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Parlons Peu Parlons Perles - le Podcast

Posons les bases: Définitions des Perles Fines, de Culture et de la perliculture - Épisode 1

Posons les bases: Définitions des Perles Fines, de Culture et de la perliculture - Épisode 1

21min |03/04/2024
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Posons les bases: Définitions des Perles Fines, de Culture et de la perliculture - Épisode 1

Posons les bases: Définitions des Perles Fines, de Culture et de la perliculture - Épisode 1

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Description

Épisode n°1 : Bienvenue dans notre podcast, "Parlons Peu, Parlons Perles". Je suis Nathalie Le Gloahec, experte en perles de culture de Tahiti et fondatrice d'Ô Perles du Paradis.

Aujourd'hui, nous allons vous emmener dans un voyage fascinant à travers les eaux limpides des lagons polynésiens pour découvrir un métier méconnu : la perliculture. Si le terme "perliculture" ne vous évoque rien, ne vous inquiétez pas, nous allons tout vous expliquer. Commençons par les bases : la différence entre une perle fine ou naturelle et une perle de culture, qu'elles proviennent de la Polynésie ou d'autres régions maritimes. Nous évoquerons également les perles de culture d'eau douce, pour avoir une vision complète de ce monde fascinant. Nous plongerons dans les définitions et les évolutions de ce métier à travers les siècles et les continents. Pour en savoir plus sur la perliculture, n'hésitez pas à visiter notre boutique en ligne, Ô Perles du Paradis, où vous trouverez toutes les explications nécessaires.

