- Speaker #0
Bienvenue dans le podcast « Oser l'aventure d'être soi » . Je m'appelle Tiffen Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens, et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amenée dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde. et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode en duo. Aujourd'hui, j'ai la joie, le plaisir de recevoir à mon micro Raphaël Gass pour une conversation autour du thème de s'affranchir des cases pour créer une vie extraordinaire. Bonjour Raphaël, merci pour ta présence, je suis ravie de t'accueillir et de te recevoir aujourd'hui.
- Speaker #1
Salut Tiffaine, moi je suis hyper heureuse d'être là avec toi, de l'Africa à l'Africa, ça me réjouit grandement.
- Speaker #0
Africa to Africa, donc moi je suis au Sénégal, Raphaël tu es en Zambie. On s'est rencontrés toutes les deux à l'occasion d'un timing divin à Bruxelles au mois de septembre, à l'occasion d'ailleurs d'un événement qui était organisé par Margot Amann. Moi j'arrivais d'Afrique du Sud vers la France pour le mariage de ma sœur, et toi tu es arrivée de Zambie vers la France pour une raison, j'ai l'impression que c'était plus ou moins similaire.
- Speaker #1
Le mariage de ma sœur aussi ?
- Speaker #0
Le mariage de ta sœur, on est d'accord.
- Speaker #1
Effectivement. Absolument, et du coup je ne sais pas pourquoi cet événement m'appelait, et j'ai décidé de revenir. une semaine plus tôt que prévu. Alors, j'avais déjà prévu de partir pour deux semaines et que j'ai deux petits-enfants. Donc, le mec a été sympa de tuiler. Et du coup, j'ai dit, j'ai répondu à l'appel, je me suis dit, j'y vais, coûte que coûte, je sens qu'il faut que j'y sois. Voilà, et paf, je rencontre entre autres Tiffen.
- Speaker #0
Exactement. Et donc, à l'issue de la conférence que j'ai donnée où je parle de Sénégal, d'Afrique du Sud, tu es venue me chercher et donc, on a connecté tout de suite, toutes les deux, avec cette vibe Africa. Et plus je creuse dans ton parcours et plus on se rencontre, plus je découvre l'immensité des points. points communs qui nous rassemblent. Donc on va pouvoir plonger un petit peu à travers certains d'entre eux dans l'épisode qu'on va aborder aujourd'hui. Est-ce que Raphaël, pour commencer cet épisode, tu veux bien te présenter pour les personnes qui vont te découvrir à travers notre échange et nous partager qui tu es, où tu vis, de quelle manière est-ce que tu contribues au monde aujourd'hui ?
- Speaker #1
Belle question. Alors je m'appelle Raphaël, j'ai 47 ans, je vis en Zambie dans la dans un tour. trou tout à fait promé, qui n'est pas complètement promé, parce que c'est la porte d'entrée d'un très beau parc de safari, mais c'est littéralement la fin de la route. La seule raison pour laquelle on vient dans cet endroit dans le monde, c'est pour ce parc de safari, sinon il n'y a aucune raison d'y être, entre guillemets, enfin il n'y a aucune raison d'y aller d'un point de vue autre que d'un point de vue touristique. J'y suis arrivée par les hasards de la vie, et de toute façon, les hasards de la vie m'ont amenée exactement là où ils devaient m'emmener, et j'ai une confiance magique dans la vie et là où elle nous amène. Et donc, ma manière à moi de contribuer, alors je suis arrivée, je travaillais dans l'entrepreneuriat social. Quand j'y suis arrivée, je travaillais pour une entreprise textile qui fabriquait des textiles de maison peints par des artisans locaux. Ma manière de contribuer avec de l'entrepreneuriat social. Et en fait, la vie m'a pas mal balottée à ce moment-là. Une première grossesse, puis une deuxième, un Covid. Et en fait, j'ai embrassé un changement dans ma vie, sachant que j'en ai fait un paquet. Mais ça a été, je pense, le plus radical. qui a été vraiment celui d'embrasser le mentoring et le coaching, en tout cas le mindset, et d'accompagner tous ceux qui le souhaitent à reprendre la responsabilité de leur vie et pour ce que j'appelle passer d'une vie subie à une vie choisie, pour résumer. Magnifique.
- Speaker #0
Et donc tu vis aujourd'hui en Zambie, au milieu des éléphants, que tu as l'habitude de voir passer depuis ta terrasse. Donc la Zambie, peut-être d'ailleurs... pour situer. Donc, il y a un pays d'Afrique australe. Je crois que quand je suis en Afrique du Sud, nous avons quatre frontières en commun. La Namibie, le Botswana, le Zimbabwe et le Mozambique. Tu as une frontière aussi, je crois, avec le Mozambique.
- Speaker #1
Le Mozambique, on a une minuscule frontière.
- Speaker #0
Tu as une minuscule frontière. Voilà, donc c'est vraiment un pays qui est enclavé en milieu de peut-être sept ou huit autres pays africains, le Congo, l'Angola. Il doit y avoir une diversité extraordinaire là où tu vis. Et donc, on va retracer Merci. peu aussi ton parcours pour mieux comprendre comment tu es arrivé là. En regardant justement ton parcours, Raphaël, j'ai observé qu'il y avait plein de résonances avec le mien. Tu as fait une école de commerce, ta formation initiale. Tu as commencé à travailler dans des entreprises qui étaient des entreprises du CAC 40 avant d'opérer justement ce premier virage. lors de ta trentaine, vers l'entrepreneuriat social. C'est une filière de production de coton bio, il me semble, en lien aussi avec le Brésil. Et puis, nouveau virage, peut-être à l'occasion de ta quarantaine, vers justement l'entrepreneuriat toujours, mais plutôt avec cette dimension de coaching, de mentoring, comme tu l'as souligné. Et donc, tu dis sur ton site, justement, que tu es passée de la ville des Lumières à Paris à un petit village dans la savane africaine. et que ça n'a pas été justement un vol direct, une voie toute tracée, mais vraiment la succession, le différent pas de côté qui t'ont permis justement de t'affranchir d'un certain chemin, d'une voie un petit peu royale, tu sais, celle qu'on nous propose quand on sort des écoles de commerce, on arrive, on intègre des grandes entreprises. Est-ce que tu veux bien nous partager quelles ont été justement les grandes lignes ou les moments décisifs de ton parcours qui t'ont amené à chaque fois à faire ce petit pas de côté, tu sais, mais qui nous emmène finalement sur une trajectoire ? complètement différente que l'autoroute sur laquelle on était en train de rouler à toute vitesse ?
