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Podcast Auto-Entrepreneur

EP 29 : Se lancer à 100% : L'aventure entrepreneuriale de Maeva

EP 29 : Se lancer à 100% : L'aventure entrepreneuriale de Maeva

57min |10/12/2024
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EP 29 : Se lancer à 100% : L'aventure entrepreneuriale de Maeva

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57min |10/12/2024
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Description

👒 Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, nous accueillons Maeva, fondatrice des Créations de Maé.

📚 Ancienne libraire, Maeva a décidé de se consacrer entièrement à sa passion pour l'artisanat et a transformé son hobby en une micro-entreprise prospère.

💯 Ensemble, découvrons son parcours inspirant, depuis ses débuts en tant qu'auto-entrepreneure à 18 ans, jusqu'à sa décision courageuse de quitter son emploi pour se lancer à 100% dans ses créations.
Maeva partage avec nous les défis qu'elle a rencontrés, ses astuces pour équilibrer vie professionnelle et personnelle, et l'importance des réseaux sociaux pour développer son activité.


💪 La créatrice nous parle également de son combat contre l'endométriose, une maladie qui a profondément influencé son parcours et ses choix professionnels.

🎄 À l'approche de Noël, elle nous dévoile ses préparatifs pour cette période clé de l'année, et nous donne des conseils précieux pour ceux qui hésitent encore à se lancer en micro-entreprise.

💫 Rejoignez-nous pour une interview inspirante et pleine de conseils pratiques, idéale pour tous ceux qui rêvent de transformer leur passion en métier et s'intéressent à l'entrepreneuriat féminin !

Retrouvez Maëva sur Instagram: https://www.instagram.com/les_creations_de_mae?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZDNlZDc0MzIxNw==
ou directement sur: https://lescreationsdemae.fr/

🎧 Découvrez l'épisode sans plus attendre et partagez-nous vos retours et/ou questions non-abordées sur le statut, sur tous nos réseaux sociaux.

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Grâce à vous, nous pourrons toucher davantage d’auto-entrepreneurs en devenir. 

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Maëva

    Du jour au lendemain, je peux être paralysée, on peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, fonce, juste fonce. Fais de tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps. Et après, c'est vraiment ma boutique, c'est ma passion, c'est mon petit bébé. Et aussi, ça a été mon échappatoire.

  • Romaric.

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric. Et aujourd'hui, nous accueillons une invitée qui a su transformer sa passion en une activité prospère. Maëva, fondatrice des créations de Maë, était encore libraire il y a quelques mois. De nombreux soucis de santé lui ont fait prendre conscience de ce qui était vraiment important pour elle. Désormais, elle se consacre à 100% sur son activité entrepreneuriale. Ensemble, nous allons découvrir comment. Elle a quitté son emploi pour suivre sa passion, développer une gamme de produits faits main et utiliser les réseaux sociaux pour attirer une clientèle fidèle. A l'approche de Noël, elle nous présentera ses projets et créations, notamment son calendrier de l'avant et son alternative originale, le calendrier de l'après. Alors, préparez-vous à être inspiré et qui sait, peut-être que Maëva vous donnera... envie de ressortir votre vieille machine à coudre du placard.

  • Romaric

    Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Maëva. Maëva qui est une ancienne libraire et qui désormais concentre tout son temps aux créations de Maë.

  • Romaric.

    Bonjour Maëva.

  • Maëva

    Hello.

  • Romaric

    Comment vas-tu aujourd'hui ?

  • Maëva

    Ça va. Reposé.

  • Romaric

    Reposé ? C'est assez rare apparemment. Oui. On va voir ça aujourd'hui, reposé, c'est assez rare. T'as beaucoup de travail. Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire ce que sont les créations de Maë ?

  • Maëva

    Alors les créations de Maë, c'est une marque que j'ai créée de base quand j'étais toute jeune, quand je sortais du bac. C'était une passion de la création du sémain et j'avais des milliards d'idées déjà quand j'étais plus jeune pour créer, pour faire des choses, etc. Et puis un jour j'ai dit à mes parents, j'ai envie de me faire une pochette. pour livre, venez on essaye ! Donc j'ai commencé à faire la couture à la main, après je me suis dit bon bah on va prendre une petite machine à coudre et puis j'ai appris toute seule et c'est comme ça que j'ai lancé les créations de Mahé et à partir de 2018-2019 j'ai officiellement créé mon entreprise, déclaré mon entreprise et ça a été jusqu'à présent toute une aventure, je suis passée par, ça a été en parallèle de mes études. Après, ça a été un parallèle de mon travail. Et maintenant, depuis six mois, c'est mon travail à 100

  • Romaric

    100 donc c'est un grand changement. Donc, tu étais libraire avant.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Tu as quitté ton emploi.

  • Maëva

    Oui, j'ai eu le courage de quitter mon emploi.

  • Romaric

    Et qu'est-ce qui a fait que, justement, tu as voulu ou tu as pu passer à 100 sur ton activité, alors que depuis 2018, comme tu le disais, tu avais déjà le statut d'auto-entrepreneur ?

  • Maëva

    Ce qui m'a permis, c'est déjà le fait d'être montée sur Paris. Il y a déjà beaucoup plus d'opportunités, que ce soit en tant que libraire, parce que forcément, dans le sud, il y en avait beaucoup moins, je n'en avais plus sur Paris, et même en tant qu'auto-entrepreneur, parce que je pouvais participer à plus d'événements, rencontrer plus de personnes. La plupart des entreprises sont basées à Paris. Et en fait, là, en avril-mai, ça faisait pratiquement deux ans que j'étais libraire. Et j'ai senti que malgré que ce soit un métier de passion, c'est toujours ce que j'ai voulu faire. Je voulais ouvrir ma propre librairie, avoir un café. Ça, ça a toujours été. Mais je sentais en fait que je m'essoufflais complètement dans l'entreprise dans laquelle j'étais. J'étais fatiguée, je n'étais pas motivée. J'avais le moral qui... tombait de plus en plus bas et je me suis dit c'est maintenant que tu peux réagir en fait sinon je sais pas à quel point je pourrais descendre à quel point ça pourrait me rendre triste et donc du coup à ce moment là j'ai pu faire une rupture conventionnelle donc petite petite discussion avec mon patron à l'époque qui était un peu banquelle mais du coup ça m'a permis quand même de négocier de lui dire bon bah voilà je pars à telle date je reste jusqu'à telle date mais à telle date je pars et j'ai tenu jusqu'au bout. Mais j'ai fait un petit burn-out dépression, donc j'ai été en arrêt maladie pendant un mois. avant la fin de mon contrat. Et puis là, je me suis dit, c'est le moment. Je ne me vois pas pour l'instant. Je voyais, j'avais plein d'idées pour la boutique. J'avais plein d'envies de créer. Mais en tant que libraire, on a tellement des horaires spécifiques et des horaires vraiment complètement décalés des gens qu'il y a des fois, je pouvais passer six jours sur sept à travailler pour la librairie et du coup, ne pas avoir de temps pour moi parce que je rentrais à 22h, 23h généralement et je partais à 8h de chez moi. Ce qui faisait que je ne pouvais pas forcément créer, je ne pouvais pas avancer alors que je voyais que les gens s'intéressaient, qu'ils voulaient commander, qu'ils voulaient plus de choses, qu'ils voulaient que ça bouge. Donc, je me suis dit que c'est peut-être l'occasion là juste de me lancer et de me dire que tu n'as rien à perdre, tu n'as rien à regretter, j'ai la chance d'être entourée. Donc, vas-y, fonce, ne réfléchis pas, ne réfléchis pas trop et fonce dans cet objectif.

  • Romaric

    Pendant que tu étais employée, est-ce que tu faisais déjà quelques ventes ?

  • Maëva

    Oui, je faisais déjà quelques ventes quand j'étais étudiante aussi. Quand c'était les vacances, je participais à des marchés de créateurs, des petits marchés de créateurs à des petits événements dans le sud de la France. J'ai rencontré plein d'amis qui maintenant sont des super amis. Ça fait cinq ans qu'on se connaît. Je faisais quand même des petites ventes à droite, à gauche, etc. J'essayais quand même d'être active. J'essayais quand même de... chercher quand même à la communication sur les réseaux sociaux. Mais je me sens très frustrée parce que je n'avais vraiment pas assez de temps. Et comme j'aime apprendre, j'aime découvrir, je sentais cet énorme blocage. Et à l'intérieur de moi, je disais, ce n'est pas mon caractère de me bloquer comme ça. Ce n'est pas mon caractère de ne pas y aller. Donc, il faut vraiment que je fasse quelque chose.

  • Romaric

    Pour avoir un ordre d'idée, ça représentait quoi en volume d'activité ? Avant que tu passes à 100%, ton chiffre d'affaires annuel,

  • Maëva

    depuis 2018,

  • Romaric

    ça fait 6 ans à peu près, donc tu as eu le temps de voir un peu.

  • Maëva

    J'avais un chiffre d'affaires quand j'étais étudiante, le chiffre d'affaires annuel, il devait être à 1000, je pense, pas plus. Après, en parallèle du travail, j'ai réussi à un peu augmenter vers 2000 ou 3000. Et là, sur la dernière année, du coup... parce que ça a été l'anniversaire des six ans de la boutique. Sur la dernière année, je crois que j'ai doublé ou triplé. Rien qu'avec mes six mois d'activité à temps complet, déjà rien que ça qui a fait propulser le chiffre d'affaires en deux secondes et demie. Donc, je n'ai pas compris. J'étais devant les calculs en mode, non, je vais recalculer quand même au coup. Mais si, c'est juste, j'y croyais. J'avais cette envie, j'étais déterminée, mais jamais je me serais dit qu'en si peu de temps, de temps, ça pouvait prendre une telle ampleur, en fait.

  • Romaric

    Du coup, tu ne regrettes pas ce passage à 100% ?

  • Maëva

    Pas du tout. Pas du tout. Même mentalement, ça a été une libération totale.

  • Romaric

    Tu viens déjà un peu de répondre, mais pourquoi tu ne l'as pas fait plus tôt ? Est-ce que justement... Tu n'étais pas obligé de répondre, mais est-ce que c'est peut-être le fait que tu aies attendu d'être peut-être un peu mal, mal dans ta peau ? qui t'avait passé à 100% ou avant, tu ne pensais pas que ça pourrait marcher ?

  • Maëva

    En fait, c'est quand tu es étudiante, tu n'as pas trop les revenus pour assurer d'avoir au moins de payer le loyer, etc. Donc là, tu réfléchis déjà deux, trois fois parce que tu te dis, oui, mais j'ai quand même les études. Puis derrière, tu as un peu la société qui te dit, il faut un diplôme, etc. Donc, tu pousses quand même, tu vas au moins chercher le bac plus deux. Tu te dis, bon, quand même, je ne peux pas abandonner les études maintenant. Donc j'ai passé mon bac plus deux et après quand j'étais libraire, en fait, j'ai pas du tout confiance en moi, mais vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas du tout. Et c'est horrible à dire, mais effectivement, en fait, j'ai attendu que mon corps me dise stop, parce que je suis quelqu'un qui est capable de pousser vraiment trop loin mon corps. Et j'ai attendu que mon corps, il me dise là, ça va pas du tout. paraître parce que sinon là je vais tomber en fait donc c'est horrible à dire mais oui c'est notamment grâce à ce que mon corps m'a dit que je me suis dit là il faut en fait il faut et puis financièrement j'avais un peu plus de stabilité j'avais mis de l'argent de côté donc c'était quand même beaucoup plus rassurant déjà pour payer le loyer parce que bon les loyers parisiens c'est pas non plus les loyers les moins chers au monde donc forcément il y avait ce côté là aussi qui me pesait énormément...

  • Romaric

    Super, déjà c'est une bonne nouvelle de voir que ce changement a été bénéfique et s'est bien passé très vite. On va parler un petit peu de l'artisanat parce que c'est ce que tu fais. Donc tu disais que tu es derrière le nom Les Créations de Maë, c'est le nom de ta marque.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Et donc tu disais que ta première création, si j'ai bien compris, c'était une pochette pour livres.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Et désormais, qu'est-ce que tu proposes comme produit ?

  • Maëva

    Alors j'ai étendu, vraiment beaucoup étendu. Ça veut dire que de base, je passais sur la pochette pour livres parce qu'à l'époque, je voyais... énormément d'entreprises, mais petites entreprises américaines, qui faisaient des pochettes pour livres, mais juste magnifiques. Et j'étais frustrée de me dire, mais il n'y en a pas tant que ça en France, avec des beaux tissus, etc. Donc, c'est parti sur, je me spécialise déjà en littérature. Et en fait, quand j'ai pu passer à 100%, je me suis dit, mais c'est bête, parce qu'il y a vraiment 3 milliards de choses à faire, et je pourrais étendre ma gamme pour justement offrir plus de choix à ma clientèle. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a toujours la catégorie littérature, toujours pochettes pour livres, marque-pages, bijoux pour livres, etc. Il y a la catégorie forcément beauté, donc dedans il y a les trousses, il y a les serviettes pour visage, il y a les lingettes, les pochettes à savon, il y a des chouchous, des fouchés, il y a plein de petits trucs qu'en plus j'adore faire, c'est très satisfaisant de les faire et les envoyer. Et il y a la catégorie high-tech, donc forcément tout ce qui est housses d'ordinateurs, de tablettes, liseuses. Et à côté, j'essaye de faire des petits accessoires, des dragons, par exemple pour les téléphones ou pour les clés. Et tous les jours que j'essaye des nouveautés, là récemment j'ai fait des bandeaux pour cheveux, j'ai fait des mini trousses en porte-clés. J'ai aussi lancé une gamme bébé parce que j'avais pas mal de clientèles qui avaient eu des naissances et qui voulaient des bavoirs, des accroches tétines. Donc forcément, j'ai fait attendez, j'en fais. J'ai fait les bavoirs, accroches tétines. Récemment, j'ai fait aussi des couvertures pour bébé que j'hésite même à faire en un peu plus grand pour les adultes parce que c'est vraiment hyper doux. J'étais à deux doigts de me dire, je vais peut-être m'en faire du coup. Et j'ai lancé aussi récemment les bougies. Donc j'essaye en fait. Je pourrais dire que je suis multipotentielle parce que j'aime vraiment faire de tout, tout tester, tout essayer. Et j'essaye au maximum de satisfaire ma clientèle et de proposer plein de produits pour qu'ils puissent vraiment trouver leur bonheur sur le site internet. Et que tout soit pratiquement fait main, que ce soit moi qui le fasse dans mon appartement, chez moi.

  • Romaric

    Et là, en plus, c'est quasiment que le début pour toi. Donc, ça ne fait que six mois. J'imagine qu'à Stadir, tu vas encore proposer d'autres choses. Ton produit phare, tu nous as un peu tout énoncé. C'est lequel qui fonctionne le mieux en ce moment ?

  • Maëva

    En ce moment, ce qu'ils font seuls le mieux, alors là, on revient à une période Noël, donc ça va être surtout les lingettes réutilisables qui fonctionnent énormément. Les trousses aussi. Les trousses marchent vraiment beaucoup. C'est-à-dire que sur le site Internet, je me fais des valises. Sur les événements, je me fais encore... plus dévalisé. Donc, il y a les trousses qui marchent vraiment bien. Après, on est vraiment sur, en fait, principalement sur tout ce qui est beauté. C'est vrai que ça marche beaucoup en ce moment. C'est vraiment tout ce qui est, comme il y a la mode d'une skincare sur les réseaux sociaux, de prendre soin de soi, etc. C'est vraiment toute cette catégorie-là qui prend vraiment le dessus sur les ventes. Même si, il y a certains moments, en fait, je vends pratiquement de tout. Sur des événements, je peux vendre de... 50-50-50, enfin, ça peut être vraiment varié. Un bon mix. C'est ça.

  • Romaric

    Pour en arriver là, pour faire toutes ces créations, est-ce que tu as eu besoin de faire d'investissement dans du matériel ? Est-ce qu'il n'y a que les fournitures qui te permettent après de les vendre ? Ou est-ce que tu as investi dans des machines ? Et à ce moment-là, est-ce que tu as eu besoin d'un financement supplémentaire ?

  • Maëva

    Alors, j'avais énormément réfléchi pour un financement supplémentaire. Mais, je ne sais pas, psychologiquement, je me disais, je suis trop jeune, on ne va jamais me l'accepter, etc. Donc, en fait, je ne vais pas dire que je suis partie de rien, mais je suis partie de ce que la petite étudiante avait mis de côté sur son compte en banque. Ce n'était pas non plus faramineux, mais avec le peu que j'avais, je me suis lancée, je me suis dit, je vais acheter petit matériel par petit matériel et puis après évoluer au fur et à mesure. Donc, ça a été la première machine à coûter qui n'avait pas coûté bien cher. Après, je me suis dit bon, là, je peux investir dans une un peu plus grande qui fait un peu plus de choses. Donc, ça a été surtout ça principalement.

  • Romaric

    Donc, pas de gros investissements, mais plus du progressif.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Tu m'as aussi parlé, donc là, on est sur tes créations. Tu m'avais aussi parlé en… avant notre interview, du upcycling. Aujourd'hui, c'est important de faire attention à ce qu'on achète et aussi à ce qu'on crée. Peux-tu nous parler de ton projet sur le upcycling ?

  • Maëva

    Oui. Le projet commence de mieux en mieux à se mettre en place. Je pense que début 2025, ce sera bon. J'aimerais mettre en place ce système que les clients puissent m'envoyer des habits. soit des habits auxquels ils tirent, parce qu'il y a une histoire derrière, ça peut être aussi des habits de personnes qui nous ont quittés, et je dialogue avec eux pour leur dire, bon voilà, c'est quelle matière, qu'est-ce que je peux faire avec, en fonction de ce qu'ils veulent, donc ce qu'elle serait une housse d'ordinateur, trousse, housse de tablette, pochette pour livre, ça peut être à peu près tout ce que je propose sur mon site internet. Comme ça, de là, eux m'envoient leurs habits. Moi, je fais l'upcycling, donc je le couds, je le coupe, je le lave, etc. Et après, je le renvoie avec les petits mots, les petites attentions que je mets dans les colis à chaque fois. Mais je le renvoie et ça fait... Je sais que moi, j'aurais aimé faire ça déjà pour mes proches et pour la petite histoire. Mon conjoint a perdu récemment son grand-père et on a vidé son appartement. Et dans son appartement, on a retrouvé des habits. notamment un pull. Et je lui ai dit, écoute, je viens d'avoir une idée, est-ce que je n'en ferais pas une housse pour tablette pour ton père, pour qu'il ait un souvenir, pour avoir ce petit souvenir, un petit quelque chose qui soit toujours à côté de lui au quotidien. Et du coup, là, je lui ai fait la pochette de tablette et je la donne demain soir.

  • Romaric

    Ah ok donc la réaction on n'aura pas la réaction aujourd'hui au micro tu l'auras demain tu pourras nous faire un petit retour Oui je ferai un retour de toute façon je ne ferai que cette histoire

  • Maëva

    C'est original et puis c'est vrai qu'il y a un vrai storytelling derrière et puis c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que dans ma famille on a souvent été très dans l'aide dans aider les autres dans être là pour les autres et puis Et ça a été quelque chose d'assez évident pour moi, parce que c'est vraiment quelque chose qui touche, c'est quelque chose qui donne du baume au cœur, c'est quelque chose qui fait sourire. Et moi, c'est tout ce que je recherche en fait dans ce que je donne aux autres. Donc, ça paraissait évident, ça faisait très longtemps que j'avais réfléchi à cette idée-là. Comme là, maintenant, je peux. Donc, j'ai dit, vas-y, 2025, c'est bon, je le fais.

  • Romaric

    Très bien. Tu viens de nous expliquer que... Tu te faisais dévaliser sur ton site et puis sur les marchés. Alors justement, au niveau des ventes, comment tu t'organises ? Donc voilà, on s'adresse un peu aux artisans qui débutent ou aux futurs artisans. Des fois, on peut avoir ce côté créatif comme tu l'as. Très bien savoir ce qu'on fait, ce qu'on aime faire avec ses mains. Et après, c'est plus la question de comment je vends. Donc toi, comment tu fais aujourd'hui ? Et puis même plus, comment tu as débuté tes premières ventes ?

  • Maëva

    Premières ventes, ça a été très compliqué parce que de base, je suis d'un caractère hyper timide, hyper timide, hyper sensible, enfin tout le packaging. Donc depuis toute petite, c'est très très compliqué. Et les premières ventes, ça a été littéralement quand j'ai lancé sur les réseaux sociaux. Donc, j'ai commencé un peu à communiquer sur Instagram, surtout. Et en fait, c'est quand j'ai débuté les marchés dans le sud de la France, parce qu'en fait, c'était des petits marchés l'été. Donc, il y avait pas mal de touristes. Et en fait, c'est de là que j'ai rencontré des clientes qui sont encore là aujourd'hui, qui me font encore des commandes aujourd'hui, qui viennent même sur les événements à Paris, ils viennent m'offrir des chocolats. Donc, ça vraiment, c'est trop mignon.

  • Romaric

    Il est supportrice.

  • Maëva

    Mais c'est ça, mais j'adore. Et c'est vraiment des personnes que je connais depuis 5 ans. En fait, elles étaient là depuis le début et ça s'est fait du bouche à oreille. Donc déjà, ça, ça a énormément marché. Et après, ça a été de me dire, il faut que je travaille sur mon caractère, sur ma timidité. Alors, je ne dis pas que pendant les événements, quand je suis derrière mon stand, je suis là en mode, bonjour. Je ne sais pas encore vendre à 100% mes créations. Des fois, c'est mes proches qui m'accompagnent, qui me poussent en avant, qui disent hé, hé. parle à la personne là,

  • Romaric

    elle va pas te manger il y a quelqu'un qui regarde parle lui,

  • Maëva

    t'inquiète elle va pas te manger mais c'est vrai que c'est un exercice vraiment de tous les jours c'est pour ça que je veux aussi participer à des événements à des pop-up etc, parce que d'un côté ça permet aussi Je stresse avant, ça c'est sûr. J'angoisse, je stresse, je me dis mais qu'est-ce que je vais dire ? Est-ce qu'il va y avoir du monde ? Il ne va pas y avoir de monde. De quoi je vais parler ? Comment je vais vendre la chose ? Est-ce que je ne vais pas être trop insistante ? Je ne vais pas dire trop de choses ? Je ne vais pas dire pas assez de choses ? Il y a des milliards de choses qui se passent dans ma tête, mais j'arrive à me dire, vas-y, tu y vas. Au pire, tu as quoi à perdre ? Tu vas perdre à la limite une ou deux ventes et encore pas sûr, tu vas perdre juste ton égo. ça va il n'est pas non plus énormissime il revient en général je me dis vas-y et puis il y a des fois forcément j'ai des coups de mou ce qui est normal mais j'ai toujours soit des Ausha côté de moi soit je me fais souvent des amis sur place, des créateurs ou créatrices qui sont à côté de moi donc du coup ils m'aident aussi à me dire vas-y viens on mange un petit truc, on discute ensemble quand il n'y a pas trop de monde et puis ils sont d'énormes ils font énormément de conseils et ils sont de bons bons conseils. J'ai l'avantage, c'est que j'étais entourée de personnes qui travaillaient au contact des gens. Ça, ça m'a énormément aidée.

  • Romaric

    Je crois qu'il y a une autre personne proche de toi qui t'aide pas mal sur un autre aspect de tes ventes.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Je parle de ton site internet. Je crois que le site internet, c'est quelqu'un de proche de toi qui l'a réalisé.

  • Maëva

    Oui, effectivement, c'est mon conjoint qui m'a... On s'est mis à deux, tous les deux, mais il m'a aidé à le réaliser, ouais. Parce que j'avais commencé avec Etsy, forcément. Malheureusement, très déçue de Etsy, parce que plus les années passaient, plus on recevait un mail comme quoi ils augmentaient les frais, etc. Donc, c'était vraiment...

  • Romaric

    C'était combien, à peu près ?

  • Maëva

    Je crois qu'on est à minimum 15% sur les ventes à chaque fois. Ce qui faisait que, par exemple, la dernière vente que j'ai faite, la semaine dernière, j'ai fermé ma boutique Etsy. La dernière vente que j'ai faite, elle n'était même pas 10 euros. Ils m'ont pris 3,50 euros sur la vente, plus le prix du teint. Au final, j'ai vendu la perte. Donc, c'est hyper décevant. Donc, j'avais commencé par Etsy et j'étais sur Big Cartel, parce que Big Cartel, c'était vraiment quelque chose de basique. qui permettait d'avoir un site simple, qui ne coûtait pas très cher au niveau forfait, et qui me laissait, j'avais 50 fiches maximum de produits pour mettre dessus. Donc ça, c'était vraiment quelque chose de basique.

  • Romaric

    Tu as dit, c'est Bicartel ?

  • Maëva

    Oui,

  • Romaric

    ça c'était quelque chose de simple. Et là, ça a fonctionné comment ? Donc tu parles de forfait, mais est-ce qu'au début, pour rentrer, pour créer ton site, tu avais des frais d'entrée ou c'était un forfait dès le départ ? Non,

  • Maëva

    c'était... C'était un forfait dès le départ. Tu pouvais tester avec la version gratuite. Et après, c'était un forfait dès le départ. Quand j'ai créé BitCartel, il n'y avait pas encore cette mode WordPress qui arrivait, qui maintenant est beaucoup plus présente. Et par contre, il y avait déjà Shopify, sauf que Shopify, c'était beaucoup trop avancé. Je ne comprenais absolument rien du tout. Et donc, je me disais, je ne me vois pas me lancer dans un forfait un tout petit peu plus cher. Mais je ne me voyais pas de me lancer dans un site internet vraiment concret avec Shopify, alors que je ne comprenais pas les trois quarts des choses qu'il y avait sur l'application, parce que ça demandait énormément de temps que j'avais, mais pas du tout. Donc je me suis dit, je vais commencer par Big Cartel. Et là, ça a été l'occasion, justement, quand je me suis lancée à 100%, de me dire, maintenant, je bascule, je vais sur Shopify. Mon conjoint a travaillé en e-commerce, donc forcément, il s'y connaissait. Donc on a pu s'y pencher, il a pu m'aider, m'expliquer, m'aider à mettre en... en page le site internet, on y a passé énormément de temps dessus et maintenant j'arrive à comprendre presque la totalité des fonctionnalités donc je suis beaucoup plus contente sur Shopify justement,

  • Romaric

    est-ce qu'il y a des frais ?

  • Maëva

    alors il y a des frais, tu payes un forfait par mois, donc moi je suis à 36 euros par mois, ce qui est rien du coup, par rapport à toutes les fonctionnalités qu'on a, et après pour quand les gens payent, c'est rien C'est même pas 1% ou 1,5% sur la vente.

  • Romaric

    D'accord.

  • Maëva

    Donc c'est rien en fait. Comparé à quand t'es passé par la 6, c'est rien.

  • Romaric

    Parce que toi aujourd'hui, le site internet, il représente quelle part de tes ventes à peu près ?

  • Maëva

    Je dirais un peu plus de la moitié. Ça dépend en fait si je fais énormément d'événements là comme les trois derniers mois. Par exemple en décembre, j'en ai 6 sur trois semaines. mais sinon en fait ça varie ouais ça varie selon vraiment les événements que je fais mais je pense ça doit être du 50 50 pour le moment voir maintenant sur le site internet ça commence un peu plus à manger sur que sur les événements donc d'accord ouais on doit être entre 50 et 60%

  • Romaric

    Là, tu vois, le témoignage que tu es en train de nous faire, ça fait pas mal écho à un futur podcast que je vais enregistrer avec Marine. Avec elle, on verra un peu justement quel site correspond à quel entrepreneur. Mais ça confirme que oui, même si on est dans l'artisanat, qu'on travaille extrêmement aujourd'hui, avoir de la présence sur Internet, avoir un site Internet efficace, c'est primordial pour que l'activité puisse vivre.

  • Maëva

    Concrètement, c'est surtout... Je l'ai remarqué, c'est les réseaux sociaux qui m'ont aidée, qui m'ont énormément aidée. Et pourtant, je ne fais pas… Je suis à moitié partie de la génération qui est née avec le téléphone entre les mains. Mon premier téléphone, je l'ai eu à 14 ans. Mon premier ordinateur, je l'ai eu à 16. Donc, je n'étais pas non plus la meilleure. Et pourtant, je me suis quand même lancée sur les réseaux sociaux. Et littéralement, j'apprends toute seule. C'est-à-dire que je participe à des masterclasses gratuites. Et si je regarde… des vidéos, j'écoute des podcasts, je lis des livres sur le sujet. Là, récemment, j'ai participé, cette semaine, j'ai participé au festival C'est qui la bosse ? C'était une journée avec des entrepreneuses de plein de mondes différents et on avait plein de conférences. On avait des conférences sur TikTok, on avait des conférences sur LinkedIn, on avait des conférences sur l'influence et les entrepreneurs. On apprend énormément et comme c'est ce que j'aime, apprendre tout plein de choses, c'est vraiment important. J'ai appris au fur et à mesure, j'ai appris toute seule et j'ai appris avec les ressources accessibles qu'on a maintenant au jour d'aujourd'hui.

  • Romaric

    Excellent, oui. Je crois que je l'ai vu passer justement la personne qui organisait cette formation, c'est qui la bosse ? Je l'ai vu, je crois, sur Fruits. Je ne sais pas si c'est là que tu l'avais rencontré. Vous étiez nombreux à cette formation ? Enfin, nombreuses du coup ?

  • Maëva

    Alors, cette journée-là, je crois qu'on était 2000. On était 2000 femmes, il y avait énormément d'intervenantes, il y avait hommes et femmes en intervenant. Et on a vraiment appris, il y avait beaucoup de thèmes abordés, on a appris vraiment énormément de choses. Ils ont même abordé le thème de l'endométriose, avec Enora Malagré notamment qui est venue en parler. Il y a eu vraiment, et puis c'était vraiment convivial et bienveillant, tout le monde parlait avec tout le monde. C'était le but, c'est justement de faire des échanges, de faire des liens, de faire des contacts et de rencontrer des nouvelles personnes pour voir si mon service pourrait aider, si mes produits pourraient aider, etc. Donc, cette journée-là, elle était vraiment hyper enrichissante et j'essaye du coup de trouver plusieurs événements comme ça, plusieurs, même ça soit des salons, des entrepreneurs pour pouvoir participer et justement faire des liens dans le monde de l'entrepreneuriat notamment.

