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Nidra, le yoga du sommeil

[SOMMEIL #115] Yoga Nidra pour le sommeil : voyage en forêt amazonienne

[SOMMEIL #115] Yoga Nidra pour le sommeil : voyage en forêt amazonienne

25min |16/05/2025|

1728

Play
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[SOMMEIL #115] Yoga Nidra pour le sommeil : voyage en forêt amazonienne

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25min |16/05/2025|

1728

Play

Description

Préparez-vous à un sommeil profond et réparateur grâce à cette séance de yoga Nidra tout en douceur. Après une détente progressive du corps, laissez-vous porter par un conte issu de la forêt amazonienne, où souffle le vent, vivent les esprits… et pousse un fruit légendaire que seule la mémoire du cœur peut retrouver.


Episode à écouter et réécouter ! 

Il se peut que vous vous trouviez le sommeil avant la fin de l'épisode.


Comment pratiquer ?   

Allongez-vous dans votre lit en vous préparant à dormir. Activez le mode avion/silencieux, mettez votre réveil et lancez l’épisode. Il suffit alors de vous laisser guider par la voix et la musique, comme pour une méditation… Profitez, il n’y a aucun effort à faire.  


Astuces 

Mettez cet épisode en lecture seule. 

Créez un effet bulle avec des écouteurs ou en plaçant votre téléphone ou votre ordinateur près de vous ou sur votre table de nuit.  

Bonne nuit.


***

Aidez-moi à financer ce Podcast indépendant en devenant contributeur.rice sur Patreon. En échange, vous accèderez à un épisode supplémentaire chaque mois et à des contenus exclusifs. Rendez-vous sur Patreon.


Participez à rendre le podcast plus visible ! Partagez-le et mettez-lui des étoiles et des commentaires sur votre application.


Découvrez les formations et les retraites de yoga sur le site de La Canopée ou sur Instagram et Facebook


