- Speaker #0
Bonjour Ketty.
- Speaker #1
Bonjour Alexandra.
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ça va super bien grâce à Dieu. Et toi ?
- Speaker #0
Oui, ça va très très bien. Alors aujourd'hui, je suis contente de te recevoir parce que, je le disais en introduction, la rentrée c'est une période de réorganisation, c'est une période où parfois on opère des changements, un peu comme en début d'année. Et en pensant aux enfants, en général on essaye de réajuster l'alimentation. de faire attention à ce qu'on mange, etc. Et je trouvais ça intéressant de te recevoir, toi, parce que toi, tu vas au-delà de l'alimentation équilibrée. Pour toi, l'alimentation, c'est vraiment un mode de vie. Tu as choisi l'alimentation végétale, l'alimentation crue. Et donc, tu vas nous expliquer un peu comment tu en es venu là. Et d'abord, je voudrais que tu nous dises un peu quelle est ton histoire avec la nourriture. Comment as-tu grandi ? Comment t'ont éduqué tes parents avec... Quel mode alimentaire ?
- Speaker #1
Alors déjà, tu me renvoies très très très loin. Toute petite, déjà. Donc je suis martiniquaise, donc on connaît déjà comment est-ce qu'on mange en Martinique. Beaucoup de féculents avec les procéines animales, que ce soit du poisson ou de la viande. Donc j'ai un souvenir là qui me vient de moi toute petite avec... gros gros gros bol une espèce de gamelle avec à manger donc je pense que j'imitais papa qui lui avait un passif d'obèse en fait, il en a énormément souffert, donc mon père était énorme il a pris beaucoup de blagues on lui disait pas mal de choses on le rabaissait énormément et au niveau alimentaire je me rappelle que tous les dimanches on avait droit à notre royal soda de 2 litres sur la table parce que lui il était habitué à ça ... Ils mangeaient de la viande, on mangeait de la viande. Et puis, je ne sais pas à quel moment a eu lieu ce switch, en fait, où mon père ne supportait plus du tout, du tout la viande. Ça le rendait carrément malade. Et du coup, on est passé au poisson à la maison, tout simplement parce que ma mère ne se voyait pas faire deux plats différents à la maison. Elle a soutenu mon papa, pardon. Elle a soutenu mon papa carrément. Son mari. Et du coup, à la maison, c'était 100% végétarien. Voilà. Donc, toute jeune, mon père a commencé aussi à faire un peu plus attention à ce qu'il mangeait. Mais il est... Je vais dire que ça a été très, très, très drastique. Je ne sais absolument pas quel est l'élément déclencheur. Du jour au lendemain, mon père s'est mis à utiliser les premiers steps. qu'on utilisait à la maison pour faire du sport, il y avait du orange, du bleu et tout, il l'a tué, il l'a tué. C'est-à-dire ? Il en a fait tellement qu'il transpirait comme jamais, il suait, puisque mon père était vraiment très très très très gros, et en un mois il a perdu 40 kilos.
- Speaker #0
Donc en se mettant, en abandonnant la viande, en mangeant du poisson, et en se mettant à faire du sport ?
- Speaker #1
De façon excessive. excessives, je pense qu'il y avait une blessure quelque part, mais en tout cas il cherchait carrément à perdre du poids, il a réussi à perdre le poids qu'il voulait et depuis en fait il avait adopté une attitude c'est la suivante, c'est que j'aime les gâteaux et comme je sais que si toutefois je touche que je n'arrive pas du tout à me maîtriser, ben j'en touche pas du tout, ne me propose pas ou si tu me proposes je te dirais non parce que je sais que je ne me maîtrise pas à ce niveau là et j'ai connu mon père comme ça et et... Mon père fait hyper attention à son alimentation jusqu'à aujourd'hui, parce qu'il sait qu'il peut prendre du poids très facilement, puisque c'est bien connu. L'obésité, on dit que c'est quelque chose qui ne se soigne pas au niveau médical. Donc le moindre écart, ça se sent en fait.
- Speaker #0
Donc fini le Royal Soda du dimanche.
- Speaker #1
Mais il n'y avait plus de Royal Soda. Non, il n'y a plus de Royal Soda. Là, c'est du poisson, on mange toujours les féculents. Il y a quand même de temps en temps les légumes verts un peu, comme le tinet l'amouru, les tinets avec l'amouru et un petit peu de concombre par exemple. Mais voilà, j'ai été élevée comme ça. Donc c'est ça mes débuts. C'est juste qu'il n'y avait pas de viande à la maison. Mais à l'école, ma maman n'avait aucun problème de nous dire de manger en fait ce qu'il y avait à la cantine. Ma soeur et moi, on mangeait à la cantine. Avec la famille, on mangeait la viande. On mangeait comme tout le monde, mais à la maison, en fait, on n'avait pas toutes ces choses-là.
- Speaker #0
Vous étiez adaptée à l'alimentation dont avait besoin ton père. Et toi, à quel moment tu as senti que cette façon de manger, ça ne te convenait plus ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
Alors, je ne suis pas sûre que j'ai eu un moment où je me suis dit que ça ne me convenait pas. Quand j'étais chez mes parents, en tout cas. Je suis devenue très rondelette aussi, comme papa. Je ne sais pas si j'ai atteint son niveau. Je ne pense pas. Mais n'empêche que j'étais... pas à l'aise du tout dans mes vêtements, le fait de voir que j'étais aussi différente des autres, sur les photos de classe j'étais la plus rondelette. Et en fait, dans la société, à cette époque en tout cas, puisque je suis des années 90, ce n'était pas ce qui était mis en avant sur les affiches publicitaires et autres. En fait, on sait que c'était les filles qui étaient beaucoup plus fines, qui étaient valorisées, qui faisaient partie des standards de beauté. Donc, il y a déjà eu ça. Et puis, c'est beaucoup, beaucoup plus tard. Je ne sais même pas quel âge j'avais. Je pense que j'étais... Oui, je pense que j'avais la vingtaine. J'avais déjà fait ma licence, je suis rentrée chez mes parents, puisque j'ai fait mes études, ma licence en tout cas, en Guyane. Je suis rentrée chez mes parents et là, ça faisait des années, je souffrais avec des douleurs de règles depuis ma tendre enfance, depuis l'âge de 9 ans à peu près, les premières règles. Et en fait, je viens voir une naturopathe en Martinique et je lui dis que j'ai besoin de régler ça et ça. Et elle me dit... En fait, on ne va pas régler que ça et que ça. On va faire quelque chose de complètement global et tout va rentrer dans l'ordre. Donc, je me mets à suivre ses recommandations. Elle me donnait à manger. J'avais quand même mes protéines végétales, mes protéines animales aussi, sans aucun problème. Mais en fait, elle me faisait respecter les horaires, à quel moment je mange telle et telle chose. Donc, mes fruits, c'était toujours avant tout ce qui était cuit. Si j'avais des protéines animales, il fallait les combiner automatiquement avec des végétaux et pas avec des féculents, par exemple. Si je voulais des féculents, c'était avec des légumes verts. Voilà, j'ai appris tout ce qui était association alimentaire. Et en fait, j'ai perdu du poids en associant cela avec de la complémentation, avec un peu de jeûne et puis du sport. J'ai eu tout ça et j'ai commencé vraiment à perdre du poids. Il y a eu de la détox, il y a eu plein de choses, mais ça, ça a été vraiment le départ, le début.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui t'a poussé à consulter une naturopathe plutôt qu'un médecin de ville, par exemple, ton médecin traitant ? Ou une diététicienne ?
- Speaker #1
Alors, ma mère était déjà très branchée diététique à l'époque. Elle essayait de faire un petit peu attention à son alimentation, à la nôtre. Déjà depuis qu'elle-même, elle avait commencé à manger du poisson. Donc, elle avait vu qu'elle était en meilleure forme que quand elle mangeait de la viande avant. Et du coup, elle m'a... intéresser un petit peu plus à ces choses-là. Et puis, j'ai envie de te dire que j'avais déjà consulté des médecins, en fait, pour les douleurs de règles. Pendant des années, il n'y avait pas eu de changement. Pour le poids, je n'avais pas maigri plus que ça. J'avais suivi, j'avais eu une nutritionniste et c'était que l'effet yo-yo. Et là, j'avais envie d'essayer quelque chose de différent pour voir si ça allait vraiment m'aider, vraiment fonctionner.
