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Podcast Auto-Entrepreneur

À la découverte de l'Adie : Ep. 2 - Latifa : mettre les petits plats dans les grands grâce au microcrédit.

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20min |08/07/2024
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20min |08/07/2024
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Description

🤕 La création d'un nouveau projet, le développement d'une activité : dans certaines situations trouver une solution de financement peut s'avérer être un réel défi pour les entrepreneurs .

👩‍🍳 Malgré des moyens financiers et matériels limités, Latifa a commencé son auto-entreprise en cuisinant des plats orientaux sur les marchés.

🙅 Optimiste de nature, son ambition n'a pas été altérée par les refus des banques.

🤝 Très vite, elle a trouvé en l'Adie le parfait allié pour être soutenue dans son projet.
Grâce à l'obtention d'un premier microcrédit, elle a fait évoluer son espace de travail pour passer un cap professionnel.

Aujourd'hui dirigeante d'une société avec 4 employés, elle ne regrette à aucun moment cet accompagnement. Elle évoque d'ailleurs cette association avec une réelle reconnaissance.

🔝 Dans cet entretien sincère, Latifa nous compte son parcours inspirant et dévoile comment l'Adie a joué un rôle majeur dans cette success story.


💶 Simuler votre projet de financement dès maintenant avec l'Adie: https://www.adie.org/

🎧 Découvrez l'épisode sans plus attendre et partagez-nous vos retours et/ou questions non-abordées sur le statut, sur tous nos réseaux sociaux.

Si l'épisode vous a plu, n’hésitez pas à nous laisser une note et un avis sur Apple Podcast : Podcast Auto-Entrepreneur sur Apple Podcasts ! Grâce à vous, nous pourrons toucher davantage d’auto-entrepreneurs en devenir. 


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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Transcription

  • Speaker #0

    J'avais vu un chéquier mais rien ne sort de compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque mais j'étais sûre de réussir.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur le PAE, le podcast des auto-entrepreneurs. Je m'appelle Romaric, nous nous retrouvons pour un nouvel épisode de cette série spéciale consacrée à l'ADI. Lors de l'interview précédente, nous avions rencontré une conseillère, Jessica. Elle nous avait expliqué comment elle accompagne les entrepreneurs pour le financement de leur activité. Elle avait aussi détaillé les solutions de microcrédit apportées par l'ADI. Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Latifa, une cuisinière au parcours atypique et inspirant. Nous suivrons son évolution de ses débuts sur les marchés jusqu'à la société et les employés qu'elle gère désormais. Nous verrons aussi le repas. C'est un rôle essentiel que l'ADI a joué pour que Latifa puisse réaliser ses rêves. Vous êtes auto-entrepreneur et vous demandez comment financer votre projet ? Alors, je vous invite à vous faire rendre aux oreilles. Bonjour Latifa,

  • Speaker #2

    merci d'être disponible pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Très bien. Pour commencer, alors on va faire un peu tout ton historique sur ton entreprise, mais peux-tu te présenter en quelques mots ? Qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis la Zifa, la Marocaine, la Tangieroise, et c'est pour ça que j'ai choisi le nom de ma société. C'est un traiteur oriental qui est situé à Talens, à Bordeaux, et ça s'appelle Tangier Med. C'est ma ville natale. Je partage mon amour de culinaire que j'ai depuis mon enfance avec des connaisseurs de cuisine. C'est pour déguster et pour sentir vraiment la personne, comprendre la personne, il faut sentir ce qu'il y a dans la marmite.

  • Speaker #2

    D'accord, donc c'est de la cuisine avec amour.

  • Speaker #0

    Trop.

  • Speaker #2

    Et là, c'est pour les dégusteurs à qui tu t'adresses ?

  • Speaker #0

    oui bien sûr parce que manger tout le monde mange de n'importe quoi de tout, il y en a qui mangent pour survivre, il y en a qui mangent pour c'est ce que j'ai dit à tout le monde il faut manger tout doucement, à Costco ça se mange pas rapide, moi je suis pressée je bois pas de thé,

  • Speaker #2

    il faut que je m'assoie je prends mon temps tu comprends tout à fait là dessus je suis toujours le dernier à table on m'attend toujours donc tu disais tu viens de Tanger je viens de Tanger Tu es arrivée en France il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Ça fait 24 ans que je suis là en France.

  • Speaker #2

    Tu as commencé ton parcours en tant qu'employée, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #0

    J'ai passé un grand parcours. Déjà, je suis restée 7 ans avec 4 enfants sans papier. Je travaille un peu partout, femme de ménage, barman, dans la cuisine, et puis diarraque, abeuf, tout, tout, tout. J'ai un petit peu de la misère à côté. Les 7 ans, j'ai vu dans les 7 ans 70 ans, je crois, que j'ai vu dans les 7 ans. de même et c'est ça qui m'a donné l'encourage j'avais déjà un rêve depuis mon enfance Je n'ai pas réalisé ce rêve-là, mais après, je fais passer un deuxième rêve. Celui-là, c'est le traiteur.

  • Speaker #2

    D'accord. Et ton premier rêve, du coup, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de fin pilote à l'époque parce que je suis née en 1970. Et je n'ai pas terminé mes études, j'ai fait que l'école primaire. Et tout mon rêve, c'est que je voulais faire un pilote d'avion. J'avais envie d'avoir une fin pilote d'avion.

  • Speaker #2

    C'est un beau rêve.

  • Speaker #0

    aussi. C'est un beau rêve, voilà. Mais maintenant, je voyage, je pilote les marmites, c'est pas grave.

  • Speaker #2

    Et donc, si je comprends bien, c'est un peu toutes ces diverses expériences qui t'ont donné envie de te lancer dans ton aventure.

  • Speaker #0

    Alors, quand j'ai quitté le Maroc, j'ai divorcé, j'ai pris les quatre enfants en charge totale. J'étais obligée de signer les papiers que je ne prends rien. C'était un choix, mes enfants, ce que j'avais, alors je préférais mes enfants que le reste. Je les ai amenés avec moi, je n'avais plus de visage, je ne pouvais plus renouveler mon visage. Et du coup, c'est là que ça démarre beaucoup de choses. Un parcours, je crois que mon parcours a démarré depuis mon divorce.

  • Speaker #2

    D'accord, c'était un peu comme une sorte de deuxième vie.

  • Speaker #0

    Deuxième vie, voilà. On peut dire deuxième vie. L'expérience que j'ai passée ici sans papier, ça m'a fait goûter la vie en toutes les couleurs. Et heureusement que je peux dire que j'ai l'assagé de choisir les couleurs qui me conviennent, de les mettre de côté pour un avenir. Et les couleurs qui m'ont dérangée dans ma vie, je les ai mises dans la poubelle.

  • Speaker #2

    C'est joliment dit, cette comparaison avec les couleurs. Tu as commencé en auto-entreprise, si je ne me trompe pas. Ta première expérience en...

  • Speaker #0

    Oui, je faisais le marché une fois par semaine et dans la semaine, j'étais une femme de ménage.

  • Speaker #2

    Donc c'est un parallèle entre auto-entreprise et à côté tu étais aussi salariée,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Pour tes débuts en tant qu'auto-entreprise, on voit bien nous au portail auto-entrepreneur que ce n'est pas toujours évident. On accompagne des dizaines d'auto-entrepreneurs chaque jour. Tu as eu de l'aide, tu as eu de l'aide notamment de l'ADI. Tu peux nous expliquer sur comment ils ont pu t'aider ?

  • Speaker #0

    En 2016, je me suis dit que c'était bon, je vais créer un entrepreneur et je serai traiteur. Je vais tester les marchés, je vais voir ce que ça va me donner. J'ai pris l'accord de la mairie mercredi, samedi, directement au marché. J'avais 40 euros, j'ai pris une petite plaque, des marmites, je l'avais, un parasol. J'avais vu un chéquier, mais rien sur le compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque. mais j'étais sûre de réussir. Alors, j'ai démarré avec ça. J'ai passé la soirée dans la cuisine toute la nuit. À 6 heures du matin, j'étais prête pour cuisiner sur place, ce qui est normal. Et j'ai démarré comme ça. Et contre-temps, c'était quoi ? C'était même pas deux, trois mois. Il y avait un concours dans le Talens, la commune où j'habite. Le Talens Innovation, c'est connu. Et c'est grâce à ce concours, j'ai gagné un coup de cœur de la vie, l'accompagnement de la vie. Et c'est là que j'ai démarré, c'est là que j'ai commencé financièrement de la D. J'ai acheté un stand, une vitrine, une voiture, et c'est là que j'ai démarré. Pour te dire, c'est mon troisième crédit chez eux, et quand je les termine, je prendrai un quatrième.

  • Speaker #2

    Là, tu as de nouveau un crédit à la D aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est en cours, c'est en cours.

  • Speaker #2

    D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Ça prend des années, on ne les paye pas de suite avec le Covid, on a tout arrêté, et après on a repris. Et j'ai démarré, j'avais une occasion de prendre un stand dans les Halles. Au début, j'ai dit je vais juste tester. Je suis rentrée, je suis restée là-bas.

  • Speaker #2

    Les Halles, ça arrivait combien de temps à peu près après les débuts de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    En 2018, décembre 2018.

  • Speaker #2

    D'accord, donc deux ans à peu près. Pendant deux ans, tu étais sur les marchés et deux ans plus tard, dans les Halles à Talens.

  • Speaker #0

    Voilà, et dans les marchés, je faisais aussi, j'avais pris... un endroit à côté d'une piscine à Talens. Les gens étaient contents de me trouver, de cuisiner, de faire du pain devant les gens, des salmons, des gâteaux, je cuisine la soupe, les gens passent et je cuisine. C'était vraiment une expérience déjà de cuisiner en face de la paix. Des gens qui passent, il faut le faire. parce que les plupart des chefs ils sont dans la cuisine mais ils ne se sentent pas surveillés parce qu'ils préparent et ils servent à l'extérieur c'est vrai parce que là ça fait en étant dans la rue il y a le service il y a la cuisine,

  • Speaker #2

    il y a l'encaissement alors qu'en cuisine classique il y a aussi l'hygiène il faut être très proche,

  • Speaker #0

    il faut suivre les conseils il faut être dans l'ordre c'est beaucoup de choses c'est beaucoup de choses dans un stand qui fait quoi 4, 3, 12 mètres carrés Il faut tout faire et rester propre. C'est une belle expérience.

  • Speaker #2

    C'est vrai que quand on regarde une cuisine en extérieur, on a l'impression que c'est... Tu m'as donné les dimensions, que c'est petit. Et pourtant, derrière tout ça... Il y a plein de travail après, même à la maison, j'imagine, que ce soit au niveau administratif, pour les financements aussi. D'ailleurs, je parle d'administratif et j'aimerais revenir un petit peu là-dessus. Tu as eu des financements, Gracelle a dit, tu m'as dit trois fois. Est-ce que c'est parce que tu as eu des refus des banques au début ?

