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Lettre à une ancienne amante #1 cover
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Nuit Blanche - Podcast narratif lesbien, sensuel et poétique

Lettre à une ancienne amante #1

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11min |03/08/2025
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Nuit Blanche - Podcast narratif lesbien, sensuel et poétique

Lettre à une ancienne amante #1

Lettre à une ancienne amante #1

11min |03/08/2025
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Description

🎙️ Épisode 1 – Lettre à une ancienne amante

Il y a des histoires qu’on ne raconte pas.
Des histoires qu’on tait.
Qui brûlent doucement, en silence, à l’intérieur.

Dans ce premier épisode de Nuit Blanche, une voix s’élève pour dire ce qui n’a jamais été dit.
Une lettre, écrite à une ancienne amante.
Une lettre comme une brèche, une lumière tamisée sur ce qu’on n’a pas su retenir.
Sur ce qu’on n’a jamais vraiment quitté.

Elle se souvient d’un regard, d’un pull trop grand, d’un frôlement dans les couloirs.
De ce désir venu trop tôt, ou trop fort.
De cette absence qui n’a jamais cessé de palpiter sous la peau.

Un récit intime, cru et doux à la fois.
Pour toutes celles qui ont aimé dans l’ombre,
à voix basse,
sans trop savoir ce que c’était… mais sans jamais l’oublier.

