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ENCHERES MUSICALES A DROUOT (les enchères) cover
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PARIS MUSIC EXPRESS

ENCHERES MUSICALES A DROUOT (les enchères)

ENCHERES MUSICALES A DROUOT (les enchères)

21min |19/12/2024|

13

Play
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ENCHERES MUSICALES A DROUOT (les enchères)

ENCHERES MUSICALES A DROUOT (les enchères)

21min |19/12/2024|

13

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Description

Paul Raoul vous emmène à l’Hôtel Drouot (deuxième partie d’émission) au 9 rue Drouot dans le 9 -ème arrondissement. Au centre névralgique des enchères de Paris pour une vente très spéciale consacrée à des objets rocks appartenus à des collectionneurs, des photographes de renoms et mêmes à des musiciens.

Cette émission est en 2 parties. Après une première partie consacrée à l’exposition de la vente musicale, Paul Raoul vous plonge dans l’ambiance des enchères sur divers lots avec pour thème de la musique, des instruments, des disques ; des affiches et des photos de stars musicales mais aussi des photos d’artistes un peu moins connu.

Vous rencontrez le public qui a été pris aux jeux de celui ou celle qui montera le prix le plus haut pour acquérir « le graal ». Au micro nous parlons à un disquaire, un commissaire-priseur en herbe, un organisateur d’événements et des photographes de renoms

Merci à Emmanuel, disquaire de la Spirale dans le 18 eme , à Louis futur commissaire des ventes, Edgard Garcia du Zébrock, à Pierre Terrasson grand photgraphe aux 500 pochettes de disques et à Jean Louis Rancurelle archiviste du Golf Drouot et photographe de la scène des artistes des années 60 & 70


Vous pourrez dire que vous y étiez !!


Avec de très courts extraits de : SEX PISTOLS Submission, STUCK IN THE SUN Ouais, GANG OF FOUR I found that essence rare, RED CRAYOLA Hurricane fighter plane, PUBLIC PASSION Flash in the night, FERRE GRIGNARD Ring ring i've got to thing, THE CURE Bird mad girl, THE PRETTY THINGS Don't bring me down, LES VAUTOURS Tu me donnes, THE STOOGES I wanna be your dog, BLONDIE Atomic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pierre Terrasson

    Moi j'ai acheté des vinyles de Vendagraph Generator, de Ferring Grignard et puis des Pretty Things. Ah donc !

  • Paul Raoul

    Je suis dans une salle des ventes à l'hôtel Drouot où il y a actuellement des enchères sur divers lots avec pour thème la musique, des instruments, des disques, des affiches. Et des photos de stars musicales, mais aussi des photos d'artistes un peu moins connus. J'aperçois des têtes assises prêtes à lever la main quand leur moment arrive pour tenter d'acheter un objet. Je pense reconnaître des photographes, mais aussi des aficionados, peut-être des collectionneurs que je vais voir pour vous dans quelques instants. C'est en tout cas la deuxième partie après l'épisode précédent sur l'exposition de la vente. Nous sommes en plein cœur de la vente. Vous êtes prêts à venir avec moi ? Allez ! Nous y emmène.

  • Speaker #2

    Et on commence à 200 euros. À 200 euros.

  • Paul Raoul

    Il a pris la vente.

  • Speaker #2

    200 euros. Non,

  • Paul Raoul

    pas mort. Et là, je suis devant. Une personne qui vient d'acheter des disques. Il en a plein les bras. Il en a plein les bras. Quel est ton prénom ?

  • Louis

    Je m'appelle Louis.

  • Paul Raoul

    Ok, Louis. Tu as acheté quel type de musique ?

  • Louis

    Là, j'ai acheté 14, 30, 33 tours. J'en ai acheté deux de Rolling Stones que je cherchais un peu. Et après, j'en ai acheté 11 de divers styles que je ne connais pas trop pour découvrir.

  • Paul Raoul

    Ah oui d'accord, donc tu achètes pour découvrir.

  • Louis

    Un peu ouais, un peu. Moi en fait je suis venu pour voir Joy Division et Sex Pistols, mais je les ai loupés de peu. Mais je suis quand même content d'être parti avec ça là.

  • Paul Raoul

    Comment ça se passe en fait les enchères ? Est-ce que tu te dis tiens, celui-là je le veux et je m'y prépare. Est-ce qu'il y a une espèce d'adrénaline, qu'il y a une espèce de montée au moment où le lot est annoncé en fait ? Comment ça se passe ?

  • Louis

    que toi par rapport à l'annonce moi j'avoue je travaille dans une maison de vente aux enchères en fait donc je suis passé par là je me suis dit il ya une vente de disques c'est parfait parce que moi j'aime bien le rock etc et je mettais je vais enfin j'écoute souvent des 33 tours dans ma chambre et j'ai vu joy division excess pistols et j'ai vu les lots je me suis dit ouais faut absolument que je les achète cela parce que j'adore mon père adore on les écoute ensemble c'était un peu ma madeleine de proust on va dire et je suis continuer la vente en regardant parce que même si je les avais loupé Et je me suis dit que j'allais acheter ceux-là pour me réconforter. C'est plutôt réussi, je suis content de mes lots, je suis content de mes achats.

  • Paul Raoul

    Tu fais quoi précisément dans ce type de métier, de poste ?

  • Louis

    Alors moi, je suis administrateur des ventes et je suis aussi photographe des ventes. Et ça se passe plutôt pas mal, ça fait pas longtemps comme je l'ai dit, mais ça fait trois mois. Et ce milieu me passionne plutôt pas mal, donc je vais peut-être essayer de devenir commissaire prise d'or plus tard, on verra.

  • Paul Raoul

    C'est un beau métier. Donc en fait, c'est toi qui prends en photo les lots.

  • Louis

    Je prends en photo les lots et puis les événements des maisons de vente parce qu'on fait pas que des ventes évidemment on fait des cocktails, on fait des choses, des événements divers. En plus moi je suis dans une maison de vente qui est spécialisée dans le vin donc moi qui adore la picole c'est super de prendre des photos de personnes qui viennent picoler, des photos de bouteilles etc. C'est des beaux événements à chaque fois qu'on y va.

  • Paul Raoul

    Merci beaucoup Louis et je te souhaite une bonne écoute avec tout ce que t'as avec 14 de disques tu m'as dit ? 14 de disques Je crois que t'as de quoi écouter, tu vas écouter avec ton papa peut-être aussi Ouais ouais,

  • Louis

    complètement écouter avec mon père c'est sûr même

  • Paul Raoul

    Bonne écoute Merci,

  • Jean Louis Rancurel

    merci Paris Music Express en balade avec Paul Raoul

  • Paul Raoul

    Alors voilà, je suis toujours à la salle des ventes numéro 1 Auction Room ça s'appelle et je suis donc avec Emmanuel qui a acheté des disques Emmanuel tu as acheté quel type de disques ?

  • Emmanuel

    J'ai acheté plutôt du post-punk, du rock des années 80 un petit peu pointu.

  • Paul Raoul

    De 45 tours, 33 tours ?

  • Emmanuel

    Surtout des 33.

  • Paul Raoul

    Et en fait, c'est parce que tu es collectionneur ?

  • Emmanuel

    Non, c'est pour alimenter le stock de ma boutique de disques qui s'appelle La Spirale.

  • Paul Raoul

    La Spirale ? Oui. Et c'est à quel endroit ?

  • Emmanuel

    C'est 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Et t'es spécialiste dans le post-paid justement ?

  • Emmanuel

    Non, je me pose plutôt comme généraliste. Donc je fais un petit peu de tout, mais essentiellement du rock.

  • Paul Raoul

    Et tu viens souvent à des salles de vente un peu comme celle-ci ?

  • Emmanuel

    Pas très souvent.

  • Paul Raoul

    Il n'y en a pas beaucoup en fait. J'ai demandé à Lemon Auction, ils m'ont dit qu'ils sont là une fois par an, c'est tout. Et après, quand ça monte, parce qu'il y a des enchères, est-ce que tu te dis pas... je l'ai raté ou au contraire, le marteau a frappé, j'aurais peut-être pas dû.

  • Emmanuel

    Non, parce que là, je savais à peu près ce que je voulais, puis je dépasse pas une certaine limite.

  • Paul Raoul

    T'es pas déçu alors ? Non,

  • Emmanuel

    non.

  • Paul Raoul

    Content de cette journée ? Oui,

  • Emmanuel

    tout à fait.

  • Paul Raoul

    Écoute, merci, puis on ira à ta boutique, qui s'appelle déjà ?

  • Emmanuel

    C'est La Spirale, 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Merci Emmanuel. Merci à vous. A bientôt.

  • Louis

    Au revoir.

  • Paul Raoul

    Je sors à l'instant de la salle et qui je rencontre ? Edgar Garcia. Pour ceux qui ne connaissent pas Edgar Garcia, c'est la personne qui a créé il y a plus de 30 ans le Zébrock. Bonjour Edgar.

  • Edgar Garcia

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Le Zébrock, pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est un festival des fricheurs de la nouvelle scène française qui était aussi associé au grand festival de la fête de l'humain. C'est quoi aussi le grand Zébrock ?

  • Edgar Garcia

    Zébrock. Zébrock, c'est un dispositif de travail dans ce qu'on appelle maintenant les musiques actuelles. Un nom que je n'aime pas trop, mais enfin bon.

  • Paul Raoul

    Il y a la nommer.

  • Edgar Garcia

    Qui, en Seine-Saint-Denis, a travaillé sur trois registres, encourager les jeunes groupes, les jeunes musiciens et contribuer à leur accomplissement. Un autre plan sur le champ éducatif, où il s'agissait de transmettre, de faire connaître ces musiques, de considérer que le... Le plaisir d'écouter de la musique est un vrai levier éducatif, donc gros travail en collège, en lycée, avec des artistes, avec des intervenants, etc. Et puis troisième volet, transmission, on a des choses à transmettre. L'histoire du rock c'est déjà une histoire très très longue, mais fascinante, donc faire connaître le rock au sens large du terme, il s'agit aussi de rap, de reggae, de funk, etc. En gros toutes ces musiques ont une histoire, ont des trajectoires artistiques, donc faire connaître ça. Chaque amateur de musique sait où ça nous mène, c'est-à-dire dans un océan au fond duquel on trouve toujours de nouvelles choses.

  • Paul Raoul

    Alors justement, là, tu étais ici pour acheter quelques disques ou des photos ?

  • Edgar Garcia

    Je suis venu par curiosité, j'ai une copine qui bosse à Drouot, puis j'ai vu passer l'annonce par l'excellent Yazid Manou. Donc j'ai dit, tiens, du coup... J'ai des jeunes avec ma copine qui va m'expliquer comment ça marche. Et puis, je viens jeter un œil de pro-fan ou de néophyte.

  • Paul Raoul

    Une pierre de cul.

  • Edgar Garcia

    Et puis, je me suis laissé entraîner. J'ai acheté un paquet de disques. Je n'aurais pas dû, mais bon, on verra bien.

  • Paul Raoul

    En fait, on regrette toujours quand le marteau a frappé. Tu dis, mais pourquoi j'ai fait ça ?

  • Edgar Garcia

    Oui, c'est un petit peu ça. Mais bon, en fait, je ne savais pas ce que j'achetais vraiment. C'était un lot. J'avais vu une pochette de Red Crayola. Et ça, c'est un groupe dont j'avais envie de... de choper un disque. Donc ça fait un peu cher le disque, mais il y en a 14. Donc finalement, à l'arrivée, je pense que je vais trouver quelque chose.

  • Paul Raoul

    À mon avis, tu vas découvrir d'autres disques et d'autres surprises. Un peu comme une pochette surprise, ça va être une pochette surprise.

  • Edgar Garcia

    Et donc, les aventures musicales de découverte n'en finissent jamais.

  • Paul Raoul

    Tu as acheté d'autres choses aussi ?

  • Edgar Garcia

    Non, je me suis retenu.

  • Paul Raoul

    Sinon, on pourrait perdre son compte en banque.

  • Edgar Garcia

    J'aurais eu trois sous et de la place à la maison. Je crois qu'il y a un ou deux instruments qui m'auraient tenté.

  • Paul Raoul

    Le piano ?

  • Edgar Garcia

    Non, non, non. C'était des montants bien trop élevés.

  • Paul Raoul

    Il est parti à 45 000 euros.

  • Edgar Garcia

    45 000 euros, le stagiaire, c'était magnifique. Puis la pianiste, elle nous a gratifié d'une magnifique sonate.

  • Paul Raoul

    C'était super. Magnifique. En plus, moi, j'étais juste à côté. J'ai eu de la chance. Elle a joué. Elle a tout donné sur son clavier. Et c'est marrant parce que c'est comme un animal. C'est comme si elle avait dompté son animal à elle. Pour dire approche petit, approche. Incroyable cette émotion. Beaucoup d'émotion.

  • Edgar Garcia

    C'était une belle femme avec une crinière, une chevelure. C'était assez spectaculaire de la voir, même de dos. C'était beau, voilà. Non, non, je parle des petits claviers ou des choses comme ça. Il y avait deux ou trois trucs, pédale ou hawa, etc. Que j'aurais volontiers pris. Mais bon, on verra une autre fois. J'ai déjà assez de jouets à la maison. Maintenant que je suis à la retraite. Il faut que je me donne de l'ordre dans tout ça.