- Speaker #1
Alors, c'est une question à laquelle je répondrais en disant, je pense qu'il y a eu des appels de la vie auxquels j'ai répondu. Il y a des opportunités qui se sont présentées et mon cœur, avant que je laisse ma tête parler, à chaque fois fait « yes » . Donc, quand j'ai quitté le CAC 40 pour partir dans l'entrepreneuriat social, c'est quelqu'un qui me parle. de son ami qui a monté cette boîte qui fait des vêtements en coton bio coloré au Brésil, qui a besoin de quelqu'un pour l'accompagner sur la partie marketing, communication, vente, etc. Et mon cœur a dit « Yes, je venais d'avoir 30 ans » . Et il y a deux options. Soit je continue comme je suis, je serai probablement plutôt heureuse avec un bon compte en banque, etc. Mais si je ne fais pas le saut maintenant vers autre chose... Je ne le ferai pas à 40 ans, à 50 ans, parce que ce sera de plus en plus difficile de le faire à ce moment-là. Ce sera plus difficile de sauter de l'autre côté du mur, d'oser franchir le pas vers l'entrepreneuriat social. Et puis après, il y a eu d'autres choses qui se sont présentées. Et à chaque fois, c'est des cycles de 7 ans chez moi, c'est assez bizarre. Au bout de 7 ans, j'ai eu l'opportunité de partir traverser le Pacifique à la voile. On venait de fermer Tout de Bomme, qui était la boîte pour laquelle je bossais. Et ça a fait aussi un immense oui. Je n'avais jamais fait de traversée de ma vie de plus de 24 heures, mais il y a quelque chose qui m'a appelée. J'ai sauté sur l'occasion, ça a complètement changé ma vie parce que ça m'a permis de remettre au cœur de mon aventure personnelle des choses qui étaient importantes pour moi, justement le voyage, la relation aux autres, la transmission de ce que je vivais en voyageant. Et donc, c'est comme ça que j'ai créé ce qui était au départ un blog de voyage, Wonderful, pour relater tous mes voyages. Et en fait, ça m'a amenée vers le documentaire, le photoreportage. qui ensuite m'ont amenée vers la Zambie, parce que je ne suis pas allée pour faire de l'entrepreneuriat social, justement, je suis partie pour explorer un aspect plus créatif de moi, qui encore m'appelait. Il y a un projet qui cherchait une vidéaste. J'ai sauté sur l'occasion avec un billet open, en me disant, on va tirer le fil jusqu'au bout, on va voir où est-ce que ça m'emmène. Et d'une chose à une autre, je me vois là, arrivée en Zambie, là où je suis. avec l'opportunité de travailler pour cette boîte de textile. Moi qui dis, aïe, aïe, aïe, non, non, non, surtout pas, je ne reviens pas en arrière à travailler pour quelqu'un d'autre et dans le textile. Et en même temps, une partie de moi me disait, cet endroit où tu es, il sonne juste pour toi. Cette opportunité, elle est là, elle ne te coince pas dans quoi que ce soit. Tu peux y rester trois mois, trois ans. Au final, j'y suis restée sept. Et ça m'a permis de développer en parallèle mon activité quand c'est venu là aussi résonner pour moi très fort. qu'il était temps de passer à autre chose. Et là, pareil, c'est l'opportunité du premier coaching que j'ai suivi qui m'a fait tirer le fil de là où mon cœur m'appelait. Mon cœur ne m'appelait plus à faire de l'entrepreneuriat social. Mon cœur m'appelait à redonner le pouvoir à tous ceux qui, comme moi, s'étaient retrouvés un peu coincés dans un endroit qui n'était plus très juste pour eux. Et pourtant, j'avais déjà décoché plein de cases. C'est là où je dis, j'apporte vraiment un bémol sur l'histoire de cocher les cases. personne, j'étais en train de cocher des cases quand j'étais en train de bosser dans l'entrepreneuriat social en Zambie. Tout le monde se disait, j'ai déjà fait des choix hyper tranchés. Et pourtant, je m'étais retrouvée de nouveau dans une espèce de contexte qui n'était plus celui qui m'allait à ce moment-là. Et en fait, c'est OK. Et nos cases, on se les crée, on s'en défait, et puis il y a un moment où, de nouveau, ça redevient trop étroit, et puis on les ré-explose, et puis ça va redevenir trop étroit. Ça peut prendre 3 ans, 7 ans, 15 ans, j'en sais rien, mais donc voilà. Moi, c'est à chaque fois... une nouvelle case plus grande qui devient un peu trop contraignante ou qui ne fait plus chanter mon cœur, et l'appel de quelque chose d'autre auquel je réponds.
- Speaker #0
J'adore vraiment cette connexion aux élans de ton cœur, aux appels de ton âme. J'aime bien aussi vraiment cette idée de répondre à l'appel. Et la façon dont je le vois quand tu le formules, c'est un petit peu comme si effectivement on se choisit une case qui est plus grande et à un moment donné, en fait, on dépasse, on grandit, on expanse, on amplifie ce que l'on est un petit peu de toutes les manières et vient le besoin d'ouvrir encore un nouvel espace. Sur ton site internet, Raphaël, il y a la possibilité. de faire un test pour aller savoir quelle est notre plus grande croyance limitante. Et j'ai trouvé que c'était intéressant parce que j'imagine que c'est un sujet qui a été aussi important pour toi, qui est de toute façon la racine à chaque fois qu'on s'autorise à justement faire voler certaines cases en éclats. Est-ce que tu te souviens, à travers le parcours que tu viens de nous citer, est-ce qu'il y a eu une croyance chez toi en particulier qui est revenue à plusieurs moments, ou vraiment qui a été un frein à un moment donné à t'autoriser à... ouvrir un nouvel espace. Est-ce qu'il y a eu une grande croyance limitante que tu as identifiée chez toi et que tu as fait voler en éclats ?
