- Speaker #0
Je ne sais pas si je peux vous faire un petit déjeuner. Bonjour, bienvenue, vous êtes bien dans Piloussas, le podcast qui plonge dans les coulisses du monde sas. Je suis Cédric Meignet et aujourd'hui j'accueille Laurent Van Der Velde, CEO de Cruise Media, une plateforme qui révolutionne le out of home. Alors c'est quoi le out of home ? C'est la publicité extérieure. En quoi il révolutionne le out of home ? C'est en transformant des véhicules en support publicitaire mobile géolocalisé. On va évidemment rentrer plus dans le détail. donc Laurent C'est un profil de jeune entrepreneur en série du secteur tech, diplômé de la Solvay Brussels School, une grande école de commerce à Bruxelles, avec un master en business engineering. Il a d'abord fait notamment ses armes chez Reeds, une boîte tech, et il a ensuite fondé Easy Order en 2020, une solution SaaS de commande en ligne pour restaurants. Et cette startup a été rachetée et absorbée par Restomax en 2024. Aujourd'hui, avec CruiseMedia, ils réinventent le transit média en créant un réseau de véhicules publicitaires qui sont craqués en temps réel. Pour les marques, c'est une alternative complètement nouvelle et mesurable à la publicité traditionnelle. Alors avant de plonger véritablement dans cet épisode, je vous rappelle que si vous êtes à la tête ou au service marketing d'une boîte tech, d'une start-up, et que vous cherchez à transformer plus de visiteurs en clients, Eh bien, Pilousas, c'est aussi maintenant une offre où nous produisons votre vidéo persuasive sur mesure en motion design en 14 jours. C'est une perspective de plus de 15% de conversion en plus sur votre site. Bien, maintenant, place à notre invité. Bonjour Laurent.
- Speaker #1
Bonjour Cédric.
- Speaker #0
Bienvenue dans Pilousas. Alors, on va tout de suite jouer franc jeu avec les auditeurs. Toi et moi, on se connaît car on était collègues quelques mois chez Restomax. Pour toi, c'était dans une phase d'absorption. de ta boîte Easy Order après son rachat.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et moi, c'était dans le cadre de ma mission de mettre sur pied les nouvelles fondations marketing de cette boîte qui avait un ADN plutôt IT qui se transformait en boîte SaaS. Alors, Laurent, le principe est simple. Tu connais l'émission. Je te pose une série de questions à choix binaire et tu réponds instantanément. Prêt ?
- Speaker #1
Parfait.
- Speaker #0
Bootstrap ou levée de fond ?
- Speaker #1
Bootstrap.
- Speaker #0
Thé ou café ? Thé. B2B ou B2C ?
- Speaker #1
B2B.
- Speaker #0
Bruxelles ou London ?
- Speaker #1
London.
- Speaker #0
Product led ou sales led ?
- Speaker #1
Sales led.
- Speaker #0
Outbound marketing ou inbound marketing ?
- Speaker #1
Si possible, inbound marketing.
- Speaker #0
Frémium ou premium dès le départ ?
- Speaker #1
Frémium.
- Speaker #0
SEO long terme ou SEA immédiat ?
- Speaker #1
SEO long terme.
- Speaker #0
Running aux aurores ou after work festif ?
- Speaker #1
Running.
- Speaker #0
Self service ou vente assistée ?
- Speaker #1
Self-service.
- Speaker #0
Exit rapide ou scale à l'infini ?
- Speaker #1
Scale à l'infini.
- Speaker #0
Acquisition payante ou organique ?
- Speaker #1
Acquisition organique.
- Speaker #0
Performance marketing ou brand marketing ?
- Speaker #1
Performance marketing.
- Speaker #0
Business plan ou intuition ?
- Speaker #1
Business plan.
- Speaker #0
Lève-tôt ou couche-tard ?
- Speaker #1
Couche-tard.
- Speaker #0
Bureau fixe ou full remote ?
- Speaker #1
Bureau fixe.
- Speaker #0
Pile ou sas ?
- Speaker #1
Sas.
- Speaker #0
Merci Laurent. Tu as fondé Easy Order, une solution de commande en ligne pour restaurants qui a été acquise par Restomax.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Comment on passe de la digitalisation des restos au début de cette décennie à la publicité sur des véhicules ? C'est quoi ? C'est une opportunité qui s'est présentée à toi ? Je suis curieux d'en savoir plus.
