- Speaker #0
Exactement déjà, t'es derrière nos télés, nos écrans, donc t'es un petit peu aussi par procuration, bien sûr on n'a pas le gain, on n'a pas tout ça, mais on ressent un peu cette émotion, on la chope un peu et c'est ça qui est beau je trouve.
- Speaker #1
Ouais bah moi l'émotion était folle, tu parles de sacrifice, mais c'est vrai que moi j'ai deux enfants en bas âge, c'est à la fois mes sacrifices à moi et ceux de ma femme, quand je fais des sessions comme ça de séries où je suis pendant 12 jours, tous les soirs en train de stream, tu vois c'est elle qui gère les enfants quasiment full time, elle fait beaucoup d'efforts pour permettre ça. dans mon année, forcément, j'essaie de travailler beaucoup mon jeu, de travailler à mon échelle, en tout cas, par rapport au créneau.
- Speaker #0
Salut Robin.
- Speaker #1
Salut Anthony.
- Speaker #0
Alias Chauve-Qui-Peu. Je suis ravi de te recevoir dans la PokerStack Live Room.
- Speaker #1
C'est gentil de m'inviter. Merci à toi.
- Speaker #0
Avec plaisir. C'est vrai qu'on s'était croisés à l'EPT Monaco, mais c'était entre deux tournois. Je voulais, tu sais, sur les événements live, je fais des petites interviews très courtes. Mais là, tu retournais à table, c'était assez compliqué. Mais j'avais envie de t'avoir dans le podcast. Donc merci en tout cas de répondre présent.
- Speaker #1
Pas de souci. Tu sais que je ne t'avais pas dit tout à l'heure. Tu m'as dit, je prends quelques photos sur les events et tout. Mais je me rappelle de ta photo et tu m'avais tagué. Je ne l'avais pas republié parce que je la trouvais dégueulasse.
- Speaker #0
Ah ouais. C'est marrant. Non,
- Speaker #1
mais ce n'était pas la qualité, c'était ma gueule. Tu m'as effrayé. Ah ouais. Je me trouvais dégueulasse. Du coup, je n'avais pas reposté.
- Speaker #0
Il y en a quelques-uns qui me font la remarche. Je pense notamment à Alex, mais à Alexandre Levaillant, qui m'a dit, je ne peux pas la repartager. Elle n'est pas belle. Tu as vu, je ne t'ai pas repartagé. Tu parles de coq, là. C'est comme je disais aussi à Caroline Darkour. Je fais des photos, c'est plus des petits clins d'œil. C'est du petit clin d'œil pour dire d'avoir une petite photo à table et puis pour prendre en photo les joueurs qui sont friendly un peu avec l'application et pour se faire connaître. C'est un peu ce truc là, mais c'est vrai que les photos sont ce qu'elles sont. Et puis, ce n'est pas facile de capturer des joueurs de poker. C'est dur parce que tu ne sais pas, tu connais le jeu, tu vois quand il va y avoir un regard ou quelque chose, mais déjà, tu ne veux pas trop déranger. Et est-ce qu'il faut prendre à l'émotion quand le mec a une poker face ? Est-ce qu'il faut attendre une émotion joyeuse ? Est-ce qu'il faut le prendre ? Quand il range, il y a plein de possibilités. Et c'est assez technique. C'est un vrai métier. C'est pas mignon.
- Speaker #1
Je suis vraiment d'accord. Mais le podcast de Carole, on parle très bien. Elle dit qu'elle prend 3-4 photos et qu'elle arrive toujours à avoir une photo. Et en fait, c'est l'expérience, je pense.
- Speaker #0
Complètement.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Carole,
- Speaker #1
on est ravis de faire l'interview avec toi.
- Speaker #0
Écoute, avec grand plaisir. Est-ce que tu peux un petit peu te présenter pour les personnes qui te découvrent ?
- Speaker #1
Ouais. Alors, dans les grands livres, je m'appelle Robin. J'ai... J'ai eu la chance de gagner le 3 million event sur les Winamax Series de septembre 2023. C'est surtout grâce à ça qu'on me connaît. Je suis streamer poker occasionnel. Je fais souvent les sessions du dimanche ou les séries principalement. Et suite à cette win sur le 3 million event, je me suis pas mal mis au live. Et je prends de plus en plus de plaisir à faire ce format-là. Donc je suis vraiment en train d'essayer de me former déjà techniquement. Et puis j'essaie de prendre un maximum d'expérience en live en ce moment. C'est un peu mes challenges. Et sinon, dans mes vies précédentes, j'étais directeur marketing dans une boîte de sécurité alimentaire sur Paris. Maintenant, je vis avec femmes et enfants au Portugal.
- Speaker #0
D'accord. Donc là, même avant tout ça, j'avais regardé un petit peu des contenus de toi, notamment sur le CP Radio. Avant tout ça, il y a aussi un moment où tu jouais au tout début de ta première variante. C'était même le cash game, c'est ça ?
- Speaker #1
Ouais, en fait, moi, j'ai commencé en 2006, je crois, comme ça, quand j'étais étudiant. J'ai commencé sur un site qui s'appelait Poker Stratégie. Ça parlera aux plus anciens, mais c'était un site qui proposait plein de rack-back. En fait, on pouvait créer des comptes sur les rooms et du coup, tu avais du rack-back. Et ils offraient au début, ils avaient une offre de 50 dollars offerts pour commencer. Et en fait, si tu arrivais à racker assez, tu pouvais garder la somme avec laquelle tu finissais. Et j'ai commencé avec ça, avec mes potes, et je ne me suis jamais arrêté après. J'ai joué pendant... À l'époque, je travaillais à Decathlon. Du coup, je travaillais à côté. Et au bout d'un an, j'ai arrêté de travailler parce que c'était le tout début du poker. Je pense que je n'avais pas du tout un niveau incroyable, mais je m'intéressais, je regardais le contenu. Et en fait, j'ai réussi à être un peu au-dessus de la moyenne. Et j'ai réussi à générer pas mal d'argent assez rapidement. Et je me rappelle dire à mes parents, papa, maman, je fais 5000 euros par mois, regardez et tout. Et c'était dingue, c'était dingue pour moi à l'époque. C'était fou, c'est quand tu es étudiante. Et j'ai arrêté de travailler à Decathlon, j'ai fait ça. J'en ai fait 300.
- Speaker #0
Tu jouais à FFR du coup, c'était quoi ?
- Speaker #1
Je faisais principalement du 400, 200-400, et je faisais des shots en 600 et en 1K si je sentais que les tables étaient bien. J'étais plutôt dans une bonne forme, dans une bonne dynamique de bankroll. Et puis j'ai fini par faire une année sabbatique en Australie pour voir si ça me plaisait d'être joueur pro de poker de 4e.
- Speaker #0
Et jouer plus en live du coup là-bas, c'est ça ?
- Speaker #1
Ouais, que du live, je ne pouvais pas jouer en live. Et j'ai pris un kiff incroyable. Mais j'ai commencé à dériver vers d'autres aspects de ma vie. J'ai commencé à sortir un peu plus. Et mine de rien, le poker, c'était très enfermé dans ta chambre le soir, le week-end, pour les meilleures sessions. Et je pense que j'ai perdu un peu la passion du grind. Et mon niveau s'est un peu dégradé aussi. J'avais moins de résultats. Et de fil en aiguille, j'ai repris mes études pour retourner dans le cycle normal. Mais j'ai bien joué. Je pense au total 7-8 ans en cash game en étant plus jeune.
- Speaker #0
7 ans en cash game, c'est quand même long. Parce que le cash game, c'est autre chose. Niveau motivation, est-ce que tu arrives maintenant à... à faire la différence entre une motivation, dire je sens la motivation que j'ai quand je lance, quand je vais faire une session de tournoi à MTT, et si tu te rappelles à l'époque, est-ce que tu étais autant motivé, quand tu faisais 5K par mois par exemple, à te dire je lance ma saison cash game ?
