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#130 : Nicha, le vêtement bijou qui fait du bien cover
#130 : Nicha, le vêtement bijou qui fait du bien cover
Parlons B. / Beauté, bien‑être & réflexions inspirantes

#130 : Nicha, le vêtement bijou qui fait du bien

#130 : Nicha, le vêtement bijou qui fait du bien

48min |17/12/2025
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Parlons B. / Beauté, bien‑être & réflexions inspirantes

#130 : Nicha, le vêtement bijou qui fait du bien

#130 : Nicha, le vêtement bijou qui fait du bien

48min |17/12/2025
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Description

Ceci est le dernier épisode de l’année 2025. C’est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B. a 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J’ai l’impression de m’être lancée il y a 5 jours seulement, l’excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n’a pas changé. Ce qui demeure aussi c’est mas passion pour les autres et leurs talents et pour ce que je désigne plus globalement par le Beau avec un grand B. Vous avez dû l’entendre dans l’épisode sur Apoticari, j’ai évoqué mon désire d’ouvrir un peu plus grand les portes de parlons B. Dès 2026, l’idée va être de parler de la beauté certes mais du Beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m’en réjouis d’avance et l’épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtement pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la couture mais c’est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la  beauté et bien-être (coucou Ines) qu’elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, cette maison française qui convoque le bien-être dans l’importance de ses coupes parfaites afin de sentir bien dedans, de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète qu’extrêmement intelligente, Charlène pare ses étoffes d’Améthyste, d'oeil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes dont certaines sont transformables en bijou. C’est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! 


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Venez écouter, apprendre et éveiller votre conscience aussi sur notre compte Instagram : @parlonsbpodcast


Interview, prise de son et montage réalisés par Nolyne Cerda.

Le jingle est une création originale de Julien R.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses qui sont créées. La beauté extérieure, il ne faut pas que c'est créé à quelque part.

  • Speaker #1

    C'est un homme comme celui d'une femme. La beauté physique, on a le reste. C'est effectivement dans la vie un gros avantage.

  • Speaker #0

    Je venais de Paris, les cheveux coupés à la gassonne, les jambes longues, près d'eux,

  • Speaker #1

    habillées, j'aimais que les porcs respirent.

  • Speaker #0

    Je regrette d'avoir les cheveux longs.

  • Speaker #1

    Les cheveux longs depuis que on en a eu.

  • Speaker #0

    Salut, bienvenue dans Parle-en-Vie. Le podcast qui parle beauté, bien-être et plan B. Je m'appelle Nolene Servat, je suis journaliste, et je vais rencontrer pour vous des acteurs et actrices du milieu négatieux. Ceci est le dernier épisode de l'année 2025. C'est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B à 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J'ai l'impression de m'être lancée il y a cinq jours, pour tout vous dire. L'excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n'a pas changé. Ce qui demeure aussi, c'est ma passion pour les autres et leurs talents, et pour ce que je désigne plus globalement par le beau avec un grand B. Vous avez dû l'entendre dans l'épisode sur Apothicary, j'ai évoqué mon désir d'ouvrir un peu plus grand les portes de Parlombé. Dès 2026, l'idée va être de parler de la beauté certes, mais du beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m'en réjouis d'avance et l'épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtements pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la... couture. Mais c'est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la beauté et le bien-être, coucou Inès, qu'elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, N-I-C-H-A, cette maison française qui convoque le bien-être dans l'importance de ses coupes parfaites, afin de se sentir bien dedans, dans l'importance de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète, Qu'extrêmement intelligente, et je pèse mes mots, Charlène part ses étoffes d'améthyste, d'œil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes, dont certaines sont transformables en bijoux. C'est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! Salut Charlène !

  • Speaker #1

    Salut Nolene !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'avoir dans Parlons B et c'est toi qui va clôturer l'année, donc merci !

  • Speaker #1

    Merci à toi, je suis vraiment ravie d'échanger avec toi ce matin.

  • Speaker #0

    C'est un épisode qui va peut-être un peu surprendre du fait du secteur dans lequel tu évolues. Et en même temps, je pense qu'on va vite rattacher les wagons. On va vite comprendre pourquoi. Je fais un petit peu de mystère. Mais avant qu'on aille dans le vif du sujet, peux-tu nous dire qui tu es, Charlène ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Charlène Vervoite. Je suis designer de métier dans le prêt-à-porter femme. Est-ce que je peux... On peut continuer tout de suite à parler de... Mais bien sûr,

  • Speaker #0

    dis tout ce que tu veux. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #1

    Ça me définit quand même pas mal en ce moment. Donc du coup, je suis la fondatrice de la marque Niche à Paris, qui est une marque de prêt-à-porter femmes haut de gamme et responsable. Et donc, comme je disais, je suis designer de métier. En fait, j'ai commencé par travailler dans les grandes maisons de couture. Je suis rentrée à 20 ans chez Lanvin, à l'époque Albert Elbaz. Et puis ensuite, je suis partie en Australie travailler pour Zimmerman. Et c'est à mon retour de Sydney que j'ai commencé à nourrir cette idée de niche à Paris. Alors, j'ai déjà plein de questions.

  • Speaker #0

    Tu as toujours voulu être dans la mode et tu as toujours voulu créer tes vêtements ? Ou au contraire, tu n'avais pas imaginé avoir ta propre marque et plutôt travailler ? aux côtés d'autres designers ? Quelle était la petite Charlène ? Qu'est-ce qu'elle avait en tête ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en fait, la mode, ça a toujours été quelque chose qui m'a intéressée. J'ai commencé à dessiner assez tôt, je pense vers 10-12 ans. Je faisais énormément de croquis, je dessinais déjà des petites collections, etc. Ce qui est marrant parce que j'avais aucune idée que ça devait se travailler comme ça. Je faisais des petits thèmes, etc. Donc chez mes parents, il y a encore plein de... de petits carnets de croquis trop mignons. Mais je ne savais pas encore vraiment que ça pouvait être un métier. Et puis, petit à petit, j'ai vraiment nourri cette idée-là, un peu à regret pour mes parents, parce que j'étais une excellente élève, etc. Donc, ils me voyaient plutôt dans un parcours très classique. Moi, je viens d'une famille où mes parents sont experts comptables, ma soeur est avocate. Donc, c'est vrai que tout ce qui est créatif, la mode, ce n'était pas du tout un milieu qui... qui correspondaient aux influences que j'avais chez moi.

  • Speaker #0

    Ou ils ne connaissaient pas, ou c'était peut-être trop... C'était l'inconnu. L'inconnu, oui, voilà. L'inconnu,

  • Speaker #1

    quand on est parent, je pense que c'est la même chose pour ses enfants. Donc du coup, c'est vrai que c'est quelque chose qui me plaisait beaucoup, mais même à l'école, mes professeurs me disaient « Non, non, non, il faut que tu fasses quelque chose de beaucoup plus sérieux avec les notes que tu as, tu peux aller en prépa, etc., faire des grandes écoles. » Et moi, ça m'a plu. c'est pas du tout mais c'est génial j'adorais apprendre en fait c'était vraiment j'étais une bonne étudiante parce que j'adorais apprendre j'étais toujours curieuse de tout et je pense que ça correspond en fait vraiment aussi à quelque chose de créatif d'être curieuse de tout et du coup voilà j'ai fait je me rappelle au lycée mes parents m'ont envoyé un stage d'été chez S-MOD en me disant bon comme ça tu vas voir si vraiment cette période. te plaît, mais je pense qu'eux, ils voulaient vraiment que, en fait, je me rende compte que ça me correspond. Oui, que ça te dégoûte presque un petit peu. Et au final, au bout de trois jours, tous les professeurs me disaient, ah mais c'est génial, j'aurais adoré dessiner comme toi quand j'étais plus jeune, etc. Et moi, quand j'ai raconté ça à ma mère au téléphone, j'ai eu un petit blanc. Et elle s'est dit, mince, ça n'a pas du tout fonctionné, cette idée. Et au final, ils m'ont soutenue. Ils ont été ultra supportifs, même s'ils ne comprenaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'était plus fort que toi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    En fait, c'était naturel. Ça me plaisait vraiment énormément. Je suis rentrée chez Asmod. C'était trois ans d'études là-bas. Et c'est vrai que mon rêve, c'était de travailler pour une grande maison. Je n'avais pas du tout cette idée de créer ma marque déjà. C'est venu vraiment beaucoup plus tard. Mais c'est vrai que moi, le rêve, c'était vraiment de rentrer dans une grande maison. Voilà, tous les clichés, etc. C'était vraiment ce qui me faisait rêver. Et c'est vrai que quand je suis rentrée chez Lanvin, j'ai eu la chance de faire mon stage d'études là-bas. C'était censé durer six mois. Et puis en fait, je ne suis jamais partie. J'ai eu un vrai coup de cœur pour la maison. Et je suis restée cinq ans. Et c'était une aventure incroyable. C'était vraiment tout ce dont j'avais rêvé se concrétiser. L'équipe, c'était ultra familial. C'était quand même très dur parce qu'il fallait énormément travailler. C'était un rythme. effrénée, il fallait faire une collection tous les trois mois. En fait, je bossais tout le temps, mais du coup, c'était vraiment un peu devenu ma famille, même si ça restait quand même ultra compétitif, c'était ultra cosmopolite, j'étais la seule styliste française dans le studio. Mais en même temps, en fait, c'est une telle mutualisation de savoir-faire, de gens qui sont tellement passionnés, qui donnent vraiment d'eux-mêmes, en fait, dans ce qu'ils font, que, bah oui, il y a vraiment une mouvance, en fait, tout le monde va dans le même sens, et Et... Et c'est vraiment impressionnant de vivre ça si jeune, en fait.

  • Speaker #0

    J'imagine. Quel était ton rôle là-bas ? Tu faisais quoi, concrètement ? J'étais styliste, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, on n'avait pas de... Normalement, en fait, dans les maisons de mode, il y a des stylistes plutôt flous, des stylistes plutôt tailleurs. En fait, on est un peu catégorisés par produit. Et c'est vrai qu'Albert, il aimait bien, en fait, nous donner des choses vraiment différentes d'une saison à l'autre. Je me rappelle d'une saison où j'ai fait deux saisons, où je travaillais la dentelle. Et puis, on a le briefing pour la saison suivante, et il me dit Du coup, cette saison, tu vas faire les manteaux. Et moi, je me suis dit, ok. Donc, c'était vraiment, en fait, on passait un peu du coq à l'âne, mais je pense que lui, ça lui permettait d'avoir des choses un peu inattendues, de sortir de notre zone de confort. Et moi, ça m'a permis vraiment de me former techniquement et humainement sur un spectre de catégories de produits incroyables. J'ai tout fait chez Lanvin. J'ai travaillé le cuir, la fourrure. Le tailleur, le flou, j'ai même fait la mariée. Qu'est-ce que tu appelles le flou ? Alors le flou, ça va être tout ce qui est dans la mode, ça va être tout ce qui est pièces un petit peu fluides, tout ce qui va être tous les tissus un petit peu plus légers, on va dire, drapés, en opposition au tailleur où ça va être toutes les pièces à manches, ce genre de choses, et pantalons, etc. Donc en fait, on a un peu cette opposition, le flou et le structuré.

  • Speaker #0

    On va essayer de le... Et qu'est-ce que tu as aimé le plus durant cette période chez Lanvin ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'ai aimé, c'était vraiment le côté créatif. En fait, on ne dessinait pas, on travaillait en 3D. Donc du coup, en fait, pour des stylistes, on ne faisait que coudre. Et on faisait des maquettes, des maquettes, des silhouettes. Il fallait produire beaucoup parce qu'Albert, il en voulait toujours plus. Il voulait des choses. Il venait le matin voir ce qu'on avait fait. L'après-midi, il revenait dans le bureau. Du coup, c'est quoi la nouveauté ? Du coup, il fallait vraiment produire énormément de choses. Quand on allait en essayage, on avait des murs entiers d'échantillons, de maquettes qu'on épinglait directement sur la mannequin. Et on passait des journées entières en essayage et on créait le vêtement tous ensemble, directement sur la mannequin, main dans la main aussi avec l'atelier. L'atelier chez Lanvin, c'était vraiment quelque chose de très important et ça m'a vraiment donné le goût du savoir-faire, du temps long, même s'il fallait aller vite. En fait, on prenait tous énormément de temps pour faire les choses bien. Et ça m'a donné vraiment aussi ce côté du beau, c'est pas forcément le côté esthétique, c'est aussi le respect de ce qu'on crée et de comment ça a été créé, de la personne qui l'a créé. Et c'est là qu'on se rend compte qu'un vêtement c'est plus qu'une pièce qu'on va mettre dans son armoire, en fait ça a vraiment une histoire et ça raconte plein de choses. Et il y a un vrai cheminement avant que ça arrive dans notre armoire.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'il y a le respect aussi. Des matières, de la bonne coupe, du bon...

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, il faut réfléchir à une allure. Il faut réfléchir à comment la matière va bouger. C'est pour ça que le 3D, c'était super intéressant parce que ça nous permettait vraiment de choisir les tissus et de travailler avec le tissu, comment il avait envie de bouger. Ce n'était pas vraiment nous qui décidions ce que le tissu allait faire. C'est une manière assez organique de travailler et ça nous permettait, en fait c'est ce qui a fait la réputation d'Albert aussi, c'est une silhouette très fluide, très naturelle, très féminine, qui entrave pas le corps, etc.

  • Speaker #0

    J'ai une question tout de suite qui me vient parce qu'on est en plein dans cette actualité de la fast fashion et je pense qu'on en... On en reparlera quand on va parler de Nisha, mais c'est vrai que c'est à l'opposé de la fast fashion et de l'idée qu'on a du vêtement aujourd'hui en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est à l'opposé en termes de consommation, parce que du coup effectivement il y a une sorte de boulimie de vouloir toujours plus, toujours plus de pièces dans un temps très rapide etc. Mais en fait la fast fashion pour moi en fait ça a un rapport dans le sens où en fait on oublie quand même la personne qui est derrière parce qu'il y a... la mode, en fait, ça ne peut pas être complètement automatisé. Donc, en fait, même la fast fashion, il y a quelqu'un qui a cousu la pièce, qui l'a coupée, etc. Et c'est ça qui est dramatique, en fait. Parce que c'est pour cette personne-là, au final, dès le départ, que la fast fashion est dramatique. Et après, il y a toutes les conséquences qu'on connaît sur la pollution, sur les matières toxiques, quand on les porte, etc. Et puis, toute la misère que ça crée sur le fait que l'argent n'est pas du tout distribué. mais Mais c'est vrai que le point de départ, c'est qu'il ne faut pas oublier que ce t-shirt à 2 euros, en fait, il a été fabriqué par une personne dans des conditions complètement affreuses et indignes, en fait. Donc, c'est ça le premier drame pour moi.

  • Speaker #0

    Complètement, tu as complètement raison. Et bon, mon autre question allait être plutôt sur la suite de ton parcours. C'est qu'ensuite, tu es partie en Australie.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    complètement. Donc, chez Zimmerman.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es partie pour Zimmerman ou comment l'histoire s'est faite ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce qui s'est fait à la base, pour être totalement transparente, c'est qu'Albert est parti de chez Lanvin. Et du coup, c'est vrai que tout l'élan qu'il arrivait à propulser dans la maison, etc. En fait, c'est un peu un soufflet qui est retombé. Et moi, du coup, ça faisait déjà cinq ans que j'étais là. C'est vrai que normalement, dans la mode, il y a quand même pas mal de turnovers dans les studios, etc. Donc, cinq ans, ça paraissait déjà une longue période pour une très jeune styliste. Moi, je suis rentrée chez Londres, j'avais 20 ans. Donc, du coup, j'avais envie de... J'étais excitée par une nouvelle aventure. J'avais envie de plein de nouvelles choses. J'avais envie d'ouvrir un nouveau chapitre. Et j'avais très envie de partir à l'étranger. Donc, du coup, moi, j'ai pensé au Capital de la Mode, New York, Milan. Et puis, au final, au fil des entretiens, etc., j'ai eu une offre à Londres la même semaine que l'offre de Zimmerman à Sydney. Et moi, évidemment, Sydney, je n'avais pas du tout pensé à Sydney.

  • Speaker #0

    Surtout que ce n'est pas la porte à côté.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Donc, du coup, en fait, je me suis dit, à Londres, c'est super, mais en fait, je peux y retourner quand je veux. En fait, c'est une opportunité qui pourra certainement se représenter, alors que Sydney, c'est probablement maintenant ou jamais. Et en fait, j'ai eu la chance d'avoir un conjoint qui m'a dit, fonce. Et du coup, je suis partie chez Zimmerman. Voilà, on avait fait des entretiens. en visio, mais je n'avais jamais mis les pieds à Sydney, je ne savais pas du tout à quoi ça ressemblait. Je suis arrivée le lundi et le lundi suivant, je commençais le job. Incroyable ! C'était vraiment un grand écart, mais je pense que, créativement parlant, on ne peut pas avoir un truc plus rafraîchissant et plus motivant et excitant que...

  • Speaker #0

    Oui, puisque c'était complètement différent de l'an 20 pour le coup. Oui,

  • Speaker #1

    c'était un vrai grand écart, parce que du coup, mentalité anglo-saxonne... beaucoup plus business focused. Il n'y avait pas de 3D, on faisait que dessiner. Donc moi, j'ai dû commencer à comprendre comment j'allais traduire mes idées par le dessin parce qu'au final, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait professionnellement. J'avais fait ça à l'école seulement. Et puis, quand je suis arrivée, je me rappellerai toujours, sur mon bureau, il y avait déjà tous les best-sellers en cours, le feedback des clientes. C'était très... Très abouti, en fait, commercialement parlant. L'idée, c'était quand même que nos pièces se vendent et que ce soit porté par les femmes dans la rue, alors que chez Lanvin, le but, c'était surtout que ce soit dans Vogue. Je me rappelle quand Anna Wintour a choisi une de mes silhouettes, c'était la consécration. Et là, c'était pas du tout ça, du coup. En même temps, c'était ultra rafraîchissant, super intéressant parce que Ça m'a donné vraiment ce côté plus pertinent et pragmatique de mon métier, où il fallait vraiment que je comprenne ce que les femmes avaient envie, et que ce n'était pas juste quelque chose d'artistique et conceptuel. Et puis, par exemple, c'est vrai que chez Disney-Mormon, l'équipe du merchandising était très impliquée. Certes, Niki validait tous les croquis, etc. Mais il y avait la deuxième validation, toujours, où il fallait être sûr qu'on avait coché toutes les cases, etc. Et puis, c'est un business vraiment immense. À l'époque, il défilait à New York. Maintenant, il défile à Paris. Mais c'est vrai que c'est un succès commercial incroyable. Maintenant, ils ont ouvert des boutiques partout, etc. Donc, c'était vraiment une démarche très différente.

  • Speaker #0

    Mais très complémentaire du coup.

  • Speaker #1

    Complètement complémentaire. En fait, c'est vrai que ça m'a appris vraiment une autre facette de mon métier. Mais ça restait très créatif parce que les défilés sont très créats, etc. Mais voilà, une autre manière de travailler avec une équipe beaucoup plus réduite. Il fallait faire beaucoup plus avec beaucoup moins de personnes. Mais bon, toujours un atelier sur place. Voilà, ça restait quand même le même environnement, mais juste d'une manière vraiment différente.

  • Speaker #0

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite, tu es revenue à Paris ?

  • Speaker #1

    Et ensuite, je suis revenue à Paris juste avant le Covid, en fait. Et c'est vrai que l'idée de la marque a commencé à germer. C'est vrai que j'en avais un petit peu marre de tout ce luxe, en fait, où au final, on a l'impression que le luxe, ça va être ultra respectueux, que ça va être à l'opposé, au final, évidemment de la fast fashion. mais de la mode en général.

  • Speaker #0

    De la consommation. Exactement.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vrai qu'on se rend compte que c'est quand même des collections qui sont trop grandes. C'est quand même des collections, ça dépend des maisons, mais qui peuvent être fabriquées sur un autre continent avec des tissus synthétiques, très haut de gamme, mais toujours synthétiques, qui vont être quand même fabriquées pour une certaine idée de la femme qui est assez idéale, avec la même morphologie. Et du coup, en fait, j'avais vraiment envie Merci. Mettre ma pierre à l'édifice, à quelque chose de plus inclusif, d'avoir quelque chose de plus respectueux, plus lent. J'avais perdu un peu ce sens de toujours être course effrénée de collections, de nouveautés.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, j'ai appris récemment que la plupart des silhouettes que l'on voit sur les défilés, sont rarement vendues en boutique et reproduites.

  • Speaker #1

    Ça dépend, mais en général, il y a quand même une grosse partie des silhouettes qui, au final, ne sont pas commercialisées ou alors elles vont être déclinées dans une version plus commerciale. Ou alors elles vont être produites dans une toute petite série, ou pas toutes. Ça dépend vraiment des maisons. Chez Lanvin, on produisait vraiment toute la collection du défilé. Mais c'est pareil, ça évolue pas mal quand même avec le temps. et c'est vrai que... L'idée, c'est quand même d'avoir des choses de plus en plus commerciales. Ça tend à ça, même dans les grandes maisons de luxe.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et alors, Nisha. Nisha arrive dans ton esprit.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, j'avais vraiment envie de redonner du sens au vêtement, de lui donner plusieurs fonctions. Et c'est vrai que, rapidement, l'idée des pierres... Et là,

  • Speaker #0

    c'est là qu'on raccroche les vagouments.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parce que je suis sûre que les personnes qui écoutent, Qu'est-ce que nos lignes ? C'est super intéressant, mais depuis quand elles virent en mode ? On en arrive aux pierres, à la lithothérapie.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, moi, j'ai toujours été fascinée par les pierres. Il y en avait déjà dans mes collections à l'école, à S-MODE, etc. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu pesais quoi ?

  • Speaker #1

    Ma collection de fin d'année, elle avait des petites tranches d'agate sur toutes les pièces. J'avais associé le cuir et l'agate. C'était conceptuel, mais c'était assez beau. Donc en fait, ça m'a toujours suivi de manière assez instinctive au final. Et du coup, en fait, je me suis dit, ce qui est intéressant avec les pierres, c'est qu'on peut vraiment les utiliser comme outils de bien-être. Effectivement, il y a ce côté esthétique, mais si on s'intéresse un petit peu plus aux vertus, etc., on peut vraiment les utiliser au quotidien pour améliorer son bien-être. Et je me suis dit, comment je pourrais intégrer ça aux vêtements, en fait ? Et en fait, j'ai eu cette idée du vêtement bijou. où j'intègre les pierres sous forme de boutonnage ou de bijoux amovibles. Et l'idée, c'est un peu d'avoir ce petit boost de bien-être sur soi et de cette manière-là, redonner du sens au vêtement et l'avoir un peu comme un allié du quotidien, un outil de bien-être. Et on va pouvoir choisir sa pierre en fonction des vertus ou même par instinct. Il y a plein de façons de choisir sa pierre.

  • Speaker #0

    Je peux même le confirmer personnellement parce qu'on s'est rencontré il y a quelques semaines maintenant parce que tu avais un premier pop-up dans le Marais. Je ne sais pas si c'était ton premier. Non,

  • Speaker #1

    c'était le sixième. Oh mon Dieu, d'accord. Pardon.

  • Speaker #0

    En tout cas, le premier pour moi. Et d'ailleurs, il y en a un qui est en cours. Là, on enregistre, mais ça sort à un moment où tu auras un nouveau pop-up en cours. On va y revenir. Mais en tout cas, quand je t'ai vue et rencontrée lors de ce pop-up, c'est vrai que je suis allée spontanément vers cette robe. C'était un boutonnage en améthyste. Et j'étais à y remontrer parce que ma mère m'a offert une de ses bagues, qui est une bague en améthyste. Et donc, on avait dit bon c'est bon. Les pierres m'ont choisie, vous les avez choisies instinctivement.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est vrai que moi je dis toujours, la pierre qu'on choisit ou qui nous a choisis en fait. Et c'est vrai qu'il ne faut pas hésiter à écouter son instinct. Et au final, quand on explique en général les vertus ou le signe astrologique auquel elle est rattachée, souvent ça correspond en fait.

  • Speaker #0

    Moi je suis poisson et je crois que la métiste c'est une des pierres du poisson. Est-ce que l'Australie a eu une influence ? sur ton rapport au Pierre et au bien-être ? Parce que je sais qu'ils sont très portés sur ces choses-là. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. C'est vrai que, surtout à Sydney en fait, ce n'est pas forcément le cas partout en Australie, mais c'est vrai qu'à Sydney, il y a un lifestyle où vraiment l'idée de faire attention à son corps, à son esprit, de vraiment accorder de l'importance à son équilibre. pro, perso, etc. C'est vraiment quelque chose qui est très important. La ville, elle est vraiment connectée à la nature aussi. C'est évidemment une très très grande ville où il y a un centre urbain très important, mais voilà, en très peu de temps, on peut être vraiment en forêt ou à la plage, mais dans des endroits vraiment de nature, très peu urbanisés. Mais on est quand même dans la ville, en fait. Et on peut faire des randonnées dans le ciné de 3-4 heures sans problème.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a du mal à l'imaginer.

  • Speaker #1

    En fait, tant qu'on n'est pas allé, on ne peut pas se rendre compte de ça. Et c'est vrai que ça invite quand même à ralentir et à prendre soin de soi.

