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#93 - Agir pour le vivant et faire battre le cœur du monde – avec Cyrielle Hariel cover
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Oser l'Aventure d'Être Soi

#93 - Agir pour le vivant et faire battre le cœur du monde – avec Cyrielle Hariel

#93 - Agir pour le vivant et faire battre le cœur du monde – avec Cyrielle Hariel

44min |01/08/2025|

37

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44min |01/08/2025|

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Description

Un épisode exaltant aux côtés de Cyrielle Hariel, journaliste d’impact, conférencière, autrice et femme engagée pour le vivant, la préservation des océans et la sensibilisation autour des requins. À 27 ans, de retour d’une mission humanitaire au Bangladesh, Cyrielle découvre une malformation cardiaque qui la conduit à une opération à cœur ouvert. Ce moment charnière devient l’élan d’un engagement profond : mettre sa voix au service de celles et ceux qui œuvrent, avec détermination, courage et résilience, pour faire battre le cœur du monde.

Une invitation vibrante à transformer les épreuves de vie en feu créateur, à suivre les élans du cœur, et à plonger dans cet espace intime où spiritualité, conscience écologique et action engagée se rencontrent.


Retrouver Cyrielle :

Instagram : https://www.instagram.com/cyriellehariel/


LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/cyriellehariel/


Son site : https://www.cyriellehariel.com/



Retrouvez-moi sur : 

Instagram :    https://www.instagram.com/tiphainegualda/  

Mon site : https://tiphainegualda.com 

Mon actualité : https://linktr.ee/tiphainegualda  

Mes ateliers et programmes : https://tiphainegualda.podia.com/

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→ 16 clés pour concilier impact, prospérité et écologie personnelle + 64 questions puissantes à se poser (ou à vos clientes) pour prospérer sans s’épuiser 


Crédits :  

Réalisation : @tiphainegualda 

Montage : réalisé par Erwan Brahimi  https://www.instagram.com/cape_communication/

Musique de générique : composée, produite et interprétée par @virginieaurore.music

Spotify : https://open.spotify.com/intl-fr/artist/5lx7goHu7avv4e0YKeJOFu



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Oser l'aventure d'être soi » . Je m'appelle Tiffen Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens, et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amenée dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde. et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast en duo. Aujourd'hui j'ai la joie d'accueillir à mon micro Cyrielle Ariel. Cyrielle qui est une journaliste d'impact, conférencière, autrice aussi de trois ouvrages dont Faire battre le cœur du monde, mais aussi plongeuse, réalisatrice des documentaires et plein de facettes, on va les explorer à travers cet épisode. Et ensemble on va avoir une conversation autour du fait d'oser s'engager et devenir un acteur du changement. Bonjour Cyrielle, merci d'être ici et d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Bonjour Tipen et merci à toi pour ton intérêt, ta détermination et on va dire cette énergie que tu renvoies à travers les écrans.

  • Speaker #0

    Merci Cyrielle. Pour commencer, j'ai envie de te proposer de te présenter avec tes mots pour les personnes qui vont te découvrir à travers cet épisode et de nous partager à la fois de quelle manière tu contribues au monde à travers tes différentes facettes et j'en ai cité plusieurs, mais aussi peut-être quel est le fil rouge de ton engagement. et de ta contribution à travers ces différentes placettes ?

  • Speaker #1

    Je peux me présenter tout d'abord, c'est vrai, en tant que grande passionnée, depuis mon opération du cœur, c'est vrai que j'ai voulu mettre du sens et je pense que le fil rouge, j'en suis certaine d'ailleurs, le fil rouge de mes diverses prises de parole dans les médias, conférences, podcasts, livres, etc., c'est véritablement le sens et l'engagement et cette connexion au monde du vivant. et le respecter davantage, tout en respectant plus l'homme. C'est pour ça qu'effectivement, les entreprises à impact, la RSE, la durabilité, l'environnement, l'humanitaire aussi, ce sont des engagements au pluriel qui m'animent depuis plus de dix ans maintenant. Puis cette opération du cœur, donc journaliste. Ensuite, j'ai écrit des livres aussi, donc autrice. Au début, c'était sur ma malformation et ma découverte de ma maladie à 27 ans et comment j'ai transformé ce premier trauma de ma vie à 27 ans en devenant une journaliste d'impact. que tu incarnes aussi. Et ensuite, effectivement, j'ai eu un autre trauma, c'est la perte de ma mère, il y a 18 mois. Et du coup, ça a complètement changé, shifté. Et j'ai dû creuser dans mes propres profondeurs pour effectivement écrire et coécrire un film sur les blessures de l'âme et comment certaines femmes se guérissent à travers le sauvage, à travers l'océan et à travers leur connexion requin. J'ai dû affronter d'autres traumas en 10 ans. Ma maladie du cœur et la perte soudaine de ma mère parce qu'il y avait un énorme conflit entre nous. Au final, je peux me résumer. Pour répondre à ta question, je pense que je suis une artiste. J'ai quelque chose qui m'arrive dans ma vie, je le crée avec passion, je me transforme en journaliste d'impact et là, je me transforme en cinéaste. Une artiste qui suit son cœur. Effectivement, son cœur est paré maintenant. et qui a envie de transmettre des messages avec du sens, à travers différentes audiences, à travers différents supports. Mais voilà, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors Cyrielle, j'ai été touchée en découvrant ton parcours et aussi en préparant cette interview, justement d'observer les résonances entre nos différents parcours et nos différents chemins de vie. Et notamment pour ce qui est de l'engagement, moi je suis partie à l'âge de 16 ans en 2011. Je suis partie au Ghana en mission d'aide au développement et ça a été pour moi un grand bouleversement et ça a été vraiment le début de mon engagement et de cette mobilisation à pouvoir contribuer au monde. Et de ton côté, en 2014, donc tu avais je crois aussi 26-27 ans, tu es partie au Bangladesh à la rencontre de l'une des ethnies les plus persécutées au monde, les Rohingyas. Et donc, c'était au côté d'Action contre la faim à l'époque, une mission humanitaire dont tu es revenue, toi aussi, transformée avec cette... élan de pouvoir mettre aussi tes talents et tes compétences, comme j'aime bien le dire, au service. Est-ce que tu peux nous partager comment est-ce qu'il est né chez toi ce désir d'ailleurs, ce désir d'engagement, à quel moment de ta vie, à quelle phase de vie tu étais quand tu t'es engagée dans ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Je pense que mon âme brûlait de mettre du sens dans cette mission de vie, si on peut parler un peu de spiritualité. Mon âme brûlait de ne pas pouvoir agir comme elle l'entendait. C'est-à-dire que j'ai eu cette flamme en moi, donc en 2013, 2014, je ne voulais plus subir un travail, je ne voulais plus subir des sujets d'interviews. J'avais envie de créer par moi-même. J'avais vraiment cette envie en moi que ce soit moi qui crée mes propres interviews, mes propres choix. Et donc, j'ai arrêté d'être journaliste dans une émission animalière et je suis partie sans zéro budget, enfin j'étais au chômage, pour partir en quête de sens. Et cette quête de sens, c'est vrai, je l'ai écrite dans mon premier ouvrage que tu as mentionné, « Faire battre le cœur du monde » . Celui, moi, qui m'a éveillée sur les enjeux humanitaires et écologiques, ça détonne, mais c'est Michael Jackson. Et j'ai grandi en regardant ses clips, notamment les clips... engagée. J'ai jamais vu un artiste avec autant de clips qui parlent de famine en Éthiopie, qui parlent de déforestation. Je saurais mentionner une dizaine de chansons très engagées et avec des images, des vidéoclips qui, moi, continuent de me bouleverser, même 20 ans, 25 ans après. Et c'est lui qui m'a donné envie d'aller m'intéresser. Et je pense qu'il n'y avait pas de hasard, parce que c'est en allant dans les camps de réfugiés qu'on m'a décelé une pathologie cardiaque et que j'ai été sauvée après cette mission. C'est comme si tout était déjà écrit. Il fallait que je sois complètement sensible. aux enjeux humanitaires et aux clips de Michael Jackson qui me donnent l'envie, partant de zéro, zéro contact, rien du tout, en 2014, pour créer une émission, essayer de faire des contacts sur LinkedIn dans le milieu de la production alors que je n'en avais pas, et ensuite me faire des contacts dans un réseau d'ONG que je ne connaissais pas non plus, sur les enjeux humanitaires que je ne connaissais pas non plus. Donc je suis vraiment partie from scratch. Avec cette envie, par contre, j'ai été drainée par cette envie d'apprendre. J'avais un but, c'était, je voulais aller dans une mission humanitaire. Du coup, j'avais une envie d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre. Je ne comptais pas mes heures, je n'étais pas en terrasse à faire ma belle. J'étais en train d'apprendre et j'ai replanté les sites de l'ONU, qui je peux rencontrer, qui j'ajoute sur LinkedIn. C'est vraiment cette soif d'apprendre qui m'a donné envie de switcher. Et ensuite, c'est en frôlant la mort, quand je reviens de mission, on m'annonce que j'ai une pathologie cardiaque depuis ma naissance. Donc là, je me dis, attendez, j'ai 27 ans, ça fait 27 ans que mon cœur est défaillant. J'étais là, wow, wow, wow, attendez, c'est un peu trop là, too much, c'est un peu beaucoup là, en quelques heures. Et donc, cette peur de mourir, même si je me suis dit, mon âme est immortelle, j'ai quand même fait une courte vie. Donc, j'ai eu très peur que ça s'arrête là pour moi. Et donc, du coup, ça m'a complètement changée, bouleversée. Et c'est qu'après, huit mois plus tard, j'ai lancé mon blog avec zéro business plan, mais avec cette envie d'aller à la rencontre de gens qui voulaient changer ce monde, donc des entrepreneurs. Pâques, des ONG, des fondations, des personnalités, Mathieu Ricard, Yann Arthus-Bertrand, etc., mais en allant vraiment vers les personnes engagées. Et c'est ça qui m'a drainée, donc en 2015, il y a dix ans. Il y a dix ans, j'ai commencé comme ça.

  • Speaker #0

    C'est beau et j'adore la manière dont tu le formules, c'est comme s'il y avait vraiment eu plein de synchronicité sur ton chemin, la rencontre avec la vulnérabilité aussi de cette ethnie d'Evo Inga qui te connecte à ta propre vulnérabilité tout de suite au retour de cette aventure, ça reconnecte tout de suite à l'essentiel, l'essentiel au sein, c'est cette envie pour toi de t'engager davantage. Et tu le dis, c'est à partir de là que tu t'es engagée aussi dans les médias, en devenant donc une journaliste non plus classique ou sur des sujets, disons, qui t'animaient moins et qui réveillaient moins ce feu en toi, mais vraiment des sujets plus engagés. Et tu le dis aussi, t'es partie de zéro. Et donc moi, la question que j'ai envie de te poser, c'est comment est-ce que tu t'y es ? prise, quel a été un petit peu ton état d'esprit à ce moment-là et comment est-ce que tu as réussi à finalement prendre ta place dans cet univers des médias qui est un univers qui fonctionne aussi beaucoup par réseaux etc. Et tu es arrivée à interviewer des personnes de renommée mondiale, tu les as citées, il y a Yann Arthus Bertrand, Mathieu Ricard, il y a eu Pierre Rabhi, il y a eu le Dalaï Lama aussi je crois que tu as rencontré. Comment est-ce que ça s'est passé pour toi, pour petit à petit vraiment oser prendre ta place aussi avec cette singularité ? Et cette couleur-là, qui est celle de l'engagement, qui était peut-être, il y a dix ans, finalement pas autant à la mode, on pourrait dire, que ça l'est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En plus, je demandais à faire des photos au cœur avec les gens. C'était le miroir de mon propre cœur physique, qui était guéri grâce à un implant entre mes deux oreillettes. Donc, c'était vraiment cette symbolique-là aussi. En fait, je n'ai jamais lâché. Je voulais faire des chroniques télé. Je me suis dit, mais c'est compliqué d'aller frapper aux portes de chaîne sachant que je n'ai rien fait. Je me suis dit, je vais faire un blog et je vais leur montrer ce que je suis capable de faire. Et en y allant, en y allant, enfin, en arpentant Paris avec mon ordinateur from scratch, en ayant zéro, mais en tout cas, en osant, c'est le terme, c'est le verbe que tu as employé, c'est en osant demander, je voudrais interviewer telle personne, telle personne, telle personne. Et en fait, vous avez un nom qui en entraîne un autre, qui en entraîne un autre. Donc, à chaque fois, c'était et j'ai interviewé, et j'ai interviewé. Et puis, à la fin, la liste était longue. J'ai passé huit mois à faire que ça. Je n'ai pas voyagé, j'ai fait que ça. Et un jour, je me retrouve, j'étais partie en week-end avec des amis au ski et il se trouvait que l'office du tourisme de cette station, parce que je suis allée voir cette station, parce que je suis allée voir cet office de tourisme, on me dit qu'est-ce que vous avez d'engagé, peut-être que je peux vous publier sur mon blog. Et là, le give-back, le retour, c'est la semaine prochaine. Vous venez, on vous invite, c'est le festival de la nature, je ne sais pas quoi. Et donc, c'est en allant, en retournant du coup, dans cette station une semaine après, que je l'ai rencontré sans le savoir dans un taxi. Une dirigeante qui avait une... C'était au Shoya TV. Et qui, du coup, a été voir mon site en disant « Mais tu connais tous nos copains, les pierres à habiller et tout, mais qui es-tu ? » Je dis « Voilà ce qui m'est arrivé. » Il y a un an, je me suis fait opérer du cœur. Et depuis, je veux lui donner du sens. Et toute seule, je fais mon petit bonhomme de chemin et que j'importe les rues de Paris avec mon ordinateur et mon téléphone pour enregistrer. Et je publie sur mon blog chaque jour. Enfin, dès que je peux, mais je passe mes nuits à faire ça, etc. Et c'est comme ça que j'ai eu ma première chronique TV. et après, c'est en publiant aussi sur LinkedIn car un jour, avec le père... Pedro à Madagascar, qui a une figure mais problématique tellement inspirante. Et pareil, l'insynchronicité, celui qui venait à la tête d'Europe 1 me dit « Mais qui es-tu avec le père Pedro ? » Et je lui dis « Je fais des blogs et j'ai des chroniques sur Ausha Elle me dit « Est-ce que tu serais capable de nous faire un portrait chaque jour sur Europe 1 pendant une saison ? » Et en fait, c'est comme ça que j'ai fait ma première radio. Et après, j'ai créé, quand je suis arrivée sur BFM Business aussi, c'est parce que c'est ma rencontre avec un ami qui était dans le milieu déjà de la durabilité, Sylvain Raymond, qu'on a co-construit Objectif Raison d'être, qui était à l'antenne pendant près de quatre ans sur BFM Business, qui était la première émission dédiée aux enjeux de la RSE. On a créé en disant, on va mettre en lumière une entreprise qui va parler de sa feuille de route de décarbonation, ses enjeux de la RSE, mais en face, on va mettre ses entrepreneurs à impact, ses startups à impact, ses pépites, qui mettent du sens dans leur business. pour les challenger en direct sur le plateau pour éviter le greenwashing et voir comment ces deux acteurs dans les mêmes domaines peuvent se faire évoluer. Et moi, j'adorais avoir... C'était David contre Goliath. Donc, c'est comme ça. Mais à chaque fois, j'ai créé, j'ai créé, j'ai poussé sur les réseaux. Jamais quelque chose n'est venu comme ça, en disant « Waouh ! » Comme là, je me bats pour mon film. Mais c'est de l'acharnement, c'est de la passion. c'est on ne compte pas ses heures et on crée. Donc, c'est de la création, de la détermination, de l'acharnement et de la passion. Je pense que c'est ça, les ingrédients, de jamais lâcher. Jamais. Moi, ce n'est jamais encore arrivé. Le projet de mes rêves est arrivé devant moi.

  • Speaker #0

    C'est non, je dois...

  • Speaker #1

    Voilà. Je pense que c'est ça et j'étais déterminée. C'est ça, mais à temps plein.

  • Speaker #0

    J'adore. Et ce que j'aime aussi beaucoup dans ce que tu partages, c'est qu'on voit que tu es vraiment allée petit à petit, c'est-à-dire par quoi est-ce que je peux commencer si j'ai envie de pouvoir mettre en avant des acteurs du changement, des personnalités qui contribuent à la société. par un blog. Et je vais commencer par là et puis petit à petit, finalement, ça a pris de l'ampleur. Cyril, dans ton livre « Faire battre le cœur du monde » , tu mets justement en avant plein d'acteurs du changement, tu les appelles les « changemakers » comme on les appelle aussi dans le monde anglo-saxon et tu recenses plein d'initiatives à impact, que ce soit dans le milieu de la santé, du handicap, de la protection du vivant, de la nature, il y a vraiment plein d'initiatives qui sont recensées dans différents domaines et moi, la question que j'ai envie de... te poser, c'est tous ces changemakers dont tu es allé à la rencontre, qu'est-ce que tu as pu observer justement de leur qualité d'être et de ce sens aussi de l'engagement qu'ils ont dû développer pour pouvoir faire aboutir leur idée ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai répondu dans un autre podcast, on me disait qu'est-ce que comptent ces entrepreneurs ? En fait, ils ont un supplément d'âme. Je ne sais pas comment te dire, ils ont un feu en eux, ils ont une lumière. Ils ont une lumière à vouloir faire les choses avec, with purpose. avec du sens. Donc, en fait, toutes ces personnes qui se motivent, Jadav Payen qui plante des millions d'art pour faire une île, tous ces gens qui veulent donner vraiment du sens et aider ou l'humanité ou protéger et préserver la nature, ils ont un supplément d'âme. Ils ont la lumière, on peut dire le feu ou la lumière, peu importe, mais ils ont ce quelque chose, comme toi d'ailleurs, de mettre en lumière. Ils ont cette lumière pour mettre en lumière. C'est exactement ça. Je pense que c'est... Ils voient le verre positif à moitié plein pour se dire, le contribuer à ma part, c'est dans mes capacités, ça me parle, ça résonne en moi, je vais faire ça, je vais faire ça,

  • Speaker #0

    je vais faire ça.

  • Speaker #1

    Peu importe chacun son domaine, dans le social, dans l'humanitaire, dans l'environnement, l'océan, les arbres, ils ont tous quelque chose, ils sont tous, ils ont cette lumière en eux qui les pousse chaque jour à vouloir continuer leur action, à fédérer, à sensibiliser et donc à protéger. Ou à empower comme on dit, mais je pense que c'est ce supplément d'âme qui les différencie.

  • Speaker #0

    Ça vibre vraiment fort quand tu le dis. Il y a autre chose qui me vient et que j'avais envie de te demander. Ça fait dix ans maintenant que tu es rentrée de ce voyage, que tu es engagée sur ces sujets. Tu as rencontré des entrepreneurs sociaux, mais tu as aussi rencontré beaucoup d'entreprises, des entreprises du CAC 40, notamment à travers cette émission que tu citais sur BFM Business, donc Raison d'être.

  • Speaker #1

    Objectif Raison d'être.

  • Speaker #0

    Objectif Raison d'être, voilà, merci. Qu'est-ce que tu as observé comme évolution en dix ans ? Est-ce que tu as vu des tendances ? une transformation dans les sociétés, dans la façon dont les gens s'engagent ? Est-ce que tu as l'impression que les choses évoluent dans le bon sens ? Ce serait quoi un petit peu, si tu prends un peu de recul, le bilan que tu dresses de cette dernière décennie ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une très bonne question. Et je pense que les choses évoluent. En tout cas, parler de RSE comme ça et en dédier une émission sur BFM Business, c'était une première. Si on se remet en 2020, c'était vraiment une première. Ça ne s'était jamais fait. et de voir au-dessus. tant d'entreprises, c'était quand même une hebdomadaire. Chaque semaine, venir se faire challenger par des entrepreneurs impact, j'ai dû avoir deux annulations en quatre ans sur une hebdo en trois ans et demi. Donc, bien sûr. Et puis, à chaque fois, je demandais surtout avoir les CEOs. Je ne voulais pas forcément avoir le directeur ou directrice RSE. Moi, ce que je voulais, qui je voulais challenger, c'est la tête pensante. C'est la tête pensante et voir comment, justement, elle infuse ses engagements à travers son entreprise. Et en plus, voilà, comment elle responsabilise. sont ça, directrice RSE dans l'entreprise, mais surtout quelle place ils lui donnent. C'est pas, c'était-il le comex ou pas ? Donc, j'ai l'impression que moi, oui, ça a beaucoup... Puis, ça se voit dans les pubs. Quand Air France, c'était l'année dernière, je crois, disait, on contribue, on n'est pas parfait. Ça, je trouvais ça très bien, en termes d'humilité. On n'est pas parfait, mais on contribue à diminuer notre empreinte carbone de temps, etc. Dans les pubs, c'est plus bio, et puis c'est machin, et puis c'est tous les gis du commerce équitable, le CMAX Avelar. Moi, j'ai juste à regarder les pubs. On voit le logo Bicop sur les magasins, que ce soit Bache ou Nespresso. Après, peu importe, mais quand on voit que ça arrive sur une boutique, le logo Bicop, il y a encore cinq ans, personne ne connaissait. Et là, maintenant, on pousse une porte d'une boutique Nespresso ou Bache et on voit le logo Bicop. On se dit, ça arrive jusque-là. Donc, j'ai l'impression qu'il y a eu une évolution extraordinaire concernant cette durabilité, cette démarche RSE, l'impact, parce que ce nom évolue à chaque fois. Je parle aujourd'hui d'impact. J'ai l'impression de mon prisme, je ne sais pas toi comment tu le ressens, mais pour que les grands patrons s'en emparent aussi, lors de leur discours, alors aujourd'hui maintenant c'est l'IA, c'est ceci, etc. Mais en tout cas, ça a été, c'est monté très haut. Et je pense qu'il y a toujours cette envie d'aller plus loin et surtout de faire mieux, de produire mieux, de commercialiser mieux. Alors après, il y a des entreprises qui sont plus fortes que d'autres, mais c'est comme dans tout.

  • Speaker #0

    Je trouve ça super important d'impliquer effectivement les directeurs d'entreprises. Moi, je me souviens que j'ai travaillé dans deux fondations de grandes entreprises françaises, dans l'univers du tourisme, dans l'univers des ressources humaines. Et notamment, quand je travaillais dans l'univers du tourisme, une sensation que j'avais beaucoup, c'était que les personnes qui, effectivement, sont à la tête des directions développement durable, à la tête des directions RSE, sont extrêmement engagées. Donc, là, il y avait la question. Mais que parfois, on devait un peu se battre. Moi, j'avais l'impression que je devais défendre devant les clients tout ce qui était fait, effectivement. par la direction RSE dont je faisais partie parce qu'effectivement, et en plus, je verrais à l'époque, tu vois, au Sénégal, on avait plein de projets passionnants de terrain sur l'agroécologie, sur l'empowerment des femmes, sur la santé, sur l'électrification d'écoles dans des villages de Brousse. Il y avait vraiment plein, plein d'actions qui étaient menées concrètement sur le terrain. Et donc, il fallait un peu que je me batte devant les clients pour montrer ce qui était fait. Mais à l'inverse, devant ma direction, il fallait que je me batte. pour montrer l'étendue de là où on est. Et donc, il y a un peu cette double posture à incarner qui n'était pas évidente. Et puis finalement, j'ai fini par partir parce que j'avais envie de devenir moi-même entrepreneur et que l'entrepreneuriat social m'avait toujours passionnée. Mais ma vision à l'époque, je me souviens que je me disais peut-être qu'un jour, il n'y aura plus de direction développement durable ou de direction RSE dans les entreprises parce que ce sera incorporé dans chaque métier.

  • Speaker #1

    Ce serait un rêve ça !