- Speaker #1
C'est une excellente question qu'on ne m'a jamais posée. Moi, une de mes croyances, c'était notamment que je n'avais pas de passion. Ça me bloquait tout le temps parce que quand tu arrives à un entretien d'embauche, quand tu te présentes un peu n'importe où, on te dit quel est ton plan à 5 ans, à 10 ans ? Quelle est ta passion ? Et moi, non seulement je n'avais pas de plan, mais je n'avais pas une passion. en fait il y avait plein de trucs qui m'intéressaient et je pensais qu'il fallait désespérément rester dans un domaine toute sa vie, etc. Et c'est pour ça que je pense que ça m'a pris autant de temps de déconstruire toutes ces cases-là, et que je continue de le faire régulièrement. C'est qu'en fait, des patients, j'en ai des tonnes. Mais il m'a fallu attendre l'âge de 45 ans, je crois, pour qu'une personne me dise un jour, mais de toute façon, t'as un profil zèbre. Je lui dis, mais c'est quoi un zèbre ? Il me dit, ben t'as un profil multipotentiel. Et alors là, c'est comme si une cloison tombait dans mon palais personnel et s'ouvrait d'un coup. un espèce d'espace de respiration. Je me disais, mais en fait, c'est OK. Parce que ce que je n'ai pas dit là, c'est que j'ai aussi fait plein de trucs. J'ai fait de la vidéo documentaire. J'ai contribué à bosser sur des documentaires. Je fais des tonnes de trucs. Parce qu'en fait, ma passion, elle est à plein d'endroits. Et donc, je me limitais toujours à vouloir faire absolument une seule chose à la fois. Alors qu'en fait, je peux en faire plein. Et dans mon activité, c'est un peu la même chose. Très souvent, je me dis, attends, mais concentre-toi sur un seul truc et puis après, développe ça et puis tu en développeras d'autres. Sauf que mon goût, c'est pour faire plein de choses à la fois. Et donc, j'ai trouvé un truc l'année dernière génial pour exprimer plein des choses que j'adorais. C'était en fait organiser des sommets virtuels parce que c'était tout ce que j'aimais. Rencontrer des gens, apprendre moi-même des choses, en transmettre. mettre des personnes ensemble et créer une espèce de dynamique de groupe, d'élan, etc. Et donc, je me dis, mais parfois, en fait, quand la solution, elle n'est pas dans un truc, il faut juste trouver la solution qui est la bonne pour soi. Et parfois, ça prend un peu de temps. Mais les pièces du puzzle, il y a toujours un moment où elles se rassemblent. Il faut juste avoir la patience d'attendre le moment où ça fait bling, mais bon sang, mais c'est bien sûr.
- Speaker #0
Et ça paraît une évidence. Et ce que j'adore, c'est que ce moment-là justement où tu vas être à la croix croisée de tout ce qui t'anime, pour moi, c'est vraiment là que tu vas être aussi dans ta zone de génie, tu vois, et c'est vraiment extraordinaire de pouvoir vivre ces moments-là. La façon dont moi, je vois beaucoup, j'ai beaucoup de femmes multipotentielles parmi les personnes que j'accompagne, et pour moi, quand on est multipotentiel, c'est un petit peu comme si on était une étoile qui essaie en permanence de rentrer dans un carré. Ça ne marche pas, parce que ça demande de venir scier des branches, qui sont des branches qui sont importantes pour nous, parce que ça nous rend vivants, parce que ça nous anime. parce qu'on a besoin aussi de cette diversité, sinon on s'ennuie profondément. Et donc, c'est aussi vraiment ce qui fait la richesse de ce que l'on est. Et je trouve que c'est beau la façon dont tu le partages aussi, de ce moment où... Et pour moi, tu vois, des fois, justement, on pourrait croire qu'être reconnue comme quelqu'un de zèbre, c'est un petit peu une nouvelle case. Et pour moi, c'est important de dire que c'est... de prendre conscience aussi de... En fait, c'est pas des étiquettes, mais c'est vraiment comprendre qu'on a un fonctionnement particulier. et d'accepter vraiment sa nature profonde, qui est celle d'être multipotentiel.
- Speaker #1
Et à ce propos, je rajoute quelque chose, parce que ça a été aussi une grande découverte, et je pense qu'il y a des personnes pour qui ça peut résonner. Justement, pour comprendre ces modes de fonctionnement, j'ai découvert relativement récemment le human design, et dans le human design, ça m'a hyper bien expliqué pourquoi toutes mes grandes décisions, je les prends hyper vite à l'instinct. Je te parlais du fait qu'il y a quelque chose qui se présente. et j'ai mon corps et mon cœur qui sourient, qui font « yes » . Parce que ma stratégie en human design, c'est « to respond » . C'est-à-dire qu'il faut que j'ai une… Un stimulus extérieur qui vient m'animer à l'intérieur et me montrer la voie. Et quand je cherche des réponses dans ma tête, je ne les trouve pas. Et donc, il faut aussi que je me lâche la grappe. Et j'incite plein de gens à le faire aussi, de se dire, parfois les réponses, elles n'arrivent pas quand tu veux les réponses. Donc, laisse-toi la grâce de laisser arriver les réponses, parce que peut-être que ta manière à toi de fonctionner demande ça.