  • Speaker #0

    Et alors, pour revenir aux pierres que tu sélectionnes, ce qui est très intéressant avec Nisha, c'est que c'est... Est-ce qu'on peut dire que c'est de la semi-couture, dans le sens où tu as des modèles que tu as... En fait, on peut choisir nos tissus, on peut choisir nos pierres. Voilà, je te laisse en parler, tu en parleras plus. En fait,

  • Speaker #1

    l'idée, c'est vraiment de pouvoir personnaliser sa pièce. En fait, moi, je trouve ça vraiment important de pouvoir choisir et de pouvoir avoir vraiment quelque chose qui nous correspond. Donc effectivement, chaque pièce, on va pouvoir choisir un tissu et on va pouvoir choisir sa pierre et faire sa propre composition. Après, il y a aussi l'option de semi-mesure qui va pouvoir s'ajouter. Donc en fait, moi, je travaille avec des tailles standards du 34 au 44. Mais l'idée aussi, c'est de pouvoir prendre cette option de semi-mesure et d'avoir la pièce qui va être complètement adaptée à sa morphologie, à ses besoins. Moi, je pars du principe qu'on sait bien que trois femmes qui font du 40, en fait, ce n'est pas du tout les mêmes morphologies.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On peut être très grand, plus petit, avoir la taille très marquée. Ça peut être très différent d'une femme à l'autre. Et du coup, c'est vrai que les tailles standards, elles sont là, mais c'est vrai que pour moi, ça a un peu moins de sens parce que... Au final, ça ne s'adapte pas parfaitement à notre corps et à ce qu'on a besoin. Et je trouve que la durabilité, elle vient de là aussi. Moi, je trouve qu'on le sait bien, une pièce dans laquelle on se sent vraiment bien, confortable et qui nous met vraiment en valeur, on va avoir envie de la porter souvent et de la garder, d'y faire attention et puis de la porter longtemps et peut-être même de la transmettre. Donc, je pense qu'acheter une pièce qui nous va vraiment bien.

  • Speaker #0

    c'est aussi avoir une démarche responsable complètement et d'ailleurs avant d'enregistrer en off je te disais que tu m'as fait l'immense honneur de m'offrir la robe que j'avais essayée avec les fameux petits boutons à métis et cette robe en fait on se sent moi je me sens belle dedans ouais parce que c'est fait pour toi non mais parce que tu sais je ne suis pas le genre de personne je n'ai pas un rapport à moi même qui n'est pas forcément le plus Voilà. Et donc, c'est rare quand je dis que je me sens belle. Et c'est vrai que quand je mets un vêtement où je sens que la coupe est belle, que le tissu est beau, on va d'ailleurs reparler du tissu, mais où il y a une vraie très belle qualité, des belles intentions qui sont mises dans ce vêtement et qui, en plus, c'est tellement bien fait que ça me va en fait, ça me correspond. C'est vrai que tout de suite, je pense qu'on peut conquérir le monde avec un vêtement.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un vecteur de confiance. Je parle souvent d'élégance intérieure. C'est plutôt ce qu'on ressent qui va faire qu'on va dégager quelque chose. Il y a un vêtement qui nous va vraiment bien, même un vêtement sublime. S'il ne nous correspond pas, ça va perdre de son aura. C'est pour ça que c'est important de choisir les pièces qui nous correspondent ou alors d'avoir une pièce qui est faite pour nous. Et c'est vrai que c'est un petit investissement, mais en fait, on s'y retrouve rapidement parce que, voilà, on le porte souvent et longtemps, en fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est un égo boost. Donc, je pense que c'est un cercle vertueux dans toute sa splendeur. Et justement, pour parler des tissus, où trouves-tu ta matière ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, les tissus, c'était important pour moi, en fait, de travailler avec des stocks dormants. Donc, en fait, ce sont des rouleaux, en fait, que toutes les grandes maisons... Elles achètent leurs tissus, évidemment elles ne vont pas pouvoir acheter exactement la quantité qu'elles vont utiliser, jusque-là ça paraît assez logique, donc du coup il y a toujours un petit peu de petits rouleaux laissés pour compte, qui ne seront jamais utilisés, et en fait moi je choisis mes tissus parmi ces fins de stock, ça va me permettre d'avoir des très belles qualités, je ne choisis que des qualités vraiment premium, que des fibres naturelles. du coton. Oui,

  • Speaker #0

    j'allais te demander, parce que tu as parlé du fait que la mode était beaucoup aussi dans le synthétique, donc vous entendez que le naturel était important pour toi.

  • Speaker #1

    Même les stocks dormants, il y a énormément de synthétique. Souvent, moi, quand je vais dans les entrepôts où il y a, je ne sais pas, 20 000 rouleaux d'entreposés, moi, quand je demande les fibres naturelles, on me dit, bon, ça va être juste les 10 rouleaux à droite. Donc, c'est vrai que ça ne me facilite pas la tâche, mais c'est important pour moi parce que, voilà, c'est des... C'est des tissus qui s'entretiennent mieux, qu'on n'a pas forcément besoin de laver à chaque portée, qui sont souvent thermorégulateurs. La laine, ça froisse très peu. C'est vraiment des tissus qui sont plus faciles, au final, à entretenir et à garder. Et puis, c'est au niveau de la peau, etc. C'est un terme d'énergie.

  • Speaker #0

    Si on parle un petit peu d'holistique et des pierres, je peux m'autoriser, du coup, cette... petite allusion, enfin pas qu'il n'y ait pas une allusion mais j'ai vu récemment un article qui expliquait, voilà, tout est énergie finalement, tout est énergie et du meuble à la tasse, je veux dire, bon voilà c'est un fait scientifique, ce n'est pas complètement barré et il y avait cet article que j'ai lu qui expliquait les différentes énergies des différentes fibres de tissu, du synthétique au naturel que, alors il me semble de mémoire que c'est le lin qui a l'énergie la plus haute, mais peut-être que je me trompe. parce que j'ai une mémoire de poisson. Mais en tout cas, les fibres naturelles ont des énergies beaucoup plus élevées. Et donc, j'ai envie de croire, après chacun a son rapport, mais j'ai envie de croire que forcément ça a un impact sur nous.

  • Speaker #1

    Après, si on fait le parallèle avec la lithothérapie, c'est vrai que les matières naturelles, forcément, elles sont organiques. Et du coup, on peut faire le lien avec la lithothérapie. où chaque pierre va émettre des vibrations en fonction de sa composition chimique, sa structure cristalline ou même sa couleur. Et en fait, c'est quand elles vont être en contact avec nous qu'elles vont résonner avec nos énergies et les éléments organiques qui composent notre corps. Parce que nous, notre corps, c'est un élément organique. Donc c'est vraiment, je pense, oui, on peut faire le parallèle aussi avec les fibres naturelles, forcément. Complètement. Et alors ces stocks dormants,

  • Speaker #0

    comment ça se passe un peu pour expliquer rapidement ? C'est les maisons qui revendent ou redonnent leurs stocks ?

  • Speaker #1

    Elles revendent en fait. Alors ça n'a pas toujours été le cas. Il y a une loi qui a été votée il y a quelques années qui les oblige à trouver une seconde vie pour leurs stocks avant de les détruire. tout simplement, où elle les gardait dans des entrepôts chauffés, éclairés pendant des années, mais ça ne servait absolument à rien. Donc du coup, depuis cette nouvelle loi, il y a toute une économie qui s'est créée autour de ça. Il y a beaucoup d'intermédiaires qui justement récupèrent tous ces rouleaux, etc. et du coup qui les revendent soit aux particuliers, soit aux créateurs. Il y a même des grandes maisons maintenant qui achètent aussi des stocks dormants. C'est une nouvelle façon de consommer les tissus sans toujours fabriquer des nouveaux métrages. Et je trouve ça important parce qu'il y a déjà tellement de choses disponibles. C'est sûr que ça demande un petit effort, il faut chercher. On n'a pas forcément ce qu'on veut au moment où on le veut. Mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber. et ça cultive la rareté aussi parce que voilà moi avec un rouleau de tissu je vais pouvoir faire entre 20 ou 25 pièces quand même et en même temps c'est peu c'est vraiment très peu et surtout en fait ces 20 ou 25 pièces je sais pas lesquelles elles vont être puisque ma cliente choisit son modèle en fait donc Il y a certains modèles de la garde-robe que je n'ai fait qu'une seule fois dans ce tissu en particulier, parce qu'elle ne m'a été demandée qu'une seule fois dans ce tissu. Il y a quand même beaucoup de mes clientes qui ont des pièces vraiment uniques. C'est les seules qui ont cette pièce-là dans ce tissu-là. Je trouve ça incroyable d'avoir cette exclusivité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est une exclusivité. Il y a quelque chose de la rareté qui rend tout de suite l'achat encore plus noble, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et puis quand on voit que tout est lissé, que tout le monde s'habille un peu pareil, etc. Là, au moins, on a vraiment une pièce. On est sûr qu'on ne va croiser personne avec la même pièce. Il y a un côté très unique et singulier qui nous permet d'exprimer notre personnalité et d'avoir quelque chose qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe en termes de production et de couture ?

  • Speaker #1

    On essaie d'être le plus responsable possible. Je travaille à la précommande. Du coup, je ne produis aucune pièce qui n'a pas été vendue, excepté les petites pièces que j'ai en showroom ou pour les pop-up. Pour exposer, bien sûr. Mais voilà, c'est une trentaine de pièces. Donc, c'est vraiment minime. Et en fait, je travaille avec un atelier qui est basé à Pantin. Donc, j'ai le luxe de pouvoir aller à l'atelier une à deux fois par semaine parce que c'est à 40 kilomètres de mon studio. Donc, tout est vraiment ultra local. Ah oui,

  • Speaker #0

    vous les faites à Paris, quoi ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En Ile-de-France ?

  • Speaker #1

    En Ile-de-France, voilà. Moi, je suis basée à Chantilly, donc je coupe les pièces à Chantilly. Et puis ensuite, j'amène tous mes petits morceaux à l'atelier et c'est eux qui font la confection.

  • Speaker #0

    C'est toi qui coupes chaque pièce ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui coupe chaque pièce.

  • Speaker #0

    C'est fabuleux. Mais quel travail, en revanche. Oui,

  • Speaker #1

    mais en fait, c'est... C'est là où on voit que le vêtement peut demander beaucoup d'implications. Chaque pièce est un petit bébé.

  • Speaker #0

    Tu as très rapidement dit concernant les pierres et la litho. Moi, comme sur ma robe, j'ai des petits boutons. Mais ça peut être aussi des pièces amovibles. Tout à fait. Tu vas mieux parler que moi, mais tu as des petits systèmes comme de chaînettes que tu peux transformer en bagues ou en colliers. D'ailleurs, je vois que tu en as un actuellement. Évidemment, j'ai envie de dire. Et je trouve ça vraiment, c'est le détail qui change tout et qui est vraiment somptueux.

  • Speaker #1

    C'est gentil. C'est vraiment la signature de la maison. Sur les vestes, on va avoir des petites chaînettes qui se détachent et qui vont pouvoir être portées en bagues. Ce qui est chouette, c'est qu'on peut continuer du coup à porter les pierres et leurs énergies, même si on ne porte pas le vêtement. On peut les interchanger. Donc ça veut dire que si on a envie de porter une chaîne en oeil de tigre ce jour-là, parce qu'on a envie d'avoir un petit peu plus de confiance en soi, et puis si le lendemain, on a envie d'avoir des ondes positives dans son foyer, etc., on va choisir la rhodonite. On peut vraiment interchanger et avoir la pierre selon son humeur, selon son objectif de la journée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi là autour du cou ?

  • Speaker #1

    Là, j'ai de l'œil de tigre.

  • Speaker #0

    Pour te protéger de l'énergie des autres, c'est ça l'œil de tric ? L'œil de tigre,

  • Speaker #1

    entre autres, oui. Après, c'est une pierre qui donne du dynamisme, de la confiance en soi. Donc voilà, je me suis dit, pour un petit podcast, ça peut être pas mal. Et puis, j'ai la chemise avec le boutonnage en riolite. Et la riolite, ça aide à avoir de la clarté dans son discours, à se détacher de son sentiment d'incapacité.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup avoir ça. Tu vois, je n'avais pas pensé à te poser cette question au niveau de ta chemise, mais je trouve qu'en effet, ça a beaucoup de sens. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais en tout cas... J'adore ! J'adore ça ! Qu'est-ce que... Là, la question qui me vient, c'est qu'est-ce que... Quel est ton rapport au beau ? Ma question en général dans mes podcasts, c'est quel est ton rapport à la beauté et au bien-être ? Mais voilà, quel est ton rapport à tout ça, ton rapport au beau ? Justement, là, je vois que tu fais attention à ce que tu as porté par rapport à la journée qui t'attendait. Quel est ton rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le beau, c'est vraiment le juste, en fait. C'est essayer d'avoir un équilibre, en fait. C'est un peu une harmonie intérieure, en fait. c'est avoir cet équilibre entre eux. Ce que l'on ressent, ce que l'on va dégager, ce que l'on va faire aussi. Je pense que c'est vraiment essayer de trouver cette harmonie. Et c'est comme ça qu'on va pouvoir avoir cet équilibre qui rend les choses belles.

  • Speaker #0

    Et en beauté ?

  • Speaker #1

    En beauté, c'est vrai que ça passe beaucoup par le vêtement. C'est vrai qu'en termes de routine cosmétique, c'est ultra minimaliste, très très clean. très pharmaceutique aussi parce que voilà je vais plutôt mettre l'accent sur le look en fait pour avoir ce beau et ce côté confiant comment est-ce que tu fais pour tout gérer parce que donc là j'ai découvert en même temps que tout le monde que tu coupais chacune de tes pièces que tu les dessinais évidemment,

  • Speaker #0

    que tu les amenais à Pantin c'est toi qui gères j'imagine Tes réseaux sociaux, tu m'en parlais en off que le pop-up, c'est toi qui t'occupes de tout.

  • Speaker #1

    Comment fais-tu ? En fait, en ne se posant pas trop de questions. Il faut prendre une priorité après l'autre. Je pense que c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est avoir envie de tout faire et être du mieux possible. Alors évidemment, je n'ai pas toutes les compétences, j'apprends beaucoup aussi. en faisant les choses. Mais je trouve ça ultra gratifiant à la fin de la journée de se dire j'ai clairement exercé 15 métiers aujourd'hui. Il y a des choses qui m'ont plu, d'autres un petit peu moins. Mais à la fin de la journée, j'ai vraiment accompli quelque chose et ça avance. Le but, c'est vraiment d'avancer. Et oui, les journées sont très remplies. Je ne vais pas te dire le contraire. Je suis une bosseuse. J'ai toujours aimé ça. Je suis assez... persistante, persévérante, assez obsédée aussi. Quand j'ai quelque chose en tête, j'ai vraiment envie d'arriver au bout. Et voilà, en fait, c'est excitant aussi d'avoir son propre projet et de voir tout prendre vie et que ça fonctionne. Donc voilà, c'est un peu... Il faut prendre les choses les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Et est-ce que tu dirais que tes expériences, forcément tes expériences ont une influence ou t'ont aidé à être ce que tu es aujourd'hui, mais Merci. Je vois vraiment une complémentarité entre ce que tu as appris de plus marketing commercial de chez Zimmerman et le créatif de chez Lanvin. Et donc, d'avoir réussi à te servir de tout ça pour ensuite créer Nisha, en fait, d'une certaine manière. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Je pense que si je n'étais pas partie travailler chez Zimmerman, je n'aurais pas eu l'idée de créer la marque. Ah oui ? Oui, vraiment, ça m'est venu. En fait, ce côté un peu entrepreneur, ça m'est vraiment venu chez Zimmerman parce que... D. Marwane, c'est deux sœurs qui ont créé un empire en 20 ans. Elles ont commencé à vendre leurs vêtements sur un marché à Paddington, dans le centre de Sydney. Ils ont quand même créé les choses aussi de manière très organique, très authentique et ça a pris une ampleur incroyable. Mais en fait, tout ce côté business que je ne connaissais pas, ça m'a vraiment intéressée et c'est comme ça que c'est venu aussi. Je pense vraiment que si je n'avais pas eu cette expérience-là, ça ne me serait même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'inspire ? Autre que ces expériences-là, mais qu'est-ce qui t'inspire dans la vie pour justement créer tes vêtements ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que c'est vraiment éclectique. En fait, il n'y a pas une chose en particulier. L'idée, c'est vraiment d'être curieux de tout, de s'intéresser de tout. Évidemment que tout peut inspirer. C'est vrai que je ne peux pas dire qu'il y a telle chose ou telle chose. C'est vraiment un mix de choses, d'influences. Ça va être une phrase qu'on a lue, ça va être une personne qu'on a croisée dans la rue. Évidemment, ça peut être une expo qu'on est allé voir, mais je pense que ça reste quand même quelque chose d'assez instinctif. Et évidemment, il y a tout ce travail de recherche, etc. Mais là, chez Nisha, comme je travaille vraiment des produits très spécifiques qui vont s'inscrire dans le temps, ça va être vraiment de s'inspirer de la vie actuelle, mais aussi de ce que ça va être dans quelques années. voilà, moi ce que j'ai envie c'est que les pièces que je crée aujourd'hui elles soient pertinentes aujourd'hui mais elles soient aussi pertinentes l'année prochaine et dans 10 ans et peut-être pour la génération suivante comment tu fais ?

  • Speaker #0

    comment tu fais pour te dire que telle pièce peut être plus pertinente ? ou actuelle, mais en même temps, comment dire, je cherche mes mots, alors que je l'avais pendant que tu parlais, n'importe quoi, qui dure dans le temps en tout cas. En fait,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup de questions, c'est de se dire, en fait, on peut se servir un peu du passé, de se dire, cette coupe-là, elle est très actuelle, mais elle était aussi très actuelle il y a 20 ans. Et je sais qu'après, il y a aussi son goût personnel de se dire, est-ce que moi, j'ai envie de la porter dans 10 ans, quand je serai plus âgée, que j'aurai peut-être une vie de famille, un autre quotidien. Donc en fait, c'est vraiment se poser énormément de questions et se dire, est-ce que ça coche un peu toutes ces petites cases ? Est-ce que si j'ai 10 kilos de moins, 10 kilos de plus, est-ce que ça va fonctionner aussi ? Est-ce que si finalement, j'aime telle couleur, est-ce que ça va fonctionner ? Parce que c'est vrai que c'est un peu une gymnastique, moi, toutes mes pièces, il faut qu'elles fonctionnent dans la dizaine de tissus que je propose. Et oui, ils tentaient. Donc évidemment, je choisis des tissus qui fonctionnent en termes de poids, qui sont assez similaires, en termes de... Comme on est sur les fibres naturelles, etc., il y a quand même une cohérence. Mais ce n'est pas si évident que ça d'arriver à faire une veste, une blouse, un pantalon qui vont fonctionner dans ces dix tissus et qui aussi vont pouvoir se marier ensemble. mais aussi se marier avec les pièces qu'on a déjà. C'est vraiment important pour moi d'avoir ces pièces un peu couteau suisse, de se dire, je n'ai pas besoin d'acheter le full look nicha, en fait. Juste cette veste, ça va fonctionner avec toutes les pièces, tous les bons basiques que j'ai déjà dans ma garde-robe, de manière sophistiquée comme de manière plus décontractée. J'ai vraiment envie que mes pièces, on puisse vraiment les porter le week-end, le soir, pour aller au travail, juste suivant l'accessoirisation et les autres pièces qu'on va mettre ensemble. Donc en fait, quand je dessine, j'ai tous ces petits critères en tête qui sont vraiment très nombreux. Et voilà, je n'arrête pas tant que je ne pense pas avoir vraiment...

  • Speaker #0

    Trouver une cohérence.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça aussi que je trouve fabuleux avec Nisha et quand j'ai eu la chance d'essayer certains de tes modèles, c'est qu'il y a cette... tu sens... en fait, quand tu les vois, c'est des couples... Enfin, alors, comment dire ça ? Ce que j'allais dire, ça paraît simple.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il n'y a pas de surriture.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très minimaliste. C'est très minimaliste.

  • Speaker #0

    Mais tu sens qu'en fait, tout a été pensé. La coupe, elle est d'une... Bon, je n'y connais pas grand-chose, mais même si on n'y connaît pas grand-chose, je pense qu'on voit très bien quand la coupe est juste. Oui, je pense que c'est assez... Et c'est en ça que c'est assez magique d'avoir cette... de toucher du doigt cette notion. couture que tu connais, que tu as,

  • Speaker #1

    que tu sais faire et de l'avoir de manière assez accessible parce que ça reste complètement je trouve accessible c'était aussi important pour moi de rester dans un prix raisonnable on est sur une gamme premium, on n'est pas sur du luxe parce que encore une fois je pense que certes C'est une pièce dans laquelle on investit quand même, ce n'est pas pour tous les budgets.

  • Speaker #0

    Évidemment. Heureusement, j'ai envie de te dire que vu tout le travail que tu as fait derrière, ça aurait été complètement incompréhensible au premier.

  • Speaker #1

    Mais l'idée, c'est quand même de pouvoir se dire, plutôt que d'acheter trois jeans grande distribution, on va acheter un beau pantalon en denime de laine chez Nisha. Et au final, est-ce que ça ne suffit pas de juste avoir... Un beau pantalon anonyme qu'on est fier de porter, dans lequel on se sent vraiment bien, plutôt que d'avoir ces trois jeans qui nous vont ok, mais voilà, c'est pas tout le temps, on se sent pas tout le temps hyper à l'aise, et puis au final il s'est détendu, et puis le délavage il est un peu différent, il a jauni, etc. Oui,

  • Speaker #0

    qu'on n'arborera pas fièrement en fait. Exactement. Et on aura une autre, on revient à ce qu'on disait, mais en ayant conscience de ce qu'on porte.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on le porte complètement différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et pour celle, si on veut découvrir Nisha, donc il y a évidemment les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il y a donc ce pop-up.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on fait pas mal de boutiques éphémères parce que c'est un rendez-vous physique que j'aime beaucoup. Je viens à la rencontre de mes clients, de mes clientes à venir. Et c'est très intéressant, évidemment, si on veut une pièce en semi-mesure, parce qu'on peut vraiment faire son essayage. Moi, c'est des moments un petit peu privilégiés avec les clientes. En général, ça prend une heure, deux heures. Elles se sentent vraiment choyées. Considérées et regardées. C'est une petite expérience où, au final, elles se livrent beaucoup. Et moi, ça me permet de vraiment comprendre ce dont elles ont besoin, ce dont elles ont envie. Et voilà, on va pouvoir vraiment travailler la coupe ensemble. choisir. la bonne matière et c'est ça qui est intéressant. Donc c'est vrai que la boutique, du coup, ça permet vraiment d'avoir cette expérience privilégiée. Après, c'est un atelier boutique, en fait, donc je travaille aussi les pièces sur place, je coupe sur place, je fais les bijoux sur place, donc ça vous permet aussi de venir et de me dire, voilà, moi je veux cette pièce avec la petite chaîne en rhodonite et puis vous revenez. Deux ou trois heures après, vous avez votre petite chaîne en rhodonite qui a été faite à la mesure exacte de votre doigt. Donc voilà, il y a un côté très artisanal que j'aime beaucoup. Et donc du coup, on a ces boutiques FMR qui reviennent 3-4 fois par an. Et du coup, là on a une nouvelle qui sera du 15 novembre au 23 décembre aux 16 rue des Coutures Saint-Gervais. Donc dans le troisième. Dans le troisième, tout à fait, à l'angle de la rivière du Temple. Et du coup, ce sera notre petit rendez-vous pour Noël. Et voilà, je suis impatiente. C'est vraiment des moments très intenses, mais que j'aime beaucoup parce que ça me permet aussi d'avoir le retour de mes clientes.

  • Speaker #0

    Un retour direct,

  • Speaker #1

    exactement. De vraiment pouvoir savoir ce qu'elles ont envie. Même pour les tissus, c'est vrai que les tissus sont des stocks dormants, mais du coup... Ça me permet d'être vraiment réactive aussi en fonction de ce que les clientèles ont envie. Souvent, on ne sait pas pourquoi, il y a des périodes où on me demande beaucoup de beige, d'autres périodes où on a beaucoup de marine, etc. Donc moi, au moins, si c'est quelque chose que je n'ai pas forcément, je peux tout de suite aller chercher et trouver la petite pépite qui va correspondre aux envies du moment.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on peut dire que ton nuancier est quand même, en tout cas de ce que j'ai vu, on n'est pas sur des couleurs très vives.

  • Speaker #1

    Non, non, non, parce qu'on reste sur de l'intemporel en fait. Donc du coup, on va avoir quand même un rose très doux, quelques couleurs comme ça. Là, pour Noël, on va avoir un rouge. Mais ça reste des couleurs que, pareil, on va pouvoir facilement assortir et qui ne vont pas se démoder, en fait. Je n'ai pas d'imprimé fleuri. J'ai quelques motifs, mais ça va être un prince de Galles ou un pied de poule, des choses très classiques, très intemporelles.

  • Speaker #0

    Mais dans des coupes qui sont, je trouve, très, très... En effet intemporelle, mais très actuelle. Vraiment, les silhouettes que tu crées, moi je les trouve vraiment hyper... Je ne sais pas comment dire, très très très... Parfois même mode.

  • Speaker #1

    L'idée c'est d'avoir quand même quelque chose de pointu et qui sorte quand même de l'ordinaire. Après, évidemment, il y a quand même ce côté pierre, bijoux, qui vient un peu... Réveiller. Sublimer, exactement. La coupe, mais pareil, ça va être très subtil. Il y a plein de clientes qui ne le voient même pas tout de suite. C'est vraiment ça qui est beau. C'est vraiment de se rapprocher et de se dire, waouh, le tissu est incroyable. Waouh, il y a des petites pierres.

  • Speaker #0

    Le détail.

  • Speaker #1

    Exactement, tout est dans le détail.

  • Speaker #0

    J'adore ça. J'ai une dernière question pour toi et je te laisse tranquille. À quel moment est-ce que tu te sens la plus belle et la plus confiante ?

  • Speaker #1

    En fait, ça rejoint, je pense, ça va synthétiser tout ce qu'on fait ici. C'est vraiment quand je trouve cet équilibre, cette harmonie intérieure entre ce que je ressens, ce que je dégage. C'est de mettre une belle pièce et de se dire, je peux abattre des frontières aujourd'hui. Et l'idée, c'est aussi de se plaire. C'est vraiment de penser à son regard à soi. et de se dire voilà moi c'est comme ça que je me plais et c'est entièrement suffisant.

  • Speaker #0

    Je finis sur ces belles paroles.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlène pour ton temps. Merci à toi Néline Saint. A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à Charlène pour son temps et merci à vous pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager et à laisser une note ou un commentaire. Je sais que je me répète, mais vraiment, c'est important pour faire rayonner Parle-en-B. Merci beaucoup. Encore une fois, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année. Et je vous dis à la prochaine. Oui, j'ai oublié de faire le like. Désolée.