  • Speaker #0

    Mais il y en a encore. On est dix ans. On n'en est pas encore là. Mais ça arrive effectivement petit à petit. Cyril, il y a une autre question que j'ai envie de te poser. Donc, je te le disais tout à l'heure en off. Pour moi, il y a eu un peu une bascule qui s'est opérée ces dernières années, on va dire, de l'entrepreneuriat social à l'entrepreneuriat durable. L'entrepreneuriat social, ça m'a toujours passionnée. À l'époque, j'avais fait mon mémoire de fin d'études sur ces sujets-là. Donc, j'ai adoré lire ton livre parce qu'il y avait plein de... Encore une fois, de résonance et de thèmes que j'ai retrouvés et qui me passionnaient à l'époque. Et pour moi, la distinction que je fais entre les deux et le paramètre fondamental dans l'entrepreneuriat durable, selon moi, c'est la dimension d'écologie personnelle et de comment est-ce que je vais finalement prendre soin de moi pendant que je contribue à prendre soin du monde. Pourquoi ? Parce que les entrepreneurs sociaux sont passionnés, et tu l'as dit. Ils ne comptent pas leurs heures, parfois ils ne dorment pas les nuits tellement ils sont sous les salves d'inspiration, de créativité. Et parfois finalement, on est tellement passionné, on est tellement animé par ce feu qui brûle à l'intérieur de nous, qu'on en finit par se brûler un petit peu les ailes soi-même. Et je le sais, pour l'avoir vu beaucoup autour de moi, qu'on peut aussi faire un burn-out d'une activité qu'on aime bien. Il y a beaucoup de personnes en burn-out parce qu'il y a une crise de sens, mais même quand on trouve le sens... On peut aller jusqu'à l'épuisement parce qu'on n'a pas justement cette dimension de vraiment de prendre soin de soi dans l'action. Il y a un côté parfois un peu sacrificiel dans l'engagement. J'ai beaucoup retrouvé ça aussi sur le secteur de l'humanitaire. Et donc la question que j'ai envie de te poser, c'est déjà est-ce que c'est quelque chose que toi tu as observé aussi autour de toi ? Et surtout, comment est-ce que toi, tu veilles à travers ton engagement à prendre soin aussi de toi, à ne pas t'épuiser ? Est-ce que tu as des espaces ? de ressourcement ? Est-ce que tu as un cadre un petit peu comme ça que tu crées autour de toi pour pouvoir continuer à être nourrie pendant que tu prends soin de mettre en lumière les autres ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas parler pour les autres, forcément dans ce secteur particulier, etc., pour des burn-out et tout, mais me concernant, clairement, aller courir dans la nature, dans les bois et surtout plonger ou nager dans l'océan, la mer, ça, c'est ce qui me ressource. Après, c'est vrai que j'ai une hygiène de vie. Je ne bois pas, mais je bois peut-être 10 verres par an. Donc 10 verres sur 374 jours, c'est te dire. Je suis végétarienne. Je ne sais pas si ça joue, mais en attendant, ça fait plus de 12 ans que je suis végétarienne. Je fais régulièrement du sport, minimum 4 heures par semaine de fitness ou de running. Donc ça, j'ai là-dessus. Je n'ai pas d'enfant. encore. Donc, je pense qu'au niveau de la charge mentale, pour le voir autour de moi, chez mes amis qui ont mon âge, avec un jeune bébé, enfin un jeune... Je vois que ça joue beaucoup en fait. Je vois que pour le moment, voilà, j'ai... En tout cas, c'est vrai que j'ai pas assez de charge mentale. Après, c'est... Voilà, c'est... Donc je pense qu'effectivement, le fait de ne pas avoir d'enfants, de pouvoir être 100% focus sur mes activités, et en plus une activité qui me ressource aujourd'hui, ça va être surtout la plongée avec les requins, être dans l'océan et avoir ce bien-être avec eux, cette connexion, mais ça me remplit. J'y étais il y a dix jours avec les requins au Bahamas, mais je suis revenue, j'avais l'impression d'être encore différente, d'avoir ressenti des choses venant d'eux, ça c'était dingue. Et aussi par les enseignements de Christina Zenato. la femme que je suis allée rencontrer avec ma coautrice, Anastasia Mikova, et c'était dingue. Donc je pense que c'est surtout, et aussi bien dormir. C'est important d'avoir un bon sommeil, d'avoir une bonne alimentation, hygiène de vie. Je ne fume pas, je ne bois pas, je pense que ça fait... C'est important d'être végétarienne, peut-être qu'essayer peut-être une fois par semaine pour certains, d'éviter de se mettre des choses trop salées, trop lourdes dans l'estomac, peut-être se faire une journée. Je pense que c'est vrai que je matche pas mal de cases pour me retrouver... Faire mes méditations, m'écouter de la musique qui me met high, sans rien, juste avec de l'encens. Et là, je peux partir et je fais mes visualisations. Donc beaucoup. Mais moi, c'est surtout forcément la connexion à la nature. Comme j'habite à Paris, il faut que j'aille courir au bas de Boulogne. Et là, ça me fait du bien. Et puis là, dès que je mets les pieds dans l'eau, dans la mer, l'océan, ça me fait vraiment beaucoup de bien et je sens que ça me régénère. Donc la nature, on va dire la nature, est une super hygiène de vie. Mais je ne me force pas, c'est inné pour moi, je n'aime pas forcément l'alcool, donc ce n'est pas une me punir. Je préfère boire une tisane de l'eau de coco que de boire beaucoup de sucre, beaucoup d'alcool qui va me faire vriller la tête. Pas du tout. Et puis j'adore faire du sport, j'adore le fitness, j'adore courir. C'est un plaisir pour moi d'aller mettre mes baskets, d'aller avoir le cours de musique à fond avec plein de filles, ou aller recourir toute seule au bois. C'est vraiment mes kiffs, donc naturellement. Donc je pense qu'une connexion à la nature et des moments de vie autour de soi pour se recentrer, ça fait du bien pour ceux qui ont des vies à mille à l'heure avec des enfants en bas âge et tout, mais faites-vous 15-20 minutes dans une bulle avec l'odeur que vous voulez, la musique qui vous met le bien, des longues inspirations, etc., juste pour se recentrer et surtout s'invoquer ce que l'on souhaite dans la vie, penser positif surtout.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais qu'en lien avec la santé, c'est lié notamment à ton opération du cœur et cette prise de conscience finalement qu'on n'a qu'une vie, en tout cas on en a peut-être plusieurs, mais dans ce corps-là on n'en a qu'une seule, qui t'a donné cet élan de prendre soin de toi et d'être encore plus en conscience de ce que tu mets dans ton corps, de comment tu te nourris, comment tu t'alimentes, comment tu en prends soin ? Ou est-ce que tu dirais que c'était déjà là avant ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que j'étais déjà prédestinée. Je n'ai pas du tout fait le lien entre la peur de mourir et devenir végétarienne. En plus, j'ai arrêté de manger des animaux terrestres en 2013, j'ai été opérée en 2014, et c'est en 2015 que j'ai arrêté de manger tout ce qui vient de la mer. Donc, foule végétarienne qu'en 2015, donc ça fait dix ans, après ma rencontre avec Paul Watson. Donc non, c'est vrai, mais c'était comme si c'était pour me prédestiner, je suis beaucoup plus ouverte spirituellement qu'aujourd'hui, je ne pourrais pas, si je veux protéger les animaux, en consommer. C'est impossible pour moi. Comme dit Daïla Lama ou Mathieu Ricard, je ne peux pas manger mes amis. Vraiment, ça a résonné en moi quand j'ai entendu ça. Quand j'ai entendu Mathieu Ricard me le dire, j'en étais à tous mes débuts. J'ai dit, mais mon Dieu, ça me parle, je ne mange pas mes amis. Ah oui, en fait, je ne mange pas des choses, en tout cas le rein animal que j'aime. C'est impossible pour moi de manger un bébé vache, un bébé chèvre, un veau, un agneau. C'est impossible. C'est impossible. C'est mon cœur. C'est l'éthique, l'éthique qui m'a portée très vite. Mais ce n'est pas forcément lié à mon cœur. Même si je pense qu'effectivement, quand on obstrue ses artères, c'est la première ou deuxième cause de mortalité au monde. Oui, ce n'est pas avec un excès de courgettes ou d'amandes que ça va graisser les artères. Ça va être l'alcool, ça va être tout ce qui va être charcuterie, tout ce qui va être... Bien sûr que c'est toutes ces alimentations, il ne s'agit pas d'actifs, mais ça va obstruer. Et forcément, après, on parle de crise cardiaque ou peu importe de maladie cardiaque. Mais effectivement, c'était là avant, je pense.

  • Speaker #0

    Il y a un autre élément qui nous relie, Cyrielle, c'est l'eau. Et c'est l'amour de l'eau, l'amour de l'océan. Pour moi, ça passe beaucoup par le surf. Et pour toi, ça passe beaucoup par la plongée. Tu l'as mentionné à plusieurs reprises. Je crois que ton papa était moniteur, instructeur de plongée. Et il y a cet amour que tu as décrit déjà à plusieurs reprises pour les requins. Ça me touche particulièrement parce que moi, je fais beaucoup de surf en Afrique du Sud. Et on en parle beaucoup, notamment quand on en parle en France, en Europe, etc. Ah, mais il y a des requins ! Alors qu'en Afrique du Sud, ils n'ont pas du tout l'image que le commun des mortels a des requins. Il y a beaucoup de travail qui est fait sur la sensibilisation, sur leur place dans les écosystèmes. Est-ce que tu veux bien nous en parler ? Comment ça s'est passé ta première rencontre avec les requins ? Et je crois que tu travailles sur un projet documentaire, Beautiful Sharks. Est-ce que tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #1

    Et moi, après, ça m'intéresse la vision que vous avez en Afrique du Sud sur les requins, surtout en tant que plongeurs, parce qu'on est vraiment dans deux communautés avec une vision différente. Moi, ça s'est passé en 2020 ou 2021 au Galapagos. Donc effectivement, j'ai passé mon premier niveau quand j'avais 12, 13, 14 ans, grâce à mon papa qui était moniteur. Et je n'ai pas plongé pendant 16 ans. Je ne sais pas pourquoi. Et heureusement, parce que j'avais cette défaillance cardiaque. Donc en 2014, je suis guérie. Et quelques années plus tard, j'ai l'appel de l'océan. Et donc, je repasse mon niveau 1. Je passe mon niveau 2 et là, paf, je crois que c'est été 2021. Une cinquantaine de requins-marteaux galapagos. J'y allais juste pour être sous l'eau parce que j'ai toujours été beaucoup plus à l'aise avec mon problème cardiaque sous l'eau en plongée en apesanteur qu'à la surface. Je suis une très mauvaise nageuse et j'étais toujours très nulle en natation par rapport à mes autres camarades. J'avais toujours ces pommettes toutes rouges. Dès que je faisais un effort, je ne savais pas pourquoi, parce que j'avais mon cœur qui était défaillant. Et du coup, j'ai toujours détesté la natation. Et donc, quand mon père m'a dit, on va faire de la plongée, j'ai dit, ah mais mon Dieu, mais c'était l'angoisse pour moi. Et en fait, d'avoir mis la bouteille, le tout, je me suis dit, oh, le flotte, je vole sous l'eau. Et là, j'ai dit, mais c'est dingue, cette sensation d'apesanteur qui m'a toujours apaisée. 2021, je suis à deux doigts du Born Out, parce que je voyage à quatre cours de la France pour des reportages sur BNPM, etc. Je me suis dit, je vais aller loin, voir où je ne connais absolument personne, et surtout, boom solo. Et là, Galapagos, boom solo. Ouais. Et je vois plein de raies magnifiques. Et là, je vois une cinquantaine de requins-marteaux. Et là, je fais... Et en fait, je me suis dit, bon, ça y est, c'est terminé. Je vois un requin, forcément, c'est terminé pour moi. Et là, ils m'ont ghosté. Et là, j'ai fait, mais il y a un truc que je n'ai pas compris. J'ai une cinquantaine de requins-marteaux qui passent devant moi, ils me ghostent. Donc là, j'ai commencé. J'ai une plongée. Chaque fois, je suis très sensible. Il se passe une chose, il faut... Et là, je passe des heures et des heures de recherche à lire sur les requins, ce qui se passe, etc. Et là, je vois, bim, les victimes, ce sont les requins, ce ne sont pas les hommes. C'est plus de 100 millions de requins qui sont tués chaque année versus une dizaine d'attaques ou de morts sur mortels par an sur les hommes. Patati, patati. Et là, je fais, what ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Et depuis cette plongée, je suis obsédée par retourner à l'eau et les voir, et en approcher, et les découvrir. Et donc là, après, je partais même seule, dès que j'avais des vacances, pour aller plonger et découvrir des espèces. Et j'ai eu des expériences extraordinaires. Et c'est à partir de là que je me suis dit, je vais faire un film sur l'amour que j'ai d'ailleurs des requins, parce que je suis passionnée, donc forcément, je choisis le sujet qui m'admime et qui limite m'obsède. Et après, effectivement, sans le savoir... Je ne savais pas que la mort de ma mère allait finalement influencer cette trame narrative de film, qu'au départ c'était juste un aspect écologique, qu'on va plonger avec des requins, avec des personnalités pour montrer qu'ils sont gentils, et parce qu'on en a besoin sur le plus grand régulateur climatique du monde, blablabla. Et au final, des personnes m'ont aidé, des femmes, surtout des rencontres de femmes, une psychanalyste et une productrice qui m'ont... fait prendre conscience que le requin, ce n'était pas juste un requin pour moi. Et là, quand j'ai compris ce que le requin, je projetais en tant que Cyrielle, en tant que fille peut-être, je projetais sur le requin, ça m'a bouleversée. Donc j'ai dû aller y affronter mes propres profondeurs pour comprendre ce que jouait le requin pour moi. Et après, j'ai voulu parler à d'autres femmes. Mais en fait, je ne parle pas à la sugar. Qu'est-ce que représente le requin pour toi ? Et là, je...

  • Speaker #0

    bouleversée. Et c'est là que je me suis dit j'ai trouvé une productrice incroyable, Alexandra Fechner, et une co-autrice incroyable, Anastasia Mikhova, qui a fait Woman, Human, et un silencieux brouillant sur l'inceste avec Emmanuel Béart. Donc je suis entourée de deux femmes extraordinaires qui ont tout de suite adhéré à cette vision. Et donc je pense qu'on part dans l'ultra féminin, de ce féminin sacré, de cette guérison dans les profondeurs à travers le sauvage. Donc on est au début de notre aventure, mais là je reviens des bas masses avec Anastasia, on a fait une rencontre bouleversante avec une autre femme, Christina Zenato. on a été dans le deep parce qu'on a parlé de deep parce que je me suis livrée et donc ça va être ça donc je ne peux pas en dire forcément plus mais en tout cas ce film va parler de guérison de guérison de blessures de blessures profondes et on sera dans un film d'auteur sur comment des femmes se réparent dans les profondeurs voilà c'est de la mise à nu c'est de l'authenticité il n'y a pas de masque il n'y a pas de faux semblants il n'y a pas de fake c'est qui on est et ça je pense que voilà si on y arrive aller dans les profondeurs de d'autres femmes avec autant, enfin avec leur authenticité et qui elles sont, je pense que ça peut résonner à travers tellement de femmes. Parce que les blessures qu'on partage, elles sont toutes universelles. On a eu parfois des problèmes de nourriture, on a connu l'anorexie, la boulimie, la violence, le rejet, l'humiliation, le manque d'un ou de deux parents. Et ça, je pense que ça résonne. Et après, parfois on a des spiritual calling qui arrivent. des ouvertures des chakras, parce que quand on traverse des traumas, c'est souvent quand ça doit arriver, des ouvertures sur ce monde-là, et qu'on se dit « wow, ok » . Donc ce film va parler de ça, mais au début c'était très binaire, on va plonger avec les grosses bébêtes pour dire qu'elles sont gentilles, et au final, pas du tout. Pas du tout, là on a fait un film qui n'a rien à voir. Donc voilà, c'est ultra intime, c'est personnel, et on va dans l'intime aussi d'autres parcours incroyables.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça résonne très fort et de toute façon, je considère qu'il y a des liens. Tu parles de chaque trauma qui est en réalité une initiation, c'est une manière de se rencontrer davantage, c'est une manière de venir guérir des parts de soi et c'est depuis cet espace-là qu'on trouve le sens et qu'on a aussi à cœur de pouvoir contribuer. Tu l'as dit tout à l'heure, il y a une personnalité qui a beaucoup compté pour toi, c'est le personnage de Michael Jackson et notamment une chanson qui est Man in the Mirror, l'homme dans le miroir. Et pour moi, il y a vraiment cette idée dans cette chanson, et je t'ai entendu en parler, tu t'en parles aussi dans ton livre, qui est de retourner le miroir et de commencer par se regarder soi d'abord. C'est ce que Gandhi disait, ça le changement incarne, le changement que tu veux voir dans le monde. C'est ce que Rumi, je crois que c'est Rumi aussi qui disait, cette phrase que j'aime beaucoup, qui dit « avant j'étais intelligent, je voulais changer le monde, aujourd'hui je suis sage, je veux me changer moi-même » . Est-ce que tu considères qu'il y a justement des liens ? Ou quelle est, toi, ta vision ? entre justement ce travail de guérison intérieure, de transformation personnelle, et en quoi est-ce que finalement, quand on prend soin de regarder dans le miroir et de faire ce travail de guérison pour soi, en quoi est-ce que ça nous permet d'encore mieux contribuer au monde, à la société, dans nos communautés et dans les différents espaces qui nous entourent ?

  • Speaker #0

    Je pense que quand on a, enfin je vais parler en moi, on va dire le « on » c'est plutôt le « je » , d'ailleurs c'est un travail de dire « je » au lieu de « on » . Quand j'apaise ma tempête intérieure, du coup, je suis peut-être plus à même à écouter celle des autres, peut-être à aider à l'apaiser. Je pense que c'est surtout ça, le changement vient de soi. Et je pense que c'est un travail, c'est un cheminement. Un cheminement, c'est de guérison, d'arrêter les validations extérieures, peu importe la thématique. Chez certaines personnes, que ce soit dans le prose, dans le sentimental, parfois on a besoin de cette validation extérieure, mais en fait, quand on comprend, on se débrouille. C'est soi-même, c'est le self-esteem, c'est la confiance en nous qui est la plus belle des émotions et surtout le plus beau cadeau qu'on puisse se faire. Mais c'est un cheminement. D'autres l'ont peut-être trop et d'autres qui ne l'ont toujours pas assez. Et c'est ça qui nous guide, c'est cet amour et cette confiance qu'on est capable de se donner à nous-mêmes d'abord. Avant de pouvoir le donner aux autres, on peut, mais on s'oublie. Et peut-être que quand on donne trop aux autres, qu'on ne se donne pas assez à soi-même et qu'on est toujours en besoin de reconnaissance ou de validation extérieure, il y a toujours un truc en nous qui ne sera jamais rempli, complet. Donc du coup, ce bien-être a du mal à le toucher de manière permanente. C'est un travail, c'est un cheminement. C'est un cheminement et c'est mon travail. C'est mon travail. Ça faisait partie de cette mission de vie. Mais quand on se répare, quand on s'apaise, quand je me répare, quand je m'apaise, je pense que je suis meilleure pour mon entourage ou peut-être dans des meilleurs écrits parce que... J'ai appris de moi-même, j'ai appris de mes erreurs, j'ai appris de mes épreuves. Et de se dire, voilà, c'est comme ça que je veux me guérir, c'est comme ça que je veux ma paix, c'est comme ça que je me sens mieux, c'est comme ça que je me sens remplie. Je me sens joyeuse, je me sens...

  • Speaker #1

    C'est un vrai chemin, c'est une aventure. Moi, c'est aussi pour ça que j'ai appelé le podcast « Oser l'aventure d'être soi » parce que c'est une véritable aventure. On va dans les profondeurs, c'est une plongée dans les profondeurs, c'est un voyage vers l'inconnu, ça demande d'aller rencontrer des parts de soi qu'on a parfois laissées tapis dans l'ombre pendant des années. Et c'est un vrai apprentissage. Ça demande beaucoup de courage d'oser faire ce chemin.

  • Speaker #0

    Ça doit partir de soi, parce qu'au final, on a tous envie d'aller mieux. Ce n'est pas juste parce qu'on est végétarien, qu'on est sportif, qu'on va mieux. Ça, c'est de l'extérieur aussi, c'est surtout dans sa tête. Je pense qu'effectivement, c'est notre tête qui va créer nos dramas, nos visions, nos stress, nos maladies. C'est là qu'on doit travailler, c'est sur notre esprit, s'apaiser, s'envoyer de la lumière, s'envoyer de l'amour, s'envoyer de la confiance, pour être bien, être apaisé, moins stressé. ça va.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'aurais envie de dire Cyrielle aux personnes qui nous écoutent qui ont peut-être envie de pouvoir s'engager davantage, peut-être d'oser mettre plus de ce qu'elles sont dans leur projet je pense à ton projet documentaire où finalement c'est en train de se transformer en quelque chose qui est très intime, d'oser se montrer vulnérable, d'oser aller vers des projets qui sont porteurs de sens, oser tout simplement exprimer profondément ce qu'elles sont à travers leur activité ou leur créativité mais qui peut-être n'osent pas parce qu'on a plein de peurs, parce qu'on a plein de freins, la sécurité financière, le jugement des autres. Qu'est-ce que toi, tu aurais envie de leur dire ?

  • Speaker #0

    D'avoir confiance. Parce que oser, c'est aussi un lien direct avec la confiance en soi. Et j'ai l'exemple de ma meilleure amie qui était, qui avait un poste en CDI, en tant que salariée, avec une super équipe, un super patron, super salaire, burn-out, elle se lance dans l'entrepreneuriat. avec zéro filet, avec toutes ces peurs. Et en fait, ce que j'aime, c'est un peu comme moi aussi, quand j'ai 11 ans, quand j'ai venu petit à petit avec mon ordinateur, aller traverser Paris en ayant zéro budget, c'est zéro, c'est tombé au récent, mais j'étais driveée par... C'est pas que j'avais confiance, c'est que j'étais passionnée. Donc c'est la confiance, je pense, avec la passion qui font que parfois ça change des destins. C'est OK, j'ai de plus en plus confiance avec moi, j'ai ma passion, et bien j'y vais, je quitte mon job, je dis au revoir à mon CDI. à ce stade. Et alors, t'as-tu dit ça ? Je vois l'exemple de ma meilleure amie qui jamais à 48 ans devient entrepreneur. 48 ans ! Avec une fille à charge, etc. Je trouve ça exceptionnel. Mais petit à petit, elle reprend le dessus sur « je veux l'idée de ma vie » . Peut-être pour faire sortir un peu son égo de temps en temps. Là, ça peut faire du bien. En confiance en elle, elle dit « j'ai envie de faire autre chose, en fait. Je suis motivée. Je veux me prouver à moi-même que j'en suis capable. Exemple. Donc, c'est... Se prouver et s'écouter. Et les gens qui nous mettent des doutes et qui peuvent nous freiner, écoutez d'une petite oreille, en attendant, c'est vous qui êtes aux manettes de votre vie, c'est pas les autres. Donc peut-être s'écouter, se prouver quelque chose, et auquel cas, bon bah, on retrouvera une solution, on retrouvera un plan B, etc. Mais au moins, d'avoir cette fierté personnelle, ça fait du bien. Puis ça peut faire également du bien de voir dans les yeux de ses enfants, « Maman ou papa, il a réussi à faire ça, il suit son rêve, il veut le réaliser. » Donc c'est génial. Après, il y a des échecs, il y en a plein parfois. Ils ont le succès au bout de cinq échecs. Mais justement, ils ont appris de leurs échecs. Parfois, les échecs sont là pour nous. C'est des épreuves qui sont là pour nous faire grandir, pour nous renforcer, pour nous enrichir. Et après, quand on regarde, heureusement. parce qu'à 5 ans, je n'étais pas prête, je n'aurais pas pu voir ça, je n'aurais pas vu venir ça, je n'aurais pas pu affronter telle épreuve. Oui, mais comme j'ai rencontré ça, ça, ça, ça, ça, du coup, ça m'a permis d'avoir les compétences requises, d'être prête pour affronter et de rencontrer le succès. Donc, avoir cette passion, cette détermination et surtout s'écouter, s'écouter et puis foncer, donc prendre un peu plus confiance en soi. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, pour moi, la confiance, ça vient vraiment en chemin. Comme tu dis, quand on y va, quand on ose, on se rend compte, oh waouh, ça marche, ou bien ça ne marche pas, mais là, j'apprends quelque chose et on va venir vraiment tisser et renforcer aussi cette connexion à soi et cette confiance en soi, en faisant. Et donc, ce que je retiens aussi vraiment de notre échange et de ton chemin, c'est vraiment ta capacité à passer à l'action et tous ces moments où vraiment tu t'es mobilisée, c'est parce que tu es passée à l'action, c'est parce que tu es...

  • Speaker #0

    Parce que sinon, je m'ennuie dans mon tempérament. Sinon, je suis frustrée. Je me dis, mais je n'ai pas envie de rester, faire du surplace, d'être inerte. Moi, pour le coup, j'ai besoin d'action. Sinon, je m'ennuie. J'ai une capacité à m'ennuyer. Du coup, je suis obligée de créer. Ça ne marche pas. OK, six mois plus tard, je reviens. Et ça, j'ai besoin de créer. Ça, c'est vraiment, ça fait partie. Après, chacun son tempérament, chacun sa mission de vie, son incarnation. Il faut écouter. on est tous venus travailler des choses différentes. Mais en tout cas, on est tous unis. Et ça, c'est beau. C'est qu'on a tous une énergie, nos liens. On est tous uniques. Donc, c'est pour ça qu'il faut savoir et en croire en son unicité, de se dire, moi, j'ai envie de faire ça. Allez, je me donne les moyens. Allez, je crois en moi. Allez, viens, on va fédérer. On se lance. Et puis, si on rate, on aura appris autre chose et on sera peut-être prêts dans 18 mois pour vivre des expériences. Pour apprendre,

  • Speaker #1

    on s'est incarnés pour apprendre.

  • Speaker #0

    Margot ?

  • Speaker #1

    Cyrielle, où est-ce qu'on peut te retrouver ? où est-ce qu'on peut retrouver ton traitement ? travail, tes livres, tes émissions, ton futur film à venir, pour les personnes qui ont envie de pouvoir découvrir ton univers et plonger à tes côtés dans ce que tu proposes, dans ce que ça se passe.

  • Speaker #0

    C'est beau ça. Alors j'ai mon site internet, cyriellariel.com, où je vois mes livres, mes différentes conférences, mes différents podcasts. J'ai également ce podcast toujours en cours qui s'appelle Blutiful Stories. Il est en partenariat avec un partenaire Ecoalf. Ce sont des marques engagées basées à Madrid, notamment autour de l'océan, la recyclabilité des matériaux. Et donc voilà, c'est des interviews autour de personnalités de l'océan. Donc on a eu le prince Albert, il y a Ocean Ramsey qui arrive, etc. Beaucoup sur mon Instagram aussi, on peut voir mes voyages, et aussi sur mon LinkedIn. Je publie beaucoup mes futures conférences, des articles, mes podcasts, toute mon actualité aussi. Donc Insta, mon site et LinkedIn, voilà.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens pour que les personnes puissent te retrouver. Merci Cyrielle pour notre échange, c'est passé hyper vite, je vois que l'heure a filé. Merci pour ta présence, merci pour tes partages. Et merci d'avoir osé, tu vois, incarner cet exemple qu'on peut transformer, encore une fois, des épreuves de vie et en faire des tremplins au service de sa propre vie, mais aussi au service des autres.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et dernière question, du coup, c'est moi qui te pose une question. C'est Calée. Oui.

  • Speaker #1

    D'abord, je serais une reprise d'interview.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je reprends ma casquette de journaliste, de cinéaste d'ailleurs. Ça m'intéresse de savoir qu'est-ce qu'on pense des requins en Afrique du Sud, surtout en tant que solfeurs ? C'est quoi la vision ?

  • Speaker #1

    En tant que surfeur, en fait, on est tous à l'eau, je te dirais presque. On n'y pense pas parce que ça fait partie des écosystèmes. Il y a des postes d'observation, mais en fait, le requin fait partie de la nature. Les surfeurs sont amoureux de la nature et donc il y a une espèce de respect. Il y a beaucoup de sensibilisation, il y a beaucoup d'observation. Il y a différents, même aquariums, endroits en fait où on sensibilise en Afrique du Sud. Je me souviens, tu vois, d'une donnée qui m'avait beaucoup marquée. qui disait qu'il y a plus de morts de gens qui meurent en... n'étant en train de se prendre en selfie parce qu'ils se mettent en danger pour le faire que de gens qui meurent avec les requins. Donc pour moi, il y a vraiment cet amour de l'océan et on surfe régulièrement avec des otaris ici à Cape Town. L'année dernière, il y avait des baleines. Il y a eu à Jeffreys Bay, la semaine dernière ou il y a 15 jours, c'était les grands championnats de surf et on voyait littéralement les surfeurs surfer avec les dauphins dans les mêmes vagues. C'était juste époustouflant. Donc en fait, tout simplement, il y a une espèce d'osmose avec l'océan, une reliance avec la nature, avec l'écosystème marin. Donc il n'y a pas de peur de morsure particulière avec le requin ? Il n'y a pas de peur. En tout cas, nous là, on surfe, il y a des postes d'observation, et donc il y a des drapeaux en fonction des journées. Et très longtemps, il y a très peu d'attaques en réalité, parce que les requins, la plupart, n'attaquent pas l'homme, c'est une donnée, voilà. Donc il n'y a pas de peur spécifique. Et tu vois, même moi qui aurais pensé, tiens, en surfant en Afrique du Sud, je vais avoir un petit peu cette pensée-là qui trotte dans ma tête pendant que je surfe. Mais en fait, pas du tout. Parce que tout le monde est à l'eau, tout le monde est serein, tout le monde est joyeux, tout le monde est vivant. Et pour moi, c'est plutôt cette image-là de vie, de sensibilisation et de préservation.

  • Speaker #0

    C'est super à entendre, j'adore. Merci.