  • Paul Raoul

    Très bien, Edgar. En tout cas, je vous souhaite une bonne écoute et bonne retraite. Ici, à la salle de Drouot, je viens de rencontrer Pierre Terrasson. Bonjour, Pierre.

  • Pierre Terrasson

    Oui, bonjour, bonjour.

  • Paul Raoul

    En fait, Pierre Terrasson, c'est un grand photographe qui a rencontré les plus grands, qui a photographié les plus grands, que ce soit chez les artistes français comme pour les artistes internationaux. Tu as photographié des artistes pour des pochettes de disques.

  • Pierre Terrasson

    Je suis d'accord, Grace.

  • Paul Raoul

    500 pochettes ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, j'ai fait 500 pochettes. Mais je n'ai pas fait que de belles images. Je fais aussi des merdes. Enfin, je fais pas mal de trucs. Enfin, ça m'a nourri quand même pas mal. Mais là, on se rend compte là, dans cette drôle, alors que je ne fais pas partie de la vente. On est d'accord. Non.

  • Paul Raoul

    Peut-être un jour.

  • Pierre Terrasson

    C'est pour... Non, non.

  • Paul Raoul

    Justement, tu es venu pour quoi en fait ?

  • Pierre Terrasson

    En repérage, pour faire la prochaine. Pour faire la prochaine ? Oui,

  • Paul Raoul

    pour faire la prochaine peut-être. Ça, c'est un scoop. On verra.

  • Pierre Terrasson

    On verra peut-être. En 2025 ? Non, mais je connaissais les gens. Je suis venu en voisin, en ami, pour voir un peu ce qui se passait.

  • Paul Raoul

    Il y avait le Loire, il y avait Roncurel.

  • Pierre Terrasson

    Oui, le Loire, il est décédé, mais je l'ai connu. Puis il y a Jean-Louis. Et puis il y a Gassian que je connais, qui n'est pas là.

  • Paul Raoul

    Il y avait des Gassians aussi,

  • Pierre Terrasson

    là ? Si, il y avait une ou deux photos de Claude.

  • Paul Raoul

    Donc, tu as vu la photo de Blondie qui est partie aller à pas loin de 900 euros.

  • Pierre Terrasson

    Elle était très belle. Très très belle. Enfin, l'affiche, l'affiche de blondie. Ah oui, non.

  • Paul Raoul

    Tu sais la photo en noir et blanc où elle est en trance ? Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    oui,

  • Pierre Terrasson

    oui. Oui, c'est celle de Jean Louis, de Racurel, de Jean-Louis, quoi.

  • Paul Raoul

    Il est là, Jean-Louis ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, il est là, devant toi,

  • Paul Raoul

    avec le petit chapeau. OK, très bien. Je ne savais pas.

  • Pierre Terrasson

    Tu vas pouvoir le dire bonjour. Moi, j'ai acheté des vinyles de Vendée Agrave Générateur, de Ferre-Griniard et puis des British Things. Ben oui, Ferré Grignard, je l'écoutais dans les années 65-70. Ring Ring I've Got Two Things c'est un beatnik belge, complètement inconnu au bataillon, mais pour moi ça fait partie de ma jeunesse,

  • Jean Louis Rancurel

    Ferré Grignard.

  • Paul Raoul

    Tu es collectionneur de disques ?

  • Pierre Terrasson

    Non, mais j'aime bien. J'ai beaucoup de disques, même des 78 tours. Mais c'est vrai que j'aime bien les objets. J'aime bien le format 33 tours. J'ai fait un tas de pochettes comme ça, avec ce format-là. C'est un peu... plus délicat après avec le format CD. Mais oui, de toute façon, j'aime beaucoup l'image rock.

  • Paul Raoul

    Puisqu'on est dans les disques, les pochettes que tu as photographiées, dont tu es le plus fier, ça serait lesquelles ?

  • Pierre Terrasson

    Ah, c'est peut-être pas des gens très connus. C'est plutôt des gens mis en scène. Je vais te dire n'importe quoi. Genre Public Passion, c'était un groupe belge. Un groupe, je raconte italien, mais c'était une mise en scène d'accident avec une Harley Police. Enfin, on avait fait ça là où il y avait tous les dépôts de vin dans Paris. À Bercy. À Bercy, oui, c'est ça. C'est des photos très mis en scène. Moi j'étais assez proche du Cinoche dans mes images. J'étais pas trop fond blanc. J'étais pas mode. Je faisais des images rock, ce que je considère rock.

  • Paul Raoul

    En fait c'était ton style, c'est un peu ta patte.

  • Pierre Terrasson

    Oui c'est un peu ma patte, j'en ai fait tellement.

  • Paul Raoul

    En tout cas, ce que j'ai retenu, c'est que...

  • Pierre Terrasson

    J'ai fait des figures aussi.

  • Paul Raoul

    Les cures, peut-être même.

  • Pierre Terrasson

    Je n'ai pas fait... J'ai fait beaucoup de presse avec les cures parce que j'avais fait des photos début 80 à Londres, en même temps que la Batcave. Et je traînais à Londres dans ces années-là. Et j'ai fait Robert Smith avec un bandana. Avec un bandana sur la tête, c'était au moment de The Top. J'ai une expo à Gainsbourg bientôt, le 12 décembre. C'est la prochaine que je fais ici. Le 12 décembre dans une galerie au 1er runelais, qui est dans le 17ème, qui est au-dessus de la mairie du 17. Un runelais, c'est une dédicace de mon bouquin que je viens de sortir à compte d'auteur sur Gainsbourg, sur la rue de Verneuil. Il s'appelle l'homme secret de la rue de Verneuil. C'est axé sur la rue de Verneuil. Vous êtes les bienvenus. C'est le 12 au soir. En dehors de la dédicace du bouquin, il y a une expo Gainsbourg.

  • Paul Raoul

    Super, on y sera. Merci Pierre Terrasson. J'étais très content de te voir.

  • Jean Louis Rancurel

    Merci.

  • Paul Raoul

    Alors sur les conseils de Pierre Terrasson, je vais repérer le chapeau de Jean-Louis Ranquerelle. Ça y est, je pense le retrouver. J'ai l'honneur de discuter avec un photographe rock des années 60 et 70.

  • Jean Louis Rancurel

    Je suis dans l'image depuis 60 ans, je dois dire.

  • Paul Raoul

    C'est ça, on a vu que tu as fait photographier des grands, des grands de ce nom. Puisqu'en fait, on a vu des photos ici, il y avait combien de lots de ton art ?

  • Jean Louis Rancurel

    Six, et ça s'est terminé, ça a commencé la vente par rapport à certaines photos, avec, je l'ai dit, David Bowie, non, les Rolling Stones, voilà. Les Rolling Stones, et ça vient de se terminer avec Blondie.

  • Paul Raoul

    Est-ce que tu es content du prix à laquelle il est parti ? Est-ce que tu t'attendais à ce prix-là ?

  • Jean Louis Rancurel

    Pas vraiment, mais j'affectionne énormément cette photo-là. C'est une photo que je ne tirais pas jusqu'à présent. On me demandait d'autres poses beaucoup plus commerciales, si on pourrait dire, de blondie.

  • Paul Raoul

    C'est exceptionnel, elle est en transe, elle est partie en arrière, elle prend la scène, elle est exceptionnelle, tu l'as pris au bon moment.

  • Jean Louis Rancurel

    Celle-là j'en frissonne encore, surtout quand je la vois la présenter comme ça, le jour même de l'expo, je redécouvrais ce que j'avais ressenti le jour où j'ai fait clic-clac devant la scène.

  • Paul Raoul

    C'était à quel moment ce clic-clac ? Alors, ce clic-clac,

  • Jean Louis Rancurel

    c'était en 1978, précisément. Moi, j'ai commencé bien avant, j'ai commencé en 62. Mais bon, donc 1978, une découverte, j'allais voir un groupe. Je n'allais pas voir des biaris, d'ailleurs, parce qu'on dit blondie, mais c'est des biaris. Et qu'est-ce que tu veux, on n'était pas nombreux.

  • Paul Raoul

    Cette photo par exemple, elle a été prise à Paris ?

  • Jean Louis Rancurel

    Elle est prise dans une petite salle qui s'appelait le Stadium dans le 13ème.

  • Paul Raoul

    Ah oui, il n'existe plus bien sûr.

  • Jean Louis Rancurel

    Il n'existe plus.

  • Paul Raoul

    Vous disiez en fait à l'époque que tu allais voir des concerts tout le temps, tout le temps, tout le temps avec ton appareil photo ?

  • Jean Louis Rancurel

    Dans la mesure où c'était presque un essai passé je dois dire.

  • Paul Raoul

    Vous connaissez en plus les organisateurs je pense ?

  • Jean Louis Rancurel

    Je connaissais en tout cas, oui je connaissais les... les producteurs quoi. Donc le producteur, bien sûr avant je demandais voilà parce que j'ai collaboré à beaucoup de... mais en tant qu'indépendant tout le temps avec beaucoup de revues dites spécialisées, j'ai fait les débuts de Rock & Folk, ensuite j'ai fait Best, Extra, enfin des revues, j'allais dire spécialisées musique et je dois dire que la grande presse ne s'intéressait franchement pas à toutes ces icônes me présenter encore, ça me dépasse.

  • Paul Raoul

    Le rock était underground quand même à l'époque, donc c'est pour ça aussi que la grande presse ne s'y intéressait pas.

  • Jean Louis Rancurel

    C'était underground. Moi, personnellement, comme j'avais commencé bien avant avec le rock'n'roll, c'est-à-dire, j'ai commencé en 1962 avec les groupes français.

  • Paul Raoul

    C'est le golf de roue qui n'est pas loin.

  • Jean Louis Rancurel

    J'allais, et en fait, je suis même là actuellement, disons, le responsable des archives, Golf Drouot, puisque j'ai, oui, j'ai... J'ai traversé toutes les périodes, Golf Drouot.

  • Paul Raoul

    Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    tu me donnes tant de joie,

  • Louis

    toi que j'adore.

  • Jean Louis Rancurel

    Que mon cœur m'applique à le moindre decors. Attention, il y a quelqu'un qui arrive là. Ah oui,

  • Paul Raoul

    il y a une grosse affiche qui arrive, c'est celle de John Mayol.

  • Jean Louis Rancurel

    On va se faire écraser par John Mayol. John Mayol,

  • Paul Raoul

    tu te rends compte, une affiche de 2 mètres sur 1,50 mètre, parce qu'ici il y a plein d'affiches. Tina Turner, peut-être que tu l'as photographiée quand tu l'avais la voir ici au Palace.

  • Jean Louis Rancurel

    Oui mais pas au Palace, quel regret ! Et j'aurais pu !

  • Paul Raoul

    Il paraît qu'il n'y avait que 300 personnes ici.

  • Jean Louis Rancurel

    J'aurais pu, j'aurais pu, mais c'est le cas d'Iggy Pop. Pour Iggy Pop, on n'était pas nombreux. Je veux dire, moi j'en faisais partie, j'avais un de mes collaborateurs également qui était là. Et crois-moi que quand je vois le tarif que s'est vendu l'affiche, mythique quoi ! Pire, au Palais, j'aurais pu également faire, si je n'étais pas, les Jackson 5, c'est-à-dire Michael Jackson au sein de ses frères.

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'il y a des livres où on voit tes photos ?

  • Jean Louis Rancurel

    Énormément, mais pas un livre de moi personnellement. Mais j'ai fait pendant des années l'illustration de... des biographies sur tous ces artistes, des stories. Internet n'existait pas. Le seul qui... On n'était pas nombreux à avoir fait tout ça. Et moi, j'archivais, je gardais. Et très souvent, il faut quand même le dire, même s'il y avait des agences de presse, eux-mêmes en faisaient. Ils ont souvent des super photos, mais elles n'étaient pas classées. J'ai eu la chance de trouver, pour moi, une spécialité. celle-là, la photo rock-musique,

  • Paul Raoul

    voilà ce qui est bien à Drouot, c'est que l'avantage c'est que c'est à la fois des expositions on découvre des tas de choses et puis en plus on peut s'y acheter,

  • Jean Louis Rancurel

    quand on a les moyens quand on a les moyens tout à l'heure,

  • Paul Raoul

    t'as vu, il y a un gars qui est rentré il a dit, je vais acheter celle-là,

  • Jean Louis Rancurel

    ok il a juste d'arriver, je rajoute 50 euros et 100 euros il est pas encore vendu,

  • Paul Raoul

    je vais voir il s'en va, puis après il revient incroyable, merci Jean-Louis C'est la fin de ce 27e épisode de Paris Musique Express. Cette émission est en deux parties. Vous venez d'écouter la vente des lots sur la musique organisée par Lemon Auction, avec la honte de quelques acheteurs. C'est la suite de l'émission précédente sur l'exposition de la vente, où nous avons rencontré déjà la commissaire d'exposition. Mille merci à vous d'être restés jusqu'au bout. Merci à Emmanuel Discaire à La Spirale. dans le 18e arrondissement, à Louis, peut-être futur commissaire des ventes, à Edgar Garcia du Zébroc, à Pierre Terrasson, grand photographe aux 500 pochettes de disques et à Jean-Louis Ranquerelle, le grand photographe de la scène des artistes des années 60 et 70. Si vous voulez, vous pouvez me laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles par exemple sur Spotify. Pour ne rater aucun épisode, surtout abonnez-vous. Et si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Musique Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien, bye bye !

