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Physioformation Podcast

EP. 2 - Laurent Pitance, de l'ATM au concept Mulligan

EP. 2 - Laurent Pitance, de l'ATM au concept Mulligan

1h03 |19/06/2024
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EP. 2 - Laurent Pitance, de l'ATM au concept Mulligan

EP. 2 - Laurent Pitance, de l'ATM au concept Mulligan

1h03 |19/06/2024
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Description

Bienvenue sur Physio Formation Podcast,

Votre nouveau rendez-vous sonore où la passion et la formation en kinésithérapie se rencontrent.


Découvrez pour ce 2e épisode Laurent Pitance, kinésithérapeute spécialisé en musculo-squelettique, plus particulièrement dans les troubles temporomandibulaires. Il intervient au sein de l'UCL en Belgique en tant qu'enseignant mais aussi en tant que chercheur. Il est également titulaire d'un doctorat en kinésithérapie et réadaptation depuis 2013. Laurent œuvre depuis quelques années à transmettre ses connaissances dans la rééducation des troubles de l'articulation temporomandibulaire pour une meilleure prise en charge des patients !


Dans cet épisode, on reviendra sur le parcours de Laurent, son parcours universitaire, la naissance de sa spécialisation mais aussi du concept Mulligan où il est également enseignant.


Laurent dispensera à La Réunion son cours sur l'ATM le 8 au 10 juillet prochain ❌ Complète
Suivi d'un cours sur le concept Mulligan du 12 au 14 juillet prochain ! ✅ Places restantes ✅


Retrouvez l'ensemble de notre catalogue ici !


Bonne écoute :)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Laurent, merci d'être avec nous. Alors aujourd'hui je suis avec Laurent Pitance qui nous vient de Belgique et que de nombreux étudiants connaissent parce que c'est une figure emblématique je crois de Louvain-la-Neuve. On va le laisser se présenter un petit peu. Mais sa particularité c'est d'avoir deux casquettes, enfin même plus je dirais déjà une casquette de chercheur, une casquette de clinicien. Je dirais même d'enseignant-chercheur parce qu'en plus il enseigne au sein du coup de l'université mais aussi au sein d'organismes de formation continue comme le NOS. sur la thématique de l'articulation temporomandibulaire, mais aussi du concept Mulligan. Avant qu'on aille plus loin, c'est important de savoir que les informations contenues dans ce podcast sont des informations à viser, on va dire, informatives uniquement. Elles ne se substituent pas à une formation ou à une consultation médicale si vous êtes un patient. Salut Laurent, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais plus bien, merci.

  • Speaker #0

    Top, merci d'être avec nous. Pour commencer, comment tu te présenterais à nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je viens de Belgique, je suis belge, j'habite à la périphérie de Bruxelles et comme tu l'as signalé dans ton introduction, j'ai en effet plusieurs casquettes au niveau professionnel parce que je suis clinicien. Et je suis aussi enseignant à l'université, donc je suis professeur à l'université. Et donc, dans cette charge de professeur, j'ai à la fois une partie d'enseignement, une partie de service à la société et une partie de recherche.

  • Speaker #0

    Ok. Ça fait un emploi du temps bien rempli, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, à côté de ça, je… Je fais aussi de la formation continue, donc c'est vrai que ça remplit bien mes semaines.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment tu en es venu à tout ça ? Quel est ton parcours un petit peu qui t'a amené à devenir chercheur et puis enseignant ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai étudié la kinésithérapie à l'Université catholique de Louvain. Je me suis à l'époque passionné pour la kiné respiratoire, j'ai fait un diplôme supplémentaire en kiné respiratoire avec une mineure en thérapie manuelle, parce que cet astrime me plaisait bien. J'ai travaillé pendant deux ans dans un service de kiné respi, principalement aux soins intensifs. Et puis le hasard a fait que j'ai eu l'occasion de partir en voyage avec un projet, un voyage qui a, en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, ce voyage a duré pendant un an. Quand je suis rentré, je savais un tout petit peu plus ce que je voulais faire. Je me suis rendu compte que je voulais faire une thèse de doctorat et l'hôpital dans lequel je travaillais ne m'offrait pas vraiment ces possibilités-là. J'ai eu l'opportunité après de changer de travail et d'être accueilli dans un autre hôpital universitaire, mais avec un patron hyper stimulant et qui avait vraiment à cœur de mettre en avant le côté scientifique de la médecine, c'était un chirurgien, et puis de la kinésithérapie, parce qu'il ne voyait pas. de différence entre les deux. Il n'y avait pas de raison de ne pas être scientifique si tu étais technicien-thérapeute. Et qui a vraiment été un vrai moteur dans la réalisation d'une thèse de doctorat. J'ai complètement changé de domaine. Le domaine dans lequel je me suis impliqué, c'était des patients qui souffraient de problèmes au niveau de la face. Et principalement à l'époque, j'avais des patients qui souffraient de troubles musculoskeletiques comme les désortements mandibulaires, les problèmes de nuque. les céphalées, mais j'avais aussi des patients qui souffraient de troubles de déglutition, des patients qui revenaient de soins intensifs avec la gestion des trachéos. Donc, nouveau type de patient, un vrai challenge, parce qu'il y a aussi un nouveau type de collaborateurs. Je travaillais avec des chirurgiens, je travaillais avec des dentistes. J'étais amené aussi à voir des patients externes, alors que je ne voyais que des patients hospitalisés. C'est vraiment un gros, gros changement. une étape passionnante parce que j'ai appris en six mois, un an de temps, j'ai appris énormément au contact de tous ces nouveaux collègues. Et puis rapidement, en fait, je me suis rendu compte que pour traiter cette zone ici, j'avais besoin de compétences plus larges que celles pour lesquelles je m'étais en vitesse formée. et là j'ai suivi une formation enfin deux formations de thérapie manuelle orthopédique longue qui ont vraiment assez fort changé ma pratique qu'ils ont introduit notamment de la technique mais aussi toute une série de raisonnements cliniques qui m'étaient étrangers et là ça a vraiment assez fort changé ma pratique merci Donc voilà, j'ai eu l'occasion de développer cette pratique clinique et déjà de l'enseigner un tout petit peu à ce moment-là. J'avais la chance aussi que, comme c'était un hôpital universitaire, on m'avait confié quelques heures d'introduction, c'était deux heures à l'époque ou quatre heures à l'époque, d'introduction de l'approche en kiné maxillofaciale à l'université. sous la forme de séminaire et c'est quelque chose que j'avais pas mal apprécié. Puis je me suis lancé dans une thèse de doctorat. Thèse de doctorat tout en gardant une activité clinique en fait. J'avais du temps qui était libéré et puis en même temps la naissance de... de mes deux derniers enfants sur trois. C'est une période bien rock'n'roll. Voilà. Une fois que la thèse a été terminée, j'ai eu l'occasion de postuler pour une ouverture de poste, en cas d'ouverture de poste à l'université, pour une... dans la thématique, pardon, de la prise en charge des patients souffrant de troubles musculosquelétiques. Donc, c'est un kinémusculosquelétique. Et là, c'est clair que c'était un vrai challenge pour moi. De nouveau, il allait y avoir pas mal de changements, des changements dans la thématique de recherche, des changements aussi dans mon rythme de vie, puisque j'allais... J'allais, si j'étais pris, avoir la moitié de mon temps qui resterait en clinique, mais l'autre moitié de mon temps qui passerait en enseignement. Donc, j'ai été sélectionné pour ce poste et engagé en 2013. Et pendant ce temps-là, je n'ai jamais vraiment arrêté de continuer de me former. aussi dans ma pratique clinique et de l'élargir aussi au niveau musculo-squelettique principalement. Dans ma pratique clinique, j'ai aussi un peu laissé tomber les patients qui revenaient des soins. Donc l'étage, j'ai laissé tomber les patients avec des troubles de dégouttition pour me concentrer vraiment sur les patients avec des problèmes musculo-squelettiques. C'est un peu ça mon parcours. Peut-être que j'ai augmenté un peu mon temps de travail à l'université parce qu'en faculté de médecine et dans l'école de dentisterie, ils m'ont offert du temps d'enseignement et du temps de recherche. Et donc là, je travaille à la fois dans la faculté des sciences de la motricité qui forme des éducateurs physiques, je pense que c'est l'équivalent des STAPS en France, et je travaille aussi en faculté de médecine à l'école de dentisterie où je participe à la formation des dentistes et des stomatologues.

  • Speaker #0

    Ok, hyper riche, tu touches à plein de corps de métiers différents.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment super chouette, j'avoue, de travailler avec des médecins traitants, avec des dentistes, avec des stomatologues, avec des neurologues, avec des orthopédistes parfois. Donc c'est vraiment assez riche et je trouve que le côté patient externe... C'est-à-dire travailler dans un hôpital universitaire, mais ne voir que des patients extérieurs. Comme si j'étais dans un cabinet. J'aime vraiment beaucoup. Je trouve ça hyper riche. Je préfère cette activité à l'activité de patients hospitalisés.

  • Speaker #0

    Oui, en fait c'est rigolo, tu es vraiment à la frontière entre… Donc ce n'est pas de l'hôpital pur, ce n'est pas non plus du libéral pur, dans le sens où tu dois avoir des patients assez caractéristiques et assez spécifiques, j'imagine un peu en errance thérapeutique, et ton rôle peut-être c'est de démêler tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est plutôt avec l'expérience qui a fait que, je crois que j'ai développé une expertise dans certains domaines. Et c'est clair que les nouveaux patients, alors une partie des nouveaux patients sont des cas simples, mais une partie des nouveaux patients sont des cas complets, comme tu dis, en France, avec souvent des secondes ou des troisièmes avis. qui me sont envoyées soit par les stomatos, soit par les dentistes, soit par des neurologues, des ORL. Et oui, donc ça c'est une partie de ma pratique clinique. mais elle est quand même comparable à une pratique de cabinet, puisque vraiment je ne vois que des patients qui viennent de l'extérieur, et qui ont prescrit de la kinésithérapie et qui choisissent. de venir chez moi de venir chez toi qui me sont référés personnellement soit parce qu'ils ont tapé sur internet j'étais dans le coin la plupart du temps ils viennent quand même chercher

  • Speaker #0

    une certaine expérience ok en t'écoutant j'ai deux questions qui me sont venues la première c'est un peu une grande classique qu'on pose aux doctorants c'est pourquoi une thèse Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé là-dedans ?

  • Speaker #1

    Ah, ben, probablement parce que à la sortie, j'étais un petit peu sur ma faim par rapport au bagage que j'avais reçu. Je me suis vite rendu compte que j'allais devoir continuer à me former. La formation complémentaire, donc le certificat universitaire que j'ai fait après, ou le diplôme universitaire, en respi avec mineur thérapie manuelle, m'a déjà beaucoup nourri, mais j'ai surtout rencontré des collègues surinvestis, mais aussi avec un bon bagage scientifique qui eux-mêmes avaient fait des thèses de doctorat. Un de mes meilleurs amis s'était lancé dans une thèse et j'aimais lire, j'aimais apprendre. Et donc c'est la raison pour laquelle je me suis dit que c'est une vraie opportunité, ce serait vraiment chouette de pouvoir faire une thèse. Parce que je voyais ça aussi comme un apprentissage, comme une vraie démarche.

  • Speaker #0

    je comprends tellement ce que tu dis par rapport à l'apprentissage c'est que c'est quand même inouï de se dire que quand on aime lire on a 3 ans devant nous on va pouvoir lire presque autant que possible même si on ne fait pas que ça et c'est vrai que c'est hyper riche par

  • Speaker #1

    rapport à ça c'était vraiment pour l'apprentissage personnel l'idée c'était je me suis rendu compte après que ça ouvrait des portes dedans Sans ça, je ne serais pas du tout là où je suis aujourd'hui. Mais ça, je ne me rendais pas compte quand j'ai commencé la thèse. Je n'avais pas une ambition académique, en fait. Quand j'ai commencé la thèse, j'avais vraiment une ambition de personnel de formation et d'aller plus loin, d'apprendre la démarche scientifique. que j'avais un peu du doigt à l'université, mais à l'époque, je trouvais que j'étais sans doute en attente de plus.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça ne t'avait pas traumatisé ?

  • Speaker #1

    En plus de beaucoup de choses, en attente de... de formation continue, j'étais en attente de plein de choses. Donc ça, c'est un peu difficile parce que pendant ma thèse, j'ai mené de front la thèse, la clinique, la famille et aussi des formations longues en musculo parce que j'en avais vraiment besoin dans ma pratique. Et ça, ça a été vraiment assez rock'n'roll pendant ces années-là.

  • Speaker #0

    Je veux bien te croire. Parce que du coup, ça fait pas mal de choses à accumuler. Et le deuxième pourquoi que je voulais te demander, c'est quand même que la maxilo, ou plutôt la kinesthérapie, on va dire, de la face et de cette zone en général, ce n'est quand même pas hyper répandu. En quoi, toi, tu dirais qu'elle diffère du reste des pratiques et comment tu pourrais la présenter aux kinés qui ne connaissent pas trop ça ?

  • Speaker #1

    C'est un domaine assez vaste, la kiné maxilofaciale. Tu as à la fois les patients qui ont des troubles musculosquelettiques, et moi, ça, c'est vraiment mon orientation principale. Donc, si on est patient avec des désordres temporomandibulaires, c'est un trouble musculosquelettique de la région de l'articulation temporomandibulaire et des muscles masticateurs. Et il y a aussi toute une série d'autres types de patients, les patients souffrant par évésie faciale, que je rencontre aussi dans ma pratique clinique, des patients souffrant de troubles de déglutition dans le cadre de radiothérapie ou de chirurgie après un cancer, des patients qui ont des traumatismes au niveau de la face. Et au final, l'objectif là aussi c'est de récupérer de la mobilité de la fonction, c'est aussi des patients que je vois. Il y a aussi tous les patients qui, en collaboration avec les orthodontistes, qui ont des troubles de positionnement de langue, de déglutition atypique, etc. Voilà, ça c'est... chose que je fais moins dans ma pratique clinique que je faisais mais que j'ai dû j'ai dû un peu diminuer pour me centrer sur des choses que je une activité différente et puis il y a aussi tout l'asthème maintenant qui se développe assez fort sur les apnées du sommeil chez l'enfant, chez l'adulte avec la rééducation mio-fonctionnelle et

  • Speaker #0

    Tu pourrais expliquer en quoi ça consiste ? Parce que c'est pas très connu je pense.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait l'idée c'est qu'il y a des pathologies du sommeil qui s'appellent l'apnée du sommeil, les SAO, les symptômes d'apnée au sommeil. Alors, je ne sais pas si c'est le dernier nom, les noms changent souvent.

  • Speaker #0

    Oui, souvent.

  • Speaker #1

    Mais donc… Ces patients-là sont généralement traités soit en fonction de leur gravité par des orthèses mandibulaires où on vient avancer la mâchoire la nuit pour leur permettre de libérer les voies aériennes et éviter les apnées. Les patients aussi peuvent être traités par une CIPAP, donc une ventilation à pression positive continue, qui ouvre leur voie aérienne pendant toute la nuit, pendant les périodes de sommeil, ce qui évite les collabements des voies aériennes et ces espèces de micro-réveils qu'on a, ces apnées, ces micro-réveils que les patients ont. qui font que les patients sont constamment fatigués la journée. Donc, il y a aussi la possibilité de mettre en place une rééducation mio-fonctionnelle, donc un renforcement de toute la musculature au niveau... de la langue, mais aussi de toute la région postérieure. Et on a vu dans la littérature que cette approche mio-fonctionnelle, ces renforcements permettent de diminuer les apnées dans le cadre d'apnées plutôt légères. Donc ça, c'est une approche EBP, si tu veux, de la kiné maxillofaciale. Et... Et cette approche, elle est présente chez les adultes, mais aussi chez les enfants.

  • Speaker #0

    Donc au lieu de les appareiller tout de suite, potentiellement essayer de voir avec une autre approche ce qui est possible de faire.

  • Speaker #1

    En fait, je pense plutôt en fonction de la gravité de la pathologie, la gravité des apnées, certains patients peuvent bénéficier d'une approche mieux fonctionnelle plutôt que d'un appareillage. Alors ce n'est pas répandu partout. Je pense qu'en France, ça se développe assez bien et vous avez des très chouettes formateurs qui s'intéressent vraiment au domaine. Voilà, je pense à Meryl Manukion, par exemple, qui travaille de Bordeaux, qui travaille pas mal sur le domaine. ok et puis après pour clôturer ben je pense tu ne peux pas intéressé en tout cas au désordre temporomandibulaire sans intéresser un minimum au à la nuque en tant qu'un patient qui vient pour une cervicale j Je pense que c'est intéressant de faire un screening de l'articulation temporomandibulaire ou de la zone temporomandibulaire et de voir en fonction de ce screening s'il y a un intérêt de lui donner des conseils de base, des exercices.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, quelqu'un qui s'inscrirait à ta formation, il apprendrait potentiellement à faire ce screening, par exemple, sur l'articulation du rond mandibulaire ?

  • Speaker #1

    La formation, elle est construite pour donner des armes aux kinésithérapeutes pour prendre en charge des patients avec des désordres temporaux mandibulaires. En fait, tu sais, quand j'ai parlé de ce changement de vie, quand j'ai quitté mon premier hôpital pour le second, J'ai été plongé du jour au lendemain dans une pratique clinique que je ne connaissais absolument pas. J'avais suivi un collègue pendant une petite semaine. J'avais vite fait une petite formation de trois jours à Paris, mais qui brossait tous les domaines de la kinésithérapie maxillofaciale. Et je me retrouvais face à des patients, face à 15-20 patients par jour. avec qui je deviens débrouillé, et pour lesquels les chirurgiens continuent à vivre. Nous avons un expert en kinésithérapie lapido-facielle, et nous avons ça dans le service depuis des années, et puis moi j'étais peut-être là depuis 15 jours. C'était la période la plus enrichissante de ma vie en termes de mission professionnelle et en termes de rencontres avec les assistants, les dentistes, toutes ces professions. C'était quand même un peu le monde de la débrouille. Après, je me suis beaucoup, beaucoup formé par ailleurs, mais c'était à un moment donné le monde de la débrouille. Et j'essaye de... Enfin, ce que j'ai voulu faire dans ma formation, c'est ce que j'ai toujours en tête, c'est ce qui n'est là, en fait. C'est ce qui n'est qu'à ce moment-là. Et je me dis, mais qu'est-ce que j'aurais aimé avoir ? comme bagage pour me débrouiller mieux que ce que je me suis débrouillé à ce moment-là. C'est vraiment ça que j'ai toujours en tête, c'est de me dire, OK, je veux être hyper clinique. mais je veux avoir des bases scientifiques sur... Fonder mes propos sur des bases scientifiques. Et au final, la formation, elle est un peu l'image de mon parcours. Elle est hyper clinique, mais elle est reposée sur des bases scientifiques. Et peut-être que l'aspect pédagogique aussi, l'aspect... La pédagogie, qui est un peu au final, grâce à la question universitaire ou d'enseignement, un peu une de mes passions. J'essaye vraiment que pédagogiquement, ça tienne la route et que les participants sortent avec des compétences supplémentaires, mais aussi la possibilité de les mettre en place par une pédagogie assez active. Merci. de les rendre actifs vraiment tout au long de la formation. Et cette formation a évolué avec ses motivations. Elle a évolué en gardant en tête à la fois les aspects cliniques, les aspects pédagogiques et les aspects scientifiques. Ça, c'est vraiment les trois aspects qui... qui m'intéresse quand je mets en place une formation.

  • Speaker #0

    ok super chouette et du coup je sais que tu as une autre casquette un petit peu du côté de la formation qui est liée au concept Mulligan du coup est-ce que tu accepterais de nous partager un peu comment Mulligan est rentré dans ta vie entre guillemets et

  • Speaker #1

    comment ça interagit avec ton autre casquette sur l'articulation temporomandibulaire ouais complètement en fait ce qui m'a amené au concept Mulligan c'est la lecture d'un article J'ai lu un article sur les céphalées cervicogéniques et une approche de thérapie manuelle que je ne connaissais pas. Cet article a été écrit par Toby Hall il y a quelques années, je me demande si ce n'est pas en 2012. Donc j'ai découvert Mylène sur base d'un article que j'ai lu. Donc j'ai lu un article, je m'intéressais aux céphalées cervicogéniques, aux céphalées de manière générale, et je voulais savoir ce qu'on pouvait faire en kinésithérapie. Et à l'époque, je suis tombé sur un article de Toby Hall. Toby Hall, c'est un kinésithérapeute australien qui a pas mal publié dans le domaine de la thérapie manuelle orthopédique au sens large, qui était un super enseignant, un très très chouette clinicien. et qui était instructeur du concept Minigames. Il a pas mal fait de recherches sur ce concept. J'ai lu à l'époque qu'il utilisait des techniques et notamment des auto-exercices pour le patient, qui s'appelaient des self-snags. Je ne connaissais absolument pas. Je l'ai contacté et je lui ai dit Bonjour monsieur ça en anglais. Je suis Toby, j'ai lu votre article avec grand intérêt et je me demandais où je pouvais me former aux techniques dont vous parlez dans votre article. Par ailleurs, j'ai lu aussi d'autres articles et je suis intéressé par ces techniques de mobilisation avec mouvement, ça fait sens pour moi. J'ai envie de pouvoir continuer à travailler avec mes mains, mais je veux vraiment que le patient soit actif. Et puis, j'avais vu qu'il y avait une formation en France, à Paris, et j'ai demandé à Toby, dans la suite des échanges, si le formateur, qui est un formateur portugais, si le formateur était bien accrédité pour pouvoir donner ce genre de choses. pour pouvoir renseigner cette formation, ce qui m'a été confirmé par Toby Hall. Et je me suis inscrit à cette formation à Paris, c'était en 2009, si mes souvenirs sont bons, à Paris. Donc c'était la première formation humilienne, je crois, qui avait lieu en France. Et donc, je faisais partie de cette cohorte.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et puis, dans cette formation, il y a aussi quelque chose d'assez comique, c'est que le traducteur avait un peu de difficulté, enfin, il y avait un peu de difficulté dans la traduction et assez rapidement, je me suis retrouvé à... à aider un peu le traducteur ou le formateur, c'est selon, être un peu traducteur moi-même à certains moments. Et j'ai eu assez rapidement un bon contact avec l'instructeur, qui était Francisco Netto.

  • Speaker #0

    Oui, qu'on connaît bien aussi, qu'on a la chance de pouvoir compter parmi nos formateurs aussi à PhysioFormation.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et du coup, Francisco m'a demandé si ça m'intéressait de traduire pour les prochaines sessions. Et puis, je suis devenu un peu, malgré moi, traducteur de ce concept. et l'intérêt c'est que j'ai vraiment pu l'affiner et l'appliquer en clinique et en même temps je faisais ma formation un peu plus longue en thérapie manuelle orthopédique donc j'ai vraiment pu voir aussi les connexions et les facilités que j'avais de mettre ces techniques-là en place dans le domaine musculoskeptique de manière générale. parce que pendant cette formation, ce que j'ai essayé de faire, c'est évidemment de voir des patients, ne pas me limiter à des patients avec des troubles ATM, mais d'essayer de garder quand même une pratique où je voyais des patients qui ne souffraient pas que de ce genre de troubles-là. Donc ça, c'est un peu pour la petite histoire. Et puis je faisais mon petit bonhomme de chemin dans ma thèse, dans mes formations musculo-squelettiques, etc. Et puis un jour, Francisco m'a dit, mais tiens, avec ton parcours, tu...

