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Partage d'écrans

Plongée au coeur de la révolution technologique du divertissement avec Cyril Zajac, CEO d’Omnilive

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1h05 |06/11/2024
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Description

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

👉 N'oubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode !


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On va à un concert avec des amis. Ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible. Si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après, je la quitte pour aller sur une autre. plateforme. On est aujourd'hui dans un monde où en fait l'offre de contenu est illimitée.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech digital dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous recevons Cyril Zajac, CEO et fondateur d'OmniLive. Salut Cyril.

  • Speaker #0

    Salut Paul. Salut Gaël.

  • Speaker #2

    Salut Cyril.

  • Speaker #1

    Comme à notre habitude, l'épisode se décline en trois parties. La première partie qu'on appelle l'Assado. C'est l'idée de passer notre invité au grill. Et ça, ce sera le rôle de Gaël qui mène ça très très bien. Et on dit l'Assado parce que c'est le... le barbecue argentin en référence aux origines de Globant. La deuxième section que je mènerai avec toi, c'est le core business. Donc trois questions sur les tendances actuelles, trois questions de fond sur les médias et essentiellement les médias en ligne, chose que tu maîtrises parfaitement. Et on terminera avec la playlist. Et là, Gaël te demandera de partager, alors comment on traite des médias gaming et sport, une recommandation ou un souvenir sur chacun de ces trois sujets, que ce soit une recommandation média, donc série, livre, film, films, etc. Un souvenir sportif, en tant que sportif ou en tant que spectateur ou téléspectateur. Et enfin, côté gaming, un souvenir de gamer ou un jeu que tu veux nous recommander.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci.

  • Speaker #2

    Salut Cyril, bienvenue. Donc pour cette première rubrique, on commence avec Mon Précieux. Donc tu as amené un objet, on demande à nos invités d'amener un objet. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un vinyle. J'ai amené en fait le Dynasty de Kiss, avec cette pochette où le groupe est en plan serré comme ça sur la pochette. En fait, j'ai choisi ce vinyle pas parce que c'est mon premier vinyle, mais parce que la musique, d'une part, a toujours eu énormément d'importance pour moi. Je dis souvent que je la respire, en fait, la musique. Je la consomme, je la mange. Mais aussi parce que le visuel a toujours été super important pour moi. Et quand j'étais môme, mes parents étaient abonnés au Club Dial, le fameux Club Dial, qui est un club où, en fait, on commandait des vinyles.

  • Speaker #2

    Je pense qu'il faut expliquer ce que... C'était le Club Dial.

  • Speaker #0

    C'est un club dans lequel tu pouvais acheter des vinyles. Mes parents voulaient ramener un peu de musique à la maison. Et donc, ils s'étaient abonnés au Club Dial. Et heureusement ou malheureusement pour nous, parce que pour le coup, c'est comme ça que je l'ai eu, le premier coffret qu'on a eu ne nous était pas destiné. Et à l'intérieur, il y avait cette pochette de disques. On parle d'une époque où je devais avoir... 5-6 ans quoi.

  • Speaker #1

    T'as reçu en fait la commande de quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est comme ça que t'es tombé sur Kiss.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et j'étais en fait scotché sur la pochette. Je crois qu'à l'époque je ne l'ai jamais écouté, je l'ai écouté beaucoup plus tard. Mais j'étais vraiment resté scotché sur la pochette. Et pour le coup, pour l'anecdote. Je me retrouvais en fait dans les kermesses ou en colonie de vacances quand il y avait l'atelier maquillage, je demandais en fait tout le temps le maquillage du clown avec l'étoile sur l'œil, parce que pour un Kiss c'était un peu plus, et en fait les monos en face qui bien évidemment écoutaient Kiss trouvaient ça super cool de me maquiller non pas en petit chien ou petit chat mais en Paul Stanley.

  • Speaker #1

    Grimé en blanc,

  • Speaker #0

    étoile noire, et le rouge à lèvres, je me baladais comme ça. Et c'est après, bien plus tard, que j'ai découvert KISS, ACDC et d'autres groupes dont on parlera un peu plus.

  • Speaker #2

    Et donc le pont entre KISS et la création d'OmniLive, entre 5 ans et OmniLive a été créé il y a une dizaine d'années ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Officiellement en 2011. Et vraiment formalisé à partir de 2015.

  • Speaker #2

    Et comment tu en es venu à cette création d'entreprise avec une techno ?

  • Speaker #0

    Du coup, en fait, moi j'ai travaillé dans l'image très rapidement. J'étais monteur, directeur de post-prod, j'ai fait un peu de réalisation. Tout mon cursus universitaire est dans l'image, et avec cette idée de peut-être à un moment devenir réalisateur, soit de fiction, soit à la télévision. Alors, ce n'est jamais arrivé, parce que c'est un milieu quand même qui est très compétitif, très darwinien, il faut avoir les opportunités. J'ai fait un court-métrage de fin d'année, ce genre de choses. Mais à un moment donné, en fait... Je travaillais dans un studio de production de dessin animé. J'étais directeur du développement, donc j'accompagnais le directeur du studio, la directrice du studio, les auteurs dans toutes les étapes de fabrication du dessin animé, parce que c'est un mode de production un peu particulier, mais on ne va pas rentrer dans les détails. On crée de l'image très rapidement dans le dessin animé, c'est ce qui sert à la fois à la promotion, au financement du produit final, ce qui n'est pas du tout le cas quand on fait un film long métrage, parce qu'on n'a pas forcément le casting, on n'a pas les images. immédiatement même si les techniques évoluent et à l'époque quand j'ai quitté cette société j'ai voulu me remettre en fait dans la dans la real et catherine qui est devenue ma partenaire en fait dans l'omni live cofondatrice de denis live m'a dit mais non en fait c'est pas de la real que tu veux faire c'est de la prod tu veux être producteur et si ça t'intéresse, moi je suis prêt à monter une boîte avec toi et à l'époque, ça commençait à tourner un petit peu donc je lui ai dit, écoute, laisse-moi réfléchir 3 secondes 1, 2, 3, et je lui ai dit, banco, on y va et on a monté au départ une boîte de prod qui est Current Production en fait, qui est toujours notre nom officiel. Et on a commencé à développer tout un tas de projets autour de l'image, dont OmniLife qui est devenu le produit central. Aujourd'hui, on est éditeur logiciel, on a changé de métier. On est éditeur logiciel, on a mis cette solution au cœur de notre développement commercial et on la développe depuis

  • Speaker #2

    2015. Et si tu devais proposer présenter OmniLive, qu'est-ce que ça fait ? C'est quoi la solution à ma grand-mère ? Admettons, imaginons.

  • Speaker #1

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #2

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #0

    OmniLive, c'est une solution de streaming, donc des solutions de streaming, les utilisateurs... On consomme tous les jours du YouTube, du Facebook, du Twitch. Nous, on n'est pas une plateforme, on est vraiment sur la partie diffusion et expérience utilisateur. Et au cœur de notre offre de service, il y a un lecteur vidéo multi-view. C'est un lecteur vidéo qui est interactif par design parce qu'il permet à l'utilisateur d'avoir accès non pas à un film qui est réalisé, mais à toutes les sources vidéo, que ce soit des caméras, un support de présentation, des ralentis si on parle de sport. et d'intégrer comme ça, de créer une expérience qui n'est plus passive comme la vidéo digitale numérique traditionnelle, mais qui est vraiment une expérience interactive où chaque utilisateur va recréer son expérience de visionnage suivant son émotion, ses affinités, le joueur qu'il a envie de suivre. Dans un concert, le musicien qui a envie de voir.

  • Speaker #2

    C'est spectateur-réalisateur.

  • Speaker #0

    Spectateur-réalisateur, oui, tout à fait. Avec... On est... On est en B2B, business to business. On n'est pas, encore une fois, on n'est pas une plateforme, on est vraiment un accompagnant, ce qu'on appelle un enabler en anglais. Donc, en fait, tous les assets, tous les composants qui sont créés sur notre plateforme SaaS ont vocation à rejoindre l'écosystème du client.

  • Speaker #2

    Plateforme SaaS,

  • Speaker #0

    c'est… Software as a service.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #0

    tu utilises en fait toi-même, le client utilise lui-même le service. Il n'a pas besoin d'un intermédiaire chez Omnilive dans notre équipe. équipe pour fabriquer ces contenus. Donc ça rejoint l'écosystème du client. La différence qu'effectivement on n'est pas simplement sur cette expérience innovante, mais comme on permet à chaque utilisateur finalement de créer sa propre expérience, on en profite bien évidemment pour récupérer toutes les données d'interaction, ce qu'on appelle les données comportementales et on permet à nos clients d'avoir une vision plus fine. de qui regarde quoi et à quel moment. Très simplement dit, on leur permet d'avoir le doigt sur le pouls de leur audience. C'est vraiment un outil qui permet finalement de montrer plusieurs partialités. plusieurs sources de caméras et de retranscrire finalement un événement, pas de manière au plus juste, mais en tout cas en déconstruisant le travail du réalisateur, puisque lui, son rôle, c'est d'organiser les points de vue pour créer du sens. Là, l'idée, c'est plutôt de retranscrire un événement, mais de donner à l'utilisateur la possibilité de retrouver une expérience qu'il va avoir dans la réalité. Je dis souvent, quand on va à un concert avec des amis, ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. On était assis l'un à côté de l'autre, mais en fait, on n'a pas vraiment vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Et donc, du coup, échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. Omnilife, c'est un outil digital qui permet de retranscrire, de ramener. recontextualiser en fait cette expérience-là. Et puis surtout, après, derrière, l'avantage du digital, c'est qu'on est quand même sur un média qui est interactif par essence, qui n'est pas passif comme la télévision, on va en parler, et du coup, qui est bien plus adapté dans les usages à ce que propose le numérique.

  • Speaker #1

    Et ce que tu disais, il y a aussi une couche de données, j'imagine, qui est assez intéressante, parce que l'on peut récupérer finalement, comme tu disais, de la donnée comportementale pour comprendre sur... un même événement, quels sont les grands je dirais les moments les angles de caméra et donc les points d'intérêt des téléspectateurs de manière beaucoup plus précise qu'uniquement à la télévision, parce qu'à la télévision finalement tu es passif, tu reçois l'image que l'on te transmet et c'est très difficile pour un réel ou pour une chaîne de télé de dire en fait... Les gens ont plus bougé sur leur canapé quand il y a eu, je ne sais pas moi, la faute d'un joueur ou d'un autre, alors que toi, avec Omnilive, on peut quasiment avoir ce niveau de granularité, de spécificité.

  • Speaker #0

    Oui, de fait, on va segmenter naturellement l'audience, puisque les utilisateurs vont nous dire avec leur curseur ou avec leur doigt l'angle de vue qu'ils sont en train de regarder. Donc ces données qu'on remonte, elles nous permettent quasiment en temps réel de savoir si tu es plutôt fan de Federer ou de Novak. Si tu es plutôt sur la basse ou la batterie, on va très rapidement le savoir. Et donc du coup, ça donne une arme supplémentaire au producteur pour pouvoir créer un engagement plus fort et en temps réel, dynamiquement en fait. Ce qui n'est pas le cas dans la vidéo traditionnelle puisqu'en fait, tu récupères les données de médiamétrie souvent après coup. Tu as tes parts de marché et donc il y a une vraie analyse des datas pour pouvoir… Là, si tu as un super utilisateur, on va l'identifier très rapidement.

  • Speaker #1

    Et puis derrière, on imagine très bien la connexion avec des marques, avec de la publicité, etc.

  • Speaker #0

    Bien évidemment, c'est notre cheval de bataille. Parfait.

  • Speaker #2

    Je vais juste aller un peu plus loin. Là, tu parles de visionnage, mais est-ce qu'il est dans les tuyaux, dans la solution, le fait de partager sa propre expérience sur des plateformes ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Oui, tout à fait. Ce qui est intéressant avec le changement de paradigme, d'un seul coup... permet à l'utilisateur d'avoir accès à toutes les sources, c'est qu'en fait, à l'intérieur d'une seule interface, finalement, tu vas réunir toutes les audiences, quelles que soient leurs affinités. On travaille par exemple sur des fonctionnalités qui vont permettre à un utilisateur distant de prendre le contrôle, en tout cas de récupérer ces données de navigation pour pouvoir les transmettre à d'autres utilisateurs qui seraient fans. C'est ce qu'on appelle, en tout cas aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle chez nous la syndication. Donc si tu as neuf influenceurs, par exemple, sur ton match de foot ou sur une compétition, avec neuf réalisations différentes et pourquoi pas neuf commentaires différents, je pourrais, moi, en tant qu'utilisateur, choisir d'être actif ou de me syndiquer à l'une des réalisations. Et de suivre le match, la compétition, avec ton point de vue, Gaël, par exemple, qui serait différent de celui de Paul. Et ça, ça permet plutôt que d'avoir plusieurs chaînes différentes où tu as effectivement... des audiences qui sont dispersées, de les ramener dans une seule interface pour pouvoir les travailler dynamiquement.

  • Speaker #2

    C'est pas mal. Génération de contenu par l'utilisateur en live, live stream.

  • Speaker #0

    Ouais, il faut se méfier quand même. On aime beaucoup parler du pouvoir aux utilisateurs. C'est jamais une renonciation à l'expertise. À un moment donné, il faut quand même ordonner l'expérience. C'est une histoire qu'une marque a le droit de raconter. Et donc, il doit se l'approprier. C'est un outil qui permet surtout à cette marque, on va l'appeler marque, en adéquation avec ses objectifs d'engagement d'audience, d'avoir une mesure beaucoup plus fine et de créer justement une expérience qui va répondre aux attentes de l'audience de manière beaucoup plus fine.

  • Speaker #2

    Donc la solution aujourd'hui, elle est utilisée dans le sport, dans les événements live, concerts ? de hard rock, mais pas que Paul, d'autres types de musique, des conférences. Quelle est la demande la plus étonnante que tu aies eu à recevoir et peut-être pas à répondre ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas en parler.

  • Speaker #2

    D'accord. Je ne sais pas, j'imagine ce que c'est. Et je pense que c'est une très belle transition pour passer sur la rubrique Core Business.

  • Speaker #1

    Alors, on est toujours avec Cyril Zajarek, fondateur et CEO d'OmniLive. On va maintenant rentrer dans la partie, ce qu'on appelle Core Business. Essayez d'avoir ton point de vue. tes perspectives sur les médias, sur les médias en ligne, sur les plateformes et les différents types de consommation, en tout cas les différents types d'usages aujourd'hui du média comme on le connaît et comme on le connaîtra à l'avenir. La première question que je voulais aborder avec toi, c'est tu as aujourd'hui une grande expérience, tu as été réal sur des courts-métrages, tu as travaillé dans le dessin animé, tu as été producteur de contenu, tu as créé OmniLive, donc aujourd'hui tu as les deux pieds. Dans la tech, comme tu disais, vous êtes devenu éditeur de logiciels. J'imagine que tu as une très bonne connaissance de ce secteur-là, des médias. Aujourd'hui, on voit quand même une multiplication des usages, des activités. l'acronyme. Alors, on parlait il y a quelque temps de streaming, maintenant on parle de Avod, Svod, on parle de Livestream, on parle de plein de sujets. Est-ce que tu peux nous aider à mieux comprendre et naviguer dans cet écosystème ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors, le Le premier dont on parlait, c'est l'OTT, qui n'est pas fondamental, mais en tout cas qui est intéressant. Donc, OTT, acronyme pour Over the Top. Et donc, l'idée, c'est qu'originellement, en fait, quand tu es un ayant droit, par exemple dans le sport, ton canal de diffusion principal, c'est la télévision.

  • Speaker #1

    Un ayant droit, ça peut être, par exemple... C'est quoi ? C'est un détenteur de droits ? C'est une chaîne de télévision qui aurait racheté les droits de diffusion, par exemple, d'une compétition sportive ?

  • Speaker #0

    Non, quand on parle d'OTT, on parle plutôt vraiment de la partie production. Donc quand on parle de l'ayant droit, on parle du premier ayant droit. Donc c'est une fédération, c'est un club, un club de foot, c'est une ligue. Et donc cet organisme-là, dont le métier c'est d'organiser des compétitions, d'organiser des matchs ou d'animer une équipe, Son métier, ce n'est pas de produire du contenu au départ. Ils ont recours à des professionnels, idéalement, et en tout cas à l'époque, à la télévision, qui maîtrisent l'intégralité des aspects de la production audiovisuelle pour pouvoir donner de la visibilité à sa compétition, à ses événements. Over the Top, c'est une dynamique qui est initiée parce que depuis plusieurs années, les moyens de production sont de plus en plus abordables, de moins en moins chers, et qui permet finalement à tout le monde. de fabriquer du contenu. Et donc, plutôt que de vendre leurs droits, justement, à des professionnels de la production audiovisuelle pour, justement, les monétiser, aujourd'hui, certains de ces ayants droit choisissent de produire eux-mêmes, et donc de passer par-dessus, over the top. Et deviennent eux-mêmes leurs propres diffuseurs. Alors, c'est pas pour tous les contenus, parce que le marché des droits sportifs est encore très vivace. On a eu l'épisode de la LFP il n'y a pas très longtemps, qui est un... Voilà. On n'est pas obligé de s'attendre là-dessus. On en pense ce qu'on veut. Mais il y a effectivement aussi certaines compétitions qui ont beaucoup moins de visibilité. Et pour le coup, une ligue ou un club peut choisir de produire lui-même. pour se donner de l'exposition, voire pour monétiser le contenu. Ça, c'est pour l'OTT.

  • Speaker #2

    Tu parlais… Et tes canaux de diffusion, ce que tu viens d'expliquer, ils sont diffusés sur quel type de médias ?

  • Speaker #0

    C'était souvent en numérique. C'est souvent une application ou alors un site. peut aussi passer par des plateformes comme YouTube.

  • Speaker #2

    Ou des box, des prix, etc.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il y a des dynamiques qu'on appelle les fast channels qui permettent aussi de créer des chaînes de télé thématiques, on va dire. Mais on retombe assez rapidement dans des modèles qui sont relativement classiques parce qu'opérer un channel, ce n'est pas forcément non plus l'apanage d'un ayant droit. Mais oui. Donc globalement, l'idée quand tu fais de l'over the top, c'est de diffuser en numérique. Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Alors les fast channels, tu as abordé ce sujet-là. Donc c'est vraiment, si je comprends bien une fast channel, c'est créer un canal de diffusion, une chaîne de télévision assez traditionnelle, généralement sur les téléconnectés, je pense. On a pas ça sur la TNT, par exemple, avec du contenu passé 24-24 sur une thématique. Relative à un ayant droit.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. En particulier sur le marché américain où les Smart TV sont très nombreuses et où le salon reste quand même l'endroit où on va consommer le contenu en règle générale. Donc on passe par un écran qui est la télévision, mais qui n'est pas la télévision, avec un grand T au sens du broadcaster tel qu'on peut le connaître en France, TF1, France Télévisions ou autre.

  • Speaker #1

    Et pour prendre un exemple, on imagine que demain, en ayant droit typique MotoGP, donc le comité qui organise les compétitions de moto Grand Prix, sur le contenu dont ils ont les droits exclusifs, donc pas forcément la saison en cours, mais peut-être des documents d'archives, des saisons passées dont ils ont récupéré les droits, ils pourraient très bien créer une MotoGP Channel sur ta Samsung TV, tu te connectes et tu arrives et tu as en continu... Des grands prix qui tournent sur du contenu historique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est bien important, je pense, d'expliquer que les droits sont négociés. Donc l'exploitation des droits, par exemple d'une compétition sportive, en général la compétition en cours, elle est gérée, elle est distribuée sur des territoires, les deals sont confus sur des territoires. Mais une fois, il y a aussi, je pense, une caducité, j'imagine, ou une période d'expiration de ces droits, donc qui reviennent après à l'ayant droit original, qui est le MotoGP dans ce cas-là.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, absolument pas. C'est tout à fait ça. C'est très juste. Et ça donne lieu effectivement à tout un tas de possibilités et d'opportunités parce que tous les droits ne sont pas forcément négociables, même si les ayants droit le souhaiteraient. Mais c'est toujours une question de est-ce que ça fait de l'audience ? Est-ce que ça ne fait pas de l'audience ? Et tout ça, c'est un marché à la hausse et à la baisse qui fait que des droits peuvent devenir… d'un seul coup, désirables. On voit beaucoup, avec toutes les compétitions féminines ces dernières années, ont pris beaucoup plus d'ampleur et beaucoup plus de visibilité, en grande partie parce que les ligues et les clubs ont investi beaucoup de moyens pour rendre le sport beaucoup plus compétitif, beaucoup plus dynamique, et le rendre d'une certaine façon beaucoup plus télégénique.

  • Speaker #1

    Et vraiment, on peut même s'imaginer à terme, si je prends par exemple... Si vous vous souvenez de la négociation des droits de la Coupe du Monde de football féminine, jusqu'à la dernière semaine, il y a pas mal de territoires sur lesquels les droits n'ont pas été achetés.

  • Speaker #2

    Tu parles de la Coupe du Monde 2023 ?

  • Speaker #1

    Voilà, la Coupe du Monde 2023 féminine de football. Merci de le préciser. On pourrait très bien imaginer que, par exemple, si la FIFA, dans ce cas qui est elle, l'ayant droit, n'est pas content des deals, des accords commerciaux qu'ils ont réussi à avoir, il pourrait très bien dire ok, je me désolidarise du modèle traditionnel où je vends mes droits à des canaux de télévision. pour moi, au travers de l'OTT, diffuser en direct aux audiences dans certains pays, dans certaines régions où peut-être des fois, il y a même des lots de matchs, donc les matchs peut-être de qualification les moins intéressants pour les diffuseurs, le garder et le diffuser en direct.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qui s'est passé avec... avec la LFP récemment. Parce qu'il y a eu, au final, il y a un deal qui a été...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient envisagés de créer leur propre chaîne de télévision.

  • Speaker #0

    Exactement, leur propre chaîne, avec un modèle d'abonnement. Il y a eu quelques débats, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant parce qu'il y a peut-être 10 ans en arrière, ça aurait été une télévision plus traditionnelle. Sur la TNT, ils auraient demandé une autorisation pour pouvoir diffuser leur télévision sur la TNT ou bien encore avant sur les chaînes hertziennes. Et aujourd'hui, ils peuvent complètement s'affranchir de cela et avec l'OTT, aller directement au plus près du consommateur, du fan de football en l'occurrence, en s'affranchissant complètement de toutes ces périodes de validation. le droit de diffuser, etc. Donc c'est assez extraordinaire et ça ouvre, je trouve quelque chose qui est hyper intéressant, tu me diras ce que t'en penses toi, mais ça permet à des entreprises, des institutions, par exemple des ayants droit, des associations, des institutions de sport, de transformer aussi leur activité. parce qu'ils vont devenir même finalement diffuseurs de contenu et évidemment avoir des modèles de revenus qui vont être nouveaux pour eux, qui vont être par exemple l'advertising, la publicité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Oui, parce que pour le coup, tu maîtrises vraiment l'intégralité des aspects, donc pas seulement la production, mais aussi la relation avec les sponsors, la relation avec les marques qui veulent de la visibilité sur ton contenu, tout le marketing qui va autour, le merchandising, enfin, tu sais, tu... Tu maîtrises finalement ton sujet de bout en bout.

  • Speaker #2

    Juste pour préciser, on a dit Smart TV, mais Smart TV, c'est un appareil, mais en fait, c'est aussi mobile. ordinateur et tablette une chaîne comme ça une fast channel c'est disponible sur tous les appareils qui existent tout à fait après c'est effectivement c'est plutôt en rapport avec les usages en fait des utilisateurs ouais mais on considère

  • Speaker #0

    on attend toujours tendance à considérer une l'audience dans sa globalité ses héritages aussi de la télévision puisque la télévision son rôle c'est d'adresser une audience de masse ou de créer une expérience de masse aujourd'hui Comme tu le dis très bien, on a tous une mini-télévision dans notre poche et une connectivité qui nous permet d'accéder à n'importe quel type de contenu, y compris des contenus en très haute qualité. Donc les habitudes de consommation ont grandement changé. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, qui était le lieu de la convivialité, du divertissement, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Partout.

  • Speaker #1

    OTT, c'est clair. Je crois qu'il y a d'autres acronymes.

  • Speaker #0

    Oui, tu parlais d'Avod et de Svod. Par exemple. Alors là,

  • Speaker #2

    on fait… Et Vod.

  • Speaker #0

    Pardon ?

  • Speaker #2

    Vod tout court. Et Vod tout court, oui. Il faut commencer par ça.

  • Speaker #0

    Vod pour vidéo on demand, ou vidéo à la demande en français. Donc là, on parle plutôt de mise à disposition de contenu sur des plateformes numériques. Et le petit A ou le petit S font référence au modèle économique. Donc A pour Advertising. donc publicité, c'est un modèle de mise à disposition de contenu financé par la publicité ce qu'on appelle les modèles freemium j'y accède mais Amazon Prime par certains côtés mais ça tu soulèves un point intéressant initialement ces deux modèles sont séparés, donc le petit S de SVOD pour subscription ou abonnement t'abonnes à une plateforme, tu payes 1 prix d'accès, en tout cas l'accès au service, et ensuite tu consommes en illimité l'intégralité du contenu. Aujourd'hui, effectivement, aussi bien Netflix que Prime ont mélangé les deux modèles. Tu as vraiment cette idée de tu payes un accès pour avoir le contenu, et en plus tu dois payer un premium pour t'affranchir de la publicité. qui va être diffusée. Prime l'a mis en place pas très tôt, non, ça date de quelques mois, et Netflix vient de le passer, en tout cas en France. Sur d'autres territoires, je n'ai pas regardé comment ça se passait. Mais pour la France, en tout cas, aujourd'hui, on est sur des modèles comme ça. Donc, il faut upgrader son abonnement pour ne plus avoir les publicités.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui, on avait avant des modèles très clairement identifiés, donc le A-VOD, S-VOD. Et aujourd'hui, on a des modèles hybrides où tu as effectivement une partie en abonnement complémentée par de la publicité si tu ne souhaites pas aller sur le modèle premium, entre guillemets, le paiement premium, l'abonnement premium, qui t'emmène à franchir des publicités.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et en fait, tout ça, c'est...

  • Speaker #2

    On est plus sur le galop.

  • Speaker #0

    Donc, aujourd'hui, en fait, on est... Pour toutes ces plateformes qui se sont multipliées, on a parlé de Netflix, on a parlé de Prime, mais on peut parler de Disney+, Max, Apple TV, et toutes les plateformes, on n'est plus du tout sur une nécessité d'acquisition de l'audience. Aujourd'hui, toutes les familles, en grande partie avec le confinement, avec l'épisode Covid qu'on a tous vécu à l'échelle internationale, une dynamique intéressante, c'est que ça se passe dans le monde entier, ce n'est pas quelque chose qui est localisé. On a tous intégré le fait d'avoir un abonnement et un accès à une de ces plateformes. Donc la question pour ces plateformes, aujourd'hui, ce n'est plus d'acquérir un nouveau public, même s'ils n'ont pas capé leur marché respectif, mais plutôt de garder le public chez soi. On est vraiment sur un sujet de rétention, de ce qu'on appelle minimiser le churn. Ce qui peut être effectivement...

  • Speaker #1

    Le churn de la perte d'abonnés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Qui, d'une certaine façon, a été induite par les plateformes elles-mêmes. Puisqu'en fait, le modèle de base d'un Netflix, c'est le non-engagement. Je m'abonne au mois par mois et puis je consulte le contenu qui m'intéresse. Et puis le jour où ça ne m'intéresse plus, je peux arrêter mon abonnement sans pénalité, d'une certaine façon. Et donc ça, ça conduit d'une certaine façon les audiences à dire, comme il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible, si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après je la quitte pour aller sur une autre plateforme. C'est des dynamiques qui sont intéressantes parce qu'effectivement, la multiplication des plateformes, elle amène aussi une multiplication des contenus. À tel point aujourd'hui qu'on est, et encore il y a quelques années, on n'envisageait pas cette possibilité, mais on est aujourd'hui dans un monde où l'offre de contenu est illimitée. À titre personnel, j'ai un back-roll de séries, de livres, d'albums à écouter qui est devenu tellement important. que je suis obligé de renoncer à jamais écouter certains albums ou lire certains livres, ou même regarder certaines séries parce que c'est plus possible. Il y a probablement une application pour gérer ce genre de choses et prioriser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais dire,

  • Speaker #0

    tu es obligé de prioriser les divertissements. Et donc dans cette offre de contenu limité, forcément l'utilisateur à un moment donné, il va faire des choix. Il récupère le pouvoir et donc il choisit d'aller là où effectivement le contenu est limité. l'intéresse le plus.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut considérer aussi quelque chose qu'on a vu se démocratiser dernièrement, c'est-à-dire la syndicalisation de certaines plateformes ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur ton abonnement My Canal, tu as aussi accès, je crois, au contenu Disney+, Max qui est présent sur Prime Vidéo par exemple. Est-ce que c'est une solution pour eux d'éviter justement ce churn ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est une stratégie. C'est bundleiser finalement les contenus et dire il vaut mieux mieux. récupérer une petite partie du gâteau que de ne pas en récupérer du tout parce que les budgets marketing que tu dois mettre en jeu pour pouvoir attirer le chaland dans ta boutique ils sont absolument monstrueux donc bundliser les contenus et faire en sorte que finalement ce soit disponible un peu partout c'est une stratégie c'est la stratégie de Prime par exemple on peut louer des films et on peut louer des séries ou depuis Prime sans avoir à changer d'abonnement, se réinscrire, changer, updater son moyen de paiement. Donc voilà, on peut considérer que c'est une problématique, en tout cas pour l'utilisateur. Et donc, il préfère rester finalement au même endroit si tu lui donnes à disposition le contenu.

  • Speaker #1

    Ce qui est d'ailleurs très cohérent pour une boîte comme Amazon, qui est un marketplace. Donc finalement, c'est un marketplace de contenu où tu syndicalises, tu bundles comme tu le dis.

  • Speaker #0

    C'est pas la stratégie d'un Netflix par exemple qui investit beaucoup plus sur la qualité de ses contenus et sur la diversité pour créer une offre qui soit tellement riche que finalement tu trouves le soir en zappant tu trouves toujours un film ou une série à regarder

  • Speaker #1

    Et pour pousser un peu cette section là mais pour pousser un peu le modèle un peu plus loin est-ce que tu penses qu'à terme on pourrait imaginer justement avec ces bundles qu'il y ait finalement une plateforme unique qui s'apparente finalement à ce qu'était la télévision à une certaine époque, où Netflix, Prime, Max, Apple TV, Disney, etc. seront... se convertiront en simples fournisseurs de contenu et limite boîtes de prod, comme les différentes boîtes de production dans le cinéma, Universal, Sony Pictures, etc., qui diffusent leurs contenus sur la télévision. Est-ce qu'on peut imaginer qu'à terme, à force de bundleiser, parce que c'est quelque chose qui s'accélère, on peut imaginer une plateforme unique sur laquelle tu auras tous les contenus, évidemment à un amendement plus cher, mais chacun viendra présenter son contenu ?

  • Speaker #0

    Ça me paraît quand même assez peu probable en fait. Je pense qu'il y a des logiques de consolidation. Bon. dans un marché pour une plateforme qui est rachetée ou un catalogue qui est racheté par une autre société. Donc, dans un marché où, effectivement, à un moment donné, ça devient facile de créer un outil et que tu as une cinquantaine d'acteurs qui développent à peu de choses près le même outil, invariablement, à un moment donné, les plus gros vont manger les plus petits. Ça peut même être une stratégie pour certaines plateformes qui se créent aujourd'hui sur des thématiques très particulières et qui vont... agréger finalement une communauté d'audience forte et qui devienne d'un seul coup appétissant pour un plus gros qui va dire c'est bon, plutôt que d'avoir une partie de notre audience qui va chez vous, on vous rachète et ce sera bien plus simple comme ça. Mais imaginez une espèce de super plateforme qui les agglomère tous.