🌙 Nuit Blanche, c’est un podcast de souvenirs.
Pour elles.
Et pour toutes celles qu’on n’a jamais osé aimer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Nuit Blanche, le podcast pour celles qui aiment les femmes, celles qui écoutent avec le ventre, et celles qui se souviennent longtemps, très longtemps. Pour être honnête, je... Je ne sais pas vraiment par où commencer cette lettre. C'est étrange, tu sais, de... De t'écrire. À toi. Je me souviens parfaitement de ce qu'on s'est dit. Comment aurais-je pu oublier ? Je te revois encore. Devant la porte. Juste avant ton départ. Tu ne voulais pas partir, mais tu étais résignée. Et moi, ben, j'ai fait ce que je savais faire. J'ai fait semblant. Semblant de m'en foutre. De ne pas trembler. De ne pas mourir. Puis, tu m'as dit que ça ne servait à rien, que ça ne changerait rien. et que ce qu'on avait vécu c'était déjà beaucoup mais tu vois moi je crois que j'ai toujours refusé que ce soit déjà beaucoup j'aurais voulu que ce soit le début et pas la fin je me souviens de la première fois que je t'ai vue Tu portais ce pull, beaucoup, beaucoup trop grand pour toi. Tu avais l'air ailleurs, comme souvent. Et pourtant, c'était étrange. C'était comme si tout en toi criait quelque chose. Quelque chose que j'étais sans doute la seule à pouvoir entendre. Ce qui m'a frappée en premier chez toi, c'est ta grâce. La façon que tu avais de te mouvoir et de te déplacer entre les gens, entre les objets. C'est comme si tout était inerte à tes côtés, comme si tu aspirais toute la vie d'une pièce. Toi, évidemment, tu ne m'as pas remarqué tout de suite. Je suis de celles qu'on remarque moins, celles qui font moins trembler les murs. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de te regarder, je te jure. J'ai tout senti. Le trouble. Le danger. le désir insidieux tu sais comme une écharde douce qui fait du bien et du mal à la voix quand j'y repense je me dis que c'était fulgurant complètement fou faut dire qu'on en a mis du temps à se parler toi et moi à entrer véritablement en contact tu m'étonnes j'étais complètement intimidée inhibée je n'arrivais déjà plus à respirer quand tu étais près de moi alors te parler te regarder Mettre mon existence dans ton existence, c'était bien trop difficile. Et puis un jour, malgré nous, quelque chose a commencé. Juste là, au milieu des silences, de tout ce qu'on ne dit pas mais qu'on ressent un peu trop fort. Et tu te souviens de nos mains qui se brûlaient toujours sans se chercher vraiment mais ça nous faisait rire. y avait nos sourires aussi étouffés maladroits ce que tu te rappelles aussi de oh j'aimerais tant que tu t'en souviennes des rendez-vous improvisés dans des coins un peu trop sombres nos corps qui se cherchent qui s'apprivoisent la chaleur de ta peau sous ma bouche nos souffles emmêlés saccadés toujours trop courts et mes doigts qui n'osaient pas qui n'osaient rien mais qui voulaient tout je n'ai jamais su ce que j'étais pour toi tu n'as jamais voulu me le dire tu me disais que t'avais peur peur que l'allumette craque pour de bon que ça brûle qu'on s'embrase qu'on plonge qu'on coule tu disais que si que si ça se passait tout ça eh bien y aurait plus de retour en arrière possible et moi je t'ai cru je t'ai cru mais mais moi j'ai jamais eu peur du vide et c'est peut-être ça la différence essentielle entre nous Je te l'ai jamais dit non plus, mais pour moi, tu as été une faille, une étincelle, une évidence qui dérange. Tu m'as révélé à moi-même et aux autres, peut-être aussi. Et je dois l'avouer, mais depuis toi, je regarde les femmes autrement. Et je crois surtout que je me regarde autrement. Et parfois, au creux des jours, je repense au soir où tu m'as lissée. Je repense à la tristesse au bord de tes cils, à ce dernier baiser, à moitié avorté. Je n'ai pas su te retenir ou j'ai pas voulu, je ne sais plus. Mais si je t'écris aujourd'hui, c'est parce que ton souvenir n'a jamais vraiment quitté la pièce. Et j'ai encore mal. Ouais, j'ai mal. Alors ? Pas tout le temps. C'est par vague. Y'a rien de grave. Rien d'alarmant. rien n'est signalé et je vis je vis comme si de rien n'était mais tu es encore là par moments dans un parfum de pluie tu sais après l'orage dans un changement de saison dans le grain d'une voix étrangère qui me rappelle un peu trop la tienne Je ne sais pas ce que tu es devenu et je crois que je ne vais pas le savoir. Parce que ce serait prendre le risque. Le risque que tu rentres à nouveau dans ma vie. Le risque de penser à toi, comme avant, et de m'en mordre l'âme. Mais j'espère qu'un jour, quelqu'un, un homme, une femme, peu importe. T'as aimé comme moi je t'ai aimé. Avec feu. Avec vertige. Avec maladresse. Tu sais, c'est beau aussi, la maladresse. Allez, je... Je crois que je vais m'arrêter là parce que... Parce que je me sens ridicule. Mais si jamais tu tombes un jour sous cette lettre, je voudrais que tu saches que je n'ai jamais cessé de me souvenir. Et que j'ai jamais cessé d'aimer ce qu'on n'a pas eu le temps d'être. Et puis, il y a encore une dernière chose que j'aimerais te dire. Quelque chose de simple. De vraiment très simple. Je crois que j'aimerais te dire merci. Merci pour ce qu'on s'est donné. Merci à toi d'être resté jusqu'ici, dans le silence avec moi. Si cette lettre t'a touché, si elle t'a rappelé quelqu'un en particulier, alors je suis heureuse de te l'avoir confié aujourd'hui. Nuit blanche, tu sais, c'est un murmure, un souvenir, et parfois une brûlure douce à partager. Alors n'hésite pas à me laisser un mot, ou simplement, revenir. Dans tous les cas, je te dis à bientôt.

Description

🎙️ Épisode 1 – Lettre à une ancienne amante

Il y a des histoires qu’on ne raconte pas.
Des histoires qu’on tait.
Qui brûlent doucement, en silence, à l’intérieur.

Dans ce premier épisode de Nuit Blanche, une voix s’élève pour dire ce qui n’a jamais été dit.
Une lettre, écrite à une ancienne amante.
Une lettre comme une brèche, une lumière tamisée sur ce qu’on n’a pas su retenir.
Sur ce qu’on n’a jamais vraiment quitté.

Elle se souvient d’un regard, d’un pull trop grand, d’un frôlement dans les couloirs.
De ce désir venu trop tôt, ou trop fort.
De cette absence qui n’a jamais cessé de palpiter sous la peau.

