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#12 Quitter la Mode et le Luxe pour entreprendre dans le Vin et le Yoga - Interview de Louise créatrice de Peace of Wine cover
#12 Quitter la Mode et le Luxe pour entreprendre dans le Vin et le Yoga - Interview de Louise créatrice de Peace of Wine cover
Oser se Révéler

#12 Quitter la Mode et le Luxe pour entreprendre dans le Vin et le Yoga - Interview de Louise créatrice de Peace of Wine

#12 Quitter la Mode et le Luxe pour entreprendre dans le Vin et le Yoga - Interview de Louise créatrice de Peace of Wine

33min |05/06/2024
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#12 Quitter la Mode et le Luxe pour entreprendre dans le Vin et le Yoga - Interview de Louise créatrice de Peace of Wine

#12 Quitter la Mode et le Luxe pour entreprendre dans le Vin et le Yoga - Interview de Louise créatrice de Peace of Wine

33min |05/06/2024
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Description

Quitter le monde de la Mode et du Luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du Yoga.

C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie et qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination.

Je te laisse donc découvrir cet épisode qui je l'espère te donnera envie de réaliser tes rêves.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Oser se révéler, le podcast de celles et ceux qui veulent se construire une vie professionnelle au service de leur bonheur. Je suis Christelle, ex-cadre dans le marketing et à présent coach professionnel. Mon objectif est de t'accompagner dans la définition et l'atteinte d'une vie qui te fait vibrer. Tu trouveras dans les épisodes du podcast des conseils, outils de coaching et témoignages inspirants de personnes qui ont su oser passer à l'action pour se construire leur vie de rêve. Quitter le monde de la mode et du luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du yoga. C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise. J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie, qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination. Je vous laisse donc découvrir cet épisode qui, je l'espère, vous donnera envie de réaliser vos rêves.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je suis contente de t'avoir sur le podcast déjà, puisque ça fait quelques mois qu'on se connaît. Louise, pour la petite histoire, moi je t'ai rencontrée lors d'un accompagnement, un coaching, puisque je t'ai coachée il y a bientôt un an, il me semble, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, lors de ta transition professionnelle. En tout cas, tu l'avais déjà un petit peu entamée. On en reparlera tout à l'heure. Et j'ai souhaité t'avoir sur le podcast parce que, déjà, je trouve que t'as... Un parcours assez intéressant, une belle histoire de reconversion et puis un beau projet que tu es en train de développer. Tu nous en diras un petit peu plus après je pense. Alors pour débuter, ce que je te propose Louise, c'est peut-être de te présenter, nous dire un petit peu qui tu es.

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Louise et je vais avoir 32 ans cette année. Je vis à Paris et je suis originaire à côté de Chartres, entre Chartres et Châteaudun. Je suis en pleine campagne, je suis en reconversion dans le vin et le yoga. Je travaillais avant dans la mode et le luxe. Ce sont des produits que j'aime beaucoup, mais j'avais envie de me rapprocher à la terre, ce qui est un élément qui me parle beaucoup.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci Louise pour cette présentation. On va rentrer très vite dans le sujet, puisque tu m'as dit que tu viens de l'univers de la mode, du luxe. Aujourd'hui, tu es dans un univers un petit peu différent. Comment est-ce que tu as démarré ta vie professionnelle ? Comment est-ce que tu es arrivée au départ dans ce monde du luxe, de la mode ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors en fait j'ai fait une école de commerce, j'ai fait l'IPAG qui est à Paris. J'aimais beaucoup parler anglais donc j'ai beaucoup voyagé. Je suis partie en Australie, je suis partie faire un double diplôme à New York. Je suis partie aussi en Espagne. Et en fait, après, j'ai voulu me spécialiser dans le commerce international et la logistique. Et je voulais vraiment travailler dans la mode et le luxe. Pourquoi ? Parce que j'adorais ces produits. Ça me rappelait ma mère quand j'étais petite avec tous ces rouges à lèvres, ces vernis à ongles. J'avais vraiment envie de m'épanouir dans cet univers. Donc, j'ai travaillé pendant sept ans dans le planning, la prévision des ventes. J'ai commencé par travailler trois ans chez Michael Kors. Après, je suis partie presque trois ans chez Bulgari en Irlande. Et après j'ai fait presque deux ans chez Louboutin à Paris. Et au bout de sept ans, un peu plus de sept ans, je ne me retrouvais plus trop dans cet univers où j'étais derrière mon ordinateur. J'avais vraiment besoin d'être dehors. Je me sentais vraiment enfermée, je ne me retrouvais plus trop dans mon travail. Donc j'ai vraiment voulu me rapprocher de mes origines, du coup la terre, et vraiment garder par contre un produit de luxe, un beau produit. Parce que mon père est agriculteur, donc je ne me voyais pas non plus aller vendre des pommes de terre et des oignons. C'est un peu moins vendeur que du vin. Et j'ai voulu aussi utiliser le yoga parce qu'en fait, je me suis dit si plus tard, je veux reprendre un vignoble, ça peut être très sympa de proposer des cours de yoga dans la vigne.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Tu nous as dit déjà plein de choses. J'aimerais bien rebondir sur un élément. Tu me dis que tu viens effectivement du monde agricole puisque ton père est agriculteur, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'une fille d'agriculteur se dit un jour, allez, je vais à Paris, je me lance... Dans des études de commerce, surtout je vais dans le monde du luxe, de la mode, qui peut être un monde très éloigné du monde dans lequel tu baignes.

  • Speaker #1

    Je pense que ma mère a peut-être su transmettre ça à ma sœur et moi. Ma sœur travaille dans le parfum, elle est née. Et en fait, quand on était petite, elle était toujours avec ses rouges à lèvres, ses beaux habits, son maquillage. Ça nous a toujours donné envie d'être dans ce domaine. Et en fait, le fait d'être à la campagne et de se sentir isolée quand on est petite, de devoir prendre la voiture pour aller faire une demi-heure de voiture pour aller à l'école, faire un quart d'heure de voiture pour aller à la boulangerie. En fait, on avait vraiment envie d'aller à la ville, et vraiment loin à la capitale, et on n'avait pas envie d'aller trop, trop près. Après, c'est une philosophie où on peut revenir sur ses envies plus tard. On revient toujours à ses origines un peu je pense.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être aussi des clichés je pense sur le monde agricole. C'est vrai qu'on peut venir du monde agricole et aimer les belles choses, le luxe. C'est intéressant. Donc toi tu te lances dans des études de commerce, en école de commerce. On a vu que tu avais une belle carrière quand même dans de belles entreprises, dans la mode. Là tu avais un petit peu tout chez le Graal en fait pour toi non ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'aimais beaucoup, c'était les produits, l'ambiance, c'était très sympa. Mais être derrière l'ordinateur, je ne me retrouvais plus du tout à un moment. En fait, je n'étais pas du tout satisfaite d'être derrière mon ordinateur et j'avais vraiment besoin d'être dehors. Donc à un moment, j'ai eu l'impression d'avoir touché le Graal parce que j'étais contente d'être dans ces produits. Et en fait, avec le temps qui passe, on s'aperçoit qu'on n'est pas à la place là où on voudrait être.

  • Speaker #0

    Donc les produits te plaisaient ? Oui. Et peut-être... Oui. façon dont tu travaillais, en tout cas l'univers, l'environnement, c'était peut-être pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'était pas... Je me retrouvais pas dans mes valeurs, en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit, si je me trompe pas, que t'as évolué dans cet univers pendant 7 ans environ, c'est ça ? À partir de quand tu as commencé à te poser des questions, à te dire, est-ce que je suis à la bonne place ? Est-ce que c'est vraiment ce que j'ai envie de faire ?

  • Speaker #1

    Je sais pas vraiment, parce qu'en fait, c'est quelque chose que j'ai toujours bien aimé au fond de moi, mais j'ai pas forcément voulu, en fait, me dire, je vais aller... Retourner dans la terre parce que j'étais une fille aussi, j'avais pas forcément ma place dans ce milieu-là. Et je pense que, après avoir fait... Je sais pas, quand j'étais chez Bulgarie, à l'étranger, j'ai peut-être commencé à me poser des questions en me disant est-ce que ça me plaît vraiment ce que je fais ? Est-ce que je me retrouve vraiment dans ce travail ? Ou est-ce que je me vois toute ma vie faire ça ?

  • Speaker #0

    Et de là, tu as commencé à te poser des questions. Tu t'es dit, est-ce que je vais faire ça toute ma vie ? Comment est-ce que tu as cheminé ? au cours de ces années, parce qu'après, tu as eu d'autres postes, après Bulgarie, tu nous as dit, comment est-ce que tu es arrivée à cette idée, il y a un peu plus d'un an, il me semble, si ce n'est pas le cas, de dire, ça y est, je quitte cet univers de la mode et je vais me lancer à mon compte dans ce projet autour du vin et du yoga.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, j'ai commencé un BTS en viticulture et en oenologie. Et je me suis dit, parce que ça m'intéressait beaucoup, ça va vraiment être compliqué d'associer les deux. Parce que si je veux vraiment apprendre et avoir beaucoup plus de connaissances dans le domaine, il faut aller faire des stages. Et en fait, quand on travaille, gérer les cours et aller faire des stages en même temps, ça devient un peu compliqué. Donc là, je me suis dit, il va falloir faire un choix. C'est soit tu restes dans la mode avec des produits qui sont très sympas, mais est-ce que... tu vas tenir dans ce milieu-là parce que ça ne m'intéressait plus forcément, ou est-ce que tu te lances et tu y vas, et si jamais ça ne fonctionne pas, au moins tu auras essayé. Et du coup, je me suis dit, à ce moment-là, il faut faire un choix.

  • Speaker #0

    Et tu viens de nous dire que tu avais entamé un BTS... viticulture, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir un petit peu en arrière ? Comment cette idée de BTS en viticulture ? Parce que tu étais quand même en poste à Paris.

  • Speaker #1

    Oui. Comment est-ce que tu t'es dit,

  • Speaker #0

    dans une formation en parallèle de mon travail, d'où est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais déjà eu cette idée quand j'étais en Irlande, parce que j'avais déjà appelé une fois, pour me renseigner un peu comme ça. Et je m'étais dit, ça va être compliqué, je suis en Irlande, voilà. Et après... J'ai rappelé, je me suis vraiment inscrite, parce que pour moi, ça représentait vraiment ce milieu de la terre, et on avait des produits qui étaient luxueux. Donc je me suis dit, ça m'intéresse vraiment, et plus tard j'aimerais reprendre, quand j'aurai beaucoup plus d'expérience, reprendre un petit vignoble et pouvoir justement être proche de la terre. Et en attendant, en faisant mon BTS, il y a peut-être moyen de créer une société et revendre du vin ou donner des cours de yoga, le temps d'aboutir à mon projet.

  • Speaker #0

    Ça c'était une idée que tu avais un petit peu en tête depuis...

  • Speaker #1

    Depuis l'Irlande j'avais cette idée en fait.

  • Speaker #0

    Et ça t'est venu comment ? C'est que tu connais des personnes autour de toi qui travaillent dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Non, ça m'est venu parce que j'avais vraiment envie de me rapprocher de la terre et j'avais envie de garder vraiment ce côté, ce beau produit. Et parce que, en fait, quand j'étais petite, mon père a toujours bien aimé aussi le vin. Et quand on était petit, il nous emmenait faire des visites de domaines. C'était surtout dans la région de Bordeaux, vers Pessac-Léognan. Et du coup, on avait le droit à voir tout ça. Et ça m'a toujours un peu... Je me suis dit que ça a l'air quand même assez intéressant et vu qu'en fait on pouvait en faire à distance, je me suis dit je ne prends pas trop de risques et voilà on verra ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Donc ce projet de BTS, tu dis pourquoi pas, on teste, ça va me permettre d'avoir des connaissances dans tous les cas, j'ai satisfait ce rêve entre guillemets lointain, en tout cas à l'époque c'était comme ça et on verra ce que ça donne en fait, tu t'es dit pourquoi pas tester ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit pourquoi pas. J'étais quand même attirée parce que j'avais vraiment envie de retrouver ce côté de la terre, ce côté de beaux produits, de vin. Après, j'ai voulu sauter le pas parce qu'au début, je m'intéressais en appelant comme ça, savoir comment ça se passait. J'ai fini par sauter le pas pour vraiment le faire, mais ça n'a pas été tout de suite. Quand j'étais en Irlande, ça remontait quand même. J'ai dû faire ça peut-être deux ans après, mais à Transcellier quand même. L'inscription au Béthis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que tu attendais aussi longtemps avant de te lancer ?

  • Speaker #1

    Bah parce qu'on sait qu'on va sortir en fait d'inconfort, on sait que... ça peut faire peur en fait on se dit voilà c'est sûr ça me plaît ça m'intéresse mais je vais peut-être perdre un confort ou place dans une bonne entreprise ça se trouve je fais ça mais enfin je n'ai rien à faire là dedans ça peut faire peur et en fait on se dit on verra plus tard jusqu'à temps qu'on finisse par vraiment sauter le pas donc il ya ces années qui sont passées ces deux années à peu près jusqu'au jour où tu t'es dit

  • Speaker #0

    Je m'inscris, ça y est, je saute le pas. Tu commences ta formation en parallèle de ton métier, c'est ça ? Jusqu'au moment où tu te dis que ce n'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, donc il va falloir que je fasse un choix.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, est-ce que le choix est clair pour toi ? Est-ce que tu t'es dit, oui, c'est la fois que je veux ?

  • Speaker #1

    À partir du moment où je me suis dit, il faut faire un choix, mon choix était vraiment clair dans ma tête. Je n'avais plus de doute. Ce n'était pas comme avant où je n'osais pas. Vraiment, mon choix était fait, en fait. Mon choix était fait. Après, forcément, on a des gens à l'extérieur qui peuvent critiquer en disant, tu n'as pas l'âge de refaire des études, etc. J'avais des amis qui pouvaient penser ça. Mon père est très plus conservateur, donc il avait tout de suite un peu peur que je parte d'une bonne boîte sans savoir. Après, on a des gens qui vont nous pousser aussi parce qu'ils voient que ça nous intéresse et qu'on est motivé. Par exemple, ma mère était vraiment plus celle à me pousser à faire ça. Donc après, c'est vraiment à savoir soi qu'est-ce qu'on veut et si on veut faire ça, vraiment aller jusqu'au bout. Et pas baisser les bras parce que forcément, quand on change, on ne fera pas tout beau, tout rose. On va avoir des petits... des trucs qui vont bloquer ce qu'on avait prévu, qu'il faut vraiment savoir aller jusqu'au bout et ne pas se décourager.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. On va en parler après, ça, c'est sûr. OK, donc tu décides, c'était il y a quoi, un peu plus, bientôt un an, c'est ça ? Oui. De faire le choix d'arrêter ton emploi, en tout cas dans cette entreprise à Paris. Est-ce que tu as eu quand même des craintes ? Parce qu'on a l'impression que tu es assurée, que tu es sûre de toi.

  • Speaker #1

    En fait, j'y repense maintenant, mais j'ai eu des craintes. Mais j'ai travaillé avec toi. J'ai travaillé aussi avec une autre coach, en fait, qui m'a permis aussi d'éclairer mon projet. Parce qu'avant, c'était un peu flou dans ma tête. C'était, j'aime bien la terre. J'aime bien être dehors. J'aime bien... Voilà, et en fait, on a besoin aussi d'être éclairé pour vraiment comprendre. Ce qui nous intéresse, et ça m'a permis vraiment d'y voir beaucoup plus clair. Et en fait, quand on y voit plus clair, après on n'a pas peur de se lancer. Parce que quand on part dans tous les sens, on est dans quelque chose qui ne nous plaît plus, mais on ne sait pas forcément... ce qu'on veut faire, c'est plus compliqué. Et c'est peut-être pour ça aussi qu'on n'a pas forcément envie de se lancer au début.

  • Speaker #0

    Donc là, en bas d'oeuvre, tu avais plutôt une vision de ce que tu souhaitais dans ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tu te dis,

  • Speaker #0

    ça y est, c'est ce que je veux. En tout cas, c'est ce que je veux aujourd'hui pour ma vie.

  • Speaker #1

    Oui. OK,

  • Speaker #0

    trop bien. Du coup, tu démissionnes. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai démissionné, je me suis mis à fond à faire des stages parce que je n'ai pas pu en faire avant. Donc quand j'ai démissionné, en septembre, on avait les vendanges, donc c'était très très important dans le vin. Je suis partie faire des stages. Après, j'ai voulu, alors au début, me mettre en auto-entrepreneur et je me suis rendu compte que ce n'était pas très très intéressant. J'ai arrêté ça tout de suite. J'ai voulu après monter une société, sauf que j'étais un peu mal renseignée sur le moment, parce que j'avais le droit au chômage, mais je ne me prenais pas de revenus. Donc faire une EURL, ce qui correspond à une SARL, quand on démarre une activité, ce n'est pas forcément... le mieux. Ça peut être très intéressant après, quand on commence à gagner beaucoup plus, mais quand on ne gagne pas forcément au début, ce n'est pas ce qui est le mieux, parce qu'on n'a pas forcément envie de payer de l'URSSAF alors qu'on ne se prend pas de revenus. Donc j'ai été conseillée par un avocat d'affaires qui coûtait très cher, qui m'a fait faire ça. Après, je me suis rendue compte qu'en fait, on pouvait le faire soi-même. Donc j'ai fait des recherches. J'ai rechangé en fait toute la structure que j'ai fait moi-même. Donc j'ai appelé un commissaire au compte pour passer en SASU. Et là ça me permettait en fait de... c'était un fonctionnement qui me plaisait beaucoup plus. Et je me suis dit quand je vais gagner beaucoup plus d'argent, je pourrais repasser en SARL et je n'aurai pas forcément besoin de faire appel à un commissaire au compte au moment du changement. Donc là je suis passée en SASU et j'ai monté une société pour faire en fait des... donner des cours de yoga. Des cours de yoga qui peuvent être pour des enfants comme pour des adultes. Des cours de Yin Yoga, donc c'est plus de la méditation. Et aussi une société qui regroupe tout ce qui est agent dans le vin. C'est-à-dire revendre du vin à des exportateurs, à des cavistes, à des restaurateurs. C'est pourquoi j'ai appelé mon entreprise Peace of Wine au lieu de Peace of Mind, Peace of Wine.