  • Speaker #1

    Merci Cyril. Alors on a parlé d'OTT, S-VOD, A-VOD, modèle hybride. Je voudrais parler d'une tendance qui est de plus en plus visible en tout cas. Ce sont ce qu'on appelle le live stream. Le live stream, c'est ces plateformes où finalement tout le monde, que ce soit des créateurs de contenu professionnels ou amateurs, peuvent diffuser du contenu en temps réel. La principale plateforme reste encore aujourd'hui Twitch. Alors si mes souvenirs sont bons, c'est 31 milliards. de contenu visionné en 2023 et avec plus de 7 millions de créateurs de contenu individuels sur la plateforme. Une multiplication exponentielle des contenus, mais on a aussi vu l'émergence de Kik, qui est le concurrent en frontal de Twitch, Facebook Live CME, YouTube CME aussi, avec leur chaîne live. On parle aussi souvent de tendance de live shopping, donc des live streams de personnes présentant finalement ce qu'était le... Désolé de parler de ça, mais Pierre Belmar et le téléachat. Ça m'a l'air d'être une tendance qui est... croissante qui répond à des attentes. Comment OmniLife se positionne par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut peut-être faire un petit peu d'historique parce que tu parles de tendance, mais YouTube, c'est 2005. Justin TV, qui est devenu Twitch, c'est 2007. Et effectivement, cette idée de permettre aux utilisateurs de créer du contenu, ce qu'on appelle les UGC, Tu peux le retracer à l'arrivée des premiers smartphones. Parce que, outre le fait d'avoir effectivement un petit écran dans la poche, on a aussi une caméra et un appareil photo. Mais ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Mais il y avait quand même cette promesse de dire d'un seul coup, vous allez pouvoir faire vos propres films. Alors là-dessus, j'ai un positionnement un peu particulier, parce que faire un film, c'est être réalisateur, être derrière les caméras, c'est être caméraman. Ce n'est pas tout à fait le même métier. Donc la promesse était un peu faussée. Mais néanmoins... effectivement, cette promesse d'un seul coup de dire, voilà, vous allez pouvoir créer vos films, elle vient vraiment boucler, en fait, ce qu'on appelle le cycle des médias, en fait, dans le numérique, dans ce qu'on appelait Internet. C'est vraiment cette idée qu'effectivement, les médias arrivent progressivement sur un nouveau médium. Et donc, on a eu les blogs à une époque, les médias écrits. Et puis, on a eu le son après. Et la vidéo, en fait, vient un peu, parce que c'est souvent le média le plus lourd à porter technologiquement parlant. Donc, on peut, tu vois, on n'est pas non plus dans quelque chose qui est tout à fait nouveau. C'est quelque chose qui est enclenché depuis quand même pas mal d'années. Mais ce qui est intéressant dans ce que tu dis, c'est qu'on a, en fait, encore une fois... Je pense un biais en tout cas sur le comportement et les usages des audiences. On dit effectivement que sur des plateformes comme Twitch, YouTube, on agrège des audiences qui sont importantes. On parlait en préparation, on parlait de cette chaîne que tu m'as envoyée qui produit pendant une trentaine de jours du live stream non-stop. Et tu me disais que vous étiez 16 000 à regarder. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, ça s'appelle Sam X Frank. Moi, je regardais sur Kik, mais sur Kik, qui est la plateforme concurrente de Twitch, comme on le disait, mais quand même bien en retard en termes d'abonnés, on était 16 000. Donc sur Twitch, je ne peux même pas imaginer combien de personnes regardaient ça en live, qui était finalement... Oui, c'est ça, le concours, le challenge, était de passer 30 jours en live stream. Donc un groupe d'influenceurs ou de créateurs de contenu qui est dans une... très belle baraque, très belle maison, et qui passaient leur journée en live stream avec cette idée de passer 30 jours non-stop.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, 16 000, si on peut relativiser un peu, parce que 16 000 personnes finalement qui regardent un stream, on est quand même encore très loin des 7 ou 8 millions de téléspectateurs qui vont regarder une finale de l'Euro à la télévision. Néanmoins, effectivement, on peut aussi parler d'événements comme les events d'un influenceur français. Zerator en l'occurrence, qui réunit 50 de ses pairs de toute maison pour streamer pendant 24 heures au profit d'une ONG, récupère des dons au profit d'une ONG. Et on parle là d'audience. Ils ont connu des pics à 1 million, des moyennes à plus de 700 000 utilisateurs connectés simultanément. Et là où effectivement tu marques un point et où tu as raison, c'est que... Les audiences ne sont pas... Enfin, on dit souvent, oui, mais bon, effectivement, le JT de 20 heures, c'est 3 millions systématiquement. Donc Twitch et YouTube peuvent aller se rhabiller. Là où, effectivement, en fait, je pense qu'il y a un point qui est intéressant à discuter, c'est que tout le monde est d'accord pour dire qu'aujourd'hui, que les plus jeunes audiences, en fait, sont incapables d'attention, que tout le monde est enfermé dans son espèce de scroll. Et qu'aujourd'hui, poser un ado devant un match de foot de 90 minutes, c'est quasi impossible. et qu'ils préfèrent des formats courts. Mais à l'opposé, et c'est ce que tu dis, c'est qu'en même temps, cette même audience, cette même population est capable de créer des formats super longs que la télévision est incapable de produire sur 30 jours, sur 24 heures. et qui vont agréger cette audience sur un temps très long. Le GP Explorer de Squeezie, c'est 12 heures de direct dans un samedi.

  • Speaker #1

    12 heures de direct à la télévision traditionnelle, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a que le téléthon qui le fait, je crois. La musique peut-être, ce genre de musique. Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #1

    Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #0

    Mais c'est peut-être le concept même de la compétition. Oui, c'est ça. Ou alors, effectivement, des compétitions très longues, comme une Coupe d'Europe ou une Coupe du Monde ou un tournoi ou le Tour de France, qui sont des compétitions qui sont sur plusieurs jours. Mais dont, finalement, le temps de diffusion hebdo, enfin journalier plutôt, est relativement court. Et donc, je pense que ce qui est vachement intéressant dans ce que tu dis, c'est de comprendre que... Les contenus qui sont diffusés sur ces plateformes, en fait, ça n'est pas de la télévision. En fait, il y a une différence fondamentale dans la façon dont on va engager une audience à la télévision et dans un format numérique. C'est une analyse qui est très personnelle, mais à la télévision, en fait, le rôle du producteur, du diffuseur et du réalisateur, c'est de créer une expérience de masse qui va adresser un marché le plus large possible. Ce que les... Plus jeunes audiences viennent chercher sur des plateformes type Twitch, en fait, c'est pas tant le support vidéo que la conversation, l'interaction. Enfin, l'interaction au sens de conversation. C'est un média, en fait, dans lequel ils sont engagés, parce qu'il y a un chat aujourd'hui sur le côté qui leur permet de discuter et d'échanger, mais surtout parce que le contenu, il est co-créé, finalement, avec l'audience. Ce que la télé est incapable de faire. À aucun moment, on va demander aux téléspectateurs quel est leur avis, ou alors on va leur demander de tweeter, d'envoyer des trucs, comme avec moi. Il n'y a pas cette interaction-là, cette conversation-là. Vous,

  • Speaker #1

    à la rigueur, leur demandez de voter pendant 30 minutes sur un chanteur, sur un artiste.

  • Speaker #0

    Peu, peu. Mais quand tu es en live stream, en règle générale, quand tu as un problème technique, le premier à t'alerter, c'est la personne qui est en train de regarder le contenu, qui n'est pas ton technicien. Elle va te dire, le son n'est pas bon, ou tiens, il y a une coupure, ou qu'est-ce qui s'est passé. Voilà. Il y a vraiment ce sujet de l'engagement en numérique, en fait, qui tient beaucoup autour de la conversation. Vraiment, j'insiste, parce qu'on parle d'interaction. Mais on parle d'interaction au sens d'échanger et de diffusion. Et je pense que ce qui intéresse justement ces jeunes audiences, c'est le lien qu'ils vont pouvoir tisser ensemble. Et qui est difficile à comprendre, parce que pour les plus vieilles générations, quand on veut tisser du lien, on va dans un pub et on boit une bière et on discute autour d'une table.

  • Speaker #1

    Un pub,

  • Speaker #0

    c'est un bar. C'est pas un acronyme. PUB, c'est pas un acronyme. Mais effectivement, ce lien-là, ce lien social, en fait, ils vont aller le retrouver dans les contenus qu'ils regardent. Et pas simplement qu'ils regardent, mais des contenus dans lesquels ils vont échanger, dans lesquels ils vont se forger leur opinion, et dans lesquels ils vont retrouver des amis. Pour aller dans le... En tout cas, pour avoir un exemple qui est un peu analogue... qui va un petit peu dans le même sens. Je suis tombé ce matin sur un post LinkedIn qui disait qu'en 2024, 60% des couples qui se forment, même des gens qui se marient en fait, sont formés en digital en fait. La connexion IRL dans la vraie vie entre les gens rencontrés dans un pub via des amis, aujourd'hui je crois que c'est plus de 24%.

  • Speaker #1

    Alors ma question... Et t'es tourné vers Omnilive, mais finalement... Oui, pardon. Non, mais très bien, comment ça y répond, ce que tu parles d'interactivité ? J'ai tendance à imaginer qu'en fait, vous êtes, je dirais, complètement prêts pour embrasser, ou vous êtes complètement... Oui.

  • Speaker #0

    Bah,

  • Speaker #1

    en tout cas,

  • Speaker #0

    c'est la vision et l'ambition, en fait. L'idée, c'est de dire, voilà, nous, on crée un outil qui va prendre le meilleur de ce qui se passe, finalement, sur ces plateformes, parce qu'aujourd'hui, pour un ayant droit, c'est intéressant d'être sur une plateforme comme YouTube... Twitch parce qu'il y a une accessibilité finalement à des infrastructures de diffusion qui sont mises à disposition, qui sont stables, qui sont pérennes, qui sont très intéressantes. Il y a des carrefours d'audience qu'on peut rencontrer assez facilement, mais néanmoins l'accès aux datas, la monétisation, le choix du modèle, tout ça, ça reste quand même l'apanage de la plateforme sur laquelle tu as mis ton contenu. Et sans reprendre le poncif qu'on connaît tous qui est de dire si c'est gratuit, c'est toi le produit, c'est beaucoup plus facile. plus nuancé que ça, mais effectivement il y a un moment donné où un ayant droit peut se dire, bon, sur YouTube c'est super, je fais des choses, mais si je maîtrisais aussi finalement cette brique-là, ce serait mieux pour moi. Et notre valeur ajoutée chez OmniLife, c'est de dire, voilà, nous on a créé un outil qui s'inspire de ses meilleurs usages sur ces plateformes et qui vous permet en plus de créer une expérience qui est différenciante parce qu'elle n'est pas disponible sur ces plateformes.

  • Speaker #1

    Et donc on pourrait très bien dire, d'ailleurs ils nous écoutent certainement, les ayants droit de la chaîne Sam X Frank, vous pourriez tout à fait intégrer OmniLive dans votre offre pour pouvoir avoir dans votre maison différentes caméras et finalement être un peu le Big Brother dont on a tous rêvé, c'est-à-dire de pouvoir switcher avec OmniLive d'une caméra à une autre en temps réel ou de simplement décider de suivre le flux principal entre guillemets.

  • Speaker #0

    Oui exactement, on va loin. On intègre le son aussi de la même façon qu'on intègre l'image. Donc avec OmniLife, tu peux aussi travailler du multi-track audio et donner accès à l'utilisateur de plusieurs pistes qui correspondent ou pas aux angles de vue que tu choisis pour pouvoir créer une expérience encore plus riche. Vraiment, notre idée, c'est de créer une boîte à outils qui va permettre à l'ayant droit, ou à la marque en tout cas, de vraiment créer l'histoire qu'elle a envie de raconter. et pas d'être contraint à l'intérieur d'un écosystème qui n'est pas le sien. Parce que quand je suis sur Twitch, finalement, j'utilise les mêmes outils que l'autre ailleurs droit qui est à côté, qui est dans l'autre chaîne, et qui se bat finalement pour la même audience que moi.

  • Speaker #1

    D'où le rôle d'enabler, dont tu parlais au début.

  • Speaker #0

    Exactement, d'accompagner. C'est notre stratégie aujourd'hui et je pense que c'est super important.

  • Speaker #1

    On a parlé grande tendance média, on a parlé live stream. Je crois qu'on a... compris au travers de ton de ton précieux que tu as un goût prononcé pour la musique très prononcé pour la musique tu as d'ailleurs cofondé en 2018 si mes sources sont bonnes ce qu'on appelle le metal social club qui est un club Pour faciliter, on va dire que c'est un club business essentiellement digital qui regroupe des gens qui ont une passion en commune, qui ont plusieurs passions en commune. Le digital en est une, l'entrepreneuriat en est une autre. Et la troisième, ça va être la musique, on appelle ça les musiques extrêmes, donc le métal, le hard rock et toutes les dérivées qui sont sans fin.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc clairement, c'est quelque chose, tu disais, tu respires la musique. Oui. Omni Live aujourd'hui vous positionnez pour, on en parlait, on en a parlé pas mal, de réinventer aussi la façon dont on consomme nos spectacles, les spectacles vivants, donc on a parlé du sport, mais la musique et les concerts live en sont un. On voit aussi... tu vas peut-être régulièrement un peu moins régulièrement en concert mais on voit depuis je ne voudrais pas dire que c'est une nouvelle tendance mais c'est une tendance de fond quand même l'émergence des smartphones et des gens qui passent leurs concerts des fans qui passent une partie de leur concert, en tout cas derrière leur écran, entre leurs yeux et la scène, on a l'écran. Est-ce qu'on ne serait pas en train de finalement switcher complètement, de se dire qu'aujourd'hui, le spectacle vivant va être... doit être pensée pour la consommation digitale ?

  • Speaker #0

    C'est une question piège. C'est une question pleine de choses. Et en particulier parce qu'on est en France. Et que la France, en ce qui concerne la culture, est un pays qui est très particulier par rapport à d'autres pays. Je connais très bien les États-Unis, moins bien l'Asie, mais on est vraiment à un endroit qui est très particulier. Et en fait, pour une raison qui est très simple et très complexe à la fois, c'est que la culture en France, et quand on dit culture, on parle effectivement de ce dont tu disais, c'est-à-dire à la fois ce qu'on appelle le spectacle vivant, en grande partie le spectacle vivant, donc effectivement les concerts de musique, le théâtre, l'opéra, et tout ce qu'on considère comme étant l'art, avec un grand A. La culture en France est un sujet politique. C'est André Malraux qui a été le premier ministre de la culture de 59 à 69 sous la présidence du général de Gaulle, qui devient le premier ministre de la culture. Et lui, il avait l'habitude de dire, en tout cas il disait, je suis en art comme d'autres sont en religion. Avec vraiment cette idée que c'est à cette époque-là qu'on voit apparaître les premières politiques qui vont vers la préservation du patrimoine, la préservation des monuments, le développement au soutien du cinéma et du spectacle vivant en France. Et avec vraiment cette profession de foi qui est de dire que la culture, ça n'est ni plus ni moins que la rencontre de l'homme avec un grand H avec l'art. Et que donc cette rencontre, en fait, c'est une rencontre vivante. Et ça, il faut bien le comprendre parce que ce mot rencontre vivante, en fait, c'est ce qui anime encore les filières et les professionnels du spectacle aujourd'hui. On parle de profession de foi, mais on parle aussi d'idéologie. On est très très fort sur le fait que cette rencontre entre l'homme et l'art, elle ne peut se faire que de manière vivante, on va dire in situ. Aller au musée, aller à l'opéra, aller au théâtre. On est en 2024, et si Malraux aujourd'hui était confronté au digital, on pourrait lui demander ce qu'il en pense. On ne va pas résumer sa pensée là-bas. Je pense que vous avez compris un peu l'importance et le poids que ça peut avoir, en tout cas. Mais je pense qu'il dirait que, certes, effectivement, le numérique permet de créer un lien, mais que ce lien n'est pas vivant. Et le numérique ne fait pas partie du logiciel, des filières du spectacle vivant. Ça rend les choses très compliquées, d'une certaine façon. Maintenant, moi, ce que j'aime bien dire, c'est qu'on vit aujourd'hui, en tout cas, le monde vers lequel on se dirige, c'est un monde aussi qui va créer beaucoup d'empêchements. Parce que le climat est en train de changer, les environnements sont en train de changer, les frontières deviennent plus compliquées à traverser. Et il y a tout un tas d'éléments qui font que la culture, d'une certaine façon, pour continuer à exister, en France en particulier, pour continuer à faire de la culture un domaine d'excellence, puisque c'est vraiment au cœur aussi de ce qu'on sait faire de mieux en France, on a de grands artistes, de grands peintres, de grands sculpteurs, de grands lyristes, de grands metteurs en scène. Pour continuer à faire exister ça, à un moment donné, il va falloir trouver un autre lien. le fait d'avoir des gens in situ. Et le numérique peut être une solution. Pas forcément extrêmement, mais peut-être une solution. Nous, chez Omnilive, encore une fois, on se positionne vraiment comme un accompagnant, pas comme une solution qui va désintermédier ou qui va aller à l'opposé et à l'encontre de cette profession de foi qu'on est professionnelle et qui est complètement légitime. On ne s'inscrit jamais. Je ne dis jamais vous faites n'importe quoi et vous devriez faire autrement et surtout vous devriez faire en digital Mais néanmoins, on s'aperçoit qu'à la fois dans les usages et dans les possibilités aujourd'hui qu'ont les gens, au sens très large du terme, d'accéder à la culture, il y a des trous, il y a des manques. Il y a les gens qui vont au concert, cette idée. finalement qu'on considère toujours l'audience comme étant monolithique ce que je dis souvent c'est que finalement elle est beaucoup plus granulaire que ça c'est que l'audience qui va au concert continue à aller au concert c'est un marché qui continue à être très vivace aujourd'hui il y a tout un tas de sujets autour de la vente de la billetterie, les concerts les gens continuent à aller au concert, continuent à aller à l'opéra les salles ne se vident pas, les stades non plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et les gens payent de plus en plus cher... de plus en plus en avance pour pouvoir accéder à leur spectacle.

  • Speaker #0

    Exactement, mais en grande partie parce qu'effectivement, il y a un très bon rapport de Deloitte sur le sujet, sur la customisation et la personnalisation des expériences. Aujourd'hui, au-delà du simple fait d'avoir accès à du contenu, en fait, 73% des consommateurs disent qu'ils sont prêts à payer un peu plus cher pour une expérience qui est personnalisée. Ce fameux money can buy dont on parle, l'expérience premium, VIP. Je ne veux pas être dans la fauche, je veux être dans les loges, ce genre de choses. Et pour 20% de ces gens, en fait, ça ne pose pas de problème de payer un premium, de payer même plus cher pour avoir accès à de la personnalisation. Donc on est vraiment dans cette dynamique. Parce que l'offre est infinie aujourd'hui, le public va se tourner vers des expériences qui sont un peu plus personnalisées. Mais pour en revenir à l'idée de la culture et de ces audiences qui finalement sont invisibles, Parce que les stades sont pleins et les salles de concert sont pleines, mais finalement, ce n'est pas l'intégralité de l'audience. Il y a aussi une grosse partie de cette audience qui n'a pas accès à l'accueil.

  • Speaker #1

    Et qui voudrait bien avoir des concerts, mais qui ne peut pas y aller.

  • Speaker #0

    Qui ne peut pas y aller pour tout un tas de raisons. Pas le transport, le concert n'est pas accessible dans ma vie, je n'ai pas les moyens, j'ai des enfants. Il y a tout un tas de sujets qui font que... Ou alors j'y ai déjà été deux fois à ce moment-là, je ne vais pas y aller une troisième. Voilà. Donc il y a... Il y a une opportunité, le digital peut être une opportunité finalement pour animer un nouveau lien. Et puis après, la partie vivante de ce lien, elle est à construire. On parlait du fait qu'effectivement, ces jeunes audiences, elles cherchent de la conversation. L'un des sujets qui nous a été amené et qu'on trouvait super intéressant parce qu'on ne l'avait pas du tout imaginé, c'était sur de la musique classique. des gens dans le chat qui nous disaient C'est excellent le live stream parce que pour le coup, quand je vais à un concert, la règle du jeu c'est je me tais et je ne dis rien et j'attends la fin du concert pour pouvoir discuter. Alors que là, en live stream, j'ai un outil qui me permet de poser des questions parce que c'est un public qui est aussi à la recherche de sens et qui va vouloir pouvoir échanger. Le live stream le permet. à l'opposé de l'expérience traditionnelle. Donc c'est pas cette idée de dire quand on capte du spectacle vivant, il faut le capter à l'identique pour créer un espèce de compromis un peu bizarre qu'on va donner à voir aux gens un peu tel quel en disant finalement c'est un pis-à-dé. Mais vraiment l'opportunité de pouvoir créer une expérience complètement différente pour le public qui va à l'opéra mais qui va pas ce soir-là et qui va retrouver une expérience un peu différente avant, après, autour. En tout cas... ou alors pour un public qui est un public empêché pour créer de l'accessibilité et de la disponibilité. Enfin, c'est vraiment, encore une fois, c'est au cœur de toute notre ambition.

  • Speaker #1

    Et ou voire même avoir une expérience figitale, c'est-à-dire que tu peux demain acheter une place pour un spectacle, tu pourras y assister et ensuite retrouver ce même contenu disponible en ligne uniquement pour toi avec une méthode de consommation et de visionnage qui sera totalement différente. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Au-delà de simplement de vous voir cette audience de manière monolithique, il y a aussi cette idée que finalement, c'est ou l'un ou l'autre. Il y a cette idée tout de suite de dire, si on fait du live stream, les gens ne viendront pas nous voir. Le public qui vient nous voir ne viendra plus. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est-à-dire que l'expérience digitale, elle vient compléter avant tout. Parce que tout le monde désire finalement voir le spectacle in situ, c'est quand même ce qu'il y a de mieux, c'est la meilleure des expériences. Je serais fou de dire le contraire. On est tous d'accord pour dire qu'aller au stade d'une certaine façon, pour le sport c'est peut-être un petit peu différent. Parce que moi j'aime bien avoir des amis à la maison, manger de la pizza, boire de la bière. Et c'est une expérience qui à mon avis vaut le stade. Mais il y a des gens qui ne vont qu'au stade. Le numérique peut vraiment être une opportunité à la fois de donner de l'accessibilité à des publics. qu'on n'a pas l'habitude de voir, y compris à l'international. Je pense qu'il y a des exemples très intéressants. Pendant le confinement, moi, j'ai eu des témoignages de gens qui disaient Voilà, en fait, pendant le confinement, on a développé cette espèce de nouvel usage où, en fait, une fois qu'on avait travaillé pendant la journée, une fois qu'on avait fait l'école à la maison avec les enfants, on s'est aperçu qu'il fallait bien se divertir. Et donc, dans un premier temps, on va au Louvre, on va au musée d'Orsay, on va finalement dans des lieux qui sont… sont localisés pas très loin de la maison, mais on va les voir en digital. Jusqu'au moment où on s'aperçoit que finalement le Guggenheim de New York, il est à la même distance que le musée du Louvre. Voilà, et qu'aller profiter d'une expo ou d'un spectacle dans une salle de spectacle qui est à l'autre du monde, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Et ton prochain concert de Kiss, tu prends ta place ou tu regardes depuis ton canapé ?

  • Speaker #0

    En avatar 3D, c'est ça, avec une captation volumétrique. Je demande. C'est une expérience différente. Je pense que c'est une expérience qui vaut probablement le coup d'être vu.

  • Speaker #1

    Pour Kiss, tu feras les deux. Tu irais les voir ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, pour voir qui c'est. Bien sûr, on dirait voir les deux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de l'émé de Ponk.

  • Speaker #0

    Chaka Ponk a annoncé qu'il renonçait au concert live. Est-ce qu'ils t'ont appelé ? Non, pas encore. Chaka Ponk, si. Regardez ce podcast. Après, il y a... Pour chaque apport, je pense que le sujet, il est aussi très lié à l'écologie. Oui, bien sûr. On n'en a pas parlé, mais effectivement, le live stream, c'est aussi une industrie qui consomme et qui produit beaucoup de carbone. Il y a des tas d'études. Je n'ai pas forcément lu. Il y a des moyens d'optimiser. C'est une industrie qui, elle-même, doit faire sa propre révolution. Donc, je ne sais pas si c'est vraiment une solution pour chaque apport. Mais je serais ravi de les rencontrer.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cyril. Merci pour ces éclairages. D'avoir mieux décrypté, finalement, aujourd'hui, l'écosystème des médias, d'en savoir aussi beaucoup plus sur OmniLive. On voit que vous êtes, je dirais, prêts pour tous les défis actuels et à venir. de secteur en transformation et pour nous partager un peu ta vision du spectacle vivant qui te tient beau

  • Speaker #0

    énormément à cœur.

  • Speaker #1

    Oui, merci. Tout le plaisir était pour moi.

  • Speaker #0

    Gaël, c'est à toi pour la playlist.

  • Speaker #2

    Donc, Cyril, CEO de OmniLive, c'est l'heure de la playlist avec les trois questions. On va commencer par le sport. Quel est ton souvenir sportif ? Celui que tu chérais le plus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai longuement réfléchi. En fait, il y en a un qui m'est venu quasiment tout de suite. Dans les années 90, je suis parti aux États-Unis. J'étais à l'université là-bas. Et j'ai découvert d'autres sports qu'on n'avait pas l'habitude de consommer en France, notamment le basket. Pour vous replacer tout ça, j'étais à Chicago à l'époque. Dans les années 90, c'est la... grande époque des Bulls et mon souvenir sportif c'est donc pas un souvenir en fait à l'aréna mais c'est un souvenir devant la télévision, je me rappelle que le dernier match des playoffs, je crois que c'était en 92, c'était leur deuxième ou leur troisième titre en fait on a vécu une expérience assez dingue puisque les trois dernières minutes du match ont duré une demi-heure avec tous les arrêts et les temps morts. Et donc, on était assis dans le canapé. On a fini debout à 10 centimètres de l'écran, à hurler comme des dingues avec les amis avec qui j'étais. Et on est descendus ensuite. puisque les Bulls ont gagné cette année-là avec un nouveau, un splendide Michael Jordan. On est descendus dans la rue et là, c'était absolument dingo puisque tout le monde avait fait la même chose. La ville entière était... Il y avait une espèce d'énergie, une électricité dans l'air que j'ai rarement vue ailleurs. C'est mon plus beau souvenir sportif.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu nous recommanderais en médias, musique ?

  • Speaker #1

    Péries,

  • Speaker #2

    films ?

  • Speaker #1

    C'est un peu plus compliqué. Les bouquins, c'est quand même un truc qui me porte beaucoup aussi, même si je lis beaucoup moins aujourd'hui. Mais c'est un peu comme dans la musique. En fait, ça va par trois, mais je recommanderais le Frankenstein de Marie Chélet, les souffrances du jeune Werther de Goethe et les hauts durs, le vent.

  • Speaker #2

    une période romantique donc rien avant rien au XXème siècle rien avant 1969 on va terminer avec le gaming je sais pas si tu es gamer si tu joues comme

  • Speaker #1

    vous l'avez compris je suis vieux enfin pas si vieux que ça mais pour le gaming en tout cas J'aime bien me parler aussi de dire que je suis un des original gamers. Un original gamers, en fait, si tu as vu Star Wars au cinéma et si tu as joué à Pac-Man en arcade, tu es un original gamers. Mais oui, j'ai eu les premiers jeux électroniques, les premiers flips de Nintendo, toutes les consoles, je les ai eues. J'étais un grand fan de Defender sur Atari, la petite console Atari. J'ai joué pendant des heures à Defender.

  • Speaker #2

    Tu joues toujours ?

  • Speaker #1

    Oui, je joue toujours. Mon métier me permet de loguer quelques heures. Je n'ai pas une activité de gamer. Je ne suis pas un esportif. Je me fais rouler dessus. J'aime bien regarder pas mal de compètes sur Twitch. Je suis le gaming parce que je pense qu'il y a des...

  • Speaker #2

    Il se passe des choses.

  • Speaker #1

    Il se passe des choses assez géniales. Mais si je dois choisir un jeu vidéo, Last of Us, les deux.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Belle expérience.

  • Speaker #2

    Une expérience cinématographique. Je vais me faire vaner parce que je suis une crêpe dans Last of Us, donc je pense que j'aurai terminé d'ici une dizaine d'années le deuxième opus.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est un truc que tu peux prendre ton temps en fait. Oui,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    C'est vraiment... Moi, j'ai commencé le jeu doucement. Et au fur et à mesure, je me suis réappé par l'histoire. Et à la fin du premier, je me suis dit, mais c'est pas possible, ça peut pas s'arrêter.

  • Speaker #0

    J'ai commencé par des sessions d'une demi-heure et j'ai terminé une session de cinq heures.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'était une expérience assez dingo. D'habitude, je passe les cinématiques parce que ça me casse les pieds dans un jeu. Mais Last of Us, je suis resté scotché. Ouais, un gros jeu. Un gros gros jeu.

  • Speaker #0

    Merci Gaël et Cyril pour cette playlist qui est apparemment ultra validée entre vous et je partage aussi beaucoup de ça. Et j'en profite encore, merci beaucoup Cyril Zajac, fondateur et CEO d'OmniLive d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si on veut te retrouver, si les gens veulent te suivre, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn principalement. Et sur LinkedIn, c'est ce qu'il y a de plus simple.

  • Speaker #0

    Pas de Twitter, pas de...

  • Speaker #1

    Non, non, je ne suis pas très X. Ce n'est pas Facebook non plus.

  • Speaker #0

    Tu es pas sur LinkedIn ou au Meta Social Club ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, sur LinkedIn. Pour les deux d'ailleurs, parce que le Meta Social Club a sa page sur LinkedIn. Je crois qu'il y a plus de 2000 personnes maintenant qui sont connectées sur la page. On organise des événements tous les deux mois. le prochain sera au Palais des Congrès le précédent était à l'Adidas Arena des événements intéressants sur des thématiques métiers très fortes mais où on écoute du métal je dis souvent qu'au Metal Social Club on est les seules conférences où à la fois les speakers et les invités ont le droit d'avoir une bière à la main,

  • Speaker #0

    très métal j'ai renouvelé mon adhésion de 66,6 euros c'est ça,

  • Speaker #2

    exactement c'est bizarre comme chiffre mais bon, je ne sais pas

  • Speaker #0

    Il y a un message caché.

  • Speaker #1

    Il y a un message caché. C'est plein de codes, tout ça.

  • Speaker #0

    Encore merci de nous suivre, de continuer à nous suivre. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à nous mettre un petit pouce bleu sur YouTube et on se retrouve à très bientôt pour un prochain épisode de Partage d'écran. Merci Gaël, merci Cyril.

  • Speaker #1

    Merci Paul, merci Gaël.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #3

    Sous-

Chapters

  • Introduction

    00:40

  • Asado - L'invité sur le grill

    02:07

  • Core Business

    15:18

  • La Playlist

    59:23

Description

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On va à un concert avec des amis. Ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible. Si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après, je la quitte pour aller sur une autre. plateforme. On est aujourd'hui dans un monde où en fait l'offre de contenu est illimitée.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech digital dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous recevons Cyril Zajac, CEO et fondateur d'OmniLive. Salut Cyril.

  • Speaker #0

    Salut Paul. Salut Gaël.

  • Speaker #2

    Salut Cyril.

