- Speaker #0
Bienvenue dans Parlons Onco,
- Speaker #1
le podcast de la Ligue Genevoise contre le cancer. Pour ce mois d'octobre 2025,
- Speaker #2
qui est aussi octobre rose, on a décidé de vous parler de médecine intégrative ou médecine complémentaire. Et aujourd'hui, c'est un podcast à propos de l'aromathérapie,
- Speaker #0
qu'on vous laisse découvrir maintenant.
- Speaker #1
Et aujourd'hui, on accueille Gwenaëlle Herrero. qui est infirmière, mais qui est également aromathérapeute. Bonjour Gwenaëlle.
- Speaker #2
Bonjour Gwensha, bonjour Aurélie, bienvenue.
- Speaker #1
Alors Gwenaëlle, on te connaît parce que ça fait déjà plus d'un an qu'on te connaît à la Ligue, pour tes ateliers, c'est ça ? Oui,
- Speaker #0
depuis début 2024.
- Speaker #1
Ok, depuis début 2024, mais c'est vrai que du coup on n'avait pas l'occasion de te poser des questions, on te voit venir faire les ateliers, mais nous on est dans nos bureaux, on reçoit des patients, on fait d'autres choses en même temps. Donc là, aujourd'hui, c'est aussi bien pour nous d'apprendre à découvrir vraiment l'aromathérapie et puis à te poser des questions les plus simples et puis peut-être les plus complexes après au fur et à mesure. Est-ce que, déjà juste, tu peux commencer par te présenter, nous raconter ton parcours ?
- Speaker #0
Oui, voilà aussi.
- Speaker #2
Je suis infirmière depuis 21 ans. Je me suis rapidement axée sur l'oncologie parce que j'ai eu un coup de cœur pour l'information. Donc j'ai beaucoup travaillé en oncologie, j'ai une spécialisation de clinicienne. Et ensuite, quelques années en soins palliatifs. Et le dernier poste que j'avais était l'accompagnement des enfants qui ont un parent malade ou qui ont perdu un proche à l'association Résilien à Carouge.
- Speaker #0
Donc un parcours déjà bien complexe et bien varié. Et puis du coup, ce qui est intéressant aussi pour nous, c'est de savoir qu'est-ce qui t'a poussé à t'intéresser à l'aromathérapie ? Est-ce que c'était déjà quelque chose que tu connaissais ? Et comment tu l'as amené dans ton travail ?
- Speaker #2
Oui. En fond, on a toujours été soigné de manière naturelle. Et voilà, j'ai un maître comme ça pour les plantes. Et l'aromathérapie, c'est venu un petit peu plus tard, il y a peut-être une quinzaine d'années, où une amie est partie en vacances et m'a donné du matériel pour apprendre à faire des crèmes. Et c'est parti de là. Et ensuite, je me suis dit que je ne pouvais pas utiliser les huiles essentielles sans avoir quelques connaissances. Donc, j'ai commencé une formation à l'école romande d'aromathérapie à Lausanne. Je me suis dit au début que j'allais faire deux cours de base et en fait j'ai fait tout le cursus et j'ai eu mon diplôme en 2022. J'ai toujours utilisé les huiles essentielles pour me soigner moi, ma famille, les proches aussi. Et ensuite j'ai appris qu'il y avait beaucoup de choses qu'on pouvait faire pour les huiles essentielles, pour accompagner les personnes, que ce soit en oncologie, en soins palliatifs. Et c'est comme ça que j'ai eu envie de mettre ce que je savais faire en tant qu'infirmière en oncologie et aromathérapeute, mettre ça ensemble.
- Speaker #0
Oui, et puis quand tu l'expliques, on sent quand même que c'est quelque chose qui t'anime. Mais pour nous, ce qui est intéressant aussi, c'est de t'avoir au sein de la Ligue en tant qu'aromathérapeute, mais aussi avec un parcours oncologique. parce qu'on voit beaucoup de personnes qui sont traitées pour leur cancer, qui utilisent les huiles essentielles et qui n'osent pas en parler. Parce que justement, il y a encore beaucoup de méconnaissances, je dirais, sur le sujet. Et de t'avoir aussi, c'est la possibilité de s'informer. Pour nous, je trouve que c'est relativement précieux. Alors, on parle d'aromathérapie, mais c'est quoi exactement l'aromathérapie ? L'aromathérapie, c'est l'utilisation thérapeutique des extraits de plantes. essentiellement les huiles essentielles et puis les hydrolats.
