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Pintade à Montpellier

02. Cookiserie Flour : pépites et potins, secrets d'un cookie maestro

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1h10 |01/08/2024
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Description

🎙 Interview de Julien Zerbib de la Cookiserie FLOUR 🍪


Chaud chaud chaud 🔥 Voici un tout nouvel épisode du podcast Une Pintade à Montpellier tout droit sorti du gril des interviews ! ... et je dirai même "sorti du four" car aujourd'hui, je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookiserie FLOUR. 🍪 Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplice ou chance d'après vous ? Moi je dirai TEN-TA-TION !!


Le cookiserie est née de l'obsession qu'à Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et créé des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de 2 ans et présente aux montpelliérains sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française... mais aussi des créations de saison et des cookies vegans / sans gluten.


Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans sa sublime et animée rue du Faubourg du Courreau de Montpellier.


Dans cet épisode, on papotte reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoires d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra-court... et encore bien d'autres sujets...


Belle écoute 🎧 


Une Pintade à Montpellier, 

le podcast avec de vrais morceaux d'humains dedans.


________


🔗 Article sur le blog : à venir...

🎧 Tous les podcasts sur le blog :  https://pintade-montpellier.com/podcast/ 


___________

📍 On en parle dans l'épisode :

  • le Coup de Cœur Food de Julien : Pousse restaurant, pizzeria, cuisine locale, bio & raisonnée

  • Amandine Grimm, la compagne de Julien. Qui était créatrice de robes de mariée et aujourd'hui s'est concentrée sur sa première passion : l'illustration. Elle crayonne en Live sur vos events. C'est magique !

  • le torréfacteur La Brulerie du Courreau, le fournisseur de café de Flour. La plus vieille brulerie de Montpellier, depuis 1979.

  • Le Moulin de Sauret : Fournisseur de farine de Flour, meunier à Montpellier depuis 1146.

  • Les œufs bio du Pic Saint Loup

  • Les glaces de l'artisan glacier L’atelier du flamant rose (Sète), qu’utilise Flour pour ses ice cream cookies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il fout ton culine ? Vous allez me suivre à la cuisine ? Une cilombreuse, en blanche fille, en blondie ! On va se régaler !

  • Speaker #1

    Amérise bien tout ce que tu manges ! Salut, je suis Caroline Kivis et tu écoutes le podcast Une peinture d'un Montpellier.

  • Speaker #0

    Mais pas d'avoir, c'est du gibier ! Et quel gibier ? Vous sentez bon la pomme de terre ? Je le mange quand même comme c'est offert de bon cœur.

  • Speaker #1

    avec deux vrais morceaux d'humain de bain. Chaud, chaud, chaud ! Voici un tout nouvel épisode du podcast Une pintade à Montpellier, tout droit sorti du grill des interviews. Et je dirais même plus, plutôt sorti du four, car aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookieserie Flour. Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplis sous chance d'après vous. Moi, je dirais tentation. La cookieserie est née de l'obsession qu'a Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et crée des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de deux ans, et présente au Montpellierain sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française, mais aussi des créations de saison, et des cookies vegan et des cookies sans gluten. Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans la sublime et animée rue du Faubourg du Corot de Montpellier. Dans cet épisode, on papote reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoire d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra court et encore bien d'autres choses. Nous sommes dans la jolie rue du Faubourg du Corot, une ruelle animée de Montpellier où se trouve un... paradis pour les amateurs de douceur sucrée, la cookieserie Flour Cookies. Une boutique toute de roses et de dorés vêtues, réputée pour ses cookies irrésistibles alliant créativité et tradition dans chacune de ses créations. Aujourd'hui je suis ravie d'être avec Julien Zerbi, le propriétaire des lieux et le cerveau gourmand derrière cette délicieuse aventure. Salut Julien !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Donc merci de prendre du temps et de discuter avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être ici, surtout quand je suis rentrée. Il y a une bonne odeur de cookies, de beurre, de sucre, c'est magique. D'ailleurs, c'est la première chose que je t'ai demandé, c'est est-ce que tu sens encore l'odeur du cookie ?

  • Speaker #0

    Heureusement, je sens encore l'odeur des cookies.

  • Speaker #1

    C'est vrai parce que parfois, quand on a l'habitude de travailler dans un endroit où ça peut sentir très fort des odeurs de fleurs, des odeurs... Tout à l'heure, tu me disais du café, donc je pense que tu vas me redire l'anecdote. Mais c'est vrai que du coup, on n'a plus l'impression de sentir les choses, où ce n'est plus le même... plaisir qu'on peut avoir au tout début. Et c'est vrai que les clients, quand ils rentrent, c'est le parfum du cookie qui nous inonde les narines. Donc tu me disais, toi, par exemple, que le torréfacteur qui est en face de chez toi, lui, par contre,

  • Speaker #0

    ne sent plus le... Exactement. En face de la boutique, du coup, on a le plus ancien torréfacteur de Montpellier, la brûlerie du Courreau, qui est là depuis plus de 30 ans. Il me disait que ça fait une quinzaine d'années qu'il ne sent plus l'odeur de la torréfaction du café. Il règle ses machines au souvenir des bons réglages et à la couleur du grain. Mais plus à l'odeur de torréfaction. Ce qui doit être triste, parce que sans l'odeur de torréfaction, moi je la trouve plutôt agréable.

  • Speaker #1

    C'est sûr, et puis en plus, ça sent fort quand même la torréfaction.

  • Speaker #0

    Ça embaume toute la rue le matin, quand on arrive, les jours de torréfaction, on a une belle odeur de café grillé sur toute la rue. Mais en tout cas, moi je sens toujours les cookies, l'odeur des différents épices, et du contenu de chacune des préparations qui sortent du four.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, cool. Bon, mis à part ça, on va revenir au tout début, pour pouvoir te présenter. Donc, écoute, je vais te laisser te présenter, nous dire qui se cache derrière Flour Clouki. Flour Clouki, Clouki ou Cloukiz ?

  • Speaker #0

    Flour Cloukiz. Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #1

    Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je l'appelle. Ok,

  • Speaker #1

    écoute, je te laisse te présenter, mon quelques mots.

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Julien Zerbib, j'ai 42 ans, j'ai créé Flour la Cloukizerie en février 2022. Je suis marié, j'ai un enfant de 10 ans, je suis associé avec... mon épouse qui s'occupe de toute la stratégie de communication digitale pour pour Flour la Cookizerie. Voilà, quelques mots.

  • Speaker #1

    Oui et d'ailleurs ton épouse, j'ai été surprise et ravie de la retrouver la dernière fois que je suis passée parce que c'est Amandine, donc Amandine Grim qui s'occupe des robes de mariée. que j'avais rencontré il y a un peu moins de 10 ans, on va dire, mais vraiment aux apéros blog. Et j'étais ravie de l'avoir ici et je me suis dit, ça ne m'étonne pas en termes de communication que ça se passe aussi bien. Mais après, tu vas nous expliquer aussi que toi aussi, tu étais dans tout ce qui était marketing. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Du coup, écoute, je te laisse nous présenter ton parcours pro. D'accord. Ce qu'il y avait avant la coquillerie, ton premier job ou tes différents jobs que tu as pu avoir.

  • Speaker #0

    Donc, effectivement, j'ai. pas toujours travaillé dans la pâtisserie, avant la cookieserie, donc avant février 2022. J'ai travaillé pendant 15 ans dans les médias. Mon premier job, j'étais vendeur de pubs pour un magazine papier. Pendant quelques années, j'ai pas mal évolué dans le milieu des médias, donc dans la presse écrite, puis dans l'audiovisuel. J'ai eu des fonctions de direction dans la presse écrite pour des magazines économiques dans l'ex-Langue de Croussillon, donc entre Montpellier, Perpignan. Nîmes, Alès. Et ensuite, j'occupais une des fonctions de direction commerciale pour un groupe de chaînes de télé. J'ai fait ça pendant 15 ans, avant de tourner une page et de partir sur ce projet, sur cette entreprise qui est Flour la Cookieserie.

  • Speaker #1

    Oui, là tu es passé d'un côté très commercial, très ordinateur. Pas tant ordinateur,

  • Speaker #0

    c'était plus... contact avec des équipes de commerciaux, contact avec des entreprises, des services communication dans les collectivités, dans les entreprises. Je n'étais pas vraiment un homme de bureau, j'étais un homme de terrain plus à l'époque. Mais oui, j'ai voulu un grand changement. J'ai voulu des choses plus simples. J'ai voulu des rapports simples avec les gens, ce que je retrouve aujourd'hui en étant au contact de tous les gens qui passent par la boutique. Et j'ai voulu faire quelque chose de mes mains. Voilà, pendant 15 ans... J'ai pas été manuel, j'ai pas laissé s'exprimer la créativité dans mon travail et j'ai eu un vrai besoin de développer ça et d'exister aussi par ça.

  • Speaker #1

    Je suis pareil que toi, après on est tous les deux dans la com donc on sait ce que c'est, mais c'est vrai, c'est utiliser des moyens de création et de production. Après c'est peut-être la crise de la quarantaine, on en parle tout à l'heure. mais c'est vrai que du coup on a envie de laisser plus de traces alors ça peut paraître superficiel mais c'est vrai qu'à un moment on se rend compte qu'on a envie de se montrer peut-être à soi-même qu'on est capable de faire certaines choses et comme tu disais de faire de ses propres mains et puis après je parle pour moi peut-être mais je trouve ça hyper épanouissant et hyper valorisant pour soi de se dire voilà j'ai réussi ou il y a quelqu'un qui vient te voir à la boutique et qui dit ah c'est trop bon les cookies c'est peut-être pas le même là peut-être pas la même relation clientèle que tu avais eu auparavant.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Ce n'est pas le même sentiment que quand on fait signer un bon de commande, j'avoue. Je trouve ça vachement plus chouette à vivre, de voir quelqu'un heureux d'acheter un cookie ou heureux d'avoir mangé quelque chose de bon qui lui a apporté un petit moment de bien-être au milieu de l'après-midi. Oui, moi j'avoue que c'est quelque chose de plus simple, mais quelque chose de vachement plus jouissif pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de toute façon, avec le... Avec la nourriture, je le répéterai encore, mais on touche à l'émotionnel, on touche à l'affect, on touche à des souvenirs, on touche à plein de choses. Et c'est vrai que du coup, on rentre un peu dans l'intimité des gens, plus que dans le mode du travail que tu as pu avoir avant. Mais il y a vraiment un échange plus simple et plus sain, peut-être, sans vouloir vraiment pointer du doigt tout ce qui est commercial, évidemment.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais c'est vrai ce que vous dites. On se tutoie ? on fait pas semblant pour le podcast tu me tues toi comme d'habitude ça marche quand on a des fonctions commerciales même si on essaye d'être assez naturel on joue un rôle en permanence tandis que là je sais que tous les contacts clients que j'ai, tous les échanges avec les gens qui passent par la boutique, j'ai pas besoin de mettre un filtre je suis juste naturel et ça fait un bien fou d'avoir des rapports simples justement avec eux c'est ça,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de filtre c'est ce que tu dis c'est ça qui t'est... Parce que t'es là avec ton tablier, t'es là comme t'es d'habitude. Alors que c'est vrai que quand on est dans le commerce, le commercial, on est plutôt avec sa jolie chemise, on essaye de bien se tenir. Alors que là, je ne dis pas que je ne tiens pas.

  • Speaker #0

    Tu me tiens bien.

  • Speaker #1

    Ils se tiennent très bien avec son tablier, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que oui, on est au mois de juillet, je suis en short. Et je ne suis pas en costard avec une chemise manche longue et une veste, quelle que soit la température. Ça aussi, mine de rien, ça compte.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'imagine. Mon Dieu.

  • Speaker #0

    En tout cas, je n'ai jamais considéré que la ville devait être rectiligne. Et pour le travail aussi, c'est le cas. Je ne sais pas si c'est une crise de la quarantaine. En tout cas, ce n'est pas un pétage de câble de ma part. C'est juste que j'ai fait le tour de... certaines choses que j'ai explorées pendant 15 ans et j'ai envie d'explorer d'autres choses après parce que la vie, elle réserve des surprises et des rebondissements. Oui,

  • Speaker #1

    on n'a plus les mêmes vies que nos parents ont pu avoir où ils avaient un seul job. Je le répète, je crois que je l'ai dit dans un autre podcast, mais on n'est plus sur cette manière actiline où on a besoin de sécurité au maximum. Là, on arrive du coup à se dire, à se poser, à avoir notre petite crise de la quarantaine qui n'est pas forcément mauvaise. ce qu'on disait tout à l'heure avant l'interview, c'est que c'est vraiment une phase de remise en question et pour un meilleur départ et pour commencer une nouvelle vie. Moi, c'est pareil, 40 ans, j'ai changé pas mal de choses. J'ai eu ma petite fille et pour moi, ça a été ma nouvelle vie. Et j'attaque de nouveaux projets et heureusement, parce que sinon, je pense que je m'ennuierais trop vite. Je ne pourrais pas rester dans le même travail, je pense, toute ma vie. L'épanouissement, en fait, ne se ferait pas. Après, j'aime bien la création, donc évidemment, il me faut des choses qui bougent, il me faut des projets. Mais j'ai l'impression que notre génération, même si on n'est pas la plus jeune génération, désolé de te le dire, on ne l'est plus. Mais j'ai l'impression qu'on a besoin, nous aussi, d'être des slasheurs, comme on dit pour les plus jeunes, mais de se reconstruire et de faire quelque chose qui nous plaît. Après, c'est peut-être aussi suite au Covid, où il y a eu beaucoup cette période où justement tout le monde s'est remis en question. C'est possible. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    toi tu l'as fait après du coup le Covid ouais les réflexions elles ont commencé à peu près en même temps que le Covid après c'est une somme de facteurs que c'est le Covid ça serait très réducteur c'est vraiment une somme de plein plein d'éléments qui font que j'ai passé le pas cette année là et

  • Speaker #1

    pas avant et pas après ouais bien sûr et puis après comme on disait tout à l'heure aussi il y a une famille derrière on a envie de plus se profiter une petite anecdote là dessus mon fils il a été moteur j'ai un fils qui a 10 ans aujourd'hui

  • Speaker #0

    Et il a été moteur sur mon changement de vie. L'idée d'ouvrir une boutique de cookies, je l'avais eu quelques années avant. Mon fils avait deux ans et je ne me suis pas autorisé à passer à l'acte à l'époque. Je me suis dit à l'époque, j'ai un enfant de deux ans, j'ai mon costard et mes fonctions de directeur commercial. Ne fais pas le con, va travailler au lieu de songer à faire des gâteaux et apporte de la sécurité financière à ce foyer. Et plus tard, mon fils a grandi, il avait sept ans. Il m'a poussé à avoir une réflexion quasiment opposée. Je me suis dit, qu'est-ce que tu veux transmettre à ton fils ? Que tu troques tes rêves contre de l'argent ou qu'au contraire, quand tu as des rêves, tu te démènes pour essayer de les atteindre. Et au final, c'est évidemment cette deuxième voie que j'ai choisie. Et là où, quand il avait deux ans, inconsciemment, il m'a poussé à avoir une réflexion où j'ai choisi la sécurité. En grandissant, il m'a poussé à l'inverse, à oser sauter dans le vide. Prendre des risques, mais dans l'objectif d'atteindre mes rêves. Oui,

  • Speaker #1

    ces enfants. Ils ont l'enfant de belle, mais du coup, ils nous font beaucoup évoluer aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et pourquoi, du coup, tu en es venu à ces petits gâteaux tout ronds ?

  • Speaker #0

    Pourquoi les cookies ? En vrai, je remonte un petit peu, j'ai toujours aimé cuisiner salé et sucré. Depuis que je suis petit, je traîne dans les cuisines avec ma mère, avec ma grand-mère qui, elle, faisait beaucoup, beaucoup, beaucoup de pâtisserie. Donc moi c'était ma grand-mère adorée, je passais toutes mes vacances chez elle et j'étais une grosse partie de la journée en cuisine avec elle à faire des gâteaux. Son activité favorite c'était de faire des gâteaux et d'envoyer son mari, mon grand-père... Faire les courses ? Non, même pas faire les courses. Ensuite faire la tournée des enfants et des petits-enfants pour leur livrer tous les gâteaux qu'elle avait fait.

  • Speaker #1

    Ah génial !

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi j'ai passé des journées entières pendant mes vacances à faire des gâteaux avec elle. Elle ne faisait pas des cookies, elle faisait des macroutes, des cigares aux amandes et... et toutes sortes de gâteaux orientaux. Mais bon, en tout cas, la fibre et la passion de la pâtisserie, il y a des chances que ce soit un héritage du temps passé avec elle. Après, quand j'ai vécu seul, à partir du moment où j'ai fait mes études, je cuisinais beaucoup salé et j'ai commencé une petite fixette autour du cookie. Je n'arrivais pas à trouver des cookies dans le commerce qui correspondent à ce que j'aime, c'est-à-dire des cookies... C'était légèrement croustillant, mais surtout très, très moelleux, presque cru dedans. Je n'arrivais pas à trouver ça ni en pâtisserie, ni en boulangerie et encore moins au carrefour du coin. Du coup, j'ai voulu essayer toutes sortes de recettes. Et j'ai passé dix ans à faire des tonnes de recettes, à m'inspirer de recettes sur des blogs, sur des sites en français, en anglais, sur des bouquins, sur plein de choses. progressivement, je prenais des choses à droite, à gauche et je créais mes recettes. Et pendant des années, à chaque fois que j'allais chez des gens, je ramenais des cookies. Donc, en fait, quand je me suis...

  • Speaker #1

    C'est une obsession un peu quand même.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Je ne sais pas si elle est saine ou malsaine. On refera un blog si un jour... Enfin, on refera un podcast si un jour j'ai 10 ans de psychothérapie autour de ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, il y a une espèce de fixette étrange autour du cookie depuis un petit moment. Donc oui, ça a été assez évident pour moi que je voulais essayer de voir... Si j'étais le seul à aimer les cookies que je faisais, si mes amis et moi on était les seuls, ou si ça pouvait plaire à d'autres gens dans ma ville.

  • Speaker #1

    En même temps, tu as fait tes 10 ans de stage, de création de cookies, et finalement tu en es arrivé là, donc ce n'était pas forcément quelque chose de négatif pour toi, ni obsessionnel négativement.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on rigolait.

  • Speaker #1

    Finalement, ça en est arrivé à toi-même créer un petit peu ton rêve, comme tu disais tout à l'heure. Carrément. Et aujourd'hui, tu as l'air plutôt heureux dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Ça, c'est certain. Je n'ai pas eu une journée où je regrette mes changements de vie. Et je suis épanoui au quotidien de faire du cookie, d'accueillir les gens, d'avoir constitué une équipe avec des gens chouettes. Je suis heureux de tout ça tous les jours.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que tu cuisinais avec ta grand-mère. Est-ce que ton fils cuisine avec toi maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Le flambeau est en semis.

  • Speaker #0

    Il aime ça cuisiner, mon fils. Et... Il a deux activités extrascolaires. La première qui occupe 90% de son temps de cerveau, le foot. Et le reste, il a un cours de cuisine tous les mercredis matins qu'il adore, où il fait une semaine salée, une semaine sucrée.

  • Speaker #1

    C'est génial ! Et c'est sur Montpellier ?

  • Speaker #0

    C'est sur Montpellier, tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est chouette ! Déjà, le monde de la cuisine intéresse. Carrément. C'est bien, ça lui donne les bonnes bases. Ensuite, je voulais savoir pourquoi tu as choisi ce nom Flore Cookie ? Et comment l'idée t'est venue ? Bon, Flore, ça veut dire farine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça peut être très simple.

  • Speaker #0

    J'ai passé longtemps à chercher le nom, un peu comme on cherche le nom d'un enfant, d'ailleurs. En se disant, il ne faut pas se tromper, c'est quelque chose qui doit être anodin, mais en même temps, ça ne l'est pas. On va le garder pendant toute la vie de l'entreprise, etc. Je voulais quelque chose qui soit court et qui fasse une référence à la base du cookie. La base du cookie, que ce soit... J'ai réussi à retrouver ça réuni, ces deux aspects-là réunis avec le mot Flore, donc il va dire farine en anglais. et qui réunit ces deux éléments et trois manières. C'est court, ça c'est un fait. C'est la base du cookie parce que la farine, c'est la base de ce petit biscuit rond. Et la référence anglophone fait référence aussi à l'origine du cookie, qui est quand même né du monde anglo-saxon et des États-Unis.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est assez sonore, c'est vraiment sonore. Oui,

  • Speaker #1

    c'est simple, mais c'est vrai que du coup, c'est bien. On parlera de ta communication après, mais du coup, c'est... Un nom très simple et très traditionnel, à côté d'une communication graphique qui sort un petit peu des codes, parce qu'on n'est plus sur le cookie tradi, on est vraiment sur des couleurs, le rose, le doré, les lettres, les très jolies lettres, c'est très beau, mais c'est vrai que du coup ça fait un petit... c'est très communiquant j'ai envie de dire, parce que du coup ça regroupe à la fois la modernité et à la fois la tradition.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on a cherché à faire, oui.

  • Speaker #1

    Bien joué. Ensuite, on a discuté tout à l'heure, mais je voulais revenir dessus, parce que je trouve que c'est intéressant d'en parler. C'était sur le choix du monoproduit. Comment un jour, on se dit, je vais faire uniquement un produit. Je ne vais faire que du cookie dans ma boutique. Quand on est dans une pâtisserie, on voit qu'il y a des milliers de pâtisseries. Il y a de la viennoiserie. Et certains ont du mal à s'en sortir. Donc, à quel moment s'est dit... Je vais faire uniquement du cookie et ça va fonctionner.

  • Speaker #0

    Alors, ça met du temps. L'ancien cadre d'entreprise que j'étais fait que c'est après de nombreux business plans, de nombreuses réflexions chiffrées, etc., qu'on en vient aux conclusions qu'il faut y aller. Mais plus globalement, des belles histoires autour de monoproduits, il y en a des tonnes. On a à Paris un éclair de génie qui ne vend que des éclairs. On a sur Bordeaux une entreprise. qui depuis 20 ans ne fait que du cannelé et qu'il décline. On a des exemples comme ça, il y en a des tonnes. Donc ça déjà c'est rassurant sur le modèle. Et moi je trouve que le monoproduit, faire du monoproduit, ça permet d'aller beaucoup plus loin sur ce produit en question. Oui, si on référence le nombre de lieux sur une ville comme Montpellier où il y a au moins un cookie vendu, c'est absolument énorme. Mais en me spécialisant là-dessus et en n'ayant pas 250 références tous les jours mais juste une dizaine de cookies, je peux aller plus loin. dans la sélection des matières premières, dans la réflexion des alliances de saveurs sur chacun des parfums, vachement plus que si j'avais 50 viennoiseries, 15 sortes de pains, 25 sortes de gâteaux et 3 cookies. Et puis aussi, ça permet de toucher un public plus large. J'essaye d'avoir des cookies adaptés à différents modes d'alimentation, à différentes intolérances. J'ai tous les jours au moins un cookie vegan et un cookie sans gluten. J'essaie d'avoir des cookies avec des saveurs traditionnelles, des choses plus atypiques. J'essaie d'avoir des cookies saisonniers avec lesquels je vais utiliser des fruits de saison produits dans la région Occitanie. Je vais utiliser les épices de fin d'année, les épices comme la cannelle autour de Noël, de la citrouille autour d'Halloween. Ça permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et de pousser l'imagination, la réflexion et l'offre aussi par rapport à des boutiques qui ont une référence ou des références de cookies parmi beaucoup d'autres.

  • Speaker #1

    Oui, en fait finalement monoproduit n'est pas forcément monoproduit parce qu'il y a tellement de goûts différents et de techniques différentes et de la manière de s'adapter aux différents régimes alimentaires fait qu'en eux-mêmes chaque cookie est très différent et on pourrait leur donner quasiment un nom à tous. Et du coup, ça permet de vivre. Et puis, on en a vu plein. Moi, j'en vois plein à Montpellier. Il y a beaucoup de donuts. Il y a des cookies. J'ai l'impression qu'aussi, les personnes, les gens vont chercher ça. On voit aussi, il y a des boutiques de bubble tea. Mais voilà, en fait, il y a tellement de diversité dans les produits qu'on peut avoir que finalement, le monoproduit n'est pas forcément monoproduit. Et comme tu dis, ça permet d'avoir la création sur différentes recettes. Et vraiment. se positionner, se spécialiser sur cette pâtisserie-là.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, le monoproduit ne l'est pas entièrement non plus. J'ai 10 variétés de cookies tous les jours. Les recettes sont toutes différentes. Je n'ai pas une pâte à cookies et je mets des trucs différents dedans. Chaque parfum, chaque cookie, chaque recette a une pâte différente. C'est l'élément central, le cookie, mais on se permet de dériver un petit peu. C'est l'été, on a des ice cream sandwich. Donc deux demi-cookies avec de la glace au milieu, glace ou sorbet. On peut avoir du coup juste de la glace si on le souhaite aussi. On a créé une crème glacée avec de la pâte à cookies crue de chez nous. On fait aussi salon de thé. Donc voilà, en fait, le cookie, c'est l'élément central de l'expérience quand tu rentres chez Flour. Mais on vient y trouver pas mal de petites choses tout autour.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, tu dis tu fais salon de thé, mais du coup, tu proposes du café.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    du touric facteur dont on parlait tout à l'heure, du très bon café.

  • Speaker #0

    Du café, oui, tout à fait. On essaye d'avoir, que ce soit au niveau du choix de la machine, de la formation qu'on a suivie, de la qualité du grain de café, des boissons chaudes qu'on fait, on essaye d'avoir des critères de qualité qu'on espère aussi haut que ce qu'on essaie de faire avec nos cookies. Donc oui, que ce soit des cafés, des lattes, des cappuccinos, des matchas, des chai lattes, et j'en passe, il y en a des dizaines. Mais on essaie d'avoir une vraie activité de barista à la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. C'est bien, c'est aussi ce qui accompagne le gâteau en lui-même et ce qui permet de passer vraiment un bon moment aussi dans votre boutique où on peut s'asseoir et on peut passer un bon moment. J'ai une question, pas piège, mais importante. Pour toi, qu'est-ce que c'est un bon cookie ?

  • Speaker #0

    Un bon cookie ? Non, ce n'est pas piège du tout. Un bon cookie, je t'en ai parlé un petit peu tout à l'heure en t'expliquant comment était née mon obsession pour le cookie. Un bon cookie, il doit avoir une pellicule croustillante à l'extérieur et être presque cru dedans. Pour moi, en tout cas, c'est ça que j'aime dans un cookie.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, pour ce qu'on retrouve à l'intérieur, selon les jours, je n'ai pas les mêmes cookies préférés. Mais voilà, ce que j'aime par-dessus tout, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Moi, je suis pareil. Et je crois que la plupart des gens, c'est un peu pareil. Oui, il y a plein. On voit, du coup, après, c'est le côté industriel, mais on voit beaucoup les marques développer ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Qui proposent, moi, je sais que... On en a mangé, je suis désolé, je me repentis. Mais on a acheté des cookies Milka par exemple. Et ils font en sorte d'avoir quelque chose à l'intérieur. Soit on a du chocolat, du coup ça rend ce côté un petit peu cru, mais liquide. Quelque chose d'avoir le croustillant au-dessus et le liquide à l'intérieur. Et même pouvoir le faire chauffer. Du coup, on essaye vraiment de revenir à quelque chose de tradi et du vrai cookie. Bon, toi je sais que t'es allé à New York, donc t'as testé les vrais cookies. Et je pense que les vrais cookies, à la base, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a de ça. Je pense qu'en France, pendant longtemps, et c'est une très bonne chose, parce qu'on a de la bonne pâtisserie et de la bonne cuisine en France, on réadapte les cuisines d'autres pays, les spécialités d'autres pays, avec notre touch et notre savoir-faire. La plupart des cookies pâtissiers jusqu'à il y a quelques années, c'était des biscuits secs, très bons. Mais ce n'était pas ce qui est créé aux Etats-Unis, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour nous, les biscuits français... C'est des biscuits secs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. On le voit à Montpellier, par exemple, c'est les longuets de Montpellier, les Z27. Mais c'est toujours des biscuits secs. On a aussi les purs beurres de Normandie ou de Bretagne. C'est toujours des biscuits secs, mais plus de beurre. Et le cookie, en fait, arrive à cette... Entre pâtisserie et cookies, parce qu'il a ce côté moelleux, ce côté croustillant.

  • Speaker #0

    Il y a le terme de cookie pâtissier qu'on a retrouvé longtemps dans les bonnes pâtisseries. Après, j'aime aussi beaucoup manger des cookies pâtissiers. C'est juste que ce n'est pas ce que je préfère. Et des fois, quand je suis de mauvaise humeur, je dis ouais, ce ne sont pas des cookies

  • Speaker #1

    Mais tu as le droit,

  • Speaker #0

    toi !

  • Speaker #1

    Du coup, on va revenir sur, on parlait tout à l'heure de tes produits. Comment tu sélectionnes tes produits ? Est-ce que tu as toujours ce besoin d'aller chercher dans du circuit court, très court, voire très très court, à 10 mètres ou à 100 mètres pour les glaces et 10 mètres pour le café ? Par exemple, tes œufs, ta farine, où c'est que tu vas les chercher ?

  • Speaker #0

    Alors, pour chaque produit, je réfléchis avec plusieurs critères. Donc, évidemment, le goût, l'éco-responsabilité, la traçabilité, et l'éco-responsabilité même des fournisseurs. La farine, je vais la chercher à Montpellier, le plus ancien moulin de la région. Je crois qu'il a 800 ans. C'est le moulin de Soray, qui est dans le quartier des Aubes à Montpellier. Donc ça fait 800 ans que le moulin est en activité à cet endroit-là. La farine, du coup, elle est issue d'un blé qui est récolté dans l'Hérault et dans le Gard. Donc vraiment, j'ai tenu à travailler avec une bonne farine produite à côté d'ici. Mes œufs sont des œufs bio du Pic Saint-Loup. Je traite en direct avec les éleveurs de poules. Et sinon, on parlait tout à l'heure du café. Le café est horrifié en face de la boutique. Je travaille avec le Biocop de la rue du Faubourg du Coureau. Juste à l'entrée. Là aussi, je suis à 20 mètres. Pour tout ce qui est vegan, tout ce qui est sans gluten, et pour tous les fruits frais que j'utilise. On a des citrons verts toute l'année pour notre cookie citron vert chocolat blanc. Ils sont évidemment bio puisqu'on les zeste, les citrons, et ils proviennent de là-bas. Au printemps, je travaille avec le Biocop pour le cookie fraise menthe chocolat, avec des fraises gariguettes de Moglio, les abricots du Roussillon qui vont bientôt arriver sur nos cookies. Même chose, on va les chercher au Biocop du coin. Donc on veut vraiment favoriser le circuit court le plus possible. Après, je fais quelques entorses à ça sur certains produits. J'ai testé, je ne sais pas, 40 ou 50 beurres de cacahuètes. Celui que je préfère, je l'importe des Etats-Unis. Voilà, donc je travaille avec un importateur et je reçois des palettes de ce beurre de cacahuète parce que je trouve qu'il est vraiment au-dessus de tout ce que j'ai pu goûter jusqu'à présent. Donc voilà, je compose avec ces deux éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais bien sûr, après tu fais ton maximum. C'est vrai que c'est bien. Pour ceux qui ne connaissent pas la Biocop,

  • Speaker #0

    du coup,

  • Speaker #1

    tu peux expliquer un petit peu ce que c'est une Biocop ?

  • Speaker #0

    Donc, je n'aurai pas une définition aussi précise que les gens de la Biocop.

  • Speaker #1

    C'est que des produits qui proviennent...

  • Speaker #0

    C'est des produits en circuit court le plus possible, qui sont tous biologiques. C'est donc un magasin bio où on va trouver des produits industriels et des produits frais, des fruits et légumes locaux. Ce qui me séduit à la Biocop par rapport à d'autres boutiques de bio, c'est qu'on ne retrouvera pas des fruits bio qui ont parcouru la moitié de la planète. Parce que là, par exemple, moi, je m'y reconnais moins. Je préfère consommer local. C'est plus cohérent pour moi de consommer juste local, même si parfois, ce n'est pas bio.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. La Biocop, c'est une épicerie qui permet d'avoir des ingrédients ou des aliments bio et de la région du circuit de cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Ok. Tu l'as dit mieux que moi.

  • Speaker #1

    Non, je ne crois pas. Je ne crois pas. Du coup, on va passer sur quels sont tes cookies signature ? Quel est le cookie le plus populaire parmi tes clients ? Et pourquoi il remporte un tel succès ? Bon, ça peut se rassembler en une seule question.

  • Speaker #0

    Alors... Oui, pourtant, ce n'est pas le même cookie pour les deux parties de ta question. Le cookie signature, je dirais, c'est le citron vert chocolat blanc. Parce que je pense que j'étais le premier à allier sur un cookie du citron vert et du chocolat blanc. Ça a surpris beaucoup de gens. Et il remporte un succès assez hallucinant. C'est le cookie préféré de nombreuses personnes qui n'aiment pas le chocolat blanc. Donc ça, c'est surprenant.

  • Speaker #1

    Il faut que je goûte. Parce que je n'aime pas le chocolat blanc. Je le trouve vraiment trop gras. Alors peut-être que je ne mange pas de bon chocolat blanc non plus.

  • Speaker #0

    De toute façon, le chocolat blanc est gras, c'est du beurre de cacao, ce n'est pas vraiment du chocolat non plus.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le peps du citron vert peut vraiment venir équilibrer ça.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est tout à fait ça. Le peps du citron vert vient équilibrer la douceur du chocolat blanc. Donc lui, c'est vraiment mon coucou signature. Et d'ailleurs, j'ai retrouvé depuis six mois cette association dans plusieurs endroits. Donc je suis assez fier et content de me dire que j'ai pu y contribuer. petitement, à démocratiser cette alliance de saveurs. Et le cookie que je vends le plus, c'est le cookie des écoliers. Il a une histoire, ce cookie. C'était un cookie qui ne devait rester que 15 jours dans la boutique. J'avais un cookie qu'on appelait le classique, pépites de chocolat au lait, pépites de chocolat noir, donc le cookie basique je dirais, que j'ai lancé à l'ouverture de la boutique en février de l'année dernière. Et en septembre 2022, pour la rentrée des classes, je me dis bah tiens c'est la rentrée, on va créer le cookie des écoliers, on prend le classique que les enfants aiment beaucoup et on va le pimper un peu en lui rajoutant du nocciolata, un cœur coulant nocciolata à l'intérieur. Le nocciolata pour ceux qui ne savent pas c'est comme du Nutella mais en bio. C'est une marque italienne qui ne met pas d'huile de palme et qui utilise des noisettes biologiques à l'intérieur. On a sorti ça pendant 15 jours, c'était un énorme carton. 15 jours plus tard, je l'enlève pour remettre le cookie classique. Et en fait, véritablement, je me suis confronté à une grogne des clients. Mais vraiment, on m'a sommé de remettre rapidement sur les étals le cookie des écoliers et accessoirement de remplacer le classique. C'est les clients qui ont décidé que ça allait rester toute l'année. Et c'est de très très loin nos meilleures ventes tout le temps. On en vend presque deux fois plus que n'importe quelle autre variété.

  • Speaker #1

    Et pour la petite anecdote, c'est que c'est aussi le cookie préféré de ma grande, avec qui je suis venue, donc le cookie des soucoyés, comme tu dis. Et à chaque fois qu'on vient, du coup, on prend tous les derniers. Généralement, on prend les derniers qui restent. Et du coup, elle vient déjeuner avec moi en centre-ville, parce que je travaille en centre-ville, que si on passe chez toi après pour le dessert.

  • Speaker #0

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle accepte de manger avec toi que parce qu'il y a des cookies ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais c'est pas grave, elle a 18 ans, donc je me dis, bon, écoute, il faut que j'en passe par là. Mais voilà, c'est la petite anecdote et je voulais te la dire quand même, parce que du coup, quand elle vient, du coup, on passe ici. Si on est dans le quartier...

  • Speaker #0

    C'est le petit rituel mère-fille, ça me va.

  • Speaker #1

    Et puis elle part avec sa petite boîte, elle est toute contente. Du coup, elle fait manger à ses copines, ses copains, du coup, c'est chaud. Enfin, je crois, hein, Carla, si tu m'entends. Je crois que tu en donnes à tes copains, mais je pense qu'elle les mange un petit peu tous. Ça, c'était la petite anecdote. Et par contre, j'ai vu que tu avais créé le Lemon Curl au limoncello. Alors ça, ça doit être une tuerie.

  • Speaker #0

    Ça, j'aime bien, j'avoue. C'est notre dernière création. C'est un cookie qui est vendu depuis une quinzaine de jours. Il ne restera pas longtemps, peut-être encore 15 jours avant d'être remplacé.

  • Speaker #1

    À moins que des gens viennent et te disent ça suffit.

  • Speaker #0

    À tout moment, vous vous réunissez, vous organisez une manif devant la boutique avec des banderoles.

  • Speaker #1

    Remet-nous le limoncello.

  • Speaker #0

    Peut-être que vous m'aurez à l'usure, je ne sais pas. Donc oui, on a utilisé la même base que le cookie citron vert chocolat blanc, mais au cœur, on a fait un lemon curd, du coup comme sur une tarte au citron, mais en y rajoutant du limoncello, un alcool italien à base de citron, que moi personnellement j'adore déjà en tant que digestif. Donc ouais, ça crée quelque chose d'assez sympa. On rajoute le limoncello en toute fin de préparation du lemon curd pour que l'alcool reste un petit peu quand même dans le lemon curd. Donc il y a un léger goût un petit peu relevé de limoncello quand on déguste ce cookie.

  • Speaker #1

    Donc les enfants peuvent en manger ?

  • Speaker #0

    Je ne l'encourage pas, mais c'est des petites quantités.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils font la sieste après ?

  • Speaker #0

    C'est comme du complexil, pour ceux qui connaissent, ça a le même effet.

  • Speaker #1

    Tu prends trois boîtes s'il te plaît ! Après on va revenir sur tes recettes vegan et sans gluten. Parce que du coup c'est quelque chose qui est de plus en plus dans les esprits. Moi j'avoue qu'aujourd'hui je tolère de moins en moins le gluten. Pour l'instant ça se limite aux pâtes, donc les pâtes italiennes je suis un peu. Et la pâte à pizza aussi. Mais je trouve des alternatives. Mais en fait il faut vraiment se dire que c'est pas un phénomène de mode. Parce qu'à l'époque on se disait, après que tu sois végétarien... vegan, sans gluten, on se dit ça va, c'est parce que tu fais ta chochotte. Mais en fait, il faut vraiment savoir que c'est hyper douloureux la digestion. Et ça donne comme des crampes ou des ballonnements. Et c'est oppressant. Donc c'est handicapant dans la vie de tous les jours. Et c'est chouette en fait qu'on puisse continuer à manger certains produits. Comme par exemple les cookies. Parce que finalement, la farine blé, c'est compliqué de ne pas faire de gluten avec de la farine.

  • Speaker #0

    Il y a des techniques pour déglutiniser un petit peu la farine de blé, mais il y en a toujours.

  • Speaker #1

    Oui, mais après, vous avez trouvé, en règle générale, des alternatives. Et c'est chouette que toi, tu puisses le proposer aussi avec les cookies. Parce que c'est vrai que quand une personne est vegan ou qui mange sans gluten et qu'on va entre copines dans un salon de thé, qui est très mignon, qui est très joli, et qu'on se dit ah ben non, moi je ne peux pas en manger c'est vachement handicapant sur tant de choses. Donc toi, du coup... Qu'est-ce que tu proposes comme recette de vegan ou sans gluten ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?