Description

Paul Raoul vous emmène à l’Hôtel Drouot (deuxième partie d’émission) au 9 rue Drouot dans le 9 -ème arrondissement. Au centre névralgique des enchères de Paris pour une vente très spéciale consacrée à des objets rocks appartenus à des collectionneurs, des photographes de renoms et mêmes à des musiciens.

Cette émission est en 2 parties. Après une première partie consacrée à l’exposition de la vente musicale, Paul Raoul vous plonge dans l’ambiance des enchères sur divers lots avec pour thème de la musique, des instruments, des disques ; des affiches et des photos de stars musicales mais aussi des photos d’artistes un peu moins connu.

Vous rencontrez le public qui a été pris aux jeux de celui ou celle qui montera le prix le plus haut pour acquérir « le graal ». Au micro nous parlons à un disquaire, un commissaire-priseur en herbe, un organisateur d’événements et des photographes de renoms

Merci à Emmanuel, disquaire de la Spirale dans le 18 eme , à Louis futur commissaire des ventes, Edgard Garcia du Zébrock, à Pierre Terrasson grand photgraphe aux 500 pochettes de disques et à Jean Louis Rancurelle archiviste du Golf Drouot et photographe de la scène des artistes des années 60 & 70


Vous pourrez dire que vous y étiez !!


Avec de très courts extraits de : SEX PISTOLS Submission, STUCK IN THE SUN Ouais, GANG OF FOUR I found that essence rare, RED CRAYOLA Hurricane fighter plane, PUBLIC PASSION Flash in the night, FERRE GRIGNARD Ring ring i've got to thing, THE CURE Bird mad girl, THE PRETTY THINGS Don't bring me down, LES VAUTOURS Tu me donnes, THE STOOGES I wanna be your dog, BLONDIE Atomic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pierre Terrasson

    Moi j'ai acheté des vinyles de Vendagraph Generator, de Ferring Grignard et puis des Pretty Things. Ah donc !

  • Paul Raoul

    Je suis dans une salle des ventes à l'hôtel Drouot où il y a actuellement des enchères sur divers lots avec pour thème la musique, des instruments, des disques, des affiches. Et des photos de stars musicales, mais aussi des photos d'artistes un peu moins connus. J'aperçois des têtes assises prêtes à lever la main quand leur moment arrive pour tenter d'acheter un objet. Je pense reconnaître des photographes, mais aussi des aficionados, peut-être des collectionneurs que je vais voir pour vous dans quelques instants. C'est en tout cas la deuxième partie après l'épisode précédent sur l'exposition de la vente. Nous sommes en plein cœur de la vente. Vous êtes prêts à venir avec moi ? Allez ! Nous y emmène.

  • Speaker #2

    Et on commence à 200 euros. À 200 euros.

  • Paul Raoul

    Il a pris la vente.

  • Speaker #2

    200 euros. Non,

  • Paul Raoul

    pas mort. Et là, je suis devant. Une personne qui vient d'acheter des disques. Il en a plein les bras. Il en a plein les bras. Quel est ton prénom ?

  • Louis

    Je m'appelle Louis.

  • Paul Raoul

    Ok, Louis. Tu as acheté quel type de musique ?

  • Louis

    Là, j'ai acheté 14, 30, 33 tours. J'en ai acheté deux de Rolling Stones que je cherchais un peu. Et après, j'en ai acheté 11 de divers styles que je ne connais pas trop pour découvrir.

  • Paul Raoul

    Ah oui d'accord, donc tu achètes pour découvrir.

  • Louis

    Un peu ouais, un peu. Moi en fait je suis venu pour voir Joy Division et Sex Pistols, mais je les ai loupés de peu. Mais je suis quand même content d'être parti avec ça là.

  • Paul Raoul

    Comment ça se passe en fait les enchères ? Est-ce que tu te dis tiens, celui-là je le veux et je m'y prépare. Est-ce qu'il y a une espèce d'adrénaline, qu'il y a une espèce de montée au moment où le lot est annoncé en fait ? Comment ça se passe ?

  • Louis

    que toi par rapport à l'annonce moi j'avoue je travaille dans une maison de vente aux enchères en fait donc je suis passé par là je me suis dit il ya une vente de disques c'est parfait parce que moi j'aime bien le rock etc et je mettais je vais enfin j'écoute souvent des 33 tours dans ma chambre et j'ai vu joy division excess pistols et j'ai vu les lots je me suis dit ouais faut absolument que je les achète cela parce que j'adore mon père adore on les écoute ensemble c'était un peu ma madeleine de proust on va dire et je suis continuer la vente en regardant parce que même si je les avais loupé Et je me suis dit que j'allais acheter ceux-là pour me réconforter. C'est plutôt réussi, je suis content de mes lots, je suis content de mes achats.

  • Paul Raoul

    Tu fais quoi précisément dans ce type de métier, de poste ?

  • Louis

    Alors moi, je suis administrateur des ventes et je suis aussi photographe des ventes. Et ça se passe plutôt pas mal, ça fait pas longtemps comme je l'ai dit, mais ça fait trois mois. Et ce milieu me passionne plutôt pas mal, donc je vais peut-être essayer de devenir commissaire prise d'or plus tard, on verra.

  • Paul Raoul

    C'est un beau métier. Donc en fait, c'est toi qui prends en photo les lots.

  • Louis

    Je prends en photo les lots et puis les événements des maisons de vente parce qu'on fait pas que des ventes évidemment on fait des cocktails, on fait des choses, des événements divers. En plus moi je suis dans une maison de vente qui est spécialisée dans le vin donc moi qui adore la picole c'est super de prendre des photos de personnes qui viennent picoler, des photos de bouteilles etc. C'est des beaux événements à chaque fois qu'on y va.

  • Paul Raoul

    Merci beaucoup Louis et je te souhaite une bonne écoute avec tout ce que t'as avec 14 de disques tu m'as dit ? 14 de disques Je crois que t'as de quoi écouter, tu vas écouter avec ton papa peut-être aussi Ouais ouais,

  • Louis

    complètement écouter avec mon père c'est sûr même

  • Paul Raoul

    Bonne écoute Merci,

  • Jean Louis Rancurel

    merci Paris Music Express en balade avec Paul Raoul

  • Paul Raoul

    Alors voilà, je suis toujours à la salle des ventes numéro 1 Auction Room ça s'appelle et je suis donc avec Emmanuel qui a acheté des disques Emmanuel tu as acheté quel type de disques ?

  • Emmanuel

    J'ai acheté plutôt du post-punk, du rock des années 80 un petit peu pointu.

  • Paul Raoul

    De 45 tours, 33 tours ?

  • Emmanuel

    Surtout des 33.

  • Paul Raoul

    Et en fait, c'est parce que tu es collectionneur ?

  • Emmanuel

    Non, c'est pour alimenter le stock de ma boutique de disques qui s'appelle La Spirale.

  • Paul Raoul

    La Spirale ? Oui. Et c'est à quel endroit ?

  • Emmanuel

    C'est 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Et t'es spécialiste dans le post-paid justement ?

  • Emmanuel

    Non, je me pose plutôt comme généraliste. Donc je fais un petit peu de tout, mais essentiellement du rock.

  • Paul Raoul

    Et tu viens souvent à des salles de vente un peu comme celle-ci ?

  • Emmanuel

    Pas très souvent.

  • Paul Raoul

    Il n'y en a pas beaucoup en fait. J'ai demandé à Lemon Auction, ils m'ont dit qu'ils sont là une fois par an, c'est tout. Et après, quand ça monte, parce qu'il y a des enchères, est-ce que tu te dis pas... je l'ai raté ou au contraire, le marteau a frappé, j'aurais peut-être pas dû.

  • Emmanuel

    Non, parce que là, je savais à peu près ce que je voulais, puis je dépasse pas une certaine limite.

  • Paul Raoul

    T'es pas déçu alors ? Non,

  • Emmanuel

    non.

  • Paul Raoul

    Content de cette journée ? Oui,

  • Emmanuel

    tout à fait.

  • Paul Raoul

    Écoute, merci, puis on ira à ta boutique, qui s'appelle déjà ?

  • Emmanuel

    C'est La Spirale, 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Merci Emmanuel. Merci à vous. A bientôt.

  • Louis

    Au revoir.

  • Paul Raoul

    Je sors à l'instant de la salle et qui je rencontre ? Edgar Garcia. Pour ceux qui ne connaissent pas Edgar Garcia, c'est la personne qui a créé il y a plus de 30 ans le Zébrock. Bonjour Edgar.

  • Edgar Garcia

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Le Zébrock, pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est un festival des fricheurs de la nouvelle scène française qui était aussi associé au grand festival de la fête de l'humain. C'est quoi aussi le grand Zébrock ?

  • Edgar Garcia

    Zébrock. Zébrock, c'est un dispositif de travail dans ce qu'on appelle maintenant les musiques actuelles. Un nom que je n'aime pas trop, mais enfin bon.

  • Paul Raoul

    Il y a la nommer.

  • Edgar Garcia

    Qui, en Seine-Saint-Denis, a travaillé sur trois registres, encourager les jeunes groupes, les jeunes musiciens et contribuer à leur accomplissement. Un autre plan sur le champ éducatif, où il s'agissait de transmettre, de faire connaître ces musiques, de considérer que le... Le plaisir d'écouter de la musique est un vrai levier éducatif, donc gros travail en collège, en lycée, avec des artistes, avec des intervenants, etc. Et puis troisième volet, transmission, on a des choses à transmettre. L'histoire du rock c'est déjà une histoire très très longue, mais fascinante, donc faire connaître le rock au sens large du terme, il s'agit aussi de rap, de reggae, de funk, etc. En gros toutes ces musiques ont une histoire, ont des trajectoires artistiques, donc faire connaître ça. Chaque amateur de musique sait où ça nous mène, c'est-à-dire dans un océan au fond duquel on trouve toujours de nouvelles choses.

  • Paul Raoul

    Alors justement, là, tu étais ici pour acheter quelques disques ou des photos ?

  • Edgar Garcia

    Je suis venu par curiosité, j'ai une copine qui bosse à Drouot, puis j'ai vu passer l'annonce par l'excellent Yazid Manou. Donc j'ai dit, tiens, du coup... J'ai des jeunes avec ma copine qui va m'expliquer comment ça marche. Et puis, je viens jeter un œil de pro-fan ou de néophyte.

  • Paul Raoul

    Une pierre de cul.

  • Edgar Garcia

    Et puis, je me suis laissé entraîner. J'ai acheté un paquet de disques. Je n'aurais pas dû, mais bon, on verra bien.

  • Paul Raoul

    En fait, on regrette toujours quand le marteau a frappé. Tu dis, mais pourquoi j'ai fait ça ?

  • Edgar Garcia

    Oui, c'est un petit peu ça. Mais bon, en fait, je ne savais pas ce que j'achetais vraiment. C'était un lot. J'avais vu une pochette de Red Crayola. Et ça, c'est un groupe dont j'avais envie de... de choper un disque. Donc ça fait un peu cher le disque, mais il y en a 14. Donc finalement, à l'arrivée, je pense que je vais trouver quelque chose.

  • Paul Raoul

    À mon avis, tu vas découvrir d'autres disques et d'autres surprises. Un peu comme une pochette surprise, ça va être une pochette surprise.

  • Edgar Garcia

    Et donc, les aventures musicales de découverte n'en finissent jamais.

  • Paul Raoul

    Tu as acheté d'autres choses aussi ?

  • Edgar Garcia

    Non, je me suis retenu.

  • Paul Raoul

    Sinon, on pourrait perdre son compte en banque.

  • Edgar Garcia

    J'aurais eu trois sous et de la place à la maison. Je crois qu'il y a un ou deux instruments qui m'auraient tenté.

  • Paul Raoul

    Le piano ?

  • Edgar Garcia

    Non, non, non. C'était des montants bien trop élevés.

  • Paul Raoul

    Il est parti à 45 000 euros.

  • Edgar Garcia

    45 000 euros, le stagiaire, c'était magnifique. Puis la pianiste, elle nous a gratifié d'une magnifique sonate.

  • Paul Raoul

    C'était super. Magnifique. En plus, moi, j'étais juste à côté. J'ai eu de la chance. Elle a joué. Elle a tout donné sur son clavier. Et c'est marrant parce que c'est comme un animal. C'est comme si elle avait dompté son animal à elle. Pour dire approche petit, approche. Incroyable cette émotion. Beaucoup d'émotion.

  • Edgar Garcia

    C'était une belle femme avec une crinière, une chevelure. C'était assez spectaculaire de la voir, même de dos. C'était beau, voilà. Non, non, je parle des petits claviers ou des choses comme ça. Il y avait deux ou trois trucs, pédale ou hawa, etc. Que j'aurais volontiers pris. Mais bon, on verra une autre fois. J'ai déjà assez de jouets à la maison. Maintenant que je suis à la retraite. Il faut que je me donne de l'ordre dans tout ça.