  • Romaric

    Les réseaux, tu passes… temps, est-ce que tu... Je te vois,

  • Maëva

    tu es très active,

  • Romaric

    tu pourrais chiffrer à peu près le nombre d'heures que tu passes par semaine sans regarder le téléphone, bien évidemment. Franchement,

  • Maëva

    même moi, les statistiques, je ne les comprends pas déjà sur mon téléphone. Mais par semaine, je ne sais pas parce qu'au départ, je n'étais que sur Insta et puis après, je me suis dit, ouais, mais il faut que je touche de la clientèle ailleurs. Alors, il y a certains qui me reprocheront de trop m'éparpiller, mais d'un autre côté, mes produits peuvent toucher énormément de monde. Donc, toutes les plateformes sont possibles pour toucher de la clientèle. Donc, je me centre principalement sur Instagram. Ce qui me prend le plus de temps, c'est Instagram, concrètement. Parce qu'il y a des statistiques qui disent qu'il faut être actif au moins en story tous les jours. Donc ça, tu fais une story, c'est bon. Je parle, je discute tout le temps. Après, j'ai les copines, des clientes qui viennent me discuter avec moi en message. Ça, c'est super chouette. Donc, il y a les stories. Après, il faut faire les posts. Il faut faire des carousels en ce moment parce que c'est beaucoup plus à la mode. Ça attire plus l'œil. Les gens restent plus sur ton post, du coup, avec ce système de carousel. Les réels, il ne faut pas qu'ils soient trop longs, mais il ne faut pas qu'ils soient trop courts non plus. Il faut qu'il y ait une phrase d'accroche. Déjà, rien que tout ce travail-là, chercher sur Internet les call to action, chercher comment attirer l'œil. Je crois que c'est notre attention sur une vidéo, c'est 2,8 secondes. C'est rien du tout. Donc, accrocher l'œil, le regard et donner envie déjà rien qu'à la clientèle de cliquer sur son profil Instagram, ça demande un temps monstrueux. Je crois que je passe tellement de temps dessus que je ne pourrais pas dire. C'est en fait… Je me suis rendue compte que ça a pris 50% de mon temps et l'autre 50% de mon temps, c'est la création. C'est vraiment les deux boulots.

  • Romaric.

    Ça ne laisse plus trop de temps pour les démarches administratives ?

  • Maëva

    Les démarches administratives, je prépare la nuit pour tout envoyer le lendemain. C'est-à-dire que le soir, même ce qui est démarches par mail, pour contacter des boutiques, pour contacter des professionnels, des collaborations, quand il est… Ma maman, si elle entend ce podcast, désolée. mais quand il est minuit, minuit et demi je prends mon ordinateur et si je suis encore en forme je commence déjà au moins à préparer les mails à préparer les textes que je peux les papiers, tout les papiers, tout enregistrer les papiers enregistrés sur mon ordinateur avoir des sauvegardes etc comme ça le matin quand je me lève tôt tout est prêt, je prends mon ordi je vérifie tout à peu près 15 fois parce que j'ai toujours été comme ça et après j'envoie tout comme ça c'est fait en plus des...

  • Romaric.

    des contacts avec les fournisseurs, les clients. Tout ce qui est la partie purement administrative, je dirais que ce soit l'URSSAF, les impôts, la CFE qui arrive. Toute cette partie, c'est toi qui la gères aussi ?

  • Maëva

    Oui, c'est totalement moi qui la gère. J'ai toutes les casquettes. En fait, je n'ai personne qui travaille pour moi à part moi-même. Et mon chat qui me soutient des fois quand elle se met sur mes genoux. Mais sinon, je fais tout toute seule. Après, ce que j'ai énormément de chance, c'est que mon papa a déjà été auto-entrepreneur. Donc, tout ce qui est modèle de facture, etc., il a pu me montrer. Tout ce qui est… Ça peut paraître ridicule, mais tableau Excel. Enfin, moi, je ne savais pas les sommes. Enfin, moi, je ne comprenais rien du tout. Donc, mon père, il a pu m'aider sur ça. Et ma mère… Elle travaille, donc à France Travail, donc sur l'administratif, elle a pu aussi énormément m'aider. Et ça fait plus de 13 ans qu'on vit dans le sud, donc forcément j'ai rencontré pas mal de ses collègues, j'ai rencontré énormément des gens d'autres entreprises, de la BGE, etc. Donc c'est des gens avec qui je me suis très bien entendue et qui m'ont pu me soutenir et me montrer exactement comment on faisait. Parce que sinon, oui, concrètement, je n'aurais pas été accompagnée, je n'aurais pas eu ma maman, je n'aurais pas eu mon papa. les démarches administratives, ça aurait été un enfer, surtout au début de la création, parce qu'il faut quand même faire des études de marché, etc., avant de lancer son entreprise, parce qu'on ne se lance pas non plus dans l'inconnu total. Et ça, je l'ai appris après, parce que même si j'ai fait un début de métier du livre, on avait quand même des cours d'économie. Donc, on a pu quand même apprendre les bases. Et maintenant, même en regardant sur Internet, même sur YouTube ou des choses comme ça, Il y a beaucoup de personnes qui font des vidéos justement pour expliquer. Donc, c'est déjà beaucoup plus simple aussi si les gens veulent se lancer. Et comme j'ai dit, parce que j'ai des copines aussi qui se lancent dans l'entrepreneuriat, je leur ai dit, je suis là en fait. Si vous avez des questions, moi, je peux vous aider.

  • Romaric.

    Donc là, tu n'es même pas assez experte.

  • Maëva

    Pas experte, mais c'est sûr que je leur donne des conseils. Je leur dis peut-être que tu devrais faire ça plutôt que ça. Après, je n'ai pas la science infuse. On n'est jamais parfait et on peut toujours...

  • Romaric.

    Ça montre que tu maîtrises ce que tu fais.

  • Maëva

    Voilà. Je veux apporter mon aide quand je vois une amie qui veut créer son entreprise et qui galère. Je dis voilà. Et puis si jamais elle a une question vraiment complexe, j'envoie un petit SMS à ma maman en mode Tu peux m'aider, s'il te plaît ? Et puis voilà, je les mets en contact. Je sais que le travail de maman, c'est un travail assez compliqué, mais ma mère a toujours été dévouée. Elle a toujours le même caractère que moi. Elle a toujours adoré aider les autres. Et mes parents, ça a été vraiment une source d'inspiration parce que je voyais, je rencontrais dans la rue forcément, parce qu'au bout de 13 ans, tout le monde se connaît. Je rencontrais dans la rue des personnes que ma mère m'avait accompagnées à France Travail et les gens étaient au bord des larmes en mode, c'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un comme vous. Vous m'avez aidé, vous m'avez soutenu, vous ne m'avez pas lâché, vous m'avez permis de réaliser, de me sortir de tous mes problèmes. Et à chaque fois, je regardais ma mère avec des étoiles dans les yeux, j'étais là en mode. Je suis trop fière de ma maman, elle est trop forte. Puis mon père, c'était pareil. Il y avait plein de gens autour qui disaient Ton père travaille super dur, il est dévoué, il fait un travail parfait. Grâce à mes parents, j'ai vraiment eu cette... Du coup, j'étais fascinée par eux. Je me disais Je veux faire pareil, je veux être pareil, je veux qu'on dise la même chose de moi. Du coup, ce côté perfectionniste, aider les gens, on sait d'où ça vient. Il n'y a pas de patisserie là-dessus.

  • Romaric.

    Écoute, Maëva, tu es la bienvenue sur le groupe Facebook. La communauté des auto-entrepreneurs, c'est un groupe d'entraide et de partage pour les auto-entrepreneurs. Et puis, on est toujours content d'avoir des personnes qui peuvent aider les autres.

  • Maëva

    Si je peux aider, ça va être plaisir.

  • Romaric.

    N'hésite pas à nous rejoindre.

  • Maëva

    Carrément, je regarderai après. J'irai rejoindre le groupe.

  • Romaric.

    On va revenir sur le sujet numéro 1. Alors, à la base, quand on s'est contacté, moi, je cherchais quelqu'un qui était artisan. Et surtout quelqu'un qui faisait des créations et qui allait vendre sur les marchés de Noël. Alors toi en l'occurrence, là ça fait donc quelques mois maintenant que tu es à 100% sur ton activité, je crois que c'est ton premier Noël à fond.

  • Maëva

    Ouais, autant oui.

  • Romaric.

    Et comment tu l'abordes ?

  • Maëva

    Alors, je suis hyper stressée parce que je me dis, il y a toujours ce côté du, les marchés, donc les marchés, les pop-up, les événements, ça dépend de la météo. ça dépend du lieu, ça dépend du jour, de l'horaire, ça dépend de tellement de choses que moi je ne peux pas gérer, qu'en fait ce qui est le plus compliqué c'est de se dire, ok, quel stock je dois faire en priorité, quelle quantité je dois faire, parce qu'il y a un événement, par exemple j'en ai fait un le week-end dernier, je me suis fait dévaliser en lingette, c'est-à-dire que j'en avais refait quand même un petit stock, je m'étais dit, ouais je vais en refaire un tout petit peu, littéralement c'est 90% de ce que j'ai vendu. sur le week-end. J'étais en mode. Mais pourquoi ?

  • Romaric.

    C'est la pète de la lingette, ça.

  • Maëva

    C'est ça. Il n'y avait pas forcément d'explication. Donc, en fait, c'est ça qui est hyper compliqué parce que tu ne sais pas vraiment, en fait. Tu ne peux pas te déterminer. Donc, tu essayes de faire un entre-deux. Tu dis, bon, là, OK, ça va être un événement en entreprise. Je vais peut-être privilégier tout ce qui est plus ouze d'ordi, tablette, liseuse, forcément. Mais en même temps, pour en avoir déjà fait avant, pas mal de trousses se sont vendues parce que ça fait des cadeaux. Donc, je vais aussi pencher sur les cadeaux. Je sais que là, par exemple, dans ces événements, c'est ça principalement. Sur les événements comme les marchés de Noël ou les petits marchés, je sais que là, ça va être plus les petits prix et les petits objets qui font des petits cadeaux qui vont plus se vendre. Je vais plus aller faire des lingettes, je vais plus aller faire des serviettes, des petits marque-pages, des bijoux pour livres, etc. Parce que c'est les petits prix. Ça peut être même les... petits enfants qui viennent acheter leurs cadeaux pour leurs parents de Noël en disant Maman, tu restes là-bas, tu ne regardes pas. Ça peut être ça.

  • Romaric.

    C'est le vol par monnaie quand même.

  • Maëva

    Donne-moi un peu les sous. Et sinon, sur les pop-up, comme je fais les pop-up à Paris, j'en fais pas mal. Là, par contre, j'essaye de m'organiser de manière à me dire Bon, je fais un peu de tout et je vois. Parce que là, vraiment, sur Paris, ça dépend de l'arrondissement. Clairement, ça dépend de là où on est. Et en même temps, c'est quand même hyper excitant parce que tu es toujours dans le mouvement. Tu te dis, c'est juste génial, j'arrive à vendre mes créations, on m'achète mes créations, je reçois des mails pour participer à des événements, c'est-à-dire que ce n'est plus moi qui vais chercher les gens, c'est eux qui viennent vers moi. Et ça, se dire ça en six mois, c'est… Des fois, mon compagnon, il me dit, est-ce que tu réalises que… Généralement, rien que ce début de phrase, je dis non. et ce que je réalise absolument pas mais c'est juste en fait c'est pouvoir rencontrer les gens en vrai discuter avec eux leur demander leur avis même leur dire qu'est-ce que vous aimeriez retrouver qu'est-ce que vous aimeriez voir quelle couleur etc c'est vraiment une période où c'est hyper stressant et en même temps hyper excitant c'est le mélange des deux et période de Noël moi de toute façon déjà j'adore l'ambiance de Noël donc forcément C'est vraiment une période géniale. Il y a plein de trucs. Il y a énormément de trucs.

  • Romaric.

    J'ai vu que là, d'ailleurs, tu te penchais sur un nouveau produit. Justement pour les fêtes, ce sont les calendriers de l'Avent. Et je ne dis pas le calendrier de l'Avent, mais les calendriers de l'Avent parce que tu en proposes deux différents.

  • Maëva

    Oui. Ça, c'était un article qui me tenait vachement à cœur parce que j'ai toujours été une grosse consommatrice de calendriers de l'Avent. Désolée, le dia. Mais ça a été toujours le fait de me dire, jusqu'à Noël, je vais avoir des surprises. C'est génial. Quand j'étais plus jeune, c'était ma grand-mère qui me le faisait, qui me glissait des petites surprises dans les cases, qui me faisait des petits cadeaux. Après, ça a été avec des amis. On se faisait des calendriers de l'Avent. On se faisait des cartons avec des numéros dedans. C'était génial. Et puis après, je me suis acheté aussi des petits calendriers. Et je me suis dit… Là, j'ai le temps. Enfin, j'ai le temps. Je suis à 100%. Je n'ai plus de travail en parallèle ou quoi que ce soit. J'ai envie de pouvoir proposer un calendrier de l'Avent où, dedans, on va retrouver 100% de création artisanale. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un jour où tu vas juste avoir un bonbon ou un chocolat. Non, chaque jour, il y a une création. Donc, je m'étais dit, par contre, je veux qu'il y ait pour les budgets qui ont les moyens de se payer un calendrier de l'Avent un peu plus cher et aussi les budgets… où ils ont moins les moyens, mais ils veulent quand même se faire plaisir. Donc du coup, j'ai mis en place celui de 12 et de 24 cases. Et dans chaque, il y a au minimum déjà, il y a des bougies, il y a des trousses. Donc ce n'est pas non plus je vais mettre une lingette et je les arnaque. C'est j'ai mis vraiment des produits dans celui de 24 cases. Il y a une trousse large, il y a une trousse plate, il y a quatre bougies. Enfin, il y a vraiment de vrais produits. Et ce n'est pas simplement des petites choses. Il y a aussi des serviettes, etc. Mais il y a vraiment de gros produits. Et même dans celui de 12 cases, il y a une pousse plate, etc. En plus, c'est des articles qui prennent du temps à faire. Donc, c'est des articles qualitatifs. Donc, c'était juste, j'en ai emballé. Là, j'ai fait le premier envoi, il y a deux jours. Et même, j'ai adoré les faire. J'adore faire des cadeaux et emballer. Et c'est vrai que là, du coup, j'ai utilisé des petits sacs. craft avec les numéros répartir dans quel jour je mets quel style etc, avoir des petites attentions, mettre le papier de soie hyper joli qui a des arcs-en-ciel dessus, le petit mot à l'intérieur j'ai mis un petit texte aussi que j'ai collé sur le dessus j'ai fait un petit design avec marqué calendrier de l'Avent, les créations de Maë donc j'ai vraiment tout fait avec soin et ça marche et à chaque fois que j'ai une vente, que mon téléphone il sonne et que je vois que c'est un calendrier de l'Avent je suis là en mode c'est trop bien...

  • Romaric.

    voilà pour les auditeurs je ne sais pas vous je suis tellement convaincu on mettra le lien vers tes réseaux sociaux et ton site internet pour ceux que ça peut intéresser le 1er décembre c'est

  • Maëva

    pas qu'on sera diffusé de l'épisode encore mais on fera en sorte qu'il soit diffusé avant le mois de décembre l'avantage c'est que même s'il commande le 1er décembre je l'envoie hyper rapidement Et c'est surtout qu'après, ça va basculer sur les calendriers de l'après. Ça, c'est un truc que j'ai toujours adoré parce que c'est ce que j'ai toujours fait. J'avais toujours cette frustration quand on quittait Noël en mode, voilà, c'est fini, quoi. Et du coup, j'ai toujours dit à mes proches, venez, on fait un calendrier de l'après. Surtout à mes parents. Je faisais un message subliminal à mes parents. Venez, on fait un calendrier de l'après. Et c'est toujours, c'est plus. J'ai des petits cadeaux et ça va m'aider quand même à amorcer la fin de Noël.

  • Romaric.

    Mais attends, Maëva, un calendrier de l'après, ça dure combien ? 360 jours ?

  • Maëva

    Alors, si seulement je pouvais. Mais je pense que niveau délai, je n'ai pas encore tout à fait validé. Là, justement, je vais plus m'y pencher ce week-end. Je ne sais pas si justement je garde 12 et 24 jours ou si j'en fais qu'un seul qui durerait soit 20, soit 24 jours. Mais qui pourrait permettre vraiment de… tu as toujours cette petite surprise au quotidien en janvier parce qu'on a tous ce coup de mou en janvier en mode nouvelle année, tout ça. Donc, ça permet d'avoir des surprises. Et surtout, je veux faire en sorte que le budget soit plus bas parce qu'on a tous les cadeaux de Noël. Moi, la première, j'ai déjà fait la moitié des cadeaux de Noël. Je me suis cassée la tête pendant trois heures hier à faire les cadeaux de Noël. Mais baisser un peu le budget pour que les gens puissent se le permettre et en même temps, se faire plaisir après les fêtes.

  • Romaric.

    Très bien. Super, donc là, je vois que tu es complètement paré pour attaquer ce Noël. Est-ce que, donc là, tu nous expliquais aussi que tu avais dépassé tes attentes, que tout se passait très bien. Est-ce que justement, tu as des attentes spécifiques par rapport à ce Noël qui risque d'être une période... centrale de ton commerce, j'imagine, que ça doit être la période, une des périodes où normalement tu devrais réussir à faire le plus de ventes ?

  • Maëva

    En tant qu'artisan, je pense qu'on est d'accord, la plupart, la période de Noël, c'est LA période pour faire le maximum de chiffre d'affaires. C'est la période qui va nous permettre de faire du chiffre d'affaires pour pouvoir après, se permettre l'année d'après, pendant les mois creux, donc février, mars, pouvoir investir. pouvoir lancer des nouvelles collections, etc. Il y en a même qui disent que normalement, tu es censé faire le double de ton chiffre d'affaires au moment de Noël. en tant qu'artisan. Donc, ce qu'il faut, un peu la pression.

  • Romaric.

    Ah oui, grosse pression. Oui, oui.

  • Maëva

    Moi, j'évite de mettre cette pression-là parce que sinon, je me connais, je vais angoisser, je vais stresser. Mais j'attends quand même, je participe à de nombreux événements. Je sais que je ne vais pas rentrer avec zéro dans les poches parce que je sais, je pars toujours du principe qu'à chaque fois, je ne pars pas négatif. Je pars, je vais faire au moins une vente. je ne rentrerai pas chez moi sans rien, je ferai au moins une vente et je serai contente. Je pars de ce principe-là. Noël, c'est plus qu'est-ce que les gens vont acheter. Au jour d'aujourd'hui, avec la société actuelle, combien les gens peuvent dépenser ? Parce que ça dépend, tous les ans, c'est différent. Tous les ans, c'est par rapport au contexte politique, financier, etc. Ça dépend tous les ans. Et c'est the grosse question en se disant… est-ce que cette année les gens auront plus les moyens que l'année dernière ou est-ce qu'à contrario ils auront moins les moyens donc dans ce cas-là qu'est-ce que je proposerais en plus qu'est-ce que je proposerais en moins et je n'ai pas vraiment d'objectif spécifique pour Noël ce que je veux c'est ça va paraître très bisounours ce que je vais dire totalement mais ce que je veux c'est être dans les good vibes rencontrer des créateurs tout aussi gentils les uns que les autres pas être en concurrence parce que pour moi, ce n'est pas de la concurrence. Même si on fait la même chose, on a des styles totalement différents. C'est plus des amis que de choses pour moi. Pouvoir partager avec les clients, tomber sur des clients avec qui on dialogue, on discute. C'est vraiment, moi, cet objectif-là, c'est vraiment de garder ce côté positif après cette année qui a été rudement compliquée, surtout au niveau santé pour moi. J'ai vraiment cette envie de me dire, je veux du positif. Principalement, c'est du positif.

  • Romaric.

    Et sur la santé, on ne s'y est pas attardé, parce que je ne savais pas si c'était un sujet que tu voulais aborder, mais très rapidement, tout à l'heure, tu parlais d'endométriose.

  • Maëva

    Oui, en fait, depuis que je suis jeune, j'avais eu énormément de douleurs. Je me suis peut-être aussi voilée un peu la face, parce que j'avais peur, parce que les hôpitaux me faisaient flipper. Cette angoisse toujours qu'on t'annonce quelque chose de dur, etc. Mais... Mais en début, enfin non, plutôt avril, ce qui a aussi incité le fait que j'ai dû être en arrêt maladie pour mon travail. Début avril, en fait, j'ai fait une très, très grosse crise où j'étais vraiment, je ne pouvais plus sortir du lit, je ne pouvais plus manger. J'étais pliée en deux, j'étais envahie de spasmes de douleurs intenses, mais vraiment très, très intenses. Et ça faisait déjà un an et demi que je devais passer l'IRM et que je reculais à mort, que je me faisais engueuler par mes proches, par mon médecin. Parce que 90% des gens autour de moi se doutaient que j'avais quelque chose. Là, ça a été la crise de trop. C'est mon compagnon qui a pris rendez-vous à ma place pour aller faire l'IRM. Parce que j'avais peur. J'avais peur surtout de la piqûre. Tu sais qu'on te fait avant. Parce que moi et les piqûres, c'est une grande histoire d'amour. J'avais surtout peur de ça. Et en fait, je suis allée faire. Alors, ça va peut-être paraître bête ce que je vais dire. Mais je suis allée faire l'IRM. La nana m'a donné les résultats de l'hôpital. C'était des termes assez médicaux. Tu ne comprends pas forcément. Tu ne percutes pas. Je savais que j'avais l'endométriose. Au fond de moi, je le savais. Ce n'était pas possible de souffrir autant et de rien avoir. Je ne pensais pas à ce point-là. C'est-à-dire qu'après, j'ai eu des rendez-vous. J'ai revu ma gynécologue qui m'a dit qu'en fait, tu n'as pas une simple endométriose. C'est-à-dire que tu as de l'endométriose, tu as de l'adénomiose. et tu as des adhérences aux intestins. Donc en fait, je suis touchée de partout par la maladie. Donc ça veut dire qu'en fait, à partir de mai, j'ai entamé des démarches pour faire des traitements divers et variés pour essayer de trouver un équilibre. Le problème, c'est que comme j'ai trois choses différentes, c'est trois choses qu'il faut agir dessus. Et il y a un médicament qui va marcher, mais qui va empirer l'autre côté. Et donc, en fait, depuis mai, j'ai été baladée de droite à gauche chez les médecins. J'ai eu, financièrement, ça a été hyper compliqué, parce que ce n'est pas les médecins qui coûtent les moins chers non plus. J'avais des médecins qui me disaient noir, blanc, rouge. Et mentalement, ça a été le tréfon du tréfon. Ça a été vraiment très, très compliqué. Parce que c'est surtout quand un médecin te regarde droit dans les yeux et te dit mais en fait, tu n'as pas que l'endométriose L'endométriose, c'est propagé de partout. Donc en fait, il faut agir maintenant. Et le problème, c'est que... personne ne trouve de solution pour le moment. C'est-à-dire que j'ai un traitement qui touche l'endométriose globalement, donc la première, mais l'adénomiose qui est derrière, qui est située en bas de mon dos, celle-là, il n'y a rien à faire. C'est celle qui me fait la plus souffrir. On a testé déjà deux traitements, ça ne marche pas. Et les adhérences aux intestins, il n'y a pas de traitement à part se faire opérer si ça se propage trop. Et du coup, Je suis littéralement... Alors ça, je peux dire que ça me fait toujours peur. Là, j'ai rendez-vous la semaine prochaine. J'ai rendez-vous à l'hôpital avec un médecin de la douleur. Et en fait, je ne sais pas du tout comment la journée va se passer. C'est-à-dire qu'on m'a dit rendez-vous à 8h30. Et la nana au téléphone m'a dit je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas si vous allez y rester toute la journée. Je ne sais pas si vous allez devoir repasser tous les tests. Je ne sais pas si... En fait, mon dossier est passé en commission. Donc, je ne sais pas quelles décisions ils ont prises. Est-ce que... ils ont trouvé d'autres traitements ? Est-ce qu'ils vont me dire, malgré votre âge, on est quand même obligé d'enlever l'utérus parce que ça s'est trop propagé ? Et en fait, c'est vraiment quelque chose où tu te dis, au début, c'est pas grave. Et quand tu vois l'impact que ça a sur ta vie, sur tes douleurs, sur ton mental, tu te dis, mais en fait, même si moi, je veux avoir le choix et me dire, là, madame, on est obligé de vous opérer, je vais être là en mode, bah non. je vais me lever, je vais fuir je vais m'enfuir, je vais courir en mode non je veux pas mais c'est une énorme source de stress et c'est ce qui m'a permis aussi mentalement de me lancer vraiment à fond dans ma boutique parce que j'ai eu ce côté en fait, ma boutique ça a été aussi mon échappatoire par rapport à ce sujet là et ça m'a aussi poussé à me dire demain je peux être paralysée à cause de l'adénomyose parce que ça se fixe sur mes muscles et que si je bouge pas tous les jours et si je fais pas du sport tous les jours ça risque de ne plus avoir plus de mouvement et ça risque de fixer mes muscles et de figer mes muscles. Et je me dis dans ma tête, du jour au lendemain, je peux être paralysée. On peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, je fonce, juste fonce. Tu donnes tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps parce que du coup, c'est ma santé. Autant avant, je passais derrière les autres, maintenant, je suis primordiale. j'essaye de prendre soin de moi et après c'est vraiment ma boutique c'est ma passion, c'est mon petit bébé et aussi ça a été mon échappatoire sur ce sujet là et c'est ce qui m'a permis du coup d'avoir cette vision du je veux tout donner je veux aussi pouvoir partager faire des collections spécifiques qui sont autour de ce sujet prendre soin de soi etc par rapport à l'endométriose faire des bouillottes, des choses comme ça pour les personnes qui sont comme ça parce que j'ai rencontré énormément de femmes aussi qui ont l'endométriose et aussi certaines qui ont eu... énormément d'épreuves et de difficultés.

  • Romaric.

    Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes qui nous écouteront qui ont malheureusement les mêmes soucis de santé que toi. Est-ce que tu disais que tu avais des groupes ? Est-ce que justement tu aurais des groupes à conseiller pour les entrepreneurs qui ont des maladies et qui vous soutenez ensemble, vous donnez vos conseils ?

  • Maëva

    Alors, je sais que moi, ça a été spécifique parce qu'au départ, ça a commencé avec une collègue de ma mère, avec qui je m'entends énormément, qui a été quand même quelqu'un qui m'a accompagnée pendant beaucoup de temps, qui était atteinte d'entométriose sévère. C'est-à-dire qu'elle s'est fait opérer, elle s'est fait tout enlever, elle a réussi quand même à avoir un enfant, mais ça a été très compliqué. Donc, ça a été la première avec qui j'ai pu dialoguer. Après, il ne faut pas hésiter à aller voir un psychiatre. Comme elle m'a expliqué, la maladie va nous toucher mentalement. Donc forcément, notre sensibilité à la douleur va s'abaisser. On va encore plus ressentir les douleurs et c'est un cercle vicieux. Forcément, la psychiatre va nous aider déjà au minimum à agir sur le mental pour permettre déjà de ralentir un peu ce processus et d'abaisser les angoisses et l'anxiété qui sont procurées aussi par la douleur et par l'endométriose. Et après, c'est surtout... Ça a toujours été des sujets, des fois, qui sont tabous chez certaines personnes. Mais au contraire, je pense qu'il faut en parler avec les gens. Ouais,

  • Romaric.

    ouais, tu fais très bien, tu vois. Au début, je ne pensais pas du tout qu'on en parlerait. Je ne savais pas, en fait, le rapport que tu avais par rapport à ça. Et je trouve que là, c'est que du bonus. Et ça va apporter sûrement des conseils à des personnes qui ont envie d'entendre.

  • Maëva

    Vraiment pas hésiter d'en parler, surtout quand on sent que le poids est très lourd sur ses épaules, parce qu'on se rend compte que finalement, il y a beaucoup de femmes qui sont dans le même cas. Alors, on est toutes différentes, donc on a toutes des douleurs différentes, on a toutes des traitements différents. J'ai rencontré pendant le festival, justement, j'ai rencontré une femme qui avait l'endométriose aussi, mais elle a eu un traitement, il a marché direct. Elle n'a pas du tout été dans mon cas, mais elle a été dans la compréhension, elle a été dans la... Elle me soutenait, elle m'envoie des messages au quotidien. Elle est là, elle m'a dit tu me tiens au courant etc. Donc, c'est vraiment oser en parler. Et après, je sais, par exemple, là à Paris, dans des hôpitaux, il y a des centres spécifiques endométriose où sur place, tous les médecins sont regroupés. Ça va du psychiatre au médecin de la douleur, au chirurgien, au gynécologue. Il y a vraiment tout, ce qui évite de s'éparpiller. Parce que ça aussi,

  • Romaric.

    c'est… C'est une fatigue en plus.

  • Maëva

    Clairement, ça a été une grosse fatigue.

  • Romaric.

    Ok, merci beaucoup Maëva de nous avoir parlé de ce sujet qui n'était pas attendu mais qui est bien venu. On arrive à la fin de cet épisode. J'ai une dernière question à te poser. C'est la question que je pose à chaque personne qui passe au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'auto-entrepreneuriat ?

  • Maëva

    En choisir qui, c'est compliqué. En fait, tout ce que je pourrais dire après tout ça, c'est oser. Oser se lancer. Oser se lancer, oser le positif. Je sais qu'on est dans un monde où le négatif prend énormément. Et garder ce sourire, garder ce j'y crois et je vais y arriver Juste oser se dire vas-y, je me lance Alors, bien évidemment, je ne dis pas… J'avais un plan B, C, D déjà dans ma tête au cas où. Tu as un plan libraire surtout. C'est ça. Je me suis dit, bon, là, quand même, j'ai de quoi retomber sur mes pattes, etc. Mais juste oser, foncer. Et après, c'est juste une histoire de résilience. Ce n'est pas baisser les bras. C'est même si on est seul. Parce que j'ai eu une période où j'ai été seule. Ne baisse pas les bras. Continue. Pleure. Vas-y, pleure. Il n'y a pas de souci. Personne ne te jugera. Pleure. pleure, crie dans ton coussin, fais ce que tu veux, mais continue à avancer et continue de battre, et ça paiera automatiquement.

  • Romaric.

    Merci beaucoup, Maëva,

  • Maëva

    pour tes conseils.

  • Romaric.

    Brièvement, où est-ce qu'on peut te retrouver désormais ?

  • Maëva

    Principalement sur Instagram, sinon à peu près sur tous les réseaux sociaux. J'ai TikTok, j'ai Facebook, j'ai Thread, même YouTube, et mon site internet, bien évidemment, les créations de Maë. et puis surtout restez à l'affût parce qu'à partir du 1er janvier 2025 il va y avoir vraiment beaucoup de nouveautés qui vont arriver sur les créations de Maëva et on reste attentif à ce qui va se passer à très bientôt Maëva à bientôt et

  • Romaric.

    voilà c'est tout pour cet épisode du podcast auto-entrepreneur j'espère que notre discussion avec Maëva vous a donné des idées concrètes pour transformer votre passion en une activité florissante Maéva a non seulement réussi à développer son commerce, mais elle a aussi fait preuve d'une résilience incroyable face à l'endométriose. N'oubliez pas de visiter son site pour découvrir ses créations uniques. Et avec les fêtes de Noël qui approchent, c'est le moment idéal pour offrir des cadeaux faits main et soutenir une entrepreneur passionnée. Si cet épisode vous a été utile, partagez-le avec d'autres entrepreneurs et laissez-nous un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

👒 Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, nous accueillons Maeva, fondatrice des Créations de Maé.