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

Restez à l'écoute pour plonger avec nous dans l'univers captivant de la perliculture.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Si l'on vous dit perliculture, sans doute que cela ne vous dit pas grand chose du tout. Pas de panique, je vous explique tout aujourd'hui. Et je vais d'abord commencer par les définitions. La définition de la perle fine d'un côté et la perle de culture de l'autre. Et puis ensuite, qu'est-ce que la perliculture ? Quel est ce métier qui se cache derrière ce terme ? Que ce soit en Polynésie ou à travers le monde, il est important de poser vraiment les bases pour savoir de quoi nous allons parler dans ce podcast. pendant tous ces numéros. Alors la première chose qu'il est important de faire c'est de définir de quoi nous parlons. L'histoire des perles a commencé par des perles qui étaient uniquement fines. Qu'est-ce qu'une perle fine ou encore appelée perle naturelle ? Eh bien c'est une perle qui naît tout à fait naturellement. Dans un mollusque, que ce soit une huître, une moule ou peu importe, la perle naît naturellement. Alors pendant des années, des années encore aujourd'hui, la théorie du grain de sable facilite l'explication. Et pourtant... Les scientifiques ont l'air de nous dire que ce n'est pas forcément le grain de sable qui va rentrer dans l'huître et qui va provoquer la naissance d'une perle. Et notamment, je vous invite à regarder des bancs d'huîtres dans le golfe Persique, parce que c'est assez marrant de voir que toutes ces huîtres sont vraiment posées sur le sable. Donc il y a du sable en suspension partout autour d'elles. Elles sont entreouvertes pour filtrer l'eau et pour se nourrir. Et si c'était vraiment la théorie du grain de sable, il y aurait plein de perles dans ces petites huîtres du golfe persique, et pourtant, ce n'est pas le cas. Nous y reviendrons. Comment ça se passe pour qu'une perle naisse naturellement si ça n'est pas un grain de sable ? Les scientifiques pensent que ce sont quelques cellules du manteau, des cellules épithéliales, qui vont se détacher et qui vont créer une perle. Alors que pour que vous visualisiez bien ce que je suis en train de vous dire... Imaginez un plateau de fruits de mer où il y a des huîtres. Vous avez ouvert vos huîtres. D'un côté, il y a une petite peau transparente que vous avez raclée, qui est sur le couvercle, entre guillemets, bien sûr. Et sur l'autre partie plus concave, il y a aussi ce manteau, cette membrane qui recouvre toute l'huître. En fait, tous les bivalves, tous les mollusques ont cette peau que l'on appelle manteau d'un côté et de l'autre du coquillage, puisque c'est ce manteau qui contient les cellules nacrières qui vont fabriquer ce coquillage. Ce coquillage, il naît des cellules épithéliales qui fabriquent de la nacre. Donc, Peut-être qu'il s'est passé quelque chose, un petit verre, un virus, enfin bref, des cellules épithéliales se sont détachées de cette membrane, de ce manteau, ont glissé, se sont réparties les unes les autres, et elles, dans la vie, les cellules épithéliales, sont programmées pour fabriquer de la nacre. Alors, elles s'autofabriquent de la nacre en créant un sac perlier dans lequel va naître une perle au fur et à mesure des années. une perle fine ou naturelle, et donc une perle totalement créée par l'huître à cause d'un petit problème qui s'est passé dans sa coquille, dans sa nacre, dans cet être qui est dans sa chair, on peut dire, puisque ça vient vraiment de la chair du manteau de l'huître. Donc la nature a créé un joyau à partir d'un problème. Si ça déjà, c'est pas fabuleux. Alors voilà, c'était la perle fine. Où est-ce qu'on en trouvait il y a quelques siècles ? Eh bien, partout à travers le monde. Même en Europe, en Europe de l'Ouest particulièrement, il y avait pas mal de perles fines, plutôt dans l'eau douce, mais aussi dans la Manche. Il y avait tout le nord-ouest de l'Europe, il y avait de la perle fine. Il y avait de la perle fine, bien évidemment, dans le golfe Persique, qui a été la place vraiment la plus prolifique en termes de perles fines. Puisqu'au XIXe siècle, elle représentait 70 à 80% des perles fines trouvées dans le monde. Mais il y en avait aussi à Ceylan, qui est aujourd'hui le Sri Lanka. Il y en avait aussi beaucoup aux Etats-Unis, puisque 350 espèces de mollusques perliers ont été recensées là-bas. Bref, il y en avait absolument partout. Et il y avait bien sûr des perles fines en Polynésie, puisque les huîtres existaient et existent depuis tout le temps. Donc il y avait probablement des perles fines, bien évidemment aussi. Mais... Et comme c'était quand même assez rare, même si c'est très ancien, puisque la première perle remonterait à 5500 ans avant Jésus-Christ, c'est une perle qui a été trouvée dans la région d'Oman. Et Pline l'Ancien, par ailleurs, racontait que les Romains étaient férus de perles, ils adoraient ça. Donc pour la petite histoire, ce sont des éléments que l'on trouve depuis des siècles et des siècles. Alors ça a duré vraiment, vraiment beaucoup, il n'y avait que ça. jusqu'au début du XXe siècle. Vraiment, il n'y avait que des perles fines. Tout ce que vous voyez sur les tableaux de maîtres, sur les couronnes des rois des reines, sur les colliers, bref, tout ce qui était porté avant le XXe siècle, était uniquement des perles fines ou naturelles, c'est-à-dire des perles nées tout à fait de façon incroyable dans une huître ou une moule, bref, un mollusque. En 1934, pour la petite histoire, la plus grosse perle fine a été découverte. Et le poids de cette perle est totalement hallucinant, puisque cette perle pèse 6,4 kilos. Elle a été trouvée dans un bénitier, donc en 1934, aux Philippines. Et c'est une perle qui s'appellera la perle d'Hala. Bref, c'est complètement incroyable, c'était vraiment un cadeau de la nature, encore une fois d'un problème, l'huître a créé un joyau et c'était absolument fabuleux. Mais bien évidemment... eh bien, les huîtres ont commencé à se raréfier et à disparaître peu à peu. Donc, leurs valeurs étaient de plus en plus en plus importantes, jusqu'à dépasser la valeur des diamants. Le prix d'une perle fine pouvait dépasser la valeur du diamant, ce qui est dingue. Parce qu'on disait, par exemple, que dans le golfe persique, on trouvait une perle fine en ouvrant 100 huîtres. Ensuite, on trouvait une perle de joaillerie parmi 100 perles fines. Et pour terminer, on trouvait une perle exceptionnelle, vraiment de toute beauté, une forme parfaite, un orient et un lustre incroyables, pour 100 perles de joaillerie. Ce qui veut dire qu'à cette époque-là, on trouvait une perle exceptionnelle, une perle fine exceptionnelle, pour un million d'huîtres. Vous comprenez bien que c'était complètement incroyable et que ces perles-là avaient donc une énorme valeur. Mais bon, je reviens à l'épuisement des ressources naturelles. En plus de ça, l'industrialisation se développe. Il y a sans doute eu des pollutions. Et peu à peu, au fil des années, des siècles même, des chercheurs ont toujours été intéressés par ce processus. Qu'est-ce qui se passe dans ce mollusque pour que puisse naître une perle ? Eh bien, l'histoire retiendra, pour faire vite et résumer, qu'au début du XXe siècle, vraiment à partir de 1905-1906, plusieurs personnes commencent à avoir des brevets pour des systèmes qui pourraient faire naître des perles de culture. Et en fait, le plus connu est M. Mikimoto. qui va avoir ce brevet en 1916 et qui va vraiment développer la perliculture à partir de 1920. Donc jusqu'à 1920, nous n'avons que des perles fines. À partir de 1920 naissent les perles de culture sous forme d'un marché, parce qu'elles sont suffisamment nombreuses pour être percées et montées en collier et arriver sur les places de la joaillerie à travers le monde. Donc, à Bahreïn, par exemple, où il y a toujours eu des perles fines, il est toujours aujourd'hui strictement interdit d'importer des perles de culture, quelles qu'elles soient. Voilà, ils ont recommencé à travailler un petit peu avec les perles fines parce qu'ils ont strictement interdit les perles de culture. Eux, ils ont toujours des huîtres. dans leur mer et il y a un nouvel intérêt en fait pour ces perles fines. Alors le marché est très très très faible, très peu existant, mais des gens se sont quand même dit qu'ils allaient continuer à récolter, donc à sortir des huîtres et à voir s'ils trouvaient ou pas des perles fines. Aujourd'hui, souvent, je suis... Souvent, j'exagère peut-être un peu, mais je suis contactée tous les ans par quelqu'un qui a mangé, qui a ouvert une huître, qui allait la manger. Et heureusement, le couteau ou l'ustensile a buté sur un petit truc. Et ce petit truc, c'était une perle fine, puisque je vous ai expliqué que ça se faisait tout à fait naturellement dans l'huître. Donc encore aujourd'hui... On peut trouver bien évidemment des perles dans des moules, dans des huîtres, dans un mollusque. Mais donc, au début des années 1920, la perliculture naît et va se développer peu à peu, va prendre la place des perles fines. Et c'est vraiment une définition très stricte. Qu'est-ce qu'une perle de culture par rapport à une perle fine ? Une perle de culture va naître après l'intervention humaine. Pour introduire un morceau de greffon dans un mollusque, avec ou sans noyau. On y reviendra un peu plus tard dans la définition des perles que l'on trouve à travers le monde. C'est l'intervention humaine qui permet d'introduire un morceau de greffon, donc ces cellules épithéliales qui fabriquent naturellement de la nacre, dans un mollusque avec ou sans noyau. Donc ça naît au Japon et puis ensuite il y aura des tests en Indonésie, aux Philippines, en Australie. Et ces tests seront réalisés dans les années 60 par un ingénieur qui s'appelle M. Domar et qui est passé par le Japon en partant de France avant d'arriver en Polynésie, qui est allé voir comment étaient cultivées ces huîtres perlières, comment était réalisée la greffe. pour voir s'il était possible d'envisager quelque chose avec les huîtres qui vivaient en Polynésie et qui étaient très connues pour leurs coquilles qui étaient utilisées dans la marqueterie ou encore pour faire des boutons de chemise. Donc, il y aura les premiers tests dans les années 60 en Polynésie et bien évidemment, vous vous en doutez puisqu'il y en a aujourd'hui près de 8 tonnes qui sont sorties chaque année du territoire, donc bien évidemment que ça a fonctionné. Mais pour revenir un petit peu sur la globalité de ce qui se passe dans le monde, aujourd'hui, on a des perles qui sont cultivées dans des huîtres et plutôt en eau de mer. Ces huîtres vont être greffés de la façon suivante. On va inciser la gonade. La gonade, c'est l'organe sexuel de l'huître. On va insérer dans cette gonade un nucléus, une petite boule ronde et un greffon. Le greffon, toujours la même chose, qui contient les cellules épithéliales. Ce greffon va recouvrir le nucléus, va former un sac perlier qui formera une perle. Ça, c'est pour l'eau de mer. L'eau de mer, c'est les perles des mers du Sud. Indonésie, Philippines, Australie, pour les perles japonaises bien évidemment, les perles polynésiennes, et un petit peu de perles au Mexique, on y reviendra. Et face à cette façon de faire, il y a aussi une exploitation en eau douce, là ce sont plutôt des moules qui sont utilisés, et qui vont être greffés de façon différente, parce que souvent la membrane, non ? de la moule qui est très grosse, on utilise des très grosses moules en eau douce, des moules qui font peut-être 20 cm de longueur, et on va pouvoir mettre un greffon directement dans la chair de la moule, on incise en un greffon, et ça va nous donner une perle sans noyau, où on peut de plus en plus, apparemment c'est ce qu'ils font, mettre un petit noyau à côté de ce greffon, et là, on aura une perle avec un noyau, ou alors, ils vont greffer la moule comme on fait avec l'huître, c'est-à-dire inciser la gonade, mettre un noyau et un greffon, et on va obtenir une perle. Nous y reviendrons dans les épisodes suivants, où vraiment, je vous détaillerai la greffe de tous ces mollusques-là, puisque c'est vraiment intéressant de s'y arrêter. Alors la perle d'imitation, autant vous dire que je n'ai pas très envie d'en parler, mais comme nous sommes dans les définitions, il est important de poser les choses. Alors en France, il y a eu un décret en 2002 qui définit clairement les perles d'imitation. Ce sont d'abord des perles entièrement ou partiellement fabriquées par l'homme. Ou encore ce sont des perles de culture qui ont été traitées. traitées après la récolte, on y reviendra aussi. Donc elles sont considérées comme des perles d'imitation. Ou alors ce sont des produits ressemblants à une perle dont les couches extérieures ne sont pas le résultat d'une sécrétion naturelle à l'intérieur d'un mollusque producteur. Par exemple, les perles de Mallorque, ce sont des perles qui sont nées dans une usine. Donc elles n'ont jamais vu ni la mer, ni un mollusque. Ce sont des perles d'imitation. Donc nous venons de voir la définition de la perle fine, qui naît tout à fait naturellement, de la perle de culture, qui a besoin de l'homme, de l'intervention de l'homme pour offrir ou pas une perle. Nous y reviendrons parce que toutes les huîtres sont greffées de la même façon et pour autant, on n'a pas le même résultat à chaque fois. Et c'est tant mieux, merci la nature. Les perles d'imitation, je ne m'étends pas. Et maintenant, qu'est-ce que ce métier qu'on appelle la perliculture ? Alors c'est tout simplement l'activité humaine qui consiste à cultiver des huîtres perlières. Bien sûr, on va les collecter, on y reviendra aussi, je vais vous expliquer comment naît une huître et comment nous devons faire pour essayer de la capter en Polynésie mais aussi ailleurs. Donc on les collecte, on les élève, on les fait greffer, on les entretient bien sûr pour qu'elles soient en bonne santé jusqu'à la récolte pour nous offrir des perles de qualité. Alors la perléculture, ça veut dire que nous nous installons à terre et en mer. Et pour avoir l'autorisation, en tout cas en France, sur le territoire français, pour avoir l'autorisation d'occuper le territoire maritime, il nous faut une concession maritime donnée par le gouvernement polynésien. Parce que sinon, ça serait l'anarchie et il est de plus en plus en plus important de bien protéger, notamment les lagoons en Polynésie, mais les mers à travers le monde. Et c'est vraiment un souci permanent de très nombreux perliculteurs, vraiment à travers le monde, pour protéger la ressource, protéger l'endroit où ces huîtres vont naître et être élevées, être greffées. Et ensuite, on va récolter une perle parce que si on pollue cet endroit-là, ça ne nous donnera... plus rien. Donc dans cette concession maritime, on va mettre ce qu'on appellera des stations de collectage et des stations d'élevage, ne vous inquiétez pas, nous reviendrons là-dessus sur un épisode vraiment spécifique. Et par exemple, moi je suis partie sur l'atoll de Haé, Haé, A-H-E. qui est dans l'archipel des Toits-Montougambiers. Je vous invite vraiment à regarder une carte de la Polynésie française. Le territoire est grand comme l'Europe, c'est-à-dire que ce petit atoll de Haï est situé à un peu plus de 400 km, 456 km de Tahiti. Donc entre Tahiti et l'atoll où nous étions, il y a de l'eau. Il n'y a que de l'eau en fait en Polynésie et un peu de terre de temps en temps. Donc nous avons monté une ferme perlière sur cet atoll, mais il y a quelques temps je suis allée sur l'atoll d'Arutua qui est aujourd'hui l'atoll le plus perlicole de cet archipel des Toa Motu. Sans parler des Gambiers, je reviens. Et puisqu'ils sortent 1,7 million de perles par an du lagon d'Aroutoua seul, c'est aussi à 375 kilomètres de Tahiti. les perles que j'achète beaucoup de perles qui viennent de l'île de Rikitea, qui lui est à 1600 kilomètres de Tahiti au sud-est. Donc vraiment, je vous invite à regarder une carte et à voir qu'on peut avoir de la perliculture à différents endroits, mais c'est assez spécifique. Je vous expliquerai tout ça plus tard. Donc il y a plusieurs métiers quand on travaille sur des fermes perlières dans la perliculture. Il peut y avoir un premier métier qui consiste à uniquement collecter des huîtres. C'est-à-dire que votre métier, c'est d'essayer de capter les larves des huîtres, de les collecter et de les vendre ensuite à quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un d'autre peut être un perliculteur, c'est-à-dire quelqu'un qui a une ferme perlière, qui va greffer les huîtres, mais qui n'arrive pas à collecter ces huîtres-là, qui n'arrive pas à avoir la matière première dans son lagon. Il est donc nécessaire qu'il achète ces huîtres. à quelqu'un qui, lui, peut collecter dans son lagon. Donc, il y a le producteur d'huîtres qui collecte les huîtres. Ensuite, il y a le perliculteur qui va greffer ces huîtres-là. Et comme de plus en plus, à travers le monde, il y a des problèmes quand même de pollution, ça concerne évidemment la perliculture, eh bien, il y a une écloserie qui a vu le jour sur l'atoll de Fakarava qui fait naître des bébés huîtres. en bassin et qui arrivent ensuite à les remettre dans le lagon en élevage pour qu'elles soient développées et vendues là aussi à des perliculteurs. Alors la perliculture englobe tous ces métiers-là et qu'est-ce qu'on obtient en faisant ce métier-là ? Eh bien, si tout va bien, nous allons récolter des perles. ou alors l'huître a rejeté le nucléus, on aura des kéchis, ou alors nous n'aurons ni perles ni kéchis, et alors nous pourrons avoir un mabé, si jamais c'est la volonté du perliculteur. Nous reviendrons évidemment sur tous ces sujets dans des prochains épisodes. Mais pour aujourd'hui, vous avez appris la différence entre les perles fines et les perles d'éculture. Vous savez un peu plus ce qu'est la perliculture. Et vraiment, je vous remercie pour votre écoute. Et je vous invite à partager cet épisode si vous l'avez aimé et à nous suivre sur nos réseaux sociaux, bien sûr, à Robaz, Aux Perles du Paradis, sur LinkedIn, Facebook ou Instagram. Vous retrouverez aussi tous ces éléments sur la perliculture et la collection de bijoux en perles de Tahiti, en perles de culture de Tahiti, sur notre site internet www.auperelduparadis.com. Encore merci de votre écoute. Et parlons peu, parlons perles.