Un récit intime, cru et doux à la fois.
Pour toutes celles qui ont aimé dans l’ombre,
à voix basse,
sans trop savoir ce que c’était… mais sans jamais l’oublier.

🌙 Nuit Blanche, c’est un podcast de souvenirs.
Pour elles.
Et pour toutes celles qu’on n’a jamais osé aimer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Nuit Blanche, le podcast pour celles qui aiment les femmes, celles qui écoutent avec le ventre, et celles qui se souviennent longtemps, très longtemps. Pour être honnête, je... Je ne sais pas vraiment par où commencer cette lettre. C'est étrange, tu sais, de... De t'écrire. À toi. Je me souviens parfaitement de ce qu'on s'est dit. Comment aurais-je pu oublier ? Je te revois encore. Devant la porte. Juste avant ton départ. Tu ne voulais pas partir, mais tu étais résignée. Et moi, ben, j'ai fait ce que je savais faire. J'ai fait semblant. Semblant de m'en foutre. De ne pas trembler. De ne pas mourir. Puis, tu m'as dit que ça ne servait à rien, que ça ne changerait rien. et que ce qu'on avait vécu c'était déjà beaucoup mais tu vois moi je crois que j'ai toujours refusé que ce soit déjà beaucoup j'aurais voulu que ce soit le début et pas la fin je me souviens de la première fois que je t'ai vue Tu portais ce pull, beaucoup, beaucoup trop grand pour toi. Tu avais l'air ailleurs, comme souvent. Et pourtant, c'était étrange. C'était comme si tout en toi criait quelque chose. Quelque chose que j'étais sans doute la seule à pouvoir entendre. Ce qui m'a frappée en premier chez toi, c'est ta grâce. La façon que tu avais de te mouvoir et de te déplacer entre les gens, entre les objets. C'est comme si tout était inerte à tes côtés, comme si tu aspirais toute la vie d'une pièce. Toi, évidemment, tu ne m'as pas remarqué tout de suite. Je suis de celles qu'on remarque moins, celles qui font moins trembler les murs. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de te regarder, je te jure. J'ai tout senti. Le trouble. Le danger. le désir insidieux tu sais comme une écharde douce qui fait du bien et du mal à la voix quand j'y repense je me dis que c'était fulgurant complètement fou faut dire qu'on en a mis du temps à se parler toi et moi à entrer véritablement en contact tu m'étonnes j'étais complètement intimidée inhibée je n'arrivais déjà plus à respirer quand tu étais près de moi alors te parler te regarder Mettre mon existence dans ton existence, c'était bien trop difficile. Et puis un jour, malgré nous, quelque chose a commencé. Juste là, au milieu des silences, de tout ce qu'on ne dit pas mais qu'on ressent un peu trop fort. Et tu te souviens de nos mains qui se brûlaient toujours sans se chercher vraiment mais ça nous faisait rire. y avait nos sourires aussi étouffés maladroits ce que tu te rappelles aussi de oh j'aimerais tant que tu t'en souviennes des rendez-vous improvisés dans des coins un peu trop sombres nos corps qui se cherchent qui s'apprivoisent la chaleur de ta peau sous ma bouche nos souffles emmêlés saccadés toujours trop courts et mes doigts qui n'osaient pas qui n'osaient rien mais qui voulaient tout je n'ai jamais su ce que j'étais pour toi tu n'as jamais voulu me le dire tu me disais que t'avais peur peur que l'allumette craque pour de bon que ça brûle qu'on s'embrase qu'on plonge qu'on coule tu disais que si que si ça se passait tout ça eh bien y aurait plus de retour en arrière possible et moi je t'ai cru je t'ai cru mais mais moi j'ai jamais eu peur du vide et c'est peut-être ça la différence essentielle entre nous Je te l'ai jamais dit non plus, mais pour moi, tu as été une faille, une étincelle, une évidence qui dérange. Tu m'as révélé à moi-même et aux autres, peut-être aussi. Et je dois l'avouer, mais depuis toi, je regarde les femmes autrement. Et je crois surtout que je me regarde autrement. Et parfois, au creux des jours, je repense au soir où tu m'as lissée. Je repense à la tristesse au bord de tes cils, à ce dernier baiser, à moitié avorté. Je n'ai pas su te retenir ou j'ai pas voulu, je ne sais plus. Mais si je t'écris aujourd'hui, c'est parce que ton souvenir n'a jamais vraiment quitté la pièce. Et j'ai encore mal. Ouais, j'ai mal. Alors ? Pas tout le temps. C'est par vague. Y'a rien de grave. Rien d'alarmant. rien n'est signalé et je vis je vis comme si de rien n'était mais tu es encore là par moments dans un parfum de pluie tu sais après l'orage dans un changement de saison dans le grain d'une voix étrangère qui me rappelle un peu trop la tienne Je ne sais pas ce que tu es devenu et je crois que je ne vais pas le savoir. Parce que ce serait prendre le risque. Le risque que tu rentres à nouveau dans ma vie. Le risque de penser à toi, comme avant, et de m'en mordre l'âme. Mais j'espère qu'un jour, quelqu'un, un homme, une femme, peu importe. T'as aimé comme moi je t'ai aimé. Avec feu. Avec vertige. Avec maladresse. Tu sais, c'est beau aussi, la maladresse. Allez, je... Je crois que je vais m'arrêter là parce que... Parce que je me sens ridicule. Mais si jamais tu tombes un jour sous cette lettre, je voudrais que tu saches que je n'ai jamais cessé de me souvenir. Et que j'ai jamais cessé d'aimer ce qu'on n'a pas eu le temps d'être. Et puis, il y a encore une dernière chose que j'aimerais te dire. Quelque chose de simple. De vraiment très simple. Je crois que j'aimerais te dire merci. Merci pour ce qu'on s'est donné. Merci à toi d'être resté jusqu'ici, dans le silence avec moi. Si cette lettre t'a touché, si elle t'a rappelé quelqu'un en particulier, alors je suis heureuse de te l'avoir confié aujourd'hui. Nuit blanche, tu sais, c'est un murmure, un souvenir, et parfois une brûlure douce à partager. Alors n'hésite pas à me laisser un mot, ou simplement, revenir. Dans tous les cas, je te dis à bientôt.

