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Ep #009 L'arrivée du skating - Dominique Locatelli cover
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Nouvelle Trace Podcast

Ep #009 L'arrivée du skating - Dominique Locatelli

Ep #009 L'arrivée du skating - Dominique Locatelli

59min |28/01/2025
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Ep #009 L'arrivée du skating - Dominique Locatelli

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59min |28/01/2025
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Description

Nouvelle Trace Podcast

Un podcast pour parler de ski de fond.

Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Dominique Locatelli, une véritable source de connaissance du ski de fond, entre sa carrière d'athlète, son implication dans le milieu de compétition aujourd'hui et son parcours professionnel au service du développement du ski chez Rossignol.

Ensemble, nous abordons l'arrivée du skating dans les années 80 et les évolutions qui en ont découlé.


La rubrique Hors Traces nous emmène dans les alentours de nos quartiers, Régis nous parle de ski de rando nordique "rural", idéal pour ller profiter de la neige fraichement tombée cette nuit!


Enfin, la rubrique résultats pour débriefer du week-end de Coupe du Monde en Engadin et à la Foulée Blanche.


Je suis Nicolas Heldenbergh, entraineur de ski de fond, speaker de courses, aventurier en montagne, mais surtout amoureux de notre sport.

Retrouvez nous sur les réseaux :

Nicolas Heldenbergh

Nouvelle Trace Podcast

Aventure Nordique



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Nouvelle Trace Podcast. Je suis Nicolas Eldenberg et je vous accompagnerai tout au long des épisodes pour parler du sport, le plus cool du monde. Ici, nous explorons le monde fascinant du ski de fond, des actualités et compétitions, des discussions sur le monde du nordique et une rubrique hors trace. Avant de commencer, n'oubliez pas de vous abonner à Nouvelle Trace Podcast pour ne manquer aucun de nos épisodes. Sans plus attendre, plongeons-nous dans les résultats du week-end. et découvrons ensemble les performances marquantes des athlètes de ski de pont. Bonjour et bienvenue dans ce neuvième épisode de Nouvelle Trace Podcast. Désolé pour ma voix qui est un peu éraillée, mais je sors de 4 jours au micro de la foulée blanche. Au sommaire, aujourd'hui, la rubrique hors trace nous emmènera dans un échange avec Régis sur le ski de randonnée nordique, rural, de quoi donner envie d'aller barbouder autour de chez soi avec la neige qui vient de tomber. En fin d'épisode, je change un peu l'ordre des rubriques. Je vous livrerai le tour d'horizon des résultats du week-end du côté de Languedine en Suisse pour la Coupe du Monde. Et puis également quelques mots sur le marathon ski tour qui faisait étape à Autran pour la foulée blanche. Mais avant ça, un peu d'histoire avec Dominique Locatelli. Nous allons parler de l'arrivée du skating en compétition en nous replongeant dans les années 80 et échanger sur les évolutions du matériel avec l'arrivée de cette nouvelle technique. Et maintenant, place ! à l'invité du jour. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast. Aujourd'hui, nous allons nous plonger dans l'histoire du ski de fond dans les années 80. Nous parlerons de l'évolution de ce sport, de l'apparition du skating, de l'évolution du matériel. Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'accueillir Dominique Locatelli, une figure emblématique du ski de fond français. Bonjour Dominique.

  • Speaker #1

    Bonjour Nicolas.

  • Speaker #0

    Merci de m'accorder un peu de temps pour parler de cette... période qui a sans doute vu apparaître la plus grosse révolution de notre sport ces dernières décennies, l'apparition du skating et du pat patineur.

  • Speaker #1

    En effet ça a été un virage au milieu des années 80 avec l'optimisation de la technique de patinage qui nous a amené après à avoir deux techniques en ski de fond.

  • Speaker #0

    Avant d'attaquer vraiment dans le sujet, on revient un peu sur ton parcours à toi. Tu peux nous le présenter en bref. Un palmarès long comme le bras en tant qu'athlète. Je crois à trois Olympiades en 80, 84 et 88. Et puis 13 titres de champion de France, mais aussi une carrière professionnelle au service du ski après la carrière sportive.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de naître dans la neige. et notamment à Méaudre et après être passé à Autran et rapidement j'ai intégré le club et au début c'était un peu chaotique mes résultats mais dès que je suis arrivé à ce qu'on appelle aujourd'hui les U15 je suis monté au niveau national et je suis arrivé dans les meilleurs français et ensuite ma carrière s'est rapidement enchaînée avec une première participation aux Jeux Olympiques à l'âge de 19 ans et ensuite une carrière qui a été écourtée parce qu'on courait énormément à cette époque et donc A l'âge de 29 ans, j'ai bifurqué vers une poste carrière qui est toujours dans le milieu de ma passion, c'est-à-dire le ski de fond. J'ai intégré la société Rossignol, j'ai fait carrière chez Rossignol, au début sur le terrain et ensuite en tant que responsable du développement des produits, j'ai eu la chance de pouvoir côtoyer les meilleurs cohérents mondiaux, de pouvoir voyager, de pouvoir partager l'expérience des différents pays. Et parallèlement à ça, j'ai encore complété cette expérience qui te fond avec l'organisation de courses comme la foulée blanche, les masters à Autran. Et aujourd'hui, je suis encore dans l'organisation par un biais un peu différent en étant délégué technique international. Et je participe à ce niveau-là aux jurys des courses compétitions comme les courses de longue distance. Et je serai la semaine prochaine au Rousse membre du jury.

  • Speaker #0

    Ok, on se croisera là-bas puisque nous, on y va avec les... Les jeunes du club pourraient aller soutenir tous les athlètes français, et pas que français d'ailleurs, ça va être du beau spectacle du côté des tufs. Juste une dernière question avant d'aborder notre sujet, je la pose à tous mes invités. Quelle serait en quelques mots ta définition du ski de fond, si tu devais l'expliquer à quelqu'un qui ne connaît pas du tout l'activité ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, le ski de fond, c'est un sport de glisse. Contrairement à ce que tout le monde pense, on glisse sur la lèche, donc c'est la glisse. C'est la souplesse, c'est le déplacement. C'est aujourd'hui avec le skating la vitesse et c'est la découverte de nouveaux territoires et puis c'est surtout le partage puisque comme on est sur des itinéraires balisés, on est capable de rencontrer et de partager avec plein de personnes.

  • Speaker #0

    Ok, ça me va comme définition. Commençons par un petit préambule. Le ski de fond, c'est l'une des plus anciennes disciplines de ski, avec des origines remontant à plusieurs millénaires. Traditionnellement pratiqué en style classique, le ski de fond a connu une révolution majeure avec l'apparition du skating dans les années 80, on l'a dit. Et le skating, ou le style libre, a complètement transformé le ski de fond. C'est une technique qui consiste à propulser... avec les skis divergents en utilisant une technique similaire à celle du patinage et qui a permis aux athlètes d'atteindre des vitesses beaucoup plus élevées. Le skating a été officiellement introduit dans les compétitions internationales dans les années 80 et depuis il est devenu une partie intégrante du ski de fond moderne, voire même dominante. De ton côté Dominique, comment as-tu vécu cette transition ?

  • Speaker #1

    Moi j'ai vu l'apparition de cette nouvelle technique. La transition s'est faite dans les années, à saison 83-84. Fin 83, déjà lors de la tournée suisse, qui était une épreuve de fin de saison, nous avons fait la première course sans farte. L'été s'est passé et sous la pression des Scandinaves, on s'attendait à redémarrer la saison traditionnellement, en classique. Il faut savoir qu'on utilisait aussi à cette époque-là Un pas qui s'appelait le demi-pas, où on avait un ski dans la trace et un autre qui nous était à se propulser sur les parties plates. Et puis à l'attaque de la saison, la première Coupe du Monde à Davos. Même si la FISE avait pris toutes les précautions pour que tout le monde parte en classique, il avait déposé des barrières lors de la piste pour éviter de patiner. Avec aussi la préconisation de disqualifier le premier coureur qui défonçait les barrières. Et bien Ove Unli, un Norvégien, alors je rappelle que les Norvégiens étaient contre l'arrivée de cette nouvelle technique, est parti avec trois Suisses sans farte. Et sur la première boucle, c'était deux boucles de 15 km, ils étaient tous les trois en tête, largement devant tout le monde. Et puis au deuxième tour, les Suisses se sont totalement effondrés, mais Ove Unli a gagné la course. Et contre toute attente, il n'a pas été disqualifié. Donc là, c'est parti tous azimuts sans farte. Pourquoi on est parti sans farte ? Parce que, comme toutes les techniques, l'évolution est liée à la vitesse de déplacement. La vitesse de déplacement augmentant avec des meilleures préparations de ski, des meilleures préparations de pistes, plus de puissance. On s'est aperçu que les parties montantes étaient réduites d'année en année et donc qu'il fallait gagner du temps sur les parties rapides qui étaient prédominantes. On arrivait à pousser le demi-pas de patineur le plus haut possible. Et ensuite, avec l'évolution climatique, où les neiges étaient un peu plus difficiles à appréhender au niveau du fartage, il y a des gars qui se sont dit, pourquoi partir sans farte ? Et on a vu tout de suite la différence. Et juste pour terminer, l'année, la saison 83... 84, excusez-moi, 84-85 a été très chaotique, puisque la FISE voulait combattre l'arrivée de... du skating et les coureurs voulant aller toujours de plus en plus vite voulaient garder cette technique. Donc il y a eu tout un tas de subterfuges de la FIS pour obliger à farter avec des zones, avec des diagonal zones comme on les appelle aujourd'hui. Et le clou a été Omen Kolen où là, il a mis une diagonal zone de 5 km. Et le fameux épisode où Thomas Wasberg fait la diagonal zone en classique et enlève le scotch qu'il avait mis sur les skis au bout de 5 km. et a fini sans farte et a gagné la course alors qu'il avait 20 secondes de retard sur Pallegular-Miquel-Place en haut. Ensuite il y a eu une bonne idée c'est à dire de dire on fait deux techniques la technique libre où on utilise particulièrement le skating et la technique classique et à partir de l'année de la saison 85-86 on est parti sur deux techniques.

  • Speaker #0

    Ok donc c'est tout de suite devenu une évidence en réalité. pour les athlètes en tout cas, de pouvoir permettre un peu plus de glisse, chercher un nouveau style pour pouvoir être plus efficace.

  • Speaker #1

    Oui, ça tout de suite, les athlètes veulent aller de plus en plus vite. On voit aujourd'hui le phénomène qu'on leur rencontre en classique avec la double poussée, où dans les courses de longue distance, les gens qui jouent la gaine ne fartent plus du tout, parce qu'ils se sont aperçus que... Les parties où ils utilisaient la technique diagonale étaient réduites d'année en année. Et donc, il est bien évident que la vitesse de déplacement oblige une évolution de la technique. La vitesse de déplacement, elle est liée à la préparation des pistes, parce qu'on oublie que la préparation des pistes a beaucoup plus à évoluer. à la texture de la neige, puisque les neiges, on a eu aussi dans ces époques des neiges qui étaient plus rapides, avec des forts épisodes anticycloniques et avec aussi des neiges qui étaient beaucoup plus transformées, donc c'est allé de plus en plus vite. On avait aussi à cette époque des pistes de 15 km, donc un différentiel d'altitude important, une difficulté à trouver un bon fartage. Tout ça mixé a fait qu'on est parti sur une technique libre. Skating, bien évidemment, elle était très très loin de celle qu'elle est aujourd'hui au niveau visuel, au niveau aussi efficacité, puisqu'il faut savoir qu'on ne disposait pas de matériel adapté. On utilisait des skis de classique de 2,10 m sur lesquels on découpait un peu la spatule. On utilisait des chaussures et des fixations de classique et sur des pistes qui n'étaient pas aussi compactes qu'aujourd'hui. Donc c'était un peu plus chaotique, mais ça allait quand même beaucoup plus vite.

  • Speaker #0

    Tu devances toutes mes questions en donnant déjà les réponses. Juste pour revenir, tu disais que c'était dans l'année 85 que le skating avait été reconnu officiellement. En tout cas, le style libre, parce qu'on parle de skating, mais sur une épreuve en style libre, on pourrait très bien partir en classique encore si les conditions... Ce boulet trop difficile en skating, bon ça n'arrive pas, tout est bien lissé aujourd'hui, mais est-ce qu'à ce moment-là, la question s'est posée d'abandonner le classique ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bien évidemment qu'elle s'est posée. Elle s'est posée puisque quand il y a une nouveauté, ça facilitait aussi bien la chose parce qu'on sait très bien que le fartage aujourd'hui est un des éléments limitants du ski de fond classique et du ski de fond en général. Mais il y avait cette histoire du ski de fond, ce fait aussi que dans cette rupture il y avait des coureurs qui étaient très bons en classique et qui pouvaient de ce fait plus s'exprimer, puisqu'au départ quand on a une adaptation de la technique, souvent les gens qui sont un peu moins techniques ou surtout les grands gabarits, ils ont un peu plus de mal et notamment que là on utilisait des skis de 2m10, donc il est facile de comprendre qu'un plus petit gabarit était... étaient avantagés. Aussi les Scandinaves qui avaient des préparations de pistes qui étaient plus axées classiques étaient désavantagés puisqu'ils ne pouvaient pas s'entraîner comme les Européens. Donc l'un dans l'autre, je pense que la décision qui a été prise au final était la meilleure décision. Et même quand on parlera au niveau grand public, aujourd'hui la cohabitation des deux techniques est ce qu'il faut privilégier parce que les deux techniques ont des avantages et les deux techniques sont très complémentaires.

  • Speaker #0

    Si je reviens au départ de cette histoire, tu nous disais qu'on commençait avec le demi-patineur. Ça, ça existait déjà avant cette fameuse compétition. Vous pratiquiez déjà cette technique pour pallier peut-être au manque d'accroche ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'était pour justement pouvoir accroître la vitesse sur les plats, puisque en poussée simultanée... on n'allait pas assez vite et surtout on ne pouvait pas monter assez haut. Et là, avec le demi-pas de patineur, le demi-pas de patineur est apparu dans les longues distances. Justement, puisqu'il y avait des grands plats, et c'est un Finlandais, Paoli Sittonen, dans les années 80, qui a décidé d'aller plus vite sur les plats et qui a gagné les premières longues distances avec cette technique. Ensuite, c'est l'Américain Bill Koch qui l'a amené au niveau de la Coupe du Monde. Et puis régulièrement, après on l'a utilisé et c'était surtout avantageux pour les gabarits petits ou moyens puisqu'en manque de puissance, on était capable de pouvoir rivaliser avec les lourds sur les plats et on s'échappait dans les montées parce qu'on était plus léger. Parce qu'il faut savoir que les pistes étant moins tracées, aujourd'hui les grands gabarits n'ont aucun problème pour performer à mon époque, notamment dans les années 80. on parlait beaucoup plus de gabarit et quand on a décidé de faire les deux techniques justement on a redonné en classique un avantage au grand gabarit surtout sur les neiges lentes où là au plat on n'avait pas assez de puissance que si on n'utilisait pas le demi-patineur et donc le demi patineur on le poussait de plus en plus haut dans les montées après on montait comme on pouvait en canard puisqu'on partait avec des fartages de plus en plus limite et on s'est dit ce fart il nous sert pas grand chose et surtout ce fart nous empêche de glisser quand on est en poussée simultanée en demi pas de patineur donc on va essayer de l'enlever et puis ça a fonctionné et donc ensuite il a fallu une phase d'adaptation d'une année pour trouver les bons règlements et il y a eu un gros travail qui a été fait sur la technique de skating pour l'amener où elle est aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a d'abord eu, tu l'as dit, les points de règlement qu'il a fallu mettre en place. Tu as parlé de la diagonale zone, donc l'obligation de faire soit de l'alternative, soit du canard dans la montée, mais en tout cas on devait alterner bras à bras-jambes. C'est aujourd'hui l'interdiction de sortir le ski de la trace, ou alors on sort complètement de la trace mais les skis doivent rester parallèles et surtout pas divergents. Voilà, ça a emmené toutes ces règles pour pouvoir garder... réellement le classique comme une discipline à part entière ?

  • Speaker #1

    Oui, il a fallu réglementer. Aujourd'hui, depuis quelques années, je vois la partie réglementation en étant délégué technique. Et je m'aperçois que, comme sur beaucoup de points, l'affise n'est pas très... Je ne parle pas d'avant-gardiste, ce n'est pas le mot, mais n'arrive pas à se projeter et n'arrive pas à anticiper les changements de technique. C'est plutôt les évolutions, puisqu'il y a toujours des évolutions. Dans tous les sports, il y a des évolutions. Et dans les sports où on utilise du matériel, comme c'est le cas en ski de fond, où on utilise un revêtement, la neige, qu'on peut modifier, et qui est modifiable à l'infini, on va avoir des techniques qui vont évoluer. Et là, on voit aujourd'hui que la technique, quand on a un œil un peu aiguisé, même en classique, elle évolue. Il y a des retours en arrière, il y a des marches en avant et on s'aperçoit que, comme je le disais en préambule, le ski de fond c'est un sport de glisse. Et donc l'objectif c'est toujours de glisser le plus possible et de glisser le plus possible même en montée. Et on s'aperçoit que quand on, à part dans les montées raides où on peut courir, ce qui était le cas déjà à mon époque, le reste du temps il faut glisser. Et quand on glisse, on va plus vite.

  • Speaker #0

    Vous couriez déjà, on a l'impression que c'est Clébeux qui a amené ça il y a 10 ans, mais non en fait on courait déjà. il y a un petit peu plus longtemps dans les montées pour aller chercher un peu plus de grip sur la neige. Si on revient, puisque tu l'as abordé, c'est le côté matériel. Donc à l'époque, on avait des grands, grands skis. Aujourd'hui, on voit bien quand on fait la différence entre les skis classiques, skating, il y a 10, 15 centimètres d'écart entre les deux pour le même skieur. Ça a dû être galère quand même quand on était... un petit gabarit avec des grands skis pour pouvoir justement utiliser ces skis en pas de patineur ?

  • Speaker #1

    La transition s'est faite assez rapidement, puisqu'on est, contrairement à ce que les gens pensent, un peu intelligent, et on s'est aperçu qu'on pouvait utiliser des skis classiques, mais des féminines. Donc on a rapidement utilisé des skis de 2 mètres. Après, dans le ski de fond, l'important, avant de propulser, c'est de trouver la stabilité. Donc avec des skis de classique, c'était des skis qui étaient plus étroits, qui n'avaient pas de ligne de côte et on avait très peu de stabilité. Et le plus gros problème, c'était l'ensemble fixation chaussure. Là, on n'avait aucune tenue et dès qu'on montait, on avait les pieds qui sortaient des rails et tout ce qui s'ensuit. Mais on ne s'est pas trop mal débrouillé et les fabricants ont très vite réagi. Dans les années 80... L'année après la décision, il y avait déjà l'arrivée des skis de skating, c'est-à-dire plus courts. Là, on a vu arriver tout et n'importe quoi. Et on se cherchait, puisque les fabricants se cherchaient aussi. Quelle était la voie à prendre ? Quelles étaient les contraintes qui étaient mises sur le ski ? Tout le monde allait avancer un peu comme il le ressentait. Et puis, ça a mis énormément de temps quand même pour qu'on ait des skis de skating. relativement performant et surtout relativement polyvalent puisque c'était un peu pointu au départ.

  • Speaker #0

    Oui, alors les skis, aller chercher un peu plus de prise de car pour pouvoir être vraiment efficace dans la propulsion. Tu as dit le système de fixation, je pense, qui a été vraiment performant bien plus tardivement. Mais les chaussures aussi, aller chercher une tenue de cheville un peu plus marquée. Aujourd'hui, on a une grosse différence entre... entre la chaussure de skating et de classique, même si moi j'aime bien skier un petit peu en skating avec les chaussures de classique pour aller travailler un petit peu les chevilles.

  • Speaker #1

    Eh bien, la fixation, en fait, elle a relativement été rapidement opérationnelle, sauf qu'elle n'était pas connue. C'était la fixation Rotefela qui date, le système qu'on utilise aujourd'hui, il faut savoir qu'il date quand même des années 85. Sauf qu'il s'était à l'époque contenu dans le marché scandinave. C'est la chaussure qui a mis longtemps à venir à ce niveau-là, parce qu'il y avait quand même ce besoin d'avoir du flex. Ce besoin d'avoir tout ce qu'on attendait au niveau du classique, comme tu l'as dit tout à l'heure, cette mobilité de la cheville et tout ce qui s'ensuit. Et surtout, il y avait des coureurs qui étaient très aguerris, donc il n'y avait pas besoin de cette tenue cheville. Donc ça, ça s'est cherché. Et puis aussi, il y avait un facteur, et là j'ai la vision plus fabricant, un facteur économique, puisque le prix d'une chaussure, eh bien là, il a été fixé depuis des années. Et là, avec l'arrivée des nouveaux matériaux, et notamment des matériaux composites, le prix a flambé. Donc le marché n'était pas prêt, il a fallu cette adaptation. Et donc c'est sûr que ça a flambé très tard. Et ça a flambé, là on parle de la chaussure, c'est après 2000 où elle a réellement pris un envol. Et ça, personne ne le sait, mais c'est grâce à Pierre Gignoux qui a proposé sa première chaussure à carbone et qui a bougé tous les fabricants. Et là, pour avoir négocié avec lui son brevet, je sais de quoi il en parle. Et il avait des ambitions qu'il n'a pas transformées au niveau économique. Mais en tout cas, au niveau technique, c'est lui qui a bougé les lignes. Et on peut voir qu'entre 1985, quand on a décidé de faire du skating, et post-2000, quand on a eu la chaussure carbone, si on s'est compté, il s'est passé 20 ans. En ski, ça a évolué beaucoup plus vite. Ça a pris plus de temps que les gens veulent bien le reconnaître, parce que c'était relativement novateur, et surtout on avait très peu d'indicateurs sur lesquels on devait se baser pour pouvoir faire évoluer le matériel, contrairement au classique où là on avait des années et des années, des dizaines d'années d'expérience.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a parlé des chaussures, des fixations, les skis ? On a parlé de la taille, mais on a été obligé de les faire évoluer aussi. par rapport aux cambres et en fait en arrivant avec le skating est-ce qu'on s'est pas dit il faut aussi faire évoluer le ski classique pour justement lui permettre d'avoir un peu plus de glisse que ce qu'il avait à l'époque est-ce que l'arrivée du skating n'a pas fait évoluer le classique aussi ?

  • Speaker #1

    l'arrivée du skating a fait évoluer le classique dans les matériaux qu'on a utilisés mais la technique de classique en fait elle a pas tellement évolué parce qu'elle est facile à appréhender en fait on La propulsion, on arrête le ski, on prend appui et on se propulse. La technique du skating, comme tu le disais tout à l'heure, c'est une propulsion glissée. Et avec, on travaille, si on peut schématiser, en 3D, alors qu'en classique, on travaille en deux dimensions. Et donc là, le plus gros problème, ça a été les phénomènes de torsion et les phénomènes aussi de pression sur le ski. Parce que le fonctionnement d'un ski, c'est mettre sur la neige. la meilleure répartition de pression possible. Et si je peux faire un flashback sur la fixation, en fait, dans les années 85, il y avait déjà la fixation qui était adaptée au skating. C'était le Rossignol Nordic Concept de Rossignol, où on avait un rail qui était intégré au ski et avec une fixation. Sauf que le ski n'a pas fonctionné, parce que c'était développé pour le classique, et est arrivé le skating. Le ski est... Comme on avait enlevé de la matière pour faire ce rail, le ski n'était pas du tout adapté en torsion et ne fonctionnait pas. Et surtout, on n'avait pas les codes à l'époque pour faire évoluer les cambres vers le skating. On n'avait que les codes pour faire évoluer les cambres en classique. Et donc, ça a pris le temps que j'ai dit, ça a pris énormément de temps pour régler tout ça. Le classique, c'est beaucoup plus facile à appréhender. Parce que là, on a... On voit tout de suite comment ça se passe et puis on arrive à retranscrire ça sur des actions sur les skis en termes de ce qu'on appelle la structure, c'est la construction même du ski, les matériaux qu'on met dedans. Et puis après, le cambre, c'est une alchimie qu'on ne maîtrise encore pas aujourd'hui, même avec tous les logiciels qu'on a. Et c'est ce qui fait la touche finale pour avoir la bonne répartition de pression. et on rajoute après à tout ça ce qu'on pourrait dire les pneus, la préparation de la semelle et la préparation de semelle. Et donc il faut toujours mettre ça dans le bon ordre et c'est ça qui a fait que j'ai réussi à travailler 35 ans chez Rossignol en étant tous les jours ébloui par les progressions qu'on pouvait faire et quelquefois à matériaux équivalents et à constructions équivalentes avec des petites astuces de réglage, on arrivait à faire des skis qui étaient plus performants et on était surpris nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Si je prends le quatrième élément pour skier, ce sont les bâtons. On avait des bâtons de classique. Est-ce que tout de suite on s'est dit on va agrandir la taille ou il a fallu un peu de temps pour adapter ça aussi ?

  • Speaker #1

    Tout de suite, on a vu qu'on était sur une position qui n'était pas la même, et donc qu'on était beaucoup plus redressé et qu'on allait plus vite. Et donc, il fallait augmenter le travail des bâtons. Donc, ça augmentait les bâtons. Là, on a vu arriver des gars qui avaient pratiquement des perches pour faire du saut en hauteur. Et une anecdote, un jour, on voit arriver le fameux champion Gundersland avec un seul bâton.

  • Speaker #0

    Il faisait du demi-pas avec un seul bâton qu'il utilisait alternativement, mais un énorme bâton qu'il utilisait un peu comme une rame de gondolier, qu'il utilisait alternativement d'un côté et de l'autre. Et si on regarde dans l'art antérieur, on voit que ce système était déjà utilisé par les gens quand ils se déplaçaient juste à l'arrivée du ski, qui utilisaient un seul bâton. Et donc c'est parti dans tous les sens. Et là aussi, la FISE, heureusement, a mis des règlements avec des détails imposés. comme il y a des tailles imposées au niveau des skis, comme il y a des tailles imposées aujourd'hui au niveau du classique, pour éviter toutes les dérives. Mais on a vu aussi rapidement que si on avait des trop grands bâtons, le compromis entre le moment où on a de la vitesse et le moment où on a des vitesses plus faibles, notamment en montée, n'était pas du tout adapté. Donc il fallait trouver un compromis. Et aujourd'hui encore, ça cherche. Après, au niveau des bâtons, on avait arrivé tout et n'importe quoi. Au niveau de la dragone, au niveau des poignées plates. des bâtons courbés, des bâtons avec des angles, tout ce qui s'ensuit pour essayer de trouver. Mais ça n'a jamais marché parce qu'au niveau ergonomique, ça ne fonctionne pas. Il y a la théorie et après il y a le fait que quand on fait du ski de fond, on a plusieurs positions. On n'est pas toujours en train de se servir des bâtons. Des moments, on fait de la descente, on doit avoir nos bâtons. Des moments, on fait du demi-pas de patineur, on n'utilise pas nos bâtons. Donc où on les met, comment on les appréhende. Ça, c'est des choses qui ont mis du temps à rentrer. Et même récemment, il y a des gens qui sont arrivés avec des bâtons, avec des poignées très grosses pour avoir une préhension un peu. Puisque quand on sait que quand on a la main un peu ouverte et qu'on se serre les poings, c'est là qu'on a le plus de force. Mais après, comment on fait pour ce qui est, comment on fait pour avoir de la fluidité et de la souplesse ? Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    La grosse évolution, en fait ? pour les bâtons c'est le matériau qui a été utilisé pour trouver et de la légèreté et de la solidité et du répondant ça se tord pas dans tous les sens était vraiment là la grosse grosse évolution du bateau basse et les bâtons c'est ce qui était important c'est c'est

  • Speaker #0

    la restitution de l'effort que quand lui donne et aujourd'hui on a des bâtons rigide pas trop rigide non plus parce que après vibre parce qu'on avait vu arriver à un moment donné Un bâton en swix avec une poignée intégrée qui était aussi soi-disant aérodynamique, mais quand on skiait sur des gelées, ça vibrait tout le corps. Et en plus, c'est aussi la cause quelquefois de tendinite au niveau des coudes ou des poignées, parce que le bâton n'est pas du tout adapté. Au niveau de la poignée, je pense qu'il y a encore pas mal de choses à faire au niveau de la dragonne, et notamment pour vulgariser l'utilisation du bâton. Parce que quand on regarde Monsieur Tout-le-Monde qui utilise ses bâtons, il y en a 90%, et je suis encore gentil, qui n'utilisent pas leurs bâtons correctement parce qu'ils ne sont pas maintenus correctement par la dragone. Et donc ça c'est quand même quelque chose, un facteur un peu limitant. Et à haut niveau, ça a bien évolué, mais ça pourrait encore évoluer. On est allé vers des pistes qui sont des pistes plus de convénience avec les bâtons, les dragones escamotables. Mais ça, ça n'apporte rien au niveau de la performance. C'est juste du bien-être. Et comme les gens ne se ravitaillent plus puisqu'ils font des courses de 10 km, ça ne sert pas à grand-chose à mon avis.

  • Speaker #1

    Je ne veux pas dire qu'on parle de l'âge de pierre. Tu parlais des années, l'année 83. Moi, c'est mon année de naissance. Donc, ça ne me parle pas comment était le matériel à l'époque. Bien sûr, je vois des photos, des images. Donc, dans les années 80, début des années 80, on avait quoi comme ski ? Des skis en bois ? On avait déjà des skis qui avaient des matériaux un peu différents. Comment c'était ?