  • Speaker #0

    Alors, le refus des banques, je l'ai eu parce que je voulais créer un restaurant en 2009. C'était la période où il y avait la crise bancaire. Je montais un bon dossier et j'étais accompagnée avec l'ADI, on m'a aidée. À l'époque, ils ne donnaient que 3 ou 4 000 euros en 2009. Ils n'avaient pas comme maintenant, ils ont 11 ou 12 000 euros, ça va. Les gens peuvent bouger un petit peu. Ils ont plus de chance maintenant qu'à l'époque. C'est pour ça que je n'ai jamais parlé de 2009. C'est là où j'ai voulu créer un restaurant. C'était à Tavance aussi. Je suis passée à plusieurs banques, ils ont tous refusé. un bon dossier, mais on ne peut pas. Parce que je n'avais pas de revenu assez, on ne peut pas. Il n'y a pas de souci. Je n'ai pas clôturé le dossier, je l'ai mis de côté. C'est là où j'ai pensé à faire que les marchés pour redémarrer, mais autrement. alors quand j'ai eu la liste on m'a aidé déjà pour financer les matériels pour le marché et quand je suis passée au HAL aussi c'était une deuxième crédit aussi pour les HAL parce que les HAL c'est vraiment on vient il n'y a que le mur il n'y a rien il faut encore revenir à zéro et donc qu'est-ce que tu as acheté avec ce ce deuxième crédit quand tu es arrivée au HAL j'avais rien parce qu'il faut les frigos il faut le plan de travail il faut les matériels les plaques il faut la marchandise il faut tout ça Déjà pour l'aménagement, l'aménagement maintenant ça coûte rapidement 15-20 000 euros pour un petit stand. Mais c'est ce qu'on dit chez nous, comme c'est petit, ça prend beaucoup de volume d'argent.

  • Speaker #2

    après merci il a dit déjà ils sont là ils sont toujours là ouais c'est ce que c'est ce que je constate c'est vrai qu'avant avant de discuter avec toi moi je m'étais imaginé qu'il y avait eu une aide au départ aujourd'hui tu m'expliques que tu es déjà à ta troisième aide et que ça te permet de continuer on va arriver un peu plus tard sur où t'en es aujourd'hui et c'est assez impressionnant au tout début aussi est-ce que t'as rencontré d'autres difficultés par exemple au niveau pour faire la création ton dossier de création d'entreprise

  • Speaker #0

    au début vous parlez de 2009 ou de 2016 de 2016 quand tu as commencé en tant que en 2016 je suis partie à la chambre de commerce et je dis voilà pour une petite entreprise qui fait des marchés c'était pas, on m'a demandé des documents je les ai présentés et voilà ça va, mais après il y avait pas mal de choses que l'adulte m'a expliqué m'a fait comprendre parce que quand on part à l'état des fins ils nous donnent les minimums, vous voulez ça vous aurez ça mais quand on ne cherche pas on ne connait pas c'est vraiment c'est autre chose j'ai appris pour moi la DIT c'est une école déjà j'ai appris pas mal des choses avec eux la comptabilité comment gérer beaucoup beaucoup beaucoup de choses cet accompagnement de la DIT il n'est pas que financier du coup il y a aussi un vrai accompagnement dans les démarches lors de la création les démarches en plus la suivie ce qui est bien c'est qu'on te suit après Des fois, ils viennent me voir, ils disent est-ce que ça va, vous avez besoin de quelque chose, qu'est-ce que tu as fait ? On sent que c'est un maman derrière nous qui nous conseille, tu es où, tu arrives à faire ça, tu as bien dormi, on sent vraiment qu'on est bien entouré.

  • Speaker #2

    Donc tu nous as déjà expliqué quelques difficultés que tu as eues au tout départ, notamment pour le refus des banques, mais tu as réussi à trouver des solutions facilement. Il y a un autre point qui est peut-être un peu plus personnel, mais dont tu m'as parlé, c'est tes enfants. Justement, en tant que maman, est-ce que ça n'a pas été un frein des fois pour te lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat, de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Quand j'ai démarré, ils étaient tous courants. Alors, les grandes, elles étaient mariées, les trois. Il n'y avait que le petit qui est là maintenant, qui est là maintenant presque 30 ans. Ça va. D'accord. Les enfants, c'était dur quand je suis venue. Ça fait 24 ans. D'accord. Le petit, le dernier que j'avais, il avait 5 ans. Ça, c'était une difficulté. Mais je ne voulais pas crier quelque chose parce que je sais, une maman, les enfants, il faut un sacrifice. Alors, je ne veux pas sacrifier mes enfants pour un rêve. parce que déjà j'ai sacrifié ma vie pour mes enfants alors je ne vais pas arriver au bout pour tout et revenir à zéro j'ai pris mon temps je travaille un peu partout dans plusieurs cuisines orientales français italien pour apprendre aussi et comprendre c'est ce que j'ai dit à des gens des fois je ne suis pas sauté directement la marmite et commencé à vendre non j'ai démarré le serveur j'ai démarré le ménage j'ai fait tout ce parcours avant d'arriver à la cuisine et

  • Speaker #2

    c'est tout ça qui t'amène aujourd'hui à voir une société Et des employés, si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Tu as combien d'employés dans ton entreprise ?

  • Speaker #0

    On a quatre salariés. Et parmi les quatre, il y a deux de mes enfants.

  • Speaker #2

    Ça doit changer un petit peu de passer à la cuisine toute seule, à maintenant avoir une équipe à gérer. Est-ce qu'il y a des nouveaux challenges, j'imagine ? Quelles sont les principales difficultés ? Qu'est-ce qui est le plus intéressant dans cette histoire ?

  • Speaker #0

    La difficulté que j'avais au début, ce n'est pas une difficulté, mais c'était un challenge. Parce que quand je démarrais au HAL, des fois je viens à 6h du matin, je rentre chez moi à 1h du matin. Je dors à peine 2h, même pas 3h, jamais. Depuis pendant 2 ans, je n'ai dormi que 2h, 2h30. Mais je n'étais pas fatiguée. Je n'étais jamais fatiguée, je ne comprenais même pas pourquoi. parce que je dois cuisiner non parce que je sais pas parce que j'étais excitée je voulais réussir c'était c'est quelque chose dans moi j'ai rien compris je dors pas trop j'étais en forme et bien même Jean-Michel était toujours en forme j'ai dit oui mais je dors pas assez mais je l'ai pas compris c'était peut-être de voir le bout du fil que je vais réussir que c'est bon j'ai maintenant ce que je peux j'ai la vie à côté et il me conseille et je suis pas toute seule bien entouré, ça m'a plus rassurée que je veux réussir, mais il faut que je réussisse. Parce que les plats que je fais, c'est quand même une cuisine gastronomie orientale. Ça veut dire que je cuisine tous les matins. C'est de la gastronomie, c'est des tagis, c'est des plats vraiment, des vrais plats, des pastillas, des salades orientales. Ce n'est pas que marocain, je fais des plats de jour, des fois de pays de gauche, des fois un plat de l'Algérie, du Maroc et un peu de tout.

  • Speaker #2

    Oui, tous les jours, tu changes, ce n'est pas une carte prédéfinie que tu refais tous les jours.

  • Speaker #0

    J'ai une carte tous les jours. mais pour les plats de jour je voyage d'accord, excellent je fais voyager les gens,

  • Speaker #2

    voilà je me doute que tu dois avoir plein de spécialités plein de plats tous aussi bons les uns que les autres mais si tu devais en garder un seul, je sais ça serait on n'a pas envie d'en garder un seul mais si tu devais en garder un seul, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    lequel qui marche trop ou lequel que j'aime ? celui que tu aimes moi j'adore les pastillas ouais parce que j'ai créé une pastille en 2016 quand j'étais au marché, c'est ma création c'est une pastille à végétarien parce que j'avais beaucoup de clients qui parce qu'ils me disaient ah ça a l'air bon mais dommage on est des végés alors ça m'a donné l'idée de j'ai testé plusieurs et ils ont tous voté pour une jusqu'à maintenant c'est ça a vraiment un succès Ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Une petite question un petit peu spéciale, un petit peu cool. Si un jour tu devais manger avec une seule personne, une personne que... Avec qui aimerais-tu manger ? Une célébrité ou une personne spécifique ? Avec qui aimerais-tu partager un repas spécial ?

  • Speaker #0

    Un étranger ou ceux de la famille ?

  • Speaker #2

    Qui tu veux ?

  • Speaker #0

    Alors là, si je réponds, je vais me choper. J'aime cuisiner avec une personne et j'aime manger avec une personne. J'aime bien manger avec mon père parce que mon père, c'est un maître d'hôtel et c'est en travers de lui que j'ai aimé la cuisine. C'est quelqu'un d'élégant. c'est quelqu'un de de faillant c'est quelqu'un qui nous a appris comment dresser les tables dès que j'étais petite on a mangé on n'était pas des riches mais on a mangé des crevettes des pipides je crois que c'est lui qui m'a donné un petit peu la dose de la cuisine mondiale je suis libre dans ma cuisine je fais ce que j'aime manger avec qui ?

  • Speaker #2

    c'est avec mon père donc il t'a il t'a beaucoup il t'a beaucoup inspiré dans ton parcours après ouais c'est ça alors on touche bientôt à la fin de ce podcast il se trouve que cet été je vais passer une partie de mes vacances à Bordeaux donc où est-ce que je peux te retrouver pour déguster ta cuisine ?

  • Speaker #0

    c'est tout simplement il faut juste noter sur Google vous mettez les Halles de Talens et je suis dans les Halles au centre-ville de Talens d'accord il y a l'accès des trains des trains des bus voitures vélos tout tout tout il y a aussi un parking à une heure et demie gratuit de la mairie d'accord bon ben Latifah je pense que je passerai de faire un coucou certainement cet été pendant pendant mes vacances que je ne serai pas fermée avec plaisir une dernière question un dernier conseil donc nous au portail auto-entrepreneur

  • Speaker #2

    Notre rôle c'est d'accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives et puis aussi leur donner les clés du succès. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui veut devenir auto-entrepreneur, peu importe que ce soit dans la cuisine ou autre chose, mais quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Alors, moi je donne ce que je donne toujours à tout le monde. Quand j'entends quelqu'un qui veut créer un entreprenariat, je leur dis Je vous conseille d'aller voir la DIT parce que la DIT c'est une association habit non lucratif qui existe depuis 35 ans et cette année on va fêter le 35 ans de la DIT. Ils sont là pour tout, ça veut dire tout ce qui est administratif, tout ce qui est banque, tout ce qui est... ils font beaucoup de choses, vraiment beaucoup de choses, des conseils, de suivre, je crois qu'il n'y a pas plus que ça.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup Latifa, merci de nous avoir accordé une partie de ton temps aujourd'hui. Merci pour cet échange qui a été très sympathique.

  • Speaker #1

    Voilà, cet épisode touche à sa fin. En ce témoignage plein de sincérité et de reconnaissance, Latifa a souligné le rôle majeur qu'elle voulait la dire dans le développement de son activité. A ses débuts sur les marchés, les banques n'étaient pas prêtes à la chip. Elle a eu la possibilité de réaliser un premier microcrédit afin d'équiper sa cuisine et de pouvoir débuter en toute sérénité. Aujourd'hui, elle continue d'être accompagnée par l'ADIM mais n'est plus micro-entrepreneur. Désormais à la tête d'une société de 4 employés, elle ne regrette pas ce choix qui lui a permis d'aboutir à cette situation saine et stable.

  • Speaker #2

    Si vous aussi,

  • Speaker #1

    vous êtes à la recherche d'un moyen de financement pour débuter ou faire évoluer votre activité, S'il est aussi peu probable que les banques financent votre projet, mais que vous, vous y croyez, alors n'hésitez pas à contacter l'ADI qui saura très certainement vous aider. Je vous ajoute le lien vers leur site internet en description de ce podcast. Quant à nous... On se retrouve bientôt pour le dernier épisode de cette série dédiée à la vie. Après avoir rencontré Jessica, une conseillère, Latifa, une cuisinière entrepreneuse, nous irons à la rencontre d'un profil haut en couleur en la personne d'Ernest, qui est bénévole et accompagne les porteurs de projets. D'ici là, retrouvez le portail Auto-Entrepreneur sur les réseaux sociaux et portez-vous bien !