  • Speaker #0

    Et tu corresponds complètement à ce qu'on recherche chez un formateur, c'est-à-dire les aspects pédagogiques, les aspects scientifiques, mais à la fois le côté clinicien. Donc, au final, je répondais assez bien à ce qu'ils attendaient d'un formateur. Il m'a dit, est-ce que ça t'intéresse ? que je propose ta candidature pour devenir instructeur. Et puis voilà, je suis passé assistant, et j'ai eu la chance de l'assister de nombreuses fois, et puis d'assister à un autre collègue, qui avait une approche un peu différente, une pédagogie un peu différente. et donc c'est aussi très très riche de voir plusieurs personnes de suivre plusieurs personnes et il y a eu comme ça un écolage dans l'enseignement qui était assez long mais qui m'a permis d'avoir une bonne confiance en moi aujourd'hui dans l'enseignement de ces de ces techniques et du raisonnement clinique qui est associé

  • Speaker #1

    Et pour ceux qui ne connaissent vraiment pas Mulligan, comment tu pourrais résumer ce concept en quelques phrases potentiellement ? Parce que du coup, il y a tout un vocabulaire qui est lié à Mulligan. Quand on ne connaît pas, c'est vrai qu'on voit le mot snag, on se dit mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Ça, ça fait un peu partie de l'histoire du concept. D'abord, Mulligan, c'est un kinésithérapeute néo-zélandais. qui, dans les années 80, s'est aussi pas mal formé, je crois, était aussi avide de transmettre et a aussi eu la grande chance de rencontrer, à cette époque-là, des chercheurs qui ont porté un intérêt sur ces techniques et qui ont essayé de les étudier afin de mieux comprendre pourquoi on avait des résultats qui étaient intéressants lors de l'application de ces techniques. et Brian William était dans une période où la thérapie manuelle orthopédique plutôt passive était plutôt mise en avant. Et lui, la particularité de ce concept, de ces techniques, c'est que combiné aux techniques manuelles, c'est-à-dire aux mobilisations assez fines de l'articulation ou des articulations, il y a ajouté le mouvement du... Il identifiait qu'il y avait des problèmes de mouvement, certains mouvements douloureux. Tu peux imaginer l'élévation de l'épaule. Et en fait, ce que lui a essayé de mettre en évidence, c'est qu'en mobilisant l'articulation, soit gléolumérale, soit scapula, soit acromioclaviculaire, donc en associant une mobilisation... accessoire articulaire à un mouvement actif du patient et en fait le mouvement qui fait sens c'est à dire le mouvement qui est heureux ou un mouvement fonctionnel il s'est rendu compte qu'il avait la possibilité lorsqu'il dosait bien sa mobilisation de transformer quelque part une expérience négative, douloureuse en une expérience de mouvement positif c'est à dire un mouvement sans douleur Et ça c'est les MWM, Mobilization with Movement, qui sont applicables sur différentes articulations. En fait le concept MULGAL couvre à la fois le cadran supérieur et le cadran inférieur, et qui est applicable aussi au niveau du rachis. Alors tu parlais de la dénodification, c'est vrai qu'on parle de MWM quand on s'intéresse au... à la périphérie. Et on parle de snag quand on s'intéresse aux mobilisations avec mouvement, mais pour le rachis. Voilà. Donc, peut-être qu'il y a un vocabulaire spécifique, mais ce qui fait partie un peu de l'histoire, c'est Brian Milligan qui a dénommé ces techniques comme ça et on continue à les appeler comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est un concept qui est assez intriguant parce qu'en plus, il y a les ceintures Mulligan. Je trouve que c'est toujours associé à pas mal de choses et c'est vraiment une formation que j'ai vu un peu de l'extérieur parce que du coup, tu es venu l'enseigner l'an dernier. Je l'ai vu en pointillé du fond de la saille. Je ne suis pas encore formée. Je pense qu'à terme, ça fait partie des formations que j'ai envie d'ajouter à mon bagage à titre personnel, parce que je suis extrêmement intriguée de la rencontre avec Francisco aussi, de ton parcours aussi par rapport à ce concept, et toutes les personnes formées à Mulligan que j'ai connues l'intègrent tellement bien au reste de leur pratique. Je trouve que c'est… je ne vous sens pas enfermé dans le concept, et je trouve ça riche en fait par rapport à ça.

  • Speaker #0

    la crainte qu'on a avec ces concepts là des fois c'est de rester dans la boîte je sais pas ce que t'en penses mais je suis entièrement d'accord pour être honnête j'adore pas la dénomination concept justement pour ça en fait parce que ça t'offre peu de liberté si t'es quelqu'un qui lit beaucoup et qui la recherche et les changements de paradigme qu'il peut y avoir dans notre profession s'enfermer dans un concept c'est un peu quelque part il y a un peu quelque chose de de peu cohérent mais je trouve que c'est un concept hyper moderne c'est un concept qui a hyper bien évolué avec son temps la vision de Brian Mulligan était était en lien avec les connaissances à l'époque et avec ce qu'on pensait de la... Le concept minigal est un concept hyper moderne qui a vraiment pu voyager à travers le temps. C'est un concept qui est centré sur le patient, un concept de modification de symptômes, c'est hyper pragmatique. Le patient démontre une limitation fonctionnelle. On va, lors de l'examen clinique, mettre en évidence des dysfonctions de mouvement et on va essayer de les modifier. On va essayer de les modifier et de réintégrer ça dans une pratique fonctionnelle. C'est très très pragmatique, c'est vraiment centré sur le patient, puisque ce n'est pas moi qui vais décider, ce n'est pas moi qui vais finement mobiliser une articulation, je pense que ça fait dysfonctionnel dans telle ou telle direction, non c'est vraiment constamment en fonction de la réponse du patient qu'on adapte la technique. C'est un concept hyper moderne parce qu'il implique le patient. Le patient, dans la thérapeutique, est actif puisqu'on lui demande de faire des mouvements constamment. Et un des grands principes, c'est que Brian Milligan s'est vite rendu compte que quelques répétitions de mobilisation avec mouvement n'étaient pas suffisantes pour obtenir des résultats. des résultats du rabais. Et il a proposé très rapidement pour ces différentes techniques des automobilisations qui étaient associées, des autotraitements. Et donc, c'est un concept pour lequel le patient est acteur et on vise aussi son autonomie par la réalisation d'autotraitements. alors soit ce sont des autotraitements soit c'est la mise en place de TEP qui modifie la symptomologie et qui permet aux patients de réintroduire le mouvement dans son geste fonctionnel et de progresser parfois d'accepter plus de charges dans la progression donc ouais c'est en tout cas un concept qui permet enfin oui comme je dis qu'il y a qui a traversé le temps sans se démoder, je trouve. Oui. Sans se démoder et qui a traversé les différents changements de paradigme dans la kinésithérapie. Et puis, l'avantage de Mulligan, c'est que très, très rapidement, il s'est aussi rendu compte qu'autour de lui, il y avait des chercheurs. et les chercheurs sont intéressés à son concept, à sa pratique clinique, et il a dit, ben voilà, moi je suis un clinicien, je vois qu'il y a un intérêt dans ma pratique clinique, avec plaisir que je mets ça sur le grill de la recherche. Et d'ailleurs, chaque participant au cours du concept Lundian, dans les frais d'inscription qu'il paye à l'organisme de formation, il y a une partie qui est reversée pour un fonds de recherche.

  • Speaker #1

    C'est génial !

  • Speaker #0

    Cette recherche est alimentée par tous les cours. et on a une commission scientifique, et cette commission scientifique, elle fait un appel aux projets de recherche, tous les... tous les X années, et elle finance des projets de recherche. Donc ça, je pense que c'est aussi malin de la part de Mulligan de s'entourer de cliniciens-chercheurs. Et puis, je pense qu'il a aussi voulu rapidement transmettre ce qu'il avait vu en clinique à ses collègues. pour qu'ils soient eux-mêmes formateurs et qu'ils puissent eux-mêmes transmettre. Ce qui fait qu'on est assez bien organisé dans la transmission de l'information et il y a une cinquantaine d'enseignants à travers le monde qui sont membres d'une association qu'on appelle la MCT, la Milligan Concept Teacher Association. Et là aussi, c'est une chose qui m'a vraiment intéressé, la première fois où j'ai discuté avec Yuval et Francisco, qui étaient deux formateurs, c'est qu'ils se rencontrent chaque année. Une année, c'est en Europe, une autre année, c'est avec le groupe international. Et lors de ces rencontres, il y a bien sûr des discussions, pas purement politiques, on va dire, mais il y a un vrai moment d'échange autour de la clinique, autour… des techniques autour de la pédagogie. Et donc, c'est un temps qui continue à évoluer, je trouve, dans le temps, et qui n'est pas figé.

  • Speaker #1

    Oui. c'est hyper riche et puis je crois me souvenir aussi que sur le site de Mulligan, il y a quasiment tous les articles qui sont en lien justement avec ce que tu disais le fonds de recherche, il y a un PDF en libre accès où vous retrouvez en fait région par région du corps tous les articles qui sont liés au concept Mulligan et du coup c'est vrai que pour les âmes un peu curieuses qui avant d'investir leur argent veulent savoir un peu de ce dont ils en retournent c'est hyper hyper chouette d'avoir ces open sources je dirais de par rapport à sur quoi on se base quand on vous parle de mulligan et c'est vrai que c'est une c'est assez impressionnant en termes d'organisation je trouve.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair et puis enfin moi je le vois dans l'enseignement c'est vraiment très complémentaire à ce que les à ce que les kinés ont comme bagage en fait et c'est très très rapidement applicable en clinique Il y a deux types de participants. Il y a des participants jeunes pour lesquels ça fait partie des premières formations. Et je pense que c'est un outil assez intéressant justement pour passer certains caps, modifier des symptômes et permettre aux patients d'après le charger plus ou de le remettre un peu plus à l'aise. à l'exercice. Et puis, on a des... des collègues qui ont déjà un peu plus d'expertise, pas mal de bagages, qui ont sans doute fait d'autres formations longues ou différents concepts et qui arrivent assez rapidement, il me semble, à l'intégrer dans leur pratique. Encore une fois, c'est très pragmatique. Et ça ne se substitue pas... à d'autres formes de thérapie. Une des premières choses qu'on explique, c'est à intégrer dans la pratique clinique, c'est à intégrer dans son raisonnement clinique, et intégrer à toute une autre série d'outils dont dispose le kinésithérapeute. Donc, ça ne veut absolument pas un concept unique. sans quoi en tout cas moi personnellement je n'aurais pas pu adhérer à

  • Speaker #1

    tout ça ouais non mais franchement t'as tout dit je te pense et du coup je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie de kiné je pense c'est à dire déjà un peu spécialisé sur le plancher pelvien et en kiné du sport et c'est vrai que là tu vois c'est avec envie que je vois les mobilisations avec la hanche j'ai le livre donc je regarde certaines choses, des fois je viens piocher mais je sens que j'aurais besoin de liant et de la manière dont je comprends c'est que comme tu l'as très bien dit en fait ça ne se substitue pas au raisonnement clinique que tu as déjà avec la pratique, avec l'expérience, etc. Mais ça s'intègre au sein de la modification de symptômes et que c'est un outil formidable et qui complète, en fait, qui, des fois, permet de te faire passer entre le passif et l'actif. Ces petites étapes où, des fois, on a du mal à amener le patient. Et moi, d'avoir côtoyé des personnes qui étaient formées, c'est vraiment l'impression que ça m'a donné en me disant, wow, j'ai l'impression qu'ils ont une case. Moi, je saute de l'une à l'autre et, des fois, je n'arrive pas toujours à amener le patient où je veux. Mais que... avec ces mobilisations actives, on y arrive un peu plus.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et clairement, ça doit s'intégrer dans un raisonnement clinique qui est déjà... qui doit être présent chez tout kinésithérapeute. Alors, certains le développent plus. Il y a des formations qui développent très, très bien le raisonnement clinique. Tout le cheminement de l'anamnèse jusqu'à la décharge du patient, c'est la démarche de raisonnement clinique, c'est le processus de raisonnement clinique. dans le concept mulligan on va pas reprendre de A à Z cette démarche qui est en fait une démarche de base de kinésithérapie même si c'est une démarche qui prend du temps à acquérir mais clairement ça devrait être enseigné en formation de base Par contre, ce qu'on va faire, c'est qu'on va essayer de voir comment tu peux intégrer le concept de Myliane dans ton raisonnement clinique, et puis essayer de comprendre, au final, le raisonnement clinique propre à l'approche de la technique, mais qui est intégré dans un raisonnement clinique bien plus vaste. C'est clair qu'on considère que chaque personne qui s'inscrit à la formation est déjà professionnelle de santé, kinésithérapeute, a un bagage et on construit sur ce bagage et on espère qu'ils puissent implémenter les différentes techniques et le raisonnement dans leur clinique à partir de là. du lundi si le cours a lieu du vendredi au dimanche. Mais ouais.

  • Speaker #1

    Ok. C'est super. Je pense que ça éclairera pas mal d'auditeurs pour ce concept.

  • Speaker #0

    C'est une formation assez dense et j'ai l'habitude de dire que toutes les formations, elles me sont utiles à partir du moment où tu as un vrai travail en parallèle que tu fais. pour l'intégrer. Ça, ça va là pour toutes les formations. Souvent, on ne le dit pas. Et c'est très, très clair que... J'ai l'habitude de dire que... au moins besoin de la même chose, voir du double pour le digérer, pour l'intégrer. Et ça, je vois en fait, comme on a deux cadrans, deux cours, un cours inférieur et un cours supérieur, et que moi j'ai mis en place des révisions, un petit temps de révision, un petit temps d'échange avec l'ordre de mes formations, avec les... d'autres cadrans en fait je vois assez vite les gens qui l'intègrent bien dans leur pratique c'est des gens qui l'ont travaillé qui l'ont qui l'ont bossé et qui l'ont appliqué assez

  • Speaker #1

    rapidement dans leur dans leur clinique t'as raison c'est important de le souligner quoi Est-ce que tu accepterais de nous partager des histoires qui t'ont marqué en tant que thérapeute ? Est-ce qu'il y a un patient ou une patiente qui a un petit peu affiné tes certitudes ou fait de toi le thérapeute que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a mis en... enfin, ce qui fait... il y a différentes choses qui font le thérapeute que je suis aujourd'hui. La première chose... Je pense réellement que c'est quand j'ai appris à écouter les patients et quand j'ai appris lors d'une formation à structurer mon anamnèse, à structurer les informations que je recevais par le patient et à les classifier sous la forme de catégories d'hypothèses. Et ça, ça a vachement, vachement changé ma pratique et ça m'a permis d'être... d'être beaucoup plus individualisé dans ma prise en charge, d'avoir une approche beaucoup plus centrée sur le patient, beaucoup plus individualisée. Donc ce tournée août, que ce soit la première séance mais aussi dans les autres séances, c'est vraiment quelque chose qui a révolutionné ma pratique clean. au final c'est par la formation par une formation c'était qui comme formation ? c'était le concept METLAN et les lectures que j'ai eues de Mark Jones Mark Jones c'est un kiné qui est aussi psychologue il me semble qui a conceptualisé justement toute cette démarche hypothético-déductive en thérapie manuelle et qui a observé un peu Jeffrey Maitland travailler et qui a essayé de voir qui a conceptualisé ça donc ça, ça a comme le sort changé ma pratique, il y a pas mal de gens qui continuent à travailler sur ces notions là mais donc une bonne anamnèse générer des hypothèses et en fonction de ces hypothèses partir dans telle ou telle direction les confirmer par ton examen clinique donc c'est vraiment cette démarche comme ça de raisonnement ça a vraiment fort changé ma pratique clairement une autre chose qui a changé ma pratique aussi c'est la prise la prise de conscience de l'importance de la communication et des effets contextuels. Ça a aussi révolutionné ma pratique, clairement. Et quand on voit aujourd'hui, il y a une récente revue de la littérature qui vient d'être publiée dans le JOSPT et qui... et dont l'objectif c'était de voir un peu la part d'effets contextuels dans des techniques de kinésithérapie qui est assez importante. Et donc c'est clair que le fait de pouvoir se dire tiens mais ces effets contextuels... je peux en partie les contrôler. Alors, contrôler, ce n'est peut-être pas le bon mot, mais je peux en partie les influencer, ou en tout cas, je dois me rendre compte que ça a une part importante dans mon approche et toute la communication positive, le fait de rassurer le patient, de l'écouter, d'être empathique, d'avoir un environnement qui est... qui est encourageant et donc on sait que ça c'est super important donc ça, ça a vraiment fort fort changé ma pratique troisième chose qui a changé ma pratique aussi c'est quand j'ai mieux compris la douleur les mécanismes de douleur et comment je pouvais m'adapter en fonction du patient une des grosses difficultés je trouve dans notre profession c'est de c'est de savoir comment appréhender les patients qui se chronicisent. Et ça, c'est clair que c'est passé aussi par la formation. Et donc, comme tu vois, je suis un grand believer, donc je crois énormément. en la formation continue, mais surtout dans la formation continue, je crois, dans les échanges que j'ai eus lors des formations continues avec les formateurs et avec les collègues. C'est vraiment des moments d'échange incroyables. Ce qui m'interroge parfois sur les formations qui sont uniquement en distanciel, où je pense clairement que, en tout cas moi, si j'avais dû faire tout ça en distanciel, il y a des tas de francs ou d'euros qui ne seraient pas tombés. Il y a des tas de clics que je n'aurais pas pu, parce que c'est tout ce qu'il y a en off, aussi tous les échanges qui sont... tout ce que je ne dirais pas je pense dans une formation en ligne en e-learning c'est des choses que tu partages en live voilà ce qui fait que je trouve que le modèle mixte est intéressant pour ma formation temporomandibulaire, j'ai choisi d'avoir un modèle mixte, d'avoir un modèle où je donne aux participants des vidéos à regarder en ligne pour avoir un corpus de connaissances commun, un bagage commun à l'entrée de la formation. Et puis à ce côté, très clinique que je développe après. Mais donc, il y a des rencontres et des moments d'enseignement qui ont vraiment fait changer ma pratique clinique. Je n'ai pas de patient comme ça. En tout cas, il faudrait que je réfléchisse un peu, mais je n'ai pas de patience. Probablement que j'ai beaucoup plus appris de mes échecs que de mes...

  • Speaker #1

    Que de tes réussites. Que de mes vies. Oui, mais c'est bien aussi.

  • Speaker #0

    Que de mes réussites. Et clairement, par rapport à la communication, j'ai vu, pendant longtemps, j'ai vu... Je me suis pris comme un des murs. Et là, tu changes en un an. surtout par rapport à certaines croyances de patients ou des discours d'autres thérapeutes. J'ai appris vraiment à rebondir là-dessus différemment que ce que je ne faisais au début. J'étais plutôt frontal, je pense, au début. Donc plutôt dans une défense de la profession. Et j'ai appris que ça ne marchait pas comme ça avec les patients. Bien sûr, j'ai plusieurs patients en tête, mais je ne pourrais pas dire qu'il y a... Et chaque jour, les patrons changent ma pratique. Ma pratique, ce que je sais, c'est qu'elle a beaucoup évolué au fur et à mesure du temps. Je suis sûr que je ne suis pas le même thérapeute qu'il y a 10 ans. Je ne suis pas le même thérapeute probablement que dans 10 ans. Et ce qui est super chouette avec les formations... continue, c'est que j'essaye que mes formations ne soient pas les mêmes qu'aujourd'hui et que dans 10 ans. Dans la formation ATM, c'est plus facile parce que quelque part, je suis le seul maître à bord et je la fais vraiment évoluer en fonction des lectures, en fonction de mon expérience, en fonction de la littérature. Et j'intègre vraiment constamment les dernières données de la littérature. Et dans le concept de l'immigrant, je suis plus cadré par rapport aux techniques, mais par contre, la littérature évolue, mes méthodes pédagogiques évoluent. Et donc ça, c'est une fois aussi pour moi de faire en sorte que ces formations, elles évoluent avec moi, en regardant les mêmes lignes directrices qui sont... le côté scientifique, la pédagogie et la transferabilité clinique. Ce qui me drive et ce qui m'inquiète, c'est de me dire, tiens, les trois jours que j'ai passés à Paris ou à La Réunion ou à Bruxelles et que je n'ai pas passé à aller voir mes enfants jouer au hockey ou d'autres choses, est-ce que ça a vraiment un impact ? Est-ce que ça a vraiment un impact pour mes collègues qui m'ont fait confiance pour passer un moment avec moi et pour partager ces moments de passion ? et est-ce que ça a un impact aussi derrière pour les patients ? Je suis devenu prof à l'UNIF, c'est vraiment ça qui m'a motivé, c'est de me dire, mais tiens, j'avais vraiment envie de... Comment aider au mieux les patients ? Alors, soit en les traitant et en étant un meilleur thérapeute, ce que j'ai essayé de faire, mais aussi en... Je me suis dit que si je transmettais, via l'enseignement, c'était une façon de toucher plein de patients au final.

  • Speaker #1

    et donc c'est quelque chose d'assez passionnant merci c'est hyper riche ce que tu viens de nous partager c'est top où est-ce que les kinés peuvent te trouver où est-ce que ceux qui nous écoutent peuvent te trouver s'ils veulent suivre tes travaux te

  • Speaker #0

    contacter etc ils peuvent me trouver alors à Louvain-la-Neuve ils peuvent me trouver à Poufelle ils peuvent me trouver à Poufelle Ils peuvent me trouver à Louvain-la-Neuve, je travaille à l'UCLouvain, l'université de Louvain-la-Neuve. Enfin non, c'est une université multi-sites mais je travaille sur le site de Bruxelles et sur le site de Louvain-la-Neuve.

  • Speaker #1

    Ok. Et sur les réseaux sociaux, LinkedIn, Twitter ?

  • Speaker #0

    Sur les réseaux sociaux, je suis sur Facebook et Instagram. voilà il faut que je structure un petit peu plus ma communication sur les réseaux sociaux mais je crois que c'est sur Facebook où on a le plus d'informations de ta part où c'est le plus actualisé,

  • Speaker #1

    j'avais vu que tu avais partagé des études c'est vrai que si on veut être à jour je pense que c'est sur Facebook où c'est plus facile mais j'essaye maintenant de

  • Speaker #0

    de partager aussi sur Insta. Mais c'est vrai que ces différentes casquettes que j'ai ne me laissent pas spécialement de temps. de développer et mon image et la diffusion d'informations sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et donc, je te remercie de prendre un peu de temps pour participer à cette diffusion.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si tu veux aussi, je pense que notre génération a plus... Enfin, on n'a pas mis l'an d'écart non plus, mais c'est vrai qu'il y a juste une génération d'écart qui fait que ces outils-là, j'ai grandi avec, ma génération a grandi avec, là où la génération juste avant, ça prend un effort assez conséquent quand même de juste manipuler l'outil, d'avoir un esthétique qui nous plaît, etc. Et c'est vrai que c'est important pour moi. j'ai la chance de traduire aussi, comme tu l'avais dit, pour Mulligan, et ça m'a permis de rencontrer des personnes que je n'avais pas vues sur les réseaux sociaux, parce que ce n'est pas leur canal préférentiel, et tu en fais partie. Donc c'est pour ça aussi que j'avais à cœur de renouveler un peu le format sur lequel on diffuse avec Physioformation, pour aussi mettre en lumière les profils comme toi, comme Francisco, comme Sam Abazadeh, comme tous les Australiens qu'on peut faire venir avec Physioformation. parce que c'est une plus-value énorme et effectivement on n'a pas les codes on n'a pas les mêmes codes donc c'est important d'amener les codes à vous c'est tout l'objet de ce podcast merci pour ton temps j'ai un peu l'impression d'être un dinosaure non, faut pas le prendre comme ça moi même je suis dépassée par TikTok et je pense que dans 10 ans il y aura un autre réseau social qui fera que je ne me serai complètement pas à la page mais bon on va essayer de tenir le plus longtemps possible et puis de mettre en lumière tous ceux qu'on trouve brillants et qu'on est fiers de recevoir avec Fidioformation

  • Speaker #0

    Cool

  • Speaker #1

    Merci Laurent, à bientôt

  • Speaker #0

    A bientôt

Description

Bienvenue sur Physio Formation Podcast,

Votre nouveau rendez-vous sonore où la passion et la formation en kinésithérapie se rencontrent.