  • Speaker #0

    Pour faire le lien entre le vin et le yoga.

  • Speaker #1

    Voilà, après j'ai eu aussi des petites coquilles parce que quand j'ai rajouté... Le agent dans le vin, celui qui m'avait créé la société, m'avait mis dans les statuts, mais il ne me l'avait pas mis sur le guichet unique. Donc j'ai dû, pareil, le rajouter. Donc tout ça, ça prend du temps et ça fait un peu reculer le projet, mais il ne faut pas baisser les bras. Ça permet aussi de prendre du temps pour travailler aussi ses cours et pour pouvoir apprendre plus. Donc voilà, il ne faut pas baisser les bras. C'est sûr que ça coûte plus d'argent, les erreurs. Ça fait perdre du temps, mais c'est comme ça aussi qu'on apprend.

  • Speaker #0

    Donc pour l'ensement, on va dire administrativement, ça n'a pas été très simple.

  • Speaker #1

    Non, c'était un peu le chaos. C'était un peu le chaos. J'ai eu des moments où je me suis dit, oh là là, mais dans quoi je me suis embarquée.

  • Speaker #0

    Après, c'est aussi spécifique à ton activité, qui est une activité assez particulière, puisque tu commences dans ton projet deux activités. C'est ça. L'activité de professeur de yoga et à côté aussi toute la partie négoce, c'est ça, dans le vin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Agents dans le vin.

  • Speaker #0

    Agents dans le vin. Donc, notamment l'agent de vin, je suppose que c'est assez réglementé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Après, c'est...

  • Speaker #0

    Faire n'importe quoi non plus, te mettre juste en auto-entreprise et puis c'est parti.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de ton projet, de nous dire un petit peu en... En quoi ça consiste ? Là, tu nous as dit que tu donnais des cours de yoga, que tu développais également la partie agent dans le vin. Pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, est-ce que tu peux nous dire un petit peu en quoi ça consiste ?

  • Speaker #1

    Alors, donner des cours de yoga, en fait, je donnais des cours de yoga dans des studios en région parisienne et Paris pour des adultes. Et je donnais aussi des cours de yoga dans des écoles. Après, ça peut être aussi des cours de yoga pour adultes dans des hôpitaux. dans des lieux, dans des entreprises. Et agent dans le vin, ça permet d'aider un vigneron à revendre son vin chez des cavistes, des restaurateurs, des exportateurs. Donc ça lui permet de développer son portefeuille de clients.

  • Speaker #0

    Quel est le lien que tu fais entre tes deux activités ? Moi, je connais un petit peu le projet, mais derrière ces deux activités-là, est-ce que ton objectif, c'est vraiment de les lier ou c'est de les construire en parallèle ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, elles ne sont pas du tout liées. Mais mon but, en fait, c'est plus tard de reprendre un vignoble et de proposer aussi des cours de yoga, de l'onotourisme, enfin des cours de yoga dans les vignes l'été. Et je ne voulais pas perdre ma pratique. Donc c'est pour ça aussi que j'ai fait ça. Ça s'est développé un peu plus, plus que ce que j'imaginais. Parce que je pensais surtout faire la vente de vin. Et vu avec le petit souci que j'ai eu au début, Ça s'est plus tourné vers le yoga et en fait j'ai commencé à donner un cours après un autre, après un autre, après un autre. Et voilà, après à terme je préfère quand même développer la vente de vin, mais garder quand même quelques cours pour garder ma pratique plus tard dans un vignoble.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. C'est vrai qu'il y a quand même un lien avec ton ancien... d'une ancienne carrière parce qu'on reste quand même effectivement sur des produits plaisir qui apportent du bonheur enfin des services qui font du bien on reste quand même dans ce je trouve dans ce cette sphère en fait c'est différent ça c'est sûr c'est une autre vie puisque là effectivement t'es à ton compte t'es entrepreneur d'ailleurs comment est-ce que tu la vis cette vie d'entrepreneur tu nous as dit que t'avais rencontré des difficultés au début d'un point de vue administratif oui Est-ce qu'il y a d'autres éléments marquants ?

  • Speaker #1

    C'est plus, je dirais, au niveau de l'administratif, oui, et après peut-être l'organisation, parce que jongler entre les deux, des fois ça peut être un peu compliqué, de partir dès que je peux, j'ai envie d'aller apprendre dans des vignobles, donc ça veut dire qu'il faut que j'annule aussi des cours, donc il faut savoir aussi prioriser quelles sont les priorités que tu veux te donner en fait dans la vie.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et par rapport à ça, je parle de difficulté, je pense à quelque chose, puisque souvent les personnes que j'accompagne ou que j'interview me parlent aussi de la difficulté, en tout cas du jugement, du regard des autres. Est-ce que toi, ça a eu un impact sur ton projet ? Notamment quand on vient d'un milieu, enfin voilà, de luxe ou de la mode ?

  • Speaker #1

    Non, je dirais que non, mais c'est vrai que quand je repense au yoga, vu que je viens d'une famille, je suis fille d'agriculteur, le yoga, ce n'est pas forcément quelque chose qui va être très développé dans ce temps-là. Donc, je peux avoir des petites remarques de copains. Les familles qui vont me dire mais qu'est-ce que c'est que ça ? Mais après quand c'est des choses qu'on aime bien, ça nous passe par-dessus. Ça nous fait même... Enfin ça me faisait même rigoler. Mais oui, forcément on aura toujours des gens qui vont faire des petites réflexions dans tout ce qu'on fait. Et après il faut savoir... savoir ce qu'on a envie soit et ne pas écouter ce qui nous intéresse pas aussi t'as tout à fait raison,

  • Speaker #0

    c'est comme ça que t'avances en tout cas toi t'as pas été perturbée par ça, par les personnes qui ont pu trouver ton projet un petit peu farfelu ou de dire peut-être que c'est plus sécuritaire de rester dans ce que tu fais ou ce que tu faisais avant non,

  • Speaker #1

    c'est vrai que j'ai pas forcément ça ça m'a pas

  • Speaker #0

    C'est trop bien parce que tu as un projet quand même assez ambitieux, qui est très beau aussi, qui est vraiment sur du moyen à long terme et tu arrives quand même à garder cette vision. Je trouve ça assez impressionnant chez toi. Tu as une vision. Moi, j'imagine déjà ton vignoble avec tes cours de yoga quand on parle et tu arrives à mettre en place des actions avec ton BTS, tes stages quand on en parlait juste avant l'interview, tes cours de yoga en parallèle. J'ai l'impression qu'en fait, tu es… Tu n'es jamais découragée ? Est-ce que tu arrives quand même de...

  • Speaker #1

    Si, forcément, quand il y avait des problèmes au niveau administratif, c'est un peu décourageant. Mais il faut savoir pourquoi on fait ça et savoir vraiment aller jusqu'au bout, se dire si je me décourage maintenant, en fait, j'aurais fait quoi ? Donc voilà, je retournerais faire bosser et j'aurais le regret de ne pas avoir été au bout de ce que je voulais, en fait. Donc il faut toujours garder vraiment son objectif en tête et savoir que, par exemple, quand je vais donner des cours de yoga, C'est des gens, par exemple dans des studios, que je vais avoir toutes les semaines, donc je les revois toutes les semaines. Et de les voir en fait contents, heureux d'avoir eu ce cours, ça apporte aussi de la joie, ça fait un sourire. Et il faut aussi se nourrir de ce bonheur qu'on procure aux gens. Voilà, il ne faut pas se décourager.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait vibrer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait vibrer, je dirais, c'est vraiment apporter du bonheur aux gens, les voir sourire. Moi, j'aime bien vraiment tout ce qui est solaire. Et je dirais être quelqu'un qui va de l'avant, qui a des projets. Quand j'étais justement à travailler pour une entreprise, je n'avais pas l'impression de contrôler ma vie et de gérer ce que je faisais. Et j'avais besoin en fait de faire quelque chose, d'aller faire quelque chose que moi je construisais en fait, et pas rester et être un peu comme un pion. J'ai besoin un peu de vivre et d'être...

  • Speaker #0

    D'entrer en action et de prendre le contrôle, entre guillemets, de ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc là, tu me disais avant l'interview que tu termines bientôt ton BTS, donc tu vas pouvoir te concentrer pleinement à ton projet, parce que cette dernière année, tu l'as faite effectivement entre... étudier des cours, avoir son activité en parallèle. Aujourd'hui, tu vas rentrer, on va dire, dans le grand bain. Là, tu vas être en 100% entrepreneuriat. Est-ce qu'il y a des choses que tu redoutes, des challenges ?

  • Speaker #1

    Non. Du coup, je vais passer le BTS en juin. Et donc là, j'aurai peut-être un peu moins... Enfin, j'aurai moins de cours avec les vacances scolaires. Après, mon but, c'est pas de garder plein de cours de yoga. Donc, je vais en profiter pour justement garder vraiment... pouvoir garder ma pratique et en garder quelques-uns. et pouvoir aller apprendre beaucoup plus dans des domaines. Donc aller passer beaucoup plus de temps dans des domaines pour apprendre encore plus et avoir cette connaissance pour reprendre un vignoble après et garder le temps que j'aurais de disponible pour la vente de vin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. J'avais une petite question parce que tu me parlais au début. Tu disais que tu avais l'impression que le monde de l'agriculture, ce n'était pas forcément un monde de prime abord féminin. Aujourd'hui, tu te lances quand même dans le vin. Est-ce que tu as toujours cette idée ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'après, il y a de plus en plus de femmes aussi qui reviennent à ce milieu un peu terre à terre. Avant, c'était rare vraiment de voir des femmes, surtout dans l'agriculture, je parle. Le milieu céréalier, c'était quand même assez rare. Et maintenant, je trouve que ça se fait de plus en plus. Il faut se faire sa place, parce qu'on peut très bien être coquette, aimer bien s'habiller, mettre les talons pour sortir et s'habiller pour aller dans les champs sans ses talons, mais c'est tout à fait possible d'associer les deux. Ce n'est pas parce que quelqu'un aime bien s'habiller, bien s'apprêter, qu'il ne peut pas aller dans des champs et dans un tracteur. Ça n'a rien à voir. Je pense que par exemple une femme dans le vin à domaine c'est peut-être aussi pour tout ce qui est commerce ça peut être très vendeur. Après ça peut être aussi un petit piège pour tout ce qui peut être mécanique parce qu'une femme n'a pas forcément la même force qu'un homme. Mais après il faut vraiment... se faire sa place.

  • Speaker #0

    En tout cas, aujourd'hui, dans les stages, les expériences que tu as pu réaliser dans le milieu viticole, toi, tu as l'impression quand même d'avoir été bien accueilli. En tout cas, ça s'est bien passé jusque-là.

  • Speaker #1

    Oui, après, ça s'est bien passé. Oui, donc après, c'est vraiment un... Je pense à faire sa place, à se faire un réseau aussi, parce que forcément, c'est ce que je dis, il y a des choses qui peuvent peut-être être compliquées à faire en étant une femme. Donc c'est aussi se faire un réseau, c'est vraiment construire ça petit à petit et continuer vers ses projets en faisant son petit chemin pas à pas.

  • Speaker #0

    Si on vient sur toute ta transition professionnelle, ton parcours, c'est quoi pour toi les étapes marquantes ? Est-ce qu'il y a des choses que tu retiens vraiment ?

  • Speaker #1

    Ce que je retiens dans mon parcours ?

  • Speaker #0

    Ou dont tu es le plus fière, peut-être ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'être assez débrouillarde, de savoir être débrouillarde et de trouver des solutions quand il en faut. De savoir aller demander de l'aide s'il y a besoin, de vraiment se construire un réseau et d'être assez... Je suis quelqu'un qui est assez débrouillarde, qui va vouloir aller vraiment de... de l'avant pour réussir ce que j'ai envie, mais aussi qui aime bien, qui aime beaucoup les gens, et qui aime bien s'entourer des personnes. Et je pense que ça, c'est quelque chose où je pourrais être assez contente de moi, de savoir m'entourer de personnes, de savoir relativiser.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je passe à l'action. je ne me laisse pas démonter par contre l'autre est important pour moi et je sais aussi demander de l'aide si besoin et je conserve effectivement mon réseau, je l'entretiens ouais c'est ça je pense et là on est effectivement sur un podcast lié aux conditions professionnelles, à la reconversion donc il y a sans doute des personnes qui nous écoutent qui souhaitent se lancer dans ce type de projet en un entrepreneur comme toi ou même peut-être passer de salarié à salarié sur un métier complètement différent aujourd'hui est ce que tu aurais pas je sais pas des conseils ou quelque chose que tu aimerais faire passer en fait à ces personnes là alors ce que je dirais pour commencer ce serait d'avoir une aide de quelqu'un par exemple de toi

  • Speaker #1

    ou enfin n'importe, mais d'être aiguillée pour vraiment être sûre de son projet. En fait, il faut vraiment avoir confiance en ce qu'on fait, parce que si on n'est pas sûr et qu'on commence à avoir des doutes, il faut savoir qu'après, ça peut être même un peu plus compliqué. Donc, il faut vraiment être sûr de ce qu'on veut faire. Et quand on est sûr de soi, il ne faut pas forcément écouter les gens autour de soi qui peuvent vous décourager. C'est un projet qui est propre à vous. Donc, ça le... seul vous-même aller savoir ce que vous voulez et de jamais se décourager de forcément s'il y a des petits cailloux qui arrivent sur le chemin de savoir s'adapter et d'aller jusqu'au bout de savoir pourquoi vous allez jusqu'au bout et pour pas le regretter après si jamais vous vous arrêtez vous allez vous dire bah je suis pas allée jusqu'au bout j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça et en fait dans la vie il faut pas vivre avec des remords mais il faut vraiment faire ce qu'on a envie

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en avait beaucoup parlé toutes les deux. Le fait de se dire, c'est pas grave, je fonce, je réalise mon projet. Et puis, si ça ne marche pas, en fait, j'aurais essayé, je me serais éclatée dans quelque chose qui me plaît, j'aurais pris du plaisir. Et puis, voilà, la vie nous réserve d'autres surprises, en fait.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, les risques, c'est quoi les risques ? Parce que si on ne tente pas son projet qu'on souhaite vraiment, On va se dire plus tard, dans 20 ans, on va se dire j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ci, j'aurais dû… Et en fait, vivre en étant aigri ou en ayant des remords, ce n'est pas une vie. Et si on a essayé, par exemple, que ça marche, c'est très bien, et que ça ne marche pas, au moins on a essayé, on ne vivra pas avec ses remords en se disant j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est toujours de l'apprentissage là, typiquement. Tu as appris énormément je pense sur le domaine viticole, sur la gestion d'entreprise, parce que le ministre de la Supermarché est peut-être une pro de tous les statuts qui puissent exister, parce que tu es passée on va dire par un animal de statuts d'entreprise là. Tu apprends sur la compta, sur la vente, là je pense qu'avec ton métier aujourd'hui, enfin tes métiers en tout cas, ton projet d'entreprise, tu développes tes compétences de façon... très importante. Donc, je te souhaite de réussir dans ton projet. Je te souhaite d'avoir ces vignobles. Là, j'ai l'image en tête. Ce serait génial. Puis, j'adorerais venir en stage, effectivement, dans ton vignoble. Donc, je te souhaite vraiment que ça se réalise. Et puis, si la vie fait que tu changes de projet ou que ça ne se réalise pas, je pense que même sur le marché du travail, derrière, tu auras tellement de compétences à valoriser. Et c'est ce qu'il faut voir, en fait, parfois. C'est vrai qu'on a souvent peur de bâtir un métier très stable, confortable, quand on vient évidemment de ce type de poste, pour se lancer comme ça dans une aventure complètement différente. Mais au final, comme tu disais, qu'est-ce qu'on risque ? On peut revenir en arrière et poursuivre ce même type de job, et en tous les cas, on aura continué à évoluer, donc on aura encore plus de compétences à valoriser, de savoir-être, de savoir-faire. Et ça, il faut le garder en tête, en fait. Chaque chose qui est entreprise, valorise également qui on est, notre profil, et ce, également, sur le marché du travail. Et ça montre également plein de qualités aussi, des savoir-être. En fait, le fait que, comme tu dis, tu es débrouillarde, tu as appris plein de choses sur le tas, toute seule, le fait que tu sois persévérante, déterminée, c'est aussi de belles compétences, de belles qualités qu'on peut valoriser lors d'un entretien ou dans le monde du travail. Donc, je pense qu'effectivement, il y a... pas autant de risques qu'on pourrait le croire, comme tu l'as dit, et en plus de titre. Même si, évidemment, forcément, on a tous des vies différentes, mais ça vaut le coup de se lancer, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai que je conseille de se lancer. Quand on a un projet, il faut foncer. Il faut foncer. Tu viendras faire des cours de yoga dans les vignes.

  • Speaker #0

    Trop bien, je me le souhaite également. Je te remercie, en tout cas, moi j'étais ravie d'échanger avec toi sur ce parcours, cette transition. qui a été assez douce, on dirait. En tout cas, assez douce pour toi, même si ça a été très challengeant pour l'avoir vécu aussi avec toi. Mais quand on t'entend, on te sent extrêmement sereine. J'ai l'impression que tu es au bon endroit. En fait, au bon endroit dans le sens... Ce que tu fais, effectivement, c'est ce qui te correspond. En tout cas, tu as l'air super sereine par rapport à ce projet. Donc, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. En tout cas, merci à toi.

  • Speaker #0

    et puis je suis sûre que ça inspirera nos auditeurs et j'espère que ça donnera beaucoup de courage également pour se lancer de motivation et permettra effectivement aux personnes qui nous écoutent d'écouter leur petite voix s'ils sentent qu'au fond d'eux il y a un projet de cœur qui leur fait envie qui les tente et qu'ils se lancent sans plus tarder je te remercie et je te dis à bientôt à bientôt merci d'avoir écouté cet épisode s'il t'a plu n'hésite pas à t'abonner le noter et le partager autour de toi Et si tu souhaites retrouver plus de contenu pour t'aider à te créer une vie qui te fait vibrer ou te faire accompagner pour enfin passer à l'action, alors rejoins-moi sur Instagram ou mon site internet. A très vite !