  • Speaker #0

    En 83, on n'avait déjà plus de skis en bois depuis un moment. Il faut savoir que le premier ski composite est arrivé en 72. Le fameux F72 de Vandel. Il faut savoir que le premier fabricant français à avoir fait un ski composite, c'était Yvon Vandel. l'établissement Vendel de Boisdamont. Et les Français, quand ils sont arrivés sur la première, c'était pseudo Coupe du Monde à l'époque, et Reiter-Minkel, ils ont fait 1, 2, 3 sur des neiges mouillées. Parce que tout le monde utilisait à l'époque des skis en bois. Et moi, ça a été mes premiers skis composites. Et il y avait aussi des champs polytylènes, c'est-à-dire que la semelle remontait sur les côtés. Il faut savoir que cette personne-là était assez novatrice. Ensuite, après, elle est arrivée aussi avec les premiers skis en nid d'abeille. Qu'est-ce qu'on utilisait en ski aux années 80 ? On ne faisait que du classique. des skis assez longs. On utilisait au niveau du remplissage de la mousse très légère, de la mousse polyuréthane qui s'était mixée avec de la fibre de verre, c'était du Roissel. On n'avait pas de champ pour protéger donc si on donnait un coup de quart, on avait des skis hyper légers. Aujourd'hui, on n'arrive pas au poids des skis de l'époque. Hyper léger,

  • Speaker #1

    mais hyper fragile aussi, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, plus fragile, mais c'était des skis qui étaient faits pour skier dans les traces. On cassait très peu de skis, parce que quand on casse des skis, c'est souvent quand on sort des traces ou quand on prend une grosse gamelle. Là, on cassait des skis, mais très peu. Et par contre, parce qu'aussi, on ne les cassait pas parce qu'ils avaient des extrémités assez souples. Comme on avait des neiges qui n'étaient pas bien damées, il fallait avoir des extrémités assez souples. et on n'avait pratiquement que des skis. Et là, à partir des années 80, mi-80, sont arrivés les skis avec du nid d'abeille. Le premier qui a mis du nid d'abeille, c'était notamment France Vendel, qui avait du nid d'abeille aéronautique en aluminium, donc ce n'était pas si léger que ça. Et après, Fischer a fait son propre nid d'abeille avec du carton qu'il a enrobé de résine. Et puis après, tout le monde s'est sourcé avec du nid d'abeille aéronautique. avec des produits synthétiques. Et l'évolution est allée après très très vite, parce que c'était la fin du boom du ski de fond, c'était aussi la volonté de mettre de l'innovation, et on a mis tout de suite des produits très légers et très performants. Mais je le rappelle, on est loin du poids des meilleurs skis de l'époque, et notamment si on revient sur la fixation, Bien évidemment, la tenue n'était pas la même. Mais jusqu'en 1984, avant l'arrivée des premières fixations Salomon, on utilisait la fixation Adidas qui pesait 20 grammes. 20 grammes, je ne sais pas si ça parle à quelqu'un, mais ça ne veut dire rien du tout. Après, au niveau tenue, mais au niveau poids, et je reviens là-dessus, celui qui a fait prendre conscience que le poids était un ennemi. et qu'il fallait l'attaquer en skating, ça a été dans les années 2000. Donc, 80-2000, des fois, je me répète un peu, comme disent mes enfants, mais c'était Pierre Gignoux. Donc là, on a encore une marge de progression. Aujourd'hui, on est freiné parce que ce sont des investissements qui sont un peu lourds et que le marché n'est quand même pas avec des chiffres aussi élevés qu'à l'époque. Mais on doit gagner sur le poids. Et ça c'est possible en limitant le nombre de couches. Aujourd'hui on a un ski sur lequel on vient mettre une fixation, et sur lequel cette fixation comporte un rail. On pourrait imaginer qu'il faut éviter la superposition des éléments, et qu'on pourrait avec ça gagner du poids. Ça sera sûrement les prochaines évolutions, même si là on est sur des poids qui sont quand même relativement bas, On arrive au tir 500 grammes, à peu près sur un peu moins de 500 grammes pour un ski de skating, c'est-à-dire de taille moyenne. Et pareil pour un ski de classique, taille moyenne, c'est-à-dire de 0,2, 500 grammes. À l'époque, on descendait largement en dessous des 500 grammes.

  • Speaker #1

    Ok. Ma dernière interrogation, c'est l'évolution du damage. À l'époque, on skiait, on avait uniquement les traces. J'imagine qu'il n'y avait pas de plan lisse encore pour le skating puisqu'on n'en faisait pas. Par contre, on avait du plan lisse pour le ski alpin. Peut-être qu'on a pris la dameuse de ski alpin pour faire les pistes de ski de fond et avoir du skating. Comment ça s'est passé ? Quand c'est arrivé,

  • Speaker #0

    la saison 84-85, on avait déjà des machines qui avaient les rails escamotables. Donc, ils ont levé les rails et puis ils sont partis. Et notamment à Seyfeld, au chapitre de la DIMONDE 85, les courses sont faites sans aucun rail. Une anecdote, c'est que le coureur qui a été entraîneur des équipes d'Allemagne, Joran Bellé, qui était contre le skating, a fait le 30 km classique, en classique, sans traces, pour protester contre l'arrivée du skating. Bien évidemment, il a pris une raclée pas possible et on n'avait pas de traces. Les traces après sont arrivées plus tard. Elles sont arrivées plus tard justement quand on a décidé de dire, on fait une technique libre. C'est-à-dire qu'on peut, on doit, et aujourd'hui encore, on doit faire une trace pour s'il y a un gars qui part, qui décide de partir en classique. À l'inverse du biathlon où là, il n'y a aucune trace, il y a des traces dans les descentes et encore que. Et là, en ski de fond, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à enlever toujours les traces dans les descentes puisque comme on a plus de personnes qui tournent, on a des parcours assez courts et on met des traces. Mais là où le damage a évolué, c'est que justement à cette époque-là, dans les sites, vous pouvez voir... Accueillir les deux techniques, puisqu'ils avaient toujours le fond de roulement et on a toujours aujourd'hui les débutants et les gens qui veulent se balader, qui doivent utiliser la technique de classique, on a utilisé des grosses machines. Ça a eu des avantages et des inconvénients parce que les avantages c'est qu'ils pouvaient... proposer les deux techniques. L'inconvénient c'est que vous ne pouvez pas passer partout. Après ça a fait des pistes boulevard qu'on a aujourd'hui et puis ça a quelquefois un peu rebuté les gens. On a vu après l'apparition de parcours single trace dans les forêts. En fait ça a toujours cherché et ça se cherche encore dans la proposition qu'on doit faire aux utilisateurs pour que chacun y trouve son compte et aujourd'hui moi je milite pour la cohabitation. encore meilleur entre les deux techniques et je milite aussi pour que les gens parce que je fais aussi pas mal de classique les gens qui font du skating et bien et la présence d'esprit de respecter la trace de classique mais bon c'est compliqué parce que ça même pas quoi ça sert comme ils n'utilisent pas ils se disent tiens c'est quelqu'un qui a mal tracé donc c'est un peu c'est un peu dommage il ya toute une éducation à faire pour pouvoir pour que chaque Utilisateur se fasse plaisir parce que quand on fait du ski on a des sensations et ces sensations on les a si le terrain est préparé à la perfection si on veut faire du classique et qu'il n'y a pas de traces on peut pas le faire si on veut faire du skating que c'est pas damé et aussi nous les adeptes du classique on s'amuse bien quand c'est pas beaucoup tassé et qu'on double tous les skaters voilà toute la journée quand on fait du ski C'est aussi une des facettes du ski, c'est la technique. Moi, si je continue à faire du ski, si je continue à me faire plaisir en ski, c'est parce que tous les jours, je pense à la technique. Tous les jours, j'essaye d'améliorer ma technique. Tous les jours, ou tout du moins, les mauvaises langues diraient de la garder. Et aussi de réfléchir à comment je peux faire pour dépenser le moins d'énergie possible. Et ça, c'est un plaisir qu'on retrouve dans très peu d'autres sports.

  • Speaker #1

    Je dis toujours que le ski de fond c'est un sport de feignants parce qu'il faut essayer d'être efficace en dépensant le moins d'énergie possible. En fait c'est ça la recherche de l'efficacité. C'est bien sûr une plaisanterie parce qu'il ne faut pas être trop feignant quand même pour faire du ski de fond.

  • Speaker #0

    Si je peux rajouter, je pense que tu as tout à fait raison. Moi, j'ai fait beaucoup d'activités. Mais je me considère comme un fainéant. Je ne veux pas faire d'efforts pour rien du tout. Et ça, c'était aussi la marque des anciens. J'ai eu la chance de partager l'existence de mon grand-père qui était bûcheron et qui coupait jusqu'à pratiquement 85 ans. Il ne faisait pas un coup de hache pour rien. Et donc là, c'est pareil, en ski de fond, on ne doit pas faire un coup de ski pour rien. Et notamment, on voit qu'à haut niveau, les gens qui sont les plus performants, c'est un. Les gens qui sont performants dans les deux techniques. et deux, c'est ceux qui donnent l'impression quelquefois d'avancer sans effort. Là, en ski de fond, si on reste dans le ski de fond lui-même, aujourd'hui, ce qu'est en train de faire Clébeux est vraiment un modèle dans son genre. Bien sûr qu'il force, mais en tout cas, lui, il est efficace à 100%.

  • Speaker #1

    Il y a une sensation de légèreté, de facilité dans le ski, alors que c'est juste l'efficacité du bon geste au bon moment.

  • Speaker #0

    On a coutume de dire qu'il ne faut jamais se battre avec ses skis, il faut toujours les avoir comme alliés. Si on les a comme adversaires, ça ne marche jamais. Et lui, c'est ce qu'il fait, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il utilise son matériel, il a un rendement proche du 100%.

  • Speaker #1

    Si je reviens à notre sujet pour clôturer là-dessus, est-ce que l'arrivée du skating a été salvateur dans le sens où ça a relancé une dynamique dans le ski de fond ? Pas forcément à l'époque où c'est arrivé, mais un petit peu plus tard, aujourd'hui, il y a 10 ans, s'il n'y avait pas eu le skating, est-ce que ça ne se serait pas essoufflé ?

  • Speaker #0

    Bien sûr que ça a été salvateur. En fait, là, on parle d'une activité, dans n'importe quelle activité, ce qui est le moteur, c'est l'innovation. Là, c'était une innovation, ça a rebattu les cartes, ça a ouvert à une nouvelle clientèle, plus jeune, justement, de gars qui trouvaient le ski de fond vieillot, rébarbatif et tout ça. Et ça, ça a été très très positif pour le ski de fond, ça l'est toujours. Après, il y a eu, comme souvent, dans le milieu du ski, c'était les extrêmes. On a dit le classique est mort et tout ça. Et donc du coup, on s'est coupé avec une frange de la population, notamment les débutants ou les gens vieillissants, ou les gens qui recherchent autre chose, qui recherchent uniquement le sport balade, parce que le ski de fond, c'est aussi un sport de déplacement, un sport de balade. Et on a eu du mal à trouver le compromis. On le retrouve. Mais je pense qu'on doit aller plus loin et justement, on doit encore proposer, ce n'est pas des ruptures, mais des évolutions et des innovations qui permettent aux gens de continuer à vouloir venir glisser. Et ce qu'on a vu ces deux dernières semaines, on voit bien que ça reste magique. On a eu des conditions certes exceptionnelles, mais ces conditions-là, on peut trouver des conditions qui sont similaires ou en tout cas suffisantes pour se faire plaisir. en ski de fond, et cette magie de pouvoir glisser sur un revêtement qui nous est tombé du ciel, c'est incomparable. Et on voit aussi, si on le compare, alors là la comparaison est vraiment lointaine, mais avec tout ce que les gens ressentent sur l'eau, là aussi c'est magique. Nous, c'est la glisse qu'on peut avoir sur notre élément, dans notre milieu naturel, et aujourd'hui il faut continuer à se battre pour ça. Il faut continuer à... à y croire et notamment, bien sûr, sans occulter le fait que les conditions sont compliquées. Moi, je suis le premier à le voir, mais quand je vois certains extrémistes aujourd'hui, je me dis que c'est peut-être la sagesse de l'âge qui dit ça, mais que ce n'est pas comme ça qu'on va régler les problèmes. Il ne faut pas se cacher des problèmes, il ne faut pas vouloir le régler en le faisant disparaître comme ça par l'opération du Saint-Esprit. Il faut s'adapter et il faut proposer. Et il faut y croire parce que derrière, il y a quand même un tissu économique que pour la moyenne montagne, on ne pourra pas remplacer.

  • Speaker #1

    Dac, c'est un vaste sujet. Ce sera sûrement un autre sujet dans le podcast. Donc, première apparition du skating aux Olympiades, tu l'as vécu, c'était 88 ou ça a attendu un petit peu plus longtemps ?

  • Speaker #0

    Non, c'était 88 aux Olympiques. Parce que 84, Sarajevo, on a continué à utiliser le demi-pas. C'est au printemps 84 qu'on a changé. Et à l'automne 84, on a vu apparaître le skating en compétition. Et la saison 85-86, là, on a eu les deux techniques. Et après, ça s'est codifié, ça s'est mis en place. Et aujourd'hui, ça fonctionne avec les deux techniques de façon quasi optimale.

  • Speaker #1

    Merci Dominique d'avoir replongé dans ces années à mes côtés. J'aime bien savoir comment c'est. ça apparaît, comment ça évolue dans les activités que je pratique. C'était riche en enseignements. Juste avant de terminer, chaque invité doit répondre au tac au tac à un petit quiz. T'es prêt ? Je te donne deux propositions et tu réponds à une. Est-ce que tu es plutôt skate ou classique ?

  • Speaker #0

    Moi, ça dépend.

  • Speaker #1

    Du tac au tac.

  • Speaker #0

    Moi, je suis skate et classique.

  • Speaker #1

    Il faut choisir.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas choisir parce qu'en fait, choisir, ça serait renier l'un et l'autre parce que j'aime bien le classique parce que c'est ma formation. Et puis surtout, c'est là où la technique est la plus pointue. Et j'aime bien le skate parce que quand c'est rapide, j'ai l'impression en classique d'être arrêté. Et je suis tout sauf passion et j'ai horreur de me faire doubler tous les jours par des gens qui tiennent tout juste debout. Et puis surtout, c'est la sensation de vitesse qu'on peut avoir quand... Quand il y a des conditions qui sont adaptées au skating.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, tu es plutôt poudreuse ou damage billard ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis plutôt poudreuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es plutôt poussette ou clister ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt poussette.

  • Speaker #1

    Sprint ou 50 km ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis plutôt sprint, même si je ne vais pas vite.

  • Speaker #1

    Montée de l'Alpe de Chermys ou la Borderline ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout pour la montée de l'Alpe de Chermys. Je suis plutôt borderline.

  • Speaker #1

    Plutôt individuel ou mastarte ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt mastarte.

  • Speaker #1

    Skirou ou course à pied ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt course à pied.

  • Speaker #1

    Les bronzés font du ski ou première étoile ?

  • Speaker #0

    Je préfère les bronzés font du ski.

  • Speaker #1

    Et chartreuse ou génépi ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt génépi. Parce que la chartreuse, je la laisse aux gens de l'autre massif.

  • Speaker #1

    En lien avec la rubrique hors trace qui va suivre, pratiques-tu le ski de randonnée nordique ?

  • Speaker #0

    Moi je pratique tous les skis, c'est à dire le ski de fond, le ski alpin, le ski de randonnée alpine, le ski de randonnée nordique. Et puis je démarre toujours mes saisons par le ski de randonnée nordique. Parce que, en attendant que ça soit tracé, et puis surtout c'est qu'au départ, moi j'ai pas trop envie de tourner en rond. Donc je fais des grandes balades et je démarre souvent au parking de la Sûre et je monte à la Molière. par la route, soit par la piste, et après on a des parcours qui sont relativement faciles et très sympas à faire. Et ensuite... Je vais check autant de fois que je peux sur les hauts plateaux. Là-bas, c'est magique. On a vraiment un terrain, le Vercors, adapté à ce type de pratique avec un spécialiste aventure nordique.

  • Speaker #1

    Régis Thien, on va discuter avec lui dans quelques instants. Merci beaucoup Dominique. On se recroise sur les skis de fond. Du côté de Jèves notamment, ton surnom c'est King of Jèves. Et merci à tous d'avoir écouté cet épisode. N'oubliez pas de vous abonner et de partager un max autour de vous. On a besoin d'aide pour continuer à faire grossir le nombre d'auditeurs. A bientôt !

  • Speaker #0

    A bientôt ! Bonne journée, bon ski !

  • Speaker #2

    La rubrique Off-Price avec Régis.

  • Speaker #1

    Bonjour Régis ! Nous nous retrouvons une fois encore dans les locaux d'Aventure Nordique. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

  • Speaker #3

    Salut Nico, écoute, je vais très bien, je te remercie et puis toujours à fond sur le ski de randonnordique, le ski sauvage, le ski rural et le ski d'évasion.

  • Speaker #1

    Ah ça me plaît que tu parles de ça, je me disais que c'était le sujet qu'on pouvait aborder justement, quand je demande aux différents invités quelle est leur pratique du ski de randonnordique, c'est souvent partir de la maison, ski au pied. Alors ils habitent tous en montagne et l'hiver plutôt dans la neige. Et c'est souvent aller faire le tour du champ ou le tour du hameau. Enfin, voilà. Donc, ski rural, mais pas forcément sauvage.

  • Speaker #3

    Non, en fait. Mais ils ne sont pas en opposition parce que le ski rural, plus loin, il peut être plus sauvage. C'est ce qu'on appelle la wilderness. Mais moi, j'adore cette notion ski rural, c'est-à-dire de passer de hameau en hameau. Tu vas visiter ton village, en fait, d'une autre façon. Et tu vois, dernièrement, c'est ce que j'ai fait dans ma petite commune d'Autran-Méaudre en tourisme, en 4 saisons, sur le plateau du Vercors. J'ai pu emprunter, ski au pied, donc départ à la maison évidemment, j'ai cette Ausha, emprunter des champs que je ne pouvais pas aller visiter en plein été. Donc ça, c'est une première chose. Deuxièmement, aller dans des ruelles ou aller dans des petites rues, tout enneigé, où d'habitude, c'est les voitures qui squattent. Et bien là, c'est moi qui squattais sur les routes. et je les ai transformés en pistes et tu sais tu passes sous des toitures pas loin de chenot enfin et je trouve ça excellent et finalement tu revisites ton territoire et ça j'y tiens beaucoup mais en fait nico on n'a rien inventé c'est ce qui des origines c'est à l'inversé du ski industriel c'est le ski de randonnée nordique ouais en fait c'est le ski patrimoine moi je suis un amoureux du patrimoine et je me dis en passant de hameau en hameau je

  • Speaker #1

    pourrais emmener des des copains, des personnes qui ne connaissent pas la région, et puis leur parler un petit peu de l'histoire locale en faisant du ski de rando nordique, comme je peux le faire en allant en forêt, et puis en parlant des traces d'animaux, des oiseaux qu'on rencontre.

  • Speaker #3

    Oui, et en plus, ce que j'adore avec la neige, c'est que tu n'as plus de frontières. En fait, tu vas passer plus facilement les barbelés, tu vas passer, tu vois, c'est ce qu'on a fait dernièrement, on est passé dans des champs, pardon, dans des combes, dans des petits, à l'orée du bois, Ce que tu ne peux pas faire au printemps ou à l'été, parce que tu as l'agriculture, parce que tu as les vaches, parce que tu n'oserais pas le faire. Et là, je dirais que les horizons sont plus ouverts. Et puis effectivement, des fois, tu passes vers des vieilles maisons, tu vois un vieux four à pain, tu vois... Et c'est génial. Alors, c'est facile de le faire quand tu habites sur le territoire, mais en vrai... Même si tu es dans une ville et que tu vas monter, tu n'es pas obligé toujours d'aller chercher les endroits les plus sauvages ou les plus reculés. Mais ce n'est pas en opposition parce qu'encore une fois, le ski rural, il n'est pas loin d'endroits un peu plus sauvages, un peu plus reculés. Ça dépend de ce que tu as choisi pour ta randonnée, si c'est une randonnée à la journée par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Et puis, aller voir des paysages un peu grandioses, c'est aussi l'accessibilité que nous offre le ski de randonnée nordique. Mais je me dis, par exemple, on est dans les locaux d'Aventure Nordique. Ce midi, tu pourrais très bien chausser tes skis en partant d'ici, monter dans les champs un peu au-dessus, sans forcément t'éloigner très loin. Tu as une demi-heure et aller profiter. des rayons du soleil et puis de la glisse dans les champs.

  • Speaker #3

    Tu remarqueras que d'ailleurs à l'extérieur du compte base, il y a beaucoup de traces et on fait beaucoup d'essais, de tests. Mais au-delà de ça, au-delà de l'aspect professionnel, puisqu'on fait des tests dans le cadre de notre métier, c'est vrai que souvent j'ai Laurine, notre salarié, qui va dans les champs en face et qui va faire du ski de remorque. Et c'est ce qu'on fait en fait. Et c'est ça l'avantage, c'est qu'il suffit de 4 ou 5 cm de neige, il n'y a pas de préparation. Il suffit simplement d'avoir ses skis à disposition et puis tu peux y aller. Et en fait, tu vas faire de la balade, tu vas faire de la randonnée, simplement ski au pied.

  • Speaker #1

    Oui, il y a un truc, moi je suis un passionné aussi de milieu naturel, de l'environnement animalier, de l'environnement nature qu'il y a autour de moi. Et quelque chose que je ne fais pas du tout en ski de fond et que je fais très facilement en ski de randonnée nordique, c'est partir avec l'appareil photo autour du cou. Et puis, voilà, j'observe un peu les oiseaux. Je dis l'appareil, mais ça peut être les jumelles. Mais je suis beaucoup plus contemplatif de ce qui m'entoure. Alors que quand je mets les skis de fond au pied, je suis plutôt dans une idée d'avancée, de performance. Voilà, ce n'est pas pour les opposer, mais j'aime bien ce côté contemplatif.

  • Speaker #3

    Non, mais je pense qu'il n'y a pas d'opposition parce qu'encore une fois, bon, effectivement, le ski de fond, que ce soit sous la forme du classique ou du skate, c'est plutôt une forme sportive. Mais en randonneur nordique, tu peux l'avoir aussi. Mais c'est vrai qu'en randonneur nordique, ce qui est super, c'est que je suis d'accord avec toi, tu vas te baisser, tu vas te pencher, tu vas aller regarder ce qui se passe dans le ruisseau, que tu ne ferais pas en fait dans d'autres activités. Mais je dirais que c'est la même chose quand tu vas courir sur un stade, ou si tu fais du trail, encore que des fois un trail, tu es peut-être plus dans la performance, mais souvent en fait tu vas t'arrêter, et que tu es un appareil de photo au coup ou pas, tu vas avoir des traces d'animaux, tiens tu vas te... questionner en disant, tiens, je connais pas cette race, est-ce que je peux la suivre ? Je crois que ça aiguise la curiosité, et on n'est pas du tout dans la même dynamique, mais il n'y a pas d'opposition, parce que cinq minutes après, tu peux très bien te dire, tiens, je vais essayer de faire un pas glissé, je vais essayer d'améliorer ma technique, alors que quatre minutes avant, tu étais en train de regarder, savoir si l'eau du ruisseau s'écoulait bien en cette saison. Donc, moi, c'est ce que j'adore, en fait.

  • Speaker #1

    Moi, ce que la... Dernière sortie, alors je dis ça, on enregistre, c'est en décalé, mais ma dernière sortie de ski de randonnée nordique, c'était le 1er janvier. J'ai été à la journée me balader et en fait, pendant 15-20 minutes, on a suivi une trace de loup. Dans l'imaginaire, bien sûr, je sais bien que je n'allais pas tomber sur le loup, mais il y a tout le côté de l'imagination qui se déroule autour de ça. C'est extraordinaire aussi.

  • Speaker #3

    Ah mais du coup tu te racontes une histoire et que ça soit la trace de loup et ça déjà tu as eu beaucoup de chance et tu as envie de la suivre à l'origine, d'où elle vient, où il va. Mais quand tu sais, alors c'est rigolo parce que le 1er janvier j'ai aussi fait de la randonnée nordique, enfin tu vas me dire comme d'habitude. Et j'ai justement fait du ski rural donc sur ma commune de Méaude et tu te racontes des histoires en fait, tu te dis mais tiens je passe dans ce champ, tiens pourtant l'été il y a tel agriculteur. Tu penses aussi à ces histoires de facteurs dans le Jura, en disant, mais avant, ils se déplaçaient en ski pour aller poser la petite enveloppe. Et en fait, tu as l'esprit, je l'ai déjà dit, mais le fait que tu as le talon libre, tu as aussi l'esprit libre, mais cet esprit libre, que ce soit dans ton approche du sport, dans ton approche de la nature, dans le... Enfin, voilà, tu... Tu réfléchis à ce que tu es, à ce que tu fais dans cet environnement, et tu es peut-être plus observateur.

  • Speaker #1

    Bon, cool, ça donne envie d'y retourner. Ça ouvre, je pense, pour deux prochains épisodes. On pourrait parler, tu parlais du facteur, on pourrait parler des personnes qui utilisent. Alors aujourd'hui, les facteurs, ils ne se déplacent plus en ski de randonnée nordique, mais parler un peu des pratiquants du ski de randonnée nordique. Et puis moi, je parlais du loup, mais peut-être parler un peu de l'impact qu'on a sur la faune, notamment. en se déplaçant dans le milieu plus sauvage. Là, on parlait de ski de rando nordique plutôt rural. Allez voir dans le ski de rando nordique sauvage, quel est l'impact, le dérangement peut-être sur la faune. Pas alerter, mais juste donner deux, trois petites consignes là-dessus.

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. On en parle dans les prochains épisodes.

  • Speaker #1

    Parfait. Merci. À plus.

  • Speaker #3

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Allez, pour terminer, c'est parti pour la dernière rubrique de ce 9e épisode de Nouvelle Trace Podcast. Partons pour un petit tour d'horizon des résultats du week-end de la Coupe du Monde, qui faisait étape donc en Suisse, en Angadine, sur trois jours de course. Pour la première journée, pas de Français alignés sur le relais mixte, ils faisaient du jus pour la suite, mais un superbe spectacle qui nous a été offert. La Suède, très solide, s'impose devant la Norvège et la Suisse. qui vient décrocher cette troisième place au dernier moment face à une deuxième équipe norvégienne. Preuve, s'il en fallait encore, de la densité de cette équipe norvégienne. Samedi, place aux épreuves de sprint libre. L'heure des qualifs, Sunling et Klebo prennent les meilleurs temps. Côté français, Lena Quintin, Lucas Chanava, Richard Jouve et Rémi Bourdin passent dans les 30 et rejoignent les phases finales. Jules Chappaz, Renaud Gé et Léonie Péry passent à côté pour quelques centièmes de seconde. L'ingratitude des épreuves de sprint. En finale chez les dames, Jonah Sunling remporte l'épreuve devant Christine Skistad et Maya Dalgvist. Lena termine quant à elle 14ème. Pour ce qui est des hommes, la domination clébe continue juste devant le jeune Edwin Unger et Lucas Chanava. A noter que Pellegrino passe la ligne en 3ème position de la finale, mais est rétrogradé pour obstruction, laissant la 3ème place à Lucas. Richard Jouve termine 7ème et Rémi Bourdin. 13e. La dernière épreuve était une Mastarte libre du côté de Langadine dans un décor de rêve. Chez les femmes, c'est une Razia scandinave au 4e place, Astrid Slind et Nora Sanes, norvégienne en tête, suivie de Jona Sunling, suédoise. Flora Dolci fait une superbe course et termine 6e en se rapprochant petit à petit du podium. C'était un peu plus compliqué pour les autres françaises qui ne rentrent pas dans les points. Côté hommes, la surdomination norvégienne a encore battu des records en terminant en 6 premières places. Klebe, Huntersen et Tunset finissent respectivement 1er, 2e et 3e ensemble à l'arrivée. Les Français font une belle course d'ensemble en rentrant tous dans les points. Jules Lapierre, proche du groupe de tête à 14 secondes seulement, termine 7e, juste devant Clément Paris, 8e et Hugo Lapalue, 9e. Mathis Desloges est 15e, Victor Lovera 17e et Rémi Bourdin 21e. C'était encore un beau week-end de compétition. La semaine prochaine, direction l'Italie et la magnifique vallée de Cogne pour un team sprint classique, un sprint classique et un 10 km libre. Rapidement, un point sur les classements de la Coupe du Monde. Chez les dames, Jesse Diggins est toujours en tête et chez les hommes, Klebo est intouchable. Hugo Lapalue est troisième du général et deuxième du classement distance. Lucas Chanava toujours sur le podium sprint en troisième position. Mathis Desloges reste en chasse du Tossard Vert de Meilleur Jeune à la deuxième place. Comme je me suis intéressé au marathon ski tour, allez écouter l'épisode 2. Et que j'avais parlé des résultats de baissant, je vais suivre un petit peu tout ce parcours. Rapidement, un point avec la foulée blanche de ce week-end qui s'est déroulé dans des décors hivernaux, mais avec des conditions de glisse un peu compliquées. Chez les dames, Maëlle Vert s'impose. et retrouve le sourire après un début de saison compliqué. On espère que c'est le début d'un retour en forme pour l'athlète du I3 Ski Team. Elle devance Émilie Bull du Team Vercoriser et Océane Bepoix du Team Nordic Experience. Chez les hommes, la victoire s'est jouée dans les derniers mètres d'un petit groupe de trois coureurs. Mathis Basile du TNE remporte la course juste devant Gérard Agnelet et Simon Chappaz du Haut de Savoie Nordique. Ce sont donc Émilie Bull et Gérard Ragnolet, après les deux secondes places chacun sur le marathon de Bessan et sur la foulée blanche, qui prennent la tête du marathon ski-tour. Prochaine étape prévue le week-end prochain du côté de l'Afecla pour la Savoyarde. Merci de votre écoute, de votre fidélité. Je compte sur vous pour partager autour de vous et dans vos réseaux pour faire connaître un maximum ce podcast. La semaine prochaine commencera donc la série de trois épisodes sur le ski de fond féminin avec Myrtille Desplancs et Flora Dolcy. Bonne semaine, ciao ! On arrive donc à la fin de cet épisode. Merci à tous de nous avoir écoutés. Merci à Lucas Gaillard pour son aide pour la rubrique compétition. Merci à Régis Kahn de m'accueillir dans les locaux d'Aventure Nordique à l'Anse en Vercors et de participer activement à la rubrique Orc Trace. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Laissez-nous un commentaire, quelques étoiles et surtout n'hésitez pas à partager sur vos réseaux. Je compte sur vous. Merci et à bientôt pour un nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast.

  • Speaker #1

    Bonjour.

