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Podcast Auto-Entrepreneur

EP 28: De micro-entrepreneur à leader du secteur du cannabis : Le parcours de Mathieu

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48min |25/11/2024
Play
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48min |25/11/2024
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Description

Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Mathieu, consultant et formateur dans le domaine du cannabis.

Entre défis juridiques et incertitudes réglementaires; l'industrie du CBD en France soulève de nombreuses questions.

Mathieu a su saisir les opportunités de ce marché pour sortir rapidement du régime de la micro-entreprise et faire évoluer ses activités.

Découvrez sa success story et ses anecdotes


🎧 Sans plus attendre, découvrez sa success story et ses anecdotes croustillantes danc ceté épisode.
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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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Transcription

  • Speaker #0

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre, le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et aujourd'hui, nous allons nous plonger dans un sujet complexe et fascinant. l'industrie du cannabis en France. Vous vous demandez peut-être comment naviguer dans un secteur aussi controversé et en constante évolution. Pour répondre à cette question, j'ai le plaisir d'accueillir Mathieu, consultant et formateur en cannabis. Mathieu a commencé en tant que micro-entrepreneur et a rapidement évolué pour devenir un acteur clé dans ce domaine. Ensemble, nous allons explorer les aspects juridiques, les défis et les opportunités pour les entrepreneurs du secteur. Mathieu partagera son expérience et ses conseils précieux pour vous aider à mieux comprendre cette industrie. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à découvrir un monde plein de défis et de possibilités. Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Mathieu. Mathieu qui est expert formateur. et consultant dans le domaine du cannabis. Comment vas-tu Mathieu ?

  • Speaker #0

    Ça va, super, et toi ? J'espère que tu vas bien.

  • Speaker #1

    Je vais très très bien, je suis très content de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode un peu spécial, où on va parler d'un domaine dont on parle peu aux portes de l'entrepreneur, qui est une activité très spécifique, celle du cannabis. Pour bien commencer, bien axer la discussion, Bien évidemment, on parlait d'activités légales et pas d'activités interdites. Peux-tu nous expliquer un petit peu la grande différence entre ton activité et les activités qui seront interdites ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le premier amalgame qu'on fait, quand on parle de légal et d'illégal, on parle de cannabis en vente libre aujourd'hui sur le territoire français, qui est du cannabis Sativa L, qui vient de la même plante que... Le cannabis, je dirais THC, si je veux faire l'amalgame. Donc, le cannabis, entre guillemets, CBD, c'est exactement la même plante que le cannabis THC, simplement à l'intérieur, la molécule est différente. Le THC, lui, est interdit et psychotrope. Psychotrope, c'est ce qui touche à la tête. Et le CBD, lui, est psychoactif. Psychoactif, c'est qui agit sur le corps, qui donc possiblement change les molécules du corps. Donc, voilà, on a… Deux molécules qui sont complètement différentes, il y en a beaucoup d'autres, mais aujourd'hui, certaines sont non psychotropes, donc non psychotropes possibles à vendre sur le territoire français, et psychotropes donc stupéfiants.

  • Speaker #1

    Très bien, donc toi tu travailles sur le CBD en général, je crois que tu as plusieurs activités ou plusieurs cordes à ton arc, peux-tu nous expliquer un petit peu ce que tu proposes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Ma première activité, je suis consultant dans le cannabis européen et international, c'est-à-dire que je fais de l'intégration soit de produits ou de marques directement chez des grosses entreprises ou des laboratoires, des pharmacies. Donc souvent, ça prend la forme, s'il y a une entreprise aujourd'hui, vu qu'on reprend de la base, vu que le cannabis n'est pas réglementé en France, il y a beaucoup de gens qui aimeraient commencer le cannabis CBD, mais sans réellement savoir. comment s'y prendre, que ce soit en termes fiscaux, légaux ou même de produits. Et moi, je viens un petit peu, si on veut, avec un package, avec mes équipes, on arrive avec un package et on leur donne la possibilité de rentrer du cannabis CBD en toute légalité sans risquer de se faire attraper par les instances dirigeantes. C'est-à-dire qu'il y a toute une fiscalité derrière qui est très floue, qui est importante à apprendre. Donc, ça, c'est vraiment, je dirais, ma base de travail. C'est là où je fais le plus. Ensuite, j'ai encore quelques boutiques pour faire un petit peu mes testing produits, mes testing clients. Et je suis aussi le rédacteur de la première formation sur le cannabis CBD de France. Attention, formation sur, je dirais, somme toute basique. Ce n'est pas une formation qui va aller spécialiser. à un agriculteur dans la culture du cannabis, on va plutôt être sur la possibilité de voir, comprendre ce que c'est que le cannabis, pouvoir acheter et revendre un bon produit en toute légalité. C'est-à-dire que pour l'instant, j'ai une formation bien spécifique pour chaque… partie du cannabis mais on a fait vraiment une formation plus globale qui s'adresse réellement au néophyte du cannabis quoi quelqu'un qui ne connaît rien voilà il pourrait après pouvoir acheter un bon produit et le revendre dans son commerce et tu disais cette formation c'est la première qui existait je crois aussi si je me trompe pas qu'elle est aussi certifiée calliope donc que c'est

  • Speaker #1

    un gage de qualité Tu la proposes principalement aux professionnels

  • Speaker #0

    Alors, on la propose qu'aux professionnels pour l'instant, parce que quand même la formation a un coût. Donc voilà, c'est aussi aux professionnels ou aux gens qui souhaitent se lancer. Mais pour l'instant, oui, elle est plus à visier professionnel. Normation Calliope, on est aussi sur une validation auprès des instances de France Compétences pour faire une validation CPF et donc réellement avoir une formation validante, c'est-à-dire quelque chose de diplômant qui donne un réel backup. Et pour l'instant, c'est en cours. C'est très long de travailler avec France Compétences, donc on verra d'ici quelques années, mais c'est en cours.

  • Speaker #1

    Super. Le CBD, en France, c'est arrivé en quelle année à peu près, Mathieu ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était arrivé en quelle année ? Je dirais 2018, il y a eu une réelle explosion, mais en soi, ça n'a jamais réellement été interdit. C'est ça qui est plus intéressant. D'accord. Le chambre à visée textile qu'on voit dans nos champs aujourd'hui, c'est-à-dire vraiment tout le chambre, c'est du chambre à prédominance CBD. C'est-à-dire que les pieds femelles de ces champs-là, c'est les premiers pieds qui ont été utilisés pour cultiver du cannabis CBD en France quand une black sun que je connais très bien s'est rendue compte, elle s'est dit mais attends, voilà… Il n'y a rien dans la loi pour ce genre de plantes, si on essayait d'en vendre. Donc, ça a réellement démarré en 2018, où il y a eu un vrai essor de ça. Ça a fait un gros boom en 2018. Et depuis, ça ne désemplit pas, je dirais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu as commencé en 2018 ou tu es arrivé après ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai commencé avant. Parce que du coup, je ne travaillais pas réellement qu'en France. commencé la génétique du cannabis, donc j'ai commencé réellement le cannabis, j'avais entre 18 et 19 ans. Outre le fait que la plante, je la consommais avant, aujourd'hui j'ai arrêté le psychotrope, mais bon, je consomme toujours du CBD quand même parce que j'aime la plante, mais bon, moi j'ai beaucoup de tatouages qui rappellent ça parce que c'est vraiment une plante qui me suit depuis mon plus jeune âge, elle m'a aidé dans plein de choses et elle m'a appris vraiment la culture et l'amour de ça, donc j'ai commencé même... à travailler sur... Enfin, à travailler. J'ai commencé à rédiger des choses sur le cannabis quand j'avais 25 ans. C'est-à-dire, vraiment, ça a commencé à m'intéresser, les études internationales sur le médical, quand ça a commencé en Israël et tout ça, c'est vraiment quelque chose qui a été présent dans ma vie. Je ne pensais pas en faire mon métier à l'époque parce que, forcément, nous, c'était vraiment quelque chose qui était proscrit.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de production, oui.

  • Speaker #0

    Alors, puis moi, en plus, je suis un ancien éducateur. Donc, c'était vraiment proscrit que ce soit dans mon milieu de travail, dans ma famille ou dans le pays dans lequel je vis. Donc, c'est très compliqué. Mais bon, voilà, force des choses, ça s'est libéralisé. Et puis, j'ai commencé. J'espère un jour avoir l'occasion de travailler sur la légalisation. Mais par contre, sur le côté légal, oui, j'ai commencé en 2018. J'ai commencé en octobre 2018, exactement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'était en tant qu'entrepreneur, tu as commencé en 2018 ? Ou tu étais employé ?

  • Speaker #0

    Oui, trois. C'est encore ça en tant que micro-entrepreneur, moi. Donc, c'est ça qui est quand même intéressant. C'est-à-dire que j'ai du mal à être attaché à une seule chose. Donc, je travaillais pour des magasins en freelance. Et comme j'espérais à un moment pouvoir mettre mes connaissances au service de la filière, je n'ai jamais été employé. Et après, l'affaire de micro-entreprise a plutôt bien marché. On a lancé une boîte de consulting. Et puis après... plein de trucs qui se sont greffés, on a quelques magasins et on commence à rigoler un petit peu.

  • Speaker #1

    On verra un peu plus tard pendant notre échange cette ascension que tu as eu pour évoluer de statut, quel type d'entreprise tu as aujourd'hui. Donc quand tu as commencé, j'imagine que tu as eu des obstacles, tu viens déjà d'en citer quelques-uns puisque c'est un domaine qui est assez controversé, pas facile à... Acerner, moi le peu que je vois de toi sur les réseaux sociaux c'est que bon déjà tu as une super connaissance du domaine et aussi tu suis la loi régulièrement, ce qui se passe, l'actu, et du coup tu as ce profil aussi. peut-être juridiques, qu'on pourrait ne pas voir aux premiers abords en disant bon, Mathieu travaille dans le cannabis et en fait, il y a vraiment un gros travail de fond pour être au top de l'information.

  • Speaker #0

    Alors, au top de la formation et de l'information, c'est-à-dire qu'outre ça, j'ai des gens avec qui je travaille depuis 2018 qui sont des partenaires, qui m'ont suivi contre vents et marées. Pour en citer juste trois, c'est Buralzen, Canabro et iSociety, où c'est vraiment des partenaires qui me suivent, qui sont des grosses sociétés aujourd'hui en France. Vraiment, on a démarré ensemble et on a fait des trucs. J'ai toujours été un petit peu à la marge parce que ce côté-là commercial, juste faire des boutiques ou aller vendre des produits, ce n'était réellement pas ce qui m'intéressait. La spécialisation juridique, je ne me la donnerai jamais. Aujourd'hui, c'est très compliqué en plus dans la filière de pouvoir se dire expert. Avoir une légitimité aujourd'hui, il faudrait vraiment que j'aille discuter avec des médecins, par exemple, et avec des avocats, du coup. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'essaye de me tenir au courant des dernières choses qui sortent, que ce soit sur le marché, qui est européen, beaucoup, et sur les législations européennes et françaises, pour ne pas se faire avoir ou se faire prendre au dépourvu si demain quelque chose devait arriver à la filière. de pouvoir soit passer l'information, soit pouvoir travailler sur quelque chose de fond pour essayer d'endiguer quelques attaques du gouvernement qu'il pourrait y avoir demain contre le cannabis.

  • Speaker #1

    Oui, et sur ce point-là, j'ai un peu suivi ton compte Instagram où j'ai appris pas mal de choses et je vois qu'il y a eu de l'évolution récemment en Europe, mais peut-être pas particulièrement en France.

  • Speaker #0

    Alors, il y a des évolutions toujours. plus ou moins un peu partout. C'est-à-dire que je fais le choix aussi dans mes vidéos de parler plus souvent des évolutions que des retours en arrière. Il faut savoir que ça existe quand même. Il y a des évolutions en ce moment en République tchèque. Malte a des très bons retours sur sa légalisation qu'ils ont fait déjà il y a quelques années. Mais bon, par exemple, en Italie, il y a en ce moment une grosse opération pour essayer de rendre le CBD illégal. Voilà, donc plusieurs théories avec ça. Est-ce que le rendre illégal pour le réguler ? Est-ce que tout simplement le rendre illégal ? Il faut savoir qu'en France, la NSM, elle voudrait classer le CBD comme produit toxique et dangereux. La

  • Speaker #1

    NSM, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    La NSM, il faudrait que je te retrouve. C'est l'Agence nationale de la santé et du médicament. Ah, NSM. Donc, c'est délivrance des autorisations de médicaments, ce genre de choses, qui est assez réfractaire aujourd'hui à la légalisation du cannabis ou même à sa démocratisation dans le domaine médical. Pour donner un petit exemple, dans le PLFSS 2025, PLFSS, c'est le plan de financement de la sécurité sociale, pour ceux qui ne savent pas. Et donc, dans le PLFSS 2025, où devait se trouver le cannabis médical, duquel l'étude a commencé il y a à peu près deux ans, trois ans, deux, trois ans, je n'ai plus les dates exactes en tête. Il n'y a aucune trace du cannabis médical sur le PLM S2025 en France, ce qui prouve qu'on est vraiment très en retard, repoussé à 2026. Donc oui, il y a pas mal d'évolutions, je dirais, côté ouest, côté est de l'Europe, Europe de l'Est, ça bouge. Europe de l'Ouest, à part l'Allemagne, qui a une vie vraiment… magnifique, si je peux dire, où c'est vraiment légal depuis le 1er avril 2024, avec un taux légal sur la route qui date d'il y a à peine un mois. Vraiment, là, il y a une vraie envie de voir ce qu'on peut faire de là. Là, c'est un des plus gros changements mondial à l'allemagne. C'est vraiment... C'est beau.

  • Speaker #1

    Toi qui es dans le milieu, est-ce que tu l'avais vu venir, ce changement, par exemple ?

  • Speaker #0

    En Allemagne ? Oui. Bien sûr, ça faisait déjà au moins, je ne voudrais pas dire de bêtises, mais ça doit faire au moins 4 ou 5 ans, parce que là, je ne peux pas aller voir mes dossiers en même temps qu'on est en podcast, mais ça doit faire 4 ou 5 ans où c'est légal au niveau médical. C'est-à-dire qu'il faut se rendre compte, quand on dit légal au niveau médical, on est bien loin de prendre des cachets au cannabis. Là, c'est des instruments de vaporisation comme celui-ci, qui sont… qui sont fournies en pharmacie. Il y a eu un appel d'offre des autorités de santé allemandes pour savoir quels produits on allait proposer en pharmacie pour pouvoir vaporiser de la fleur. Donc, on est sur un produit médical en vaporisation de fleurs. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, même si le cannabis avait été dans le PLFSS 2025 et quand il sera dans celui de 2026, c'est à l'exclusion des sommités fleuries. C'est-à-dire que même là, on est un petit peu à la bourre. On essaye de traiter ou de vouloir amener dans le médical un produit en occultant complètement sa matière première. C'est quand même assez dingue.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, malgré ces réglementations, il y a des opportunités professionnelles. Bien sûr. Tu en es la preuve. Est-ce que tu peux nous citer deux ou trois activités qui sont possibles ? à l'échelle des micro-entrepreneurs, sans parler de gros business, mais quels types d'activités sont possibles ?

  • Speaker #0

    Ça va dépendre réellement de la personne et de son toucher au démarrage. Quand je parle de son toucher, je parle de son toucher de la plante. C'est-à-dire, on peut se lancer, j'ai des clients qui sont micro-entrepreneurs dans la culture, et ils font de la culture en intérieur, de CBD, puisque c'est des gens qui étaient cultivateurs de cannabis depuis. et puis qui sont capables de se toucher les doigts. Donc, il n'y a pas de souci. Ils connaissent vraiment la plante. Vu que c'est la même plante, je pense que ça a mis un certain temps avant que les gens vraiment voient que c'est la même plante. Et j'ai pas mal de cultivateurs qui étaient excellents sur le marché empirique, qui se sont complètement rangés et qui ont lancé des cultures en micro-entreprise avec des plantes dingues, vraiment dingues, et où on peut avoir une qualité similaire à ce qu'on pouvait trouver sur le marché empirique THC avant. Ça, c'est, à mon sens, déjà une bonne base. Il y a toujours la possibilité du site Internet, bien entendu. Il y a la possibilité d'ouvrir une boutique, même si c'est un micro-entrepreneur. Ça peut être une boutique de livraison, ça peut être un camion avec, on va vendre les fleurs, les résines, les huiles et les macérats huileux sur les marchés. Voilà, ça peut être tout ce genre de choses. Ça peut être simplement de l'information, ça peut être du journalisme, c'est-à-dire de la veille journalistique. C'est-à-dire que si moi, j'arrive à sortir… quasiment une information par jour. Je ne le fais pas parce que je n'ai pas le temps, mais il y a, moi, ma responsable de com, elle me demande de le faire. C'est-à-dire, voilà, il y a une information à sortir par jour aujourd'hui sur le cannabis, que ce soit en Europe ou dans le monde. C'est quand même assez dingue, je trouve. Voilà, il y a, bien entendu, la possibilité de, comment ça s'appelle, le damage control, c'est-à-dire de trouver des solutions pour les entrepreneurs qui ne découvrent pas dans le cannabis. Il y a des gens qui connaissent ce milieu, même sur le marché empirique. Le cannabis vient réellement de là, c'est-à-dire le business du cannabis, les gens qui le connaissent au démarrage, il y en a beaucoup qui sont ou qui ont été en la loi. Ce n'est pas forcément un drame aujourd'hui, mais en tout cas, il y a plein de choses à gérer. La recherche terpénique, ça va être la recherche du goût, de l'odeur. C'est-à-dire, demain, il peut y avoir un physicien, un chimiste qui peut se dire, je vais créer un liquide, il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses à faire. Malheureusement, je vais devoir revenir sur les freins, parce que c'est quand même un domaine où il y a pas mal de freins. Est-ce que pour réaliser les activités que tu m'as citées, il faut, je ne sais pas, une attestation, un diplôme, quelque chose de spécifique ? Ou est-ce que n'importe quelle personne qui a l'ambition d'avoir ce projet, s'il dit demain, je veux ouvrir ma boutique, je veux d'abord ma micro-entreprise et ensuite, il peut vendre du CBD ?

  • Speaker #0

    Il peut vendre du CBD. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est vraiment dans une inaction complète de nos instances dirigeantes qui fait qu'il n'y a aucune réglementation. Je lui conseille quand même, s'il le fait, de savoir ce qu'il fait, puisque aujourd'hui, on vend, c'est ce que je rappelle toujours à mes clients, le business c'est bien, pensez que le business c'est grâce aux gens, il faut prendre soin des gens, et que quand on vend un produit, il faut savoir d'où il vient. et de quoi il est constitué, c'est toujours plus intéressant puisque c'est un produit de consommation courante qu'on donne aux gens. Par contre, en soi, il n'y a pas d'attestation obligatoire. C'est-à-dire que demain, pour donner un exemple concret, il y a quelqu'un qui souhaite faire pousser du cannabis CBD dans son grenier avec, je ne sais pas, deux magnifiques panneaux LED, il met un joli système hydro. Il met tout ça dans son grenier avec deux beaux panneaux LED, avec tout ce qu'il faut. C'est-à-dire, on essaye d'aseptiser un peu l'endroit, on met des belles boxes, on fait un truc propre. Il n'est même pas obligé de se déclarer en gendarmerie. Moi, je conseille de le faire. Je vous conseille de dire à la gendarmerie que vous allez avoir des pieds dans votre grenier parce que dans tous les cas, ça va se voir l'hiver.

  • Speaker #1

    Ça évite le mauvais contrôle, oui.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas obligatoire. Par contre, à côté de ça, les freins réels, Le gouvernement ne veut pas légiférer, mais en soi, on a des freins qui sont un peu, je dirais, détournés. C'est-à-dire qu'il est très compliqué aujourd'hui pour un professionnel d'ouvrir un compte en banque dans une banque, je dirais, normale.

  • Speaker #1

    Les banques classiques.

  • Speaker #0

    Voilà, classiques, j'avais fait le mot, merci. Donc, dans les banques classiques, là, ça va être… compliqué de pouvoir ouvrir un compte professionnel et d'avoir un droit au crédit. Ça, ça n'existe pas, par exemple.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, on est sûrement encore sur une des mêmes problématiques, c'est peut-être le manque d'informations sur le sujet qui rend les banques frileuses.

  • Speaker #0

    Il y a un manque d'informations, puis il y a un souhait quand même, parce qu'aujourd'hui, c'est 2018, c'est-à-dire… Les banques, c'est souvent les gens qui sont au courant en premier pour tout et n'importe quoi. Si depuis 2018, ils n'ont pas été capables de se renseigner sur le cannabis, il faut qu'ils changent de métier. Je pense que c'est réellement plus un souhait de laisser ça pourrir.

  • Speaker #1

    On va revenir un petit peu sur ton évolution à toi, Mathieu. Donc, tu disais avoir débuté en micro-entreprise en 2018.

  • Speaker #0

    2018, oui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas resté auto-entrepreneur longtemps. Tu es resté sous ce statut combien de temps ?

  • Speaker #0

    Six mois.

  • Speaker #1

    Six mois, ok.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Du coup, ce n'était peut-être pas un statut qui t'a plu, tu vas nous le dire tout de suite, mais peut-être en tout cas qui ne te convenait pas. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Plusieurs raisons. Première chose, le micro-entrepreneuriat, c'est top. Il n'y a pas d'histoire. Quand on ne connaît pas, moi, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout entrepreneur avant, j'étais éducateur spécialisé. Quand tu es éducateur spécialisé, que tu te dis, je claque tout, parce que je n'allais pas ser chef de service. Donc vraiment, j'ai tout plaqué. Rien n'est ma femme, j'ai dit, écoute, j'arrête. Voilà, je monte une boîte. Donc, je suis parti en tant que micro-entrepreneur, parce que je pense qu'il y a aussi… Voilà, on se dit, tiens, ça, ce n'est pas trop risqué. On va essayer des choses. C'est quand même… Alors, c'est des charges, mais ce n'est pas les mêmes charges. C'est différent. Ce n'est pas le même stress. Il y a des choses différentes. Et moi, clairement, je suis sorti du statut à cause des chiffres. Je ne vais pas mentir. Si j'avais pu continuer avec les chiffres que j'ai là en tant que micro-entrepreneur, ce serait magique, clairement.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas les mêmes cotisations et pas les mêmes impositions.

  • Speaker #0

    Alors, même si ça… somme toute a changé dernièrement parce que du coup je me tiens quand même pas mal informé parce que je monte aussi pas mal de gens en micro-entrepreneurs quand ils démarrent dans la culture ça reste quand même somme toute voilà c'est intéressant et moi j'ai commencé comme ça parce que c'était aussi plus facile voilà même pour les factures les déclarations tout ce qu'on veut c'était plus facile quoi c'est

  • Speaker #1

    évident et puis c'est on accompagne les partage auto-entrepreneurs on accompagne les micro-entrepreneurs au quotidien Et on voit très bien que ça peut être un super tremplin pour beaucoup de personnes. Une bonne manière de commencer, parfois rapidement aussi, puisque les démarches sont quand même assez rapides et assez simples. Et puis après, en fonction du chiffre d'affaires, de pouvoir s'adapter. Pour toi, ça a été super rapide. Justement, comment tu expliquerais ce succès rapide ? Quels ont été les ingrédients ?

  • Speaker #0

    Alors, le cannabis a explosé. Vraiment. C'est-à-dire que quand c'est sorti, il faut se rendre compte, quand j'ai ouvert mon premier magasin, mon tout premier magasin, j'ai fait faire un reportage sur la chaîne locale. Le lendemain, j'avais une queue devant le magasin qui devait faire 150 mètres de long.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je… Tu es passé à la télé comme ça, direct, tu venais juste dire que tu étais entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Ouais, on peut même le trouver, on peut trouver, je dois avoir encore les rushs et tout, et donc réellement ça a été, alors parce que moi je suis très communiquant, c'est-à-dire, voilà, moi je vais chercher les choses, il faut aller faire un reportage, mais c'est du cannabis, mais c'est pas grave, je vais t'expliquer comment ça marche, viens, on va voir, t'inquiète, et donc ça avait vraiment bien fonctionné, et là, ça a vite dégénéré, on va pas se mentir. J'ai réussi à ouvrir une chaîne, j'ai ouvert une chaîne que j'ai vendue. En même temps, j'avais ouvert 7 magasins. Il y avait un engouement qui est beaucoup moins aujourd'hui, mais il y avait un réel engouement sur le cannabis CBD. Ça a duré deux ou trois ans où vraiment c'était un peu l'eldorado. Ça n'est plus le cas. si vous vous écoutez aujourd'hui, ne vous dites pas que vous allez vous lancer dans le cannabis et que ça va fonctionner d'un coup comme ça, aujourd'hui il y a il va y avoir 7 magasins dans 2 ans ça marche pas pour tout le monde c'est même pas que ça marche pas pour tout le monde, j'ai rien fait de plus que quelqu'un d'autre, je ne pense pas que j'ai quelque chose de plus que quelqu'un d'autre, par contre clairement je l'ai fait au bon moment Je l'ai vraiment fait au bon moment. Aujourd'hui, se lancer dans le cannabis, c'est monter une société. Donc, comme monter une société avec les difficultés supplémentaires liées à la filière du cannabis.