  • Paul Raoul

    Très bien, Edgar. En tout cas, je vous souhaite une bonne écoute et bonne retraite. Ici, à la salle de Drouot, je viens de rencontrer Pierre Terrasson. Bonjour, Pierre.

  • Pierre Terrasson

    Oui, bonjour, bonjour.

  • Paul Raoul

    En fait, Pierre Terrasson, c'est un grand photographe qui a rencontré les plus grands, qui a photographié les plus grands, que ce soit chez les artistes français comme pour les artistes internationaux. Tu as photographié des artistes pour des pochettes de disques.

  • Pierre Terrasson

    Je suis d'accord, Grace.

  • Paul Raoul

    500 pochettes ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, j'ai fait 500 pochettes. Mais je n'ai pas fait que de belles images. Je fais aussi des merdes. Enfin, je fais pas mal de trucs. Enfin, ça m'a nourri quand même pas mal. Mais là, on se rend compte là, dans cette drôle, alors que je ne fais pas partie de la vente. On est d'accord. Non.

  • Paul Raoul

    Peut-être un jour.

  • Pierre Terrasson

    C'est pour... Non, non.

  • Paul Raoul

    Justement, tu es venu pour quoi en fait ?

  • Pierre Terrasson

    En repérage, pour faire la prochaine. Pour faire la prochaine ? Oui,

  • Paul Raoul

    pour faire la prochaine peut-être. Ça, c'est un scoop. On verra.

  • Pierre Terrasson

    On verra peut-être. En 2025 ? Non, mais je connaissais les gens. Je suis venu en voisin, en ami, pour voir un peu ce qui se passait.

  • Paul Raoul

    Il y avait le Loire, il y avait Roncurel.

  • Pierre Terrasson

    Oui, le Loire, il est décédé, mais je l'ai connu. Puis il y a Jean-Louis. Et puis il y a Gassian que je connais, qui n'est pas là.

  • Paul Raoul

    Il y avait des Gassians aussi,

  • Pierre Terrasson

    là ? Si, il y avait une ou deux photos de Claude.

  • Paul Raoul

    Donc, tu as vu la photo de Blondie qui est partie aller à pas loin de 900 euros.

  • Pierre Terrasson

    Elle était très belle. Très très belle. Enfin, l'affiche, l'affiche de blondie. Ah oui, non.

  • Paul Raoul

    Tu sais la photo en noir et blanc où elle est en trance ? Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    oui,

  • Pierre Terrasson

    oui. Oui, c'est celle de Jean Louis, de Racurel, de Jean-Louis, quoi.

  • Paul Raoul

    Il est là, Jean-Louis ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, il est là, devant toi,

  • Paul Raoul

    avec le petit chapeau. OK, très bien. Je ne savais pas.

  • Pierre Terrasson

    Tu vas pouvoir le dire bonjour. Moi, j'ai acheté des vinyles de Vendée Agrave Générateur, de Ferre-Griniard et puis des British Things. Ben oui, Ferré Grignard, je l'écoutais dans les années 65-70. Ring Ring I've Got Two Things c'est un beatnik belge, complètement inconnu au bataillon, mais pour moi ça fait partie de ma jeunesse,

  • Jean Louis Rancurel

    Ferré Grignard.

  • Paul Raoul

    Tu es collectionneur de disques ?

  • Pierre Terrasson

    Non, mais j'aime bien. J'ai beaucoup de disques, même des 78 tours. Mais c'est vrai que j'aime bien les objets. J'aime bien le format 33 tours. J'ai fait un tas de pochettes comme ça, avec ce format-là. C'est un peu... plus délicat après avec le format CD. Mais oui, de toute façon, j'aime beaucoup l'image rock.

  • Paul Raoul

    Puisqu'on est dans les disques, les pochettes que tu as photographiées, dont tu es le plus fier, ça serait lesquelles ?

  • Pierre Terrasson

    Ah, c'est peut-être pas des gens très connus. C'est plutôt des gens mis en scène. Je vais te dire n'importe quoi. Genre Public Passion, c'était un groupe belge. Un groupe, je raconte italien, mais c'était une mise en scène d'accident avec une Harley Police. Enfin, on avait fait ça là où il y avait tous les dépôts de vin dans Paris. À Bercy. À Bercy, oui, c'est ça. C'est des photos très mis en scène. Moi j'étais assez proche du Cinoche dans mes images. J'étais pas trop fond blanc. J'étais pas mode. Je faisais des images rock, ce que je considère rock.

  • Paul Raoul

    En fait c'était ton style, c'est un peu ta patte.

  • Pierre Terrasson

    Oui c'est un peu ma patte, j'en ai fait tellement.

  • Paul Raoul

    En tout cas, ce que j'ai retenu, c'est que...

  • Pierre Terrasson

    J'ai fait des figures aussi.

  • Paul Raoul

    Les cures, peut-être même.

  • Pierre Terrasson

    Je n'ai pas fait... J'ai fait beaucoup de presse avec les cures parce que j'avais fait des photos début 80 à Londres, en même temps que la Batcave. Et je traînais à Londres dans ces années-là. Et j'ai fait Robert Smith avec un bandana. Avec un bandana sur la tête, c'était au moment de The Top. J'ai une expo à Gainsbourg bientôt, le 12 décembre. C'est la prochaine que je fais ici. Le 12 décembre dans une galerie au 1er runelais, qui est dans le 17ème, qui est au-dessus de la mairie du 17. Un runelais, c'est une dédicace de mon bouquin que je viens de sortir à compte d'auteur sur Gainsbourg, sur la rue de Verneuil. Il s'appelle l'homme secret de la rue de Verneuil. C'est axé sur la rue de Verneuil. Vous êtes les bienvenus. C'est le 12 au soir. En dehors de la dédicace du bouquin, il y a une expo Gainsbourg.

  • Paul Raoul

    Super, on y sera. Merci Pierre Terrasson. J'étais très content de te voir.

  • Jean Louis Rancurel

    Merci.

  • Paul Raoul

    Alors sur les conseils de Pierre Terrasson, je vais repérer le chapeau de Jean-Louis Ranquerelle. Ça y est, je pense le retrouver. J'ai l'honneur de discuter avec un photographe rock des années 60 et 70.

  • Jean Louis Rancurel

    Je suis dans l'image depuis 60 ans, je dois dire.

  • Paul Raoul

    C'est ça, on a vu que tu as fait photographier des grands, des grands de ce nom. Puisqu'en fait, on a vu des photos ici, il y avait combien de lots de ton art ?

  • Jean Louis Rancurel

    Six, et ça s'est terminé, ça a commencé la vente par rapport à certaines photos, avec, je l'ai dit, David Bowie, non, les Rolling Stones, voilà. Les Rolling Stones, et ça vient de se terminer avec Blondie.

  • Paul Raoul

    Est-ce que tu es content du prix à laquelle il est parti ? Est-ce que tu t'attendais à ce prix-là ?

  • Jean Louis Rancurel

    Pas vraiment, mais j'affectionne énormément cette photo-là. C'est une photo que je ne tirais pas jusqu'à présent. On me demandait d'autres poses beaucoup plus commerciales, si on pourrait dire, de blondie.

  • Paul Raoul

    C'est exceptionnel, elle est en transe, elle est partie en arrière, elle prend la scène, elle est exceptionnelle, tu l'as pris au bon moment.

  • Jean Louis Rancurel

    Celle-là j'en frissonne encore, surtout quand je la vois la présenter comme ça, le jour même de l'expo, je redécouvrais ce que j'avais ressenti le jour où j'ai fait clic-clac devant la scène.

  • Paul Raoul

    C'était à quel moment ce clic-clac ? Alors, ce clic-clac,

  • Jean Louis Rancurel

    c'était en 1978, précisément. Moi, j'ai commencé bien avant, j'ai commencé en 62. Mais bon, donc 1978, une découverte, j'allais voir un groupe. Je n'allais pas voir des biaris, d'ailleurs, parce qu'on dit blondie, mais c'est des biaris. Et qu'est-ce que tu veux, on n'était pas nombreux.

  • Paul Raoul

    Cette photo par exemple, elle a été prise à Paris ?

  • Jean Louis Rancurel

    Elle est prise dans une petite salle qui s'appelait le Stadium dans le 13ème.

  • Paul Raoul

    Ah oui, il n'existe plus bien sûr.

  • Jean Louis Rancurel

    Il n'existe plus.

  • Paul Raoul

    Vous disiez en fait à l'époque que tu allais voir des concerts tout le temps, tout le temps, tout le temps avec ton appareil photo ?

  • Jean Louis Rancurel

    Dans la mesure où c'était presque un essai passé je dois dire.

  • Paul Raoul

    Vous connaissez en plus les organisateurs je pense ?

  • Jean Louis Rancurel

    Je connaissais en tout cas, oui je connaissais les... les producteurs quoi. Donc le producteur, bien sûr avant je demandais voilà parce que j'ai collaboré à beaucoup de... mais en tant qu'indépendant tout le temps avec beaucoup de revues dites spécialisées, j'ai fait les débuts de Rock & Folk, ensuite j'ai fait Best, Extra, enfin des revues, j'allais dire spécialisées musique et je dois dire que la grande presse ne s'intéressait franchement pas à toutes ces icônes me présenter encore, ça me dépasse.

  • Paul Raoul

    Le rock était underground quand même à l'époque, donc c'est pour ça aussi que la grande presse ne s'y intéressait pas.

  • Jean Louis Rancurel

    C'était underground. Moi, personnellement, comme j'avais commencé bien avant avec le rock'n'roll, c'est-à-dire, j'ai commencé en 1962 avec les groupes français.

  • Paul Raoul

    C'est le golf de roue qui n'est pas loin.

  • Jean Louis Rancurel

    J'allais, et en fait, je suis même là actuellement, disons, le responsable des archives, Golf Drouot, puisque j'ai, oui, j'ai... J'ai traversé toutes les périodes, Golf Drouot.

  • Paul Raoul

    Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    tu me donnes tant de joie,

  • Louis

    toi que j'adore.

  • Jean Louis Rancurel

    Que mon cœur m'applique à le moindre decors. Attention, il y a quelqu'un qui arrive là. Ah oui,

  • Paul Raoul

    il y a une grosse affiche qui arrive, c'est celle de John Mayol.

  • Jean Louis Rancurel

    On va se faire écraser par John Mayol. John Mayol,

  • Paul Raoul

    tu te rends compte, une affiche de 2 mètres sur 1,50 mètre, parce qu'ici il y a plein d'affiches. Tina Turner, peut-être que tu l'as photographiée quand tu l'avais la voir ici au Palace.

  • Jean Louis Rancurel

    Oui mais pas au Palace, quel regret ! Et j'aurais pu !

  • Paul Raoul

    Il paraît qu'il n'y avait que 300 personnes ici.

  • Jean Louis Rancurel

    J'aurais pu, j'aurais pu, mais c'est le cas d'Iggy Pop. Pour Iggy Pop, on n'était pas nombreux. Je veux dire, moi j'en faisais partie, j'avais un de mes collaborateurs également qui était là. Et crois-moi que quand je vois le tarif que s'est vendu l'affiche, mythique quoi ! Pire, au Palais, j'aurais pu également faire, si je n'étais pas, les Jackson 5, c'est-à-dire Michael Jackson au sein de ses frères.

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'il y a des livres où on voit tes photos ?

  • Jean Louis Rancurel

    Énormément, mais pas un livre de moi personnellement. Mais j'ai fait pendant des années l'illustration de... des biographies sur tous ces artistes, des stories. Internet n'existait pas. Le seul qui... On n'était pas nombreux à avoir fait tout ça. Et moi, j'archivais, je gardais. Et très souvent, il faut quand même le dire, même s'il y avait des agences de presse, eux-mêmes en faisaient. Ils ont souvent des super photos, mais elles n'étaient pas classées. J'ai eu la chance de trouver, pour moi, une spécialité. celle-là, la photo rock-musique,

  • Paul Raoul

    voilà ce qui est bien à Drouot, c'est que l'avantage c'est que c'est à la fois des expositions on découvre des tas de choses et puis en plus on peut s'y acheter,

  • Jean Louis Rancurel

    quand on a les moyens quand on a les moyens tout à l'heure,

  • Paul Raoul

    t'as vu, il y a un gars qui est rentré il a dit, je vais acheter celle-là,

  • Jean Louis Rancurel

    ok il a juste d'arriver, je rajoute 50 euros et 100 euros il est pas encore vendu,

  • Paul Raoul

    je vais voir il s'en va, puis après il revient incroyable, merci Jean-Louis C'est la fin de ce 27e épisode de Paris Musique Express. Cette émission est en deux parties. Vous venez d'écouter la vente des lots sur la musique organisée par Lemon Auction, avec la honte de quelques acheteurs. C'est la suite de l'émission précédente sur l'exposition de la vente, où nous avons rencontré déjà la commissaire d'exposition. Mille merci à vous d'être restés jusqu'au bout. Merci à Emmanuel Discaire à La Spirale. dans le 18e arrondissement, à Louis, peut-être futur commissaire des ventes, à Edgar Garcia du Zébroc, à Pierre Terrasson, grand photographe aux 500 pochettes de disques et à Jean-Louis Ranquerelle, le grand photographe de la scène des artistes des années 60 et 70. Si vous voulez, vous pouvez me laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles par exemple sur Spotify. Pour ne rater aucun épisode, surtout abonnez-vous. Et si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Musique Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien, bye bye !