  • Speaker #1

    Il y a de la plongée avec les requins en Afrique du Sud. En cage ? Alors, il y a en cage, mais je pense qu'il y en a aussi autrement. Je pense aussi avec cette intention de sensibilité sur le sujet.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. D'Urban, vers à côté d'Urban, j'ai plongé avec des requins sans cage, bien sûr, et c'était formidable, c'était génial. Mais l'eau était un peu froide.

  • Speaker #1

    On a fait encore plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est plus chaud.

  • Speaker #1

    Merci, Cyrielle. À très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, Je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également monter le podcast sur Apple Podcasts ou Spotify pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur la page Instagram Tiffen Gualda. À très vite !

Description

Un épisode exaltant aux côtés de Cyrielle Hariel, journaliste d’impact, conférencière, autrice et femme engagée pour le vivant, la préservation des océans et la sensibilisation autour des requins. À 27 ans, de retour d’une mission humanitaire au Bangladesh, Cyrielle découvre une malformation cardiaque qui la conduit à une opération à cœur ouvert. Ce moment charnière devient l’élan d’un engagement profond : mettre sa voix au service de celles et ceux qui œuvrent, avec détermination, courage et résilience, pour faire battre le cœur du monde.

Une invitation vibrante à transformer les épreuves de vie en feu créateur, à suivre les élans du cœur, et à plonger dans cet espace intime où spiritualité, conscience écologique et action engagée se rencontrent.


Retrouver Cyrielle :

Instagram : https://www.instagram.com/cyriellehariel/


LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/cyriellehariel/


Son site : https://www.cyriellehariel.com/



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Mon actualité : https://linktr.ee/tiphainegualda  

Mes ateliers et programmes : https://tiphainegualda.podia.com/

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Crédits :  

Réalisation : @tiphainegualda 

Montage : réalisé par Erwan Brahimi  https://www.instagram.com/cape_communication/

Musique de générique : composée, produite et interprétée par @virginieaurore.music

Spotify : https://open.spotify.com/intl-fr/artist/5lx7goHu7avv4e0YKeJOFu



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Oser l'aventure d'être soi » . Je m'appelle Tiffen Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens, et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amenée dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde. et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast en duo. Aujourd'hui j'ai la joie d'accueillir à mon micro Cyrielle Ariel. Cyrielle qui est une journaliste d'impact, conférencière, autrice aussi de trois ouvrages dont Faire battre le cœur du monde, mais aussi plongeuse, réalisatrice des documentaires et plein de facettes, on va les explorer à travers cet épisode. Et ensemble on va avoir une conversation autour du fait d'oser s'engager et devenir un acteur du changement. Bonjour Cyrielle, merci d'être ici et d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Bonjour Tipen et merci à toi pour ton intérêt, ta détermination et on va dire cette énergie que tu renvoies à travers les écrans.

  • Speaker #0

    Merci Cyrielle. Pour commencer, j'ai envie de te proposer de te présenter avec tes mots pour les personnes qui vont te découvrir à travers cet épisode et de nous partager à la fois de quelle manière tu contribues au monde à travers tes différentes facettes et j'en ai cité plusieurs, mais aussi peut-être quel est le fil rouge de ton engagement. et de ta contribution à travers ces différentes placettes ?

  • Speaker #1

    Je peux me présenter tout d'abord, c'est vrai, en tant que grande passionnée, depuis mon opération du cœur, c'est vrai que j'ai voulu mettre du sens et je pense que le fil rouge, j'en suis certaine d'ailleurs, le fil rouge de mes diverses prises de parole dans les médias, conférences, podcasts, livres, etc., c'est véritablement le sens et l'engagement et cette connexion au monde du vivant. et le respecter davantage, tout en respectant plus l'homme. C'est pour ça qu'effectivement, les entreprises à impact, la RSE, la durabilité, l'environnement, l'humanitaire aussi, ce sont des engagements au pluriel qui m'animent depuis plus de dix ans maintenant. Puis cette opération du cœur, donc journaliste. Ensuite, j'ai écrit des livres aussi, donc autrice. Au début, c'était sur ma malformation et ma découverte de ma maladie à 27 ans et comment j'ai transformé ce premier trauma de ma vie à 27 ans en devenant une journaliste d'impact. que tu incarnes aussi. Et ensuite, effectivement, j'ai eu un autre trauma, c'est la perte de ma mère, il y a 18 mois. Et du coup, ça a complètement changé, shifté. Et j'ai dû creuser dans mes propres profondeurs pour effectivement écrire et coécrire un film sur les blessures de l'âme et comment certaines femmes se guérissent à travers le sauvage, à travers l'océan et à travers leur connexion requin. J'ai dû affronter d'autres traumas en 10 ans. Ma maladie du cœur et la perte soudaine de ma mère parce qu'il y avait un énorme conflit entre nous. Au final, je peux me résumer. Pour répondre à ta question, je pense que je suis une artiste. J'ai quelque chose qui m'arrive dans ma vie, je le crée avec passion, je me transforme en journaliste d'impact et là, je me transforme en cinéaste. Une artiste qui suit son cœur. Effectivement, son cœur est paré maintenant. et qui a envie de transmettre des messages avec du sens, à travers différentes audiences, à travers différents supports. Mais voilà, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors Cyrielle, j'ai été touchée en découvrant ton parcours et aussi en préparant cette interview, justement d'observer les résonances entre nos différents parcours et nos différents chemins de vie. Et notamment pour ce qui est de l'engagement, moi je suis partie à l'âge de 16 ans en 2011. Je suis partie au Ghana en mission d'aide au développement et ça a été pour moi un grand bouleversement et ça a été vraiment le début de mon engagement et de cette mobilisation à pouvoir contribuer au monde. Et de ton côté, en 2014, donc tu avais je crois aussi 26-27 ans, tu es partie au Bangladesh à la rencontre de l'une des ethnies les plus persécutées au monde, les Rohingyas. Et donc, c'était au côté d'Action contre la faim à l'époque, une mission humanitaire dont tu es revenue, toi aussi, transformée avec cette... élan de pouvoir mettre aussi tes talents et tes compétences, comme j'aime bien le dire, au service. Est-ce que tu peux nous partager comment est-ce qu'il est né chez toi ce désir d'ailleurs, ce désir d'engagement, à quel moment de ta vie, à quelle phase de vie tu étais quand tu t'es engagée dans ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Je pense que mon âme brûlait de mettre du sens dans cette mission de vie, si on peut parler un peu de spiritualité. Mon âme brûlait de ne pas pouvoir agir comme elle l'entendait. C'est-à-dire que j'ai eu cette flamme en moi, donc en 2013, 2014, je ne voulais plus subir un travail, je ne voulais plus subir des sujets d'interviews. J'avais envie de créer par moi-même. J'avais vraiment cette envie en moi que ce soit moi qui crée mes propres interviews, mes propres choix. Et donc, j'ai arrêté d'être journaliste dans une émission animalière et je suis partie sans zéro budget, enfin j'étais au chômage, pour partir en quête de sens. Et cette quête de sens, c'est vrai, je l'ai écrite dans mon premier ouvrage que tu as mentionné, « Faire battre le cœur du monde » . Celui, moi, qui m'a éveillée sur les enjeux humanitaires et écologiques, ça détonne, mais c'est Michael Jackson. Et j'ai grandi en regardant ses clips, notamment les clips... engagée. J'ai jamais vu un artiste avec autant de clips qui parlent de famine en Éthiopie, qui parlent de déforestation. Je saurais mentionner une dizaine de chansons très engagées et avec des images, des vidéoclips qui, moi, continuent de me bouleverser, même 20 ans, 25 ans après. Et c'est lui qui m'a donné envie d'aller m'intéresser. Et je pense qu'il n'y avait pas de hasard, parce que c'est en allant dans les camps de réfugiés qu'on m'a décelé une pathologie cardiaque et que j'ai été sauvée après cette mission. C'est comme si tout était déjà écrit. Il fallait que je sois complètement sensible. aux enjeux humanitaires et aux clips de Michael Jackson qui me donnent l'envie, partant de zéro, zéro contact, rien du tout, en 2014, pour créer une émission, essayer de faire des contacts sur LinkedIn dans le milieu de la production alors que je n'en avais pas, et ensuite me faire des contacts dans un réseau d'ONG que je ne connaissais pas non plus, sur les enjeux humanitaires que je ne connaissais pas non plus. Donc je suis vraiment partie from scratch. Avec cette envie, par contre, j'ai été drainée par cette envie d'apprendre. J'avais un but, c'était, je voulais aller dans une mission humanitaire. Du coup, j'avais une envie d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre. Je ne comptais pas mes heures, je n'étais pas en terrasse à faire ma belle. J'étais en train d'apprendre et j'ai replanté les sites de l'ONU, qui je peux rencontrer, qui j'ajoute sur LinkedIn. C'est vraiment cette soif d'apprendre qui m'a donné envie de switcher. Et ensuite, c'est en frôlant la mort, quand je reviens de mission, on m'annonce que j'ai une pathologie cardiaque depuis ma naissance. Donc là, je me dis, attendez, j'ai 27 ans, ça fait 27 ans que mon cœur est défaillant. J'étais là, wow, wow, wow, attendez, c'est un peu trop là, too much, c'est un peu beaucoup là, en quelques heures. Et donc, cette peur de mourir, même si je me suis dit, mon âme est immortelle, j'ai quand même fait une courte vie. Donc, j'ai eu très peur que ça s'arrête là pour moi. Et donc, du coup, ça m'a complètement changée, bouleversée. Et c'est qu'après, huit mois plus tard, j'ai lancé mon blog avec zéro business plan, mais avec cette envie d'aller à la rencontre de gens qui voulaient changer ce monde, donc des entrepreneurs. Pâques, des ONG, des fondations, des personnalités, Mathieu Ricard, Yann Arthus-Bertrand, etc., mais en allant vraiment vers les personnes engagées. Et c'est ça qui m'a drainée, donc en 2015, il y a dix ans. Il y a dix ans, j'ai commencé comme ça.

  • Speaker #0

    C'est beau et j'adore la manière dont tu le formules, c'est comme s'il y avait vraiment eu plein de synchronicité sur ton chemin, la rencontre avec la vulnérabilité aussi de cette ethnie d'Evo Inga qui te connecte à ta propre vulnérabilité tout de suite au retour de cette aventure, ça reconnecte tout de suite à l'essentiel, l'essentiel au sein, c'est cette envie pour toi de t'engager davantage. Et tu le dis, c'est à partir de là que tu t'es engagée aussi dans les médias, en devenant donc une journaliste non plus classique ou sur des sujets, disons, qui t'animaient moins et qui réveillaient moins ce feu en toi, mais vraiment des sujets plus engagés. Et tu le dis aussi, t'es partie de zéro. Et donc moi, la question que j'ai envie de te poser, c'est comment est-ce que tu t'y es ? prise, quel a été un petit peu ton état d'esprit à ce moment-là et comment est-ce que tu as réussi à finalement prendre ta place dans cet univers des médias qui est un univers qui fonctionne aussi beaucoup par réseaux etc. Et tu es arrivée à interviewer des personnes de renommée mondiale, tu les as citées, il y a Yann Arthus Bertrand, Mathieu Ricard, il y a eu Pierre Rabhi, il y a eu le Dalaï Lama aussi je crois que tu as rencontré. Comment est-ce que ça s'est passé pour toi, pour petit à petit vraiment oser prendre ta place aussi avec cette singularité ? Et cette couleur-là, qui est celle de l'engagement, qui était peut-être, il y a dix ans, finalement pas autant à la mode, on pourrait dire, que ça l'est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En plus, je demandais à faire des photos au cœur avec les gens. C'était le miroir de mon propre cœur physique, qui était guéri grâce à un implant entre mes deux oreillettes. Donc, c'était vraiment cette symbolique-là aussi. En fait, je n'ai jamais lâché. Je voulais faire des chroniques télé. Je me suis dit, mais c'est compliqué d'aller frapper aux portes de chaîne sachant que je n'ai rien fait. Je me suis dit, je vais faire un blog et je vais leur montrer ce que je suis capable de faire. Et en y allant, en y allant, enfin, en arpentant Paris avec mon ordinateur from scratch, en ayant zéro, mais en tout cas, en osant, c'est le terme, c'est le verbe que tu as employé, c'est en osant demander, je voudrais interviewer telle personne, telle personne, telle personne. Et en fait, vous avez un nom qui en entraîne un autre, qui en entraîne un autre. Donc, à chaque fois, c'était et j'ai interviewé, et j'ai interviewé. Et puis, à la fin, la liste était longue. J'ai passé huit mois à faire que ça. Je n'ai pas voyagé, j'ai fait que ça. Et un jour, je me retrouve, j'étais partie en week-end avec des amis au ski et il se trouvait que l'office du tourisme de cette station, parce que je suis allée voir cette station, parce que je suis allée voir cet office de tourisme, on me dit qu'est-ce que vous avez d'engagé, peut-être que je peux vous publier sur mon blog. Et là, le give-back, le retour, c'est la semaine prochaine. Vous venez, on vous invite, c'est le festival de la nature, je ne sais pas quoi. Et donc, c'est en allant, en retournant du coup, dans cette station une semaine après, que je l'ai rencontré sans le savoir dans un taxi. Une dirigeante qui avait une... C'était au Shoya TV. Et qui, du coup, a été voir mon site en disant « Mais tu connais tous nos copains, les pierres à habiller et tout, mais qui es-tu ? » Je dis « Voilà ce qui m'est arrivé. » Il y a un an, je me suis fait opérer du cœur. Et depuis, je veux lui donner du sens. Et toute seule, je fais mon petit bonhomme de chemin et que j'importe les rues de Paris avec mon ordinateur et mon téléphone pour enregistrer. Et je publie sur mon blog chaque jour. Enfin, dès que je peux, mais je passe mes nuits à faire ça, etc. Et c'est comme ça que j'ai eu ma première chronique TV. et après, c'est en publiant aussi sur LinkedIn car un jour, avec le père... Pedro à Madagascar, qui a une figure mais problématique tellement inspirante. Et pareil, l'insynchronicité, celui qui venait à la tête d'Europe 1 me dit « Mais qui es-tu avec le père Pedro ? » Et je lui dis « Je fais des blogs et j'ai des chroniques sur Ausha Elle me dit « Est-ce que tu serais capable de nous faire un portrait chaque jour sur Europe 1 pendant une saison ? » Et en fait, c'est comme ça que j'ai fait ma première radio. Et après, j'ai créé, quand je suis arrivée sur BFM Business aussi, c'est parce que c'est ma rencontre avec un ami qui était dans le milieu déjà de la durabilité, Sylvain Raymond, qu'on a co-construit Objectif Raison d'être, qui était à l'antenne pendant près de quatre ans sur BFM Business, qui était la première émission dédiée aux enjeux de la RSE. On a créé en disant, on va mettre en lumière une entreprise qui va parler de sa feuille de route de décarbonation, ses enjeux de la RSE, mais en face, on va mettre ses entrepreneurs à impact, ses startups à impact, ses pépites, qui mettent du sens dans leur business. pour les challenger en direct sur le plateau pour éviter le greenwashing et voir comment ces deux acteurs dans les mêmes domaines peuvent se faire évoluer. Et moi, j'adorais avoir... C'était David contre Goliath. Donc, c'est comme ça. Mais à chaque fois, j'ai créé, j'ai créé, j'ai poussé sur les réseaux. Jamais quelque chose n'est venu comme ça, en disant « Waouh ! » Comme là, je me bats pour mon film. Mais c'est de l'acharnement, c'est de la passion. c'est on ne compte pas ses heures et on crée. Donc, c'est de la création, de la détermination, de l'acharnement et de la passion. Je pense que c'est ça, les ingrédients, de jamais lâcher. Jamais. Moi, ce n'est jamais encore arrivé. Le projet de mes rêves est arrivé devant moi.

  • Speaker #0

    C'est non, je dois...

  • Speaker #1

    Voilà. Je pense que c'est ça et j'étais déterminée. C'est ça, mais à temps plein.

  • Speaker #0

    J'adore. Et ce que j'aime aussi beaucoup dans ce que tu partages, c'est qu'on voit que tu es vraiment allée petit à petit, c'est-à-dire par quoi est-ce que je peux commencer si j'ai envie de pouvoir mettre en avant des acteurs du changement, des personnalités qui contribuent à la société. par un blog. Et je vais commencer par là et puis petit à petit, finalement, ça a pris de l'ampleur. Cyril, dans ton livre « Faire battre le cœur du monde » , tu mets justement en avant plein d'acteurs du changement, tu les appelles les « changemakers » comme on les appelle aussi dans le monde anglo-saxon et tu recenses plein d'initiatives à impact, que ce soit dans le milieu de la santé, du handicap, de la protection du vivant, de la nature, il y a vraiment plein d'initiatives qui sont recensées dans différents domaines et moi, la question que j'ai envie de... te poser, c'est tous ces changemakers dont tu es allé à la rencontre, qu'est-ce que tu as pu observer justement de leur qualité d'être et de ce sens aussi de l'engagement qu'ils ont dû développer pour pouvoir faire aboutir leur idée ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai répondu dans un autre podcast, on me disait qu'est-ce que comptent ces entrepreneurs ? En fait, ils ont un supplément d'âme. Je ne sais pas comment te dire, ils ont un feu en eux, ils ont une lumière. Ils ont une lumière à vouloir faire les choses avec, with purpose. avec du sens. Donc, en fait, toutes ces personnes qui se motivent, Jadav Payen qui plante des millions d'art pour faire une île, tous ces gens qui veulent donner vraiment du sens et aider ou l'humanité ou protéger et préserver la nature, ils ont un supplément d'âme. Ils ont la lumière, on peut dire le feu ou la lumière, peu importe, mais ils ont ce quelque chose, comme toi d'ailleurs, de mettre en lumière. Ils ont cette lumière pour mettre en lumière. C'est exactement ça. Je pense que c'est... Ils voient le verre positif à moitié plein pour se dire, le contribuer à ma part, c'est dans mes capacités, ça me parle, ça résonne en moi, je vais faire ça, je vais faire ça,

  • Speaker #0

    je vais faire ça.

  • Speaker #1

    Peu importe chacun son domaine, dans le social, dans l'humanitaire, dans l'environnement, l'océan, les arbres, ils ont tous quelque chose, ils sont tous, ils ont cette lumière en eux qui les pousse chaque jour à vouloir continuer leur action, à fédérer, à sensibiliser et donc à protéger. Ou à empower comme on dit, mais je pense que c'est ce supplément d'âme qui les différencie.

  • Speaker #0

    Ça vibre vraiment fort quand tu le dis. Il y a autre chose qui me vient et que j'avais envie de te demander. Ça fait dix ans maintenant que tu es rentrée de ce voyage, que tu es engagée sur ces sujets. Tu as rencontré des entrepreneurs sociaux, mais tu as aussi rencontré beaucoup d'entreprises, des entreprises du CAC 40, notamment à travers cette émission que tu citais sur BFM Business, donc Raison d'être.

  • Speaker #1

    Objectif Raison d'être.

  • Speaker #0

    Objectif Raison d'être, voilà, merci. Qu'est-ce que tu as observé comme évolution en dix ans ? Est-ce que tu as vu des tendances ? une transformation dans les sociétés, dans la façon dont les gens s'engagent ? Est-ce que tu as l'impression que les choses évoluent dans le bon sens ? Ce serait quoi un petit peu, si tu prends un peu de recul, le bilan que tu dresses de cette dernière décennie ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une très bonne question. Et je pense que les choses évoluent. En tout cas, parler de RSE comme ça et en dédier une émission sur BFM Business, c'était une première. Si on se remet en 2020, c'était vraiment une première. Ça ne s'était jamais fait. et de voir au-dessus. tant d'entreprises, c'était quand même une hebdomadaire. Chaque semaine, venir se faire challenger par des entrepreneurs impact, j'ai dû avoir deux annulations en quatre ans sur une hebdo en trois ans et demi. Donc, bien sûr. Et puis, à chaque fois, je demandais surtout avoir les CEOs. Je ne voulais pas forcément avoir le directeur ou directrice RSE. Moi, ce que je voulais, qui je voulais challenger, c'est la tête pensante. C'est la tête pensante et voir comment, justement, elle infuse ses engagements à travers son entreprise. Et en plus, voilà, comment elle responsabilise. sont ça, directrice RSE dans l'entreprise, mais surtout quelle place ils lui donnent. C'est pas, c'était-il le comex ou pas ? Donc, j'ai l'impression que moi, oui, ça a beaucoup... Puis, ça se voit dans les pubs. Quand Air France, c'était l'année dernière, je crois, disait, on contribue, on n'est pas parfait. Ça, je trouvais ça très bien, en termes d'humilité. On n'est pas parfait, mais on contribue à diminuer notre empreinte carbone de temps, etc. Dans les pubs, c'est plus bio, et puis c'est machin, et puis c'est tous les gis du commerce équitable, le CMAX Avelar. Moi, j'ai juste à regarder les pubs. On voit le logo Bicop sur les magasins, que ce soit Bache ou Nespresso. Après, peu importe, mais quand on voit que ça arrive sur une boutique, le logo Bicop, il y a encore cinq ans, personne ne connaissait. Et là, maintenant, on pousse une porte d'une boutique Nespresso ou Bache et on voit le logo Bicop. On se dit, ça arrive jusque-là. Donc, j'ai l'impression qu'il y a eu une évolution extraordinaire concernant cette durabilité, cette démarche RSE, l'impact, parce que ce nom évolue à chaque fois. Je parle aujourd'hui d'impact. J'ai l'impression de mon prisme, je ne sais pas toi comment tu le ressens, mais pour que les grands patrons s'en emparent aussi, lors de leur discours, alors aujourd'hui maintenant c'est l'IA, c'est ceci, etc. Mais en tout cas, ça a été, c'est monté très haut. Et je pense qu'il y a toujours cette envie d'aller plus loin et surtout de faire mieux, de produire mieux, de commercialiser mieux. Alors après, il y a des entreprises qui sont plus fortes que d'autres, mais c'est comme dans tout.

  • Speaker #0

    Je trouve ça super important d'impliquer effectivement les directeurs d'entreprises. Moi, je me souviens que j'ai travaillé dans deux fondations de grandes entreprises françaises, dans l'univers du tourisme, dans l'univers des ressources humaines. Et notamment, quand je travaillais dans l'univers du tourisme, une sensation que j'avais beaucoup, c'était que les personnes qui, effectivement, sont à la tête des directions développement durable, à la tête des directions RSE, sont extrêmement engagées. Donc, là, il y avait la question. Mais que parfois, on devait un peu se battre. Moi, j'avais l'impression que je devais défendre devant les clients tout ce qui était fait, effectivement. par la direction RSE dont je faisais partie parce qu'effectivement, et en plus, je verrais à l'époque, tu vois, au Sénégal, on avait plein de projets passionnants de terrain sur l'agroécologie, sur l'empowerment des femmes, sur la santé, sur l'électrification d'écoles dans des villages de Brousse. Il y avait vraiment plein, plein d'actions qui étaient menées concrètement sur le terrain. Et donc, il fallait un peu que je me batte devant les clients pour montrer ce qui était fait. Mais à l'inverse, devant ma direction, il fallait que je me batte. pour montrer l'étendue de là où on est. Et donc, il y a un peu cette double posture à incarner qui n'était pas évidente. Et puis finalement, j'ai fini par partir parce que j'avais envie de devenir moi-même entrepreneur et que l'entrepreneuriat social m'avait toujours passionnée. Mais ma vision à l'époque, je me souviens que je me disais peut-être qu'un jour, il n'y aura plus de direction développement durable ou de direction RSE dans les entreprises parce que ce sera incorporé dans chaque métier.

  • Speaker #1

    Ce serait un rêve ça !