- Speaker #0
Et est-ce qu'il y avait autre chose ? que l'alimentation, ces douleurs de règles, à quoi elles étaient dues ?
- Speaker #1
Alors, selon le médecin, il me disait qu'une femme sur deux souffrait et que c'était faute à pas de chance, en fait, que moi, je souffrais. Il m'avait fait consulter un gynécologue à l'hôpital, à la MFME en Martinique, qui m'avait dit que j'avais un magnifique utérus. Ça ne m'a pas emmenée où que ce soit. de l'entendre parce qu'au final...
- Speaker #0
Vous avez un très bel utérus, madame.
- Speaker #1
Franchement, je souffrais terriblement tous les mois et je n'ai pas compris. En gros, probablement que ça signifiait qu'ici, je ne vois absolument rien. Donc tout va bien, mais ça n'allait pas quand même. Je pense que c'est ce qui m'a intéressée pour essayer différemment. Et avec la naturopathe, déjà j'ai vu une différence sur mon poids. J'ai vu une différence sur ma digestion. J'étais quelqu'un de très très constipé. Vraiment, souvent, problèmes de constipation qui ont créé aussi des problèmes d'hémorroïdes et tout ce qui va avec. J'étais quelqu'un de très stressé, surtout à l'école. J'avais souvent énormément de brûleurs d'estomac, remontées à acide et tout qui allait avec. Et en fait, avec tout ce qu'elle me recommandait, tout ce qu'elle mettait en place avec moi, j'ai vu que ça allait nettement mieux.
- Speaker #0
Et quelle a été la... Donc là, on a bien compris que ça a généré de très gros changements quand même chez toi, des changements d'importance. Est-ce que ça a été difficile de stabiliser ça ? Parce que parfois, on met en place des systèmes, des habitudes, mais ça dure le temps d'atteindre son objectif. Et puis, une fois qu'on a perdu du poids, etc., on peut reglisser vers les mauvaises habitudes. Comment est-ce que toi, tu as maintenu ça ?
- Speaker #1
Alors, tu vois, quand j'allais voir la nutritionniste avec ma maman, parce que j'étais jeune, Ok, on avait un cahier, on écrivait tout ce que je devais manger et tout. Voilà, c'était assez contraignant pour moi, de mon point de vue, de faire ça, de retourner, de me peser régulièrement pour voir l'évolution. Là, il y a eu des rechutes. Mais par contre, quand moi j'ai été chez la naturopathe, j'y étais, il n'y avait pas maman ni qui que ce soit avec moi, j'y allais toute seule, je prenais mes rendez-vous, je suivais à la lettre. Il n'y a eu personne et je ne peux pas t'expliquer comment. J'étais motivée malgré le fait que j'étais la seule à la maison à manger comme ce que la naturopathe me recommandait. J'allais faire du sport toute seule alors qu'avant, impossible pour moi en fait d'aller faire du sport toute seule. J'ai eu une motivation mais... Je... Je ne peux pas te dire si c'est Dieu qui a permis qu'à ce moment-là, j'ai cette motivation particulière, mais ça m'a permis de tenir jusqu'au bout. Je suis redescendue vers mon passé, tout ce que je mangeais avant, quand je me suis mariée. Parce que quelques temps après, je me suis mariée et mon mari, lui...
- Speaker #0
Tu avais quel âge à ce moment-là ?
- Speaker #1
Quand tu t'es mariée, j'avais 25 ans. Et mon mari, lui, il y en a... Je ne sais pas si c'est important de le souligner, mais Guy Hannais, lui, qui me dit, moi, je ne mange pas de l'herbe. Je ne suis pas un petit oiseau. Je mange. Et à chaque repas, je veux mon jus et je veux ma viande. Donc là, je me suis dit, OK,
- Speaker #0
retour en enfance.
- Speaker #1
Ça m'a fait très mal. Ça m'a fait vraiment hyper mal parce que je savais tous les efforts que j'avais faits. Ça m'avait coûté financièrement, mais ça m'avait coûté aussi. Dans mon engagement, il fallait tenir ferme, même quand la famille mangeait différemment, quand il y avait des regroupements et tout, se dire « oui, mais ça, c'est pas top, en fait, de manger des marinades tout le temps » ou « ben oui, eux, ils vont manger ça, mais Katie, mais toi, tu as aussi un objectif, en fait, et tu veux l'atteindre » . Ça n'a pas été évident pour moi de retourner à cela, mais je l'ai fait. Et puis, il y avait aussi les finances qui étaient... Aussi un point important, c'est que je voyais que j'allais en magasin bio avec mon mari pour faire les courses. Oh là là, le gars rouspétait à la caisse. Il me dit, attends Katie, attends, ça seulement de trucs, ça fait tout ça d'argent ? Non mais attends, non mais, non non, non non. Et puis moi j'étais gênée, j'étais hyper gênée. Mais en fait j'étais encore étudiante quand on s'est mariées, donc c'est lui qui rapportait les sous. Donc là, je suis... J'ai commencé à faire des concessions. Et du coup, ce qui devait arriver est arrivé. J'ai pris du poids. Je n'étais pas la femme qu'il aurait voulu avoir à côté de lui à un certain moment. Mais tout ça, c'était dû au fait de manger comme le comédien mortel mange ici en Guyane ou en Martinique.
- Speaker #0
Et vous en avez parlé, vous en avez discuté quand même. Comment est-ce que tu as fait pour faire changer les choses ?
- Speaker #1
Je lui en avais déjà parlé. J'essayais de justifier certaines choses. Il entendait, mais ne comprenait pas. J'avais tout le temps mal, j'avais tout le temps des douleurs. Partout, tout le temps. Il ne comprenait pas, mais je crois réellement que c'était lié à l'alimentation que j'avais, qui était inflammatoire, clairement. Et comment est-ce que les choses ont changé ? Je te dirais que c'est quand je suis devenue maman. Maman 2. Maman 2.
- Speaker #0
Il a fallu deux enfants.
- Speaker #1
Exactement. Pourquoi ? Parce qu'en fait, j'ai eu deux grossesses rapprochées. Mes filles n'ont que 14 mois d'écart. D'accord. Et quand j'ai eu ma cadette, en fait, mon aînée est tombée malade. Elle ne mangeait pas. Elle demandait toute la journée du juice, Je pensais bien faire, donc j'allais chez Lider et je prenais du jus 100% en me disant « je ne fais pas un gros écart financièrement puisque je vais chez celui qui est censé avoir le meilleur tarif et en même temps je prends ce qui est le plus sain. Pour moi, il n'y a pas d'ajout de sucre. » Et en fait, ma fille ne mangeait plus du tout, elle ne faisait que réclamer le jus. Elle avait des boutons qui commençaient... Je vais le dire en fait, puisque ça peut parler à d'autres mamans, d'autres papas, sur la vulve. Et puis ensuite, ça a commencé à prendre le pli de laine et à monter en fait sur le ventre jusqu'à arriver au visage.
- Speaker #0
Donc plutôt inquiétant quand même.
- Speaker #1
C'était assez inquiétant. Sauf qu'en fait, avec la naturopathe qui m'avait suivie, j'avais commencé à faire pas mal de recherches dans tout ce qui était hydrothérapie, tout ce qui était aromathérapie. Du coup, j'avais une certaine connaissance. au niveau des huiles essentielles et des huiles végétales, en fait, pour pouvoir faire des synergies pour l'aider. Donc ça, j'ai mis ça en place et j'ai vu que, ben non, ça continue à prendre du terrain. Et ça a commencé à nous effrayer tous les deux, mon mari et moi. On est en plein Covid. On vient tout juste de démarrer Covid. Ah ouais, à peine. Pas possible de trouver un médecin comme ça. C'était difficile. Je cherche du coup une naturopathe. Comment t'expliquer que je cherche une naturopathe ? Je vois en fait qu'il y en a une de Guadeloupe, qui est en Guadeloupe, qui peut avoir un rendez-vous avec moi en distanciel. En visio. Exactement. Et elle me propose de me recevoir dans l'après-midi même. Et je me dis extra. Génial !
- Speaker #0
Coup de chance !