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Description

Paul Raoul vous emmène à l’Hôtel Drouot (deuxième partie d’émission) au 9 rue Drouot dans le 9 -ème arrondissement. Au centre névralgique des enchères de Paris pour une vente très spéciale consacrée à des objets rocks appartenus à des collectionneurs, des photographes de renoms et mêmes à des musiciens.

Cette émission est en 2 parties. Après une première partie consacrée à l’exposition de la vente musicale, Paul Raoul vous plonge dans l’ambiance des enchères sur divers lots avec pour thème de la musique, des instruments, des disques ; des affiches et des photos de stars musicales mais aussi des photos d’artistes un peu moins connu.

Vous rencontrez le public qui a été pris aux jeux de celui ou celle qui montera le prix le plus haut pour acquérir « le graal ». Au micro nous parlons à un disquaire, un commissaire-priseur en herbe, un organisateur d’événements et des photographes de renoms

Merci à Emmanuel, disquaire de la Spirale dans le 18 eme , à Louis futur commissaire des ventes, Edgard Garcia du Zébrock, à Pierre Terrasson grand photgraphe aux 500 pochettes de disques et à Jean Louis Rancurelle archiviste du Golf Drouot et photographe de la scène des artistes des années 60 & 70


Vous pourrez dire que vous y étiez !!


Avec de très courts extraits de : SEX PISTOLS Submission, STUCK IN THE SUN Ouais, GANG OF FOUR I found that essence rare, RED CRAYOLA Hurricane fighter plane, PUBLIC PASSION Flash in the night, FERRE GRIGNARD Ring ring i've got to thing, THE CURE Bird mad girl, THE PRETTY THINGS Don't bring me down, LES VAUTOURS Tu me donnes, THE STOOGES I wanna be your dog, BLONDIE Atomic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pierre Terrasson

    Moi j'ai acheté des vinyles de Vendagraph Generator, de Ferring Grignard et puis des Pretty Things. Ah donc !

  • Paul Raoul

    Je suis dans une salle des ventes à l'hôtel Drouot où il y a actuellement des enchères sur divers lots avec pour thème la musique, des instruments, des disques, des affiches. Et des photos de stars musicales, mais aussi des photos d'artistes un peu moins connus. J'aperçois des têtes assises prêtes à lever la main quand leur moment arrive pour tenter d'acheter un objet. Je pense reconnaître des photographes, mais aussi des aficionados, peut-être des collectionneurs que je vais voir pour vous dans quelques instants. C'est en tout cas la deuxième partie après l'épisode précédent sur l'exposition de la vente. Nous sommes en plein cœur de la vente. Vous êtes prêts à venir avec moi ? Allez ! Nous y emmène.

  • Speaker #2

    Et on commence à 200 euros. À 200 euros.

  • Paul Raoul

    Il a pris la vente.

  • Speaker #2

    200 euros. Non,

  • Paul Raoul

    pas mort. Et là, je suis devant. Une personne qui vient d'acheter des disques. Il en a plein les bras. Il en a plein les bras. Quel est ton prénom ?

  • Louis

    Je m'appelle Louis.

  • Paul Raoul

    Ok, Louis. Tu as acheté quel type de musique ?

  • Louis

    Là, j'ai acheté 14, 30, 33 tours. J'en ai acheté deux de Rolling Stones que je cherchais un peu. Et après, j'en ai acheté 11 de divers styles que je ne connais pas trop pour découvrir.

  • Paul Raoul

    Ah oui d'accord, donc tu achètes pour découvrir.

  • Louis

    Un peu ouais, un peu. Moi en fait je suis venu pour voir Joy Division et Sex Pistols, mais je les ai loupés de peu. Mais je suis quand même content d'être parti avec ça là.

  • Paul Raoul

    Comment ça se passe en fait les enchères ? Est-ce que tu te dis tiens, celui-là je le veux et je m'y prépare. Est-ce qu'il y a une espèce d'adrénaline, qu'il y a une espèce de montée au moment où le lot est annoncé en fait ? Comment ça se passe ?

  • Louis

    que toi par rapport à l'annonce moi j'avoue je travaille dans une maison de vente aux enchères en fait donc je suis passé par là je me suis dit il ya une vente de disques c'est parfait parce que moi j'aime bien le rock etc et je mettais je vais enfin j'écoute souvent des 33 tours dans ma chambre et j'ai vu joy division excess pistols et j'ai vu les lots je me suis dit ouais faut absolument que je les achète cela parce que j'adore mon père adore on les écoute ensemble c'était un peu ma madeleine de proust on va dire et je suis continuer la vente en regardant parce que même si je les avais loupé Et je me suis dit que j'allais acheter ceux-là pour me réconforter. C'est plutôt réussi, je suis content de mes lots, je suis content de mes achats.

  • Paul Raoul

    Tu fais quoi précisément dans ce type de métier, de poste ?

  • Louis

    Alors moi, je suis administrateur des ventes et je suis aussi photographe des ventes. Et ça se passe plutôt pas mal, ça fait pas longtemps comme je l'ai dit, mais ça fait trois mois. Et ce milieu me passionne plutôt pas mal, donc je vais peut-être essayer de devenir commissaire prise d'or plus tard, on verra.

  • Paul Raoul

    C'est un beau métier. Donc en fait, c'est toi qui prends en photo les lots.

  • Louis

    Je prends en photo les lots et puis les événements des maisons de vente parce qu'on fait pas que des ventes évidemment on fait des cocktails, on fait des choses, des événements divers. En plus moi je suis dans une maison de vente qui est spécialisée dans le vin donc moi qui adore la picole c'est super de prendre des photos de personnes qui viennent picoler, des photos de bouteilles etc. C'est des beaux événements à chaque fois qu'on y va.

  • Paul Raoul

    Merci beaucoup Louis et je te souhaite une bonne écoute avec tout ce que t'as avec 14 de disques tu m'as dit ? 14 de disques Je crois que t'as de quoi écouter, tu vas écouter avec ton papa peut-être aussi Ouais ouais,

  • Louis

    complètement écouter avec mon père c'est sûr même

  • Paul Raoul

    Bonne écoute Merci,

  • Jean Louis Rancurel

    merci Paris Music Express en balade avec Paul Raoul

  • Paul Raoul

    Alors voilà, je suis toujours à la salle des ventes numéro 1 Auction Room ça s'appelle et je suis donc avec Emmanuel qui a acheté des disques Emmanuel tu as acheté quel type de disques ?

  • Emmanuel

    J'ai acheté plutôt du post-punk, du rock des années 80 un petit peu pointu.

  • Paul Raoul

    De 45 tours, 33 tours ?

  • Emmanuel

    Surtout des 33.

  • Paul Raoul

    Et en fait, c'est parce que tu es collectionneur ?

  • Emmanuel

    Non, c'est pour alimenter le stock de ma boutique de disques qui s'appelle La Spirale.

  • Paul Raoul

    La Spirale ? Oui. Et c'est à quel endroit ?

  • Emmanuel

    C'est 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Et t'es spécialiste dans le post-paid justement ?

  • Emmanuel

    Non, je me pose plutôt comme généraliste. Donc je fais un petit peu de tout, mais essentiellement du rock.

  • Paul Raoul

    Et tu viens souvent à des salles de vente un peu comme celle-ci ?

  • Emmanuel

    Pas très souvent.

  • Paul Raoul

    Il n'y en a pas beaucoup en fait. J'ai demandé à Lemon Auction, ils m'ont dit qu'ils sont là une fois par an, c'est tout. Et après, quand ça monte, parce qu'il y a des enchères, est-ce que tu te dis pas... je l'ai raté ou au contraire, le marteau a frappé, j'aurais peut-être pas dû.

  • Emmanuel

    Non, parce que là, je savais à peu près ce que je voulais, puis je dépasse pas une certaine limite.

  • Paul Raoul

    T'es pas déçu alors ? Non,

  • Emmanuel

    non.

  • Paul Raoul

    Content de cette journée ? Oui,

  • Emmanuel

    tout à fait.

  • Paul Raoul

    Écoute, merci, puis on ira à ta boutique, qui s'appelle déjà ?

  • Emmanuel

    C'est La Spirale, 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Merci Emmanuel. Merci à vous. A bientôt.

  • Louis

    Au revoir.

  • Paul Raoul

    Je sors à l'instant de la salle et qui je rencontre ? Edgar Garcia. Pour ceux qui ne connaissent pas Edgar Garcia, c'est la personne qui a créé il y a plus de 30 ans le Zébrock. Bonjour Edgar.

  • Edgar Garcia

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Le Zébrock, pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est un festival des fricheurs de la nouvelle scène française qui était aussi associé au grand festival de la fête de l'humain. C'est quoi aussi le grand Zébrock ?

  • Edgar Garcia

    Zébrock. Zébrock, c'est un dispositif de travail dans ce qu'on appelle maintenant les musiques actuelles. Un nom que je n'aime pas trop, mais enfin bon.

  • Paul Raoul

    Il y a la nommer.

  • Edgar Garcia

    Qui, en Seine-Saint-Denis, a travaillé sur trois registres, encourager les jeunes groupes, les jeunes musiciens et contribuer à leur accomplissement. Un autre plan sur le champ éducatif, où il s'agissait de transmettre, de faire connaître ces musiques, de considérer que le... Le plaisir d'écouter de la musique est un vrai levier éducatif, donc gros travail en collège, en lycée, avec des artistes, avec des intervenants, etc. Et puis troisième volet, transmission, on a des choses à transmettre. L'histoire du rock c'est déjà une histoire très très longue, mais fascinante, donc faire connaître le rock au sens large du terme, il s'agit aussi de rap, de reggae, de funk, etc. En gros toutes ces musiques ont une histoire, ont des trajectoires artistiques, donc faire connaître ça. Chaque amateur de musique sait où ça nous mène, c'est-à-dire dans un océan au fond duquel on trouve toujours de nouvelles choses.

  • Paul Raoul

    Alors justement, là, tu étais ici pour acheter quelques disques ou des photos ?

  • Edgar Garcia

    Je suis venu par curiosité, j'ai une copine qui bosse à Drouot, puis j'ai vu passer l'annonce par l'excellent Yazid Manou. Donc j'ai dit, tiens, du coup... J'ai des jeunes avec ma copine qui va m'expliquer comment ça marche. Et puis, je viens jeter un œil de pro-fan ou de néophyte.

  • Paul Raoul

    Une pierre de cul.

  • Edgar Garcia

    Et puis, je me suis laissé entraîner. J'ai acheté un paquet de disques. Je n'aurais pas dû, mais bon, on verra bien.

  • Paul Raoul

    En fait, on regrette toujours quand le marteau a frappé. Tu dis, mais pourquoi j'ai fait ça ?

  • Edgar Garcia

    Oui, c'est un petit peu ça. Mais bon, en fait, je ne savais pas ce que j'achetais vraiment. C'était un lot. J'avais vu une pochette de Red Crayola. Et ça, c'est un groupe dont j'avais envie de... de choper un disque. Donc ça fait un peu cher le disque, mais il y en a 14. Donc finalement, à l'arrivée, je pense que je vais trouver quelque chose.

  • Paul Raoul

    À mon avis, tu vas découvrir d'autres disques et d'autres surprises. Un peu comme une pochette surprise, ça va être une pochette surprise.

  • Edgar Garcia

    Et donc, les aventures musicales de découverte n'en finissent jamais.

  • Paul Raoul

    Tu as acheté d'autres choses aussi ?

  • Edgar Garcia

    Non, je me suis retenu.

  • Paul Raoul

    Sinon, on pourrait perdre son compte en banque.

  • Edgar Garcia

    J'aurais eu trois sous et de la place à la maison. Je crois qu'il y a un ou deux instruments qui m'auraient tenté.

  • Paul Raoul

    Le piano ?

  • Edgar Garcia

    Non, non, non. C'était des montants bien trop élevés.

  • Paul Raoul

    Il est parti à 45 000 euros.

  • Edgar Garcia

    45 000 euros, le stagiaire, c'était magnifique. Puis la pianiste, elle nous a gratifié d'une magnifique sonate.

  • Paul Raoul

    C'était super. Magnifique. En plus, moi, j'étais juste à côté. J'ai eu de la chance. Elle a joué. Elle a tout donné sur son clavier. Et c'est marrant parce que c'est comme un animal. C'est comme si elle avait dompté son animal à elle. Pour dire approche petit, approche. Incroyable cette émotion. Beaucoup d'émotion.

  • Edgar Garcia

    C'était une belle femme avec une crinière, une chevelure. C'était assez spectaculaire de la voir, même de dos. C'était beau, voilà. Non, non, je parle des petits claviers ou des choses comme ça. Il y avait deux ou trois trucs, pédale ou hawa, etc. Que j'aurais volontiers pris. Mais bon, on verra une autre fois. J'ai déjà assez de jouets à la maison. Maintenant que je suis à la retraite. Il faut que je me donne de l'ordre dans tout ça.

  • Paul Raoul

    Très bien, Edgar. En tout cas, je vous souhaite une bonne écoute et bonne retraite. Ici, à la salle de Drouot, je viens de rencontrer Pierre Terrasson. Bonjour, Pierre.

