- Speaker #0
Si vous ne connaissez pas le podcast Rita, ceci est un signe que vous l'écoutiez dorénavant.
- Speaker #1
Audace. Audace. Place de l'audace. Audace.
- Speaker #0
Bon,
- Speaker #1
guys,
- Speaker #0
je suis en plein tunnel du soir avec mes kids à côté de moi, donc peut-être que vous allez entendre des petits bruits, mais j'ai envie de dire qu'on est dans la thématique, car aujourd'hui c'est un épisode... Un peu particulier, c'est pas tellement le style d'épisode que je diffuse habituellement, mais il me tient particulièrement à cœur. Alors le thème abordé dans l'épisode du jour, c'est la maternité. J'ai la chance et l'honneur d'interviewer Anissa. Anissa qui a créé le podcast Rita. Sans doute que vous le connaissez ou pas encore, mais dans ce podcast, Anissa donne la parole aux mères, mais pas seulement, aussi aux pères et à des spécialistes. qui nous apporte vraiment de l'information et de la connaissance sur ce monde de la parentalité, qui n'est pas de tout repos, mais passionnant. Donc comme je l'ai dit, ce témoignage étonne un peu des thématiques habituelles que je propose sur Audace, mais il me tient à cœur. Parce qu'écouter Anissa raconter comment la maternité a transformé sa vie et comment cette transformation a donné naissance à son troisième bébé, j'ai envie de dire, le podcast, c'est aussi une manière de célébrer l'audace qu'il faut. pour créer, pour partager et pour transmettre. Alors, si vous aimez les récits d'accouchement, si vous aimez les histoires vraies, sans filtre, c'est garanti. Vous allez voir, je vais un peu dans le détail, je pense que je suis encore imprégnée de mes propres accouchements. Je suis encore dans le monde de la petite enfance avec des bébés qui pleurent en background.
- Speaker #1
J'en suis désolée.
- Speaker #0
C'est à toutes ces personnes qui m'ont dit Faites parler des enfants au micro Non, je ne vous voulais pas. Pour terminer cette introduction chaotique, mais à l'image de la parentalité, de la matrescence, si vous aimez ce genre de témoignages bruts et honnêtes, et en détail parce que moi aussi j'ai mes accouchements qui sont encore à chaud, je vous souhaite une excellente écoute et je m'arrête là.
- Speaker #1
En attendant de savoir ce que j'allais faire, tu vois, mais en fait j'étais... paumé. J'ai fini mes études et je me suis dit Ok, j'ai kiffé, c'était trop bien. Mais là, maintenant, je suis de nouveau bloquée. Tu vois, ça n'a pas été une grosse discussion, le fait que je parte. Je le fais de manière hyper égoïste, tant pis pour nous. Non, en fait, c'est ça. Je pensais que j'étais renseignée. Parce que j'avais toujours été entourée de bébés. Moi, j'avais suivi les grossesses, les accouchements de ma sœur, ma sœur sans fil qui avait tout, tout, tout raconté. Et en fait, j'avais l'impression que je connaissais. Je savais ce que c'était d'avoir un enfant. Je savais que c'était, au début, les nuits compliquées. Je connaissais le postpartum. Mais voilà, en fait, clairement, je n'étais pas renseignée assez. Et là, en deux secondes, il y a trois sages-femmes qui réappliquent dans la pièce. Et il y en a une qui me monte dessus. Mais sauf que moi, je ne sais pas ce que c'est à ce moment-là. Et heureusement, j'ai envie de te dire, parce qu'en fait, j'ai laissé faire. Mais sauf que c'était vraiment une torture. En fait, de tout l'accouchement. Moi, j'ai vraiment souffert parce que t'es un objet, quoi. On t'appuie dessus, on pousse notamment sur ton ventre. Et en fait, on se demande pas si ça va. En fait, là, on pense qu'à sortir bébé de manière urgente. Et en fait, à chaque fois, je disais, je vais arrêter, j'en peux plus, quoi. J'étais en souffrance. C'était vraiment une souffrance, moi, là, du début à la fin. Et pareil, donc le postpartum, mon corps. Là, j'avais du mal. La grossesse, j'ai adoré. Vraiment, être enceinte, j'adorais. J'ai pris combien finalement pour Eliott ? J'avais ma montée de lait, je ne savais plus quoi faire. Je me souviens, j'ouvre la porte à mes parents et là, je pleure. Je leur tends le petit avec mes nichons à l'air parce qu'en fait, je ne savais même plus rien mettre. Et je dis, aidez-moi. Vraiment, là, je ne vais pas m'en sortir. En fait, tu vois, avant d'avoir des enfants, on était trop dans le jugement. Comme beaucoup, je pense, on se disait non, mais nous, c'est mort. Genre, le sommeil, c'est sacré. Donc, nos enfants vont dormir. Et en fait, on a un peu fait les malins aussi, pour être honnête. Genre, Elliot, il a dormi à six semaines. On le criait haut et fort sur tous les toits. Moi, je n'ai jamais été aussi reposée qu'avec mon nouveau-né. Donc, bref, on fait les malins pendant un an et demi. Puis après, on trinque. Je pense que vraiment, moi, ce qui m'a sauvée par la suite, finalement, pour ma deuxième grossesse, c'est que j'étais informée. C'est en partie pour ça que j'ai lancé le podcast.
- Speaker #0
Au travail, en famille, dans nos projets ou dans nos rêves, peut-on réellement concilier ambition et épanouissement personnel ? Comment s'aligner pour mieux briller ? Chaque vendredi,
- Speaker #1
dans Audace,
- Speaker #0
j'invite des personnalités passionnées à partager leurs aventures, leurs réflexions, leurs défis et leurs moments clés. Qu'ils soient artistes, entrepreneurs, sportifs,
- Speaker #1
experts ou anonymes,
- Speaker #0
tous nous montrent que prendre des risques, oser être audacieux, se réinventer ou simplement croire en soi peut véritablement transformer nos vies. Trop souvent, j'ai rêvé que mes échanges puissent être entendus par le monde entier. Qu'une phrase, qu'un mot glissait à un moment particulier dans la vie de quelqu'un, puisse l'aider ou l'inspirer. Aujourd'hui, grâce à ce podcast, j'ai le privilège de rendre cela possible.
- Speaker #1
Je suis Chloé Junico, bienvenue dans Audace,
- Speaker #0
un podcast indépendant. Bonjour Anissa.
- Speaker #1
Bonjour Chloé.
- Speaker #0
Merci d'accepter mon invitation dans le podcast.
- Speaker #1
Merci à toi, je suis ravie d'être là.
- Speaker #0
Alors, nous avons fait un truc de fou, franchement,
- Speaker #1
on est un peu folle.
- Speaker #0
Anissa, je l'ai rencontrée, en fait je lui ai envoyé un message, un MP à genre 5h du mat ou 4h30 du mat, je crois que j'allaitais encore Matisse, donc c'était en plein milieu de la nuit. Et j'ai dit, meuf, j'ai écouté ton podcast, j'adore. je le sens bien, viens, on peut se rencontrer, tu vois. Un truc comme ça, quoi. Genre, vraiment à la one again.
- Speaker #1
C'était genre il y a quatre mois, je crois. Ouais. Max, ouais. Ouais,
- Speaker #0
ouais,
- Speaker #1
ouais.
- Speaker #0
Grand Max. Et tu m'as répondu dans la foulée, je crois, le matin même. Et tu m'as dit, ouais, trop chaude, go, quoi. Et donc, on a fixé un meeting, un verre à deux.
- Speaker #1
Un verre express, je me souviens qu'on n'avait pas le son. Ouais.
- Speaker #0
Et donc, c'était vraiment genre, on s'est vu une cafette. Enfin, vraiment, pas le truc du tout Instagramable, de l'amour et tout. cafette dans un...
- Speaker #1
Dans une buvette de foot. Vraiment, c'était littéralement ça, à côté de chez moi, pendant une demi-heure, je pense. Clairement.
- Speaker #0
Et ça a matché. On n'avait parlé que podcast,
- Speaker #1
podcast,
- Speaker #0
podcast. Et moi, je n'avais pas encore lancé. Et toi, tu avais déjà lancé. Mais tu vas nous raconter ça, un peu l'histoire de Rita. Ouais. Ton podcast, ça va être Rita. On va reprendre au début. Je vais te demander de te présenter.
- Speaker #1
Alors, donc, je m'appelle Anissa Isaz. J'ai 33 ans. J'ai donc fondé le podcast Rita, qui est un podcast sur la parentalité. Et j'ai deux enfants, deux petites merveilles, qui s'appellent Elliot et Olive.
- Speaker #0
Dans la vie, tu fais quoi ?
- Speaker #1
Je suis journaliste pour un magazine, un magazine lifestyle qui s'appelle Sossoir.
- Speaker #0
J'adore reprendre l'histoire de mes intervenants au début. Je trouve que l'enfance est aussi assez révélateur. Est-ce que je peux te demander dans quel univers tu as grandi ?
- Speaker #1
Donc moi, je suis issue d'une famille de quatre. On était quatre chez moi, à la maison. Donc tu vois, ça faisait beaucoup de monde. Donc j'ai été habituée au bruit, etc. Donc c'est important que je t'en parle maintenant pour la suite du récit. Et donc, une famille classique, on va dire, si ce n'est qu'en fait, je suis métisse. Donc on ne dirait pas, mais je suis... Mon papa est marocain, ma maman est belge, donc je suis belgo-marocaine. Et donc, c'était hyper riche culturellement de grandir au sein d'une famille comme ça.
- Speaker #0
Est-ce que tu as eu des difficultés parfois, durant l'enfance ou l'adolescence, avec cette mixité ?
- Speaker #1
Oui, par contre, ce n'est pas de tout repos. Dans le sens où, si tu veux, il y a une confrontation de deux cultures différentes. Quand tu grandis en Belgique et que tu es dans une famille où on t'inculque... des valeurs et des habitudes à la marocaine. Des fois, tu ne le vis pas très bien en tant qu'enfant et adolescent. Et donc, c'est vrai que mon père a toujours voulu nous inculquer son éducation et ses valeurs. Et ça ne matchait pas forcément avec le mode de vie qu'on avait en Belgique. Donc, ça pouvait être parfois compliqué à gérer, surtout à l'adolescence. On avait pas mal de conflits, je te le dis.
- Speaker #0
Et aujourd'hui,
- Speaker #1
vous avez quel rapport ? Aujourd'hui, on a un rapport assez sain. On est super fiers de nos origines, tu vois, alors qu'on n'était pas dans la confrontation spécialement, mais on ne les assumait pas toujours plus jeunes. Donc, je dis on parce que mes frères et soeurs, on était un peu pareil, tu vois. Et aujourd'hui, on revendique vraiment. On est super fiers d'avoir ses origines. On regrette même, tu vois, de ne pas avoir appris, par exemple, la langue et de ne pas avoir été un peu plus même baigné dedans, même si, voilà, il y a des choses qui font partie de... de notre quotidien et tout, tu vois, mais on n'a pas forcément été au bout parce qu'à ce moment-là, on était un peu plus dans la confrontation avec notre père. Oui.
- Speaker #0
Et tes propres enfants, c'est quelque chose que tu leur enseignes ?
- Speaker #1
Ils sont super fiers. Elliot, parce que ma fille, elle n'a encore que 18 mois, donc pour le moment, elle est un peu trop petite pour s'en rendre compte. Mais Elliot, il sait qu'il a une part de son sang qui est marocain. Il a un maillot de foot du Maroc, il est trop fier. Et puis, il y a des petites traditions chez nous. En plus de Noël côté belge, côté famille belge, on a aussi des fêtes. côté de la famille de mon papa. Et du coup, on est en habit traditionnel, etc. Donc, c'est chouette, quoi. Ils sont un peu baignés là-dedans. C'est important, je trouve.
- Speaker #0
Toi, tu n'es pas pratiquante ?
- Speaker #1
Non, je ne suis pas pratiquante du tout.
- Speaker #0
Pour revenir un peu à tes études, ton parcours scolaire, tu peux nous refaire un petit récap de primaire humanité et puis ta formation en tant que journaliste ?
- Speaker #1
Oui. Donc, primaire... classique dans une école. Mon papa travaillait dans l'école où j'ai fait mes secondaires ensuite. Donc ça a été aussi, tu vois, une partie qui a compliqué l'adolescence du fait de tout ça, en fait, puisqu'il connaissait mon quotidien aussi à l'école et mon père était quelqu'un de hyper cool à l'extérieur mais très sévère avec ses enfants. Donc voilà, ça faisait partie aussi du fait que des fois c'était compliqué à gérer quand on était plus jeune. Ensuite, je t'avoue que moi je ne savais pas, j'étais vraiment... paumé. Je ne savais pas ce que je voulais faire comme étude. Donc, j'ai fait tous ces trucs, ces journées d'apprentissage pour savoir quelle orientation j'allais prendre et tout. Et en vrai, j'ai vraiment choisi au hasard. La communication, je me suis dit ok, ça a l'air sympa.
- Speaker #0
Tu avais toujours une affinité avec les mots ?
