- Speaker #0
Je me sens à ma place pour plusieurs raisons. D'abord, je pense que là, c'est quand même avant tout une question d'état d'esprit.
- Speaker #1
Avant l'arrivée du web, tu bossais sur le Minitel.
- Speaker #0
Très amusant. L'expérience, en fait, c'est quand même un atout, encore une fois, pour déjà faire profiter les autres de différentes situations qu'on a pu vivre. Génial de pouvoir transmettre un savoir, de pouvoir aider d'autres personnes à grandir. Cette transmission, c'est quelque chose de très important.
- Speaker #1
Diversité et inclusion dans les entreprises de la Tech. Le podcast de Numéum, premier syndicat des entreprises numériques en France et de l'Opco Atlas. Un programme disponible gratuitement sur l'ensemble des plateformes de l'utilisation de podcasts. Et plus d'infos également sur le site concepteur au pluriel d'avenir au pluriel.fr. Bonjour Paul, bienvenue à toi.
- Speaker #0
Merci, bonjour, merci de me recevoir.
- Speaker #1
Eh bien, t'es le bienvenu. On va débuter en s'intéressant à ton parcours, en préparant cet épisode. Je suis allé faire un petit tour, je me suis permis, sur ta page LinkedIn. Tu es un DESS en ingénierie des systèmes, tu es centralien. Depuis la fin de tes études, tu as cumulé pas moins de 14 expériences professionnelles, des débuts classiques en S2I jusqu'à occuper depuis le début de l'année un poste de chef de projet informatique MOE à la ville de Paris. Alors, on ne va pas évidemment passer tout ton CV en revue, on ne va pas faire un inventaire à l'après-verre, mais tu revendiques quand même 20 ans d'expérience dans le digital. Quels ont été finalement les principaux postes que tu as occupés ?
- Speaker #0
Alors effectivement, je suis resté dans le digital, mais j'ai fait un parcours très varié. Et donc ? Donc, j'ai commencé effectivement en SS2I, classiquement, aujourd'hui appelé ESN. Et j'ai après eu envie de créer mon entreprise. Donc, j'ai eu une aventure entrepreneuriale dans le domaine du e-commerce, où j'ai vendu des produits de la France à l'étranger. Et suite à ça, je suis resté dans ce domaine du e-commerce. J'ai été responsable d'un plus gros site e-commerce. Et puis, j'ai commencé à travailler pour des comparateurs de prix. Donc, d'abord en marketing B2B pour un premier comparateur de prix. Et ensuite, j'ai vraiment un petit peu bifurqué, j'ai travaillé en SEA, donc acquisition de trafic payant, d'abord sur des postes d'études et puis ensuite des postes de responsables. Voilà, donc j'ai travaillé un certain temps dans ce domaine-là avant de faire à nouveau une autre reconversion. Je suis revenu un petit peu vers l'IT. En particulier, j'ai occupé un poste de product owner dans une coopérative. Puis mon dernier poste maintenant, je suis revenu vraiment dans l'IT avec ce poste de chef de projet informatique.
- Speaker #1
Alors 20 ans à exercer dans le digital. Forcément, tu apprécies le domaine, sinon tu serais allé voir ailleurs. Qu'est-ce qui t'anime finalement à bosser dans ce secteur depuis toutes ces années ?
- Speaker #0
Je pense qu'il y a pas mal de choses. Déjà, c'est que c'est un secteur qui évolue très rapidement, enfin considérablement. Et justement, c'est un secteur où la créativité est possible, c'est-à-dire qu'on peut créer des entreprises sans forcément avoir beaucoup de capitaux. On peut imaginer beaucoup de solutions innovantes. Voilà, donc c'est un domaine qui bouge beaucoup et qui est créatif, je pense.
- Speaker #1
Alors, poste que tu occupes actuellement, c'est celui de chef de projet informatique MEE à la ville de Paris. Concrètement, quelles sont tes missions au quotidien ? En quoi consiste le job ?
