Didi SunshineBienvenue dans Pimp ton style, le podcast qui t'aide à sortir de ta zone de confort et à booster ta confiance pour trouver ton style artistique. Moi c'est Diane, illustratrice et autrice autodidacte. Après avoir travaillé dix ans dans le digital, j'ai décidé de faire le métier de mes rêves pour partager ma joie de vivre et mettre ma créativité au service de messages engagés. J'ai créé ce podcast pour toutes les personnes créatives qui n'osent pas toujours s'affirmer, qui doutent de leur légitimité et qui veulent enfin sortir du lot en restant elles-mêmes. Chaque semaine, je te partage des réflexions, des défis et des rencontres avec des artistes qui m'inspirent pour t'aider à pimper ton style et enfin rayonner avec ton art en t'invitant à passer à l'action. Si ça te parle, alors abonne-toi pour ne rien manquer et soutenir mon travail.
Et voilà, nous sommes en septembre, c'est la rentrée des classes. Mais cette année, pour la première fois, je n'ai pas ressenti ce besoin de retourner faire des études pour décrocher un diplôme d'art. Moi j'ai fait une école de commerce et finalement, tu vois, je crois que ça m'a appris bien plus pour être créapreneur. Parce que lorsqu'on est artiste, à son compte, je pense qu'on n'est pas juste artiste, on est aussi entrepreneur. Et d'où ce terme que j'aime bien de créapreneur. Donc aujourd'hui, si toi tu doutes, si tu te dis que tu as besoin d'un diplôme pour te sentir légitime dans le marché de l'art, j'ai envie de te donner des pistes concrètes pour dépasser le syndrome de l'imposteur et avancer sereinement dans ta pratique artistique. Donc dans un premier temps, je te propose de définir ce qu'est le syndrome de l'imposteur, si tu n'en as pas entendu parler. Ensuite on va déconstruire ensemble le mythe du diplôme, parce que c'est le but de cet épisode. Ensuite, troisième point, on va essayer de voir comment valoriser ton parcours, parce qu'il est unique et il a forcément de bonnes choses à t'apporter. Et en quatrième point, comment favoriser ta confiance avec quelques conseils et un exercice pratique. C'est parti !
Donc tout d'abord, j'aimerais qu'on définisse ensemble ce qu'est le syndrome de l'imposteur. Le syndrome de l'imposteur, ce n'est ni une maladie, ni un trouble mental. C'est plutôt un manque d'estime, un manque de confiance en soi. Il apparaît quand une personne se dévalorise, dévalorise ses réalisations et s'en remet beaucoup au regard des autres. Donc il y a deux comportements typiques du syndrome de l'imposteur. Soit on va avoir tendance à procrastiner, c'est-à-dire à repousser une tâche, une action, quelque chose à faire par peur de l'échec. On peut faire de la procrastination active, ça ne veut pas juste qu'on la met de côté et qu'on ne fait rien. Ça veut dire qu'on va aller faire plein d'autres choses. qui sont moins importantes, moins urgentes que cette tâche-là. Donc ça, c'est de la procrastination active. Et l'autre pendant, on va être perfectionniste. Ça veut dire qu'on va se surinvestir en temps, en énergie, pour essayer de prouver sa valeur. Donc je te donne quelques exemples de pensées chez les artistes qui ressentent ce syndrome, et il y en a d'autres. Par exemple, c'est quand tu te dis : "Je ne suis pas un ou une vraie artiste.", 'Je ne mérite pas les opportunités qui me sont présentées.", "Oh là là, on va finir par découvrir que je ne suis pas légitime." Et ce qui est important de noter, c'est que ce sentiment, ce syndrome de l'imposteur, touche beaucoup de personnes et même des artistes diplômés et confirmés. C'est quelque chose qui va revenir à différentes étapes de ta vie. Tu vas franchir des paliers. Ce syndrome, cette peur, ce manque de confiance et de légitimité va revenir. C'est normal. La clé dans tout ça, c'est de ne pas l'éliminer, mais d'apprendre à dialoguer avec ton imposteur.