- Speaker #1
Pas tellement à ce moment-là. En fait, ce n'était pas conscient. Je me souviens, une de mes profs de français m'avait dit, t'écris bien. Et je me souviens que j'avais été félicité pour un travail, j'avais été super rapide. C'est vrai que ça m'avait paru fluide, mais jamais je m'étais dit, tu vois, j'étais pas du genre à avoir un journal intime, à écrire tout le temps et tout. Pas du tout, pas à cette époque-là, tu vois. Mais j'ai toujours été hypersensible. Et en fait, je pense que c'est là que ma sensibilité s'est révélée par après dans l'écriture. Et donc, je commence l'IEX. Oui,
- Speaker #0
c'est une école de communication à Bruxelles.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Et donc, voilà, première année de nouveau. j'avais l'impression que je n'étais pas à ma place parce que la plupart des gens qui venaient faire l'IEX venaient pour être journalistes pour des grandes chaînes pour faire de l'actu purement et moi c'était pas du tout ma cam mais je me dis ok tu sais quoi on verra l'année prochaine l'année prochaine s'annonçait avec des projets beaucoup plus pratiques et ça me plaisait bien donc voilà de fil en aiguille je reste dans cette école en me disant je sais toujours pas ce que je veux faire... Et puis, en fait, à mesure que les années passent, là, ça matche. Là, vraiment, j'adore mes études et je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma vie. Mais par contre, je kiffe le moment présent et je me dis, en fait, j'y vais à fond. Et en fait, on enchaîne les projets, que ce soit des projets radio. Donc, tu vois déjà un petit côté affinité avec la radio à ce moment-là, mais aussi la vidéo. Pour le coup, j'aimais beaucoup la vidéo à ce moment-là. Le montage et tout, c'était vraiment un truc que je kiffais. Et l'écriture, un peu moins. L'écriture, c'est vraiment venu sur la fin. Donc,
- Speaker #0
OK. Donc tu fais tes cinq années à l'IEX. Et puis quoi, tu commences des stages ? Comment tu rentres dans la presse ?
- Speaker #1
C'est quoi le parcours ? En fait, en dernière année master, dernière année, pas avant, tu fais des stages. Et donc là, je me retrouve à faire des stages dans la presse lifestyle. Et donc là, je comprends ce que c'est, en fait, la presse lifestyle, tu vois.
- Speaker #0
Et quoi, tu déchantes ou genre waouh ?
- Speaker #1
Non, là, genre plutôt waouh. Ok. Plutôt ok. En fait, j'ai ma place dans le journalisme, tu vois. Parce que vraiment, moi, je ne me suis jamais sentie journaliste, reporter, journaliste pour relayer l'actu chaude et tout. Ce n'était pas ma cam. Mais j'avais l'impression qu'il n'y avait qu'une voix quand tu sortais de l'IEX et que c'était celle-là. En tout cas, si tu choisissais vraiment l'option presse info comme je l'avais fait, tu vois, parce que tu as plusieurs options possibles à l'IEX. Donc, vraiment, mes premiers stages ont été assez révélateurs. J'ai fait un stage en télé. chez RTL et puis j'ai fait aussi un stage chez BX1 et là j'étais un peu entre deux tu vois je me disais la télé ça m'attire mais la presse lifestyle écrite aussi et puis en fait j'ai un peu juste sauté sur la première opportunité parce que c'est un peu galère de trouver un job dans ce domaine là, dans ce secteur et donc j'ai commencé En fait, attends, je refais un petit retour en arrière parce qu'en réalité, j'ai fini mes études, j'ai fait mes stages. On m'a proposé un job dans un de mes stages, mais c'était vraiment hyper ponctuel. Et clairement, je ne pouvais pas vivre de ça. Et donc, le dilemme, c'était OK, est-ce que j'accepte ? Mais du coup, ça veut dire que je dois trouver un peu un job alimentaire sur le côté pour pouvoir payer mon appart. Et j'étais là, non, en fait, ça me fait flipper. En plus, je devais devenir indépendante et tout. Je n'étais pas prête. Donc, je suis retournée chez mes parents et j'ai trouvé un job au Luxembourg parce qu'ils habitent à la frontière du Luxembourg. Et j'ai vraiment fait un job dans une banque qui me permettait de faire des économies en fait, en attendant de savoir ce que j'allais faire. En fait, j'étais paumée. J'ai fini mes études et je me suis dit, ok, j'ai kiffé, c'était trop bien. Mais là, maintenant, je suis de nouveau bloquée. Donc, un peu compliqué. Et à un moment, je me dis, tu sais quoi, j'avais une amie qui était partie vivre à l'île de la Réunion. Et je me suis dit, en fait, j'adore voyager. Est-ce que je ne la rejoindrai pas ? Est-ce que je ne me dirai pas, ok, c'est maintenant ou jamais. Profite et puis tu verras après, quoi. Donc, voilà, je me suis dit, je bosse, je mets de côté et puis je me fais ce grand voyage.
- Speaker #0
Les voyages, pour toi, ça a toujours été quelque chose que tu aimes ?
- Speaker #1
Ouais, Moi, je vis pour voyager. Si je pouvais, là, c'est parce qu'on a encore des petits bouts et tout, et on essaye encore de voyager un minimum. Et si on pouvait, avec mon chéri, on partirait tout le temps.
- Speaker #0
Je rebondis là-dessus, tu parlais de ton chéri. Est-ce que tu peux nous raconter comment ça a commencé ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Donc, Romain et moi, on est ensemble depuis maintenant 15 ans. Donc, dis-toi que j'ai 33 ans. Donc, globalement, j'ai passé quasiment la moitié de ma vie avec lui. Donc, assez dingue. Et ce qui est... Encore plus fou, c'est qu'on s'est rencontrés en secondaire. C'est mon premier amour. Mais genre, j'avais 15 ans, tu vois. Et donc, premier amour en secondaire, au final, ça dure un mois, puis c'est fini, puis tu passes à autre chose. Et en fait, je pense qu'on se perd de vue pendant deux ans. Parce que lui, du coup, quitte l'école secondaire, il a un an de plus que moi. Et puis, il fait sa première année du NIF. Et moi, en fait, j'allais rentrer à l'UNIF. Et je fais ma première soirée avec des potes, rien à voir avec Romain. Et en fait, pendant la soirée, je perds mes potes. Et la seule personne que je croise à ce moment-là, c'est Romain. Là, je lui saute dessus. Je fais Oh, je suis perdue dans une ville que tu ne connais pas encore. C'est vraiment ta première soirée et tout. Et en fait, on passe toute la soirée ensemble. Et à aucun moment, je n'ai envie de rejoindre mes potes. À ce moment-là, je reste juste avec Romain. Parce que du coup, le fait est que quand je l'ai rencontré en secondaire, j'étais jeune et tout. Mais le truc de dingue, c'est que j'ai assez vite su que ce serait l'homme de ma vie. Fin. Je ne savais pas qu'on allait finir ensemble et tout, mais j'étais là, je l'aime trop. Genre, gros crush, tu vois. Mais nos vies n'étaient pas compatibles du tout à ce moment-là. Et donc, quand on fait cette soirée ensemble, ce n'est pas que c'était évident, mais j'aimais trop. Je voulais profiter à fond et j'avais l'impression que ça serait l'histoire d'une nuit et puis qu'après, on retournerait dans nos vies d'avant et qu'on s'oublierait de nouveau ad vitam aeternam, presque. Et donc, le lendemain, on dort ensemble. Et puis, le lendemain, je dois partir tôt, prendre le train, sans savoir vraiment si on va encore se recontacter, tu vois. Et en fait, je crois que c'est lui qui m'envoie un message pour qu'on se revoie. Mais de nouveau, sans vraiment savoir. Et puis, on était début de l'été. C'était mon anniversaire dans ces jours-là. Donc, je crois qu'il me reçoit de bon anniversaire. Et on continue de discuter. Et puis, on se dit, en fait, pourquoi pas, quoi. On va essayer et puis on verra. Voilà comment tout a commencé. Ok.
- Speaker #0
Et donc à cette période-là où tu fais ton job alimentaire, tu te dis je vais partir potentiellement à l'étranger rejoindre ma pote. Lui, il était dans l'équation.
- Speaker #1
On se rend compte, on est au début de l'UNIF. Donc on passe quand même cinq ans dans notre relation de couple en mode étudiant. Oui, ça avait été un appart et tout. Voilà.
- Speaker #0
En fait,
- Speaker #1
on ne vivait pas du tout ensemble. C'est ça le truc. C'est qu'on était chacun dans des villes séparées. Ah oui, oui. Moi, j'étais à Bruxelles. Lui, il faisait ses études à Louvain-la-Neuve. Et quand on termine, comme je te dis, moi, je suis un peu paumée dans mon parcours professionnel. Par contre, lui, il est assez sûr de lui. Il a limite un job le dernier jour de ses cours et tout. Donc, lui, il commence sa vie pro.
- Speaker #0
Il est dans quel domaine, lui ?
- Speaker #1
Ingénieur civil. OK. Donc, facile, j'ai envie de te dire, pour trouver un boulot, t'as vite les portes qui sont ouvertes, contrairement à la communication. Et donc lui, il commence à bosser. Il se plaît plutôt bien. En tout cas, il n'envisage pas autre chose que de bosser à ce moment-là. Que moi, je n'ai pas envie de bosser. Et puis, je suis encore gamine. Moi, ça me fait peur de commencer à bosser dans la vie d'adulte. Non, j'ai envie de profiter. Et en fait, on ne vivait toujours pas ensemble. On n'était pas dans un chouette moment de notre relation. Puisque, je te dis, on n'était pas alignés à ce moment-là. Et donc assez vite, je lui dis, écoute, moi, je n'ai pas vraiment de quoi rester ici, donc je crois que je vais partir, en fait. Je n'ai pas envie de continuer à bosser dans ce job qui ne me plaît pas. Ça me permet juste de mettre de l'argent de côté, mais en fait, je ne m'épanouis pas. La seule chose qui va m'épanouir, je pense, c'est de voyager maintenant. Est-ce que t'es chaud, quoi ? Je lui demande. Et il est pas chaud. Il est clairement pas chaud. Donc, c'est pas grave, fine, je vais quand même partir et je sais pas trop combien de temps, tu vois. Donc, je pense que ça a cheminé un peu dans sa tête et il s'est dit, ok, en fait, c'est vrai que soit on part ensemble ou soit c'est mort, quoi. Parce que, clairement, il y avait un fossé qui était en train de se creuser, quoi. Je pense que si je partais, on n'était plus ensemble. Et en fait, on n'en a pas spécialement parlé. Tu vois, ça n'a pas été une grosse discussion, le fait que je parte. C'était, je le fais de manière hyper égoïste, tant pis pour nous, tu vois. Et lui, en fait, à un moment, il m'a dit, j'aimerais bien qu'on parte ensemble. C'est juste que moi, je visais l'île de la Réunion. Lui, il n'avait pas envie d'aller là. Il m'a dit, on partirait bien plus loin, quoi. Encore plus loin. Je dis, ben moi, l'Australie, ça me chauffe bien, si tu veux. Et là, non, pas chaud, Australie, la Nouvelle-Zélande. Je ne connaissais pas la Nouvelle-Zélande, donc j'ai commencé à regarder tout. Je me dis, waouh, en fait, ça a l'air incroyable, ce pays. Et je pense que du coup, il se passe trois mois avant qu'on se décide de partir, à durée indéterminée. On avait pris un Working Holiday Visa, ce qui te permet, à cette époque-là, tu as droit de demander un Working Holiday Visa jusqu'à tes 30 ans. Et en fait, tu es libre de voyager et de travailler là-bas. C'est assez avantageux. Donc nous, on y va avec nos petites économies, honnêtement. Et notre rêve là-bas, je ne sais pas si tu t'imagines en me voyant et tout, mais en fait, c'était de vivre en van. Donc nous, on voulait juste aller à la route, acheter un van et puis... baroudé pendant un an.
- Speaker #0
Même pendant un an. Vous avez quand même l'idée... J'imagine qu'il ne va pas faire un ordinateur civil et se dire, ok, en fait, fuck it, je vais rouler en van.
- Speaker #1
À l'air de rien, Romain a un côté très aventurier et baroudeur. Donc, plus que moi, bien plus que moi, d'ailleurs. Et donc, en fait, si, en parallèle à sa carrière, il était prêt, là, à kiffer le moment aussi. Mais par contre, c'est juste que la... on savait pas combien de temps on partait, on savait juste qu'on pouvait partir max un an ok ok,
- Speaker #0
bon ça limite quand même le truc quoi voilà,
- Speaker #1
mais on aurait pu repartir par la suite, mais on s'était mis ok un an max, après il faudra quand même qu'on revienne à la vraie vie quoi et donc on fait ça, mais dis-toi que nous on quitte nos familles le jour où on part on sait pas quand on les revoit donc au revoir hyper dur quoi en plus moi je suis très famille donc à ce moment là je suis en chiale je me dis mais qu'est-ce qu'on fout oui Et bon, on arrive là-bas et en deux secondes, tu te dis, ok, on a fait le bon choix, tu vois.
- Speaker #0
Cette année était folle ou quoi ? C'était dingue ?