- Speaker #0
Alors là, c'est un job relativement classique de chef de projet. Donc, en fait, je gère un portefeuille de projet. Donc, je suis en contact avec les différentes directions métiers sur les projets qui sont dans mon scope. Et puis aussi avec des intégrateurs. Et voilà, donc j'essaye de faire avancer les projets conformément au calendrier.
- Speaker #1
Alors, pour les besoins de l'épisode, j'espère que tu ne m'en voudras pas, mais je me permets de demander ton âge.
- Speaker #0
Bien sûr, il n'y a aucun souci. J'ai 57 ans, voilà.
- Speaker #1
57 ans. Dans le secteur de la tech, qui est le tien, excuse-moi, mais pour la question qui est là aussi un peu volontairement provoque, est-ce que tu te sens toujours à ta place compte tenu de tes 57 ans ? Alors oui,
- Speaker #0
je me sens à ma place pour plusieurs raisons. D'abord, je pense que l'âge, c'est quand même avant tout une question d'état d'esprit. Ça, c'est la première raison. La deuxième raison, c'est que moi, j'ai travaillé dans mes différentes postes dans les startups. J'ai souvent été parmi les plus âgés parce que ce sont des industries quand même plus... plutôt récentes. Et puis aujourd'hui, les chefs de projet sont d'univers assez variés et d'âges assez différents. Donc je me sens tout à fait à ma place.
- Speaker #1
Tu as fait tes études d'ingénieur à Centrale Lyon. Tu as également ensuite un DESS des systèmes informatiques à l'Université Pierre et Marie Curie. À l'époque, comment est-ce que toi, tu percevais justement la place des seniors dans la tech ?
- Speaker #0
Alors pour être tout à fait honnête, à l'époque je ne me posais pas du tout ce genre de questions. Je n'étais pas encore sur ces problématiques de seniors, c'est arrivé bien plus tardivement. Moi je savais qu'il y avait beaucoup de travail dans la tech, c'était reconnu que l'industrie numérique recrutait beaucoup et je n'avais pas du tout ce genre de questions.
- Speaker #1
Et depuis la fin de tes études en 97, est-ce que tu as constaté malgré tout une évolution de la place des seniors dans le digital ? Tu as commencé, tu étais jeune, donc tu étais peut-être avec d'autres jeunes, mais est-ce que tu as vu au fur et à mesure ? En vieillissant, en prenant de l'expérience, pardon, c'est plus sympa comme formule. Est-ce que tu as vu une évolution de la place des seniors ?
- Speaker #0
Je pense qu'en fait, encore une fois, le digital, c'est vrai que c'est un domaine assez vaste. Mais bon, en gros, l'élément très important, ça a été l'arrivée du web dans les années 2000, avec Internet, qui a ouvert énormément de champs des possibles par rapport à l'informatique traditionnelle de gestion. Et en fait, c'est vrai que cet arrivé-là, il n'y avait pas forcément dans certaines professions, notamment moi, quand j'ai fait du domaine de l'acquisition de trafic payant, il n'y avait pas forcément de cursus tout fait. Il y avait des profils assez différents qui pouvaient arriver. Et en ce qui concerne l'informatique de gestion plus classique, je dirais, je n'ai pas spécialement noté d'évolution forte par rapport à mes débuts.
- Speaker #1
Avant l'arrivée du web, tu bossais sur le Minitel ?
- Speaker #0
Très amusant. C'est presque ça, parce que j'ai fait un gros projet pour France Télécom, notamment. Donc, c'était les télécoms quand même.
- Speaker #1
Est-ce que tu as déjà ressenti une pression pour toi de te maintenir à jour avec les dernières technos et tendances dans ce secteur en constante évolution ?