Chapters

  • Dominique locatelli

    01:29

  • Hors Traces - SRN Rural

    45:52

  • Résultats Engadin

    54:14

Description

Nouvelle Trace Podcast

Un podcast pour parler de ski de fond.

Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Dominique Locatelli, une véritable source de connaissance du ski de fond, entre sa carrière d'athlète, son implication dans le milieu de compétition aujourd'hui et son parcours professionnel au service du développement du ski chez Rossignol.

Ensemble, nous abordons l'arrivée du skating dans les années 80 et les évolutions qui en ont découlé.


La rubrique Hors Traces nous emmène dans les alentours de nos quartiers, Régis nous parle de ski de rando nordique "rural", idéal pour ller profiter de la neige fraichement tombée cette nuit!


Enfin, la rubrique résultats pour débriefer du week-end de Coupe du Monde en Engadin et à la Foulée Blanche.


Je suis Nicolas Heldenbergh, entraineur de ski de fond, speaker de courses, aventurier en montagne, mais surtout amoureux de notre sport.

Retrouvez nous sur les réseaux :

Nicolas Heldenbergh

Nouvelle Trace Podcast

Aventure Nordique



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Nouvelle Trace Podcast. Je suis Nicolas Eldenberg et je vous accompagnerai tout au long des épisodes pour parler du sport, le plus cool du monde. Ici, nous explorons le monde fascinant du ski de fond, des actualités et compétitions, des discussions sur le monde du nordique et une rubrique hors trace. Avant de commencer, n'oubliez pas de vous abonner à Nouvelle Trace Podcast pour ne manquer aucun de nos épisodes. Sans plus attendre, plongeons-nous dans les résultats du week-end. et découvrons ensemble les performances marquantes des athlètes de ski de pont. Bonjour et bienvenue dans ce neuvième épisode de Nouvelle Trace Podcast. Désolé pour ma voix qui est un peu éraillée, mais je sors de 4 jours au micro de la foulée blanche. Au sommaire, aujourd'hui, la rubrique hors trace nous emmènera dans un échange avec Régis sur le ski de randonnée nordique, rural, de quoi donner envie d'aller barbouder autour de chez soi avec la neige qui vient de tomber. En fin d'épisode, je change un peu l'ordre des rubriques. Je vous livrerai le tour d'horizon des résultats du week-end du côté de Languedine en Suisse pour la Coupe du Monde. Et puis également quelques mots sur le marathon ski tour qui faisait étape à Autran pour la foulée blanche. Mais avant ça, un peu d'histoire avec Dominique Locatelli. Nous allons parler de l'arrivée du skating en compétition en nous replongeant dans les années 80 et échanger sur les évolutions du matériel avec l'arrivée de cette nouvelle technique. Et maintenant, place ! à l'invité du jour. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast. Aujourd'hui, nous allons nous plonger dans l'histoire du ski de fond dans les années 80. Nous parlerons de l'évolution de ce sport, de l'apparition du skating, de l'évolution du matériel. Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'accueillir Dominique Locatelli, une figure emblématique du ski de fond français. Bonjour Dominique.

  • Speaker #1

    Bonjour Nicolas.

  • Speaker #0

    Merci de m'accorder un peu de temps pour parler de cette... période qui a sans doute vu apparaître la plus grosse révolution de notre sport ces dernières décennies, l'apparition du skating et du pat patineur.

  • Speaker #1

    En effet ça a été un virage au milieu des années 80 avec l'optimisation de la technique de patinage qui nous a amené après à avoir deux techniques en ski de fond.

  • Speaker #0

    Avant d'attaquer vraiment dans le sujet, on revient un peu sur ton parcours à toi. Tu peux nous le présenter en bref. Un palmarès long comme le bras en tant qu'athlète. Je crois à trois Olympiades en 80, 84 et 88. Et puis 13 titres de champion de France, mais aussi une carrière professionnelle au service du ski après la carrière sportive.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de naître dans la neige. et notamment à Méaudre et après être passé à Autran et rapidement j'ai intégré le club et au début c'était un peu chaotique mes résultats mais dès que je suis arrivé à ce qu'on appelle aujourd'hui les U15 je suis monté au niveau national et je suis arrivé dans les meilleurs français et ensuite ma carrière s'est rapidement enchaînée avec une première participation aux Jeux Olympiques à l'âge de 19 ans et ensuite une carrière qui a été écourtée parce qu'on courait énormément à cette époque et donc A l'âge de 29 ans, j'ai bifurqué vers une poste carrière qui est toujours dans le milieu de ma passion, c'est-à-dire le ski de fond. J'ai intégré la société Rossignol, j'ai fait carrière chez Rossignol, au début sur le terrain et ensuite en tant que responsable du développement des produits, j'ai eu la chance de pouvoir côtoyer les meilleurs cohérents mondiaux, de pouvoir voyager, de pouvoir partager l'expérience des différents pays. Et parallèlement à ça, j'ai encore complété cette expérience qui te fond avec l'organisation de courses comme la foulée blanche, les masters à Autran. Et aujourd'hui, je suis encore dans l'organisation par un biais un peu différent en étant délégué technique international. Et je participe à ce niveau-là aux jurys des courses compétitions comme les courses de longue distance. Et je serai la semaine prochaine au Rousse membre du jury.

  • Speaker #0

    Ok, on se croisera là-bas puisque nous, on y va avec les... Les jeunes du club pourraient aller soutenir tous les athlètes français, et pas que français d'ailleurs, ça va être du beau spectacle du côté des tufs. Juste une dernière question avant d'aborder notre sujet, je la pose à tous mes invités. Quelle serait en quelques mots ta définition du ski de fond, si tu devais l'expliquer à quelqu'un qui ne connaît pas du tout l'activité ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, le ski de fond, c'est un sport de glisse. Contrairement à ce que tout le monde pense, on glisse sur la lèche, donc c'est la glisse. C'est la souplesse, c'est le déplacement. C'est aujourd'hui avec le skating la vitesse et c'est la découverte de nouveaux territoires et puis c'est surtout le partage puisque comme on est sur des itinéraires balisés, on est capable de rencontrer et de partager avec plein de personnes.

  • Speaker #0

    Ok, ça me va comme définition. Commençons par un petit préambule. Le ski de fond, c'est l'une des plus anciennes disciplines de ski, avec des origines remontant à plusieurs millénaires. Traditionnellement pratiqué en style classique, le ski de fond a connu une révolution majeure avec l'apparition du skating dans les années 80, on l'a dit. Et le skating, ou le style libre, a complètement transformé le ski de fond. C'est une technique qui consiste à propulser... avec les skis divergents en utilisant une technique similaire à celle du patinage et qui a permis aux athlètes d'atteindre des vitesses beaucoup plus élevées. Le skating a été officiellement introduit dans les compétitions internationales dans les années 80 et depuis il est devenu une partie intégrante du ski de fond moderne, voire même dominante. De ton côté Dominique, comment as-tu vécu cette transition ?

  • Speaker #1

    Moi j'ai vu l'apparition de cette nouvelle technique. La transition s'est faite dans les années, à saison 83-84. Fin 83, déjà lors de la tournée suisse, qui était une épreuve de fin de saison, nous avons fait la première course sans farte. L'été s'est passé et sous la pression des Scandinaves, on s'attendait à redémarrer la saison traditionnellement, en classique. Il faut savoir qu'on utilisait aussi à cette époque-là Un pas qui s'appelait le demi-pas, où on avait un ski dans la trace et un autre qui nous était à se propulser sur les parties plates. Et puis à l'attaque de la saison, la première Coupe du Monde à Davos. Même si la FISE avait pris toutes les précautions pour que tout le monde parte en classique, il avait déposé des barrières lors de la piste pour éviter de patiner. Avec aussi la préconisation de disqualifier le premier coureur qui défonçait les barrières. Et bien Ove Unli, un Norvégien, alors je rappelle que les Norvégiens étaient contre l'arrivée de cette nouvelle technique, est parti avec trois Suisses sans farte. Et sur la première boucle, c'était deux boucles de 15 km, ils étaient tous les trois en tête, largement devant tout le monde. Et puis au deuxième tour, les Suisses se sont totalement effondrés, mais Ove Unli a gagné la course. Et contre toute attente, il n'a pas été disqualifié. Donc là, c'est parti tous azimuts sans farte. Pourquoi on est parti sans farte ? Parce que, comme toutes les techniques, l'évolution est liée à la vitesse de déplacement. La vitesse de déplacement augmentant avec des meilleures préparations de ski, des meilleures préparations de pistes, plus de puissance. On s'est aperçu que les parties montantes étaient réduites d'année en année et donc qu'il fallait gagner du temps sur les parties rapides qui étaient prédominantes. On arrivait à pousser le demi-pas de patineur le plus haut possible. Et ensuite, avec l'évolution climatique, où les neiges étaient un peu plus difficiles à appréhender au niveau du fartage, il y a des gars qui se sont dit, pourquoi partir sans farte ? Et on a vu tout de suite la différence. Et juste pour terminer, l'année, la saison 83... 84, excusez-moi, 84-85 a été très chaotique, puisque la FISE voulait combattre l'arrivée de... du skating et les coureurs voulant aller toujours de plus en plus vite voulaient garder cette technique. Donc il y a eu tout un tas de subterfuges de la FIS pour obliger à farter avec des zones, avec des diagonal zones comme on les appelle aujourd'hui. Et le clou a été Omen Kolen où là, il a mis une diagonal zone de 5 km. Et le fameux épisode où Thomas Wasberg fait la diagonal zone en classique et enlève le scotch qu'il avait mis sur les skis au bout de 5 km. et a fini sans farte et a gagné la course alors qu'il avait 20 secondes de retard sur Pallegular-Miquel-Place en haut. Ensuite il y a eu une bonne idée c'est à dire de dire on fait deux techniques la technique libre où on utilise particulièrement le skating et la technique classique et à partir de l'année de la saison 85-86 on est parti sur deux techniques.

  • Speaker #0

    Ok donc c'est tout de suite devenu une évidence en réalité. pour les athlètes en tout cas, de pouvoir permettre un peu plus de glisse, chercher un nouveau style pour pouvoir être plus efficace.

  • Speaker #1

    Oui, ça tout de suite, les athlètes veulent aller de plus en plus vite. On voit aujourd'hui le phénomène qu'on leur rencontre en classique avec la double poussée, où dans les courses de longue distance, les gens qui jouent la gaine ne fartent plus du tout, parce qu'ils se sont aperçus que... Les parties où ils utilisaient la technique diagonale étaient réduites d'année en année. Et donc, il est bien évident que la vitesse de déplacement oblige une évolution de la technique. La vitesse de déplacement, elle est liée à la préparation des pistes, parce qu'on oublie que la préparation des pistes a beaucoup plus à évoluer. à la texture de la neige, puisque les neiges, on a eu aussi dans ces époques des neiges qui étaient plus rapides, avec des forts épisodes anticycloniques et avec aussi des neiges qui étaient beaucoup plus transformées, donc c'est allé de plus en plus vite. On avait aussi à cette époque des pistes de 15 km, donc un différentiel d'altitude important, une difficulté à trouver un bon fartage. Tout ça mixé a fait qu'on est parti sur une technique libre. Skating, bien évidemment, elle était très très loin de celle qu'elle est aujourd'hui au niveau visuel, au niveau aussi efficacité, puisqu'il faut savoir qu'on ne disposait pas de matériel adapté. On utilisait des skis de classique de 2,10 m sur lesquels on découpait un peu la spatule. On utilisait des chaussures et des fixations de classique et sur des pistes qui n'étaient pas aussi compactes qu'aujourd'hui. Donc c'était un peu plus chaotique, mais ça allait quand même beaucoup plus vite.

  • Speaker #0

    Tu devances toutes mes questions en donnant déjà les réponses. Juste pour revenir, tu disais que c'était dans l'année 85 que le skating avait été reconnu officiellement. En tout cas, le style libre, parce qu'on parle de skating, mais sur une épreuve en style libre, on pourrait très bien partir en classique encore si les conditions... Ce boulet trop difficile en skating, bon ça n'arrive pas, tout est bien lissé aujourd'hui, mais est-ce qu'à ce moment-là, la question s'est posée d'abandonner le classique ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bien évidemment qu'elle s'est posée. Elle s'est posée puisque quand il y a une nouveauté, ça facilitait aussi bien la chose parce qu'on sait très bien que le fartage aujourd'hui est un des éléments limitants du ski de fond classique et du ski de fond en général. Mais il y avait cette histoire du ski de fond, ce fait aussi que dans cette rupture il y avait des coureurs qui étaient très bons en classique et qui pouvaient de ce fait plus s'exprimer, puisqu'au départ quand on a une adaptation de la technique, souvent les gens qui sont un peu moins techniques ou surtout les grands gabarits, ils ont un peu plus de mal et notamment que là on utilisait des skis de 2m10, donc il est facile de comprendre qu'un plus petit gabarit était... étaient avantagés. Aussi les Scandinaves qui avaient des préparations de pistes qui étaient plus axées classiques étaient désavantagés puisqu'ils ne pouvaient pas s'entraîner comme les Européens. Donc l'un dans l'autre, je pense que la décision qui a été prise au final était la meilleure décision. Et même quand on parlera au niveau grand public, aujourd'hui la cohabitation des deux techniques est ce qu'il faut privilégier parce que les deux techniques ont des avantages et les deux techniques sont très complémentaires.

  • Speaker #0

    Si je reviens au départ de cette histoire, tu nous disais qu'on commençait avec le demi-patineur. Ça, ça existait déjà avant cette fameuse compétition. Vous pratiquiez déjà cette technique pour pallier peut-être au manque d'accroche ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'était pour justement pouvoir accroître la vitesse sur les plats, puisque en poussée simultanée... on n'allait pas assez vite et surtout on ne pouvait pas monter assez haut. Et là, avec le demi-pas de patineur, le demi-pas de patineur est apparu dans les longues distances. Justement, puisqu'il y avait des grands plats, et c'est un Finlandais, Paoli Sittonen, dans les années 80, qui a décidé d'aller plus vite sur les plats et qui a gagné les premières longues distances avec cette technique. Ensuite, c'est l'Américain Bill Koch qui l'a amené au niveau de la Coupe du Monde. Et puis régulièrement, après on l'a utilisé et c'était surtout avantageux pour les gabarits petits ou moyens puisqu'en manque de puissance, on était capable de pouvoir rivaliser avec les lourds sur les plats et on s'échappait dans les montées parce qu'on était plus léger. Parce qu'il faut savoir que les pistes étant moins tracées, aujourd'hui les grands gabarits n'ont aucun problème pour performer à mon époque, notamment dans les années 80. on parlait beaucoup plus de gabarit et quand on a décidé de faire les deux techniques justement on a redonné en classique un avantage au grand gabarit surtout sur les neiges lentes où là au plat on n'avait pas assez de puissance que si on n'utilisait pas le demi-patineur et donc le demi patineur on le poussait de plus en plus haut dans les montées après on montait comme on pouvait en canard puisqu'on partait avec des fartages de plus en plus limite et on s'est dit ce fart il nous sert pas grand chose et surtout ce fart nous empêche de glisser quand on est en poussée simultanée en demi pas de patineur donc on va essayer de l'enlever et puis ça a fonctionné et donc ensuite il a fallu une phase d'adaptation d'une année pour trouver les bons règlements et il y a eu un gros travail qui a été fait sur la technique de skating pour l'amener où elle est aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a d'abord eu, tu l'as dit, les points de règlement qu'il a fallu mettre en place. Tu as parlé de la diagonale zone, donc l'obligation de faire soit de l'alternative, soit du canard dans la montée, mais en tout cas on devait alterner bras à bras-jambes. C'est aujourd'hui l'interdiction de sortir le ski de la trace, ou alors on sort complètement de la trace mais les skis doivent rester parallèles et surtout pas divergents. Voilà, ça a emmené toutes ces règles pour pouvoir garder... réellement le classique comme une discipline à part entière ?

  • Speaker #1

    Oui, il a fallu réglementer. Aujourd'hui, depuis quelques années, je vois la partie réglementation en étant délégué technique. Et je m'aperçois que, comme sur beaucoup de points, l'affise n'est pas très... Je ne parle pas d'avant-gardiste, ce n'est pas le mot, mais n'arrive pas à se projeter et n'arrive pas à anticiper les changements de technique. C'est plutôt les évolutions, puisqu'il y a toujours des évolutions. Dans tous les sports, il y a des évolutions. Et dans les sports où on utilise du matériel, comme c'est le cas en ski de fond, où on utilise un revêtement, la neige, qu'on peut modifier, et qui est modifiable à l'infini, on va avoir des techniques qui vont évoluer. Et là, on voit aujourd'hui que la technique, quand on a un œil un peu aiguisé, même en classique, elle évolue. Il y a des retours en arrière, il y a des marches en avant et on s'aperçoit que, comme je le disais en préambule, le ski de fond c'est un sport de glisse. Et donc l'objectif c'est toujours de glisser le plus possible et de glisser le plus possible même en montée. Et on s'aperçoit que quand on, à part dans les montées raides où on peut courir, ce qui était le cas déjà à mon époque, le reste du temps il faut glisser. Et quand on glisse, on va plus vite.

  • Speaker #0

    Vous couriez déjà, on a l'impression que c'est Clébeux qui a amené ça il y a 10 ans, mais non en fait on courait déjà. il y a un petit peu plus longtemps dans les montées pour aller chercher un peu plus de grip sur la neige. Si on revient, puisque tu l'as abordé, c'est le côté matériel. Donc à l'époque, on avait des grands, grands skis. Aujourd'hui, on voit bien quand on fait la différence entre les skis classiques, skating, il y a 10, 15 centimètres d'écart entre les deux pour le même skieur. Ça a dû être galère quand même quand on était... un petit gabarit avec des grands skis pour pouvoir justement utiliser ces skis en pas de patineur ?

  • Speaker #1

    La transition s'est faite assez rapidement, puisqu'on est, contrairement à ce que les gens pensent, un peu intelligent, et on s'est aperçu qu'on pouvait utiliser des skis classiques, mais des féminines. Donc on a rapidement utilisé des skis de 2 mètres. Après, dans le ski de fond, l'important, avant de propulser, c'est de trouver la stabilité. Donc avec des skis de classique, c'était des skis qui étaient plus étroits, qui n'avaient pas de ligne de côte et on avait très peu de stabilité. Et le plus gros problème, c'était l'ensemble fixation chaussure. Là, on n'avait aucune tenue et dès qu'on montait, on avait les pieds qui sortaient des rails et tout ce qui s'ensuit. Mais on ne s'est pas trop mal débrouillé et les fabricants ont très vite réagi. Dans les années 80... L'année après la décision, il y avait déjà l'arrivée des skis de skating, c'est-à-dire plus courts. Là, on a vu arriver tout et n'importe quoi. Et on se cherchait, puisque les fabricants se cherchaient aussi. Quelle était la voie à prendre ? Quelles étaient les contraintes qui étaient mises sur le ski ? Tout le monde allait avancer un peu comme il le ressentait. Et puis, ça a mis énormément de temps quand même pour qu'on ait des skis de skating. relativement performant et surtout relativement polyvalent puisque c'était un peu pointu au départ.

  • Speaker #0

    Oui, alors les skis, aller chercher un peu plus de prise de car pour pouvoir être vraiment efficace dans la propulsion. Tu as dit le système de fixation, je pense, qui a été vraiment performant bien plus tardivement. Mais les chaussures aussi, aller chercher une tenue de cheville un peu plus marquée. Aujourd'hui, on a une grosse différence entre... entre la chaussure de skating et de classique, même si moi j'aime bien skier un petit peu en skating avec les chaussures de classique pour aller travailler un petit peu les chevilles.

  • Speaker #1

    Eh bien, la fixation, en fait, elle a relativement été rapidement opérationnelle, sauf qu'elle n'était pas connue. C'était la fixation Rotefela qui date, le système qu'on utilise aujourd'hui, il faut savoir qu'il date quand même des années 85. Sauf qu'il s'était à l'époque contenu dans le marché scandinave. C'est la chaussure qui a mis longtemps à venir à ce niveau-là, parce qu'il y avait quand même ce besoin d'avoir du flex. Ce besoin d'avoir tout ce qu'on attendait au niveau du classique, comme tu l'as dit tout à l'heure, cette mobilité de la cheville et tout ce qui s'ensuit. Et surtout, il y avait des coureurs qui étaient très aguerris, donc il n'y avait pas besoin de cette tenue cheville. Donc ça, ça s'est cherché. Et puis aussi, il y avait un facteur, et là j'ai la vision plus fabricant, un facteur économique, puisque le prix d'une chaussure, eh bien là, il a été fixé depuis des années. Et là, avec l'arrivée des nouveaux matériaux, et notamment des matériaux composites, le prix a flambé. Donc le marché n'était pas prêt, il a fallu cette adaptation. Et donc c'est sûr que ça a flambé très tard. Et ça a flambé, là on parle de la chaussure, c'est après 2000 où elle a réellement pris un envol. Et ça, personne ne le sait, mais c'est grâce à Pierre Gignoux qui a proposé sa première chaussure à carbone et qui a bougé tous les fabricants. Et là, pour avoir négocié avec lui son brevet, je sais de quoi il en parle. Et il avait des ambitions qu'il n'a pas transformées au niveau économique. Mais en tout cas, au niveau technique, c'est lui qui a bougé les lignes. Et on peut voir qu'entre 1985, quand on a décidé de faire du skating, et post-2000, quand on a eu la chaussure carbone, si on s'est compté, il s'est passé 20 ans. En ski, ça a évolué beaucoup plus vite. Ça a pris plus de temps que les gens veulent bien le reconnaître, parce que c'était relativement novateur, et surtout on avait très peu d'indicateurs sur lesquels on devait se baser pour pouvoir faire évoluer le matériel, contrairement au classique où là on avait des années et des années, des dizaines d'années d'expérience.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a parlé des chaussures, des fixations, les skis ? On a parlé de la taille, mais on a été obligé de les faire évoluer aussi. par rapport aux cambres et en fait en arrivant avec le skating est-ce qu'on s'est pas dit il faut aussi faire évoluer le ski classique pour justement lui permettre d'avoir un peu plus de glisse que ce qu'il avait à l'époque est-ce que l'arrivée du skating n'a pas fait évoluer le classique aussi ?

  • Speaker #1

    l'arrivée du skating a fait évoluer le classique dans les matériaux qu'on a utilisés mais la technique de classique en fait elle a pas tellement évolué parce qu'elle est facile à appréhender en fait on La propulsion, on arrête le ski, on prend appui et on se propulse. La technique du skating, comme tu le disais tout à l'heure, c'est une propulsion glissée. Et avec, on travaille, si on peut schématiser, en 3D, alors qu'en classique, on travaille en deux dimensions. Et donc là, le plus gros problème, ça a été les phénomènes de torsion et les phénomènes aussi de pression sur le ski. Parce que le fonctionnement d'un ski, c'est mettre sur la neige. la meilleure répartition de pression possible. Et si je peux faire un flashback sur la fixation, en fait, dans les années 85, il y avait déjà la fixation qui était adaptée au skating. C'était le Rossignol Nordic Concept de Rossignol, où on avait un rail qui était intégré au ski et avec une fixation. Sauf que le ski n'a pas fonctionné, parce que c'était développé pour le classique, et est arrivé le skating. Le ski est... Comme on avait enlevé de la matière pour faire ce rail, le ski n'était pas du tout adapté en torsion et ne fonctionnait pas. Et surtout, on n'avait pas les codes à l'époque pour faire évoluer les cambres vers le skating. On n'avait que les codes pour faire évoluer les cambres en classique. Et donc, ça a pris le temps que j'ai dit, ça a pris énormément de temps pour régler tout ça. Le classique, c'est beaucoup plus facile à appréhender. Parce que là, on a... On voit tout de suite comment ça se passe et puis on arrive à retranscrire ça sur des actions sur les skis en termes de ce qu'on appelle la structure, c'est la construction même du ski, les matériaux qu'on met dedans. Et puis après, le cambre, c'est une alchimie qu'on ne maîtrise encore pas aujourd'hui, même avec tous les logiciels qu'on a. Et c'est ce qui fait la touche finale pour avoir la bonne répartition de pression. et on rajoute après à tout ça ce qu'on pourrait dire les pneus, la préparation de la semelle et la préparation de semelle. Et donc il faut toujours mettre ça dans le bon ordre et c'est ça qui a fait que j'ai réussi à travailler 35 ans chez Rossignol en étant tous les jours ébloui par les progressions qu'on pouvait faire et quelquefois à matériaux équivalents et à constructions équivalentes avec des petites astuces de réglage, on arrivait à faire des skis qui étaient plus performants et on était surpris nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Si je prends le quatrième élément pour skier, ce sont les bâtons. On avait des bâtons de classique. Est-ce que tout de suite on s'est dit on va agrandir la taille ou il a fallu un peu de temps pour adapter ça aussi ?

  • Speaker #1

    Tout de suite, on a vu qu'on était sur une position qui n'était pas la même, et donc qu'on était beaucoup plus redressé et qu'on allait plus vite. Et donc, il fallait augmenter le travail des bâtons. Donc, ça augmentait les bâtons. Là, on a vu arriver des gars qui avaient pratiquement des perches pour faire du saut en hauteur. Et une anecdote, un jour, on voit arriver le fameux champion Gundersland avec un seul bâton.

  • Speaker #0

    Il faisait du demi-pas avec un seul bâton qu'il utilisait alternativement, mais un énorme bâton qu'il utilisait un peu comme une rame de gondolier, qu'il utilisait alternativement d'un côté et de l'autre. Et si on regarde dans l'art antérieur, on voit que ce système était déjà utilisé par les gens quand ils se déplaçaient juste à l'arrivée du ski, qui utilisaient un seul bâton. Et donc c'est parti dans tous les sens. Et là aussi, la FISE, heureusement, a mis des règlements avec des détails imposés. comme il y a des tailles imposées au niveau des skis, comme il y a des tailles imposées aujourd'hui au niveau du classique, pour éviter toutes les dérives. Mais on a vu aussi rapidement que si on avait des trop grands bâtons, le compromis entre le moment où on a de la vitesse et le moment où on a des vitesses plus faibles, notamment en montée, n'était pas du tout adapté. Donc il fallait trouver un compromis. Et aujourd'hui encore, ça cherche. Après, au niveau des bâtons, on avait arrivé tout et n'importe quoi. Au niveau de la dragone, au niveau des poignées plates. des bâtons courbés, des bâtons avec des angles, tout ce qui s'ensuit pour essayer de trouver. Mais ça n'a jamais marché parce qu'au niveau ergonomique, ça ne fonctionne pas. Il y a la théorie et après il y a le fait que quand on fait du ski de fond, on a plusieurs positions. On n'est pas toujours en train de se servir des bâtons. Des moments, on fait de la descente, on doit avoir nos bâtons. Des moments, on fait du demi-pas de patineur, on n'utilise pas nos bâtons. Donc où on les met, comment on les appréhende. Ça, c'est des choses qui ont mis du temps à rentrer. Et même récemment, il y a des gens qui sont arrivés avec des bâtons, avec des poignées très grosses pour avoir une préhension un peu. Puisque quand on sait que quand on a la main un peu ouverte et qu'on se serre les poings, c'est là qu'on a le plus de force. Mais après, comment on fait pour ce qui est, comment on fait pour avoir de la fluidité et de la souplesse ? Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    La grosse évolution, en fait ? pour les bâtons c'est le matériau qui a été utilisé pour trouver et de la légèreté et de la solidité et du répondant ça se tord pas dans tous les sens était vraiment là la grosse grosse évolution du bateau basse et les bâtons c'est ce qui était important c'est c'est

  • Speaker #0

    la restitution de l'effort que quand lui donne et aujourd'hui on a des bâtons rigide pas trop rigide non plus parce que après vibre parce qu'on avait vu arriver à un moment donné Un bâton en swix avec une poignée intégrée qui était aussi soi-disant aérodynamique, mais quand on skiait sur des gelées, ça vibrait tout le corps. Et en plus, c'est aussi la cause quelquefois de tendinite au niveau des coudes ou des poignées, parce que le bâton n'est pas du tout adapté. Au niveau de la poignée, je pense qu'il y a encore pas mal de choses à faire au niveau de la dragonne, et notamment pour vulgariser l'utilisation du bâton. Parce que quand on regarde Monsieur Tout-le-Monde qui utilise ses bâtons, il y en a 90%, et je suis encore gentil, qui n'utilisent pas leurs bâtons correctement parce qu'ils ne sont pas maintenus correctement par la dragone. Et donc ça c'est quand même quelque chose, un facteur un peu limitant. Et à haut niveau, ça a bien évolué, mais ça pourrait encore évoluer. On est allé vers des pistes qui sont des pistes plus de convénience avec les bâtons, les dragones escamotables. Mais ça, ça n'apporte rien au niveau de la performance. C'est juste du bien-être. Et comme les gens ne se ravitaillent plus puisqu'ils font des courses de 10 km, ça ne sert pas à grand-chose à mon avis.

  • Speaker #1

    Je ne veux pas dire qu'on parle de l'âge de pierre. Tu parlais des années, l'année 83. Moi, c'est mon année de naissance. Donc, ça ne me parle pas comment était le matériel à l'époque. Bien sûr, je vois des photos, des images. Donc, dans les années 80, début des années 80, on avait quoi comme ski ? Des skis en bois ? On avait déjà des skis qui avaient des matériaux un peu différents. Comment c'était ?