  • Speaker #1

    Là-dessus, je t'expliquais que tu avais ouvert 7 magasins très rapidement. Tu es à ton compte pour les formations et en tant que consultant, tu es en entreprise individuelle.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et les magasins, tu as créé des sociétés ? S.A.S.

  • Speaker #0

    à chaque fois. S.A.S. à chaque fois, séparés. voilà pour des raisons fiscales et tout rattache le molding.

  • Speaker #1

    La partie d'entreprise individuelle c'était alors tu étais en micro entreprise donc c'était au tout début tu avais ouvert un magasin donc c'était du commerce et à quel moment tu

  • Speaker #0

    as switché sur de l'entreprise individuelle tu en as fait du conçu plus de en fait ça s'est fait tout seul ça ça s'est passé vraiment bizarrement comme je te disais je suis quelqu'un de très communicant Donc, j'ai été, quand j'avais la chaîne de cet magasin, avec des gens qui s'étaient réunis dans le cannabis, on a senti le besoin d'un syndicat. Et donc, avec Mao, le président fondateur d'iSociety, qui lui est quand même un des plus gros revendeurs d'Europe aujourd'hui, je pense, m'a téléphoné. Moi, j'avais mes petites boutiques dans le nord de la France. Et il m'a dit, mais t'es qui toi ? Parce que je suis dans le sud et je t'entends crier du nord au sud. il faut vraiment que tu viennes voir parce qu'il y avait un besoin de rassemblement dans la filière de cannabis pour créer un syndicat ou une sorte de fédération si on veut des professionnels de cette filière là et de la filière de la distribution et en fait si tu veux je suis descendu, avec Mao on a créé ce syndicat avec d'autres on était plein de membres fondateurs qui se côtoient encore aujourd'hui, l'association existe toujours je n'en fais plus partie donc moi j'ai dirigé l'association pendant deux ans Voilà, en tant que délégué général, je suis sorti l'année dernière. Et en fait, c'est durant la direction de l'association, de la fédération, où il y a plein de gens qui me disaient, parce que moi, je passais pas mal dans des conférences, ce genre de choses. Donc, j'intervenais pour le nom de l'association dans certains milieux. Et beaucoup de gens m'ont dit, mais pour que tu en parles, il faut que tu en fasses ton métier réellement. Et puis, on m'a poussé tellement, on m'a poussé à faire les vidéos. C'est-à-dire que moi... vidéo c'est pas moi qui me suis filmé on m'a filmé parce que je déteste ça c'est quelque chose qui est venu après je dirais et c'est comme ça moi que j'ai trouvé ton profil ouais non mais il ya ces jeux vide et je me suis dit tiens quelqu'un un entrepreneur qui parle de cannabis et qui en parle qui en parle bien et c'est comme ça que j'ai découvert ton profil sur sur ton profil insta j'ai été poussé à ça voilà on m'a dit il faut que tu mettes ton expertise au service des autres Il ne faut pas que tu gardes tes connaissances pour toi. Idriss Aberkane disait un truc super cool là-dessus, c'est que le seul moyen de multiplier de la richesse, c'est de multiplier la connaissance. Et je trouve ça complètement vrai. Donc, je l'ai fait longtemps gratuitement. Heureusement, j'ai rencontré mon associé, mon gars, mon frérot. Moi, je l'appelle comme ça. Il n'y a pas d'autres mots réellement. Et c'est depuis que je suis avec lui réellement, où là, oui, ça a vraiment pris de l'importance. Lui, très, très bien. Il m'a dit qu'il fallait arrêter de donner sa connaissance à tout le monde. Il fallait que tu en fasses quelque chose. Depuis, on a monté France Cannabis Consultant. Ça fonctionne pas mal.

  • Speaker #1

    Toutes tes transitions que tu as eues, changement de statut, etc. On a compris ton domaine. Le CBD, le commerce, tu as l'air très habile aussi. Sur le changement de statut ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu pourrais expliquer, par exemple, à nos auditeurs qui, eux, sont micro-entrepreneurs et peut-être...

  • Speaker #0

    Pour avoir une inquiétude de passer en entreprise individuelle, comment toi ça s'est passé ? S'il y a eu des obstacles que tu as rencontrés à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Franchement, si vous avez envie de le faire et que vous avez une micro-entreprise qui tourne, le premier truc que je peux vous dire, c'est que vous ouvriez n'importe quoi. Une SAS, une IRL, une EI, ce que vous voulez. Vous allez voir un comptable, c'est la première chose à faire. La majorité des comptables, quand vous allez prendre un rendez-vous avec eux pour voir ce qu'il faut faire et tout, il n'y aura pas de...... Il ne va pas vous demander d'argent pour vous voir une fois et savoir ce que vous allez faire. Si vous avez une entreprise viable, la meilleure solution, c'est de vous rapprocher d'un comptable, d'un expert comptable, un cabinet comptable, j'entends, qui saura, lui, réellement vous renseigner sur la marche à suivre et savoir quelle société sera le plus intéressante à réouvrir pour vous.

  • Speaker #0

    Ça s'est fait rapidement ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait super vite. C'est-à-dire... La juriste de mon comptable me disait que quand j'ai fermé la micro-entreprise, normalement, il ferme, donc elle est radiée, c'est rouvert dans le mois. C'est rouvert dans le mois et souvent, on garde le même sirète. Il faut savoir aussi que ce n'est pas parce que votre entreprise est fermée un mois, par exemple, c'est-à-dire que votre entreprise, la micro-entreprise est radiée et par exemple, l'EI n'est pas encore matriculée, que vous ne pouvez pas travailler. Vous pouvez toujours facturer, on a le droit de facturer durant deux mois, par exemple. avant de rouvrir une boîte. Donc, vous n'êtes pas hors la loi. Il faut aussi... Ce n'est pas je ferme la boîte, le lendemain, il faut qu'il y en ait une autre d'ouverte. Non, bien entendu, quand on rallie une société, le temps qu'il y ait l'autre qui soit immatriculé, l'administration française aime bien faire très mauvaises choses. Ce n'est pas à nous de payer pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as été accompagné par des experts comptables ou un expert comptable. Est-ce qu'il y a d'autres domaines sur lesquels tu as été accompagné ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Moi, j'ai un avocat en permanence. On travaille régulièrement avec des juristes et des avocats parce que c'est bien, Internet, c'est bien de s'auto-former. Mais par contre, il y a des gens de qui c'est le métier où là, il ne faut pas oublier, surtout dans la filière dans laquelle je suis, après six domaines. Tu lances une entreprise de plomberie, prends un comptable qui est un juriste, voilà, ça sera suffisant. Par contre, si tu souhaites te lancer dans le cannabis, regarde sur Internet ou téléphone-moi et puis je te donnerai des bons avocats. Parce que là, il y a quand même des choses à savoir, à faire. Alors en plus, je fais de l'image. Donc de l'image dans le cannabis, en plus, il faut être aussi un petit peu conseillé. Tout ça, c'est assez compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. J'imagine, par exemple, est-ce que la plante, est-ce que tu as des restrictions ? sur la plante que tu as le droit d'afficher dans tes visuels ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, ça, c'est la loi. C'est-à-dire qu'une fois, j'ai un gendarme qui m'a dit ça, qui m'a dit Mais monsieur, vous prenez le cannabis ? Et je dis Oui, mais je prône le CBD qui est une manière, du coup, d'arrêter de fumer le cannabis THC. Parce que du coup, on n'a pas le droit de montrer les feuilles de cannabis, on n'a pas le droit d'en parler sur des vidéos, c'est de l'incitation à la consommation. Donc, dans la loi, c'est strictement interdit. Et donc... Je me suis fait reprendre une fois par un gendarme à propos de ça, convoqué au commissariat, Monsieur, vous vous rendez compte, vous prenez le cannabis sur les réseaux sociaux ? Non, moi je prône le CBD, qui est une manière d'arrêter de consommer. Si aujourd'hui vous m'amendez, je veux que ce soit noté que vous m'amendez parce que j'ai prôné une manière d'arrêter le cannabis THC. Je veux être jugé pour ça. Donc du coup, il ne l'a pas fait, et ça a été cassé sans suite. Mais en soi, il ne faut pas faire d'amalgame entre les deux. Aujourd'hui, il y a une molécule qui n'est pas psychotrope, qui est en vente libre, taxée par l'État. Si elle est taxée, on peut en parler ou on interdit la pub sur ce produit, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu en as rencontré deux, justement, des amalgames comme ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui ? Oui. Des anecdotes comme ça, on pourrait en faire un livre. Mais alors, il y a les deux côtés. Il y a un client, un jour, qui me téléphone. Ça, c'est une anecdote assez rigolote. Un client, il me téléphone, il me dit Mathieu, Je viens de me faire soulever par les stups un colis de 10 kilos de cannabis. 10 kilos ! Vraiment ! Donc pas très loin de chez moi, je dis écoute, je prends la voiture, j'arrive. Donc je démarre la voiture et je fais les quelques kilomètres. Et il me dit, ben voilà, c'était le commissariat, il faut que tu ailles voir le commissariat. Donc j'y vais. Quand je suis arrivé, les stups, en fait, me connaissaient. D'ailleurs, c'était très, très bizarre. Donc c'était du coin. Donc du coup, j'avais déjà fait des... des petits trucs dans le coin, des interviews, des trucs comme ça. Donc, je pense que j'étais plus connu du coin. Et du coup, je suivais sur les réseaux et tout. Le flic m'a montré, le policier m'a montré sur son téléphone. Il m'a dit mais voilà, je suis sur les réseaux. Et donc, quand je suis allé rechercher le colis, ils m'ont dit vu que c'est toi, c'est bon. Ils me l'ont rechargé dans la voiture. C'est quand même… J'ai trouvé ça fou parce qu'en plus, mon client, il avait fermé ça comme un sagouin. C'était très mal fermé, mal scellé et tout. Vraiment, il aurait pu prendre très cher. Mais vu que c'est moi qui suis allé le rechercher, le policier a dit que c'est bon. Donc, il y a quand même les deux côtés qui sont assez rigolos. Après, il y a des anecdotes moins drôles. Par exemple, j'avais ouvert un magasin à Colmar 9. donc on avait fait refaire le magasin complètement au neuf, urbanisme, tout ça, et le maire avait décidé qu'il n'était quand même pas aux normes, donc on n'a jamais pu ouvrir le magasin, il y avait eu un investissement de fou, je me rappelle ma vendeuse, elle vendait carrément avec une table dans la rue, en signe de protestation et tout, mais on avait fait un magasin de fou, vraiment il était magnifique.

  • Speaker #0

    Mais pourtant tu avais eu les autorisations pour l'ouvrir au valable ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de dérogations qui peuvent se donner. Et voilà, on ne va pas faire changer tous les centres-villes. Il y a des choses qui sont compliquées à des moments. Moi, j'avais un magasin qui était aux normes PMR, avec les meubles à l'intérieur, respect des normes PMR, respect des normes incendie. Le magasin était neuf. Et en fait, ils ont trois mois pour donner leur accord d'ouverture. Et en plus, ils peuvent dire, attendez, on repousse. Donc, en fait, ce n'est pas une question qu'on n'avait pas l'autorisation d'ouvrir. C'était juste, c'est en attente. Et quand tu es en attente, en France, tu n'ouvres pas. Parce que si t'as pas l'autorisation, t'ouvres pas. Donc ça, c'est des choses qui ne se font pas dans le commerce. C'est-à-dire, on prend un local, on ouvre, on fait l'urbanisme, voilà, n'importe quel commerçant, c'est ça. On fait l'urbanisme, mais on ouvre. Parce qu'on connaît les règles, on va les respecter. D'accord ? Mais là, le maire de Colmar avait décidé que tous les autres pouvaient. Donc, un maillot de 20 chaussures, il s'installe, il n'y avait pas de problème. Par contre, moi, je ne pouvais pas. Interdit.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'était peut-être le type de commerce qui ne lui plaisait pas dans sa commune.

  • Speaker #1

    Ah oui, il me l'a dit, de toute façon.

  • Speaker #0

    d'accord et comment ça s'est fini du coup ?

  • Speaker #1

    j'ai tout vendu moi au moment où ça a fonctionné avoir des employés c'était très compliqué pour moi parce que c'est un stress, je parle pour moi personnellement c'est un stress d'avoir des gens je préfère travailler en collaboration avec des équipes qui sont aujourd'hui beaucoup de freelance pour moi avec qui je travaille pourtant à plein temps mais c'est des freelance quand même merci plutôt que d'avoir des employés qui comptent réellement sur toi. C'est quelque chose que je n'avais pas vécu avant. C'est arrivé très vite dans mon parcours d'entrepreneur, très vite. C'est-à-dire, j'ai eu sept employés au bout de deux ans et c'était trop. Donc, j'ai préféré tout vendre et tout laisser tomber parce que c'était trop rapide. Aujourd'hui, je pense que j'aurais plus la capacité de le faire parce que forcément, on apprend des nouvelles choses, on prend du recul. Voilà, à l'époque, c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Oui. Justement, si tu devais revenir en arrière, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais voulu changer ou savoir avant ?

  • Speaker #1

    Non. Franchement, même les plantages que j'ai faits, c'est... Non. Il n'y a rien à regretter. Vraiment pas. Vraiment pas. Et chaque... Le matin, je me lève en me disant Mathieu, il faut que tu diversifies tes sociétés, il faut que tu fasses autre chose, tu travailles dans le cannabis en France, demain tout peut s'arrêter avec un décret Je n'y arrive pas, j'ai envie de continuer là-dedans, de continuer à essayer de professionnaliser, d'aider, de pouvoir… Aujourd'hui, le travail, à mon sens principal, c'est sur les buralistes, pouvoir former réellement les buralistes qui aujourd'hui vendent des choses qu'ils ne connaissent pas forcément. Voilà, les aider à augmenter leur chiffre d'affaires et les aider à vendre un produit propre à la consommation. Pour moi, c'est des choses qui sont réellement importantes parce qu'outre le fait d'aimer le commerce, d'aimer le business, il n'y a pas de problème. J'aime la plante. Et en fait, quand j'entends des gens dénigrer la plante, je suis dérangé. Voilà, je suis dérangé. Moi, la première question que je pose quand quelqu'un me dit mais j'ai arrêté de fumer le cannabis je demande pourquoi. Parce que moi, j'ai réussi à ma vie en fumant. Là, pas de problème. Sauf qu'à mon sens, c'est l'excès qui est dangereux. Et commencer les joints à 8h du matin, c'est une mauvaise idée. Qu'il soit de CBD, de THC, juste du tabac ou un whisky, à 8h du mat, dans tous les cas, c'est mauvais. Par contre, moi, même à l'époque, je fumais un joint par jour. C'est-à-dire à 18h, je l'allumais, je l'écrasais à 23h. Voilà, ce n'était pas... Ce n'était pas de l'excès. C'est la première question que je pose à chaque fois. Quand j'ai ce truc-là, quand on dénive la plante, c'est très compliqué pour moi. Je reste tout le temps dans cette filière. Je continue à essayer de grimper des choses, de faire des choses. Pas tous les jours facile, mais on continue. et quelle est l'actu là tu dis que tu essaies de faire des choses en ce moment quelle est l'actu est ce que j'ai vu que tu étais sur un salon récemment ouais on est allé sur le losange expo je suis allé sur le losange expo sur le losange expo c'est beaucoup de partenaires on est allé essayer un petit peu de prôner là alors le losange expo pour vous expliquer ce qui sert pas excusez moi j'ai pas la me dit tout le monde c'est le losange expo c'est le salon du tabac donc c'est réservé qu'aux buralistes en fait donc il ya beaucoup de professionnels qui viennent exposer produits. Puis il y a les stands de la France HD Jeux, de Camel, de British American Tobacco. Donc c'est quand même assez impressionnant à voir. C'est un très très gros truc, c'est très très impressionnant à voir. Et donc du coup, il y a aussi tous les partenaires, je dirais, périphériques du Buralis. Donc ça peut être les vendeurs de cartes téléphoniques, les banques, les vendeurs de briquets, ce genre de choses. Et donc, moi je vais là-bas pour essayer de vendre tout simplement un petit peu la formation. Et parce que je veux aussi voir tous mes partenaires, parce que tous mes partenaires, du coup, souvent exposent, beaucoup de partenaires en tout cas. Donc là, après, il va y avoir une suite de vidéos sur mes comptes pour ceux qui veulent aller voir, justement pour présenter un petit peu le salon, les partenaires, les produits et tout ça. Ça peut s'intéresser et ça peut donner des idées aussi, parce qu'il y a des trucs hyper intéressants qui se font dans ce milieu. Et donc là, les projets en ce moment, c'est surtout déjà essayer de professionnaliser la filière. du cannabis par inhalation. Par inhalation, c'est réellement tout ce qui touche à la vaporisation, au vapage et combustion.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de le professionnaliser, qu'est-ce que tu entends par là ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu as suivi un petit peu les actualités dans le cannabis, mais on a eu pas mal de produits synthétiques, par exemple, passés ces derniers temps. Ils ont été intermis aussi sur une demande de la NSM. En fait, quand je parle de professionnaliser, pour moi, par exemple, quand on est arrivé sur les produits synthétiques, il y a beaucoup de professionnels qui se sont oubliés pour le profit en vendant des molécules dont ils n'avaient pas du tout connaissance ni des possibilités à long terme ou à court terme pour les usagers et qui ont décidé de faire ça pour le profit. Ça, pour moi, ce n'est pas professionnel. On est hors de la professionnalisation et on est hors du cadre, je dirais, du cadre des valeurs, en tout cas. que j'adonne moi personnellement au cannabis. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vu qu'il n'y a pas en plus de réglementation, c'est difficile de venir dire à quelqu'un tu n'es pas pro Moi, chaque professionnel que je vais voir, il me dit mais tais-toi, je fais tant par an, qu'est-ce que tu vas me dire ? Je ne suis pas pro Oui, tu es professionnel dans le profit, par contre, ce que tu fais pour la filière, c'est mauvais. Et demain, tu vas du coup empêcher des gens de pouvoir avoir un traitement à base de plantes parce qu'on aura fait n'importe quoi, nous, en tant qu'entrepreneurs. dans la filière et on aura tout explosé en termes d'image, je dirais, du cannabis. De crédibilité. Et de crédibilité, tout à fait. Donc ça, moi, je dirais que c'est vraiment plutôt un leitmotiv, tu vois, parce que c'est vraiment ce qui me fait vibrer. Et je suis toujours aussi pas mal en relation avec les instances dirigeantes parce que la fleur de cannabis n'est pas réellement autorisée. Elle n'est pas interdite, mais elle n'est pas autorisée. Dire qu'elle a été interdite sur un détrait qu'on a réussi à faire sauter, mais un détrait, ça se rédige en cinq minutes sur le coin d'une table. Donc, du coup, pour l'instant, la fleur n'est pas dans le cadre légal en France. Et c'est encore plus compliqué parce que la fleur ne rentre même pas dans le cadre légal européen, en tout cas pas pour l'instant. Donc, du coup, ça, c'est encore quelque chose sur lequel on essaye aussi de travailler, même si c'est de plus loin. Parce qu'atteindre le gouvernement, c'est toujours plus compliqué, bien qu'avec LGF Formation, on y arrive quand même. Donc, du coup, il y a quand même tout ça aussi. Je continue de travailler là-dessus, puis je continue d'étoffer la formation. Le projet, c'est de travailler sur la légalisation française avec l'État. S'ils m'entendent, moi, je suis là, il n'y a pas de problème. On a des équipes hyper compétentes, c'est quand ils veulent.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'ils nous écoutent, mais je constate que tu as… plein de projets, qu'il y a plein de projets et puis que le milieu est en constante évolution. Je veux entendre tes craintes aussi, du jour au lendemain, alors peut-être pas du jour au lendemain, mais que ça peut stopper.

  • Speaker #1

    Ils nous ont fait ça quand même, le 31 décembre 2021, ils ont interdit la fleur. Le 31 décembre

  • Speaker #0

    2021. Voilà. Est-ce que tu as des réelles craintes ? Tu penses que ça reste toujours un domaine qui ne va pas évoluer beaucoup, mais au moins qui va se stabiliser ?

  • Speaker #1

    Il va évoluer, c'est sûr. Par contre, il y a des craintes. C'est-à-dire, on a toujours l'habitude, nous, en France, de faire deux pas en avant et en arrière. Donc oui, ça va évoluer, c'est sûr. De toute façon, il n'y a pas le choix. Aujourd'hui, on va parler juste en factuel, c'est légal en Espagne, c'est légal en Allemagne. C'est les deux plus grandes frontières qui bordent le pays français. Je pense que là, on est vraiment plus sur une base électorale qui ne veut pas du cannabis par rapport aux gens pour qui il vote en ce moment, qu'un réel projet politique de continuer une prohibition inutile. ou de non-légalisation. Sincèrement, là je parle pour moi, je pense que nos politiques s'en fichent, que ce soit légal ou non demain, simplement si c'est légal demain, ils ne veulent pas perdre leur place. Je pense que c'est plus dans le sens là qu'il faut le voir plutôt que la manne financière, la paix sociale, bien que ce soit des soucis dans la légalisation, je pense que le principal souci, c'est l'électorat, qui fait qu'aujourd'hui… Un sujet sensible. On ne parle pas de cannabis, mais ça va arriver. Pour tous ceux qui n'y croient pas, ça va arriver. Je vous le dis, c'est sûr. Ça se comptera en années, c'est sûr, mais ça va arriver. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est en train d'être discuté aussi au Royaume-Uni. Et je ne pense pas que les Français vont continuer à être très heureux d'être derrière l'Espagne, l'Allemagne et le Royaume-Uni, bien qu'on est très forts pour ça, mais on va y arriver. Moi, je donne tout le temps, pareil, je parle encore une fois que pour moi, mais moi, je donne tout le temps une temporalité de 5 ans. Dans 5 ans, le cannabis récréatif sera légal. Le médical sera légal.

  • Speaker #0

    On est en 2024 aujourd'hui, on va se dire. Je reviendrai te voir d'ici 2029, 2030 et on fera le bilan.

  • Speaker #1

    On se verra en huile. Tu vois, on se verra en vrai, ce sera plus drôle.

  • Speaker #0

    On va bientôt arriver à la fin de ce... podcast, j'ai une dernière question pour toi, c'est la question que l'on pose à tous nos invités. Quel conseil tu donnerais à une personne qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, qui hésite encore pour devenir auto-entrepreneur, alors c'est pas spécialement dans le cannabis, c'est vraiment une question générale. Quel conseil tu donnerais à cette personne ?

  • Speaker #1

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre... Le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant. Vraiment, un conseil plus pratique que je peux vous donner, c'est renseignez-vous avant sur quels que vous voulez monter, même en tant que micro-entrepreneur, regardez bien vos charges, comment ça se passe, sursave, qu'est-ce que c'est. C'est des choses qu'on n'apprend pas à l'école et je pense que c'est très important de les savoir. On n'a pas fabriqué l'école pour faire de vous des entrepreneurs, dites-le vous. Donc si vous voulez vraiment… savoir ce que c'est que d'être un entrepreneur. Allez voir sur Internet. Aujourd'hui, on a un outil magnifique qui sert réellement à autre chose que regarder des Ausha sur YouTube. Allez voir ça. Et faites-le. Faites-le, franchement. Lancez-vous parce que l'échec, ce n'est pas grave. En tant que micro-entrepreneur, en plus, vous pouvez échouer. Vous pouvez échouer un nombre de fois infini. D'accord ? Réellement. Je vous conseille réellement de le faire. N'hésitez surtout pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mathieu, pour tes conseils. Merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    De rien.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir d'échanger avec toi. J'espère que ça apportera un peu plus d'informations sur ce domaine du cannabis dont on parle beaucoup, mais qui est si peu connu finalement. C'était un grand plaisir d'avoir ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi surtout. Merci d'avoir écouté. A bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que notre discussion avec Mathieu vous a éclairé sur les nombreux aspects de l'industrie du CBD en France. Mathieu a su saisir l'opportunité au bon moment et naviguer avec succès dans un secteur complexe. Son expérience confirme qu'il est indispensable de rester informé des évolutions légales et de s'entourer de professionnels compétents pour réussir dans ce domaine. Si vous avez trouvé cet épisode utile, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli de conseils pratiques. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Mathieu, consultant et formateur dans le domaine du cannabis.