- Speaker #1
Oui, j'étais très motivé à l'époque, mais par contre je n'avais pas les mêmes contraintes de vie. J'étais encore une fois étudiant, j'étais full free time le soir, c'était ma passion. Moi j'ai toujours été un passionné, en tout cas j'ai du mal à faire quelque chose quand je n'aime pas ce que je fais. Et au final, j'ai perdu la passion du poker. C'est ce qui m'a fait arrêter. Mais sinon, ça n'a jamais été... Je n'ai jamais eu l'impression de travailler. J'ai toujours aimé lancer mes sessions, prendre des tables, vivre les émotions qu'il y avait autour des tables. Même si j'étais plus instable émotionnellement à l'époque. Beaucoup de tilt, c'est comme ça. Mais voilà, on grandit.
- Speaker #0
Avec le temps, on s'améliore. Et du coup, alors, un intérêt pour le streaming. Tu as commencé par le streaming de jeux vidéo, il me semble. C'était quoi sur Twitch ou c'était sur autre chose ?
- Speaker #1
Alors moi, j'ai commencé par YouTube. J'ai fait des premières vidéos sur le Bladjack Casino sur YouTube. C'est ce qui m'a permis de rentrer un peu dans cet écosystème que je ne connaissais pas du tout. Moi, Twitch, le streaming, YouTube, j'ai fait ça un peu par hasard. Ma femme voulait lancer une chaîne YouTube sur un sport qu'elle aimait bien. Elle ne voulait pas trop le faire, donc je l'ai accompagné. Je lui ai dit, le vieux truc, tu sais, on le fait en même temps, comme ça, on peut les plâtre ensemble, on se motive. J'ai fait deux, trois vidéos Bladjack que j'ai mis ça parce que j'adorais ça. Et puis ça a marché. On parlait de Twitch au fur et à mesure. J'ai commencé sur Twitch. Et au fur et à mesure, ça m'a permis de monter dans le stream, de faire du temps, de pas mal grossir une communauté. Ça m'a permis d'avoir du temps libre. Et après, au bout d'un moment, je suis retourné à mes passions. Je me pensais à faire du poker un petit peu comme ça de temps en temps. Et puis de remettre le pied dedans, je me suis dit, mais attends, c'est un truc de fou. J'adore ça. J'ai trop envie d'en faire. Et j'ai commencé par les expresso.
- Speaker #0
Je ne pouvais plus stream friendly.
- Speaker #1
tu sais t'as moins de délai tu peux interagir avec le chat je préférais ça et puis je commençais à faire quelque chose sur les séries j'ai eu quelques petites perfs comme ça en stream et puis le storytelling des tournois de faire ça en stream etc ça a été incroyable ça t'a plu c'est un beau mélange ceci dit le
- Speaker #0
spin pour tes semaines on va dire et genre le dimanche et les séries pour les tournois pour les viewers c'est vraiment un bon mélange en vrai ouais clairement mais après dès que j'ai voulu mettre un peu plus au MTT début 2023 j'ai pris le coaching avec Flavien Guénon
- Speaker #1
je me suis dit j'ai besoin de me faire coacher pour avancer je sentais que j'étais très très loin du niveau que je voulais et il m'a dit tout de suite je peux pas travailler deux formats comme ça en étant débutant, je suis concentré sur un format et en fait je l'ai écouté j'ai complètement arrêté les spins, je me suis mis full MTT et 6 mois après je gagnais le 3 millions d'event donc ça n'a rien à voir avec, alors j'avais pas du tout le niveau pour gagner le 3 millions d'event à ce moment là mais je pense que si j'avais pas fait ce coaching et j'avais pas fait ces choix là, j'aurais fait je l'aurais pas gagné clairement c'est clair base
- Speaker #0
de toute façon je sais pas si ça te le fait mais quand tu prends du coaching poker généralement les sessions qui suivent la semaine d'après ou même pendant deux semaines c'est très dur parce que quand on te réincule des nouvelles choses tu les essayes au table tu te fais défoncer clairement c'est très très dur de s'adapter et même du coup des fois t'hésites tu te dis est-ce que c'est bien ce qu'il m'a montré tu retournes regarder ta vidéo ou tes notes et tout et c'est assez dur mais ça te met quand même une impulsion à quelque chose et tu sais que t'as bossé t'es clair avec ça et et Et après, ça reste du MTT, de la réussite. Effectivement, si en late, tu passes pas tes gros coups, il se passe rien de spécial. Mais quand ça passe, ça donne deux magnifiques choses. Et c'est le MTT.
- Speaker #1
Je suis d'accord avec toi, clairement. Je pense que c'est pas évident de travailler son jeu et de tout modifier, sachant que moi, comme j'avais un petit passé cash game, j'avais un peu ce côté quand même de me dire j'arrive pas de zéro, j'ai des bases. Et en fait, j'ai dû tout déconstruire. J'ai dû tout déconstruire parce qu'en fait, je connaissais rien. Même en cash game, je reprenais dix ans après, j'étais complètement largué. Et puis le MTT, j'en parle pas. Donc j'arrivais avec un truc, j'y connais quand même quelque chose. Je suis pas le fiche de la table. Alors qu'en fait, j'étais un énorme fiche. Et je pense encore aujourd'hui être un fiche par rapport à la limite que je joue et au niveau des top regs aujourd'hui qui existent sur les sites. Donc en fait, j'ai eu ce truc de déconstruire et de me remettre à ma place pour repartir du pompier.
- Speaker #0
En plus, au poker, c'est hyper dur de... de juger son niveau, mais de toute façon, il y a toujours des joueurs, même à nos limites, Il y a des joueurs qui nous défoncent parce qu'ils jouent un peu plus bas. Il y a juste des mecs, c'est très dur de se jauger. C'est vrai que ce n'est pas évident. Mais au contraire, généralement, on a tendance à se surestimer. Surtout quand on run ou quand on pense qu'on affronte que des fiches ou quoi que ce soit. D'avoir un regard comme tu as, ça t'a certainement aussi aidé. pour ton deep run, même s'il n'y a pas que ça. Mais j'ai encore regardé ta review et tout. Et à plein de moments, tu dis, je suis très clair avec mon niveau. Je sais que les autres sont très bons, meilleurs que moi ou très forts. Moi, je sais où j'en étais à ce moment-là et j'ai joué avec ça, c'est tout. Et ça, c'est intéressant déjà d'avoir cette perception-là.
- Speaker #1
Oui, je pense que ça m'a aidé en tout cas de ne pas me prendre pour un fou sur ce tournoi et sur les autres. J'étais conscient en tout cas d'être clairement le plus faible dans le field restant ou en tout cas d'être… parmi les joueurs les plus faibles, ce qui était normal avec mon expérience des MTT à ce moment-là. Et j'avais mis ma stratégie en place qui était plutôt tight, ce que je savais faire, entre guillemets, encore une fois, entre grosses guillemets. Et je suis très content du jeu que j'ai produit sur ce truc-là. Moi, ce qui m'a le plus plu, c'est que j'ai réussi à mettre en place mon A-game à ce moment-là. Tu vois ce que je veux dire ? Mon A-game de cette époque-là, ce que je veux dire, qui n'était pas du tout un A-game pour plein de gens. Mais pour moi, c'était mon high game sur ce tournoi et du coup, j'étais très content d'avoir gardé ça malgré l'enjeu, malgré le stream, malgré tout ça. Ouais,
- Speaker #0
il y a aussi ça. Tu te qualifies au Day 3 avec combien de blindes ? 80, quelque chose comme ça ?
- Speaker #1
Ouais, même un peu plus, je crois. 91 blindes. Je suis deuxième chief leader du Day 3.
- Speaker #0
Quoi, 40 left ? Un peu plus,
- Speaker #1
je ne sais plus. Je crois que c'était 54, un truc comme ça. Je ne me souviens plus, je ne pourrais pas dire. C'est un truc comme ça.
- Speaker #0
Il y a encore des heures de jeu, c'est encore très long et il peut se passer plein de choses. Et puis,
- Speaker #1
l'expérience de ces tournois-là. Je me rappelle avoir eu Flavien au téléphone le matin parce que lui, il était qualifié aussi pour ce D3. Et du coup, on parlait un peu de l'approche mentale, un peu de ce truc-là, à la fois pour lui et à la fois pour moi.