- Speaker #1
C'est un peu par hasard parce qu'avec Easy Order, j'étais souvent à Londres. parce que j'étais sur le point de faire une levée de fonds ou de décider de revendre la boîte. Et justement, vu que j'ai étudié à Solvay et que c'était dans la finance, beaucoup de mes amis habitent aujourd'hui à Londres. Et lorsque je les visite, je vois toujours les taxis brandés qui tournent à Londres. Et je me suis toujours dit, si je lance une plateforme, une app, qui doit être téléchargée par des millions de personnes, Merci. en fait je choisirais le taxi comme médium. Et vu que j'avais revendu Easy Order à Restomax, j'ai toujours trouvé ça une opportunité et je me suis dit, on lance une boîte dans l'advertising, je ne connais pas très bien le domaine, il faut que je m'informe et il faut que j'apprenne rapidement pour offrir de la valeur.
- Speaker #0
Ok, alors tu as maintenant deux expériences entrepreneuriales avec ton actif, dont une avec une sortie réussie. Qu'est-ce qui a changé entre la première fois où tu t'es lancé et aujourd'hui avec CruiseMedia ? Comment tu abordes différemment peut-être cette deuxième aventure ?
- Speaker #1
Avec Easy Order, évidemment, je n'avais aucune expérience. Je sortais de l'école et donc il fallait convertir la connaissance théorique en pratique, ce qui a été un challenge et où j'ai beaucoup appris, notamment sur les levées de fonds et les avantages, mais aussi les inconvénients de passer par ça. et du coup, j'essaye de réappliquer les avantages ou plutôt les... Les leçons que j'ai apprises chez Easy Order, dans un nouveau domaine, en essayant d'amener encore plus de valeur aux clients plus rapidement, avec un budget restreint. Donc l'idée, c'est vraiment de rester bootstrap le plus longtemps possible.
- Speaker #0
Alors, tu es passé par la Solvay Brussels School, ça on l'a évoqué. Donc c'est une belle école de commerce. Est-ce que c'est là-bas que tu as eu le virus de l'entrepreneuriat ou c'était déjà en toi avant ? Peut-être que tu viens d'une famille d'entrepreneurs ?
- Speaker #1
Oui, je viens d'une famille d'entrepreneurs. Mon père a toujours eu ses propres boîtes. Lorsque je sortais de l'école, il y avait deux solutions. Soit je me lance dans l'investment banking et la carrière dans la finance ou je lance ma boîte. Et pour finir, les deux domaines sont beaucoup plus proches l'un de l'autre qu'on pourrait le croire parce que, évidemment, quand tu lances ta boîte, tu as besoin de capital. Et à un moment donné, il y a la revente de la société. Donc, je ne cache pas que le M&A, c'est quelque chose qui m'intéresse fortement. Mais alors, au sein d'une société, comment peut-on faire croître une société par le biais d'acquisitions, d'investissements ? Comment est-ce qu'on peut structurer les choses d'une façon financière, d'un point de vue financier plutôt, au sein d'une boîte, plutôt que de travailler pour un fonds ou d'une... Une investment bank.
- Speaker #0
Ta cible principale avec CruiseMedia, c'est... Tu m'arrêtes si je me trompe, mais ça va être plutôt des directrices et des directeurs marketing de marques où ça passe par des agences. Alors, imagine que tu as ton client, une cible principale devant toi. En 60 secondes, comment tu expliques CruiseMedia à quelqu'un qui ne connaît pas du tout ? Comment ça fonctionne concrètement du début à la fin ?
- Speaker #1
Eh bien, CruiseMedia est une plateforme d'advertising qui permet de gérer des campagnes marketing sur des véhicules. Donc concrètement, un peu comme sur Facebook Ads ou Google Ads, tu as un dashboard dans lequel tu peux configurer ta campagne, la durée, le nombre de véhicules, les endroits, il y a du geofencing, le type de visuel que tu veux avoir sur le ou les véhicules, et tu lances ta campagne en fait. Full remote pour ensuite avoir le tracking de la performance de la campagne, la géolocalisation de chaque véhicule. Et on rajoute ensuite une couche supplémentaire qui offre la possibilité de faire des événements. C'est-à-dire qu'on peut organiser le stationnement de 3, 4, 5 véhicules, à la sortie d'un événement ou les faire tourner lors d'un événement.