Entre défis juridiques et incertitudes réglementaires; l'industrie du CBD en France soulève de nombreuses questions.

Mathieu a su saisir les opportunités de ce marché pour sortir rapidement du régime de la micro-entreprise et faire évoluer ses activités.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



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Transcription

  • Speaker #0

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre, le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et aujourd'hui, nous allons nous plonger dans un sujet complexe et fascinant. l'industrie du cannabis en France. Vous vous demandez peut-être comment naviguer dans un secteur aussi controversé et en constante évolution. Pour répondre à cette question, j'ai le plaisir d'accueillir Mathieu, consultant et formateur en cannabis. Mathieu a commencé en tant que micro-entrepreneur et a rapidement évolué pour devenir un acteur clé dans ce domaine. Ensemble, nous allons explorer les aspects juridiques, les défis et les opportunités pour les entrepreneurs du secteur. Mathieu partagera son expérience et ses conseils précieux pour vous aider à mieux comprendre cette industrie. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à découvrir un monde plein de défis et de possibilités. Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Mathieu. Mathieu qui est expert formateur. et consultant dans le domaine du cannabis. Comment vas-tu Mathieu ?

  • Speaker #0

    Ça va, super, et toi ? J'espère que tu vas bien.

  • Speaker #1

    Je vais très très bien, je suis très content de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode un peu spécial, où on va parler d'un domaine dont on parle peu aux portes de l'entrepreneur, qui est une activité très spécifique, celle du cannabis. Pour bien commencer, bien axer la discussion, Bien évidemment, on parlait d'activités légales et pas d'activités interdites. Peux-tu nous expliquer un petit peu la grande différence entre ton activité et les activités qui seront interdites ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le premier amalgame qu'on fait, quand on parle de légal et d'illégal, on parle de cannabis en vente libre aujourd'hui sur le territoire français, qui est du cannabis Sativa L, qui vient de la même plante que... Le cannabis, je dirais THC, si je veux faire l'amalgame. Donc, le cannabis, entre guillemets, CBD, c'est exactement la même plante que le cannabis THC, simplement à l'intérieur, la molécule est différente. Le THC, lui, est interdit et psychotrope. Psychotrope, c'est ce qui touche à la tête. Et le CBD, lui, est psychoactif. Psychoactif, c'est qui agit sur le corps, qui donc possiblement change les molécules du corps. Donc, voilà, on a… Deux molécules qui sont complètement différentes, il y en a beaucoup d'autres, mais aujourd'hui, certaines sont non psychotropes, donc non psychotropes possibles à vendre sur le territoire français, et psychotropes donc stupéfiants.

  • Speaker #1

    Très bien, donc toi tu travailles sur le CBD en général, je crois que tu as plusieurs activités ou plusieurs cordes à ton arc, peux-tu nous expliquer un petit peu ce que tu proposes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Ma première activité, je suis consultant dans le cannabis européen et international, c'est-à-dire que je fais de l'intégration soit de produits ou de marques directement chez des grosses entreprises ou des laboratoires, des pharmacies. Donc souvent, ça prend la forme, s'il y a une entreprise aujourd'hui, vu qu'on reprend de la base, vu que le cannabis n'est pas réglementé en France, il y a beaucoup de gens qui aimeraient commencer le cannabis CBD, mais sans réellement savoir. comment s'y prendre, que ce soit en termes fiscaux, légaux ou même de produits. Et moi, je viens un petit peu, si on veut, avec un package, avec mes équipes, on arrive avec un package et on leur donne la possibilité de rentrer du cannabis CBD en toute légalité sans risquer de se faire attraper par les instances dirigeantes. C'est-à-dire qu'il y a toute une fiscalité derrière qui est très floue, qui est importante à apprendre. Donc, ça, c'est vraiment, je dirais, ma base de travail. C'est là où je fais le plus. Ensuite, j'ai encore quelques boutiques pour faire un petit peu mes testing produits, mes testing clients. Et je suis aussi le rédacteur de la première formation sur le cannabis CBD de France. Attention, formation sur, je dirais, somme toute basique. Ce n'est pas une formation qui va aller spécialiser. à un agriculteur dans la culture du cannabis, on va plutôt être sur la possibilité de voir, comprendre ce que c'est que le cannabis, pouvoir acheter et revendre un bon produit en toute légalité. C'est-à-dire que pour l'instant, j'ai une formation bien spécifique pour chaque… partie du cannabis mais on a fait vraiment une formation plus globale qui s'adresse réellement au néophyte du cannabis quoi quelqu'un qui ne connaît rien voilà il pourrait après pouvoir acheter un bon produit et le revendre dans son commerce et tu disais cette formation c'est la première qui existait je crois aussi si je me trompe pas qu'elle est aussi certifiée calliope donc que c'est

  • Speaker #1

    un gage de qualité Tu la proposes principalement aux professionnels

  • Speaker #0

    Alors, on la propose qu'aux professionnels pour l'instant, parce que quand même la formation a un coût. Donc voilà, c'est aussi aux professionnels ou aux gens qui souhaitent se lancer. Mais pour l'instant, oui, elle est plus à visier professionnel. Normation Calliope, on est aussi sur une validation auprès des instances de France Compétences pour faire une validation CPF et donc réellement avoir une formation validante, c'est-à-dire quelque chose de diplômant qui donne un réel backup. Et pour l'instant, c'est en cours. C'est très long de travailler avec France Compétences, donc on verra d'ici quelques années, mais c'est en cours.

  • Speaker #1

    Super. Le CBD, en France, c'est arrivé en quelle année à peu près, Mathieu ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était arrivé en quelle année ? Je dirais 2018, il y a eu une réelle explosion, mais en soi, ça n'a jamais réellement été interdit. C'est ça qui est plus intéressant. D'accord. Le chambre à visée textile qu'on voit dans nos champs aujourd'hui, c'est-à-dire vraiment tout le chambre, c'est du chambre à prédominance CBD. C'est-à-dire que les pieds femelles de ces champs-là, c'est les premiers pieds qui ont été utilisés pour cultiver du cannabis CBD en France quand une black sun que je connais très bien s'est rendue compte, elle s'est dit mais attends, voilà… Il n'y a rien dans la loi pour ce genre de plantes, si on essayait d'en vendre. Donc, ça a réellement démarré en 2018, où il y a eu un vrai essor de ça. Ça a fait un gros boom en 2018. Et depuis, ça ne désemplit pas, je dirais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu as commencé en 2018 ou tu es arrivé après ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai commencé avant. Parce que du coup, je ne travaillais pas réellement qu'en France. commencé la génétique du cannabis, donc j'ai commencé réellement le cannabis, j'avais entre 18 et 19 ans. Outre le fait que la plante, je la consommais avant, aujourd'hui j'ai arrêté le psychotrope, mais bon, je consomme toujours du CBD quand même parce que j'aime la plante, mais bon, moi j'ai beaucoup de tatouages qui rappellent ça parce que c'est vraiment une plante qui me suit depuis mon plus jeune âge, elle m'a aidé dans plein de choses et elle m'a appris vraiment la culture et l'amour de ça, donc j'ai commencé même... à travailler sur... Enfin, à travailler. J'ai commencé à rédiger des choses sur le cannabis quand j'avais 25 ans. C'est-à-dire, vraiment, ça a commencé à m'intéresser, les études internationales sur le médical, quand ça a commencé en Israël et tout ça, c'est vraiment quelque chose qui a été présent dans ma vie. Je ne pensais pas en faire mon métier à l'époque parce que, forcément, nous, c'était vraiment quelque chose qui était proscrit.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de production, oui.

  • Speaker #0

    Alors, puis moi, en plus, je suis un ancien éducateur. Donc, c'était vraiment proscrit que ce soit dans mon milieu de travail, dans ma famille ou dans le pays dans lequel je vis. Donc, c'est très compliqué. Mais bon, voilà, force des choses, ça s'est libéralisé. Et puis, j'ai commencé. J'espère un jour avoir l'occasion de travailler sur la légalisation. Mais par contre, sur le côté légal, oui, j'ai commencé en 2018. J'ai commencé en octobre 2018, exactement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'était en tant qu'entrepreneur, tu as commencé en 2018 ? Ou tu étais employé ?

  • Speaker #0

    Oui, trois. C'est encore ça en tant que micro-entrepreneur, moi. Donc, c'est ça qui est quand même intéressant. C'est-à-dire que j'ai du mal à être attaché à une seule chose. Donc, je travaillais pour des magasins en freelance. Et comme j'espérais à un moment pouvoir mettre mes connaissances au service de la filière, je n'ai jamais été employé. Et après, l'affaire de micro-entreprise a plutôt bien marché. On a lancé une boîte de consulting. Et puis après... plein de trucs qui se sont greffés, on a quelques magasins et on commence à rigoler un petit peu.

  • Speaker #1

    On verra un peu plus tard pendant notre échange cette ascension que tu as eu pour évoluer de statut, quel type d'entreprise tu as aujourd'hui. Donc quand tu as commencé, j'imagine que tu as eu des obstacles, tu viens déjà d'en citer quelques-uns puisque c'est un domaine qui est assez controversé, pas facile à... Acerner, moi le peu que je vois de toi sur les réseaux sociaux c'est que bon déjà tu as une super connaissance du domaine et aussi tu suis la loi régulièrement, ce qui se passe, l'actu, et du coup tu as ce profil aussi. peut-être juridiques, qu'on pourrait ne pas voir aux premiers abords en disant bon, Mathieu travaille dans le cannabis et en fait, il y a vraiment un gros travail de fond pour être au top de l'information.

  • Speaker #0

    Alors, au top de la formation et de l'information, c'est-à-dire qu'outre ça, j'ai des gens avec qui je travaille depuis 2018 qui sont des partenaires, qui m'ont suivi contre vents et marées. Pour en citer juste trois, c'est Buralzen, Canabro et iSociety, où c'est vraiment des partenaires qui me suivent, qui sont des grosses sociétés aujourd'hui en France. Vraiment, on a démarré ensemble et on a fait des trucs. J'ai toujours été un petit peu à la marge parce que ce côté-là commercial, juste faire des boutiques ou aller vendre des produits, ce n'était réellement pas ce qui m'intéressait. La spécialisation juridique, je ne me la donnerai jamais. Aujourd'hui, c'est très compliqué en plus dans la filière de pouvoir se dire expert. Avoir une légitimité aujourd'hui, il faudrait vraiment que j'aille discuter avec des médecins, par exemple, et avec des avocats, du coup. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'essaye de me tenir au courant des dernières choses qui sortent, que ce soit sur le marché, qui est européen, beaucoup, et sur les législations européennes et françaises, pour ne pas se faire avoir ou se faire prendre au dépourvu si demain quelque chose devait arriver à la filière. de pouvoir soit passer l'information, soit pouvoir travailler sur quelque chose de fond pour essayer d'endiguer quelques attaques du gouvernement qu'il pourrait y avoir demain contre le cannabis.

  • Speaker #1

    Oui, et sur ce point-là, j'ai un peu suivi ton compte Instagram où j'ai appris pas mal de choses et je vois qu'il y a eu de l'évolution récemment en Europe, mais peut-être pas particulièrement en France.

  • Speaker #0

    Alors, il y a des évolutions toujours. plus ou moins un peu partout. C'est-à-dire que je fais le choix aussi dans mes vidéos de parler plus souvent des évolutions que des retours en arrière. Il faut savoir que ça existe quand même. Il y a des évolutions en ce moment en République tchèque. Malte a des très bons retours sur sa légalisation qu'ils ont fait déjà il y a quelques années. Mais bon, par exemple, en Italie, il y a en ce moment une grosse opération pour essayer de rendre le CBD illégal. Voilà, donc plusieurs théories avec ça. Est-ce que le rendre illégal pour le réguler ? Est-ce que tout simplement le rendre illégal ? Il faut savoir qu'en France, la NSM, elle voudrait classer le CBD comme produit toxique et dangereux. La

  • Speaker #1

    NSM, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    La NSM, il faudrait que je te retrouve. C'est l'Agence nationale de la santé et du médicament. Ah, NSM. Donc, c'est délivrance des autorisations de médicaments, ce genre de choses, qui est assez réfractaire aujourd'hui à la légalisation du cannabis ou même à sa démocratisation dans le domaine médical. Pour donner un petit exemple, dans le PLFSS 2025, PLFSS, c'est le plan de financement de la sécurité sociale, pour ceux qui ne savent pas. Et donc, dans le PLFSS 2025, où devait se trouver le cannabis médical, duquel l'étude a commencé il y a à peu près deux ans, trois ans, deux, trois ans, je n'ai plus les dates exactes en tête. Il n'y a aucune trace du cannabis médical sur le PLM S2025 en France, ce qui prouve qu'on est vraiment très en retard, repoussé à 2026. Donc oui, il y a pas mal d'évolutions, je dirais, côté ouest, côté est de l'Europe, Europe de l'Est, ça bouge. Europe de l'Ouest, à part l'Allemagne, qui a une vie vraiment… magnifique, si je peux dire, où c'est vraiment légal depuis le 1er avril 2024, avec un taux légal sur la route qui date d'il y a à peine un mois. Vraiment, là, il y a une vraie envie de voir ce qu'on peut faire de là. Là, c'est un des plus gros changements mondial à l'allemagne. C'est vraiment... C'est beau.

  • Speaker #1

    Toi qui es dans le milieu, est-ce que tu l'avais vu venir, ce changement, par exemple ?

  • Speaker #0

    En Allemagne ? Oui. Bien sûr, ça faisait déjà au moins, je ne voudrais pas dire de bêtises, mais ça doit faire au moins 4 ou 5 ans, parce que là, je ne peux pas aller voir mes dossiers en même temps qu'on est en podcast, mais ça doit faire 4 ou 5 ans où c'est légal au niveau médical. C'est-à-dire qu'il faut se rendre compte, quand on dit légal au niveau médical, on est bien loin de prendre des cachets au cannabis. Là, c'est des instruments de vaporisation comme celui-ci, qui sont… qui sont fournies en pharmacie. Il y a eu un appel d'offre des autorités de santé allemandes pour savoir quels produits on allait proposer en pharmacie pour pouvoir vaporiser de la fleur. Donc, on est sur un produit médical en vaporisation de fleurs. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, même si le cannabis avait été dans le PLFSS 2025 et quand il sera dans celui de 2026, c'est à l'exclusion des sommités fleuries. C'est-à-dire que même là, on est un petit peu à la bourre. On essaye de traiter ou de vouloir amener dans le médical un produit en occultant complètement sa matière première. C'est quand même assez dingue.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, malgré ces réglementations, il y a des opportunités professionnelles. Bien sûr. Tu en es la preuve. Est-ce que tu peux nous citer deux ou trois activités qui sont possibles ? à l'échelle des micro-entrepreneurs, sans parler de gros business, mais quels types d'activités sont possibles ?

  • Speaker #0

    Ça va dépendre réellement de la personne et de son toucher au démarrage. Quand je parle de son toucher, je parle de son toucher de la plante. C'est-à-dire, on peut se lancer, j'ai des clients qui sont micro-entrepreneurs dans la culture, et ils font de la culture en intérieur, de CBD, puisque c'est des gens qui étaient cultivateurs de cannabis depuis. et puis qui sont capables de se toucher les doigts. Donc, il n'y a pas de souci. Ils connaissent vraiment la plante. Vu que c'est la même plante, je pense que ça a mis un certain temps avant que les gens vraiment voient que c'est la même plante. Et j'ai pas mal de cultivateurs qui étaient excellents sur le marché empirique, qui se sont complètement rangés et qui ont lancé des cultures en micro-entreprise avec des plantes dingues, vraiment dingues, et où on peut avoir une qualité similaire à ce qu'on pouvait trouver sur le marché empirique THC avant. Ça, c'est, à mon sens, déjà une bonne base. Il y a toujours la possibilité du site Internet, bien entendu. Il y a la possibilité d'ouvrir une boutique, même si c'est un micro-entrepreneur. Ça peut être une boutique de livraison, ça peut être un camion avec, on va vendre les fleurs, les résines, les huiles et les macérats huileux sur les marchés. Voilà, ça peut être tout ce genre de choses. Ça peut être simplement de l'information, ça peut être du journalisme, c'est-à-dire de la veille journalistique. C'est-à-dire que si moi, j'arrive à sortir… quasiment une information par jour. Je ne le fais pas parce que je n'ai pas le temps, mais il y a, moi, ma responsable de com, elle me demande de le faire. C'est-à-dire, voilà, il y a une information à sortir par jour aujourd'hui sur le cannabis, que ce soit en Europe ou dans le monde. C'est quand même assez dingue, je trouve. Voilà, il y a, bien entendu, la possibilité de, comment ça s'appelle, le damage control, c'est-à-dire de trouver des solutions pour les entrepreneurs qui ne découvrent pas dans le cannabis. Il y a des gens qui connaissent ce milieu, même sur le marché empirique. Le cannabis vient réellement de là, c'est-à-dire le business du cannabis, les gens qui le connaissent au démarrage, il y en a beaucoup qui sont ou qui ont été en la loi. Ce n'est pas forcément un drame aujourd'hui, mais en tout cas, il y a plein de choses à gérer. La recherche terpénique, ça va être la recherche du goût, de l'odeur. C'est-à-dire, demain, il peut y avoir un physicien, un chimiste qui peut se dire, je vais créer un liquide, il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses à faire. Malheureusement, je vais devoir revenir sur les freins, parce que c'est quand même un domaine où il y a pas mal de freins. Est-ce que pour réaliser les activités que tu m'as citées, il faut, je ne sais pas, une attestation, un diplôme, quelque chose de spécifique ? Ou est-ce que n'importe quelle personne qui a l'ambition d'avoir ce projet, s'il dit demain, je veux ouvrir ma boutique, je veux d'abord ma micro-entreprise et ensuite, il peut vendre du CBD ?

  • Speaker #0

    Il peut vendre du CBD. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est vraiment dans une inaction complète de nos instances dirigeantes qui fait qu'il n'y a aucune réglementation. Je lui conseille quand même, s'il le fait, de savoir ce qu'il fait, puisque aujourd'hui, on vend, c'est ce que je rappelle toujours à mes clients, le business c'est bien, pensez que le business c'est grâce aux gens, il faut prendre soin des gens, et que quand on vend un produit, il faut savoir d'où il vient. et de quoi il est constitué, c'est toujours plus intéressant puisque c'est un produit de consommation courante qu'on donne aux gens. Par contre, en soi, il n'y a pas d'attestation obligatoire. C'est-à-dire que demain, pour donner un exemple concret, il y a quelqu'un qui souhaite faire pousser du cannabis CBD dans son grenier avec, je ne sais pas, deux magnifiques panneaux LED, il met un joli système hydro. Il met tout ça dans son grenier avec deux beaux panneaux LED, avec tout ce qu'il faut. C'est-à-dire, on essaye d'aseptiser un peu l'endroit, on met des belles boxes, on fait un truc propre. Il n'est même pas obligé de se déclarer en gendarmerie. Moi, je conseille de le faire. Je vous conseille de dire à la gendarmerie que vous allez avoir des pieds dans votre grenier parce que dans tous les cas, ça va se voir l'hiver.

  • Speaker #1

    Ça évite le mauvais contrôle, oui.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas obligatoire. Par contre, à côté de ça, les freins réels, Le gouvernement ne veut pas légiférer, mais en soi, on a des freins qui sont un peu, je dirais, détournés. C'est-à-dire qu'il est très compliqué aujourd'hui pour un professionnel d'ouvrir un compte en banque dans une banque, je dirais, normale.

  • Speaker #1

    Les banques classiques.

  • Speaker #0

    Voilà, classiques, j'avais fait le mot, merci. Donc, dans les banques classiques, là, ça va être… compliqué de pouvoir ouvrir un compte professionnel et d'avoir un droit au crédit. Ça, ça n'existe pas, par exemple.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, on est sûrement encore sur une des mêmes problématiques, c'est peut-être le manque d'informations sur le sujet qui rend les banques frileuses.

  • Speaker #0

    Il y a un manque d'informations, puis il y a un souhait quand même, parce qu'aujourd'hui, c'est 2018, c'est-à-dire… Les banques, c'est souvent les gens qui sont au courant en premier pour tout et n'importe quoi. Si depuis 2018, ils n'ont pas été capables de se renseigner sur le cannabis, il faut qu'ils changent de métier. Je pense que c'est réellement plus un souhait de laisser ça pourrir.

  • Speaker #1

    On va revenir un petit peu sur ton évolution à toi, Mathieu. Donc, tu disais avoir débuté en micro-entreprise en 2018.

  • Speaker #0

    2018, oui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas resté auto-entrepreneur longtemps. Tu es resté sous ce statut combien de temps ?

  • Speaker #0

    Six mois.

  • Speaker #1

    Six mois, ok.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Du coup, ce n'était peut-être pas un statut qui t'a plu, tu vas nous le dire tout de suite, mais peut-être en tout cas qui ne te convenait pas. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Plusieurs raisons. Première chose, le micro-entrepreneuriat, c'est top. Il n'y a pas d'histoire. Quand on ne connaît pas, moi, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout entrepreneur avant, j'étais éducateur spécialisé. Quand tu es éducateur spécialisé, que tu te dis, je claque tout, parce que je n'allais pas ser chef de service. Donc vraiment, j'ai tout plaqué. Rien n'est ma femme, j'ai dit, écoute, j'arrête. Voilà, je monte une boîte. Donc, je suis parti en tant que micro-entrepreneur, parce que je pense qu'il y a aussi… Voilà, on se dit, tiens, ça, ce n'est pas trop risqué. On va essayer des choses. C'est quand même… Alors, c'est des charges, mais ce n'est pas les mêmes charges. C'est différent. Ce n'est pas le même stress. Il y a des choses différentes. Et moi, clairement, je suis sorti du statut à cause des chiffres. Je ne vais pas mentir. Si j'avais pu continuer avec les chiffres que j'ai là en tant que micro-entrepreneur, ce serait magique, clairement.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas les mêmes cotisations et pas les mêmes impositions.

  • Speaker #0

    Alors, même si ça… somme toute a changé dernièrement parce que du coup je me tiens quand même pas mal informé parce que je monte aussi pas mal de gens en micro-entrepreneurs quand ils démarrent dans la culture ça reste quand même somme toute voilà c'est intéressant et moi j'ai commencé comme ça parce que c'était aussi plus facile voilà même pour les factures les déclarations tout ce qu'on veut c'était plus facile quoi c'est

  • Speaker #1

    évident et puis c'est on accompagne les partage auto-entrepreneurs on accompagne les micro-entrepreneurs au quotidien Et on voit très bien que ça peut être un super tremplin pour beaucoup de personnes. Une bonne manière de commencer, parfois rapidement aussi, puisque les démarches sont quand même assez rapides et assez simples. Et puis après, en fonction du chiffre d'affaires, de pouvoir s'adapter. Pour toi, ça a été super rapide. Justement, comment tu expliquerais ce succès rapide ? Quels ont été les ingrédients ?

  • Speaker #0

    Alors, le cannabis a explosé. Vraiment. C'est-à-dire que quand c'est sorti, il faut se rendre compte, quand j'ai ouvert mon premier magasin, mon tout premier magasin, j'ai fait faire un reportage sur la chaîne locale. Le lendemain, j'avais une queue devant le magasin qui devait faire 150 mètres de long.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je… Tu es passé à la télé comme ça, direct, tu venais juste dire que tu étais entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Ouais, on peut même le trouver, on peut trouver, je dois avoir encore les rushs et tout, et donc réellement ça a été, alors parce que moi je suis très communiquant, c'est-à-dire, voilà, moi je vais chercher les choses, il faut aller faire un reportage, mais c'est du cannabis, mais c'est pas grave, je vais t'expliquer comment ça marche, viens, on va voir, t'inquiète, et donc ça avait vraiment bien fonctionné, et là, ça a vite dégénéré, on va pas se mentir. J'ai réussi à ouvrir une chaîne, j'ai ouvert une chaîne que j'ai vendue. En même temps, j'avais ouvert 7 magasins. Il y avait un engouement qui est beaucoup moins aujourd'hui, mais il y avait un réel engouement sur le cannabis CBD. Ça a duré deux ou trois ans où vraiment c'était un peu l'eldorado. Ça n'est plus le cas. si vous vous écoutez aujourd'hui, ne vous dites pas que vous allez vous lancer dans le cannabis et que ça va fonctionner d'un coup comme ça, aujourd'hui il y a il va y avoir 7 magasins dans 2 ans ça marche pas pour tout le monde c'est même pas que ça marche pas pour tout le monde, j'ai rien fait de plus que quelqu'un d'autre, je ne pense pas que j'ai quelque chose de plus que quelqu'un d'autre, par contre clairement je l'ai fait au bon moment Je l'ai vraiment fait au bon moment. Aujourd'hui, se lancer dans le cannabis, c'est monter une société. Donc, comme monter une société avec les difficultés supplémentaires liées à la filière du cannabis.