Découvrez pour ce 2e épisode Laurent Pitance, kinésithérapeute spécialisé en musculo-squelettique, plus particulièrement dans les troubles temporomandibulaires. Il intervient au sein de l'UCL en Belgique en tant qu'enseignant mais aussi en tant que chercheur. Il est également titulaire d'un doctorat en kinésithérapie et réadaptation depuis 2013. Laurent œuvre depuis quelques années à transmettre ses connaissances dans la rééducation des troubles de l'articulation temporomandibulaire pour une meilleure prise en charge des patients !


Dans cet épisode, on reviendra sur le parcours de Laurent, son parcours universitaire, la naissance de sa spécialisation mais aussi du concept Mulligan où il est également enseignant.


Laurent dispensera à La Réunion son cours sur l'ATM le 8 au 10 juillet prochain ❌ Complète
Suivi d'un cours sur le concept Mulligan du 12 au 14 juillet prochain ! ✅ Places restantes ✅


Retrouvez l'ensemble de notre catalogue ici !


Bonne écoute :)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Laurent, merci d'être avec nous. Alors aujourd'hui je suis avec Laurent Pitance qui nous vient de Belgique et que de nombreux étudiants connaissent parce que c'est une figure emblématique je crois de Louvain-la-Neuve. On va le laisser se présenter un petit peu. Mais sa particularité c'est d'avoir deux casquettes, enfin même plus je dirais déjà une casquette de chercheur, une casquette de clinicien. Je dirais même d'enseignant-chercheur parce qu'en plus il enseigne au sein du coup de l'université mais aussi au sein d'organismes de formation continue comme le NOS. sur la thématique de l'articulation temporomandibulaire, mais aussi du concept Mulligan. Avant qu'on aille plus loin, c'est important de savoir que les informations contenues dans ce podcast sont des informations à viser, on va dire, informatives uniquement. Elles ne se substituent pas à une formation ou à une consultation médicale si vous êtes un patient. Salut Laurent, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais plus bien, merci.

  • Speaker #0

    Top, merci d'être avec nous. Pour commencer, comment tu te présenterais à nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je viens de Belgique, je suis belge, j'habite à la périphérie de Bruxelles et comme tu l'as signalé dans ton introduction, j'ai en effet plusieurs casquettes au niveau professionnel parce que je suis clinicien. Et je suis aussi enseignant à l'université, donc je suis professeur à l'université. Et donc, dans cette charge de professeur, j'ai à la fois une partie d'enseignement, une partie de service à la société et une partie de recherche.

  • Speaker #0

    Ok. Ça fait un emploi du temps bien rempli, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, à côté de ça, je… Je fais aussi de la formation continue, donc c'est vrai que ça remplit bien mes semaines.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment tu en es venu à tout ça ? Quel est ton parcours un petit peu qui t'a amené à devenir chercheur et puis enseignant ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai étudié la kinésithérapie à l'Université catholique de Louvain. Je me suis à l'époque passionné pour la kiné respiratoire, j'ai fait un diplôme supplémentaire en kiné respiratoire avec une mineure en thérapie manuelle, parce que cet astrime me plaisait bien. J'ai travaillé pendant deux ans dans un service de kiné respi, principalement aux soins intensifs. Et puis le hasard a fait que j'ai eu l'occasion de partir en voyage avec un projet, un voyage qui a, en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, ce voyage a duré pendant un an. Quand je suis rentré, je savais un tout petit peu plus ce que je voulais faire. Je me suis rendu compte que je voulais faire une thèse de doctorat et l'hôpital dans lequel je travaillais ne m'offrait pas vraiment ces possibilités-là. J'ai eu l'opportunité après de changer de travail et d'être accueilli dans un autre hôpital universitaire, mais avec un patron hyper stimulant et qui avait vraiment à cœur de mettre en avant le côté scientifique de la médecine, c'était un chirurgien, et puis de la kinésithérapie, parce qu'il ne voyait pas. de différence entre les deux. Il n'y avait pas de raison de ne pas être scientifique si tu étais technicien-thérapeute. Et qui a vraiment été un vrai moteur dans la réalisation d'une thèse de doctorat. J'ai complètement changé de domaine. Le domaine dans lequel je me suis impliqué, c'était des patients qui souffraient de problèmes au niveau de la face. Et principalement à l'époque, j'avais des patients qui souffraient de troubles musculoskeletiques comme les désortements mandibulaires, les problèmes de nuque. les céphalées, mais j'avais aussi des patients qui souffraient de troubles de déglutition, des patients qui revenaient de soins intensifs avec la gestion des trachéos. Donc, nouveau type de patient, un vrai challenge, parce qu'il y a aussi un nouveau type de collaborateurs. Je travaillais avec des chirurgiens, je travaillais avec des dentistes. J'étais amené aussi à voir des patients externes, alors que je ne voyais que des patients hospitalisés. C'est vraiment un gros, gros changement. une étape passionnante parce que j'ai appris en six mois, un an de temps, j'ai appris énormément au contact de tous ces nouveaux collègues. Et puis rapidement, en fait, je me suis rendu compte que pour traiter cette zone ici, j'avais besoin de compétences plus larges que celles pour lesquelles je m'étais en vitesse formée. et là j'ai suivi une formation enfin deux formations de thérapie manuelle orthopédique longue qui ont vraiment assez fort changé ma pratique qu'ils ont introduit notamment de la technique mais aussi toute une série de raisonnements cliniques qui m'étaient étrangers et là ça a vraiment assez fort changé ma pratique merci Donc voilà, j'ai eu l'occasion de développer cette pratique clinique et déjà de l'enseigner un tout petit peu à ce moment-là. J'avais la chance aussi que, comme c'était un hôpital universitaire, on m'avait confié quelques heures d'introduction, c'était deux heures à l'époque ou quatre heures à l'époque, d'introduction de l'approche en kiné maxillofaciale à l'université. sous la forme de séminaire et c'est quelque chose que j'avais pas mal apprécié. Puis je me suis lancé dans une thèse de doctorat. Thèse de doctorat tout en gardant une activité clinique en fait. J'avais du temps qui était libéré et puis en même temps la naissance de... de mes deux derniers enfants sur trois. C'est une période bien rock'n'roll. Voilà. Une fois que la thèse a été terminée, j'ai eu l'occasion de postuler pour une ouverture de poste, en cas d'ouverture de poste à l'université, pour une... dans la thématique, pardon, de la prise en charge des patients souffrant de troubles musculosquelétiques. Donc, c'est un kinémusculosquelétique. Et là, c'est clair que c'était un vrai challenge pour moi. De nouveau, il allait y avoir pas mal de changements, des changements dans la thématique de recherche, des changements aussi dans mon rythme de vie, puisque j'allais... J'allais, si j'étais pris, avoir la moitié de mon temps qui resterait en clinique, mais l'autre moitié de mon temps qui passerait en enseignement. Donc, j'ai été sélectionné pour ce poste et engagé en 2013. Et pendant ce temps-là, je n'ai jamais vraiment arrêté de continuer de me former. aussi dans ma pratique clinique et de l'élargir aussi au niveau musculo-squelettique principalement. Dans ma pratique clinique, j'ai aussi un peu laissé tomber les patients qui revenaient des soins. Donc l'étage, j'ai laissé tomber les patients avec des troubles de dégouttition pour me concentrer vraiment sur les patients avec des problèmes musculo-squelettiques. C'est un peu ça mon parcours. Peut-être que j'ai augmenté un peu mon temps de travail à l'université parce qu'en faculté de médecine et dans l'école de dentisterie, ils m'ont offert du temps d'enseignement et du temps de recherche. Et donc là, je travaille à la fois dans la faculté des sciences de la motricité qui forme des éducateurs physiques, je pense que c'est l'équivalent des STAPS en France, et je travaille aussi en faculté de médecine à l'école de dentisterie où je participe à la formation des dentistes et des stomatologues.

  • Speaker #0

    Ok, hyper riche, tu touches à plein de corps de métiers différents.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment super chouette, j'avoue, de travailler avec des médecins traitants, avec des dentistes, avec des stomatologues, avec des neurologues, avec des orthopédistes parfois. Donc c'est vraiment assez riche et je trouve que le côté patient externe... C'est-à-dire travailler dans un hôpital universitaire, mais ne voir que des patients extérieurs. Comme si j'étais dans un cabinet. J'aime vraiment beaucoup. Je trouve ça hyper riche. Je préfère cette activité à l'activité de patients hospitalisés.

  • Speaker #0

    Oui, en fait c'est rigolo, tu es vraiment à la frontière entre… Donc ce n'est pas de l'hôpital pur, ce n'est pas non plus du libéral pur, dans le sens où tu dois avoir des patients assez caractéristiques et assez spécifiques, j'imagine un peu en errance thérapeutique, et ton rôle peut-être c'est de démêler tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est plutôt avec l'expérience qui a fait que, je crois que j'ai développé une expertise dans certains domaines. Et c'est clair que les nouveaux patients, alors une partie des nouveaux patients sont des cas simples, mais une partie des nouveaux patients sont des cas complets, comme tu dis, en France, avec souvent des secondes ou des troisièmes avis. qui me sont envoyées soit par les stomatos, soit par les dentistes, soit par des neurologues, des ORL. Et oui, donc ça c'est une partie de ma pratique clinique. mais elle est quand même comparable à une pratique de cabinet, puisque vraiment je ne vois que des patients qui viennent de l'extérieur, et qui ont prescrit de la kinésithérapie et qui choisissent. de venir chez moi de venir chez toi qui me sont référés personnellement soit parce qu'ils ont tapé sur internet j'étais dans le coin la plupart du temps ils viennent quand même chercher

  • Speaker #0

    une certaine expérience ok en t'écoutant j'ai deux questions qui me sont venues la première c'est un peu une grande classique qu'on pose aux doctorants c'est pourquoi une thèse Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé là-dedans ?

  • Speaker #1

    Ah, ben, probablement parce que à la sortie, j'étais un petit peu sur ma faim par rapport au bagage que j'avais reçu. Je me suis vite rendu compte que j'allais devoir continuer à me former. La formation complémentaire, donc le certificat universitaire que j'ai fait après, ou le diplôme universitaire, en respi avec mineur thérapie manuelle, m'a déjà beaucoup nourri, mais j'ai surtout rencontré des collègues surinvestis, mais aussi avec un bon bagage scientifique qui eux-mêmes avaient fait des thèses de doctorat. Un de mes meilleurs amis s'était lancé dans une thèse et j'aimais lire, j'aimais apprendre. Et donc c'est la raison pour laquelle je me suis dit que c'est une vraie opportunité, ce serait vraiment chouette de pouvoir faire une thèse. Parce que je voyais ça aussi comme un apprentissage, comme une vraie démarche.

  • Speaker #0

    je comprends tellement ce que tu dis par rapport à l'apprentissage c'est que c'est quand même inouï de se dire que quand on aime lire on a 3 ans devant nous on va pouvoir lire presque autant que possible même si on ne fait pas que ça et c'est vrai que c'est hyper riche par

  • Speaker #1

    rapport à ça c'était vraiment pour l'apprentissage personnel l'idée c'était je me suis rendu compte après que ça ouvrait des portes dedans Sans ça, je ne serais pas du tout là où je suis aujourd'hui. Mais ça, je ne me rendais pas compte quand j'ai commencé la thèse. Je n'avais pas une ambition académique, en fait. Quand j'ai commencé la thèse, j'avais vraiment une ambition de personnel de formation et d'aller plus loin, d'apprendre la démarche scientifique. que j'avais un peu du doigt à l'université, mais à l'époque, je trouvais que j'étais sans doute en attente de plus.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça ne t'avait pas traumatisé ?

  • Speaker #1

    En plus de beaucoup de choses, en attente de... de formation continue, j'étais en attente de plein de choses. Donc ça, c'est un peu difficile parce que pendant ma thèse, j'ai mené de front la thèse, la clinique, la famille et aussi des formations longues en musculo parce que j'en avais vraiment besoin dans ma pratique. Et ça, ça a été vraiment assez rock'n'roll pendant ces années-là.

  • Speaker #0

    Je veux bien te croire. Parce que du coup, ça fait pas mal de choses à accumuler. Et le deuxième pourquoi que je voulais te demander, c'est quand même que la maxilo, ou plutôt la kinesthérapie, on va dire, de la face et de cette zone en général, ce n'est quand même pas hyper répandu. En quoi, toi, tu dirais qu'elle diffère du reste des pratiques et comment tu pourrais la présenter aux kinés qui ne connaissent pas trop ça ?

  • Speaker #1

    C'est un domaine assez vaste, la kiné maxilofaciale. Tu as à la fois les patients qui ont des troubles musculosquelettiques, et moi, ça, c'est vraiment mon orientation principale. Donc, si on est patient avec des désordres temporomandibulaires, c'est un trouble musculosquelettique de la région de l'articulation temporomandibulaire et des muscles masticateurs. Et il y a aussi toute une série d'autres types de patients, les patients souffrant par évésie faciale, que je rencontre aussi dans ma pratique clinique, des patients souffrant de troubles de déglutition dans le cadre de radiothérapie ou de chirurgie après un cancer, des patients qui ont des traumatismes au niveau de la face. Et au final, l'objectif là aussi c'est de récupérer de la mobilité de la fonction, c'est aussi des patients que je vois. Il y a aussi tous les patients qui, en collaboration avec les orthodontistes, qui ont des troubles de positionnement de langue, de déglutition atypique, etc. Voilà, ça c'est... chose que je fais moins dans ma pratique clinique que je faisais mais que j'ai dû j'ai dû un peu diminuer pour me centrer sur des choses que je une activité différente et puis il y a aussi tout l'asthème maintenant qui se développe assez fort sur les apnées du sommeil chez l'enfant, chez l'adulte avec la rééducation mio-fonctionnelle et

  • Speaker #0

    Tu pourrais expliquer en quoi ça consiste ? Parce que c'est pas très connu je pense.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait l'idée c'est qu'il y a des pathologies du sommeil qui s'appellent l'apnée du sommeil, les SAO, les symptômes d'apnée au sommeil. Alors, je ne sais pas si c'est le dernier nom, les noms changent souvent.

  • Speaker #0

    Oui, souvent.

  • Speaker #1

    Mais donc… Ces patients-là sont généralement traités soit en fonction de leur gravité par des orthèses mandibulaires où on vient avancer la mâchoire la nuit pour leur permettre de libérer les voies aériennes et éviter les apnées. Les patients aussi peuvent être traités par une CIPAP, donc une ventilation à pression positive continue, qui ouvre leur voie aérienne pendant toute la nuit, pendant les périodes de sommeil, ce qui évite les collabements des voies aériennes et ces espèces de micro-réveils qu'on a, ces apnées, ces micro-réveils que les patients ont. qui font que les patients sont constamment fatigués la journée. Donc, il y a aussi la possibilité de mettre en place une rééducation mio-fonctionnelle, donc un renforcement de toute la musculature au niveau... de la langue, mais aussi de toute la région postérieure. Et on a vu dans la littérature que cette approche mio-fonctionnelle, ces renforcements permettent de diminuer les apnées dans le cadre d'apnées plutôt légères. Donc ça, c'est une approche EBP, si tu veux, de la kiné maxillofaciale. Et... Et cette approche, elle est présente chez les adultes, mais aussi chez les enfants.

  • Speaker #0

    Donc au lieu de les appareiller tout de suite, potentiellement essayer de voir avec une autre approche ce qui est possible de faire.

  • Speaker #1

    En fait, je pense plutôt en fonction de la gravité de la pathologie, la gravité des apnées, certains patients peuvent bénéficier d'une approche mieux fonctionnelle plutôt que d'un appareillage. Alors ce n'est pas répandu partout. Je pense qu'en France, ça se développe assez bien et vous avez des très chouettes formateurs qui s'intéressent vraiment au domaine. Voilà, je pense à Meryl Manukion, par exemple, qui travaille de Bordeaux, qui travaille pas mal sur le domaine. ok et puis après pour clôturer ben je pense tu ne peux pas intéressé en tout cas au désordre temporomandibulaire sans intéresser un minimum au à la nuque en tant qu'un patient qui vient pour une cervicale j Je pense que c'est intéressant de faire un screening de l'articulation temporomandibulaire ou de la zone temporomandibulaire et de voir en fonction de ce screening s'il y a un intérêt de lui donner des conseils de base, des exercices.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, quelqu'un qui s'inscrirait à ta formation, il apprendrait potentiellement à faire ce screening, par exemple, sur l'articulation du rond mandibulaire ?

  • Speaker #1

    La formation, elle est construite pour donner des armes aux kinésithérapeutes pour prendre en charge des patients avec des désordres temporaux mandibulaires. En fait, tu sais, quand j'ai parlé de ce changement de vie, quand j'ai quitté mon premier hôpital pour le second, J'ai été plongé du jour au lendemain dans une pratique clinique que je ne connaissais absolument pas. J'avais suivi un collègue pendant une petite semaine. J'avais vite fait une petite formation de trois jours à Paris, mais qui brossait tous les domaines de la kinésithérapie maxillofaciale. Et je me retrouvais face à des patients, face à 15-20 patients par jour. avec qui je deviens débrouillé, et pour lesquels les chirurgiens continuent à vivre. Nous avons un expert en kinésithérapie lapido-facielle, et nous avons ça dans le service depuis des années, et puis moi j'étais peut-être là depuis 15 jours. C'était la période la plus enrichissante de ma vie en termes de mission professionnelle et en termes de rencontres avec les assistants, les dentistes, toutes ces professions. C'était quand même un peu le monde de la débrouille. Après, je me suis beaucoup, beaucoup formé par ailleurs, mais c'était à un moment donné le monde de la débrouille. Et j'essaye de... Enfin, ce que j'ai voulu faire dans ma formation, c'est ce que j'ai toujours en tête, c'est ce qui n'est là, en fait. C'est ce qui n'est qu'à ce moment-là. Et je me dis, mais qu'est-ce que j'aurais aimé avoir ? comme bagage pour me débrouiller mieux que ce que je me suis débrouillé à ce moment-là. C'est vraiment ça que j'ai toujours en tête, c'est de me dire, OK, je veux être hyper clinique. mais je veux avoir des bases scientifiques sur... Fonder mes propos sur des bases scientifiques. Et au final, la formation, elle est un peu l'image de mon parcours. Elle est hyper clinique, mais elle est reposée sur des bases scientifiques. Et peut-être que l'aspect pédagogique aussi, l'aspect... La pédagogie, qui est un peu au final, grâce à la question universitaire ou d'enseignement, un peu une de mes passions. J'essaye vraiment que pédagogiquement, ça tienne la route et que les participants sortent avec des compétences supplémentaires, mais aussi la possibilité de les mettre en place par une pédagogie assez active. Merci. de les rendre actifs vraiment tout au long de la formation. Et cette formation a évolué avec ses motivations. Elle a évolué en gardant en tête à la fois les aspects cliniques, les aspects pédagogiques et les aspects scientifiques. Ça, c'est vraiment les trois aspects qui... qui m'intéresse quand je mets en place une formation.

  • Speaker #0

    ok super chouette et du coup je sais que tu as une autre casquette un petit peu du côté de la formation qui est liée au concept Mulligan du coup est-ce que tu accepterais de nous partager un peu comment Mulligan est rentré dans ta vie entre guillemets et

  • Speaker #1

    comment ça interagit avec ton autre casquette sur l'articulation temporomandibulaire ouais complètement en fait ce qui m'a amené au concept Mulligan c'est la lecture d'un article J'ai lu un article sur les céphalées cervicogéniques et une approche de thérapie manuelle que je ne connaissais pas. Cet article a été écrit par Toby Hall il y a quelques années, je me demande si ce n'est pas en 2012. Donc j'ai découvert Mylène sur base d'un article que j'ai lu. Donc j'ai lu un article, je m'intéressais aux céphalées cervicogéniques, aux céphalées de manière générale, et je voulais savoir ce qu'on pouvait faire en kinésithérapie. Et à l'époque, je suis tombé sur un article de Toby Hall. Toby Hall, c'est un kinésithérapeute australien qui a pas mal publié dans le domaine de la thérapie manuelle orthopédique au sens large, qui était un super enseignant, un très très chouette clinicien. et qui était instructeur du concept Minigames. Il a pas mal fait de recherches sur ce concept. J'ai lu à l'époque qu'il utilisait des techniques et notamment des auto-exercices pour le patient, qui s'appelaient des self-snags. Je ne connaissais absolument pas. Je l'ai contacté et je lui ai dit Bonjour monsieur ça en anglais. Je suis Toby, j'ai lu votre article avec grand intérêt et je me demandais où je pouvais me former aux techniques dont vous parlez dans votre article. Par ailleurs, j'ai lu aussi d'autres articles et je suis intéressé par ces techniques de mobilisation avec mouvement, ça fait sens pour moi. J'ai envie de pouvoir continuer à travailler avec mes mains, mais je veux vraiment que le patient soit actif. Et puis, j'avais vu qu'il y avait une formation en France, à Paris, et j'ai demandé à Toby, dans la suite des échanges, si le formateur, qui est un formateur portugais, si le formateur était bien accrédité pour pouvoir donner ce genre de choses. pour pouvoir renseigner cette formation, ce qui m'a été confirmé par Toby Hall. Et je me suis inscrit à cette formation à Paris, c'était en 2009, si mes souvenirs sont bons, à Paris. Donc c'était la première formation humilienne, je crois, qui avait lieu en France. Et donc, je faisais partie de cette cohorte.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et puis, dans cette formation, il y a aussi quelque chose d'assez comique, c'est que le traducteur avait un peu de difficulté, enfin, il y avait un peu de difficulté dans la traduction et assez rapidement, je me suis retrouvé à... à aider un peu le traducteur ou le formateur, c'est selon, être un peu traducteur moi-même à certains moments. Et j'ai eu assez rapidement un bon contact avec l'instructeur, qui était Francisco Netto.

  • Speaker #0

    Oui, qu'on connaît bien aussi, qu'on a la chance de pouvoir compter parmi nos formateurs aussi à PhysioFormation.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et du coup, Francisco m'a demandé si ça m'intéressait de traduire pour les prochaines sessions. Et puis, je suis devenu un peu, malgré moi, traducteur de ce concept. et l'intérêt c'est que j'ai vraiment pu l'affiner et l'appliquer en clinique et en même temps je faisais ma formation un peu plus longue en thérapie manuelle orthopédique donc j'ai vraiment pu voir aussi les connexions et les facilités que j'avais de mettre ces techniques-là en place dans le domaine musculoskeptique de manière générale. parce que pendant cette formation, ce que j'ai essayé de faire, c'est évidemment de voir des patients, ne pas me limiter à des patients avec des troubles ATM, mais d'essayer de garder quand même une pratique où je voyais des patients qui ne souffraient pas que de ce genre de troubles-là. Donc ça, c'est un peu pour la petite histoire. Et puis je faisais mon petit bonhomme de chemin dans ma thèse, dans mes formations musculo-squelettiques, etc. Et puis un jour, Francisco m'a dit, mais tiens, avec ton parcours, tu...