***


Découvrez Nidra, le yoga du sommeil, un podcast dédié à l'art ancestral du yoga Nidra. Plongez dans un voyage de relaxation profonde, de méditation et de rêve éveillé pour combattre l'insomnie, favoriser la régénération et le ressourcement. À travers des séances guidées, explorez comment cette forme de yoga peut induire des changements positifs dans votre santé mentale, en vous amenant vers un état de repos similaire à la sieste et profondément réparateur. Embrassez cette médecine naturelle pour harmoniser vos ondes cérébrales, et retrouvez détente et bien-être dans la posture de savasana, berceau de votre voyage vers un sommeil réparateur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nidra, le yoga du sommeil. Le yoga Nidra permet d'atteindre des états de relaxation profonds et très ressourçants. C'est un voyage intérieur entre les états de rêve et de méditation. Pour vous préparer à recevoir cette pratique sans effort, il suffit de vous allonger le plus confortablement possible et de vous laisser guider. Aidez-moi à financer ce podcast indépendant en devenant contributeur, contributrice sur Patreon. En échange, vous accéderez à des épisodes supplémentaires chaque mois et à des contenus exclusifs. Rendez-vous sur patreon.com/atelierlacanopee. Un immense merci aux nouveaux contributeurs. Et maintenant, bienvenue en vous-même et bonne séance. Bienvenue dans cette séance de Yoga Nidra, pour vous aider à trouver le sommeil profond et réparateur, avec notamment la lecture d'un conte. Je vous invite à couper les notifications de votre téléphone, à faire tous les rituels qui vous aident à vous endormir, à activer le mode lecture seule pour que cet épisode s'arrête à la fin de la lecture et... Et à vous allonger bien sûr confortablement, si possible sur le dos, en espaçant un peu vos bras, en espaçant un peu vos pieds, en trouvant une position confortable. Placez l'oreiller comme il faut sous la tête, le drap, la couverture de la façon la plus confortable sur vous. Et prenez le temps de faire tous ces petits, ces grands ajustements. Voire peut-être même de mettre cet épisode en pause le temps d'aller boire un verre d'eau. Enfin, faites tout ce qui vous plaît, tout ce dont vous avez envie, tout ce qui pourrait vous aider à vous laisser aller un peu plus, pour faire cette transition de votre journée à l'état de sommeil réparateur et régénérant. Mais c'est peu à peu votre corps s'alourdir, comme une feuille tombée sur l'hummus de la terre. À partir de maintenant, il n'y a plus rien à faire, rien à prouver. Il y a simplement à être. Alors, les yeux fermés, vous pouvez peut-être sentir le poids de votre corps, et le contact avec le matelas, la distance qui vous sépare de la terre, la langue dans la bouche se fait de plus en plus lourde elle aussi, de plus en plus molle et détendue. De même, laissez les doigts se faire plus détendus, les mains légèrement se referment, les orteils se relâchent également. Laissez la détente s'inviter dans le ventre et le dos tout entier, les yeux. Et les yeux fermés, les paupières closes, quelques instants, tournez le regard vers le point situé entre les deux sourcils. Et depuis ce point situé entre les deux sourcils, Je vous invite à imaginer un paysage qui se forme devant vous, comme un projecteur qui viendrait dévoiler un film, et imaginez que vous entrez dans une forêt. Que tout votre lit se transforme en lit de la terre, et vous pouvez sentir l'humidité de votre souffle, la chaleur interne de votre corps, et imaginez les branches hautes au-dessus de vous qui s'entrelacent, les lianes, les feuilles épaisses, les fleurs éclatantes. Imaginez en dessous de vous que les racines s'enfoncent dans le centre de la terre, vers le centre de la terre, c'est un peu comme si des racines poussaient à l'arrière de votre corps, pour vous stabiliser un peu plus, vous alourdir, et vous détendre, vous signifiant que vous êtes bien là, immobile, sur le lit de la terre. Et dans cette forêt, je vous invite à vous relier à tout ce qui vit, tout ce qui parle, tout ce qui chante, ces arbres qui se parlent en silence, les animaux qui veillent et qui écoutent. Et alors que la nuit tombe, le doux murmure de la nuit s'installe dans la forêt ancienne. Alors peut-être vous pouvez poser une intention pour votre nuit de sommeil, comme celle par exemple de dormir d'un sommeil profond et réparateur, ou de tellement bien dormir pour vous réveiller en pleine forme demain matin, ou n'importe quelle autre intention de votre choix, tant qu'elle est courte, positive, affirmative. Et si rien ne vient, tout va bien. Laissez-vous seulement vous préparer au sommeil, et à la suite de ce Yoga Nidra. Je vous invite maintenant à imaginer comme un papillon qui viendrait poser ses petites pattes délicates sur chaque partie du corps, comme pour signifier le repos à toutes ces parties du corps visitées. Et c'est la délicatesse de ces petites pattes de papillon qui se posent sur le pouce droit, détend le pouce droit. Imaginez que ce papillon s'envole et se pose maintenant sur l'index droit pour détendre l'index droit. Puis pareil pour le majeur droit, l'annulaire droit, l'auriculaire droit. C'est maintenant le tour de la paume de la main droite de recevoir la délicatesse de ces caresses de papillon. Le poignet droit, l'avant-bras droit se détend, le coude droit, le haut du bras, le papillon qui se pose maintenant sur l'épaule, droite, le côté droit de la poitrine se détend, le côté droit des côtes, le côté droit du ventre. L'envol du papillon qui se pose maintenant sur le côté droit du bassin, la hanche droite, la cuisse droite poursuit son envol, se pose sur le genou droit, le mollet virevolte, la cheville, la plante du pied, se pose en hésitant sur les orteils, en main, orteils du pied droit, gros orteils, deuxième, troisième, quatrième, cinquième orteil droit. Puis imaginez un battement de ce papillon qui s'envole, les battements d'aile de ce papillon qui s'envole. Virevolte et se pose maintenant sur le pouce gauche pour détendre l'index gauche, le majeur, puis l'annulaire, et enfin l'auriculaire gauche, la paume de la main gauche, le poignet. Le papillon s'envole et se pose pour remonter sur l'avant-bras, le coude, le haut du bras, l'épaule, le côté gauche de la poitrine, le côté gauche des côtes, poursuit son chemin le côté gauche du ventre, la hanche gauche, et redescend le long de la jambe, virevolte. Cuisse gauche, genou gauche, mollet gauche, cheville gauche, plante du pied