undefined cover
undefined cover
Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur cover
Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur cover
Paroles de Femme

Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur

Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur

43min |22/10/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur cover
Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur cover
Paroles de Femme

Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur

Jade – L’entrepreneuriat au féminin avec une touche de bonheur

43min |22/10/2024
Play

Description

Dans cet épisode captivant de "Paroles de Femme", je vous invite à plonger dans l'univers inspirant de Jade, une jeune entrepreneuse de seulement 25 ans, qui a su conquérir le cœur de Paris avec ses trois restaurants. À travers son témoignage, Jade nous offre un aperçu fascinant de son parcours de vie, allant de son projet d'école à l'Institut Paul Bocuse à la création de son entreprise innovante, Ephemera, spécialisée dans les restaurants éphémères.


Au fil de cette conversation enrichissante, Jade partage avec nous les défis qu'elle a dû relever en gérant une équipe de 150 personnes, tout en réfléchissant sur les notions de succès et d'échec. Dans un monde où la résilience féminine est souvent mise à l'épreuve, Jade incarne parfaitement cette force. Elle nous rappelle que la passion et l'amusement sont des éléments essentiels pour s'épanouir dans son travail, et souligne l'importance du soutien de ses amis et de sa famille dans son parcours entrepreneurial.


L'épisode aborde également des thèmes profonds comme la féminité dans le monde des affaires. Jade affirme avec conviction qu'elle n'a jamais ressenti de discrimination en tant que femme, un témoignage puissant qui résonne avec de nombreuses femmes qui aspirent à l'empowerment féminin. Elle évoque l'équilibre délicat entre vie professionnelle et personnelle, et l'importance de s'entourer de personnes de confiance pour avancer sereinement.


À travers ses émotions et réflexions, Jade nous inspire à croire en nos rêves, peu importe notre âge ou notre sexe. Son récit de vie est une véritable ode à la confiance en soi et à la détermination. Dans "Paroles de Femme", nous croyons fermement que chaque histoire compte, et celle de Jade est un bel exemple des luttes et victoires que les femmes peuvent rencontrer sur leur chemin.


Rejoignez-nous pour écouter ce témoignage poignant et inspirant qui vous encouragera à écouter pour grandir et à embrasser pleinement votre parcours de vie. Que vous soyez une entrepreneuse en herbe ou simplement en quête de développement personnel, cet épisode de "Paroles de Femme" est une source d'inspiration féminine qui ne manquera pas de vous toucher. Écoutez, ressentez et laissez-vous inspirer par les mots de Jade, car chaque parole compte dans notre communauté de femmes.


💥 REJOIGNEZ NOTRE COMMUNAUTÉ DE FEMMES INSPIRANTES ! 💥

Ne manquez aucun épisode ! Suivez-nous sur Instagram et inscrivez-vous à notre newsletter pour être au cœur des discussions, partager vos réflexions, et découvrir des ressources exclusives pour continuer à vous épanouir.

VOTRE ESPACE DE CONFIDENCES ET D'INSPIRATION

Paroles de Femme est le podcast de référence pour découvrir des récits féminins inspirants. Disponible sur toutes les principales plateformes d’écoute, il vous accompagne où que vous soyez. Plongez dans l'univers de l'inspiration féminine, des témoignages de vie, et de la réflexion personnelle.

🎧 Écoutez maintenant : https://podcast.ausha.co/paroles-de-femme

Retrouvez-nous également sur Instagram pour prolonger les échanges et découvrir les coulisses de l'émission : Paroles de Femme (@podcasts.parolesdefemme) • Photos et vidéos Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Stéphanie Baranco, bienvenue dans Parole de Femme, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur. Je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires. Place à Parole de Femme, saison 2. Avoir 25 ans, gérer 150 personnes, bientôt 300, gérer 3 restaurants dans la capitale, c'est assez vertigineux, d'autant plus pour une jeune femme. qui est partie finalement d'une idée dans sa tête, d'un groupe de potes, une idée dingue et la réussite qui vient presque immédiatement. Alors comment se projeter dans la vie, aussi jeune et avec déjà autant de responsabilités, c'est ce que nous allons évoquer aujourd'hui avec Jade. Alors Jade, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Jade, on se tutoie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Allez, si tu étais un plat, une ville et une émotion, lesquelles serais-tu ?

  • Speaker #1

    Là, je dirais des bonnes pâtes bolognaises. C'est hyper réconfortant. Une ville, je dirais Paris, parce que je suis devenue une grande, grande fan de Paris. Et une émotion, je dirais la joie.

  • Speaker #0

    La joie. Tu es joyeuse ?

  • Speaker #1

    J'adore la joie, en tout cas. Je crois que ça se transmet beaucoup et ça fait beaucoup de bien autour de soi.

  • Speaker #0

    Tu la vibres ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, les spaghettis bolognaises, pourquoi c'est réconfortant, des spaghettis bolognaises ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, il y a un truc qui me fait penser un peu aux plats de mes parents, de mon enfant. enfance, le truc qui se fait facilement mais avec des bons produits. Avec des bons produits, c'est une tuerie. Donc tout en simplicité mais bien fait.

  • Speaker #0

    Ce serait ça, toi ? Ta vision du bonheur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Sur une plage, encore mieux.

  • Speaker #0

    Alors l'association Plages et Spaghetti Bolognese, c'est un nouveau concept. Je ne l'aurais pas forcément mis là, mais effectivement, pourquoi pas. Une ville, Paris ? Tu viens d'où, Jade ?

  • Speaker #1

    Écoute, je viens d'une... petite ville à côté de Lyon. Donc, pas du tout à Paris. Et j'ai découvert Paris il y a deux ans avec le travail. J'ai dû déménager et je suis devenue absolument fanatique. Donc,

  • Speaker #0

    Paris. Pourquoi tu dis pour le travail tu as dû déménager, tu as commencé, on va y revenir. Moi, je t'ai découverte à Lyon. Pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Pourquoi on a ouvert à Paris,

  • Speaker #0

    tu veux dire ? Pourquoi t'as ouvert à Paris et pas ailleurs ? Pourquoi pas avoir développé à Lyon ? à Marseille, je ne sais pas, moi à Londres. Et pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, pour répondre à cette question, je vais te répondre aussi pourquoi Lyon au début, de par nos études avec l'école, c'était la chose la plus facile pour nous. Et donc, on a fait une succession de restaurants éphémères. Et puis après, pourquoi Paris ? Parce que je crois qu'on avait un concept quand même assez innovant et nouveau. Et pour nous, peut-être que c'était faux de penser comme ça, mais en tout cas, pour nous, arriver à Paris avec cette nouveauté, c'est ce qui allait un petit peu faire... Peut-être toute l'histoire d'Ephemera. Donc on avait vraiment ce besoin de s'implanter dans la capitale, de se faire connaître. Également auprès des touristes, on a beaucoup beaucoup de touristes étrangers. Donc c'était important pour nous, mais pour être très honnête, on a commencé à Lyon. Si on devait ouvrir demain un restaurant à Lyon, on le ferait avec plaisir. Et il n'y a pas que Paris dans nos têtes, mais pour commencer, je crois que c'était un gros challenge. Ça a été aussi un gros risque, parce qu'ici, tout est plus gros. la concurrence, les attentes. Et donc, le niveau est assez élevé. Donc, tout de suite, on s'est mis dans le bain. On a pris un petit risque, mais on ne regrette pas du tout. Et après, sur le futur, ce sera évidemment d'autres villes.

  • Speaker #0

    On a l'impression, quand tu dis que c'est un peu comme une consécration. Finalement, tu as fait à l'inverse. Vous avez fait à l'inverse que ce vous est important. On va y revenir. C'est Paris. Wow, Paris. C'est comme si c'était un peu le Graal que tu étais allé toucher, finalement. Paris reste Paris quand même.

  • Speaker #1

    Paris reste Paris, oui. Après, je ne sais pas si c'est le Graal, parce que je crois que même dans une autre ville, on se serait évidemment bien amusé. Mais c'est vrai que c'est peut-être en termes d'attente et en termes de toujours chercher l'excellence qui fait que Paris, pour nous, ça a beaucoup de sens, pour toutes les raisons que je t'ai évoquées. Donc c'est vrai qu'on avait un peu la pression de venir ici. Et je crois que le Paris est plutôt réussi, donc on est très fiers.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Nous, nous, nous, ça... Ça revient beaucoup ce sujet-là pluriel finalement. Jade, c'est Ephemera, Ephemera c'est Jade, mais pas que. Ça part de quoi l'histoire ? C'est quoi le point de départ de Ephemera ?

  • Speaker #1

    Le point de départ, l'histoire est un petit peu longue, je vais essayer de faire court. Mais globalement, c'est trois copains d'école à l'Institut Paul Bocuse, Laurie, Sanaïgue et moi-même. Et donc, on avait vraiment... En fait, on a fait un restaurant éphémère pendant 48 heures, place Bellecour, pour mettre en pratique ce qu'on avait appris à l'école. Et... Tout a dérapé, tout a pris des grosses proportions. A l'époque, ce n'était pas de la restauration immersive comme on l'entend, parce qu'en 48 heures, on n'avait pas d'argent, et en fait, on ne pouvait pas à ce point faire une coque immersive comme on le fait aujourd'hui pour 48 heures. En revanche, il y avait quelque chose d'un petit peu particulier, c'est qu'on avait ouvert dans une librairie-restaurant. Et donc, il y avait ce côté un petit peu déjà expérientiel qui a énormément plu aux clients. Et donc, de fil en aiguille, on s'est retrouvés à faire une succession de restaurants éphémères par... foncièrement par manque de moyens, on ne pouvait pas acheter de fonds de commerce ou de restaurant. Et donc petit à petit, on a peaufiné le concept pour en arriver à ce qu'est Ephemera aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a finalement, on peut créer aussi. Peut-être que finalement, c'est ce point de départ de ne pas avoir un restaurant fixe qui a fait aussi l'essence même de Ephemera, Ephemera de Ephémère. Totalement. Quelque chose, on vit une vraie expérience.

  • Speaker #1

    Totalement, et tu vois aujourd'hui... Nos restaurants sont pérennes, en revanche on garde toujours cette notion d'éphémère et de temporalité. Pourquoi ? Parce que je crois qu'on est totalement capable de modifier l'immersion très rapidement, avec évidemment la partie vidéo-projection, mais aussi les décors, et on est capable demain de lancer un Under the Sea 2, un Stellar 2, un Jungle Palace 2, un petit peu finalement comme les films, pour que la marque ne meure jamais. Oui,

  • Speaker #0

    pour que finalement tu renouvelles l'expérience.

  • Speaker #1

    À 100%.

  • Speaker #0

    Tu es toujours avec tes deux compères ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui je suis toujours avec Anaïg. On s'est séparé de Loris en excellent terme, qui est un de mes meilleurs copains, et qui travaille encore pour Ephemera. Mais on s'est séparé en termes d'associés. Tout simplement, je peux t'évoquer la raison, parce qu'il y a zéro tabou ici. Tout simplement parce qu'on est passé d'une dizaine de couverts par jour à aujourd'hui 1 000, 1 200. Et Loris, qui a fait l'Institut Paul Bocuse, c'est un génie foncièrement culinaire. Et donc en fait, c'est quelqu'un, je pense, qui aura très vite une étoile Michelin, je l'espère, dans son prochain restaurant. Mais quand vous faites 1 200 couverts par jour, ce n'est même plus de la cuisine qu'il faut faire, c'est de la gestion, c'est du management. Alors évidemment, il y a une grosse partie culinaire, mais ça ne prime pas sur le poste. Et donc, on a décidé d'un commun accord de se séparer. Mais c'est toujours Lolo et c'est grâce à lui. Oui,

  • Speaker #0

    qu'il puisse aller peut-être, lui, dans quelque chose de plus intimiste.

  • Speaker #1

    Totalement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il va pouvoir, lui, s'épanouir.

  • Speaker #1

    Il va s'éclater.

  • Speaker #0

    Oui, il va s'éclater. Est-ce que... Quand tu as commencé sur la Place Bellecour, tu aurais... Donc, c'était il y a combien de temps ? Re-situe-nous un petit peu.

  • Speaker #1

    C'était en 2019.

  • Speaker #0

    Donc, 5 ans. Oui. Si j'arrive à bien compter encore. 5 ans. Est-ce que tu aurais pensé, en 5 ans, de ton petit restaurant éphémère Place Bellecour, où tu avais, je ne sais pas, peut-être 40 couverts ? Je ne sais pas, quelque chose.

  • Speaker #1

    Alors, Place Bellecour, oui. Et après, ceux d'après, quand on a lancé la succession de restos éphémères, on était sur 12 places assises, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui. Je me souviens, puisque moi j'avais fait une des expériences, 12. Il y a 5 ans, 12 places assises. Aujourd'hui, 1200 couverts. Vous étiez 3, vous allez être 300. En 5 ans. Est-ce que parfois, tu prends la mesure de ce que vous avez réalisé, de ce que tu as réalisé ? Est-ce que tu arrives à avoir le recul suffisant ou est-ce que tu es dedans encore ? Tu fonces, tu fonces, tu fonces, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai développé beaucoup, beaucoup de reconnaissance. quand au début j'avais vraiment la tête dans le guidon et je dirais que c'est depuis peu mais depuis un an je me rends compte à quel point j'ai de la chance de travailler avec des gens vraiment qui sont passionnés et surtout j'ai de la chance de m'éclater quotidiennement on parle tout de suite chiffre ça parle de nombre de salariés donc évidemment ça va avec du chiffre d'affaires ça va avec de la rentabilité, ça va avec le nombre de restaurants effectivement dans la tête d'un entrepreneur quand il y a la réussite financière derrière c'est un petit peu la c'est un petit peu la La conclusion de tout, mais avant toute chose, je crois que le plus important, et c'est sur quoi je suis extrêmement reconnaissante, c'est l'amusement et le fait qu'on s'éclate foncièrement, on apprend tous les jours. Je travaille avec des gens que j'aime énormément au siège, je travaille avec des gens que je connaissais d'avant, même au niveau de mon groupe de manière générale. Je travaille avec mon ancienne coloc, avec ma meilleure amie. Enfin, il y a beaucoup de cœur dans l'éphéméra.

  • Speaker #0

    C'est un peu un friend. C'est un éphéméra friend.

  • Speaker #1

    Exactement. Non, mais il y a beaucoup de cœur et je crois que... de voir aussi les étoiles dans les yeux de nos clients. Il y a tout un truc. Hier, j'étais chez Jungle Palace et j'ai fini le service avec l'équipe. Je le fais très rarement, donc je ne peux pas m'en vanter, mais en tout cas, je l'ai fait. Et en fait, c'est juste un sentiment indescriptible de voir des enfants,

  • Speaker #0

    des familles.

  • Speaker #1

    des couples qui rentrent dans le lieu et qui ont tout de suite le côté un petit peu waouh et qui passent un moment hors du temps en fait. Et donc je crois qu'il y a tout un truc, toute cette corrélation entre faire plaisir à nos équipes qu'on fait évoluer quotidiennement, faire plaisir à des clients quotidiennement et évidemment mon histoire personnelle, entrepreneuriale, avec tout ce qui va avec. Effectivement, je suis extrêmement reconnaissante et je me rends compte de plus en plus à quel point je suis sur un fil. Et je suis sur un petit nuage, mais il faut aussi faire attention, il faut prendre de l'entrepreneuriat. Donc, c'est à moi de garder la tête sur les épaules sur ça et de continuer à faire ce qu'on aime avec le cœur.

  • Speaker #0

    Oui, le cœur, la joie, les amis, c'est vraiment un fil conducteur qu'on sent très fort chez toi. Reviens un petit peu à ce que tu as dit. On part de la genèse. Dans ta famille, vous êtes des entrepreneurs, tes parents sont entrepreneurs. Comment on arrive... Je reviens là-dessus, tu as 25 ans. Tu pourrais être au début, enfin, tu es au début, mais tu pourrais être à l'amorce de quelque chose. Tu aurais pu partir vers d'autres cieux, de l'école Paul Bocuse. Tout le monde ne monte pas trois restaurants. Ça vient d'où ? Tes parents sont dans la restauration. Comment tu l'analyses ? ce début de parcours de vie ?

  • Speaker #1

    Écoute, pas du tout. Mes parents ne sont pas dans la restauration. En revanche, mon papa est entrepreneur. Il a créé sa première boîte à 16 ans, donc très jeune. Ah oui ? Et il est dans les photocopieurs. Ah d'accord. Évidemment, j'ai eu le goût à tout ça, je pense. Et j'ai eu toujours, depuis toute petite, j'ai des discussions avec mon papa sur la partie entrepreneuriale. En revanche, pour être très honnête avec toi, quand j'étais à l'Institut Paul Bocuse, je ne m'étais pas tout de suite dit c'est sûr qu'en sortant d'école, j'entreprends. Vous savez... Je crois que c'est vraiment un projet d'école et en fait un projet éphémère où on a saisi l'opportunité. Mais sur le papier, je ne me suis pas levée en me disant c'est sûr, je vais devoir créer ma boîte. Bien au contraire, je pensais plutôt... J'avais toujours cette envie d'aller à Paris parce que j'avais fait un stage à Paris dans une start-up qui s'appelle Extracadabra. Et donc mon idée, c'était d'être un petit peu quand même dans le milieu évidemment de la food. Mais je ne savais pas de quelle manière encore. Peut-être pas en opération, mais peut-être sur la partie... sur des entreprises assez innovantes qui se lancent comme extrait à la bras où j'ai fait mon stage pour aider les restaurateurs donc j'avais cette vision là mais je m'étais pas du tout dit quand tu sors de l'école tu vas créer ta boîte c'est vraiment une opportunité et je crois que je peux mettre le mot chance dessus alors tout le monde me dit oui mais il y a du travail évidemment il y a du travail mais il n'y a pas que je pense que la chance faut savoir aussi un petit peu la saisir mais elle existe j'ai eu de la chance foncièrement et donc on a chopé cette opportunité on l'a développé Mais de base, je n'étais pas censée entreprendre. Alors par contre, ce que je vais te répondre, c'est que là, je suis certaine que jusqu'à la fin de ma vie, je serai dans l'entrepreneuriat et je ne pourrai jamais redevenir salariée parce que j'y ai pris beaucoup trop goût.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des montées d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire.

  • Speaker #0

    Tu parles de reconnaissance. Est-ce qu'on peut dire que tu es reconnaissante envers cette entité chance, qu'on appellera, chacun la nommera comme il aura envie de la nommer, mais aussi une reconnaissance envers toi-même ? t'a donné les moyens ? Tu as cru en toi ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    De toute façon, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses qui sont liées à la confiance et le cercle vertueux de l'entrepreneuriat, mais aussi qui peut être vicieux. Attention, il y a les deux penchants. Mais en tout cas, depuis 4 ans, il y a un truc... En fait, vous montez des restaurants, ça fonctionne. Vous êtes content. Donc hop, il y a ce côté un peu toujours plus où on va. Qu'est-ce qu'on fait ? C'est ce que je vous disais tout à l'heure. Tu as le côté aussi... Je fais du bien autour de moi, on fait grandir les gens, on s'amuse. Donc en fait, tu prends goût à ça. Donc oui, je suis reconnaissante du facteur chance. Peut-être de nous, pas de moi, mais de nous. Parce qu'on a créé la société, les premiers restaurants éphémères, comme je te disais, c'était en 2019. Mais en fait, la société Ephemera a été créée en janvier 2020. En février 2020, on a eu le Covid. Et donc en fait, pendant un an, on a fait de la vente emportée à trois. Maurice cuisinait la nuit et nous, avec Anaïs, on allait livrer la journée. Donc il y a vraiment eu, sans rentrer dans les détails, on a vraiment eu le côté galère, mais d'une puissance. Notre premier local, on n'a jamais pu ouvrir, problème de voisinage, on était en procédure jusqu'à encore l'année dernière. Donc en fait, il y a eu pourquoi la galère ? Parce qu'on n'avait pas d'argent. Et donc en fait, tu n'as pas trop de marge d'erreur, tu ne peux pas. Et donc quand tu fais des erreurs comme on a pu faire, tu as la réalité de la vie qui te fonce dedans et là tu apprends. Et là tu prends quelques coups, donc je suis reconnaissante du fait qu'on ait passé tout ça ensemble et qu'on ait surtout jamais lâché parce qu'on a eu 3-4 épreuves très compliquées au tout début. Et en fait, je ne sais pas de quelle manière, honnêtement, je ne sais même pas si aujourd'hui je serais encore capable de le faire, mais on se prenait des tartes et on se relevait.

  • Speaker #0

    C'est la force finalement de la conviction. Cette conviction-là, tu vois, je me mets… Tu parles beaucoup d'argent. Tu parles beaucoup d'argent. Je trouve que c'est important que tu en parles parce qu'on pourrait imaginer aussi que cette entreprise, tu vois, que tu l'ayais voulu construire sur des bases financières stables. parce qu'on a tous des parcours de vie différents et on vient tous de familles différentes avec plus ou moins d'aisance. Tu dis que ton projet au départ, votre projet au départ, c'est construit sur nos monnaies. Donc, il a bien fallu, à un moment donné, convaincre. À 20 ans, quand tu sors d'une école, même si c'est Bocuse, l'Institut Bocuse, tu vas voir les banques. Voilà, tu es une jolie petite jeune femme. comment tu as fait pour convaincre les banques ? Comment c'était possible de leur dire, voilà, suivez-moi, suivez-nous sur ce projet-là ? Maintenant, avec le recul, tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour parler de ta première phrase, c'est hyper important de parler d'argent parce que je crois que l'entrepreneuriat avec ou sans argent n'est absolument pas le même, foncièrement. Ah oui ! Et en fait, je crois que ça change absolument toute ta vision, pas ta vision, mais en tout cas, ça change toute ta manière d'entreprendre. Et comme tu le dis très justement, on n'avait vraiment rien. On avait 220 euros à 3. Donc en fait, tu as un truc où tu dois dans tous les cas, nous convaincre des gens et ça se passe au niveau des tripes et du cœur. Et donc, je n'ai pas la réponse à ta question. Je ne saurais pas te dire pourquoi ils nous ont suivis. Peut-être parce que je pense franchement qu'ils croyaient déjà au concept. On arrive avec quelque chose d'assez nouveau. Et deuxièmement... peut-être la naïveté, peut-être la jeunesse, peut-être... Tu vois, il y avait peut-être un cocktail un peu sympa entre Loris, Anaïgue et moi. Très flippant, parce qu'en fait, on s'est pris énormément de portes. Mais je crois que sur certaines personnes, c'était un peu qui tout double, tu vois. Donc on a dû se prendre 80 portes et en fait, il y a peut-être une personne, mais qui a cru à 100%, notamment notre premier investisseur. Donc, t'avais un peu ce côté qui tout double, qu'est-ce qui se passe ? C'est tellement bizarre d'avoir trois gamins de 20 ans qui veulent monter des restos avec 200 euros en poche. des restos immersifs, des restos à thème. Moi, quand j'ai dit ça à mon père, j'ai cru qu'il s'évanouissait dans le salon chez nous. Et donc, en fait, tu as ce truc de... Tu dois le faire au niveau des tripes, tu n'as pas trop le choix. Et c'est ce que je te disais tout à l'heure, tu te prends des claques, il va juste falloir se relever parce que tu n'as pas le choix, tu n'as rien d'autre. Quand aujourd'hui, tu vois, sur Ephemera, on a évidemment pris de la hauteur, on a pris de la boîte... J'ai plus du tout la même manière de travailler aujourd'hui versus il y a 4 ans, qui est beaucoup moins dans la débrouille. C'est très différent. Ça a ses points positifs et ses points négatifs, mais c'est très différent. Et donc là, ce que je peux te dire, c'est qu'au tout début, à part le cœur, t'as absolument rien d'autre. T'as pas les contacts, t'as pas l'argent. Je pense que t'as les compétences, en fait, parce que t'as 20 ans et que t'es encore en 3ème année à l'école. Donc t'as pas trop le choix. En fait, à part ton cœur, il y a rien d'autre qui parle. Et je crois que c'est ce qui fait qu'aujourd'hui... Je vais parler beaucoup de joie et d'amusement, mais c'est ce qui fait qu'on s'amuse. C'est que depuis le début, il y a bien un truc qu'on a, c'est la passion.

  • Speaker #0

    C'est ça qui vous a fait... C'est ton moteur. Donc joie, passion, amie. Oui. Plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, on peut répondre.

  • Speaker #0

    En tout cas, à ce moment-là de notre discussion, c'est ce qui ressort. Totalement. Alors, l'idée aussi de ce podcast, c'est de remettre... la femme au milieu de tout ça. À 25 ans, on pense aussi... Ah bon, tiens, c'est important. Comment tu as vécu, toi, le fait... Alors, est-ce que, d'abord, tu as vécu le fait d'être une femme au milieu de tout ça ? Est-ce que ça a été un questionnement sur ta crédibilité ? Parce que toi, tu cumulais. C'est-à-dire que tu avais une idée innovante, un âge quand même très, très jeune. Et on sait que les femmes dans l'entrepreneuriat, c'est parfois un peu plus compliqué pour elles d'accéder, d'ouvrir certaines portes. Elles s'ouvrent, rien n'est impossible. Mais en tout cas, avec peut-être un peu plus de temps, de travail, on va dire. Est-ce que ça, tu l'as ressenti ? Est-ce que tu l'as, ne serait-ce qu'intellectualisé ? Ou est-ce que, comme certaines femmes à qui je pose la question, tu ne l'as pas du tout ressenti ? Et c'est bien. C'est aussi important de le dire si c'est le cas.

  • Speaker #1

    Écoute, on m'a posé la question il y a une semaine et j'ai toujours la même réponse. C'est qu'en fait, et je suis désolée parce qu'elle ne va pas être très lente. Pardon, elle ne va pas être très développée. C'est que... Je n'ai encore jamais ressenti un quelconque... Comment je peux dire ça ? Soit un ralentissement, soit... J'ai jamais senti le fait que c'était pas bien d'être une femme.

  • Speaker #0

    Heureusement. Heureusement.

  • Speaker #1

    En revanche, j'ai peut-être ressenti quelque chose lié à l'âge, évidemment.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    L'âge tout de suite... Mais je crois que ce n'est pas grave et je crois que c'est humain de se dire En fait, j'ai des gamins qui sortent d'école. En fait, donner les clés d'une entreprise à trois enfants de 20 ans, j'entends que ce soit hyper flippant pour un banquier, pour un partenaire, pour n'importe qui. je ne peux pas trop en vouloir à ces personnes. Ça a du sens. Maintenant, peut-être que je sois une femme, je n'aurai jamais la réponse. Parce que peut-être qu'en fait, sur tout ce que je fais quotidiennement, le fait que je sois une femme, ça joue. Et peut-être que si j'étais un homme, je négocierais mieux mon taux de prêt auprès de la banque. Mais je n'ai pas la réponse aujourd'hui. En tout cas, moi, je ne l'ai jamais ressenti.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était surtout ça la question.