📚 Ancienne libraire, Maeva a décidé de se consacrer entièrement à sa passion pour l'artisanat et a transformé son hobby en une micro-entreprise prospère.

💯 Ensemble, découvrons son parcours inspirant, depuis ses débuts en tant qu'auto-entrepreneure à 18 ans, jusqu'à sa décision courageuse de quitter son emploi pour se lancer à 100% dans ses créations.
Maeva partage avec nous les défis qu'elle a rencontrés, ses astuces pour équilibrer vie professionnelle et personnelle, et l'importance des réseaux sociaux pour développer son activité.


💪 La créatrice nous parle également de son combat contre l'endométriose, une maladie qui a profondément influencé son parcours et ses choix professionnels.

🎄 À l'approche de Noël, elle nous dévoile ses préparatifs pour cette période clé de l'année, et nous donne des conseils précieux pour ceux qui hésitent encore à se lancer en micro-entreprise.

💫 Rejoignez-nous pour une interview inspirante et pleine de conseils pratiques, idéale pour tous ceux qui rêvent de transformer leur passion en métier et s'intéressent à l'entrepreneuriat féminin !

Retrouvez Maëva sur Instagram: https://www.instagram.com/les_creations_de_mae?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZDNlZDc0MzIxNw==
ou directement sur: https://lescreationsdemae.fr/

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Maëva

    Du jour au lendemain, je peux être paralysée, on peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, fonce, juste fonce. Fais de tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps. Et après, c'est vraiment ma boutique, c'est ma passion, c'est mon petit bébé. Et aussi, ça a été mon échappatoire.

  • Romaric.

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric. Et aujourd'hui, nous accueillons une invitée qui a su transformer sa passion en une activité prospère. Maëva, fondatrice des créations de Maë, était encore libraire il y a quelques mois. De nombreux soucis de santé lui ont fait prendre conscience de ce qui était vraiment important pour elle. Désormais, elle se consacre à 100% sur son activité entrepreneuriale. Ensemble, nous allons découvrir comment. Elle a quitté son emploi pour suivre sa passion, développer une gamme de produits faits main et utiliser les réseaux sociaux pour attirer une clientèle fidèle. A l'approche de Noël, elle nous présentera ses projets et créations, notamment son calendrier de l'avant et son alternative originale, le calendrier de l'après. Alors, préparez-vous à être inspiré et qui sait, peut-être que Maëva vous donnera... envie de ressortir votre vieille machine à coudre du placard.

  • Romaric

    Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Maëva. Maëva qui est une ancienne libraire et qui désormais concentre tout son temps aux créations de Maë.

  • Romaric.

    Bonjour Maëva.

  • Maëva

    Hello.

  • Romaric

    Comment vas-tu aujourd'hui ?

  • Maëva

    Ça va. Reposé.

  • Romaric

    Reposé ? C'est assez rare apparemment. Oui. On va voir ça aujourd'hui, reposé, c'est assez rare. T'as beaucoup de travail. Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire ce que sont les créations de Maë ?

  • Maëva

    Alors les créations de Maë, c'est une marque que j'ai créée de base quand j'étais toute jeune, quand je sortais du bac. C'était une passion de la création du sémain et j'avais des milliards d'idées déjà quand j'étais plus jeune pour créer, pour faire des choses, etc. Et puis un jour j'ai dit à mes parents, j'ai envie de me faire une pochette. pour livre, venez on essaye ! Donc j'ai commencé à faire la couture à la main, après je me suis dit bon bah on va prendre une petite machine à coudre et puis j'ai appris toute seule et c'est comme ça que j'ai lancé les créations de Mahé et à partir de 2018-2019 j'ai officiellement créé mon entreprise, déclaré mon entreprise et ça a été jusqu'à présent toute une aventure, je suis passée par, ça a été en parallèle de mes études. Après, ça a été un parallèle de mon travail. Et maintenant, depuis six mois, c'est mon travail à 100

  • Romaric

    100 donc c'est un grand changement. Donc, tu étais libraire avant.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Tu as quitté ton emploi.

  • Maëva

    Oui, j'ai eu le courage de quitter mon emploi.

  • Romaric

    Et qu'est-ce qui a fait que, justement, tu as voulu ou tu as pu passer à 100 sur ton activité, alors que depuis 2018, comme tu le disais, tu avais déjà le statut d'auto-entrepreneur ?

  • Maëva

    Ce qui m'a permis, c'est déjà le fait d'être montée sur Paris. Il y a déjà beaucoup plus d'opportunités, que ce soit en tant que libraire, parce que forcément, dans le sud, il y en avait beaucoup moins, je n'en avais plus sur Paris, et même en tant qu'auto-entrepreneur, parce que je pouvais participer à plus d'événements, rencontrer plus de personnes. La plupart des entreprises sont basées à Paris. Et en fait, là, en avril-mai, ça faisait pratiquement deux ans que j'étais libraire. Et j'ai senti que malgré que ce soit un métier de passion, c'est toujours ce que j'ai voulu faire. Je voulais ouvrir ma propre librairie, avoir un café. Ça, ça a toujours été. Mais je sentais en fait que je m'essoufflais complètement dans l'entreprise dans laquelle j'étais. J'étais fatiguée, je n'étais pas motivée. J'avais le moral qui... tombait de plus en plus bas et je me suis dit c'est maintenant que tu peux réagir en fait sinon je sais pas à quel point je pourrais descendre à quel point ça pourrait me rendre triste et donc du coup à ce moment là j'ai pu faire une rupture conventionnelle donc petite petite discussion avec mon patron à l'époque qui était un peu banquelle mais du coup ça m'a permis quand même de négocier de lui dire bon bah voilà je pars à telle date je reste jusqu'à telle date mais à telle date je pars et j'ai tenu jusqu'au bout. Mais j'ai fait un petit burn-out dépression, donc j'ai été en arrêt maladie pendant un mois. avant la fin de mon contrat. Et puis là, je me suis dit, c'est le moment. Je ne me vois pas pour l'instant. Je voyais, j'avais plein d'idées pour la boutique. J'avais plein d'envies de créer. Mais en tant que libraire, on a tellement des horaires spécifiques et des horaires vraiment complètement décalés des gens qu'il y a des fois, je pouvais passer six jours sur sept à travailler pour la librairie et du coup, ne pas avoir de temps pour moi parce que je rentrais à 22h, 23h généralement et je partais à 8h de chez moi. Ce qui faisait que je ne pouvais pas forcément créer, je ne pouvais pas avancer alors que je voyais que les gens s'intéressaient, qu'ils voulaient commander, qu'ils voulaient plus de choses, qu'ils voulaient que ça bouge. Donc, je me suis dit que c'est peut-être l'occasion là juste de me lancer et de me dire que tu n'as rien à perdre, tu n'as rien à regretter, j'ai la chance d'être entourée. Donc, vas-y, fonce, ne réfléchis pas, ne réfléchis pas trop et fonce dans cet objectif.

  • Romaric

    Pendant que tu étais employée, est-ce que tu faisais déjà quelques ventes ?

  • Maëva

    Oui, je faisais déjà quelques ventes quand j'étais étudiante aussi. Quand c'était les vacances, je participais à des marchés de créateurs, des petits marchés de créateurs à des petits événements dans le sud de la France. J'ai rencontré plein d'amis qui maintenant sont des super amis. Ça fait cinq ans qu'on se connaît. Je faisais quand même des petites ventes à droite, à gauche, etc. J'essayais quand même d'être active. J'essayais quand même de... chercher quand même à la communication sur les réseaux sociaux. Mais je me sens très frustrée parce que je n'avais vraiment pas assez de temps. Et comme j'aime apprendre, j'aime découvrir, je sentais cet énorme blocage. Et à l'intérieur de moi, je disais, ce n'est pas mon caractère de me bloquer comme ça. Ce n'est pas mon caractère de ne pas y aller. Donc, il faut vraiment que je fasse quelque chose.

  • Romaric

    Pour avoir un ordre d'idée, ça représentait quoi en volume d'activité ? Avant que tu passes à 100%, ton chiffre d'affaires annuel,

  • Maëva

    depuis 2018,

  • Romaric

    ça fait 6 ans à peu près, donc tu as eu le temps de voir un peu.

  • Maëva

    J'avais un chiffre d'affaires quand j'étais étudiante, le chiffre d'affaires annuel, il devait être à 1000, je pense, pas plus. Après, en parallèle du travail, j'ai réussi à un peu augmenter vers 2000 ou 3000. Et là, sur la dernière année, du coup... parce que ça a été l'anniversaire des six ans de la boutique. Sur la dernière année, je crois que j'ai doublé ou triplé. Rien qu'avec mes six mois d'activité à temps complet, déjà rien que ça qui a fait propulser le chiffre d'affaires en deux secondes et demie. Donc, je n'ai pas compris. J'étais devant les calculs en mode, non, je vais recalculer quand même au coup. Mais si, c'est juste, j'y croyais. J'avais cette envie, j'étais déterminée, mais jamais je me serais dit qu'en si peu de temps, de temps, ça pouvait prendre une telle ampleur, en fait.

  • Romaric

    Du coup, tu ne regrettes pas ce passage à 100% ?

  • Maëva

    Pas du tout. Pas du tout. Même mentalement, ça a été une libération totale.

  • Romaric

    Tu viens déjà un peu de répondre, mais pourquoi tu ne l'as pas fait plus tôt ? Est-ce que justement... Tu n'étais pas obligé de répondre, mais est-ce que c'est peut-être le fait que tu aies attendu d'être peut-être un peu mal, mal dans ta peau ? qui t'avait passé à 100% ou avant, tu ne pensais pas que ça pourrait marcher ?

  • Maëva

    En fait, c'est quand tu es étudiante, tu n'as pas trop les revenus pour assurer d'avoir au moins de payer le loyer, etc. Donc là, tu réfléchis déjà deux, trois fois parce que tu te dis, oui, mais j'ai quand même les études. Puis derrière, tu as un peu la société qui te dit, il faut un diplôme, etc. Donc, tu pousses quand même, tu vas au moins chercher le bac plus deux. Tu te dis, bon, quand même, je ne peux pas abandonner les études maintenant. Donc j'ai passé mon bac plus deux et après quand j'étais libraire, en fait, j'ai pas du tout confiance en moi, mais vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas du tout. Et c'est horrible à dire, mais effectivement, en fait, j'ai attendu que mon corps me dise stop, parce que je suis quelqu'un qui est capable de pousser vraiment trop loin mon corps. Et j'ai attendu que mon corps, il me dise là, ça va pas du tout. paraître parce que sinon là je vais tomber en fait donc c'est horrible à dire mais oui c'est notamment grâce à ce que mon corps m'a dit que je me suis dit là il faut en fait il faut et puis financièrement j'avais un peu plus de stabilité j'avais mis de l'argent de côté donc c'était quand même beaucoup plus rassurant déjà pour payer le loyer parce que bon les loyers parisiens c'est pas non plus les loyers les moins chers au monde donc forcément il y avait ce côté là aussi qui me pesait énormément...

  • Romaric

    Super, déjà c'est une bonne nouvelle de voir que ce changement a été bénéfique et s'est bien passé très vite. On va parler un petit peu de l'artisanat parce que c'est ce que tu fais. Donc tu disais que tu es derrière le nom Les Créations de Maë, c'est le nom de ta marque.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Et donc tu disais que ta première création, si j'ai bien compris, c'était une pochette pour livres.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Et désormais, qu'est-ce que tu proposes comme produit ?

  • Maëva

    Alors j'ai étendu, vraiment beaucoup étendu. Ça veut dire que de base, je passais sur la pochette pour livres parce qu'à l'époque, je voyais... énormément d'entreprises, mais petites entreprises américaines, qui faisaient des pochettes pour livres, mais juste magnifiques. Et j'étais frustrée de me dire, mais il n'y en a pas tant que ça en France, avec des beaux tissus, etc. Donc, c'est parti sur, je me spécialise déjà en littérature. Et en fait, quand j'ai pu passer à 100%, je me suis dit, mais c'est bête, parce qu'il y a vraiment 3 milliards de choses à faire, et je pourrais étendre ma gamme pour justement offrir plus de choix à ma clientèle. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a toujours la catégorie littérature, toujours pochettes pour livres, marque-pages, bijoux pour livres, etc. Il y a la catégorie forcément beauté, donc dedans il y a les trousses, il y a les serviettes pour visage, il y a les lingettes, les pochettes à savon, il y a des chouchous, des fouchés, il y a plein de petits trucs qu'en plus j'adore faire, c'est très satisfaisant de les faire et les envoyer. Et il y a la catégorie high-tech, donc forcément tout ce qui est housses d'ordinateurs, de tablettes, liseuses. Et à côté, j'essaye de faire des petits accessoires, des dragons, par exemple pour les téléphones ou pour les clés. Et tous les jours que j'essaye des nouveautés, là récemment j'ai fait des bandeaux pour cheveux, j'ai fait des mini trousses en porte-clés. J'ai aussi lancé une gamme bébé parce que j'avais pas mal de clientèles qui avaient eu des naissances et qui voulaient des bavoirs, des accroches tétines. Donc forcément, j'ai fait attendez, j'en fais. J'ai fait les bavoirs, accroches tétines. Récemment, j'ai fait aussi des couvertures pour bébé que j'hésite même à faire en un peu plus grand pour les adultes parce que c'est vraiment hyper doux. J'étais à deux doigts de me dire, je vais peut-être m'en faire du coup. Et j'ai lancé aussi récemment les bougies. Donc j'essaye en fait. Je pourrais dire que je suis multipotentielle parce que j'aime vraiment faire de tout, tout tester, tout essayer. Et j'essaye au maximum de satisfaire ma clientèle et de proposer plein de produits pour qu'ils puissent vraiment trouver leur bonheur sur le site internet. Et que tout soit pratiquement fait main, que ce soit moi qui le fasse dans mon appartement, chez moi.

  • Romaric

    Et là, en plus, c'est quasiment que le début pour toi. Donc, ça ne fait que six mois. J'imagine qu'à Stadir, tu vas encore proposer d'autres choses. Ton produit phare, tu nous as un peu tout énoncé. C'est lequel qui fonctionne le mieux en ce moment ?

  • Maëva

    En ce moment, ce qu'ils font seuls le mieux, alors là, on revient à une période Noël, donc ça va être surtout les lingettes réutilisables qui fonctionnent énormément. Les trousses aussi. Les trousses marchent vraiment beaucoup. C'est-à-dire que sur le site Internet, je me fais des valises. Sur les événements, je me fais encore... plus dévalisé. Donc, il y a les trousses qui marchent vraiment bien. Après, on est vraiment sur, en fait, principalement sur tout ce qui est beauté. C'est vrai que ça marche beaucoup en ce moment. C'est vraiment tout ce qui est, comme il y a la mode d'une skincare sur les réseaux sociaux, de prendre soin de soi, etc. C'est vraiment toute cette catégorie-là qui prend vraiment le dessus sur les ventes. Même si, il y a certains moments, en fait, je vends pratiquement de tout. Sur des événements, je peux vendre de... 50-50-50, enfin, ça peut être vraiment varié. Un bon mix. C'est ça.

  • Romaric

    Pour en arriver là, pour faire toutes ces créations, est-ce que tu as eu besoin de faire d'investissement dans du matériel ? Est-ce qu'il n'y a que les fournitures qui te permettent après de les vendre ? Ou est-ce que tu as investi dans des machines ? Et à ce moment-là, est-ce que tu as eu besoin d'un financement supplémentaire ?

  • Maëva

    Alors, j'avais énormément réfléchi pour un financement supplémentaire. Mais, je ne sais pas, psychologiquement, je me disais, je suis trop jeune, on ne va jamais me l'accepter, etc. Donc, en fait, je ne vais pas dire que je suis partie de rien, mais je suis partie de ce que la petite étudiante avait mis de côté sur son compte en banque. Ce n'était pas non plus faramineux, mais avec le peu que j'avais, je me suis lancée, je me suis dit, je vais acheter petit matériel par petit matériel et puis après évoluer au fur et à mesure. Donc, ça a été la première machine à coûter qui n'avait pas coûté bien cher. Après, je me suis dit bon, là, je peux investir dans une un peu plus grande qui fait un peu plus de choses. Donc, ça a été surtout ça principalement.

  • Romaric

    Donc, pas de gros investissements, mais plus du progressif.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Tu m'as aussi parlé, donc là, on est sur tes créations. Tu m'avais aussi parlé en… avant notre interview, du upcycling. Aujourd'hui, c'est important de faire attention à ce qu'on achète et aussi à ce qu'on crée. Peux-tu nous parler de ton projet sur le upcycling ?

  • Maëva

    Oui. Le projet commence de mieux en mieux à se mettre en place. Je pense que début 2025, ce sera bon. J'aimerais mettre en place ce système que les clients puissent m'envoyer des habits. soit des habits auxquels ils tirent, parce qu'il y a une histoire derrière, ça peut être aussi des habits de personnes qui nous ont quittés, et je dialogue avec eux pour leur dire, bon voilà, c'est quelle matière, qu'est-ce que je peux faire avec, en fonction de ce qu'ils veulent, donc ce qu'elle serait une housse d'ordinateur, trousse, housse de tablette, pochette pour livre, ça peut être à peu près tout ce que je propose sur mon site internet. Comme ça, de là, eux m'envoient leurs habits. Moi, je fais l'upcycling, donc je le couds, je le coupe, je le lave, etc. Et après, je le renvoie avec les petits mots, les petites attentions que je mets dans les colis à chaque fois. Mais je le renvoie et ça fait... Je sais que moi, j'aurais aimé faire ça déjà pour mes proches et pour la petite histoire. Mon conjoint a perdu récemment son grand-père et on a vidé son appartement. Et dans son appartement, on a retrouvé des habits. notamment un pull. Et je lui ai dit, écoute, je viens d'avoir une idée, est-ce que je n'en ferais pas une housse pour tablette pour ton père, pour qu'il ait un souvenir, pour avoir ce petit souvenir, un petit quelque chose qui soit toujours à côté de lui au quotidien. Et du coup, là, je lui ai fait la pochette de tablette et je la donne demain soir.

  • Romaric

    Ah ok donc la réaction on n'aura pas la réaction aujourd'hui au micro tu l'auras demain tu pourras nous faire un petit retour Oui je ferai un retour de toute façon je ne ferai que cette histoire

  • Maëva

    C'est original et puis c'est vrai qu'il y a un vrai storytelling derrière et puis c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que dans ma famille on a souvent été très dans l'aide dans aider les autres dans être là pour les autres et puis Et ça a été quelque chose d'assez évident pour moi, parce que c'est vraiment quelque chose qui touche, c'est quelque chose qui donne du baume au cœur, c'est quelque chose qui fait sourire. Et moi, c'est tout ce que je recherche en fait dans ce que je donne aux autres. Donc, ça paraissait évident, ça faisait très longtemps que j'avais réfléchi à cette idée-là. Comme là, maintenant, je peux. Donc, j'ai dit, vas-y, 2025, c'est bon, je le fais.

  • Romaric

    Très bien. Tu viens de nous expliquer que... Tu te faisais dévaliser sur ton site et puis sur les marchés. Alors justement, au niveau des ventes, comment tu t'organises ? Donc voilà, on s'adresse un peu aux artisans qui débutent ou aux futurs artisans. Des fois, on peut avoir ce côté créatif comme tu l'as. Très bien savoir ce qu'on fait, ce qu'on aime faire avec ses mains. Et après, c'est plus la question de comment je vends. Donc toi, comment tu fais aujourd'hui ? Et puis même plus, comment tu as débuté tes premières ventes ?

  • Maëva

    Premières ventes, ça a été très compliqué parce que de base, je suis d'un caractère hyper timide, hyper timide, hyper sensible, enfin tout le packaging. Donc depuis toute petite, c'est très très compliqué. Et les premières ventes, ça a été littéralement quand j'ai lancé sur les réseaux sociaux. Donc, j'ai commencé un peu à communiquer sur Instagram, surtout. Et en fait, c'est quand j'ai débuté les marchés dans le sud de la France, parce qu'en fait, c'était des petits marchés l'été. Donc, il y avait pas mal de touristes. Et en fait, c'est de là que j'ai rencontré des clientes qui sont encore là aujourd'hui, qui me font encore des commandes aujourd'hui, qui viennent même sur les événements à Paris, ils viennent m'offrir des chocolats. Donc, ça vraiment, c'est trop mignon.

  • Romaric

    Il est supportrice.

  • Maëva

    Mais c'est ça, mais j'adore. Et c'est vraiment des personnes que je connais depuis 5 ans. En fait, elles étaient là depuis le début et ça s'est fait du bouche à oreille. Donc déjà, ça, ça a énormément marché. Et après, ça a été de me dire, il faut que je travaille sur mon caractère, sur ma timidité. Alors, je ne dis pas que pendant les événements, quand je suis derrière mon stand, je suis là en mode, bonjour. Je ne sais pas encore vendre à 100% mes créations. Des fois, c'est mes proches qui m'accompagnent, qui me poussent en avant, qui disent hé, hé. parle à la personne là,

  • Romaric

    elle va pas te manger il y a quelqu'un qui regarde parle lui,

  • Maëva

    t'inquiète elle va pas te manger mais c'est vrai que c'est un exercice vraiment de tous les jours c'est pour ça que je veux aussi participer à des événements à des pop-up etc, parce que d'un côté ça permet aussi Je stresse avant, ça c'est sûr. J'angoisse, je stresse, je me dis mais qu'est-ce que je vais dire ? Est-ce qu'il va y avoir du monde ? Il ne va pas y avoir de monde. De quoi je vais parler ? Comment je vais vendre la chose ? Est-ce que je ne vais pas être trop insistante ? Je ne vais pas dire trop de choses ? Je ne vais pas dire pas assez de choses ? Il y a des milliards de choses qui se passent dans ma tête, mais j'arrive à me dire, vas-y, tu y vas. Au pire, tu as quoi à perdre ? Tu vas perdre à la limite une ou deux ventes et encore pas sûr, tu vas perdre juste ton égo. ça va il n'est pas non plus énormissime il revient en général je me dis vas-y et puis il y a des fois forcément j'ai des coups de mou ce qui est normal mais j'ai toujours soit des Ausha côté de moi soit je me fais souvent des amis sur place, des créateurs ou créatrices qui sont à côté de moi donc du coup ils m'aident aussi à me dire vas-y viens on mange un petit truc, on discute ensemble quand il n'y a pas trop de monde et puis ils sont d'énormes ils font énormément de conseils et ils sont de bons bons conseils. J'ai l'avantage, c'est que j'étais entourée de personnes qui travaillaient au contact des gens. Ça, ça m'a énormément aidée.

  • Romaric

    Je crois qu'il y a une autre personne proche de toi qui t'aide pas mal sur un autre aspect de tes ventes.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Je parle de ton site internet. Je crois que le site internet, c'est quelqu'un de proche de toi qui l'a réalisé.

  • Maëva

    Oui, effectivement, c'est mon conjoint qui m'a... On s'est mis à deux, tous les deux, mais il m'a aidé à le réaliser, ouais. Parce que j'avais commencé avec Etsy, forcément. Malheureusement, très déçue de Etsy, parce que plus les années passaient, plus on recevait un mail comme quoi ils augmentaient les frais, etc. Donc, c'était vraiment...

  • Romaric

    C'était combien, à peu près ?

  • Maëva

    Je crois qu'on est à minimum 15% sur les ventes à chaque fois. Ce qui faisait que, par exemple, la dernière vente que j'ai faite, la semaine dernière, j'ai fermé ma boutique Etsy. La dernière vente que j'ai faite, elle n'était même pas 10 euros. Ils m'ont pris 3,50 euros sur la vente, plus le prix du teint. Au final, j'ai vendu la perte. Donc, c'est hyper décevant. Donc, j'avais commencé par Etsy et j'étais sur Big Cartel, parce que Big Cartel, c'était vraiment quelque chose de basique. qui permettait d'avoir un site simple, qui ne coûtait pas très cher au niveau forfait, et qui me laissait, j'avais 50 fiches maximum de produits pour mettre dessus. Donc ça, c'était vraiment quelque chose de basique.

  • Romaric

    Tu as dit, c'est Bicartel ?

  • Maëva

    Oui,

  • Romaric

    ça c'était quelque chose de simple. Et là, ça a fonctionné comment ? Donc tu parles de forfait, mais est-ce qu'au début, pour rentrer, pour créer ton site, tu avais des frais d'entrée ou c'était un forfait dès le départ ? Non,

  • Maëva

    c'était... C'était un forfait dès le départ. Tu pouvais tester avec la version gratuite. Et après, c'était un forfait dès le départ. Quand j'ai créé BitCartel, il n'y avait pas encore cette mode WordPress qui arrivait, qui maintenant est beaucoup plus présente. Et par contre, il y avait déjà Shopify, sauf que Shopify, c'était beaucoup trop avancé. Je ne comprenais absolument rien du tout. Et donc, je me disais, je ne me vois pas me lancer dans un forfait un tout petit peu plus cher. Mais je ne me voyais pas de me lancer dans un site internet vraiment concret avec Shopify, alors que je ne comprenais pas les trois quarts des choses qu'il y avait sur l'application, parce que ça demandait énormément de temps que j'avais, mais pas du tout. Donc je me suis dit, je vais commencer par Big Cartel. Et là, ça a été l'occasion, justement, quand je me suis lancée à 100%, de me dire, maintenant, je bascule, je vais sur Shopify. Mon conjoint a travaillé en e-commerce, donc forcément, il s'y connaissait. Donc on a pu s'y pencher, il a pu m'aider, m'expliquer, m'aider à mettre en... en page le site internet, on y a passé énormément de temps dessus et maintenant j'arrive à comprendre presque la totalité des fonctionnalités donc je suis beaucoup plus contente sur Shopify justement,

  • Romaric

    est-ce qu'il y a des frais ?

  • Maëva

    alors il y a des frais, tu payes un forfait par mois, donc moi je suis à 36 euros par mois, ce qui est rien du coup, par rapport à toutes les fonctionnalités qu'on a, et après pour quand les gens payent, c'est rien C'est même pas 1% ou 1,5% sur la vente.

  • Romaric

    D'accord.

  • Maëva

    Donc c'est rien en fait. Comparé à quand t'es passé par la 6, c'est rien.

  • Romaric

    Parce que toi aujourd'hui, le site internet, il représente quelle part de tes ventes à peu près ?

  • Maëva

    Je dirais un peu plus de la moitié. Ça dépend en fait si je fais énormément d'événements là comme les trois derniers mois. Par exemple en décembre, j'en ai 6 sur trois semaines. mais sinon en fait ça varie ouais ça varie selon vraiment les événements que je fais mais je pense ça doit être du 50 50 pour le moment voir maintenant sur le site internet ça commence un peu plus à manger sur que sur les événements donc d'accord ouais on doit être entre 50 et 60%

  • Romaric

    Là, tu vois, le témoignage que tu es en train de nous faire, ça fait pas mal écho à un futur podcast que je vais enregistrer avec Marine. Avec elle, on verra un peu justement quel site correspond à quel entrepreneur. Mais ça confirme que oui, même si on est dans l'artisanat, qu'on travaille extrêmement aujourd'hui, avoir de la présence sur Internet, avoir un site Internet efficace, c'est primordial pour que l'activité puisse vivre.

  • Maëva

    Concrètement, c'est surtout... Je l'ai remarqué, c'est les réseaux sociaux qui m'ont aidée, qui m'ont énormément aidée. Et pourtant, je ne fais pas… Je suis à moitié partie de la génération qui est née avec le téléphone entre les mains. Mon premier téléphone, je l'ai eu à 14 ans. Mon premier ordinateur, je l'ai eu à 16. Donc, je n'étais pas non plus la meilleure. Et pourtant, je me suis quand même lancée sur les réseaux sociaux. Et littéralement, j'apprends toute seule. C'est-à-dire que je participe à des masterclasses gratuites. Et si je regarde… des vidéos, j'écoute des podcasts, je lis des livres sur le sujet. Là, récemment, j'ai participé, cette semaine, j'ai participé au festival C'est qui la bosse ? C'était une journée avec des entrepreneuses de plein de mondes différents et on avait plein de conférences. On avait des conférences sur TikTok, on avait des conférences sur LinkedIn, on avait des conférences sur l'influence et les entrepreneurs. On apprend énormément et comme c'est ce que j'aime, apprendre tout plein de choses, c'est vraiment important. J'ai appris au fur et à mesure, j'ai appris toute seule et j'ai appris avec les ressources accessibles qu'on a maintenant au jour d'aujourd'hui.

  • Romaric

    Excellent, oui. Je crois que je l'ai vu passer justement la personne qui organisait cette formation, c'est qui la bosse ? Je l'ai vu, je crois, sur Fruits. Je ne sais pas si c'est là que tu l'avais rencontré. Vous étiez nombreux à cette formation ? Enfin, nombreuses du coup ?

  • Maëva

    Alors, cette journée-là, je crois qu'on était 2000. On était 2000 femmes, il y avait énormément d'intervenantes, il y avait hommes et femmes en intervenant. Et on a vraiment appris, il y avait beaucoup de thèmes abordés, on a appris vraiment énormément de choses. Ils ont même abordé le thème de l'endométriose, avec Enora Malagré notamment qui est venue en parler. Il y a eu vraiment, et puis c'était vraiment convivial et bienveillant, tout le monde parlait avec tout le monde. C'était le but, c'est justement de faire des échanges, de faire des liens, de faire des contacts et de rencontrer des nouvelles personnes pour voir si mon service pourrait aider, si mes produits pourraient aider, etc. Donc, cette journée-là, elle était vraiment hyper enrichissante et j'essaye du coup de trouver plusieurs événements comme ça, plusieurs, même ça soit des salons, des entrepreneurs pour pouvoir participer et justement faire des liens dans le monde de l'entrepreneuriat notamment.