  • Speaker #1

    Là-dessus, je t'expliquais que tu avais ouvert 7 magasins très rapidement. Tu es à ton compte pour les formations et en tant que consultant, tu es en entreprise individuelle.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et les magasins, tu as créé des sociétés ? S.A.S.

  • Speaker #0

    à chaque fois. S.A.S. à chaque fois, séparés. voilà pour des raisons fiscales et tout rattache le molding.

  • Speaker #1

    La partie d'entreprise individuelle c'était alors tu étais en micro entreprise donc c'était au tout début tu avais ouvert un magasin donc c'était du commerce et à quel moment tu

  • Speaker #0

    as switché sur de l'entreprise individuelle tu en as fait du conçu plus de en fait ça s'est fait tout seul ça ça s'est passé vraiment bizarrement comme je te disais je suis quelqu'un de très communicant Donc, j'ai été, quand j'avais la chaîne de cet magasin, avec des gens qui s'étaient réunis dans le cannabis, on a senti le besoin d'un syndicat. Et donc, avec Mao, le président fondateur d'iSociety, qui lui est quand même un des plus gros revendeurs d'Europe aujourd'hui, je pense, m'a téléphoné. Moi, j'avais mes petites boutiques dans le nord de la France. Et il m'a dit, mais t'es qui toi ? Parce que je suis dans le sud et je t'entends crier du nord au sud. il faut vraiment que tu viennes voir parce qu'il y avait un besoin de rassemblement dans la filière de cannabis pour créer un syndicat ou une sorte de fédération si on veut des professionnels de cette filière là et de la filière de la distribution et en fait si tu veux je suis descendu, avec Mao on a créé ce syndicat avec d'autres on était plein de membres fondateurs qui se côtoient encore aujourd'hui, l'association existe toujours je n'en fais plus partie donc moi j'ai dirigé l'association pendant deux ans Voilà, en tant que délégué général, je suis sorti l'année dernière. Et en fait, c'est durant la direction de l'association, de la fédération, où il y a plein de gens qui me disaient, parce que moi, je passais pas mal dans des conférences, ce genre de choses. Donc, j'intervenais pour le nom de l'association dans certains milieux. Et beaucoup de gens m'ont dit, mais pour que tu en parles, il faut que tu en fasses ton métier réellement. Et puis, on m'a poussé tellement, on m'a poussé à faire les vidéos. C'est-à-dire que moi... vidéo c'est pas moi qui me suis filmé on m'a filmé parce que je déteste ça c'est quelque chose qui est venu après je dirais et c'est comme ça moi que j'ai trouvé ton profil ouais non mais il ya ces jeux vide et je me suis dit tiens quelqu'un un entrepreneur qui parle de cannabis et qui en parle qui en parle bien et c'est comme ça que j'ai découvert ton profil sur sur ton profil insta j'ai été poussé à ça voilà on m'a dit il faut que tu mettes ton expertise au service des autres Il ne faut pas que tu gardes tes connaissances pour toi. Idriss Aberkane disait un truc super cool là-dessus, c'est que le seul moyen de multiplier de la richesse, c'est de multiplier la connaissance. Et je trouve ça complètement vrai. Donc, je l'ai fait longtemps gratuitement. Heureusement, j'ai rencontré mon associé, mon gars, mon frérot. Moi, je l'appelle comme ça. Il n'y a pas d'autres mots réellement. Et c'est depuis que je suis avec lui réellement, où là, oui, ça a vraiment pris de l'importance. Lui, très, très bien. Il m'a dit qu'il fallait arrêter de donner sa connaissance à tout le monde. Il fallait que tu en fasses quelque chose. Depuis, on a monté France Cannabis Consultant. Ça fonctionne pas mal.

  • Speaker #1

    Toutes tes transitions que tu as eues, changement de statut, etc. On a compris ton domaine. Le CBD, le commerce, tu as l'air très habile aussi. Sur le changement de statut ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu pourrais expliquer, par exemple, à nos auditeurs qui, eux, sont micro-entrepreneurs et peut-être...

  • Speaker #0

    Pour avoir une inquiétude de passer en entreprise individuelle, comment toi ça s'est passé ? S'il y a eu des obstacles que tu as rencontrés à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Franchement, si vous avez envie de le faire et que vous avez une micro-entreprise qui tourne, le premier truc que je peux vous dire, c'est que vous ouvriez n'importe quoi. Une SAS, une IRL, une EI, ce que vous voulez. Vous allez voir un comptable, c'est la première chose à faire. La majorité des comptables, quand vous allez prendre un rendez-vous avec eux pour voir ce qu'il faut faire et tout, il n'y aura pas de...... Il ne va pas vous demander d'argent pour vous voir une fois et savoir ce que vous allez faire. Si vous avez une entreprise viable, la meilleure solution, c'est de vous rapprocher d'un comptable, d'un expert comptable, un cabinet comptable, j'entends, qui saura, lui, réellement vous renseigner sur la marche à suivre et savoir quelle société sera le plus intéressante à réouvrir pour vous.

  • Speaker #0

    Ça s'est fait rapidement ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait super vite. C'est-à-dire... La juriste de mon comptable me disait que quand j'ai fermé la micro-entreprise, normalement, il ferme, donc elle est radiée, c'est rouvert dans le mois. C'est rouvert dans le mois et souvent, on garde le même sirète. Il faut savoir aussi que ce n'est pas parce que votre entreprise est fermée un mois, par exemple, c'est-à-dire que votre entreprise, la micro-entreprise est radiée et par exemple, l'EI n'est pas encore matriculée, que vous ne pouvez pas travailler. Vous pouvez toujours facturer, on a le droit de facturer durant deux mois, par exemple. avant de rouvrir une boîte. Donc, vous n'êtes pas hors la loi. Il faut aussi... Ce n'est pas je ferme la boîte, le lendemain, il faut qu'il y en ait une autre d'ouverte. Non, bien entendu, quand on rallie une société, le temps qu'il y ait l'autre qui soit immatriculé, l'administration française aime bien faire très mauvaises choses. Ce n'est pas à nous de payer pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as été accompagné par des experts comptables ou un expert comptable. Est-ce qu'il y a d'autres domaines sur lesquels tu as été accompagné ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Moi, j'ai un avocat en permanence. On travaille régulièrement avec des juristes et des avocats parce que c'est bien, Internet, c'est bien de s'auto-former. Mais par contre, il y a des gens de qui c'est le métier où là, il ne faut pas oublier, surtout dans la filière dans laquelle je suis, après six domaines. Tu lances une entreprise de plomberie, prends un comptable qui est un juriste, voilà, ça sera suffisant. Par contre, si tu souhaites te lancer dans le cannabis, regarde sur Internet ou téléphone-moi et puis je te donnerai des bons avocats. Parce que là, il y a quand même des choses à savoir, à faire. Alors en plus, je fais de l'image. Donc de l'image dans le cannabis, en plus, il faut être aussi un petit peu conseillé. Tout ça, c'est assez compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. J'imagine, par exemple, est-ce que la plante, est-ce que tu as des restrictions ? sur la plante que tu as le droit d'afficher dans tes visuels ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, ça, c'est la loi. C'est-à-dire qu'une fois, j'ai un gendarme qui m'a dit ça, qui m'a dit Mais monsieur, vous prenez le cannabis ? Et je dis Oui, mais je prône le CBD qui est une manière, du coup, d'arrêter de fumer le cannabis THC. Parce que du coup, on n'a pas le droit de montrer les feuilles de cannabis, on n'a pas le droit d'en parler sur des vidéos, c'est de l'incitation à la consommation. Donc, dans la loi, c'est strictement interdit. Et donc... Je me suis fait reprendre une fois par un gendarme à propos de ça, convoqué au commissariat, Monsieur, vous vous rendez compte, vous prenez le cannabis sur les réseaux sociaux ? Non, moi je prône le CBD, qui est une manière d'arrêter de consommer. Si aujourd'hui vous m'amendez, je veux que ce soit noté que vous m'amendez parce que j'ai prôné une manière d'arrêter le cannabis THC. Je veux être jugé pour ça. Donc du coup, il ne l'a pas fait, et ça a été cassé sans suite. Mais en soi, il ne faut pas faire d'amalgame entre les deux. Aujourd'hui, il y a une molécule qui n'est pas psychotrope, qui est en vente libre, taxée par l'État. Si elle est taxée, on peut en parler ou on interdit la pub sur ce produit, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu en as rencontré deux, justement, des amalgames comme ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui ? Oui. Des anecdotes comme ça, on pourrait en faire un livre. Mais alors, il y a les deux côtés. Il y a un client, un jour, qui me téléphone. Ça, c'est une anecdote assez rigolote. Un client, il me téléphone, il me dit Mathieu, Je viens de me faire soulever par les stups un colis de 10 kilos de cannabis. 10 kilos ! Vraiment ! Donc pas très loin de chez moi, je dis écoute, je prends la voiture, j'arrive. Donc je démarre la voiture et je fais les quelques kilomètres. Et il me dit, ben voilà, c'était le commissariat, il faut que tu ailles voir le commissariat. Donc j'y vais. Quand je suis arrivé, les stups, en fait, me connaissaient. D'ailleurs, c'était très, très bizarre. Donc c'était du coin. Donc du coup, j'avais déjà fait des... des petits trucs dans le coin, des interviews, des trucs comme ça. Donc, je pense que j'étais plus connu du coin. Et du coup, je suivais sur les réseaux et tout. Le flic m'a montré, le policier m'a montré sur son téléphone. Il m'a dit mais voilà, je suis sur les réseaux. Et donc, quand je suis allé rechercher le colis, ils m'ont dit vu que c'est toi, c'est bon. Ils me l'ont rechargé dans la voiture. C'est quand même… J'ai trouvé ça fou parce qu'en plus, mon client, il avait fermé ça comme un sagouin. C'était très mal fermé, mal scellé et tout. Vraiment, il aurait pu prendre très cher. Mais vu que c'est moi qui suis allé le rechercher, le policier a dit que c'est bon. Donc, il y a quand même les deux côtés qui sont assez rigolos. Après, il y a des anecdotes moins drôles. Par exemple, j'avais ouvert un magasin à Colmar 9. donc on avait fait refaire le magasin complètement au neuf, urbanisme, tout ça, et le maire avait décidé qu'il n'était quand même pas aux normes, donc on n'a jamais pu ouvrir le magasin, il y avait eu un investissement de fou, je me rappelle ma vendeuse, elle vendait carrément avec une table dans la rue, en signe de protestation et tout, mais on avait fait un magasin de fou, vraiment il était magnifique.

  • Speaker #0

    Mais pourtant tu avais eu les autorisations pour l'ouvrir au valable ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de dérogations qui peuvent se donner. Et voilà, on ne va pas faire changer tous les centres-villes. Il y a des choses qui sont compliquées à des moments. Moi, j'avais un magasin qui était aux normes PMR, avec les meubles à l'intérieur, respect des normes PMR, respect des normes incendie. Le magasin était neuf. Et en fait, ils ont trois mois pour donner leur accord d'ouverture. Et en plus, ils peuvent dire, attendez, on repousse. Donc, en fait, ce n'est pas une question qu'on n'avait pas l'autorisation d'ouvrir. C'était juste, c'est en attente. Et quand tu es en attente, en France, tu n'ouvres pas. Parce que si t'as pas l'autorisation, t'ouvres pas. Donc ça, c'est des choses qui ne se font pas dans le commerce. C'est-à-dire, on prend un local, on ouvre, on fait l'urbanisme, voilà, n'importe quel commerçant, c'est ça. On fait l'urbanisme, mais on ouvre. Parce qu'on connaît les règles, on va les respecter. D'accord ? Mais là, le maire de Colmar avait décidé que tous les autres pouvaient. Donc, un maillot de 20 chaussures, il s'installe, il n'y avait pas de problème. Par contre, moi, je ne pouvais pas. Interdit.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'était peut-être le type de commerce qui ne lui plaisait pas dans sa commune.

  • Speaker #1

    Ah oui, il me l'a dit, de toute façon.

  • Speaker #0

    d'accord et comment ça s'est fini du coup ?

  • Speaker #1

    j'ai tout vendu moi au moment où ça a fonctionné avoir des employés c'était très compliqué pour moi parce que c'est un stress, je parle pour moi personnellement c'est un stress d'avoir des gens je préfère travailler en collaboration avec des équipes qui sont aujourd'hui beaucoup de freelance pour moi avec qui je travaille pourtant à plein temps mais c'est des freelance quand même merci plutôt que d'avoir des employés qui comptent réellement sur toi. C'est quelque chose que je n'avais pas vécu avant. C'est arrivé très vite dans mon parcours d'entrepreneur, très vite. C'est-à-dire, j'ai eu sept employés au bout de deux ans et c'était trop. Donc, j'ai préféré tout vendre et tout laisser tomber parce que c'était trop rapide. Aujourd'hui, je pense que j'aurais plus la capacité de le faire parce que forcément, on apprend des nouvelles choses, on prend du recul. Voilà, à l'époque, c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Oui. Justement, si tu devais revenir en arrière, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais voulu changer ou savoir avant ?

  • Speaker #1

    Non. Franchement, même les plantages que j'ai faits, c'est... Non. Il n'y a rien à regretter. Vraiment pas. Vraiment pas. Et chaque... Le matin, je me lève en me disant Mathieu, il faut que tu diversifies tes sociétés, il faut que tu fasses autre chose, tu travailles dans le cannabis en France, demain tout peut s'arrêter avec un décret Je n'y arrive pas, j'ai envie de continuer là-dedans, de continuer à essayer de professionnaliser, d'aider, de pouvoir… Aujourd'hui, le travail, à mon sens principal, c'est sur les buralistes, pouvoir former réellement les buralistes qui aujourd'hui vendent des choses qu'ils ne connaissent pas forcément. Voilà, les aider à augmenter leur chiffre d'affaires et les aider à vendre un produit propre à la consommation. Pour moi, c'est des choses qui sont réellement importantes parce qu'outre le fait d'aimer le commerce, d'aimer le business, il n'y a pas de problème. J'aime la plante. Et en fait, quand j'entends des gens dénigrer la plante, je suis dérangé. Voilà, je suis dérangé. Moi, la première question que je pose quand quelqu'un me dit mais j'ai arrêté de fumer le cannabis je demande pourquoi. Parce que moi, j'ai réussi à ma vie en fumant. Là, pas de problème. Sauf qu'à mon sens, c'est l'excès qui est dangereux. Et commencer les joints à 8h du matin, c'est une mauvaise idée. Qu'il soit de CBD, de THC, juste du tabac ou un whisky, à 8h du mat, dans tous les cas, c'est mauvais. Par contre, moi, même à l'époque, je fumais un joint par jour. C'est-à-dire à 18h, je l'allumais, je l'écrasais à 23h. Voilà, ce n'était pas... Ce n'était pas de l'excès. C'est la première question que je pose à chaque fois. Quand j'ai ce truc-là, quand on dénive la plante, c'est très compliqué pour moi. Je reste tout le temps dans cette filière. Je continue à essayer de grimper des choses, de faire des choses. Pas tous les jours facile, mais on continue. et quelle est l'actu là tu dis que tu essaies de faire des choses en ce moment quelle est l'actu est ce que j'ai vu que tu étais sur un salon récemment ouais on est allé sur le losange expo je suis allé sur le losange expo sur le losange expo c'est beaucoup de partenaires on est allé essayer un petit peu de prôner là alors le losange expo pour vous expliquer ce qui sert pas excusez moi j'ai pas la me dit tout le monde c'est le losange expo c'est le salon du tabac donc c'est réservé qu'aux buralistes en fait donc il ya beaucoup de professionnels qui viennent exposer produits. Puis il y a les stands de la France HD Jeux, de Camel, de British American Tobacco. Donc c'est quand même assez impressionnant à voir. C'est un très très gros truc, c'est très très impressionnant à voir. Et donc du coup, il y a aussi tous les partenaires, je dirais, périphériques du Buralis. Donc ça peut être les vendeurs de cartes téléphoniques, les banques, les vendeurs de briquets, ce genre de choses. Et donc, moi je vais là-bas pour essayer de vendre tout simplement un petit peu la formation. Et parce que je veux aussi voir tous mes partenaires, parce que tous mes partenaires, du coup, souvent exposent, beaucoup de partenaires en tout cas. Donc là, après, il va y avoir une suite de vidéos sur mes comptes pour ceux qui veulent aller voir, justement pour présenter un petit peu le salon, les partenaires, les produits et tout ça. Ça peut s'intéresser et ça peut donner des idées aussi, parce qu'il y a des trucs hyper intéressants qui se font dans ce milieu. Et donc là, les projets en ce moment, c'est surtout déjà essayer de professionnaliser la filière. du cannabis par inhalation. Par inhalation, c'est réellement tout ce qui touche à la vaporisation, au vapage et combustion.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de le professionnaliser, qu'est-ce que tu entends par là ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu as suivi un petit peu les actualités dans le cannabis, mais on a eu pas mal de produits synthétiques, par exemple, passés ces derniers temps. Ils ont été intermis aussi sur une demande de la NSM. En fait, quand je parle de professionnaliser, pour moi, par exemple, quand on est arrivé sur les produits synthétiques, il y a beaucoup de professionnels qui se sont oubliés pour le profit en vendant des molécules dont ils n'avaient pas du tout connaissance ni des possibilités à long terme ou à court terme pour les usagers et qui ont décidé de faire ça pour le profit. Ça, pour moi, ce n'est pas professionnel. On est hors de la professionnalisation et on est hors du cadre, je dirais, du cadre des valeurs, en tout cas. que j'adonne moi personnellement au cannabis. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vu qu'il n'y a pas en plus de réglementation, c'est difficile de venir dire à quelqu'un tu n'es pas pro Moi, chaque professionnel que je vais voir, il me dit mais tais-toi, je fais tant par an, qu'est-ce que tu vas me dire ? Je ne suis pas pro Oui, tu es professionnel dans le profit, par contre, ce que tu fais pour la filière, c'est mauvais. Et demain, tu vas du coup empêcher des gens de pouvoir avoir un traitement à base de plantes parce qu'on aura fait n'importe quoi, nous, en tant qu'entrepreneurs. dans la filière et on aura tout explosé en termes d'image, je dirais, du cannabis. De crédibilité. Et de crédibilité, tout à fait. Donc ça, moi, je dirais que c'est vraiment plutôt un leitmotiv, tu vois, parce que c'est vraiment ce qui me fait vibrer. Et je suis toujours aussi pas mal en relation avec les instances dirigeantes parce que la fleur de cannabis n'est pas réellement autorisée. Elle n'est pas interdite, mais elle n'est pas autorisée. Dire qu'elle a été interdite sur un détrait qu'on a réussi à faire sauter, mais un détrait, ça se rédige en cinq minutes sur le coin d'une table. Donc, du coup, pour l'instant, la fleur n'est pas dans le cadre légal en France. Et c'est encore plus compliqué parce que la fleur ne rentre même pas dans le cadre légal européen, en tout cas pas pour l'instant. Donc, du coup, ça, c'est encore quelque chose sur lequel on essaye aussi de travailler, même si c'est de plus loin. Parce qu'atteindre le gouvernement, c'est toujours plus compliqué, bien qu'avec LGF Formation, on y arrive quand même. Donc, du coup, il y a quand même tout ça aussi. Je continue de travailler là-dessus, puis je continue d'étoffer la formation. Le projet, c'est de travailler sur la légalisation française avec l'État. S'ils m'entendent, moi, je suis là, il n'y a pas de problème. On a des équipes hyper compétentes, c'est quand ils veulent.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'ils nous écoutent, mais je constate que tu as… plein de projets, qu'il y a plein de projets et puis que le milieu est en constante évolution. Je veux entendre tes craintes aussi, du jour au lendemain, alors peut-être pas du jour au lendemain, mais que ça peut stopper.

  • Speaker #1

    Ils nous ont fait ça quand même, le 31 décembre 2021, ils ont interdit la fleur. Le 31 décembre

  • Speaker #0

    2021. Voilà. Est-ce que tu as des réelles craintes ? Tu penses que ça reste toujours un domaine qui ne va pas évoluer beaucoup, mais au moins qui va se stabiliser ?

  • Speaker #1

    Il va évoluer, c'est sûr. Par contre, il y a des craintes. C'est-à-dire, on a toujours l'habitude, nous, en France, de faire deux pas en avant et en arrière. Donc oui, ça va évoluer, c'est sûr. De toute façon, il n'y a pas le choix. Aujourd'hui, on va parler juste en factuel, c'est légal en Espagne, c'est légal en Allemagne. C'est les deux plus grandes frontières qui bordent le pays français. Je pense que là, on est vraiment plus sur une base électorale qui ne veut pas du cannabis par rapport aux gens pour qui il vote en ce moment, qu'un réel projet politique de continuer une prohibition inutile. ou de non-légalisation. Sincèrement, là je parle pour moi, je pense que nos politiques s'en fichent, que ce soit légal ou non demain, simplement si c'est légal demain, ils ne veulent pas perdre leur place. Je pense que c'est plus dans le sens là qu'il faut le voir plutôt que la manne financière, la paix sociale, bien que ce soit des soucis dans la légalisation, je pense que le principal souci, c'est l'électorat, qui fait qu'aujourd'hui… Un sujet sensible. On ne parle pas de cannabis, mais ça va arriver. Pour tous ceux qui n'y croient pas, ça va arriver. Je vous le dis, c'est sûr. Ça se comptera en années, c'est sûr, mais ça va arriver. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est en train d'être discuté aussi au Royaume-Uni. Et je ne pense pas que les Français vont continuer à être très heureux d'être derrière l'Espagne, l'Allemagne et le Royaume-Uni, bien qu'on est très forts pour ça, mais on va y arriver. Moi, je donne tout le temps, pareil, je parle encore une fois que pour moi, mais moi, je donne tout le temps une temporalité de 5 ans. Dans 5 ans, le cannabis récréatif sera légal. Le médical sera légal.

  • Speaker #0

    On est en 2024 aujourd'hui, on va se dire. Je reviendrai te voir d'ici 2029, 2030 et on fera le bilan.

  • Speaker #1

    On se verra en huile. Tu vois, on se verra en vrai, ce sera plus drôle.

  • Speaker #0

    On va bientôt arriver à la fin de ce... podcast, j'ai une dernière question pour toi, c'est la question que l'on pose à tous nos invités. Quel conseil tu donnerais à une personne qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, qui hésite encore pour devenir auto-entrepreneur, alors c'est pas spécialement dans le cannabis, c'est vraiment une question générale. Quel conseil tu donnerais à cette personne ?

  • Speaker #1

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre... Le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant. Vraiment, un conseil plus pratique que je peux vous donner, c'est renseignez-vous avant sur quels que vous voulez monter, même en tant que micro-entrepreneur, regardez bien vos charges, comment ça se passe, sursave, qu'est-ce que c'est. C'est des choses qu'on n'apprend pas à l'école et je pense que c'est très important de les savoir. On n'a pas fabriqué l'école pour faire de vous des entrepreneurs, dites-le vous. Donc si vous voulez vraiment… savoir ce que c'est que d'être un entrepreneur. Allez voir sur Internet. Aujourd'hui, on a un outil magnifique qui sert réellement à autre chose que regarder des Ausha sur YouTube. Allez voir ça. Et faites-le. Faites-le, franchement. Lancez-vous parce que l'échec, ce n'est pas grave. En tant que micro-entrepreneur, en plus, vous pouvez échouer. Vous pouvez échouer un nombre de fois infini. D'accord ? Réellement. Je vous conseille réellement de le faire. N'hésitez surtout pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mathieu, pour tes conseils. Merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    De rien.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir d'échanger avec toi. J'espère que ça apportera un peu plus d'informations sur ce domaine du cannabis dont on parle beaucoup, mais qui est si peu connu finalement. C'était un grand plaisir d'avoir ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi surtout. Merci d'avoir écouté. A bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que notre discussion avec Mathieu vous a éclairé sur les nombreux aspects de l'industrie du CBD en France. Mathieu a su saisir l'opportunité au bon moment et naviguer avec succès dans un secteur complexe. Son expérience confirme qu'il est indispensable de rester informé des évolutions légales et de s'entourer de professionnels compétents pour réussir dans ce domaine. Si vous avez trouvé cet épisode utile, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli de conseils pratiques. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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Description

Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Mathieu, consultant et formateur dans le domaine du cannabis.

Entre défis juridiques et incertitudes réglementaires; l'industrie du CBD en France soulève de nombreuses questions.

Mathieu a su saisir les opportunités de ce marché pour sortir rapidement du régime de la micro-entreprise et faire évoluer ses activités.