  • Speaker #0

    Et tu corresponds complètement à ce qu'on recherche chez un formateur, c'est-à-dire les aspects pédagogiques, les aspects scientifiques, mais à la fois le côté clinicien. Donc, au final, je répondais assez bien à ce qu'ils attendaient d'un formateur. Il m'a dit, est-ce que ça t'intéresse ? que je propose ta candidature pour devenir instructeur. Et puis voilà, je suis passé assistant, et j'ai eu la chance de l'assister de nombreuses fois, et puis d'assister à un autre collègue, qui avait une approche un peu différente, une pédagogie un peu différente. et donc c'est aussi très très riche de voir plusieurs personnes de suivre plusieurs personnes et il y a eu comme ça un écolage dans l'enseignement qui était assez long mais qui m'a permis d'avoir une bonne confiance en moi aujourd'hui dans l'enseignement de ces de ces techniques et du raisonnement clinique qui est associé

  • Speaker #1

    Et pour ceux qui ne connaissent vraiment pas Mulligan, comment tu pourrais résumer ce concept en quelques phrases potentiellement ? Parce que du coup, il y a tout un vocabulaire qui est lié à Mulligan. Quand on ne connaît pas, c'est vrai qu'on voit le mot snag, on se dit mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Ça, ça fait un peu partie de l'histoire du concept. D'abord, Mulligan, c'est un kinésithérapeute néo-zélandais. qui, dans les années 80, s'est aussi pas mal formé, je crois, était aussi avide de transmettre et a aussi eu la grande chance de rencontrer, à cette époque-là, des chercheurs qui ont porté un intérêt sur ces techniques et qui ont essayé de les étudier afin de mieux comprendre pourquoi on avait des résultats qui étaient intéressants lors de l'application de ces techniques. et Brian William était dans une période où la thérapie manuelle orthopédique plutôt passive était plutôt mise en avant. Et lui, la particularité de ce concept, de ces techniques, c'est que combiné aux techniques manuelles, c'est-à-dire aux mobilisations assez fines de l'articulation ou des articulations, il y a ajouté le mouvement du... Il identifiait qu'il y avait des problèmes de mouvement, certains mouvements douloureux. Tu peux imaginer l'élévation de l'épaule. Et en fait, ce que lui a essayé de mettre en évidence, c'est qu'en mobilisant l'articulation, soit gléolumérale, soit scapula, soit acromioclaviculaire, donc en associant une mobilisation... accessoire articulaire à un mouvement actif du patient et en fait le mouvement qui fait sens c'est à dire le mouvement qui est heureux ou un mouvement fonctionnel il s'est rendu compte qu'il avait la possibilité lorsqu'il dosait bien sa mobilisation de transformer quelque part une expérience négative, douloureuse en une expérience de mouvement positif c'est à dire un mouvement sans douleur Et ça c'est les MWM, Mobilization with Movement, qui sont applicables sur différentes articulations. En fait le concept MULGAL couvre à la fois le cadran supérieur et le cadran inférieur, et qui est applicable aussi au niveau du rachis. Alors tu parlais de la dénodification, c'est vrai qu'on parle de MWM quand on s'intéresse au... à la périphérie. Et on parle de snag quand on s'intéresse aux mobilisations avec mouvement, mais pour le rachis. Voilà. Donc, peut-être qu'il y a un vocabulaire spécifique, mais ce qui fait partie un peu de l'histoire, c'est Brian Milligan qui a dénommé ces techniques comme ça et on continue à les appeler comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est un concept qui est assez intriguant parce qu'en plus, il y a les ceintures Mulligan. Je trouve que c'est toujours associé à pas mal de choses et c'est vraiment une formation que j'ai vu un peu de l'extérieur parce que du coup, tu es venu l'enseigner l'an dernier. Je l'ai vu en pointillé du fond de la saille. Je ne suis pas encore formée. Je pense qu'à terme, ça fait partie des formations que j'ai envie d'ajouter à mon bagage à titre personnel, parce que je suis extrêmement intriguée de la rencontre avec Francisco aussi, de ton parcours aussi par rapport à ce concept, et toutes les personnes formées à Mulligan que j'ai connues l'intègrent tellement bien au reste de leur pratique. Je trouve que c'est… je ne vous sens pas enfermé dans le concept, et je trouve ça riche en fait par rapport à ça.

  • Speaker #0

    la crainte qu'on a avec ces concepts là des fois c'est de rester dans la boîte je sais pas ce que t'en penses mais je suis entièrement d'accord pour être honnête j'adore pas la dénomination concept justement pour ça en fait parce que ça t'offre peu de liberté si t'es quelqu'un qui lit beaucoup et qui la recherche et les changements de paradigme qu'il peut y avoir dans notre profession s'enfermer dans un concept c'est un peu quelque part il y a un peu quelque chose de de peu cohérent mais je trouve que c'est un concept hyper moderne c'est un concept qui a hyper bien évolué avec son temps la vision de Brian Mulligan était était en lien avec les connaissances à l'époque et avec ce qu'on pensait de la... Le concept minigal est un concept hyper moderne qui a vraiment pu voyager à travers le temps. C'est un concept qui est centré sur le patient, un concept de modification de symptômes, c'est hyper pragmatique. Le patient démontre une limitation fonctionnelle. On va, lors de l'examen clinique, mettre en évidence des dysfonctions de mouvement et on va essayer de les modifier. On va essayer de les modifier et de réintégrer ça dans une pratique fonctionnelle. C'est très très pragmatique, c'est vraiment centré sur le patient, puisque ce n'est pas moi qui vais décider, ce n'est pas moi qui vais finement mobiliser une articulation, je pense que ça fait dysfonctionnel dans telle ou telle direction, non c'est vraiment constamment en fonction de la réponse du patient qu'on adapte la technique. C'est un concept hyper moderne parce qu'il implique le patient. Le patient, dans la thérapeutique, est actif puisqu'on lui demande de faire des mouvements constamment. Et un des grands principes, c'est que Brian Milligan s'est vite rendu compte que quelques répétitions de mobilisation avec mouvement n'étaient pas suffisantes pour obtenir des résultats. des résultats du rabais. Et il a proposé très rapidement pour ces différentes techniques des automobilisations qui étaient associées, des autotraitements. Et donc, c'est un concept pour lequel le patient est acteur et on vise aussi son autonomie par la réalisation d'autotraitements. alors soit ce sont des autotraitements soit c'est la mise en place de TEP qui modifie la symptomologie et qui permet aux patients de réintroduire le mouvement dans son geste fonctionnel et de progresser parfois d'accepter plus de charges dans la progression donc ouais c'est en tout cas un concept qui permet enfin oui comme je dis qu'il y a qui a traversé le temps sans se démoder, je trouve. Oui. Sans se démoder et qui a traversé les différents changements de paradigme dans la kinésithérapie. Et puis, l'avantage de Mulligan, c'est que très, très rapidement, il s'est aussi rendu compte qu'autour de lui, il y avait des chercheurs. et les chercheurs sont intéressés à son concept, à sa pratique clinique, et il a dit, ben voilà, moi je suis un clinicien, je vois qu'il y a un intérêt dans ma pratique clinique, avec plaisir que je mets ça sur le grill de la recherche. Et d'ailleurs, chaque participant au cours du concept Lundian, dans les frais d'inscription qu'il paye à l'organisme de formation, il y a une partie qui est reversée pour un fonds de recherche.

  • Speaker #1

    C'est génial !

  • Speaker #0

    Cette recherche est alimentée par tous les cours. et on a une commission scientifique, et cette commission scientifique, elle fait un appel aux projets de recherche, tous les... tous les X années, et elle finance des projets de recherche. Donc ça, je pense que c'est aussi malin de la part de Mulligan de s'entourer de cliniciens-chercheurs. Et puis, je pense qu'il a aussi voulu rapidement transmettre ce qu'il avait vu en clinique à ses collègues. pour qu'ils soient eux-mêmes formateurs et qu'ils puissent eux-mêmes transmettre. Ce qui fait qu'on est assez bien organisé dans la transmission de l'information et il y a une cinquantaine d'enseignants à travers le monde qui sont membres d'une association qu'on appelle la MCT, la Milligan Concept Teacher Association. Et là aussi, c'est une chose qui m'a vraiment intéressé, la première fois où j'ai discuté avec Yuval et Francisco, qui étaient deux formateurs, c'est qu'ils se rencontrent chaque année. Une année, c'est en Europe, une autre année, c'est avec le groupe international. Et lors de ces rencontres, il y a bien sûr des discussions, pas purement politiques, on va dire, mais il y a un vrai moment d'échange autour de la clinique, autour… des techniques autour de la pédagogie. Et donc, c'est un temps qui continue à évoluer, je trouve, dans le temps, et qui n'est pas figé.

  • Speaker #1

    Oui. c'est hyper riche et puis je crois me souvenir aussi que sur le site de Mulligan, il y a quasiment tous les articles qui sont en lien justement avec ce que tu disais le fonds de recherche, il y a un PDF en libre accès où vous retrouvez en fait région par région du corps tous les articles qui sont liés au concept Mulligan et du coup c'est vrai que pour les âmes un peu curieuses qui avant d'investir leur argent veulent savoir un peu de ce dont ils en retournent c'est hyper hyper chouette d'avoir ces open sources je dirais de par rapport à sur quoi on se base quand on vous parle de mulligan et c'est vrai que c'est une c'est assez impressionnant en termes d'organisation je trouve.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair et puis enfin moi je le vois dans l'enseignement c'est vraiment très complémentaire à ce que les à ce que les kinés ont comme bagage en fait et c'est très très rapidement applicable en clinique Il y a deux types de participants. Il y a des participants jeunes pour lesquels ça fait partie des premières formations. Et je pense que c'est un outil assez intéressant justement pour passer certains caps, modifier des symptômes et permettre aux patients d'après le charger plus ou de le remettre un peu plus à l'aise. à l'exercice. Et puis, on a des... des collègues qui ont déjà un peu plus d'expertise, pas mal de bagages, qui ont sans doute fait d'autres formations longues ou différents concepts et qui arrivent assez rapidement, il me semble, à l'intégrer dans leur pratique. Encore une fois, c'est très pragmatique. Et ça ne se substitue pas... à d'autres formes de thérapie. Une des premières choses qu'on explique, c'est à intégrer dans la pratique clinique, c'est à intégrer dans son raisonnement clinique, et intégrer à toute une autre série d'outils dont dispose le kinésithérapeute. Donc, ça ne veut absolument pas un concept unique. sans quoi en tout cas moi personnellement je n'aurais pas pu adhérer à

  • Speaker #1

    tout ça ouais non mais franchement t'as tout dit je te pense et du coup je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie de kiné je pense c'est à dire déjà un peu spécialisé sur le plancher pelvien et en kiné du sport et c'est vrai que là tu vois c'est avec envie que je vois les mobilisations avec la hanche j'ai le livre donc je regarde certaines choses, des fois je viens piocher mais je sens que j'aurais besoin de liant et de la manière dont je comprends c'est que comme tu l'as très bien dit en fait ça ne se substitue pas au raisonnement clinique que tu as déjà avec la pratique, avec l'expérience, etc. Mais ça s'intègre au sein de la modification de symptômes et que c'est un outil formidable et qui complète, en fait, qui, des fois, permet de te faire passer entre le passif et l'actif. Ces petites étapes où, des fois, on a du mal à amener le patient. Et moi, d'avoir côtoyé des personnes qui étaient formées, c'est vraiment l'impression que ça m'a donné en me disant, wow, j'ai l'impression qu'ils ont une case. Moi, je saute de l'une à l'autre et, des fois, je n'arrive pas toujours à amener le patient où je veux. Mais que... avec ces mobilisations actives, on y arrive un peu plus.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et clairement, ça doit s'intégrer dans un raisonnement clinique qui est déjà... qui doit être présent chez tout kinésithérapeute. Alors, certains le développent plus. Il y a des formations qui développent très, très bien le raisonnement clinique. Tout le cheminement de l'anamnèse jusqu'à la décharge du patient, c'est la démarche de raisonnement clinique, c'est le processus de raisonnement clinique. dans le concept mulligan on va pas reprendre de A à Z cette démarche qui est en fait une démarche de base de kinésithérapie même si c'est une démarche qui prend du temps à acquérir mais clairement ça devrait être enseigné en formation de base Par contre, ce qu'on va faire, c'est qu'on va essayer de voir comment tu peux intégrer le concept de Myliane dans ton raisonnement clinique, et puis essayer de comprendre, au final, le raisonnement clinique propre à l'approche de la technique, mais qui est intégré dans un raisonnement clinique bien plus vaste. C'est clair qu'on considère que chaque personne qui s'inscrit à la formation est déjà professionnelle de santé, kinésithérapeute, a un bagage et on construit sur ce bagage et on espère qu'ils puissent implémenter les différentes techniques et le raisonnement dans leur clinique à partir de là. du lundi si le cours a lieu du vendredi au dimanche. Mais ouais.

  • Speaker #1

    Ok. C'est super. Je pense que ça éclairera pas mal d'auditeurs pour ce concept.

  • Speaker #0

    C'est une formation assez dense et j'ai l'habitude de dire que toutes les formations, elles me sont utiles à partir du moment où tu as un vrai travail en parallèle que tu fais. pour l'intégrer. Ça, ça va là pour toutes les formations. Souvent, on ne le dit pas. Et c'est très, très clair que... J'ai l'habitude de dire que... au moins besoin de la même chose, voir du double pour le digérer, pour l'intégrer. Et ça, je vois en fait, comme on a deux cadrans, deux cours, un cours inférieur et un cours supérieur, et que moi j'ai mis en place des révisions, un petit temps de révision, un petit temps d'échange avec l'ordre de mes formations, avec les... d'autres cadrans en fait je vois assez vite les gens qui l'intègrent bien dans leur pratique c'est des gens qui l'ont travaillé qui l'ont qui l'ont bossé et qui l'ont appliqué assez

  • Speaker #1

    rapidement dans leur dans leur clinique t'as raison c'est important de le souligner quoi Est-ce que tu accepterais de nous partager des histoires qui t'ont marqué en tant que thérapeute ? Est-ce qu'il y a un patient ou une patiente qui a un petit peu affiné tes certitudes ou fait de toi le thérapeute que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a mis en... enfin, ce qui fait... il y a différentes choses qui font le thérapeute que je suis aujourd'hui. La première chose... Je pense réellement que c'est quand j'ai appris à écouter les patients et quand j'ai appris lors d'une formation à structurer mon anamnèse, à structurer les informations que je recevais par le patient et à les classifier sous la forme de catégories d'hypothèses. Et ça, ça a vachement, vachement changé ma pratique et ça m'a permis d'être... d'être beaucoup plus individualisé dans ma prise en charge, d'avoir une approche beaucoup plus centrée sur le patient, beaucoup plus individualisée. Donc ce tournée août, que ce soit la première séance mais aussi dans les autres séances, c'est vraiment quelque chose qui a révolutionné ma pratique clean. au final c'est par la formation par une formation c'était qui comme formation ? c'était le concept METLAN et les lectures que j'ai eues de Mark Jones Mark Jones c'est un kiné qui est aussi psychologue il me semble qui a conceptualisé justement toute cette démarche hypothético-déductive en thérapie manuelle et qui a observé un peu Jeffrey Maitland travailler et qui a essayé de voir qui a conceptualisé ça donc ça, ça a comme le sort changé ma pratique, il y a pas mal de gens qui continuent à travailler sur ces notions là mais donc une bonne anamnèse générer des hypothèses et en fonction de ces hypothèses partir dans telle ou telle direction les confirmer par ton examen clinique donc c'est vraiment cette démarche comme ça de raisonnement ça a vraiment fort changé ma pratique clairement une autre chose qui a changé ma pratique aussi c'est la prise la prise de conscience de l'importance de la communication et des effets contextuels. Ça a aussi révolutionné ma pratique, clairement. Et quand on voit aujourd'hui, il y a une récente revue de la littérature qui vient d'être publiée dans le JOSPT et qui... et dont l'objectif c'était de voir un peu la part d'effets contextuels dans des techniques de kinésithérapie qui est assez importante. Et donc c'est clair que le fait de pouvoir se dire tiens mais ces effets contextuels... je peux en partie les contrôler. Alors, contrôler, ce n'est peut-être pas le bon mot, mais je peux en partie les influencer, ou en tout cas, je dois me rendre compte que ça a une part importante dans mon approche et toute la communication positive, le fait de rassurer le patient, de l'écouter, d'être empathique, d'avoir un environnement qui est... qui est encourageant et donc on sait que ça c'est super important donc ça, ça a vraiment fort fort changé ma pratique troisième chose qui a changé ma pratique aussi c'est quand j'ai mieux compris la douleur les mécanismes de douleur et comment je pouvais m'adapter en fonction du patient une des grosses difficultés je trouve dans notre profession c'est de c'est de savoir comment appréhender les patients qui se chronicisent. Et ça, c'est clair que c'est passé aussi par la formation. Et donc, comme tu vois, je suis un grand believer, donc je crois énormément. en la formation continue, mais surtout dans la formation continue, je crois, dans les échanges que j'ai eus lors des formations continues avec les formateurs et avec les collègues. C'est vraiment des moments d'échange incroyables. Ce qui m'interroge parfois sur les formations qui sont uniquement en distanciel, où je pense clairement que, en tout cas moi, si j'avais dû faire tout ça en distanciel, il y a des tas de francs ou d'euros qui ne seraient pas tombés. Il y a des tas de clics que je n'aurais pas pu, parce que c'est tout ce qu'il y a en off, aussi tous les échanges qui sont... tout ce que je ne dirais pas je pense dans une formation en ligne en e-learning c'est des choses que tu partages en live voilà ce qui fait que je trouve que le modèle mixte est intéressant pour ma formation temporomandibulaire, j'ai choisi d'avoir un modèle mixte, d'avoir un modèle où je donne aux participants des vidéos à regarder en ligne pour avoir un corpus de connaissances commun, un bagage commun à l'entrée de la formation. Et puis à ce côté, très clinique que je développe après. Mais donc, il y a des rencontres et des moments d'enseignement qui ont vraiment fait changer ma pratique clinique. Je n'ai pas de patient comme ça. En tout cas, il faudrait que je réfléchisse un peu, mais je n'ai pas de patience. Probablement que j'ai beaucoup plus appris de mes échecs que de mes...

  • Speaker #1

    Que de tes réussites. Que de mes vies. Oui, mais c'est bien aussi.

  • Speaker #0

    Que de mes réussites. Et clairement, par rapport à la communication, j'ai vu, pendant longtemps, j'ai vu... Je me suis pris comme un des murs. Et là, tu changes en un an. surtout par rapport à certaines croyances de patients ou des discours d'autres thérapeutes. J'ai appris vraiment à rebondir là-dessus différemment que ce que je ne faisais au début. J'étais plutôt frontal, je pense, au début. Donc plutôt dans une défense de la profession. Et j'ai appris que ça ne marchait pas comme ça avec les patients. Bien sûr, j'ai plusieurs patients en tête, mais je ne pourrais pas dire qu'il y a... Et chaque jour, les patrons changent ma pratique. Ma pratique, ce que je sais, c'est qu'elle a beaucoup évolué au fur et à mesure du temps. Je suis sûr que je ne suis pas le même thérapeute qu'il y a 10 ans. Je ne suis pas le même thérapeute probablement que dans 10 ans. Et ce qui est super chouette avec les formations... continue, c'est que j'essaye que mes formations ne soient pas les mêmes qu'aujourd'hui et que dans 10 ans. Dans la formation ATM, c'est plus facile parce que quelque part, je suis le seul maître à bord et je la fais vraiment évoluer en fonction des lectures, en fonction de mon expérience, en fonction de la littérature. Et j'intègre vraiment constamment les dernières données de la littérature. Et dans le concept de l'immigrant, je suis plus cadré par rapport aux techniques, mais par contre, la littérature évolue, mes méthodes pédagogiques évoluent. Et donc ça, c'est une fois aussi pour moi de faire en sorte que ces formations, elles évoluent avec moi, en regardant les mêmes lignes directrices qui sont... le côté scientifique, la pédagogie et la transferabilité clinique. Ce qui me drive et ce qui m'inquiète, c'est de me dire, tiens, les trois jours que j'ai passés à Paris ou à La Réunion ou à Bruxelles et que je n'ai pas passé à aller voir mes enfants jouer au hockey ou d'autres choses, est-ce que ça a vraiment un impact ? Est-ce que ça a vraiment un impact pour mes collègues qui m'ont fait confiance pour passer un moment avec moi et pour partager ces moments de passion ? et est-ce que ça a un impact aussi derrière pour les patients ? Je suis devenu prof à l'UNIF, c'est vraiment ça qui m'a motivé, c'est de me dire, mais tiens, j'avais vraiment envie de... Comment aider au mieux les patients ? Alors, soit en les traitant et en étant un meilleur thérapeute, ce que j'ai essayé de faire, mais aussi en... Je me suis dit que si je transmettais, via l'enseignement, c'était une façon de toucher plein de patients au final.

  • Speaker #1

    et donc c'est quelque chose d'assez passionnant merci c'est hyper riche ce que tu viens de nous partager c'est top où est-ce que les kinés peuvent te trouver où est-ce que ceux qui nous écoutent peuvent te trouver s'ils veulent suivre tes travaux te

  • Speaker #0

    contacter etc ils peuvent me trouver alors à Louvain-la-Neuve ils peuvent me trouver à Poufelle ils peuvent me trouver à Poufelle Ils peuvent me trouver à Louvain-la-Neuve, je travaille à l'UCLouvain, l'université de Louvain-la-Neuve. Enfin non, c'est une université multi-sites mais je travaille sur le site de Bruxelles et sur le site de Louvain-la-Neuve.

  • Speaker #1

    Ok. Et sur les réseaux sociaux, LinkedIn, Twitter ?

  • Speaker #0

    Sur les réseaux sociaux, je suis sur Facebook et Instagram. voilà il faut que je structure un petit peu plus ma communication sur les réseaux sociaux mais je crois que c'est sur Facebook où on a le plus d'informations de ta part où c'est le plus actualisé,

  • Speaker #1

    j'avais vu que tu avais partagé des études c'est vrai que si on veut être à jour je pense que c'est sur Facebook où c'est plus facile mais j'essaye maintenant de

  • Speaker #0

    de partager aussi sur Insta. Mais c'est vrai que ces différentes casquettes que j'ai ne me laissent pas spécialement de temps. de développer et mon image et la diffusion d'informations sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et donc, je te remercie de prendre un peu de temps pour participer à cette diffusion.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si tu veux aussi, je pense que notre génération a plus... Enfin, on n'a pas mis l'an d'écart non plus, mais c'est vrai qu'il y a juste une génération d'écart qui fait que ces outils-là, j'ai grandi avec, ma génération a grandi avec, là où la génération juste avant, ça prend un effort assez conséquent quand même de juste manipuler l'outil, d'avoir un esthétique qui nous plaît, etc. Et c'est vrai que c'est important pour moi. j'ai la chance de traduire aussi, comme tu l'avais dit, pour Mulligan, et ça m'a permis de rencontrer des personnes que je n'avais pas vues sur les réseaux sociaux, parce que ce n'est pas leur canal préférentiel, et tu en fais partie. Donc c'est pour ça aussi que j'avais à cœur de renouveler un peu le format sur lequel on diffuse avec Physioformation, pour aussi mettre en lumière les profils comme toi, comme Francisco, comme Sam Abazadeh, comme tous les Australiens qu'on peut faire venir avec Physioformation. parce que c'est une plus-value énorme et effectivement on n'a pas les codes on n'a pas les mêmes codes donc c'est important d'amener les codes à vous c'est tout l'objet de ce podcast merci pour ton temps j'ai un peu l'impression d'être un dinosaure non, faut pas le prendre comme ça moi même je suis dépassée par TikTok et je pense que dans 10 ans il y aura un autre réseau social qui fera que je ne me serai complètement pas à la page mais bon on va essayer de tenir le plus longtemps possible et puis de mettre en lumière tous ceux qu'on trouve brillants et qu'on est fiers de recevoir avec Fidioformation

  • Speaker #0

    Cool

  • Speaker #1

    Merci Laurent, à bientôt

  • Speaker #0

    A bientôt

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Description

Bienvenue sur Physio Formation Podcast,

Votre nouveau rendez-vous sonore où la passion et la formation en kinésithérapie se rencontrent.