  • Speaker #0

    Déjà, au départ, quand j'ai ouvert la boutique, je ne mesurais pas. Tout ce que tu viens de dire. Je ne mesurais pas l'étendue du nombre de personnes qui étaient conscients de leur intolérance au gluten. Parce qu'on est nombreux, et moi le premier, quand on mange beaucoup de choses avec de la pâte dedans, parce qu'on peut en manger toute la journée. Des tartines ou de la viennoiserie le matin, des pâtes à midi, une pizza, on est confronté à ça tout le temps. On a parfois des douleurs, des crampes, etc. De plus en plus de gens sont conscients de l'impact du gluten. dans leur vie et donc ouais j'avais pas vraiment conscience de ça je savais que je voulais travailler un cookie sans gluten et parfois un cookie vegan mais je me disais je ferai de temps en temps et j'ai remarqué très très vite que les deux variétés le sans gluten et le cookie vegan étaient demandés quotidiennement aujourd'hui c'est au coeur de ma gamme et il n'y a pas une journée où on n'a pas un cookie sans gluten et un cookie vegan le cookie sans gluten j'ai mis énormément de temps dans mon labo à faire des tonnes d'essais pour arriver à quelque chose qui me plaise Je ne voulais pas que les personnes qui ne mangent pas de gluten prennent un cookie sans gluten pas gourmand, en se disant oui, mais bon, on a l'habitude de toute façon, nous, on mange sans gluten, c'est forcément moins bon que le reste. Donc voilà, j'ai mis beaucoup de temps, j'ai manipulé des tonnes de farine, des tonnes de mélange dans des quantités différentes, j'ai joué au petit chimiste dans le labo, et j'ai atteint quelque chose qui me convient, où on retrouve les mêmes textures que dans les cookies classiques. Tu vois, j'utilisais tout à l'heure une... une fine pellicule croustillante à l'extérieur et quelque chose de très moelleux à l'intérieur, on le retrouve dans le cookie sans gluten qu'on a en ce moment en boutique. C'est un cookie avec des noisettes torréfiées, qu'on torréfie ici, des pépites de chocolat et de la poudre de noisettes. Et puis ensuite, j'ai fait un mélange de farine avec de la farine de riz, de la farine de maïs, de la fécule de pomme de terre. Donc voilà, c'est en jouant sur tous ces éléments-là qu'on arrive à avoir quelque chose de gourmand. C'était vraiment important pour moi d'arriver à faire quelque chose comme ça. Et au niveau du vegan, du coup, on a un peu... D'ailleurs, notre cookie vegan, il est vegan et sans gluten. Et on travaille avec de l'huile de coco qui vient remplacer le beurre. On travaille avec du flocon d'avoine. On n'a pas d'œuf non plus, qui sert pourtant de liant dans la fabrication du cookie. Là, je travaille avec de la sojade. Donc, c'est du yaourt de soja. Mais voilà, malgré tout, on arrive à faire quelque chose qui est gourmand. C'est très différent au niveau de la texture sur le vegan et sans gluten. On est sur quelque chose qui ressemble peut-être plus à du granola, avec le flocon d'avoine qui sert justement de liant. Mais c'est quelque chose d'assez gourmand aussi. Je suis assez content parce que le vegan et le sans gluten, il est le cookie préféré de beaucoup de gens qui pourtant n'ont pas de régime alimentaire particulier. J'ai des gens qui mangent de tout et qui préfèrent le sans gluten, ou d'autres qui préfèrent le vegan, et ça me semble plutôt cool.

  • Speaker #1

    Oui, et puis c'est pas quelque chose... Tu t'es dit bon... il faut quand même que je le fasse, je le fais mais comme tu dis tout à l'heure, il y a quand même la gourmandise et les gens qui viennent ne sont pas forcément vegan ou sans gluten et finalement se régalent avec d'ailleurs sur les petites étiquettes qui décrivent les cookies,

  • Speaker #0

    il n'y a pas écrit le vegan et le sans gluten, c'est le noix de coco flocon d'avoine chocolat noir et c'est le noisette torréfiée chocolat si les personnes en vie te demandent s'il y a des trucs comme ça il y a un petit logo à côté et en vrai, les gens qui mangent sans gluten et les gens qui ont un régime vegan connaissent le logo, les autres non donc... Ça ne perturbe pas les gens qui n'ont pas de particularité alimentaire.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Du coup, comment se passe le mode de création ? Où c'est que tu trouves ton inspiration pour tes nouvelles recettes ? Tout à l'heure, tu nous parlais d'Halloween, Noël, etc.

  • Speaker #0

    Partout, en fait. Vraiment partout. Que ce soit dans la rue en regardant les pâtisseries, les plats salés aussi, les associations dans les plats salés. Que ce soit pour Noël par exemple, Noël dernier, j'ai lu énormément de choses sur les traditions de Noël dans les différents pays. Pas forcément la pâtisserie, mais pour voir quels sont les fruits, quelles sont les spécialités de tel ou tel pays. Donc vraiment partout en fait. Il n'y a pas de limite dans les sources d'inspiration pour trouver des nouvelles recettes. Un cookie que j'ai créé au printemps, c'est en buvant un thé à la menthe que j'ai eu envie de m'amuser avec de la menthe fraîche, des pignons. Du coup on a créé un cookie menthe fraîche, pignons de pin, chocolat blanc. Donc oui, c'est vraiment partout en fait.

  • Speaker #1

    Donc à la fois dans l'inspiration de tous les jours et aussi dans les places à aller du coup. La cuisine en règle générale quoi. Et du coup tu changes régulièrement ta carte ? Oui,

  • Speaker #0

    on a pour répondre aux clients qui me somment de garder des cookies à la carte, on a quelques cookies qui ne bougent pas. Le cookie des écoliers, le caramel noix de pécan. Le peanut butter, le citron vert, chocolat blanc, ils ne bougent pas. Et on a régulièrement un nouveau cookie, donc un cookie qui arrive et un cookie qui s'en va. Ce qui fait qu'on renouvelle progressivement une partie de la carte. On a des cookies saisonniers toute l'année. On en a parlé tout à l'heure, en ce moment on a celui avec le lemon curd au limoncello. Autour d'Halloween, on avait le pumpkin spice cookie avec de la citrouille, un mélange d'épices, des noix de pécans et du chocolat blanc. Pour Noël, on avait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices avec de la cannelle, du gingembre, clous de girofle. Pour Halloween, pardon, pour la Saint-Valentin, on avait fait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices. ou qui base chocolat avec une compotée de framboise et du piment d'Espelette au cœur, qui représente un petit peu le piment du couple. Ça,

  • Speaker #1

    c'est super bon parce que du coup, ça relève vachement l'acidité de la framboise et ça peps de fou.

  • Speaker #0

    Tu l'avais goûté ?

  • Speaker #1

    Je ne l'avais pas goûté, mais je connais la saveur. Et c'est vrai que ça peut paraître un peu fou au début parce qu'on se dit Ah, du piment ! et tout, je vais m'arracher la bouche. Mais non, en fait, c'est un peu comme le beurre salé. Quand on rajoute du sel dans quelque chose, c'est un peu un exhausteur de goût. Oui, du coup, ça... ça relève encore plus le goût et je vous invite à essayer des recettes que vous n'avez pas l'habitude ou que vous trouvez un peu loufoques. Généralement, les cuisiniers ou les chefs qui font ce genre de choses, c'est qu'ils l'utilisent pour équilibrer et pepser un autre ingrédient. Parfois, ça fait peur sur l'étiquette, mais dans la bouche, c'est un vrai paradigme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, je suis d'accord. Donc oui, toujours des cookies. Une gamme qui se renouvelle assez régulièrement avec des cookies du moment à peu près tout le temps dans la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, et non, pour revenir sur... Tu me dis si je l'ai goûté. Pas du tout, parce que je n'ai pas le droit de les goûter quasiment. Ma fille prend tous les gâteaux des écoliers à chaque fois, donc je ne peux pas prendre les autres.

  • Speaker #0

    Mais il faut venir en secret, on n'est pas là.

  • Speaker #1

    Il faut venir en secret, c'est promis. Je dois déjà le ramener aujourd'hui, mais je vais probablement le prendre pour moi aussi. Et sinon, une question. Quels sont tes projets ? Là, ça fait depuis février 2022 que tu es ouvert. Tout à fait. Aujourd'hui, parce que ta boutique marche vraiment bien, tu as un petit chariot d'ice cream, tu proposes énormément de choses. Comment tu vois évoluer ta boutique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais te répondre en deux parties. La boutique de la rue du Courreau, je voudrais continuer à la développer encore un petit peu. On était trois à travailler ici. Donc j'ai Agathe qui est notre pâtissière, un vendeur et moi. Et à partir de la rentrée de septembre, on va être une personne de plus. Je voudrais qu'on produise... qu'on ait la capacité de produire un peu plus de cookies. Là, aujourd'hui, on carbure à 200% pour produire assez de cookies pour répondre à la demande. Donc, à partir de septembre, on pourra produire un petit peu plus. Je voudrais déjà développer quelques partenariats avec des entreprises et des collectivités. J'ai eu quelques partenariats déjà par le passé dans cette année. J'ai travaillé avec la marque de vêtements Cézanne qui s'était installée au boulevard du Jeu de Paume pendant une semaine pour un pop-up store. Donc, ils nous avaient commandé... une centaine de cookies tous les jours pendant toute une semaine. Je travaille avec des grosses entreprises qui ont commandé aussi quelques centaines de cookies pour des gros événements. On m'a sollicité pour des mariages l'année prochaine. Et j'aimerais développer tout ce côté entreprise et événementiel. Donc ça, ça peut être possible que si on a la capacité de produire plus de cookies. Donc à partir de septembre, on pourra faire ça et développer cette partie-là. Et dans un second temps, je rêve d'une deuxième boutique. Donc je suis en train d'y réfléchir, de voir. Est-ce qu'il peut être le plus stratégique ? Est-ce que c'est dans Montpellier ? Est-ce que c'est près de Montpellier ? Est-ce que c'est plus loin ? J'envisage un petit peu toutes les pistes, mais j'ai cette envie-là de développer un petit peu plus tard l'entreprise de la sorte.

  • Speaker #1

    C'est beau de pouvoir se dire je peux déjà bien me développer parce que la plupart du temps, les personnes qui ouvrent leur entreprise sont seules dans leur entreprise et essayent de s'en sortir. Toi, tu as déjà bien développé, tu as une belle équipe et tu penses déjà bien te développer ailleurs.

  • Speaker #0

    sur nos prévisionnels avant d'ouvrir. J'étais seul pendant un an et je recrutais un apprenti un an plus tard. Donc on a pris un petit peu d'avance et c'est cool.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Et du coup, pour revenir au côté entreprise, aujourd'hui, tu produis pour ta boutique. Oui. Est-ce que tu fais des commandes ? Est-ce qu'on peut te passer des commandes ? Est-ce que d'autres entreprises, tu ne le développes pas du tout ? Ou si des entreprises ont besoin...

  • Speaker #0

    Je réponds oui systématiquement. quand je disais que je ne le développais pas plus, c'est que je n'ai pas démarché d'entreprise. Les entreprises sont venues à moi. Après, oui, on peut m'appeler ou nous contacter sur Insta pour des commandes. Beaucoup de clients le font, des commandes à l'avance, petites quantités, grandes quantités. Avec livraison, c'est faisable aussi. On travaille avec une société de livraison en triporteur qui peut aller un peu partout dans la métropole de Montpellier. On est présent sur Uber Eats et Deliveroo pour les gens qui ont envie d'un cookie, là maintenant, tout de suite. et qui du coup le long 20 minutes plus tard est livré par quelqu'un qui transpire en vélo parce qu'il fait 40 degrés dehors pauvre et pauvre ouais donc oui oui tout ça est tout à fait possible Bien sûr. Et on répond présent à toutes les sollicitations pour de l'événementiel aussi. Des entreprises, des fêtes de famille, des mariages.

  • Speaker #1

    Tu vends combien de cookies par jour à peu près ? Désolée de poser ces questions, mais c'est vraiment de la curiosité.

  • Speaker #0

    Ça dépend des jours. Les plus grosses journées, on est à plus de 400 cookies dans la journée. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est énorme ! Moi, ça me paraît énorme. Toi, c'est... Remarque, si tu t'es bien développé, c'est que c'est quelque chose de très positif.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien. J'avoue que j'en suis content. Mais oui, il y a des journées, des samedis, dans la grosse saison de la boutique, où il n'y a que jusqu'à dehors toute la journée. Et donc, on repart le samedi soir épuisé, les frigos vides. Mais oui, on arrive à atteindre des chouettes quantités de cookies.

  • Speaker #1

    C'est chouette, vous avez une clientèle fidèle.

  • Speaker #0

    Oui. On est dans une rue de passage, donc on a aussi beaucoup de clients de passage, mais on a plusieurs centaines de clients fidèles. On a un programme de fidélité qui nous permet de voir, du coup, de quantifier justement la récurrence et le nombre de clients qui viennent régulièrement. Et on a plusieurs centaines de clients réguliers.

  • Speaker #1

    Ça, c'est des commerciaux qui ressortent dans les stades.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien regarder les chiffres aussi, des formations de mon ancienne carrière.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on parlait de la rue du Faubourg. qui a vachement évolué qui est super belle qui est fleurie on voit de nouvelles boutiques de nouveaux établissements s'ouvrir ici on est loin, je veux pas être vulgaire mais à l'époque c'était vraiment la rue des punk à chiens où ça sentait le pipi où on n'osait pas venir où il y avait des dealers etc aujourd'hui on voit que ça a bien évolué que les gens sont tous bienveillants on voit que c'est familial, les gens sont en vélo souris... La rue est presque un petit village à elle-même.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un petit village à 10 mètres de l'Écusson. C'est une rue qui a beaucoup changé, c'est une rue qui était très populaire, comme tu viens de le dire. Mais ce qui est chouette, on en parlait avant de commencer à enregistrer ce podcast, c'est qu'il y a un vrai brassage social dans ce quartier-là. On n'est pas sur une rue qui est devenue bourgeoise, on est sur une rue qui mélange toutes les classes de la population. La population historique qui habitait la rue du Courreau. Et le quartier du Courreau, elle est toujours présente. Elle n'a pas été chassée par une gentrification. La gentrification, elle est là. On a une montée en gamme des commerces. Mais la population historique est toujours là. Et elle est complétée par un spectre très large de la population. On a le lycée La Merci, le collège Saint-François-Régis, deux primaires, une maternelle. Donc il y a effectivement beaucoup de familles qui sont là. C'est des établissements privés pour la plupart. Donc oui, on a des familles avec un certain pot. potentiel pouvoir d'achat. On a beaucoup d'étudiants, on a beaucoup de couples de jeunes qui habitent dans le coin aussi. Il y a un vrai brassage générationnel et social dans ce quartier-là que moi j'aime bien. C'est la vraie vie en fait.

  • Speaker #1

    Tu parles de jeunes couples, de jeunes enfants, mais est-ce qu'il y a des personnes un peu plus âgées qui viennent ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a aussi des personnes âgées par contre. Des gourmands, j'imagine. C'est pas cool. Oui, il y a aussi des groupes de mamies qui viennent régulièrement à la clim l'été ou sur la terrasse au printemps, prendre quelques rayons de soleil et s'autoriser un cookie. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que les cookies, ce n'est pas que pour les enfants. On se rend compte que finalement, il y a beaucoup de personnes plus âgées. J'ai du mal à dire ça parce que je suis presque dans la catégorie personne âgée. D'après ma fille, si, évidemment. Ma petite encore, elle n'ose pas.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas prendre au sérieux nos enfants.

  • Speaker #1

    C'est une ado, je n'écoute pas.

  • Speaker #0

    À 30 ans, on est vieux pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, même à 20 ans. Quand on les a, on est déjà vieux. On est déjà parents, donc on est vieux. Mais c'est vrai que du coup, moi, je me régale quand je vais sur des cafés ou quoi que ce soit, de voir en fait un attroupement de petites mamies ou comme tu dis, de couples de personnes un peu plus âgées, se régaler avec un café, un petit biscuit. J'ai l'impression qu'en plus âgé, moi je le vois par rapport à mes grands-parents, on devient plus gourmand, on devient plus bec sucré, il y a cet attrait. Et justement, je me posais la question, si justement tu avais des personnes, donc tu me réponds du coup, oui, qu'il y en a.

  • Speaker #0

    personnes âgées qui venaient chercher des petits gâteaux peut-être pour leurs petits-enfants pour eux j'ai quelques clientes des personnes âgées j'ai des exemples de femmes seulement qui me viennent en tête mais qui ont ce petit regard malicieux je m'autorise un petit cookie je suis tranquille, j'ai personne qui m'embête je suis assise à la cookieserie avec un thé et un cookie et oui oui carrément donc vous pouvez venir je crois qu'on se cache plus maintenant on profite vraiment de toute notre vie

  • Speaker #1

    On revient sur ta communication, parce qu'elle est vraiment magnifique. C'est ce qui permet aussi le positionnement, enfin on parle communication, mais c'est le positionnement et la façon de se différencier de ses potentiels concurrents. Ces concurrents ça peut être des pâtissiers... Oui,

  • Speaker #0

    la concurrence indirecte.

  • Speaker #1

    Comment vous avez élaboré une charte graphique aussi jolie ? Est-ce que c'est toi tout seul ? Est-ce que tu as pris une agence ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un sujet qui est trop important pour que je m'y sois aventuré seul. Oui, j'ai de l'expérience dans la communication et les médias, mais je voulais faire travailler quelqu'un dont c'est vraiment le métier. Donc je suis passé par une agence de branding, spécialisée dans le branding, pour l'imagination et la fabrication du logo et de la charte graphique. La typo, elle a été créée, chaque lettre a été designée. Ce n'est pas une typo qu'on a trouvée. La disposition des lettres. la position centrale, tiens on n'en a pas parlé tout à l'heure dans le nom justement Flore, mais la position centrale du haut dans le mot Flore il est chouette aussi, le haut qui peut représenter d'une certaine manière le coulis au centre c'est quelque chose qui m'a séduit dans le nom aussi, donc du coup l'élaboration du logo, de la charte graphique le choix des couleurs etc on s'est appuyé sur le travail d'une agence dont c'est le métier bien sûr c'est vraiment réussi là dessus en plus...

  • Speaker #1

    Vous avez le packaging, vous avez des petites boîtes. Ça fait vraiment très salon de thé, presque anglais. Quelque chose de très joli, très mignon. Ça fait des écrins, c'est vraiment très beau. C'est des couleurs rose, doré, jaune doré. C'est vraiment presque un cadeau. Moi je sais quand on part, parce que du coup, on a les petits packagings blancs, où on peut mettre quelques cookies.

  • Speaker #0

    On peut mettre 3, 4 ou 5 cookies. Et ensuite on a des boîtes plus grandes. que je trouve plus joli, avec les rayures roses et jaunes et le logo endoré sur la boîte, que oui, on a imaginé comme des écrins. C'est comme un tiroir à glissière qui s'ouvre et qui laisse découvrir les cookies. Et on a voulu justement que ça donne une impression de cadeau, justement, que des gens puissent ramener ça chez des amis, en famille, poser ça au milieu de la table et que ce soit joli, que l'expérience soit agréable avant même d'apercevoir les cookies.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment très très très joli. On voit vraiment que le projet en lui-même est abouti jusque dans le packaging. C'est gentil. À la fois la boutique, la réflexion sur les produits, jusque dans la création de la charte et des packagings. Pour revenir du coup à la com, je voulais savoir si tu encourageais les commentaires de tes clients et est-ce que tu te sers du coup de leurs commentaires pour améliorer tes recettes ?

  • Speaker #0

    Toujours, toujours. J'écoute toujours. Ce que les gens ont à dire, c'est que je ne fais pas des cookies pour me faire plaisir dans l'idée. Oui, j'aime me faire plaisir, ça me fait plaisir de faire des cookies. Mais je le fais pour essayer de régaler un petit peu les gens qui viennent. Donc oui, j'écoute leurs demandes, évidemment. J'écoute leurs demandes, je réadapte. On me demande, quand je remarque que plusieurs fois, on m'a parlé de travailler telle ou telle matière première, j'essaye, évidemment. Donc oui, j'encourage les gens à me donner leur avis et à me donner leurs idées. Après j'entends tous les jours des idées, je les écoute toutes.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Certaines me donnent envie de passer à l'acte tout de suite, d'autres que je note systématiquement de toute façon, mais d'autres du coup pourront être essayées peut-être dans quelques mois, dans quelques années, je sais pas. Mais en tout cas oui, chaque idée je l'envoie.

  • Speaker #1

    J'en ose du coup.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    assez souvent. Ah ouais c'est chouette ça.

  • Speaker #0

    Bah disons que... J'ai une tendance à bien aimer parler avec les gens.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. C'est du coup, tu es tellement ouvert que du coup, c'est facile de discuter avec toi. On a envie de parler. Et puis, je pense que de toi-même, tu dois peut-être demander.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue que oui. Je demande souvent ce qui leur a plu, ce qui n'a pas plu. Du coup, rapidement, les gens souvent se sentent à l'aise et me disent Tiens, on aurait bien voulu goûter un truc comme ça. Vous n'avez jamais essayé avec tel ou tel ingrédient. Moi, je les fais comme ça à la maison, les cookies pour mes enfants.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Les gens partagent leur expérience aussi comme ça avec moi.

  • Speaker #1

    Les recettes, oui. Ça prouve vraiment la relation client, la confiance qu'il peut y avoir aussi avec un commerçant. C'est ça qui est chouette, d'avoir cette proximité avec les gens. Et c'est ce qui force à l'émotion, j'ai presque envie de dire. Parce que du coup, tu crées ce lien, et du coup, ça crée encore plus la fidélité des clients. Parce que du coup, ils ont envie de venir te voir, ils ont envie de te redonner leur avis. Et du coup, comment tu utilises les réseaux sociaux ? Parce que là, c'est vrai, du coup, il y a une belle communication là-dessus. J'adore les trucs très rétro que vous utilisez. C'est mon côté vieillot.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, c'est clairement au cœur de la stratégie de l'entreprise. C'est Amandine, on en parlait tout à l'heure, qui opère sur les réseaux sociaux et qui s'occupe de toute la communication digitale pour Flore. Donc oui, c'est au cœur. On a une communauté. qui, enfin on a de la chance qu'il y ait assez nombreuses, est très engagée. On a quasiment tous les jours des clients qui postent en story les cookies qu'ils sont venus déguster ici ou qu'ils ont ramené chez eux. Et nous, on crée du contenu assez régulièrement. On les informe sur les nouveautés, on leur présente l'humeur à la boutique tel ou tel jour, on leur présente l'équipe. Et enfin, c'est le prolongement de l'expérience qui est vécue en boutique et ce dont on parle depuis tout à l'heure. On parlait de l'humain, du contact, de l'échange. Il est prolongé. Par les réseaux sociaux, on le voit clairement. On a une proximité qui s'installe avec des gens uniquement par Instagram et qui viennent ensuite en boutique, par exemple. Donc oui, c'est clairement au cœur de la stratégie. Quand on annonce le nouveau cookie du moment sur Instagram, qu'on fait un réel, parfois en montrant comment on le fabrique, parfois en faisant un truc fun et décalé, parfois avec des codes rétro, comme tu disais tout à l'heure, eh bien, on tease autour de ça. Et le jour de la sortie du cookie en question, on bat en... On a des dizaines et dizaines de personnes qui viennent en passant le pas de la porte, en disant on vient pour la nouveauté. Donc ça nous ramène clairement les clients directement dans la boutique aussi.

  • Speaker #1

    Vous êtes sur Insta et sur Facebook ?

  • Speaker #0

    Insta, c'est automatiquement posté sur Facebook. En vrai, on y est moins présent nous. Mais c'est juste qu'il y a un gros postage posté directement sur Facebook aussi. On s'est mis un peu à TikTok. On publie les réels qu'on a créés sur Instagram. Sur TikTok, on n'a pas encore fait de contenu dédié TikTok. On a d'ailleurs une communauté beaucoup plus petite, mais je trouve qu'il serait peut-être intéressant de s'y pencher à l'avenir. Le canal de diffusion et de lien avec notre clientèle, il se fait par Instagram principalement.

  • Speaker #1

    C'est une belle expérience que tu as, parce que c'est vrai que certains commerçants qui ne sont pas forcément dans le monde de la communication ne se rendent pas vraiment compte de l'intérêt des réseaux sociaux pour son commerce. C'est vrai qu'on voit souvent que c'est quelque chose qui est vitrine plutôt, un réseau social vitrine. Mais après, ce qui est bien, comme tu dis, c'est créer le lien avec le client et d'avoir ces échanges-là. En fait, c'est toujours pareil, le réseau social Insta, c'est on poste des choses, mais le plus gros du travail, il est derrière. On ne se rend pas forcément compte, mais c'est l'échange. Et c'est ça en fait qui fait gagner, on va parler d'algorithme, etc., mais en visibilité, en engagement. C'est ça qui est très important. Donc moi je le redirais pour les personnes restreintrices ou food food qui ont des épiceries ou ce genre de choses, de vraiment privilégier les échanges avec les gens sur leurs réseaux sociaux. Parce que tout à l'heure tu disais, il y en a qui viennent en boutique et qui te donnent leur ressenti, mais il y en a qui sont plus timides et qui ne vont pas le dire, et qui forcément vont pouvoir aller sur Insta de manière plus informelle et peut-être un peu plus cachée derrière leur écran, mais vont quand même pouvoir participer, partager. et se sentir intégrés dans la communauté Floor Cookie.

  • Speaker #0

    Mais on interagit assez souvent avec eux. On leur pose des questions sur ce qu'ils préfèrent, sur ce qu'ils aimeraient voir dans le cookie. Oui,

  • Speaker #1

    vous avez une vraie stratégie de faire venir les clients, de leur demander, de vraiment les faire interagir, de leur demander les recettes, leur retour dessus. Comme tu disais tout à l'heure, c'est autre que de la vitrine où il n'y a pas de recettes. On sent vraiment que ce réseau vous sert à partager avec eux. Et ça, ça crée encore plus de liens.

  • Speaker #0

    Après, tu parlais des commerçants qui ne sont pas forcément conscients de l'importance de ce type de canaux de communication. Mon passé dans les médias traditionnels, presse écrite puis télé, fait qu'il y a 10 ans, il y a 15 ans, quand les réseaux sociaux n'existaient pas, les commerçants dépensaient des milliers d'euros de pubs dans la presse quotidienne. Pour les Montpellierains, c'est une page dans Midi Libre. C'était un spot sur Sherry FM.

  • Speaker #1

    Les abribus.

  • Speaker #0

    Oui, et ça coûtait des sommes folles. Aujourd'hui, on a des outils autrement plus puissants, les réseaux sociaux, qui permettent en plus de quantifier les retours avec une précision qu'on n'a jamais pu avoir dans le papier ou dans l'audiovisuel. Avant, quand vous êtes vendeur de pub pour un magazine papier, vous sortez le nombre d'abonnés, vous faites une règle de trois avec soi-disant le nombre de reprises en main du journal, etc. Mais... Vous annoncez des chiffres à vos annonceurs, bon, assez aléatoires. Là, aujourd'hui, à chaque euro qui est investi sur les réseaux sociaux, vous savez combien de personnes l'ont vu, dans quelle ville ils sont, quelle tranche d'âge, etc. Donc, ça coûte beaucoup moins cher que les milliers d'euros qu'on dépensait. Ça demande du temps. Ça, par contre, c'est certain que c'est très, très chronophage. Moi, je pense que les commerçants ou les chefs d'entreprise... Pour la plupart, ils n'ont pas le temps de s'occuper de ça, parce que pour le faire bien, ça prend du temps. Mais avoir recours à des gens dont c'est la spécialité,

  • Speaker #1

    c'est gagnant. Ça coûte toujours moins cher qu'une page de pub dans un...

  • Speaker #0

    C'est très gagnant, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'encourage, c'est mon métier, donc du coup, évidemment, je vais encourager là-dessus. Mais c'est vrai que je trouve que c'est un canal qui est hyper important, et même si on le fait tout seul, si on n'a pas encore de budget communication, parce que... Parfois, on débute le projet et on a du mal à trouver un budget communication. Essayer de le faire et surtout s'en servir de lien avec les clients. Voilà mon avis là-dessus.

  • Speaker #0

    Avis partagé, très cher. Merci.

  • Speaker #1

    Ensuite, je te posais des questions un petit peu sur Montpellier.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et puis sur toi surtout. D'ailleurs, est-ce que tu aimes manger des cookies ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'aime manger des cookies ?

  • Speaker #1

    Chez toi.

  • Speaker #0

    Alors, oui.

  • Speaker #1

    Parce que je suppose que tu en manges beaucoup ici.

  • Speaker #0

    J'aime manger. Alors, attends, tu vas voir.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime manger des cookies chez moi. Oui, j'aime manger des cookies à la cookieserie. Non, je ne me suis pas lassé des cookies. Par contre, je me limite. Je me limite à deux cookies max par semaine. Parce que sinon, j'en mange beaucoup trop. L'année pendant laquelle j'ai préparé l'ouverture de la boutique, on mange des cookies tous les jours, on testait les recettes. Donc voilà, on en a mangé énormément. Mais maintenant, j'essaye de me limiter.

  • Speaker #1

    Deux par semaine ?

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas beaucoup pour toi ?

  • Speaker #0

    propriétaire d'une cuisinerie je dépasse peut-être un petit peu de temps en temps mais voilà en tout cas j'essaie de raisonner ma consommation parce que constat assez ouf je ne m'en lasse pas en fait je me suis dit peut-être qu'au bout de quelques mois, quelques années j'en aurais marre, j'ai arrivé de me lasser de certains trucs que j'ai trop mangé mais non les cookies je m'en lasse pas encore si j'en ai à la maison je les mange donc j'en ramène pile ce qu'il faut pour le goûter de mon fils et pas plus et du coup à la maison tu en ramènes aussi pour ton fils oui mais pas beaucoup pareil, juste pour lui, parce que sinon moi je les mange et en plus je me fais engueuler par mon épouse qui elle aussi les mange ouais je comprends,

  • Speaker #1

    non mais c'est bien comme tu dis de se limiter aussi parce que ça permet de plus apprécier quand on les mange en vrai on a tous notre propre jauge par rapport à ça c'est drôle,

  • Speaker #0

    j'ai des clients qui me disent je viens une fois par semaine, comme ça c'est raisonnable et j'ai des clients qui me disent j'en prends un par jour, comme ça c'est raisonnable donc voilà, on est tous face à nous-mêmes avec nos normes nos... Ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est chouette. D'ailleurs, est-ce que tu es plutôt bec sucré ou bec salé ?

  • Speaker #0

    Mais non, il ne fallait pas me poser cette question. Je la redoute et je l'esquive depuis longtemps. Je suis bec salé. Moi, ma passion, ce que j'aime manger, c'est du fromage et du bon pain. Du coup, je mange moins souvent du sucré, mais je suis plus sélectif. Je vais pas aimer des pâtisseries trop sucrées, je vais pas m'enfiler des paquets de gâteaux industriels, je vais être plus sélectif. Mais voilà, moi à la maison, quand j'ai une bonne grosse dalle, je me fais du fromage avec du pain. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est sûr. Moi c'est pareil, je suis plus salée et du coup quand je mange du sucré, ce serait que je suis comme toi. J'essaye de sélectionner vraiment des bonnes choses qui vont me faire vraiment plaisir, plutôt que du sucré pour du sucré.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, ça va être... Ça va être une tarte citron-méringuée, ça va être des choses, mais des bons produits aussi. Je vais être plus exigeante sur la qualité des produits pour vraiment me régaler, me dire, ok, je mange une chose de sucrée dans la semaine, mais vraiment me régaler. Je veux vraiment quelque chose de bon. Donc les cookies, il n'y a pas de souci, je ne me trompe jamais. Ensuite, quel est ton lieu préféré à Montpellier ?

  • Speaker #0

    Mon lieu préféré à Montpellier ? Je me déplace un petit peu du coup, ça ne te dérange pas. Mon lieu préféré à Montpellier, ou en tant qu'habitant de Montpellier, c'est la plage. D'accord.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de la mer, en fait. Tu vois, j'ai vécu deux ans à Paris. Ce qui m'a le plus peiné, c'était la distance avec la mer. Moi, depuis que je suis gamin, enfin moi, quand j'étais petit, j'habitais à la Grande Motte. Adolescent et jeune adulte, j'ai fait énormément de planches à voile, mais genre 3-4 fois par semaine. Et j'ai besoin de la mer. En fait, elle m'apaise, que ce soit marcher l'hiver sur le sable. Que ce soit faire du paddle l'été, la planche à voile, j'en fais quasiment plus maintenant. Mais bon, je fais plus de paddle. Mais oui, j'ai besoin de ça. C'est l'endroit où j'aime être.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est apaisant. Moi, je sais que c'est pareil. Quand j'ai un coup de blues ou un truc comme ça, je sais que je vais à la plage, même si je ne me baigne pas. Mais ça nettoie, en fait. Avec le fait d'entendre les vagues, on part sur un truc.

  • Speaker #0

    Mais tous les vagues, l'odeur du sel, le fait aussi en étant habitant du centre-ville. Le fait d'avoir le regard qui se perd à perte de vue, ça fait un bien fou en fait. Alors qu'on a en ville des immeubles toujours à quelques mètres de soi.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis du monde partout, alors qu'à la plage, sur la période où on va, si vous y allez, ça va être un petit peu compliqué. Mais l'hiver, moi j'adore l'hiver parce que du coup tu peux aller n'importe où, tout le monde promène son chien, etc. Mais en fait, on se sent quasiment seul, même s'il y a du monde qui promet, beaucoup moins qu'en été. Et je trouve ça hyper apaisant, comme tu dis. Je pense qu'il doit y avoir une étude là-dessus, sur le côté apaisant de la mer, avec les embruns, avec le bruit de l'eau. Après, c'est vrai que quand on écoute des musiques zen, évidemment, il y a de l'eau dedans. Je pense que ça doit être un peu lié à ça. Bon, d'accord, je valide la plage.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu vas où ? Puisque tu étais grand mottoir avant.

  • Speaker #0

    Je vais partout. Franchement, ça dépend. Petit travers, grand travers, la plage de Villeneuve-les-Maglones. Ça dépend des jours et de l'humeur. Et du temps que j'ai envie d'allouer au trajet pour y aller. Oui,

  • Speaker #1

    c'est surtout ça. Et pour se garer, parce que maintenant, ça devient de plus en plus compliqué. Quel est ton dernier coup de cœur food ?

  • Speaker #0

    Mon dernier coup de cœur food ? Ça peut être un produit, ça peut être un resto. Non, mais ce que je l'ai, je l'ai. Le panuzzo c'est un sandwich italien fait dans de la pâte à pizza. C'est un pâton de pâte à pizza qui est cuit de la manière d'un pain, qui est ouvert en deux, donc chaud. Et à l'intérieur, celui que je prends, qu'ils appellent le how you doing. On me demande de le demander avec cet accent comme ça. Donc je le fais même dans ce podcast. Donc on a de la salade, des tomates cerises, de la mozzarella di bufala, du jambon cuit bio et c'est juste une tuerie. Là c'est l'été, je n'ai pas envie de manger des pizzas mais par contre ce panuzzo il est juste incroyable. Des bons produits, la pâte elle est super fine. Tu vas en parler de l'impact du gluten, leur pâte elle pousse je crois pendant 72 heures, du coup elle est vachement moins puissante en gluten. C'est mon coup de cœur food.

  • Speaker #1

    D'accord, donc différent de la calzone.

  • Speaker #0

    Très différent de la calzone. La calzone, c'est une pizza refermée. Là, tout ce que je t'ai cité est cru. Il n'y a que la pâte à pizza qui est cuite et chaude. À l'intérieur, tout le reste, c'est...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un sandwich.

  • Speaker #1

    Pousse, moi, je les avais connus à Castelnau. Ils sont toujours à Castelnau. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Leur première adresse. Et là, j'étais contente de voir, quand je les ai vus en face, qu'il y a toujours du monde aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, ils marchent bien. Du coup, vous pouvez manger pizza puis cookies, un menu très diététique en venant à la rue du Corot.

  • Speaker #1

    On n'a pas obligé de le faire tous les jours, mais au moins.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, peut-être que tu as répondu, mais peut-être pas. Mais si je devais interviewer un autre chef ou une autre personne de food, tu me conseillerais qui ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, du coup, celui qui fait les panuzos. Et Antoine, du coup, de chez Pouce en face, c'est un passionné. Un passionné. Lui fait des pizzas et moi des cookies, mais on se retrouve beaucoup autour de la passion de ce qu'on donne en qualité à nos clients et de l'amour du contact avec les gens. Donc ouais, va voir Antoine. Ok,

  • Speaker #1

    et puis en plus vous avez à peu près le même âge ?

  • Speaker #0

    Non, il est plus jeune que moi.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    mais ne dis pas ça ! Antoine, si tu nous écoutes, je sais que je le fais plus jeune que toi, mais voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, mais je veux dire, vous avez même la même lignée d'entreprenariat.

  • Speaker #0

    Et c'est une reconversion lui aussi. Je ne t'en dis pas plus.

  • Speaker #1

    Je vais découvrir.

  • Speaker #0

    Si tu devais aller le voir, mais...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif, parce que quand je demande du coup à mes invités quel chef vous me proposerez, généralement je vais essayer d'aller les voir. Parce que c'est généralement de bonnes adresses et ça me permet d'aller voir des personnes que je n'aurais pas l'idée d'aller voir. Mais là, les premiers podcasts, je privilégie mes adresses fétiches.

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, je le prends bien, ça veut dire qu'on est une de tes adresses fétiches.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Parce que je t'ai pris du temps sur ta production.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis écoute, j'espère que le podcast te plaira. comme il me plaît énormément. Et j'espère qu'il plaira aussi aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Julien.

  • Speaker #0

    A bientôt. Ciao,

  • Speaker #1

    ciao. Au revoir.

  • Speaker #2

    Et voilà, nous sommes à la fin de notre épisode consacré aux cookies. Nous avons exploré ensemble l'univers délicieux et varié de ces petits biscuits, en passant par les recettes emblématiques de Julien. Moi, j'ai kiffé découvrir son univers de création, mais aussi sa reconversion professionnelle réussie. Finalement, vous voyez... quand on y croit et qu'on s'en donne les moyens,

  • Speaker #1

    on peut réaliser ses rêves.

  • Speaker #2

    Je suis évidemment repartie avec une boîte de cookies et pas de surprise, car là m'a dégommé tous les cookies des écoliers. Ceux au cœur fondant de Nocciolata.

  • Speaker #1

    Mais j'ai réussi à sauver un type checkered.

  • Speaker #2

    Que vous soyez adepte du classique cookie aux pépites de chocolat, curieux de découvrir des variations plus audacieuses avec le cookie exotique matcha, au limoncello, ou le ice cream cookie, il y en a vraiment pour tous les goûts. Venez vous installer sur la terrasse et vous laisser guider par le maître des lieux et son équipe. Été comme hiver, on mérite tous des cookies. N'oublions pas que les cookies ne sont pas seulement des friandises, mais aussi des manières de partager et de créer des souvenirs en famille ou entre amis. La magie des cookies réside dans leur simplicité et leur capacité à éveiller la créativité culinaire, que l'on soit un petit ou un grand enfant. Maintenant, à vos cookies ! J'espère que cet épisode vous a inspiré à enfiler votre tablier ou à venir déguster les cookies de Julien. Je vous mets tous les liens de Flour en description, mais aussi toutes les photos et les infos sur mon blog pintademontpellier.com Encore un grand merci à Julien, j'ai été ravie de faire cette interview avec toi. dans ton atelier qui sentait tellement bon le cookie, le beurre, le chocolat. J'en bois avant corps. Julien, je te souhaite une magnifique réussite dans l'univers de la pâtisserie et dans tous les projets que tu entreprendras. Et bien sûr, merci à vous de m'avoir rejoint dans cette exploration gourmande et de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si ça vous a plu et que vous souhaitez plein d'autres aventures savoureuses et me donner le smile, abonnez-vous et laissez-moi plein d'étoiles. Cinq, hein ? Pas moins. Enfin, si vous avez des idées de sujets, Un restaurant qui vous aguiche depuis un moment Ou des envies de découvrir l'histoire d'un chef montpellierain Dites-moi-le en commentaire sur Apple Podcast ou Spotify Ou bien encore sur mes réseaux sociaux Pintada Montpellier A très vite pour un nouvel épisode Et de nouvelles aventures gastrophoniques

  • Speaker #0

    C'est chez vous, je vais rater ma dinde moi Minute prix Guest avec deux vrais morceaux d'humain dedans

Chapters

  • Jingle entrée

    00:00

  • Introduction

    00:33

  • Interview Julien Zerbib

    01:59

  • Conclusion

    01:08:17

  • Jingle de fin

    01:10:35

Description

🎙 Interview de Julien Zerbib de la Cookiserie FLOUR 🍪


Chaud chaud chaud 🔥 Voici un tout nouvel épisode du podcast Une Pintade à Montpellier tout droit sorti du gril des interviews ! ... et je dirai même "sorti du four" car aujourd'hui, je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookiserie FLOUR. 🍪 Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplice ou chance d'après vous ? Moi je dirai TEN-TA-TION !!


Le cookiserie est née de l'obsession qu'à Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et créé des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de 2 ans et présente aux montpelliérains sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française... mais aussi des créations de saison et des cookies vegans / sans gluten.


Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans sa sublime et animée rue du Faubourg du Courreau de Montpellier.


Dans cet épisode, on papotte reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoires d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra-court... et encore bien d'autres sujets...


Belle écoute 🎧 


Une Pintade à Montpellier, 

le podcast avec de vrais morceaux d'humains dedans.


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🔗 Article sur le blog : à venir...

🎧 Tous les podcasts sur le blog :  https://pintade-montpellier.com/podcast/ 


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📍 On en parle dans l'épisode :

  • le Coup de Cœur Food de Julien : Pousse restaurant, pizzeria, cuisine locale, bio & raisonnée

  • Amandine Grimm, la compagne de Julien. Qui était créatrice de robes de mariée et aujourd'hui s'est concentrée sur sa première passion : l'illustration. Elle crayonne en Live sur vos events. C'est magique !

  • le torréfacteur La Brulerie du Courreau, le fournisseur de café de Flour. La plus vieille brulerie de Montpellier, depuis 1979.

  • Le Moulin de Sauret : Fournisseur de farine de Flour, meunier à Montpellier depuis 1146.

  • Les œufs bio du Pic Saint Loup

  • Les glaces de l'artisan glacier L’atelier du flamant rose (Sète), qu’utilise Flour pour ses ice cream cookies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il fout ton culine ? Vous allez me suivre à la cuisine ? Une cilombreuse, en blanche fille, en blondie ! On va se régaler !

  • Speaker #1

    Amérise bien tout ce que tu manges ! Salut, je suis Caroline Kivis et tu écoutes le podcast Une peinture d'un Montpellier.

  • Speaker #0

    Mais pas d'avoir, c'est du gibier ! Et quel gibier ? Vous sentez bon la pomme de terre ? Je le mange quand même comme c'est offert de bon cœur.

  • Speaker #1

    avec deux vrais morceaux d'humain de bain. Chaud, chaud, chaud ! Voici un tout nouvel épisode du podcast Une pintade à Montpellier, tout droit sorti du grill des interviews. Et je dirais même plus, plutôt sorti du four, car aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookieserie Flour. Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplis sous chance d'après vous. Moi, je dirais tentation. La cookieserie est née de l'obsession qu'a Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et crée des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de deux ans, et présente au Montpellierain sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française, mais aussi des créations de saison, et des cookies vegan et des cookies sans gluten. Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans la sublime et animée rue du Faubourg du Corot de Montpellier. Dans cet épisode, on papote reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoire d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra court et encore bien d'autres choses. Nous sommes dans la jolie rue du Faubourg du Corot, une ruelle animée de Montpellier où se trouve un... paradis pour les amateurs de douceur sucrée, la cookieserie Flour Cookies. Une boutique toute de roses et de dorés vêtues, réputée pour ses cookies irrésistibles alliant créativité et tradition dans chacune de ses créations. Aujourd'hui je suis ravie d'être avec Julien Zerbi, le propriétaire des lieux et le cerveau gourmand derrière cette délicieuse aventure. Salut Julien !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Donc merci de prendre du temps et de discuter avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être ici, surtout quand je suis rentrée. Il y a une bonne odeur de cookies, de beurre, de sucre, c'est magique. D'ailleurs, c'est la première chose que je t'ai demandé, c'est est-ce que tu sens encore l'odeur du cookie ?

  • Speaker #0

    Heureusement, je sens encore l'odeur des cookies.

  • Speaker #1

    C'est vrai parce que parfois, quand on a l'habitude de travailler dans un endroit où ça peut sentir très fort des odeurs de fleurs, des odeurs... Tout à l'heure, tu me disais du café, donc je pense que tu vas me redire l'anecdote. Mais c'est vrai que du coup, on n'a plus l'impression de sentir les choses, où ce n'est plus le même... plaisir qu'on peut avoir au tout début. Et c'est vrai que les clients, quand ils rentrent, c'est le parfum du cookie qui nous inonde les narines. Donc tu me disais, toi, par exemple, que le torréfacteur qui est en face de chez toi, lui, par contre,

  • Speaker #0

    ne sent plus le... Exactement. En face de la boutique, du coup, on a le plus ancien torréfacteur de Montpellier, la brûlerie du Courreau, qui est là depuis plus de 30 ans. Il me disait que ça fait une quinzaine d'années qu'il ne sent plus l'odeur de la torréfaction du café. Il règle ses machines au souvenir des bons réglages et à la couleur du grain. Mais plus à l'odeur de torréfaction. Ce qui doit être triste, parce que sans l'odeur de torréfaction, moi je la trouve plutôt agréable.

  • Speaker #1

    C'est sûr, et puis en plus, ça sent fort quand même la torréfaction.

  • Speaker #0

    Ça embaume toute la rue le matin, quand on arrive, les jours de torréfaction, on a une belle odeur de café grillé sur toute la rue. Mais en tout cas, moi je sens toujours les cookies, l'odeur des différents épices, et du contenu de chacune des préparations qui sortent du four.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, cool. Bon, mis à part ça, on va revenir au tout début, pour pouvoir te présenter. Donc, écoute, je vais te laisser te présenter, nous dire qui se cache derrière Flour Clouki. Flour Clouki, Clouki ou Cloukiz ?

  • Speaker #0

    Flour Cloukiz. Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #1

    Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je l'appelle. Ok,

  • Speaker #1

    écoute, je te laisse te présenter, mon quelques mots.

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Julien Zerbib, j'ai 42 ans, j'ai créé Flour la Cloukizerie en février 2022. Je suis marié, j'ai un enfant de 10 ans, je suis associé avec... mon épouse qui s'occupe de toute la stratégie de communication digitale pour pour Flour la Cookizerie. Voilà, quelques mots.

  • Speaker #1

    Oui et d'ailleurs ton épouse, j'ai été surprise et ravie de la retrouver la dernière fois que je suis passée parce que c'est Amandine, donc Amandine Grim qui s'occupe des robes de mariée. que j'avais rencontré il y a un peu moins de 10 ans, on va dire, mais vraiment aux apéros blog. Et j'étais ravie de l'avoir ici et je me suis dit, ça ne m'étonne pas en termes de communication que ça se passe aussi bien. Mais après, tu vas nous expliquer aussi que toi aussi, tu étais dans tout ce qui était marketing. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Du coup, écoute, je te laisse nous présenter ton parcours pro. D'accord. Ce qu'il y avait avant la coquillerie, ton premier job ou tes différents jobs que tu as pu avoir.

  • Speaker #0

    Donc, effectivement, j'ai. pas toujours travaillé dans la pâtisserie, avant la cookieserie, donc avant février 2022. J'ai travaillé pendant 15 ans dans les médias. Mon premier job, j'étais vendeur de pubs pour un magazine papier. Pendant quelques années, j'ai pas mal évolué dans le milieu des médias, donc dans la presse écrite, puis dans l'audiovisuel. J'ai eu des fonctions de direction dans la presse écrite pour des magazines économiques dans l'ex-Langue de Croussillon, donc entre Montpellier, Perpignan. Nîmes, Alès. Et ensuite, j'occupais une des fonctions de direction commerciale pour un groupe de chaînes de télé. J'ai fait ça pendant 15 ans, avant de tourner une page et de partir sur ce projet, sur cette entreprise qui est Flour la Cookieserie.

  • Speaker #1

    Oui, là tu es passé d'un côté très commercial, très ordinateur. Pas tant ordinateur,

  • Speaker #0

    c'était plus... contact avec des équipes de commerciaux, contact avec des entreprises, des services communication dans les collectivités, dans les entreprises. Je n'étais pas vraiment un homme de bureau, j'étais un homme de terrain plus à l'époque. Mais oui, j'ai voulu un grand changement. J'ai voulu des choses plus simples. J'ai voulu des rapports simples avec les gens, ce que je retrouve aujourd'hui en étant au contact de tous les gens qui passent par la boutique. Et j'ai voulu faire quelque chose de mes mains. Voilà, pendant 15 ans... J'ai pas été manuel, j'ai pas laissé s'exprimer la créativité dans mon travail et j'ai eu un vrai besoin de développer ça et d'exister aussi par ça.

  • Speaker #1

    Je suis pareil que toi, après on est tous les deux dans la com donc on sait ce que c'est, mais c'est vrai, c'est utiliser des moyens de création et de production. Après c'est peut-être la crise de la quarantaine, on en parle tout à l'heure. mais c'est vrai que du coup on a envie de laisser plus de traces alors ça peut paraître superficiel mais c'est vrai qu'à un moment on se rend compte qu'on a envie de se montrer peut-être à soi-même qu'on est capable de faire certaines choses et comme tu disais de faire de ses propres mains et puis après je parle pour moi peut-être mais je trouve ça hyper épanouissant et hyper valorisant pour soi de se dire voilà j'ai réussi ou il y a quelqu'un qui vient te voir à la boutique et qui dit ah c'est trop bon les cookies c'est peut-être pas le même là peut-être pas la même relation clientèle que tu avais eu auparavant.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Ce n'est pas le même sentiment que quand on fait signer un bon de commande, j'avoue. Je trouve ça vachement plus chouette à vivre, de voir quelqu'un heureux d'acheter un cookie ou heureux d'avoir mangé quelque chose de bon qui lui a apporté un petit moment de bien-être au milieu de l'après-midi. Oui, moi j'avoue que c'est quelque chose de plus simple, mais quelque chose de vachement plus jouissif pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de toute façon, avec le... Avec la nourriture, je le répéterai encore, mais on touche à l'émotionnel, on touche à l'affect, on touche à des souvenirs, on touche à plein de choses. Et c'est vrai que du coup, on rentre un peu dans l'intimité des gens, plus que dans le mode du travail que tu as pu avoir avant. Mais il y a vraiment un échange plus simple et plus sain, peut-être, sans vouloir vraiment pointer du doigt tout ce qui est commercial, évidemment.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais c'est vrai ce que vous dites. On se tutoie ? on fait pas semblant pour le podcast tu me tues toi comme d'habitude ça marche quand on a des fonctions commerciales même si on essaye d'être assez naturel on joue un rôle en permanence tandis que là je sais que tous les contacts clients que j'ai, tous les échanges avec les gens qui passent par la boutique, j'ai pas besoin de mettre un filtre je suis juste naturel et ça fait un bien fou d'avoir des rapports simples justement avec eux c'est ça,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de filtre c'est ce que tu dis c'est ça qui t'est... Parce que t'es là avec ton tablier, t'es là comme t'es d'habitude. Alors que c'est vrai que quand on est dans le commerce, le commercial, on est plutôt avec sa jolie chemise, on essaye de bien se tenir. Alors que là, je ne dis pas que je ne tiens pas.

  • Speaker #0

    Tu me tiens bien.

  • Speaker #1

    Ils se tiennent très bien avec son tablier, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que oui, on est au mois de juillet, je suis en short. Et je ne suis pas en costard avec une chemise manche longue et une veste, quelle que soit la température. Ça aussi, mine de rien, ça compte.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'imagine. Mon Dieu.

  • Speaker #0

    En tout cas, je n'ai jamais considéré que la ville devait être rectiligne. Et pour le travail aussi, c'est le cas. Je ne sais pas si c'est une crise de la quarantaine. En tout cas, ce n'est pas un pétage de câble de ma part. C'est juste que j'ai fait le tour de... certaines choses que j'ai explorées pendant 15 ans et j'ai envie d'explorer d'autres choses après parce que la vie, elle réserve des surprises et des rebondissements. Oui,

  • Speaker #1

    on n'a plus les mêmes vies que nos parents ont pu avoir où ils avaient un seul job. Je le répète, je crois que je l'ai dit dans un autre podcast, mais on n'est plus sur cette manière actiline où on a besoin de sécurité au maximum. Là, on arrive du coup à se dire, à se poser, à avoir notre petite crise de la quarantaine qui n'est pas forcément mauvaise. ce qu'on disait tout à l'heure avant l'interview, c'est que c'est vraiment une phase de remise en question et pour un meilleur départ et pour commencer une nouvelle vie. Moi, c'est pareil, 40 ans, j'ai changé pas mal de choses. J'ai eu ma petite fille et pour moi, ça a été ma nouvelle vie. Et j'attaque de nouveaux projets et heureusement, parce que sinon, je pense que je m'ennuierais trop vite. Je ne pourrais pas rester dans le même travail, je pense, toute ma vie. L'épanouissement, en fait, ne se ferait pas. Après, j'aime bien la création, donc évidemment, il me faut des choses qui bougent, il me faut des projets. Mais j'ai l'impression que notre génération, même si on n'est pas la plus jeune génération, désolé de te le dire, on ne l'est plus. Mais j'ai l'impression qu'on a besoin, nous aussi, d'être des slasheurs, comme on dit pour les plus jeunes, mais de se reconstruire et de faire quelque chose qui nous plaît. Après, c'est peut-être aussi suite au Covid, où il y a eu beaucoup cette période où justement tout le monde s'est remis en question. C'est possible. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    toi tu l'as fait après du coup le Covid ouais les réflexions elles ont commencé à peu près en même temps que le Covid après c'est une somme de facteurs que c'est le Covid ça serait très réducteur c'est vraiment une somme de plein plein d'éléments qui font que j'ai passé le pas cette année là et

  • Speaker #1

    pas avant et pas après ouais bien sûr et puis après comme on disait tout à l'heure aussi il y a une famille derrière on a envie de plus se profiter une petite anecdote là dessus mon fils il a été moteur j'ai un fils qui a 10 ans aujourd'hui

  • Speaker #0

    Et il a été moteur sur mon changement de vie. L'idée d'ouvrir une boutique de cookies, je l'avais eu quelques années avant. Mon fils avait deux ans et je ne me suis pas autorisé à passer à l'acte à l'époque. Je me suis dit à l'époque, j'ai un enfant de deux ans, j'ai mon costard et mes fonctions de directeur commercial. Ne fais pas le con, va travailler au lieu de songer à faire des gâteaux et apporte de la sécurité financière à ce foyer. Et plus tard, mon fils a grandi, il avait sept ans. Il m'a poussé à avoir une réflexion quasiment opposée. Je me suis dit, qu'est-ce que tu veux transmettre à ton fils ? Que tu troques tes rêves contre de l'argent ou qu'au contraire, quand tu as des rêves, tu te démènes pour essayer de les atteindre. Et au final, c'est évidemment cette deuxième voie que j'ai choisie. Et là où, quand il avait deux ans, inconsciemment, il m'a poussé à avoir une réflexion où j'ai choisi la sécurité. En grandissant, il m'a poussé à l'inverse, à oser sauter dans le vide. Prendre des risques, mais dans l'objectif d'atteindre mes rêves. Oui,

  • Speaker #1

    ces enfants. Ils ont l'enfant de belle, mais du coup, ils nous font beaucoup évoluer aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et pourquoi, du coup, tu en es venu à ces petits gâteaux tout ronds ?

  • Speaker #0

    Pourquoi les cookies ? En vrai, je remonte un petit peu, j'ai toujours aimé cuisiner salé et sucré. Depuis que je suis petit, je traîne dans les cuisines avec ma mère, avec ma grand-mère qui, elle, faisait beaucoup, beaucoup, beaucoup de pâtisserie. Donc moi c'était ma grand-mère adorée, je passais toutes mes vacances chez elle et j'étais une grosse partie de la journée en cuisine avec elle à faire des gâteaux. Son activité favorite c'était de faire des gâteaux et d'envoyer son mari, mon grand-père... Faire les courses ? Non, même pas faire les courses. Ensuite faire la tournée des enfants et des petits-enfants pour leur livrer tous les gâteaux qu'elle avait fait.

  • Speaker #1

    Ah génial !

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi j'ai passé des journées entières pendant mes vacances à faire des gâteaux avec elle. Elle ne faisait pas des cookies, elle faisait des macroutes, des cigares aux amandes et... et toutes sortes de gâteaux orientaux. Mais bon, en tout cas, la fibre et la passion de la pâtisserie, il y a des chances que ce soit un héritage du temps passé avec elle. Après, quand j'ai vécu seul, à partir du moment où j'ai fait mes études, je cuisinais beaucoup salé et j'ai commencé une petite fixette autour du cookie. Je n'arrivais pas à trouver des cookies dans le commerce qui correspondent à ce que j'aime, c'est-à-dire des cookies... C'était légèrement croustillant, mais surtout très, très moelleux, presque cru dedans. Je n'arrivais pas à trouver ça ni en pâtisserie, ni en boulangerie et encore moins au carrefour du coin. Du coup, j'ai voulu essayer toutes sortes de recettes. Et j'ai passé dix ans à faire des tonnes de recettes, à m'inspirer de recettes sur des blogs, sur des sites en français, en anglais, sur des bouquins, sur plein de choses. progressivement, je prenais des choses à droite, à gauche et je créais mes recettes. Et pendant des années, à chaque fois que j'allais chez des gens, je ramenais des cookies. Donc, en fait, quand je me suis...

  • Speaker #1

    C'est une obsession un peu quand même.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Je ne sais pas si elle est saine ou malsaine. On refera un blog si un jour... Enfin, on refera un podcast si un jour j'ai 10 ans de psychothérapie autour de ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, il y a une espèce de fixette étrange autour du cookie depuis un petit moment. Donc oui, ça a été assez évident pour moi que je voulais essayer de voir... Si j'étais le seul à aimer les cookies que je faisais, si mes amis et moi on était les seuls, ou si ça pouvait plaire à d'autres gens dans ma ville.

  • Speaker #1

    En même temps, tu as fait tes 10 ans de stage, de création de cookies, et finalement tu en es arrivé là, donc ce n'était pas forcément quelque chose de négatif pour toi, ni obsessionnel négativement.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on rigolait.

  • Speaker #1

    Finalement, ça en est arrivé à toi-même créer un petit peu ton rêve, comme tu disais tout à l'heure. Carrément. Et aujourd'hui, tu as l'air plutôt heureux dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Ça, c'est certain. Je n'ai pas eu une journée où je regrette mes changements de vie. Et je suis épanoui au quotidien de faire du cookie, d'accueillir les gens, d'avoir constitué une équipe avec des gens chouettes. Je suis heureux de tout ça tous les jours.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que tu cuisinais avec ta grand-mère. Est-ce que ton fils cuisine avec toi maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Le flambeau est en semis.

  • Speaker #0

    Il aime ça cuisiner, mon fils. Et... Il a deux activités extrascolaires. La première qui occupe 90% de son temps de cerveau, le foot. Et le reste, il a un cours de cuisine tous les mercredis matins qu'il adore, où il fait une semaine salée, une semaine sucrée.

  • Speaker #1

    C'est génial ! Et c'est sur Montpellier ?

  • Speaker #0

    C'est sur Montpellier, tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est chouette ! Déjà, le monde de la cuisine intéresse. Carrément. C'est bien, ça lui donne les bonnes bases. Ensuite, je voulais savoir pourquoi tu as choisi ce nom Flore Cookie ? Et comment l'idée t'est venue ? Bon, Flore, ça veut dire farine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça peut être très simple.

  • Speaker #0

    J'ai passé longtemps à chercher le nom, un peu comme on cherche le nom d'un enfant, d'ailleurs. En se disant, il ne faut pas se tromper, c'est quelque chose qui doit être anodin, mais en même temps, ça ne l'est pas. On va le garder pendant toute la vie de l'entreprise, etc. Je voulais quelque chose qui soit court et qui fasse une référence à la base du cookie. La base du cookie, que ce soit... J'ai réussi à retrouver ça réuni, ces deux aspects-là réunis avec le mot Flore, donc il va dire farine en anglais. et qui réunit ces deux éléments et trois manières. C'est court, ça c'est un fait. C'est la base du cookie parce que la farine, c'est la base de ce petit biscuit rond. Et la référence anglophone fait référence aussi à l'origine du cookie, qui est quand même né du monde anglo-saxon et des États-Unis.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est assez sonore, c'est vraiment sonore. Oui,

  • Speaker #1

    c'est simple, mais c'est vrai que du coup, c'est bien. On parlera de ta communication après, mais du coup, c'est... Un nom très simple et très traditionnel, à côté d'une communication graphique qui sort un petit peu des codes, parce qu'on n'est plus sur le cookie tradi, on est vraiment sur des couleurs, le rose, le doré, les lettres, les très jolies lettres, c'est très beau, mais c'est vrai que du coup ça fait un petit... c'est très communiquant j'ai envie de dire, parce que du coup ça regroupe à la fois la modernité et à la fois la tradition.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on a cherché à faire, oui.

  • Speaker #1

    Bien joué. Ensuite, on a discuté tout à l'heure, mais je voulais revenir dessus, parce que je trouve que c'est intéressant d'en parler. C'était sur le choix du monoproduit. Comment un jour, on se dit, je vais faire uniquement un produit. Je ne vais faire que du cookie dans ma boutique. Quand on est dans une pâtisserie, on voit qu'il y a des milliers de pâtisseries. Il y a de la viennoiserie. Et certains ont du mal à s'en sortir. Donc, à quel moment s'est dit... Je vais faire uniquement du cookie et ça va fonctionner.

  • Speaker #0

    Alors, ça met du temps. L'ancien cadre d'entreprise que j'étais fait que c'est après de nombreux business plans, de nombreuses réflexions chiffrées, etc., qu'on en vient aux conclusions qu'il faut y aller. Mais plus globalement, des belles histoires autour de monoproduits, il y en a des tonnes. On a à Paris un éclair de génie qui ne vend que des éclairs. On a sur Bordeaux une entreprise. qui depuis 20 ans ne fait que du cannelé et qu'il décline. On a des exemples comme ça, il y en a des tonnes. Donc ça déjà c'est rassurant sur le modèle. Et moi je trouve que le monoproduit, faire du monoproduit, ça permet d'aller beaucoup plus loin sur ce produit en question. Oui, si on référence le nombre de lieux sur une ville comme Montpellier où il y a au moins un cookie vendu, c'est absolument énorme. Mais en me spécialisant là-dessus et en n'ayant pas 250 références tous les jours mais juste une dizaine de cookies, je peux aller plus loin. dans la sélection des matières premières, dans la réflexion des alliances de saveurs sur chacun des parfums, vachement plus que si j'avais 50 viennoiseries, 15 sortes de pains, 25 sortes de gâteaux et 3 cookies. Et puis aussi, ça permet de toucher un public plus large. J'essaye d'avoir des cookies adaptés à différents modes d'alimentation, à différentes intolérances. J'ai tous les jours au moins un cookie vegan et un cookie sans gluten. J'essaie d'avoir des cookies avec des saveurs traditionnelles, des choses plus atypiques. J'essaie d'avoir des cookies saisonniers avec lesquels je vais utiliser des fruits de saison produits dans la région Occitanie. Je vais utiliser les épices de fin d'année, les épices comme la cannelle autour de Noël, de la citrouille autour d'Halloween. Ça permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et de pousser l'imagination, la réflexion et l'offre aussi par rapport à des boutiques qui ont une référence ou des références de cookies parmi beaucoup d'autres.

  • Speaker #1

    Oui, en fait finalement monoproduit n'est pas forcément monoproduit parce qu'il y a tellement de goûts différents et de techniques différentes et de la manière de s'adapter aux différents régimes alimentaires fait qu'en eux-mêmes chaque cookie est très différent et on pourrait leur donner quasiment un nom à tous. Et du coup, ça permet de vivre. Et puis, on en a vu plein. Moi, j'en vois plein à Montpellier. Il y a beaucoup de donuts. Il y a des cookies. J'ai l'impression qu'aussi, les personnes, les gens vont chercher ça. On voit aussi, il y a des boutiques de bubble tea. Mais voilà, en fait, il y a tellement de diversité dans les produits qu'on peut avoir que finalement, le monoproduit n'est pas forcément monoproduit. Et comme tu dis, ça permet d'avoir la création sur différentes recettes. Et vraiment. se positionner, se spécialiser sur cette pâtisserie-là.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, le monoproduit ne l'est pas entièrement non plus. J'ai 10 variétés de cookies tous les jours. Les recettes sont toutes différentes. Je n'ai pas une pâte à cookies et je mets des trucs différents dedans. Chaque parfum, chaque cookie, chaque recette a une pâte différente. C'est l'élément central, le cookie, mais on se permet de dériver un petit peu. C'est l'été, on a des ice cream sandwich. Donc deux demi-cookies avec de la glace au milieu, glace ou sorbet. On peut avoir du coup juste de la glace si on le souhaite aussi. On a créé une crème glacée avec de la pâte à cookies crue de chez nous. On fait aussi salon de thé. Donc voilà, en fait, le cookie, c'est l'élément central de l'expérience quand tu rentres chez Flour. Mais on vient y trouver pas mal de petites choses tout autour.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, tu dis tu fais salon de thé, mais du coup, tu proposes du café.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    du touric facteur dont on parlait tout à l'heure, du très bon café.

  • Speaker #0

    Du café, oui, tout à fait. On essaye d'avoir, que ce soit au niveau du choix de la machine, de la formation qu'on a suivie, de la qualité du grain de café, des boissons chaudes qu'on fait, on essaye d'avoir des critères de qualité qu'on espère aussi haut que ce qu'on essaie de faire avec nos cookies. Donc oui, que ce soit des cafés, des lattes, des cappuccinos, des matchas, des chai lattes, et j'en passe, il y en a des dizaines. Mais on essaie d'avoir une vraie activité de barista à la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. C'est bien, c'est aussi ce qui accompagne le gâteau en lui-même et ce qui permet de passer vraiment un bon moment aussi dans votre boutique où on peut s'asseoir et on peut passer un bon moment. J'ai une question, pas piège, mais importante. Pour toi, qu'est-ce que c'est un bon cookie ?

  • Speaker #0

    Un bon cookie ? Non, ce n'est pas piège du tout. Un bon cookie, je t'en ai parlé un petit peu tout à l'heure en t'expliquant comment était née mon obsession pour le cookie. Un bon cookie, il doit avoir une pellicule croustillante à l'extérieur et être presque cru dedans. Pour moi, en tout cas, c'est ça que j'aime dans un cookie.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, pour ce qu'on retrouve à l'intérieur, selon les jours, je n'ai pas les mêmes cookies préférés. Mais voilà, ce que j'aime par-dessus tout, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Moi, je suis pareil. Et je crois que la plupart des gens, c'est un peu pareil. Oui, il y a plein. On voit, du coup, après, c'est le côté industriel, mais on voit beaucoup les marques développer ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Qui proposent, moi, je sais que... On en a mangé, je suis désolé, je me repentis. Mais on a acheté des cookies Milka par exemple. Et ils font en sorte d'avoir quelque chose à l'intérieur. Soit on a du chocolat, du coup ça rend ce côté un petit peu cru, mais liquide. Quelque chose d'avoir le croustillant au-dessus et le liquide à l'intérieur. Et même pouvoir le faire chauffer. Du coup, on essaye vraiment de revenir à quelque chose de tradi et du vrai cookie. Bon, toi je sais que t'es allé à New York, donc t'as testé les vrais cookies. Et je pense que les vrais cookies, à la base, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a de ça. Je pense qu'en France, pendant longtemps, et c'est une très bonne chose, parce qu'on a de la bonne pâtisserie et de la bonne cuisine en France, on réadapte les cuisines d'autres pays, les spécialités d'autres pays, avec notre touch et notre savoir-faire. La plupart des cookies pâtissiers jusqu'à il y a quelques années, c'était des biscuits secs, très bons. Mais ce n'était pas ce qui est créé aux Etats-Unis, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour nous, les biscuits français... C'est des biscuits secs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. On le voit à Montpellier, par exemple, c'est les longuets de Montpellier, les Z27. Mais c'est toujours des biscuits secs. On a aussi les purs beurres de Normandie ou de Bretagne. C'est toujours des biscuits secs, mais plus de beurre. Et le cookie, en fait, arrive à cette... Entre pâtisserie et cookies, parce qu'il a ce côté moelleux, ce côté croustillant.

  • Speaker #0

    Il y a le terme de cookie pâtissier qu'on a retrouvé longtemps dans les bonnes pâtisseries. Après, j'aime aussi beaucoup manger des cookies pâtissiers. C'est juste que ce n'est pas ce que je préfère. Et des fois, quand je suis de mauvaise humeur, je dis ouais, ce ne sont pas des cookies

  • Speaker #1

    Mais tu as le droit,

  • Speaker #0

    toi !

  • Speaker #1

    Du coup, on va revenir sur, on parlait tout à l'heure de tes produits. Comment tu sélectionnes tes produits ? Est-ce que tu as toujours ce besoin d'aller chercher dans du circuit court, très court, voire très très court, à 10 mètres ou à 100 mètres pour les glaces et 10 mètres pour le café ? Par exemple, tes œufs, ta farine, où c'est que tu vas les chercher ?

  • Speaker #0

    Alors, pour chaque produit, je réfléchis avec plusieurs critères. Donc, évidemment, le goût, l'éco-responsabilité, la traçabilité, et l'éco-responsabilité même des fournisseurs. La farine, je vais la chercher à Montpellier, le plus ancien moulin de la région. Je crois qu'il a 800 ans. C'est le moulin de Soray, qui est dans le quartier des Aubes à Montpellier. Donc ça fait 800 ans que le moulin est en activité à cet endroit-là. La farine, du coup, elle est issue d'un blé qui est récolté dans l'Hérault et dans le Gard. Donc vraiment, j'ai tenu à travailler avec une bonne farine produite à côté d'ici. Mes œufs sont des œufs bio du Pic Saint-Loup. Je traite en direct avec les éleveurs de poules. Et sinon, on parlait tout à l'heure du café. Le café est horrifié en face de la boutique. Je travaille avec le Biocop de la rue du Faubourg du Coureau. Juste à l'entrée. Là aussi, je suis à 20 mètres. Pour tout ce qui est vegan, tout ce qui est sans gluten, et pour tous les fruits frais que j'utilise. On a des citrons verts toute l'année pour notre cookie citron vert chocolat blanc. Ils sont évidemment bio puisqu'on les zeste, les citrons, et ils proviennent de là-bas. Au printemps, je travaille avec le Biocop pour le cookie fraise menthe chocolat, avec des fraises gariguettes de Moglio, les abricots du Roussillon qui vont bientôt arriver sur nos cookies. Même chose, on va les chercher au Biocop du coin. Donc on veut vraiment favoriser le circuit court le plus possible. Après, je fais quelques entorses à ça sur certains produits. J'ai testé, je ne sais pas, 40 ou 50 beurres de cacahuètes. Celui que je préfère, je l'importe des Etats-Unis. Voilà, donc je travaille avec un importateur et je reçois des palettes de ce beurre de cacahuète parce que je trouve qu'il est vraiment au-dessus de tout ce que j'ai pu goûter jusqu'à présent. Donc voilà, je compose avec ces deux éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais bien sûr, après tu fais ton maximum. C'est vrai que c'est bien. Pour ceux qui ne connaissent pas la Biocop,

  • Speaker #0

    du coup,

  • Speaker #1

    tu peux expliquer un petit peu ce que c'est une Biocop ?

  • Speaker #0

    Donc, je n'aurai pas une définition aussi précise que les gens de la Biocop.

  • Speaker #1

    C'est que des produits qui proviennent...

  • Speaker #0

    C'est des produits en circuit court le plus possible, qui sont tous biologiques. C'est donc un magasin bio où on va trouver des produits industriels et des produits frais, des fruits et légumes locaux. Ce qui me séduit à la Biocop par rapport à d'autres boutiques de bio, c'est qu'on ne retrouvera pas des fruits bio qui ont parcouru la moitié de la planète. Parce que là, par exemple, moi, je m'y reconnais moins. Je préfère consommer local. C'est plus cohérent pour moi de consommer juste local, même si parfois, ce n'est pas bio.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. La Biocop, c'est une épicerie qui permet d'avoir des ingrédients ou des aliments bio et de la région du circuit de cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Ok. Tu l'as dit mieux que moi.

  • Speaker #1

    Non, je ne crois pas. Je ne crois pas. Du coup, on va passer sur quels sont tes cookies signature ? Quel est le cookie le plus populaire parmi tes clients ? Et pourquoi il remporte un tel succès ? Bon, ça peut se rassembler en une seule question.

  • Speaker #0

    Alors... Oui, pourtant, ce n'est pas le même cookie pour les deux parties de ta question. Le cookie signature, je dirais, c'est le citron vert chocolat blanc. Parce que je pense que j'étais le premier à allier sur un cookie du citron vert et du chocolat blanc. Ça a surpris beaucoup de gens. Et il remporte un succès assez hallucinant. C'est le cookie préféré de nombreuses personnes qui n'aiment pas le chocolat blanc. Donc ça, c'est surprenant.

  • Speaker #1

    Il faut que je goûte. Parce que je n'aime pas le chocolat blanc. Je le trouve vraiment trop gras. Alors peut-être que je ne mange pas de bon chocolat blanc non plus.

  • Speaker #0

    De toute façon, le chocolat blanc est gras, c'est du beurre de cacao, ce n'est pas vraiment du chocolat non plus.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le peps du citron vert peut vraiment venir équilibrer ça.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est tout à fait ça. Le peps du citron vert vient équilibrer la douceur du chocolat blanc. Donc lui, c'est vraiment mon coucou signature. Et d'ailleurs, j'ai retrouvé depuis six mois cette association dans plusieurs endroits. Donc je suis assez fier et content de me dire que j'ai pu y contribuer. petitement, à démocratiser cette alliance de saveurs. Et le cookie que je vends le plus, c'est le cookie des écoliers. Il a une histoire, ce cookie. C'était un cookie qui ne devait rester que 15 jours dans la boutique. J'avais un cookie qu'on appelait le classique, pépites de chocolat au lait, pépites de chocolat noir, donc le cookie basique je dirais, que j'ai lancé à l'ouverture de la boutique en février de l'année dernière. Et en septembre 2022, pour la rentrée des classes, je me dis bah tiens c'est la rentrée, on va créer le cookie des écoliers, on prend le classique que les enfants aiment beaucoup et on va le pimper un peu en lui rajoutant du nocciolata, un cœur coulant nocciolata à l'intérieur. Le nocciolata pour ceux qui ne savent pas c'est comme du Nutella mais en bio. C'est une marque italienne qui ne met pas d'huile de palme et qui utilise des noisettes biologiques à l'intérieur. On a sorti ça pendant 15 jours, c'était un énorme carton. 15 jours plus tard, je l'enlève pour remettre le cookie classique. Et en fait, véritablement, je me suis confronté à une grogne des clients. Mais vraiment, on m'a sommé de remettre rapidement sur les étals le cookie des écoliers et accessoirement de remplacer le classique. C'est les clients qui ont décidé que ça allait rester toute l'année. Et c'est de très très loin nos meilleures ventes tout le temps. On en vend presque deux fois plus que n'importe quelle autre variété.

  • Speaker #1

    Et pour la petite anecdote, c'est que c'est aussi le cookie préféré de ma grande, avec qui je suis venue, donc le cookie des soucoyés, comme tu dis. Et à chaque fois qu'on vient, du coup, on prend tous les derniers. Généralement, on prend les derniers qui restent. Et du coup, elle vient déjeuner avec moi en centre-ville, parce que je travaille en centre-ville, que si on passe chez toi après pour le dessert.

  • Speaker #0

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle accepte de manger avec toi que parce qu'il y a des cookies ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais c'est pas grave, elle a 18 ans, donc je me dis, bon, écoute, il faut que j'en passe par là. Mais voilà, c'est la petite anecdote et je voulais te la dire quand même, parce que du coup, quand elle vient, du coup, on passe ici. Si on est dans le quartier...

  • Speaker #0

    C'est le petit rituel mère-fille, ça me va.

  • Speaker #1

    Et puis elle part avec sa petite boîte, elle est toute contente. Du coup, elle fait manger à ses copines, ses copains, du coup, c'est chaud. Enfin, je crois, hein, Carla, si tu m'entends. Je crois que tu en donnes à tes copains, mais je pense qu'elle les mange un petit peu tous. Ça, c'était la petite anecdote. Et par contre, j'ai vu que tu avais créé le Lemon Curl au limoncello. Alors ça, ça doit être une tuerie.

  • Speaker #0

    Ça, j'aime bien, j'avoue. C'est notre dernière création. C'est un cookie qui est vendu depuis une quinzaine de jours. Il ne restera pas longtemps, peut-être encore 15 jours avant d'être remplacé.

  • Speaker #1

    À moins que des gens viennent et te disent ça suffit.

  • Speaker #0

    À tout moment, vous vous réunissez, vous organisez une manif devant la boutique avec des banderoles.

  • Speaker #1

    Remet-nous le limoncello.

  • Speaker #0

    Peut-être que vous m'aurez à l'usure, je ne sais pas. Donc oui, on a utilisé la même base que le cookie citron vert chocolat blanc, mais au cœur, on a fait un lemon curd, du coup comme sur une tarte au citron, mais en y rajoutant du limoncello, un alcool italien à base de citron, que moi personnellement j'adore déjà en tant que digestif. Donc ouais, ça crée quelque chose d'assez sympa. On rajoute le limoncello en toute fin de préparation du lemon curd pour que l'alcool reste un petit peu quand même dans le lemon curd. Donc il y a un léger goût un petit peu relevé de limoncello quand on déguste ce cookie.

  • Speaker #1

    Donc les enfants peuvent en manger ?

  • Speaker #0

    Je ne l'encourage pas, mais c'est des petites quantités.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils font la sieste après ?

  • Speaker #0

    C'est comme du complexil, pour ceux qui connaissent, ça a le même effet.

  • Speaker #1

    Tu prends trois boîtes s'il te plaît ! Après on va revenir sur tes recettes vegan et sans gluten. Parce que du coup c'est quelque chose qui est de plus en plus dans les esprits. Moi j'avoue qu'aujourd'hui je tolère de moins en moins le gluten. Pour l'instant ça se limite aux pâtes, donc les pâtes italiennes je suis un peu. Et la pâte à pizza aussi. Mais je trouve des alternatives. Mais en fait il faut vraiment se dire que c'est pas un phénomène de mode. Parce qu'à l'époque on se disait, après que tu sois végétarien... vegan, sans gluten, on se dit ça va, c'est parce que tu fais ta chochotte. Mais en fait, il faut vraiment savoir que c'est hyper douloureux la digestion. Et ça donne comme des crampes ou des ballonnements. Et c'est oppressant. Donc c'est handicapant dans la vie de tous les jours. Et c'est chouette en fait qu'on puisse continuer à manger certains produits. Comme par exemple les cookies. Parce que finalement, la farine blé, c'est compliqué de ne pas faire de gluten avec de la farine.

  • Speaker #0

    Il y a des techniques pour déglutiniser un petit peu la farine de blé, mais il y en a toujours.

  • Speaker #1

    Oui, mais après, vous avez trouvé, en règle générale, des alternatives. Et c'est chouette que toi, tu puisses le proposer aussi avec les cookies. Parce que c'est vrai que quand une personne est vegan ou qui mange sans gluten et qu'on va entre copines dans un salon de thé, qui est très mignon, qui est très joli, et qu'on se dit ah ben non, moi je ne peux pas en manger c'est vachement handicapant sur tant de choses. Donc toi, du coup... Qu'est-ce que tu proposes comme recette de vegan ou sans gluten ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?