- Speaker #0
Oui, parce qu'il y avait le stream. Toi, tu savais que tu streamais. Lui, il était en balance, il ne savait pas trop. Mais du coup, vous avez changé là-dessus. C'est intéressant aussi de se dire... Qu'est-ce qu'on peut dire ? Est-ce que je ne me fais pas exploiter ? S'il y a des mecs qui sont en monotable et qui regardent le stream et ils le voient 5 minutes après, mais ils ont des infos sur nos mains, sur nos trucs. C'est quand même une prise de risque parce que c'est le plus gros tournoi de l'année. A chaque série, c'est le plus gros tournoi de l'année. Il n'y en a quand même que 3 fois dans l'année. Et ça fait beaucoup de paramètres. Et toi, qu'est-ce qui t'a... Qu'est-ce qui t'a motivé vraiment à vivre cette expérience-là, de dire moi j'ai envie de le vivre avec mes viewers, c'est quoi le...
- Speaker #1
Après moi, quand j'ai arrêté le job de directeur marketing, c'était pour devenir streamer. Et du coup ce que j'aime dans le stream justement c'est le partage avec les gens, de partager des émotions. Et un tournoi comme ça, de faire Détroit d'un tournoi comme ça, avec un stack comme ça, pour moi c'était une évidence que je devais le streamer. Et si tu veux c'est un peu ce qu'on disait, mais c'était aussi savoir un petit peu où j'en étais, ce que j'étais. Et je n'étais pas du tout un pro de poker. Donc en fait, je n'avais pas l'impression de perdre tant de V que ça. Et j'avais l'impression que si je ne streamais pas ça, je n'étais pas du tout un streamer. C'était une évidence pour moi que c'était une super opportunité en stream pour se faire connaître, pour faire vivre des émotions, pour partager ça avec les gens. Et en vrai, ça m'a beaucoup aidé de le streamer. Les gens voyaient de la force. Il y a des moments où j'étais un peu dans le down. J'ai fait un mauvais call à un moment sur un énorme coup en début de Détroit. les gens étaient là te prends pas la tête passe à autre chose de ressortir allez vas-y frérot tu vas le faire et tout et moi ça c'est des trucs je suis très sensible aux gens et aux comment dire aux vibes qu'on m'envoie donc on m'a envoyé du négatif ça peut m'impacter et là j'ai reçu énormément de positif et ça m'a vraiment boosté donner confiance en mon jeu en tout cas à mon niveau de jeu à ce moment là et ouais non ça m'a fait beaucoup de bien j'étais vraiment dans ma zone ouais en fait t'avais ça te boosté ça te donnait la force nécessaire et au poste justement
- Speaker #0
C'était des débriefs avec ta femme pour garder le cap aussi ? Parce que tu étais en monotable, forcément, on ne revoit rien d'autre.
- Speaker #1
Le Détroit, j'étais tout monotablé. Non, je ne parlais pas trop de débrief avec ma femme. Juste, on discutait, je marchais un peu pour faire quelques pas, pour me détendre un petit peu. Juste, on parlait de tout et de rien, vraiment, de ce qu'on allait acheter le lendemain, ou pour les enfants, ou quoi que ce soit. C'était vraiment pour me changer les idées. J'essaye de ne pas trop parler Poké pendant mes breaks. C'est vrai que... J'aime bien faire autre chose ou penser autre chose ou avoir quelqu'un qui ne me parle pas de ça.
- Speaker #0
C'est vrai que dans nos quotidiens, éviter de parler de poker pendant les breaks, ça se fait assez facilement parce qu'on est avec nos familles ou quoi que ce soit, donc ça va. Mais par contre, en live, c'est un peu différent. C'est un peu différent. Soit il faut s'isoler ou soit il faut être avec des gens qui parlent très bien. Je crois que, par exemple, Fabrice Bigot m'avait dit qu'il n'aime pas trop pendant les pauses courtes, du moins. du break rapide parler de poker parce que du coup ça le défocus enfin ça le ouais Il ne se détend pas assez, il a besoin d'autre chose et tout. Donc, toi justement, en live, tu es comment par rapport à ça ?
- Speaker #1
Moi, j'aime bien aller marcher. Donc, en fait, ça me défocus. Il y a peu de gens qui vont aller marcher. En général, les gens restent un peu à la sortie du casino, ils me discutent. Moi, en général, je sors vite et je vais faire 15-20 minutes de marche. Souvent, j'appelle ma femme ou des proches ou des potes. Et ça me détend bien. Après, ce n'est pas non plus une peine absolue pour moi s'il y a un mec que j'aime bien qui vient discuter demain. Mais il ne faut pas que ça soit dans le côté relou du truc où, tu sais, des fois, quand tu peux raconter une main, tu vas rester buté sur un mindset ou sur une pensée. Il faut que ça soit ouvert. Si le mec est un peu buté et pas ouvert sur la discussion, pour moi, ça va être pesant. Par contre, si le mec est complètement chill, tu discutes de la main, mais sans pression.
- Speaker #0
Anecdotique, ça va. Ouais,
- Speaker #1
anecdotique, ça ne va pas me gêner. Mais bon, en général, je suis plutôt tout seul en live, en pause et je vais marcher ou je vais me poser tranquille.
- Speaker #0
Ouais, puis de côté sportif, toi, tu fais pas mal de sport. En plus, tu as une hygiène assez bonne de ce que j'ai vu sur les réseaux de ça. Tu fumes pas, non ? Ouais,
- Speaker #1
tu sais, les réseaux, c'est... Tu mets ce que tu veux sur les réseaux.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Mais oui, moi, j'ai toujours aimé le sport. Après, c'est vrai que je pense que j'ai un peu perdu le fil avec le stream, notamment. J'étais beaucoup sur le PC. On va faire des soirées tard, le poker, notamment. Je trouve que c'est vraiment un truc... C'est ce qui me freine aujourd'hui à faire plus de live. Je trouve que pour le rythme de vie, c'est la qualité de vie. Et l'hygiène de vie, c'est pas ouf. Mais oui j'adore ça, j'essaie de faire de la natation maintenant, j'ai des problèmes de dos justement parce que je restais trop assis dans mes journées, je bougeais pas assez. Donc je vais à la salle, je fais du sport, je cours et je fais du yoga, des trucs comme ça.
- Speaker #0
Et t'as aussi ton bureau qui est debout, alors est-ce que tu joues tout le temps debout ou la majeure partie du temps ou des fois quand même tu t'assoies tu le rabaises ?
- Speaker #1
Ouais j'aime bien varier en fait, pendant une session tu sais je vais faire une heure assis, une heure debout, j'essaie de changer les positions, c'est ce que mes kiné m'ont toujours dit, de ne pas être tout le temps dans la même position. en longueur donc voilà je sais juste de varier quoi.
- Speaker #0
Ouais c'est clair donc jouer debout c'est vraiment un bel avantage. Je le faisais, là je peux pas ici mais je faisais pas mal dans mon ancien appartement. J'étais sur le portable du coup quand j'étais en late et tout je prenais mon ordi je mettais sur le petit bar c'était mieux. Là un peu moins mais c'est vraiment un truc agréable quoi c'est hyper important. C'est une autre position et une meilleure circulation, meilleur focus et... Et même, je trouve que tu retrouves dans le poker, même à la maison, en online, ce côté liberté. Tu te dis, putain, je peux possiblement, c'est notre passion, on peut possiblement gagner de belles sommes. Et en tout cas, à ce moment-là, je suis encore libre de faire un peu ce que je veux.
- Speaker #1
Ouais, clairement. Et puis, je ne sais pas comment tu le ressens, mais moi, quand je suis debout, que je stream ou que je joue, je ne sais pas, ça me dynamise différemment. Quand je suis assis, je suis plus dans un mindset un peu posé, un peu vite, un peu boring, tu vois. Alors que quand je me lève, j'ai tout de suite un dynamisme différent. En tout cas, ma personnalité fonctionne un peu comme ça, je ne sais pas pourquoi. Mais je suis vraiment différent assis que debout.