- Speaker #0
En fait, il faut se maintenir à jour. Après, on se maintient à jour déjà parce que quand on est amené à travailler sur différents types de projets avec des partenaires extérieurs, on apprend tout simplement parce qu'on apprend de ses partenaires, de ses nouveaux projets. Après, effectivement, moi, ce que je recommande, c'est quand même d'essayer d'être inscrit au moins à une ou deux newsletters de référence, parce que c'est vrai que les choses évoluent relativement vite. Après, si on aime apprendre et si, ce qui est mon cas, j'aime apprendre et qu'on a des capacités pour apprendre, il n'y a pas de souci pour rester dans le coup.
- Speaker #1
Donc, effectivement, toi, tu aimes apprendre, tu as cette capacité pour monter en compétence, je dirais. Donc, finalement, tu dirais que même en prenant de l'âge, ça peut être un peu plus difficile. n'a pas été forcément plus compliqué de s'adapter ?
- Speaker #0
Non, en tout cas pas en ce qui me concerne. Je pense que c'est surtout une question d'état d'esprit plus que d'âge. Après, effectivement, si on raisonne en termes de capacité intellectuelle pure de travail, on n'a pas forcément la même capacité à 30 ans qu'à 57 ans. Ça, c'est vrai. Mais bon, c'est compensé par l'expérience et le recul. Mais en tout cas, après, le fait d'avoir envie d'apprendre, je pense que c'est valable à tout âge.
- Speaker #1
Et quelles compétences ou expériences tu as réussi à tirer finalement des différentes transitions, des différentes évolutions du digital ?
- Speaker #0
Je pense que déjà, mon parcours, ça m'a permis, en faisant des expériences quand même très variées, d'être très adaptable, d'être capable d'appréhender des nouvelles situations, des nouveaux univers, des nouveaux types aussi d'interlocuteurs relativement facilement. Donc ça, je pense que c'est un des points les plus importants. les plus importants. Et puis aussi, de toute façon, quand on progresse dans une carrière, on apprend aussi à savoir distinguer ce qui est le plus important de ce qui est peut-être un peu moins, à mieux gérer ses priorités, etc.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des exemples de moments où tu as dû te réinventer ou carrément changer ton approche dans le travail pour rester justement pertinent dans ton domaine ?
- Speaker #0
Écoute, disons que... Et quand je suis passé d'un domaine à un autre, j'ai dû effectivement me former, apprendre beaucoup. Donc voilà, après, sur le fait de rester pertinent dans son domaine, je pense que, encore une fois, le plus important, c'est de se maintenir au courant de ce qui se passe. Et ça, je l'ai toujours fait.
- Speaker #1
Alors là, j'enfonce peut-être une porte ouverte. Selon toi, la réponse te paraîtra peut-être évidente, mais je te pose quand même la question. Est-ce que tu penses que ton expérience ajoute... de la valeur à ton équipe actuelle ou au projet que tu peux avoir en cours ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Je pense que l'expérience, en fait, c'est quand même un atout, encore une fois, pour déjà faire profiter les autres de différentes situations qu'on a pu vivre et parfois de différentes difficultés qu'on a pu vivre. Donc, en fait, ça permet d'éviter que ça se reproduise avec les membres de son équipe et puis également leur faire profiter tout simplement du recul qu'on a acquis. toutes les expériences qu'on a vécues et donc de mieux cerner les choses prioritaires dans le déroulement d'une activité.
- Speaker #1
Histoire de mieux se projeter, est-ce que tu peux citer justement un exemple où ta séniorité a été un vrai atout pour réussir un projet, là où cela aurait peut-être été plus compliqué pour un jeune sans ton expérience ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Par exemple, je peux citer dans mes expériences relativement récentes, quand j'étais product owner. pour une coopérative dans les domaines de l'énergie renouvelable, le fait que j'avais en face de moi un responsable métier qui avait à peu près mon âge et qu'on est arrivé à très bien se comprendre. Et je pense que c'était quand même un atout. On a pu nouer une complicité et c'était un atout.