  • Speaker #1

    Je ne l'ai pas ressenti en émotion, en tant que personne. Je ne me suis jamais pris des réflexions.

  • Speaker #0

    Parce qu'on dit, le milieu de la cuisine, c'est un milieu... lieu compliqué. J'avais une chef italienne au micro il y a 15 jours et qui disait que ça avait été ardu en cuisine. Alors, c'est vrai que toi, tu es à la fois en cuisine et à la fois en gestion.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    tu n'es même pas en cuisine, toi. Tu es plutôt en gestion. Donc, voilà. Parfois, on se servit très rarement, mais toi, tu es plutôt sur la partie gestion. C'est aussi peut-être du coup un positionnement un petit peu différent.

  • Speaker #1

    Totalement. totalement,

  • Speaker #0

    en tout cas je ne l'ai jamais ressenti et tant mieux parce que ça veut dire aussi que ça existe je trouve que c'est hyper positif d'avoir ce genre de discours là et le perso dans tout ça, Jade ? comment tu fais ? non pas tes 150 parce que ça on sait que c'est une gestion énorme mais et ta vie perso quand on a 25 ans ? qu'on a 150 personnes à manager, qu'on a trois restaurants, qu'on a, je pense, quand même l'ambition de les faire grandir et évoluer. On fait quoi de sa vie perso, mais tout ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors oui, je suis d'accord que le chiffre est gros sur les équipes, mais en fait, j'ai la chance d'être très bien entourée, qui fait que j'arrive à avoir une vie perso à côté, évidemment existante. Je n'en ai pas eu pendant quelque temps. Ça a été compliqué au début. En revanche, là, depuis à peu près un an, J'arrive à avoir un vrai équilibre et je crois que j'ai pas le choix parce que j'ai besoin, tu vois j'étais en forêt ce week-end, j'ai besoin de prendre de l'air et c'est mon cerveau qui fonctionne comme ça, sinon ça va bugger au bout d'un moment. Donc j'ai besoin de faire ça. En revanche, comme je te disais, je crois que le plus important c'est d'être très bien entouré. En fait, même si on est 150, je gère 10 personnes et j'ai juste des personnes excellentes à côté de moi et ces gens-là ont des personnes excellentes. à côté d'eux et je crois que c'est le plus important c'est que j'ai toujours mis beaucoup beaucoup beaucoup d'énergie dans le fait de trouver des personnes qui fit avec Ephemera et qui fait que derrière je délègue beaucoup je fais énormément confiance aux gens autour de moi alors je suis toujours là et je suis toujours un peu chiante sur plein de détails mais sur le papier j'arrive à avoir un équilibre et à prendre du plaisir à côté d'Ephemera même si la réalité c'est que le cerveau n'est jamais off en fait le cerveau n'est jamais offre, mais ça, ça fait partie de l'entrepreneuriat. Ce n'est pas moi, ce n'est pas Ephemera, c'est tous les gens qui ont des entreprises. C'est une manière de vivre qui est particulière, mais moi, qui me fait extrêmement triper et que je ne changerais pour rien au monde.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu dirais que d'avoir été projetée si vite, finalement, dans le succès, ça a changé, justement, tes aspirations perso ? Est-ce que tu te serais vue là où tu es ? Si tu devais être reculée un tout petit peu, Est-ce que ça a changé finalement ta vision de ta vie future ? J'avance un peu en disant ça, mais ta vie de famille, ta vie... Je ne sais pas, c'est une question... Du coup, ça remet peut-être certains schémas. Quand on grandit, on a tous, plus ou moins, toutes, plus ou moins des idées comme ça, de tiens, quand je serai grande, toi, tu étais où quand tu étais petite et tu es où maintenant ? Est-ce que ça a bougé un peu les choses ?

  • Speaker #1

    Écoute, le mot succès, il est hyper gros et je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. On a trois restaurants, donc c'est très bien, mais tu vois, je ne suis pas non plus à la tête d'Apple. Non,

  • Speaker #0

    mais le succès, c'est de réussir. Je sais. Je remets le succès dans son contexte. Pardon, il n'était peut-être pas contextualisé. Le succès, c'est en cinq ans d'avoir développé un concept novateur et que vous avez porté du départ pour le mener sur une... sur un concept pérenne aujourd'hui. C'était ça dans ma tête le succès.

  • Speaker #1

    La vision de ma vie n'a pas changé, avec toujours la même envie de m'amuser en fait. En revanche, il y a quelque chose qui a changé, c'est que je prends beaucoup plus soin de moi, donc je me suis beaucoup mis à la lecture, à la méditation, alors que ça n'a aucun sens venant de ma part, mais ça me fait énormément de bien. Je fais un petit peu de sport.

  • Speaker #0

    Pourquoi ça n'a aucun sens de ta part ?

  • Speaker #1

    Parce que je crois qu'à la base, je n'ai jamais été vraiment là-dedans. Je ne me suis jamais intéressée un petit peu au développement personnel. Et en fait, depuis 2-3 ans, j'ai lu beaucoup de livres sur l'entreprenariat, sur le fait de toujours essayer d'être meilleure. Et je crois que tu n'as pas trop le choix parce qu'il faut en fait que je le sois. Il faut que je m'améliore quotidiennement. Ça a du bien pour les gens autour de moi, mais aussi pour moi dans ma vie perso. Donc je me suis... Je me suis tout de suite mise dedans. Enfin, tout de suite, avec Ephemera. Ça m'a fait énormément de bien. Mais sinon, sur ma vie de tous les jours, je crois qu'elle n'a pas énormément changé. J'ai encore une âme d'enfant, en fait. Ça se sent. Donc, en fait, quand tu me parles de famille et de... Est-ce que dans dix ans, en fait, je n'ai pas de réponse. Je sais juste que là, j'ai trop envie d'ouvrir des restos.

  • Speaker #0

    Peuple, tu as trois bébés, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu vois. Je suis même à trois enfants.

  • Speaker #0

    Et donc tu souhaites une famille nombreuse.

  • Speaker #1

    Exactement, de 60 enfants.

  • Speaker #0

    Dans toute l'Europe. Non mais c'est intéressant, si tu veux la question plus largement, c'est pas demain, pas après-demain, mais n'empêche que dans ta vision à toi, je trouve ça vachement pertinent, une jeune femme de 25 ans encore une fois, les générations évoluent énormément, et... Et c'est de se dire, ça ne te paraît pas incompatible non plus, peut-être dans 10 ans, peut-être dans 15 ans, on ne sait pas, mais tu aurais envie, tu penses que c'est aujourd'hui quand même possible de concilier une réussite, si on ne parle pas de succès, on va dire, une réussite ou une envie, de développer encore plus, ou peut-être autre chose. Mais en tout cas, de développer et d'être dans l'entrepreneuriat à 100% et aussi de construire une vie de famille.

  • Speaker #1

    Et à la fin, je pense que c'est 100%, et j'en suis même certaine, c'est 100% possible, parce qu'aujourd'hui, moi là, on prend mon cas avec mon âge, etc. Mais si tu regardes même les autres groupes de restauration, ou si tu prends d'autres entrepreneurs, il y a beaucoup de personnes qui sont à la tête de boîtes et qui sont en train de réussir dans la restauration et qui sont en fait père ou mère, qui ont des enfants en bas âge, j'en connais moi-même personnellement, et pour le coup, ils ne sont pas moins investis que je le suis. C'est toute une question d'équilibre, c'est toute une question de... avec qui tu es autour de toi, je le remets vraiment en avant parce que je crois que c'est absolument toute la clé. Et donc une fois que tu es bien entouré, moi si demain j'avais l'envie foncièrement au niveau de mes tripes d'avoir un enfant, je le ferais. Et c'est absolument pas éphéméra qui m'en empêcherait, c'est juste qu'aujourd'hui c'est pas mon envie. Mais je crois que, évidemment, et je l'ai vu, j'ai eu un papa qui était quand même présent, alors je pense pas à 100% mais qui a été là et qui était entrepreneur. Donc je crois qu'il y a une vraie... Je pense que c'est absolument pas incompatible et j'en suis vraiment certaine. Et ça va jamais dépendre de ton âge ou de qui tu es. Ça dépendra surtout de quel équilibre tu as et avec qui tu es autour de toi. Et qui fait que t'arriveras à prendre du recul et de l'équilibre. Donc c'est clairement pas incompatible. J'en ai juste pas l'envie pour être honnête.

  • Speaker #0

    Tu as le temps. Je crois. C'est le genre de choses qu'on fait en fonction de ses envies.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je suis super en tout cas.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on a le choix. Oui, c'est clair. Et l'insouciance dans tout ça, Jade ?

  • Speaker #1

    Ouh là !

  • Speaker #0

    L'insouciance de la jeunesse, l'insouciance des 20 ans, l'insouciance des 25 ans.

  • Speaker #1

    Écoute, pareil, je crois que l'un n'est pas incompatible avec l'autre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On peut garder l'insouciance, je crois. Et pour être honnête, j'en parlais hier, je me disais, mais c'est dingue parce que quand on est arrivé à Paris, On a pris un gros risque avec l'ORIS et ANEG, et pour le coup un gros risque financier. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui nous est arrivé ? Comment on a pu faire ça ? Et en fait, je prenais le risque de mes 70 prochaines années, foncièrement. C'est-à-dire que si une verse de 6 s'écroulait, j'étais bricotée de partout. Et en fait, je crois que c'est ça l'insouciance.

  • Speaker #0

    C'est ça l'insouciance.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut faire attention, parce que... Les risques c'est bien mais il faut quand même les mesurer un petit peu. Je ne suis pas sûre qu'il était mesuré celui-ci mais regarde si on ne l'avait pas pris on n'en serait pas là. Donc en fait je crois que l'âge La naïveté, l'insouciance et la jeunesse Et c'est ce que je te dis Ça revient à ce que je te disais tout à l'heure C'est le côté 80 portes Et une personne va y croire

  • Speaker #0

    Parce que le risque est gros Mais ça passe ou ça casse Tu parles On y va si tu as envie d'y aller Mais Ça fait deux fois que tu me parles De ton papa C'est un modèle

  • Speaker #1

    Oui, clairement. J'ai beaucoup de mal à ne pas admirer des entrepreneurs. C'est ce qui change un peu les choses à leur manière, en fonction des entreprises. Mais d'une manière ou d'une autre, c'est ce qui change les choses. Donc j'admire chaque entrepreneur foncièrement. Alors après, à prendre avec des pincettes. Mais surtout mon papa, oui.

  • Speaker #0

    Et il est fier de toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Il n'en parle pas trop. Il est très fier, mais pas de ce côté-là. Mais ça se voit dans ses yeux, c'est le principal.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il a goûté les trois concepts. Oui. Alors, lequel est le préféré ?

  • Speaker #1

    Avec ma maman.

  • Speaker #0

    Alors, quel est son préféré ?

  • Speaker #1

    Son préféré... Alors, il me dira jamais... À chaque fois, il me dit, tu vois, Jeanne, il faut que tu améliores ça, ça, ça, ça. Et donc là, il est allé dans le dernier jungle et il m'a dit, écoute, là, on y est presque. On est vraiment... En tout cas, ce qu'il voit, c'est la performance et l'évolution. Donc il va te dire que son préféré c'est le dernier parce qu'il va te dire bah oui elles apprennent, elles sont jeunes.

  • Speaker #0

    Il est plus abouti.

  • Speaker #1

    C'est plus abouti. Il n'a pas tort, il n'a pas tort. C'est tout le principe. C'est qu'à chaque fois on essaie de s'améliorer. Mais donc il te dira que c'est Django.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire que ton papa c'est aussi... c'est comme si tu puisais aussi une force en lui dans le sens où il est là pour te pousser toujours plus.

  • Speaker #1

    Totalement. Ouais. Et tu vois, on parlait de chance tout à l'heure. Je le mets aussi évidemment, mais évidemment dans ma famille, la chance d'avoir eu la famille que j'ai aujourd'hui, la chance d'avoir pu accéder à une école et à l'Institut Paul Bocuse.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas n'importe quelle école.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas n'importe quelle école. Évidemment que le facteur chance, il est présent, d'avoir eu un papa dans l'entrepreneuriat. Alors même s'il ne m'a jamais aidé, comme on l'entend financièrement, il m'a aidé dans les conseils. Et ça, ça vaut tout l'or du monde de pouvoir se dire que je peux l'appeler quand je veux. Donc il ne faut absolument pas mettre de côté le facteur chance et je le dis sans aucun problème, même si on me dit très souvent qu'il y a tellement de travail, oui je suis d'accord, mais en fait j'avais quand même les choses autour de moi pour pouvoir faire ce qu'on a fait aujourd'hui. Et je parle aussi pour Laurie Sénéig, tous les trois on vient d'une famille qui sont très bienveillants, c'est bête, mais qui nous ont aussi poussé dans l'entrepreneuriat. de personnes qui auraient pu nous dire mais qu'est-ce que vous faites ? Et en fait, tout ça, c'est de la chance. Alors pousser, c'est peut-être pas le mot. Il ne m'a peut-être pas balancée dans le restaurant à thème quand je lui en ai parlé. Mais tu vois, je n'ai jamais eu une famille contre moi parce que je voulais entreprendre à 20 ans.

  • Speaker #0

    Et la briser tes rêves. Je pense que c'est ça en fait.

  • Speaker #1

    Et ça, ça vaut beau pour moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est un premier à 20 ans. C'est ça. à 20 ans que tu as des rêves, je trouve que c'est une belle phrase à 20 ans tu as tes rêves ouais c'est ça à 20 ans tu as tes rêves et quand tu as des gens qui ne te coupent pas les ailes et qui t'autorisent finalement à rêver c'est ça en fait te dire ben voilà je vais pas briser ces rêves je vais peut-être être vigilant pour essayer d'être là et je la récupérerai si jamais ça devait ne pas aller Mais en tout cas, je la laisse s'épanouir et vivre et rêver, en fait. Il faut rêver. Est-ce que ce serait ça, ta philosophie ? Il faut s'amuser et il faut rêver ?

  • Speaker #1

    Il faut évidemment rêver, mais encore une fois, c'est facile pour moi de dire ça quand vous avez la possibilité d'être rêvé et quand vous avez le cerveau... Et quand vous avez tout autour de vous pour pouvoir rêver, la bienveillance des amis, la bienveillance des parents, l'école. Donc oui, évidemment qu'il faut rêver. J'aurais aussi... Mais je pense qu'il ne faut pas non plus foncer la tête dans le mur. Il faut quand même, et je le dis souvent, il faut quand même avoir un petit peu la tête sur les épaules. Parce que, comme je te disais tout à l'heure, un gros risque et un gros échec, ça peut vraiment pour le coup...

  • Speaker #0

    Améliorer ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement. Et par contre, mon papa m'a toujours dit, Jade, fais juste attention parce que si tu tombes à 20 ans, je suis d'accord que tout le monde te dira que c'est plus facile de tomber à 20 ans qu'à 40 avec des enfants. En revanche, à 20 ans, tu n'es pas encore construit à 100%. T'as pas confiance en toi à 100% Et donc il y a aussi quelque chose d'assez fragile Donc je pense que Il faut faire les choses avec les tripes Et quand on le sent il faut y aller Mais il faut quand même avoir une bonne analyse autour de soi Pour se dire ok quel est le risque

  • Speaker #0

    D'accord donc ouais tu modules un petit peu Non mais par contre de dire qu'on peut croire en ses rêves C'est ça Et même si on a pas forcément au départ on n'est pas forcément dans le milieu le plus ouvert ou le plus aisé du monde. Il faut quand même croire en soi. En fait, c'est croire en soi aussi. Croire en soi, croire en l'avenir.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça.

  • Speaker #0

    Deux dernières, trois dernières questions. Est-ce que... Je ne sais pas si tu vas pouvoir répondre à ça, mais on va voir. Est-ce que tu gères tes affaires avec un regard différent ? Tu fais partie de la génération Z, tu y as un peu répondu, mais c'est vrai que la gén Z, c'est à la mode et en même temps, c'est une vraie réalité qu'on voit nous tous les jours. Tu penses que c'est aussi ça, tu t'es construit avec ça, c'est-à-dire, tu vois, tout à l'heure, tu disais non mais moi, il me faut un équilibre. En fait, tu ne sacrifies pas ta vie pour ton job. Ton job, tu l'aimes, tu t'amuses, tu prends du plaisir, mets ta conscience quand même. que même si tu gères 150 personnes, tu vas t'entourer pour que tu puisses toi aussi avoir ton équilibre. Tu as conscience que c'est un changement pour les femmes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors écoute, pour être honnête avec toi, attention parce que j'ai clairement consacré ma vie perso pour ma vie pro pendant un certain temps. Ça a changé depuis un an, parce que je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. J'ai eu bien 3 ans de ma vie. L'année dernière, j'avais 24 ans, je me suis dit Wow ! T'as 24 ans là, ça fait 4 ans que t'as pas vu une boîte de nuit, que t'as pas vu... Donc j'ai eu ce côté-là quand même.

  • Speaker #0

    Ah, on l'avait pas perçu tout à l'heure. C'est bien qu'on puisse revenir tout de suite.

  • Speaker #1

    Je l'ai eu, en revanche, et je pense que chaque personne fait ce qu'il a envie de faire, mais en tout cas pour ma part, j'avais eu le besoin de l'avoir. D'avoir un peu un marathon, tu vois. Mais après, pour derrière, être un peu plus tranquille. Je pense qu'il faut pas l'avoir à vie. En revanche, j'aurais du mal à te parler d'équilibre comme on l'entend, parce que je crois que... En étant une personne comme moi, je suis assez dans les extrêmes très souvent, donc en fait l'équilibre je ne le perçois pas en faisant 8h, 17h de mes 20 ans à mes 70 ans, mais je le perçois en faisant des marathons comme là, je te parle. Donc pendant 3 ans, j'ai vraiment énormément travaillé pour Ephemera, et puis là, j'arrive à prendre 10 fois plus de recul parce que déjà ça fonctionne, parce que je suis bien entourée, et donc aujourd'hui, tu vois, honnêtement, on peut parler même d'heures, je ne fais pas plus de 45 heures semaine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, j'ai une vie quand même... qui est censé être à 1000 à l'heure, mais parce que j'essayais de bien m'organiser. Mais j'ai eu une période quand même assez dure. Je ne pense pas que l'équilibre soit dans la balance quotidiennement, mais il soit peut-être dans le là, pendant deux mois, je me fais déchirer, après, je prends trois semaines de vacances.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est ça la différence. C'est qu'aujourd'hui, vous montez en conscience. On monte en conscience là-dedans. Et c'est chouette parce que ça veut dire qu'on peut arriver. à faire justement ça. Alors c'est un équilibre. Moi, c'est ce que j'appelle l'équilibre, effectivement. C'est de se dire, ben voilà, je suis à fond pendant quelques temps, mais derrière, je sais que je vais pouvoir souffler. C'est cette balance-là. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que tu es fière de toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je suis fière de moi à 80%.

  • Speaker #0

    C'est quoi les 20 qui sont là ?

  • Speaker #1

    Il manque... J'ai toujours l'envie d'avoir... De faire... de faire encore plus de bien dans mes équipes. Je pense qu'on a plein de choses à travailler en interne chez Ephemera pour être encore meilleure, puisqu'on n'est pas meilleure, on est très bon sur plein de points. Je parle notamment, t'en parles, mais la partie comment être un petit peu innovant en restauration, comment faire qu'on ait une boîte où vous pouvez apprendre, qu'on ait une boîte saine, c'est hyper important pour moi, mais tu as aussi la réalité qui fait que je ne peux pas maîtriser 150 personnes. J'ai envie de mettre en place des choses, j'ai envie qu'on soit bon. Et donc il y a cette partie-là où, en tant qu'entrepreneur, ma boîte elle a 3 ans, tu vois. Je ne peux pas être à 100% fière de moi parce que j'ai tellement de marge de manœuvre pour être encore meilleure en tant que dirigeante. Et après, sur ma partie perso, c'est la même chose. Je crois que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur moi-même. J'ai 25 ans, donc j'ai plein de choses à faire. Et j'ai envie d'être meilleure quotidiennement. Est-ce qu'un jour je serai à 100% ? Je ne pense pas en fait.

  • Speaker #0

    On sent ce besoin de performance chez toi. C'est fou. C'est à la fois, tu vois, je vais remettre un quatrième mot, la joie, les amis, mais aussi ce besoin tout le temps. On sent que c'est vraiment un moteur chez toi.

  • Speaker #1

    C'est la recherche même.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Oui, c'est vrai. Tu es toujours dans la recherche de l'amélioration de quelque chose, d'une meilleure version de ce que tu es ou ce que tu as déjà.

  • Speaker #1

    Totalement. Mais ça, c'est l'Institut Paul Bocuse. Ils nous parlaient tout le temps d'excellence. Alors, j'ai pris le mot et j'ai essayé de le mettre dans ma vie perso, dans ma vie pro. En tout cas, il n'y a pas d'excellence à aller chercher. C'est juste comment vous êtes dans votre tête.

  • Speaker #0

    C'est ton tuto-toto challenge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Comment vous êtes dans votre tête. et d'essayer de faire du bien autour de moi aussi, tu vois. C'est important.

  • Speaker #0

    C'est important. Il te dirait quoi, tes profs de l'Institut ? S'ils te parlaient aujourd'hui, ils te diraient quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a, je pense qu'ils me détestent, parce que je me suis fait virer de l'école quelques fois. Non. Mais non, je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment détestée, mais ils disaient que j'étais un peu désinvolte. Mais écoute, j'en vois régulièrement. De temps en temps, je vais à Lyon et j'en croise. Là, j'ai une conférence à l'Institut la semaine prochaine, donc ça me fait toujours très plaisir de retrouver des personnes qui m'ont appris. Et c'est grâce à eux aussi que j'en suis là aujourd'hui. Donc je suis très contente. Mais ce qu'ils me diraient exactement, je ne pourrais pas te le dire. Honnêtement, en tout cas, je vois pas mal de joie dans leurs yeux quand ils me voient, parce qu'ils se disent que je m'amuse. Et donc, ils sont contents. Maintenant, oui, je pense qu'ils sont contents. Ils sont contents. Ils sont contents. C'est le nid.

  • Speaker #0

    Dernière question. On va terminer. C'est la question que je pose à toutes les femmes qui viennent se confier à ce micro. Pour toi, c'est quoi être une femme en 2024 ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est des questions qui me font trop peur. Tu sors du truc de l'entrepreneuriat. J'ai peur de dire des bêtises. Tu ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    C'est quoi être une femme en 2024 ? Tu t'intéresses à ça ? Est-ce que c'est un sujet ? Est-ce que c'est un sujet la féminité ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas être hypocrite, honnêtement je ne m'y intéresse pas. Dans le sens où...

  • Speaker #0

    Où tu ne l'as pas vécu ?

  • Speaker #1

    En fait je pense que, mais attention on va prendre avec des pincettes, je pense que vu que je ne l'ai pas vécu, en fait pour moi c'est la même question que ça fait quoi d'être un homme. J'arrive pas à voir de différence. Alors je suis contente qu'il y ait évidemment des améliorations sur comment est la femme dans notre société. Il n'y a pas de sujet. En revanche, je n'ai jamais vraiment vécu, et encore une fois, ça c'est de la chance, d'inégalité ou tu vois, ce côté-là.

  • Speaker #0

    Essaye de le penser autrement. Je n'étais pas forcément partie dans cette idée-là. C'est quoi être une femme en 2024 ? Ça peut être une femme qui va à la fois être une... En 2024, on va pouvoir être épanouie, avoir une vie de famille, avoir une vie professionnelle. Aujourd'hui, on peut être une entrepreneur épanouie, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah mais totalement, mais tu vois, ça me semble...

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ça me semble...

  • Speaker #0

    Ça ne te semble pas être en lien avec une sexualité. Ce n'est pas sexué.

  • Speaker #1

    En fait, c'est pour ça. Quand tu me dis, ça fait quoi d'être une femme ? C'est vraiment la même question pour moi que ça fait quoi d'être un homme.

  • Speaker #0

    Alors, je vais la changer juste pour toi. Ça fait quoi d'être une jade en 2024 ?

  • Speaker #1

    Non, mais oui, effectivement. En fait, je crois qu'on est capable... Enfin, tout le monde, mais femmes ou hommes. Mais ça prouve bien que... Enfin, ça prouve bien, je ne suis personne pour dire ça. Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui... En 2024, en France, je le note quand même, on peut entreprendre, on peut s'amuser, on peut avoir une vie de famille, on peut avoir une vie de couple, on peut absolument tout avoir comme un homme, mais à prendre avec des pincettes encore une fois. Parce que moi, je peux te le dire aujourd'hui, mais je pense que si demain, j'étais salariée d'une boîte et que je n'étais pas ce que je suis là, je recevrais peut-être beaucoup de... d'inégalités, plein de choses peut-être négatives ou peut-être pas.

  • Speaker #0

    Peut-être pas.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je veux te dire, c'est que moi là, ce que je vois, c'est que mon sexe n'a aucun impact avec ce que je fais quotidiennement. Et donc, absolument, toute femme peut entreprendre, peut s'amuser et peut faire tout ce que j'ai pu dire pendant ce podcast et qu'en fait, il n'y a pas vraiment de barrière.

  • Speaker #0

    La confiance en soi, l'amusement, le plaisir. Oui. Et puis croire en la vie.

  • Speaker #1

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #0

    Croire en ses rêves. Je crois que c'est ça. Ouais. Ouais. Ouais. Allez, croir en ses rêves. On termine là-dessus.

  • Speaker #1

    On termine sur cette phrase.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A très vite. Au revoir.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Jade

    00:00

  • Les débuts de Jade et l'ouverture de restaurants à Paris

    00:46

  • Le concept d'Ephemera et son évolution

    01:07

  • Les défis de l'entrepreneuriat et l'importance de l'entourage

    03:00

  • La gestion d'une équipe et la vie personnelle de Jade

    04:54

  • La perception de la féminité et de l'entrepreneuriat en 2024

    10:46

  • Réflexions sur le succès et l'échec dans le parcours entrepreneurial

    36:46

  • Conclusion sur la passion, les rêves et l'avenir

    43:36

Description

Dans cet épisode captivant de "Paroles de Femme", je vous invite à plonger dans l'univers inspirant de Jade, une jeune entrepreneuse de seulement 25 ans, qui a su conquérir le cœur de Paris avec ses trois restaurants. À travers son témoignage, Jade nous offre un aperçu fascinant de son parcours de vie, allant de son projet d'école à l'Institut Paul Bocuse à la création de son entreprise innovante, Ephemera, spécialisée dans les restaurants éphémères.