  • Speaker #0

    Déjà, au départ, quand j'ai ouvert la boutique, je ne mesurais pas. Tout ce que tu viens de dire. Je ne mesurais pas l'étendue du nombre de personnes qui étaient conscients de leur intolérance au gluten. Parce qu'on est nombreux, et moi le premier, quand on mange beaucoup de choses avec de la pâte dedans, parce qu'on peut en manger toute la journée. Des tartines ou de la viennoiserie le matin, des pâtes à midi, une pizza, on est confronté à ça tout le temps. On a parfois des douleurs, des crampes, etc. De plus en plus de gens sont conscients de l'impact du gluten. dans leur vie et donc ouais j'avais pas vraiment conscience de ça je savais que je voulais travailler un cookie sans gluten et parfois un cookie vegan mais je me disais je ferai de temps en temps et j'ai remarqué très très vite que les deux variétés le sans gluten et le cookie vegan étaient demandés quotidiennement aujourd'hui c'est au coeur de ma gamme et il n'y a pas une journée où on n'a pas un cookie sans gluten et un cookie vegan le cookie sans gluten j'ai mis énormément de temps dans mon labo à faire des tonnes d'essais pour arriver à quelque chose qui me plaise Je ne voulais pas que les personnes qui ne mangent pas de gluten prennent un cookie sans gluten pas gourmand, en se disant oui, mais bon, on a l'habitude de toute façon, nous, on mange sans gluten, c'est forcément moins bon que le reste. Donc voilà, j'ai mis beaucoup de temps, j'ai manipulé des tonnes de farine, des tonnes de mélange dans des quantités différentes, j'ai joué au petit chimiste dans le labo, et j'ai atteint quelque chose qui me convient, où on retrouve les mêmes textures que dans les cookies classiques. Tu vois, j'utilisais tout à l'heure une... une fine pellicule croustillante à l'extérieur et quelque chose de très moelleux à l'intérieur, on le retrouve dans le cookie sans gluten qu'on a en ce moment en boutique. C'est un cookie avec des noisettes torréfiées, qu'on torréfie ici, des pépites de chocolat et de la poudre de noisettes. Et puis ensuite, j'ai fait un mélange de farine avec de la farine de riz, de la farine de maïs, de la fécule de pomme de terre. Donc voilà, c'est en jouant sur tous ces éléments-là qu'on arrive à avoir quelque chose de gourmand. C'était vraiment important pour moi d'arriver à faire quelque chose comme ça. Et au niveau du vegan, du coup, on a un peu... D'ailleurs, notre cookie vegan, il est vegan et sans gluten. Et on travaille avec de l'huile de coco qui vient remplacer le beurre. On travaille avec du flocon d'avoine. On n'a pas d'œuf non plus, qui sert pourtant de liant dans la fabrication du cookie. Là, je travaille avec de la sojade. Donc, c'est du yaourt de soja. Mais voilà, malgré tout, on arrive à faire quelque chose qui est gourmand. C'est très différent au niveau de la texture sur le vegan et sans gluten. On est sur quelque chose qui ressemble peut-être plus à du granola, avec le flocon d'avoine qui sert justement de liant. Mais c'est quelque chose d'assez gourmand aussi. Je suis assez content parce que le vegan et le sans gluten, il est le cookie préféré de beaucoup de gens qui pourtant n'ont pas de régime alimentaire particulier. J'ai des gens qui mangent de tout et qui préfèrent le sans gluten, ou d'autres qui préfèrent le vegan, et ça me semble plutôt cool.

  • Speaker #1

    Oui, et puis c'est pas quelque chose... Tu t'es dit bon... il faut quand même que je le fasse, je le fais mais comme tu dis tout à l'heure, il y a quand même la gourmandise et les gens qui viennent ne sont pas forcément vegan ou sans gluten et finalement se régalent avec d'ailleurs sur les petites étiquettes qui décrivent les cookies,

  • Speaker #0

    il n'y a pas écrit le vegan et le sans gluten, c'est le noix de coco flocon d'avoine chocolat noir et c'est le noisette torréfiée chocolat si les personnes en vie te demandent s'il y a des trucs comme ça il y a un petit logo à côté et en vrai, les gens qui mangent sans gluten et les gens qui ont un régime vegan connaissent le logo, les autres non donc... Ça ne perturbe pas les gens qui n'ont pas de particularité alimentaire.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Du coup, comment se passe le mode de création ? Où c'est que tu trouves ton inspiration pour tes nouvelles recettes ? Tout à l'heure, tu nous parlais d'Halloween, Noël, etc.

  • Speaker #0

    Partout, en fait. Vraiment partout. Que ce soit dans la rue en regardant les pâtisseries, les plats salés aussi, les associations dans les plats salés. Que ce soit pour Noël par exemple, Noël dernier, j'ai lu énormément de choses sur les traditions de Noël dans les différents pays. Pas forcément la pâtisserie, mais pour voir quels sont les fruits, quelles sont les spécialités de tel ou tel pays. Donc vraiment partout en fait. Il n'y a pas de limite dans les sources d'inspiration pour trouver des nouvelles recettes. Un cookie que j'ai créé au printemps, c'est en buvant un thé à la menthe que j'ai eu envie de m'amuser avec de la menthe fraîche, des pignons. Du coup on a créé un cookie menthe fraîche, pignons de pin, chocolat blanc. Donc oui, c'est vraiment partout en fait.

  • Speaker #1

    Donc à la fois dans l'inspiration de tous les jours et aussi dans les places à aller du coup. La cuisine en règle générale quoi. Et du coup tu changes régulièrement ta carte ? Oui,

  • Speaker #0

    on a pour répondre aux clients qui me somment de garder des cookies à la carte, on a quelques cookies qui ne bougent pas. Le cookie des écoliers, le caramel noix de pécan. Le peanut butter, le citron vert, chocolat blanc, ils ne bougent pas. Et on a régulièrement un nouveau cookie, donc un cookie qui arrive et un cookie qui s'en va. Ce qui fait qu'on renouvelle progressivement une partie de la carte. On a des cookies saisonniers toute l'année. On en a parlé tout à l'heure, en ce moment on a celui avec le lemon curd au limoncello. Autour d'Halloween, on avait le pumpkin spice cookie avec de la citrouille, un mélange d'épices, des noix de pécans et du chocolat blanc. Pour Noël, on avait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices avec de la cannelle, du gingembre, clous de girofle. Pour Halloween, pardon, pour la Saint-Valentin, on avait fait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices. ou qui base chocolat avec une compotée de framboise et du piment d'Espelette au cœur, qui représente un petit peu le piment du couple. Ça,

  • Speaker #1

    c'est super bon parce que du coup, ça relève vachement l'acidité de la framboise et ça peps de fou.

  • Speaker #0

    Tu l'avais goûté ?

  • Speaker #1

    Je ne l'avais pas goûté, mais je connais la saveur. Et c'est vrai que ça peut paraître un peu fou au début parce qu'on se dit Ah, du piment ! et tout, je vais m'arracher la bouche. Mais non, en fait, c'est un peu comme le beurre salé. Quand on rajoute du sel dans quelque chose, c'est un peu un exhausteur de goût. Oui, du coup, ça... ça relève encore plus le goût et je vous invite à essayer des recettes que vous n'avez pas l'habitude ou que vous trouvez un peu loufoques. Généralement, les cuisiniers ou les chefs qui font ce genre de choses, c'est qu'ils l'utilisent pour équilibrer et pepser un autre ingrédient. Parfois, ça fait peur sur l'étiquette, mais dans la bouche, c'est un vrai paradigme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, je suis d'accord. Donc oui, toujours des cookies. Une gamme qui se renouvelle assez régulièrement avec des cookies du moment à peu près tout le temps dans la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, et non, pour revenir sur... Tu me dis si je l'ai goûté. Pas du tout, parce que je n'ai pas le droit de les goûter quasiment. Ma fille prend tous les gâteaux des écoliers à chaque fois, donc je ne peux pas prendre les autres.

  • Speaker #0

    Mais il faut venir en secret, on n'est pas là.

  • Speaker #1

    Il faut venir en secret, c'est promis. Je dois déjà le ramener aujourd'hui, mais je vais probablement le prendre pour moi aussi. Et sinon, une question. Quels sont tes projets ? Là, ça fait depuis février 2022 que tu es ouvert. Tout à fait. Aujourd'hui, parce que ta boutique marche vraiment bien, tu as un petit chariot d'ice cream, tu proposes énormément de choses. Comment tu vois évoluer ta boutique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais te répondre en deux parties. La boutique de la rue du Courreau, je voudrais continuer à la développer encore un petit peu. On était trois à travailler ici. Donc j'ai Agathe qui est notre pâtissière, un vendeur et moi. Et à partir de la rentrée de septembre, on va être une personne de plus. Je voudrais qu'on produise... qu'on ait la capacité de produire un peu plus de cookies. Là, aujourd'hui, on carbure à 200% pour produire assez de cookies pour répondre à la demande. Donc, à partir de septembre, on pourra produire un petit peu plus. Je voudrais déjà développer quelques partenariats avec des entreprises et des collectivités. J'ai eu quelques partenariats déjà par le passé dans cette année. J'ai travaillé avec la marque de vêtements Cézanne qui s'était installée au boulevard du Jeu de Paume pendant une semaine pour un pop-up store. Donc, ils nous avaient commandé... une centaine de cookies tous les jours pendant toute une semaine. Je travaille avec des grosses entreprises qui ont commandé aussi quelques centaines de cookies pour des gros événements. On m'a sollicité pour des mariages l'année prochaine. Et j'aimerais développer tout ce côté entreprise et événementiel. Donc ça, ça peut être possible que si on a la capacité de produire plus de cookies. Donc à partir de septembre, on pourra faire ça et développer cette partie-là. Et dans un second temps, je rêve d'une deuxième boutique. Donc je suis en train d'y réfléchir, de voir. Est-ce qu'il peut être le plus stratégique ? Est-ce que c'est dans Montpellier ? Est-ce que c'est près de Montpellier ? Est-ce que c'est plus loin ? J'envisage un petit peu toutes les pistes, mais j'ai cette envie-là de développer un petit peu plus tard l'entreprise de la sorte.

  • Speaker #1

    C'est beau de pouvoir se dire je peux déjà bien me développer parce que la plupart du temps, les personnes qui ouvrent leur entreprise sont seules dans leur entreprise et essayent de s'en sortir. Toi, tu as déjà bien développé, tu as une belle équipe et tu penses déjà bien te développer ailleurs.

  • Speaker #0

    sur nos prévisionnels avant d'ouvrir. J'étais seul pendant un an et je recrutais un apprenti un an plus tard. Donc on a pris un petit peu d'avance et c'est cool.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Et du coup, pour revenir au côté entreprise, aujourd'hui, tu produis pour ta boutique. Oui. Est-ce que tu fais des commandes ? Est-ce qu'on peut te passer des commandes ? Est-ce que d'autres entreprises, tu ne le développes pas du tout ? Ou si des entreprises ont besoin...

  • Speaker #0

    Je réponds oui systématiquement. quand je disais que je ne le développais pas plus, c'est que je n'ai pas démarché d'entreprise. Les entreprises sont venues à moi. Après, oui, on peut m'appeler ou nous contacter sur Insta pour des commandes. Beaucoup de clients le font, des commandes à l'avance, petites quantités, grandes quantités. Avec livraison, c'est faisable aussi. On travaille avec une société de livraison en triporteur qui peut aller un peu partout dans la métropole de Montpellier. On est présent sur Uber Eats et Deliveroo pour les gens qui ont envie d'un cookie, là maintenant, tout de suite. et qui du coup le long 20 minutes plus tard est livré par quelqu'un qui transpire en vélo parce qu'il fait 40 degrés dehors pauvre et pauvre ouais donc oui oui tout ça est tout à fait possible Bien sûr. Et on répond présent à toutes les sollicitations pour de l'événementiel aussi. Des entreprises, des fêtes de famille, des mariages.

  • Speaker #1

    Tu vends combien de cookies par jour à peu près ? Désolée de poser ces questions, mais c'est vraiment de la curiosité.

  • Speaker #0

    Ça dépend des jours. Les plus grosses journées, on est à plus de 400 cookies dans la journée. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est énorme ! Moi, ça me paraît énorme. Toi, c'est... Remarque, si tu t'es bien développé, c'est que c'est quelque chose de très positif.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien. J'avoue que j'en suis content. Mais oui, il y a des journées, des samedis, dans la grosse saison de la boutique, où il n'y a que jusqu'à dehors toute la journée. Et donc, on repart le samedi soir épuisé, les frigos vides. Mais oui, on arrive à atteindre des chouettes quantités de cookies.

  • Speaker #1

    C'est chouette, vous avez une clientèle fidèle.

  • Speaker #0

    Oui. On est dans une rue de passage, donc on a aussi beaucoup de clients de passage, mais on a plusieurs centaines de clients fidèles. On a un programme de fidélité qui nous permet de voir, du coup, de quantifier justement la récurrence et le nombre de clients qui viennent régulièrement. Et on a plusieurs centaines de clients réguliers.

  • Speaker #1

    Ça, c'est des commerciaux qui ressortent dans les stades.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien regarder les chiffres aussi, des formations de mon ancienne carrière.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on parlait de la rue du Faubourg. qui a vachement évolué qui est super belle qui est fleurie on voit de nouvelles boutiques de nouveaux établissements s'ouvrir ici on est loin, je veux pas être vulgaire mais à l'époque c'était vraiment la rue des punk à chiens où ça sentait le pipi où on n'osait pas venir où il y avait des dealers etc aujourd'hui on voit que ça a bien évolué que les gens sont tous bienveillants on voit que c'est familial, les gens sont en vélo souris... La rue est presque un petit village à elle-même.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un petit village à 10 mètres de l'Écusson. C'est une rue qui a beaucoup changé, c'est une rue qui était très populaire, comme tu viens de le dire. Mais ce qui est chouette, on en parlait avant de commencer à enregistrer ce podcast, c'est qu'il y a un vrai brassage social dans ce quartier-là. On n'est pas sur une rue qui est devenue bourgeoise, on est sur une rue qui mélange toutes les classes de la population. La population historique qui habitait la rue du Courreau. Et le quartier du Courreau, elle est toujours présente. Elle n'a pas été chassée par une gentrification. La gentrification, elle est là. On a une montée en gamme des commerces. Mais la population historique est toujours là. Et elle est complétée par un spectre très large de la population. On a le lycée La Merci, le collège Saint-François-Régis, deux primaires, une maternelle. Donc il y a effectivement beaucoup de familles qui sont là. C'est des établissements privés pour la plupart. Donc oui, on a des familles avec un certain pot. potentiel pouvoir d'achat. On a beaucoup d'étudiants, on a beaucoup de couples de jeunes qui habitent dans le coin aussi. Il y a un vrai brassage générationnel et social dans ce quartier-là que moi j'aime bien. C'est la vraie vie en fait.

  • Speaker #1

    Tu parles de jeunes couples, de jeunes enfants, mais est-ce qu'il y a des personnes un peu plus âgées qui viennent ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a aussi des personnes âgées par contre. Des gourmands, j'imagine. C'est pas cool. Oui, il y a aussi des groupes de mamies qui viennent régulièrement à la clim l'été ou sur la terrasse au printemps, prendre quelques rayons de soleil et s'autoriser un cookie. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que les cookies, ce n'est pas que pour les enfants. On se rend compte que finalement, il y a beaucoup de personnes plus âgées. J'ai du mal à dire ça parce que je suis presque dans la catégorie personne âgée. D'après ma fille, si, évidemment. Ma petite encore, elle n'ose pas.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas prendre au sérieux nos enfants.

  • Speaker #1

    C'est une ado, je n'écoute pas.

  • Speaker #0

    À 30 ans, on est vieux pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, même à 20 ans. Quand on les a, on est déjà vieux. On est déjà parents, donc on est vieux. Mais c'est vrai que du coup, moi, je me régale quand je vais sur des cafés ou quoi que ce soit, de voir en fait un attroupement de petites mamies ou comme tu dis, de couples de personnes un peu plus âgées, se régaler avec un café, un petit biscuit. J'ai l'impression qu'en plus âgé, moi je le vois par rapport à mes grands-parents, on devient plus gourmand, on devient plus bec sucré, il y a cet attrait. Et justement, je me posais la question, si justement tu avais des personnes, donc tu me réponds du coup, oui, qu'il y en a.

  • Speaker #0

    personnes âgées qui venaient chercher des petits gâteaux peut-être pour leurs petits-enfants pour eux j'ai quelques clientes des personnes âgées j'ai des exemples de femmes seulement qui me viennent en tête mais qui ont ce petit regard malicieux je m'autorise un petit cookie je suis tranquille, j'ai personne qui m'embête je suis assise à la cookieserie avec un thé et un cookie et oui oui carrément donc vous pouvez venir je crois qu'on se cache plus maintenant on profite vraiment de toute notre vie

  • Speaker #1

    On revient sur ta communication, parce qu'elle est vraiment magnifique. C'est ce qui permet aussi le positionnement, enfin on parle communication, mais c'est le positionnement et la façon de se différencier de ses potentiels concurrents. Ces concurrents ça peut être des pâtissiers... Oui,

  • Speaker #0

    la concurrence indirecte.

  • Speaker #1

    Comment vous avez élaboré une charte graphique aussi jolie ? Est-ce que c'est toi tout seul ? Est-ce que tu as pris une agence ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un sujet qui est trop important pour que je m'y sois aventuré seul. Oui, j'ai de l'expérience dans la communication et les médias, mais je voulais faire travailler quelqu'un dont c'est vraiment le métier. Donc je suis passé par une agence de branding, spécialisée dans le branding, pour l'imagination et la fabrication du logo et de la charte graphique. La typo, elle a été créée, chaque lettre a été designée. Ce n'est pas une typo qu'on a trouvée. La disposition des lettres. la position centrale, tiens on n'en a pas parlé tout à l'heure dans le nom justement Flore, mais la position centrale du haut dans le mot Flore il est chouette aussi, le haut qui peut représenter d'une certaine manière le coulis au centre c'est quelque chose qui m'a séduit dans le nom aussi, donc du coup l'élaboration du logo, de la charte graphique le choix des couleurs etc on s'est appuyé sur le travail d'une agence dont c'est le métier bien sûr c'est vraiment réussi là dessus en plus...

  • Speaker #1

    Vous avez le packaging, vous avez des petites boîtes. Ça fait vraiment très salon de thé, presque anglais. Quelque chose de très joli, très mignon. Ça fait des écrins, c'est vraiment très beau. C'est des couleurs rose, doré, jaune doré. C'est vraiment presque un cadeau. Moi je sais quand on part, parce que du coup, on a les petits packagings blancs, où on peut mettre quelques cookies.

  • Speaker #0

    On peut mettre 3, 4 ou 5 cookies. Et ensuite on a des boîtes plus grandes. que je trouve plus joli, avec les rayures roses et jaunes et le logo endoré sur la boîte, que oui, on a imaginé comme des écrins. C'est comme un tiroir à glissière qui s'ouvre et qui laisse découvrir les cookies. Et on a voulu justement que ça donne une impression de cadeau, justement, que des gens puissent ramener ça chez des amis, en famille, poser ça au milieu de la table et que ce soit joli, que l'expérience soit agréable avant même d'apercevoir les cookies.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment très très très joli. On voit vraiment que le projet en lui-même est abouti jusque dans le packaging. C'est gentil. À la fois la boutique, la réflexion sur les produits, jusque dans la création de la charte et des packagings. Pour revenir du coup à la com, je voulais savoir si tu encourageais les commentaires de tes clients et est-ce que tu te sers du coup de leurs commentaires pour améliorer tes recettes ?

  • Speaker #0

    Toujours, toujours. J'écoute toujours. Ce que les gens ont à dire, c'est que je ne fais pas des cookies pour me faire plaisir dans l'idée. Oui, j'aime me faire plaisir, ça me fait plaisir de faire des cookies. Mais je le fais pour essayer de régaler un petit peu les gens qui viennent. Donc oui, j'écoute leurs demandes, évidemment. J'écoute leurs demandes, je réadapte. On me demande, quand je remarque que plusieurs fois, on m'a parlé de travailler telle ou telle matière première, j'essaye, évidemment. Donc oui, j'encourage les gens à me donner leur avis et à me donner leurs idées. Après j'entends tous les jours des idées, je les écoute toutes.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Certaines me donnent envie de passer à l'acte tout de suite, d'autres que je note systématiquement de toute façon, mais d'autres du coup pourront être essayées peut-être dans quelques mois, dans quelques années, je sais pas. Mais en tout cas oui, chaque idée je l'envoie.

  • Speaker #1

    J'en ose du coup.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    assez souvent. Ah ouais c'est chouette ça.

  • Speaker #0

    Bah disons que... J'ai une tendance à bien aimer parler avec les gens.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. C'est du coup, tu es tellement ouvert que du coup, c'est facile de discuter avec toi. On a envie de parler. Et puis, je pense que de toi-même, tu dois peut-être demander.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue que oui. Je demande souvent ce qui leur a plu, ce qui n'a pas plu. Du coup, rapidement, les gens souvent se sentent à l'aise et me disent Tiens, on aurait bien voulu goûter un truc comme ça. Vous n'avez jamais essayé avec tel ou tel ingrédient. Moi, je les fais comme ça à la maison, les cookies pour mes enfants.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Les gens partagent leur expérience aussi comme ça avec moi.

  • Speaker #1

    Les recettes, oui. Ça prouve vraiment la relation client, la confiance qu'il peut y avoir aussi avec un commerçant. C'est ça qui est chouette, d'avoir cette proximité avec les gens. Et c'est ce qui force à l'émotion, j'ai presque envie de dire. Parce que du coup, tu crées ce lien, et du coup, ça crée encore plus la fidélité des clients. Parce que du coup, ils ont envie de venir te voir, ils ont envie de te redonner leur avis. Et du coup, comment tu utilises les réseaux sociaux ? Parce que là, c'est vrai, du coup, il y a une belle communication là-dessus. J'adore les trucs très rétro que vous utilisez. C'est mon côté vieillot.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, c'est clairement au cœur de la stratégie de l'entreprise. C'est Amandine, on en parlait tout à l'heure, qui opère sur les réseaux sociaux et qui s'occupe de toute la communication digitale pour Flore. Donc oui, c'est au cœur. On a une communauté. qui, enfin on a de la chance qu'il y ait assez nombreuses, est très engagée. On a quasiment tous les jours des clients qui postent en story les cookies qu'ils sont venus déguster ici ou qu'ils ont ramené chez eux. Et nous, on crée du contenu assez régulièrement. On les informe sur les nouveautés, on leur présente l'humeur à la boutique tel ou tel jour, on leur présente l'équipe. Et enfin, c'est le prolongement de l'expérience qui est vécue en boutique et ce dont on parle depuis tout à l'heure. On parlait de l'humain, du contact, de l'échange. Il est prolongé. Par les réseaux sociaux, on le voit clairement. On a une proximité qui s'installe avec des gens uniquement par Instagram et qui viennent ensuite en boutique, par exemple. Donc oui, c'est clairement au cœur de la stratégie. Quand on annonce le nouveau cookie du moment sur Instagram, qu'on fait un réel, parfois en montrant comment on le fabrique, parfois en faisant un truc fun et décalé, parfois avec des codes rétro, comme tu disais tout à l'heure, eh bien, on tease autour de ça. Et le jour de la sortie du cookie en question, on bat en... On a des dizaines et dizaines de personnes qui viennent en passant le pas de la porte, en disant on vient pour la nouveauté. Donc ça nous ramène clairement les clients directement dans la boutique aussi.

  • Speaker #1

    Vous êtes sur Insta et sur Facebook ?

  • Speaker #0

    Insta, c'est automatiquement posté sur Facebook. En vrai, on y est moins présent nous. Mais c'est juste qu'il y a un gros postage posté directement sur Facebook aussi. On s'est mis un peu à TikTok. On publie les réels qu'on a créés sur Instagram. Sur TikTok, on n'a pas encore fait de contenu dédié TikTok. On a d'ailleurs une communauté beaucoup plus petite, mais je trouve qu'il serait peut-être intéressant de s'y pencher à l'avenir. Le canal de diffusion et de lien avec notre clientèle, il se fait par Instagram principalement.

  • Speaker #1

    C'est une belle expérience que tu as, parce que c'est vrai que certains commerçants qui ne sont pas forcément dans le monde de la communication ne se rendent pas vraiment compte de l'intérêt des réseaux sociaux pour son commerce. C'est vrai qu'on voit souvent que c'est quelque chose qui est vitrine plutôt, un réseau social vitrine. Mais après, ce qui est bien, comme tu dis, c'est créer le lien avec le client et d'avoir ces échanges-là. En fait, c'est toujours pareil, le réseau social Insta, c'est on poste des choses, mais le plus gros du travail, il est derrière. On ne se rend pas forcément compte, mais c'est l'échange. Et c'est ça en fait qui fait gagner, on va parler d'algorithme, etc., mais en visibilité, en engagement. C'est ça qui est très important. Donc moi je le redirais pour les personnes restreintrices ou food food qui ont des épiceries ou ce genre de choses, de vraiment privilégier les échanges avec les gens sur leurs réseaux sociaux. Parce que tout à l'heure tu disais, il y en a qui viennent en boutique et qui te donnent leur ressenti, mais il y en a qui sont plus timides et qui ne vont pas le dire, et qui forcément vont pouvoir aller sur Insta de manière plus informelle et peut-être un peu plus cachée derrière leur écran, mais vont quand même pouvoir participer, partager. et se sentir intégrés dans la communauté Floor Cookie.

  • Speaker #0

    Mais on interagit assez souvent avec eux. On leur pose des questions sur ce qu'ils préfèrent, sur ce qu'ils aimeraient voir dans le cookie. Oui,

  • Speaker #1

    vous avez une vraie stratégie de faire venir les clients, de leur demander, de vraiment les faire interagir, de leur demander les recettes, leur retour dessus. Comme tu disais tout à l'heure, c'est autre que de la vitrine où il n'y a pas de recettes. On sent vraiment que ce réseau vous sert à partager avec eux. Et ça, ça crée encore plus de liens.

  • Speaker #0

    Après, tu parlais des commerçants qui ne sont pas forcément conscients de l'importance de ce type de canaux de communication. Mon passé dans les médias traditionnels, presse écrite puis télé, fait qu'il y a 10 ans, il y a 15 ans, quand les réseaux sociaux n'existaient pas, les commerçants dépensaient des milliers d'euros de pubs dans la presse quotidienne. Pour les Montpellierains, c'est une page dans Midi Libre. C'était un spot sur Sherry FM.

  • Speaker #1

    Les abribus.

  • Speaker #0

    Oui, et ça coûtait des sommes folles. Aujourd'hui, on a des outils autrement plus puissants, les réseaux sociaux, qui permettent en plus de quantifier les retours avec une précision qu'on n'a jamais pu avoir dans le papier ou dans l'audiovisuel. Avant, quand vous êtes vendeur de pub pour un magazine papier, vous sortez le nombre d'abonnés, vous faites une règle de trois avec soi-disant le nombre de reprises en main du journal, etc. Mais... Vous annoncez des chiffres à vos annonceurs, bon, assez aléatoires. Là, aujourd'hui, à chaque euro qui est investi sur les réseaux sociaux, vous savez combien de personnes l'ont vu, dans quelle ville ils sont, quelle tranche d'âge, etc. Donc, ça coûte beaucoup moins cher que les milliers d'euros qu'on dépensait. Ça demande du temps. Ça, par contre, c'est certain que c'est très, très chronophage. Moi, je pense que les commerçants ou les chefs d'entreprise... Pour la plupart, ils n'ont pas le temps de s'occuper de ça, parce que pour le faire bien, ça prend du temps. Mais avoir recours à des gens dont c'est la spécialité,

  • Speaker #1

    c'est gagnant. Ça coûte toujours moins cher qu'une page de pub dans un...

  • Speaker #0

    C'est très gagnant, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'encourage, c'est mon métier, donc du coup, évidemment, je vais encourager là-dessus. Mais c'est vrai que je trouve que c'est un canal qui est hyper important, et même si on le fait tout seul, si on n'a pas encore de budget communication, parce que... Parfois, on débute le projet et on a du mal à trouver un budget communication. Essayer de le faire et surtout s'en servir de lien avec les clients. Voilà mon avis là-dessus.

  • Speaker #0

    Avis partagé, très cher. Merci.

  • Speaker #1

    Ensuite, je te posais des questions un petit peu sur Montpellier.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et puis sur toi surtout. D'ailleurs, est-ce que tu aimes manger des cookies ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'aime manger des cookies ?

  • Speaker #1

    Chez toi.

  • Speaker #0

    Alors, oui.

  • Speaker #1

    Parce que je suppose que tu en manges beaucoup ici.

  • Speaker #0

    J'aime manger. Alors, attends, tu vas voir.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime manger des cookies chez moi. Oui, j'aime manger des cookies à la cookieserie. Non, je ne me suis pas lassé des cookies. Par contre, je me limite. Je me limite à deux cookies max par semaine. Parce que sinon, j'en mange beaucoup trop. L'année pendant laquelle j'ai préparé l'ouverture de la boutique, on mange des cookies tous les jours, on testait les recettes. Donc voilà, on en a mangé énormément. Mais maintenant, j'essaye de me limiter.

  • Speaker #1

    Deux par semaine ?

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas beaucoup pour toi ?

  • Speaker #0

    propriétaire d'une cuisinerie je dépasse peut-être un petit peu de temps en temps mais voilà en tout cas j'essaie de raisonner ma consommation parce que constat assez ouf je ne m'en lasse pas en fait je me suis dit peut-être qu'au bout de quelques mois, quelques années j'en aurais marre, j'ai arrivé de me lasser de certains trucs que j'ai trop mangé mais non les cookies je m'en lasse pas encore si j'en ai à la maison je les mange donc j'en ramène pile ce qu'il faut pour le goûter de mon fils et pas plus et du coup à la maison tu en ramènes aussi pour ton fils oui mais pas beaucoup pareil, juste pour lui, parce que sinon moi je les mange et en plus je me fais engueuler par mon épouse qui elle aussi les mange ouais je comprends,

  • Speaker #1

    non mais c'est bien comme tu dis de se limiter aussi parce que ça permet de plus apprécier quand on les mange en vrai on a tous notre propre jauge par rapport à ça c'est drôle,

  • Speaker #0

    j'ai des clients qui me disent je viens une fois par semaine, comme ça c'est raisonnable et j'ai des clients qui me disent j'en prends un par jour, comme ça c'est raisonnable donc voilà, on est tous face à nous-mêmes avec nos normes nos... Ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est chouette. D'ailleurs, est-ce que tu es plutôt bec sucré ou bec salé ?

  • Speaker #0

    Mais non, il ne fallait pas me poser cette question. Je la redoute et je l'esquive depuis longtemps. Je suis bec salé. Moi, ma passion, ce que j'aime manger, c'est du fromage et du bon pain. Du coup, je mange moins souvent du sucré, mais je suis plus sélectif. Je vais pas aimer des pâtisseries trop sucrées, je vais pas m'enfiler des paquets de gâteaux industriels, je vais être plus sélectif. Mais voilà, moi à la maison, quand j'ai une bonne grosse dalle, je me fais du fromage avec du pain. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est sûr. Moi c'est pareil, je suis plus salée et du coup quand je mange du sucré, ce serait que je suis comme toi. J'essaye de sélectionner vraiment des bonnes choses qui vont me faire vraiment plaisir, plutôt que du sucré pour du sucré.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, ça va être... Ça va être une tarte citron-méringuée, ça va être des choses, mais des bons produits aussi. Je vais être plus exigeante sur la qualité des produits pour vraiment me régaler, me dire, ok, je mange une chose de sucrée dans la semaine, mais vraiment me régaler. Je veux vraiment quelque chose de bon. Donc les cookies, il n'y a pas de souci, je ne me trompe jamais. Ensuite, quel est ton lieu préféré à Montpellier ?

  • Speaker #0

    Mon lieu préféré à Montpellier ? Je me déplace un petit peu du coup, ça ne te dérange pas. Mon lieu préféré à Montpellier, ou en tant qu'habitant de Montpellier, c'est la plage. D'accord.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de la mer, en fait. Tu vois, j'ai vécu deux ans à Paris. Ce qui m'a le plus peiné, c'était la distance avec la mer. Moi, depuis que je suis gamin, enfin moi, quand j'étais petit, j'habitais à la Grande Motte. Adolescent et jeune adulte, j'ai fait énormément de planches à voile, mais genre 3-4 fois par semaine. Et j'ai besoin de la mer. En fait, elle m'apaise, que ce soit marcher l'hiver sur le sable. Que ce soit faire du paddle l'été, la planche à voile, j'en fais quasiment plus maintenant. Mais bon, je fais plus de paddle. Mais oui, j'ai besoin de ça. C'est l'endroit où j'aime être.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est apaisant. Moi, je sais que c'est pareil. Quand j'ai un coup de blues ou un truc comme ça, je sais que je vais à la plage, même si je ne me baigne pas. Mais ça nettoie, en fait. Avec le fait d'entendre les vagues, on part sur un truc.

  • Speaker #0

    Mais tous les vagues, l'odeur du sel, le fait aussi en étant habitant du centre-ville. Le fait d'avoir le regard qui se perd à perte de vue, ça fait un bien fou en fait. Alors qu'on a en ville des immeubles toujours à quelques mètres de soi.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis du monde partout, alors qu'à la plage, sur la période où on va, si vous y allez, ça va être un petit peu compliqué. Mais l'hiver, moi j'adore l'hiver parce que du coup tu peux aller n'importe où, tout le monde promène son chien, etc. Mais en fait, on se sent quasiment seul, même s'il y a du monde qui promet, beaucoup moins qu'en été. Et je trouve ça hyper apaisant, comme tu dis. Je pense qu'il doit y avoir une étude là-dessus, sur le côté apaisant de la mer, avec les embruns, avec le bruit de l'eau. Après, c'est vrai que quand on écoute des musiques zen, évidemment, il y a de l'eau dedans. Je pense que ça doit être un peu lié à ça. Bon, d'accord, je valide la plage.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu vas où ? Puisque tu étais grand mottoir avant.

  • Speaker #0

    Je vais partout. Franchement, ça dépend. Petit travers, grand travers, la plage de Villeneuve-les-Maglones. Ça dépend des jours et de l'humeur. Et du temps que j'ai envie d'allouer au trajet pour y aller. Oui,

  • Speaker #1

    c'est surtout ça. Et pour se garer, parce que maintenant, ça devient de plus en plus compliqué. Quel est ton dernier coup de cœur food ?

  • Speaker #0

    Mon dernier coup de cœur food ? Ça peut être un produit, ça peut être un resto. Non, mais ce que je l'ai, je l'ai. Le panuzzo c'est un sandwich italien fait dans de la pâte à pizza. C'est un pâton de pâte à pizza qui est cuit de la manière d'un pain, qui est ouvert en deux, donc chaud. Et à l'intérieur, celui que je prends, qu'ils appellent le how you doing. On me demande de le demander avec cet accent comme ça. Donc je le fais même dans ce podcast. Donc on a de la salade, des tomates cerises, de la mozzarella di bufala, du jambon cuit bio et c'est juste une tuerie. Là c'est l'été, je n'ai pas envie de manger des pizzas mais par contre ce panuzzo il est juste incroyable. Des bons produits, la pâte elle est super fine. Tu vas en parler de l'impact du gluten, leur pâte elle pousse je crois pendant 72 heures, du coup elle est vachement moins puissante en gluten. C'est mon coup de cœur food.

  • Speaker #1

    D'accord, donc différent de la calzone.

  • Speaker #0

    Très différent de la calzone. La calzone, c'est une pizza refermée. Là, tout ce que je t'ai cité est cru. Il n'y a que la pâte à pizza qui est cuite et chaude. À l'intérieur, tout le reste, c'est...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un sandwich.

  • Speaker #1

    Pousse, moi, je les avais connus à Castelnau. Ils sont toujours à Castelnau. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Leur première adresse. Et là, j'étais contente de voir, quand je les ai vus en face, qu'il y a toujours du monde aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, ils marchent bien. Du coup, vous pouvez manger pizza puis cookies, un menu très diététique en venant à la rue du Corot.

  • Speaker #1

    On n'a pas obligé de le faire tous les jours, mais au moins.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, peut-être que tu as répondu, mais peut-être pas. Mais si je devais interviewer un autre chef ou une autre personne de food, tu me conseillerais qui ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, du coup, celui qui fait les panuzos. Et Antoine, du coup, de chez Pouce en face, c'est un passionné. Un passionné. Lui fait des pizzas et moi des cookies, mais on se retrouve beaucoup autour de la passion de ce qu'on donne en qualité à nos clients et de l'amour du contact avec les gens. Donc ouais, va voir Antoine. Ok,

  • Speaker #1

    et puis en plus vous avez à peu près le même âge ?

  • Speaker #0

    Non, il est plus jeune que moi.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    mais ne dis pas ça ! Antoine, si tu nous écoutes, je sais que je le fais plus jeune que toi, mais voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, mais je veux dire, vous avez même la même lignée d'entreprenariat.

  • Speaker #0

    Et c'est une reconversion lui aussi. Je ne t'en dis pas plus.

  • Speaker #1

    Je vais découvrir.

  • Speaker #0

    Si tu devais aller le voir, mais...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif, parce que quand je demande du coup à mes invités quel chef vous me proposerez, généralement je vais essayer d'aller les voir. Parce que c'est généralement de bonnes adresses et ça me permet d'aller voir des personnes que je n'aurais pas l'idée d'aller voir. Mais là, les premiers podcasts, je privilégie mes adresses fétiches.

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, je le prends bien, ça veut dire qu'on est une de tes adresses fétiches.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Parce que je t'ai pris du temps sur ta production.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis écoute, j'espère que le podcast te plaira. comme il me plaît énormément. Et j'espère qu'il plaira aussi aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Julien.

  • Speaker #0

    A bientôt. Ciao,

  • Speaker #1

    ciao. Au revoir.

  • Speaker #2

    Et voilà, nous sommes à la fin de notre épisode consacré aux cookies. Nous avons exploré ensemble l'univers délicieux et varié de ces petits biscuits, en passant par les recettes emblématiques de Julien. Moi, j'ai kiffé découvrir son univers de création, mais aussi sa reconversion professionnelle réussie. Finalement, vous voyez... quand on y croit et qu'on s'en donne les moyens,

  • Speaker #1

    on peut réaliser ses rêves.

  • Speaker #2

    Je suis évidemment repartie avec une boîte de cookies et pas de surprise, car là m'a dégommé tous les cookies des écoliers. Ceux au cœur fondant de Nocciolata.

  • Speaker #1

    Mais j'ai réussi à sauver un type checkered.

  • Speaker #2

    Que vous soyez adepte du classique cookie aux pépites de chocolat, curieux de découvrir des variations plus audacieuses avec le cookie exotique matcha, au limoncello, ou le ice cream cookie, il y en a vraiment pour tous les goûts. Venez vous installer sur la terrasse et vous laisser guider par le maître des lieux et son équipe. Été comme hiver, on mérite tous des cookies. N'oublions pas que les cookies ne sont pas seulement des friandises, mais aussi des manières de partager et de créer des souvenirs en famille ou entre amis. La magie des cookies réside dans leur simplicité et leur capacité à éveiller la créativité culinaire, que l'on soit un petit ou un grand enfant. Maintenant, à vos cookies ! J'espère que cet épisode vous a inspiré à enfiler votre tablier ou à venir déguster les cookies de Julien. Je vous mets tous les liens de Flour en description, mais aussi toutes les photos et les infos sur mon blog pintademontpellier.com Encore un grand merci à Julien, j'ai été ravie de faire cette interview avec toi. dans ton atelier qui sentait tellement bon le cookie, le beurre, le chocolat. J'en bois avant corps. Julien, je te souhaite une magnifique réussite dans l'univers de la pâtisserie et dans tous les projets que tu entreprendras. Et bien sûr, merci à vous de m'avoir rejoint dans cette exploration gourmande et de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si ça vous a plu et que vous souhaitez plein d'autres aventures savoureuses et me donner le smile, abonnez-vous et laissez-moi plein d'étoiles. Cinq, hein ? Pas moins. Enfin, si vous avez des idées de sujets, Un restaurant qui vous aguiche depuis un moment Ou des envies de découvrir l'histoire d'un chef montpellierain Dites-moi-le en commentaire sur Apple Podcast ou Spotify Ou bien encore sur mes réseaux sociaux Pintada Montpellier A très vite pour un nouvel épisode Et de nouvelles aventures gastrophoniques

  • Speaker #0

    C'est chez vous, je vais rater ma dinde moi Minute prix Guest avec deux vrais morceaux d'humain dedans

Chapters

  • Jingle entrée

    00:00

  • Introduction

    00:33

  • Interview Julien Zerbib

    01:59

  • Conclusion

    01:08:17

  • Jingle de fin

    01:10:35

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Description

🎙 Interview de Julien Zerbib de la Cookiserie FLOUR 🍪


Chaud chaud chaud 🔥 Voici un tout nouvel épisode du podcast Une Pintade à Montpellier tout droit sorti du gril des interviews ! ... et je dirai même "sorti du four" car aujourd'hui, je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookiserie FLOUR. 🍪 Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplice ou chance d'après vous ? Moi je dirai TEN-TA-TION !!


Le cookiserie est née de l'obsession qu'à Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et créé des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de 2 ans et présente aux montpelliérains sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française... mais aussi des créations de saison et des cookies vegans / sans gluten.


Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans sa sublime et animée rue du Faubourg du Courreau de Montpellier.


Dans cet épisode, on papotte reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoires d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra-court... et encore bien d'autres sujets...


Belle écoute 🎧 


Une Pintade à Montpellier, 

le podcast avec de vrais morceaux d'humains dedans.


________


🔗 Article sur le blog : à venir...

🎧 Tous les podcasts sur le blog :  https://pintade-montpellier.com/podcast/ 


___________

📍 On en parle dans l'épisode :

  • le Coup de Cœur Food de Julien : Pousse restaurant, pizzeria, cuisine locale, bio & raisonnée

  • Amandine Grimm, la compagne de Julien. Qui était créatrice de robes de mariée et aujourd'hui s'est concentrée sur sa première passion : l'illustration. Elle crayonne en Live sur vos events. C'est magique !