  • Speaker #0

    Mais il y en a encore. On est dix ans. On n'en est pas encore là. Mais ça arrive effectivement petit à petit. Cyril, il y a une autre question que j'ai envie de te poser. Donc, je te le disais tout à l'heure en off. Pour moi, il y a eu un peu une bascule qui s'est opérée ces dernières années, on va dire, de l'entrepreneuriat social à l'entrepreneuriat durable. L'entrepreneuriat social, ça m'a toujours passionnée. À l'époque, j'avais fait mon mémoire de fin d'études sur ces sujets-là. Donc, j'ai adoré lire ton livre parce qu'il y avait plein de... Encore une fois, de résonance et de thèmes que j'ai retrouvés et qui me passionnaient à l'époque. Et pour moi, la distinction que je fais entre les deux et le paramètre fondamental dans l'entrepreneuriat durable, selon moi, c'est la dimension d'écologie personnelle et de comment est-ce que je vais finalement prendre soin de moi pendant que je contribue à prendre soin du monde. Pourquoi ? Parce que les entrepreneurs sociaux sont passionnés, et tu l'as dit. Ils ne comptent pas leurs heures, parfois ils ne dorment pas les nuits tellement ils sont sous les salves d'inspiration, de créativité. Et parfois finalement, on est tellement passionné, on est tellement animé par ce feu qui brûle à l'intérieur de nous, qu'on en finit par se brûler un petit peu les ailes soi-même. Et je le sais, pour l'avoir vu beaucoup autour de moi, qu'on peut aussi faire un burn-out d'une activité qu'on aime bien. Il y a beaucoup de personnes en burn-out parce qu'il y a une crise de sens, mais même quand on trouve le sens... On peut aller jusqu'à l'épuisement parce qu'on n'a pas justement cette dimension de vraiment de prendre soin de soi dans l'action. Il y a un côté parfois un peu sacrificiel dans l'engagement. J'ai beaucoup retrouvé ça aussi sur le secteur de l'humanitaire. Et donc la question que j'ai envie de te poser, c'est déjà est-ce que c'est quelque chose que toi tu as observé aussi autour de toi ? Et surtout, comment est-ce que toi, tu veilles à travers ton engagement à prendre soin aussi de toi, à ne pas t'épuiser ? Est-ce que tu as des espaces ? de ressourcement ? Est-ce que tu as un cadre un petit peu comme ça que tu crées autour de toi pour pouvoir continuer à être nourrie pendant que tu prends soin de mettre en lumière les autres ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas parler pour les autres, forcément dans ce secteur particulier, etc., pour des burn-out et tout, mais me concernant, clairement, aller courir dans la nature, dans les bois et surtout plonger ou nager dans l'océan, la mer, ça, c'est ce qui me ressource. Après, c'est vrai que j'ai une hygiène de vie. Je ne bois pas, mais je bois peut-être 10 verres par an. Donc 10 verres sur 374 jours, c'est te dire. Je suis végétarienne. Je ne sais pas si ça joue, mais en attendant, ça fait plus de 12 ans que je suis végétarienne. Je fais régulièrement du sport, minimum 4 heures par semaine de fitness ou de running. Donc ça, j'ai là-dessus. Je n'ai pas d'enfant. encore. Donc, je pense qu'au niveau de la charge mentale, pour le voir autour de moi, chez mes amis qui ont mon âge, avec un jeune bébé, enfin un jeune... Je vois que ça joue beaucoup en fait. Je vois que pour le moment, voilà, j'ai... En tout cas, c'est vrai que j'ai pas assez de charge mentale. Après, c'est... Voilà, c'est... Donc je pense qu'effectivement, le fait de ne pas avoir d'enfants, de pouvoir être 100% focus sur mes activités, et en plus une activité qui me ressource aujourd'hui, ça va être surtout la plongée avec les requins, être dans l'océan et avoir ce bien-être avec eux, cette connexion, mais ça me remplit. J'y étais il y a dix jours avec les requins au Bahamas, mais je suis revenue, j'avais l'impression d'être encore différente, d'avoir ressenti des choses venant d'eux, ça c'était dingue. Et aussi par les enseignements de Christina Zenato. la femme que je suis allée rencontrer avec ma coautrice, Anastasia Mikova, et c'était dingue. Donc je pense que c'est surtout, et aussi bien dormir. C'est important d'avoir un bon sommeil, d'avoir une bonne alimentation, hygiène de vie. Je ne fume pas, je ne bois pas, je pense que ça fait... C'est important d'être végétarienne, peut-être qu'essayer peut-être une fois par semaine pour certains, d'éviter de se mettre des choses trop salées, trop lourdes dans l'estomac, peut-être se faire une journée. Je pense que c'est vrai que je matche pas mal de cases pour me retrouver... Faire mes méditations, m'écouter de la musique qui me met high, sans rien, juste avec de l'encens. Et là, je peux partir et je fais mes visualisations. Donc beaucoup. Mais moi, c'est surtout forcément la connexion à la nature. Comme j'habite à Paris, il faut que j'aille courir au bas de Boulogne. Et là, ça me fait du bien. Et puis là, dès que je mets les pieds dans l'eau, dans la mer, l'océan, ça me fait vraiment beaucoup de bien et je sens que ça me régénère. Donc la nature, on va dire la nature, est une super hygiène de vie. Mais je ne me force pas, c'est inné pour moi, je n'aime pas forcément l'alcool, donc ce n'est pas une me punir. Je préfère boire une tisane de l'eau de coco que de boire beaucoup de sucre, beaucoup d'alcool qui va me faire vriller la tête. Pas du tout. Et puis j'adore faire du sport, j'adore le fitness, j'adore courir. C'est un plaisir pour moi d'aller mettre mes baskets, d'aller avoir le cours de musique à fond avec plein de filles, ou aller recourir toute seule au bois. C'est vraiment mes kiffs, donc naturellement. Donc je pense qu'une connexion à la nature et des moments de vie autour de soi pour se recentrer, ça fait du bien pour ceux qui ont des vies à mille à l'heure avec des enfants en bas âge et tout, mais faites-vous 15-20 minutes dans une bulle avec l'odeur que vous voulez, la musique qui vous met le bien, des longues inspirations, etc., juste pour se recentrer et surtout s'invoquer ce que l'on souhaite dans la vie, penser positif surtout.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais qu'en lien avec la santé, c'est lié notamment à ton opération du cœur et cette prise de conscience finalement qu'on n'a qu'une vie, en tout cas on en a peut-être plusieurs, mais dans ce corps-là on n'en a qu'une seule, qui t'a donné cet élan de prendre soin de toi et d'être encore plus en conscience de ce que tu mets dans ton corps, de comment tu te nourris, comment tu t'alimentes, comment tu en prends soin ? Ou est-ce que tu dirais que c'était déjà là avant ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que j'étais déjà prédestinée. Je n'ai pas du tout fait le lien entre la peur de mourir et devenir végétarienne. En plus, j'ai arrêté de manger des animaux terrestres en 2013, j'ai été opérée en 2014, et c'est en 2015 que j'ai arrêté de manger tout ce qui vient de la mer. Donc, foule végétarienne qu'en 2015, donc ça fait dix ans, après ma rencontre avec Paul Watson. Donc non, c'est vrai, mais c'était comme si c'était pour me prédestiner, je suis beaucoup plus ouverte spirituellement qu'aujourd'hui, je ne pourrais pas, si je veux protéger les animaux, en consommer. C'est impossible pour moi. Comme dit Daïla Lama ou Mathieu Ricard, je ne peux pas manger mes amis. Vraiment, ça a résonné en moi quand j'ai entendu ça. Quand j'ai entendu Mathieu Ricard me le dire, j'en étais à tous mes débuts. J'ai dit, mais mon Dieu, ça me parle, je ne mange pas mes amis. Ah oui, en fait, je ne mange pas des choses, en tout cas le rein animal que j'aime. C'est impossible pour moi de manger un bébé vache, un bébé chèvre, un veau, un agneau. C'est impossible. C'est impossible. C'est mon cœur. C'est l'éthique, l'éthique qui m'a portée très vite. Mais ce n'est pas forcément lié à mon cœur. Même si je pense qu'effectivement, quand on obstrue ses artères, c'est la première ou deuxième cause de mortalité au monde. Oui, ce n'est pas avec un excès de courgettes ou d'amandes que ça va graisser les artères. Ça va être l'alcool, ça va être tout ce qui va être charcuterie, tout ce qui va être... Bien sûr que c'est toutes ces alimentations, il ne s'agit pas d'actifs, mais ça va obstruer. Et forcément, après, on parle de crise cardiaque ou peu importe de maladie cardiaque. Mais effectivement, c'était là avant, je pense.

  • Speaker #0

    Il y a un autre élément qui nous relie, Cyrielle, c'est l'eau. Et c'est l'amour de l'eau, l'amour de l'océan. Pour moi, ça passe beaucoup par le surf. Et pour toi, ça passe beaucoup par la plongée. Tu l'as mentionné à plusieurs reprises. Je crois que ton papa était moniteur, instructeur de plongée. Et il y a cet amour que tu as décrit déjà à plusieurs reprises pour les requins. Ça me touche particulièrement parce que moi, je fais beaucoup de surf en Afrique du Sud. Et on en parle beaucoup, notamment quand on en parle en France, en Europe, etc. Ah, mais il y a des requins ! Alors qu'en Afrique du Sud, ils n'ont pas du tout l'image que le commun des mortels a des requins. Il y a beaucoup de travail qui est fait sur la sensibilisation, sur leur place dans les écosystèmes. Est-ce que tu veux bien nous en parler ? Comment ça s'est passé ta première rencontre avec les requins ? Et je crois que tu travailles sur un projet documentaire, Beautiful Sharks. Est-ce que tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #1

    Et moi, après, ça m'intéresse la vision que vous avez en Afrique du Sud sur les requins, surtout en tant que plongeurs, parce qu'on est vraiment dans deux communautés avec une vision différente. Moi, ça s'est passé en 2020 ou 2021 au Galapagos. Donc effectivement, j'ai passé mon premier niveau quand j'avais 12, 13, 14 ans, grâce à mon papa qui était moniteur. Et je n'ai pas plongé pendant 16 ans. Je ne sais pas pourquoi. Et heureusement, parce que j'avais cette défaillance cardiaque. Donc en 2014, je suis guérie. Et quelques années plus tard, j'ai l'appel de l'océan. Et donc, je repasse mon niveau 1. Je passe mon niveau 2 et là, paf, je crois que c'est été 2021. Une cinquantaine de requins-marteaux galapagos. J'y allais juste pour être sous l'eau parce que j'ai toujours été beaucoup plus à l'aise avec mon problème cardiaque sous l'eau en plongée en apesanteur qu'à la surface. Je suis une très mauvaise nageuse et j'étais toujours très nulle en natation par rapport à mes autres camarades. J'avais toujours ces pommettes toutes rouges. Dès que je faisais un effort, je ne savais pas pourquoi, parce que j'avais mon cœur qui était défaillant. Et du coup, j'ai toujours détesté la natation. Et donc, quand mon père m'a dit, on va faire de la plongée, j'ai dit, ah mais mon Dieu, mais c'était l'angoisse pour moi. Et en fait, d'avoir mis la bouteille, le tout, je me suis dit, oh, le flotte, je vole sous l'eau. Et là, j'ai dit, mais c'est dingue, cette sensation d'apesanteur qui m'a toujours apaisée. 2021, je suis à deux doigts du Born Out, parce que je voyage à quatre cours de la France pour des reportages sur BNPM, etc. Je me suis dit, je vais aller loin, voir où je ne connais absolument personne, et surtout, boom solo. Et là, Galapagos, boom solo. Ouais. Et je vois plein de raies magnifiques. Et là, je vois une cinquantaine de requins-marteaux. Et là, je fais... Et en fait, je me suis dit, bon, ça y est, c'est terminé. Je vois un requin, forcément, c'est terminé pour moi. Et là, ils m'ont ghosté. Et là, j'ai fait, mais il y a un truc que je n'ai pas compris. J'ai une cinquantaine de requins-marteaux qui passent devant moi, ils me ghostent. Donc là, j'ai commencé. J'ai une plongée. Chaque fois, je suis très sensible. Il se passe une chose, il faut... Et là, je passe des heures et des heures de recherche à lire sur les requins, ce qui se passe, etc. Et là, je vois, bim, les victimes, ce sont les requins, ce ne sont pas les hommes. C'est plus de 100 millions de requins qui sont tués chaque année versus une dizaine d'attaques ou de morts sur mortels par an sur les hommes. Patati, patati. Et là, je fais, what ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Et depuis cette plongée, je suis obsédée par retourner à l'eau et les voir, et en approcher, et les découvrir. Et donc là, après, je partais même seule, dès que j'avais des vacances, pour aller plonger et découvrir des espèces. Et j'ai eu des expériences extraordinaires. Et c'est à partir de là que je me suis dit, je vais faire un film sur l'amour que j'ai d'ailleurs des requins, parce que je suis passionnée, donc forcément, je choisis le sujet qui m'admime et qui limite m'obsède. Et après, effectivement, sans le savoir... Je ne savais pas que la mort de ma mère allait finalement influencer cette trame narrative de film, qu'au départ c'était juste un aspect écologique, qu'on va plonger avec des requins, avec des personnalités pour montrer qu'ils sont gentils, et parce qu'on en a besoin sur le plus grand régulateur climatique du monde, blablabla. Et au final, des personnes m'ont aidé, des femmes, surtout des rencontres de femmes, une psychanalyste et une productrice qui m'ont... fait prendre conscience que le requin, ce n'était pas juste un requin pour moi. Et là, quand j'ai compris ce que le requin, je projetais en tant que Cyrielle, en tant que fille peut-être, je projetais sur le requin, ça m'a bouleversée. Donc j'ai dû aller y affronter mes propres profondeurs pour comprendre ce que jouait le requin pour moi. Et après, j'ai voulu parler à d'autres femmes. Mais en fait, je ne parle pas à la sugar. Qu'est-ce que représente le requin pour toi ? Et là, je...

  • Speaker #0

    bouleversée. Et c'est là que je me suis dit j'ai trouvé une productrice incroyable, Alexandra Fechner, et une co-autrice incroyable, Anastasia Mikhova, qui a fait Woman, Human, et un silencieux brouillant sur l'inceste avec Emmanuel Béart. Donc je suis entourée de deux femmes extraordinaires qui ont tout de suite adhéré à cette vision. Et donc je pense qu'on part dans l'ultra féminin, de ce féminin sacré, de cette guérison dans les profondeurs à travers le sauvage. Donc on est au début de notre aventure, mais là je reviens des bas masses avec Anastasia, on a fait une rencontre bouleversante avec une autre femme, Christina Zenato. on a été dans le deep parce qu'on a parlé de deep parce que je me suis livrée et donc ça va être ça donc je ne peux pas en dire forcément plus mais en tout cas ce film va parler de guérison de guérison de blessures de blessures profondes et on sera dans un film d'auteur sur comment des femmes se réparent dans les profondeurs voilà c'est de la mise à nu c'est de l'authenticité il n'y a pas de masque il n'y a pas de faux semblants il n'y a pas de fake c'est qui on est et ça je pense que voilà si on y arrive aller dans les profondeurs de d'autres femmes avec autant, enfin avec leur authenticité et qui elles sont, je pense que ça peut résonner à travers tellement de femmes. Parce que les blessures qu'on partage, elles sont toutes universelles. On a eu parfois des problèmes de nourriture, on a connu l'anorexie, la boulimie, la violence, le rejet, l'humiliation, le manque d'un ou de deux parents. Et ça, je pense que ça résonne. Et après, parfois on a des spiritual calling qui arrivent. des ouvertures des chakras, parce que quand on traverse des traumas, c'est souvent quand ça doit arriver, des ouvertures sur ce monde-là, et qu'on se dit « wow, ok » . Donc ce film va parler de ça, mais au début c'était très binaire, on va plonger avec les grosses bébêtes pour dire qu'elles sont gentilles, et au final, pas du tout. Pas du tout, là on a fait un film qui n'a rien à voir. Donc voilà, c'est ultra intime, c'est personnel, et on va dans l'intime aussi d'autres parcours incroyables.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça résonne très fort et de toute façon, je considère qu'il y a des liens. Tu parles de chaque trauma qui est en réalité une initiation, c'est une manière de se rencontrer davantage, c'est une manière de venir guérir des parts de soi et c'est depuis cet espace-là qu'on trouve le sens et qu'on a aussi à cœur de pouvoir contribuer. Tu l'as dit tout à l'heure, il y a une personnalité qui a beaucoup compté pour toi, c'est le personnage de Michael Jackson et notamment une chanson qui est Man in the Mirror, l'homme dans le miroir. Et pour moi, il y a vraiment cette idée dans cette chanson, et je t'ai entendu en parler, tu t'en parles aussi dans ton livre, qui est de retourner le miroir et de commencer par se regarder soi d'abord. C'est ce que Gandhi disait, ça le changement incarne, le changement que tu veux voir dans le monde. C'est ce que Rumi, je crois que c'est Rumi aussi qui disait, cette phrase que j'aime beaucoup, qui dit « avant j'étais intelligent, je voulais changer le monde, aujourd'hui je suis sage, je veux me changer moi-même » . Est-ce que tu considères qu'il y a justement des liens ? Ou quelle est, toi, ta vision ? entre justement ce travail de guérison intérieure, de transformation personnelle, et en quoi est-ce que finalement, quand on prend soin de regarder dans le miroir et de faire ce travail de guérison pour soi, en quoi est-ce que ça nous permet d'encore mieux contribuer au monde, à la société, dans nos communautés et dans les différents espaces qui nous entourent ?

  • Speaker #0

    Je pense que quand on a, enfin je vais parler en moi, on va dire le « on » c'est plutôt le « je » , d'ailleurs c'est un travail de dire « je » au lieu de « on » . Quand j'apaise ma tempête intérieure, du coup, je suis peut-être plus à même à écouter celle des autres, peut-être à aider à l'apaiser. Je pense que c'est surtout ça, le changement vient de soi. Et je pense que c'est un travail, c'est un cheminement. Un cheminement, c'est de guérison, d'arrêter les validations extérieures, peu importe la thématique. Chez certaines personnes, que ce soit dans le prose, dans le sentimental, parfois on a besoin de cette validation extérieure, mais en fait, quand on comprend, on se débrouille. C'est soi-même, c'est le self-esteem, c'est la confiance en nous qui est la plus belle des émotions et surtout le plus beau cadeau qu'on puisse se faire. Mais c'est un cheminement. D'autres l'ont peut-être trop et d'autres qui ne l'ont toujours pas assez. Et c'est ça qui nous guide, c'est cet amour et cette confiance qu'on est capable de se donner à nous-mêmes d'abord. Avant de pouvoir le donner aux autres, on peut, mais on s'oublie. Et peut-être que quand on donne trop aux autres, qu'on ne se donne pas assez à soi-même et qu'on est toujours en besoin de reconnaissance ou de validation extérieure, il y a toujours un truc en nous qui ne sera jamais rempli, complet. Donc du coup, ce bien-être a du mal à le toucher de manière permanente. C'est un travail, c'est un cheminement. C'est un cheminement et c'est mon travail. C'est mon travail. Ça faisait partie de cette mission de vie. Mais quand on se répare, quand on s'apaise, quand je me répare, quand je m'apaise, je pense que je suis meilleure pour mon entourage ou peut-être dans des meilleurs écrits parce que... J'ai appris de moi-même, j'ai appris de mes erreurs, j'ai appris de mes épreuves. Et de se dire, voilà, c'est comme ça que je veux me guérir, c'est comme ça que je veux ma paix, c'est comme ça que je me sens mieux, c'est comme ça que je me sens remplie. Je me sens joyeuse, je me sens...

  • Speaker #1

    C'est un vrai chemin, c'est une aventure. Moi, c'est aussi pour ça que j'ai appelé le podcast « Oser l'aventure d'être soi » parce que c'est une véritable aventure. On va dans les profondeurs, c'est une plongée dans les profondeurs, c'est un voyage vers l'inconnu, ça demande d'aller rencontrer des parts de soi qu'on a parfois laissées tapis dans l'ombre pendant des années. Et c'est un vrai apprentissage. Ça demande beaucoup de courage d'oser faire ce chemin.

  • Speaker #0

    Ça doit partir de soi, parce qu'au final, on a tous envie d'aller mieux. Ce n'est pas juste parce qu'on est végétarien, qu'on est sportif, qu'on va mieux. Ça, c'est de l'extérieur aussi, c'est surtout dans sa tête. Je pense qu'effectivement, c'est notre tête qui va créer nos dramas, nos visions, nos stress, nos maladies. C'est là qu'on doit travailler, c'est sur notre esprit, s'apaiser, s'envoyer de la lumière, s'envoyer de l'amour, s'envoyer de la confiance, pour être bien, être apaisé, moins stressé. ça va.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'aurais envie de dire Cyrielle aux personnes qui nous écoutent qui ont peut-être envie de pouvoir s'engager davantage, peut-être d'oser mettre plus de ce qu'elles sont dans leur projet je pense à ton projet documentaire où finalement c'est en train de se transformer en quelque chose qui est très intime, d'oser se montrer vulnérable, d'oser aller vers des projets qui sont porteurs de sens, oser tout simplement exprimer profondément ce qu'elles sont à travers leur activité ou leur créativité mais qui peut-être n'osent pas parce qu'on a plein de peurs, parce qu'on a plein de freins, la sécurité financière, le jugement des autres. Qu'est-ce que toi, tu aurais envie de leur dire ?

  • Speaker #0

    D'avoir confiance. Parce que oser, c'est aussi un lien direct avec la confiance en soi. Et j'ai l'exemple de ma meilleure amie qui était, qui avait un poste en CDI, en tant que salariée, avec une super équipe, un super patron, super salaire, burn-out, elle se lance dans l'entrepreneuriat. avec zéro filet, avec toutes ces peurs. Et en fait, ce que j'aime, c'est un peu comme moi aussi, quand j'ai 11 ans, quand j'ai venu petit à petit avec mon ordinateur, aller traverser Paris en ayant zéro budget, c'est zéro, c'est tombé au récent, mais j'étais driveée par... C'est pas que j'avais confiance, c'est que j'étais passionnée. Donc c'est la confiance, je pense, avec la passion qui font que parfois ça change des destins. C'est OK, j'ai de plus en plus confiance avec moi, j'ai ma passion, et bien j'y vais, je quitte mon job, je dis au revoir à mon CDI. à ce stade. Et alors, t'as-tu dit ça ? Je vois l'exemple de ma meilleure amie qui jamais à 48 ans devient entrepreneur. 48 ans ! Avec une fille à charge, etc. Je trouve ça exceptionnel. Mais petit à petit, elle reprend le dessus sur « je veux l'idée de ma vie » . Peut-être pour faire sortir un peu son égo de temps en temps. Là, ça peut faire du bien. En confiance en elle, elle dit « j'ai envie de faire autre chose, en fait. Je suis motivée. Je veux me prouver à moi-même que j'en suis capable. Exemple. Donc, c'est... Se prouver et s'écouter. Et les gens qui nous mettent des doutes et qui peuvent nous freiner, écoutez d'une petite oreille, en attendant, c'est vous qui êtes aux manettes de votre vie, c'est pas les autres. Donc peut-être s'écouter, se prouver quelque chose, et auquel cas, bon bah, on retrouvera une solution, on retrouvera un plan B, etc. Mais au moins, d'avoir cette fierté personnelle, ça fait du bien. Puis ça peut faire également du bien de voir dans les yeux de ses enfants, « Maman ou papa, il a réussi à faire ça, il suit son rêve, il veut le réaliser. » Donc c'est génial. Après, il y a des échecs, il y en a plein parfois. Ils ont le succès au bout de cinq échecs. Mais justement, ils ont appris de leurs échecs. Parfois, les échecs sont là pour nous. C'est des épreuves qui sont là pour nous faire grandir, pour nous renforcer, pour nous enrichir. Et après, quand on regarde, heureusement. parce qu'à 5 ans, je n'étais pas prête, je n'aurais pas pu voir ça, je n'aurais pas vu venir ça, je n'aurais pas pu affronter telle épreuve. Oui, mais comme j'ai rencontré ça, ça, ça, ça, ça, du coup, ça m'a permis d'avoir les compétences requises, d'être prête pour affronter et de rencontrer le succès. Donc, avoir cette passion, cette détermination et surtout s'écouter, s'écouter et puis foncer, donc prendre un peu plus confiance en soi. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, pour moi, la confiance, ça vient vraiment en chemin. Comme tu dis, quand on y va, quand on ose, on se rend compte, oh waouh, ça marche, ou bien ça ne marche pas, mais là, j'apprends quelque chose et on va venir vraiment tisser et renforcer aussi cette connexion à soi et cette confiance en soi, en faisant. Et donc, ce que je retiens aussi vraiment de notre échange et de ton chemin, c'est vraiment ta capacité à passer à l'action et tous ces moments où vraiment tu t'es mobilisée, c'est parce que tu es passée à l'action, c'est parce que tu es...

  • Speaker #0

    Parce que sinon, je m'ennuie dans mon tempérament. Sinon, je suis frustrée. Je me dis, mais je n'ai pas envie de rester, faire du surplace, d'être inerte. Moi, pour le coup, j'ai besoin d'action. Sinon, je m'ennuie. J'ai une capacité à m'ennuyer. Du coup, je suis obligée de créer. Ça ne marche pas. OK, six mois plus tard, je reviens. Et ça, j'ai besoin de créer. Ça, c'est vraiment, ça fait partie. Après, chacun son tempérament, chacun sa mission de vie, son incarnation. Il faut écouter. on est tous venus travailler des choses différentes. Mais en tout cas, on est tous unis. Et ça, c'est beau. C'est qu'on a tous une énergie, nos liens. On est tous uniques. Donc, c'est pour ça qu'il faut savoir et en croire en son unicité, de se dire, moi, j'ai envie de faire ça. Allez, je me donne les moyens. Allez, je crois en moi. Allez, viens, on va fédérer. On se lance. Et puis, si on rate, on aura appris autre chose et on sera peut-être prêts dans 18 mois pour vivre des expériences. Pour apprendre,

  • Speaker #1

    on s'est incarnés pour apprendre.

  • Speaker #0

    Margot ?

  • Speaker #1

    Cyrielle, où est-ce qu'on peut te retrouver ? où est-ce qu'on peut retrouver ton traitement ? travail, tes livres, tes émissions, ton futur film à venir, pour les personnes qui ont envie de pouvoir découvrir ton univers et plonger à tes côtés dans ce que tu proposes, dans ce que ça se passe.

  • Speaker #0

    C'est beau ça. Alors j'ai mon site internet, cyriellariel.com, où je vois mes livres, mes différentes conférences, mes différents podcasts. J'ai également ce podcast toujours en cours qui s'appelle Blutiful Stories. Il est en partenariat avec un partenaire Ecoalf. Ce sont des marques engagées basées à Madrid, notamment autour de l'océan, la recyclabilité des matériaux. Et donc voilà, c'est des interviews autour de personnalités de l'océan. Donc on a eu le prince Albert, il y a Ocean Ramsey qui arrive, etc. Beaucoup sur mon Instagram aussi, on peut voir mes voyages, et aussi sur mon LinkedIn. Je publie beaucoup mes futures conférences, des articles, mes podcasts, toute mon actualité aussi. Donc Insta, mon site et LinkedIn, voilà.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens pour que les personnes puissent te retrouver. Merci Cyrielle pour notre échange, c'est passé hyper vite, je vois que l'heure a filé. Merci pour ta présence, merci pour tes partages. Et merci d'avoir osé, tu vois, incarner cet exemple qu'on peut transformer, encore une fois, des épreuves de vie et en faire des tremplins au service de sa propre vie, mais aussi au service des autres.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et dernière question, du coup, c'est moi qui te pose une question. C'est Calée. Oui.

  • Speaker #1

    D'abord, je serais une reprise d'interview.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je reprends ma casquette de journaliste, de cinéaste d'ailleurs. Ça m'intéresse de savoir qu'est-ce qu'on pense des requins en Afrique du Sud, surtout en tant que solfeurs ? C'est quoi la vision ?

  • Speaker #1

    En tant que surfeur, en fait, on est tous à l'eau, je te dirais presque. On n'y pense pas parce que ça fait partie des écosystèmes. Il y a des postes d'observation, mais en fait, le requin fait partie de la nature. Les surfeurs sont amoureux de la nature et donc il y a une espèce de respect. Il y a beaucoup de sensibilisation, il y a beaucoup d'observation. Il y a différents, même aquariums, endroits en fait où on sensibilise en Afrique du Sud. Je me souviens, tu vois, d'une donnée qui m'avait beaucoup marquée. qui disait qu'il y a plus de morts de gens qui meurent en... n'étant en train de se prendre en selfie parce qu'ils se mettent en danger pour le faire que de gens qui meurent avec les requins. Donc pour moi, il y a vraiment cet amour de l'océan et on surfe régulièrement avec des otaris ici à Cape Town. L'année dernière, il y avait des baleines. Il y a eu à Jeffreys Bay, la semaine dernière ou il y a 15 jours, c'était les grands championnats de surf et on voyait littéralement les surfeurs surfer avec les dauphins dans les mêmes vagues. C'était juste époustouflant. Donc en fait, tout simplement, il y a une espèce d'osmose avec l'océan, une reliance avec la nature, avec l'écosystème marin. Donc il n'y a pas de peur de morsure particulière avec le requin ? Il n'y a pas de peur. En tout cas, nous là, on surfe, il y a des postes d'observation, et donc il y a des drapeaux en fonction des journées. Et très longtemps, il y a très peu d'attaques en réalité, parce que les requins, la plupart, n'attaquent pas l'homme, c'est une donnée, voilà. Donc il n'y a pas de peur spécifique. Et tu vois, même moi qui aurais pensé, tiens, en surfant en Afrique du Sud, je vais avoir un petit peu cette pensée-là qui trotte dans ma tête pendant que je surfe. Mais en fait, pas du tout. Parce que tout le monde est à l'eau, tout le monde est serein, tout le monde est joyeux, tout le monde est vivant. Et pour moi, c'est plutôt cette image-là de vie, de sensibilisation et de préservation.

  • Speaker #0

    C'est super à entendre, j'adore. Merci.

  • Speaker #1

    Il y a de la plongée avec les requins en Afrique du Sud. En cage ? Alors, il y a en cage, mais je pense qu'il y en a aussi autrement. Je pense aussi avec cette intention de sensibilité sur le sujet.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. D'Urban, vers à côté d'Urban, j'ai plongé avec des requins sans cage, bien sûr, et c'était formidable, c'était génial. Mais l'eau était un peu froide.