- Speaker #1
J'accepte. Elle me pose des questions sur mon anamèse, mon passif au niveau maladie,
- Speaker #0
ma famille. Qu'est-ce que c'est que l'anamèse ?
- Speaker #1
C'est tout le passif au niveau des maladies.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Donc, elle me demande tout ça. Et on fait la consultation et j'apprends que madame... C'est une pédiatre !
- Speaker #0
Incroyable !
- Speaker #1
Alors, c'est une ancienne pédiatre qui s'est reconvertie et du coup, pour ceux qui ne savent pas, un naturopathe ne peut pas faire de diagnostic. En fait, il ne peut pas dire vous avez telle maladie ou telle maladie, telle pathologie, voilà. Un naturopathe, il va regarder, ok, il y a tel et tel symptôme, ok, donc je pense que c'est telle chose qu'il faut mettre en place pour nettoyer le terrain parce que pour un naturopathe, la maladie, en fait, c'est... une façon pour le corps d'exprimer ce qu'il faut, qui veut sortir ce qui ne va pas. Et là, j'ai pu lui envoyer les photos pour qu'elle comprenne les boutons. Elle me parle d'un truc que je n'ai jamais entendu de ma vie. Elle me parle de candidose. Je me dis, mais c'est quoi ce truc ? Elle me dit, écoutez, vous voyez les boutons ? Avant même de me dire que c'était une candidose, elle me dit, regardez la langue. Elle me dit de regarder sa langue, carrément d'examiner sa langue pour lui dire, puisqu'on est en visio. Et je regarde, effectivement, je vois que la langue, elle est blanche. Elle me dit, regardez l'anus. Vous devez normalement voir des tout petits boutons blancs, mais vraiment tout petits, petits, petits. Je check et je constate qu'il y a des boutons minuscules blancs. Elle me dit, OK, c'est une candidose. C'est la raison pour laquelle elle ne s'alimente pas. Et ce que vous voyez là en externe avec vos yeux, ce n'est que la pointe de l'iceberg à l'intérieur.
- Speaker #0
Elle en a plein l'estomac.
- Speaker #1
Terrible. terrible. L'intestin est rempli avec.
- Speaker #0
Donc avec le jus, vous avez juste nourri la candidose.
- Speaker #1
Alors là, c'est exactement ce qui s'est passé. J'ai nourri le truc plus plus alors que je pensais lui faire du bien. Et là, elle a été admirable en fait. Et c'est pour ça que j'apprécie beaucoup ce principe chez certains naturopathes, c'est de vraiment t'enseigner les choses. C'est pas que tu sois dépendant d'eux, avoir toujours besoin d'eux, mais ils te donnent la connaissance, ils te donnent les bases, en fait, et après, tu peux avancer. Et c'est génial. Et là, elle m'explique, en fait, ce principe-là de la candidose, que ça nourrit et tout. Et elle revient sur le passif avec moi, en fait, pour me dire, mais vous avez connu l'extracteur de jus, vous avez connu l'alimentation beaucoup plus brute, il faut revenir à ça. C'est ce qu'elle a besoin. Et moi, je suis en mode, ouais, mais donnez-moi des recettes. Elle me dit non. Tranquille, mollo, allez-y tranquille, mais repassez à quelque chose de beaucoup plus brut. Vous pouvez avoir votre viande, vous pouvez avoir les choses, mais évitez tout ce qui est en paquet. Tout ce qui a d'autres ingrédients.
- Speaker #0
Pas d'aliments transformés.
- Speaker #1
Pas d'aliments transformés. Quelque chose de nature. Et du coup, je lui dis ok. Et là, Alexandra... Début de... Début de la révolution. Ah oui, une grande révolution.
- Speaker #0
Parce que là, c'était plus toi et tes lubies, c'était la santé des enfants.
- Speaker #1
Et là, du coup, ça a touché mon mari. Là, il a compris. Mais à demi, je te dirais. À demi. Ou un tiers, je dirais.
- Speaker #0
En tout cas, pas totalement,
- Speaker #1
quoi. Pas totalement, pourquoi ? Parce qu'en fait, j'ai commencé à faire de la salade. Pour partir sur quelque chose de brut, c'est ce qui m'est revenu à l'esprit. Et j'ai commencé avec des choses tranquilles, sachant qu'à ce moment-là, elles ne pouvaient pas s'alimenter. Donc déjà. Je parle de salade, je vais trop vite. On avait un extracteur. Allez, je le remets en service. À cette période de Covid, il y avait des marchands de pastèques sur toute la route.
- Speaker #0
Pastèques cabaye.
- Speaker #1
Ah oui, et c'était à moins d'un euro à l'époque. Du coup, voilà, donc je commence à acheter des pastèques et je fais toute la pastèque. La peau, les graines, la chair, tout y passe.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
L'enfant se régale, l'enfant se régale, elle prend un pied fou. Mon mari kiffe carrément le jus de pastèque. Donc, à cette époque, quand j'en fais, il a beaucoup apprécié. Il se met à boire aussi avec nous. Moi, je bois et je me dis, au niveau alimentaire, quand elle va réussir à faire entrer quelques petites choses, au moins, je commence par les salades. Je fais quelque chose de coloré. J'essaye de varier un petit peu et tout et tout. Voilà. Mais en tant que maman, je ne compte pas laisser ma fille manger brut. Et puis moi, je continue à manger l'alimentation transformée et tout. et euh mon mari. Je fais les salades. J'essaye de mettre des fleurs comestibles, de faire les trucs, changer les découpes et tout et tout. Oh ! Il m'a dit en même pas une semaine que je suis bien jolie mais qu'il va pas pouvoir continuer comme ça. Que ça suffit là, que de toute façon, il est pas malade. Sauf que lui, il se ramenait avec son plat de... de... ses ribs, par exemple, avec ses frites. Et pour moi, c'était un non-sens total parce que je ne me voyais pas dire à la petite...
- Speaker #0
Tu ne peux pas manger ça.
- Speaker #1
Tu ne peux pas manger, ce n'est pas bon pour toi, mais pour moi, c'est bon. En quoi c'est bon pour toi en tant qu'adulte ? Et pour elle, ce n'est pas bon. Il faut revenir sur les bases des choses. On reste sûr qu'elle a quand même quelque chose d'ultra transformé. Tu ne sais pas d'où ça vient, comment ça a été préparé. La friture, c'est ultra inflammatoire. Donc, ce n'est pas que pour elle que ce n'est pas bon. Pour toi non plus, ce n'est pas bon. Mais t'inquiète, c'est là que le... Franchement, que les choses ont vraiment... Je vais te dire, la lumière est arrivée. Pourquoi ? Parce que ça m'a fait aller puiser encore plus loin dans mes capacités. Je ne savais pas que j'avais ces capacités-là, mais voilà, il fallait trouver une solution. Je ne suis pas réseau sociaux, à peine WhatsApp et encore. Et là, je suis motivée pendant cette période du Covid à m'acheter des e-books, à lire, à lire, à lire et d'un livre. Un livre que je lis, j'ai une information, je vais chercher autre chose. Et ensuite, je comprends autre chose, je vais chercher encore un livre. Je me suis passionnée pour la chose. J'entends parler d'alimentation vivante. J'entends parler de Marie-Sophie L. Je cherche, je ne sais pas c'est qui, je vais sur Internet, je vois que c'est une actrice. Ok, je ne comprends pas le lien entre l'alimentation vivante et le cinéma. Et du coup... Je vais un peu plus loin et je vois que quand je regarde les vidéos qu'elle faisait à l'époque du Covid sur YouTube, je vois qu'elle parle d'Instagram énormément. Je me mets sur Instagram. Et de là, oh ! J'ai l'impression. J'ai l'impression.
- Speaker #0
Sur un monde.