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Épisode n°1 : Bienvenue dans notre podcast, "Parlons Peu, Parlons Perles". Je suis Nathalie Le Gloahec, experte en perles de culture de Tahiti et fondatrice d'Ô Perles du Paradis.

Aujourd'hui, nous allons vous emmener dans un voyage fascinant à travers les eaux limpides des lagons polynésiens pour découvrir un métier méconnu : la perliculture. Si le terme "perliculture" ne vous évoque rien, ne vous inquiétez pas, nous allons tout vous expliquer. Commençons par les bases : la différence entre une perle fine ou naturelle et une perle de culture, qu'elles proviennent de la Polynésie ou d'autres régions maritimes. Nous évoquerons également les perles de culture d'eau douce, pour avoir une vision complète de ce monde fascinant. Nous plongerons dans les définitions et les évolutions de ce métier à travers les siècles et les continents. Pour en savoir plus sur la perliculture, n'hésitez pas à visiter notre boutique en ligne, Ô Perles du Paradis, où vous trouverez toutes les explications nécessaires.

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

Restez à l'écoute pour plonger avec nous dans l'univers captivant de la perliculture.


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  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Si l'on vous dit perliculture, sans doute que cela ne vous dit pas grand chose du tout. Pas de panique, je vous explique tout aujourd'hui. Et je vais d'abord commencer par les définitions. La définition de la perle fine d'un côté et la perle de culture de l'autre. Et puis ensuite, qu'est-ce que la perliculture ? Quel est ce métier qui se cache derrière ce terme ? Que ce soit en Polynésie ou à travers le monde, il est important de poser vraiment les bases pour savoir de quoi nous allons parler dans ce podcast. pendant tous ces numéros. Alors la première chose qu'il est important de faire c'est de définir de quoi nous parlons. L'histoire des perles a commencé par des perles qui étaient uniquement fines. Qu'est-ce qu'une perle fine ou encore appelée perle naturelle ? Eh bien c'est une perle qui naît tout à fait naturellement. Dans un mollusque, que ce soit une huître, une moule ou peu importe, la perle naît naturellement. Alors pendant des années, des années encore aujourd'hui, la théorie du grain de sable facilite l'explication. Et pourtant... Les scientifiques ont l'air de nous dire que ce n'est pas forcément le grain de sable qui va rentrer dans l'huître et qui va provoquer la naissance d'une perle. Et notamment, je vous invite à regarder des bancs d'huîtres dans le golfe Persique, parce que c'est assez marrant de voir que toutes ces huîtres sont vraiment posées sur le sable. Donc il y a du sable en suspension partout autour d'elles. Elles sont entreouvertes pour filtrer l'eau et pour se nourrir. Et si c'était vraiment la théorie du grain de sable, il y aurait plein de perles dans ces petites huîtres du golfe persique, et pourtant, ce n'est pas le cas. Nous y reviendrons. Comment ça se passe pour qu'une perle naisse naturellement si ça n'est pas un grain de sable ? Les scientifiques pensent que ce sont quelques cellules du manteau, des cellules épithéliales, qui vont se détacher et qui vont créer une perle. Alors que pour que vous visualisiez bien ce que je suis en train de vous dire... Imaginez un plateau de fruits de mer où il y a des huîtres. Vous avez ouvert vos huîtres. D'un côté, il y a une petite peau transparente que vous avez raclée, qui est sur le couvercle, entre guillemets, bien sûr. Et sur l'autre partie plus concave, il y a aussi ce manteau, cette membrane qui recouvre toute l'huître. En fait, tous les bivalves, tous les mollusques ont cette peau que l'on appelle manteau d'un côté et de l'autre du coquillage, puisque c'est ce manteau qui contient les cellules nacrières qui vont fabriquer ce coquillage. Ce coquillage, il naît des cellules épithéliales qui fabriquent de la nacre. Donc, Peut-être qu'il s'est passé quelque chose, un petit verre, un virus, enfin bref, des cellules épithéliales se sont détachées de cette membrane, de ce manteau, ont glissé, se sont réparties les unes les autres, et elles, dans la vie, les cellules épithéliales, sont programmées pour fabriquer de la nacre. Alors, elles s'autofabriquent de la nacre en créant un sac perlier dans lequel va naître une perle au fur et à mesure des années. une perle fine ou naturelle, et donc une perle totalement créée par l'huître à cause d'un petit problème qui s'est passé dans sa coquille, dans sa nacre, dans cet être qui est dans sa chair, on peut dire, puisque ça vient vraiment de la chair du manteau de l'huître. Donc la nature a créé un joyau à partir d'un problème. Si ça déjà, c'est pas fabuleux. Alors voilà, c'était la perle fine. Où est-ce qu'on en trouvait il y a quelques siècles ? Eh bien, partout à travers le monde. Même en Europe, en Europe de l'Ouest particulièrement, il y avait pas mal de perles fines, plutôt dans l'eau douce, mais aussi dans la Manche. Il y avait tout le nord-ouest de l'Europe, il y avait de la perle fine. Il y avait de la perle fine, bien évidemment, dans le golfe Persique, qui a été la place vraiment la plus prolifique en termes de perles fines. Puisqu'au XIXe siècle, elle représentait 70 à 80% des perles fines trouvées dans le monde. Mais il y en avait aussi à Ceylan, qui est aujourd'hui le Sri Lanka. Il y en avait aussi beaucoup aux Etats-Unis, puisque 350 espèces de mollusques perliers ont été recensées là-bas. Bref, il y en avait absolument partout. Et il y avait bien sûr des perles fines en Polynésie, puisque les huîtres existaient et existent depuis tout le temps. Donc il y avait probablement des perles fines, bien évidemment aussi. Mais... Et comme c'était quand même assez rare, même si c'est très ancien, puisque la première perle remonterait à 5500 ans avant Jésus-Christ, c'est une perle qui a été trouvée dans la région d'Oman. Et Pline l'Ancien, par ailleurs, racontait que les Romains étaient férus de perles, ils adoraient ça. Donc pour la petite histoire, ce sont des éléments que l'on trouve depuis des siècles et des siècles. Alors ça a duré vraiment, vraiment beaucoup, il n'y avait que ça. jusqu'au début du XXe siècle. Vraiment, il n'y avait que des perles fines. Tout ce que vous voyez sur les tableaux de maîtres, sur les couronnes des rois des reines, sur les colliers, bref, tout ce qui était porté avant le XXe siècle, était uniquement des perles fines ou naturelles, c'est-à-dire des perles nées tout à fait de façon incroyable dans une huître ou une moule, bref, un mollusque. En 1934, pour la petite histoire, la plus grosse perle fine a été découverte. Et le poids de cette perle est totalement hallucinant, puisque cette perle pèse 6,4 kilos. Elle a été trouvée dans un bénitier, donc en 1934, aux Philippines. Et c'est une perle qui s'appellera la perle d'Hala. Bref, c'est complètement incroyable, c'était vraiment un cadeau de la nature, encore une fois d'un problème, l'huître a créé un joyau et c'était absolument fabuleux. Mais bien évidemment... eh bien, les huîtres ont commencé à se raréfier et à disparaître peu à peu. Donc, leurs valeurs étaient de plus en plus en plus importantes, jusqu'à dépasser la valeur des diamants. Le prix d'une perle fine pouvait dépasser la valeur du diamant, ce qui est dingue. Parce qu'on disait, par exemple, que dans le golfe persique, on trouvait une perle fine en ouvrant 100 huîtres. Ensuite, on trouvait une perle de joaillerie parmi 100 perles fines. Et pour terminer, on trouvait une perle exceptionnelle, vraiment de toute beauté, une forme parfaite, un orient et un lustre incroyables, pour 100 perles de joaillerie. Ce qui veut dire qu'à cette époque-là, on trouvait une perle exceptionnelle, une perle fine exceptionnelle, pour un million d'huîtres. Vous comprenez bien que c'était complètement incroyable et que ces perles-là avaient donc une énorme valeur. Mais bon, je reviens à l'épuisement des ressources naturelles. En plus de ça, l'industrialisation se développe. Il y a sans doute eu des pollutions. Et peu à peu, au fil des années, des siècles même, des chercheurs ont toujours été intéressés par ce processus. Qu'est-ce qui se passe dans ce mollusque pour que puisse naître une perle ? Eh bien, l'histoire retiendra, pour faire vite et résumer, qu'au début du XXe siècle, vraiment à partir de 1905-1906, plusieurs personnes commencent à avoir des brevets pour des systèmes qui pourraient faire naître des perles de culture. Et en fait, le plus connu est M. Mikimoto. qui va avoir ce brevet en 1916 et qui va vraiment développer la perliculture à partir de 1920. Donc jusqu'à 1920, nous n'avons que des perles fines. À partir de 1920 naissent les perles de culture sous forme d'un marché, parce qu'elles sont suffisamment nombreuses pour être percées et montées en collier et arriver sur les places de la joaillerie à travers le monde. Donc, à Bahreïn, par exemple, où il y a toujours eu des perles fines, il est toujours aujourd'hui strictement interdit d'importer des perles de culture, quelles qu'elles soient. Voilà, ils ont recommencé à travailler un petit peu avec les perles fines parce qu'ils ont strictement interdit les perles de culture. Eux, ils ont toujours des huîtres. dans leur mer et il y a un nouvel intérêt en fait pour ces perles fines. Alors le marché est très très très faible, très peu existant, mais des gens se sont quand même dit qu'ils allaient continuer à récolter, donc à sortir des huîtres et à voir s'ils trouvaient ou pas des perles fines. Aujourd'hui, souvent, je suis... Souvent, j'exagère peut-être un peu, mais je suis contactée tous les ans par quelqu'un qui a mangé, qui a ouvert une huître, qui allait la manger. Et heureusement, le couteau ou l'ustensile a buté sur un petit truc. Et ce petit truc, c'était une perle fine, puisque