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🎙️ Épisode 1 – Lettre à une ancienne amante

Il y a des histoires qu’on ne raconte pas.
Des histoires qu’on tait.
Qui brûlent doucement, en silence, à l’intérieur.

Dans ce premier épisode de Nuit Blanche, une voix s’élève pour dire ce qui n’a jamais été dit.
Une lettre, écrite à une ancienne amante.
Une lettre comme une brèche, une lumière tamisée sur ce qu’on n’a pas su retenir.
Sur ce qu’on n’a jamais vraiment quitté.

Elle se souvient d’un regard, d’un pull trop grand, d’un frôlement dans les couloirs.
De ce désir venu trop tôt, ou trop fort.
De cette absence qui n’a jamais cessé de palpiter sous la peau.

Un récit intime, cru et doux à la fois.
Pour toutes celles qui ont aimé dans l’ombre,
à voix basse,
sans trop savoir ce que c’était… mais sans jamais l’oublier.

🌙 Nuit Blanche, c’est un podcast de souvenirs.
Pour elles.
Et pour toutes celles qu’on n’a jamais osé aimer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Nuit Blanche, le podcast pour celles qui aiment les femmes, celles qui écoutent avec le ventre, et celles qui se souviennent longtemps, très longtemps. Pour être honnête, je... Je ne sais pas vraiment par où commencer cette lettre. C'est étrange, tu sais, de... De t'écrire. À toi. Je me souviens parfaitement de ce qu'on s'est dit. Comment aurais-je pu oublier ? Je te revois encore. Devant la porte. Juste avant ton départ. Tu ne voulais pas partir, mais tu étais résignée. Et moi, ben, j'ai fait ce que je savais faire. J'ai fait semblant. Semblant de m'en foutre. De ne pas trembler. De ne pas mourir. Puis, tu m'as dit que ça ne servait à rien, que ça ne changerait rien. et que ce qu'on avait vécu c'était déjà beaucoup mais tu vois moi je crois que j'ai toujours refusé que ce soit déjà beaucoup j'aurais voulu que ce soit le début et pas la fin je me souviens de la première fois que je t'ai vue Tu portais ce pull, beaucoup, beaucoup trop grand pour toi. Tu avais l'air ailleurs, comme souvent. Et pourtant, c'était étrange. C'était comme si tout en toi criait quelque chose. Quelque chose que j'étais sans doute la seule à pouvoir entendre. Ce qui m'a frappée en premier chez toi, c'est ta grâce. La façon que tu avais de te mouvoir et de te déplacer entre les gens, entre les objets. C'est comme si tout était inerte à tes côtés, comme si tu aspirais toute la vie d'une pièce. Toi, évidemment, tu ne m'as pas remarqué tout de suite. Je suis de celles qu'on remarque moins, celles qui font moins trembler les murs. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de te regarder, je te jure. J'ai tout senti. Le trouble. Le danger. le désir insidieux tu sais comme une écharde douce qui fait du bien et du mal à la voix quand j'y repense je me dis que c'était fulgurant complètement fou faut dire qu'on en a mis du temps à se parler toi et moi à entrer véritablement en contact tu m'étonnes j'étais complètement intimidée inhibée je n'arrivais déjà plus à respirer quand tu étais près de moi alors te parler te regarder Mettre mon existence dans ton existence, c'était bien trop difficile. Et puis un jour, malgré nous, quelque chose a commencé. Juste là, au milieu des silences, de tout ce qu'on ne dit