- Speaker #1
Merveilleux. Coloré. Qui donne envie. Et qui est non transformé. Qui fait pas partie de ce qu'on va appeler process food. Du tout. En fait, je suis tombée sur déjà ce que Marie-Sophie, elle, elle proposait, de l'alimentation végétale transformée. Donc, elle fait carrément les plats conventionnels en version végétale et sans aucune cuisson. Donc, elle a des techniques, elle a des méthodes, voilà. Mon mari accepte en lui montrant tout ce qu'elle faisait. Elle avait proposé des choses gratuites que j'avais faites. Il avait énormément apprécié. Il accepte de me payer la formation. Donc, OK, je suis dans la formation. Je fais de plus en plus de choses. Mais en attendant, je n'ai pas lâché Instagram. Je continue à me nourrir de ce que je vois, en fait. De voir des plats colorés qui donnent envie, des spaghettis, des burgers, de la viande végétale, des glaces, des smoothies. Oh, le truc était beau, du riz, de légumes. Carrément, les spaghettis sont de légumes. Il n'y a pas de blé, il n'y a pas de gluten, il n'y a pas de lactose, il n'y a pas de sucre. Et je me dis, mais... comment est-ce que ces gens-là arrivent à faire ça sans ça ? Et donc, mon mari, en voyant à chaque fois les choses, il me dit, ah ouais, si t'arrives à faire le pain laquétis, je vais au travail avec. Ouais. Et du coup, ben, petit à petit, je me suis passionnée pour ça. J'ai commencé à manger beaucoup plus brut. Et ma fille aussi. Et mon mari aussi.
- Speaker #0
Incroyable.
- Speaker #1
Il est rentré dans la donne. Et puis, en fait, dans l'un des livres que j'ai lus à cette période, C'était écrit qu'au niveau sexuel, les compétences étaient décuplées. Je crois que c'est ce qui l'a motivé plus plus.
- Speaker #0
D'accord, ça a été son moteur.
- Speaker #1
Et il a voulu expérimenter. Donc, il commençait, mon mari est pompier. Et en fait, pour aller en garde, avant de partir en garde, il me faisait les courses. Il me prenait les fruits frais au marché régulièrement. Et lui aussi, il partait avec son stock, en fait, pour aller au boulot. Et les collègues eux-mêmes étaient émerveillés. Ils voulaient aussi avoir un peu. et... Les gens, en fait, lui-même, il a constaté qu'il avait besoin de moins de temps de récupération quand il sortait de garde, qu'il était en meilleure forme et tout. Du coup, sur tous les niveaux, ça nous a fait énormément de bien.
- Speaker #0
Et la candidose est passée, du coup, j'imagine.
- Speaker #1
Alors, ça ne s'est pas résolu complètement dans le sens où s'il y avait un plat sucré, un truc, il y avait un écart, en fait, que les boutons réapparaissaient. Mais n'empêche que la petite... Elle avait le ventre qui avait dégonflé, puisque le ventre aussi était impacté énormément. Elle n'avait plus les boutons sur le corps, elle n'avait plus aucune rougeur, parce qu'à l'époque, elle était en couche. Je ne pouvais même plus lui mettre de couche, parce qu'en fait, ça brûlait. Elle restait toute nue, en fait, à la maison à cause de ça. Et tout ça, en fait, ça s'était volatilisé tant que j'avais gardé les choses en place.
- Speaker #0
Alors, ensuite, tu as eu un troisième enfant. Est-ce que ça a changé quelque chose pour ta grossesse ? Est-ce que... La grossesse est une perturbation hormonale maximale. Il y a les envies, il y a ce dont on a besoin, il y a ce que les médecins nous disent. Comment est-ce que tu as réussi à gérer ça ?
- Speaker #1
Alors déjà avant tout ça, je faisais les plats dont j'ai parlé. Je faisais beaucoup plus d'alimentation vivante, beaucoup plus de choses différentes. Mais je n'étais pas passée à une alimentation 100% végétale et sans cuisson. Ce n'est que peut-être un an après, oui, c'est un an après que je ne sais pas, j'ai fait ma propre expérience en fait, et que j'ai vu qu'en éliminant quelques temps avant mes règles, puisque je souffrais avec les règles douloureuses, et un an avant mon mariage, j'avais été diagnostiquée comme souffrant d'endométriose. Donc enfin il y avait un an, enfin je comprenais que même si maman me disait « Katie, moi aussi jeune, j'avais mal ! » Mais je me mettais là, je récurais la maison et ça passait, machin. Mais en fait, elle ne savait pas que c'était vraiment une pathologie. Là, j'ai compris les choses. Et donc, j'ai fait ma propre expérience en regardant, en voyant sur les réseaux, en regardant des vidéos sur YouTube, en voyant qu'il y avait des gens qui avaient fait l'expérience avec une alimentation vivante de réduire l'inflammation et tout, sachant que l'endométriose, c'est une maladie inflammatoire. Du coup, je me suis dit que j'allais tester. Et ce que j'ai d'abord commencé à faire, c'était d'éliminer la viande en fait deux semaines avant mes règles. D'accord. Les douleurs ont été réduites. Je me suis dit, ok, prochain cycle, on enlève la viande et le poisson. Et je veux voir ce que ça donne. Les douleurs sont encore réduites un peu plus.
- Speaker #0
Toujours 15 jours seulement ou tu as...
- Speaker #1
Que 15 jours. D'accord. Que 15 jours. Toujours dans la tranche des 15 jours, mais j'ai juste éliminé quelque chose d'autre. Toute protéine animale. Il me restait encore les oeufs.
- Speaker #0
Ah, les oeufs.
- Speaker #1
Et en fait, là, je me dis, le cycle prochain, j'enlève les oeufs. Là, je vois que les douleurs encore sont réduites. Il y en a toujours un des douleurs, mais c'est juste que l'intensité, elle est moindre. Je me dis, waouh, c'est incroyable. Personne ne m'a donné ça à faire, je ne sais pas, j'ai été poussée à tester comme ça. Et je me dis, ok, là, je ne suis que dans du végétal. Pourquoi ne pas tester, en fait, de faire aussi beaucoup plus de crues ? Et je ne sais pas comment. Il y a eu quand même un laps de temps qui est passé et tout. Je me dis un jour, OK, 1er juillet, je me lance ce défi à durée indéterminée, challenge pour moi. Je mange 100% végétal et sans cuisson. Et je commence ça. J'ai couplé ça aussi, quelques temps après, avec du jeûne intermittent. Ça m'a énormément aidée. J'ai fait, j'ai duré, en fait, pendant... Un an et demi, 100% végétal et sans aucune cuisson. C'était mon défi perso. Il y avait, je l'imposais à quiconque en fait. Mais bien sûr, les enfants profitaient aussi du fait que je mangeais beaucoup comme ça. Je faisais aussi des choses cuites pour elles, mais de temps en temps. Et en fait, elles avaient une alimentation très vitalisante, revitalisante pour elles. Donc ça, elles pétaient la forme. Par contre, en fait, un an et demi après, je suis tombée enceinte de la troisième. J'ai eu des envies. Je passais devant des panneaux publicitaires. Je prenais des odeurs. C'était incontrôlable. C'était difficile pour moi. Je me suis dit mais c'est pas possible. Ça me faisait pas du tout ça avant. Mais là, un jour je dis à mon mari écoute tu peux me prendre un plat de bananes pesées s'il te plaît ? Non du coup deux plats de bananes pesées. Et tu demandes de mettre beaucoup de piment. Il me dit Katie. Attends, Yann, tu ne guives vraiment pas !
- Speaker #0
Tu me demandes en plus beaucoup de piment, tu veux du piment, tu veux deux plats ? Attends, t'es pas restée pendant un an et demi à bien manger, chose qu'il ne m'a jamais dite. Mais ce jour-là, c'était la révélation. Ok, non, je te prends pas ça.
- Speaker #1
D'accord. Les rôles s'inversent.
- Speaker #0
Tu vois ? Parce qu'il avait vu la différence. J'avais perdu 30 kilos en un an et demi. Le poids... Ce que mon papa avait comme fardeau, qu'il portait, avec lequel il avait beaucoup eu à lutter, que moi j'avais eu à lutter, et je m'en étais sortie, mais en reprenant les travers, en fait, je ne pouvais pas m'attendre à avoir un autre résultat. Mais ça, j'ai réussi à perdre ces kilos de trop pendant les un an et demi d'alimentation.
- Speaker #1
C'est énorme, 30 kilos en un an et demi.
- Speaker #0
C'est énorme, mais j'étais devenue énorme. J'étais devenue Madafa. Mais sans...
- Speaker #1
De ce que je comprends, enfin la façon dont tu en parles, tu me diras si je me trompe, mais on dirait que c'était sans trop d'efforts finalement.