- Speaker #0
C'est intéressant. Je t'ai montré en off, j'avais noté la question le 15 septembre 2023 à minuit et demi devant 3409 du Uber. Est-ce que tu te souviens un petit peu ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
Je me souviens comme c'était hier. Je m'en souviens parfaitement. Je me souviens de la journée, des gens avec qui j'ai échangé. sur le mindset, sur la mentalité qu'il fallait pour être justement au clair sur ce qu'on disait mon niveau c'est ça, ma strat c'est ça je veux jouer comme ça, après ça passe, ça passe pas et ça a été toute ma journée conditionnée un petit peu autour de ça et le jour J avec ma femme notamment, les viewers c'était fou quoi, vraiment c'était ouf,
- Speaker #0
3400 viewers en live moi j'y étais, alors j'y étais pas tout le temps en tout cas vraiment sur ATF j'y étais tout le temps notamment il y avait Winda qui me coachait, qui était là donc c'était cool, et j'avais suivi ça mais euh... Ouais c'était vraiment Je te le disais en off c'était vraiment un beau moment J'ai vraiment la note et la ligne exacte Parce que j'avais pris en photo l'écran du coup Comme téléphone et je me suis dit Tout à l'heure quand je préparais un petit peu les questions Je me suis dit je vais regarder si je l'ai encore ce truc là Et ouais j'avais du coup La note et tout ça devant 3400 viewers C'est quand même beaucoup Et je me rappelle il y a des moments aussi Où bon plutôt les Tes viewers habitués Te disaient Euh reste focus gros, reste dans le truc tu devrais pas regarder le chat, regarde pas du tout le chat ou les trucs comme ça et tu vois et c'est vrai que des fois peut-être ça, même si c'était bien focus mais ça peut aussi te dire ouais ok reste dans le jeu quoi.
- Speaker #1
Ouais bah je pense que les gens qui me suivent souvent me connaissent un petit peu et c'est vrai que comme je disais tout à l'heure moi je peux vite être impacté par des gens qui peuvent avoir une impulsion négative, des fois dans un chat tu sais tu vas avoir une personne qui va te mettre une mauvaise vibes, il sait même pas exprès de temps en temps il dit ce qu'il pense tu vois et c'est ça aussi les stream switch tu vois... Il va te dire, ah bah t'es nul ou t'as joué comme une merde. Je sais pas, ça va me mettre un peu de côté.
- Speaker #0
Je leur fais jamais un call. Je fais jamais un call ici. Je les mets plus.
- Speaker #1
Il est avec ses potes en train de boire du bien, il s'en bat les couilles, il a pas d'empathie pour toi et tout. Mais en vrai, il y avait tellement de good vibes dans ce chat. Et en fait, dès qu'il y avait un truc un peu comme ça, tout le monde me remontait dans un truc un peu positif. une vague de positivité qui était tellement supérieure à la négativité que j'ai pas ressenti comme ça et par contre sur la TF j'ai complètement déconnecté quasiment du chat, je les ai gris, je les ai plus ouais,
- Speaker #0
hyper focus et il y a eu quelques clins d'oeil aussi que j'avais vu pendant ton année je crois que tu l'as mis en short il y a un gars qui t'a mis un coup sur un series ou je sais plus un gros tournoi, un battle royale ou je sais plus quoi et t'avais dit ça là c'est pour Michaud je sais pas si tu connais,
- Speaker #1
c'est Raphaël ah c'est Zerbo C'est un mot très sympa que j'ai rencontré après à l'EPP Paris.
- Speaker #0
C'est mon pote.
- Speaker #1
Il est adorable ce gars et il m'a fait la dédicace. Du coup, il m'a dit en live que c'était moi. C'était très sympa.
- Speaker #0
C'était marrant parce que c'est resté. Du coup, cette émotion quand tu gagnes, quand tu réalises, on doit reculer de deux mètres, te mettre les mains comme ça et se dire Ok, c'est fini. C'est assez spécial, ta femme qui arrive et ce côté émotion, ça m'a beaucoup frappé. Comme je dis, j'ai ce truc-là, les émotions qui me parlent le plus, c'est celles-là, c'est-à-dire les sacrifices des gens dans le sport, dans des moments comme ça assez rares. Et c'est vrai que quand tu vois que quelqu'un s'est sacrifié pour un objectif, c'est ça qui me touche. Et là, c'était vraiment un moment, en tout cas en stream, je pense... C'est Bob. Tout le monde te le dit, plein de personnes le disent, c'était vraiment un truc assez rare. Et je pense que là, les gens, pendant un moment, ils vont te dire c'était trop cool ce moment-là. Parce qu'en fait, tu es dans l'appartement des gens, tu es derrière nos télés, nos écrans. Donc tu es un petit peu aussi par procuration. Bien sûr, on n'a pas le gain, on n'a pas tout ça, mais on ressent un peu de cette émotion, on la chope un peu. Et c'est ça qui est beau, je trouve.
- Speaker #1
Ouais, moi, l'émotion était folle. Tu parles de sacrifice, mais c'est vrai que moi, j'ai deux enfants en bas âge. C'est à la fois mes sacrifices à moi et ceux de ma femme quand je fais des sessions comme ça de séries où je suis pendant 12 jours tous les soirs en train de stream. Tu vois, c'est elle qui gère les enfants quasiment full time. Elle fait beaucoup d'efforts pour permettre ça. Moi, dans mon année, forcément, j'essaie de travailler beaucoup mon jeu, de travailler à mon échelle, en tout cas par rapport au créneau que j'ai dispo. difficile à mesurer, mais je pense que mon émotion vient de là aussi. C'est vraiment la difficulté pour moi de concilier ma passion au poker avec ma vie de père de famille où j'ai envie d'être présent pour mes enfants, j'ai envie de tout leur donner en termes de temps dispo, d'investissement. Et là, tu as le sentiment de ne pas avoir fait tout ça pour rien. Même si, comme on disait, je suis récent encore dans l'écosystème du poker et notamment du MTT. Il y a des gens qui ont beaucoup plus travaillé que moi et qui ont des dizaines d'années et qui méritent encore mille fois plus si on parle que du mérite de gagner un événement comme ça. Moi, à mon échelle, c'était quelque chose de très fort pour moi et je pense que ça s'est ressenti en tout cas sur la fin.
- Speaker #0
Oui, c'était beau et du coup, est-ce que ce gain pour toi, c'est quand même un gain life-changing ou c'est dans le quotidien, ça n'a pas changé tant que ça ? C'est vrai que tu étais déjà pro du coup ? Donc ça n'a pas changé ?
- Speaker #1
Moi, je ne suis pas du tout pro de poker. Je considère même aujourd'hui, tu vois, un an après, que je n'ai pas les compétences pour vivre du poker aujourd'hui. Je ne suis pas assez bon pour pouvoir en vivre. Pour moi, pour pouvoir vivre du poker, ça serait à mon échelle, dégager quelque chose comme 100 000 euros des tables avant impôts. Donc pour arriver à un truc autour de 60 000, 70 000 euros, ce que j'ai besoin aujourd'hui pour mon rythme de vie, etc. Je n'ai pas du tout cette capacité-là aujourd'hui à m'assurer ce... ce rythme de vie, etc. Donc non, c'était encore plus ouf parce que du coup, c'était vraiment de l'argent comme si tu faisais un loisir et que tu touchais quelque chose. Donc c'était assez fou. C'était vraiment assez fou. Et je pense que c'est très dur de vivre du poker. Ça serait mon objectif, effectivement. Mais je m'en considère encore très loin. Beaucoup de travail.
- Speaker #0
Et là, c'est quand même ton activité... T'as un taf à côté ou...
- Speaker #1
Ouais, après maintenant, ma vie a bien avancé. Je suis quand même plus âgé, j'ai 36 ans, donc j'ai fait 10 ans de directeur marketing sur Paris. Je gagnais très bien ma vie avant, j'ai des investissements. Je me plais à toucher à plein de choses. Mais c'est vrai que le stream et le poker, c'est mon temps plein aujourd'hui. Par contre, si j'isole le poker du stream, aujourd'hui, je ne suis pas capable d'être joueur pro. Donc, ce qui pourrait me faire devenir mon métier, ce serait de... d'être sponsorisé, d'avoir des partenaires, etc. Mais sans ça, aujourd'hui, je suis incapable de vivre du poker en étant honnête.
- Speaker #0
Ok, ça marche. C'est quand même un... Alors, tu vois, par exemple, si on reprend le gain, c'est combien ? 220, c'est ça ?
- Speaker #1
A peu près. 226K, ouais. Ah oui, tu parlais, est-ce que c'était Game Changer ? Je t'ai pas répondu à ta question. Ouais, ouais. Vas-y, ce que tu veux.