  • Speaker #0

    En 83, on n'avait déjà plus de skis en bois depuis un moment. Il faut savoir que le premier ski composite est arrivé en 72. Le fameux F72 de Vandel. Il faut savoir que le premier fabricant français à avoir fait un ski composite, c'était Yvon Vandel. l'établissement Vendel de Boisdamont. Et les Français, quand ils sont arrivés sur la première, c'était pseudo Coupe du Monde à l'époque, et Reiter-Minkel, ils ont fait 1, 2, 3 sur des neiges mouillées. Parce que tout le monde utilisait à l'époque des skis en bois. Et moi, ça a été mes premiers skis composites. Et il y avait aussi des champs polytylènes, c'est-à-dire que la semelle remontait sur les côtés. Il faut savoir que cette personne-là était assez novatrice. Ensuite, après, elle est arrivée aussi avec les premiers skis en nid d'abeille. Qu'est-ce qu'on utilisait en ski aux années 80 ? On ne faisait que du classique. des skis assez longs. On utilisait au niveau du remplissage de la mousse très légère, de la mousse polyuréthane qui s'était mixée avec de la fibre de verre, c'était du Roissel. On n'avait pas de champ pour protéger donc si on donnait un coup de quart, on avait des skis hyper légers. Aujourd'hui, on n'arrive pas au poids des skis de l'époque. Hyper léger,

  • Speaker #1

    mais hyper fragile aussi, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, plus fragile, mais c'était des skis qui étaient faits pour skier dans les traces. On cassait très peu de skis, parce que quand on casse des skis, c'est souvent quand on sort des traces ou quand on prend une grosse gamelle. Là, on cassait des skis, mais très peu. Et par contre, parce qu'aussi, on ne les cassait pas parce qu'ils avaient des extrémités assez souples. Comme on avait des neiges qui n'étaient pas bien damées, il fallait avoir des extrémités assez souples. et on n'avait pratiquement que des skis. Et là, à partir des années 80, mi-80, sont arrivés les skis avec du nid d'abeille. Le premier qui a mis du nid d'abeille, c'était notamment France Vendel, qui avait du nid d'abeille aéronautique en aluminium, donc ce n'était pas si léger que ça. Et après, Fischer a fait son propre nid d'abeille avec du carton qu'il a enrobé de résine. Et puis après, tout le monde s'est sourcé avec du nid d'abeille aéronautique. avec des produits synthétiques. Et l'évolution est allée après très très vite, parce que c'était la fin du boom du ski de fond, c'était aussi la volonté de mettre de l'innovation, et on a mis tout de suite des produits très légers et très performants. Mais je le rappelle, on est loin du poids des meilleurs skis de l'époque, et notamment si on revient sur la fixation, Bien évidemment, la tenue n'était pas la même. Mais jusqu'en 1984, avant l'arrivée des premières fixations Salomon, on utilisait la fixation Adidas qui pesait 20 grammes. 20 grammes, je ne sais pas si ça parle à quelqu'un, mais ça ne veut dire rien du tout. Après, au niveau tenue, mais au niveau poids, et je reviens là-dessus, celui qui a fait prendre conscience que le poids était un ennemi. et qu'il fallait l'attaquer en skating, ça a été dans les années 2000. Donc, 80-2000, des fois, je me répète un peu, comme disent mes enfants, mais c'était Pierre Gignoux. Donc là, on a encore une marge de progression. Aujourd'hui, on est freiné parce que ce sont des investissements qui sont un peu lourds et que le marché n'est quand même pas avec des chiffres aussi élevés qu'à l'époque. Mais on doit gagner sur le poids. Et ça c'est possible en limitant le nombre de couches. Aujourd'hui on a un ski sur lequel on vient mettre une fixation, et sur lequel cette fixation comporte un rail. On pourrait imaginer qu'il faut éviter la superposition des éléments, et qu'on pourrait avec ça gagner du poids. Ça sera sûrement les prochaines évolutions, même si là on est sur des poids qui sont quand même relativement bas, On arrive au tir 500 grammes, à peu près sur un peu moins de 500 grammes pour un ski de skating, c'est-à-dire de taille moyenne. Et pareil pour un ski de classique, taille moyenne, c'est-à-dire de 0,2, 500 grammes. À l'époque, on descendait largement en dessous des 500 grammes.

  • Speaker #1

    Ok. Ma dernière interrogation, c'est l'évolution du damage. À l'époque, on skiait, on avait uniquement les traces. J'imagine qu'il n'y avait pas de plan lisse encore pour le skating puisqu'on n'en faisait pas. Par contre, on avait du plan lisse pour le ski alpin. Peut-être qu'on a pris la dameuse de ski alpin pour faire les pistes de ski de fond et avoir du skating. Comment ça s'est passé ? Quand c'est arrivé,

  • Speaker #0

    la saison 84-85, on avait déjà des machines qui avaient les rails escamotables. Donc, ils ont levé les rails et puis ils sont partis. Et notamment à Seyfeld, au chapitre de la DIMONDE 85, les courses sont faites sans aucun rail. Une anecdote, c'est que le coureur qui a été entraîneur des équipes d'Allemagne, Joran Bellé, qui était contre le skating, a fait le 30 km classique, en classique, sans traces, pour protester contre l'arrivée du skating. Bien évidemment, il a pris une raclée pas possible et on n'avait pas de traces. Les traces après sont arrivées plus tard. Elles sont arrivées plus tard justement quand on a décidé de dire, on fait une technique libre. C'est-à-dire qu'on peut, on doit, et aujourd'hui encore, on doit faire une trace pour s'il y a un gars qui part, qui décide de partir en classique. À l'inverse du biathlon où là, il n'y a aucune trace, il y a des traces dans les descentes et encore que. Et là, en ski de fond, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à enlever toujours les traces dans les descentes puisque comme on a plus de personnes qui tournent, on a des parcours assez courts et on met des traces. Mais là où le damage a évolué, c'est que justement à cette époque-là, dans les sites, vous pouvez voir... Accueillir les deux techniques, puisqu'ils avaient toujours le fond de roulement et on a toujours aujourd'hui les débutants et les gens qui veulent se balader, qui doivent utiliser la technique de classique, on a utilisé des grosses machines. Ça a eu des avantages et des inconvénients parce que les avantages c'est qu'ils pouvaient... proposer les deux techniques. L'inconvénient c'est que vous ne pouvez pas passer partout. Après ça a fait des pistes boulevard qu'on a aujourd'hui et puis ça a quelquefois un peu rebuté les gens. On a vu après l'apparition de parcours single trace dans les forêts. En fait ça a toujours cherché et ça se cherche encore dans la proposition qu'on doit faire aux utilisateurs pour que chacun y trouve son compte et aujourd'hui moi je milite pour la cohabitation. encore meilleur entre les deux techniques et je milite aussi pour que les gens parce que je fais aussi pas mal de classique les gens qui font du skating et bien et la présence d'esprit de respecter la trace de classique mais bon c'est compliqué parce que ça même pas quoi ça sert comme ils n'utilisent pas ils se disent tiens c'est quelqu'un qui a mal tracé donc c'est un peu c'est un peu dommage il ya toute une éducation à faire pour pouvoir pour que chaque Utilisateur se fasse plaisir parce que quand on fait du ski on a des sensations et ces sensations on les a si le terrain est préparé à la perfection si on veut faire du classique et qu'il n'y a pas de traces on peut pas le faire si on veut faire du skating que c'est pas damé et aussi nous les adeptes du classique on s'amuse bien quand c'est pas beaucoup tassé et qu'on double tous les skaters voilà toute la journée quand on fait du ski C'est aussi une des facettes du ski, c'est la technique. Moi, si je continue à faire du ski, si je continue à me faire plaisir en ski, c'est parce que tous les jours, je pense à la technique. Tous les jours, j'essaye d'améliorer ma technique. Tous les jours, ou tout du moins, les mauvaises langues diraient de la garder. Et aussi de réfléchir à comment je peux faire pour dépenser le moins d'énergie possible. Et ça, c'est un plaisir qu'on retrouve dans très peu d'autres sports.

  • Speaker #1

    Je dis toujours que le ski de fond c'est un sport de feignants parce qu'il faut essayer d'être efficace en dépensant le moins d'énergie possible. En fait c'est ça la recherche de l'efficacité. C'est bien sûr une plaisanterie parce qu'il ne faut pas être trop feignant quand même pour faire du ski de fond.

  • Speaker #0

    Si je peux rajouter, je pense que tu as tout à fait raison. Moi, j'ai fait beaucoup d'activités. Mais je me considère comme un fainéant. Je ne veux pas faire d'efforts pour rien du tout. Et ça, c'était aussi la marque des anciens. J'ai eu la chance de partager l'existence de mon grand-père qui était bûcheron et qui coupait jusqu'à pratiquement 85 ans. Il ne faisait pas un coup de hache pour rien. Et donc là, c'est pareil, en ski de fond, on ne doit pas faire un coup de ski pour rien. Et notamment, on voit qu'à haut niveau, les gens qui sont les plus performants, c'est un. Les gens qui sont performants dans les deux techniques. et deux, c'est ceux qui donnent l'impression quelquefois d'avancer sans effort. Là, en ski de fond, si on reste dans le ski de fond lui-même, aujourd'hui, ce qu'est en train de faire Clébeux est vraiment un modèle dans son genre. Bien sûr qu'il force, mais en tout cas, lui, il est efficace à 100%.

  • Speaker #1

    Il y a une sensation de légèreté, de facilité dans le ski, alors que c'est juste l'efficacité du bon geste au bon moment.

  • Speaker #0

    On a coutume de dire qu'il ne faut jamais se battre avec ses skis, il faut toujours les avoir comme alliés. Si on les a comme adversaires, ça ne marche jamais. Et lui, c'est ce qu'il fait, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il utilise son matériel, il a un rendement proche du 100%.

  • Speaker #1

    Si je reviens à notre sujet pour clôturer là-dessus, est-ce que l'arrivée du skating a été salvateur dans le sens où ça a relancé une dynamique dans le ski de fond ? Pas forcément à l'époque où c'est arrivé, mais un petit peu plus tard, aujourd'hui, il y a 10 ans, s'il n'y avait pas eu le skating, est-ce que ça ne se serait pas essoufflé ?

  • Speaker #0

    Bien sûr que ça a été salvateur. En fait, là, on parle d'une activité, dans n'importe quelle activité, ce qui est le moteur, c'est l'innovation. Là, c'était une innovation, ça a rebattu les cartes, ça a ouvert à une nouvelle clientèle, plus jeune, justement, de gars qui trouvaient le ski de fond vieillot, rébarbatif et tout ça. Et ça, ça a été très très positif pour le ski de fond, ça l'est toujours. Après, il y a eu, comme souvent, dans le milieu du ski, c'était les extrêmes. On a dit le classique est mort et tout ça. Et donc du coup, on s'est coupé avec une frange de la population, notamment les débutants ou les gens vieillissants, ou les gens qui recherchent autre chose, qui recherchent uniquement le sport balade, parce que le ski de fond, c'est aussi un sport de déplacement, un sport de balade. Et on a eu du mal à trouver le compromis. On le retrouve. Mais je pense qu'on doit aller plus loin et justement, on doit encore proposer, ce n'est pas des ruptures, mais des évolutions et des innovations qui permettent aux gens de continuer à vouloir venir glisser. Et ce qu'on a vu ces deux dernières semaines, on voit bien que ça reste magique. On a eu des conditions certes exceptionnelles, mais ces conditions-là, on peut trouver des conditions qui sont similaires ou en tout cas suffisantes pour se faire plaisir. en ski de fond, et cette magie de pouvoir glisser sur un revêtement qui nous est tombé du ciel, c'est incomparable. Et on voit aussi, si on le compare, alors là la comparaison est vraiment lointaine, mais avec tout ce que les gens ressentent sur l'eau, là aussi c'est magique. Nous, c'est la glisse qu'on peut avoir sur notre élément, dans notre milieu naturel, et aujourd'hui il faut continuer à se battre pour ça. Il faut continuer à... à y croire et notamment, bien sûr, sans occulter le fait que les conditions sont compliquées. Moi, je suis le premier à le voir, mais quand je vois certains extrémistes aujourd'hui, je me dis que c'est peut-être la sagesse de l'âge qui dit ça, mais que ce n'est pas comme ça qu'on va régler les problèmes. Il ne faut pas se cacher des problèmes, il ne faut pas vouloir le régler en le faisant disparaître comme ça par l'opération du Saint-Esprit. Il faut s'adapter et il faut proposer. Et il faut y croire parce que derrière, il y a quand même un tissu économique que pour la moyenne montagne, on ne pourra pas remplacer.

  • Speaker #1

    Dac, c'est un vaste sujet. Ce sera sûrement un autre sujet dans le podcast. Donc, première apparition du skating aux Olympiades, tu l'as vécu, c'était 88 ou ça a attendu un petit peu plus longtemps ?

  • Speaker #0

    Non, c'était 88 aux Olympiques. Parce que 84, Sarajevo, on a continué à utiliser le demi-pas. C'est au printemps 84 qu'on a changé. Et à l'automne 84, on a vu apparaître le skating en compétition. Et la saison 85-86, là, on a eu les deux techniques. Et après, ça s'est codifié, ça s'est mis en place. Et aujourd'hui, ça fonctionne avec les deux techniques de façon quasi optimale.

  • Speaker #1

    Merci Dominique d'avoir replongé dans ces années à mes côtés. J'aime bien savoir comment c'est. ça apparaît, comment ça évolue dans les activités que je pratique. C'était riche en enseignements. Juste avant de terminer, chaque invité doit répondre au tac au tac à un petit quiz. T'es prêt ? Je te donne deux propositions et tu réponds à une. Est-ce que tu es plutôt skate ou classique ?

  • Speaker #0

    Moi, ça dépend.

  • Speaker #1

    Du tac au tac.

  • Speaker #0

    Moi, je suis skate et classique.

  • Speaker #1

    Il faut choisir.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas choisir parce qu'en fait, choisir, ça serait renier l'un et l'autre parce que j'aime bien le classique parce que c'est ma formation. Et puis surtout, c'est là où la technique est la plus pointue. Et j'aime bien le skate parce que quand c'est rapide, j'ai l'impression en classique d'être arrêté. Et je suis tout sauf passion et j'ai horreur de me faire doubler tous les jours par des gens qui tiennent tout juste debout. Et puis surtout, c'est la sensation de vitesse qu'on peut avoir quand... Quand il y a des conditions qui sont adaptées au skating.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, tu es plutôt poudreuse ou damage billard ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis plutôt poudreuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es plutôt poussette ou clister ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt poussette.

  • Speaker #1

    Sprint ou 50 km ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis plutôt sprint, même si je ne vais pas vite.

  • Speaker #1

    Montée de l'Alpe de Chermys ou la Borderline ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout pour la montée de l'Alpe de Chermys. Je suis plutôt borderline.

  • Speaker #1

    Plutôt individuel ou mastarte ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt mastarte.

  • Speaker #1

    Skirou ou course à pied ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt course à pied.

  • Speaker #1

    Les bronzés font du ski ou première étoile ?

  • Speaker #0

    Je préfère les bronzés font du ski.

  • Speaker #1

    Et chartreuse ou génépi ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt génépi. Parce que la chartreuse, je la laisse aux gens de l'autre massif.

  • Speaker #1

    En lien avec la rubrique hors trace qui va suivre, pratiques-tu le ski de randonnée nordique ?

  • Speaker #0

    Moi je pratique tous les skis, c'est à dire le ski de fond, le ski alpin, le ski de randonnée alpine, le ski de randonnée nordique. Et puis je démarre toujours mes saisons par le ski de randonnée nordique. Parce que, en attendant que ça soit tracé, et puis surtout c'est qu'au départ, moi j'ai pas trop envie de tourner en rond. Donc je fais des grandes balades et je démarre souvent au parking de la Sûre et je monte à la Molière. par la route, soit par la piste, et après on a des parcours qui sont relativement faciles et très sympas à faire. Et ensuite... Je vais check autant de fois que je peux sur les hauts plateaux. Là-bas, c'est magique. On a vraiment un terrain, le Vercors, adapté à ce type de pratique avec un spécialiste aventure nordique.

  • Speaker #1

    Régis Thien, on va discuter avec lui dans quelques instants. Merci beaucoup Dominique. On se recroise sur les skis de fond. Du côté de Jèves notamment, ton surnom c'est King of Jèves. Et merci à tous d'avoir écouté cet épisode. N'oubliez pas de vous abonner et de partager un max autour de vous. On a besoin d'aide pour continuer à faire grossir le nombre d'auditeurs. A bientôt !

  • Speaker #0

    A bientôt ! Bonne journée, bon ski !

  • Speaker #2

    La rubrique Off-Price avec Régis.

  • Speaker #1

    Bonjour Régis ! Nous nous retrouvons une fois encore dans les locaux d'Aventure Nordique. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

  • Speaker #3

    Salut Nico, écoute, je vais très bien, je te remercie et puis toujours à fond sur le ski de randonnordique, le ski sauvage, le ski rural et le ski d'évasion.

  • Speaker #1

    Ah ça me plaît que tu parles de ça, je me disais que c'était le sujet qu'on pouvait aborder justement, quand je demande aux différents invités quelle est leur pratique du ski de randonnordique, c'est souvent partir de la maison, ski au pied. Alors ils habitent tous en montagne et l'hiver plutôt dans la neige. Et c'est souvent aller faire le tour du champ ou le tour du hameau. Enfin, voilà. Donc, ski rural, mais pas forcément sauvage.

  • Speaker #3

    Non, en fait. Mais ils ne sont pas en opposition parce que le ski rural, plus loin, il peut être plus sauvage. C'est ce qu'on appelle la wilderness. Mais moi, j'adore cette notion ski rural, c'est-à-dire de passer de hameau en hameau. Tu vas visiter ton village, en fait, d'une autre façon. Et tu vois, dernièrement, c'est ce que j'ai fait dans ma petite commune d'Autran-Méaudre en tourisme, en 4 saisons, sur le plateau du Vercors. J'ai pu emprunter, ski au pied, donc départ à la maison évidemment, j'ai cette Ausha, emprunter des champs que je ne pouvais pas aller visiter en plein été. Donc ça, c'est une première chose. Deuxièmement, aller dans des ruelles ou aller dans des petites rues, tout enneigé, où d'habitude, c'est les voitures qui squattent. Et bien là, c'est moi qui squattais sur les routes. et je les ai transformés en pistes et tu sais tu passes sous des toitures pas loin de chenot enfin et je trouve ça excellent et finalement tu revisites ton territoire et ça j'y tiens beaucoup mais en fait nico on n'a rien inventé c'est ce qui des origines c'est à l'inversé du ski industriel c'est le ski de randonnée nordique ouais en fait c'est le ski patrimoine moi je suis un amoureux du patrimoine et je me dis en passant de hameau en hameau je

  • Speaker #1

    pourrais emmener des des copains, des personnes qui ne connaissent pas la région, et puis leur parler un petit peu de l'histoire locale en faisant du ski de rando nordique, comme je peux le faire en allant en forêt, et puis en parlant des traces d'animaux, des oiseaux qu'on rencontre.

  • Speaker #3

    Oui, et en plus, ce que j'adore avec la neige, c'est que tu n'as plus de frontières. En fait, tu vas passer plus facilement les barbelés, tu vas passer, tu vois, c'est ce qu'on a fait dernièrement, on est passé dans des champs, pardon, dans des combes, dans des petits, à l'orée du bois, Ce que tu ne peux pas faire au printemps ou à l'été, parce que tu as l'agriculture, parce que tu as les vaches, parce que tu n'oserais pas le faire. Et là, je dirais que les horizons sont plus ouverts. Et puis effectivement, des fois, tu passes vers des vieilles maisons, tu vois un vieux four à pain, tu vois... Et c'est génial. Alors, c'est facile de le faire quand tu habites sur le territoire, mais en vrai... Même si tu es dans une ville et que tu vas monter, tu n'es pas obligé toujours d'aller chercher les endroits les plus sauvages ou les plus reculés. Mais ce n'est pas en opposition parce qu'encore une fois, le ski rural, il n'est pas loin d'endroits un peu plus sauvages, un peu plus reculés. Ça dépend de ce que tu as choisi pour ta randonnée, si c'est une randonnée à la journée par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Et puis, aller voir des paysages un peu grandioses, c'est aussi l'accessibilité que nous offre le ski de randonnée nordique. Mais je me dis, par exemple, on est dans les locaux d'Aventure Nordique. Ce midi, tu pourrais très bien chausser tes skis en partant d'ici, monter dans les champs un peu au-dessus, sans forcément t'éloigner très loin. Tu as une demi-heure et aller profiter. des rayons du soleil et puis de la glisse dans les champs.

  • Speaker #3

    Tu remarqueras que d'ailleurs à l'extérieur du compte base, il y a beaucoup de traces et on fait beaucoup d'essais, de tests. Mais au-delà de ça, au-delà de l'aspect professionnel, puisqu'on fait des tests dans le cadre de notre métier, c'est vrai que souvent j'ai Laurine, notre salarié, qui va dans les champs en face et qui va faire du ski de remorque. Et c'est ce qu'on fait en fait. Et c'est ça l'avantage, c'est qu'il suffit de 4 ou 5 cm de neige, il n'y a pas de préparation. Il suffit simplement d'avoir ses skis à disposition et puis tu peux y aller. Et en fait, tu vas faire de la balade, tu vas faire de la randonnée, simplement ski au pied.

  • Speaker #1

    Oui, il y a un truc, moi je suis un passionné aussi de milieu naturel, de l'environnement animalier, de l'environnement nature qu'il y a autour de moi. Et quelque chose que je ne fais pas du tout en ski de fond et que je fais très facilement en ski de randonnée nordique, c'est partir avec l'appareil photo autour du cou. Et puis, voilà, j'observe un peu les oiseaux. Je dis l'appareil, mais ça peut être les jumelles. Mais je suis beaucoup plus contemplatif de ce qui m'entoure. Alors que quand je mets les skis de fond au pied, je suis plutôt dans une idée d'avancée, de performance. Voilà, ce n'est pas pour les opposer, mais j'aime bien ce côté contemplatif.

  • Speaker #3

    Non, mais je pense qu'il n'y a pas d'opposition parce qu'encore une fois, bon, effectivement, le ski de fond, que ce soit sous la forme du classique ou du skate, c'est plutôt une forme sportive. Mais en randonneur nordique, tu peux l'avoir aussi. Mais c'est vrai qu'en randonneur nordique, ce qui est super, c'est que je suis d'accord avec toi, tu vas te baisser, tu vas te pencher, tu vas aller regarder ce qui se passe dans le ruisseau, que tu ne ferais pas en fait dans d'autres activités. Mais je dirais que c'est la même chose quand tu vas courir sur un stade, ou si tu fais du trail, encore que des fois un trail, tu es peut-être plus dans la performance, mais souvent en fait tu vas t'arrêter, et que tu es un appareil de photo au coup ou pas, tu vas avoir des traces d'animaux, tiens tu vas te... questionner en disant, tiens, je connais pas cette race, est-ce que je peux la suivre ? Je crois que ça aiguise la curiosité, et on n'est pas du tout dans la même dynamique, mais il n'y a pas d'opposition, parce que cinq minutes après, tu peux très bien te dire, tiens, je vais essayer de faire un pas glissé, je vais essayer d'améliorer ma technique, alors que quatre minutes avant, tu étais en train de regarder, savoir si l'eau du ruisseau s'écoulait bien en cette saison. Donc, moi, c'est ce que j'adore, en fait.

  • Speaker #1

    Moi, ce que la... Dernière sortie, alors je dis ça, on enregistre, c'est en décalé, mais ma dernière sortie de ski de randonnée nordique, c'était le 1er janvier. J'ai été à la journée me balader et en fait, pendant 15-20 minutes, on a suivi une trace de loup. Dans l'imaginaire, bien sûr, je sais bien que je n'allais pas tomber sur le loup, mais il y a tout le côté de l'imagination qui se déroule autour de ça. C'est extraordinaire aussi.

  • Speaker #3

    Ah mais du coup tu te racontes une histoire et que ça soit la trace de loup et ça déjà tu as eu beaucoup de chance et tu as envie de la suivre à l'origine, d'où elle vient, où il va. Mais quand tu sais, alors c'est rigolo parce que le 1er janvier j'ai aussi fait de la randonnée nordique, enfin tu vas me dire comme d'habitude. Et j'ai justement fait du ski rural donc sur ma commune de Méaude et tu te racontes des histoires en fait, tu te dis mais tiens je passe dans ce champ, tiens pourtant l'été il y a tel agriculteur. Tu penses aussi à ces histoires de facteurs dans le Jura, en disant, mais avant, ils se déplaçaient en ski pour aller poser la petite enveloppe. Et en fait, tu as l'esprit, je l'ai déjà dit, mais le fait que tu as le talon libre, tu as aussi l'esprit libre, mais cet esprit libre, que ce soit dans ton approche du sport, dans ton approche de la nature, dans le... Enfin, voilà, tu... Tu réfléchis à ce que tu es, à ce que tu fais dans cet environnement, et tu es peut-être plus observateur.

  • Speaker #1

    Bon, cool, ça donne envie d'y retourner. Ça ouvre, je pense, pour deux prochains épisodes. On pourrait parler, tu parlais du facteur, on pourrait parler des personnes qui utilisent. Alors aujourd'hui, les facteurs, ils ne se déplacent plus en ski de randonnée nordique, mais parler un peu des pratiquants du ski de randonnée nordique. Et puis moi, je parlais du loup, mais peut-être parler un peu de l'impact qu'on a sur la faune, notamment. en se déplaçant dans le milieu plus sauvage. Là, on parlait de ski de rando nordique plutôt rural. Allez voir dans le ski de rando nordique sauvage, quel est l'impact, le dérangement peut-être sur la faune. Pas alerter, mais juste donner deux, trois petites consignes là-dessus.

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. On en parle dans les prochains épisodes.

  • Speaker #1

    Parfait. Merci. À plus.

  • Speaker #3

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Allez, pour terminer, c'est parti pour la dernière rubrique de ce 9e épisode de Nouvelle Trace Podcast. Partons pour un petit tour d'horizon des résultats du week-end de la Coupe du Monde, qui faisait étape donc en Suisse, en Angadine, sur trois jours de course. Pour la première journée, pas de Français alignés sur le relais mixte, ils faisaient du jus pour la suite, mais un superbe spectacle qui nous a été offert. La Suède, très solide, s'impose devant la Norvège et la Suisse. qui vient décrocher cette troisième place au dernier moment face à une deuxième équipe norvégienne. Preuve, s'il en fallait encore, de la densité de cette équipe norvégienne. Samedi, place aux épreuves de sprint libre. L'heure des qualifs, Sunling et Klebo prennent les meilleurs temps. Côté français, Lena Quintin, Lucas Chanava, Richard Jouve et Rémi Bourdin passent dans les 30 et rejoignent les phases finales. Jules Chappaz, Renaud Gé et Léonie Péry passent à côté pour quelques centièmes de seconde. L'ingratitude des épreuves de sprint. En finale chez les dames, Jonah Sunling remporte l'épreuve devant Christine Skistad et Maya Dalgvist. Lena termine quant à elle 14ème. Pour ce qui est des hommes, la domination clébe continue juste devant le jeune Edwin Unger et Lucas Chanava. A noter que Pellegrino passe la ligne en 3ème position de la finale, mais est rétrogradé pour obstruction, laissant la 3ème place à Lucas. Richard Jouve termine 7ème et Rémi Bourdin. 13e. La dernière épreuve était une Mastarte libre du côté de Langadine dans un décor de rêve. Chez les femmes, c'est une Razia scandinave au 4e place, Astrid Slind et Nora Sanes, norvégienne en tête, suivie de Jona Sunling, suédoise. Flora Dolci fait une superbe course et termine 6e en se rapprochant petit à petit du podium. C'était un peu plus compliqué pour les autres françaises qui ne rentrent pas dans les points. Côté hommes, la surdomination norvégienne a encore battu des records en terminant en 6 premières places. Klebe, Huntersen et Tunset finissent respectivement 1er, 2e et 3e ensemble à l'arrivée. Les Français font une belle course d'ensemble en rentrant tous dans les points. Jules Lapierre, proche du groupe de tête à 14 secondes seulement, termine 7e, juste devant Clément Paris, 8e et Hugo Lapalue, 9e. Mathis Desloges est 15e, Victor Lovera 17e et Rémi Bourdin 21e. C'était encore un beau week-end de compétition. La semaine prochaine, direction l'Italie et la magnifique vallée de Cogne pour un team sprint classique, un sprint classique et un 10 km libre. Rapidement, un point sur les classements de la Coupe du Monde. Chez les dames, Jesse Diggins est toujours en tête et chez les hommes, Klebo est intouchable. Hugo Lapalue est troisième du général et deuxième du classement distance. Lucas Chanava toujours sur le podium sprint en troisième position. Mathis Desloges reste en chasse du Tossard Vert de Meilleur Jeune à la deuxième place. Comme je me suis intéressé au marathon ski tour, allez écouter l'épisode 2. Et que j'avais parlé des résultats de baissant, je vais suivre un petit peu tout ce parcours. Rapidement, un point avec la foulée blanche de ce week-end qui s'est déroulé dans des décors hivernaux, mais avec des conditions de glisse un peu compliquées. Chez les dames, Maëlle Vert s'impose. et retrouve le sourire après un début de saison compliqué. On espère que c'est le début d'un retour en forme pour l'athlète du I3 Ski Team. Elle devance Émilie Bull du Team Vercoriser et Océane Bepoix du Team Nordic Experience. Chez les hommes, la victoire s'est jouée dans les derniers mètres d'un petit groupe de trois coureurs. Mathis Basile du TNE remporte la course juste devant Gérard Agnelet et Simon Chappaz du Haut de Savoie Nordique. Ce sont donc Émilie Bull et Gérard Ragnolet, après les deux secondes places chacun sur le marathon de Bessan et sur la foulée blanche, qui prennent la tête du marathon ski-tour. Prochaine étape prévue le week-end prochain du côté de l'Afecla pour la Savoyarde. Merci de votre écoute, de votre fidélité. Je compte sur vous pour partager autour de vous et dans vos réseaux pour faire connaître un maximum ce podcast. La semaine prochaine commencera donc la série de trois épisodes sur le ski de fond féminin avec Myrtille Desplancs et Flora Dolcy. Bonne semaine, ciao ! On arrive donc à la fin de cet épisode. Merci à tous de nous avoir écoutés. Merci à Lucas Gaillard pour son aide pour la rubrique compétition. Merci à Régis Kahn de m'accueillir dans les locaux d'Aventure Nordique à l'Anse en Vercors et de participer activement à la rubrique Orc Trace. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Laissez-nous un commentaire, quelques étoiles et surtout n'hésitez pas à partager sur vos réseaux. Je compte sur vous. Merci et à bientôt pour un nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast.

  • Speaker #1

    Bonjour.

Chapters

  • Dominique locatelli

    01:29

  • Hors Traces - SRN Rural

    45:52

  • Résultats Engadin

    54:14

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Description

Nouvelle Trace Podcast

Un podcast pour parler de ski de fond.

Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Dominique Locatelli, une véritable source de connaissance du ski de fond, entre sa carrière d'athlète, son implication dans le milieu de compétition aujourd'hui et son parcours professionnel au service du développement du ski chez Rossignol.

Ensemble, nous abordons l'arrivée du skating dans les années 80 et les évolutions qui en ont découlé.


La rubrique Hors Traces nous emmène dans les alentours de nos quartiers, Régis nous parle de ski de rando nordique "rural", idéal pour ller profiter de la neige fraichement tombée cette nuit!


Enfin, la rubrique résultats pour débriefer du week-end de Coupe du Monde en Engadin et à la Foulée Blanche.


Je suis Nicolas Heldenbergh, entraineur de ski de fond, speaker de courses, aventurier en montagne, mais surtout amoureux de notre sport.

Retrouvez nous sur les réseaux :

Nicolas Heldenbergh

Nouvelle Trace Podcast

Aventure Nordique



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Nouvelle Trace Podcast. Je suis Nicolas Eldenberg et je vous accompagnerai tout au long des épisodes pour parler du sport, le plus cool du monde. Ici, nous explorons le monde fascinant du ski de fond, des actualités et compétitions, des discussions sur le monde du nordique et une rubrique hors trace. Avant de commencer, n'oubliez pas de vous abonner à Nouvelle Trace Podcast pour ne manquer aucun de nos épisodes. Sans plus attendre, plongeons-nous dans les résultats du week-end. et découvrons ensemble les performances marquantes des athlètes de ski de pont. Bonjour et bienvenue dans ce neuvième épisode de Nouvelle Trace Podcast. Désolé pour ma voix qui est un peu éraillée, mais je sors de 4 jours au micro de la foulée blanche. Au sommaire, aujourd'hui, la rubrique hors trace nous emmènera dans un échange avec Régis sur le ski de randonnée nordique, rural, de quoi donner envie d'aller barbouder autour de chez soi avec la neige qui vient de tomber. En fin d'épisode, je change un peu l'ordre des rubriques. Je vous livrerai le tour d'horizon des résultats du week-end du côté de Languedine en Suisse pour la Coupe du Monde. Et puis également quelques mots sur le marathon ski tour qui faisait étape à Autran pour la foulée blanche. Mais avant ça, un peu d'histoire avec Dominique Locatelli. Nous allons parler de l'arrivée du skating en compétition en nous replongeant dans les années 80 et échanger sur les évolutions du matériel avec l'arrivée de cette nouvelle technique. Et maintenant, place ! à l'invité du jour. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast. Aujourd'hui, nous allons nous plonger dans l'histoire du ski de fond dans les années 80. Nous parlerons de l'évolution de ce sport, de l'apparition du skating, de l'évolution du matériel. Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'accueillir Dominique Locatelli, une figure emblématique du ski de fond français. Bonjour Dominique.

  • Speaker #1

    Bonjour Nicolas.

  • Speaker #0

    Merci de m'accorder un peu de temps pour parler de cette... période qui a sans doute vu apparaître la plus grosse révolution de notre sport ces dernières décennies, l'apparition du skating et du pat patineur.

  • Speaker #1

    En effet ça a été un virage au milieu des années 80 avec l'optimisation de la technique de patinage qui nous a amené après à avoir deux techniques en ski de fond.

  • Speaker #0

    Avant d'attaquer vraiment dans le sujet, on revient un peu sur ton parcours à toi. Tu peux nous le présenter en bref. Un palmarès long comme le bras en tant qu'athlète. Je crois à trois Olympiades en 80, 84 et 88. Et puis 13 titres de champion de France, mais aussi une carrière professionnelle au service du ski après la carrière sportive.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de naître dans la neige. et notamment à Méaudre et après être passé à Autran et rapidement j'ai intégré le club et au début c'était un peu chaotique mes résultats mais dès que je suis arrivé à ce qu'on appelle aujourd'hui les U15 je suis monté au niveau national et je suis arrivé dans les meilleurs français et ensuite ma carrière s'est rapidement enchaînée avec une première participation aux Jeux Olympiques à l'âge de 19 ans et ensuite une carrière qui a été écourtée parce qu'on courait énormément à cette époque et donc A l'âge de 29 ans, j'ai bifurqué vers une poste carrière qui est toujours dans le milieu de ma passion, c'est-à-dire le ski de fond. J'ai intégré la société Rossignol, j'ai fait carrière chez Rossignol, au début sur le terrain et ensuite en tant que responsable du développement des produits, j'ai eu la chance de pouvoir côtoyer les meilleurs cohérents mondiaux, de pouvoir voyager, de pouvoir partager l'expérience des différents pays. Et parallèlement à ça, j'ai encore complété cette expérience qui te fond avec l'organisation de courses comme la foulée blanche, les masters à Autran. Et aujourd'hui, je suis encore dans l'organisation par un biais un peu différent en étant délégué technique international. Et je participe à ce niveau-là aux jurys des courses compétitions comme les courses de longue distance. Et je serai la semaine prochaine au Rousse membre du jury.

  • Speaker #0

    Ok, on se croisera là-bas puisque nous, on y va avec les... Les jeunes du club pourraient aller soutenir tous les athlètes français, et pas que français d'ailleurs, ça va être du beau spectacle du côté des tufs. Juste une dernière question avant d'aborder notre sujet, je la pose à tous mes invités. Quelle serait en quelques mots ta définition du ski de fond, si tu devais l'expliquer à quelqu'un qui ne connaît pas du tout l'activité ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, le ski de fond, c'est un sport de glisse. Contrairement à ce que tout le monde pense, on glisse sur la lèche, donc c'est la glisse. C'est la souplesse, c'est le déplacement. C'est aujourd'hui avec le skating la vitesse et c'est la découverte de nouveaux territoires et puis c'est surtout le partage puisque comme on est sur des itinéraires balisés, on est capable de rencontrer et de partager avec plein de personnes.

  • Speaker #0

    Ok, ça me va comme définition. Commençons par un petit préambule. Le ski de fond, c'est l'une des plus anciennes disciplines de ski, avec des origines remontant à plusieurs millénaires. Traditionnellement pratiqué en style classique, le ski de fond a connu une révolution majeure avec l'apparition du skating dans les années 80, on l'a dit. Et le skating, ou le style libre, a complètement transformé le ski de fond. C'est une technique qui consiste à propulser... avec les skis divergents en utilisant une technique similaire à celle du patinage et qui a permis aux athlètes d'atteindre des vitesses beaucoup plus élevées. Le skating a été officiellement introduit dans les compétitions internationales dans les années 80 et depuis il est devenu une partie intégrante du ski de fond moderne, voire même dominante. De ton côté Dominique, comment as-tu vécu cette transition ?

  • Speaker #1

    Moi j'ai vu l'apparition de cette nouvelle technique. La transition s'est faite dans les années, à saison 83-84. Fin 83, déjà lors de la tournée suisse, qui était une épreuve de fin de saison, nous avons fait la première course sans farte. L'été s'est passé et sous la pression des Scandinaves, on s'attendait à redémarrer la saison traditionnellement, en classique. Il faut savoir qu'on utilisait aussi à cette époque-là Un pas qui s'appelait le demi-pas, où on avait un ski dans la trace et un autre qui nous était à se propulser sur les parties plates. Et puis à l'attaque de la saison, la première Coupe du Monde à Davos. Même si la FISE avait pris toutes les précautions pour que tout le monde parte en classique, il avait déposé des barrières lors de la piste pour éviter de patiner. Avec aussi la préconisation de disqualifier le premier coureur qui défonçait les barrières. Et bien Ove Unli, un Norvégien, alors je rappelle que les Norvégiens étaient contre l'arrivée de cette nouvelle technique, est parti avec trois Suisses sans farte. Et sur la première boucle, c'était deux boucles de 15 km, ils étaient tous les trois en tête, largement devant tout le monde. Et puis au deuxième tour, les Suisses se sont totalement effondrés, mais Ove Unli a gagné la course. Et contre toute attente, il n'a pas été disqualifié. Donc là, c'est parti tous azimuts sans farte. Pourquoi on est parti sans farte ? Parce que, comme toutes les techniques, l'évolution est liée à la vitesse de déplacement. La vitesse de déplacement augmentant avec des meilleures préparations de ski, des meilleures préparations de pistes, plus de puissance. On s'est aperçu que les parties montantes étaient réduites d'année en année et donc qu'il fallait gagner du temps sur les parties rapides qui étaient prédominantes. On arrivait à pousser le demi-pas de patineur le plus haut possible. Et ensuite, avec l'évolution climatique, où les neiges étaient un peu plus difficiles à appréhender au niveau du fartage, il y a des gars qui se sont dit, pourquoi partir sans farte ? Et on a vu tout de suite la différence. Et juste pour terminer, l'année, la saison 83... 84, excusez-moi, 84-85 a été très chaotique, puisque la FISE voulait combattre l'arrivée de... du skating et les coureurs voulant aller toujours de plus en plus vite voulaient garder cette technique. Donc il y a eu tout un tas de subterfuges de la FIS pour obliger à farter avec des zones, avec des diagonal zones comme on les appelle aujourd'hui. Et le clou a été Omen Kolen où là, il a mis une diagonal zone de 5 km. Et le fameux épisode où Thomas Wasberg fait la diagonal zone en classique et enlève le scotch qu'il avait mis sur les skis au bout de 5 km. et a fini sans farte et a gagné la course alors qu'il avait 20 secondes de retard sur Pallegular-Miquel-Place en haut. Ensuite il y a eu une bonne idée c'est à dire de dire on fait deux techniques la technique libre où on utilise particulièrement le skating et la technique classique et à partir de l'année de la saison 85-86 on est parti sur deux techniques.

  • Speaker #0

    Ok donc c'est tout de suite devenu une évidence en réalité. pour les athlètes en tout cas, de pouvoir permettre un peu plus de glisse, chercher un nouveau style pour pouvoir être plus efficace.

  • Speaker #1

    Oui, ça tout de suite, les athlètes veulent aller de plus en plus vite. On voit aujourd'hui le phénomène qu'on leur rencontre en classique avec la double poussée, où dans les courses de longue distance, les gens qui jouent la gaine ne fartent plus du tout, parce qu'ils se sont aperçus que... Les parties où ils utilisaient la technique diagonale étaient réduites d'année en année. Et donc, il est bien évident que la vitesse de déplacement oblige une évolution de la technique. La vitesse de déplacement, elle est liée à la préparation des pistes, parce qu'on oublie que la préparation des pistes a beaucoup plus à évoluer. à la texture de la neige, puisque les neiges, on a eu aussi dans ces époques des neiges qui étaient plus rapides, avec des forts épisodes anticycloniques et avec aussi des neiges qui étaient beaucoup plus transformées, donc c'est allé de plus en plus vite. On avait aussi à cette époque des pistes de 15 km, donc un différentiel d'altitude important, une difficulté à trouver un bon fartage. Tout ça mixé a fait qu'on est parti sur une technique libre. Skating, bien évidemment, elle était très très loin de celle qu'elle est aujourd'hui au niveau visuel, au niveau aussi efficacité, puisqu'il faut savoir qu'on ne disposait pas de matériel adapté. On utilisait des skis de classique de 2,10 m sur lesquels on découpait un peu la spatule. On utilisait des chaussures et des fixations de classique et sur des pistes qui n'étaient pas aussi compactes qu'aujourd'hui. Donc c'était un peu plus chaotique, mais ça allait quand même beaucoup plus vite.

  • Speaker #0

    Tu devances toutes mes questions en donnant déjà les réponses. Juste pour revenir, tu disais que c'était dans l'année 85 que le skating avait été reconnu officiellement. En tout cas, le style libre, parce qu'on parle de skating, mais sur une épreuve en style libre, on pourrait très bien partir en classique encore si les conditions... Ce boulet trop difficile en skating, bon ça n'arrive pas, tout est bien lissé aujourd'hui, mais est-ce qu'à ce moment-là, la question s'est posée d'abandonner le classique ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bien évidemment qu'elle s'est posée. Elle s'est posée puisque quand il y a une nouveauté, ça facilitait aussi bien la chose parce qu'on sait très bien que le fartage aujourd'hui est un des éléments limitants du ski de fond classique et du ski de fond en général. Mais il y avait cette histoire du ski de fond, ce fait aussi que dans cette rupture il y avait des coureurs qui étaient très bons en classique et qui pouvaient de ce fait plus s'exprimer, puisqu'au départ quand on a une adaptation de la technique, souvent les gens qui sont un peu moins techniques ou surtout les grands gabarits, ils ont un peu plus de mal et notamment que là on utilisait des skis de 2m10, donc il est facile de comprendre qu'un plus petit gabarit était... étaient avantagés. Aussi les Scandinaves qui avaient des préparations de pistes qui étaient plus axées classiques étaient désavantagés puisqu'ils ne pouvaient pas s'entraîner comme les Européens. Donc l'un dans l'autre, je pense que la décision qui a été prise au final était la meilleure décision. Et même quand on parlera au niveau grand public, aujourd'hui la cohabitation des deux techniques est ce qu'il faut privilégier parce que les deux techniques ont des avantages et les deux techniques sont très complémentaires.

  • Speaker #0

    Si je reviens au départ de cette histoire, tu nous disais qu'on commençait avec le demi-patineur. Ça, ça existait déjà avant cette fameuse compétition. Vous pratiquiez déjà cette technique pour pallier peut-être au manque d'accroche ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'était pour justement pouvoir accroître la vitesse sur les plats, puisque en poussée simultanée... on n'allait pas assez vite et surtout on ne pouvait pas monter assez haut. Et là, avec le demi-pas de patineur, le demi-pas de patineur est apparu dans les longues distances. Justement, puisqu'il y avait des grands plats, et c'est un Finlandais, Paoli Sittonen, dans les années 80, qui a décidé d'aller plus vite sur les plats et qui a gagné les premières longues distances avec cette technique. Ensuite, c'est l'Américain Bill Koch qui l'a amené au niveau de la Coupe du Monde. Et puis régulièrement, après on l'a utilisé et c'était surtout avantageux pour les gabarits petits ou moyens puisqu'en manque de puissance, on était capable de pouvoir rivaliser avec les lourds sur les plats et on s'échappait dans les montées parce qu'on était plus léger. Parce qu'il faut savoir que les pistes étant moins tracées, aujourd'hui les grands gabarits n'ont aucun problème pour performer à mon époque, notamment dans les années 80. on parlait beaucoup plus de gabarit et quand on a décidé de faire les deux techniques justement on a redonné en classique un avantage au grand gabarit surtout sur les neiges lentes où là au plat on n'avait pas assez de puissance que si on n'utilisait pas le demi-patineur et donc le demi patineur on le poussait de plus en plus haut dans les montées après on montait comme on pouvait en canard puisqu'on partait avec des fartages de plus en plus limite et on s'est dit ce fart il nous sert pas grand chose et surtout ce fart nous empêche de glisser quand on est en poussée simultanée en demi pas de patineur donc on va essayer de l'enlever et puis ça a fonctionné et donc ensuite il a fallu une phase d'adaptation d'une année pour trouver les bons règlements et il y a eu un gros travail qui a été fait sur la technique de skating pour l'amener où elle est aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a d'abord eu, tu l'as dit, les points de règlement qu'il a fallu mettre en place. Tu as parlé de la diagonale zone, donc l'obligation de faire soit de l'alternative, soit du canard dans la montée, mais en tout cas on devait alterner bras à bras-jambes. C'est aujourd'hui l'interdiction de sortir le ski de la trace, ou alors on sort complètement de la trace mais les skis doivent rester parallèles et surtout pas divergents. Voilà, ça a emmené toutes ces règles pour pouvoir garder... réellement le classique comme une discipline à part entière ?

  • Speaker #1

    Oui, il a fallu réglementer. Aujourd'hui, depuis quelques années, je vois la partie réglementation en étant délégué technique. Et je m'aperçois que, comme sur beaucoup de points, l'affise n'est pas très... Je ne parle pas d'avant-gardiste, ce n'est pas le mot, mais n'arrive pas à se projeter et n'arrive pas à anticiper les changements de technique. C'est plutôt les évolutions, puisqu'il y a toujours des évolutions. Dans tous les sports, il y a des évolutions. Et dans les sports où on utilise du matériel, comme c'est le cas en ski de fond, où on utilise un revêtement, la neige, qu'on peut modifier, et qui est modifiable à l'infini, on va avoir des techniques qui vont évoluer. Et là, on voit aujourd'hui que la technique, quand on a un œil un peu aiguisé, même en classique, elle évolue. Il y a des retours en arrière, il y a des marches en avant et on s'aperçoit que, comme je le disais en préambule, le ski de fond c'est un sport de glisse. Et donc l'objectif c'est toujours de glisser le plus possible et de glisser le plus possible même en montée. Et on s'aperçoit que quand on, à part dans les montées raides où on peut courir, ce qui était le cas déjà à mon époque, le reste du temps il faut glisser. Et quand on glisse, on va plus vite.

  • Speaker #0

    Vous couriez déjà, on a l'impression que c'est Clébeux qui a amené ça il y a 10 ans, mais non en fait on courait déjà. il y a un petit peu plus longtemps dans les montées pour aller chercher un peu plus de grip sur la neige. Si on revient, puisque tu l'as abordé, c'est le côté matériel. Donc à l'époque, on avait des grands, grands skis. Aujourd'hui, on voit bien quand on fait la différence entre les skis classiques, skating, il y a 10, 15 centimètres d'écart entre les deux pour le même skieur. Ça a dû être galère quand même quand on était... un petit gabarit avec des grands skis pour pouvoir justement utiliser ces skis en pas de patineur ?

  • Speaker #1

    La transition s'est faite assez rapidement, puisqu'on est, contrairement à ce que les gens pensent, un peu intelligent, et on s'est aperçu qu'on pouvait utiliser des skis classiques, mais des féminines. Donc on a rapidement utilisé des skis de 2 mètres. Après, dans le ski de fond, l'important, avant de propulser, c'est de trouver la stabilité. Donc avec des skis de classique, c'était des skis qui étaient plus étroits, qui n'avaient pas de ligne de côte et on avait très peu de stabilité. Et le plus gros problème, c'était l'ensemble fixation chaussure. Là, on n'avait aucune tenue et dès qu'on montait, on avait les pieds qui sortaient des rails et tout ce qui s'ensuit. Mais on ne s'est pas trop mal débrouillé et les fabricants ont très vite réagi. Dans les années 80... L'année après la décision, il y avait déjà l'arrivée des skis de skating, c'est-à-dire plus courts. Là, on a vu arriver tout et n'importe quoi. Et on se cherchait, puisque les fabricants se cherchaient aussi. Quelle était la voie à prendre ? Quelles étaient les contraintes qui étaient mises sur le ski ? Tout le monde allait avancer un peu comme il le ressentait. Et puis, ça a mis énormément de temps quand même pour qu'on ait des skis de skating. relativement performant et surtout relativement polyvalent puisque c'était un peu pointu au départ.

  • Speaker #0

    Oui, alors les skis, aller chercher un peu plus de prise de car pour pouvoir être vraiment efficace dans la propulsion. Tu as dit le système de fixation, je pense, qui a été vraiment performant bien plus tardivement. Mais les chaussures aussi, aller chercher une tenue de cheville un peu plus marquée. Aujourd'hui, on a une grosse différence entre... entre la chaussure de skating et de classique, même si moi j'aime bien skier un petit peu en skating avec les chaussures de classique pour aller travailler un petit peu les chevilles.

  • Speaker #1

    Eh bien, la fixation, en fait, elle a relativement été rapidement opérationnelle, sauf qu'elle n'était pas connue. C'était la fixation Rotefela qui date, le système qu'on utilise aujourd'hui, il faut savoir qu'il date quand même des années 85. Sauf qu'il s'était à l'époque contenu dans le marché scandinave. C'est la chaussure qui a mis longtemps à venir à ce niveau-là, parce qu'il y avait quand même ce besoin d'avoir du flex. Ce besoin d'avoir tout ce qu'on attendait au niveau du classique, comme tu l'as dit tout à l'heure, cette mobilité de la cheville et tout ce qui s'ensuit. Et surtout, il y avait des coureurs qui étaient très aguerris, donc il n'y avait pas besoin de cette tenue cheville. Donc ça, ça s'est cherché. Et puis aussi, il y avait un facteur, et là j'ai la vision plus fabricant, un facteur économique, puisque le prix d'une chaussure, eh bien là, il a été fixé depuis des années. Et là, avec l'arrivée des nouveaux matériaux, et notamment des matériaux composites, le prix a flambé. Donc le marché n'était pas prêt, il a fallu cette adaptation. Et donc c'est sûr que ça a flambé très tard. Et ça a flambé, là on parle de la chaussure, c'est après 2000 où elle a réellement pris un envol. Et ça, personne ne le sait, mais c'est grâce à Pierre Gignoux qui a proposé sa première chaussure à carbone et qui a bougé tous les fabricants. Et là, pour avoir négocié avec lui son brevet, je sais de quoi il en parle. Et il avait des ambitions qu'il n'a pas transformées au niveau économique. Mais en tout cas, au niveau technique, c'est lui qui a bougé les lignes. Et on peut voir qu'entre 1985, quand on a décidé de faire du skating, et post-2000, quand on a eu la chaussure carbone, si on s'est compté, il s'est passé 20 ans. En ski, ça a évolué beaucoup plus vite. Ça a pris plus de temps que les gens veulent bien le reconnaître, parce que c'était relativement novateur, et surtout on avait très peu d'indicateurs sur lesquels on devait se baser pour pouvoir faire évoluer le matériel, contrairement au classique où là on avait des années et des années, des dizaines d'années d'expérience.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a parlé des chaussures, des fixations, les skis ? On a parlé de la taille, mais on a été obligé de les faire évoluer aussi. par rapport aux cambres et en fait en arrivant avec le skating est-ce qu'on s'est pas dit il faut aussi faire évoluer le ski classique pour justement lui permettre d'avoir un peu plus de glisse que ce qu'il avait à l'époque est-ce que l'arrivée du skating n'a pas fait évoluer le classique aussi ?

  • Speaker #1

    l'arrivée du skating a fait évoluer le classique dans les matériaux qu'on a utilisés mais la technique de classique en fait elle a pas tellement évolué parce qu'elle est facile à appréhender en fait on La propulsion, on arrête le ski, on prend appui et on se propulse. La technique du skating, comme tu le disais tout à l'heure, c'est une propulsion glissée. Et avec, on travaille, si on peut schématiser, en 3D, alors qu'en classique, on travaille en deux dimensions. Et donc là, le plus gros problème, ça a été les phénomènes de torsion et les phénomènes aussi de pression sur le ski. Parce que le fonctionnement d'un ski, c'est mettre sur la neige. la meilleure répartition de pression possible. Et si je peux faire un flashback sur la fixation, en fait, dans les années 85, il y avait déjà la fixation qui était adaptée au skating. C'était le Rossignol Nordic Concept de Rossignol, où on avait un rail qui était intégré au ski et avec une fixation. Sauf que le ski n'a pas fonctionné, parce que c'était développé pour le classique, et est arrivé le skating. Le ski est... Comme on avait enlevé de la matière pour faire ce rail, le ski n'était pas du tout adapté en torsion et ne fonctionnait pas. Et surtout, on n'avait pas les codes à l'époque pour faire évoluer les cambres vers le skating. On n'avait que les codes pour faire évoluer les cambres en classique. Et donc, ça a pris le temps que j'ai dit, ça a pris énormément de temps pour régler tout ça. Le classique, c'est beaucoup plus facile à appréhender. Parce que là, on a... On voit tout de suite comment ça se passe et puis on arrive à retranscrire ça sur des actions sur les skis en termes de ce qu'on appelle la structure, c'est la construction même du ski, les matériaux qu'on met dedans. Et puis après, le cambre, c'est une alchimie qu'on ne maîtrise encore pas aujourd'hui, même avec tous les logiciels qu'on a. Et c'est ce qui fait la touche finale pour avoir la bonne répartition de pression. et on rajoute après à tout ça ce qu'on pourrait dire les pneus, la préparation de la semelle et la préparation de semelle. Et donc il faut toujours mettre ça dans le bon ordre et c'est ça qui a fait que j'ai réussi à travailler 35 ans chez Rossignol en étant tous les jours ébloui par les progressions qu'on pouvait faire et quelquefois à matériaux équivalents et à constructions équivalentes avec des petites astuces de réglage, on arrivait à faire des skis qui étaient plus performants et on était surpris nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Si je prends le quatrième élément pour skier, ce sont les bâtons. On avait des bâtons de classique. Est-ce que tout de suite on s'est dit on va agrandir la taille ou il a fallu un peu de temps pour adapter ça aussi ?

  • Speaker #1

    Tout de suite, on a vu qu'on était sur une position qui n'était pas la même, et donc qu'on était beaucoup plus redressé et qu'on allait plus vite. Et donc, il fallait augmenter le travail des bâtons. Donc, ça augmentait les bâtons. Là, on a vu arriver des gars qui avaient pratiquement des perches pour faire du saut en hauteur. Et une anecdote, un jour, on voit arriver le fameux champion Gundersland avec un seul bâton.

  • Speaker #0

    Il faisait du demi-pas avec un seul bâton qu'il utilisait alternativement, mais un énorme bâton qu'il utilisait un peu comme une rame de gondolier, qu'il utilisait alternativement d'un côté et de l'autre. Et si on regarde dans l'art antérieur, on voit que ce système était déjà utilisé par les gens quand ils se déplaçaient juste à l'arrivée du ski, qui utilisaient un seul bâton. Et donc c'est parti dans tous les sens. Et là aussi, la FISE, heureusement, a mis des règlements avec des détails imposés. comme il y a des tailles imposées au niveau des skis, comme il y a des tailles imposées aujourd'hui au niveau du classique, pour éviter toutes les dérives. Mais on a vu aussi rapidement que si on avait des trop grands bâtons, le compromis entre le moment où on a de la vitesse et le moment où on a des vitesses plus faibles, notamment en montée, n'était pas du tout adapté. Donc il fallait trouver un compromis. Et aujourd'hui encore, ça cherche. Après, au niveau des bâtons, on avait arrivé tout et n'importe quoi. Au niveau de la dragone, au niveau des poignées plates. des bâtons courbés, des bâtons avec des angles, tout ce qui s'ensuit pour essayer de trouver. Mais ça n'a jamais marché parce qu'au niveau ergonomique, ça ne fonctionne pas. Il y a la théorie et après il y a le fait que quand on fait du ski de fond, on a plusieurs positions. On n'est pas toujours en train de se servir des bâtons. Des moments, on fait de la descente, on doit avoir nos bâtons. Des moments, on fait du demi-pas de patineur, on n'utilise pas nos bâtons. Donc où on les met, comment on les appréhende. Ça, c'est des choses qui ont mis du temps à rentrer. Et même récemment, il y a des gens qui sont arrivés avec des bâtons, avec des poignées très grosses pour avoir une préhension un peu. Puisque quand on sait que quand on a la main un peu ouverte et qu'on se serre les poings, c'est là qu'on a le plus de force. Mais après, comment on fait pour ce qui est, comment on fait pour avoir de la fluidité et de la souplesse ? Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    La grosse évolution, en fait ? pour les bâtons c'est le matériau qui a été utilisé pour trouver et de la légèreté et de la solidité et du répondant ça se tord pas dans tous les sens était vraiment là la grosse grosse évolution du bateau basse et les bâtons c'est ce qui était important c'est c'est

  • Speaker #0

    la restitution de l'effort que quand lui donne et aujourd'hui on a des bâtons rigide pas trop rigide non plus parce que après vibre parce qu'on avait vu arriver à un moment donné Un bâton en swix avec une poignée intégrée qui était aussi soi-disant aérodynamique, mais quand on skiait sur des gelées, ça vibrait tout le corps. Et en plus, c'est aussi la cause quelquefois de tendinite au niveau des coudes ou des poignées, parce que le bâton n'est pas du tout adapté. Au niveau de la poignée, je pense qu'il y a encore pas mal de choses à faire au niveau de la dragonne, et notamment pour vulgariser l'utilisation du bâton. Parce que quand on regarde Monsieur Tout-le-Monde qui utilise ses bâtons, il y en a 90%, et je suis encore gentil, qui n'utilisent pas leurs bâtons correctement parce qu'ils ne sont pas maintenus correctement par la dragone. Et donc ça c'est quand même quelque chose, un facteur un peu limitant. Et à haut niveau, ça a bien évolué, mais ça pourrait encore évoluer. On est allé vers des pistes qui sont des pistes plus de convénience avec les bâtons, les dragones escamotables. Mais ça, ça n'apporte rien au niveau de la performance. C'est juste du bien-être. Et comme les gens ne se ravitaillent plus puisqu'ils font des courses de 10 km, ça ne sert pas à grand-chose à mon avis.

  • Speaker #1

    Je ne veux pas dire qu'on parle de l'âge de pierre. Tu parlais des années, l'année 83. Moi, c'est mon année de naissance. Donc, ça ne me parle pas comment était le matériel à l'époque. Bien sûr, je vois des photos, des images. Donc, dans les années 80, début des années 80, on avait quoi comme ski ? Des skis en bois ? On avait déjà des skis qui avaient des matériaux un peu différents. Comment c'était ?