- Speaker #1
C'était dingue, c'était dingue. Vraiment, l'année de notre vie. Et ça a tout consolidé dans notre couple, je pense. Parce qu'on était H24 ensemble, tu vois. On vivait dans ce petit van confiné. On bossait ensemble parce que du coup, on a fait des petits jobs de nouveau là-bas. Des trucs durs en plus, tu vois. On était... de 6h à 22h dans les vignes, on a ramassé des kiwis, on a fait vraiment des jobs hyper manuels et physiques, et on était tout le temps ensemble. Donc pour moi, c'était, ok, là c'est bon, quoi. Là, on est sûr. Parce qu'avant ça, tu vois, moi je me posais beaucoup de questions, et je remettais souvent en question notre relation, je suis un peu chiante pour ça, je dois dire, et en fait, vraiment, là-bas, je me suis dit, ok, c'est bon, quoi, là, on fait notre vie ensemble, et c'est sûr, tu vois.
- Speaker #0
Et est-ce que là, vous avez commencé déjà à parler d'enfants ? Parce que là, t'avais quoi ?
- Speaker #1
25, 26 ? J'avais 25. Ok.
- Speaker #0
C'est déjà quelque chose. T'as voulu être mère tôt ?
- Speaker #1
En fait, moi, à la limite, j'ai envie de te dire que... Mais c'était pas raisonné. Mais on s'est mis ensemble. Je crois que je lui parlais déjà d'enfants. Genre, j'étais dingue avec ça. J'étais sûre que je voulais des enfants hyper jeunes. Je pense que c'est parce que ma maman a eu... son premier enfant à 19 ans. Ma sœur a été maman hyper jeune. Elle a fini ses études et elle était enceinte. Et je ne sais pas, moi, je trouvais ça cool d'être une maman jeune puisque j'avais eu ça. Et puis, en plus de ça, je voulais toujours beaucoup d'enfants. Donc, je me dis, il faut commencer tôt.
- Speaker #0
Et Romain, il n'a pas pris peur ?
- Speaker #1
Romain, il n'a pas pris peur. Parce que du coup, assez vite, il savait qu'il voulait des enfants avec moi. Mais par contre, il n'était pas chaud du tout à ce moment-là. Il était là, oui, mais pas maintenant. Oui, mais pas maintenant. Mais ça a duré longtemps, le oui, mais pas maintenant, tu vois.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il a décidé, finalement ?
- Speaker #1
Donc, moi, je suis tombée enceinte à 29 ans. Mais donc, dis-toi que j'ai dû quand même lui mettre un petit ultimatum à la fin. Parce que,
- Speaker #0
cela dit, tu as été patiente.
- Speaker #1
Ouais, je trouve. Après, heureusement, parce qu'avec le recul, clairement, je n'étais pas prête, tu vois. Là, en étant maman, je peux te dire que ça aurait été la plus grosse connerie pour moi qui ai besoin de profiter de la vie, de ma liberté et tout, de tomber enceinte à 25 ans, mais no way, donc merci Romain, tu vois, de m'avoir freinée. Et en fait, bon, je savais, il me faisait attendre, c'est clair, mais tu vois, quand on est revenu de Nouvelle-Zélande, je me suis dit, ok, on trouve chacun un job et puis après, on lance le bébé. Et c'est là que ça a été un peu plus dur. Parce que là, il m'a encore fait attendre, je pense, deux ans. Et moi, à un moment, je lui ai dit, écoute, soit t'es prêt et on lance le projet, ou soit tu me dis que tu seras jamais prêt. Parce que j'avais l'impression qu'il ne serait jamais prêt. Il trouvait toujours une nouvelle excuse. Parce qu'en fait, moi, je suis du genre à suivre mon instinct. Et lui, il est beaucoup plus réfléchi. Et donc, il avait de bonnes raisons d'attendre, tu vois. Mais moi, je ne les comprenais pas. Moi, j'étais là. Non mais allez, on y va, on verra. Surtout qu'on ne sait pas,
- Speaker #0
si on essaye, ça peut prendre un an, deux ans, on ne sait pas. Ce n'est pas instantané. Moi,
- Speaker #1
j'avais ça aussi.
- Speaker #0
Si tu me dis oui aujourd'hui, ce n'est pas demain qu'il y a le bébé. Déjà, il y a neuf mois et en plus, il faut tomber enceinte. Donc souvent,
- Speaker #1
ça prend la norme.
- Speaker #0
Tu sais mieux que moi, mais la norme, je crois que c'est un an pour tomber enceinte.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Il ne faut pas s'inquiéter avant un an. Et donc moi, c'était un peu un stress. Et si tu vois que ça a été un de mes arguments, évidemment.
- Speaker #0
Le même.
- Speaker #1
Donc je lui dis non, mais tu sais, si on commence maintenant potentiellement. on n'a pas de bébé avant deux ans parce que si ça met un an avant que je tombe enceinte. Donc, en fait, go ! Bon, en fait, cette théorie pour moi n'a pas marché. J'ai eu la méga chance de tomber enceinte hyper rapidement. Pareil.
- Speaker #0
Trois essais, trois bébés.
- Speaker #1
Oups. Oui, donc, tu vois, tu te dis, bon, en fait, cette théorie...
- Speaker #0
Ok, donc,
- Speaker #1
Elliot.
- Speaker #0
Elliot, tu tombes enceinte. Comment t'as vécu ta première recesse ?
- Speaker #1
Grève. C'était le Covid. Donc, confinement. En fait, on se fait des dernières vacances au ski avec des potes, en sachant que c'est les dernières vacances où je peux prendre un petit verre. C'est les dernières vacances où on sera deux, tu vois. Mais c'est secret, tu vois. Personne ne le sait. Et donc, en fait, on kiffe à fond et on sait que le jour où on rentre, c'est bon. On lance le projet, quoi. Et en fait, on rentre. Donc, en effet, je te dis, je tombe enceinte rapidement. Et je pense qu'un mois après, on annonce qu'on est confiné. Et là, en fait, le rêve. Enfin, moi, j'ai... Du coup, moi, j'ai adoré ce confinement, tu vois. Parce que j'étais tout le temps à parler à mon bébé dans mon ventre. En fait, je savourais mes chaque minute de cette grossesse, quoi, tu vois. Et en plus, j'ai pas été malade.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Donc, tu vois... Pas de fatigue,
- Speaker #0
pour mettre une messe.
- Speaker #1
Si, mais fatigue de dingue, par contre.
- Speaker #0
Mais ça va, heureusement, tant tes travails,
- Speaker #1
les milliers de rêves. Mais voilà, en fait, c'était ça le rêve. Et d'ailleurs, c'est ça, après, par la suite, pour ma deuxième grossesse, où j'ai vu le contraste. Mais en fait, pour Eliott, j'étais juste chez moi, donc en fait, je me tapais des siestes tout le temps. Je faisais une petite tâche pour le boulot, hop, je faisais une sieste. Et donc, clairement, t'es crevée, t'es crevée, mais en fait, je le vivais super bien. Et surtout, Romain était là avec moi. La seule chose qui a été un peu plus compliquée, on va dire, c'est qu'il n'était pas censé pouvoir m'accompagner aux échos.
- Speaker #0
J'avais te demandé. et l'accouchement ? Est-ce que tu n'étais pas anxieuse d'accoucher seule ?
- Speaker #1
Oui, à fond. Parce qu'en plus, en fait, ce qui se passait à ce moment-là, c'est que on te testait pour le Covid. Et si il y en a un des deux qui était positif, si je me souviens bien, en fait, j'accouchais toute seule. Donc en fait, on était en méga flip de ça. Surtout pour un premier accouchement, tu ne sais vraiment pas à quoi t'attendre. Moi, j'avais besoin de Romain. Donc, si c'était vraiment stressant. Après, finalement, j'ai eu un gynéco qui a été assez cool. En fait, il a Il avait un cabinet privé, mais pour les grosses échos, si tu veux, les échos classiques, il devait me recevoir à l'hôpital. Et donc, à l'hôpital, il était beaucoup plus regardant. Et donc, c'est vrai qu'il y a eu quelques fois où Romain s'est fait remballer, tu vois. Mais par contre, dès qu'on allait dans son cabinet, là, il était OK. Il faisait rentrer Romain.
- Speaker #0
Tu avais un projet d'accouchement ?
- Speaker #1
J'avais... En fait, moi, l'accouchement, c'était un truc qui me faisait méga peur. autant la grossesse, j'adorais, mais j'avais très peur d'accoucher. J'avais très peur de l'après-accouchement et des dégâts, tu vois. Sur ton corps ? Ouais. Donc en fait, mon seul projet à ce moment-là, c'était comment je fais pour que mon périnée ne prenne pas trop cher. Ok. Et donc en fait...
- Speaker #0
J'ai fait de la kiné prénatale, à mort, tu vois. J'ai musclé comme je pouvais mon périnée. Et puis, en fait, mon projet, c'était d'avoir péri et voilà, quoi, tu vois, de souffrir le moins possible. Vraiment, je n'étais pas du tout... À aucun moment, je n'envisageais d'accoucher en mode physio.
- Speaker #1
À ce moment-là, tu étais aussi renseignée qu'aujourd'hui ?
- Speaker #0
Non, pas du tout. Non, en fait, c'est ça. Je pensais que j'étais renseignée. Parce que j'avais toujours été entourée de bébés. Moi, j'avais suivi les grossesses, les accouchements de ma sœur, ma sœur sans fil qui avait tout, tout, tout raconté. Et en fait, voilà, j'avais l'impression que je connaissais. Je savais ce que c'était d'avoir un enfant. Je savais que c'était, au début, les nuits compliquées. Je connaissais le postpartum. Mais voilà, en fait, clairement, je n'étais pas renseignée assez.
- Speaker #1
La réalité, c'était quoi ?
- Speaker #0
La réalité, c'était que finalement, j'ai eu un très bel accouchement pour Elliot. Avec la pérille ? Ouais, donc en fait, ce qui s'est passé, c'est que le jour J, autant j'étais stressée vraiment, c'était vraiment une angoisse, toute la grossesse. Et le jour J, j'étais mes pisses à mort. Et donc, même Romain était là, on y va ? Genre, je dis non, franchement, je suis cool. On minutiait les contractions, franchement, elles étaient toutes les cinq minutes. Mais j'étais là, on reste encore ici, tu vois. Ah oui,
- Speaker #1
tu sentais, ok,
- Speaker #0
c'est vrai. Voilà. Douleur ?
- Speaker #1
tolérable.
- Speaker #0
En fait, ouais, en fait, je me suis réveillée, il était 6h du mat et j'ai perdu un peu du bouchon, tu vois. Oui,
- Speaker #1
bouchon, mais ça veut pas forcément dire que... Non.
- Speaker #0
Mais du coup, j'appelle la maternité. Ok. J'étais à 10 jours avant le terme. Mais dis-toi que, en fait, pareil, je faisais tout, je mettais toutes les chances. J'étais tellement impatiente aussi de rencontrer ce bébé que j'arrêtais pas d'aller marcher, je mangeais des dates à fond, tu vois, on dit que les dates, ça peut être le collège. Je l'ai fait, hein.
- Speaker #1
J'en peux plus voir une date,
- Speaker #0
mais c'est ça aussi. Moi, ça va, je ne me suis pas encore dégoûtée, mais pourtant, j'en ai mangé des paquets. Et franchement, je faisais plein, plein de choses pour accoucher plus vite.
- Speaker #1
La tisane de framboisier.
- Speaker #0
Oui, carrément, d'office. Ça, je l'ai beaucoup plus fait par après avec Olive. Et ça, par contre, j'en suis dégoûtée. Et donc, la veille de l'accouchement, en fait, on s'était fait une grosse marche de genre, franchement, 10 kilomètres. J'avais marché 10 kilomètres, j'avais ma montre. Et à la fin de la journée, je vois 10 km, je fais Oh ! Truc de dingue, j'abuse quand même. Et comme de fait, je perds un peu du bouchon pendant cette nuit-là, à 6h du mat. Donc j'appelle quand même la maternité, parce que je panique un peu. Moi, je crois que là, c'est bon. Il faut écouter, vous êtes cool, vous n'avez pas encore perdu... La poche des os, ce n'est pas percé et tout. Donc a priori, vous avez quand même le temps, mais minutez les contractions. Donc première accouchement, je te dis, tu ne sais pas, moi j'avais en tête que... toutes les 5 minutes, il faut peut-être aller à la maths. Sauf qu'en fait, je gérais tellement la douleur à la maison que je dis à Romain, non mais tu sais quoi, je vais me mettre sur mon ballon et on va être cool, on part quand vraiment je sens que c'est pas gérable. Donc je me souviens, on finit une série qu'on avait commencé, on fait un épisode, deux épisodes, et puis il me dit, on y va ? Et je dis non, non, vas-y, lance le dernier. Je crois que c'était le dernier épisode de notre série. Et il lance ce truc, puis là, je fais, en fait là, je crois qu'il faut y aller.
- Speaker #1
T'as pas pris de bain ou quoi à la maison ?