Donc maintenant, j'aimerais qu'on déconstruise ensemble le mythe du diplôme. Parce qu'un diplôme, finalement, c'est quoi ? C'est un bout de papier qui va valider une formation, mais c'est pas ça qui va te dire que tu as une véritable identité artistique et que tu es un véritable ou une véritable artiste. D'ailleurs, il y a beaucoup d'artistes qui sont autodidactes. C'est pas un sujet. Ce qui compte, je pense, c'est la pratique. La pratique régulière, la curiosité, le fait de tester, d'évoluer et d'avancer dans ton chemin, dans ton style artistique. Et finalement, une école, faire une école, c'est plutôt essayer plein de choses, c'est faire plein d'exercices. Et donc c'est pour ça que l'année dernière, je me suis lancée dans ce livre. J'ai écrit un livre avec 50 exercices pratiques parce que c'est à ce moment-là que je me suis dit "Ok, je ne vais pas faire une école d'art, je n'ai pas le temps, clairement, j'ai une famille, j'ai des enfants, j'ai un travail à côté. Donc j'ai pas envie de passer encore tous mes soirs et mes week-ends dans une école pour avoir un bout de papier." Et donc je me suis dit, qu'est-ce qu'on fait en école d'art ? On dessine, on peint, on teste plein de techniques différentes. Et ça tu peux le faire par toi-même. Tu peux te faire une liste, tu peux te challenger, tu peux te forcer à sortir un peu de ta zone de confort. T'as pas besoin de passer par une école d'art pour ça. Et soyons honnêtes, au final, un diplôme en école d'art ça va pas t'apprendre à prospecter, ça va pas t'apprendre à fixer tes prix. à établir un devis, à gérer une relation client. Tout ça, tu vas l'apprendre en pratiquant, en trouvant des clients et en travaillant. Tu peux aussi évidemment, t'inspirer d'autres créateurs, d'autres créatrices, en discutant avec elles, avec eux, pour voir comment ils font. Tu peux trouver des exemples de devis sur Internet. Après, fais attention parce qu'il y a des mentions légales importantes et ce n'est pas parce qu'un autre artiste envoie des devis comme ça que son devis est correct. Mais voilà, ça peut t'aider, ça peut t'inspirer. En plus, il y a plein de gens qui se spécialisent dans des formations comme ça. C'est des choses que tu peux faire sans passer par une école, sans dépenser des milles et des cents dans un diplôme.
Donc en troisième point, je voudrais qu'on discute de ton parcours à toi. Parce que ton parcours, il est unique, c'est le tien, et c'est ce qui va faire ta richesse créative au final. Parce que ton style artistique, ce que tu vas créer, ça va dépendre aussi de ce que tu vas vivre. Des voyages que tu vas faire, du travail que tu fais, des passions que tu as, des blessures que tu as pu avoir par le passé, des rencontres peut-être. Tout ça, ça nourrit ton art et c'est ça qui va faire que ce que tu vas créer va être différent de ce que moi je vais créer par exemple, parce qu'on n'aura pas la même histoire on n'aura pas les mêmes envies, on n'aura pas le même pourquoi, la même envie de transmission au monde et ta différence c'est ça qui est ta force. C'est ta singularité, c'est ça qui va faire que ton style va être unique. C'est pas parce que tu vas maîtriser telle ou telle technique. Une technique c'est, tu as peut-être écouté le premier épisode « Comment savoir si j'ai un style artistique ? » Mais la technique, ce n'est qu'une partie de ton style. Et on peut avoir la même technique, on ne va pas rendre la même chose parce que derrière, il y a toutes les émotions qu'on véhicule, il y a toute notre histoire, il y a notre sensibilité, il y a nos passions. Et donc ça, c'est très important, il faut que tu le valorises parce que c'est ce qui fait que tu vas être différent sur le marché de l'art. Donc tu peux mettre en avant tes influences, par exemple, moi j'aime beaucoup la culture japonaise, peut-être que toi, tu aimes beaucoup la Corée, ou peut-être que tu as juste envie de mettre en avant la France, ou pas forcément une culture, mais un aspect différent. Tes expériences de vie, tout ce que tu veux transmettre, c'est ça qu'il faut valoriser aujourd'hui. C'est pas un diplôme qui va définir tout ça, c'est vraiment ce qui sort de toi, ce que tu as envie de transmettre.
Donc comment on fait pour favoriser la confiance en soi ? Je vais te donner trois conseils très concrets pour essayer de tenir tête à ton imposteur.
Tout d'abord, je t'invite à redéfinir ce qu'est la réussite pour toi. Ta légitimité n'est pas liée au nombre d'expositions que tu fais, au contrat que tu vas avoir, au nombre de likes que tu peux avoir sur les réseaux sociaux. Ta légitimité, elle existe à partir du moment où tu crées. Donc, demande-toi, qu'est-ce qui me prouve à moi-même que j'avance ? Par exemple, tu as testé une nouvelle technique, tu as fini une série, Tu as partagé une création. Tout ça, c'est ta réussite à toi. C'est ta légitimité.