Découvrez sa success story et ses anecdotes


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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre, le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et aujourd'hui, nous allons nous plonger dans un sujet complexe et fascinant. l'industrie du cannabis en France. Vous vous demandez peut-être comment naviguer dans un secteur aussi controversé et en constante évolution. Pour répondre à cette question, j'ai le plaisir d'accueillir Mathieu, consultant et formateur en cannabis. Mathieu a commencé en tant que micro-entrepreneur et a rapidement évolué pour devenir un acteur clé dans ce domaine. Ensemble, nous allons explorer les aspects juridiques, les défis et les opportunités pour les entrepreneurs du secteur. Mathieu partagera son expérience et ses conseils précieux pour vous aider à mieux comprendre cette industrie. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à découvrir un monde plein de défis et de possibilités. Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Mathieu. Mathieu qui est expert formateur. et consultant dans le domaine du cannabis. Comment vas-tu Mathieu ?

  • Speaker #0

    Ça va, super, et toi ? J'espère que tu vas bien.

  • Speaker #1

    Je vais très très bien, je suis très content de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode un peu spécial, où on va parler d'un domaine dont on parle peu aux portes de l'entrepreneur, qui est une activité très spécifique, celle du cannabis. Pour bien commencer, bien axer la discussion, Bien évidemment, on parlait d'activités légales et pas d'activités interdites. Peux-tu nous expliquer un petit peu la grande différence entre ton activité et les activités qui seront interdites ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le premier amalgame qu'on fait, quand on parle de légal et d'illégal, on parle de cannabis en vente libre aujourd'hui sur le territoire français, qui est du cannabis Sativa L, qui vient de la même plante que... Le cannabis, je dirais THC, si je veux faire l'amalgame. Donc, le cannabis, entre guillemets, CBD, c'est exactement la même plante que le cannabis THC, simplement à l'intérieur, la molécule est différente. Le THC, lui, est interdit et psychotrope. Psychotrope, c'est ce qui touche à la tête. Et le CBD, lui, est psychoactif. Psychoactif, c'est qui agit sur le corps, qui donc possiblement change les molécules du corps. Donc, voilà, on a… Deux molécules qui sont complètement différentes, il y en a beaucoup d'autres, mais aujourd'hui, certaines sont non psychotropes, donc non psychotropes possibles à vendre sur le territoire français, et psychotropes donc stupéfiants.

  • Speaker #1

    Très bien, donc toi tu travailles sur le CBD en général, je crois que tu as plusieurs activités ou plusieurs cordes à ton arc, peux-tu nous expliquer un petit peu ce que tu proposes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Ma première activité, je suis consultant dans le cannabis européen et international, c'est-à-dire que je fais de l'intégration soit de produits ou de marques directement chez des grosses entreprises ou des laboratoires, des pharmacies. Donc souvent, ça prend la forme, s'il y a une entreprise aujourd'hui, vu qu'on reprend de la base, vu que le cannabis n'est pas réglementé en France, il y a beaucoup de gens qui aimeraient commencer le cannabis CBD, mais sans réellement savoir. comment s'y prendre, que ce soit en termes fiscaux, légaux ou même de produits. Et moi, je viens un petit peu, si on veut, avec un package, avec mes équipes, on arrive avec un package et on leur donne la possibilité de rentrer du cannabis CBD en toute légalité sans risquer de se faire attraper par les instances dirigeantes. C'est-à-dire qu'il y a toute une fiscalité derrière qui est très floue, qui est importante à apprendre. Donc, ça, c'est vraiment, je dirais, ma base de travail. C'est là où je fais le plus. Ensuite, j'ai encore quelques boutiques pour faire un petit peu mes testing produits, mes testing clients. Et je suis aussi le rédacteur de la première formation sur le cannabis CBD de France. Attention, formation sur, je dirais, somme toute basique. Ce n'est pas une formation qui va aller spécialiser. à un agriculteur dans la culture du cannabis, on va plutôt être sur la possibilité de voir, comprendre ce que c'est que le cannabis, pouvoir acheter et revendre un bon produit en toute légalité. C'est-à-dire que pour l'instant, j'ai une formation bien spécifique pour chaque… partie du cannabis mais on a fait vraiment une formation plus globale qui s'adresse réellement au néophyte du cannabis quoi quelqu'un qui ne connaît rien voilà il pourrait après pouvoir acheter un bon produit et le revendre dans son commerce et tu disais cette formation c'est la première qui existait je crois aussi si je me trompe pas qu'elle est aussi certifiée calliope donc que c'est

  • Speaker #1

    un gage de qualité Tu la proposes principalement aux professionnels

  • Speaker #0

    Alors, on la propose qu'aux professionnels pour l'instant, parce que quand même la formation a un coût. Donc voilà, c'est aussi aux professionnels ou aux gens qui souhaitent se lancer. Mais pour l'instant, oui, elle est plus à visier professionnel. Normation Calliope, on est aussi sur une validation auprès des instances de France Compétences pour faire une validation CPF et donc réellement avoir une formation validante, c'est-à-dire quelque chose de diplômant qui donne un réel backup. Et pour l'instant, c'est en cours. C'est très long de travailler avec France Compétences, donc on verra d'ici quelques années, mais c'est en cours.

  • Speaker #1

    Super. Le CBD, en France, c'est arrivé en quelle année à peu près, Mathieu ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était arrivé en quelle année ? Je dirais 2018, il y a eu une réelle explosion, mais en soi, ça n'a jamais réellement été interdit. C'est ça qui est plus intéressant. D'accord. Le chambre à visée textile qu'on voit dans nos champs aujourd'hui, c'est-à-dire vraiment tout le chambre, c'est du chambre à prédominance CBD. C'est-à-dire que les pieds femelles de ces champs-là, c'est les premiers pieds qui ont été utilisés pour cultiver du cannabis CBD en France quand une black sun que je connais très bien s'est rendue compte, elle s'est dit mais attends, voilà… Il n'y a rien dans la loi pour ce genre de plantes, si on essayait d'en vendre. Donc, ça a réellement démarré en 2018, où il y a eu un vrai essor de ça. Ça a fait un gros boom en 2018. Et depuis, ça ne désemplit pas, je dirais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu as commencé en 2018 ou tu es arrivé après ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai commencé avant. Parce que du coup, je ne travaillais pas réellement qu'en France. commencé la génétique du cannabis, donc j'ai commencé réellement le cannabis, j'avais entre 18 et 19 ans. Outre le fait que la plante, je la consommais avant, aujourd'hui j'ai arrêté le psychotrope, mais bon, je consomme toujours du CBD quand même parce que j'aime la plante, mais bon, moi j'ai beaucoup de tatouages qui rappellent ça parce que c'est vraiment une plante qui me suit depuis mon plus jeune âge, elle m'a aidé dans plein de choses et elle m'a appris vraiment la culture et l'amour de ça, donc j'ai commencé même... à travailler sur... Enfin, à travailler. J'ai commencé à rédiger des choses sur le cannabis quand j'avais 25 ans. C'est-à-dire, vraiment, ça a commencé à m'intéresser, les études internationales sur le médical, quand ça a commencé en Israël et tout ça, c'est vraiment quelque chose qui a été présent dans ma vie. Je ne pensais pas en faire mon métier à l'époque parce que, forcément, nous, c'était vraiment quelque chose qui était proscrit.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de production, oui.

  • Speaker #0

    Alors, puis moi, en plus, je suis un ancien éducateur. Donc, c'était vraiment proscrit que ce soit dans mon milieu de travail, dans ma famille ou dans le pays dans lequel je vis. Donc, c'est très compliqué. Mais bon, voilà, force des choses, ça s'est libéralisé. Et puis, j'ai commencé. J'espère un jour avoir l'occasion de travailler sur la légalisation. Mais par contre, sur le côté légal, oui, j'ai commencé en 2018. J'ai commencé en octobre 2018, exactement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'était en tant qu'entrepreneur, tu as commencé en 2018 ? Ou tu étais employé ?

  • Speaker #0

    Oui, trois. C'est encore ça en tant que micro-entrepreneur, moi. Donc, c'est ça qui est quand même intéressant. C'est-à-dire que j'ai du mal à être attaché à une seule chose. Donc, je travaillais pour des magasins en freelance. Et comme j'espérais à un moment pouvoir mettre mes connaissances au service de la filière, je n'ai jamais été employé. Et après, l'affaire de micro-entreprise a plutôt bien marché. On a lancé une boîte de consulting. Et puis après... plein de trucs qui se sont greffés, on a quelques magasins et on commence à rigoler un petit peu.

  • Speaker #1

    On verra un peu plus tard pendant notre échange cette ascension que tu as eu pour évoluer de statut, quel type d'entreprise tu as aujourd'hui. Donc quand tu as commencé, j'imagine que tu as eu des obstacles, tu viens déjà d'en citer quelques-uns puisque c'est un domaine qui est assez controversé, pas facile à... Acerner, moi le peu que je vois de toi sur les réseaux sociaux c'est que bon déjà tu as une super connaissance du domaine et aussi tu suis la loi régulièrement, ce qui se passe, l'actu, et du coup tu as ce profil aussi. peut-être juridiques, qu'on pourrait ne pas voir aux premiers abords en disant bon, Mathieu travaille dans le cannabis et en fait, il y a vraiment un gros travail de fond pour être au top de l'information.

  • Speaker #0

    Alors, au top de la formation et de l'information, c'est-à-dire qu'outre ça, j'ai des gens avec qui je travaille depuis 2018 qui sont des partenaires, qui m'ont suivi contre vents et marées. Pour en citer juste trois, c'est Buralzen, Canabro et iSociety, où c'est vraiment des partenaires qui me suivent, qui sont des grosses sociétés aujourd'hui en France. Vraiment, on a démarré ensemble et on a fait des trucs. J'ai toujours été un petit peu à la marge parce que ce côté-là commercial, juste faire des boutiques ou aller vendre des produits, ce n'était réellement pas ce qui m'intéressait. La spécialisation juridique, je ne me la donnerai jamais. Aujourd'hui, c'est très compliqué en plus dans la filière de pouvoir se dire expert. Avoir une légitimité aujourd'hui, il faudrait vraiment que j'aille discuter avec des médecins, par exemple, et avec des avocats, du coup. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'essaye de me tenir au courant des dernières choses qui sortent, que ce soit sur le marché, qui est européen, beaucoup, et sur les législations européennes et françaises, pour ne pas se faire avoir ou se faire prendre au dépourvu si demain quelque chose devait arriver à la filière. de pouvoir soit passer l'information, soit pouvoir travailler sur quelque chose de fond pour essayer d'endiguer quelques attaques du gouvernement qu'il pourrait y avoir demain contre le cannabis.

  • Speaker #1

    Oui, et sur ce point-là, j'ai un peu suivi ton compte Instagram où j'ai appris pas mal de choses et je vois qu'il y a eu de l'évolution récemment en Europe, mais peut-être pas particulièrement en France.

  • Speaker #0

    Alors, il y a des évolutions toujours. plus ou moins un peu partout. C'est-à-dire que je fais le choix aussi dans mes vidéos de parler plus souvent des évolutions que des retours en arrière. Il faut savoir que ça existe quand même. Il y a des évolutions en ce moment en République tchèque. Malte a des très bons retours sur sa légalisation qu'ils ont fait déjà il y a quelques années. Mais bon, par exemple, en Italie, il y a en ce moment une grosse opération pour essayer de rendre le CBD illégal. Voilà, donc plusieurs théories avec ça. Est-ce que le rendre illégal pour le réguler ? Est-ce que tout simplement le rendre illégal ? Il faut savoir qu'en France, la NSM, elle voudrait classer le CBD comme produit toxique et dangereux. La

  • Speaker #1

    NSM, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    La NSM, il faudrait que je te retrouve. C'est l'Agence nationale de la santé et du médicament. Ah, NSM. Donc, c'est délivrance des autorisations de médicaments, ce genre de choses, qui est assez réfractaire aujourd'hui à la légalisation du cannabis ou même à sa démocratisation dans le domaine médical. Pour donner un petit exemple, dans le PLFSS 2025, PLFSS, c'est le plan de financement de la sécurité sociale, pour ceux qui ne savent pas. Et donc, dans le PLFSS 2025, où devait se trouver le cannabis médical, duquel l'étude a commencé il y a à peu près deux ans, trois ans, deux, trois ans, je n'ai plus les dates exactes en tête. Il n'y a aucune trace du cannabis médical sur le PLM S2025 en France, ce qui prouve qu'on est vraiment très en retard, repoussé à 2026. Donc oui, il y a pas mal d'évolutions, je dirais, côté ouest, côté est de l'Europe, Europe de l'Est, ça bouge. Europe de l'Ouest, à part l'Allemagne, qui a une vie vraiment… magnifique, si je peux dire, où c'est vraiment légal depuis le 1er avril 2024, avec un taux légal sur la route qui date d'il y a à peine un mois. Vraiment, là, il y a une vraie envie de voir ce qu'on peut faire de là. Là, c'est un des plus gros changements mondial à l'allemagne. C'est vraiment... C'est beau.

  • Speaker #1

    Toi qui es dans le milieu, est-ce que tu l'avais vu venir, ce changement, par exemple ?

  • Speaker #0

    En Allemagne ? Oui. Bien sûr, ça faisait déjà au moins, je ne voudrais pas dire de bêtises, mais ça doit faire au moins 4 ou 5 ans, parce que là, je ne peux pas aller voir mes dossiers en même temps qu'on est en podcast, mais ça doit faire 4 ou 5 ans où c'est légal au niveau médical. C'est-à-dire qu'il faut se rendre compte, quand on dit légal au niveau médical, on est bien loin de prendre des cachets au cannabis. Là, c'est des instruments de vaporisation comme celui-ci, qui sont… qui sont fournies en pharmacie. Il y a eu un appel d'offre des autorités de santé allemandes pour savoir quels produits on allait proposer en pharmacie pour pouvoir vaporiser de la fleur. Donc, on est sur un produit médical en vaporisation de fleurs. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, même si le cannabis avait été dans le PLFSS 2025 et quand il sera dans celui de 2026, c'est à l'exclusion des sommités fleuries. C'est-à-dire que même là, on est un petit peu à la bourre. On essaye de traiter ou de vouloir amener dans le médical un produit en occultant complètement sa matière première. C'est quand même assez dingue.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, malgré ces réglementations, il y a des opportunités professionnelles. Bien sûr. Tu en es la preuve. Est-ce que tu peux nous citer deux ou trois activités qui sont possibles ? à l'échelle des micro-entrepreneurs, sans parler de gros business, mais quels types d'activités sont possibles ?

  • Speaker #0

    Ça va dépendre réellement de la personne et de son toucher au démarrage. Quand je parle de son toucher, je parle de son toucher de la plante. C'est-à-dire, on peut se lancer, j'ai des clients qui sont micro-entrepreneurs dans la culture, et ils font de la culture en intérieur, de CBD, puisque c'est des gens qui étaient cultivateurs de cannabis depuis. et puis qui sont capables de se toucher les doigts. Donc, il n'y a pas de souci. Ils connaissent vraiment la plante. Vu que c'est la même plante, je pense que ça a mis un certain temps avant que les gens vraiment voient que c'est la même plante. Et j'ai pas mal de cultivateurs qui étaient excellents sur le marché empirique, qui se sont complètement rangés et qui ont lancé des cultures en micro-entreprise avec des plantes dingues, vraiment dingues, et où on peut avoir une qualité similaire à ce qu'on pouvait trouver sur le marché empirique THC avant. Ça, c'est, à mon sens, déjà une bonne base. Il y a toujours la possibilité du site Internet, bien entendu. Il y a la possibilité d'ouvrir une boutique, même si c'est un micro-entrepreneur. Ça peut être une boutique de livraison, ça peut être un camion avec, on va vendre les fleurs, les résines, les huiles et les macérats huileux sur les marchés. Voilà, ça peut être tout ce genre de choses. Ça peut être simplement de l'information, ça peut être du journalisme, c'est-à-dire de la veille journalistique. C'est-à-dire que si moi, j'arrive à sortir… quasiment une information par jour. Je ne le fais pas parce que je n'ai pas le temps, mais il y a, moi, ma responsable de com, elle me demande de le faire. C'est-à-dire, voilà, il y a une information à sortir par jour aujourd'hui sur le cannabis, que ce soit en Europe ou dans le monde. C'est quand même assez dingue, je trouve. Voilà, il y a, bien entendu, la possibilité de, comment ça s'appelle, le damage control, c'est-à-dire de trouver des solutions pour les entrepreneurs qui ne découvrent pas dans le cannabis. Il y a des gens qui connaissent ce milieu, même sur le marché empirique. Le cannabis vient réellement de là, c'est-à-dire le business du cannabis, les gens qui le connaissent au démarrage, il y en a beaucoup qui sont ou qui ont été en la loi. Ce n'est pas forcément un drame aujourd'hui, mais en tout cas, il y a plein de choses à gérer. La recherche terpénique, ça va être la recherche du goût, de l'odeur. C'est-à-dire, demain, il peut y avoir un physicien, un chimiste qui peut se dire, je vais créer un liquide, il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses à faire. Malheureusement, je vais devoir revenir sur les freins, parce que c'est quand même un domaine où il y a pas mal de freins. Est-ce que pour réaliser les activités que tu m'as citées, il faut, je ne sais pas, une attestation, un diplôme, quelque chose de spécifique ? Ou est-ce que n'importe quelle personne qui a l'ambition d'avoir ce projet, s'il dit demain, je veux ouvrir ma boutique, je veux d'abord ma micro-entreprise et ensuite, il peut vendre du CBD ?

  • Speaker #0

    Il peut vendre du CBD. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est vraiment dans une inaction complète de nos instances dirigeantes qui fait qu'il n'y a aucune réglementation. Je lui conseille quand même, s'il le fait, de savoir ce qu'il fait, puisque aujourd'hui, on vend, c'est ce que je rappelle toujours à mes clients, le business c'est bien, pensez que le business c'est grâce aux gens, il faut prendre soin des gens, et que quand on vend un produit, il faut savoir d'où il vient. et de quoi il est constitué, c'est toujours plus intéressant puisque c'est un produit de consommation courante qu'on donne aux gens. Par contre, en soi, il n'y a pas d'attestation obligatoire. C'est-à-dire que demain, pour donner un exemple concret, il y a quelqu'un qui souhaite faire pousser du cannabis CBD dans son grenier avec, je ne sais pas, deux magnifiques panneaux LED, il met un joli système hydro. Il met tout ça dans son grenier avec deux beaux panneaux LED, avec tout ce qu'il faut. C'est-à-dire, on essaye d'aseptiser un peu l'endroit, on met des belles boxes, on fait un truc propre. Il n'est même pas obligé de se déclarer en gendarmerie. Moi, je conseille de le faire. Je vous conseille de dire à la gendarmerie que vous allez avoir des pieds dans votre grenier parce que dans tous les cas, ça va se voir l'hiver.

  • Speaker #1

    Ça évite le mauvais contrôle, oui.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas obligatoire. Par contre, à côté de ça, les freins réels, Le gouvernement ne veut pas légiférer, mais en soi, on a des freins qui sont un peu, je dirais, détournés. C'est-à-dire qu'il est très compliqué aujourd'hui pour un professionnel d'ouvrir un compte en banque dans une banque, je dirais, normale.

  • Speaker #1

    Les banques classiques.

  • Speaker #0

    Voilà, classiques, j'avais fait le mot, merci. Donc, dans les banques classiques, là, ça va être… compliqué de pouvoir ouvrir un compte professionnel et d'avoir un droit au crédit. Ça, ça n'existe pas, par exemple.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, on est sûrement encore sur une des mêmes problématiques, c'est peut-être le manque d'informations sur le sujet qui rend les banques frileuses.

  • Speaker #0

    Il y a un manque d'informations, puis il y a un souhait quand même, parce qu'aujourd'hui, c'est 2018, c'est-à-dire… Les banques, c'est souvent les gens qui sont au courant en premier pour tout et n'importe quoi. Si depuis 2018, ils n'ont pas été capables de se renseigner sur le cannabis, il faut qu'ils changent de métier. Je pense que c'est réellement plus un souhait de laisser ça pourrir.

  • Speaker #1

    On va revenir un petit peu sur ton évolution à toi, Mathieu. Donc, tu disais avoir débuté en micro-entreprise en 2018.

  • Speaker #0

    2018, oui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas resté auto-entrepreneur longtemps. Tu es resté sous ce statut combien de temps ?

  • Speaker #0

    Six mois.

  • Speaker #1

    Six mois, ok.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Du coup, ce n'était peut-être pas un statut qui t'a plu, tu vas nous le dire tout de suite, mais peut-être en tout cas qui ne te convenait pas. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Plusieurs raisons. Première chose, le micro-entrepreneuriat, c'est top. Il n'y a pas d'histoire. Quand on ne connaît pas, moi, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout entrepreneur avant, j'étais éducateur spécialisé. Quand tu es éducateur spécialisé, que tu te dis, je claque tout, parce que je n'allais pas ser chef de service. Donc vraiment, j'ai tout plaqué. Rien n'est ma femme, j'ai dit, écoute, j'arrête. Voilà, je monte une boîte. Donc, je suis parti en tant que micro-entrepreneur, parce que je pense qu'il y a aussi… Voilà, on se dit, tiens, ça, ce n'est pas trop risqué. On va essayer des choses. C'est quand même… Alors, c'est des charges, mais ce n'est pas les mêmes charges. C'est différent. Ce n'est pas le même stress. Il y a des choses différentes. Et moi, clairement, je suis sorti du statut à cause des chiffres. Je ne vais pas mentir. Si j'avais pu continuer avec les chiffres que j'ai là en tant que micro-entrepreneur, ce serait magique, clairement.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas les mêmes cotisations et pas les mêmes impositions.

  • Speaker #0

    Alors, même si ça… somme toute a changé dernièrement parce que du coup je me tiens quand même pas mal informé parce que je monte aussi pas mal de gens en micro-entrepreneurs quand ils démarrent dans la culture ça reste quand même somme toute voilà c'est intéressant et moi j'ai commencé comme ça parce que c'était aussi plus facile voilà même pour les factures les déclarations tout ce qu'on veut c'était plus facile quoi c'est

  • Speaker #1

    évident et puis c'est on accompagne les partage auto-entrepreneurs on accompagne les micro-entrepreneurs au quotidien Et on voit très bien que ça peut être un super tremplin pour beaucoup de personnes. Une bonne manière de commencer, parfois rapidement aussi, puisque les démarches sont quand même assez rapides et assez simples. Et puis après, en fonction du chiffre d'affaires, de pouvoir s'adapter. Pour toi, ça a été super rapide. Justement, comment tu expliquerais ce succès rapide ? Quels ont été les ingrédients ?

  • Speaker #0

    Alors, le cannabis a explosé. Vraiment. C'est-à-dire que quand c'est sorti, il faut se rendre compte, quand j'ai ouvert mon premier magasin, mon tout premier magasin, j'ai fait faire un reportage sur la chaîne locale. Le lendemain, j'avais une queue devant le magasin qui devait faire 150 mètres de long.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je… Tu es passé à la télé comme ça, direct, tu venais juste dire que tu étais entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Ouais, on peut même le trouver, on peut trouver, je dois avoir encore les rushs et tout, et donc réellement ça a été, alors parce que moi je suis très communiquant, c'est-à-dire, voilà, moi je vais chercher les choses, il faut aller faire un reportage, mais c'est du cannabis, mais c'est pas grave, je vais t'expliquer comment ça marche, viens, on va voir, t'inquiète, et donc ça avait vraiment bien fonctionné, et là, ça a vite dégénéré, on va pas se mentir. J'ai réussi à ouvrir une chaîne, j'ai ouvert une chaîne que j'ai vendue. En même temps, j'avais ouvert 7 magasins. Il y avait un engouement qui est beaucoup moins aujourd'hui, mais il y avait un réel engouement sur le cannabis CBD. Ça a duré deux ou trois ans où vraiment c'était un peu l'eldorado. Ça n'est plus le cas. si vous vous écoutez aujourd'hui, ne vous dites pas que vous allez vous lancer dans le cannabis et que ça va fonctionner d'un coup comme ça, aujourd'hui il y a il va y avoir 7 magasins dans 2 ans ça marche pas pour tout le monde c'est même pas que ça marche pas pour tout le monde, j'ai rien fait de plus que quelqu'un d'autre, je ne pense pas que j'ai quelque chose de plus que quelqu'un d'autre, par contre clairement je l'ai fait au bon moment Je l'ai vraiment fait au bon moment. Aujourd'hui, se lancer dans le cannabis, c'est monter une société. Donc, comme monter une société avec les difficultés supplémentaires liées à la filière du cannabis.

  • Speaker #1

    Là-dessus, je t'expliquais que tu avais ouvert 7 magasins très rapidement. Tu es à ton compte pour les formations et en tant que consultant, tu es en entreprise individuelle.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et les magasins, tu as créé des sociétés ? S.A.S.