- Speaker #0
Ouais, du coup, parce que si on prend, par exemple, un salaire d'un... C'est-à-dire qu'un 2K3 mensuel, ça doit faire un truc comme 28 000 euros par an. Là, si tu prends cette somme-là, du coup, ça pourrait dire que cette personne-là, ça change quand même sa vie sur une certaine période. Ou alors, s'il n'a pas encore acheté d'appartement ou il peut acheter un appartement, tu vois, ça change quand même. Parce qu'on... On considère les gains life-changing au poker peut-être pour les 500 000, 600 000 euros plus, mais là, ça change quand même ta vie sur une période. Je trouve que ça, c'est déjà hyper important. Toi, tu disais que ça t'a aidé justement pour la maison et pour rembourser. Ça t'aide énormément.
- Speaker #1
Moi, pour être honnête, je sais que ça peut étonner plein de gens dans le chat qui entendent des choses comme ça. Moi, ça n'a pas du tout été un changement pour ma vie. Ce n'est pas du tout un truc, je trouve, que 200 000 euros, si tu veux. À l'échelle d'une vie, ce n'est pas tant que ça. Moi, j'ai vite investi dans la maison qu'on avait achetée au Portugal. Je me suis réservé une bankroll pour faire du live. Et là, ça a changé un petit peu pour mon quotidien. Mais si tu veux, je suis quelqu'un de très terre à terre. J'ai gagné cet argent. J'ai tout de suite réparti où j'allais le disperser, entre guillemets. Dans quelle zone de vie j'allais le mettre. Je fais un peu de trading, je fais un peu de trucs comme ça. Je fais des investissements IMO. Et du coup, en fait, dans mon quotidien, du jour au lendemain, ça n'a rien changé. Je ne sais pas comment dire. Trois jours après, j'avais oublié la Somme. Je me rappelais de l'émotion du moment, de tout ce que les gens t'en parlaient, etc. Mais la Somme, j'étais déjà passé à autre chose. Et j'avais déjà comme ambition de beaucoup bosser pour revivre ça. Ok.
- Speaker #0
Oui, hyper intéressant. C'est parti dans tous tes placements et toutes ces choses. Et alors du coup, tu en parlais tout à l'heure. On a parlé un petit peu du passé et du gain et tout ça. Mais dans ta vie de père de famille, justement, comment est-ce qu'on s'organise au quotidien pour le poker et pour le stream aussi ?
- Speaker #1
Sur le poker c'est dur, surtout quand tu es sur le time zone où tu as les tournois le soir etc. Moi le soir il y a les petits qui rentrent de l'école, je n'ai pas envie de faire de session. Donc j'essaie de faire la session du dimanche, c'est souvent ce que je fais online. La semaine je vais plus travailler mon jeu et surtout je pense à mon niveau, c'est ce qu'il y a aussi de très important si tu veux. Donc ce n'est pas gênant à mon niveau aujourd'hui de beaucoup travailler la théorie et de moins faire ça. Et le temps après, ça va être les déplacements que je compte. Tout simplement, quand je fais un déplacement, je ne vais jamais faire un festival entier. Je vais vraiment timer le minimum de jours pour faire le maximum d'événements que je peux. Et du coup, c'est du timing tout le temps, d'essayer de serrer. Je n'ai pas envie d'être absent trop longtemps dans mon mois. Si je suis absent 4-5 jours par mois, c'est déjà beaucoup, je trouve. Donc, ça me va comme ça aujourd'hui.
- Speaker #0
C'est ton équipe que tu as trouvée, mais c'est intéressant parce que dans le poker, et notamment, comme tu disais, dans le live, j'ai fait aussi... Les croupiers, les flors et les directeurs de tournois, ils ont des tournois partout en France ou plusieurs endroits en Europe. Et niveau familial, c'est des choses à mettre en place et c'est intéressant. J'aime bien demander justement à ces personnes-là comment ça se passe pour eux. Parce que c'est une vraie organisation. Toi, par exemple, comment est-ce que ça s'est passé sur la dernière année, sur les tournois live que tu voulais faire ? C'est un truc que tu as prévu à l'avance et tu avais coché vraiment les dates précisément ?
- Speaker #1
Non, c'est vraiment un truc que je fais un peu au congoût. Je vois aussi avant de partir en déplacement si ma femme est fatiguée, parce que quand je pars, c'est elle qui va gérer les enfants. Je vois comment ça se passe à la maison. Donc, elle est très derrière moi, etc. Elle fait le maximum qu'elle peut. Mais voilà, il y a des fois où je ne vais pas faire un déplacement parce que je sens, ce n'est même pas elle qui me le dit, mais je sens qu'elle n'est pas dans la meilleure forme de sa vie. Elle est un peu fatiguée ces derniers temps parce qu'elle va moins bien dormir ou elle est fatiguée par la vie. Et du coup, dans ce cas-là, je ne prends pas le déplacement. Donc, je prends souvent mes billets assez tard, mes hébergements. Sauf pour les gros déplacements type Vegas, ça c'est un truc que j'avais prévu. Par exemple, on a fait la finir la belle famille à la maison pour que ma femme ne soit pas toute seule par exemple. Et moi après, tu parlais de poker, mais ma priorité aujourd'hui dans mon équilibre, c'est un truc qui est très clair aussi, c'est que ma famille c'est la priorité numéro un et le poker ça passe derrière. Je suis assez au clair là-dessus aujourd'hui dans ma vie et du coup, et par contre ça veut pas dire que je travaille pas et que je bosse pas et que je n'investis pas du temps sur le poker, mais si j'ai un à choisir, ça sera toujours la famille. et les prochains premiers quoi.
- Speaker #0
Ok. De toute façon, de ce que tu disais, ton rythme finalement de poker, c'est vraiment le travail hors d'étape, je suppose, quand les enfants sont à l'école. Et toi, en fait, c'est ton taf de travailler ton jeu et éventuellement, grind un peu. Du coup, tu ne grind pas en journée. Par exemple, quand les enfants sont à l'école, ce n'est pas des horaires qui te branchent. Moi pour être honnête, j'ai besoin d'être passionné par ce que je fais pour prendre du plaisir. Et c'est vrai que moi les tournois à petit field, ça va moins m'exciter. Je vais moins être excité à jouer le Tornado à 20 balles où il y a 50 personnes. Ça ne va pas me faire vibrer, je n'ai pas spécialement envie de le faire comme ça. Alors que derrière, aller bosser mon jeu, aller regarder une vidéo d'un mec super qualifié qui va te parler du combat en BVB, je vais adorer ça, je vais le bouffer, prendre mes notes et je suis content de faire ça. Et après en plus de ça, j'ai quand même du contenu à créer aujourd'hui. J'ai ma chaîne YouTube qui tourne tous les dimanches avec Flavien. On fait des vidéos review. Donc, ça, ça prend du temps dans la semaine de les préparer.
- Speaker #1
Bien sûr, le montage.
- Speaker #0
D'aller à l'aimant, de faire les montages, etc. Je fais tout ça. Et après, je fais aussi du contenu ponctuel, des vlogs sur ma chaîne YouTube, des interviews de joueurs quand ils font des deep runs. Donc, en fait, j'ai tout ce côté créateur de contenu aussi qui me prend du temps, mine de rien, et qui est important pour moi.
- Speaker #1
Et puis, ta chaîne YouTube, elle est très complète. On mettra les liens, de toute façon, en bas de la vidéo, en description. Et elle est hyper complète, il y a plein de choses, il y a des vlogs, il y a aussi des réacts sur le vlog de Killchill, c'est ça qu'ils avaient fait à Vegas. J'avais vu passer un message de toi aussi, je ne sais plus en dessous de quelle vidéo, tu as dit que la qualité de la vidéo, franchement je crois que c'était pour Mathieu, Mathieu Chauffardet. Et ouais, c'est quelque chose qui te plaît aussi, la production visuelle comme ça, t'aimes bien que ça soit très propre sur ce qu'on montre sur ta chaîne par exemple.