Au fil de cette conversation enrichissante, Jade partage avec nous les défis qu'elle a dû relever en gérant une équipe de 150 personnes, tout en réfléchissant sur les notions de succès et d'échec. Dans un monde où la résilience féminine est souvent mise à l'épreuve, Jade incarne parfaitement cette force. Elle nous rappelle que la passion et l'amusement sont des éléments essentiels pour s'épanouir dans son travail, et souligne l'importance du soutien de ses amis et de sa famille dans son parcours entrepreneurial.


L'épisode aborde également des thèmes profonds comme la féminité dans le monde des affaires. Jade affirme avec conviction qu'elle n'a jamais ressenti de discrimination en tant que femme, un témoignage puissant qui résonne avec de nombreuses femmes qui aspirent à l'empowerment féminin. Elle évoque l'équilibre délicat entre vie professionnelle et personnelle, et l'importance de s'entourer de personnes de confiance pour avancer sereinement.


À travers ses émotions et réflexions, Jade nous inspire à croire en nos rêves, peu importe notre âge ou notre sexe. Son récit de vie est une véritable ode à la confiance en soi et à la détermination. Dans "Paroles de Femme", nous croyons fermement que chaque histoire compte, et celle de Jade est un bel exemple des luttes et victoires que les femmes peuvent rencontrer sur leur chemin.


Rejoignez-nous pour écouter ce témoignage poignant et inspirant qui vous encouragera à écouter pour grandir et à embrasser pleinement votre parcours de vie. Que vous soyez une entrepreneuse en herbe ou simplement en quête de développement personnel, cet épisode de "Paroles de Femme" est une source d'inspiration féminine qui ne manquera pas de vous toucher. Écoutez, ressentez et laissez-vous inspirer par les mots de Jade, car chaque parole compte dans notre communauté de femmes.


💥 REJOIGNEZ NOTRE COMMUNAUTÉ DE FEMMES INSPIRANTES ! 💥

Ne manquez aucun épisode ! Suivez-nous sur Instagram et inscrivez-vous à notre newsletter pour être au cœur des discussions, partager vos réflexions, et découvrir des ressources exclusives pour continuer à vous épanouir.

VOTRE ESPACE DE CONFIDENCES ET D'INSPIRATION

Paroles de Femme est le podcast de référence pour découvrir des récits féminins inspirants. Disponible sur toutes les principales plateformes d’écoute, il vous accompagne où que vous soyez. Plongez dans l'univers de l'inspiration féminine, des témoignages de vie, et de la réflexion personnelle.

🎧 Écoutez maintenant : https://podcast.ausha.co/paroles-de-femme

Retrouvez-nous également sur Instagram pour prolonger les échanges et découvrir les coulisses de l'émission : Paroles de Femme (@podcasts.parolesdefemme) • Photos et vidéos Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Stéphanie Baranco, bienvenue dans Parole de Femme, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur. Je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires. Place à Parole de Femme, saison 2. Avoir 25 ans, gérer 150 personnes, bientôt 300, gérer 3 restaurants dans la capitale, c'est assez vertigineux, d'autant plus pour une jeune femme. qui est partie finalement d'une idée dans sa tête, d'un groupe de potes, une idée dingue et la réussite qui vient presque immédiatement. Alors comment se projeter dans la vie, aussi jeune et avec déjà autant de responsabilités, c'est ce que nous allons évoquer aujourd'hui avec Jade. Alors Jade, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Jade, on se tutoie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Allez, si tu étais un plat, une ville et une émotion, lesquelles serais-tu ?

  • Speaker #1

    Là, je dirais des bonnes pâtes bolognaises. C'est hyper réconfortant. Une ville, je dirais Paris, parce que je suis devenue une grande, grande fan de Paris. Et une émotion, je dirais la joie.

  • Speaker #0

    La joie. Tu es joyeuse ?

  • Speaker #1

    J'adore la joie, en tout cas. Je crois que ça se transmet beaucoup et ça fait beaucoup de bien autour de soi.

  • Speaker #0

    Tu la vibres ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, les spaghettis bolognaises, pourquoi c'est réconfortant, des spaghettis bolognaises ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, il y a un truc qui me fait penser un peu aux plats de mes parents, de mon enfant. enfance, le truc qui se fait facilement mais avec des bons produits. Avec des bons produits, c'est une tuerie. Donc tout en simplicité mais bien fait.

  • Speaker #0

    Ce serait ça, toi ? Ta vision du bonheur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Sur une plage, encore mieux.

  • Speaker #0

    Alors l'association Plages et Spaghetti Bolognese, c'est un nouveau concept. Je ne l'aurais pas forcément mis là, mais effectivement, pourquoi pas. Une ville, Paris ? Tu viens d'où, Jade ?

  • Speaker #1

    Écoute, je viens d'une... petite ville à côté de Lyon. Donc, pas du tout à Paris. Et j'ai découvert Paris il y a deux ans avec le travail. J'ai dû déménager et je suis devenue absolument fanatique. Donc,

  • Speaker #0

    Paris. Pourquoi tu dis pour le travail tu as dû déménager, tu as commencé, on va y revenir. Moi, je t'ai découverte à Lyon. Pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Pourquoi on a ouvert à Paris,

  • Speaker #0

    tu veux dire ? Pourquoi t'as ouvert à Paris et pas ailleurs ? Pourquoi pas avoir développé à Lyon ? à Marseille, je ne sais pas, moi à Londres. Et pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, pour répondre à cette question, je vais te répondre aussi pourquoi Lyon au début, de par nos études avec l'école, c'était la chose la plus facile pour nous. Et donc, on a fait une succession de restaurants éphémères. Et puis après, pourquoi Paris ? Parce que je crois qu'on avait un concept quand même assez innovant et nouveau. Et pour nous, peut-être que c'était faux de penser comme ça, mais en tout cas, pour nous, arriver à Paris avec cette nouveauté, c'est ce qui allait un petit peu faire... Peut-être toute l'histoire d'Ephemera. Donc on avait vraiment ce besoin de s'implanter dans la capitale, de se faire connaître. Également auprès des touristes, on a beaucoup beaucoup de touristes étrangers. Donc c'était important pour nous, mais pour être très honnête, on a commencé à Lyon. Si on devait ouvrir demain un restaurant à Lyon, on le ferait avec plaisir. Et il n'y a pas que Paris dans nos têtes, mais pour commencer, je crois que c'était un gros challenge. Ça a été aussi un gros risque, parce qu'ici, tout est plus gros. la concurrence, les attentes. Et donc, le niveau est assez élevé. Donc, tout de suite, on s'est mis dans le bain. On a pris un petit risque, mais on ne regrette pas du tout. Et après, sur le futur, ce sera évidemment d'autres villes.

  • Speaker #0

    On a l'impression, quand tu dis que c'est un peu comme une consécration. Finalement, tu as fait à l'inverse. Vous avez fait à l'inverse que ce vous est important. On va y revenir. C'est Paris. Wow, Paris. C'est comme si c'était un peu le Graal que tu étais allé toucher, finalement. Paris reste Paris quand même.

  • Speaker #1

    Paris reste Paris, oui. Après, je ne sais pas si c'est le Graal, parce que je crois que même dans une autre ville, on se serait évidemment bien amusé. Mais c'est vrai que c'est peut-être en termes d'attente et en termes de toujours chercher l'excellence qui fait que Paris, pour nous, ça a beaucoup de sens, pour toutes les raisons que je t'ai évoquées. Donc c'est vrai qu'on avait un peu la pression de venir ici. Et je crois que le Paris est plutôt réussi, donc on est très fiers.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Nous, nous, nous, ça... Ça revient beaucoup ce sujet-là pluriel finalement. Jade, c'est Ephemera, Ephemera c'est Jade, mais pas que. Ça part de quoi l'histoire ? C'est quoi le point de départ de Ephemera ?

  • Speaker #1

    Le point de départ, l'histoire est un petit peu longue, je vais essayer de faire court. Mais globalement, c'est trois copains d'école à l'Institut Paul Bocuse, Laurie, Sanaïgue et moi-même. Et donc, on avait vraiment... En fait, on a fait un restaurant éphémère pendant 48 heures, place Bellecour, pour mettre en pratique ce qu'on avait appris à l'école. Et... Tout a dérapé, tout a pris des grosses proportions. A l'époque, ce n'était pas de la restauration immersive comme on l'entend, parce qu'en 48 heures, on n'avait pas d'argent, et en fait, on ne pouvait pas à ce point faire une coque immersive comme on le fait aujourd'hui pour 48 heures. En revanche, il y avait quelque chose d'un petit peu particulier, c'est qu'on avait ouvert dans une librairie-restaurant. Et donc, il y avait ce côté un petit peu déjà expérientiel qui a énormément plu aux clients. Et donc, de fil en aiguille, on s'est retrouvés à faire une succession de restaurants éphémères par... foncièrement par manque de moyens, on ne pouvait pas acheter de fonds de commerce ou de restaurant. Et donc petit à petit, on a peaufiné le concept pour en arriver à ce qu'est Ephemera aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a finalement, on peut créer aussi. Peut-être que finalement, c'est ce point de départ de ne pas avoir un restaurant fixe qui a fait aussi l'essence même de Ephemera, Ephemera de Ephémère. Totalement. Quelque chose, on vit une vraie expérience.

  • Speaker #1

    Totalement, et tu vois aujourd'hui... Nos restaurants sont pérennes, en revanche on garde toujours cette notion d'éphémère et de temporalité. Pourquoi ? Parce que je crois qu'on est totalement capable de modifier l'immersion très rapidement, avec évidemment la partie vidéo-projection, mais aussi les décors, et on est capable demain de lancer un Under the Sea 2, un Stellar 2, un Jungle Palace 2, un petit peu finalement comme les films, pour que la marque ne meure jamais. Oui,

  • Speaker #0

    pour que finalement tu renouvelles l'expérience.

  • Speaker #1

    À 100%.

  • Speaker #0

    Tu es toujours avec tes deux compères ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui je suis toujours avec Anaïg. On s'est séparé de Loris en excellent terme, qui est un de mes meilleurs copains, et qui travaille encore pour Ephemera. Mais on s'est séparé en termes d'associés. Tout simplement, je peux t'évoquer la raison, parce qu'il y a zéro tabou ici. Tout simplement parce qu'on est passé d'une dizaine de couverts par jour à aujourd'hui 1 000, 1 200. Et Loris, qui a fait l'Institut Paul Bocuse, c'est un génie foncièrement culinaire. Et donc en fait, c'est quelqu'un, je pense, qui aura très vite une étoile Michelin, je l'espère, dans son prochain restaurant. Mais quand vous faites 1 200 couverts par jour, ce n'est même plus de la cuisine qu'il faut faire, c'est de la gestion, c'est du management. Alors évidemment, il y a une grosse partie culinaire, mais ça ne prime pas sur le poste. Et donc, on a décidé d'un commun accord de se séparer. Mais c'est toujours Lolo et c'est grâce à lui. Oui,

  • Speaker #0

    qu'il puisse aller peut-être, lui, dans quelque chose de plus intimiste.

  • Speaker #1

    Totalement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il va pouvoir, lui, s'épanouir.

  • Speaker #1

    Il va s'éclater.

  • Speaker #0

    Oui, il va s'éclater. Est-ce que... Quand tu as commencé sur la Place Bellecour, tu aurais... Donc, c'était il y a combien de temps ? Re-situe-nous un petit peu.

  • Speaker #1

    C'était en 2019.

  • Speaker #0

    Donc, 5 ans. Oui. Si j'arrive à bien compter encore. 5 ans. Est-ce que tu aurais pensé, en 5 ans, de ton petit restaurant éphémère Place Bellecour, où tu avais, je ne sais pas, peut-être 40 couverts ? Je ne sais pas, quelque chose.

  • Speaker #1

    Alors, Place Bellecour, oui. Et après, ceux d'après, quand on a lancé la succession de restos éphémères, on était sur 12 places assises, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui. Je me souviens, puisque moi j'avais fait une des expériences, 12. Il y a 5 ans, 12 places assises. Aujourd'hui, 1200 couverts. Vous étiez 3, vous allez être 300. En 5 ans. Est-ce que parfois, tu prends la mesure de ce que vous avez réalisé, de ce que tu as réalisé ? Est-ce que tu arrives à avoir le recul suffisant ou est-ce que tu es dedans encore ? Tu fonces, tu fonces, tu fonces, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai développé beaucoup, beaucoup de reconnaissance. quand au début j'avais vraiment la tête dans le guidon et je dirais que c'est depuis peu mais depuis un an je me rends compte à quel point j'ai de la chance de travailler avec des gens vraiment qui sont passionnés et surtout j'ai de la chance de m'éclater quotidiennement on parle tout de suite chiffre ça parle de nombre de salariés donc évidemment ça va avec du chiffre d'affaires ça va avec de la rentabilité, ça va avec le nombre de restaurants effectivement dans la tête d'un entrepreneur quand il y a la réussite financière derrière c'est un petit peu la c'est un petit peu la La conclusion de tout, mais avant toute chose, je crois que le plus important, et c'est sur quoi je suis extrêmement reconnaissante, c'est l'amusement et le fait qu'on s'éclate foncièrement, on apprend tous les jours. Je travaille avec des gens que j'aime énormément au siège, je travaille avec des gens que je connaissais d'avant, même au niveau de mon groupe de manière générale. Je travaille avec mon ancienne coloc, avec ma meilleure amie. Enfin, il y a beaucoup de cœur dans l'éphéméra.

  • Speaker #0

    C'est un peu un friend. C'est un éphéméra friend.

  • Speaker #1

    Exactement. Non, mais il y a beaucoup de cœur et je crois que... de voir aussi les étoiles dans les yeux de nos clients. Il y a tout un truc. Hier, j'étais chez Jungle Palace et j'ai fini le service avec l'équipe. Je le fais très rarement, donc je ne peux pas m'en vanter, mais en tout cas, je l'ai fait. Et en fait, c'est juste un sentiment indescriptible de voir des enfants,

  • Speaker #0

    des familles.

  • Speaker #1

    des couples qui rentrent dans le lieu et qui ont tout de suite le côté un petit peu waouh et qui passent un moment hors du temps en fait. Et donc je crois qu'il y a tout un truc, toute cette corrélation entre faire plaisir à nos équipes qu'on fait évoluer quotidiennement, faire plaisir à des clients quotidiennement et évidemment mon histoire personnelle, entrepreneuriale, avec tout ce qui va avec. Effectivement, je suis extrêmement reconnaissante et je me rends compte de plus en plus à quel point je suis sur un fil. Et je suis sur un petit nuage, mais il faut aussi faire attention, il faut prendre de l'entrepreneuriat. Donc, c'est à moi de garder la tête sur les épaules sur ça et de continuer à faire ce qu'on aime avec le cœur.

  • Speaker #0

    Oui, le cœur, la joie, les amis, c'est vraiment un fil conducteur qu'on sent très fort chez toi. Reviens un petit peu à ce que tu as dit. On part de la genèse. Dans ta famille, vous êtes des entrepreneurs, tes parents sont entrepreneurs. Comment on arrive... Je reviens là-dessus, tu as 25 ans. Tu pourrais être au début, enfin, tu es au début, mais tu pourrais être à l'amorce de quelque chose. Tu aurais pu partir vers d'autres cieux, de l'école Paul Bocuse. Tout le monde ne monte pas trois restaurants. Ça vient d'où ? Tes parents sont dans la restauration. Comment tu l'analyses ? ce début de parcours de vie ?

  • Speaker #1

    Écoute, pas du tout. Mes parents ne sont pas dans la restauration. En revanche, mon papa est entrepreneur. Il a créé sa première boîte à 16 ans, donc très jeune. Ah oui ? Et il est dans les photocopieurs. Ah d'accord. Évidemment, j'ai eu le goût à tout ça, je pense. Et j'ai eu toujours, depuis toute petite, j'ai des discussions avec mon papa sur la partie entrepreneuriale. En revanche, pour être très honnête avec toi, quand j'étais à l'Institut Paul Bocuse, je ne m'étais pas tout de suite dit c'est sûr qu'en sortant d'école, j'entreprends. Vous savez... Je crois que c'est vraiment un projet d'école et en fait un projet éphémère où on a saisi l'opportunité. Mais sur le papier, je ne me suis pas levée en me disant c'est sûr, je vais devoir créer ma boîte. Bien au contraire, je pensais plutôt... J'avais toujours cette envie d'aller à Paris parce que j'avais fait un stage à Paris dans une start-up qui s'appelle Extracadabra. Et donc mon idée, c'était d'être un petit peu quand même dans le milieu évidemment de la food. Mais je ne savais pas de quelle manière encore. Peut-être pas en opération, mais peut-être sur la partie... sur des entreprises assez innovantes qui se lancent comme extrait à la bras où j'ai fait mon stage pour aider les restaurateurs donc j'avais cette vision là mais je m'étais pas du tout dit quand tu sors de l'école tu vas créer ta boîte c'est vraiment une opportunité et je crois que je peux mettre le mot chance dessus alors tout le monde me dit oui mais il y a du travail évidemment il y a du travail mais il n'y a pas que je pense que la chance faut savoir aussi un petit peu la saisir mais elle existe j'ai eu de la chance foncièrement et donc on a chopé cette opportunité on l'a développé Mais de base, je n'étais pas censée entreprendre. Alors par contre, ce que je vais te répondre, c'est que là, je suis certaine que jusqu'à la fin de ma vie, je serai dans l'entrepreneuriat et je ne pourrai jamais redevenir salariée parce que j'y ai pris beaucoup trop goût.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des montées d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire.

  • Speaker #0

    Tu parles de reconnaissance. Est-ce qu'on peut dire que tu es reconnaissante envers cette entité chance, qu'on appellera, chacun la nommera comme il aura envie de la nommer, mais aussi une reconnaissance envers toi-même ? t'a donné les moyens ? Tu as cru en toi ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    De toute façon, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses qui sont liées à la confiance et le cercle vertueux de l'entrepreneuriat, mais aussi qui peut être vicieux. Attention, il y a les deux penchants. Mais en tout cas, depuis 4 ans, il y a un truc... En fait, vous montez des restaurants, ça fonctionne. Vous êtes content. Donc hop, il y a ce côté un peu toujours plus où on va. Qu'est-ce qu'on fait ? C'est ce que je vous disais tout à l'heure. Tu as le côté aussi... Je fais du bien autour de moi, on fait grandir les gens, on s'amuse. Donc en fait, tu prends goût à ça. Donc oui, je suis reconnaissante du facteur chance. Peut-être de nous, pas de moi, mais de nous. Parce qu'on a créé la société, les premiers restaurants éphémères, comme je te disais, c'était en 2019. Mais en fait, la société Ephemera a été créée en janvier 2020. En février 2020, on a eu le Covid. Et donc en fait, pendant un an, on a fait de la vente emportée à trois. Maurice cuisinait la nuit et nous, avec Anaïs, on allait livrer la journée. Donc il y a vraiment eu, sans rentrer dans les détails, on a vraiment eu le côté galère, mais d'une puissance. Notre premier local, on n'a jamais pu ouvrir, problème de voisinage, on était en procédure jusqu'à encore l'année dernière. Donc en fait, il y a eu pourquoi la galère ? Parce qu'on n'avait pas d'argent. Et donc en fait, tu n'as pas trop de marge d'erreur, tu ne peux pas. Et donc quand tu fais des erreurs comme on a pu faire, tu as la réalité de la vie qui te fonce dedans et là tu apprends. Et là tu prends quelques coups, donc je suis reconnaissante du fait qu'on ait passé tout ça ensemble et qu'on ait surtout jamais lâché parce qu'on a eu 3-4 épreuves très compliquées au tout début. Et en fait, je ne sais pas de quelle manière, honnêtement, je ne sais même pas si aujourd'hui je serais encore capable de le faire, mais on se prenait des tartes et on se relevait.

  • Speaker #0

    C'est la force finalement de la conviction. Cette conviction-là, tu vois, je me mets… Tu parles beaucoup d'argent. Tu parles beaucoup d'argent. Je trouve que c'est important que tu en parles parce qu'on pourrait imaginer aussi que cette entreprise, tu vois, que tu l'ayais voulu construire sur des bases financières stables. parce qu'on a tous des parcours de vie différents et on vient tous de familles différentes avec plus ou moins d'aisance. Tu dis que ton projet au départ, votre projet au départ, c'est construit sur nos monnaies. Donc, il a bien fallu, à un moment donné, convaincre. À 20 ans, quand tu sors d'une école, même si c'est Bocuse, l'Institut Bocuse, tu vas voir les banques. Voilà, tu es une jolie petite jeune femme. comment tu as fait pour convaincre les banques ? Comment c'était possible de leur dire, voilà, suivez-moi, suivez-nous sur ce projet-là ? Maintenant, avec le recul, tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour parler de ta première phrase, c'est hyper important de parler d'argent parce que je crois que l'entrepreneuriat avec ou sans argent n'est absolument pas le même, foncièrement. Ah oui ! Et en fait, je crois que ça change absolument toute ta vision, pas ta vision, mais en tout cas, ça change toute ta manière d'entreprendre. Et comme tu le dis très justement, on n'avait vraiment rien. On avait 220 euros à 3. Donc en fait, tu as un truc où tu dois dans tous les cas, nous convaincre des gens et ça se passe au niveau des tripes et du cœur. Et donc, je n'ai pas la réponse à ta question. Je ne saurais pas te dire pourquoi ils nous ont suivis. Peut-être parce que je pense franchement qu'ils croyaient déjà au concept. On arrive avec quelque chose d'assez nouveau. Et deuxièmement... peut-être la naïveté, peut-être la jeunesse, peut-être... Tu vois, il y avait peut-être un cocktail un peu sympa entre Loris, Anaïgue et moi. Très flippant, parce qu'en fait, on s'est pris énormément de portes. Mais je crois que sur certaines personnes, c'était un peu qui tout double, tu vois. Donc on a dû se prendre 80 portes et en fait, il y a peut-être une personne, mais qui a cru à 100%, notamment notre premier investisseur. Donc, t'avais un peu ce côté qui tout double, qu'est-ce qui se passe ? C'est tellement bizarre d'avoir trois gamins de 20 ans qui veulent monter des restos avec 200 euros en poche. des restos immersifs, des restos à thème. Moi, quand j'ai dit ça à mon père, j'ai cru qu'il s'évanouissait dans le salon chez nous. Et donc, en fait, tu as ce truc de... Tu dois le faire au niveau des tripes, tu n'as pas trop le choix. Et c'est ce que je te disais tout à l'heure, tu te prends des claques, il va juste falloir se relever parce que tu n'as pas le choix, tu n'as rien d'autre. Quand aujourd'hui, tu vois, sur Ephemera, on a évidemment pris de la hauteur, on a pris de la boîte... J'ai plus du tout la même manière de travailler aujourd'hui versus il y a 4 ans, qui est beaucoup moins dans la débrouille. C'est très différent. Ça a ses points positifs et ses points négatifs, mais c'est très différent. Et donc là, ce que je peux te dire, c'est qu'au tout début, à part le cœur, t'as absolument rien d'autre. T'as pas les contacts, t'as pas l'argent. Je pense que t'as les compétences, en fait, parce que t'as 20 ans et que t'es encore en 3ème année à l'école. Donc t'as pas trop le choix. En fait, à part ton cœur, il y a rien d'autre qui parle. Et je crois que c'est ce qui fait qu'aujourd'hui... Je vais parler beaucoup de joie et d'amusement, mais c'est ce qui fait qu'on s'amuse. C'est que depuis le début, il y a bien un truc qu'on a, c'est la passion.

  • Speaker #0

    C'est ça qui vous a fait... C'est ton moteur. Donc joie, passion, amie. Oui. Plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, on peut répondre.

  • Speaker #0

    En tout cas, à ce moment-là de notre discussion, c'est ce qui ressort. Totalement. Alors, l'idée aussi de ce podcast, c'est de remettre... la femme au milieu de tout ça. À 25 ans, on pense aussi... Ah bon, tiens, c'est important. Comment tu as vécu, toi, le fait... Alors, est-ce que, d'abord, tu as vécu le fait d'être une femme au milieu de tout ça ? Est-ce que ça a été un questionnement sur ta crédibilité ? Parce que toi, tu cumulais. C'est-à-dire que tu avais une idée innovante, un âge quand même très, très jeune. Et on sait que les femmes dans l'entrepreneuriat, c'est parfois un peu plus compliqué pour elles d'accéder, d'ouvrir certaines portes. Elles s'ouvrent, rien n'est impossible. Mais en tout cas, avec peut-être un peu plus de temps, de travail, on va dire. Est-ce que ça, tu l'as ressenti ? Est-ce que tu l'as, ne serait-ce qu'intellectualisé ? Ou est-ce que, comme certaines femmes à qui je pose la question, tu ne l'as pas du tout ressenti ? Et c'est bien. C'est aussi important de le dire si c'est le cas.

  • Speaker #1

    Écoute, on m'a posé la question il y a une semaine et j'ai toujours la même réponse. C'est qu'en fait, et je suis désolée parce qu'elle ne va pas être très lente. Pardon, elle ne va pas être très développée. C'est que... Je n'ai encore jamais ressenti un quelconque... Comment je peux dire ça ? Soit un ralentissement, soit... J'ai jamais senti le fait que c'était pas bien d'être une femme.

  • Speaker #0

    Heureusement. Heureusement.

  • Speaker #1

    En revanche, j'ai peut-être ressenti quelque chose lié à l'âge, évidemment.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    L'âge tout de suite... Mais je crois que ce n'est pas grave et je crois que c'est humain de se dire En fait, j'ai des gamins qui sortent d'école. En fait, donner les clés d'une entreprise à trois enfants de 20 ans, j'entends que ce soit hyper flippant pour un banquier, pour un partenaire, pour n'importe qui. je ne peux pas trop en vouloir à ces personnes. Ça a du sens. Maintenant, peut-être que je sois une femme, je n'aurai jamais la réponse. Parce que peut-être qu'en fait, sur tout ce que je fais quotidiennement, le fait que je sois une femme, ça joue. Et peut-être que si j'étais un homme, je négocierais mieux mon taux de prêt auprès de la banque. Mais je n'ai pas la réponse aujourd'hui. En tout cas, moi, je ne l'ai jamais ressenti.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était surtout ça la question.

  • Speaker #1

    Je ne l'ai pas ressenti en émotion, en tant que personne. Je ne me suis jamais pris des réflexions.