  • Speaker #0

    En 83, on n'avait déjà plus de skis en bois depuis un moment. Il faut savoir que le premier ski composite est arrivé en 72. Le fameux F72 de Vandel. Il faut savoir que le premier fabricant français à avoir fait un ski composite, c'était Yvon Vandel. l'établissement Vendel de Boisdamont. Et les Français, quand ils sont arrivés sur la première, c'était pseudo Coupe du Monde à l'époque, et Reiter-Minkel, ils ont fait 1, 2, 3 sur des neiges mouillées. Parce que tout le monde utilisait à l'époque des skis en bois. Et moi, ça a été mes premiers skis composites. Et il y avait aussi des champs polytylènes, c'est-à-dire que la semelle remontait sur les côtés. Il faut savoir que cette personne-là était assez novatrice. Ensuite, après, elle est arrivée aussi avec les premiers skis en nid d'abeille. Qu'est-ce qu'on utilisait en ski aux années 80 ? On ne faisait que du classique. des skis assez longs. On utilisait au niveau du remplissage de la mousse très légère, de la mousse polyuréthane qui s'était mixée avec de la fibre de verre, c'était du Roissel. On n'avait pas de champ pour protéger donc si on donnait un coup de quart, on avait des skis hyper légers. Aujourd'hui, on n'arrive pas au poids des skis de l'époque. Hyper léger,

  • Speaker #1

    mais hyper fragile aussi, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, plus fragile, mais c'était des skis qui étaient faits pour skier dans les traces. On cassait très peu de skis, parce que quand on casse des skis, c'est souvent quand on sort des traces ou quand on prend une grosse gamelle. Là, on cassait des skis, mais très peu. Et par contre, parce qu'aussi, on ne les cassait pas parce qu'ils avaient des extrémités assez souples. Comme on avait des neiges qui n'étaient pas bien damées, il fallait avoir des extrémités assez souples. et on n'avait pratiquement que des skis. Et là, à partir des années 80, mi-80, sont arrivés les skis avec du nid d'abeille. Le premier qui a mis du nid d'abeille, c'était notamment France Vendel, qui avait du nid d'abeille aéronautique en aluminium, donc ce n'était pas si léger que ça. Et après, Fischer a fait son propre nid d'abeille avec du carton qu'il a enrobé de résine. Et puis après, tout le monde s'est sourcé avec du nid d'abeille aéronautique. avec des produits synthétiques. Et l'évolution est allée après très très vite, parce que c'était la fin du boom du ski de fond, c'était aussi la volonté de mettre de l'innovation, et on a mis tout de suite des produits très légers et très performants. Mais je le rappelle, on est loin du poids des meilleurs skis de l'époque, et notamment si on revient sur la fixation, Bien évidemment, la tenue n'était pas la même. Mais jusqu'en 1984, avant l'arrivée des premières fixations Salomon, on utilisait la fixation Adidas qui pesait 20 grammes. 20 grammes, je ne sais pas si ça parle à quelqu'un, mais ça ne veut dire rien du tout. Après, au niveau tenue, mais au niveau poids, et je reviens là-dessus, celui qui a fait prendre conscience que le poids était un ennemi. et qu'il fallait l'attaquer en skating, ça a été dans les années 2000. Donc, 80-2000, des fois, je me répète un peu, comme disent mes enfants, mais c'était Pierre Gignoux. Donc là, on a encore une marge de progression. Aujourd'hui, on est freiné parce que ce sont des investissements qui sont un peu lourds et que le marché n'est quand même pas avec des chiffres aussi élevés qu'à l'époque. Mais on doit gagner sur le poids. Et ça c'est possible en limitant le nombre de couches. Aujourd'hui on a un ski sur lequel on vient mettre une fixation, et sur lequel cette fixation comporte un rail. On pourrait imaginer qu'il faut éviter la superposition des éléments, et qu'on pourrait avec ça gagner du poids. Ça sera sûrement les prochaines évolutions, même si là on est sur des poids qui sont quand même relativement bas, On arrive au tir 500 grammes, à peu près sur un peu moins de 500 grammes pour un ski de skating, c'est-à-dire de taille moyenne. Et pareil pour un ski de classique, taille moyenne, c'est-à-dire de 0,2, 500 grammes. À l'époque, on descendait largement en dessous des 500 grammes.

  • Speaker #1

    Ok. Ma dernière interrogation, c'est l'évolution du damage. À l'époque, on skiait, on avait uniquement les traces. J'imagine qu'il n'y avait pas de plan lisse encore pour le skating puisqu'on n'en faisait pas. Par contre, on avait du plan lisse pour le ski alpin. Peut-être qu'on a pris la dameuse de ski alpin pour faire les pistes de ski de fond et avoir du skating. Comment ça s'est passé ? Quand c'est arrivé,

  • Speaker #0

    la saison 84-85, on avait déjà des machines qui avaient les rails escamotables. Donc, ils ont levé les rails et puis ils sont partis. Et notamment à Seyfeld, au chapitre de la DIMONDE 85, les courses sont faites sans aucun rail. Une anecdote, c'est que le coureur qui a été entraîneur des équipes d'Allemagne, Joran Bellé, qui était contre le skating, a fait le 30 km classique, en classique, sans traces, pour protester contre l'arrivée du skating. Bien évidemment, il a pris une raclée pas possible et on n'avait pas de traces. Les traces après sont arrivées plus tard. Elles sont arrivées plus tard justement quand on a décidé de dire, on fait une technique libre. C'est-à-dire qu'on peut, on doit, et aujourd'hui encore, on doit faire une trace pour s'il y a un gars qui part, qui décide de partir en classique. À l'inverse du biathlon où là, il n'y a aucune trace, il y a des traces dans les descentes et encore que. Et là, en ski de fond, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à enlever toujours les traces dans les descentes puisque comme on a plus de personnes qui tournent, on a des parcours assez courts et on met des traces. Mais là où le damage a évolué, c'est que justement à cette époque-là, dans les sites, vous pouvez voir... Accueillir les deux techniques, puisqu'ils avaient toujours le fond de roulement et on a toujours aujourd'hui les débutants et les gens qui veulent se balader, qui doivent utiliser la technique de classique, on a utilisé des grosses machines. Ça a eu des avantages et des inconvénients parce que les avantages c'est qu'ils pouvaient... proposer les deux techniques. L'inconvénient c'est que vous ne pouvez pas passer partout. Après ça a fait des pistes boulevard qu'on a aujourd'hui et puis ça a quelquefois un peu rebuté les gens. On a vu après l'apparition de parcours single trace dans les forêts. En fait ça a toujours cherché et ça se cherche encore dans la proposition qu'on doit faire aux utilisateurs pour que chacun y trouve son compte et aujourd'hui moi je milite pour la cohabitation. encore meilleur entre les deux techniques et je milite aussi pour que les gens parce que je fais aussi pas mal de classique les gens qui font du skating et bien et la présence d'esprit de respecter la trace de classique mais bon c'est compliqué parce que ça même pas quoi ça sert comme ils n'utilisent pas ils se disent tiens c'est quelqu'un qui a mal tracé donc c'est un peu c'est un peu dommage il ya toute une éducation à faire pour pouvoir pour que chaque Utilisateur se fasse plaisir parce que quand on fait du ski on a des sensations et ces sensations on les a si le terrain est préparé à la perfection si on veut faire du classique et qu'il n'y a pas de traces on peut pas le faire si on veut faire du skating que c'est pas damé et aussi nous les adeptes du classique on s'amuse bien quand c'est pas beaucoup tassé et qu'on double tous les skaters voilà toute la journée quand on fait du ski C'est aussi une des facettes du ski, c'est la technique. Moi, si je continue à faire du ski, si je continue à me faire plaisir en ski, c'est parce que tous les jours, je pense à la technique. Tous les jours, j'essaye d'améliorer ma technique. Tous les jours, ou tout du moins, les mauvaises langues diraient de la garder. Et aussi de réfléchir à comment je peux faire pour dépenser le moins d'énergie possible. Et ça, c'est un plaisir qu'on retrouve dans très peu d'autres sports.

  • Speaker #1

    Je dis toujours que le ski de fond c'est un sport de feignants parce qu'il faut essayer d'être efficace en dépensant le moins d'énergie possible. En fait c'est ça la recherche de l'efficacité. C'est bien sûr une plaisanterie parce qu'il ne faut pas être trop feignant quand même pour faire du ski de fond.

  • Speaker #0

    Si je peux rajouter, je pense que tu as tout à fait raison. Moi, j'ai fait beaucoup d'activités. Mais je me considère comme un fainéant. Je ne veux pas faire d'efforts pour rien du tout. Et ça, c'était aussi la marque des anciens. J'ai eu la chance de partager l'existence de mon grand-père qui était bûcheron et qui coupait jusqu'à pratiquement 85 ans. Il ne faisait pas un coup de hache pour rien. Et donc là, c'est pareil, en ski de fond, on ne doit pas faire un coup de ski pour rien. Et notamment, on voit qu'à haut niveau, les gens qui sont les plus performants, c'est un. Les gens qui sont performants dans les deux techniques. et deux, c'est ceux qui donnent l'impression quelquefois d'avancer sans effort. Là, en ski de fond, si on reste dans le ski de fond lui-même, aujourd'hui, ce qu'est en train de faire Clébeux est vraiment un modèle dans son genre. Bien sûr qu'il force, mais en tout cas, lui, il est efficace à 100%.

  • Speaker #1

    Il y a une sensation de légèreté, de facilité dans le ski, alors que c'est juste l'efficacité du bon geste au bon moment.

  • Speaker #0

    On a coutume de dire qu'il ne faut jamais se battre avec ses skis, il faut toujours les avoir comme alliés. Si on les a comme adversaires, ça ne marche jamais. Et lui, c'est ce qu'il fait, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il utilise son matériel, il a un rendement proche du 100%.

  • Speaker #1

    Si je reviens à notre sujet pour clôturer là-dessus, est-ce que l'arrivée du skating a été salvateur dans le sens où ça a relancé une dynamique dans le ski de fond ? Pas forcément à l'époque où c'est arrivé, mais un petit peu plus tard, aujourd'hui, il y a 10 ans, s'il n'y avait pas eu le skating, est-ce que ça ne se serait pas essoufflé ?

  • Speaker #0

    Bien sûr que ça a été salvateur. En fait, là, on parle d'une activité, dans n'importe quelle activité, ce qui est le moteur, c'est l'innovation. Là, c'était une innovation, ça a rebattu les cartes, ça a ouvert à une nouvelle clientèle, plus jeune, justement, de gars qui trouvaient le ski de fond vieillot, rébarbatif et tout ça. Et ça, ça a été très très positif pour le ski de fond, ça l'est toujours. Après, il y a eu, comme souvent, dans le milieu du ski, c'était les extrêmes. On a dit le classique est mort et tout ça. Et donc du coup, on s'est coupé avec une frange de la population, notamment les débutants ou les gens vieillissants, ou les gens qui recherchent autre chose, qui recherchent uniquement le sport balade, parce que le ski de fond, c'est aussi un sport de déplacement, un sport de balade. Et on a eu du mal à trouver le compromis. On le retrouve. Mais je pense qu'on doit aller plus loin et justement, on doit encore proposer, ce n'est pas des ruptures, mais des évolutions et des innovations qui permettent aux gens de continuer à vouloir venir glisser. Et ce qu'on a vu ces deux dernières semaines, on voit bien que ça reste magique. On a eu des conditions certes exceptionnelles, mais ces conditions-là, on peut trouver des conditions qui sont similaires ou en tout cas suffisantes pour se faire plaisir. en ski de fond, et cette magie de pouvoir glisser sur un revêtement qui nous est tombé du ciel, c'est incomparable. Et on voit aussi, si on le compare, alors là la comparaison est vraiment lointaine, mais avec tout ce que les gens ressentent sur l'eau, là aussi c'est magique. Nous, c'est la glisse qu'on peut avoir sur notre élément, dans notre milieu naturel, et aujourd'hui il faut continuer à se battre pour ça. Il faut continuer à... à y croire et notamment, bien sûr, sans occulter le fait que les conditions sont compliquées. Moi, je suis le premier à le voir, mais quand je vois certains extrémistes aujourd'hui, je me dis que c'est peut-être la sagesse de l'âge qui dit ça, mais que ce n'est pas comme ça qu'on va régler les problèmes. Il ne faut pas se cacher des problèmes, il ne faut pas vouloir le régler en le faisant disparaître comme ça par l'opération du Saint-Esprit. Il faut s'adapter et il faut proposer. Et il faut y croire parce que derrière, il y a quand même un tissu économique que pour la moyenne montagne, on ne pourra pas remplacer.

  • Speaker #1

    Dac, c'est un vaste sujet. Ce sera sûrement un autre sujet dans le podcast. Donc, première apparition du skating aux Olympiades, tu l'as vécu, c'était 88 ou ça a attendu un petit peu plus longtemps ?

  • Speaker #0

    Non, c'était 88 aux Olympiques. Parce que 84, Sarajevo, on a continué à utiliser le demi-pas. C'est au printemps 84 qu'on a changé. Et à l'automne 84, on a vu apparaître le skating en compétition. Et la saison 85-86, là, on a eu les deux techniques. Et après, ça s'est codifié, ça s'est mis en place. Et aujourd'hui, ça fonctionne avec les deux techniques de façon quasi optimale.

  • Speaker #1

    Merci Dominique d'avoir replongé dans ces années à mes côtés. J'aime bien savoir comment c'est. ça apparaît, comment ça évolue dans les activités que je pratique. C'était riche en enseignements. Juste avant de terminer, chaque invité doit répondre au tac au tac à un petit quiz. T'es prêt ? Je te donne deux propositions et tu réponds à une. Est-ce que tu es plutôt skate ou classique ?

  • Speaker #0

    Moi, ça dépend.

  • Speaker #1

    Du tac au tac.

  • Speaker #0

    Moi, je suis skate et classique.

  • Speaker #1

    Il faut choisir.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas choisir parce qu'en fait, choisir, ça serait renier l'un et l'autre parce que j'aime bien le classique parce que c'est ma formation. Et puis surtout, c'est là où la technique est la plus pointue. Et j'aime bien le skate parce que quand c'est rapide, j'ai l'impression en classique d'être arrêté. Et je suis tout sauf passion et j'ai horreur de me faire doubler tous les jours par des gens qui tiennent tout juste debout. Et puis surtout, c'est la sensation de vitesse qu'on peut avoir quand... Quand il y a des conditions qui sont adaptées au skating.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, tu es plutôt poudreuse ou damage billard ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis plutôt poudreuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es plutôt poussette ou clister ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt poussette.

  • Speaker #1

    Sprint ou 50 km ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis plutôt sprint, même si je ne vais pas vite.

  • Speaker #1

    Montée de l'Alpe de Chermys ou la Borderline ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout pour la montée de l'Alpe de Chermys. Je suis plutôt borderline.

  • Speaker #1

    Plutôt individuel ou mastarte ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt mastarte.

  • Speaker #1

    Skirou ou course à pied ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt course à pied.

  • Speaker #1

    Les bronzés font du ski ou première étoile ?

  • Speaker #0

    Je préfère les bronzés font du ski.

  • Speaker #1

    Et chartreuse ou génépi ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt génépi. Parce que la chartreuse, je la laisse aux gens de l'autre massif.

  • Speaker #1

    En lien avec la rubrique hors trace qui va suivre, pratiques-tu le ski de randonnée nordique ?

  • Speaker #0

    Moi je pratique tous les skis, c'est à dire le ski de fond, le ski alpin, le ski de randonnée alpine, le ski de randonnée nordique. Et puis je démarre toujours mes saisons par le ski de randonnée nordique. Parce que, en attendant que ça soit tracé, et puis surtout c'est qu'au départ, moi j'ai pas trop envie de tourner en rond. Donc je fais des grandes balades et je démarre souvent au parking de la Sûre et je monte à la Molière. par la route, soit par la piste, et après on a des parcours qui sont relativement faciles et très sympas à faire. Et ensuite... Je vais check autant de fois que je peux sur les hauts plateaux. Là-bas, c'est magique. On a vraiment un terrain, le Vercors, adapté à ce type de pratique avec un spécialiste aventure nordique.

  • Speaker #1

    Régis Thien, on va discuter avec lui dans quelques instants. Merci beaucoup Dominique. On se recroise sur les skis de fond. Du côté de Jèves notamment, ton surnom c'est King of Jèves. Et merci à tous d'avoir écouté cet épisode. N'oubliez pas de vous abonner et de partager un max autour de vous. On a besoin d'aide pour continuer à faire grossir le nombre d'auditeurs. A bientôt !

  • Speaker #0

    A bientôt ! Bonne journée, bon ski !

  • Speaker #2

    La rubrique Off-Price avec Régis.

  • Speaker #1

    Bonjour Régis ! Nous nous retrouvons une fois encore dans les locaux d'Aventure Nordique. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

  • Speaker #3

    Salut Nico, écoute, je vais très bien, je te remercie et puis toujours à fond sur le ski de randonnordique, le ski sauvage, le ski rural et le ski d'évasion.

  • Speaker #1

    Ah ça me plaît que tu parles de ça, je me disais que c'était le sujet qu'on pouvait aborder justement, quand je demande aux différents invités quelle est leur pratique du ski de randonnordique, c'est souvent partir de la maison, ski au pied. Alors ils habitent tous en montagne et l'hiver plutôt dans la neige. Et c'est souvent aller faire le tour du champ ou le tour du hameau. Enfin, voilà. Donc, ski rural, mais pas forcément sauvage.

  • Speaker #3

    Non, en fait. Mais ils ne sont pas en opposition parce que le ski rural, plus loin, il peut être plus sauvage. C'est ce qu'on appelle la wilderness. Mais moi, j'adore cette notion ski rural, c'est-à-dire de passer de hameau en hameau. Tu vas visiter ton village, en fait, d'une autre façon. Et tu vois, dernièrement, c'est ce que j'ai fait dans ma petite commune d'Autran-Méaudre en tourisme, en 4 saisons, sur le plateau du Vercors. J'ai pu emprunter, ski au pied, donc départ à la maison évidemment, j'ai cette Ausha, emprunter des champs que je ne pouvais pas aller visiter en plein été. Donc ça, c'est une première chose. Deuxièmement, aller dans des ruelles ou aller dans des petites rues, tout enneigé, où d'habitude, c'est les voitures qui squattent. Et bien là, c'est moi qui squattais sur les routes. et je les ai transformés en pistes et tu sais tu passes sous des toitures pas loin de chenot enfin et je trouve ça excellent et finalement tu revisites ton territoire et ça j'y tiens beaucoup mais en fait nico on n'a rien inventé c'est ce qui des origines c'est à l'inversé du ski industriel c'est le ski de randonnée nordique ouais en fait c'est le ski patrimoine moi je suis un amoureux du patrimoine et je me dis en passant de hameau en hameau je

  • Speaker #1

    pourrais emmener des des copains, des personnes qui ne connaissent pas la région, et puis leur parler un petit peu de l'histoire locale en faisant du ski de rando nordique, comme je peux le faire en allant en forêt, et puis en parlant des traces d'animaux, des oiseaux qu'on rencontre.

  • Speaker #3

    Oui, et en plus, ce que j'adore avec la neige, c'est que tu n'as plus de frontières. En fait, tu vas passer plus facilement les barbelés, tu vas passer, tu vois, c'est ce qu'on a fait dernièrement, on est passé dans des champs, pardon, dans des combes, dans des petits, à l'orée du bois, Ce que tu ne peux pas faire au printemps ou à l'été, parce que tu as l'agriculture, parce que tu as les vaches, parce que tu n'oserais pas le faire. Et là, je dirais que les horizons sont plus ouverts. Et puis effectivement, des fois, tu passes vers des vieilles maisons, tu vois un vieux four à pain, tu vois... Et c'est génial. Alors, c'est facile de le faire quand tu habites sur le territoire, mais en vrai... Même si tu es dans une ville et que tu vas monter, tu n'es pas obligé toujours d'aller chercher les endroits les plus sauvages ou les plus reculés. Mais ce n'est pas en opposition parce qu'encore une fois, le ski rural, il n'est pas loin d'endroits un peu plus sauvages, un peu plus reculés. Ça dépend de ce que tu as choisi pour ta randonnée, si c'est une randonnée à la journée par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Et puis, aller voir des paysages un peu grandioses, c'est aussi l'accessibilité que nous offre le ski de randonnée nordique. Mais je me dis, par exemple, on est dans les locaux d'Aventure Nordique. Ce midi, tu pourrais très bien chausser tes skis en partant d'ici, monter dans les champs un peu au-dessus, sans forcément t'éloigner très loin. Tu as une demi-heure et aller profiter. des rayons du soleil et puis de la glisse dans les champs.

  • Speaker #3

    Tu remarqueras que d'ailleurs à l'extérieur du compte base, il y a beaucoup de traces et on fait beaucoup d'essais, de tests. Mais au-delà de ça, au-delà de l'aspect professionnel, puisqu'on fait des tests dans le cadre de notre métier, c'est vrai que souvent j'ai Laurine, notre salarié, qui va dans les champs en face et qui va faire du ski de remorque. Et c'est ce qu'on fait en fait. Et c'est ça l'avantage, c'est qu'il suffit de 4 ou 5 cm de neige, il n'y a pas de préparation. Il suffit simplement d'avoir ses skis à disposition et puis tu peux y aller. Et en fait, tu vas faire de la balade, tu vas faire de la randonnée, simplement ski au pied.

  • Speaker #1

    Oui, il y a un truc, moi je suis un passionné aussi de milieu naturel, de l'environnement animalier, de l'environnement nature qu'il y a autour de moi. Et quelque chose que je ne fais pas du tout en ski de fond et que je fais très facilement en ski de randonnée nordique, c'est partir avec l'appareil photo autour du cou. Et puis, voilà, j'observe un peu les oiseaux. Je dis l'appareil, mais ça peut être les jumelles. Mais je suis beaucoup plus contemplatif de ce qui m'entoure. Alors que quand je mets les skis de fond au pied, je suis plutôt dans une idée d'avancée, de performance. Voilà, ce n'est pas pour les opposer, mais j'aime bien ce côté contemplatif.

  • Speaker #3

    Non, mais je pense qu'il n'y a pas d'opposition parce qu'encore une fois, bon, effectivement, le ski de fond, que ce soit sous la forme du classique ou du skate, c'est plutôt une forme sportive. Mais en randonneur nordique, tu peux l'avoir aussi. Mais c'est vrai qu'en randonneur nordique, ce qui est super, c'est que je suis d'accord avec toi, tu vas te baisser, tu vas te pencher, tu vas aller regarder ce qui se passe dans le ruisseau, que tu ne ferais pas en fait dans d'autres activités. Mais je dirais que c'est la même chose quand tu vas courir sur un stade, ou si tu fais du trail, encore que des fois un trail, tu es peut-être plus dans la performance, mais souvent en fait tu vas t'arrêter, et que tu es un appareil de photo au coup ou pas, tu vas avoir des traces d'animaux, tiens tu vas te... questionner en disant, tiens, je connais pas cette race, est-ce que je peux la suivre ? Je crois que ça aiguise la curiosité, et on n'est pas du tout dans la même dynamique, mais il n'y a pas d'opposition, parce que cinq minutes après, tu peux très bien te dire, tiens, je vais essayer de faire un pas glissé, je vais essayer d'améliorer ma technique, alors que quatre minutes avant, tu étais en train de regarder, savoir si l'eau du ruisseau s'écoulait bien en cette saison. Donc, moi, c'est ce que j'adore, en fait.

  • Speaker #1

    Moi, ce que la... Dernière sortie, alors je dis ça, on enregistre, c'est en décalé, mais ma dernière sortie de ski de randonnée nordique, c'était le 1er janvier. J'ai été à la journée me balader et en fait, pendant 15-20 minutes, on a suivi une trace de loup. Dans l'imaginaire, bien sûr, je sais bien que je n'allais pas tomber sur le loup, mais il y a tout le côté de l'imagination qui se déroule autour de ça. C'est extraordinaire aussi.

  • Speaker #3

    Ah mais du coup tu te racontes une histoire et que ça soit la trace de loup et ça déjà tu as eu beaucoup de chance et tu as envie de la suivre à l'origine, d'où elle vient, où il va. Mais quand tu sais, alors c'est rigolo parce que le 1er janvier j'ai aussi fait de la randonnée nordique, enfin tu vas me dire comme d'habitude. Et j'ai justement fait du ski rural donc sur ma commune de Méaude et tu te racontes des histoires en fait, tu te dis mais tiens je passe dans ce champ, tiens pourtant l'été il y a tel agriculteur. Tu penses aussi à ces histoires de facteurs dans le Jura, en disant, mais avant, ils se déplaçaient en ski pour aller poser la petite enveloppe. Et en fait, tu as l'esprit, je l'ai déjà dit, mais le fait que tu as le talon libre, tu as aussi l'esprit libre, mais cet esprit libre, que ce soit dans ton approche du sport, dans ton approche de la nature, dans le... Enfin, voilà, tu... Tu réfléchis à ce que tu es, à ce que tu fais dans cet environnement, et tu es peut-être plus observateur.

  • Speaker #1

    Bon, cool, ça donne envie d'y retourner. Ça ouvre, je pense, pour deux prochains épisodes. On pourrait parler, tu parlais du facteur, on pourrait parler des personnes qui utilisent. Alors aujourd'hui, les facteurs, ils ne se déplacent plus en ski de randonnée nordique, mais parler un peu des pratiquants du ski de randonnée nordique. Et puis moi, je parlais du loup, mais peut-être parler un peu de l'impact qu'on a sur la faune, notamment. en se déplaçant dans le milieu plus sauvage. Là, on parlait de ski de rando nordique plutôt rural. Allez voir dans le ski de rando nordique sauvage, quel est l'impact, le dérangement peut-être sur la faune. Pas alerter, mais juste donner deux, trois petites consignes là-dessus.

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. On en parle dans les prochains épisodes.

  • Speaker #1

    Parfait. Merci. À plus.

  • Speaker #3

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Allez, pour terminer, c'est parti pour la dernière rubrique de ce 9e épisode de Nouvelle Trace Podcast. Partons pour un petit tour d'horizon des résultats du week-end de la Coupe du Monde, qui faisait étape donc en Suisse, en Angadine, sur trois jours de course. Pour la première journée, pas de Français alignés sur le relais mixte, ils faisaient du jus pour la suite, mais un superbe spectacle qui nous a été offert. La Suède, très solide, s'impose devant la Norvège et la Suisse. qui vient décrocher cette troisième place au dernier moment face à une deuxième équipe norvégienne. Preuve, s'il en fallait encore, de la densité de cette équipe norvégienne. Samedi, place aux épreuves de sprint libre. L'heure des qualifs, Sunling et Klebo prennent les meilleurs temps. Côté français, Lena Quintin, Lucas Chanava, Richard Jouve et Rémi Bourdin passent dans les 30 et rejoignent les phases finales. Jules Chappaz, Renaud Gé et Léonie Péry passent à côté pour quelques centièmes de seconde. L'ingratitude des épreuves de sprint. En finale chez les dames, Jonah Sunling remporte l'épreuve devant Christine Skistad et Maya Dalgvist. Lena termine quant à elle 14ème. Pour ce qui est des hommes, la domination clébe continue juste devant le jeune Edwin Unger et Lucas Chanava. A noter que Pellegrino passe la ligne en 3ème position de la finale, mais est rétrogradé pour obstruction, laissant la 3ème place à Lucas. Richard Jouve termine 7ème et Rémi Bourdin. 13e. La dernière épreuve était une Mastarte libre du côté de Langadine dans un décor de rêve. Chez les femmes, c'est une Razia scandinave au 4e place, Astrid Slind et Nora Sanes, norvégienne en tête, suivie de Jona Sunling, suédoise. Flora Dolci fait une superbe course et termine 6e en se rapprochant petit à petit du podium. C'était un peu plus compliqué pour les autres françaises qui ne rentrent pas dans les points. Côté hommes, la surdomination norvégienne a encore battu des records en terminant en 6 premières places. Klebe, Huntersen et Tunset finissent respectivement 1er, 2e et 3e ensemble à l'arrivée. Les Français font une belle course d'ensemble en rentrant tous dans les points. Jules Lapierre, proche du groupe de tête à 14 secondes seulement, termine 7e, juste devant Clément Paris, 8e et Hugo Lapalue, 9e. Mathis Desloges est 15e, Victor Lovera 17e et Rémi Bourdin 21e. C'était encore un beau week-end de compétition. La semaine prochaine, direction l'Italie et la magnifique vallée de Cogne pour un team sprint classique, un sprint classique et un 10 km libre. Rapidement, un point sur les classements de la Coupe du Monde. Chez les dames, Jesse Diggins est toujours en tête et chez les hommes, Klebo est intouchable. Hugo Lapalue est troisième du général et deuxième du classement distance. Lucas Chanava toujours sur le podium sprint en troisième position. Mathis Desloges reste en chasse du Tossard Vert de Meilleur Jeune à la deuxième place. Comme je me suis intéressé au marathon ski tour, allez écouter l'épisode 2. Et que j'avais parlé des résultats de baissant, je vais suivre un petit peu tout ce parcours. Rapidement, un point avec la foulée blanche de ce week-end qui s'est déroulé dans des décors hivernaux, mais avec des conditions de glisse un peu compliquées. Chez les dames, Maëlle Vert s'impose. et retrouve le sourire après un début de saison compliqué. On espère que c'est le début d'un retour en forme pour l'athlète du I3 Ski Team. Elle devance Émilie Bull du Team Vercoriser et Océane Bepoix du Team Nordic Experience. Chez les hommes, la victoire s'est jouée dans les derniers mètres d'un petit groupe de trois coureurs. Mathis Basile du TNE remporte la course juste devant Gérard Agnelet et Simon Chappaz du Haut de Savoie Nordique. Ce sont donc Émilie Bull et Gérard Ragnolet, après les deux secondes places chacun sur le marathon de Bessan et sur la foulée blanche, qui prennent la tête du marathon ski-tour. Prochaine étape prévue le week-end prochain du côté de l'Afecla pour la Savoyarde. Merci de votre écoute, de votre fidélité. Je compte sur vous pour partager autour de vous et dans vos réseaux pour faire connaître un maximum ce podcast. La semaine prochaine commencera donc la série de trois épisodes sur le ski de fond féminin avec Myrtille Desplancs et Flora Dolcy. Bonne semaine, ciao ! On arrive donc à la fin de cet épisode. Merci à tous de nous avoir écoutés. Merci à Lucas Gaillard pour son aide pour la rubrique compétition. Merci à Régis Kahn de m'accueillir dans les locaux d'Aventure Nordique à l'Anse en Vercors et de participer activement à la rubrique Orc Trace. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Laissez-nous un commentaire, quelques étoiles et surtout n'hésitez pas à partager sur vos réseaux. Je compte sur vous. Merci et à bientôt pour un nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast.

  • Speaker #1

    Bonjour.

Chapters

  • Dominique locatelli

    01:29

  • Hors Traces - SRN Rural

    45:52

  • Résultats Engadin

    54:14

Description

Nouvelle Trace Podcast

Un podcast pour parler de ski de fond.

Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Dominique Locatelli, une véritable source de connaissance du ski de fond, entre sa carrière d'athlète, son implication dans le milieu de compétition aujourd'hui et son parcours professionnel au service du développement du ski chez Rossignol.