- Speaker #0
Oui. J'adore, j'adore. Et j'y pensais quand tu étais en train de parler. Je me suis dit, Raphaël serait bien générateur. Avec ce côté, je réponds à la vie et j'ai cette capacité à ressentir aussi très fort les élans qui me traversent. Pour moi, ce que ça demande, j'aime beaucoup, tu poses le fait d'être connecté à son corps, d'être connecté à ses sensations physiques. Il y a aussi pour moi quelque chose qui est important dans ce chemin de reconnexion à soi, c'est de pouvoir faire de la place, de pouvoir créer l'espace, marquer un temps de pause. un temps de respiration. Je dis souvent aux personnes que j'accompagne en reconversion professionnelle que le vide est créateur. On a besoin de créer ces espaces de vide. C'est difficile dans une société dans laquelle on est en train d'enchaîner en permanence sans s'octroyer ces espaces-là. Et c'est ce que tu décris pour moi quand tu partages aussi, tu as traversé à travers le Pacifique, ce moment à la voile où tu as, je crois, une quinzaine, une vingtaine de jours que tu dédies justement à faire de l'espace. et c'est à ce moment là en fait que te revient, cette idée de laisser la place pour la créativité. Est-ce que tu peux nous partager un petit peu quel a été ton processus à ce moment-là de reconnexion à ce qui était vivant en toi ?
- Speaker #1
Oui. Je vais le partager parce que pour le coup, c'était un grand moment de dépistanie pour moi. Je le partage avec grand plaisir. Et pour autant, une fois de plus, je mets un bémol. Il ne faut pas forcément partir trois semaines faire une traversée du Pacifique pour qu'on puisse reconnecter à ça. Mais pour moi, j'étais tellement dans la roue du hamster, j'étais tellement dans le faire, faire, faire, faire, faire, qu'il m'a fallu ce ralentissement absolu pendant 17 jours pour connecter réellement avec ce qui était à l'intérieur. Et je le décris tout le temps en me disant, j'ai l'impression pendant cette traversée du Pacifique, au début, je me disais, mais j'ai un encéphalogramme plat. C'est-à-dire, il ne se passe rien dans mon esprit. C'est aussi plat que l'horizon de la mer. Il ne se passe rien. juste parce que j'étais dans des sensations plaisantes. Et en revanche, j'avais l'impression d'avoir une étoile alignée au-dessus de la tête, comme les étoiles quand on faisait les quarts de nuit, tu sais. Je savais que j'allais au bon endroit, mais en revanche, il ne se passait rien. Et du coup, un peu panique à bord, quatre, cinq jours avant le fait d'arriver au marquis, c'est parce que je me dis, mais moi, je fais cette traversée avec l'intention de savoir quelle va être la direction pour la suite. Et là, il n'y a rien. Et une nuit, en train d'écouter de la musique et de danser. très important et une musique qui me stimulait et de danser en faisant mon quart de nuit. Bon, bien accroché quand même au bastingage pour ne pas me vautrer. Il y a un mot qui me traverse l'esprit, qui était, je crois, le mot liberté. J'ai pris mon papier, mon crayon, et ça aussi, c'est un truc très important pour moi pour connecter. Et j'ai écrit tout ce qui me passait par la tête. Et en fait, c'est là où j'ai compris qu'en fait, il m'avait fallu 17 jours, quasiment 17 jours, 13, pour atteindre le cœur du réacteur qui était mon cœur. et mes envies profondes. Une fois de plus, je ne savais pas forcément. Ça a été un magic download où on me dit « Ah oui, alors tu vas faire ci et ça » . En revanche, il y avait des mots qui revenaient. Créativité, transmission, voyage, rencontre, raconter, etc. Et en fait, j'ai tissé autour de ça. Ça a pris du temps. Il m'a fallu ensuite quelques mois quand je suis rentrée en France. J'ai tissé autour de ça. C'est comme ça que j'ai lancé le blog, etc. Mais donc, ce processus, je pense... Moi, je parle toujours du vide fertile. Et j'ai tout un module dans mon programme Graines de Baobab qui s'appelle La Pause s'impose. Parce qu'effectivement, si on ne ralentit pas, si on ne fait pas pause, c'est très difficile d'entendre les signaux.
- Speaker #0
Oui, merci pour ce que tu dis. J'aime le fait aussi que tu partages qu'à la fois c'est une épiphanie et en même temps, on ne te donne pas directement la chose. Et je pense que c'est aussi un peu le risque, tu vois, quand on est multipotentiel, c'est qu'on se dit « Oh, je vais avoir une révélation et je vais trouver the one thing » . Alors qu'en réalité, ça t'amène à l'étape d'après, qui t'emmènera à l'étape d'après, à l'étape d'après. Et c'est aussi accepter que c'est le mouvement naturel du vivant et que ça ne va pas forcément être une chose dans laquelle tu vas finalement rester toute ta vie. Ça aussi, je trouve que c'est important.
- Speaker #1
Il faut vraiment accepter que le processus de compréhension, de découverte de chaque nouvelle étape, effectivement, il se fait pas à pas, mais qu'il n'y a qu'en étant. dans la grâce du mouvement qu'on continue à faire un pas, puis un pas, puis un pas, et d'un coup, en fait, toute la logique apparaît. C'est souvent comme ça, je me rends compte, en fait, c'est à postériorité, je me dis, ah, mais c'était hyper logique, en fait, tout ce que j'ai fait, ça m'a amenée là, maintenant, je comprends pourquoi. je ne comprenais pas pourquoi je faisais ce truc-là nécessairement, mais à posteriori, je fais, ah mais oui, évidemment, tout prend sens.