gauche, et en un les orteils du pied gauche, le gros orteil, le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième orteil gauche. C'est maintenant tout l'arrière du corps qui est visité par la délicatesse et la détente. Le talon droit, le talon gauche, le fessier droit, le fessier gauche, l'homoplate droite, l'homoplate gauche, la nuque, l'arrière du crâne, le sommet du crâne, le papillon qui se pose maintenant sur le front et quelque part marche sur le point entre les sourcils. Détends tout le front, le poids entre les sourcils, les tempes, tempe droite, tempe gauche, sourcil droit, sourcil gauche, oeil droit, oeil gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche, la joue droite, la joue gauche, la narine droite, la narine gauche, la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, le menton, la gorge, le centre de la poitrine. La couleur de ce papillon qui se reflète sur le centre de la poitrine, le nombril, le bas-ventre. Et ce papillon, s'il était toujours là, s'envole, poursuit son chemin vers d'autres contrées, d'autres arbres, d'autres plantes, et vous reposez là. Je vous invite à sentir maintenant comme tout le corps est lourd, tel une pierre lourde posée sur le sol de la forêt. Immobile, lourd. Puis dans cette forêt vous entendez un battement d'ailes. C'est toute la légèreté d'un oiseau vif, tel un colibri, qui s'invite en vous. Vous pouvez vous relier à cette sensation de légèreté, comme ces battements d'ailes si légers, si rapides, qu'ils permettaient à l'oiseau de flotter, comme si vous pouviez flotter maintenant un instant au-dessus du lit de la terre. Une sensation de légèreté et de lourdeur à la fois. Et si vous pouviez maintenant ressentir ces deux sensations simultanément, comment est-ce que ce serait d'être légère, léger et lourde, lourde à la fois ? Comme le souffle qui rentre vous apporte sa légèreté, et le souffle qui repart vous alourdit un peu plus sur le lit, le lit de la terre. Je vous invite maintenant à imaginer que votre souffle n'est autre que le vent qui balaye les feuillages. A l'inspiration, ce vent, ce souffle balaye les feuilles des arbres vers la gauche. Et à l'expiration, ce souffle, ce vent revient, comme s'il changeait d'avis, dans l'autre sens, vers la droite, balayant ainsi les feuillages vers la droite, et à l'inspiration à nouveau, balayant les feuillages vers la gauche et revenant sur ses pas vers la droite, et ainsi de suite, un mouvement régulier du souffle vers la gauche, droite, gauche, droite, et ainsi de suite. Et puis laisser filer, laisser le souffle naturel reprendre son cours, et l'esprit voyager avec ce conte qui s'intitule « Le fruit sans nom » au temps des temps originels des montagnes et des forêts. Les esprits tétaient l'haleine du vent, jouant dans les mangroves de jade, brodant des ramures de ciel dans le lit de la canopée. Mais, pour les premières bêtes, rien à manger encore, feuilles acides, racines coriaces, famines grises, tristesse noire, pas le moindre fruit à croquer. Pourtant, de l'araignée aux grands rapaces se répétait une rumeur. La forêt possédait un cœur comme tout ce qui vit sur la terre. En ce cœur, c'est un arbre aux fruits savoureux, multicolores, gorgés de miel. Mais ce fruit ne se donne qu'à celui qui connaît son nom, qu'en cannait le vieux perroquet. « Comment l'appelle-t-on ? » demandèrent le jaguar et le caïman. Nul ne le sait. L'un après l'autre, les animaux prièrent le dieu Tupa de leur donner le nom secret. Alors ce dernier insuffla le nom du fruit merveilleux. On l'appelle Mouça, Mouça, Mouça. Le tapir partit le premier en quête du cœur d'hémorrode. Mouça, Mouça, Mouça, répétait-il incessamment pour ne pas oublier ce nom. Il rencontra une drôle de vieille, moitié ogresse, moitié renarde, qui est là sur son passage. « Mon bon tapis, j'ai mal aux os. Voudrais-tu bien me rapporter une part de ce mouga, moukougna, moukoulougna ? » « Mouga, moukougna, tu te trompes. C'est un mouga, un moufa, un moukakou. Oh non, tu m'as distrait. Je ne sais plus. » Et le tapir s'enfut tout penaud. Après le tapir, le coati, museau pointu, poil ras, queue bariolée, partit en quête du fruit désiré. « Mouça, mouça, mouça ! » répéta-t-il en trottinant. Mais la vieille, cette fois encore, l'arrêta sur son chemin d'affamé perpétuel. « C'est le makou que tu vas chercher, le masoul, le marmakou. » « Rapporte m'en, s'il te plaît. Ma mémoire me fait défaut, ça devrait la revigorer. » « Mais non, c'est le moula, je vais le chercher. » « Le moussa, le makou. Ah, tu m'as trompé. » Et le coati s'en revint chez lui, dépité. Alors le singe, le quetzal, l'anaconda et la grenouille voulurent, chacun leur tour, tenter leur chance dans cette aventure, mais toujours la vieille gloutonne surgissait pour les détourner, les endormir, les égarer. Tous oubliaient le nom magique. Enfin, la tortue voulut elle aussi trouver l'unique fruit de la jungle. « Ta carapace est trop lourde, lui disait-on. Tu es trop lente. Le cœur de la forêt est trop loin pour toi. La vieille te rattrapera. » Mais par bonheur, la tortue était têtue, redoutable de courage et de patience infinie. Elle emporta sa petite flûte, joua tout au long du chemin en fredonnant le nom magique. Elle le fredonna comme une prière secrète dans sa tête, dans son cœur, dans son ventre, rythmant sa marche à sa mélodie, entraînée par le doux refrain « Mouça, Mouça, Mouça » . Quand la vieille gloutonne pointe à son nez, lançant à tue-tête les « Moukaga » , les « Makassou » , les « Moussetou » , la tortue continua de danser, de chanter, se dandinant toute joyeuse vers le but qu'elle s'était fixé. Alors la vieille se fit tenace, frappant bientôt la carapace de son bâton de bois tordu. L'autre jouait sur sa flûte claire, des envolées de musique vive, et le fruit, comme par miracle, se trouva sous d'un suspendu aux branches courbées devant ses yeux. « Mouça, Mouça, Mouça ! » fit-elle. Ainsi, comme un fruit mûr, le cadeau de l'arbre tomba entre ses pattes étonnées. Depuis, les habitants de la forêt la suivent et font comme la tortue. Se rassasiant au fruit doré. Ils chantent et les esprits se réjouissent dans les draps de la canopée, embrumés de leurs rêves tendres. Et sur ces mots, je vous laisse, plonger dans le sommeil profond et réparateur à votre rythme, pour savourer peut-être ce fruit sucré trouvé dans la forêt, et que vos rêves soient aussi doux que ce fruit qui ravive les papilles de toute la forêt. Un très grand merci pour votre écoute. A bientôt.