- Speaker #0
Moi, j'avoue que je ne suis pas le mec qui va avoir besoin que ce soit très propre. C'est-à-dire que moi, il peut y avoir des petites erreurs de montage, un son qui est moins correct. Je suis plus dans le côté où le fond va être plus important que la forme chez moi. D'accord. J'aime juste que les gens puissent vivre des émotions, en tout cas partager ce que je vis ou partager une émotion forte comme le vlog de Kill Tilt à Vegas, de revivre le deep road de Chi-Chi. Moi, ça me procure un truc de fou. Je me mets à sa place, je vois ses émotions, je vois le kiff qu'il a. Et en fait, un peu ce que tu disais, je vis avec lui. Et ça, moi, c'est ce que j'aime dans la... dans le contenu. Et donc, j'aime partager ça, tout simplement. Et je pense que j'aurai toujours ce côté-là où j'ai envie d'avoir ça dans ma vie. Après, à quel niveau, ça sera toujours à étalonner. Parce que je pense que si tu fais trop de contenu, tu peux moins travailler ton jeu, tu as moins de temps pour devenir fort. Donc, c'est un juste milieu. Idéalement, j'aimerais bien un truc idée hybride.
- Speaker #1
Vraiment, retrouver le bon mélange. Après, ça peut évoluer, ça peut changer aussi dans plus de travail, plus de jeux, selon les périodes. Mais voilà, en tout cas, c'est intéressant. Tu disais, toi, c'est vraiment la passion qui te guide et pas les gains. Est-ce que tu as un objectif de dire, peut-être qu'un jour à Vegas, tu choppes, tu gagnes un bracelet ou alors un gain, vraiment un plus gros gain, et tu te dis, c'est bon, j'ai plus trop d'objectifs. Non, comment est-ce que tu vois ton futur dans le poker ?
- Speaker #0
Moi, je considère que c'est un luxe absolu, mais en fait, je n'ai pas besoin du poker pour vivre aujourd'hui. Donc en fait, j'ai une approche qui est complètement... récréative du poker entre guillemets c'est à dire ça pour moi c'est un plaisir c'est à dire que demain j'ai pas du tout d'objectif de gains dans mon année j'ai pas du tout d'objectif de perf en termes de gains par contre j'ai envie de quitter quoi moi mon rêve c'est de gagner le main c'est de gagner un EPT et ça c'est des kiffs absolus que j'aimerais réaliser un jour dans ma vie tu vois mais aujourd'hui en tout cas j'ai cette chance là j'aimerais que ça change un jour parce que je travaille pour mais je considère que j'ai encore besoin de beaucoup travailler pour pour en arriver là quoi et tant que je me sens pas prêt dans mon jeu Je ne prendrais pas le risque de me focaliser à 100% là-dessus pour le faire, parce que c'est très dur le métier de joueur de poker. Souvent sous-estimé, je pense, par rapport au travail, par rapport à ce qu'il faut investir pour être bon et au-dessus des gens, et la pression que tu as quand tu dois vivre de ça. Donc, oui, clairement.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Des fois, je me dis, c'est plus dur, plus fatigant, mais... Au niveau stress, c'est tellement plus agréable de jouer un ABI, c'est pas du tout mon cas, mais jouer un ABI assez intéressant, enfin assez haut, et que ce soit être en semi-pro, et avoir son travail à côté, t'as vraiment cette stabilité, t'as ta bankroll, et en fait tu l'oublies totalement ta bankroll, et ce que tu gagnes c'est cool, et t'as même pas besoin de retirer, mais t'as vraiment ce truc-là, et après c'est plus fatigant, parce qu'il faut grind le soir et se lever le matin aussi.
- Speaker #0
Ouais, bien sûr. Mais je pense qu'à un moment, si tu veux monter des échelons, tu seras obligé dans tous les domaines. Si tu ne mets pas ton temps, tu as des joueurs en face qui mettent tout leur temps dedans et tu seras toujours en retard, en fait. Moi, mon objectif, c'est d'aller un jour côtoyer les meilleurs. Il faut que j'ai le temps investi, qu'ils soient supérieurs aux meilleurs parce qu'aujourd'hui, ils sont bien devant moi. Donc, à un moment donné, je sais que pour réaliser mes objectifs, je serai obligé, si j'ai toujours la motive à ce moment-là, de passer à temps plein là-dessus, c'est sûr.
- Speaker #1
Ok. Et du coup, c'est... C'est plutôt un rêve pour toi ? L'objectif, tu préfères gagner un brassé de WSOP ou un EPT ?
- Speaker #0
Moi, j'avoue que j'ai plus de prestige sur les EPT. Le seul tournoi au WSOP qui me fait plus rêver qu'un EPT, c'est le main. Et après, peut-être le 5K6max ou le 10K6max, des tournois comme ça, que je trouve qui ont une aura incroyable. ils sont populaires je rêverais de prendre un bracelet parce que tu dis tu vois mais si tu me demandes de hiérarchiser c'est vrai que je mettrais EPT et bracelet et par contre main tout en haut le main avec l'histoire de ce tournoi tous les grands joueurs qu'on a vu pour moi c'est le tournoi le plus beau et si un jour je le gagne dans ma vie ça serait fou ouais et puis en termes de storytelling
- Speaker #1
puis de marathon c'est plus qu'un marathon il est il y a combien 7 days le main
- Speaker #0
9 off-day non ? t'as 10 ou 11 days c'est vraiment assez fou j'entendais Lena qui était en TF qui disait que c'est un marathon, ils ont jamais joué les scoops pendant 40 jours à 20 tables et c'est vrai que je trouve que le poker online pour moi est plus exigeant d'un point de vue physique, d'un point de vue intensité que le poker live le poker live ça reste une table t'es quand même chill à la table en termes de concentration, de focus c'est moins épuisant que... Tu vois, moi, quand je fais les Wina Series, par exemple, sur 12 jours, t'es en stream en plus. Tu vois, 12 tables pendant 12 jours, à mon niveau, c'est énormément de focus. Tu sors de ça, t'as pas...
- Speaker #1
En stream, ouais.
- Speaker #0
En stream en plus.
- Speaker #1
Il y en a pas beaucoup de streamers qui font des 12 tables. Bon, il y a toi, Chance, Juanito. Ensuite, je sais pas s'il y en a tant que ça qui font du 12 tables en stream. Parce que c'est...
- Speaker #0
C'est quand même difficile. Et je pense que Zedchance est... et Rouhani c'est parce que c'est leur métier de stream aussi et aujourd'hui leur métier c'est streamer plus que joueur pro de poker dans le sens où la majorité de revenus je pense viennent du stream bah du coup c'est pareil tu es plus basé sur le contenu et du coup tu travailles tes facultés cérébrales à pouvoir tenir au
- Speaker #1
minimum cette EV et discuter avec le chat pour pas trop délaisser non plus mais je pense que ce que faisaient Zed et
- Speaker #0
Rouhani, tant que tu l'as pas vécu et que tu sais pas ce que c'est, moi j'ai une admiration ouf parce que quand tu stream tous les jours des séries où ou même tu as un day off dans tes séries, de la pression mentale de streamer, d'être là à animer en plus, de faire tes tables en même temps. C'est vraiment, pour moi, une perte de vie hyper importante pour ces joueurs-là. Et je pense qu'ils en sont conscients et le travail est fou. Le travail derrière est fou.
- Speaker #1
Surtout quand tu avances dans la série, c'est que tu perds, tu perds, tu perds, parce que c'est du MTT. Oui,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #1
Tu perds beaucoup jusqu'à gagner quand ça se passe bien.
- Speaker #0
Oui, tu as tellement envie de bien faire. Sur tes streamers, tu crées du contenu, tu as envie de bien faire, tu as envie de... de faire vivre à ta commune des deep runs, t'as envie de partager des émotions positives. Ouais,
- Speaker #1
t'as envie de montrer les belles mains aussi,
- Speaker #0
les beaux coups,
- Speaker #1
les beaux trucs. Toujours quand t'as triples ou quand t'as... Bah oui, je vais montrer les belles choses, les gars.
- Speaker #0
Et puis ça tombe mal, le poker, t'as quand même plus souvent d'échecs que de réussites, donc c'est un truc qui pour moi mentalement, tous les jours, de toute façon, mentalement, c'est une discipline qui est extrêmement exigeante mentalement. Et pour ça, des mecs qui durent dans le temps, comme Rouhani et Zed, mais il y en a d'autres aussi. Il faut être très costaud mentalement, je pense.
- Speaker #1
Oui, complètement. Et du coup, côté mental, est-ce que tu as un coach mental ou comment est-ce que tu travailles là-dessus ?