- Speaker #1
Est-ce que tu te sens aussi quelque part concerné par la transmission, la transmission de ton savoir et de ton expérience auprès des plus jeunes générations ? Et si c'est le cas, comment est-ce que tu t'y prends ?
- Speaker #0
Déjà, j'ai toujours aimé enseigner. Je trouve ça génial de pouvoir transmettre un savoir, de pouvoir aider d'autres personnes à grandir, d'être pédagogue. Mon père était professeur, je tiens peut-être ça de là, je ne sais pas. Mais en tout cas, cette transmission, c'est quelque chose de très important. Et oui, pour répondre à la question, j'ai occupé notamment des postes de manager où j'avais des personnes beaucoup plus juniors avec moi. Et effectivement, j'ai toujours essayé de faire en sorte qu'ils puissent... progresser et devenir plus autonome et également de transmettre les connaissances que j'avais.
- Speaker #1
Et en tant que senior, toi, comment est-ce que tu fais face, entre guillemets, à la concurrence ? Je mets entre guillemets la concurrence. Des jeunes talents souvent perçus comme aller plus innovants ou au fait des dernières tendances ?
- Speaker #0
Je pense qu'il faut être senior. Ce n'est pas parce qu'on est senior qu'on sait tout. Donc, je pense qu'il faut savoir aussi garder une humilité. C'est vrai qu'effectivement, surtout dans ce domaine-là, des jeunes qui vont sortir d'études ou qui sont beaucoup plus juniors, effectivement, vont avoir aussi... Beaucoup de choses qu'ils auront apprises qui seront les toutes dernières choses du moment. Donc, je pense qu'il faut savoir aussi recevoir cet enseignement et avoir cette discussion. Ça ne doit pas du tout être problématique. Mais pour autant, encore une fois, je pense qu'on est complémentaires. La séniorité et l'aspect junior sont deux choses qui peuvent s'entraider mutuellement.
- Speaker #1
Selon la French Tech Grand Paris, les seniors constituent un vivier de talent sous-exploité dans la tech française. Est-ce qu'il n'y a pas là un problème d'intégration de cette génération ? Dans les différentes startups que toi, tu as fréquentées, est-ce que tu as toujours été bien intégré ? Est-ce que la période d'onboarding s'est toujours bien passée ?
- Speaker #0
Alors, les postes que j'ai occupés, j'étais quand même dans des entreprises qui étaient souvent en forte croissance et qui, en fait, étaient quand même beaucoup axées sur le fait de répondre à un besoin plus que sur des considérations de formalisme par rapport à l'âge, par rapport... Voilà, donc eux... ils voulaient prendre quelqu'un. Et effectivement, c'est vrai que je me suis retrouvé souvent avec des personnes beaucoup plus jeunes. Mais bon, c'est peut-être parce que je suis resté relativement jeune dans ma tête aussi. Mais en tout cas, j'ai toujours été bien accepté. Voilà, j'ai participé. Enfin, pas évidemment dans les mêmes proportions que des trentenaires, mais je participais aussi à leurs sorties, à leurs soirées, etc. Donc, encore une fois, ça, c'est... Je dirais qu'il n'y a pas du tout de règles par rapport à ça. Et moi, je n'ai pas eu de problème, en tout cas.
- Speaker #1
Et tu es allé jusqu'au bout de la soirée ?
- Speaker #0
Eh bien, ça dépend. Ça m'est arrivé. Ça m'est arrivé effectivement de temps en temps, finissant dans un état, j'allais dire, proche de l'IDAO.
- Speaker #1
Comment est-ce qu'on pourrait mieux les intégrer, tu penses, les seniors, toi, dans ce secteur du digital, si on devait encore s'améliorer ?