Chapters

Description

Préparez-vous à un sommeil profond et réparateur grâce à cette séance de yoga Nidra tout en douceur. Après une détente progressive du corps, laissez-vous porter par un conte issu de la forêt amazonienne, où souffle le vent, vivent les esprits… et pousse un fruit légendaire que seule la mémoire du cœur peut retrouver.


Episode à écouter et réécouter ! 

Il se peut que vous vous trouviez le sommeil avant la fin de l'épisode.


Comment pratiquer ?   

Allongez-vous dans votre lit en vous préparant à dormir. Activez le mode avion/silencieux, mettez votre réveil et lancez l’épisode. Il suffit alors de vous laisser guider par la voix et la musique, comme pour une méditation… Profitez, il n’y a aucun effort à faire.  


Astuces 

Mettez cet épisode en lecture seule. 

Créez un effet bulle avec des écouteurs ou en plaçant votre téléphone ou votre ordinateur près de vous ou sur votre table de nuit.  

Bonne nuit.


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Découvrez Nidra, le yoga du sommeil, un podcast dédié à l'art ancestral du yoga Nidra. Plongez dans un voyage de relaxation profonde, de méditation et de rêve éveillé pour combattre l'insomnie, favoriser la régénération et le ressourcement. À travers des séances guidées, explorez comment cette forme de yoga peut induire des changements positifs dans votre santé mentale, en vous amenant vers un état de repos similaire à la sieste et profondément réparateur. Embrassez cette médecine naturelle pour harmoniser vos ondes cérébrales, et retrouvez détente et bien-être dans la posture de savasana, berceau de votre voyage vers un sommeil réparateur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Nidra, le yoga du sommeil. Le yoga Nidra permet d'atteindre des états de relaxation profonds et très ressourçants. C'est un voyage intérieur entre les états de rêve et de méditation. Pour vous préparer à recevoir cette pratique sans effort, il suffit de vous allonger le plus confortablement possible et de vous laisser guider. Aidez-moi à financer ce podcast indépendant en devenant contributeur, contributrice sur Patreon. En échange, vous accéderez à des épisodes supplémentaires chaque mois et à des contenus exclusifs. Rendez-vous sur patreon.com/atelierlacanopee. Un immense merci aux nouveaux contributeurs. Et maintenant, bienvenue en vous-même et bonne séance. Bienvenue dans cette séance de Yoga Nidra, pour vous aider à trouver le sommeil profond et réparateur, avec notamment la lecture d'un conte. Je vous invite à couper les notifications de votre téléphone, à faire tous les rituels qui vous aident à vous endormir, à activer le mode lecture seule pour que cet épisode s'arrête à la fin de la lecture et... Et à vous allonger bien sûr confortablement, si possible sur le dos, en espaçant un peu vos bras, en espaçant un peu vos pieds, en trouvant une position confortable. Placez l'oreiller comme il faut sous la tête, le drap, la couverture de la façon la plus confortable sur vous. Et prenez le temps de faire tous ces petits, ces grands ajustements. Voire peut-être même de mettre cet épisode en pause le temps d'aller boire un verre d'eau. Enfin, faites tout ce qui vous plaît, tout ce dont vous avez envie, tout ce qui pourrait vous aider à vous laisser aller un peu plus, pour faire cette transition de votre journée à l'état de sommeil réparateur et régénérant. Mais c'est peu à peu votre corps s'alourdir, comme une feuille tombée sur l'hummus de la terre. À partir de maintenant, il n'y a plus rien à faire, rien à prouver. Il y a simplement à être. Alors, les yeux fermés, vous pouvez peut-être sentir le poids de votre corps, et le contact avec le matelas, la distance qui vous sépare de la terre, la langue dans la bouche se fait de plus en plus lourde elle aussi, de plus en plus molle et détendue. De même, laissez les doigts se faire plus détendus, les mains légèrement se referment, les orteils se relâchent également. Laissez la détente s'inviter dans le ventre et le dos tout entier, les yeux. Et les yeux fermés, les paupières closes, quelques instants, tournez le regard vers le point situé entre les deux sourcils. Et depuis ce point situé entre les deux sourcils, Je vous invite à imaginer un paysage qui se forme devant vous, comme un projecteur qui viendrait dévoiler un film, et imaginez que vous entrez dans une forêt. Que tout votre lit se transforme en lit de la terre, et vous pouvez sentir l'humidité de votre souffle, la chaleur interne de votre corps, et imaginez les branches hautes au-dessus de vous qui s'entrelacent, les lianes, les feuilles épaisses, les fleurs éclatantes. Imaginez en dessous de vous que les racines s'enfoncent dans le centre de la terre, vers le centre de la terre, c'est un peu comme si des racines poussaient à l'arrière de votre corps, pour vous stabiliser un peu plus, vous alourdir, et vous détendre, vous signifiant que vous êtes bien là, immobile, sur le lit de la terre. Et dans cette forêt, je vous invite à vous relier à tout ce qui vit, tout ce qui parle, tout ce qui chante, ces arbres qui se parlent en silence, les animaux qui veillent et qui écoutent. Et alors que la nuit tombe, le doux murmure de la nuit s'installe dans la forêt ancienne. Alors peut-être vous pouvez poser une intention pour votre nuit de sommeil, comme celle par exemple de dormir d'un sommeil profond et réparateur, ou de tellement bien dormir pour vous réveiller en pleine forme demain matin, ou n'importe quelle autre intention de votre choix, tant qu'elle est courte, positive, affirmative. Et si rien ne vient, tout va bien. Laissez-vous seulement vous préparer au sommeil, et à la suite de ce Yoga Nidra. Je vous invite maintenant à imaginer comme un papillon qui viendrait poser ses petites pattes délicates sur chaque partie du corps, comme pour signifier le repos à toutes ces parties du corps visitées. Et c'est la délicatesse de ces petites pattes de papillon qui se posent sur le pouce droit, détend le pouce droit. Imaginez que ce papillon s'envole et se pose maintenant sur l'index droit pour détendre l'index droit. Puis pareil pour le majeur droit, l'annulaire droit, l'auriculaire droit. C'est maintenant le tour de la paume de la main droite de recevoir la délicatesse de ces caresses de papillon. Le poignet droit, l'avant-bras droit se détend, le coude droit, le haut du bras, le papillon qui se pose maintenant sur l'épaule, droite, le côté droit de la poitrine se détend, le côté droit des côtes, le côté droit du ventre. L'envol du papillon qui se pose maintenant sur le côté droit du bassin, la hanche droite, la cuisse droite poursuit son envol, se pose sur le genou droit, le mollet virevolte, la cheville, la plante du pied, se pose en hésitant sur les orteils, en main, orteils du pied droit, gros orteils, deuxième, troisième, quatrième, cinquième orteil droit. Puis imaginez un battement de ce papillon qui s'envole, les battements d'aile de ce papillon qui s'envole. Virevolte et se pose maintenant