- Speaker #0
Je pensais être bon niveau mental. Je pensais qu'avec ma vie, j'ai vécu des choses dans ma vie. Je suis 36 ans, je suis père de famille. Je me suis dit, aujourd'hui, je ne suis plus comme j'étais à 20 ans. Je ne s'ilte quasi plus, je n'ai plus tout ça. Je pensais être assez solide mentalement et en fait, je me rends compte que j'ai plein de lacunes, notamment sur le fait d'être jugé. C'est quelque chose qui n'est pas facile pour moi d'être jugé. Typiquement, quand je vais être en table télé, je vais être moins dans ma zone. Je suis dans un tournoi, je vais être nickel dans ma zone quand je suis un peu dans ma bulle. Dès que je vais être plus soumis au jugement des autres, ça va être plus difficile.
- Speaker #1
Par rapport aux erreurs de poker, tu veux dire que c'est ça ? Par rapport à quoi, pardon ? Tu ne veux pas faire d'erreur de jeu, d'erreur dans le poker, tu veux dire ?
- Speaker #0
Oui, et puis j'ai envie le côté de… Tu vois, le côté de bien faire. En plus, là, tu vois, je travaille beaucoup mon jeu depuis un an. Donc, j'ai envie de montrer que j'ai progressé. J'ai ce truc-là. J'ai envie d'être fier de ce que je fais. Tu vois ce que je veux dire ? J'ai envie d'être fier. Maintenant, en plus, tu vois, là, j'étais à Bratislava. Je suis en table télé. Je mets un petit message sur Insta. Je sais que maintenant que j'ai fait une perf, tu vois, il y a mes potes, il y a ma famille qui va se connecter sur le stream. Et je ne sais pas, tu sais, tu as envie de les impressionner. Pas vraiment impressionner, mais tu sais, de leur faire plaisir.
- Speaker #1
Faire bonne figure.
- Speaker #0
Avec toi. Ouais, qu'ils soient fiers de toi, tu vois. Et ça, en vrai, ça me crée une pression et je pense sérieusement à prendre un coach mental. J'aimerais prendre un coach mental qui soit basé sur le niveau de performance sportive, plus que sur le poker, parce que je pense que c'est un peu jeune comme discipline dans le poker pur. Par contre, un coach qui coach des athlètes ou des trucs comme ça, si j'arrive à trouver une bonne référence, j'aimerais prendre un mec qui m'accompagne là-dedans pour ça et pour d'autres choses. Là, je n'ai parlé que de ça, mais je pense que j'ai plein de ligues mentaux au final, que j'aimerais bosser.
- Speaker #1
après t'en as plein après moi celui que je connais mieux c'est Yoann c'est Itaka du coup on l'a reçu dans le podcast et j'ai pas mal échangé avec lui notamment par téléphone et aussi à Marrakech et lui il vient aussi du monde du jeu vidéo intéressant et aussi du sport de niveau du BMX équipe de France et tout et puis c'est par passion qu'il est passé de toute façon le poker c'est souvent ça c'est souvent par passion que tu oui bien sûr Et du coup c'est intéressant mais de toute façon il y en a plein et puis c'est vrai que... Même dans l'eSport, quand tu regardes, moi je joue un petit peu à Counter-Strike, tu as un tilt qui est différent, mais l'eSport c'est très très frustrant, moi je dis eSport mais c'est le jeu vidéo, c'est très frustrant par rapport à la situation. Et du coup les joueurs pros là-dedans, les structures ont rapidement compris qu'il fallait qu'ils soient accompagnés, c'est indispensable dans les sports, basket, voler, dans tout maintenant, c'est vraiment très important. Et dans le poker...
- Speaker #0
Le sport c'est clairement un sport de haut niveau, aujourd'hui moi j'adore le hall, tu vois League of Legends, je regarde les Worlds. la pression qu'ils ont ces joueurs, le moindre coup, le moindre... Pour moi, c'est vraiment très proche d'un sportif de haut niveau. Pour moi, c'est moins important la faculté à tilt qu'au poker. Parce qu'au poker, t'as vraiment une partie RNG, aléatoire, qui va être dimensionnée, t'as réussite ou pas. Je pense que sur Counter-Strike, t'es vraiment au-dessus, tu gagnes, tu vois, au poker. Même si demain, j'étais le meilleur du monde, j'ai aucune garantie dans ma vie de gagner un EPT ou un Main Event, tu vois.
- Speaker #1
Ouais, c'est vrai que... Comme tu dis, les disciplines d'e-sport, si tu as vraiment un gap entre les joueurs et entre les équipes, on y est au strat, on y est au truc, ça se passe, c'est moins frustrant parce qu'il n'y a pas d'aléatoire. En fait, le poker, comme il y a de l'aléatoire, c'est très dur à gérer. Se faire accompagner, ça aide, mais ce n'est quand même pas la magie absolue.
- Speaker #0
Non, non,
- Speaker #1
clairement. Parce que tu ne contrôles pas une situation. C'est comme ça arrive aussi dans la vie de tous les jours. Mais est-ce que toi, justement, le poker ?
- Speaker #0
par la difficulté mentale ça t'a aidé dans ton quotidien pour d'autres choses je sais pas je vais dire les bouchons sur la route ou des choses comme ça où tu te dis bah je sais pas si c'est chill dans ma vie mais c'est vrai que le poker pour moi c'est un truc qui me plaît beaucoup tu vois on parlait on a beaucoup on parle beaucoup de technique quand on parle poker en vrai tu vois c'est vraiment souvent le prisme d'analyse du poker moi c'est vrai que la dimension mentale la dimension empathie des joueurs comprendre les joueurs tout ça c'est vraiment ce qui me plaît plus tu vois et c'est pour ça que je pense que le live me plaît de plus en plus Je trouve que c'est quand même pas mal exigeant sur plein d'aspects. Et tu vois, on parlait aussi d'être face aux gens, de jouer en face de gens, du jugement, du regard des autres, etc. Et moi, c'est un truc où je pense avoir des leaks. Et j'aime le poker parce que je pense que ça va me permettre dans ma vie de passer certaines étapes qui vont me servir dans mon quotidien aussi hors poker. Ok.
- Speaker #1
Oui, c'est intéressant. Notamment, je t'entendais en parler, David dit pour ça, il a vraiment une empathie et une vision. Très spécial. Déjà, il est aussi hyper physionomiste. Donc, même si tu es une personne qu'il a affrontée une ou deux fois, mais qui n'est pas connue, qui est amateur et qui te croise à une table, il va se rappeler de toi. S'il y a eu un événement marquant, visuellement, il va le savoir. Donc, du coup, ça aide.
- Speaker #0
Moi, j'adore l'approche de David. Vraiment se détacher complètement de ce que peuvent penser les gens, de ce que tu vas faire. Il est prêt. S'il le sent, qu'il a les tels, qu'il a le feeling. Il est prêt à faire un fold qui paraît incroyable ou un hero call qui paraît incroyable. Moi, il me l'en avait parlé un jour. Il disait qu'il n'a pas du tout l'approche optimale du poker. Tu vois, l'approche comme tu peux voir sur Internet, le poker online, c'est un poker théorique où tu vas jouer optimalement. Et tu sais que sur le long terme, tu vas gagner. Lui, il a une approche parfaite du poker. C'est-à-dire qu'il va essayer de prendre le move parfait à chaque fois. Donc, ça demande un focus mental. un détachement de la performance du jugement qui est dessus et moi j'adore sa vision du poker en plus du fait qu'il soit très fort mais c'est un truc qui me plaît beaucoup en tout cas chez lui.
- Speaker #1
Ça doit être assez fou parce que il doit se dire notamment online parce qu'online du coup il doit faire le double boulot et doit se dire ok la théorie parce qu'il connaît la théorie quand même la théorie voudrait faire ça moi j'ai mon exploit et je pense ça mais maintenant qu'est ce que je dois faire Peut-être qu'en live il arrive mieux parce qu'il a sa vision et toute la synergologie qu'il connaît.
- Speaker #0
Tous les joueurs font ça en vrai, tu sais, de se dire la GTO c'est ça, en tout cas dans notre perception la GTO, chacun a sa vision, tu vois, que je pense que personne n'a la GTO parfaite en tête, et du coup tu essayes toujours de t'adapter par rapport à ça, mais je pense que Davidi, tu vois, par exemple un joueur qui vient d'internet, je pense que demain, s'il estime qu'il a la cote dans un pot, il va y aller quoi, tu vois.