- Speaker #0
Oui, un petit peu comme si on venait connecter les points, mais en fait, effectivement, une fois qu'on a parcouru déjà le voyage, il y a quelque chose qui me vient Raphaël, c'est que ces moments aussi, on connecte profondément à soi, donc il nécessite de laisser l'espace, ça peut être à travers l'océan, ça peut être à travers un voyage, ça peut être à travers une marche, à proximité de chez soi, comme tu dis, on n'a pas besoin de partir loin ni au bout du monde, mais c'est vraiment l'idée d'ouvrir un espace tant où on ne fait pas, on est vraiment connecté à l'être. Et pour moi, à partir du moment où ces idées nous viennent, il y a quelque chose qui peut surgir, c'est la peur. C'est la peur de décevoir, c'est la peur du regard des autres, c'est toutes ces finalement ces injonctions dont il faut s'affranchir, s'affranchir des attentes des autres, de nos propres attentes, de notre famille, de notre conjoint, etc. Comment ça s'est passé pour toi quand tu reviens de cette traversée en disant ok ? Je vais prendre mon appareil photo et puis je vais partir réaliser des documentaires en Afrique, dans un vie. Comment ça a été reçu par ton entourage ? Et selon toi, comment est-ce qu'on fait pour s'affranchir justement du regard des autres ?
- Speaker #1
Alors, ça c'est mon... ça c'est un de mes sujets favoris. Alors, comment ça... je vais répondre à deux questions. Comment ça a été reçu ? Alors, très bien, par l'immense majorité... étaient des personnes qui m'entourent, parce que je me suis toujours entourée de personnes soutenantes. Je pense que vraiment instinctivement, j'ai toujours su bien m'enterrer, pas m'enterrer, justement, m'entourer d'amis qui me renvoient tout ce que j'ai besoin de voir en effet miroir, qui me soutiennent, etc. Et les personnes qui l'ont le plus mal compris étaient évidemment les personnes les plus proches de moi, donc ma famille nucléaire. À l'époque, je n'avais pas de mari, d'enfant, mais ma famille nucléaire, et pas tous, là encore, mais plutôt... Merci. et il y a eu quasiment un très grand rejet. On ne s'est pas parlé pendant plusieurs mois. C'est la seule fois que ça s'est passé et j'étais OK avec ça parce que je me suis dit mais en fait, c'est sa peur qui parle, son amour pour moi qui parle. Du coup, il y a du jugement, mais en fait, je ne l'ai pas pris pour moi. Je me suis dit de toute façon, ça ne dit rien de moi. Ce que ça raconte, c'est des choses sur elle, pas sur moi. Et c'est là où c'est hyper important d'être bien entouré et si on n'est pas bien entouré, de se créer l'écosystème qui contribue à nous donner l'élan de continuer à avancer, de croire que nos projets méritent d'être vécus, d'être essayés, etc. Parce que la seule chose qu'on regrette, ce n'est pas les choses qu'on a tentées, c'est les choses qu'on n'a pas tentées. C'est hyper important de le dire. Et donc, avoir un écosystème soutenant, et ça se crée, on a beaucoup de chance, on vit à l'époque où il y a Internet, où on peut suivre des groupes, où on peut suivre des programmes gratuits, on peut suivre des masterminds, des trucs payants, il y a des formations, il y a plein de choses, il y a plein de communautés qui existent. commencer à s'entourer de personnes qui vous font voir la manière dont vous envisagez la vie comme la norme, ça change tout. Il faut juste s'entourer des personnes qui ont envie de voir la vie comme vous avez envie de la voir. Pour qui c'est déjà une norme, et c'est une norme en devenir. Et pour répondre à ta question du regard de l'autre, pour moi, le regard de l'autre, tu parlais de photos tout à l'heure, mais pour moi, je prends toujours cette image parce que c'est hyper parlant. C'est comme quand tu fais le point, tu sais, sur une personne et que tu floutes l'arrière-plan. mettre son attention sur le regard des autres, c'est vouloir mettre l'arrière-plan, de mettre toute la zone de focus sur l'arrière-plan. Alors que si on met la zone de focus sur ce qui compte, sur nous, ça change tout. Ça change tout. Il y aura toujours des gens qui vont critiquer les décisions que vous prendrez. Il y a toujours des gens qui vont juger les décisions que vous allez prendre. Mais il y a aussi plein de gens qui attendent que vous les preniez. Il y a aussi plein de gens à qui vous allez ouvrir une... porte virtuelle dans leur cerveau de dire « Ah, mais ça, c'est possible ! Ah, mais oui, mais ça, moi aussi, je peux le faire ! Ah, ben, elle avait ces circonstances-là et elle l'a fait quand même ! » Ou « Il avait ce truc-là et il le fait quand même, c'est génial ! » Et concentrez-vous sur les personnes à qui vous ouvrez des portes, ou les personnes qui vous encouragent, plutôt que les personnes qui vous découragent et qui vous invitent à fermer les portes. C'est vraiment décider de là où vous allez mettre votre zone de focus, parce que ça, ça vous appartient.
- Speaker #0
Merci, j'adore ce que tu dis, pourquoi j'adore le podcast et retracer aussi, tu vois, les parcours des personnes que j'invite, c'est pour moi, on a tellement besoin d'histoires, de référentiels. On sous-estime à quel point c'est important de partager notre histoire parce qu'effectivement, notre norme à nous, c'est l'extraordinaire de quelqu'un d'autre et ça permet d'élever, en fait, finalement, les normes, les standards pour chacun d'entre nous et on a besoin pour ça de se relier à des personnes qui incarnent pour nous le fait que cette réalité est Merci. possible, oui c'est possible, de partir s'installer en Zambie, de fonder une famille, de créer une activité multifacette et ça fait 7 ans et c'est extraordinaire ce que t'as bâti
- Speaker #1
Et c'est possible de faire des sommets virtuels du fond de la brousse avec la 3G, etc. En fait, c'est toutes ces choses-là que j'ai envie d'incarner dans mon quotidien, de dire tout est possible si seulement tu veux bien y croire. Je n'ai pas dit que c'était facile, mais tout est possible.