Description

Ceci est le dernier épisode de l’année 2025. C’est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B. a 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J’ai l’impression de m’être lancée il y a 5 jours seulement, l’excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n’a pas changé. Ce qui demeure aussi c’est mas passion pour les autres et leurs talents et pour ce que je désigne plus globalement par le Beau avec un grand B. Vous avez dû l’entendre dans l’épisode sur Apoticari, j’ai évoqué mon désire d’ouvrir un peu plus grand les portes de parlons B. Dès 2026, l’idée va être de parler de la beauté certes mais du Beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m’en réjouis d’avance et l’épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtement pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la couture mais c’est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la  beauté et bien-être (coucou Ines) qu’elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, cette maison française qui convoque le bien-être dans l’importance de ses coupes parfaites afin de sentir bien dedans, de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète qu’extrêmement intelligente, Charlène pare ses étoffes d’Améthyste, d'oeil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes dont certaines sont transformables en bijou. C’est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! 


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Interview, prise de son et montage réalisés par Nolyne Cerda.

Le jingle est une création originale de Julien R.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses qui sont créées. La beauté extérieure, il ne faut pas que c'est créé à quelque part.

  • Speaker #1

    C'est un homme comme celui d'une femme. La beauté physique, on a le reste. C'est effectivement dans la vie un gros avantage.

  • Speaker #0

    Je venais de Paris, les cheveux coupés à la gassonne, les jambes longues, près d'eux,

  • Speaker #1

    habillées, j'aimais que les porcs respirent.

  • Speaker #0

    Je regrette d'avoir les cheveux longs.

  • Speaker #1

    Les cheveux longs depuis que on en a eu.

  • Speaker #0

    Salut, bienvenue dans Parle-en-Vie. Le podcast qui parle beauté, bien-être et plan B. Je m'appelle Nolene Servat, je suis journaliste, et je vais rencontrer pour vous des acteurs et actrices du milieu négatieux. Ceci est le dernier épisode de l'année 2025. C'est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B à 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J'ai l'impression de m'être lancée il y a cinq jours, pour tout vous dire. L'excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n'a pas changé. Ce qui demeure aussi, c'est ma passion pour les autres et leurs talents, et pour ce que je désigne plus globalement par le beau avec un grand B. Vous avez dû l'entendre dans l'épisode sur Apothicary, j'ai évoqué mon désir d'ouvrir un peu plus grand les portes de Parlombé. Dès 2026, l'idée va être de parler de la beauté certes, mais du beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m'en réjouis d'avance et l'épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtements pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la... couture. Mais c'est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la beauté et le bien-être, coucou Inès, qu'elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, N-I-C-H-A, cette maison française qui convoque le bien-être dans l'importance de ses coupes parfaites, afin de se sentir bien dedans, dans l'importance de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète, Qu'extrêmement intelligente, et je pèse mes mots, Charlène part ses étoffes d'améthyste, d'œil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes, dont certaines sont transformables en bijoux. C'est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! Salut Charlène !

  • Speaker #1

    Salut Nolene !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'avoir dans Parlons B et c'est toi qui va clôturer l'année, donc merci !

  • Speaker #1

    Merci à toi, je suis vraiment ravie d'échanger avec toi ce matin.

  • Speaker #0

    C'est un épisode qui va peut-être un peu surprendre du fait du secteur dans lequel tu évolues. Et en même temps, je pense qu'on va vite rattacher les wagons. On va vite comprendre pourquoi. Je fais un petit peu de mystère. Mais avant qu'on aille dans le vif du sujet, peux-tu nous dire qui tu es, Charlène ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Charlène Vervoite. Je suis designer de métier dans le prêt-à-porter femme. Est-ce que je peux... On peut continuer tout de suite à parler de... Mais bien sûr,

  • Speaker #0

    dis tout ce que tu veux. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #1

    Ça me définit quand même pas mal en ce moment. Donc du coup, je suis la fondatrice de la marque Niche à Paris, qui est une marque de prêt-à-porter femmes haut de gamme et responsable. Et donc, comme je disais, je suis designer de métier. En fait, j'ai commencé par travailler dans les grandes maisons de couture. Je suis rentrée à 20 ans chez Lanvin, à l'époque Albert Elbaz. Et puis ensuite, je suis partie en Australie travailler pour Zimmerman. Et c'est à mon retour de Sydney que j'ai commencé à nourrir cette idée de niche à Paris. Alors, j'ai déjà plein de questions.

  • Speaker #0

    Tu as toujours voulu être dans la mode et tu as toujours voulu créer tes vêtements ? Ou au contraire, tu n'avais pas imaginé avoir ta propre marque et plutôt travailler ? aux côtés d'autres designers ? Quelle était la petite Charlène ? Qu'est-ce qu'elle avait en tête ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en fait, la mode, ça a toujours été quelque chose qui m'a intéressée. J'ai commencé à dessiner assez tôt, je pense vers 10-12 ans. Je faisais énormément de croquis, je dessinais déjà des petites collections, etc. Ce qui est marrant parce que j'avais aucune idée que ça devait se travailler comme ça. Je faisais des petits thèmes, etc. Donc chez mes parents, il y a encore plein de... de petits carnets de croquis trop mignons. Mais je ne savais pas encore vraiment que ça pouvait être un métier. Et puis, petit à petit, j'ai vraiment nourri cette idée-là, un peu à regret pour mes parents, parce que j'étais une excellente élève, etc. Donc, ils me voyaient plutôt dans un parcours très classique. Moi, je viens d'une famille où mes parents sont experts comptables, ma soeur est avocate. Donc, c'est vrai que tout ce qui est créatif, la mode, ce n'était pas du tout un milieu qui... qui correspondaient aux influences que j'avais chez moi.

  • Speaker #0

    Ou ils ne connaissaient pas, ou c'était peut-être trop... C'était l'inconnu. L'inconnu, oui, voilà. L'inconnu,

  • Speaker #1

    quand on est parent, je pense que c'est la même chose pour ses enfants. Donc du coup, c'est vrai que c'est quelque chose qui me plaisait beaucoup, mais même à l'école, mes professeurs me disaient « Non, non, non, il faut que tu fasses quelque chose de beaucoup plus sérieux avec les notes que tu as, tu peux aller en prépa, etc., faire des grandes écoles. » Et moi, ça m'a plu. c'est pas du tout mais c'est génial j'adorais apprendre en fait c'était vraiment j'étais une bonne étudiante parce que j'adorais apprendre j'étais toujours curieuse de tout et je pense que ça correspond en fait vraiment aussi à quelque chose de créatif d'être curieuse de tout et du coup voilà j'ai fait je me rappelle au lycée mes parents m'ont envoyé un stage d'été chez S-MOD en me disant bon comme ça tu vas voir si vraiment cette période. te plaît, mais je pense qu'eux, ils voulaient vraiment que, en fait, je me rende compte que ça me correspond. Oui, que ça te dégoûte presque un petit peu. Et au final, au bout de trois jours, tous les professeurs me disaient, ah mais c'est génial, j'aurais adoré dessiner comme toi quand j'étais plus jeune, etc. Et moi, quand j'ai raconté ça à ma mère au téléphone, j'ai eu un petit blanc. Et elle s'est dit, mince, ça n'a pas du tout fonctionné, cette idée. Et au final, ils m'ont soutenue. Ils ont été ultra supportifs, même s'ils ne comprenaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'était plus fort que toi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    En fait, c'était naturel. Ça me plaisait vraiment énormément. Je suis rentrée chez Asmod. C'était trois ans d'études là-bas. Et c'est vrai que mon rêve, c'était de travailler pour une grande maison. Je n'avais pas du tout cette idée de créer ma marque déjà. C'est venu vraiment beaucoup plus tard. Mais c'est vrai que moi, le rêve, c'était vraiment de rentrer dans une grande maison. Voilà, tous les clichés, etc. C'était vraiment ce qui me faisait rêver. Et c'est vrai que quand je suis rentrée chez Lanvin, j'ai eu la chance de faire mon stage d'études là-bas. C'était censé durer six mois. Et puis en fait, je ne suis jamais partie. J'ai eu un vrai coup de cœur pour la maison. Et je suis restée cinq ans. Et c'était une aventure incroyable. C'était vraiment tout ce dont j'avais rêvé se concrétiser. L'équipe, c'était ultra familial. C'était quand même très dur parce qu'il fallait énormément travailler. C'était un rythme. effrénée, il fallait faire une collection tous les trois mois. En fait, je bossais tout le temps, mais du coup, c'était vraiment un peu devenu ma famille, même si ça restait quand même ultra compétitif, c'était ultra cosmopolite, j'étais la seule styliste française dans le studio. Mais en même temps, en fait, c'est une telle mutualisation de savoir-faire, de gens qui sont tellement passionnés, qui donnent vraiment d'eux-mêmes, en fait, dans ce qu'ils font, que, bah oui, il y a vraiment une mouvance, en fait, tout le monde va dans le même sens, et Et... Et c'est vraiment impressionnant de vivre ça si jeune, en fait.

  • Speaker #0

    J'imagine. Quel était ton rôle là-bas ? Tu faisais quoi, concrètement ? J'étais styliste, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, on n'avait pas de... Normalement, en fait, dans les maisons de mode, il y a des stylistes plutôt flous, des stylistes plutôt tailleurs. En fait, on est un peu catégorisés par produit. Et c'est vrai qu'Albert, il aimait bien, en fait, nous donner des choses vraiment différentes d'une saison à l'autre. Je me rappelle d'une saison où j'ai fait deux saisons, où je travaillais la dentelle. Et puis, on a le briefing pour la saison suivante, et il me dit Du coup, cette saison, tu vas faire les manteaux. Et moi, je me suis dit, ok. Donc, c'était vraiment, en fait, on passait un peu du coq à l'âne, mais je pense que lui, ça lui permettait d'avoir des choses un peu inattendues, de sortir de notre zone de confort. Et moi, ça m'a permis vraiment de me former techniquement et humainement sur un spectre de catégories de produits incroyables. J'ai tout fait chez Lanvin. J'ai travaillé le cuir, la fourrure. Le tailleur, le flou, j'ai même fait la mariée. Qu'est-ce que tu appelles le flou ? Alors le flou, ça va être tout ce qui est dans la mode, ça va être tout ce qui est pièces un petit peu fluides, tout ce qui va être tous les tissus un petit peu plus légers, on va dire, drapés, en opposition au tailleur où ça va être toutes les pièces à manches, ce genre de choses, et pantalons, etc. Donc en fait, on a un peu cette opposition, le flou et le structuré.

  • Speaker #0

    On va essayer de le... Et qu'est-ce que tu as aimé le plus durant cette période chez Lanvin ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'ai aimé, c'était vraiment le côté créatif. En fait, on ne dessinait pas, on travaillait en 3D. Donc du coup, en fait, pour des stylistes, on ne faisait que coudre. Et on faisait des maquettes, des maquettes, des silhouettes. Il fallait produire beaucoup parce qu'Albert, il en voulait toujours plus. Il voulait des choses. Il venait le matin voir ce qu'on avait fait. L'après-midi, il revenait dans le bureau. Du coup, c'est quoi la nouveauté ? Du coup, il fallait vraiment produire énormément de choses. Quand on allait en essayage, on avait des murs entiers d'échantillons, de maquettes qu'on épinglait directement sur la mannequin. Et on passait des journées entières en essayage et on créait le vêtement tous ensemble, directement sur la mannequin, main dans la main aussi avec l'atelier. L'atelier chez Lanvin, c'était vraiment quelque chose de très important et ça m'a vraiment donné le goût du savoir-faire, du temps long, même s'il fallait aller vite. En fait, on prenait tous énormément de temps pour faire les choses bien. Et ça m'a donné vraiment aussi ce côté du beau, c'est pas forcément le côté esthétique, c'est aussi le respect de ce qu'on crée et de comment ça a été créé, de la personne qui l'a créé. Et c'est là qu'on se rend compte qu'un vêtement c'est plus qu'une pièce qu'on va mettre dans son armoire, en fait ça a vraiment une histoire et ça raconte plein de choses. Et il y a un vrai cheminement avant que ça arrive dans notre armoire.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'il y a le respect aussi. Des matières, de la bonne coupe, du bon...

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, il faut réfléchir à une allure. Il faut réfléchir à comment la matière va bouger. C'est pour ça que le 3D, c'était super intéressant parce que ça nous permettait vraiment de choisir les tissus et de travailler avec le tissu, comment il avait envie de bouger. Ce n'était pas vraiment nous qui décidions ce que le tissu allait faire. C'est une manière assez organique de travailler et ça nous permettait, en fait c'est ce qui a fait la réputation d'Albert aussi, c'est une silhouette très fluide, très naturelle, très féminine, qui entrave pas le corps, etc.

  • Speaker #0

    J'ai une question tout de suite qui me vient parce qu'on est en plein dans cette actualité de la fast fashion et je pense qu'on en... On en reparlera quand on va parler de Nisha, mais c'est vrai que c'est à l'opposé de la fast fashion et de l'idée qu'on a du vêtement aujourd'hui en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est à l'opposé en termes de consommation, parce que du coup effectivement il y a une sorte de boulimie de vouloir toujours plus, toujours plus de pièces dans un temps très rapide etc. Mais en fait la fast fashion pour moi en fait ça a un rapport dans le sens où en fait on oublie quand même la personne qui est derrière parce qu'il y a... la mode, en fait, ça ne peut pas être complètement automatisé. Donc, en fait, même la fast fashion, il y a quelqu'un qui a cousu la pièce, qui l'a coupée, etc. Et c'est ça qui est dramatique, en fait. Parce que c'est pour cette personne-là, au final, dès le départ, que la fast fashion est dramatique. Et après, il y a toutes les conséquences qu'on connaît sur la pollution, sur les matières toxiques, quand on les porte, etc. Et puis, toute la misère que ça crée sur le fait que l'argent n'est pas du tout distribué. mais Mais c'est vrai que le point de départ, c'est qu'il ne faut pas oublier que ce t-shirt à 2 euros, en fait, il a été fabriqué par une personne dans des conditions complètement affreuses et indignes, en fait. Donc, c'est ça le premier drame pour moi.

  • Speaker #0

    Complètement, tu as complètement raison. Et bon, mon autre question allait être plutôt sur la suite de ton parcours. C'est qu'ensuite, tu es partie en Australie.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    complètement. Donc, chez Zimmerman.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es partie pour Zimmerman ou comment l'histoire s'est faite ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce qui s'est fait à la base, pour être totalement transparente, c'est qu'Albert est parti de chez Lanvin. Et du coup, c'est vrai que tout l'élan qu'il arrivait à propulser dans la maison, etc. En fait, c'est un peu un soufflet qui est retombé. Et moi, du coup, ça faisait déjà cinq ans que j'étais là. C'est vrai que normalement, dans la mode, il y a quand même pas mal de turnovers dans les studios, etc. Donc, cinq ans, ça paraissait déjà une longue période pour une très jeune styliste. Moi, je suis rentrée chez Londres, j'avais 20 ans. Donc, du coup, j'avais envie de... J'étais excitée par une nouvelle aventure. J'avais envie de plein de nouvelles choses. J'avais envie d'ouvrir un nouveau chapitre. Et j'avais très envie de partir à l'étranger. Donc, du coup, moi, j'ai pensé au Capital de la Mode, New York, Milan. Et puis, au final, au fil des entretiens, etc., j'ai eu une offre à Londres la même semaine que l'offre de Zimmerman à Sydney. Et moi, évidemment, Sydney, je n'avais pas du tout pensé à Sydney.

  • Speaker #0

    Surtout que ce n'est pas la porte à côté.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Donc, du coup, en fait, je me suis dit, à Londres, c'est super, mais en fait, je peux y retourner quand je veux. En fait, c'est une opportunité qui pourra certainement se représenter, alors que Sydney, c'est probablement maintenant ou jamais. Et en fait, j'ai eu la chance d'avoir un conjoint qui m'a dit, fonce. Et du coup, je suis partie chez Zimmerman. Voilà, on avait fait des entretiens. en visio, mais je n'avais jamais mis les pieds à Sydney, je ne savais pas du tout à quoi ça ressemblait. Je suis arrivée le lundi et le lundi suivant, je commençais le job. Incroyable ! C'était vraiment un grand écart, mais je pense que, créativement parlant, on ne peut pas avoir un truc plus rafraîchissant et plus motivant et excitant que...

  • Speaker #0

    Oui, puisque c'était complètement différent de l'an 20 pour le coup. Oui,

  • Speaker #1

    c'était un vrai grand écart, parce que du coup, mentalité anglo-saxonne... beaucoup plus business focused. Il n'y avait pas de 3D, on faisait que dessiner. Donc moi, j'ai dû commencer à comprendre comment j'allais traduire mes idées par le dessin parce qu'au final, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait professionnellement. J'avais fait ça à l'école seulement. Et puis, quand je suis arrivée, je me rappellerai toujours, sur mon bureau, il y avait déjà tous les best-sellers en cours, le feedback des clientes. C'était très... Très abouti, en fait, commercialement parlant. L'idée, c'était quand même que nos pièces se vendent et que ce soit porté par les femmes dans la rue, alors que chez Lanvin, le but, c'était surtout que ce soit dans Vogue. Je me rappelle quand Anna Wintour a choisi une de mes silhouettes, c'était la consécration. Et là, c'était pas du tout ça, du coup. En même temps, c'était ultra rafraîchissant, super intéressant parce que Ça m'a donné vraiment ce côté plus pertinent et pragmatique de mon métier, où il fallait vraiment que je comprenne ce que les femmes avaient envie, et que ce n'était pas juste quelque chose d'artistique et conceptuel. Et puis, par exemple, c'est vrai que chez Disney-Mormon, l'équipe du merchandising était très impliquée. Certes, Niki validait tous les croquis, etc. Mais il y avait la deuxième validation, toujours, où il fallait être sûr qu'on avait coché toutes les cases, etc. Et puis, c'est un business vraiment immense. À l'époque, il défilait à New York. Maintenant, il défile à Paris. Mais c'est vrai que c'est un succès commercial incroyable. Maintenant, ils ont ouvert des boutiques partout, etc. Donc, c'était vraiment une démarche très différente.

  • Speaker #0

    Mais très complémentaire du coup.

  • Speaker #1

    Complètement complémentaire. En fait, c'est vrai que ça m'a appris vraiment une autre facette de mon métier. Mais ça restait très créatif parce que les défilés sont très créats, etc. Mais voilà, une autre manière de travailler avec une équipe beaucoup plus réduite. Il fallait faire beaucoup plus avec beaucoup moins de personnes. Mais bon, toujours un atelier sur place. Voilà, ça restait quand même le même environnement, mais juste d'une manière vraiment différente.

  • Speaker #0

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite, tu es revenue à Paris ?

  • Speaker #1

    Et ensuite, je suis revenue à Paris juste avant le Covid, en fait. Et c'est vrai que l'idée de la marque a commencé à germer. C'est vrai que j'en avais un petit peu marre de tout ce luxe, en fait, où au final, on a l'impression que le luxe, ça va être ultra respectueux, que ça va être à l'opposé, au final, évidemment de la fast fashion. mais de la mode en général.

  • Speaker #0

    De la consommation. Exactement.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vrai qu'on se rend compte que c'est quand même des collections qui sont trop grandes. C'est quand même des collections, ça dépend des maisons, mais qui peuvent être fabriquées sur un autre continent avec des tissus synthétiques, très haut de gamme, mais toujours synthétiques, qui vont être quand même fabriquées pour une certaine idée de la femme qui est assez idéale, avec la même morphologie. Et du coup, en fait, j'avais vraiment envie Merci. Mettre ma pierre à l'édifice, à quelque chose de plus inclusif, d'avoir quelque chose de plus respectueux, plus lent. J'avais perdu un peu ce sens de toujours être course effrénée de collections, de nouveautés.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, j'ai appris récemment que la plupart des silhouettes que l'on voit sur les défilés, sont rarement vendues en boutique et reproduites.

  • Speaker #1

    Ça dépend, mais en général, il y a quand même une grosse partie des silhouettes qui, au final, ne sont pas commercialisées ou alors elles vont être déclinées dans une version plus commerciale. Ou alors elles vont être produites dans une toute petite série, ou pas toutes. Ça dépend vraiment des maisons. Chez Lanvin, on produisait vraiment toute la collection du défilé. Mais c'est pareil, ça évolue pas mal quand même avec le temps. et c'est vrai que... L'idée, c'est quand même d'avoir des choses de plus en plus commerciales. Ça tend à ça, même dans les grandes maisons de luxe.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et alors, Nisha. Nisha arrive dans ton esprit.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, j'avais vraiment envie de redonner du sens au vêtement, de lui donner plusieurs fonctions. Et c'est vrai que, rapidement, l'idée des pierres... Et là,

  • Speaker #0

    c'est là qu'on raccroche les vagouments.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parce que je suis sûre que les personnes qui écoutent, Qu'est-ce que nos lignes ? C'est super intéressant, mais depuis quand elles virent en mode ? On en arrive aux pierres, à la lithothérapie.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, moi, j'ai toujours été fascinée par les pierres. Il y en avait déjà dans mes collections à l'école, à S-MODE, etc. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu pesais quoi ?

  • Speaker #1

    Ma collection de fin d'année, elle avait des petites tranches d'agate sur toutes les pièces. J'avais associé le cuir et l'agate. C'était conceptuel, mais c'était assez beau. Donc en fait, ça m'a toujours suivi de manière assez instinctive au final. Et du coup, en fait, je me suis dit, ce qui est intéressant avec les pierres, c'est qu'on peut vraiment les utiliser comme outils de bien-être. Effectivement, il y a ce côté esthétique, mais si on s'intéresse un petit peu plus aux vertus, etc., on peut vraiment les utiliser au quotidien pour améliorer son bien-être. Et je me suis dit, comment je pourrais intégrer ça aux vêtements, en fait ? Et en fait, j'ai eu cette idée du vêtement bijou. où j'intègre les pierres sous forme de boutonnage ou de bijoux amovibles. Et l'idée, c'est un peu d'avoir ce petit boost de bien-être sur soi et de cette manière-là, redonner du sens au vêtement et l'avoir un peu comme un allié du quotidien, un outil de bien-être. Et on va pouvoir choisir sa pierre en fonction des vertus ou même par instinct. Il y a plein de façons de choisir sa pierre.

  • Speaker #0

    Je peux même le confirmer personnellement parce qu'on s'est rencontré il y a quelques semaines maintenant parce que tu avais un premier pop-up dans le Marais. Je ne sais pas si c'était ton premier. Non,

  • Speaker #1

    c'était le sixième. Oh mon Dieu, d'accord. Pardon.

  • Speaker #0

    En tout cas, le premier pour moi. Et d'ailleurs, il y en a un qui est en cours. Là, on enregistre, mais ça sort à un moment où tu auras un nouveau pop-up en cours. On va y revenir. Mais en tout cas, quand je t'ai vue et rencontrée lors de ce pop-up, c'est vrai que je suis allée spontanément vers cette robe. C'était un boutonnage en améthyste. Et j'étais à y remontrer parce que ma mère m'a offert une de ses bagues, qui est une bague en améthyste. Et donc, on avait dit bon c'est bon. Les pierres m'ont choisie, vous les avez choisies instinctivement.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est vrai que moi je dis toujours, la pierre qu'on choisit ou qui nous a choisis en fait. Et c'est vrai qu'il ne faut pas hésiter à écouter son instinct. Et au final, quand on explique en général les vertus ou le signe astrologique auquel elle est rattachée, souvent ça correspond en fait.

  • Speaker #0

    Moi je suis poisson et je crois que la métiste c'est une des pierres du poisson. Est-ce que l'Australie a eu une influence ? sur ton rapport au Pierre et au bien-être ? Parce que je sais qu'ils sont très portés sur ces choses-là. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. C'est vrai que, surtout à Sydney en fait, ce n'est pas forcément le cas partout en Australie, mais c'est vrai qu'à Sydney, il y a un lifestyle où vraiment l'idée de faire attention à son corps, à son esprit, de vraiment accorder de l'importance à son équilibre. pro, perso, etc. C'est vraiment quelque chose qui est très important. La ville, elle est vraiment connectée à la nature aussi. C'est évidemment une très très grande ville où il y a un centre urbain très important, mais voilà, en très peu de temps, on peut être vraiment en forêt ou à la plage, mais dans des endroits vraiment de nature, très peu urbanisés. Mais on est quand même dans la ville, en fait. Et on peut faire des randonnées dans le ciné de 3-4 heures sans problème.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a du mal à l'imaginer.

  • Speaker #1

    En fait, tant qu'on n'est pas allé, on ne peut pas se rendre compte de ça. Et c'est vrai que ça invite quand même à ralentir et à prendre soin de soi.

  • Speaker #0

    Et alors, pour revenir aux pierres que tu sélectionnes, ce qui est très intéressant avec Nisha, c'est que c'est... Est-ce qu'on peut dire que c'est de la semi-couture, dans le sens où tu as des modèles que tu as... En fait, on peut choisir nos tissus, on peut choisir nos pierres. Voilà, je te laisse en parler, tu en parleras plus. En fait,

  • Speaker #1

    l'idée, c'est vraiment de pouvoir personnaliser sa pièce. En fait, moi, je trouve ça vraiment important de pouvoir choisir et de pouvoir avoir vraiment quelque chose qui nous correspond. Donc effectivement, chaque pièce, on va pouvoir choisir un tissu et on va pouvoir choisir sa pierre et faire sa propre composition. Après, il y a aussi l'option de semi-mesure qui va pouvoir s'ajouter. Donc en fait, moi, je travaille avec des tailles standards du 34 au 44. Mais l'idée aussi, c'est de pouvoir prendre cette option de semi-mesure et d'avoir la pièce qui va être complètement adaptée à sa morphologie, à ses besoins. Moi, je pars du principe qu'on sait bien que trois femmes qui font du 40, en fait, ce n'est pas du tout les mêmes morphologies.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On peut être très grand, plus petit, avoir la taille très marquée. Ça peut être très différent d'une femme à l'autre. Et du coup, c'est vrai que les tailles standards, elles sont là, mais c'est vrai que pour moi, ça a un peu moins de sens parce que... Au final, ça ne s'adapte pas parfaitement à notre corps et à ce qu'on a besoin. Et je trouve que la durabilité, elle vient de là aussi. Moi, je trouve qu'on le sait bien, une pièce dans laquelle on se sent vraiment bien, confortable et qui nous met vraiment en valeur, on va avoir envie de la porter souvent et de la garder, d'y faire attention et puis de la porter longtemps et peut-être même de la transmettre. Donc, je pense qu'acheter une pièce qui nous va vraiment bien.

