- Lola
Ondulation, la voix de l'Eau. Salut tout le monde ! C'est Lola, la voix de l'eau. Très contente de se retrouver pour ce nouveau podcast. D'autant plus heureuse qu'on va parler de moi, l'eau. Et de comment on me traite. Eh ouais ! Non parce que je ne sais pas si vous êtes au courant mais... Je suis un patrimoine national, messieurs dames. Enfin, en tout cas, je fais partie du patrimoine commun de la nation. Ma protection, ma mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. Et justement, ça tombe bien parce que récemment ont eu lieu les Journées du Patrimoine. À cette occasion, Sénéo a donc décidé de proposer au public des visites de l'usine de traitement de l'eau du Mont-Valérien. Une bien belle idée, n'est-ce pas ? Allez, je vous propose d'aller voir ça de plus près. Oh parce que oui j'y étais aussi. Bah tiens ça coule de source non ? C'est donc le temps d'un week-end que quelques chanceux ont pu pousser les portes de l'accès à l'usine. Un super comité d'accueil les y attendait. Sécurité oblige, il leur a fallu mettre un joli gilet et un petit casque avant de pouvoir aller plus loin. Mais au fait, qu'est-ce qui a bien pu motiver tous ces visiteurs à s'inscrire ? Évidemment, je leur ai demandé.
- Visiteur #1
L'odeur de l'eau peut-être ? Non, non, mais ce n'est pas des endroits qu'on voit régulièrement. On a l'habitude de visiter, donc c'est toujours très intéressant de savoir ce qu'on boit. D'où ça vient ? Comment se traiter ?
- Visiteur #2
Découvrir ce que je bois, parce qu'on habite juste à côté, donc savoir comment acheminer l'eau potable et comment elle est devenue potable.
- Visiteur #3
Alors pourquoi je suis venue ? Notamment c'est pour notre fils qui est âgé de 9 ans, afin de le sensibiliser au parcours de l'eau et également... de manière générale, à ne pas gaspiller.
- Visiteur #4
L'eau, c'est quand même un sujet du moment, sensible, donc voilà. Puis l'opportunité, et mes super-parents m'ont vu le créneau de visite. Voilà, en famille, trois générations.
- Lola
Alors, vous vous demandez peut-être si ce genre de visite est souvent organisé. Eh bien non, c'est d'ailleurs ce que m'a confirmé Humlbert Grauwin, directeur de cabinet chez Sénéo. N'est-ce pas, Humbert, que c'est une visite un peu inédite aujourd'hui ?
- Humbert Grauwin
Oui, c'est la première fois depuis fort longtemps qu'on accueille du public sur l'usine et c'est un vrai plaisir et c'est une volonté forte des élus et du syndicat. On avait des difficultés à cause des considérations de sécurité et on a réussi à outrepasser ça et à trouver un consensus qui nous permette d'accueillir tout le monde en toute sécurité et de pouvoir présenter notre usine au public puisqu'on est très fiers de ce qu'on fait ici. Il y a un français sur deux qui pense que l'eau fonctionne en circuit fermé, c'est-à-dire qu'on utiliserait l'eau grise, qu'on la repotabiliserait et qu'on la boirait. C'est parfaitement faux. On prend l'eau dans la nature, on la potabilise, ensuite on l'envoie dans une usine d'assainissement et ensuite on la renvoie dans la nature. Donc là, il faut expliquer ça et faire de la pédagogie auprès de chaque habitant.
- Lola
Et bien que la visite commence alors !
- Louise
"Bonjour à toutes et tous, on est ravis de vous accueillir sur cette usine de production d'eau potable du Mont-Valérien. On a dit que c'est une usine qui appartient à Sénéo et qui est exploitée par l'entreprise Suez dans le cadre d'une délégation de services publics. C'est une usine dans laquelle on va produire 22 millions de mètres cubes d'eau." Moi je m'appelle Louise et je fais visiter cette usine du Mont Valérien. Je travaille pour Suivez-le-guide qui est un prestataire de Suez. C'est important de pouvoir transmettre aux gens comment l'eau qu'ils boivent à la maison est traitée parce que finalement derrière le geste d'ouvrir le robinet et d'avoir de l'eau qui coule, il y a énormément de choses qui se passent. Nous sommes donc en face de cette unité de décarbonatation.
- Lola
Je vous le disais, cette visite aura donc eu pour but de voir comment est-ce qu'on me traite ici, moi, l'eau. Mais pour savoir l'intérêt que cela représente vraiment, j'ai laissé nos amis à leur visite pour aller interroger Raphael Piat. C'est le directeur des services techniques de Sénéo.
- Raphael Piat
Alors le besoin de faire de la publicité sur notre métier est effectivement important parce que je considère toujours que le premier ennemi de l'eau potable, c'est que personne n'y porte d'intérêt. Et le risque d'un sujet pour lequel personne n'a d'intérêt, c'est qu'en fait on l'oublie, qu'on ne veuille pas y donner les moyens nécessaires. Or, aujourd'hui, le fait que le service fonctionne bien, c'est un sujet de long terme, et c'est les investissements récurrents année par année qui permettent d'assurer que tout fonctionne bien. Donc le premier ennemi du domaine de l'eau, c'est qu'on s'en fiche. Et donc le fait de rendre ça public, de sensibiliser les gens à nos enjeux, à notre existence et à nos enjeux, c'est le premier pas pour ensuite... Asseoir une politique face à des usagers, des citoyens qui seront conscients des enjeux de l'eau, il sera quand même plus facile de dire "il faut qu'on agisse, il faut qu'on fasse des travaux, il faut qu'on protège les ressources", que si on parle à des gens qui n'ont jamais été sensibilisés et pour qui l'eau c'est magique, on ouvre le robinet, et ils ne se posent pas la question de ce qu'il y a derrière.