  • Speaker #1

    On a fait encore plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est plus chaud.

  • Speaker #1

    Merci, Cyrielle. À très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, Je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également monter le podcast sur Apple Podcasts ou Spotify pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur la page Instagram Tiffen Gualda. À très vite !

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Description

Un épisode exaltant aux côtés de Cyrielle Hariel, journaliste d’impact, conférencière, autrice et femme engagée pour le vivant, la préservation des océans et la sensibilisation autour des requins. À 27 ans, de retour d’une mission humanitaire au Bangladesh, Cyrielle découvre une malformation cardiaque qui la conduit à une opération à cœur ouvert. Ce moment charnière devient l’élan d’un engagement profond : mettre sa voix au service de celles et ceux qui œuvrent, avec détermination, courage et résilience, pour faire battre le cœur du monde.

Une invitation vibrante à transformer les épreuves de vie en feu créateur, à suivre les élans du cœur, et à plonger dans cet espace intime où spiritualité, conscience écologique et action engagée se rencontrent.


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Crédits :  

Réalisation : @tiphainegualda 

Montage : réalisé par Erwan Brahimi  https://www.instagram.com/cape_communication/

Musique de générique : composée, produite et interprétée par @virginieaurore.music

Spotify : https://open.spotify.com/intl-fr/artist/5lx7goHu7avv4e0YKeJOFu



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Oser l'aventure d'être soi » . Je m'appelle Tiffen Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens, et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amenée dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde. et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast en duo. Aujourd'hui j'ai la joie d'accueillir à mon micro Cyrielle Ariel. Cyrielle qui est une journaliste d'impact, conférencière, autrice aussi de trois ouvrages dont Faire battre le cœur du monde, mais aussi plongeuse, réalisatrice des documentaires et plein de facettes, on va les explorer à travers cet épisode. Et ensemble on va avoir une conversation autour du fait d'oser s'engager et devenir un acteur du changement. Bonjour Cyrielle, merci d'être ici et d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Bonjour Tipen et merci à toi pour ton intérêt, ta détermination et on va dire cette énergie que tu renvoies à travers les écrans.

  • Speaker #0

    Merci Cyrielle. Pour commencer, j'ai envie de te proposer de te présenter avec tes mots pour les personnes qui vont te découvrir à travers cet épisode et de nous partager à la fois de quelle manière tu contribues au monde à travers tes différentes facettes et j'en ai cité plusieurs, mais aussi peut-être quel est le fil rouge de ton engagement. et de ta contribution à travers ces différentes placettes ?

  • Speaker #1

    Je peux me présenter tout d'abord, c'est vrai, en tant que grande passionnée, depuis mon opération du cœur, c'est vrai que j'ai voulu mettre du sens et je pense que le fil rouge, j'en suis certaine d'ailleurs, le fil rouge de mes diverses prises de parole dans les médias, conférences, podcasts, livres, etc., c'est véritablement le sens et l'engagement et cette connexion au monde du vivant. et le respecter davantage, tout en respectant plus l'homme. C'est pour ça qu'effectivement, les entreprises à impact, la RSE, la durabilité, l'environnement, l'humanitaire aussi, ce sont des engagements au pluriel qui m'animent depuis plus de dix ans maintenant. Puis cette opération du cœur, donc journaliste. Ensuite, j'ai écrit des livres aussi, donc autrice. Au début, c'était sur ma malformation et ma découverte de ma maladie à 27 ans et comment j'ai transformé ce premier trauma de ma vie à 27 ans en devenant une journaliste d'impact. que tu incarnes aussi. Et ensuite, effectivement, j'ai eu un autre trauma, c'est la perte de ma mère, il y a 18 mois. Et du coup, ça a complètement changé, shifté. Et j'ai dû creuser dans mes propres profondeurs pour effectivement écrire et coécrire un film sur les blessures de l'âme et comment certaines femmes se guérissent à travers le sauvage, à travers l'océan et à travers leur connexion requin. J'ai dû affronter d'autres traumas en 10 ans. Ma maladie du cœur et la perte soudaine de ma mère parce qu'il y avait un énorme conflit entre nous. Au final, je peux me résumer. Pour répondre à ta question, je pense que je suis une artiste. J'ai quelque chose qui m'arrive dans ma vie, je le crée avec passion, je me transforme en journaliste d'impact et là, je me transforme en cinéaste. Une artiste qui suit son cœur. Effectivement, son cœur est paré maintenant. et qui a envie de transmettre des messages avec du sens, à travers différentes audiences, à travers différents supports. Mais voilà, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors Cyrielle, j'ai été touchée en découvrant ton parcours et aussi en préparant cette interview, justement d'observer les résonances entre nos différents parcours et nos différents chemins de vie. Et notamment pour ce qui est de l'engagement, moi je suis partie à l'âge de 16 ans en 2011. Je suis partie au Ghana en mission d'aide au développement et ça a été pour moi un grand bouleversement et ça a été vraiment le début de mon engagement et de cette mobilisation à pouvoir contribuer au monde. Et de ton côté, en 2014, donc tu avais je crois aussi 26-27 ans, tu es partie au Bangladesh à la rencontre de l'une des ethnies les plus persécutées au monde, les Rohingyas. Et donc, c'était au côté d'Action contre la faim à l'époque, une mission humanitaire dont tu es revenue, toi aussi, transformée avec cette... élan de pouvoir mettre aussi tes talents et tes compétences, comme j'aime bien le dire, au service. Est-ce que tu peux nous partager comment est-ce qu'il est né chez toi ce désir d'ailleurs, ce désir d'engagement, à quel moment de ta vie, à quelle phase de vie tu étais quand tu t'es engagée dans ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Je pense que mon âme brûlait de mettre du sens dans cette mission de vie, si on peut parler un peu de spiritualité. Mon âme brûlait de ne pas pouvoir agir comme elle l'entendait. C'est-à-dire que j'ai eu cette flamme en moi, donc en 2013, 2014, je ne voulais plus subir un travail, je ne voulais plus subir des sujets d'interviews. J'avais envie de créer par moi-même. J'avais vraiment cette envie en moi que ce soit moi qui crée mes propres interviews, mes propres choix. Et donc, j'ai arrêté d'être journaliste dans une émission animalière et je suis partie sans zéro budget, enfin j'étais au chômage, pour partir en quête de sens. Et cette quête de sens, c'est vrai, je l'ai écrite dans mon premier ouvrage que tu as mentionné, « Faire battre le cœur du monde » . Celui, moi, qui m'a éveillée sur les enjeux humanitaires et écologiques, ça détonne, mais c'est Michael Jackson. Et j'ai grandi en regardant ses clips, notamment les clips... engagée. J'ai jamais vu un artiste avec autant de clips qui parlent de famine en Éthiopie, qui parlent de déforestation. Je saurais mentionner une dizaine de chansons très engagées et avec des images, des vidéoclips qui, moi, continuent de me bouleverser, même 20 ans, 25 ans après. Et c'est lui qui m'a donné envie d'aller m'intéresser. Et je pense qu'il n'y avait pas de hasard, parce que c'est en allant dans les camps de réfugiés qu'on m'a décelé une pathologie cardiaque et que j'ai été sauvée après cette mission. C'est comme si tout était déjà écrit. Il fallait que je sois complètement sensible. aux enjeux humanitaires et aux clips de Michael Jackson qui me donnent l'envie, partant de zéro, zéro contact, rien du tout, en 2014, pour créer une émission, essayer de faire des contacts sur LinkedIn dans le milieu de la production alors que je n'en avais pas, et ensuite me faire des contacts dans un réseau d'ONG que je ne connaissais pas non plus, sur les enjeux humanitaires que je ne connaissais pas non plus. Donc je suis vraiment partie from scratch. Avec cette envie, par contre, j'ai été drainée par cette envie d'apprendre. J'avais un but, c'était, je voulais aller dans une mission humanitaire. Du coup, j'avais une envie d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre. Je ne comptais pas mes heures, je n'étais pas en terrasse à faire ma belle. J'étais en train d'apprendre et j'ai replanté les sites de l'ONU, qui je peux rencontrer, qui j'ajoute sur LinkedIn. C'est vraiment cette soif d'apprendre qui m'a donné envie de switcher. Et ensuite, c'est en frôlant la mort, quand je reviens de mission, on m'annonce que j'ai une pathologie cardiaque depuis ma naissance. Donc là, je me dis, attendez, j'ai 27 ans, ça fait 27 ans que mon cœur est défaillant. J'étais là, wow, wow, wow, attendez, c'est un peu trop là, too much, c'est un peu beaucoup là, en quelques heures. Et donc, cette peur de mourir, même si je me suis dit, mon âme est immortelle, j'ai quand même fait une courte vie. Donc, j'ai eu très peur que ça s'arrête là pour moi. Et donc, du coup, ça m'a complètement changée, bouleversée. Et c'est qu'après, huit mois plus tard, j'ai lancé mon blog avec zéro business plan, mais avec cette envie d'aller à la rencontre de gens qui voulaient changer ce monde, donc des entrepreneurs. Pâques, des ONG, des fondations, des personnalités, Mathieu Ricard, Yann Arthus-Bertrand, etc., mais en allant vraiment vers les personnes engagées. Et c'est ça qui m'a drainée, donc en 2015, il y a dix ans. Il y a dix ans, j'ai commencé comme ça.

  • Speaker #0

    C'est beau et j'adore la manière dont tu le formules, c'est comme s'il y avait vraiment eu plein de synchronicité sur ton chemin, la rencontre avec la vulnérabilité aussi de cette ethnie d'Evo Inga qui te connecte à ta propre vulnérabilité tout de suite au retour de cette aventure, ça reconnecte tout de suite à l'essentiel, l'essentiel au sein, c'est cette envie pour toi de t'engager davantage. Et tu le dis, c'est à partir de là que tu t'es engagée aussi dans les médias, en devenant donc une journaliste non plus classique ou sur des sujets, disons, qui t'animaient moins et qui réveillaient moins ce feu en toi, mais vraiment des sujets plus engagés. Et tu le dis aussi, t'es partie de zéro. Et donc moi, la question que j'ai envie de te poser, c'est comment est-ce que tu t'y es ? prise, quel a été un petit peu ton état d'esprit à ce moment-là et comment est-ce que tu as réussi à finalement prendre ta place dans cet univers des médias qui est un univers qui fonctionne aussi beaucoup par réseaux etc. Et tu es arrivée à interviewer des personnes de renommée mondiale, tu les as citées, il y a Yann Arthus Bertrand, Mathieu Ricard, il y a eu Pierre Rabhi, il y a eu le Dalaï Lama aussi je crois que tu as rencontré. Comment est-ce que ça s'est passé pour toi, pour petit à petit vraiment oser prendre ta place aussi avec cette singularité ? Et cette couleur-là, qui est celle de l'engagement, qui était peut-être, il y a dix ans, finalement pas autant à la mode, on pourrait dire, que ça l'est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En plus, je demandais à faire des photos au cœur avec les gens. C'était le miroir de mon propre cœur physique, qui était guéri grâce à un implant entre mes deux oreillettes. Donc, c'était vraiment cette symbolique-là aussi. En fait, je n'ai jamais lâché. Je voulais faire des chroniques télé. Je me suis dit, mais c'est compliqué d'aller frapper aux portes de chaîne sachant que je n'ai rien fait. Je me suis dit, je vais faire un blog et je vais leur montrer ce que je suis capable de faire. Et en y allant, en y allant, enfin, en arpentant Paris avec mon ordinateur from scratch, en ayant zéro, mais en tout cas, en osant, c'est le terme, c'est le verbe que tu as employé, c'est en osant demander, je voudrais interviewer telle personne, telle personne, telle personne. Et en fait, vous avez un nom qui en entraîne un autre, qui en entraîne un autre. Donc, à chaque fois, c'était et j'ai interviewé, et j'ai interviewé. Et puis, à la fin, la liste était longue. J'ai passé huit mois à faire que ça. Je n'ai pas voyagé, j'ai fait que ça. Et un jour, je me retrouve, j'étais partie en week-end avec des amis au ski et il se trouvait que l'office du tourisme de cette station, parce que je suis allée voir cette station, parce que je suis allée voir cet office de tourisme, on me dit qu'est-ce que vous avez d'engagé, peut-être que je peux vous publier sur mon blog. Et là, le give-back, le retour, c'est la semaine prochaine. Vous venez, on vous invite, c'est le festival de la nature, je ne sais pas quoi. Et donc, c'est en allant, en retournant du coup, dans cette station une semaine après, que je l'ai rencontré sans le savoir dans un taxi. Une dirigeante qui avait une... C'était au Shoya TV. Et qui, du coup, a été voir mon site en disant « Mais tu connais tous nos copains, les pierres à habiller et tout, mais qui es-tu ? » Je dis « Voilà ce qui m'est arrivé. » Il y a un an, je me suis fait opérer du cœur. Et depuis, je veux lui donner du sens. Et toute seule, je fais mon petit bonhomme de chemin et que j'importe les rues de Paris avec mon ordinateur et mon téléphone pour enregistrer. Et je publie sur mon blog chaque jour. Enfin, dès que je peux, mais je passe mes nuits à faire ça, etc. Et c'est comme ça que j'ai eu ma première chronique TV. et après, c'est en publiant aussi sur LinkedIn car un jour, avec le père... Pedro à Madagascar, qui a une figure mais problématique tellement inspirante. Et pareil, l'insynchronicité, celui qui venait à la tête d'Europe 1 me dit « Mais qui es-tu avec le père Pedro ? » Et je lui dis « Je fais des blogs et j'ai des chroniques sur Ausha Elle me dit « Est-ce que tu serais capable de nous faire un portrait chaque jour sur Europe 1 pendant une saison ? » Et en fait, c'est comme ça que j'ai fait ma première radio. Et après, j'ai créé, quand je suis arrivée sur BFM Business aussi, c'est parce que c'est ma rencontre avec un ami qui était dans le milieu déjà de la durabilité, Sylvain Raymond, qu'on a co-construit Objectif Raison d'être, qui était à l'antenne pendant près de quatre ans sur BFM Business, qui était la première émission dédiée aux enjeux de la RSE. On a créé en disant, on va mettre en lumière une entreprise qui va parler de sa feuille de route de décarbonation, ses enjeux de la RSE, mais en face, on va mettre ses entrepreneurs à impact, ses startups à impact, ses pépites, qui mettent du sens dans leur business. pour les challenger en direct sur le plateau pour éviter le greenwashing et voir comment ces deux acteurs dans les mêmes domaines peuvent se faire évoluer. Et moi, j'adorais avoir... C'était David contre Goliath. Donc, c'est comme ça. Mais à chaque fois, j'ai créé, j'ai créé, j'ai poussé sur les réseaux. Jamais quelque chose n'est venu comme ça, en disant « Waouh ! » Comme là, je me bats pour mon film. Mais c'est de l'acharnement, c'est de la passion. c'est on ne compte pas ses heures et on crée. Donc, c'est de la création, de la détermination, de l'acharnement et de la passion. Je pense que c'est ça, les ingrédients, de jamais lâcher. Jamais. Moi, ce n'est jamais encore arrivé. Le projet de mes rêves est arrivé devant moi.

  • Speaker #0

    C'est non, je dois...

  • Speaker #1

    Voilà. Je pense que c'est ça et j'étais déterminée. C'est ça, mais à temps plein.

  • Speaker #0

    J'adore. Et ce que j'aime aussi beaucoup dans ce que tu partages, c'est qu'on voit que tu es vraiment allée petit à petit, c'est-à-dire par quoi est-ce que je peux commencer si j'ai envie de pouvoir mettre en avant des acteurs du changement, des personnalités qui contribuent à la société. par un blog. Et je vais commencer par là et puis petit à petit, finalement, ça a pris de l'ampleur. Cyril, dans ton livre « Faire battre le cœur du monde » , tu mets justement en avant plein d'acteurs du changement, tu les appelles les « changemakers » comme on les appelle aussi dans le monde anglo-saxon et tu recenses plein d'initiatives à impact, que ce soit dans le milieu de la santé, du handicap, de la protection du vivant, de la nature, il y a vraiment plein d'initiatives qui sont recensées dans différents domaines et moi, la question que j'ai envie de... te poser, c'est tous ces changemakers dont tu es allé à la rencontre, qu'est-ce que tu as pu observer justement de leur qualité d'être et de ce sens aussi de l'engagement qu'ils ont dû développer pour pouvoir faire aboutir leur idée ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai répondu dans un autre podcast, on me disait qu'est-ce que comptent ces entrepreneurs ? En fait, ils ont un supplément d'âme. Je ne sais pas comment te dire, ils ont un feu en eux, ils ont une lumière. Ils ont une lumière à vouloir faire les choses avec, with purpose. avec du sens. Donc, en fait, toutes ces personnes qui se motivent, Jadav Payen qui plante des millions d'art pour faire une île, tous ces gens qui veulent donner vraiment du sens et aider ou l'humanité ou protéger et préserver la nature, ils ont un supplément d'âme. Ils ont la lumière, on peut dire le feu ou la lumière, peu importe, mais ils ont ce quelque chose, comme toi d'ailleurs, de mettre en lumière. Ils ont cette lumière pour mettre en lumière. C'est exactement ça. Je pense que c'est... Ils voient le verre positif à moitié plein pour se dire, le contribuer à ma part, c'est dans mes capacités, ça me parle, ça résonne en moi, je vais faire ça, je vais faire ça,

  • Speaker #0

    je vais faire ça.

  • Speaker #1

    Peu importe chacun son domaine, dans le social, dans l'humanitaire, dans l'environnement, l'océan, les arbres, ils ont tous quelque chose, ils sont tous, ils ont cette lumière en eux qui les pousse chaque jour à vouloir continuer leur action, à fédérer, à sensibiliser et donc à protéger. Ou à empower comme on dit, mais je pense que c'est ce supplément d'âme qui les différencie.

  • Speaker #0

    Ça vibre vraiment fort quand tu le dis. Il y a autre chose qui me vient et que j'avais envie de te demander. Ça fait dix ans maintenant que tu es rentrée de ce voyage, que tu es engagée sur ces sujets. Tu as rencontré des entrepreneurs sociaux, mais tu as aussi rencontré beaucoup d'entreprises, des entreprises du CAC 40, notamment à travers cette émission que tu citais sur BFM Business, donc Raison d'être.

  • Speaker #1

    Objectif Raison d'être.

  • Speaker #0

    Objectif Raison d'être, voilà, merci. Qu'est-ce que tu as observé comme évolution en dix ans ? Est-ce que tu as vu des tendances ? une transformation dans les sociétés, dans la façon dont les gens s'engagent ? Est-ce que tu as l'impression que les choses évoluent dans le bon sens ? Ce serait quoi un petit peu, si tu prends un peu de recul, le bilan que tu dresses de cette dernière décennie ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une très bonne question. Et je pense que les choses évoluent. En tout cas, parler de RSE comme ça et en dédier une émission sur BFM Business, c'était une première. Si on se remet en 2020, c'était vraiment une première. Ça ne s'était jamais fait. et de voir au-dessus. tant d'entreprises, c'était quand même une hebdomadaire. Chaque semaine, venir se faire challenger par des entrepreneurs impact, j'ai dû avoir deux annulations en quatre ans sur une hebdo en trois ans et demi. Donc, bien sûr. Et puis, à chaque fois, je demandais surtout avoir les CEOs. Je ne voulais pas forcément avoir le directeur ou directrice RSE. Moi, ce que je voulais, qui je voulais challenger, c'est la tête pensante. C'est la tête pensante et voir comment, justement, elle infuse ses engagements à travers son entreprise. Et en plus, voilà, comment elle responsabilise. sont ça, directrice RSE dans l'entreprise, mais surtout quelle place ils lui donnent. C'est pas, c'était-il le comex ou pas ? Donc, j'ai l'impression que moi, oui, ça a beaucoup... Puis, ça se voit dans les pubs. Quand Air France, c'était l'année dernière, je crois, disait, on contribue, on n'est pas parfait. Ça, je trouvais ça très bien, en termes d'humilité. On n'est pas parfait, mais on contribue à diminuer notre empreinte carbone de temps, etc. Dans les pubs, c'est plus bio, et puis c'est machin, et puis c'est tous les gis du commerce équitable, le CMAX Avelar. Moi, j'ai juste à regarder les pubs. On voit le logo Bicop sur les magasins, que ce soit Bache ou Nespresso. Après, peu importe, mais quand on voit que ça arrive sur une boutique, le logo Bicop, il y a encore cinq ans, personne ne connaissait. Et là, maintenant, on pousse une porte d'une boutique Nespresso ou Bache et on voit le logo Bicop. On se dit, ça arrive jusque-là. Donc, j'ai l'impression qu'il y a eu une évolution extraordinaire concernant cette durabilité, cette démarche RSE, l'impact, parce que ce nom évolue à chaque fois. Je parle aujourd'hui d'impact. J'ai l'impression de mon prisme, je ne sais pas toi comment tu le ressens, mais pour que les grands patrons s'en emparent aussi, lors de leur discours, alors aujourd'hui maintenant c'est l'IA, c'est ceci, etc. Mais en tout cas, ça a été, c'est monté très haut. Et je pense qu'il y a toujours cette envie d'aller plus loin et surtout de faire mieux, de produire mieux, de commercialiser mieux. Alors après, il y a des entreprises qui sont plus fortes que d'autres, mais c'est comme dans tout.

  • Speaker #0

    Je trouve ça super important d'impliquer effectivement les directeurs d'entreprises. Moi, je me souviens que j'ai travaillé dans deux fondations de grandes entreprises françaises, dans l'univers du tourisme, dans l'univers des ressources humaines. Et notamment, quand je travaillais dans l'univers du tourisme, une sensation que j'avais beaucoup, c'était que les personnes qui, effectivement, sont à la tête des directions développement durable, à la tête des directions RSE, sont extrêmement engagées. Donc, là, il y avait la question. Mais que parfois, on devait un peu se battre. Moi, j'avais l'impression que je devais défendre devant les clients tout ce qui était fait, effectivement. par la direction RSE dont je faisais partie parce qu'effectivement, et en plus, je verrais à l'époque, tu vois, au Sénégal, on avait plein de projets passionnants de terrain sur l'agroécologie, sur l'empowerment des femmes, sur la santé, sur l'électrification d'écoles dans des villages de Brousse. Il y avait vraiment plein, plein d'actions qui étaient menées concrètement sur le terrain. Et donc, il fallait un peu que je me batte devant les clients pour montrer ce qui était fait. Mais à l'inverse, devant ma direction, il fallait que je me batte. pour montrer l'étendue de là où on est. Et donc, il y a un peu cette double posture à incarner qui n'était pas évidente. Et puis finalement, j'ai fini par partir parce que j'avais envie de devenir moi-même entrepreneur et que l'entrepreneuriat social m'avait toujours passionnée. Mais ma vision à l'époque, je me souviens que je me disais peut-être qu'un jour, il n'y aura plus de direction développement durable ou de direction RSE dans les entreprises parce que ce sera incorporé dans chaque métier.

  • Speaker #1

    Ce serait un rêve ça !