  • Speaker #0

    Parce qu'on dit, le milieu de la cuisine, c'est un milieu... lieu compliqué. J'avais une chef italienne au micro il y a 15 jours et qui disait que ça avait été ardu en cuisine. Alors, c'est vrai que toi, tu es à la fois en cuisine et à la fois en gestion.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    tu n'es même pas en cuisine, toi. Tu es plutôt en gestion. Donc, voilà. Parfois, on se servit très rarement, mais toi, tu es plutôt sur la partie gestion. C'est aussi peut-être du coup un positionnement un petit peu différent.

  • Speaker #1

    Totalement. totalement,

  • Speaker #0

    en tout cas je ne l'ai jamais ressenti et tant mieux parce que ça veut dire aussi que ça existe je trouve que c'est hyper positif d'avoir ce genre de discours là et le perso dans tout ça, Jade ? comment tu fais ? non pas tes 150 parce que ça on sait que c'est une gestion énorme mais et ta vie perso quand on a 25 ans ? qu'on a 150 personnes à manager, qu'on a trois restaurants, qu'on a, je pense, quand même l'ambition de les faire grandir et évoluer. On fait quoi de sa vie perso, mais tout ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors oui, je suis d'accord que le chiffre est gros sur les équipes, mais en fait, j'ai la chance d'être très bien entourée, qui fait que j'arrive à avoir une vie perso à côté, évidemment existante. Je n'en ai pas eu pendant quelque temps. Ça a été compliqué au début. En revanche, là, depuis à peu près un an, J'arrive à avoir un vrai équilibre et je crois que j'ai pas le choix parce que j'ai besoin, tu vois j'étais en forêt ce week-end, j'ai besoin de prendre de l'air et c'est mon cerveau qui fonctionne comme ça, sinon ça va bugger au bout d'un moment. Donc j'ai besoin de faire ça. En revanche, comme je te disais, je crois que le plus important c'est d'être très bien entouré. En fait, même si on est 150, je gère 10 personnes et j'ai juste des personnes excellentes à côté de moi et ces gens-là ont des personnes excellentes. à côté d'eux et je crois que c'est le plus important c'est que j'ai toujours mis beaucoup beaucoup beaucoup d'énergie dans le fait de trouver des personnes qui fit avec Ephemera et qui fait que derrière je délègue beaucoup je fais énormément confiance aux gens autour de moi alors je suis toujours là et je suis toujours un peu chiante sur plein de détails mais sur le papier j'arrive à avoir un équilibre et à prendre du plaisir à côté d'Ephemera même si la réalité c'est que le cerveau n'est jamais off en fait le cerveau n'est jamais offre, mais ça, ça fait partie de l'entrepreneuriat. Ce n'est pas moi, ce n'est pas Ephemera, c'est tous les gens qui ont des entreprises. C'est une manière de vivre qui est particulière, mais moi, qui me fait extrêmement triper et que je ne changerais pour rien au monde.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu dirais que d'avoir été projetée si vite, finalement, dans le succès, ça a changé, justement, tes aspirations perso ? Est-ce que tu te serais vue là où tu es ? Si tu devais être reculée un tout petit peu, Est-ce que ça a changé finalement ta vision de ta vie future ? J'avance un peu en disant ça, mais ta vie de famille, ta vie... Je ne sais pas, c'est une question... Du coup, ça remet peut-être certains schémas. Quand on grandit, on a tous, plus ou moins, toutes, plus ou moins des idées comme ça, de tiens, quand je serai grande, toi, tu étais où quand tu étais petite et tu es où maintenant ? Est-ce que ça a bougé un peu les choses ?

  • Speaker #1

    Écoute, le mot succès, il est hyper gros et je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. On a trois restaurants, donc c'est très bien, mais tu vois, je ne suis pas non plus à la tête d'Apple. Non,

  • Speaker #0

    mais le succès, c'est de réussir. Je sais. Je remets le succès dans son contexte. Pardon, il n'était peut-être pas contextualisé. Le succès, c'est en cinq ans d'avoir développé un concept novateur et que vous avez porté du départ pour le mener sur une... sur un concept pérenne aujourd'hui. C'était ça dans ma tête le succès.

  • Speaker #1

    La vision de ma vie n'a pas changé, avec toujours la même envie de m'amuser en fait. En revanche, il y a quelque chose qui a changé, c'est que je prends beaucoup plus soin de moi, donc je me suis beaucoup mis à la lecture, à la méditation, alors que ça n'a aucun sens venant de ma part, mais ça me fait énormément de bien. Je fais un petit peu de sport.

  • Speaker #0

    Pourquoi ça n'a aucun sens de ta part ?

  • Speaker #1

    Parce que je crois qu'à la base, je n'ai jamais été vraiment là-dedans. Je ne me suis jamais intéressée un petit peu au développement personnel. Et en fait, depuis 2-3 ans, j'ai lu beaucoup de livres sur l'entreprenariat, sur le fait de toujours essayer d'être meilleure. Et je crois que tu n'as pas trop le choix parce qu'il faut en fait que je le sois. Il faut que je m'améliore quotidiennement. Ça a du bien pour les gens autour de moi, mais aussi pour moi dans ma vie perso. Donc je me suis... Je me suis tout de suite mise dedans. Enfin, tout de suite, avec Ephemera. Ça m'a fait énormément de bien. Mais sinon, sur ma vie de tous les jours, je crois qu'elle n'a pas énormément changé. J'ai encore une âme d'enfant, en fait. Ça se sent. Donc, en fait, quand tu me parles de famille et de... Est-ce que dans dix ans, en fait, je n'ai pas de réponse. Je sais juste que là, j'ai trop envie d'ouvrir des restos.

  • Speaker #0

    Peuple, tu as trois bébés, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu vois. Je suis même à trois enfants.

  • Speaker #0

    Et donc tu souhaites une famille nombreuse.

  • Speaker #1

    Exactement, de 60 enfants.

  • Speaker #0

    Dans toute l'Europe. Non mais c'est intéressant, si tu veux la question plus largement, c'est pas demain, pas après-demain, mais n'empêche que dans ta vision à toi, je trouve ça vachement pertinent, une jeune femme de 25 ans encore une fois, les générations évoluent énormément, et... Et c'est de se dire, ça ne te paraît pas incompatible non plus, peut-être dans 10 ans, peut-être dans 15 ans, on ne sait pas, mais tu aurais envie, tu penses que c'est aujourd'hui quand même possible de concilier une réussite, si on ne parle pas de succès, on va dire, une réussite ou une envie, de développer encore plus, ou peut-être autre chose. Mais en tout cas, de développer et d'être dans l'entrepreneuriat à 100% et aussi de construire une vie de famille.

  • Speaker #1

    Et à la fin, je pense que c'est 100%, et j'en suis même certaine, c'est 100% possible, parce qu'aujourd'hui, moi là, on prend mon cas avec mon âge, etc. Mais si tu regardes même les autres groupes de restauration, ou si tu prends d'autres entrepreneurs, il y a beaucoup de personnes qui sont à la tête de boîtes et qui sont en train de réussir dans la restauration et qui sont en fait père ou mère, qui ont des enfants en bas âge, j'en connais moi-même personnellement, et pour le coup, ils ne sont pas moins investis que je le suis. C'est toute une question d'équilibre, c'est toute une question de... avec qui tu es autour de toi, je le remets vraiment en avant parce que je crois que c'est absolument toute la clé. Et donc une fois que tu es bien entouré, moi si demain j'avais l'envie foncièrement au niveau de mes tripes d'avoir un enfant, je le ferais. Et c'est absolument pas éphéméra qui m'en empêcherait, c'est juste qu'aujourd'hui c'est pas mon envie. Mais je crois que, évidemment, et je l'ai vu, j'ai eu un papa qui était quand même présent, alors je pense pas à 100% mais qui a été là et qui était entrepreneur. Donc je crois qu'il y a une vraie... Je pense que c'est absolument pas incompatible et j'en suis vraiment certaine. Et ça va jamais dépendre de ton âge ou de qui tu es. Ça dépendra surtout de quel équilibre tu as et avec qui tu es autour de toi. Et qui fait que t'arriveras à prendre du recul et de l'équilibre. Donc c'est clairement pas incompatible. J'en ai juste pas l'envie pour être honnête.

  • Speaker #0

    Tu as le temps. Je crois. C'est le genre de choses qu'on fait en fonction de ses envies.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je suis super en tout cas.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on a le choix. Oui, c'est clair. Et l'insouciance dans tout ça, Jade ?

  • Speaker #1

    Ouh là !

  • Speaker #0

    L'insouciance de la jeunesse, l'insouciance des 20 ans, l'insouciance des 25 ans.

  • Speaker #1

    Écoute, pareil, je crois que l'un n'est pas incompatible avec l'autre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On peut garder l'insouciance, je crois. Et pour être honnête, j'en parlais hier, je me disais, mais c'est dingue parce que quand on est arrivé à Paris, On a pris un gros risque avec l'ORIS et ANEG, et pour le coup un gros risque financier. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui nous est arrivé ? Comment on a pu faire ça ? Et en fait, je prenais le risque de mes 70 prochaines années, foncièrement. C'est-à-dire que si une verse de 6 s'écroulait, j'étais bricotée de partout. Et en fait, je crois que c'est ça l'insouciance.

  • Speaker #0

    C'est ça l'insouciance.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut faire attention, parce que... Les risques c'est bien mais il faut quand même les mesurer un petit peu. Je ne suis pas sûre qu'il était mesuré celui-ci mais regarde si on ne l'avait pas pris on n'en serait pas là. Donc en fait je crois que l'âge La naïveté, l'insouciance et la jeunesse Et c'est ce que je te dis Ça revient à ce que je te disais tout à l'heure C'est le côté 80 portes Et une personne va y croire

  • Speaker #0

    Parce que le risque est gros Mais ça passe ou ça casse Tu parles On y va si tu as envie d'y aller Mais Ça fait deux fois que tu me parles De ton papa C'est un modèle

  • Speaker #1

    Oui, clairement. J'ai beaucoup de mal à ne pas admirer des entrepreneurs. C'est ce qui change un peu les choses à leur manière, en fonction des entreprises. Mais d'une manière ou d'une autre, c'est ce qui change les choses. Donc j'admire chaque entrepreneur foncièrement. Alors après, à prendre avec des pincettes. Mais surtout mon papa, oui.

  • Speaker #0

    Et il est fier de toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Il n'en parle pas trop. Il est très fier, mais pas de ce côté-là. Mais ça se voit dans ses yeux, c'est le principal.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il a goûté les trois concepts. Oui. Alors, lequel est le préféré ?

  • Speaker #1

    Avec ma maman.

  • Speaker #0

    Alors, quel est son préféré ?

  • Speaker #1

    Son préféré... Alors, il me dira jamais... À chaque fois, il me dit, tu vois, Jeanne, il faut que tu améliores ça, ça, ça, ça. Et donc là, il est allé dans le dernier jungle et il m'a dit, écoute, là, on y est presque. On est vraiment... En tout cas, ce qu'il voit, c'est la performance et l'évolution. Donc il va te dire que son préféré c'est le dernier parce qu'il va te dire bah oui elles apprennent, elles sont jeunes.

  • Speaker #0

    Il est plus abouti.

  • Speaker #1

    C'est plus abouti. Il n'a pas tort, il n'a pas tort. C'est tout le principe. C'est qu'à chaque fois on essaie de s'améliorer. Mais donc il te dira que c'est Django.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire que ton papa c'est aussi... c'est comme si tu puisais aussi une force en lui dans le sens où il est là pour te pousser toujours plus.

  • Speaker #1

    Totalement. Ouais. Et tu vois, on parlait de chance tout à l'heure. Je le mets aussi évidemment, mais évidemment dans ma famille, la chance d'avoir eu la famille que j'ai aujourd'hui, la chance d'avoir pu accéder à une école et à l'Institut Paul Bocuse.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas n'importe quelle école.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas n'importe quelle école. Évidemment que le facteur chance, il est présent, d'avoir eu un papa dans l'entrepreneuriat. Alors même s'il ne m'a jamais aidé, comme on l'entend financièrement, il m'a aidé dans les conseils. Et ça, ça vaut tout l'or du monde de pouvoir se dire que je peux l'appeler quand je veux. Donc il ne faut absolument pas mettre de côté le facteur chance et je le dis sans aucun problème, même si on me dit très souvent qu'il y a tellement de travail, oui je suis d'accord, mais en fait j'avais quand même les choses autour de moi pour pouvoir faire ce qu'on a fait aujourd'hui. Et je parle aussi pour Laurie Sénéig, tous les trois on vient d'une famille qui sont très bienveillants, c'est bête, mais qui nous ont aussi poussé dans l'entrepreneuriat. de personnes qui auraient pu nous dire mais qu'est-ce que vous faites ? Et en fait, tout ça, c'est de la chance. Alors pousser, c'est peut-être pas le mot. Il ne m'a peut-être pas balancée dans le restaurant à thème quand je lui en ai parlé. Mais tu vois, je n'ai jamais eu une famille contre moi parce que je voulais entreprendre à 20 ans.

  • Speaker #0

    Et la briser tes rêves. Je pense que c'est ça en fait.

  • Speaker #1

    Et ça, ça vaut beau pour moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est un premier à 20 ans. C'est ça. à 20 ans que tu as des rêves, je trouve que c'est une belle phrase à 20 ans tu as tes rêves ouais c'est ça à 20 ans tu as tes rêves et quand tu as des gens qui ne te coupent pas les ailes et qui t'autorisent finalement à rêver c'est ça en fait te dire ben voilà je vais pas briser ces rêves je vais peut-être être vigilant pour essayer d'être là et je la récupérerai si jamais ça devait ne pas aller Mais en tout cas, je la laisse s'épanouir et vivre et rêver, en fait. Il faut rêver. Est-ce que ce serait ça, ta philosophie ? Il faut s'amuser et il faut rêver ?

  • Speaker #1

    Il faut évidemment rêver, mais encore une fois, c'est facile pour moi de dire ça quand vous avez la possibilité d'être rêvé et quand vous avez le cerveau... Et quand vous avez tout autour de vous pour pouvoir rêver, la bienveillance des amis, la bienveillance des parents, l'école. Donc oui, évidemment qu'il faut rêver. J'aurais aussi... Mais je pense qu'il ne faut pas non plus foncer la tête dans le mur. Il faut quand même, et je le dis souvent, il faut quand même avoir un petit peu la tête sur les épaules. Parce que, comme je te disais tout à l'heure, un gros risque et un gros échec, ça peut vraiment pour le coup...

  • Speaker #0

    Améliorer ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement. Et par contre, mon papa m'a toujours dit, Jade, fais juste attention parce que si tu tombes à 20 ans, je suis d'accord que tout le monde te dira que c'est plus facile de tomber à 20 ans qu'à 40 avec des enfants. En revanche, à 20 ans, tu n'es pas encore construit à 100%. T'as pas confiance en toi à 100% Et donc il y a aussi quelque chose d'assez fragile Donc je pense que Il faut faire les choses avec les tripes Et quand on le sent il faut y aller Mais il faut quand même avoir une bonne analyse autour de soi Pour se dire ok quel est le risque

  • Speaker #0

    D'accord donc ouais tu modules un petit peu Non mais par contre de dire qu'on peut croire en ses rêves C'est ça Et même si on a pas forcément au départ on n'est pas forcément dans le milieu le plus ouvert ou le plus aisé du monde. Il faut quand même croire en soi. En fait, c'est croire en soi aussi. Croire en soi, croire en l'avenir.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça.

  • Speaker #0

    Deux dernières, trois dernières questions. Est-ce que... Je ne sais pas si tu vas pouvoir répondre à ça, mais on va voir. Est-ce que tu gères tes affaires avec un regard différent ? Tu fais partie de la génération Z, tu y as un peu répondu, mais c'est vrai que la gén Z, c'est à la mode et en même temps, c'est une vraie réalité qu'on voit nous tous les jours. Tu penses que c'est aussi ça, tu t'es construit avec ça, c'est-à-dire, tu vois, tout à l'heure, tu disais non mais moi, il me faut un équilibre. En fait, tu ne sacrifies pas ta vie pour ton job. Ton job, tu l'aimes, tu t'amuses, tu prends du plaisir, mets ta conscience quand même. que même si tu gères 150 personnes, tu vas t'entourer pour que tu puisses toi aussi avoir ton équilibre. Tu as conscience que c'est un changement pour les femmes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors écoute, pour être honnête avec toi, attention parce que j'ai clairement consacré ma vie perso pour ma vie pro pendant un certain temps. Ça a changé depuis un an, parce que je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. J'ai eu bien 3 ans de ma vie. L'année dernière, j'avais 24 ans, je me suis dit Wow ! T'as 24 ans là, ça fait 4 ans que t'as pas vu une boîte de nuit, que t'as pas vu... Donc j'ai eu ce côté-là quand même.

  • Speaker #0

    Ah, on l'avait pas perçu tout à l'heure. C'est bien qu'on puisse revenir tout de suite.

  • Speaker #1

    Je l'ai eu, en revanche, et je pense que chaque personne fait ce qu'il a envie de faire, mais en tout cas pour ma part, j'avais eu le besoin de l'avoir. D'avoir un peu un marathon, tu vois. Mais après, pour derrière, être un peu plus tranquille. Je pense qu'il faut pas l'avoir à vie. En revanche, j'aurais du mal à te parler d'équilibre comme on l'entend, parce que je crois que... En étant une personne comme moi, je suis assez dans les extrêmes très souvent, donc en fait l'équilibre je ne le perçois pas en faisant 8h, 17h de mes 20 ans à mes 70 ans, mais je le perçois en faisant des marathons comme là, je te parle. Donc pendant 3 ans, j'ai vraiment énormément travaillé pour Ephemera, et puis là, j'arrive à prendre 10 fois plus de recul parce que déjà ça fonctionne, parce que je suis bien entourée, et donc aujourd'hui, tu vois, honnêtement, on peut parler même d'heures, je ne fais pas plus de 45 heures semaine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, j'ai une vie quand même... qui est censé être à 1000 à l'heure, mais parce que j'essayais de bien m'organiser. Mais j'ai eu une période quand même assez dure. Je ne pense pas que l'équilibre soit dans la balance quotidiennement, mais il soit peut-être dans le là, pendant deux mois, je me fais déchirer, après, je prends trois semaines de vacances.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est ça la différence. C'est qu'aujourd'hui, vous montez en conscience. On monte en conscience là-dedans. Et c'est chouette parce que ça veut dire qu'on peut arriver. à faire justement ça. Alors c'est un équilibre. Moi, c'est ce que j'appelle l'équilibre, effectivement. C'est de se dire, ben voilà, je suis à fond pendant quelques temps, mais derrière, je sais que je vais pouvoir souffler. C'est cette balance-là. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que tu es fière de toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je suis fière de moi à 80%.

  • Speaker #0

    C'est quoi les 20 qui sont là ?

  • Speaker #1

    Il manque... J'ai toujours l'envie d'avoir... De faire... de faire encore plus de bien dans mes équipes. Je pense qu'on a plein de choses à travailler en interne chez Ephemera pour être encore meilleure, puisqu'on n'est pas meilleure, on est très bon sur plein de points. Je parle notamment, t'en parles, mais la partie comment être un petit peu innovant en restauration, comment faire qu'on ait une boîte où vous pouvez apprendre, qu'on ait une boîte saine, c'est hyper important pour moi, mais tu as aussi la réalité qui fait que je ne peux pas maîtriser 150 personnes. J'ai envie de mettre en place des choses, j'ai envie qu'on soit bon. Et donc il y a cette partie-là où, en tant qu'entrepreneur, ma boîte elle a 3 ans, tu vois. Je ne peux pas être à 100% fière de moi parce que j'ai tellement de marge de manœuvre pour être encore meilleure en tant que dirigeante. Et après, sur ma partie perso, c'est la même chose. Je crois que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur moi-même. J'ai 25 ans, donc j'ai plein de choses à faire. Et j'ai envie d'être meilleure quotidiennement. Est-ce qu'un jour je serai à 100% ? Je ne pense pas en fait.

  • Speaker #0

    On sent ce besoin de performance chez toi. C'est fou. C'est à la fois, tu vois, je vais remettre un quatrième mot, la joie, les amis, mais aussi ce besoin tout le temps. On sent que c'est vraiment un moteur chez toi.

  • Speaker #1

    C'est la recherche même.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Oui, c'est vrai. Tu es toujours dans la recherche de l'amélioration de quelque chose, d'une meilleure version de ce que tu es ou ce que tu as déjà.

  • Speaker #1

    Totalement. Mais ça, c'est l'Institut Paul Bocuse. Ils nous parlaient tout le temps d'excellence. Alors, j'ai pris le mot et j'ai essayé de le mettre dans ma vie perso, dans ma vie pro. En tout cas, il n'y a pas d'excellence à aller chercher. C'est juste comment vous êtes dans votre tête.

  • Speaker #0

    C'est ton tuto-toto challenge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Comment vous êtes dans votre tête. et d'essayer de faire du bien autour de moi aussi, tu vois. C'est important.

  • Speaker #0

    C'est important. Il te dirait quoi, tes profs de l'Institut ? S'ils te parlaient aujourd'hui, ils te diraient quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a, je pense qu'ils me détestent, parce que je me suis fait virer de l'école quelques fois. Non. Mais non, je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment détestée, mais ils disaient que j'étais un peu désinvolte. Mais écoute, j'en vois régulièrement. De temps en temps, je vais à Lyon et j'en croise. Là, j'ai une conférence à l'Institut la semaine prochaine, donc ça me fait toujours très plaisir de retrouver des personnes qui m'ont appris. Et c'est grâce à eux aussi que j'en suis là aujourd'hui. Donc je suis très contente. Mais ce qu'ils me diraient exactement, je ne pourrais pas te le dire. Honnêtement, en tout cas, je vois pas mal de joie dans leurs yeux quand ils me voient, parce qu'ils se disent que je m'amuse. Et donc, ils sont contents. Maintenant, oui, je pense qu'ils sont contents. Ils sont contents. Ils sont contents. C'est le nid.

  • Speaker #0

    Dernière question. On va terminer. C'est la question que je pose à toutes les femmes qui viennent se confier à ce micro. Pour toi, c'est quoi être une femme en 2024 ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est des questions qui me font trop peur. Tu sors du truc de l'entrepreneuriat. J'ai peur de dire des bêtises. Tu ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    C'est quoi être une femme en 2024 ? Tu t'intéresses à ça ? Est-ce que c'est un sujet ? Est-ce que c'est un sujet la féminité ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas être hypocrite, honnêtement je ne m'y intéresse pas. Dans le sens où...

  • Speaker #0

    Où tu ne l'as pas vécu ?

  • Speaker #1

    En fait je pense que, mais attention on va prendre avec des pincettes, je pense que vu que je ne l'ai pas vécu, en fait pour moi c'est la même question que ça fait quoi d'être un homme. J'arrive pas à voir de différence. Alors je suis contente qu'il y ait évidemment des améliorations sur comment est la femme dans notre société. Il n'y a pas de sujet. En revanche, je n'ai jamais vraiment vécu, et encore une fois, ça c'est de la chance, d'inégalité ou tu vois, ce côté-là.

  • Speaker #0

    Essaye de le penser autrement. Je n'étais pas forcément partie dans cette idée-là. C'est quoi être une femme en 2024 ? Ça peut être une femme qui va à la fois être une... En 2024, on va pouvoir être épanouie, avoir une vie de famille, avoir une vie professionnelle. Aujourd'hui, on peut être une entrepreneur épanouie, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah mais totalement, mais tu vois, ça me semble...

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ça me semble...

  • Speaker #0

    Ça ne te semble pas être en lien avec une sexualité. Ce n'est pas sexué.

  • Speaker #1

    En fait, c'est pour ça. Quand tu me dis, ça fait quoi d'être une femme ? C'est vraiment la même question pour moi que ça fait quoi d'être un homme.

  • Speaker #0

    Alors, je vais la changer juste pour toi. Ça fait quoi d'être une jade en 2024 ?

  • Speaker #1

    Non, mais oui, effectivement. En fait, je crois qu'on est capable... Enfin, tout le monde, mais femmes ou hommes. Mais ça prouve bien que... Enfin, ça prouve bien, je ne suis personne pour dire ça. Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui... En 2024, en France, je le note quand même, on peut entreprendre, on peut s'amuser, on peut avoir une vie de famille, on peut avoir une vie de couple, on peut absolument tout avoir comme un homme, mais à prendre avec des pincettes encore une fois. Parce que moi, je peux te le dire aujourd'hui, mais je pense que si demain, j'étais salariée d'une boîte et que je n'étais pas ce que je suis là, je recevrais peut-être beaucoup de... d'inégalités, plein de choses peut-être négatives ou peut-être pas.

  • Speaker #0

    Peut-être pas.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je veux te dire, c'est que moi là, ce que je vois, c'est que mon sexe n'a aucun impact avec ce que je fais quotidiennement. Et donc, absolument, toute femme peut entreprendre, peut s'amuser et peut faire tout ce que j'ai pu dire pendant ce podcast et qu'en fait, il n'y a pas vraiment de barrière.

  • Speaker #0

    La confiance en soi, l'amusement, le plaisir. Oui. Et puis croire en la vie.

  • Speaker #1

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #0

    Croire en ses rêves. Je crois que c'est ça. Ouais. Ouais. Ouais. Allez, croir en ses rêves. On termine là-dessus.

  • Speaker #1

    On termine sur cette phrase.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A très vite. Au revoir.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Jade

    00:00

  • Les débuts de Jade et l'ouverture de restaurants à Paris

    00:46

  • Le concept d'Ephemera et son évolution

    01:07

  • Les défis de l'entrepreneuriat et l'importance de l'entourage

    03:00

  • La gestion d'une équipe et la vie personnelle de Jade

    04:54

  • La perception de la féminité et de l'entrepreneuriat en 2024

    10:46

  • Réflexions sur le succès et l'échec dans le parcours entrepreneurial

    36:46

  • Conclusion sur la passion, les rêves et l'avenir

    43:36

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode captivant de "Paroles de Femme", je vous invite à plonger dans l'univers inspirant de Jade, une jeune entrepreneuse de seulement 25 ans, qui a su conquérir le cœur de Paris avec ses trois restaurants. À travers son témoignage, Jade nous offre un aperçu fascinant de son parcours de vie, allant de son projet d'école à l'Institut Paul Bocuse à la création de son entreprise innovante, Ephemera, spécialisée dans les restaurants éphémères.


Au fil de cette conversation enrichissante, Jade partage avec nous les défis qu'elle a dû relever en gérant une équipe de 150 personnes, tout en réfléchissant sur les notions de succès et d'échec. Dans un monde où la résilience féminine est souvent mise à l'épreuve, Jade incarne parfaitement cette force. Elle nous rappelle que la passion et l'amusement sont des éléments essentiels pour s'épanouir dans son travail, et souligne l'importance du soutien de ses amis et de sa famille dans son parcours entrepreneurial.