Description

Quitter le monde de la Mode et du Luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du Yoga.

C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie et qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination.

Je te laisse donc découvrir cet épisode qui je l'espère te donnera envie de réaliser tes rêves.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Oser se révéler, le podcast de celles et ceux qui veulent se construire une vie professionnelle au service de leur bonheur. Je suis Christelle, ex-cadre dans le marketing et à présent coach professionnel. Mon objectif est de t'accompagner dans la définition et l'atteinte d'une vie qui te fait vibrer. Tu trouveras dans les épisodes du podcast des conseils, outils de coaching et témoignages inspirants de personnes qui ont su oser passer à l'action pour se construire leur vie de rêve. Quitter le monde de la mode et du luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du yoga. C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise. J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie, qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination. Je vous laisse donc découvrir cet épisode qui, je l'espère, vous donnera envie de réaliser vos rêves.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je suis contente de t'avoir sur le podcast déjà, puisque ça fait quelques mois qu'on se connaît. Louise, pour la petite histoire, moi je t'ai rencontrée lors d'un accompagnement, un coaching, puisque je t'ai coachée il y a bientôt un an, il me semble, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, lors de ta transition professionnelle. En tout cas, tu l'avais déjà un petit peu entamée. On en reparlera tout à l'heure. Et j'ai souhaité t'avoir sur le podcast parce que, déjà, je trouve que t'as... Un parcours assez intéressant, une belle histoire de reconversion et puis un beau projet que tu es en train de développer. Tu nous en diras un petit peu plus après je pense. Alors pour débuter, ce que je te propose Louise, c'est peut-être de te présenter, nous dire un petit peu qui tu es.

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Louise et je vais avoir 32 ans cette année. Je vis à Paris et je suis originaire à côté de Chartres, entre Chartres et Châteaudun. Je suis en pleine campagne, je suis en reconversion dans le vin et le yoga. Je travaillais avant dans la mode et le luxe. Ce sont des produits que j'aime beaucoup, mais j'avais envie de me rapprocher à la terre, ce qui est un élément qui me parle beaucoup.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci Louise pour cette présentation. On va rentrer très vite dans le sujet, puisque tu m'as dit que tu viens de l'univers de la mode, du luxe. Aujourd'hui, tu es dans un univers un petit peu différent. Comment est-ce que tu as démarré ta vie professionnelle ? Comment est-ce que tu es arrivée au départ dans ce monde du luxe, de la mode ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors en fait j'ai fait une école de commerce, j'ai fait l'IPAG qui est à Paris. J'aimais beaucoup parler anglais donc j'ai beaucoup voyagé. Je suis partie en Australie, je suis partie faire un double diplôme à New York. Je suis partie aussi en Espagne. Et en fait, après, j'ai voulu me spécialiser dans le commerce international et la logistique. Et je voulais vraiment travailler dans la mode et le luxe. Pourquoi ? Parce que j'adorais ces produits. Ça me rappelait ma mère quand j'étais petite avec tous ces rouges à lèvres, ces vernis à ongles. J'avais vraiment envie de m'épanouir dans cet univers. Donc, j'ai travaillé pendant sept ans dans le planning, la prévision des ventes. J'ai commencé par travailler trois ans chez Michael Kors. Après, je suis partie presque trois ans chez Bulgari en Irlande. Et après j'ai fait presque deux ans chez Louboutin à Paris. Et au bout de sept ans, un peu plus de sept ans, je ne me retrouvais plus trop dans cet univers où j'étais derrière mon ordinateur. J'avais vraiment besoin d'être dehors. Je me sentais vraiment enfermée, je ne me retrouvais plus trop dans mon travail. Donc j'ai vraiment voulu me rapprocher de mes origines, du coup la terre, et vraiment garder par contre un produit de luxe, un beau produit. Parce que mon père est agriculteur, donc je ne me voyais pas non plus aller vendre des pommes de terre et des oignons. C'est un peu moins vendeur que du vin. Et j'ai voulu aussi utiliser le yoga parce qu'en fait, je me suis dit si plus tard, je veux reprendre un vignoble, ça peut être très sympa de proposer des cours de yoga dans la vigne.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Tu nous as dit déjà plein de choses. J'aimerais bien rebondir sur un élément. Tu me dis que tu viens effectivement du monde agricole puisque ton père est agriculteur, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'une fille d'agriculteur se dit un jour, allez, je vais à Paris, je me lance... Dans des études de commerce, surtout je vais dans le monde du luxe, de la mode, qui peut être un monde très éloigné du monde dans lequel tu baignes.

  • Speaker #1

    Je pense que ma mère a peut-être su transmettre ça à ma sœur et moi. Ma sœur travaille dans le parfum, elle est née. Et en fait, quand on était petite, elle était toujours avec ses rouges à lèvres, ses beaux habits, son maquillage. Ça nous a toujours donné envie d'être dans ce domaine. Et en fait, le fait d'être à la campagne et de se sentir isolée quand on est petite, de devoir prendre la voiture pour aller faire une demi-heure de voiture pour aller à l'école, faire un quart d'heure de voiture pour aller à la boulangerie. En fait, on avait vraiment envie d'aller à la ville, et vraiment loin à la capitale, et on n'avait pas envie d'aller trop, trop près. Après, c'est une philosophie où on peut revenir sur ses envies plus tard. On revient toujours à ses origines un peu je pense.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être aussi des clichés je pense sur le monde agricole. C'est vrai qu'on peut venir du monde agricole et aimer les belles choses, le luxe. C'est intéressant. Donc toi tu te lances dans des études de commerce, en école de commerce. On a vu que tu avais une belle carrière quand même dans de belles entreprises, dans la mode. Là tu avais un petit peu tout chez le Graal en fait pour toi non ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'aimais beaucoup, c'était les produits, l'ambiance, c'était très sympa. Mais être derrière l'ordinateur, je ne me retrouvais plus du tout à un moment. En fait, je n'étais pas du tout satisfaite d'être derrière mon ordinateur et j'avais vraiment besoin d'être dehors. Donc à un moment, j'ai eu l'impression d'avoir touché le Graal parce que j'étais contente d'être dans ces produits. Et en fait, avec le temps qui passe, on s'aperçoit qu'on n'est pas à la place là où on voudrait être.

  • Speaker #0

    Donc les produits te plaisaient ? Oui. Et peut-être... Oui. façon dont tu travaillais, en tout cas l'univers, l'environnement, c'était peut-être pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'était pas... Je me retrouvais pas dans mes valeurs, en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit, si je me trompe pas, que t'as évolué dans cet univers pendant 7 ans environ, c'est ça ? À partir de quand tu as commencé à te poser des questions, à te dire, est-ce que je suis à la bonne place ? Est-ce que c'est vraiment ce que j'ai envie de faire ?

  • Speaker #1

    Je sais pas vraiment, parce qu'en fait, c'est quelque chose que j'ai toujours bien aimé au fond de moi, mais j'ai pas forcément voulu, en fait, me dire, je vais aller... Retourner dans la terre parce que j'étais une fille aussi, j'avais pas forcément ma place dans ce milieu-là. Et je pense que, après avoir fait... Je sais pas, quand j'étais chez Bulgarie, à l'étranger, j'ai peut-être commencé à me poser des questions en me disant est-ce que ça me plaît vraiment ce que je fais ? Est-ce que je me retrouve vraiment dans ce travail ? Ou est-ce que je me vois toute ma vie faire ça ?

  • Speaker #0

    Et de là, tu as commencé à te poser des questions. Tu t'es dit, est-ce que je vais faire ça toute ma vie ? Comment est-ce que tu as cheminé ? au cours de ces années, parce qu'après, tu as eu d'autres postes, après Bulgarie, tu nous as dit, comment est-ce que tu es arrivée à cette idée, il y a un peu plus d'un an, il me semble, si ce n'est pas le cas, de dire, ça y est, je quitte cet univers de la mode et je vais me lancer à mon compte dans ce projet autour du vin et du yoga.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, j'ai commencé un BTS en viticulture et en oenologie. Et je me suis dit, parce que ça m'intéressait beaucoup, ça va vraiment être compliqué d'associer les deux. Parce que si je veux vraiment apprendre et avoir beaucoup plus de connaissances dans le domaine, il faut aller faire des stages. Et en fait, quand on travaille, gérer les cours et aller faire des stages en même temps, ça devient un peu compliqué. Donc là, je me suis dit, il va falloir faire un choix. C'est soit tu restes dans la mode avec des produits qui sont très sympas, mais est-ce que... tu vas tenir dans ce milieu-là parce que ça ne m'intéressait plus forcément, ou est-ce que tu te lances et tu y vas, et si jamais ça ne fonctionne pas, au moins tu auras essayé. Et du coup, je me suis dit, à ce moment-là, il faut faire un choix.

  • Speaker #0

    Et tu viens de nous dire que tu avais entamé un BTS... viticulture, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir un petit peu en arrière ? Comment cette idée de BTS en viticulture ? Parce que tu étais quand même en poste à Paris.

  • Speaker #1

    Oui. Comment est-ce que tu t'es dit,

  • Speaker #0

    dans une formation en parallèle de mon travail, d'où est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais déjà eu cette idée quand j'étais en Irlande, parce que j'avais déjà appelé une fois, pour me renseigner un peu comme ça. Et je m'étais dit, ça va être compliqué, je suis en Irlande, voilà. Et après... J'ai rappelé, je me suis vraiment inscrite, parce que pour moi, ça représentait vraiment ce milieu de la terre, et on avait des produits qui étaient luxueux. Donc je me suis dit, ça m'intéresse vraiment, et plus tard j'aimerais reprendre, quand j'aurai beaucoup plus d'expérience, reprendre un petit vignoble et pouvoir justement être proche de la terre. Et en attendant, en faisant mon BTS, il y a peut-être moyen de créer une société et revendre du vin ou donner des cours de yoga, le temps d'aboutir à mon projet.

  • Speaker #0

    Ça c'était une idée que tu avais un petit peu en tête depuis...

  • Speaker #1

    Depuis l'Irlande j'avais cette idée en fait.

  • Speaker #0

    Et ça t'est venu comment ? C'est que tu connais des personnes autour de toi qui travaillent dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Non, ça m'est venu parce que j'avais vraiment envie de me rapprocher de la terre et j'avais envie de garder vraiment ce côté, ce beau produit. Et parce que, en fait, quand j'étais petite, mon père a toujours bien aimé aussi le vin. Et quand on était petit, il nous emmenait faire des visites de domaines. C'était surtout dans la région de Bordeaux, vers Pessac-Léognan. Et du coup, on avait le droit à voir tout ça. Et ça m'a toujours un peu... Je me suis dit que ça a l'air quand même assez intéressant et vu qu'en fait on pouvait en faire à distance, je me suis dit je ne prends pas trop de risques et voilà on verra ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Donc ce projet de BTS, tu dis pourquoi pas, on teste, ça va me permettre d'avoir des connaissances dans tous les cas, j'ai satisfait ce rêve entre guillemets lointain, en tout cas à l'époque c'était comme ça et on verra ce que ça donne en fait, tu t'es dit pourquoi pas tester ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit pourquoi pas. J'étais quand même attirée parce que j'avais vraiment envie de retrouver ce côté de la terre, ce côté de beaux produits, de vin. Après, j'ai voulu sauter le pas parce qu'au début, je m'intéressais en appelant comme ça, savoir comment ça se passait. J'ai fini par sauter le pas pour vraiment le faire, mais ça n'a pas été tout de suite. Quand j'étais en Irlande, ça remontait quand même. J'ai dû faire ça peut-être deux ans après, mais à Transcellier quand même. L'inscription au Béthis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que tu attendais aussi longtemps avant de te lancer ?

  • Speaker #1

    Bah parce qu'on sait qu'on va sortir en fait d'inconfort, on sait que... ça peut faire peur en fait on se dit voilà c'est sûr ça me plaît ça m'intéresse mais je vais peut-être perdre un confort ou place dans une bonne entreprise ça se trouve je fais ça mais enfin je n'ai rien à faire là dedans ça peut faire peur et en fait on se dit on verra plus tard jusqu'à temps qu'on finisse par vraiment sauter le pas donc il ya ces années qui sont passées ces deux années à peu près jusqu'au jour où tu t'es dit

  • Speaker #0

    Je m'inscris, ça y est, je saute le pas. Tu commences ta formation en parallèle de ton métier, c'est ça ? Jusqu'au moment où tu te dis que ce n'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, donc il va falloir que je fasse un choix.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, est-ce que le choix est clair pour toi ? Est-ce que tu t'es dit, oui, c'est la fois que je veux ?

  • Speaker #1

    À partir du moment où je me suis dit, il faut faire un choix, mon choix était vraiment clair dans ma tête. Je n'avais plus de doute. Ce n'était pas comme avant où je n'osais pas. Vraiment, mon choix était fait, en fait. Mon choix était fait. Après, forcément, on a des gens à l'extérieur qui peuvent critiquer en disant, tu n'as pas l'âge de refaire des études, etc. J'avais des amis qui pouvaient penser ça. Mon père est très plus conservateur, donc il avait tout de suite un peu peur que je parte d'une bonne boîte sans savoir. Après, on a des gens qui vont nous pousser aussi parce qu'ils voient que ça nous intéresse et qu'on est motivé. Par exemple, ma mère était vraiment plus celle à me pousser à faire ça. Donc après, c'est vraiment à savoir soi qu'est-ce qu'on veut et si on veut faire ça, vraiment aller jusqu'au bout. Et pas baisser les bras parce que forcément, quand on change, on ne fera pas tout beau, tout rose. On va avoir des petits... des trucs qui vont bloquer ce qu'on avait prévu, qu'il faut vraiment savoir aller jusqu'au bout et ne pas se décourager.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. On va en parler après, ça, c'est sûr. OK, donc tu décides, c'était il y a quoi, un peu plus, bientôt un an, c'est ça ? Oui. De faire le choix d'arrêter ton emploi, en tout cas dans cette entreprise à Paris. Est-ce que tu as eu quand même des craintes ? Parce qu'on a l'impression que tu es assurée, que tu es sûre de toi.

  • Speaker #1

    En fait, j'y repense maintenant, mais j'ai eu des craintes. Mais j'ai travaillé avec toi. J'ai travaillé aussi avec une autre coach, en fait, qui m'a permis aussi d'éclairer mon projet. Parce qu'avant, c'était un peu flou dans ma tête. C'était, j'aime bien la terre. J'aime bien être dehors. J'aime bien... Voilà, et en fait, on a besoin aussi d'être éclairé pour vraiment comprendre. Ce qui nous intéresse, et ça m'a permis vraiment d'y voir beaucoup plus clair. Et en fait, quand on y voit plus clair, après on n'a pas peur de se lancer. Parce que quand on part dans tous les sens, on est dans quelque chose qui ne nous plaît plus, mais on ne sait pas forcément... ce qu'on veut faire, c'est plus compliqué. Et c'est peut-être pour ça aussi qu'on n'a pas forcément envie de se lancer au début.

  • Speaker #0

    Donc là, en bas d'oeuvre, tu avais plutôt une vision de ce que tu souhaitais dans ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tu te dis,

  • Speaker #0

    ça y est, c'est ce que je veux. En tout cas, c'est ce que je veux aujourd'hui pour ma vie.

  • Speaker #1

    Oui. OK,

  • Speaker #0

    trop bien. Du coup, tu démissionnes. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai démissionné, je me suis mis à fond à faire des stages parce que je n'ai pas pu en faire avant. Donc quand j'ai démissionné, en septembre, on avait les vendanges, donc c'était très très important dans le vin. Je suis partie faire des stages. Après, j'ai voulu, alors au début, me mettre en auto-entrepreneur et je me suis rendu compte que ce n'était pas très très intéressant. J'ai arrêté ça tout de suite. J'ai voulu après monter une société, sauf que j'étais un peu mal renseignée sur le moment, parce que j'avais le droit au chômage, mais je ne me prenais pas de revenus. Donc faire une EURL, ce qui correspond à une SARL, quand on démarre une activité, ce n'est pas forcément... le mieux. Ça peut être très intéressant après, quand on commence à gagner beaucoup plus, mais quand on ne gagne pas forcément au début, ce n'est pas ce qui est le mieux, parce qu'on n'a pas forcément envie de payer de l'URSSAF alors qu'on ne se prend pas de revenus. Donc j'ai été conseillée par un avocat d'affaires qui coûtait très cher, qui m'a fait faire ça. Après, je me suis rendue compte qu'en fait, on pouvait le faire soi-même. Donc j'ai fait des recherches. J'ai rechangé en fait toute la structure que j'ai fait moi-même. Donc j'ai appelé un commissaire au compte pour passer en SASU. Et là ça me permettait en fait de... c'était un fonctionnement qui me plaisait beaucoup plus. Et je me suis dit quand je vais gagner beaucoup plus d'argent, je pourrais repasser en SARL et je n'aurai pas forcément besoin de faire appel à un commissaire au compte au moment du changement. Donc là je suis passée en SASU et j'ai monté une société pour faire en fait des... donner des cours de yoga. Des cours de yoga qui peuvent être pour des enfants comme pour des adultes. Des cours de Yin Yoga, donc c'est plus de la méditation. Et aussi une société qui regroupe tout ce qui est agent dans le vin. C'est-à-dire revendre du vin à des exportateurs, à des cavistes, à des restaurateurs. C'est pourquoi j'ai appelé mon entreprise Peace of Wine au lieu de Peace of Mind, Peace of Wine.

  • Speaker #0

    Pour faire le lien entre le vin et le yoga.