Découvrez pour ce 2e épisode Laurent Pitance, kinésithérapeute spécialisé en musculo-squelettique, plus particulièrement dans les troubles temporomandibulaires. Il intervient au sein de l'UCL en Belgique en tant qu'enseignant mais aussi en tant que chercheur. Il est également titulaire d'un doctorat en kinésithérapie et réadaptation depuis 2013. Laurent œuvre depuis quelques années à transmettre ses connaissances dans la rééducation des troubles de l'articulation temporomandibulaire pour une meilleure prise en charge des patients !


Dans cet épisode, on reviendra sur le parcours de Laurent, son parcours universitaire, la naissance de sa spécialisation mais aussi du concept Mulligan où il est également enseignant.


Laurent dispensera à La Réunion son cours sur l'ATM le 8 au 10 juillet prochain ❌ Complète
Suivi d'un cours sur le concept Mulligan du 12 au 14 juillet prochain ! ✅ Places restantes ✅


Retrouvez l'ensemble de notre catalogue ici !


Bonne écoute :)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Laurent, merci d'être avec nous. Alors aujourd'hui je suis avec Laurent Pitance qui nous vient de Belgique et que de nombreux étudiants connaissent parce que c'est une figure emblématique je crois de Louvain-la-Neuve. On va le laisser se présenter un petit peu. Mais sa particularité c'est d'avoir deux casquettes, enfin même plus je dirais déjà une casquette de chercheur, une casquette de clinicien. Je dirais même d'enseignant-chercheur parce qu'en plus il enseigne au sein du coup de l'université mais aussi au sein d'organismes de formation continue comme le NOS. sur la thématique de l'articulation temporomandibulaire, mais aussi du concept Mulligan. Avant qu'on aille plus loin, c'est important de savoir que les informations contenues dans ce podcast sont des informations à viser, on va dire, informatives uniquement. Elles ne se substituent pas à une formation ou à une consultation médicale si vous êtes un patient. Salut Laurent, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais plus bien, merci.

  • Speaker #0

    Top, merci d'être avec nous. Pour commencer, comment tu te présenterais à nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je viens de Belgique, je suis belge, j'habite à la périphérie de Bruxelles et comme tu l'as signalé dans ton introduction, j'ai en effet plusieurs casquettes au niveau professionnel parce que je suis clinicien. Et je suis aussi enseignant à l'université, donc je suis professeur à l'université. Et donc, dans cette charge de professeur, j'ai à la fois une partie d'enseignement, une partie de service à la société et une partie de recherche.

  • Speaker #0

    Ok. Ça fait un emploi du temps bien rempli, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, à côté de ça, je… Je fais aussi de la formation continue, donc c'est vrai que ça remplit bien mes semaines.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment tu en es venu à tout ça ? Quel est ton parcours un petit peu qui t'a amené à devenir chercheur et puis enseignant ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai étudié la kinésithérapie à l'Université catholique de Louvain. Je me suis à l'époque passionné pour la kiné respiratoire, j'ai fait un diplôme supplémentaire en kiné respiratoire avec une mineure en thérapie manuelle, parce que cet astrime me plaisait bien. J'ai travaillé pendant deux ans dans un service de kiné respi, principalement aux soins intensifs. Et puis le hasard a fait que j'ai eu l'occasion de partir en voyage avec un projet, un voyage qui a, en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, ce voyage a duré pendant un an. Quand je suis rentré, je savais un tout petit peu plus ce que je voulais faire. Je me suis rendu compte que je voulais faire une thèse de doctorat et l'hôpital dans lequel je travaillais ne m'offrait pas vraiment ces possibilités-là. J'ai eu l'opportunité après de changer de travail et d'être accueilli dans un autre hôpital universitaire, mais avec un patron hyper stimulant et qui avait vraiment à cœur de mettre en avant le côté scientifique de la médecine, c'était un chirurgien, et puis de la kinésithérapie, parce qu'il ne voyait pas. de différence entre les deux. Il n'y avait pas de raison de ne pas être scientifique si tu étais technicien-thérapeute. Et qui a vraiment été un vrai moteur dans la réalisation d'une thèse de doctorat. J'ai complètement changé de domaine. Le domaine dans lequel je me suis impliqué, c'était des patients qui souffraient de problèmes au niveau de la face. Et principalement à l'époque, j'avais des patients qui souffraient de troubles musculoskeletiques comme les désortements mandibulaires, les problèmes de nuque. les céphalées, mais j'avais aussi des patients qui souffraient de troubles de déglutition, des patients qui revenaient de soins intensifs avec la gestion des trachéos. Donc, nouveau type de patient, un vrai challenge, parce qu'il y a aussi un nouveau type de collaborateurs. Je travaillais avec des chirurgiens, je travaillais avec des dentistes. J'étais amené aussi à voir des patients externes, alors que je ne voyais que des patients hospitalisés. C'est vraiment un gros, gros changement. une étape passionnante parce que j'ai appris en six mois, un an de temps, j'ai appris énormément au contact de tous ces nouveaux collègues. Et puis rapidement, en fait, je me suis rendu compte que pour traiter cette zone ici, j'avais besoin de compétences plus larges que celles pour lesquelles je m'étais en vitesse formée. et là j'ai suivi une formation enfin deux formations de thérapie manuelle orthopédique longue qui ont vraiment assez fort changé ma pratique qu'ils ont introduit notamment de la technique mais aussi toute une série de raisonnements cliniques qui m'étaient étrangers et là ça a vraiment assez fort changé ma pratique merci Donc voilà, j'ai eu l'occasion de développer cette pratique clinique et déjà de l'enseigner un tout petit peu à ce moment-là. J'avais la chance aussi que, comme c'était un hôpital universitaire, on m'avait confié quelques heures d'introduction, c'était deux heures à l'époque ou quatre heures à l'époque, d'introduction de l'approche en kiné maxillofaciale à l'université. sous la forme de séminaire et c'est quelque chose que j'avais pas mal apprécié. Puis je me suis lancé dans une thèse de doctorat. Thèse de doctorat tout en gardant une activité clinique en fait. J'avais du temps qui était libéré et puis en même temps la naissance de... de mes deux derniers enfants sur trois. C'est une période bien rock'n'roll. Voilà. Une fois que la thèse a été terminée, j'ai eu l'occasion de postuler pour une ouverture de poste, en cas d'ouverture de poste à l'université, pour une... dans la thématique, pardon, de la prise en charge des patients souffrant de troubles musculosquelétiques. Donc, c'est un kinémusculosquelétique. Et là, c'est clair que c'était un vrai challenge pour moi. De nouveau, il allait y avoir pas mal de changements, des changements dans la thématique de recherche, des changements aussi dans mon rythme de vie, puisque j'allais... J'allais, si j'étais pris, avoir la moitié de mon temps qui resterait en clinique, mais l'autre moitié de mon temps qui passerait en enseignement. Donc, j'ai été sélectionné pour ce poste et engagé en 2013. Et pendant ce temps-là, je n'ai jamais vraiment arrêté de continuer de me former. aussi dans ma pratique clinique et de l'élargir aussi au niveau musculo-squelettique principalement. Dans ma pratique clinique, j'ai aussi un peu laissé tomber les patients qui revenaient des soins. Donc l'étage, j'ai laissé tomber les patients avec des troubles de dégouttition pour me concentrer vraiment sur les patients avec des problèmes musculo-squelettiques. C'est un peu ça mon parcours. Peut-être que j'ai augmenté un peu mon temps de travail à l'université parce qu'en faculté de médecine et dans l'école de dentisterie, ils m'ont offert du temps d'enseignement et du temps de recherche. Et donc là, je travaille à la fois dans la faculté des sciences de la motricité qui forme des éducateurs physiques, je pense que c'est l'équivalent des STAPS en France, et je travaille aussi en faculté de médecine à l'école de dentisterie où je participe à la formation des dentistes et des stomatologues.

  • Speaker #0

    Ok, hyper riche, tu touches à plein de corps de métiers différents.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment super chouette, j'avoue, de travailler avec des médecins traitants, avec des dentistes, avec des stomatologues, avec des neurologues, avec des orthopédistes parfois. Donc c'est vraiment assez riche et je trouve que le côté patient externe... C'est-à-dire travailler dans un hôpital universitaire, mais ne voir que des patients extérieurs. Comme si j'étais dans un cabinet. J'aime vraiment beaucoup. Je trouve ça hyper riche. Je préfère cette activité à l'activité de patients hospitalisés.

  • Speaker #0

    Oui, en fait c'est rigolo, tu es vraiment à la frontière entre… Donc ce n'est pas de l'hôpital pur, ce n'est pas non plus du libéral pur, dans le sens où tu dois avoir des patients assez caractéristiques et assez spécifiques, j'imagine un peu en errance thérapeutique, et ton rôle peut-être c'est de démêler tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est plutôt avec l'expérience qui a fait que, je crois que j'ai développé une expertise dans certains domaines. Et c'est clair que les nouveaux patients, alors une partie des nouveaux patients sont des cas simples, mais une partie des nouveaux patients sont des cas complets, comme tu dis, en France, avec souvent des secondes ou des troisièmes avis. qui me sont envoyées soit par les stomatos, soit par les dentistes, soit par des neurologues, des ORL. Et oui, donc ça c'est une partie de ma pratique clinique. mais elle est quand même comparable à une pratique de cabinet, puisque vraiment je ne vois que des patients qui viennent de l'extérieur, et qui ont prescrit de la kinésithérapie et qui choisissent. de venir chez moi de venir chez toi qui me sont référés personnellement soit parce qu'ils ont tapé sur internet j'étais dans le coin la plupart du temps ils viennent quand même chercher

  • Speaker #0

    une certaine expérience ok en t'écoutant j'ai deux questions qui me sont venues la première c'est un peu une grande classique qu'on pose aux doctorants c'est pourquoi une thèse Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé là-dedans ?

  • Speaker #1

    Ah, ben, probablement parce que à la sortie, j'étais un petit peu sur ma faim par rapport au bagage que j'avais reçu. Je me suis vite rendu compte que j'allais devoir continuer à me former. La formation complémentaire, donc le certificat universitaire que j'ai fait après, ou le diplôme universitaire, en respi avec mineur thérapie manuelle, m'a déjà beaucoup nourri, mais j'ai surtout rencontré des collègues surinvestis, mais aussi avec un bon bagage scientifique qui eux-mêmes avaient fait des thèses de doctorat. Un de mes meilleurs amis s'était lancé dans une thèse et j'aimais lire, j'aimais apprendre. Et donc c'est la raison pour laquelle je me suis dit que c'est une vraie opportunité, ce serait vraiment chouette de pouvoir faire une thèse. Parce que je voyais ça aussi comme un apprentissage, comme une vraie démarche.

  • Speaker #0

    je comprends tellement ce que tu dis par rapport à l'apprentissage c'est que c'est quand même inouï de se dire que quand on aime lire on a 3 ans devant nous on va pouvoir lire presque autant que possible même si on ne fait pas que ça et c'est vrai que c'est hyper riche par

  • Speaker #1

    rapport à ça c'était vraiment pour l'apprentissage personnel l'idée c'était je me suis rendu compte après que ça ouvrait des portes dedans Sans ça, je ne serais pas du tout là où je suis aujourd'hui. Mais ça, je ne me rendais pas compte quand j'ai commencé la thèse. Je n'avais pas une ambition académique, en fait. Quand j'ai commencé la thèse, j'avais vraiment une ambition de personnel de formation et d'aller plus loin, d'apprendre la démarche scientifique. que j'avais un peu du doigt à l'université, mais à l'époque, je trouvais que j'étais sans doute en attente de plus.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça ne t'avait pas traumatisé ?

  • Speaker #1

    En plus de beaucoup de choses, en attente de... de formation continue, j'étais en attente de plein de choses. Donc ça, c'est un peu difficile parce que pendant ma thèse, j'ai mené de front la thèse, la clinique, la famille et aussi des formations longues en musculo parce que j'en avais vraiment besoin dans ma pratique. Et ça, ça a été vraiment assez rock'n'roll pendant ces années-là.

  • Speaker #0

    Je veux bien te croire. Parce que du coup, ça fait pas mal de choses à accumuler. Et le deuxième pourquoi que je voulais te demander, c'est quand même que la maxilo, ou plutôt la kinesthérapie, on va dire, de la face et de cette zone en général, ce n'est quand même pas hyper répandu. En quoi, toi, tu dirais qu'elle diffère du reste des pratiques et comment tu pourrais la présenter aux kinés qui ne connaissent pas trop ça ?

  • Speaker #1

    C'est un domaine assez vaste, la kiné maxilofaciale. Tu as à la fois les patients qui ont des troubles musculosquelettiques, et moi, ça, c'est vraiment mon orientation principale. Donc, si on est patient avec des désordres temporomandibulaires, c'est un trouble musculosquelettique de la région de l'articulation temporomandibulaire et des muscles masticateurs. Et il y a aussi toute une série d'autres types de patients, les patients souffrant par évésie faciale, que je rencontre aussi dans ma pratique clinique, des patients souffrant de troubles de déglutition dans le cadre de radiothérapie ou de chirurgie après un cancer, des patients qui ont des traumatismes au niveau de la face. Et au final, l'objectif là aussi c'est de récupérer de la mobilité de la fonction, c'est aussi des patients que je vois. Il y a aussi tous les patients qui, en collaboration avec les orthodontistes, qui ont des troubles de positionnement de langue, de déglutition atypique, etc. Voilà, ça c'est... chose que je fais moins dans ma pratique clinique que je faisais mais que j'ai dû j'ai dû un peu diminuer pour me centrer sur des choses que je une activité différente et puis il y a aussi tout l'asthème maintenant qui se développe assez fort sur les apnées du sommeil chez l'enfant, chez l'adulte avec la rééducation mio-fonctionnelle et

  • Speaker #0

    Tu pourrais expliquer en quoi ça consiste ? Parce que c'est pas très connu je pense.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait l'idée c'est qu'il y a des pathologies du sommeil qui s'appellent l'apnée du sommeil, les SAO, les symptômes d'apnée au sommeil. Alors, je ne sais pas si c'est le dernier nom, les noms changent souvent.

  • Speaker #0

    Oui, souvent.

  • Speaker #1

    Mais donc… Ces patients-là sont généralement traités soit en fonction de leur gravité par des orthèses mandibulaires où on vient avancer la mâchoire la nuit pour leur permettre de libérer les voies aériennes et éviter les apnées. Les patients aussi peuvent être traités par une CIPAP, donc une ventilation à pression positive continue, qui ouvre leur voie aérienne pendant toute la nuit, pendant les périodes de sommeil, ce qui évite les collabements des voies aériennes et ces espèces de micro-réveils qu'on a, ces apnées, ces micro-réveils que les patients ont. qui font que les patients sont constamment fatigués la journée. Donc, il y a aussi la possibilité de mettre en place une rééducation mio-fonctionnelle, donc un renforcement de toute la musculature au niveau... de la langue, mais aussi de toute la région postérieure. Et on a vu dans la littérature que cette approche mio-fonctionnelle, ces renforcements permettent de diminuer les apnées dans le cadre d'apnées plutôt légères. Donc ça, c'est une approche EBP, si tu veux, de la kiné maxillofaciale. Et... Et cette approche, elle est présente chez les adultes, mais aussi chez les enfants.

  • Speaker #0

    Donc au lieu de les appareiller tout de suite, potentiellement essayer de voir avec une autre approche ce qui est possible de faire.

  • Speaker #1

    En fait, je pense plutôt en fonction de la gravité de la pathologie, la gravité des apnées, certains patients peuvent bénéficier d'une approche mieux fonctionnelle plutôt que d'un appareillage. Alors ce n'est pas répandu partout. Je pense qu'en France, ça se développe assez bien et vous avez des très chouettes formateurs qui s'intéressent vraiment au domaine. Voilà, je pense à Meryl Manukion, par exemple, qui travaille de Bordeaux, qui travaille pas mal sur le domaine. ok et puis après pour clôturer ben je pense tu ne peux pas intéressé en tout cas au désordre temporomandibulaire sans intéresser un minimum au à la nuque en tant qu'un patient qui vient pour une cervicale j Je pense que c'est intéressant de faire un screening de l'articulation temporomandibulaire ou de la zone temporomandibulaire et de voir en fonction de ce screening s'il y a un intérêt de lui donner des conseils de base, des exercices.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, quelqu'un qui s'inscrirait à ta formation, il apprendrait potentiellement à faire ce screening, par exemple, sur l'articulation du rond mandibulaire ?

  • Speaker #1

    La formation, elle est construite pour donner des armes aux kinésithérapeutes pour prendre en charge des patients avec des désordres temporaux mandibulaires. En fait, tu sais, quand j'ai parlé de ce changement de vie, quand j'ai quitté mon premier hôpital pour le second, J'ai été plongé du jour au lendemain dans une pratique clinique que je ne connaissais absolument pas. J'avais suivi un collègue pendant une petite semaine. J'avais vite fait une petite formation de trois jours à Paris, mais qui brossait tous les domaines de la kinésithérapie maxillofaciale. Et je me retrouvais face à des patients, face à 15-20 patients par jour. avec qui je deviens débrouillé, et pour lesquels les chirurgiens continuent à vivre. Nous avons un expert en kinésithérapie lapido-facielle, et nous avons ça dans le service depuis des années, et puis moi j'étais peut-être là depuis 15 jours. C'était la période la plus enrichissante de ma vie en termes de mission professionnelle et en termes de rencontres avec les assistants, les dentistes, toutes ces professions. C'était quand même un peu le monde de la débrouille. Après, je me suis beaucoup, beaucoup formé par ailleurs, mais c'était à un moment donné le monde de la débrouille. Et j'essaye de... Enfin, ce que j'ai voulu faire dans ma formation, c'est ce que j'ai toujours en tête, c'est ce qui n'est là, en fait. C'est ce qui n'est qu'à ce moment-là. Et je me dis, mais qu'est-ce que j'aurais aimé avoir ? comme bagage pour me débrouiller mieux que ce que je me suis débrouillé à ce moment-là. C'est vraiment ça que j'ai toujours en tête, c'est de me dire, OK, je veux être hyper clinique. mais je veux avoir des bases scientifiques sur... Fonder mes propos sur des bases scientifiques. Et au final, la formation, elle est un peu l'image de mon parcours. Elle est hyper clinique, mais elle est reposée sur des bases scientifiques. Et peut-être que l'aspect pédagogique aussi, l'aspect... La pédagogie, qui est un peu au final, grâce à la question universitaire ou d'enseignement, un peu une de mes passions. J'essaye vraiment que pédagogiquement, ça tienne la route et que les participants sortent avec des compétences supplémentaires, mais aussi la possibilité de les mettre en place par une pédagogie assez active. Merci. de les rendre actifs vraiment tout au long de la formation. Et cette formation a évolué avec ses motivations. Elle a évolué en gardant en tête à la fois les aspects cliniques, les aspects pédagogiques et les aspects scientifiques. Ça, c'est vraiment les trois aspects qui... qui m'intéresse quand je mets en place une formation.

  • Speaker #0

    ok super chouette et du coup je sais que tu as une autre casquette un petit peu du côté de la formation qui est liée au concept Mulligan du coup est-ce que tu accepterais de nous partager un peu comment Mulligan est rentré dans ta vie entre guillemets et

  • Speaker #1

    comment ça interagit avec ton autre casquette sur l'articulation temporomandibulaire ouais complètement en fait ce qui m'a amené au concept Mulligan c'est la lecture d'un article J'ai lu un article sur les céphalées cervicogéniques et une approche de thérapie manuelle que je ne connaissais pas. Cet article a été écrit par Toby Hall il y a quelques années, je me demande si ce n'est pas en 2012. Donc j'ai découvert Mylène sur base d'un article que j'ai lu. Donc j'ai lu un article, je m'intéressais aux céphalées cervicogéniques, aux céphalées de manière générale, et je voulais savoir ce qu'on pouvait faire en kinésithérapie. Et à l'époque, je suis tombé sur un article de Toby Hall. Toby Hall, c'est un kinésithérapeute australien qui a pas mal publié dans le domaine de la thérapie manuelle orthopédique au sens large, qui était un super enseignant, un très très chouette clinicien. et qui était instructeur du concept Minigames. Il a pas mal fait de recherches sur ce concept. J'ai lu à l'époque qu'il utilisait des techniques et notamment des auto-exercices pour le patient, qui s'appelaient des self-snags. Je ne connaissais absolument pas. Je l'ai contacté et je lui ai dit Bonjour monsieur ça en anglais. Je suis Toby, j'ai lu votre article avec grand intérêt et je me demandais où je pouvais me former aux techniques dont vous parlez dans votre article. Par ailleurs, j'ai lu aussi d'autres articles et je suis intéressé par ces techniques de mobilisation avec mouvement, ça fait sens pour moi. J'ai envie de pouvoir continuer à travailler avec mes mains, mais je veux vraiment que le patient soit actif. Et puis, j'avais vu qu'il y avait une formation en France, à Paris, et j'ai demandé à Toby, dans la suite des échanges, si le formateur, qui est un formateur portugais, si le formateur était bien accrédité pour pouvoir donner ce genre de choses. pour pouvoir renseigner cette formation, ce qui m'a été confirmé par Toby Hall. Et je me suis inscrit à cette formation à Paris, c'était en 2009, si mes souvenirs sont bons, à Paris. Donc c'était la première formation humilienne, je crois, qui avait lieu en France. Et donc, je faisais partie de cette cohorte.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et puis, dans cette formation, il y a aussi quelque chose d'assez comique, c'est que le traducteur avait un peu de difficulté, enfin, il y avait un peu de difficulté dans la traduction et assez rapidement, je me suis retrouvé à... à aider un peu le traducteur ou le formateur, c'est selon, être un peu traducteur moi-même à certains moments. Et j'ai eu assez rapidement un bon contact avec l'instructeur, qui était Francisco Netto.

  • Speaker #0

    Oui, qu'on connaît bien aussi, qu'on a la chance de pouvoir compter parmi nos formateurs aussi à PhysioFormation.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et du coup, Francisco m'a demandé si ça m'intéressait de traduire pour les prochaines sessions. Et puis, je suis devenu un peu, malgré moi, traducteur de ce concept. et l'intérêt c'est que j'ai vraiment pu l'affiner et l'appliquer en clinique et en même temps je faisais ma formation un peu plus longue en thérapie manuelle orthopédique donc j'ai vraiment pu voir aussi les connexions et les facilités que j'avais de mettre ces techniques-là en place dans le domaine musculoskeptique de manière générale. parce que pendant cette formation, ce que j'ai essayé de faire, c'est évidemment de voir des patients, ne pas me limiter à des patients avec des troubles ATM, mais d'essayer de garder quand même une pratique où je voyais des patients qui ne souffraient pas que de ce genre de troubles-là. Donc ça, c'est un peu pour la petite histoire. Et puis je faisais mon petit bonhomme de chemin dans ma thèse, dans mes formations musculo-squelettiques, etc. Et puis un jour, Francisco m'a dit, mais tiens, avec ton parcours, tu...