- Speaker #1
Ok, et du coup, alors moi déjà je voulais souligner aussi ce que disait Aurélie, je suis d'accord, ce que je trouve intéressant c'est que du coup tu es aussi convaincu par la médecine puisque tu as aussi fait carrément de l'oncologie, donc où il y a des traitements on ne peut plus chimiques, mais dans le but de soigner les patients, mais tu as aussi cette autre facette qu'on pourrait croire à l'opposé, mais qui en fait est complémentaire de l'aromathérapie, où là c'est les huiles essentielles et les hydrolats comme tu viens de le dire. Et je voulais te demander du coup, comment est-ce que l'aromathérapie, elle peut soutenir les personnes qui sont en cours de traitement contre le cancer ?
- Speaker #2
Oui, je voulais juste dire que ma démarche s'intègre dans la médecine intégrative, qui est vraiment de proposer un suivi personnalisé aux gens, avec des médecines naturelles qui peuvent amener un petit peu de douceur, comme tu disais, dans un partout très chimique. Et je milite aussi pour que les patients soient transparents avec l'utilisation de ces médecines-là. envers leur oncologue, les infirmières, l'orologie. Parce que je pense que c'est très important. Il y a des précautions d'emploi à prendre. Certaines huiles essentielles sont interdites quand on prend des traitements oncologiques ou autres. Donc, c'est vraiment important pour de la sécurité d'en parler.
- Speaker #1
Du coup, on allait te poser la question après, mais si on peut juste enchaîner là-dessus, c'est quelles huiles il faut éviter dans le cadre d'un traitement contre le cancer ?
- Speaker #2
essentiellement les huiles les huiles essentielles contiennent des familles biochimiques avec des contre-indications, des précautions d'emploi et par exemple les agrumes qui contiennent beaucoup de limonène qui peuvent avoir une répercussion au niveau des enzymes hépatiques donc on conseille aux personnes de les éviter après il y a maintenant des études qui sont faites qui montrent qu'on peut les utiliser éventuellement mais moi pour l'instant je préfère encore rester sur on ne les utilise pas Par exemple, les huiles essentielles avec du limonène.
- Speaker #0
Moi, je trouve très intéressant justement le fait que tu précises, que tu minites et que tu sensibilises aussi les gens qui viennent te rencontrer à informer les oncologues. Pendant longtemps, moi, dans mon parcours, j'ai vu beaucoup de gens tairent l'utilisation des huiles essentielles de peur d'avoir un refus catégorique ou une incompréhension de la part de leur oncologue. Là, le fait de pouvoir en parler, déjà, c'est qu'il y a une ouverture qui se fait. Et puis aussi de ne pas mettre en danger les gens en leur disant tout et n'importe quoi, parce que les gens vont s'informer de toute façon, souvent sur Internet. Et moi, je trouve que la qualité que tu as aussi, c'est que tu as un diplôme. On voit beaucoup en aromathérapie maintenant des aromathérapeutes qui font des formations éclairs sur Internet. Et moi, je trouve que c'est relativement, justement, dangereux. Donc, je trouve que d'avoir une base, comme tu proposes lors de consultations individuelles, d'avoir des informations et d'avoir un guide, je trouve que c'est quand même relativement précieux.
- Speaker #1
Moi, j'avais envie de te poser une question. Est-ce que tu as un peu des problématiques que tu vois plus souvent, c'est lesquelles que tu rencontres le plus souvent chez les patients pour lesquelles ils viennent te consulter en lien avec les traitements ou personnels ?