  • Speaker #0

    c'est aussi avoir une démarche responsable complètement et d'ailleurs avant d'enregistrer en off je te disais que tu m'as fait l'immense honneur de m'offrir la robe que j'avais essayée avec les fameux petits boutons à métis et cette robe en fait on se sent moi je me sens belle dedans ouais parce que c'est fait pour toi non mais parce que tu sais je ne suis pas le genre de personne je n'ai pas un rapport à moi même qui n'est pas forcément le plus Voilà. Et donc, c'est rare quand je dis que je me sens belle. Et c'est vrai que quand je mets un vêtement où je sens que la coupe est belle, que le tissu est beau, on va d'ailleurs reparler du tissu, mais où il y a une vraie très belle qualité, des belles intentions qui sont mises dans ce vêtement et qui, en plus, c'est tellement bien fait que ça me va en fait, ça me correspond. C'est vrai que tout de suite, je pense qu'on peut conquérir le monde avec un vêtement.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un vecteur de confiance. Je parle souvent d'élégance intérieure. C'est plutôt ce qu'on ressent qui va faire qu'on va dégager quelque chose. Il y a un vêtement qui nous va vraiment bien, même un vêtement sublime. S'il ne nous correspond pas, ça va perdre de son aura. C'est pour ça que c'est important de choisir les pièces qui nous correspondent ou alors d'avoir une pièce qui est faite pour nous. Et c'est vrai que c'est un petit investissement, mais en fait, on s'y retrouve rapidement parce que, voilà, on le porte souvent et longtemps, en fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est un égo boost. Donc, je pense que c'est un cercle vertueux dans toute sa splendeur. Et justement, pour parler des tissus, où trouves-tu ta matière ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, les tissus, c'était important pour moi, en fait, de travailler avec des stocks dormants. Donc, en fait, ce sont des rouleaux, en fait, que toutes les grandes maisons... Elles achètent leurs tissus, évidemment elles ne vont pas pouvoir acheter exactement la quantité qu'elles vont utiliser, jusque-là ça paraît assez logique, donc du coup il y a toujours un petit peu de petits rouleaux laissés pour compte, qui ne seront jamais utilisés, et en fait moi je choisis mes tissus parmi ces fins de stock, ça va me permettre d'avoir des très belles qualités, je ne choisis que des qualités vraiment premium, que des fibres naturelles. du coton. Oui,

  • Speaker #0

    j'allais te demander, parce que tu as parlé du fait que la mode était beaucoup aussi dans le synthétique, donc vous entendez que le naturel était important pour toi.

  • Speaker #1

    Même les stocks dormants, il y a énormément de synthétique. Souvent, moi, quand je vais dans les entrepôts où il y a, je ne sais pas, 20 000 rouleaux d'entreposés, moi, quand je demande les fibres naturelles, on me dit, bon, ça va être juste les 10 rouleaux à droite. Donc, c'est vrai que ça ne me facilite pas la tâche, mais c'est important pour moi parce que, voilà, c'est des... C'est des tissus qui s'entretiennent mieux, qu'on n'a pas forcément besoin de laver à chaque portée, qui sont souvent thermorégulateurs. La laine, ça froisse très peu. C'est vraiment des tissus qui sont plus faciles, au final, à entretenir et à garder. Et puis, c'est au niveau de la peau, etc. C'est un terme d'énergie.

  • Speaker #0

    Si on parle un petit peu d'holistique et des pierres, je peux m'autoriser, du coup, cette... petite allusion, enfin pas qu'il n'y ait pas une allusion mais j'ai vu récemment un article qui expliquait, voilà, tout est énergie finalement, tout est énergie et du meuble à la tasse, je veux dire, bon voilà c'est un fait scientifique, ce n'est pas complètement barré et il y avait cet article que j'ai lu qui expliquait les différentes énergies des différentes fibres de tissu, du synthétique au naturel que, alors il me semble de mémoire que c'est le lin qui a l'énergie la plus haute, mais peut-être que je me trompe. parce que j'ai une mémoire de poisson. Mais en tout cas, les fibres naturelles ont des énergies beaucoup plus élevées. Et donc, j'ai envie de croire, après chacun a son rapport, mais j'ai envie de croire que forcément ça a un impact sur nous.

  • Speaker #1

    Après, si on fait le parallèle avec la lithothérapie, c'est vrai que les matières naturelles, forcément, elles sont organiques. Et du coup, on peut faire le lien avec la lithothérapie. où chaque pierre va émettre des vibrations en fonction de sa composition chimique, sa structure cristalline ou même sa couleur. Et en fait, c'est quand elles vont être en contact avec nous qu'elles vont résonner avec nos énergies et les éléments organiques qui composent notre corps. Parce que nous, notre corps, c'est un élément organique. Donc c'est vraiment, je pense, oui, on peut faire le parallèle aussi avec les fibres naturelles, forcément. Complètement. Et alors ces stocks dormants,

  • Speaker #0

    comment ça se passe un peu pour expliquer rapidement ? C'est les maisons qui revendent ou redonnent leurs stocks ?

  • Speaker #1

    Elles revendent en fait. Alors ça n'a pas toujours été le cas. Il y a une loi qui a été votée il y a quelques années qui les oblige à trouver une seconde vie pour leurs stocks avant de les détruire. tout simplement, où elle les gardait dans des entrepôts chauffés, éclairés pendant des années, mais ça ne servait absolument à rien. Donc du coup, depuis cette nouvelle loi, il y a toute une économie qui s'est créée autour de ça. Il y a beaucoup d'intermédiaires qui justement récupèrent tous ces rouleaux, etc. et du coup qui les revendent soit aux particuliers, soit aux créateurs. Il y a même des grandes maisons maintenant qui achètent aussi des stocks dormants. C'est une nouvelle façon de consommer les tissus sans toujours fabriquer des nouveaux métrages. Et je trouve ça important parce qu'il y a déjà tellement de choses disponibles. C'est sûr que ça demande un petit effort, il faut chercher. On n'a pas forcément ce qu'on veut au moment où on le veut. Mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber. et ça cultive la rareté aussi parce que voilà moi avec un rouleau de tissu je vais pouvoir faire entre 20 ou 25 pièces quand même et en même temps c'est peu c'est vraiment très peu et surtout en fait ces 20 ou 25 pièces je sais pas lesquelles elles vont être puisque ma cliente choisit son modèle en fait donc Il y a certains modèles de la garde-robe que je n'ai fait qu'une seule fois dans ce tissu en particulier, parce qu'elle ne m'a été demandée qu'une seule fois dans ce tissu. Il y a quand même beaucoup de mes clientes qui ont des pièces vraiment uniques. C'est les seules qui ont cette pièce-là dans ce tissu-là. Je trouve ça incroyable d'avoir cette exclusivité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est une exclusivité. Il y a quelque chose de la rareté qui rend tout de suite l'achat encore plus noble, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et puis quand on voit que tout est lissé, que tout le monde s'habille un peu pareil, etc. Là, au moins, on a vraiment une pièce. On est sûr qu'on ne va croiser personne avec la même pièce. Il y a un côté très unique et singulier qui nous permet d'exprimer notre personnalité et d'avoir quelque chose qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe en termes de production et de couture ?

  • Speaker #1

    On essaie d'être le plus responsable possible. Je travaille à la précommande. Du coup, je ne produis aucune pièce qui n'a pas été vendue, excepté les petites pièces que j'ai en showroom ou pour les pop-up. Pour exposer, bien sûr. Mais voilà, c'est une trentaine de pièces. Donc, c'est vraiment minime. Et en fait, je travaille avec un atelier qui est basé à Pantin. Donc, j'ai le luxe de pouvoir aller à l'atelier une à deux fois par semaine parce que c'est à 40 kilomètres de mon studio. Donc, tout est vraiment ultra local. Ah oui,

  • Speaker #0

    vous les faites à Paris, quoi ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En Ile-de-France ?

  • Speaker #1

    En Ile-de-France, voilà. Moi, je suis basée à Chantilly, donc je coupe les pièces à Chantilly. Et puis ensuite, j'amène tous mes petits morceaux à l'atelier et c'est eux qui font la confection.

  • Speaker #0

    C'est toi qui coupes chaque pièce ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui coupe chaque pièce.

  • Speaker #0

    C'est fabuleux. Mais quel travail, en revanche. Oui,

  • Speaker #1

    mais en fait, c'est... C'est là où on voit que le vêtement peut demander beaucoup d'implications. Chaque pièce est un petit bébé.

  • Speaker #0

    Tu as très rapidement dit concernant les pierres et la litho. Moi, comme sur ma robe, j'ai des petits boutons. Mais ça peut être aussi des pièces amovibles. Tout à fait. Tu vas mieux parler que moi, mais tu as des petits systèmes comme de chaînettes que tu peux transformer en bagues ou en colliers. D'ailleurs, je vois que tu en as un actuellement. Évidemment, j'ai envie de dire. Et je trouve ça vraiment, c'est le détail qui change tout et qui est vraiment somptueux.

  • Speaker #1

    C'est gentil. C'est vraiment la signature de la maison. Sur les vestes, on va avoir des petites chaînettes qui se détachent et qui vont pouvoir être portées en bagues. Ce qui est chouette, c'est qu'on peut continuer du coup à porter les pierres et leurs énergies, même si on ne porte pas le vêtement. On peut les interchanger. Donc ça veut dire que si on a envie de porter une chaîne en oeil de tigre ce jour-là, parce qu'on a envie d'avoir un petit peu plus de confiance en soi, et puis si le lendemain, on a envie d'avoir des ondes positives dans son foyer, etc., on va choisir la rhodonite. On peut vraiment interchanger et avoir la pierre selon son humeur, selon son objectif de la journée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi là autour du cou ?

  • Speaker #1

    Là, j'ai de l'œil de tigre.

  • Speaker #0

    Pour te protéger de l'énergie des autres, c'est ça l'œil de tric ? L'œil de tigre,

  • Speaker #1

    entre autres, oui. Après, c'est une pierre qui donne du dynamisme, de la confiance en soi. Donc voilà, je me suis dit, pour un petit podcast, ça peut être pas mal. Et puis, j'ai la chemise avec le boutonnage en riolite. Et la riolite, ça aide à avoir de la clarté dans son discours, à se détacher de son sentiment d'incapacité.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup avoir ça. Tu vois, je n'avais pas pensé à te poser cette question au niveau de ta chemise, mais je trouve qu'en effet, ça a beaucoup de sens. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais en tout cas... J'adore ! J'adore ça ! Qu'est-ce que... Là, la question qui me vient, c'est qu'est-ce que... Quel est ton rapport au beau ? Ma question en général dans mes podcasts, c'est quel est ton rapport à la beauté et au bien-être ? Mais voilà, quel est ton rapport à tout ça, ton rapport au beau ? Justement, là, je vois que tu fais attention à ce que tu as porté par rapport à la journée qui t'attendait. Quel est ton rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le beau, c'est vraiment le juste, en fait. C'est essayer d'avoir un équilibre, en fait. C'est un peu une harmonie intérieure, en fait. c'est avoir cet équilibre entre eux. Ce que l'on ressent, ce que l'on va dégager, ce que l'on va faire aussi. Je pense que c'est vraiment essayer de trouver cette harmonie. Et c'est comme ça qu'on va pouvoir avoir cet équilibre qui rend les choses belles.

  • Speaker #0

    Et en beauté ?

  • Speaker #1

    En beauté, c'est vrai que ça passe beaucoup par le vêtement. C'est vrai qu'en termes de routine cosmétique, c'est ultra minimaliste, très très clean. très pharmaceutique aussi parce que voilà je vais plutôt mettre l'accent sur le look en fait pour avoir ce beau et ce côté confiant comment est-ce que tu fais pour tout gérer parce que donc là j'ai découvert en même temps que tout le monde que tu coupais chacune de tes pièces que tu les dessinais évidemment,

  • Speaker #0

    que tu les amenais à Pantin c'est toi qui gères j'imagine Tes réseaux sociaux, tu m'en parlais en off que le pop-up, c'est toi qui t'occupes de tout.

  • Speaker #1

    Comment fais-tu ? En fait, en ne se posant pas trop de questions. Il faut prendre une priorité après l'autre. Je pense que c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est avoir envie de tout faire et être du mieux possible. Alors évidemment, je n'ai pas toutes les compétences, j'apprends beaucoup aussi. en faisant les choses. Mais je trouve ça ultra gratifiant à la fin de la journée de se dire j'ai clairement exercé 15 métiers aujourd'hui. Il y a des choses qui m'ont plu, d'autres un petit peu moins. Mais à la fin de la journée, j'ai vraiment accompli quelque chose et ça avance. Le but, c'est vraiment d'avancer. Et oui, les journées sont très remplies. Je ne vais pas te dire le contraire. Je suis une bosseuse. J'ai toujours aimé ça. Je suis assez... persistante, persévérante, assez obsédée aussi. Quand j'ai quelque chose en tête, j'ai vraiment envie d'arriver au bout. Et voilà, en fait, c'est excitant aussi d'avoir son propre projet et de voir tout prendre vie et que ça fonctionne. Donc voilà, c'est un peu... Il faut prendre les choses les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Et est-ce que tu dirais que tes expériences, forcément tes expériences ont une influence ou t'ont aidé à être ce que tu es aujourd'hui, mais Merci. Je vois vraiment une complémentarité entre ce que tu as appris de plus marketing commercial de chez Zimmerman et le créatif de chez Lanvin. Et donc, d'avoir réussi à te servir de tout ça pour ensuite créer Nisha, en fait, d'une certaine manière. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Je pense que si je n'étais pas partie travailler chez Zimmerman, je n'aurais pas eu l'idée de créer la marque. Ah oui ? Oui, vraiment, ça m'est venu. En fait, ce côté un peu entrepreneur, ça m'est vraiment venu chez Zimmerman parce que... D. Marwane, c'est deux sœurs qui ont créé un empire en 20 ans. Elles ont commencé à vendre leurs vêtements sur un marché à Paddington, dans le centre de Sydney. Ils ont quand même créé les choses aussi de manière très organique, très authentique et ça a pris une ampleur incroyable. Mais en fait, tout ce côté business que je ne connaissais pas, ça m'a vraiment intéressée et c'est comme ça que c'est venu aussi. Je pense vraiment que si je n'avais pas eu cette expérience-là, ça ne me serait même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'inspire ? Autre que ces expériences-là, mais qu'est-ce qui t'inspire dans la vie pour justement créer tes vêtements ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que c'est vraiment éclectique. En fait, il n'y a pas une chose en particulier. L'idée, c'est vraiment d'être curieux de tout, de s'intéresser de tout. Évidemment que tout peut inspirer. C'est vrai que je ne peux pas dire qu'il y a telle chose ou telle chose. C'est vraiment un mix de choses, d'influences. Ça va être une phrase qu'on a lue, ça va être une personne qu'on a croisée dans la rue. Évidemment, ça peut être une expo qu'on est allé voir, mais je pense que ça reste quand même quelque chose d'assez instinctif. Et évidemment, il y a tout ce travail de recherche, etc. Mais là, chez Nisha, comme je travaille vraiment des produits très spécifiques qui vont s'inscrire dans le temps, ça va être vraiment de s'inspirer de la vie actuelle, mais aussi de ce que ça va être dans quelques années. voilà, moi ce que j'ai envie c'est que les pièces que je crée aujourd'hui elles soient pertinentes aujourd'hui mais elles soient aussi pertinentes l'année prochaine et dans 10 ans et peut-être pour la génération suivante comment tu fais ?

  • Speaker #0

    comment tu fais pour te dire que telle pièce peut être plus pertinente ? ou actuelle, mais en même temps, comment dire, je cherche mes mots, alors que je l'avais pendant que tu parlais, n'importe quoi, qui dure dans le temps en tout cas. En fait,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup de questions, c'est de se dire, en fait, on peut se servir un peu du passé, de se dire, cette coupe-là, elle est très actuelle, mais elle était aussi très actuelle il y a 20 ans. Et je sais qu'après, il y a aussi son goût personnel de se dire, est-ce que moi, j'ai envie de la porter dans 10 ans, quand je serai plus âgée, que j'aurai peut-être une vie de famille, un autre quotidien. Donc en fait, c'est vraiment se poser énormément de questions et se dire, est-ce que ça coche un peu toutes ces petites cases ? Est-ce que si j'ai 10 kilos de moins, 10 kilos de plus, est-ce que ça va fonctionner aussi ? Est-ce que si finalement, j'aime telle couleur, est-ce que ça va fonctionner ? Parce que c'est vrai que c'est un peu une gymnastique, moi, toutes mes pièces, il faut qu'elles fonctionnent dans la dizaine de tissus que je propose. Et oui, ils tentaient. Donc évidemment, je choisis des tissus qui fonctionnent en termes de poids, qui sont assez similaires, en termes de... Comme on est sur les fibres naturelles, etc., il y a quand même une cohérence. Mais ce n'est pas si évident que ça d'arriver à faire une veste, une blouse, un pantalon qui vont fonctionner dans ces dix tissus et qui aussi vont pouvoir se marier ensemble. mais aussi se marier avec les pièces qu'on a déjà. C'est vraiment important pour moi d'avoir ces pièces un peu couteau suisse, de se dire, je n'ai pas besoin d'acheter le full look nicha, en fait. Juste cette veste, ça va fonctionner avec toutes les pièces, tous les bons basiques que j'ai déjà dans ma garde-robe, de manière sophistiquée comme de manière plus décontractée. J'ai vraiment envie que mes pièces, on puisse vraiment les porter le week-end, le soir, pour aller au travail, juste suivant l'accessoirisation et les autres pièces qu'on va mettre ensemble. Donc en fait, quand je dessine, j'ai tous ces petits critères en tête qui sont vraiment très nombreux. Et voilà, je n'arrête pas tant que je ne pense pas avoir vraiment...

  • Speaker #0

    Trouver une cohérence.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça aussi que je trouve fabuleux avec Nisha et quand j'ai eu la chance d'essayer certains de tes modèles, c'est qu'il y a cette... tu sens... en fait, quand tu les vois, c'est des couples... Enfin, alors, comment dire ça ? Ce que j'allais dire, ça paraît simple.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il n'y a pas de surriture.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très minimaliste. C'est très minimaliste.

  • Speaker #0

    Mais tu sens qu'en fait, tout a été pensé. La coupe, elle est d'une... Bon, je n'y connais pas grand-chose, mais même si on n'y connaît pas grand-chose, je pense qu'on voit très bien quand la coupe est juste. Oui, je pense que c'est assez... Et c'est en ça que c'est assez magique d'avoir cette... de toucher du doigt cette notion. couture que tu connais, que tu as,

  • Speaker #1

    que tu sais faire et de l'avoir de manière assez accessible parce que ça reste complètement je trouve accessible c'était aussi important pour moi de rester dans un prix raisonnable on est sur une gamme premium, on n'est pas sur du luxe parce que encore une fois je pense que certes C'est une pièce dans laquelle on investit quand même, ce n'est pas pour tous les budgets.

  • Speaker #0

    Évidemment. Heureusement, j'ai envie de te dire que vu tout le travail que tu as fait derrière, ça aurait été complètement incompréhensible au premier.

  • Speaker #1

    Mais l'idée, c'est quand même de pouvoir se dire, plutôt que d'acheter trois jeans grande distribution, on va acheter un beau pantalon en denime de laine chez Nisha. Et au final, est-ce que ça ne suffit pas de juste avoir... Un beau pantalon anonyme qu'on est fier de porter, dans lequel on se sent vraiment bien, plutôt que d'avoir ces trois jeans qui nous vont ok, mais voilà, c'est pas tout le temps, on se sent pas tout le temps hyper à l'aise, et puis au final il s'est détendu, et puis le délavage il est un peu différent, il a jauni, etc. Oui,

  • Speaker #0

    qu'on n'arborera pas fièrement en fait. Exactement. Et on aura une autre, on revient à ce qu'on disait, mais en ayant conscience de ce qu'on porte.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on le porte complètement différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et pour celle, si on veut découvrir Nisha, donc il y a évidemment les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il y a donc ce pop-up.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on fait pas mal de boutiques éphémères parce que c'est un rendez-vous physique que j'aime beaucoup. Je viens à la rencontre de mes clients, de mes clientes à venir. Et c'est très intéressant, évidemment, si on veut une pièce en semi-mesure, parce qu'on peut vraiment faire son essayage. Moi, c'est des moments un petit peu privilégiés avec les clientes. En général, ça prend une heure, deux heures. Elles se sentent vraiment choyées. Considérées et regardées. C'est une petite expérience où, au final, elles se livrent beaucoup. Et moi, ça me permet de vraiment comprendre ce dont elles ont besoin, ce dont elles ont envie. Et voilà, on va pouvoir vraiment travailler la coupe ensemble. choisir. la bonne matière et c'est ça qui est intéressant. Donc c'est vrai que la boutique, du coup, ça permet vraiment d'avoir cette expérience privilégiée. Après, c'est un atelier boutique, en fait, donc je travaille aussi les pièces sur place, je coupe sur place, je fais les bijoux sur place, donc ça vous permet aussi de venir et de me dire, voilà, moi je veux cette pièce avec la petite chaîne en rhodonite et puis vous revenez. Deux ou trois heures après, vous avez votre petite chaîne en rhodonite qui a été faite à la mesure exacte de votre doigt. Donc voilà, il y a un côté très artisanal que j'aime beaucoup. Et donc du coup, on a ces boutiques FMR qui reviennent 3-4 fois par an. Et du coup, là on a une nouvelle qui sera du 15 novembre au 23 décembre aux 16 rue des Coutures Saint-Gervais. Donc dans le troisième. Dans le troisième, tout à fait, à l'angle de la rivière du Temple. Et du coup, ce sera notre petit rendez-vous pour Noël. Et voilà, je suis impatiente. C'est vraiment des moments très intenses, mais que j'aime beaucoup parce que ça me permet aussi d'avoir le retour de mes clientes.

  • Speaker #0

    Un retour direct,

  • Speaker #1

    exactement. De vraiment pouvoir savoir ce qu'elles ont envie. Même pour les tissus, c'est vrai que les tissus sont des stocks dormants, mais du coup... Ça me permet d'être vraiment réactive aussi en fonction de ce que les clientèles ont envie. Souvent, on ne sait pas pourquoi, il y a des périodes où on me demande beaucoup de beige, d'autres périodes où on a beaucoup de marine, etc. Donc moi, au moins, si c'est quelque chose que je n'ai pas forcément, je peux tout de suite aller chercher et trouver la petite pépite qui va correspondre aux envies du moment.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on peut dire que ton nuancier est quand même, en tout cas de ce que j'ai vu, on n'est pas sur des couleurs très vives.

  • Speaker #1

    Non, non, non, parce qu'on reste sur de l'intemporel en fait. Donc du coup, on va avoir quand même un rose très doux, quelques couleurs comme ça. Là, pour Noël, on va avoir un rouge. Mais ça reste des couleurs que, pareil, on va pouvoir facilement assortir et qui ne vont pas se démoder, en fait. Je n'ai pas d'imprimé fleuri. J'ai quelques motifs, mais ça va être un prince de Galles ou un pied de poule, des choses très classiques, très intemporelles.

  • Speaker #0

    Mais dans des coupes qui sont, je trouve, très, très... En effet intemporelle, mais très actuelle. Vraiment, les silhouettes que tu crées, moi je les trouve vraiment hyper... Je ne sais pas comment dire, très très très... Parfois même mode.

  • Speaker #1

    L'idée c'est d'avoir quand même quelque chose de pointu et qui sorte quand même de l'ordinaire. Après, évidemment, il y a quand même ce côté pierre, bijoux, qui vient un peu... Réveiller. Sublimer, exactement. La coupe, mais pareil, ça va être très subtil. Il y a plein de clientes qui ne le voient même pas tout de suite. C'est vraiment ça qui est beau. C'est vraiment de se rapprocher et de se dire, waouh, le tissu est incroyable. Waouh, il y a des petites pierres.

  • Speaker #0

    Le détail.

  • Speaker #1

    Exactement, tout est dans le détail.

  • Speaker #0

    J'adore ça. J'ai une dernière question pour toi et je te laisse tranquille. À quel moment est-ce que tu te sens la plus belle et la plus confiante ?

  • Speaker #1

    En fait, ça rejoint, je pense, ça va synthétiser tout ce qu'on fait ici. C'est vraiment quand je trouve cet équilibre, cette harmonie intérieure entre ce que je ressens, ce que je dégage. C'est de mettre une belle pièce et de se dire, je peux abattre des frontières aujourd'hui. Et l'idée, c'est aussi de se plaire. C'est vraiment de penser à son regard à soi. et de se dire voilà moi c'est comme ça que je me plais et c'est entièrement suffisant.

  • Speaker #0

    Je finis sur ces belles paroles.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlène pour ton temps. Merci à toi Néline Saint. A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à Charlène pour son temps et merci à vous pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager et à laisser une note ou un commentaire. Je sais que je me répète, mais vraiment, c'est important pour faire rayonner Parle-en-B. Merci beaucoup. Encore une fois, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année. Et je vous dis à la prochaine. Oui, j'ai oublié de faire le like. Désolée.

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Description

Ceci est le dernier épisode de l’année 2025. C’est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B. a 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J’ai l’impression de m’être lancée il y a 5 jours seulement, l’excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n’a pas changé. Ce qui demeure aussi c’est mas passion pour les autres et leurs talents et pour ce que je désigne plus globalement par le Beau avec un grand B. Vous avez dû l’entendre dans l’épisode sur Apoticari, j’ai évoqué mon désire d’ouvrir un peu plus grand les portes de parlons B. Dès 2026, l’idée va être de parler de la beauté certes mais du Beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m’en réjouis d’avance et l’épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtement pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la couture mais c’est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la  beauté et bien-être (coucou Ines) qu’elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, cette maison française qui convoque le bien-être dans l’importance de ses coupes parfaites afin de sentir bien dedans, de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète qu’extrêmement intelligente, Charlène pare ses étoffes d’Améthyste, d'oeil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes dont certaines sont transformables en bijou. C’est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! 