  • Speaker #0

    à chaque fois. S.A.S. à chaque fois, séparés. voilà pour des raisons fiscales et tout rattache le molding.

  • Speaker #1

    La partie d'entreprise individuelle c'était alors tu étais en micro entreprise donc c'était au tout début tu avais ouvert un magasin donc c'était du commerce et à quel moment tu

  • Speaker #0

    as switché sur de l'entreprise individuelle tu en as fait du conçu plus de en fait ça s'est fait tout seul ça ça s'est passé vraiment bizarrement comme je te disais je suis quelqu'un de très communicant Donc, j'ai été, quand j'avais la chaîne de cet magasin, avec des gens qui s'étaient réunis dans le cannabis, on a senti le besoin d'un syndicat. Et donc, avec Mao, le président fondateur d'iSociety, qui lui est quand même un des plus gros revendeurs d'Europe aujourd'hui, je pense, m'a téléphoné. Moi, j'avais mes petites boutiques dans le nord de la France. Et il m'a dit, mais t'es qui toi ? Parce que je suis dans le sud et je t'entends crier du nord au sud. il faut vraiment que tu viennes voir parce qu'il y avait un besoin de rassemblement dans la filière de cannabis pour créer un syndicat ou une sorte de fédération si on veut des professionnels de cette filière là et de la filière de la distribution et en fait si tu veux je suis descendu, avec Mao on a créé ce syndicat avec d'autres on était plein de membres fondateurs qui se côtoient encore aujourd'hui, l'association existe toujours je n'en fais plus partie donc moi j'ai dirigé l'association pendant deux ans Voilà, en tant que délégué général, je suis sorti l'année dernière. Et en fait, c'est durant la direction de l'association, de la fédération, où il y a plein de gens qui me disaient, parce que moi, je passais pas mal dans des conférences, ce genre de choses. Donc, j'intervenais pour le nom de l'association dans certains milieux. Et beaucoup de gens m'ont dit, mais pour que tu en parles, il faut que tu en fasses ton métier réellement. Et puis, on m'a poussé tellement, on m'a poussé à faire les vidéos. C'est-à-dire que moi... vidéo c'est pas moi qui me suis filmé on m'a filmé parce que je déteste ça c'est quelque chose qui est venu après je dirais et c'est comme ça moi que j'ai trouvé ton profil ouais non mais il ya ces jeux vide et je me suis dit tiens quelqu'un un entrepreneur qui parle de cannabis et qui en parle qui en parle bien et c'est comme ça que j'ai découvert ton profil sur sur ton profil insta j'ai été poussé à ça voilà on m'a dit il faut que tu mettes ton expertise au service des autres Il ne faut pas que tu gardes tes connaissances pour toi. Idriss Aberkane disait un truc super cool là-dessus, c'est que le seul moyen de multiplier de la richesse, c'est de multiplier la connaissance. Et je trouve ça complètement vrai. Donc, je l'ai fait longtemps gratuitement. Heureusement, j'ai rencontré mon associé, mon gars, mon frérot. Moi, je l'appelle comme ça. Il n'y a pas d'autres mots réellement. Et c'est depuis que je suis avec lui réellement, où là, oui, ça a vraiment pris de l'importance. Lui, très, très bien. Il m'a dit qu'il fallait arrêter de donner sa connaissance à tout le monde. Il fallait que tu en fasses quelque chose. Depuis, on a monté France Cannabis Consultant. Ça fonctionne pas mal.

  • Speaker #1

    Toutes tes transitions que tu as eues, changement de statut, etc. On a compris ton domaine. Le CBD, le commerce, tu as l'air très habile aussi. Sur le changement de statut ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu pourrais expliquer, par exemple, à nos auditeurs qui, eux, sont micro-entrepreneurs et peut-être...

  • Speaker #0

    Pour avoir une inquiétude de passer en entreprise individuelle, comment toi ça s'est passé ? S'il y a eu des obstacles que tu as rencontrés à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Franchement, si vous avez envie de le faire et que vous avez une micro-entreprise qui tourne, le premier truc que je peux vous dire, c'est que vous ouvriez n'importe quoi. Une SAS, une IRL, une EI, ce que vous voulez. Vous allez voir un comptable, c'est la première chose à faire. La majorité des comptables, quand vous allez prendre un rendez-vous avec eux pour voir ce qu'il faut faire et tout, il n'y aura pas de...... Il ne va pas vous demander d'argent pour vous voir une fois et savoir ce que vous allez faire. Si vous avez une entreprise viable, la meilleure solution, c'est de vous rapprocher d'un comptable, d'un expert comptable, un cabinet comptable, j'entends, qui saura, lui, réellement vous renseigner sur la marche à suivre et savoir quelle société sera le plus intéressante à réouvrir pour vous.

  • Speaker #0

    Ça s'est fait rapidement ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait super vite. C'est-à-dire... La juriste de mon comptable me disait que quand j'ai fermé la micro-entreprise, normalement, il ferme, donc elle est radiée, c'est rouvert dans le mois. C'est rouvert dans le mois et souvent, on garde le même sirète. Il faut savoir aussi que ce n'est pas parce que votre entreprise est fermée un mois, par exemple, c'est-à-dire que votre entreprise, la micro-entreprise est radiée et par exemple, l'EI n'est pas encore matriculée, que vous ne pouvez pas travailler. Vous pouvez toujours facturer, on a le droit de facturer durant deux mois, par exemple. avant de rouvrir une boîte. Donc, vous n'êtes pas hors la loi. Il faut aussi... Ce n'est pas je ferme la boîte, le lendemain, il faut qu'il y en ait une autre d'ouverte. Non, bien entendu, quand on rallie une société, le temps qu'il y ait l'autre qui soit immatriculé, l'administration française aime bien faire très mauvaises choses. Ce n'est pas à nous de payer pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as été accompagné par des experts comptables ou un expert comptable. Est-ce qu'il y a d'autres domaines sur lesquels tu as été accompagné ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Moi, j'ai un avocat en permanence. On travaille régulièrement avec des juristes et des avocats parce que c'est bien, Internet, c'est bien de s'auto-former. Mais par contre, il y a des gens de qui c'est le métier où là, il ne faut pas oublier, surtout dans la filière dans laquelle je suis, après six domaines. Tu lances une entreprise de plomberie, prends un comptable qui est un juriste, voilà, ça sera suffisant. Par contre, si tu souhaites te lancer dans le cannabis, regarde sur Internet ou téléphone-moi et puis je te donnerai des bons avocats. Parce que là, il y a quand même des choses à savoir, à faire. Alors en plus, je fais de l'image. Donc de l'image dans le cannabis, en plus, il faut être aussi un petit peu conseillé. Tout ça, c'est assez compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. J'imagine, par exemple, est-ce que la plante, est-ce que tu as des restrictions ? sur la plante que tu as le droit d'afficher dans tes visuels ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, ça, c'est la loi. C'est-à-dire qu'une fois, j'ai un gendarme qui m'a dit ça, qui m'a dit Mais monsieur, vous prenez le cannabis ? Et je dis Oui, mais je prône le CBD qui est une manière, du coup, d'arrêter de fumer le cannabis THC. Parce que du coup, on n'a pas le droit de montrer les feuilles de cannabis, on n'a pas le droit d'en parler sur des vidéos, c'est de l'incitation à la consommation. Donc, dans la loi, c'est strictement interdit. Et donc... Je me suis fait reprendre une fois par un gendarme à propos de ça, convoqué au commissariat, Monsieur, vous vous rendez compte, vous prenez le cannabis sur les réseaux sociaux ? Non, moi je prône le CBD, qui est une manière d'arrêter de consommer. Si aujourd'hui vous m'amendez, je veux que ce soit noté que vous m'amendez parce que j'ai prôné une manière d'arrêter le cannabis THC. Je veux être jugé pour ça. Donc du coup, il ne l'a pas fait, et ça a été cassé sans suite. Mais en soi, il ne faut pas faire d'amalgame entre les deux. Aujourd'hui, il y a une molécule qui n'est pas psychotrope, qui est en vente libre, taxée par l'État. Si elle est taxée, on peut en parler ou on interdit la pub sur ce produit, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu en as rencontré deux, justement, des amalgames comme ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui ? Oui. Des anecdotes comme ça, on pourrait en faire un livre. Mais alors, il y a les deux côtés. Il y a un client, un jour, qui me téléphone. Ça, c'est une anecdote assez rigolote. Un client, il me téléphone, il me dit Mathieu, Je viens de me faire soulever par les stups un colis de 10 kilos de cannabis. 10 kilos ! Vraiment ! Donc pas très loin de chez moi, je dis écoute, je prends la voiture, j'arrive. Donc je démarre la voiture et je fais les quelques kilomètres. Et il me dit, ben voilà, c'était le commissariat, il faut que tu ailles voir le commissariat. Donc j'y vais. Quand je suis arrivé, les stups, en fait, me connaissaient. D'ailleurs, c'était très, très bizarre. Donc c'était du coin. Donc du coup, j'avais déjà fait des... des petits trucs dans le coin, des interviews, des trucs comme ça. Donc, je pense que j'étais plus connu du coin. Et du coup, je suivais sur les réseaux et tout. Le flic m'a montré, le policier m'a montré sur son téléphone. Il m'a dit mais voilà, je suis sur les réseaux. Et donc, quand je suis allé rechercher le colis, ils m'ont dit vu que c'est toi, c'est bon. Ils me l'ont rechargé dans la voiture. C'est quand même… J'ai trouvé ça fou parce qu'en plus, mon client, il avait fermé ça comme un sagouin. C'était très mal fermé, mal scellé et tout. Vraiment, il aurait pu prendre très cher. Mais vu que c'est moi qui suis allé le rechercher, le policier a dit que c'est bon. Donc, il y a quand même les deux côtés qui sont assez rigolos. Après, il y a des anecdotes moins drôles. Par exemple, j'avais ouvert un magasin à Colmar 9. donc on avait fait refaire le magasin complètement au neuf, urbanisme, tout ça, et le maire avait décidé qu'il n'était quand même pas aux normes, donc on n'a jamais pu ouvrir le magasin, il y avait eu un investissement de fou, je me rappelle ma vendeuse, elle vendait carrément avec une table dans la rue, en signe de protestation et tout, mais on avait fait un magasin de fou, vraiment il était magnifique.

  • Speaker #0

    Mais pourtant tu avais eu les autorisations pour l'ouvrir au valable ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de dérogations qui peuvent se donner. Et voilà, on ne va pas faire changer tous les centres-villes. Il y a des choses qui sont compliquées à des moments. Moi, j'avais un magasin qui était aux normes PMR, avec les meubles à l'intérieur, respect des normes PMR, respect des normes incendie. Le magasin était neuf. Et en fait, ils ont trois mois pour donner leur accord d'ouverture. Et en plus, ils peuvent dire, attendez, on repousse. Donc, en fait, ce n'est pas une question qu'on n'avait pas l'autorisation d'ouvrir. C'était juste, c'est en attente. Et quand tu es en attente, en France, tu n'ouvres pas. Parce que si t'as pas l'autorisation, t'ouvres pas. Donc ça, c'est des choses qui ne se font pas dans le commerce. C'est-à-dire, on prend un local, on ouvre, on fait l'urbanisme, voilà, n'importe quel commerçant, c'est ça. On fait l'urbanisme, mais on ouvre. Parce qu'on connaît les règles, on va les respecter. D'accord ? Mais là, le maire de Colmar avait décidé que tous les autres pouvaient. Donc, un maillot de 20 chaussures, il s'installe, il n'y avait pas de problème. Par contre, moi, je ne pouvais pas. Interdit.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'était peut-être le type de commerce qui ne lui plaisait pas dans sa commune.

  • Speaker #1

    Ah oui, il me l'a dit, de toute façon.

  • Speaker #0

    d'accord et comment ça s'est fini du coup ?

  • Speaker #1

    j'ai tout vendu moi au moment où ça a fonctionné avoir des employés c'était très compliqué pour moi parce que c'est un stress, je parle pour moi personnellement c'est un stress d'avoir des gens je préfère travailler en collaboration avec des équipes qui sont aujourd'hui beaucoup de freelance pour moi avec qui je travaille pourtant à plein temps mais c'est des freelance quand même merci plutôt que d'avoir des employés qui comptent réellement sur toi. C'est quelque chose que je n'avais pas vécu avant. C'est arrivé très vite dans mon parcours d'entrepreneur, très vite. C'est-à-dire, j'ai eu sept employés au bout de deux ans et c'était trop. Donc, j'ai préféré tout vendre et tout laisser tomber parce que c'était trop rapide. Aujourd'hui, je pense que j'aurais plus la capacité de le faire parce que forcément, on apprend des nouvelles choses, on prend du recul. Voilà, à l'époque, c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Oui. Justement, si tu devais revenir en arrière, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais voulu changer ou savoir avant ?

  • Speaker #1

    Non. Franchement, même les plantages que j'ai faits, c'est... Non. Il n'y a rien à regretter. Vraiment pas. Vraiment pas. Et chaque... Le matin, je me lève en me disant Mathieu, il faut que tu diversifies tes sociétés, il faut que tu fasses autre chose, tu travailles dans le cannabis en France, demain tout peut s'arrêter avec un décret Je n'y arrive pas, j'ai envie de continuer là-dedans, de continuer à essayer de professionnaliser, d'aider, de pouvoir… Aujourd'hui, le travail, à mon sens principal, c'est sur les buralistes, pouvoir former réellement les buralistes qui aujourd'hui vendent des choses qu'ils ne connaissent pas forcément. Voilà, les aider à augmenter leur chiffre d'affaires et les aider à vendre un produit propre à la consommation. Pour moi, c'est des choses qui sont réellement importantes parce qu'outre le fait d'aimer le commerce, d'aimer le business, il n'y a pas de problème. J'aime la plante. Et en fait, quand j'entends des gens dénigrer la plante, je suis dérangé. Voilà, je suis dérangé. Moi, la première question que je pose quand quelqu'un me dit mais j'ai arrêté de fumer le cannabis je demande pourquoi. Parce que moi, j'ai réussi à ma vie en fumant. Là, pas de problème. Sauf qu'à mon sens, c'est l'excès qui est dangereux. Et commencer les joints à 8h du matin, c'est une mauvaise idée. Qu'il soit de CBD, de THC, juste du tabac ou un whisky, à 8h du mat, dans tous les cas, c'est mauvais. Par contre, moi, même à l'époque, je fumais un joint par jour. C'est-à-dire à 18h, je l'allumais, je l'écrasais à 23h. Voilà, ce n'était pas... Ce n'était pas de l'excès. C'est la première question que je pose à chaque fois. Quand j'ai ce truc-là, quand on dénive la plante, c'est très compliqué pour moi. Je reste tout le temps dans cette filière. Je continue à essayer de grimper des choses, de faire des choses. Pas tous les jours facile, mais on continue. et quelle est l'actu là tu dis que tu essaies de faire des choses en ce moment quelle est l'actu est ce que j'ai vu que tu étais sur un salon récemment ouais on est allé sur le losange expo je suis allé sur le losange expo sur le losange expo c'est beaucoup de partenaires on est allé essayer un petit peu de prôner là alors le losange expo pour vous expliquer ce qui sert pas excusez moi j'ai pas la me dit tout le monde c'est le losange expo c'est le salon du tabac donc c'est réservé qu'aux buralistes en fait donc il ya beaucoup de professionnels qui viennent exposer produits. Puis il y a les stands de la France HD Jeux, de Camel, de British American Tobacco. Donc c'est quand même assez impressionnant à voir. C'est un très très gros truc, c'est très très impressionnant à voir. Et donc du coup, il y a aussi tous les partenaires, je dirais, périphériques du Buralis. Donc ça peut être les vendeurs de cartes téléphoniques, les banques, les vendeurs de briquets, ce genre de choses. Et donc, moi je vais là-bas pour essayer de vendre tout simplement un petit peu la formation. Et parce que je veux aussi voir tous mes partenaires, parce que tous mes partenaires, du coup, souvent exposent, beaucoup de partenaires en tout cas. Donc là, après, il va y avoir une suite de vidéos sur mes comptes pour ceux qui veulent aller voir, justement pour présenter un petit peu le salon, les partenaires, les produits et tout ça. Ça peut s'intéresser et ça peut donner des idées aussi, parce qu'il y a des trucs hyper intéressants qui se font dans ce milieu. Et donc là, les projets en ce moment, c'est surtout déjà essayer de professionnaliser la filière. du cannabis par inhalation. Par inhalation, c'est réellement tout ce qui touche à la vaporisation, au vapage et combustion.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de le professionnaliser, qu'est-ce que tu entends par là ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu as suivi un petit peu les actualités dans le cannabis, mais on a eu pas mal de produits synthétiques, par exemple, passés ces derniers temps. Ils ont été intermis aussi sur une demande de la NSM. En fait, quand je parle de professionnaliser, pour moi, par exemple, quand on est arrivé sur les produits synthétiques, il y a beaucoup de professionnels qui se sont oubliés pour le profit en vendant des molécules dont ils n'avaient pas du tout connaissance ni des possibilités à long terme ou à court terme pour les usagers et qui ont décidé de faire ça pour le profit. Ça, pour moi, ce n'est pas professionnel. On est hors de la professionnalisation et on est hors du cadre, je dirais, du cadre des valeurs, en tout cas. que j'adonne moi personnellement au cannabis. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vu qu'il n'y a pas en plus de réglementation, c'est difficile de venir dire à quelqu'un tu n'es pas pro Moi, chaque professionnel que je vais voir, il me dit mais tais-toi, je fais tant par an, qu'est-ce que tu vas me dire ? Je ne suis pas pro Oui, tu es professionnel dans le profit, par contre, ce que tu fais pour la filière, c'est mauvais. Et demain, tu vas du coup empêcher des gens de pouvoir avoir un traitement à base de plantes parce qu'on aura fait n'importe quoi, nous, en tant qu'entrepreneurs. dans la filière et on aura tout explosé en termes d'image, je dirais, du cannabis. De crédibilité. Et de crédibilité, tout à fait. Donc ça, moi, je dirais que c'est vraiment plutôt un leitmotiv, tu vois, parce que c'est vraiment ce qui me fait vibrer. Et je suis toujours aussi pas mal en relation avec les instances dirigeantes parce que la fleur de cannabis n'est pas réellement autorisée. Elle n'est pas interdite, mais elle n'est pas autorisée. Dire qu'elle a été interdite sur un détrait qu'on a réussi à faire sauter, mais un détrait, ça se rédige en cinq minutes sur le coin d'une table. Donc, du coup, pour l'instant, la fleur n'est pas dans le cadre légal en France. Et c'est encore plus compliqué parce que la fleur ne rentre même pas dans le cadre légal européen, en tout cas pas pour l'instant. Donc, du coup, ça, c'est encore quelque chose sur lequel on essaye aussi de travailler, même si c'est de plus loin. Parce qu'atteindre le gouvernement, c'est toujours plus compliqué, bien qu'avec LGF Formation, on y arrive quand même. Donc, du coup, il y a quand même tout ça aussi. Je continue de travailler là-dessus, puis je continue d'étoffer la formation. Le projet, c'est de travailler sur la légalisation française avec l'État. S'ils m'entendent, moi, je suis là, il n'y a pas de problème. On a des équipes hyper compétentes, c'est quand ils veulent.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'ils nous écoutent, mais je constate que tu as… plein de projets, qu'il y a plein de projets et puis que le milieu est en constante évolution. Je veux entendre tes craintes aussi, du jour au lendemain, alors peut-être pas du jour au lendemain, mais que ça peut stopper.

  • Speaker #1

    Ils nous ont fait ça quand même, le 31 décembre 2021, ils ont interdit la fleur. Le 31 décembre

  • Speaker #0

    2021. Voilà. Est-ce que tu as des réelles craintes ? Tu penses que ça reste toujours un domaine qui ne va pas évoluer beaucoup, mais au moins qui va se stabiliser ?

  • Speaker #1

    Il va évoluer, c'est sûr. Par contre, il y a des craintes. C'est-à-dire, on a toujours l'habitude, nous, en France, de faire deux pas en avant et en arrière. Donc oui, ça va évoluer, c'est sûr. De toute façon, il n'y a pas le choix. Aujourd'hui, on va parler juste en factuel, c'est légal en Espagne, c'est légal en Allemagne. C'est les deux plus grandes frontières qui bordent le pays français. Je pense que là, on est vraiment plus sur une base électorale qui ne veut pas du cannabis par rapport aux gens pour qui il vote en ce moment, qu'un réel projet politique de continuer une prohibition inutile. ou de non-légalisation. Sincèrement, là je parle pour moi, je pense que nos politiques s'en fichent, que ce soit légal ou non demain, simplement si c'est légal demain, ils ne veulent pas perdre leur place. Je pense que c'est plus dans le sens là qu'il faut le voir plutôt que la manne financière, la paix sociale, bien que ce soit des soucis dans la légalisation, je pense que le principal souci, c'est l'électorat, qui fait qu'aujourd'hui… Un sujet sensible. On ne parle pas de cannabis, mais ça va arriver. Pour tous ceux qui n'y croient pas, ça va arriver. Je vous le dis, c'est sûr. Ça se comptera en années, c'est sûr, mais ça va arriver. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est en train d'être discuté aussi au Royaume-Uni. Et je ne pense pas que les Français vont continuer à être très heureux d'être derrière l'Espagne, l'Allemagne et le Royaume-Uni, bien qu'on est très forts pour ça, mais on va y arriver. Moi, je donne tout le temps, pareil, je parle encore une fois que pour moi, mais moi, je donne tout le temps une temporalité de 5 ans. Dans 5 ans, le cannabis récréatif sera légal. Le médical sera légal.

  • Speaker #0

    On est en 2024 aujourd'hui, on va se dire. Je reviendrai te voir d'ici 2029, 2030 et on fera le bilan.

  • Speaker #1

    On se verra en huile. Tu vois, on se verra en vrai, ce sera plus drôle.

  • Speaker #0

    On va bientôt arriver à la fin de ce... podcast, j'ai une dernière question pour toi, c'est la question que l'on pose à tous nos invités. Quel conseil tu donnerais à une personne qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, qui hésite encore pour devenir auto-entrepreneur, alors c'est pas spécialement dans le cannabis, c'est vraiment une question générale. Quel conseil tu donnerais à cette personne ?

  • Speaker #1

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre... Le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant. Vraiment, un conseil plus pratique que je peux vous donner, c'est renseignez-vous avant sur quels que vous voulez monter, même en tant que micro-entrepreneur, regardez bien vos charges, comment ça se passe, sursave, qu'est-ce que c'est. C'est des choses qu'on n'apprend pas à l'école et je pense que c'est très important de les savoir. On n'a pas fabriqué l'école pour faire de vous des entrepreneurs, dites-le vous. Donc si vous voulez vraiment… savoir ce que c'est que d'être un entrepreneur. Allez voir sur Internet. Aujourd'hui, on a un outil magnifique qui sert réellement à autre chose que regarder des Ausha sur YouTube. Allez voir ça. Et faites-le. Faites-le, franchement. Lancez-vous parce que l'échec, ce n'est pas grave. En tant que micro-entrepreneur, en plus, vous pouvez échouer. Vous pouvez échouer un nombre de fois infini. D'accord ? Réellement. Je vous conseille réellement de le faire. N'hésitez surtout pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mathieu, pour tes conseils. Merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    De rien.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir d'échanger avec toi. J'espère que ça apportera un peu plus d'informations sur ce domaine du cannabis dont on parle beaucoup, mais qui est si peu connu finalement. C'était un grand plaisir d'avoir ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi surtout. Merci d'avoir écouté. A bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que notre discussion avec Mathieu vous a éclairé sur les nombreux aspects de l'industrie du CBD en France. Mathieu a su saisir l'opportunité au bon moment et naviguer avec succès dans un secteur complexe. Son expérience confirme qu'il est indispensable de rester informé des évolutions légales et de s'entourer de professionnels compétents pour réussir dans ce domaine. Si vous avez trouvé cet épisode utile, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli de conseils pratiques. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, Romaric accueille Mathieu, consultant et formateur dans le domaine du cannabis.

Entre défis juridiques et incertitudes réglementaires; l'industrie du CBD en France soulève de nombreuses questions.

Mathieu a su saisir les opportunités de ce marché pour sortir rapidement du régime de la micro-entreprise et faire évoluer ses activités.

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre, le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric, votre animateur, et aujourd'hui, nous allons nous plonger dans un sujet complexe et fascinant. l'industrie du cannabis en France. Vous vous demandez peut-être comment naviguer dans un secteur aussi controversé et en constante évolution. Pour répondre à cette question, j'ai le plaisir d'accueillir Mathieu, consultant et formateur en cannabis. Mathieu a commencé en tant que micro-entrepreneur et a rapidement évolué pour devenir un acteur clé dans ce domaine. Ensemble, nous allons explorer les aspects juridiques, les défis et les opportunités pour les entrepreneurs du secteur. Mathieu partagera son expérience et ses conseils précieux pour vous aider à mieux comprendre cette industrie. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à découvrir un monde plein de défis et de possibilités. Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Mathieu. Mathieu qui est expert formateur. et consultant dans le domaine du cannabis. Comment vas-tu Mathieu ?