  • Speaker #1

    Comme à notre habitude, l'épisode se décline en trois parties. La première partie qu'on appelle l'Assado. C'est l'idée de passer notre invité au grill. Et ça, ce sera le rôle de Gaël qui mène ça très très bien. Et on dit l'Assado parce que c'est le... le barbecue argentin en référence aux origines de Globant. La deuxième section que je mènerai avec toi, c'est le core business. Donc trois questions sur les tendances actuelles, trois questions de fond sur les médias et essentiellement les médias en ligne, chose que tu maîtrises parfaitement. Et on terminera avec la playlist. Et là, Gaël te demandera de partager, alors comment on traite des médias gaming et sport, une recommandation ou un souvenir sur chacun de ces trois sujets, que ce soit une recommandation média, donc série, livre, film, films, etc. Un souvenir sportif, en tant que sportif ou en tant que spectateur ou téléspectateur. Et enfin, côté gaming, un souvenir de gamer ou un jeu que tu veux nous recommander.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci.

  • Speaker #2

    Salut Cyril, bienvenue. Donc pour cette première rubrique, on commence avec Mon Précieux. Donc tu as amené un objet, on demande à nos invités d'amener un objet. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un vinyle. J'ai amené en fait le Dynasty de Kiss, avec cette pochette où le groupe est en plan serré comme ça sur la pochette. En fait, j'ai choisi ce vinyle pas parce que c'est mon premier vinyle, mais parce que la musique, d'une part, a toujours eu énormément d'importance pour moi. Je dis souvent que je la respire, en fait, la musique. Je la consomme, je la mange. Mais aussi parce que le visuel a toujours été super important pour moi. Et quand j'étais môme, mes parents étaient abonnés au Club Dial, le fameux Club Dial, qui est un club où, en fait, on commandait des vinyles.

  • Speaker #2

    Je pense qu'il faut expliquer ce que... C'était le Club Dial.

  • Speaker #0

    C'est un club dans lequel tu pouvais acheter des vinyles. Mes parents voulaient ramener un peu de musique à la maison. Et donc, ils s'étaient abonnés au Club Dial. Et heureusement ou malheureusement pour nous, parce que pour le coup, c'est comme ça que je l'ai eu, le premier coffret qu'on a eu ne nous était pas destiné. Et à l'intérieur, il y avait cette pochette de disques. On parle d'une époque où je devais avoir... 5-6 ans quoi.

  • Speaker #1

    T'as reçu en fait la commande de quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est comme ça que t'es tombé sur Kiss.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et j'étais en fait scotché sur la pochette. Je crois qu'à l'époque je ne l'ai jamais écouté, je l'ai écouté beaucoup plus tard. Mais j'étais vraiment resté scotché sur la pochette. Et pour le coup, pour l'anecdote. Je me retrouvais en fait dans les kermesses ou en colonie de vacances quand il y avait l'atelier maquillage, je demandais en fait tout le temps le maquillage du clown avec l'étoile sur l'œil, parce que pour un Kiss c'était un peu plus, et en fait les monos en face qui bien évidemment écoutaient Kiss trouvaient ça super cool de me maquiller non pas en petit chien ou petit chat mais en Paul Stanley.

  • Speaker #1

    Grimé en blanc,

  • Speaker #0

    étoile noire, et le rouge à lèvres, je me baladais comme ça. Et c'est après, bien plus tard, que j'ai découvert KISS, ACDC et d'autres groupes dont on parlera un peu plus.

  • Speaker #2

    Et donc le pont entre KISS et la création d'OmniLive, entre 5 ans et OmniLive a été créé il y a une dizaine d'années ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Officiellement en 2011. Et vraiment formalisé à partir de 2015.

  • Speaker #2

    Et comment tu en es venu à cette création d'entreprise avec une techno ?

  • Speaker #0

    Du coup, en fait, moi j'ai travaillé dans l'image très rapidement. J'étais monteur, directeur de post-prod, j'ai fait un peu de réalisation. Tout mon cursus universitaire est dans l'image, et avec cette idée de peut-être à un moment devenir réalisateur, soit de fiction, soit à la télévision. Alors, ce n'est jamais arrivé, parce que c'est un milieu quand même qui est très compétitif, très darwinien, il faut avoir les opportunités. J'ai fait un court-métrage de fin d'année, ce genre de choses. Mais à un moment donné, en fait... Je travaillais dans un studio de production de dessin animé. J'étais directeur du développement, donc j'accompagnais le directeur du studio, la directrice du studio, les auteurs dans toutes les étapes de fabrication du dessin animé, parce que c'est un mode de production un peu particulier, mais on ne va pas rentrer dans les détails. On crée de l'image très rapidement dans le dessin animé, c'est ce qui sert à la fois à la promotion, au financement du produit final, ce qui n'est pas du tout le cas quand on fait un film long métrage, parce qu'on n'a pas forcément le casting, on n'a pas les images. immédiatement même si les techniques évoluent et à l'époque quand j'ai quitté cette société j'ai voulu me remettre en fait dans la dans la real et catherine qui est devenue ma partenaire en fait dans l'omni live cofondatrice de denis live m'a dit mais non en fait c'est pas de la real que tu veux faire c'est de la prod tu veux être producteur et si ça t'intéresse, moi je suis prêt à monter une boîte avec toi et à l'époque, ça commençait à tourner un petit peu donc je lui ai dit, écoute, laisse-moi réfléchir 3 secondes 1, 2, 3, et je lui ai dit, banco, on y va et on a monté au départ une boîte de prod qui est Current Production en fait, qui est toujours notre nom officiel. Et on a commencé à développer tout un tas de projets autour de l'image, dont OmniLife qui est devenu le produit central. Aujourd'hui, on est éditeur logiciel, on a changé de métier. On est éditeur logiciel, on a mis cette solution au cœur de notre développement commercial et on la développe depuis

  • Speaker #2

    2015. Et si tu devais proposer présenter OmniLive, qu'est-ce que ça fait ? C'est quoi la solution à ma grand-mère ? Admettons, imaginons.

  • Speaker #1

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #2

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #0

    OmniLive, c'est une solution de streaming, donc des solutions de streaming, les utilisateurs... On consomme tous les jours du YouTube, du Facebook, du Twitch. Nous, on n'est pas une plateforme, on est vraiment sur la partie diffusion et expérience utilisateur. Et au cœur de notre offre de service, il y a un lecteur vidéo multi-view. C'est un lecteur vidéo qui est interactif par design parce qu'il permet à l'utilisateur d'avoir accès non pas à un film qui est réalisé, mais à toutes les sources vidéo, que ce soit des caméras, un support de présentation, des ralentis si on parle de sport. et d'intégrer comme ça, de créer une expérience qui n'est plus passive comme la vidéo digitale numérique traditionnelle, mais qui est vraiment une expérience interactive où chaque utilisateur va recréer son expérience de visionnage suivant son émotion, ses affinités, le joueur qu'il a envie de suivre. Dans un concert, le musicien qui a envie de voir.

  • Speaker #2

    C'est spectateur-réalisateur.

  • Speaker #0

    Spectateur-réalisateur, oui, tout à fait. Avec... On est... On est en B2B, business to business. On n'est pas, encore une fois, on n'est pas une plateforme, on est vraiment un accompagnant, ce qu'on appelle un enabler en anglais. Donc, en fait, tous les assets, tous les composants qui sont créés sur notre plateforme SaaS ont vocation à rejoindre l'écosystème du client.

  • Speaker #2

    Plateforme SaaS,

  • Speaker #0

    c'est… Software as a service.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #0

    tu utilises en fait toi-même, le client utilise lui-même le service. Il n'a pas besoin d'un intermédiaire chez Omnilive dans notre équipe. équipe pour fabriquer ces contenus. Donc ça rejoint l'écosystème du client. La différence qu'effectivement on n'est pas simplement sur cette expérience innovante, mais comme on permet à chaque utilisateur finalement de créer sa propre expérience, on en profite bien évidemment pour récupérer toutes les données d'interaction, ce qu'on appelle les données comportementales et on permet à nos clients d'avoir une vision plus fine. de qui regarde quoi et à quel moment. Très simplement dit, on leur permet d'avoir le doigt sur le pouls de leur audience. C'est vraiment un outil qui permet finalement de montrer plusieurs partialités. plusieurs sources de caméras et de retranscrire finalement un événement, pas de manière au plus juste, mais en tout cas en déconstruisant le travail du réalisateur, puisque lui, son rôle, c'est d'organiser les points de vue pour créer du sens. Là, l'idée, c'est plutôt de retranscrire un événement, mais de donner à l'utilisateur la possibilité de retrouver une expérience qu'il va avoir dans la réalité. Je dis souvent, quand on va à un concert avec des amis, ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. On était assis l'un à côté de l'autre, mais en fait, on n'a pas vraiment vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Et donc, du coup, échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. Omnilife, c'est un outil digital qui permet de retranscrire, de ramener. recontextualiser en fait cette expérience-là. Et puis surtout, après, derrière, l'avantage du digital, c'est qu'on est quand même sur un média qui est interactif par essence, qui n'est pas passif comme la télévision, on va en parler, et du coup, qui est bien plus adapté dans les usages à ce que propose le numérique.

  • Speaker #1

    Et ce que tu disais, il y a aussi une couche de données, j'imagine, qui est assez intéressante, parce que l'on peut récupérer finalement, comme tu disais, de la donnée comportementale pour comprendre sur... un même événement, quels sont les grands je dirais les moments les angles de caméra et donc les points d'intérêt des téléspectateurs de manière beaucoup plus précise qu'uniquement à la télévision, parce qu'à la télévision finalement tu es passif, tu reçois l'image que l'on te transmet et c'est très difficile pour un réel ou pour une chaîne de télé de dire en fait... Les gens ont plus bougé sur leur canapé quand il y a eu, je ne sais pas moi, la faute d'un joueur ou d'un autre, alors que toi, avec Omnilive, on peut quasiment avoir ce niveau de granularité, de spécificité.

  • Speaker #0

    Oui, de fait, on va segmenter naturellement l'audience, puisque les utilisateurs vont nous dire avec leur curseur ou avec leur doigt l'angle de vue qu'ils sont en train de regarder. Donc ces données qu'on remonte, elles nous permettent quasiment en temps réel de savoir si tu es plutôt fan de Federer ou de Novak. Si tu es plutôt sur la basse ou la batterie, on va très rapidement le savoir. Et donc du coup, ça donne une arme supplémentaire au producteur pour pouvoir créer un engagement plus fort et en temps réel, dynamiquement en fait. Ce qui n'est pas le cas dans la vidéo traditionnelle puisqu'en fait, tu récupères les données de médiamétrie souvent après coup. Tu as tes parts de marché et donc il y a une vraie analyse des datas pour pouvoir… Là, si tu as un super utilisateur, on va l'identifier très rapidement.

  • Speaker #1

    Et puis derrière, on imagine très bien la connexion avec des marques, avec de la publicité, etc.

  • Speaker #0

    Bien évidemment, c'est notre cheval de bataille. Parfait.

  • Speaker #2

    Je vais juste aller un peu plus loin. Là, tu parles de visionnage, mais est-ce qu'il est dans les tuyaux, dans la solution, le fait de partager sa propre expérience sur des plateformes ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Oui, tout à fait. Ce qui est intéressant avec le changement de paradigme, d'un seul coup... permet à l'utilisateur d'avoir accès à toutes les sources, c'est qu'en fait, à l'intérieur d'une seule interface, finalement, tu vas réunir toutes les audiences, quelles que soient leurs affinités. On travaille par exemple sur des fonctionnalités qui vont permettre à un utilisateur distant de prendre le contrôle, en tout cas de récupérer ces données de navigation pour pouvoir les transmettre à d'autres utilisateurs qui seraient fans. C'est ce qu'on appelle, en tout cas aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle chez nous la syndication. Donc si tu as neuf influenceurs, par exemple, sur ton match de foot ou sur une compétition, avec neuf réalisations différentes et pourquoi pas neuf commentaires différents, je pourrais, moi, en tant qu'utilisateur, choisir d'être actif ou de me syndiquer à l'une des réalisations. Et de suivre le match, la compétition, avec ton point de vue, Gaël, par exemple, qui serait différent de celui de Paul. Et ça, ça permet plutôt que d'avoir plusieurs chaînes différentes où tu as effectivement... des audiences qui sont dispersées, de les ramener dans une seule interface pour pouvoir les travailler dynamiquement.

  • Speaker #2

    C'est pas mal. Génération de contenu par l'utilisateur en live, live stream.

  • Speaker #0

    Ouais, il faut se méfier quand même. On aime beaucoup parler du pouvoir aux utilisateurs. C'est jamais une renonciation à l'expertise. À un moment donné, il faut quand même ordonner l'expérience. C'est une histoire qu'une marque a le droit de raconter. Et donc, il doit se l'approprier. C'est un outil qui permet surtout à cette marque, on va l'appeler marque, en adéquation avec ses objectifs d'engagement d'audience, d'avoir une mesure beaucoup plus fine et de créer justement une expérience qui va répondre aux attentes de l'audience de manière beaucoup plus fine.

  • Speaker #2

    Donc la solution aujourd'hui, elle est utilisée dans le sport, dans les événements live, concerts ? de hard rock, mais pas que Paul, d'autres types de musique, des conférences. Quelle est la demande la plus étonnante que tu aies eu à recevoir et peut-être pas à répondre ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas en parler.

  • Speaker #2

    D'accord. Je ne sais pas, j'imagine ce que c'est. Et je pense que c'est une très belle transition pour passer sur la rubrique Core Business.

  • Speaker #1

    Alors, on est toujours avec Cyril Zajarek, fondateur et CEO d'OmniLive. On va maintenant rentrer dans la partie, ce qu'on appelle Core Business. Essayez d'avoir ton point de vue. tes perspectives sur les médias, sur les médias en ligne, sur les plateformes et les différents types de consommation, en tout cas les différents types d'usages aujourd'hui du média comme on le connaît et comme on le connaîtra à l'avenir. La première question que je voulais aborder avec toi, c'est tu as aujourd'hui une grande expérience, tu as été réal sur des courts-métrages, tu as travaillé dans le dessin animé, tu as été producteur de contenu, tu as créé OmniLive, donc aujourd'hui tu as les deux pieds. Dans la tech, comme tu disais, vous êtes devenu éditeur de logiciels. J'imagine que tu as une très bonne connaissance de ce secteur-là, des médias. Aujourd'hui, on voit quand même une multiplication des usages, des activités. l'acronyme. Alors, on parlait il y a quelque temps de streaming, maintenant on parle de Avod, Svod, on parle de Livestream, on parle de plein de sujets. Est-ce que tu peux nous aider à mieux comprendre et naviguer dans cet écosystème ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors, le Le premier dont on parlait, c'est l'OTT, qui n'est pas fondamental, mais en tout cas qui est intéressant. Donc, OTT, acronyme pour Over the Top. Et donc, l'idée, c'est qu'originellement, en fait, quand tu es un ayant droit, par exemple dans le sport, ton canal de diffusion principal, c'est la télévision.

  • Speaker #1

    Un ayant droit, ça peut être, par exemple... C'est quoi ? C'est un détenteur de droits ? C'est une chaîne de télévision qui aurait racheté les droits de diffusion, par exemple, d'une compétition sportive ?

  • Speaker #0

    Non, quand on parle d'OTT, on parle plutôt vraiment de la partie production. Donc quand on parle de l'ayant droit, on parle du premier ayant droit. Donc c'est une fédération, c'est un club, un club de foot, c'est une ligue. Et donc cet organisme-là, dont le métier c'est d'organiser des compétitions, d'organiser des matchs ou d'animer une équipe, Son métier, ce n'est pas de produire du contenu au départ. Ils ont recours à des professionnels, idéalement, et en tout cas à l'époque, à la télévision, qui maîtrisent l'intégralité des aspects de la production audiovisuelle pour pouvoir donner de la visibilité à sa compétition, à ses événements. Over the Top, c'est une dynamique qui est initiée parce que depuis plusieurs années, les moyens de production sont de plus en plus abordables, de moins en moins chers, et qui permet finalement à tout le monde. de fabriquer du contenu. Et donc, plutôt que de vendre leurs droits, justement, à des professionnels de la production audiovisuelle pour, justement, les monétiser, aujourd'hui, certains de ces ayants droit choisissent de produire eux-mêmes, et donc de passer par-dessus, over the top. Et deviennent eux-mêmes leurs propres diffuseurs. Alors, c'est pas pour tous les contenus, parce que le marché des droits sportifs est encore très vivace. On a eu l'épisode de la LFP il n'y a pas très longtemps, qui est un... Voilà. On n'est pas obligé de s'attendre là-dessus. On en pense ce qu'on veut. Mais il y a effectivement aussi certaines compétitions qui ont beaucoup moins de visibilité. Et pour le coup, une ligue ou un club peut choisir de produire lui-même. pour se donner de l'exposition, voire pour monétiser le contenu. Ça, c'est pour l'OTT.

  • Speaker #2

    Tu parlais… Et tes canaux de diffusion, ce que tu viens d'expliquer, ils sont diffusés sur quel type de médias ?

  • Speaker #0

    C'était souvent en numérique. C'est souvent une application ou alors un site. peut aussi passer par des plateformes comme YouTube.

  • Speaker #2

    Ou des box, des prix, etc.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il y a des dynamiques qu'on appelle les fast channels qui permettent aussi de créer des chaînes de télé thématiques, on va dire. Mais on retombe assez rapidement dans des modèles qui sont relativement classiques parce qu'opérer un channel, ce n'est pas forcément non plus l'apanage d'un ayant droit. Mais oui. Donc globalement, l'idée quand tu fais de l'over the top, c'est de diffuser en numérique. Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Alors les fast channels, tu as abordé ce sujet-là. Donc c'est vraiment, si je comprends bien une fast channel, c'est créer un canal de diffusion, une chaîne de télévision assez traditionnelle, généralement sur les téléconnectés, je pense. On a pas ça sur la TNT, par exemple, avec du contenu passé 24-24 sur une thématique. Relative à un ayant droit.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. En particulier sur le marché américain où les Smart TV sont très nombreuses et où le salon reste quand même l'endroit où on va consommer le contenu en règle générale. Donc on passe par un écran qui est la télévision, mais qui n'est pas la télévision, avec un grand T au sens du broadcaster tel qu'on peut le connaître en France, TF1, France Télévisions ou autre.

  • Speaker #1

    Et pour prendre un exemple, on imagine que demain, en ayant droit typique MotoGP, donc le comité qui organise les compétitions de moto Grand Prix, sur le contenu dont ils ont les droits exclusifs, donc pas forcément la saison en cours, mais peut-être des documents d'archives, des saisons passées dont ils ont récupéré les droits, ils pourraient très bien créer une MotoGP Channel sur ta Samsung TV, tu te connectes et tu arrives et tu as en continu... Des grands prix qui tournent sur du contenu historique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est bien important, je pense, d'expliquer que les droits sont négociés. Donc l'exploitation des droits, par exemple d'une compétition sportive, en général la compétition en cours, elle est gérée, elle est distribuée sur des territoires, les deals sont confus sur des territoires. Mais une fois, il y a aussi, je pense, une caducité, j'imagine, ou une période d'expiration de ces droits, donc qui reviennent après à l'ayant droit original, qui est le MotoGP dans ce cas-là.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, absolument pas. C'est tout à fait ça. C'est très juste. Et ça donne lieu effectivement à tout un tas de possibilités et d'opportunités parce que tous les droits ne sont pas forcément négociables, même si les ayants droit le souhaiteraient. Mais c'est toujours une question de est-ce que ça fait de l'audience ? Est-ce que ça ne fait pas de l'audience ? Et tout ça, c'est un marché à la hausse et à la baisse qui fait que des droits peuvent devenir… d'un seul coup, désirables. On voit beaucoup, avec toutes les compétitions féminines ces dernières années, ont pris beaucoup plus d'ampleur et beaucoup plus de visibilité, en grande partie parce que les ligues et les clubs ont investi beaucoup de moyens pour rendre le sport beaucoup plus compétitif, beaucoup plus dynamique, et le rendre d'une certaine façon beaucoup plus télégénique.

  • Speaker #1

    Et vraiment, on peut même s'imaginer à terme, si je prends par exemple... Si vous vous souvenez de la négociation des droits de la Coupe du Monde de football féminine, jusqu'à la dernière semaine, il y a pas mal de territoires sur lesquels les droits n'ont pas été achetés.

  • Speaker #2

    Tu parles de la Coupe du Monde 2023 ?

  • Speaker #1

    Voilà, la Coupe du Monde 2023 féminine de football. Merci de le préciser. On pourrait très bien imaginer que, par exemple, si la FIFA, dans ce cas qui est elle, l'ayant droit, n'est pas content des deals, des accords commerciaux qu'ils ont réussi à avoir, il pourrait très bien dire ok, je me désolidarise du modèle traditionnel où je vends mes droits à des canaux de télévision. pour moi, au travers de l'OTT, diffuser en direct aux audiences dans certains pays, dans certaines régions où peut-être des fois, il y a même des lots de matchs, donc les matchs peut-être de qualification les moins intéressants pour les diffuseurs, le garder et le diffuser en direct.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qui s'est passé avec... avec la LFP récemment. Parce qu'il y a eu, au final, il y a un deal qui a été...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient envisagés de créer leur propre chaîne de télévision.

  • Speaker #0

    Exactement, leur propre chaîne, avec un modèle d'abonnement. Il y a eu quelques débats, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant parce qu'il y a peut-être 10 ans en arrière, ça aurait été une télévision plus traditionnelle. Sur la TNT, ils auraient demandé une autorisation pour pouvoir diffuser leur télévision sur la TNT ou bien encore avant sur les chaînes hertziennes. Et aujourd'hui, ils peuvent complètement s'affranchir de cela et avec l'OTT, aller directement au plus près du consommateur, du fan de football en l'occurrence, en s'affranchissant complètement de toutes ces périodes de validation. le droit de diffuser, etc. Donc c'est assez extraordinaire et ça ouvre, je trouve quelque chose qui est hyper intéressant, tu me diras ce que t'en penses toi, mais ça permet à des entreprises, des institutions, par exemple des ayants droit, des associations, des institutions de sport, de transformer aussi leur activité. parce qu'ils vont devenir même finalement diffuseurs de contenu et évidemment avoir des modèles de revenus qui vont être nouveaux pour eux, qui vont être par exemple l'advertising, la publicité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Oui, parce que pour le coup, tu maîtrises vraiment l'intégralité des aspects, donc pas seulement la production, mais aussi la relation avec les sponsors, la relation avec les marques qui veulent de la visibilité sur ton contenu, tout le marketing qui va autour, le merchandising, enfin, tu sais, tu... Tu maîtrises finalement ton sujet de bout en bout.

  • Speaker #2

    Juste pour préciser, on a dit Smart TV, mais Smart TV, c'est un appareil, mais en fait, c'est aussi mobile. ordinateur et tablette une chaîne comme ça une fast channel c'est disponible sur tous les appareils qui existent tout à fait après c'est effectivement c'est plutôt en rapport avec les usages en fait des utilisateurs ouais mais on considère

  • Speaker #0

    on attend toujours tendance à considérer une l'audience dans sa globalité ses héritages aussi de la télévision puisque la télévision son rôle c'est d'adresser une audience de masse ou de créer une expérience de masse aujourd'hui Comme tu le dis très bien, on a tous une mini-télévision dans notre poche et une connectivité qui nous permet d'accéder à n'importe quel type de contenu, y compris des contenus en très haute qualité. Donc les habitudes de consommation ont grandement changé. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, qui était le lieu de la convivialité, du divertissement, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Partout.

  • Speaker #1

    OTT, c'est clair. Je crois qu'il y a d'autres acronymes.

  • Speaker #0

    Oui, tu parlais d'Avod et de Svod. Par exemple. Alors là,

  • Speaker #2

    on fait… Et Vod.

  • Speaker #0

    Pardon ?

  • Speaker #2

    Vod tout court. Et Vod tout court, oui. Il faut commencer par ça.

  • Speaker #0

    Vod pour vidéo on demand, ou vidéo à la demande en français. Donc là, on parle plutôt de mise à disposition de contenu sur des plateformes numériques. Et le petit A ou le petit S font référence au modèle économique. Donc A pour Advertising. donc publicité, c'est un modèle de mise à disposition de contenu financé par la publicité ce qu'on appelle les modèles freemium j'y accède mais Amazon Prime par certains côtés mais ça tu soulèves un point intéressant initialement ces deux modèles sont séparés, donc le petit S de SVOD pour subscription ou abonnement t'abonnes à une plateforme, tu payes 1 prix d'accès, en tout cas l'accès au service, et ensuite tu consommes en illimité l'intégralité du contenu. Aujourd'hui, effectivement, aussi bien Netflix que Prime ont mélangé les deux modèles. Tu as vraiment cette idée de tu payes un accès pour avoir le contenu, et en plus tu dois payer un premium pour t'affranchir de la publicité. qui va être diffusée. Prime l'a mis en place pas très tôt, non, ça date de quelques mois, et Netflix vient de le passer, en tout cas en France. Sur d'autres territoires, je n'ai pas regardé comment ça se passait. Mais pour la France, en tout cas, aujourd'hui, on est sur des modèles comme ça. Donc, il faut upgrader son abonnement pour ne plus avoir les publicités.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui, on avait avant des modèles très clairement identifiés, donc le A-VOD, S-VOD. Et aujourd'hui, on a des modèles hybrides où tu as effectivement une partie en abonnement complémentée par de la publicité si tu ne souhaites pas aller sur le modèle premium, entre guillemets, le paiement premium, l'abonnement premium, qui t'emmène à franchir des publicités.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et en fait, tout ça, c'est...

  • Speaker #2

    On est plus sur le galop.

  • Speaker #0

    Donc, aujourd'hui, en fait, on est... Pour toutes ces plateformes qui se sont multipliées, on a parlé de Netflix, on a parlé de Prime, mais on peut parler de Disney+, Max, Apple TV, et toutes les plateformes, on n'est plus du tout sur une nécessité d'acquisition de l'audience. Aujourd'hui, toutes les familles, en grande partie avec le confinement, avec l'épisode Covid qu'on a tous vécu à l'échelle internationale, une dynamique intéressante, c'est que ça se passe dans le monde entier, ce n'est pas quelque chose qui est localisé. On a tous intégré le fait d'avoir un abonnement et un accès à une de ces plateformes. Donc la question pour ces plateformes, aujourd'hui, ce n'est plus d'acquérir un nouveau public, même s'ils n'ont pas capé leur marché respectif, mais plutôt de garder le public chez soi. On est vraiment sur un sujet de rétention, de ce qu'on appelle minimiser le churn. Ce qui peut être effectivement...

  • Speaker #1

    Le churn de la perte d'abonnés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Qui, d'une certaine façon, a été induite par les plateformes elles-mêmes. Puisqu'en fait, le modèle de base d'un Netflix, c'est le non-engagement. Je m'abonne au mois par mois et puis je consulte le contenu qui m'intéresse. Et puis le jour où ça ne m'intéresse plus, je peux arrêter mon abonnement sans pénalité, d'une certaine façon. Et donc ça, ça conduit d'une certaine façon les audiences à dire, comme il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible, si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après je la quitte pour aller sur une autre plateforme. C'est des dynamiques qui sont intéressantes parce qu'effectivement, la multiplication des plateformes, elle amène aussi une multiplication des contenus. À tel point aujourd'hui qu'on est, et encore il y a quelques années, on n'envisageait pas cette possibilité, mais on est aujourd'hui dans un monde où l'offre de contenu est illimitée. À titre personnel, j'ai un back-roll de séries, de livres, d'albums à écouter qui est devenu tellement important. que je suis obligé de renoncer à jamais écouter certains albums ou lire certains livres, ou même regarder certaines séries parce que c'est plus possible. Il y a probablement une application pour gérer ce genre de choses et prioriser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais dire,

  • Speaker #0

    tu es obligé de prioriser les divertissements. Et donc dans cette offre de contenu limité, forcément l'utilisateur à un moment donné, il va faire des choix. Il récupère le pouvoir et donc il choisit d'aller là où effectivement le contenu est limité. l'intéresse le plus.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut considérer aussi quelque chose qu'on a vu se démocratiser dernièrement, c'est-à-dire la syndicalisation de certaines plateformes ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur ton abonnement My Canal, tu as aussi accès, je crois, au contenu Disney+, Max qui est présent sur Prime Vidéo par exemple. Est-ce que c'est une solution pour eux d'éviter justement ce churn ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est une stratégie. C'est bundleiser finalement les contenus et dire il vaut mieux mieux. récupérer une petite partie du gâteau que de ne pas en récupérer du tout parce que les budgets marketing que tu dois mettre en jeu pour pouvoir attirer le chaland dans ta boutique ils sont absolument monstrueux donc bundliser les contenus et faire en sorte que finalement ce soit disponible un peu partout c'est une stratégie c'est la stratégie de Prime par exemple on peut louer des films et on peut louer des séries ou depuis Prime sans avoir à changer d'abonnement, se réinscrire, changer, updater son moyen de paiement. Donc voilà, on peut considérer que c'est une problématique, en tout cas pour l'utilisateur. Et donc, il préfère rester finalement au même endroit si tu lui donnes à disposition le contenu.

  • Speaker #1

    Ce qui est d'ailleurs très cohérent pour une boîte comme Amazon, qui est un marketplace. Donc finalement, c'est un marketplace de contenu où tu syndicalises, tu bundles comme tu le dis.

  • Speaker #0

    C'est pas la stratégie d'un Netflix par exemple qui investit beaucoup plus sur la qualité de ses contenus et sur la diversité pour créer une offre qui soit tellement riche que finalement tu trouves le soir en zappant tu trouves toujours un film ou une série à regarder

  • Speaker #1

    Et pour pousser un peu cette section là mais pour pousser un peu le modèle un peu plus loin est-ce que tu penses qu'à terme on pourrait imaginer justement avec ces bundles qu'il y ait finalement une plateforme unique qui s'apparente finalement à ce qu'était la télévision à une certaine époque, où Netflix, Prime, Max, Apple TV, Disney, etc. seront... se convertiront en simples fournisseurs de contenu et limite boîtes de prod, comme les différentes boîtes de production dans le cinéma, Universal, Sony Pictures, etc., qui diffusent leurs contenus sur la télévision. Est-ce qu'on peut imaginer qu'à terme, à force de bundleiser, parce que c'est quelque chose qui s'accélère, on peut imaginer une plateforme unique sur laquelle tu auras tous les contenus, évidemment à un amendement plus cher, mais chacun viendra présenter son contenu ?

  • Speaker #0

    Ça me paraît quand même assez peu probable en fait. Je pense qu'il y a des logiques de consolidation. Bon. dans un marché pour une plateforme qui est rachetée ou un catalogue qui est racheté par une autre société. Donc, dans un marché où, effectivement, à un moment donné, ça devient facile de créer un outil et que tu as une cinquantaine d'acteurs qui développent à peu de choses près le même outil, invariablement, à un moment donné, les plus gros vont manger les plus petits. Ça peut même être une stratégie pour certaines plateformes qui se créent aujourd'hui sur des thématiques très particulières et qui vont... agréger finalement une communauté d'audience forte et qui devienne d'un seul coup appétissant pour un plus gros qui va dire c'est bon, plutôt que d'avoir une partie de notre audience qui va chez vous, on vous rachète et ce sera bien plus simple comme ça. Mais imaginez une espèce de super plateforme qui les agglomère tous.