- Speaker #0
Absolument, et il n'y a pas de limite. Et merci de le souligner parce que moi, je me souviens qu'une des croyances que j'avais, une des histoires que je me racontais, c'est que je me disais « Oh là là, mais ça va être compliqué, j'ai envie de retourner vivre en Afrique, mais en même temps si j'ai une activité en ligne ? Et qu'il y a des coupures de courant, parce que je sais qu'il y en a beaucoup. J'en ai eu une ce matin avant notre interview. On en a aussi beaucoup quand on est en Afrique du Sud. Et en fait, mais c'est complètement possible d'avoir une activité digitale nomade, alors que, et tu le vis aussi. Et donc, ça demande simplement, en fait, de la débrouillardise, de la foi. Et puis, cette agilité, en fait, cette capacité à danser avec le mouvement de la vie. Et bien sûr, tout est possible. Et moi, ça fait partie vraiment aussi des enseignements que cette vie en Afrique m'enseigne. justement chaque jour. Et j'avais envie de te retourner la question. Raphaëlle, ça fait sept ans que tu es installée maintenant en Zambie. Quels ont été pour toi les enseignements de ces sept dernières années en lien avec l'Afrique, en lien avec la Zambie ? Qu'est-ce que la sagesse de ce pays, la médecine de l'Afrique t'a apporté ?
- Speaker #1
Alors, sans hésiter, en premier, le retour à la nature et le lien à la terre. Il y a quelque chose qui fait quand je suis arrivée en Zambie, J'ai vécu au Nigeria 4 ans quand j'étais petite, mais depuis, je ne me suis pas beaucoup retournée en Afrique. J'ai beaucoup voyagé, mais dans tous les autres continents, pas beaucoup l'Afrique. Et quand je suis arrivée en Zambie, j'ai eu la sensation de revenir à la maison. Et je ne pense pas que c'était parce que ça me ramenait au Nigeria. Je pense que c'est parce qu'il y a quelque chose, un rapport à la terre-mer pour moi en Afrique, qui est réel pour plein de gens et je pense que ça l'est pour toi aussi. C'est le berceau de l'humanité. Il y a quelque chose de profondément ancré. Et moi, j'ai toujours dit, je veux vivre au bord de la mer, je veux faire du bateau, je veux pouvoir nager tous les jours. Je vis, comme tu l'as très bien précisé, en Zambie, dans un pays entouré de neuf autres pays. Donc, en matière de mer, il ne se passe rien du tout. L'eau la plus proche est une rivière infestée de crocodiles. Donc, ça se pose là en matière d'aller se baigner tous les jours. Cherchez pas la logique, toujours. Ça, c'est aussi un des apprentissages de l'Afrique. Il ne faut pas toujours chercher la logique. Mais il y a de la magie dans la vie parce que, tu sais, we'll make a plan. We'll make a plan. Tu parlais de fluidité et de machin. We'll make a plan, ça c'est le grand truc qu'ils disent tout le temps ici. Ça ne se passe pas comme prévu. We'll make a plan.
- Speaker #0
South Africa aussi. We're gonna make a plan.
- Speaker #1
Et tu vois, tu parlais des activités, d'une activité digitale. Moi, ça ne se passe pas toujours comme prévu. Il y a des moments où effectivement, Internet, ça ne marche pas. I make a plan. Et non seulement I make a plan, mais j'ai aussi des clients qui acceptent que ça ne se passe pas comme prévu. Et pour qui, c'est OK. Et parce qu'en fait, ils trouvent ça génial, les choix de vie que je fais. Donc, vous ne dites pas... Ce que j'essaie de dire, c'est qu'il ne faut pas s'interdire de faire des choix qui nous correspondent en se disant je ne trouverai pas les clients qui vont avec. Si, au contraire, vous allez encore plus trouver les clients avec lesquels ça résonne et qui sont tout à fait à même de comprendre les aléas du direct, etc. Et puis après, dans les grands apprentissages... que j'ai ici, c'est la chance que j'ai d'être née femme dans un pays où on a la chance de choisir notre vie. Enfin, de pouvoir la choisir. Et à quel point, quand on a cette chance-là, c'est vraiment dommage de la subir. Parce que je vais vous dire qu'ici, il y a beaucoup de femmes qui sont dans des circonstances qui ne sont vraiment pas drôles. Mais non seulement elles ont le smile toute la journée, Elles ont l'énergie d'avancer parce qu'elles sont dans l'instant présent. Et moi, c'est vraiment un rappel à chaque fois. J'ai une chance extraordinaire à leur ne malager de peu aux oubliettes.
- Speaker #0
Merci. C'est vrai, on se rend compte aussi quand on voyage du privilège que c'est d'être née en Europe, en France en particulier, notamment en lien avec l'éducation, le bagage éducatif qu'on a qui nous ouvre les portes de... tout ce qu'on a envie de potentiellement réaliser. Et aussi le passeport qui nous permet de voyager. Et ça, c'est une vraie chance. Tu vois, nous, on le voit beaucoup avec nos amis sénégalais, nos amis sud-africains qui ont aussi envie de voyager, de découvrir le monde. Et pour qui, les frontières ne sont pas autant ouvertes qu'avec la possibilité qu'on a de cette ouverture, en fait, pour moi, qui est possible. Et on a cette possibilité de choisir. Qu'est-ce qu'on en fait ? C'est vraiment cette question-là. Tu parles Raphaël de l'instant présent. Pour moi, la présence, c'est vraiment un des sujets qui est le plus cher à mon cœur. J'ai entendu partager récemment sur les réseaux sociaux ton envie, ton besoin de vraiment revenir aussi dans l'être. Tu emploies une formule que j'adore, de se désintoxifier du faire, pour faire de l'espace justement à la présence. C'est vraiment un sujet qui est cher à mon cœur, la vision que j'ai envie de porter dans mon activité, à travers mon entreprise. C'est vraiment une vision de l'entrepreneuriat durable qui permet justement de venir concilier l'impact, la prospérité économique avec ce que j'appelle l'écologie personnelle. Et donc pour moi, c'est vraiment une danse entre le faire et l'être, entre l'énergie du féminin et l'énergie du masculin. Il y a cette formule que j'adore qui est d'honorer le vivant en soi et autour. de soi. Comment est-ce que toi, tu vis ce processus ? Pourquoi est-ce que c'est si difficile ? Et pour moi, l'Afrique nous ramène aussi en permanence justement à la présence. Pourquoi est-ce que c'est si difficile dans le monde dans lequel on vit d'accepter de ne rien faire, de vraiment revenir dans l'être ? Est-ce que tu as des pratiques peut-être que tu aurais envie de partager qui peuvent nous soutenir dans cette voie-là ?