L'épisode aborde également des thèmes profonds comme la féminité dans le monde des affaires. Jade affirme avec conviction qu'elle n'a jamais ressenti de discrimination en tant que femme, un témoignage puissant qui résonne avec de nombreuses femmes qui aspirent à l'empowerment féminin. Elle évoque l'équilibre délicat entre vie professionnelle et personnelle, et l'importance de s'entourer de personnes de confiance pour avancer sereinement.


À travers ses émotions et réflexions, Jade nous inspire à croire en nos rêves, peu importe notre âge ou notre sexe. Son récit de vie est une véritable ode à la confiance en soi et à la détermination. Dans "Paroles de Femme", nous croyons fermement que chaque histoire compte, et celle de Jade est un bel exemple des luttes et victoires que les femmes peuvent rencontrer sur leur chemin.


Rejoignez-nous pour écouter ce témoignage poignant et inspirant qui vous encouragera à écouter pour grandir et à embrasser pleinement votre parcours de vie. Que vous soyez une entrepreneuse en herbe ou simplement en quête de développement personnel, cet épisode de "Paroles de Femme" est une source d'inspiration féminine qui ne manquera pas de vous toucher. Écoutez, ressentez et laissez-vous inspirer par les mots de Jade, car chaque parole compte dans notre communauté de femmes.


💥 REJOIGNEZ NOTRE COMMUNAUTÉ DE FEMMES INSPIRANTES ! 💥

Ne manquez aucun épisode ! Suivez-nous sur Instagram et inscrivez-vous à notre newsletter pour être au cœur des discussions, partager vos réflexions, et découvrir des ressources exclusives pour continuer à vous épanouir.

VOTRE ESPACE DE CONFIDENCES ET D'INSPIRATION

Paroles de Femme est le podcast de référence pour découvrir des récits féminins inspirants. Disponible sur toutes les principales plateformes d’écoute, il vous accompagne où que vous soyez. Plongez dans l'univers de l'inspiration féminine, des témoignages de vie, et de la réflexion personnelle.

🎧 Écoutez maintenant : https://podcast.ausha.co/paroles-de-femme

Retrouvez-nous également sur Instagram pour prolonger les échanges et découvrir les coulisses de l'émission : Paroles de Femme (@podcasts.parolesdefemme) • Photos et vidéos Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Stéphanie Baranco, bienvenue dans Parole de Femme, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur. Je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires. Place à Parole de Femme, saison 2. Avoir 25 ans, gérer 150 personnes, bientôt 300, gérer 3 restaurants dans la capitale, c'est assez vertigineux, d'autant plus pour une jeune femme. qui est partie finalement d'une idée dans sa tête, d'un groupe de potes, une idée dingue et la réussite qui vient presque immédiatement. Alors comment se projeter dans la vie, aussi jeune et avec déjà autant de responsabilités, c'est ce que nous allons évoquer aujourd'hui avec Jade. Alors Jade, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Jade, on se tutoie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Allez, si tu étais un plat, une ville et une émotion, lesquelles serais-tu ?

  • Speaker #1

    Là, je dirais des bonnes pâtes bolognaises. C'est hyper réconfortant. Une ville, je dirais Paris, parce que je suis devenue une grande, grande fan de Paris. Et une émotion, je dirais la joie.

  • Speaker #0

    La joie. Tu es joyeuse ?

  • Speaker #1

    J'adore la joie, en tout cas. Je crois que ça se transmet beaucoup et ça fait beaucoup de bien autour de soi.

  • Speaker #0

    Tu la vibres ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, les spaghettis bolognaises, pourquoi c'est réconfortant, des spaghettis bolognaises ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, il y a un truc qui me fait penser un peu aux plats de mes parents, de mon enfant. enfance, le truc qui se fait facilement mais avec des bons produits. Avec des bons produits, c'est une tuerie. Donc tout en simplicité mais bien fait.

  • Speaker #0

    Ce serait ça, toi ? Ta vision du bonheur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Sur une plage, encore mieux.

  • Speaker #0

    Alors l'association Plages et Spaghetti Bolognese, c'est un nouveau concept. Je ne l'aurais pas forcément mis là, mais effectivement, pourquoi pas. Une ville, Paris ? Tu viens d'où, Jade ?

  • Speaker #1

    Écoute, je viens d'une... petite ville à côté de Lyon. Donc, pas du tout à Paris. Et j'ai découvert Paris il y a deux ans avec le travail. J'ai dû déménager et je suis devenue absolument fanatique. Donc,

  • Speaker #0

    Paris. Pourquoi tu dis pour le travail tu as dû déménager, tu as commencé, on va y revenir. Moi, je t'ai découverte à Lyon. Pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Pourquoi on a ouvert à Paris,

  • Speaker #0

    tu veux dire ? Pourquoi t'as ouvert à Paris et pas ailleurs ? Pourquoi pas avoir développé à Lyon ? à Marseille, je ne sais pas, moi à Londres. Et pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, pour répondre à cette question, je vais te répondre aussi pourquoi Lyon au début, de par nos études avec l'école, c'était la chose la plus facile pour nous. Et donc, on a fait une succession de restaurants éphémères. Et puis après, pourquoi Paris ? Parce que je crois qu'on avait un concept quand même assez innovant et nouveau. Et pour nous, peut-être que c'était faux de penser comme ça, mais en tout cas, pour nous, arriver à Paris avec cette nouveauté, c'est ce qui allait un petit peu faire... Peut-être toute l'histoire d'Ephemera. Donc on avait vraiment ce besoin de s'implanter dans la capitale, de se faire connaître. Également auprès des touristes, on a beaucoup beaucoup de touristes étrangers. Donc c'était important pour nous, mais pour être très honnête, on a commencé à Lyon. Si on devait ouvrir demain un restaurant à Lyon, on le ferait avec plaisir. Et il n'y a pas que Paris dans nos têtes, mais pour commencer, je crois que c'était un gros challenge. Ça a été aussi un gros risque, parce qu'ici, tout est plus gros. la concurrence, les attentes. Et donc, le niveau est assez élevé. Donc, tout de suite, on s'est mis dans le bain. On a pris un petit risque, mais on ne regrette pas du tout. Et après, sur le futur, ce sera évidemment d'autres villes.

  • Speaker #0

    On a l'impression, quand tu dis que c'est un peu comme une consécration. Finalement, tu as fait à l'inverse. Vous avez fait à l'inverse que ce vous est important. On va y revenir. C'est Paris. Wow, Paris. C'est comme si c'était un peu le Graal que tu étais allé toucher, finalement. Paris reste Paris quand même.

  • Speaker #1

    Paris reste Paris, oui. Après, je ne sais pas si c'est le Graal, parce que je crois que même dans une autre ville, on se serait évidemment bien amusé. Mais c'est vrai que c'est peut-être en termes d'attente et en termes de toujours chercher l'excellence qui fait que Paris, pour nous, ça a beaucoup de sens, pour toutes les raisons que je t'ai évoquées. Donc c'est vrai qu'on avait un peu la pression de venir ici. Et je crois que le Paris est plutôt réussi, donc on est très fiers.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Nous, nous, nous, ça... Ça revient beaucoup ce sujet-là pluriel finalement. Jade, c'est Ephemera, Ephemera c'est Jade, mais pas que. Ça part de quoi l'histoire ? C'est quoi le point de départ de Ephemera ?

  • Speaker #1

    Le point de départ, l'histoire est un petit peu longue, je vais essayer de faire court. Mais globalement, c'est trois copains d'école à l'Institut Paul Bocuse, Laurie, Sanaïgue et moi-même. Et donc, on avait vraiment... En fait, on a fait un restaurant éphémère pendant 48 heures, place Bellecour, pour mettre en pratique ce qu'on avait appris à l'école. Et... Tout a dérapé, tout a pris des grosses proportions. A l'époque, ce n'était pas de la restauration immersive comme on l'entend, parce qu'en 48 heures, on n'avait pas d'argent, et en fait, on ne pouvait pas à ce point faire une coque immersive comme on le fait aujourd'hui pour 48 heures. En revanche, il y avait quelque chose d'un petit peu particulier, c'est qu'on avait ouvert dans une librairie-restaurant. Et donc, il y avait ce côté un petit peu déjà expérientiel qui a énormément plu aux clients. Et donc, de fil en aiguille, on s'est retrouvés à faire une succession de restaurants éphémères par... foncièrement par manque de moyens, on ne pouvait pas acheter de fonds de commerce ou de restaurant. Et donc petit à petit, on a peaufiné le concept pour en arriver à ce qu'est Ephemera aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a finalement, on peut créer aussi. Peut-être que finalement, c'est ce point de départ de ne pas avoir un restaurant fixe qui a fait aussi l'essence même de Ephemera, Ephemera de Ephémère. Totalement. Quelque chose, on vit une vraie expérience.

  • Speaker #1

    Totalement, et tu vois aujourd'hui... Nos restaurants sont pérennes, en revanche on garde toujours cette notion d'éphémère et de temporalité. Pourquoi ? Parce que je crois qu'on est totalement capable de modifier l'immersion très rapidement, avec évidemment la partie vidéo-projection, mais aussi les décors, et on est capable demain de lancer un Under the Sea 2, un Stellar 2, un Jungle Palace 2, un petit peu finalement comme les films, pour que la marque ne meure jamais. Oui,

  • Speaker #0

    pour que finalement tu renouvelles l'expérience.

  • Speaker #1

    À 100%.

  • Speaker #0

    Tu es toujours avec tes deux compères ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui je suis toujours avec Anaïg. On s'est séparé de Loris en excellent terme, qui est un de mes meilleurs copains, et qui travaille encore pour Ephemera. Mais on s'est séparé en termes d'associés. Tout simplement, je peux t'évoquer la raison, parce qu'il y a zéro tabou ici. Tout simplement parce qu'on est passé d'une dizaine de couverts par jour à aujourd'hui 1 000, 1 200. Et Loris, qui a fait l'Institut Paul Bocuse, c'est un génie foncièrement culinaire. Et donc en fait, c'est quelqu'un, je pense, qui aura très vite une étoile Michelin, je l'espère, dans son prochain restaurant. Mais quand vous faites 1 200 couverts par jour, ce n'est même plus de la cuisine qu'il faut faire, c'est de la gestion, c'est du management. Alors évidemment, il y a une grosse partie culinaire, mais ça ne prime pas sur le poste. Et donc, on a décidé d'un commun accord de se séparer. Mais c'est toujours Lolo et c'est grâce à lui. Oui,

  • Speaker #0

    qu'il puisse aller peut-être, lui, dans quelque chose de plus intimiste.

  • Speaker #1

    Totalement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il va pouvoir, lui, s'épanouir.

  • Speaker #1

    Il va s'éclater.

  • Speaker #0

    Oui, il va s'éclater. Est-ce que... Quand tu as commencé sur la Place Bellecour, tu aurais... Donc, c'était il y a combien de temps ? Re-situe-nous un petit peu.

  • Speaker #1

    C'était en 2019.

  • Speaker #0

    Donc, 5 ans. Oui. Si j'arrive à bien compter encore. 5 ans. Est-ce que tu aurais pensé, en 5 ans, de ton petit restaurant éphémère Place Bellecour, où tu avais, je ne sais pas, peut-être 40 couverts ? Je ne sais pas, quelque chose.

  • Speaker #1

    Alors, Place Bellecour, oui. Et après, ceux d'après, quand on a lancé la succession de restos éphémères, on était sur 12 places assises, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui. Je me souviens, puisque moi j'avais fait une des expériences, 12. Il y a 5 ans, 12 places assises. Aujourd'hui, 1200 couverts. Vous étiez 3, vous allez être 300. En 5 ans. Est-ce que parfois, tu prends la mesure de ce que vous avez réalisé, de ce que tu as réalisé ? Est-ce que tu arrives à avoir le recul suffisant ou est-ce que tu es dedans encore ? Tu fonces, tu fonces, tu fonces, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai développé beaucoup, beaucoup de reconnaissance. quand au début j'avais vraiment la tête dans le guidon et je dirais que c'est depuis peu mais depuis un an je me rends compte à quel point j'ai de la chance de travailler avec des gens vraiment qui sont passionnés et surtout j'ai de la chance de m'éclater quotidiennement on parle tout de suite chiffre ça parle de nombre de salariés donc évidemment ça va avec du chiffre d'affaires ça va avec de la rentabilité, ça va avec le nombre de restaurants effectivement dans la tête d'un entrepreneur quand il y a la réussite financière derrière c'est un petit peu la c'est un petit peu la La conclusion de tout, mais avant toute chose, je crois que le plus important, et c'est sur quoi je suis extrêmement reconnaissante, c'est l'amusement et le fait qu'on s'éclate foncièrement, on apprend tous les jours. Je travaille avec des gens que j'aime énormément au siège, je travaille avec des gens que je connaissais d'avant, même au niveau de mon groupe de manière générale. Je travaille avec mon ancienne coloc, avec ma meilleure amie. Enfin, il y a beaucoup de cœur dans l'éphéméra.

  • Speaker #0

    C'est un peu un friend. C'est un éphéméra friend.

  • Speaker #1

    Exactement. Non, mais il y a beaucoup de cœur et je crois que... de voir aussi les étoiles dans les yeux de nos clients. Il y a tout un truc. Hier, j'étais chez Jungle Palace et j'ai fini le service avec l'équipe. Je le fais très rarement, donc je ne peux pas m'en vanter, mais en tout cas, je l'ai fait. Et en fait, c'est juste un sentiment indescriptible de voir des enfants,

  • Speaker #0

    des familles.

  • Speaker #1

    des couples qui rentrent dans le lieu et qui ont tout de suite le côté un petit peu waouh et qui passent un moment hors du temps en fait. Et donc je crois qu'il y a tout un truc, toute cette corrélation entre faire plaisir à nos équipes qu'on fait évoluer quotidiennement, faire plaisir à des clients quotidiennement et évidemment mon histoire personnelle, entrepreneuriale, avec tout ce qui va avec. Effectivement, je suis extrêmement reconnaissante et je me rends compte de plus en plus à quel point je suis sur un fil. Et je suis sur un petit nuage, mais il faut aussi faire attention, il faut prendre de l'entrepreneuriat. Donc, c'est à moi de garder la tête sur les épaules sur ça et de continuer à faire ce qu'on aime avec le cœur.

  • Speaker #0

    Oui, le cœur, la joie, les amis, c'est vraiment un fil conducteur qu'on sent très fort chez toi. Reviens un petit peu à ce que tu as dit. On part de la genèse. Dans ta famille, vous êtes des entrepreneurs, tes parents sont entrepreneurs. Comment on arrive... Je reviens là-dessus, tu as 25 ans. Tu pourrais être au début, enfin, tu es au début, mais tu pourrais être à l'amorce de quelque chose. Tu aurais pu partir vers d'autres cieux, de l'école Paul Bocuse. Tout le monde ne monte pas trois restaurants. Ça vient d'où ? Tes parents sont dans la restauration. Comment tu l'analyses ? ce début de parcours de vie ?

  • Speaker #1

    Écoute, pas du tout. Mes parents ne sont pas dans la restauration. En revanche, mon papa est entrepreneur. Il a créé sa première boîte à 16 ans, donc très jeune. Ah oui ? Et il est dans les photocopieurs. Ah d'accord. Évidemment, j'ai eu le goût à tout ça, je pense. Et j'ai eu toujours, depuis toute petite, j'ai des discussions avec mon papa sur la partie entrepreneuriale. En revanche, pour être très honnête avec toi, quand j'étais à l'Institut Paul Bocuse, je ne m'étais pas tout de suite dit c'est sûr qu'en sortant d'école, j'entreprends. Vous savez... Je crois que c'est vraiment un projet d'école et en fait un projet éphémère où on a saisi l'opportunité. Mais sur le papier, je ne me suis pas levée en me disant c'est sûr, je vais devoir créer ma boîte. Bien au contraire, je pensais plutôt... J'avais toujours cette envie d'aller à Paris parce que j'avais fait un stage à Paris dans une start-up qui s'appelle Extracadabra. Et donc mon idée, c'était d'être un petit peu quand même dans le milieu évidemment de la food. Mais je ne savais pas de quelle manière encore. Peut-être pas en opération, mais peut-être sur la partie... sur des entreprises assez innovantes qui se lancent comme extrait à la bras où j'ai fait mon stage pour aider les restaurateurs donc j'avais cette vision là mais je m'étais pas du tout dit quand tu sors de l'école tu vas créer ta boîte c'est vraiment une opportunité et je crois que je peux mettre le mot chance dessus alors tout le monde me dit oui mais il y a du travail évidemment il y a du travail mais il n'y a pas que je pense que la chance faut savoir aussi un petit peu la saisir mais elle existe j'ai eu de la chance foncièrement et donc on a chopé cette opportunité on l'a développé Mais de base, je n'étais pas censée entreprendre. Alors par contre, ce que je vais te répondre, c'est que là, je suis certaine que jusqu'à la fin de ma vie, je serai dans l'entrepreneuriat et je ne pourrai jamais redevenir salariée parce que j'y ai pris beaucoup trop goût.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des montées d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire.

  • Speaker #0

    Tu parles de reconnaissance. Est-ce qu'on peut dire que tu es reconnaissante envers cette entité chance, qu'on appellera, chacun la nommera comme il aura envie de la nommer, mais aussi une reconnaissance envers toi-même ? t'a donné les moyens ? Tu as cru en toi ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    De toute façon, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses qui sont liées à la confiance et le cercle vertueux de l'entrepreneuriat, mais aussi qui peut être vicieux. Attention, il y a les deux penchants. Mais en tout cas, depuis 4 ans, il y a un truc... En fait, vous montez des restaurants, ça fonctionne. Vous êtes content. Donc hop, il y a ce côté un peu toujours plus où on va. Qu'est-ce qu'on fait ? C'est ce que je vous disais tout à l'heure. Tu as le côté aussi... Je fais du bien autour de moi, on fait grandir les gens, on s'amuse. Donc en fait, tu prends goût à ça. Donc oui, je suis reconnaissante du facteur chance. Peut-être de nous, pas de moi, mais de nous. Parce qu'on a créé la société, les premiers restaurants éphémères, comme je te disais, c'était en 2019. Mais en fait, la société Ephemera a été créée en janvier 2020. En février 2020, on a eu le Covid. Et donc en fait, pendant un an, on a fait de la vente emportée à trois. Maurice cuisinait la nuit et nous, avec Anaïs, on allait livrer la journée. Donc il y a vraiment eu, sans rentrer dans les détails, on a vraiment eu le côté galère, mais d'une puissance. Notre premier local, on n'a jamais pu ouvrir, problème de voisinage, on était en procédure jusqu'à encore l'année dernière. Donc en fait, il y a eu pourquoi la galère ? Parce qu'on n'avait pas d'argent. Et donc en fait, tu n'as pas trop de marge d'erreur, tu ne peux pas. Et donc quand tu fais des erreurs comme on a pu faire, tu as la réalité de la vie qui te fonce dedans et là tu apprends. Et là tu prends quelques coups, donc je suis reconnaissante du fait qu'on ait passé tout ça ensemble et qu'on ait surtout jamais lâché parce qu'on a eu 3-4 épreuves très compliquées au tout début. Et en fait, je ne sais pas de quelle manière, honnêtement, je ne sais même pas si aujourd'hui je serais encore capable de le faire, mais on se prenait des tartes et on se relevait.

  • Speaker #0

    C'est la force finalement de la conviction. Cette conviction-là, tu vois, je me mets… Tu parles beaucoup d'argent. Tu parles beaucoup d'argent. Je trouve que c'est important que tu en parles parce qu'on pourrait imaginer aussi que cette entreprise, tu vois, que tu l'ayais voulu construire sur des bases financières stables. parce qu'on a tous des parcours de vie différents et on vient tous de familles différentes avec plus ou moins d'aisance. Tu dis que ton projet au départ, votre projet au départ, c'est construit sur nos monnaies. Donc, il a bien fallu, à un moment donné, convaincre. À 20 ans, quand tu sors d'une école, même si c'est Bocuse, l'Institut Bocuse, tu vas voir les banques. Voilà, tu es une jolie petite jeune femme. comment tu as fait pour convaincre les banques ? Comment c'était possible de leur dire, voilà, suivez-moi, suivez-nous sur ce projet-là ? Maintenant, avec le recul, tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour parler de ta première phrase, c'est hyper important de parler d'argent parce que je crois que l'entrepreneuriat avec ou sans argent n'est absolument pas le même, foncièrement. Ah oui ! Et en fait, je crois que ça change absolument toute ta vision, pas ta vision, mais en tout cas, ça change toute ta manière d'entreprendre. Et comme tu le dis très justement, on n'avait vraiment rien. On avait 220 euros à 3. Donc en fait, tu as un truc où tu dois dans tous les cas, nous convaincre des gens et ça se passe au niveau des tripes et du cœur. Et donc, je n'ai pas la réponse à ta question. Je ne saurais pas te dire pourquoi ils nous ont suivis. Peut-être parce que je pense franchement qu'ils croyaient déjà au concept. On arrive avec quelque chose d'assez nouveau. Et deuxièmement... peut-être la naïveté, peut-être la jeunesse, peut-être... Tu vois, il y avait peut-être un cocktail un peu sympa entre Loris, Anaïgue et moi. Très flippant, parce qu'en fait, on s'est pris énormément de portes. Mais je crois que sur certaines personnes, c'était un peu qui tout double, tu vois. Donc on a dû se prendre 80 portes et en fait, il y a peut-être une personne, mais qui a cru à 100%, notamment notre premier investisseur. Donc, t'avais un peu ce côté qui tout double, qu'est-ce qui se passe ? C'est tellement bizarre d'avoir trois gamins de 20 ans qui veulent monter des restos avec 200 euros en poche. des restos immersifs, des restos à thème. Moi, quand j'ai dit ça à mon père, j'ai cru qu'il s'évanouissait dans le salon chez nous. Et donc, en fait, tu as ce truc de... Tu dois le faire au niveau des tripes, tu n'as pas trop le choix. Et c'est ce que je te disais tout à l'heure, tu te prends des claques, il va juste falloir se relever parce que tu n'as pas le choix, tu n'as rien d'autre. Quand aujourd'hui, tu vois, sur Ephemera, on a évidemment pris de la hauteur, on a pris de la boîte... J'ai plus du tout la même manière de travailler aujourd'hui versus il y a 4 ans, qui est beaucoup moins dans la débrouille. C'est très différent. Ça a ses points positifs et ses points négatifs, mais c'est très différent. Et donc là, ce que je peux te dire, c'est qu'au tout début, à part le cœur, t'as absolument rien d'autre. T'as pas les contacts, t'as pas l'argent. Je pense que t'as les compétences, en fait, parce que t'as 20 ans et que t'es encore en 3ème année à l'école. Donc t'as pas trop le choix. En fait, à part ton cœur, il y a rien d'autre qui parle. Et je crois que c'est ce qui fait qu'aujourd'hui... Je vais parler beaucoup de joie et d'amusement, mais c'est ce qui fait qu'on s'amuse. C'est que depuis le début, il y a bien un truc qu'on a, c'est la passion.

  • Speaker #0

    C'est ça qui vous a fait... C'est ton moteur. Donc joie, passion, amie. Oui. Plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, on peut répondre.

  • Speaker #0

    En tout cas, à ce moment-là de notre discussion, c'est ce qui ressort. Totalement. Alors, l'idée aussi de ce podcast, c'est de remettre... la femme au milieu de tout ça. À 25 ans, on pense aussi... Ah bon, tiens, c'est important. Comment tu as vécu, toi, le fait... Alors, est-ce que, d'abord, tu as vécu le fait d'être une femme au milieu de tout ça ? Est-ce que ça a été un questionnement sur ta crédibilité ? Parce que toi, tu cumulais. C'est-à-dire que tu avais une idée innovante, un âge quand même très, très jeune. Et on sait que les femmes dans l'entrepreneuriat, c'est parfois un peu plus compliqué pour elles d'accéder, d'ouvrir certaines portes. Elles s'ouvrent, rien n'est impossible. Mais en tout cas, avec peut-être un peu plus de temps, de travail, on va dire. Est-ce que ça, tu l'as ressenti ? Est-ce que tu l'as, ne serait-ce qu'intellectualisé ? Ou est-ce que, comme certaines femmes à qui je pose la question, tu ne l'as pas du tout ressenti ? Et c'est bien. C'est aussi important de le dire si c'est le cas.

  • Speaker #1

    Écoute, on m'a posé la question il y a une semaine et j'ai toujours la même réponse. C'est qu'en fait, et je suis désolée parce qu'elle ne va pas être très lente. Pardon, elle ne va pas être très développée. C'est que... Je n'ai encore jamais ressenti un quelconque... Comment je peux dire ça ? Soit un ralentissement, soit... J'ai jamais senti le fait que c'était pas bien d'être une femme.

  • Speaker #0

    Heureusement. Heureusement.

  • Speaker #1

    En revanche, j'ai peut-être ressenti quelque chose lié à l'âge, évidemment.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    L'âge tout de suite... Mais je crois que ce n'est pas grave et je crois que c'est humain de se dire En fait, j'ai des gamins qui sortent d'école. En fait, donner les clés d'une entreprise à trois enfants de 20 ans, j'entends que ce soit hyper flippant pour un banquier, pour un partenaire, pour n'importe qui. je ne peux pas trop en vouloir à ces personnes. Ça a du sens. Maintenant, peut-être que je sois une femme, je n'aurai jamais la réponse. Parce que peut-être qu'en fait, sur tout ce que je fais quotidiennement, le fait que je sois une femme, ça joue. Et peut-être que si j'étais un homme, je négocierais mieux mon taux de prêt auprès de la banque. Mais je n'ai pas la réponse aujourd'hui. En tout cas, moi, je ne l'ai jamais ressenti.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était surtout ça la question.

  • Speaker #1

    Je ne l'ai pas ressenti en émotion, en tant que personne. Je ne me suis jamais pris des réflexions.

  • Speaker #0

    Parce qu'on dit, le milieu de la cuisine, c'est un milieu... lieu compliqué. J'avais une chef italienne au micro il y a 15 jours et qui disait que ça avait été ardu en cuisine. Alors, c'est vrai que toi, tu es à la fois en cuisine et à la fois en gestion.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    tu n'es même pas en cuisine, toi. Tu es plutôt en gestion. Donc, voilà. Parfois, on se servit très rarement, mais toi, tu es plutôt sur la partie gestion. C'est aussi peut-être du coup un positionnement un petit peu différent.

