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Description
Le Français par l'absurde, mais en bonne compagnie !
En route vers ailleurs !
Tous les vendredis à 7h07 : un nouvel épisode de "Plus ou moins n'importe quoi (mais en bonne compagnie)"
Si vous trouvez ce podcast de bon aloi, notez-le sur votre plateforme préférée, abonnez-vous et faites-le circuler. Merci !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue aux auditeurs d'élite. Quant aux autres, vous pouvez rester. Hier, en ramassant mon courrier, j'ai trouvé une carte postale dans ma boîte aux lettres. Une vraie carte postale. C'est rare. Une carte postale, avec une photo en papier glacé : une photo de Cannes. La Méditerranée, la Croisette, les palmiers, enfin bon, Cannes quoi. Je me suis dit, tiens... sans doute un de mes auditeurs qui est en vacances et qui pense à moi. Au verso, il était écrit à la main, au bic bleu, une seule phrase, sans aucune faute d'orthographe. Et cette phrase, c'était : « Tu es vraiment trop con » . Et c'était signé Gérard. Pas de formule de politesse, rien, juste Gérard. Et ça venait de Cannes. La ville du cinéma, des stars, et apparemment aussi la ville des jugements expéditifs, voire hâtifs. Si l'on excepte un vague cousin que je n'ai pas vu depuis 30 ans, je ne connais aucun Gérard. J'ai fouillé mon répertoire, rien, pas un Gérard. C'en est même étonnant. Pourtant, la carte postale était bien pour moi, c'était mon nom, c'était la bonne adresse, c'était rédigé à la main. Le timbre en plus était prioritaire, pour que cette phrase m'arrive aussi vite que possible. Il y a une certaine élégance à envoyer une insulte par carte postale ; c'est quand même autre chose qu'un commentaire sur Facebook. Et puis ça vient de l'autre bout de la France, c'est quand même une insulte avec pleine vue mer. Je l'ai relue plusieurs fois cette phrase, pour savoir si je reconnaissais l'écriture, rien, ou pour savoir s'il y avait un second degré, ou un code qui m'en dirait un peu plus ? Parce que peut-être que j'avais froissé un ami par inadvertance, ou trompé de prénom, une fois, malencontreusement. J'ai fouillé ma mémoire, j'ai encore relu la carte. Mais, à part découvrir que l'anagramme de Gérard s'est "drager" avec E R à la fin, ou que sa phrase lue à l'envers donne "CON TROP VRAIMENT ES TU", non, rien, rien de tout cela ne m'a aidé. Donc, au fond, Gérard doit avoir raison. Alors, j'ai accroché la carte sur la porte de mon frigo, et à chaque fois que je la vois, j'ai la satisfaction de savoir que sur la Côte d'Azur, quelqu'un pense à moi. Turlututu, chapeau pointu ! Et c'est ainsi que le caramel devint fou !
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