- Speaker #1
Alors, déjà, je commencerais par dire pourquoi c'est si difficile d'être dans l'être ? effectivement dans nos sociétés contemporaines, mais même là où je suis, là où c'est très ralenti, etc., je continue. C'est pour ça que j'ai fait ce message il y a quelques jours sur les réseaux sociaux. Est-ce que j'étais dans le faire, faire, faire de nouveau, à me coller une pression toute seule, inutile, et qui me coupe de ma créativité, qui me coupe de mon élan de vie, justement, qui me coupe du vivant en moi et autour de moi. Parce que je trouve que cette phrase est très, très juste. Pourquoi c'est si difficile ? Parce qu'on... vite déjà. Je pense que c'est le bon de la palissade, mais c'est quand même bon de le rappeler. On va beaucoup trop vite, on fait les choses beaucoup trop vite et on passe beaucoup trop vite d'une chose à l'autre. Ça, les téléphones portables, c'est évidemment le meilleur moyen de nous couper de tout ce qu'il y a de vivant. Je me rappelle à quel point c'est hyper important pour moi de ne plus prendre ce téléphone portable quand j'ai trois secondes, trois minutes. Mais comment chaque personne qui vit dans une vie à 100 à l'heure pourrait se dire Là, j'ai trois mondes ou trois minutes au lieu de checker si j'ai des messages sur WhatsApp. J'ai regardé ce qui se passe autour de moi dans le métro. J'ai regardé la personne en face de moi dans le bus ou au feu rouge si vous êtes en voiture. C'est tous ces moments-là qui nous reconnaissent avec les gens, avec l'autre, le lien, les autres. Et avec la vie, parce qu'un oiseau sur une branche, ça arrive même dans une ville, ça arrive même à la sortie du métro, etc. mais quand on n'a plus du tout cette connexion au vivant, à ce qu'on est. On ne crée plus les occasions de le voir. Je pense que c'est le moment où on perd complètement le pied. Et après, sur les pratiques qui me font le plus de bien, clairement, m'allonger dans un hamac et regarder, rien faire. Ou boucler, mais faire attention à ce qui se passe autour de moi. Danser, ça m'aide beaucoup à me reconnecter avec mon corps et avec ce qui est vivant en moi et autour de moi. La musique, d'une manière générale, plus que la danse. Parce que la danse, je suis un peu embarrassée de mon corps, parfois. j'ai pu mourir, la musique vraiment me ramène dans un élan de vie et me permet de regarder ce qui se passe autour de moi. Même si ça ne permet pas de regarder ce qui se passe autour de moi, ça me permet de regarder ce qu'il y a en moi, c'est vraiment le processus d'écriture, l'écriture intuitive, le journaling, ça me met tellement de clarté, ça me met tellement de présence que pour moi, c'est vraiment de loin la pratique qui fait le plus de bien. Et après, Tout ce qui a trait, évidemment, à la respiration. Oubliez de le dire, mais le plus simple, pour trouver le vivant en vous, c'est de respirer. Vous faites trois respirations au carré, vous montez sur quatre, tenez sur quatre, redescendez sur quatre, tenez sur quatre. D'un coup, vous avez créé une respiration, ça change tout. La cohérence cardiaque, par exemple, c'est vraiment une manière, je trouve, de créer de l'espace en cinq minutes. Et ça, on peut le faire partout. dans ses toilettes, en se brossant les dents, etc. Cinq minutes.
- Speaker #0
Merci pour ton partage. J'espère qu'on entendra bien. Le son est un petit peu saccadé, et en même temps, c'est OK,
- Speaker #1
parce que ça nous permet de se relier à toi depuis la brousse.
- Speaker #0
C'est parfait. Merci pour ton partage. J'entends vraiment la nature, le fait de ralentir, de s'octroyer des temps de respiration, cette respiration au carré dont tu parles avec la cohérence cardiaque. et de vraiment faire cet effort conscient de se dire tiens là il y a un espace, même si c'est un petit espace entre deux rendez-vous, entre deux moments où je vais être en train de faire quelque chose, et bien je ne vais pas attraper mon téléphone et simplement je vais m'asseoir et je vais respirer. J'ai une cliente qui me partageait hier le fait que son compagnon lui dit elle est en train de cuisiner et tiens pendant que c'est en train de terminer de cuire, je vais mettre la table, je vais faire d'autres choses pour combler le vide. et son compagnon qui lui dit, mais sinon, tu peux aussi juste t'asseoir, savourer, être en présence. Et ensuite, tu pourras prendre un temps à nouveau pour faire. Et pour moi, c'est vraiment cette idée-là de reconnecter vraiment à la présence. Merci. Merci Raphaël.
- Speaker #1
Oui, et à la fin, il y a une autre chose qui me vient en t'entendant. J'ai suivi une formation à la communication non-violente avec Thomas Danson-Beau en novembre. Et tous les matins et tous les soirs, il nous a commencé par cette question. Comment je me sens ? Et il nous laissait une minute avec cette question, comment je me sens ? Rien que ça, c'est dingue, on ne se demande jamais comment je me sens. Et la deuxième question qu'il posait, c'est, qu'est-ce que ça fait, comment je me sens, quand je prends le temps de me demander comment je me sens ? Ça, c'était la deuxième minute. Mais ça, rien que remettre cette présence-là, une fois, deux fois, trois fois par jour, comment je me sens ? Et comment je me sens quand je prends le temps ? de me demander comment je me sens. Ça ouvre tellement de choses.