  • le torréfacteur La Brulerie du Courreau, le fournisseur de café de Flour. La plus vieille brulerie de Montpellier, depuis 1979.

  • Le Moulin de Sauret : Fournisseur de farine de Flour, meunier à Montpellier depuis 1146.

  • Les œufs bio du Pic Saint Loup

  • Les glaces de l'artisan glacier L’atelier du flamant rose (Sète), qu’utilise Flour pour ses ice cream cookies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il fout ton culine ? Vous allez me suivre à la cuisine ? Une cilombreuse, en blanche fille, en blondie ! On va se régaler !

  • Speaker #1

    Amérise bien tout ce que tu manges ! Salut, je suis Caroline Kivis et tu écoutes le podcast Une peinture d'un Montpellier.

  • Speaker #0

    Mais pas d'avoir, c'est du gibier ! Et quel gibier ? Vous sentez bon la pomme de terre ? Je le mange quand même comme c'est offert de bon cœur.

  • Speaker #1

    avec deux vrais morceaux d'humain de bain. Chaud, chaud, chaud ! Voici un tout nouvel épisode du podcast Une pintade à Montpellier, tout droit sorti du grill des interviews. Et je dirais même plus, plutôt sorti du four, car aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookieserie Flour. Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplis sous chance d'après vous. Moi, je dirais tentation. La cookieserie est née de l'obsession qu'a Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et crée des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de deux ans, et présente au Montpellierain sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française, mais aussi des créations de saison, et des cookies vegan et des cookies sans gluten. Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans la sublime et animée rue du Faubourg du Corot de Montpellier. Dans cet épisode, on papote reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoire d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra court et encore bien d'autres choses. Nous sommes dans la jolie rue du Faubourg du Corot, une ruelle animée de Montpellier où se trouve un... paradis pour les amateurs de douceur sucrée, la cookieserie Flour Cookies. Une boutique toute de roses et de dorés vêtues, réputée pour ses cookies irrésistibles alliant créativité et tradition dans chacune de ses créations. Aujourd'hui je suis ravie d'être avec Julien Zerbi, le propriétaire des lieux et le cerveau gourmand derrière cette délicieuse aventure. Salut Julien !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Donc merci de prendre du temps et de discuter avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être ici, surtout quand je suis rentrée. Il y a une bonne odeur de cookies, de beurre, de sucre, c'est magique. D'ailleurs, c'est la première chose que je t'ai demandé, c'est est-ce que tu sens encore l'odeur du cookie ?

  • Speaker #0

    Heureusement, je sens encore l'odeur des cookies.

  • Speaker #1

    C'est vrai parce que parfois, quand on a l'habitude de travailler dans un endroit où ça peut sentir très fort des odeurs de fleurs, des odeurs... Tout à l'heure, tu me disais du café, donc je pense que tu vas me redire l'anecdote. Mais c'est vrai que du coup, on n'a plus l'impression de sentir les choses, où ce n'est plus le même... plaisir qu'on peut avoir au tout début. Et c'est vrai que les clients, quand ils rentrent, c'est le parfum du cookie qui nous inonde les narines. Donc tu me disais, toi, par exemple, que le torréfacteur qui est en face de chez toi, lui, par contre,

  • Speaker #0

    ne sent plus le... Exactement. En face de la boutique, du coup, on a le plus ancien torréfacteur de Montpellier, la brûlerie du Courreau, qui est là depuis plus de 30 ans. Il me disait que ça fait une quinzaine d'années qu'il ne sent plus l'odeur de la torréfaction du café. Il règle ses machines au souvenir des bons réglages et à la couleur du grain. Mais plus à l'odeur de torréfaction. Ce qui doit être triste, parce que sans l'odeur de torréfaction, moi je la trouve plutôt agréable.

  • Speaker #1

    C'est sûr, et puis en plus, ça sent fort quand même la torréfaction.

  • Speaker #0

    Ça embaume toute la rue le matin, quand on arrive, les jours de torréfaction, on a une belle odeur de café grillé sur toute la rue. Mais en tout cas, moi je sens toujours les cookies, l'odeur des différents épices, et du contenu de chacune des préparations qui sortent du four.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, cool. Bon, mis à part ça, on va revenir au tout début, pour pouvoir te présenter. Donc, écoute, je vais te laisser te présenter, nous dire qui se cache derrière Flour Clouki. Flour Clouki, Clouki ou Cloukiz ?

  • Speaker #0

    Flour Cloukiz. Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #1

    Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je l'appelle. Ok,

  • Speaker #1

    écoute, je te laisse te présenter, mon quelques mots.

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Julien Zerbib, j'ai 42 ans, j'ai créé Flour la Cloukizerie en février 2022. Je suis marié, j'ai un enfant de 10 ans, je suis associé avec... mon épouse qui s'occupe de toute la stratégie de communication digitale pour pour Flour la Cookizerie. Voilà, quelques mots.

  • Speaker #1

    Oui et d'ailleurs ton épouse, j'ai été surprise et ravie de la retrouver la dernière fois que je suis passée parce que c'est Amandine, donc Amandine Grim qui s'occupe des robes de mariée. que j'avais rencontré il y a un peu moins de 10 ans, on va dire, mais vraiment aux apéros blog. Et j'étais ravie de l'avoir ici et je me suis dit, ça ne m'étonne pas en termes de communication que ça se passe aussi bien. Mais après, tu vas nous expliquer aussi que toi aussi, tu étais dans tout ce qui était marketing. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Du coup, écoute, je te laisse nous présenter ton parcours pro. D'accord. Ce qu'il y avait avant la coquillerie, ton premier job ou tes différents jobs que tu as pu avoir.

  • Speaker #0

    Donc, effectivement, j'ai. pas toujours travaillé dans la pâtisserie, avant la cookieserie, donc avant février 2022. J'ai travaillé pendant 15 ans dans les médias. Mon premier job, j'étais vendeur de pubs pour un magazine papier. Pendant quelques années, j'ai pas mal évolué dans le milieu des médias, donc dans la presse écrite, puis dans l'audiovisuel. J'ai eu des fonctions de direction dans la presse écrite pour des magazines économiques dans l'ex-Langue de Croussillon, donc entre Montpellier, Perpignan. Nîmes, Alès. Et ensuite, j'occupais une des fonctions de direction commerciale pour un groupe de chaînes de télé. J'ai fait ça pendant 15 ans, avant de tourner une page et de partir sur ce projet, sur cette entreprise qui est Flour la Cookieserie.

  • Speaker #1

    Oui, là tu es passé d'un côté très commercial, très ordinateur. Pas tant ordinateur,

  • Speaker #0

    c'était plus... contact avec des équipes de commerciaux, contact avec des entreprises, des services communication dans les collectivités, dans les entreprises. Je n'étais pas vraiment un homme de bureau, j'étais un homme de terrain plus à l'époque. Mais oui, j'ai voulu un grand changement. J'ai voulu des choses plus simples. J'ai voulu des rapports simples avec les gens, ce que je retrouve aujourd'hui en étant au contact de tous les gens qui passent par la boutique. Et j'ai voulu faire quelque chose de mes mains. Voilà, pendant 15 ans... J'ai pas été manuel, j'ai pas laissé s'exprimer la créativité dans mon travail et j'ai eu un vrai besoin de développer ça et d'exister aussi par ça.

  • Speaker #1

    Je suis pareil que toi, après on est tous les deux dans la com donc on sait ce que c'est, mais c'est vrai, c'est utiliser des moyens de création et de production. Après c'est peut-être la crise de la quarantaine, on en parle tout à l'heure. mais c'est vrai que du coup on a envie de laisser plus de traces alors ça peut paraître superficiel mais c'est vrai qu'à un moment on se rend compte qu'on a envie de se montrer peut-être à soi-même qu'on est capable de faire certaines choses et comme tu disais de faire de ses propres mains et puis après je parle pour moi peut-être mais je trouve ça hyper épanouissant et hyper valorisant pour soi de se dire voilà j'ai réussi ou il y a quelqu'un qui vient te voir à la boutique et qui dit ah c'est trop bon les cookies c'est peut-être pas le même là peut-être pas la même relation clientèle que tu avais eu auparavant.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Ce n'est pas le même sentiment que quand on fait signer un bon de commande, j'avoue. Je trouve ça vachement plus chouette à vivre, de voir quelqu'un heureux d'acheter un cookie ou heureux d'avoir mangé quelque chose de bon qui lui a apporté un petit moment de bien-être au milieu de l'après-midi. Oui, moi j'avoue que c'est quelque chose de plus simple, mais quelque chose de vachement plus jouissif pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de toute façon, avec le... Avec la nourriture, je le répéterai encore, mais on touche à l'émotionnel, on touche à l'affect, on touche à des souvenirs, on touche à plein de choses. Et c'est vrai que du coup, on rentre un peu dans l'intimité des gens, plus que dans le mode du travail que tu as pu avoir avant. Mais il y a vraiment un échange plus simple et plus sain, peut-être, sans vouloir vraiment pointer du doigt tout ce qui est commercial, évidemment.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais c'est vrai ce que vous dites. On se tutoie ? on fait pas semblant pour le podcast tu me tues toi comme d'habitude ça marche quand on a des fonctions commerciales même si on essaye d'être assez naturel on joue un rôle en permanence tandis que là je sais que tous les contacts clients que j'ai, tous les échanges avec les gens qui passent par la boutique, j'ai pas besoin de mettre un filtre je suis juste naturel et ça fait un bien fou d'avoir des rapports simples justement avec eux c'est ça,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de filtre c'est ce que tu dis c'est ça qui t'est... Parce que t'es là avec ton tablier, t'es là comme t'es d'habitude. Alors que c'est vrai que quand on est dans le commerce, le commercial, on est plutôt avec sa jolie chemise, on essaye de bien se tenir. Alors que là, je ne dis pas que je ne tiens pas.

  • Speaker #0

    Tu me tiens bien.

  • Speaker #1

    Ils se tiennent très bien avec son tablier, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que oui, on est au mois de juillet, je suis en short. Et je ne suis pas en costard avec une chemise manche longue et une veste, quelle que soit la température. Ça aussi, mine de rien, ça compte.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'imagine. Mon Dieu.

  • Speaker #0

    En tout cas, je n'ai jamais considéré que la ville devait être rectiligne. Et pour le travail aussi, c'est le cas. Je ne sais pas si c'est une crise de la quarantaine. En tout cas, ce n'est pas un pétage de câble de ma part. C'est juste que j'ai fait le tour de... certaines choses que j'ai explorées pendant 15 ans et j'ai envie d'explorer d'autres choses après parce que la vie, elle réserve des surprises et des rebondissements. Oui,

  • Speaker #1

    on n'a plus les mêmes vies que nos parents ont pu avoir où ils avaient un seul job. Je le répète, je crois que je l'ai dit dans un autre podcast, mais on n'est plus sur cette manière actiline où on a besoin de sécurité au maximum. Là, on arrive du coup à se dire, à se poser, à avoir notre petite crise de la quarantaine qui n'est pas forcément mauvaise. ce qu'on disait tout à l'heure avant l'interview, c'est que c'est vraiment une phase de remise en question et pour un meilleur départ et pour commencer une nouvelle vie. Moi, c'est pareil, 40 ans, j'ai changé pas mal de choses. J'ai eu ma petite fille et pour moi, ça a été ma nouvelle vie. Et j'attaque de nouveaux projets et heureusement, parce que sinon, je pense que je m'ennuierais trop vite. Je ne pourrais pas rester dans le même travail, je pense, toute ma vie. L'épanouissement, en fait, ne se ferait pas. Après, j'aime bien la création, donc évidemment, il me faut des choses qui bougent, il me faut des projets. Mais j'ai l'impression que notre génération, même si on n'est pas la plus jeune génération, désolé de te le dire, on ne l'est plus. Mais j'ai l'impression qu'on a besoin, nous aussi, d'être des slasheurs, comme on dit pour les plus jeunes, mais de se reconstruire et de faire quelque chose qui nous plaît. Après, c'est peut-être aussi suite au Covid, où il y a eu beaucoup cette période où justement tout le monde s'est remis en question. C'est possible. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    toi tu l'as fait après du coup le Covid ouais les réflexions elles ont commencé à peu près en même temps que le Covid après c'est une somme de facteurs que c'est le Covid ça serait très réducteur c'est vraiment une somme de plein plein d'éléments qui font que j'ai passé le pas cette année là et

  • Speaker #1

    pas avant et pas après ouais bien sûr et puis après comme on disait tout à l'heure aussi il y a une famille derrière on a envie de plus se profiter une petite anecdote là dessus mon fils il a été moteur j'ai un fils qui a 10 ans aujourd'hui

  • Speaker #0

    Et il a été moteur sur mon changement de vie. L'idée d'ouvrir une boutique de cookies, je l'avais eu quelques années avant. Mon fils avait deux ans et je ne me suis pas autorisé à passer à l'acte à l'époque. Je me suis dit à l'époque, j'ai un enfant de deux ans, j'ai mon costard et mes fonctions de directeur commercial. Ne fais pas le con, va travailler au lieu de songer à faire des gâteaux et apporte de la sécurité financière à ce foyer. Et plus tard, mon fils a grandi, il avait sept ans. Il m'a poussé à avoir une réflexion quasiment opposée. Je me suis dit, qu'est-ce que tu veux transmettre à ton fils ? Que tu troques tes rêves contre de l'argent ou qu'au contraire, quand tu as des rêves, tu te démènes pour essayer de les atteindre. Et au final, c'est évidemment cette deuxième voie que j'ai choisie. Et là où, quand il avait deux ans, inconsciemment, il m'a poussé à avoir une réflexion où j'ai choisi la sécurité. En grandissant, il m'a poussé à l'inverse, à oser sauter dans le vide. Prendre des risques, mais dans l'objectif d'atteindre mes rêves. Oui,

  • Speaker #1

    ces enfants. Ils ont l'enfant de belle, mais du coup, ils nous font beaucoup évoluer aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et pourquoi, du coup, tu en es venu à ces petits gâteaux tout ronds ?

  • Speaker #0

    Pourquoi les cookies ? En vrai, je remonte un petit peu, j'ai toujours aimé cuisiner salé et sucré. Depuis que je suis petit, je traîne dans les cuisines avec ma mère, avec ma grand-mère qui, elle, faisait beaucoup, beaucoup, beaucoup de pâtisserie. Donc moi c'était ma grand-mère adorée, je passais toutes mes vacances chez elle et j'étais une grosse partie de la journée en cuisine avec elle à faire des gâteaux. Son activité favorite c'était de faire des gâteaux et d'envoyer son mari, mon grand-père... Faire les courses ? Non, même pas faire les courses. Ensuite faire la tournée des enfants et des petits-enfants pour leur livrer tous les gâteaux qu'elle avait fait.

  • Speaker #1

    Ah génial !

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi j'ai passé des journées entières pendant mes vacances à faire des gâteaux avec elle. Elle ne faisait pas des cookies, elle faisait des macroutes, des cigares aux amandes et... et toutes sortes de gâteaux orientaux. Mais bon, en tout cas, la fibre et la passion de la pâtisserie, il y a des chances que ce soit un héritage du temps passé avec elle. Après, quand j'ai vécu seul, à partir du moment où j'ai fait mes études, je cuisinais beaucoup salé et j'ai commencé une petite fixette autour du cookie. Je n'arrivais pas à trouver des cookies dans le commerce qui correspondent à ce que j'aime, c'est-à-dire des cookies... C'était légèrement croustillant, mais surtout très, très moelleux, presque cru dedans. Je n'arrivais pas à trouver ça ni en pâtisserie, ni en boulangerie et encore moins au carrefour du coin. Du coup, j'ai voulu essayer toutes sortes de recettes. Et j'ai passé dix ans à faire des tonnes de recettes, à m'inspirer de recettes sur des blogs, sur des sites en français, en anglais, sur des bouquins, sur plein de choses. progressivement, je prenais des choses à droite, à gauche et je créais mes recettes. Et pendant des années, à chaque fois que j'allais chez des gens, je ramenais des cookies. Donc, en fait, quand je me suis...

  • Speaker #1

    C'est une obsession un peu quand même.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Je ne sais pas si elle est saine ou malsaine. On refera un blog si un jour... Enfin, on refera un podcast si un jour j'ai 10 ans de psychothérapie autour de ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, il y a une espèce de fixette étrange autour du cookie depuis un petit moment. Donc oui, ça a été assez évident pour moi que je voulais essayer de voir... Si j'étais le seul à aimer les cookies que je faisais, si mes amis et moi on était les seuls, ou si ça pouvait plaire à d'autres gens dans ma ville.

  • Speaker #1

    En même temps, tu as fait tes 10 ans de stage, de création de cookies, et finalement tu en es arrivé là, donc ce n'était pas forcément quelque chose de négatif pour toi, ni obsessionnel négativement.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on rigolait.

  • Speaker #1

    Finalement, ça en est arrivé à toi-même créer un petit peu ton rêve, comme tu disais tout à l'heure. Carrément. Et aujourd'hui, tu as l'air plutôt heureux dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Ça, c'est certain. Je n'ai pas eu une journée où je regrette mes changements de vie. Et je suis épanoui au quotidien de faire du cookie, d'accueillir les gens, d'avoir constitué une équipe avec des gens chouettes. Je suis heureux de tout ça tous les jours.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que tu cuisinais avec ta grand-mère. Est-ce que ton fils cuisine avec toi maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Le flambeau est en semis.

  • Speaker #0

    Il aime ça cuisiner, mon fils. Et... Il a deux activités extrascolaires. La première qui occupe 90% de son temps de cerveau, le foot. Et le reste, il a un cours de cuisine tous les mercredis matins qu'il adore, où il fait une semaine salée, une semaine sucrée.

  • Speaker #1

    C'est génial ! Et c'est sur Montpellier ?

  • Speaker #0

    C'est sur Montpellier, tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est chouette ! Déjà, le monde de la cuisine intéresse. Carrément. C'est bien, ça lui donne les bonnes bases. Ensuite, je voulais savoir pourquoi tu as choisi ce nom Flore Cookie ? Et comment l'idée t'est venue ? Bon, Flore, ça veut dire farine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça peut être très simple.

  • Speaker #0

    J'ai passé longtemps à chercher le nom, un peu comme on cherche le nom d'un enfant, d'ailleurs. En se disant, il ne faut pas se tromper, c'est quelque chose qui doit être anodin, mais en même temps, ça ne l'est pas. On va le garder pendant toute la vie de l'entreprise, etc. Je voulais quelque chose qui soit court et qui fasse une référence à la base du cookie. La base du cookie, que ce soit... J'ai réussi à retrouver ça réuni, ces deux aspects-là réunis avec le mot Flore, donc il va dire farine en anglais. et qui réunit ces deux éléments et trois manières. C'est court, ça c'est un fait. C'est la base du cookie parce que la farine, c'est la base de ce petit biscuit rond. Et la référence anglophone fait référence aussi à l'origine du cookie, qui est quand même né du monde anglo-saxon et des États-Unis.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est assez sonore, c'est vraiment sonore. Oui,

  • Speaker #1

    c'est simple, mais c'est vrai que du coup, c'est bien. On parlera de ta communication après, mais du coup, c'est... Un nom très simple et très traditionnel, à côté d'une communication graphique qui sort un petit peu des codes, parce qu'on n'est plus sur le cookie tradi, on est vraiment sur des couleurs, le rose, le doré, les lettres, les très jolies lettres, c'est très beau, mais c'est vrai que du coup ça fait un petit... c'est très communiquant j'ai envie de dire, parce que du coup ça regroupe à la fois la modernité et à la fois la tradition.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on a cherché à faire, oui.

  • Speaker #1

    Bien joué. Ensuite, on a discuté tout à l'heure, mais je voulais revenir dessus, parce que je trouve que c'est intéressant d'en parler. C'était sur le choix du monoproduit. Comment un jour, on se dit, je vais faire uniquement un produit. Je ne vais faire que du cookie dans ma boutique. Quand on est dans une pâtisserie, on voit qu'il y a des milliers de pâtisseries. Il y a de la viennoiserie. Et certains ont du mal à s'en sortir. Donc, à quel moment s'est dit... Je vais faire uniquement du cookie et ça va fonctionner.

  • Speaker #0

    Alors, ça met du temps. L'ancien cadre d'entreprise que j'étais fait que c'est après de nombreux business plans, de nombreuses réflexions chiffrées, etc., qu'on en vient aux conclusions qu'il faut y aller. Mais plus globalement, des belles histoires autour de monoproduits, il y en a des tonnes. On a à Paris un éclair de génie qui ne vend que des éclairs. On a sur Bordeaux une entreprise. qui depuis 20 ans ne fait que du cannelé et qu'il décline. On a des exemples comme ça, il y en a des tonnes. Donc ça déjà c'est rassurant sur le modèle. Et moi je trouve que le monoproduit, faire du monoproduit, ça permet d'aller beaucoup plus loin sur ce produit en question. Oui, si on référence le nombre de lieux sur une ville comme Montpellier où il y a au moins un cookie vendu, c'est absolument énorme. Mais en me spécialisant là-dessus et en n'ayant pas 250 références tous les jours mais juste une dizaine de cookies, je peux aller plus loin. dans la sélection des matières premières, dans la réflexion des alliances de saveurs sur chacun des parfums, vachement plus que si j'avais 50 viennoiseries, 15 sortes de pains, 25 sortes de gâteaux et 3 cookies. Et puis aussi, ça permet de toucher un public plus large. J'essaye d'avoir des cookies adaptés à différents modes d'alimentation, à différentes intolérances. J'ai tous les jours au moins un cookie vegan et un cookie sans gluten. J'essaie d'avoir des cookies avec des saveurs traditionnelles, des choses plus atypiques. J'essaie d'avoir des cookies saisonniers avec lesquels je vais utiliser des fruits de saison produits dans la région Occitanie. Je vais utiliser les épices de fin d'année, les épices comme la cannelle autour de Noël, de la citrouille autour d'Halloween. Ça permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et de pousser l'imagination, la réflexion et l'offre aussi par rapport à des boutiques qui ont une référence ou des références de cookies parmi beaucoup d'autres.

  • Speaker #1

    Oui, en fait finalement monoproduit n'est pas forcément monoproduit parce qu'il y a tellement de goûts différents et de techniques différentes et de la manière de s'adapter aux différents régimes alimentaires fait qu'en eux-mêmes chaque cookie est très différent et on pourrait leur donner quasiment un nom à tous. Et du coup, ça permet de vivre. Et puis, on en a vu plein. Moi, j'en vois plein à Montpellier. Il y a beaucoup de donuts. Il y a des cookies. J'ai l'impression qu'aussi, les personnes, les gens vont chercher ça. On voit aussi, il y a des boutiques de bubble tea. Mais voilà, en fait, il y a tellement de diversité dans les produits qu'on peut avoir que finalement, le monoproduit n'est pas forcément monoproduit. Et comme tu dis, ça permet d'avoir la création sur différentes recettes. Et vraiment. se positionner, se spécialiser sur cette pâtisserie-là.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, le monoproduit ne l'est pas entièrement non plus. J'ai 10 variétés de cookies tous les jours. Les recettes sont toutes différentes. Je n'ai pas une pâte à cookies et je mets des trucs différents dedans. Chaque parfum, chaque cookie, chaque recette a une pâte différente. C'est l'élément central, le cookie, mais on se permet de dériver un petit peu. C'est l'été, on a des ice cream sandwich. Donc deux demi-cookies avec de la glace au milieu, glace ou sorbet. On peut avoir du coup juste de la glace si on le souhaite aussi. On a créé une crème glacée avec de la pâte à cookies crue de chez nous. On fait aussi salon de thé. Donc voilà, en fait, le cookie, c'est l'élément central de l'expérience quand tu rentres chez Flour. Mais on vient y trouver pas mal de petites choses tout autour.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, tu dis tu fais salon de thé, mais du coup, tu proposes du café.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    du touric facteur dont on parlait tout à l'heure, du très bon café.

  • Speaker #0

    Du café, oui, tout à fait. On essaye d'avoir, que ce soit au niveau du choix de la machine, de la formation qu'on a suivie, de la qualité du grain de café, des boissons chaudes qu'on fait, on essaye d'avoir des critères de qualité qu'on espère aussi haut que ce qu'on essaie de faire avec nos cookies. Donc oui, que ce soit des cafés, des lattes, des cappuccinos, des matchas, des chai lattes, et j'en passe, il y en a des dizaines. Mais on essaie d'avoir une vraie activité de barista à la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. C'est bien, c'est aussi ce qui accompagne le gâteau en lui-même et ce qui permet de passer vraiment un bon moment aussi dans votre boutique où on peut s'asseoir et on peut passer un bon moment. J'ai une question, pas piège, mais importante. Pour toi, qu'est-ce que c'est un bon cookie ?

  • Speaker #0

    Un bon cookie ? Non, ce n'est pas piège du tout. Un bon cookie, je t'en ai parlé un petit peu tout à l'heure en t'expliquant comment était née mon obsession pour le cookie. Un bon cookie, il doit avoir une pellicule croustillante à l'extérieur et être presque cru dedans. Pour moi, en tout cas, c'est ça que j'aime dans un cookie.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, pour ce qu'on retrouve à l'intérieur, selon les jours, je n'ai pas les mêmes cookies préférés. Mais voilà, ce que j'aime par-dessus tout, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Moi, je suis pareil. Et je crois que la plupart des gens, c'est un peu pareil. Oui, il y a plein. On voit, du coup, après, c'est le côté industriel, mais on voit beaucoup les marques développer ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Qui proposent, moi, je sais que... On en a mangé, je suis désolé, je me repentis. Mais on a acheté des cookies Milka par exemple. Et ils font en sorte d'avoir quelque chose à l'intérieur. Soit on a du chocolat, du coup ça rend ce côté un petit peu cru, mais liquide. Quelque chose d'avoir le croustillant au-dessus et le liquide à l'intérieur. Et même pouvoir le faire chauffer. Du coup, on essaye vraiment de revenir à quelque chose de tradi et du vrai cookie. Bon, toi je sais que t'es allé à New York, donc t'as testé les vrais cookies. Et je pense que les vrais cookies, à la base, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a de ça. Je pense qu'en France, pendant longtemps, et c'est une très bonne chose, parce qu'on a de la bonne pâtisserie et de la bonne cuisine en France, on réadapte les cuisines d'autres pays, les spécialités d'autres pays, avec notre touch et notre savoir-faire. La plupart des cookies pâtissiers jusqu'à il y a quelques années, c'était des biscuits secs, très bons. Mais ce n'était pas ce qui est créé aux Etats-Unis, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour nous, les biscuits français... C'est des biscuits secs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. On le voit à Montpellier, par exemple, c'est les longuets de Montpellier, les Z27. Mais c'est toujours des biscuits secs. On a aussi les purs beurres de Normandie ou de Bretagne. C'est toujours des biscuits secs, mais plus de beurre. Et le cookie, en fait, arrive à cette... Entre pâtisserie et cookies, parce qu'il a ce côté moelleux, ce côté croustillant.

  • Speaker #0

    Il y a le terme de cookie pâtissier qu'on a retrouvé longtemps dans les bonnes pâtisseries. Après, j'aime aussi beaucoup manger des cookies pâtissiers. C'est juste que ce n'est pas ce que je préfère. Et des fois, quand je suis de mauvaise humeur, je dis ouais, ce ne sont pas des cookies

  • Speaker #1

    Mais tu as le droit,

  • Speaker #0

    toi !

  • Speaker #1

    Du coup, on va revenir sur, on parlait tout à l'heure de tes produits. Comment tu sélectionnes tes produits ? Est-ce que tu as toujours ce besoin d'aller chercher dans du circuit court, très court, voire très très court, à 10 mètres ou à 100 mètres pour les glaces et 10 mètres pour le café ? Par exemple, tes œufs, ta farine, où c'est que tu vas les chercher ?

  • Speaker #0

    Alors, pour chaque produit, je réfléchis avec plusieurs critères. Donc, évidemment, le goût, l'éco-responsabilité, la traçabilité, et l'éco-responsabilité même des fournisseurs. La farine, je vais la chercher à Montpellier, le plus ancien moulin de la région. Je crois qu'il a 800 ans. C'est le moulin de Soray, qui est dans le quartier des Aubes à Montpellier. Donc ça fait 800 ans que le moulin est en activité à cet endroit-là. La farine, du coup, elle est issue d'un blé qui est récolté dans l'Hérault et dans le Gard. Donc vraiment, j'ai tenu à travailler avec une bonne farine produite à côté d'ici. Mes œufs sont des œufs bio du Pic Saint-Loup. Je traite en direct avec les éleveurs de poules. Et sinon, on parlait tout à l'heure du café. Le café est horrifié en face de la boutique. Je travaille avec le Biocop de la rue du Faubourg du Coureau. Juste à l'entrée. Là aussi, je suis à 20 mètres. Pour tout ce qui est vegan, tout ce qui est sans gluten, et pour tous les fruits frais que j'utilise. On a des citrons verts toute l'année pour notre cookie citron vert chocolat blanc. Ils sont évidemment bio puisqu'on les zeste, les citrons, et ils proviennent de là-bas. Au printemps, je travaille avec le Biocop pour le cookie fraise menthe chocolat, avec des fraises gariguettes de Moglio, les abricots du Roussillon qui vont bientôt arriver sur nos cookies. Même chose, on va les chercher au Biocop du coin. Donc on veut vraiment favoriser le circuit court le plus possible. Après, je fais quelques entorses à ça sur certains produits. J'ai testé, je ne sais pas, 40 ou 50 beurres de cacahuètes. Celui que je préfère, je l'importe des Etats-Unis. Voilà, donc je travaille avec un importateur et je reçois des palettes de ce beurre de cacahuète parce que je trouve qu'il est vraiment au-dessus de tout ce que j'ai pu goûter jusqu'à présent. Donc voilà, je compose avec ces deux éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais bien sûr, après tu fais ton maximum. C'est vrai que c'est bien. Pour ceux qui ne connaissent pas la Biocop,

  • Speaker #0

    du coup,

  • Speaker #1

    tu peux expliquer un petit peu ce que c'est une Biocop ?

  • Speaker #0

    Donc, je n'aurai pas une définition aussi précise que les gens de la Biocop.

  • Speaker #1

    C'est que des produits qui proviennent...

  • Speaker #0

    C'est des produits en circuit court le plus possible, qui sont tous biologiques. C'est donc un magasin bio où on va trouver des produits industriels et des produits frais, des fruits et légumes locaux. Ce qui me séduit à la Biocop par rapport à d'autres boutiques de bio, c'est qu'on ne retrouvera pas des fruits bio qui ont parcouru la moitié de la planète. Parce que là, par exemple, moi, je m'y reconnais moins. Je préfère consommer local. C'est plus cohérent pour moi de consommer juste local, même si parfois, ce n'est pas bio.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. La Biocop, c'est une épicerie qui permet d'avoir des ingrédients ou des aliments bio et de la région du circuit de cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Ok. Tu l'as dit mieux que moi.

  • Speaker #1

    Non, je ne crois pas. Je ne crois pas. Du coup, on va passer sur quels sont tes cookies signature ? Quel est le cookie le plus populaire parmi tes clients ? Et pourquoi il remporte un tel succès ? Bon, ça peut se rassembler en une seule question.

  • Speaker #0

    Alors... Oui, pourtant, ce n'est pas le même cookie pour les deux parties de ta question. Le cookie signature, je dirais, c'est le citron vert chocolat blanc. Parce que je pense que j'étais le premier à allier sur un cookie du citron vert et du chocolat blanc. Ça a surpris beaucoup de gens. Et il remporte un succès assez hallucinant. C'est le cookie préféré de nombreuses personnes qui n'aiment pas le chocolat blanc. Donc ça, c'est surprenant.

  • Speaker #1

    Il faut que je goûte. Parce que je n'aime pas le chocolat blanc. Je le trouve vraiment trop gras. Alors peut-être que je ne mange pas de bon chocolat blanc non plus.

  • Speaker #0

    De toute façon, le chocolat blanc est gras, c'est du beurre de cacao, ce n'est pas vraiment du chocolat non plus.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le peps du citron vert peut vraiment venir équilibrer ça.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est tout à fait ça. Le peps du citron vert vient équilibrer la douceur du chocolat blanc. Donc lui, c'est vraiment mon coucou signature. Et d'ailleurs, j'ai retrouvé depuis six mois cette association dans plusieurs endroits. Donc je suis assez fier et content de me dire que j'ai pu y contribuer. petitement, à démocratiser cette alliance de saveurs. Et le cookie que je vends le plus, c'est le cookie des écoliers. Il a une histoire, ce cookie. C'était un cookie qui ne devait rester que 15 jours dans la boutique. J'avais un cookie qu'on appelait le classique, pépites de chocolat au lait, pépites de chocolat noir, donc le cookie basique je dirais, que j'ai lancé à l'ouverture de la boutique en février de l'année dernière. Et en septembre 2022, pour la rentrée des classes, je me dis bah tiens c'est la rentrée, on va créer le cookie des écoliers, on prend le classique que les enfants aiment beaucoup et on va le pimper un peu en lui rajoutant du nocciolata, un cœur coulant nocciolata à l'intérieur. Le nocciolata pour ceux qui ne savent pas c'est comme du Nutella mais en bio. C'est une marque italienne qui ne met pas d'huile de palme et qui utilise des noisettes biologiques à l'intérieur. On a sorti ça pendant 15 jours, c'était un énorme carton. 15 jours plus tard, je l'enlève pour remettre le cookie classique. Et en fait, véritablement, je me suis confronté à une grogne des clients. Mais vraiment, on m'a sommé de remettre rapidement sur les étals le cookie des écoliers et accessoirement de remplacer le classique. C'est les clients qui ont décidé que ça allait rester toute l'année. Et c'est de très très loin nos meilleures ventes tout le temps. On en vend presque deux fois plus que n'importe quelle autre variété.

  • Speaker #1

    Et pour la petite anecdote, c'est que c'est aussi le cookie préféré de ma grande, avec qui je suis venue, donc le cookie des soucoyés, comme tu dis. Et à chaque fois qu'on vient, du coup, on prend tous les derniers. Généralement, on prend les derniers qui restent. Et du coup, elle vient déjeuner avec moi en centre-ville, parce que je travaille en centre-ville, que si on passe chez toi après pour le dessert.

  • Speaker #0

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle accepte de manger avec toi que parce qu'il y a des cookies ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais c'est pas grave, elle a 18 ans, donc je me dis, bon, écoute, il faut que j'en passe par là. Mais voilà, c'est la petite anecdote et je voulais te la dire quand même, parce que du coup, quand elle vient, du coup, on passe ici. Si on est dans le quartier...

  • Speaker #0

    C'est le petit rituel mère-fille, ça me va.

  • Speaker #1

    Et puis elle part avec sa petite boîte, elle est toute contente. Du coup, elle fait manger à ses copines, ses copains, du coup, c'est chaud. Enfin, je crois, hein, Carla, si tu m'entends. Je crois que tu en donnes à tes copains, mais je pense qu'elle les mange un petit peu tous. Ça, c'était la petite anecdote. Et par contre, j'ai vu que tu avais créé le Lemon Curl au limoncello. Alors ça, ça doit être une tuerie.

  • Speaker #0

    Ça, j'aime bien, j'avoue. C'est notre dernière création. C'est un cookie qui est vendu depuis une quinzaine de jours. Il ne restera pas longtemps, peut-être encore 15 jours avant d'être remplacé.

  • Speaker #1

    À moins que des gens viennent et te disent ça suffit.

  • Speaker #0

    À tout moment, vous vous réunissez, vous organisez une manif devant la boutique avec des banderoles.

  • Speaker #1

    Remet-nous le limoncello.

  • Speaker #0

    Peut-être que vous m'aurez à l'usure, je ne sais pas. Donc oui, on a utilisé la même base que le cookie citron vert chocolat blanc, mais au cœur, on a fait un lemon curd, du coup comme sur une tarte au citron, mais en y rajoutant du limoncello, un alcool italien à base de citron, que moi personnellement j'adore déjà en tant que digestif. Donc ouais, ça crée quelque chose d'assez sympa. On rajoute le limoncello en toute fin de préparation du lemon curd pour que l'alcool reste un petit peu quand même dans le lemon curd. Donc il y a un léger goût un petit peu relevé de limoncello quand on déguste ce cookie.

  • Speaker #1

    Donc les enfants peuvent en manger ?

  • Speaker #0

    Je ne l'encourage pas, mais c'est des petites quantités.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils font la sieste après ?

  • Speaker #0

    C'est comme du complexil, pour ceux qui connaissent, ça a le même effet.

  • Speaker #1

    Tu prends trois boîtes s'il te plaît ! Après on va revenir sur tes recettes vegan et sans gluten. Parce que du coup c'est quelque chose qui est de plus en plus dans les esprits. Moi j'avoue qu'aujourd'hui je tolère de moins en moins le gluten. Pour l'instant ça se limite aux pâtes, donc les pâtes italiennes je suis un peu. Et la pâte à pizza aussi. Mais je trouve des alternatives. Mais en fait il faut vraiment se dire que c'est pas un phénomène de mode. Parce qu'à l'époque on se disait, après que tu sois végétarien... vegan, sans gluten, on se dit ça va, c'est parce que tu fais ta chochotte. Mais en fait, il faut vraiment savoir que c'est hyper douloureux la digestion. Et ça donne comme des crampes ou des ballonnements. Et c'est oppressant. Donc c'est handicapant dans la vie de tous les jours. Et c'est chouette en fait qu'on puisse continuer à manger certains produits. Comme par exemple les cookies. Parce que finalement, la farine blé, c'est compliqué de ne pas faire de gluten avec de la farine.

  • Speaker #0

    Il y a des techniques pour déglutiniser un petit peu la farine de blé, mais il y en a toujours.

  • Speaker #1

    Oui, mais après, vous avez trouvé, en règle générale, des alternatives. Et c'est chouette que toi, tu puisses le proposer aussi avec les cookies. Parce que c'est vrai que quand une personne est vegan ou qui mange sans gluten et qu'on va entre copines dans un salon de thé, qui est très mignon, qui est très joli, et qu'on se dit ah ben non, moi je ne peux pas en manger c'est vachement handicapant sur tant de choses. Donc toi, du coup... Qu'est-ce que tu proposes comme recette de vegan ou sans gluten ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?

  • Speaker #0

    Déjà, au départ, quand j'ai ouvert la boutique, je ne mesurais pas. Tout ce que tu viens de dire. Je ne mesurais pas l'étendue du nombre de personnes qui étaient conscients de leur intolérance au gluten. Parce qu'on est nombreux, et moi le premier, quand on mange beaucoup de choses avec de la pâte dedans, parce qu'on peut en manger toute la journée. Des tartines ou de la viennoiserie le matin, des pâtes à midi, une pizza, on est confronté à ça tout le temps. On a parfois des douleurs, des crampes, etc. De plus en plus de gens sont conscients de l'impact du gluten. dans leur vie et donc ouais j'avais pas vraiment conscience de ça je savais que je voulais travailler un cookie sans gluten et parfois un cookie vegan mais je me disais je ferai de temps en temps et j'ai remarqué très très vite que les deux variétés le sans gluten et le cookie vegan étaient demandés quotidiennement aujourd'hui c'est au coeur de ma gamme et il n'y a pas une journée où on n'a pas un cookie sans gluten et un cookie vegan le cookie sans gluten j'ai mis énormément de temps dans mon labo à faire des tonnes d'essais pour arriver à quelque chose qui me plaise Je ne voulais pas que les personnes qui ne mangent pas de gluten prennent un cookie sans gluten pas gourmand, en se disant oui, mais bon, on a l'habitude de toute façon, nous, on mange sans gluten, c'est forcément moins bon que le reste. Donc voilà, j'ai mis beaucoup de temps, j'ai manipulé des tonnes de farine, des tonnes de mélange dans des quantités différentes, j'ai joué au petit chimiste dans le labo, et j'ai atteint quelque chose qui me convient, où on retrouve les mêmes textures que dans les cookies classiques. Tu vois, j'utilisais tout à l'heure une... une fine pellicule croustillante à l'extérieur et quelque chose de très moelleux à l'intérieur, on le retrouve dans le cookie sans gluten qu'on a en ce moment en boutique. C'est un cookie avec des noisettes torréfiées, qu'on torréfie ici, des pépites de chocolat et de la poudre de noisettes. Et puis ensuite, j'ai fait un mélange de farine avec de la farine de riz, de la farine de maïs, de la fécule de pomme de terre. Donc voilà, c'est en jouant sur tous ces éléments-là qu'on arrive à avoir quelque chose de gourmand. C'était vraiment important pour moi d'arriver à faire quelque chose comme ça. Et au niveau du vegan, du coup, on a un peu... D'ailleurs, notre cookie vegan, il est vegan et sans gluten. Et on travaille avec de l'huile de coco qui vient remplacer le beurre. On travaille avec du flocon d'avoine. On n'a pas d'œuf non plus, qui sert pourtant de liant dans la fabrication du cookie. Là, je travaille avec de la sojade. Donc, c'est du yaourt de soja. Mais voilà, malgré tout, on arrive à faire quelque chose qui est gourmand. C'est très différent au niveau de la texture sur le vegan et sans gluten. On est sur quelque chose qui ressemble peut-être plus à du granola, avec le flocon d'avoine qui sert justement de liant. Mais c'est quelque chose d'assez gourmand aussi. Je suis assez content parce que le vegan et le sans gluten, il est le cookie préféré de beaucoup de gens qui pourtant n'ont pas de régime alimentaire particulier. J'ai des gens qui mangent de tout et qui préfèrent le sans gluten, ou d'autres qui préfèrent le vegan, et ça me semble plutôt cool.