  • Romaric

    Les réseaux, tu passes… temps, est-ce que tu... Je te vois,

  • Maëva

    tu es très active,

  • Romaric

    tu pourrais chiffrer à peu près le nombre d'heures que tu passes par semaine sans regarder le téléphone, bien évidemment. Franchement,

  • Maëva

    même moi, les statistiques, je ne les comprends pas déjà sur mon téléphone. Mais par semaine, je ne sais pas parce qu'au départ, je n'étais que sur Insta et puis après, je me suis dit, ouais, mais il faut que je touche de la clientèle ailleurs. Alors, il y a certains qui me reprocheront de trop m'éparpiller, mais d'un autre côté, mes produits peuvent toucher énormément de monde. Donc, toutes les plateformes sont possibles pour toucher de la clientèle. Donc, je me centre principalement sur Instagram. Ce qui me prend le plus de temps, c'est Instagram, concrètement. Parce qu'il y a des statistiques qui disent qu'il faut être actif au moins en story tous les jours. Donc ça, tu fais une story, c'est bon. Je parle, je discute tout le temps. Après, j'ai les copines, des clientes qui viennent me discuter avec moi en message. Ça, c'est super chouette. Donc, il y a les stories. Après, il faut faire les posts. Il faut faire des carousels en ce moment parce que c'est beaucoup plus à la mode. Ça attire plus l'œil. Les gens restent plus sur ton post, du coup, avec ce système de carousel. Les réels, il ne faut pas qu'ils soient trop longs, mais il ne faut pas qu'ils soient trop courts non plus. Il faut qu'il y ait une phrase d'accroche. Déjà, rien que tout ce travail-là, chercher sur Internet les call to action, chercher comment attirer l'œil. Je crois que c'est notre attention sur une vidéo, c'est 2,8 secondes. C'est rien du tout. Donc, accrocher l'œil, le regard et donner envie déjà rien qu'à la clientèle de cliquer sur son profil Instagram, ça demande un temps monstrueux. Je crois que je passe tellement de temps dessus que je ne pourrais pas dire. C'est en fait… Je me suis rendue compte que ça a pris 50% de mon temps et l'autre 50% de mon temps, c'est la création. C'est vraiment les deux boulots.

  • Romaric.

    Ça ne laisse plus trop de temps pour les démarches administratives ?

  • Maëva

    Les démarches administratives, je prépare la nuit pour tout envoyer le lendemain. C'est-à-dire que le soir, même ce qui est démarches par mail, pour contacter des boutiques, pour contacter des professionnels, des collaborations, quand il est… Ma maman, si elle entend ce podcast, désolée. mais quand il est minuit, minuit et demi je prends mon ordinateur et si je suis encore en forme je commence déjà au moins à préparer les mails à préparer les textes que je peux les papiers, tout les papiers, tout enregistrer les papiers enregistrés sur mon ordinateur avoir des sauvegardes etc comme ça le matin quand je me lève tôt tout est prêt, je prends mon ordi je vérifie tout à peu près 15 fois parce que j'ai toujours été comme ça et après j'envoie tout comme ça c'est fait en plus des...

  • Romaric.

    des contacts avec les fournisseurs, les clients. Tout ce qui est la partie purement administrative, je dirais que ce soit l'URSSAF, les impôts, la CFE qui arrive. Toute cette partie, c'est toi qui la gères aussi ?

  • Maëva

    Oui, c'est totalement moi qui la gère. J'ai toutes les casquettes. En fait, je n'ai personne qui travaille pour moi à part moi-même. Et mon chat qui me soutient des fois quand elle se met sur mes genoux. Mais sinon, je fais tout toute seule. Après, ce que j'ai énormément de chance, c'est que mon papa a déjà été auto-entrepreneur. Donc, tout ce qui est modèle de facture, etc., il a pu me montrer. Tout ce qui est… Ça peut paraître ridicule, mais tableau Excel. Enfin, moi, je ne savais pas les sommes. Enfin, moi, je ne comprenais rien du tout. Donc, mon père, il a pu m'aider sur ça. Et ma mère… Elle travaille, donc à France Travail, donc sur l'administratif, elle a pu aussi énormément m'aider. Et ça fait plus de 13 ans qu'on vit dans le sud, donc forcément j'ai rencontré pas mal de ses collègues, j'ai rencontré énormément des gens d'autres entreprises, de la BGE, etc. Donc c'est des gens avec qui je me suis très bien entendue et qui m'ont pu me soutenir et me montrer exactement comment on faisait. Parce que sinon, oui, concrètement, je n'aurais pas été accompagnée, je n'aurais pas eu ma maman, je n'aurais pas eu mon papa. les démarches administratives, ça aurait été un enfer, surtout au début de la création, parce qu'il faut quand même faire des études de marché, etc., avant de lancer son entreprise, parce qu'on ne se lance pas non plus dans l'inconnu total. Et ça, je l'ai appris après, parce que même si j'ai fait un début de métier du livre, on avait quand même des cours d'économie. Donc, on a pu quand même apprendre les bases. Et maintenant, même en regardant sur Internet, même sur YouTube ou des choses comme ça, Il y a beaucoup de personnes qui font des vidéos justement pour expliquer. Donc, c'est déjà beaucoup plus simple aussi si les gens veulent se lancer. Et comme j'ai dit, parce que j'ai des copines aussi qui se lancent dans l'entrepreneuriat, je leur ai dit, je suis là en fait. Si vous avez des questions, moi, je peux vous aider.

  • Romaric.

    Donc là, tu n'es même pas assez experte.

  • Maëva

    Pas experte, mais c'est sûr que je leur donne des conseils. Je leur dis peut-être que tu devrais faire ça plutôt que ça. Après, je n'ai pas la science infuse. On n'est jamais parfait et on peut toujours...

  • Romaric.

    Ça montre que tu maîtrises ce que tu fais.

  • Maëva

    Voilà. Je veux apporter mon aide quand je vois une amie qui veut créer son entreprise et qui galère. Je dis voilà. Et puis si jamais elle a une question vraiment complexe, j'envoie un petit SMS à ma maman en mode Tu peux m'aider, s'il te plaît ? Et puis voilà, je les mets en contact. Je sais que le travail de maman, c'est un travail assez compliqué, mais ma mère a toujours été dévouée. Elle a toujours le même caractère que moi. Elle a toujours adoré aider les autres. Et mes parents, ça a été vraiment une source d'inspiration parce que je voyais, je rencontrais dans la rue forcément, parce qu'au bout de 13 ans, tout le monde se connaît. Je rencontrais dans la rue des personnes que ma mère m'avait accompagnées à France Travail et les gens étaient au bord des larmes en mode, c'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un comme vous. Vous m'avez aidé, vous m'avez soutenu, vous ne m'avez pas lâché, vous m'avez permis de réaliser, de me sortir de tous mes problèmes. Et à chaque fois, je regardais ma mère avec des étoiles dans les yeux, j'étais là en mode. Je suis trop fière de ma maman, elle est trop forte. Puis mon père, c'était pareil. Il y avait plein de gens autour qui disaient Ton père travaille super dur, il est dévoué, il fait un travail parfait. Grâce à mes parents, j'ai vraiment eu cette... Du coup, j'étais fascinée par eux. Je me disais Je veux faire pareil, je veux être pareil, je veux qu'on dise la même chose de moi. Du coup, ce côté perfectionniste, aider les gens, on sait d'où ça vient. Il n'y a pas de patisserie là-dessus.

  • Romaric.

    Écoute, Maëva, tu es la bienvenue sur le groupe Facebook. La communauté des auto-entrepreneurs, c'est un groupe d'entraide et de partage pour les auto-entrepreneurs. Et puis, on est toujours content d'avoir des personnes qui peuvent aider les autres.

  • Maëva

    Si je peux aider, ça va être plaisir.

  • Romaric.

    N'hésite pas à nous rejoindre.

  • Maëva

    Carrément, je regarderai après. J'irai rejoindre le groupe.

  • Romaric.

    On va revenir sur le sujet numéro 1. Alors, à la base, quand on s'est contacté, moi, je cherchais quelqu'un qui était artisan. Et surtout quelqu'un qui faisait des créations et qui allait vendre sur les marchés de Noël. Alors toi en l'occurrence, là ça fait donc quelques mois maintenant que tu es à 100% sur ton activité, je crois que c'est ton premier Noël à fond.

  • Maëva

    Ouais, autant oui.

  • Romaric.

    Et comment tu l'abordes ?

  • Maëva

    Alors, je suis hyper stressée parce que je me dis, il y a toujours ce côté du, les marchés, donc les marchés, les pop-up, les événements, ça dépend de la météo. ça dépend du lieu, ça dépend du jour, de l'horaire, ça dépend de tellement de choses que moi je ne peux pas gérer, qu'en fait ce qui est le plus compliqué c'est de se dire, ok, quel stock je dois faire en priorité, quelle quantité je dois faire, parce qu'il y a un événement, par exemple j'en ai fait un le week-end dernier, je me suis fait dévaliser en lingette, c'est-à-dire que j'en avais refait quand même un petit stock, je m'étais dit, ouais je vais en refaire un tout petit peu, littéralement c'est 90% de ce que j'ai vendu. sur le week-end. J'étais en mode. Mais pourquoi ?

  • Romaric.

    C'est la pète de la lingette, ça.

  • Maëva

    C'est ça. Il n'y avait pas forcément d'explication. Donc, en fait, c'est ça qui est hyper compliqué parce que tu ne sais pas vraiment, en fait. Tu ne peux pas te déterminer. Donc, tu essayes de faire un entre-deux. Tu dis, bon, là, OK, ça va être un événement en entreprise. Je vais peut-être privilégier tout ce qui est plus ouze d'ordi, tablette, liseuse, forcément. Mais en même temps, pour en avoir déjà fait avant, pas mal de trousses se sont vendues parce que ça fait des cadeaux. Donc, je vais aussi pencher sur les cadeaux. Je sais que là, par exemple, dans ces événements, c'est ça principalement. Sur les événements comme les marchés de Noël ou les petits marchés, je sais que là, ça va être plus les petits prix et les petits objets qui font des petits cadeaux qui vont plus se vendre. Je vais plus aller faire des lingettes, je vais plus aller faire des serviettes, des petits marque-pages, des bijoux pour livres, etc. Parce que c'est les petits prix. Ça peut être même les... petits enfants qui viennent acheter leurs cadeaux pour leurs parents de Noël en disant Maman, tu restes là-bas, tu ne regardes pas. Ça peut être ça.

  • Romaric.

    C'est le vol par monnaie quand même.

  • Maëva

    Donne-moi un peu les sous. Et sinon, sur les pop-up, comme je fais les pop-up à Paris, j'en fais pas mal. Là, par contre, j'essaye de m'organiser de manière à me dire Bon, je fais un peu de tout et je vois. Parce que là, vraiment, sur Paris, ça dépend de l'arrondissement. Clairement, ça dépend de là où on est. Et en même temps, c'est quand même hyper excitant parce que tu es toujours dans le mouvement. Tu te dis, c'est juste génial, j'arrive à vendre mes créations, on m'achète mes créations, je reçois des mails pour participer à des événements, c'est-à-dire que ce n'est plus moi qui vais chercher les gens, c'est eux qui viennent vers moi. Et ça, se dire ça en six mois, c'est… Des fois, mon compagnon, il me dit, est-ce que tu réalises que… Généralement, rien que ce début de phrase, je dis non. et ce que je réalise absolument pas mais c'est juste en fait c'est pouvoir rencontrer les gens en vrai discuter avec eux leur demander leur avis même leur dire qu'est-ce que vous aimeriez retrouver qu'est-ce que vous aimeriez voir quelle couleur etc c'est vraiment une période où c'est hyper stressant et en même temps hyper excitant c'est le mélange des deux et période de Noël moi de toute façon déjà j'adore l'ambiance de Noël donc forcément C'est vraiment une période géniale. Il y a plein de trucs. Il y a énormément de trucs.

  • Romaric.

    J'ai vu que là, d'ailleurs, tu te penchais sur un nouveau produit. Justement pour les fêtes, ce sont les calendriers de l'Avent. Et je ne dis pas le calendrier de l'Avent, mais les calendriers de l'Avent parce que tu en proposes deux différents.

  • Maëva

    Oui. Ça, c'était un article qui me tenait vachement à cœur parce que j'ai toujours été une grosse consommatrice de calendriers de l'Avent. Désolée, le dia. Mais ça a été toujours le fait de me dire, jusqu'à Noël, je vais avoir des surprises. C'est génial. Quand j'étais plus jeune, c'était ma grand-mère qui me le faisait, qui me glissait des petites surprises dans les cases, qui me faisait des petits cadeaux. Après, ça a été avec des amis. On se faisait des calendriers de l'Avent. On se faisait des cartons avec des numéros dedans. C'était génial. Et puis après, je me suis acheté aussi des petits calendriers. Et je me suis dit… Là, j'ai le temps. Enfin, j'ai le temps. Je suis à 100%. Je n'ai plus de travail en parallèle ou quoi que ce soit. J'ai envie de pouvoir proposer un calendrier de l'Avent où, dedans, on va retrouver 100% de création artisanale. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un jour où tu vas juste avoir un bonbon ou un chocolat. Non, chaque jour, il y a une création. Donc, je m'étais dit, par contre, je veux qu'il y ait pour les budgets qui ont les moyens de se payer un calendrier de l'Avent un peu plus cher et aussi les budgets… où ils ont moins les moyens, mais ils veulent quand même se faire plaisir. Donc du coup, j'ai mis en place celui de 12 et de 24 cases. Et dans chaque, il y a au minimum déjà, il y a des bougies, il y a des trousses. Donc ce n'est pas non plus je vais mettre une lingette et je les arnaque. C'est j'ai mis vraiment des produits dans celui de 24 cases. Il y a une trousse large, il y a une trousse plate, il y a quatre bougies. Enfin, il y a vraiment de vrais produits. Et ce n'est pas simplement des petites choses. Il y a aussi des serviettes, etc. Mais il y a vraiment de gros produits. Et même dans celui de 12 cases, il y a une pousse plate, etc. En plus, c'est des articles qui prennent du temps à faire. Donc, c'est des articles qualitatifs. Donc, c'était juste, j'en ai emballé. Là, j'ai fait le premier envoi, il y a deux jours. Et même, j'ai adoré les faire. J'adore faire des cadeaux et emballer. Et c'est vrai que là, du coup, j'ai utilisé des petits sacs. craft avec les numéros répartir dans quel jour je mets quel style etc, avoir des petites attentions, mettre le papier de soie hyper joli qui a des arcs-en-ciel dessus, le petit mot à l'intérieur j'ai mis un petit texte aussi que j'ai collé sur le dessus j'ai fait un petit design avec marqué calendrier de l'Avent, les créations de Maë donc j'ai vraiment tout fait avec soin et ça marche et à chaque fois que j'ai une vente, que mon téléphone il sonne et que je vois que c'est un calendrier de l'Avent je suis là en mode c'est trop bien...

  • Romaric.

    voilà pour les auditeurs je ne sais pas vous je suis tellement convaincu on mettra le lien vers tes réseaux sociaux et ton site internet pour ceux que ça peut intéresser le 1er décembre c'est

  • Maëva

    pas qu'on sera diffusé de l'épisode encore mais on fera en sorte qu'il soit diffusé avant le mois de décembre l'avantage c'est que même s'il commande le 1er décembre je l'envoie hyper rapidement Et c'est surtout qu'après, ça va basculer sur les calendriers de l'après. Ça, c'est un truc que j'ai toujours adoré parce que c'est ce que j'ai toujours fait. J'avais toujours cette frustration quand on quittait Noël en mode, voilà, c'est fini, quoi. Et du coup, j'ai toujours dit à mes proches, venez, on fait un calendrier de l'après. Surtout à mes parents. Je faisais un message subliminal à mes parents. Venez, on fait un calendrier de l'après. Et c'est toujours, c'est plus. J'ai des petits cadeaux et ça va m'aider quand même à amorcer la fin de Noël.

  • Romaric.

    Mais attends, Maëva, un calendrier de l'après, ça dure combien ? 360 jours ?

  • Maëva

    Alors, si seulement je pouvais. Mais je pense que niveau délai, je n'ai pas encore tout à fait validé. Là, justement, je vais plus m'y pencher ce week-end. Je ne sais pas si justement je garde 12 et 24 jours ou si j'en fais qu'un seul qui durerait soit 20, soit 24 jours. Mais qui pourrait permettre vraiment de… tu as toujours cette petite surprise au quotidien en janvier parce qu'on a tous ce coup de mou en janvier en mode nouvelle année, tout ça. Donc, ça permet d'avoir des surprises. Et surtout, je veux faire en sorte que le budget soit plus bas parce qu'on a tous les cadeaux de Noël. Moi, la première, j'ai déjà fait la moitié des cadeaux de Noël. Je me suis cassée la tête pendant trois heures hier à faire les cadeaux de Noël. Mais baisser un peu le budget pour que les gens puissent se le permettre et en même temps, se faire plaisir après les fêtes.

  • Romaric.

    Très bien. Super, donc là, je vois que tu es complètement paré pour attaquer ce Noël. Est-ce que, donc là, tu nous expliquais aussi que tu avais dépassé tes attentes, que tout se passait très bien. Est-ce que justement, tu as des attentes spécifiques par rapport à ce Noël qui risque d'être une période... centrale de ton commerce, j'imagine, que ça doit être la période, une des périodes où normalement tu devrais réussir à faire le plus de ventes ?

  • Maëva

    En tant qu'artisan, je pense qu'on est d'accord, la plupart, la période de Noël, c'est LA période pour faire le maximum de chiffre d'affaires. C'est la période qui va nous permettre de faire du chiffre d'affaires pour pouvoir après, se permettre l'année d'après, pendant les mois creux, donc février, mars, pouvoir investir. pouvoir lancer des nouvelles collections, etc. Il y en a même qui disent que normalement, tu es censé faire le double de ton chiffre d'affaires au moment de Noël. en tant qu'artisan. Donc, ce qu'il faut, un peu la pression.

  • Romaric.

    Ah oui, grosse pression. Oui, oui.

  • Maëva

    Moi, j'évite de mettre cette pression-là parce que sinon, je me connais, je vais angoisser, je vais stresser. Mais j'attends quand même, je participe à de nombreux événements. Je sais que je ne vais pas rentrer avec zéro dans les poches parce que je sais, je pars toujours du principe qu'à chaque fois, je ne pars pas négatif. Je pars, je vais faire au moins une vente. je ne rentrerai pas chez moi sans rien, je ferai au moins une vente et je serai contente. Je pars de ce principe-là. Noël, c'est plus qu'est-ce que les gens vont acheter. Au jour d'aujourd'hui, avec la société actuelle, combien les gens peuvent dépenser ? Parce que ça dépend, tous les ans, c'est différent. Tous les ans, c'est par rapport au contexte politique, financier, etc. Ça dépend tous les ans. Et c'est the grosse question en se disant… est-ce que cette année les gens auront plus les moyens que l'année dernière ou est-ce qu'à contrario ils auront moins les moyens donc dans ce cas-là qu'est-ce que je proposerais en plus qu'est-ce que je proposerais en moins et je n'ai pas vraiment d'objectif spécifique pour Noël ce que je veux c'est ça va paraître très bisounours ce que je vais dire totalement mais ce que je veux c'est être dans les good vibes rencontrer des créateurs tout aussi gentils les uns que les autres pas être en concurrence parce que pour moi, ce n'est pas de la concurrence. Même si on fait la même chose, on a des styles totalement différents. C'est plus des amis que de choses pour moi. Pouvoir partager avec les clients, tomber sur des clients avec qui on dialogue, on discute. C'est vraiment, moi, cet objectif-là, c'est vraiment de garder ce côté positif après cette année qui a été rudement compliquée, surtout au niveau santé pour moi. J'ai vraiment cette envie de me dire, je veux du positif. Principalement, c'est du positif.

  • Romaric.

    Et sur la santé, on ne s'y est pas attardé, parce que je ne savais pas si c'était un sujet que tu voulais aborder, mais très rapidement, tout à l'heure, tu parlais d'endométriose.

  • Maëva

    Oui, en fait, depuis que je suis jeune, j'avais eu énormément de douleurs. Je me suis peut-être aussi voilée un peu la face, parce que j'avais peur, parce que les hôpitaux me faisaient flipper. Cette angoisse toujours qu'on t'annonce quelque chose de dur, etc. Mais... Mais en début, enfin non, plutôt avril, ce qui a aussi incité le fait que j'ai dû être en arrêt maladie pour mon travail. Début avril, en fait, j'ai fait une très, très grosse crise où j'étais vraiment, je ne pouvais plus sortir du lit, je ne pouvais plus manger. J'étais pliée en deux, j'étais envahie de spasmes de douleurs intenses, mais vraiment très, très intenses. Et ça faisait déjà un an et demi que je devais passer l'IRM et que je reculais à mort, que je me faisais engueuler par mes proches, par mon médecin. Parce que 90% des gens autour de moi se doutaient que j'avais quelque chose. Là, ça a été la crise de trop. C'est mon compagnon qui a pris rendez-vous à ma place pour aller faire l'IRM. Parce que j'avais peur. J'avais peur surtout de la piqûre. Tu sais qu'on te fait avant. Parce que moi et les piqûres, c'est une grande histoire d'amour. J'avais surtout peur de ça. Et en fait, je suis allée faire. Alors, ça va peut-être paraître bête ce que je vais dire. Mais je suis allée faire l'IRM. La nana m'a donné les résultats de l'hôpital. C'était des termes assez médicaux. Tu ne comprends pas forcément. Tu ne percutes pas. Je savais que j'avais l'endométriose. Au fond de moi, je le savais. Ce n'était pas possible de souffrir autant et de rien avoir. Je ne pensais pas à ce point-là. C'est-à-dire qu'après, j'ai eu des rendez-vous. J'ai revu ma gynécologue qui m'a dit qu'en fait, tu n'as pas une simple endométriose. C'est-à-dire que tu as de l'endométriose, tu as de l'adénomiose. et tu as des adhérences aux intestins. Donc en fait, je suis touchée de partout par la maladie. Donc ça veut dire qu'en fait, à partir de mai, j'ai entamé des démarches pour faire des traitements divers et variés pour essayer de trouver un équilibre. Le problème, c'est que comme j'ai trois choses différentes, c'est trois choses qu'il faut agir dessus. Et il y a un médicament qui va marcher, mais qui va empirer l'autre côté. Et donc, en fait, depuis mai, j'ai été baladée de droite à gauche chez les médecins. J'ai eu, financièrement, ça a été hyper compliqué, parce que ce n'est pas les médecins qui coûtent les moins chers non plus. J'avais des médecins qui me disaient noir, blanc, rouge. Et mentalement, ça a été le tréfon du tréfon. Ça a été vraiment très, très compliqué. Parce que c'est surtout quand un médecin te regarde droit dans les yeux et te dit mais en fait, tu n'as pas que l'endométriose L'endométriose, c'est propagé de partout. Donc en fait, il faut agir maintenant. Et le problème, c'est que... personne ne trouve de solution pour le moment. C'est-à-dire que j'ai un traitement qui touche l'endométriose globalement, donc la première, mais l'adénomiose qui est derrière, qui est située en bas de mon dos, celle-là, il n'y a rien à faire. C'est celle qui me fait la plus souffrir. On a testé déjà deux traitements, ça ne marche pas. Et les adhérences aux intestins, il n'y a pas de traitement à part se faire opérer si ça se propage trop. Et du coup, Je suis littéralement... Alors ça, je peux dire que ça me fait toujours peur. Là, j'ai rendez-vous la semaine prochaine. J'ai rendez-vous à l'hôpital avec un médecin de la douleur. Et en fait, je ne sais pas du tout comment la journée va se passer. C'est-à-dire qu'on m'a dit rendez-vous à 8h30. Et la nana au téléphone m'a dit je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas si vous allez y rester toute la journée. Je ne sais pas si vous allez devoir repasser tous les tests. Je ne sais pas si... En fait, mon dossier est passé en commission. Donc, je ne sais pas quelles décisions ils ont prises. Est-ce que... ils ont trouvé d'autres traitements ? Est-ce qu'ils vont me dire, malgré votre âge, on est quand même obligé d'enlever l'utérus parce que ça s'est trop propagé ? Et en fait, c'est vraiment quelque chose où tu te dis, au début, c'est pas grave. Et quand tu vois l'impact que ça a sur ta vie, sur tes douleurs, sur ton mental, tu te dis, mais en fait, même si moi, je veux avoir le choix et me dire, là, madame, on est obligé de vous opérer, je vais être là en mode, bah non. je vais me lever, je vais fuir je vais m'enfuir, je vais courir en mode non je veux pas mais c'est une énorme source de stress et c'est ce qui m'a permis aussi mentalement de me lancer vraiment à fond dans ma boutique parce que j'ai eu ce côté en fait, ma boutique ça a été aussi mon échappatoire par rapport à ce sujet là et ça m'a aussi poussé à me dire demain je peux être paralysée à cause de l'adénomyose parce que ça se fixe sur mes muscles et que si je bouge pas tous les jours et si je fais pas du sport tous les jours ça risque de ne plus avoir plus de mouvement et ça risque de fixer mes muscles et de figer mes muscles. Et je me dis dans ma tête, du jour au lendemain, je peux être paralysée. On peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, je fonce, juste fonce. Tu donnes tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps parce que du coup, c'est ma santé. Autant avant, je passais derrière les autres, maintenant, je suis primordiale. j'essaye de prendre soin de moi et après c'est vraiment ma boutique c'est ma passion, c'est mon petit bébé et aussi ça a été mon échappatoire sur ce sujet là et c'est ce qui m'a permis du coup d'avoir cette vision du je veux tout donner je veux aussi pouvoir partager faire des collections spécifiques qui sont autour de ce sujet prendre soin de soi etc par rapport à l'endométriose faire des bouillottes, des choses comme ça pour les personnes qui sont comme ça parce que j'ai rencontré énormément de femmes aussi qui ont l'endométriose et aussi certaines qui ont eu... énormément d'épreuves et de difficultés.

  • Romaric.

    Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes qui nous écouteront qui ont malheureusement les mêmes soucis de santé que toi. Est-ce que tu disais que tu avais des groupes ? Est-ce que justement tu aurais des groupes à conseiller pour les entrepreneurs qui ont des maladies et qui vous soutenez ensemble, vous donnez vos conseils ?

  • Maëva

    Alors, je sais que moi, ça a été spécifique parce qu'au départ, ça a commencé avec une collègue de ma mère, avec qui je m'entends énormément, qui a été quand même quelqu'un qui m'a accompagnée pendant beaucoup de temps, qui était atteinte d'entométriose sévère. C'est-à-dire qu'elle s'est fait opérer, elle s'est fait tout enlever, elle a réussi quand même à avoir un enfant, mais ça a été très compliqué. Donc, ça a été la première avec qui j'ai pu dialoguer. Après, il ne faut pas hésiter à aller voir un psychiatre. Comme elle m'a expliqué, la maladie va nous toucher mentalement. Donc forcément, notre sensibilité à la douleur va s'abaisser. On va encore plus ressentir les douleurs et c'est un cercle vicieux. Forcément, la psychiatre va nous aider déjà au minimum à agir sur le mental pour permettre déjà de ralentir un peu ce processus et d'abaisser les angoisses et l'anxiété qui sont procurées aussi par la douleur et par l'endométriose. Et après, c'est surtout... Ça a toujours été des sujets, des fois, qui sont tabous chez certaines personnes. Mais au contraire, je pense qu'il faut en parler avec les gens. Ouais,

  • Romaric.

    ouais, tu fais très bien, tu vois. Au début, je ne pensais pas du tout qu'on en parlerait. Je ne savais pas, en fait, le rapport que tu avais par rapport à ça. Et je trouve que là, c'est que du bonus. Et ça va apporter sûrement des conseils à des personnes qui ont envie d'entendre.

  • Maëva

    Vraiment pas hésiter d'en parler, surtout quand on sent que le poids est très lourd sur ses épaules, parce qu'on se rend compte que finalement, il y a beaucoup de femmes qui sont dans le même cas. Alors, on est toutes différentes, donc on a toutes des douleurs différentes, on a toutes des traitements différents. J'ai rencontré pendant le festival, justement, j'ai rencontré une femme qui avait l'endométriose aussi, mais elle a eu un traitement, il a marché direct. Elle n'a pas du tout été dans mon cas, mais elle a été dans la compréhension, elle a été dans la... Elle me soutenait, elle m'envoie des messages au quotidien. Elle est là, elle m'a dit tu me tiens au courant etc. Donc, c'est vraiment oser en parler. Et après, je sais, par exemple, là à Paris, dans des hôpitaux, il y a des centres spécifiques endométriose où sur place, tous les médecins sont regroupés. Ça va du psychiatre au médecin de la douleur, au chirurgien, au gynécologue. Il y a vraiment tout, ce qui évite de s'éparpiller. Parce que ça aussi,

  • Romaric.

    c'est… C'est une fatigue en plus.

  • Maëva

    Clairement, ça a été une grosse fatigue.

  • Romaric.

    Ok, merci beaucoup Maëva de nous avoir parlé de ce sujet qui n'était pas attendu mais qui est bien venu. On arrive à la fin de cet épisode. J'ai une dernière question à te poser. C'est la question que je pose à chaque personne qui passe au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'auto-entrepreneuriat ?

  • Maëva

    En choisir qui, c'est compliqué. En fait, tout ce que je pourrais dire après tout ça, c'est oser. Oser se lancer. Oser se lancer, oser le positif. Je sais qu'on est dans un monde où le négatif prend énormément. Et garder ce sourire, garder ce j'y crois et je vais y arriver Juste oser se dire vas-y, je me lance Alors, bien évidemment, je ne dis pas… J'avais un plan B, C, D déjà dans ma tête au cas où. Tu as un plan libraire surtout. C'est ça. Je me suis dit, bon, là, quand même, j'ai de quoi retomber sur mes pattes, etc. Mais juste oser, foncer. Et après, c'est juste une histoire de résilience. Ce n'est pas baisser les bras. C'est même si on est seul. Parce que j'ai eu une période où j'ai été seule. Ne baisse pas les bras. Continue. Pleure. Vas-y, pleure. Il n'y a pas de souci. Personne ne te jugera. Pleure. pleure, crie dans ton coussin, fais ce que tu veux, mais continue à avancer et continue de battre, et ça paiera automatiquement.

  • Romaric.

    Merci beaucoup, Maëva,

  • Maëva

    pour tes conseils.

  • Romaric.

    Brièvement, où est-ce qu'on peut te retrouver désormais ?

  • Maëva

    Principalement sur Instagram, sinon à peu près sur tous les réseaux sociaux. J'ai TikTok, j'ai Facebook, j'ai Thread, même YouTube, et mon site internet, bien évidemment, les créations de Maë. et puis surtout restez à l'affût parce qu'à partir du 1er janvier 2025 il va y avoir vraiment beaucoup de nouveautés qui vont arriver sur les créations de Maëva et on reste attentif à ce qui va se passer à très bientôt Maëva à bientôt et

  • Romaric.

    voilà c'est tout pour cet épisode du podcast auto-entrepreneur j'espère que notre discussion avec Maëva vous a donné des idées concrètes pour transformer votre passion en une activité florissante Maéva a non seulement réussi à développer son commerce, mais elle a aussi fait preuve d'une résilience incroyable face à l'endométriose. N'oubliez pas de visiter son site pour découvrir ses créations uniques. Et avec les fêtes de Noël qui approchent, c'est le moment idéal pour offrir des cadeaux faits main et soutenir une entrepreneur passionnée. Si cet épisode vous a été utile, partagez-le avec d'autres entrepreneurs et laissez-nous un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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Description

👒 Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, nous accueillons Maeva, fondatrice des Créations de Maé.

📚 Ancienne libraire, Maeva a décidé de se consacrer entièrement à sa passion pour l'artisanat et a transformé son hobby en une micro-entreprise prospère.