Description

🤕 La création d'un nouveau projet, le développement d'une activité : dans certaines situations trouver une solution de financement peut s'avérer être un réel défi pour les entrepreneurs .

👩‍🍳 Malgré des moyens financiers et matériels limités, Latifa a commencé son auto-entreprise en cuisinant des plats orientaux sur les marchés.

🙅 Optimiste de nature, son ambition n'a pas été altérée par les refus des banques.

🤝 Très vite, elle a trouvé en l'Adie le parfait allié pour être soutenue dans son projet.
Grâce à l'obtention d'un premier microcrédit, elle a fait évoluer son espace de travail pour passer un cap professionnel.

Aujourd'hui dirigeante d'une société avec 4 employés, elle ne regrette à aucun moment cet accompagnement. Elle évoque d'ailleurs cette association avec une réelle reconnaissance.

🔝 Dans cet entretien sincère, Latifa nous compte son parcours inspirant et dévoile comment l'Adie a joué un rôle majeur dans cette success story.


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🤝
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Transcription

  • Speaker #0

    J'avais vu un chéquier mais rien ne sort de compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque mais j'étais sûre de réussir.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur le PAE, le podcast des auto-entrepreneurs. Je m'appelle Romaric, nous nous retrouvons pour un nouvel épisode de cette série spéciale consacrée à l'ADI. Lors de l'interview précédente, nous avions rencontré une conseillère, Jessica. Elle nous avait expliqué comment elle accompagne les entrepreneurs pour le financement de leur activité. Elle avait aussi détaillé les solutions de microcrédit apportées par l'ADI. Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Latifa, une cuisinière au parcours atypique et inspirant. Nous suivrons son évolution de ses débuts sur les marchés jusqu'à la société et les employés qu'elle gère désormais. Nous verrons aussi le repas. C'est un rôle essentiel que l'ADI a joué pour que Latifa puisse réaliser ses rêves. Vous êtes auto-entrepreneur et vous demandez comment financer votre projet ? Alors, je vous invite à vous faire rendre aux oreilles. Bonjour Latifa,

  • Speaker #2

    merci d'être disponible pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Très bien. Pour commencer, alors on va faire un peu tout ton historique sur ton entreprise, mais peux-tu te présenter en quelques mots ? Qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis la Zifa, la Marocaine, la Tangieroise, et c'est pour ça que j'ai choisi le nom de ma société. C'est un traiteur oriental qui est situé à Talens, à Bordeaux, et ça s'appelle Tangier Med. C'est ma ville natale. Je partage mon amour de culinaire que j'ai depuis mon enfance avec des connaisseurs de cuisine. C'est pour déguster et pour sentir vraiment la personne, comprendre la personne, il faut sentir ce qu'il y a dans la marmite.

  • Speaker #2

    D'accord, donc c'est de la cuisine avec amour.

  • Speaker #0

    Trop.

  • Speaker #2

    Et là, c'est pour les dégusteurs à qui tu t'adresses ?

  • Speaker #0

    oui bien sûr parce que manger tout le monde mange de n'importe quoi de tout, il y en a qui mangent pour survivre, il y en a qui mangent pour c'est ce que j'ai dit à tout le monde il faut manger tout doucement, à Costco ça se mange pas rapide, moi je suis pressée je bois pas de thé,

  • Speaker #2

    il faut que je m'assoie je prends mon temps tu comprends tout à fait là dessus je suis toujours le dernier à table on m'attend toujours donc tu disais tu viens de Tanger je viens de Tanger Tu es arrivée en France il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Ça fait 24 ans que je suis là en France.

  • Speaker #2

    Tu as commencé ton parcours en tant qu'employée, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #0

    J'ai passé un grand parcours. Déjà, je suis restée 7 ans avec 4 enfants sans papier. Je travaille un peu partout, femme de ménage, barman, dans la cuisine, et puis diarraque, abeuf, tout, tout, tout. J'ai un petit peu de la misère à côté. Les 7 ans, j'ai vu dans les 7 ans 70 ans, je crois, que j'ai vu dans les 7 ans. de même et c'est ça qui m'a donné l'encourage j'avais déjà un rêve depuis mon enfance Je n'ai pas réalisé ce rêve-là, mais après, je fais passer un deuxième rêve. Celui-là, c'est le traiteur.

  • Speaker #2

    D'accord. Et ton premier rêve, du coup, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de fin pilote à l'époque parce que je suis née en 1970. Et je n'ai pas terminé mes études, j'ai fait que l'école primaire. Et tout mon rêve, c'est que je voulais faire un pilote d'avion. J'avais envie d'avoir une fin pilote d'avion.

  • Speaker #2

    C'est un beau rêve.

  • Speaker #0

    aussi. C'est un beau rêve, voilà. Mais maintenant, je voyage, je pilote les marmites, c'est pas grave.

  • Speaker #2

    Et donc, si je comprends bien, c'est un peu toutes ces diverses expériences qui t'ont donné envie de te lancer dans ton aventure.

  • Speaker #0

    Alors, quand j'ai quitté le Maroc, j'ai divorcé, j'ai pris les quatre enfants en charge totale. J'étais obligée de signer les papiers que je ne prends rien. C'était un choix, mes enfants, ce que j'avais, alors je préférais mes enfants que le reste. Je les ai amenés avec moi, je n'avais plus de visage, je ne pouvais plus renouveler mon visage. Et du coup, c'est là que ça démarre beaucoup de choses. Un parcours, je crois que mon parcours a démarré depuis mon divorce.

  • Speaker #2

    D'accord, c'était un peu comme une sorte de deuxième vie.

  • Speaker #0

    Deuxième vie, voilà. On peut dire deuxième vie. L'expérience que j'ai passée ici sans papier, ça m'a fait goûter la vie en toutes les couleurs. Et heureusement que je peux dire que j'ai l'assagé de choisir les couleurs qui me conviennent, de les mettre de côté pour un avenir. Et les couleurs qui m'ont dérangée dans ma vie, je les ai mises dans la poubelle.

  • Speaker #2

    C'est joliment dit, cette comparaison avec les couleurs. Tu as commencé en auto-entreprise, si je ne me trompe pas. Ta première expérience en...

  • Speaker #0

    Oui, je faisais le marché une fois par semaine et dans la semaine, j'étais une femme de ménage.

  • Speaker #2

    Donc c'est un parallèle entre auto-entreprise et à côté tu étais aussi salariée,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Pour tes débuts en tant qu'auto-entreprise, on voit bien nous au portail auto-entrepreneur que ce n'est pas toujours évident. On accompagne des dizaines d'auto-entrepreneurs chaque jour. Tu as eu de l'aide, tu as eu de l'aide notamment de l'ADI. Tu peux nous expliquer sur comment ils ont pu t'aider ?

  • Speaker #0

    En 2016, je me suis dit que c'était bon, je vais créer un entrepreneur et je serai traiteur. Je vais tester les marchés, je vais voir ce que ça va me donner. J'ai pris l'accord de la mairie mercredi, samedi, directement au marché. J'avais 40 euros, j'ai pris une petite plaque, des marmites, je l'avais, un parasol. J'avais vu un chéquier, mais rien sur le compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque. mais j'étais sûre de réussir. Alors, j'ai démarré avec ça. J'ai passé la soirée dans la cuisine toute la nuit. À 6 heures du matin, j'étais prête pour cuisiner sur place, ce qui est normal. Et j'ai démarré comme ça. Et contre-temps, c'était quoi ? C'était même pas deux, trois mois. Il y avait un concours dans le Talens, la commune où j'habite. Le Talens Innovation, c'est connu. Et c'est grâce à ce concours, j'ai gagné un coup de cœur de la vie, l'accompagnement de la vie. Et c'est là que j'ai démarré, c'est là que j'ai commencé financièrement de la D. J'ai acheté un stand, une vitrine, une voiture, et c'est là que j'ai démarré. Pour te dire, c'est mon troisième crédit chez eux, et quand je les termine, je prendrai un quatrième.

  • Speaker #2

    Là, tu as de nouveau un crédit à la D aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est en cours, c'est en cours.

  • Speaker #2

    D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Ça prend des années, on ne les paye pas de suite avec le Covid, on a tout arrêté, et après on a repris. Et j'ai démarré, j'avais une occasion de prendre un stand dans les Halles. Au début, j'ai dit je vais juste tester. Je suis rentrée, je suis restée là-bas.

  • Speaker #2

    Les Halles, ça arrivait combien de temps à peu près après les débuts de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    En 2018, décembre 2018.

  • Speaker #2

    D'accord, donc deux ans à peu près. Pendant deux ans, tu étais sur les marchés et deux ans plus tard, dans les Halles à Talens.

  • Speaker #0

    Voilà, et dans les marchés, je faisais aussi, j'avais pris... un endroit à côté d'une piscine à Talens. Les gens étaient contents de me trouver, de cuisiner, de faire du pain devant les gens, des salmons, des gâteaux, je cuisine la soupe, les gens passent et je cuisine. C'était vraiment une expérience déjà de cuisiner en face de la paix. Des gens qui passent, il faut le faire. parce que les plupart des chefs ils sont dans la cuisine mais ils ne se sentent pas surveillés parce qu'ils préparent et ils servent à l'extérieur c'est vrai parce que là ça fait en étant dans la rue il y a le service il y a la cuisine,

  • Speaker #2

    il y a l'encaissement alors qu'en cuisine classique il y a aussi l'hygiène il faut être très proche,

  • Speaker #0

    il faut suivre les conseils il faut être dans l'ordre c'est beaucoup de choses c'est beaucoup de choses dans un stand qui fait quoi 4, 3, 12 mètres carrés Il faut tout faire et rester propre. C'est une belle expérience.

  • Speaker #2

    C'est vrai que quand on regarde une cuisine en extérieur, on a l'impression que c'est... Tu m'as donné les dimensions, que c'est petit. Et pourtant, derrière tout ça... Il y a plein de travail après, même à la maison, j'imagine, que ce soit au niveau administratif, pour les financements aussi. D'ailleurs, je parle d'administratif et j'aimerais revenir un petit peu là-dessus. Tu as eu des financements, Gracelle a dit, tu m'as dit trois fois. Est-ce que c'est parce que tu as eu des refus des banques au début ?