  • Speaker #0

    Et tu corresponds complètement à ce qu'on recherche chez un formateur, c'est-à-dire les aspects pédagogiques, les aspects scientifiques, mais à la fois le côté clinicien. Donc, au final, je répondais assez bien à ce qu'ils attendaient d'un formateur. Il m'a dit, est-ce que ça t'intéresse ? que je propose ta candidature pour devenir instructeur. Et puis voilà, je suis passé assistant, et j'ai eu la chance de l'assister de nombreuses fois, et puis d'assister à un autre collègue, qui avait une approche un peu différente, une pédagogie un peu différente. et donc c'est aussi très très riche de voir plusieurs personnes de suivre plusieurs personnes et il y a eu comme ça un écolage dans l'enseignement qui était assez long mais qui m'a permis d'avoir une bonne confiance en moi aujourd'hui dans l'enseignement de ces de ces techniques et du raisonnement clinique qui est associé

  • Speaker #1

    Et pour ceux qui ne connaissent vraiment pas Mulligan, comment tu pourrais résumer ce concept en quelques phrases potentiellement ? Parce que du coup, il y a tout un vocabulaire qui est lié à Mulligan. Quand on ne connaît pas, c'est vrai qu'on voit le mot snag, on se dit mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Ça, ça fait un peu partie de l'histoire du concept. D'abord, Mulligan, c'est un kinésithérapeute néo-zélandais. qui, dans les années 80, s'est aussi pas mal formé, je crois, était aussi avide de transmettre et a aussi eu la grande chance de rencontrer, à cette époque-là, des chercheurs qui ont porté un intérêt sur ces techniques et qui ont essayé de les étudier afin de mieux comprendre pourquoi on avait des résultats qui étaient intéressants lors de l'application de ces techniques. et Brian William était dans une période où la thérapie manuelle orthopédique plutôt passive était plutôt mise en avant. Et lui, la particularité de ce concept, de ces techniques, c'est que combiné aux techniques manuelles, c'est-à-dire aux mobilisations assez fines de l'articulation ou des articulations, il y a ajouté le mouvement du... Il identifiait qu'il y avait des problèmes de mouvement, certains mouvements douloureux. Tu peux imaginer l'élévation de l'épaule. Et en fait, ce que lui a essayé de mettre en évidence, c'est qu'en mobilisant l'articulation, soit gléolumérale, soit scapula, soit acromioclaviculaire, donc en associant une mobilisation... accessoire articulaire à un mouvement actif du patient et en fait le mouvement qui fait sens c'est à dire le mouvement qui est heureux ou un mouvement fonctionnel il s'est rendu compte qu'il avait la possibilité lorsqu'il dosait bien sa mobilisation de transformer quelque part une expérience négative, douloureuse en une expérience de mouvement positif c'est à dire un mouvement sans douleur Et ça c'est les MWM, Mobilization with Movement, qui sont applicables sur différentes articulations. En fait le concept MULGAL couvre à la fois le cadran supérieur et le cadran inférieur, et qui est applicable aussi au niveau du rachis. Alors tu parlais de la dénodification, c'est vrai qu'on parle de MWM quand on s'intéresse au... à la périphérie. Et on parle de snag quand on s'intéresse aux mobilisations avec mouvement, mais pour le rachis. Voilà. Donc, peut-être qu'il y a un vocabulaire spécifique, mais ce qui fait partie un peu de l'histoire, c'est Brian Milligan qui a dénommé ces techniques comme ça et on continue à les appeler comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est un concept qui est assez intriguant parce qu'en plus, il y a les ceintures Mulligan. Je trouve que c'est toujours associé à pas mal de choses et c'est vraiment une formation que j'ai vu un peu de l'extérieur parce que du coup, tu es venu l'enseigner l'an dernier. Je l'ai vu en pointillé du fond de la saille. Je ne suis pas encore formée. Je pense qu'à terme, ça fait partie des formations que j'ai envie d'ajouter à mon bagage à titre personnel, parce que je suis extrêmement intriguée de la rencontre avec Francisco aussi, de ton parcours aussi par rapport à ce concept, et toutes les personnes formées à Mulligan que j'ai connues l'intègrent tellement bien au reste de leur pratique. Je trouve que c'est… je ne vous sens pas enfermé dans le concept, et je trouve ça riche en fait par rapport à ça.

  • Speaker #0

    la crainte qu'on a avec ces concepts là des fois c'est de rester dans la boîte je sais pas ce que t'en penses mais je suis entièrement d'accord pour être honnête j'adore pas la dénomination concept justement pour ça en fait parce que ça t'offre peu de liberté si t'es quelqu'un qui lit beaucoup et qui la recherche et les changements de paradigme qu'il peut y avoir dans notre profession s'enfermer dans un concept c'est un peu quelque part il y a un peu quelque chose de de peu cohérent mais je trouve que c'est un concept hyper moderne c'est un concept qui a hyper bien évolué avec son temps la vision de Brian Mulligan était était en lien avec les connaissances à l'époque et avec ce qu'on pensait de la... Le concept minigal est un concept hyper moderne qui a vraiment pu voyager à travers le temps. C'est un concept qui est centré sur le patient, un concept de modification de symptômes, c'est hyper pragmatique. Le patient démontre une limitation fonctionnelle. On va, lors de l'examen clinique, mettre en évidence des dysfonctions de mouvement et on va essayer de les modifier. On va essayer de les modifier et de réintégrer ça dans une pratique fonctionnelle. C'est très très pragmatique, c'est vraiment centré sur le patient, puisque ce n'est pas moi qui vais décider, ce n'est pas moi qui vais finement mobiliser une articulation, je pense que ça fait dysfonctionnel dans telle ou telle direction, non c'est vraiment constamment en fonction de la réponse du patient qu'on adapte la technique. C'est un concept hyper moderne parce qu'il implique le patient. Le patient, dans la thérapeutique, est actif puisqu'on lui demande de faire des mouvements constamment. Et un des grands principes, c'est que Brian Milligan s'est vite rendu compte que quelques répétitions de mobilisation avec mouvement n'étaient pas suffisantes pour obtenir des résultats. des résultats du rabais. Et il a proposé très rapidement pour ces différentes techniques des automobilisations qui étaient associées, des autotraitements. Et donc, c'est un concept pour lequel le patient est acteur et on vise aussi son autonomie par la réalisation d'autotraitements. alors soit ce sont des autotraitements soit c'est la mise en place de TEP qui modifie la symptomologie et qui permet aux patients de réintroduire le mouvement dans son geste fonctionnel et de progresser parfois d'accepter plus de charges dans la progression donc ouais c'est en tout cas un concept qui permet enfin oui comme je dis qu'il y a qui a traversé le temps sans se démoder, je trouve. Oui. Sans se démoder et qui a traversé les différents changements de paradigme dans la kinésithérapie. Et puis, l'avantage de Mulligan, c'est que très, très rapidement, il s'est aussi rendu compte qu'autour de lui, il y avait des chercheurs. et les chercheurs sont intéressés à son concept, à sa pratique clinique, et il a dit, ben voilà, moi je suis un clinicien, je vois qu'il y a un intérêt dans ma pratique clinique, avec plaisir que je mets ça sur le grill de la recherche. Et d'ailleurs, chaque participant au cours du concept Lundian, dans les frais d'inscription qu'il paye à l'organisme de formation, il y a une partie qui est reversée pour un fonds de recherche.

  • Speaker #1

    C'est génial !

  • Speaker #0

    Cette recherche est alimentée par tous les cours. et on a une commission scientifique, et cette commission scientifique, elle fait un appel aux projets de recherche, tous les... tous les X années, et elle finance des projets de recherche. Donc ça, je pense que c'est aussi malin de la part de Mulligan de s'entourer de cliniciens-chercheurs. Et puis, je pense qu'il a aussi voulu rapidement transmettre ce qu'il avait vu en clinique à ses collègues. pour qu'ils soient eux-mêmes formateurs et qu'ils puissent eux-mêmes transmettre. Ce qui fait qu'on est assez bien organisé dans la transmission de l'information et il y a une cinquantaine d'enseignants à travers le monde qui sont membres d'une association qu'on appelle la MCT, la Milligan Concept Teacher Association. Et là aussi, c'est une chose qui m'a vraiment intéressé, la première fois où j'ai discuté avec Yuval et Francisco, qui étaient deux formateurs, c'est qu'ils se rencontrent chaque année. Une année, c'est en Europe, une autre année, c'est avec le groupe international. Et lors de ces rencontres, il y a bien sûr des discussions, pas purement politiques, on va dire, mais il y a un vrai moment d'échange autour de la clinique, autour… des techniques autour de la pédagogie. Et donc, c'est un temps qui continue à évoluer, je trouve, dans le temps, et qui n'est pas figé.

  • Speaker #1

    Oui. c'est hyper riche et puis je crois me souvenir aussi que sur le site de Mulligan, il y a quasiment tous les articles qui sont en lien justement avec ce que tu disais le fonds de recherche, il y a un PDF en libre accès où vous retrouvez en fait région par région du corps tous les articles qui sont liés au concept Mulligan et du coup c'est vrai que pour les âmes un peu curieuses qui avant d'investir leur argent veulent savoir un peu de ce dont ils en retournent c'est hyper hyper chouette d'avoir ces open sources je dirais de par rapport à sur quoi on se base quand on vous parle de mulligan et c'est vrai que c'est une c'est assez impressionnant en termes d'organisation je trouve.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair et puis enfin moi je le vois dans l'enseignement c'est vraiment très complémentaire à ce que les à ce que les kinés ont comme bagage en fait et c'est très très rapidement applicable en clinique Il y a deux types de participants. Il y a des participants jeunes pour lesquels ça fait partie des premières formations. Et je pense que c'est un outil assez intéressant justement pour passer certains caps, modifier des symptômes et permettre aux patients d'après le charger plus ou de le remettre un peu plus à l'aise. à l'exercice. Et puis, on a des... des collègues qui ont déjà un peu plus d'expertise, pas mal de bagages, qui ont sans doute fait d'autres formations longues ou différents concepts et qui arrivent assez rapidement, il me semble, à l'intégrer dans leur pratique. Encore une fois, c'est très pragmatique. Et ça ne se substitue pas... à d'autres formes de thérapie. Une des premières choses qu'on explique, c'est à intégrer dans la pratique clinique, c'est à intégrer dans son raisonnement clinique, et intégrer à toute une autre série d'outils dont dispose le kinésithérapeute. Donc, ça ne veut absolument pas un concept unique. sans quoi en tout cas moi personnellement je n'aurais pas pu adhérer à

  • Speaker #1

    tout ça ouais non mais franchement t'as tout dit je te pense et du coup je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie de kiné je pense c'est à dire déjà un peu spécialisé sur le plancher pelvien et en kiné du sport et c'est vrai que là tu vois c'est avec envie que je vois les mobilisations avec la hanche j'ai le livre donc je regarde certaines choses, des fois je viens piocher mais je sens que j'aurais besoin de liant et de la manière dont je comprends c'est que comme tu l'as très bien dit en fait ça ne se substitue pas au raisonnement clinique que tu as déjà avec la pratique, avec l'expérience, etc. Mais ça s'intègre au sein de la modification de symptômes et que c'est un outil formidable et qui complète, en fait, qui, des fois, permet de te faire passer entre le passif et l'actif. Ces petites étapes où, des fois, on a du mal à amener le patient. Et moi, d'avoir côtoyé des personnes qui étaient formées, c'est vraiment l'impression que ça m'a donné en me disant, wow, j'ai l'impression qu'ils ont une case. Moi, je saute de l'une à l'autre et, des fois, je n'arrive pas toujours à amener le patient où je veux. Mais que... avec ces mobilisations actives, on y arrive un peu plus.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et clairement, ça doit s'intégrer dans un raisonnement clinique qui est déjà... qui doit être présent chez tout kinésithérapeute. Alors, certains le développent plus. Il y a des formations qui développent très, très bien le raisonnement clinique. Tout le cheminement de l'anamnèse jusqu'à la décharge du patient, c'est la démarche de raisonnement clinique, c'est le processus de raisonnement clinique. dans le concept mulligan on va pas reprendre de A à Z cette démarche qui est en fait une démarche de base de kinésithérapie même si c'est une démarche qui prend du temps à acquérir mais clairement ça devrait être enseigné en formation de base Par contre, ce qu'on va faire, c'est qu'on va essayer de voir comment tu peux intégrer le concept de Myliane dans ton raisonnement clinique, et puis essayer de comprendre, au final, le raisonnement clinique propre à l'approche de la technique, mais qui est intégré dans un raisonnement clinique bien plus vaste. C'est clair qu'on considère que chaque personne qui s'inscrit à la formation est déjà professionnelle de santé, kinésithérapeute, a un bagage et on construit sur ce bagage et on espère qu'ils puissent implémenter les différentes techniques et le raisonnement dans leur clinique à partir de là. du lundi si le cours a lieu du vendredi au dimanche. Mais ouais.

  • Speaker #1

    Ok. C'est super. Je pense que ça éclairera pas mal d'auditeurs pour ce concept.

  • Speaker #0

    C'est une formation assez dense et j'ai l'habitude de dire que toutes les formations, elles me sont utiles à partir du moment où tu as un vrai travail en parallèle que tu fais. pour l'intégrer. Ça, ça va là pour toutes les formations. Souvent, on ne le dit pas. Et c'est très, très clair que... J'ai l'habitude de dire que... au moins besoin de la même chose, voir du double pour le digérer, pour l'intégrer. Et ça, je vois en fait, comme on a deux cadrans, deux cours, un cours inférieur et un cours supérieur, et que moi j'ai mis en place des révisions, un petit temps de révision, un petit temps d'échange avec l'ordre de mes formations, avec les... d'autres cadrans en fait je vois assez vite les gens qui l'intègrent bien dans leur pratique c'est des gens qui l'ont travaillé qui l'ont qui l'ont bossé et qui l'ont appliqué assez

  • Speaker #1

    rapidement dans leur dans leur clinique t'as raison c'est important de le souligner quoi Est-ce que tu accepterais de nous partager des histoires qui t'ont marqué en tant que thérapeute ? Est-ce qu'il y a un patient ou une patiente qui a un petit peu affiné tes certitudes ou fait de toi le thérapeute que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a mis en... enfin, ce qui fait... il y a différentes choses qui font le thérapeute que je suis aujourd'hui. La première chose... Je pense réellement que c'est quand j'ai appris à écouter les patients et quand j'ai appris lors d'une formation à structurer mon anamnèse, à structurer les informations que je recevais par le patient et à les classifier sous la forme de catégories d'hypothèses. Et ça, ça a vachement, vachement changé ma pratique et ça m'a permis d'être... d'être beaucoup plus individualisé dans ma prise en charge, d'avoir une approche beaucoup plus centrée sur le patient, beaucoup plus individualisée. Donc ce tournée août, que ce soit la première séance mais aussi dans les autres séances, c'est vraiment quelque chose qui a révolutionné ma pratique clean. au final c'est par la formation par une formation c'était qui comme formation ? c'était le concept METLAN et les lectures que j'ai eues de Mark Jones Mark Jones c'est un kiné qui est aussi psychologue il me semble qui a conceptualisé justement toute cette démarche hypothético-déductive en thérapie manuelle et qui a observé un peu Jeffrey Maitland travailler et qui a essayé de voir qui a conceptualisé ça donc ça, ça a comme le sort changé ma pratique, il y a pas mal de gens qui continuent à travailler sur ces notions là mais donc une bonne anamnèse générer des hypothèses et en fonction de ces hypothèses partir dans telle ou telle direction les confirmer par ton examen clinique donc c'est vraiment cette démarche comme ça de raisonnement ça a vraiment fort changé ma pratique clairement une autre chose qui a changé ma pratique aussi c'est la prise la prise de conscience de l'importance de la communication et des effets contextuels. Ça a aussi révolutionné ma pratique, clairement. Et quand on voit aujourd'hui, il y a une récente revue de la littérature qui vient d'être publiée dans le JOSPT et qui... et dont l'objectif c'était de voir un peu la part d'effets contextuels dans des techniques de kinésithérapie qui est assez importante. Et donc c'est clair que le fait de pouvoir se dire tiens mais ces effets contextuels... je peux en partie les contrôler. Alors, contrôler, ce n'est peut-être pas le bon mot, mais je peux en partie les influencer, ou en tout cas, je dois me rendre compte que ça a une part importante dans mon approche et toute la communication positive, le fait de rassurer le patient, de l'écouter, d'être empathique, d'avoir un environnement qui est... qui est encourageant et donc on sait que ça c'est super important donc ça, ça a vraiment fort fort changé ma pratique troisième chose qui a changé ma pratique aussi c'est quand j'ai mieux compris la douleur les mécanismes de douleur et comment je pouvais m'adapter en fonction du patient une des grosses difficultés je trouve dans notre profession c'est de c'est de savoir comment appréhender les patients qui se chronicisent. Et ça, c'est clair que c'est passé aussi par la formation. Et donc, comme tu vois, je suis un grand believer, donc je crois énormément. en la formation continue, mais surtout dans la formation continue, je crois, dans les échanges que j'ai eus lors des formations continues avec les formateurs et avec les collègues. C'est vraiment des moments d'échange incroyables. Ce qui m'interroge parfois sur les formations qui sont uniquement en distanciel, où je pense clairement que, en tout cas moi, si j'avais dû faire tout ça en distanciel, il y a des tas de francs ou d'euros qui ne seraient pas tombés. Il y a des tas de clics que je n'aurais pas pu, parce que c'est tout ce qu'il y a en off, aussi tous les échanges qui sont... tout ce que je ne dirais pas je pense dans une formation en ligne en e-learning c'est des choses que tu partages en live voilà ce qui fait que je trouve que le modèle mixte est intéressant pour ma formation temporomandibulaire, j'ai choisi d'avoir un modèle mixte, d'avoir un modèle où je donne aux participants des vidéos à regarder en ligne pour avoir un corpus de connaissances commun, un bagage commun à l'entrée de la formation. Et puis à ce côté, très clinique que je développe après. Mais donc, il y a des rencontres et des moments d'enseignement qui ont vraiment fait changer ma pratique clinique. Je n'ai pas de patient comme ça. En tout cas, il faudrait que je réfléchisse un peu, mais je n'ai pas de patience. Probablement que j'ai beaucoup plus appris de mes échecs que de mes...

  • Speaker #1

    Que de tes réussites. Que de mes vies. Oui, mais c'est bien aussi.

  • Speaker #0

    Que de mes réussites. Et clairement, par rapport à la communication, j'ai vu, pendant longtemps, j'ai vu... Je me suis pris comme un des murs. Et là, tu changes en un an. surtout par rapport à certaines croyances de patients ou des discours d'autres thérapeutes. J'ai appris vraiment à rebondir là-dessus différemment que ce que je ne faisais au début. J'étais plutôt frontal, je pense, au début. Donc plutôt dans une défense de la profession. Et j'ai appris que ça ne marchait pas comme ça avec les patients. Bien sûr, j'ai plusieurs patients en tête, mais je ne pourrais pas dire qu'il y a... Et chaque jour, les patrons changent ma pratique. Ma pratique, ce que je sais, c'est qu'elle a beaucoup évolué au fur et à mesure du temps. Je suis sûr que je ne suis pas le même thérapeute qu'il y a 10 ans. Je ne suis pas le même thérapeute probablement que dans 10 ans. Et ce qui est super chouette avec les formations... continue, c'est que j'essaye que mes formations ne soient pas les mêmes qu'aujourd'hui et que dans 10 ans. Dans la formation ATM, c'est plus facile parce que quelque part, je suis le seul maître à bord et je la fais vraiment évoluer en fonction des lectures, en fonction de mon expérience, en fonction de la littérature. Et j'intègre vraiment constamment les dernières données de la littérature. Et dans le concept de l'immigrant, je suis plus cadré par rapport aux techniques, mais par contre, la littérature évolue, mes méthodes pédagogiques évoluent. Et donc ça, c'est une fois aussi pour moi de faire en sorte que ces formations, elles évoluent avec moi, en regardant les mêmes lignes directrices qui sont... le côté scientifique, la pédagogie et la transferabilité clinique. Ce qui me drive et ce qui m'inquiète, c'est de me dire, tiens, les trois jours que j'ai passés à Paris ou à La Réunion ou à Bruxelles et que je n'ai pas passé à aller voir mes enfants jouer au hockey ou d'autres choses, est-ce que ça a vraiment un impact ? Est-ce que ça a vraiment un impact pour mes collègues qui m'ont fait confiance pour passer un moment avec moi et pour partager ces moments de passion ? et est-ce que ça a un impact aussi derrière pour les patients ? Je suis devenu prof à l'UNIF, c'est vraiment ça qui m'a motivé, c'est de me dire, mais tiens, j'avais vraiment envie de... Comment aider au mieux les patients ? Alors, soit en les traitant et en étant un meilleur thérapeute, ce que j'ai essayé de faire, mais aussi en... Je me suis dit que si je transmettais, via l'enseignement, c'était une façon de toucher plein de patients au final.

  • Speaker #1

    et donc c'est quelque chose d'assez passionnant merci c'est hyper riche ce que tu viens de nous partager c'est top où est-ce que les kinés peuvent te trouver où est-ce que ceux qui nous écoutent peuvent te trouver s'ils veulent suivre tes travaux te

  • Speaker #0

    contacter etc ils peuvent me trouver alors à Louvain-la-Neuve ils peuvent me trouver à Poufelle ils peuvent me trouver à Poufelle Ils peuvent me trouver à Louvain-la-Neuve, je travaille à l'UCLouvain, l'université de Louvain-la-Neuve. Enfin non, c'est une université multi-sites mais je travaille sur le site de Bruxelles et sur le site de Louvain-la-Neuve.

  • Speaker #1

    Ok. Et sur les réseaux sociaux, LinkedIn, Twitter ?

  • Speaker #0

    Sur les réseaux sociaux, je suis sur Facebook et Instagram. voilà il faut que je structure un petit peu plus ma communication sur les réseaux sociaux mais je crois que c'est sur Facebook où on a le plus d'informations de ta part où c'est le plus actualisé,

  • Speaker #1

    j'avais vu que tu avais partagé des études c'est vrai que si on veut être à jour je pense que c'est sur Facebook où c'est plus facile mais j'essaye maintenant de

  • Speaker #0

    de partager aussi sur Insta. Mais c'est vrai que ces différentes casquettes que j'ai ne me laissent pas spécialement de temps. de développer et mon image et la diffusion d'informations sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et donc, je te remercie de prendre un peu de temps pour participer à cette diffusion.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si tu veux aussi, je pense que notre génération a plus... Enfin, on n'a pas mis l'an d'écart non plus, mais c'est vrai qu'il y a juste une génération d'écart qui fait que ces outils-là, j'ai grandi avec, ma génération a grandi avec, là où la génération juste avant, ça prend un effort assez conséquent quand même de juste manipuler l'outil, d'avoir un esthétique qui nous plaît, etc. Et c'est vrai que c'est important pour moi. j'ai la chance de traduire aussi, comme tu l'avais dit, pour Mulligan, et ça m'a permis de rencontrer des personnes que je n'avais pas vues sur les réseaux sociaux, parce que ce n'est pas leur canal préférentiel, et tu en fais partie. Donc c'est pour ça aussi que j'avais à cœur de renouveler un peu le format sur lequel on diffuse avec Physioformation, pour aussi mettre en lumière les profils comme toi, comme Francisco, comme Sam Abazadeh, comme tous les Australiens qu'on peut faire venir avec Physioformation. parce que c'est une plus-value énorme et effectivement on n'a pas les codes on n'a pas les mêmes codes donc c'est important d'amener les codes à vous c'est tout l'objet de ce podcast merci pour ton temps j'ai un peu l'impression d'être un dinosaure non, faut pas le prendre comme ça moi même je suis dépassée par TikTok et je pense que dans 10 ans il y aura un autre réseau social qui fera que je ne me serai complètement pas à la page mais bon on va essayer de tenir le plus longtemps possible et puis de mettre en lumière tous ceux qu'on trouve brillants et qu'on est fiers de recevoir avec Fidioformation

  • Speaker #0

    Cool

  • Speaker #1

    Merci Laurent, à bientôt

  • Speaker #0

    A bientôt

Description

Bienvenue sur Physio Formation Podcast,

Votre nouveau rendez-vous sonore où la passion et la formation en kinésithérapie se rencontrent.