💯 Ensemble, découvrons son parcours inspirant, depuis ses débuts en tant qu'auto-entrepreneure à 18 ans, jusqu'à sa décision courageuse de quitter son emploi pour se lancer à 100% dans ses créations.
Maeva partage avec nous les défis qu'elle a rencontrés, ses astuces pour équilibrer vie professionnelle et personnelle, et l'importance des réseaux sociaux pour développer son activité.


💪 La créatrice nous parle également de son combat contre l'endométriose, une maladie qui a profondément influencé son parcours et ses choix professionnels.

🎄 À l'approche de Noël, elle nous dévoile ses préparatifs pour cette période clé de l'année, et nous donne des conseils précieux pour ceux qui hésitent encore à se lancer en micro-entreprise.

💫 Rejoignez-nous pour une interview inspirante et pleine de conseils pratiques, idéale pour tous ceux qui rêvent de transformer leur passion en métier et s'intéressent à l'entrepreneuriat féminin !

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Maëva

    Du jour au lendemain, je peux être paralysée, on peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, fonce, juste fonce. Fais de tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps. Et après, c'est vraiment ma boutique, c'est ma passion, c'est mon petit bébé. Et aussi, ça a été mon échappatoire.

  • Romaric.

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric. Et aujourd'hui, nous accueillons une invitée qui a su transformer sa passion en une activité prospère. Maëva, fondatrice des créations de Maë, était encore libraire il y a quelques mois. De nombreux soucis de santé lui ont fait prendre conscience de ce qui était vraiment important pour elle. Désormais, elle se consacre à 100% sur son activité entrepreneuriale. Ensemble, nous allons découvrir comment. Elle a quitté son emploi pour suivre sa passion, développer une gamme de produits faits main et utiliser les réseaux sociaux pour attirer une clientèle fidèle. A l'approche de Noël, elle nous présentera ses projets et créations, notamment son calendrier de l'avant et son alternative originale, le calendrier de l'après. Alors, préparez-vous à être inspiré et qui sait, peut-être que Maëva vous donnera... envie de ressortir votre vieille machine à coudre du placard.

  • Romaric

    Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Maëva. Maëva qui est une ancienne libraire et qui désormais concentre tout son temps aux créations de Maë.

  • Romaric.

    Bonjour Maëva.

  • Maëva

    Hello.

  • Romaric

    Comment vas-tu aujourd'hui ?

  • Maëva

    Ça va. Reposé.

  • Romaric

    Reposé ? C'est assez rare apparemment. Oui. On va voir ça aujourd'hui, reposé, c'est assez rare. T'as beaucoup de travail. Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire ce que sont les créations de Maë ?

  • Maëva

    Alors les créations de Maë, c'est une marque que j'ai créée de base quand j'étais toute jeune, quand je sortais du bac. C'était une passion de la création du sémain et j'avais des milliards d'idées déjà quand j'étais plus jeune pour créer, pour faire des choses, etc. Et puis un jour j'ai dit à mes parents, j'ai envie de me faire une pochette. pour livre, venez on essaye ! Donc j'ai commencé à faire la couture à la main, après je me suis dit bon bah on va prendre une petite machine à coudre et puis j'ai appris toute seule et c'est comme ça que j'ai lancé les créations de Mahé et à partir de 2018-2019 j'ai officiellement créé mon entreprise, déclaré mon entreprise et ça a été jusqu'à présent toute une aventure, je suis passée par, ça a été en parallèle de mes études. Après, ça a été un parallèle de mon travail. Et maintenant, depuis six mois, c'est mon travail à 100

  • Romaric

    100 donc c'est un grand changement. Donc, tu étais libraire avant.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Tu as quitté ton emploi.

  • Maëva

    Oui, j'ai eu le courage de quitter mon emploi.

  • Romaric

    Et qu'est-ce qui a fait que, justement, tu as voulu ou tu as pu passer à 100 sur ton activité, alors que depuis 2018, comme tu le disais, tu avais déjà le statut d'auto-entrepreneur ?

  • Maëva

    Ce qui m'a permis, c'est déjà le fait d'être montée sur Paris. Il y a déjà beaucoup plus d'opportunités, que ce soit en tant que libraire, parce que forcément, dans le sud, il y en avait beaucoup moins, je n'en avais plus sur Paris, et même en tant qu'auto-entrepreneur, parce que je pouvais participer à plus d'événements, rencontrer plus de personnes. La plupart des entreprises sont basées à Paris. Et en fait, là, en avril-mai, ça faisait pratiquement deux ans que j'étais libraire. Et j'ai senti que malgré que ce soit un métier de passion, c'est toujours ce que j'ai voulu faire. Je voulais ouvrir ma propre librairie, avoir un café. Ça, ça a toujours été. Mais je sentais en fait que je m'essoufflais complètement dans l'entreprise dans laquelle j'étais. J'étais fatiguée, je n'étais pas motivée. J'avais le moral qui... tombait de plus en plus bas et je me suis dit c'est maintenant que tu peux réagir en fait sinon je sais pas à quel point je pourrais descendre à quel point ça pourrait me rendre triste et donc du coup à ce moment là j'ai pu faire une rupture conventionnelle donc petite petite discussion avec mon patron à l'époque qui était un peu banquelle mais du coup ça m'a permis quand même de négocier de lui dire bon bah voilà je pars à telle date je reste jusqu'à telle date mais à telle date je pars et j'ai tenu jusqu'au bout. Mais j'ai fait un petit burn-out dépression, donc j'ai été en arrêt maladie pendant un mois. avant la fin de mon contrat. Et puis là, je me suis dit, c'est le moment. Je ne me vois pas pour l'instant. Je voyais, j'avais plein d'idées pour la boutique. J'avais plein d'envies de créer. Mais en tant que libraire, on a tellement des horaires spécifiques et des horaires vraiment complètement décalés des gens qu'il y a des fois, je pouvais passer six jours sur sept à travailler pour la librairie et du coup, ne pas avoir de temps pour moi parce que je rentrais à 22h, 23h généralement et je partais à 8h de chez moi. Ce qui faisait que je ne pouvais pas forcément créer, je ne pouvais pas avancer alors que je voyais que les gens s'intéressaient, qu'ils voulaient commander, qu'ils voulaient plus de choses, qu'ils voulaient que ça bouge. Donc, je me suis dit que c'est peut-être l'occasion là juste de me lancer et de me dire que tu n'as rien à perdre, tu n'as rien à regretter, j'ai la chance d'être entourée. Donc, vas-y, fonce, ne réfléchis pas, ne réfléchis pas trop et fonce dans cet objectif.

  • Romaric

    Pendant que tu étais employée, est-ce que tu faisais déjà quelques ventes ?

  • Maëva

    Oui, je faisais déjà quelques ventes quand j'étais étudiante aussi. Quand c'était les vacances, je participais à des marchés de créateurs, des petits marchés de créateurs à des petits événements dans le sud de la France. J'ai rencontré plein d'amis qui maintenant sont des super amis. Ça fait cinq ans qu'on se connaît. Je faisais quand même des petites ventes à droite, à gauche, etc. J'essayais quand même d'être active. J'essayais quand même de... chercher quand même à la communication sur les réseaux sociaux. Mais je me sens très frustrée parce que je n'avais vraiment pas assez de temps. Et comme j'aime apprendre, j'aime découvrir, je sentais cet énorme blocage. Et à l'intérieur de moi, je disais, ce n'est pas mon caractère de me bloquer comme ça. Ce n'est pas mon caractère de ne pas y aller. Donc, il faut vraiment que je fasse quelque chose.

  • Romaric

    Pour avoir un ordre d'idée, ça représentait quoi en volume d'activité ? Avant que tu passes à 100%, ton chiffre d'affaires annuel,

  • Maëva

    depuis 2018,

  • Romaric

    ça fait 6 ans à peu près, donc tu as eu le temps de voir un peu.

  • Maëva

    J'avais un chiffre d'affaires quand j'étais étudiante, le chiffre d'affaires annuel, il devait être à 1000, je pense, pas plus. Après, en parallèle du travail, j'ai réussi à un peu augmenter vers 2000 ou 3000. Et là, sur la dernière année, du coup... parce que ça a été l'anniversaire des six ans de la boutique. Sur la dernière année, je crois que j'ai doublé ou triplé. Rien qu'avec mes six mois d'activité à temps complet, déjà rien que ça qui a fait propulser le chiffre d'affaires en deux secondes et demie. Donc, je n'ai pas compris. J'étais devant les calculs en mode, non, je vais recalculer quand même au coup. Mais si, c'est juste, j'y croyais. J'avais cette envie, j'étais déterminée, mais jamais je me serais dit qu'en si peu de temps, de temps, ça pouvait prendre une telle ampleur, en fait.

  • Romaric

    Du coup, tu ne regrettes pas ce passage à 100% ?

  • Maëva

    Pas du tout. Pas du tout. Même mentalement, ça a été une libération totale.

  • Romaric

    Tu viens déjà un peu de répondre, mais pourquoi tu ne l'as pas fait plus tôt ? Est-ce que justement... Tu n'étais pas obligé de répondre, mais est-ce que c'est peut-être le fait que tu aies attendu d'être peut-être un peu mal, mal dans ta peau ? qui t'avait passé à 100% ou avant, tu ne pensais pas que ça pourrait marcher ?

  • Maëva

    En fait, c'est quand tu es étudiante, tu n'as pas trop les revenus pour assurer d'avoir au moins de payer le loyer, etc. Donc là, tu réfléchis déjà deux, trois fois parce que tu te dis, oui, mais j'ai quand même les études. Puis derrière, tu as un peu la société qui te dit, il faut un diplôme, etc. Donc, tu pousses quand même, tu vas au moins chercher le bac plus deux. Tu te dis, bon, quand même, je ne peux pas abandonner les études maintenant. Donc j'ai passé mon bac plus deux et après quand j'étais libraire, en fait, j'ai pas du tout confiance en moi, mais vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas du tout. Et c'est horrible à dire, mais effectivement, en fait, j'ai attendu que mon corps me dise stop, parce que je suis quelqu'un qui est capable de pousser vraiment trop loin mon corps. Et j'ai attendu que mon corps, il me dise là, ça va pas du tout. paraître parce que sinon là je vais tomber en fait donc c'est horrible à dire mais oui c'est notamment grâce à ce que mon corps m'a dit que je me suis dit là il faut en fait il faut et puis financièrement j'avais un peu plus de stabilité j'avais mis de l'argent de côté donc c'était quand même beaucoup plus rassurant déjà pour payer le loyer parce que bon les loyers parisiens c'est pas non plus les loyers les moins chers au monde donc forcément il y avait ce côté là aussi qui me pesait énormément...

  • Romaric

    Super, déjà c'est une bonne nouvelle de voir que ce changement a été bénéfique et s'est bien passé très vite. On va parler un petit peu de l'artisanat parce que c'est ce que tu fais. Donc tu disais que tu es derrière le nom Les Créations de Maë, c'est le nom de ta marque.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Et donc tu disais que ta première création, si j'ai bien compris, c'était une pochette pour livres.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Et désormais, qu'est-ce que tu proposes comme produit ?

  • Maëva

    Alors j'ai étendu, vraiment beaucoup étendu. Ça veut dire que de base, je passais sur la pochette pour livres parce qu'à l'époque, je voyais... énormément d'entreprises, mais petites entreprises américaines, qui faisaient des pochettes pour livres, mais juste magnifiques. Et j'étais frustrée de me dire, mais il n'y en a pas tant que ça en France, avec des beaux tissus, etc. Donc, c'est parti sur, je me spécialise déjà en littérature. Et en fait, quand j'ai pu passer à 100%, je me suis dit, mais c'est bête, parce qu'il y a vraiment 3 milliards de choses à faire, et je pourrais étendre ma gamme pour justement offrir plus de choix à ma clientèle. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a toujours la catégorie littérature, toujours pochettes pour livres, marque-pages, bijoux pour livres, etc. Il y a la catégorie forcément beauté, donc dedans il y a les trousses, il y a les serviettes pour visage, il y a les lingettes, les pochettes à savon, il y a des chouchous, des fouchés, il y a plein de petits trucs qu'en plus j'adore faire, c'est très satisfaisant de les faire et les envoyer. Et il y a la catégorie high-tech, donc forcément tout ce qui est housses d'ordinateurs, de tablettes, liseuses. Et à côté, j'essaye de faire des petits accessoires, des dragons, par exemple pour les téléphones ou pour les clés. Et tous les jours que j'essaye des nouveautés, là récemment j'ai fait des bandeaux pour cheveux, j'ai fait des mini trousses en porte-clés. J'ai aussi lancé une gamme bébé parce que j'avais pas mal de clientèles qui avaient eu des naissances et qui voulaient des bavoirs, des accroches tétines. Donc forcément, j'ai fait attendez, j'en fais. J'ai fait les bavoirs, accroches tétines. Récemment, j'ai fait aussi des couvertures pour bébé que j'hésite même à faire en un peu plus grand pour les adultes parce que c'est vraiment hyper doux. J'étais à deux doigts de me dire, je vais peut-être m'en faire du coup. Et j'ai lancé aussi récemment les bougies. Donc j'essaye en fait. Je pourrais dire que je suis multipotentielle parce que j'aime vraiment faire de tout, tout tester, tout essayer. Et j'essaye au maximum de satisfaire ma clientèle et de proposer plein de produits pour qu'ils puissent vraiment trouver leur bonheur sur le site internet. Et que tout soit pratiquement fait main, que ce soit moi qui le fasse dans mon appartement, chez moi.

  • Romaric

    Et là, en plus, c'est quasiment que le début pour toi. Donc, ça ne fait que six mois. J'imagine qu'à Stadir, tu vas encore proposer d'autres choses. Ton produit phare, tu nous as un peu tout énoncé. C'est lequel qui fonctionne le mieux en ce moment ?

  • Maëva

    En ce moment, ce qu'ils font seuls le mieux, alors là, on revient à une période Noël, donc ça va être surtout les lingettes réutilisables qui fonctionnent énormément. Les trousses aussi. Les trousses marchent vraiment beaucoup. C'est-à-dire que sur le site Internet, je me fais des valises. Sur les événements, je me fais encore... plus dévalisé. Donc, il y a les trousses qui marchent vraiment bien. Après, on est vraiment sur, en fait, principalement sur tout ce qui est beauté. C'est vrai que ça marche beaucoup en ce moment. C'est vraiment tout ce qui est, comme il y a la mode d'une skincare sur les réseaux sociaux, de prendre soin de soi, etc. C'est vraiment toute cette catégorie-là qui prend vraiment le dessus sur les ventes. Même si, il y a certains moments, en fait, je vends pratiquement de tout. Sur des événements, je peux vendre de... 50-50-50, enfin, ça peut être vraiment varié. Un bon mix. C'est ça.

  • Romaric

    Pour en arriver là, pour faire toutes ces créations, est-ce que tu as eu besoin de faire d'investissement dans du matériel ? Est-ce qu'il n'y a que les fournitures qui te permettent après de les vendre ? Ou est-ce que tu as investi dans des machines ? Et à ce moment-là, est-ce que tu as eu besoin d'un financement supplémentaire ?

  • Maëva

    Alors, j'avais énormément réfléchi pour un financement supplémentaire. Mais, je ne sais pas, psychologiquement, je me disais, je suis trop jeune, on ne va jamais me l'accepter, etc. Donc, en fait, je ne vais pas dire que je suis partie de rien, mais je suis partie de ce que la petite étudiante avait mis de côté sur son compte en banque. Ce n'était pas non plus faramineux, mais avec le peu que j'avais, je me suis lancée, je me suis dit, je vais acheter petit matériel par petit matériel et puis après évoluer au fur et à mesure. Donc, ça a été la première machine à coûter qui n'avait pas coûté bien cher. Après, je me suis dit bon, là, je peux investir dans une un peu plus grande qui fait un peu plus de choses. Donc, ça a été surtout ça principalement.

  • Romaric

    Donc, pas de gros investissements, mais plus du progressif.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Tu m'as aussi parlé, donc là, on est sur tes créations. Tu m'avais aussi parlé en… avant notre interview, du upcycling. Aujourd'hui, c'est important de faire attention à ce qu'on achète et aussi à ce qu'on crée. Peux-tu nous parler de ton projet sur le upcycling ?

  • Maëva

    Oui. Le projet commence de mieux en mieux à se mettre en place. Je pense que début 2025, ce sera bon. J'aimerais mettre en place ce système que les clients puissent m'envoyer des habits. soit des habits auxquels ils tirent, parce qu'il y a une histoire derrière, ça peut être aussi des habits de personnes qui nous ont quittés, et je dialogue avec eux pour leur dire, bon voilà, c'est quelle matière, qu'est-ce que je peux faire avec, en fonction de ce qu'ils veulent, donc ce qu'elle serait une housse d'ordinateur, trousse, housse de tablette, pochette pour livre, ça peut être à peu près tout ce que je propose sur mon site internet. Comme ça, de là, eux m'envoient leurs habits. Moi, je fais l'upcycling, donc je le couds, je le coupe, je le lave, etc. Et après, je le renvoie avec les petits mots, les petites attentions que je mets dans les colis à chaque fois. Mais je le renvoie et ça fait... Je sais que moi, j'aurais aimé faire ça déjà pour mes proches et pour la petite histoire. Mon conjoint a perdu récemment son grand-père et on a vidé son appartement. Et dans son appartement, on a retrouvé des habits. notamment un pull. Et je lui ai dit, écoute, je viens d'avoir une idée, est-ce que je n'en ferais pas une housse pour tablette pour ton père, pour qu'il ait un souvenir, pour avoir ce petit souvenir, un petit quelque chose qui soit toujours à côté de lui au quotidien. Et du coup, là, je lui ai fait la pochette de tablette et je la donne demain soir.

  • Romaric

    Ah ok donc la réaction on n'aura pas la réaction aujourd'hui au micro tu l'auras demain tu pourras nous faire un petit retour Oui je ferai un retour de toute façon je ne ferai que cette histoire

  • Maëva

    C'est original et puis c'est vrai qu'il y a un vrai storytelling derrière et puis c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que dans ma famille on a souvent été très dans l'aide dans aider les autres dans être là pour les autres et puis Et ça a été quelque chose d'assez évident pour moi, parce que c'est vraiment quelque chose qui touche, c'est quelque chose qui donne du baume au cœur, c'est quelque chose qui fait sourire. Et moi, c'est tout ce que je recherche en fait dans ce que je donne aux autres. Donc, ça paraissait évident, ça faisait très longtemps que j'avais réfléchi à cette idée-là. Comme là, maintenant, je peux. Donc, j'ai dit, vas-y, 2025, c'est bon, je le fais.

  • Romaric

    Très bien. Tu viens de nous expliquer que... Tu te faisais dévaliser sur ton site et puis sur les marchés. Alors justement, au niveau des ventes, comment tu t'organises ? Donc voilà, on s'adresse un peu aux artisans qui débutent ou aux futurs artisans. Des fois, on peut avoir ce côté créatif comme tu l'as. Très bien savoir ce qu'on fait, ce qu'on aime faire avec ses mains. Et après, c'est plus la question de comment je vends. Donc toi, comment tu fais aujourd'hui ? Et puis même plus, comment tu as débuté tes premières ventes ?

  • Maëva

    Premières ventes, ça a été très compliqué parce que de base, je suis d'un caractère hyper timide, hyper timide, hyper sensible, enfin tout le packaging. Donc depuis toute petite, c'est très très compliqué. Et les premières ventes, ça a été littéralement quand j'ai lancé sur les réseaux sociaux. Donc, j'ai commencé un peu à communiquer sur Instagram, surtout. Et en fait, c'est quand j'ai débuté les marchés dans le sud de la France, parce qu'en fait, c'était des petits marchés l'été. Donc, il y avait pas mal de touristes. Et en fait, c'est de là que j'ai rencontré des clientes qui sont encore là aujourd'hui, qui me font encore des commandes aujourd'hui, qui viennent même sur les événements à Paris, ils viennent m'offrir des chocolats. Donc, ça vraiment, c'est trop mignon.

  • Romaric

    Il est supportrice.

  • Maëva

    Mais c'est ça, mais j'adore. Et c'est vraiment des personnes que je connais depuis 5 ans. En fait, elles étaient là depuis le début et ça s'est fait du bouche à oreille. Donc déjà, ça, ça a énormément marché. Et après, ça a été de me dire, il faut que je travaille sur mon caractère, sur ma timidité. Alors, je ne dis pas que pendant les événements, quand je suis derrière mon stand, je suis là en mode, bonjour. Je ne sais pas encore vendre à 100% mes créations. Des fois, c'est mes proches qui m'accompagnent, qui me poussent en avant, qui disent hé, hé. parle à la personne là,

  • Romaric

    elle va pas te manger il y a quelqu'un qui regarde parle lui,

  • Maëva

    t'inquiète elle va pas te manger mais c'est vrai que c'est un exercice vraiment de tous les jours c'est pour ça que je veux aussi participer à des événements à des pop-up etc, parce que d'un côté ça permet aussi Je stresse avant, ça c'est sûr. J'angoisse, je stresse, je me dis mais qu'est-ce que je vais dire ? Est-ce qu'il va y avoir du monde ? Il ne va pas y avoir de monde. De quoi je vais parler ? Comment je vais vendre la chose ? Est-ce que je ne vais pas être trop insistante ? Je ne vais pas dire trop de choses ? Je ne vais pas dire pas assez de choses ? Il y a des milliards de choses qui se passent dans ma tête, mais j'arrive à me dire, vas-y, tu y vas. Au pire, tu as quoi à perdre ? Tu vas perdre à la limite une ou deux ventes et encore pas sûr, tu vas perdre juste ton égo. ça va il n'est pas non plus énormissime il revient en général je me dis vas-y et puis il y a des fois forcément j'ai des coups de mou ce qui est normal mais j'ai toujours soit des Ausha côté de moi soit je me fais souvent des amis sur place, des créateurs ou créatrices qui sont à côté de moi donc du coup ils m'aident aussi à me dire vas-y viens on mange un petit truc, on discute ensemble quand il n'y a pas trop de monde et puis ils sont d'énormes ils font énormément de conseils et ils sont de bons bons conseils. J'ai l'avantage, c'est que j'étais entourée de personnes qui travaillaient au contact des gens. Ça, ça m'a énormément aidée.

  • Romaric

    Je crois qu'il y a une autre personne proche de toi qui t'aide pas mal sur un autre aspect de tes ventes.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Je parle de ton site internet. Je crois que le site internet, c'est quelqu'un de proche de toi qui l'a réalisé.

  • Maëva

    Oui, effectivement, c'est mon conjoint qui m'a... On s'est mis à deux, tous les deux, mais il m'a aidé à le réaliser, ouais. Parce que j'avais commencé avec Etsy, forcément. Malheureusement, très déçue de Etsy, parce que plus les années passaient, plus on recevait un mail comme quoi ils augmentaient les frais, etc. Donc, c'était vraiment...

  • Romaric

    C'était combien, à peu près ?

  • Maëva

    Je crois qu'on est à minimum 15% sur les ventes à chaque fois. Ce qui faisait que, par exemple, la dernière vente que j'ai faite, la semaine dernière, j'ai fermé ma boutique Etsy. La dernière vente que j'ai faite, elle n'était même pas 10 euros. Ils m'ont pris 3,50 euros sur la vente, plus le prix du teint. Au final, j'ai vendu la perte. Donc, c'est hyper décevant. Donc, j'avais commencé par Etsy et j'étais sur Big Cartel, parce que Big Cartel, c'était vraiment quelque chose de basique. qui permettait d'avoir un site simple, qui ne coûtait pas très cher au niveau forfait, et qui me laissait, j'avais 50 fiches maximum de produits pour mettre dessus. Donc ça, c'était vraiment quelque chose de basique.

  • Romaric

    Tu as dit, c'est Bicartel ?

  • Maëva

    Oui,

  • Romaric

    ça c'était quelque chose de simple. Et là, ça a fonctionné comment ? Donc tu parles de forfait, mais est-ce qu'au début, pour rentrer, pour créer ton site, tu avais des frais d'entrée ou c'était un forfait dès le départ ? Non,

  • Maëva

    c'était... C'était un forfait dès le départ. Tu pouvais tester avec la version gratuite. Et après, c'était un forfait dès le départ. Quand j'ai créé BitCartel, il n'y avait pas encore cette mode WordPress qui arrivait, qui maintenant est beaucoup plus présente. Et par contre, il y avait déjà Shopify, sauf que Shopify, c'était beaucoup trop avancé. Je ne comprenais absolument rien du tout. Et donc, je me disais, je ne me vois pas me lancer dans un forfait un tout petit peu plus cher. Mais je ne me voyais pas de me lancer dans un site internet vraiment concret avec Shopify, alors que je ne comprenais pas les trois quarts des choses qu'il y avait sur l'application, parce que ça demandait énormément de temps que j'avais, mais pas du tout. Donc je me suis dit, je vais commencer par Big Cartel. Et là, ça a été l'occasion, justement, quand je me suis lancée à 100%, de me dire, maintenant, je bascule, je vais sur Shopify. Mon conjoint a travaillé en e-commerce, donc forcément, il s'y connaissait. Donc on a pu s'y pencher, il a pu m'aider, m'expliquer, m'aider à mettre en... en page le site internet, on y a passé énormément de temps dessus et maintenant j'arrive à comprendre presque la totalité des fonctionnalités donc je suis beaucoup plus contente sur Shopify justement,

  • Romaric

    est-ce qu'il y a des frais ?

  • Maëva

    alors il y a des frais, tu payes un forfait par mois, donc moi je suis à 36 euros par mois, ce qui est rien du coup, par rapport à toutes les fonctionnalités qu'on a, et après pour quand les gens payent, c'est rien C'est même pas 1% ou 1,5% sur la vente.

  • Romaric

    D'accord.

  • Maëva

    Donc c'est rien en fait. Comparé à quand t'es passé par la 6, c'est rien.

  • Romaric

    Parce que toi aujourd'hui, le site internet, il représente quelle part de tes ventes à peu près ?

  • Maëva

    Je dirais un peu plus de la moitié. Ça dépend en fait si je fais énormément d'événements là comme les trois derniers mois. Par exemple en décembre, j'en ai 6 sur trois semaines. mais sinon en fait ça varie ouais ça varie selon vraiment les événements que je fais mais je pense ça doit être du 50 50 pour le moment voir maintenant sur le site internet ça commence un peu plus à manger sur que sur les événements donc d'accord ouais on doit être entre 50 et 60%

  • Romaric

    Là, tu vois, le témoignage que tu es en train de nous faire, ça fait pas mal écho à un futur podcast que je vais enregistrer avec Marine. Avec elle, on verra un peu justement quel site correspond à quel entrepreneur. Mais ça confirme que oui, même si on est dans l'artisanat, qu'on travaille extrêmement aujourd'hui, avoir de la présence sur Internet, avoir un site Internet efficace, c'est primordial pour que l'activité puisse vivre.

  • Maëva

    Concrètement, c'est surtout... Je l'ai remarqué, c'est les réseaux sociaux qui m'ont aidée, qui m'ont énormément aidée. Et pourtant, je ne fais pas… Je suis à moitié partie de la génération qui est née avec le téléphone entre les mains. Mon premier téléphone, je l'ai eu à 14 ans. Mon premier ordinateur, je l'ai eu à 16. Donc, je n'étais pas non plus la meilleure. Et pourtant, je me suis quand même lancée sur les réseaux sociaux. Et littéralement, j'apprends toute seule. C'est-à-dire que je participe à des masterclasses gratuites. Et si je regarde… des vidéos, j'écoute des podcasts, je lis des livres sur le sujet. Là, récemment, j'ai participé, cette semaine, j'ai participé au festival C'est qui la bosse ? C'était une journée avec des entrepreneuses de plein de mondes différents et on avait plein de conférences. On avait des conférences sur TikTok, on avait des conférences sur LinkedIn, on avait des conférences sur l'influence et les entrepreneurs. On apprend énormément et comme c'est ce que j'aime, apprendre tout plein de choses, c'est vraiment important. J'ai appris au fur et à mesure, j'ai appris toute seule et j'ai appris avec les ressources accessibles qu'on a maintenant au jour d'aujourd'hui.

  • Romaric

    Excellent, oui. Je crois que je l'ai vu passer justement la personne qui organisait cette formation, c'est qui la bosse ? Je l'ai vu, je crois, sur Fruits. Je ne sais pas si c'est là que tu l'avais rencontré. Vous étiez nombreux à cette formation ? Enfin, nombreuses du coup ?

  • Maëva

    Alors, cette journée-là, je crois qu'on était 2000. On était 2000 femmes, il y avait énormément d'intervenantes, il y avait hommes et femmes en intervenant. Et on a vraiment appris, il y avait beaucoup de thèmes abordés, on a appris vraiment énormément de choses. Ils ont même abordé le thème de l'endométriose, avec Enora Malagré notamment qui est venue en parler. Il y a eu vraiment, et puis c'était vraiment convivial et bienveillant, tout le monde parlait avec tout le monde. C'était le but, c'est justement de faire des échanges, de faire des liens, de faire des contacts et de rencontrer des nouvelles personnes pour voir si mon service pourrait aider, si mes produits pourraient aider, etc. Donc, cette journée-là, elle était vraiment hyper enrichissante et j'essaye du coup de trouver plusieurs événements comme ça, plusieurs, même ça soit des salons, des entrepreneurs pour pouvoir participer et justement faire des liens dans le monde de l'entrepreneuriat notamment.

  • Romaric

    Les réseaux, tu passes… temps, est-ce que tu... Je te vois,

  • Maëva

    tu es très active,

  • Romaric

    tu pourrais chiffrer à peu près le nombre d'heures que tu passes par semaine sans regarder le téléphone, bien évidemment. Franchement,

  • Maëva

    même moi, les statistiques, je ne les comprends pas déjà sur mon téléphone. Mais par semaine, je ne sais pas parce qu'au départ, je n'étais que sur Insta et puis après, je me suis dit, ouais, mais il faut que je touche de la clientèle ailleurs. Alors, il y a certains qui me reprocheront de trop m'éparpiller, mais d'un autre côté, mes produits peuvent toucher énormément de monde. Donc, toutes les plateformes sont possibles pour toucher de la clientèle. Donc, je me centre principalement sur Instagram. Ce qui me prend le plus de temps, c'est Instagram, concrètement. Parce qu'il y a des statistiques qui disent qu'il faut être actif au moins en story tous les jours. Donc ça, tu fais une story, c'est bon. Je parle, je discute tout le temps. Après, j'ai les copines, des clientes qui viennent me discuter avec moi en message. Ça, c'est super chouette. Donc, il y a les stories. Après, il faut faire les posts. Il faut faire des carousels en ce moment parce que c'est beaucoup plus à la mode. Ça attire plus l'œil. Les gens restent plus sur ton post, du coup, avec ce système de carousel. Les réels, il ne faut pas qu'ils soient trop longs, mais il ne faut pas qu'ils soient trop courts non plus. Il faut qu'il y ait une phrase d'accroche. Déjà, rien que tout ce travail-là, chercher sur Internet les call to action, chercher comment attirer l'œil. Je crois que c'est notre attention sur une vidéo, c'est 2,8 secondes. C'est rien du tout. Donc, accrocher l'œil, le regard et donner envie déjà rien qu'à la clientèle de cliquer sur son profil Instagram, ça demande un temps monstrueux. Je crois que je passe tellement de temps dessus que je ne pourrais pas dire. C'est en fait… Je me suis rendue compte que ça a pris 50% de mon temps et l'autre 50% de mon temps, c'est la création. C'est vraiment les deux boulots.