  • Speaker #1

    Voilà, après j'ai eu aussi des petites coquilles parce que quand j'ai rajouté... Le agent dans le vin, celui qui m'avait créé la société, m'avait mis dans les statuts, mais il ne me l'avait pas mis sur le guichet unique. Donc j'ai dû, pareil, le rajouter. Donc tout ça, ça prend du temps et ça fait un peu reculer le projet, mais il ne faut pas baisser les bras. Ça permet aussi de prendre du temps pour travailler aussi ses cours et pour pouvoir apprendre plus. Donc voilà, il ne faut pas baisser les bras. C'est sûr que ça coûte plus d'argent, les erreurs. Ça fait perdre du temps, mais c'est comme ça aussi qu'on apprend.

  • Speaker #0

    Donc pour l'ensement, on va dire administrativement, ça n'a pas été très simple.

  • Speaker #1

    Non, c'était un peu le chaos. C'était un peu le chaos. J'ai eu des moments où je me suis dit, oh là là, mais dans quoi je me suis embarquée.

  • Speaker #0

    Après, c'est aussi spécifique à ton activité, qui est une activité assez particulière, puisque tu commences dans ton projet deux activités. C'est ça. L'activité de professeur de yoga et à côté aussi toute la partie négoce, c'est ça, dans le vin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Agents dans le vin.

  • Speaker #0

    Agents dans le vin. Donc, notamment l'agent de vin, je suppose que c'est assez réglementé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Après, c'est...

  • Speaker #0

    Faire n'importe quoi non plus, te mettre juste en auto-entreprise et puis c'est parti.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de ton projet, de nous dire un petit peu en... En quoi ça consiste ? Là, tu nous as dit que tu donnais des cours de yoga, que tu développais également la partie agent dans le vin. Pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, est-ce que tu peux nous dire un petit peu en quoi ça consiste ?

  • Speaker #1

    Alors, donner des cours de yoga, en fait, je donnais des cours de yoga dans des studios en région parisienne et Paris pour des adultes. Et je donnais aussi des cours de yoga dans des écoles. Après, ça peut être aussi des cours de yoga pour adultes dans des hôpitaux. dans des lieux, dans des entreprises. Et agent dans le vin, ça permet d'aider un vigneron à revendre son vin chez des cavistes, des restaurateurs, des exportateurs. Donc ça lui permet de développer son portefeuille de clients.

  • Speaker #0

    Quel est le lien que tu fais entre tes deux activités ? Moi, je connais un petit peu le projet, mais derrière ces deux activités-là, est-ce que ton objectif, c'est vraiment de les lier ou c'est de les construire en parallèle ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, elles ne sont pas du tout liées. Mais mon but, en fait, c'est plus tard de reprendre un vignoble et de proposer aussi des cours de yoga, de l'onotourisme, enfin des cours de yoga dans les vignes l'été. Et je ne voulais pas perdre ma pratique. Donc c'est pour ça aussi que j'ai fait ça. Ça s'est développé un peu plus, plus que ce que j'imaginais. Parce que je pensais surtout faire la vente de vin. Et vu avec le petit souci que j'ai eu au début, Ça s'est plus tourné vers le yoga et en fait j'ai commencé à donner un cours après un autre, après un autre, après un autre. Et voilà, après à terme je préfère quand même développer la vente de vin, mais garder quand même quelques cours pour garder ma pratique plus tard dans un vignoble.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. C'est vrai qu'il y a quand même un lien avec ton ancien... d'une ancienne carrière parce qu'on reste quand même effectivement sur des produits plaisir qui apportent du bonheur enfin des services qui font du bien on reste quand même dans ce je trouve dans ce cette sphère en fait c'est différent ça c'est sûr c'est une autre vie puisque là effectivement t'es à ton compte t'es entrepreneur d'ailleurs comment est-ce que tu la vis cette vie d'entrepreneur tu nous as dit que t'avais rencontré des difficultés au début d'un point de vue administratif oui Est-ce qu'il y a d'autres éléments marquants ?

  • Speaker #1

    C'est plus, je dirais, au niveau de l'administratif, oui, et après peut-être l'organisation, parce que jongler entre les deux, des fois ça peut être un peu compliqué, de partir dès que je peux, j'ai envie d'aller apprendre dans des vignobles, donc ça veut dire qu'il faut que j'annule aussi des cours, donc il faut savoir aussi prioriser quelles sont les priorités que tu veux te donner en fait dans la vie.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et par rapport à ça, je parle de difficulté, je pense à quelque chose, puisque souvent les personnes que j'accompagne ou que j'interview me parlent aussi de la difficulté, en tout cas du jugement, du regard des autres. Est-ce que toi, ça a eu un impact sur ton projet ? Notamment quand on vient d'un milieu, enfin voilà, de luxe ou de la mode ?

  • Speaker #1

    Non, je dirais que non, mais c'est vrai que quand je repense au yoga, vu que je viens d'une famille, je suis fille d'agriculteur, le yoga, ce n'est pas forcément quelque chose qui va être très développé dans ce temps-là. Donc, je peux avoir des petites remarques de copains. Les familles qui vont me dire mais qu'est-ce que c'est que ça ? Mais après quand c'est des choses qu'on aime bien, ça nous passe par-dessus. Ça nous fait même... Enfin ça me faisait même rigoler. Mais oui, forcément on aura toujours des gens qui vont faire des petites réflexions dans tout ce qu'on fait. Et après il faut savoir... savoir ce qu'on a envie soit et ne pas écouter ce qui nous intéresse pas aussi t'as tout à fait raison,

  • Speaker #0

    c'est comme ça que t'avances en tout cas toi t'as pas été perturbée par ça, par les personnes qui ont pu trouver ton projet un petit peu farfelu ou de dire peut-être que c'est plus sécuritaire de rester dans ce que tu fais ou ce que tu faisais avant non,

  • Speaker #1

    c'est vrai que j'ai pas forcément ça ça m'a pas

  • Speaker #0

    C'est trop bien parce que tu as un projet quand même assez ambitieux, qui est très beau aussi, qui est vraiment sur du moyen à long terme et tu arrives quand même à garder cette vision. Je trouve ça assez impressionnant chez toi. Tu as une vision. Moi, j'imagine déjà ton vignoble avec tes cours de yoga quand on parle et tu arrives à mettre en place des actions avec ton BTS, tes stages quand on en parlait juste avant l'interview, tes cours de yoga en parallèle. J'ai l'impression qu'en fait, tu es… Tu n'es jamais découragée ? Est-ce que tu arrives quand même de...

  • Speaker #1

    Si, forcément, quand il y avait des problèmes au niveau administratif, c'est un peu décourageant. Mais il faut savoir pourquoi on fait ça et savoir vraiment aller jusqu'au bout, se dire si je me décourage maintenant, en fait, j'aurais fait quoi ? Donc voilà, je retournerais faire bosser et j'aurais le regret de ne pas avoir été au bout de ce que je voulais, en fait. Donc il faut toujours garder vraiment son objectif en tête et savoir que, par exemple, quand je vais donner des cours de yoga, C'est des gens, par exemple dans des studios, que je vais avoir toutes les semaines, donc je les revois toutes les semaines. Et de les voir en fait contents, heureux d'avoir eu ce cours, ça apporte aussi de la joie, ça fait un sourire. Et il faut aussi se nourrir de ce bonheur qu'on procure aux gens. Voilà, il ne faut pas se décourager.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait vibrer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait vibrer, je dirais, c'est vraiment apporter du bonheur aux gens, les voir sourire. Moi, j'aime bien vraiment tout ce qui est solaire. Et je dirais être quelqu'un qui va de l'avant, qui a des projets. Quand j'étais justement à travailler pour une entreprise, je n'avais pas l'impression de contrôler ma vie et de gérer ce que je faisais. Et j'avais besoin en fait de faire quelque chose, d'aller faire quelque chose que moi je construisais en fait, et pas rester et être un peu comme un pion. J'ai besoin un peu de vivre et d'être...

  • Speaker #0

    D'entrer en action et de prendre le contrôle, entre guillemets, de ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc là, tu me disais avant l'interview que tu termines bientôt ton BTS, donc tu vas pouvoir te concentrer pleinement à ton projet, parce que cette dernière année, tu l'as faite effectivement entre... étudier des cours, avoir son activité en parallèle. Aujourd'hui, tu vas rentrer, on va dire, dans le grand bain. Là, tu vas être en 100% entrepreneuriat. Est-ce qu'il y a des choses que tu redoutes, des challenges ?

  • Speaker #1

    Non. Du coup, je vais passer le BTS en juin. Et donc là, j'aurai peut-être un peu moins... Enfin, j'aurai moins de cours avec les vacances scolaires. Après, mon but, c'est pas de garder plein de cours de yoga. Donc, je vais en profiter pour justement garder vraiment... pouvoir garder ma pratique et en garder quelques-uns. et pouvoir aller apprendre beaucoup plus dans des domaines. Donc aller passer beaucoup plus de temps dans des domaines pour apprendre encore plus et avoir cette connaissance pour reprendre un vignoble après et garder le temps que j'aurais de disponible pour la vente de vin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. J'avais une petite question parce que tu me parlais au début. Tu disais que tu avais l'impression que le monde de l'agriculture, ce n'était pas forcément un monde de prime abord féminin. Aujourd'hui, tu te lances quand même dans le vin. Est-ce que tu as toujours cette idée ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'après, il y a de plus en plus de femmes aussi qui reviennent à ce milieu un peu terre à terre. Avant, c'était rare vraiment de voir des femmes, surtout dans l'agriculture, je parle. Le milieu céréalier, c'était quand même assez rare. Et maintenant, je trouve que ça se fait de plus en plus. Il faut se faire sa place, parce qu'on peut très bien être coquette, aimer bien s'habiller, mettre les talons pour sortir et s'habiller pour aller dans les champs sans ses talons, mais c'est tout à fait possible d'associer les deux. Ce n'est pas parce que quelqu'un aime bien s'habiller, bien s'apprêter, qu'il ne peut pas aller dans des champs et dans un tracteur. Ça n'a rien à voir. Je pense que par exemple une femme dans le vin à domaine c'est peut-être aussi pour tout ce qui est commerce ça peut être très vendeur. Après ça peut être aussi un petit piège pour tout ce qui peut être mécanique parce qu'une femme n'a pas forcément la même force qu'un homme. Mais après il faut vraiment... se faire sa place.

  • Speaker #0

    En tout cas, aujourd'hui, dans les stages, les expériences que tu as pu réaliser dans le milieu viticole, toi, tu as l'impression quand même d'avoir été bien accueilli. En tout cas, ça s'est bien passé jusque-là.

  • Speaker #1

    Oui, après, ça s'est bien passé. Oui, donc après, c'est vraiment un... Je pense à faire sa place, à se faire un réseau aussi, parce que forcément, c'est ce que je dis, il y a des choses qui peuvent peut-être être compliquées à faire en étant une femme. Donc c'est aussi se faire un réseau, c'est vraiment construire ça petit à petit et continuer vers ses projets en faisant son petit chemin pas à pas.

  • Speaker #0

    Si on vient sur toute ta transition professionnelle, ton parcours, c'est quoi pour toi les étapes marquantes ? Est-ce qu'il y a des choses que tu retiens vraiment ?

  • Speaker #1

    Ce que je retiens dans mon parcours ?

  • Speaker #0

    Ou dont tu es le plus fière, peut-être ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'être assez débrouillarde, de savoir être débrouillarde et de trouver des solutions quand il en faut. De savoir aller demander de l'aide s'il y a besoin, de vraiment se construire un réseau et d'être assez... Je suis quelqu'un qui est assez débrouillarde, qui va vouloir aller vraiment de... de l'avant pour réussir ce que j'ai envie, mais aussi qui aime bien, qui aime beaucoup les gens, et qui aime bien s'entourer des personnes. Et je pense que ça, c'est quelque chose où je pourrais être assez contente de moi, de savoir m'entourer de personnes, de savoir relativiser.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je passe à l'action. je ne me laisse pas démonter par contre l'autre est important pour moi et je sais aussi demander de l'aide si besoin et je conserve effectivement mon réseau, je l'entretiens ouais c'est ça je pense et là on est effectivement sur un podcast lié aux conditions professionnelles, à la reconversion donc il y a sans doute des personnes qui nous écoutent qui souhaitent se lancer dans ce type de projet en un entrepreneur comme toi ou même peut-être passer de salarié à salarié sur un métier complètement différent aujourd'hui est ce que tu aurais pas je sais pas des conseils ou quelque chose que tu aimerais faire passer en fait à ces personnes là alors ce que je dirais pour commencer ce serait d'avoir une aide de quelqu'un par exemple de toi

  • Speaker #1

    ou enfin n'importe, mais d'être aiguillée pour vraiment être sûre de son projet. En fait, il faut vraiment avoir confiance en ce qu'on fait, parce que si on n'est pas sûr et qu'on commence à avoir des doutes, il faut savoir qu'après, ça peut être même un peu plus compliqué. Donc, il faut vraiment être sûr de ce qu'on veut faire. Et quand on est sûr de soi, il ne faut pas forcément écouter les gens autour de soi qui peuvent vous décourager. C'est un projet qui est propre à vous. Donc, ça le... seul vous-même aller savoir ce que vous voulez et de jamais se décourager de forcément s'il y a des petits cailloux qui arrivent sur le chemin de savoir s'adapter et d'aller jusqu'au bout de savoir pourquoi vous allez jusqu'au bout et pour pas le regretter après si jamais vous vous arrêtez vous allez vous dire bah je suis pas allée jusqu'au bout j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça et en fait dans la vie il faut pas vivre avec des remords mais il faut vraiment faire ce qu'on a envie

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en avait beaucoup parlé toutes les deux. Le fait de se dire, c'est pas grave, je fonce, je réalise mon projet. Et puis, si ça ne marche pas, en fait, j'aurais essayé, je me serais éclatée dans quelque chose qui me plaît, j'aurais pris du plaisir. Et puis, voilà, la vie nous réserve d'autres surprises, en fait.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, les risques, c'est quoi les risques ? Parce que si on ne tente pas son projet qu'on souhaite vraiment, On va se dire plus tard, dans 20 ans, on va se dire j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ci, j'aurais dû… Et en fait, vivre en étant aigri ou en ayant des remords, ce n'est pas une vie. Et si on a essayé, par exemple, que ça marche, c'est très bien, et que ça ne marche pas, au moins on a essayé, on ne vivra pas avec ses remords en se disant j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est toujours de l'apprentissage là, typiquement. Tu as appris énormément je pense sur le domaine viticole, sur la gestion d'entreprise, parce que le ministre de la Supermarché est peut-être une pro de tous les statuts qui puissent exister, parce que tu es passée on va dire par un animal de statuts d'entreprise là. Tu apprends sur la compta, sur la vente, là je pense qu'avec ton métier aujourd'hui, enfin tes métiers en tout cas, ton projet d'entreprise, tu développes tes compétences de façon... très importante. Donc, je te souhaite de réussir dans ton projet. Je te souhaite d'avoir ces vignobles. Là, j'ai l'image en tête. Ce serait génial. Puis, j'adorerais venir en stage, effectivement, dans ton vignoble. Donc, je te souhaite vraiment que ça se réalise. Et puis, si la vie fait que tu changes de projet ou que ça ne se réalise pas, je pense que même sur le marché du travail, derrière, tu auras tellement de compétences à valoriser. Et c'est ce qu'il faut voir, en fait, parfois. C'est vrai qu'on a souvent peur de bâtir un métier très stable, confortable, quand on vient évidemment de ce type de poste, pour se lancer comme ça dans une aventure complètement différente. Mais au final, comme tu disais, qu'est-ce qu'on risque ? On peut revenir en arrière et poursuivre ce même type de job, et en tous les cas, on aura continué à évoluer, donc on aura encore plus de compétences à valoriser, de savoir-être, de savoir-faire. Et ça, il faut le garder en tête, en fait. Chaque chose qui est entreprise, valorise également qui on est, notre profil, et ce, également, sur le marché du travail. Et ça montre également plein de qualités aussi, des savoir-être. En fait, le fait que, comme tu dis, tu es débrouillarde, tu as appris plein de choses sur le tas, toute seule, le fait que tu sois persévérante, déterminée, c'est aussi de belles compétences, de belles qualités qu'on peut valoriser lors d'un entretien ou dans le monde du travail. Donc, je pense qu'effectivement, il y a... pas autant de risques qu'on pourrait le croire, comme tu l'as dit, et en plus de titre. Même si, évidemment, forcément, on a tous des vies différentes, mais ça vaut le coup de se lancer, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai que je conseille de se lancer. Quand on a un projet, il faut foncer. Il faut foncer. Tu viendras faire des cours de yoga dans les vignes.

  • Speaker #0

    Trop bien, je me le souhaite également. Je te remercie, en tout cas, moi j'étais ravie d'échanger avec toi sur ce parcours, cette transition. qui a été assez douce, on dirait. En tout cas, assez douce pour toi, même si ça a été très challengeant pour l'avoir vécu aussi avec toi. Mais quand on t'entend, on te sent extrêmement sereine. J'ai l'impression que tu es au bon endroit. En fait, au bon endroit dans le sens... Ce que tu fais, effectivement, c'est ce qui te correspond. En tout cas, tu as l'air super sereine par rapport à ce projet. Donc, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. En tout cas, merci à toi.

  • Speaker #0

    et puis je suis sûre que ça inspirera nos auditeurs et j'espère que ça donnera beaucoup de courage également pour se lancer de motivation et permettra effectivement aux personnes qui nous écoutent d'écouter leur petite voix s'ils sentent qu'au fond d'eux il y a un projet de cœur qui leur fait envie qui les tente et qu'ils se lancent sans plus tarder je te remercie et je te dis à bientôt à bientôt merci d'avoir écouté cet épisode s'il t'a plu n'hésite pas à t'abonner le noter et le partager autour de toi Et si tu souhaites retrouver plus de contenu pour t'aider à te créer une vie qui te fait vibrer ou te faire accompagner pour enfin passer à l'action, alors rejoins-moi sur Instagram ou mon site internet. A très vite !

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Description

Quitter le monde de la Mode et du Luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du Yoga.

C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie et qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination.