Découvrez pour ce 2e épisode Laurent Pitance, kinésithérapeute spécialisé en musculo-squelettique, plus particulièrement dans les troubles temporomandibulaires. Il intervient au sein de l'UCL en Belgique en tant qu'enseignant mais aussi en tant que chercheur. Il est également titulaire d'un doctorat en kinésithérapie et réadaptation depuis 2013. Laurent œuvre depuis quelques années à transmettre ses connaissances dans la rééducation des troubles de l'articulation temporomandibulaire pour une meilleure prise en charge des patients !


Dans cet épisode, on reviendra sur le parcours de Laurent, son parcours universitaire, la naissance de sa spécialisation mais aussi du concept Mulligan où il est également enseignant.


Laurent dispensera à La Réunion son cours sur l'ATM le 8 au 10 juillet prochain ❌ Complète
Suivi d'un cours sur le concept Mulligan du 12 au 14 juillet prochain ! ✅ Places restantes ✅


Retrouvez l'ensemble de notre catalogue ici !


Bonne écoute :)


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Laurent, merci d'être avec nous. Alors aujourd'hui je suis avec Laurent Pitance qui nous vient de Belgique et que de nombreux étudiants connaissent parce que c'est une figure emblématique je crois de Louvain-la-Neuve. On va le laisser se présenter un petit peu. Mais sa particularité c'est d'avoir deux casquettes, enfin même plus je dirais déjà une casquette de chercheur, une casquette de clinicien. Je dirais même d'enseignant-chercheur parce qu'en plus il enseigne au sein du coup de l'université mais aussi au sein d'organismes de formation continue comme le NOS. sur la thématique de l'articulation temporomandibulaire, mais aussi du concept Mulligan. Avant qu'on aille plus loin, c'est important de savoir que les informations contenues dans ce podcast sont des informations à viser, on va dire, informatives uniquement. Elles ne se substituent pas à une formation ou à une consultation médicale si vous êtes un patient. Salut Laurent, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Je vais plus bien, merci.

  • Speaker #0

    Top, merci d'être avec nous. Pour commencer, comment tu te présenterais à nos auditeurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je viens de Belgique, je suis belge, j'habite à la périphérie de Bruxelles et comme tu l'as signalé dans ton introduction, j'ai en effet plusieurs casquettes au niveau professionnel parce que je suis clinicien. Et je suis aussi enseignant à l'université, donc je suis professeur à l'université. Et donc, dans cette charge de professeur, j'ai à la fois une partie d'enseignement, une partie de service à la société et une partie de recherche.

  • Speaker #0

    Ok. Ça fait un emploi du temps bien rempli, j'imagine.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, à côté de ça, je… Je fais aussi de la formation continue, donc c'est vrai que ça remplit bien mes semaines.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, comment tu en es venu à tout ça ? Quel est ton parcours un petit peu qui t'a amené à devenir chercheur et puis enseignant ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'ai étudié la kinésithérapie à l'Université catholique de Louvain. Je me suis à l'époque passionné pour la kiné respiratoire, j'ai fait un diplôme supplémentaire en kiné respiratoire avec une mineure en thérapie manuelle, parce que cet astrime me plaisait bien. J'ai travaillé pendant deux ans dans un service de kiné respi, principalement aux soins intensifs. Et puis le hasard a fait que j'ai eu l'occasion de partir en voyage avec un projet, un voyage qui a, en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, ce voyage a duré pendant un an. Quand je suis rentré, je savais un tout petit peu plus ce que je voulais faire. Je me suis rendu compte que je voulais faire une thèse de doctorat et l'hôpital dans lequel je travaillais ne m'offrait pas vraiment ces possibilités-là. J'ai eu l'opportunité après de changer de travail et d'être accueilli dans un autre hôpital universitaire, mais avec un patron hyper stimulant et qui avait vraiment à cœur de mettre en avant le côté scientifique de la médecine, c'était un chirurgien, et puis de la kinésithérapie, parce qu'il ne voyait pas. de différence entre les deux. Il n'y avait pas de raison de ne pas être scientifique si tu étais technicien-thérapeute. Et qui a vraiment été un vrai moteur dans la réalisation d'une thèse de doctorat. J'ai complètement changé de domaine. Le domaine dans lequel je me suis impliqué, c'était des patients qui souffraient de problèmes au niveau de la face. Et principalement à l'époque, j'avais des patients qui souffraient de troubles musculoskeletiques comme les désortements mandibulaires, les problèmes de nuque. les céphalées, mais j'avais aussi des patients qui souffraient de troubles de déglutition, des patients qui revenaient de soins intensifs avec la gestion des trachéos. Donc, nouveau type de patient, un vrai challenge, parce qu'il y a aussi un nouveau type de collaborateurs. Je travaillais avec des chirurgiens, je travaillais avec des dentistes. J'étais amené aussi à voir des patients externes, alors que je ne voyais que des patients hospitalisés. C'est vraiment un gros, gros changement. une étape passionnante parce que j'ai appris en six mois, un an de temps, j'ai appris énormément au contact de tous ces nouveaux collègues. Et puis rapidement, en fait, je me suis rendu compte que pour traiter cette zone ici, j'avais besoin de compétences plus larges que celles pour lesquelles je m'étais en vitesse formée. et là j'ai suivi une formation enfin deux formations de thérapie manuelle orthopédique longue qui ont vraiment assez fort changé ma pratique qu'ils ont introduit notamment de la technique mais aussi toute une série de raisonnements cliniques qui m'étaient étrangers et là ça a vraiment assez fort changé ma pratique merci Donc voilà, j'ai eu l'occasion de développer cette pratique clinique et déjà de l'enseigner un tout petit peu à ce moment-là. J'avais la chance aussi que, comme c'était un hôpital universitaire, on m'avait confié quelques heures d'introduction, c'était deux heures à l'époque ou quatre heures à l'époque, d'introduction de l'approche en kiné maxillofaciale à l'université. sous la forme de séminaire et c'est quelque chose que j'avais pas mal apprécié. Puis je me suis lancé dans une thèse de doctorat. Thèse de doctorat tout en gardant une activité clinique en fait. J'avais du temps qui était libéré et puis en même temps la naissance de... de mes deux derniers enfants sur trois. C'est une période bien rock'n'roll. Voilà. Une fois que la thèse a été terminée, j'ai eu l'occasion de postuler pour une ouverture de poste, en cas d'ouverture de poste à l'université, pour une... dans la thématique, pardon, de la prise en charge des patients souffrant de troubles musculosquelétiques. Donc, c'est un kinémusculosquelétique. Et là, c'est clair que c'était un vrai challenge pour moi. De nouveau, il allait y avoir pas mal de changements, des changements dans la thématique de recherche, des changements aussi dans mon rythme de vie, puisque j'allais... J'allais, si j'étais pris, avoir la moitié de mon temps qui resterait en clinique, mais l'autre moitié de mon temps qui passerait en enseignement. Donc, j'ai été sélectionné pour ce poste et engagé en 2013. Et pendant ce temps-là, je n'ai jamais vraiment arrêté de continuer de me former. aussi dans ma pratique clinique et de l'élargir aussi au niveau musculo-squelettique principalement. Dans ma pratique clinique, j'ai aussi un peu laissé tomber les patients qui revenaient des soins. Donc l'étage, j'ai laissé tomber les patients avec des troubles de dégouttition pour me concentrer vraiment sur les patients avec des problèmes musculo-squelettiques. C'est un peu ça mon parcours. Peut-être que j'ai augmenté un peu mon temps de travail à l'université parce qu'en faculté de médecine et dans l'école de dentisterie, ils m'ont offert du temps d'enseignement et du temps de recherche. Et donc là, je travaille à la fois dans la faculté des sciences de la motricité qui forme des éducateurs physiques, je pense que c'est l'équivalent des STAPS en France, et je travaille aussi en faculté de médecine à l'école de dentisterie où je participe à la formation des dentistes et des stomatologues.

  • Speaker #0

    Ok, hyper riche, tu touches à plein de corps de métiers différents.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment super chouette, j'avoue, de travailler avec des médecins traitants, avec des dentistes, avec des stomatologues, avec des neurologues, avec des orthopédistes parfois. Donc c'est vraiment assez riche et je trouve que le côté patient externe... C'est-à-dire travailler dans un hôpital universitaire, mais ne voir que des patients extérieurs. Comme si j'étais dans un cabinet. J'aime vraiment beaucoup. Je trouve ça hyper riche. Je préfère cette activité à l'activité de patients hospitalisés.

  • Speaker #0

    Oui, en fait c'est rigolo, tu es vraiment à la frontière entre… Donc ce n'est pas de l'hôpital pur, ce n'est pas non plus du libéral pur, dans le sens où tu dois avoir des patients assez caractéristiques et assez spécifiques, j'imagine un peu en errance thérapeutique, et ton rôle peut-être c'est de démêler tout ça.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est plutôt avec l'expérience qui a fait que, je crois que j'ai développé une expertise dans certains domaines. Et c'est clair que les nouveaux patients, alors une partie des nouveaux patients sont des cas simples, mais une partie des nouveaux patients sont des cas complets, comme tu dis, en France, avec souvent des secondes ou des troisièmes avis. qui me sont envoyées soit par les stomatos, soit par les dentistes, soit par des neurologues, des ORL. Et oui, donc ça c'est une partie de ma pratique clinique. mais elle est quand même comparable à une pratique de cabinet, puisque vraiment je ne vois que des patients qui viennent de l'extérieur, et qui ont prescrit de la kinésithérapie et qui choisissent. de venir chez moi de venir chez toi qui me sont référés personnellement soit parce qu'ils ont tapé sur internet j'étais dans le coin la plupart du temps ils viennent quand même chercher

  • Speaker #0

    une certaine expérience ok en t'écoutant j'ai deux questions qui me sont venues la première c'est un peu une grande classique qu'on pose aux doctorants c'est pourquoi une thèse Qu'est-ce qui fait que tu t'es lancé là-dedans ?

  • Speaker #1

    Ah, ben, probablement parce que à la sortie, j'étais un petit peu sur ma faim par rapport au bagage que j'avais reçu. Je me suis vite rendu compte que j'allais devoir continuer à me former. La formation complémentaire, donc le certificat universitaire que j'ai fait après, ou le diplôme universitaire, en respi avec mineur thérapie manuelle, m'a déjà beaucoup nourri, mais j'ai surtout rencontré des collègues surinvestis, mais aussi avec un bon bagage scientifique qui eux-mêmes avaient fait des thèses de doctorat. Un de mes meilleurs amis s'était lancé dans une thèse et j'aimais lire, j'aimais apprendre. Et donc c'est la raison pour laquelle je me suis dit que c'est une vraie opportunité, ce serait vraiment chouette de pouvoir faire une thèse. Parce que je voyais ça aussi comme un apprentissage, comme une vraie démarche.

  • Speaker #0

    je comprends tellement ce que tu dis par rapport à l'apprentissage c'est que c'est quand même inouï de se dire que quand on aime lire on a 3 ans devant nous on va pouvoir lire presque autant que possible même si on ne fait pas que ça et c'est vrai que c'est hyper riche par

  • Speaker #1

    rapport à ça c'était vraiment pour l'apprentissage personnel l'idée c'était je me suis rendu compte après que ça ouvrait des portes dedans Sans ça, je ne serais pas du tout là où je suis aujourd'hui. Mais ça, je ne me rendais pas compte quand j'ai commencé la thèse. Je n'avais pas une ambition académique, en fait. Quand j'ai commencé la thèse, j'avais vraiment une ambition de personnel de formation et d'aller plus loin, d'apprendre la démarche scientifique. que j'avais un peu du doigt à l'université, mais à l'époque, je trouvais que j'étais sans doute en attente de plus.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça ne t'avait pas traumatisé ?

  • Speaker #1

    En plus de beaucoup de choses, en attente de... de formation continue, j'étais en attente de plein de choses. Donc ça, c'est un peu difficile parce que pendant ma thèse, j'ai mené de front la thèse, la clinique, la famille et aussi des formations longues en musculo parce que j'en avais vraiment besoin dans ma pratique. Et ça, ça a été vraiment assez rock'n'roll pendant ces années-là.

  • Speaker #0

    Je veux bien te croire. Parce que du coup, ça fait pas mal de choses à accumuler. Et le deuxième pourquoi que je voulais te demander, c'est quand même que la maxilo, ou plutôt la kinesthérapie, on va dire, de la face et de cette zone en général, ce n'est quand même pas hyper répandu. En quoi, toi, tu dirais qu'elle diffère du reste des pratiques et comment tu pourrais la présenter aux kinés qui ne connaissent pas trop ça ?

  • Speaker #1

    C'est un domaine assez vaste, la kiné maxilofaciale. Tu as à la fois les patients qui ont des troubles musculosquelettiques, et moi, ça, c'est vraiment mon orientation principale. Donc, si on est patient avec des désordres temporomandibulaires, c'est un trouble musculosquelettique de la région de l'articulation temporomandibulaire et des muscles masticateurs. Et il y a aussi toute une série d'autres types de patients, les patients souffrant par évésie faciale, que je rencontre aussi dans ma pratique clinique, des patients souffrant de troubles de déglutition dans le cadre de radiothérapie ou de chirurgie après un cancer, des patients qui ont des traumatismes au niveau de la face. Et au final, l'objectif là aussi c'est de récupérer de la mobilité de la fonction, c'est aussi des patients que je vois. Il y a aussi tous les patients qui, en collaboration avec les orthodontistes, qui ont des troubles de positionnement de langue, de déglutition atypique, etc. Voilà, ça c'est... chose que je fais moins dans ma pratique clinique que je faisais mais que j'ai dû j'ai dû un peu diminuer pour me centrer sur des choses que je une activité différente et puis il y a aussi tout l'asthème maintenant qui se développe assez fort sur les apnées du sommeil chez l'enfant, chez l'adulte avec la rééducation mio-fonctionnelle et

  • Speaker #0

    Tu pourrais expliquer en quoi ça consiste ? Parce que c'est pas très connu je pense.

  • Speaker #1

    Oui, donc en fait l'idée c'est qu'il y a des pathologies du sommeil qui s'appellent l'apnée du sommeil, les SAO, les symptômes d'apnée au sommeil. Alors, je ne sais pas si c'est le dernier nom, les noms changent souvent.

  • Speaker #0

    Oui, souvent.

  • Speaker #1

    Mais donc… Ces patients-là sont généralement traités soit en fonction de leur gravité par des orthèses mandibulaires où on vient avancer la mâchoire la nuit pour leur permettre de libérer les voies aériennes et éviter les apnées. Les patients aussi peuvent être traités par une CIPAP, donc une ventilation à pression positive continue, qui ouvre leur voie aérienne pendant toute la nuit, pendant les périodes de sommeil, ce qui évite les collabements des voies aériennes et ces espèces de micro-réveils qu'on a, ces apnées, ces micro-réveils que les patients ont. qui font que les patients sont constamment fatigués la journée. Donc, il y a aussi la possibilité de mettre en place une rééducation mio-fonctionnelle, donc un renforcement de toute la musculature au niveau... de la langue, mais aussi de toute la région postérieure. Et on a vu dans la littérature que cette approche mio-fonctionnelle, ces renforcements permettent de diminuer les apnées dans le cadre d'apnées plutôt légères. Donc ça, c'est une approche EBP, si tu veux, de la kiné maxillofaciale. Et... Et cette approche, elle est présente chez les adultes, mais aussi chez les enfants.

  • Speaker #0

    Donc au lieu de les appareiller tout de suite, potentiellement essayer de voir avec une autre approche ce qui est possible de faire.

  • Speaker #1

    En fait, je pense plutôt en fonction de la gravité de la pathologie, la gravité des apnées, certains patients peuvent bénéficier d'une approche mieux fonctionnelle plutôt que d'un appareillage. Alors ce n'est pas répandu partout. Je pense qu'en France, ça se développe assez bien et vous avez des très chouettes formateurs qui s'intéressent vraiment au domaine. Voilà, je pense à Meryl Manukion, par exemple, qui travaille de Bordeaux, qui travaille pas mal sur le domaine. ok et puis après pour clôturer ben je pense tu ne peux pas intéressé en tout cas au désordre temporomandibulaire sans intéresser un minimum au à la nuque en tant qu'un patient qui vient pour une cervicale j Je pense que c'est intéressant de faire un screening de l'articulation temporomandibulaire ou de la zone temporomandibulaire et de voir en fonction de ce screening s'il y a un intérêt de lui donner des conseils de base, des exercices.

  • Speaker #0

    Ok. Et du coup, quelqu'un qui s'inscrirait à ta formation, il apprendrait potentiellement à faire ce screening, par exemple, sur l'articulation du rond mandibulaire ?

  • Speaker #1

    La formation, elle est construite pour donner des armes aux kinésithérapeutes pour prendre en charge des patients avec des désordres temporaux mandibulaires. En fait, tu sais, quand j'ai parlé de ce changement de vie, quand j'ai quitté mon premier hôpital pour le second, J'ai été plongé du jour au lendemain dans une pratique clinique que je ne connaissais absolument pas. J'avais suivi un collègue pendant une petite semaine. J'avais vite fait une petite formation de trois jours à Paris, mais qui brossait tous les domaines de la kinésithérapie maxillofaciale. Et je me retrouvais face à des patients, face à 15-20 patients par jour. avec qui je deviens débrouillé, et pour lesquels les chirurgiens continuent à vivre. Nous avons un expert en kinésithérapie lapido-facielle, et nous avons ça dans le service depuis des années, et puis moi j'étais peut-être là depuis 15 jours. C'était la période la plus enrichissante de ma vie en termes de mission professionnelle et en termes de rencontres avec les assistants, les dentistes, toutes ces professions. C'était quand même un peu le monde de la débrouille. Après, je me suis beaucoup, beaucoup formé par ailleurs, mais c'était à un moment donné le monde de la débrouille. Et j'essaye de... Enfin, ce que j'ai voulu faire dans ma formation, c'est ce que j'ai toujours en tête, c'est ce qui n'est là, en fait. C'est ce qui n'est qu'à ce moment-là. Et je me dis, mais qu'est-ce que j'aurais aimé avoir ? comme bagage pour me débrouiller mieux que ce que je me suis débrouillé à ce moment-là. C'est vraiment ça que j'ai toujours en tête, c'est de me dire, OK, je veux être hyper clinique. mais je veux avoir des bases scientifiques sur... Fonder mes propos sur des bases scientifiques. Et au final, la formation, elle est un peu l'image de mon parcours. Elle est hyper clinique, mais elle est reposée sur des bases scientifiques. Et peut-être que l'aspect pédagogique aussi, l'aspect... La pédagogie, qui est un peu au final, grâce à la question universitaire ou d'enseignement, un peu une de mes passions. J'essaye vraiment que pédagogiquement, ça tienne la route et que les participants sortent avec des compétences supplémentaires, mais aussi la possibilité de les mettre en place par une pédagogie assez active. Merci. de les rendre actifs vraiment tout au long de la formation. Et cette formation a évolué avec ses motivations. Elle a évolué en gardant en tête à la fois les aspects cliniques, les aspects pédagogiques et les aspects scientifiques. Ça, c'est vraiment les trois aspects qui... qui m'intéresse quand je mets en place une formation.

  • Speaker #0

    ok super chouette et du coup je sais que tu as une autre casquette un petit peu du côté de la formation qui est liée au concept Mulligan du coup est-ce que tu accepterais de nous partager un peu comment Mulligan est rentré dans ta vie entre guillemets et

  • Speaker #1

    comment ça interagit avec ton autre casquette sur l'articulation temporomandibulaire ouais complètement en fait ce qui m'a amené au concept Mulligan c'est la lecture d'un article J'ai lu un article sur les céphalées cervicogéniques et une approche de thérapie manuelle que je ne connaissais pas. Cet article a été écrit par Toby Hall il y a quelques années, je me demande si ce n'est pas en 2012. Donc j'ai découvert Mylène sur base d'un article que j'ai lu. Donc j'ai lu un article, je m'intéressais aux céphalées cervicogéniques, aux céphalées de manière générale, et je voulais savoir ce qu'on pouvait faire en kinésithérapie. Et à l'époque, je suis tombé sur un article de Toby Hall. Toby Hall, c'est un kinésithérapeute australien qui a pas mal publié dans le domaine de la thérapie manuelle orthopédique au sens large, qui était un super enseignant, un très très chouette clinicien. et qui était instructeur du concept Minigames. Il a pas mal fait de recherches sur ce concept. J'ai lu à l'époque qu'il utilisait des techniques et notamment des auto-exercices pour le patient, qui s'appelaient des self-snags. Je ne connaissais absolument pas. Je l'ai contacté et je lui ai dit Bonjour monsieur ça en anglais. Je suis Toby, j'ai lu votre article avec grand intérêt et je me demandais où je pouvais me former aux techniques dont vous parlez dans votre article. Par ailleurs, j'ai lu aussi d'autres articles et je suis intéressé par ces techniques de mobilisation avec mouvement, ça fait sens pour moi. J'ai envie de pouvoir continuer à travailler avec mes mains, mais je veux vraiment que le patient soit actif. Et puis, j'avais vu qu'il y avait une formation en France, à Paris, et j'ai demandé à Toby, dans la suite des échanges, si le formateur, qui est un formateur portugais, si le formateur était bien accrédité pour pouvoir donner ce genre de choses. pour pouvoir renseigner cette formation, ce qui m'a été confirmé par Toby Hall. Et je me suis inscrit à cette formation à Paris, c'était en 2009, si mes souvenirs sont bons, à Paris. Donc c'était la première formation humilienne, je crois, qui avait lieu en France. Et donc, je faisais partie de cette cohorte.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Et puis, dans cette formation, il y a aussi quelque chose d'assez comique, c'est que le traducteur avait un peu de difficulté, enfin, il y avait un peu de difficulté dans la traduction et assez rapidement, je me suis retrouvé à... à aider un peu le traducteur ou le formateur, c'est selon, être un peu traducteur moi-même à certains moments. Et j'ai eu assez rapidement un bon contact avec l'instructeur, qui était Francisco Netto.

  • Speaker #0

    Oui, qu'on connaît bien aussi, qu'on a la chance de pouvoir compter parmi nos formateurs aussi à PhysioFormation.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et du coup, Francisco m'a demandé si ça m'intéressait de traduire pour les prochaines sessions. Et puis, je suis devenu un peu, malgré moi, traducteur de ce concept. et l'intérêt c'est que j'ai vraiment pu l'affiner et l'appliquer en clinique et en même temps je faisais ma formation un peu plus longue en thérapie manuelle orthopédique donc j'ai vraiment pu voir aussi les connexions et les facilités que j'avais de mettre ces techniques-là en place dans le domaine musculoskeptique de manière générale. parce que pendant cette formation, ce que j'ai essayé de faire, c'est évidemment de voir des patients, ne pas me limiter à des patients avec des troubles ATM, mais d'essayer de garder quand même une pratique où je voyais des patients qui ne souffraient pas que de ce genre de troubles-là. Donc ça, c'est un peu pour la petite histoire. Et puis je faisais mon petit bonhomme de chemin dans ma thèse, dans mes formations musculo-squelettiques, etc. Et puis un jour, Francisco m'a dit, mais tiens, avec ton parcours, tu...