  • Romaric.

    Ça ne laisse plus trop de temps pour les démarches administratives ?

  • Maëva

    Les démarches administratives, je prépare la nuit pour tout envoyer le lendemain. C'est-à-dire que le soir, même ce qui est démarches par mail, pour contacter des boutiques, pour contacter des professionnels, des collaborations, quand il est… Ma maman, si elle entend ce podcast, désolée. mais quand il est minuit, minuit et demi je prends mon ordinateur et si je suis encore en forme je commence déjà au moins à préparer les mails à préparer les textes que je peux les papiers, tout les papiers, tout enregistrer les papiers enregistrés sur mon ordinateur avoir des sauvegardes etc comme ça le matin quand je me lève tôt tout est prêt, je prends mon ordi je vérifie tout à peu près 15 fois parce que j'ai toujours été comme ça et après j'envoie tout comme ça c'est fait en plus des...

  • Romaric.

    des contacts avec les fournisseurs, les clients. Tout ce qui est la partie purement administrative, je dirais que ce soit l'URSSAF, les impôts, la CFE qui arrive. Toute cette partie, c'est toi qui la gères aussi ?

  • Maëva

    Oui, c'est totalement moi qui la gère. J'ai toutes les casquettes. En fait, je n'ai personne qui travaille pour moi à part moi-même. Et mon chat qui me soutient des fois quand elle se met sur mes genoux. Mais sinon, je fais tout toute seule. Après, ce que j'ai énormément de chance, c'est que mon papa a déjà été auto-entrepreneur. Donc, tout ce qui est modèle de facture, etc., il a pu me montrer. Tout ce qui est… Ça peut paraître ridicule, mais tableau Excel. Enfin, moi, je ne savais pas les sommes. Enfin, moi, je ne comprenais rien du tout. Donc, mon père, il a pu m'aider sur ça. Et ma mère… Elle travaille, donc à France Travail, donc sur l'administratif, elle a pu aussi énormément m'aider. Et ça fait plus de 13 ans qu'on vit dans le sud, donc forcément j'ai rencontré pas mal de ses collègues, j'ai rencontré énormément des gens d'autres entreprises, de la BGE, etc. Donc c'est des gens avec qui je me suis très bien entendue et qui m'ont pu me soutenir et me montrer exactement comment on faisait. Parce que sinon, oui, concrètement, je n'aurais pas été accompagnée, je n'aurais pas eu ma maman, je n'aurais pas eu mon papa. les démarches administratives, ça aurait été un enfer, surtout au début de la création, parce qu'il faut quand même faire des études de marché, etc., avant de lancer son entreprise, parce qu'on ne se lance pas non plus dans l'inconnu total. Et ça, je l'ai appris après, parce que même si j'ai fait un début de métier du livre, on avait quand même des cours d'économie. Donc, on a pu quand même apprendre les bases. Et maintenant, même en regardant sur Internet, même sur YouTube ou des choses comme ça, Il y a beaucoup de personnes qui font des vidéos justement pour expliquer. Donc, c'est déjà beaucoup plus simple aussi si les gens veulent se lancer. Et comme j'ai dit, parce que j'ai des copines aussi qui se lancent dans l'entrepreneuriat, je leur ai dit, je suis là en fait. Si vous avez des questions, moi, je peux vous aider.

  • Romaric.

    Donc là, tu n'es même pas assez experte.

  • Maëva

    Pas experte, mais c'est sûr que je leur donne des conseils. Je leur dis peut-être que tu devrais faire ça plutôt que ça. Après, je n'ai pas la science infuse. On n'est jamais parfait et on peut toujours...

  • Romaric.

    Ça montre que tu maîtrises ce que tu fais.

  • Maëva

    Voilà. Je veux apporter mon aide quand je vois une amie qui veut créer son entreprise et qui galère. Je dis voilà. Et puis si jamais elle a une question vraiment complexe, j'envoie un petit SMS à ma maman en mode Tu peux m'aider, s'il te plaît ? Et puis voilà, je les mets en contact. Je sais que le travail de maman, c'est un travail assez compliqué, mais ma mère a toujours été dévouée. Elle a toujours le même caractère que moi. Elle a toujours adoré aider les autres. Et mes parents, ça a été vraiment une source d'inspiration parce que je voyais, je rencontrais dans la rue forcément, parce qu'au bout de 13 ans, tout le monde se connaît. Je rencontrais dans la rue des personnes que ma mère m'avait accompagnées à France Travail et les gens étaient au bord des larmes en mode, c'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un comme vous. Vous m'avez aidé, vous m'avez soutenu, vous ne m'avez pas lâché, vous m'avez permis de réaliser, de me sortir de tous mes problèmes. Et à chaque fois, je regardais ma mère avec des étoiles dans les yeux, j'étais là en mode. Je suis trop fière de ma maman, elle est trop forte. Puis mon père, c'était pareil. Il y avait plein de gens autour qui disaient Ton père travaille super dur, il est dévoué, il fait un travail parfait. Grâce à mes parents, j'ai vraiment eu cette... Du coup, j'étais fascinée par eux. Je me disais Je veux faire pareil, je veux être pareil, je veux qu'on dise la même chose de moi. Du coup, ce côté perfectionniste, aider les gens, on sait d'où ça vient. Il n'y a pas de patisserie là-dessus.

  • Romaric.

    Écoute, Maëva, tu es la bienvenue sur le groupe Facebook. La communauté des auto-entrepreneurs, c'est un groupe d'entraide et de partage pour les auto-entrepreneurs. Et puis, on est toujours content d'avoir des personnes qui peuvent aider les autres.

  • Maëva

    Si je peux aider, ça va être plaisir.

  • Romaric.

    N'hésite pas à nous rejoindre.

  • Maëva

    Carrément, je regarderai après. J'irai rejoindre le groupe.

  • Romaric.

    On va revenir sur le sujet numéro 1. Alors, à la base, quand on s'est contacté, moi, je cherchais quelqu'un qui était artisan. Et surtout quelqu'un qui faisait des créations et qui allait vendre sur les marchés de Noël. Alors toi en l'occurrence, là ça fait donc quelques mois maintenant que tu es à 100% sur ton activité, je crois que c'est ton premier Noël à fond.

  • Maëva

    Ouais, autant oui.

  • Romaric.

    Et comment tu l'abordes ?

  • Maëva

    Alors, je suis hyper stressée parce que je me dis, il y a toujours ce côté du, les marchés, donc les marchés, les pop-up, les événements, ça dépend de la météo. ça dépend du lieu, ça dépend du jour, de l'horaire, ça dépend de tellement de choses que moi je ne peux pas gérer, qu'en fait ce qui est le plus compliqué c'est de se dire, ok, quel stock je dois faire en priorité, quelle quantité je dois faire, parce qu'il y a un événement, par exemple j'en ai fait un le week-end dernier, je me suis fait dévaliser en lingette, c'est-à-dire que j'en avais refait quand même un petit stock, je m'étais dit, ouais je vais en refaire un tout petit peu, littéralement c'est 90% de ce que j'ai vendu. sur le week-end. J'étais en mode. Mais pourquoi ?

  • Romaric.

    C'est la pète de la lingette, ça.

  • Maëva

    C'est ça. Il n'y avait pas forcément d'explication. Donc, en fait, c'est ça qui est hyper compliqué parce que tu ne sais pas vraiment, en fait. Tu ne peux pas te déterminer. Donc, tu essayes de faire un entre-deux. Tu dis, bon, là, OK, ça va être un événement en entreprise. Je vais peut-être privilégier tout ce qui est plus ouze d'ordi, tablette, liseuse, forcément. Mais en même temps, pour en avoir déjà fait avant, pas mal de trousses se sont vendues parce que ça fait des cadeaux. Donc, je vais aussi pencher sur les cadeaux. Je sais que là, par exemple, dans ces événements, c'est ça principalement. Sur les événements comme les marchés de Noël ou les petits marchés, je sais que là, ça va être plus les petits prix et les petits objets qui font des petits cadeaux qui vont plus se vendre. Je vais plus aller faire des lingettes, je vais plus aller faire des serviettes, des petits marque-pages, des bijoux pour livres, etc. Parce que c'est les petits prix. Ça peut être même les... petits enfants qui viennent acheter leurs cadeaux pour leurs parents de Noël en disant Maman, tu restes là-bas, tu ne regardes pas. Ça peut être ça.

  • Romaric.

    C'est le vol par monnaie quand même.

  • Maëva

    Donne-moi un peu les sous. Et sinon, sur les pop-up, comme je fais les pop-up à Paris, j'en fais pas mal. Là, par contre, j'essaye de m'organiser de manière à me dire Bon, je fais un peu de tout et je vois. Parce que là, vraiment, sur Paris, ça dépend de l'arrondissement. Clairement, ça dépend de là où on est. Et en même temps, c'est quand même hyper excitant parce que tu es toujours dans le mouvement. Tu te dis, c'est juste génial, j'arrive à vendre mes créations, on m'achète mes créations, je reçois des mails pour participer à des événements, c'est-à-dire que ce n'est plus moi qui vais chercher les gens, c'est eux qui viennent vers moi. Et ça, se dire ça en six mois, c'est… Des fois, mon compagnon, il me dit, est-ce que tu réalises que… Généralement, rien que ce début de phrase, je dis non. et ce que je réalise absolument pas mais c'est juste en fait c'est pouvoir rencontrer les gens en vrai discuter avec eux leur demander leur avis même leur dire qu'est-ce que vous aimeriez retrouver qu'est-ce que vous aimeriez voir quelle couleur etc c'est vraiment une période où c'est hyper stressant et en même temps hyper excitant c'est le mélange des deux et période de Noël moi de toute façon déjà j'adore l'ambiance de Noël donc forcément C'est vraiment une période géniale. Il y a plein de trucs. Il y a énormément de trucs.

  • Romaric.

    J'ai vu que là, d'ailleurs, tu te penchais sur un nouveau produit. Justement pour les fêtes, ce sont les calendriers de l'Avent. Et je ne dis pas le calendrier de l'Avent, mais les calendriers de l'Avent parce que tu en proposes deux différents.

  • Maëva

    Oui. Ça, c'était un article qui me tenait vachement à cœur parce que j'ai toujours été une grosse consommatrice de calendriers de l'Avent. Désolée, le dia. Mais ça a été toujours le fait de me dire, jusqu'à Noël, je vais avoir des surprises. C'est génial. Quand j'étais plus jeune, c'était ma grand-mère qui me le faisait, qui me glissait des petites surprises dans les cases, qui me faisait des petits cadeaux. Après, ça a été avec des amis. On se faisait des calendriers de l'Avent. On se faisait des cartons avec des numéros dedans. C'était génial. Et puis après, je me suis acheté aussi des petits calendriers. Et je me suis dit… Là, j'ai le temps. Enfin, j'ai le temps. Je suis à 100%. Je n'ai plus de travail en parallèle ou quoi que ce soit. J'ai envie de pouvoir proposer un calendrier de l'Avent où, dedans, on va retrouver 100% de création artisanale. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un jour où tu vas juste avoir un bonbon ou un chocolat. Non, chaque jour, il y a une création. Donc, je m'étais dit, par contre, je veux qu'il y ait pour les budgets qui ont les moyens de se payer un calendrier de l'Avent un peu plus cher et aussi les budgets… où ils ont moins les moyens, mais ils veulent quand même se faire plaisir. Donc du coup, j'ai mis en place celui de 12 et de 24 cases. Et dans chaque, il y a au minimum déjà, il y a des bougies, il y a des trousses. Donc ce n'est pas non plus je vais mettre une lingette et je les arnaque. C'est j'ai mis vraiment des produits dans celui de 24 cases. Il y a une trousse large, il y a une trousse plate, il y a quatre bougies. Enfin, il y a vraiment de vrais produits. Et ce n'est pas simplement des petites choses. Il y a aussi des serviettes, etc. Mais il y a vraiment de gros produits. Et même dans celui de 12 cases, il y a une pousse plate, etc. En plus, c'est des articles qui prennent du temps à faire. Donc, c'est des articles qualitatifs. Donc, c'était juste, j'en ai emballé. Là, j'ai fait le premier envoi, il y a deux jours. Et même, j'ai adoré les faire. J'adore faire des cadeaux et emballer. Et c'est vrai que là, du coup, j'ai utilisé des petits sacs. craft avec les numéros répartir dans quel jour je mets quel style etc, avoir des petites attentions, mettre le papier de soie hyper joli qui a des arcs-en-ciel dessus, le petit mot à l'intérieur j'ai mis un petit texte aussi que j'ai collé sur le dessus j'ai fait un petit design avec marqué calendrier de l'Avent, les créations de Maë donc j'ai vraiment tout fait avec soin et ça marche et à chaque fois que j'ai une vente, que mon téléphone il sonne et que je vois que c'est un calendrier de l'Avent je suis là en mode c'est trop bien...

  • Romaric.

    voilà pour les auditeurs je ne sais pas vous je suis tellement convaincu on mettra le lien vers tes réseaux sociaux et ton site internet pour ceux que ça peut intéresser le 1er décembre c'est

  • Maëva

    pas qu'on sera diffusé de l'épisode encore mais on fera en sorte qu'il soit diffusé avant le mois de décembre l'avantage c'est que même s'il commande le 1er décembre je l'envoie hyper rapidement Et c'est surtout qu'après, ça va basculer sur les calendriers de l'après. Ça, c'est un truc que j'ai toujours adoré parce que c'est ce que j'ai toujours fait. J'avais toujours cette frustration quand on quittait Noël en mode, voilà, c'est fini, quoi. Et du coup, j'ai toujours dit à mes proches, venez, on fait un calendrier de l'après. Surtout à mes parents. Je faisais un message subliminal à mes parents. Venez, on fait un calendrier de l'après. Et c'est toujours, c'est plus. J'ai des petits cadeaux et ça va m'aider quand même à amorcer la fin de Noël.

  • Romaric.

    Mais attends, Maëva, un calendrier de l'après, ça dure combien ? 360 jours ?

  • Maëva

    Alors, si seulement je pouvais. Mais je pense que niveau délai, je n'ai pas encore tout à fait validé. Là, justement, je vais plus m'y pencher ce week-end. Je ne sais pas si justement je garde 12 et 24 jours ou si j'en fais qu'un seul qui durerait soit 20, soit 24 jours. Mais qui pourrait permettre vraiment de… tu as toujours cette petite surprise au quotidien en janvier parce qu'on a tous ce coup de mou en janvier en mode nouvelle année, tout ça. Donc, ça permet d'avoir des surprises. Et surtout, je veux faire en sorte que le budget soit plus bas parce qu'on a tous les cadeaux de Noël. Moi, la première, j'ai déjà fait la moitié des cadeaux de Noël. Je me suis cassée la tête pendant trois heures hier à faire les cadeaux de Noël. Mais baisser un peu le budget pour que les gens puissent se le permettre et en même temps, se faire plaisir après les fêtes.

  • Romaric.

    Très bien. Super, donc là, je vois que tu es complètement paré pour attaquer ce Noël. Est-ce que, donc là, tu nous expliquais aussi que tu avais dépassé tes attentes, que tout se passait très bien. Est-ce que justement, tu as des attentes spécifiques par rapport à ce Noël qui risque d'être une période... centrale de ton commerce, j'imagine, que ça doit être la période, une des périodes où normalement tu devrais réussir à faire le plus de ventes ?

  • Maëva

    En tant qu'artisan, je pense qu'on est d'accord, la plupart, la période de Noël, c'est LA période pour faire le maximum de chiffre d'affaires. C'est la période qui va nous permettre de faire du chiffre d'affaires pour pouvoir après, se permettre l'année d'après, pendant les mois creux, donc février, mars, pouvoir investir. pouvoir lancer des nouvelles collections, etc. Il y en a même qui disent que normalement, tu es censé faire le double de ton chiffre d'affaires au moment de Noël. en tant qu'artisan. Donc, ce qu'il faut, un peu la pression.

  • Romaric.

    Ah oui, grosse pression. Oui, oui.

  • Maëva

    Moi, j'évite de mettre cette pression-là parce que sinon, je me connais, je vais angoisser, je vais stresser. Mais j'attends quand même, je participe à de nombreux événements. Je sais que je ne vais pas rentrer avec zéro dans les poches parce que je sais, je pars toujours du principe qu'à chaque fois, je ne pars pas négatif. Je pars, je vais faire au moins une vente. je ne rentrerai pas chez moi sans rien, je ferai au moins une vente et je serai contente. Je pars de ce principe-là. Noël, c'est plus qu'est-ce que les gens vont acheter. Au jour d'aujourd'hui, avec la société actuelle, combien les gens peuvent dépenser ? Parce que ça dépend, tous les ans, c'est différent. Tous les ans, c'est par rapport au contexte politique, financier, etc. Ça dépend tous les ans. Et c'est the grosse question en se disant… est-ce que cette année les gens auront plus les moyens que l'année dernière ou est-ce qu'à contrario ils auront moins les moyens donc dans ce cas-là qu'est-ce que je proposerais en plus qu'est-ce que je proposerais en moins et je n'ai pas vraiment d'objectif spécifique pour Noël ce que je veux c'est ça va paraître très bisounours ce que je vais dire totalement mais ce que je veux c'est être dans les good vibes rencontrer des créateurs tout aussi gentils les uns que les autres pas être en concurrence parce que pour moi, ce n'est pas de la concurrence. Même si on fait la même chose, on a des styles totalement différents. C'est plus des amis que de choses pour moi. Pouvoir partager avec les clients, tomber sur des clients avec qui on dialogue, on discute. C'est vraiment, moi, cet objectif-là, c'est vraiment de garder ce côté positif après cette année qui a été rudement compliquée, surtout au niveau santé pour moi. J'ai vraiment cette envie de me dire, je veux du positif. Principalement, c'est du positif.

  • Romaric.

    Et sur la santé, on ne s'y est pas attardé, parce que je ne savais pas si c'était un sujet que tu voulais aborder, mais très rapidement, tout à l'heure, tu parlais d'endométriose.

  • Maëva

    Oui, en fait, depuis que je suis jeune, j'avais eu énormément de douleurs. Je me suis peut-être aussi voilée un peu la face, parce que j'avais peur, parce que les hôpitaux me faisaient flipper. Cette angoisse toujours qu'on t'annonce quelque chose de dur, etc. Mais... Mais en début, enfin non, plutôt avril, ce qui a aussi incité le fait que j'ai dû être en arrêt maladie pour mon travail. Début avril, en fait, j'ai fait une très, très grosse crise où j'étais vraiment, je ne pouvais plus sortir du lit, je ne pouvais plus manger. J'étais pliée en deux, j'étais envahie de spasmes de douleurs intenses, mais vraiment très, très intenses. Et ça faisait déjà un an et demi que je devais passer l'IRM et que je reculais à mort, que je me faisais engueuler par mes proches, par mon médecin. Parce que 90% des gens autour de moi se doutaient que j'avais quelque chose. Là, ça a été la crise de trop. C'est mon compagnon qui a pris rendez-vous à ma place pour aller faire l'IRM. Parce que j'avais peur. J'avais peur surtout de la piqûre. Tu sais qu'on te fait avant. Parce que moi et les piqûres, c'est une grande histoire d'amour. J'avais surtout peur de ça. Et en fait, je suis allée faire. Alors, ça va peut-être paraître bête ce que je vais dire. Mais je suis allée faire l'IRM. La nana m'a donné les résultats de l'hôpital. C'était des termes assez médicaux. Tu ne comprends pas forcément. Tu ne percutes pas. Je savais que j'avais l'endométriose. Au fond de moi, je le savais. Ce n'était pas possible de souffrir autant et de rien avoir. Je ne pensais pas à ce point-là. C'est-à-dire qu'après, j'ai eu des rendez-vous. J'ai revu ma gynécologue qui m'a dit qu'en fait, tu n'as pas une simple endométriose. C'est-à-dire que tu as de l'endométriose, tu as de l'adénomiose. et tu as des adhérences aux intestins. Donc en fait, je suis touchée de partout par la maladie. Donc ça veut dire qu'en fait, à partir de mai, j'ai entamé des démarches pour faire des traitements divers et variés pour essayer de trouver un équilibre. Le problème, c'est que comme j'ai trois choses différentes, c'est trois choses qu'il faut agir dessus. Et il y a un médicament qui va marcher, mais qui va empirer l'autre côté. Et donc, en fait, depuis mai, j'ai été baladée de droite à gauche chez les médecins. J'ai eu, financièrement, ça a été hyper compliqué, parce que ce n'est pas les médecins qui coûtent les moins chers non plus. J'avais des médecins qui me disaient noir, blanc, rouge. Et mentalement, ça a été le tréfon du tréfon. Ça a été vraiment très, très compliqué. Parce que c'est surtout quand un médecin te regarde droit dans les yeux et te dit mais en fait, tu n'as pas que l'endométriose L'endométriose, c'est propagé de partout. Donc en fait, il faut agir maintenant. Et le problème, c'est que... personne ne trouve de solution pour le moment. C'est-à-dire que j'ai un traitement qui touche l'endométriose globalement, donc la première, mais l'adénomiose qui est derrière, qui est située en bas de mon dos, celle-là, il n'y a rien à faire. C'est celle qui me fait la plus souffrir. On a testé déjà deux traitements, ça ne marche pas. Et les adhérences aux intestins, il n'y a pas de traitement à part se faire opérer si ça se propage trop. Et du coup, Je suis littéralement... Alors ça, je peux dire que ça me fait toujours peur. Là, j'ai rendez-vous la semaine prochaine. J'ai rendez-vous à l'hôpital avec un médecin de la douleur. Et en fait, je ne sais pas du tout comment la journée va se passer. C'est-à-dire qu'on m'a dit rendez-vous à 8h30. Et la nana au téléphone m'a dit je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas si vous allez y rester toute la journée. Je ne sais pas si vous allez devoir repasser tous les tests. Je ne sais pas si... En fait, mon dossier est passé en commission. Donc, je ne sais pas quelles décisions ils ont prises. Est-ce que... ils ont trouvé d'autres traitements ? Est-ce qu'ils vont me dire, malgré votre âge, on est quand même obligé d'enlever l'utérus parce que ça s'est trop propagé ? Et en fait, c'est vraiment quelque chose où tu te dis, au début, c'est pas grave. Et quand tu vois l'impact que ça a sur ta vie, sur tes douleurs, sur ton mental, tu te dis, mais en fait, même si moi, je veux avoir le choix et me dire, là, madame, on est obligé de vous opérer, je vais être là en mode, bah non. je vais me lever, je vais fuir je vais m'enfuir, je vais courir en mode non je veux pas mais c'est une énorme source de stress et c'est ce qui m'a permis aussi mentalement de me lancer vraiment à fond dans ma boutique parce que j'ai eu ce côté en fait, ma boutique ça a été aussi mon échappatoire par rapport à ce sujet là et ça m'a aussi poussé à me dire demain je peux être paralysée à cause de l'adénomyose parce que ça se fixe sur mes muscles et que si je bouge pas tous les jours et si je fais pas du sport tous les jours ça risque de ne plus avoir plus de mouvement et ça risque de fixer mes muscles et de figer mes muscles. Et je me dis dans ma tête, du jour au lendemain, je peux être paralysée. On peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, je fonce, juste fonce. Tu donnes tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps parce que du coup, c'est ma santé. Autant avant, je passais derrière les autres, maintenant, je suis primordiale. j'essaye de prendre soin de moi et après c'est vraiment ma boutique c'est ma passion, c'est mon petit bébé et aussi ça a été mon échappatoire sur ce sujet là et c'est ce qui m'a permis du coup d'avoir cette vision du je veux tout donner je veux aussi pouvoir partager faire des collections spécifiques qui sont autour de ce sujet prendre soin de soi etc par rapport à l'endométriose faire des bouillottes, des choses comme ça pour les personnes qui sont comme ça parce que j'ai rencontré énormément de femmes aussi qui ont l'endométriose et aussi certaines qui ont eu... énormément d'épreuves et de difficultés.

  • Romaric.

    Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes qui nous écouteront qui ont malheureusement les mêmes soucis de santé que toi. Est-ce que tu disais que tu avais des groupes ? Est-ce que justement tu aurais des groupes à conseiller pour les entrepreneurs qui ont des maladies et qui vous soutenez ensemble, vous donnez vos conseils ?

  • Maëva

    Alors, je sais que moi, ça a été spécifique parce qu'au départ, ça a commencé avec une collègue de ma mère, avec qui je m'entends énormément, qui a été quand même quelqu'un qui m'a accompagnée pendant beaucoup de temps, qui était atteinte d'entométriose sévère. C'est-à-dire qu'elle s'est fait opérer, elle s'est fait tout enlever, elle a réussi quand même à avoir un enfant, mais ça a été très compliqué. Donc, ça a été la première avec qui j'ai pu dialoguer. Après, il ne faut pas hésiter à aller voir un psychiatre. Comme elle m'a expliqué, la maladie va nous toucher mentalement. Donc forcément, notre sensibilité à la douleur va s'abaisser. On va encore plus ressentir les douleurs et c'est un cercle vicieux. Forcément, la psychiatre va nous aider déjà au minimum à agir sur le mental pour permettre déjà de ralentir un peu ce processus et d'abaisser les angoisses et l'anxiété qui sont procurées aussi par la douleur et par l'endométriose. Et après, c'est surtout... Ça a toujours été des sujets, des fois, qui sont tabous chez certaines personnes. Mais au contraire, je pense qu'il faut en parler avec les gens. Ouais,

  • Romaric.

    ouais, tu fais très bien, tu vois. Au début, je ne pensais pas du tout qu'on en parlerait. Je ne savais pas, en fait, le rapport que tu avais par rapport à ça. Et je trouve que là, c'est que du bonus. Et ça va apporter sûrement des conseils à des personnes qui ont envie d'entendre.

  • Maëva

    Vraiment pas hésiter d'en parler, surtout quand on sent que le poids est très lourd sur ses épaules, parce qu'on se rend compte que finalement, il y a beaucoup de femmes qui sont dans le même cas. Alors, on est toutes différentes, donc on a toutes des douleurs différentes, on a toutes des traitements différents. J'ai rencontré pendant le festival, justement, j'ai rencontré une femme qui avait l'endométriose aussi, mais elle a eu un traitement, il a marché direct. Elle n'a pas du tout été dans mon cas, mais elle a été dans la compréhension, elle a été dans la... Elle me soutenait, elle m'envoie des messages au quotidien. Elle est là, elle m'a dit tu me tiens au courant etc. Donc, c'est vraiment oser en parler. Et après, je sais, par exemple, là à Paris, dans des hôpitaux, il y a des centres spécifiques endométriose où sur place, tous les médecins sont regroupés. Ça va du psychiatre au médecin de la douleur, au chirurgien, au gynécologue. Il y a vraiment tout, ce qui évite de s'éparpiller. Parce que ça aussi,

  • Romaric.

    c'est… C'est une fatigue en plus.

  • Maëva

    Clairement, ça a été une grosse fatigue.

  • Romaric.

    Ok, merci beaucoup Maëva de nous avoir parlé de ce sujet qui n'était pas attendu mais qui est bien venu. On arrive à la fin de cet épisode. J'ai une dernière question à te poser. C'est la question que je pose à chaque personne qui passe au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'auto-entrepreneuriat ?

  • Maëva

    En choisir qui, c'est compliqué. En fait, tout ce que je pourrais dire après tout ça, c'est oser. Oser se lancer. Oser se lancer, oser le positif. Je sais qu'on est dans un monde où le négatif prend énormément. Et garder ce sourire, garder ce j'y crois et je vais y arriver Juste oser se dire vas-y, je me lance Alors, bien évidemment, je ne dis pas… J'avais un plan B, C, D déjà dans ma tête au cas où. Tu as un plan libraire surtout. C'est ça. Je me suis dit, bon, là, quand même, j'ai de quoi retomber sur mes pattes, etc. Mais juste oser, foncer. Et après, c'est juste une histoire de résilience. Ce n'est pas baisser les bras. C'est même si on est seul. Parce que j'ai eu une période où j'ai été seule. Ne baisse pas les bras. Continue. Pleure. Vas-y, pleure. Il n'y a pas de souci. Personne ne te jugera. Pleure. pleure, crie dans ton coussin, fais ce que tu veux, mais continue à avancer et continue de battre, et ça paiera automatiquement.

  • Romaric.

    Merci beaucoup, Maëva,

  • Maëva

    pour tes conseils.

  • Romaric.

    Brièvement, où est-ce qu'on peut te retrouver désormais ?

  • Maëva

    Principalement sur Instagram, sinon à peu près sur tous les réseaux sociaux. J'ai TikTok, j'ai Facebook, j'ai Thread, même YouTube, et mon site internet, bien évidemment, les créations de Maë. et puis surtout restez à l'affût parce qu'à partir du 1er janvier 2025 il va y avoir vraiment beaucoup de nouveautés qui vont arriver sur les créations de Maëva et on reste attentif à ce qui va se passer à très bientôt Maëva à bientôt et

  • Romaric.

    voilà c'est tout pour cet épisode du podcast auto-entrepreneur j'espère que notre discussion avec Maëva vous a donné des idées concrètes pour transformer votre passion en une activité florissante Maéva a non seulement réussi à développer son commerce, mais elle a aussi fait preuve d'une résilience incroyable face à l'endométriose. N'oubliez pas de visiter son site pour découvrir ses créations uniques. Et avec les fêtes de Noël qui approchent, c'est le moment idéal pour offrir des cadeaux faits main et soutenir une entrepreneur passionnée. Si cet épisode vous a été utile, partagez-le avec d'autres entrepreneurs et laissez-nous un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

Description

👒 Dans cet épisode du Podcast Auto-Entrepreneur, nous accueillons Maeva, fondatrice des Créations de Maé.

📚 Ancienne libraire, Maeva a décidé de se consacrer entièrement à sa passion pour l'artisanat et a transformé son hobby en une micro-entreprise prospère.

💯 Ensemble, découvrons son parcours inspirant, depuis ses débuts en tant qu'auto-entrepreneure à 18 ans, jusqu'à sa décision courageuse de quitter son emploi pour se lancer à 100% dans ses créations.
Maeva partage avec nous les défis qu'elle a rencontrés, ses astuces pour équilibrer vie professionnelle et personnelle, et l'importance des réseaux sociaux pour développer son activité.


💪 La créatrice nous parle également de son combat contre l'endométriose, une maladie qui a profondément influencé son parcours et ses choix professionnels.