- Speaker #0
Alors vous avez donc une app, une techno qui vous est propre, qui traque les véhicules en temps réel, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, il y a deux plateformes. Il y a la plateforme du côté advertising, qui permet aux sociétés de gérer la campagne. Et puis, il y a l'app pour les conducteurs.
- Speaker #0
Alors concrètement, tu as évoqué le géofencing. C'est quoi le géofencing ? C'est une zone géographique qui est définie pour déclencher automatiquement une action lorsqu'un appareil ou un véhicule, pour le coup. entre ou sort de cette zone. Il y a aussi le reporting. Et comment vous garantissez aux clients, qui sont finalement le client final, c'est l'annonceur, qu'ils ont l'exposition promise dans la zone visée ?
- Speaker #1
Alors, évidemment, on a un historique par véhicule des endroits où il opère régulièrement. Et donc, sur base de zones géographiques qui sont prédéfinies par la société qui veut faire une campagne, On cible les véhicules qui tournent dans ces zones-là et ensuite on les traque. Évidemment, on ne peut jamais garantir un affichage uniquement dans une certaine zone. Évidemment, ce sont des taxis, des Uber qui tournent partout. Mais on va accéder à un incentive pour le conducteur pour qu'il tourne le plus que possible dans cette zone géographique. Et en plus, on a la possibilité de créer des hotspots dans une zone géographique. pour incentiver davantage le conducteur pour y passer le plus de temps possible.
- Speaker #0
Ça devient de plus en plus clair. Et alors, le modèle économique là-dedans, côté, par exemple, j'imagine que les conducteurs, là, tu as parlé des Uber, etc. Donc, les supports qui sont visés, ça va être des véhicules, ce qu'on appelle des VTC, quoi. C'est ça. Côté conducteur, comment ça fonctionne ? Ils gagnent combien ? Et tiens, par la même occasion. Comment tu arrives à les recruter ? Comment vous assurer qu'ils respectent les zones définies ?
- Speaker #1
Alors, ils sont payés par semaine d'affichage. Donc, une fois que le véhicule est brindé,
- Speaker #0
Par campagne, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, une campagne a une certaine durée. Chaque véhicule qui porte un branding fait partie d'une campagne et le chauffeur est payé par semaine de campagne. Ça dépend un peu du type de wrapping. On a des autocollants simples ou un full covering. Ça dépendra aussi du nombre de fois ou du nombre d'heures que le chauffeur tourne dans une zone géographique ou dans un autre spot, évidemment. On ne s'est pas assuré ou garantir une certaine présence dans une zone géographique. Par contre, on sait cibler les chauffeurs qui tournent dans certaines zones. Et on va ensuite les incentiver à tourner le plus que possible dans la zone où l'afficheur cherche à être présent. Et donc, c'est la plateforme qui gère tout ça. Et nous, on a un prix par véhicule, par semaine, qu'on demande. aux advertisers. Je m'excuse pour le français, c'est pas ma langue principale, donc j'ai pas toujours les mots.
- Speaker #0
Franchement, tout va bien.
- Speaker #1
Donc, on a un prix pour l'afficheur et ensuite une partie de ce prix-là qui est remis au shopper.
- Speaker #0
Alors, tu as évoqué qu'il y a différents types de wrapping. Le wrapping, ça va être le contenu créatif qui va être posé sur les véhicules. Donc il y en a plusieurs sortes, il y a de la couverture partielle, des choses plus full color par exemple ou du stickering. Est-ce qu'il y a un conseil auprès des clients sur le bon format en fonction de l'objectif ? Au-delà de la pure performance, est-ce que c'est juste une question de budget ? Ou est-ce qu'il y a aussi une autre dimension par rapport Ausha ? du type de wrapping ?
- Speaker #1
Alors oui, c'est une question de budget. La meilleure solution serait évidemment d'avoir du full covering sur chaque véhicule en full color.
- Speaker #0
C'est plus impactant ?