- Speaker #0
Non, non, non, non. En fait, j'aimais pas trop prendre de bain. Et vraiment, j'avais pas mal. Enfin, si je sentais tout, mais c'était pas... T'étais dit,
- Speaker #1
ah c'est ça, accoucher, mais ça va.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Non, mais en fait, je redoutais vraiment le moment où j'allais pousser. Donc, je profitais là, mais c'était pisse, quoi. Et puis, on va à la maternité. Et dans tout ça, j'ai jamais perdu la poche, en fait, tu vois. Donc, ce qui fait que c'était gérable aussi. Et en fait, on arrive à la maternité un dimanche, il y avait énormément de monde. Et en fait, ils m'oublient. Ils me font le monito, ils m'oublient. Il était midi. Ils m'oublient dans le... Je pense que vraiment pendant deux heures. Et là, je commence quand même à souffrir. Et donc, au moment où ils viennent pour checker où j'en suis, si tu veux, en fait, j'étais dilatée à 8. Wow ! Ouais. Donc en fait, j'avais quasiment fait le travail.
- Speaker #1
Incroyable. Il ne faut pas mettre de péril.
- Speaker #0
Donc du coup, ils me disent... Ah non ! Vous vouliez la péril ? Non, non. Mais je dis... Ben oui. No way que je fasse pas de péril. Je veux la péril, en fait. Ils me font, mais madame, vous gérez. Enfin, après, c'est vrai, on rigolait bien. C'était un super chouette moment. Moi, j'étais pas en souffrance. Je faisais mes petits exercices pour essayer de bien positionner bébé et tout. Mais enfin, vraiment chill, quoi. Tous les paramètres, nickel, tu vois. C'est juste que vraiment, les sages-femmes défilaient parce qu'en plus, j'étais dans un changement de service. Donc vraiment, j'en ai vu pas mal, quoi. Elles me disaient... Mais madame, vous allez accoucher sans péril, c'est sûr. Je dis, mais vous êtes sûre ? Et je me souviens que je n'arrêtais pas de leur dire, mais vous êtes sûre que je peux y arriver ? Parce que je ne me rends pas compte à quel point je suis dans l'intensité max de la douleur ou pas. Et elles me disent, franchement, là, comme vous êtes, de toute façon, c'est maintenant ou jamais. Là, vous êtes à 8, donc il faut vous décider. Donc je dis, je regarde Romain, je fais, non mais péril en fait. L'anesthésiste arrive et en fait, moi, tu vois, j'ai très peur du sang. Je suis vraiment pas bien dès que je vois une goutte de sang. Et en fait, le truc le plus horrible de cet accouchement, c'est quand il doit me mettre le cathéter. Je vois très bien. Et en fait, il se loupe parce que je pense que c'était une stagiaire. À ce moment-là, c'était pas encore l'anesthésiste. Et donc, je vois du sang gicler sur ma blouse. Je dois changer de blouse. Et là, je me dis, l'enfer commence. Vraiment, genre le... cauchemar de l'accouchement, comme je le projetais, arrive. Parce que moi, dans ma tête, c'est ça. Dans ma tête, t'accouches, tu vois une mare de sang, ton bébé, il est plein de sang. Bref, j'étais pas prête. Si, j'étais prête, mais j'avais peur de ce moment. Et en fait, finalement, donc, péridurale et assez vite, en fait, je dois pousser parce que, en fait, la tête était là, quoi, tu vois. Et donc, en fait, la péridurale a quand même agi parce que, du coup, j'ai pu... faire la comparaison. Sur le moment, j'étais sûre qu'elle agissait pas, tu vois. Parce qu'il y a vraiment un côté de mon corps où je sentais tout, tout, tout. Je pense qu'elle a agi d'un côté. Et d'ailleurs, tu sais, quand ils te font les tests, il y a une jambe où ça répondait plus. Par contre, l'autre, je sentais tout, quoi. C'était horrible. Donc, mais bon, du coup, je pense qu'elle était à moitié efficace. Donc, ça m'a permis à moitié de gérer. Mais par contre, voilà, il s'avère que vient le moment de pousser et incapable de pousser. Je ne sais pas comment on fait. Attends,
- Speaker #1
étape. poche était percée.
- Speaker #0
Ah oui, donc moment assez hilarant, c'est qu'ils ont dû la percer. Oui,
- Speaker #1
forcément.
- Speaker #0
Donc, moment de solitude dans cette salle où ça résonne parce qu'en fait, ils te mettent une bassine, ils pètent la poche et puis là, en fait, tu entends que ça coule pendant je ne sais pas combien de minutes, mais on rigolait quoi, on était en fourrure avec Romain, genre quand est-ce que ça va s'arrêter ? Et puis j'étais là, c'est bon ? C'est bon ? Non, c'est pas bon. Ok. Et mon autre stress de l'accouchement, Je pense que c'est le stress de beaucoup de mamans, mais c'était de faire caca, tu vois, vu que j'avais peur de pousser, je ne savais pas comment on faisait. Et donc, je n'arrêtais pas de leur dire, j'ai trop peur, j'ai trop peur que ça arrive. Je suis vraiment désolée si ça arrive, tu vois, genre, et elles me rassuraient, non, mais ne vous inquiétez pas, on a l'habitude, pas de souci et tout. Et j'ai toujours la première chose que j'ai demandé quand il est arrivé, est-ce que j'ai fait caca ? Non, ok, c'est bon, tout va bien.
- Speaker #1
Oui, je comprends, tout à fait. Moi, il m'a dit, tu pousses comme faire caca. T'inquiète que je...
- Speaker #0
Toi, tu t'en foutais ? Je dis,
- Speaker #1
je vais sortir ce bébé. Pas de souci, je pousse comme faire caca.
- Speaker #0
Donc moi,
- Speaker #1
pousser, il n'y a pas de souci.
- Speaker #0
Mais ça, après, c'était avant. J'avais encore un peu de pudeur.
- Speaker #1
Moi, aucune estime.
- Speaker #0
Et après ça, laisse tomber. Tu étais là, mais en fait, c'est bon, faites tout ce que vous voulez. De toute façon, je me suis fait rouler dessus par un camion. Vraiment.
- Speaker #1
Et donc, tu pousses, il sort vite.
- Speaker #0
Non. Tu essaies d'avoir de pousser. J'essaie de pousser. Je ne comprends pas. Donc, il m'explique. Et je n'arrive pas. Vraiment inefficace. Sauf qu'à un moment donné, avec le moniteur, on se rend compte que le petit cœur est en train de décélérer. Donc là, c'est panique à bord. Là, je vois la panique. Autant tout avait été cool. Autant là, je ne sais pas, en l'espace de deux minutes, je vois le regard de tout le monde qui change. Il faut savoir aussi que mon gynéco n'était pas là. Donc, en fait, il l'avait appelé. Mais il n'était pas sur place. Donc, le temps qu'il arrive, c'était l'assistante qui était là. L'assistante que je ne connais pas. Donc, pas hyper rassurée. Et en fait, elle a... pas réussi à faire poke face, quoi. Et donc, j'ai vu qu'elle a commencé à paniquer. Et là, en deux secondes, il y a trois sages-femmes qui réappliquent dans la pièce. Et il y en a une qui me monte dessus et qui me fait... Non ! Ouais. Donc, mais sauf que moi, je sais pas ce que c'est à ce moment-là. Et heureusement, j'ai envie de te dire, parce qu'en fait, j'ai laissé faire. Mais sauf que c'était vraiment une torture, en fait, de tout l'accouchement. Moi, j'ai vraiment souffert parce que t'es un objet, quoi. On t'appuie dessus, on... pousse vraiment sur ton ventre et en fait on se demande pas si ça va en fait là on pense que à sortir bébé de manière urgente et même tu sais Romain quand on reparlait de l'accouchement Romain c'est vraiment la phase de l'accouchement qu'il a le plus traumatisé quoi, il était là mais c'était la maltraitance quoi, vraiment tu vois et donc finalement il sort et vraiment la première image que j'ai d'Eliott est un peu trash parce qu'il avait le cordon qui avait fait deux tours autour de son cou et autour du bras et il était tout bleu Donc pas de cri, tu vois. Et là, en fait, ils ne mettent pas Elliot sur moi. Ils l'embarquent, tu vois. Mais en fait, de nouveau... Rends-le-nous le cordon. Non, pas le temps. Même pas, ok. J'ai un peu oublié, mais non. Je pense que non, il n'a pas le temps. On ne lui propose même pas. Et en fait, heureusement de nouveau que c'est mon premier accouchement, que je ne suis pas trop renseignée. Ça m'a un peu protégée. Parce que sur le moment, je me dis, c'est normal. C'est ça, tu vois. Il faut les paramètres. Et donc en fait, ils partent. Et en fait, là, je m'entends crier dans le couloir. Et ils reviennent assez vite. Et donc, par après, il nous explique qu'il était vraiment en détresse et qu'en fait, ils ont X secondes pour le réanimer. Pour dégager les voies, peut-être. Et c'est ça. Et en fait, ils n'ont même pas eu besoin de faire le geste parce qu'en fait, quand ils sont arrivés dans le couloir, il a repris ses esprits, donc ils ont pu nous le ramener. Donc finalement, je l'ai eu directement en peau à peau, tu vois. Et alors, ton Bail Love ? Moi, je suis vraiment de la team où j'ai accouché, je viens de souffrir pendant une heure et tout le reste. Donc, en fait, foutez-moi la paix. Donc, en fait, je suis contente, il est là, mais juste, il faut que je me remette de ça, tu vois. Mais je suis in love de Romain x 1000 à ce moment-là. Je suis in love du moment et de la journée qu'on vient de passer, mais je ne suis pas encore tombée amoureuse de mon bébé. Clairement pas, tu vois.
- Speaker #1
Et ce n'est pas Spartum.
- Speaker #0
Post-partum, plus dur que ce que j'aurais imaginé parce qu'en fait, je pense que je n'ai pas été très bien accompagnée au niveau de l'allaitement notamment. D'accord. Ça,
- Speaker #1
tu étais renseignée ou pas ?
- Speaker #0
Non, parce qu'en fait, pour moi, tout se faisait de manière naturelle. J'avais lu un bouquin, si j'avais lu un bouquin. Mais entre, tu vois, la théorie et la pratique, il y a un gap. Donc, j'avais lu un bouquin et je pensais que ça m'aiderait beaucoup. Et au final, tu vois... j'ai dû positionner mon bébé pour toutes les tétées durant mon séjour à la maternité toute seule on m'a globalement jamais aidée donc en fait je l'ai toujours mal mis donc en fait je me suis fait des crevasses de dingue directement et en fait je suis jamais sortie de ça, donc après quand tu sors de la maternité t'as une sage-femme qui vient mais moi elle venait pas tous les jours donc elle venait tous les trois jours je pense et en fait à chaque fois je lui disais je vais arrêter, j'en peux plus, j'étais en souffrance c'était vraiment une souffrance, moi du début à la fin et elle me remotivait à chaque fois parce qu'elle me replaçait bien elle me disait, tu vois, en fait il t'aide très bien, puis on avait été vérifié que tout était ok, on avait vu un ostéo il n'y avait pas de frein, il n'y avait rien donc en fait, il était capable de téter et moi j'avais ma montée de lait et tout et il prenait du poids ? et non, il perdait du poids et en fait les tétés duraient 45 minutes donc en fait il fallait que je le stimule tout le temps et tout, mais J'avais vraiment pas de notion. J'apprends tout à ce moment-là et c'est erreur. Au final, mes seins trinquent. Je tiens trois mois comme ça. Et à la fin, avec des mastites toutes les deux semaines. C'était un enfer. Au point que Romain me voyait. Je me souviens que c'était un sujet d'embrouille. Tout était nickel. On était sur notre petit nuage. La seule friction qu'on avait, c'était que... Trop mignon en plus. C'était que moi, j'étais obstinée, genre je veux à l'été. Et en fait, de temps en temps, quand il était à la sieste, du coup, je me faisais une sieste. Et en fait, il y a eu quelques fois où Romain m'a laissé dormir et lui a donné un bibi. Et en fait, je me réveillais, j'étais là, j'ai trop bien dormi, je comprends pas. Et puis il me disait, oui, t'as dormi genre trois heures. Mais Elliot, il a pas mangé, enfin en panique. Il me fait, je lui ai donné un bibi. Et là, je pétais un câble.
- Speaker #1
Un bibi de ton lait ?
- Speaker #0
Non, parce que je dirais pas. Donc en fait, lui, il pensait bien faire. Et donc, moi, ça me rendait hystérique, quoi. J'étais là, mais en fait, t'es en train de tout bousiller. Donc, déjà que je galère, mais en plus, si tu m'aides pas... Et en fait, lui, il voyait juste que j'étais au bout du rouleau. Donc, en fait, il faisait ça pour bien faire, tu vois. Mais sur le moment, vraiment, j'acceptais pas, tu vois.
- Speaker #1
Je comprends. Ton corps, comment t'as vécu cette grossesse et puis ton postpartum ?
- Speaker #0
Et pareil, donc le postpartum, mon corps, là, j'avais du mal, tu vois. La grossesse, j'ai adoré. Vraiment, être enceinte, j'ai adoré. T'as pris du poids ? J'ai pris combien finalement pour Elliot ? J'ai pris 12 kilos.
- Speaker #1
Oui, c'est rien.