- Speaker #0
Et c'est vraiment ce qui nous permet de connecter à ce qui est vivant en nous. Et pour moi, pour faire le lien aussi avec le thème de l'épisode de s'affranchir des cases, c'est vraiment ça part depuis cet espace-là, de se donner cette autorisation de connecter profondément à ce qui est vivant en nous, parce que plus on y est connecté, plus ça devient une évidence. Et c'est presque, du coup, c'est un peu comme si on n'avait plus le choix parce que ça prend prend tellement de place qu'on est obligé, en fait. Il y a une force à l'intérieur de nous qui nous amène, en fait, de toute façon sur ce chemin-là pour nous permettre de nous autoriser à nous affranchir. Et parfois, ça fait peur. Et c'est aussi pour ça que c'est extraordinaire de pouvoir faire ce chemin en étant accompagné. Raphaël, on arrive à la fin de l'épisode et il y a justement un espace que tu proposes et qui va démarrer dans quelques jours qui s'adresse aux personnes qui ont envie de se débarrasser de toutes ces étiquettes, de tout. toutes ces cases. Est-ce que tu aurais envie de nous en parler ? Est-ce que tu peux nous partager, donc à la fois dans cet espace et aussi peut-être dans d'autres, de quelle manière est-ce qu'on peut te retrouver, découvrir ton travail, ce à quoi tu œuvres pour les personnes qui auraient envie de cheminer à tes côtés ?
- Speaker #1
Je te remercie de me laisser l'opportunité d'en parler. Alors, je dirais pour le moment, il y a trois manières, surtout, de cheminer à mes côtés. La première, elle m'est tombée dessus assez spontanément en décembre, à début décembre, et je prends beaucoup de plaisir à le faire. C'est un podcast privé dans lequel je partage tous les jours quelque chose qui m'intéresse, me questionne, me fait vibrer, quelque chose que j'apprends. Et en fait, c'est aussi une manière d'incarner au quotidien, en dehors des enseignements, en dehors des pratiques, etc., de montrer comment... au quotidien, dans un cerveau d'une personne, on peut sans arrêt reparamétrer, recalibrer, reformuler, voir comment est-ce qu'on fait d'un moment qui ne s'est pas présenté de la bonne manière ou d'une opportunité ou d'une sale nouvelle, voir comment on change ça. C'est vraiment une invitation à regarder la vie avec une autre paire de lunettes. Et j'adore ça. Et les personnes qui y sont, j'adore aussi. Ils me disent que c'est incroyable, c'est vraiment des piqûres au quotidien. infuse, c'est des petites graines qui poussent lentement mais sûrement. Et en fait, du coup, ça c'est vraiment un dolor, quelques minutes par jour, c'est vraiment ce qu'il y a de plus simple pour se reparamétrer rapidement à la joie du vivant et à la joie de la vie et à la joie qui est en nous. Après, j'ai un programme qui s'appelle Graines de Baobab que je fais deux fois par an pour les personnes qui ont envie juste de passer d'une vie subie à une vie choisie pour comprendre bien ce qui se passe en eux, ce qui se passe dans leur cerveau, pour comprendre Alors... quels sont les moyens déparamétrés, toutes ces croyances pour avancer ensemble. Pour moi, le groupe est toujours quelque chose de très important. Toutes mes formules se font en groupe parce qu'il y a de la magie qui se passe dans le groupe et j'adore ça. Il y a des effets miroirs, il y a des clics incroyables qui se passent quand on est avec d'autres personnes et encore plus quand c'est des personnes très différentes de nous, je tiens à le préciser. On a naturellement tendance à se mettre avec des gens qui nous ressemblent et C'est à l'inverse, c'est des gens qui ne nous ressemblent pas. énormément de choses à nous apporter en effet miroir. Et donc là, je lance, on commence ce mardi prochain, Wonderland, qui est la première fois que je fais un programme longue durée. Alors, ce n'est pas un programme, justement. Pour moi, c'est vraiment un cercle d'exploration. C'est un voyage qui va durer neuf mois, où on remet l'être au centre et on remet le vivant, on remet la joie, justement, comme boussole dans le compas, pour ensuite aller faire éclore. nos désirs profonds, ces fameux rêves dont on ne sait plus qu'on les a parce que tout le monde nous dit c'est quoi tes grands rêves et la plupart des gens me disent en fait j'en sais rien mais parce qu'ils se sont tellement contorsionnés à se suradapter qui ne savent plus du tout les choses dont ils ont envie. Et donc l'idée, c'est ensuite effectivement de passer à l'action pour avancer vers ses petits ou grands rêves. Parce qu'un grand rêve, ça peut être aussi simple, entre guillemets, que d'oser assumer, se donner la priorité, sans culpabiliser pendant neuf mois. Ça peut être très, très simple, un grand rêve.
- Speaker #0
Merci Raphaël. C'est un laboratoire du vivant.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et une exploration extraordinaire à vivre à tes côtés pendant neuf mois. Je mettrai tous les liens en description. Merci infiniment pour ta présence, j'étais ravie de t'accueillir dans cet épisode, merci pour ton parcours qui est riche et qui est en mouvement en fait, et c'est ce que tu me partageais aussi en off au délai. Et bien en fait c'est comment est-ce que je m'autorise en permanence à réaligner, à réajuster, à recalibrer, et pour moi c'est vraiment ça aussi d'honorer le mouvement du vivant en soi, et merci d'être venue nous en parler dans cet épisode de podcast. Merci infiniment.
- Speaker #1
Merci Tiffaine, et rappelez-vous... quand il n'y a plus de mouvement, c'est la ligne droite, c'est qu'on est mort. Embrassons le mouvement parce que c'est ça qui nous rend vivants.
- Speaker #0
Absolument. Merci Raphaël et à très vite en Zambie, en Afrique du Sud ou ailleurs.
- Speaker #1
Merci Diffed.
- Speaker #0
Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également monter le podcast sur Apple Podcasts ou Spotify pour contribuer à le rendre plus visible. et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur la page Instagram Tiffen Gualda. À très vite !