- Lola
C'est donc durant près de 45 minutes que nos visiteurs ont été guidés pour voir comment ça se passe, étape par étape, depuis mon arrivée ici jusqu'à vos robinets, de là où je ressors toute pimpante, toute fraîche et potable. Tiens, la visite s'achève.
- Louise
Merci d'avoir suivi cette visite. Merci. Merci. Merci beaucoup.
- Lola
Alors, c'était bien cette visite ? Vous en avez pensé quoi ?
- Visiteur #5
Très bien, rien à dire.
- Visiteur #6
Beaucoup d'informations, mais c'était vraiment chouette. Ce que j'ai apprécié, c'est que ce soit vraiment tous les efforts qui ont été mis en place pour accueillir tout le monde et toutes les équipes à disposition. C'est super, c'est vraiment un effort de partage qui est bien appréciable.
- Visiteur #7
C'est très rassurant de savoir que c'est bien traité comme ça et qu'on ne risque rien. Que l'eau est beaucoup plus contrôlée que ce qu'on peut penser, qu'il y a un très gros contrôle et c'est très rassurant aussi.
- Visiteur #8
Moi j'étais choquée que c'est tout automatisé. Parce que c'est vrai qu'après tout ce qu'on entend sur ce qu'il y a dans l'eau, ce qu'on trouve malgré tout, comme les médicaments, les pesticides, etc., c'est pas très rassurant ? On sait que c'est traité, que c'est suivi, mais ça rassure un petit peu quand même.
- Visiteur #9
La décarbonation, le traitement par l'ozone, en fait tous les principes de toutes les étapes. C'était très intéressant et aussi le débit. Je pensais le traitement un peu moins technique.
- Visiteur #10
L'eau, elle est nettoyée avec des filtres, avec du charbon, avec plein de choses chimiques. C'était très bien, très instructif et on habite juste à côté, donc pour une fois pouvoir rentrer dedans à la passe devant tous les jours, c'était très chouette, vraiment.
- Lola
Puisque tout le monde semblait conquis, j'ai donc décidé de voir s'ils avaient été bien attentifs. Allez, petit quiz ! Première question, d'où est-ce que je viens, moi, l'eau, avant d'arriver ici dans l'usine ?
- Visiteur #7
Dans la Seine, entre le pont de Sèvres et le... Et Genevilliers, non ? C'est pas ça ?
- Visiteur #2
Dans la Seine ? Juste en bas.
- Visiteur #6
C'était pompé à l'écluse de Suresnes ou je ne sais plus où ?
- Visiteur #3
À un kilomètre et demi à peu près, mais le nom de l'endroit, je ne me souviens plus.
- Visiteur #5
Elle vient de la Seine, à 4 mètres de profondeur.
- Lola
Raphaël, en tant que spécialiste, confirme, n'est-ce pas Raphaël ?
- Raphael Piat
Oui, oui, alors c'est tout à fait. L'eau provient de la Seine, elle est captée juste en amont de l'écluse de Suresnes, au niveau du Quai Gallieni, en bord de Seine, via un canal situé à peu près à 4 mètres sous le niveau moyen de la Seine, et qui... emmène cette eau vers une station de pompage qu'on a en bord de Seine. Voilà, station de pompage qui ensuite va pousser l'eau dans trois grosses conduites jusqu'à l'usine du Mont-Valérien.
- Lola
Parfait. Allez, encore une petite question. Combien de temps est-ce que cela prend pour que je devienne potable ?
- Visiteur #7
4 heures.
- Visiteur #6
C'est 4 heures, je crois, le circuit ?
- Visiteur #9
Attendez, 4 heures.
- Visiteur #5
28 heures ou 24 heures ? 8 heures ? 4 heures ? Non, 12 heures le cycle, non ? Je ne sais plus ce qu'il a dit en heures, mais ça va vite. 4 heures ? 2 heures ?
- Lola
Raphaël ?
- Raphael Piat
Oui, effectivement. Alors ce qu'il faut retenir, c'est qu'en fait, c'est un processus qui va assez vite. C'est le pendant du fait d'avoir des ouvrages assez compacts. Tout à l'heure, j'expliquais le fait que sur l'usine, finalement, un décanteur qui s'étend sur quelques dizaines de mètres, on peut tabliser l'eau pour plus de 100 000 habitants. Et effectivement, c'est des petits ouvrages. Et vu qu'on produit et qu'on fonctionne avec des gros débits, l'eau traverse très vite l'usine, donc autour de 4 heures.
- Lola
Et bien voilà, nos visiteurs auront donc passé un super moment et en plus auront appris plein de belles choses à mon propos et sur comment est-ce que je deviens potable grâce à toutes les équipes de cette usine du Mont-Valérien. Des équipes que nous remercions pour leur accueil, comme toutes les personnes de Sénéo qui auront rendu ces deux jours possibles. Quant à moi, je vous donne rendez-vous très vite pour un nouveau numéro. Salut !