- Speaker #0
Ouais. C'est très mince. Mais j'ai vite pris du poids parce qu'en fait c'était le confinement donc on se faisait plaisir. Et puis je me lâchais bien du coup. Je me disais, t'es enceinte qu'une fois donc fais-toi plaisir. Je me faisais des gros goûters tout le temps. Enfin, tu vois, le truc que je fais jamais.
- Speaker #1
T'avais des cravings ?
- Speaker #0
Ouais. Bah, Nutella. Nutella ? Ouais. Brioche Nutella. C'était mes goûters de base quoi. Je te jure. Gros craquage. Au point que, je pense que j'étais à 5 mois de grossesse. Diabète. Non, pas diabète. Heureusement, j'y ai échappé. Mais par contre, ton gynéco te pèse à chaque fois. Et là, il m'avait dit, il va peut-être falloir se calmer parce qu'en fait, vous prenez un peu vite du poids. Et je l'avais même super mal pris. J'étais là, mec, je fais un peu ce que je veux. C'est ma grossesse. C'est une fois dans ma life. Laisse-moi faire mes goûters Nutella brioche. Et puis, en fait, finalement, tu vois, j'ai pris 12, donc ça va. Oui, ça va. Ça va de fou. Le postpartum,
- Speaker #1
le regard, ton corps, ce ventre vide, tout ça. Et ton périnée, finalement, il a traqué ou pas ?
- Speaker #0
Et donc, ça, ça a été horrible parce que j'ai eu une petite déchirure. Donc, on m'a mis un petit point. Mais en fait, ça a été... Mais par contre, moi, j'étais sensible, quoi. Donc, jamais pas, tu vois. J'étais pas bien quand même, tu vois. Mais pourtant, ça a été... Quand je compare, tu vois... à des gens qui ont des creuses d'épisio et tout. Franchement, c'était rien. Mais n'empêche que j'étais en souffrance quand même. Ça n'a pas duré très longtemps, mais je me souviens qu'aller aux toilettes, c'était un enfer. Enfin, tu vois, tu sais bien quoi. Et oui, non, en fait, j'avais fait des photos de l'évolution du postpartum de moi devant le miroir en sous-vêtements. Et j'étais là, ah, mais c'est horrible, quoi. Et en fait, j'avais gardé ces photos pour mes prochaines grossesses, pour me dire, OK, regarde juste l'évolution pour te dire que ça passe vite. Et c'est marrant parce que pour ma deuxième grossesse, mon deuxième postpartum, je m'en suis remis... dix fois plus vite. Finalement, je pensais que j'étais prête et tout. Et finalement, j'ai eu un gros baby blues quand même. Mais enfin, voilà, rien de... J'étais super bien. Ouais, grosse chute d'hormones à J plus 7, tu vois. On est chez nous et je pense que mes parents devaient arriver. Et là, en fait, tsunami d'émotions. Là, je me mets à pleurer, mais comme j'ai jamais pleuré. Et j'avais ma montée de lait, je ne savais plus quoi faire. Donc je me souviens, j'ouvre la porte à mes parents. Et là, je pleure, je leur tends le petit avec mes nichons à l'air. Parce qu'en fait, je ne savais même plus rien mettre. Et je dis, aidez-moi quoi. Vraiment là, je ne vais pas m'en sortir. Et ma belle-sœur arrivait, ma belle-sœur avait accouché un mois auparavant. Donc elle était un peu drillée sur l'allaitement et tout. Et en fait, elle est venue, on a été dans la salle de bain. Elle a commencé à me presser les seins. Elle m'a dit, voilà, là ça va te soulager. Maintenant, tu te... de pause. Et puis après, heureusement qu'ils sont venus ce jour-là, parce que je pense que j'aurais dépéri, quoi. Vraiment, ce jour-là, s'il n'y avait pas quelqu'un pour m'aider, parce que c'est pas Romain qui allait m'aider, tu vois, à ce niveau-là. Il était hyper là, présent, mentalement et tout, mais pour ça, il savait rien faire, tu vois. Il était complètement, tu vois, pas au courant, encore moins que moi, quoi.
- Speaker #1
T'aurais une recommandation à donner à des mamans pour un premier bébé ?
- Speaker #0
Je pense que vraiment, moi, ce qui m'a sauvée par la suite, finalement, pour ma deuxième grossesse, c'est que j'étais informée. C'est en partie pour ça que j'ai lancé le podcast.
- Speaker #1
On va en parler. On va d'abord venir sur ta deuxième grossesse. Ta fille chérie raconte,
- Speaker #0
parce qu'ils sont hyper proches. Ils ont deux ans et deux mois d'écart.
- Speaker #1
OK, c'est voulu ?
- Speaker #0
Ouais, on a toujours voulu un écart proche avec Romain. Comme je te disais, en fait, moi, je rêve d'une famille nombreuse, donc je rêve de quatre enfants. On n'est pas encore tout à fait d'accord avec Romain, donc la négociation doit encore suivre son cours. Non, en fait, je dis ça en rigolant, mais en vrai, on va déjà voir comment ça se passe avec les deux. Tu vois, là, on est bien. Et puis peut-être que dans le futur, il y aura d'autres enfants, mais pas encore sûr. Mais en tout cas, c'est sûr qu'on voulait un écart proche. Et donc... en fait, on avait un bébé parfait. Il a fait ses nuits au bout de six semaines, Elliot. Ils étaient tous souriants tout le temps. Il était cool, vraiment. Et puis, on était à deux, focus sur lui. Je te dis, en partie confinement. Tu as repris le boulot tôt. Donc, moi, j'avais que douze semaines de plus indépendante. Douze semaines de congé mat. Et en fait, Romain, le truc, c'est que, vu que c'était la fin du confinement, il bossait encore beaucoup en télétravail, tu vois. Donc pendant mon congé mat, il a beaucoup été présent. Et l'air de rien, ça change la donne, tu vois. Donc vraiment, on est dans notre bulle, quoi. C'était le bonheur ultime. Et je pense qu'Eliott avait pas six mois que moi je voulais déjà un deuxième. Romain me freine un peu. Et puis finalement, on continue notre bonhomme de chemin, mais on se met un peu une date limite. Genre, OK, aux 18 mois du petit, à mon avis, on lance le deuxième.
- Speaker #1
Donc là, tu reprends pas de contraception ?
- Speaker #0
Entre les deux ? Entre les deux, j'ai remis un stérilet sans hormones. Ah, quand même ? Ouais. Ah, ok. Ouais, ouais, ouais. En fait, j'avais déjà un stérilet sans hormones de base. Et après, on n'avait pas envie de devoir faire attention ou quoi que ce soit. Donc, du coup, j'ai remis le stérilet sans hormones. Et je n'avais pas envie de prendre, tu vois, de micropilules ou quoi. Je ne voulais vraiment pas d'hormones, je comprends. Donc, c'était le truc le plus stéf pour nous. Et en fait, donc voilà. Et autant c'était moi, tu vois, qui était la plus chaude à lancer le deuxième directement, autant on arrive vers les un an et demi d'Eliott. Et là, en fait, je me rends compte que c'est mon bébé, quoi. C'est encore mon bébé et qu'en fait, ça m'angoisse de mettre au monde un deuxième enfant et d'avoir moins de temps dispo pour lui. Donc moi, je suis un peu moins chaude. Mais sauf que là, Romain, il est bouillant. Et en fait, il est tellement bouillant que je me dis, bah... En fait, oui, on en avait parlé, on est prêts. Donc, tu vois, je ne remets pas vraiment en question notre projet de lancer le deuxième. Et donc, j'enlève le stérilet. Et vraiment, je pense que le soir même, je tombe enceinte. Wow ! Ouais. Ah bah ok. Sauf qu'en fait, c'était un peu trop rapide, quoi. Parce qu'en fait, si tu veux, donc je l'enlève, on est début mai. Ouais. Et en fait, on avait un voyage en Corse prévu un mois après. Et moi, je me disais, on revient, on profite, on boit un petit verre de vin, on mange du bon fromage. Enfin, tu vois, il y a plein de trucs là-bas.
- Speaker #1
Il faut savoir qu'Alessa est très fromage charcuterie.
- Speaker #0
Exactement Et petit apéro aussi Et puis même moi je voyage pour manger aussi J'adore les déconciliations en voyage Donc voilà Et en fait je tombe enceinte Avant de partir Et comment tu le découvres ?
- Speaker #1
Les symptômes ?
- Speaker #0
Je le sens J'ai tension dans les seins directement Mais dis-toi qu'en fait Je le sentais tellement que j'attends même pas Qu'il se passe mon prochain cycle C'est que je voulais le savoir Et donc j'achète tu vois ces tests où tu peux faire le test dix jours avant tes règles et donc en fait il y a un mini, tu vois ça s'affiche genre une mini barre mais vraiment pas sûr quoi donc je me dis je crois que je suis enceinte mais je suis pas sûr Romain était pas là il était en voyage, en déplacement pour le boulot et donc je me dis bon qu'est-ce que je fais ? Est-ce que j'attends dix jours ou j'en rachète ? et donc je crois que j'en rachète, je rachète un nouveau test... Et là, positif, quoi. Et donc, du coup, j'avais préparé un petit truc pour annoncer à Romain, puisque je n'avais pas pu le faire la première fois, puisque la première fois, mon test pour Elliot, si tu veux, il était avec moi, quoi. On était confinés, donc il savait très bien que j'allais le faire, et on l'avait découvert ensemble. Donc là, j'avais préparé la petite surprise. Et donc, il revient, et puis voilà, trop chouette, on est trop heureux, machin. Et sauf que là, j'ai commencé à être malade, quoi. Ah bon ? J'ai commencé à avoir des nausées de dingue. Et on partait en Corse, en van, avec Elliot.
- Speaker #1
Oh my god.
- Speaker #0
Ouais, déçus-moi. Tu penses que c'est lié au fait que ce soit une fille ?
- Speaker #1
Tu t'es dit, à mon avis,
- Speaker #0
c'est une fille d'office. Là, je me suis dit... Je ne l'ai pas dit, je ne l'ai pas verbalisé parce que... En fait, moi, tu vois, je suis du genre à... J'essaie de m'auto-persuader de l'opposé de ce que je pense. Donc, c'est-à-dire que là, je me disais, je vais avoir un petit garçon. Je disais à tout le monde, non, mais moi, ça me va d'être maman de deux petits mecs. Tu vois, je le voyais comme ça. Donc,
- Speaker #1
t'as beaucoup demandé ?
- Speaker #0
Ouais, on m'a beaucoup demandé. Mais moi, c'est surtout que je me disais, à un moment donné, je voudrais une fille. Alors que ce soit la première, la deuxième, la troisième, je m'en fous. Mais à un moment, il me faut une fille, tu vois. Sauf que là, vraiment, à ce moment-là, j'avais tellement kiffé avoir un petit garçon qu'honnêtement, ça ne me dérangeait pas d'avoir un deuxième petit garçon. Mais je crois qu'au fond de moi, je ne voulais pas me l'avouer, mais au fond de moi, j'espérais une fille. Et là, quand je suis malade, je me dis, deux filles, c'est une fille, elle est déjà chiante avant de commencer, tu vois. Et voilà, tu vois, ça n'a pas loupé. Mais donc, ce voyage en Corse avec Elliot, moi, début de la grossesse, en plus, on l'avait dit à personne avant de partir, tu vois. Et donc, les gens ne se rendaient pas compte qu'on partait dans ces conditions-là. Donc, tout le monde était là, profitez à fond, ça va être génial. C'était l'enfer. Oui, j'imagine. L'enfer. Et en fait, est-ce que c'est ce voyage-là ou pas ? Autant je te disais qu'Éliott était un bébé parfait, autant tout a vrillé à partir du moment où j'étais enceinte. Est-ce qu'il a senti bébé 2 arriver ? Je ne sais pas. Mais en fait, il a commencé à plus du tout dormir. Pendant ces deux semaines de voyage, dis-toi qu'il ne dormait pas. Il ne voulait pas dormir. Après, il était complètement dérouté. On était dans ce van. Finalement, on a dû annuler le voyage, le road trip, comme on avait prévu. Et en fait, on a pris des hôtels. Parce que c'était ingérable, quoi. Mais malgré ça, il n'arrivait pas à dormir. Et puis, en fait, on revient en se disant, bon, voilà, c'était merdique, on l'a fait, c'est comme ça, on ne le fera plus. Et là, on va reprendre une bonne petite routine. Et en fait, non, ça ne s'est jamais remis. Elliot a été de ses un an et demi à ses, honnêtement, quasiment deux ans et demi, un enfer. Il déchargeait. toutes ses émotions, il était hyper frustré, il dormait pas et donc en fait tu vois ça se répercutait la journée parce que du coup il faisait des colères d'être de sommeil,
- Speaker #1
voilà terreur nocturne j'imagine terreur nocturne,
- Speaker #0
donc terreur nocturne très impressionnant aussi, heureusement que j'étais quand même au courant de ce que c'était, mais malgré t'es jamais prêt je pense à voir ça quoi, c'est hyper impressionnant quand ton bébé se jette dans tous les sens et que en fait T'es juste impuissante et tu dois juste le regarder. Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Quels sont les gestes à faire ?