🎄 À l'approche de Noël, elle nous dévoile ses préparatifs pour cette période clé de l'année, et nous donne des conseils précieux pour ceux qui hésitent encore à se lancer en micro-entreprise.

💫 Rejoignez-nous pour une interview inspirante et pleine de conseils pratiques, idéale pour tous ceux qui rêvent de transformer leur passion en métier et s'intéressent à l'entrepreneuriat féminin !

Retrouvez Maëva sur Instagram: https://www.instagram.com/les_creations_de_mae?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=ZDNlZDc0MzIxNw==
ou directement sur: https://lescreationsdemae.fr/

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Crédit musical :

Yaki Tori by Smith The Mister https://smiththemister.bandcamp.com

Smith The Mister https://bit.ly/Smith-The-Mister-YT

Free Download / Stream: http://bit.ly/-yaki-tori

Music promoted by Audio Library https://youtu.be/oZ0U4Q5epUs  

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Maëva

    Du jour au lendemain, je peux être paralysée, on peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, fonce, juste fonce. Fais de tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps. Et après, c'est vraiment ma boutique, c'est ma passion, c'est mon petit bébé. Et aussi, ça a été mon échappatoire.

  • Romaric.

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Auto-Entrepreneur. Je suis Romaric. Et aujourd'hui, nous accueillons une invitée qui a su transformer sa passion en une activité prospère. Maëva, fondatrice des créations de Maë, était encore libraire il y a quelques mois. De nombreux soucis de santé lui ont fait prendre conscience de ce qui était vraiment important pour elle. Désormais, elle se consacre à 100% sur son activité entrepreneuriale. Ensemble, nous allons découvrir comment. Elle a quitté son emploi pour suivre sa passion, développer une gamme de produits faits main et utiliser les réseaux sociaux pour attirer une clientèle fidèle. A l'approche de Noël, elle nous présentera ses projets et créations, notamment son calendrier de l'avant et son alternative originale, le calendrier de l'après. Alors, préparez-vous à être inspiré et qui sait, peut-être que Maëva vous donnera... envie de ressortir votre vieille machine à coudre du placard.

  • Romaric

    Aujourd'hui, pour ce nouvel épisode du podcast auto-entrepreneur, nous accueillons Maëva. Maëva qui est une ancienne libraire et qui désormais concentre tout son temps aux créations de Maë.

  • Romaric.

    Bonjour Maëva.

  • Maëva

    Hello.

  • Romaric

    Comment vas-tu aujourd'hui ?

  • Maëva

    Ça va. Reposé.

  • Romaric

    Reposé ? C'est assez rare apparemment. Oui. On va voir ça aujourd'hui, reposé, c'est assez rare. T'as beaucoup de travail. Pour commencer, est-ce que tu peux nous dire ce que sont les créations de Maë ?

  • Maëva

    Alors les créations de Maë, c'est une marque que j'ai créée de base quand j'étais toute jeune, quand je sortais du bac. C'était une passion de la création du sémain et j'avais des milliards d'idées déjà quand j'étais plus jeune pour créer, pour faire des choses, etc. Et puis un jour j'ai dit à mes parents, j'ai envie de me faire une pochette. pour livre, venez on essaye ! Donc j'ai commencé à faire la couture à la main, après je me suis dit bon bah on va prendre une petite machine à coudre et puis j'ai appris toute seule et c'est comme ça que j'ai lancé les créations de Mahé et à partir de 2018-2019 j'ai officiellement créé mon entreprise, déclaré mon entreprise et ça a été jusqu'à présent toute une aventure, je suis passée par, ça a été en parallèle de mes études. Après, ça a été un parallèle de mon travail. Et maintenant, depuis six mois, c'est mon travail à 100

  • Romaric

    100 donc c'est un grand changement. Donc, tu étais libraire avant.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Tu as quitté ton emploi.

  • Maëva

    Oui, j'ai eu le courage de quitter mon emploi.

  • Romaric

    Et qu'est-ce qui a fait que, justement, tu as voulu ou tu as pu passer à 100 sur ton activité, alors que depuis 2018, comme tu le disais, tu avais déjà le statut d'auto-entrepreneur ?

  • Maëva

    Ce qui m'a permis, c'est déjà le fait d'être montée sur Paris. Il y a déjà beaucoup plus d'opportunités, que ce soit en tant que libraire, parce que forcément, dans le sud, il y en avait beaucoup moins, je n'en avais plus sur Paris, et même en tant qu'auto-entrepreneur, parce que je pouvais participer à plus d'événements, rencontrer plus de personnes. La plupart des entreprises sont basées à Paris. Et en fait, là, en avril-mai, ça faisait pratiquement deux ans que j'étais libraire. Et j'ai senti que malgré que ce soit un métier de passion, c'est toujours ce que j'ai voulu faire. Je voulais ouvrir ma propre librairie, avoir un café. Ça, ça a toujours été. Mais je sentais en fait que je m'essoufflais complètement dans l'entreprise dans laquelle j'étais. J'étais fatiguée, je n'étais pas motivée. J'avais le moral qui... tombait de plus en plus bas et je me suis dit c'est maintenant que tu peux réagir en fait sinon je sais pas à quel point je pourrais descendre à quel point ça pourrait me rendre triste et donc du coup à ce moment là j'ai pu faire une rupture conventionnelle donc petite petite discussion avec mon patron à l'époque qui était un peu banquelle mais du coup ça m'a permis quand même de négocier de lui dire bon bah voilà je pars à telle date je reste jusqu'à telle date mais à telle date je pars et j'ai tenu jusqu'au bout. Mais j'ai fait un petit burn-out dépression, donc j'ai été en arrêt maladie pendant un mois. avant la fin de mon contrat. Et puis là, je me suis dit, c'est le moment. Je ne me vois pas pour l'instant. Je voyais, j'avais plein d'idées pour la boutique. J'avais plein d'envies de créer. Mais en tant que libraire, on a tellement des horaires spécifiques et des horaires vraiment complètement décalés des gens qu'il y a des fois, je pouvais passer six jours sur sept à travailler pour la librairie et du coup, ne pas avoir de temps pour moi parce que je rentrais à 22h, 23h généralement et je partais à 8h de chez moi. Ce qui faisait que je ne pouvais pas forcément créer, je ne pouvais pas avancer alors que je voyais que les gens s'intéressaient, qu'ils voulaient commander, qu'ils voulaient plus de choses, qu'ils voulaient que ça bouge. Donc, je me suis dit que c'est peut-être l'occasion là juste de me lancer et de me dire que tu n'as rien à perdre, tu n'as rien à regretter, j'ai la chance d'être entourée. Donc, vas-y, fonce, ne réfléchis pas, ne réfléchis pas trop et fonce dans cet objectif.

  • Romaric

    Pendant que tu étais employée, est-ce que tu faisais déjà quelques ventes ?

  • Maëva

    Oui, je faisais déjà quelques ventes quand j'étais étudiante aussi. Quand c'était les vacances, je participais à des marchés de créateurs, des petits marchés de créateurs à des petits événements dans le sud de la France. J'ai rencontré plein d'amis qui maintenant sont des super amis. Ça fait cinq ans qu'on se connaît. Je faisais quand même des petites ventes à droite, à gauche, etc. J'essayais quand même d'être active. J'essayais quand même de... chercher quand même à la communication sur les réseaux sociaux. Mais je me sens très frustrée parce que je n'avais vraiment pas assez de temps. Et comme j'aime apprendre, j'aime découvrir, je sentais cet énorme blocage. Et à l'intérieur de moi, je disais, ce n'est pas mon caractère de me bloquer comme ça. Ce n'est pas mon caractère de ne pas y aller. Donc, il faut vraiment que je fasse quelque chose.

  • Romaric

    Pour avoir un ordre d'idée, ça représentait quoi en volume d'activité ? Avant que tu passes à 100%, ton chiffre d'affaires annuel,

  • Maëva

    depuis 2018,

  • Romaric

    ça fait 6 ans à peu près, donc tu as eu le temps de voir un peu.

  • Maëva

    J'avais un chiffre d'affaires quand j'étais étudiante, le chiffre d'affaires annuel, il devait être à 1000, je pense, pas plus. Après, en parallèle du travail, j'ai réussi à un peu augmenter vers 2000 ou 3000. Et là, sur la dernière année, du coup... parce que ça a été l'anniversaire des six ans de la boutique. Sur la dernière année, je crois que j'ai doublé ou triplé. Rien qu'avec mes six mois d'activité à temps complet, déjà rien que ça qui a fait propulser le chiffre d'affaires en deux secondes et demie. Donc, je n'ai pas compris. J'étais devant les calculs en mode, non, je vais recalculer quand même au coup. Mais si, c'est juste, j'y croyais. J'avais cette envie, j'étais déterminée, mais jamais je me serais dit qu'en si peu de temps, de temps, ça pouvait prendre une telle ampleur, en fait.

  • Romaric

    Du coup, tu ne regrettes pas ce passage à 100% ?

  • Maëva

    Pas du tout. Pas du tout. Même mentalement, ça a été une libération totale.

  • Romaric

    Tu viens déjà un peu de répondre, mais pourquoi tu ne l'as pas fait plus tôt ? Est-ce que justement... Tu n'étais pas obligé de répondre, mais est-ce que c'est peut-être le fait que tu aies attendu d'être peut-être un peu mal, mal dans ta peau ? qui t'avait passé à 100% ou avant, tu ne pensais pas que ça pourrait marcher ?

  • Maëva

    En fait, c'est quand tu es étudiante, tu n'as pas trop les revenus pour assurer d'avoir au moins de payer le loyer, etc. Donc là, tu réfléchis déjà deux, trois fois parce que tu te dis, oui, mais j'ai quand même les études. Puis derrière, tu as un peu la société qui te dit, il faut un diplôme, etc. Donc, tu pousses quand même, tu vas au moins chercher le bac plus deux. Tu te dis, bon, quand même, je ne peux pas abandonner les études maintenant. Donc j'ai passé mon bac plus deux et après quand j'étais libraire, en fait, j'ai pas du tout confiance en moi, mais vraiment, vraiment, vraiment, vraiment pas du tout. Et c'est horrible à dire, mais effectivement, en fait, j'ai attendu que mon corps me dise stop, parce que je suis quelqu'un qui est capable de pousser vraiment trop loin mon corps. Et j'ai attendu que mon corps, il me dise là, ça va pas du tout. paraître parce que sinon là je vais tomber en fait donc c'est horrible à dire mais oui c'est notamment grâce à ce que mon corps m'a dit que je me suis dit là il faut en fait il faut et puis financièrement j'avais un peu plus de stabilité j'avais mis de l'argent de côté donc c'était quand même beaucoup plus rassurant déjà pour payer le loyer parce que bon les loyers parisiens c'est pas non plus les loyers les moins chers au monde donc forcément il y avait ce côté là aussi qui me pesait énormément...

  • Romaric

    Super, déjà c'est une bonne nouvelle de voir que ce changement a été bénéfique et s'est bien passé très vite. On va parler un petit peu de l'artisanat parce que c'est ce que tu fais. Donc tu disais que tu es derrière le nom Les Créations de Maë, c'est le nom de ta marque.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Et donc tu disais que ta première création, si j'ai bien compris, c'était une pochette pour livres.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Et désormais, qu'est-ce que tu proposes comme produit ?

  • Maëva

    Alors j'ai étendu, vraiment beaucoup étendu. Ça veut dire que de base, je passais sur la pochette pour livres parce qu'à l'époque, je voyais... énormément d'entreprises, mais petites entreprises américaines, qui faisaient des pochettes pour livres, mais juste magnifiques. Et j'étais frustrée de me dire, mais il n'y en a pas tant que ça en France, avec des beaux tissus, etc. Donc, c'est parti sur, je me spécialise déjà en littérature. Et en fait, quand j'ai pu passer à 100%, je me suis dit, mais c'est bête, parce qu'il y a vraiment 3 milliards de choses à faire, et je pourrais étendre ma gamme pour justement offrir plus de choix à ma clientèle. Et donc du coup, aujourd'hui, il y a toujours la catégorie littérature, toujours pochettes pour livres, marque-pages, bijoux pour livres, etc. Il y a la catégorie forcément beauté, donc dedans il y a les trousses, il y a les serviettes pour visage, il y a les lingettes, les pochettes à savon, il y a des chouchous, des fouchés, il y a plein de petits trucs qu'en plus j'adore faire, c'est très satisfaisant de les faire et les envoyer. Et il y a la catégorie high-tech, donc forcément tout ce qui est housses d'ordinateurs, de tablettes, liseuses. Et à côté, j'essaye de faire des petits accessoires, des dragons, par exemple pour les téléphones ou pour les clés. Et tous les jours que j'essaye des nouveautés, là récemment j'ai fait des bandeaux pour cheveux, j'ai fait des mini trousses en porte-clés. J'ai aussi lancé une gamme bébé parce que j'avais pas mal de clientèles qui avaient eu des naissances et qui voulaient des bavoirs, des accroches tétines. Donc forcément, j'ai fait attendez, j'en fais. J'ai fait les bavoirs, accroches tétines. Récemment, j'ai fait aussi des couvertures pour bébé que j'hésite même à faire en un peu plus grand pour les adultes parce que c'est vraiment hyper doux. J'étais à deux doigts de me dire, je vais peut-être m'en faire du coup. Et j'ai lancé aussi récemment les bougies. Donc j'essaye en fait. Je pourrais dire que je suis multipotentielle parce que j'aime vraiment faire de tout, tout tester, tout essayer. Et j'essaye au maximum de satisfaire ma clientèle et de proposer plein de produits pour qu'ils puissent vraiment trouver leur bonheur sur le site internet. Et que tout soit pratiquement fait main, que ce soit moi qui le fasse dans mon appartement, chez moi.

  • Romaric

    Et là, en plus, c'est quasiment que le début pour toi. Donc, ça ne fait que six mois. J'imagine qu'à Stadir, tu vas encore proposer d'autres choses. Ton produit phare, tu nous as un peu tout énoncé. C'est lequel qui fonctionne le mieux en ce moment ?

  • Maëva

    En ce moment, ce qu'ils font seuls le mieux, alors là, on revient à une période Noël, donc ça va être surtout les lingettes réutilisables qui fonctionnent énormément. Les trousses aussi. Les trousses marchent vraiment beaucoup. C'est-à-dire que sur le site Internet, je me fais des valises. Sur les événements, je me fais encore... plus dévalisé. Donc, il y a les trousses qui marchent vraiment bien. Après, on est vraiment sur, en fait, principalement sur tout ce qui est beauté. C'est vrai que ça marche beaucoup en ce moment. C'est vraiment tout ce qui est, comme il y a la mode d'une skincare sur les réseaux sociaux, de prendre soin de soi, etc. C'est vraiment toute cette catégorie-là qui prend vraiment le dessus sur les ventes. Même si, il y a certains moments, en fait, je vends pratiquement de tout. Sur des événements, je peux vendre de... 50-50-50, enfin, ça peut être vraiment varié. Un bon mix. C'est ça.

  • Romaric

    Pour en arriver là, pour faire toutes ces créations, est-ce que tu as eu besoin de faire d'investissement dans du matériel ? Est-ce qu'il n'y a que les fournitures qui te permettent après de les vendre ? Ou est-ce que tu as investi dans des machines ? Et à ce moment-là, est-ce que tu as eu besoin d'un financement supplémentaire ?

  • Maëva

    Alors, j'avais énormément réfléchi pour un financement supplémentaire. Mais, je ne sais pas, psychologiquement, je me disais, je suis trop jeune, on ne va jamais me l'accepter, etc. Donc, en fait, je ne vais pas dire que je suis partie de rien, mais je suis partie de ce que la petite étudiante avait mis de côté sur son compte en banque. Ce n'était pas non plus faramineux, mais avec le peu que j'avais, je me suis lancée, je me suis dit, je vais acheter petit matériel par petit matériel et puis après évoluer au fur et à mesure. Donc, ça a été la première machine à coûter qui n'avait pas coûté bien cher. Après, je me suis dit bon, là, je peux investir dans une un peu plus grande qui fait un peu plus de choses. Donc, ça a été surtout ça principalement.

  • Romaric

    Donc, pas de gros investissements, mais plus du progressif.

  • Maëva

    C'est ça.

  • Romaric

    Tu m'as aussi parlé, donc là, on est sur tes créations. Tu m'avais aussi parlé en… avant notre interview, du upcycling. Aujourd'hui, c'est important de faire attention à ce qu'on achète et aussi à ce qu'on crée. Peux-tu nous parler de ton projet sur le upcycling ?

  • Maëva

    Oui. Le projet commence de mieux en mieux à se mettre en place. Je pense que début 2025, ce sera bon. J'aimerais mettre en place ce système que les clients puissent m'envoyer des habits. soit des habits auxquels ils tirent, parce qu'il y a une histoire derrière, ça peut être aussi des habits de personnes qui nous ont quittés, et je dialogue avec eux pour leur dire, bon voilà, c'est quelle matière, qu'est-ce que je peux faire avec, en fonction de ce qu'ils veulent, donc ce qu'elle serait une housse d'ordinateur, trousse, housse de tablette, pochette pour livre, ça peut être à peu près tout ce que je propose sur mon site internet. Comme ça, de là, eux m'envoient leurs habits. Moi, je fais l'upcycling, donc je le couds, je le coupe, je le lave, etc. Et après, je le renvoie avec les petits mots, les petites attentions que je mets dans les colis à chaque fois. Mais je le renvoie et ça fait... Je sais que moi, j'aurais aimé faire ça déjà pour mes proches et pour la petite histoire. Mon conjoint a perdu récemment son grand-père et on a vidé son appartement. Et dans son appartement, on a retrouvé des habits. notamment un pull. Et je lui ai dit, écoute, je viens d'avoir une idée, est-ce que je n'en ferais pas une housse pour tablette pour ton père, pour qu'il ait un souvenir, pour avoir ce petit souvenir, un petit quelque chose qui soit toujours à côté de lui au quotidien. Et du coup, là, je lui ai fait la pochette de tablette et je la donne demain soir.

  • Romaric

    Ah ok donc la réaction on n'aura pas la réaction aujourd'hui au micro tu l'auras demain tu pourras nous faire un petit retour Oui je ferai un retour de toute façon je ne ferai que cette histoire

  • Maëva

    C'est original et puis c'est vrai qu'il y a un vrai storytelling derrière et puis c'est quelque chose qui me tient à cœur parce que dans ma famille on a souvent été très dans l'aide dans aider les autres dans être là pour les autres et puis Et ça a été quelque chose d'assez évident pour moi, parce que c'est vraiment quelque chose qui touche, c'est quelque chose qui donne du baume au cœur, c'est quelque chose qui fait sourire. Et moi, c'est tout ce que je recherche en fait dans ce que je donne aux autres. Donc, ça paraissait évident, ça faisait très longtemps que j'avais réfléchi à cette idée-là. Comme là, maintenant, je peux. Donc, j'ai dit, vas-y, 2025, c'est bon, je le fais.

  • Romaric

    Très bien. Tu viens de nous expliquer que... Tu te faisais dévaliser sur ton site et puis sur les marchés. Alors justement, au niveau des ventes, comment tu t'organises ? Donc voilà, on s'adresse un peu aux artisans qui débutent ou aux futurs artisans. Des fois, on peut avoir ce côté créatif comme tu l'as. Très bien savoir ce qu'on fait, ce qu'on aime faire avec ses mains. Et après, c'est plus la question de comment je vends. Donc toi, comment tu fais aujourd'hui ? Et puis même plus, comment tu as débuté tes premières ventes ?

  • Maëva

    Premières ventes, ça a été très compliqué parce que de base, je suis d'un caractère hyper timide, hyper timide, hyper sensible, enfin tout le packaging. Donc depuis toute petite, c'est très très compliqué. Et les premières ventes, ça a été littéralement quand j'ai lancé sur les réseaux sociaux. Donc, j'ai commencé un peu à communiquer sur Instagram, surtout. Et en fait, c'est quand j'ai débuté les marchés dans le sud de la France, parce qu'en fait, c'était des petits marchés l'été. Donc, il y avait pas mal de touristes. Et en fait, c'est de là que j'ai rencontré des clientes qui sont encore là aujourd'hui, qui me font encore des commandes aujourd'hui, qui viennent même sur les événements à Paris, ils viennent m'offrir des chocolats. Donc, ça vraiment, c'est trop mignon.

  • Romaric

    Il est supportrice.

  • Maëva

    Mais c'est ça, mais j'adore. Et c'est vraiment des personnes que je connais depuis 5 ans. En fait, elles étaient là depuis le début et ça s'est fait du bouche à oreille. Donc déjà, ça, ça a énormément marché. Et après, ça a été de me dire, il faut que je travaille sur mon caractère, sur ma timidité. Alors, je ne dis pas que pendant les événements, quand je suis derrière mon stand, je suis là en mode, bonjour. Je ne sais pas encore vendre à 100% mes créations. Des fois, c'est mes proches qui m'accompagnent, qui me poussent en avant, qui disent hé, hé. parle à la personne là,

  • Romaric

    elle va pas te manger il y a quelqu'un qui regarde parle lui,

  • Maëva

    t'inquiète elle va pas te manger mais c'est vrai que c'est un exercice vraiment de tous les jours c'est pour ça que je veux aussi participer à des événements à des pop-up etc, parce que d'un côté ça permet aussi Je stresse avant, ça c'est sûr. J'angoisse, je stresse, je me dis mais qu'est-ce que je vais dire ? Est-ce qu'il va y avoir du monde ? Il ne va pas y avoir de monde. De quoi je vais parler ? Comment je vais vendre la chose ? Est-ce que je ne vais pas être trop insistante ? Je ne vais pas dire trop de choses ? Je ne vais pas dire pas assez de choses ? Il y a des milliards de choses qui se passent dans ma tête, mais j'arrive à me dire, vas-y, tu y vas. Au pire, tu as quoi à perdre ? Tu vas perdre à la limite une ou deux ventes et encore pas sûr, tu vas perdre juste ton égo. ça va il n'est pas non plus énormissime il revient en général je me dis vas-y et puis il y a des fois forcément j'ai des coups de mou ce qui est normal mais j'ai toujours soit des Ausha côté de moi soit je me fais souvent des amis sur place, des créateurs ou créatrices qui sont à côté de moi donc du coup ils m'aident aussi à me dire vas-y viens on mange un petit truc, on discute ensemble quand il n'y a pas trop de monde et puis ils sont d'énormes ils font énormément de conseils et ils sont de bons bons conseils. J'ai l'avantage, c'est que j'étais entourée de personnes qui travaillaient au contact des gens. Ça, ça m'a énormément aidée.

  • Romaric

    Je crois qu'il y a une autre personne proche de toi qui t'aide pas mal sur un autre aspect de tes ventes.

  • Maëva

    Oui.

  • Romaric

    Je parle de ton site internet. Je crois que le site internet, c'est quelqu'un de proche de toi qui l'a réalisé.

  • Maëva

    Oui, effectivement, c'est mon conjoint qui m'a... On s'est mis à deux, tous les deux, mais il m'a aidé à le réaliser, ouais. Parce que j'avais commencé avec Etsy, forcément. Malheureusement, très déçue de Etsy, parce que plus les années passaient, plus on recevait un mail comme quoi ils augmentaient les frais, etc. Donc, c'était vraiment...

  • Romaric

    C'était combien, à peu près ?

  • Maëva

    Je crois qu'on est à minimum 15% sur les ventes à chaque fois. Ce qui faisait que, par exemple, la dernière vente que j'ai faite, la semaine dernière, j'ai fermé ma boutique Etsy. La dernière vente que j'ai faite, elle n'était même pas 10 euros. Ils m'ont pris 3,50 euros sur la vente, plus le prix du teint. Au final, j'ai vendu la perte. Donc, c'est hyper décevant. Donc, j'avais commencé par Etsy et j'étais sur Big Cartel, parce que Big Cartel, c'était vraiment quelque chose de basique. qui permettait d'avoir un site simple, qui ne coûtait pas très cher au niveau forfait, et qui me laissait, j'avais 50 fiches maximum de produits pour mettre dessus. Donc ça, c'était vraiment quelque chose de basique.

  • Romaric

    Tu as dit, c'est Bicartel ?

  • Maëva

    Oui,

  • Romaric

    ça c'était quelque chose de simple. Et là, ça a fonctionné comment ? Donc tu parles de forfait, mais est-ce qu'au début, pour rentrer, pour créer ton site, tu avais des frais d'entrée ou c'était un forfait dès le départ ? Non,

  • Maëva

    c'était... C'était un forfait dès le départ. Tu pouvais tester avec la version gratuite. Et après, c'était un forfait dès le départ. Quand j'ai créé BitCartel, il n'y avait pas encore cette mode WordPress qui arrivait, qui maintenant est beaucoup plus présente. Et par contre, il y avait déjà Shopify, sauf que Shopify, c'était beaucoup trop avancé. Je ne comprenais absolument rien du tout. Et donc, je me disais, je ne me vois pas me lancer dans un forfait un tout petit peu plus cher. Mais je ne me voyais pas de me lancer dans un site internet vraiment concret avec Shopify, alors que je ne comprenais pas les trois quarts des choses qu'il y avait sur l'application, parce que ça demandait énormément de temps que j'avais, mais pas du tout. Donc je me suis dit, je vais commencer par Big Cartel. Et là, ça a été l'occasion, justement, quand je me suis lancée à 100%, de me dire, maintenant, je bascule, je vais sur Shopify. Mon conjoint a travaillé en e-commerce, donc forcément, il s'y connaissait. Donc on a pu s'y pencher, il a pu m'aider, m'expliquer, m'aider à mettre en... en page le site internet, on y a passé énormément de temps dessus et maintenant j'arrive à comprendre presque la totalité des fonctionnalités donc je suis beaucoup plus contente sur Shopify justement,

  • Romaric

    est-ce qu'il y a des frais ?

  • Maëva

    alors il y a des frais, tu payes un forfait par mois, donc moi je suis à 36 euros par mois, ce qui est rien du coup, par rapport à toutes les fonctionnalités qu'on a, et après pour quand les gens payent, c'est rien C'est même pas 1% ou 1,5% sur la vente.

  • Romaric

    D'accord.

  • Maëva

    Donc c'est rien en fait. Comparé à quand t'es passé par la 6, c'est rien.

  • Romaric

    Parce que toi aujourd'hui, le site internet, il représente quelle part de tes ventes à peu près ?

  • Maëva

    Je dirais un peu plus de la moitié. Ça dépend en fait si je fais énormément d'événements là comme les trois derniers mois. Par exemple en décembre, j'en ai 6 sur trois semaines. mais sinon en fait ça varie ouais ça varie selon vraiment les événements que je fais mais je pense ça doit être du 50 50 pour le moment voir maintenant sur le site internet ça commence un peu plus à manger sur que sur les événements donc d'accord ouais on doit être entre 50 et 60%

  • Romaric

    Là, tu vois, le témoignage que tu es en train de nous faire, ça fait pas mal écho à un futur podcast que je vais enregistrer avec Marine. Avec elle, on verra un peu justement quel site correspond à quel entrepreneur. Mais ça confirme que oui, même si on est dans l'artisanat, qu'on travaille extrêmement aujourd'hui, avoir de la présence sur Internet, avoir un site Internet efficace, c'est primordial pour que l'activité puisse vivre.

  • Maëva

    Concrètement, c'est surtout... Je l'ai remarqué, c'est les réseaux sociaux qui m'ont aidée, qui m'ont énormément aidée. Et pourtant, je ne fais pas… Je suis à moitié partie de la génération qui est née avec le téléphone entre les mains. Mon premier téléphone, je l'ai eu à 14 ans. Mon premier ordinateur, je l'ai eu à 16. Donc, je n'étais pas non plus la meilleure. Et pourtant, je me suis quand même lancée sur les réseaux sociaux. Et littéralement, j'apprends toute seule. C'est-à-dire que je participe à des masterclasses gratuites. Et si je regarde… des vidéos, j'écoute des podcasts, je lis des livres sur le sujet. Là, récemment, j'ai participé, cette semaine, j'ai participé au festival C'est qui la bosse ? C'était une journée avec des entrepreneuses de plein de mondes différents et on avait plein de conférences. On avait des conférences sur TikTok, on avait des conférences sur LinkedIn, on avait des conférences sur l'influence et les entrepreneurs. On apprend énormément et comme c'est ce que j'aime, apprendre tout plein de choses, c'est vraiment important. J'ai appris au fur et à mesure, j'ai appris toute seule et j'ai appris avec les ressources accessibles qu'on a maintenant au jour d'aujourd'hui.

  • Romaric

    Excellent, oui. Je crois que je l'ai vu passer justement la personne qui organisait cette formation, c'est qui la bosse ? Je l'ai vu, je crois, sur Fruits. Je ne sais pas si c'est là que tu l'avais rencontré. Vous étiez nombreux à cette formation ? Enfin, nombreuses du coup ?

  • Maëva

    Alors, cette journée-là, je crois qu'on était 2000. On était 2000 femmes, il y avait énormément d'intervenantes, il y avait hommes et femmes en intervenant. Et on a vraiment appris, il y avait beaucoup de thèmes abordés, on a appris vraiment énormément de choses. Ils ont même abordé le thème de l'endométriose, avec Enora Malagré notamment qui est venue en parler. Il y a eu vraiment, et puis c'était vraiment convivial et bienveillant, tout le monde parlait avec tout le monde. C'était le but, c'est justement de faire des échanges, de faire des liens, de faire des contacts et de rencontrer des nouvelles personnes pour voir si mon service pourrait aider, si mes produits pourraient aider, etc. Donc, cette journée-là, elle était vraiment hyper enrichissante et j'essaye du coup de trouver plusieurs événements comme ça, plusieurs, même ça soit des salons, des entrepreneurs pour pouvoir participer et justement faire des liens dans le monde de l'entrepreneuriat notamment.

  • Romaric

    Les réseaux, tu passes… temps, est-ce que tu... Je te vois,

  • Maëva

    tu es très active,

  • Romaric

    tu pourrais chiffrer à peu près le nombre d'heures que tu passes par semaine sans regarder le téléphone, bien évidemment. Franchement,

  • Maëva

    même moi, les statistiques, je ne les comprends pas déjà sur mon téléphone. Mais par semaine, je ne sais pas parce qu'au départ, je n'étais que sur Insta et puis après, je me suis dit, ouais, mais il faut que je touche de la clientèle ailleurs. Alors, il y a certains qui me reprocheront de trop m'éparpiller, mais d'un autre côté, mes produits peuvent toucher énormément de monde. Donc, toutes les plateformes sont possibles pour toucher de la clientèle. Donc, je me centre principalement sur Instagram. Ce qui me prend le plus de temps, c'est Instagram, concrètement. Parce qu'il y a des statistiques qui disent qu'il faut être actif au moins en story tous les jours. Donc ça, tu fais une story, c'est bon. Je parle, je discute tout le temps. Après, j'ai les copines, des clientes qui viennent me discuter avec moi en message. Ça, c'est super chouette. Donc, il y a les stories. Après, il faut faire les posts. Il faut faire des carousels en ce moment parce que c'est beaucoup plus à la mode. Ça attire plus l'œil. Les gens restent plus sur ton post, du coup, avec ce système de carousel. Les réels, il ne faut pas qu'ils soient trop longs, mais il ne faut pas qu'ils soient trop courts non plus. Il faut qu'il y ait une phrase d'accroche. Déjà, rien que tout ce travail-là, chercher sur Internet les call to action, chercher comment attirer l'œil. Je crois que c'est notre attention sur une vidéo, c'est 2,8 secondes. C'est rien du tout. Donc, accrocher l'œil, le regard et donner envie déjà rien qu'à la clientèle de cliquer sur son profil Instagram, ça demande un temps monstrueux. Je crois que je passe tellement de temps dessus que je ne pourrais pas dire. C'est en fait… Je me suis rendue compte que ça a pris 50% de mon temps et l'autre 50% de mon temps, c'est la création. C'est vraiment les deux boulots.