  • Speaker #1

    Merci Cyril. Alors on a parlé d'OTT, S-VOD, A-VOD, modèle hybride. Je voudrais parler d'une tendance qui est de plus en plus visible en tout cas. Ce sont ce qu'on appelle le live stream. Le live stream, c'est ces plateformes où finalement tout le monde, que ce soit des créateurs de contenu professionnels ou amateurs, peuvent diffuser du contenu en temps réel. La principale plateforme reste encore aujourd'hui Twitch. Alors si mes souvenirs sont bons, c'est 31 milliards. de contenu visionné en 2023 et avec plus de 7 millions de créateurs de contenu individuels sur la plateforme. Une multiplication exponentielle des contenus, mais on a aussi vu l'émergence de Kik, qui est le concurrent en frontal de Twitch, Facebook Live CME, YouTube CME aussi, avec leur chaîne live. On parle aussi souvent de tendance de live shopping, donc des live streams de personnes présentant finalement ce qu'était le... Désolé de parler de ça, mais Pierre Belmar et le téléachat. Ça m'a l'air d'être une tendance qui est... croissante qui répond à des attentes. Comment OmniLife se positionne par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut peut-être faire un petit peu d'historique parce que tu parles de tendance, mais YouTube, c'est 2005. Justin TV, qui est devenu Twitch, c'est 2007. Et effectivement, cette idée de permettre aux utilisateurs de créer du contenu, ce qu'on appelle les UGC, Tu peux le retracer à l'arrivée des premiers smartphones. Parce que, outre le fait d'avoir effectivement un petit écran dans la poche, on a aussi une caméra et un appareil photo. Mais ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Mais il y avait quand même cette promesse de dire d'un seul coup, vous allez pouvoir faire vos propres films. Alors là-dessus, j'ai un positionnement un peu particulier, parce que faire un film, c'est être réalisateur, être derrière les caméras, c'est être caméraman. Ce n'est pas tout à fait le même métier. Donc la promesse était un peu faussée. Mais néanmoins... effectivement, cette promesse d'un seul coup de dire, voilà, vous allez pouvoir créer vos films, elle vient vraiment boucler, en fait, ce qu'on appelle le cycle des médias, en fait, dans le numérique, dans ce qu'on appelait Internet. C'est vraiment cette idée qu'effectivement, les médias arrivent progressivement sur un nouveau médium. Et donc, on a eu les blogs à une époque, les médias écrits. Et puis, on a eu le son après. Et la vidéo, en fait, vient un peu, parce que c'est souvent le média le plus lourd à porter technologiquement parlant. Donc, on peut, tu vois, on n'est pas non plus dans quelque chose qui est tout à fait nouveau. C'est quelque chose qui est enclenché depuis quand même pas mal d'années. Mais ce qui est intéressant dans ce que tu dis, c'est qu'on a, en fait, encore une fois... Je pense un biais en tout cas sur le comportement et les usages des audiences. On dit effectivement que sur des plateformes comme Twitch, YouTube, on agrège des audiences qui sont importantes. On parlait en préparation, on parlait de cette chaîne que tu m'as envoyée qui produit pendant une trentaine de jours du live stream non-stop. Et tu me disais que vous étiez 16 000 à regarder. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, ça s'appelle Sam X Frank. Moi, je regardais sur Kik, mais sur Kik, qui est la plateforme concurrente de Twitch, comme on le disait, mais quand même bien en retard en termes d'abonnés, on était 16 000. Donc sur Twitch, je ne peux même pas imaginer combien de personnes regardaient ça en live, qui était finalement... Oui, c'est ça, le concours, le challenge, était de passer 30 jours en live stream. Donc un groupe d'influenceurs ou de créateurs de contenu qui est dans une... très belle baraque, très belle maison, et qui passaient leur journée en live stream avec cette idée de passer 30 jours non-stop.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, 16 000, si on peut relativiser un peu, parce que 16 000 personnes finalement qui regardent un stream, on est quand même encore très loin des 7 ou 8 millions de téléspectateurs qui vont regarder une finale de l'Euro à la télévision. Néanmoins, effectivement, on peut aussi parler d'événements comme les events d'un influenceur français. Zerator en l'occurrence, qui réunit 50 de ses pairs de toute maison pour streamer pendant 24 heures au profit d'une ONG, récupère des dons au profit d'une ONG. Et on parle là d'audience. Ils ont connu des pics à 1 million, des moyennes à plus de 700 000 utilisateurs connectés simultanément. Et là où effectivement tu marques un point et où tu as raison, c'est que... Les audiences ne sont pas... Enfin, on dit souvent, oui, mais bon, effectivement, le JT de 20 heures, c'est 3 millions systématiquement. Donc Twitch et YouTube peuvent aller se rhabiller. Là où, effectivement, en fait, je pense qu'il y a un point qui est intéressant à discuter, c'est que tout le monde est d'accord pour dire qu'aujourd'hui, que les plus jeunes audiences, en fait, sont incapables d'attention, que tout le monde est enfermé dans son espèce de scroll. Et qu'aujourd'hui, poser un ado devant un match de foot de 90 minutes, c'est quasi impossible. et qu'ils préfèrent des formats courts. Mais à l'opposé, et c'est ce que tu dis, c'est qu'en même temps, cette même audience, cette même population est capable de créer des formats super longs que la télévision est incapable de produire sur 30 jours, sur 24 heures. et qui vont agréger cette audience sur un temps très long. Le GP Explorer de Squeezie, c'est 12 heures de direct dans un samedi.

  • Speaker #1

    12 heures de direct à la télévision traditionnelle, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a que le téléthon qui le fait, je crois. La musique peut-être, ce genre de musique. Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #1

    Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #0

    Mais c'est peut-être le concept même de la compétition. Oui, c'est ça. Ou alors, effectivement, des compétitions très longues, comme une Coupe d'Europe ou une Coupe du Monde ou un tournoi ou le Tour de France, qui sont des compétitions qui sont sur plusieurs jours. Mais dont, finalement, le temps de diffusion hebdo, enfin journalier plutôt, est relativement court. Et donc, je pense que ce qui est vachement intéressant dans ce que tu dis, c'est de comprendre que... Les contenus qui sont diffusés sur ces plateformes, en fait, ça n'est pas de la télévision. En fait, il y a une différence fondamentale dans la façon dont on va engager une audience à la télévision et dans un format numérique. C'est une analyse qui est très personnelle, mais à la télévision, en fait, le rôle du producteur, du diffuseur et du réalisateur, c'est de créer une expérience de masse qui va adresser un marché le plus large possible. Ce que les... Plus jeunes audiences viennent chercher sur des plateformes type Twitch, en fait, c'est pas tant le support vidéo que la conversation, l'interaction. Enfin, l'interaction au sens de conversation. C'est un média, en fait, dans lequel ils sont engagés, parce qu'il y a un chat aujourd'hui sur le côté qui leur permet de discuter et d'échanger, mais surtout parce que le contenu, il est co-créé, finalement, avec l'audience. Ce que la télé est incapable de faire. À aucun moment, on va demander aux téléspectateurs quel est leur avis, ou alors on va leur demander de tweeter, d'envoyer des trucs, comme avec moi. Il n'y a pas cette interaction-là, cette conversation-là. Vous,

  • Speaker #1

    à la rigueur, leur demandez de voter pendant 30 minutes sur un chanteur, sur un artiste.

  • Speaker #0

    Peu, peu. Mais quand tu es en live stream, en règle générale, quand tu as un problème technique, le premier à t'alerter, c'est la personne qui est en train de regarder le contenu, qui n'est pas ton technicien. Elle va te dire, le son n'est pas bon, ou tiens, il y a une coupure, ou qu'est-ce qui s'est passé. Voilà. Il y a vraiment ce sujet de l'engagement en numérique, en fait, qui tient beaucoup autour de la conversation. Vraiment, j'insiste, parce qu'on parle d'interaction. Mais on parle d'interaction au sens d'échanger et de diffusion. Et je pense que ce qui intéresse justement ces jeunes audiences, c'est le lien qu'ils vont pouvoir tisser ensemble. Et qui est difficile à comprendre, parce que pour les plus vieilles générations, quand on veut tisser du lien, on va dans un pub et on boit une bière et on discute autour d'une table.

  • Speaker #1

    Un pub,

  • Speaker #0

    c'est un bar. C'est pas un acronyme. PUB, c'est pas un acronyme. Mais effectivement, ce lien-là, ce lien social, en fait, ils vont aller le retrouver dans les contenus qu'ils regardent. Et pas simplement qu'ils regardent, mais des contenus dans lesquels ils vont échanger, dans lesquels ils vont se forger leur opinion, et dans lesquels ils vont retrouver des amis. Pour aller dans le... En tout cas, pour avoir un exemple qui est un peu analogue... qui va un petit peu dans le même sens. Je suis tombé ce matin sur un post LinkedIn qui disait qu'en 2024, 60% des couples qui se forment, même des gens qui se marient en fait, sont formés en digital en fait. La connexion IRL dans la vraie vie entre les gens rencontrés dans un pub via des amis, aujourd'hui je crois que c'est plus de 24%.

  • Speaker #1

    Alors ma question... Et t'es tourné vers Omnilive, mais finalement... Oui, pardon. Non, mais très bien, comment ça y répond, ce que tu parles d'interactivité ? J'ai tendance à imaginer qu'en fait, vous êtes, je dirais, complètement prêts pour embrasser, ou vous êtes complètement... Oui.

  • Speaker #0

    Bah,

  • Speaker #1

    en tout cas,

  • Speaker #0

    c'est la vision et l'ambition, en fait. L'idée, c'est de dire, voilà, nous, on crée un outil qui va prendre le meilleur de ce qui se passe, finalement, sur ces plateformes, parce qu'aujourd'hui, pour un ayant droit, c'est intéressant d'être sur une plateforme comme YouTube... Twitch parce qu'il y a une accessibilité finalement à des infrastructures de diffusion qui sont mises à disposition, qui sont stables, qui sont pérennes, qui sont très intéressantes. Il y a des carrefours d'audience qu'on peut rencontrer assez facilement, mais néanmoins l'accès aux datas, la monétisation, le choix du modèle, tout ça, ça reste quand même l'apanage de la plateforme sur laquelle tu as mis ton contenu. Et sans reprendre le poncif qu'on connaît tous qui est de dire si c'est gratuit, c'est toi le produit, c'est beaucoup plus facile. plus nuancé que ça, mais effectivement il y a un moment donné où un ayant droit peut se dire, bon, sur YouTube c'est super, je fais des choses, mais si je maîtrisais aussi finalement cette brique-là, ce serait mieux pour moi. Et notre valeur ajoutée chez OmniLife, c'est de dire, voilà, nous on a créé un outil qui s'inspire de ses meilleurs usages sur ces plateformes et qui vous permet en plus de créer une expérience qui est différenciante parce qu'elle n'est pas disponible sur ces plateformes.

  • Speaker #1

    Et donc on pourrait très bien dire, d'ailleurs ils nous écoutent certainement, les ayants droit de la chaîne Sam X Frank, vous pourriez tout à fait intégrer OmniLive dans votre offre pour pouvoir avoir dans votre maison différentes caméras et finalement être un peu le Big Brother dont on a tous rêvé, c'est-à-dire de pouvoir switcher avec OmniLive d'une caméra à une autre en temps réel ou de simplement décider de suivre le flux principal entre guillemets.

  • Speaker #0

    Oui exactement, on va loin. On intègre le son aussi de la même façon qu'on intègre l'image. Donc avec OmniLife, tu peux aussi travailler du multi-track audio et donner accès à l'utilisateur de plusieurs pistes qui correspondent ou pas aux angles de vue que tu choisis pour pouvoir créer une expérience encore plus riche. Vraiment, notre idée, c'est de créer une boîte à outils qui va permettre à l'ayant droit, ou à la marque en tout cas, de vraiment créer l'histoire qu'elle a envie de raconter. et pas d'être contraint à l'intérieur d'un écosystème qui n'est pas le sien. Parce que quand je suis sur Twitch, finalement, j'utilise les mêmes outils que l'autre ailleurs droit qui est à côté, qui est dans l'autre chaîne, et qui se bat finalement pour la même audience que moi.

  • Speaker #1

    D'où le rôle d'enabler, dont tu parlais au début.

  • Speaker #0

    Exactement, d'accompagner. C'est notre stratégie aujourd'hui et je pense que c'est super important.

  • Speaker #1

    On a parlé grande tendance média, on a parlé live stream. Je crois qu'on a... compris au travers de ton de ton précieux que tu as un goût prononcé pour la musique très prononcé pour la musique tu as d'ailleurs cofondé en 2018 si mes sources sont bonnes ce qu'on appelle le metal social club qui est un club Pour faciliter, on va dire que c'est un club business essentiellement digital qui regroupe des gens qui ont une passion en commune, qui ont plusieurs passions en commune. Le digital en est une, l'entrepreneuriat en est une autre. Et la troisième, ça va être la musique, on appelle ça les musiques extrêmes, donc le métal, le hard rock et toutes les dérivées qui sont sans fin.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc clairement, c'est quelque chose, tu disais, tu respires la musique. Oui. Omni Live aujourd'hui vous positionnez pour, on en parlait, on en a parlé pas mal, de réinventer aussi la façon dont on consomme nos spectacles, les spectacles vivants, donc on a parlé du sport, mais la musique et les concerts live en sont un. On voit aussi... tu vas peut-être régulièrement un peu moins régulièrement en concert mais on voit depuis je ne voudrais pas dire que c'est une nouvelle tendance mais c'est une tendance de fond quand même l'émergence des smartphones et des gens qui passent leurs concerts des fans qui passent une partie de leur concert, en tout cas derrière leur écran, entre leurs yeux et la scène, on a l'écran. Est-ce qu'on ne serait pas en train de finalement switcher complètement, de se dire qu'aujourd'hui, le spectacle vivant va être... doit être pensée pour la consommation digitale ?

  • Speaker #0

    C'est une question piège. C'est une question pleine de choses. Et en particulier parce qu'on est en France. Et que la France, en ce qui concerne la culture, est un pays qui est très particulier par rapport à d'autres pays. Je connais très bien les États-Unis, moins bien l'Asie, mais on est vraiment à un endroit qui est très particulier. Et en fait, pour une raison qui est très simple et très complexe à la fois, c'est que la culture en France, et quand on dit culture, on parle effectivement de ce dont tu disais, c'est-à-dire à la fois ce qu'on appelle le spectacle vivant, en grande partie le spectacle vivant, donc effectivement les concerts de musique, le théâtre, l'opéra, et tout ce qu'on considère comme étant l'art, avec un grand A. La culture en France est un sujet politique. C'est André Malraux qui a été le premier ministre de la culture de 59 à 69 sous la présidence du général de Gaulle, qui devient le premier ministre de la culture. Et lui, il avait l'habitude de dire, en tout cas il disait, je suis en art comme d'autres sont en religion. Avec vraiment cette idée que c'est à cette époque-là qu'on voit apparaître les premières politiques qui vont vers la préservation du patrimoine, la préservation des monuments, le développement au soutien du cinéma et du spectacle vivant en France. Et avec vraiment cette profession de foi qui est de dire que la culture, ça n'est ni plus ni moins que la rencontre de l'homme avec un grand H avec l'art. Et que donc cette rencontre, en fait, c'est une rencontre vivante. Et ça, il faut bien le comprendre parce que ce mot rencontre vivante, en fait, c'est ce qui anime encore les filières et les professionnels du spectacle aujourd'hui. On parle de profession de foi, mais on parle aussi d'idéologie. On est très très fort sur le fait que cette rencontre entre l'homme et l'art, elle ne peut se faire que de manière vivante, on va dire in situ. Aller au musée, aller à l'opéra, aller au théâtre. On est en 2024, et si Malraux aujourd'hui était confronté au digital, on pourrait lui demander ce qu'il en pense. On ne va pas résumer sa pensée là-bas. Je pense que vous avez compris un peu l'importance et le poids que ça peut avoir, en tout cas. Mais je pense qu'il dirait que, certes, effectivement, le numérique permet de créer un lien, mais que ce lien n'est pas vivant. Et le numérique ne fait pas partie du logiciel, des filières du spectacle vivant. Ça rend les choses très compliquées, d'une certaine façon. Maintenant, moi, ce que j'aime bien dire, c'est qu'on vit aujourd'hui, en tout cas, le monde vers lequel on se dirige, c'est un monde aussi qui va créer beaucoup d'empêchements. Parce que le climat est en train de changer, les environnements sont en train de changer, les frontières deviennent plus compliquées à traverser. Et il y a tout un tas d'éléments qui font que la culture, d'une certaine façon, pour continuer à exister, en France en particulier, pour continuer à faire de la culture un domaine d'excellence, puisque c'est vraiment au cœur aussi de ce qu'on sait faire de mieux en France, on a de grands artistes, de grands peintres, de grands sculpteurs, de grands lyristes, de grands metteurs en scène. Pour continuer à faire exister ça, à un moment donné, il va falloir trouver un autre lien. le fait d'avoir des gens in situ. Et le numérique peut être une solution. Pas forcément extrêmement, mais peut-être une solution. Nous, chez Omnilive, encore une fois, on se positionne vraiment comme un accompagnant, pas comme une solution qui va désintermédier ou qui va aller à l'opposé et à l'encontre de cette profession de foi qu'on est professionnelle et qui est complètement légitime. On ne s'inscrit jamais. Je ne dis jamais vous faites n'importe quoi et vous devriez faire autrement et surtout vous devriez faire en digital Mais néanmoins, on s'aperçoit qu'à la fois dans les usages et dans les possibilités aujourd'hui qu'ont les gens, au sens très large du terme, d'accéder à la culture, il y a des trous, il y a des manques. Il y a les gens qui vont au concert, cette idée. finalement qu'on considère toujours l'audience comme étant monolithique ce que je dis souvent c'est que finalement elle est beaucoup plus granulaire que ça c'est que l'audience qui va au concert continue à aller au concert c'est un marché qui continue à être très vivace aujourd'hui il y a tout un tas de sujets autour de la vente de la billetterie, les concerts les gens continuent à aller au concert, continuent à aller à l'opéra les salles ne se vident pas, les stades non plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et les gens payent de plus en plus cher... de plus en plus en avance pour pouvoir accéder à leur spectacle.

  • Speaker #0

    Exactement, mais en grande partie parce qu'effectivement, il y a un très bon rapport de Deloitte sur le sujet, sur la customisation et la personnalisation des expériences. Aujourd'hui, au-delà du simple fait d'avoir accès à du contenu, en fait, 73% des consommateurs disent qu'ils sont prêts à payer un peu plus cher pour une expérience qui est personnalisée. Ce fameux money can buy dont on parle, l'expérience premium, VIP. Je ne veux pas être dans la fauche, je veux être dans les loges, ce genre de choses. Et pour 20% de ces gens, en fait, ça ne pose pas de problème de payer un premium, de payer même plus cher pour avoir accès à de la personnalisation. Donc on est vraiment dans cette dynamique. Parce que l'offre est infinie aujourd'hui, le public va se tourner vers des expériences qui sont un peu plus personnalisées. Mais pour en revenir à l'idée de la culture et de ces audiences qui finalement sont invisibles, Parce que les stades sont pleins et les salles de concert sont pleines, mais finalement, ce n'est pas l'intégralité de l'audience. Il y a aussi une grosse partie de cette audience qui n'a pas accès à l'accueil.

  • Speaker #1

    Et qui voudrait bien avoir des concerts, mais qui ne peut pas y aller.

  • Speaker #0

    Qui ne peut pas y aller pour tout un tas de raisons. Pas le transport, le concert n'est pas accessible dans ma vie, je n'ai pas les moyens, j'ai des enfants. Il y a tout un tas de sujets qui font que... Ou alors j'y ai déjà été deux fois à ce moment-là, je ne vais pas y aller une troisième. Voilà. Donc il y a... Il y a une opportunité, le digital peut être une opportunité finalement pour animer un nouveau lien. Et puis après, la partie vivante de ce lien, elle est à construire. On parlait du fait qu'effectivement, ces jeunes audiences, elles cherchent de la conversation. L'un des sujets qui nous a été amené et qu'on trouvait super intéressant parce qu'on ne l'avait pas du tout imaginé, c'était sur de la musique classique. des gens dans le chat qui nous disaient C'est excellent le live stream parce que pour le coup, quand je vais à un concert, la règle du jeu c'est je me tais et je ne dis rien et j'attends la fin du concert pour pouvoir discuter. Alors que là, en live stream, j'ai un outil qui me permet de poser des questions parce que c'est un public qui est aussi à la recherche de sens et qui va vouloir pouvoir échanger. Le live stream le permet. à l'opposé de l'expérience traditionnelle. Donc c'est pas cette idée de dire quand on capte du spectacle vivant, il faut le capter à l'identique pour créer un espèce de compromis un peu bizarre qu'on va donner à voir aux gens un peu tel quel en disant finalement c'est un pis-à-dé. Mais vraiment l'opportunité de pouvoir créer une expérience complètement différente pour le public qui va à l'opéra mais qui va pas ce soir-là et qui va retrouver une expérience un peu différente avant, après, autour. En tout cas... ou alors pour un public qui est un public empêché pour créer de l'accessibilité et de la disponibilité. Enfin, c'est vraiment, encore une fois, c'est au cœur de toute notre ambition.

  • Speaker #1

    Et ou voire même avoir une expérience figitale, c'est-à-dire que tu peux demain acheter une place pour un spectacle, tu pourras y assister et ensuite retrouver ce même contenu disponible en ligne uniquement pour toi avec une méthode de consommation et de visionnage qui sera totalement différente. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Au-delà de simplement de vous voir cette audience de manière monolithique, il y a aussi cette idée que finalement, c'est ou l'un ou l'autre. Il y a cette idée tout de suite de dire, si on fait du live stream, les gens ne viendront pas nous voir. Le public qui vient nous voir ne viendra plus. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est-à-dire que l'expérience digitale, elle vient compléter avant tout. Parce que tout le monde désire finalement voir le spectacle in situ, c'est quand même ce qu'il y a de mieux, c'est la meilleure des expériences. Je serais fou de dire le contraire. On est tous d'accord pour dire qu'aller au stade d'une certaine façon, pour le sport c'est peut-être un petit peu différent. Parce que moi j'aime bien avoir des amis à la maison, manger de la pizza, boire de la bière. Et c'est une expérience qui à mon avis vaut le stade. Mais il y a des gens qui ne vont qu'au stade. Le numérique peut vraiment être une opportunité à la fois de donner de l'accessibilité à des publics. qu'on n'a pas l'habitude de voir, y compris à l'international. Je pense qu'il y a des exemples très intéressants. Pendant le confinement, moi, j'ai eu des témoignages de gens qui disaient Voilà, en fait, pendant le confinement, on a développé cette espèce de nouvel usage où, en fait, une fois qu'on avait travaillé pendant la journée, une fois qu'on avait fait l'école à la maison avec les enfants, on s'est aperçu qu'il fallait bien se divertir. Et donc, dans un premier temps, on va au Louvre, on va au musée d'Orsay, on va finalement dans des lieux qui sont… sont localisés pas très loin de la maison, mais on va les voir en digital. Jusqu'au moment où on s'aperçoit que finalement le Guggenheim de New York, il est à la même distance que le musée du Louvre. Voilà, et qu'aller profiter d'une expo ou d'un spectacle dans une salle de spectacle qui est à l'autre du monde, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Et ton prochain concert de Kiss, tu prends ta place ou tu regardes depuis ton canapé ?

  • Speaker #0

    En avatar 3D, c'est ça, avec une captation volumétrique. Je demande. C'est une expérience différente. Je pense que c'est une expérience qui vaut probablement le coup d'être vu.

  • Speaker #1

    Pour Kiss, tu feras les deux. Tu irais les voir ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, pour voir qui c'est. Bien sûr, on dirait voir les deux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de l'émé de Ponk.

  • Speaker #0

    Chaka Ponk a annoncé qu'il renonçait au concert live. Est-ce qu'ils t'ont appelé ? Non, pas encore. Chaka Ponk, si. Regardez ce podcast. Après, il y a... Pour chaque apport, je pense que le sujet, il est aussi très lié à l'écologie. Oui, bien sûr. On n'en a pas parlé, mais effectivement, le live stream, c'est aussi une industrie qui consomme et qui produit beaucoup de carbone. Il y a des tas d'études. Je n'ai pas forcément lu. Il y a des moyens d'optimiser. C'est une industrie qui, elle-même, doit faire sa propre révolution. Donc, je ne sais pas si c'est vraiment une solution pour chaque apport. Mais je serais ravi de les rencontrer.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cyril. Merci pour ces éclairages. D'avoir mieux décrypté, finalement, aujourd'hui, l'écosystème des médias, d'en savoir aussi beaucoup plus sur OmniLive. On voit que vous êtes, je dirais, prêts pour tous les défis actuels et à venir. de secteur en transformation et pour nous partager un peu ta vision du spectacle vivant qui te tient beau

  • Speaker #0

    énormément à cœur.

  • Speaker #1

    Oui, merci. Tout le plaisir était pour moi.

  • Speaker #0

    Gaël, c'est à toi pour la playlist.

  • Speaker #2

    Donc, Cyril, CEO de OmniLive, c'est l'heure de la playlist avec les trois questions. On va commencer par le sport. Quel est ton souvenir sportif ? Celui que tu chérais le plus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai longuement réfléchi. En fait, il y en a un qui m'est venu quasiment tout de suite. Dans les années 90, je suis parti aux États-Unis. J'étais à l'université là-bas. Et j'ai découvert d'autres sports qu'on n'avait pas l'habitude de consommer en France, notamment le basket. Pour vous replacer tout ça, j'étais à Chicago à l'époque. Dans les années 90, c'est la... grande époque des Bulls et mon souvenir sportif c'est donc pas un souvenir en fait à l'aréna mais c'est un souvenir devant la télévision, je me rappelle que le dernier match des playoffs, je crois que c'était en 92, c'était leur deuxième ou leur troisième titre en fait on a vécu une expérience assez dingue puisque les trois dernières minutes du match ont duré une demi-heure avec tous les arrêts et les temps morts. Et donc, on était assis dans le canapé. On a fini debout à 10 centimètres de l'écran, à hurler comme des dingues avec les amis avec qui j'étais. Et on est descendus ensuite. puisque les Bulls ont gagné cette année-là avec un nouveau, un splendide Michael Jordan. On est descendus dans la rue et là, c'était absolument dingo puisque tout le monde avait fait la même chose. La ville entière était... Il y avait une espèce d'énergie, une électricité dans l'air que j'ai rarement vue ailleurs. C'est mon plus beau souvenir sportif.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu nous recommanderais en médias, musique ?

  • Speaker #1

    Péries,

  • Speaker #2

    films ?

  • Speaker #1

    C'est un peu plus compliqué. Les bouquins, c'est quand même un truc qui me porte beaucoup aussi, même si je lis beaucoup moins aujourd'hui. Mais c'est un peu comme dans la musique. En fait, ça va par trois, mais je recommanderais le Frankenstein de Marie Chélet, les souffrances du jeune Werther de Goethe et les hauts durs, le vent.

  • Speaker #2

    une période romantique donc rien avant rien au XXème siècle rien avant 1969 on va terminer avec le gaming je sais pas si tu es gamer si tu joues comme

  • Speaker #1

    vous l'avez compris je suis vieux enfin pas si vieux que ça mais pour le gaming en tout cas J'aime bien me parler aussi de dire que je suis un des original gamers. Un original gamers, en fait, si tu as vu Star Wars au cinéma et si tu as joué à Pac-Man en arcade, tu es un original gamers. Mais oui, j'ai eu les premiers jeux électroniques, les premiers flips de Nintendo, toutes les consoles, je les ai eues. J'étais un grand fan de Defender sur Atari, la petite console Atari. J'ai joué pendant des heures à Defender.

  • Speaker #2

    Tu joues toujours ?

  • Speaker #1

    Oui, je joue toujours. Mon métier me permet de loguer quelques heures. Je n'ai pas une activité de gamer. Je ne suis pas un esportif. Je me fais rouler dessus. J'aime bien regarder pas mal de compètes sur Twitch. Je suis le gaming parce que je pense qu'il y a des...

  • Speaker #2

    Il se passe des choses.

  • Speaker #1

    Il se passe des choses assez géniales. Mais si je dois choisir un jeu vidéo, Last of Us, les deux.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Belle expérience.

  • Speaker #2

    Une expérience cinématographique. Je vais me faire vaner parce que je suis une crêpe dans Last of Us, donc je pense que j'aurai terminé d'ici une dizaine d'années le deuxième opus.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est un truc que tu peux prendre ton temps en fait. Oui,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    C'est vraiment... Moi, j'ai commencé le jeu doucement. Et au fur et à mesure, je me suis réappé par l'histoire. Et à la fin du premier, je me suis dit, mais c'est pas possible, ça peut pas s'arrêter.

  • Speaker #0

    J'ai commencé par des sessions d'une demi-heure et j'ai terminé une session de cinq heures.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'était une expérience assez dingo. D'habitude, je passe les cinématiques parce que ça me casse les pieds dans un jeu. Mais Last of Us, je suis resté scotché. Ouais, un gros jeu. Un gros gros jeu.

  • Speaker #0

    Merci Gaël et Cyril pour cette playlist qui est apparemment ultra validée entre vous et je partage aussi beaucoup de ça. Et j'en profite encore, merci beaucoup Cyril Zajac, fondateur et CEO d'OmniLive d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si on veut te retrouver, si les gens veulent te suivre, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn principalement. Et sur LinkedIn, c'est ce qu'il y a de plus simple.

  • Speaker #0

    Pas de Twitter, pas de...

  • Speaker #1

    Non, non, je ne suis pas très X. Ce n'est pas Facebook non plus.

  • Speaker #0

    Tu es pas sur LinkedIn ou au Meta Social Club ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, sur LinkedIn. Pour les deux d'ailleurs, parce que le Meta Social Club a sa page sur LinkedIn. Je crois qu'il y a plus de 2000 personnes maintenant qui sont connectées sur la page. On organise des événements tous les deux mois. le prochain sera au Palais des Congrès le précédent était à l'Adidas Arena des événements intéressants sur des thématiques métiers très fortes mais où on écoute du métal je dis souvent qu'au Metal Social Club on est les seules conférences où à la fois les speakers et les invités ont le droit d'avoir une bière à la main,

  • Speaker #0

    très métal j'ai renouvelé mon adhésion de 66,6 euros c'est ça,

  • Speaker #2

    exactement c'est bizarre comme chiffre mais bon, je ne sais pas

  • Speaker #0

    Il y a un message caché.

  • Speaker #1

    Il y a un message caché. C'est plein de codes, tout ça.

  • Speaker #0

    Encore merci de nous suivre, de continuer à nous suivre. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à nous mettre un petit pouce bleu sur YouTube et on se retrouve à très bientôt pour un prochain épisode de Partage d'écran. Merci Gaël, merci Cyril.

  • Speaker #1

    Merci Paul, merci Gaël.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #3

    Sous-

Chapters

  • Introduction

    00:40

  • Asado - L'invité sur le grill

    02:07

  • Core Business

    15:18

  • La Playlist

    59:23

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Description

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

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CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On va à un concert avec des amis. Ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible. Si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après, je la quitte pour aller sur une autre. plateforme. On est aujourd'hui dans un monde où en fait l'offre de contenu est illimitée.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech digital dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous recevons Cyril Zajac, CEO et fondateur d'OmniLive. Salut Cyril.

  • Speaker #0

    Salut Paul. Salut Gaël.

  • Speaker #2

    Salut Cyril.

  • Speaker #1

    Comme à notre habitude, l'épisode se décline en trois parties. La première partie qu'on appelle l'Assado. C'est l'idée de passer notre invité au grill. Et ça, ce sera le rôle de Gaël qui mène ça très très bien. Et on dit l'Assado parce que c'est le... le barbecue argentin en référence aux origines de Globant. La deuxième section que je mènerai avec toi, c'est le core business. Donc trois questions sur les tendances actuelles, trois questions de fond sur les médias et essentiellement les médias en ligne, chose que tu maîtrises parfaitement. Et on terminera avec la playlist. Et là, Gaël te demandera de partager, alors comment on traite des médias gaming et sport, une recommandation ou un souvenir sur chacun de ces trois sujets, que ce soit une recommandation média, donc série, livre, film, films, etc. Un souvenir sportif, en tant que sportif ou en tant que spectateur ou téléspectateur. Et enfin, côté gaming, un souvenir de gamer ou un jeu que tu veux nous recommander.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci.