  • Speaker #1

    Totalement. totalement,

  • Speaker #0

    en tout cas je ne l'ai jamais ressenti et tant mieux parce que ça veut dire aussi que ça existe je trouve que c'est hyper positif d'avoir ce genre de discours là et le perso dans tout ça, Jade ? comment tu fais ? non pas tes 150 parce que ça on sait que c'est une gestion énorme mais et ta vie perso quand on a 25 ans ? qu'on a 150 personnes à manager, qu'on a trois restaurants, qu'on a, je pense, quand même l'ambition de les faire grandir et évoluer. On fait quoi de sa vie perso, mais tout ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors oui, je suis d'accord que le chiffre est gros sur les équipes, mais en fait, j'ai la chance d'être très bien entourée, qui fait que j'arrive à avoir une vie perso à côté, évidemment existante. Je n'en ai pas eu pendant quelque temps. Ça a été compliqué au début. En revanche, là, depuis à peu près un an, J'arrive à avoir un vrai équilibre et je crois que j'ai pas le choix parce que j'ai besoin, tu vois j'étais en forêt ce week-end, j'ai besoin de prendre de l'air et c'est mon cerveau qui fonctionne comme ça, sinon ça va bugger au bout d'un moment. Donc j'ai besoin de faire ça. En revanche, comme je te disais, je crois que le plus important c'est d'être très bien entouré. En fait, même si on est 150, je gère 10 personnes et j'ai juste des personnes excellentes à côté de moi et ces gens-là ont des personnes excellentes. à côté d'eux et je crois que c'est le plus important c'est que j'ai toujours mis beaucoup beaucoup beaucoup d'énergie dans le fait de trouver des personnes qui fit avec Ephemera et qui fait que derrière je délègue beaucoup je fais énormément confiance aux gens autour de moi alors je suis toujours là et je suis toujours un peu chiante sur plein de détails mais sur le papier j'arrive à avoir un équilibre et à prendre du plaisir à côté d'Ephemera même si la réalité c'est que le cerveau n'est jamais off en fait le cerveau n'est jamais offre, mais ça, ça fait partie de l'entrepreneuriat. Ce n'est pas moi, ce n'est pas Ephemera, c'est tous les gens qui ont des entreprises. C'est une manière de vivre qui est particulière, mais moi, qui me fait extrêmement triper et que je ne changerais pour rien au monde.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu dirais que d'avoir été projetée si vite, finalement, dans le succès, ça a changé, justement, tes aspirations perso ? Est-ce que tu te serais vue là où tu es ? Si tu devais être reculée un tout petit peu, Est-ce que ça a changé finalement ta vision de ta vie future ? J'avance un peu en disant ça, mais ta vie de famille, ta vie... Je ne sais pas, c'est une question... Du coup, ça remet peut-être certains schémas. Quand on grandit, on a tous, plus ou moins, toutes, plus ou moins des idées comme ça, de tiens, quand je serai grande, toi, tu étais où quand tu étais petite et tu es où maintenant ? Est-ce que ça a bougé un peu les choses ?

  • Speaker #1

    Écoute, le mot succès, il est hyper gros et je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. On a trois restaurants, donc c'est très bien, mais tu vois, je ne suis pas non plus à la tête d'Apple. Non,

  • Speaker #0

    mais le succès, c'est de réussir. Je sais. Je remets le succès dans son contexte. Pardon, il n'était peut-être pas contextualisé. Le succès, c'est en cinq ans d'avoir développé un concept novateur et que vous avez porté du départ pour le mener sur une... sur un concept pérenne aujourd'hui. C'était ça dans ma tête le succès.

  • Speaker #1

    La vision de ma vie n'a pas changé, avec toujours la même envie de m'amuser en fait. En revanche, il y a quelque chose qui a changé, c'est que je prends beaucoup plus soin de moi, donc je me suis beaucoup mis à la lecture, à la méditation, alors que ça n'a aucun sens venant de ma part, mais ça me fait énormément de bien. Je fais un petit peu de sport.

  • Speaker #0

    Pourquoi ça n'a aucun sens de ta part ?

  • Speaker #1

    Parce que je crois qu'à la base, je n'ai jamais été vraiment là-dedans. Je ne me suis jamais intéressée un petit peu au développement personnel. Et en fait, depuis 2-3 ans, j'ai lu beaucoup de livres sur l'entreprenariat, sur le fait de toujours essayer d'être meilleure. Et je crois que tu n'as pas trop le choix parce qu'il faut en fait que je le sois. Il faut que je m'améliore quotidiennement. Ça a du bien pour les gens autour de moi, mais aussi pour moi dans ma vie perso. Donc je me suis... Je me suis tout de suite mise dedans. Enfin, tout de suite, avec Ephemera. Ça m'a fait énormément de bien. Mais sinon, sur ma vie de tous les jours, je crois qu'elle n'a pas énormément changé. J'ai encore une âme d'enfant, en fait. Ça se sent. Donc, en fait, quand tu me parles de famille et de... Est-ce que dans dix ans, en fait, je n'ai pas de réponse. Je sais juste que là, j'ai trop envie d'ouvrir des restos.

  • Speaker #0

    Peuple, tu as trois bébés, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu vois. Je suis même à trois enfants.

  • Speaker #0

    Et donc tu souhaites une famille nombreuse.

  • Speaker #1

    Exactement, de 60 enfants.

  • Speaker #0

    Dans toute l'Europe. Non mais c'est intéressant, si tu veux la question plus largement, c'est pas demain, pas après-demain, mais n'empêche que dans ta vision à toi, je trouve ça vachement pertinent, une jeune femme de 25 ans encore une fois, les générations évoluent énormément, et... Et c'est de se dire, ça ne te paraît pas incompatible non plus, peut-être dans 10 ans, peut-être dans 15 ans, on ne sait pas, mais tu aurais envie, tu penses que c'est aujourd'hui quand même possible de concilier une réussite, si on ne parle pas de succès, on va dire, une réussite ou une envie, de développer encore plus, ou peut-être autre chose. Mais en tout cas, de développer et d'être dans l'entrepreneuriat à 100% et aussi de construire une vie de famille.

  • Speaker #1

    Et à la fin, je pense que c'est 100%, et j'en suis même certaine, c'est 100% possible, parce qu'aujourd'hui, moi là, on prend mon cas avec mon âge, etc. Mais si tu regardes même les autres groupes de restauration, ou si tu prends d'autres entrepreneurs, il y a beaucoup de personnes qui sont à la tête de boîtes et qui sont en train de réussir dans la restauration et qui sont en fait père ou mère, qui ont des enfants en bas âge, j'en connais moi-même personnellement, et pour le coup, ils ne sont pas moins investis que je le suis. C'est toute une question d'équilibre, c'est toute une question de... avec qui tu es autour de toi, je le remets vraiment en avant parce que je crois que c'est absolument toute la clé. Et donc une fois que tu es bien entouré, moi si demain j'avais l'envie foncièrement au niveau de mes tripes d'avoir un enfant, je le ferais. Et c'est absolument pas éphéméra qui m'en empêcherait, c'est juste qu'aujourd'hui c'est pas mon envie. Mais je crois que, évidemment, et je l'ai vu, j'ai eu un papa qui était quand même présent, alors je pense pas à 100% mais qui a été là et qui était entrepreneur. Donc je crois qu'il y a une vraie... Je pense que c'est absolument pas incompatible et j'en suis vraiment certaine. Et ça va jamais dépendre de ton âge ou de qui tu es. Ça dépendra surtout de quel équilibre tu as et avec qui tu es autour de toi. Et qui fait que t'arriveras à prendre du recul et de l'équilibre. Donc c'est clairement pas incompatible. J'en ai juste pas l'envie pour être honnête.

  • Speaker #0

    Tu as le temps. Je crois. C'est le genre de choses qu'on fait en fonction de ses envies.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je suis super en tout cas.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on a le choix. Oui, c'est clair. Et l'insouciance dans tout ça, Jade ?

  • Speaker #1

    Ouh là !

  • Speaker #0

    L'insouciance de la jeunesse, l'insouciance des 20 ans, l'insouciance des 25 ans.

  • Speaker #1

    Écoute, pareil, je crois que l'un n'est pas incompatible avec l'autre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On peut garder l'insouciance, je crois. Et pour être honnête, j'en parlais hier, je me disais, mais c'est dingue parce que quand on est arrivé à Paris, On a pris un gros risque avec l'ORIS et ANEG, et pour le coup un gros risque financier. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui nous est arrivé ? Comment on a pu faire ça ? Et en fait, je prenais le risque de mes 70 prochaines années, foncièrement. C'est-à-dire que si une verse de 6 s'écroulait, j'étais bricotée de partout. Et en fait, je crois que c'est ça l'insouciance.

  • Speaker #0

    C'est ça l'insouciance.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut faire attention, parce que... Les risques c'est bien mais il faut quand même les mesurer un petit peu. Je ne suis pas sûre qu'il était mesuré celui-ci mais regarde si on ne l'avait pas pris on n'en serait pas là. Donc en fait je crois que l'âge La naïveté, l'insouciance et la jeunesse Et c'est ce que je te dis Ça revient à ce que je te disais tout à l'heure C'est le côté 80 portes Et une personne va y croire

  • Speaker #0

    Parce que le risque est gros Mais ça passe ou ça casse Tu parles On y va si tu as envie d'y aller Mais Ça fait deux fois que tu me parles De ton papa C'est un modèle

  • Speaker #1

    Oui, clairement. J'ai beaucoup de mal à ne pas admirer des entrepreneurs. C'est ce qui change un peu les choses à leur manière, en fonction des entreprises. Mais d'une manière ou d'une autre, c'est ce qui change les choses. Donc j'admire chaque entrepreneur foncièrement. Alors après, à prendre avec des pincettes. Mais surtout mon papa, oui.

  • Speaker #0

    Et il est fier de toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Il n'en parle pas trop. Il est très fier, mais pas de ce côté-là. Mais ça se voit dans ses yeux, c'est le principal.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il a goûté les trois concepts. Oui. Alors, lequel est le préféré ?

  • Speaker #1

    Avec ma maman.

  • Speaker #0

    Alors, quel est son préféré ?

  • Speaker #1

    Son préféré... Alors, il me dira jamais... À chaque fois, il me dit, tu vois, Jeanne, il faut que tu améliores ça, ça, ça, ça. Et donc là, il est allé dans le dernier jungle et il m'a dit, écoute, là, on y est presque. On est vraiment... En tout cas, ce qu'il voit, c'est la performance et l'évolution. Donc il va te dire que son préféré c'est le dernier parce qu'il va te dire bah oui elles apprennent, elles sont jeunes.

  • Speaker #0

    Il est plus abouti.

  • Speaker #1

    C'est plus abouti. Il n'a pas tort, il n'a pas tort. C'est tout le principe. C'est qu'à chaque fois on essaie de s'améliorer. Mais donc il te dira que c'est Django.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire que ton papa c'est aussi... c'est comme si tu puisais aussi une force en lui dans le sens où il est là pour te pousser toujours plus.

  • Speaker #1

    Totalement. Ouais. Et tu vois, on parlait de chance tout à l'heure. Je le mets aussi évidemment, mais évidemment dans ma famille, la chance d'avoir eu la famille que j'ai aujourd'hui, la chance d'avoir pu accéder à une école et à l'Institut Paul Bocuse.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas n'importe quelle école.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas n'importe quelle école. Évidemment que le facteur chance, il est présent, d'avoir eu un papa dans l'entrepreneuriat. Alors même s'il ne m'a jamais aidé, comme on l'entend financièrement, il m'a aidé dans les conseils. Et ça, ça vaut tout l'or du monde de pouvoir se dire que je peux l'appeler quand je veux. Donc il ne faut absolument pas mettre de côté le facteur chance et je le dis sans aucun problème, même si on me dit très souvent qu'il y a tellement de travail, oui je suis d'accord, mais en fait j'avais quand même les choses autour de moi pour pouvoir faire ce qu'on a fait aujourd'hui. Et je parle aussi pour Laurie Sénéig, tous les trois on vient d'une famille qui sont très bienveillants, c'est bête, mais qui nous ont aussi poussé dans l'entrepreneuriat. de personnes qui auraient pu nous dire mais qu'est-ce que vous faites ? Et en fait, tout ça, c'est de la chance. Alors pousser, c'est peut-être pas le mot. Il ne m'a peut-être pas balancée dans le restaurant à thème quand je lui en ai parlé. Mais tu vois, je n'ai jamais eu une famille contre moi parce que je voulais entreprendre à 20 ans.

  • Speaker #0

    Et la briser tes rêves. Je pense que c'est ça en fait.

  • Speaker #1

    Et ça, ça vaut beau pour moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est un premier à 20 ans. C'est ça. à 20 ans que tu as des rêves, je trouve que c'est une belle phrase à 20 ans tu as tes rêves ouais c'est ça à 20 ans tu as tes rêves et quand tu as des gens qui ne te coupent pas les ailes et qui t'autorisent finalement à rêver c'est ça en fait te dire ben voilà je vais pas briser ces rêves je vais peut-être être vigilant pour essayer d'être là et je la récupérerai si jamais ça devait ne pas aller Mais en tout cas, je la laisse s'épanouir et vivre et rêver, en fait. Il faut rêver. Est-ce que ce serait ça, ta philosophie ? Il faut s'amuser et il faut rêver ?

  • Speaker #1

    Il faut évidemment rêver, mais encore une fois, c'est facile pour moi de dire ça quand vous avez la possibilité d'être rêvé et quand vous avez le cerveau... Et quand vous avez tout autour de vous pour pouvoir rêver, la bienveillance des amis, la bienveillance des parents, l'école. Donc oui, évidemment qu'il faut rêver. J'aurais aussi... Mais je pense qu'il ne faut pas non plus foncer la tête dans le mur. Il faut quand même, et je le dis souvent, il faut quand même avoir un petit peu la tête sur les épaules. Parce que, comme je te disais tout à l'heure, un gros risque et un gros échec, ça peut vraiment pour le coup...

  • Speaker #0

    Améliorer ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement. Et par contre, mon papa m'a toujours dit, Jade, fais juste attention parce que si tu tombes à 20 ans, je suis d'accord que tout le monde te dira que c'est plus facile de tomber à 20 ans qu'à 40 avec des enfants. En revanche, à 20 ans, tu n'es pas encore construit à 100%. T'as pas confiance en toi à 100% Et donc il y a aussi quelque chose d'assez fragile Donc je pense que Il faut faire les choses avec les tripes Et quand on le sent il faut y aller Mais il faut quand même avoir une bonne analyse autour de soi Pour se dire ok quel est le risque

  • Speaker #0

    D'accord donc ouais tu modules un petit peu Non mais par contre de dire qu'on peut croire en ses rêves C'est ça Et même si on a pas forcément au départ on n'est pas forcément dans le milieu le plus ouvert ou le plus aisé du monde. Il faut quand même croire en soi. En fait, c'est croire en soi aussi. Croire en soi, croire en l'avenir.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça.

  • Speaker #0

    Deux dernières, trois dernières questions. Est-ce que... Je ne sais pas si tu vas pouvoir répondre à ça, mais on va voir. Est-ce que tu gères tes affaires avec un regard différent ? Tu fais partie de la génération Z, tu y as un peu répondu, mais c'est vrai que la gén Z, c'est à la mode et en même temps, c'est une vraie réalité qu'on voit nous tous les jours. Tu penses que c'est aussi ça, tu t'es construit avec ça, c'est-à-dire, tu vois, tout à l'heure, tu disais non mais moi, il me faut un équilibre. En fait, tu ne sacrifies pas ta vie pour ton job. Ton job, tu l'aimes, tu t'amuses, tu prends du plaisir, mets ta conscience quand même. que même si tu gères 150 personnes, tu vas t'entourer pour que tu puisses toi aussi avoir ton équilibre. Tu as conscience que c'est un changement pour les femmes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors écoute, pour être honnête avec toi, attention parce que j'ai clairement consacré ma vie perso pour ma vie pro pendant un certain temps. Ça a changé depuis un an, parce que je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. J'ai eu bien 3 ans de ma vie. L'année dernière, j'avais 24 ans, je me suis dit Wow ! T'as 24 ans là, ça fait 4 ans que t'as pas vu une boîte de nuit, que t'as pas vu... Donc j'ai eu ce côté-là quand même.

  • Speaker #0

    Ah, on l'avait pas perçu tout à l'heure. C'est bien qu'on puisse revenir tout de suite.

  • Speaker #1

    Je l'ai eu, en revanche, et je pense que chaque personne fait ce qu'il a envie de faire, mais en tout cas pour ma part, j'avais eu le besoin de l'avoir. D'avoir un peu un marathon, tu vois. Mais après, pour derrière, être un peu plus tranquille. Je pense qu'il faut pas l'avoir à vie. En revanche, j'aurais du mal à te parler d'équilibre comme on l'entend, parce que je crois que... En étant une personne comme moi, je suis assez dans les extrêmes très souvent, donc en fait l'équilibre je ne le perçois pas en faisant 8h, 17h de mes 20 ans à mes 70 ans, mais je le perçois en faisant des marathons comme là, je te parle. Donc pendant 3 ans, j'ai vraiment énormément travaillé pour Ephemera, et puis là, j'arrive à prendre 10 fois plus de recul parce que déjà ça fonctionne, parce que je suis bien entourée, et donc aujourd'hui, tu vois, honnêtement, on peut parler même d'heures, je ne fais pas plus de 45 heures semaine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, j'ai une vie quand même... qui est censé être à 1000 à l'heure, mais parce que j'essayais de bien m'organiser. Mais j'ai eu une période quand même assez dure. Je ne pense pas que l'équilibre soit dans la balance quotidiennement, mais il soit peut-être dans le là, pendant deux mois, je me fais déchirer, après, je prends trois semaines de vacances.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est ça la différence. C'est qu'aujourd'hui, vous montez en conscience. On monte en conscience là-dedans. Et c'est chouette parce que ça veut dire qu'on peut arriver. à faire justement ça. Alors c'est un équilibre. Moi, c'est ce que j'appelle l'équilibre, effectivement. C'est de se dire, ben voilà, je suis à fond pendant quelques temps, mais derrière, je sais que je vais pouvoir souffler. C'est cette balance-là. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que tu es fière de toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je suis fière de moi à 80%.

  • Speaker #0

    C'est quoi les 20 qui sont là ?

  • Speaker #1

    Il manque... J'ai toujours l'envie d'avoir... De faire... de faire encore plus de bien dans mes équipes. Je pense qu'on a plein de choses à travailler en interne chez Ephemera pour être encore meilleure, puisqu'on n'est pas meilleure, on est très bon sur plein de points. Je parle notamment, t'en parles, mais la partie comment être un petit peu innovant en restauration, comment faire qu'on ait une boîte où vous pouvez apprendre, qu'on ait une boîte saine, c'est hyper important pour moi, mais tu as aussi la réalité qui fait que je ne peux pas maîtriser 150 personnes. J'ai envie de mettre en place des choses, j'ai envie qu'on soit bon. Et donc il y a cette partie-là où, en tant qu'entrepreneur, ma boîte elle a 3 ans, tu vois. Je ne peux pas être à 100% fière de moi parce que j'ai tellement de marge de manœuvre pour être encore meilleure en tant que dirigeante. Et après, sur ma partie perso, c'est la même chose. Je crois que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur moi-même. J'ai 25 ans, donc j'ai plein de choses à faire. Et j'ai envie d'être meilleure quotidiennement. Est-ce qu'un jour je serai à 100% ? Je ne pense pas en fait.

  • Speaker #0

    On sent ce besoin de performance chez toi. C'est fou. C'est à la fois, tu vois, je vais remettre un quatrième mot, la joie, les amis, mais aussi ce besoin tout le temps. On sent que c'est vraiment un moteur chez toi.

  • Speaker #1

    C'est la recherche même.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Oui, c'est vrai. Tu es toujours dans la recherche de l'amélioration de quelque chose, d'une meilleure version de ce que tu es ou ce que tu as déjà.

  • Speaker #1

    Totalement. Mais ça, c'est l'Institut Paul Bocuse. Ils nous parlaient tout le temps d'excellence. Alors, j'ai pris le mot et j'ai essayé de le mettre dans ma vie perso, dans ma vie pro. En tout cas, il n'y a pas d'excellence à aller chercher. C'est juste comment vous êtes dans votre tête.

  • Speaker #0

    C'est ton tuto-toto challenge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Comment vous êtes dans votre tête. et d'essayer de faire du bien autour de moi aussi, tu vois. C'est important.

  • Speaker #0

    C'est important. Il te dirait quoi, tes profs de l'Institut ? S'ils te parlaient aujourd'hui, ils te diraient quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a, je pense qu'ils me détestent, parce que je me suis fait virer de l'école quelques fois. Non. Mais non, je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment détestée, mais ils disaient que j'étais un peu désinvolte. Mais écoute, j'en vois régulièrement. De temps en temps, je vais à Lyon et j'en croise. Là, j'ai une conférence à l'Institut la semaine prochaine, donc ça me fait toujours très plaisir de retrouver des personnes qui m'ont appris. Et c'est grâce à eux aussi que j'en suis là aujourd'hui. Donc je suis très contente. Mais ce qu'ils me diraient exactement, je ne pourrais pas te le dire. Honnêtement, en tout cas, je vois pas mal de joie dans leurs yeux quand ils me voient, parce qu'ils se disent que je m'amuse. Et donc, ils sont contents. Maintenant, oui, je pense qu'ils sont contents. Ils sont contents. Ils sont contents. C'est le nid.

  • Speaker #0

    Dernière question. On va terminer. C'est la question que je pose à toutes les femmes qui viennent se confier à ce micro. Pour toi, c'est quoi être une femme en 2024 ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est des questions qui me font trop peur. Tu sors du truc de l'entrepreneuriat. J'ai peur de dire des bêtises. Tu ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    C'est quoi être une femme en 2024 ? Tu t'intéresses à ça ? Est-ce que c'est un sujet ? Est-ce que c'est un sujet la féminité ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas être hypocrite, honnêtement je ne m'y intéresse pas. Dans le sens où...

  • Speaker #0

    Où tu ne l'as pas vécu ?

  • Speaker #1

    En fait je pense que, mais attention on va prendre avec des pincettes, je pense que vu que je ne l'ai pas vécu, en fait pour moi c'est la même question que ça fait quoi d'être un homme. J'arrive pas à voir de différence. Alors je suis contente qu'il y ait évidemment des améliorations sur comment est la femme dans notre société. Il n'y a pas de sujet. En revanche, je n'ai jamais vraiment vécu, et encore une fois, ça c'est de la chance, d'inégalité ou tu vois, ce côté-là.

  • Speaker #0

    Essaye de le penser autrement. Je n'étais pas forcément partie dans cette idée-là. C'est quoi être une femme en 2024 ? Ça peut être une femme qui va à la fois être une... En 2024, on va pouvoir être épanouie, avoir une vie de famille, avoir une vie professionnelle. Aujourd'hui, on peut être une entrepreneur épanouie, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah mais totalement, mais tu vois, ça me semble...

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ça me semble...

  • Speaker #0

    Ça ne te semble pas être en lien avec une sexualité. Ce n'est pas sexué.

  • Speaker #1

    En fait, c'est pour ça. Quand tu me dis, ça fait quoi d'être une femme ? C'est vraiment la même question pour moi que ça fait quoi d'être un homme.

  • Speaker #0

    Alors, je vais la changer juste pour toi. Ça fait quoi d'être une jade en 2024 ?

  • Speaker #1

    Non, mais oui, effectivement. En fait, je crois qu'on est capable... Enfin, tout le monde, mais femmes ou hommes. Mais ça prouve bien que... Enfin, ça prouve bien, je ne suis personne pour dire ça. Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui... En 2024, en France, je le note quand même, on peut entreprendre, on peut s'amuser, on peut avoir une vie de famille, on peut avoir une vie de couple, on peut absolument tout avoir comme un homme, mais à prendre avec des pincettes encore une fois. Parce que moi, je peux te le dire aujourd'hui, mais je pense que si demain, j'étais salariée d'une boîte et que je n'étais pas ce que je suis là, je recevrais peut-être beaucoup de... d'inégalités, plein de choses peut-être négatives ou peut-être pas.

  • Speaker #0

    Peut-être pas.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je veux te dire, c'est que moi là, ce que je vois, c'est que mon sexe n'a aucun impact avec ce que je fais quotidiennement. Et donc, absolument, toute femme peut entreprendre, peut s'amuser et peut faire tout ce que j'ai pu dire pendant ce podcast et qu'en fait, il n'y a pas vraiment de barrière.

  • Speaker #0

    La confiance en soi, l'amusement, le plaisir. Oui. Et puis croire en la vie.

  • Speaker #1

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #0

    Croire en ses rêves. Je crois que c'est ça. Ouais. Ouais. Ouais. Allez, croir en ses rêves. On termine là-dessus.

  • Speaker #1

    On termine sur cette phrase.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A très vite. Au revoir.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Jade

    00:00

  • Les débuts de Jade et l'ouverture de restaurants à Paris

    00:46

  • Le concept d'Ephemera et son évolution

    01:07

  • Les défis de l'entrepreneuriat et l'importance de l'entourage

    03:00

  • La gestion d'une équipe et la vie personnelle de Jade

    04:54

  • La perception de la féminité et de l'entrepreneuriat en 2024

    10:46

  • Réflexions sur le succès et l'échec dans le parcours entrepreneurial

    36:46

  • Conclusion sur la passion, les rêves et l'avenir

    43:36

Description

Dans cet épisode captivant de "Paroles de Femme", je vous invite à plonger dans l'univers inspirant de Jade, une jeune entrepreneuse de seulement 25 ans, qui a su conquérir le cœur de Paris avec ses trois restaurants. À travers son témoignage, Jade nous offre un aperçu fascinant de son parcours de vie, allant de son projet d'école à l'Institut Paul Bocuse à la création de son entreprise innovante, Ephemera, spécialisée dans les restaurants éphémères.


Au fil de cette conversation enrichissante, Jade partage avec nous les défis qu'elle a dû relever en gérant une équipe de 150 personnes, tout en réfléchissant sur les notions de succès et d'échec. Dans un monde où la résilience féminine est souvent mise à l'épreuve, Jade incarne parfaitement cette force. Elle nous rappelle que la passion et l'amusement sont des éléments essentiels pour s'épanouir dans son travail, et souligne l'importance du soutien de ses amis et de sa famille dans son parcours entrepreneurial.


L'épisode aborde également des thèmes profonds comme la féminité dans le monde des affaires. Jade affirme avec conviction qu'elle n'a jamais ressenti de discrimination en tant que femme, un témoignage puissant qui résonne avec de nombreuses femmes qui aspirent à l'empowerment féminin. Elle évoque l'équilibre délicat entre vie professionnelle et personnelle, et l'importance de s'entourer de personnes de confiance pour avancer sereinement.