  • Pierre Terrasson

    Oui, bonjour, bonjour.

  • Paul Raoul

    En fait, Pierre Terrasson, c'est un grand photographe qui a rencontré les plus grands, qui a photographié les plus grands, que ce soit chez les artistes français comme pour les artistes internationaux. Tu as photographié des artistes pour des pochettes de disques.

  • Pierre Terrasson

    Je suis d'accord, Grace.

  • Paul Raoul

    500 pochettes ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, j'ai fait 500 pochettes. Mais je n'ai pas fait que de belles images. Je fais aussi des merdes. Enfin, je fais pas mal de trucs. Enfin, ça m'a nourri quand même pas mal. Mais là, on se rend compte là, dans cette drôle, alors que je ne fais pas partie de la vente. On est d'accord. Non.

  • Paul Raoul

    Peut-être un jour.

  • Pierre Terrasson

    C'est pour... Non, non.

  • Paul Raoul

    Justement, tu es venu pour quoi en fait ?

  • Pierre Terrasson

    En repérage, pour faire la prochaine. Pour faire la prochaine ? Oui,

  • Paul Raoul

    pour faire la prochaine peut-être. Ça, c'est un scoop. On verra.

  • Pierre Terrasson

    On verra peut-être. En 2025 ? Non, mais je connaissais les gens. Je suis venu en voisin, en ami, pour voir un peu ce qui se passait.

  • Paul Raoul

    Il y avait le Loire, il y avait Roncurel.

  • Pierre Terrasson

    Oui, le Loire, il est décédé, mais je l'ai connu. Puis il y a Jean-Louis. Et puis il y a Gassian que je connais, qui n'est pas là.

  • Paul Raoul

    Il y avait des Gassians aussi,

  • Pierre Terrasson

    là ? Si, il y avait une ou deux photos de Claude.

  • Paul Raoul

    Donc, tu as vu la photo de Blondie qui est partie aller à pas loin de 900 euros.

  • Pierre Terrasson

    Elle était très belle. Très très belle. Enfin, l'affiche, l'affiche de blondie. Ah oui, non.

  • Paul Raoul

    Tu sais la photo en noir et blanc où elle est en trance ? Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    oui,

  • Pierre Terrasson

    oui. Oui, c'est celle de Jean Louis, de Racurel, de Jean-Louis, quoi.

  • Paul Raoul

    Il est là, Jean-Louis ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, il est là, devant toi,

  • Paul Raoul

    avec le petit chapeau. OK, très bien. Je ne savais pas.

  • Pierre Terrasson

    Tu vas pouvoir le dire bonjour. Moi, j'ai acheté des vinyles de Vendée Agrave Générateur, de Ferre-Griniard et puis des British Things. Ben oui, Ferré Grignard, je l'écoutais dans les années 65-70. Ring Ring I've Got Two Things c'est un beatnik belge, complètement inconnu au bataillon, mais pour moi ça fait partie de ma jeunesse,

  • Jean Louis Rancurel

    Ferré Grignard.

  • Paul Raoul

    Tu es collectionneur de disques ?

  • Pierre Terrasson

    Non, mais j'aime bien. J'ai beaucoup de disques, même des 78 tours. Mais c'est vrai que j'aime bien les objets. J'aime bien le format 33 tours. J'ai fait un tas de pochettes comme ça, avec ce format-là. C'est un peu... plus délicat après avec le format CD. Mais oui, de toute façon, j'aime beaucoup l'image rock.

  • Paul Raoul

    Puisqu'on est dans les disques, les pochettes que tu as photographiées, dont tu es le plus fier, ça serait lesquelles ?

  • Pierre Terrasson

    Ah, c'est peut-être pas des gens très connus. C'est plutôt des gens mis en scène. Je vais te dire n'importe quoi. Genre Public Passion, c'était un groupe belge. Un groupe, je raconte italien, mais c'était une mise en scène d'accident avec une Harley Police. Enfin, on avait fait ça là où il y avait tous les dépôts de vin dans Paris. À Bercy. À Bercy, oui, c'est ça. C'est des photos très mis en scène. Moi j'étais assez proche du Cinoche dans mes images. J'étais pas trop fond blanc. J'étais pas mode. Je faisais des images rock, ce que je considère rock.

  • Paul Raoul

    En fait c'était ton style, c'est un peu ta patte.

  • Pierre Terrasson

    Oui c'est un peu ma patte, j'en ai fait tellement.

  • Paul Raoul

    En tout cas, ce que j'ai retenu, c'est que...

  • Pierre Terrasson

    J'ai fait des figures aussi.

  • Paul Raoul

    Les cures, peut-être même.

  • Pierre Terrasson

    Je n'ai pas fait... J'ai fait beaucoup de presse avec les cures parce que j'avais fait des photos début 80 à Londres, en même temps que la Batcave. Et je traînais à Londres dans ces années-là. Et j'ai fait Robert Smith avec un bandana. Avec un bandana sur la tête, c'était au moment de The Top. J'ai une expo à Gainsbourg bientôt, le 12 décembre. C'est la prochaine que je fais ici. Le 12 décembre dans une galerie au 1er runelais, qui est dans le 17ème, qui est au-dessus de la mairie du 17. Un runelais, c'est une dédicace de mon bouquin que je viens de sortir à compte d'auteur sur Gainsbourg, sur la rue de Verneuil. Il s'appelle l'homme secret de la rue de Verneuil. C'est axé sur la rue de Verneuil. Vous êtes les bienvenus. C'est le 12 au soir. En dehors de la dédicace du bouquin, il y a une expo Gainsbourg.

  • Paul Raoul

    Super, on y sera. Merci Pierre Terrasson. J'étais très content de te voir.

  • Jean Louis Rancurel

    Merci.

  • Paul Raoul

    Alors sur les conseils de Pierre Terrasson, je vais repérer le chapeau de Jean-Louis Ranquerelle. Ça y est, je pense le retrouver. J'ai l'honneur de discuter avec un photographe rock des années 60 et 70.

  • Jean Louis Rancurel

    Je suis dans l'image depuis 60 ans, je dois dire.

  • Paul Raoul

    C'est ça, on a vu que tu as fait photographier des grands, des grands de ce nom. Puisqu'en fait, on a vu des photos ici, il y avait combien de lots de ton art ?

  • Jean Louis Rancurel

    Six, et ça s'est terminé, ça a commencé la vente par rapport à certaines photos, avec, je l'ai dit, David Bowie, non, les Rolling Stones, voilà. Les Rolling Stones, et ça vient de se terminer avec Blondie.

  • Paul Raoul

    Est-ce que tu es content du prix à laquelle il est parti ? Est-ce que tu t'attendais à ce prix-là ?

  • Jean Louis Rancurel

    Pas vraiment, mais j'affectionne énormément cette photo-là. C'est une photo que je ne tirais pas jusqu'à présent. On me demandait d'autres poses beaucoup plus commerciales, si on pourrait dire, de blondie.

  • Paul Raoul

    C'est exceptionnel, elle est en transe, elle est partie en arrière, elle prend la scène, elle est exceptionnelle, tu l'as pris au bon moment.

  • Jean Louis Rancurel

    Celle-là j'en frissonne encore, surtout quand je la vois la présenter comme ça, le jour même de l'expo, je redécouvrais ce que j'avais ressenti le jour où j'ai fait clic-clac devant la scène.

  • Paul Raoul

    C'était à quel moment ce clic-clac ? Alors, ce clic-clac,

  • Jean Louis Rancurel

    c'était en 1978, précisément. Moi, j'ai commencé bien avant, j'ai commencé en 62. Mais bon, donc 1978, une découverte, j'allais voir un groupe. Je n'allais pas voir des biaris, d'ailleurs, parce qu'on dit blondie, mais c'est des biaris. Et qu'est-ce que tu veux, on n'était pas nombreux.

  • Paul Raoul

    Cette photo par exemple, elle a été prise à Paris ?

  • Jean Louis Rancurel

    Elle est prise dans une petite salle qui s'appelait le Stadium dans le 13ème.

  • Paul Raoul

    Ah oui, il n'existe plus bien sûr.

  • Jean Louis Rancurel

    Il n'existe plus.

  • Paul Raoul

    Vous disiez en fait à l'époque que tu allais voir des concerts tout le temps, tout le temps, tout le temps avec ton appareil photo ?

  • Jean Louis Rancurel

    Dans la mesure où c'était presque un essai passé je dois dire.

  • Paul Raoul

    Vous connaissez en plus les organisateurs je pense ?

  • Jean Louis Rancurel

    Je connaissais en tout cas, oui je connaissais les... les producteurs quoi. Donc le producteur, bien sûr avant je demandais voilà parce que j'ai collaboré à beaucoup de... mais en tant qu'indépendant tout le temps avec beaucoup de revues dites spécialisées, j'ai fait les débuts de Rock & Folk, ensuite j'ai fait Best, Extra, enfin des revues, j'allais dire spécialisées musique et je dois dire que la grande presse ne s'intéressait franchement pas à toutes ces icônes me présenter encore, ça me dépasse.

  • Paul Raoul

    Le rock était underground quand même à l'époque, donc c'est pour ça aussi que la grande presse ne s'y intéressait pas.

  • Jean Louis Rancurel

    C'était underground. Moi, personnellement, comme j'avais commencé bien avant avec le rock'n'roll, c'est-à-dire, j'ai commencé en 1962 avec les groupes français.

  • Paul Raoul

    C'est le golf de roue qui n'est pas loin.

  • Jean Louis Rancurel

    J'allais, et en fait, je suis même là actuellement, disons, le responsable des archives, Golf Drouot, puisque j'ai, oui, j'ai... J'ai traversé toutes les périodes, Golf Drouot.

  • Paul Raoul

    Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    tu me donnes tant de joie,

  • Louis

    toi que j'adore.

  • Jean Louis Rancurel

    Que mon cœur m'applique à le moindre decors. Attention, il y a quelqu'un qui arrive là. Ah oui,

  • Paul Raoul

    il y a une grosse affiche qui arrive, c'est celle de John Mayol.

  • Jean Louis Rancurel

    On va se faire écraser par John Mayol. John Mayol,

  • Paul Raoul

    tu te rends compte, une affiche de 2 mètres sur 1,50 mètre, parce qu'ici il y a plein d'affiches. Tina Turner, peut-être que tu l'as photographiée quand tu l'avais la voir ici au Palace.

  • Jean Louis Rancurel

    Oui mais pas au Palace, quel regret ! Et j'aurais pu !

  • Paul Raoul

    Il paraît qu'il n'y avait que 300 personnes ici.

  • Jean Louis Rancurel

    J'aurais pu, j'aurais pu, mais c'est le cas d'Iggy Pop. Pour Iggy Pop, on n'était pas nombreux. Je veux dire, moi j'en faisais partie, j'avais un de mes collaborateurs également qui était là. Et crois-moi que quand je vois le tarif que s'est vendu l'affiche, mythique quoi ! Pire, au Palais, j'aurais pu également faire, si je n'étais pas, les Jackson 5, c'est-à-dire Michael Jackson au sein de ses frères.

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'il y a des livres où on voit tes photos ?

  • Jean Louis Rancurel

    Énormément, mais pas un livre de moi personnellement. Mais j'ai fait pendant des années l'illustration de... des biographies sur tous ces artistes, des stories. Internet n'existait pas. Le seul qui... On n'était pas nombreux à avoir fait tout ça. Et moi, j'archivais, je gardais. Et très souvent, il faut quand même le dire, même s'il y avait des agences de presse, eux-mêmes en faisaient. Ils ont souvent des super photos, mais elles n'étaient pas classées. J'ai eu la chance de trouver, pour moi, une spécialité. celle-là, la photo rock-musique,

  • Paul Raoul

    voilà ce qui est bien à Drouot, c'est que l'avantage c'est que c'est à la fois des expositions on découvre des tas de choses et puis en plus on peut s'y acheter,

  • Jean Louis Rancurel

    quand on a les moyens quand on a les moyens tout à l'heure,

  • Paul Raoul

    t'as vu, il y a un gars qui est rentré il a dit, je vais acheter celle-là,

  • Jean Louis Rancurel

    ok il a juste d'arriver, je rajoute 50 euros et 100 euros il est pas encore vendu,

  • Paul Raoul

    je vais voir il s'en va, puis après il revient incroyable, merci Jean-Louis C'est la fin de ce 27e épisode de Paris Musique Express. Cette émission est en deux parties. Vous venez d'écouter la vente des lots sur la musique organisée par Lemon Auction, avec la honte de quelques acheteurs. C'est la suite de l'émission précédente sur l'exposition de la vente, où nous avons rencontré déjà la commissaire d'exposition. Mille merci à vous d'être restés jusqu'au bout. Merci à Emmanuel Discaire à La Spirale. dans le 18e arrondissement, à Louis, peut-être futur commissaire des ventes, à Edgar Garcia du Zébroc, à Pierre Terrasson, grand photographe aux 500 pochettes de disques et à Jean-Louis Ranquerelle, le grand photographe de la scène des artistes des années 60 et 70. Si vous voulez, vous pouvez me laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles par exemple sur Spotify. Pour ne rater aucun épisode, surtout abonnez-vous. Et si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Musique Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien, bye bye !