- Speaker #0
En fait, visiblement, tu ne peux rien faire. Tu dois juste t'assurer qu'il est en sécurité. Donc en fait, au début, j'ai eu le malheur de vouloir le prendre dans mes bras en me disant que le caler contre moi, ça allait peut-être lui faire du bien. Parce que tu vois, en journée, quand il déchargeait, je sais qu'il avait besoin d'être près de moi. Et en fait, ça amplifiait la crise. Et donc ça, je l'ai su après. Donc en fait, il faut vraiment ne pas les toucher parce qu'en fait, ils ne sont pas conscients et donc tu risques de les réveiller. Donc la crise risque d'être vraiment amplifiée. Donc ce que je faisais après, c'est que juste je mettais des coussins pour pas qu'ils se tapent. la tête contre le mur et tout, mais vraiment, je chialais. Des fois, ça a duré 40 minutes, et moi, j'étais juste en train d'attendre que ça passe. Donc, impressionnant.
- Speaker #1
D'ailleurs, il y a un super bon épisode chez toi sur le podcast Rita, où il y a une experte du sommeil qui vient, et on parle de plein de topics. On en parle,
- Speaker #0
Olivia Delattre, justement. Elle parle des terroirs nocturnes, et elle explique vraiment de manière plus approfondie comment les gérer.
- Speaker #1
Je mettrais en descriptif de l'épisode. Est-ce que tu peux nous raconter une anecdote, un truc le plus fou que tu as fait pour résoudre ce problème de sommeil ?
- Speaker #0
On a fait plein de trucs. En fait, tu vois, avant d'avoir des enfants, on était trop dans le jugement, comme beaucoup, je pense. On se disait, non, mais nous, c'est mort. Genre, le sommeil, c'est sacré. Donc, nos enfants vont dormir. On fera tout pour qu'ils dorment. Donc, ça, c'était la théorie. Et donc, en fait, on a un peu fait les malins aussi, pour être honnête. Genre, Elliot, il a dormi à six semaines. on le criait haut et fort sur tous les toits moi j'ai jamais été aussi reposée qu'avec mon nouveau-né parce qu'en fait t'as ton bébé tu fais plus de soirée, t'es chez toi donc en fait j'allais dormir tôt et finalement je faisais des nuits 12h chose que je faisais pas avant tu vois donc bref on fait les malins pendant un an et demi puis après on trinque et donc je pense qu'on revient de Corse et il se passe encore un mois et demi et là on se dit on peut pas laisser la situation pourrir donc là on va trouver une solution... Donc, on essaye des thérapies alternatives. J'en parle à ma pédiatre, mais elle me dit, écoutez, il a besoin d'être rassuré. Vous lui faites une routine hyper calée, mais il n'y a rien à faire, ça va passer. Mais moi, le ça va passer, je ne pouvais pas. Il fallait que ça soit résolu. Et donc, du coup, on a été voir des kinésios, des ostéos. On a fait plein, plein de choses. Et on était même prêts à aller voir un... Je pense que, je ne sais pas comment tu appelles ça, mais c'est un espèce d'énergéticien qui enlève les entités sur les enfants, tu vois. Mais ça, ça me faisait un peu flipper de rentrer dans ce domaine-là. Donc, je me suis dit, ça sera le dernier recours. Et en fait, il se fait que... Donc, si tu veux, j'ai même encore une note dans mon téléphone. Je pense que ça s'appelle... Ma note s'appelle Gourou du sommeil Et j'ai tous les numéros et tous les contacts qu'on avait à ce moment-là. Et en fait, le dernier de ma liste que je n'avais pas testé, c'était un simple numéro de téléphone. Tu appellais et tu disais le prénom de ton enfant. Et voilà. Tu te rappelais trois semaines après. Mais l'angoisse ! Ben ouais. Donc tu sais pas. Genre on m'avait dit, en fait c'est via une connaissance qui avait eu des insomnies toute sa vie et la personne en question avait dit écoute, moi j'ai appelé, j'ai rien payé et en fait vraiment du jour au lendemain j'ai redormi. Donc tu crois, tu crois pas. Moi je me dis à un moment, on n'a plus rien à perdre. Donc tu sais quoi, on va essayer quoi. Et donc j'appelle, mais vraiment j'y crois plus quoi. Parce que à ce moment-là on a essayé, je pense, ça fait cinq mois qu'on se ruine. Parce que ce n'est pas gratuit, ce n'est évidemment pas remboursé tout ce qu'on a fait. On se ruine à essayer plein de choses. Et donc là, je me dis, en fait, je ne perds rien, je tente. J'appelle, en effet, il me demande le prénom de mon enfant, même pas le nom de famille, juste le prénom, comment ça s'écrit exactement. Il me dit, OK, vous êtes chez vous, allez dans la chambre et dites-moi juste où est le lit. Donc, je lui décris, mais de manière hyper brève. Je dis, OK, il est posé contre un mur et entre deux armoires. Et puis il me fait Ok, vous allez mettre le lit de l'autre côté de la pièce. Et je dis Vous êtes sûre ? Parce que déjà, ça n'allait pas avec ma déco, donc ça me saoulait. J'étais là Mais what ? J'ai fait tout un truc exprès. Mais bon, là, tu t'en fous de ta déco, je peux te dire. Et puis je dis C'est un peu bizarre, parce qu'il aura vraiment le radiateur pas loin de sa tête. Enfin bref, ça me paraissait bizarre, mais il me dit Faites-moi confiance. Et vous me rappelez dans trois semaines. Et si dans trois semaines, il n'y a pas d'amélioration, je referai un autre travail. Mais il me dit, vous avez de la chance d'appeler maintenant parce qu'il me reste une place dans ma liste, dans ma shortlist de personnes à soigner à distance. Et parce qu'il faut savoir que sinon, ça aurait pu être reporté des mois plus tard parce qu'en fait, ça me demande tellement d'énergie que je ne peux pas prendre trop de... Je ne sais pas, il n'appelle pas ça des patients, mais trop de personnes en même temps. Donc, je dis OK. on va tenter, quoi. On raccroche. Et puis, franchement, pendant deux semaines, zéro effet. Donc, moi, là, je me dis, OK, tu sais quoi ? On a tout essayé, quoi. La ruiner,
- Speaker #1
ma déco pour rien,
- Speaker #0
Spay. Là, oui, en plus, ce serait vrai que je me dis, bon, dans deux semaines, je remets le lit à sa place, quoi. C'est bon. Et puis, en fait, je rappelle. Donc, je me dis, je vais quand même aller au bout du protocole. Donc, au bout des trois semaines, je veux rappeler le mec en question. Et là, le numéro indisponible. Tu vois, la ligne est coupée. Je me fais... ok. Et en fait, tu vois, je me dis mais trop bizarre. Enfin, il m'a dit de rappeler. Donc, j'essaye deux, trois fois. Puis à un moment, je fais bon, bah tant pis. Enfin, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? De toute façon, ça n'a pas marché. Donc, il m'avait dit de rappeler. Mais là, honnêtement, je ne vois pas. Et en fait, deux jours après, je pense qu'Eliott redormait. Donc, le lit est toujours à la même place. Tant pis pour la déco, quoi. Trop bien.
- Speaker #1
Et l'autre dort. Pour revenir à Olive, donc raconte-nous un petit peu ton accouchement et ton postpartum.
- Speaker #0
Alors, donc, Pour Olive, complètement différent. Parce que là, j'étais super informée, sur-informée presque. Et moi, en fait, là, j'écoute plein de podcasts, etc. Et je me renseigne à fond. Et là, je me dis, j'ai envie de tenter quand même un accouchement physio. Parce que finalement, tu vois, je te racontais que j'avais demandé la périm et j'avais fait tout mon travail toute seule. Donc, en fait, je me sentais plus à même de pouvoir le faire. Je me dis, là, c'est gérable.
- Speaker #1
En plus, on se dit, un deuxième, ça va plus vite. Le chemin est déjà tracé, on va dire.
- Speaker #0
Ouais. Normalement,
- Speaker #1
c'est ce qu'on entend. Le deuxième va plus vite.
- Speaker #0
Ouais, exact. Et donc là, en fait, je me dis que je vais faire l'accouchement physio, mais j'ai pas le temps dans toute cette gestion d'Eliott qui dort pas, etc. J'ai pas vraiment le temps de faire des préparations à l'accouchement physio et tout. Donc en fait, j'y vais vraiment le jour J, j'y vais à l'arrache. Je me souviens dans la voiture avec Romain, je dis bon, en fait, je rêve d'accoucher sans péril, mais en fait, je suis pas prête. Donc, je mets une petite vidéo YouTube d'une Américaine qui t'explique comment respirer. Et en fait, j'y vais avec ça en tête.
- Speaker #1
Et durant tes grossesses, tu travaillais toujours, les deux ? Oui,
- Speaker #0
oui, oui.
- Speaker #1
Donc, Eliott, durant le Covid ?
- Speaker #0
Oui. Alors, un petit truc aussi dans mon parcours de grossesse pour Olive, c'est que j'étais exténuée, tu vois. Et en fait, à 7 mois de grossesse, j'ai quand même un petit stress. C'est qu'on doit filer aux urgences parce que j'ai une énorme douleur dans le ventre. Donc une barre dans le ventre. Et en fait, là, il s'avère qu'on soupçonne que je commence une préeclampsie. Et donc, je suis sous haute surveillance. Donc en fait, à partir de 7 mois, je dois lever le pied. Je ne peux pas me permettre d'arrêter de bosser parce que je suis indépendante et qu'en fait, clairement, c'est no way pour moi. Mais par contre, je suis en télétravail. Je ne peux plus m'occuper d'Eliott comme je le faisais, donc je ne peux plus le porter, etc. Et vraiment, je dois me calmer, quoi, tu vois. Donc, en fait, ça a été vraiment super dur à ce moment-là parce que je devais rester globalement couché tout le temps. Mais tout le temps, en fait, m'occupant quand même de mon fils parce qu'en plus, il avait vraiment besoin de moi. Et en plus, moi, ma grosse crainte de l'arrivée de la deuxième, c'est que j'avais peur qu'il se sente abandonné, tu vois. J'avais vraiment peur de manquer de temps pour lui parce que j'avais été dédiée à lui entièrement. Donc vraiment, je culpabilisais de dingue. Et donc en fait, ok, je devais faire attention et je voulais préserver mon bébé. Mais en même temps, je culpabilisais. Donc voilà, c'est vraiment entre deux.
- Speaker #1
Petite parenthèse, préclampsie, c'est quoi ? Protéines dans les urines ?
- Speaker #0
Entre autres, ça, c'est un des symptômes. En fait, la préclampsie, ce qu'on m'a expliqué, c'est que tu as des symptômes, tu peux faire de l'hypertension. Moi, c'est le seul truc que je n'avais pas. Mais par contre, j'avais tout le reste. Donc j'avais... un taux de protéines élevé dans les urines. Tu peux avoir ta vision qui est troublée, des migraines, des fourmis dans les jambes, etc. Et en fait, j'avais quand même pas mal de symptômes. Et donc, à partir de ce moment-là, j'ai dû être surveillée toutes les semaines. Donc, toutes les semaines, j'allais faire relevé d'urine, prise de tension et monito, tu vois.
- Speaker #1
Oui, parce que la seule solution dans ce cas-là, je crois que c'est d'accoucher.
- Speaker #0
Voilà, donc en fait, c'est ce qu'il nous explique, c'est que c'est comme si ton corps faisait un rejet de ton bébé. Et donc, la seule manière de soulager la maman, parce que ça peut être très grave, en fait, tu peux mourir de ça. C'est dangereux pour la maman, en fait, plus que pour le bébé, finalement. Mais la seule chose, c'est d'accoucher. Et donc, à sept mois, on te dit, par contre, si vous ne vous calmez pas. En fait, on ne me le dit pas de manière si cash, mais en fait, clairement, on me dit, bon, là, par contre. On va y aller mollo, puis je dis, c'est quoi en fait la préeclampsie ? Tu vois, j'en avais vaguement entendu parler, mais sans mesurer la gravité de cette maladie. Et en fait, on me dit, on risque le déclenchement. Donc, qui dit déclenchement, dit néonate. Et en fait, moi, à ce moment-là, tu vois, ma seule crainte, de nouveau, pour te dire à quel point... Et en fait, c'est ça, c'est que je n'étais pas informée hyper fort sur la préeclampsie. Et ça m'a un peu aussi protégée, je pense, parce que par après, quand j'ai su vraiment ce que c'était, je pense que j'aurais vraiment balisé. Et le stress est vraiment pas bon quand t'es là, tu dois vraiment être pisse et tout, quoi. Et moi, ma seule crainte, c'était d'aller en néonate et donc de devoir laisser Eliott à la maison pendant je sais pas combien de jours, tu vois, sans sa maman. Et en fait, ça, j'en faisais des cauchemars, quoi. Et donc ça, c'était mort. Donc juste pour ça, je voulais pas aller en néonate. Alors qu'en fait, finalement... Tu vois, si tout se passait bien, c'était la néonate et voilà quoi. Donc, c'était quand même une petite parenthèse. Donc, finalement, tout se passe bien. Et en fait, elle arrive même... Elle n'arrive pas, en fait. Je me suis tellement reposée qu'en fait, elle est bien et elle ne bouge plus. Et je la sens même remonter.