je vous ai expliqué que ça se faisait tout à fait naturellement dans l'huître. Donc encore aujourd'hui... On peut trouver bien évidemment des perles dans des moules, dans des huîtres, dans un mollusque. Mais donc, au début des années 1920, la perliculture naît et va se développer peu à peu, va prendre la place des perles fines. Et c'est vraiment une définition très stricte. Qu'est-ce qu'une perle de culture par rapport à une perle fine ? Une perle de culture va naître après l'intervention humaine. Pour introduire un morceau de greffon dans un mollusque, avec ou sans noyau. On y reviendra un peu plus tard dans la définition des perles que l'on trouve à travers le monde. C'est l'intervention humaine qui permet d'introduire un morceau de greffon, donc ces cellules épithéliales qui fabriquent naturellement de la nacre, dans un mollusque avec ou sans noyau. Donc ça naît au Japon et puis ensuite il y aura des tests en Indonésie, aux Philippines, en Australie. Et ces tests seront réalisés dans les années 60 par un ingénieur qui s'appelle M. Domar et qui est passé par le Japon en partant de France avant d'arriver en Polynésie, qui est allé voir comment étaient cultivées ces huîtres perlières, comment était réalisée la greffe. pour voir s'il était possible d'envisager quelque chose avec les huîtres qui vivaient en Polynésie et qui étaient très connues pour leurs coquilles qui étaient utilisées dans la marqueterie ou encore pour faire des boutons de chemise. Donc, il y aura les premiers tests dans les années 60 en Polynésie et bien évidemment, vous vous en doutez puisqu'il y en a aujourd'hui près de 8 tonnes qui sont sorties chaque année du territoire, donc bien évidemment que ça a fonctionné. Mais pour revenir un petit peu sur la globalité de ce qui se passe dans le monde, aujourd'hui, on a des perles qui sont cultivées dans des huîtres et plutôt en eau de mer. Ces huîtres vont être greffés de la façon suivante. On va inciser la gonade. La gonade, c'est l'organe sexuel de l'huître. On va insérer dans cette gonade un nucléus, une petite boule ronde et un greffon. Le greffon, toujours la même chose, qui contient les cellules épithéliales. Ce greffon va recouvrir le nucléus, va former un sac perlier qui formera une perle. Ça, c'est pour l'eau de mer. L'eau de mer, c'est les perles des mers du Sud. Indonésie, Philippines, Australie, pour les perles japonaises bien évidemment, les perles polynésiennes, et un petit peu de perles au Mexique, on y reviendra. Et face à cette façon de faire, il y a aussi une exploitation en eau douce, là ce sont plutôt des moules qui sont utilisés, et qui vont être greffés de façon différente, parce que souvent la membrane, non ? de la moule qui est très grosse, on utilise des très grosses moules en eau douce, des moules qui font peut-être 20 cm de longueur, et on va pouvoir mettre un greffon directement dans la chair de la moule, on incise en un greffon, et ça va nous donner une perle sans noyau, où on peut de plus en plus, apparemment c'est ce qu'ils font, mettre un petit noyau à côté de ce greffon, et là, on aura une perle avec un noyau, ou alors, ils vont greffer la moule comme on fait avec l'huître, c'est-à-dire inciser la gonade, mettre un noyau et un greffon, et on va obtenir une perle. Nous y reviendrons dans les épisodes suivants, où vraiment, je vous détaillerai la greffe de tous ces mollusques-là, puisque c'est vraiment intéressant de s'y arrêter. Alors la perle d'imitation, autant vous dire que je n'ai pas très envie d'en parler, mais comme nous sommes dans les définitions, il est important de poser les choses. Alors en France, il y a eu un décret en 2002 qui définit clairement les perles d'imitation. Ce sont d'abord des perles entièrement ou partiellement fabriquées par l'homme. Ou encore ce sont des perles de culture qui ont été traitées. traitées après la récolte, on y reviendra aussi. Donc elles sont considérées comme des perles d'imitation. Ou alors ce sont des produits ressemblants à une perle dont les couches extérieures ne sont pas le résultat d'une sécrétion naturelle à l'intérieur d'un mollusque producteur. Par exemple, les perles de Mallorque, ce sont des perles qui sont nées dans une usine. Donc elles n'ont jamais vu ni la mer, ni un mollusque. Ce sont des perles d'imitation. Donc nous venons de voir la définition de la perle fine, qui naît tout à fait naturellement, de la perle de culture, qui a besoin de l'homme, de l'intervention de l'homme pour offrir ou pas une perle. Nous y reviendrons parce que toutes les huîtres sont greffées de la même façon et pour autant, on n'a pas le même résultat à chaque fois. Et c'est tant mieux, merci la nature. Les perles d'imitation, je ne m'étends pas. Et maintenant, qu'est-ce que ce métier qu'on appelle la perliculture ? Alors c'est tout simplement l'activité humaine qui consiste à cultiver des huîtres perlières. Bien sûr, on va les collecter, on y reviendra aussi, je vais vous expliquer comment naît une huître et comment nous devons faire pour essayer de la capter en Polynésie mais aussi ailleurs. Donc on les collecte, on les élève, on les fait greffer, on les entretient bien sûr pour qu'elles soient en bonne santé jusqu'à la récolte pour nous offrir des perles de qualité. Alors la perléculture, ça veut dire que nous nous installons à terre et en mer. Et pour avoir l'autorisation, en tout cas en France, sur le territoire français, pour avoir l'autorisation d'occuper le territoire maritime, il nous faut une concession maritime donnée par le gouvernement polynésien. Parce que sinon, ça serait l'anarchie et il est de plus en plus en plus important de bien protéger, notamment les lagoons en Polynésie, mais les mers à travers le monde. Et c'est vraiment un souci permanent de très nombreux perliculteurs, vraiment à travers le monde, pour protéger la ressource, protéger l'endroit où ces huîtres vont naître et être élevées, être greffées. Et ensuite, on va récolter une perle parce que si on pollue cet endroit-là, ça ne nous donnera... plus rien. Donc dans cette concession maritime, on va mettre ce qu'on appellera des stations de collectage et des stations d'élevage, ne vous inquiétez pas, nous reviendrons là-dessus sur un épisode vraiment spécifique. Et par exemple, moi je suis partie sur l'atoll de Haé, Haé, A-H-E. qui est dans l'archipel des Toits-Montougambiers. Je vous invite vraiment à regarder une carte de la Polynésie française. Le territoire est grand comme l'Europe, c'est-à-dire que ce petit atoll de Haï est situé à un peu plus de 400 km, 456 km de Tahiti. Donc entre Tahiti et l'atoll où nous étions, il y a de l'eau. Il n'y a que de l'eau en fait en Polynésie et un peu de terre de temps en temps. Donc nous avons monté une ferme perlière sur cet atoll, mais il y a quelques temps je suis allée sur l'atoll d'Arutua qui est aujourd'hui l'atoll le plus perlicole de cet archipel des Toa Motu. Sans parler des Gambiers, je reviens. Et puisqu'ils sortent 1,7 million de perles par an du lagon d'Aroutoua seul, c'est aussi à 375 kilomètres de Tahiti. les perles que j'achète beaucoup de perles qui viennent de l'île de Rikitea, qui lui est à 1600 kilomètres de Tahiti au sud-est. Donc vraiment, je vous invite à regarder une carte et à voir qu'on peut avoir de la perliculture à différents endroits, mais c'est assez spécifique. Je vous expliquerai tout ça plus tard. Donc il y a plusieurs métiers quand on travaille sur des fermes perlières dans la perliculture. Il peut y avoir un premier métier qui consiste à uniquement collecter des huîtres. C'est-à-dire que votre métier, c'est d'essayer de capter les larves des huîtres, de les collecter et de les vendre ensuite à quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un d'autre peut être un perliculteur, c'est-à-dire quelqu'un qui a une ferme perlière, qui va greffer les huîtres, mais qui n'arrive pas à collecter ces huîtres-là, qui n'arrive pas à avoir la matière première dans son lagon. Il est donc nécessaire qu'il achète ces huîtres. à quelqu'un qui, lui, peut collecter dans son lagon. Donc, il y a le producteur d'huîtres qui collecte les huîtres. Ensuite, il y a le perliculteur qui va greffer ces huîtres-là. Et comme de plus en plus, à travers le monde, il y a des problèmes quand même de pollution, ça concerne évidemment la perliculture, eh bien, il y a une écloserie qui a vu le jour sur l'atoll de Fakarava qui fait naître des bébés huîtres. en bassin et qui arrivent ensuite à les remettre dans le lagon en élevage pour qu'elles soient développées et vendues là aussi à des perliculteurs. Alors la perliculture englobe tous ces métiers-là et qu'est-ce qu'on obtient en faisant ce métier-là ? Eh bien, si tout va bien, nous allons récolter des perles. ou alors l'huître a rejeté le nucléus, on aura des kéchis, ou alors nous n'aurons ni perles ni kéchis, et alors nous pourrons avoir un mabé, si jamais c'est la volonté du perliculteur. Nous reviendrons évidemment sur tous ces sujets dans des prochains épisodes. Mais pour aujourd'hui, vous avez appris la différence entre les perles fines et les perles d'éculture. Vous savez un peu plus ce qu'est la perliculture. Et vraiment, je vous remercie pour votre écoute. Et je vous invite à partager cet épisode si vous l'avez aimé et à nous suivre sur nos réseaux sociaux, bien sûr, à Robaz, Aux Perles du Paradis, sur LinkedIn, Facebook ou Instagram. Vous retrouverez aussi tous ces éléments sur la perliculture et la collection de bijoux en perles de Tahiti, en perles de culture de Tahiti, sur notre site internet www.auperelduparadis.com. Encore merci de votre écoute. Et parlons peu, parlons perles.

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Épisode n°1 : Bienvenue dans notre podcast, "Parlons Peu, Parlons Perles". Je suis Nathalie Le Gloahec, experte en perles de culture de Tahiti et fondatrice d'Ô Perles du Paradis.