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Interview, prise de son et montage réalisés par Nolyne Cerda.

Le jingle est une création originale de Julien R.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses qui sont créées. La beauté extérieure, il ne faut pas que c'est créé à quelque part.

  • Speaker #1

    C'est un homme comme celui d'une femme. La beauté physique, on a le reste. C'est effectivement dans la vie un gros avantage.

  • Speaker #0

    Je venais de Paris, les cheveux coupés à la gassonne, les jambes longues, près d'eux,

  • Speaker #1

    habillées, j'aimais que les porcs respirent.

  • Speaker #0

    Je regrette d'avoir les cheveux longs.

  • Speaker #1

    Les cheveux longs depuis que on en a eu.

  • Speaker #0

    Salut, bienvenue dans Parle-en-Vie. Le podcast qui parle beauté, bien-être et plan B. Je m'appelle Nolene Servat, je suis journaliste, et je vais rencontrer pour vous des acteurs et actrices du milieu négatieux. Ceci est le dernier épisode de l'année 2025. C'est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B à 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J'ai l'impression de m'être lancée il y a cinq jours, pour tout vous dire. L'excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n'a pas changé. Ce qui demeure aussi, c'est ma passion pour les autres et leurs talents, et pour ce que je désigne plus globalement par le beau avec un grand B. Vous avez dû l'entendre dans l'épisode sur Apothicary, j'ai évoqué mon désir d'ouvrir un peu plus grand les portes de Parlombé. Dès 2026, l'idée va être de parler de la beauté certes, mais du beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m'en réjouis d'avance et l'épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtements pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la... couture. Mais c'est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la beauté et le bien-être, coucou Inès, qu'elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, N-I-C-H-A, cette maison française qui convoque le bien-être dans l'importance de ses coupes parfaites, afin de se sentir bien dedans, dans l'importance de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète, Qu'extrêmement intelligente, et je pèse mes mots, Charlène part ses étoffes d'améthyste, d'œil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes, dont certaines sont transformables en bijoux. C'est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! Salut Charlène !

  • Speaker #1

    Salut Nolene !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'avoir dans Parlons B et c'est toi qui va clôturer l'année, donc merci !

  • Speaker #1

    Merci à toi, je suis vraiment ravie d'échanger avec toi ce matin.

  • Speaker #0

    C'est un épisode qui va peut-être un peu surprendre du fait du secteur dans lequel tu évolues. Et en même temps, je pense qu'on va vite rattacher les wagons. On va vite comprendre pourquoi. Je fais un petit peu de mystère. Mais avant qu'on aille dans le vif du sujet, peux-tu nous dire qui tu es, Charlène ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Charlène Vervoite. Je suis designer de métier dans le prêt-à-porter femme. Est-ce que je peux... On peut continuer tout de suite à parler de... Mais bien sûr,

  • Speaker #0

    dis tout ce que tu veux. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #1

    Ça me définit quand même pas mal en ce moment. Donc du coup, je suis la fondatrice de la marque Niche à Paris, qui est une marque de prêt-à-porter femmes haut de gamme et responsable. Et donc, comme je disais, je suis designer de métier. En fait, j'ai commencé par travailler dans les grandes maisons de couture. Je suis rentrée à 20 ans chez Lanvin, à l'époque Albert Elbaz. Et puis ensuite, je suis partie en Australie travailler pour Zimmerman. Et c'est à mon retour de Sydney que j'ai commencé à nourrir cette idée de niche à Paris. Alors, j'ai déjà plein de questions.

  • Speaker #0

    Tu as toujours voulu être dans la mode et tu as toujours voulu créer tes vêtements ? Ou au contraire, tu n'avais pas imaginé avoir ta propre marque et plutôt travailler ? aux côtés d'autres designers ? Quelle était la petite Charlène ? Qu'est-ce qu'elle avait en tête ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en fait, la mode, ça a toujours été quelque chose qui m'a intéressée. J'ai commencé à dessiner assez tôt, je pense vers 10-12 ans. Je faisais énormément de croquis, je dessinais déjà des petites collections, etc. Ce qui est marrant parce que j'avais aucune idée que ça devait se travailler comme ça. Je faisais des petits thèmes, etc. Donc chez mes parents, il y a encore plein de... de petits carnets de croquis trop mignons. Mais je ne savais pas encore vraiment que ça pouvait être un métier. Et puis, petit à petit, j'ai vraiment nourri cette idée-là, un peu à regret pour mes parents, parce que j'étais une excellente élève, etc. Donc, ils me voyaient plutôt dans un parcours très classique. Moi, je viens d'une famille où mes parents sont experts comptables, ma soeur est avocate. Donc, c'est vrai que tout ce qui est créatif, la mode, ce n'était pas du tout un milieu qui... qui correspondaient aux influences que j'avais chez moi.

  • Speaker #0

    Ou ils ne connaissaient pas, ou c'était peut-être trop... C'était l'inconnu. L'inconnu, oui, voilà. L'inconnu,

  • Speaker #1

    quand on est parent, je pense que c'est la même chose pour ses enfants. Donc du coup, c'est vrai que c'est quelque chose qui me plaisait beaucoup, mais même à l'école, mes professeurs me disaient « Non, non, non, il faut que tu fasses quelque chose de beaucoup plus sérieux avec les notes que tu as, tu peux aller en prépa, etc., faire des grandes écoles. » Et moi, ça m'a plu. c'est pas du tout mais c'est génial j'adorais apprendre en fait c'était vraiment j'étais une bonne étudiante parce que j'adorais apprendre j'étais toujours curieuse de tout et je pense que ça correspond en fait vraiment aussi à quelque chose de créatif d'être curieuse de tout et du coup voilà j'ai fait je me rappelle au lycée mes parents m'ont envoyé un stage d'été chez S-MOD en me disant bon comme ça tu vas voir si vraiment cette période. te plaît, mais je pense qu'eux, ils voulaient vraiment que, en fait, je me rende compte que ça me correspond. Oui, que ça te dégoûte presque un petit peu. Et au final, au bout de trois jours, tous les professeurs me disaient, ah mais c'est génial, j'aurais adoré dessiner comme toi quand j'étais plus jeune, etc. Et moi, quand j'ai raconté ça à ma mère au téléphone, j'ai eu un petit blanc. Et elle s'est dit, mince, ça n'a pas du tout fonctionné, cette idée. Et au final, ils m'ont soutenue. Ils ont été ultra supportifs, même s'ils ne comprenaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'était plus fort que toi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    En fait, c'était naturel. Ça me plaisait vraiment énormément. Je suis rentrée chez Asmod. C'était trois ans d'études là-bas. Et c'est vrai que mon rêve, c'était de travailler pour une grande maison. Je n'avais pas du tout cette idée de créer ma marque déjà. C'est venu vraiment beaucoup plus tard. Mais c'est vrai que moi, le rêve, c'était vraiment de rentrer dans une grande maison. Voilà, tous les clichés, etc. C'était vraiment ce qui me faisait rêver. Et c'est vrai que quand je suis rentrée chez Lanvin, j'ai eu la chance de faire mon stage d'études là-bas. C'était censé durer six mois. Et puis en fait, je ne suis jamais partie. J'ai eu un vrai coup de cœur pour la maison. Et je suis restée cinq ans. Et c'était une aventure incroyable. C'était vraiment tout ce dont j'avais rêvé se concrétiser. L'équipe, c'était ultra familial. C'était quand même très dur parce qu'il fallait énormément travailler. C'était un rythme. effrénée, il fallait faire une collection tous les trois mois. En fait, je bossais tout le temps, mais du coup, c'était vraiment un peu devenu ma famille, même si ça restait quand même ultra compétitif, c'était ultra cosmopolite, j'étais la seule styliste française dans le studio. Mais en même temps, en fait, c'est une telle mutualisation de savoir-faire, de gens qui sont tellement passionnés, qui donnent vraiment d'eux-mêmes, en fait, dans ce qu'ils font, que, bah oui, il y a vraiment une mouvance, en fait, tout le monde va dans le même sens, et Et... Et c'est vraiment impressionnant de vivre ça si jeune, en fait.

  • Speaker #0

    J'imagine. Quel était ton rôle là-bas ? Tu faisais quoi, concrètement ? J'étais styliste, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, on n'avait pas de... Normalement, en fait, dans les maisons de mode, il y a des stylistes plutôt flous, des stylistes plutôt tailleurs. En fait, on est un peu catégorisés par produit. Et c'est vrai qu'Albert, il aimait bien, en fait, nous donner des choses vraiment différentes d'une saison à l'autre. Je me rappelle d'une saison où j'ai fait deux saisons, où je travaillais la dentelle. Et puis, on a le briefing pour la saison suivante, et il me dit Du coup, cette saison, tu vas faire les manteaux. Et moi, je me suis dit, ok. Donc, c'était vraiment, en fait, on passait un peu du coq à l'âne, mais je pense que lui, ça lui permettait d'avoir des choses un peu inattendues, de sortir de notre zone de confort. Et moi, ça m'a permis vraiment de me former techniquement et humainement sur un spectre de catégories de produits incroyables. J'ai tout fait chez Lanvin. J'ai travaillé le cuir, la fourrure. Le tailleur, le flou, j'ai même fait la mariée. Qu'est-ce que tu appelles le flou ? Alors le flou, ça va être tout ce qui est dans la mode, ça va être tout ce qui est pièces un petit peu fluides, tout ce qui va être tous les tissus un petit peu plus légers, on va dire, drapés, en opposition au tailleur où ça va être toutes les pièces à manches, ce genre de choses, et pantalons, etc. Donc en fait, on a un peu cette opposition, le flou et le structuré.

  • Speaker #0

    On va essayer de le... Et qu'est-ce que tu as aimé le plus durant cette période chez Lanvin ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'ai aimé, c'était vraiment le côté créatif. En fait, on ne dessinait pas, on travaillait en 3D. Donc du coup, en fait, pour des stylistes, on ne faisait que coudre. Et on faisait des maquettes, des maquettes, des silhouettes. Il fallait produire beaucoup parce qu'Albert, il en voulait toujours plus. Il voulait des choses. Il venait le matin voir ce qu'on avait fait. L'après-midi, il revenait dans le bureau. Du coup, c'est quoi la nouveauté ? Du coup, il fallait vraiment produire énormément de choses. Quand on allait en essayage, on avait des murs entiers d'échantillons, de maquettes qu'on épinglait directement sur la mannequin. Et on passait des journées entières en essayage et on créait le vêtement tous ensemble, directement sur la mannequin, main dans la main aussi avec l'atelier. L'atelier chez Lanvin, c'était vraiment quelque chose de très important et ça m'a vraiment donné le goût du savoir-faire, du temps long, même s'il fallait aller vite. En fait, on prenait tous énormément de temps pour faire les choses bien. Et ça m'a donné vraiment aussi ce côté du beau, c'est pas forcément le côté esthétique, c'est aussi le respect de ce qu'on crée et de comment ça a été créé, de la personne qui l'a créé. Et c'est là qu'on se rend compte qu'un vêtement c'est plus qu'une pièce qu'on va mettre dans son armoire, en fait ça a vraiment une histoire et ça raconte plein de choses. Et il y a un vrai cheminement avant que ça arrive dans notre armoire.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'il y a le respect aussi. Des matières, de la bonne coupe, du bon...

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, il faut réfléchir à une allure. Il faut réfléchir à comment la matière va bouger. C'est pour ça que le 3D, c'était super intéressant parce que ça nous permettait vraiment de choisir les tissus et de travailler avec le tissu, comment il avait envie de bouger. Ce n'était pas vraiment nous qui décidions ce que le tissu allait faire. C'est une manière assez organique de travailler et ça nous permettait, en fait c'est ce qui a fait la réputation d'Albert aussi, c'est une silhouette très fluide, très naturelle, très féminine, qui entrave pas le corps, etc.

  • Speaker #0

    J'ai une question tout de suite qui me vient parce qu'on est en plein dans cette actualité de la fast fashion et je pense qu'on en... On en reparlera quand on va parler de Nisha, mais c'est vrai que c'est à l'opposé de la fast fashion et de l'idée qu'on a du vêtement aujourd'hui en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est à l'opposé en termes de consommation, parce que du coup effectivement il y a une sorte de boulimie de vouloir toujours plus, toujours plus de pièces dans un temps très rapide etc. Mais en fait la fast fashion pour moi en fait ça a un rapport dans le sens où en fait on oublie quand même la personne qui est derrière parce qu'il y a... la mode, en fait, ça ne peut pas être complètement automatisé. Donc, en fait, même la fast fashion, il y a quelqu'un qui a cousu la pièce, qui l'a coupée, etc. Et c'est ça qui est dramatique, en fait. Parce que c'est pour cette personne-là, au final, dès le départ, que la fast fashion est dramatique. Et après, il y a toutes les conséquences qu'on connaît sur la pollution, sur les matières toxiques, quand on les porte, etc. Et puis, toute la misère que ça crée sur le fait que l'argent n'est pas du tout distribué. mais Mais c'est vrai que le point de départ, c'est qu'il ne faut pas oublier que ce t-shirt à 2 euros, en fait, il a été fabriqué par une personne dans des conditions complètement affreuses et indignes, en fait. Donc, c'est ça le premier drame pour moi.

  • Speaker #0

    Complètement, tu as complètement raison. Et bon, mon autre question allait être plutôt sur la suite de ton parcours. C'est qu'ensuite, tu es partie en Australie.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    complètement. Donc, chez Zimmerman.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es partie pour Zimmerman ou comment l'histoire s'est faite ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce qui s'est fait à la base, pour être totalement transparente, c'est qu'Albert est parti de chez Lanvin. Et du coup, c'est vrai que tout l'élan qu'il arrivait à propulser dans la maison, etc. En fait, c'est un peu un soufflet qui est retombé. Et moi, du coup, ça faisait déjà cinq ans que j'étais là. C'est vrai que normalement, dans la mode, il y a quand même pas mal de turnovers dans les studios, etc. Donc, cinq ans, ça paraissait déjà une longue période pour une très jeune styliste. Moi, je suis rentrée chez Londres, j'avais 20 ans. Donc, du coup, j'avais envie de... J'étais excitée par une nouvelle aventure. J'avais envie de plein de nouvelles choses. J'avais envie d'ouvrir un nouveau chapitre. Et j'avais très envie de partir à l'étranger. Donc, du coup, moi, j'ai pensé au Capital de la Mode, New York, Milan. Et puis, au final, au fil des entretiens, etc., j'ai eu une offre à Londres la même semaine que l'offre de Zimmerman à Sydney. Et moi, évidemment, Sydney, je n'avais pas du tout pensé à Sydney.

  • Speaker #0

    Surtout que ce n'est pas la porte à côté.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Donc, du coup, en fait, je me suis dit, à Londres, c'est super, mais en fait, je peux y retourner quand je veux. En fait, c'est une opportunité qui pourra certainement se représenter, alors que Sydney, c'est probablement maintenant ou jamais. Et en fait, j'ai eu la chance d'avoir un conjoint qui m'a dit, fonce. Et du coup, je suis partie chez Zimmerman. Voilà, on avait fait des entretiens. en visio, mais je n'avais jamais mis les pieds à Sydney, je ne savais pas du tout à quoi ça ressemblait. Je suis arrivée le lundi et le lundi suivant, je commençais le job. Incroyable ! C'était vraiment un grand écart, mais je pense que, créativement parlant, on ne peut pas avoir un truc plus rafraîchissant et plus motivant et excitant que...

  • Speaker #0

    Oui, puisque c'était complètement différent de l'an 20 pour le coup. Oui,

  • Speaker #1

    c'était un vrai grand écart, parce que du coup, mentalité anglo-saxonne... beaucoup plus business focused. Il n'y avait pas de 3D, on faisait que dessiner. Donc moi, j'ai dû commencer à comprendre comment j'allais traduire mes idées par le dessin parce qu'au final, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait professionnellement. J'avais fait ça à l'école seulement. Et puis, quand je suis arrivée, je me rappellerai toujours, sur mon bureau, il y avait déjà tous les best-sellers en cours, le feedback des clientes. C'était très... Très abouti, en fait, commercialement parlant. L'idée, c'était quand même que nos pièces se vendent et que ce soit porté par les femmes dans la rue, alors que chez Lanvin, le but, c'était surtout que ce soit dans Vogue. Je me rappelle quand Anna Wintour a choisi une de mes silhouettes, c'était la consécration. Et là, c'était pas du tout ça, du coup. En même temps, c'était ultra rafraîchissant, super intéressant parce que Ça m'a donné vraiment ce côté plus pertinent et pragmatique de mon métier, où il fallait vraiment que je comprenne ce que les femmes avaient envie, et que ce n'était pas juste quelque chose d'artistique et conceptuel. Et puis, par exemple, c'est vrai que chez Disney-Mormon, l'équipe du merchandising était très impliquée. Certes, Niki validait tous les croquis, etc. Mais il y avait la deuxième validation, toujours, où il fallait être sûr qu'on avait coché toutes les cases, etc. Et puis, c'est un business vraiment immense. À l'époque, il défilait à New York. Maintenant, il défile à Paris. Mais c'est vrai que c'est un succès commercial incroyable. Maintenant, ils ont ouvert des boutiques partout, etc. Donc, c'était vraiment une démarche très différente.

  • Speaker #0

    Mais très complémentaire du coup.

  • Speaker #1

    Complètement complémentaire. En fait, c'est vrai que ça m'a appris vraiment une autre facette de mon métier. Mais ça restait très créatif parce que les défilés sont très créats, etc. Mais voilà, une autre manière de travailler avec une équipe beaucoup plus réduite. Il fallait faire beaucoup plus avec beaucoup moins de personnes. Mais bon, toujours un atelier sur place. Voilà, ça restait quand même le même environnement, mais juste d'une manière vraiment différente.

  • Speaker #0

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite, tu es revenue à Paris ?

  • Speaker #1

    Et ensuite, je suis revenue à Paris juste avant le Covid, en fait. Et c'est vrai que l'idée de la marque a commencé à germer. C'est vrai que j'en avais un petit peu marre de tout ce luxe, en fait, où au final, on a l'impression que le luxe, ça va être ultra respectueux, que ça va être à l'opposé, au final, évidemment de la fast fashion. mais de la mode en général.

  • Speaker #0

    De la consommation. Exactement.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vrai qu'on se rend compte que c'est quand même des collections qui sont trop grandes. C'est quand même des collections, ça dépend des maisons, mais qui peuvent être fabriquées sur un autre continent avec des tissus synthétiques, très haut de gamme, mais toujours synthétiques, qui vont être quand même fabriquées pour une certaine idée de la femme qui est assez idéale, avec la même morphologie. Et du coup, en fait, j'avais vraiment envie Merci. Mettre ma pierre à l'édifice, à quelque chose de plus inclusif, d'avoir quelque chose de plus respectueux, plus lent. J'avais perdu un peu ce sens de toujours être course effrénée de collections, de nouveautés.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, j'ai appris récemment que la plupart des silhouettes que l'on voit sur les défilés, sont rarement vendues en boutique et reproduites.

  • Speaker #1

    Ça dépend, mais en général, il y a quand même une grosse partie des silhouettes qui, au final, ne sont pas commercialisées ou alors elles vont être déclinées dans une version plus commerciale. Ou alors elles vont être produites dans une toute petite série, ou pas toutes. Ça dépend vraiment des maisons. Chez Lanvin, on produisait vraiment toute la collection du défilé. Mais c'est pareil, ça évolue pas mal quand même avec le temps. et c'est vrai que... L'idée, c'est quand même d'avoir des choses de plus en plus commerciales. Ça tend à ça, même dans les grandes maisons de luxe.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et alors, Nisha. Nisha arrive dans ton esprit.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, j'avais vraiment envie de redonner du sens au vêtement, de lui donner plusieurs fonctions. Et c'est vrai que, rapidement, l'idée des pierres... Et là,

  • Speaker #0

    c'est là qu'on raccroche les vagouments.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parce que je suis sûre que les personnes qui écoutent, Qu'est-ce que nos lignes ? C'est super intéressant, mais depuis quand elles virent en mode ? On en arrive aux pierres, à la lithothérapie.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, moi, j'ai toujours été fascinée par les pierres. Il y en avait déjà dans mes collections à l'école, à S-MODE, etc. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu pesais quoi ?

  • Speaker #1

    Ma collection de fin d'année, elle avait des petites tranches d'agate sur toutes les pièces. J'avais associé le cuir et l'agate. C'était conceptuel, mais c'était assez beau. Donc en fait, ça m'a toujours suivi de manière assez instinctive au final. Et du coup, en fait, je me suis dit, ce qui est intéressant avec les pierres, c'est qu'on peut vraiment les utiliser comme outils de bien-être. Effectivement, il y a ce côté esthétique, mais si on s'intéresse un petit peu plus aux vertus, etc., on peut vraiment les utiliser au quotidien pour améliorer son bien-être. Et je me suis dit, comment je pourrais intégrer ça aux vêtements, en fait ? Et en fait, j'ai eu cette idée du vêtement bijou. où j'intègre les pierres sous forme de boutonnage ou de bijoux amovibles. Et l'idée, c'est un peu d'avoir ce petit boost de bien-être sur soi et de cette manière-là, redonner du sens au vêtement et l'avoir un peu comme un allié du quotidien, un outil de bien-être. Et on va pouvoir choisir sa pierre en fonction des vertus ou même par instinct. Il y a plein de façons de choisir sa pierre.

  • Speaker #0

    Je peux même le confirmer personnellement parce qu'on s'est rencontré il y a quelques semaines maintenant parce que tu avais un premier pop-up dans le Marais. Je ne sais pas si c'était ton premier. Non,

  • Speaker #1

    c'était le sixième. Oh mon Dieu, d'accord. Pardon.

  • Speaker #0

    En tout cas, le premier pour moi. Et d'ailleurs, il y en a un qui est en cours. Là, on enregistre, mais ça sort à un moment où tu auras un nouveau pop-up en cours. On va y revenir. Mais en tout cas, quand je t'ai vue et rencontrée lors de ce pop-up, c'est vrai que je suis allée spontanément vers cette robe. C'était un boutonnage en améthyste. Et j'étais à y remontrer parce que ma mère m'a offert une de ses bagues, qui est une bague en améthyste. Et donc, on avait dit bon c'est bon. Les pierres m'ont choisie, vous les avez choisies instinctivement.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est vrai que moi je dis toujours, la pierre qu'on choisit ou qui nous a choisis en fait. Et c'est vrai qu'il ne faut pas hésiter à écouter son instinct. Et au final, quand on explique en général les vertus ou le signe astrologique auquel elle est rattachée, souvent ça correspond en fait.

  • Speaker #0

    Moi je suis poisson et je crois que la métiste c'est une des pierres du poisson. Est-ce que l'Australie a eu une influence ? sur ton rapport au Pierre et au bien-être ? Parce que je sais qu'ils sont très portés sur ces choses-là. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. C'est vrai que, surtout à Sydney en fait, ce n'est pas forcément le cas partout en Australie, mais c'est vrai qu'à Sydney, il y a un lifestyle où vraiment l'idée de faire attention à son corps, à son esprit, de vraiment accorder de l'importance à son équilibre. pro, perso, etc. C'est vraiment quelque chose qui est très important. La ville, elle est vraiment connectée à la nature aussi. C'est évidemment une très très grande ville où il y a un centre urbain très important, mais voilà, en très peu de temps, on peut être vraiment en forêt ou à la plage, mais dans des endroits vraiment de nature, très peu urbanisés. Mais on est quand même dans la ville, en fait. Et on peut faire des randonnées dans le ciné de 3-4 heures sans problème.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a du mal à l'imaginer.

  • Speaker #1

    En fait, tant qu'on n'est pas allé, on ne peut pas se rendre compte de ça. Et c'est vrai que ça invite quand même à ralentir et à prendre soin de soi.

  • Speaker #0

    Et alors, pour revenir aux pierres que tu sélectionnes, ce qui est très intéressant avec Nisha, c'est que c'est... Est-ce qu'on peut dire que c'est de la semi-couture, dans le sens où tu as des modèles que tu as... En fait, on peut choisir nos tissus, on peut choisir nos pierres. Voilà, je te laisse en parler, tu en parleras plus. En fait,

  • Speaker #1

    l'idée, c'est vraiment de pouvoir personnaliser sa pièce. En fait, moi, je trouve ça vraiment important de pouvoir choisir et de pouvoir avoir vraiment quelque chose qui nous correspond. Donc effectivement, chaque pièce, on va pouvoir choisir un tissu et on va pouvoir choisir sa pierre et faire sa propre composition. Après, il y a aussi l'option de semi-mesure qui va pouvoir s'ajouter. Donc en fait, moi, je travaille avec des tailles standards du 34 au 44. Mais l'idée aussi, c'est de pouvoir prendre cette option de semi-mesure et d'avoir la pièce qui va être complètement adaptée à sa morphologie, à ses besoins. Moi, je pars du principe qu'on sait bien que trois femmes qui font du 40, en fait, ce n'est pas du tout les mêmes morphologies.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On peut être très grand, plus petit, avoir la taille très marquée. Ça peut être très différent d'une femme à l'autre. Et du coup, c'est vrai que les tailles standards, elles sont là, mais c'est vrai que pour moi, ça a un peu moins de sens parce que... Au final, ça ne s'adapte pas parfaitement à notre corps et à ce qu'on a besoin. Et je trouve que la durabilité, elle vient de là aussi. Moi, je trouve qu'on le sait bien, une pièce dans laquelle on se sent vraiment bien, confortable et qui nous met vraiment en valeur, on va avoir envie de la porter souvent et de la garder, d'y faire attention et puis de la porter longtemps et peut-être même de la transmettre. Donc, je pense qu'acheter une pièce qui nous va vraiment bien.