- Speaker #0
Sans eau. Alors je te dis, j'avais deux enfants qui ne faisaient pas encore les nuits. Les enfants ne faisaient pas encore les nuits. Du coup, je n'arrivais pas à faire de sport.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Je ne pouvais pas, j'étais trop crevée. Mais l'alimentation me donnait juste assez d'énergie pour m'en occuper, pour faire tout ce qu'il fallait en fait. Mais il ne fallait pas me demander d'aller faire plus que ce que je ne faisais. Et au final, trois mois après m'être lancée dans cette alimentation-là, mes règles arrivent. Sans symptômes, sans me prévenir. J'ai pas le syndrome des... oh là là, ça me vient pas le mot.
- Speaker #1
Les douleurs,
- Speaker #0
les crampes, les... J'ai pas mal au bas du dos, j'ai pas le bas du ventre qui me fait déjà mal, les jambes qui sont lourdes, mal de tête avant les règles. Oh, le mot m'échappe. Le syndrome prémenstruel. Ah oui. Voilà. J'ai pas de syndrome prémenstruel et je me dis mais déjà j'aurais pu checker mais je sais pas tant que j'ai pas de douleur tout va bien donc j'ai pas eu ça j'ai juste vu que mes règles étaient arrivées je me dis et regarde ça Alors qu'avant tu te préparais 15 jours J'étais stressée Ouais Et j'étais stressée parce que j'avais peur des douleurs De ce qui la laisse passer, de ce qui t'attendait Parce que j'avais l'impression que j'étais coincée dans un truc et qu'il n'y avait pas d'issue en fait avec les douleurs que que j'avais, c'était terrible en fait. C'était vraiment terrible. Là, en fait, je tombe enceinte. Mon mari, finalement, à force de le supplier, il va m'acheter ce plat de bananes pesées. Et là, je suis en mode, non, c'est pas bien ce que j'ai fait. Mais le truc est si bon. Le truc est tellement bon. Ah non, il faut que je rentre. Non, il faut que je vomisse. Non mais, oh, j'étais dans tous mes états. Je me suis dit, mais comment j'ai pu succomber à ça, finalement, et tout. Ça a commencé comme ça, et puis après, j'ai essayé de me dire, te prends pas trop la tête, t'as déjà fait un bon travail avant.
- Speaker #1
C'est pas un écart qui va tout remettre en question.
- Speaker #0
Sauf que ça a été le papa des écarts. Aïe. Ou la maman des écarts. Parce qu'ensuite, il y en a eu d'autres. Alors, qu'on s'entende bien, j'ai eu beaucoup de fruits. J'ai gardé beaucoup d'alimentation vivante pendant ma grossesse, mais j'ai eu quand même régulièrement... Et puis c'était pas n'importe quoi, c'était pas genre comme si j'avais des envies de fruits à pain. J'avais des envies de junk food. Ouais, d'accord. Carrément, j'avais envie d'un panini. Je me rappelais d'un panini que j'avais mangé quand j'étais au lycée en Martinique. Il fallait que j'aie un panini. Ah oui, il me faut telle et telle chose. Et en fait, tant que je l'avais pas, j'avais l'impression que j'étais désespérée.
- Speaker #1
Ah oui, un peu obsessionnel.
- Speaker #0
C'était fort, c'était hyper fort. Mais du coup, je l'ai fait. Et du coup, moi aussi, finalement, j'avais une candidose.
- Speaker #1
Ah oh !
- Speaker #0
Et ce n'est qu'après la naissance de la deuxième, je ne sais pas, moins d'un an après, j'ai su que j'avais aussi une candidose parce que j'ai fait le test. Que tu avais un terrain. J'avais le terrain aussi. Et du coup, tous les écarts que je faisais, ben ça me le rendait encore plus fort. Un petit peu, tu sais, quand tu es femme enceinte et puis que tu vas chez le dentiste, ça te fait beaucoup plus mal que si t'étais pas enceinte ou tu vas te faire épiler, t'as l'impression que c'est l'horreur de ta vie. Ben en fait, j'avais aussi, ben je mangeais, même pas 30 minutes après, j'avais déjà des démangeaisons des boutons dans les mains, dans les pieds, dans la plante des pieds. Et à chaque fois, j'avais l'impression que ça me donnait une leçon, mais je m'arrêtais.
- Speaker #1
Tu n'apprenais pas la leçon pour autant.
- Speaker #0
Je n'apprenais pas. Et en fait, ce n'est que quelques temps après, j'ai quand même vu les bienfaits de l'alimentation vivante pendant ma grossesse. Ça m'a donné du boost, ça m'a aidé à tenir. J'ai eu la plus belle grossesse des trois grossesses que j'ai eues. Ça a été la plus magnifique, vraiment. Ça a été la meilleure. Je n'ai pas eu à souffrir. La première, ça a été terrible, mais la dernière, c'était la meilleure.
- Speaker #1
Et alors, une fois que tu as accouché, est-ce que tu as repris ? Tes habitudes d'alimentation vivante, crue, etc. à 100% ? Ou est-ce qu'il y avait toujours un petit burger triple bacon and cheese à intervalles réguliers ?
- Speaker #0
Alors, quand bébé est arrivé, j'ai essayé de garder au maximum une alimentation la plus végétale et sans cuisson possible, sans tous les trucs, mais il y a eu des écarts. Il y en a eu, j'avais des envies. spéciales, mais elles étaient beaucoup moins fortes que quand j'étais enceinte, vraiment.
- Speaker #1
Donc plus facile à stopper.
- Speaker #0
Plus facile à stopper, vraiment. Ça a été beaucoup plus cool pour moi. Et puis, j'ai envie de te dire que quand tu viens d'accoucher, t'es très fatiguée. C'était plus facile pour moi de prendre un fruit que d'avoir à aller chercher, à me faire livrer ou voilà quoi. C'était plus facile, je prenais ce qu'il y avait là et c'était plus pratique. Mais il y a eu quand même ces écarts-là. Là, j'avais le jeûne intermittent avant. Impossible pour Katie de faire un jeûne intermittent.
- Speaker #1
En plus, tu allaitais, toi.
- Speaker #0
J'allaitais.
- Speaker #1
Oui, non,
- Speaker #0
ça c'est dur. J'avais hyper faim tout le temps et tout après l'accouchement. Du coup, non. Ce n'est que un an, je vais te dire, presque deux ans après, que j'ai recommencé le jeûne intermittent.
- Speaker #1
À revenir à tes habitudes d'avant.
- Speaker #0
Et là, je sentais... que mon corps était capable, en fait mon corps me montrait des signes vas-y Katie tu peux le faire, là ton corps est prêt pour ça et quand je me suis lancée c'était les doigts dans le nez c'était tranquille alors qu'avant impossible de le faire C'était le bon moment
- Speaker #1
Alors là aujourd'hui tes trois filles ont grandi comment ça se passe pour elles au même titre que toi quand tu étais petite est-ce qu'elles vont à la cantine comment ça se passe quand elles vont chez des copines, quand elles vont dans la famille etc pour leur alimentation ? Est-ce qu'elles mangent tout le temps comme toi ou est-ce que tu les laisses manger comme ça vient ?