- Speaker #1
Oh non, non, non.
- Speaker #0
Je te jure que c'est un truc de dingue. Je dis à Romain, je me souviens, une semaine avant le terme, je fais, c'est trop bizarre, elle est remontée, quoi. Et je vais pour un énième contrôle pour cette pré-éclampsie. Et là, mon gynéco dit, bah oui, toujours rien, quoi. Et on était dix jours après le terme. Ah ! Ouais. Et donc là, en fait, moi, j'étais là, bah là, il faut la sortir. Non, il me dit, franchement, elle est bien. En fait, il prévoit, là, il me dit, on va programmer un déclenchement vendredi. On était lundi. Vendredi. Et en fait, je fais, donc je pense que je l'ai au téléphone. Et puis, je fais la visite. Et puis là, il me dit, ah, ça sera peut-être pas vendredi, mais plutôt lundi. C'était mort, j'en pouvais plus. J'étais là, non, non, mais on va faire ça vendredi. Il me fait, en fait, elle est bien. Donc, ça sera sans doute lundi parce que je crois que le gars partait en vacances. Donc, ça l'arrangeait. Et puis, il me dit, mais est-ce que vous voulez que je fasse un petit décollement de paroi, en fait ? Parce que ça peut peut-être aider. J'ai dit oui, franchement, allez-y. Donc, en fait, j'avais très peur de ce décollement. En fait, je n'ai rien senti.
- Speaker #1
Il y a deux ans de poche. Il y en a qui disent que ça fait extrêmement mal.
- Speaker #0
Moi, j'avais entendu ça. Écoute, moi, je n'ai franchement rien senti. Je rentre à la maison, je dis à Romain, toujours rien. Et là, on se dit, OK, on va mettre toutes les chances de notre côté. Je vais aller faire du vélo tout l'après-midi. Je vais prendre toutes les bosses.
- Speaker #1
La technique italienne.
- Speaker #0
On l'a testé. Ça a marché. Ça n'a pas marché, non. Franchement, on l'avait testé. Ça faisait deux semaines qu'on l'a testé presque. Et franchement, ça n'avait pas fonctionné. Donc ça, c'était mort. Mais bon, comme quoi, ça marche du coup, visiblement. Je ne sais pas,
- Speaker #1
c'est ça ou autre chose.
- Speaker #0
Et donc, j'avais aussi entendu, tu vois, que manger de la choucroute pouvait déclencher. Mais pour te dire, j'ai tout essayé. En plus des dates que je mangeais à Foise. Oui, c'est ça. Et donc, on avait prévu le soir d'aller s'acheter une choucroute. que j'étesse, mais là, j'étais prête à le faire. Et en fait, il n'y a pas eu besoin parce qu'en fait, je me mets dans le canard, je m'installe et là, en fait, je perds les os. Ah, t'as perdu les os, là ?
- Speaker #1
Splash ou ?
- Speaker #0
Non, en fait, elle était un peu fissurée. Parce que j'ai jamais eu le gros splash comme dans les films. Et donc là, on va à la maths et en fait, on arrive et tu vois, autant pour Elliot, j'avais tout géré et j'étais à 8 direct, autant là, franchement, j'étais déjà en souffrance et on arrive, j'étais qu'à 4. Je savais plus marcher, j'étais à 4. Donc je me disais, ah putain, c'est pas possible. Et en plus de ça, dis-toi aussi que, oui c'est ça, j'ai oublié, mais c'est quand même important, c'est que je crois deux semaines avant cette date-là, on s'était rendu, on avait tout organisé parce qu'en fait, je croyais que j'étais en train d'accoucher. Et en fait, vraiment, je pense que le travail s'était arrêté. Ça, c'est un truc de dingue aussi. Je me suis retrouvée à l'hôpital avec le monito. Ils m'ont dit, oui, c'est pour aujourd'hui. Et en fait, ils m'ont dit, allez faire un tour. Donc nous, on avait tout bloqué parce qu'en plus, c'était une organisation. Tu dois faire regarder ton premier, tu sais bien. Et en fait, on revient. Et là, parce que j'arrivais pas à marcher aussi ce jour-là. Et en fait, on va balader. On revient. Et là, je dis, je sens plus de contraction. Donc je crois que ça s'est arrêté. Enfin, genre, je vais pas accoucher aujourd'hui, quoi. Et en effet, quoi, ils m'ont remballé chez moi.
- Speaker #1
Ok, mais tu t'attends peut-être au lendemain ou après,
- Speaker #0
pas un jour plus tard. Oui, là, ça a mis du temps. Donc là, je vois encore 4, je fais putain.
- Speaker #1
On te dit que tu es à 4, ok, de toute façon, tu vas accoucher vu que tu as fissuré.
- Speaker #0
Oui, donc tu sais que c'est pour aujourd'hui, mais tu te dis que ça va être long. Alors que j'avais géré le premier accouchement, tout le travail à la maison, là, je n'avais pas envie d'être là. Et en fait, je dis, par contre, je veux un accouchement physio, donc ils me réservent la salle nature, je suis dans l'hôpital, donc très bien. Et il me demande si je veux un bain. Je fais ouais, je veux bien. Comme ça, peut-être que ça va activer un peu l'adglatation aussi. Et ça va me faire du bien.
- Speaker #1
C'est le même hôpital ?
- Speaker #0
C'est le même hôpital, oui. Avec le même gynéco. Et là aussi, pareil, mon gynéco n'avait pas été présent pour l'accouchement d'Eliott. Et tu vois, comme ça s'est terminé, où j'ai eu la compression et tout abdominale, là, je l'avais vraiment pressé avant l'accouchement et aux dernières visites en disant je veux que vous soyez là. Parce que je sais que c'est un très bon gynéco. Et il m'a dit par après, parce qu'on a beaucoup discuté, ça a été un petit trauma, cette histoire. Et il m'a dit que s'il avait été là, sans doute que ça ne se serait pas passé. Tu vois, lui, il aurait réussi à sortir l'autre d'une autre manière. Et donc, moi, c'était important qu'il soit là parce que je ne voulais pas que ça se reproduise, parce que pour le coup, là, je savais les dégâts que ça pouvait causer. Et donc, en fait, on arrive. Et donc, en deux secondes, je dis, par contre, vous appelez mon gynéco, je veux qu'il soit là. Donc, il est très vite arrivé. Et sauf qu'il était là, bon en fait on n'y est pas encore quoi, donc je vais faire un petit tour et puis je reviens quoi. Et pendant ce temps-là, ils me font couler le bain, le bain met une éternité à couler. Et donc elles me disent, attendez, attendez, je dis non mais là moi je vais dedans, j'en peux plus, tant pis, ça va continuer à couler dedans mais là j'en peux plus. Et donc du coup je vais dedans et en fait je m'installe en me disant ça va me soulager parce que je ne trouvais pas de position idéale. Et en fait là je perds du sang, donc moi je te disais la vue du sang. Une petite goutte, je suis déjà pas bien. Et donc, dans le bain, dans l'eau, tu sais bien, d'un coup, t'es dans une mare de sang. Et je vois la tête de rang genre, attends, mais tu perds du sang. J'appelle la sage-femme, il appelle. Et là, il y a de nouveau, je sais pas combien de gens qui débarquent dans cette pièce et qui me disent, vous sortez du bain, on doit checker, quoi. Donc, en fait, moi, là, je commence à paniquer. Et donc, autant j'étais persuadée que j'allais gérer, autant là, ils m'ont sorti vraiment de ma bulle. Et là, j'ai paniqué. Et là, j'ai commencé à dire, je veux la péridurale. Amenez-moi la péril. Et puis, il me disait, l'anesthésiste n'est pas encore dispo. Il viendra dans 10 minutes, madame. Et donc, je dis, je ne vais pas savoir attendre 10 minutes. Donc, vous l'appelez maintenant. Et donc là, j'étais en boucle. Vraiment, la meuf trop chiante.
- Speaker #1
C'est là où tous les infirmiers se disent, putain, la meuf, elle voulait ça de la tueur. Elle voulait faire la cocotte. Là, elle me fait chier pour 10 minutes pour une péril.
- Speaker #0
Je suis réussie tout seul. C'est quoi, elle va attendre, elle voulait souffrir,
- Speaker #1
elle va souffrir.
- Speaker #0
Franchement, c'est ça, c'est leur petite vengeance, c'est sûr. Leur vengeance, alors en fait, ils savaient très bien que j'accouchais. Et toi, en fait, tu as fini le roi. Bon, attends, mais là, ils te font un toucher. Donc à ce moment-là, en fait, moi, j'avais demandé d'accoucher sur le côté. Ok. Sauf qu'en fait...
- Speaker #1
Là, t'avais un plan.
- Speaker #0
Là, j'avais quand même un plan, mais rien écrit. Ok. C'était tout dans ma tête. Je crois que j'avais même pas vraiment dit à Romain. Donc en fait, sur le moment, ça y est, de nouveau, conseil, c'est qu'il faut toujours bien informer ou mettre par écrit parce que sur le moment, en fait, tu te laisses tellement porter dans le truc que t'as plus la notion de quoi que ce soit et en fait, tu précises rien. Donc je sais que je voulais accoucher sur le côté, sauf qu'en fait, là, clairement, j'ai pas la force de négocier et surtout... Il n'y a vraiment pas de position qui me convient. Donc finalement, je me retrouve position classique. Oui,
- Speaker #1
gynécologique. Voilà.
- Speaker #0
Et là, en fait, ils regardent et me font, en fait, vous accouchez là, donc il va falloir pousser. Attends, la pérille est où, là ? Donc là, il n'y a pas de pérille. Donc là, je comprends qu'en fait, je vais devoir accoucher sans pérille. C'est pas vite, hein ? De 4 à 10, en fait. Ouais. Et c'était passé, dis-toi, qu'on est arrivés à midi et la petite, elle était là à 16h. Tu vois. Donc, le temps qu'on est la salle et tout, je pense qu'en une heure, je suis passée de 4 à 10, quoi. Donc, ouais, ça va méga vite. Vraiment, pour un deuxième. Et donc, ouais, j'ai...
- Speaker #1
Donc, là, il dit pousser madame. OK, go, quoi, en fait.
- Speaker #0
OK, go, mais je ne sais toujours pas comment on pousse. et donc et en fait c'est marrant t'as pas essayé le petit sifflet et tout ? ah non non non non vraiment j'ai pas essayé respirer bloqué pousser quoi ouais j'ai fait cette respiration mais c'était un peu un flow comme ça la vidéo que j'avais regardée pour m'aider à respirer et et donc ça ça m'aidait beaucoup à gérer la douleur mais la pousser clairement je savais pas et je me suis dit c'est bon je l'ai fait une fois ça va revenir sur le moment mais comment t'entraîner en amont franchement je voyais pas tu vois donc donc finalement je dis de nouveau, mais c'était très cool c'était marrant cet accouchement là parce que entre les poussées, je pouvais presque dormir tu vois, genre on était pisse et en fait on papotait et on se regardait des fois dans le blanc dans les yeux genre, et c'était moi du coup qui contrôlait tout et donc il me disait bah vous nous dites quand vous avez une contraction du coup, donc c'était génial et donc en fait moi j'étais là non c'est bon, bon bah je vais faire un peu un petit somme et puis je reprends les yeux je fais, allez je crois qu'elle arrive, on y va.
- Speaker #1
C'était espacé quand même.
- Speaker #0
Ouais, c'était méga espacé. Vraiment. Mais j'ai quand même poussé de nouveau pas mal pour la faire sortir. Et puis à un moment donné, du coup, j'en peux plus, je me dis c'est bon, la tête sort et puis là ils me disent il va falloir pousser encore une dernière fois pour faire passer les épaules. Là je me dis j'y arriverai pas. Parce qu'en fait la tête elle est passée nickel. T'as pas eu le cercle de feu ? Bah pas tant. En fait, c'est assez flou honnêtement. A mon avis, je l'ai eu, je ne sais pas. Je n'ai pas ressenti tel quel. Mais donc, la première poussée pour sortir la tête, franchement, nickel. Il passe comme une lettre à la poste. Le chemin était tracé. Et pour les épaules, là, vraiment, j'étais dans une autre dimension. Et donc là, elle est sortie. Et puis voilà.
- Speaker #1
Et la délivrance ?
- Speaker #0
Et là, c'était incroyable. Parce que par contre, bébé qui pleure, bébé qui est directement posé. Tu vois le petit corps,
- Speaker #1
le tout biqueux et tout. Et l'odeur.
- Speaker #0
C'était incroyable. Ça, c'était vraiment hyper magique. Et en plus, c'était marrant parce qu'Eliott, c'était vraiment une petite crevette, tout frêle. Et en fait, on me l'a posée et je sentais son poids. Elle était bien lourde. 10 jours poster. Ouais. En fait, elle faisait que 3,3 kg, mais c'est pas tant. Donc, je ne fais pas des gros bébés, tu vois. Ce qui fait que pour le périnée et tout, c'est nickel parce que ça se remet bien. Et donc, du coup, finalement, accouchement physio comme je l'espérais, et vraiment dingue, tout parfait. Et en fait, on fait la délivrance du placenta par la suite. Ça, ce n'est pas le moment chouette, évidemment. Mais par contre, une heure après, j'étais debout, je prenais ma douche.