  • Speaker #1

    Oui, et puis c'est pas quelque chose... Tu t'es dit bon... il faut quand même que je le fasse, je le fais mais comme tu dis tout à l'heure, il y a quand même la gourmandise et les gens qui viennent ne sont pas forcément vegan ou sans gluten et finalement se régalent avec d'ailleurs sur les petites étiquettes qui décrivent les cookies,

  • Speaker #0

    il n'y a pas écrit le vegan et le sans gluten, c'est le noix de coco flocon d'avoine chocolat noir et c'est le noisette torréfiée chocolat si les personnes en vie te demandent s'il y a des trucs comme ça il y a un petit logo à côté et en vrai, les gens qui mangent sans gluten et les gens qui ont un régime vegan connaissent le logo, les autres non donc... Ça ne perturbe pas les gens qui n'ont pas de particularité alimentaire.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Du coup, comment se passe le mode de création ? Où c'est que tu trouves ton inspiration pour tes nouvelles recettes ? Tout à l'heure, tu nous parlais d'Halloween, Noël, etc.

  • Speaker #0

    Partout, en fait. Vraiment partout. Que ce soit dans la rue en regardant les pâtisseries, les plats salés aussi, les associations dans les plats salés. Que ce soit pour Noël par exemple, Noël dernier, j'ai lu énormément de choses sur les traditions de Noël dans les différents pays. Pas forcément la pâtisserie, mais pour voir quels sont les fruits, quelles sont les spécialités de tel ou tel pays. Donc vraiment partout en fait. Il n'y a pas de limite dans les sources d'inspiration pour trouver des nouvelles recettes. Un cookie que j'ai créé au printemps, c'est en buvant un thé à la menthe que j'ai eu envie de m'amuser avec de la menthe fraîche, des pignons. Du coup on a créé un cookie menthe fraîche, pignons de pin, chocolat blanc. Donc oui, c'est vraiment partout en fait.

  • Speaker #1

    Donc à la fois dans l'inspiration de tous les jours et aussi dans les places à aller du coup. La cuisine en règle générale quoi. Et du coup tu changes régulièrement ta carte ? Oui,

  • Speaker #0

    on a pour répondre aux clients qui me somment de garder des cookies à la carte, on a quelques cookies qui ne bougent pas. Le cookie des écoliers, le caramel noix de pécan. Le peanut butter, le citron vert, chocolat blanc, ils ne bougent pas. Et on a régulièrement un nouveau cookie, donc un cookie qui arrive et un cookie qui s'en va. Ce qui fait qu'on renouvelle progressivement une partie de la carte. On a des cookies saisonniers toute l'année. On en a parlé tout à l'heure, en ce moment on a celui avec le lemon curd au limoncello. Autour d'Halloween, on avait le pumpkin spice cookie avec de la citrouille, un mélange d'épices, des noix de pécans et du chocolat blanc. Pour Noël, on avait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices avec de la cannelle, du gingembre, clous de girofle. Pour Halloween, pardon, pour la Saint-Valentin, on avait fait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices. ou qui base chocolat avec une compotée de framboise et du piment d'Espelette au cœur, qui représente un petit peu le piment du couple. Ça,

  • Speaker #1

    c'est super bon parce que du coup, ça relève vachement l'acidité de la framboise et ça peps de fou.

  • Speaker #0

    Tu l'avais goûté ?

  • Speaker #1

    Je ne l'avais pas goûté, mais je connais la saveur. Et c'est vrai que ça peut paraître un peu fou au début parce qu'on se dit Ah, du piment ! et tout, je vais m'arracher la bouche. Mais non, en fait, c'est un peu comme le beurre salé. Quand on rajoute du sel dans quelque chose, c'est un peu un exhausteur de goût. Oui, du coup, ça... ça relève encore plus le goût et je vous invite à essayer des recettes que vous n'avez pas l'habitude ou que vous trouvez un peu loufoques. Généralement, les cuisiniers ou les chefs qui font ce genre de choses, c'est qu'ils l'utilisent pour équilibrer et pepser un autre ingrédient. Parfois, ça fait peur sur l'étiquette, mais dans la bouche, c'est un vrai paradigme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, je suis d'accord. Donc oui, toujours des cookies. Une gamme qui se renouvelle assez régulièrement avec des cookies du moment à peu près tout le temps dans la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, et non, pour revenir sur... Tu me dis si je l'ai goûté. Pas du tout, parce que je n'ai pas le droit de les goûter quasiment. Ma fille prend tous les gâteaux des écoliers à chaque fois, donc je ne peux pas prendre les autres.

  • Speaker #0

    Mais il faut venir en secret, on n'est pas là.

  • Speaker #1

    Il faut venir en secret, c'est promis. Je dois déjà le ramener aujourd'hui, mais je vais probablement le prendre pour moi aussi. Et sinon, une question. Quels sont tes projets ? Là, ça fait depuis février 2022 que tu es ouvert. Tout à fait. Aujourd'hui, parce que ta boutique marche vraiment bien, tu as un petit chariot d'ice cream, tu proposes énormément de choses. Comment tu vois évoluer ta boutique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais te répondre en deux parties. La boutique de la rue du Courreau, je voudrais continuer à la développer encore un petit peu. On était trois à travailler ici. Donc j'ai Agathe qui est notre pâtissière, un vendeur et moi. Et à partir de la rentrée de septembre, on va être une personne de plus. Je voudrais qu'on produise... qu'on ait la capacité de produire un peu plus de cookies. Là, aujourd'hui, on carbure à 200% pour produire assez de cookies pour répondre à la demande. Donc, à partir de septembre, on pourra produire un petit peu plus. Je voudrais déjà développer quelques partenariats avec des entreprises et des collectivités. J'ai eu quelques partenariats déjà par le passé dans cette année. J'ai travaillé avec la marque de vêtements Cézanne qui s'était installée au boulevard du Jeu de Paume pendant une semaine pour un pop-up store. Donc, ils nous avaient commandé... une centaine de cookies tous les jours pendant toute une semaine. Je travaille avec des grosses entreprises qui ont commandé aussi quelques centaines de cookies pour des gros événements. On m'a sollicité pour des mariages l'année prochaine. Et j'aimerais développer tout ce côté entreprise et événementiel. Donc ça, ça peut être possible que si on a la capacité de produire plus de cookies. Donc à partir de septembre, on pourra faire ça et développer cette partie-là. Et dans un second temps, je rêve d'une deuxième boutique. Donc je suis en train d'y réfléchir, de voir. Est-ce qu'il peut être le plus stratégique ? Est-ce que c'est dans Montpellier ? Est-ce que c'est près de Montpellier ? Est-ce que c'est plus loin ? J'envisage un petit peu toutes les pistes, mais j'ai cette envie-là de développer un petit peu plus tard l'entreprise de la sorte.

  • Speaker #1

    C'est beau de pouvoir se dire je peux déjà bien me développer parce que la plupart du temps, les personnes qui ouvrent leur entreprise sont seules dans leur entreprise et essayent de s'en sortir. Toi, tu as déjà bien développé, tu as une belle équipe et tu penses déjà bien te développer ailleurs.

  • Speaker #0

    sur nos prévisionnels avant d'ouvrir. J'étais seul pendant un an et je recrutais un apprenti un an plus tard. Donc on a pris un petit peu d'avance et c'est cool.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Et du coup, pour revenir au côté entreprise, aujourd'hui, tu produis pour ta boutique. Oui. Est-ce que tu fais des commandes ? Est-ce qu'on peut te passer des commandes ? Est-ce que d'autres entreprises, tu ne le développes pas du tout ? Ou si des entreprises ont besoin...

  • Speaker #0

    Je réponds oui systématiquement. quand je disais que je ne le développais pas plus, c'est que je n'ai pas démarché d'entreprise. Les entreprises sont venues à moi. Après, oui, on peut m'appeler ou nous contacter sur Insta pour des commandes. Beaucoup de clients le font, des commandes à l'avance, petites quantités, grandes quantités. Avec livraison, c'est faisable aussi. On travaille avec une société de livraison en triporteur qui peut aller un peu partout dans la métropole de Montpellier. On est présent sur Uber Eats et Deliveroo pour les gens qui ont envie d'un cookie, là maintenant, tout de suite. et qui du coup le long 20 minutes plus tard est livré par quelqu'un qui transpire en vélo parce qu'il fait 40 degrés dehors pauvre et pauvre ouais donc oui oui tout ça est tout à fait possible Bien sûr. Et on répond présent à toutes les sollicitations pour de l'événementiel aussi. Des entreprises, des fêtes de famille, des mariages.

  • Speaker #1

    Tu vends combien de cookies par jour à peu près ? Désolée de poser ces questions, mais c'est vraiment de la curiosité.

  • Speaker #0

    Ça dépend des jours. Les plus grosses journées, on est à plus de 400 cookies dans la journée. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est énorme ! Moi, ça me paraît énorme. Toi, c'est... Remarque, si tu t'es bien développé, c'est que c'est quelque chose de très positif.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien. J'avoue que j'en suis content. Mais oui, il y a des journées, des samedis, dans la grosse saison de la boutique, où il n'y a que jusqu'à dehors toute la journée. Et donc, on repart le samedi soir épuisé, les frigos vides. Mais oui, on arrive à atteindre des chouettes quantités de cookies.

  • Speaker #1

    C'est chouette, vous avez une clientèle fidèle.

  • Speaker #0

    Oui. On est dans une rue de passage, donc on a aussi beaucoup de clients de passage, mais on a plusieurs centaines de clients fidèles. On a un programme de fidélité qui nous permet de voir, du coup, de quantifier justement la récurrence et le nombre de clients qui viennent régulièrement. Et on a plusieurs centaines de clients réguliers.

  • Speaker #1

    Ça, c'est des commerciaux qui ressortent dans les stades.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien regarder les chiffres aussi, des formations de mon ancienne carrière.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on parlait de la rue du Faubourg. qui a vachement évolué qui est super belle qui est fleurie on voit de nouvelles boutiques de nouveaux établissements s'ouvrir ici on est loin, je veux pas être vulgaire mais à l'époque c'était vraiment la rue des punk à chiens où ça sentait le pipi où on n'osait pas venir où il y avait des dealers etc aujourd'hui on voit que ça a bien évolué que les gens sont tous bienveillants on voit que c'est familial, les gens sont en vélo souris... La rue est presque un petit village à elle-même.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un petit village à 10 mètres de l'Écusson. C'est une rue qui a beaucoup changé, c'est une rue qui était très populaire, comme tu viens de le dire. Mais ce qui est chouette, on en parlait avant de commencer à enregistrer ce podcast, c'est qu'il y a un vrai brassage social dans ce quartier-là. On n'est pas sur une rue qui est devenue bourgeoise, on est sur une rue qui mélange toutes les classes de la population. La population historique qui habitait la rue du Courreau. Et le quartier du Courreau, elle est toujours présente. Elle n'a pas été chassée par une gentrification. La gentrification, elle est là. On a une montée en gamme des commerces. Mais la population historique est toujours là. Et elle est complétée par un spectre très large de la population. On a le lycée La Merci, le collège Saint-François-Régis, deux primaires, une maternelle. Donc il y a effectivement beaucoup de familles qui sont là. C'est des établissements privés pour la plupart. Donc oui, on a des familles avec un certain pot. potentiel pouvoir d'achat. On a beaucoup d'étudiants, on a beaucoup de couples de jeunes qui habitent dans le coin aussi. Il y a un vrai brassage générationnel et social dans ce quartier-là que moi j'aime bien. C'est la vraie vie en fait.

  • Speaker #1

    Tu parles de jeunes couples, de jeunes enfants, mais est-ce qu'il y a des personnes un peu plus âgées qui viennent ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a aussi des personnes âgées par contre. Des gourmands, j'imagine. C'est pas cool. Oui, il y a aussi des groupes de mamies qui viennent régulièrement à la clim l'été ou sur la terrasse au printemps, prendre quelques rayons de soleil et s'autoriser un cookie. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que les cookies, ce n'est pas que pour les enfants. On se rend compte que finalement, il y a beaucoup de personnes plus âgées. J'ai du mal à dire ça parce que je suis presque dans la catégorie personne âgée. D'après ma fille, si, évidemment. Ma petite encore, elle n'ose pas.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas prendre au sérieux nos enfants.

  • Speaker #1

    C'est une ado, je n'écoute pas.

  • Speaker #0

    À 30 ans, on est vieux pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, même à 20 ans. Quand on les a, on est déjà vieux. On est déjà parents, donc on est vieux. Mais c'est vrai que du coup, moi, je me régale quand je vais sur des cafés ou quoi que ce soit, de voir en fait un attroupement de petites mamies ou comme tu dis, de couples de personnes un peu plus âgées, se régaler avec un café, un petit biscuit. J'ai l'impression qu'en plus âgé, moi je le vois par rapport à mes grands-parents, on devient plus gourmand, on devient plus bec sucré, il y a cet attrait. Et justement, je me posais la question, si justement tu avais des personnes, donc tu me réponds du coup, oui, qu'il y en a.

  • Speaker #0

    personnes âgées qui venaient chercher des petits gâteaux peut-être pour leurs petits-enfants pour eux j'ai quelques clientes des personnes âgées j'ai des exemples de femmes seulement qui me viennent en tête mais qui ont ce petit regard malicieux je m'autorise un petit cookie je suis tranquille, j'ai personne qui m'embête je suis assise à la cookieserie avec un thé et un cookie et oui oui carrément donc vous pouvez venir je crois qu'on se cache plus maintenant on profite vraiment de toute notre vie

  • Speaker #1

    On revient sur ta communication, parce qu'elle est vraiment magnifique. C'est ce qui permet aussi le positionnement, enfin on parle communication, mais c'est le positionnement et la façon de se différencier de ses potentiels concurrents. Ces concurrents ça peut être des pâtissiers... Oui,

  • Speaker #0

    la concurrence indirecte.

  • Speaker #1

    Comment vous avez élaboré une charte graphique aussi jolie ? Est-ce que c'est toi tout seul ? Est-ce que tu as pris une agence ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un sujet qui est trop important pour que je m'y sois aventuré seul. Oui, j'ai de l'expérience dans la communication et les médias, mais je voulais faire travailler quelqu'un dont c'est vraiment le métier. Donc je suis passé par une agence de branding, spécialisée dans le branding, pour l'imagination et la fabrication du logo et de la charte graphique. La typo, elle a été créée, chaque lettre a été designée. Ce n'est pas une typo qu'on a trouvée. La disposition des lettres. la position centrale, tiens on n'en a pas parlé tout à l'heure dans le nom justement Flore, mais la position centrale du haut dans le mot Flore il est chouette aussi, le haut qui peut représenter d'une certaine manière le coulis au centre c'est quelque chose qui m'a séduit dans le nom aussi, donc du coup l'élaboration du logo, de la charte graphique le choix des couleurs etc on s'est appuyé sur le travail d'une agence dont c'est le métier bien sûr c'est vraiment réussi là dessus en plus...

  • Speaker #1

    Vous avez le packaging, vous avez des petites boîtes. Ça fait vraiment très salon de thé, presque anglais. Quelque chose de très joli, très mignon. Ça fait des écrins, c'est vraiment très beau. C'est des couleurs rose, doré, jaune doré. C'est vraiment presque un cadeau. Moi je sais quand on part, parce que du coup, on a les petits packagings blancs, où on peut mettre quelques cookies.

  • Speaker #0

    On peut mettre 3, 4 ou 5 cookies. Et ensuite on a des boîtes plus grandes. que je trouve plus joli, avec les rayures roses et jaunes et le logo endoré sur la boîte, que oui, on a imaginé comme des écrins. C'est comme un tiroir à glissière qui s'ouvre et qui laisse découvrir les cookies. Et on a voulu justement que ça donne une impression de cadeau, justement, que des gens puissent ramener ça chez des amis, en famille, poser ça au milieu de la table et que ce soit joli, que l'expérience soit agréable avant même d'apercevoir les cookies.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment très très très joli. On voit vraiment que le projet en lui-même est abouti jusque dans le packaging. C'est gentil. À la fois la boutique, la réflexion sur les produits, jusque dans la création de la charte et des packagings. Pour revenir du coup à la com, je voulais savoir si tu encourageais les commentaires de tes clients et est-ce que tu te sers du coup de leurs commentaires pour améliorer tes recettes ?

  • Speaker #0

    Toujours, toujours. J'écoute toujours. Ce que les gens ont à dire, c'est que je ne fais pas des cookies pour me faire plaisir dans l'idée. Oui, j'aime me faire plaisir, ça me fait plaisir de faire des cookies. Mais je le fais pour essayer de régaler un petit peu les gens qui viennent. Donc oui, j'écoute leurs demandes, évidemment. J'écoute leurs demandes, je réadapte. On me demande, quand je remarque que plusieurs fois, on m'a parlé de travailler telle ou telle matière première, j'essaye, évidemment. Donc oui, j'encourage les gens à me donner leur avis et à me donner leurs idées. Après j'entends tous les jours des idées, je les écoute toutes.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Certaines me donnent envie de passer à l'acte tout de suite, d'autres que je note systématiquement de toute façon, mais d'autres du coup pourront être essayées peut-être dans quelques mois, dans quelques années, je sais pas. Mais en tout cas oui, chaque idée je l'envoie.

  • Speaker #1

    J'en ose du coup.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    assez souvent. Ah ouais c'est chouette ça.

  • Speaker #0

    Bah disons que... J'ai une tendance à bien aimer parler avec les gens.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. C'est du coup, tu es tellement ouvert que du coup, c'est facile de discuter avec toi. On a envie de parler. Et puis, je pense que de toi-même, tu dois peut-être demander.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue que oui. Je demande souvent ce qui leur a plu, ce qui n'a pas plu. Du coup, rapidement, les gens souvent se sentent à l'aise et me disent Tiens, on aurait bien voulu goûter un truc comme ça. Vous n'avez jamais essayé avec tel ou tel ingrédient. Moi, je les fais comme ça à la maison, les cookies pour mes enfants.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Les gens partagent leur expérience aussi comme ça avec moi.

  • Speaker #1

    Les recettes, oui. Ça prouve vraiment la relation client, la confiance qu'il peut y avoir aussi avec un commerçant. C'est ça qui est chouette, d'avoir cette proximité avec les gens. Et c'est ce qui force à l'émotion, j'ai presque envie de dire. Parce que du coup, tu crées ce lien, et du coup, ça crée encore plus la fidélité des clients. Parce que du coup, ils ont envie de venir te voir, ils ont envie de te redonner leur avis. Et du coup, comment tu utilises les réseaux sociaux ? Parce que là, c'est vrai, du coup, il y a une belle communication là-dessus. J'adore les trucs très rétro que vous utilisez. C'est mon côté vieillot.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, c'est clairement au cœur de la stratégie de l'entreprise. C'est Amandine, on en parlait tout à l'heure, qui opère sur les réseaux sociaux et qui s'occupe de toute la communication digitale pour Flore. Donc oui, c'est au cœur. On a une communauté. qui, enfin on a de la chance qu'il y ait assez nombreuses, est très engagée. On a quasiment tous les jours des clients qui postent en story les cookies qu'ils sont venus déguster ici ou qu'ils ont ramené chez eux. Et nous, on crée du contenu assez régulièrement. On les informe sur les nouveautés, on leur présente l'humeur à la boutique tel ou tel jour, on leur présente l'équipe. Et enfin, c'est le prolongement de l'expérience qui est vécue en boutique et ce dont on parle depuis tout à l'heure. On parlait de l'humain, du contact, de l'échange. Il est prolongé. Par les réseaux sociaux, on le voit clairement. On a une proximité qui s'installe avec des gens uniquement par Instagram et qui viennent ensuite en boutique, par exemple. Donc oui, c'est clairement au cœur de la stratégie. Quand on annonce le nouveau cookie du moment sur Instagram, qu'on fait un réel, parfois en montrant comment on le fabrique, parfois en faisant un truc fun et décalé, parfois avec des codes rétro, comme tu disais tout à l'heure, eh bien, on tease autour de ça. Et le jour de la sortie du cookie en question, on bat en... On a des dizaines et dizaines de personnes qui viennent en passant le pas de la porte, en disant on vient pour la nouveauté. Donc ça nous ramène clairement les clients directement dans la boutique aussi.

  • Speaker #1

    Vous êtes sur Insta et sur Facebook ?

  • Speaker #0

    Insta, c'est automatiquement posté sur Facebook. En vrai, on y est moins présent nous. Mais c'est juste qu'il y a un gros postage posté directement sur Facebook aussi. On s'est mis un peu à TikTok. On publie les réels qu'on a créés sur Instagram. Sur TikTok, on n'a pas encore fait de contenu dédié TikTok. On a d'ailleurs une communauté beaucoup plus petite, mais je trouve qu'il serait peut-être intéressant de s'y pencher à l'avenir. Le canal de diffusion et de lien avec notre clientèle, il se fait par Instagram principalement.

  • Speaker #1

    C'est une belle expérience que tu as, parce que c'est vrai que certains commerçants qui ne sont pas forcément dans le monde de la communication ne se rendent pas vraiment compte de l'intérêt des réseaux sociaux pour son commerce. C'est vrai qu'on voit souvent que c'est quelque chose qui est vitrine plutôt, un réseau social vitrine. Mais après, ce qui est bien, comme tu dis, c'est créer le lien avec le client et d'avoir ces échanges-là. En fait, c'est toujours pareil, le réseau social Insta, c'est on poste des choses, mais le plus gros du travail, il est derrière. On ne se rend pas forcément compte, mais c'est l'échange. Et c'est ça en fait qui fait gagner, on va parler d'algorithme, etc., mais en visibilité, en engagement. C'est ça qui est très important. Donc moi je le redirais pour les personnes restreintrices ou food food qui ont des épiceries ou ce genre de choses, de vraiment privilégier les échanges avec les gens sur leurs réseaux sociaux. Parce que tout à l'heure tu disais, il y en a qui viennent en boutique et qui te donnent leur ressenti, mais il y en a qui sont plus timides et qui ne vont pas le dire, et qui forcément vont pouvoir aller sur Insta de manière plus informelle et peut-être un peu plus cachée derrière leur écran, mais vont quand même pouvoir participer, partager. et se sentir intégrés dans la communauté Floor Cookie.

  • Speaker #0

    Mais on interagit assez souvent avec eux. On leur pose des questions sur ce qu'ils préfèrent, sur ce qu'ils aimeraient voir dans le cookie. Oui,

  • Speaker #1

    vous avez une vraie stratégie de faire venir les clients, de leur demander, de vraiment les faire interagir, de leur demander les recettes, leur retour dessus. Comme tu disais tout à l'heure, c'est autre que de la vitrine où il n'y a pas de recettes. On sent vraiment que ce réseau vous sert à partager avec eux. Et ça, ça crée encore plus de liens.

  • Speaker #0

    Après, tu parlais des commerçants qui ne sont pas forcément conscients de l'importance de ce type de canaux de communication. Mon passé dans les médias traditionnels, presse écrite puis télé, fait qu'il y a 10 ans, il y a 15 ans, quand les réseaux sociaux n'existaient pas, les commerçants dépensaient des milliers d'euros de pubs dans la presse quotidienne. Pour les Montpellierains, c'est une page dans Midi Libre. C'était un spot sur Sherry FM.

  • Speaker #1

    Les abribus.

  • Speaker #0

    Oui, et ça coûtait des sommes folles. Aujourd'hui, on a des outils autrement plus puissants, les réseaux sociaux, qui permettent en plus de quantifier les retours avec une précision qu'on n'a jamais pu avoir dans le papier ou dans l'audiovisuel. Avant, quand vous êtes vendeur de pub pour un magazine papier, vous sortez le nombre d'abonnés, vous faites une règle de trois avec soi-disant le nombre de reprises en main du journal, etc. Mais... Vous annoncez des chiffres à vos annonceurs, bon, assez aléatoires. Là, aujourd'hui, à chaque euro qui est investi sur les réseaux sociaux, vous savez combien de personnes l'ont vu, dans quelle ville ils sont, quelle tranche d'âge, etc. Donc, ça coûte beaucoup moins cher que les milliers d'euros qu'on dépensait. Ça demande du temps. Ça, par contre, c'est certain que c'est très, très chronophage. Moi, je pense que les commerçants ou les chefs d'entreprise... Pour la plupart, ils n'ont pas le temps de s'occuper de ça, parce que pour le faire bien, ça prend du temps. Mais avoir recours à des gens dont c'est la spécialité,

  • Speaker #1

    c'est gagnant. Ça coûte toujours moins cher qu'une page de pub dans un...

  • Speaker #0

    C'est très gagnant, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'encourage, c'est mon métier, donc du coup, évidemment, je vais encourager là-dessus. Mais c'est vrai que je trouve que c'est un canal qui est hyper important, et même si on le fait tout seul, si on n'a pas encore de budget communication, parce que... Parfois, on débute le projet et on a du mal à trouver un budget communication. Essayer de le faire et surtout s'en servir de lien avec les clients. Voilà mon avis là-dessus.

  • Speaker #0

    Avis partagé, très cher. Merci.

  • Speaker #1

    Ensuite, je te posais des questions un petit peu sur Montpellier.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et puis sur toi surtout. D'ailleurs, est-ce que tu aimes manger des cookies ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'aime manger des cookies ?

  • Speaker #1

    Chez toi.

  • Speaker #0

    Alors, oui.

  • Speaker #1

    Parce que je suppose que tu en manges beaucoup ici.

  • Speaker #0

    J'aime manger. Alors, attends, tu vas voir.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime manger des cookies chez moi. Oui, j'aime manger des cookies à la cookieserie. Non, je ne me suis pas lassé des cookies. Par contre, je me limite. Je me limite à deux cookies max par semaine. Parce que sinon, j'en mange beaucoup trop. L'année pendant laquelle j'ai préparé l'ouverture de la boutique, on mange des cookies tous les jours, on testait les recettes. Donc voilà, on en a mangé énormément. Mais maintenant, j'essaye de me limiter.

  • Speaker #1

    Deux par semaine ?

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas beaucoup pour toi ?

  • Speaker #0

    propriétaire d'une cuisinerie je dépasse peut-être un petit peu de temps en temps mais voilà en tout cas j'essaie de raisonner ma consommation parce que constat assez ouf je ne m'en lasse pas en fait je me suis dit peut-être qu'au bout de quelques mois, quelques années j'en aurais marre, j'ai arrivé de me lasser de certains trucs que j'ai trop mangé mais non les cookies je m'en lasse pas encore si j'en ai à la maison je les mange donc j'en ramène pile ce qu'il faut pour le goûter de mon fils et pas plus et du coup à la maison tu en ramènes aussi pour ton fils oui mais pas beaucoup pareil, juste pour lui, parce que sinon moi je les mange et en plus je me fais engueuler par mon épouse qui elle aussi les mange ouais je comprends,

  • Speaker #1

    non mais c'est bien comme tu dis de se limiter aussi parce que ça permet de plus apprécier quand on les mange en vrai on a tous notre propre jauge par rapport à ça c'est drôle,

  • Speaker #0

    j'ai des clients qui me disent je viens une fois par semaine, comme ça c'est raisonnable et j'ai des clients qui me disent j'en prends un par jour, comme ça c'est raisonnable donc voilà, on est tous face à nous-mêmes avec nos normes nos... Ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est chouette. D'ailleurs, est-ce que tu es plutôt bec sucré ou bec salé ?

  • Speaker #0

    Mais non, il ne fallait pas me poser cette question. Je la redoute et je l'esquive depuis longtemps. Je suis bec salé. Moi, ma passion, ce que j'aime manger, c'est du fromage et du bon pain. Du coup, je mange moins souvent du sucré, mais je suis plus sélectif. Je vais pas aimer des pâtisseries trop sucrées, je vais pas m'enfiler des paquets de gâteaux industriels, je vais être plus sélectif. Mais voilà, moi à la maison, quand j'ai une bonne grosse dalle, je me fais du fromage avec du pain. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est sûr. Moi c'est pareil, je suis plus salée et du coup quand je mange du sucré, ce serait que je suis comme toi. J'essaye de sélectionner vraiment des bonnes choses qui vont me faire vraiment plaisir, plutôt que du sucré pour du sucré.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, ça va être... Ça va être une tarte citron-méringuée, ça va être des choses, mais des bons produits aussi. Je vais être plus exigeante sur la qualité des produits pour vraiment me régaler, me dire, ok, je mange une chose de sucrée dans la semaine, mais vraiment me régaler. Je veux vraiment quelque chose de bon. Donc les cookies, il n'y a pas de souci, je ne me trompe jamais. Ensuite, quel est ton lieu préféré à Montpellier ?

  • Speaker #0

    Mon lieu préféré à Montpellier ? Je me déplace un petit peu du coup, ça ne te dérange pas. Mon lieu préféré à Montpellier, ou en tant qu'habitant de Montpellier, c'est la plage. D'accord.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de la mer, en fait. Tu vois, j'ai vécu deux ans à Paris. Ce qui m'a le plus peiné, c'était la distance avec la mer. Moi, depuis que je suis gamin, enfin moi, quand j'étais petit, j'habitais à la Grande Motte. Adolescent et jeune adulte, j'ai fait énormément de planches à voile, mais genre 3-4 fois par semaine. Et j'ai besoin de la mer. En fait, elle m'apaise, que ce soit marcher l'hiver sur le sable. Que ce soit faire du paddle l'été, la planche à voile, j'en fais quasiment plus maintenant. Mais bon, je fais plus de paddle. Mais oui, j'ai besoin de ça. C'est l'endroit où j'aime être.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est apaisant. Moi, je sais que c'est pareil. Quand j'ai un coup de blues ou un truc comme ça, je sais que je vais à la plage, même si je ne me baigne pas. Mais ça nettoie, en fait. Avec le fait d'entendre les vagues, on part sur un truc.

  • Speaker #0

    Mais tous les vagues, l'odeur du sel, le fait aussi en étant habitant du centre-ville. Le fait d'avoir le regard qui se perd à perte de vue, ça fait un bien fou en fait. Alors qu'on a en ville des immeubles toujours à quelques mètres de soi.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis du monde partout, alors qu'à la plage, sur la période où on va, si vous y allez, ça va être un petit peu compliqué. Mais l'hiver, moi j'adore l'hiver parce que du coup tu peux aller n'importe où, tout le monde promène son chien, etc. Mais en fait, on se sent quasiment seul, même s'il y a du monde qui promet, beaucoup moins qu'en été. Et je trouve ça hyper apaisant, comme tu dis. Je pense qu'il doit y avoir une étude là-dessus, sur le côté apaisant de la mer, avec les embruns, avec le bruit de l'eau. Après, c'est vrai que quand on écoute des musiques zen, évidemment, il y a de l'eau dedans. Je pense que ça doit être un peu lié à ça. Bon, d'accord, je valide la plage.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu vas où ? Puisque tu étais grand mottoir avant.

  • Speaker #0

    Je vais partout. Franchement, ça dépend. Petit travers, grand travers, la plage de Villeneuve-les-Maglones. Ça dépend des jours et de l'humeur. Et du temps que j'ai envie d'allouer au trajet pour y aller. Oui,

  • Speaker #1

    c'est surtout ça. Et pour se garer, parce que maintenant, ça devient de plus en plus compliqué. Quel est ton dernier coup de cœur food ?

  • Speaker #0

    Mon dernier coup de cœur food ? Ça peut être un produit, ça peut être un resto. Non, mais ce que je l'ai, je l'ai. Le panuzzo c'est un sandwich italien fait dans de la pâte à pizza. C'est un pâton de pâte à pizza qui est cuit de la manière d'un pain, qui est ouvert en deux, donc chaud. Et à l'intérieur, celui que je prends, qu'ils appellent le how you doing. On me demande de le demander avec cet accent comme ça. Donc je le fais même dans ce podcast. Donc on a de la salade, des tomates cerises, de la mozzarella di bufala, du jambon cuit bio et c'est juste une tuerie. Là c'est l'été, je n'ai pas envie de manger des pizzas mais par contre ce panuzzo il est juste incroyable. Des bons produits, la pâte elle est super fine. Tu vas en parler de l'impact du gluten, leur pâte elle pousse je crois pendant 72 heures, du coup elle est vachement moins puissante en gluten. C'est mon coup de cœur food.

  • Speaker #1

    D'accord, donc différent de la calzone.

  • Speaker #0

    Très différent de la calzone. La calzone, c'est une pizza refermée. Là, tout ce que je t'ai cité est cru. Il n'y a que la pâte à pizza qui est cuite et chaude. À l'intérieur, tout le reste, c'est...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un sandwich.

  • Speaker #1

    Pousse, moi, je les avais connus à Castelnau. Ils sont toujours à Castelnau. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Leur première adresse. Et là, j'étais contente de voir, quand je les ai vus en face, qu'il y a toujours du monde aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, ils marchent bien. Du coup, vous pouvez manger pizza puis cookies, un menu très diététique en venant à la rue du Corot.

  • Speaker #1

    On n'a pas obligé de le faire tous les jours, mais au moins.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, peut-être que tu as répondu, mais peut-être pas. Mais si je devais interviewer un autre chef ou une autre personne de food, tu me conseillerais qui ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, du coup, celui qui fait les panuzos. Et Antoine, du coup, de chez Pouce en face, c'est un passionné. Un passionné. Lui fait des pizzas et moi des cookies, mais on se retrouve beaucoup autour de la passion de ce qu'on donne en qualité à nos clients et de l'amour du contact avec les gens. Donc ouais, va voir Antoine. Ok,

  • Speaker #1

    et puis en plus vous avez à peu près le même âge ?

  • Speaker #0

    Non, il est plus jeune que moi.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    mais ne dis pas ça ! Antoine, si tu nous écoutes, je sais que je le fais plus jeune que toi, mais voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, mais je veux dire, vous avez même la même lignée d'entreprenariat.

  • Speaker #0

    Et c'est une reconversion lui aussi. Je ne t'en dis pas plus.

  • Speaker #1

    Je vais découvrir.

  • Speaker #0

    Si tu devais aller le voir, mais...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif, parce que quand je demande du coup à mes invités quel chef vous me proposerez, généralement je vais essayer d'aller les voir. Parce que c'est généralement de bonnes adresses et ça me permet d'aller voir des personnes que je n'aurais pas l'idée d'aller voir. Mais là, les premiers podcasts, je privilégie mes adresses fétiches.

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, je le prends bien, ça veut dire qu'on est une de tes adresses fétiches.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Parce que je t'ai pris du temps sur ta production.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis écoute, j'espère que le podcast te plaira. comme il me plaît énormément. Et j'espère qu'il plaira aussi aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Julien.

  • Speaker #0

    A bientôt. Ciao,

  • Speaker #1

    ciao. Au revoir.

  • Speaker #2

    Et voilà, nous sommes à la fin de notre épisode consacré aux cookies. Nous avons exploré ensemble l'univers délicieux et varié de ces petits biscuits, en passant par les recettes emblématiques de Julien. Moi, j'ai kiffé découvrir son univers de création, mais aussi sa reconversion professionnelle réussie. Finalement, vous voyez... quand on y croit et qu'on s'en donne les moyens,

  • Speaker #1

    on peut réaliser ses rêves.

  • Speaker #2

    Je suis évidemment repartie avec une boîte de cookies et pas de surprise, car là m'a dégommé tous les cookies des écoliers. Ceux au cœur fondant de Nocciolata.

  • Speaker #1

    Mais j'ai réussi à sauver un type checkered.

  • Speaker #2

    Que vous soyez adepte du classique cookie aux pépites de chocolat, curieux de découvrir des variations plus audacieuses avec le cookie exotique matcha, au limoncello, ou le ice cream cookie, il y en a vraiment pour tous les goûts. Venez vous installer sur la terrasse et vous laisser guider par le maître des lieux et son équipe. Été comme hiver, on mérite tous des cookies. N'oublions pas que les cookies ne sont pas seulement des friandises, mais aussi des manières de partager et de créer des souvenirs en famille ou entre amis. La magie des cookies réside dans leur simplicité et leur capacité à éveiller la créativité culinaire, que l'on soit un petit ou un grand enfant. Maintenant, à vos cookies ! J'espère que cet épisode vous a inspiré à enfiler votre tablier ou à venir déguster les cookies de Julien. Je vous mets tous les liens de Flour en description, mais aussi toutes les photos et les infos sur mon blog pintademontpellier.com Encore un grand merci à Julien, j'ai été ravie de faire cette interview avec toi. dans ton atelier qui sentait tellement bon le cookie, le beurre, le chocolat. J'en bois avant corps. Julien, je te souhaite une magnifique réussite dans l'univers de la pâtisserie et dans tous les projets que tu entreprendras. Et bien sûr, merci à vous de m'avoir rejoint dans cette exploration gourmande et de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si ça vous a plu et que vous souhaitez plein d'autres aventures savoureuses et me donner le smile, abonnez-vous et laissez-moi plein d'étoiles. Cinq, hein ? Pas moins. Enfin, si vous avez des idées de sujets, Un restaurant qui vous aguiche depuis un moment Ou des envies de découvrir l'histoire d'un chef montpellierain Dites-moi-le en commentaire sur Apple Podcast ou Spotify Ou bien encore sur mes réseaux sociaux Pintada Montpellier A très vite pour un nouvel épisode Et de nouvelles aventures gastrophoniques

  • Speaker #0

    C'est chez vous, je vais rater ma dinde moi Minute prix Guest avec deux vrais morceaux d'humain dedans

Chapters

  • Jingle entrée

    00:00

  • Introduction

    00:33

  • Interview Julien Zerbib

    01:59

  • Conclusion

    01:08:17

  • Jingle de fin

    01:10:35

Description

🎙 Interview de Julien Zerbib de la Cookiserie FLOUR 🍪


Chaud chaud chaud 🔥 Voici un tout nouvel épisode du podcast Une Pintade à Montpellier tout droit sorti du gril des interviews ! ... et je dirai même "sorti du four" car aujourd'hui, je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookiserie FLOUR. 🍪 Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplice ou chance d'après vous ? Moi je dirai TEN-TA-TION !!


Le cookiserie est née de l'obsession qu'à Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et créé des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de 2 ans et présente aux montpelliérains sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française... mais aussi des créations de saison et des cookies vegans / sans gluten.


Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans sa sublime et animée rue du Faubourg du Courreau de Montpellier.


Dans cet épisode, on papotte reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoires d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra-court... et encore bien d'autres sujets...


Belle écoute 🎧 


Une Pintade à Montpellier, 

le podcast avec de vrais morceaux d'humains dedans.


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🔗 Article sur le blog : à venir...

🎧 Tous les podcasts sur le blog :  https://pintade-montpellier.com/podcast/ 


___________

📍 On en parle dans l'épisode :

  • le Coup de Cœur Food de Julien : Pousse restaurant, pizzeria, cuisine locale, bio & raisonnée

  • Amandine Grimm, la compagne de Julien. Qui était créatrice de robes de mariée et aujourd'hui s'est concentrée sur sa première passion : l'illustration. Elle crayonne en Live sur vos events. C'est magique !

  • le torréfacteur La Brulerie du Courreau, le fournisseur de café de Flour. La plus vieille brulerie de Montpellier, depuis 1979.

  • Le Moulin de Sauret : Fournisseur de farine de Flour, meunier à Montpellier depuis 1146.

  • Les œufs bio du Pic Saint Loup

  • Les glaces de l'artisan glacier L’atelier du flamant rose (Sète), qu’utilise Flour pour ses ice cream cookies.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'il fout ton culine ? Vous allez me suivre à la cuisine ? Une cilombreuse, en blanche fille, en blondie ! On va se régaler !