Je te laisse donc découvrir cet épisode qui je l'espère te donnera envie de réaliser tes rêves.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Oser se révéler, le podcast de celles et ceux qui veulent se construire une vie professionnelle au service de leur bonheur. Je suis Christelle, ex-cadre dans le marketing et à présent coach professionnel. Mon objectif est de t'accompagner dans la définition et l'atteinte d'une vie qui te fait vibrer. Tu trouveras dans les épisodes du podcast des conseils, outils de coaching et témoignages inspirants de personnes qui ont su oser passer à l'action pour se construire leur vie de rêve. Quitter le monde de la mode et du luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du yoga. C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise. J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie, qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination. Je vous laisse donc découvrir cet épisode qui, je l'espère, vous donnera envie de réaliser vos rêves.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je suis contente de t'avoir sur le podcast déjà, puisque ça fait quelques mois qu'on se connaît. Louise, pour la petite histoire, moi je t'ai rencontrée lors d'un accompagnement, un coaching, puisque je t'ai coachée il y a bientôt un an, il me semble, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, lors de ta transition professionnelle. En tout cas, tu l'avais déjà un petit peu entamée. On en reparlera tout à l'heure. Et j'ai souhaité t'avoir sur le podcast parce que, déjà, je trouve que t'as... Un parcours assez intéressant, une belle histoire de reconversion et puis un beau projet que tu es en train de développer. Tu nous en diras un petit peu plus après je pense. Alors pour débuter, ce que je te propose Louise, c'est peut-être de te présenter, nous dire un petit peu qui tu es.

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Louise et je vais avoir 32 ans cette année. Je vis à Paris et je suis originaire à côté de Chartres, entre Chartres et Châteaudun. Je suis en pleine campagne, je suis en reconversion dans le vin et le yoga. Je travaillais avant dans la mode et le luxe. Ce sont des produits que j'aime beaucoup, mais j'avais envie de me rapprocher à la terre, ce qui est un élément qui me parle beaucoup.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci Louise pour cette présentation. On va rentrer très vite dans le sujet, puisque tu m'as dit que tu viens de l'univers de la mode, du luxe. Aujourd'hui, tu es dans un univers un petit peu différent. Comment est-ce que tu as démarré ta vie professionnelle ? Comment est-ce que tu es arrivée au départ dans ce monde du luxe, de la mode ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors en fait j'ai fait une école de commerce, j'ai fait l'IPAG qui est à Paris. J'aimais beaucoup parler anglais donc j'ai beaucoup voyagé. Je suis partie en Australie, je suis partie faire un double diplôme à New York. Je suis partie aussi en Espagne. Et en fait, après, j'ai voulu me spécialiser dans le commerce international et la logistique. Et je voulais vraiment travailler dans la mode et le luxe. Pourquoi ? Parce que j'adorais ces produits. Ça me rappelait ma mère quand j'étais petite avec tous ces rouges à lèvres, ces vernis à ongles. J'avais vraiment envie de m'épanouir dans cet univers. Donc, j'ai travaillé pendant sept ans dans le planning, la prévision des ventes. J'ai commencé par travailler trois ans chez Michael Kors. Après, je suis partie presque trois ans chez Bulgari en Irlande. Et après j'ai fait presque deux ans chez Louboutin à Paris. Et au bout de sept ans, un peu plus de sept ans, je ne me retrouvais plus trop dans cet univers où j'étais derrière mon ordinateur. J'avais vraiment besoin d'être dehors. Je me sentais vraiment enfermée, je ne me retrouvais plus trop dans mon travail. Donc j'ai vraiment voulu me rapprocher de mes origines, du coup la terre, et vraiment garder par contre un produit de luxe, un beau produit. Parce que mon père est agriculteur, donc je ne me voyais pas non plus aller vendre des pommes de terre et des oignons. C'est un peu moins vendeur que du vin. Et j'ai voulu aussi utiliser le yoga parce qu'en fait, je me suis dit si plus tard, je veux reprendre un vignoble, ça peut être très sympa de proposer des cours de yoga dans la vigne.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Tu nous as dit déjà plein de choses. J'aimerais bien rebondir sur un élément. Tu me dis que tu viens effectivement du monde agricole puisque ton père est agriculteur, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'une fille d'agriculteur se dit un jour, allez, je vais à Paris, je me lance... Dans des études de commerce, surtout je vais dans le monde du luxe, de la mode, qui peut être un monde très éloigné du monde dans lequel tu baignes.

  • Speaker #1

    Je pense que ma mère a peut-être su transmettre ça à ma sœur et moi. Ma sœur travaille dans le parfum, elle est née. Et en fait, quand on était petite, elle était toujours avec ses rouges à lèvres, ses beaux habits, son maquillage. Ça nous a toujours donné envie d'être dans ce domaine. Et en fait, le fait d'être à la campagne et de se sentir isolée quand on est petite, de devoir prendre la voiture pour aller faire une demi-heure de voiture pour aller à l'école, faire un quart d'heure de voiture pour aller à la boulangerie. En fait, on avait vraiment envie d'aller à la ville, et vraiment loin à la capitale, et on n'avait pas envie d'aller trop, trop près. Après, c'est une philosophie où on peut revenir sur ses envies plus tard. On revient toujours à ses origines un peu je pense.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être aussi des clichés je pense sur le monde agricole. C'est vrai qu'on peut venir du monde agricole et aimer les belles choses, le luxe. C'est intéressant. Donc toi tu te lances dans des études de commerce, en école de commerce. On a vu que tu avais une belle carrière quand même dans de belles entreprises, dans la mode. Là tu avais un petit peu tout chez le Graal en fait pour toi non ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'aimais beaucoup, c'était les produits, l'ambiance, c'était très sympa. Mais être derrière l'ordinateur, je ne me retrouvais plus du tout à un moment. En fait, je n'étais pas du tout satisfaite d'être derrière mon ordinateur et j'avais vraiment besoin d'être dehors. Donc à un moment, j'ai eu l'impression d'avoir touché le Graal parce que j'étais contente d'être dans ces produits. Et en fait, avec le temps qui passe, on s'aperçoit qu'on n'est pas à la place là où on voudrait être.

  • Speaker #0

    Donc les produits te plaisaient ? Oui. Et peut-être... Oui. façon dont tu travaillais, en tout cas l'univers, l'environnement, c'était peut-être pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'était pas... Je me retrouvais pas dans mes valeurs, en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit, si je me trompe pas, que t'as évolué dans cet univers pendant 7 ans environ, c'est ça ? À partir de quand tu as commencé à te poser des questions, à te dire, est-ce que je suis à la bonne place ? Est-ce que c'est vraiment ce que j'ai envie de faire ?

  • Speaker #1

    Je sais pas vraiment, parce qu'en fait, c'est quelque chose que j'ai toujours bien aimé au fond de moi, mais j'ai pas forcément voulu, en fait, me dire, je vais aller... Retourner dans la terre parce que j'étais une fille aussi, j'avais pas forcément ma place dans ce milieu-là. Et je pense que, après avoir fait... Je sais pas, quand j'étais chez Bulgarie, à l'étranger, j'ai peut-être commencé à me poser des questions en me disant est-ce que ça me plaît vraiment ce que je fais ? Est-ce que je me retrouve vraiment dans ce travail ? Ou est-ce que je me vois toute ma vie faire ça ?

  • Speaker #0

    Et de là, tu as commencé à te poser des questions. Tu t'es dit, est-ce que je vais faire ça toute ma vie ? Comment est-ce que tu as cheminé ? au cours de ces années, parce qu'après, tu as eu d'autres postes, après Bulgarie, tu nous as dit, comment est-ce que tu es arrivée à cette idée, il y a un peu plus d'un an, il me semble, si ce n'est pas le cas, de dire, ça y est, je quitte cet univers de la mode et je vais me lancer à mon compte dans ce projet autour du vin et du yoga.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, j'ai commencé un BTS en viticulture et en oenologie. Et je me suis dit, parce que ça m'intéressait beaucoup, ça va vraiment être compliqué d'associer les deux. Parce que si je veux vraiment apprendre et avoir beaucoup plus de connaissances dans le domaine, il faut aller faire des stages. Et en fait, quand on travaille, gérer les cours et aller faire des stages en même temps, ça devient un peu compliqué. Donc là, je me suis dit, il va falloir faire un choix. C'est soit tu restes dans la mode avec des produits qui sont très sympas, mais est-ce que... tu vas tenir dans ce milieu-là parce que ça ne m'intéressait plus forcément, ou est-ce que tu te lances et tu y vas, et si jamais ça ne fonctionne pas, au moins tu auras essayé. Et du coup, je me suis dit, à ce moment-là, il faut faire un choix.

  • Speaker #0

    Et tu viens de nous dire que tu avais entamé un BTS... viticulture, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir un petit peu en arrière ? Comment cette idée de BTS en viticulture ? Parce que tu étais quand même en poste à Paris.

  • Speaker #1

    Oui. Comment est-ce que tu t'es dit,

  • Speaker #0

    dans une formation en parallèle de mon travail, d'où est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais déjà eu cette idée quand j'étais en Irlande, parce que j'avais déjà appelé une fois, pour me renseigner un peu comme ça. Et je m'étais dit, ça va être compliqué, je suis en Irlande, voilà. Et après... J'ai rappelé, je me suis vraiment inscrite, parce que pour moi, ça représentait vraiment ce milieu de la terre, et on avait des produits qui étaient luxueux. Donc je me suis dit, ça m'intéresse vraiment, et plus tard j'aimerais reprendre, quand j'aurai beaucoup plus d'expérience, reprendre un petit vignoble et pouvoir justement être proche de la terre. Et en attendant, en faisant mon BTS, il y a peut-être moyen de créer une société et revendre du vin ou donner des cours de yoga, le temps d'aboutir à mon projet.

  • Speaker #0

    Ça c'était une idée que tu avais un petit peu en tête depuis...

  • Speaker #1

    Depuis l'Irlande j'avais cette idée en fait.

  • Speaker #0

    Et ça t'est venu comment ? C'est que tu connais des personnes autour de toi qui travaillent dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Non, ça m'est venu parce que j'avais vraiment envie de me rapprocher de la terre et j'avais envie de garder vraiment ce côté, ce beau produit. Et parce que, en fait, quand j'étais petite, mon père a toujours bien aimé aussi le vin. Et quand on était petit, il nous emmenait faire des visites de domaines. C'était surtout dans la région de Bordeaux, vers Pessac-Léognan. Et du coup, on avait le droit à voir tout ça. Et ça m'a toujours un peu... Je me suis dit que ça a l'air quand même assez intéressant et vu qu'en fait on pouvait en faire à distance, je me suis dit je ne prends pas trop de risques et voilà on verra ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Donc ce projet de BTS, tu dis pourquoi pas, on teste, ça va me permettre d'avoir des connaissances dans tous les cas, j'ai satisfait ce rêve entre guillemets lointain, en tout cas à l'époque c'était comme ça et on verra ce que ça donne en fait, tu t'es dit pourquoi pas tester ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit pourquoi pas. J'étais quand même attirée parce que j'avais vraiment envie de retrouver ce côté de la terre, ce côté de beaux produits, de vin. Après, j'ai voulu sauter le pas parce qu'au début, je m'intéressais en appelant comme ça, savoir comment ça se passait. J'ai fini par sauter le pas pour vraiment le faire, mais ça n'a pas été tout de suite. Quand j'étais en Irlande, ça remontait quand même. J'ai dû faire ça peut-être deux ans après, mais à Transcellier quand même. L'inscription au Béthis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que tu attendais aussi longtemps avant de te lancer ?

  • Speaker #1

    Bah parce qu'on sait qu'on va sortir en fait d'inconfort, on sait que... ça peut faire peur en fait on se dit voilà c'est sûr ça me plaît ça m'intéresse mais je vais peut-être perdre un confort ou place dans une bonne entreprise ça se trouve je fais ça mais enfin je n'ai rien à faire là dedans ça peut faire peur et en fait on se dit on verra plus tard jusqu'à temps qu'on finisse par vraiment sauter le pas donc il ya ces années qui sont passées ces deux années à peu près jusqu'au jour où tu t'es dit

  • Speaker #0

    Je m'inscris, ça y est, je saute le pas. Tu commences ta formation en parallèle de ton métier, c'est ça ? Jusqu'au moment où tu te dis que ce n'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, donc il va falloir que je fasse un choix.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, est-ce que le choix est clair pour toi ? Est-ce que tu t'es dit, oui, c'est la fois que je veux ?

  • Speaker #1

    À partir du moment où je me suis dit, il faut faire un choix, mon choix était vraiment clair dans ma tête. Je n'avais plus de doute. Ce n'était pas comme avant où je n'osais pas. Vraiment, mon choix était fait, en fait. Mon choix était fait. Après, forcément, on a des gens à l'extérieur qui peuvent critiquer en disant, tu n'as pas l'âge de refaire des études, etc. J'avais des amis qui pouvaient penser ça. Mon père est très plus conservateur, donc il avait tout de suite un peu peur que je parte d'une bonne boîte sans savoir. Après, on a des gens qui vont nous pousser aussi parce qu'ils voient que ça nous intéresse et qu'on est motivé. Par exemple, ma mère était vraiment plus celle à me pousser à faire ça. Donc après, c'est vraiment à savoir soi qu'est-ce qu'on veut et si on veut faire ça, vraiment aller jusqu'au bout. Et pas baisser les bras parce que forcément, quand on change, on ne fera pas tout beau, tout rose. On va avoir des petits... des trucs qui vont bloquer ce qu'on avait prévu, qu'il faut vraiment savoir aller jusqu'au bout et ne pas se décourager.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. On va en parler après, ça, c'est sûr. OK, donc tu décides, c'était il y a quoi, un peu plus, bientôt un an, c'est ça ? Oui. De faire le choix d'arrêter ton emploi, en tout cas dans cette entreprise à Paris. Est-ce que tu as eu quand même des craintes ? Parce qu'on a l'impression que tu es assurée, que tu es sûre de toi.

  • Speaker #1

    En fait, j'y repense maintenant, mais j'ai eu des craintes. Mais j'ai travaillé avec toi. J'ai travaillé aussi avec une autre coach, en fait, qui m'a permis aussi d'éclairer mon projet. Parce qu'avant, c'était un peu flou dans ma tête. C'était, j'aime bien la terre. J'aime bien être dehors. J'aime bien... Voilà, et en fait, on a besoin aussi d'être éclairé pour vraiment comprendre. Ce qui nous intéresse, et ça m'a permis vraiment d'y voir beaucoup plus clair. Et en fait, quand on y voit plus clair, après on n'a pas peur de se lancer. Parce que quand on part dans tous les sens, on est dans quelque chose qui ne nous plaît plus, mais on ne sait pas forcément... ce qu'on veut faire, c'est plus compliqué. Et c'est peut-être pour ça aussi qu'on n'a pas forcément envie de se lancer au début.

  • Speaker #0

    Donc là, en bas d'oeuvre, tu avais plutôt une vision de ce que tu souhaitais dans ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tu te dis,

  • Speaker #0

    ça y est, c'est ce que je veux. En tout cas, c'est ce que je veux aujourd'hui pour ma vie.

  • Speaker #1

    Oui. OK,

  • Speaker #0

    trop bien. Du coup, tu démissionnes. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai démissionné, je me suis mis à fond à faire des stages parce que je n'ai pas pu en faire avant. Donc quand j'ai démissionné, en septembre, on avait les vendanges, donc c'était très très important dans le vin. Je suis partie faire des stages. Après, j'ai voulu, alors au début, me mettre en auto-entrepreneur et je me suis rendu compte que ce n'était pas très très intéressant. J'ai arrêté ça tout de suite. J'ai voulu après monter une société, sauf que j'étais un peu mal renseignée sur le moment, parce que j'avais le droit au chômage, mais je ne me prenais pas de revenus. Donc faire une EURL, ce qui correspond à une SARL, quand on démarre une activité, ce n'est pas forcément... le mieux. Ça peut être très intéressant après, quand on commence à gagner beaucoup plus, mais quand on ne gagne pas forcément au début, ce n'est pas ce qui est le mieux, parce qu'on n'a pas forcément envie de payer de l'URSSAF alors qu'on ne se prend pas de revenus. Donc j'ai été conseillée par un avocat d'affaires qui coûtait très cher, qui m'a fait faire ça. Après, je me suis rendue compte qu'en fait, on pouvait le faire soi-même. Donc j'ai fait des recherches. J'ai rechangé en fait toute la structure que j'ai fait moi-même. Donc j'ai appelé un commissaire au compte pour passer en SASU. Et là ça me permettait en fait de... c'était un fonctionnement qui me plaisait beaucoup plus. Et je me suis dit quand je vais gagner beaucoup plus d'argent, je pourrais repasser en SARL et je n'aurai pas forcément besoin de faire appel à un commissaire au compte au moment du changement. Donc là je suis passée en SASU et j'ai monté une société pour faire en fait des... donner des cours de yoga. Des cours de yoga qui peuvent être pour des enfants comme pour des adultes. Des cours de Yin Yoga, donc c'est plus de la méditation. Et aussi une société qui regroupe tout ce qui est agent dans le vin. C'est-à-dire revendre du vin à des exportateurs, à des cavistes, à des restaurateurs. C'est pourquoi j'ai appelé mon entreprise Peace of Wine au lieu de Peace of Mind, Peace of Wine.

  • Speaker #0

    Pour faire le lien entre le vin et le yoga.

  • Speaker #1

    Voilà, après j'ai eu aussi des petites coquilles parce que quand j'ai rajouté... Le agent dans le vin, celui qui m'avait créé la société, m'avait mis dans les statuts, mais il ne me l'avait pas mis sur le guichet unique. Donc j'ai dû, pareil, le rajouter. Donc tout ça, ça prend du temps et ça fait un peu reculer le projet, mais il ne faut pas baisser les bras. Ça permet aussi de prendre du temps pour travailler aussi ses cours et pour pouvoir apprendre plus. Donc voilà, il ne faut pas baisser les bras. C'est sûr que ça coûte plus d'argent, les erreurs. Ça fait perdre du temps, mais c'est comme ça aussi qu'on apprend.

  • Speaker #0

    Donc pour l'ensement, on va dire administrativement, ça n'a pas été très simple.