- Speaker #0
Je pense qu'il y a pas mal de choses. Déjà, il y a des dispositifs qui existent, des dispositifs de reclassement, notamment en particulier avec des dispositifs qui permettent de coupler des formations avec des promesses à l'embauche. Il y a plusieurs... type de dispositif qui existe dans le numérique, parce qu'encore une fois, ça reste des secteurs en tension, donc il y a des entreprises qui sont prêtes à aider des gens à se reconvertir, ou en tout cas à se remettre à niveau. Et puis après, je pense qu'au-delà de ça, l'élément le plus important, c'est la place du seigneur dans le monde du travail. Et ça, c'est de faire évoluer le regard que la société a sur le seigneur dans le monde du travail. D'un côté, on nous demande de travailler plus longtemps, mais en toute logique, il faut aussi que la société, que les entreprises en particulier, accueillent plus facilement les personnes seniors. Voilà, il faut que tout ça évolue.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, c'est une question intéressante. Tu te considères senior à partir de quel âge ? Ah,
- Speaker #0
excellente question. Alors, je pense que tout est relatif. On connaît l'âge officiel qui a peut-être changé, qui est 45 ans. Mais après, moi, personnellement, à quel moment j'ai senti que... Alors, je l'ai senti tardivement parce que je suis un peu... J'ai tout fait un peu tardivement et avec un peu en décalé. Mais voilà, moi, j'ai senti que cette notion de seniorité et avec les... Le risque, c'est-à-dire on se dit, ah bah oui, mais alors là, si on change, etc. C'est arrivé tardivement. Moi, c'est arrivé vers 52 ans à peu près.
- Speaker #1
D'accord. Donc, il y a cinq ans à peu près.
- Speaker #0
Oui, voilà, c'est ça. Ça ne va pas empêcher de continuer à prendre des risques, mais ça a commencé quand même à une prise de conscience.
- Speaker #1
Aujourd'hui, tu es quoi ? Tu es en télétravail ? C'est du présentiel ?
- Speaker #0
Alors, il y a un rythme en fait qui est de deux jours de télétravail et trois jours de présentiel. Voilà, c'est le rythme que tout le monde a.
- Speaker #1
Donc, là encore, tu t'es adapté sans souci à cette nouvelle forme de travail qui s'est accélérée avec le Covid.
- Speaker #0
Oui, je faisais déjà du télétravail avant. Depuis plusieurs années, j'ai un petit garçon qui est dans le Finistère et j'avais eu la possibilité, avec mes précédents emplois, de passer tous les mois une dizaine de jours là-bas. Donc voilà, je suis très habitué à faire du télétravail depuis longtemps.
- Speaker #1
Donc j'ai envie de dire, la seigneur ou pas, finalement, il y a un confort de travail aussi qui est appréciable dans le digital.
- Speaker #0
Oui, bien sûr, ça fait partie des postes, évidemment, qui permettent ça. On est au moins autant productif en remote. que sur place, mais en gros, les deux sont complémentaires de toute façon. C'est important aussi de voir ses collègues. Il faut trouver le bon équipe, je pense.
- Speaker #1
Alors, tu as 57 ans. Logiquement, si la loi n'évolue pas encore, tu vas peut-être aller jusqu'à 64. Donc, il y a peut-être encore quelques années à faire. Est-ce que toi, tu vas continuer à les faire ? Parce que tu commençais à nous dire que depuis 5 ans, tu commençais à apercevoir que ça piquait un petit peu. Comment est-ce que tu envisages ça, en fait, cette suite ?
- Speaker #0
Écoute, alors, il y a plusieurs choses. Déjà, bon, la vérité, c'est que moi, je vais devoir travailler jusqu'à 67 ans parce qu'il me manquait des trimestres. Donc, voilà, déjà, ça, c'est la première chose. Donc,
- Speaker #1
tu as encore 10 ans, là.