- Speaker #2
Alors, je ferais deux catégories. Il y a les patients et les consultations sont aussi pour les proches. Les patients, la majorité des situations que j'ai rencontrées, c'était anxiété, insomnie ou des choses plus psycho-émotionnelles. Aussi plusieurs difficultés avec le système digestif, que ce soit des problèmes de diarrhée ou de mucite, ce genre de choses. Ça, je pense que c'est les deux plus grandes, les situations que j'ai vues le plus. et aussi Des problèmes cutanés, comme une cicatrice qui cicatrise mal, et ce genre de choses. Et pour les proches, les quelques proches que j'ai vus, c'était soit au tout début d'un diagnostic, soit à la fin de la vie de leurs proches. Et là aussi, c'est plutôt du soutien psycho-émotionnel. Et voilà, sur l'angoisse, sur l'anxiété, ce genre de choses. C'est vrai que l'aromathérapie, elle est très utile à toutes les étapes de la maladie, vraiment de l'annonce du diagnostic à la fin de vie.
- Speaker #0
Et imaginons que je suis patiente, que je suis une proche, comment je fais pour prendre contact avec toi ? Comment se déroule une consultation ? Est-ce qu'il y a un outil particulier avec lequel je ressors de cette consultation ?
- Speaker #2
Alors si vous souhaitez prendre rendez-vous pour une consultation, vous devez contacter les infirmiers spécialisés de la Ligue Jeune Brasse-Route-le-Cancer qui vous recevront pour discuter de votre problématique. et soumettre votre situation à un comité. Ensuite, si le comité valide les consultations, vous aurez droit à trois consultations infirmières en aromathérapie qui seront offertes par la Ligue.
- Speaker #1
On en est très content. Justement, j'avais envie de te demander... Au bout du coup justement Aurélie parlait moi j'ai quelqu'un avec une problématique je sais pas j'ai des problèmes on va dire de nausées et tu vas me donner quel type de traitement tu pourrais me donner enfin je prends l'exemple des nausées qui me vient en tête mais c'est vrai que tu avais donné deux exemples que j'avais pas pensé notamment le sommeil ou qu'est-ce que est-ce que là du coup tu as un protocole j'imagine et après tu l'adaptes en fonction de la personne c'est ça ?
- Speaker #2
Exactement. Comme je n'ai pas un laboratoire de chimiste ici à la Ligue, il y a très peu de... peu de mélanges que je peux faire moi-même. Donc les seuls mélanges que je peux faire sont des mélanges olfactifs, avec des petits aromastiques comme l'Evix Vaporu par exemple, et si ça fonctionne bien... contre les mausées avec de la menthe poivrée, du gingembre et du citron par exemple. Donc ça c'est quelque chose avec lequel les patients vont pouvoir ressortir directement ou un mélange olfactif pour l'anxiété, pour la détente et ce genre de choses. Ensuite si ce sont d'autres mélanges cutanés ou par voie orale, je fais une prescription pour une pharmacie et ensuite c'est la pharmacie elle-même qui va préparer de manière vraiment adéquate le mélange. Et aussi, une chose qui est importante à savoir, c'est que si un médecin prescrit certaines huiles essentielles et certaines huiles végétales, c'est remboursé par la Lamal, par l'assurance de base.
- Speaker #0
Ok, je ne savais pas. C'est très important, oui.
- Speaker #1
Et alors, on se demande, du coup Aurélie, tu me demandais le déroulement de tes consultations. On imagine qu'il y a la préparation, il y a le conseil, etc. mais du coup finalement on a Il y a beaucoup un aspect d'écoute, d'accueillir l'émotion de la personne pour mieux comprendre, faire une bonne anamnèse, c'est ça ? Ça se passe à peu près combien de temps de consultation et de préparation ?
- Speaker #2
La consultation peut durer entre une heure et une heure et demie. Après, effectivement, au début, je fais une anamnèse de la personne, savoir un peu les antécédents, les traitements qu'elle prend. C'est important en lien avec l'égide essentielle. Et ensuite, je l'écoute sur ce qu'elle a besoin de raconter, sur où elle en est aujourd'hui et pourquoi elle est venue me voir. On fait souvent un petit mélange. Donc je laisse la personne choisir des huiles, soit elle les pioche au hasard, soit en fonction des propriétés. Elle peut repartir comme ça avec son petit mélange à la maison. Et un temps de préparation, oui, aussi de discuter avec vous de quelle est la situation de la personne et ce genre de choses. Et après un petit temps d'écrire dans le dossier ce qui s'est passé pendant la consultation.