  • Speaker #1

    Non, c'était un peu le chaos. C'était un peu le chaos. J'ai eu des moments où je me suis dit, oh là là, mais dans quoi je me suis embarquée.

  • Speaker #0

    Après, c'est aussi spécifique à ton activité, qui est une activité assez particulière, puisque tu commences dans ton projet deux activités. C'est ça. L'activité de professeur de yoga et à côté aussi toute la partie négoce, c'est ça, dans le vin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Agents dans le vin.

  • Speaker #0

    Agents dans le vin. Donc, notamment l'agent de vin, je suppose que c'est assez réglementé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Après, c'est...

  • Speaker #0

    Faire n'importe quoi non plus, te mettre juste en auto-entreprise et puis c'est parti.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de ton projet, de nous dire un petit peu en... En quoi ça consiste ? Là, tu nous as dit que tu donnais des cours de yoga, que tu développais également la partie agent dans le vin. Pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, est-ce que tu peux nous dire un petit peu en quoi ça consiste ?

  • Speaker #1

    Alors, donner des cours de yoga, en fait, je donnais des cours de yoga dans des studios en région parisienne et Paris pour des adultes. Et je donnais aussi des cours de yoga dans des écoles. Après, ça peut être aussi des cours de yoga pour adultes dans des hôpitaux. dans des lieux, dans des entreprises. Et agent dans le vin, ça permet d'aider un vigneron à revendre son vin chez des cavistes, des restaurateurs, des exportateurs. Donc ça lui permet de développer son portefeuille de clients.

  • Speaker #0

    Quel est le lien que tu fais entre tes deux activités ? Moi, je connais un petit peu le projet, mais derrière ces deux activités-là, est-ce que ton objectif, c'est vraiment de les lier ou c'est de les construire en parallèle ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, elles ne sont pas du tout liées. Mais mon but, en fait, c'est plus tard de reprendre un vignoble et de proposer aussi des cours de yoga, de l'onotourisme, enfin des cours de yoga dans les vignes l'été. Et je ne voulais pas perdre ma pratique. Donc c'est pour ça aussi que j'ai fait ça. Ça s'est développé un peu plus, plus que ce que j'imaginais. Parce que je pensais surtout faire la vente de vin. Et vu avec le petit souci que j'ai eu au début, Ça s'est plus tourné vers le yoga et en fait j'ai commencé à donner un cours après un autre, après un autre, après un autre. Et voilà, après à terme je préfère quand même développer la vente de vin, mais garder quand même quelques cours pour garder ma pratique plus tard dans un vignoble.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. C'est vrai qu'il y a quand même un lien avec ton ancien... d'une ancienne carrière parce qu'on reste quand même effectivement sur des produits plaisir qui apportent du bonheur enfin des services qui font du bien on reste quand même dans ce je trouve dans ce cette sphère en fait c'est différent ça c'est sûr c'est une autre vie puisque là effectivement t'es à ton compte t'es entrepreneur d'ailleurs comment est-ce que tu la vis cette vie d'entrepreneur tu nous as dit que t'avais rencontré des difficultés au début d'un point de vue administratif oui Est-ce qu'il y a d'autres éléments marquants ?

  • Speaker #1

    C'est plus, je dirais, au niveau de l'administratif, oui, et après peut-être l'organisation, parce que jongler entre les deux, des fois ça peut être un peu compliqué, de partir dès que je peux, j'ai envie d'aller apprendre dans des vignobles, donc ça veut dire qu'il faut que j'annule aussi des cours, donc il faut savoir aussi prioriser quelles sont les priorités que tu veux te donner en fait dans la vie.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et par rapport à ça, je parle de difficulté, je pense à quelque chose, puisque souvent les personnes que j'accompagne ou que j'interview me parlent aussi de la difficulté, en tout cas du jugement, du regard des autres. Est-ce que toi, ça a eu un impact sur ton projet ? Notamment quand on vient d'un milieu, enfin voilà, de luxe ou de la mode ?

  • Speaker #1

    Non, je dirais que non, mais c'est vrai que quand je repense au yoga, vu que je viens d'une famille, je suis fille d'agriculteur, le yoga, ce n'est pas forcément quelque chose qui va être très développé dans ce temps-là. Donc, je peux avoir des petites remarques de copains. Les familles qui vont me dire mais qu'est-ce que c'est que ça ? Mais après quand c'est des choses qu'on aime bien, ça nous passe par-dessus. Ça nous fait même... Enfin ça me faisait même rigoler. Mais oui, forcément on aura toujours des gens qui vont faire des petites réflexions dans tout ce qu'on fait. Et après il faut savoir... savoir ce qu'on a envie soit et ne pas écouter ce qui nous intéresse pas aussi t'as tout à fait raison,

  • Speaker #0

    c'est comme ça que t'avances en tout cas toi t'as pas été perturbée par ça, par les personnes qui ont pu trouver ton projet un petit peu farfelu ou de dire peut-être que c'est plus sécuritaire de rester dans ce que tu fais ou ce que tu faisais avant non,

  • Speaker #1

    c'est vrai que j'ai pas forcément ça ça m'a pas

  • Speaker #0

    C'est trop bien parce que tu as un projet quand même assez ambitieux, qui est très beau aussi, qui est vraiment sur du moyen à long terme et tu arrives quand même à garder cette vision. Je trouve ça assez impressionnant chez toi. Tu as une vision. Moi, j'imagine déjà ton vignoble avec tes cours de yoga quand on parle et tu arrives à mettre en place des actions avec ton BTS, tes stages quand on en parlait juste avant l'interview, tes cours de yoga en parallèle. J'ai l'impression qu'en fait, tu es… Tu n'es jamais découragée ? Est-ce que tu arrives quand même de...

  • Speaker #1

    Si, forcément, quand il y avait des problèmes au niveau administratif, c'est un peu décourageant. Mais il faut savoir pourquoi on fait ça et savoir vraiment aller jusqu'au bout, se dire si je me décourage maintenant, en fait, j'aurais fait quoi ? Donc voilà, je retournerais faire bosser et j'aurais le regret de ne pas avoir été au bout de ce que je voulais, en fait. Donc il faut toujours garder vraiment son objectif en tête et savoir que, par exemple, quand je vais donner des cours de yoga, C'est des gens, par exemple dans des studios, que je vais avoir toutes les semaines, donc je les revois toutes les semaines. Et de les voir en fait contents, heureux d'avoir eu ce cours, ça apporte aussi de la joie, ça fait un sourire. Et il faut aussi se nourrir de ce bonheur qu'on procure aux gens. Voilà, il ne faut pas se décourager.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait vibrer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait vibrer, je dirais, c'est vraiment apporter du bonheur aux gens, les voir sourire. Moi, j'aime bien vraiment tout ce qui est solaire. Et je dirais être quelqu'un qui va de l'avant, qui a des projets. Quand j'étais justement à travailler pour une entreprise, je n'avais pas l'impression de contrôler ma vie et de gérer ce que je faisais. Et j'avais besoin en fait de faire quelque chose, d'aller faire quelque chose que moi je construisais en fait, et pas rester et être un peu comme un pion. J'ai besoin un peu de vivre et d'être...

  • Speaker #0

    D'entrer en action et de prendre le contrôle, entre guillemets, de ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc là, tu me disais avant l'interview que tu termines bientôt ton BTS, donc tu vas pouvoir te concentrer pleinement à ton projet, parce que cette dernière année, tu l'as faite effectivement entre... étudier des cours, avoir son activité en parallèle. Aujourd'hui, tu vas rentrer, on va dire, dans le grand bain. Là, tu vas être en 100% entrepreneuriat. Est-ce qu'il y a des choses que tu redoutes, des challenges ?

  • Speaker #1

    Non. Du coup, je vais passer le BTS en juin. Et donc là, j'aurai peut-être un peu moins... Enfin, j'aurai moins de cours avec les vacances scolaires. Après, mon but, c'est pas de garder plein de cours de yoga. Donc, je vais en profiter pour justement garder vraiment... pouvoir garder ma pratique et en garder quelques-uns. et pouvoir aller apprendre beaucoup plus dans des domaines. Donc aller passer beaucoup plus de temps dans des domaines pour apprendre encore plus et avoir cette connaissance pour reprendre un vignoble après et garder le temps que j'aurais de disponible pour la vente de vin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. J'avais une petite question parce que tu me parlais au début. Tu disais que tu avais l'impression que le monde de l'agriculture, ce n'était pas forcément un monde de prime abord féminin. Aujourd'hui, tu te lances quand même dans le vin. Est-ce que tu as toujours cette idée ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'après, il y a de plus en plus de femmes aussi qui reviennent à ce milieu un peu terre à terre. Avant, c'était rare vraiment de voir des femmes, surtout dans l'agriculture, je parle. Le milieu céréalier, c'était quand même assez rare. Et maintenant, je trouve que ça se fait de plus en plus. Il faut se faire sa place, parce qu'on peut très bien être coquette, aimer bien s'habiller, mettre les talons pour sortir et s'habiller pour aller dans les champs sans ses talons, mais c'est tout à fait possible d'associer les deux. Ce n'est pas parce que quelqu'un aime bien s'habiller, bien s'apprêter, qu'il ne peut pas aller dans des champs et dans un tracteur. Ça n'a rien à voir. Je pense que par exemple une femme dans le vin à domaine c'est peut-être aussi pour tout ce qui est commerce ça peut être très vendeur. Après ça peut être aussi un petit piège pour tout ce qui peut être mécanique parce qu'une femme n'a pas forcément la même force qu'un homme. Mais après il faut vraiment... se faire sa place.

  • Speaker #0

    En tout cas, aujourd'hui, dans les stages, les expériences que tu as pu réaliser dans le milieu viticole, toi, tu as l'impression quand même d'avoir été bien accueilli. En tout cas, ça s'est bien passé jusque-là.

  • Speaker #1

    Oui, après, ça s'est bien passé. Oui, donc après, c'est vraiment un... Je pense à faire sa place, à se faire un réseau aussi, parce que forcément, c'est ce que je dis, il y a des choses qui peuvent peut-être être compliquées à faire en étant une femme. Donc c'est aussi se faire un réseau, c'est vraiment construire ça petit à petit et continuer vers ses projets en faisant son petit chemin pas à pas.

  • Speaker #0

    Si on vient sur toute ta transition professionnelle, ton parcours, c'est quoi pour toi les étapes marquantes ? Est-ce qu'il y a des choses que tu retiens vraiment ?

  • Speaker #1

    Ce que je retiens dans mon parcours ?

  • Speaker #0

    Ou dont tu es le plus fière, peut-être ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'être assez débrouillarde, de savoir être débrouillarde et de trouver des solutions quand il en faut. De savoir aller demander de l'aide s'il y a besoin, de vraiment se construire un réseau et d'être assez... Je suis quelqu'un qui est assez débrouillarde, qui va vouloir aller vraiment de... de l'avant pour réussir ce que j'ai envie, mais aussi qui aime bien, qui aime beaucoup les gens, et qui aime bien s'entourer des personnes. Et je pense que ça, c'est quelque chose où je pourrais être assez contente de moi, de savoir m'entourer de personnes, de savoir relativiser.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je passe à l'action. je ne me laisse pas démonter par contre l'autre est important pour moi et je sais aussi demander de l'aide si besoin et je conserve effectivement mon réseau, je l'entretiens ouais c'est ça je pense et là on est effectivement sur un podcast lié aux conditions professionnelles, à la reconversion donc il y a sans doute des personnes qui nous écoutent qui souhaitent se lancer dans ce type de projet en un entrepreneur comme toi ou même peut-être passer de salarié à salarié sur un métier complètement différent aujourd'hui est ce que tu aurais pas je sais pas des conseils ou quelque chose que tu aimerais faire passer en fait à ces personnes là alors ce que je dirais pour commencer ce serait d'avoir une aide de quelqu'un par exemple de toi

  • Speaker #1

    ou enfin n'importe, mais d'être aiguillée pour vraiment être sûre de son projet. En fait, il faut vraiment avoir confiance en ce qu'on fait, parce que si on n'est pas sûr et qu'on commence à avoir des doutes, il faut savoir qu'après, ça peut être même un peu plus compliqué. Donc, il faut vraiment être sûr de ce qu'on veut faire. Et quand on est sûr de soi, il ne faut pas forcément écouter les gens autour de soi qui peuvent vous décourager. C'est un projet qui est propre à vous. Donc, ça le... seul vous-même aller savoir ce que vous voulez et de jamais se décourager de forcément s'il y a des petits cailloux qui arrivent sur le chemin de savoir s'adapter et d'aller jusqu'au bout de savoir pourquoi vous allez jusqu'au bout et pour pas le regretter après si jamais vous vous arrêtez vous allez vous dire bah je suis pas allée jusqu'au bout j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça et en fait dans la vie il faut pas vivre avec des remords mais il faut vraiment faire ce qu'on a envie

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en avait beaucoup parlé toutes les deux. Le fait de se dire, c'est pas grave, je fonce, je réalise mon projet. Et puis, si ça ne marche pas, en fait, j'aurais essayé, je me serais éclatée dans quelque chose qui me plaît, j'aurais pris du plaisir. Et puis, voilà, la vie nous réserve d'autres surprises, en fait.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, les risques, c'est quoi les risques ? Parce que si on ne tente pas son projet qu'on souhaite vraiment, On va se dire plus tard, dans 20 ans, on va se dire j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ci, j'aurais dû… Et en fait, vivre en étant aigri ou en ayant des remords, ce n'est pas une vie. Et si on a essayé, par exemple, que ça marche, c'est très bien, et que ça ne marche pas, au moins on a essayé, on ne vivra pas avec ses remords en se disant j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est toujours de l'apprentissage là, typiquement. Tu as appris énormément je pense sur le domaine viticole, sur la gestion d'entreprise, parce que le ministre de la Supermarché est peut-être une pro de tous les statuts qui puissent exister, parce que tu es passée on va dire par un animal de statuts d'entreprise là. Tu apprends sur la compta, sur la vente, là je pense qu'avec ton métier aujourd'hui, enfin tes métiers en tout cas, ton projet d'entreprise, tu développes tes compétences de façon... très importante. Donc, je te souhaite de réussir dans ton projet. Je te souhaite d'avoir ces vignobles. Là, j'ai l'image en tête. Ce serait génial. Puis, j'adorerais venir en stage, effectivement, dans ton vignoble. Donc, je te souhaite vraiment que ça se réalise. Et puis, si la vie fait que tu changes de projet ou que ça ne se réalise pas, je pense que même sur le marché du travail, derrière, tu auras tellement de compétences à valoriser. Et c'est ce qu'il faut voir, en fait, parfois. C'est vrai qu'on a souvent peur de bâtir un métier très stable, confortable, quand on vient évidemment de ce type de poste, pour se lancer comme ça dans une aventure complètement différente. Mais au final, comme tu disais, qu'est-ce qu'on risque ? On peut revenir en arrière et poursuivre ce même type de job, et en tous les cas, on aura continué à évoluer, donc on aura encore plus de compétences à valoriser, de savoir-être, de savoir-faire. Et ça, il faut le garder en tête, en fait. Chaque chose qui est entreprise, valorise également qui on est, notre profil, et ce, également, sur le marché du travail. Et ça montre également plein de qualités aussi, des savoir-être. En fait, le fait que, comme tu dis, tu es débrouillarde, tu as appris plein de choses sur le tas, toute seule, le fait que tu sois persévérante, déterminée, c'est aussi de belles compétences, de belles qualités qu'on peut valoriser lors d'un entretien ou dans le monde du travail. Donc, je pense qu'effectivement, il y a... pas autant de risques qu'on pourrait le croire, comme tu l'as dit, et en plus de titre. Même si, évidemment, forcément, on a tous des vies différentes, mais ça vaut le coup de se lancer, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai que je conseille de se lancer. Quand on a un projet, il faut foncer. Il faut foncer. Tu viendras faire des cours de yoga dans les vignes.

  • Speaker #0

    Trop bien, je me le souhaite également. Je te remercie, en tout cas, moi j'étais ravie d'échanger avec toi sur ce parcours, cette transition. qui a été assez douce, on dirait. En tout cas, assez douce pour toi, même si ça a été très challengeant pour l'avoir vécu aussi avec toi. Mais quand on t'entend, on te sent extrêmement sereine. J'ai l'impression que tu es au bon endroit. En fait, au bon endroit dans le sens... Ce que tu fais, effectivement, c'est ce qui te correspond. En tout cas, tu as l'air super sereine par rapport à ce projet. Donc, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. En tout cas, merci à toi.

  • Speaker #0

    et puis je suis sûre que ça inspirera nos auditeurs et j'espère que ça donnera beaucoup de courage également pour se lancer de motivation et permettra effectivement aux personnes qui nous écoutent d'écouter leur petite voix s'ils sentent qu'au fond d'eux il y a un projet de cœur qui leur fait envie qui les tente et qu'ils se lancent sans plus tarder je te remercie et je te dis à bientôt à bientôt merci d'avoir écouté cet épisode s'il t'a plu n'hésite pas à t'abonner le noter et le partager autour de toi Et si tu souhaites retrouver plus de contenu pour t'aider à te créer une vie qui te fait vibrer ou te faire accompagner pour enfin passer à l'action, alors rejoins-moi sur Instagram ou mon site internet. A très vite !

Description

Quitter le monde de la Mode et du Luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du Yoga.

C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie et qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination.