  • Speaker #0

    Alors, le refus des banques, je l'ai eu parce que je voulais créer un restaurant en 2009. C'était la période où il y avait la crise bancaire. Je montais un bon dossier et j'étais accompagnée avec l'ADI, on m'a aidée. À l'époque, ils ne donnaient que 3 ou 4 000 euros en 2009. Ils n'avaient pas comme maintenant, ils ont 11 ou 12 000 euros, ça va. Les gens peuvent bouger un petit peu. Ils ont plus de chance maintenant qu'à l'époque. C'est pour ça que je n'ai jamais parlé de 2009. C'est là où j'ai voulu créer un restaurant. C'était à Tavance aussi. Je suis passée à plusieurs banques, ils ont tous refusé. un bon dossier, mais on ne peut pas. Parce que je n'avais pas de revenu assez, on ne peut pas. Il n'y a pas de souci. Je n'ai pas clôturé le dossier, je l'ai mis de côté. C'est là où j'ai pensé à faire que les marchés pour redémarrer, mais autrement. alors quand j'ai eu la liste on m'a aidé déjà pour financer les matériels pour le marché et quand je suis passée au HAL aussi c'était une deuxième crédit aussi pour les HAL parce que les HAL c'est vraiment on vient il n'y a que le mur il n'y a rien il faut encore revenir à zéro et donc qu'est-ce que tu as acheté avec ce ce deuxième crédit quand tu es arrivée au HAL j'avais rien parce qu'il faut les frigos il faut le plan de travail il faut les matériels les plaques il faut la marchandise il faut tout ça Déjà pour l'aménagement, l'aménagement maintenant ça coûte rapidement 15-20 000 euros pour un petit stand. Mais c'est ce qu'on dit chez nous, comme c'est petit, ça prend beaucoup de volume d'argent.

  • Speaker #2

    après merci il a dit déjà ils sont là ils sont toujours là ouais c'est ce que c'est ce que je constate c'est vrai qu'avant avant de discuter avec toi moi je m'étais imaginé qu'il y avait eu une aide au départ aujourd'hui tu m'expliques que tu es déjà à ta troisième aide et que ça te permet de continuer on va arriver un peu plus tard sur où t'en es aujourd'hui et c'est assez impressionnant au tout début aussi est-ce que t'as rencontré d'autres difficultés par exemple au niveau pour faire la création ton dossier de création d'entreprise

  • Speaker #0

    au début vous parlez de 2009 ou de 2016 de 2016 quand tu as commencé en tant que en 2016 je suis partie à la chambre de commerce et je dis voilà pour une petite entreprise qui fait des marchés c'était pas, on m'a demandé des documents je les ai présentés et voilà ça va, mais après il y avait pas mal de choses que l'adulte m'a expliqué m'a fait comprendre parce que quand on part à l'état des fins ils nous donnent les minimums, vous voulez ça vous aurez ça mais quand on ne cherche pas on ne connait pas c'est vraiment c'est autre chose j'ai appris pour moi la DIT c'est une école déjà j'ai appris pas mal des choses avec eux la comptabilité comment gérer beaucoup beaucoup beaucoup de choses cet accompagnement de la DIT il n'est pas que financier du coup il y a aussi un vrai accompagnement dans les démarches lors de la création les démarches en plus la suivie ce qui est bien c'est qu'on te suit après Des fois, ils viennent me voir, ils disent est-ce que ça va, vous avez besoin de quelque chose, qu'est-ce que tu as fait ? On sent que c'est un maman derrière nous qui nous conseille, tu es où, tu arrives à faire ça, tu as bien dormi, on sent vraiment qu'on est bien entouré.

  • Speaker #2

    Donc tu nous as déjà expliqué quelques difficultés que tu as eues au tout départ, notamment pour le refus des banques, mais tu as réussi à trouver des solutions facilement. Il y a un autre point qui est peut-être un peu plus personnel, mais dont tu m'as parlé, c'est tes enfants. Justement, en tant que maman, est-ce que ça n'a pas été un frein des fois pour te lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat, de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Quand j'ai démarré, ils étaient tous courants. Alors, les grandes, elles étaient mariées, les trois. Il n'y avait que le petit qui est là maintenant, qui est là maintenant presque 30 ans. Ça va. D'accord. Les enfants, c'était dur quand je suis venue. Ça fait 24 ans. D'accord. Le petit, le dernier que j'avais, il avait 5 ans. Ça, c'était une difficulté. Mais je ne voulais pas crier quelque chose parce que je sais, une maman, les enfants, il faut un sacrifice. Alors, je ne veux pas sacrifier mes enfants pour un rêve. parce que déjà j'ai sacrifié ma vie pour mes enfants alors je ne vais pas arriver au bout pour tout et revenir à zéro j'ai pris mon temps je travaille un peu partout dans plusieurs cuisines orientales français italien pour apprendre aussi et comprendre c'est ce que j'ai dit à des gens des fois je ne suis pas sauté directement la marmite et commencé à vendre non j'ai démarré le serveur j'ai démarré le ménage j'ai fait tout ce parcours avant d'arriver à la cuisine et

  • Speaker #2

    c'est tout ça qui t'amène aujourd'hui à voir une société Et des employés, si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Tu as combien d'employés dans ton entreprise ?

  • Speaker #0

    On a quatre salariés. Et parmi les quatre, il y a deux de mes enfants.

  • Speaker #2

    Ça doit changer un petit peu de passer à la cuisine toute seule, à maintenant avoir une équipe à gérer. Est-ce qu'il y a des nouveaux challenges, j'imagine ? Quelles sont les principales difficultés ? Qu'est-ce qui est le plus intéressant dans cette histoire ?

  • Speaker #0

    La difficulté que j'avais au début, ce n'est pas une difficulté, mais c'était un challenge. Parce que quand je démarrais au HAL, des fois je viens à 6h du matin, je rentre chez moi à 1h du matin. Je dors à peine 2h, même pas 3h, jamais. Depuis pendant 2 ans, je n'ai dormi que 2h, 2h30. Mais je n'étais pas fatiguée. Je n'étais jamais fatiguée, je ne comprenais même pas pourquoi. parce que je dois cuisiner non parce que je sais pas parce que j'étais excitée je voulais réussir c'était c'est quelque chose dans moi j'ai rien compris je dors pas trop j'étais en forme et bien même Jean-Michel était toujours en forme j'ai dit oui mais je dors pas assez mais je l'ai pas compris c'était peut-être de voir le bout du fil que je vais réussir que c'est bon j'ai maintenant ce que je peux j'ai la vie à côté et il me conseille et je suis pas toute seule bien entouré, ça m'a plus rassurée que je veux réussir, mais il faut que je réussisse. Parce que les plats que je fais, c'est quand même une cuisine gastronomie orientale. Ça veut dire que je cuisine tous les matins. C'est de la gastronomie, c'est des tagis, c'est des plats vraiment, des vrais plats, des pastillas, des salades orientales. Ce n'est pas que marocain, je fais des plats de jour, des fois de pays de gauche, des fois un plat de l'Algérie, du Maroc et un peu de tout.

  • Speaker #2

    Oui, tous les jours, tu changes, ce n'est pas une carte prédéfinie que tu refais tous les jours.

  • Speaker #0

    J'ai une carte tous les jours. mais pour les plats de jour je voyage d'accord, excellent je fais voyager les gens,

  • Speaker #2

    voilà je me doute que tu dois avoir plein de spécialités plein de plats tous aussi bons les uns que les autres mais si tu devais en garder un seul, je sais ça serait on n'a pas envie d'en garder un seul mais si tu devais en garder un seul, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    lequel qui marche trop ou lequel que j'aime ? celui que tu aimes moi j'adore les pastillas ouais parce que j'ai créé une pastille en 2016 quand j'étais au marché, c'est ma création c'est une pastille à végétarien parce que j'avais beaucoup de clients qui parce qu'ils me disaient ah ça a l'air bon mais dommage on est des végés alors ça m'a donné l'idée de j'ai testé plusieurs et ils ont tous voté pour une jusqu'à maintenant c'est ça a vraiment un succès Ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Une petite question un petit peu spéciale, un petit peu cool. Si un jour tu devais manger avec une seule personne, une personne que... Avec qui aimerais-tu manger ? Une célébrité ou une personne spécifique ? Avec qui aimerais-tu partager un repas spécial ?

  • Speaker #0

    Un étranger ou ceux de la famille ?

  • Speaker #2

    Qui tu veux ?

  • Speaker #0

    Alors là, si je réponds, je vais me choper. J'aime cuisiner avec une personne et j'aime manger avec une personne. J'aime bien manger avec mon père parce que mon père, c'est un maître d'hôtel et c'est en travers de lui que j'ai aimé la cuisine. C'est quelqu'un d'élégant. c'est quelqu'un de de faillant c'est quelqu'un qui nous a appris comment dresser les tables dès que j'étais petite on a mangé on n'était pas des riches mais on a mangé des crevettes des pipides je crois que c'est lui qui m'a donné un petit peu la dose de la cuisine mondiale je suis libre dans ma cuisine je fais ce que j'aime manger avec qui ?

  • Speaker #2

    c'est avec mon père donc il t'a il t'a beaucoup il t'a beaucoup inspiré dans ton parcours après ouais c'est ça alors on touche bientôt à la fin de ce podcast il se trouve que cet été je vais passer une partie de mes vacances à Bordeaux donc où est-ce que je peux te retrouver pour déguster ta cuisine ?

  • Speaker #0

    c'est tout simplement il faut juste noter sur Google vous mettez les Halles de Talens et je suis dans les Halles au centre-ville de Talens d'accord il y a l'accès des trains des trains des bus voitures vélos tout tout tout il y a aussi un parking à une heure et demie gratuit de la mairie d'accord bon ben Latifah je pense que je passerai de faire un coucou certainement cet été pendant pendant mes vacances que je ne serai pas fermée avec plaisir une dernière question un dernier conseil donc nous au portail auto-entrepreneur

  • Speaker #2

    Notre rôle c'est d'accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives et puis aussi leur donner les clés du succès. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui veut devenir auto-entrepreneur, peu importe que ce soit dans la cuisine ou autre chose, mais quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Alors, moi je donne ce que je donne toujours à tout le monde. Quand j'entends quelqu'un qui veut créer un entreprenariat, je leur dis Je vous conseille d'aller voir la DIT parce que la DIT c'est une association habit non lucratif qui existe depuis 35 ans et cette année on va fêter le 35 ans de la DIT. Ils sont là pour tout, ça veut dire tout ce qui est administratif, tout ce qui est banque, tout ce qui est... ils font beaucoup de choses, vraiment beaucoup de choses, des conseils, de suivre, je crois qu'il n'y a pas plus que ça.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup Latifa, merci de nous avoir accordé une partie de ton temps aujourd'hui. Merci pour cet échange qui a été très sympathique.

  • Speaker #1

    Voilà, cet épisode touche à sa fin. En ce témoignage plein de sincérité et de reconnaissance, Latifa a souligné le rôle majeur qu'elle voulait la dire dans le développement de son activité. A ses débuts sur les marchés, les banques n'étaient pas prêtes à la chip. Elle a eu la possibilité de réaliser un premier microcrédit afin d'équiper sa cuisine et de pouvoir débuter en toute sérénité. Aujourd'hui, elle continue d'être accompagnée par l'ADIM mais n'est plus micro-entrepreneur. Désormais à la tête d'une société de 4 employés, elle ne regrette pas ce choix qui lui a permis d'aboutir à cette situation saine et stable.

  • Speaker #2

    Si vous aussi,

  • Speaker #1

    vous êtes à la recherche d'un moyen de financement pour débuter ou faire évoluer votre activité, S'il est aussi peu probable que les banques financent votre projet, mais que vous, vous y croyez, alors n'hésitez pas à contacter l'ADI qui saura très certainement vous aider. Je vous ajoute le lien vers leur site internet en description de ce podcast. Quant à nous... On se retrouve bientôt pour le dernier épisode de cette série dédiée à la vie. Après avoir rencontré Jessica, une conseillère, Latifa, une cuisinière entrepreneuse, nous irons à la rencontre d'un profil haut en couleur en la personne d'Ernest, qui est bénévole et accompagne les porteurs de projets. D'ici là, retrouvez le portail Auto-Entrepreneur sur les réseaux sociaux et portez-vous bien !