Aujourd'hui, nous allons vous emmener dans un voyage fascinant à travers les eaux limpides des lagons polynésiens pour découvrir un métier méconnu : la perliculture. Si le terme "perliculture" ne vous évoque rien, ne vous inquiétez pas, nous allons tout vous expliquer. Commençons par les bases : la différence entre une perle fine ou naturelle et une perle de culture, qu'elles proviennent de la Polynésie ou d'autres régions maritimes. Nous évoquerons également les perles de culture d'eau douce, pour avoir une vision complète de ce monde fascinant. Nous plongerons dans les définitions et les évolutions de ce métier à travers les siècles et les continents. Pour en savoir plus sur la perliculture, n'hésitez pas à visiter notre boutique en ligne, Ô Perles du Paradis, où vous trouverez toutes les explications nécessaires.

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

Restez à l'écoute pour plonger avec nous dans l'univers captivant de la perliculture.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Si l'on vous dit perliculture, sans doute que cela ne vous dit pas grand chose du tout. Pas de panique, je vous explique tout aujourd'hui. Et je vais d'abord commencer par les définitions. La définition de la perle fine d'un côté et la perle de culture de l'autre. Et puis ensuite, qu'est-ce que la perliculture ? Quel est ce métier qui se cache derrière ce terme ? Que ce soit en Polynésie ou à travers le monde, il est important de poser vraiment les bases pour savoir de quoi nous allons parler dans ce podcast. pendant tous ces numéros. Alors la première chose qu'il est important de faire c'est de définir de quoi nous parlons. L'histoire des perles a commencé par des perles qui étaient uniquement fines. Qu'est-ce qu'une perle fine ou encore appelée perle naturelle ? Eh bien c'est une perle qui naît tout à fait naturellement. Dans un mollusque, que ce soit une huître, une moule ou peu importe, la perle naît naturellement. Alors pendant des années, des années encore aujourd'hui, la théorie du grain de sable facilite l'explication. Et pourtant... Les scientifiques ont l'air de nous dire que ce n'est pas forcément le grain de sable qui va rentrer dans l'huître et qui va provoquer la naissance d'une perle. Et notamment, je vous invite à regarder des bancs d'huîtres dans le golfe Persique, parce que c'est assez marrant de voir que toutes ces huîtres sont vraiment posées sur le sable. Donc il y a du sable en suspension partout autour d'elles. Elles sont entreouvertes pour filtrer l'eau et pour se nourrir. Et si c'était vraiment la théorie du grain de sable, il y aurait plein de perles dans ces petites huîtres du golfe persique, et pourtant, ce n'est pas le cas. Nous y reviendrons. Comment ça se passe pour qu'une perle naisse naturellement si ça n'est pas un grain de sable ? Les scientifiques pensent que ce sont quelques cellules du manteau, des cellules épithéliales, qui vont se détacher et qui vont créer une perle. Alors que pour que vous visualisiez bien ce que je suis en train de vous dire... Imaginez un plateau de fruits de mer où il y a des huîtres. Vous avez ouvert vos huîtres. D'un côté, il y a une petite peau transparente que vous avez raclée, qui est sur le couvercle, entre guillemets, bien sûr. Et sur l'autre partie plus concave, il y a aussi ce manteau, cette membrane qui recouvre toute l'huître. En fait, tous les bivalves, tous les mollusques ont cette peau que l'on appelle manteau d'un côté et de l'autre du coquillage, puisque c'est ce manteau qui contient les cellules nacrières qui vont fabriquer ce coquillage. Ce coquillage, il naît des cellules épithéliales qui fabriquent de la nacre. Donc, Peut-être qu'il s'est passé quelque chose, un petit verre, un virus, enfin bref, des cellules épithéliales se sont détachées de cette membrane, de ce manteau, ont glissé, se sont réparties les unes les autres, et elles, dans la vie, les cellules épithéliales, sont programmées pour fabriquer de la nacre. Alors, elles s'autofabriquent de la nacre en créant un sac perlier dans lequel va naître une perle au fur et à mesure des années. une perle fine ou naturelle, et donc une perle totalement créée par l'huître à cause d'un petit problème qui s'est passé dans sa coquille, dans sa nacre, dans cet être qui est dans sa chair, on peut dire, puisque ça vient vraiment de la chair du manteau de l'huître. Donc la nature a créé un joyau à partir d'un problème. Si ça déjà, c'est pas fabuleux. Alors voilà, c'était la perle fine. Où est-ce qu'on en trouvait il y a quelques siècles ? Eh bien, partout à travers le monde. Même en Europe, en Europe de l'Ouest particulièrement, il y avait pas mal de perles fines, plutôt dans l'eau douce, mais aussi dans la Manche. Il y avait tout le nord-ouest de l'Europe, il y avait de la perle fine. Il y avait de la perle fine, bien évidemment, dans le golfe Persique, qui a été la place vraiment la plus prolifique en termes de perles fines. Puisqu'au XIXe siècle, elle représentait 70 à 80% des perles fines trouvées dans le monde. Mais il y en avait aussi à Ceylan, qui est aujourd'hui le Sri Lanka. Il y en avait aussi beaucoup aux Etats-Unis, puisque 350 espèces de mollusques perliers ont été recensées là-bas. Bref, il y en avait absolument partout. Et il y avait bien sûr des perles fines en Polynésie, puisque les huîtres existaient et existent depuis tout le temps. Donc il y avait probablement des perles fines, bien évidemment aussi. Mais... Et comme c'était quand même assez rare, même si c'est très ancien, puisque la première perle remonterait à 5500 ans avant Jésus-Christ, c'est une perle qui a été trouvée dans la région d'Oman. Et Pline l'Ancien, par ailleurs, racontait que les Romains étaient férus de perles, ils adoraient ça. Donc pour la petite histoire, ce sont des éléments que l'on trouve depuis des siècles et des siècles. Alors ça a duré vraiment, vraiment beaucoup, il n'y avait que ça. jusqu'au début du XXe siècle. Vraiment, il n'y avait que des perles fines. Tout ce que vous voyez sur les tableaux de maîtres, sur les couronnes des rois des reines, sur les colliers, bref, tout ce qui était porté avant le XXe siècle, était uniquement des perles fines ou naturelles, c'est-à-dire des perles nées tout à fait de façon incroyable dans une huître ou une moule, bref, un mollusque. En 1934, pour la petite histoire, la plus grosse perle fine a été découverte. Et le poids de cette perle est totalement hallucinant, puisque cette perle pèse 6,4 kilos. Elle a été trouvée dans un bénitier, donc en 1934, aux Philippines. Et c'est une perle qui s'appellera la perle d'Hala. Bref, c'est complètement incroyable, c'était vraiment un cadeau de la nature, encore une fois d'un problème, l'huître a créé un joyau et c'était absolument fabuleux. Mais bien évidemment... eh bien, les huîtres ont commencé à se raréfier et à disparaître peu à peu. Donc, leurs valeurs étaient de plus en plus en plus importantes, jusqu'à dépasser la valeur des diamants. Le prix d'une perle fine pouvait dépasser la valeur du diamant, ce qui est dingue. Parce qu'on disait, par exemple, que dans le golfe persique, on trouvait une perle fine en ouvrant 100 huîtres. Ensuite, on trouvait une perle de joaillerie parmi 100 perles fines. Et pour terminer, on trouvait une perle exceptionnelle, vraiment de toute beauté, une forme parfaite, un orient et un lustre incroyables, pour 100 perles de joaillerie. Ce qui veut dire qu'à cette époque-là, on trouvait une perle exceptionnelle, une perle fine exceptionnelle, pour un million d'huîtres. Vous comprenez bien que c'était complètement incroyable et que ces perles-là avaient donc une énorme valeur. Mais bon, je reviens à l'épuisement des ressources naturelles. En plus de ça, l'industrialisation se développe. Il y a sans doute eu des pollutions. Et peu à peu, au fil des années, des siècles même, des chercheurs ont toujours été intéressés par ce processus. Qu'est-ce qui se passe dans ce mollusque pour que puisse naître une perle ? Eh bien, l'histoire retiendra, pour faire vite et résumer, qu'au début du XXe siècle, vraiment à partir de 1905-1906, plusieurs personnes commencent à avoir des brevets pour des systèmes qui pourraient faire naître des perles de culture. Et en fait, le plus connu est M. Mikimoto. qui va avoir ce brevet en 1916 et qui va vraiment développer la perliculture à partir de 1920. Donc jusqu'à 1920, nous n'avons que des perles fines. À partir de 1920 naissent les perles de culture sous forme d'un marché, parce qu'elles sont suffisamment nombreuses pour être percées et montées en collier et arriver sur les places de la joaillerie à travers le monde. Donc, à Bahreïn, par exemple, où il y a toujours eu des perles fines, il est toujours aujourd'hui strictement interdit d'importer des perles de culture, quelles qu'elles soient. Voilà, ils ont recommencé à travailler un petit peu avec les perles fines parce qu'ils ont strictement interdit les perles de culture. Eux, ils ont toujours des huîtres. dans leur mer et il y a un nouvel intérêt en fait pour ces perles fines. Alors le marché est très très très faible, très peu existant, mais des gens se sont quand même dit qu'ils allaient continuer à récolter, donc à sortir des huîtres et à voir s'ils trouvaient ou pas des perles fines. Aujourd'hui, souvent, je suis... Souvent, j'exagère peut-être un peu, mais je suis contactée tous les ans par quelqu'un qui a mangé, qui a ouvert une huître, qui allait la manger. Et heureusement, le couteau ou l'ustensile a buté sur un petit truc. Et ce petit truc, c'était une perle fine, puisque je vous ai expliqué que ça se faisait tout à fait naturellement dans l'huître. Donc encore aujourd'hui... On peut trouver bien évidemment des perles