À travers ses émotions et réflexions, Jade nous inspire à croire en nos rêves, peu importe notre âge ou notre sexe. Son récit de vie est une véritable ode à la confiance en soi et à la détermination. Dans "Paroles de Femme", nous croyons fermement que chaque histoire compte, et celle de Jade est un bel exemple des luttes et victoires que les femmes peuvent rencontrer sur leur chemin.


Rejoignez-nous pour écouter ce témoignage poignant et inspirant qui vous encouragera à écouter pour grandir et à embrasser pleinement votre parcours de vie. Que vous soyez une entrepreneuse en herbe ou simplement en quête de développement personnel, cet épisode de "Paroles de Femme" est une source d'inspiration féminine qui ne manquera pas de vous toucher. Écoutez, ressentez et laissez-vous inspirer par les mots de Jade, car chaque parole compte dans notre communauté de femmes.


💥 REJOIGNEZ NOTRE COMMUNAUTÉ DE FEMMES INSPIRANTES ! 💥

Ne manquez aucun épisode ! Suivez-nous sur Instagram et inscrivez-vous à notre newsletter pour être au cœur des discussions, partager vos réflexions, et découvrir des ressources exclusives pour continuer à vous épanouir.

VOTRE ESPACE DE CONFIDENCES ET D'INSPIRATION

Paroles de Femme est le podcast de référence pour découvrir des récits féminins inspirants. Disponible sur toutes les principales plateformes d’écoute, il vous accompagne où que vous soyez. Plongez dans l'univers de l'inspiration féminine, des témoignages de vie, et de la réflexion personnelle.

🎧 Écoutez maintenant : https://podcast.ausha.co/paroles-de-femme

Retrouvez-nous également sur Instagram pour prolonger les échanges et découvrir les coulisses de l'émission : Paroles de Femme (@podcasts.parolesdefemme) • Photos et vidéos Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Stéphanie Baranco, bienvenue dans Parole de Femme, le podcast qui parle de femmes aux histoires extraordinaires. Dans ce podcast, je donne la parole à des femmes au destin peu banal pour qu'elles nous parlent d'elles, de leur parcours, de leurs espoirs, de leurs doutes, de leur vision de la femme d'aujourd'hui sur l'avenir. Puissent ces femmes vous inspirer, nous inspirer ? et inspirer nos générations futures. Elles se livrent aujourd'hui sans tabou, avec le cœur. Je vous laisse avec elles. Voici leurs histoires. Place à Parole de Femme, saison 2. Avoir 25 ans, gérer 150 personnes, bientôt 300, gérer 3 restaurants dans la capitale, c'est assez vertigineux, d'autant plus pour une jeune femme. qui est partie finalement d'une idée dans sa tête, d'un groupe de potes, une idée dingue et la réussite qui vient presque immédiatement. Alors comment se projeter dans la vie, aussi jeune et avec déjà autant de responsabilités, c'est ce que nous allons évoquer aujourd'hui avec Jade. Alors Jade, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Stéphanie.

  • Speaker #0

    Jade, on se tutoie.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Allez, si tu étais un plat, une ville et une émotion, lesquelles serais-tu ?

  • Speaker #1

    Là, je dirais des bonnes pâtes bolognaises. C'est hyper réconfortant. Une ville, je dirais Paris, parce que je suis devenue une grande, grande fan de Paris. Et une émotion, je dirais la joie.

  • Speaker #0

    La joie. Tu es joyeuse ?

  • Speaker #1

    J'adore la joie, en tout cas. Je crois que ça se transmet beaucoup et ça fait beaucoup de bien autour de soi.

  • Speaker #0

    Tu la vibres ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, les spaghettis bolognaises, pourquoi c'est réconfortant, des spaghettis bolognaises ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas, il y a un truc qui me fait penser un peu aux plats de mes parents, de mon enfant. enfance, le truc qui se fait facilement mais avec des bons produits. Avec des bons produits, c'est une tuerie. Donc tout en simplicité mais bien fait.

  • Speaker #0

    Ce serait ça, toi ? Ta vision du bonheur ?

  • Speaker #1

    Exactement. Sur une plage, encore mieux.

  • Speaker #0

    Alors l'association Plages et Spaghetti Bolognese, c'est un nouveau concept. Je ne l'aurais pas forcément mis là, mais effectivement, pourquoi pas. Une ville, Paris ? Tu viens d'où, Jade ?

  • Speaker #1

    Écoute, je viens d'une... petite ville à côté de Lyon. Donc, pas du tout à Paris. Et j'ai découvert Paris il y a deux ans avec le travail. J'ai dû déménager et je suis devenue absolument fanatique. Donc,

  • Speaker #0

    Paris. Pourquoi tu dis pour le travail tu as dû déménager, tu as commencé, on va y revenir. Moi, je t'ai découverte à Lyon. Pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Pourquoi on a ouvert à Paris,

  • Speaker #0

    tu veux dire ? Pourquoi t'as ouvert à Paris et pas ailleurs ? Pourquoi pas avoir développé à Lyon ? à Marseille, je ne sais pas, moi à Londres. Et pourquoi Paris ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, pour répondre à cette question, je vais te répondre aussi pourquoi Lyon au début, de par nos études avec l'école, c'était la chose la plus facile pour nous. Et donc, on a fait une succession de restaurants éphémères. Et puis après, pourquoi Paris ? Parce que je crois qu'on avait un concept quand même assez innovant et nouveau. Et pour nous, peut-être que c'était faux de penser comme ça, mais en tout cas, pour nous, arriver à Paris avec cette nouveauté, c'est ce qui allait un petit peu faire... Peut-être toute l'histoire d'Ephemera. Donc on avait vraiment ce besoin de s'implanter dans la capitale, de se faire connaître. Également auprès des touristes, on a beaucoup beaucoup de touristes étrangers. Donc c'était important pour nous, mais pour être très honnête, on a commencé à Lyon. Si on devait ouvrir demain un restaurant à Lyon, on le ferait avec plaisir. Et il n'y a pas que Paris dans nos têtes, mais pour commencer, je crois que c'était un gros challenge. Ça a été aussi un gros risque, parce qu'ici, tout est plus gros. la concurrence, les attentes. Et donc, le niveau est assez élevé. Donc, tout de suite, on s'est mis dans le bain. On a pris un petit risque, mais on ne regrette pas du tout. Et après, sur le futur, ce sera évidemment d'autres villes.

  • Speaker #0

    On a l'impression, quand tu dis que c'est un peu comme une consécration. Finalement, tu as fait à l'inverse. Vous avez fait à l'inverse que ce vous est important. On va y revenir. C'est Paris. Wow, Paris. C'est comme si c'était un peu le Graal que tu étais allé toucher, finalement. Paris reste Paris quand même.

  • Speaker #1

    Paris reste Paris, oui. Après, je ne sais pas si c'est le Graal, parce que je crois que même dans une autre ville, on se serait évidemment bien amusé. Mais c'est vrai que c'est peut-être en termes d'attente et en termes de toujours chercher l'excellence qui fait que Paris, pour nous, ça a beaucoup de sens, pour toutes les raisons que je t'ai évoquées. Donc c'est vrai qu'on avait un peu la pression de venir ici. Et je crois que le Paris est plutôt réussi, donc on est très fiers.

  • Speaker #0

    On va y revenir. Nous, nous, nous, ça... Ça revient beaucoup ce sujet-là pluriel finalement. Jade, c'est Ephemera, Ephemera c'est Jade, mais pas que. Ça part de quoi l'histoire ? C'est quoi le point de départ de Ephemera ?

  • Speaker #1

    Le point de départ, l'histoire est un petit peu longue, je vais essayer de faire court. Mais globalement, c'est trois copains d'école à l'Institut Paul Bocuse, Laurie, Sanaïgue et moi-même. Et donc, on avait vraiment... En fait, on a fait un restaurant éphémère pendant 48 heures, place Bellecour, pour mettre en pratique ce qu'on avait appris à l'école. Et... Tout a dérapé, tout a pris des grosses proportions. A l'époque, ce n'était pas de la restauration immersive comme on l'entend, parce qu'en 48 heures, on n'avait pas d'argent, et en fait, on ne pouvait pas à ce point faire une coque immersive comme on le fait aujourd'hui pour 48 heures. En revanche, il y avait quelque chose d'un petit peu particulier, c'est qu'on avait ouvert dans une librairie-restaurant. Et donc, il y avait ce côté un petit peu déjà expérientiel qui a énormément plu aux clients. Et donc, de fil en aiguille, on s'est retrouvés à faire une succession de restaurants éphémères par... foncièrement par manque de moyens, on ne pouvait pas acheter de fonds de commerce ou de restaurant. Et donc petit à petit, on a peaufiné le concept pour en arriver à ce qu'est Ephemera aujourd'hui.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a finalement, on peut créer aussi. Peut-être que finalement, c'est ce point de départ de ne pas avoir un restaurant fixe qui a fait aussi l'essence même de Ephemera, Ephemera de Ephémère. Totalement. Quelque chose, on vit une vraie expérience.

  • Speaker #1

    Totalement, et tu vois aujourd'hui... Nos restaurants sont pérennes, en revanche on garde toujours cette notion d'éphémère et de temporalité. Pourquoi ? Parce que je crois qu'on est totalement capable de modifier l'immersion très rapidement, avec évidemment la partie vidéo-projection, mais aussi les décors, et on est capable demain de lancer un Under the Sea 2, un Stellar 2, un Jungle Palace 2, un petit peu finalement comme les films, pour que la marque ne meure jamais. Oui,

  • Speaker #0

    pour que finalement tu renouvelles l'expérience.

  • Speaker #1

    À 100%.

  • Speaker #0

    Tu es toujours avec tes deux compères ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui je suis toujours avec Anaïg. On s'est séparé de Loris en excellent terme, qui est un de mes meilleurs copains, et qui travaille encore pour Ephemera. Mais on s'est séparé en termes d'associés. Tout simplement, je peux t'évoquer la raison, parce qu'il y a zéro tabou ici. Tout simplement parce qu'on est passé d'une dizaine de couverts par jour à aujourd'hui 1 000, 1 200. Et Loris, qui a fait l'Institut Paul Bocuse, c'est un génie foncièrement culinaire. Et donc en fait, c'est quelqu'un, je pense, qui aura très vite une étoile Michelin, je l'espère, dans son prochain restaurant. Mais quand vous faites 1 200 couverts par jour, ce n'est même plus de la cuisine qu'il faut faire, c'est de la gestion, c'est du management. Alors évidemment, il y a une grosse partie culinaire, mais ça ne prime pas sur le poste. Et donc, on a décidé d'un commun accord de se séparer. Mais c'est toujours Lolo et c'est grâce à lui. Oui,

  • Speaker #0

    qu'il puisse aller peut-être, lui, dans quelque chose de plus intimiste.

  • Speaker #1

    Totalement. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Il va pouvoir, lui, s'épanouir.

  • Speaker #1

    Il va s'éclater.

  • Speaker #0

    Oui, il va s'éclater. Est-ce que... Quand tu as commencé sur la Place Bellecour, tu aurais... Donc, c'était il y a combien de temps ? Re-situe-nous un petit peu.

  • Speaker #1

    C'était en 2019.

  • Speaker #0

    Donc, 5 ans. Oui. Si j'arrive à bien compter encore. 5 ans. Est-ce que tu aurais pensé, en 5 ans, de ton petit restaurant éphémère Place Bellecour, où tu avais, je ne sais pas, peut-être 40 couverts ? Je ne sais pas, quelque chose.

  • Speaker #1

    Alors, Place Bellecour, oui. Et après, ceux d'après, quand on a lancé la succession de restos éphémères, on était sur 12 places assises, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui. Je me souviens, puisque moi j'avais fait une des expériences, 12. Il y a 5 ans, 12 places assises. Aujourd'hui, 1200 couverts. Vous étiez 3, vous allez être 300. En 5 ans. Est-ce que parfois, tu prends la mesure de ce que vous avez réalisé, de ce que tu as réalisé ? Est-ce que tu arrives à avoir le recul suffisant ou est-ce que tu es dedans encore ? Tu fonces, tu fonces, tu fonces, tu ne te rends pas compte.

  • Speaker #1

    Écoute, j'ai développé beaucoup, beaucoup de reconnaissance. quand au début j'avais vraiment la tête dans le guidon et je dirais que c'est depuis peu mais depuis un an je me rends compte à quel point j'ai de la chance de travailler avec des gens vraiment qui sont passionnés et surtout j'ai de la chance de m'éclater quotidiennement on parle tout de suite chiffre ça parle de nombre de salariés donc évidemment ça va avec du chiffre d'affaires ça va avec de la rentabilité, ça va avec le nombre de restaurants effectivement dans la tête d'un entrepreneur quand il y a la réussite financière derrière c'est un petit peu la c'est un petit peu la La conclusion de tout, mais avant toute chose, je crois que le plus important, et c'est sur quoi je suis extrêmement reconnaissante, c'est l'amusement et le fait qu'on s'éclate foncièrement, on apprend tous les jours. Je travaille avec des gens que j'aime énormément au siège, je travaille avec des gens que je connaissais d'avant, même au niveau de mon groupe de manière générale. Je travaille avec mon ancienne coloc, avec ma meilleure amie. Enfin, il y a beaucoup de cœur dans l'éphéméra.

  • Speaker #0

    C'est un peu un friend. C'est un éphéméra friend.

  • Speaker #1

    Exactement. Non, mais il y a beaucoup de cœur et je crois que... de voir aussi les étoiles dans les yeux de nos clients. Il y a tout un truc. Hier, j'étais chez Jungle Palace et j'ai fini le service avec l'équipe. Je le fais très rarement, donc je ne peux pas m'en vanter, mais en tout cas, je l'ai fait. Et en fait, c'est juste un sentiment indescriptible de voir des enfants,

  • Speaker #0

    des familles.

  • Speaker #1

    des couples qui rentrent dans le lieu et qui ont tout de suite le côté un petit peu waouh et qui passent un moment hors du temps en fait. Et donc je crois qu'il y a tout un truc, toute cette corrélation entre faire plaisir à nos équipes qu'on fait évoluer quotidiennement, faire plaisir à des clients quotidiennement et évidemment mon histoire personnelle, entrepreneuriale, avec tout ce qui va avec. Effectivement, je suis extrêmement reconnaissante et je me rends compte de plus en plus à quel point je suis sur un fil. Et je suis sur un petit nuage, mais il faut aussi faire attention, il faut prendre de l'entrepreneuriat. Donc, c'est à moi de garder la tête sur les épaules sur ça et de continuer à faire ce qu'on aime avec le cœur.

  • Speaker #0

    Oui, le cœur, la joie, les amis, c'est vraiment un fil conducteur qu'on sent très fort chez toi. Reviens un petit peu à ce que tu as dit. On part de la genèse. Dans ta famille, vous êtes des entrepreneurs, tes parents sont entrepreneurs. Comment on arrive... Je reviens là-dessus, tu as 25 ans. Tu pourrais être au début, enfin, tu es au début, mais tu pourrais être à l'amorce de quelque chose. Tu aurais pu partir vers d'autres cieux, de l'école Paul Bocuse. Tout le monde ne monte pas trois restaurants. Ça vient d'où ? Tes parents sont dans la restauration. Comment tu l'analyses ? ce début de parcours de vie ?

  • Speaker #1

    Écoute, pas du tout. Mes parents ne sont pas dans la restauration. En revanche, mon papa est entrepreneur. Il a créé sa première boîte à 16 ans, donc très jeune. Ah oui ? Et il est dans les photocopieurs. Ah d'accord. Évidemment, j'ai eu le goût à tout ça, je pense. Et j'ai eu toujours, depuis toute petite, j'ai des discussions avec mon papa sur la partie entrepreneuriale. En revanche, pour être très honnête avec toi, quand j'étais à l'Institut Paul Bocuse, je ne m'étais pas tout de suite dit c'est sûr qu'en sortant d'école, j'entreprends. Vous savez... Je crois que c'est vraiment un projet d'école et en fait un projet éphémère où on a saisi l'opportunité. Mais sur le papier, je ne me suis pas levée en me disant c'est sûr, je vais devoir créer ma boîte. Bien au contraire, je pensais plutôt... J'avais toujours cette envie d'aller à Paris parce que j'avais fait un stage à Paris dans une start-up qui s'appelle Extracadabra. Et donc mon idée, c'était d'être un petit peu quand même dans le milieu évidemment de la food. Mais je ne savais pas de quelle manière encore. Peut-être pas en opération, mais peut-être sur la partie... sur des entreprises assez innovantes qui se lancent comme extrait à la bras où j'ai fait mon stage pour aider les restaurateurs donc j'avais cette vision là mais je m'étais pas du tout dit quand tu sors de l'école tu vas créer ta boîte c'est vraiment une opportunité et je crois que je peux mettre le mot chance dessus alors tout le monde me dit oui mais il y a du travail évidemment il y a du travail mais il n'y a pas que je pense que la chance faut savoir aussi un petit peu la saisir mais elle existe j'ai eu de la chance foncièrement et donc on a chopé cette opportunité on l'a développé Mais de base, je n'étais pas censée entreprendre. Alors par contre, ce que je vais te répondre, c'est que là, je suis certaine que jusqu'à la fin de ma vie, je serai dans l'entrepreneuriat et je ne pourrai jamais redevenir salariée parce que j'y ai pris beaucoup trop goût.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est des montées d'adrénaline.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire.

  • Speaker #0

    Tu parles de reconnaissance. Est-ce qu'on peut dire que tu es reconnaissante envers cette entité chance, qu'on appellera, chacun la nommera comme il aura envie de la nommer, mais aussi une reconnaissance envers toi-même ? t'a donné les moyens ? Tu as cru en toi ?

  • Speaker #1

    Oui, clairement, évidemment.

  • Speaker #0

    C'est important.

  • Speaker #1

    De toute façon, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses qui sont liées à la confiance et le cercle vertueux de l'entrepreneuriat, mais aussi qui peut être vicieux. Attention, il y a les deux penchants. Mais en tout cas, depuis 4 ans, il y a un truc... En fait, vous montez des restaurants, ça fonctionne. Vous êtes content. Donc hop, il y a ce côté un peu toujours plus où on va. Qu'est-ce qu'on fait ? C'est ce que je vous disais tout à l'heure. Tu as le côté aussi... Je fais du bien autour de moi, on fait grandir les gens, on s'amuse. Donc en fait, tu prends goût à ça. Donc oui, je suis reconnaissante du facteur chance. Peut-être de nous, pas de moi, mais de nous. Parce qu'on a créé la société, les premiers restaurants éphémères, comme je te disais, c'était en 2019. Mais en fait, la société Ephemera a été créée en janvier 2020. En février 2020, on a eu le Covid. Et donc en fait, pendant un an, on a fait de la vente emportée à trois. Maurice cuisinait la nuit et nous, avec Anaïs, on allait livrer la journée. Donc il y a vraiment eu, sans rentrer dans les détails, on a vraiment eu le côté galère, mais d'une puissance. Notre premier local, on n'a jamais pu ouvrir, problème de voisinage, on était en procédure jusqu'à encore l'année dernière. Donc en fait, il y a eu pourquoi la galère ? Parce qu'on n'avait pas d'argent. Et donc en fait, tu n'as pas trop de marge d'erreur, tu ne peux pas. Et donc quand tu fais des erreurs comme on a pu faire, tu as la réalité de la vie qui te fonce dedans et là tu apprends. Et là tu prends quelques coups, donc je suis reconnaissante du fait qu'on ait passé tout ça ensemble et qu'on ait surtout jamais lâché parce qu'on a eu 3-4 épreuves très compliquées au tout début. Et en fait, je ne sais pas de quelle manière, honnêtement, je ne sais même pas si aujourd'hui je serais encore capable de le faire, mais on se prenait des tartes et on se relevait.

  • Speaker #0

    C'est la force finalement de la conviction. Cette conviction-là, tu vois, je me mets… Tu parles beaucoup d'argent. Tu parles beaucoup d'argent. Je trouve que c'est important que tu en parles parce qu'on pourrait imaginer aussi que cette entreprise, tu vois, que tu l'ayais voulu construire sur des bases financières stables. parce qu'on a tous des parcours de vie différents et on vient tous de familles différentes avec plus ou moins d'aisance. Tu dis que ton projet au départ, votre projet au départ, c'est construit sur nos monnaies. Donc, il a bien fallu, à un moment donné, convaincre. À 20 ans, quand tu sors d'une école, même si c'est Bocuse, l'Institut Bocuse, tu vas voir les banques. Voilà, tu es une jolie petite jeune femme. comment tu as fait pour convaincre les banques ? Comment c'était possible de leur dire, voilà, suivez-moi, suivez-nous sur ce projet-là ? Maintenant, avec le recul, tu vois ça comment ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors, pour parler de ta première phrase, c'est hyper important de parler d'argent parce que je crois que l'entrepreneuriat avec ou sans argent n'est absolument pas le même, foncièrement. Ah oui ! Et en fait, je crois que ça change absolument toute ta vision, pas ta vision, mais en tout cas, ça change toute ta manière d'entreprendre. Et comme tu le dis très justement, on n'avait vraiment rien. On avait 220 euros à 3. Donc en fait, tu as un truc où tu dois dans tous les cas, nous convaincre des gens et ça se passe au niveau des tripes et du cœur. Et donc, je n'ai pas la réponse à ta question. Je ne saurais pas te dire pourquoi ils nous ont suivis. Peut-être parce que je pense franchement qu'ils croyaient déjà au concept. On arrive avec quelque chose d'assez nouveau. Et deuxièmement... peut-être la naïveté, peut-être la jeunesse, peut-être... Tu vois, il y avait peut-être un cocktail un peu sympa entre Loris, Anaïgue et moi. Très flippant, parce qu'en fait, on s'est pris énormément de portes. Mais je crois que sur certaines personnes, c'était un peu qui tout double, tu vois. Donc on a dû se prendre 80 portes et en fait, il y a peut-être une personne, mais qui a cru à 100%, notamment notre premier investisseur. Donc, t'avais un peu ce côté qui tout double, qu'est-ce qui se passe ? C'est tellement bizarre d'avoir trois gamins de 20 ans qui veulent monter des restos avec 200 euros en poche. des restos immersifs, des restos à thème. Moi, quand j'ai dit ça à mon père, j'ai cru qu'il s'évanouissait dans le salon chez nous. Et donc, en fait, tu as ce truc de... Tu dois le faire au niveau des tripes, tu n'as pas trop le choix. Et c'est ce que je te disais tout à l'heure, tu te prends des claques, il va juste falloir se relever parce que tu n'as pas le choix, tu n'as rien d'autre. Quand aujourd'hui, tu vois, sur Ephemera, on a évidemment pris de la hauteur, on a pris de la boîte... J'ai plus du tout la même manière de travailler aujourd'hui versus il y a 4 ans, qui est beaucoup moins dans la débrouille. C'est très différent. Ça a ses points positifs et ses points négatifs, mais c'est très différent. Et donc là, ce que je peux te dire, c'est qu'au tout début, à part le cœur, t'as absolument rien d'autre. T'as pas les contacts, t'as pas l'argent. Je pense que t'as les compétences, en fait, parce que t'as 20 ans et que t'es encore en 3ème année à l'école. Donc t'as pas trop le choix. En fait, à part ton cœur, il y a rien d'autre qui parle. Et je crois que c'est ce qui fait qu'aujourd'hui... Je vais parler beaucoup de joie et d'amusement, mais c'est ce qui fait qu'on s'amuse. C'est que depuis le début, il y a bien un truc qu'on a, c'est la passion.

  • Speaker #0

    C'est ça qui vous a fait... C'est ton moteur. Donc joie, passion, amie. Oui. Plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, on peut répondre.

  • Speaker #0

    En tout cas, à ce moment-là de notre discussion, c'est ce qui ressort. Totalement. Alors, l'idée aussi de ce podcast, c'est de remettre... la femme au milieu de tout ça. À 25 ans, on pense aussi... Ah bon, tiens, c'est important. Comment tu as vécu, toi, le fait... Alors, est-ce que, d'abord, tu as vécu le fait d'être une femme au milieu de tout ça ? Est-ce que ça a été un questionnement sur ta crédibilité ? Parce que toi, tu cumulais. C'est-à-dire que tu avais une idée innovante, un âge quand même très, très jeune. Et on sait que les femmes dans l'entrepreneuriat, c'est parfois un peu plus compliqué pour elles d'accéder, d'ouvrir certaines portes. Elles s'ouvrent, rien n'est impossible. Mais en tout cas, avec peut-être un peu plus de temps, de travail, on va dire. Est-ce que ça, tu l'as ressenti ? Est-ce que tu l'as, ne serait-ce qu'intellectualisé ? Ou est-ce que, comme certaines femmes à qui je pose la question, tu ne l'as pas du tout ressenti ? Et c'est bien. C'est aussi important de le dire si c'est le cas.

  • Speaker #1

    Écoute, on m'a posé la question il y a une semaine et j'ai toujours la même réponse. C'est qu'en fait, et je suis désolée parce qu'elle ne va pas être très lente. Pardon, elle ne va pas être très développée. C'est que... Je n'ai encore jamais ressenti un quelconque... Comment je peux dire ça ? Soit un ralentissement, soit... J'ai jamais senti le fait que c'était pas bien d'être une femme.

  • Speaker #0

    Heureusement. Heureusement.

  • Speaker #1

    En revanche, j'ai peut-être ressenti quelque chose lié à l'âge, évidemment.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    L'âge tout de suite... Mais je crois que ce n'est pas grave et je crois que c'est humain de se dire En fait, j'ai des gamins qui sortent d'école. En fait, donner les clés d'une entreprise à trois enfants de 20 ans, j'entends que ce soit hyper flippant pour un banquier, pour un partenaire, pour n'importe qui. je ne peux pas trop en vouloir à ces personnes. Ça a du sens. Maintenant, peut-être que je sois une femme, je n'aurai jamais la réponse. Parce que peut-être qu'en fait, sur tout ce que je fais quotidiennement, le fait que je sois une femme, ça joue. Et peut-être que si j'étais un homme, je négocierais mieux mon taux de prêt auprès de la banque. Mais je n'ai pas la réponse aujourd'hui. En tout cas, moi, je ne l'ai jamais ressenti.

  • Speaker #0

    Voilà, c'était surtout ça la question.

  • Speaker #1

    Je ne l'ai pas ressenti en émotion, en tant que personne. Je ne me suis jamais pris des réflexions.