pas mais qu'on ressent un peu trop fort. Et tu te souviens de nos mains qui se brûlaient toujours sans se chercher vraiment mais ça nous faisait rire. y avait nos sourires aussi étouffés maladroits ce que tu te rappelles aussi de oh j'aimerais tant que tu t'en souviennes des rendez-vous improvisés dans des coins un peu trop sombres nos corps qui se cherchent qui s'apprivoisent la chaleur de ta peau sous ma bouche nos souffles emmêlés saccadés toujours trop courts et mes doigts qui n'osaient pas qui n'osaient rien mais qui voulaient tout je n'ai jamais su ce que j'étais pour toi tu n'as jamais voulu me le dire tu me disais que t'avais peur peur que l'allumette craque pour de bon que ça brûle qu'on s'embrase qu'on plonge qu'on coule tu disais que si que si ça se passait tout ça eh bien y aurait plus de retour en arrière possible et moi je t'ai cru je t'ai cru mais mais moi j'ai jamais eu peur du vide et c'est peut-être ça la différence essentielle entre nous Je te l'ai jamais dit non plus, mais pour moi, tu as été une faille, une étincelle, une évidence qui dérange. Tu m'as révélé à moi-même et aux autres, peut-être aussi. Et je dois l'avouer, mais depuis toi, je regarde les femmes autrement. Et je crois surtout que je me regarde autrement. Et parfois, au creux des jours, je repense au soir où tu m'as lissée. Je repense à la tristesse au bord de tes cils, à ce dernier baiser, à moitié avorté. Je n'ai pas su te retenir ou j'ai pas voulu, je ne sais plus. Mais si je t'écris aujourd'hui, c'est parce que ton souvenir n'a jamais vraiment quitté la pièce. Et j'ai encore mal. Ouais, j'ai mal. Alors ? Pas tout le temps. C'est par vague. Y'a rien de grave. Rien d'alarmant. rien n'est signalé et je vis je vis comme si de rien n'était mais tu es encore là par moments dans un parfum de pluie tu sais après l'orage dans un changement de saison dans le grain d'une voix étrangère qui me rappelle un peu trop la tienne Je ne sais pas ce que tu es devenu et je crois que je ne vais pas le savoir. Parce que ce serait prendre le risque. Le risque que tu rentres à nouveau dans ma vie. Le risque de penser à toi, comme avant, et de m'en mordre l'âme. Mais j'espère qu'un jour, quelqu'un, un homme, une femme, peu importe. T'as aimé comme moi je t'ai aimé. Avec feu. Avec vertige. Avec maladresse. Tu sais, c'est beau aussi, la maladresse. Allez, je... Je crois que je vais m'arrêter là parce que... Parce que je me sens ridicule. Mais si jamais tu tombes un jour sous cette lettre, je voudrais que tu saches que je n'ai jamais cessé de me souvenir. Et que j'ai jamais cessé d'aimer ce qu'on n'a pas eu le temps d'être. Et puis, il y a encore une dernière chose que j'aimerais te dire. Quelque chose de simple. De vraiment très simple. Je crois que j'aimerais te dire merci. Merci pour ce qu'on s'est donné. Merci à toi d'être resté jusqu'ici, dans le silence avec moi. Si cette lettre t'a touché, si elle t'a rappelé quelqu'un en particulier, alors je suis heureuse de te l'avoir confié aujourd'hui. Nuit blanche, tu sais, c'est un murmure, un souvenir, et parfois une brûlure douce à partager. Alors n'hésite pas à me laisser un mot, ou simplement, revenir. Dans tous les cas, je te dis à bientôt.