  • Speaker #2

    Salut Cyril, bienvenue. Donc pour cette première rubrique, on commence avec Mon Précieux. Donc tu as amené un objet, on demande à nos invités d'amener un objet. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un vinyle. J'ai amené en fait le Dynasty de Kiss, avec cette pochette où le groupe est en plan serré comme ça sur la pochette. En fait, j'ai choisi ce vinyle pas parce que c'est mon premier vinyle, mais parce que la musique, d'une part, a toujours eu énormément d'importance pour moi. Je dis souvent que je la respire, en fait, la musique. Je la consomme, je la mange. Mais aussi parce que le visuel a toujours été super important pour moi. Et quand j'étais môme, mes parents étaient abonnés au Club Dial, le fameux Club Dial, qui est un club où, en fait, on commandait des vinyles.

  • Speaker #2

    Je pense qu'il faut expliquer ce que... C'était le Club Dial.

  • Speaker #0

    C'est un club dans lequel tu pouvais acheter des vinyles. Mes parents voulaient ramener un peu de musique à la maison. Et donc, ils s'étaient abonnés au Club Dial. Et heureusement ou malheureusement pour nous, parce que pour le coup, c'est comme ça que je l'ai eu, le premier coffret qu'on a eu ne nous était pas destiné. Et à l'intérieur, il y avait cette pochette de disques. On parle d'une époque où je devais avoir... 5-6 ans quoi.

  • Speaker #1

    T'as reçu en fait la commande de quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est comme ça que t'es tombé sur Kiss.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et j'étais en fait scotché sur la pochette. Je crois qu'à l'époque je ne l'ai jamais écouté, je l'ai écouté beaucoup plus tard. Mais j'étais vraiment resté scotché sur la pochette. Et pour le coup, pour l'anecdote. Je me retrouvais en fait dans les kermesses ou en colonie de vacances quand il y avait l'atelier maquillage, je demandais en fait tout le temps le maquillage du clown avec l'étoile sur l'œil, parce que pour un Kiss c'était un peu plus, et en fait les monos en face qui bien évidemment écoutaient Kiss trouvaient ça super cool de me maquiller non pas en petit chien ou petit chat mais en Paul Stanley.

  • Speaker #1

    Grimé en blanc,

  • Speaker #0

    étoile noire, et le rouge à lèvres, je me baladais comme ça. Et c'est après, bien plus tard, que j'ai découvert KISS, ACDC et d'autres groupes dont on parlera un peu plus.

  • Speaker #2

    Et donc le pont entre KISS et la création d'OmniLive, entre 5 ans et OmniLive a été créé il y a une dizaine d'années ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Officiellement en 2011. Et vraiment formalisé à partir de 2015.

  • Speaker #2

    Et comment tu en es venu à cette création d'entreprise avec une techno ?

  • Speaker #0

    Du coup, en fait, moi j'ai travaillé dans l'image très rapidement. J'étais monteur, directeur de post-prod, j'ai fait un peu de réalisation. Tout mon cursus universitaire est dans l'image, et avec cette idée de peut-être à un moment devenir réalisateur, soit de fiction, soit à la télévision. Alors, ce n'est jamais arrivé, parce que c'est un milieu quand même qui est très compétitif, très darwinien, il faut avoir les opportunités. J'ai fait un court-métrage de fin d'année, ce genre de choses. Mais à un moment donné, en fait... Je travaillais dans un studio de production de dessin animé. J'étais directeur du développement, donc j'accompagnais le directeur du studio, la directrice du studio, les auteurs dans toutes les étapes de fabrication du dessin animé, parce que c'est un mode de production un peu particulier, mais on ne va pas rentrer dans les détails. On crée de l'image très rapidement dans le dessin animé, c'est ce qui sert à la fois à la promotion, au financement du produit final, ce qui n'est pas du tout le cas quand on fait un film long métrage, parce qu'on n'a pas forcément le casting, on n'a pas les images. immédiatement même si les techniques évoluent et à l'époque quand j'ai quitté cette société j'ai voulu me remettre en fait dans la dans la real et catherine qui est devenue ma partenaire en fait dans l'omni live cofondatrice de denis live m'a dit mais non en fait c'est pas de la real que tu veux faire c'est de la prod tu veux être producteur et si ça t'intéresse, moi je suis prêt à monter une boîte avec toi et à l'époque, ça commençait à tourner un petit peu donc je lui ai dit, écoute, laisse-moi réfléchir 3 secondes 1, 2, 3, et je lui ai dit, banco, on y va et on a monté au départ une boîte de prod qui est Current Production en fait, qui est toujours notre nom officiel. Et on a commencé à développer tout un tas de projets autour de l'image, dont OmniLife qui est devenu le produit central. Aujourd'hui, on est éditeur logiciel, on a changé de métier. On est éditeur logiciel, on a mis cette solution au cœur de notre développement commercial et on la développe depuis

  • Speaker #2

    2015. Et si tu devais proposer présenter OmniLive, qu'est-ce que ça fait ? C'est quoi la solution à ma grand-mère ? Admettons, imaginons.

  • Speaker #1

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #2

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #0

    OmniLive, c'est une solution de streaming, donc des solutions de streaming, les utilisateurs... On consomme tous les jours du YouTube, du Facebook, du Twitch. Nous, on n'est pas une plateforme, on est vraiment sur la partie diffusion et expérience utilisateur. Et au cœur de notre offre de service, il y a un lecteur vidéo multi-view. C'est un lecteur vidéo qui est interactif par design parce qu'il permet à l'utilisateur d'avoir accès non pas à un film qui est réalisé, mais à toutes les sources vidéo, que ce soit des caméras, un support de présentation, des ralentis si on parle de sport. et d'intégrer comme ça, de créer une expérience qui n'est plus passive comme la vidéo digitale numérique traditionnelle, mais qui est vraiment une expérience interactive où chaque utilisateur va recréer son expérience de visionnage suivant son émotion, ses affinités, le joueur qu'il a envie de suivre. Dans un concert, le musicien qui a envie de voir.

  • Speaker #2

    C'est spectateur-réalisateur.

  • Speaker #0

    Spectateur-réalisateur, oui, tout à fait. Avec... On est... On est en B2B, business to business. On n'est pas, encore une fois, on n'est pas une plateforme, on est vraiment un accompagnant, ce qu'on appelle un enabler en anglais. Donc, en fait, tous les assets, tous les composants qui sont créés sur notre plateforme SaaS ont vocation à rejoindre l'écosystème du client.

  • Speaker #2

    Plateforme SaaS,

  • Speaker #0

    c'est… Software as a service.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #0

    tu utilises en fait toi-même, le client utilise lui-même le service. Il n'a pas besoin d'un intermédiaire chez Omnilive dans notre équipe. équipe pour fabriquer ces contenus. Donc ça rejoint l'écosystème du client. La différence qu'effectivement on n'est pas simplement sur cette expérience innovante, mais comme on permet à chaque utilisateur finalement de créer sa propre expérience, on en profite bien évidemment pour récupérer toutes les données d'interaction, ce qu'on appelle les données comportementales et on permet à nos clients d'avoir une vision plus fine. de qui regarde quoi et à quel moment. Très simplement dit, on leur permet d'avoir le doigt sur le pouls de leur audience. C'est vraiment un outil qui permet finalement de montrer plusieurs partialités. plusieurs sources de caméras et de retranscrire finalement un événement, pas de manière au plus juste, mais en tout cas en déconstruisant le travail du réalisateur, puisque lui, son rôle, c'est d'organiser les points de vue pour créer du sens. Là, l'idée, c'est plutôt de retranscrire un événement, mais de donner à l'utilisateur la possibilité de retrouver une expérience qu'il va avoir dans la réalité. Je dis souvent, quand on va à un concert avec des amis, ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. On était assis l'un à côté de l'autre, mais en fait, on n'a pas vraiment vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Et donc, du coup, échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. Omnilife, c'est un outil digital qui permet de retranscrire, de ramener. recontextualiser en fait cette expérience-là. Et puis surtout, après, derrière, l'avantage du digital, c'est qu'on est quand même sur un média qui est interactif par essence, qui n'est pas passif comme la télévision, on va en parler, et du coup, qui est bien plus adapté dans les usages à ce que propose le numérique.

  • Speaker #1

    Et ce que tu disais, il y a aussi une couche de données, j'imagine, qui est assez intéressante, parce que l'on peut récupérer finalement, comme tu disais, de la donnée comportementale pour comprendre sur... un même événement, quels sont les grands je dirais les moments les angles de caméra et donc les points d'intérêt des téléspectateurs de manière beaucoup plus précise qu'uniquement à la télévision, parce qu'à la télévision finalement tu es passif, tu reçois l'image que l'on te transmet et c'est très difficile pour un réel ou pour une chaîne de télé de dire en fait... Les gens ont plus bougé sur leur canapé quand il y a eu, je ne sais pas moi, la faute d'un joueur ou d'un autre, alors que toi, avec Omnilive, on peut quasiment avoir ce niveau de granularité, de spécificité.

  • Speaker #0

    Oui, de fait, on va segmenter naturellement l'audience, puisque les utilisateurs vont nous dire avec leur curseur ou avec leur doigt l'angle de vue qu'ils sont en train de regarder. Donc ces données qu'on remonte, elles nous permettent quasiment en temps réel de savoir si tu es plutôt fan de Federer ou de Novak. Si tu es plutôt sur la basse ou la batterie, on va très rapidement le savoir. Et donc du coup, ça donne une arme supplémentaire au producteur pour pouvoir créer un engagement plus fort et en temps réel, dynamiquement en fait. Ce qui n'est pas le cas dans la vidéo traditionnelle puisqu'en fait, tu récupères les données de médiamétrie souvent après coup. Tu as tes parts de marché et donc il y a une vraie analyse des datas pour pouvoir… Là, si tu as un super utilisateur, on va l'identifier très rapidement.

  • Speaker #1

    Et puis derrière, on imagine très bien la connexion avec des marques, avec de la publicité, etc.

  • Speaker #0

    Bien évidemment, c'est notre cheval de bataille. Parfait.

  • Speaker #2

    Je vais juste aller un peu plus loin. Là, tu parles de visionnage, mais est-ce qu'il est dans les tuyaux, dans la solution, le fait de partager sa propre expérience sur des plateformes ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Oui, tout à fait. Ce qui est intéressant avec le changement de paradigme, d'un seul coup... permet à l'utilisateur d'avoir accès à toutes les sources, c'est qu'en fait, à l'intérieur d'une seule interface, finalement, tu vas réunir toutes les audiences, quelles que soient leurs affinités. On travaille par exemple sur des fonctionnalités qui vont permettre à un utilisateur distant de prendre le contrôle, en tout cas de récupérer ces données de navigation pour pouvoir les transmettre à d'autres utilisateurs qui seraient fans. C'est ce qu'on appelle, en tout cas aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle chez nous la syndication. Donc si tu as neuf influenceurs, par exemple, sur ton match de foot ou sur une compétition, avec neuf réalisations différentes et pourquoi pas neuf commentaires différents, je pourrais, moi, en tant qu'utilisateur, choisir d'être actif ou de me syndiquer à l'une des réalisations. Et de suivre le match, la compétition, avec ton point de vue, Gaël, par exemple, qui serait différent de celui de Paul. Et ça, ça permet plutôt que d'avoir plusieurs chaînes différentes où tu as effectivement... des audiences qui sont dispersées, de les ramener dans une seule interface pour pouvoir les travailler dynamiquement.

  • Speaker #2

    C'est pas mal. Génération de contenu par l'utilisateur en live, live stream.

  • Speaker #0

    Ouais, il faut se méfier quand même. On aime beaucoup parler du pouvoir aux utilisateurs. C'est jamais une renonciation à l'expertise. À un moment donné, il faut quand même ordonner l'expérience. C'est une histoire qu'une marque a le droit de raconter. Et donc, il doit se l'approprier. C'est un outil qui permet surtout à cette marque, on va l'appeler marque, en adéquation avec ses objectifs d'engagement d'audience, d'avoir une mesure beaucoup plus fine et de créer justement une expérience qui va répondre aux attentes de l'audience de manière beaucoup plus fine.

  • Speaker #2

    Donc la solution aujourd'hui, elle est utilisée dans le sport, dans les événements live, concerts ? de hard rock, mais pas que Paul, d'autres types de musique, des conférences. Quelle est la demande la plus étonnante que tu aies eu à recevoir et peut-être pas à répondre ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas en parler.

  • Speaker #2

    D'accord. Je ne sais pas, j'imagine ce que c'est. Et je pense que c'est une très belle transition pour passer sur la rubrique Core Business.

  • Speaker #1

    Alors, on est toujours avec Cyril Zajarek, fondateur et CEO d'OmniLive. On va maintenant rentrer dans la partie, ce qu'on appelle Core Business. Essayez d'avoir ton point de vue. tes perspectives sur les médias, sur les médias en ligne, sur les plateformes et les différents types de consommation, en tout cas les différents types d'usages aujourd'hui du média comme on le connaît et comme on le connaîtra à l'avenir. La première question que je voulais aborder avec toi, c'est tu as aujourd'hui une grande expérience, tu as été réal sur des courts-métrages, tu as travaillé dans le dessin animé, tu as été producteur de contenu, tu as créé OmniLive, donc aujourd'hui tu as les deux pieds. Dans la tech, comme tu disais, vous êtes devenu éditeur de logiciels. J'imagine que tu as une très bonne connaissance de ce secteur-là, des médias. Aujourd'hui, on voit quand même une multiplication des usages, des activités. l'acronyme. Alors, on parlait il y a quelque temps de streaming, maintenant on parle de Avod, Svod, on parle de Livestream, on parle de plein de sujets. Est-ce que tu peux nous aider à mieux comprendre et naviguer dans cet écosystème ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors, le Le premier dont on parlait, c'est l'OTT, qui n'est pas fondamental, mais en tout cas qui est intéressant. Donc, OTT, acronyme pour Over the Top. Et donc, l'idée, c'est qu'originellement, en fait, quand tu es un ayant droit, par exemple dans le sport, ton canal de diffusion principal, c'est la télévision.

  • Speaker #1

    Un ayant droit, ça peut être, par exemple... C'est quoi ? C'est un détenteur de droits ? C'est une chaîne de télévision qui aurait racheté les droits de diffusion, par exemple, d'une compétition sportive ?

  • Speaker #0

    Non, quand on parle d'OTT, on parle plutôt vraiment de la partie production. Donc quand on parle de l'ayant droit, on parle du premier ayant droit. Donc c'est une fédération, c'est un club, un club de foot, c'est une ligue. Et donc cet organisme-là, dont le métier c'est d'organiser des compétitions, d'organiser des matchs ou d'animer une équipe, Son métier, ce n'est pas de produire du contenu au départ. Ils ont recours à des professionnels, idéalement, et en tout cas à l'époque, à la télévision, qui maîtrisent l'intégralité des aspects de la production audiovisuelle pour pouvoir donner de la visibilité à sa compétition, à ses événements. Over the Top, c'est une dynamique qui est initiée parce que depuis plusieurs années, les moyens de production sont de plus en plus abordables, de moins en moins chers, et qui permet finalement à tout le monde. de fabriquer du contenu. Et donc, plutôt que de vendre leurs droits, justement, à des professionnels de la production audiovisuelle pour, justement, les monétiser, aujourd'hui, certains de ces ayants droit choisissent de produire eux-mêmes, et donc de passer par-dessus, over the top. Et deviennent eux-mêmes leurs propres diffuseurs. Alors, c'est pas pour tous les contenus, parce que le marché des droits sportifs est encore très vivace. On a eu l'épisode de la LFP il n'y a pas très longtemps, qui est un... Voilà. On n'est pas obligé de s'attendre là-dessus. On en pense ce qu'on veut. Mais il y a effectivement aussi certaines compétitions qui ont beaucoup moins de visibilité. Et pour le coup, une ligue ou un club peut choisir de produire lui-même. pour se donner de l'exposition, voire pour monétiser le contenu. Ça, c'est pour l'OTT.

  • Speaker #2

    Tu parlais… Et tes canaux de diffusion, ce que tu viens d'expliquer, ils sont diffusés sur quel type de médias ?

  • Speaker #0

    C'était souvent en numérique. C'est souvent une application ou alors un site. peut aussi passer par des plateformes comme YouTube.

  • Speaker #2

    Ou des box, des prix, etc.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il y a des dynamiques qu'on appelle les fast channels qui permettent aussi de créer des chaînes de télé thématiques, on va dire. Mais on retombe assez rapidement dans des modèles qui sont relativement classiques parce qu'opérer un channel, ce n'est pas forcément non plus l'apanage d'un ayant droit. Mais oui. Donc globalement, l'idée quand tu fais de l'over the top, c'est de diffuser en numérique. Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Alors les fast channels, tu as abordé ce sujet-là. Donc c'est vraiment, si je comprends bien une fast channel, c'est créer un canal de diffusion, une chaîne de télévision assez traditionnelle, généralement sur les téléconnectés, je pense. On a pas ça sur la TNT, par exemple, avec du contenu passé 24-24 sur une thématique. Relative à un ayant droit.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. En particulier sur le marché américain où les Smart TV sont très nombreuses et où le salon reste quand même l'endroit où on va consommer le contenu en règle générale. Donc on passe par un écran qui est la télévision, mais qui n'est pas la télévision, avec un grand T au sens du broadcaster tel qu'on peut le connaître en France, TF1, France Télévisions ou autre.

  • Speaker #1

    Et pour prendre un exemple, on imagine que demain, en ayant droit typique MotoGP, donc le comité qui organise les compétitions de moto Grand Prix, sur le contenu dont ils ont les droits exclusifs, donc pas forcément la saison en cours, mais peut-être des documents d'archives, des saisons passées dont ils ont récupéré les droits, ils pourraient très bien créer une MotoGP Channel sur ta Samsung TV, tu te connectes et tu arrives et tu as en continu... Des grands prix qui tournent sur du contenu historique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est bien important, je pense, d'expliquer que les droits sont négociés. Donc l'exploitation des droits, par exemple d'une compétition sportive, en général la compétition en cours, elle est gérée, elle est distribuée sur des territoires, les deals sont confus sur des territoires. Mais une fois, il y a aussi, je pense, une caducité, j'imagine, ou une période d'expiration de ces droits, donc qui reviennent après à l'ayant droit original, qui est le MotoGP dans ce cas-là.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, absolument pas. C'est tout à fait ça. C'est très juste. Et ça donne lieu effectivement à tout un tas de possibilités et d'opportunités parce que tous les droits ne sont pas forcément négociables, même si les ayants droit le souhaiteraient. Mais c'est toujours une question de est-ce que ça fait de l'audience ? Est-ce que ça ne fait pas de l'audience ? Et tout ça, c'est un marché à la hausse et à la baisse qui fait que des droits peuvent devenir… d'un seul coup, désirables. On voit beaucoup, avec toutes les compétitions féminines ces dernières années, ont pris beaucoup plus d'ampleur et beaucoup plus de visibilité, en grande partie parce que les ligues et les clubs ont investi beaucoup de moyens pour rendre le sport beaucoup plus compétitif, beaucoup plus dynamique, et le rendre d'une certaine façon beaucoup plus télégénique.

  • Speaker #1

    Et vraiment, on peut même s'imaginer à terme, si je prends par exemple... Si vous vous souvenez de la négociation des droits de la Coupe du Monde de football féminine, jusqu'à la dernière semaine, il y a pas mal de territoires sur lesquels les droits n'ont pas été achetés.

  • Speaker #2

    Tu parles de la Coupe du Monde 2023 ?

  • Speaker #1

    Voilà, la Coupe du Monde 2023 féminine de football. Merci de le préciser. On pourrait très bien imaginer que, par exemple, si la FIFA, dans ce cas qui est elle, l'ayant droit, n'est pas content des deals, des accords commerciaux qu'ils ont réussi à avoir, il pourrait très bien dire ok, je me désolidarise du modèle traditionnel où je vends mes droits à des canaux de télévision. pour moi, au travers de l'OTT, diffuser en direct aux audiences dans certains pays, dans certaines régions où peut-être des fois, il y a même des lots de matchs, donc les matchs peut-être de qualification les moins intéressants pour les diffuseurs, le garder et le diffuser en direct.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qui s'est passé avec... avec la LFP récemment. Parce qu'il y a eu, au final, il y a un deal qui a été...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient envisagés de créer leur propre chaîne de télévision.

  • Speaker #0

    Exactement, leur propre chaîne, avec un modèle d'abonnement. Il y a eu quelques débats, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant parce qu'il y a peut-être 10 ans en arrière, ça aurait été une télévision plus traditionnelle. Sur la TNT, ils auraient demandé une autorisation pour pouvoir diffuser leur télévision sur la TNT ou bien encore avant sur les chaînes hertziennes. Et aujourd'hui, ils peuvent complètement s'affranchir de cela et avec l'OTT, aller directement au plus près du consommateur, du fan de football en l'occurrence, en s'affranchissant complètement de toutes ces périodes de validation. le droit de diffuser, etc. Donc c'est assez extraordinaire et ça ouvre, je trouve quelque chose qui est hyper intéressant, tu me diras ce que t'en penses toi, mais ça permet à des entreprises, des institutions, par exemple des ayants droit, des associations, des institutions de sport, de transformer aussi leur activité. parce qu'ils vont devenir même finalement diffuseurs de contenu et évidemment avoir des modèles de revenus qui vont être nouveaux pour eux, qui vont être par exemple l'advertising, la publicité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Oui, parce que pour le coup, tu maîtrises vraiment l'intégralité des aspects, donc pas seulement la production, mais aussi la relation avec les sponsors, la relation avec les marques qui veulent de la visibilité sur ton contenu, tout le marketing qui va autour, le merchandising, enfin, tu sais, tu... Tu maîtrises finalement ton sujet de bout en bout.

  • Speaker #2

    Juste pour préciser, on a dit Smart TV, mais Smart TV, c'est un appareil, mais en fait, c'est aussi mobile. ordinateur et tablette une chaîne comme ça une fast channel c'est disponible sur tous les appareils qui existent tout à fait après c'est effectivement c'est plutôt en rapport avec les usages en fait des utilisateurs ouais mais on considère

  • Speaker #0

    on attend toujours tendance à considérer une l'audience dans sa globalité ses héritages aussi de la télévision puisque la télévision son rôle c'est d'adresser une audience de masse ou de créer une expérience de masse aujourd'hui Comme tu le dis très bien, on a tous une mini-télévision dans notre poche et une connectivité qui nous permet d'accéder à n'importe quel type de contenu, y compris des contenus en très haute qualité. Donc les habitudes de consommation ont grandement changé. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, qui était le lieu de la convivialité, du divertissement, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Partout.

  • Speaker #1

    OTT, c'est clair. Je crois qu'il y a d'autres acronymes.

  • Speaker #0

    Oui, tu parlais d'Avod et de Svod. Par exemple. Alors là,

  • Speaker #2

    on fait… Et Vod.

  • Speaker #0

    Pardon ?

  • Speaker #2

    Vod tout court. Et Vod tout court, oui. Il faut commencer par ça.

  • Speaker #0

    Vod pour vidéo on demand, ou vidéo à la demande en français. Donc là, on parle plutôt de mise à disposition de contenu sur des plateformes numériques. Et le petit A ou le petit S font référence au modèle économique. Donc A pour Advertising. donc publicité, c'est un modèle de mise à disposition de contenu financé par la publicité ce qu'on appelle les modèles freemium j'y accède mais Amazon Prime par certains côtés mais ça tu soulèves un point intéressant initialement ces deux modèles sont séparés, donc le petit S de SVOD pour subscription ou abonnement t'abonnes à une plateforme, tu payes 1 prix d'accès, en tout cas l'accès au service, et ensuite tu consommes en illimité l'intégralité du contenu. Aujourd'hui, effectivement, aussi bien Netflix que Prime ont mélangé les deux modèles. Tu as vraiment cette idée de tu payes un accès pour avoir le contenu, et en plus tu dois payer un premium pour t'affranchir de la publicité. qui va être diffusée. Prime l'a mis en place pas très tôt, non, ça date de quelques mois, et Netflix vient de le passer, en tout cas en France. Sur d'autres territoires, je n'ai pas regardé comment ça se passait. Mais pour la France, en tout cas, aujourd'hui, on est sur des modèles comme ça. Donc, il faut upgrader son abonnement pour ne plus avoir les publicités.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui, on avait avant des modèles très clairement identifiés, donc le A-VOD, S-VOD. Et aujourd'hui, on a des modèles hybrides où tu as effectivement une partie en abonnement complémentée par de la publicité si tu ne souhaites pas aller sur le modèle premium, entre guillemets, le paiement premium, l'abonnement premium, qui t'emmène à franchir des publicités.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et en fait, tout ça, c'est...

  • Speaker #2

    On est plus sur le galop.

  • Speaker #0

    Donc, aujourd'hui, en fait, on est... Pour toutes ces plateformes qui se sont multipliées, on a parlé de Netflix, on a parlé de Prime, mais on peut parler de Disney+, Max, Apple TV, et toutes les plateformes, on n'est plus du tout sur une nécessité d'acquisition de l'audience. Aujourd'hui, toutes les familles, en grande partie avec le confinement, avec l'épisode Covid qu'on a tous vécu à l'échelle internationale, une dynamique intéressante, c'est que ça se passe dans le monde entier, ce n'est pas quelque chose qui est localisé. On a tous intégré le fait d'avoir un abonnement et un accès à une de ces plateformes. Donc la question pour ces plateformes, aujourd'hui, ce n'est plus d'acquérir un nouveau public, même s'ils n'ont pas capé leur marché respectif, mais plutôt de garder le public chez soi. On est vraiment sur un sujet de rétention, de ce qu'on appelle minimiser le churn. Ce qui peut être effectivement...

  • Speaker #1

    Le churn de la perte d'abonnés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Qui, d'une certaine façon, a été induite par les plateformes elles-mêmes. Puisqu'en fait, le modèle de base d'un Netflix, c'est le non-engagement. Je m'abonne au mois par mois et puis je consulte le contenu qui m'intéresse. Et puis le jour où ça ne m'intéresse plus, je peux arrêter mon abonnement sans pénalité, d'une certaine façon. Et donc ça, ça conduit d'une certaine façon les audiences à dire, comme il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible, si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après je la quitte pour aller sur une autre plateforme. C'est des dynamiques qui sont intéressantes parce qu'effectivement, la multiplication des plateformes, elle amène aussi une multiplication des contenus. À tel point aujourd'hui qu'on est, et encore il y a quelques années, on n'envisageait pas cette possibilité, mais on est aujourd'hui dans un monde où l'offre de contenu est illimitée. À titre personnel, j'ai un back-roll de séries, de livres, d'albums à écouter qui est devenu tellement important. que je suis obligé de renoncer à jamais écouter certains albums ou lire certains livres, ou même regarder certaines séries parce que c'est plus possible. Il y a probablement une application pour gérer ce genre de choses et prioriser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais dire,

  • Speaker #0

    tu es obligé de prioriser les divertissements. Et donc dans cette offre de contenu limité, forcément l'utilisateur à un moment donné, il va faire des choix. Il récupère le pouvoir et donc il choisit d'aller là où effectivement le contenu est limité. l'intéresse le plus.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut considérer aussi quelque chose qu'on a vu se démocratiser dernièrement, c'est-à-dire la syndicalisation de certaines plateformes ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur ton abonnement My Canal, tu as aussi accès, je crois, au contenu Disney+, Max qui est présent sur Prime Vidéo par exemple. Est-ce que c'est une solution pour eux d'éviter justement ce churn ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est une stratégie. C'est bundleiser finalement les contenus et dire il vaut mieux mieux. récupérer une petite partie du gâteau que de ne pas en récupérer du tout parce que les budgets marketing que tu dois mettre en jeu pour pouvoir attirer le chaland dans ta boutique ils sont absolument monstrueux donc bundliser les contenus et faire en sorte que finalement ce soit disponible un peu partout c'est une stratégie c'est la stratégie de Prime par exemple on peut louer des films et on peut louer des séries ou depuis Prime sans avoir à changer d'abonnement, se réinscrire, changer, updater son moyen de paiement. Donc voilà, on peut considérer que c'est une problématique, en tout cas pour l'utilisateur. Et donc, il préfère rester finalement au même endroit si tu lui donnes à disposition le contenu.

  • Speaker #1

    Ce qui est d'ailleurs très cohérent pour une boîte comme Amazon, qui est un marketplace. Donc finalement, c'est un marketplace de contenu où tu syndicalises, tu bundles comme tu le dis.

  • Speaker #0

    C'est pas la stratégie d'un Netflix par exemple qui investit beaucoup plus sur la qualité de ses contenus et sur la diversité pour créer une offre qui soit tellement riche que finalement tu trouves le soir en zappant tu trouves toujours un film ou une série à regarder

  • Speaker #1

    Et pour pousser un peu cette section là mais pour pousser un peu le modèle un peu plus loin est-ce que tu penses qu'à terme on pourrait imaginer justement avec ces bundles qu'il y ait finalement une plateforme unique qui s'apparente finalement à ce qu'était la télévision à une certaine époque, où Netflix, Prime, Max, Apple TV, Disney, etc. seront... se convertiront en simples fournisseurs de contenu et limite boîtes de prod, comme les différentes boîtes de production dans le cinéma, Universal, Sony Pictures, etc., qui diffusent leurs contenus sur la télévision. Est-ce qu'on peut imaginer qu'à terme, à force de bundleiser, parce que c'est quelque chose qui s'accélère, on peut imaginer une plateforme unique sur laquelle tu auras tous les contenus, évidemment à un amendement plus cher, mais chacun viendra présenter son contenu ?

  • Speaker #0

    Ça me paraît quand même assez peu probable en fait. Je pense qu'il y a des logiques de consolidation. Bon. dans un marché pour une plateforme qui est rachetée ou un catalogue qui est racheté par une autre société. Donc, dans un marché où, effectivement, à un moment donné, ça devient facile de créer un outil et que tu as une cinquantaine d'acteurs qui développent à peu de choses près le même outil, invariablement, à un moment donné, les plus gros vont manger les plus petits. Ça peut même être une stratégie pour certaines plateformes qui se créent aujourd'hui sur des thématiques très particulières et qui vont... agréger finalement une communauté d'audience forte et qui devienne d'un seul coup appétissant pour un plus gros qui va dire c'est bon, plutôt que d'avoir une partie de notre audience qui va chez vous, on vous rachète et ce sera bien plus simple comme ça. Mais imaginez une espèce de super plateforme qui les agglomère tous.