Description

Paul Raoul vous emmène à l’Hôtel Drouot (deuxième partie d’émission) au 9 rue Drouot dans le 9 -ème arrondissement. Au centre névralgique des enchères de Paris pour une vente très spéciale consacrée à des objets rocks appartenus à des collectionneurs, des photographes de renoms et mêmes à des musiciens.

Cette émission est en 2 parties. Après une première partie consacrée à l’exposition de la vente musicale, Paul Raoul vous plonge dans l’ambiance des enchères sur divers lots avec pour thème de la musique, des instruments, des disques ; des affiches et des photos de stars musicales mais aussi des photos d’artistes un peu moins connu.

Vous rencontrez le public qui a été pris aux jeux de celui ou celle qui montera le prix le plus haut pour acquérir « le graal ». Au micro nous parlons à un disquaire, un commissaire-priseur en herbe, un organisateur d’événements et des photographes de renoms

Merci à Emmanuel, disquaire de la Spirale dans le 18 eme , à Louis futur commissaire des ventes, Edgard Garcia du Zébrock, à Pierre Terrasson grand photgraphe aux 500 pochettes de disques et à Jean Louis Rancurelle archiviste du Golf Drouot et photographe de la scène des artistes des années 60 & 70


Vous pourrez dire que vous y étiez !!


Avec de très courts extraits de : SEX PISTOLS Submission, STUCK IN THE SUN Ouais, GANG OF FOUR I found that essence rare, RED CRAYOLA Hurricane fighter plane, PUBLIC PASSION Flash in the night, FERRE GRIGNARD Ring ring i've got to thing, THE CURE Bird mad girl, THE PRETTY THINGS Don't bring me down, LES VAUTOURS Tu me donnes, THE STOOGES I wanna be your dog, BLONDIE Atomic


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pierre Terrasson

    Moi j'ai acheté des vinyles de Vendagraph Generator, de Ferring Grignard et puis des Pretty Things. Ah donc !

  • Paul Raoul

    Je suis dans une salle des ventes à l'hôtel Drouot où il y a actuellement des enchères sur divers lots avec pour thème la musique, des instruments, des disques, des affiches. Et des photos de stars musicales, mais aussi des photos d'artistes un peu moins connus. J'aperçois des têtes assises prêtes à lever la main quand leur moment arrive pour tenter d'acheter un objet. Je pense reconnaître des photographes, mais aussi des aficionados, peut-être des collectionneurs que je vais voir pour vous dans quelques instants. C'est en tout cas la deuxième partie après l'épisode précédent sur l'exposition de la vente. Nous sommes en plein cœur de la vente. Vous êtes prêts à venir avec moi ? Allez ! Nous y emmène.

  • Speaker #2

    Et on commence à 200 euros. À 200 euros.

  • Paul Raoul

    Il a pris la vente.

  • Speaker #2

    200 euros. Non,

  • Paul Raoul

    pas mort. Et là, je suis devant. Une personne qui vient d'acheter des disques. Il en a plein les bras. Il en a plein les bras. Quel est ton prénom ?

  • Louis

    Je m'appelle Louis.

  • Paul Raoul

    Ok, Louis. Tu as acheté quel type de musique ?

  • Louis

    Là, j'ai acheté 14, 30, 33 tours. J'en ai acheté deux de Rolling Stones que je cherchais un peu. Et après, j'en ai acheté 11 de divers styles que je ne connais pas trop pour découvrir.

  • Paul Raoul

    Ah oui d'accord, donc tu achètes pour découvrir.

  • Louis

    Un peu ouais, un peu. Moi en fait je suis venu pour voir Joy Division et Sex Pistols, mais je les ai loupés de peu. Mais je suis quand même content d'être parti avec ça là.

  • Paul Raoul

    Comment ça se passe en fait les enchères ? Est-ce que tu te dis tiens, celui-là je le veux et je m'y prépare. Est-ce qu'il y a une espèce d'adrénaline, qu'il y a une espèce de montée au moment où le lot est annoncé en fait ? Comment ça se passe ?

  • Louis

    que toi par rapport à l'annonce moi j'avoue je travaille dans une maison de vente aux enchères en fait donc je suis passé par là je me suis dit il ya une vente de disques c'est parfait parce que moi j'aime bien le rock etc et je mettais je vais enfin j'écoute souvent des 33 tours dans ma chambre et j'ai vu joy division excess pistols et j'ai vu les lots je me suis dit ouais faut absolument que je les achète cela parce que j'adore mon père adore on les écoute ensemble c'était un peu ma madeleine de proust on va dire et je suis continuer la vente en regardant parce que même si je les avais loupé Et je me suis dit que j'allais acheter ceux-là pour me réconforter. C'est plutôt réussi, je suis content de mes lots, je suis content de mes achats.

  • Paul Raoul

    Tu fais quoi précisément dans ce type de métier, de poste ?

  • Louis

    Alors moi, je suis administrateur des ventes et je suis aussi photographe des ventes. Et ça se passe plutôt pas mal, ça fait pas longtemps comme je l'ai dit, mais ça fait trois mois. Et ce milieu me passionne plutôt pas mal, donc je vais peut-être essayer de devenir commissaire prise d'or plus tard, on verra.

  • Paul Raoul

    C'est un beau métier. Donc en fait, c'est toi qui prends en photo les lots.

  • Louis

    Je prends en photo les lots et puis les événements des maisons de vente parce qu'on fait pas que des ventes évidemment on fait des cocktails, on fait des choses, des événements divers. En plus moi je suis dans une maison de vente qui est spécialisée dans le vin donc moi qui adore la picole c'est super de prendre des photos de personnes qui viennent picoler, des photos de bouteilles etc. C'est des beaux événements à chaque fois qu'on y va.

  • Paul Raoul

    Merci beaucoup Louis et je te souhaite une bonne écoute avec tout ce que t'as avec 14 de disques tu m'as dit ? 14 de disques Je crois que t'as de quoi écouter, tu vas écouter avec ton papa peut-être aussi Ouais ouais,

  • Louis

    complètement écouter avec mon père c'est sûr même

  • Paul Raoul

    Bonne écoute Merci,

  • Jean Louis Rancurel

    merci Paris Music Express en balade avec Paul Raoul

  • Paul Raoul

    Alors voilà, je suis toujours à la salle des ventes numéro 1 Auction Room ça s'appelle et je suis donc avec Emmanuel qui a acheté des disques Emmanuel tu as acheté quel type de disques ?

  • Emmanuel

    J'ai acheté plutôt du post-punk, du rock des années 80 un petit peu pointu.

  • Paul Raoul

    De 45 tours, 33 tours ?

  • Emmanuel

    Surtout des 33.

  • Paul Raoul

    Et en fait, c'est parce que tu es collectionneur ?

  • Emmanuel

    Non, c'est pour alimenter le stock de ma boutique de disques qui s'appelle La Spirale.

  • Paul Raoul

    La Spirale ? Oui. Et c'est à quel endroit ?

  • Emmanuel

    C'est 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Et t'es spécialiste dans le post-paid justement ?

  • Emmanuel

    Non, je me pose plutôt comme généraliste. Donc je fais un petit peu de tout, mais essentiellement du rock.

  • Paul Raoul

    Et tu viens souvent à des salles de vente un peu comme celle-ci ?

  • Emmanuel

    Pas très souvent.

  • Paul Raoul

    Il n'y en a pas beaucoup en fait. J'ai demandé à Lemon Auction, ils m'ont dit qu'ils sont là une fois par an, c'est tout. Et après, quand ça monte, parce qu'il y a des enchères, est-ce que tu te dis pas... je l'ai raté ou au contraire, le marteau a frappé, j'aurais peut-être pas dû.

  • Emmanuel

    Non, parce que là, je savais à peu près ce que je voulais, puis je dépasse pas une certaine limite.

  • Paul Raoul

    T'es pas déçu alors ? Non,

  • Emmanuel

    non.

  • Paul Raoul

    Content de cette journée ? Oui,

  • Emmanuel

    tout à fait.

  • Paul Raoul

    Écoute, merci, puis on ira à ta boutique, qui s'appelle déjà ?

  • Emmanuel

    C'est La Spirale, 11 rue Tolosé, dans le 18ème, à Montmartre.

  • Paul Raoul

    Merci Emmanuel. Merci à vous. A bientôt.

  • Louis

    Au revoir.

  • Paul Raoul

    Je sors à l'instant de la salle et qui je rencontre ? Edgar Garcia. Pour ceux qui ne connaissent pas Edgar Garcia, c'est la personne qui a créé il y a plus de 30 ans le Zébrock. Bonjour Edgar.

  • Edgar Garcia

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Le Zébrock, pour ceux qui ne connaissent pas encore, c'est un festival des fricheurs de la nouvelle scène française qui était aussi associé au grand festival de la fête de l'humain. C'est quoi aussi le grand Zébrock ?

  • Edgar Garcia

    Zébrock. Zébrock, c'est un dispositif de travail dans ce qu'on appelle maintenant les musiques actuelles. Un nom que je n'aime pas trop, mais enfin bon.

  • Paul Raoul

    Il y a la nommer.

  • Edgar Garcia

    Qui, en Seine-Saint-Denis, a travaillé sur trois registres, encourager les jeunes groupes, les jeunes musiciens et contribuer à leur accomplissement. Un autre plan sur le champ éducatif, où il s'agissait de transmettre, de faire connaître ces musiques, de considérer que le... Le plaisir d'écouter de la musique est un vrai levier éducatif, donc gros travail en collège, en lycée, avec des artistes, avec des intervenants, etc. Et puis troisième volet, transmission, on a des choses à transmettre. L'histoire du rock c'est déjà une histoire très très longue, mais fascinante, donc faire connaître le rock au sens large du terme, il s'agit aussi de rap, de reggae, de funk, etc. En gros toutes ces musiques ont une histoire, ont des trajectoires artistiques, donc faire connaître ça. Chaque amateur de musique sait où ça nous mène, c'est-à-dire dans un océan au fond duquel on trouve toujours de nouvelles choses.

  • Paul Raoul

    Alors justement, là, tu étais ici pour acheter quelques disques ou des photos ?

  • Edgar Garcia

    Je suis venu par curiosité, j'ai une copine qui bosse à Drouot, puis j'ai vu passer l'annonce par l'excellent Yazid Manou. Donc j'ai dit, tiens, du coup... J'ai des jeunes avec ma copine qui va m'expliquer comment ça marche. Et puis, je viens jeter un œil de pro-fan ou de néophyte.

  • Paul Raoul

    Une pierre de cul.

  • Edgar Garcia

    Et puis, je me suis laissé entraîner. J'ai acheté un paquet de disques. Je n'aurais pas dû, mais bon, on verra bien.

  • Paul Raoul

    En fait, on regrette toujours quand le marteau a frappé. Tu dis, mais pourquoi j'ai fait ça ?

  • Edgar Garcia

    Oui, c'est un petit peu ça. Mais bon, en fait, je ne savais pas ce que j'achetais vraiment. C'était un lot. J'avais vu une pochette de Red Crayola. Et ça, c'est un groupe dont j'avais envie de... de choper un disque. Donc ça fait un peu cher le disque, mais il y en a 14. Donc finalement, à l'arrivée, je pense que je vais trouver quelque chose.

  • Paul Raoul

    À mon avis, tu vas découvrir d'autres disques et d'autres surprises. Un peu comme une pochette surprise, ça va être une pochette surprise.

  • Edgar Garcia

    Et donc, les aventures musicales de découverte n'en finissent jamais.

  • Paul Raoul

    Tu as acheté d'autres choses aussi ?

  • Edgar Garcia

    Non, je me suis retenu.

  • Paul Raoul

    Sinon, on pourrait perdre son compte en banque.

  • Edgar Garcia

    J'aurais eu trois sous et de la place à la maison. Je crois qu'il y a un ou deux instruments qui m'auraient tenté.

  • Paul Raoul

    Le piano ?

  • Edgar Garcia

    Non, non, non. C'était des montants bien trop élevés.

  • Paul Raoul

    Il est parti à 45 000 euros.

  • Edgar Garcia

    45 000 euros, le stagiaire, c'était magnifique. Puis la pianiste, elle nous a gratifié d'une magnifique sonate.

  • Paul Raoul

    C'était super. Magnifique. En plus, moi, j'étais juste à côté. J'ai eu de la chance. Elle a joué. Elle a tout donné sur son clavier. Et c'est marrant parce que c'est comme un animal. C'est comme si elle avait dompté son animal à elle. Pour dire approche petit, approche. Incroyable cette émotion. Beaucoup d'émotion.

  • Edgar Garcia

    C'était une belle femme avec une crinière, une chevelure. C'était assez spectaculaire de la voir, même de dos. C'était beau, voilà. Non, non, je parle des petits claviers ou des choses comme ça. Il y avait deux ou trois trucs, pédale ou hawa, etc. Que j'aurais volontiers pris. Mais bon, on verra une autre fois. J'ai déjà assez de jouets à la maison. Maintenant que je suis à la retraite. Il faut que je me donne de l'ordre dans tout ça.

  • Paul Raoul

    Très bien, Edgar. En tout cas, je vous souhaite une bonne écoute et bonne retraite. Ici, à la salle de Drouot, je viens de rencontrer Pierre Terrasson. Bonjour, Pierre.