- Speaker #1
Et les tranchées, tu les as senties ?
- Speaker #0
Alors, les tranchées, je les ai énormément senties.
- Speaker #1
Pour le deuxième, puisque pour le premier ?
- Speaker #0
Pour le premier,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Et moi aussi. Toi aussi, hein ? Moi aussi. Ça, on m'avait prévenue.
- Speaker #1
Moi je le savais aussi, je connaissais tout Même pour le premier je savais tout ça Et c'était limite agréable pour moi Je sentais mon corps qui se remettait en place Mais j'aime bien souffrir dans le sport Ça se remettait, je mettais mon bébé au sein Et l'utérus il était
- Speaker #0
Tu savais pourquoi ça le faisait ? Moi du coup pour Olive c'était pareil Je savais pourquoi ça faisait mal Et donc je le vivais mieux mais elle était beaucoup plus forte Mais pour Elliot tout ça Non, tout ça c'était juste de la souffrance Donc en fait
- Speaker #1
Encore une fois, ce qui t'a aidée pour Olive, c'était de s'informer.
- Speaker #0
Complètement, complètement. Parce que vraiment, là, je te dis, en plus, j'étais déjà dans mon podcast et tout, donc vraiment dans le domaine, quoi. Et je connaissais tout. Mais quand tu connais la théorie, c'est pas la même chose que la pratique. Donc de nouveau, par exemple, pour l'allaitement, je me suis dit, cet allaitement-là, je vais le réussir, quoi. Ça, c'était ma mission, tu vois. Et en fait, assez vite, je me suis rendue compte que non, c'était... Je ne sais pas si ce n'est pas fait pour moi ou quoi, mais en fait, je souffrais trop et j'avais un petit trauma de mon premier allaitement. Donc, la première nuit se passe bien, elle est au sein, elle accroche bien et tout. La deuxième nuit, j'ai des crevasses et en fait, là, j'ai dit je ne peux pas, je ne peux pas en fait. Donc, en fait, j'ai tiré mon lait pour elle pendant trois semaines parce qu'en fait, j'avais finalement beaucoup de lait, j'avais eu la montée de lait. Et je me dis, c'est trop bête, je ne vais pas jeter ce lait précieux. Donc, je le tirais, je le donnais au Bibi. En me disant que peut-être qu'éventuellement, à un moment donné, je pourrais la remettre au sein. Et en fait, je n'ai jamais su. J'avais trop peur d'avoir mal à ce moment-là.
- Speaker #1
On va revenir sur la naissance du podcast. Je le ferai dans un autre épisode. Là, j'aimerais bien terminer avec ton postpartum, si tu veux ajouter quelque chose par rapport au postpartum d'Olive. Et qu'est-ce qui était dur pour toi ou qu'est-ce qui est dur dans la maternité ?
- Speaker #0
Ce qui est dur, je trouve, en tout cas, là aujourd'hui, ce que je trouve compliqué, c'est d'avoir du temps dispo quand on a plusieurs enfants. Donc moi, ça, c'est un truc que je n'avais pas anticipé. Ça fait partie des questionnements aujourd'hui de est-ce qu'on aura plus d'enfants ou pas ? Je ne sais pas, parce que ça me fend le cœur de ne pas être assez dispo pour eux. J'ai l'impression de ne jamais avoir assez de temps. Alors que... Pour Elliot, il a eu la chance d'avoir ses parents entièrement dédiés à lui. Et donc ça, c'est compliqué. Par contre, pour le postpartum, ce qui est un conseil, mais ça, c'est la base, je trouve, c'est d'être entouré. Parce que du coup, moi, pour Olive, ce qui s'est passé, c'est qu'elle n'avait même pas dix jours. Et en fait, je me suis retrouvée toute seule à gérer les kids parce que Romain était en déplacement pour le boulot. Il ne pouvait pas y échapper. Et donc, il est parti plusieurs jours. Et là, en fait, c'était un enfer. j'ai super mal vécu ce moment parce que je m'en sortais pas Elliot il avait encore beaucoup de moi il avait à peine 2 ans Olive, petit bébé accroché à toi tout le temps donc en fait j'étais en porte-bébé avec Olive à prendre Elliot Amra tout le temps, c'était vraiment dur bon ça a été que quelques jours mais quelques jours qui sont précieux parce que t'es en plein postpartum et que tout te paraît une montagne à ce moment là Donc, je pense que vraiment, il faut s'entourer. Et si le conjoint ne peut pas être là, à ce moment-là, j'aurais dû demander à une pote ou à ma mère de venir.
- Speaker #1
Et pour toi, le postpartum dure trois ans ?
- Speaker #0
Oui, je pense. Il dure en tout cas au moins un an et demi. Je suis d'accord. Parce que je trouve que la première année et demie, c'est quand même en montagne-rue. C'est même, moi, mon corps, en tout cas. Il est hyper changeant durant ces moments-là. Jusqu'à un an et demi, je vois que mon corps, il est... pas le même d'un mois à l'autre. Et je pense qu'après un an et demi, moi, j'ai l'impression de me retrouver enfin. Mais c'est vrai que dans le sens où il dure trois ans, c'est aussi le côté où tu deviens un peu plus... T'as un peu plus de temps dispo pour toi-même après trois ans, simplement, tu vois. Donc, ouais, je suis d'accord avec Anna Roy.
- Speaker #1
Qu'est-ce que ça a changé pour toi de devenir maman ?
- Speaker #0
Ah, plein de choses. Ça a changé... Ma confiance en moi.
- Speaker #1
Elle a augmenté ou diminué ?
- Speaker #0
Elle a été challengée. Je me suis posé énormément de questions en étant maman.
- Speaker #1
Personnelle ou professionnelle ?
- Speaker #0
Les deux. Mais c'est surtout sur l'aspect perso où ça a été les montagnes russes. Parce que je trouve que tu remets tout en question. Et l'entourage remet beaucoup de choses en question de ta maternité. En fait, quand tu deviens maman, tu te connais pas encore. Tu dois apprendre. Tu découvres un nouveau rôle, quoi, tu vois. Et ça, vraiment, j'ai perdu énormément confiance en moi au début. Donc, c'est pour ça que je pense que mon premier postpartum a été aussi plus compliqué. Et puis, à un moment donné, j'ai décidé de me faire confiance. Et en fait, c'est la base. Et ça, de nouveau, ça, c'est vraiment un message que je voudrais faire passer. C'est qu'il faut juste se faire confiance. Et en fait, il n'y a personne qui connaît mieux ses enfants que nous-mêmes. Donc, en fait, on a beau entendre plein de conseils autour de nous. Franchement, prenez ce que vous voulez, mais à un moment, faites-vous juste confiance et suivez votre instinct. Ça paraît un peu bête et un peu bateau de dire ça, mais moi, c'est ça qui m'a sauvée. Parce que pour Olive, j'ai décidé de ne plus écouter personne. Et en fait, elle va très bien. Elle est hyper chill et moi aussi. Elle dort ? Elle a mis du temps à dormir, mais on était OK avec ça. Elle a mis beaucoup de temps, mais elle avait besoin de nous. Et puis, à un moment donné, on lui a fait comprendre que là, maintenant, elle n'avait plus besoin. de nous à passer un an. Elle était à même de gérer sa nuit. Et en fait, depuis, elle dort super bien, tu vois.
- Speaker #1
J'aimerais finir avec quelques petites questions. Quel est ton rapport à l'argent ?
- Speaker #0
Je suis une grande stressée pour l'argent. J'ai toujours peur de manquer.
- Speaker #1
À un moment dans ta vie, t'as manqué d'argent ?
- Speaker #0
Non, mais tu vois, on était une famille nombreuse et je sais que mes parents, ils ont toujours fait tout pour nous. On n'a jamais manqué de rien. Mais du coup, je sais qu'eux, ils ont pu galérer, mais ils ne nous l'ont jamais fait ressentir. Et moi, je n'ai pas envie de tomber là-dedans. Et donc, je calcule quand même toujours tout.
- Speaker #1
Est-ce que tu as dans la journée un petit moment à toi, un petit moment qui t'est précieux et qui permet peut-être de te retrouver ?
- Speaker #0
Moi, en fait, mon sas de décompression maintenant, alors que je ne suis pas une grande sportive, mais depuis que j'ai des enfants, c'est vraiment mettre mes écouteurs, mettre un podcast ou de la musique. et me faire un running pendant 40 minutes. Ça, j'en ai trop besoin. Mais après, un moment que j'adore, c'est juste quand j'ai le temps de me faire un petit déj avec mon petit thé. Et c'est rare, mais de temps en temps, je m'octroie ce petit plaisir.
- Speaker #1
Il paraît que quand on veut, on peut. Qu'est-ce que t'en penses ?
- Speaker #0
C'est tellement vrai. C'est un peu mon leitmotiv, tu vois. Je me dis, en fait, peut-être qu'aujourd'hui, ça ne marchera pas, mais persévère et demain, t'y arriveras, tu vois.
- Speaker #1
Est-ce que t'as un livre, un podcast ou un film à nous recommander, à nous conseiller ?
- Speaker #0
Podcast audace, quand même. La base. Je pensais que t'allais dire la base. Et non, c'est Rita. Rita, Audace. En fait, maintenant, c'est marrant parce que, regarde, il y a plein de podcasts belges qui arrivent. Et c'est vrai qu'à la base, j'écoutais beaucoup de podcasts en France. Mais là, il y a tellement de chouettes choses qui arrivent sur le marché belge que je trouve qu'il faut d'abord découvrir nos petits podcasters belges, dont nous, j'avoue. Et puis, voilà. Et pour un livre, par contre, j'ai découvert... Enfin, j'ai découvert. J'ai récemment lu un livre... qui s'appelle, donc j'ai plus le nom de l'autrice, mais c'est Mon enfant hérisson.
- Speaker #1
Je connais pas, mais je mettrai en barre de description.
- Speaker #0
Écoute, ça concerne sans doute pas tous les parents, mais moi, ça m'a beaucoup aidée pour notamment gérer les émotions d'Eliott, qui est très sensible. J'aime pas mettre des étiquettes sur les enfants, mais justement, celui-là te permet juste de mieux comprendre comment fonctionnent les enfants qui ont beaucoup de mal à gérer leurs émotions. et qui font beaucoup de colère, par exemple. Donc ça, je le conseille vraiment.
- Speaker #1
Quel est ton rapport à l'alimentation ?
- Speaker #0
Écoute, moi, je suis une gourmande. J'adore me faire des restos tout le temps. Mais à côté de ça, je pense que je suis quand même à l'écoute de mon corps. Et quand j'ai besoin de faire une diète, je fais une diète, tu vois.
- Speaker #1
Et enfin, tu peux nous donner ta petite routine beauté.
- Speaker #0
Alors, ma routine beauté ?
- Speaker #1
Je te rappelle que tu es journaliste, donc tu as la chance de tout tester, de tout recevoir en avant-première, de connaître pas mal sur le secteur du lifestyle, beauté, etc. Donc, dis-nous tout.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que j'ai pu tester pas mal de choses et pourtant, ma routine, elle est assez basique, tu vois. C'est que moi, j'ai la base nettoyage de peau double, oui, ça, d'office, démaquillage. d'office. Ça, je ne louperai jamais, tu vois. Même après une grosse soirée ou quoi, je me démaquille toujours. Et sinon, en fait, moi, je mets juste une crème de jour, un fluide matifiant en général, et puis fond de teint, poudre, un peu de mascara. Ça, c'est la même chose. Ah, ni ça ! Je sais, je mets que de la crème solaire quand je m'expose vraiment, mais je ne mets pas de crème solaire.
- Speaker #1
C'est le meilleur antiride.
- Speaker #0
Et en plus, je le conseille à tous les lecteurs, tu vois. Je ne suis vraiment pas la bonne élève. Mais ne le faites pas comme moi. Et le soir, je mets mon sérum le soir, moi, avant de me coucher.
- Speaker #1
Et c'est un sérum style quoi ? Vitamine C ?
- Speaker #0
Je change tout le temps, en fonction de comment je suis en rapport.
- Speaker #1
Oui, et puis vérité aussi, on peut varier. Enfin, dernière question. Quel conseil tu donnerais à une jeune maman ?
- Speaker #0
S'informer, se faire confiance. Je l'ai aussi dit, déjà. Et ne pas s'oublier, en fait.
- Speaker #1
Très bon conseil. Excellent conseil. En tant que femme, en tant que compagne, épouse.
- Speaker #0
Ouais, on ne doit pas être juste maman, tu vois. Et c'est important. Après, il y en a qui se satisfont entièrement à être maman et mère au foyer. Et franchement, admiration totale. Parce que moi, je ne suis pas sûre que j'en serais capable. Mais par contre, moi, j'ai appris vraiment à écouter mes besoins. J'ai besoin de m'épanouir professionnellement. Et je sais que... En étant la femme que je suis aujourd'hui, je suis une bonne maman pour mes enfants.
- Speaker #1
Merci beaucoup,
- Speaker #0
Anissia. Merci à toi.