  • Speaker #0

    Mais il y en a encore. On est dix ans. On n'en est pas encore là. Mais ça arrive effectivement petit à petit. Cyril, il y a une autre question que j'ai envie de te poser. Donc, je te le disais tout à l'heure en off. Pour moi, il y a eu un peu une bascule qui s'est opérée ces dernières années, on va dire, de l'entrepreneuriat social à l'entrepreneuriat durable. L'entrepreneuriat social, ça m'a toujours passionnée. À l'époque, j'avais fait mon mémoire de fin d'études sur ces sujets-là. Donc, j'ai adoré lire ton livre parce qu'il y avait plein de... Encore une fois, de résonance et de thèmes que j'ai retrouvés et qui me passionnaient à l'époque. Et pour moi, la distinction que je fais entre les deux et le paramètre fondamental dans l'entrepreneuriat durable, selon moi, c'est la dimension d'écologie personnelle et de comment est-ce que je vais finalement prendre soin de moi pendant que je contribue à prendre soin du monde. Pourquoi ? Parce que les entrepreneurs sociaux sont passionnés, et tu l'as dit. Ils ne comptent pas leurs heures, parfois ils ne dorment pas les nuits tellement ils sont sous les salves d'inspiration, de créativité. Et parfois finalement, on est tellement passionné, on est tellement animé par ce feu qui brûle à l'intérieur de nous, qu'on en finit par se brûler un petit peu les ailes soi-même. Et je le sais, pour l'avoir vu beaucoup autour de moi, qu'on peut aussi faire un burn-out d'une activité qu'on aime bien. Il y a beaucoup de personnes en burn-out parce qu'il y a une crise de sens, mais même quand on trouve le sens... On peut aller jusqu'à l'épuisement parce qu'on n'a pas justement cette dimension de vraiment de prendre soin de soi dans l'action. Il y a un côté parfois un peu sacrificiel dans l'engagement. J'ai beaucoup retrouvé ça aussi sur le secteur de l'humanitaire. Et donc la question que j'ai envie de te poser, c'est déjà est-ce que c'est quelque chose que toi tu as observé aussi autour de toi ? Et surtout, comment est-ce que toi, tu veilles à travers ton engagement à prendre soin aussi de toi, à ne pas t'épuiser ? Est-ce que tu as des espaces ? de ressourcement ? Est-ce que tu as un cadre un petit peu comme ça que tu crées autour de toi pour pouvoir continuer à être nourrie pendant que tu prends soin de mettre en lumière les autres ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas parler pour les autres, forcément dans ce secteur particulier, etc., pour des burn-out et tout, mais me concernant, clairement, aller courir dans la nature, dans les bois et surtout plonger ou nager dans l'océan, la mer, ça, c'est ce qui me ressource. Après, c'est vrai que j'ai une hygiène de vie. Je ne bois pas, mais je bois peut-être 10 verres par an. Donc 10 verres sur 374 jours, c'est te dire. Je suis végétarienne. Je ne sais pas si ça joue, mais en attendant, ça fait plus de 12 ans que je suis végétarienne. Je fais régulièrement du sport, minimum 4 heures par semaine de fitness ou de running. Donc ça, j'ai là-dessus. Je n'ai pas d'enfant. encore. Donc, je pense qu'au niveau de la charge mentale, pour le voir autour de moi, chez mes amis qui ont mon âge, avec un jeune bébé, enfin un jeune... Je vois que ça joue beaucoup en fait. Je vois que pour le moment, voilà, j'ai... En tout cas, c'est vrai que j'ai pas assez de charge mentale. Après, c'est... Voilà, c'est... Donc je pense qu'effectivement, le fait de ne pas avoir d'enfants, de pouvoir être 100% focus sur mes activités, et en plus une activité qui me ressource aujourd'hui, ça va être surtout la plongée avec les requins, être dans l'océan et avoir ce bien-être avec eux, cette connexion, mais ça me remplit. J'y étais il y a dix jours avec les requins au Bahamas, mais je suis revenue, j'avais l'impression d'être encore différente, d'avoir ressenti des choses venant d'eux, ça c'était dingue. Et aussi par les enseignements de Christina Zenato. la femme que je suis allée rencontrer avec ma coautrice, Anastasia Mikova, et c'était dingue. Donc je pense que c'est surtout, et aussi bien dormir. C'est important d'avoir un bon sommeil, d'avoir une bonne alimentation, hygiène de vie. Je ne fume pas, je ne bois pas, je pense que ça fait... C'est important d'être végétarienne, peut-être qu'essayer peut-être une fois par semaine pour certains, d'éviter de se mettre des choses trop salées, trop lourdes dans l'estomac, peut-être se faire une journée. Je pense que c'est vrai que je matche pas mal de cases pour me retrouver... Faire mes méditations, m'écouter de la musique qui me met high, sans rien, juste avec de l'encens. Et là, je peux partir et je fais mes visualisations. Donc beaucoup. Mais moi, c'est surtout forcément la connexion à la nature. Comme j'habite à Paris, il faut que j'aille courir au bas de Boulogne. Et là, ça me fait du bien. Et puis là, dès que je mets les pieds dans l'eau, dans la mer, l'océan, ça me fait vraiment beaucoup de bien et je sens que ça me régénère. Donc la nature, on va dire la nature, est une super hygiène de vie. Mais je ne me force pas, c'est inné pour moi, je n'aime pas forcément l'alcool, donc ce n'est pas une me punir. Je préfère boire une tisane de l'eau de coco que de boire beaucoup de sucre, beaucoup d'alcool qui va me faire vriller la tête. Pas du tout. Et puis j'adore faire du sport, j'adore le fitness, j'adore courir. C'est un plaisir pour moi d'aller mettre mes baskets, d'aller avoir le cours de musique à fond avec plein de filles, ou aller recourir toute seule au bois. C'est vraiment mes kiffs, donc naturellement. Donc je pense qu'une connexion à la nature et des moments de vie autour de soi pour se recentrer, ça fait du bien pour ceux qui ont des vies à mille à l'heure avec des enfants en bas âge et tout, mais faites-vous 15-20 minutes dans une bulle avec l'odeur que vous voulez, la musique qui vous met le bien, des longues inspirations, etc., juste pour se recentrer et surtout s'invoquer ce que l'on souhaite dans la vie, penser positif surtout.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais qu'en lien avec la santé, c'est lié notamment à ton opération du cœur et cette prise de conscience finalement qu'on n'a qu'une vie, en tout cas on en a peut-être plusieurs, mais dans ce corps-là on n'en a qu'une seule, qui t'a donné cet élan de prendre soin de toi et d'être encore plus en conscience de ce que tu mets dans ton corps, de comment tu te nourris, comment tu t'alimentes, comment tu en prends soin ? Ou est-ce que tu dirais que c'était déjà là avant ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que j'étais déjà prédestinée. Je n'ai pas du tout fait le lien entre la peur de mourir et devenir végétarienne. En plus, j'ai arrêté de manger des animaux terrestres en 2013, j'ai été opérée en 2014, et c'est en 2015 que j'ai arrêté de manger tout ce qui vient de la mer. Donc, foule végétarienne qu'en 2015, donc ça fait dix ans, après ma rencontre avec Paul Watson. Donc non, c'est vrai, mais c'était comme si c'était pour me prédestiner, je suis beaucoup plus ouverte spirituellement qu'aujourd'hui, je ne pourrais pas, si je veux protéger les animaux, en consommer. C'est impossible pour moi. Comme dit Daïla Lama ou Mathieu Ricard, je ne peux pas manger mes amis. Vraiment, ça a résonné en moi quand j'ai entendu ça. Quand j'ai entendu Mathieu Ricard me le dire, j'en étais à tous mes débuts. J'ai dit, mais mon Dieu, ça me parle, je ne mange pas mes amis. Ah oui, en fait, je ne mange pas des choses, en tout cas le rein animal que j'aime. C'est impossible pour moi de manger un bébé vache, un bébé chèvre, un veau, un agneau. C'est impossible. C'est impossible. C'est mon cœur. C'est l'éthique, l'éthique qui m'a portée très vite. Mais ce n'est pas forcément lié à mon cœur. Même si je pense qu'effectivement, quand on obstrue ses artères, c'est la première ou deuxième cause de mortalité au monde. Oui, ce n'est pas avec un excès de courgettes ou d'amandes que ça va graisser les artères. Ça va être l'alcool, ça va être tout ce qui va être charcuterie, tout ce qui va être... Bien sûr que c'est toutes ces alimentations, il ne s'agit pas d'actifs, mais ça va obstruer. Et forcément, après, on parle de crise cardiaque ou peu importe de maladie cardiaque. Mais effectivement, c'était là avant, je pense.

  • Speaker #0

    Il y a un autre élément qui nous relie, Cyrielle, c'est l'eau. Et c'est l'amour de l'eau, l'amour de l'océan. Pour moi, ça passe beaucoup par le surf. Et pour toi, ça passe beaucoup par la plongée. Tu l'as mentionné à plusieurs reprises. Je crois que ton papa était moniteur, instructeur de plongée. Et il y a cet amour que tu as décrit déjà à plusieurs reprises pour les requins. Ça me touche particulièrement parce que moi, je fais beaucoup de surf en Afrique du Sud. Et on en parle beaucoup, notamment quand on en parle en France, en Europe, etc. Ah, mais il y a des requins ! Alors qu'en Afrique du Sud, ils n'ont pas du tout l'image que le commun des mortels a des requins. Il y a beaucoup de travail qui est fait sur la sensibilisation, sur leur place dans les écosystèmes. Est-ce que tu veux bien nous en parler ? Comment ça s'est passé ta première rencontre avec les requins ? Et je crois que tu travailles sur un projet documentaire, Beautiful Sharks. Est-ce que tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #1

    Et moi, après, ça m'intéresse la vision que vous avez en Afrique du Sud sur les requins, surtout en tant que plongeurs, parce qu'on est vraiment dans deux communautés avec une vision différente. Moi, ça s'est passé en 2020 ou 2021 au Galapagos. Donc effectivement, j'ai passé mon premier niveau quand j'avais 12, 13, 14 ans, grâce à mon papa qui était moniteur. Et je n'ai pas plongé pendant 16 ans. Je ne sais pas pourquoi. Et heureusement, parce que j'avais cette défaillance cardiaque. Donc en 2014, je suis guérie. Et quelques années plus tard, j'ai l'appel de l'océan. Et donc, je repasse mon niveau 1. Je passe mon niveau 2 et là, paf, je crois que c'est été 2021. Une cinquantaine de requins-marteaux galapagos. J'y allais juste pour être sous l'eau parce que j'ai toujours été beaucoup plus à l'aise avec mon problème cardiaque sous l'eau en plongée en apesanteur qu'à la surface. Je suis une très mauvaise nageuse et j'étais toujours très nulle en natation par rapport à mes autres camarades. J'avais toujours ces pommettes toutes rouges. Dès que je faisais un effort, je ne savais pas pourquoi, parce que j'avais mon cœur qui était défaillant. Et du coup, j'ai toujours détesté la natation. Et donc, quand mon père m'a dit, on va faire de la plongée, j'ai dit, ah mais mon Dieu, mais c'était l'angoisse pour moi. Et en fait, d'avoir mis la bouteille, le tout, je me suis dit, oh, le flotte, je vole sous l'eau. Et là, j'ai dit, mais c'est dingue, cette sensation d'apesanteur qui m'a toujours apaisée. 2021, je suis à deux doigts du Born Out, parce que je voyage à quatre cours de la France pour des reportages sur BNPM, etc. Je me suis dit, je vais aller loin, voir où je ne connais absolument personne, et surtout, boom solo. Et là, Galapagos, boom solo. Ouais. Et je vois plein de raies magnifiques. Et là, je vois une cinquantaine de requins-marteaux. Et là, je fais... Et en fait, je me suis dit, bon, ça y est, c'est terminé. Je vois un requin, forcément, c'est terminé pour moi. Et là, ils m'ont ghosté. Et là, j'ai fait, mais il y a un truc que je n'ai pas compris. J'ai une cinquantaine de requins-marteaux qui passent devant moi, ils me ghostent. Donc là, j'ai commencé. J'ai une plongée. Chaque fois, je suis très sensible. Il se passe une chose, il faut... Et là, je passe des heures et des heures de recherche à lire sur les requins, ce qui se passe, etc. Et là, je vois, bim, les victimes, ce sont les requins, ce ne sont pas les hommes. C'est plus de 100 millions de requins qui sont tués chaque année versus une dizaine d'attaques ou de morts sur mortels par an sur les hommes. Patati, patati. Et là, je fais, what ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Et depuis cette plongée, je suis obsédée par retourner à l'eau et les voir, et en approcher, et les découvrir. Et donc là, après, je partais même seule, dès que j'avais des vacances, pour aller plonger et découvrir des espèces. Et j'ai eu des expériences extraordinaires. Et c'est à partir de là que je me suis dit, je vais faire un film sur l'amour que j'ai d'ailleurs des requins, parce que je suis passionnée, donc forcément, je choisis le sujet qui m'admime et qui limite m'obsède. Et après, effectivement, sans le savoir... Je ne savais pas que la mort de ma mère allait finalement influencer cette trame narrative de film, qu'au départ c'était juste un aspect écologique, qu'on va plonger avec des requins, avec des personnalités pour montrer qu'ils sont gentils, et parce qu'on en a besoin sur le plus grand régulateur climatique du monde, blablabla. Et au final, des personnes m'ont aidé, des femmes, surtout des rencontres de femmes, une psychanalyste et une productrice qui m'ont... fait prendre conscience que le requin, ce n'était pas juste un requin pour moi. Et là, quand j'ai compris ce que le requin, je projetais en tant que Cyrielle, en tant que fille peut-être, je projetais sur le requin, ça m'a bouleversée. Donc j'ai dû aller y affronter mes propres profondeurs pour comprendre ce que jouait le requin pour moi. Et après, j'ai voulu parler à d'autres femmes. Mais en fait, je ne parle pas à la sugar. Qu'est-ce que représente le requin pour toi ? Et là, je...

  • Speaker #0

    bouleversée. Et c'est là que je me suis dit j'ai trouvé une productrice incroyable, Alexandra Fechner, et une co-autrice incroyable, Anastasia Mikhova, qui a fait Woman, Human, et un silencieux brouillant sur l'inceste avec Emmanuel Béart. Donc je suis entourée de deux femmes extraordinaires qui ont tout de suite adhéré à cette vision. Et donc je pense qu'on part dans l'ultra féminin, de ce féminin sacré, de cette guérison dans les profondeurs à travers le sauvage. Donc on est au début de notre aventure, mais là je reviens des bas masses avec Anastasia, on a fait une rencontre bouleversante avec une autre femme, Christina Zenato. on a été dans le deep parce qu'on a parlé de deep parce que je me suis livrée et donc ça va être ça donc je ne peux pas en dire forcément plus mais en tout cas ce film va parler de guérison de guérison de blessures de blessures profondes et on sera dans un film d'auteur sur comment des femmes se réparent dans les profondeurs voilà c'est de la mise à nu c'est de l'authenticité il n'y a pas de masque il n'y a pas de faux semblants il n'y a pas de fake c'est qui on est et ça je pense que voilà si on y arrive aller dans les profondeurs de d'autres femmes avec autant, enfin avec leur authenticité et qui elles sont, je pense que ça peut résonner à travers tellement de femmes. Parce que les blessures qu'on partage, elles sont toutes universelles. On a eu parfois des problèmes de nourriture, on a connu l'anorexie, la boulimie, la violence, le rejet, l'humiliation, le manque d'un ou de deux parents. Et ça, je pense que ça résonne. Et après, parfois on a des spiritual calling qui arrivent. des ouvertures des chakras, parce que quand on traverse des traumas, c'est souvent quand ça doit arriver, des ouvertures sur ce monde-là, et qu'on se dit « wow, ok » . Donc ce film va parler de ça, mais au début c'était très binaire, on va plonger avec les grosses bébêtes pour dire qu'elles sont gentilles, et au final, pas du tout. Pas du tout, là on a fait un film qui n'a rien à voir. Donc voilà, c'est ultra intime, c'est personnel, et on va dans l'intime aussi d'autres parcours incroyables.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça résonne très fort et de toute façon, je considère qu'il y a des liens. Tu parles de chaque trauma qui est en réalité une initiation, c'est une manière de se rencontrer davantage, c'est une manière de venir guérir des parts de soi et c'est depuis cet espace-là qu'on trouve le sens et qu'on a aussi à cœur de pouvoir contribuer. Tu l'as dit tout à l'heure, il y a une personnalité qui a beaucoup compté pour toi, c'est le personnage de Michael Jackson et notamment une chanson qui est Man in the Mirror, l'homme dans le miroir. Et pour moi, il y a vraiment cette idée dans cette chanson, et je t'ai entendu en parler, tu t'en parles aussi dans ton livre, qui est de retourner le miroir et de commencer par se regarder soi d'abord. C'est ce que Gandhi disait, ça le changement incarne, le changement que tu veux voir dans le monde. C'est ce que Rumi, je crois que c'est Rumi aussi qui disait, cette phrase que j'aime beaucoup, qui dit « avant j'étais intelligent, je voulais changer le monde, aujourd'hui je suis sage, je veux me changer moi-même » . Est-ce que tu considères qu'il y a justement des liens ? Ou quelle est, toi, ta vision ? entre justement ce travail de guérison intérieure, de transformation personnelle, et en quoi est-ce que finalement, quand on prend soin de regarder dans le miroir et de faire ce travail de guérison pour soi, en quoi est-ce que ça nous permet d'encore mieux contribuer au monde, à la société, dans nos communautés et dans les différents espaces qui nous entourent ?

  • Speaker #0

    Je pense que quand on a, enfin je vais parler en moi, on va dire le « on » c'est plutôt le « je » , d'ailleurs c'est un travail de dire « je » au lieu de « on » . Quand j'apaise ma tempête intérieure, du coup, je suis peut-être plus à même à écouter celle des autres, peut-être à aider à l'apaiser. Je pense que c'est surtout ça, le changement vient de soi. Et je pense que c'est un travail, c'est un cheminement. Un cheminement, c'est de guérison, d'arrêter les validations extérieures, peu importe la thématique. Chez certaines personnes, que ce soit dans le prose, dans le sentimental, parfois on a besoin de cette validation extérieure, mais en fait, quand on comprend, on se débrouille. C'est soi-même, c'est le self-esteem, c'est la confiance en nous qui est la plus belle des émotions et surtout le plus beau cadeau qu'on puisse se faire. Mais c'est un cheminement. D'autres l'ont peut-être trop et d'autres qui ne l'ont toujours pas assez. Et c'est ça qui nous guide, c'est cet amour et cette confiance qu'on est capable de se donner à nous-mêmes d'abord. Avant de pouvoir le donner aux autres, on peut, mais on s'oublie. Et peut-être que quand on donne trop aux autres, qu'on ne se donne pas assez à soi-même et qu'on est toujours en besoin de reconnaissance ou de validation extérieure, il y a toujours un truc en nous qui ne sera jamais rempli, complet. Donc du coup, ce bien-être a du mal à le toucher de manière permanente. C'est un travail, c'est un cheminement. C'est un cheminement et c'est mon travail. C'est mon travail. Ça faisait partie de cette mission de vie. Mais quand on se répare, quand on s'apaise, quand je me répare, quand je m'apaise, je pense que je suis meilleure pour mon entourage ou peut-être dans des meilleurs écrits parce que... J'ai appris de moi-même, j'ai appris de mes erreurs, j'ai appris de mes épreuves. Et de se dire, voilà, c'est comme ça que je veux me guérir, c'est comme ça que je veux ma paix, c'est comme ça que je me sens mieux, c'est comme ça que je me sens remplie. Je me sens joyeuse, je me sens...

  • Speaker #1

    C'est un vrai chemin, c'est une aventure. Moi, c'est aussi pour ça que j'ai appelé le podcast « Oser l'aventure d'être soi » parce que c'est une véritable aventure. On va dans les profondeurs, c'est une plongée dans les profondeurs, c'est un voyage vers l'inconnu, ça demande d'aller rencontrer des parts de soi qu'on a parfois laissées tapis dans l'ombre pendant des années. Et c'est un vrai apprentissage. Ça demande beaucoup de courage d'oser faire ce chemin.

  • Speaker #0

    Ça doit partir de soi, parce qu'au final, on a tous envie d'aller mieux. Ce n'est pas juste parce qu'on est végétarien, qu'on est sportif, qu'on va mieux. Ça, c'est de l'extérieur aussi, c'est surtout dans sa tête. Je pense qu'effectivement, c'est notre tête qui va créer nos dramas, nos visions, nos stress, nos maladies. C'est là qu'on doit travailler, c'est sur notre esprit, s'apaiser, s'envoyer de la lumière, s'envoyer de l'amour, s'envoyer de la confiance, pour être bien, être apaisé, moins stressé. ça va.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'aurais envie de dire Cyrielle aux personnes qui nous écoutent qui ont peut-être envie de pouvoir s'engager davantage, peut-être d'oser mettre plus de ce qu'elles sont dans leur projet je pense à ton projet documentaire où finalement c'est en train de se transformer en quelque chose qui est très intime, d'oser se montrer vulnérable, d'oser aller vers des projets qui sont porteurs de sens, oser tout simplement exprimer profondément ce qu'elles sont à travers leur activité ou leur créativité mais qui peut-être n'osent pas parce qu'on a plein de peurs, parce qu'on a plein de freins, la sécurité financière, le jugement des autres. Qu'est-ce que toi, tu aurais envie de leur dire ?

  • Speaker #0

    D'avoir confiance. Parce que oser, c'est aussi un lien direct avec la confiance en soi. Et j'ai l'exemple de ma meilleure amie qui était, qui avait un poste en CDI, en tant que salariée, avec une super équipe, un super patron, super salaire, burn-out, elle se lance dans l'entrepreneuriat. avec zéro filet, avec toutes ces peurs. Et en fait, ce que j'aime, c'est un peu comme moi aussi, quand j'ai 11 ans, quand j'ai venu petit à petit avec mon ordinateur, aller traverser Paris en ayant zéro budget, c'est zéro, c'est tombé au récent, mais j'étais driveée par... C'est pas que j'avais confiance, c'est que j'étais passionnée. Donc c'est la confiance, je pense, avec la passion qui font que parfois ça change des destins. C'est OK, j'ai de plus en plus confiance avec moi, j'ai ma passion, et bien j'y vais, je quitte mon job, je dis au revoir à mon CDI. à ce stade. Et alors, t'as-tu dit ça ? Je vois l'exemple de ma meilleure amie qui jamais à 48 ans devient entrepreneur. 48 ans ! Avec une fille à charge, etc. Je trouve ça exceptionnel. Mais petit à petit, elle reprend le dessus sur « je veux l'idée de ma vie » . Peut-être pour faire sortir un peu son égo de temps en temps. Là, ça peut faire du bien. En confiance en elle, elle dit « j'ai envie de faire autre chose, en fait. Je suis motivée. Je veux me prouver à moi-même que j'en suis capable. Exemple. Donc, c'est... Se prouver et s'écouter. Et les gens qui nous mettent des doutes et qui peuvent nous freiner, écoutez d'une petite oreille, en attendant, c'est vous qui êtes aux manettes de votre vie, c'est pas les autres. Donc peut-être s'écouter, se prouver quelque chose, et auquel cas, bon bah, on retrouvera une solution, on retrouvera un plan B, etc. Mais au moins, d'avoir cette fierté personnelle, ça fait du bien. Puis ça peut faire également du bien de voir dans les yeux de ses enfants, « Maman ou papa, il a réussi à faire ça, il suit son rêve, il veut le réaliser. » Donc c'est génial. Après, il y a des échecs, il y en a plein parfois. Ils ont le succès au bout de cinq échecs. Mais justement, ils ont appris de leurs échecs. Parfois, les échecs sont là pour nous. C'est des épreuves qui sont là pour nous faire grandir, pour nous renforcer, pour nous enrichir. Et après, quand on regarde, heureusement. parce qu'à 5 ans, je n'étais pas prête, je n'aurais pas pu voir ça, je n'aurais pas vu venir ça, je n'aurais pas pu affronter telle épreuve. Oui, mais comme j'ai rencontré ça, ça, ça, ça, ça, du coup, ça m'a permis d'avoir les compétences requises, d'être prête pour affronter et de rencontrer le succès. Donc, avoir cette passion, cette détermination et surtout s'écouter, s'écouter et puis foncer, donc prendre un peu plus confiance en soi. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, pour moi, la confiance, ça vient vraiment en chemin. Comme tu dis, quand on y va, quand on ose, on se rend compte, oh waouh, ça marche, ou bien ça ne marche pas, mais là, j'apprends quelque chose et on va venir vraiment tisser et renforcer aussi cette connexion à soi et cette confiance en soi, en faisant. Et donc, ce que je retiens aussi vraiment de notre échange et de ton chemin, c'est vraiment ta capacité à passer à l'action et tous ces moments où vraiment tu t'es mobilisée, c'est parce que tu es passée à l'action, c'est parce que tu es...

  • Speaker #0

    Parce que sinon, je m'ennuie dans mon tempérament. Sinon, je suis frustrée. Je me dis, mais je n'ai pas envie de rester, faire du surplace, d'être inerte. Moi, pour le coup, j'ai besoin d'action. Sinon, je m'ennuie. J'ai une capacité à m'ennuyer. Du coup, je suis obligée de créer. Ça ne marche pas. OK, six mois plus tard, je reviens. Et ça, j'ai besoin de créer. Ça, c'est vraiment, ça fait partie. Après, chacun son tempérament, chacun sa mission de vie, son incarnation. Il faut écouter. on est tous venus travailler des choses différentes. Mais en tout cas, on est tous unis. Et ça, c'est beau. C'est qu'on a tous une énergie, nos liens. On est tous uniques. Donc, c'est pour ça qu'il faut savoir et en croire en son unicité, de se dire, moi, j'ai envie de faire ça. Allez, je me donne les moyens. Allez, je crois en moi. Allez, viens, on va fédérer. On se lance. Et puis, si on rate, on aura appris autre chose et on sera peut-être prêts dans 18 mois pour vivre des expériences. Pour apprendre,

  • Speaker #1

    on s'est incarnés pour apprendre.

  • Speaker #0

    Margot ?

  • Speaker #1

    Cyrielle, où est-ce qu'on peut te retrouver ? où est-ce qu'on peut retrouver ton traitement ? travail, tes livres, tes émissions, ton futur film à venir, pour les personnes qui ont envie de pouvoir découvrir ton univers et plonger à tes côtés dans ce que tu proposes, dans ce que ça se passe.

  • Speaker #0

    C'est beau ça. Alors j'ai mon site internet, cyriellariel.com, où je vois mes livres, mes différentes conférences, mes différents podcasts. J'ai également ce podcast toujours en cours qui s'appelle Blutiful Stories. Il est en partenariat avec un partenaire Ecoalf. Ce sont des marques engagées basées à Madrid, notamment autour de l'océan, la recyclabilité des matériaux. Et donc voilà, c'est des interviews autour de personnalités de l'océan. Donc on a eu le prince Albert, il y a Ocean Ramsey qui arrive, etc. Beaucoup sur mon Instagram aussi, on peut voir mes voyages, et aussi sur mon LinkedIn. Je publie beaucoup mes futures conférences, des articles, mes podcasts, toute mon actualité aussi. Donc Insta, mon site et LinkedIn, voilà.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens pour que les personnes puissent te retrouver. Merci Cyrielle pour notre échange, c'est passé hyper vite, je vois que l'heure a filé. Merci pour ta présence, merci pour tes partages. Et merci d'avoir osé, tu vois, incarner cet exemple qu'on peut transformer, encore une fois, des épreuves de vie et en faire des tremplins au service de sa propre vie, mais aussi au service des autres.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et dernière question, du coup, c'est moi qui te pose une question. C'est Calée. Oui.

  • Speaker #1

    D'abord, je serais une reprise d'interview.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je reprends ma casquette de journaliste, de cinéaste d'ailleurs. Ça m'intéresse de savoir qu'est-ce qu'on pense des requins en Afrique du Sud, surtout en tant que solfeurs ? C'est quoi la vision ?

  • Speaker #1

    En tant que surfeur, en fait, on est tous à l'eau, je te dirais presque. On n'y pense pas parce que ça fait partie des écosystèmes. Il y a des postes d'observation, mais en fait, le requin fait partie de la nature. Les surfeurs sont amoureux de la nature et donc il y a une espèce de respect. Il y a beaucoup de sensibilisation, il y a beaucoup d'observation. Il y a différents, même aquariums, endroits en fait où on sensibilise en Afrique du Sud. Je me souviens, tu vois, d'une donnée qui m'avait beaucoup marquée. qui disait qu'il y a plus de morts de gens qui meurent en... n'étant en train de se prendre en selfie parce qu'ils se mettent en danger pour le faire que de gens qui meurent avec les requins. Donc pour moi, il y a vraiment cet amour de l'océan et on surfe régulièrement avec des otaris ici à Cape Town. L'année dernière, il y avait des baleines. Il y a eu à Jeffreys Bay, la semaine dernière ou il y a 15 jours, c'était les grands championnats de surf et on voyait littéralement les surfeurs surfer avec les dauphins dans les mêmes vagues. C'était juste époustouflant. Donc en fait, tout simplement, il y a une espèce d'osmose avec l'océan, une reliance avec la nature, avec l'écosystème marin. Donc il n'y a pas de peur de morsure particulière avec le requin ? Il n'y a pas de peur. En tout cas, nous là, on surfe, il y a des postes d'observation, et donc il y a des drapeaux en fonction des journées. Et très longtemps, il y a très peu d'attaques en réalité, parce que les requins, la plupart, n'attaquent pas l'homme, c'est une donnée, voilà. Donc il n'y a pas de peur spécifique. Et tu vois, même moi qui aurais pensé, tiens, en surfant en Afrique du Sud, je vais avoir un petit peu cette pensée-là qui trotte dans ma tête pendant que je surfe. Mais en fait, pas du tout. Parce que tout le monde est à l'eau, tout le monde est serein, tout le monde est joyeux, tout le monde est vivant. Et pour moi, c'est plutôt cette image-là de vie, de sensibilisation et de préservation.

  • Speaker #0

    C'est super à entendre, j'adore. Merci.

  • Speaker #1

    Il y a de la plongée avec les requins en Afrique du Sud. En cage ? Alors, il y a en cage, mais je pense qu'il y en a aussi autrement. Je pense aussi avec cette intention de sensibilité sur le sujet.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. D'Urban, vers à côté d'Urban, j'ai plongé avec des requins sans cage, bien sûr, et c'était formidable, c'était génial. Mais l'eau était un peu froide.

  • Speaker #1

    On a fait encore plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est plus chaud.

  • Speaker #1

    Merci, Cyrielle. À très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, Je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également monter le podcast sur Apple Podcasts ou Spotify pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur la page Instagram Tiffen Gualda. À très vite !