  • Speaker #1

    Amérise bien tout ce que tu manges ! Salut, je suis Caroline Kivis et tu écoutes le podcast Une peinture d'un Montpellier.

  • Speaker #0

    Mais pas d'avoir, c'est du gibier ! Et quel gibier ? Vous sentez bon la pomme de terre ? Je le mange quand même comme c'est offert de bon cœur.

  • Speaker #1

    avec deux vrais morceaux d'humain de bain. Chaud, chaud, chaud ! Voici un tout nouvel épisode du podcast Une pintade à Montpellier, tout droit sorti du grill des interviews. Et je dirais même plus, plutôt sorti du four, car aujourd'hui je vous emmène à la rencontre de Julien Zerbib, le chanceux propriétaire de la cookieserie Flour. Vous vous imaginez travailler toute la journée avec l'odeur des cookies chatouillant vos narines et affriolant vos papilles ? Supplis sous chance d'après vous. Moi, je dirais tentation. La cookieserie est née de l'obsession qu'a Julien pour les cookies depuis plus d'une dizaine d'années. Dans sa cuisine, il imagine et crée des cookies où se mêlent des associations de saveurs novatrices et inspirées. La boutique a ouvert ses portes en février 2022, depuis plus de deux ans, et présente au Montpellierain sa gamme de cookies gourmands, régressifs et addictifs. On y compte une douzaine de références, avec des classiques aux influences US, des créations originales, des inspirations de la pâtisserie française, mais aussi des créations de saison, et des cookies vegan et des cookies sans gluten. Ça donne envie, hein ? Alors go à la rencontre de Julien dans la sublime et animée rue du Faubourg du Corot de Montpellier. Dans cet épisode, on papote reconversion professionnelle, vivre de sa passion, histoire d'enfance, création de cookies, sourcing en circuit ultra court et encore bien d'autres choses. Nous sommes dans la jolie rue du Faubourg du Corot, une ruelle animée de Montpellier où se trouve un... paradis pour les amateurs de douceur sucrée, la cookieserie Flour Cookies. Une boutique toute de roses et de dorés vêtues, réputée pour ses cookies irrésistibles alliant créativité et tradition dans chacune de ses créations. Aujourd'hui je suis ravie d'être avec Julien Zerbi, le propriétaire des lieux et le cerveau gourmand derrière cette délicieuse aventure. Salut Julien !

  • Speaker #0

    Salut !

  • Speaker #1

    Donc merci de prendre du temps et de discuter avec moi aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Avec un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Je suis ravie d'être ici, surtout quand je suis rentrée. Il y a une bonne odeur de cookies, de beurre, de sucre, c'est magique. D'ailleurs, c'est la première chose que je t'ai demandé, c'est est-ce que tu sens encore l'odeur du cookie ?

  • Speaker #0

    Heureusement, je sens encore l'odeur des cookies.

  • Speaker #1

    C'est vrai parce que parfois, quand on a l'habitude de travailler dans un endroit où ça peut sentir très fort des odeurs de fleurs, des odeurs... Tout à l'heure, tu me disais du café, donc je pense que tu vas me redire l'anecdote. Mais c'est vrai que du coup, on n'a plus l'impression de sentir les choses, où ce n'est plus le même... plaisir qu'on peut avoir au tout début. Et c'est vrai que les clients, quand ils rentrent, c'est le parfum du cookie qui nous inonde les narines. Donc tu me disais, toi, par exemple, que le torréfacteur qui est en face de chez toi, lui, par contre,

  • Speaker #0

    ne sent plus le... Exactement. En face de la boutique, du coup, on a le plus ancien torréfacteur de Montpellier, la brûlerie du Courreau, qui est là depuis plus de 30 ans. Il me disait que ça fait une quinzaine d'années qu'il ne sent plus l'odeur de la torréfaction du café. Il règle ses machines au souvenir des bons réglages et à la couleur du grain. Mais plus à l'odeur de torréfaction. Ce qui doit être triste, parce que sans l'odeur de torréfaction, moi je la trouve plutôt agréable.

  • Speaker #1

    C'est sûr, et puis en plus, ça sent fort quand même la torréfaction.

  • Speaker #0

    Ça embaume toute la rue le matin, quand on arrive, les jours de torréfaction, on a une belle odeur de café grillé sur toute la rue. Mais en tout cas, moi je sens toujours les cookies, l'odeur des différents épices, et du contenu de chacune des préparations qui sortent du four.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, cool. Bon, mis à part ça, on va revenir au tout début, pour pouvoir te présenter. Donc, écoute, je vais te laisser te présenter, nous dire qui se cache derrière Flour Clouki. Flour Clouki, Clouki ou Cloukiz ?

  • Speaker #0

    Flour Cloukiz. Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #1

    Flour la Cloukizerie.

  • Speaker #0

    C'est comme ça que je l'appelle. Ok,

  • Speaker #1

    écoute, je te laisse te présenter, mon quelques mots.

  • Speaker #0

    Du coup, je suis Julien Zerbib, j'ai 42 ans, j'ai créé Flour la Cloukizerie en février 2022. Je suis marié, j'ai un enfant de 10 ans, je suis associé avec... mon épouse qui s'occupe de toute la stratégie de communication digitale pour pour Flour la Cookizerie. Voilà, quelques mots.

  • Speaker #1

    Oui et d'ailleurs ton épouse, j'ai été surprise et ravie de la retrouver la dernière fois que je suis passée parce que c'est Amandine, donc Amandine Grim qui s'occupe des robes de mariée. que j'avais rencontré il y a un peu moins de 10 ans, on va dire, mais vraiment aux apéros blog. Et j'étais ravie de l'avoir ici et je me suis dit, ça ne m'étonne pas en termes de communication que ça se passe aussi bien. Mais après, tu vas nous expliquer aussi que toi aussi, tu étais dans tout ce qui était marketing. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Du coup, écoute, je te laisse nous présenter ton parcours pro. D'accord. Ce qu'il y avait avant la coquillerie, ton premier job ou tes différents jobs que tu as pu avoir.

  • Speaker #0

    Donc, effectivement, j'ai. pas toujours travaillé dans la pâtisserie, avant la cookieserie, donc avant février 2022. J'ai travaillé pendant 15 ans dans les médias. Mon premier job, j'étais vendeur de pubs pour un magazine papier. Pendant quelques années, j'ai pas mal évolué dans le milieu des médias, donc dans la presse écrite, puis dans l'audiovisuel. J'ai eu des fonctions de direction dans la presse écrite pour des magazines économiques dans l'ex-Langue de Croussillon, donc entre Montpellier, Perpignan. Nîmes, Alès. Et ensuite, j'occupais une des fonctions de direction commerciale pour un groupe de chaînes de télé. J'ai fait ça pendant 15 ans, avant de tourner une page et de partir sur ce projet, sur cette entreprise qui est Flour la Cookieserie.

  • Speaker #1

    Oui, là tu es passé d'un côté très commercial, très ordinateur. Pas tant ordinateur,

  • Speaker #0

    c'était plus... contact avec des équipes de commerciaux, contact avec des entreprises, des services communication dans les collectivités, dans les entreprises. Je n'étais pas vraiment un homme de bureau, j'étais un homme de terrain plus à l'époque. Mais oui, j'ai voulu un grand changement. J'ai voulu des choses plus simples. J'ai voulu des rapports simples avec les gens, ce que je retrouve aujourd'hui en étant au contact de tous les gens qui passent par la boutique. Et j'ai voulu faire quelque chose de mes mains. Voilà, pendant 15 ans... J'ai pas été manuel, j'ai pas laissé s'exprimer la créativité dans mon travail et j'ai eu un vrai besoin de développer ça et d'exister aussi par ça.

  • Speaker #1

    Je suis pareil que toi, après on est tous les deux dans la com donc on sait ce que c'est, mais c'est vrai, c'est utiliser des moyens de création et de production. Après c'est peut-être la crise de la quarantaine, on en parle tout à l'heure. mais c'est vrai que du coup on a envie de laisser plus de traces alors ça peut paraître superficiel mais c'est vrai qu'à un moment on se rend compte qu'on a envie de se montrer peut-être à soi-même qu'on est capable de faire certaines choses et comme tu disais de faire de ses propres mains et puis après je parle pour moi peut-être mais je trouve ça hyper épanouissant et hyper valorisant pour soi de se dire voilà j'ai réussi ou il y a quelqu'un qui vient te voir à la boutique et qui dit ah c'est trop bon les cookies c'est peut-être pas le même là peut-être pas la même relation clientèle que tu avais eu auparavant.

  • Speaker #0

    Non, c'est sûr. Ce n'est pas le même sentiment que quand on fait signer un bon de commande, j'avoue. Je trouve ça vachement plus chouette à vivre, de voir quelqu'un heureux d'acheter un cookie ou heureux d'avoir mangé quelque chose de bon qui lui a apporté un petit moment de bien-être au milieu de l'après-midi. Oui, moi j'avoue que c'est quelque chose de plus simple, mais quelque chose de vachement plus jouissif pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis de toute façon, avec le... Avec la nourriture, je le répéterai encore, mais on touche à l'émotionnel, on touche à l'affect, on touche à des souvenirs, on touche à plein de choses. Et c'est vrai que du coup, on rentre un peu dans l'intimité des gens, plus que dans le mode du travail que tu as pu avoir avant. Mais il y a vraiment un échange plus simple et plus sain, peut-être, sans vouloir vraiment pointer du doigt tout ce qui est commercial, évidemment.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais c'est vrai ce que vous dites. On se tutoie ? on fait pas semblant pour le podcast tu me tues toi comme d'habitude ça marche quand on a des fonctions commerciales même si on essaye d'être assez naturel on joue un rôle en permanence tandis que là je sais que tous les contacts clients que j'ai, tous les échanges avec les gens qui passent par la boutique, j'ai pas besoin de mettre un filtre je suis juste naturel et ça fait un bien fou d'avoir des rapports simples justement avec eux c'est ça,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de filtre c'est ce que tu dis c'est ça qui t'est... Parce que t'es là avec ton tablier, t'es là comme t'es d'habitude. Alors que c'est vrai que quand on est dans le commerce, le commercial, on est plutôt avec sa jolie chemise, on essaye de bien se tenir. Alors que là, je ne dis pas que je ne tiens pas.

  • Speaker #0

    Tu me tiens bien.

  • Speaker #1

    Ils se tiennent très bien avec son tablier, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que oui, on est au mois de juillet, je suis en short. Et je ne suis pas en costard avec une chemise manche longue et une veste, quelle que soit la température. Ça aussi, mine de rien, ça compte.

  • Speaker #1

    Ah ouais, j'imagine. Mon Dieu.

  • Speaker #0

    En tout cas, je n'ai jamais considéré que la ville devait être rectiligne. Et pour le travail aussi, c'est le cas. Je ne sais pas si c'est une crise de la quarantaine. En tout cas, ce n'est pas un pétage de câble de ma part. C'est juste que j'ai fait le tour de... certaines choses que j'ai explorées pendant 15 ans et j'ai envie d'explorer d'autres choses après parce que la vie, elle réserve des surprises et des rebondissements. Oui,

  • Speaker #1

    on n'a plus les mêmes vies que nos parents ont pu avoir où ils avaient un seul job. Je le répète, je crois que je l'ai dit dans un autre podcast, mais on n'est plus sur cette manière actiline où on a besoin de sécurité au maximum. Là, on arrive du coup à se dire, à se poser, à avoir notre petite crise de la quarantaine qui n'est pas forcément mauvaise. ce qu'on disait tout à l'heure avant l'interview, c'est que c'est vraiment une phase de remise en question et pour un meilleur départ et pour commencer une nouvelle vie. Moi, c'est pareil, 40 ans, j'ai changé pas mal de choses. J'ai eu ma petite fille et pour moi, ça a été ma nouvelle vie. Et j'attaque de nouveaux projets et heureusement, parce que sinon, je pense que je m'ennuierais trop vite. Je ne pourrais pas rester dans le même travail, je pense, toute ma vie. L'épanouissement, en fait, ne se ferait pas. Après, j'aime bien la création, donc évidemment, il me faut des choses qui bougent, il me faut des projets. Mais j'ai l'impression que notre génération, même si on n'est pas la plus jeune génération, désolé de te le dire, on ne l'est plus. Mais j'ai l'impression qu'on a besoin, nous aussi, d'être des slasheurs, comme on dit pour les plus jeunes, mais de se reconstruire et de faire quelque chose qui nous plaît. Après, c'est peut-être aussi suite au Covid, où il y a eu beaucoup cette période où justement tout le monde s'est remis en question. C'est possible. Toi, tu l'as fait.

  • Speaker #0

    toi tu l'as fait après du coup le Covid ouais les réflexions elles ont commencé à peu près en même temps que le Covid après c'est une somme de facteurs que c'est le Covid ça serait très réducteur c'est vraiment une somme de plein plein d'éléments qui font que j'ai passé le pas cette année là et

  • Speaker #1

    pas avant et pas après ouais bien sûr et puis après comme on disait tout à l'heure aussi il y a une famille derrière on a envie de plus se profiter une petite anecdote là dessus mon fils il a été moteur j'ai un fils qui a 10 ans aujourd'hui

  • Speaker #0

    Et il a été moteur sur mon changement de vie. L'idée d'ouvrir une boutique de cookies, je l'avais eu quelques années avant. Mon fils avait deux ans et je ne me suis pas autorisé à passer à l'acte à l'époque. Je me suis dit à l'époque, j'ai un enfant de deux ans, j'ai mon costard et mes fonctions de directeur commercial. Ne fais pas le con, va travailler au lieu de songer à faire des gâteaux et apporte de la sécurité financière à ce foyer. Et plus tard, mon fils a grandi, il avait sept ans. Il m'a poussé à avoir une réflexion quasiment opposée. Je me suis dit, qu'est-ce que tu veux transmettre à ton fils ? Que tu troques tes rêves contre de l'argent ou qu'au contraire, quand tu as des rêves, tu te démènes pour essayer de les atteindre. Et au final, c'est évidemment cette deuxième voie que j'ai choisie. Et là où, quand il avait deux ans, inconsciemment, il m'a poussé à avoir une réflexion où j'ai choisi la sécurité. En grandissant, il m'a poussé à l'inverse, à oser sauter dans le vide. Prendre des risques, mais dans l'objectif d'atteindre mes rêves. Oui,

  • Speaker #1

    ces enfants. Ils ont l'enfant de belle, mais du coup, ils nous font beaucoup évoluer aussi.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et pourquoi, du coup, tu en es venu à ces petits gâteaux tout ronds ?

  • Speaker #0

    Pourquoi les cookies ? En vrai, je remonte un petit peu, j'ai toujours aimé cuisiner salé et sucré. Depuis que je suis petit, je traîne dans les cuisines avec ma mère, avec ma grand-mère qui, elle, faisait beaucoup, beaucoup, beaucoup de pâtisserie. Donc moi c'était ma grand-mère adorée, je passais toutes mes vacances chez elle et j'étais une grosse partie de la journée en cuisine avec elle à faire des gâteaux. Son activité favorite c'était de faire des gâteaux et d'envoyer son mari, mon grand-père... Faire les courses ? Non, même pas faire les courses. Ensuite faire la tournée des enfants et des petits-enfants pour leur livrer tous les gâteaux qu'elle avait fait.

  • Speaker #1

    Ah génial !

  • Speaker #0

    Donc voilà, moi j'ai passé des journées entières pendant mes vacances à faire des gâteaux avec elle. Elle ne faisait pas des cookies, elle faisait des macroutes, des cigares aux amandes et... et toutes sortes de gâteaux orientaux. Mais bon, en tout cas, la fibre et la passion de la pâtisserie, il y a des chances que ce soit un héritage du temps passé avec elle. Après, quand j'ai vécu seul, à partir du moment où j'ai fait mes études, je cuisinais beaucoup salé et j'ai commencé une petite fixette autour du cookie. Je n'arrivais pas à trouver des cookies dans le commerce qui correspondent à ce que j'aime, c'est-à-dire des cookies... C'était légèrement croustillant, mais surtout très, très moelleux, presque cru dedans. Je n'arrivais pas à trouver ça ni en pâtisserie, ni en boulangerie et encore moins au carrefour du coin. Du coup, j'ai voulu essayer toutes sortes de recettes. Et j'ai passé dix ans à faire des tonnes de recettes, à m'inspirer de recettes sur des blogs, sur des sites en français, en anglais, sur des bouquins, sur plein de choses. progressivement, je prenais des choses à droite, à gauche et je créais mes recettes. Et pendant des années, à chaque fois que j'allais chez des gens, je ramenais des cookies. Donc, en fait, quand je me suis...

  • Speaker #1

    C'est une obsession un peu quand même.

  • Speaker #0

    Franchement, oui. Je ne sais pas si elle est saine ou malsaine. On refera un blog si un jour... Enfin, on refera un podcast si un jour j'ai 10 ans de psychothérapie autour de ça. Je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, il y a une espèce de fixette étrange autour du cookie depuis un petit moment. Donc oui, ça a été assez évident pour moi que je voulais essayer de voir... Si j'étais le seul à aimer les cookies que je faisais, si mes amis et moi on était les seuls, ou si ça pouvait plaire à d'autres gens dans ma ville.

  • Speaker #1

    En même temps, tu as fait tes 10 ans de stage, de création de cookies, et finalement tu en es arrivé là, donc ce n'était pas forcément quelque chose de négatif pour toi, ni obsessionnel négativement.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on rigolait.

  • Speaker #1

    Finalement, ça en est arrivé à toi-même créer un petit peu ton rêve, comme tu disais tout à l'heure. Carrément. Et aujourd'hui, tu as l'air plutôt heureux dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Ça, c'est certain. Je n'ai pas eu une journée où je regrette mes changements de vie. Et je suis épanoui au quotidien de faire du cookie, d'accueillir les gens, d'avoir constitué une équipe avec des gens chouettes. Je suis heureux de tout ça tous les jours.

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais que tu cuisinais avec ta grand-mère. Est-ce que ton fils cuisine avec toi maintenant ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Le flambeau est en semis.

  • Speaker #0

    Il aime ça cuisiner, mon fils. Et... Il a deux activités extrascolaires. La première qui occupe 90% de son temps de cerveau, le foot. Et le reste, il a un cours de cuisine tous les mercredis matins qu'il adore, où il fait une semaine salée, une semaine sucrée.

  • Speaker #1

    C'est génial ! Et c'est sur Montpellier ?

  • Speaker #0

    C'est sur Montpellier, tout à fait.

  • Speaker #1

    C'est chouette ! Déjà, le monde de la cuisine intéresse. Carrément. C'est bien, ça lui donne les bonnes bases. Ensuite, je voulais savoir pourquoi tu as choisi ce nom Flore Cookie ? Et comment l'idée t'est venue ? Bon, Flore, ça veut dire farine.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ça peut être très simple.

  • Speaker #0

    J'ai passé longtemps à chercher le nom, un peu comme on cherche le nom d'un enfant, d'ailleurs. En se disant, il ne faut pas se tromper, c'est quelque chose qui doit être anodin, mais en même temps, ça ne l'est pas. On va le garder pendant toute la vie de l'entreprise, etc. Je voulais quelque chose qui soit court et qui fasse une référence à la base du cookie. La base du cookie, que ce soit... J'ai réussi à retrouver ça réuni, ces deux aspects-là réunis avec le mot Flore, donc il va dire farine en anglais. et qui réunit ces deux éléments et trois manières. C'est court, ça c'est un fait. C'est la base du cookie parce que la farine, c'est la base de ce petit biscuit rond. Et la référence anglophone fait référence aussi à l'origine du cookie, qui est quand même né du monde anglo-saxon et des États-Unis.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est assez sonore, c'est vraiment sonore. Oui,

  • Speaker #1

    c'est simple, mais c'est vrai que du coup, c'est bien. On parlera de ta communication après, mais du coup, c'est... Un nom très simple et très traditionnel, à côté d'une communication graphique qui sort un petit peu des codes, parce qu'on n'est plus sur le cookie tradi, on est vraiment sur des couleurs, le rose, le doré, les lettres, les très jolies lettres, c'est très beau, mais c'est vrai que du coup ça fait un petit... c'est très communiquant j'ai envie de dire, parce que du coup ça regroupe à la fois la modernité et à la fois la tradition.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on a cherché à faire, oui.

  • Speaker #1

    Bien joué. Ensuite, on a discuté tout à l'heure, mais je voulais revenir dessus, parce que je trouve que c'est intéressant d'en parler. C'était sur le choix du monoproduit. Comment un jour, on se dit, je vais faire uniquement un produit. Je ne vais faire que du cookie dans ma boutique. Quand on est dans une pâtisserie, on voit qu'il y a des milliers de pâtisseries. Il y a de la viennoiserie. Et certains ont du mal à s'en sortir. Donc, à quel moment s'est dit... Je vais faire uniquement du cookie et ça va fonctionner.

  • Speaker #0

    Alors, ça met du temps. L'ancien cadre d'entreprise que j'étais fait que c'est après de nombreux business plans, de nombreuses réflexions chiffrées, etc., qu'on en vient aux conclusions qu'il faut y aller. Mais plus globalement, des belles histoires autour de monoproduits, il y en a des tonnes. On a à Paris un éclair de génie qui ne vend que des éclairs. On a sur Bordeaux une entreprise. qui depuis 20 ans ne fait que du cannelé et qu'il décline. On a des exemples comme ça, il y en a des tonnes. Donc ça déjà c'est rassurant sur le modèle. Et moi je trouve que le monoproduit, faire du monoproduit, ça permet d'aller beaucoup plus loin sur ce produit en question. Oui, si on référence le nombre de lieux sur une ville comme Montpellier où il y a au moins un cookie vendu, c'est absolument énorme. Mais en me spécialisant là-dessus et en n'ayant pas 250 références tous les jours mais juste une dizaine de cookies, je peux aller plus loin. dans la sélection des matières premières, dans la réflexion des alliances de saveurs sur chacun des parfums, vachement plus que si j'avais 50 viennoiseries, 15 sortes de pains, 25 sortes de gâteaux et 3 cookies. Et puis aussi, ça permet de toucher un public plus large. J'essaye d'avoir des cookies adaptés à différents modes d'alimentation, à différentes intolérances. J'ai tous les jours au moins un cookie vegan et un cookie sans gluten. J'essaie d'avoir des cookies avec des saveurs traditionnelles, des choses plus atypiques. J'essaie d'avoir des cookies saisonniers avec lesquels je vais utiliser des fruits de saison produits dans la région Occitanie. Je vais utiliser les épices de fin d'année, les épices comme la cannelle autour de Noël, de la citrouille autour d'Halloween. Ça permet vraiment d'aller beaucoup plus loin et de pousser l'imagination, la réflexion et l'offre aussi par rapport à des boutiques qui ont une référence ou des références de cookies parmi beaucoup d'autres.

  • Speaker #1

    Oui, en fait finalement monoproduit n'est pas forcément monoproduit parce qu'il y a tellement de goûts différents et de techniques différentes et de la manière de s'adapter aux différents régimes alimentaires fait qu'en eux-mêmes chaque cookie est très différent et on pourrait leur donner quasiment un nom à tous. Et du coup, ça permet de vivre. Et puis, on en a vu plein. Moi, j'en vois plein à Montpellier. Il y a beaucoup de donuts. Il y a des cookies. J'ai l'impression qu'aussi, les personnes, les gens vont chercher ça. On voit aussi, il y a des boutiques de bubble tea. Mais voilà, en fait, il y a tellement de diversité dans les produits qu'on peut avoir que finalement, le monoproduit n'est pas forcément monoproduit. Et comme tu dis, ça permet d'avoir la création sur différentes recettes. Et vraiment. se positionner, se spécialiser sur cette pâtisserie-là.

  • Speaker #0

    Comme tu dis, le monoproduit ne l'est pas entièrement non plus. J'ai 10 variétés de cookies tous les jours. Les recettes sont toutes différentes. Je n'ai pas une pâte à cookies et je mets des trucs différents dedans. Chaque parfum, chaque cookie, chaque recette a une pâte différente. C'est l'élément central, le cookie, mais on se permet de dériver un petit peu. C'est l'été, on a des ice cream sandwich. Donc deux demi-cookies avec de la glace au milieu, glace ou sorbet. On peut avoir du coup juste de la glace si on le souhaite aussi. On a créé une crème glacée avec de la pâte à cookies crue de chez nous. On fait aussi salon de thé. Donc voilà, en fait, le cookie, c'est l'élément central de l'expérience quand tu rentres chez Flour. Mais on vient y trouver pas mal de petites choses tout autour.

  • Speaker #1

    Oui, parce que du coup, tu dis tu fais salon de thé, mais du coup, tu proposes du café.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    du touric facteur dont on parlait tout à l'heure, du très bon café.

  • Speaker #0

    Du café, oui, tout à fait. On essaye d'avoir, que ce soit au niveau du choix de la machine, de la formation qu'on a suivie, de la qualité du grain de café, des boissons chaudes qu'on fait, on essaye d'avoir des critères de qualité qu'on espère aussi haut que ce qu'on essaie de faire avec nos cookies. Donc oui, que ce soit des cafés, des lattes, des cappuccinos, des matchas, des chai lattes, et j'en passe, il y en a des dizaines. Mais on essaie d'avoir une vraie activité de barista à la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. C'est bien, c'est aussi ce qui accompagne le gâteau en lui-même et ce qui permet de passer vraiment un bon moment aussi dans votre boutique où on peut s'asseoir et on peut passer un bon moment. J'ai une question, pas piège, mais importante. Pour toi, qu'est-ce que c'est un bon cookie ?

  • Speaker #0

    Un bon cookie ? Non, ce n'est pas piège du tout. Un bon cookie, je t'en ai parlé un petit peu tout à l'heure en t'expliquant comment était née mon obsession pour le cookie. Un bon cookie, il doit avoir une pellicule croustillante à l'extérieur et être presque cru dedans. Pour moi, en tout cas, c'est ça que j'aime dans un cookie.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Après, pour ce qu'on retrouve à l'intérieur, selon les jours, je n'ai pas les mêmes cookies préférés. Mais voilà, ce que j'aime par-dessus tout, c'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Moi, je suis pareil. Et je crois que la plupart des gens, c'est un peu pareil. Oui, il y a plein. On voit, du coup, après, c'est le côté industriel, mais on voit beaucoup les marques développer ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Qui proposent, moi, je sais que... On en a mangé, je suis désolé, je me repentis. Mais on a acheté des cookies Milka par exemple. Et ils font en sorte d'avoir quelque chose à l'intérieur. Soit on a du chocolat, du coup ça rend ce côté un petit peu cru, mais liquide. Quelque chose d'avoir le croustillant au-dessus et le liquide à l'intérieur. Et même pouvoir le faire chauffer. Du coup, on essaye vraiment de revenir à quelque chose de tradi et du vrai cookie. Bon, toi je sais que t'es allé à New York, donc t'as testé les vrais cookies. Et je pense que les vrais cookies, à la base, c'est ça.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a de ça. Je pense qu'en France, pendant longtemps, et c'est une très bonne chose, parce qu'on a de la bonne pâtisserie et de la bonne cuisine en France, on réadapte les cuisines d'autres pays, les spécialités d'autres pays, avec notre touch et notre savoir-faire. La plupart des cookies pâtissiers jusqu'à il y a quelques années, c'était des biscuits secs, très bons. Mais ce n'était pas ce qui est créé aux Etats-Unis, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, parce que pour nous, les biscuits français... C'est des biscuits secs.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. On le voit à Montpellier, par exemple, c'est les longuets de Montpellier, les Z27. Mais c'est toujours des biscuits secs. On a aussi les purs beurres de Normandie ou de Bretagne. C'est toujours des biscuits secs, mais plus de beurre. Et le cookie, en fait, arrive à cette... Entre pâtisserie et cookies, parce qu'il a ce côté moelleux, ce côté croustillant.

  • Speaker #0

    Il y a le terme de cookie pâtissier qu'on a retrouvé longtemps dans les bonnes pâtisseries. Après, j'aime aussi beaucoup manger des cookies pâtissiers. C'est juste que ce n'est pas ce que je préfère. Et des fois, quand je suis de mauvaise humeur, je dis ouais, ce ne sont pas des cookies

  • Speaker #1

    Mais tu as le droit,

  • Speaker #0

    toi !

  • Speaker #1

    Du coup, on va revenir sur, on parlait tout à l'heure de tes produits. Comment tu sélectionnes tes produits ? Est-ce que tu as toujours ce besoin d'aller chercher dans du circuit court, très court, voire très très court, à 10 mètres ou à 100 mètres pour les glaces et 10 mètres pour le café ? Par exemple, tes œufs, ta farine, où c'est que tu vas les chercher ?

  • Speaker #0

    Alors, pour chaque produit, je réfléchis avec plusieurs critères. Donc, évidemment, le goût, l'éco-responsabilité, la traçabilité, et l'éco-responsabilité même des fournisseurs. La farine, je vais la chercher à Montpellier, le plus ancien moulin de la région. Je crois qu'il a 800 ans. C'est le moulin de Soray, qui est dans le quartier des Aubes à Montpellier. Donc ça fait 800 ans que le moulin est en activité à cet endroit-là. La farine, du coup, elle est issue d'un blé qui est récolté dans l'Hérault et dans le Gard. Donc vraiment, j'ai tenu à travailler avec une bonne farine produite à côté d'ici. Mes œufs sont des œufs bio du Pic Saint-Loup. Je traite en direct avec les éleveurs de poules. Et sinon, on parlait tout à l'heure du café. Le café est horrifié en face de la boutique. Je travaille avec le Biocop de la rue du Faubourg du Coureau. Juste à l'entrée. Là aussi, je suis à 20 mètres. Pour tout ce qui est vegan, tout ce qui est sans gluten, et pour tous les fruits frais que j'utilise. On a des citrons verts toute l'année pour notre cookie citron vert chocolat blanc. Ils sont évidemment bio puisqu'on les zeste, les citrons, et ils proviennent de là-bas. Au printemps, je travaille avec le Biocop pour le cookie fraise menthe chocolat, avec des fraises gariguettes de Moglio, les abricots du Roussillon qui vont bientôt arriver sur nos cookies. Même chose, on va les chercher au Biocop du coin. Donc on veut vraiment favoriser le circuit court le plus possible. Après, je fais quelques entorses à ça sur certains produits. J'ai testé, je ne sais pas, 40 ou 50 beurres de cacahuètes. Celui que je préfère, je l'importe des Etats-Unis. Voilà, donc je travaille avec un importateur et je reçois des palettes de ce beurre de cacahuète parce que je trouve qu'il est vraiment au-dessus de tout ce que j'ai pu goûter jusqu'à présent. Donc voilà, je compose avec ces deux éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais bien sûr, après tu fais ton maximum. C'est vrai que c'est bien. Pour ceux qui ne connaissent pas la Biocop,

  • Speaker #0

    du coup,

  • Speaker #1

    tu peux expliquer un petit peu ce que c'est une Biocop ?

  • Speaker #0

    Donc, je n'aurai pas une définition aussi précise que les gens de la Biocop.

  • Speaker #1

    C'est que des produits qui proviennent...

  • Speaker #0

    C'est des produits en circuit court le plus possible, qui sont tous biologiques. C'est donc un magasin bio où on va trouver des produits industriels et des produits frais, des fruits et légumes locaux. Ce qui me séduit à la Biocop par rapport à d'autres boutiques de bio, c'est qu'on ne retrouvera pas des fruits bio qui ont parcouru la moitié de la planète. Parce que là, par exemple, moi, je m'y reconnais moins. Je préfère consommer local. C'est plus cohérent pour moi de consommer juste local, même si parfois, ce n'est pas bio.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. La Biocop, c'est une épicerie qui permet d'avoir des ingrédients ou des aliments bio et de la région du circuit de cours.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Ok. Tu l'as dit mieux que moi.

  • Speaker #1

    Non, je ne crois pas. Je ne crois pas. Du coup, on va passer sur quels sont tes cookies signature ? Quel est le cookie le plus populaire parmi tes clients ? Et pourquoi il remporte un tel succès ? Bon, ça peut se rassembler en une seule question.

  • Speaker #0

    Alors... Oui, pourtant, ce n'est pas le même cookie pour les deux parties de ta question. Le cookie signature, je dirais, c'est le citron vert chocolat blanc. Parce que je pense que j'étais le premier à allier sur un cookie du citron vert et du chocolat blanc. Ça a surpris beaucoup de gens. Et il remporte un succès assez hallucinant. C'est le cookie préféré de nombreuses personnes qui n'aiment pas le chocolat blanc. Donc ça, c'est surprenant.

  • Speaker #1

    Il faut que je goûte. Parce que je n'aime pas le chocolat blanc. Je le trouve vraiment trop gras. Alors peut-être que je ne mange pas de bon chocolat blanc non plus.

  • Speaker #0

    De toute façon, le chocolat blanc est gras, c'est du beurre de cacao, ce n'est pas vraiment du chocolat non plus.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le peps du citron vert peut vraiment venir équilibrer ça.

  • Speaker #0

    Exactement, c'est tout à fait ça. Le peps du citron vert vient équilibrer la douceur du chocolat blanc. Donc lui, c'est vraiment mon coucou signature. Et d'ailleurs, j'ai retrouvé depuis six mois cette association dans plusieurs endroits. Donc je suis assez fier et content de me dire que j'ai pu y contribuer. petitement, à démocratiser cette alliance de saveurs. Et le cookie que je vends le plus, c'est le cookie des écoliers. Il a une histoire, ce cookie. C'était un cookie qui ne devait rester que 15 jours dans la boutique. J'avais un cookie qu'on appelait le classique, pépites de chocolat au lait, pépites de chocolat noir, donc le cookie basique je dirais, que j'ai lancé à l'ouverture de la boutique en février de l'année dernière. Et en septembre 2022, pour la rentrée des classes, je me dis bah tiens c'est la rentrée, on va créer le cookie des écoliers, on prend le classique que les enfants aiment beaucoup et on va le pimper un peu en lui rajoutant du nocciolata, un cœur coulant nocciolata à l'intérieur. Le nocciolata pour ceux qui ne savent pas c'est comme du Nutella mais en bio. C'est une marque italienne qui ne met pas d'huile de palme et qui utilise des noisettes biologiques à l'intérieur. On a sorti ça pendant 15 jours, c'était un énorme carton. 15 jours plus tard, je l'enlève pour remettre le cookie classique. Et en fait, véritablement, je me suis confronté à une grogne des clients. Mais vraiment, on m'a sommé de remettre rapidement sur les étals le cookie des écoliers et accessoirement de remplacer le classique. C'est les clients qui ont décidé que ça allait rester toute l'année. Et c'est de très très loin nos meilleures ventes tout le temps. On en vend presque deux fois plus que n'importe quelle autre variété.

  • Speaker #1

    Et pour la petite anecdote, c'est que c'est aussi le cookie préféré de ma grande, avec qui je suis venue, donc le cookie des soucoyés, comme tu dis. Et à chaque fois qu'on vient, du coup, on prend tous les derniers. Généralement, on prend les derniers qui restent. Et du coup, elle vient déjeuner avec moi en centre-ville, parce que je travaille en centre-ville, que si on passe chez toi après pour le dessert.

  • Speaker #0

    C'est horrible.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle accepte de manger avec toi que parce qu'il y a des cookies ? Oui,

  • Speaker #1

    oui. Mais c'est pas grave, elle a 18 ans, donc je me dis, bon, écoute, il faut que j'en passe par là. Mais voilà, c'est la petite anecdote et je voulais te la dire quand même, parce que du coup, quand elle vient, du coup, on passe ici. Si on est dans le quartier...

  • Speaker #0

    C'est le petit rituel mère-fille, ça me va.

  • Speaker #1

    Et puis elle part avec sa petite boîte, elle est toute contente. Du coup, elle fait manger à ses copines, ses copains, du coup, c'est chaud. Enfin, je crois, hein, Carla, si tu m'entends. Je crois que tu en donnes à tes copains, mais je pense qu'elle les mange un petit peu tous. Ça, c'était la petite anecdote. Et par contre, j'ai vu que tu avais créé le Lemon Curl au limoncello. Alors ça, ça doit être une tuerie.

  • Speaker #0

    Ça, j'aime bien, j'avoue. C'est notre dernière création. C'est un cookie qui est vendu depuis une quinzaine de jours. Il ne restera pas longtemps, peut-être encore 15 jours avant d'être remplacé.

  • Speaker #1

    À moins que des gens viennent et te disent ça suffit.

  • Speaker #0

    À tout moment, vous vous réunissez, vous organisez une manif devant la boutique avec des banderoles.

  • Speaker #1

    Remet-nous le limoncello.

  • Speaker #0

    Peut-être que vous m'aurez à l'usure, je ne sais pas. Donc oui, on a utilisé la même base que le cookie citron vert chocolat blanc, mais au cœur, on a fait un lemon curd, du coup comme sur une tarte au citron, mais en y rajoutant du limoncello, un alcool italien à base de citron, que moi personnellement j'adore déjà en tant que digestif. Donc ouais, ça crée quelque chose d'assez sympa. On rajoute le limoncello en toute fin de préparation du lemon curd pour que l'alcool reste un petit peu quand même dans le lemon curd. Donc il y a un léger goût un petit peu relevé de limoncello quand on déguste ce cookie.

  • Speaker #1

    Donc les enfants peuvent en manger ?

  • Speaker #0

    Je ne l'encourage pas, mais c'est des petites quantités.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'ils font la sieste après ?

  • Speaker #0

    C'est comme du complexil, pour ceux qui connaissent, ça a le même effet.

  • Speaker #1

    Tu prends trois boîtes s'il te plaît ! Après on va revenir sur tes recettes vegan et sans gluten. Parce que du coup c'est quelque chose qui est de plus en plus dans les esprits. Moi j'avoue qu'aujourd'hui je tolère de moins en moins le gluten. Pour l'instant ça se limite aux pâtes, donc les pâtes italiennes je suis un peu. Et la pâte à pizza aussi. Mais je trouve des alternatives. Mais en fait il faut vraiment se dire que c'est pas un phénomène de mode. Parce qu'à l'époque on se disait, après que tu sois végétarien... vegan, sans gluten, on se dit ça va, c'est parce que tu fais ta chochotte. Mais en fait, il faut vraiment savoir que c'est hyper douloureux la digestion. Et ça donne comme des crampes ou des ballonnements. Et c'est oppressant. Donc c'est handicapant dans la vie de tous les jours. Et c'est chouette en fait qu'on puisse continuer à manger certains produits. Comme par exemple les cookies. Parce que finalement, la farine blé, c'est compliqué de ne pas faire de gluten avec de la farine.

  • Speaker #0

    Il y a des techniques pour déglutiniser un petit peu la farine de blé, mais il y en a toujours.

  • Speaker #1

    Oui, mais après, vous avez trouvé, en règle générale, des alternatives. Et c'est chouette que toi, tu puisses le proposer aussi avec les cookies. Parce que c'est vrai que quand une personne est vegan ou qui mange sans gluten et qu'on va entre copines dans un salon de thé, qui est très mignon, qui est très joli, et qu'on se dit ah ben non, moi je ne peux pas en manger c'est vachement handicapant sur tant de choses. Donc toi, du coup... Qu'est-ce que tu proposes comme recette de vegan ou sans gluten ? Qu'est-ce que tu peux nous en dire ?