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Description

🤕 La création d'un nouveau projet, le développement d'une activité : dans certaines situations trouver une solution de financement peut s'avérer être un réel défi pour les entrepreneurs .

👩‍🍳 Malgré des moyens financiers et matériels limités, Latifa a commencé son auto-entreprise en cuisinant des plats orientaux sur les marchés.

🙅 Optimiste de nature, son ambition n'a pas été altérée par les refus des banques.

🤝 Très vite, elle a trouvé en l'Adie le parfait allié pour être soutenue dans son projet.
Grâce à l'obtention d'un premier microcrédit, elle a fait évoluer son espace de travail pour passer un cap professionnel.

Aujourd'hui dirigeante d'une société avec 4 employés, elle ne regrette à aucun moment cet accompagnement. Elle évoque d'ailleurs cette association avec une réelle reconnaissance.

🔝 Dans cet entretien sincère, Latifa nous compte son parcours inspirant et dévoile comment l'Adie a joué un rôle majeur dans cette success story.


💶 Simuler votre projet de financement dès maintenant avec l'Adie: https://www.adie.org/

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'avais vu un chéquier mais rien ne sort de compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque mais j'étais sûre de réussir.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur le PAE, le podcast des auto-entrepreneurs. Je m'appelle Romaric, nous nous retrouvons pour un nouvel épisode de cette série spéciale consacrée à l'ADI. Lors de l'interview précédente, nous avions rencontré une conseillère, Jessica. Elle nous avait expliqué comment elle accompagne les entrepreneurs pour le financement de leur activité. Elle avait aussi détaillé les solutions de microcrédit apportées par l'ADI. Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Latifa, une cuisinière au parcours atypique et inspirant. Nous suivrons son évolution de ses débuts sur les marchés jusqu'à la société et les employés qu'elle gère désormais. Nous verrons aussi le repas. C'est un rôle essentiel que l'ADI a joué pour que Latifa puisse réaliser ses rêves. Vous êtes auto-entrepreneur et vous demandez comment financer votre projet ? Alors, je vous invite à vous faire rendre aux oreilles. Bonjour Latifa,

  • Speaker #2

    merci d'être disponible pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Très bien. Pour commencer, alors on va faire un peu tout ton historique sur ton entreprise, mais peux-tu te présenter en quelques mots ? Qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis la Zifa, la Marocaine, la Tangieroise, et c'est pour ça que j'ai choisi le nom de ma société. C'est un traiteur oriental qui est situé à Talens, à Bordeaux, et ça s'appelle Tangier Med. C'est ma ville natale. Je partage mon amour de culinaire que j'ai depuis mon enfance avec des connaisseurs de cuisine. C'est pour déguster et pour sentir vraiment la personne, comprendre la personne, il faut sentir ce qu'il y a dans la marmite.

  • Speaker #2

    D'accord, donc c'est de la cuisine avec amour.

  • Speaker #0

    Trop.

  • Speaker #2

    Et là, c'est pour les dégusteurs à qui tu t'adresses ?

  • Speaker #0

    oui bien sûr parce que manger tout le monde mange de n'importe quoi de tout, il y en a qui mangent pour survivre, il y en a qui mangent pour c'est ce que j'ai dit à tout le monde il faut manger tout doucement, à Costco ça se mange pas rapide, moi je suis pressée je bois pas de thé,

  • Speaker #2

    il faut que je m'assoie je prends mon temps tu comprends tout à fait là dessus je suis toujours le dernier à table on m'attend toujours donc tu disais tu viens de Tanger je viens de Tanger Tu es arrivée en France il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Ça fait 24 ans que je suis là en France.

  • Speaker #2

    Tu as commencé ton parcours en tant qu'employée, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #0

    J'ai passé un grand parcours. Déjà, je suis restée 7 ans avec 4 enfants sans papier. Je travaille un peu partout, femme de ménage, barman, dans la cuisine, et puis diarraque, abeuf, tout, tout, tout. J'ai un petit peu de la misère à côté. Les 7 ans, j'ai vu dans les 7 ans 70 ans, je crois, que j'ai vu dans les 7 ans. de même et c'est ça qui m'a donné l'encourage j'avais déjà un rêve depuis mon enfance Je n'ai pas réalisé ce rêve-là, mais après, je fais passer un deuxième rêve. Celui-là, c'est le traiteur.

  • Speaker #2

    D'accord. Et ton premier rêve, du coup, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de fin pilote à l'époque parce que je suis née en 1970. Et je n'ai pas terminé mes études, j'ai fait que l'école primaire. Et tout mon rêve, c'est que je voulais faire un pilote d'avion. J'avais envie d'avoir une fin pilote d'avion.

  • Speaker #2

    C'est un beau rêve.

  • Speaker #0

    aussi. C'est un beau rêve, voilà. Mais maintenant, je voyage, je pilote les marmites, c'est pas grave.

  • Speaker #2

    Et donc, si je comprends bien, c'est un peu toutes ces diverses expériences qui t'ont donné envie de te lancer dans ton aventure.

  • Speaker #0

    Alors, quand j'ai quitté le Maroc, j'ai divorcé, j'ai pris les quatre enfants en charge totale. J'étais obligée de signer les papiers que je ne prends rien. C'était un choix, mes enfants, ce que j'avais, alors je préférais mes enfants que le reste. Je les ai amenés avec moi, je n'avais plus de visage, je ne pouvais plus renouveler mon visage. Et du coup, c'est là que ça démarre beaucoup de choses. Un parcours, je crois que mon parcours a démarré depuis mon divorce.

  • Speaker #2

    D'accord, c'était un peu comme une sorte de deuxième vie.

  • Speaker #0

    Deuxième vie, voilà. On peut dire deuxième vie. L'expérience que j'ai passée ici sans papier, ça m'a fait goûter la vie en toutes les couleurs. Et heureusement que je peux dire que j'ai l'assagé de choisir les couleurs qui me conviennent, de les mettre de côté pour un avenir. Et les couleurs qui m'ont dérangée dans ma vie, je les ai mises dans la poubelle.

  • Speaker #2

    C'est joliment dit, cette comparaison avec les couleurs. Tu as commencé en auto-entreprise, si je ne me trompe pas. Ta première expérience en...

  • Speaker #0

    Oui, je faisais le marché une fois par semaine et dans la semaine, j'étais une femme de ménage.

  • Speaker #2

    Donc c'est un parallèle entre auto-entreprise et à côté tu étais aussi salariée,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Pour tes débuts en tant qu'auto-entreprise, on voit bien nous au portail auto-entrepreneur que ce n'est pas toujours évident. On accompagne des dizaines d'auto-entrepreneurs chaque jour. Tu as eu de l'aide, tu as eu de l'aide notamment de l'ADI. Tu peux nous expliquer sur comment ils ont pu t'aider ?

  • Speaker #0

    En 2016, je me suis dit que c'était bon, je vais créer un entrepreneur et je serai traiteur. Je vais tester les marchés, je vais voir ce que ça va me donner. J'ai pris l'accord de la mairie mercredi, samedi, directement au marché. J'avais 40 euros, j'ai pris une petite plaque, des marmites, je l'avais, un parasol. J'avais vu un chéquier, mais rien sur le compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque. mais j'étais sûre de réussir. Alors, j'ai démarré avec ça. J'ai passé la soirée dans la cuisine toute la nuit. À 6 heures du matin, j'étais prête pour cuisiner sur place, ce qui est normal. Et j'ai démarré comme ça. Et contre-temps, c'était quoi ? C'était même pas deux, trois mois. Il y avait un concours dans le Talens, la commune où j'habite. Le Talens Innovation, c'est connu. Et c'est grâce à ce concours, j'ai gagné un coup de cœur de la vie, l'accompagnement de la vie. Et c'est là que j'ai démarré, c'est là que j'ai commencé financièrement de la D. J'ai acheté un stand, une vitrine, une voiture, et c'est là que j'ai démarré. Pour te dire, c'est mon troisième crédit chez eux, et quand je les termine, je prendrai un quatrième.

  • Speaker #2

    Là, tu as de nouveau un crédit à la D aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est en cours, c'est en cours.

  • Speaker #2

    D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Ça prend des années, on ne les paye pas de suite avec le Covid, on a tout arrêté, et après on a repris. Et j'ai démarré, j'avais une occasion de prendre un stand dans les Halles. Au début, j'ai dit je vais juste tester. Je suis rentrée, je suis restée là-bas.

  • Speaker #2

    Les Halles, ça arrivait combien de temps à peu près après les débuts de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    En 2018, décembre 2018.

  • Speaker #2

    D'accord, donc deux ans à peu près. Pendant deux ans, tu étais sur les marchés et deux ans plus tard, dans les Halles à Talens.

  • Speaker #0

    Voilà, et dans les marchés, je faisais aussi, j'avais pris... un endroit à côté d'une piscine à Talens. Les gens étaient contents de me trouver, de cuisiner, de faire du pain devant les gens, des salmons, des gâteaux, je cuisine la soupe, les gens passent et je cuisine. C'était vraiment une expérience déjà de cuisiner en face de la paix. Des gens qui passent, il faut le faire. parce que les plupart des chefs ils sont dans la cuisine mais ils ne se sentent pas surveillés parce qu'ils préparent et ils servent à l'extérieur c'est vrai parce que là ça fait en étant dans la rue il y a le service il y a la cuisine,

  • Speaker #2

    il y a l'encaissement alors qu'en cuisine classique il y a aussi l'hygiène il faut être très proche,

  • Speaker #0

    il faut suivre les conseils il faut être dans l'ordre c'est beaucoup de choses c'est beaucoup de choses dans un stand qui fait quoi 4, 3, 12 mètres carrés Il faut tout faire et rester propre. C'est une belle expérience.

  • Speaker #2

    C'est vrai que quand on regarde une cuisine en extérieur, on a l'impression que c'est... Tu m'as donné les dimensions, que c'est petit. Et pourtant, derrière tout ça... Il y a plein de travail après, même à la maison, j'imagine, que ce soit au niveau administratif, pour les financements aussi. D'ailleurs, je parle d'administratif et j'aimerais revenir un petit peu là-dessus. Tu as eu des financements, Gracelle a dit, tu m'as dit trois fois. Est-ce que c'est parce que tu as eu des refus des banques au début ?

  • Speaker #0

    Alors, le refus des banques, je l'ai eu parce que je voulais créer un restaurant en 2009. C'était la période où il y avait la crise bancaire. Je montais un bon dossier et j'étais accompagnée avec l'ADI, on m'a aidée. À l'époque, ils ne donnaient que 3 ou 4 000 euros en 2009. Ils n'avaient pas comme maintenant, ils ont 11 ou 12 000 euros, ça va. Les gens peuvent bouger un petit peu. Ils ont plus de chance maintenant qu'à l'époque. C'est pour ça que je n'ai jamais parlé de 2009. C'est là où j'ai voulu créer un restaurant. C'était à Tavance aussi. Je suis passée à plusieurs banques, ils ont tous refusé. un bon dossier, mais on ne peut pas. Parce que je n'avais pas de revenu assez, on ne peut pas. Il n'y a pas de souci. Je n'ai pas clôturé le dossier, je l'ai mis de côté. C'est là où j'ai pensé à faire que les marchés pour redémarrer, mais autrement. alors quand j'ai eu la liste on m'a aidé déjà pour financer les matériels pour le marché et quand je suis passée au HAL aussi c'était une deuxième crédit aussi pour les HAL parce que les HAL c'est vraiment on vient il n'y a que le mur il n'y a rien il faut encore revenir à zéro et donc qu'est-ce que tu as acheté avec ce ce deuxième crédit quand tu es arrivée au HAL j'avais rien parce qu'il faut les frigos il faut le plan de travail il faut les matériels les plaques il faut la marchandise il faut tout ça Déjà pour l'aménagement, l'aménagement maintenant ça coûte rapidement 15-20 000 euros pour un petit stand. Mais c'est ce qu'on dit chez nous, comme c'est petit, ça prend beaucoup de volume d'argent.