sur le pouce gauche pour détendre l'index gauche, le majeur, puis l'annulaire, et enfin l'auriculaire gauche, la paume de la main gauche, le poignet. Le papillon s'envole et se pose pour remonter sur l'avant-bras, le coude, le haut du bras, l'épaule, le côté gauche de la poitrine, le côté gauche des côtes, poursuit son chemin le côté gauche du ventre, la hanche gauche, et redescend le long de la jambe, virevolte. Cuisse gauche, genou gauche, mollet gauche, cheville gauche, plante du pied gauche, et en un les orteils du pied gauche, le gros orteil, le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième orteil gauche. C'est maintenant tout l'arrière du corps qui est visité par la délicatesse et la détente. Le talon droit, le talon gauche, le fessier droit, le fessier gauche, l'homoplate droite, l'homoplate gauche, la nuque, l'arrière du crâne, le sommet du crâne, le papillon qui se pose maintenant sur le front et quelque part marche sur le point entre les sourcils. Détends tout le front, le poids entre les sourcils, les tempes, tempe droite, tempe gauche, sourcil droit, sourcil gauche, oeil droit, oeil gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche, la joue droite, la joue gauche, la narine droite, la narine gauche, la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, le menton, la gorge, le centre de la poitrine. La couleur de ce papillon qui se reflète sur le centre de la poitrine, le nombril, le bas-ventre. Et ce papillon, s'il était toujours là, s'envole, poursuit son chemin vers d'autres contrées, d'autres arbres, d'autres plantes, et vous reposez là. Je vous invite à sentir maintenant comme tout le corps est lourd, tel une pierre lourde posée sur le sol de la forêt. Immobile, lourd. Puis dans cette forêt vous entendez un battement d'ailes. C'est toute la légèreté d'un oiseau vif, tel un colibri, qui s'invite en vous. Vous pouvez vous relier à cette sensation de légèreté, comme ces battements d'ailes si légers, si rapides, qu'ils permettaient à l'oiseau de flotter, comme si vous pouviez flotter maintenant un instant au-dessus du lit de la terre. Une sensation de légèreté et de lourdeur à la fois. Et si vous pouviez maintenant ressentir ces deux sensations simultanément, comment est-ce que ce serait d'être légère, léger et lourde, lourde à la fois ? Comme le souffle qui rentre vous apporte sa légèreté, et le souffle qui repart vous alourdit un peu plus sur le lit, le lit de la terre. Je vous invite maintenant à imaginer que votre souffle n'est autre que le vent qui balaye les feuillages. A l'inspiration, ce vent, ce souffle balaye les feuilles des arbres vers la gauche. Et à l'expiration, ce souffle, ce vent revient, comme s'il changeait d'avis, dans l'autre sens, vers la droite, balayant ainsi les feuillages vers la droite, et à l'inspiration à nouveau, balayant les feuillages vers la gauche et revenant sur ses pas vers la droite, et ainsi de suite, un mouvement régulier du souffle vers la gauche, droite, gauche, droite, et ainsi de suite. Et puis laisser filer, laisser le souffle naturel reprendre son cours, et l'esprit voyager avec ce conte qui s'intitule « Le fruit sans nom » au temps des temps originels des montagnes et des forêts. Les esprits tétaient l'haleine du vent, jouant dans les mangroves de jade, brodant des ramures de ciel dans le lit de la canopée. Mais, pour les premières bêtes, rien à manger encore, feuilles acides, racines coriaces, famines grises, tristesse noire, pas le moindre fruit à croquer. Pourtant, de l'araignée aux grands rapaces se répétait une rumeur. La forêt possédait un cœur comme tout ce qui vit sur la terre. En ce cœur, c'est un arbre aux fruits savoureux, multicolores, gorgés de miel. Mais ce fruit ne se donne qu'à celui qui connaît son nom, qu'en cannait le vieux perroquet. « Comment l'appelle-t-on ? » demandèrent le jaguar et le caïman. Nul ne le sait. L'un après l'autre, les animaux prièrent le dieu Tupa de leur donner le nom secret. Alors ce dernier insuffla le nom du fruit merveilleux. On l'appelle Mouça, Mouça, Mouça. Le tapir partit le premier en quête du cœur d'hémorrode. Mouça, Mouça, Mouça, répétait-il incessamment pour ne pas oublier ce nom. Il rencontra une drôle de vieille, moitié ogresse, moitié renarde, qui est là sur son passage. « Mon bon tapis, j'ai mal aux os. Voudrais-tu bien me rapporter une part de ce mouga, moukougna, moukoulougna ? » « Mouga, moukougna, tu te trompes. C'est un mouga, un moufa, un moukakou. Oh non, tu m'as distrait. Je ne sais plus. » Et le tapir s'enfut tout penaud. Après le tapir, le coati, museau pointu, poil ras, queue bariolée, partit en quête du fruit désiré. « Mouça, mouça, mouça ! » répéta-t-il en trottinant. Mais la vieille, cette fois encore, l'arrêta sur son chemin d'affamé perpétuel. « C'est le makou que tu vas chercher, le masoul, le marmakou. » « Rapporte m'en, s'il te plaît. Ma mémoire me fait défaut, ça devrait la revigorer. » « Mais non, c'est le moula, je vais le chercher. » « Le moussa, le makou. Ah, tu m'as trompé. » Et le coati s'en revint chez lui, dépité. Alors le singe, le quetzal, l'anaconda et la grenouille voulurent, chacun leur tour, tenter leur chance dans cette aventure, mais toujours la vieille gloutonne surgissait pour les détourner, les endormir, les égarer. Tous oubliaient le nom magique. Enfin, la tortue voulut elle aussi trouver l'unique fruit de la jungle. « Ta carapace est trop lourde, lui disait-on. Tu es trop lente. Le cœur de la forêt est trop loin pour toi. La vieille te rattrapera. » Mais par bonheur, la tortue était têtue, redoutable de courage et de patience infinie. Elle emporta sa petite flûte, joua tout au long du chemin en fredonnant le nom magique. Elle le fredonna comme une prière secrète dans sa tête, dans son cœur, dans son ventre, rythmant sa marche à sa mélodie, entraînée par le doux refrain « Mouça, Mouça, Mouça » . Quand la vieille gloutonne pointe à son nez, lançant à tue-tête les « Moukaga » , les « Makassou » , les « Moussetou » , la tortue continua de danser, de chanter, se dandinant toute joyeuse vers le but qu'elle s'était fixé. Alors la vieille se fit tenace, frappant bientôt la carapace de son bâton de bois tordu. L'autre jouait sur sa flûte claire, des envolées de musique vive, et le fruit, comme par miracle, se trouva sous d'un suspendu aux branches courbées devant ses yeux. « Mouça, Mouça, Mouça ! » fit-elle. Ainsi, comme un fruit mûr, le cadeau de l'arbre tomba entre ses pattes étonnées. Depuis, les habitants de la forêt la suivent et font comme la tortue. Se rassasiant au fruit doré. Ils chantent et les esprits se réjouissent dans les draps de la canopée, embrumés de leurs rêves tendres. Et sur ces mots, je vous laisse, plonger dans le sommeil profond et réparateur à votre rythme, pour savourer peut-être ce fruit sucré trouvé dans la forêt, et que vos rêves soient aussi doux que ce fruit qui ravive les papilles de toute la forêt. Un très grand merci pour votre écoute. A bientôt.