Description

🎙️ Épisode 1 – Lettre à une ancienne amante

Il y a des histoires qu’on ne raconte pas.
Des histoires qu’on tait.
Qui brûlent doucement, en silence, à l’intérieur.

Dans ce premier épisode de Nuit Blanche, une voix s’élève pour dire ce qui n’a jamais été dit.
Une lettre, écrite à une ancienne amante.
Une lettre comme une brèche, une lumière tamisée sur ce qu’on n’a pas su retenir.
Sur ce qu’on n’a jamais vraiment quitté.

Elle se souvient d’un regard, d’un pull trop grand, d’un frôlement dans les couloirs.
De ce désir venu trop tôt, ou trop fort.
De cette absence qui n’a jamais cessé de palpiter sous la peau.

Un récit intime, cru et doux à la fois.
Pour toutes celles qui ont aimé dans l’ombre,
à voix basse,
sans trop savoir ce que c’était… mais sans jamais l’oublier.

🌙 Nuit Blanche, c’est un podcast de souvenirs.
Pour elles.
Et pour toutes celles qu’on n’a jamais osé aimer.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Nuit Blanche, le podcast pour celles qui aiment les femmes, celles qui écoutent avec le ventre, et celles qui se souviennent longtemps, très longtemps. Pour être honnête, je... Je ne sais pas vraiment par où commencer cette lettre. C'est étrange, tu sais, de... De t'écrire. À toi. Je me souviens parfaitement de ce qu'on s'est dit. Comment aurais-je pu oublier ? Je te revois encore. Devant la porte. Juste avant ton départ. Tu ne voulais pas partir, mais tu étais résignée. Et moi, ben, j'ai fait ce que je savais faire. J'ai fait semblant. Semblant de m'en foutre. De ne pas trembler. De ne pas mourir. Puis, tu m'as dit que ça ne servait à rien, que ça ne changerait rien. et que ce qu'on avait vécu c'était déjà beaucoup mais tu vois moi je crois que j'ai toujours refusé que ce soit déjà beaucoup j'aurais voulu que ce soit le début et pas la fin je me souviens de la première fois que je t'ai vue Tu portais ce pull, beaucoup, beaucoup trop grand pour toi. Tu avais l'air ailleurs, comme souvent. Et pourtant, c'était étrange. C'était comme si tout en toi criait quelque chose. Quelque chose que j'étais sans doute la seule à pouvoir entendre. Ce qui m'a frappée en premier chez toi, c'est ta grâce. La façon que tu avais de te mouvoir et de te déplacer entre les gens, entre les objets. C'est comme si tout était inerte à tes côtés, comme si tu aspirais toute la vie d'une pièce. Toi, évidemment, tu ne m'as pas remarqué tout de suite. Je suis de celles qu'on remarque moins, celles qui font moins trembler les murs. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de te regarder, je te jure. J'ai tout senti. Le trouble. Le danger. le désir insidieux tu sais comme une écharde douce qui fait du bien et du mal à la voix quand j'y repense je me dis que c'était fulgurant complètement fou faut dire qu'on en a mis du temps à se parler toi et moi à entrer véritablement en contact tu m'étonnes j'étais complètement intimidée inhibée je n'arrivais déjà plus à respirer quand tu étais près de moi alors te parler te regarder Mettre mon existence dans ton existence, c'était bien trop difficile. Et puis un jour, malgré nous, quelque chose a commencé. Juste là, au milieu des silences, de tout ce qu'on ne dit pas mais qu'on ressent un peu trop fort. Et tu