- Speaker #1
C'est plus impactant, évidemment. Le seul problème, c'est qu'il y a un sunk cost, donc il y a le frais de covering pour le véhicule. Et donc, si on fait des campagnes de courte durée, le return sur investissement est plus compliqué à atteindre. Par contre, nous, on te propose toujours des combinaisons. Donc avoir, on va dire, 5 véhicules en full covering et en complément 25 véhicules en covering partiel pour avoir un budget intéressant. Et ensuite, utiliser les 5 véhicules en full covering pour les événements, justement, par exemple. Au niveau de la consultance, oui, on peut consulter les afficheurs. Mais par contre, on travaille principalement avec des partenariats. Donc on a lancé notre solution aussi en marque blanche. pour permettre aux agences marketing qui offrent déjà des services advertising d'offrir ce médium ou ce canal en plus de l'affichage out of home classique sur les panneaux, billboards, métros et autres. Parce qu'on ne voit pas ça comme une solution unique. Ça fait partie d'un plan marketing généralement et du marketing mix qui sera plutôt proposé et couvert par l'agence.
- Speaker #0
Et dans la pub traditionnelle, on parle d'impression estimée. Qu'est-ce que vous pouvez mesurer réellement ? Sachant que vous pouvez mesurer beaucoup plus de choses que le out-of-home traditionnel, comment vous prouvez le retour sur investissement et le retour, parce que c'est ça qui est aujourd'hui vraiment central pour que ce soit les agences ou les annonceurs, c'est le return on ad spend, ROOEAS, le retour sur les dépenses publicitaires. Qu'est-ce que vous pouvez fournir comme type de métriques aux clients ?
- Speaker #1
Oui, en fait, on va combiner la data qui est disponible de façon générale avec notre data qui est générée par le tracking des véhicules. Et on a une formule qui prend en compte plusieurs facteurs, notamment le type de wrapping, l'endroit où le véhicule passe, à quel moment de la journée. Et ensuite, évidemment, on va combiner ça avec la data générique sur par exemple le nombre d'impressions qu'un panneau publicitaire affiche par heure. On va combiner cette data avec les endroits où nos véhicules ont été, à quel moment de la journée et avec quel type de covering pour générer un reporting sur le nombre d'impressions. Ensuite, on va déduire le CPM et du coup, on arrive finalement au Ausha.
- Speaker #0
Le CPM, c'est le coût pour 1000 impressions,
- Speaker #1
c'est ça ? C'est ça. Et donc c'est ça qui est le KPI, on va dire, le plus important, c'est qu'est-ce que 1000 impressions vont me coûter ? Et alors évidemment, il y a la cible géographique aussi, c'est pour ça qu'on travaille avec les hotspots. On génère 1000 impressions, mais on préfère les générer envers un public qui est susceptible d'acheter. Donc du coup, l'avantage avec un taxi, c'est qu'il peut aller où sont les clients. Un étudiant sort de l'école à 4h d'après-midi, mais sort en boîte la nuit. Eh bien un taxi, justement, peut tourner dans ces zones-là où se trouvent les consommateurs, sur base des incentives qu'on propose avec notre technologie.
- Speaker #0
Comment tu finances le démarrage de cette nouvelle boîte ? pure bootstrap avec des fonds propres ou tu as fait un tour de table, tu as des associés, un financement extérieur ?
- Speaker #1
Effectivement, j'ai revendu Restomax et donc ça me permet de financer le début de la nouvelle aventure. Ça c'est une chose. Et de deux, je ne cache pas qu'on utilise beaucoup d'IA avec le développeur avec qui on travaille grâce à l'IA. est apte à générer de l'output comme s'il avait 5 à 10 personnes dans son équipe tech dans un temps extrêmement réduit. Donc ça fait moins d'un an qu'on a lancé. On a une plateforme hyper aboutie qui est comparable aux plateformes traditionnelles dans le out of home comme HiveStack, qui est devenu Perion d'ailleurs aujourd'hui. Mais ce sont des plateformes énormes et nous on arrive à construire avec un budget restreint. et en peu de temps, une plateforme compétitive grâce à l'IA.
- Speaker #0
Donc toi, tu es le seul maître à bord dans la boîte. Tu lances tout seul ou tu as des associés ?
- Speaker #1
Pour le moment, j'ai lancé seul. Mais rien n'empêche d'attirer des talents.