  • Speaker #0

    Déjà, au départ, quand j'ai ouvert la boutique, je ne mesurais pas. Tout ce que tu viens de dire. Je ne mesurais pas l'étendue du nombre de personnes qui étaient conscients de leur intolérance au gluten. Parce qu'on est nombreux, et moi le premier, quand on mange beaucoup de choses avec de la pâte dedans, parce qu'on peut en manger toute la journée. Des tartines ou de la viennoiserie le matin, des pâtes à midi, une pizza, on est confronté à ça tout le temps. On a parfois des douleurs, des crampes, etc. De plus en plus de gens sont conscients de l'impact du gluten. dans leur vie et donc ouais j'avais pas vraiment conscience de ça je savais que je voulais travailler un cookie sans gluten et parfois un cookie vegan mais je me disais je ferai de temps en temps et j'ai remarqué très très vite que les deux variétés le sans gluten et le cookie vegan étaient demandés quotidiennement aujourd'hui c'est au coeur de ma gamme et il n'y a pas une journée où on n'a pas un cookie sans gluten et un cookie vegan le cookie sans gluten j'ai mis énormément de temps dans mon labo à faire des tonnes d'essais pour arriver à quelque chose qui me plaise Je ne voulais pas que les personnes qui ne mangent pas de gluten prennent un cookie sans gluten pas gourmand, en se disant oui, mais bon, on a l'habitude de toute façon, nous, on mange sans gluten, c'est forcément moins bon que le reste. Donc voilà, j'ai mis beaucoup de temps, j'ai manipulé des tonnes de farine, des tonnes de mélange dans des quantités différentes, j'ai joué au petit chimiste dans le labo, et j'ai atteint quelque chose qui me convient, où on retrouve les mêmes textures que dans les cookies classiques. Tu vois, j'utilisais tout à l'heure une... une fine pellicule croustillante à l'extérieur et quelque chose de très moelleux à l'intérieur, on le retrouve dans le cookie sans gluten qu'on a en ce moment en boutique. C'est un cookie avec des noisettes torréfiées, qu'on torréfie ici, des pépites de chocolat et de la poudre de noisettes. Et puis ensuite, j'ai fait un mélange de farine avec de la farine de riz, de la farine de maïs, de la fécule de pomme de terre. Donc voilà, c'est en jouant sur tous ces éléments-là qu'on arrive à avoir quelque chose de gourmand. C'était vraiment important pour moi d'arriver à faire quelque chose comme ça. Et au niveau du vegan, du coup, on a un peu... D'ailleurs, notre cookie vegan, il est vegan et sans gluten. Et on travaille avec de l'huile de coco qui vient remplacer le beurre. On travaille avec du flocon d'avoine. On n'a pas d'œuf non plus, qui sert pourtant de liant dans la fabrication du cookie. Là, je travaille avec de la sojade. Donc, c'est du yaourt de soja. Mais voilà, malgré tout, on arrive à faire quelque chose qui est gourmand. C'est très différent au niveau de la texture sur le vegan et sans gluten. On est sur quelque chose qui ressemble peut-être plus à du granola, avec le flocon d'avoine qui sert justement de liant. Mais c'est quelque chose d'assez gourmand aussi. Je suis assez content parce que le vegan et le sans gluten, il est le cookie préféré de beaucoup de gens qui pourtant n'ont pas de régime alimentaire particulier. J'ai des gens qui mangent de tout et qui préfèrent le sans gluten, ou d'autres qui préfèrent le vegan, et ça me semble plutôt cool.

  • Speaker #1

    Oui, et puis c'est pas quelque chose... Tu t'es dit bon... il faut quand même que je le fasse, je le fais mais comme tu dis tout à l'heure, il y a quand même la gourmandise et les gens qui viennent ne sont pas forcément vegan ou sans gluten et finalement se régalent avec d'ailleurs sur les petites étiquettes qui décrivent les cookies,

  • Speaker #0

    il n'y a pas écrit le vegan et le sans gluten, c'est le noix de coco flocon d'avoine chocolat noir et c'est le noisette torréfiée chocolat si les personnes en vie te demandent s'il y a des trucs comme ça il y a un petit logo à côté et en vrai, les gens qui mangent sans gluten et les gens qui ont un régime vegan connaissent le logo, les autres non donc... Ça ne perturbe pas les gens qui n'ont pas de particularité alimentaire.

  • Speaker #1

    D'accord, ok. Du coup, comment se passe le mode de création ? Où c'est que tu trouves ton inspiration pour tes nouvelles recettes ? Tout à l'heure, tu nous parlais d'Halloween, Noël, etc.

  • Speaker #0

    Partout, en fait. Vraiment partout. Que ce soit dans la rue en regardant les pâtisseries, les plats salés aussi, les associations dans les plats salés. Que ce soit pour Noël par exemple, Noël dernier, j'ai lu énormément de choses sur les traditions de Noël dans les différents pays. Pas forcément la pâtisserie, mais pour voir quels sont les fruits, quelles sont les spécialités de tel ou tel pays. Donc vraiment partout en fait. Il n'y a pas de limite dans les sources d'inspiration pour trouver des nouvelles recettes. Un cookie que j'ai créé au printemps, c'est en buvant un thé à la menthe que j'ai eu envie de m'amuser avec de la menthe fraîche, des pignons. Du coup on a créé un cookie menthe fraîche, pignons de pin, chocolat blanc. Donc oui, c'est vraiment partout en fait.

  • Speaker #1

    Donc à la fois dans l'inspiration de tous les jours et aussi dans les places à aller du coup. La cuisine en règle générale quoi. Et du coup tu changes régulièrement ta carte ? Oui,

  • Speaker #0

    on a pour répondre aux clients qui me somment de garder des cookies à la carte, on a quelques cookies qui ne bougent pas. Le cookie des écoliers, le caramel noix de pécan. Le peanut butter, le citron vert, chocolat blanc, ils ne bougent pas. Et on a régulièrement un nouveau cookie, donc un cookie qui arrive et un cookie qui s'en va. Ce qui fait qu'on renouvelle progressivement une partie de la carte. On a des cookies saisonniers toute l'année. On en a parlé tout à l'heure, en ce moment on a celui avec le lemon curd au limoncello. Autour d'Halloween, on avait le pumpkin spice cookie avec de la citrouille, un mélange d'épices, des noix de pécans et du chocolat blanc. Pour Noël, on avait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices avec de la cannelle, du gingembre, clous de girofle. Pour Halloween, pardon, pour la Saint-Valentin, on avait fait un cookie avec des écorces d'orange confite, du chocolat noir et des épices. ou qui base chocolat avec une compotée de framboise et du piment d'Espelette au cœur, qui représente un petit peu le piment du couple. Ça,

  • Speaker #1

    c'est super bon parce que du coup, ça relève vachement l'acidité de la framboise et ça peps de fou.

  • Speaker #0

    Tu l'avais goûté ?

  • Speaker #1

    Je ne l'avais pas goûté, mais je connais la saveur. Et c'est vrai que ça peut paraître un peu fou au début parce qu'on se dit Ah, du piment ! et tout, je vais m'arracher la bouche. Mais non, en fait, c'est un peu comme le beurre salé. Quand on rajoute du sel dans quelque chose, c'est un peu un exhausteur de goût. Oui, du coup, ça... ça relève encore plus le goût et je vous invite à essayer des recettes que vous n'avez pas l'habitude ou que vous trouvez un peu loufoques. Généralement, les cuisiniers ou les chefs qui font ce genre de choses, c'est qu'ils l'utilisent pour équilibrer et pepser un autre ingrédient. Parfois, ça fait peur sur l'étiquette, mais dans la bouche, c'est un vrai paradigme.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, je suis d'accord. Donc oui, toujours des cookies. Une gamme qui se renouvelle assez régulièrement avec des cookies du moment à peu près tout le temps dans la boutique.

  • Speaker #1

    Oui, et non, pour revenir sur... Tu me dis si je l'ai goûté. Pas du tout, parce que je n'ai pas le droit de les goûter quasiment. Ma fille prend tous les gâteaux des écoliers à chaque fois, donc je ne peux pas prendre les autres.

  • Speaker #0

    Mais il faut venir en secret, on n'est pas là.

  • Speaker #1

    Il faut venir en secret, c'est promis. Je dois déjà le ramener aujourd'hui, mais je vais probablement le prendre pour moi aussi. Et sinon, une question. Quels sont tes projets ? Là, ça fait depuis février 2022 que tu es ouvert. Tout à fait. Aujourd'hui, parce que ta boutique marche vraiment bien, tu as un petit chariot d'ice cream, tu proposes énormément de choses. Comment tu vois évoluer ta boutique aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Alors, je vais te répondre en deux parties. La boutique de la rue du Courreau, je voudrais continuer à la développer encore un petit peu. On était trois à travailler ici. Donc j'ai Agathe qui est notre pâtissière, un vendeur et moi. Et à partir de la rentrée de septembre, on va être une personne de plus. Je voudrais qu'on produise... qu'on ait la capacité de produire un peu plus de cookies. Là, aujourd'hui, on carbure à 200% pour produire assez de cookies pour répondre à la demande. Donc, à partir de septembre, on pourra produire un petit peu plus. Je voudrais déjà développer quelques partenariats avec des entreprises et des collectivités. J'ai eu quelques partenariats déjà par le passé dans cette année. J'ai travaillé avec la marque de vêtements Cézanne qui s'était installée au boulevard du Jeu de Paume pendant une semaine pour un pop-up store. Donc, ils nous avaient commandé... une centaine de cookies tous les jours pendant toute une semaine. Je travaille avec des grosses entreprises qui ont commandé aussi quelques centaines de cookies pour des gros événements. On m'a sollicité pour des mariages l'année prochaine. Et j'aimerais développer tout ce côté entreprise et événementiel. Donc ça, ça peut être possible que si on a la capacité de produire plus de cookies. Donc à partir de septembre, on pourra faire ça et développer cette partie-là. Et dans un second temps, je rêve d'une deuxième boutique. Donc je suis en train d'y réfléchir, de voir. Est-ce qu'il peut être le plus stratégique ? Est-ce que c'est dans Montpellier ? Est-ce que c'est près de Montpellier ? Est-ce que c'est plus loin ? J'envisage un petit peu toutes les pistes, mais j'ai cette envie-là de développer un petit peu plus tard l'entreprise de la sorte.

  • Speaker #1

    C'est beau de pouvoir se dire je peux déjà bien me développer parce que la plupart du temps, les personnes qui ouvrent leur entreprise sont seules dans leur entreprise et essayent de s'en sortir. Toi, tu as déjà bien développé, tu as une belle équipe et tu penses déjà bien te développer ailleurs.

  • Speaker #0

    sur nos prévisionnels avant d'ouvrir. J'étais seul pendant un an et je recrutais un apprenti un an plus tard. Donc on a pris un petit peu d'avance et c'est cool.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Et du coup, pour revenir au côté entreprise, aujourd'hui, tu produis pour ta boutique. Oui. Est-ce que tu fais des commandes ? Est-ce qu'on peut te passer des commandes ? Est-ce que d'autres entreprises, tu ne le développes pas du tout ? Ou si des entreprises ont besoin...

  • Speaker #0

    Je réponds oui systématiquement. quand je disais que je ne le développais pas plus, c'est que je n'ai pas démarché d'entreprise. Les entreprises sont venues à moi. Après, oui, on peut m'appeler ou nous contacter sur Insta pour des commandes. Beaucoup de clients le font, des commandes à l'avance, petites quantités, grandes quantités. Avec livraison, c'est faisable aussi. On travaille avec une société de livraison en triporteur qui peut aller un peu partout dans la métropole de Montpellier. On est présent sur Uber Eats et Deliveroo pour les gens qui ont envie d'un cookie, là maintenant, tout de suite. et qui du coup le long 20 minutes plus tard est livré par quelqu'un qui transpire en vélo parce qu'il fait 40 degrés dehors pauvre et pauvre ouais donc oui oui tout ça est tout à fait possible Bien sûr. Et on répond présent à toutes les sollicitations pour de l'événementiel aussi. Des entreprises, des fêtes de famille, des mariages.

  • Speaker #1

    Tu vends combien de cookies par jour à peu près ? Désolée de poser ces questions, mais c'est vraiment de la curiosité.

  • Speaker #0

    Ça dépend des jours. Les plus grosses journées, on est à plus de 400 cookies dans la journée. Ah ouais ?

  • Speaker #1

    C'est énorme ! Moi, ça me paraît énorme. Toi, c'est... Remarque, si tu t'es bien développé, c'est que c'est quelque chose de très positif.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est bien. J'avoue que j'en suis content. Mais oui, il y a des journées, des samedis, dans la grosse saison de la boutique, où il n'y a que jusqu'à dehors toute la journée. Et donc, on repart le samedi soir épuisé, les frigos vides. Mais oui, on arrive à atteindre des chouettes quantités de cookies.

  • Speaker #1

    C'est chouette, vous avez une clientèle fidèle.

  • Speaker #0

    Oui. On est dans une rue de passage, donc on a aussi beaucoup de clients de passage, mais on a plusieurs centaines de clients fidèles. On a un programme de fidélité qui nous permet de voir, du coup, de quantifier justement la récurrence et le nombre de clients qui viennent régulièrement. Et on a plusieurs centaines de clients réguliers.

  • Speaker #1

    Ça, c'est des commerciaux qui ressortent dans les stades.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime bien regarder les chiffres aussi, des formations de mon ancienne carrière.

  • Speaker #1

    Oui, et puis on parlait de la rue du Faubourg. qui a vachement évolué qui est super belle qui est fleurie on voit de nouvelles boutiques de nouveaux établissements s'ouvrir ici on est loin, je veux pas être vulgaire mais à l'époque c'était vraiment la rue des punk à chiens où ça sentait le pipi où on n'osait pas venir où il y avait des dealers etc aujourd'hui on voit que ça a bien évolué que les gens sont tous bienveillants on voit que c'est familial, les gens sont en vélo souris... La rue est presque un petit village à elle-même.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un petit village à 10 mètres de l'Écusson. C'est une rue qui a beaucoup changé, c'est une rue qui était très populaire, comme tu viens de le dire. Mais ce qui est chouette, on en parlait avant de commencer à enregistrer ce podcast, c'est qu'il y a un vrai brassage social dans ce quartier-là. On n'est pas sur une rue qui est devenue bourgeoise, on est sur une rue qui mélange toutes les classes de la population. La population historique qui habitait la rue du Courreau. Et le quartier du Courreau, elle est toujours présente. Elle n'a pas été chassée par une gentrification. La gentrification, elle est là. On a une montée en gamme des commerces. Mais la population historique est toujours là. Et elle est complétée par un spectre très large de la population. On a le lycée La Merci, le collège Saint-François-Régis, deux primaires, une maternelle. Donc il y a effectivement beaucoup de familles qui sont là. C'est des établissements privés pour la plupart. Donc oui, on a des familles avec un certain pot. potentiel pouvoir d'achat. On a beaucoup d'étudiants, on a beaucoup de couples de jeunes qui habitent dans le coin aussi. Il y a un vrai brassage générationnel et social dans ce quartier-là que moi j'aime bien. C'est la vraie vie en fait.

  • Speaker #1

    Tu parles de jeunes couples, de jeunes enfants, mais est-ce qu'il y a des personnes un peu plus âgées qui viennent ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a aussi des personnes âgées par contre. Des gourmands, j'imagine. C'est pas cool. Oui, il y a aussi des groupes de mamies qui viennent régulièrement à la clim l'été ou sur la terrasse au printemps, prendre quelques rayons de soleil et s'autoriser un cookie. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que les cookies, ce n'est pas que pour les enfants. On se rend compte que finalement, il y a beaucoup de personnes plus âgées. J'ai du mal à dire ça parce que je suis presque dans la catégorie personne âgée. D'après ma fille, si, évidemment. Ma petite encore, elle n'ose pas.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas prendre au sérieux nos enfants.

  • Speaker #1

    C'est une ado, je n'écoute pas.

  • Speaker #0

    À 30 ans, on est vieux pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, même à 20 ans. Quand on les a, on est déjà vieux. On est déjà parents, donc on est vieux. Mais c'est vrai que du coup, moi, je me régale quand je vais sur des cafés ou quoi que ce soit, de voir en fait un attroupement de petites mamies ou comme tu dis, de couples de personnes un peu plus âgées, se régaler avec un café, un petit biscuit. J'ai l'impression qu'en plus âgé, moi je le vois par rapport à mes grands-parents, on devient plus gourmand, on devient plus bec sucré, il y a cet attrait. Et justement, je me posais la question, si justement tu avais des personnes, donc tu me réponds du coup, oui, qu'il y en a.

  • Speaker #0

    personnes âgées qui venaient chercher des petits gâteaux peut-être pour leurs petits-enfants pour eux j'ai quelques clientes des personnes âgées j'ai des exemples de femmes seulement qui me viennent en tête mais qui ont ce petit regard malicieux je m'autorise un petit cookie je suis tranquille, j'ai personne qui m'embête je suis assise à la cookieserie avec un thé et un cookie et oui oui carrément donc vous pouvez venir je crois qu'on se cache plus maintenant on profite vraiment de toute notre vie

  • Speaker #1

    On revient sur ta communication, parce qu'elle est vraiment magnifique. C'est ce qui permet aussi le positionnement, enfin on parle communication, mais c'est le positionnement et la façon de se différencier de ses potentiels concurrents. Ces concurrents ça peut être des pâtissiers... Oui,

  • Speaker #0

    la concurrence indirecte.

  • Speaker #1

    Comment vous avez élaboré une charte graphique aussi jolie ? Est-ce que c'est toi tout seul ? Est-ce que tu as pris une agence ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un sujet qui est trop important pour que je m'y sois aventuré seul. Oui, j'ai de l'expérience dans la communication et les médias, mais je voulais faire travailler quelqu'un dont c'est vraiment le métier. Donc je suis passé par une agence de branding, spécialisée dans le branding, pour l'imagination et la fabrication du logo et de la charte graphique. La typo, elle a été créée, chaque lettre a été designée. Ce n'est pas une typo qu'on a trouvée. La disposition des lettres. la position centrale, tiens on n'en a pas parlé tout à l'heure dans le nom justement Flore, mais la position centrale du haut dans le mot Flore il est chouette aussi, le haut qui peut représenter d'une certaine manière le coulis au centre c'est quelque chose qui m'a séduit dans le nom aussi, donc du coup l'élaboration du logo, de la charte graphique le choix des couleurs etc on s'est appuyé sur le travail d'une agence dont c'est le métier bien sûr c'est vraiment réussi là dessus en plus...

  • Speaker #1

    Vous avez le packaging, vous avez des petites boîtes. Ça fait vraiment très salon de thé, presque anglais. Quelque chose de très joli, très mignon. Ça fait des écrins, c'est vraiment très beau. C'est des couleurs rose, doré, jaune doré. C'est vraiment presque un cadeau. Moi je sais quand on part, parce que du coup, on a les petits packagings blancs, où on peut mettre quelques cookies.

  • Speaker #0

    On peut mettre 3, 4 ou 5 cookies. Et ensuite on a des boîtes plus grandes. que je trouve plus joli, avec les rayures roses et jaunes et le logo endoré sur la boîte, que oui, on a imaginé comme des écrins. C'est comme un tiroir à glissière qui s'ouvre et qui laisse découvrir les cookies. Et on a voulu justement que ça donne une impression de cadeau, justement, que des gens puissent ramener ça chez des amis, en famille, poser ça au milieu de la table et que ce soit joli, que l'expérience soit agréable avant même d'apercevoir les cookies.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment très très très joli. On voit vraiment que le projet en lui-même est abouti jusque dans le packaging. C'est gentil. À la fois la boutique, la réflexion sur les produits, jusque dans la création de la charte et des packagings. Pour revenir du coup à la com, je voulais savoir si tu encourageais les commentaires de tes clients et est-ce que tu te sers du coup de leurs commentaires pour améliorer tes recettes ?

  • Speaker #0

    Toujours, toujours. J'écoute toujours. Ce que les gens ont à dire, c'est que je ne fais pas des cookies pour me faire plaisir dans l'idée. Oui, j'aime me faire plaisir, ça me fait plaisir de faire des cookies. Mais je le fais pour essayer de régaler un petit peu les gens qui viennent. Donc oui, j'écoute leurs demandes, évidemment. J'écoute leurs demandes, je réadapte. On me demande, quand je remarque que plusieurs fois, on m'a parlé de travailler telle ou telle matière première, j'essaye, évidemment. Donc oui, j'encourage les gens à me donner leur avis et à me donner leurs idées. Après j'entends tous les jours des idées, je les écoute toutes.

  • Speaker #1

    Oui bien sûr.

  • Speaker #0

    Certaines me donnent envie de passer à l'acte tout de suite, d'autres que je note systématiquement de toute façon, mais d'autres du coup pourront être essayées peut-être dans quelques mois, dans quelques années, je sais pas. Mais en tout cas oui, chaque idée je l'envoie.

  • Speaker #1

    J'en ose du coup.

  • Speaker #0

    Ah oui,

  • Speaker #1

    assez souvent. Ah ouais c'est chouette ça.

  • Speaker #0

    Bah disons que... J'ai une tendance à bien aimer parler avec les gens.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'allais dire. C'est du coup, tu es tellement ouvert que du coup, c'est facile de discuter avec toi. On a envie de parler. Et puis, je pense que de toi-même, tu dois peut-être demander.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue que oui. Je demande souvent ce qui leur a plu, ce qui n'a pas plu. Du coup, rapidement, les gens souvent se sentent à l'aise et me disent Tiens, on aurait bien voulu goûter un truc comme ça. Vous n'avez jamais essayé avec tel ou tel ingrédient. Moi, je les fais comme ça à la maison, les cookies pour mes enfants.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Les gens partagent leur expérience aussi comme ça avec moi.

  • Speaker #1

    Les recettes, oui. Ça prouve vraiment la relation client, la confiance qu'il peut y avoir aussi avec un commerçant. C'est ça qui est chouette, d'avoir cette proximité avec les gens. Et c'est ce qui force à l'émotion, j'ai presque envie de dire. Parce que du coup, tu crées ce lien, et du coup, ça crée encore plus la fidélité des clients. Parce que du coup, ils ont envie de venir te voir, ils ont envie de te redonner leur avis. Et du coup, comment tu utilises les réseaux sociaux ? Parce que là, c'est vrai, du coup, il y a une belle communication là-dessus. J'adore les trucs très rétro que vous utilisez. C'est mon côté vieillot.

  • Speaker #0

    Les réseaux sociaux, c'est clairement au cœur de la stratégie de l'entreprise. C'est Amandine, on en parlait tout à l'heure, qui opère sur les réseaux sociaux et qui s'occupe de toute la communication digitale pour Flore. Donc oui, c'est au cœur. On a une communauté. qui, enfin on a de la chance qu'il y ait assez nombreuses, est très engagée. On a quasiment tous les jours des clients qui postent en story les cookies qu'ils sont venus déguster ici ou qu'ils ont ramené chez eux. Et nous, on crée du contenu assez régulièrement. On les informe sur les nouveautés, on leur présente l'humeur à la boutique tel ou tel jour, on leur présente l'équipe. Et enfin, c'est le prolongement de l'expérience qui est vécue en boutique et ce dont on parle depuis tout à l'heure. On parlait de l'humain, du contact, de l'échange. Il est prolongé. Par les réseaux sociaux, on le voit clairement. On a une proximité qui s'installe avec des gens uniquement par Instagram et qui viennent ensuite en boutique, par exemple. Donc oui, c'est clairement au cœur de la stratégie. Quand on annonce le nouveau cookie du moment sur Instagram, qu'on fait un réel, parfois en montrant comment on le fabrique, parfois en faisant un truc fun et décalé, parfois avec des codes rétro, comme tu disais tout à l'heure, eh bien, on tease autour de ça. Et le jour de la sortie du cookie en question, on bat en... On a des dizaines et dizaines de personnes qui viennent en passant le pas de la porte, en disant on vient pour la nouveauté. Donc ça nous ramène clairement les clients directement dans la boutique aussi.

  • Speaker #1

    Vous êtes sur Insta et sur Facebook ?

  • Speaker #0

    Insta, c'est automatiquement posté sur Facebook. En vrai, on y est moins présent nous. Mais c'est juste qu'il y a un gros postage posté directement sur Facebook aussi. On s'est mis un peu à TikTok. On publie les réels qu'on a créés sur Instagram. Sur TikTok, on n'a pas encore fait de contenu dédié TikTok. On a d'ailleurs une communauté beaucoup plus petite, mais je trouve qu'il serait peut-être intéressant de s'y pencher à l'avenir. Le canal de diffusion et de lien avec notre clientèle, il se fait par Instagram principalement.

  • Speaker #1

    C'est une belle expérience que tu as, parce que c'est vrai que certains commerçants qui ne sont pas forcément dans le monde de la communication ne se rendent pas vraiment compte de l'intérêt des réseaux sociaux pour son commerce. C'est vrai qu'on voit souvent que c'est quelque chose qui est vitrine plutôt, un réseau social vitrine. Mais après, ce qui est bien, comme tu dis, c'est créer le lien avec le client et d'avoir ces échanges-là. En fait, c'est toujours pareil, le réseau social Insta, c'est on poste des choses, mais le plus gros du travail, il est derrière. On ne se rend pas forcément compte, mais c'est l'échange. Et c'est ça en fait qui fait gagner, on va parler d'algorithme, etc., mais en visibilité, en engagement. C'est ça qui est très important. Donc moi je le redirais pour les personnes restreintrices ou food food qui ont des épiceries ou ce genre de choses, de vraiment privilégier les échanges avec les gens sur leurs réseaux sociaux. Parce que tout à l'heure tu disais, il y en a qui viennent en boutique et qui te donnent leur ressenti, mais il y en a qui sont plus timides et qui ne vont pas le dire, et qui forcément vont pouvoir aller sur Insta de manière plus informelle et peut-être un peu plus cachée derrière leur écran, mais vont quand même pouvoir participer, partager. et se sentir intégrés dans la communauté Floor Cookie.

  • Speaker #0

    Mais on interagit assez souvent avec eux. On leur pose des questions sur ce qu'ils préfèrent, sur ce qu'ils aimeraient voir dans le cookie. Oui,

  • Speaker #1

    vous avez une vraie stratégie de faire venir les clients, de leur demander, de vraiment les faire interagir, de leur demander les recettes, leur retour dessus. Comme tu disais tout à l'heure, c'est autre que de la vitrine où il n'y a pas de recettes. On sent vraiment que ce réseau vous sert à partager avec eux. Et ça, ça crée encore plus de liens.

  • Speaker #0

    Après, tu parlais des commerçants qui ne sont pas forcément conscients de l'importance de ce type de canaux de communication. Mon passé dans les médias traditionnels, presse écrite puis télé, fait qu'il y a 10 ans, il y a 15 ans, quand les réseaux sociaux n'existaient pas, les commerçants dépensaient des milliers d'euros de pubs dans la presse quotidienne. Pour les Montpellierains, c'est une page dans Midi Libre. C'était un spot sur Sherry FM.

  • Speaker #1

    Les abribus.

  • Speaker #0

    Oui, et ça coûtait des sommes folles. Aujourd'hui, on a des outils autrement plus puissants, les réseaux sociaux, qui permettent en plus de quantifier les retours avec une précision qu'on n'a jamais pu avoir dans le papier ou dans l'audiovisuel. Avant, quand vous êtes vendeur de pub pour un magazine papier, vous sortez le nombre d'abonnés, vous faites une règle de trois avec soi-disant le nombre de reprises en main du journal, etc. Mais... Vous annoncez des chiffres à vos annonceurs, bon, assez aléatoires. Là, aujourd'hui, à chaque euro qui est investi sur les réseaux sociaux, vous savez combien de personnes l'ont vu, dans quelle ville ils sont, quelle tranche d'âge, etc. Donc, ça coûte beaucoup moins cher que les milliers d'euros qu'on dépensait. Ça demande du temps. Ça, par contre, c'est certain que c'est très, très chronophage. Moi, je pense que les commerçants ou les chefs d'entreprise... Pour la plupart, ils n'ont pas le temps de s'occuper de ça, parce que pour le faire bien, ça prend du temps. Mais avoir recours à des gens dont c'est la spécialité,

  • Speaker #1

    c'est gagnant. Ça coûte toujours moins cher qu'une page de pub dans un...

  • Speaker #0

    C'est très gagnant, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, j'encourage, c'est mon métier, donc du coup, évidemment, je vais encourager là-dessus. Mais c'est vrai que je trouve que c'est un canal qui est hyper important, et même si on le fait tout seul, si on n'a pas encore de budget communication, parce que... Parfois, on débute le projet et on a du mal à trouver un budget communication. Essayer de le faire et surtout s'en servir de lien avec les clients. Voilà mon avis là-dessus.

  • Speaker #0

    Avis partagé, très cher. Merci.

  • Speaker #1

    Ensuite, je te posais des questions un petit peu sur Montpellier.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Et puis sur toi surtout. D'ailleurs, est-ce que tu aimes manger des cookies ?

  • Speaker #0

    Est-ce que j'aime manger des cookies ?

  • Speaker #1

    Chez toi.

  • Speaker #0

    Alors, oui.

  • Speaker #1

    Parce que je suppose que tu en manges beaucoup ici.

  • Speaker #0

    J'aime manger. Alors, attends, tu vas voir.

  • Speaker #1

    Vas-y.

  • Speaker #0

    Oui, j'aime manger des cookies chez moi. Oui, j'aime manger des cookies à la cookieserie. Non, je ne me suis pas lassé des cookies. Par contre, je me limite. Je me limite à deux cookies max par semaine. Parce que sinon, j'en mange beaucoup trop. L'année pendant laquelle j'ai préparé l'ouverture de la boutique, on mange des cookies tous les jours, on testait les recettes. Donc voilà, on en a mangé énormément. Mais maintenant, j'essaye de me limiter.

  • Speaker #1

    Deux par semaine ?

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas beaucoup pour toi ?

  • Speaker #0

    propriétaire d'une cuisinerie je dépasse peut-être un petit peu de temps en temps mais voilà en tout cas j'essaie de raisonner ma consommation parce que constat assez ouf je ne m'en lasse pas en fait je me suis dit peut-être qu'au bout de quelques mois, quelques années j'en aurais marre, j'ai arrivé de me lasser de certains trucs que j'ai trop mangé mais non les cookies je m'en lasse pas encore si j'en ai à la maison je les mange donc j'en ramène pile ce qu'il faut pour le goûter de mon fils et pas plus et du coup à la maison tu en ramènes aussi pour ton fils oui mais pas beaucoup pareil, juste pour lui, parce que sinon moi je les mange et en plus je me fais engueuler par mon épouse qui elle aussi les mange ouais je comprends,

  • Speaker #1

    non mais c'est bien comme tu dis de se limiter aussi parce que ça permet de plus apprécier quand on les mange en vrai on a tous notre propre jauge par rapport à ça c'est drôle,

  • Speaker #0

    j'ai des clients qui me disent je viens une fois par semaine, comme ça c'est raisonnable et j'ai des clients qui me disent j'en prends un par jour, comme ça c'est raisonnable donc voilà, on est tous face à nous-mêmes avec nos normes nos... Ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.

  • Speaker #1

    C'est chouette. D'ailleurs, est-ce que tu es plutôt bec sucré ou bec salé ?

  • Speaker #0

    Mais non, il ne fallait pas me poser cette question. Je la redoute et je l'esquive depuis longtemps. Je suis bec salé. Moi, ma passion, ce que j'aime manger, c'est du fromage et du bon pain. Du coup, je mange moins souvent du sucré, mais je suis plus sélectif. Je vais pas aimer des pâtisseries trop sucrées, je vais pas m'enfiler des paquets de gâteaux industriels, je vais être plus sélectif. Mais voilà, moi à la maison, quand j'ai une bonne grosse dalle, je me fais du fromage avec du pain. Voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. C'est sûr. Moi c'est pareil, je suis plus salée et du coup quand je mange du sucré, ce serait que je suis comme toi. J'essaye de sélectionner vraiment des bonnes choses qui vont me faire vraiment plaisir, plutôt que du sucré pour du sucré.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Voilà, ça va être... Ça va être une tarte citron-méringuée, ça va être des choses, mais des bons produits aussi. Je vais être plus exigeante sur la qualité des produits pour vraiment me régaler, me dire, ok, je mange une chose de sucrée dans la semaine, mais vraiment me régaler. Je veux vraiment quelque chose de bon. Donc les cookies, il n'y a pas de souci, je ne me trompe jamais. Ensuite, quel est ton lieu préféré à Montpellier ?

  • Speaker #0

    Mon lieu préféré à Montpellier ? Je me déplace un petit peu du coup, ça ne te dérange pas. Mon lieu préféré à Montpellier, ou en tant qu'habitant de Montpellier, c'est la plage. D'accord.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de la mer, en fait. Tu vois, j'ai vécu deux ans à Paris. Ce qui m'a le plus peiné, c'était la distance avec la mer. Moi, depuis que je suis gamin, enfin moi, quand j'étais petit, j'habitais à la Grande Motte. Adolescent et jeune adulte, j'ai fait énormément de planches à voile, mais genre 3-4 fois par semaine. Et j'ai besoin de la mer. En fait, elle m'apaise, que ce soit marcher l'hiver sur le sable. Que ce soit faire du paddle l'été, la planche à voile, j'en fais quasiment plus maintenant. Mais bon, je fais plus de paddle. Mais oui, j'ai besoin de ça. C'est l'endroit où j'aime être.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est apaisant. Moi, je sais que c'est pareil. Quand j'ai un coup de blues ou un truc comme ça, je sais que je vais à la plage, même si je ne me baigne pas. Mais ça nettoie, en fait. Avec le fait d'entendre les vagues, on part sur un truc.

  • Speaker #0

    Mais tous les vagues, l'odeur du sel, le fait aussi en étant habitant du centre-ville. Le fait d'avoir le regard qui se perd à perte de vue, ça fait un bien fou en fait. Alors qu'on a en ville des immeubles toujours à quelques mètres de soi.

  • Speaker #1

    Ouais, et puis du monde partout, alors qu'à la plage, sur la période où on va, si vous y allez, ça va être un petit peu compliqué. Mais l'hiver, moi j'adore l'hiver parce que du coup tu peux aller n'importe où, tout le monde promène son chien, etc. Mais en fait, on se sent quasiment seul, même s'il y a du monde qui promet, beaucoup moins qu'en été. Et je trouve ça hyper apaisant, comme tu dis. Je pense qu'il doit y avoir une étude là-dessus, sur le côté apaisant de la mer, avec les embruns, avec le bruit de l'eau. Après, c'est vrai que quand on écoute des musiques zen, évidemment, il y a de l'eau dedans. Je pense que ça doit être un peu lié à ça. Bon, d'accord, je valide la plage.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, tu vas où ? Puisque tu étais grand mottoir avant.

  • Speaker #0

    Je vais partout. Franchement, ça dépend. Petit travers, grand travers, la plage de Villeneuve-les-Maglones. Ça dépend des jours et de l'humeur. Et du temps que j'ai envie d'allouer au trajet pour y aller. Oui,

  • Speaker #1

    c'est surtout ça. Et pour se garer, parce que maintenant, ça devient de plus en plus compliqué. Quel est ton dernier coup de cœur food ?

  • Speaker #0

    Mon dernier coup de cœur food ? Ça peut être un produit, ça peut être un resto. Non, mais ce que je l'ai, je l'ai. Le panuzzo c'est un sandwich italien fait dans de la pâte à pizza. C'est un pâton de pâte à pizza qui est cuit de la manière d'un pain, qui est ouvert en deux, donc chaud. Et à l'intérieur, celui que je prends, qu'ils appellent le how you doing. On me demande de le demander avec cet accent comme ça. Donc je le fais même dans ce podcast. Donc on a de la salade, des tomates cerises, de la mozzarella di bufala, du jambon cuit bio et c'est juste une tuerie. Là c'est l'été, je n'ai pas envie de manger des pizzas mais par contre ce panuzzo il est juste incroyable. Des bons produits, la pâte elle est super fine. Tu vas en parler de l'impact du gluten, leur pâte elle pousse je crois pendant 72 heures, du coup elle est vachement moins puissante en gluten. C'est mon coup de cœur food.

  • Speaker #1

    D'accord, donc différent de la calzone.

  • Speaker #0

    Très différent de la calzone. La calzone, c'est une pizza refermée. Là, tout ce que je t'ai cité est cru. Il n'y a que la pâte à pizza qui est cuite et chaude. À l'intérieur, tout le reste, c'est...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est un sandwich.

  • Speaker #1

    Pousse, moi, je les avais connus à Castelnau. Ils sont toujours à Castelnau. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait.

  • Speaker #1

    Leur première adresse. Et là, j'étais contente de voir, quand je les ai vus en face, qu'il y a toujours du monde aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Oui, ils marchent bien. Du coup, vous pouvez manger pizza puis cookies, un menu très diététique en venant à la rue du Corot.

  • Speaker #1

    On n'a pas obligé de le faire tous les jours, mais au moins.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, peut-être que tu as répondu, mais peut-être pas. Mais si je devais interviewer un autre chef ou une autre personne de food, tu me conseillerais qui ?

  • Speaker #0

    Bah écoute, du coup, celui qui fait les panuzos. Et Antoine, du coup, de chez Pouce en face, c'est un passionné. Un passionné. Lui fait des pizzas et moi des cookies, mais on se retrouve beaucoup autour de la passion de ce qu'on donne en qualité à nos clients et de l'amour du contact avec les gens. Donc ouais, va voir Antoine. Ok,

  • Speaker #1

    et puis en plus vous avez à peu près le même âge ?

  • Speaker #0

    Non, il est plus jeune que moi.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    mais ne dis pas ça ! Antoine, si tu nous écoutes, je sais que je le fais plus jeune que toi, mais voilà.

  • Speaker #1

    Ouais, mais je veux dire, vous avez même la même lignée d'entreprenariat.

  • Speaker #0

    Et c'est une reconversion lui aussi. Je ne t'en dis pas plus.

  • Speaker #1

    Je vais découvrir.

  • Speaker #0

    Si tu devais aller le voir, mais...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'objectif, parce que quand je demande du coup à mes invités quel chef vous me proposerez, généralement je vais essayer d'aller les voir. Parce que c'est généralement de bonnes adresses et ça me permet d'aller voir des personnes que je n'aurais pas l'idée d'aller voir. Mais là, les premiers podcasts, je privilégie mes adresses fétiches.

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, je le prends bien, ça veut dire qu'on est une de tes adresses fétiches.

  • Speaker #1

    Exactement. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Parce que je t'ai pris du temps sur ta production.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis écoute, j'espère que le podcast te plaira. comme il me plaît énormément. Et j'espère qu'il plaira aussi aux auditeurs.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci Julien.

  • Speaker #0

    A bientôt. Ciao,

  • Speaker #1

    ciao. Au revoir.

  • Speaker #2

    Et voilà, nous sommes à la fin de notre épisode consacré aux cookies. Nous avons exploré ensemble l'univers délicieux et varié de ces petits biscuits, en passant par les recettes emblématiques de Julien. Moi, j'ai kiffé découvrir son univers de création, mais aussi sa reconversion professionnelle réussie. Finalement, vous voyez... quand on y croit et qu'on s'en donne les moyens,

  • Speaker #1

    on peut réaliser ses rêves.

  • Speaker #2

    Je suis évidemment repartie avec une boîte de cookies et pas de surprise, car là m'a dégommé tous les cookies des écoliers. Ceux au cœur fondant de Nocciolata.

  • Speaker #1

    Mais j'ai réussi à sauver un type checkered.

  • Speaker #2

    Que vous soyez adepte du classique cookie aux pépites de chocolat, curieux de découvrir des variations plus audacieuses avec le cookie exotique matcha, au limoncello, ou le ice cream cookie, il y en a vraiment pour tous les goûts. Venez vous installer sur la terrasse et vous laisser guider par le maître des lieux et son équipe. Été comme hiver, on mérite tous des cookies. N'oublions pas que les cookies ne sont pas seulement des friandises, mais aussi des manières de partager et de créer des souvenirs en famille ou entre amis. La magie des cookies réside dans leur simplicité et leur capacité à éveiller la créativité culinaire, que l'on soit un petit ou un grand enfant. Maintenant, à vos cookies ! J'espère que cet épisode vous a inspiré à enfiler votre tablier ou à venir déguster les cookies de Julien. Je vous mets tous les liens de Flour en description, mais aussi toutes les photos et les infos sur mon blog pintademontpellier.com Encore un grand merci à Julien, j'ai été ravie de faire cette interview avec toi. dans ton atelier qui sentait tellement bon le cookie, le beurre, le chocolat. J'en bois avant corps. Julien, je te souhaite une magnifique réussite dans l'univers de la pâtisserie et dans tous les projets que tu entreprendras. Et bien sûr, merci à vous de m'avoir rejoint dans cette exploration gourmande et de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si ça vous a plu et que vous souhaitez plein d'autres aventures savoureuses et me donner le smile, abonnez-vous et laissez-moi plein d'étoiles. Cinq, hein ? Pas moins. Enfin, si vous avez des idées de sujets, Un restaurant qui vous aguiche depuis un moment Ou des envies de découvrir l'histoire d'un chef montpellierain Dites-moi-le en commentaire sur Apple Podcast ou Spotify Ou bien encore sur mes réseaux sociaux Pintada Montpellier A très vite pour un nouvel épisode Et de nouvelles aventures gastrophoniques

  • Speaker #0

    C'est chez vous, je vais rater ma dinde moi Minute prix Guest avec deux vrais morceaux d'humain dedans

Chapters

  • Jingle entrée

    00:00

  • Introduction

    00:33

  • Interview Julien Zerbib

    01:59

  • Conclusion

    01:08:17

  • Jingle de fin

    01:10:35

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