Deuxièmement, reviens aux faits, pas aux émotions. Quand ta petite voix à l'intérieur critique ce que tu fais, note noir sur blanc tout ce que tu as accompli. Les projets que tu as finis, les retours positifs que tu as reçus, les progrès techniques que tu fais, tout ça, ça va venir t'ancrer dans la réalité. Et ça va t'aider à faire face à cette petite voix qui va te dire "non, c'est pas assez, c'est pas assez bien, tu n'es pas légitime, ça suffit pas". Note les faits. Les faits sont là.
Troisièmement, je t'invite à parler et à partager ce que tu fais. Le syndrome de l'imposteur adore le silence. Parce que dans ta tête, cette petite voix, elle résonne. Et si tu oses discuter de tout ça avec d'autres artistes, avec ta communauté, avec ton entourage, si tu montres aussi les coulisses, ce que tu rates, pas seulement ce que tu réussis, tu réaliseras que tu n'es pas seul. Et ça va tout dédramatiser. Et tu vas te rendre compte que les autres aussi, ils traversent ce genre de période. Les autres aussi, ils ratent des choses. Les réseaux sociaux, on ne montre que ce qui est beau, que ce qui est parfait. Et j'aimerais bien qu'on montre un peu plus les ratés sur les réseaux, parce que c'est très important. On oublie toujours que ce qu'on voit, ce n'est qu'une vitrine. Ce n'est pas la réalité.
Et donc, pour passer à l'action, je t'invite à faire un petit exercice créatif.
Tout d'abord, tu vas dessiner ton imposteur. Tu peux choisir de faire un personnage, une caricature, un petit monstre, une tâche, ce que tu veux, avec des yeux, des jambes, ou même pas d'ailleurs. Dessine ton imposteur quelque part.
Ensuite, tout autour, tu vas écrire des phrases, toutes les phrases qu'il te répète. Ce n'est pas assez bien, tu n'es pas légitime, les autres font mieux que toi. Tout ce que tu te dis parfois d'un peu négatif, qui te dévalorise, ou je ne mérite pas ça, ou j'ai eu de la chance. Tout ça, tu les notes autour de ton petit personnage, de ton petit imposteur.
Et ensuite, tu vas venir lui répondre en couleurs. Tu choisis une couleur qui représente ta vraie voix, d'accord ? Et tu vas écrire à côté toutes les phrases qui vont venir donner des contre-arguments bienveillants et factuels. Cette année, j'ai réussi à finir trois séries. Mon style fait sourire les gens. Peu importe, tout ce que tu trouves de positif pour venir contrebalancer tout ce que tu avais écrit de négatif avant, tu l'écris en couleurs autour.
Et comme ça, ton imposteur, ça devient un personnage extérieur. Il n'est plus à l'intérieur de toi, il est là, sur le papier devant toi. C'est comme ça que tu vas reprendre le pouvoir. Et tu peux même l'afficher, ce dessin, dans ton atelier, dans ton bureau. Et si comme moi, tu n'as pas d'atelier et pas de bureau, tu le mets dans ton carnet en première de couverture, peu importe, un endroit où tu vas le voir. Comme ça, tu l'auras comme un rappel. Et c'est toujours toi qui auras le dernier mot et pas ton imposteur.
Et donc en conclusion, ce que j'aimerais dire, c'est que le syndrome de l'imposteur fait partie du chemin artistique. Mais il ne doit pas te freiner. En redéfinissant ta réussite comme on vient de le faire, en valorisant ton parcours, en osant parler, partager, tu vas transformer cette petite voix intérieure en moteur de progression. Elle ne va pas disparaître, ce n'est pas magique. Tu vas la travailler pour lui changer de mindset, pour faire en sorte qu'au lieu de te freiner, cette petite voix te pousse à avancer. Alors à toi de jouer, prends ton crayon, dessine ton imposteur et puis si tu le postes sur les réseaux sociaux, surtout viens me parler, viens me le montrer, ça me ferait plaisir.
Merci d'avoir écouté cet épisode. Si tu as aimé, ou pas d'ailleurs, laisse quand même un avis sur ta plateforme d'écoute préférée. Je le lirai dans les deux cas, avec la plus grande attention. Et souviens-toi, Pimp ton style, c'est aussi mon livre, en auto-édition, avec 50 exercices pratiques pour affirmer ton style artistique, mais également plein de contenus gratuits, comme une newsletter mensuelle, un blog, une chaîne YouTube et un exercice créatif sur Instagram. Retrouve toutes ces informations sur mon site didisunshine.com
Voilà, je te dis à bientôt et d'ici là, souviens-toi que ta différence, c'est ta lumière. Alors laisse-la briller !