  • Speaker #1

    Merci Cyril. Alors on a parlé d'OTT, S-VOD, A-VOD, modèle hybride. Je voudrais parler d'une tendance qui est de plus en plus visible en tout cas. Ce sont ce qu'on appelle le live stream. Le live stream, c'est ces plateformes où finalement tout le monde, que ce soit des créateurs de contenu professionnels ou amateurs, peuvent diffuser du contenu en temps réel. La principale plateforme reste encore aujourd'hui Twitch. Alors si mes souvenirs sont bons, c'est 31 milliards. de contenu visionné en 2023 et avec plus de 7 millions de créateurs de contenu individuels sur la plateforme. Une multiplication exponentielle des contenus, mais on a aussi vu l'émergence de Kik, qui est le concurrent en frontal de Twitch, Facebook Live CME, YouTube CME aussi, avec leur chaîne live. On parle aussi souvent de tendance de live shopping, donc des live streams de personnes présentant finalement ce qu'était le... Désolé de parler de ça, mais Pierre Belmar et le téléachat. Ça m'a l'air d'être une tendance qui est... croissante qui répond à des attentes. Comment OmniLife se positionne par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut peut-être faire un petit peu d'historique parce que tu parles de tendance, mais YouTube, c'est 2005. Justin TV, qui est devenu Twitch, c'est 2007. Et effectivement, cette idée de permettre aux utilisateurs de créer du contenu, ce qu'on appelle les UGC, Tu peux le retracer à l'arrivée des premiers smartphones. Parce que, outre le fait d'avoir effectivement un petit écran dans la poche, on a aussi une caméra et un appareil photo. Mais ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Mais il y avait quand même cette promesse de dire d'un seul coup, vous allez pouvoir faire vos propres films. Alors là-dessus, j'ai un positionnement un peu particulier, parce que faire un film, c'est être réalisateur, être derrière les caméras, c'est être caméraman. Ce n'est pas tout à fait le même métier. Donc la promesse était un peu faussée. Mais néanmoins... effectivement, cette promesse d'un seul coup de dire, voilà, vous allez pouvoir créer vos films, elle vient vraiment boucler, en fait, ce qu'on appelle le cycle des médias, en fait, dans le numérique, dans ce qu'on appelait Internet. C'est vraiment cette idée qu'effectivement, les médias arrivent progressivement sur un nouveau médium. Et donc, on a eu les blogs à une époque, les médias écrits. Et puis, on a eu le son après. Et la vidéo, en fait, vient un peu, parce que c'est souvent le média le plus lourd à porter technologiquement parlant. Donc, on peut, tu vois, on n'est pas non plus dans quelque chose qui est tout à fait nouveau. C'est quelque chose qui est enclenché depuis quand même pas mal d'années. Mais ce qui est intéressant dans ce que tu dis, c'est qu'on a, en fait, encore une fois... Je pense un biais en tout cas sur le comportement et les usages des audiences. On dit effectivement que sur des plateformes comme Twitch, YouTube, on agrège des audiences qui sont importantes. On parlait en préparation, on parlait de cette chaîne que tu m'as envoyée qui produit pendant une trentaine de jours du live stream non-stop. Et tu me disais que vous étiez 16 000 à regarder. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, ça s'appelle Sam X Frank. Moi, je regardais sur Kik, mais sur Kik, qui est la plateforme concurrente de Twitch, comme on le disait, mais quand même bien en retard en termes d'abonnés, on était 16 000. Donc sur Twitch, je ne peux même pas imaginer combien de personnes regardaient ça en live, qui était finalement... Oui, c'est ça, le concours, le challenge, était de passer 30 jours en live stream. Donc un groupe d'influenceurs ou de créateurs de contenu qui est dans une... très belle baraque, très belle maison, et qui passaient leur journée en live stream avec cette idée de passer 30 jours non-stop.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, 16 000, si on peut relativiser un peu, parce que 16 000 personnes finalement qui regardent un stream, on est quand même encore très loin des 7 ou 8 millions de téléspectateurs qui vont regarder une finale de l'Euro à la télévision. Néanmoins, effectivement, on peut aussi parler d'événements comme les events d'un influenceur français. Zerator en l'occurrence, qui réunit 50 de ses pairs de toute maison pour streamer pendant 24 heures au profit d'une ONG, récupère des dons au profit d'une ONG. Et on parle là d'audience. Ils ont connu des pics à 1 million, des moyennes à plus de 700 000 utilisateurs connectés simultanément. Et là où effectivement tu marques un point et où tu as raison, c'est que... Les audiences ne sont pas... Enfin, on dit souvent, oui, mais bon, effectivement, le JT de 20 heures, c'est 3 millions systématiquement. Donc Twitch et YouTube peuvent aller se rhabiller. Là où, effectivement, en fait, je pense qu'il y a un point qui est intéressant à discuter, c'est que tout le monde est d'accord pour dire qu'aujourd'hui, que les plus jeunes audiences, en fait, sont incapables d'attention, que tout le monde est enfermé dans son espèce de scroll. Et qu'aujourd'hui, poser un ado devant un match de foot de 90 minutes, c'est quasi impossible. et qu'ils préfèrent des formats courts. Mais à l'opposé, et c'est ce que tu dis, c'est qu'en même temps, cette même audience, cette même population est capable de créer des formats super longs que la télévision est incapable de produire sur 30 jours, sur 24 heures. et qui vont agréger cette audience sur un temps très long. Le GP Explorer de Squeezie, c'est 12 heures de direct dans un samedi.

  • Speaker #1

    12 heures de direct à la télévision traditionnelle, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a que le téléthon qui le fait, je crois. La musique peut-être, ce genre de musique. Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #1

    Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #0

    Mais c'est peut-être le concept même de la compétition. Oui, c'est ça. Ou alors, effectivement, des compétitions très longues, comme une Coupe d'Europe ou une Coupe du Monde ou un tournoi ou le Tour de France, qui sont des compétitions qui sont sur plusieurs jours. Mais dont, finalement, le temps de diffusion hebdo, enfin journalier plutôt, est relativement court. Et donc, je pense que ce qui est vachement intéressant dans ce que tu dis, c'est de comprendre que... Les contenus qui sont diffusés sur ces plateformes, en fait, ça n'est pas de la télévision. En fait, il y a une différence fondamentale dans la façon dont on va engager une audience à la télévision et dans un format numérique. C'est une analyse qui est très personnelle, mais à la télévision, en fait, le rôle du producteur, du diffuseur et du réalisateur, c'est de créer une expérience de masse qui va adresser un marché le plus large possible. Ce que les... Plus jeunes audiences viennent chercher sur des plateformes type Twitch, en fait, c'est pas tant le support vidéo que la conversation, l'interaction. Enfin, l'interaction au sens de conversation. C'est un média, en fait, dans lequel ils sont engagés, parce qu'il y a un chat aujourd'hui sur le côté qui leur permet de discuter et d'échanger, mais surtout parce que le contenu, il est co-créé, finalement, avec l'audience. Ce que la télé est incapable de faire. À aucun moment, on va demander aux téléspectateurs quel est leur avis, ou alors on va leur demander de tweeter, d'envoyer des trucs, comme avec moi. Il n'y a pas cette interaction-là, cette conversation-là. Vous,

  • Speaker #1

    à la rigueur, leur demandez de voter pendant 30 minutes sur un chanteur, sur un artiste.

  • Speaker #0

    Peu, peu. Mais quand tu es en live stream, en règle générale, quand tu as un problème technique, le premier à t'alerter, c'est la personne qui est en train de regarder le contenu, qui n'est pas ton technicien. Elle va te dire, le son n'est pas bon, ou tiens, il y a une coupure, ou qu'est-ce qui s'est passé. Voilà. Il y a vraiment ce sujet de l'engagement en numérique, en fait, qui tient beaucoup autour de la conversation. Vraiment, j'insiste, parce qu'on parle d'interaction. Mais on parle d'interaction au sens d'échanger et de diffusion. Et je pense que ce qui intéresse justement ces jeunes audiences, c'est le lien qu'ils vont pouvoir tisser ensemble. Et qui est difficile à comprendre, parce que pour les plus vieilles générations, quand on veut tisser du lien, on va dans un pub et on boit une bière et on discute autour d'une table.

  • Speaker #1

    Un pub,

  • Speaker #0

    c'est un bar. C'est pas un acronyme. PUB, c'est pas un acronyme. Mais effectivement, ce lien-là, ce lien social, en fait, ils vont aller le retrouver dans les contenus qu'ils regardent. Et pas simplement qu'ils regardent, mais des contenus dans lesquels ils vont échanger, dans lesquels ils vont se forger leur opinion, et dans lesquels ils vont retrouver des amis. Pour aller dans le... En tout cas, pour avoir un exemple qui est un peu analogue... qui va un petit peu dans le même sens. Je suis tombé ce matin sur un post LinkedIn qui disait qu'en 2024, 60% des couples qui se forment, même des gens qui se marient en fait, sont formés en digital en fait. La connexion IRL dans la vraie vie entre les gens rencontrés dans un pub via des amis, aujourd'hui je crois que c'est plus de 24%.

  • Speaker #1

    Alors ma question... Et t'es tourné vers Omnilive, mais finalement... Oui, pardon. Non, mais très bien, comment ça y répond, ce que tu parles d'interactivité ? J'ai tendance à imaginer qu'en fait, vous êtes, je dirais, complètement prêts pour embrasser, ou vous êtes complètement... Oui.

  • Speaker #0

    Bah,

  • Speaker #1

    en tout cas,

  • Speaker #0

    c'est la vision et l'ambition, en fait. L'idée, c'est de dire, voilà, nous, on crée un outil qui va prendre le meilleur de ce qui se passe, finalement, sur ces plateformes, parce qu'aujourd'hui, pour un ayant droit, c'est intéressant d'être sur une plateforme comme YouTube... Twitch parce qu'il y a une accessibilité finalement à des infrastructures de diffusion qui sont mises à disposition, qui sont stables, qui sont pérennes, qui sont très intéressantes. Il y a des carrefours d'audience qu'on peut rencontrer assez facilement, mais néanmoins l'accès aux datas, la monétisation, le choix du modèle, tout ça, ça reste quand même l'apanage de la plateforme sur laquelle tu as mis ton contenu. Et sans reprendre le poncif qu'on connaît tous qui est de dire si c'est gratuit, c'est toi le produit, c'est beaucoup plus facile. plus nuancé que ça, mais effectivement il y a un moment donné où un ayant droit peut se dire, bon, sur YouTube c'est super, je fais des choses, mais si je maîtrisais aussi finalement cette brique-là, ce serait mieux pour moi. Et notre valeur ajoutée chez OmniLife, c'est de dire, voilà, nous on a créé un outil qui s'inspire de ses meilleurs usages sur ces plateformes et qui vous permet en plus de créer une expérience qui est différenciante parce qu'elle n'est pas disponible sur ces plateformes.

  • Speaker #1

    Et donc on pourrait très bien dire, d'ailleurs ils nous écoutent certainement, les ayants droit de la chaîne Sam X Frank, vous pourriez tout à fait intégrer OmniLive dans votre offre pour pouvoir avoir dans votre maison différentes caméras et finalement être un peu le Big Brother dont on a tous rêvé, c'est-à-dire de pouvoir switcher avec OmniLive d'une caméra à une autre en temps réel ou de simplement décider de suivre le flux principal entre guillemets.

  • Speaker #0

    Oui exactement, on va loin. On intègre le son aussi de la même façon qu'on intègre l'image. Donc avec OmniLife, tu peux aussi travailler du multi-track audio et donner accès à l'utilisateur de plusieurs pistes qui correspondent ou pas aux angles de vue que tu choisis pour pouvoir créer une expérience encore plus riche. Vraiment, notre idée, c'est de créer une boîte à outils qui va permettre à l'ayant droit, ou à la marque en tout cas, de vraiment créer l'histoire qu'elle a envie de raconter. et pas d'être contraint à l'intérieur d'un écosystème qui n'est pas le sien. Parce que quand je suis sur Twitch, finalement, j'utilise les mêmes outils que l'autre ailleurs droit qui est à côté, qui est dans l'autre chaîne, et qui se bat finalement pour la même audience que moi.

  • Speaker #1

    D'où le rôle d'enabler, dont tu parlais au début.

  • Speaker #0

    Exactement, d'accompagner. C'est notre stratégie aujourd'hui et je pense que c'est super important.

  • Speaker #1

    On a parlé grande tendance média, on a parlé live stream. Je crois qu'on a... compris au travers de ton de ton précieux que tu as un goût prononcé pour la musique très prononcé pour la musique tu as d'ailleurs cofondé en 2018 si mes sources sont bonnes ce qu'on appelle le metal social club qui est un club Pour faciliter, on va dire que c'est un club business essentiellement digital qui regroupe des gens qui ont une passion en commune, qui ont plusieurs passions en commune. Le digital en est une, l'entrepreneuriat en est une autre. Et la troisième, ça va être la musique, on appelle ça les musiques extrêmes, donc le métal, le hard rock et toutes les dérivées qui sont sans fin.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc clairement, c'est quelque chose, tu disais, tu respires la musique. Oui. Omni Live aujourd'hui vous positionnez pour, on en parlait, on en a parlé pas mal, de réinventer aussi la façon dont on consomme nos spectacles, les spectacles vivants, donc on a parlé du sport, mais la musique et les concerts live en sont un. On voit aussi... tu vas peut-être régulièrement un peu moins régulièrement en concert mais on voit depuis je ne voudrais pas dire que c'est une nouvelle tendance mais c'est une tendance de fond quand même l'émergence des smartphones et des gens qui passent leurs concerts des fans qui passent une partie de leur concert, en tout cas derrière leur écran, entre leurs yeux et la scène, on a l'écran. Est-ce qu'on ne serait pas en train de finalement switcher complètement, de se dire qu'aujourd'hui, le spectacle vivant va être... doit être pensée pour la consommation digitale ?

  • Speaker #0

    C'est une question piège. C'est une question pleine de choses. Et en particulier parce qu'on est en France. Et que la France, en ce qui concerne la culture, est un pays qui est très particulier par rapport à d'autres pays. Je connais très bien les États-Unis, moins bien l'Asie, mais on est vraiment à un endroit qui est très particulier. Et en fait, pour une raison qui est très simple et très complexe à la fois, c'est que la culture en France, et quand on dit culture, on parle effectivement de ce dont tu disais, c'est-à-dire à la fois ce qu'on appelle le spectacle vivant, en grande partie le spectacle vivant, donc effectivement les concerts de musique, le théâtre, l'opéra, et tout ce qu'on considère comme étant l'art, avec un grand A. La culture en France est un sujet politique. C'est André Malraux qui a été le premier ministre de la culture de 59 à 69 sous la présidence du général de Gaulle, qui devient le premier ministre de la culture. Et lui, il avait l'habitude de dire, en tout cas il disait, je suis en art comme d'autres sont en religion. Avec vraiment cette idée que c'est à cette époque-là qu'on voit apparaître les premières politiques qui vont vers la préservation du patrimoine, la préservation des monuments, le développement au soutien du cinéma et du spectacle vivant en France. Et avec vraiment cette profession de foi qui est de dire que la culture, ça n'est ni plus ni moins que la rencontre de l'homme avec un grand H avec l'art. Et que donc cette rencontre, en fait, c'est une rencontre vivante. Et ça, il faut bien le comprendre parce que ce mot rencontre vivante, en fait, c'est ce qui anime encore les filières et les professionnels du spectacle aujourd'hui. On parle de profession de foi, mais on parle aussi d'idéologie. On est très très fort sur le fait que cette rencontre entre l'homme et l'art, elle ne peut se faire que de manière vivante, on va dire in situ. Aller au musée, aller à l'opéra, aller au théâtre. On est en 2024, et si Malraux aujourd'hui était confronté au digital, on pourrait lui demander ce qu'il en pense. On ne va pas résumer sa pensée là-bas. Je pense que vous avez compris un peu l'importance et le poids que ça peut avoir, en tout cas. Mais je pense qu'il dirait que, certes, effectivement, le numérique permet de créer un lien, mais que ce lien n'est pas vivant. Et le numérique ne fait pas partie du logiciel, des filières du spectacle vivant. Ça rend les choses très compliquées, d'une certaine façon. Maintenant, moi, ce que j'aime bien dire, c'est qu'on vit aujourd'hui, en tout cas, le monde vers lequel on se dirige, c'est un monde aussi qui va créer beaucoup d'empêchements. Parce que le climat est en train de changer, les environnements sont en train de changer, les frontières deviennent plus compliquées à traverser. Et il y a tout un tas d'éléments qui font que la culture, d'une certaine façon, pour continuer à exister, en France en particulier, pour continuer à faire de la culture un domaine d'excellence, puisque c'est vraiment au cœur aussi de ce qu'on sait faire de mieux en France, on a de grands artistes, de grands peintres, de grands sculpteurs, de grands lyristes, de grands metteurs en scène. Pour continuer à faire exister ça, à un moment donné, il va falloir trouver un autre lien. le fait d'avoir des gens in situ. Et le numérique peut être une solution. Pas forcément extrêmement, mais peut-être une solution. Nous, chez Omnilive, encore une fois, on se positionne vraiment comme un accompagnant, pas comme une solution qui va désintermédier ou qui va aller à l'opposé et à l'encontre de cette profession de foi qu'on est professionnelle et qui est complètement légitime. On ne s'inscrit jamais. Je ne dis jamais vous faites n'importe quoi et vous devriez faire autrement et surtout vous devriez faire en digital Mais néanmoins, on s'aperçoit qu'à la fois dans les usages et dans les possibilités aujourd'hui qu'ont les gens, au sens très large du terme, d'accéder à la culture, il y a des trous, il y a des manques. Il y a les gens qui vont au concert, cette idée. finalement qu'on considère toujours l'audience comme étant monolithique ce que je dis souvent c'est que finalement elle est beaucoup plus granulaire que ça c'est que l'audience qui va au concert continue à aller au concert c'est un marché qui continue à être très vivace aujourd'hui il y a tout un tas de sujets autour de la vente de la billetterie, les concerts les gens continuent à aller au concert, continuent à aller à l'opéra les salles ne se vident pas, les stades non plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et les gens payent de plus en plus cher... de plus en plus en avance pour pouvoir accéder à leur spectacle.

  • Speaker #0

    Exactement, mais en grande partie parce qu'effectivement, il y a un très bon rapport de Deloitte sur le sujet, sur la customisation et la personnalisation des expériences. Aujourd'hui, au-delà du simple fait d'avoir accès à du contenu, en fait, 73% des consommateurs disent qu'ils sont prêts à payer un peu plus cher pour une expérience qui est personnalisée. Ce fameux money can buy dont on parle, l'expérience premium, VIP. Je ne veux pas être dans la fauche, je veux être dans les loges, ce genre de choses. Et pour 20% de ces gens, en fait, ça ne pose pas de problème de payer un premium, de payer même plus cher pour avoir accès à de la personnalisation. Donc on est vraiment dans cette dynamique. Parce que l'offre est infinie aujourd'hui, le public va se tourner vers des expériences qui sont un peu plus personnalisées. Mais pour en revenir à l'idée de la culture et de ces audiences qui finalement sont invisibles, Parce que les stades sont pleins et les salles de concert sont pleines, mais finalement, ce n'est pas l'intégralité de l'audience. Il y a aussi une grosse partie de cette audience qui n'a pas accès à l'accueil.

  • Speaker #1

    Et qui voudrait bien avoir des concerts, mais qui ne peut pas y aller.

  • Speaker #0

    Qui ne peut pas y aller pour tout un tas de raisons. Pas le transport, le concert n'est pas accessible dans ma vie, je n'ai pas les moyens, j'ai des enfants. Il y a tout un tas de sujets qui font que... Ou alors j'y ai déjà été deux fois à ce moment-là, je ne vais pas y aller une troisième. Voilà. Donc il y a... Il y a une opportunité, le digital peut être une opportunité finalement pour animer un nouveau lien. Et puis après, la partie vivante de ce lien, elle est à construire. On parlait du fait qu'effectivement, ces jeunes audiences, elles cherchent de la conversation. L'un des sujets qui nous a été amené et qu'on trouvait super intéressant parce qu'on ne l'avait pas du tout imaginé, c'était sur de la musique classique. des gens dans le chat qui nous disaient C'est excellent le live stream parce que pour le coup, quand je vais à un concert, la règle du jeu c'est je me tais et je ne dis rien et j'attends la fin du concert pour pouvoir discuter. Alors que là, en live stream, j'ai un outil qui me permet de poser des questions parce que c'est un public qui est aussi à la recherche de sens et qui va vouloir pouvoir échanger. Le live stream le permet. à l'opposé de l'expérience traditionnelle. Donc c'est pas cette idée de dire quand on capte du spectacle vivant, il faut le capter à l'identique pour créer un espèce de compromis un peu bizarre qu'on va donner à voir aux gens un peu tel quel en disant finalement c'est un pis-à-dé. Mais vraiment l'opportunité de pouvoir créer une expérience complètement différente pour le public qui va à l'opéra mais qui va pas ce soir-là et qui va retrouver une expérience un peu différente avant, après, autour. En tout cas... ou alors pour un public qui est un public empêché pour créer de l'accessibilité et de la disponibilité. Enfin, c'est vraiment, encore une fois, c'est au cœur de toute notre ambition.

  • Speaker #1

    Et ou voire même avoir une expérience figitale, c'est-à-dire que tu peux demain acheter une place pour un spectacle, tu pourras y assister et ensuite retrouver ce même contenu disponible en ligne uniquement pour toi avec une méthode de consommation et de visionnage qui sera totalement différente. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Au-delà de simplement de vous voir cette audience de manière monolithique, il y a aussi cette idée que finalement, c'est ou l'un ou l'autre. Il y a cette idée tout de suite de dire, si on fait du live stream, les gens ne viendront pas nous voir. Le public qui vient nous voir ne viendra plus. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est-à-dire que l'expérience digitale, elle vient compléter avant tout. Parce que tout le monde désire finalement voir le spectacle in situ, c'est quand même ce qu'il y a de mieux, c'est la meilleure des expériences. Je serais fou de dire le contraire. On est tous d'accord pour dire qu'aller au stade d'une certaine façon, pour le sport c'est peut-être un petit peu différent. Parce que moi j'aime bien avoir des amis à la maison, manger de la pizza, boire de la bière. Et c'est une expérience qui à mon avis vaut le stade. Mais il y a des gens qui ne vont qu'au stade. Le numérique peut vraiment être une opportunité à la fois de donner de l'accessibilité à des publics. qu'on n'a pas l'habitude de voir, y compris à l'international. Je pense qu'il y a des exemples très intéressants. Pendant le confinement, moi, j'ai eu des témoignages de gens qui disaient Voilà, en fait, pendant le confinement, on a développé cette espèce de nouvel usage où, en fait, une fois qu'on avait travaillé pendant la journée, une fois qu'on avait fait l'école à la maison avec les enfants, on s'est aperçu qu'il fallait bien se divertir. Et donc, dans un premier temps, on va au Louvre, on va au musée d'Orsay, on va finalement dans des lieux qui sont… sont localisés pas très loin de la maison, mais on va les voir en digital. Jusqu'au moment où on s'aperçoit que finalement le Guggenheim de New York, il est à la même distance que le musée du Louvre. Voilà, et qu'aller profiter d'une expo ou d'un spectacle dans une salle de spectacle qui est à l'autre du monde, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Et ton prochain concert de Kiss, tu prends ta place ou tu regardes depuis ton canapé ?

  • Speaker #0

    En avatar 3D, c'est ça, avec une captation volumétrique. Je demande. C'est une expérience différente. Je pense que c'est une expérience qui vaut probablement le coup d'être vu.

  • Speaker #1

    Pour Kiss, tu feras les deux. Tu irais les voir ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, pour voir qui c'est. Bien sûr, on dirait voir les deux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de l'émé de Ponk.

  • Speaker #0

    Chaka Ponk a annoncé qu'il renonçait au concert live. Est-ce qu'ils t'ont appelé ? Non, pas encore. Chaka Ponk, si. Regardez ce podcast. Après, il y a... Pour chaque apport, je pense que le sujet, il est aussi très lié à l'écologie. Oui, bien sûr. On n'en a pas parlé, mais effectivement, le live stream, c'est aussi une industrie qui consomme et qui produit beaucoup de carbone. Il y a des tas d'études. Je n'ai pas forcément lu. Il y a des moyens d'optimiser. C'est une industrie qui, elle-même, doit faire sa propre révolution. Donc, je ne sais pas si c'est vraiment une solution pour chaque apport. Mais je serais ravi de les rencontrer.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cyril. Merci pour ces éclairages. D'avoir mieux décrypté, finalement, aujourd'hui, l'écosystème des médias, d'en savoir aussi beaucoup plus sur OmniLive. On voit que vous êtes, je dirais, prêts pour tous les défis actuels et à venir. de secteur en transformation et pour nous partager un peu ta vision du spectacle vivant qui te tient beau

  • Speaker #0

    énormément à cœur.

  • Speaker #1

    Oui, merci. Tout le plaisir était pour moi.

  • Speaker #0

    Gaël, c'est à toi pour la playlist.

  • Speaker #2

    Donc, Cyril, CEO de OmniLive, c'est l'heure de la playlist avec les trois questions. On va commencer par le sport. Quel est ton souvenir sportif ? Celui que tu chérais le plus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai longuement réfléchi. En fait, il y en a un qui m'est venu quasiment tout de suite. Dans les années 90, je suis parti aux États-Unis. J'étais à l'université là-bas. Et j'ai découvert d'autres sports qu'on n'avait pas l'habitude de consommer en France, notamment le basket. Pour vous replacer tout ça, j'étais à Chicago à l'époque. Dans les années 90, c'est la... grande époque des Bulls et mon souvenir sportif c'est donc pas un souvenir en fait à l'aréna mais c'est un souvenir devant la télévision, je me rappelle que le dernier match des playoffs, je crois que c'était en 92, c'était leur deuxième ou leur troisième titre en fait on a vécu une expérience assez dingue puisque les trois dernières minutes du match ont duré une demi-heure avec tous les arrêts et les temps morts. Et donc, on était assis dans le canapé. On a fini debout à 10 centimètres de l'écran, à hurler comme des dingues avec les amis avec qui j'étais. Et on est descendus ensuite. puisque les Bulls ont gagné cette année-là avec un nouveau, un splendide Michael Jordan. On est descendus dans la rue et là, c'était absolument dingo puisque tout le monde avait fait la même chose. La ville entière était... Il y avait une espèce d'énergie, une électricité dans l'air que j'ai rarement vue ailleurs. C'est mon plus beau souvenir sportif.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu nous recommanderais en médias, musique ?

  • Speaker #1

    Péries,

  • Speaker #2

    films ?

  • Speaker #1

    C'est un peu plus compliqué. Les bouquins, c'est quand même un truc qui me porte beaucoup aussi, même si je lis beaucoup moins aujourd'hui. Mais c'est un peu comme dans la musique. En fait, ça va par trois, mais je recommanderais le Frankenstein de Marie Chélet, les souffrances du jeune Werther de Goethe et les hauts durs, le vent.

  • Speaker #2

    une période romantique donc rien avant rien au XXème siècle rien avant 1969 on va terminer avec le gaming je sais pas si tu es gamer si tu joues comme

  • Speaker #1

    vous l'avez compris je suis vieux enfin pas si vieux que ça mais pour le gaming en tout cas J'aime bien me parler aussi de dire que je suis un des original gamers. Un original gamers, en fait, si tu as vu Star Wars au cinéma et si tu as joué à Pac-Man en arcade, tu es un original gamers. Mais oui, j'ai eu les premiers jeux électroniques, les premiers flips de Nintendo, toutes les consoles, je les ai eues. J'étais un grand fan de Defender sur Atari, la petite console Atari. J'ai joué pendant des heures à Defender.

  • Speaker #2

    Tu joues toujours ?

  • Speaker #1

    Oui, je joue toujours. Mon métier me permet de loguer quelques heures. Je n'ai pas une activité de gamer. Je ne suis pas un esportif. Je me fais rouler dessus. J'aime bien regarder pas mal de compètes sur Twitch. Je suis le gaming parce que je pense qu'il y a des...

  • Speaker #2

    Il se passe des choses.

  • Speaker #1

    Il se passe des choses assez géniales. Mais si je dois choisir un jeu vidéo, Last of Us, les deux.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Belle expérience.

  • Speaker #2

    Une expérience cinématographique. Je vais me faire vaner parce que je suis une crêpe dans Last of Us, donc je pense que j'aurai terminé d'ici une dizaine d'années le deuxième opus.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est un truc que tu peux prendre ton temps en fait. Oui,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    C'est vraiment... Moi, j'ai commencé le jeu doucement. Et au fur et à mesure, je me suis réappé par l'histoire. Et à la fin du premier, je me suis dit, mais c'est pas possible, ça peut pas s'arrêter.

  • Speaker #0

    J'ai commencé par des sessions d'une demi-heure et j'ai terminé une session de cinq heures.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'était une expérience assez dingo. D'habitude, je passe les cinématiques parce que ça me casse les pieds dans un jeu. Mais Last of Us, je suis resté scotché. Ouais, un gros jeu. Un gros gros jeu.

  • Speaker #0

    Merci Gaël et Cyril pour cette playlist qui est apparemment ultra validée entre vous et je partage aussi beaucoup de ça. Et j'en profite encore, merci beaucoup Cyril Zajac, fondateur et CEO d'OmniLive d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si on veut te retrouver, si les gens veulent te suivre, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn principalement. Et sur LinkedIn, c'est ce qu'il y a de plus simple.

  • Speaker #0

    Pas de Twitter, pas de...

  • Speaker #1

    Non, non, je ne suis pas très X. Ce n'est pas Facebook non plus.

  • Speaker #0

    Tu es pas sur LinkedIn ou au Meta Social Club ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, sur LinkedIn. Pour les deux d'ailleurs, parce que le Meta Social Club a sa page sur LinkedIn. Je crois qu'il y a plus de 2000 personnes maintenant qui sont connectées sur la page. On organise des événements tous les deux mois. le prochain sera au Palais des Congrès le précédent était à l'Adidas Arena des événements intéressants sur des thématiques métiers très fortes mais où on écoute du métal je dis souvent qu'au Metal Social Club on est les seules conférences où à la fois les speakers et les invités ont le droit d'avoir une bière à la main,

  • Speaker #0

    très métal j'ai renouvelé mon adhésion de 66,6 euros c'est ça,

  • Speaker #2

    exactement c'est bizarre comme chiffre mais bon, je ne sais pas

  • Speaker #0

    Il y a un message caché.

  • Speaker #1

    Il y a un message caché. C'est plein de codes, tout ça.

  • Speaker #0

    Encore merci de nous suivre, de continuer à nous suivre. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à nous mettre un petit pouce bleu sur YouTube et on se retrouve à très bientôt pour un prochain épisode de Partage d'écran. Merci Gaël, merci Cyril.

  • Speaker #1

    Merci Paul, merci Gaël.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #3

    Sous-

Chapters

  • Introduction

    00:40

  • Asado - L'invité sur le grill

    02:07

  • Core Business

    15:18

  • La Playlist

    59:23

Description

Partage d’écrans est un podcast produit par Globant.

Globant, technology that dares to delight


A retrouver toutes les deux semaines sur votre plateforme d’écoute préférée. Mais aussi en vidéo sur Youtube.


Envie de réagir ou de poser des questions ? Écrivez-nous à partagedecrans@globant.com.

👉 N'oubliez pas de vous abonner pour ne pas manquer le prochain épisode !


CRÉDITS

Partage d’écran est un podcast produit par Globant

Animé par Paul Depré et Monsieur Chatellier

Assistante de production Alexandra Bizot,

Conseiller éditorial Cyrille de Lasteyrie

Musique générique : Thibaut Barbillon

Design : Luciano Paredes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On va à un concert avec des amis. Ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible. Si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après, je la quitte pour aller sur une autre. plateforme. On est aujourd'hui dans un monde où en fait l'offre de contenu est illimitée.

  • Speaker #1

    Bienvenue à toutes et tous dans Partage d'écran, votre rendez-vous tech digital dans le sport, les médias et le gaming, présenté par Globant. Je suis Paul Depré.

  • Speaker #2

    Je suis Monsieur Châtelier, mais vous pouvez m'appeler Gaël.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, nous recevons Cyril Zajac, CEO et fondateur d'OmniLive. Salut Cyril.

  • Speaker #0

    Salut Paul. Salut Gaël.

  • Speaker #2

    Salut Cyril.

  • Speaker #1

    Comme à notre habitude, l'épisode se décline en trois parties. La première partie qu'on appelle l'Assado. C'est l'idée de passer notre invité au grill. Et ça, ce sera le rôle de Gaël qui mène ça très très bien. Et on dit l'Assado parce que c'est le... le barbecue argentin en référence aux origines de Globant. La deuxième section que je mènerai avec toi, c'est le core business. Donc trois questions sur les tendances actuelles, trois questions de fond sur les médias et essentiellement les médias en ligne, chose que tu maîtrises parfaitement. Et on terminera avec la playlist. Et là, Gaël te demandera de partager, alors comment on traite des médias gaming et sport, une recommandation ou un souvenir sur chacun de ces trois sujets, que ce soit une recommandation média, donc série, livre, film, films, etc. Un souvenir sportif, en tant que sportif ou en tant que spectateur ou téléspectateur. Et enfin, côté gaming, un souvenir de gamer ou un jeu que tu veux nous recommander.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci.