- Speaker #0
Comment tu as attaqué le marché au démarrage ? Parce que tu dis que tu ne viens pas du tout de ce milieu. Tu as commencé par quel type de client ? Est-ce que tu as parlé un peu des partenariats avec des agences ? marketing, peut-être des agences médias qui sont elles encore plus spécialisées. Est-ce que tu as visé des clients en direct, je veux dire des annonceurs potentiels ? Comment tu t'y es pris pour commencer ?
- Speaker #1
Pour commencer, on a d'abord construit la plateforme. Donc ça, c'est une chose. Elle vient d'être relancée. J'ai parlé à beaucoup d'agences marketing et même des agences à Londres qui sont spécialisées dans l'affichage sur les taxis, justement. Et on se profite plutôt comme une solution tech. qui aident les agences à gérer ce genre de campagne. Donc nous, on ne cherche pas du tout à créer une équipe de vente en direct. On pense que la valeur ajoutée d'une agence marketing dans ce domaine-ci, elle est énorme et on ne va pas faire concurrence à nos propres partenaires. Donc voilà, c'est pour ça qu'on a créé cette solution en marque blanche qu'on peut déployer partout, à travers le monde entier. mais pour le... moment, dans un premier temps, on cible l'Europe et le Royaume-Uni.
- Speaker #0
Le sales process, c'est encore très récent, mais peut-être qu'il y a des premiers signaux. Comment ça se passe, un cycle de vente typique pour le moment chez CruiseMedia, même si c'est très récent, ça va certainement évoluer, de la prospection à la signature ?
- Speaker #1
Oui. Premièrement, la plateforme permet de vendre très facilement et très rapidement. Ça, c'est une bonne chose. Par contre, j'ai appris que dans l'advertising, on travaille beaucoup avec des budgets qui sont Merci. alloués et qui sont déjà distribués à travers différents médias. Et donc, il faut planifier. Et donc, le retour qu'on reçoit souvent, c'est que s'il y a un intérêt, si c'est quelque chose que le marketing manager, par exemple, d'une marque envisage, il faut se mettre à table avec les agences marketing, les agences d'advertising pour allouer un certain budget et pour le planifier. Donc, les cycles de vente sont plutôt sur... sur du long terme, je dirais, entre 6 et 12 mois. Sauf, je dirais, pour les petites campagnes. Donc, rien n'empêcherait un restaurateur local ou une petite chaîne locale de faire une petite campagne sur 5 ou 10 véhicules de façon très locale pour un budget assez restreint. Et là, les cycles de vente sont beaucoup plus courts. On parle de 2 à 6 semaines.
- Speaker #0
À l'époque, on... On était collègues, tu vivais entre Londres et la Belgique. Oui. Je ne sais pas si c'est toujours le cas. Où est basé concrètement CruiseMedia et sur quel marché tu es le plus avancé aujourd'hui ?
- Speaker #1
Effectivement, je compte finalement déménager en Angleterre en 2026. CruiseMedia est une société anglaise basée à Londres. Pourquoi ? Parce qu'en Europe, c'est... C'est le marché qui est le plus développé. Ça fait plus d'une décennie, presque 20 ans, que l'affichage sur taxi existe à Londres. En plus, ce n'est pas seulement un médium secondaire, c'est vraiment un truc puissant. Et donc pour nous, c'est vraiment un marché exemplaire pour le reste de l'Europe.
- Speaker #0
Là, on va rentrer un petit peu dans la vision, dans trois ans. C'est quasiment le siècle prochain dans la vie d'une startup. Mais on peut essayer de faire l'exercice. Tu vois, CruiseMedia, dans trois ans, c'est quoi ? C'est 10 000 véhicules en Europe. Tu as déjà fait un exit, tu as pivoté. Qu'est-ce qu'il y a pour l'instant ? C'est quoi ton intuition ?
- Speaker #1
Le plan, ce n'est pas de devenir une plateforme d'advertising. Le plan, c'est de mettre à disposition notre plateforme d'advertising à n'importe qui qui pourrait l'utiliser. Puisque derrière, nous, ce qu'on veut, c'est devenir une app pour l'automobiliste. Dans un premier temps, l'automobiliste, on cible le B2B, donc les chauffeurs professionnels comme les VTC. Mais dans un deuxième temps, on veut ramener de la valeur aux automobilistes à travers cette app. Et donc la plus grosse valeur qu'on pourrait ajouter aujourd'hui... sauf si on voudrait créer un Uber numéro 2 ou Bolt, mais on n'a pas encore ces ambitions-là. Donc, on va faire quelque chose d'autre. Et donc, on amène une valeur en offrant une source de revenus aux automobilistes professionnels actuellement. Mais ensuite, on va étendre les services pour targeter aussi le B2C.