Description

Un épisode exaltant aux côtés de Cyrielle Hariel, journaliste d’impact, conférencière, autrice et femme engagée pour le vivant, la préservation des océans et la sensibilisation autour des requins. À 27 ans, de retour d’une mission humanitaire au Bangladesh, Cyrielle découvre une malformation cardiaque qui la conduit à une opération à cœur ouvert. Ce moment charnière devient l’élan d’un engagement profond : mettre sa voix au service de celles et ceux qui œuvrent, avec détermination, courage et résilience, pour faire battre le cœur du monde.

Une invitation vibrante à transformer les épreuves de vie en feu créateur, à suivre les élans du cœur, et à plonger dans cet espace intime où spiritualité, conscience écologique et action engagée se rencontrent.


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Instagram : https://www.instagram.com/cyriellehariel/


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Son site : https://www.cyriellehariel.com/



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Crédits :  

Réalisation : @tiphainegualda 

Montage : réalisé par Erwan Brahimi  https://www.instagram.com/cape_communication/

Musique de générique : composée, produite et interprétée par @virginieaurore.music

Spotify : https://open.spotify.com/intl-fr/artist/5lx7goHu7avv4e0YKeJOFu



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Oser l'aventure d'être soi » . Je m'appelle Tiffen Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens, et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amenée dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde. et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de podcast en duo. Aujourd'hui j'ai la joie d'accueillir à mon micro Cyrielle Ariel. Cyrielle qui est une journaliste d'impact, conférencière, autrice aussi de trois ouvrages dont Faire battre le cœur du monde, mais aussi plongeuse, réalisatrice des documentaires et plein de facettes, on va les explorer à travers cet épisode. Et ensemble on va avoir une conversation autour du fait d'oser s'engager et devenir un acteur du changement. Bonjour Cyrielle, merci d'être ici et d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Bonjour Tipen et merci à toi pour ton intérêt, ta détermination et on va dire cette énergie que tu renvoies à travers les écrans.

  • Speaker #0

    Merci Cyrielle. Pour commencer, j'ai envie de te proposer de te présenter avec tes mots pour les personnes qui vont te découvrir à travers cet épisode et de nous partager à la fois de quelle manière tu contribues au monde à travers tes différentes facettes et j'en ai cité plusieurs, mais aussi peut-être quel est le fil rouge de ton engagement. et de ta contribution à travers ces différentes placettes ?

  • Speaker #1

    Je peux me présenter tout d'abord, c'est vrai, en tant que grande passionnée, depuis mon opération du cœur, c'est vrai que j'ai voulu mettre du sens et je pense que le fil rouge, j'en suis certaine d'ailleurs, le fil rouge de mes diverses prises de parole dans les médias, conférences, podcasts, livres, etc., c'est véritablement le sens et l'engagement et cette connexion au monde du vivant. et le respecter davantage, tout en respectant plus l'homme. C'est pour ça qu'effectivement, les entreprises à impact, la RSE, la durabilité, l'environnement, l'humanitaire aussi, ce sont des engagements au pluriel qui m'animent depuis plus de dix ans maintenant. Puis cette opération du cœur, donc journaliste. Ensuite, j'ai écrit des livres aussi, donc autrice. Au début, c'était sur ma malformation et ma découverte de ma maladie à 27 ans et comment j'ai transformé ce premier trauma de ma vie à 27 ans en devenant une journaliste d'impact. que tu incarnes aussi. Et ensuite, effectivement, j'ai eu un autre trauma, c'est la perte de ma mère, il y a 18 mois. Et du coup, ça a complètement changé, shifté. Et j'ai dû creuser dans mes propres profondeurs pour effectivement écrire et coécrire un film sur les blessures de l'âme et comment certaines femmes se guérissent à travers le sauvage, à travers l'océan et à travers leur connexion requin. J'ai dû affronter d'autres traumas en 10 ans. Ma maladie du cœur et la perte soudaine de ma mère parce qu'il y avait un énorme conflit entre nous. Au final, je peux me résumer. Pour répondre à ta question, je pense que je suis une artiste. J'ai quelque chose qui m'arrive dans ma vie, je le crée avec passion, je me transforme en journaliste d'impact et là, je me transforme en cinéaste. Une artiste qui suit son cœur. Effectivement, son cœur est paré maintenant. et qui a envie de transmettre des messages avec du sens, à travers différentes audiences, à travers différents supports. Mais voilà, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors Cyrielle, j'ai été touchée en découvrant ton parcours et aussi en préparant cette interview, justement d'observer les résonances entre nos différents parcours et nos différents chemins de vie. Et notamment pour ce qui est de l'engagement, moi je suis partie à l'âge de 16 ans en 2011. Je suis partie au Ghana en mission d'aide au développement et ça a été pour moi un grand bouleversement et ça a été vraiment le début de mon engagement et de cette mobilisation à pouvoir contribuer au monde. Et de ton côté, en 2014, donc tu avais je crois aussi 26-27 ans, tu es partie au Bangladesh à la rencontre de l'une des ethnies les plus persécutées au monde, les Rohingyas. Et donc, c'était au côté d'Action contre la faim à l'époque, une mission humanitaire dont tu es revenue, toi aussi, transformée avec cette... élan de pouvoir mettre aussi tes talents et tes compétences, comme j'aime bien le dire, au service. Est-ce que tu peux nous partager comment est-ce qu'il est né chez toi ce désir d'ailleurs, ce désir d'engagement, à quel moment de ta vie, à quelle phase de vie tu étais quand tu t'es engagée dans ce voyage ?

  • Speaker #1

    C'est une très bonne question. Je pense que mon âme brûlait de mettre du sens dans cette mission de vie, si on peut parler un peu de spiritualité. Mon âme brûlait de ne pas pouvoir agir comme elle l'entendait. C'est-à-dire que j'ai eu cette flamme en moi, donc en 2013, 2014, je ne voulais plus subir un travail, je ne voulais plus subir des sujets d'interviews. J'avais envie de créer par moi-même. J'avais vraiment cette envie en moi que ce soit moi qui crée mes propres interviews, mes propres choix. Et donc, j'ai arrêté d'être journaliste dans une émission animalière et je suis partie sans zéro budget, enfin j'étais au chômage, pour partir en quête de sens. Et cette quête de sens, c'est vrai, je l'ai écrite dans mon premier ouvrage que tu as mentionné, « Faire battre le cœur du monde » . Celui, moi, qui m'a éveillée sur les enjeux humanitaires et écologiques, ça détonne, mais c'est Michael Jackson. Et j'ai grandi en regardant ses clips, notamment les clips... engagée. J'ai jamais vu un artiste avec autant de clips qui parlent de famine en Éthiopie, qui parlent de déforestation. Je saurais mentionner une dizaine de chansons très engagées et avec des images, des vidéoclips qui, moi, continuent de me bouleverser, même 20 ans, 25 ans après. Et c'est lui qui m'a donné envie d'aller m'intéresser. Et je pense qu'il n'y avait pas de hasard, parce que c'est en allant dans les camps de réfugiés qu'on m'a décelé une pathologie cardiaque et que j'ai été sauvée après cette mission. C'est comme si tout était déjà écrit. Il fallait que je sois complètement sensible. aux enjeux humanitaires et aux clips de Michael Jackson qui me donnent l'envie, partant de zéro, zéro contact, rien du tout, en 2014, pour créer une émission, essayer de faire des contacts sur LinkedIn dans le milieu de la production alors que je n'en avais pas, et ensuite me faire des contacts dans un réseau d'ONG que je ne connaissais pas non plus, sur les enjeux humanitaires que je ne connaissais pas non plus. Donc je suis vraiment partie from scratch. Avec cette envie, par contre, j'ai été drainée par cette envie d'apprendre. J'avais un but, c'était, je voulais aller dans une mission humanitaire. Du coup, j'avais une envie d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre. Je ne comptais pas mes heures, je n'étais pas en terrasse à faire ma belle. J'étais en train d'apprendre et j'ai replanté les sites de l'ONU, qui je peux rencontrer, qui j'ajoute sur LinkedIn. C'est vraiment cette soif d'apprendre qui m'a donné envie de switcher. Et ensuite, c'est en frôlant la mort, quand je reviens de mission, on m'annonce que j'ai une pathologie cardiaque depuis ma naissance. Donc là, je me dis, attendez, j'ai 27 ans, ça fait 27 ans que mon cœur est défaillant. J'étais là, wow, wow, wow, attendez, c'est un peu trop là, too much, c'est un peu beaucoup là, en quelques heures. Et donc, cette peur de mourir, même si je me suis dit, mon âme est immortelle, j'ai quand même fait une courte vie. Donc, j'ai eu très peur que ça s'arrête là pour moi. Et donc, du coup, ça m'a complètement changée, bouleversée. Et c'est qu'après, huit mois plus tard, j'ai lancé mon blog avec zéro business plan, mais avec cette envie d'aller à la rencontre de gens qui voulaient changer ce monde, donc des entrepreneurs. Pâques, des ONG, des fondations, des personnalités, Mathieu Ricard, Yann Arthus-Bertrand, etc., mais en allant vraiment vers les personnes engagées. Et c'est ça qui m'a drainée, donc en 2015, il y a dix ans. Il y a dix ans, j'ai commencé comme ça.

  • Speaker #0

    C'est beau et j'adore la manière dont tu le formules, c'est comme s'il y avait vraiment eu plein de synchronicité sur ton chemin, la rencontre avec la vulnérabilité aussi de cette ethnie d'Evo Inga qui te connecte à ta propre vulnérabilité tout de suite au retour de cette aventure, ça reconnecte tout de suite à l'essentiel, l'essentiel au sein, c'est cette envie pour toi de t'engager davantage. Et tu le dis, c'est à partir de là que tu t'es engagée aussi dans les médias, en devenant donc une journaliste non plus classique ou sur des sujets, disons, qui t'animaient moins et qui réveillaient moins ce feu en toi, mais vraiment des sujets plus engagés. Et tu le dis aussi, t'es partie de zéro. Et donc moi, la question que j'ai envie de te poser, c'est comment est-ce que tu t'y es ? prise, quel a été un petit peu ton état d'esprit à ce moment-là et comment est-ce que tu as réussi à finalement prendre ta place dans cet univers des médias qui est un univers qui fonctionne aussi beaucoup par réseaux etc. Et tu es arrivée à interviewer des personnes de renommée mondiale, tu les as citées, il y a Yann Arthus Bertrand, Mathieu Ricard, il y a eu Pierre Rabhi, il y a eu le Dalaï Lama aussi je crois que tu as rencontré. Comment est-ce que ça s'est passé pour toi, pour petit à petit vraiment oser prendre ta place aussi avec cette singularité ? Et cette couleur-là, qui est celle de l'engagement, qui était peut-être, il y a dix ans, finalement pas autant à la mode, on pourrait dire, que ça l'est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    En plus, je demandais à faire des photos au cœur avec les gens. C'était le miroir de mon propre cœur physique, qui était guéri grâce à un implant entre mes deux oreillettes. Donc, c'était vraiment cette symbolique-là aussi. En fait, je n'ai jamais lâché. Je voulais faire des chroniques télé. Je me suis dit, mais c'est compliqué d'aller frapper aux portes de chaîne sachant que je n'ai rien fait. Je me suis dit, je vais faire un blog et je vais leur montrer ce que je suis capable de faire. Et en y allant, en y allant, enfin, en arpentant Paris avec mon ordinateur from scratch, en ayant zéro, mais en tout cas, en osant, c'est le terme, c'est le verbe que tu as employé, c'est en osant demander, je voudrais interviewer telle personne, telle personne, telle personne. Et en fait, vous avez un nom qui en entraîne un autre, qui en entraîne un autre. Donc, à chaque fois, c'était et j'ai interviewé, et j'ai interviewé. Et puis, à la fin, la liste était longue. J'ai passé huit mois à faire que ça. Je n'ai pas voyagé, j'ai fait que ça. Et un jour, je me retrouve, j'étais partie en week-end avec des amis au ski et il se trouvait que l'office du tourisme de cette station, parce que je suis allée voir cette station, parce que je suis allée voir cet office de tourisme, on me dit qu'est-ce que vous avez d'engagé, peut-être que je peux vous publier sur mon blog. Et là, le give-back, le retour, c'est la semaine prochaine. Vous venez, on vous invite, c'est le festival de la nature, je ne sais pas quoi. Et donc, c'est en allant, en retournant du coup, dans cette station une semaine après, que je l'ai rencontré sans le savoir dans un taxi. Une dirigeante qui avait une... C'était au Shoya TV. Et qui, du coup, a été voir mon site en disant « Mais tu connais tous nos copains, les pierres à habiller et tout, mais qui es-tu ? » Je dis « Voilà ce qui m'est arrivé. » Il y a un an, je me suis fait opérer du cœur. Et depuis, je veux lui donner du sens. Et toute seule, je fais mon petit bonhomme de chemin et que j'importe les rues de Paris avec mon ordinateur et mon téléphone pour enregistrer. Et je publie sur mon blog chaque jour. Enfin, dès que je peux, mais je passe mes nuits à faire ça, etc. Et c'est comme ça que j'ai eu ma première chronique TV. et après, c'est en publiant aussi sur LinkedIn car un jour, avec le père... Pedro à Madagascar, qui a une figure mais problématique tellement inspirante. Et pareil, l'insynchronicité, celui qui venait à la tête d'Europe 1 me dit « Mais qui es-tu avec le père Pedro ? » Et je lui dis « Je fais des blogs et j'ai des chroniques sur Ausha Elle me dit « Est-ce que tu serais capable de nous faire un portrait chaque jour sur Europe 1 pendant une saison ? » Et en fait, c'est comme ça que j'ai fait ma première radio. Et après, j'ai créé, quand je suis arrivée sur BFM Business aussi, c'est parce que c'est ma rencontre avec un ami qui était dans le milieu déjà de la durabilité, Sylvain Raymond, qu'on a co-construit Objectif Raison d'être, qui était à l'antenne pendant près de quatre ans sur BFM Business, qui était la première émission dédiée aux enjeux de la RSE. On a créé en disant, on va mettre en lumière une entreprise qui va parler de sa feuille de route de décarbonation, ses enjeux de la RSE, mais en face, on va mettre ses entrepreneurs à impact, ses startups à impact, ses pépites, qui mettent du sens dans leur business. pour les challenger en direct sur le plateau pour éviter le greenwashing et voir comment ces deux acteurs dans les mêmes domaines peuvent se faire évoluer. Et moi, j'adorais avoir... C'était David contre Goliath. Donc, c'est comme ça. Mais à chaque fois, j'ai créé, j'ai créé, j'ai poussé sur les réseaux. Jamais quelque chose n'est venu comme ça, en disant « Waouh ! » Comme là, je me bats pour mon film. Mais c'est de l'acharnement, c'est de la passion. c'est on ne compte pas ses heures et on crée. Donc, c'est de la création, de la détermination, de l'acharnement et de la passion. Je pense que c'est ça, les ingrédients, de jamais lâcher. Jamais. Moi, ce n'est jamais encore arrivé. Le projet de mes rêves est arrivé devant moi.

  • Speaker #0

    C'est non, je dois...

  • Speaker #1

    Voilà. Je pense que c'est ça et j'étais déterminée. C'est ça, mais à temps plein.

  • Speaker #0

    J'adore. Et ce que j'aime aussi beaucoup dans ce que tu partages, c'est qu'on voit que tu es vraiment allée petit à petit, c'est-à-dire par quoi est-ce que je peux commencer si j'ai envie de pouvoir mettre en avant des acteurs du changement, des personnalités qui contribuent à la société. par un blog. Et je vais commencer par là et puis petit à petit, finalement, ça a pris de l'ampleur. Cyril, dans ton livre « Faire battre le cœur du monde » , tu mets justement en avant plein d'acteurs du changement, tu les appelles les « changemakers » comme on les appelle aussi dans le monde anglo-saxon et tu recenses plein d'initiatives à impact, que ce soit dans le milieu de la santé, du handicap, de la protection du vivant, de la nature, il y a vraiment plein d'initiatives qui sont recensées dans différents domaines et moi, la question que j'ai envie de... te poser, c'est tous ces changemakers dont tu es allé à la rencontre, qu'est-ce que tu as pu observer justement de leur qualité d'être et de ce sens aussi de l'engagement qu'ils ont dû développer pour pouvoir faire aboutir leur idée ?

  • Speaker #1

    Ce que j'ai répondu dans un autre podcast, on me disait qu'est-ce que comptent ces entrepreneurs ? En fait, ils ont un supplément d'âme. Je ne sais pas comment te dire, ils ont un feu en eux, ils ont une lumière. Ils ont une lumière à vouloir faire les choses avec, with purpose. avec du sens. Donc, en fait, toutes ces personnes qui se motivent, Jadav Payen qui plante des millions d'art pour faire une île, tous ces gens qui veulent donner vraiment du sens et aider ou l'humanité ou protéger et préserver la nature, ils ont un supplément d'âme. Ils ont la lumière, on peut dire le feu ou la lumière, peu importe, mais ils ont ce quelque chose, comme toi d'ailleurs, de mettre en lumière. Ils ont cette lumière pour mettre en lumière. C'est exactement ça. Je pense que c'est... Ils voient le verre positif à moitié plein pour se dire, le contribuer à ma part, c'est dans mes capacités, ça me parle, ça résonne en moi, je vais faire ça, je vais faire ça,

  • Speaker #0

    je vais faire ça.

  • Speaker #1

    Peu importe chacun son domaine, dans le social, dans l'humanitaire, dans l'environnement, l'océan, les arbres, ils ont tous quelque chose, ils sont tous, ils ont cette lumière en eux qui les pousse chaque jour à vouloir continuer leur action, à fédérer, à sensibiliser et donc à protéger. Ou à empower comme on dit, mais je pense que c'est ce supplément d'âme qui les différencie.

  • Speaker #0

    Ça vibre vraiment fort quand tu le dis. Il y a autre chose qui me vient et que j'avais envie de te demander. Ça fait dix ans maintenant que tu es rentrée de ce voyage, que tu es engagée sur ces sujets. Tu as rencontré des entrepreneurs sociaux, mais tu as aussi rencontré beaucoup d'entreprises, des entreprises du CAC 40, notamment à travers cette émission que tu citais sur BFM Business, donc Raison d'être.

  • Speaker #1

    Objectif Raison d'être.

  • Speaker #0

    Objectif Raison d'être, voilà, merci. Qu'est-ce que tu as observé comme évolution en dix ans ? Est-ce que tu as vu des tendances ? une transformation dans les sociétés, dans la façon dont les gens s'engagent ? Est-ce que tu as l'impression que les choses évoluent dans le bon sens ? Ce serait quoi un petit peu, si tu prends un peu de recul, le bilan que tu dresses de cette dernière décennie ?

  • Speaker #1

    Écoute, c'est une très bonne question. Et je pense que les choses évoluent. En tout cas, parler de RSE comme ça et en dédier une émission sur BFM Business, c'était une première. Si on se remet en 2020, c'était vraiment une première. Ça ne s'était jamais fait. et de voir au-dessus. tant d'entreprises, c'était quand même une hebdomadaire. Chaque semaine, venir se faire challenger par des entrepreneurs impact, j'ai dû avoir deux annulations en quatre ans sur une hebdo en trois ans et demi. Donc, bien sûr. Et puis, à chaque fois, je demandais surtout avoir les CEOs. Je ne voulais pas forcément avoir le directeur ou directrice RSE. Moi, ce que je voulais, qui je voulais challenger, c'est la tête pensante. C'est la tête pensante et voir comment, justement, elle infuse ses engagements à travers son entreprise. Et en plus, voilà, comment elle responsabilise. sont ça, directrice RSE dans l'entreprise, mais surtout quelle place ils lui donnent. C'est pas, c'était-il le comex ou pas ? Donc, j'ai l'impression que moi, oui, ça a beaucoup... Puis, ça se voit dans les pubs. Quand Air France, c'était l'année dernière, je crois, disait, on contribue, on n'est pas parfait. Ça, je trouvais ça très bien, en termes d'humilité. On n'est pas parfait, mais on contribue à diminuer notre empreinte carbone de temps, etc. Dans les pubs, c'est plus bio, et puis c'est machin, et puis c'est tous les gis du commerce équitable, le CMAX Avelar. Moi, j'ai juste à regarder les pubs. On voit le logo Bicop sur les magasins, que ce soit Bache ou Nespresso. Après, peu importe, mais quand on voit que ça arrive sur une boutique, le logo Bicop, il y a encore cinq ans, personne ne connaissait. Et là, maintenant, on pousse une porte d'une boutique Nespresso ou Bache et on voit le logo Bicop. On se dit, ça arrive jusque-là. Donc, j'ai l'impression qu'il y a eu une évolution extraordinaire concernant cette durabilité, cette démarche RSE, l'impact, parce que ce nom évolue à chaque fois. Je parle aujourd'hui d'impact. J'ai l'impression de mon prisme, je ne sais pas toi comment tu le ressens, mais pour que les grands patrons s'en emparent aussi, lors de leur discours, alors aujourd'hui maintenant c'est l'IA, c'est ceci, etc. Mais en tout cas, ça a été, c'est monté très haut. Et je pense qu'il y a toujours cette envie d'aller plus loin et surtout de faire mieux, de produire mieux, de commercialiser mieux. Alors après, il y a des entreprises qui sont plus fortes que d'autres, mais c'est comme dans tout.

  • Speaker #0

    Je trouve ça super important d'impliquer effectivement les directeurs d'entreprises. Moi, je me souviens que j'ai travaillé dans deux fondations de grandes entreprises françaises, dans l'univers du tourisme, dans l'univers des ressources humaines. Et notamment, quand je travaillais dans l'univers du tourisme, une sensation que j'avais beaucoup, c'était que les personnes qui, effectivement, sont à la tête des directions développement durable, à la tête des directions RSE, sont extrêmement engagées. Donc, là, il y avait la question. Mais que parfois, on devait un peu se battre. Moi, j'avais l'impression que je devais défendre devant les clients tout ce qui était fait, effectivement. par la direction RSE dont je faisais partie parce qu'effectivement, et en plus, je verrais à l'époque, tu vois, au Sénégal, on avait plein de projets passionnants de terrain sur l'agroécologie, sur l'empowerment des femmes, sur la santé, sur l'électrification d'écoles dans des villages de Brousse. Il y avait vraiment plein, plein d'actions qui étaient menées concrètement sur le terrain. Et donc, il fallait un peu que je me batte devant les clients pour montrer ce qui était fait. Mais à l'inverse, devant ma direction, il fallait que je me batte. pour montrer l'étendue de là où on est. Et donc, il y a un peu cette double posture à incarner qui n'était pas évidente. Et puis finalement, j'ai fini par partir parce que j'avais envie de devenir moi-même entrepreneur et que l'entrepreneuriat social m'avait toujours passionnée. Mais ma vision à l'époque, je me souviens que je me disais peut-être qu'un jour, il n'y aura plus de direction développement durable ou de direction RSE dans les entreprises parce que ce sera incorporé dans chaque métier.

  • Speaker #1

    Ce serait un rêve ça !