- Speaker #1
Je m'excuse, merci Aurélie. En fait, j'avais une question qui me venait. justement avant quand tu travaillais à Résiliam tu utilisais l'aromathérapie de la même façon finalement c'était plus pour les proches, plus orientés proches quand même, vu que Résiliam c'est plutôt du soutien aux fratries, aux proches d'enfants malades si je ne dis pas de bêtises là tu avais plutôt une utilisation orientée vraiment proche, maintenant tu as un peu les deux en fait.
- Speaker #2
Tout à fait, c'est une remarque pertinente, effectivement je vais continuer A Résiliem, effectivement, c'était plutôt pour les proches. Et là, on confectionnait des petits roll-on en aromathérapie. Et ça, c'était d'une grande aide pour les enfants ou pour les proches.
- Speaker #0
En tout cas, c'est relativement riche. Et puis moi, pour avoir les retours des patients, je dis patients, mais chez nous, on les appelle pas vraiment patients, c'est plutôt les personnes qui viennent te consulter. Tout le monde en ressent très content. Souvent, l'anxiété diminue, le sommeil s'améliore. Donc je pense qu'on a tout intérêt aussi à s'ouvrir à ces médecines complémentaires pour pouvoir les intégrer dans des parcours de soins, pour pouvoir aussi proposer ce support à toute personne.
- Speaker #2
Les études montrent quand même que je crois 50 à 60% des personnes qui sont soignées en oncologie font appel aux médecines complémentaires. Donc c'est pour ça qu'il y a un grand développement de la médecine intégrative, qu'on voit pousser un peu partout des centres de médecine intégrative. Et je pense que c'est juste... Maintenant, ça fait partie des soins qu'on peut offrir aux gens, enfin de l'accompagnement, pour moi, de base.
- Speaker #0
Oui, oui. Et puis, comme on le disait, de toute façon, les huiles essentielles, c'est aussi un traitement qu'on trouve un peu partout aussi. Donc, les gens vont vite en acheter, que ce soit dans les pharmacies ou autres. Et on a tout intérêt à s'ouvrir aussi et puis à donner les bonnes explications, les bonnes informations pour pouvoir guider.
- Speaker #2
Oui. Et que les gens ne fassent pas n'importe quoi dans leur coin, comme tu disais avant au début. Oui, c'est juste.
- Speaker #1
Tu parlais de médecine intégrative et le fait que les patients font de plus en plus appel à ça, je suis totalement d'accord. Après, c'est peut-être un biais, mais j'ai quand même l'impression de voir que les patients qui utilisent les médecines intégratives de différents types ont l'air quand même de mieux supporter les traitements. Et au-delà de se dire qu'ils supportent mieux, on peut se poser la question de se dire, mais en fait, du coup, est-ce qu'ils n'arrivent pas justement à aller plus au bout des traitements ? et donc du coup à avoir le traitement le plus efficace possible aussi puisque du coup peu de diminution de dose peu de perte de poids ou toutes ces choses là et du coup ça aussi maximise les chances de rémission on parle pas de guérison, on parle de rémission et les chances même après la rémission d'être tranquille plus tard aussi et ce que j'aime bien aussi alors le terme médecine intégrative est assez récent finalement je trouve mais étant des anciens infirmiers on a connu aussi le terme soins de support j'aime bien aussi ce terme parce que Moi, ça me fait penser vraiment à un soutien des personnes à côté pour les aider à justement tenir les traitements qui sont ce qu'ils sont, qui sont quand même lourds, il faut le dire, pour la bonne cause. Et du coup, ce support permet que les traitements qui doivent avoir lieu pour bien soigner se déroulent mieux peut-être.