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Préparez-vous à un sommeil profond et réparateur grâce à cette séance de yoga Nidra tout en douceur. Après une détente progressive du corps, laissez-vous porter par un conte issu de la forêt amazonienne, où souffle le vent, vivent les esprits… et pousse un fruit légendaire que seule la mémoire du cœur peut retrouver.


Episode à écouter et réécouter ! 

Il se peut que vous vous trouviez le sommeil avant la fin de l'épisode.


Comment pratiquer ?   

Allongez-vous dans votre lit en vous préparant à dormir. Activez le mode avion/silencieux, mettez votre réveil et lancez l’épisode. Il suffit alors de vous laisser guider par la voix et la musique, comme pour une méditation… Profitez, il n’y a aucun effort à faire.  


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Découvrez Nidra, le yoga du sommeil, un podcast dédié à l'art ancestral du yoga Nidra. Plongez dans un voyage de relaxation profonde, de méditation et de rêve éveillé pour combattre l'insomnie, favoriser la régénération et le ressourcement. À travers des séances guidées, explorez comment cette forme de yoga peut induire des changements positifs dans votre santé mentale, en vous amenant vers un état de repos similaire à la sieste et profondément réparateur. Embrassez cette médecine naturelle pour harmoniser vos ondes cérébrales, et retrouvez détente et bien-être dans la posture de savasana, berceau de votre voyage vers un sommeil réparateur.