  • Speaker #0

    Ça va, super, et toi ? J'espère que tu vas bien.

  • Speaker #1

    Je vais très très bien, je suis très content de t'accueillir aujourd'hui pour cet épisode un peu spécial, où on va parler d'un domaine dont on parle peu aux portes de l'entrepreneur, qui est une activité très spécifique, celle du cannabis. Pour bien commencer, bien axer la discussion, Bien évidemment, on parlait d'activités légales et pas d'activités interdites. Peux-tu nous expliquer un petit peu la grande différence entre ton activité et les activités qui seront interdites ?

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, le premier amalgame qu'on fait, quand on parle de légal et d'illégal, on parle de cannabis en vente libre aujourd'hui sur le territoire français, qui est du cannabis Sativa L, qui vient de la même plante que... Le cannabis, je dirais THC, si je veux faire l'amalgame. Donc, le cannabis, entre guillemets, CBD, c'est exactement la même plante que le cannabis THC, simplement à l'intérieur, la molécule est différente. Le THC, lui, est interdit et psychotrope. Psychotrope, c'est ce qui touche à la tête. Et le CBD, lui, est psychoactif. Psychoactif, c'est qui agit sur le corps, qui donc possiblement change les molécules du corps. Donc, voilà, on a… Deux molécules qui sont complètement différentes, il y en a beaucoup d'autres, mais aujourd'hui, certaines sont non psychotropes, donc non psychotropes possibles à vendre sur le territoire français, et psychotropes donc stupéfiants.

  • Speaker #1

    Très bien, donc toi tu travailles sur le CBD en général, je crois que tu as plusieurs activités ou plusieurs cordes à ton arc, peux-tu nous expliquer un petit peu ce que tu proposes à tes clients ?

  • Speaker #0

    Ma première activité, je suis consultant dans le cannabis européen et international, c'est-à-dire que je fais de l'intégration soit de produits ou de marques directement chez des grosses entreprises ou des laboratoires, des pharmacies. Donc souvent, ça prend la forme, s'il y a une entreprise aujourd'hui, vu qu'on reprend de la base, vu que le cannabis n'est pas réglementé en France, il y a beaucoup de gens qui aimeraient commencer le cannabis CBD, mais sans réellement savoir. comment s'y prendre, que ce soit en termes fiscaux, légaux ou même de produits. Et moi, je viens un petit peu, si on veut, avec un package, avec mes équipes, on arrive avec un package et on leur donne la possibilité de rentrer du cannabis CBD en toute légalité sans risquer de se faire attraper par les instances dirigeantes. C'est-à-dire qu'il y a toute une fiscalité derrière qui est très floue, qui est importante à apprendre. Donc, ça, c'est vraiment, je dirais, ma base de travail. C'est là où je fais le plus. Ensuite, j'ai encore quelques boutiques pour faire un petit peu mes testing produits, mes testing clients. Et je suis aussi le rédacteur de la première formation sur le cannabis CBD de France. Attention, formation sur, je dirais, somme toute basique. Ce n'est pas une formation qui va aller spécialiser. à un agriculteur dans la culture du cannabis, on va plutôt être sur la possibilité de voir, comprendre ce que c'est que le cannabis, pouvoir acheter et revendre un bon produit en toute légalité. C'est-à-dire que pour l'instant, j'ai une formation bien spécifique pour chaque… partie du cannabis mais on a fait vraiment une formation plus globale qui s'adresse réellement au néophyte du cannabis quoi quelqu'un qui ne connaît rien voilà il pourrait après pouvoir acheter un bon produit et le revendre dans son commerce et tu disais cette formation c'est la première qui existait je crois aussi si je me trompe pas qu'elle est aussi certifiée calliope donc que c'est

  • Speaker #1

    un gage de qualité Tu la proposes principalement aux professionnels

  • Speaker #0

    Alors, on la propose qu'aux professionnels pour l'instant, parce que quand même la formation a un coût. Donc voilà, c'est aussi aux professionnels ou aux gens qui souhaitent se lancer. Mais pour l'instant, oui, elle est plus à visier professionnel. Normation Calliope, on est aussi sur une validation auprès des instances de France Compétences pour faire une validation CPF et donc réellement avoir une formation validante, c'est-à-dire quelque chose de diplômant qui donne un réel backup. Et pour l'instant, c'est en cours. C'est très long de travailler avec France Compétences, donc on verra d'ici quelques années, mais c'est en cours.

  • Speaker #1

    Super. Le CBD, en France, c'est arrivé en quelle année à peu près, Mathieu ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était arrivé en quelle année ? Je dirais 2018, il y a eu une réelle explosion, mais en soi, ça n'a jamais réellement été interdit. C'est ça qui est plus intéressant. D'accord. Le chambre à visée textile qu'on voit dans nos champs aujourd'hui, c'est-à-dire vraiment tout le chambre, c'est du chambre à prédominance CBD. C'est-à-dire que les pieds femelles de ces champs-là, c'est les premiers pieds qui ont été utilisés pour cultiver du cannabis CBD en France quand une black sun que je connais très bien s'est rendue compte, elle s'est dit mais attends, voilà… Il n'y a rien dans la loi pour ce genre de plantes, si on essayait d'en vendre. Donc, ça a réellement démarré en 2018, où il y a eu un vrai essor de ça. Ça a fait un gros boom en 2018. Et depuis, ça ne désemplit pas, je dirais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu as commencé en 2018 ou tu es arrivé après ?

  • Speaker #0

    Alors, moi, j'ai commencé avant. Parce que du coup, je ne travaillais pas réellement qu'en France. commencé la génétique du cannabis, donc j'ai commencé réellement le cannabis, j'avais entre 18 et 19 ans. Outre le fait que la plante, je la consommais avant, aujourd'hui j'ai arrêté le psychotrope, mais bon, je consomme toujours du CBD quand même parce que j'aime la plante, mais bon, moi j'ai beaucoup de tatouages qui rappellent ça parce que c'est vraiment une plante qui me suit depuis mon plus jeune âge, elle m'a aidé dans plein de choses et elle m'a appris vraiment la culture et l'amour de ça, donc j'ai commencé même... à travailler sur... Enfin, à travailler. J'ai commencé à rédiger des choses sur le cannabis quand j'avais 25 ans. C'est-à-dire, vraiment, ça a commencé à m'intéresser, les études internationales sur le médical, quand ça a commencé en Israël et tout ça, c'est vraiment quelque chose qui a été présent dans ma vie. Je ne pensais pas en faire mon métier à l'époque parce que, forcément, nous, c'était vraiment quelque chose qui était proscrit.

  • Speaker #1

    Il n'y avait pas de production, oui.

  • Speaker #0

    Alors, puis moi, en plus, je suis un ancien éducateur. Donc, c'était vraiment proscrit que ce soit dans mon milieu de travail, dans ma famille ou dans le pays dans lequel je vis. Donc, c'est très compliqué. Mais bon, voilà, force des choses, ça s'est libéralisé. Et puis, j'ai commencé. J'espère un jour avoir l'occasion de travailler sur la légalisation. Mais par contre, sur le côté légal, oui, j'ai commencé en 2018. J'ai commencé en octobre 2018, exactement.

  • Speaker #1

    D'accord. Et c'était en tant qu'entrepreneur, tu as commencé en 2018 ? Ou tu étais employé ?

  • Speaker #0

    Oui, trois. C'est encore ça en tant que micro-entrepreneur, moi. Donc, c'est ça qui est quand même intéressant. C'est-à-dire que j'ai du mal à être attaché à une seule chose. Donc, je travaillais pour des magasins en freelance. Et comme j'espérais à un moment pouvoir mettre mes connaissances au service de la filière, je n'ai jamais été employé. Et après, l'affaire de micro-entreprise a plutôt bien marché. On a lancé une boîte de consulting. Et puis après... plein de trucs qui se sont greffés, on a quelques magasins et on commence à rigoler un petit peu.

  • Speaker #1

    On verra un peu plus tard pendant notre échange cette ascension que tu as eu pour évoluer de statut, quel type d'entreprise tu as aujourd'hui. Donc quand tu as commencé, j'imagine que tu as eu des obstacles, tu viens déjà d'en citer quelques-uns puisque c'est un domaine qui est assez controversé, pas facile à... Acerner, moi le peu que je vois de toi sur les réseaux sociaux c'est que bon déjà tu as une super connaissance du domaine et aussi tu suis la loi régulièrement, ce qui se passe, l'actu, et du coup tu as ce profil aussi. peut-être juridiques, qu'on pourrait ne pas voir aux premiers abords en disant bon, Mathieu travaille dans le cannabis et en fait, il y a vraiment un gros travail de fond pour être au top de l'information.

  • Speaker #0

    Alors, au top de la formation et de l'information, c'est-à-dire qu'outre ça, j'ai des gens avec qui je travaille depuis 2018 qui sont des partenaires, qui m'ont suivi contre vents et marées. Pour en citer juste trois, c'est Buralzen, Canabro et iSociety, où c'est vraiment des partenaires qui me suivent, qui sont des grosses sociétés aujourd'hui en France. Vraiment, on a démarré ensemble et on a fait des trucs. J'ai toujours été un petit peu à la marge parce que ce côté-là commercial, juste faire des boutiques ou aller vendre des produits, ce n'était réellement pas ce qui m'intéressait. La spécialisation juridique, je ne me la donnerai jamais. Aujourd'hui, c'est très compliqué en plus dans la filière de pouvoir se dire expert. Avoir une légitimité aujourd'hui, il faudrait vraiment que j'aille discuter avec des médecins, par exemple, et avec des avocats, du coup. Par contre, ce qui est sûr, c'est que j'essaye de me tenir au courant des dernières choses qui sortent, que ce soit sur le marché, qui est européen, beaucoup, et sur les législations européennes et françaises, pour ne pas se faire avoir ou se faire prendre au dépourvu si demain quelque chose devait arriver à la filière. de pouvoir soit passer l'information, soit pouvoir travailler sur quelque chose de fond pour essayer d'endiguer quelques attaques du gouvernement qu'il pourrait y avoir demain contre le cannabis.

  • Speaker #1

    Oui, et sur ce point-là, j'ai un peu suivi ton compte Instagram où j'ai appris pas mal de choses et je vois qu'il y a eu de l'évolution récemment en Europe, mais peut-être pas particulièrement en France.

  • Speaker #0

    Alors, il y a des évolutions toujours. plus ou moins un peu partout. C'est-à-dire que je fais le choix aussi dans mes vidéos de parler plus souvent des évolutions que des retours en arrière. Il faut savoir que ça existe quand même. Il y a des évolutions en ce moment en République tchèque. Malte a des très bons retours sur sa légalisation qu'ils ont fait déjà il y a quelques années. Mais bon, par exemple, en Italie, il y a en ce moment une grosse opération pour essayer de rendre le CBD illégal. Voilà, donc plusieurs théories avec ça. Est-ce que le rendre illégal pour le réguler ? Est-ce que tout simplement le rendre illégal ? Il faut savoir qu'en France, la NSM, elle voudrait classer le CBD comme produit toxique et dangereux. La

  • Speaker #1

    NSM, qu'est-ce que c'est ?

  • Speaker #0

    La NSM, il faudrait que je te retrouve. C'est l'Agence nationale de la santé et du médicament. Ah, NSM. Donc, c'est délivrance des autorisations de médicaments, ce genre de choses, qui est assez réfractaire aujourd'hui à la légalisation du cannabis ou même à sa démocratisation dans le domaine médical. Pour donner un petit exemple, dans le PLFSS 2025, PLFSS, c'est le plan de financement de la sécurité sociale, pour ceux qui ne savent pas. Et donc, dans le PLFSS 2025, où devait se trouver le cannabis médical, duquel l'étude a commencé il y a à peu près deux ans, trois ans, deux, trois ans, je n'ai plus les dates exactes en tête. Il n'y a aucune trace du cannabis médical sur le PLM S2025 en France, ce qui prouve qu'on est vraiment très en retard, repoussé à 2026. Donc oui, il y a pas mal d'évolutions, je dirais, côté ouest, côté est de l'Europe, Europe de l'Est, ça bouge. Europe de l'Ouest, à part l'Allemagne, qui a une vie vraiment… magnifique, si je peux dire, où c'est vraiment légal depuis le 1er avril 2024, avec un taux légal sur la route qui date d'il y a à peine un mois. Vraiment, là, il y a une vraie envie de voir ce qu'on peut faire de là. Là, c'est un des plus gros changements mondial à l'allemagne. C'est vraiment... C'est beau.

  • Speaker #1

    Toi qui es dans le milieu, est-ce que tu l'avais vu venir, ce changement, par exemple ?

  • Speaker #0

    En Allemagne ? Oui. Bien sûr, ça faisait déjà au moins, je ne voudrais pas dire de bêtises, mais ça doit faire au moins 4 ou 5 ans, parce que là, je ne peux pas aller voir mes dossiers en même temps qu'on est en podcast, mais ça doit faire 4 ou 5 ans où c'est légal au niveau médical. C'est-à-dire qu'il faut se rendre compte, quand on dit légal au niveau médical, on est bien loin de prendre des cachets au cannabis. Là, c'est des instruments de vaporisation comme celui-ci, qui sont… qui sont fournies en pharmacie. Il y a eu un appel d'offre des autorités de santé allemandes pour savoir quels produits on allait proposer en pharmacie pour pouvoir vaporiser de la fleur. Donc, on est sur un produit médical en vaporisation de fleurs. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, même si le cannabis avait été dans le PLFSS 2025 et quand il sera dans celui de 2026, c'est à l'exclusion des sommités fleuries. C'est-à-dire que même là, on est un petit peu à la bourre. On essaye de traiter ou de vouloir amener dans le médical un produit en occultant complètement sa matière première. C'est quand même assez dingue.

  • Speaker #1

    Mais aujourd'hui, malgré ces réglementations, il y a des opportunités professionnelles. Bien sûr. Tu en es la preuve. Est-ce que tu peux nous citer deux ou trois activités qui sont possibles ? à l'échelle des micro-entrepreneurs, sans parler de gros business, mais quels types d'activités sont possibles ?

  • Speaker #0

    Ça va dépendre réellement de la personne et de son toucher au démarrage. Quand je parle de son toucher, je parle de son toucher de la plante. C'est-à-dire, on peut se lancer, j'ai des clients qui sont micro-entrepreneurs dans la culture, et ils font de la culture en intérieur, de CBD, puisque c'est des gens qui étaient cultivateurs de cannabis depuis. et puis qui sont capables de se toucher les doigts. Donc, il n'y a pas de souci. Ils connaissent vraiment la plante. Vu que c'est la même plante, je pense que ça a mis un certain temps avant que les gens vraiment voient que c'est la même plante. Et j'ai pas mal de cultivateurs qui étaient excellents sur le marché empirique, qui se sont complètement rangés et qui ont lancé des cultures en micro-entreprise avec des plantes dingues, vraiment dingues, et où on peut avoir une qualité similaire à ce qu'on pouvait trouver sur le marché empirique THC avant. Ça, c'est, à mon sens, déjà une bonne base. Il y a toujours la possibilité du site Internet, bien entendu. Il y a la possibilité d'ouvrir une boutique, même si c'est un micro-entrepreneur. Ça peut être une boutique de livraison, ça peut être un camion avec, on va vendre les fleurs, les résines, les huiles et les macérats huileux sur les marchés. Voilà, ça peut être tout ce genre de choses. Ça peut être simplement de l'information, ça peut être du journalisme, c'est-à-dire de la veille journalistique. C'est-à-dire que si moi, j'arrive à sortir… quasiment une information par jour. Je ne le fais pas parce que je n'ai pas le temps, mais il y a, moi, ma responsable de com, elle me demande de le faire. C'est-à-dire, voilà, il y a une information à sortir par jour aujourd'hui sur le cannabis, que ce soit en Europe ou dans le monde. C'est quand même assez dingue, je trouve. Voilà, il y a, bien entendu, la possibilité de, comment ça s'appelle, le damage control, c'est-à-dire de trouver des solutions pour les entrepreneurs qui ne découvrent pas dans le cannabis. Il y a des gens qui connaissent ce milieu, même sur le marché empirique. Le cannabis vient réellement de là, c'est-à-dire le business du cannabis, les gens qui le connaissent au démarrage, il y en a beaucoup qui sont ou qui ont été en la loi. Ce n'est pas forcément un drame aujourd'hui, mais en tout cas, il y a plein de choses à gérer. La recherche terpénique, ça va être la recherche du goût, de l'odeur. C'est-à-dire, demain, il peut y avoir un physicien, un chimiste qui peut se dire, je vais créer un liquide, il y a plein de choses à faire.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses à faire. Malheureusement, je vais devoir revenir sur les freins, parce que c'est quand même un domaine où il y a pas mal de freins. Est-ce que pour réaliser les activités que tu m'as citées, il faut, je ne sais pas, une attestation, un diplôme, quelque chose de spécifique ? Ou est-ce que n'importe quelle personne qui a l'ambition d'avoir ce projet, s'il dit demain, je veux ouvrir ma boutique, je veux d'abord ma micro-entreprise et ensuite, il peut vendre du CBD ?

  • Speaker #0

    Il peut vendre du CBD. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est vraiment dans une inaction complète de nos instances dirigeantes qui fait qu'il n'y a aucune réglementation. Je lui conseille quand même, s'il le fait, de savoir ce qu'il fait, puisque aujourd'hui, on vend, c'est ce que je rappelle toujours à mes clients, le business c'est bien, pensez que le business c'est grâce aux gens, il faut prendre soin des gens, et que quand on vend un produit, il faut savoir d'où il vient. et de quoi il est constitué, c'est toujours plus intéressant puisque c'est un produit de consommation courante qu'on donne aux gens. Par contre, en soi, il n'y a pas d'attestation obligatoire. C'est-à-dire que demain, pour donner un exemple concret, il y a quelqu'un qui souhaite faire pousser du cannabis CBD dans son grenier avec, je ne sais pas, deux magnifiques panneaux LED, il met un joli système hydro. Il met tout ça dans son grenier avec deux beaux panneaux LED, avec tout ce qu'il faut. C'est-à-dire, on essaye d'aseptiser un peu l'endroit, on met des belles boxes, on fait un truc propre. Il n'est même pas obligé de se déclarer en gendarmerie. Moi, je conseille de le faire. Je vous conseille de dire à la gendarmerie que vous allez avoir des pieds dans votre grenier parce que dans tous les cas, ça va se voir l'hiver.

  • Speaker #1

    Ça évite le mauvais contrôle, oui.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas obligatoire. Par contre, à côté de ça, les freins réels, Le gouvernement ne veut pas légiférer, mais en soi, on a des freins qui sont un peu, je dirais, détournés. C'est-à-dire qu'il est très compliqué aujourd'hui pour un professionnel d'ouvrir un compte en banque dans une banque, je dirais, normale.

  • Speaker #1

    Les banques classiques.

  • Speaker #0

    Voilà, classiques, j'avais fait le mot, merci. Donc, dans les banques classiques, là, ça va être… compliqué de pouvoir ouvrir un compte professionnel et d'avoir un droit au crédit. Ça, ça n'existe pas, par exemple.

  • Speaker #1

    D'accord. Et là, on est sûrement encore sur une des mêmes problématiques, c'est peut-être le manque d'informations sur le sujet qui rend les banques frileuses.

  • Speaker #0

    Il y a un manque d'informations, puis il y a un souhait quand même, parce qu'aujourd'hui, c'est 2018, c'est-à-dire… Les banques, c'est souvent les gens qui sont au courant en premier pour tout et n'importe quoi. Si depuis 2018, ils n'ont pas été capables de se renseigner sur le cannabis, il faut qu'ils changent de métier. Je pense que c'est réellement plus un souhait de laisser ça pourrir.

  • Speaker #1

    On va revenir un petit peu sur ton évolution à toi, Mathieu. Donc, tu disais avoir débuté en micro-entreprise en 2018.

  • Speaker #0

    2018, oui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas resté auto-entrepreneur longtemps. Tu es resté sous ce statut combien de temps ?

  • Speaker #0

    Six mois.

  • Speaker #1

    Six mois, ok.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Du coup, ce n'était peut-être pas un statut qui t'a plu, tu vas nous le dire tout de suite, mais peut-être en tout cas qui ne te convenait pas. Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Plusieurs raisons. Première chose, le micro-entrepreneuriat, c'est top. Il n'y a pas d'histoire. Quand on ne connaît pas, moi, c'est-à-dire que je n'étais pas du tout entrepreneur avant, j'étais éducateur spécialisé. Quand tu es éducateur spécialisé, que tu te dis, je claque tout, parce que je n'allais pas ser chef de service. Donc vraiment, j'ai tout plaqué. Rien n'est ma femme, j'ai dit, écoute, j'arrête. Voilà, je monte une boîte. Donc, je suis parti en tant que micro-entrepreneur, parce que je pense qu'il y a aussi… Voilà, on se dit, tiens, ça, ce n'est pas trop risqué. On va essayer des choses. C'est quand même… Alors, c'est des charges, mais ce n'est pas les mêmes charges. C'est différent. Ce n'est pas le même stress. Il y a des choses différentes. Et moi, clairement, je suis sorti du statut à cause des chiffres. Je ne vais pas mentir. Si j'avais pu continuer avec les chiffres que j'ai là en tant que micro-entrepreneur, ce serait magique, clairement.

  • Speaker #1

    Ce ne sont pas les mêmes cotisations et pas les mêmes impositions.

  • Speaker #0

    Alors, même si ça… somme toute a changé dernièrement parce que du coup je me tiens quand même pas mal informé parce que je monte aussi pas mal de gens en micro-entrepreneurs quand ils démarrent dans la culture ça reste quand même somme toute voilà c'est intéressant et moi j'ai commencé comme ça parce que c'était aussi plus facile voilà même pour les factures les déclarations tout ce qu'on veut c'était plus facile quoi c'est

  • Speaker #1

    évident et puis c'est on accompagne les partage auto-entrepreneurs on accompagne les micro-entrepreneurs au quotidien Et on voit très bien que ça peut être un super tremplin pour beaucoup de personnes. Une bonne manière de commencer, parfois rapidement aussi, puisque les démarches sont quand même assez rapides et assez simples. Et puis après, en fonction du chiffre d'affaires, de pouvoir s'adapter. Pour toi, ça a été super rapide. Justement, comment tu expliquerais ce succès rapide ? Quels ont été les ingrédients ?

  • Speaker #0

    Alors, le cannabis a explosé. Vraiment. C'est-à-dire que quand c'est sorti, il faut se rendre compte, quand j'ai ouvert mon premier magasin, mon tout premier magasin, j'ai fait faire un reportage sur la chaîne locale. Le lendemain, j'avais une queue devant le magasin qui devait faire 150 mètres de long.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que je… Tu es passé à la télé comme ça, direct, tu venais juste dire que tu étais entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Ouais, on peut même le trouver, on peut trouver, je dois avoir encore les rushs et tout, et donc réellement ça a été, alors parce que moi je suis très communiquant, c'est-à-dire, voilà, moi je vais chercher les choses, il faut aller faire un reportage, mais c'est du cannabis, mais c'est pas grave, je vais t'expliquer comment ça marche, viens, on va voir, t'inquiète, et donc ça avait vraiment bien fonctionné, et là, ça a vite dégénéré, on va pas se mentir. J'ai réussi à ouvrir une chaîne, j'ai ouvert une chaîne que j'ai vendue. En même temps, j'avais ouvert 7 magasins. Il y avait un engouement qui est beaucoup moins aujourd'hui, mais il y avait un réel engouement sur le cannabis CBD. Ça a duré deux ou trois ans où vraiment c'était un peu l'eldorado. Ça n'est plus le cas. si vous vous écoutez aujourd'hui, ne vous dites pas que vous allez vous lancer dans le cannabis et que ça va fonctionner d'un coup comme ça, aujourd'hui il y a il va y avoir 7 magasins dans 2 ans ça marche pas pour tout le monde c'est même pas que ça marche pas pour tout le monde, j'ai rien fait de plus que quelqu'un d'autre, je ne pense pas que j'ai quelque chose de plus que quelqu'un d'autre, par contre clairement je l'ai fait au bon moment Je l'ai vraiment fait au bon moment. Aujourd'hui, se lancer dans le cannabis, c'est monter une société. Donc, comme monter une société avec les difficultés supplémentaires liées à la filière du cannabis.

  • Speaker #1

    Là-dessus, je t'expliquais que tu avais ouvert 7 magasins très rapidement. Tu es à ton compte pour les formations et en tant que consultant, tu es en entreprise individuelle.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et les magasins, tu as créé des sociétés ? S.A.S.