  • Speaker #2

    Salut Cyril, bienvenue. Donc pour cette première rubrique, on commence avec Mon Précieux. Donc tu as amené un objet, on demande à nos invités d'amener un objet. Qu'est-ce que tu nous as amené aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors je vous ai amené un vinyle. J'ai amené en fait le Dynasty de Kiss, avec cette pochette où le groupe est en plan serré comme ça sur la pochette. En fait, j'ai choisi ce vinyle pas parce que c'est mon premier vinyle, mais parce que la musique, d'une part, a toujours eu énormément d'importance pour moi. Je dis souvent que je la respire, en fait, la musique. Je la consomme, je la mange. Mais aussi parce que le visuel a toujours été super important pour moi. Et quand j'étais môme, mes parents étaient abonnés au Club Dial, le fameux Club Dial, qui est un club où, en fait, on commandait des vinyles.

  • Speaker #2

    Je pense qu'il faut expliquer ce que... C'était le Club Dial.

  • Speaker #0

    C'est un club dans lequel tu pouvais acheter des vinyles. Mes parents voulaient ramener un peu de musique à la maison. Et donc, ils s'étaient abonnés au Club Dial. Et heureusement ou malheureusement pour nous, parce que pour le coup, c'est comme ça que je l'ai eu, le premier coffret qu'on a eu ne nous était pas destiné. Et à l'intérieur, il y avait cette pochette de disques. On parle d'une époque où je devais avoir... 5-6 ans quoi.

  • Speaker #1

    T'as reçu en fait la commande de quelqu'un d'autre.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et c'est comme ça que t'es tombé sur Kiss.

  • Speaker #0

    Exactement, exactement. Et j'étais en fait scotché sur la pochette. Je crois qu'à l'époque je ne l'ai jamais écouté, je l'ai écouté beaucoup plus tard. Mais j'étais vraiment resté scotché sur la pochette. Et pour le coup, pour l'anecdote. Je me retrouvais en fait dans les kermesses ou en colonie de vacances quand il y avait l'atelier maquillage, je demandais en fait tout le temps le maquillage du clown avec l'étoile sur l'œil, parce que pour un Kiss c'était un peu plus, et en fait les monos en face qui bien évidemment écoutaient Kiss trouvaient ça super cool de me maquiller non pas en petit chien ou petit chat mais en Paul Stanley.

  • Speaker #1

    Grimé en blanc,

  • Speaker #0

    étoile noire, et le rouge à lèvres, je me baladais comme ça. Et c'est après, bien plus tard, que j'ai découvert KISS, ACDC et d'autres groupes dont on parlera un peu plus.

  • Speaker #2

    Et donc le pont entre KISS et la création d'OmniLive, entre 5 ans et OmniLive a été créé il y a une dizaine d'années ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Officiellement en 2011. Et vraiment formalisé à partir de 2015.

  • Speaker #2

    Et comment tu en es venu à cette création d'entreprise avec une techno ?

  • Speaker #0

    Du coup, en fait, moi j'ai travaillé dans l'image très rapidement. J'étais monteur, directeur de post-prod, j'ai fait un peu de réalisation. Tout mon cursus universitaire est dans l'image, et avec cette idée de peut-être à un moment devenir réalisateur, soit de fiction, soit à la télévision. Alors, ce n'est jamais arrivé, parce que c'est un milieu quand même qui est très compétitif, très darwinien, il faut avoir les opportunités. J'ai fait un court-métrage de fin d'année, ce genre de choses. Mais à un moment donné, en fait... Je travaillais dans un studio de production de dessin animé. J'étais directeur du développement, donc j'accompagnais le directeur du studio, la directrice du studio, les auteurs dans toutes les étapes de fabrication du dessin animé, parce que c'est un mode de production un peu particulier, mais on ne va pas rentrer dans les détails. On crée de l'image très rapidement dans le dessin animé, c'est ce qui sert à la fois à la promotion, au financement du produit final, ce qui n'est pas du tout le cas quand on fait un film long métrage, parce qu'on n'a pas forcément le casting, on n'a pas les images. immédiatement même si les techniques évoluent et à l'époque quand j'ai quitté cette société j'ai voulu me remettre en fait dans la dans la real et catherine qui est devenue ma partenaire en fait dans l'omni live cofondatrice de denis live m'a dit mais non en fait c'est pas de la real que tu veux faire c'est de la prod tu veux être producteur et si ça t'intéresse, moi je suis prêt à monter une boîte avec toi et à l'époque, ça commençait à tourner un petit peu donc je lui ai dit, écoute, laisse-moi réfléchir 3 secondes 1, 2, 3, et je lui ai dit, banco, on y va et on a monté au départ une boîte de prod qui est Current Production en fait, qui est toujours notre nom officiel. Et on a commencé à développer tout un tas de projets autour de l'image, dont OmniLife qui est devenu le produit central. Aujourd'hui, on est éditeur logiciel, on a changé de métier. On est éditeur logiciel, on a mis cette solution au cœur de notre développement commercial et on la développe depuis

  • Speaker #2

    2015. Et si tu devais proposer présenter OmniLive, qu'est-ce que ça fait ? C'est quoi la solution à ma grand-mère ? Admettons, imaginons.

  • Speaker #1

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #2

    Ou à un des membres de KISS.

  • Speaker #0

    OmniLive, c'est une solution de streaming, donc des solutions de streaming, les utilisateurs... On consomme tous les jours du YouTube, du Facebook, du Twitch. Nous, on n'est pas une plateforme, on est vraiment sur la partie diffusion et expérience utilisateur. Et au cœur de notre offre de service, il y a un lecteur vidéo multi-view. C'est un lecteur vidéo qui est interactif par design parce qu'il permet à l'utilisateur d'avoir accès non pas à un film qui est réalisé, mais à toutes les sources vidéo, que ce soit des caméras, un support de présentation, des ralentis si on parle de sport. et d'intégrer comme ça, de créer une expérience qui n'est plus passive comme la vidéo digitale numérique traditionnelle, mais qui est vraiment une expérience interactive où chaque utilisateur va recréer son expérience de visionnage suivant son émotion, ses affinités, le joueur qu'il a envie de suivre. Dans un concert, le musicien qui a envie de voir.

  • Speaker #2

    C'est spectateur-réalisateur.

  • Speaker #0

    Spectateur-réalisateur, oui, tout à fait. Avec... On est... On est en B2B, business to business. On n'est pas, encore une fois, on n'est pas une plateforme, on est vraiment un accompagnant, ce qu'on appelle un enabler en anglais. Donc, en fait, tous les assets, tous les composants qui sont créés sur notre plateforme SaaS ont vocation à rejoindre l'écosystème du client.

  • Speaker #2

    Plateforme SaaS,

  • Speaker #0

    c'est… Software as a service.

  • Speaker #2

    Donc,

  • Speaker #0

    tu utilises en fait toi-même, le client utilise lui-même le service. Il n'a pas besoin d'un intermédiaire chez Omnilive dans notre équipe. équipe pour fabriquer ces contenus. Donc ça rejoint l'écosystème du client. La différence qu'effectivement on n'est pas simplement sur cette expérience innovante, mais comme on permet à chaque utilisateur finalement de créer sa propre expérience, on en profite bien évidemment pour récupérer toutes les données d'interaction, ce qu'on appelle les données comportementales et on permet à nos clients d'avoir une vision plus fine. de qui regarde quoi et à quel moment. Très simplement dit, on leur permet d'avoir le doigt sur le pouls de leur audience. C'est vraiment un outil qui permet finalement de montrer plusieurs partialités. plusieurs sources de caméras et de retranscrire finalement un événement, pas de manière au plus juste, mais en tout cas en déconstruisant le travail du réalisateur, puisque lui, son rôle, c'est d'organiser les points de vue pour créer du sens. Là, l'idée, c'est plutôt de retranscrire un événement, mais de donner à l'utilisateur la possibilité de retrouver une expérience qu'il va avoir dans la réalité. Je dis souvent, quand on va à un concert avec des amis, ce qui fait la joie et l'émotion de la conversation qu'on va avoir après, c'est qu'en fait, on n'a pas vu le même spectacle. On était assis l'un à côté de l'autre, mais en fait, on n'a pas vraiment vu le même spectacle. Parce que moi, je regardais le guitariste pendant que Paul regardait le chanteur. Et donc, du coup, échanger ces points de vue, ça nous permet de construire du lien et de l'émotion. Omnilife, c'est un outil digital qui permet de retranscrire, de ramener. recontextualiser en fait cette expérience-là. Et puis surtout, après, derrière, l'avantage du digital, c'est qu'on est quand même sur un média qui est interactif par essence, qui n'est pas passif comme la télévision, on va en parler, et du coup, qui est bien plus adapté dans les usages à ce que propose le numérique.

  • Speaker #1

    Et ce que tu disais, il y a aussi une couche de données, j'imagine, qui est assez intéressante, parce que l'on peut récupérer finalement, comme tu disais, de la donnée comportementale pour comprendre sur... un même événement, quels sont les grands je dirais les moments les angles de caméra et donc les points d'intérêt des téléspectateurs de manière beaucoup plus précise qu'uniquement à la télévision, parce qu'à la télévision finalement tu es passif, tu reçois l'image que l'on te transmet et c'est très difficile pour un réel ou pour une chaîne de télé de dire en fait... Les gens ont plus bougé sur leur canapé quand il y a eu, je ne sais pas moi, la faute d'un joueur ou d'un autre, alors que toi, avec Omnilive, on peut quasiment avoir ce niveau de granularité, de spécificité.

  • Speaker #0

    Oui, de fait, on va segmenter naturellement l'audience, puisque les utilisateurs vont nous dire avec leur curseur ou avec leur doigt l'angle de vue qu'ils sont en train de regarder. Donc ces données qu'on remonte, elles nous permettent quasiment en temps réel de savoir si tu es plutôt fan de Federer ou de Novak. Si tu es plutôt sur la basse ou la batterie, on va très rapidement le savoir. Et donc du coup, ça donne une arme supplémentaire au producteur pour pouvoir créer un engagement plus fort et en temps réel, dynamiquement en fait. Ce qui n'est pas le cas dans la vidéo traditionnelle puisqu'en fait, tu récupères les données de médiamétrie souvent après coup. Tu as tes parts de marché et donc il y a une vraie analyse des datas pour pouvoir… Là, si tu as un super utilisateur, on va l'identifier très rapidement.

  • Speaker #1

    Et puis derrière, on imagine très bien la connexion avec des marques, avec de la publicité, etc.

  • Speaker #0

    Bien évidemment, c'est notre cheval de bataille. Parfait.

  • Speaker #2

    Je vais juste aller un peu plus loin. Là, tu parles de visionnage, mais est-ce qu'il est dans les tuyaux, dans la solution, le fait de partager sa propre expérience sur des plateformes ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. Oui, tout à fait. Ce qui est intéressant avec le changement de paradigme, d'un seul coup... permet à l'utilisateur d'avoir accès à toutes les sources, c'est qu'en fait, à l'intérieur d'une seule interface, finalement, tu vas réunir toutes les audiences, quelles que soient leurs affinités. On travaille par exemple sur des fonctionnalités qui vont permettre à un utilisateur distant de prendre le contrôle, en tout cas de récupérer ces données de navigation pour pouvoir les transmettre à d'autres utilisateurs qui seraient fans. C'est ce qu'on appelle, en tout cas aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle chez nous la syndication. Donc si tu as neuf influenceurs, par exemple, sur ton match de foot ou sur une compétition, avec neuf réalisations différentes et pourquoi pas neuf commentaires différents, je pourrais, moi, en tant qu'utilisateur, choisir d'être actif ou de me syndiquer à l'une des réalisations. Et de suivre le match, la compétition, avec ton point de vue, Gaël, par exemple, qui serait différent de celui de Paul. Et ça, ça permet plutôt que d'avoir plusieurs chaînes différentes où tu as effectivement... des audiences qui sont dispersées, de les ramener dans une seule interface pour pouvoir les travailler dynamiquement.

  • Speaker #2

    C'est pas mal. Génération de contenu par l'utilisateur en live, live stream.

  • Speaker #0

    Ouais, il faut se méfier quand même. On aime beaucoup parler du pouvoir aux utilisateurs. C'est jamais une renonciation à l'expertise. À un moment donné, il faut quand même ordonner l'expérience. C'est une histoire qu'une marque a le droit de raconter. Et donc, il doit se l'approprier. C'est un outil qui permet surtout à cette marque, on va l'appeler marque, en adéquation avec ses objectifs d'engagement d'audience, d'avoir une mesure beaucoup plus fine et de créer justement une expérience qui va répondre aux attentes de l'audience de manière beaucoup plus fine.

  • Speaker #2

    Donc la solution aujourd'hui, elle est utilisée dans le sport, dans les événements live, concerts ? de hard rock, mais pas que Paul, d'autres types de musique, des conférences. Quelle est la demande la plus étonnante que tu aies eu à recevoir et peut-être pas à répondre ?

  • Speaker #0

    Je ne peux pas en parler.

  • Speaker #2

    D'accord. Je ne sais pas, j'imagine ce que c'est. Et je pense que c'est une très belle transition pour passer sur la rubrique Core Business.

  • Speaker #1

    Alors, on est toujours avec Cyril Zajarek, fondateur et CEO d'OmniLive. On va maintenant rentrer dans la partie, ce qu'on appelle Core Business. Essayez d'avoir ton point de vue. tes perspectives sur les médias, sur les médias en ligne, sur les plateformes et les différents types de consommation, en tout cas les différents types d'usages aujourd'hui du média comme on le connaît et comme on le connaîtra à l'avenir. La première question que je voulais aborder avec toi, c'est tu as aujourd'hui une grande expérience, tu as été réal sur des courts-métrages, tu as travaillé dans le dessin animé, tu as été producteur de contenu, tu as créé OmniLive, donc aujourd'hui tu as les deux pieds. Dans la tech, comme tu disais, vous êtes devenu éditeur de logiciels. J'imagine que tu as une très bonne connaissance de ce secteur-là, des médias. Aujourd'hui, on voit quand même une multiplication des usages, des activités. l'acronyme. Alors, on parlait il y a quelque temps de streaming, maintenant on parle de Avod, Svod, on parle de Livestream, on parle de plein de sujets. Est-ce que tu peux nous aider à mieux comprendre et naviguer dans cet écosystème ?

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Alors, le Le premier dont on parlait, c'est l'OTT, qui n'est pas fondamental, mais en tout cas qui est intéressant. Donc, OTT, acronyme pour Over the Top. Et donc, l'idée, c'est qu'originellement, en fait, quand tu es un ayant droit, par exemple dans le sport, ton canal de diffusion principal, c'est la télévision.

  • Speaker #1

    Un ayant droit, ça peut être, par exemple... C'est quoi ? C'est un détenteur de droits ? C'est une chaîne de télévision qui aurait racheté les droits de diffusion, par exemple, d'une compétition sportive ?

  • Speaker #0

    Non, quand on parle d'OTT, on parle plutôt vraiment de la partie production. Donc quand on parle de l'ayant droit, on parle du premier ayant droit. Donc c'est une fédération, c'est un club, un club de foot, c'est une ligue. Et donc cet organisme-là, dont le métier c'est d'organiser des compétitions, d'organiser des matchs ou d'animer une équipe, Son métier, ce n'est pas de produire du contenu au départ. Ils ont recours à des professionnels, idéalement, et en tout cas à l'époque, à la télévision, qui maîtrisent l'intégralité des aspects de la production audiovisuelle pour pouvoir donner de la visibilité à sa compétition, à ses événements. Over the Top, c'est une dynamique qui est initiée parce que depuis plusieurs années, les moyens de production sont de plus en plus abordables, de moins en moins chers, et qui permet finalement à tout le monde. de fabriquer du contenu. Et donc, plutôt que de vendre leurs droits, justement, à des professionnels de la production audiovisuelle pour, justement, les monétiser, aujourd'hui, certains de ces ayants droit choisissent de produire eux-mêmes, et donc de passer par-dessus, over the top. Et deviennent eux-mêmes leurs propres diffuseurs. Alors, c'est pas pour tous les contenus, parce que le marché des droits sportifs est encore très vivace. On a eu l'épisode de la LFP il n'y a pas très longtemps, qui est un... Voilà. On n'est pas obligé de s'attendre là-dessus. On en pense ce qu'on veut. Mais il y a effectivement aussi certaines compétitions qui ont beaucoup moins de visibilité. Et pour le coup, une ligue ou un club peut choisir de produire lui-même. pour se donner de l'exposition, voire pour monétiser le contenu. Ça, c'est pour l'OTT.

  • Speaker #2

    Tu parlais… Et tes canaux de diffusion, ce que tu viens d'expliquer, ils sont diffusés sur quel type de médias ?

  • Speaker #0

    C'était souvent en numérique. C'est souvent une application ou alors un site. peut aussi passer par des plateformes comme YouTube.

  • Speaker #2

    Ou des box, des prix, etc.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, il y a des dynamiques qu'on appelle les fast channels qui permettent aussi de créer des chaînes de télé thématiques, on va dire. Mais on retombe assez rapidement dans des modèles qui sont relativement classiques parce qu'opérer un channel, ce n'est pas forcément non plus l'apanage d'un ayant droit. Mais oui. Donc globalement, l'idée quand tu fais de l'over the top, c'est de diffuser en numérique. Tout à fait, oui.

  • Speaker #1

    Alors les fast channels, tu as abordé ce sujet-là. Donc c'est vraiment, si je comprends bien une fast channel, c'est créer un canal de diffusion, une chaîne de télévision assez traditionnelle, généralement sur les téléconnectés, je pense. On a pas ça sur la TNT, par exemple, avec du contenu passé 24-24 sur une thématique. Relative à un ayant droit.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est exactement ça. En particulier sur le marché américain où les Smart TV sont très nombreuses et où le salon reste quand même l'endroit où on va consommer le contenu en règle générale. Donc on passe par un écran qui est la télévision, mais qui n'est pas la télévision, avec un grand T au sens du broadcaster tel qu'on peut le connaître en France, TF1, France Télévisions ou autre.

  • Speaker #1

    Et pour prendre un exemple, on imagine que demain, en ayant droit typique MotoGP, donc le comité qui organise les compétitions de moto Grand Prix, sur le contenu dont ils ont les droits exclusifs, donc pas forcément la saison en cours, mais peut-être des documents d'archives, des saisons passées dont ils ont récupéré les droits, ils pourraient très bien créer une MotoGP Channel sur ta Samsung TV, tu te connectes et tu arrives et tu as en continu... Des grands prix qui tournent sur du contenu historique.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est bien important, je pense, d'expliquer que les droits sont négociés. Donc l'exploitation des droits, par exemple d'une compétition sportive, en général la compétition en cours, elle est gérée, elle est distribuée sur des territoires, les deals sont confus sur des territoires. Mais une fois, il y a aussi, je pense, une caducité, j'imagine, ou une période d'expiration de ces droits, donc qui reviennent après à l'ayant droit original, qui est le MotoGP dans ce cas-là.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, absolument pas. C'est tout à fait ça. C'est très juste. Et ça donne lieu effectivement à tout un tas de possibilités et d'opportunités parce que tous les droits ne sont pas forcément négociables, même si les ayants droit le souhaiteraient. Mais c'est toujours une question de est-ce que ça fait de l'audience ? Est-ce que ça ne fait pas de l'audience ? Et tout ça, c'est un marché à la hausse et à la baisse qui fait que des droits peuvent devenir… d'un seul coup, désirables. On voit beaucoup, avec toutes les compétitions féminines ces dernières années, ont pris beaucoup plus d'ampleur et beaucoup plus de visibilité, en grande partie parce que les ligues et les clubs ont investi beaucoup de moyens pour rendre le sport beaucoup plus compétitif, beaucoup plus dynamique, et le rendre d'une certaine façon beaucoup plus télégénique.

  • Speaker #1

    Et vraiment, on peut même s'imaginer à terme, si je prends par exemple... Si vous vous souvenez de la négociation des droits de la Coupe du Monde de football féminine, jusqu'à la dernière semaine, il y a pas mal de territoires sur lesquels les droits n'ont pas été achetés.

  • Speaker #2

    Tu parles de la Coupe du Monde 2023 ?

  • Speaker #1

    Voilà, la Coupe du Monde 2023 féminine de football. Merci de le préciser. On pourrait très bien imaginer que, par exemple, si la FIFA, dans ce cas qui est elle, l'ayant droit, n'est pas content des deals, des accords commerciaux qu'ils ont réussi à avoir, il pourrait très bien dire ok, je me désolidarise du modèle traditionnel où je vends mes droits à des canaux de télévision. pour moi, au travers de l'OTT, diffuser en direct aux audiences dans certains pays, dans certaines régions où peut-être des fois, il y a même des lots de matchs, donc les matchs peut-être de qualification les moins intéressants pour les diffuseurs, le garder et le diffuser en direct.

  • Speaker #0

    C'est un peu ce qui s'est passé avec... avec la LFP récemment. Parce qu'il y a eu, au final, il y a un deal qui a été...

  • Speaker #1

    Mais ils étaient envisagés de créer leur propre chaîne de télévision.

  • Speaker #0

    Exactement, leur propre chaîne, avec un modèle d'abonnement. Il y a eu quelques débats, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant parce qu'il y a peut-être 10 ans en arrière, ça aurait été une télévision plus traditionnelle. Sur la TNT, ils auraient demandé une autorisation pour pouvoir diffuser leur télévision sur la TNT ou bien encore avant sur les chaînes hertziennes. Et aujourd'hui, ils peuvent complètement s'affranchir de cela et avec l'OTT, aller directement au plus près du consommateur, du fan de football en l'occurrence, en s'affranchissant complètement de toutes ces périodes de validation. le droit de diffuser, etc. Donc c'est assez extraordinaire et ça ouvre, je trouve quelque chose qui est hyper intéressant, tu me diras ce que t'en penses toi, mais ça permet à des entreprises, des institutions, par exemple des ayants droit, des associations, des institutions de sport, de transformer aussi leur activité. parce qu'ils vont devenir même finalement diffuseurs de contenu et évidemment avoir des modèles de revenus qui vont être nouveaux pour eux, qui vont être par exemple l'advertising, la publicité.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Oui, parce que pour le coup, tu maîtrises vraiment l'intégralité des aspects, donc pas seulement la production, mais aussi la relation avec les sponsors, la relation avec les marques qui veulent de la visibilité sur ton contenu, tout le marketing qui va autour, le merchandising, enfin, tu sais, tu... Tu maîtrises finalement ton sujet de bout en bout.

  • Speaker #2

    Juste pour préciser, on a dit Smart TV, mais Smart TV, c'est un appareil, mais en fait, c'est aussi mobile. ordinateur et tablette une chaîne comme ça une fast channel c'est disponible sur tous les appareils qui existent tout à fait après c'est effectivement c'est plutôt en rapport avec les usages en fait des utilisateurs ouais mais on considère

  • Speaker #0

    on attend toujours tendance à considérer une l'audience dans sa globalité ses héritages aussi de la télévision puisque la télévision son rôle c'est d'adresser une audience de masse ou de créer une expérience de masse aujourd'hui Comme tu le dis très bien, on a tous une mini-télévision dans notre poche et une connectivité qui nous permet d'accéder à n'importe quel type de contenu, y compris des contenus en très haute qualité. Donc les habitudes de consommation ont grandement changé. On ne regarde plus forcément une série ou un match de foot dans son salon, qui était le lieu de la convivialité, du divertissement, mais on peut dans sa salle de bain, dans le métro, un peu partout. Partout.

  • Speaker #1

    OTT, c'est clair. Je crois qu'il y a d'autres acronymes.

  • Speaker #0

    Oui, tu parlais d'Avod et de Svod. Par exemple. Alors là,

  • Speaker #2

    on fait… Et Vod.

  • Speaker #0

    Pardon ?

  • Speaker #2

    Vod tout court. Et Vod tout court, oui. Il faut commencer par ça.

  • Speaker #0

    Vod pour vidéo on demand, ou vidéo à la demande en français. Donc là, on parle plutôt de mise à disposition de contenu sur des plateformes numériques. Et le petit A ou le petit S font référence au modèle économique. Donc A pour Advertising. donc publicité, c'est un modèle de mise à disposition de contenu financé par la publicité ce qu'on appelle les modèles freemium j'y accède mais Amazon Prime par certains côtés mais ça tu soulèves un point intéressant initialement ces deux modèles sont séparés, donc le petit S de SVOD pour subscription ou abonnement t'abonnes à une plateforme, tu payes 1 prix d'accès, en tout cas l'accès au service, et ensuite tu consommes en illimité l'intégralité du contenu. Aujourd'hui, effectivement, aussi bien Netflix que Prime ont mélangé les deux modèles. Tu as vraiment cette idée de tu payes un accès pour avoir le contenu, et en plus tu dois payer un premium pour t'affranchir de la publicité. qui va être diffusée. Prime l'a mis en place pas très tôt, non, ça date de quelques mois, et Netflix vient de le passer, en tout cas en France. Sur d'autres territoires, je n'ai pas regardé comment ça se passait. Mais pour la France, en tout cas, aujourd'hui, on est sur des modèles comme ça. Donc, il faut upgrader son abonnement pour ne plus avoir les publicités.

  • Speaker #1

    On est aujourd'hui, on avait avant des modèles très clairement identifiés, donc le A-VOD, S-VOD. Et aujourd'hui, on a des modèles hybrides où tu as effectivement une partie en abonnement complémentée par de la publicité si tu ne souhaites pas aller sur le modèle premium, entre guillemets, le paiement premium, l'abonnement premium, qui t'emmène à franchir des publicités.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Et en fait, tout ça, c'est...

  • Speaker #2

    On est plus sur le galop.

  • Speaker #0

    Donc, aujourd'hui, en fait, on est... Pour toutes ces plateformes qui se sont multipliées, on a parlé de Netflix, on a parlé de Prime, mais on peut parler de Disney+, Max, Apple TV, et toutes les plateformes, on n'est plus du tout sur une nécessité d'acquisition de l'audience. Aujourd'hui, toutes les familles, en grande partie avec le confinement, avec l'épisode Covid qu'on a tous vécu à l'échelle internationale, une dynamique intéressante, c'est que ça se passe dans le monde entier, ce n'est pas quelque chose qui est localisé. On a tous intégré le fait d'avoir un abonnement et un accès à une de ces plateformes. Donc la question pour ces plateformes, aujourd'hui, ce n'est plus d'acquérir un nouveau public, même s'ils n'ont pas capé leur marché respectif, mais plutôt de garder le public chez soi. On est vraiment sur un sujet de rétention, de ce qu'on appelle minimiser le churn. Ce qui peut être effectivement...

  • Speaker #1

    Le churn de la perte d'abonnés, c'est ça ?

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement. Qui, d'une certaine façon, a été induite par les plateformes elles-mêmes. Puisqu'en fait, le modèle de base d'un Netflix, c'est le non-engagement. Je m'abonne au mois par mois et puis je consulte le contenu qui m'intéresse. Et puis le jour où ça ne m'intéresse plus, je peux arrêter mon abonnement sans pénalité, d'une certaine façon. Et donc ça, ça conduit d'une certaine façon les audiences à dire, comme il y a tellement de plateformes aujourd'hui et tellement de contenu disponible, si je veux voir une série, je vais m'abonner sur une plateforme pendant un mois et puis après je la quitte pour aller sur une autre plateforme. C'est des dynamiques qui sont intéressantes parce qu'effectivement, la multiplication des plateformes, elle amène aussi une multiplication des contenus. À tel point aujourd'hui qu'on est, et encore il y a quelques années, on n'envisageait pas cette possibilité, mais on est aujourd'hui dans un monde où l'offre de contenu est illimitée. À titre personnel, j'ai un back-roll de séries, de livres, d'albums à écouter qui est devenu tellement important. que je suis obligé de renoncer à jamais écouter certains albums ou lire certains livres, ou même regarder certaines séries parce que c'est plus possible. Il y a probablement une application pour gérer ce genre de choses et prioriser. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ce que je voulais dire,

  • Speaker #0

    tu es obligé de prioriser les divertissements. Et donc dans cette offre de contenu limité, forcément l'utilisateur à un moment donné, il va faire des choix. Il récupère le pouvoir et donc il choisit d'aller là où effectivement le contenu est limité. l'intéresse le plus.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'on peut considérer aussi quelque chose qu'on a vu se démocratiser dernièrement, c'est-à-dire la syndicalisation de certaines plateformes ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur ton abonnement My Canal, tu as aussi accès, je crois, au contenu Disney+, Max qui est présent sur Prime Vidéo par exemple. Est-ce que c'est une solution pour eux d'éviter justement ce churn ?

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est une stratégie. C'est bundleiser finalement les contenus et dire il vaut mieux mieux. récupérer une petite partie du gâteau que de ne pas en récupérer du tout parce que les budgets marketing que tu dois mettre en jeu pour pouvoir attirer le chaland dans ta boutique ils sont absolument monstrueux donc bundliser les contenus et faire en sorte que finalement ce soit disponible un peu partout c'est une stratégie c'est la stratégie de Prime par exemple on peut louer des films et on peut louer des séries ou depuis Prime sans avoir à changer d'abonnement, se réinscrire, changer, updater son moyen de paiement. Donc voilà, on peut considérer que c'est une problématique, en tout cas pour l'utilisateur. Et donc, il préfère rester finalement au même endroit si tu lui donnes à disposition le contenu.

  • Speaker #1

    Ce qui est d'ailleurs très cohérent pour une boîte comme Amazon, qui est un marketplace. Donc finalement, c'est un marketplace de contenu où tu syndicalises, tu bundles comme tu le dis.

  • Speaker #0

    C'est pas la stratégie d'un Netflix par exemple qui investit beaucoup plus sur la qualité de ses contenus et sur la diversité pour créer une offre qui soit tellement riche que finalement tu trouves le soir en zappant tu trouves toujours un film ou une série à regarder

  • Speaker #1

    Et pour pousser un peu cette section là mais pour pousser un peu le modèle un peu plus loin est-ce que tu penses qu'à terme on pourrait imaginer justement avec ces bundles qu'il y ait finalement une plateforme unique qui s'apparente finalement à ce qu'était la télévision à une certaine époque, où Netflix, Prime, Max, Apple TV, Disney, etc. seront... se convertiront en simples fournisseurs de contenu et limite boîtes de prod, comme les différentes boîtes de production dans le cinéma, Universal, Sony Pictures, etc., qui diffusent leurs contenus sur la télévision. Est-ce qu'on peut imaginer qu'à terme, à force de bundleiser, parce que c'est quelque chose qui s'accélère, on peut imaginer une plateforme unique sur laquelle tu auras tous les contenus, évidemment à un amendement plus cher, mais chacun viendra présenter son contenu ?

  • Speaker #0

    Ça me paraît quand même assez peu probable en fait. Je pense qu'il y a des logiques de consolidation. Bon. dans un marché pour une plateforme qui est rachetée ou un catalogue qui est racheté par une autre société. Donc, dans un marché où, effectivement, à un moment donné, ça devient facile de créer un outil et que tu as une cinquantaine d'acteurs qui développent à peu de choses près le même outil, invariablement, à un moment donné, les plus gros vont manger les plus petits. Ça peut même être une stratégie pour certaines plateformes qui se créent aujourd'hui sur des thématiques très particulières et qui vont... agréger finalement une communauté d'audience forte et qui devienne d'un seul coup appétissant pour un plus gros qui va dire c'est bon, plutôt que d'avoir une partie de notre audience qui va chez vous, on vous rachète et ce sera bien plus simple comme ça. Mais imaginez une espèce de super plateforme qui les agglomère tous.