  • Speaker #0

    c'est aussi avoir une démarche responsable complètement et d'ailleurs avant d'enregistrer en off je te disais que tu m'as fait l'immense honneur de m'offrir la robe que j'avais essayée avec les fameux petits boutons à métis et cette robe en fait on se sent moi je me sens belle dedans ouais parce que c'est fait pour toi non mais parce que tu sais je ne suis pas le genre de personne je n'ai pas un rapport à moi même qui n'est pas forcément le plus Voilà. Et donc, c'est rare quand je dis que je me sens belle. Et c'est vrai que quand je mets un vêtement où je sens que la coupe est belle, que le tissu est beau, on va d'ailleurs reparler du tissu, mais où il y a une vraie très belle qualité, des belles intentions qui sont mises dans ce vêtement et qui, en plus, c'est tellement bien fait que ça me va en fait, ça me correspond. C'est vrai que tout de suite, je pense qu'on peut conquérir le monde avec un vêtement.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un vecteur de confiance. Je parle souvent d'élégance intérieure. C'est plutôt ce qu'on ressent qui va faire qu'on va dégager quelque chose. Il y a un vêtement qui nous va vraiment bien, même un vêtement sublime. S'il ne nous correspond pas, ça va perdre de son aura. C'est pour ça que c'est important de choisir les pièces qui nous correspondent ou alors d'avoir une pièce qui est faite pour nous. Et c'est vrai que c'est un petit investissement, mais en fait, on s'y retrouve rapidement parce que, voilà, on le porte souvent et longtemps, en fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est un égo boost. Donc, je pense que c'est un cercle vertueux dans toute sa splendeur. Et justement, pour parler des tissus, où trouves-tu ta matière ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, les tissus, c'était important pour moi, en fait, de travailler avec des stocks dormants. Donc, en fait, ce sont des rouleaux, en fait, que toutes les grandes maisons... Elles achètent leurs tissus, évidemment elles ne vont pas pouvoir acheter exactement la quantité qu'elles vont utiliser, jusque-là ça paraît assez logique, donc du coup il y a toujours un petit peu de petits rouleaux laissés pour compte, qui ne seront jamais utilisés, et en fait moi je choisis mes tissus parmi ces fins de stock, ça va me permettre d'avoir des très belles qualités, je ne choisis que des qualités vraiment premium, que des fibres naturelles. du coton. Oui,

  • Speaker #0

    j'allais te demander, parce que tu as parlé du fait que la mode était beaucoup aussi dans le synthétique, donc vous entendez que le naturel était important pour toi.

  • Speaker #1

    Même les stocks dormants, il y a énormément de synthétique. Souvent, moi, quand je vais dans les entrepôts où il y a, je ne sais pas, 20 000 rouleaux d'entreposés, moi, quand je demande les fibres naturelles, on me dit, bon, ça va être juste les 10 rouleaux à droite. Donc, c'est vrai que ça ne me facilite pas la tâche, mais c'est important pour moi parce que, voilà, c'est des... C'est des tissus qui s'entretiennent mieux, qu'on n'a pas forcément besoin de laver à chaque portée, qui sont souvent thermorégulateurs. La laine, ça froisse très peu. C'est vraiment des tissus qui sont plus faciles, au final, à entretenir et à garder. Et puis, c'est au niveau de la peau, etc. C'est un terme d'énergie.

  • Speaker #0

    Si on parle un petit peu d'holistique et des pierres, je peux m'autoriser, du coup, cette... petite allusion, enfin pas qu'il n'y ait pas une allusion mais j'ai vu récemment un article qui expliquait, voilà, tout est énergie finalement, tout est énergie et du meuble à la tasse, je veux dire, bon voilà c'est un fait scientifique, ce n'est pas complètement barré et il y avait cet article que j'ai lu qui expliquait les différentes énergies des différentes fibres de tissu, du synthétique au naturel que, alors il me semble de mémoire que c'est le lin qui a l'énergie la plus haute, mais peut-être que je me trompe. parce que j'ai une mémoire de poisson. Mais en tout cas, les fibres naturelles ont des énergies beaucoup plus élevées. Et donc, j'ai envie de croire, après chacun a son rapport, mais j'ai envie de croire que forcément ça a un impact sur nous.

  • Speaker #1

    Après, si on fait le parallèle avec la lithothérapie, c'est vrai que les matières naturelles, forcément, elles sont organiques. Et du coup, on peut faire le lien avec la lithothérapie. où chaque pierre va émettre des vibrations en fonction de sa composition chimique, sa structure cristalline ou même sa couleur. Et en fait, c'est quand elles vont être en contact avec nous qu'elles vont résonner avec nos énergies et les éléments organiques qui composent notre corps. Parce que nous, notre corps, c'est un élément organique. Donc c'est vraiment, je pense, oui, on peut faire le parallèle aussi avec les fibres naturelles, forcément. Complètement. Et alors ces stocks dormants,

  • Speaker #0

    comment ça se passe un peu pour expliquer rapidement ? C'est les maisons qui revendent ou redonnent leurs stocks ?

  • Speaker #1

    Elles revendent en fait. Alors ça n'a pas toujours été le cas. Il y a une loi qui a été votée il y a quelques années qui les oblige à trouver une seconde vie pour leurs stocks avant de les détruire. tout simplement, où elle les gardait dans des entrepôts chauffés, éclairés pendant des années, mais ça ne servait absolument à rien. Donc du coup, depuis cette nouvelle loi, il y a toute une économie qui s'est créée autour de ça. Il y a beaucoup d'intermédiaires qui justement récupèrent tous ces rouleaux, etc. et du coup qui les revendent soit aux particuliers, soit aux créateurs. Il y a même des grandes maisons maintenant qui achètent aussi des stocks dormants. C'est une nouvelle façon de consommer les tissus sans toujours fabriquer des nouveaux métrages. Et je trouve ça important parce qu'il y a déjà tellement de choses disponibles. C'est sûr que ça demande un petit effort, il faut chercher. On n'a pas forcément ce qu'on veut au moment où on le veut. Mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber. et ça cultive la rareté aussi parce que voilà moi avec un rouleau de tissu je vais pouvoir faire entre 20 ou 25 pièces quand même et en même temps c'est peu c'est vraiment très peu et surtout en fait ces 20 ou 25 pièces je sais pas lesquelles elles vont être puisque ma cliente choisit son modèle en fait donc Il y a certains modèles de la garde-robe que je n'ai fait qu'une seule fois dans ce tissu en particulier, parce qu'elle ne m'a été demandée qu'une seule fois dans ce tissu. Il y a quand même beaucoup de mes clientes qui ont des pièces vraiment uniques. C'est les seules qui ont cette pièce-là dans ce tissu-là. Je trouve ça incroyable d'avoir cette exclusivité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est une exclusivité. Il y a quelque chose de la rareté qui rend tout de suite l'achat encore plus noble, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et puis quand on voit que tout est lissé, que tout le monde s'habille un peu pareil, etc. Là, au moins, on a vraiment une pièce. On est sûr qu'on ne va croiser personne avec la même pièce. Il y a un côté très unique et singulier qui nous permet d'exprimer notre personnalité et d'avoir quelque chose qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe en termes de production et de couture ?

  • Speaker #1

    On essaie d'être le plus responsable possible. Je travaille à la précommande. Du coup, je ne produis aucune pièce qui n'a pas été vendue, excepté les petites pièces que j'ai en showroom ou pour les pop-up. Pour exposer, bien sûr. Mais voilà, c'est une trentaine de pièces. Donc, c'est vraiment minime. Et en fait, je travaille avec un atelier qui est basé à Pantin. Donc, j'ai le luxe de pouvoir aller à l'atelier une à deux fois par semaine parce que c'est à 40 kilomètres de mon studio. Donc, tout est vraiment ultra local. Ah oui,

  • Speaker #0

    vous les faites à Paris, quoi ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En Ile-de-France ?

  • Speaker #1

    En Ile-de-France, voilà. Moi, je suis basée à Chantilly, donc je coupe les pièces à Chantilly. Et puis ensuite, j'amène tous mes petits morceaux à l'atelier et c'est eux qui font la confection.

  • Speaker #0

    C'est toi qui coupes chaque pièce ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui coupe chaque pièce.

  • Speaker #0

    C'est fabuleux. Mais quel travail, en revanche. Oui,

  • Speaker #1

    mais en fait, c'est... C'est là où on voit que le vêtement peut demander beaucoup d'implications. Chaque pièce est un petit bébé.

  • Speaker #0

    Tu as très rapidement dit concernant les pierres et la litho. Moi, comme sur ma robe, j'ai des petits boutons. Mais ça peut être aussi des pièces amovibles. Tout à fait. Tu vas mieux parler que moi, mais tu as des petits systèmes comme de chaînettes que tu peux transformer en bagues ou en colliers. D'ailleurs, je vois que tu en as un actuellement. Évidemment, j'ai envie de dire. Et je trouve ça vraiment, c'est le détail qui change tout et qui est vraiment somptueux.

  • Speaker #1

    C'est gentil. C'est vraiment la signature de la maison. Sur les vestes, on va avoir des petites chaînettes qui se détachent et qui vont pouvoir être portées en bagues. Ce qui est chouette, c'est qu'on peut continuer du coup à porter les pierres et leurs énergies, même si on ne porte pas le vêtement. On peut les interchanger. Donc ça veut dire que si on a envie de porter une chaîne en oeil de tigre ce jour-là, parce qu'on a envie d'avoir un petit peu plus de confiance en soi, et puis si le lendemain, on a envie d'avoir des ondes positives dans son foyer, etc., on va choisir la rhodonite. On peut vraiment interchanger et avoir la pierre selon son humeur, selon son objectif de la journée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi là autour du cou ?

  • Speaker #1

    Là, j'ai de l'œil de tigre.

  • Speaker #0

    Pour te protéger de l'énergie des autres, c'est ça l'œil de tric ? L'œil de tigre,

  • Speaker #1

    entre autres, oui. Après, c'est une pierre qui donne du dynamisme, de la confiance en soi. Donc voilà, je me suis dit, pour un petit podcast, ça peut être pas mal. Et puis, j'ai la chemise avec le boutonnage en riolite. Et la riolite, ça aide à avoir de la clarté dans son discours, à se détacher de son sentiment d'incapacité.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup avoir ça. Tu vois, je n'avais pas pensé à te poser cette question au niveau de ta chemise, mais je trouve qu'en effet, ça a beaucoup de sens. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais en tout cas... J'adore ! J'adore ça ! Qu'est-ce que... Là, la question qui me vient, c'est qu'est-ce que... Quel est ton rapport au beau ? Ma question en général dans mes podcasts, c'est quel est ton rapport à la beauté et au bien-être ? Mais voilà, quel est ton rapport à tout ça, ton rapport au beau ? Justement, là, je vois que tu fais attention à ce que tu as porté par rapport à la journée qui t'attendait. Quel est ton rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le beau, c'est vraiment le juste, en fait. C'est essayer d'avoir un équilibre, en fait. C'est un peu une harmonie intérieure, en fait. c'est avoir cet équilibre entre eux. Ce que l'on ressent, ce que l'on va dégager, ce que l'on va faire aussi. Je pense que c'est vraiment essayer de trouver cette harmonie. Et c'est comme ça qu'on va pouvoir avoir cet équilibre qui rend les choses belles.

  • Speaker #0

    Et en beauté ?

  • Speaker #1

    En beauté, c'est vrai que ça passe beaucoup par le vêtement. C'est vrai qu'en termes de routine cosmétique, c'est ultra minimaliste, très très clean. très pharmaceutique aussi parce que voilà je vais plutôt mettre l'accent sur le look en fait pour avoir ce beau et ce côté confiant comment est-ce que tu fais pour tout gérer parce que donc là j'ai découvert en même temps que tout le monde que tu coupais chacune de tes pièces que tu les dessinais évidemment,

  • Speaker #0

    que tu les amenais à Pantin c'est toi qui gères j'imagine Tes réseaux sociaux, tu m'en parlais en off que le pop-up, c'est toi qui t'occupes de tout.

  • Speaker #1

    Comment fais-tu ? En fait, en ne se posant pas trop de questions. Il faut prendre une priorité après l'autre. Je pense que c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est avoir envie de tout faire et être du mieux possible. Alors évidemment, je n'ai pas toutes les compétences, j'apprends beaucoup aussi. en faisant les choses. Mais je trouve ça ultra gratifiant à la fin de la journée de se dire j'ai clairement exercé 15 métiers aujourd'hui. Il y a des choses qui m'ont plu, d'autres un petit peu moins. Mais à la fin de la journée, j'ai vraiment accompli quelque chose et ça avance. Le but, c'est vraiment d'avancer. Et oui, les journées sont très remplies. Je ne vais pas te dire le contraire. Je suis une bosseuse. J'ai toujours aimé ça. Je suis assez... persistante, persévérante, assez obsédée aussi. Quand j'ai quelque chose en tête, j'ai vraiment envie d'arriver au bout. Et voilà, en fait, c'est excitant aussi d'avoir son propre projet et de voir tout prendre vie et que ça fonctionne. Donc voilà, c'est un peu... Il faut prendre les choses les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Et est-ce que tu dirais que tes expériences, forcément tes expériences ont une influence ou t'ont aidé à être ce que tu es aujourd'hui, mais Merci. Je vois vraiment une complémentarité entre ce que tu as appris de plus marketing commercial de chez Zimmerman et le créatif de chez Lanvin. Et donc, d'avoir réussi à te servir de tout ça pour ensuite créer Nisha, en fait, d'une certaine manière. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Je pense que si je n'étais pas partie travailler chez Zimmerman, je n'aurais pas eu l'idée de créer la marque. Ah oui ? Oui, vraiment, ça m'est venu. En fait, ce côté un peu entrepreneur, ça m'est vraiment venu chez Zimmerman parce que... D. Marwane, c'est deux sœurs qui ont créé un empire en 20 ans. Elles ont commencé à vendre leurs vêtements sur un marché à Paddington, dans le centre de Sydney. Ils ont quand même créé les choses aussi de manière très organique, très authentique et ça a pris une ampleur incroyable. Mais en fait, tout ce côté business que je ne connaissais pas, ça m'a vraiment intéressée et c'est comme ça que c'est venu aussi. Je pense vraiment que si je n'avais pas eu cette expérience-là, ça ne me serait même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'inspire ? Autre que ces expériences-là, mais qu'est-ce qui t'inspire dans la vie pour justement créer tes vêtements ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que c'est vraiment éclectique. En fait, il n'y a pas une chose en particulier. L'idée, c'est vraiment d'être curieux de tout, de s'intéresser de tout. Évidemment que tout peut inspirer. C'est vrai que je ne peux pas dire qu'il y a telle chose ou telle chose. C'est vraiment un mix de choses, d'influences. Ça va être une phrase qu'on a lue, ça va être une personne qu'on a croisée dans la rue. Évidemment, ça peut être une expo qu'on est allé voir, mais je pense que ça reste quand même quelque chose d'assez instinctif. Et évidemment, il y a tout ce travail de recherche, etc. Mais là, chez Nisha, comme je travaille vraiment des produits très spécifiques qui vont s'inscrire dans le temps, ça va être vraiment de s'inspirer de la vie actuelle, mais aussi de ce que ça va être dans quelques années. voilà, moi ce que j'ai envie c'est que les pièces que je crée aujourd'hui elles soient pertinentes aujourd'hui mais elles soient aussi pertinentes l'année prochaine et dans 10 ans et peut-être pour la génération suivante comment tu fais ?

  • Speaker #0

    comment tu fais pour te dire que telle pièce peut être plus pertinente ? ou actuelle, mais en même temps, comment dire, je cherche mes mots, alors que je l'avais pendant que tu parlais, n'importe quoi, qui dure dans le temps en tout cas. En fait,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup de questions, c'est de se dire, en fait, on peut se servir un peu du passé, de se dire, cette coupe-là, elle est très actuelle, mais elle était aussi très actuelle il y a 20 ans. Et je sais qu'après, il y a aussi son goût personnel de se dire, est-ce que moi, j'ai envie de la porter dans 10 ans, quand je serai plus âgée, que j'aurai peut-être une vie de famille, un autre quotidien. Donc en fait, c'est vraiment se poser énormément de questions et se dire, est-ce que ça coche un peu toutes ces petites cases ? Est-ce que si j'ai 10 kilos de moins, 10 kilos de plus, est-ce que ça va fonctionner aussi ? Est-ce que si finalement, j'aime telle couleur, est-ce que ça va fonctionner ? Parce que c'est vrai que c'est un peu une gymnastique, moi, toutes mes pièces, il faut qu'elles fonctionnent dans la dizaine de tissus que je propose. Et oui, ils tentaient. Donc évidemment, je choisis des tissus qui fonctionnent en termes de poids, qui sont assez similaires, en termes de... Comme on est sur les fibres naturelles, etc., il y a quand même une cohérence. Mais ce n'est pas si évident que ça d'arriver à faire une veste, une blouse, un pantalon qui vont fonctionner dans ces dix tissus et qui aussi vont pouvoir se marier ensemble. mais aussi se marier avec les pièces qu'on a déjà. C'est vraiment important pour moi d'avoir ces pièces un peu couteau suisse, de se dire, je n'ai pas besoin d'acheter le full look nicha, en fait. Juste cette veste, ça va fonctionner avec toutes les pièces, tous les bons basiques que j'ai déjà dans ma garde-robe, de manière sophistiquée comme de manière plus décontractée. J'ai vraiment envie que mes pièces, on puisse vraiment les porter le week-end, le soir, pour aller au travail, juste suivant l'accessoirisation et les autres pièces qu'on va mettre ensemble. Donc en fait, quand je dessine, j'ai tous ces petits critères en tête qui sont vraiment très nombreux. Et voilà, je n'arrête pas tant que je ne pense pas avoir vraiment...

  • Speaker #0

    Trouver une cohérence.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça aussi que je trouve fabuleux avec Nisha et quand j'ai eu la chance d'essayer certains de tes modèles, c'est qu'il y a cette... tu sens... en fait, quand tu les vois, c'est des couples... Enfin, alors, comment dire ça ? Ce que j'allais dire, ça paraît simple.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il n'y a pas de surriture.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très minimaliste. C'est très minimaliste.

  • Speaker #0

    Mais tu sens qu'en fait, tout a été pensé. La coupe, elle est d'une... Bon, je n'y connais pas grand-chose, mais même si on n'y connaît pas grand-chose, je pense qu'on voit très bien quand la coupe est juste. Oui, je pense que c'est assez... Et c'est en ça que c'est assez magique d'avoir cette... de toucher du doigt cette notion. couture que tu connais, que tu as,

  • Speaker #1

    que tu sais faire et de l'avoir de manière assez accessible parce que ça reste complètement je trouve accessible c'était aussi important pour moi de rester dans un prix raisonnable on est sur une gamme premium, on n'est pas sur du luxe parce que encore une fois je pense que certes C'est une pièce dans laquelle on investit quand même, ce n'est pas pour tous les budgets.

  • Speaker #0

    Évidemment. Heureusement, j'ai envie de te dire que vu tout le travail que tu as fait derrière, ça aurait été complètement incompréhensible au premier.

  • Speaker #1

    Mais l'idée, c'est quand même de pouvoir se dire, plutôt que d'acheter trois jeans grande distribution, on va acheter un beau pantalon en denime de laine chez Nisha. Et au final, est-ce que ça ne suffit pas de juste avoir... Un beau pantalon anonyme qu'on est fier de porter, dans lequel on se sent vraiment bien, plutôt que d'avoir ces trois jeans qui nous vont ok, mais voilà, c'est pas tout le temps, on se sent pas tout le temps hyper à l'aise, et puis au final il s'est détendu, et puis le délavage il est un peu différent, il a jauni, etc. Oui,

  • Speaker #0

    qu'on n'arborera pas fièrement en fait. Exactement. Et on aura une autre, on revient à ce qu'on disait, mais en ayant conscience de ce qu'on porte.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on le porte complètement différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et pour celle, si on veut découvrir Nisha, donc il y a évidemment les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il y a donc ce pop-up.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on fait pas mal de boutiques éphémères parce que c'est un rendez-vous physique que j'aime beaucoup. Je viens à la rencontre de mes clients, de mes clientes à venir. Et c'est très intéressant, évidemment, si on veut une pièce en semi-mesure, parce qu'on peut vraiment faire son essayage. Moi, c'est des moments un petit peu privilégiés avec les clientes. En général, ça prend une heure, deux heures. Elles se sentent vraiment choyées. Considérées et regardées. C'est une petite expérience où, au final, elles se livrent beaucoup. Et moi, ça me permet de vraiment comprendre ce dont elles ont besoin, ce dont elles ont envie. Et voilà, on va pouvoir vraiment travailler la coupe ensemble. choisir. la bonne matière et c'est ça qui est intéressant. Donc c'est vrai que la boutique, du coup, ça permet vraiment d'avoir cette expérience privilégiée. Après, c'est un atelier boutique, en fait, donc je travaille aussi les pièces sur place, je coupe sur place, je fais les bijoux sur place, donc ça vous permet aussi de venir et de me dire, voilà, moi je veux cette pièce avec la petite chaîne en rhodonite et puis vous revenez. Deux ou trois heures après, vous avez votre petite chaîne en rhodonite qui a été faite à la mesure exacte de votre doigt. Donc voilà, il y a un côté très artisanal que j'aime beaucoup. Et donc du coup, on a ces boutiques FMR qui reviennent 3-4 fois par an. Et du coup, là on a une nouvelle qui sera du 15 novembre au 23 décembre aux 16 rue des Coutures Saint-Gervais. Donc dans le troisième. Dans le troisième, tout à fait, à l'angle de la rivière du Temple. Et du coup, ce sera notre petit rendez-vous pour Noël. Et voilà, je suis impatiente. C'est vraiment des moments très intenses, mais que j'aime beaucoup parce que ça me permet aussi d'avoir le retour de mes clientes.

  • Speaker #0

    Un retour direct,

  • Speaker #1

    exactement. De vraiment pouvoir savoir ce qu'elles ont envie. Même pour les tissus, c'est vrai que les tissus sont des stocks dormants, mais du coup... Ça me permet d'être vraiment réactive aussi en fonction de ce que les clientèles ont envie. Souvent, on ne sait pas pourquoi, il y a des périodes où on me demande beaucoup de beige, d'autres périodes où on a beaucoup de marine, etc. Donc moi, au moins, si c'est quelque chose que je n'ai pas forcément, je peux tout de suite aller chercher et trouver la petite pépite qui va correspondre aux envies du moment.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on peut dire que ton nuancier est quand même, en tout cas de ce que j'ai vu, on n'est pas sur des couleurs très vives.

  • Speaker #1

    Non, non, non, parce qu'on reste sur de l'intemporel en fait. Donc du coup, on va avoir quand même un rose très doux, quelques couleurs comme ça. Là, pour Noël, on va avoir un rouge. Mais ça reste des couleurs que, pareil, on va pouvoir facilement assortir et qui ne vont pas se démoder, en fait. Je n'ai pas d'imprimé fleuri. J'ai quelques motifs, mais ça va être un prince de Galles ou un pied de poule, des choses très classiques, très intemporelles.

  • Speaker #0

    Mais dans des coupes qui sont, je trouve, très, très... En effet intemporelle, mais très actuelle. Vraiment, les silhouettes que tu crées, moi je les trouve vraiment hyper... Je ne sais pas comment dire, très très très... Parfois même mode.

  • Speaker #1

    L'idée c'est d'avoir quand même quelque chose de pointu et qui sorte quand même de l'ordinaire. Après, évidemment, il y a quand même ce côté pierre, bijoux, qui vient un peu... Réveiller. Sublimer, exactement. La coupe, mais pareil, ça va être très subtil. Il y a plein de clientes qui ne le voient même pas tout de suite. C'est vraiment ça qui est beau. C'est vraiment de se rapprocher et de se dire, waouh, le tissu est incroyable. Waouh, il y a des petites pierres.

  • Speaker #0

    Le détail.

  • Speaker #1

    Exactement, tout est dans le détail.

  • Speaker #0

    J'adore ça. J'ai une dernière question pour toi et je te laisse tranquille. À quel moment est-ce que tu te sens la plus belle et la plus confiante ?

  • Speaker #1

    En fait, ça rejoint, je pense, ça va synthétiser tout ce qu'on fait ici. C'est vraiment quand je trouve cet équilibre, cette harmonie intérieure entre ce que je ressens, ce que je dégage. C'est de mettre une belle pièce et de se dire, je peux abattre des frontières aujourd'hui. Et l'idée, c'est aussi de se plaire. C'est vraiment de penser à son regard à soi. et de se dire voilà moi c'est comme ça que je me plais et c'est entièrement suffisant.

  • Speaker #0

    Je finis sur ces belles paroles.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlène pour ton temps. Merci à toi Néline Saint. A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à Charlène pour son temps et merci à vous pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager et à laisser une note ou un commentaire. Je sais que je me répète, mais vraiment, c'est important pour faire rayonner Parle-en-B. Merci beaucoup. Encore une fois, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année. Et je vous dis à la prochaine. Oui, j'ai oublié de faire le like. Désolée.

Description

Ceci est le dernier épisode de l’année 2025. C’est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B. a 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J’ai l’impression de m’être lancée il y a 5 jours seulement, l’excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n’a pas changé. Ce qui demeure aussi c’est mas passion pour les autres et leurs talents et pour ce que je désigne plus globalement par le Beau avec un grand B. Vous avez dû l’entendre dans l’épisode sur Apoticari, j’ai évoqué mon désire d’ouvrir un peu plus grand les portes de parlons B. Dès 2026, l’idée va être de parler de la beauté certes mais du Beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m’en réjouis d’avance et l’épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtement pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la couture mais c’est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la  beauté et bien-être (coucou Ines) qu’elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, cette maison française qui convoque le bien-être dans l’importance de ses coupes parfaites afin de sentir bien dedans, de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète qu’extrêmement intelligente, Charlène pare ses étoffes d’Améthyste, d'oeil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes dont certaines sont transformables en bijou. C’est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! 


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Interview, prise de son et montage réalisés par Nolyne Cerda.

Le jingle est une création originale de Julien R.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses qui sont créées. La beauté extérieure, il ne faut pas que c'est créé à quelque part.

  • Speaker #1

    C'est un homme comme celui d'une femme. La beauté physique, on a le reste. C'est effectivement dans la vie un gros avantage.