  • Speaker #0

    Et tu corresponds complètement à ce qu'on recherche chez un formateur, c'est-à-dire les aspects pédagogiques, les aspects scientifiques, mais à la fois le côté clinicien. Donc, au final, je répondais assez bien à ce qu'ils attendaient d'un formateur. Il m'a dit, est-ce que ça t'intéresse ? que je propose ta candidature pour devenir instructeur. Et puis voilà, je suis passé assistant, et j'ai eu la chance de l'assister de nombreuses fois, et puis d'assister à un autre collègue, qui avait une approche un peu différente, une pédagogie un peu différente. et donc c'est aussi très très riche de voir plusieurs personnes de suivre plusieurs personnes et il y a eu comme ça un écolage dans l'enseignement qui était assez long mais qui m'a permis d'avoir une bonne confiance en moi aujourd'hui dans l'enseignement de ces de ces techniques et du raisonnement clinique qui est associé

  • Speaker #1

    Et pour ceux qui ne connaissent vraiment pas Mulligan, comment tu pourrais résumer ce concept en quelques phrases potentiellement ? Parce que du coup, il y a tout un vocabulaire qui est lié à Mulligan. Quand on ne connaît pas, c'est vrai qu'on voit le mot snag, on se dit mais qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    Ça, ça fait un peu partie de l'histoire du concept. D'abord, Mulligan, c'est un kinésithérapeute néo-zélandais. qui, dans les années 80, s'est aussi pas mal formé, je crois, était aussi avide de transmettre et a aussi eu la grande chance de rencontrer, à cette époque-là, des chercheurs qui ont porté un intérêt sur ces techniques et qui ont essayé de les étudier afin de mieux comprendre pourquoi on avait des résultats qui étaient intéressants lors de l'application de ces techniques. et Brian William était dans une période où la thérapie manuelle orthopédique plutôt passive était plutôt mise en avant. Et lui, la particularité de ce concept, de ces techniques, c'est que combiné aux techniques manuelles, c'est-à-dire aux mobilisations assez fines de l'articulation ou des articulations, il y a ajouté le mouvement du... Il identifiait qu'il y avait des problèmes de mouvement, certains mouvements douloureux. Tu peux imaginer l'élévation de l'épaule. Et en fait, ce que lui a essayé de mettre en évidence, c'est qu'en mobilisant l'articulation, soit gléolumérale, soit scapula, soit acromioclaviculaire, donc en associant une mobilisation... accessoire articulaire à un mouvement actif du patient et en fait le mouvement qui fait sens c'est à dire le mouvement qui est heureux ou un mouvement fonctionnel il s'est rendu compte qu'il avait la possibilité lorsqu'il dosait bien sa mobilisation de transformer quelque part une expérience négative, douloureuse en une expérience de mouvement positif c'est à dire un mouvement sans douleur Et ça c'est les MWM, Mobilization with Movement, qui sont applicables sur différentes articulations. En fait le concept MULGAL couvre à la fois le cadran supérieur et le cadran inférieur, et qui est applicable aussi au niveau du rachis. Alors tu parlais de la dénodification, c'est vrai qu'on parle de MWM quand on s'intéresse au... à la périphérie. Et on parle de snag quand on s'intéresse aux mobilisations avec mouvement, mais pour le rachis. Voilà. Donc, peut-être qu'il y a un vocabulaire spécifique, mais ce qui fait partie un peu de l'histoire, c'est Brian Milligan qui a dénommé ces techniques comme ça et on continue à les appeler comme ça.

  • Speaker #1

    Ok. Et du coup, c'est un concept qui est assez intriguant parce qu'en plus, il y a les ceintures Mulligan. Je trouve que c'est toujours associé à pas mal de choses et c'est vraiment une formation que j'ai vu un peu de l'extérieur parce que du coup, tu es venu l'enseigner l'an dernier. Je l'ai vu en pointillé du fond de la saille. Je ne suis pas encore formée. Je pense qu'à terme, ça fait partie des formations que j'ai envie d'ajouter à mon bagage à titre personnel, parce que je suis extrêmement intriguée de la rencontre avec Francisco aussi, de ton parcours aussi par rapport à ce concept, et toutes les personnes formées à Mulligan que j'ai connues l'intègrent tellement bien au reste de leur pratique. Je trouve que c'est… je ne vous sens pas enfermé dans le concept, et je trouve ça riche en fait par rapport à ça.

  • Speaker #0

    la crainte qu'on a avec ces concepts là des fois c'est de rester dans la boîte je sais pas ce que t'en penses mais je suis entièrement d'accord pour être honnête j'adore pas la dénomination concept justement pour ça en fait parce que ça t'offre peu de liberté si t'es quelqu'un qui lit beaucoup et qui la recherche et les changements de paradigme qu'il peut y avoir dans notre profession s'enfermer dans un concept c'est un peu quelque part il y a un peu quelque chose de de peu cohérent mais je trouve que c'est un concept hyper moderne c'est un concept qui a hyper bien évolué avec son temps la vision de Brian Mulligan était était en lien avec les connaissances à l'époque et avec ce qu'on pensait de la... Le concept minigal est un concept hyper moderne qui a vraiment pu voyager à travers le temps. C'est un concept qui est centré sur le patient, un concept de modification de symptômes, c'est hyper pragmatique. Le patient démontre une limitation fonctionnelle. On va, lors de l'examen clinique, mettre en évidence des dysfonctions de mouvement et on va essayer de les modifier. On va essayer de les modifier et de réintégrer ça dans une pratique fonctionnelle. C'est très très pragmatique, c'est vraiment centré sur le patient, puisque ce n'est pas moi qui vais décider, ce n'est pas moi qui vais finement mobiliser une articulation, je pense que ça fait dysfonctionnel dans telle ou telle direction, non c'est vraiment constamment en fonction de la réponse du patient qu'on adapte la technique. C'est un concept hyper moderne parce qu'il implique le patient. Le patient, dans la thérapeutique, est actif puisqu'on lui demande de faire des mouvements constamment. Et un des grands principes, c'est que Brian Milligan s'est vite rendu compte que quelques répétitions de mobilisation avec mouvement n'étaient pas suffisantes pour obtenir des résultats. des résultats du rabais. Et il a proposé très rapidement pour ces différentes techniques des automobilisations qui étaient associées, des autotraitements. Et donc, c'est un concept pour lequel le patient est acteur et on vise aussi son autonomie par la réalisation d'autotraitements. alors soit ce sont des autotraitements soit c'est la mise en place de TEP qui modifie la symptomologie et qui permet aux patients de réintroduire le mouvement dans son geste fonctionnel et de progresser parfois d'accepter plus de charges dans la progression donc ouais c'est en tout cas un concept qui permet enfin oui comme je dis qu'il y a qui a traversé le temps sans se démoder, je trouve. Oui. Sans se démoder et qui a traversé les différents changements de paradigme dans la kinésithérapie. Et puis, l'avantage de Mulligan, c'est que très, très rapidement, il s'est aussi rendu compte qu'autour de lui, il y avait des chercheurs. et les chercheurs sont intéressés à son concept, à sa pratique clinique, et il a dit, ben voilà, moi je suis un clinicien, je vois qu'il y a un intérêt dans ma pratique clinique, avec plaisir que je mets ça sur le grill de la recherche. Et d'ailleurs, chaque participant au cours du concept Lundian, dans les frais d'inscription qu'il paye à l'organisme de formation, il y a une partie qui est reversée pour un fonds de recherche.

  • Speaker #1

    C'est génial !

  • Speaker #0

    Cette recherche est alimentée par tous les cours. et on a une commission scientifique, et cette commission scientifique, elle fait un appel aux projets de recherche, tous les... tous les X années, et elle finance des projets de recherche. Donc ça, je pense que c'est aussi malin de la part de Mulligan de s'entourer de cliniciens-chercheurs. Et puis, je pense qu'il a aussi voulu rapidement transmettre ce qu'il avait vu en clinique à ses collègues. pour qu'ils soient eux-mêmes formateurs et qu'ils puissent eux-mêmes transmettre. Ce qui fait qu'on est assez bien organisé dans la transmission de l'information et il y a une cinquantaine d'enseignants à travers le monde qui sont membres d'une association qu'on appelle la MCT, la Milligan Concept Teacher Association. Et là aussi, c'est une chose qui m'a vraiment intéressé, la première fois où j'ai discuté avec Yuval et Francisco, qui étaient deux formateurs, c'est qu'ils se rencontrent chaque année. Une année, c'est en Europe, une autre année, c'est avec le groupe international. Et lors de ces rencontres, il y a bien sûr des discussions, pas purement politiques, on va dire, mais il y a un vrai moment d'échange autour de la clinique, autour… des techniques autour de la pédagogie. Et donc, c'est un temps qui continue à évoluer, je trouve, dans le temps, et qui n'est pas figé.

  • Speaker #1

    Oui. c'est hyper riche et puis je crois me souvenir aussi que sur le site de Mulligan, il y a quasiment tous les articles qui sont en lien justement avec ce que tu disais le fonds de recherche, il y a un PDF en libre accès où vous retrouvez en fait région par région du corps tous les articles qui sont liés au concept Mulligan et du coup c'est vrai que pour les âmes un peu curieuses qui avant d'investir leur argent veulent savoir un peu de ce dont ils en retournent c'est hyper hyper chouette d'avoir ces open sources je dirais de par rapport à sur quoi on se base quand on vous parle de mulligan et c'est vrai que c'est une c'est assez impressionnant en termes d'organisation je trouve.

  • Speaker #0

    Ouais c'est clair et puis enfin moi je le vois dans l'enseignement c'est vraiment très complémentaire à ce que les à ce que les kinés ont comme bagage en fait et c'est très très rapidement applicable en clinique Il y a deux types de participants. Il y a des participants jeunes pour lesquels ça fait partie des premières formations. Et je pense que c'est un outil assez intéressant justement pour passer certains caps, modifier des symptômes et permettre aux patients d'après le charger plus ou de le remettre un peu plus à l'aise. à l'exercice. Et puis, on a des... des collègues qui ont déjà un peu plus d'expertise, pas mal de bagages, qui ont sans doute fait d'autres formations longues ou différents concepts et qui arrivent assez rapidement, il me semble, à l'intégrer dans leur pratique. Encore une fois, c'est très pragmatique. Et ça ne se substitue pas... à d'autres formes de thérapie. Une des premières choses qu'on explique, c'est à intégrer dans la pratique clinique, c'est à intégrer dans son raisonnement clinique, et intégrer à toute une autre série d'outils dont dispose le kinésithérapeute. Donc, ça ne veut absolument pas un concept unique. sans quoi en tout cas moi personnellement je n'aurais pas pu adhérer à

  • Speaker #1

    tout ça ouais non mais franchement t'as tout dit je te pense et du coup je ferais plutôt partie de la deuxième catégorie de kiné je pense c'est à dire déjà un peu spécialisé sur le plancher pelvien et en kiné du sport et c'est vrai que là tu vois c'est avec envie que je vois les mobilisations avec la hanche j'ai le livre donc je regarde certaines choses, des fois je viens piocher mais je sens que j'aurais besoin de liant et de la manière dont je comprends c'est que comme tu l'as très bien dit en fait ça ne se substitue pas au raisonnement clinique que tu as déjà avec la pratique, avec l'expérience, etc. Mais ça s'intègre au sein de la modification de symptômes et que c'est un outil formidable et qui complète, en fait, qui, des fois, permet de te faire passer entre le passif et l'actif. Ces petites étapes où, des fois, on a du mal à amener le patient. Et moi, d'avoir côtoyé des personnes qui étaient formées, c'est vraiment l'impression que ça m'a donné en me disant, wow, j'ai l'impression qu'ils ont une case. Moi, je saute de l'une à l'autre et, des fois, je n'arrive pas toujours à amener le patient où je veux. Mais que... avec ces mobilisations actives, on y arrive un peu plus.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Et clairement, ça doit s'intégrer dans un raisonnement clinique qui est déjà... qui doit être présent chez tout kinésithérapeute. Alors, certains le développent plus. Il y a des formations qui développent très, très bien le raisonnement clinique. Tout le cheminement de l'anamnèse jusqu'à la décharge du patient, c'est la démarche de raisonnement clinique, c'est le processus de raisonnement clinique. dans le concept mulligan on va pas reprendre de A à Z cette démarche qui est en fait une démarche de base de kinésithérapie même si c'est une démarche qui prend du temps à acquérir mais clairement ça devrait être enseigné en formation de base Par contre, ce qu'on va faire, c'est qu'on va essayer de voir comment tu peux intégrer le concept de Myliane dans ton raisonnement clinique, et puis essayer de comprendre, au final, le raisonnement clinique propre à l'approche de la technique, mais qui est intégré dans un raisonnement clinique bien plus vaste. C'est clair qu'on considère que chaque personne qui s'inscrit à la formation est déjà professionnelle de santé, kinésithérapeute, a un bagage et on construit sur ce bagage et on espère qu'ils puissent implémenter les différentes techniques et le raisonnement dans leur clinique à partir de là. du lundi si le cours a lieu du vendredi au dimanche. Mais ouais.

  • Speaker #1

    Ok. C'est super. Je pense que ça éclairera pas mal d'auditeurs pour ce concept.

  • Speaker #0

    C'est une formation assez dense et j'ai l'habitude de dire que toutes les formations, elles me sont utiles à partir du moment où tu as un vrai travail en parallèle que tu fais. pour l'intégrer. Ça, ça va là pour toutes les formations. Souvent, on ne le dit pas. Et c'est très, très clair que... J'ai l'habitude de dire que... au moins besoin de la même chose, voir du double pour le digérer, pour l'intégrer. Et ça, je vois en fait, comme on a deux cadrans, deux cours, un cours inférieur et un cours supérieur, et que moi j'ai mis en place des révisions, un petit temps de révision, un petit temps d'échange avec l'ordre de mes formations, avec les... d'autres cadrans en fait je vois assez vite les gens qui l'intègrent bien dans leur pratique c'est des gens qui l'ont travaillé qui l'ont qui l'ont bossé et qui l'ont appliqué assez

  • Speaker #1

    rapidement dans leur dans leur clinique t'as raison c'est important de le souligner quoi Est-ce que tu accepterais de nous partager des histoires qui t'ont marqué en tant que thérapeute ? Est-ce qu'il y a un patient ou une patiente qui a un petit peu affiné tes certitudes ou fait de toi le thérapeute que tu es aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, ce qui a mis en... enfin, ce qui fait... il y a différentes choses qui font le thérapeute que je suis aujourd'hui. La première chose... Je pense réellement que c'est quand j'ai appris à écouter les patients et quand j'ai appris lors d'une formation à structurer mon anamnèse, à structurer les informations que je recevais par le patient et à les classifier sous la forme de catégories d'hypothèses. Et ça, ça a vachement, vachement changé ma pratique et ça m'a permis d'être... d'être beaucoup plus individualisé dans ma prise en charge, d'avoir une approche beaucoup plus centrée sur le patient, beaucoup plus individualisée. Donc ce tournée août, que ce soit la première séance mais aussi dans les autres séances, c'est vraiment quelque chose qui a révolutionné ma pratique clean. au final c'est par la formation par une formation c'était qui comme formation ? c'était le concept METLAN et les lectures que j'ai eues de Mark Jones Mark Jones c'est un kiné qui est aussi psychologue il me semble qui a conceptualisé justement toute cette démarche hypothético-déductive en thérapie manuelle et qui a observé un peu Jeffrey Maitland travailler et qui a essayé de voir qui a conceptualisé ça donc ça, ça a comme le sort changé ma pratique, il y a pas mal de gens qui continuent à travailler sur ces notions là mais donc une bonne anamnèse générer des hypothèses et en fonction de ces hypothèses partir dans telle ou telle direction les confirmer par ton examen clinique donc c'est vraiment cette démarche comme ça de raisonnement ça a vraiment fort changé ma pratique clairement une autre chose qui a changé ma pratique aussi c'est la prise la prise de conscience de l'importance de la communication et des effets contextuels. Ça a aussi révolutionné ma pratique, clairement. Et quand on voit aujourd'hui, il y a une récente revue de la littérature qui vient d'être publiée dans le JOSPT et qui... et dont l'objectif c'était de voir un peu la part d'effets contextuels dans des techniques de kinésithérapie qui est assez importante. Et donc c'est clair que le fait de pouvoir se dire tiens mais ces effets contextuels... je peux en partie les contrôler. Alors, contrôler, ce n'est peut-être pas le bon mot, mais je peux en partie les influencer, ou en tout cas, je dois me rendre compte que ça a une part importante dans mon approche et toute la communication positive, le fait de rassurer le patient, de l'écouter, d'être empathique, d'avoir un environnement qui est... qui est encourageant et donc on sait que ça c'est super important donc ça, ça a vraiment fort fort changé ma pratique troisième chose qui a changé ma pratique aussi c'est quand j'ai mieux compris la douleur les mécanismes de douleur et comment je pouvais m'adapter en fonction du patient une des grosses difficultés je trouve dans notre profession c'est de c'est de savoir comment appréhender les patients qui se chronicisent. Et ça, c'est clair que c'est passé aussi par la formation. Et donc, comme tu vois, je suis un grand believer, donc je crois énormément. en la formation continue, mais surtout dans la formation continue, je crois, dans les échanges que j'ai eus lors des formations continues avec les formateurs et avec les collègues. C'est vraiment des moments d'échange incroyables. Ce qui m'interroge parfois sur les formations qui sont uniquement en distanciel, où je pense clairement que, en tout cas moi, si j'avais dû faire tout ça en distanciel, il y a des tas de francs ou d'euros qui ne seraient pas tombés. Il y a des tas de clics que je n'aurais pas pu, parce que c'est tout ce qu'il y a en off, aussi tous les échanges qui sont... tout ce que je ne dirais pas je pense dans une formation en ligne en e-learning c'est des choses que tu partages en live voilà ce qui fait que je trouve que le modèle mixte est intéressant pour ma formation temporomandibulaire, j'ai choisi d'avoir un modèle mixte, d'avoir un modèle où je donne aux participants des vidéos à regarder en ligne pour avoir un corpus de connaissances commun, un bagage commun à l'entrée de la formation. Et puis à ce côté, très clinique que je développe après. Mais donc, il y a des rencontres et des moments d'enseignement qui ont vraiment fait changer ma pratique clinique. Je n'ai pas de patient comme ça. En tout cas, il faudrait que je réfléchisse un peu, mais je n'ai pas de patience. Probablement que j'ai beaucoup plus appris de mes échecs que de mes...

  • Speaker #1

    Que de tes réussites. Que de mes vies. Oui, mais c'est bien aussi.

  • Speaker #0

    Que de mes réussites. Et clairement, par rapport à la communication, j'ai vu, pendant longtemps, j'ai vu... Je me suis pris comme un des murs. Et là, tu changes en un an. surtout par rapport à certaines croyances de patients ou des discours d'autres thérapeutes. J'ai appris vraiment à rebondir là-dessus différemment que ce que je ne faisais au début. J'étais plutôt frontal, je pense, au début. Donc plutôt dans une défense de la profession. Et j'ai appris que ça ne marchait pas comme ça avec les patients. Bien sûr, j'ai plusieurs patients en tête, mais je ne pourrais pas dire qu'il y a... Et chaque jour, les patrons changent ma pratique. Ma pratique, ce que je sais, c'est qu'elle a beaucoup évolué au fur et à mesure du temps. Je suis sûr que je ne suis pas le même thérapeute qu'il y a 10 ans. Je ne suis pas le même thérapeute probablement que dans 10 ans. Et ce qui est super chouette avec les formations... continue, c'est que j'essaye que mes formations ne soient pas les mêmes qu'aujourd'hui et que dans 10 ans. Dans la formation ATM, c'est plus facile parce que quelque part, je suis le seul maître à bord et je la fais vraiment évoluer en fonction des lectures, en fonction de mon expérience, en fonction de la littérature. Et j'intègre vraiment constamment les dernières données de la littérature. Et dans le concept de l'immigrant, je suis plus cadré par rapport aux techniques, mais par contre, la littérature évolue, mes méthodes pédagogiques évoluent. Et donc ça, c'est une fois aussi pour moi de faire en sorte que ces formations, elles évoluent avec moi, en regardant les mêmes lignes directrices qui sont... le côté scientifique, la pédagogie et la transferabilité clinique. Ce qui me drive et ce qui m'inquiète, c'est de me dire, tiens, les trois jours que j'ai passés à Paris ou à La Réunion ou à Bruxelles et que je n'ai pas passé à aller voir mes enfants jouer au hockey ou d'autres choses, est-ce que ça a vraiment un impact ? Est-ce que ça a vraiment un impact pour mes collègues qui m'ont fait confiance pour passer un moment avec moi et pour partager ces moments de passion ? et est-ce que ça a un impact aussi derrière pour les patients ? Je suis devenu prof à l'UNIF, c'est vraiment ça qui m'a motivé, c'est de me dire, mais tiens, j'avais vraiment envie de... Comment aider au mieux les patients ? Alors, soit en les traitant et en étant un meilleur thérapeute, ce que j'ai essayé de faire, mais aussi en... Je me suis dit que si je transmettais, via l'enseignement, c'était une façon de toucher plein de patients au final.

  • Speaker #1

    et donc c'est quelque chose d'assez passionnant merci c'est hyper riche ce que tu viens de nous partager c'est top où est-ce que les kinés peuvent te trouver où est-ce que ceux qui nous écoutent peuvent te trouver s'ils veulent suivre tes travaux te

  • Speaker #0

    contacter etc ils peuvent me trouver alors à Louvain-la-Neuve ils peuvent me trouver à Poufelle ils peuvent me trouver à Poufelle Ils peuvent me trouver à Louvain-la-Neuve, je travaille à l'UCLouvain, l'université de Louvain-la-Neuve. Enfin non, c'est une université multi-sites mais je travaille sur le site de Bruxelles et sur le site de Louvain-la-Neuve.

  • Speaker #1

    Ok. Et sur les réseaux sociaux, LinkedIn, Twitter ?

  • Speaker #0

    Sur les réseaux sociaux, je suis sur Facebook et Instagram. voilà il faut que je structure un petit peu plus ma communication sur les réseaux sociaux mais je crois que c'est sur Facebook où on a le plus d'informations de ta part où c'est le plus actualisé,

  • Speaker #1

    j'avais vu que tu avais partagé des études c'est vrai que si on veut être à jour je pense que c'est sur Facebook où c'est plus facile mais j'essaye maintenant de

  • Speaker #0

    de partager aussi sur Insta. Mais c'est vrai que ces différentes casquettes que j'ai ne me laissent pas spécialement de temps. de développer et mon image et la diffusion d'informations sur les réseaux.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Et donc, je te remercie de prendre un peu de temps pour participer à cette diffusion.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Si tu veux aussi, je pense que notre génération a plus... Enfin, on n'a pas mis l'an d'écart non plus, mais c'est vrai qu'il y a juste une génération d'écart qui fait que ces outils-là, j'ai grandi avec, ma génération a grandi avec, là où la génération juste avant, ça prend un effort assez conséquent quand même de juste manipuler l'outil, d'avoir un esthétique qui nous plaît, etc. Et c'est vrai que c'est important pour moi. j'ai la chance de traduire aussi, comme tu l'avais dit, pour Mulligan, et ça m'a permis de rencontrer des personnes que je n'avais pas vues sur les réseaux sociaux, parce que ce n'est pas leur canal préférentiel, et tu en fais partie. Donc c'est pour ça aussi que j'avais à cœur de renouveler un peu le format sur lequel on diffuse avec Physioformation, pour aussi mettre en lumière les profils comme toi, comme Francisco, comme Sam Abazadeh, comme tous les Australiens qu'on peut faire venir avec Physioformation. parce que c'est une plus-value énorme et effectivement on n'a pas les codes on n'a pas les mêmes codes donc c'est important d'amener les codes à vous c'est tout l'objet de ce podcast merci pour ton temps j'ai un peu l'impression d'être un dinosaure non, faut pas le prendre comme ça moi même je suis dépassée par TikTok et je pense que dans 10 ans il y aura un autre réseau social qui fera que je ne me serai complètement pas à la page mais bon on va essayer de tenir le plus longtemps possible et puis de mettre en lumière tous ceux qu'on trouve brillants et qu'on est fiers de recevoir avec Fidioformation

  • Speaker #0

    Cool

  • Speaker #1

    Merci Laurent, à bientôt

  • Speaker #0

    A bientôt

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