  • Speaker #1

    Merci Cyril. Alors on a parlé d'OTT, S-VOD, A-VOD, modèle hybride. Je voudrais parler d'une tendance qui est de plus en plus visible en tout cas. Ce sont ce qu'on appelle le live stream. Le live stream, c'est ces plateformes où finalement tout le monde, que ce soit des créateurs de contenu professionnels ou amateurs, peuvent diffuser du contenu en temps réel. La principale plateforme reste encore aujourd'hui Twitch. Alors si mes souvenirs sont bons, c'est 31 milliards. de contenu visionné en 2023 et avec plus de 7 millions de créateurs de contenu individuels sur la plateforme. Une multiplication exponentielle des contenus, mais on a aussi vu l'émergence de Kik, qui est le concurrent en frontal de Twitch, Facebook Live CME, YouTube CME aussi, avec leur chaîne live. On parle aussi souvent de tendance de live shopping, donc des live streams de personnes présentant finalement ce qu'était le... Désolé de parler de ça, mais Pierre Belmar et le téléachat. Ça m'a l'air d'être une tendance qui est... croissante qui répond à des attentes. Comment OmniLife se positionne par rapport à ça ?

  • Speaker #0

    Alors, il faut peut-être faire un petit peu d'historique parce que tu parles de tendance, mais YouTube, c'est 2005. Justin TV, qui est devenu Twitch, c'est 2007. Et effectivement, cette idée de permettre aux utilisateurs de créer du contenu, ce qu'on appelle les UGC, Tu peux le retracer à l'arrivée des premiers smartphones. Parce que, outre le fait d'avoir effectivement un petit écran dans la poche, on a aussi une caméra et un appareil photo. Mais ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Ce n'était pas du live. Mais il y avait quand même cette promesse de dire d'un seul coup, vous allez pouvoir faire vos propres films. Alors là-dessus, j'ai un positionnement un peu particulier, parce que faire un film, c'est être réalisateur, être derrière les caméras, c'est être caméraman. Ce n'est pas tout à fait le même métier. Donc la promesse était un peu faussée. Mais néanmoins... effectivement, cette promesse d'un seul coup de dire, voilà, vous allez pouvoir créer vos films, elle vient vraiment boucler, en fait, ce qu'on appelle le cycle des médias, en fait, dans le numérique, dans ce qu'on appelait Internet. C'est vraiment cette idée qu'effectivement, les médias arrivent progressivement sur un nouveau médium. Et donc, on a eu les blogs à une époque, les médias écrits. Et puis, on a eu le son après. Et la vidéo, en fait, vient un peu, parce que c'est souvent le média le plus lourd à porter technologiquement parlant. Donc, on peut, tu vois, on n'est pas non plus dans quelque chose qui est tout à fait nouveau. C'est quelque chose qui est enclenché depuis quand même pas mal d'années. Mais ce qui est intéressant dans ce que tu dis, c'est qu'on a, en fait, encore une fois... Je pense un biais en tout cas sur le comportement et les usages des audiences. On dit effectivement que sur des plateformes comme Twitch, YouTube, on agrège des audiences qui sont importantes. On parlait en préparation, on parlait de cette chaîne que tu m'as envoyée qui produit pendant une trentaine de jours du live stream non-stop. Et tu me disais que vous étiez 16 000 à regarder. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça. Alors, ça s'appelle Sam X Frank. Moi, je regardais sur Kik, mais sur Kik, qui est la plateforme concurrente de Twitch, comme on le disait, mais quand même bien en retard en termes d'abonnés, on était 16 000. Donc sur Twitch, je ne peux même pas imaginer combien de personnes regardaient ça en live, qui était finalement... Oui, c'est ça, le concours, le challenge, était de passer 30 jours en live stream. Donc un groupe d'influenceurs ou de créateurs de contenu qui est dans une... très belle baraque, très belle maison, et qui passaient leur journée en live stream avec cette idée de passer 30 jours non-stop.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, 16 000, si on peut relativiser un peu, parce que 16 000 personnes finalement qui regardent un stream, on est quand même encore très loin des 7 ou 8 millions de téléspectateurs qui vont regarder une finale de l'Euro à la télévision. Néanmoins, effectivement, on peut aussi parler d'événements comme les events d'un influenceur français. Zerator en l'occurrence, qui réunit 50 de ses pairs de toute maison pour streamer pendant 24 heures au profit d'une ONG, récupère des dons au profit d'une ONG. Et on parle là d'audience. Ils ont connu des pics à 1 million, des moyennes à plus de 700 000 utilisateurs connectés simultanément. Et là où effectivement tu marques un point et où tu as raison, c'est que... Les audiences ne sont pas... Enfin, on dit souvent, oui, mais bon, effectivement, le JT de 20 heures, c'est 3 millions systématiquement. Donc Twitch et YouTube peuvent aller se rhabiller. Là où, effectivement, en fait, je pense qu'il y a un point qui est intéressant à discuter, c'est que tout le monde est d'accord pour dire qu'aujourd'hui, que les plus jeunes audiences, en fait, sont incapables d'attention, que tout le monde est enfermé dans son espèce de scroll. Et qu'aujourd'hui, poser un ado devant un match de foot de 90 minutes, c'est quasi impossible. et qu'ils préfèrent des formats courts. Mais à l'opposé, et c'est ce que tu dis, c'est qu'en même temps, cette même audience, cette même population est capable de créer des formats super longs que la télévision est incapable de produire sur 30 jours, sur 24 heures. et qui vont agréger cette audience sur un temps très long. Le GP Explorer de Squeezie, c'est 12 heures de direct dans un samedi.

  • Speaker #1

    12 heures de direct à la télévision traditionnelle, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il y a que le téléthon qui le fait, je crois. La musique peut-être, ce genre de musique. Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #1

    Ou les 24 Heures du Mans.

  • Speaker #0

    Mais c'est peut-être le concept même de la compétition. Oui, c'est ça. Ou alors, effectivement, des compétitions très longues, comme une Coupe d'Europe ou une Coupe du Monde ou un tournoi ou le Tour de France, qui sont des compétitions qui sont sur plusieurs jours. Mais dont, finalement, le temps de diffusion hebdo, enfin journalier plutôt, est relativement court. Et donc, je pense que ce qui est vachement intéressant dans ce que tu dis, c'est de comprendre que... Les contenus qui sont diffusés sur ces plateformes, en fait, ça n'est pas de la télévision. En fait, il y a une différence fondamentale dans la façon dont on va engager une audience à la télévision et dans un format numérique. C'est une analyse qui est très personnelle, mais à la télévision, en fait, le rôle du producteur, du diffuseur et du réalisateur, c'est de créer une expérience de masse qui va adresser un marché le plus large possible. Ce que les... Plus jeunes audiences viennent chercher sur des plateformes type Twitch, en fait, c'est pas tant le support vidéo que la conversation, l'interaction. Enfin, l'interaction au sens de conversation. C'est un média, en fait, dans lequel ils sont engagés, parce qu'il y a un chat aujourd'hui sur le côté qui leur permet de discuter et d'échanger, mais surtout parce que le contenu, il est co-créé, finalement, avec l'audience. Ce que la télé est incapable de faire. À aucun moment, on va demander aux téléspectateurs quel est leur avis, ou alors on va leur demander de tweeter, d'envoyer des trucs, comme avec moi. Il n'y a pas cette interaction-là, cette conversation-là. Vous,

  • Speaker #1

    à la rigueur, leur demandez de voter pendant 30 minutes sur un chanteur, sur un artiste.

  • Speaker #0

    Peu, peu. Mais quand tu es en live stream, en règle générale, quand tu as un problème technique, le premier à t'alerter, c'est la personne qui est en train de regarder le contenu, qui n'est pas ton technicien. Elle va te dire, le son n'est pas bon, ou tiens, il y a une coupure, ou qu'est-ce qui s'est passé. Voilà. Il y a vraiment ce sujet de l'engagement en numérique, en fait, qui tient beaucoup autour de la conversation. Vraiment, j'insiste, parce qu'on parle d'interaction. Mais on parle d'interaction au sens d'échanger et de diffusion. Et je pense que ce qui intéresse justement ces jeunes audiences, c'est le lien qu'ils vont pouvoir tisser ensemble. Et qui est difficile à comprendre, parce que pour les plus vieilles générations, quand on veut tisser du lien, on va dans un pub et on boit une bière et on discute autour d'une table.

  • Speaker #1

    Un pub,

  • Speaker #0

    c'est un bar. C'est pas un acronyme. PUB, c'est pas un acronyme. Mais effectivement, ce lien-là, ce lien social, en fait, ils vont aller le retrouver dans les contenus qu'ils regardent. Et pas simplement qu'ils regardent, mais des contenus dans lesquels ils vont échanger, dans lesquels ils vont se forger leur opinion, et dans lesquels ils vont retrouver des amis. Pour aller dans le... En tout cas, pour avoir un exemple qui est un peu analogue... qui va un petit peu dans le même sens. Je suis tombé ce matin sur un post LinkedIn qui disait qu'en 2024, 60% des couples qui se forment, même des gens qui se marient en fait, sont formés en digital en fait. La connexion IRL dans la vraie vie entre les gens rencontrés dans un pub via des amis, aujourd'hui je crois que c'est plus de 24%.

  • Speaker #1

    Alors ma question... Et t'es tourné vers Omnilive, mais finalement... Oui, pardon. Non, mais très bien, comment ça y répond, ce que tu parles d'interactivité ? J'ai tendance à imaginer qu'en fait, vous êtes, je dirais, complètement prêts pour embrasser, ou vous êtes complètement... Oui.

  • Speaker #0

    Bah,

  • Speaker #1

    en tout cas,

  • Speaker #0

    c'est la vision et l'ambition, en fait. L'idée, c'est de dire, voilà, nous, on crée un outil qui va prendre le meilleur de ce qui se passe, finalement, sur ces plateformes, parce qu'aujourd'hui, pour un ayant droit, c'est intéressant d'être sur une plateforme comme YouTube... Twitch parce qu'il y a une accessibilité finalement à des infrastructures de diffusion qui sont mises à disposition, qui sont stables, qui sont pérennes, qui sont très intéressantes. Il y a des carrefours d'audience qu'on peut rencontrer assez facilement, mais néanmoins l'accès aux datas, la monétisation, le choix du modèle, tout ça, ça reste quand même l'apanage de la plateforme sur laquelle tu as mis ton contenu. Et sans reprendre le poncif qu'on connaît tous qui est de dire si c'est gratuit, c'est toi le produit, c'est beaucoup plus facile. plus nuancé que ça, mais effectivement il y a un moment donné où un ayant droit peut se dire, bon, sur YouTube c'est super, je fais des choses, mais si je maîtrisais aussi finalement cette brique-là, ce serait mieux pour moi. Et notre valeur ajoutée chez OmniLife, c'est de dire, voilà, nous on a créé un outil qui s'inspire de ses meilleurs usages sur ces plateformes et qui vous permet en plus de créer une expérience qui est différenciante parce qu'elle n'est pas disponible sur ces plateformes.

  • Speaker #1

    Et donc on pourrait très bien dire, d'ailleurs ils nous écoutent certainement, les ayants droit de la chaîne Sam X Frank, vous pourriez tout à fait intégrer OmniLive dans votre offre pour pouvoir avoir dans votre maison différentes caméras et finalement être un peu le Big Brother dont on a tous rêvé, c'est-à-dire de pouvoir switcher avec OmniLive d'une caméra à une autre en temps réel ou de simplement décider de suivre le flux principal entre guillemets.

  • Speaker #0

    Oui exactement, on va loin. On intègre le son aussi de la même façon qu'on intègre l'image. Donc avec OmniLife, tu peux aussi travailler du multi-track audio et donner accès à l'utilisateur de plusieurs pistes qui correspondent ou pas aux angles de vue que tu choisis pour pouvoir créer une expérience encore plus riche. Vraiment, notre idée, c'est de créer une boîte à outils qui va permettre à l'ayant droit, ou à la marque en tout cas, de vraiment créer l'histoire qu'elle a envie de raconter. et pas d'être contraint à l'intérieur d'un écosystème qui n'est pas le sien. Parce que quand je suis sur Twitch, finalement, j'utilise les mêmes outils que l'autre ailleurs droit qui est à côté, qui est dans l'autre chaîne, et qui se bat finalement pour la même audience que moi.

  • Speaker #1

    D'où le rôle d'enabler, dont tu parlais au début.

  • Speaker #0

    Exactement, d'accompagner. C'est notre stratégie aujourd'hui et je pense que c'est super important.

  • Speaker #1

    On a parlé grande tendance média, on a parlé live stream. Je crois qu'on a... compris au travers de ton de ton précieux que tu as un goût prononcé pour la musique très prononcé pour la musique tu as d'ailleurs cofondé en 2018 si mes sources sont bonnes ce qu'on appelle le metal social club qui est un club Pour faciliter, on va dire que c'est un club business essentiellement digital qui regroupe des gens qui ont une passion en commune, qui ont plusieurs passions en commune. Le digital en est une, l'entrepreneuriat en est une autre. Et la troisième, ça va être la musique, on appelle ça les musiques extrêmes, donc le métal, le hard rock et toutes les dérivées qui sont sans fin.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc clairement, c'est quelque chose, tu disais, tu respires la musique. Oui. Omni Live aujourd'hui vous positionnez pour, on en parlait, on en a parlé pas mal, de réinventer aussi la façon dont on consomme nos spectacles, les spectacles vivants, donc on a parlé du sport, mais la musique et les concerts live en sont un. On voit aussi... tu vas peut-être régulièrement un peu moins régulièrement en concert mais on voit depuis je ne voudrais pas dire que c'est une nouvelle tendance mais c'est une tendance de fond quand même l'émergence des smartphones et des gens qui passent leurs concerts des fans qui passent une partie de leur concert, en tout cas derrière leur écran, entre leurs yeux et la scène, on a l'écran. Est-ce qu'on ne serait pas en train de finalement switcher complètement, de se dire qu'aujourd'hui, le spectacle vivant va être... doit être pensée pour la consommation digitale ?

  • Speaker #0

    C'est une question piège. C'est une question pleine de choses. Et en particulier parce qu'on est en France. Et que la France, en ce qui concerne la culture, est un pays qui est très particulier par rapport à d'autres pays. Je connais très bien les États-Unis, moins bien l'Asie, mais on est vraiment à un endroit qui est très particulier. Et en fait, pour une raison qui est très simple et très complexe à la fois, c'est que la culture en France, et quand on dit culture, on parle effectivement de ce dont tu disais, c'est-à-dire à la fois ce qu'on appelle le spectacle vivant, en grande partie le spectacle vivant, donc effectivement les concerts de musique, le théâtre, l'opéra, et tout ce qu'on considère comme étant l'art, avec un grand A. La culture en France est un sujet politique. C'est André Malraux qui a été le premier ministre de la culture de 59 à 69 sous la présidence du général de Gaulle, qui devient le premier ministre de la culture. Et lui, il avait l'habitude de dire, en tout cas il disait, je suis en art comme d'autres sont en religion. Avec vraiment cette idée que c'est à cette époque-là qu'on voit apparaître les premières politiques qui vont vers la préservation du patrimoine, la préservation des monuments, le développement au soutien du cinéma et du spectacle vivant en France. Et avec vraiment cette profession de foi qui est de dire que la culture, ça n'est ni plus ni moins que la rencontre de l'homme avec un grand H avec l'art. Et que donc cette rencontre, en fait, c'est une rencontre vivante. Et ça, il faut bien le comprendre parce que ce mot rencontre vivante, en fait, c'est ce qui anime encore les filières et les professionnels du spectacle aujourd'hui. On parle de profession de foi, mais on parle aussi d'idéologie. On est très très fort sur le fait que cette rencontre entre l'homme et l'art, elle ne peut se faire que de manière vivante, on va dire in situ. Aller au musée, aller à l'opéra, aller au théâtre. On est en 2024, et si Malraux aujourd'hui était confronté au digital, on pourrait lui demander ce qu'il en pense. On ne va pas résumer sa pensée là-bas. Je pense que vous avez compris un peu l'importance et le poids que ça peut avoir, en tout cas. Mais je pense qu'il dirait que, certes, effectivement, le numérique permet de créer un lien, mais que ce lien n'est pas vivant. Et le numérique ne fait pas partie du logiciel, des filières du spectacle vivant. Ça rend les choses très compliquées, d'une certaine façon. Maintenant, moi, ce que j'aime bien dire, c'est qu'on vit aujourd'hui, en tout cas, le monde vers lequel on se dirige, c'est un monde aussi qui va créer beaucoup d'empêchements. Parce que le climat est en train de changer, les environnements sont en train de changer, les frontières deviennent plus compliquées à traverser. Et il y a tout un tas d'éléments qui font que la culture, d'une certaine façon, pour continuer à exister, en France en particulier, pour continuer à faire de la culture un domaine d'excellence, puisque c'est vraiment au cœur aussi de ce qu'on sait faire de mieux en France, on a de grands artistes, de grands peintres, de grands sculpteurs, de grands lyristes, de grands metteurs en scène. Pour continuer à faire exister ça, à un moment donné, il va falloir trouver un autre lien. le fait d'avoir des gens in situ. Et le numérique peut être une solution. Pas forcément extrêmement, mais peut-être une solution. Nous, chez Omnilive, encore une fois, on se positionne vraiment comme un accompagnant, pas comme une solution qui va désintermédier ou qui va aller à l'opposé et à l'encontre de cette profession de foi qu'on est professionnelle et qui est complètement légitime. On ne s'inscrit jamais. Je ne dis jamais vous faites n'importe quoi et vous devriez faire autrement et surtout vous devriez faire en digital Mais néanmoins, on s'aperçoit qu'à la fois dans les usages et dans les possibilités aujourd'hui qu'ont les gens, au sens très large du terme, d'accéder à la culture, il y a des trous, il y a des manques. Il y a les gens qui vont au concert, cette idée. finalement qu'on considère toujours l'audience comme étant monolithique ce que je dis souvent c'est que finalement elle est beaucoup plus granulaire que ça c'est que l'audience qui va au concert continue à aller au concert c'est un marché qui continue à être très vivace aujourd'hui il y a tout un tas de sujets autour de la vente de la billetterie, les concerts les gens continuent à aller au concert, continuent à aller à l'opéra les salles ne se vident pas, les stades non plus d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Et les gens payent de plus en plus cher... de plus en plus en avance pour pouvoir accéder à leur spectacle.

  • Speaker #0

    Exactement, mais en grande partie parce qu'effectivement, il y a un très bon rapport de Deloitte sur le sujet, sur la customisation et la personnalisation des expériences. Aujourd'hui, au-delà du simple fait d'avoir accès à du contenu, en fait, 73% des consommateurs disent qu'ils sont prêts à payer un peu plus cher pour une expérience qui est personnalisée. Ce fameux money can buy dont on parle, l'expérience premium, VIP. Je ne veux pas être dans la fauche, je veux être dans les loges, ce genre de choses. Et pour 20% de ces gens, en fait, ça ne pose pas de problème de payer un premium, de payer même plus cher pour avoir accès à de la personnalisation. Donc on est vraiment dans cette dynamique. Parce que l'offre est infinie aujourd'hui, le public va se tourner vers des expériences qui sont un peu plus personnalisées. Mais pour en revenir à l'idée de la culture et de ces audiences qui finalement sont invisibles, Parce que les stades sont pleins et les salles de concert sont pleines, mais finalement, ce n'est pas l'intégralité de l'audience. Il y a aussi une grosse partie de cette audience qui n'a pas accès à l'accueil.

  • Speaker #1

    Et qui voudrait bien avoir des concerts, mais qui ne peut pas y aller.

  • Speaker #0

    Qui ne peut pas y aller pour tout un tas de raisons. Pas le transport, le concert n'est pas accessible dans ma vie, je n'ai pas les moyens, j'ai des enfants. Il y a tout un tas de sujets qui font que... Ou alors j'y ai déjà été deux fois à ce moment-là, je ne vais pas y aller une troisième. Voilà. Donc il y a... Il y a une opportunité, le digital peut être une opportunité finalement pour animer un nouveau lien. Et puis après, la partie vivante de ce lien, elle est à construire. On parlait du fait qu'effectivement, ces jeunes audiences, elles cherchent de la conversation. L'un des sujets qui nous a été amené et qu'on trouvait super intéressant parce qu'on ne l'avait pas du tout imaginé, c'était sur de la musique classique. des gens dans le chat qui nous disaient C'est excellent le live stream parce que pour le coup, quand je vais à un concert, la règle du jeu c'est je me tais et je ne dis rien et j'attends la fin du concert pour pouvoir discuter. Alors que là, en live stream, j'ai un outil qui me permet de poser des questions parce que c'est un public qui est aussi à la recherche de sens et qui va vouloir pouvoir échanger. Le live stream le permet. à l'opposé de l'expérience traditionnelle. Donc c'est pas cette idée de dire quand on capte du spectacle vivant, il faut le capter à l'identique pour créer un espèce de compromis un peu bizarre qu'on va donner à voir aux gens un peu tel quel en disant finalement c'est un pis-à-dé. Mais vraiment l'opportunité de pouvoir créer une expérience complètement différente pour le public qui va à l'opéra mais qui va pas ce soir-là et qui va retrouver une expérience un peu différente avant, après, autour. En tout cas... ou alors pour un public qui est un public empêché pour créer de l'accessibilité et de la disponibilité. Enfin, c'est vraiment, encore une fois, c'est au cœur de toute notre ambition.

  • Speaker #1

    Et ou voire même avoir une expérience figitale, c'est-à-dire que tu peux demain acheter une place pour un spectacle, tu pourras y assister et ensuite retrouver ce même contenu disponible en ligne uniquement pour toi avec une méthode de consommation et de visionnage qui sera totalement différente. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Au-delà de simplement de vous voir cette audience de manière monolithique, il y a aussi cette idée que finalement, c'est ou l'un ou l'autre. Il y a cette idée tout de suite de dire, si on fait du live stream, les gens ne viendront pas nous voir. Le public qui vient nous voir ne viendra plus. Ce n'est pas tout à fait vrai. C'est-à-dire que l'expérience digitale, elle vient compléter avant tout. Parce que tout le monde désire finalement voir le spectacle in situ, c'est quand même ce qu'il y a de mieux, c'est la meilleure des expériences. Je serais fou de dire le contraire. On est tous d'accord pour dire qu'aller au stade d'une certaine façon, pour le sport c'est peut-être un petit peu différent. Parce que moi j'aime bien avoir des amis à la maison, manger de la pizza, boire de la bière. Et c'est une expérience qui à mon avis vaut le stade. Mais il y a des gens qui ne vont qu'au stade. Le numérique peut vraiment être une opportunité à la fois de donner de l'accessibilité à des publics. qu'on n'a pas l'habitude de voir, y compris à l'international. Je pense qu'il y a des exemples très intéressants. Pendant le confinement, moi, j'ai eu des témoignages de gens qui disaient Voilà, en fait, pendant le confinement, on a développé cette espèce de nouvel usage où, en fait, une fois qu'on avait travaillé pendant la journée, une fois qu'on avait fait l'école à la maison avec les enfants, on s'est aperçu qu'il fallait bien se divertir. Et donc, dans un premier temps, on va au Louvre, on va au musée d'Orsay, on va finalement dans des lieux qui sont… sont localisés pas très loin de la maison, mais on va les voir en digital. Jusqu'au moment où on s'aperçoit que finalement le Guggenheim de New York, il est à la même distance que le musée du Louvre. Voilà, et qu'aller profiter d'une expo ou d'un spectacle dans une salle de spectacle qui est à l'autre du monde, c'est complètement possible.

  • Speaker #1

    Et ton prochain concert de Kiss, tu prends ta place ou tu regardes depuis ton canapé ?

  • Speaker #0

    En avatar 3D, c'est ça, avec une captation volumétrique. Je demande. C'est une expérience différente. Je pense que c'est une expérience qui vaut probablement le coup d'être vu.

  • Speaker #1

    Pour Kiss, tu feras les deux. Tu irais les voir ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, pour voir qui c'est. Bien sûr, on dirait voir les deux.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de l'émé de Ponk.

  • Speaker #0

    Chaka Ponk a annoncé qu'il renonçait au concert live. Est-ce qu'ils t'ont appelé ? Non, pas encore. Chaka Ponk, si. Regardez ce podcast. Après, il y a... Pour chaque apport, je pense que le sujet, il est aussi très lié à l'écologie. Oui, bien sûr. On n'en a pas parlé, mais effectivement, le live stream, c'est aussi une industrie qui consomme et qui produit beaucoup de carbone. Il y a des tas d'études. Je n'ai pas forcément lu. Il y a des moyens d'optimiser. C'est une industrie qui, elle-même, doit faire sa propre révolution. Donc, je ne sais pas si c'est vraiment une solution pour chaque apport. Mais je serais ravi de les rencontrer.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cyril. Merci pour ces éclairages. D'avoir mieux décrypté, finalement, aujourd'hui, l'écosystème des médias, d'en savoir aussi beaucoup plus sur OmniLive. On voit que vous êtes, je dirais, prêts pour tous les défis actuels et à venir. de secteur en transformation et pour nous partager un peu ta vision du spectacle vivant qui te tient beau

  • Speaker #0

    énormément à cœur.

  • Speaker #1

    Oui, merci. Tout le plaisir était pour moi.

  • Speaker #0

    Gaël, c'est à toi pour la playlist.

  • Speaker #2

    Donc, Cyril, CEO de OmniLive, c'est l'heure de la playlist avec les trois questions. On va commencer par le sport. Quel est ton souvenir sportif ? Celui que tu chérais le plus ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai longuement réfléchi. En fait, il y en a un qui m'est venu quasiment tout de suite. Dans les années 90, je suis parti aux États-Unis. J'étais à l'université là-bas. Et j'ai découvert d'autres sports qu'on n'avait pas l'habitude de consommer en France, notamment le basket. Pour vous replacer tout ça, j'étais à Chicago à l'époque. Dans les années 90, c'est la... grande époque des Bulls et mon souvenir sportif c'est donc pas un souvenir en fait à l'aréna mais c'est un souvenir devant la télévision, je me rappelle que le dernier match des playoffs, je crois que c'était en 92, c'était leur deuxième ou leur troisième titre en fait on a vécu une expérience assez dingue puisque les trois dernières minutes du match ont duré une demi-heure avec tous les arrêts et les temps morts. Et donc, on était assis dans le canapé. On a fini debout à 10 centimètres de l'écran, à hurler comme des dingues avec les amis avec qui j'étais. Et on est descendus ensuite. puisque les Bulls ont gagné cette année-là avec un nouveau, un splendide Michael Jordan. On est descendus dans la rue et là, c'était absolument dingo puisque tout le monde avait fait la même chose. La ville entière était... Il y avait une espèce d'énergie, une électricité dans l'air que j'ai rarement vue ailleurs. C'est mon plus beau souvenir sportif.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu nous recommanderais en médias, musique ?

  • Speaker #1

    Péries,

  • Speaker #2

    films ?

  • Speaker #1

    C'est un peu plus compliqué. Les bouquins, c'est quand même un truc qui me porte beaucoup aussi, même si je lis beaucoup moins aujourd'hui. Mais c'est un peu comme dans la musique. En fait, ça va par trois, mais je recommanderais le Frankenstein de Marie Chélet, les souffrances du jeune Werther de Goethe et les hauts durs, le vent.

  • Speaker #2

    une période romantique donc rien avant rien au XXème siècle rien avant 1969 on va terminer avec le gaming je sais pas si tu es gamer si tu joues comme

  • Speaker #1

    vous l'avez compris je suis vieux enfin pas si vieux que ça mais pour le gaming en tout cas J'aime bien me parler aussi de dire que je suis un des original gamers. Un original gamers, en fait, si tu as vu Star Wars au cinéma et si tu as joué à Pac-Man en arcade, tu es un original gamers. Mais oui, j'ai eu les premiers jeux électroniques, les premiers flips de Nintendo, toutes les consoles, je les ai eues. J'étais un grand fan de Defender sur Atari, la petite console Atari. J'ai joué pendant des heures à Defender.

  • Speaker #2

    Tu joues toujours ?

  • Speaker #1

    Oui, je joue toujours. Mon métier me permet de loguer quelques heures. Je n'ai pas une activité de gamer. Je ne suis pas un esportif. Je me fais rouler dessus. J'aime bien regarder pas mal de compètes sur Twitch. Je suis le gaming parce que je pense qu'il y a des...

  • Speaker #2

    Il se passe des choses.

  • Speaker #1

    Il se passe des choses assez géniales. Mais si je dois choisir un jeu vidéo, Last of Us, les deux.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Belle expérience.

  • Speaker #2

    Une expérience cinématographique. Je vais me faire vaner parce que je suis une crêpe dans Last of Us, donc je pense que j'aurai terminé d'ici une dizaine d'années le deuxième opus.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est un truc que tu peux prendre ton temps en fait. Oui,

  • Speaker #2

    voilà.

  • Speaker #1

    C'est vraiment... Moi, j'ai commencé le jeu doucement. Et au fur et à mesure, je me suis réappé par l'histoire. Et à la fin du premier, je me suis dit, mais c'est pas possible, ça peut pas s'arrêter.

  • Speaker #0

    J'ai commencé par des sessions d'une demi-heure et j'ai terminé une session de cinq heures.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'était une expérience assez dingo. D'habitude, je passe les cinématiques parce que ça me casse les pieds dans un jeu. Mais Last of Us, je suis resté scotché. Ouais, un gros jeu. Un gros gros jeu.

  • Speaker #0

    Merci Gaël et Cyril pour cette playlist qui est apparemment ultra validée entre vous et je partage aussi beaucoup de ça. Et j'en profite encore, merci beaucoup Cyril Zajac, fondateur et CEO d'OmniLive d'avoir été avec nous aujourd'hui. Si on veut te retrouver, si les gens veulent te suivre, où est-ce qu'ils peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Sur LinkedIn principalement. Et sur LinkedIn, c'est ce qu'il y a de plus simple.

  • Speaker #0

    Pas de Twitter, pas de...

  • Speaker #1

    Non, non, je ne suis pas très X. Ce n'est pas Facebook non plus.

  • Speaker #0

    Tu es pas sur LinkedIn ou au Meta Social Club ?

  • Speaker #1

    C'est ça, oui, sur LinkedIn. Pour les deux d'ailleurs, parce que le Meta Social Club a sa page sur LinkedIn. Je crois qu'il y a plus de 2000 personnes maintenant qui sont connectées sur la page. On organise des événements tous les deux mois. le prochain sera au Palais des Congrès le précédent était à l'Adidas Arena des événements intéressants sur des thématiques métiers très fortes mais où on écoute du métal je dis souvent qu'au Metal Social Club on est les seules conférences où à la fois les speakers et les invités ont le droit d'avoir une bière à la main,

  • Speaker #0

    très métal j'ai renouvelé mon adhésion de 66,6 euros c'est ça,

  • Speaker #2

    exactement c'est bizarre comme chiffre mais bon, je ne sais pas

  • Speaker #0

    Il y a un message caché.

  • Speaker #1

    Il y a un message caché. C'est plein de codes, tout ça.

  • Speaker #0

    Encore merci de nous suivre, de continuer à nous suivre. N'hésitez pas à commenter, n'hésitez pas à nous mettre un petit pouce bleu sur YouTube et on se retrouve à très bientôt pour un prochain épisode de Partage d'écran. Merci Gaël, merci Cyril.

  • Speaker #1

    Merci Paul, merci Gaël.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #3

    Sous-

Chapters

  • Introduction

    00:40

  • Asado - L'invité sur le grill

    02:07

  • Core Business

    15:18

  • La Playlist

    59:23

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