  • Speaker #0

    Je venais de Paris, les cheveux coupés à la gassonne, les jambes longues, près d'eux,

  • Speaker #1

    habillées, j'aimais que les porcs respirent.

  • Speaker #0

    Je regrette d'avoir les cheveux longs.

  • Speaker #1

    Les cheveux longs depuis que on en a eu.

  • Speaker #0

    Salut, bienvenue dans Parle-en-Vie. Le podcast qui parle beauté, bien-être et plan B. Je m'appelle Nolene Servat, je suis journaliste, et je vais rencontrer pour vous des acteurs et actrices du milieu négatieux. Ceci est le dernier épisode de l'année 2025. C'est aussi le moment pour moi de réaliser que parlons B à 5 ans et de regarder rapidement le chemin parcouru. J'ai l'impression de m'être lancée il y a cinq jours, pour tout vous dire. L'excitation est toujours au beau fixe et mon goût pour les rencontres n'a pas changé. Ce qui demeure aussi, c'est ma passion pour les autres et leurs talents, et pour ce que je désigne plus globalement par le beau avec un grand B. Vous avez dû l'entendre dans l'épisode sur Apothicary, j'ai évoqué mon désir d'ouvrir un peu plus grand les portes de Parlombé. Dès 2026, l'idée va être de parler de la beauté certes, mais du beau surtout, de ces petites choses qui nous font du bien et ça peut être tellement vaste. Je m'en réjouis d'avance et l'épisode qui suit marque la transition parfaite. Il y a quelques semaines, j'ai eu la chance de rencontrer une jeune maison de vêtements pas comme les autres. Charlène, sa fondatrice, vient du monde de la... couture. Mais c'est pourtant à une attachée de presse que je connais pour la beauté et le bien-être, coucou Inès, qu'elle a fait appel. Un choix audacieux qui en dit long sur Nicha, N-I-C-H-A, cette maison française qui convoque le bien-être dans l'importance de ses coupes parfaites, afin de se sentir bien dedans, dans l'importance de ses tissus en fibre naturelle et de son utilisation de la lithothérapie. Car oui, de façon aussi discrète, Qu'extrêmement intelligente, et je pèse mes mots, Charlène part ses étoffes d'améthyste, d'œil de tigre, de nacre ou autres pierres bienfaisantes, dont certaines sont transformables en bijoux. C'est absolument somptueux et je vous laisse de ce pas avec Charlène. Bonne écoute ! Salut Charlène !

  • Speaker #1

    Salut Nolene !

  • Speaker #0

    Je suis ravie de t'avoir dans Parlons B et c'est toi qui va clôturer l'année, donc merci !

  • Speaker #1

    Merci à toi, je suis vraiment ravie d'échanger avec toi ce matin.

  • Speaker #0

    C'est un épisode qui va peut-être un peu surprendre du fait du secteur dans lequel tu évolues. Et en même temps, je pense qu'on va vite rattacher les wagons. On va vite comprendre pourquoi. Je fais un petit peu de mystère. Mais avant qu'on aille dans le vif du sujet, peux-tu nous dire qui tu es, Charlène ?

  • Speaker #1

    Alors, je m'appelle Charlène Vervoite. Je suis designer de métier dans le prêt-à-porter femme. Est-ce que je peux... On peut continuer tout de suite à parler de... Mais bien sûr,

  • Speaker #0

    dis tout ce que tu veux. Qui es-tu ? Que fais-tu ?

  • Speaker #1

    Ça me définit quand même pas mal en ce moment. Donc du coup, je suis la fondatrice de la marque Niche à Paris, qui est une marque de prêt-à-porter femmes haut de gamme et responsable. Et donc, comme je disais, je suis designer de métier. En fait, j'ai commencé par travailler dans les grandes maisons de couture. Je suis rentrée à 20 ans chez Lanvin, à l'époque Albert Elbaz. Et puis ensuite, je suis partie en Australie travailler pour Zimmerman. Et c'est à mon retour de Sydney que j'ai commencé à nourrir cette idée de niche à Paris. Alors, j'ai déjà plein de questions.

  • Speaker #0

    Tu as toujours voulu être dans la mode et tu as toujours voulu créer tes vêtements ? Ou au contraire, tu n'avais pas imaginé avoir ta propre marque et plutôt travailler ? aux côtés d'autres designers ? Quelle était la petite Charlène ? Qu'est-ce qu'elle avait en tête ?

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'en fait, la mode, ça a toujours été quelque chose qui m'a intéressée. J'ai commencé à dessiner assez tôt, je pense vers 10-12 ans. Je faisais énormément de croquis, je dessinais déjà des petites collections, etc. Ce qui est marrant parce que j'avais aucune idée que ça devait se travailler comme ça. Je faisais des petits thèmes, etc. Donc chez mes parents, il y a encore plein de... de petits carnets de croquis trop mignons. Mais je ne savais pas encore vraiment que ça pouvait être un métier. Et puis, petit à petit, j'ai vraiment nourri cette idée-là, un peu à regret pour mes parents, parce que j'étais une excellente élève, etc. Donc, ils me voyaient plutôt dans un parcours très classique. Moi, je viens d'une famille où mes parents sont experts comptables, ma soeur est avocate. Donc, c'est vrai que tout ce qui est créatif, la mode, ce n'était pas du tout un milieu qui... qui correspondaient aux influences que j'avais chez moi.

  • Speaker #0

    Ou ils ne connaissaient pas, ou c'était peut-être trop... C'était l'inconnu. L'inconnu, oui, voilà. L'inconnu,

  • Speaker #1

    quand on est parent, je pense que c'est la même chose pour ses enfants. Donc du coup, c'est vrai que c'est quelque chose qui me plaisait beaucoup, mais même à l'école, mes professeurs me disaient « Non, non, non, il faut que tu fasses quelque chose de beaucoup plus sérieux avec les notes que tu as, tu peux aller en prépa, etc., faire des grandes écoles. » Et moi, ça m'a plu. c'est pas du tout mais c'est génial j'adorais apprendre en fait c'était vraiment j'étais une bonne étudiante parce que j'adorais apprendre j'étais toujours curieuse de tout et je pense que ça correspond en fait vraiment aussi à quelque chose de créatif d'être curieuse de tout et du coup voilà j'ai fait je me rappelle au lycée mes parents m'ont envoyé un stage d'été chez S-MOD en me disant bon comme ça tu vas voir si vraiment cette période. te plaît, mais je pense qu'eux, ils voulaient vraiment que, en fait, je me rende compte que ça me correspond. Oui, que ça te dégoûte presque un petit peu. Et au final, au bout de trois jours, tous les professeurs me disaient, ah mais c'est génial, j'aurais adoré dessiner comme toi quand j'étais plus jeune, etc. Et moi, quand j'ai raconté ça à ma mère au téléphone, j'ai eu un petit blanc. Et elle s'est dit, mince, ça n'a pas du tout fonctionné, cette idée. Et au final, ils m'ont soutenue. Ils ont été ultra supportifs, même s'ils ne comprenaient pas du tout.

  • Speaker #0

    Oui, c'était plus fort que toi. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    En fait, c'était naturel. Ça me plaisait vraiment énormément. Je suis rentrée chez Asmod. C'était trois ans d'études là-bas. Et c'est vrai que mon rêve, c'était de travailler pour une grande maison. Je n'avais pas du tout cette idée de créer ma marque déjà. C'est venu vraiment beaucoup plus tard. Mais c'est vrai que moi, le rêve, c'était vraiment de rentrer dans une grande maison. Voilà, tous les clichés, etc. C'était vraiment ce qui me faisait rêver. Et c'est vrai que quand je suis rentrée chez Lanvin, j'ai eu la chance de faire mon stage d'études là-bas. C'était censé durer six mois. Et puis en fait, je ne suis jamais partie. J'ai eu un vrai coup de cœur pour la maison. Et je suis restée cinq ans. Et c'était une aventure incroyable. C'était vraiment tout ce dont j'avais rêvé se concrétiser. L'équipe, c'était ultra familial. C'était quand même très dur parce qu'il fallait énormément travailler. C'était un rythme. effrénée, il fallait faire une collection tous les trois mois. En fait, je bossais tout le temps, mais du coup, c'était vraiment un peu devenu ma famille, même si ça restait quand même ultra compétitif, c'était ultra cosmopolite, j'étais la seule styliste française dans le studio. Mais en même temps, en fait, c'est une telle mutualisation de savoir-faire, de gens qui sont tellement passionnés, qui donnent vraiment d'eux-mêmes, en fait, dans ce qu'ils font, que, bah oui, il y a vraiment une mouvance, en fait, tout le monde va dans le même sens, et Et... Et c'est vraiment impressionnant de vivre ça si jeune, en fait.

  • Speaker #0

    J'imagine. Quel était ton rôle là-bas ? Tu faisais quoi, concrètement ? J'étais styliste, en fait.

  • Speaker #1

    Donc, en fait, on n'avait pas de... Normalement, en fait, dans les maisons de mode, il y a des stylistes plutôt flous, des stylistes plutôt tailleurs. En fait, on est un peu catégorisés par produit. Et c'est vrai qu'Albert, il aimait bien, en fait, nous donner des choses vraiment différentes d'une saison à l'autre. Je me rappelle d'une saison où j'ai fait deux saisons, où je travaillais la dentelle. Et puis, on a le briefing pour la saison suivante, et il me dit Du coup, cette saison, tu vas faire les manteaux. Et moi, je me suis dit, ok. Donc, c'était vraiment, en fait, on passait un peu du coq à l'âne, mais je pense que lui, ça lui permettait d'avoir des choses un peu inattendues, de sortir de notre zone de confort. Et moi, ça m'a permis vraiment de me former techniquement et humainement sur un spectre de catégories de produits incroyables. J'ai tout fait chez Lanvin. J'ai travaillé le cuir, la fourrure. Le tailleur, le flou, j'ai même fait la mariée. Qu'est-ce que tu appelles le flou ? Alors le flou, ça va être tout ce qui est dans la mode, ça va être tout ce qui est pièces un petit peu fluides, tout ce qui va être tous les tissus un petit peu plus légers, on va dire, drapés, en opposition au tailleur où ça va être toutes les pièces à manches, ce genre de choses, et pantalons, etc. Donc en fait, on a un peu cette opposition, le flou et le structuré.

  • Speaker #0

    On va essayer de le... Et qu'est-ce que tu as aimé le plus durant cette période chez Lanvin ?

  • Speaker #1

    En fait, ce que j'ai aimé, c'était vraiment le côté créatif. En fait, on ne dessinait pas, on travaillait en 3D. Donc du coup, en fait, pour des stylistes, on ne faisait que coudre. Et on faisait des maquettes, des maquettes, des silhouettes. Il fallait produire beaucoup parce qu'Albert, il en voulait toujours plus. Il voulait des choses. Il venait le matin voir ce qu'on avait fait. L'après-midi, il revenait dans le bureau. Du coup, c'est quoi la nouveauté ? Du coup, il fallait vraiment produire énormément de choses. Quand on allait en essayage, on avait des murs entiers d'échantillons, de maquettes qu'on épinglait directement sur la mannequin. Et on passait des journées entières en essayage et on créait le vêtement tous ensemble, directement sur la mannequin, main dans la main aussi avec l'atelier. L'atelier chez Lanvin, c'était vraiment quelque chose de très important et ça m'a vraiment donné le goût du savoir-faire, du temps long, même s'il fallait aller vite. En fait, on prenait tous énormément de temps pour faire les choses bien. Et ça m'a donné vraiment aussi ce côté du beau, c'est pas forcément le côté esthétique, c'est aussi le respect de ce qu'on crée et de comment ça a été créé, de la personne qui l'a créé. Et c'est là qu'on se rend compte qu'un vêtement c'est plus qu'une pièce qu'on va mettre dans son armoire, en fait ça a vraiment une histoire et ça raconte plein de choses. Et il y a un vrai cheminement avant que ça arrive dans notre armoire.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'il y a le respect aussi. Des matières, de la bonne coupe, du bon...

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, il faut réfléchir à une allure. Il faut réfléchir à comment la matière va bouger. C'est pour ça que le 3D, c'était super intéressant parce que ça nous permettait vraiment de choisir les tissus et de travailler avec le tissu, comment il avait envie de bouger. Ce n'était pas vraiment nous qui décidions ce que le tissu allait faire. C'est une manière assez organique de travailler et ça nous permettait, en fait c'est ce qui a fait la réputation d'Albert aussi, c'est une silhouette très fluide, très naturelle, très féminine, qui entrave pas le corps, etc.

  • Speaker #0

    J'ai une question tout de suite qui me vient parce qu'on est en plein dans cette actualité de la fast fashion et je pense qu'on en... On en reparlera quand on va parler de Nisha, mais c'est vrai que c'est à l'opposé de la fast fashion et de l'idée qu'on a du vêtement aujourd'hui en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait c'est à l'opposé en termes de consommation, parce que du coup effectivement il y a une sorte de boulimie de vouloir toujours plus, toujours plus de pièces dans un temps très rapide etc. Mais en fait la fast fashion pour moi en fait ça a un rapport dans le sens où en fait on oublie quand même la personne qui est derrière parce qu'il y a... la mode, en fait, ça ne peut pas être complètement automatisé. Donc, en fait, même la fast fashion, il y a quelqu'un qui a cousu la pièce, qui l'a coupée, etc. Et c'est ça qui est dramatique, en fait. Parce que c'est pour cette personne-là, au final, dès le départ, que la fast fashion est dramatique. Et après, il y a toutes les conséquences qu'on connaît sur la pollution, sur les matières toxiques, quand on les porte, etc. Et puis, toute la misère que ça crée sur le fait que l'argent n'est pas du tout distribué. mais Mais c'est vrai que le point de départ, c'est qu'il ne faut pas oublier que ce t-shirt à 2 euros, en fait, il a été fabriqué par une personne dans des conditions complètement affreuses et indignes, en fait. Donc, c'est ça le premier drame pour moi.

  • Speaker #0

    Complètement, tu as complètement raison. Et bon, mon autre question allait être plutôt sur la suite de ton parcours. C'est qu'ensuite, tu es partie en Australie.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    complètement. Donc, chez Zimmerman.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu es partie pour Zimmerman ou comment l'histoire s'est faite ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, ce qui s'est fait à la base, pour être totalement transparente, c'est qu'Albert est parti de chez Lanvin. Et du coup, c'est vrai que tout l'élan qu'il arrivait à propulser dans la maison, etc. En fait, c'est un peu un soufflet qui est retombé. Et moi, du coup, ça faisait déjà cinq ans que j'étais là. C'est vrai que normalement, dans la mode, il y a quand même pas mal de turnovers dans les studios, etc. Donc, cinq ans, ça paraissait déjà une longue période pour une très jeune styliste. Moi, je suis rentrée chez Londres, j'avais 20 ans. Donc, du coup, j'avais envie de... J'étais excitée par une nouvelle aventure. J'avais envie de plein de nouvelles choses. J'avais envie d'ouvrir un nouveau chapitre. Et j'avais très envie de partir à l'étranger. Donc, du coup, moi, j'ai pensé au Capital de la Mode, New York, Milan. Et puis, au final, au fil des entretiens, etc., j'ai eu une offre à Londres la même semaine que l'offre de Zimmerman à Sydney. Et moi, évidemment, Sydney, je n'avais pas du tout pensé à Sydney.

  • Speaker #0

    Surtout que ce n'est pas la porte à côté.

  • Speaker #1

    Pas du tout. Donc, du coup, en fait, je me suis dit, à Londres, c'est super, mais en fait, je peux y retourner quand je veux. En fait, c'est une opportunité qui pourra certainement se représenter, alors que Sydney, c'est probablement maintenant ou jamais. Et en fait, j'ai eu la chance d'avoir un conjoint qui m'a dit, fonce. Et du coup, je suis partie chez Zimmerman. Voilà, on avait fait des entretiens. en visio, mais je n'avais jamais mis les pieds à Sydney, je ne savais pas du tout à quoi ça ressemblait. Je suis arrivée le lundi et le lundi suivant, je commençais le job. Incroyable ! C'était vraiment un grand écart, mais je pense que, créativement parlant, on ne peut pas avoir un truc plus rafraîchissant et plus motivant et excitant que...

  • Speaker #0

    Oui, puisque c'était complètement différent de l'an 20 pour le coup. Oui,

  • Speaker #1

    c'était un vrai grand écart, parce que du coup, mentalité anglo-saxonne... beaucoup plus business focused. Il n'y avait pas de 3D, on faisait que dessiner. Donc moi, j'ai dû commencer à comprendre comment j'allais traduire mes idées par le dessin parce qu'au final, c'est quelque chose que je n'avais jamais fait professionnellement. J'avais fait ça à l'école seulement. Et puis, quand je suis arrivée, je me rappellerai toujours, sur mon bureau, il y avait déjà tous les best-sellers en cours, le feedback des clientes. C'était très... Très abouti, en fait, commercialement parlant. L'idée, c'était quand même que nos pièces se vendent et que ce soit porté par les femmes dans la rue, alors que chez Lanvin, le but, c'était surtout que ce soit dans Vogue. Je me rappelle quand Anna Wintour a choisi une de mes silhouettes, c'était la consécration. Et là, c'était pas du tout ça, du coup. En même temps, c'était ultra rafraîchissant, super intéressant parce que Ça m'a donné vraiment ce côté plus pertinent et pragmatique de mon métier, où il fallait vraiment que je comprenne ce que les femmes avaient envie, et que ce n'était pas juste quelque chose d'artistique et conceptuel. Et puis, par exemple, c'est vrai que chez Disney-Mormon, l'équipe du merchandising était très impliquée. Certes, Niki validait tous les croquis, etc. Mais il y avait la deuxième validation, toujours, où il fallait être sûr qu'on avait coché toutes les cases, etc. Et puis, c'est un business vraiment immense. À l'époque, il défilait à New York. Maintenant, il défile à Paris. Mais c'est vrai que c'est un succès commercial incroyable. Maintenant, ils ont ouvert des boutiques partout, etc. Donc, c'était vraiment une démarche très différente.

  • Speaker #0

    Mais très complémentaire du coup.

  • Speaker #1

    Complètement complémentaire. En fait, c'est vrai que ça m'a appris vraiment une autre facette de mon métier. Mais ça restait très créatif parce que les défilés sont très créats, etc. Mais voilà, une autre manière de travailler avec une équipe beaucoup plus réduite. Il fallait faire beaucoup plus avec beaucoup moins de personnes. Mais bon, toujours un atelier sur place. Voilà, ça restait quand même le même environnement, mais juste d'une manière vraiment différente.

  • Speaker #0

    Tu es restée combien de temps ?

  • Speaker #1

    Je suis restée trois ans.

  • Speaker #0

    Et ensuite, tu es revenue à Paris ?

  • Speaker #1

    Et ensuite, je suis revenue à Paris juste avant le Covid, en fait. Et c'est vrai que l'idée de la marque a commencé à germer. C'est vrai que j'en avais un petit peu marre de tout ce luxe, en fait, où au final, on a l'impression que le luxe, ça va être ultra respectueux, que ça va être à l'opposé, au final, évidemment de la fast fashion. mais de la mode en général.

  • Speaker #0

    De la consommation. Exactement.

  • Speaker #1

    Et en fait, c'est vrai qu'on se rend compte que c'est quand même des collections qui sont trop grandes. C'est quand même des collections, ça dépend des maisons, mais qui peuvent être fabriquées sur un autre continent avec des tissus synthétiques, très haut de gamme, mais toujours synthétiques, qui vont être quand même fabriquées pour une certaine idée de la femme qui est assez idéale, avec la même morphologie. Et du coup, en fait, j'avais vraiment envie Merci. Mettre ma pierre à l'édifice, à quelque chose de plus inclusif, d'avoir quelque chose de plus respectueux, plus lent. J'avais perdu un peu ce sens de toujours être course effrénée de collections, de nouveautés.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, j'ai appris récemment que la plupart des silhouettes que l'on voit sur les défilés, sont rarement vendues en boutique et reproduites.

  • Speaker #1

    Ça dépend, mais en général, il y a quand même une grosse partie des silhouettes qui, au final, ne sont pas commercialisées ou alors elles vont être déclinées dans une version plus commerciale. Ou alors elles vont être produites dans une toute petite série, ou pas toutes. Ça dépend vraiment des maisons. Chez Lanvin, on produisait vraiment toute la collection du défilé. Mais c'est pareil, ça évolue pas mal quand même avec le temps. et c'est vrai que... L'idée, c'est quand même d'avoir des choses de plus en plus commerciales. Ça tend à ça, même dans les grandes maisons de luxe.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Et alors, Nisha. Nisha arrive dans ton esprit.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, j'avais vraiment envie de redonner du sens au vêtement, de lui donner plusieurs fonctions. Et c'est vrai que, rapidement, l'idée des pierres... Et là,

  • Speaker #0

    c'est là qu'on raccroche les vagouments.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Parce que je suis sûre que les personnes qui écoutent, Qu'est-ce que nos lignes ? C'est super intéressant, mais depuis quand elles virent en mode ? On en arrive aux pierres, à la lithothérapie.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, moi, j'ai toujours été fascinée par les pierres. Il y en avait déjà dans mes collections à l'école, à S-MODE, etc. Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Tu pesais quoi ?

  • Speaker #1

    Ma collection de fin d'année, elle avait des petites tranches d'agate sur toutes les pièces. J'avais associé le cuir et l'agate. C'était conceptuel, mais c'était assez beau. Donc en fait, ça m'a toujours suivi de manière assez instinctive au final. Et du coup, en fait, je me suis dit, ce qui est intéressant avec les pierres, c'est qu'on peut vraiment les utiliser comme outils de bien-être. Effectivement, il y a ce côté esthétique, mais si on s'intéresse un petit peu plus aux vertus, etc., on peut vraiment les utiliser au quotidien pour améliorer son bien-être. Et je me suis dit, comment je pourrais intégrer ça aux vêtements, en fait ? Et en fait, j'ai eu cette idée du vêtement bijou. où j'intègre les pierres sous forme de boutonnage ou de bijoux amovibles. Et l'idée, c'est un peu d'avoir ce petit boost de bien-être sur soi et de cette manière-là, redonner du sens au vêtement et l'avoir un peu comme un allié du quotidien, un outil de bien-être. Et on va pouvoir choisir sa pierre en fonction des vertus ou même par instinct. Il y a plein de façons de choisir sa pierre.

  • Speaker #0

    Je peux même le confirmer personnellement parce qu'on s'est rencontré il y a quelques semaines maintenant parce que tu avais un premier pop-up dans le Marais. Je ne sais pas si c'était ton premier. Non,

  • Speaker #1

    c'était le sixième. Oh mon Dieu, d'accord. Pardon.

  • Speaker #0

    En tout cas, le premier pour moi. Et d'ailleurs, il y en a un qui est en cours. Là, on enregistre, mais ça sort à un moment où tu auras un nouveau pop-up en cours. On va y revenir. Mais en tout cas, quand je t'ai vue et rencontrée lors de ce pop-up, c'est vrai que je suis allée spontanément vers cette robe. C'était un boutonnage en améthyste. Et j'étais à y remontrer parce que ma mère m'a offert une de ses bagues, qui est une bague en améthyste. Et donc, on avait dit bon c'est bon. Les pierres m'ont choisie, vous les avez choisies instinctivement.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. C'est vrai que moi je dis toujours, la pierre qu'on choisit ou qui nous a choisis en fait. Et c'est vrai qu'il ne faut pas hésiter à écouter son instinct. Et au final, quand on explique en général les vertus ou le signe astrologique auquel elle est rattachée, souvent ça correspond en fait.

  • Speaker #0

    Moi je suis poisson et je crois que la métiste c'est une des pierres du poisson. Est-ce que l'Australie a eu une influence ? sur ton rapport au Pierre et au bien-être ? Parce que je sais qu'ils sont très portés sur ces choses-là. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. C'est vrai que, surtout à Sydney en fait, ce n'est pas forcément le cas partout en Australie, mais c'est vrai qu'à Sydney, il y a un lifestyle où vraiment l'idée de faire attention à son corps, à son esprit, de vraiment accorder de l'importance à son équilibre. pro, perso, etc. C'est vraiment quelque chose qui est très important. La ville, elle est vraiment connectée à la nature aussi. C'est évidemment une très très grande ville où il y a un centre urbain très important, mais voilà, en très peu de temps, on peut être vraiment en forêt ou à la plage, mais dans des endroits vraiment de nature, très peu urbanisés. Mais on est quand même dans la ville, en fait. Et on peut faire des randonnées dans le ciné de 3-4 heures sans problème.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a du mal à l'imaginer.

  • Speaker #1

    En fait, tant qu'on n'est pas allé, on ne peut pas se rendre compte de ça. Et c'est vrai que ça invite quand même à ralentir et à prendre soin de soi.

  • Speaker #0

    Et alors, pour revenir aux pierres que tu sélectionnes, ce qui est très intéressant avec Nisha, c'est que c'est... Est-ce qu'on peut dire que c'est de la semi-couture, dans le sens où tu as des modèles que tu as... En fait, on peut choisir nos tissus, on peut choisir nos pierres. Voilà, je te laisse en parler, tu en parleras plus. En fait,

  • Speaker #1

    l'idée, c'est vraiment de pouvoir personnaliser sa pièce. En fait, moi, je trouve ça vraiment important de pouvoir choisir et de pouvoir avoir vraiment quelque chose qui nous correspond. Donc effectivement, chaque pièce, on va pouvoir choisir un tissu et on va pouvoir choisir sa pierre et faire sa propre composition. Après, il y a aussi l'option de semi-mesure qui va pouvoir s'ajouter. Donc en fait, moi, je travaille avec des tailles standards du 34 au 44. Mais l'idée aussi, c'est de pouvoir prendre cette option de semi-mesure et d'avoir la pièce qui va être complètement adaptée à sa morphologie, à ses besoins. Moi, je pars du principe qu'on sait bien que trois femmes qui font du 40, en fait, ce n'est pas du tout les mêmes morphologies.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On peut être très grand, plus petit, avoir la taille très marquée. Ça peut être très différent d'une femme à l'autre. Et du coup, c'est vrai que les tailles standards, elles sont là, mais c'est vrai que pour moi, ça a un peu moins de sens parce que... Au final, ça ne s'adapte pas parfaitement à notre corps et à ce qu'on a besoin. Et je trouve que la durabilité, elle vient de là aussi. Moi, je trouve qu'on le sait bien, une pièce dans laquelle on se sent vraiment bien, confortable et qui nous met vraiment en valeur, on va avoir envie de la porter souvent et de la garder, d'y faire attention et puis de la porter longtemps et peut-être même de la transmettre. Donc, je pense qu'acheter une pièce qui nous va vraiment bien.