te souviens de nos mains qui se brûlaient toujours sans se chercher vraiment mais ça nous faisait rire. y avait nos sourires aussi étouffés maladroits ce que tu te rappelles aussi de oh j'aimerais tant que tu t'en souviennes des rendez-vous improvisés dans des coins un peu trop sombres nos corps qui se cherchent qui s'apprivoisent la chaleur de ta peau sous ma bouche nos souffles emmêlés saccadés toujours trop courts et mes doigts qui n'osaient pas qui n'osaient rien mais qui voulaient tout je n'ai jamais su ce que j'étais pour toi tu n'as jamais voulu me le dire tu me disais que t'avais peur peur que l'allumette craque pour de bon que ça brûle qu'on s'embrase qu'on plonge qu'on coule tu disais que si que si ça se passait tout ça eh bien y aurait plus de retour en arrière possible et moi je t'ai cru je t'ai cru mais mais moi j'ai jamais eu peur du vide et c'est peut-être ça la différence essentielle entre nous Je te l'ai jamais dit non plus, mais pour moi, tu as été une faille, une étincelle, une évidence qui dérange. Tu m'as révélé à moi-même et aux autres, peut-être aussi. Et je dois l'avouer, mais depuis toi, je regarde les femmes autrement. Et je crois surtout que je me regarde autrement. Et parfois, au creux des jours, je repense au soir où tu m'as lissée. Je repense à la tristesse au bord de tes cils, à ce dernier baiser, à moitié avorté. Je n'ai pas su te retenir ou j'ai pas voulu, je ne sais plus. Mais si je t'écris aujourd'hui, c'est parce que ton souvenir n'a jamais vraiment quitté la pièce. Et j'ai encore mal. Ouais, j'ai mal. Alors ? Pas tout le temps. C'est par vague. Y'a rien de grave. Rien d'alarmant. rien n'est signalé et je vis je vis comme si de rien n'était mais tu es encore là par moments dans un parfum de pluie tu sais après l'orage dans un changement de saison dans le grain d'une voix étrangère qui me rappelle un peu trop la tienne Je ne sais pas ce que tu es devenu et je crois que je ne vais pas le savoir. Parce que ce serait prendre le risque. Le risque que tu rentres à nouveau dans ma vie. Le risque de penser à toi, comme avant, et de m'en mordre l'âme. Mais j'espère qu'un jour, quelqu'un, un homme, une femme, peu importe. T'as aimé comme moi je t'ai aimé. Avec feu. Avec vertige. Avec maladresse. Tu sais, c'est beau aussi, la maladresse. Allez, je... Je crois que je vais m'arrêter là parce que... Parce que je me sens ridicule. Mais si jamais tu tombes un jour sous cette lettre, je voudrais que tu saches que je n'ai jamais cessé de me souvenir. Et que j'ai jamais cessé d'aimer ce qu'on n'a pas eu le temps d'être. Et puis, il y a encore une dernière chose que j'aimerais te dire. Quelque chose de simple. De vraiment très simple. Je crois que j'aimerais te dire merci. Merci pour ce qu'on s'est donné. Merci à toi d'être resté jusqu'ici, dans le silence avec moi. Si cette lettre t'a touché, si elle t'a rappelé quelqu'un en particulier, alors je suis heureuse de te l'avoir confié aujourd'hui. Nuit blanche, tu sais, c'est un murmure, un souvenir, et parfois une brûlure douce à partager. Alors n'hésite pas à me laisser un mot, ou simplement, revenir. Dans tous les cas, je te dis à bientôt.

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