- Speaker #0
D'accord. Ah oui, donc ça, on change de dimension là. C'est-à-dire que si moi, par exemple, j'ai... J'ai la chance d'avoir un véhicule, par exemple une Smart pour mes trajets quotidiens et que j'ai une autre voiture pour faire mes trajets plus longs, etc. Je peux par exemple décider de faire brinder mon véhicule au service d'un annonceur en passant par la plateforme, c'est ça ? Ce sera ça à terme ou pas ?
- Speaker #1
Alors pour les annonceurs... Je pense qu'il faut prendre en compte une chose très importante, c'est qu'il faut un nombre minimum d'heures d'affichage par jour. Donc ça ne sert à rien de targeter le B2C qui fait des petits trajets pour l'advertising. Ce que je veux dire, c'est qu'on aura une app qui va offrir d'autres avantages que de gagner de l'argent avec de l'advertising sur un véhicule. Ce sera une plateforme, idéalement, une super app pour les automobilistes qui proposent que ce soit des entretiens moins chers, le remplacement de pneus. Merci. des cartes tout à le plein par exemple, des services qui sont en relation avec avec le véhicule et évidemment pour certains, enfin pour le B2B, on aura des solutions comme l'advertising ou une solution de paiement pour les taxis man par exemple intégrés dans l'app.
- Speaker #0
Ah oui, donc c'est très intéressant, on a hâte de voir un peu l'évolution de... potentiel. C'est quoi ton plus gros challenge, qui peut-être pas d'ailleurs, mais qui peut t'empêcher de dormir la nuit en ce moment avec CruiseMedia ?
- Speaker #1
Oui, il y a certainement suffisamment de challenges. Ça, c'est clair. On est dans une phase préliminaire. On lance la plateforme d'advertising. On vient de lancer la plateforme d'advertising. Donc, c'est très récent. Le plus gros challenge, c'est de définir les priorités. Parce qu'on veut tout. Comme toujours, on a l'intuition de vouloir tout faire, mais il faudra bien planifier et analyser la valeur qu'apporte chaque feature pour décider quelles seront nos priorités et ensuite y allouer les ressources nécessaires.
- Speaker #0
Si tu devais donner un conseil à quelqu'un qui lance son premier... par exemple son premier SaaS aujourd'hui, basé un peu sur ton expérience, Easy Order et CruiseMedia, ce serait quoi ?
- Speaker #1
Je dirais qu'il faut vraiment toujours essayer d'apporter une valeur. Ça rend les choses beaucoup plus faciles plutôt que d'avoir une idée fantastique peut-être, mais dont le marché ne perçoit pas encore la valeur. Je pense que ça, c'est une des... Enfin, ce n'était pas une erreur, mais c'est... C'est une des choses qui font que les startups brûlent beaucoup d'argent, alors qu'il y a du marché qui est disponible si on réfléchit à la valeur qu'on apporte.
- Speaker #0
Deuxième boîte, basée à Londres, toujours un peu entre deux pays de ce que je comprends. Comment tu gères l'équilibre entre la construction d'une nouvelle boîte et la vie personnelle ?
- Speaker #1
J'ai appris à aimer l'Eurostar parce que c'est un... C'est un endroit où j'arrive à bien me concentrer, je ne suis pas gêné. Et en plus, ça m'inspire parce que, je ne sais pas, c'est inspirant d'être dans différents environnements. Et ça me donne justement plein d'idées que j'essaie d'appliquer dans ce que je fais. et donc non, à ce niveau-là il n'y a pas trop de problèmes
- Speaker #0
Merci Laurent pour cet échange je te souhaite le meilleur pour CruiseMedia et pour ton déménagement à Londres l'an prochain chers auditeurs, je suis ravi d'avoir pu partager cette nouvelle aventure avec vous, je vous incite à liker à vous abonner au podcast parce que ça me donne des retours positifs c'est toujours agréable et ça vous permet à vous de ne louper aucun épisode. Alors, à très vite. Salut. Merci, Laurent.
- Speaker #1
Merci.