dans des moules, dans des huîtres, dans un mollusque. Mais donc, au début des années 1920, la perliculture naît et va se développer peu à peu, va prendre la place des perles fines. Et c'est vraiment une définition très stricte. Qu'est-ce qu'une perle de culture par rapport à une perle fine ? Une perle de culture va naître après l'intervention humaine. Pour introduire un morceau de greffon dans un mollusque, avec ou sans noyau. On y reviendra un peu plus tard dans la définition des perles que l'on trouve à travers le monde. C'est l'intervention humaine qui permet d'introduire un morceau de greffon, donc ces cellules épithéliales qui fabriquent naturellement de la nacre, dans un mollusque avec ou sans noyau. Donc ça naît au Japon et puis ensuite il y aura des tests en Indonésie, aux Philippines, en Australie. Et ces tests seront réalisés dans les années 60 par un ingénieur qui s'appelle M. Domar et qui est passé par le Japon en partant de France avant d'arriver en Polynésie, qui est allé voir comment étaient cultivées ces huîtres perlières, comment était réalisée la greffe. pour voir s'il était possible d'envisager quelque chose avec les huîtres qui vivaient en Polynésie et qui étaient très connues pour leurs coquilles qui étaient utilisées dans la marqueterie ou encore pour faire des boutons de chemise. Donc, il y aura les premiers tests dans les années 60 en Polynésie et bien évidemment, vous vous en doutez puisqu'il y en a aujourd'hui près de 8 tonnes qui sont sorties chaque année du territoire, donc bien évidemment que ça a fonctionné. Mais pour revenir un petit peu sur la globalité de ce qui se passe dans le monde, aujourd'hui, on a des perles qui sont cultivées dans des huîtres et plutôt en eau de mer. Ces huîtres vont être greffés de la façon suivante. On va inciser la gonade. La gonade, c'est l'organe sexuel de l'huître. On va insérer dans cette gonade un nucléus, une petite boule ronde et un greffon. Le greffon, toujours la même chose, qui contient les cellules épithéliales. Ce greffon va recouvrir le nucléus, va former un sac perlier qui formera une perle. Ça, c'est pour l'eau de mer. L'eau de mer, c'est les perles des mers du Sud. Indonésie, Philippines, Australie, pour les perles japonaises bien évidemment, les perles polynésiennes, et un petit peu de perles au Mexique, on y reviendra. Et face à cette façon de faire, il y a aussi une exploitation en eau douce, là ce sont plutôt des moules qui sont utilisés, et qui vont être greffés de façon différente, parce que souvent la membrane, non ? de la moule qui est très grosse, on utilise des très grosses moules en eau douce, des moules qui font peut-être 20 cm de longueur, et on va pouvoir mettre un greffon directement dans la chair de la moule, on incise en un greffon, et ça va nous donner une perle sans noyau, où on peut de plus en plus, apparemment c'est ce qu'ils font, mettre un petit noyau à côté de ce greffon, et là, on aura une perle avec un noyau, ou alors, ils vont greffer la moule comme on fait avec l'huître, c'est-à-dire inciser la gonade, mettre un noyau et un greffon, et on va obtenir une perle. Nous y reviendrons dans les épisodes suivants, où vraiment, je vous détaillerai la greffe de tous ces mollusques-là, puisque c'est vraiment intéressant de s'y arrêter. Alors la perle d'imitation, autant vous dire que je n'ai pas très envie d'en parler, mais comme nous sommes dans les définitions, il est important de poser les choses. Alors en France, il y a eu un décret en 2002 qui définit clairement les perles d'imitation. Ce sont d'abord des perles entièrement ou partiellement fabriquées par l'homme. Ou encore ce sont des perles de culture qui ont été traitées. traitées après la récolte, on y reviendra aussi. Donc elles sont considérées comme des perles d'imitation. Ou alors ce sont des produits ressemblants à une perle dont les couches extérieures ne sont pas le résultat d'une sécrétion naturelle à l'intérieur d'un mollusque producteur. Par exemple, les perles de Mallorque, ce sont des perles qui sont nées dans une usine. Donc elles n'ont jamais vu ni la mer, ni un mollusque. Ce sont des perles d'imitation. Donc nous venons de voir la définition de la perle fine, qui naît tout à fait naturellement, de la perle de culture, qui a besoin de l'homme, de l'intervention de l'homme pour offrir ou pas une perle. Nous y reviendrons parce que toutes les huîtres sont greffées de la même façon et pour autant, on n'a pas le même résultat à chaque fois. Et c'est tant mieux, merci la nature. Les perles d'imitation, je ne m'étends pas. Et maintenant, qu'est-ce que ce métier qu'on appelle la perliculture ? Alors c'est tout simplement l'activité humaine qui consiste à cultiver des huîtres perlières. Bien sûr, on va les collecter, on y reviendra aussi, je vais vous expliquer comment naît une huître et comment nous devons faire pour essayer de la capter en Polynésie mais aussi ailleurs. Donc on les collecte, on les élève, on les fait greffer, on les entretient bien sûr pour qu'elles soient en bonne santé jusqu'à la récolte pour nous offrir des perles de qualité. Alors la perléculture, ça veut dire que nous nous installons à terre et en mer. Et pour avoir l'autorisation, en tout cas en France, sur le territoire français, pour avoir l'autorisation d'occuper le territoire maritime, il nous faut une concession maritime donnée par le gouvernement polynésien. Parce que sinon, ça serait l'anarchie et il est de plus en plus en plus important de bien protéger, notamment les lagoons en Polynésie, mais les mers à travers le monde. Et c'est vraiment un souci permanent de très nombreux perliculteurs, vraiment à travers le monde, pour protéger la ressource, protéger l'endroit où ces huîtres vont naître et être élevées, être greffées. Et ensuite, on va récolter une perle parce que si on pollue cet endroit-là, ça ne nous donnera... plus rien. Donc dans cette concession maritime, on va mettre ce qu'on appellera des stations de collectage et des stations d'élevage, ne vous inquiétez pas, nous reviendrons là-dessus sur un épisode vraiment spécifique. Et par exemple, moi je suis partie sur l'atoll de Haé, Haé, A-H-E. qui est dans l'archipel des Toits-Montougambiers. Je vous invite vraiment à regarder une carte de la Polynésie française. Le territoire est grand comme l'Europe, c'est-à-dire que ce petit atoll de Haï est situé à un peu plus de 400 km, 456 km de Tahiti. Donc entre Tahiti et l'atoll où nous étions, il y a de l'eau. Il n'y a que de l'eau en fait en Polynésie et un peu de terre de temps en temps. Donc nous avons monté une ferme perlière sur cet atoll, mais il y a quelques temps je suis allée sur l'atoll d'Arutua qui est aujourd'hui l'atoll le plus perlicole de cet archipel des Toa Motu. Sans parler des Gambiers, je reviens. Et puisqu'ils sortent 1,7 million de perles par an du lagon d'Aroutoua seul, c'est aussi à 375 kilomètres de Tahiti. les perles que j'achète beaucoup de perles qui viennent de l'île de Rikitea, qui lui est à 1600 kilomètres de Tahiti au sud-est. Donc vraiment, je vous invite à regarder une carte et à voir qu'on peut avoir de la perliculture à différents endroits, mais c'est assez spécifique. Je vous expliquerai tout ça plus tard. Donc il y a plusieurs métiers quand on travaille sur des fermes perlières dans la perliculture. Il peut y avoir un premier métier qui consiste à uniquement collecter des huîtres. C'est-à-dire que votre métier, c'est d'essayer de capter les larves des huîtres, de les collecter et de les vendre ensuite à quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un d'autre peut être un perliculteur, c'est-à-dire quelqu'un qui a une ferme perlière, qui va greffer les huîtres, mais qui n'arrive pas à collecter ces huîtres-là, qui n'arrive pas à avoir la matière première dans son lagon. Il est donc nécessaire qu'il achète ces huîtres. à quelqu'un qui, lui, peut collecter dans son lagon. Donc, il y a le producteur d'huîtres qui collecte les huîtres. Ensuite, il y a le perliculteur qui va greffer ces huîtres-là. Et comme de plus en plus, à travers le monde, il y a des problèmes quand même de pollution, ça concerne évidemment la perliculture, eh bien, il y a une écloserie qui a vu le jour sur l'atoll de Fakarava qui fait naître des bébés huîtres. en bassin et qui arrivent ensuite à les remettre dans le lagon en élevage pour qu'elles soient développées et vendues là aussi à des perliculteurs. Alors la perliculture englobe tous ces métiers-là et qu'est-ce qu'on obtient en faisant ce métier-là ? Eh bien, si tout va bien, nous allons récolter des perles. ou alors l'huître a rejeté le nucléus, on aura des kéchis, ou alors nous n'aurons ni perles ni kéchis, et alors nous pourrons avoir un mabé, si jamais c'est la volonté du perliculteur. Nous reviendrons évidemment sur tous ces sujets dans des prochains épisodes. Mais pour aujourd'hui, vous avez appris la différence entre les perles fines et les perles d'éculture. Vous savez un peu plus ce qu'est la perliculture. Et vraiment, je vous remercie pour votre écoute. Et je vous invite à partager cet épisode si vous l'avez aimé et à nous suivre sur nos réseaux sociaux, bien sûr, à Robaz, Aux Perles du Paradis, sur LinkedIn, Facebook ou Instagram. Vous retrouverez aussi tous ces éléments sur la perliculture et la collection de bijoux en perles de Tahiti, en perles de culture de Tahiti, sur notre site internet www.auperelduparadis.com. Encore merci de votre écoute. Et parlons peu, parlons perles.

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Épisode n°1 : Bienvenue dans notre podcast, "Parlons Peu, Parlons Perles". Je suis Nathalie Le Gloahec, experte en perles de culture de Tahiti et fondatrice d'Ô Perles du Paradis.