  • Speaker #0

    Mais il y en a encore. On est dix ans. On n'en est pas encore là. Mais ça arrive effectivement petit à petit. Cyril, il y a une autre question que j'ai envie de te poser. Donc, je te le disais tout à l'heure en off. Pour moi, il y a eu un peu une bascule qui s'est opérée ces dernières années, on va dire, de l'entrepreneuriat social à l'entrepreneuriat durable. L'entrepreneuriat social, ça m'a toujours passionnée. À l'époque, j'avais fait mon mémoire de fin d'études sur ces sujets-là. Donc, j'ai adoré lire ton livre parce qu'il y avait plein de... Encore une fois, de résonance et de thèmes que j'ai retrouvés et qui me passionnaient à l'époque. Et pour moi, la distinction que je fais entre les deux et le paramètre fondamental dans l'entrepreneuriat durable, selon moi, c'est la dimension d'écologie personnelle et de comment est-ce que je vais finalement prendre soin de moi pendant que je contribue à prendre soin du monde. Pourquoi ? Parce que les entrepreneurs sociaux sont passionnés, et tu l'as dit. Ils ne comptent pas leurs heures, parfois ils ne dorment pas les nuits tellement ils sont sous les salves d'inspiration, de créativité. Et parfois finalement, on est tellement passionné, on est tellement animé par ce feu qui brûle à l'intérieur de nous, qu'on en finit par se brûler un petit peu les ailes soi-même. Et je le sais, pour l'avoir vu beaucoup autour de moi, qu'on peut aussi faire un burn-out d'une activité qu'on aime bien. Il y a beaucoup de personnes en burn-out parce qu'il y a une crise de sens, mais même quand on trouve le sens... On peut aller jusqu'à l'épuisement parce qu'on n'a pas justement cette dimension de vraiment de prendre soin de soi dans l'action. Il y a un côté parfois un peu sacrificiel dans l'engagement. J'ai beaucoup retrouvé ça aussi sur le secteur de l'humanitaire. Et donc la question que j'ai envie de te poser, c'est déjà est-ce que c'est quelque chose que toi tu as observé aussi autour de toi ? Et surtout, comment est-ce que toi, tu veilles à travers ton engagement à prendre soin aussi de toi, à ne pas t'épuiser ? Est-ce que tu as des espaces ? de ressourcement ? Est-ce que tu as un cadre un petit peu comme ça que tu crées autour de toi pour pouvoir continuer à être nourrie pendant que tu prends soin de mettre en lumière les autres ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne peux pas parler pour les autres, forcément dans ce secteur particulier, etc., pour des burn-out et tout, mais me concernant, clairement, aller courir dans la nature, dans les bois et surtout plonger ou nager dans l'océan, la mer, ça, c'est ce qui me ressource. Après, c'est vrai que j'ai une hygiène de vie. Je ne bois pas, mais je bois peut-être 10 verres par an. Donc 10 verres sur 374 jours, c'est te dire. Je suis végétarienne. Je ne sais pas si ça joue, mais en attendant, ça fait plus de 12 ans que je suis végétarienne. Je fais régulièrement du sport, minimum 4 heures par semaine de fitness ou de running. Donc ça, j'ai là-dessus. Je n'ai pas d'enfant. encore. Donc, je pense qu'au niveau de la charge mentale, pour le voir autour de moi, chez mes amis qui ont mon âge, avec un jeune bébé, enfin un jeune... Je vois que ça joue beaucoup en fait. Je vois que pour le moment, voilà, j'ai... En tout cas, c'est vrai que j'ai pas assez de charge mentale. Après, c'est... Voilà, c'est... Donc je pense qu'effectivement, le fait de ne pas avoir d'enfants, de pouvoir être 100% focus sur mes activités, et en plus une activité qui me ressource aujourd'hui, ça va être surtout la plongée avec les requins, être dans l'océan et avoir ce bien-être avec eux, cette connexion, mais ça me remplit. J'y étais il y a dix jours avec les requins au Bahamas, mais je suis revenue, j'avais l'impression d'être encore différente, d'avoir ressenti des choses venant d'eux, ça c'était dingue. Et aussi par les enseignements de Christina Zenato. la femme que je suis allée rencontrer avec ma coautrice, Anastasia Mikova, et c'était dingue. Donc je pense que c'est surtout, et aussi bien dormir. C'est important d'avoir un bon sommeil, d'avoir une bonne alimentation, hygiène de vie. Je ne fume pas, je ne bois pas, je pense que ça fait... C'est important d'être végétarienne, peut-être qu'essayer peut-être une fois par semaine pour certains, d'éviter de se mettre des choses trop salées, trop lourdes dans l'estomac, peut-être se faire une journée. Je pense que c'est vrai que je matche pas mal de cases pour me retrouver... Faire mes méditations, m'écouter de la musique qui me met high, sans rien, juste avec de l'encens. Et là, je peux partir et je fais mes visualisations. Donc beaucoup. Mais moi, c'est surtout forcément la connexion à la nature. Comme j'habite à Paris, il faut que j'aille courir au bas de Boulogne. Et là, ça me fait du bien. Et puis là, dès que je mets les pieds dans l'eau, dans la mer, l'océan, ça me fait vraiment beaucoup de bien et je sens que ça me régénère. Donc la nature, on va dire la nature, est une super hygiène de vie. Mais je ne me force pas, c'est inné pour moi, je n'aime pas forcément l'alcool, donc ce n'est pas une me punir. Je préfère boire une tisane de l'eau de coco que de boire beaucoup de sucre, beaucoup d'alcool qui va me faire vriller la tête. Pas du tout. Et puis j'adore faire du sport, j'adore le fitness, j'adore courir. C'est un plaisir pour moi d'aller mettre mes baskets, d'aller avoir le cours de musique à fond avec plein de filles, ou aller recourir toute seule au bois. C'est vraiment mes kiffs, donc naturellement. Donc je pense qu'une connexion à la nature et des moments de vie autour de soi pour se recentrer, ça fait du bien pour ceux qui ont des vies à mille à l'heure avec des enfants en bas âge et tout, mais faites-vous 15-20 minutes dans une bulle avec l'odeur que vous voulez, la musique qui vous met le bien, des longues inspirations, etc., juste pour se recentrer et surtout s'invoquer ce que l'on souhaite dans la vie, penser positif surtout.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais qu'en lien avec la santé, c'est lié notamment à ton opération du cœur et cette prise de conscience finalement qu'on n'a qu'une vie, en tout cas on en a peut-être plusieurs, mais dans ce corps-là on n'en a qu'une seule, qui t'a donné cet élan de prendre soin de toi et d'être encore plus en conscience de ce que tu mets dans ton corps, de comment tu te nourris, comment tu t'alimentes, comment tu en prends soin ? Ou est-ce que tu dirais que c'était déjà là avant ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Je pense que j'étais déjà prédestinée. Je n'ai pas du tout fait le lien entre la peur de mourir et devenir végétarienne. En plus, j'ai arrêté de manger des animaux terrestres en 2013, j'ai été opérée en 2014, et c'est en 2015 que j'ai arrêté de manger tout ce qui vient de la mer. Donc, foule végétarienne qu'en 2015, donc ça fait dix ans, après ma rencontre avec Paul Watson. Donc non, c'est vrai, mais c'était comme si c'était pour me prédestiner, je suis beaucoup plus ouverte spirituellement qu'aujourd'hui, je ne pourrais pas, si je veux protéger les animaux, en consommer. C'est impossible pour moi. Comme dit Daïla Lama ou Mathieu Ricard, je ne peux pas manger mes amis. Vraiment, ça a résonné en moi quand j'ai entendu ça. Quand j'ai entendu Mathieu Ricard me le dire, j'en étais à tous mes débuts. J'ai dit, mais mon Dieu, ça me parle, je ne mange pas mes amis. Ah oui, en fait, je ne mange pas des choses, en tout cas le rein animal que j'aime. C'est impossible pour moi de manger un bébé vache, un bébé chèvre, un veau, un agneau. C'est impossible. C'est impossible. C'est mon cœur. C'est l'éthique, l'éthique qui m'a portée très vite. Mais ce n'est pas forcément lié à mon cœur. Même si je pense qu'effectivement, quand on obstrue ses artères, c'est la première ou deuxième cause de mortalité au monde. Oui, ce n'est pas avec un excès de courgettes ou d'amandes que ça va graisser les artères. Ça va être l'alcool, ça va être tout ce qui va être charcuterie, tout ce qui va être... Bien sûr que c'est toutes ces alimentations, il ne s'agit pas d'actifs, mais ça va obstruer. Et forcément, après, on parle de crise cardiaque ou peu importe de maladie cardiaque. Mais effectivement, c'était là avant, je pense.

  • Speaker #0

    Il y a un autre élément qui nous relie, Cyrielle, c'est l'eau. Et c'est l'amour de l'eau, l'amour de l'océan. Pour moi, ça passe beaucoup par le surf. Et pour toi, ça passe beaucoup par la plongée. Tu l'as mentionné à plusieurs reprises. Je crois que ton papa était moniteur, instructeur de plongée. Et il y a cet amour que tu as décrit déjà à plusieurs reprises pour les requins. Ça me touche particulièrement parce que moi, je fais beaucoup de surf en Afrique du Sud. Et on en parle beaucoup, notamment quand on en parle en France, en Europe, etc. Ah, mais il y a des requins ! Alors qu'en Afrique du Sud, ils n'ont pas du tout l'image que le commun des mortels a des requins. Il y a beaucoup de travail qui est fait sur la sensibilisation, sur leur place dans les écosystèmes. Est-ce que tu veux bien nous en parler ? Comment ça s'est passé ta première rencontre avec les requins ? Et je crois que tu travailles sur un projet documentaire, Beautiful Sharks. Est-ce que tu peux nous en dire quelques mots ?

  • Speaker #1

    Et moi, après, ça m'intéresse la vision que vous avez en Afrique du Sud sur les requins, surtout en tant que plongeurs, parce qu'on est vraiment dans deux communautés avec une vision différente. Moi, ça s'est passé en 2020 ou 2021 au Galapagos. Donc effectivement, j'ai passé mon premier niveau quand j'avais 12, 13, 14 ans, grâce à mon papa qui était moniteur. Et je n'ai pas plongé pendant 16 ans. Je ne sais pas pourquoi. Et heureusement, parce que j'avais cette défaillance cardiaque. Donc en 2014, je suis guérie. Et quelques années plus tard, j'ai l'appel de l'océan. Et donc, je repasse mon niveau 1. Je passe mon niveau 2 et là, paf, je crois que c'est été 2021. Une cinquantaine de requins-marteaux galapagos. J'y allais juste pour être sous l'eau parce que j'ai toujours été beaucoup plus à l'aise avec mon problème cardiaque sous l'eau en plongée en apesanteur qu'à la surface. Je suis une très mauvaise nageuse et j'étais toujours très nulle en natation par rapport à mes autres camarades. J'avais toujours ces pommettes toutes rouges. Dès que je faisais un effort, je ne savais pas pourquoi, parce que j'avais mon cœur qui était défaillant. Et du coup, j'ai toujours détesté la natation. Et donc, quand mon père m'a dit, on va faire de la plongée, j'ai dit, ah mais mon Dieu, mais c'était l'angoisse pour moi. Et en fait, d'avoir mis la bouteille, le tout, je me suis dit, oh, le flotte, je vole sous l'eau. Et là, j'ai dit, mais c'est dingue, cette sensation d'apesanteur qui m'a toujours apaisée. 2021, je suis à deux doigts du Born Out, parce que je voyage à quatre cours de la France pour des reportages sur BNPM, etc. Je me suis dit, je vais aller loin, voir où je ne connais absolument personne, et surtout, boom solo. Et là, Galapagos, boom solo. Ouais. Et je vois plein de raies magnifiques. Et là, je vois une cinquantaine de requins-marteaux. Et là, je fais... Et en fait, je me suis dit, bon, ça y est, c'est terminé. Je vois un requin, forcément, c'est terminé pour moi. Et là, ils m'ont ghosté. Et là, j'ai fait, mais il y a un truc que je n'ai pas compris. J'ai une cinquantaine de requins-marteaux qui passent devant moi, ils me ghostent. Donc là, j'ai commencé. J'ai une plongée. Chaque fois, je suis très sensible. Il se passe une chose, il faut... Et là, je passe des heures et des heures de recherche à lire sur les requins, ce qui se passe, etc. Et là, je vois, bim, les victimes, ce sont les requins, ce ne sont pas les hommes. C'est plus de 100 millions de requins qui sont tués chaque année versus une dizaine d'attaques ou de morts sur mortels par an sur les hommes. Patati, patati. Et là, je fais, what ? Mais qu'est-ce qui se passe ? Et depuis cette plongée, je suis obsédée par retourner à l'eau et les voir, et en approcher, et les découvrir. Et donc là, après, je partais même seule, dès que j'avais des vacances, pour aller plonger et découvrir des espèces. Et j'ai eu des expériences extraordinaires. Et c'est à partir de là que je me suis dit, je vais faire un film sur l'amour que j'ai d'ailleurs des requins, parce que je suis passionnée, donc forcément, je choisis le sujet qui m'admime et qui limite m'obsède. Et après, effectivement, sans le savoir... Je ne savais pas que la mort de ma mère allait finalement influencer cette trame narrative de film, qu'au départ c'était juste un aspect écologique, qu'on va plonger avec des requins, avec des personnalités pour montrer qu'ils sont gentils, et parce qu'on en a besoin sur le plus grand régulateur climatique du monde, blablabla. Et au final, des personnes m'ont aidé, des femmes, surtout des rencontres de femmes, une psychanalyste et une productrice qui m'ont... fait prendre conscience que le requin, ce n'était pas juste un requin pour moi. Et là, quand j'ai compris ce que le requin, je projetais en tant que Cyrielle, en tant que fille peut-être, je projetais sur le requin, ça m'a bouleversée. Donc j'ai dû aller y affronter mes propres profondeurs pour comprendre ce que jouait le requin pour moi. Et après, j'ai voulu parler à d'autres femmes. Mais en fait, je ne parle pas à la sugar. Qu'est-ce que représente le requin pour toi ? Et là, je...

  • Speaker #0

    bouleversée. Et c'est là que je me suis dit j'ai trouvé une productrice incroyable, Alexandra Fechner, et une co-autrice incroyable, Anastasia Mikhova, qui a fait Woman, Human, et un silencieux brouillant sur l'inceste avec Emmanuel Béart. Donc je suis entourée de deux femmes extraordinaires qui ont tout de suite adhéré à cette vision. Et donc je pense qu'on part dans l'ultra féminin, de ce féminin sacré, de cette guérison dans les profondeurs à travers le sauvage. Donc on est au début de notre aventure, mais là je reviens des bas masses avec Anastasia, on a fait une rencontre bouleversante avec une autre femme, Christina Zenato. on a été dans le deep parce qu'on a parlé de deep parce que je me suis livrée et donc ça va être ça donc je ne peux pas en dire forcément plus mais en tout cas ce film va parler de guérison de guérison de blessures de blessures profondes et on sera dans un film d'auteur sur comment des femmes se réparent dans les profondeurs voilà c'est de la mise à nu c'est de l'authenticité il n'y a pas de masque il n'y a pas de faux semblants il n'y a pas de fake c'est qui on est et ça je pense que voilà si on y arrive aller dans les profondeurs de d'autres femmes avec autant, enfin avec leur authenticité et qui elles sont, je pense que ça peut résonner à travers tellement de femmes. Parce que les blessures qu'on partage, elles sont toutes universelles. On a eu parfois des problèmes de nourriture, on a connu l'anorexie, la boulimie, la violence, le rejet, l'humiliation, le manque d'un ou de deux parents. Et ça, je pense que ça résonne. Et après, parfois on a des spiritual calling qui arrivent. des ouvertures des chakras, parce que quand on traverse des traumas, c'est souvent quand ça doit arriver, des ouvertures sur ce monde-là, et qu'on se dit « wow, ok » . Donc ce film va parler de ça, mais au début c'était très binaire, on va plonger avec les grosses bébêtes pour dire qu'elles sont gentilles, et au final, pas du tout. Pas du tout, là on a fait un film qui n'a rien à voir. Donc voilà, c'est ultra intime, c'est personnel, et on va dans l'intime aussi d'autres parcours incroyables.

  • Speaker #1

    C'est beau, ça résonne très fort et de toute façon, je considère qu'il y a des liens. Tu parles de chaque trauma qui est en réalité une initiation, c'est une manière de se rencontrer davantage, c'est une manière de venir guérir des parts de soi et c'est depuis cet espace-là qu'on trouve le sens et qu'on a aussi à cœur de pouvoir contribuer. Tu l'as dit tout à l'heure, il y a une personnalité qui a beaucoup compté pour toi, c'est le personnage de Michael Jackson et notamment une chanson qui est Man in the Mirror, l'homme dans le miroir. Et pour moi, il y a vraiment cette idée dans cette chanson, et je t'ai entendu en parler, tu t'en parles aussi dans ton livre, qui est de retourner le miroir et de commencer par se regarder soi d'abord. C'est ce que Gandhi disait, ça le changement incarne, le changement que tu veux voir dans le monde. C'est ce que Rumi, je crois que c'est Rumi aussi qui disait, cette phrase que j'aime beaucoup, qui dit « avant j'étais intelligent, je voulais changer le monde, aujourd'hui je suis sage, je veux me changer moi-même » . Est-ce que tu considères qu'il y a justement des liens ? Ou quelle est, toi, ta vision ? entre justement ce travail de guérison intérieure, de transformation personnelle, et en quoi est-ce que finalement, quand on prend soin de regarder dans le miroir et de faire ce travail de guérison pour soi, en quoi est-ce que ça nous permet d'encore mieux contribuer au monde, à la société, dans nos communautés et dans les différents espaces qui nous entourent ?

  • Speaker #0

    Je pense que quand on a, enfin je vais parler en moi, on va dire le « on » c'est plutôt le « je » , d'ailleurs c'est un travail de dire « je » au lieu de « on » . Quand j'apaise ma tempête intérieure, du coup, je suis peut-être plus à même à écouter celle des autres, peut-être à aider à l'apaiser. Je pense que c'est surtout ça, le changement vient de soi. Et je pense que c'est un travail, c'est un cheminement. Un cheminement, c'est de guérison, d'arrêter les validations extérieures, peu importe la thématique. Chez certaines personnes, que ce soit dans le prose, dans le sentimental, parfois on a besoin de cette validation extérieure, mais en fait, quand on comprend, on se débrouille. C'est soi-même, c'est le self-esteem, c'est la confiance en nous qui est la plus belle des émotions et surtout le plus beau cadeau qu'on puisse se faire. Mais c'est un cheminement. D'autres l'ont peut-être trop et d'autres qui ne l'ont toujours pas assez. Et c'est ça qui nous guide, c'est cet amour et cette confiance qu'on est capable de se donner à nous-mêmes d'abord. Avant de pouvoir le donner aux autres, on peut, mais on s'oublie. Et peut-être que quand on donne trop aux autres, qu'on ne se donne pas assez à soi-même et qu'on est toujours en besoin de reconnaissance ou de validation extérieure, il y a toujours un truc en nous qui ne sera jamais rempli, complet. Donc du coup, ce bien-être a du mal à le toucher de manière permanente. C'est un travail, c'est un cheminement. C'est un cheminement et c'est mon travail. C'est mon travail. Ça faisait partie de cette mission de vie. Mais quand on se répare, quand on s'apaise, quand je me répare, quand je m'apaise, je pense que je suis meilleure pour mon entourage ou peut-être dans des meilleurs écrits parce que... J'ai appris de moi-même, j'ai appris de mes erreurs, j'ai appris de mes épreuves. Et de se dire, voilà, c'est comme ça que je veux me guérir, c'est comme ça que je veux ma paix, c'est comme ça que je me sens mieux, c'est comme ça que je me sens remplie. Je me sens joyeuse, je me sens...

  • Speaker #1

    C'est un vrai chemin, c'est une aventure. Moi, c'est aussi pour ça que j'ai appelé le podcast « Oser l'aventure d'être soi » parce que c'est une véritable aventure. On va dans les profondeurs, c'est une plongée dans les profondeurs, c'est un voyage vers l'inconnu, ça demande d'aller rencontrer des parts de soi qu'on a parfois laissées tapis dans l'ombre pendant des années. Et c'est un vrai apprentissage. Ça demande beaucoup de courage d'oser faire ce chemin.

  • Speaker #0

    Ça doit partir de soi, parce qu'au final, on a tous envie d'aller mieux. Ce n'est pas juste parce qu'on est végétarien, qu'on est sportif, qu'on va mieux. Ça, c'est de l'extérieur aussi, c'est surtout dans sa tête. Je pense qu'effectivement, c'est notre tête qui va créer nos dramas, nos visions, nos stress, nos maladies. C'est là qu'on doit travailler, c'est sur notre esprit, s'apaiser, s'envoyer de la lumière, s'envoyer de l'amour, s'envoyer de la confiance, pour être bien, être apaisé, moins stressé. ça va.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que t'aurais envie de dire Cyrielle aux personnes qui nous écoutent qui ont peut-être envie de pouvoir s'engager davantage, peut-être d'oser mettre plus de ce qu'elles sont dans leur projet je pense à ton projet documentaire où finalement c'est en train de se transformer en quelque chose qui est très intime, d'oser se montrer vulnérable, d'oser aller vers des projets qui sont porteurs de sens, oser tout simplement exprimer profondément ce qu'elles sont à travers leur activité ou leur créativité mais qui peut-être n'osent pas parce qu'on a plein de peurs, parce qu'on a plein de freins, la sécurité financière, le jugement des autres. Qu'est-ce que toi, tu aurais envie de leur dire ?

  • Speaker #0

    D'avoir confiance. Parce que oser, c'est aussi un lien direct avec la confiance en soi. Et j'ai l'exemple de ma meilleure amie qui était, qui avait un poste en CDI, en tant que salariée, avec une super équipe, un super patron, super salaire, burn-out, elle se lance dans l'entrepreneuriat. avec zéro filet, avec toutes ces peurs. Et en fait, ce que j'aime, c'est un peu comme moi aussi, quand j'ai 11 ans, quand j'ai venu petit à petit avec mon ordinateur, aller traverser Paris en ayant zéro budget, c'est zéro, c'est tombé au récent, mais j'étais driveée par... C'est pas que j'avais confiance, c'est que j'étais passionnée. Donc c'est la confiance, je pense, avec la passion qui font que parfois ça change des destins. C'est OK, j'ai de plus en plus confiance avec moi, j'ai ma passion, et bien j'y vais, je quitte mon job, je dis au revoir à mon CDI. à ce stade. Et alors, t'as-tu dit ça ? Je vois l'exemple de ma meilleure amie qui jamais à 48 ans devient entrepreneur. 48 ans ! Avec une fille à charge, etc. Je trouve ça exceptionnel. Mais petit à petit, elle reprend le dessus sur « je veux l'idée de ma vie » . Peut-être pour faire sortir un peu son égo de temps en temps. Là, ça peut faire du bien. En confiance en elle, elle dit « j'ai envie de faire autre chose, en fait. Je suis motivée. Je veux me prouver à moi-même que j'en suis capable. Exemple. Donc, c'est... Se prouver et s'écouter. Et les gens qui nous mettent des doutes et qui peuvent nous freiner, écoutez d'une petite oreille, en attendant, c'est vous qui êtes aux manettes de votre vie, c'est pas les autres. Donc peut-être s'écouter, se prouver quelque chose, et auquel cas, bon bah, on retrouvera une solution, on retrouvera un plan B, etc. Mais au moins, d'avoir cette fierté personnelle, ça fait du bien. Puis ça peut faire également du bien de voir dans les yeux de ses enfants, « Maman ou papa, il a réussi à faire ça, il suit son rêve, il veut le réaliser. » Donc c'est génial. Après, il y a des échecs, il y en a plein parfois. Ils ont le succès au bout de cinq échecs. Mais justement, ils ont appris de leurs échecs. Parfois, les échecs sont là pour nous. C'est des épreuves qui sont là pour nous faire grandir, pour nous renforcer, pour nous enrichir. Et après, quand on regarde, heureusement. parce qu'à 5 ans, je n'étais pas prête, je n'aurais pas pu voir ça, je n'aurais pas vu venir ça, je n'aurais pas pu affronter telle épreuve. Oui, mais comme j'ai rencontré ça, ça, ça, ça, ça, du coup, ça m'a permis d'avoir les compétences requises, d'être prête pour affronter et de rencontrer le succès. Donc, avoir cette passion, cette détermination et surtout s'écouter, s'écouter et puis foncer, donc prendre un peu plus confiance en soi. Ça fait du bien.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, pour moi, la confiance, ça vient vraiment en chemin. Comme tu dis, quand on y va, quand on ose, on se rend compte, oh waouh, ça marche, ou bien ça ne marche pas, mais là, j'apprends quelque chose et on va venir vraiment tisser et renforcer aussi cette connexion à soi et cette confiance en soi, en faisant. Et donc, ce que je retiens aussi vraiment de notre échange et de ton chemin, c'est vraiment ta capacité à passer à l'action et tous ces moments où vraiment tu t'es mobilisée, c'est parce que tu es passée à l'action, c'est parce que tu es...

  • Speaker #0

    Parce que sinon, je m'ennuie dans mon tempérament. Sinon, je suis frustrée. Je me dis, mais je n'ai pas envie de rester, faire du surplace, d'être inerte. Moi, pour le coup, j'ai besoin d'action. Sinon, je m'ennuie. J'ai une capacité à m'ennuyer. Du coup, je suis obligée de créer. Ça ne marche pas. OK, six mois plus tard, je reviens. Et ça, j'ai besoin de créer. Ça, c'est vraiment, ça fait partie. Après, chacun son tempérament, chacun sa mission de vie, son incarnation. Il faut écouter. on est tous venus travailler des choses différentes. Mais en tout cas, on est tous unis. Et ça, c'est beau. C'est qu'on a tous une énergie, nos liens. On est tous uniques. Donc, c'est pour ça qu'il faut savoir et en croire en son unicité, de se dire, moi, j'ai envie de faire ça. Allez, je me donne les moyens. Allez, je crois en moi. Allez, viens, on va fédérer. On se lance. Et puis, si on rate, on aura appris autre chose et on sera peut-être prêts dans 18 mois pour vivre des expériences. Pour apprendre,

  • Speaker #1

    on s'est incarnés pour apprendre.

  • Speaker #0

    Margot ?

  • Speaker #1

    Cyrielle, où est-ce qu'on peut te retrouver ? où est-ce qu'on peut retrouver ton traitement ? travail, tes livres, tes émissions, ton futur film à venir, pour les personnes qui ont envie de pouvoir découvrir ton univers et plonger à tes côtés dans ce que tu proposes, dans ce que ça se passe.

  • Speaker #0

    C'est beau ça. Alors j'ai mon site internet, cyriellariel.com, où je vois mes livres, mes différentes conférences, mes différents podcasts. J'ai également ce podcast toujours en cours qui s'appelle Blutiful Stories. Il est en partenariat avec un partenaire Ecoalf. Ce sont des marques engagées basées à Madrid, notamment autour de l'océan, la recyclabilité des matériaux. Et donc voilà, c'est des interviews autour de personnalités de l'océan. Donc on a eu le prince Albert, il y a Ocean Ramsey qui arrive, etc. Beaucoup sur mon Instagram aussi, on peut voir mes voyages, et aussi sur mon LinkedIn. Je publie beaucoup mes futures conférences, des articles, mes podcasts, toute mon actualité aussi. Donc Insta, mon site et LinkedIn, voilà.

  • Speaker #1

    Je mettrai les liens pour que les personnes puissent te retrouver. Merci Cyrielle pour notre échange, c'est passé hyper vite, je vois que l'heure a filé. Merci pour ta présence, merci pour tes partages. Et merci d'avoir osé, tu vois, incarner cet exemple qu'on peut transformer, encore une fois, des épreuves de vie et en faire des tremplins au service de sa propre vie, mais aussi au service des autres.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et dernière question, du coup, c'est moi qui te pose une question. C'est Calée. Oui.

  • Speaker #1

    D'abord, je serais une reprise d'interview.

  • Speaker #0

    Ah ouais, je reprends ma casquette de journaliste, de cinéaste d'ailleurs. Ça m'intéresse de savoir qu'est-ce qu'on pense des requins en Afrique du Sud, surtout en tant que solfeurs ? C'est quoi la vision ?

  • Speaker #1

    En tant que surfeur, en fait, on est tous à l'eau, je te dirais presque. On n'y pense pas parce que ça fait partie des écosystèmes. Il y a des postes d'observation, mais en fait, le requin fait partie de la nature. Les surfeurs sont amoureux de la nature et donc il y a une espèce de respect. Il y a beaucoup de sensibilisation, il y a beaucoup d'observation. Il y a différents, même aquariums, endroits en fait où on sensibilise en Afrique du Sud. Je me souviens, tu vois, d'une donnée qui m'avait beaucoup marquée. qui disait qu'il y a plus de morts de gens qui meurent en... n'étant en train de se prendre en selfie parce qu'ils se mettent en danger pour le faire que de gens qui meurent avec les requins. Donc pour moi, il y a vraiment cet amour de l'océan et on surfe régulièrement avec des otaris ici à Cape Town. L'année dernière, il y avait des baleines. Il y a eu à Jeffreys Bay, la semaine dernière ou il y a 15 jours, c'était les grands championnats de surf et on voyait littéralement les surfeurs surfer avec les dauphins dans les mêmes vagues. C'était juste époustouflant. Donc en fait, tout simplement, il y a une espèce d'osmose avec l'océan, une reliance avec la nature, avec l'écosystème marin. Donc il n'y a pas de peur de morsure particulière avec le requin ? Il n'y a pas de peur. En tout cas, nous là, on surfe, il y a des postes d'observation, et donc il y a des drapeaux en fonction des journées. Et très longtemps, il y a très peu d'attaques en réalité, parce que les requins, la plupart, n'attaquent pas l'homme, c'est une donnée, voilà. Donc il n'y a pas de peur spécifique. Et tu vois, même moi qui aurais pensé, tiens, en surfant en Afrique du Sud, je vais avoir un petit peu cette pensée-là qui trotte dans ma tête pendant que je surfe. Mais en fait, pas du tout. Parce que tout le monde est à l'eau, tout le monde est serein, tout le monde est joyeux, tout le monde est vivant. Et pour moi, c'est plutôt cette image-là de vie, de sensibilisation et de préservation.

  • Speaker #0

    C'est super à entendre, j'adore. Merci.

  • Speaker #1

    Il y a de la plongée avec les requins en Afrique du Sud. En cage ? Alors, il y a en cage, mais je pense qu'il y en a aussi autrement. Je pense aussi avec cette intention de sensibilité sur le sujet.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. D'Urban, vers à côté d'Urban, j'ai plongé avec des requins sans cage, bien sûr, et c'était formidable, c'était génial. Mais l'eau était un peu froide.

  • Speaker #1

    On a fait encore plus.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est plus chaud.

  • Speaker #1

    Merci, Cyrielle. À très bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, Je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également monter le podcast sur Apple Podcasts ou Spotify pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur la page Instagram Tiffen Gualda. À très vite !

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