  • Speaker #2

    après merci il a dit déjà ils sont là ils sont toujours là ouais c'est ce que c'est ce que je constate c'est vrai qu'avant avant de discuter avec toi moi je m'étais imaginé qu'il y avait eu une aide au départ aujourd'hui tu m'expliques que tu es déjà à ta troisième aide et que ça te permet de continuer on va arriver un peu plus tard sur où t'en es aujourd'hui et c'est assez impressionnant au tout début aussi est-ce que t'as rencontré d'autres difficultés par exemple au niveau pour faire la création ton dossier de création d'entreprise

  • Speaker #0

    au début vous parlez de 2009 ou de 2016 de 2016 quand tu as commencé en tant que en 2016 je suis partie à la chambre de commerce et je dis voilà pour une petite entreprise qui fait des marchés c'était pas, on m'a demandé des documents je les ai présentés et voilà ça va, mais après il y avait pas mal de choses que l'adulte m'a expliqué m'a fait comprendre parce que quand on part à l'état des fins ils nous donnent les minimums, vous voulez ça vous aurez ça mais quand on ne cherche pas on ne connait pas c'est vraiment c'est autre chose j'ai appris pour moi la DIT c'est une école déjà j'ai appris pas mal des choses avec eux la comptabilité comment gérer beaucoup beaucoup beaucoup de choses cet accompagnement de la DIT il n'est pas que financier du coup il y a aussi un vrai accompagnement dans les démarches lors de la création les démarches en plus la suivie ce qui est bien c'est qu'on te suit après Des fois, ils viennent me voir, ils disent est-ce que ça va, vous avez besoin de quelque chose, qu'est-ce que tu as fait ? On sent que c'est un maman derrière nous qui nous conseille, tu es où, tu arrives à faire ça, tu as bien dormi, on sent vraiment qu'on est bien entouré.

  • Speaker #2

    Donc tu nous as déjà expliqué quelques difficultés que tu as eues au tout départ, notamment pour le refus des banques, mais tu as réussi à trouver des solutions facilement. Il y a un autre point qui est peut-être un peu plus personnel, mais dont tu m'as parlé, c'est tes enfants. Justement, en tant que maman, est-ce que ça n'a pas été un frein des fois pour te lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat, de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Quand j'ai démarré, ils étaient tous courants. Alors, les grandes, elles étaient mariées, les trois. Il n'y avait que le petit qui est là maintenant, qui est là maintenant presque 30 ans. Ça va. D'accord. Les enfants, c'était dur quand je suis venue. Ça fait 24 ans. D'accord. Le petit, le dernier que j'avais, il avait 5 ans. Ça, c'était une difficulté. Mais je ne voulais pas crier quelque chose parce que je sais, une maman, les enfants, il faut un sacrifice. Alors, je ne veux pas sacrifier mes enfants pour un rêve. parce que déjà j'ai sacrifié ma vie pour mes enfants alors je ne vais pas arriver au bout pour tout et revenir à zéro j'ai pris mon temps je travaille un peu partout dans plusieurs cuisines orientales français italien pour apprendre aussi et comprendre c'est ce que j'ai dit à des gens des fois je ne suis pas sauté directement la marmite et commencé à vendre non j'ai démarré le serveur j'ai démarré le ménage j'ai fait tout ce parcours avant d'arriver à la cuisine et

  • Speaker #2

    c'est tout ça qui t'amène aujourd'hui à voir une société Et des employés, si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Tu as combien d'employés dans ton entreprise ?

  • Speaker #0

    On a quatre salariés. Et parmi les quatre, il y a deux de mes enfants.

  • Speaker #2

    Ça doit changer un petit peu de passer à la cuisine toute seule, à maintenant avoir une équipe à gérer. Est-ce qu'il y a des nouveaux challenges, j'imagine ? Quelles sont les principales difficultés ? Qu'est-ce qui est le plus intéressant dans cette histoire ?

  • Speaker #0

    La difficulté que j'avais au début, ce n'est pas une difficulté, mais c'était un challenge. Parce que quand je démarrais au HAL, des fois je viens à 6h du matin, je rentre chez moi à 1h du matin. Je dors à peine 2h, même pas 3h, jamais. Depuis pendant 2 ans, je n'ai dormi que 2h, 2h30. Mais je n'étais pas fatiguée. Je n'étais jamais fatiguée, je ne comprenais même pas pourquoi. parce que je dois cuisiner non parce que je sais pas parce que j'étais excitée je voulais réussir c'était c'est quelque chose dans moi j'ai rien compris je dors pas trop j'étais en forme et bien même Jean-Michel était toujours en forme j'ai dit oui mais je dors pas assez mais je l'ai pas compris c'était peut-être de voir le bout du fil que je vais réussir que c'est bon j'ai maintenant ce que je peux j'ai la vie à côté et il me conseille et je suis pas toute seule bien entouré, ça m'a plus rassurée que je veux réussir, mais il faut que je réussisse. Parce que les plats que je fais, c'est quand même une cuisine gastronomie orientale. Ça veut dire que je cuisine tous les matins. C'est de la gastronomie, c'est des tagis, c'est des plats vraiment, des vrais plats, des pastillas, des salades orientales. Ce n'est pas que marocain, je fais des plats de jour, des fois de pays de gauche, des fois un plat de l'Algérie, du Maroc et un peu de tout.

  • Speaker #2

    Oui, tous les jours, tu changes, ce n'est pas une carte prédéfinie que tu refais tous les jours.

  • Speaker #0

    J'ai une carte tous les jours. mais pour les plats de jour je voyage d'accord, excellent je fais voyager les gens,

  • Speaker #2

    voilà je me doute que tu dois avoir plein de spécialités plein de plats tous aussi bons les uns que les autres mais si tu devais en garder un seul, je sais ça serait on n'a pas envie d'en garder un seul mais si tu devais en garder un seul, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    lequel qui marche trop ou lequel que j'aime ? celui que tu aimes moi j'adore les pastillas ouais parce que j'ai créé une pastille en 2016 quand j'étais au marché, c'est ma création c'est une pastille à végétarien parce que j'avais beaucoup de clients qui parce qu'ils me disaient ah ça a l'air bon mais dommage on est des végés alors ça m'a donné l'idée de j'ai testé plusieurs et ils ont tous voté pour une jusqu'à maintenant c'est ça a vraiment un succès Ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Une petite question un petit peu spéciale, un petit peu cool. Si un jour tu devais manger avec une seule personne, une personne que... Avec qui aimerais-tu manger ? Une célébrité ou une personne spécifique ? Avec qui aimerais-tu partager un repas spécial ?

  • Speaker #0

    Un étranger ou ceux de la famille ?

  • Speaker #2

    Qui tu veux ?

  • Speaker #0

    Alors là, si je réponds, je vais me choper. J'aime cuisiner avec une personne et j'aime manger avec une personne. J'aime bien manger avec mon père parce que mon père, c'est un maître d'hôtel et c'est en travers de lui que j'ai aimé la cuisine. C'est quelqu'un d'élégant. c'est quelqu'un de de faillant c'est quelqu'un qui nous a appris comment dresser les tables dès que j'étais petite on a mangé on n'était pas des riches mais on a mangé des crevettes des pipides je crois que c'est lui qui m'a donné un petit peu la dose de la cuisine mondiale je suis libre dans ma cuisine je fais ce que j'aime manger avec qui ?

  • Speaker #2

    c'est avec mon père donc il t'a il t'a beaucoup il t'a beaucoup inspiré dans ton parcours après ouais c'est ça alors on touche bientôt à la fin de ce podcast il se trouve que cet été je vais passer une partie de mes vacances à Bordeaux donc où est-ce que je peux te retrouver pour déguster ta cuisine ?

  • Speaker #0

    c'est tout simplement il faut juste noter sur Google vous mettez les Halles de Talens et je suis dans les Halles au centre-ville de Talens d'accord il y a l'accès des trains des trains des bus voitures vélos tout tout tout il y a aussi un parking à une heure et demie gratuit de la mairie d'accord bon ben Latifah je pense que je passerai de faire un coucou certainement cet été pendant pendant mes vacances que je ne serai pas fermée avec plaisir une dernière question un dernier conseil donc nous au portail auto-entrepreneur

  • Speaker #2

    Notre rôle c'est d'accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives et puis aussi leur donner les clés du succès. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui veut devenir auto-entrepreneur, peu importe que ce soit dans la cuisine ou autre chose, mais quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Alors, moi je donne ce que je donne toujours à tout le monde. Quand j'entends quelqu'un qui veut créer un entreprenariat, je leur dis Je vous conseille d'aller voir la DIT parce que la DIT c'est une association habit non lucratif qui existe depuis 35 ans et cette année on va fêter le 35 ans de la DIT. Ils sont là pour tout, ça veut dire tout ce qui est administratif, tout ce qui est banque, tout ce qui est... ils font beaucoup de choses, vraiment beaucoup de choses, des conseils, de suivre, je crois qu'il n'y a pas plus que ça.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup Latifa, merci de nous avoir accordé une partie de ton temps aujourd'hui. Merci pour cet échange qui a été très sympathique.

  • Speaker #1

    Voilà, cet épisode touche à sa fin. En ce témoignage plein de sincérité et de reconnaissance, Latifa a souligné le rôle majeur qu'elle voulait la dire dans le développement de son activité. A ses débuts sur les marchés, les banques n'étaient pas prêtes à la chip. Elle a eu la possibilité de réaliser un premier microcrédit afin d'équiper sa cuisine et de pouvoir débuter en toute sérénité. Aujourd'hui, elle continue d'être accompagnée par l'ADIM mais n'est plus micro-entrepreneur. Désormais à la tête d'une société de 4 employés, elle ne regrette pas ce choix qui lui a permis d'aboutir à cette situation saine et stable.

  • Speaker #2

    Si vous aussi,

  • Speaker #1

    vous êtes à la recherche d'un moyen de financement pour débuter ou faire évoluer votre activité, S'il est aussi peu probable que les banques financent votre projet, mais que vous, vous y croyez, alors n'hésitez pas à contacter l'ADI qui saura très certainement vous aider. Je vous ajoute le lien vers leur site internet en description de ce podcast. Quant à nous... On se retrouve bientôt pour le dernier épisode de cette série dédiée à la vie. Après avoir rencontré Jessica, une conseillère, Latifa, une cuisinière entrepreneuse, nous irons à la rencontre d'un profil haut en couleur en la personne d'Ernest, qui est bénévole et accompagne les porteurs de projets. D'ici là, retrouvez le portail Auto-Entrepreneur sur les réseaux sociaux et portez-vous bien !

Description

🤕 La création d'un nouveau projet, le développement d'une activité : dans certaines situations trouver une solution de financement peut s'avérer être un réel défi pour les entrepreneurs .

👩‍🍳 Malgré des moyens financiers et matériels limités, Latifa a commencé son auto-entreprise en cuisinant des plats orientaux sur les marchés.