Aujourd'hui, nous allons vous emmener dans un voyage fascinant à travers les eaux limpides des lagons polynésiens pour découvrir un métier méconnu : la perliculture. Si le terme "perliculture" ne vous évoque rien, ne vous inquiétez pas, nous allons tout vous expliquer. Commençons par les bases : la différence entre une perle fine ou naturelle et une perle de culture, qu'elles proviennent de la Polynésie ou d'autres régions maritimes. Nous évoquerons également les perles de culture d'eau douce, pour avoir une vision complète de ce monde fascinant. Nous plongerons dans les définitions et les évolutions de ce métier à travers les siècles et les continents. Pour en savoir plus sur la perliculture, n'hésitez pas à visiter notre boutique en ligne, Ô Perles du Paradis, où vous trouverez toutes les explications nécessaires.

© "Parlons Peu, Parlons Perles - Le podcast" est une production de Kahaia Henry-Le Gloahec et Nathalie Le Gloahec protégée par les droits d'auteur. Les crédits photos sont attribués à ©Tahiti Image Bank et la musique est fournie par ©Envato. Le montage est réalisé par L'Académie du Podcast. Toute reproduction, même partielle, des informations audio ou images est interdite sans autorisation.

Restez à l'écoute pour plonger avec nous dans l'univers captivant de la perliculture.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast Parlons Peu Parlons Perles. Vous allez tout savoir sur les perles fines ou de culture à travers le monde sous forme d'une histoire. Que vous connaissiez déjà ce métier, que vous aimiez les perles, la Polynésie ou tout simplement la mer, ce podcast est fait pour vous. Je suis Nathalie Le Gloaec, experte en perles de culture et fondatrice de la marque Aux Perles du Paradis. Je vais vous faire découvrir la perliculture et la vie sur une ferme perlière. Si l'on vous dit perliculture, sans doute que cela ne vous dit pas grand chose du tout. Pas de panique, je vous explique tout aujourd'hui. Et je vais d'abord commencer par les définitions. La définition de la perle fine d'un côté et la perle de culture de l'autre. Et puis ensuite, qu'est-ce que la perliculture ? Quel est ce métier qui se cache derrière ce terme ? Que ce soit en Polynésie ou à travers le monde, il est important de poser vraiment les bases pour savoir de quoi nous allons parler dans ce podcast. pendant tous ces numéros. Alors la première chose qu'il est important de faire c'est de définir de quoi nous parlons. L'histoire des perles a commencé par des perles qui étaient uniquement fines. Qu'est-ce qu'une perle fine ou encore appelée perle naturelle ? Eh bien c'est une perle qui naît tout à fait naturellement. Dans un mollusque, que ce soit une huître, une moule ou peu importe, la perle naît naturellement. Alors pendant des années, des années encore aujourd'hui, la théorie du grain de sable facilite l'explication. Et pourtant... Les scientifiques ont l'air de nous dire que ce n'est pas forcément le grain de sable qui va rentrer dans l'huître et qui va provoquer la naissance d'une perle. Et notamment, je vous invite à regarder des bancs d'huîtres dans le golfe Persique, parce que c'est assez marrant de voir que toutes ces huîtres sont vraiment posées sur le sable. Donc il y a du sable en suspension partout autour d'elles. Elles sont entreouvertes pour filtrer l'eau et pour se nourrir. Et si c'était vraiment la théorie du grain de sable, il y aurait plein de perles dans ces petites huîtres du golfe persique, et pourtant, ce n'est pas le cas. Nous y reviendrons. Comment ça se passe pour qu'une perle naisse naturellement si ça n'est pas un grain de sable ? Les scientifiques pensent que ce sont quelques cellules du manteau, des cellules épithéliales, qui vont se détacher et qui vont créer une perle. Alors que pour que vous visualisiez bien ce que je suis en train de vous dire... Imaginez un plateau de fruits de mer où il y a des huîtres. Vous avez ouvert vos huîtres. D'un côté, il y a une petite peau transparente que vous avez raclée, qui est sur le couvercle, entre guillemets, bien sûr. Et sur l'autre partie plus concave, il y a aussi ce manteau, cette membrane qui recouvre toute l'huître. En fait, tous les bivalves, tous les mollusques ont cette peau que l'on appelle manteau d'un côté et de l'autre du coquillage, puisque c'est ce manteau qui contient les cellules nacrières qui vont fabriquer ce coquillage. Ce coquillage, il naît des cellules épithéliales qui fabriquent de la nacre. Donc, Peut-être qu'il s'est passé quelque chose, un petit verre, un virus, enfin bref, des cellules épithéliales se sont détachées de cette membrane, de ce manteau, ont glissé, se sont réparties les unes les autres, et elles, dans la vie, les cellules épithéliales, sont programmées pour fabriquer de la nacre. Alors, elles s'autofabriquent de la nacre en créant un sac perlier dans lequel va naître une perle au fur et à mesure des années. une perle fine ou naturelle, et donc une perle totalement créée par l'huître à cause d'un petit problème qui s'est passé dans sa coquille, dans sa nacre, dans cet être qui est dans sa chair, on peut dire, puisque ça vient vraiment de la chair du manteau de l'huître. Donc la nature a créé un joyau à partir d'un problème. Si ça déjà, c'est pas fabuleux. Alors voilà, c'était la perle fine. Où est-ce qu'on en trouvait il y a quelques siècles ? Eh bien, partout à travers le monde. Même en Europe, en Europe de l'Ouest particulièrement, il y avait pas mal de perles fines, plutôt dans l'eau douce, mais aussi dans la Manche. Il y avait tout le nord-ouest de l'Europe, il y avait de la perle fine. Il y avait de la perle fine, bien évidemment, dans le golfe Persique, qui a été la place vraiment la plus prolifique en termes de perles fines. Puisqu'au XIXe siècle, elle représentait 70 à 80% des perles fines trouvées dans le monde. Mais il y en avait aussi à Ceylan, qui est aujourd'hui le Sri Lanka. Il y en avait aussi beaucoup aux Etats-Unis, puisque 350 espèces de mollusques perliers ont été recensées là-bas. Bref, il y en avait absolument partout. Et il y avait bien sûr des perles fines en Polynésie, puisque les huîtres existaient et existent depuis tout le temps. Donc il y avait probablement des perles fines, bien évidemment aussi. Mais... Et comme c'était quand même assez rare, même si c'est très ancien, puisque la première perle remonterait à 5500 ans avant Jésus-Christ, c'est une perle qui a été trouvée dans la région d'Oman. Et Pline l'Ancien, par ailleurs, racontait que les Romains étaient férus de perles, ils adoraient ça. Donc pour la petite histoire, ce sont des éléments que l'on trouve depuis des siècles et des siècles. Alors ça a duré vraiment, vraiment beaucoup, il n'y avait que ça. jusqu'au début du XXe siècle. Vraiment, il n'y avait que des perles fines. Tout ce que vous voyez sur les tableaux de maîtres, sur les couronnes des rois des reines, sur les colliers, bref, tout ce qui était porté avant le XXe siècle, était uniquement des perles fines ou naturelles, c'est-à-dire des perles nées tout à fait de façon incroyable dans une huître ou une moule, bref, un mollusque. En 1934, pour la petite histoire, la plus grosse perle fine a été découverte. Et le poids de cette perle est totalement hallucinant, puisque cette perle pèse 6,4 kilos. Elle a été trouvée dans un bénitier, donc en 1934, aux Philippines. Et c'est une perle qui s'appellera la perle d'Hala. Bref, c'est complètement incroyable, c'était vraiment un cadeau de la nature, encore une fois d'un problème, l'huître a créé un joyau et c'était absolument fabuleux. Mais bien évidemment... eh bien, les huîtres ont commencé à se raréfier et à disparaître peu à peu. Donc, leurs valeurs étaient de plus en plus en plus importantes, jusqu'à dépasser la valeur des diamants. Le prix d'une perle fine pouvait dépasser la valeur du diamant, ce qui est dingue. Parce qu'on disait, par exemple, que dans le golfe persique, on trouvait une perle fine en ouvrant 100 huîtres. Ensuite, on trouvait une perle de joaillerie parmi 100 perles fines. Et pour terminer, on trouvait une perle exceptionnelle, vraiment de toute beauté, une forme parfaite, un orient et un lustre incroyables, pour 100 perles de joaillerie. Ce qui veut dire qu'à cette époque-là, on trouvait une perle exceptionnelle, une perle fine exceptionnelle, pour un million d'huîtres. Vous comprenez bien que c'était complètement incroyable et que ces perles-là avaient donc une énorme valeur. Mais bon, je reviens à l'épuisement des ressources naturelles. En plus de ça, l'industrialisation se développe. Il y a sans doute eu des pollutions. Et peu à peu, au fil des années, des siècles même, des chercheurs ont toujours été intéressés par ce processus. Qu'est-ce qui se passe dans ce mollusque pour que puisse naître une perle ? Eh bien, l'histoire retiendra, pour faire vite et résumer, qu'au début du XXe siècle, vraiment à partir de 1905-1906, plusieurs personnes commencent à avoir des brevets pour des systèmes qui pourraient faire naître des perles de culture. Et en fait, le plus connu est M. Mikimoto. qui va avoir ce brevet en 1916 et qui va vraiment développer la perliculture à partir de 1920. Donc jusqu'à 1920, nous n'avons que des perles fines. À partir de 1920 naissent les perles de culture sous forme d'un marché, parce qu'elles sont suffisamment nombreuses pour être percées et montées en collier et arriver sur les places de la joaillerie à travers le monde. Donc, à Bahreïn, par exemple, où il y a toujours eu des perles fines, il est toujours aujourd'hui strictement interdit d'importer des perles de culture, quelles qu'elles soient. Voilà, ils ont recommencé à travailler un petit peu avec les perles fines parce qu'ils ont strictement interdit les perles de culture. Eux, ils ont toujours des huîtres. dans leur mer et il y a un nouvel intérêt en fait pour ces perles fines. Alors le marché est très très très faible, très peu existant, mais des gens se sont quand même dit qu'ils allaient continuer à récolter, donc à sortir des huîtres et à