- Speaker #0
Elles mangent tout le temps comme moi. Je vais te dire, plutôt comme ça. Ça fait quelques jours que j'ai eu une autre envie, mais rappelle-moi ça. Comme ça, je reviens dessus. Mais en fait, mes filles mangent comme moi. Et la vie sociale, en fait, c'est tranquille. Comme moi aussi, j'ai eu mes débuts et je ne savais pas comment m'adapter. Mais en fait, j'ai mis en place quelque chose. Je préviens tout le monde. Je préviens tout le monde, mes enfants ne mangent pas de chocolat, pas de sucre. Et quand je commence à dire pas si, pas ça, personne ne comprend. Donc elles ne mangent rien, comme s'il n'y a rien d'autre sur la Terre à manger. Elles mangent tout le reste. Elles mangent tout ce qu'il y a dans un jardin qui pousse, d'accord ? Tout ce qui n'a pas besoin d'être cuit, elles mangent. Tout, tout. Comme si tu retournais en Éden et que les filles pouvaient monter, grimper à tel arbre, prendre des pommes d'eau, manger des bananes. Elles mangent tout ça, voilà. Ne te prends pas la tête. Même si je te dis des fouilles et que tu penses à la conserve de je ne sais pas quel magasin, mets ça de côté. Tu donnes du frais à mes enfants. Et en fait, même ce souci-là, je ne l'ai pas eu dans le sens où c'est moi qui ramène en fait. Je ramène toujours. Je ne fais pas le truc où je me dis les gens, ils auront, j'espère. En fait, je prévois toujours. Tu livres quoi. Je viens avec et je dis c'est ça. Ça, c'est déjà quand même arrivé que je vienne récupérer les enfants et que je vois la... cadette avec sa bouche remplie de chocolat. Et je me dis, mais qu'est-ce qui se passe ? Et on me dit mais ça m'a fait de la peine, je pouvais pas lui... Mais comment ça tu pouvais pas ? Mais oui, tu pouvais. J'ai donné le sac avec tout ce qu'il fallait. Donc ça, ça a été un petit peu difficile pour les gens. C'est plus pour les gens que pour nous, parce que nous, on était tranquilles avec ça. Mais sinon, oui, on s'est adaptées à ça et tranquilles.
- Speaker #1
Et pour l'école, comment tu fais ?
- Speaker #0
C'est moi qui gère, en fait, à ce niveau-là. Du coup, les enfants mangent avec moi. tout le temps, sans aucun souci. Et là, en fait, ça fait une semaine.
- Speaker #1
Quand tu dis c'est moi qui gère, tu fais l'école à la maison ?
- Speaker #0
Je le fais avec elle à la maison. Et du coup, au niveau alimentaire, j'ai pas ce souci de me dire est-ce qu'il n'y aura pas un écart et tout. Donc je gère vraiment tranquillement. Au moins,
- Speaker #1
tu as le contrôle sur ça.
- Speaker #0
Et là, depuis une semaine, j'ai eu envie de faire plutôt à manger vegan plutôt que cru pour elle. Donc ces jours-ci, j'avais envie de rouler sur une vibe de Trinidad. d'accord et du coup je me suis mise à faire des plats que j'ai mangé à Trinidad et que j'ai énormément kiffé parce que Trinidad c'est mon île de coeur réellement et en fait des plats comme du oil down qui est un plat de fruits à pain qui vient à la base de la grenade de fruits à pain cuit dans du lait de coco avec du jiroumon et hyper bien épicé avec ce qu'on appelle le chardon béni ici on l'appelle le radis la fièvre ... de l'ail, de l'oignon, du piment végétarien. Enfin bref, il y a plein de choses.
- Speaker #1
Ça donne envie.
- Speaker #0
Du poivre, du sel. Franchement, c'est délicieux avec de l'huile de coco. Et en fait, les enfants sont ravis de faire ces expériences-là, mais je sais que je ne vais pas le faire tout le temps.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est des phases. C'est une petite phase où je leur permets d'expérimenter aussi avec moi. Elles voient quand je prépare, parce que les enfants, l'habitude aussi, elles sont très, très, très autonomes parce qu'on a beaucoup mis en avant la pédagogie Montessori. Du coup, elles ont leur couteau, elles ont la planche à découper, elles savent faire leur salade, elles savent faire leur... plats, elles savent tout faire à la maison avec moi. Et puis en plus, avec l'alimentation vivante, aucune crainte, il n'y a pas de feu.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est l'avantage.
- Speaker #0
Il n'y a pas de feu. Donc ça, elles savent faire. Et là, elles me voient expérimenter autre chose. Et du coup, c'est vraiment un autre modèle que je leur montre, mais sans pour autant passer dans les travers de la junk food.
- Speaker #1
Alors, tu parlais tout à l'heure de budget au début de ta vie de couple avec ton mari. On est en Guyane. Ici, l'alimentation ... ça coûte cher. Les fruits, les légumes, quand c'est bio, c'est encore pire. Alors déjà, trouver du bio local, il y a très très peu d'agriculteurs qui en font, ils sont à leur balbutiement, ça coûte encore plus cher. Quelles sont tes astuces pour essayer de réguler le budget au maximum ? Quels sont les choix que tu fais ?
- Speaker #0
Alors, il y en a plein. Il y a plein de choses et bien sûr, on ne nous l'a pas appris. En fait, c'est sur le tas. En fait, on a fait... On a fait nos expériences. Première chose, en fait, oui, c'est cher. C'est vraiment cher. Et là, on parle de la Guyane, mais tu vas parler à quelqu'un qui vit en France, il va te dire, OK, par rapport à mon salaire, par rapport au budget qu'on a, manger beaucoup plus sain, ça revient très cher. Et manger aussi plus brut, ça a un coût. Mais je vais te dire que si tu compares ça avec les heures que tu passes chez le médecin tout le temps parce que le nez est cool, parce que tu es encombré, parce que tu manges beaucoup de pâtes, beaucoup de féculents, beaucoup de ci, beaucoup de ça, en fait, c'est de l'argent que tu gardes aussi pour aller manger. Donc ça aussi, on a moins ce souci-là à la maison. Donc ça, c'est top. C'est moins aussi de peine pour mon cœur de voir les enfants malades. Voilà. Deuxième chose, en fait, c'est qu'il faut trouver les gens. qui te propose les meilleurs tarifs. Et mon mari et moi, on est de très très bons clients.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
On est de très très très bons clients. Quand on est client, on n'a pas envie de nous laisser partir. Je peux te dire ça. Du coup, l'astuce qu'on a, c'est qu'on est une famille quand même de cinq. Bon, même à l'époque, on avait quatre. On fait des courses en plus grande quantité qu'une famille. Il n'y aura que deux personnes ou trois personnes. Forcément. Déjà ça. Et du coup, quand on mange, en fait, nous, on ne se limite pas sur nos quantités au niveau alimentaire. Quand on mange, on mange plein boudin. Il n'y a pas d'histoire de « je mange une feuille de laitue » . Non, non, tu vas où avec ça ? Il faut vraiment se remplir. En fait, il faut manger jusqu'à sa satiété. Donc nous, par exemple, je te prends un exemple. Hier, j'ai été au marché. J'ai été acheter. Je suis allée chez un vendeur chez qui j'ai l'habitude d'aller, un agriculteur. D'habitude, pendant la période des remboutants, je lui prenais par 10 kilos. Les remboutants, cette année, ça a fait 6 euros le kilo, ensuite on est passé à 5 euros. Même quand il est passé à 5 euros, je lui prenais par 10 kilos, il me faisait à 3 euros le kilo. Juste parce que je lui prenais 10 kilos. La canne à sucre, c'est celui qui me faisait les paquets, alors j'ai aussi des standards. J'ai des enfants, elles ne veulent pas avoir de la canne à sucre qui est trop difficile à manger. Il ne faut pas que les morceaux soient trop gros.
- Speaker #1
Avec des petits fouches, ce n'est pas évident.
- Speaker #0
Exactement. Il faut que les morceaux soient tendres. Et eux, en fait, ils vendent de très grands sacs de canne à sucre pour 2 euros le paquet. Et moi, j'arrive et on leur prend 10 paquets. Donc forcément, ils se disent « Wow, la dame, elle vient, elle prend 10. La semaine d'après, elle prend 15. Ensuite, elle me prend 20. Je descends à 1,50 euros le paquet pour elle. » Et du coup, je me retrouve à avoir des courses qui me reviennent moins chères parce que je prends en quantité et que je reviens aussi. Du coup, je suis fidèle, je reviens. Il y a déjà ça. Il y a les fins de marché. Les fins de marché, c'est le pied. On va dire la vérité. Ils font des lots au marché. En tout cas, pour la Guyane.
- Speaker #1
Au marché de Cayenne.
- Speaker #0
Au marché de Cayenne, ils font des lots au marché de Matoury. Pas les revendeurs. Mais les producteurs eux-mêmes, ils font des lots. Celui qui est revendeur, en fait, il a tout intérêt à vendre. En fait, il ne veut pas... Il se dit, j'ai investi. Et oui.
- Speaker #1
Il ne veut pas repartir avec ce qui lui reste.
- Speaker #0
Il ne veut pas repartir avec ce qui lui reste. Et il ne veut pas se dire qu'il brade ses prix, en quelque sorte. Alors que le producteur lui-même, il sait qu'il a tout intérêt à ne pas reprendre la route avec sa cargaison.