  • Speaker #0

    Parce qu'on dit, le milieu de la cuisine, c'est un milieu... lieu compliqué. J'avais une chef italienne au micro il y a 15 jours et qui disait que ça avait été ardu en cuisine. Alors, c'est vrai que toi, tu es à la fois en cuisine et à la fois en gestion.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    tu n'es même pas en cuisine, toi. Tu es plutôt en gestion. Donc, voilà. Parfois, on se servit très rarement, mais toi, tu es plutôt sur la partie gestion. C'est aussi peut-être du coup un positionnement un petit peu différent.

  • Speaker #1

    Totalement. totalement,

  • Speaker #0

    en tout cas je ne l'ai jamais ressenti et tant mieux parce que ça veut dire aussi que ça existe je trouve que c'est hyper positif d'avoir ce genre de discours là et le perso dans tout ça, Jade ? comment tu fais ? non pas tes 150 parce que ça on sait que c'est une gestion énorme mais et ta vie perso quand on a 25 ans ? qu'on a 150 personnes à manager, qu'on a trois restaurants, qu'on a, je pense, quand même l'ambition de les faire grandir et évoluer. On fait quoi de sa vie perso, mais tout ça ?

  • Speaker #1

    Écoute, alors oui, je suis d'accord que le chiffre est gros sur les équipes, mais en fait, j'ai la chance d'être très bien entourée, qui fait que j'arrive à avoir une vie perso à côté, évidemment existante. Je n'en ai pas eu pendant quelque temps. Ça a été compliqué au début. En revanche, là, depuis à peu près un an, J'arrive à avoir un vrai équilibre et je crois que j'ai pas le choix parce que j'ai besoin, tu vois j'étais en forêt ce week-end, j'ai besoin de prendre de l'air et c'est mon cerveau qui fonctionne comme ça, sinon ça va bugger au bout d'un moment. Donc j'ai besoin de faire ça. En revanche, comme je te disais, je crois que le plus important c'est d'être très bien entouré. En fait, même si on est 150, je gère 10 personnes et j'ai juste des personnes excellentes à côté de moi et ces gens-là ont des personnes excellentes. à côté d'eux et je crois que c'est le plus important c'est que j'ai toujours mis beaucoup beaucoup beaucoup d'énergie dans le fait de trouver des personnes qui fit avec Ephemera et qui fait que derrière je délègue beaucoup je fais énormément confiance aux gens autour de moi alors je suis toujours là et je suis toujours un peu chiante sur plein de détails mais sur le papier j'arrive à avoir un équilibre et à prendre du plaisir à côté d'Ephemera même si la réalité c'est que le cerveau n'est jamais off en fait le cerveau n'est jamais offre, mais ça, ça fait partie de l'entrepreneuriat. Ce n'est pas moi, ce n'est pas Ephemera, c'est tous les gens qui ont des entreprises. C'est une manière de vivre qui est particulière, mais moi, qui me fait extrêmement triper et que je ne changerais pour rien au monde.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu dirais que d'avoir été projetée si vite, finalement, dans le succès, ça a changé, justement, tes aspirations perso ? Est-ce que tu te serais vue là où tu es ? Si tu devais être reculée un tout petit peu, Est-ce que ça a changé finalement ta vision de ta vie future ? J'avance un peu en disant ça, mais ta vie de famille, ta vie... Je ne sais pas, c'est une question... Du coup, ça remet peut-être certains schémas. Quand on grandit, on a tous, plus ou moins, toutes, plus ou moins des idées comme ça, de tiens, quand je serai grande, toi, tu étais où quand tu étais petite et tu es où maintenant ? Est-ce que ça a bougé un peu les choses ?

  • Speaker #1

    Écoute, le mot succès, il est hyper gros et je crois que ce n'est pas le cas aujourd'hui. On a trois restaurants, donc c'est très bien, mais tu vois, je ne suis pas non plus à la tête d'Apple. Non,

  • Speaker #0

    mais le succès, c'est de réussir. Je sais. Je remets le succès dans son contexte. Pardon, il n'était peut-être pas contextualisé. Le succès, c'est en cinq ans d'avoir développé un concept novateur et que vous avez porté du départ pour le mener sur une... sur un concept pérenne aujourd'hui. C'était ça dans ma tête le succès.

  • Speaker #1

    La vision de ma vie n'a pas changé, avec toujours la même envie de m'amuser en fait. En revanche, il y a quelque chose qui a changé, c'est que je prends beaucoup plus soin de moi, donc je me suis beaucoup mis à la lecture, à la méditation, alors que ça n'a aucun sens venant de ma part, mais ça me fait énormément de bien. Je fais un petit peu de sport.

  • Speaker #0

    Pourquoi ça n'a aucun sens de ta part ?

  • Speaker #1

    Parce que je crois qu'à la base, je n'ai jamais été vraiment là-dedans. Je ne me suis jamais intéressée un petit peu au développement personnel. Et en fait, depuis 2-3 ans, j'ai lu beaucoup de livres sur l'entreprenariat, sur le fait de toujours essayer d'être meilleure. Et je crois que tu n'as pas trop le choix parce qu'il faut en fait que je le sois. Il faut que je m'améliore quotidiennement. Ça a du bien pour les gens autour de moi, mais aussi pour moi dans ma vie perso. Donc je me suis... Je me suis tout de suite mise dedans. Enfin, tout de suite, avec Ephemera. Ça m'a fait énormément de bien. Mais sinon, sur ma vie de tous les jours, je crois qu'elle n'a pas énormément changé. J'ai encore une âme d'enfant, en fait. Ça se sent. Donc, en fait, quand tu me parles de famille et de... Est-ce que dans dix ans, en fait, je n'ai pas de réponse. Je sais juste que là, j'ai trop envie d'ouvrir des restos.

  • Speaker #0

    Peuple, tu as trois bébés, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu vois. Je suis même à trois enfants.

  • Speaker #0

    Et donc tu souhaites une famille nombreuse.

  • Speaker #1

    Exactement, de 60 enfants.

  • Speaker #0

    Dans toute l'Europe. Non mais c'est intéressant, si tu veux la question plus largement, c'est pas demain, pas après-demain, mais n'empêche que dans ta vision à toi, je trouve ça vachement pertinent, une jeune femme de 25 ans encore une fois, les générations évoluent énormément, et... Et c'est de se dire, ça ne te paraît pas incompatible non plus, peut-être dans 10 ans, peut-être dans 15 ans, on ne sait pas, mais tu aurais envie, tu penses que c'est aujourd'hui quand même possible de concilier une réussite, si on ne parle pas de succès, on va dire, une réussite ou une envie, de développer encore plus, ou peut-être autre chose. Mais en tout cas, de développer et d'être dans l'entrepreneuriat à 100% et aussi de construire une vie de famille.

  • Speaker #1

    Et à la fin, je pense que c'est 100%, et j'en suis même certaine, c'est 100% possible, parce qu'aujourd'hui, moi là, on prend mon cas avec mon âge, etc. Mais si tu regardes même les autres groupes de restauration, ou si tu prends d'autres entrepreneurs, il y a beaucoup de personnes qui sont à la tête de boîtes et qui sont en train de réussir dans la restauration et qui sont en fait père ou mère, qui ont des enfants en bas âge, j'en connais moi-même personnellement, et pour le coup, ils ne sont pas moins investis que je le suis. C'est toute une question d'équilibre, c'est toute une question de... avec qui tu es autour de toi, je le remets vraiment en avant parce que je crois que c'est absolument toute la clé. Et donc une fois que tu es bien entouré, moi si demain j'avais l'envie foncièrement au niveau de mes tripes d'avoir un enfant, je le ferais. Et c'est absolument pas éphéméra qui m'en empêcherait, c'est juste qu'aujourd'hui c'est pas mon envie. Mais je crois que, évidemment, et je l'ai vu, j'ai eu un papa qui était quand même présent, alors je pense pas à 100% mais qui a été là et qui était entrepreneur. Donc je crois qu'il y a une vraie... Je pense que c'est absolument pas incompatible et j'en suis vraiment certaine. Et ça va jamais dépendre de ton âge ou de qui tu es. Ça dépendra surtout de quel équilibre tu as et avec qui tu es autour de toi. Et qui fait que t'arriveras à prendre du recul et de l'équilibre. Donc c'est clairement pas incompatible. J'en ai juste pas l'envie pour être honnête.

  • Speaker #0

    Tu as le temps. Je crois. C'est le genre de choses qu'on fait en fonction de ses envies.

  • Speaker #1

    Ah oui. Je suis super en tout cas.

  • Speaker #0

    En tout cas, quand on a le choix. Oui, c'est clair. Et l'insouciance dans tout ça, Jade ?

  • Speaker #1

    Ouh là !

  • Speaker #0

    L'insouciance de la jeunesse, l'insouciance des 20 ans, l'insouciance des 25 ans.

  • Speaker #1

    Écoute, pareil, je crois que l'un n'est pas incompatible avec l'autre.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    On peut garder l'insouciance, je crois. Et pour être honnête, j'en parlais hier, je me disais, mais c'est dingue parce que quand on est arrivé à Paris, On a pris un gros risque avec l'ORIS et ANEG, et pour le coup un gros risque financier. Et je me suis dit, mais qu'est-ce qui nous est arrivé ? Comment on a pu faire ça ? Et en fait, je prenais le risque de mes 70 prochaines années, foncièrement. C'est-à-dire que si une verse de 6 s'écroulait, j'étais bricotée de partout. Et en fait, je crois que c'est ça l'insouciance.

  • Speaker #0

    C'est ça l'insouciance.

  • Speaker #1

    Et donc, il faut faire attention, parce que... Les risques c'est bien mais il faut quand même les mesurer un petit peu. Je ne suis pas sûre qu'il était mesuré celui-ci mais regarde si on ne l'avait pas pris on n'en serait pas là. Donc en fait je crois que l'âge La naïveté, l'insouciance et la jeunesse Et c'est ce que je te dis Ça revient à ce que je te disais tout à l'heure C'est le côté 80 portes Et une personne va y croire

  • Speaker #0

    Parce que le risque est gros Mais ça passe ou ça casse Tu parles On y va si tu as envie d'y aller Mais Ça fait deux fois que tu me parles De ton papa C'est un modèle

  • Speaker #1

    Oui, clairement. J'ai beaucoup de mal à ne pas admirer des entrepreneurs. C'est ce qui change un peu les choses à leur manière, en fonction des entreprises. Mais d'une manière ou d'une autre, c'est ce qui change les choses. Donc j'admire chaque entrepreneur foncièrement. Alors après, à prendre avec des pincettes. Mais surtout mon papa, oui.

  • Speaker #0

    Et il est fier de toi ?

  • Speaker #1

    Je pense que oui. Il n'en parle pas trop. Il est très fier, mais pas de ce côté-là. Mais ça se voit dans ses yeux, c'est le principal.

  • Speaker #0

    J'imagine qu'il a goûté les trois concepts. Oui. Alors, lequel est le préféré ?

  • Speaker #1

    Avec ma maman.

  • Speaker #0

    Alors, quel est son préféré ?

  • Speaker #1

    Son préféré... Alors, il me dira jamais... À chaque fois, il me dit, tu vois, Jeanne, il faut que tu améliores ça, ça, ça, ça. Et donc là, il est allé dans le dernier jungle et il m'a dit, écoute, là, on y est presque. On est vraiment... En tout cas, ce qu'il voit, c'est la performance et l'évolution. Donc il va te dire que son préféré c'est le dernier parce qu'il va te dire bah oui elles apprennent, elles sont jeunes.

  • Speaker #0

    Il est plus abouti.

  • Speaker #1

    C'est plus abouti. Il n'a pas tort, il n'a pas tort. C'est tout le principe. C'est qu'à chaque fois on essaie de s'améliorer. Mais donc il te dira que c'est Django.

  • Speaker #0

    Et ça veut dire que ton papa c'est aussi... c'est comme si tu puisais aussi une force en lui dans le sens où il est là pour te pousser toujours plus.

  • Speaker #1

    Totalement. Ouais. Et tu vois, on parlait de chance tout à l'heure. Je le mets aussi évidemment, mais évidemment dans ma famille, la chance d'avoir eu la famille que j'ai aujourd'hui, la chance d'avoir pu accéder à une école et à l'Institut Paul Bocuse.

  • Speaker #0

    Qui n'est pas n'importe quelle école.

  • Speaker #1

    Qui n'est pas n'importe quelle école. Évidemment que le facteur chance, il est présent, d'avoir eu un papa dans l'entrepreneuriat. Alors même s'il ne m'a jamais aidé, comme on l'entend financièrement, il m'a aidé dans les conseils. Et ça, ça vaut tout l'or du monde de pouvoir se dire que je peux l'appeler quand je veux. Donc il ne faut absolument pas mettre de côté le facteur chance et je le dis sans aucun problème, même si on me dit très souvent qu'il y a tellement de travail, oui je suis d'accord, mais en fait j'avais quand même les choses autour de moi pour pouvoir faire ce qu'on a fait aujourd'hui. Et je parle aussi pour Laurie Sénéig, tous les trois on vient d'une famille qui sont très bienveillants, c'est bête, mais qui nous ont aussi poussé dans l'entrepreneuriat. de personnes qui auraient pu nous dire mais qu'est-ce que vous faites ? Et en fait, tout ça, c'est de la chance. Alors pousser, c'est peut-être pas le mot. Il ne m'a peut-être pas balancée dans le restaurant à thème quand je lui en ai parlé. Mais tu vois, je n'ai jamais eu une famille contre moi parce que je voulais entreprendre à 20 ans.

  • Speaker #0

    Et la briser tes rêves. Je pense que c'est ça en fait.

  • Speaker #1

    Et ça, ça vaut beau pour moi, tu vois.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est un premier à 20 ans. C'est ça. à 20 ans que tu as des rêves, je trouve que c'est une belle phrase à 20 ans tu as tes rêves ouais c'est ça à 20 ans tu as tes rêves et quand tu as des gens qui ne te coupent pas les ailes et qui t'autorisent finalement à rêver c'est ça en fait te dire ben voilà je vais pas briser ces rêves je vais peut-être être vigilant pour essayer d'être là et je la récupérerai si jamais ça devait ne pas aller Mais en tout cas, je la laisse s'épanouir et vivre et rêver, en fait. Il faut rêver. Est-ce que ce serait ça, ta philosophie ? Il faut s'amuser et il faut rêver ?

  • Speaker #1

    Il faut évidemment rêver, mais encore une fois, c'est facile pour moi de dire ça quand vous avez la possibilité d'être rêvé et quand vous avez le cerveau... Et quand vous avez tout autour de vous pour pouvoir rêver, la bienveillance des amis, la bienveillance des parents, l'école. Donc oui, évidemment qu'il faut rêver. J'aurais aussi... Mais je pense qu'il ne faut pas non plus foncer la tête dans le mur. Il faut quand même, et je le dis souvent, il faut quand même avoir un petit peu la tête sur les épaules. Parce que, comme je te disais tout à l'heure, un gros risque et un gros échec, ça peut vraiment pour le coup...

  • Speaker #0

    Améliorer ta vie.

  • Speaker #1

    Oui, honnêtement. Et par contre, mon papa m'a toujours dit, Jade, fais juste attention parce que si tu tombes à 20 ans, je suis d'accord que tout le monde te dira que c'est plus facile de tomber à 20 ans qu'à 40 avec des enfants. En revanche, à 20 ans, tu n'es pas encore construit à 100%. T'as pas confiance en toi à 100% Et donc il y a aussi quelque chose d'assez fragile Donc je pense que Il faut faire les choses avec les tripes Et quand on le sent il faut y aller Mais il faut quand même avoir une bonne analyse autour de soi Pour se dire ok quel est le risque

  • Speaker #0

    D'accord donc ouais tu modules un petit peu Non mais par contre de dire qu'on peut croire en ses rêves C'est ça Et même si on a pas forcément au départ on n'est pas forcément dans le milieu le plus ouvert ou le plus aisé du monde. Il faut quand même croire en soi. En fait, c'est croire en soi aussi. Croire en soi, croire en l'avenir.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de ça.

  • Speaker #0

    Deux dernières, trois dernières questions. Est-ce que... Je ne sais pas si tu vas pouvoir répondre à ça, mais on va voir. Est-ce que tu gères tes affaires avec un regard différent ? Tu fais partie de la génération Z, tu y as un peu répondu, mais c'est vrai que la gén Z, c'est à la mode et en même temps, c'est une vraie réalité qu'on voit nous tous les jours. Tu penses que c'est aussi ça, tu t'es construit avec ça, c'est-à-dire, tu vois, tout à l'heure, tu disais non mais moi, il me faut un équilibre. En fait, tu ne sacrifies pas ta vie pour ton job. Ton job, tu l'aimes, tu t'amuses, tu prends du plaisir, mets ta conscience quand même. que même si tu gères 150 personnes, tu vas t'entourer pour que tu puisses toi aussi avoir ton équilibre. Tu as conscience que c'est un changement pour les femmes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Alors écoute, pour être honnête avec toi, attention parce que j'ai clairement consacré ma vie perso pour ma vie pro pendant un certain temps. Ça a changé depuis un an, parce que je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. J'ai eu bien 3 ans de ma vie. L'année dernière, j'avais 24 ans, je me suis dit Wow ! T'as 24 ans là, ça fait 4 ans que t'as pas vu une boîte de nuit, que t'as pas vu... Donc j'ai eu ce côté-là quand même.

  • Speaker #0

    Ah, on l'avait pas perçu tout à l'heure. C'est bien qu'on puisse revenir tout de suite.

  • Speaker #1

    Je l'ai eu, en revanche, et je pense que chaque personne fait ce qu'il a envie de faire, mais en tout cas pour ma part, j'avais eu le besoin de l'avoir. D'avoir un peu un marathon, tu vois. Mais après, pour derrière, être un peu plus tranquille. Je pense qu'il faut pas l'avoir à vie. En revanche, j'aurais du mal à te parler d'équilibre comme on l'entend, parce que je crois que... En étant une personne comme moi, je suis assez dans les extrêmes très souvent, donc en fait l'équilibre je ne le perçois pas en faisant 8h, 17h de mes 20 ans à mes 70 ans, mais je le perçois en faisant des marathons comme là, je te parle. Donc pendant 3 ans, j'ai vraiment énormément travaillé pour Ephemera, et puis là, j'arrive à prendre 10 fois plus de recul parce que déjà ça fonctionne, parce que je suis bien entourée, et donc aujourd'hui, tu vois, honnêtement, on peut parler même d'heures, je ne fais pas plus de 45 heures semaine.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et pourtant, tu vois, j'ai une vie quand même... qui est censé être à 1000 à l'heure, mais parce que j'essayais de bien m'organiser. Mais j'ai eu une période quand même assez dure. Je ne pense pas que l'équilibre soit dans la balance quotidiennement, mais il soit peut-être dans le là, pendant deux mois, je me fais déchirer, après, je prends trois semaines de vacances.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est ça la différence. C'est qu'aujourd'hui, vous montez en conscience. On monte en conscience là-dedans. Et c'est chouette parce que ça veut dire qu'on peut arriver. à faire justement ça. Alors c'est un équilibre. Moi, c'est ce que j'appelle l'équilibre, effectivement. C'est de se dire, ben voilà, je suis à fond pendant quelques temps, mais derrière, je sais que je vais pouvoir souffler. C'est cette balance-là. Est-ce que tu dirais aujourd'hui que tu es fière de toi ?

  • Speaker #1

    Écoute, je suis fière de moi à 80%.

  • Speaker #0

    C'est quoi les 20 qui sont là ?

  • Speaker #1

    Il manque... J'ai toujours l'envie d'avoir... De faire... de faire encore plus de bien dans mes équipes. Je pense qu'on a plein de choses à travailler en interne chez Ephemera pour être encore meilleure, puisqu'on n'est pas meilleure, on est très bon sur plein de points. Je parle notamment, t'en parles, mais la partie comment être un petit peu innovant en restauration, comment faire qu'on ait une boîte où vous pouvez apprendre, qu'on ait une boîte saine, c'est hyper important pour moi, mais tu as aussi la réalité qui fait que je ne peux pas maîtriser 150 personnes. J'ai envie de mettre en place des choses, j'ai envie qu'on soit bon. Et donc il y a cette partie-là où, en tant qu'entrepreneur, ma boîte elle a 3 ans, tu vois. Je ne peux pas être à 100% fière de moi parce que j'ai tellement de marge de manœuvre pour être encore meilleure en tant que dirigeante. Et après, sur ma partie perso, c'est la même chose. Je crois que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre sur moi-même. J'ai 25 ans, donc j'ai plein de choses à faire. Et j'ai envie d'être meilleure quotidiennement. Est-ce qu'un jour je serai à 100% ? Je ne pense pas en fait.

  • Speaker #0

    On sent ce besoin de performance chez toi. C'est fou. C'est à la fois, tu vois, je vais remettre un quatrième mot, la joie, les amis, mais aussi ce besoin tout le temps. On sent que c'est vraiment un moteur chez toi.

  • Speaker #1

    C'est la recherche même.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. Oui, c'est vrai. Tu es toujours dans la recherche de l'amélioration de quelque chose, d'une meilleure version de ce que tu es ou ce que tu as déjà.

  • Speaker #1

    Totalement. Mais ça, c'est l'Institut Paul Bocuse. Ils nous parlaient tout le temps d'excellence. Alors, j'ai pris le mot et j'ai essayé de le mettre dans ma vie perso, dans ma vie pro. En tout cas, il n'y a pas d'excellence à aller chercher. C'est juste comment vous êtes dans votre tête.

  • Speaker #0

    C'est ton tuto-toto challenge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Comment vous êtes dans votre tête. et d'essayer de faire du bien autour de moi aussi, tu vois. C'est important.

  • Speaker #0

    C'est important. Il te dirait quoi, tes profs de l'Institut ? S'ils te parlaient aujourd'hui, ils te diraient quoi ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a, je pense qu'ils me détestent, parce que je me suis fait virer de l'école quelques fois. Non. Mais non, je crois qu'ils ne m'ont jamais vraiment détestée, mais ils disaient que j'étais un peu désinvolte. Mais écoute, j'en vois régulièrement. De temps en temps, je vais à Lyon et j'en croise. Là, j'ai une conférence à l'Institut la semaine prochaine, donc ça me fait toujours très plaisir de retrouver des personnes qui m'ont appris. Et c'est grâce à eux aussi que j'en suis là aujourd'hui. Donc je suis très contente. Mais ce qu'ils me diraient exactement, je ne pourrais pas te le dire. Honnêtement, en tout cas, je vois pas mal de joie dans leurs yeux quand ils me voient, parce qu'ils se disent que je m'amuse. Et donc, ils sont contents. Maintenant, oui, je pense qu'ils sont contents. Ils sont contents. Ils sont contents. C'est le nid.

  • Speaker #0

    Dernière question. On va terminer. C'est la question que je pose à toutes les femmes qui viennent se confier à ce micro. Pour toi, c'est quoi être une femme en 2024 ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est des questions qui me font trop peur. Tu sors du truc de l'entrepreneuriat. J'ai peur de dire des bêtises. Tu ne dis pas de bêtises.

  • Speaker #0

    C'est quoi être une femme en 2024 ? Tu t'intéresses à ça ? Est-ce que c'est un sujet ? Est-ce que c'est un sujet la féminité ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas être hypocrite, honnêtement je ne m'y intéresse pas. Dans le sens où...

  • Speaker #0

    Où tu ne l'as pas vécu ?

  • Speaker #1

    En fait je pense que, mais attention on va prendre avec des pincettes, je pense que vu que je ne l'ai pas vécu, en fait pour moi c'est la même question que ça fait quoi d'être un homme. J'arrive pas à voir de différence. Alors je suis contente qu'il y ait évidemment des améliorations sur comment est la femme dans notre société. Il n'y a pas de sujet. En revanche, je n'ai jamais vraiment vécu, et encore une fois, ça c'est de la chance, d'inégalité ou tu vois, ce côté-là.

  • Speaker #0

    Essaye de le penser autrement. Je n'étais pas forcément partie dans cette idée-là. C'est quoi être une femme en 2024 ? Ça peut être une femme qui va à la fois être une... En 2024, on va pouvoir être épanouie, avoir une vie de famille, avoir une vie professionnelle. Aujourd'hui, on peut être une entrepreneur épanouie, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah mais totalement, mais tu vois, ça me semble...

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #1

    Mais en fait, ça me semble...

  • Speaker #0

    Ça ne te semble pas être en lien avec une sexualité. Ce n'est pas sexué.

  • Speaker #1

    En fait, c'est pour ça. Quand tu me dis, ça fait quoi d'être une femme ? C'est vraiment la même question pour moi que ça fait quoi d'être un homme.

  • Speaker #0

    Alors, je vais la changer juste pour toi. Ça fait quoi d'être une jade en 2024 ?

  • Speaker #1

    Non, mais oui, effectivement. En fait, je crois qu'on est capable... Enfin, tout le monde, mais femmes ou hommes. Mais ça prouve bien que... Enfin, ça prouve bien, je ne suis personne pour dire ça. Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui... En 2024, en France, je le note quand même, on peut entreprendre, on peut s'amuser, on peut avoir une vie de famille, on peut avoir une vie de couple, on peut absolument tout avoir comme un homme, mais à prendre avec des pincettes encore une fois. Parce que moi, je peux te le dire aujourd'hui, mais je pense que si demain, j'étais salariée d'une boîte et que je n'étais pas ce que je suis là, je recevrais peut-être beaucoup de... d'inégalités, plein de choses peut-être négatives ou peut-être pas.

  • Speaker #0

    Peut-être pas.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je veux te dire, c'est que moi là, ce que je vois, c'est que mon sexe n'a aucun impact avec ce que je fais quotidiennement. Et donc, absolument, toute femme peut entreprendre, peut s'amuser et peut faire tout ce que j'ai pu dire pendant ce podcast et qu'en fait, il n'y a pas vraiment de barrière.

  • Speaker #0

    La confiance en soi, l'amusement, le plaisir. Oui. Et puis croire en la vie.

  • Speaker #1

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #0

    Croire en ses rêves. Je crois que c'est ça. Ouais. Ouais. Ouais. Allez, croir en ses rêves. On termine là-dessus.

  • Speaker #1

    On termine sur cette phrase.

  • Speaker #0

    Ça marche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A très bientôt. A très vite. Au revoir.

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Jade

    00:00

  • Les débuts de Jade et l'ouverture de restaurants à Paris

    00:46

  • Le concept d'Ephemera et son évolution

    01:07

  • Les défis de l'entrepreneuriat et l'importance de l'entourage

    03:00

  • La gestion d'une équipe et la vie personnelle de Jade

    04:54

  • La perception de la féminité et de l'entrepreneuriat en 2024

    10:46

  • Réflexions sur le succès et l'échec dans le parcours entrepreneurial

    36:46

  • Conclusion sur la passion, les rêves et l'avenir

    43:36

Share

Embed

You may also like

undefined cover
undefined cover