- Speaker #2
Je crois que la médecine intégrative date des années 90, début des années 90, donc ça fait quand même un petit moment en Amérique après le temps que ça arrive jusqu'ici. Et effectivement, je me faisais aussi la réflexion, pas plus tard que ce week-end, qu'un patient qui vit mieux ses traitements, qui est plus détendu et qui a moins d'effets secondaires, va pouvoir avoir ses traitements comme c'est prescrit, et plus savoir aussi se ressourcer. Et voilà, je pense qu'on a tout à gagner au niveau de la compliance aussi dans le parcours de soins.
- Speaker #0
Et là, on parlait justement de comment venir te consulter par le biais de la Ligue. Il y a aussi possibilité de prendre un rendez-vous avec toi. Et puis, c'est toutefois de prendre en tant que personne, enfin financièrement, sa part pour venir te rencontrer. Je veux dire, c'est accessible à tout le monde. C'est pas parce que le comité se prononce ou non qu'on ne peut pas venir te rencontrer. Et la deuxième question que je me posais, c'est, tu vois, moi j'ai travaillé des années en institution. Et puis, on se posait tous beaucoup la question, justement, notamment en termes de soins palliatifs, de pouvoir intégrer les huiles essentielles. C'était très difficile dans les institutions de pouvoir le faire. Il fallait des protocoles et on n'avait pas de référence. Est-ce que toi, comme ça, spontanément, tu vas dans les institutions donner des informations ? Est-ce que tu es sollicité pour sensibiliser le personnel ? Ma question derrière, c'est de savoir si les institutions sont ouvertes justement à l'aromathérapie et l'intègrent dans leurs services.
- Speaker #2
Je pense que la plupart des institutions n'étaient à l'époque pas ouvertes aux huiles essentielles par manque de connaissances. On a quand même vu dans un établissement de soins palliatifs où il y a un monsieur qui venait faire plutôt de l'olfaction. Et maintenant, c'est ce qu'on trouve de plus en plus dans toutes les institutions, c'est au niveau olfactif. Il y a d'ailleurs, maintenant j'ai rencontré... une cadre infirmière au HUG. Il y a des études qui sont menées avec la pédiatrie concernant, je crois, l'huile essentielle de lavande. Donc ça bouge, c'est en train de bouger. Moi, mon souhait, ce serait de pouvoir proposer l'aromathérapie dans différentes institutions. J'ai eu des contacts avec la maison de Tara. Après, avec un changement de directrice, ça n'a pas été plus loin pour l'instant. Avec aussi une clique ou l'autre du canton. J'aimerais vraiment pouvoir... C'est mon projet de pouvoir proposer l'aromathérapie, vraiment intégrer ça aux soins.
- Speaker #0
Et on parle là globalement des personnes qui viennent te rencontrer. Est-ce que dans ton parcours, tu as une histoire qui t'a particulièrement touchée d'une personne qui était en détresse et que tu as pu... Je ne sais pas, est-ce que tu as un retour d'expérience à nous faire, quelque chose qui t'a marquée ?
- Speaker #2
Oui, je pense à une dame. que j'ai vu trois fois qui a perdu son fils. Et je crois que la première consultation où elle est venue, son fils était en fin de vie. Et elle est venue quand même malgré tout. Et c'est vrai qu'elle était très, très ouverte à ce que j'ai proposé, à un exercice corporel, à sentir des huiles. Et je l'ai vue une fois après le décès et puis après encore un petit peu, je crois, un mois après. Et pour elle, l'aromathérapie l'a vraiment beaucoup aidée dans tout ce processus, aussi lors de la messe à l'église, lors de tous ces moments difficiles du deuil à vivre. Pour elle, c'était d'un grand soutien. Et je lui ai aussi envoyé à la pharmacie faire un mélange par voie orale pour l'insomnie et l'anxiété, qui a eu vraiment de grands résultats chez elle. Même en vacances et musées, j'ai essayé de ne pas le prendre une nuit. ou de nuit, mais en fait, ça n'allait pas sans. Donc là, c'est vrai que de ce qu'elle m'a rapporté, ça a été très efficace pour elle et ça lui a fait beaucoup de bien.