Je te laisse donc découvrir cet épisode qui je l'espère te donnera envie de réaliser tes rêves.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans le podcast Oser se révéler, le podcast de celles et ceux qui veulent se construire une vie professionnelle au service de leur bonheur. Je suis Christelle, ex-cadre dans le marketing et à présent coach professionnel. Mon objectif est de t'accompagner dans la définition et l'atteinte d'une vie qui te fait vibrer. Tu trouveras dans les épisodes du podcast des conseils, outils de coaching et témoignages inspirants de personnes qui ont su oser passer à l'action pour se construire leur vie de rêve. Quitter le monde de la mode et du luxe pour se lancer dans un projet entrepreneurial autour du vin et du yoga. C'est le pari et le projet de cœur dans lequel s'est lancé Louise. J'ai eu un vrai coup de cœur pour le projet de Louise, qui nous montre qu'il est tout à fait possible de changer de trajectoire de vie, qu'on peut se créer un quotidien qui nous ressemble grâce à une bonne dose de préparation, de courage et de détermination. Je vous laisse donc découvrir cet épisode qui, je l'espère, vous donnera envie de réaliser vos rêves.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Je suis contente de t'avoir sur le podcast déjà, puisque ça fait quelques mois qu'on se connaît. Louise, pour la petite histoire, moi je t'ai rencontrée lors d'un accompagnement, un coaching, puisque je t'ai coachée il y a bientôt un an, il me semble, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Voilà, lors de ta transition professionnelle. En tout cas, tu l'avais déjà un petit peu entamée. On en reparlera tout à l'heure. Et j'ai souhaité t'avoir sur le podcast parce que, déjà, je trouve que t'as... Un parcours assez intéressant, une belle histoire de reconversion et puis un beau projet que tu es en train de développer. Tu nous en diras un petit peu plus après je pense. Alors pour débuter, ce que je te propose Louise, c'est peut-être de te présenter, nous dire un petit peu qui tu es.

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Louise et je vais avoir 32 ans cette année. Je vis à Paris et je suis originaire à côté de Chartres, entre Chartres et Châteaudun. Je suis en pleine campagne, je suis en reconversion dans le vin et le yoga. Je travaillais avant dans la mode et le luxe. Ce sont des produits que j'aime beaucoup, mais j'avais envie de me rapprocher à la terre, ce qui est un élément qui me parle beaucoup.

  • Speaker #0

    Trop bien, merci Louise pour cette présentation. On va rentrer très vite dans le sujet, puisque tu m'as dit que tu viens de l'univers de la mode, du luxe. Aujourd'hui, tu es dans un univers un petit peu différent. Comment est-ce que tu as démarré ta vie professionnelle ? Comment est-ce que tu es arrivée au départ dans ce monde du luxe, de la mode ? Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus ?

  • Speaker #1

    Alors en fait j'ai fait une école de commerce, j'ai fait l'IPAG qui est à Paris. J'aimais beaucoup parler anglais donc j'ai beaucoup voyagé. Je suis partie en Australie, je suis partie faire un double diplôme à New York. Je suis partie aussi en Espagne. Et en fait, après, j'ai voulu me spécialiser dans le commerce international et la logistique. Et je voulais vraiment travailler dans la mode et le luxe. Pourquoi ? Parce que j'adorais ces produits. Ça me rappelait ma mère quand j'étais petite avec tous ces rouges à lèvres, ces vernis à ongles. J'avais vraiment envie de m'épanouir dans cet univers. Donc, j'ai travaillé pendant sept ans dans le planning, la prévision des ventes. J'ai commencé par travailler trois ans chez Michael Kors. Après, je suis partie presque trois ans chez Bulgari en Irlande. Et après j'ai fait presque deux ans chez Louboutin à Paris. Et au bout de sept ans, un peu plus de sept ans, je ne me retrouvais plus trop dans cet univers où j'étais derrière mon ordinateur. J'avais vraiment besoin d'être dehors. Je me sentais vraiment enfermée, je ne me retrouvais plus trop dans mon travail. Donc j'ai vraiment voulu me rapprocher de mes origines, du coup la terre, et vraiment garder par contre un produit de luxe, un beau produit. Parce que mon père est agriculteur, donc je ne me voyais pas non plus aller vendre des pommes de terre et des oignons. C'est un peu moins vendeur que du vin. Et j'ai voulu aussi utiliser le yoga parce qu'en fait, je me suis dit si plus tard, je veux reprendre un vignoble, ça peut être très sympa de proposer des cours de yoga dans la vigne.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Tu nous as dit déjà plein de choses. J'aimerais bien rebondir sur un élément. Tu me dis que tu viens effectivement du monde agricole puisque ton père est agriculteur, c'est bien ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'une fille d'agriculteur se dit un jour, allez, je vais à Paris, je me lance... Dans des études de commerce, surtout je vais dans le monde du luxe, de la mode, qui peut être un monde très éloigné du monde dans lequel tu baignes.

  • Speaker #1

    Je pense que ma mère a peut-être su transmettre ça à ma sœur et moi. Ma sœur travaille dans le parfum, elle est née. Et en fait, quand on était petite, elle était toujours avec ses rouges à lèvres, ses beaux habits, son maquillage. Ça nous a toujours donné envie d'être dans ce domaine. Et en fait, le fait d'être à la campagne et de se sentir isolée quand on est petite, de devoir prendre la voiture pour aller faire une demi-heure de voiture pour aller à l'école, faire un quart d'heure de voiture pour aller à la boulangerie. En fait, on avait vraiment envie d'aller à la ville, et vraiment loin à la capitale, et on n'avait pas envie d'aller trop, trop près. Après, c'est une philosophie où on peut revenir sur ses envies plus tard. On revient toujours à ses origines un peu je pense.

  • Speaker #0

    Ça a peut-être aussi des clichés je pense sur le monde agricole. C'est vrai qu'on peut venir du monde agricole et aimer les belles choses, le luxe. C'est intéressant. Donc toi tu te lances dans des études de commerce, en école de commerce. On a vu que tu avais une belle carrière quand même dans de belles entreprises, dans la mode. Là tu avais un petit peu tout chez le Graal en fait pour toi non ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'aimais beaucoup, c'était les produits, l'ambiance, c'était très sympa. Mais être derrière l'ordinateur, je ne me retrouvais plus du tout à un moment. En fait, je n'étais pas du tout satisfaite d'être derrière mon ordinateur et j'avais vraiment besoin d'être dehors. Donc à un moment, j'ai eu l'impression d'avoir touché le Graal parce que j'étais contente d'être dans ces produits. Et en fait, avec le temps qui passe, on s'aperçoit qu'on n'est pas à la place là où on voudrait être.

  • Speaker #0

    Donc les produits te plaisaient ? Oui. Et peut-être... Oui. façon dont tu travaillais, en tout cas l'univers, l'environnement, c'était peut-être pas ça.

  • Speaker #1

    Non, c'était pas... Je me retrouvais pas dans mes valeurs, en fait.

  • Speaker #0

    Tu m'as dit, si je me trompe pas, que t'as évolué dans cet univers pendant 7 ans environ, c'est ça ? À partir de quand tu as commencé à te poser des questions, à te dire, est-ce que je suis à la bonne place ? Est-ce que c'est vraiment ce que j'ai envie de faire ?

  • Speaker #1

    Je sais pas vraiment, parce qu'en fait, c'est quelque chose que j'ai toujours bien aimé au fond de moi, mais j'ai pas forcément voulu, en fait, me dire, je vais aller... Retourner dans la terre parce que j'étais une fille aussi, j'avais pas forcément ma place dans ce milieu-là. Et je pense que, après avoir fait... Je sais pas, quand j'étais chez Bulgarie, à l'étranger, j'ai peut-être commencé à me poser des questions en me disant est-ce que ça me plaît vraiment ce que je fais ? Est-ce que je me retrouve vraiment dans ce travail ? Ou est-ce que je me vois toute ma vie faire ça ?

  • Speaker #0

    Et de là, tu as commencé à te poser des questions. Tu t'es dit, est-ce que je vais faire ça toute ma vie ? Comment est-ce que tu as cheminé ? au cours de ces années, parce qu'après, tu as eu d'autres postes, après Bulgarie, tu nous as dit, comment est-ce que tu es arrivée à cette idée, il y a un peu plus d'un an, il me semble, si ce n'est pas le cas, de dire, ça y est, je quitte cet univers de la mode et je vais me lancer à mon compte dans ce projet autour du vin et du yoga.

  • Speaker #1

    C'est parce qu'en fait, j'ai commencé un BTS en viticulture et en oenologie. Et je me suis dit, parce que ça m'intéressait beaucoup, ça va vraiment être compliqué d'associer les deux. Parce que si je veux vraiment apprendre et avoir beaucoup plus de connaissances dans le domaine, il faut aller faire des stages. Et en fait, quand on travaille, gérer les cours et aller faire des stages en même temps, ça devient un peu compliqué. Donc là, je me suis dit, il va falloir faire un choix. C'est soit tu restes dans la mode avec des produits qui sont très sympas, mais est-ce que... tu vas tenir dans ce milieu-là parce que ça ne m'intéressait plus forcément, ou est-ce que tu te lances et tu y vas, et si jamais ça ne fonctionne pas, au moins tu auras essayé. Et du coup, je me suis dit, à ce moment-là, il faut faire un choix.

  • Speaker #0

    Et tu viens de nous dire que tu avais entamé un BTS... viticulture, c'est ça ?

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut revenir un petit peu en arrière ? Comment cette idée de BTS en viticulture ? Parce que tu étais quand même en poste à Paris.

  • Speaker #1

    Oui. Comment est-ce que tu t'es dit,

  • Speaker #0

    dans une formation en parallèle de mon travail, d'où est venue cette idée ?

  • Speaker #1

    En fait, j'avais déjà eu cette idée quand j'étais en Irlande, parce que j'avais déjà appelé une fois, pour me renseigner un peu comme ça. Et je m'étais dit, ça va être compliqué, je suis en Irlande, voilà. Et après... J'ai rappelé, je me suis vraiment inscrite, parce que pour moi, ça représentait vraiment ce milieu de la terre, et on avait des produits qui étaient luxueux. Donc je me suis dit, ça m'intéresse vraiment, et plus tard j'aimerais reprendre, quand j'aurai beaucoup plus d'expérience, reprendre un petit vignoble et pouvoir justement être proche de la terre. Et en attendant, en faisant mon BTS, il y a peut-être moyen de créer une société et revendre du vin ou donner des cours de yoga, le temps d'aboutir à mon projet.

  • Speaker #0

    Ça c'était une idée que tu avais un petit peu en tête depuis...

  • Speaker #1

    Depuis l'Irlande j'avais cette idée en fait.

  • Speaker #0

    Et ça t'est venu comment ? C'est que tu connais des personnes autour de toi qui travaillent dans cet univers ?

  • Speaker #1

    Non, ça m'est venu parce que j'avais vraiment envie de me rapprocher de la terre et j'avais envie de garder vraiment ce côté, ce beau produit. Et parce que, en fait, quand j'étais petite, mon père a toujours bien aimé aussi le vin. Et quand on était petit, il nous emmenait faire des visites de domaines. C'était surtout dans la région de Bordeaux, vers Pessac-Léognan. Et du coup, on avait le droit à voir tout ça. Et ça m'a toujours un peu... Je me suis dit que ça a l'air quand même assez intéressant et vu qu'en fait on pouvait en faire à distance, je me suis dit je ne prends pas trop de risques et voilà on verra ce que ça donne.

  • Speaker #0

    Donc ce projet de BTS, tu dis pourquoi pas, on teste, ça va me permettre d'avoir des connaissances dans tous les cas, j'ai satisfait ce rêve entre guillemets lointain, en tout cas à l'époque c'était comme ça et on verra ce que ça donne en fait, tu t'es dit pourquoi pas tester ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit pourquoi pas. J'étais quand même attirée parce que j'avais vraiment envie de retrouver ce côté de la terre, ce côté de beaux produits, de vin. Après, j'ai voulu sauter le pas parce qu'au début, je m'intéressais en appelant comme ça, savoir comment ça se passait. J'ai fini par sauter le pas pour vraiment le faire, mais ça n'a pas été tout de suite. Quand j'étais en Irlande, ça remontait quand même. J'ai dû faire ça peut-être deux ans après, mais à Transcellier quand même. L'inscription au Béthis.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que tu attendais aussi longtemps avant de te lancer ?

  • Speaker #1

    Bah parce qu'on sait qu'on va sortir en fait d'inconfort, on sait que... ça peut faire peur en fait on se dit voilà c'est sûr ça me plaît ça m'intéresse mais je vais peut-être perdre un confort ou place dans une bonne entreprise ça se trouve je fais ça mais enfin je n'ai rien à faire là dedans ça peut faire peur et en fait on se dit on verra plus tard jusqu'à temps qu'on finisse par vraiment sauter le pas donc il ya ces années qui sont passées ces deux années à peu près jusqu'au jour où tu t'es dit

  • Speaker #0

    Je m'inscris, ça y est, je saute le pas. Tu commences ta formation en parallèle de ton métier, c'est ça ? Jusqu'au moment où tu te dis que ce n'est plus possible ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok, donc il va falloir que je fasse un choix.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, est-ce que le choix est clair pour toi ? Est-ce que tu t'es dit, oui, c'est la fois que je veux ?

  • Speaker #1

    À partir du moment où je me suis dit, il faut faire un choix, mon choix était vraiment clair dans ma tête. Je n'avais plus de doute. Ce n'était pas comme avant où je n'osais pas. Vraiment, mon choix était fait, en fait. Mon choix était fait. Après, forcément, on a des gens à l'extérieur qui peuvent critiquer en disant, tu n'as pas l'âge de refaire des études, etc. J'avais des amis qui pouvaient penser ça. Mon père est très plus conservateur, donc il avait tout de suite un peu peur que je parte d'une bonne boîte sans savoir. Après, on a des gens qui vont nous pousser aussi parce qu'ils voient que ça nous intéresse et qu'on est motivé. Par exemple, ma mère était vraiment plus celle à me pousser à faire ça. Donc après, c'est vraiment à savoir soi qu'est-ce qu'on veut et si on veut faire ça, vraiment aller jusqu'au bout. Et pas baisser les bras parce que forcément, quand on change, on ne fera pas tout beau, tout rose. On va avoir des petits... des trucs qui vont bloquer ce qu'on avait prévu, qu'il faut vraiment savoir aller jusqu'au bout et ne pas se décourager.

  • Speaker #0

    Ça, c'est sûr. On va en parler après, ça, c'est sûr. OK, donc tu décides, c'était il y a quoi, un peu plus, bientôt un an, c'est ça ? Oui. De faire le choix d'arrêter ton emploi, en tout cas dans cette entreprise à Paris. Est-ce que tu as eu quand même des craintes ? Parce qu'on a l'impression que tu es assurée, que tu es sûre de toi.

  • Speaker #1

    En fait, j'y repense maintenant, mais j'ai eu des craintes. Mais j'ai travaillé avec toi. J'ai travaillé aussi avec une autre coach, en fait, qui m'a permis aussi d'éclairer mon projet. Parce qu'avant, c'était un peu flou dans ma tête. C'était, j'aime bien la terre. J'aime bien être dehors. J'aime bien... Voilà, et en fait, on a besoin aussi d'être éclairé pour vraiment comprendre. Ce qui nous intéresse, et ça m'a permis vraiment d'y voir beaucoup plus clair. Et en fait, quand on y voit plus clair, après on n'a pas peur de se lancer. Parce que quand on part dans tous les sens, on est dans quelque chose qui ne nous plaît plus, mais on ne sait pas forcément... ce qu'on veut faire, c'est plus compliqué. Et c'est peut-être pour ça aussi qu'on n'a pas forcément envie de se lancer au début.

  • Speaker #0

    Donc là, en bas d'oeuvre, tu avais plutôt une vision de ce que tu souhaitais dans ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tu te dis,

  • Speaker #0

    ça y est, c'est ce que je veux. En tout cas, c'est ce que je veux aujourd'hui pour ma vie.

  • Speaker #1

    Oui. OK,

  • Speaker #0

    trop bien. Du coup, tu démissionnes. Qu'est-ce qui se passe après ?

  • Speaker #1

    Quand j'ai démissionné, je me suis mis à fond à faire des stages parce que je n'ai pas pu en faire avant. Donc quand j'ai démissionné, en septembre, on avait les vendanges, donc c'était très très important dans le vin. Je suis partie faire des stages. Après, j'ai voulu, alors au début, me mettre en auto-entrepreneur et je me suis rendu compte que ce n'était pas très très intéressant. J'ai arrêté ça tout de suite. J'ai voulu après monter une société, sauf que j'étais un peu mal renseignée sur le moment, parce que j'avais le droit au chômage, mais je ne me prenais pas de revenus. Donc faire une EURL, ce qui correspond à une SARL, quand on démarre une activité, ce n'est pas forcément... le mieux. Ça peut être très intéressant après, quand on commence à gagner beaucoup plus, mais quand on ne gagne pas forcément au début, ce n'est pas ce qui est le mieux, parce qu'on n'a pas forcément envie de payer de l'URSSAF alors qu'on ne se prend pas de revenus. Donc j'ai été conseillée par un avocat d'affaires qui coûtait très cher, qui m'a fait faire ça. Après, je me suis rendue compte qu'en fait, on pouvait le faire soi-même. Donc j'ai fait des recherches. J'ai rechangé en fait toute la structure que j'ai fait moi-même. Donc j'ai appelé un commissaire au compte pour passer en SASU. Et là ça me permettait en fait de... c'était un fonctionnement qui me plaisait beaucoup plus. Et je me suis dit quand je vais gagner beaucoup plus d'argent, je pourrais repasser en SARL et je n'aurai pas forcément besoin de faire appel à un commissaire au compte au moment du changement. Donc là je suis passée en SASU et j'ai monté une société pour faire en fait des... donner des cours de yoga. Des cours de yoga qui peuvent être pour des enfants comme pour des adultes. Des cours de Yin Yoga, donc c'est plus de la méditation. Et aussi une société qui regroupe tout ce qui est agent dans le vin. C'est-à-dire revendre du vin à des exportateurs, à des cavistes, à des restaurateurs. C'est pourquoi j'ai appelé mon entreprise Peace of Wine au lieu de Peace of Mind, Peace of Wine.

  • Speaker #0

    Pour faire le lien entre le vin et le yoga.

  • Speaker #1

    Voilà, après j'ai eu aussi des petites coquilles parce que quand j'ai rajouté... Le agent dans le vin, celui qui m'avait créé la société, m'avait mis dans les statuts, mais il ne me l'avait pas mis sur le guichet unique. Donc j'ai dû, pareil, le rajouter. Donc tout ça, ça prend du temps et ça fait un peu reculer le projet, mais il ne faut pas baisser les bras. Ça permet aussi de prendre du temps pour travailler aussi ses cours et pour pouvoir apprendre plus. Donc voilà, il ne faut pas baisser les bras. C'est sûr que ça coûte plus d'argent, les erreurs. Ça fait perdre du temps, mais c'est comme ça aussi qu'on apprend.