🙅 Optimiste de nature, son ambition n'a pas été altérée par les refus des banques.

🤝 Très vite, elle a trouvé en l'Adie le parfait allié pour être soutenue dans son projet.
Grâce à l'obtention d'un premier microcrédit, elle a fait évoluer son espace de travail pour passer un cap professionnel.

Aujourd'hui dirigeante d'une société avec 4 employés, elle ne regrette à aucun moment cet accompagnement. Elle évoque d'ailleurs cette association avec une réelle reconnaissance.

🔝 Dans cet entretien sincère, Latifa nous compte son parcours inspirant et dévoile comment l'Adie a joué un rôle majeur dans cette success story.


💶 Simuler votre projet de financement dès maintenant avec l'Adie: https://www.adie.org/

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Transcription

  • Speaker #0

    J'avais vu un chéquier mais rien ne sort de compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque mais j'étais sûre de réussir.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur le PAE, le podcast des auto-entrepreneurs. Je m'appelle Romaric, nous nous retrouvons pour un nouvel épisode de cette série spéciale consacrée à l'ADI. Lors de l'interview précédente, nous avions rencontré une conseillère, Jessica. Elle nous avait expliqué comment elle accompagne les entrepreneurs pour le financement de leur activité. Elle avait aussi détaillé les solutions de microcrédit apportées par l'ADI. Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Latifa, une cuisinière au parcours atypique et inspirant. Nous suivrons son évolution de ses débuts sur les marchés jusqu'à la société et les employés qu'elle gère désormais. Nous verrons aussi le repas. C'est un rôle essentiel que l'ADI a joué pour que Latifa puisse réaliser ses rêves. Vous êtes auto-entrepreneur et vous demandez comment financer votre projet ? Alors, je vous invite à vous faire rendre aux oreilles. Bonjour Latifa,

  • Speaker #2

    merci d'être disponible pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Comment vas-tu ?

  • Speaker #0

    Ça va, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Très bien. Pour commencer, alors on va faire un peu tout ton historique sur ton entreprise, mais peux-tu te présenter en quelques mots ? Qui es-tu ?

  • Speaker #0

    Je suis la Zifa, la Marocaine, la Tangieroise, et c'est pour ça que j'ai choisi le nom de ma société. C'est un traiteur oriental qui est situé à Talens, à Bordeaux, et ça s'appelle Tangier Med. C'est ma ville natale. Je partage mon amour de culinaire que j'ai depuis mon enfance avec des connaisseurs de cuisine. C'est pour déguster et pour sentir vraiment la personne, comprendre la personne, il faut sentir ce qu'il y a dans la marmite.

  • Speaker #2

    D'accord, donc c'est de la cuisine avec amour.

  • Speaker #0

    Trop.

  • Speaker #2

    Et là, c'est pour les dégusteurs à qui tu t'adresses ?

  • Speaker #0

    oui bien sûr parce que manger tout le monde mange de n'importe quoi de tout, il y en a qui mangent pour survivre, il y en a qui mangent pour c'est ce que j'ai dit à tout le monde il faut manger tout doucement, à Costco ça se mange pas rapide, moi je suis pressée je bois pas de thé,

  • Speaker #2

    il faut que je m'assoie je prends mon temps tu comprends tout à fait là dessus je suis toujours le dernier à table on m'attend toujours donc tu disais tu viens de Tanger je viens de Tanger Tu es arrivée en France il y a quelques années ?

  • Speaker #0

    Ça fait 24 ans que je suis là en France.

  • Speaker #2

    Tu as commencé ton parcours en tant qu'employée, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #0

    J'ai passé un grand parcours. Déjà, je suis restée 7 ans avec 4 enfants sans papier. Je travaille un peu partout, femme de ménage, barman, dans la cuisine, et puis diarraque, abeuf, tout, tout, tout. J'ai un petit peu de la misère à côté. Les 7 ans, j'ai vu dans les 7 ans 70 ans, je crois, que j'ai vu dans les 7 ans. de même et c'est ça qui m'a donné l'encourage j'avais déjà un rêve depuis mon enfance Je n'ai pas réalisé ce rêve-là, mais après, je fais passer un deuxième rêve. Celui-là, c'est le traiteur.

  • Speaker #2

    D'accord. Et ton premier rêve, du coup, c'était quoi ?

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de fin pilote à l'époque parce que je suis née en 1970. Et je n'ai pas terminé mes études, j'ai fait que l'école primaire. Et tout mon rêve, c'est que je voulais faire un pilote d'avion. J'avais envie d'avoir une fin pilote d'avion.

  • Speaker #2

    C'est un beau rêve.

  • Speaker #0

    aussi. C'est un beau rêve, voilà. Mais maintenant, je voyage, je pilote les marmites, c'est pas grave.

  • Speaker #2

    Et donc, si je comprends bien, c'est un peu toutes ces diverses expériences qui t'ont donné envie de te lancer dans ton aventure.

  • Speaker #0

    Alors, quand j'ai quitté le Maroc, j'ai divorcé, j'ai pris les quatre enfants en charge totale. J'étais obligée de signer les papiers que je ne prends rien. C'était un choix, mes enfants, ce que j'avais, alors je préférais mes enfants que le reste. Je les ai amenés avec moi, je n'avais plus de visage, je ne pouvais plus renouveler mon visage. Et du coup, c'est là que ça démarre beaucoup de choses. Un parcours, je crois que mon parcours a démarré depuis mon divorce.

  • Speaker #2

    D'accord, c'était un peu comme une sorte de deuxième vie.

  • Speaker #0

    Deuxième vie, voilà. On peut dire deuxième vie. L'expérience que j'ai passée ici sans papier, ça m'a fait goûter la vie en toutes les couleurs. Et heureusement que je peux dire que j'ai l'assagé de choisir les couleurs qui me conviennent, de les mettre de côté pour un avenir. Et les couleurs qui m'ont dérangée dans ma vie, je les ai mises dans la poubelle.

  • Speaker #2

    C'est joliment dit, cette comparaison avec les couleurs. Tu as commencé en auto-entreprise, si je ne me trompe pas. Ta première expérience en...

  • Speaker #0

    Oui, je faisais le marché une fois par semaine et dans la semaine, j'étais une femme de ménage.

  • Speaker #2

    Donc c'est un parallèle entre auto-entreprise et à côté tu étais aussi salariée,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Pour tes débuts en tant qu'auto-entreprise, on voit bien nous au portail auto-entrepreneur que ce n'est pas toujours évident. On accompagne des dizaines d'auto-entrepreneurs chaque jour. Tu as eu de l'aide, tu as eu de l'aide notamment de l'ADI. Tu peux nous expliquer sur comment ils ont pu t'aider ?

  • Speaker #0

    En 2016, je me suis dit que c'était bon, je vais créer un entrepreneur et je serai traiteur. Je vais tester les marchés, je vais voir ce que ça va me donner. J'ai pris l'accord de la mairie mercredi, samedi, directement au marché. J'avais 40 euros, j'ai pris une petite plaque, des marmites, je l'avais, un parasol. J'avais vu un chéquier, mais rien sur le compte, c'est-à-dire que j'ai pris un grand risque. mais j'étais sûre de réussir. Alors, j'ai démarré avec ça. J'ai passé la soirée dans la cuisine toute la nuit. À 6 heures du matin, j'étais prête pour cuisiner sur place, ce qui est normal. Et j'ai démarré comme ça. Et contre-temps, c'était quoi ? C'était même pas deux, trois mois. Il y avait un concours dans le Talens, la commune où j'habite. Le Talens Innovation, c'est connu. Et c'est grâce à ce concours, j'ai gagné un coup de cœur de la vie, l'accompagnement de la vie. Et c'est là que j'ai démarré, c'est là que j'ai commencé financièrement de la D. J'ai acheté un stand, une vitrine, une voiture, et c'est là que j'ai démarré. Pour te dire, c'est mon troisième crédit chez eux, et quand je les termine, je prendrai un quatrième.

  • Speaker #2

    Là, tu as de nouveau un crédit à la D aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    C'est en cours, c'est en cours.

  • Speaker #2

    D'accord, d'accord.

  • Speaker #0

    Ça prend des années, on ne les paye pas de suite avec le Covid, on a tout arrêté, et après on a repris. Et j'ai démarré, j'avais une occasion de prendre un stand dans les Halles. Au début, j'ai dit je vais juste tester. Je suis rentrée, je suis restée là-bas.

  • Speaker #2

    Les Halles, ça arrivait combien de temps à peu près après les débuts de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    En 2018, décembre 2018.

  • Speaker #2

    D'accord, donc deux ans à peu près. Pendant deux ans, tu étais sur les marchés et deux ans plus tard, dans les Halles à Talens.

  • Speaker #0

    Voilà, et dans les marchés, je faisais aussi, j'avais pris... un endroit à côté d'une piscine à Talens. Les gens étaient contents de me trouver, de cuisiner, de faire du pain devant les gens, des salmons, des gâteaux, je cuisine la soupe, les gens passent et je cuisine. C'était vraiment une expérience déjà de cuisiner en face de la paix. Des gens qui passent, il faut le faire. parce que les plupart des chefs ils sont dans la cuisine mais ils ne se sentent pas surveillés parce qu'ils préparent et ils servent à l'extérieur c'est vrai parce que là ça fait en étant dans la rue il y a le service il y a la cuisine,

  • Speaker #2

    il y a l'encaissement alors qu'en cuisine classique il y a aussi l'hygiène il faut être très proche,

  • Speaker #0

    il faut suivre les conseils il faut être dans l'ordre c'est beaucoup de choses c'est beaucoup de choses dans un stand qui fait quoi 4, 3, 12 mètres carrés Il faut tout faire et rester propre. C'est une belle expérience.

  • Speaker #2

    C'est vrai que quand on regarde une cuisine en extérieur, on a l'impression que c'est... Tu m'as donné les dimensions, que c'est petit. Et pourtant, derrière tout ça... Il y a plein de travail après, même à la maison, j'imagine, que ce soit au niveau administratif, pour les financements aussi. D'ailleurs, je parle d'administratif et j'aimerais revenir un petit peu là-dessus. Tu as eu des financements, Gracelle a dit, tu m'as dit trois fois. Est-ce que c'est parce que tu as eu des refus des banques au début ?

  • Speaker #0

    Alors, le refus des banques, je l'ai eu parce que je voulais créer un restaurant en 2009. C'était la période où il y avait la crise bancaire. Je montais un bon dossier et j'étais accompagnée avec l'ADI, on m'a aidée. À l'époque, ils ne donnaient que 3 ou 4 000 euros en 2009. Ils n'avaient pas comme maintenant, ils ont 11 ou 12 000 euros, ça va. Les gens peuvent bouger un petit peu. Ils ont plus de chance maintenant qu'à l'époque. C'est pour ça que je n'ai jamais parlé de 2009. C'est là où j'ai voulu créer un restaurant. C'était à Tavance aussi. Je suis passée à plusieurs banques, ils ont tous refusé. un bon dossier, mais on ne peut pas. Parce que je n'avais pas de revenu assez, on ne peut pas. Il n'y a pas de souci. Je n'ai pas clôturé le dossier, je l'ai mis de côté. C'est là où j'ai pensé à faire que les marchés pour redémarrer, mais autrement. alors quand j'ai eu la liste on m'a aidé déjà pour financer les matériels pour le marché et quand je suis passée au HAL aussi c'était une deuxième crédit aussi pour les HAL parce que les HAL c'est vraiment on vient il n'y a que le mur il n'y a rien il faut encore revenir à zéro et donc qu'est-ce que tu as acheté avec ce ce deuxième crédit quand tu es arrivée au HAL j'avais rien parce qu'il faut les frigos il faut le plan de travail il faut les matériels les plaques il faut la marchandise il faut tout ça Déjà pour l'aménagement, l'aménagement maintenant ça coûte rapidement 15-20 000 euros pour un petit stand. Mais c'est ce qu'on dit chez nous, comme c'est petit, ça prend beaucoup de volume d'argent.