- Speaker #0
Et de ce qu'elle nous avait rapporté aussi, ça a été très efficace parce qu'évidemment, on a suivi cette dame pendant un moment et l'histoire me parle beaucoup. Mais oui, la dernière fois qu'elle était venue, effectivement, elle nous avait parlé de ses huiles et du petit stick qu'elle avait toujours dans sa poche. Et vraiment, ça lui avait fait le plus grand bien. Euh, je sais pas ce que t'en penses, Jean-Charles, mais qu'est-ce qu'on pourrait dire de plus ? L'aromathérapie, c'est complexe, un podcast ne suffit pas, mais...
- Speaker #1
Moi, je revenais sur ce que tu disais par rapport au fait que ça pourrait en tout cas se démocratiser, parce qu'en effet, il y a plus du côté olfactif, mais l'aromathérapie, c'est plus complexe que ça, tu nous l'as expliqué. Et c'est vrai qu'en espérant que certaines personnes d'autres hôpitaux ou d'autres cliniques écoutent, moi, c'est vrai que j'y verrais bien dans un contexte aussi palliatif, dans un hôpital à Genève, un peu au bord du lac, auquel je pense qu'il fait du palliatif, notamment Belle-Rive. Et puis, j'y pense aussi, là-dessus, on réagit à chaud, on n'a pas préparé son entretien. C'est vrai qu'il faudra qu'on aille voir aussi du côté, peut-être que tu le fais déjà, mais du côté de la pédiatrie, ce que tu mentionnes par rapport à la lavande, ça m'intéresse, vu que j'y suis aussi en permanence. Et j'aimerais bien en parler un peu plus avec toi après, et voir aussi là-bas, avec l'équipe, si ça pourrait intéresser aussi. Parce que pour voir justement régulièrement les enfants, tu le sais aussi vu que tu as fait de la pédiatrie. Ils ont des traitements, je vais parler un peu fort, mais de chevaux. Ils ont des doses pas possibles. Et forcément, en termes d'effets secondaires, alors ils sont très courageux, ces petits bouts, mais il y a des nausées, il y a des effets. Et un enfant, en plus, il a ce côté réactif où il va le dire qu'il n'aime pas et après, il va bien capter que la dose d'après, il ne faut pas la prendre, ou qu'il faut s'opposer un peu. Même s'ils sont hyper choux et qu'ils acceptent tout ça. Donc c'est vrai que moi, tout ce qui, quand j'entends ça... Forcément je tique parce que tout ce qui peut soutenir ou intégrer selon les termes qu'on veut, je trouve que c'est un intérêt, il faut le faire.
- Speaker #2
Et je pense l'importance aussi du toucher en pédiatrie mais aussi en soins palliatifs. Et voilà, de masser quelqu'un avec de la lavande, bien sûr avec des dosages adaptés à la situation, ça fait juste tellement de bien.
- Speaker #0
Alors on peut... peut-être faire aussi un point d'accroche en disant que si vous êtes professionnel de santé, peu importe l'institution dans laquelle vous êtes et que vous avez besoin d'informations, que vous n'avez pas les réponses et que vous cherchez une professionnelle, peut-être nous contacter et puis on vous redirigera vers Gwenaëlle parce que des fois, juste de pouvoir poser une question et d'avoir un professionnel qui a un parcours oncologique, je le rappelle, c'est vraiment dans la boîte à outils, je pense que c'est non négligeable. J'encourage les professionnels, les patients, les proches à venir te voir s'il y a un besoin. Et nous, on sera répondants. On va gentiment se quitter. Gwenelle, merci beaucoup. Merci pour ce que tu fais pour la Ligue et pour les personnes en général. Et on se voit bientôt. Merci.
- Speaker #1
Un grand merci à vous pour l'écoute de ce podcast. Si ce podcast vous a plu, n'hésitez pas à le partager autour de vous, sur toutes les plateformes. Également à nous écrire si vous avez quelconque retour à faire à info.lgc.ch. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel épisode de Parlons Onco. Et d'ici là, prenez soin de vous.