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Transcription

  • Speaker #0

    Nidra, le yoga du sommeil. Le yoga Nidra permet d'atteindre des états de relaxation profonds et très ressourçants. C'est un voyage intérieur entre les états de rêve et de méditation. Pour vous préparer à recevoir cette pratique sans effort, il suffit de vous allonger le plus confortablement possible et de vous laisser guider. Aidez-moi à financer ce podcast indépendant en devenant contributeur, contributrice sur Patreon. En échange, vous accéderez à des épisodes supplémentaires chaque mois et à des contenus exclusifs. Rendez-vous sur patreon.com/atelierlacanopee. Un immense merci aux nouveaux contributeurs. Et maintenant, bienvenue en vous-même et bonne séance. Bienvenue dans cette séance de Yoga Nidra, pour vous aider à trouver le sommeil profond et réparateur, avec notamment la lecture d'un conte. Je vous invite à couper les notifications de votre téléphone, à faire tous les rituels qui vous aident à vous endormir, à activer le mode lecture seule pour que cet épisode s'arrête à la fin de la lecture et... Et à vous allonger bien sûr confortablement, si possible sur le dos, en espaçant un peu vos bras, en espaçant un peu vos pieds, en trouvant une position confortable. Placez l'oreiller comme il faut sous la tête, le drap, la couverture de la façon la plus confortable sur vous. Et prenez le temps de faire tous ces petits, ces grands ajustements. Voire peut-être même de mettre cet épisode en pause le temps d'aller boire un verre d'eau. Enfin, faites tout ce qui vous plaît, tout ce dont vous avez envie, tout ce qui pourrait vous aider à vous laisser aller un peu plus, pour faire cette transition de votre journée à l'état de sommeil réparateur et régénérant. Mais c'est peu à peu votre corps s'alourdir, comme une feuille tombée sur l'hummus de la terre. À partir de maintenant, il n'y a plus rien à faire, rien à prouver. Il y a simplement à être. Alors, les yeux fermés, vous pouvez peut-être sentir le poids de votre corps, et le contact avec le matelas, la distance qui vous sépare de la terre, la langue dans la bouche se fait de plus en plus lourde elle aussi, de plus en plus molle et détendue. De même, laissez les doigts se faire plus détendus, les mains légèrement se referment, les orteils se relâchent également. Laissez la détente s'inviter dans le ventre et le dos tout entier, les yeux. Et les yeux fermés, les paupières closes, quelques instants, tournez le regard vers le point situé entre les deux sourcils. Et depuis ce point situé entre les deux sourcils, Je vous invite à imaginer un paysage qui se forme devant vous, comme un projecteur qui viendrait dévoiler un film, et imaginez que vous entrez dans une forêt. Que tout votre lit se transforme en lit de la terre, et vous pouvez sentir l'humidité de votre souffle, la chaleur interne de votre corps, et imaginez les branches hautes au-dessus de vous qui s'entrelacent, les lianes, les feuilles épaisses, les fleurs éclatantes. Imaginez en dessous de vous que les racines s'enfoncent dans le centre de la terre, vers le centre de la terre, c'est un peu comme si des racines poussaient à l'arrière de votre corps, pour vous stabiliser un peu plus, vous alourdir, et vous détendre, vous signifiant que vous êtes bien là, immobile, sur le lit de la terre. Et dans cette forêt, je vous invite à vous relier à tout ce qui vit, tout ce qui parle, tout ce qui chante, ces arbres qui se parlent en silence, les animaux qui veillent et qui écoutent. Et alors que la nuit tombe, le doux murmure de la nuit s'installe dans la forêt ancienne. Alors peut-être vous pouvez poser une intention pour votre nuit de sommeil, comme celle par exemple de dormir d'un sommeil profond et réparateur, ou de tellement bien dormir pour vous réveiller en pleine forme demain matin, ou n'importe quelle autre intention de votre choix, tant qu'elle est courte, positive, affirmative. Et si rien ne vient, tout va bien. Laissez-vous seulement vous préparer au sommeil, et à la suite de ce Yoga Nidra. Je vous invite maintenant à imaginer comme un papillon qui viendrait poser ses petites pattes délicates sur chaque partie du corps, comme pour signifier le repos à toutes ces parties du corps visitées. Et c'est la délicatesse de ces petites pattes de papillon qui se posent sur le pouce droit, détend le pouce droit. Imaginez que ce papillon s'envole et se pose maintenant sur l'index droit pour détendre l'index droit. Puis pareil pour le majeur droit, l'annulaire droit, l'auriculaire droit. C'est maintenant le tour de la paume de la main droite de recevoir la délicatesse de ces caresses de papillon. Le poignet droit, l'avant-bras droit se détend, le coude droit, le haut du bras, le papillon qui se pose maintenant sur l'épaule, droite, le côté droit de la poitrine se détend, le côté droit des côtes, le côté droit du ventre. L'envol du papillon qui se pose maintenant sur le côté droit du bassin, la hanche droite, la cuisse droite poursuit son envol, se pose sur le genou droit, le mollet virevolte, la cheville, la plante du pied, se pose en hésitant sur les orteils, en main, orteils du pied droit, gros orteils, deuxième, troisième, quatrième, cinquième orteil droit. Puis imaginez un battement de ce papillon qui s'envole, les battements d'aile de ce papillon qui s'envole. Virevolte et se pose maintenant sur le pouce gauche pour détendre l'index gauche, le majeur, puis l'annulaire, et enfin l'auriculaire gauche, la paume de la main gauche, le poignet. Le papillon s'envole et se pose pour remonter sur l'avant-bras, le coude, le haut du bras, l'épaule, le côté gauche de la poitrine, le côté gauche des côtes, poursuit son chemin le côté gauche du ventre, la hanche gauche, et redescend le long de la jambe, virevolte. Cuisse gauche, genou gauche, mollet gauche, cheville gauche, plante du pied gauche, et en un les orteils du pied gauche, le gros orteil, le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième orteil gauche. C'est maintenant tout l'arrière du corps qui est visité par la délicatesse et la détente. Le talon droit, le talon gauche, le fessier droit, le fessier gauche, l'homoplate droite, l'homoplate gauche, la nuque, l'arrière du crâne, le sommet du crâne, le papillon qui se pose maintenant sur le front et quelque part marche sur le point entre les sourcils. Détends tout le front, le poids entre les sourcils, les tempes, tempe droite, tempe gauche, sourcil droit, sourcil gauche, oeil droit, oeil gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche, la joue droite, la joue gauche, la narine droite, la narine gauche, la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, le menton, la gorge, le centre de la poitrine. La couleur de ce papillon qui se reflète sur le centre de la poitrine, le nombril, le bas-ventre. Et ce papillon, s'il était toujours là, s'envole, poursuit son chemin vers d'autres contrées, d'autres arbres, d'autres plantes, et vous reposez là. Je vous invite à sentir maintenant comme tout le corps est lourd, tel une pierre lourde posée sur le sol de la forêt. Immobile, lourd. Puis dans cette forêt vous entendez un battement d'ailes. C'est toute la légèreté d'un oiseau vif, tel un colibri, qui s'invite en vous. Vous pouvez vous relier à cette sensation de légèreté, comme ces battements d'ailes si légers, si rapides, qu'ils permettaient à l'oiseau de flotter, comme si vous pouviez flotter maintenant un instant au-dessus du lit de la terre. Une sensation de légèreté et de lourdeur à la fois. Et si vous pouviez maintenant ressentir ces deux sensations simultanément, comment est-ce que ce serait d'être légère, léger et lourde, lourde à la fois ? Comme le souffle qui rentre vous apporte sa légèreté, et le souffle qui repart vous alourdit un peu plus sur le lit, le lit de la terre. Je vous invite maintenant à imaginer que votre souffle n'est autre que le vent qui balaye les feuillages. A l'inspiration, ce vent, ce souffle balaye les feuilles des arbres vers la gauche. Et à l'expiration, ce souffle, ce vent revient, comme s'il changeait d'avis, dans l'autre sens, vers la droite, balayant ainsi les feuillages vers la droite, et à l'inspiration à nouveau, balayant les feuillages vers la gauche et revenant sur ses pas vers la droite, et ainsi de suite, un mouvement régulier du souffle vers la gauche, droite, gauche, droite, et ainsi de suite. Et puis laisser filer, laisser le souffle naturel reprendre son cours, et l'esprit voyager avec ce conte qui s'intitule « Le fruit sans nom » au temps des temps originels des montagnes et des forêts. Les esprits tétaient l'haleine du vent, jouant dans les mangroves de jade, brodant des ramures de ciel dans le lit de la canopée. Mais, pour les premières bêtes, rien à manger encore, feuilles acides, racines coriaces, famines grises, tristesse noire, pas le moindre fruit à croquer. Pourtant, de l'araignée aux grands rapaces se répétait une rumeur. La forêt possédait un cœur comme tout ce qui vit sur la terre. En ce cœur, c'est un arbre aux fruits savoureux, multicolores, gorgés de miel. Mais ce fruit ne se donne qu'à celui qui connaît son nom, qu'en cannait le vieux perroquet. « Comment l'appelle-t-on ? » demandèrent le jaguar et le caïman. Nul ne le sait. L'un après l'autre, les animaux prièrent le dieu Tupa de leur donner le nom secret. Alors ce dernier insuffla le nom du fruit merveilleux. On l'appelle Mouça, Mouça, Mouça. Le tapir partit le premier en quête du cœur d'hémorrode. Mouça, Mouça, Mouça, répétait-il incessamment pour ne pas oublier ce nom. Il rencontra une drôle de vieille, moitié ogresse, moitié renarde, qui est là sur son passage. « Mon bon tapis, j'ai mal aux os. Voudrais-tu bien me rapporter une part de ce mouga, moukougna, moukoulougna ? » « Mouga, moukougna, tu te trompes. C'est un mouga, un moufa, un moukakou. Oh non, tu m'as distrait. Je ne sais plus. » Et le tapir s'enfut tout penaud. Après le tapir, le coati, museau pointu, poil ras, queue bariolée, partit en quête du fruit désiré. « Mouça, mouça, mouça ! » répéta-t-il en trottinant. Mais la vieille, cette fois encore, l'arrêta sur son chemin d'affamé perpétuel. « C'est le makou que tu vas chercher, le masoul, le marmakou. » « Rapporte m'en, s'il te plaît. Ma mémoire me fait défaut, ça devrait la revigorer. » « Mais non, c'est le moula, je vais le chercher. » « Le moussa, le makou. Ah, tu m'as trompé. » Et le coati s'en revint chez lui, dépité. Alors le singe, le quetzal, l'anaconda et la grenouille voulurent, chacun leur tour, tenter leur chance dans cette aventure, mais toujours la vieille gloutonne surgissait pour les détourner, les endormir, les égarer. Tous oubliaient le nom magique. Enfin, la tortue voulut elle aussi trouver l'unique fruit de la jungle. « Ta carapace est trop lourde, lui disait-on. Tu es trop lente. Le cœur de la forêt est trop loin pour toi. La vieille te rattrapera. » Mais par bonheur, la tortue était têtue, redoutable de courage et de patience infinie. Elle emporta sa petite flûte, joua tout au long du chemin en fredonnant le nom magique. Elle le fredonna comme une prière secrète dans sa tête, dans son cœur, dans son ventre, rythmant sa marche à sa mélodie, entraînée par le doux refrain « Mouça, Mouça, Mouça » . Quand la vieille gloutonne pointe à son nez, lançant à tue-tête les « Moukaga » , les « Makassou » , les « Moussetou » , la tortue continua de danser, de chanter, se dandinant toute joyeuse vers le but qu'elle s'était fixé. Alors la vieille se fit tenace, frappant bientôt la carapace de son bâton de bois tordu. L'autre jouait sur sa flûte claire, des envolées de musique vive, et le fruit, comme par miracle, se trouva sous d'un suspendu aux branches courbées devant ses yeux. « Mouça, Mouça, Mouça ! » fit-elle. Ainsi, comme un fruit mûr, le cadeau de l'arbre tomba entre ses pattes étonnées. Depuis, les habitants de la forêt la suivent et font comme la tortue. Se rassasiant au fruit doré. Ils chantent et les esprits se réjouissent dans les draps de la canopée, embrumés de leurs rêves tendres. Et sur ces mots, je vous laisse, plonger dans le sommeil profond et réparateur à votre rythme, pour savourer peut-être ce fruit sucré trouvé dans la forêt, et que vos rêves soient aussi doux que ce fruit qui ravive les papilles de toute la forêt. Un très grand merci pour votre écoute. A bientôt.