  • Speaker #2

    après merci il a dit déjà ils sont là ils sont toujours là ouais c'est ce que c'est ce que je constate c'est vrai qu'avant avant de discuter avec toi moi je m'étais imaginé qu'il y avait eu une aide au départ aujourd'hui tu m'expliques que tu es déjà à ta troisième aide et que ça te permet de continuer on va arriver un peu plus tard sur où t'en es aujourd'hui et c'est assez impressionnant au tout début aussi est-ce que t'as rencontré d'autres difficultés par exemple au niveau pour faire la création ton dossier de création d'entreprise

  • Speaker #0

    au début vous parlez de 2009 ou de 2016 de 2016 quand tu as commencé en tant que en 2016 je suis partie à la chambre de commerce et je dis voilà pour une petite entreprise qui fait des marchés c'était pas, on m'a demandé des documents je les ai présentés et voilà ça va, mais après il y avait pas mal de choses que l'adulte m'a expliqué m'a fait comprendre parce que quand on part à l'état des fins ils nous donnent les minimums, vous voulez ça vous aurez ça mais quand on ne cherche pas on ne connait pas c'est vraiment c'est autre chose j'ai appris pour moi la DIT c'est une école déjà j'ai appris pas mal des choses avec eux la comptabilité comment gérer beaucoup beaucoup beaucoup de choses cet accompagnement de la DIT il n'est pas que financier du coup il y a aussi un vrai accompagnement dans les démarches lors de la création les démarches en plus la suivie ce qui est bien c'est qu'on te suit après Des fois, ils viennent me voir, ils disent est-ce que ça va, vous avez besoin de quelque chose, qu'est-ce que tu as fait ? On sent que c'est un maman derrière nous qui nous conseille, tu es où, tu arrives à faire ça, tu as bien dormi, on sent vraiment qu'on est bien entouré.

  • Speaker #2

    Donc tu nous as déjà expliqué quelques difficultés que tu as eues au tout départ, notamment pour le refus des banques, mais tu as réussi à trouver des solutions facilement. Il y a un autre point qui est peut-être un peu plus personnel, mais dont tu m'as parlé, c'est tes enfants. Justement, en tant que maman, est-ce que ça n'a pas été un frein des fois pour te lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat, de l'entreprise ?

  • Speaker #0

    Quand j'ai démarré, ils étaient tous courants. Alors, les grandes, elles étaient mariées, les trois. Il n'y avait que le petit qui est là maintenant, qui est là maintenant presque 30 ans. Ça va. D'accord. Les enfants, c'était dur quand je suis venue. Ça fait 24 ans. D'accord. Le petit, le dernier que j'avais, il avait 5 ans. Ça, c'était une difficulté. Mais je ne voulais pas crier quelque chose parce que je sais, une maman, les enfants, il faut un sacrifice. Alors, je ne veux pas sacrifier mes enfants pour un rêve. parce que déjà j'ai sacrifié ma vie pour mes enfants alors je ne vais pas arriver au bout pour tout et revenir à zéro j'ai pris mon temps je travaille un peu partout dans plusieurs cuisines orientales français italien pour apprendre aussi et comprendre c'est ce que j'ai dit à des gens des fois je ne suis pas sauté directement la marmite et commencé à vendre non j'ai démarré le serveur j'ai démarré le ménage j'ai fait tout ce parcours avant d'arriver à la cuisine et

  • Speaker #2

    c'est tout ça qui t'amène aujourd'hui à voir une société Et des employés, si j'ai bien compris.

  • Speaker #0

    Voilà, tout à fait.

  • Speaker #2

    Tu as combien d'employés dans ton entreprise ?

  • Speaker #0

    On a quatre salariés. Et parmi les quatre, il y a deux de mes enfants.

  • Speaker #2

    Ça doit changer un petit peu de passer à la cuisine toute seule, à maintenant avoir une équipe à gérer. Est-ce qu'il y a des nouveaux challenges, j'imagine ? Quelles sont les principales difficultés ? Qu'est-ce qui est le plus intéressant dans cette histoire ?

  • Speaker #0

    La difficulté que j'avais au début, ce n'est pas une difficulté, mais c'était un challenge. Parce que quand je démarrais au HAL, des fois je viens à 6h du matin, je rentre chez moi à 1h du matin. Je dors à peine 2h, même pas 3h, jamais. Depuis pendant 2 ans, je n'ai dormi que 2h, 2h30. Mais je n'étais pas fatiguée. Je n'étais jamais fatiguée, je ne comprenais même pas pourquoi. parce que je dois cuisiner non parce que je sais pas parce que j'étais excitée je voulais réussir c'était c'est quelque chose dans moi j'ai rien compris je dors pas trop j'étais en forme et bien même Jean-Michel était toujours en forme j'ai dit oui mais je dors pas assez mais je l'ai pas compris c'était peut-être de voir le bout du fil que je vais réussir que c'est bon j'ai maintenant ce que je peux j'ai la vie à côté et il me conseille et je suis pas toute seule bien entouré, ça m'a plus rassurée que je veux réussir, mais il faut que je réussisse. Parce que les plats que je fais, c'est quand même une cuisine gastronomie orientale. Ça veut dire que je cuisine tous les matins. C'est de la gastronomie, c'est des tagis, c'est des plats vraiment, des vrais plats, des pastillas, des salades orientales. Ce n'est pas que marocain, je fais des plats de jour, des fois de pays de gauche, des fois un plat de l'Algérie, du Maroc et un peu de tout.

  • Speaker #2

    Oui, tous les jours, tu changes, ce n'est pas une carte prédéfinie que tu refais tous les jours.

  • Speaker #0

    J'ai une carte tous les jours. mais pour les plats de jour je voyage d'accord, excellent je fais voyager les gens,

  • Speaker #2

    voilà je me doute que tu dois avoir plein de spécialités plein de plats tous aussi bons les uns que les autres mais si tu devais en garder un seul, je sais ça serait on n'a pas envie d'en garder un seul mais si tu devais en garder un seul, ça serait lequel ?

  • Speaker #0

    lequel qui marche trop ou lequel que j'aime ? celui que tu aimes moi j'adore les pastillas ouais parce que j'ai créé une pastille en 2016 quand j'étais au marché, c'est ma création c'est une pastille à végétarien parce que j'avais beaucoup de clients qui parce qu'ils me disaient ah ça a l'air bon mais dommage on est des végés alors ça m'a donné l'idée de j'ai testé plusieurs et ils ont tous voté pour une jusqu'à maintenant c'est ça a vraiment un succès Ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Une petite question un petit peu spéciale, un petit peu cool. Si un jour tu devais manger avec une seule personne, une personne que... Avec qui aimerais-tu manger ? Une célébrité ou une personne spécifique ? Avec qui aimerais-tu partager un repas spécial ?

  • Speaker #0

    Un étranger ou ceux de la famille ?

  • Speaker #2

    Qui tu veux ?

  • Speaker #0

    Alors là, si je réponds, je vais me choper. J'aime cuisiner avec une personne et j'aime manger avec une personne. J'aime bien manger avec mon père parce que mon père, c'est un maître d'hôtel et c'est en travers de lui que j'ai aimé la cuisine. C'est quelqu'un d'élégant. c'est quelqu'un de de faillant c'est quelqu'un qui nous a appris comment dresser les tables dès que j'étais petite on a mangé on n'était pas des riches mais on a mangé des crevettes des pipides je crois que c'est lui qui m'a donné un petit peu la dose de la cuisine mondiale je suis libre dans ma cuisine je fais ce que j'aime manger avec qui ?

  • Speaker #2

    c'est avec mon père donc il t'a il t'a beaucoup il t'a beaucoup inspiré dans ton parcours après ouais c'est ça alors on touche bientôt à la fin de ce podcast il se trouve que cet été je vais passer une partie de mes vacances à Bordeaux donc où est-ce que je peux te retrouver pour déguster ta cuisine ?

  • Speaker #0

    c'est tout simplement il faut juste noter sur Google vous mettez les Halles de Talens et je suis dans les Halles au centre-ville de Talens d'accord il y a l'accès des trains des trains des bus voitures vélos tout tout tout il y a aussi un parking à une heure et demie gratuit de la mairie d'accord bon ben Latifah je pense que je passerai de faire un coucou certainement cet été pendant pendant mes vacances que je ne serai pas fermée avec plaisir une dernière question un dernier conseil donc nous au portail auto-entrepreneur

  • Speaker #2

    Notre rôle c'est d'accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches administratives et puis aussi leur donner les clés du succès. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui veut devenir auto-entrepreneur, peu importe que ce soit dans la cuisine ou autre chose, mais quel conseil lui donnerais-tu ?

  • Speaker #0

    Alors, moi je donne ce que je donne toujours à tout le monde. Quand j'entends quelqu'un qui veut créer un entreprenariat, je leur dis Je vous conseille d'aller voir la DIT parce que la DIT c'est une association habit non lucratif qui existe depuis 35 ans et cette année on va fêter le 35 ans de la DIT. Ils sont là pour tout, ça veut dire tout ce qui est administratif, tout ce qui est banque, tout ce qui est... ils font beaucoup de choses, vraiment beaucoup de choses, des conseils, de suivre, je crois qu'il n'y a pas plus que ça.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup Latifa, merci de nous avoir accordé une partie de ton temps aujourd'hui. Merci pour cet échange qui a été très sympathique.

  • Speaker #1

    Voilà, cet épisode touche à sa fin. En ce témoignage plein de sincérité et de reconnaissance, Latifa a souligné le rôle majeur qu'elle voulait la dire dans le développement de son activité. A ses débuts sur les marchés, les banques n'étaient pas prêtes à la chip. Elle a eu la possibilité de réaliser un premier microcrédit afin d'équiper sa cuisine et de pouvoir débuter en toute sérénité. Aujourd'hui, elle continue d'être accompagnée par l'ADIM mais n'est plus micro-entrepreneur. Désormais à la tête d'une société de 4 employés, elle ne regrette pas ce choix qui lui a permis d'aboutir à cette situation saine et stable.

  • Speaker #2

    Si vous aussi,

  • Speaker #1

    vous êtes à la recherche d'un moyen de financement pour débuter ou faire évoluer votre activité, S'il est aussi peu probable que les banques financent votre projet, mais que vous, vous y croyez, alors n'hésitez pas à contacter l'ADI qui saura très certainement vous aider. Je vous ajoute le lien vers leur site internet en description de ce podcast. Quant à nous... On se retrouve bientôt pour le dernier épisode de cette série dédiée à la vie. Après avoir rencontré Jessica, une conseillère, Latifa, une cuisinière entrepreneuse, nous irons à la rencontre d'un profil haut en couleur en la personne d'Ernest, qui est bénévole et accompagne les porteurs de projets. D'ici là, retrouvez le portail Auto-Entrepreneur sur les réseaux sociaux et portez-vous bien !

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