- Speaker #1
Parce qu'il n'en fera rien.
- Speaker #0
Exactement. C'est une perte pour lui. Donc lui, il va faire des lots. Et ça revient nettement moins cher d'acheter des baccalauréats à 1 ou 2 euros plutôt que d'acheter au kilo. Ça, c'est top. Par contre, tu veux faire l'expérience d'avoir plus de variété. Ça, c'est un problème au niveau nutritionnel. Ça, c'est un problème du fait que, par exemple, en Guyane, on constate qu'on a à peu près que 20 fruits et légumes qui tournent sur toute l'année de production. Ça fait qu'au niveau du microbiote intestinal, on n'a aussi pas tant que ça.
- Speaker #1
Oui, ce n'est pas comme dans l'Hexagone où sur les quatre saisons, c'est vraiment très, très différent.
- Speaker #0
nous c'est plus des cycles finalement c'est ça et du coup ils font aussi ce qui a marché ils vont pas faire beaucoup se lancer sur des nouveaux trucs il y en a qui font mais c'est en très petite quantité et pour avoir l'honneur de manger ces choses différentes il te faut aller très tôt là c'est pas la fin du marché là c'est très très tôt tu iras à 6-7h tu auras des petites quantités de choses que tout le monde ne... connaît pas, tout le monde n'a jamais goûté. Voilà, ça c'est intéressant parce que certes, on pense au budget, mais on pense aussi à la variété. Mais oui,
- Speaker #1
parce que vous, du coup, si vous ne mangez que ça, vous pouvez pas dire, ok, je varie, on mange trois fois des courgettes dans la semaine, mais on va faire un jour avec une omelette, un jour avec du poisson, un jour avec une entrecôte. Non, vous, c'est courgette, courgette.
- Speaker #0
Alors, voilà. Donc,
- Speaker #1
il faut aussi varier.
- Speaker #0
Il faut varier et j'ai envie de te dire que les personnes qui mangent cuit, en général ont une alimentation bien moins variée que la nôtre. Pourquoi ? Parce que, là tu as pris l'exemple de la courgette, mais j'ai envie de te dire que tout le monde en Guyane ne kiffe pas la courgette. Et en général, la vérité c'est que les gens mangent du riz, des légumes, et c'est ça tous les jours.
- Speaker #1
Légumes pays.
- Speaker #0
Patates,
- Speaker #1
ignames,
- Speaker #0
manioc. Exactement. Et ils ne mangent que ça, associé à un féculent. Un petit peu ce que l'alimentation... que mes parents connaissaient en Marantini qu'à la base, et que la plupart des gens mangent, en fait. Mais ce n'est pas ce qui est le plus extra, en fait, pour avoir de la variété, même au niveau du microbiote. Donc, ce n'est même pas tant cuit que cru qui est vraiment important. C'est vraiment d'avoir de la variété. Et du coup, là, tu as parlé de la courgette. Tu vois, par exemple, tu vas faire une salade, mais tu n'es pas obligé de toujours avoir la fameuse salade qui me gave.
- Speaker #1
Franchement. Alors, c'est quoi la salade qui te gave ?
- Speaker #0
Mon Dieu !
- Speaker #1
La salade de l'ennui.
- Speaker #0
Mais c'est clairement ça, c'est la salade que tu as à chaque regroupement de famille. Tu sais, c'est le plateau plat là, avec au milieu...
- Speaker #1
Ah attends, laisse-moi deviner. Salade verte carottes râpées, maïs, concombre et si t'as pas de chance, de la betterave. C'est ça ? C'est elle ? C'est exact. Je la connais.
- Speaker #0
Avec la fameuse vinaigrette. Le truc blanc là. Le truc blanc. Comme à la cantine. Et encore, si là, t'as la chance d'avoir le truc blanc comme à la cantine, certaines familles, c'est juste de l'huile, du citron, du sel, de l'ail, et puis voilà, on remue ça et puis basta. C'est fatigant. Non, franchement, je t'assure, c'est fatigant. Ça me fatigue. Et quand je dis aux gens crus, ils pensent à ce plateau-là, ça me fait de la peine quand même pour eux. Non, il n'y a pas que ça. Il existe d'autres choses. Viens, rapproche-toi, viens un petit peu plus près. Je vais te montrer qu'il y a d'autres choses. Non.
- Speaker #1
Alors justement,
- Speaker #0
cite-nous un peu.
- Speaker #1
Ces légumes qu'on ne trouve qu'en début de marché et qu'on connaît trop peu,
- Speaker #0
tu penses à quoi ? Tu as par exemple le jicama qu'on ne trouve pas qu'en début de marché, mais ce ne sont pas tous les producteurs qui en proposent.
- Speaker #1
On commence à en voir du jicama quand même.
- Speaker #0
On commence à en voir.
- Speaker #1
Ça commence.
- Speaker #0
Et malgré ça, tout le monde ne le connaît pas.
- Speaker #1
Moi je t'avoue que la première fois que j'en ai acheté, ici nous on mange beaucoup de légumes, j'adore ça et je suis curieuse. Donc quand je vois un nouveau truc, je dis qu'est-ce que c'est ? j'en prends un et je teste. Mais ça marche si tu te retrouves face à quelqu'un qui peut te dire, ça s'appelle comme ça, vous pouvez le préparer comme ça, gna gna gna gna gna. Parce que si tu arrives devant ton étal, tu vois un jikama. Un jikama, c'est un genre de, pour ceux qui ne connaissent pas, ça ressemble à une espèce de grosse pomme de terre plate, un petit peu avec des volutes. C'est frais, ça se mange cru, mais à l'aspect, ça ne donne pas du tout envie.
- Speaker #0
Alors, je vais même aller un petit peu plus loin dans la description. Je peux ? Vas-y. Ça ressemble à une toupie. Oui, ça ressemble à une toupie.
- Speaker #1
C'est encore plus juste. C'est vrai. Avec les deux petites tiges au-dessus et en-dessous.
- Speaker #0
Exactement. Ça ressemble à la toupie. C'est un petit peu comme une patate douce, mais un peu écrasée, en fait. Un peu plus plate. Et la couleur, en fait, elle est… C'est beige, ça. Elle est… Ouais, c'est beige. C'est du beige. Ça fait penser un petit peu à la pomme de terre, en fait. Et quand on l'épluche, ça a la… texture d'une pomme de terre, mais on peut la manger comme une pomme. Et elle est sucrée.
- Speaker #1
Et c'est super croquant, c'est méga bon.
- Speaker #0
C'est très croquant. Et en fait, ça s'épluche. On va couper un petit morceau avec le couteau, la tête et en fait, on ne fait que tirer la peau et ça sort super bien. Contrairement à la patate douce, il faudra utiliser un couteau économe ou carrément cuire avec la peau et ensuite l'enlever après la cuisson. C'est sympa. Ça se mange de... de pleine façon. Et ça, c'est extra. On peut faire des frites de jicama en cru, en fait. Du coup, ça permet d'éviter la... En fait, bref, je vais un peu trop loin, mais en fait, on fait des...
- Speaker #1
Elle est quittée partie.
- Speaker #0
Oui, mais en fait, on fait ces juliennes de jicama. Et en fait, on met carrément les épices, en fait, qui nous donnent envie, comme si on avait des frites un petit peu croustillantes et tout. Je ne sais pas, je pense à la sauce tamari, je pense... Un petit peu d'ail, même si ce n'est pas frais, mais celui qui est en poudre, ça peut être top. Avec un petit peu de paprika, en fait, on mélange tout ça et on fait la marinade dans laquelle vont tremper nos jicamas. Et on va laisser ça déshydrater, sécher et tout. C'est excellent. On peut faire comme ça, tout comme on peut le manger en petits cubes dans une salade ou râpé. Ça, c'est extra aussi. En fait, on peut faire plein de choses. On peut l'utiliser aussi comme une base de toast, en fait. Utiliser une mandoline et faire carrément des rondelles. Et dessus, on peut mettre un tartare d'algues. On peut rajouter, je ne sais pas, un petit pesto, une petite crème. On peut rajouter, je ne sais pas, une salsa de tomates et tout et tout. Une petite sauce chien. Oh là là là là là là ! Et puis la déco, on n'oublie pas parce qu'on veut se faire plaisir. Il faut que ça nous donne envie de manger. Tu as ça ! Il y a peut-être trois semaines de ça, j'ai été au marché très tôt et je suis tombée sur de la pomme liane. La pomme liane, en fait, c'est un cousin du maracuja, du kudzu. Et tu vois, tout comme le kudzu, c'est sucré, il n'y a pas du tout d'acidité. Ça pousse aussi sur une liane tout comme ça, tout comme le kudzu. C'est un truc qu'on trouve en Martinique très facilement sur les abords des roues. Du coup, personne ne va acheter. Si tu proposes à l'achat, les gens vont te dire, mais tu te prends pour qui d'aller vendre ça ? Oui,
- Speaker #1
c'est un peu comme les mangues.