  • Pierre Terrasson

    Oui, bonjour, bonjour.

  • Paul Raoul

    En fait, Pierre Terrasson, c'est un grand photographe qui a rencontré les plus grands, qui a photographié les plus grands, que ce soit chez les artistes français comme pour les artistes internationaux. Tu as photographié des artistes pour des pochettes de disques.

  • Pierre Terrasson

    Je suis d'accord, Grace.

  • Paul Raoul

    500 pochettes ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, j'ai fait 500 pochettes. Mais je n'ai pas fait que de belles images. Je fais aussi des merdes. Enfin, je fais pas mal de trucs. Enfin, ça m'a nourri quand même pas mal. Mais là, on se rend compte là, dans cette drôle, alors que je ne fais pas partie de la vente. On est d'accord. Non.

  • Paul Raoul

    Peut-être un jour.

  • Pierre Terrasson

    C'est pour... Non, non.

  • Paul Raoul

    Justement, tu es venu pour quoi en fait ?

  • Pierre Terrasson

    En repérage, pour faire la prochaine. Pour faire la prochaine ? Oui,

  • Paul Raoul

    pour faire la prochaine peut-être. Ça, c'est un scoop. On verra.

  • Pierre Terrasson

    On verra peut-être. En 2025 ? Non, mais je connaissais les gens. Je suis venu en voisin, en ami, pour voir un peu ce qui se passait.

  • Paul Raoul

    Il y avait le Loire, il y avait Roncurel.

  • Pierre Terrasson

    Oui, le Loire, il est décédé, mais je l'ai connu. Puis il y a Jean-Louis. Et puis il y a Gassian que je connais, qui n'est pas là.

  • Paul Raoul

    Il y avait des Gassians aussi,

  • Pierre Terrasson

    là ? Si, il y avait une ou deux photos de Claude.

  • Paul Raoul

    Donc, tu as vu la photo de Blondie qui est partie aller à pas loin de 900 euros.

  • Pierre Terrasson

    Elle était très belle. Très très belle. Enfin, l'affiche, l'affiche de blondie. Ah oui, non.

  • Paul Raoul

    Tu sais la photo en noir et blanc où elle est en trance ? Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    oui,

  • Pierre Terrasson

    oui. Oui, c'est celle de Jean Louis, de Racurel, de Jean-Louis, quoi.

  • Paul Raoul

    Il est là, Jean-Louis ?

  • Pierre Terrasson

    Oui, il est là, devant toi,

  • Paul Raoul

    avec le petit chapeau. OK, très bien. Je ne savais pas.

  • Pierre Terrasson

    Tu vas pouvoir le dire bonjour. Moi, j'ai acheté des vinyles de Vendée Agrave Générateur, de Ferre-Griniard et puis des British Things. Ben oui, Ferré Grignard, je l'écoutais dans les années 65-70. Ring Ring I've Got Two Things c'est un beatnik belge, complètement inconnu au bataillon, mais pour moi ça fait partie de ma jeunesse,

  • Jean Louis Rancurel

    Ferré Grignard.

  • Paul Raoul

    Tu es collectionneur de disques ?

  • Pierre Terrasson

    Non, mais j'aime bien. J'ai beaucoup de disques, même des 78 tours. Mais c'est vrai que j'aime bien les objets. J'aime bien le format 33 tours. J'ai fait un tas de pochettes comme ça, avec ce format-là. C'est un peu... plus délicat après avec le format CD. Mais oui, de toute façon, j'aime beaucoup l'image rock.

  • Paul Raoul

    Puisqu'on est dans les disques, les pochettes que tu as photographiées, dont tu es le plus fier, ça serait lesquelles ?

  • Pierre Terrasson

    Ah, c'est peut-être pas des gens très connus. C'est plutôt des gens mis en scène. Je vais te dire n'importe quoi. Genre Public Passion, c'était un groupe belge. Un groupe, je raconte italien, mais c'était une mise en scène d'accident avec une Harley Police. Enfin, on avait fait ça là où il y avait tous les dépôts de vin dans Paris. À Bercy. À Bercy, oui, c'est ça. C'est des photos très mis en scène. Moi j'étais assez proche du Cinoche dans mes images. J'étais pas trop fond blanc. J'étais pas mode. Je faisais des images rock, ce que je considère rock.

  • Paul Raoul

    En fait c'était ton style, c'est un peu ta patte.

  • Pierre Terrasson

    Oui c'est un peu ma patte, j'en ai fait tellement.

  • Paul Raoul

    En tout cas, ce que j'ai retenu, c'est que...

  • Pierre Terrasson

    J'ai fait des figures aussi.

  • Paul Raoul

    Les cures, peut-être même.

  • Pierre Terrasson

    Je n'ai pas fait... J'ai fait beaucoup de presse avec les cures parce que j'avais fait des photos début 80 à Londres, en même temps que la Batcave. Et je traînais à Londres dans ces années-là. Et j'ai fait Robert Smith avec un bandana. Avec un bandana sur la tête, c'était au moment de The Top. J'ai une expo à Gainsbourg bientôt, le 12 décembre. C'est la prochaine que je fais ici. Le 12 décembre dans une galerie au 1er runelais, qui est dans le 17ème, qui est au-dessus de la mairie du 17. Un runelais, c'est une dédicace de mon bouquin que je viens de sortir à compte d'auteur sur Gainsbourg, sur la rue de Verneuil. Il s'appelle l'homme secret de la rue de Verneuil. C'est axé sur la rue de Verneuil. Vous êtes les bienvenus. C'est le 12 au soir. En dehors de la dédicace du bouquin, il y a une expo Gainsbourg.

  • Paul Raoul

    Super, on y sera. Merci Pierre Terrasson. J'étais très content de te voir.

  • Jean Louis Rancurel

    Merci.

  • Paul Raoul

    Alors sur les conseils de Pierre Terrasson, je vais repérer le chapeau de Jean-Louis Ranquerelle. Ça y est, je pense le retrouver. J'ai l'honneur de discuter avec un photographe rock des années 60 et 70.

  • Jean Louis Rancurel

    Je suis dans l'image depuis 60 ans, je dois dire.

  • Paul Raoul

    C'est ça, on a vu que tu as fait photographier des grands, des grands de ce nom. Puisqu'en fait, on a vu des photos ici, il y avait combien de lots de ton art ?

  • Jean Louis Rancurel

    Six, et ça s'est terminé, ça a commencé la vente par rapport à certaines photos, avec, je l'ai dit, David Bowie, non, les Rolling Stones, voilà. Les Rolling Stones, et ça vient de se terminer avec Blondie.

  • Paul Raoul

    Est-ce que tu es content du prix à laquelle il est parti ? Est-ce que tu t'attendais à ce prix-là ?

  • Jean Louis Rancurel

    Pas vraiment, mais j'affectionne énormément cette photo-là. C'est une photo que je ne tirais pas jusqu'à présent. On me demandait d'autres poses beaucoup plus commerciales, si on pourrait dire, de blondie.

  • Paul Raoul

    C'est exceptionnel, elle est en transe, elle est partie en arrière, elle prend la scène, elle est exceptionnelle, tu l'as pris au bon moment.

  • Jean Louis Rancurel

    Celle-là j'en frissonne encore, surtout quand je la vois la présenter comme ça, le jour même de l'expo, je redécouvrais ce que j'avais ressenti le jour où j'ai fait clic-clac devant la scène.

  • Paul Raoul

    C'était à quel moment ce clic-clac ? Alors, ce clic-clac,

  • Jean Louis Rancurel

    c'était en 1978, précisément. Moi, j'ai commencé bien avant, j'ai commencé en 62. Mais bon, donc 1978, une découverte, j'allais voir un groupe. Je n'allais pas voir des biaris, d'ailleurs, parce qu'on dit blondie, mais c'est des biaris. Et qu'est-ce que tu veux, on n'était pas nombreux.

  • Paul Raoul

    Cette photo par exemple, elle a été prise à Paris ?

  • Jean Louis Rancurel

    Elle est prise dans une petite salle qui s'appelait le Stadium dans le 13ème.

  • Paul Raoul

    Ah oui, il n'existe plus bien sûr.

  • Jean Louis Rancurel

    Il n'existe plus.

  • Paul Raoul

    Vous disiez en fait à l'époque que tu allais voir des concerts tout le temps, tout le temps, tout le temps avec ton appareil photo ?

  • Jean Louis Rancurel

    Dans la mesure où c'était presque un essai passé je dois dire.

  • Paul Raoul

    Vous connaissez en plus les organisateurs je pense ?

  • Jean Louis Rancurel

    Je connaissais en tout cas, oui je connaissais les... les producteurs quoi. Donc le producteur, bien sûr avant je demandais voilà parce que j'ai collaboré à beaucoup de... mais en tant qu'indépendant tout le temps avec beaucoup de revues dites spécialisées, j'ai fait les débuts de Rock & Folk, ensuite j'ai fait Best, Extra, enfin des revues, j'allais dire spécialisées musique et je dois dire que la grande presse ne s'intéressait franchement pas à toutes ces icônes me présenter encore, ça me dépasse.

  • Paul Raoul

    Le rock était underground quand même à l'époque, donc c'est pour ça aussi que la grande presse ne s'y intéressait pas.

  • Jean Louis Rancurel

    C'était underground. Moi, personnellement, comme j'avais commencé bien avant avec le rock'n'roll, c'est-à-dire, j'ai commencé en 1962 avec les groupes français.

  • Paul Raoul

    C'est le golf de roue qui n'est pas loin.

  • Jean Louis Rancurel

    J'allais, et en fait, je suis même là actuellement, disons, le responsable des archives, Golf Drouot, puisque j'ai, oui, j'ai... J'ai traversé toutes les périodes, Golf Drouot.

  • Paul Raoul

    Oui,

  • Jean Louis Rancurel

    tu me donnes tant de joie,

  • Louis

    toi que j'adore.

  • Jean Louis Rancurel

    Que mon cœur m'applique à le moindre decors. Attention, il y a quelqu'un qui arrive là. Ah oui,

  • Paul Raoul

    il y a une grosse affiche qui arrive, c'est celle de John Mayol.

  • Jean Louis Rancurel

    On va se faire écraser par John Mayol. John Mayol,

  • Paul Raoul

    tu te rends compte, une affiche de 2 mètres sur 1,50 mètre, parce qu'ici il y a plein d'affiches. Tina Turner, peut-être que tu l'as photographiée quand tu l'avais la voir ici au Palace.

  • Jean Louis Rancurel

    Oui mais pas au Palace, quel regret ! Et j'aurais pu !

  • Paul Raoul

    Il paraît qu'il n'y avait que 300 personnes ici.

  • Jean Louis Rancurel

    J'aurais pu, j'aurais pu, mais c'est le cas d'Iggy Pop. Pour Iggy Pop, on n'était pas nombreux. Je veux dire, moi j'en faisais partie, j'avais un de mes collaborateurs également qui était là. Et crois-moi que quand je vois le tarif que s'est vendu l'affiche, mythique quoi ! Pire, au Palais, j'aurais pu également faire, si je n'étais pas, les Jackson 5, c'est-à-dire Michael Jackson au sein de ses frères.

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'il y a des livres où on voit tes photos ?

  • Jean Louis Rancurel

    Énormément, mais pas un livre de moi personnellement. Mais j'ai fait pendant des années l'illustration de... des biographies sur tous ces artistes, des stories. Internet n'existait pas. Le seul qui... On n'était pas nombreux à avoir fait tout ça. Et moi, j'archivais, je gardais. Et très souvent, il faut quand même le dire, même s'il y avait des agences de presse, eux-mêmes en faisaient. Ils ont souvent des super photos, mais elles n'étaient pas classées. J'ai eu la chance de trouver, pour moi, une spécialité. celle-là, la photo rock-musique,

  • Paul Raoul

    voilà ce qui est bien à Drouot, c'est que l'avantage c'est que c'est à la fois des expositions on découvre des tas de choses et puis en plus on peut s'y acheter,

  • Jean Louis Rancurel

    quand on a les moyens quand on a les moyens tout à l'heure,

  • Paul Raoul

    t'as vu, il y a un gars qui est rentré il a dit, je vais acheter celle-là,

  • Jean Louis Rancurel

    ok il a juste d'arriver, je rajoute 50 euros et 100 euros il est pas encore vendu,

  • Paul Raoul

    je vais voir il s'en va, puis après il revient incroyable, merci Jean-Louis C'est la fin de ce 27e épisode de Paris Musique Express. Cette émission est en deux parties. Vous venez d'écouter la vente des lots sur la musique organisée par Lemon Auction, avec la honte de quelques acheteurs. C'est la suite de l'émission précédente sur l'exposition de la vente, où nous avons rencontré déjà la commissaire d'exposition. Mille merci à vous d'être restés jusqu'au bout. Merci à Emmanuel Discaire à La Spirale. dans le 18e arrondissement, à Louis, peut-être futur commissaire des ventes, à Edgar Garcia du Zébroc, à Pierre Terrasson, grand photographe aux 500 pochettes de disques et à Jean-Louis Ranquerelle, le grand photographe de la scène des artistes des années 60 et 70. Si vous voulez, vous pouvez me laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles par exemple sur Spotify. Pour ne rater aucun épisode, surtout abonnez-vous. Et si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Musique Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien, bye bye !

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