  • Speaker #0

    à chaque fois. S.A.S. à chaque fois, séparés. voilà pour des raisons fiscales et tout rattache le molding.

  • Speaker #1

    La partie d'entreprise individuelle c'était alors tu étais en micro entreprise donc c'était au tout début tu avais ouvert un magasin donc c'était du commerce et à quel moment tu

  • Speaker #0

    as switché sur de l'entreprise individuelle tu en as fait du conçu plus de en fait ça s'est fait tout seul ça ça s'est passé vraiment bizarrement comme je te disais je suis quelqu'un de très communicant Donc, j'ai été, quand j'avais la chaîne de cet magasin, avec des gens qui s'étaient réunis dans le cannabis, on a senti le besoin d'un syndicat. Et donc, avec Mao, le président fondateur d'iSociety, qui lui est quand même un des plus gros revendeurs d'Europe aujourd'hui, je pense, m'a téléphoné. Moi, j'avais mes petites boutiques dans le nord de la France. Et il m'a dit, mais t'es qui toi ? Parce que je suis dans le sud et je t'entends crier du nord au sud. il faut vraiment que tu viennes voir parce qu'il y avait un besoin de rassemblement dans la filière de cannabis pour créer un syndicat ou une sorte de fédération si on veut des professionnels de cette filière là et de la filière de la distribution et en fait si tu veux je suis descendu, avec Mao on a créé ce syndicat avec d'autres on était plein de membres fondateurs qui se côtoient encore aujourd'hui, l'association existe toujours je n'en fais plus partie donc moi j'ai dirigé l'association pendant deux ans Voilà, en tant que délégué général, je suis sorti l'année dernière. Et en fait, c'est durant la direction de l'association, de la fédération, où il y a plein de gens qui me disaient, parce que moi, je passais pas mal dans des conférences, ce genre de choses. Donc, j'intervenais pour le nom de l'association dans certains milieux. Et beaucoup de gens m'ont dit, mais pour que tu en parles, il faut que tu en fasses ton métier réellement. Et puis, on m'a poussé tellement, on m'a poussé à faire les vidéos. C'est-à-dire que moi... vidéo c'est pas moi qui me suis filmé on m'a filmé parce que je déteste ça c'est quelque chose qui est venu après je dirais et c'est comme ça moi que j'ai trouvé ton profil ouais non mais il ya ces jeux vide et je me suis dit tiens quelqu'un un entrepreneur qui parle de cannabis et qui en parle qui en parle bien et c'est comme ça que j'ai découvert ton profil sur sur ton profil insta j'ai été poussé à ça voilà on m'a dit il faut que tu mettes ton expertise au service des autres Il ne faut pas que tu gardes tes connaissances pour toi. Idriss Aberkane disait un truc super cool là-dessus, c'est que le seul moyen de multiplier de la richesse, c'est de multiplier la connaissance. Et je trouve ça complètement vrai. Donc, je l'ai fait longtemps gratuitement. Heureusement, j'ai rencontré mon associé, mon gars, mon frérot. Moi, je l'appelle comme ça. Il n'y a pas d'autres mots réellement. Et c'est depuis que je suis avec lui réellement, où là, oui, ça a vraiment pris de l'importance. Lui, très, très bien. Il m'a dit qu'il fallait arrêter de donner sa connaissance à tout le monde. Il fallait que tu en fasses quelque chose. Depuis, on a monté France Cannabis Consultant. Ça fonctionne pas mal.

  • Speaker #1

    Toutes tes transitions que tu as eues, changement de statut, etc. On a compris ton domaine. Le CBD, le commerce, tu as l'air très habile aussi. Sur le changement de statut ? Comment ça s'est passé ? Est-ce que tu pourrais expliquer, par exemple, à nos auditeurs qui, eux, sont micro-entrepreneurs et peut-être...

  • Speaker #0

    Pour avoir une inquiétude de passer en entreprise individuelle, comment toi ça s'est passé ? S'il y a eu des obstacles que tu as rencontrés à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Franchement, si vous avez envie de le faire et que vous avez une micro-entreprise qui tourne, le premier truc que je peux vous dire, c'est que vous ouvriez n'importe quoi. Une SAS, une IRL, une EI, ce que vous voulez. Vous allez voir un comptable, c'est la première chose à faire. La majorité des comptables, quand vous allez prendre un rendez-vous avec eux pour voir ce qu'il faut faire et tout, il n'y aura pas de...... Il ne va pas vous demander d'argent pour vous voir une fois et savoir ce que vous allez faire. Si vous avez une entreprise viable, la meilleure solution, c'est de vous rapprocher d'un comptable, d'un expert comptable, un cabinet comptable, j'entends, qui saura, lui, réellement vous renseigner sur la marche à suivre et savoir quelle société sera le plus intéressante à réouvrir pour vous.

  • Speaker #0

    Ça s'est fait rapidement ?

  • Speaker #1

    Ça s'est fait super vite. C'est-à-dire... La juriste de mon comptable me disait que quand j'ai fermé la micro-entreprise, normalement, il ferme, donc elle est radiée, c'est rouvert dans le mois. C'est rouvert dans le mois et souvent, on garde le même sirète. Il faut savoir aussi que ce n'est pas parce que votre entreprise est fermée un mois, par exemple, c'est-à-dire que votre entreprise, la micro-entreprise est radiée et par exemple, l'EI n'est pas encore matriculée, que vous ne pouvez pas travailler. Vous pouvez toujours facturer, on a le droit de facturer durant deux mois, par exemple. avant de rouvrir une boîte. Donc, vous n'êtes pas hors la loi. Il faut aussi... Ce n'est pas je ferme la boîte, le lendemain, il faut qu'il y en ait une autre d'ouverte. Non, bien entendu, quand on rallie une société, le temps qu'il y ait l'autre qui soit immatriculé, l'administration française aime bien faire très mauvaises choses. Ce n'est pas à nous de payer pour ça.

  • Speaker #0

    Donc, tu as été accompagné par des experts comptables ou un expert comptable. Est-ce qu'il y a d'autres domaines sur lesquels tu as été accompagné ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Moi, j'ai un avocat en permanence. On travaille régulièrement avec des juristes et des avocats parce que c'est bien, Internet, c'est bien de s'auto-former. Mais par contre, il y a des gens de qui c'est le métier où là, il ne faut pas oublier, surtout dans la filière dans laquelle je suis, après six domaines. Tu lances une entreprise de plomberie, prends un comptable qui est un juriste, voilà, ça sera suffisant. Par contre, si tu souhaites te lancer dans le cannabis, regarde sur Internet ou téléphone-moi et puis je te donnerai des bons avocats. Parce que là, il y a quand même des choses à savoir, à faire. Alors en plus, je fais de l'image. Donc de l'image dans le cannabis, en plus, il faut être aussi un petit peu conseillé. Tout ça, c'est assez compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine. J'imagine, par exemple, est-ce que la plante, est-ce que tu as des restrictions ? sur la plante que tu as le droit d'afficher dans tes visuels ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors, ça, c'est la loi. C'est-à-dire qu'une fois, j'ai un gendarme qui m'a dit ça, qui m'a dit Mais monsieur, vous prenez le cannabis ? Et je dis Oui, mais je prône le CBD qui est une manière, du coup, d'arrêter de fumer le cannabis THC. Parce que du coup, on n'a pas le droit de montrer les feuilles de cannabis, on n'a pas le droit d'en parler sur des vidéos, c'est de l'incitation à la consommation. Donc, dans la loi, c'est strictement interdit. Et donc... Je me suis fait reprendre une fois par un gendarme à propos de ça, convoqué au commissariat, Monsieur, vous vous rendez compte, vous prenez le cannabis sur les réseaux sociaux ? Non, moi je prône le CBD, qui est une manière d'arrêter de consommer. Si aujourd'hui vous m'amendez, je veux que ce soit noté que vous m'amendez parce que j'ai prôné une manière d'arrêter le cannabis THC. Je veux être jugé pour ça. Donc du coup, il ne l'a pas fait, et ça a été cassé sans suite. Mais en soi, il ne faut pas faire d'amalgame entre les deux. Aujourd'hui, il y a une molécule qui n'est pas psychotrope, qui est en vente libre, taxée par l'État. Si elle est taxée, on peut en parler ou on interdit la pub sur ce produit, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Tu en as rencontré deux, justement, des amalgames comme ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui ? Oui. Des anecdotes comme ça, on pourrait en faire un livre. Mais alors, il y a les deux côtés. Il y a un client, un jour, qui me téléphone. Ça, c'est une anecdote assez rigolote. Un client, il me téléphone, il me dit Mathieu, Je viens de me faire soulever par les stups un colis de 10 kilos de cannabis. 10 kilos ! Vraiment ! Donc pas très loin de chez moi, je dis écoute, je prends la voiture, j'arrive. Donc je démarre la voiture et je fais les quelques kilomètres. Et il me dit, ben voilà, c'était le commissariat, il faut que tu ailles voir le commissariat. Donc j'y vais. Quand je suis arrivé, les stups, en fait, me connaissaient. D'ailleurs, c'était très, très bizarre. Donc c'était du coin. Donc du coup, j'avais déjà fait des... des petits trucs dans le coin, des interviews, des trucs comme ça. Donc, je pense que j'étais plus connu du coin. Et du coup, je suivais sur les réseaux et tout. Le flic m'a montré, le policier m'a montré sur son téléphone. Il m'a dit mais voilà, je suis sur les réseaux. Et donc, quand je suis allé rechercher le colis, ils m'ont dit vu que c'est toi, c'est bon. Ils me l'ont rechargé dans la voiture. C'est quand même… J'ai trouvé ça fou parce qu'en plus, mon client, il avait fermé ça comme un sagouin. C'était très mal fermé, mal scellé et tout. Vraiment, il aurait pu prendre très cher. Mais vu que c'est moi qui suis allé le rechercher, le policier a dit que c'est bon. Donc, il y a quand même les deux côtés qui sont assez rigolos. Après, il y a des anecdotes moins drôles. Par exemple, j'avais ouvert un magasin à Colmar 9. donc on avait fait refaire le magasin complètement au neuf, urbanisme, tout ça, et le maire avait décidé qu'il n'était quand même pas aux normes, donc on n'a jamais pu ouvrir le magasin, il y avait eu un investissement de fou, je me rappelle ma vendeuse, elle vendait carrément avec une table dans la rue, en signe de protestation et tout, mais on avait fait un magasin de fou, vraiment il était magnifique.

  • Speaker #0

    Mais pourtant tu avais eu les autorisations pour l'ouvrir au valable ?

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de dérogations qui peuvent se donner. Et voilà, on ne va pas faire changer tous les centres-villes. Il y a des choses qui sont compliquées à des moments. Moi, j'avais un magasin qui était aux normes PMR, avec les meubles à l'intérieur, respect des normes PMR, respect des normes incendie. Le magasin était neuf. Et en fait, ils ont trois mois pour donner leur accord d'ouverture. Et en plus, ils peuvent dire, attendez, on repousse. Donc, en fait, ce n'est pas une question qu'on n'avait pas l'autorisation d'ouvrir. C'était juste, c'est en attente. Et quand tu es en attente, en France, tu n'ouvres pas. Parce que si t'as pas l'autorisation, t'ouvres pas. Donc ça, c'est des choses qui ne se font pas dans le commerce. C'est-à-dire, on prend un local, on ouvre, on fait l'urbanisme, voilà, n'importe quel commerçant, c'est ça. On fait l'urbanisme, mais on ouvre. Parce qu'on connaît les règles, on va les respecter. D'accord ? Mais là, le maire de Colmar avait décidé que tous les autres pouvaient. Donc, un maillot de 20 chaussures, il s'installe, il n'y avait pas de problème. Par contre, moi, je ne pouvais pas. Interdit.

  • Speaker #0

    D'accord. Donc, c'était peut-être le type de commerce qui ne lui plaisait pas dans sa commune.

  • Speaker #1

    Ah oui, il me l'a dit, de toute façon.

  • Speaker #0

    d'accord et comment ça s'est fini du coup ?

  • Speaker #1

    j'ai tout vendu moi au moment où ça a fonctionné avoir des employés c'était très compliqué pour moi parce que c'est un stress, je parle pour moi personnellement c'est un stress d'avoir des gens je préfère travailler en collaboration avec des équipes qui sont aujourd'hui beaucoup de freelance pour moi avec qui je travaille pourtant à plein temps mais c'est des freelance quand même merci plutôt que d'avoir des employés qui comptent réellement sur toi. C'est quelque chose que je n'avais pas vécu avant. C'est arrivé très vite dans mon parcours d'entrepreneur, très vite. C'est-à-dire, j'ai eu sept employés au bout de deux ans et c'était trop. Donc, j'ai préféré tout vendre et tout laisser tomber parce que c'était trop rapide. Aujourd'hui, je pense que j'aurais plus la capacité de le faire parce que forcément, on apprend des nouvelles choses, on prend du recul. Voilà, à l'époque, c'était trop compliqué.

  • Speaker #0

    Oui. Justement, si tu devais revenir en arrière, est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais voulu changer ou savoir avant ?

  • Speaker #1

    Non. Franchement, même les plantages que j'ai faits, c'est... Non. Il n'y a rien à regretter. Vraiment pas. Vraiment pas. Et chaque... Le matin, je me lève en me disant Mathieu, il faut que tu diversifies tes sociétés, il faut que tu fasses autre chose, tu travailles dans le cannabis en France, demain tout peut s'arrêter avec un décret Je n'y arrive pas, j'ai envie de continuer là-dedans, de continuer à essayer de professionnaliser, d'aider, de pouvoir… Aujourd'hui, le travail, à mon sens principal, c'est sur les buralistes, pouvoir former réellement les buralistes qui aujourd'hui vendent des choses qu'ils ne connaissent pas forcément. Voilà, les aider à augmenter leur chiffre d'affaires et les aider à vendre un produit propre à la consommation. Pour moi, c'est des choses qui sont réellement importantes parce qu'outre le fait d'aimer le commerce, d'aimer le business, il n'y a pas de problème. J'aime la plante. Et en fait, quand j'entends des gens dénigrer la plante, je suis dérangé. Voilà, je suis dérangé. Moi, la première question que je pose quand quelqu'un me dit mais j'ai arrêté de fumer le cannabis je demande pourquoi. Parce que moi, j'ai réussi à ma vie en fumant. Là, pas de problème. Sauf qu'à mon sens, c'est l'excès qui est dangereux. Et commencer les joints à 8h du matin, c'est une mauvaise idée. Qu'il soit de CBD, de THC, juste du tabac ou un whisky, à 8h du mat, dans tous les cas, c'est mauvais. Par contre, moi, même à l'époque, je fumais un joint par jour. C'est-à-dire à 18h, je l'allumais, je l'écrasais à 23h. Voilà, ce n'était pas... Ce n'était pas de l'excès. C'est la première question que je pose à chaque fois. Quand j'ai ce truc-là, quand on dénive la plante, c'est très compliqué pour moi. Je reste tout le temps dans cette filière. Je continue à essayer de grimper des choses, de faire des choses. Pas tous les jours facile, mais on continue. et quelle est l'actu là tu dis que tu essaies de faire des choses en ce moment quelle est l'actu est ce que j'ai vu que tu étais sur un salon récemment ouais on est allé sur le losange expo je suis allé sur le losange expo sur le losange expo c'est beaucoup de partenaires on est allé essayer un petit peu de prôner là alors le losange expo pour vous expliquer ce qui sert pas excusez moi j'ai pas la me dit tout le monde c'est le losange expo c'est le salon du tabac donc c'est réservé qu'aux buralistes en fait donc il ya beaucoup de professionnels qui viennent exposer produits. Puis il y a les stands de la France HD Jeux, de Camel, de British American Tobacco. Donc c'est quand même assez impressionnant à voir. C'est un très très gros truc, c'est très très impressionnant à voir. Et donc du coup, il y a aussi tous les partenaires, je dirais, périphériques du Buralis. Donc ça peut être les vendeurs de cartes téléphoniques, les banques, les vendeurs de briquets, ce genre de choses. Et donc, moi je vais là-bas pour essayer de vendre tout simplement un petit peu la formation. Et parce que je veux aussi voir tous mes partenaires, parce que tous mes partenaires, du coup, souvent exposent, beaucoup de partenaires en tout cas. Donc là, après, il va y avoir une suite de vidéos sur mes comptes pour ceux qui veulent aller voir, justement pour présenter un petit peu le salon, les partenaires, les produits et tout ça. Ça peut s'intéresser et ça peut donner des idées aussi, parce qu'il y a des trucs hyper intéressants qui se font dans ce milieu. Et donc là, les projets en ce moment, c'est surtout déjà essayer de professionnaliser la filière. du cannabis par inhalation. Par inhalation, c'est réellement tout ce qui touche à la vaporisation, au vapage et combustion.

  • Speaker #0

    Quand tu parles de le professionnaliser, qu'est-ce que tu entends par là ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si tu as suivi un petit peu les actualités dans le cannabis, mais on a eu pas mal de produits synthétiques, par exemple, passés ces derniers temps. Ils ont été intermis aussi sur une demande de la NSM. En fait, quand je parle de professionnaliser, pour moi, par exemple, quand on est arrivé sur les produits synthétiques, il y a beaucoup de professionnels qui se sont oubliés pour le profit en vendant des molécules dont ils n'avaient pas du tout connaissance ni des possibilités à long terme ou à court terme pour les usagers et qui ont décidé de faire ça pour le profit. Ça, pour moi, ce n'est pas professionnel. On est hors de la professionnalisation et on est hors du cadre, je dirais, du cadre des valeurs, en tout cas. que j'adonne moi personnellement au cannabis. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vu qu'il n'y a pas en plus de réglementation, c'est difficile de venir dire à quelqu'un tu n'es pas pro Moi, chaque professionnel que je vais voir, il me dit mais tais-toi, je fais tant par an, qu'est-ce que tu vas me dire ? Je ne suis pas pro Oui, tu es professionnel dans le profit, par contre, ce que tu fais pour la filière, c'est mauvais. Et demain, tu vas du coup empêcher des gens de pouvoir avoir un traitement à base de plantes parce qu'on aura fait n'importe quoi, nous, en tant qu'entrepreneurs. dans la filière et on aura tout explosé en termes d'image, je dirais, du cannabis. De crédibilité. Et de crédibilité, tout à fait. Donc ça, moi, je dirais que c'est vraiment plutôt un leitmotiv, tu vois, parce que c'est vraiment ce qui me fait vibrer. Et je suis toujours aussi pas mal en relation avec les instances dirigeantes parce que la fleur de cannabis n'est pas réellement autorisée. Elle n'est pas interdite, mais elle n'est pas autorisée. Dire qu'elle a été interdite sur un détrait qu'on a réussi à faire sauter, mais un détrait, ça se rédige en cinq minutes sur le coin d'une table. Donc, du coup, pour l'instant, la fleur n'est pas dans le cadre légal en France. Et c'est encore plus compliqué parce que la fleur ne rentre même pas dans le cadre légal européen, en tout cas pas pour l'instant. Donc, du coup, ça, c'est encore quelque chose sur lequel on essaye aussi de travailler, même si c'est de plus loin. Parce qu'atteindre le gouvernement, c'est toujours plus compliqué, bien qu'avec LGF Formation, on y arrive quand même. Donc, du coup, il y a quand même tout ça aussi. Je continue de travailler là-dessus, puis je continue d'étoffer la formation. Le projet, c'est de travailler sur la légalisation française avec l'État. S'ils m'entendent, moi, je suis là, il n'y a pas de problème. On a des équipes hyper compétentes, c'est quand ils veulent.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas s'ils nous écoutent, mais je constate que tu as… plein de projets, qu'il y a plein de projets et puis que le milieu est en constante évolution. Je veux entendre tes craintes aussi, du jour au lendemain, alors peut-être pas du jour au lendemain, mais que ça peut stopper.

  • Speaker #1

    Ils nous ont fait ça quand même, le 31 décembre 2021, ils ont interdit la fleur. Le 31 décembre

  • Speaker #0

    2021. Voilà. Est-ce que tu as des réelles craintes ? Tu penses que ça reste toujours un domaine qui ne va pas évoluer beaucoup, mais au moins qui va se stabiliser ?

  • Speaker #1

    Il va évoluer, c'est sûr. Par contre, il y a des craintes. C'est-à-dire, on a toujours l'habitude, nous, en France, de faire deux pas en avant et en arrière. Donc oui, ça va évoluer, c'est sûr. De toute façon, il n'y a pas le choix. Aujourd'hui, on va parler juste en factuel, c'est légal en Espagne, c'est légal en Allemagne. C'est les deux plus grandes frontières qui bordent le pays français. Je pense que là, on est vraiment plus sur une base électorale qui ne veut pas du cannabis par rapport aux gens pour qui il vote en ce moment, qu'un réel projet politique de continuer une prohibition inutile. ou de non-légalisation. Sincèrement, là je parle pour moi, je pense que nos politiques s'en fichent, que ce soit légal ou non demain, simplement si c'est légal demain, ils ne veulent pas perdre leur place. Je pense que c'est plus dans le sens là qu'il faut le voir plutôt que la manne financière, la paix sociale, bien que ce soit des soucis dans la légalisation, je pense que le principal souci, c'est l'électorat, qui fait qu'aujourd'hui… Un sujet sensible. On ne parle pas de cannabis, mais ça va arriver. Pour tous ceux qui n'y croient pas, ça va arriver. Je vous le dis, c'est sûr. Ça se comptera en années, c'est sûr, mais ça va arriver. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est en train d'être discuté aussi au Royaume-Uni. Et je ne pense pas que les Français vont continuer à être très heureux d'être derrière l'Espagne, l'Allemagne et le Royaume-Uni, bien qu'on est très forts pour ça, mais on va y arriver. Moi, je donne tout le temps, pareil, je parle encore une fois que pour moi, mais moi, je donne tout le temps une temporalité de 5 ans. Dans 5 ans, le cannabis récréatif sera légal. Le médical sera légal.

  • Speaker #0

    On est en 2024 aujourd'hui, on va se dire. Je reviendrai te voir d'ici 2029, 2030 et on fera le bilan.

  • Speaker #1

    On se verra en huile. Tu vois, on se verra en vrai, ce sera plus drôle.

  • Speaker #0

    On va bientôt arriver à la fin de ce... podcast, j'ai une dernière question pour toi, c'est la question que l'on pose à tous nos invités. Quel conseil tu donnerais à une personne qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat, qui hésite encore pour devenir auto-entrepreneur, alors c'est pas spécialement dans le cannabis, c'est vraiment une question générale. Quel conseil tu donnerais à cette personne ?

  • Speaker #1

    Faites-le, ça fait peur, vous aurez encore plus peur après. Mais par contre... Le fait de dire que son avenir ne repose que sur nous-mêmes, c'est hyper motivant. Vraiment, un conseil plus pratique que je peux vous donner, c'est renseignez-vous avant sur quels que vous voulez monter, même en tant que micro-entrepreneur, regardez bien vos charges, comment ça se passe, sursave, qu'est-ce que c'est. C'est des choses qu'on n'apprend pas à l'école et je pense que c'est très important de les savoir. On n'a pas fabriqué l'école pour faire de vous des entrepreneurs, dites-le vous. Donc si vous voulez vraiment… savoir ce que c'est que d'être un entrepreneur. Allez voir sur Internet. Aujourd'hui, on a un outil magnifique qui sert réellement à autre chose que regarder des Ausha sur YouTube. Allez voir ça. Et faites-le. Faites-le, franchement. Lancez-vous parce que l'échec, ce n'est pas grave. En tant que micro-entrepreneur, en plus, vous pouvez échouer. Vous pouvez échouer un nombre de fois infini. D'accord ? Réellement. Je vous conseille réellement de le faire. N'hésitez surtout pas.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Mathieu, pour tes conseils. Merci d'avoir accepté l'invitation.

  • Speaker #1

    De rien.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir d'échanger avec toi. J'espère que ça apportera un peu plus d'informations sur ce domaine du cannabis dont on parle beaucoup, mais qui est si peu connu finalement. C'était un grand plaisir d'avoir ton expertise.

  • Speaker #1

    Merci à toi surtout. Merci d'avoir écouté. A bientôt.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est tout pour cet épisode du podcast Auto-Entrepreneur. J'espère que notre discussion avec Mathieu vous a éclairé sur les nombreux aspects de l'industrie du CBD en France. Mathieu a su saisir l'opportunité au bon moment et naviguer avec succès dans un secteur complexe. Son expérience confirme qu'il est indispensable de rester informé des évolutions légales et de s'entourer de professionnels compétents pour réussir dans ce domaine. Si vous avez trouvé cet épisode utile, n'hésitez pas à le partager avec d'autres entrepreneurs et à nous laisser un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode rempli de conseils pratiques. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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