Chapters

Description

Préparez-vous à un sommeil profond et réparateur grâce à cette séance de yoga Nidra tout en douceur. Après une détente progressive du corps, laissez-vous porter par un conte issu de la forêt amazonienne, où souffle le vent, vivent les esprits… et pousse un fruit légendaire que seule la mémoire du cœur peut retrouver.


Episode à écouter et réécouter ! 

Il se peut que vous vous trouviez le sommeil avant la fin de l'épisode.


Comment pratiquer ?   

Allongez-vous dans votre lit en vous préparant à dormir. Activez le mode avion/silencieux, mettez votre réveil et lancez l’épisode. Il suffit alors de vous laisser guider par la voix et la musique, comme pour une méditation… Profitez, il n’y a aucun effort à faire.  


Astuces 

Mettez cet épisode en lecture seule. 

Créez un effet bulle avec des écouteurs ou en plaçant votre téléphone ou votre ordinateur près de vous ou sur votre table de nuit.  

Bonne nuit.


***

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Je vous invite à couper les notifications de votre téléphone, à faire tous les rituels qui vous aident à vous endormir, à activer le mode lecture seule pour que cet épisode s'arrête à la fin de la lecture et... Et à vous allonger bien sûr confortablement, si possible sur le dos, en espaçant un peu vos bras, en espaçant un peu vos pieds, en trouvant une position confortable. Placez l'oreiller comme il faut sous la tête, le drap, la couverture de la façon la plus confortable sur vous. Et prenez le temps de faire tous ces petits, ces grands ajustements. Voire peut-être même de mettre cet épisode en pause le temps d'aller boire un verre d'eau. Enfin, faites tout ce qui vous plaît, tout ce dont vous avez envie, tout ce qui pourrait vous aider à vous laisser aller un peu plus, pour faire cette transition de votre journée à l'état de sommeil réparateur et régénérant. Mais c'est peu à peu votre corps s'alourdir, comme une feuille tombée sur l'hummus de la terre. À partir de maintenant, il n'y a plus rien à faire, rien à prouver. Il y a simplement à être. Alors, les yeux fermés, vous pouvez peut-être sentir le poids de votre corps, et le contact avec le matelas, la distance qui vous sépare de la terre, la langue dans la bouche se fait de plus en plus lourde elle aussi, de plus en plus molle et détendue. De même, laissez les doigts se faire plus détendus, les mains légèrement se referment, les orteils se relâchent également. Laissez la détente s'inviter dans le ventre et le dos tout entier, les yeux. Et les yeux fermés, les paupières closes, quelques instants, tournez le regard vers le point situé entre les deux sourcils. Et depuis ce point situé entre les deux sourcils, Je vous invite à imaginer un paysage qui se forme devant vous, comme un projecteur qui viendrait dévoiler un film, et imaginez que vous entrez dans une forêt. Que tout votre lit se transforme en lit de la terre, et vous pouvez sentir l'humidité de votre souffle, la chaleur interne de votre corps, et imaginez les branches hautes au-dessus de vous qui s'entrelacent, les lianes, les feuilles épaisses, les fleurs éclatantes. Imaginez en dessous de vous que les racines s'enfoncent dans le centre de la terre, vers le centre de la terre, c'est un peu comme si des racines poussaient à l'arrière de votre corps, pour vous stabiliser un peu plus, vous alourdir, et vous détendre, vous signifiant que vous êtes bien là, immobile, sur le lit de la terre. Et dans cette forêt, je vous invite à vous relier à tout ce qui vit, tout ce qui parle, tout ce qui chante, ces arbres qui se parlent en silence, les animaux qui veillent et qui écoutent. Et alors que la nuit tombe, le doux murmure de la nuit s'installe dans la forêt ancienne. Alors peut-être vous pouvez poser une intention pour votre nuit de sommeil, comme celle par exemple de dormir d'un sommeil profond et réparateur, ou de tellement bien dormir pour vous réveiller en pleine forme demain matin, ou n'importe quelle autre intention de votre choix, tant qu'elle est courte, positive, affirmative. Et si rien ne vient, tout va bien. Laissez-vous seulement vous préparer au sommeil, et à la suite de ce Yoga Nidra. Je vous invite maintenant à imaginer comme un papillon qui viendrait poser ses petites pattes délicates sur chaque partie du corps, comme pour signifier le repos à toutes ces parties du corps visitées. Et c'est la délicatesse de ces petites pattes de papillon qui se posent sur le pouce droit, détend le pouce droit. Imaginez que ce papillon s'envole et se pose maintenant sur l'index droit pour détendre l'index droit. Puis pareil pour le majeur droit, l'annulaire droit, l'auriculaire droit. C'est maintenant le tour de la paume de la main droite de recevoir la délicatesse de ces caresses de papillon. Le poignet droit, l'avant-bras droit se détend, le coude droit, le haut du bras, le papillon qui se pose maintenant sur l'épaule, droite, le côté droit de la poitrine se détend, le côté droit des côtes, le côté droit du ventre. L'envol du papillon qui se pose maintenant sur le côté droit du bassin, la hanche droite, la cuisse droite poursuit son envol, se pose sur le genou droit, le mollet virevolte, la cheville, la plante du pied, se pose en hésitant sur les orteils, en main, orteils du pied droit, gros orteils, deuxième, troisième, quatrième, cinquième orteil droit. Puis imaginez un battement de ce papillon qui s'envole, les battements d'aile de ce papillon qui s'envole. Virevolte et se pose maintenant sur le pouce gauche pour détendre l'index gauche, le majeur, puis l'annulaire, et enfin l'auriculaire gauche, la paume de la main gauche, le poignet. Le papillon s'envole et se pose pour remonter sur l'avant-bras, le coude, le haut du bras, l'épaule, le côté gauche de la poitrine, le côté gauche des côtes, poursuit son chemin le côté gauche du ventre, la hanche gauche, et redescend le long de la jambe, virevolte. Cuisse gauche, genou gauche, mollet gauche, cheville gauche, plante du pied gauche, et en un les orteils du pied gauche, le gros orteil, le deuxième, le troisième, le quatrième, le cinquième orteil gauche. C'est maintenant tout l'arrière du corps qui est visité par la délicatesse et la détente. Le talon droit, le talon gauche, le fessier droit, le fessier gauche, l'homoplate droite, l'homoplate gauche, la nuque, l'arrière du crâne, le sommet du crâne, le papillon qui se pose maintenant sur le front et quelque part marche sur le point entre les sourcils. Détends tout le front, le poids entre les sourcils, les tempes, tempe droite, tempe gauche, sourcil droit, sourcil gauche, oeil droit, oeil gauche, l'oreille droite, l'oreille gauche, la joue droite, la joue gauche, la narine droite, la narine gauche, la lèvre supérieure, la lèvre inférieure, le menton, la gorge, le centre de la poitrine. La couleur de ce papillon qui se reflète sur le centre de la poitrine, le nombril, le bas-ventre. Et ce papillon, s'il était toujours là, s'envole, poursuit son chemin vers d'autres contrées, d'autres arbres, d'autres plantes, et vous reposez là. Je vous invite à sentir maintenant comme tout le corps est lourd, tel une pierre lourde posée sur le sol de la forêt. Immobile, lourd. Puis dans cette forêt vous entendez un battement d'ailes. C'est toute la légèreté d'un oiseau vif, tel un colibri, qui s'invite en vous. Vous pouvez vous relier à cette sensation de légèreté, comme ces battements d'ailes si légers, si rapides, qu'ils permettaient à l'oiseau de flotter, comme si vous pouviez flotter maintenant un instant au-dessus du lit de la terre. Une sensation de légèreté et de lourdeur à la fois. Et si vous pouviez maintenant ressentir ces deux sensations simultanément, comment est-ce que ce serait d'être légère, léger et lourde, lourde à la fois ? Comme le souffle qui rentre vous apporte sa légèreté, et le souffle qui repart vous alourdit un peu plus sur le lit, le lit de la terre. Je vous invite maintenant à imaginer que votre souffle n'est autre que le vent qui balaye les feuillages. A l'inspiration, ce vent, ce souffle balaye les feuilles des arbres vers la gauche. Et à l'expiration, ce souffle, ce vent revient, comme s'il changeait d'avis, dans l'autre sens, vers la droite, balayant ainsi les feuillages vers la droite, et à l'inspiration à nouveau, balayant les feuillages vers la gauche et revenant sur ses pas vers la droite, et ainsi de suite, un mouvement régulier du souffle vers la gauche, droite, gauche, droite, et ainsi de suite. Et puis laisser filer, laisser le souffle naturel reprendre son cours, et l'esprit voyager avec ce conte qui s'intitule « Le fruit sans nom » au temps des temps originels des montagnes et des forêts. Les esprits tétaient l'haleine du vent, jouant dans les mangroves de jade, brodant des ramures de ciel dans le lit de la canopée. Mais, pour les premières bêtes, rien à manger encore, feuilles acides, racines coriaces, famines grises, tristesse noire, pas le moindre fruit à croquer. Pourtant, de l'araignée aux grands rapaces se répétait une rumeur. La forêt possédait un cœur comme tout ce qui vit sur la terre. En ce cœur, c'est un arbre aux fruits savoureux, multicolores, gorgés de miel. Mais ce fruit ne se donne qu'à celui qui connaît son nom, qu'en cannait le vieux perroquet. « Comment l'appelle-t-on ? » demandèrent le jaguar et le caïman. Nul ne le sait. L'un après l'autre, les animaux prièrent le dieu Tupa de leur donner le nom secret. Alors ce dernier insuffla le nom du fruit merveilleux. On l'appelle Mouça, Mouça, Mouça. Le tapir partit le premier en quête du cœur d'hémorrode. Mouça, Mouça, Mouça, répétait-il incessamment pour ne pas oublier ce nom. Il rencontra une drôle de vieille, moitié ogresse, moitié renarde, qui est là sur son passage. « Mon bon tapis, j'ai mal aux os. Voudrais-tu bien me rapporter une part de ce mouga, moukougna, moukoulougna ? » « Mouga, moukougna, tu te trompes. C'est un mouga, un moufa, un moukakou. Oh non, tu m'as distrait. Je ne sais plus. » Et le tapir s'enfut tout penaud. Après le tapir, le coati, museau pointu, poil ras, queue bariolée, partit en quête du fruit désiré. « Mouça, mouça, mouça ! » répéta-t-il en trottinant. Mais la vieille, cette fois encore, l'arrêta sur son chemin d'affamé perpétuel. « C'est le makou que tu vas chercher, le masoul, le marmakou. » « Rapporte m'en, s'il te plaît. Ma mémoire me fait défaut, ça devrait la revigorer. » « Mais non, c'est le moula, je vais le chercher. » « Le moussa, le makou. Ah, tu m'as trompé. » Et le coati s'en revint chez lui, dépité. Alors le singe, le quetzal, l'anaconda et la grenouille voulurent, chacun leur tour, tenter leur chance dans cette aventure, mais toujours la vieille gloutonne surgissait pour les détourner, les endormir, les égarer. Tous oubliaient le nom magique. Enfin, la tortue voulut elle aussi trouver l'unique fruit de la jungle. « Ta carapace est trop lourde, lui disait-on. Tu es trop lente. Le cœur de la forêt est trop loin pour toi. La vieille te rattrapera. » Mais par bonheur, la tortue était têtue, redoutable de courage et de patience infinie. Elle emporta sa petite flûte, joua tout au long du chemin en fredonnant le nom magique. Elle le fredonna comme une prière secrète dans sa tête, dans son cœur, dans son ventre, rythmant sa marche à sa mélodie, entraînée par le doux refrain « Mouça, Mouça, Mouça » . Quand la vieille gloutonne pointe à son nez, lançant à tue-tête les « Moukaga » , les « Makassou » , les « Moussetou » , la tortue continua de danser, de chanter, se dandinant toute joyeuse vers le but qu'elle s'était fixé. Alors la vieille se fit tenace, frappant bientôt la carapace de son bâton de bois tordu. L'autre jouait sur sa flûte claire, des envolées de musique vive, et le fruit, comme par miracle, se trouva sous d'un suspendu aux branches courbées devant ses yeux. « Mouça, Mouça, Mouça ! » fit-elle. Ainsi, comme un fruit mûr, le cadeau de l'arbre tomba entre ses pattes étonnées. Depuis, les habitants de la forêt la suivent et font comme la tortue. Se rassasiant au fruit doré. Ils chantent et les esprits se réjouissent dans les draps de la canopée, embrumés de leurs rêves tendres. Et sur ces mots, je vous laisse, plonger dans le sommeil profond et réparateur à votre rythme, pour savourer peut-être ce fruit sucré trouvé dans la forêt, et que vos rêves soient aussi doux que ce fruit qui ravive les papilles de toute la forêt. Un très grand merci pour votre écoute. A bientôt.

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