  • Speaker #0

    c'est aussi avoir une démarche responsable complètement et d'ailleurs avant d'enregistrer en off je te disais que tu m'as fait l'immense honneur de m'offrir la robe que j'avais essayée avec les fameux petits boutons à métis et cette robe en fait on se sent moi je me sens belle dedans ouais parce que c'est fait pour toi non mais parce que tu sais je ne suis pas le genre de personne je n'ai pas un rapport à moi même qui n'est pas forcément le plus Voilà. Et donc, c'est rare quand je dis que je me sens belle. Et c'est vrai que quand je mets un vêtement où je sens que la coupe est belle, que le tissu est beau, on va d'ailleurs reparler du tissu, mais où il y a une vraie très belle qualité, des belles intentions qui sont mises dans ce vêtement et qui, en plus, c'est tellement bien fait que ça me va en fait, ça me correspond. C'est vrai que tout de suite, je pense qu'on peut conquérir le monde avec un vêtement.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un vecteur de confiance. Je parle souvent d'élégance intérieure. C'est plutôt ce qu'on ressent qui va faire qu'on va dégager quelque chose. Il y a un vêtement qui nous va vraiment bien, même un vêtement sublime. S'il ne nous correspond pas, ça va perdre de son aura. C'est pour ça que c'est important de choisir les pièces qui nous correspondent ou alors d'avoir une pièce qui est faite pour nous. Et c'est vrai que c'est un petit investissement, mais en fait, on s'y retrouve rapidement parce que, voilà, on le porte souvent et longtemps, en fait. C'est ça.

  • Speaker #0

    Et puis, c'est un égo boost. Donc, je pense que c'est un cercle vertueux dans toute sa splendeur. Et justement, pour parler des tissus, où trouves-tu ta matière ? Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    Alors, les tissus, c'était important pour moi, en fait, de travailler avec des stocks dormants. Donc, en fait, ce sont des rouleaux, en fait, que toutes les grandes maisons... Elles achètent leurs tissus, évidemment elles ne vont pas pouvoir acheter exactement la quantité qu'elles vont utiliser, jusque-là ça paraît assez logique, donc du coup il y a toujours un petit peu de petits rouleaux laissés pour compte, qui ne seront jamais utilisés, et en fait moi je choisis mes tissus parmi ces fins de stock, ça va me permettre d'avoir des très belles qualités, je ne choisis que des qualités vraiment premium, que des fibres naturelles. du coton. Oui,

  • Speaker #0

    j'allais te demander, parce que tu as parlé du fait que la mode était beaucoup aussi dans le synthétique, donc vous entendez que le naturel était important pour toi.

  • Speaker #1

    Même les stocks dormants, il y a énormément de synthétique. Souvent, moi, quand je vais dans les entrepôts où il y a, je ne sais pas, 20 000 rouleaux d'entreposés, moi, quand je demande les fibres naturelles, on me dit, bon, ça va être juste les 10 rouleaux à droite. Donc, c'est vrai que ça ne me facilite pas la tâche, mais c'est important pour moi parce que, voilà, c'est des... C'est des tissus qui s'entretiennent mieux, qu'on n'a pas forcément besoin de laver à chaque portée, qui sont souvent thermorégulateurs. La laine, ça froisse très peu. C'est vraiment des tissus qui sont plus faciles, au final, à entretenir et à garder. Et puis, c'est au niveau de la peau, etc. C'est un terme d'énergie.

  • Speaker #0

    Si on parle un petit peu d'holistique et des pierres, je peux m'autoriser, du coup, cette... petite allusion, enfin pas qu'il n'y ait pas une allusion mais j'ai vu récemment un article qui expliquait, voilà, tout est énergie finalement, tout est énergie et du meuble à la tasse, je veux dire, bon voilà c'est un fait scientifique, ce n'est pas complètement barré et il y avait cet article que j'ai lu qui expliquait les différentes énergies des différentes fibres de tissu, du synthétique au naturel que, alors il me semble de mémoire que c'est le lin qui a l'énergie la plus haute, mais peut-être que je me trompe. parce que j'ai une mémoire de poisson. Mais en tout cas, les fibres naturelles ont des énergies beaucoup plus élevées. Et donc, j'ai envie de croire, après chacun a son rapport, mais j'ai envie de croire que forcément ça a un impact sur nous.

  • Speaker #1

    Après, si on fait le parallèle avec la lithothérapie, c'est vrai que les matières naturelles, forcément, elles sont organiques. Et du coup, on peut faire le lien avec la lithothérapie. où chaque pierre va émettre des vibrations en fonction de sa composition chimique, sa structure cristalline ou même sa couleur. Et en fait, c'est quand elles vont être en contact avec nous qu'elles vont résonner avec nos énergies et les éléments organiques qui composent notre corps. Parce que nous, notre corps, c'est un élément organique. Donc c'est vraiment, je pense, oui, on peut faire le parallèle aussi avec les fibres naturelles, forcément. Complètement. Et alors ces stocks dormants,

  • Speaker #0

    comment ça se passe un peu pour expliquer rapidement ? C'est les maisons qui revendent ou redonnent leurs stocks ?

  • Speaker #1

    Elles revendent en fait. Alors ça n'a pas toujours été le cas. Il y a une loi qui a été votée il y a quelques années qui les oblige à trouver une seconde vie pour leurs stocks avant de les détruire. tout simplement, où elle les gardait dans des entrepôts chauffés, éclairés pendant des années, mais ça ne servait absolument à rien. Donc du coup, depuis cette nouvelle loi, il y a toute une économie qui s'est créée autour de ça. Il y a beaucoup d'intermédiaires qui justement récupèrent tous ces rouleaux, etc. et du coup qui les revendent soit aux particuliers, soit aux créateurs. Il y a même des grandes maisons maintenant qui achètent aussi des stocks dormants. C'est une nouvelle façon de consommer les tissus sans toujours fabriquer des nouveaux métrages. Et je trouve ça important parce qu'il y a déjà tellement de choses disponibles. C'est sûr que ça demande un petit effort, il faut chercher. On n'a pas forcément ce qu'on veut au moment où on le veut. Mais on ne sait jamais sur quoi on va tomber. et ça cultive la rareté aussi parce que voilà moi avec un rouleau de tissu je vais pouvoir faire entre 20 ou 25 pièces quand même et en même temps c'est peu c'est vraiment très peu et surtout en fait ces 20 ou 25 pièces je sais pas lesquelles elles vont être puisque ma cliente choisit son modèle en fait donc Il y a certains modèles de la garde-robe que je n'ai fait qu'une seule fois dans ce tissu en particulier, parce qu'elle ne m'a été demandée qu'une seule fois dans ce tissu. Il y a quand même beaucoup de mes clientes qui ont des pièces vraiment uniques. C'est les seules qui ont cette pièce-là dans ce tissu-là. Je trouve ça incroyable d'avoir cette exclusivité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est une exclusivité. Il y a quelque chose de la rareté qui rend tout de suite l'achat encore plus noble, j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et puis quand on voit que tout est lissé, que tout le monde s'habille un peu pareil, etc. Là, au moins, on a vraiment une pièce. On est sûr qu'on ne va croiser personne avec la même pièce. Il y a un côté très unique et singulier qui nous permet d'exprimer notre personnalité et d'avoir quelque chose qui nous ressemble.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe en termes de production et de couture ?

  • Speaker #1

    On essaie d'être le plus responsable possible. Je travaille à la précommande. Du coup, je ne produis aucune pièce qui n'a pas été vendue, excepté les petites pièces que j'ai en showroom ou pour les pop-up. Pour exposer, bien sûr. Mais voilà, c'est une trentaine de pièces. Donc, c'est vraiment minime. Et en fait, je travaille avec un atelier qui est basé à Pantin. Donc, j'ai le luxe de pouvoir aller à l'atelier une à deux fois par semaine parce que c'est à 40 kilomètres de mon studio. Donc, tout est vraiment ultra local. Ah oui,

  • Speaker #0

    vous les faites à Paris, quoi ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    En Ile-de-France ?

  • Speaker #1

    En Ile-de-France, voilà. Moi, je suis basée à Chantilly, donc je coupe les pièces à Chantilly. Et puis ensuite, j'amène tous mes petits morceaux à l'atelier et c'est eux qui font la confection.

  • Speaker #0

    C'est toi qui coupes chaque pièce ?

  • Speaker #1

    C'est moi qui coupe chaque pièce.

  • Speaker #0

    C'est fabuleux. Mais quel travail, en revanche. Oui,

  • Speaker #1

    mais en fait, c'est... C'est là où on voit que le vêtement peut demander beaucoup d'implications. Chaque pièce est un petit bébé.

  • Speaker #0

    Tu as très rapidement dit concernant les pierres et la litho. Moi, comme sur ma robe, j'ai des petits boutons. Mais ça peut être aussi des pièces amovibles. Tout à fait. Tu vas mieux parler que moi, mais tu as des petits systèmes comme de chaînettes que tu peux transformer en bagues ou en colliers. D'ailleurs, je vois que tu en as un actuellement. Évidemment, j'ai envie de dire. Et je trouve ça vraiment, c'est le détail qui change tout et qui est vraiment somptueux.

  • Speaker #1

    C'est gentil. C'est vraiment la signature de la maison. Sur les vestes, on va avoir des petites chaînettes qui se détachent et qui vont pouvoir être portées en bagues. Ce qui est chouette, c'est qu'on peut continuer du coup à porter les pierres et leurs énergies, même si on ne porte pas le vêtement. On peut les interchanger. Donc ça veut dire que si on a envie de porter une chaîne en oeil de tigre ce jour-là, parce qu'on a envie d'avoir un petit peu plus de confiance en soi, et puis si le lendemain, on a envie d'avoir des ondes positives dans son foyer, etc., on va choisir la rhodonite. On peut vraiment interchanger et avoir la pierre selon son humeur, selon son objectif de la journée.

  • Speaker #0

    Il y a quoi là autour du cou ?

  • Speaker #1

    Là, j'ai de l'œil de tigre.

  • Speaker #0

    Pour te protéger de l'énergie des autres, c'est ça l'œil de tric ? L'œil de tigre,

  • Speaker #1

    entre autres, oui. Après, c'est une pierre qui donne du dynamisme, de la confiance en soi. Donc voilà, je me suis dit, pour un petit podcast, ça peut être pas mal. Et puis, j'ai la chemise avec le boutonnage en riolite. Et la riolite, ça aide à avoir de la clarté dans son discours, à se détacher de son sentiment d'incapacité.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup avoir ça. Tu vois, je n'avais pas pensé à te poser cette question au niveau de ta chemise, mais je trouve qu'en effet, ça a beaucoup de sens. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais en tout cas... J'adore ! J'adore ça ! Qu'est-ce que... Là, la question qui me vient, c'est qu'est-ce que... Quel est ton rapport au beau ? Ma question en général dans mes podcasts, c'est quel est ton rapport à la beauté et au bien-être ? Mais voilà, quel est ton rapport à tout ça, ton rapport au beau ? Justement, là, je vois que tu fais attention à ce que tu as porté par rapport à la journée qui t'attendait. Quel est ton rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le beau, c'est vraiment le juste, en fait. C'est essayer d'avoir un équilibre, en fait. C'est un peu une harmonie intérieure, en fait. c'est avoir cet équilibre entre eux. Ce que l'on ressent, ce que l'on va dégager, ce que l'on va faire aussi. Je pense que c'est vraiment essayer de trouver cette harmonie. Et c'est comme ça qu'on va pouvoir avoir cet équilibre qui rend les choses belles.

  • Speaker #0

    Et en beauté ?

  • Speaker #1

    En beauté, c'est vrai que ça passe beaucoup par le vêtement. C'est vrai qu'en termes de routine cosmétique, c'est ultra minimaliste, très très clean. très pharmaceutique aussi parce que voilà je vais plutôt mettre l'accent sur le look en fait pour avoir ce beau et ce côté confiant comment est-ce que tu fais pour tout gérer parce que donc là j'ai découvert en même temps que tout le monde que tu coupais chacune de tes pièces que tu les dessinais évidemment,

  • Speaker #0

    que tu les amenais à Pantin c'est toi qui gères j'imagine Tes réseaux sociaux, tu m'en parlais en off que le pop-up, c'est toi qui t'occupes de tout.

  • Speaker #1

    Comment fais-tu ? En fait, en ne se posant pas trop de questions. Il faut prendre une priorité après l'autre. Je pense que c'est ça aussi l'entrepreneuriat, c'est avoir envie de tout faire et être du mieux possible. Alors évidemment, je n'ai pas toutes les compétences, j'apprends beaucoup aussi. en faisant les choses. Mais je trouve ça ultra gratifiant à la fin de la journée de se dire j'ai clairement exercé 15 métiers aujourd'hui. Il y a des choses qui m'ont plu, d'autres un petit peu moins. Mais à la fin de la journée, j'ai vraiment accompli quelque chose et ça avance. Le but, c'est vraiment d'avancer. Et oui, les journées sont très remplies. Je ne vais pas te dire le contraire. Je suis une bosseuse. J'ai toujours aimé ça. Je suis assez... persistante, persévérante, assez obsédée aussi. Quand j'ai quelque chose en tête, j'ai vraiment envie d'arriver au bout. Et voilà, en fait, c'est excitant aussi d'avoir son propre projet et de voir tout prendre vie et que ça fonctionne. Donc voilà, c'est un peu... Il faut prendre les choses les unes après les autres.

  • Speaker #0

    Je suis bien d'accord. Et est-ce que tu dirais que tes expériences, forcément tes expériences ont une influence ou t'ont aidé à être ce que tu es aujourd'hui, mais Merci. Je vois vraiment une complémentarité entre ce que tu as appris de plus marketing commercial de chez Zimmerman et le créatif de chez Lanvin. Et donc, d'avoir réussi à te servir de tout ça pour ensuite créer Nisha, en fait, d'une certaine manière. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Je pense que si je n'étais pas partie travailler chez Zimmerman, je n'aurais pas eu l'idée de créer la marque. Ah oui ? Oui, vraiment, ça m'est venu. En fait, ce côté un peu entrepreneur, ça m'est vraiment venu chez Zimmerman parce que... D. Marwane, c'est deux sœurs qui ont créé un empire en 20 ans. Elles ont commencé à vendre leurs vêtements sur un marché à Paddington, dans le centre de Sydney. Ils ont quand même créé les choses aussi de manière très organique, très authentique et ça a pris une ampleur incroyable. Mais en fait, tout ce côté business que je ne connaissais pas, ça m'a vraiment intéressée et c'est comme ça que c'est venu aussi. Je pense vraiment que si je n'avais pas eu cette expérience-là, ça ne me serait même pas venu à l'idée.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'inspire ? Autre que ces expériences-là, mais qu'est-ce qui t'inspire dans la vie pour justement créer tes vêtements ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est vrai que c'est vraiment éclectique. En fait, il n'y a pas une chose en particulier. L'idée, c'est vraiment d'être curieux de tout, de s'intéresser de tout. Évidemment que tout peut inspirer. C'est vrai que je ne peux pas dire qu'il y a telle chose ou telle chose. C'est vraiment un mix de choses, d'influences. Ça va être une phrase qu'on a lue, ça va être une personne qu'on a croisée dans la rue. Évidemment, ça peut être une expo qu'on est allé voir, mais je pense que ça reste quand même quelque chose d'assez instinctif. Et évidemment, il y a tout ce travail de recherche, etc. Mais là, chez Nisha, comme je travaille vraiment des produits très spécifiques qui vont s'inscrire dans le temps, ça va être vraiment de s'inspirer de la vie actuelle, mais aussi de ce que ça va être dans quelques années. voilà, moi ce que j'ai envie c'est que les pièces que je crée aujourd'hui elles soient pertinentes aujourd'hui mais elles soient aussi pertinentes l'année prochaine et dans 10 ans et peut-être pour la génération suivante comment tu fais ?

  • Speaker #0

    comment tu fais pour te dire que telle pièce peut être plus pertinente ? ou actuelle, mais en même temps, comment dire, je cherche mes mots, alors que je l'avais pendant que tu parlais, n'importe quoi, qui dure dans le temps en tout cas. En fait,

  • Speaker #1

    c'est beaucoup de questions, c'est de se dire, en fait, on peut se servir un peu du passé, de se dire, cette coupe-là, elle est très actuelle, mais elle était aussi très actuelle il y a 20 ans. Et je sais qu'après, il y a aussi son goût personnel de se dire, est-ce que moi, j'ai envie de la porter dans 10 ans, quand je serai plus âgée, que j'aurai peut-être une vie de famille, un autre quotidien. Donc en fait, c'est vraiment se poser énormément de questions et se dire, est-ce que ça coche un peu toutes ces petites cases ? Est-ce que si j'ai 10 kilos de moins, 10 kilos de plus, est-ce que ça va fonctionner aussi ? Est-ce que si finalement, j'aime telle couleur, est-ce que ça va fonctionner ? Parce que c'est vrai que c'est un peu une gymnastique, moi, toutes mes pièces, il faut qu'elles fonctionnent dans la dizaine de tissus que je propose. Et oui, ils tentaient. Donc évidemment, je choisis des tissus qui fonctionnent en termes de poids, qui sont assez similaires, en termes de... Comme on est sur les fibres naturelles, etc., il y a quand même une cohérence. Mais ce n'est pas si évident que ça d'arriver à faire une veste, une blouse, un pantalon qui vont fonctionner dans ces dix tissus et qui aussi vont pouvoir se marier ensemble. mais aussi se marier avec les pièces qu'on a déjà. C'est vraiment important pour moi d'avoir ces pièces un peu couteau suisse, de se dire, je n'ai pas besoin d'acheter le full look nicha, en fait. Juste cette veste, ça va fonctionner avec toutes les pièces, tous les bons basiques que j'ai déjà dans ma garde-robe, de manière sophistiquée comme de manière plus décontractée. J'ai vraiment envie que mes pièces, on puisse vraiment les porter le week-end, le soir, pour aller au travail, juste suivant l'accessoirisation et les autres pièces qu'on va mettre ensemble. Donc en fait, quand je dessine, j'ai tous ces petits critères en tête qui sont vraiment très nombreux. Et voilà, je n'arrête pas tant que je ne pense pas avoir vraiment...

  • Speaker #0

    Trouver une cohérence.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est ça aussi que je trouve fabuleux avec Nisha et quand j'ai eu la chance d'essayer certains de tes modèles, c'est qu'il y a cette... tu sens... en fait, quand tu les vois, c'est des couples... Enfin, alors, comment dire ça ? Ce que j'allais dire, ça paraît simple.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    parce qu'il n'y a pas de surriture.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très minimaliste. C'est très minimaliste.

  • Speaker #0

    Mais tu sens qu'en fait, tout a été pensé. La coupe, elle est d'une... Bon, je n'y connais pas grand-chose, mais même si on n'y connaît pas grand-chose, je pense qu'on voit très bien quand la coupe est juste. Oui, je pense que c'est assez... Et c'est en ça que c'est assez magique d'avoir cette... de toucher du doigt cette notion. couture que tu connais, que tu as,

  • Speaker #1

    que tu sais faire et de l'avoir de manière assez accessible parce que ça reste complètement je trouve accessible c'était aussi important pour moi de rester dans un prix raisonnable on est sur une gamme premium, on n'est pas sur du luxe parce que encore une fois je pense que certes C'est une pièce dans laquelle on investit quand même, ce n'est pas pour tous les budgets.

  • Speaker #0

    Évidemment. Heureusement, j'ai envie de te dire que vu tout le travail que tu as fait derrière, ça aurait été complètement incompréhensible au premier.

  • Speaker #1

    Mais l'idée, c'est quand même de pouvoir se dire, plutôt que d'acheter trois jeans grande distribution, on va acheter un beau pantalon en denime de laine chez Nisha. Et au final, est-ce que ça ne suffit pas de juste avoir... Un beau pantalon anonyme qu'on est fier de porter, dans lequel on se sent vraiment bien, plutôt que d'avoir ces trois jeans qui nous vont ok, mais voilà, c'est pas tout le temps, on se sent pas tout le temps hyper à l'aise, et puis au final il s'est détendu, et puis le délavage il est un peu différent, il a jauni, etc. Oui,

  • Speaker #0

    qu'on n'arborera pas fièrement en fait. Exactement. Et on aura une autre, on revient à ce qu'on disait, mais en ayant conscience de ce qu'on porte.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et on le porte complètement différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et pour celle, si on veut découvrir Nisha, donc il y a évidemment les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et il y a donc ce pop-up.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc en fait, on fait pas mal de boutiques éphémères parce que c'est un rendez-vous physique que j'aime beaucoup. Je viens à la rencontre de mes clients, de mes clientes à venir. Et c'est très intéressant, évidemment, si on veut une pièce en semi-mesure, parce qu'on peut vraiment faire son essayage. Moi, c'est des moments un petit peu privilégiés avec les clientes. En général, ça prend une heure, deux heures. Elles se sentent vraiment choyées. Considérées et regardées. C'est une petite expérience où, au final, elles se livrent beaucoup. Et moi, ça me permet de vraiment comprendre ce dont elles ont besoin, ce dont elles ont envie. Et voilà, on va pouvoir vraiment travailler la coupe ensemble. choisir. la bonne matière et c'est ça qui est intéressant. Donc c'est vrai que la boutique, du coup, ça permet vraiment d'avoir cette expérience privilégiée. Après, c'est un atelier boutique, en fait, donc je travaille aussi les pièces sur place, je coupe sur place, je fais les bijoux sur place, donc ça vous permet aussi de venir et de me dire, voilà, moi je veux cette pièce avec la petite chaîne en rhodonite et puis vous revenez. Deux ou trois heures après, vous avez votre petite chaîne en rhodonite qui a été faite à la mesure exacte de votre doigt. Donc voilà, il y a un côté très artisanal que j'aime beaucoup. Et donc du coup, on a ces boutiques FMR qui reviennent 3-4 fois par an. Et du coup, là on a une nouvelle qui sera du 15 novembre au 23 décembre aux 16 rue des Coutures Saint-Gervais. Donc dans le troisième. Dans le troisième, tout à fait, à l'angle de la rivière du Temple. Et du coup, ce sera notre petit rendez-vous pour Noël. Et voilà, je suis impatiente. C'est vraiment des moments très intenses, mais que j'aime beaucoup parce que ça me permet aussi d'avoir le retour de mes clientes.

  • Speaker #0

    Un retour direct,

  • Speaker #1

    exactement. De vraiment pouvoir savoir ce qu'elles ont envie. Même pour les tissus, c'est vrai que les tissus sont des stocks dormants, mais du coup... Ça me permet d'être vraiment réactive aussi en fonction de ce que les clientèles ont envie. Souvent, on ne sait pas pourquoi, il y a des périodes où on me demande beaucoup de beige, d'autres périodes où on a beaucoup de marine, etc. Donc moi, au moins, si c'est quelque chose que je n'ai pas forcément, je peux tout de suite aller chercher et trouver la petite pépite qui va correspondre aux envies du moment.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on peut dire que ton nuancier est quand même, en tout cas de ce que j'ai vu, on n'est pas sur des couleurs très vives.

  • Speaker #1

    Non, non, non, parce qu'on reste sur de l'intemporel en fait. Donc du coup, on va avoir quand même un rose très doux, quelques couleurs comme ça. Là, pour Noël, on va avoir un rouge. Mais ça reste des couleurs que, pareil, on va pouvoir facilement assortir et qui ne vont pas se démoder, en fait. Je n'ai pas d'imprimé fleuri. J'ai quelques motifs, mais ça va être un prince de Galles ou un pied de poule, des choses très classiques, très intemporelles.

  • Speaker #0

    Mais dans des coupes qui sont, je trouve, très, très... En effet intemporelle, mais très actuelle. Vraiment, les silhouettes que tu crées, moi je les trouve vraiment hyper... Je ne sais pas comment dire, très très très... Parfois même mode.

  • Speaker #1

    L'idée c'est d'avoir quand même quelque chose de pointu et qui sorte quand même de l'ordinaire. Après, évidemment, il y a quand même ce côté pierre, bijoux, qui vient un peu... Réveiller. Sublimer, exactement. La coupe, mais pareil, ça va être très subtil. Il y a plein de clientes qui ne le voient même pas tout de suite. C'est vraiment ça qui est beau. C'est vraiment de se rapprocher et de se dire, waouh, le tissu est incroyable. Waouh, il y a des petites pierres.

  • Speaker #0

    Le détail.

  • Speaker #1

    Exactement, tout est dans le détail.

  • Speaker #0

    J'adore ça. J'ai une dernière question pour toi et je te laisse tranquille. À quel moment est-ce que tu te sens la plus belle et la plus confiante ?

  • Speaker #1

    En fait, ça rejoint, je pense, ça va synthétiser tout ce qu'on fait ici. C'est vraiment quand je trouve cet équilibre, cette harmonie intérieure entre ce que je ressens, ce que je dégage. C'est de mettre une belle pièce et de se dire, je peux abattre des frontières aujourd'hui. Et l'idée, c'est aussi de se plaire. C'est vraiment de penser à son regard à soi. et de se dire voilà moi c'est comme ça que je me plais et c'est entièrement suffisant.

  • Speaker #0

    Je finis sur ces belles paroles.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Charlène pour ton temps. Merci à toi Néline Saint. A bientôt.

  • Speaker #0

    Merci à Charlène pour son temps et merci à vous pour votre écoute. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à le partager et à laisser une note ou un commentaire. Je sais que je me répète, mais vraiment, c'est important pour faire rayonner Parle-en-B. Merci beaucoup. Encore une fois, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année. Et je vous dis à la prochaine. Oui, j'ai oublié de faire le like. Désolée.

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