Ensemble, nous abordons l'arrivée du skating dans les années 80 et les évolutions qui en ont découlé.


La rubrique Hors Traces nous emmène dans les alentours de nos quartiers, Régis nous parle de ski de rando nordique "rural", idéal pour ller profiter de la neige fraichement tombée cette nuit!


Enfin, la rubrique résultats pour débriefer du week-end de Coupe du Monde en Engadin et à la Foulée Blanche.


Je suis Nicolas Heldenbergh, entraineur de ski de fond, speaker de courses, aventurier en montagne, mais surtout amoureux de notre sport.

Retrouvez nous sur les réseaux :

Nicolas Heldenbergh

Nouvelle Trace Podcast

Aventure Nordique



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans Nouvelle Trace Podcast. Je suis Nicolas Eldenberg et je vous accompagnerai tout au long des épisodes pour parler du sport, le plus cool du monde. Ici, nous explorons le monde fascinant du ski de fond, des actualités et compétitions, des discussions sur le monde du nordique et une rubrique hors trace. Avant de commencer, n'oubliez pas de vous abonner à Nouvelle Trace Podcast pour ne manquer aucun de nos épisodes. Sans plus attendre, plongeons-nous dans les résultats du week-end. et découvrons ensemble les performances marquantes des athlètes de ski de pont. Bonjour et bienvenue dans ce neuvième épisode de Nouvelle Trace Podcast. Désolé pour ma voix qui est un peu éraillée, mais je sors de 4 jours au micro de la foulée blanche. Au sommaire, aujourd'hui, la rubrique hors trace nous emmènera dans un échange avec Régis sur le ski de randonnée nordique, rural, de quoi donner envie d'aller barbouder autour de chez soi avec la neige qui vient de tomber. En fin d'épisode, je change un peu l'ordre des rubriques. Je vous livrerai le tour d'horizon des résultats du week-end du côté de Languedine en Suisse pour la Coupe du Monde. Et puis également quelques mots sur le marathon ski tour qui faisait étape à Autran pour la foulée blanche. Mais avant ça, un peu d'histoire avec Dominique Locatelli. Nous allons parler de l'arrivée du skating en compétition en nous replongeant dans les années 80 et échanger sur les évolutions du matériel avec l'arrivée de cette nouvelle technique. Et maintenant, place ! à l'invité du jour. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast. Aujourd'hui, nous allons nous plonger dans l'histoire du ski de fond dans les années 80. Nous parlerons de l'évolution de ce sport, de l'apparition du skating, de l'évolution du matériel. Et pour nous en parler, nous avons le plaisir d'accueillir Dominique Locatelli, une figure emblématique du ski de fond français. Bonjour Dominique.

  • Speaker #1

    Bonjour Nicolas.

  • Speaker #0

    Merci de m'accorder un peu de temps pour parler de cette... période qui a sans doute vu apparaître la plus grosse révolution de notre sport ces dernières décennies, l'apparition du skating et du pat patineur.

  • Speaker #1

    En effet ça a été un virage au milieu des années 80 avec l'optimisation de la technique de patinage qui nous a amené après à avoir deux techniques en ski de fond.

  • Speaker #0

    Avant d'attaquer vraiment dans le sujet, on revient un peu sur ton parcours à toi. Tu peux nous le présenter en bref. Un palmarès long comme le bras en tant qu'athlète. Je crois à trois Olympiades en 80, 84 et 88. Et puis 13 titres de champion de France, mais aussi une carrière professionnelle au service du ski après la carrière sportive.

  • Speaker #1

    J'ai eu la chance de naître dans la neige. et notamment à Méaudre et après être passé à Autran et rapidement j'ai intégré le club et au début c'était un peu chaotique mes résultats mais dès que je suis arrivé à ce qu'on appelle aujourd'hui les U15 je suis monté au niveau national et je suis arrivé dans les meilleurs français et ensuite ma carrière s'est rapidement enchaînée avec une première participation aux Jeux Olympiques à l'âge de 19 ans et ensuite une carrière qui a été écourtée parce qu'on courait énormément à cette époque et donc A l'âge de 29 ans, j'ai bifurqué vers une poste carrière qui est toujours dans le milieu de ma passion, c'est-à-dire le ski de fond. J'ai intégré la société Rossignol, j'ai fait carrière chez Rossignol, au début sur le terrain et ensuite en tant que responsable du développement des produits, j'ai eu la chance de pouvoir côtoyer les meilleurs cohérents mondiaux, de pouvoir voyager, de pouvoir partager l'expérience des différents pays. Et parallèlement à ça, j'ai encore complété cette expérience qui te fond avec l'organisation de courses comme la foulée blanche, les masters à Autran. Et aujourd'hui, je suis encore dans l'organisation par un biais un peu différent en étant délégué technique international. Et je participe à ce niveau-là aux jurys des courses compétitions comme les courses de longue distance. Et je serai la semaine prochaine au Rousse membre du jury.

  • Speaker #0

    Ok, on se croisera là-bas puisque nous, on y va avec les... Les jeunes du club pourraient aller soutenir tous les athlètes français, et pas que français d'ailleurs, ça va être du beau spectacle du côté des tufs. Juste une dernière question avant d'aborder notre sujet, je la pose à tous mes invités. Quelle serait en quelques mots ta définition du ski de fond, si tu devais l'expliquer à quelqu'un qui ne connaît pas du tout l'activité ?

  • Speaker #1

    Tout d'abord, le ski de fond, c'est un sport de glisse. Contrairement à ce que tout le monde pense, on glisse sur la lèche, donc c'est la glisse. C'est la souplesse, c'est le déplacement. C'est aujourd'hui avec le skating la vitesse et c'est la découverte de nouveaux territoires et puis c'est surtout le partage puisque comme on est sur des itinéraires balisés, on est capable de rencontrer et de partager avec plein de personnes.

  • Speaker #0

    Ok, ça me va comme définition. Commençons par un petit préambule. Le ski de fond, c'est l'une des plus anciennes disciplines de ski, avec des origines remontant à plusieurs millénaires. Traditionnellement pratiqué en style classique, le ski de fond a connu une révolution majeure avec l'apparition du skating dans les années 80, on l'a dit. Et le skating, ou le style libre, a complètement transformé le ski de fond. C'est une technique qui consiste à propulser... avec les skis divergents en utilisant une technique similaire à celle du patinage et qui a permis aux athlètes d'atteindre des vitesses beaucoup plus élevées. Le skating a été officiellement introduit dans les compétitions internationales dans les années 80 et depuis il est devenu une partie intégrante du ski de fond moderne, voire même dominante. De ton côté Dominique, comment as-tu vécu cette transition ?

  • Speaker #1

    Moi j'ai vu l'apparition de cette nouvelle technique. La transition s'est faite dans les années, à saison 83-84. Fin 83, déjà lors de la tournée suisse, qui était une épreuve de fin de saison, nous avons fait la première course sans farte. L'été s'est passé et sous la pression des Scandinaves, on s'attendait à redémarrer la saison traditionnellement, en classique. Il faut savoir qu'on utilisait aussi à cette époque-là Un pas qui s'appelait le demi-pas, où on avait un ski dans la trace et un autre qui nous était à se propulser sur les parties plates. Et puis à l'attaque de la saison, la première Coupe du Monde à Davos. Même si la FISE avait pris toutes les précautions pour que tout le monde parte en classique, il avait déposé des barrières lors de la piste pour éviter de patiner. Avec aussi la préconisation de disqualifier le premier coureur qui défonçait les barrières. Et bien Ove Unli, un Norvégien, alors je rappelle que les Norvégiens étaient contre l'arrivée de cette nouvelle technique, est parti avec trois Suisses sans farte. Et sur la première boucle, c'était deux boucles de 15 km, ils étaient tous les trois en tête, largement devant tout le monde. Et puis au deuxième tour, les Suisses se sont totalement effondrés, mais Ove Unli a gagné la course. Et contre toute attente, il n'a pas été disqualifié. Donc là, c'est parti tous azimuts sans farte. Pourquoi on est parti sans farte ? Parce que, comme toutes les techniques, l'évolution est liée à la vitesse de déplacement. La vitesse de déplacement augmentant avec des meilleures préparations de ski, des meilleures préparations de pistes, plus de puissance. On s'est aperçu que les parties montantes étaient réduites d'année en année et donc qu'il fallait gagner du temps sur les parties rapides qui étaient prédominantes. On arrivait à pousser le demi-pas de patineur le plus haut possible. Et ensuite, avec l'évolution climatique, où les neiges étaient un peu plus difficiles à appréhender au niveau du fartage, il y a des gars qui se sont dit, pourquoi partir sans farte ? Et on a vu tout de suite la différence. Et juste pour terminer, l'année, la saison 83... 84, excusez-moi, 84-85 a été très chaotique, puisque la FISE voulait combattre l'arrivée de... du skating et les coureurs voulant aller toujours de plus en plus vite voulaient garder cette technique. Donc il y a eu tout un tas de subterfuges de la FIS pour obliger à farter avec des zones, avec des diagonal zones comme on les appelle aujourd'hui. Et le clou a été Omen Kolen où là, il a mis une diagonal zone de 5 km. Et le fameux épisode où Thomas Wasberg fait la diagonal zone en classique et enlève le scotch qu'il avait mis sur les skis au bout de 5 km. et a fini sans farte et a gagné la course alors qu'il avait 20 secondes de retard sur Pallegular-Miquel-Place en haut. Ensuite il y a eu une bonne idée c'est à dire de dire on fait deux techniques la technique libre où on utilise particulièrement le skating et la technique classique et à partir de l'année de la saison 85-86 on est parti sur deux techniques.

  • Speaker #0

    Ok donc c'est tout de suite devenu une évidence en réalité. pour les athlètes en tout cas, de pouvoir permettre un peu plus de glisse, chercher un nouveau style pour pouvoir être plus efficace.

  • Speaker #1

    Oui, ça tout de suite, les athlètes veulent aller de plus en plus vite. On voit aujourd'hui le phénomène qu'on leur rencontre en classique avec la double poussée, où dans les courses de longue distance, les gens qui jouent la gaine ne fartent plus du tout, parce qu'ils se sont aperçus que... Les parties où ils utilisaient la technique diagonale étaient réduites d'année en année. Et donc, il est bien évident que la vitesse de déplacement oblige une évolution de la technique. La vitesse de déplacement, elle est liée à la préparation des pistes, parce qu'on oublie que la préparation des pistes a beaucoup plus à évoluer. à la texture de la neige, puisque les neiges, on a eu aussi dans ces époques des neiges qui étaient plus rapides, avec des forts épisodes anticycloniques et avec aussi des neiges qui étaient beaucoup plus transformées, donc c'est allé de plus en plus vite. On avait aussi à cette époque des pistes de 15 km, donc un différentiel d'altitude important, une difficulté à trouver un bon fartage. Tout ça mixé a fait qu'on est parti sur une technique libre. Skating, bien évidemment, elle était très très loin de celle qu'elle est aujourd'hui au niveau visuel, au niveau aussi efficacité, puisqu'il faut savoir qu'on ne disposait pas de matériel adapté. On utilisait des skis de classique de 2,10 m sur lesquels on découpait un peu la spatule. On utilisait des chaussures et des fixations de classique et sur des pistes qui n'étaient pas aussi compactes qu'aujourd'hui. Donc c'était un peu plus chaotique, mais ça allait quand même beaucoup plus vite.

  • Speaker #0

    Tu devances toutes mes questions en donnant déjà les réponses. Juste pour revenir, tu disais que c'était dans l'année 85 que le skating avait été reconnu officiellement. En tout cas, le style libre, parce qu'on parle de skating, mais sur une épreuve en style libre, on pourrait très bien partir en classique encore si les conditions... Ce boulet trop difficile en skating, bon ça n'arrive pas, tout est bien lissé aujourd'hui, mais est-ce qu'à ce moment-là, la question s'est posée d'abandonner le classique ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Bien évidemment qu'elle s'est posée. Elle s'est posée puisque quand il y a une nouveauté, ça facilitait aussi bien la chose parce qu'on sait très bien que le fartage aujourd'hui est un des éléments limitants du ski de fond classique et du ski de fond en général. Mais il y avait cette histoire du ski de fond, ce fait aussi que dans cette rupture il y avait des coureurs qui étaient très bons en classique et qui pouvaient de ce fait plus s'exprimer, puisqu'au départ quand on a une adaptation de la technique, souvent les gens qui sont un peu moins techniques ou surtout les grands gabarits, ils ont un peu plus de mal et notamment que là on utilisait des skis de 2m10, donc il est facile de comprendre qu'un plus petit gabarit était... étaient avantagés. Aussi les Scandinaves qui avaient des préparations de pistes qui étaient plus axées classiques étaient désavantagés puisqu'ils ne pouvaient pas s'entraîner comme les Européens. Donc l'un dans l'autre, je pense que la décision qui a été prise au final était la meilleure décision. Et même quand on parlera au niveau grand public, aujourd'hui la cohabitation des deux techniques est ce qu'il faut privilégier parce que les deux techniques ont des avantages et les deux techniques sont très complémentaires.

  • Speaker #0

    Si je reviens au départ de cette histoire, tu nous disais qu'on commençait avec le demi-patineur. Ça, ça existait déjà avant cette fameuse compétition. Vous pratiquiez déjà cette technique pour pallier peut-être au manque d'accroche ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'était pour justement pouvoir accroître la vitesse sur les plats, puisque en poussée simultanée... on n'allait pas assez vite et surtout on ne pouvait pas monter assez haut. Et là, avec le demi-pas de patineur, le demi-pas de patineur est apparu dans les longues distances. Justement, puisqu'il y avait des grands plats, et c'est un Finlandais, Paoli Sittonen, dans les années 80, qui a décidé d'aller plus vite sur les plats et qui a gagné les premières longues distances avec cette technique. Ensuite, c'est l'Américain Bill Koch qui l'a amené au niveau de la Coupe du Monde. Et puis régulièrement, après on l'a utilisé et c'était surtout avantageux pour les gabarits petits ou moyens puisqu'en manque de puissance, on était capable de pouvoir rivaliser avec les lourds sur les plats et on s'échappait dans les montées parce qu'on était plus léger. Parce qu'il faut savoir que les pistes étant moins tracées, aujourd'hui les grands gabarits n'ont aucun problème pour performer à mon époque, notamment dans les années 80. on parlait beaucoup plus de gabarit et quand on a décidé de faire les deux techniques justement on a redonné en classique un avantage au grand gabarit surtout sur les neiges lentes où là au plat on n'avait pas assez de puissance que si on n'utilisait pas le demi-patineur et donc le demi patineur on le poussait de plus en plus haut dans les montées après on montait comme on pouvait en canard puisqu'on partait avec des fartages de plus en plus limite et on s'est dit ce fart il nous sert pas grand chose et surtout ce fart nous empêche de glisser quand on est en poussée simultanée en demi pas de patineur donc on va essayer de l'enlever et puis ça a fonctionné et donc ensuite il a fallu une phase d'adaptation d'une année pour trouver les bons règlements et il y a eu un gros travail qui a été fait sur la technique de skating pour l'amener où elle est aujourd'hui

  • Speaker #0

    Il y a d'abord eu, tu l'as dit, les points de règlement qu'il a fallu mettre en place. Tu as parlé de la diagonale zone, donc l'obligation de faire soit de l'alternative, soit du canard dans la montée, mais en tout cas on devait alterner bras à bras-jambes. C'est aujourd'hui l'interdiction de sortir le ski de la trace, ou alors on sort complètement de la trace mais les skis doivent rester parallèles et surtout pas divergents. Voilà, ça a emmené toutes ces règles pour pouvoir garder... réellement le classique comme une discipline à part entière ?

  • Speaker #1

    Oui, il a fallu réglementer. Aujourd'hui, depuis quelques années, je vois la partie réglementation en étant délégué technique. Et je m'aperçois que, comme sur beaucoup de points, l'affise n'est pas très... Je ne parle pas d'avant-gardiste, ce n'est pas le mot, mais n'arrive pas à se projeter et n'arrive pas à anticiper les changements de technique. C'est plutôt les évolutions, puisqu'il y a toujours des évolutions. Dans tous les sports, il y a des évolutions. Et dans les sports où on utilise du matériel, comme c'est le cas en ski de fond, où on utilise un revêtement, la neige, qu'on peut modifier, et qui est modifiable à l'infini, on va avoir des techniques qui vont évoluer. Et là, on voit aujourd'hui que la technique, quand on a un œil un peu aiguisé, même en classique, elle évolue. Il y a des retours en arrière, il y a des marches en avant et on s'aperçoit que, comme je le disais en préambule, le ski de fond c'est un sport de glisse. Et donc l'objectif c'est toujours de glisser le plus possible et de glisser le plus possible même en montée. Et on s'aperçoit que quand on, à part dans les montées raides où on peut courir, ce qui était le cas déjà à mon époque, le reste du temps il faut glisser. Et quand on glisse, on va plus vite.

  • Speaker #0

    Vous couriez déjà, on a l'impression que c'est Clébeux qui a amené ça il y a 10 ans, mais non en fait on courait déjà. il y a un petit peu plus longtemps dans les montées pour aller chercher un peu plus de grip sur la neige. Si on revient, puisque tu l'as abordé, c'est le côté matériel. Donc à l'époque, on avait des grands, grands skis. Aujourd'hui, on voit bien quand on fait la différence entre les skis classiques, skating, il y a 10, 15 centimètres d'écart entre les deux pour le même skieur. Ça a dû être galère quand même quand on était... un petit gabarit avec des grands skis pour pouvoir justement utiliser ces skis en pas de patineur ?

  • Speaker #1

    La transition s'est faite assez rapidement, puisqu'on est, contrairement à ce que les gens pensent, un peu intelligent, et on s'est aperçu qu'on pouvait utiliser des skis classiques, mais des féminines. Donc on a rapidement utilisé des skis de 2 mètres. Après, dans le ski de fond, l'important, avant de propulser, c'est de trouver la stabilité. Donc avec des skis de classique, c'était des skis qui étaient plus étroits, qui n'avaient pas de ligne de côte et on avait très peu de stabilité. Et le plus gros problème, c'était l'ensemble fixation chaussure. Là, on n'avait aucune tenue et dès qu'on montait, on avait les pieds qui sortaient des rails et tout ce qui s'ensuit. Mais on ne s'est pas trop mal débrouillé et les fabricants ont très vite réagi. Dans les années 80... L'année après la décision, il y avait déjà l'arrivée des skis de skating, c'est-à-dire plus courts. Là, on a vu arriver tout et n'importe quoi. Et on se cherchait, puisque les fabricants se cherchaient aussi. Quelle était la voie à prendre ? Quelles étaient les contraintes qui étaient mises sur le ski ? Tout le monde allait avancer un peu comme il le ressentait. Et puis, ça a mis énormément de temps quand même pour qu'on ait des skis de skating. relativement performant et surtout relativement polyvalent puisque c'était un peu pointu au départ.

  • Speaker #0

    Oui, alors les skis, aller chercher un peu plus de prise de car pour pouvoir être vraiment efficace dans la propulsion. Tu as dit le système de fixation, je pense, qui a été vraiment performant bien plus tardivement. Mais les chaussures aussi, aller chercher une tenue de cheville un peu plus marquée. Aujourd'hui, on a une grosse différence entre... entre la chaussure de skating et de classique, même si moi j'aime bien skier un petit peu en skating avec les chaussures de classique pour aller travailler un petit peu les chevilles.

  • Speaker #1

    Eh bien, la fixation, en fait, elle a relativement été rapidement opérationnelle, sauf qu'elle n'était pas connue. C'était la fixation Rotefela qui date, le système qu'on utilise aujourd'hui, il faut savoir qu'il date quand même des années 85. Sauf qu'il s'était à l'époque contenu dans le marché scandinave. C'est la chaussure qui a mis longtemps à venir à ce niveau-là, parce qu'il y avait quand même ce besoin d'avoir du flex. Ce besoin d'avoir tout ce qu'on attendait au niveau du classique, comme tu l'as dit tout à l'heure, cette mobilité de la cheville et tout ce qui s'ensuit. Et surtout, il y avait des coureurs qui étaient très aguerris, donc il n'y avait pas besoin de cette tenue cheville. Donc ça, ça s'est cherché. Et puis aussi, il y avait un facteur, et là j'ai la vision plus fabricant, un facteur économique, puisque le prix d'une chaussure, eh bien là, il a été fixé depuis des années. Et là, avec l'arrivée des nouveaux matériaux, et notamment des matériaux composites, le prix a flambé. Donc le marché n'était pas prêt, il a fallu cette adaptation. Et donc c'est sûr que ça a flambé très tard. Et ça a flambé, là on parle de la chaussure, c'est après 2000 où elle a réellement pris un envol. Et ça, personne ne le sait, mais c'est grâce à Pierre Gignoux qui a proposé sa première chaussure à carbone et qui a bougé tous les fabricants. Et là, pour avoir négocié avec lui son brevet, je sais de quoi il en parle. Et il avait des ambitions qu'il n'a pas transformées au niveau économique. Mais en tout cas, au niveau technique, c'est lui qui a bougé les lignes. Et on peut voir qu'entre 1985, quand on a décidé de faire du skating, et post-2000, quand on a eu la chaussure carbone, si on s'est compté, il s'est passé 20 ans. En ski, ça a évolué beaucoup plus vite. Ça a pris plus de temps que les gens veulent bien le reconnaître, parce que c'était relativement novateur, et surtout on avait très peu d'indicateurs sur lesquels on devait se baser pour pouvoir faire évoluer le matériel, contrairement au classique où là on avait des années et des années, des dizaines d'années d'expérience.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a parlé des chaussures, des fixations, les skis ? On a parlé de la taille, mais on a été obligé de les faire évoluer aussi. par rapport aux cambres et en fait en arrivant avec le skating est-ce qu'on s'est pas dit il faut aussi faire évoluer le ski classique pour justement lui permettre d'avoir un peu plus de glisse que ce qu'il avait à l'époque est-ce que l'arrivée du skating n'a pas fait évoluer le classique aussi ?

  • Speaker #1

    l'arrivée du skating a fait évoluer le classique dans les matériaux qu'on a utilisés mais la technique de classique en fait elle a pas tellement évolué parce qu'elle est facile à appréhender en fait on La propulsion, on arrête le ski, on prend appui et on se propulse. La technique du skating, comme tu le disais tout à l'heure, c'est une propulsion glissée. Et avec, on travaille, si on peut schématiser, en 3D, alors qu'en classique, on travaille en deux dimensions. Et donc là, le plus gros problème, ça a été les phénomènes de torsion et les phénomènes aussi de pression sur le ski. Parce que le fonctionnement d'un ski, c'est mettre sur la neige. la meilleure répartition de pression possible. Et si je peux faire un flashback sur la fixation, en fait, dans les années 85, il y avait déjà la fixation qui était adaptée au skating. C'était le Rossignol Nordic Concept de Rossignol, où on avait un rail qui était intégré au ski et avec une fixation. Sauf que le ski n'a pas fonctionné, parce que c'était développé pour le classique, et est arrivé le skating. Le ski est... Comme on avait enlevé de la matière pour faire ce rail, le ski n'était pas du tout adapté en torsion et ne fonctionnait pas. Et surtout, on n'avait pas les codes à l'époque pour faire évoluer les cambres vers le skating. On n'avait que les codes pour faire évoluer les cambres en classique. Et donc, ça a pris le temps que j'ai dit, ça a pris énormément de temps pour régler tout ça. Le classique, c'est beaucoup plus facile à appréhender. Parce que là, on a... On voit tout de suite comment ça se passe et puis on arrive à retranscrire ça sur des actions sur les skis en termes de ce qu'on appelle la structure, c'est la construction même du ski, les matériaux qu'on met dedans. Et puis après, le cambre, c'est une alchimie qu'on ne maîtrise encore pas aujourd'hui, même avec tous les logiciels qu'on a. Et c'est ce qui fait la touche finale pour avoir la bonne répartition de pression. et on rajoute après à tout ça ce qu'on pourrait dire les pneus, la préparation de la semelle et la préparation de semelle. Et donc il faut toujours mettre ça dans le bon ordre et c'est ça qui a fait que j'ai réussi à travailler 35 ans chez Rossignol en étant tous les jours ébloui par les progressions qu'on pouvait faire et quelquefois à matériaux équivalents et à constructions équivalentes avec des petites astuces de réglage, on arrivait à faire des skis qui étaient plus performants et on était surpris nous-mêmes.

  • Speaker #0

    Si je prends le quatrième élément pour skier, ce sont les bâtons. On avait des bâtons de classique. Est-ce que tout de suite on s'est dit on va agrandir la taille ou il a fallu un peu de temps pour adapter ça aussi ?

  • Speaker #1

    Tout de suite, on a vu qu'on était sur une position qui n'était pas la même, et donc qu'on était beaucoup plus redressé et qu'on allait plus vite. Et donc, il fallait augmenter le travail des bâtons. Donc, ça augmentait les bâtons. Là, on a vu arriver des gars qui avaient pratiquement des perches pour faire du saut en hauteur. Et une anecdote, un jour, on voit arriver le fameux champion Gundersland avec un seul bâton.

  • Speaker #0

    Il faisait du demi-pas avec un seul bâton qu'il utilisait alternativement, mais un énorme bâton qu'il utilisait un peu comme une rame de gondolier, qu'il utilisait alternativement d'un côté et de l'autre. Et si on regarde dans l'art antérieur, on voit que ce système était déjà utilisé par les gens quand ils se déplaçaient juste à l'arrivée du ski, qui utilisaient un seul bâton. Et donc c'est parti dans tous les sens. Et là aussi, la FISE, heureusement, a mis des règlements avec des détails imposés. comme il y a des tailles imposées au niveau des skis, comme il y a des tailles imposées aujourd'hui au niveau du classique, pour éviter toutes les dérives. Mais on a vu aussi rapidement que si on avait des trop grands bâtons, le compromis entre le moment où on a de la vitesse et le moment où on a des vitesses plus faibles, notamment en montée, n'était pas du tout adapté. Donc il fallait trouver un compromis. Et aujourd'hui encore, ça cherche. Après, au niveau des bâtons, on avait arrivé tout et n'importe quoi. Au niveau de la dragone, au niveau des poignées plates. des bâtons courbés, des bâtons avec des angles, tout ce qui s'ensuit pour essayer de trouver. Mais ça n'a jamais marché parce qu'au niveau ergonomique, ça ne fonctionne pas. Il y a la théorie et après il y a le fait que quand on fait du ski de fond, on a plusieurs positions. On n'est pas toujours en train de se servir des bâtons. Des moments, on fait de la descente, on doit avoir nos bâtons. Des moments, on fait du demi-pas de patineur, on n'utilise pas nos bâtons. Donc où on les met, comment on les appréhende. Ça, c'est des choses qui ont mis du temps à rentrer. Et même récemment, il y a des gens qui sont arrivés avec des bâtons, avec des poignées très grosses pour avoir une préhension un peu. Puisque quand on sait que quand on a la main un peu ouverte et qu'on se serre les poings, c'est là qu'on a le plus de force. Mais après, comment on fait pour ce qui est, comment on fait pour avoir de la fluidité et de la souplesse ? Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    La grosse évolution, en fait ? pour les bâtons c'est le matériau qui a été utilisé pour trouver et de la légèreté et de la solidité et du répondant ça se tord pas dans tous les sens était vraiment là la grosse grosse évolution du bateau basse et les bâtons c'est ce qui était important c'est c'est

  • Speaker #0

    la restitution de l'effort que quand lui donne et aujourd'hui on a des bâtons rigide pas trop rigide non plus parce que après vibre parce qu'on avait vu arriver à un moment donné Un bâton en swix avec une poignée intégrée qui était aussi soi-disant aérodynamique, mais quand on skiait sur des gelées, ça vibrait tout le corps. Et en plus, c'est aussi la cause quelquefois de tendinite au niveau des coudes ou des poignées, parce que le bâton n'est pas du tout adapté. Au niveau de la poignée, je pense qu'il y a encore pas mal de choses à faire au niveau de la dragonne, et notamment pour vulgariser l'utilisation du bâton. Parce que quand on regarde Monsieur Tout-le-Monde qui utilise ses bâtons, il y en a 90%, et je suis encore gentil, qui n'utilisent pas leurs bâtons correctement parce qu'ils ne sont pas maintenus correctement par la dragone. Et donc ça c'est quand même quelque chose, un facteur un peu limitant. Et à haut niveau, ça a bien évolué, mais ça pourrait encore évoluer. On est allé vers des pistes qui sont des pistes plus de convénience avec les bâtons, les dragones escamotables. Mais ça, ça n'apporte rien au niveau de la performance. C'est juste du bien-être. Et comme les gens ne se ravitaillent plus puisqu'ils font des courses de 10 km, ça ne sert pas à grand-chose à mon avis.

  • Speaker #1

    Je ne veux pas dire qu'on parle de l'âge de pierre. Tu parlais des années, l'année 83. Moi, c'est mon année de naissance. Donc, ça ne me parle pas comment était le matériel à l'époque. Bien sûr, je vois des photos, des images. Donc, dans les années 80, début des années 80, on avait quoi comme ski ? Des skis en bois ? On avait déjà des skis qui avaient des matériaux un peu différents. Comment c'était ?

  • Speaker #0

    En 83, on n'avait déjà plus de skis en bois depuis un moment. Il faut savoir que le premier ski composite est arrivé en 72. Le fameux F72 de Vandel. Il faut savoir que le premier fabricant français à avoir fait un ski composite, c'était Yvon Vandel. l'établissement Vendel de Boisdamont. Et les Français, quand ils sont arrivés sur la première, c'était pseudo Coupe du Monde à l'époque, et Reiter-Minkel, ils ont fait 1, 2, 3 sur des neiges mouillées. Parce que tout le monde utilisait à l'époque des skis en bois. Et moi, ça a été mes premiers skis composites. Et il y avait aussi des champs polytylènes, c'est-à-dire que la semelle remontait sur les côtés. Il faut savoir que cette personne-là était assez novatrice. Ensuite, après, elle est arrivée aussi avec les premiers skis en nid d'abeille. Qu'est-ce qu'on utilisait en ski aux années 80 ? On ne faisait que du classique. des skis assez longs. On utilisait au niveau du remplissage de la mousse très légère, de la mousse polyuréthane qui s'était mixée avec de la fibre de verre, c'était du Roissel. On n'avait pas de champ pour protéger donc si on donnait un coup de quart, on avait des skis hyper légers. Aujourd'hui, on n'arrive pas au poids des skis de l'époque. Hyper léger,

  • Speaker #1

    mais hyper fragile aussi, du coup.