voir s'ils trouvaient ou pas des perles fines. Aujourd'hui, souvent, je suis... Souvent, j'exagère peut-être un peu, mais je suis contactée tous les ans par quelqu'un qui a mangé, qui a ouvert une huître, qui allait la manger. Et heureusement, le couteau ou l'ustensile a buté sur un petit truc. Et ce petit truc, c'était une perle fine, puisque je vous ai expliqué que ça se faisait tout à fait naturellement dans l'huître. Donc encore aujourd'hui... On peut trouver bien évidemment des perles dans des moules, dans des huîtres, dans un mollusque. Mais donc, au début des années 1920, la perliculture naît et va se développer peu à peu, va prendre la place des perles fines. Et c'est vraiment une définition très stricte. Qu'est-ce qu'une perle de culture par rapport à une perle fine ? Une perle de culture va naître après l'intervention humaine. Pour introduire un morceau de greffon dans un mollusque, avec ou sans noyau. On y reviendra un peu plus tard dans la définition des perles que l'on trouve à travers le monde. C'est l'intervention humaine qui permet d'introduire un morceau de greffon, donc ces cellules épithéliales qui fabriquent naturellement de la nacre, dans un mollusque avec ou sans noyau. Donc ça naît au Japon et puis ensuite il y aura des tests en Indonésie, aux Philippines, en Australie. Et ces tests seront réalisés dans les années 60 par un ingénieur qui s'appelle M. Domar et qui est passé par le Japon en partant de France avant d'arriver en Polynésie, qui est allé voir comment étaient cultivées ces huîtres perlières, comment était réalisée la greffe. pour voir s'il était possible d'envisager quelque chose avec les huîtres qui vivaient en Polynésie et qui étaient très connues pour leurs coquilles qui étaient utilisées dans la marqueterie ou encore pour faire des boutons de chemise. Donc, il y aura les premiers tests dans les années 60 en Polynésie et bien évidemment, vous vous en doutez puisqu'il y en a aujourd'hui près de 8 tonnes qui sont sorties chaque année du territoire, donc bien évidemment que ça a fonctionné. Mais pour revenir un petit peu sur la globalité de ce qui se passe dans le monde, aujourd'hui, on a des perles qui sont cultivées dans des huîtres et plutôt en eau de mer. Ces huîtres vont être greffés de la façon suivante. On va inciser la gonade. La gonade, c'est l'organe sexuel de l'huître. On va insérer dans cette gonade un nucléus, une petite boule ronde et un greffon. Le greffon, toujours la même chose, qui contient les cellules épithéliales. Ce greffon va recouvrir le nucléus, va former un sac perlier qui formera une perle. Ça, c'est pour l'eau de mer. L'eau de mer, c'est les perles des mers du Sud. Indonésie, Philippines, Australie, pour les perles japonaises bien évidemment, les perles polynésiennes, et un petit peu de perles au Mexique, on y reviendra. Et face à cette façon de faire, il y a aussi une exploitation en eau douce, là ce sont plutôt des moules qui sont utilisés, et qui vont être greffés de façon différente, parce que souvent la membrane, non ? de la moule qui est très grosse, on utilise des très grosses moules en eau douce, des moules qui font peut-être 20 cm de longueur, et on va pouvoir mettre un greffon directement dans la chair de la moule, on incise en un greffon, et ça va nous donner une perle sans noyau, où on peut de plus en plus, apparemment c'est ce qu'ils font, mettre un petit noyau à côté de ce greffon, et là, on aura une perle avec un noyau, ou alors, ils vont greffer la moule comme on fait avec l'huître, c'est-à-dire inciser la gonade, mettre un noyau et un greffon, et on va obtenir une perle. Nous y reviendrons dans les épisodes suivants, où vraiment, je vous détaillerai la greffe de tous ces mollusques-là, puisque c'est vraiment intéressant de s'y arrêter. Alors la perle d'imitation, autant vous dire que je n'ai pas très envie d'en parler, mais comme nous sommes dans les définitions, il est important de poser les choses. Alors en France, il y a eu un décret en 2002 qui définit clairement les perles d'imitation. Ce sont d'abord des perles entièrement ou partiellement fabriquées par l'homme. Ou encore ce sont des perles de culture qui ont été traitées. traitées après la récolte, on y reviendra aussi. Donc elles sont considérées comme des perles d'imitation. Ou alors ce sont des produits ressemblants à une perle dont les couches extérieures ne sont pas le résultat d'une sécrétion naturelle à l'intérieur d'un mollusque producteur. Par exemple, les perles de Mallorque, ce sont des perles qui sont nées dans une usine. Donc elles n'ont jamais vu ni la mer, ni un mollusque. Ce sont des perles d'imitation. Donc nous venons de voir la définition de la perle fine, qui naît tout à fait naturellement, de la perle de culture, qui a besoin de l'homme, de l'intervention de l'homme pour offrir ou pas une perle. Nous y reviendrons parce que toutes les huîtres sont greffées de la même façon et pour autant, on n'a pas le même résultat à chaque fois. Et c'est tant mieux, merci la nature. Les perles d'imitation, je ne m'étends pas. Et maintenant, qu'est-ce que ce métier qu'on appelle la perliculture ? Alors c'est tout simplement l'activité humaine qui consiste à cultiver des huîtres perlières. Bien sûr, on va les collecter, on y reviendra aussi, je vais vous expliquer comment naît une huître et comment nous devons faire pour essayer de la capter en Polynésie mais aussi ailleurs. Donc on les collecte, on les élève, on les fait greffer, on les entretient bien sûr pour qu'elles soient en bonne santé jusqu'à la récolte pour nous offrir des perles de qualité. Alors la perléculture, ça veut dire que nous nous installons à terre et en mer. Et pour avoir l'autorisation, en tout cas en France, sur le territoire français, pour avoir l'autorisation d'occuper le territoire maritime, il nous faut une concession maritime donnée par le gouvernement polynésien. Parce que sinon, ça serait l'anarchie et il est de plus en plus en plus important de bien protéger, notamment les lagoons en Polynésie, mais les mers à travers le monde. Et c'est vraiment un souci permanent de très nombreux perliculteurs, vraiment à travers le monde, pour protéger la ressource, protéger l'endroit où ces huîtres vont naître et être élevées, être greffées. Et ensuite, on va récolter une perle parce que si on pollue cet endroit-là, ça ne nous donnera... plus rien. Donc dans cette concession maritime, on va mettre ce qu'on appellera des stations de collectage et des stations d'élevage, ne vous inquiétez pas, nous reviendrons là-dessus sur un épisode vraiment spécifique. Et par exemple, moi je suis partie sur l'atoll de Haé, Haé, A-H-E. qui est dans l'archipel des Toits-Montougambiers. Je vous invite vraiment à regarder une carte de la Polynésie française. Le territoire est grand comme l'Europe, c'est-à-dire que ce petit atoll de Haï est situé à un peu plus de 400 km, 456 km de Tahiti. Donc entre Tahiti et l'atoll où nous étions, il y a de l'eau. Il n'y a que de l'eau en fait en Polynésie et un peu de terre de temps en temps. Donc nous avons monté une ferme perlière sur cet atoll, mais il y a quelques temps je suis allée sur l'atoll d'Arutua qui est aujourd'hui l'atoll le plus perlicole de cet archipel des Toa Motu. Sans parler des Gambiers, je reviens. Et puisqu'ils sortent 1,7 million de perles par an du lagon d'Aroutoua seul, c'est aussi à 375 kilomètres de Tahiti. les perles que j'achète beaucoup de perles qui viennent de l'île de Rikitea, qui lui est à 1600 kilomètres de Tahiti au sud-est. Donc vraiment, je vous invite à regarder une carte et à voir qu'on peut avoir de la perliculture à différents endroits, mais c'est assez spécifique. Je vous expliquerai tout ça plus tard. Donc il y a plusieurs métiers quand on travaille sur des fermes perlières dans la perliculture. Il peut y avoir un premier métier qui consiste à uniquement collecter des huîtres. C'est-à-dire que votre métier, c'est d'essayer de capter les larves des huîtres, de les collecter et de les vendre ensuite à quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un d'autre peut être un perliculteur, c'est-à-dire quelqu'un qui a une ferme perlière, qui va greffer les huîtres, mais qui n'arrive pas à collecter ces huîtres-là, qui n'arrive pas à avoir la matière première dans son lagon. Il est donc nécessaire qu'il achète ces huîtres. à quelqu'un qui, lui, peut collecter dans son lagon. Donc, il y a le producteur d'huîtres qui collecte les huîtres. Ensuite, il y a le perliculteur qui va greffer ces huîtres-là. Et comme de plus en plus, à travers le monde, il y a des problèmes quand même de pollution, ça concerne évidemment la perliculture, eh bien, il y a une écloserie qui a vu le jour sur l'atoll de Fakarava qui fait naître des bébés huîtres. en bassin et qui arrivent ensuite à les remettre dans le lagon en élevage pour qu'elles soient développées et vendues là aussi à des perliculteurs. Alors la perliculture englobe tous ces métiers-là et qu'est-ce qu'on obtient en faisant ce métier-là ? Eh bien, si tout va bien, nous allons récolter des perles. ou alors l'huître a rejeté le nucléus, on aura des kéchis, ou alors nous n'aurons ni perles ni kéchis, et alors nous pourrons avoir un mabé, si jamais c'est la volonté du perliculteur. Nous reviendrons évidemment sur tous ces sujets dans des prochains épisodes. Mais pour aujourd'hui, vous avez appris la différence entre les perles fines et les perles d'éculture. Vous savez un peu plus ce qu'est la perliculture. Et vraiment, je vous remercie pour votre écoute. Et je vous invite à partager cet épisode si vous l'avez aimé et à nous suivre sur nos réseaux sociaux, bien sûr, à Robaz, Aux Perles du Paradis, sur LinkedIn, Facebook ou Instagram. Vous retrouverez aussi tous ces éléments sur la perliculture et la collection de bijoux en perles de Tahiti, en perles de culture de Tahiti, sur notre site internet www.auperelduparadis.com. Encore merci de votre écoute. Et parlons peu, parlons perles.

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