- Speaker #0
10 ans, voilà. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose après, c'est que, bon, on est dans les... Les postes du digital, ce n'est pas comme quand on travaille dans le BTP ou voilà, c'est quand même des postes qui usent moins physiquement. Bon, ça use psychiquement, on va dire, intellectuellement, mais évidemment, ça use moins physiquement. Et voilà, il y a énormément de professions intellectuelles où les gens peuvent travailler jusqu'à 70 ans et plus. Donc franchement, ce n'est absolument pas l'âge qui est un coup près. pour dire qu'on ne pourrait plus travailler dans le digital. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, encore une fois, je me réfère aux discussions sur le travail des seniors. Je pense qu'il y a des pistes qui peuvent être vraiment intéressantes, comme par exemple, effectivement, la retraite progressive. C'est-à-dire ne pas passer du jour au lendemain d'un temps plein à plus rien. Et donc, ça, effectivement, ça peut permettre de prendre en compte une éventuelle fatigue qui s'installerait au fil du temps. Donc, encore une fois, je n'ai pas d'inquiétude majeure. Je pense qu'il existe des moyens, entre guillemets, de faire une sorte d'atterrissage en douceur.
- Speaker #1
Donc, tu n'es pas inquiet sur cette dernière décennie, entre guillemets, de vie active ?
- Speaker #0
Non, non, non. Et puis, il ne faut pas que je le sois, parce que de toute façon, je dois la faire.
- Speaker #1
C'est clair, c'est clair. Quel conseil tu donnerais à un senior qui souhaiterait finalement se reconvertir dans la tech aujourd'hui ?
- Speaker #0
Alors, ça dépend quand même d'où il part, ça dépend de ce qu'il a fait avant. Bon, si par exemple, je ne sais pas, il était comptable, donc il avait déjà une certaine aptitude à manier des chiffres, à manier des notions abstraites. Ce n'est pas la même chose, évidemment. que s'il faisait une profession vraiment qui n'a aucun rapport. Après, comme je l'ai dit, il existe un certain nombre de formations, souvent c'est sur trois mois ou six mois, qui sont couplées avec des besoins d'entreprise. Et donc, les entreprises, ensuite, peuvent éventuellement... Enfin, il y a des promesses d'embauche. Après, le conseil que je donnerais, bien sûr, c'est quand même de se rendre compte que, certes, on peut valoriser sa séniorité, mais si on se reconvertit, on ne peut quand même pas prétendre avoir, évidemment, un niveau de rémunération équivalent à quelqu'un qui aurait fait toute sa carrière dans l'IT. Donc encore une fois, il faut savoir bien jauger la situation, où on en est, ce à quoi on peut prétendre. Mais encore une fois, je pense que c'est tout à fait possible, il n'y a pas de souci.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite, Paul ?
- Speaker #0
Pour la suite, on peut me souhaiter une heureuse et fructueuse carrière dans le domaine du numérique.
- Speaker #1
C'est tout le mal que je te souhaite, une heureuse et fructueuse carrière dans le domaine du numérique. Un grand merci à toi. Paul d'être venu témoigner dans Tech is different.
- Speaker #0
Merci beaucoup de m'avoir donné cette opportunité de parler du travail des seniors qui est quelque chose de très important aujourd'hui.
- Speaker #1
Très clairement. Merci Paul.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Analyste d'affaires, développeur web, data scientist, ingénieur logiciel, développeur mobile, spécialiste du cloud, chef de projet informatique, ingénieur en cybersécurité. Les métiers sont évidemment nombreux dans le secteur de la tech, un secteur qui recrute toujours avec des entreprises, toujours en quête de nouveaux talents et quel que soit l'âge, j'insiste là-dessus. Et à tout âge, on peut également se former, surtout au métier de la tech. De nombreuses écoles en ligne, notamment, accueillent des seniors pour les former. Et pour en savoir plus sur le secteur du numérique et ses métiers et ses formations, rendez-vous sur un site internet concepteur au pluriel d'avenir.fr. Merci de votre fidélité et à très vite. Salut ! C'était Tech It Different. Diversité et inclusion dans les entreprises de la tech.