  • Speaker #0

    Oui, plus fragile, mais c'était des skis qui étaient faits pour skier dans les traces. On cassait très peu de skis, parce que quand on casse des skis, c'est souvent quand on sort des traces ou quand on prend une grosse gamelle. Là, on cassait des skis, mais très peu. Et par contre, parce qu'aussi, on ne les cassait pas parce qu'ils avaient des extrémités assez souples. Comme on avait des neiges qui n'étaient pas bien damées, il fallait avoir des extrémités assez souples. et on n'avait pratiquement que des skis. Et là, à partir des années 80, mi-80, sont arrivés les skis avec du nid d'abeille. Le premier qui a mis du nid d'abeille, c'était notamment France Vendel, qui avait du nid d'abeille aéronautique en aluminium, donc ce n'était pas si léger que ça. Et après, Fischer a fait son propre nid d'abeille avec du carton qu'il a enrobé de résine. Et puis après, tout le monde s'est sourcé avec du nid d'abeille aéronautique. avec des produits synthétiques. Et l'évolution est allée après très très vite, parce que c'était la fin du boom du ski de fond, c'était aussi la volonté de mettre de l'innovation, et on a mis tout de suite des produits très légers et très performants. Mais je le rappelle, on est loin du poids des meilleurs skis de l'époque, et notamment si on revient sur la fixation, Bien évidemment, la tenue n'était pas la même. Mais jusqu'en 1984, avant l'arrivée des premières fixations Salomon, on utilisait la fixation Adidas qui pesait 20 grammes. 20 grammes, je ne sais pas si ça parle à quelqu'un, mais ça ne veut dire rien du tout. Après, au niveau tenue, mais au niveau poids, et je reviens là-dessus, celui qui a fait prendre conscience que le poids était un ennemi. et qu'il fallait l'attaquer en skating, ça a été dans les années 2000. Donc, 80-2000, des fois, je me répète un peu, comme disent mes enfants, mais c'était Pierre Gignoux. Donc là, on a encore une marge de progression. Aujourd'hui, on est freiné parce que ce sont des investissements qui sont un peu lourds et que le marché n'est quand même pas avec des chiffres aussi élevés qu'à l'époque. Mais on doit gagner sur le poids. Et ça c'est possible en limitant le nombre de couches. Aujourd'hui on a un ski sur lequel on vient mettre une fixation, et sur lequel cette fixation comporte un rail. On pourrait imaginer qu'il faut éviter la superposition des éléments, et qu'on pourrait avec ça gagner du poids. Ça sera sûrement les prochaines évolutions, même si là on est sur des poids qui sont quand même relativement bas, On arrive au tir 500 grammes, à peu près sur un peu moins de 500 grammes pour un ski de skating, c'est-à-dire de taille moyenne. Et pareil pour un ski de classique, taille moyenne, c'est-à-dire de 0,2, 500 grammes. À l'époque, on descendait largement en dessous des 500 grammes.

  • Speaker #1

    Ok. Ma dernière interrogation, c'est l'évolution du damage. À l'époque, on skiait, on avait uniquement les traces. J'imagine qu'il n'y avait pas de plan lisse encore pour le skating puisqu'on n'en faisait pas. Par contre, on avait du plan lisse pour le ski alpin. Peut-être qu'on a pris la dameuse de ski alpin pour faire les pistes de ski de fond et avoir du skating. Comment ça s'est passé ? Quand c'est arrivé,

  • Speaker #0

    la saison 84-85, on avait déjà des machines qui avaient les rails escamotables. Donc, ils ont levé les rails et puis ils sont partis. Et notamment à Seyfeld, au chapitre de la DIMONDE 85, les courses sont faites sans aucun rail. Une anecdote, c'est que le coureur qui a été entraîneur des équipes d'Allemagne, Joran Bellé, qui était contre le skating, a fait le 30 km classique, en classique, sans traces, pour protester contre l'arrivée du skating. Bien évidemment, il a pris une raclée pas possible et on n'avait pas de traces. Les traces après sont arrivées plus tard. Elles sont arrivées plus tard justement quand on a décidé de dire, on fait une technique libre. C'est-à-dire qu'on peut, on doit, et aujourd'hui encore, on doit faire une trace pour s'il y a un gars qui part, qui décide de partir en classique. À l'inverse du biathlon où là, il n'y a aucune trace, il y a des traces dans les descentes et encore que. Et là, en ski de fond, c'est plutôt l'inverse. On a tendance à enlever toujours les traces dans les descentes puisque comme on a plus de personnes qui tournent, on a des parcours assez courts et on met des traces. Mais là où le damage a évolué, c'est que justement à cette époque-là, dans les sites, vous pouvez voir... Accueillir les deux techniques, puisqu'ils avaient toujours le fond de roulement et on a toujours aujourd'hui les débutants et les gens qui veulent se balader, qui doivent utiliser la technique de classique, on a utilisé des grosses machines. Ça a eu des avantages et des inconvénients parce que les avantages c'est qu'ils pouvaient... proposer les deux techniques. L'inconvénient c'est que vous ne pouvez pas passer partout. Après ça a fait des pistes boulevard qu'on a aujourd'hui et puis ça a quelquefois un peu rebuté les gens. On a vu après l'apparition de parcours single trace dans les forêts. En fait ça a toujours cherché et ça se cherche encore dans la proposition qu'on doit faire aux utilisateurs pour que chacun y trouve son compte et aujourd'hui moi je milite pour la cohabitation. encore meilleur entre les deux techniques et je milite aussi pour que les gens parce que je fais aussi pas mal de classique les gens qui font du skating et bien et la présence d'esprit de respecter la trace de classique mais bon c'est compliqué parce que ça même pas quoi ça sert comme ils n'utilisent pas ils se disent tiens c'est quelqu'un qui a mal tracé donc c'est un peu c'est un peu dommage il ya toute une éducation à faire pour pouvoir pour que chaque Utilisateur se fasse plaisir parce que quand on fait du ski on a des sensations et ces sensations on les a si le terrain est préparé à la perfection si on veut faire du classique et qu'il n'y a pas de traces on peut pas le faire si on veut faire du skating que c'est pas damé et aussi nous les adeptes du classique on s'amuse bien quand c'est pas beaucoup tassé et qu'on double tous les skaters voilà toute la journée quand on fait du ski C'est aussi une des facettes du ski, c'est la technique. Moi, si je continue à faire du ski, si je continue à me faire plaisir en ski, c'est parce que tous les jours, je pense à la technique. Tous les jours, j'essaye d'améliorer ma technique. Tous les jours, ou tout du moins, les mauvaises langues diraient de la garder. Et aussi de réfléchir à comment je peux faire pour dépenser le moins d'énergie possible. Et ça, c'est un plaisir qu'on retrouve dans très peu d'autres sports.

  • Speaker #1

    Je dis toujours que le ski de fond c'est un sport de feignants parce qu'il faut essayer d'être efficace en dépensant le moins d'énergie possible. En fait c'est ça la recherche de l'efficacité. C'est bien sûr une plaisanterie parce qu'il ne faut pas être trop feignant quand même pour faire du ski de fond.

  • Speaker #0

    Si je peux rajouter, je pense que tu as tout à fait raison. Moi, j'ai fait beaucoup d'activités. Mais je me considère comme un fainéant. Je ne veux pas faire d'efforts pour rien du tout. Et ça, c'était aussi la marque des anciens. J'ai eu la chance de partager l'existence de mon grand-père qui était bûcheron et qui coupait jusqu'à pratiquement 85 ans. Il ne faisait pas un coup de hache pour rien. Et donc là, c'est pareil, en ski de fond, on ne doit pas faire un coup de ski pour rien. Et notamment, on voit qu'à haut niveau, les gens qui sont les plus performants, c'est un. Les gens qui sont performants dans les deux techniques. et deux, c'est ceux qui donnent l'impression quelquefois d'avancer sans effort. Là, en ski de fond, si on reste dans le ski de fond lui-même, aujourd'hui, ce qu'est en train de faire Clébeux est vraiment un modèle dans son genre. Bien sûr qu'il force, mais en tout cas, lui, il est efficace à 100%.

  • Speaker #1

    Il y a une sensation de légèreté, de facilité dans le ski, alors que c'est juste l'efficacité du bon geste au bon moment.

  • Speaker #0

    On a coutume de dire qu'il ne faut jamais se battre avec ses skis, il faut toujours les avoir comme alliés. Si on les a comme adversaires, ça ne marche jamais. Et lui, c'est ce qu'il fait, c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il utilise son matériel, il a un rendement proche du 100%.

  • Speaker #1

    Si je reviens à notre sujet pour clôturer là-dessus, est-ce que l'arrivée du skating a été salvateur dans le sens où ça a relancé une dynamique dans le ski de fond ? Pas forcément à l'époque où c'est arrivé, mais un petit peu plus tard, aujourd'hui, il y a 10 ans, s'il n'y avait pas eu le skating, est-ce que ça ne se serait pas essoufflé ?

  • Speaker #0

    Bien sûr que ça a été salvateur. En fait, là, on parle d'une activité, dans n'importe quelle activité, ce qui est le moteur, c'est l'innovation. Là, c'était une innovation, ça a rebattu les cartes, ça a ouvert à une nouvelle clientèle, plus jeune, justement, de gars qui trouvaient le ski de fond vieillot, rébarbatif et tout ça. Et ça, ça a été très très positif pour le ski de fond, ça l'est toujours. Après, il y a eu, comme souvent, dans le milieu du ski, c'était les extrêmes. On a dit le classique est mort et tout ça. Et donc du coup, on s'est coupé avec une frange de la population, notamment les débutants ou les gens vieillissants, ou les gens qui recherchent autre chose, qui recherchent uniquement le sport balade, parce que le ski de fond, c'est aussi un sport de déplacement, un sport de balade. Et on a eu du mal à trouver le compromis. On le retrouve. Mais je pense qu'on doit aller plus loin et justement, on doit encore proposer, ce n'est pas des ruptures, mais des évolutions et des innovations qui permettent aux gens de continuer à vouloir venir glisser. Et ce qu'on a vu ces deux dernières semaines, on voit bien que ça reste magique. On a eu des conditions certes exceptionnelles, mais ces conditions-là, on peut trouver des conditions qui sont similaires ou en tout cas suffisantes pour se faire plaisir. en ski de fond, et cette magie de pouvoir glisser sur un revêtement qui nous est tombé du ciel, c'est incomparable. Et on voit aussi, si on le compare, alors là la comparaison est vraiment lointaine, mais avec tout ce que les gens ressentent sur l'eau, là aussi c'est magique. Nous, c'est la glisse qu'on peut avoir sur notre élément, dans notre milieu naturel, et aujourd'hui il faut continuer à se battre pour ça. Il faut continuer à... à y croire et notamment, bien sûr, sans occulter le fait que les conditions sont compliquées. Moi, je suis le premier à le voir, mais quand je vois certains extrémistes aujourd'hui, je me dis que c'est peut-être la sagesse de l'âge qui dit ça, mais que ce n'est pas comme ça qu'on va régler les problèmes. Il ne faut pas se cacher des problèmes, il ne faut pas vouloir le régler en le faisant disparaître comme ça par l'opération du Saint-Esprit. Il faut s'adapter et il faut proposer. Et il faut y croire parce que derrière, il y a quand même un tissu économique que pour la moyenne montagne, on ne pourra pas remplacer.

  • Speaker #1

    Dac, c'est un vaste sujet. Ce sera sûrement un autre sujet dans le podcast. Donc, première apparition du skating aux Olympiades, tu l'as vécu, c'était 88 ou ça a attendu un petit peu plus longtemps ?

  • Speaker #0

    Non, c'était 88 aux Olympiques. Parce que 84, Sarajevo, on a continué à utiliser le demi-pas. C'est au printemps 84 qu'on a changé. Et à l'automne 84, on a vu apparaître le skating en compétition. Et la saison 85-86, là, on a eu les deux techniques. Et après, ça s'est codifié, ça s'est mis en place. Et aujourd'hui, ça fonctionne avec les deux techniques de façon quasi optimale.

  • Speaker #1

    Merci Dominique d'avoir replongé dans ces années à mes côtés. J'aime bien savoir comment c'est. ça apparaît, comment ça évolue dans les activités que je pratique. C'était riche en enseignements. Juste avant de terminer, chaque invité doit répondre au tac au tac à un petit quiz. T'es prêt ? Je te donne deux propositions et tu réponds à une. Est-ce que tu es plutôt skate ou classique ?

  • Speaker #0

    Moi, ça dépend.

  • Speaker #1

    Du tac au tac.

  • Speaker #0

    Moi, je suis skate et classique.

  • Speaker #1

    Il faut choisir.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas choisir parce qu'en fait, choisir, ça serait renier l'un et l'autre parce que j'aime bien le classique parce que c'est ma formation. Et puis surtout, c'est là où la technique est la plus pointue. Et j'aime bien le skate parce que quand c'est rapide, j'ai l'impression en classique d'être arrêté. Et je suis tout sauf passion et j'ai horreur de me faire doubler tous les jours par des gens qui tiennent tout juste debout. Et puis surtout, c'est la sensation de vitesse qu'on peut avoir quand... Quand il y a des conditions qui sont adaptées au skating.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, tu es plutôt poudreuse ou damage billard ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis plutôt poudreuse.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es plutôt poussette ou clister ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt poussette.

  • Speaker #1

    Sprint ou 50 km ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je suis plutôt sprint, même si je ne vais pas vite.

  • Speaker #1

    Montée de l'Alpe de Chermys ou la Borderline ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas du tout pour la montée de l'Alpe de Chermys. Je suis plutôt borderline.

  • Speaker #1

    Plutôt individuel ou mastarte ?

  • Speaker #0

    Je suis plutôt mastarte.

  • Speaker #1

    Skirou ou course à pied ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt course à pied.

  • Speaker #1

    Les bronzés font du ski ou première étoile ?

  • Speaker #0

    Je préfère les bronzés font du ski.

  • Speaker #1

    Et chartreuse ou génépi ?

  • Speaker #0

    Là, je suis plutôt génépi. Parce que la chartreuse, je la laisse aux gens de l'autre massif.

  • Speaker #1

    En lien avec la rubrique hors trace qui va suivre, pratiques-tu le ski de randonnée nordique ?

  • Speaker #0

    Moi je pratique tous les skis, c'est à dire le ski de fond, le ski alpin, le ski de randonnée alpine, le ski de randonnée nordique. Et puis je démarre toujours mes saisons par le ski de randonnée nordique. Parce que, en attendant que ça soit tracé, et puis surtout c'est qu'au départ, moi j'ai pas trop envie de tourner en rond. Donc je fais des grandes balades et je démarre souvent au parking de la Sûre et je monte à la Molière. par la route, soit par la piste, et après on a des parcours qui sont relativement faciles et très sympas à faire. Et ensuite... Je vais check autant de fois que je peux sur les hauts plateaux. Là-bas, c'est magique. On a vraiment un terrain, le Vercors, adapté à ce type de pratique avec un spécialiste aventure nordique.

  • Speaker #1

    Régis Thien, on va discuter avec lui dans quelques instants. Merci beaucoup Dominique. On se recroise sur les skis de fond. Du côté de Jèves notamment, ton surnom c'est King of Jèves. Et merci à tous d'avoir écouté cet épisode. N'oubliez pas de vous abonner et de partager un max autour de vous. On a besoin d'aide pour continuer à faire grossir le nombre d'auditeurs. A bientôt !

  • Speaker #0

    A bientôt ! Bonne journée, bon ski !

  • Speaker #2

    La rubrique Off-Price avec Régis.

  • Speaker #1

    Bonjour Régis ! Nous nous retrouvons une fois encore dans les locaux d'Aventure Nordique. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

  • Speaker #3

    Salut Nico, écoute, je vais très bien, je te remercie et puis toujours à fond sur le ski de randonnordique, le ski sauvage, le ski rural et le ski d'évasion.

  • Speaker #1

    Ah ça me plaît que tu parles de ça, je me disais que c'était le sujet qu'on pouvait aborder justement, quand je demande aux différents invités quelle est leur pratique du ski de randonnordique, c'est souvent partir de la maison, ski au pied. Alors ils habitent tous en montagne et l'hiver plutôt dans la neige. Et c'est souvent aller faire le tour du champ ou le tour du hameau. Enfin, voilà. Donc, ski rural, mais pas forcément sauvage.

  • Speaker #3

    Non, en fait. Mais ils ne sont pas en opposition parce que le ski rural, plus loin, il peut être plus sauvage. C'est ce qu'on appelle la wilderness. Mais moi, j'adore cette notion ski rural, c'est-à-dire de passer de hameau en hameau. Tu vas visiter ton village, en fait, d'une autre façon. Et tu vois, dernièrement, c'est ce que j'ai fait dans ma petite commune d'Autran-Méaudre en tourisme, en 4 saisons, sur le plateau du Vercors. J'ai pu emprunter, ski au pied, donc départ à la maison évidemment, j'ai cette Ausha, emprunter des champs que je ne pouvais pas aller visiter en plein été. Donc ça, c'est une première chose. Deuxièmement, aller dans des ruelles ou aller dans des petites rues, tout enneigé, où d'habitude, c'est les voitures qui squattent. Et bien là, c'est moi qui squattais sur les routes. et je les ai transformés en pistes et tu sais tu passes sous des toitures pas loin de chenot enfin et je trouve ça excellent et finalement tu revisites ton territoire et ça j'y tiens beaucoup mais en fait nico on n'a rien inventé c'est ce qui des origines c'est à l'inversé du ski industriel c'est le ski de randonnée nordique ouais en fait c'est le ski patrimoine moi je suis un amoureux du patrimoine et je me dis en passant de hameau en hameau je

  • Speaker #1

    pourrais emmener des des copains, des personnes qui ne connaissent pas la région, et puis leur parler un petit peu de l'histoire locale en faisant du ski de rando nordique, comme je peux le faire en allant en forêt, et puis en parlant des traces d'animaux, des oiseaux qu'on rencontre.

  • Speaker #3

    Oui, et en plus, ce que j'adore avec la neige, c'est que tu n'as plus de frontières. En fait, tu vas passer plus facilement les barbelés, tu vas passer, tu vois, c'est ce qu'on a fait dernièrement, on est passé dans des champs, pardon, dans des combes, dans des petits, à l'orée du bois, Ce que tu ne peux pas faire au printemps ou à l'été, parce que tu as l'agriculture, parce que tu as les vaches, parce que tu n'oserais pas le faire. Et là, je dirais que les horizons sont plus ouverts. Et puis effectivement, des fois, tu passes vers des vieilles maisons, tu vois un vieux four à pain, tu vois... Et c'est génial. Alors, c'est facile de le faire quand tu habites sur le territoire, mais en vrai... Même si tu es dans une ville et que tu vas monter, tu n'es pas obligé toujours d'aller chercher les endroits les plus sauvages ou les plus reculés. Mais ce n'est pas en opposition parce qu'encore une fois, le ski rural, il n'est pas loin d'endroits un peu plus sauvages, un peu plus reculés. Ça dépend de ce que tu as choisi pour ta randonnée, si c'est une randonnée à la journée par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Et puis, aller voir des paysages un peu grandioses, c'est aussi l'accessibilité que nous offre le ski de randonnée nordique. Mais je me dis, par exemple, on est dans les locaux d'Aventure Nordique. Ce midi, tu pourrais très bien chausser tes skis en partant d'ici, monter dans les champs un peu au-dessus, sans forcément t'éloigner très loin. Tu as une demi-heure et aller profiter. des rayons du soleil et puis de la glisse dans les champs.

  • Speaker #3

    Tu remarqueras que d'ailleurs à l'extérieur du compte base, il y a beaucoup de traces et on fait beaucoup d'essais, de tests. Mais au-delà de ça, au-delà de l'aspect professionnel, puisqu'on fait des tests dans le cadre de notre métier, c'est vrai que souvent j'ai Laurine, notre salarié, qui va dans les champs en face et qui va faire du ski de remorque. Et c'est ce qu'on fait en fait. Et c'est ça l'avantage, c'est qu'il suffit de 4 ou 5 cm de neige, il n'y a pas de préparation. Il suffit simplement d'avoir ses skis à disposition et puis tu peux y aller. Et en fait, tu vas faire de la balade, tu vas faire de la randonnée, simplement ski au pied.

  • Speaker #1

    Oui, il y a un truc, moi je suis un passionné aussi de milieu naturel, de l'environnement animalier, de l'environnement nature qu'il y a autour de moi. Et quelque chose que je ne fais pas du tout en ski de fond et que je fais très facilement en ski de randonnée nordique, c'est partir avec l'appareil photo autour du cou. Et puis, voilà, j'observe un peu les oiseaux. Je dis l'appareil, mais ça peut être les jumelles. Mais je suis beaucoup plus contemplatif de ce qui m'entoure. Alors que quand je mets les skis de fond au pied, je suis plutôt dans une idée d'avancée, de performance. Voilà, ce n'est pas pour les opposer, mais j'aime bien ce côté contemplatif.

  • Speaker #3

    Non, mais je pense qu'il n'y a pas d'opposition parce qu'encore une fois, bon, effectivement, le ski de fond, que ce soit sous la forme du classique ou du skate, c'est plutôt une forme sportive. Mais en randonneur nordique, tu peux l'avoir aussi. Mais c'est vrai qu'en randonneur nordique, ce qui est super, c'est que je suis d'accord avec toi, tu vas te baisser, tu vas te pencher, tu vas aller regarder ce qui se passe dans le ruisseau, que tu ne ferais pas en fait dans d'autres activités. Mais je dirais que c'est la même chose quand tu vas courir sur un stade, ou si tu fais du trail, encore que des fois un trail, tu es peut-être plus dans la performance, mais souvent en fait tu vas t'arrêter, et que tu es un appareil de photo au coup ou pas, tu vas avoir des traces d'animaux, tiens tu vas te... questionner en disant, tiens, je connais pas cette race, est-ce que je peux la suivre ? Je crois que ça aiguise la curiosité, et on n'est pas du tout dans la même dynamique, mais il n'y a pas d'opposition, parce que cinq minutes après, tu peux très bien te dire, tiens, je vais essayer de faire un pas glissé, je vais essayer d'améliorer ma technique, alors que quatre minutes avant, tu étais en train de regarder, savoir si l'eau du ruisseau s'écoulait bien en cette saison. Donc, moi, c'est ce que j'adore, en fait.

  • Speaker #1

    Moi, ce que la... Dernière sortie, alors je dis ça, on enregistre, c'est en décalé, mais ma dernière sortie de ski de randonnée nordique, c'était le 1er janvier. J'ai été à la journée me balader et en fait, pendant 15-20 minutes, on a suivi une trace de loup. Dans l'imaginaire, bien sûr, je sais bien que je n'allais pas tomber sur le loup, mais il y a tout le côté de l'imagination qui se déroule autour de ça. C'est extraordinaire aussi.

  • Speaker #3

    Ah mais du coup tu te racontes une histoire et que ça soit la trace de loup et ça déjà tu as eu beaucoup de chance et tu as envie de la suivre à l'origine, d'où elle vient, où il va. Mais quand tu sais, alors c'est rigolo parce que le 1er janvier j'ai aussi fait de la randonnée nordique, enfin tu vas me dire comme d'habitude. Et j'ai justement fait du ski rural donc sur ma commune de Méaude et tu te racontes des histoires en fait, tu te dis mais tiens je passe dans ce champ, tiens pourtant l'été il y a tel agriculteur. Tu penses aussi à ces histoires de facteurs dans le Jura, en disant, mais avant, ils se déplaçaient en ski pour aller poser la petite enveloppe. Et en fait, tu as l'esprit, je l'ai déjà dit, mais le fait que tu as le talon libre, tu as aussi l'esprit libre, mais cet esprit libre, que ce soit dans ton approche du sport, dans ton approche de la nature, dans le... Enfin, voilà, tu... Tu réfléchis à ce que tu es, à ce que tu fais dans cet environnement, et tu es peut-être plus observateur.

  • Speaker #1

    Bon, cool, ça donne envie d'y retourner. Ça ouvre, je pense, pour deux prochains épisodes. On pourrait parler, tu parlais du facteur, on pourrait parler des personnes qui utilisent. Alors aujourd'hui, les facteurs, ils ne se déplacent plus en ski de randonnée nordique, mais parler un peu des pratiquants du ski de randonnée nordique. Et puis moi, je parlais du loup, mais peut-être parler un peu de l'impact qu'on a sur la faune, notamment. en se déplaçant dans le milieu plus sauvage. Là, on parlait de ski de rando nordique plutôt rural. Allez voir dans le ski de rando nordique sauvage, quel est l'impact, le dérangement peut-être sur la faune. Pas alerter, mais juste donner deux, trois petites consignes là-dessus.

  • Speaker #3

    Oui, avec plaisir. On en parle dans les prochains épisodes.

  • Speaker #1

    Parfait. Merci. À plus.

  • Speaker #3

    À bientôt.

  • Speaker #2

    Allez, pour terminer, c'est parti pour la dernière rubrique de ce 9e épisode de Nouvelle Trace Podcast. Partons pour un petit tour d'horizon des résultats du week-end de la Coupe du Monde, qui faisait étape donc en Suisse, en Angadine, sur trois jours de course. Pour la première journée, pas de Français alignés sur le relais mixte, ils faisaient du jus pour la suite, mais un superbe spectacle qui nous a été offert. La Suède, très solide, s'impose devant la Norvège et la Suisse. qui vient décrocher cette troisième place au dernier moment face à une deuxième équipe norvégienne. Preuve, s'il en fallait encore, de la densité de cette équipe norvégienne. Samedi, place aux épreuves de sprint libre. L'heure des qualifs, Sunling et Klebo prennent les meilleurs temps. Côté français, Lena Quintin, Lucas Chanava, Richard Jouve et Rémi Bourdin passent dans les 30 et rejoignent les phases finales. Jules Chappaz, Renaud Gé et Léonie Péry passent à côté pour quelques centièmes de seconde. L'ingratitude des épreuves de sprint. En finale chez les dames, Jonah Sunling remporte l'épreuve devant Christine Skistad et Maya Dalgvist. Lena termine quant à elle 14ème. Pour ce qui est des hommes, la domination clébe continue juste devant le jeune Edwin Unger et Lucas Chanava. A noter que Pellegrino passe la ligne en 3ème position de la finale, mais est rétrogradé pour obstruction, laissant la 3ème place à Lucas. Richard Jouve termine 7ème et Rémi Bourdin. 13e. La dernière épreuve était une Mastarte libre du côté de Langadine dans un décor de rêve. Chez les femmes, c'est une Razia scandinave au 4e place, Astrid Slind et Nora Sanes, norvégienne en tête, suivie de Jona Sunling, suédoise. Flora Dolci fait une superbe course et termine 6e en se rapprochant petit à petit du podium. C'était un peu plus compliqué pour les autres françaises qui ne rentrent pas dans les points. Côté hommes, la surdomination norvégienne a encore battu des records en terminant en 6 premières places. Klebe, Huntersen et Tunset finissent respectivement 1er, 2e et 3e ensemble à l'arrivée. Les Français font une belle course d'ensemble en rentrant tous dans les points. Jules Lapierre, proche du groupe de tête à 14 secondes seulement, termine 7e, juste devant Clément Paris, 8e et Hugo Lapalue, 9e. Mathis Desloges est 15e, Victor Lovera 17e et Rémi Bourdin 21e. C'était encore un beau week-end de compétition. La semaine prochaine, direction l'Italie et la magnifique vallée de Cogne pour un team sprint classique, un sprint classique et un 10 km libre. Rapidement, un point sur les classements de la Coupe du Monde. Chez les dames, Jesse Diggins est toujours en tête et chez les hommes, Klebo est intouchable. Hugo Lapalue est troisième du général et deuxième du classement distance. Lucas Chanava toujours sur le podium sprint en troisième position. Mathis Desloges reste en chasse du Tossard Vert de Meilleur Jeune à la deuxième place. Comme je me suis intéressé au marathon ski tour, allez écouter l'épisode 2. Et que j'avais parlé des résultats de baissant, je vais suivre un petit peu tout ce parcours. Rapidement, un point avec la foulée blanche de ce week-end qui s'est déroulé dans des décors hivernaux, mais avec des conditions de glisse un peu compliquées. Chez les dames, Maëlle Vert s'impose. et retrouve le sourire après un début de saison compliqué. On espère que c'est le début d'un retour en forme pour l'athlète du I3 Ski Team. Elle devance Émilie Bull du Team Vercoriser et Océane Bepoix du Team Nordic Experience. Chez les hommes, la victoire s'est jouée dans les derniers mètres d'un petit groupe de trois coureurs. Mathis Basile du TNE remporte la course juste devant Gérard Agnelet et Simon Chappaz du Haut de Savoie Nordique. Ce sont donc Émilie Bull et Gérard Ragnolet, après les deux secondes places chacun sur le marathon de Bessan et sur la foulée blanche, qui prennent la tête du marathon ski-tour. Prochaine étape prévue le week-end prochain du côté de l'Afecla pour la Savoyarde. Merci de votre écoute, de votre fidélité. Je compte sur vous pour partager autour de vous et dans vos réseaux pour faire connaître un maximum ce podcast. La semaine prochaine commencera donc la série de trois épisodes sur le ski de fond féminin avec Myrtille Desplancs et Flora Dolcy. Bonne semaine, ciao ! On arrive donc à la fin de cet épisode. Merci à tous de nous avoir écoutés. Merci à Lucas Gaillard pour son aide pour la rubrique compétition. Merci à Régis Kahn de m'accueillir dans les locaux d'Aventure Nordique à l'Anse en Vercors et de participer activement à la rubrique Orc Trace. N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Laissez-nous un commentaire, quelques étoiles et surtout n'hésitez pas à partager sur vos réseaux. Je compte sur vous. Merci et à bientôt pour un nouvel épisode de Nouvelle Trace Podcast.

  • Speaker #1

    Bonjour.

Chapters

  • Dominique locatelli

    01:29

  • Hors Traces - SRN Rural

    45:52

  • Résultats Engadin

    54:14

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