  • Romaric.

    Ça ne laisse plus trop de temps pour les démarches administratives ?

  • Maëva

    Les démarches administratives, je prépare la nuit pour tout envoyer le lendemain. C'est-à-dire que le soir, même ce qui est démarches par mail, pour contacter des boutiques, pour contacter des professionnels, des collaborations, quand il est… Ma maman, si elle entend ce podcast, désolée. mais quand il est minuit, minuit et demi je prends mon ordinateur et si je suis encore en forme je commence déjà au moins à préparer les mails à préparer les textes que je peux les papiers, tout les papiers, tout enregistrer les papiers enregistrés sur mon ordinateur avoir des sauvegardes etc comme ça le matin quand je me lève tôt tout est prêt, je prends mon ordi je vérifie tout à peu près 15 fois parce que j'ai toujours été comme ça et après j'envoie tout comme ça c'est fait en plus des...

  • Romaric.

    des contacts avec les fournisseurs, les clients. Tout ce qui est la partie purement administrative, je dirais que ce soit l'URSSAF, les impôts, la CFE qui arrive. Toute cette partie, c'est toi qui la gères aussi ?

  • Maëva

    Oui, c'est totalement moi qui la gère. J'ai toutes les casquettes. En fait, je n'ai personne qui travaille pour moi à part moi-même. Et mon chat qui me soutient des fois quand elle se met sur mes genoux. Mais sinon, je fais tout toute seule. Après, ce que j'ai énormément de chance, c'est que mon papa a déjà été auto-entrepreneur. Donc, tout ce qui est modèle de facture, etc., il a pu me montrer. Tout ce qui est… Ça peut paraître ridicule, mais tableau Excel. Enfin, moi, je ne savais pas les sommes. Enfin, moi, je ne comprenais rien du tout. Donc, mon père, il a pu m'aider sur ça. Et ma mère… Elle travaille, donc à France Travail, donc sur l'administratif, elle a pu aussi énormément m'aider. Et ça fait plus de 13 ans qu'on vit dans le sud, donc forcément j'ai rencontré pas mal de ses collègues, j'ai rencontré énormément des gens d'autres entreprises, de la BGE, etc. Donc c'est des gens avec qui je me suis très bien entendue et qui m'ont pu me soutenir et me montrer exactement comment on faisait. Parce que sinon, oui, concrètement, je n'aurais pas été accompagnée, je n'aurais pas eu ma maman, je n'aurais pas eu mon papa. les démarches administratives, ça aurait été un enfer, surtout au début de la création, parce qu'il faut quand même faire des études de marché, etc., avant de lancer son entreprise, parce qu'on ne se lance pas non plus dans l'inconnu total. Et ça, je l'ai appris après, parce que même si j'ai fait un début de métier du livre, on avait quand même des cours d'économie. Donc, on a pu quand même apprendre les bases. Et maintenant, même en regardant sur Internet, même sur YouTube ou des choses comme ça, Il y a beaucoup de personnes qui font des vidéos justement pour expliquer. Donc, c'est déjà beaucoup plus simple aussi si les gens veulent se lancer. Et comme j'ai dit, parce que j'ai des copines aussi qui se lancent dans l'entrepreneuriat, je leur ai dit, je suis là en fait. Si vous avez des questions, moi, je peux vous aider.

  • Romaric.

    Donc là, tu n'es même pas assez experte.

  • Maëva

    Pas experte, mais c'est sûr que je leur donne des conseils. Je leur dis peut-être que tu devrais faire ça plutôt que ça. Après, je n'ai pas la science infuse. On n'est jamais parfait et on peut toujours...

  • Romaric.

    Ça montre que tu maîtrises ce que tu fais.

  • Maëva

    Voilà. Je veux apporter mon aide quand je vois une amie qui veut créer son entreprise et qui galère. Je dis voilà. Et puis si jamais elle a une question vraiment complexe, j'envoie un petit SMS à ma maman en mode Tu peux m'aider, s'il te plaît ? Et puis voilà, je les mets en contact. Je sais que le travail de maman, c'est un travail assez compliqué, mais ma mère a toujours été dévouée. Elle a toujours le même caractère que moi. Elle a toujours adoré aider les autres. Et mes parents, ça a été vraiment une source d'inspiration parce que je voyais, je rencontrais dans la rue forcément, parce qu'au bout de 13 ans, tout le monde se connaît. Je rencontrais dans la rue des personnes que ma mère m'avait accompagnées à France Travail et les gens étaient au bord des larmes en mode, c'est la première fois de ma vie que je rencontre quelqu'un comme vous. Vous m'avez aidé, vous m'avez soutenu, vous ne m'avez pas lâché, vous m'avez permis de réaliser, de me sortir de tous mes problèmes. Et à chaque fois, je regardais ma mère avec des étoiles dans les yeux, j'étais là en mode. Je suis trop fière de ma maman, elle est trop forte. Puis mon père, c'était pareil. Il y avait plein de gens autour qui disaient Ton père travaille super dur, il est dévoué, il fait un travail parfait. Grâce à mes parents, j'ai vraiment eu cette... Du coup, j'étais fascinée par eux. Je me disais Je veux faire pareil, je veux être pareil, je veux qu'on dise la même chose de moi. Du coup, ce côté perfectionniste, aider les gens, on sait d'où ça vient. Il n'y a pas de patisserie là-dessus.

  • Romaric.

    Écoute, Maëva, tu es la bienvenue sur le groupe Facebook. La communauté des auto-entrepreneurs, c'est un groupe d'entraide et de partage pour les auto-entrepreneurs. Et puis, on est toujours content d'avoir des personnes qui peuvent aider les autres.

  • Maëva

    Si je peux aider, ça va être plaisir.

  • Romaric.

    N'hésite pas à nous rejoindre.

  • Maëva

    Carrément, je regarderai après. J'irai rejoindre le groupe.

  • Romaric.

    On va revenir sur le sujet numéro 1. Alors, à la base, quand on s'est contacté, moi, je cherchais quelqu'un qui était artisan. Et surtout quelqu'un qui faisait des créations et qui allait vendre sur les marchés de Noël. Alors toi en l'occurrence, là ça fait donc quelques mois maintenant que tu es à 100% sur ton activité, je crois que c'est ton premier Noël à fond.

  • Maëva

    Ouais, autant oui.

  • Romaric.

    Et comment tu l'abordes ?

  • Maëva

    Alors, je suis hyper stressée parce que je me dis, il y a toujours ce côté du, les marchés, donc les marchés, les pop-up, les événements, ça dépend de la météo. ça dépend du lieu, ça dépend du jour, de l'horaire, ça dépend de tellement de choses que moi je ne peux pas gérer, qu'en fait ce qui est le plus compliqué c'est de se dire, ok, quel stock je dois faire en priorité, quelle quantité je dois faire, parce qu'il y a un événement, par exemple j'en ai fait un le week-end dernier, je me suis fait dévaliser en lingette, c'est-à-dire que j'en avais refait quand même un petit stock, je m'étais dit, ouais je vais en refaire un tout petit peu, littéralement c'est 90% de ce que j'ai vendu. sur le week-end. J'étais en mode. Mais pourquoi ?

  • Romaric.

    C'est la pète de la lingette, ça.

  • Maëva

    C'est ça. Il n'y avait pas forcément d'explication. Donc, en fait, c'est ça qui est hyper compliqué parce que tu ne sais pas vraiment, en fait. Tu ne peux pas te déterminer. Donc, tu essayes de faire un entre-deux. Tu dis, bon, là, OK, ça va être un événement en entreprise. Je vais peut-être privilégier tout ce qui est plus ouze d'ordi, tablette, liseuse, forcément. Mais en même temps, pour en avoir déjà fait avant, pas mal de trousses se sont vendues parce que ça fait des cadeaux. Donc, je vais aussi pencher sur les cadeaux. Je sais que là, par exemple, dans ces événements, c'est ça principalement. Sur les événements comme les marchés de Noël ou les petits marchés, je sais que là, ça va être plus les petits prix et les petits objets qui font des petits cadeaux qui vont plus se vendre. Je vais plus aller faire des lingettes, je vais plus aller faire des serviettes, des petits marque-pages, des bijoux pour livres, etc. Parce que c'est les petits prix. Ça peut être même les... petits enfants qui viennent acheter leurs cadeaux pour leurs parents de Noël en disant Maman, tu restes là-bas, tu ne regardes pas. Ça peut être ça.

  • Romaric.

    C'est le vol par monnaie quand même.

  • Maëva

    Donne-moi un peu les sous. Et sinon, sur les pop-up, comme je fais les pop-up à Paris, j'en fais pas mal. Là, par contre, j'essaye de m'organiser de manière à me dire Bon, je fais un peu de tout et je vois. Parce que là, vraiment, sur Paris, ça dépend de l'arrondissement. Clairement, ça dépend de là où on est. Et en même temps, c'est quand même hyper excitant parce que tu es toujours dans le mouvement. Tu te dis, c'est juste génial, j'arrive à vendre mes créations, on m'achète mes créations, je reçois des mails pour participer à des événements, c'est-à-dire que ce n'est plus moi qui vais chercher les gens, c'est eux qui viennent vers moi. Et ça, se dire ça en six mois, c'est… Des fois, mon compagnon, il me dit, est-ce que tu réalises que… Généralement, rien que ce début de phrase, je dis non. et ce que je réalise absolument pas mais c'est juste en fait c'est pouvoir rencontrer les gens en vrai discuter avec eux leur demander leur avis même leur dire qu'est-ce que vous aimeriez retrouver qu'est-ce que vous aimeriez voir quelle couleur etc c'est vraiment une période où c'est hyper stressant et en même temps hyper excitant c'est le mélange des deux et période de Noël moi de toute façon déjà j'adore l'ambiance de Noël donc forcément C'est vraiment une période géniale. Il y a plein de trucs. Il y a énormément de trucs.

  • Romaric.

    J'ai vu que là, d'ailleurs, tu te penchais sur un nouveau produit. Justement pour les fêtes, ce sont les calendriers de l'Avent. Et je ne dis pas le calendrier de l'Avent, mais les calendriers de l'Avent parce que tu en proposes deux différents.

  • Maëva

    Oui. Ça, c'était un article qui me tenait vachement à cœur parce que j'ai toujours été une grosse consommatrice de calendriers de l'Avent. Désolée, le dia. Mais ça a été toujours le fait de me dire, jusqu'à Noël, je vais avoir des surprises. C'est génial. Quand j'étais plus jeune, c'était ma grand-mère qui me le faisait, qui me glissait des petites surprises dans les cases, qui me faisait des petits cadeaux. Après, ça a été avec des amis. On se faisait des calendriers de l'Avent. On se faisait des cartons avec des numéros dedans. C'était génial. Et puis après, je me suis acheté aussi des petits calendriers. Et je me suis dit… Là, j'ai le temps. Enfin, j'ai le temps. Je suis à 100%. Je n'ai plus de travail en parallèle ou quoi que ce soit. J'ai envie de pouvoir proposer un calendrier de l'Avent où, dedans, on va retrouver 100% de création artisanale. C'est-à-dire qu'il n'y a pas un jour où tu vas juste avoir un bonbon ou un chocolat. Non, chaque jour, il y a une création. Donc, je m'étais dit, par contre, je veux qu'il y ait pour les budgets qui ont les moyens de se payer un calendrier de l'Avent un peu plus cher et aussi les budgets… où ils ont moins les moyens, mais ils veulent quand même se faire plaisir. Donc du coup, j'ai mis en place celui de 12 et de 24 cases. Et dans chaque, il y a au minimum déjà, il y a des bougies, il y a des trousses. Donc ce n'est pas non plus je vais mettre une lingette et je les arnaque. C'est j'ai mis vraiment des produits dans celui de 24 cases. Il y a une trousse large, il y a une trousse plate, il y a quatre bougies. Enfin, il y a vraiment de vrais produits. Et ce n'est pas simplement des petites choses. Il y a aussi des serviettes, etc. Mais il y a vraiment de gros produits. Et même dans celui de 12 cases, il y a une pousse plate, etc. En plus, c'est des articles qui prennent du temps à faire. Donc, c'est des articles qualitatifs. Donc, c'était juste, j'en ai emballé. Là, j'ai fait le premier envoi, il y a deux jours. Et même, j'ai adoré les faire. J'adore faire des cadeaux et emballer. Et c'est vrai que là, du coup, j'ai utilisé des petits sacs. craft avec les numéros répartir dans quel jour je mets quel style etc, avoir des petites attentions, mettre le papier de soie hyper joli qui a des arcs-en-ciel dessus, le petit mot à l'intérieur j'ai mis un petit texte aussi que j'ai collé sur le dessus j'ai fait un petit design avec marqué calendrier de l'Avent, les créations de Maë donc j'ai vraiment tout fait avec soin et ça marche et à chaque fois que j'ai une vente, que mon téléphone il sonne et que je vois que c'est un calendrier de l'Avent je suis là en mode c'est trop bien...

  • Romaric.

    voilà pour les auditeurs je ne sais pas vous je suis tellement convaincu on mettra le lien vers tes réseaux sociaux et ton site internet pour ceux que ça peut intéresser le 1er décembre c'est

  • Maëva

    pas qu'on sera diffusé de l'épisode encore mais on fera en sorte qu'il soit diffusé avant le mois de décembre l'avantage c'est que même s'il commande le 1er décembre je l'envoie hyper rapidement Et c'est surtout qu'après, ça va basculer sur les calendriers de l'après. Ça, c'est un truc que j'ai toujours adoré parce que c'est ce que j'ai toujours fait. J'avais toujours cette frustration quand on quittait Noël en mode, voilà, c'est fini, quoi. Et du coup, j'ai toujours dit à mes proches, venez, on fait un calendrier de l'après. Surtout à mes parents. Je faisais un message subliminal à mes parents. Venez, on fait un calendrier de l'après. Et c'est toujours, c'est plus. J'ai des petits cadeaux et ça va m'aider quand même à amorcer la fin de Noël.

  • Romaric.

    Mais attends, Maëva, un calendrier de l'après, ça dure combien ? 360 jours ?

  • Maëva

    Alors, si seulement je pouvais. Mais je pense que niveau délai, je n'ai pas encore tout à fait validé. Là, justement, je vais plus m'y pencher ce week-end. Je ne sais pas si justement je garde 12 et 24 jours ou si j'en fais qu'un seul qui durerait soit 20, soit 24 jours. Mais qui pourrait permettre vraiment de… tu as toujours cette petite surprise au quotidien en janvier parce qu'on a tous ce coup de mou en janvier en mode nouvelle année, tout ça. Donc, ça permet d'avoir des surprises. Et surtout, je veux faire en sorte que le budget soit plus bas parce qu'on a tous les cadeaux de Noël. Moi, la première, j'ai déjà fait la moitié des cadeaux de Noël. Je me suis cassée la tête pendant trois heures hier à faire les cadeaux de Noël. Mais baisser un peu le budget pour que les gens puissent se le permettre et en même temps, se faire plaisir après les fêtes.

  • Romaric.

    Très bien. Super, donc là, je vois que tu es complètement paré pour attaquer ce Noël. Est-ce que, donc là, tu nous expliquais aussi que tu avais dépassé tes attentes, que tout se passait très bien. Est-ce que justement, tu as des attentes spécifiques par rapport à ce Noël qui risque d'être une période... centrale de ton commerce, j'imagine, que ça doit être la période, une des périodes où normalement tu devrais réussir à faire le plus de ventes ?

  • Maëva

    En tant qu'artisan, je pense qu'on est d'accord, la plupart, la période de Noël, c'est LA période pour faire le maximum de chiffre d'affaires. C'est la période qui va nous permettre de faire du chiffre d'affaires pour pouvoir après, se permettre l'année d'après, pendant les mois creux, donc février, mars, pouvoir investir. pouvoir lancer des nouvelles collections, etc. Il y en a même qui disent que normalement, tu es censé faire le double de ton chiffre d'affaires au moment de Noël. en tant qu'artisan. Donc, ce qu'il faut, un peu la pression.

  • Romaric.

    Ah oui, grosse pression. Oui, oui.

  • Maëva

    Moi, j'évite de mettre cette pression-là parce que sinon, je me connais, je vais angoisser, je vais stresser. Mais j'attends quand même, je participe à de nombreux événements. Je sais que je ne vais pas rentrer avec zéro dans les poches parce que je sais, je pars toujours du principe qu'à chaque fois, je ne pars pas négatif. Je pars, je vais faire au moins une vente. je ne rentrerai pas chez moi sans rien, je ferai au moins une vente et je serai contente. Je pars de ce principe-là. Noël, c'est plus qu'est-ce que les gens vont acheter. Au jour d'aujourd'hui, avec la société actuelle, combien les gens peuvent dépenser ? Parce que ça dépend, tous les ans, c'est différent. Tous les ans, c'est par rapport au contexte politique, financier, etc. Ça dépend tous les ans. Et c'est the grosse question en se disant… est-ce que cette année les gens auront plus les moyens que l'année dernière ou est-ce qu'à contrario ils auront moins les moyens donc dans ce cas-là qu'est-ce que je proposerais en plus qu'est-ce que je proposerais en moins et je n'ai pas vraiment d'objectif spécifique pour Noël ce que je veux c'est ça va paraître très bisounours ce que je vais dire totalement mais ce que je veux c'est être dans les good vibes rencontrer des créateurs tout aussi gentils les uns que les autres pas être en concurrence parce que pour moi, ce n'est pas de la concurrence. Même si on fait la même chose, on a des styles totalement différents. C'est plus des amis que de choses pour moi. Pouvoir partager avec les clients, tomber sur des clients avec qui on dialogue, on discute. C'est vraiment, moi, cet objectif-là, c'est vraiment de garder ce côté positif après cette année qui a été rudement compliquée, surtout au niveau santé pour moi. J'ai vraiment cette envie de me dire, je veux du positif. Principalement, c'est du positif.

  • Romaric.

    Et sur la santé, on ne s'y est pas attardé, parce que je ne savais pas si c'était un sujet que tu voulais aborder, mais très rapidement, tout à l'heure, tu parlais d'endométriose.

  • Maëva

    Oui, en fait, depuis que je suis jeune, j'avais eu énormément de douleurs. Je me suis peut-être aussi voilée un peu la face, parce que j'avais peur, parce que les hôpitaux me faisaient flipper. Cette angoisse toujours qu'on t'annonce quelque chose de dur, etc. Mais... Mais en début, enfin non, plutôt avril, ce qui a aussi incité le fait que j'ai dû être en arrêt maladie pour mon travail. Début avril, en fait, j'ai fait une très, très grosse crise où j'étais vraiment, je ne pouvais plus sortir du lit, je ne pouvais plus manger. J'étais pliée en deux, j'étais envahie de spasmes de douleurs intenses, mais vraiment très, très intenses. Et ça faisait déjà un an et demi que je devais passer l'IRM et que je reculais à mort, que je me faisais engueuler par mes proches, par mon médecin. Parce que 90% des gens autour de moi se doutaient que j'avais quelque chose. Là, ça a été la crise de trop. C'est mon compagnon qui a pris rendez-vous à ma place pour aller faire l'IRM. Parce que j'avais peur. J'avais peur surtout de la piqûre. Tu sais qu'on te fait avant. Parce que moi et les piqûres, c'est une grande histoire d'amour. J'avais surtout peur de ça. Et en fait, je suis allée faire. Alors, ça va peut-être paraître bête ce que je vais dire. Mais je suis allée faire l'IRM. La nana m'a donné les résultats de l'hôpital. C'était des termes assez médicaux. Tu ne comprends pas forcément. Tu ne percutes pas. Je savais que j'avais l'endométriose. Au fond de moi, je le savais. Ce n'était pas possible de souffrir autant et de rien avoir. Je ne pensais pas à ce point-là. C'est-à-dire qu'après, j'ai eu des rendez-vous. J'ai revu ma gynécologue qui m'a dit qu'en fait, tu n'as pas une simple endométriose. C'est-à-dire que tu as de l'endométriose, tu as de l'adénomiose. et tu as des adhérences aux intestins. Donc en fait, je suis touchée de partout par la maladie. Donc ça veut dire qu'en fait, à partir de mai, j'ai entamé des démarches pour faire des traitements divers et variés pour essayer de trouver un équilibre. Le problème, c'est que comme j'ai trois choses différentes, c'est trois choses qu'il faut agir dessus. Et il y a un médicament qui va marcher, mais qui va empirer l'autre côté. Et donc, en fait, depuis mai, j'ai été baladée de droite à gauche chez les médecins. J'ai eu, financièrement, ça a été hyper compliqué, parce que ce n'est pas les médecins qui coûtent les moins chers non plus. J'avais des médecins qui me disaient noir, blanc, rouge. Et mentalement, ça a été le tréfon du tréfon. Ça a été vraiment très, très compliqué. Parce que c'est surtout quand un médecin te regarde droit dans les yeux et te dit mais en fait, tu n'as pas que l'endométriose L'endométriose, c'est propagé de partout. Donc en fait, il faut agir maintenant. Et le problème, c'est que... personne ne trouve de solution pour le moment. C'est-à-dire que j'ai un traitement qui touche l'endométriose globalement, donc la première, mais l'adénomiose qui est derrière, qui est située en bas de mon dos, celle-là, il n'y a rien à faire. C'est celle qui me fait la plus souffrir. On a testé déjà deux traitements, ça ne marche pas. Et les adhérences aux intestins, il n'y a pas de traitement à part se faire opérer si ça se propage trop. Et du coup, Je suis littéralement... Alors ça, je peux dire que ça me fait toujours peur. Là, j'ai rendez-vous la semaine prochaine. J'ai rendez-vous à l'hôpital avec un médecin de la douleur. Et en fait, je ne sais pas du tout comment la journée va se passer. C'est-à-dire qu'on m'a dit rendez-vous à 8h30. Et la nana au téléphone m'a dit je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas si vous allez y rester toute la journée. Je ne sais pas si vous allez devoir repasser tous les tests. Je ne sais pas si... En fait, mon dossier est passé en commission. Donc, je ne sais pas quelles décisions ils ont prises. Est-ce que... ils ont trouvé d'autres traitements ? Est-ce qu'ils vont me dire, malgré votre âge, on est quand même obligé d'enlever l'utérus parce que ça s'est trop propagé ? Et en fait, c'est vraiment quelque chose où tu te dis, au début, c'est pas grave. Et quand tu vois l'impact que ça a sur ta vie, sur tes douleurs, sur ton mental, tu te dis, mais en fait, même si moi, je veux avoir le choix et me dire, là, madame, on est obligé de vous opérer, je vais être là en mode, bah non. je vais me lever, je vais fuir je vais m'enfuir, je vais courir en mode non je veux pas mais c'est une énorme source de stress et c'est ce qui m'a permis aussi mentalement de me lancer vraiment à fond dans ma boutique parce que j'ai eu ce côté en fait, ma boutique ça a été aussi mon échappatoire par rapport à ce sujet là et ça m'a aussi poussé à me dire demain je peux être paralysée à cause de l'adénomyose parce que ça se fixe sur mes muscles et que si je bouge pas tous les jours et si je fais pas du sport tous les jours ça risque de ne plus avoir plus de mouvement et ça risque de fixer mes muscles et de figer mes muscles. Et je me dis dans ma tête, du jour au lendemain, je peux être paralysée. On peut très bien me dire que je dois passer au bloc opératoire. Et là, je me suis dit, en fait, je fonce, juste fonce. Tu donnes tout. C'est ça, ose faire les choses et prends soin de toi en même temps parce que du coup, c'est ma santé. Autant avant, je passais derrière les autres, maintenant, je suis primordiale. j'essaye de prendre soin de moi et après c'est vraiment ma boutique c'est ma passion, c'est mon petit bébé et aussi ça a été mon échappatoire sur ce sujet là et c'est ce qui m'a permis du coup d'avoir cette vision du je veux tout donner je veux aussi pouvoir partager faire des collections spécifiques qui sont autour de ce sujet prendre soin de soi etc par rapport à l'endométriose faire des bouillottes, des choses comme ça pour les personnes qui sont comme ça parce que j'ai rencontré énormément de femmes aussi qui ont l'endométriose et aussi certaines qui ont eu... énormément d'épreuves et de difficultés.

  • Romaric.

    Je ne sais pas s'il y a d'autres personnes qui nous écouteront qui ont malheureusement les mêmes soucis de santé que toi. Est-ce que tu disais que tu avais des groupes ? Est-ce que justement tu aurais des groupes à conseiller pour les entrepreneurs qui ont des maladies et qui vous soutenez ensemble, vous donnez vos conseils ?

  • Maëva

    Alors, je sais que moi, ça a été spécifique parce qu'au départ, ça a commencé avec une collègue de ma mère, avec qui je m'entends énormément, qui a été quand même quelqu'un qui m'a accompagnée pendant beaucoup de temps, qui était atteinte d'entométriose sévère. C'est-à-dire qu'elle s'est fait opérer, elle s'est fait tout enlever, elle a réussi quand même à avoir un enfant, mais ça a été très compliqué. Donc, ça a été la première avec qui j'ai pu dialoguer. Après, il ne faut pas hésiter à aller voir un psychiatre. Comme elle m'a expliqué, la maladie va nous toucher mentalement. Donc forcément, notre sensibilité à la douleur va s'abaisser. On va encore plus ressentir les douleurs et c'est un cercle vicieux. Forcément, la psychiatre va nous aider déjà au minimum à agir sur le mental pour permettre déjà de ralentir un peu ce processus et d'abaisser les angoisses et l'anxiété qui sont procurées aussi par la douleur et par l'endométriose. Et après, c'est surtout... Ça a toujours été des sujets, des fois, qui sont tabous chez certaines personnes. Mais au contraire, je pense qu'il faut en parler avec les gens. Ouais,

  • Romaric.

    ouais, tu fais très bien, tu vois. Au début, je ne pensais pas du tout qu'on en parlerait. Je ne savais pas, en fait, le rapport que tu avais par rapport à ça. Et je trouve que là, c'est que du bonus. Et ça va apporter sûrement des conseils à des personnes qui ont envie d'entendre.

  • Maëva

    Vraiment pas hésiter d'en parler, surtout quand on sent que le poids est très lourd sur ses épaules, parce qu'on se rend compte que finalement, il y a beaucoup de femmes qui sont dans le même cas. Alors, on est toutes différentes, donc on a toutes des douleurs différentes, on a toutes des traitements différents. J'ai rencontré pendant le festival, justement, j'ai rencontré une femme qui avait l'endométriose aussi, mais elle a eu un traitement, il a marché direct. Elle n'a pas du tout été dans mon cas, mais elle a été dans la compréhension, elle a été dans la... Elle me soutenait, elle m'envoie des messages au quotidien. Elle est là, elle m'a dit tu me tiens au courant etc. Donc, c'est vraiment oser en parler. Et après, je sais, par exemple, là à Paris, dans des hôpitaux, il y a des centres spécifiques endométriose où sur place, tous les médecins sont regroupés. Ça va du psychiatre au médecin de la douleur, au chirurgien, au gynécologue. Il y a vraiment tout, ce qui évite de s'éparpiller. Parce que ça aussi,

  • Romaric.

    c'est… C'est une fatigue en plus.

  • Maëva

    Clairement, ça a été une grosse fatigue.

  • Romaric.

    Ok, merci beaucoup Maëva de nous avoir parlé de ce sujet qui n'était pas attendu mais qui est bien venu. On arrive à la fin de cet épisode. J'ai une dernière question à te poser. C'est la question que je pose à chaque personne qui passe au micro du podcast Auto-Entrepreneur. Quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésite à se lancer dans l'auto-entrepreneuriat ?

  • Maëva

    En choisir qui, c'est compliqué. En fait, tout ce que je pourrais dire après tout ça, c'est oser. Oser se lancer. Oser se lancer, oser le positif. Je sais qu'on est dans un monde où le négatif prend énormément. Et garder ce sourire, garder ce j'y crois et je vais y arriver Juste oser se dire vas-y, je me lance Alors, bien évidemment, je ne dis pas… J'avais un plan B, C, D déjà dans ma tête au cas où. Tu as un plan libraire surtout. C'est ça. Je me suis dit, bon, là, quand même, j'ai de quoi retomber sur mes pattes, etc. Mais juste oser, foncer. Et après, c'est juste une histoire de résilience. Ce n'est pas baisser les bras. C'est même si on est seul. Parce que j'ai eu une période où j'ai été seule. Ne baisse pas les bras. Continue. Pleure. Vas-y, pleure. Il n'y a pas de souci. Personne ne te jugera. Pleure. pleure, crie dans ton coussin, fais ce que tu veux, mais continue à avancer et continue de battre, et ça paiera automatiquement.

  • Romaric.

    Merci beaucoup, Maëva,

  • Maëva

    pour tes conseils.

  • Romaric.

    Brièvement, où est-ce qu'on peut te retrouver désormais ?

  • Maëva

    Principalement sur Instagram, sinon à peu près sur tous les réseaux sociaux. J'ai TikTok, j'ai Facebook, j'ai Thread, même YouTube, et mon site internet, bien évidemment, les créations de Maë. et puis surtout restez à l'affût parce qu'à partir du 1er janvier 2025 il va y avoir vraiment beaucoup de nouveautés qui vont arriver sur les créations de Maëva et on reste attentif à ce qui va se passer à très bientôt Maëva à bientôt et

  • Romaric.

    voilà c'est tout pour cet épisode du podcast auto-entrepreneur j'espère que notre discussion avec Maëva vous a donné des idées concrètes pour transformer votre passion en une activité florissante Maéva a non seulement réussi à développer son commerce, mais elle a aussi fait preuve d'une résilience incroyable face à l'endométriose. N'oubliez pas de visiter son site pour découvrir ses créations uniques. Et avec les fêtes de Noël qui approchent, c'est le moment idéal pour offrir des cadeaux faits main et soutenir une entrepreneur passionnée. Si cet épisode vous a été utile, partagez-le avec d'autres entrepreneurs et laissez-nous un avis. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un nouvel épisode. D'ici là, prenez soin de vous et de votre entreprise.

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