- Speaker #0
Exactement. Et ça, c'était la première fois que j'en voyais en Guyane. Le kudzu, ça court les rues quand c'est la saison, il y en a partout. Mais ça,
- Speaker #1
il n'y en a pas si longtemps.
- Speaker #0
Ça ne fait pas si longtemps que ça.
- Speaker #1
C'est récent, c'est comme le pitaya,
- Speaker #0
c'est des trucs qui sont récents. Quoique, j'ai eu une émission radio et j'en parlais. Et il y a quelqu'un qui a téléphoné et qui dit « Ouais, mais vous parlez des fruits, mais vous parlez des choses qui ne sont pas de la Guyane. » Un autre a appelé et a dit « Oh oh, ce que tu vois à l'heure actuelle là, ouais, ça, ça a été important. » Mais par contre, on a notre pitaya local, c'est jaune, c'est blanc à l'intérieur et c'est plus petit. Et oui, ça, ça existe en fait, mais il faut... il faut chercher,
- Speaker #1
il faut s'y intéresser c'est vrai il faut aussi que les agriculteurs aient les moyens, le temps, l'envie de se lancer dans des nouvelles productions et du coup ça m'amène à te demander si toi tu n'as jamais songé à faire pousser ce que tu manges j'ai pas que pensé j'ai dessiné j'ai
- Speaker #0
calculé, j'ai réfléchi j'ai écrit Et je prie pour ça tout le temps. En fait, c'est vraiment mon rêve. C'est de là que j'ai créé, en fait, du coup, une société qui s'appelle J'y ai cru et qui fait la promotion de tout ce qui est végétal. Allez, aimez de nouveau vos légumes et puis découvrez-les différemment. Exactement. Et en fait, mon but à terme, c'est de pouvoir avoir un terrain de 10 hectares sur lequel, en fait, je pourrais créer une forêt fruitière. Mais vraiment, tu as l'impression que tu es dans le jardin d'Éden. Et tu peux carrément aller tendre la main, prendre, cueillir et manger. Manger directement. Exactement comme les singes ici, ils ne te demandent pas la permission quand ils ont besoin de se servir. Mais ils ont les meilleurs, ils ne prennent pas les pires.
- Speaker #1
Bien sûr qu'ils savent bien choisir.
- Speaker #0
Ils savent bien choisir. Ils cueillent leurs trucs. J'ai ça à cœur de pouvoir faire autant le côté forêt fruitière que du maraîchage pour pouvoir aussi faire autant que cela. est possible, atteindre l'autonomie alimentaire. Et aussi pour varier, parce qu'ici, tu vas sur les étals, tu as la même tomate qui n'a pas de goût partout.
- Speaker #1
C'est horrible, la tomate transparente.
- Speaker #0
Exactement, alors qu'il y en a plein, en fait, des variétés. Il y a la cœur de bœuf, il y a la noire de crimé, il y en a plein, en fait, il y a les tomates cerises, il y en a plein chez les tomates cerises, des variétés. Pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas le droit d'avoir des couleurs différentes, des saveurs et des textures différentes dans nos assiettes ? Parce qu'il y a aussi, au travers de la couleur, on a aussi des apports au niveau nutritionnel qui sont complètement différents et qui sont extrêmement chouettes. Et puis, nous, adultes, on a besoin de ça. Mais les enfants, encore plus, ont besoin de ça aujourd'hui.
- Speaker #1
Et ce projet-là te permettrait, j'imagine aussi, de mener ton activité professionnelle, puisque du coup... Ce... Cette alimentation crue, ça t'a tellement passionné que tu as suivi une formation, que maintenant tu es chef en cuisine. Qu'est-ce que ça va donner ça maintenant ? Quels sont tes projets ? Est-ce que tu arrives à en vivre ? Est-ce que tu veux encore développer ça ?
- Speaker #0
Alors, c'est encore un projet. J'ai déjà commencé en fait avec cette société-là. L'objectif, ça serait pas seulement d'en vivre, mais vraiment de répondre à beaucoup plus que l'on trouve. trouve aujourd'hui et aux besoins de la société, clairement. Les gens veulent manger sainement. Il y en a de plus en plus qui se questionnent, mais ils ne trouvent pas forcément la réponse à ça. Et l'objectif, en fait, ça serait aussi de créer ce restaurant qui permet aux gens de pouvoir se dire, ok, je n'ai pas eu le temps de faire à la maison, mais je sais que je peux me poser là et j'aurai quelque chose de savoureux qui sort du jardin. Donc, en fait, au niveau vitalité, au niveau nutritionnel, c'est extra. Je sais qu'elle ne met pas de produits dans ses plantes, quitte à ce qu'elle n'est pas en grande quantité, mais elle a de la qualité. Ça, je veux bien. Et puis, en plus d'être chef en alimentation végétale sans cuisson, je suis animatrice d'ateliers de cuisine végétale sans cuisson. Et tout comme tout à l'heure, je te disais que le naturopathe, je trouve ça passionnant de voir qu'il t'éduque. En fait, il te donne les clés pour que toi, tu puisses voler de tes propres ailes. En fait, c'est vraiment un truc dont j'ai réellement à cœur de pouvoir... Faire des ateliers partout, en fait, je le fais déjà, mais encore plus. Et de pouvoir enseigner aux gens comment faire des choses extra, quoi. Vraiment extra. Par exemple, Noël, le Nouvel An, on aime faire les shows off. On le sait pour les fêtes. On veut montrer qu'on a quelque chose de différent cette année. On a amené quelque chose de top et tout. Et en fait, pourquoi pas avoir un Noël végétalisé, un Noël beaucoup plus cru.
- Speaker #1
et tout jouant haut de gamme parce que Noël c'est quand même le haut de gamme pour certains qui auront le grand cru et bien là pourquoi pas ramener ça voilà et bien écoute c'est tout le mal qu'on te souhaite c'est d'arriver à atteindre cet objectif si on veut te suivre si on veut voir ce que tu fais moi je pense à certaines photos d'éclairs au chocolat cru qui sont absolument incroyables on te suit sur tes réseaux sociaux l'Instagram j'y ai cru
- Speaker #0
exactement, donc c'est J-Y-A-I-C-R-U pour ceux qui veulent un petit moyen mnémotechnique en fait c'est qui l'eut cru, donc moi qui ai dit J est cru et en fait le mot cru c'était pour faire le jeu de mots alimentation sans cuisson mais aussi ma foi en fait parce que je suis croyante, parce que je crois réellement que c'est Dieu qui m'a donné ce projet là à coeur, sinon je pense que je serais pas autant attachée à ça et passionnée que ça, mais voilà Pour me chercher, c'est J-A-I-C-R-U, sur Instagram, sur Facebook.
- Speaker #1
Et tu fais également des ateliers. Tu peux venir chez des gens, dans des entreprises, etc. pour donner des conseils, mener des ateliers, apprendre à cuisiner cru et végétal. Et tu es également traiteur.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Pour le prochain anniversaire de mamie, on peut avoir des plateaux de petits fours crus.
- Speaker #0
Ou bien de Julie qui est intolérante au lactose ou au gluten. en fait Julie pourra avoir un gâteau. Tout le monde va kiffer et va redemander.
- Speaker #1
Et ce sera cru et végétal. Merci beaucoup, Katie, d'avoir participé à cet épisode d'Outre-mer. Et puis, je te souhaite beaucoup, beaucoup de réussite.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Tout le plaisir était pour moi.