  • Speaker #0

    Donc pour l'ensement, on va dire administrativement, ça n'a pas été très simple.

  • Speaker #1

    Non, c'était un peu le chaos. C'était un peu le chaos. J'ai eu des moments où je me suis dit, oh là là, mais dans quoi je me suis embarquée.

  • Speaker #0

    Après, c'est aussi spécifique à ton activité, qui est une activité assez particulière, puisque tu commences dans ton projet deux activités. C'est ça. L'activité de professeur de yoga et à côté aussi toute la partie négoce, c'est ça, dans le vin.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Agents dans le vin.

  • Speaker #0

    Agents dans le vin. Donc, notamment l'agent de vin, je suppose que c'est assez réglementé.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Après, c'est...

  • Speaker #0

    Faire n'importe quoi non plus, te mettre juste en auto-entreprise et puis c'est parti.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de ton projet, de nous dire un petit peu en... En quoi ça consiste ? Là, tu nous as dit que tu donnais des cours de yoga, que tu développais également la partie agent dans le vin. Pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, est-ce que tu peux nous dire un petit peu en quoi ça consiste ?

  • Speaker #1

    Alors, donner des cours de yoga, en fait, je donnais des cours de yoga dans des studios en région parisienne et Paris pour des adultes. Et je donnais aussi des cours de yoga dans des écoles. Après, ça peut être aussi des cours de yoga pour adultes dans des hôpitaux. dans des lieux, dans des entreprises. Et agent dans le vin, ça permet d'aider un vigneron à revendre son vin chez des cavistes, des restaurateurs, des exportateurs. Donc ça lui permet de développer son portefeuille de clients.

  • Speaker #0

    Quel est le lien que tu fais entre tes deux activités ? Moi, je connais un petit peu le projet, mais derrière ces deux activités-là, est-ce que ton objectif, c'est vraiment de les lier ou c'est de les construire en parallèle ?

  • Speaker #1

    Alors pour l'instant, elles ne sont pas du tout liées. Mais mon but, en fait, c'est plus tard de reprendre un vignoble et de proposer aussi des cours de yoga, de l'onotourisme, enfin des cours de yoga dans les vignes l'été. Et je ne voulais pas perdre ma pratique. Donc c'est pour ça aussi que j'ai fait ça. Ça s'est développé un peu plus, plus que ce que j'imaginais. Parce que je pensais surtout faire la vente de vin. Et vu avec le petit souci que j'ai eu au début, Ça s'est plus tourné vers le yoga et en fait j'ai commencé à donner un cours après un autre, après un autre, après un autre. Et voilà, après à terme je préfère quand même développer la vente de vin, mais garder quand même quelques cours pour garder ma pratique plus tard dans un vignoble.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. C'est vrai qu'il y a quand même un lien avec ton ancien... d'une ancienne carrière parce qu'on reste quand même effectivement sur des produits plaisir qui apportent du bonheur enfin des services qui font du bien on reste quand même dans ce je trouve dans ce cette sphère en fait c'est différent ça c'est sûr c'est une autre vie puisque là effectivement t'es à ton compte t'es entrepreneur d'ailleurs comment est-ce que tu la vis cette vie d'entrepreneur tu nous as dit que t'avais rencontré des difficultés au début d'un point de vue administratif oui Est-ce qu'il y a d'autres éléments marquants ?

  • Speaker #1

    C'est plus, je dirais, au niveau de l'administratif, oui, et après peut-être l'organisation, parce que jongler entre les deux, des fois ça peut être un peu compliqué, de partir dès que je peux, j'ai envie d'aller apprendre dans des vignobles, donc ça veut dire qu'il faut que j'annule aussi des cours, donc il faut savoir aussi prioriser quelles sont les priorités que tu veux te donner en fait dans la vie.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et par rapport à ça, je parle de difficulté, je pense à quelque chose, puisque souvent les personnes que j'accompagne ou que j'interview me parlent aussi de la difficulté, en tout cas du jugement, du regard des autres. Est-ce que toi, ça a eu un impact sur ton projet ? Notamment quand on vient d'un milieu, enfin voilà, de luxe ou de la mode ?

  • Speaker #1

    Non, je dirais que non, mais c'est vrai que quand je repense au yoga, vu que je viens d'une famille, je suis fille d'agriculteur, le yoga, ce n'est pas forcément quelque chose qui va être très développé dans ce temps-là. Donc, je peux avoir des petites remarques de copains. Les familles qui vont me dire mais qu'est-ce que c'est que ça ? Mais après quand c'est des choses qu'on aime bien, ça nous passe par-dessus. Ça nous fait même... Enfin ça me faisait même rigoler. Mais oui, forcément on aura toujours des gens qui vont faire des petites réflexions dans tout ce qu'on fait. Et après il faut savoir... savoir ce qu'on a envie soit et ne pas écouter ce qui nous intéresse pas aussi t'as tout à fait raison,

  • Speaker #0

    c'est comme ça que t'avances en tout cas toi t'as pas été perturbée par ça, par les personnes qui ont pu trouver ton projet un petit peu farfelu ou de dire peut-être que c'est plus sécuritaire de rester dans ce que tu fais ou ce que tu faisais avant non,

  • Speaker #1

    c'est vrai que j'ai pas forcément ça ça m'a pas

  • Speaker #0

    C'est trop bien parce que tu as un projet quand même assez ambitieux, qui est très beau aussi, qui est vraiment sur du moyen à long terme et tu arrives quand même à garder cette vision. Je trouve ça assez impressionnant chez toi. Tu as une vision. Moi, j'imagine déjà ton vignoble avec tes cours de yoga quand on parle et tu arrives à mettre en place des actions avec ton BTS, tes stages quand on en parlait juste avant l'interview, tes cours de yoga en parallèle. J'ai l'impression qu'en fait, tu es… Tu n'es jamais découragée ? Est-ce que tu arrives quand même de...

  • Speaker #1

    Si, forcément, quand il y avait des problèmes au niveau administratif, c'est un peu décourageant. Mais il faut savoir pourquoi on fait ça et savoir vraiment aller jusqu'au bout, se dire si je me décourage maintenant, en fait, j'aurais fait quoi ? Donc voilà, je retournerais faire bosser et j'aurais le regret de ne pas avoir été au bout de ce que je voulais, en fait. Donc il faut toujours garder vraiment son objectif en tête et savoir que, par exemple, quand je vais donner des cours de yoga, C'est des gens, par exemple dans des studios, que je vais avoir toutes les semaines, donc je les revois toutes les semaines. Et de les voir en fait contents, heureux d'avoir eu ce cours, ça apporte aussi de la joie, ça fait un sourire. Et il faut aussi se nourrir de ce bonheur qu'on procure aux gens. Voilà, il ne faut pas se décourager.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui te fait vibrer ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait vibrer, je dirais, c'est vraiment apporter du bonheur aux gens, les voir sourire. Moi, j'aime bien vraiment tout ce qui est solaire. Et je dirais être quelqu'un qui va de l'avant, qui a des projets. Quand j'étais justement à travailler pour une entreprise, je n'avais pas l'impression de contrôler ma vie et de gérer ce que je faisais. Et j'avais besoin en fait de faire quelque chose, d'aller faire quelque chose que moi je construisais en fait, et pas rester et être un peu comme un pion. J'ai besoin un peu de vivre et d'être...

  • Speaker #0

    D'entrer en action et de prendre le contrôle, entre guillemets, de ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc là, tu me disais avant l'interview que tu termines bientôt ton BTS, donc tu vas pouvoir te concentrer pleinement à ton projet, parce que cette dernière année, tu l'as faite effectivement entre... étudier des cours, avoir son activité en parallèle. Aujourd'hui, tu vas rentrer, on va dire, dans le grand bain. Là, tu vas être en 100% entrepreneuriat. Est-ce qu'il y a des choses que tu redoutes, des challenges ?

  • Speaker #1

    Non. Du coup, je vais passer le BTS en juin. Et donc là, j'aurai peut-être un peu moins... Enfin, j'aurai moins de cours avec les vacances scolaires. Après, mon but, c'est pas de garder plein de cours de yoga. Donc, je vais en profiter pour justement garder vraiment... pouvoir garder ma pratique et en garder quelques-uns. et pouvoir aller apprendre beaucoup plus dans des domaines. Donc aller passer beaucoup plus de temps dans des domaines pour apprendre encore plus et avoir cette connaissance pour reprendre un vignoble après et garder le temps que j'aurais de disponible pour la vente de vin.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. J'avais une petite question parce que tu me parlais au début. Tu disais que tu avais l'impression que le monde de l'agriculture, ce n'était pas forcément un monde de prime abord féminin. Aujourd'hui, tu te lances quand même dans le vin. Est-ce que tu as toujours cette idée ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'après, il y a de plus en plus de femmes aussi qui reviennent à ce milieu un peu terre à terre. Avant, c'était rare vraiment de voir des femmes, surtout dans l'agriculture, je parle. Le milieu céréalier, c'était quand même assez rare. Et maintenant, je trouve que ça se fait de plus en plus. Il faut se faire sa place, parce qu'on peut très bien être coquette, aimer bien s'habiller, mettre les talons pour sortir et s'habiller pour aller dans les champs sans ses talons, mais c'est tout à fait possible d'associer les deux. Ce n'est pas parce que quelqu'un aime bien s'habiller, bien s'apprêter, qu'il ne peut pas aller dans des champs et dans un tracteur. Ça n'a rien à voir. Je pense que par exemple une femme dans le vin à domaine c'est peut-être aussi pour tout ce qui est commerce ça peut être très vendeur. Après ça peut être aussi un petit piège pour tout ce qui peut être mécanique parce qu'une femme n'a pas forcément la même force qu'un homme. Mais après il faut vraiment... se faire sa place.

  • Speaker #0

    En tout cas, aujourd'hui, dans les stages, les expériences que tu as pu réaliser dans le milieu viticole, toi, tu as l'impression quand même d'avoir été bien accueilli. En tout cas, ça s'est bien passé jusque-là.

  • Speaker #1

    Oui, après, ça s'est bien passé. Oui, donc après, c'est vraiment un... Je pense à faire sa place, à se faire un réseau aussi, parce que forcément, c'est ce que je dis, il y a des choses qui peuvent peut-être être compliquées à faire en étant une femme. Donc c'est aussi se faire un réseau, c'est vraiment construire ça petit à petit et continuer vers ses projets en faisant son petit chemin pas à pas.

  • Speaker #0

    Si on vient sur toute ta transition professionnelle, ton parcours, c'est quoi pour toi les étapes marquantes ? Est-ce qu'il y a des choses que tu retiens vraiment ?

  • Speaker #1

    Ce que je retiens dans mon parcours ?

  • Speaker #0

    Ou dont tu es le plus fière, peut-être ?

  • Speaker #1

    Je dirais d'être assez débrouillarde, de savoir être débrouillarde et de trouver des solutions quand il en faut. De savoir aller demander de l'aide s'il y a besoin, de vraiment se construire un réseau et d'être assez... Je suis quelqu'un qui est assez débrouillarde, qui va vouloir aller vraiment de... de l'avant pour réussir ce que j'ai envie, mais aussi qui aime bien, qui aime beaucoup les gens, et qui aime bien s'entourer des personnes. Et je pense que ça, c'est quelque chose où je pourrais être assez contente de moi, de savoir m'entourer de personnes, de savoir relativiser.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment, je passe à l'action. je ne me laisse pas démonter par contre l'autre est important pour moi et je sais aussi demander de l'aide si besoin et je conserve effectivement mon réseau, je l'entretiens ouais c'est ça je pense et là on est effectivement sur un podcast lié aux conditions professionnelles, à la reconversion donc il y a sans doute des personnes qui nous écoutent qui souhaitent se lancer dans ce type de projet en un entrepreneur comme toi ou même peut-être passer de salarié à salarié sur un métier complètement différent aujourd'hui est ce que tu aurais pas je sais pas des conseils ou quelque chose que tu aimerais faire passer en fait à ces personnes là alors ce que je dirais pour commencer ce serait d'avoir une aide de quelqu'un par exemple de toi

  • Speaker #1

    ou enfin n'importe, mais d'être aiguillée pour vraiment être sûre de son projet. En fait, il faut vraiment avoir confiance en ce qu'on fait, parce que si on n'est pas sûr et qu'on commence à avoir des doutes, il faut savoir qu'après, ça peut être même un peu plus compliqué. Donc, il faut vraiment être sûr de ce qu'on veut faire. Et quand on est sûr de soi, il ne faut pas forcément écouter les gens autour de soi qui peuvent vous décourager. C'est un projet qui est propre à vous. Donc, ça le... seul vous-même aller savoir ce que vous voulez et de jamais se décourager de forcément s'il y a des petits cailloux qui arrivent sur le chemin de savoir s'adapter et d'aller jusqu'au bout de savoir pourquoi vous allez jusqu'au bout et pour pas le regretter après si jamais vous vous arrêtez vous allez vous dire bah je suis pas allée jusqu'au bout j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça et en fait dans la vie il faut pas vivre avec des remords mais il faut vraiment faire ce qu'on a envie

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en avait beaucoup parlé toutes les deux. Le fait de se dire, c'est pas grave, je fonce, je réalise mon projet. Et puis, si ça ne marche pas, en fait, j'aurais essayé, je me serais éclatée dans quelque chose qui me plaît, j'aurais pris du plaisir. Et puis, voilà, la vie nous réserve d'autres surprises, en fait.

  • Speaker #1

    Surtout qu'en plus, les risques, c'est quoi les risques ? Parce que si on ne tente pas son projet qu'on souhaite vraiment, On va se dire plus tard, dans 20 ans, on va se dire j'aurais dû faire ça, j'aurais dû faire ci, j'aurais dû… Et en fait, vivre en étant aigri ou en ayant des remords, ce n'est pas une vie. Et si on a essayé, par exemple, que ça marche, c'est très bien, et que ça ne marche pas, au moins on a essayé, on ne vivra pas avec ses remords en se disant j'aurais dû faire ci, j'aurais dû faire ça

  • Speaker #0

    Et en plus, c'est toujours de l'apprentissage là, typiquement. Tu as appris énormément je pense sur le domaine viticole, sur la gestion d'entreprise, parce que le ministre de la Supermarché est peut-être une pro de tous les statuts qui puissent exister, parce que tu es passée on va dire par un animal de statuts d'entreprise là. Tu apprends sur la compta, sur la vente, là je pense qu'avec ton métier aujourd'hui, enfin tes métiers en tout cas, ton projet d'entreprise, tu développes tes compétences de façon... très importante. Donc, je te souhaite de réussir dans ton projet. Je te souhaite d'avoir ces vignobles. Là, j'ai l'image en tête. Ce serait génial. Puis, j'adorerais venir en stage, effectivement, dans ton vignoble. Donc, je te souhaite vraiment que ça se réalise. Et puis, si la vie fait que tu changes de projet ou que ça ne se réalise pas, je pense que même sur le marché du travail, derrière, tu auras tellement de compétences à valoriser. Et c'est ce qu'il faut voir, en fait, parfois. C'est vrai qu'on a souvent peur de bâtir un métier très stable, confortable, quand on vient évidemment de ce type de poste, pour se lancer comme ça dans une aventure complètement différente. Mais au final, comme tu disais, qu'est-ce qu'on risque ? On peut revenir en arrière et poursuivre ce même type de job, et en tous les cas, on aura continué à évoluer, donc on aura encore plus de compétences à valoriser, de savoir-être, de savoir-faire. Et ça, il faut le garder en tête, en fait. Chaque chose qui est entreprise, valorise également qui on est, notre profil, et ce, également, sur le marché du travail. Et ça montre également plein de qualités aussi, des savoir-être. En fait, le fait que, comme tu dis, tu es débrouillarde, tu as appris plein de choses sur le tas, toute seule, le fait que tu sois persévérante, déterminée, c'est aussi de belles compétences, de belles qualités qu'on peut valoriser lors d'un entretien ou dans le monde du travail. Donc, je pense qu'effectivement, il y a... pas autant de risques qu'on pourrait le croire, comme tu l'as dit, et en plus de titre. Même si, évidemment, forcément, on a tous des vies différentes, mais ça vaut le coup de se lancer, ça vaut le coup.

  • Speaker #1

    Non, c'est vrai que je conseille de se lancer. Quand on a un projet, il faut foncer. Il faut foncer. Tu viendras faire des cours de yoga dans les vignes.

  • Speaker #0

    Trop bien, je me le souhaite également. Je te remercie, en tout cas, moi j'étais ravie d'échanger avec toi sur ce parcours, cette transition. qui a été assez douce, on dirait. En tout cas, assez douce pour toi, même si ça a été très challengeant pour l'avoir vécu aussi avec toi. Mais quand on t'entend, on te sent extrêmement sereine. J'ai l'impression que tu es au bon endroit. En fait, au bon endroit dans le sens... Ce que tu fais, effectivement, c'est ce qui te correspond. En tout cas, tu as l'air super sereine par rapport à ce projet. Donc, ça fait plaisir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. En tout cas, merci à toi.

  • Speaker #0

    et puis je suis sûre que ça inspirera nos auditeurs et j'espère que ça donnera beaucoup de courage également pour se lancer de motivation et permettra effectivement aux personnes qui nous écoutent d'écouter leur petite voix s'ils sentent qu'au fond d'eux il y a un projet de cœur qui leur fait envie qui les tente et qu'ils se lancent sans plus tarder je te remercie et je te dis à bientôt à bientôt merci d'avoir écouté cet épisode s'il t'a plu n'hésite pas à t'abonner le noter et le partager autour de toi Et si tu souhaites retrouver plus de contenu pour t'aider à te créer une vie qui te fait vibrer ou te faire accompagner pour enfin passer à l'action, alors rejoins-moi sur Instagram ou mon site internet. A très vite !

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