- Speaker #1
Il va dire je suis obligé, je suis obligé. Ouais,
- Speaker #0
je suis obligé d'y aller, j'ai la cote. Davidi, pas du tout, tu vois. Il ne va pas se dire ça du tout, je pense, il va juste dire Si je pense que le mec, il n'a pas, je peux avoir la meilleure cote du monde, il est capable de fold. Et je pense qu'il va aller vraiment au bout de ce cheminement de pensée. Et je trouve que c'est hyper intéressant dans l'approche du poker. Oui,
- Speaker #1
complètement. Le truc d'obligé, c'est au final, j'entendais un streamer qui disait ça, les gars, le truc d'obligé, on n'est quand même jamais obligé au poker. Parce qu'au fait, si tu es sûr qu'il a, si tu es sûr qu'il a, ne colle pas. Ne colle pas. Tu es obligé pour voir sa main. C'est ce truc-là. C'est dur, mais ça, c'est dur mentalement aussi d'admettre et de dire, OK, je lâche, je débranche le cerveau et je folde. C'est un exercice pas évident.
- Speaker #0
Oui, complètement. Je pense que chez David, tu as l'instinct beaucoup. Et l'instinct, ce n'est pas un truc magique, c'est qu'il est très observateur. Tu le vois à une table, de toute façon, il observe beaucoup les adversaires, il comprend beaucoup les dynamiques. En fait, il va pick up plein d'éléments à droite, à gauche et qui vont lui faire prendre les bonnes décisions contre les joueurs, je pense. C'est impressionnant cette capacité.
- Speaker #1
Très, très précurseur. On avait discuté un peu avec Fabrice Bigot et Jonathan Rastoré. Eux, maintenant, ils essaient d'avancer sur de la technique et justement de la synergologie et des choses comme ça. Au bout d'un moment, tu n'as plus d'aide vraiment technique sur les autres. Tu as beau travailler, il faut que tu tires ton avantage ailleurs. Et du coup, analyser vraiment les gens et voir ce qu'ils font et leurs réactions et leurs émotions et tout ça, c'est ça qui va t'aider. Mais bon, c'est quand même sur des faits scientifiques, mais malheureusement, ça ne marche quand même pas à 100% tout le temps. Donc tu as encore la dent et tu as encore la variance, quoi qu'il arrive, tu l'auras toujours.
- Speaker #0
Je pense quand même que c'est un domaine qui est inexploré aujourd'hui. La synergologie, j'ai entendu ton interview avec Fabrice et avec Jo, on a pu se parler avec Jo. Et moi j'adore cette vision, c'est-à-dire aujourd'hui c'est un domaine qui est tellement sous-exploité, la marge de manœuvre et le lever que ça peut représenter à travailler ça, c'est ouf. Alors que demain, je ne sais pas, Jonathan, aujourd'hui c'est un top, il a passé sa courbe de... le biais cognitif de l'expert, tu sais, tu as une courbe comme ça où tu apprends un domaine et plus tu avances dans le domaine, plus c'est dur de progresser et plus ça demande de temps pour franchir des petits paliers, tu vois. Et je pense qu'à son niveau, c'est très très long de franchir des paliers, alors que demain, il va travailler la synergologie, il va pouvoir gagner en EV énormément, je pense, tu vois, en faisant peu ou moins d'efforts qu'est-ce qu'il aurait fait en travaillant la technique, quoi. Et je pense que c'est super smart de sa part et aujourd'hui, il a les moyens, il est bien accompagné, il a les réseaux pour ça et je pense qu'il a la bonne vision pour masser... C'est exceptionnel ce qu'il est en train de mettre en place.
- Speaker #1
Franchement, c'est hyper intéressant dans cette discipline et ce métier qu'est le poker, parce que c'est peut-être pas utile dans d'autres disciplines, mais en tout cas, pour celle-là, ça l'est. C'est hyper intéressant. Du coup, quel est le coup qui t'a procuré le plus d'émotions en live, du coup ? Le plus d'émotions et l'émotion en down, quoi, si t'as des souvenirs ?
- Speaker #0
En live, j'ai quand même une petite expérience si tu veux. C'était ma première année live là, 2024. Je crois que je dois être à une trentaine de tournois si tu veux. Donc j'ai pas eu vraiment d'énormes émotions dans des moments très charnières de tournois tout simplement parce que j'ai pas été trop dans les moments charnières de tournois encore. J'ai souvent été proche bulle ou juste après la bulle.
- Speaker #1
Mais t'as eu un deep run à Vegas non ? Pas un tournoi hôtel un petit peu loin ?
- Speaker #0
Bah le main, mais pareil tu vois en fait j'ai eu un deep run ces quatre jours de tournoi mais en fait j'ai juste fait post-bulle tu vois, je fais passer la bulle et après j'ai joué trois heures après la bulle et j'ai bust donc en fait en terme d'état de tournoi, on était quand même je pense 12% left, entre 12 et 10% left, c'est pas non plus le deep run de l'année tu vois, c'était vibrant, c'était incroyable en terme d'émotion parce que c'était le main.
- Speaker #1
La bulle c'était beau quoi.
- Speaker #0
Ouais c'était beau, pour un premier main en plus j'ai eu des journées compliquées tu vois, j'ai vraiment vécu le tout. Donc c'était incroyable et je pense que, tu vois, j'allais te le dire, mais les coups où j'ai vécu le plus d'émotion aujourd'hui dans ma carrière, dans ma petite carrière de live, c'est au main quoi, parce que c'est le main tout simplement. Mais en soi, c'est pas des moments de tournois spécialement TF, tu vois, où tu te prends un bad beat, où tu mets une dinguerie en TF ou but TF sur un énorme tournoi. J'ai pas encore vécu ça, mais le main, franchement, je pense que c'est l'équivalent quand même. C'est très très fou, c'est très très fou le main. Je pense que c'est pas autant.
- Speaker #1
Justement, ta bulle, elle était comment ? Tu avais un stack correct ou tu t'es fait harceler ? C'était comment ? Comment tu as passé ? Comment tu as vécu ce moment-là ?
- Speaker #0
Non, j'ai vraiment fait le paillasson dans la bulle. Je suis arrivé début de D3, la bulle est début de D4. Je suis arrivé début de D3 avec un très gros stack. J'ai fait une fin de D2 incroyable, vraiment, du jeu, les bonnes décisions. En face, des erreurs aussi en face. Et j'arrive avec un très gros stack. Et en fait... au fur et à mesure du Détroit, mon stack n'a fait que des grinds. Je suis passé de 400 000 à 200 000 en fin de Détroit. Et vraiment, les deux dernières heures du Détroit, déjà, je commençais à jouer avec un peu la peur, de me dire, j'ai monté un si gros stack, je ne vais peut-être pas faire l'ITM. Alors que ça m'arrive assez peu souvent quand même, d'avoir cette pression-là. Il y a des 4, mais j'ai fait le paillasson comme jamais, vraiment. Vraiment, pendant deux heures, j'ai tout fold. Je m'en rappelle avoir fold As-Damn-Shoot. hijack alors qu'il n'y avait pas d'open avant moi je devais avoir je pense une vingtaine de blindes au début du D4 et j'ai fini le D4 avec une douzaine de blindes j'ai quasiment pas joué un coup et les dernières mains tu vois à post-bull quand ils font le décompte et que t'es au main par main j'ai failli le dé sans regarder tu vois je veux pas avoir de dames ouais je suis pas prêt du tout à avoir de dames et même deux As tu vois je me dis je suis pure bulle du main event Je sais pas, imagine que je suis payé à tapis parce que j'avais 12 blindes à ce moment-là.
- Speaker #1
Je me sens bien quand même, de toute façon.
- Speaker #0
Ouais, j'ai 20%, tu vois. J'avais 20% de chance de sauter, de ne pas faire item. Et c'était tellement important pour moi que j'ai accepté. Tu vois, toujours dans cette acceptation, je me suis dit, OK, je suis un énorme paillasson, c'est pas ce qui est le plus de vie pour le financier. Mais en fait, à ce moment-là, je n'étais pas là pour le financier. Et j'étais juste envie de vivre ce truc-là, de vivre la bulle, de la passer, de kiffer ça, de partager ça avec mes potes. Et j'ai fait le paillasson absolu, tout simplement. Tout simplement. alors du coup c'est quoi tes prochains événements live là tu as prévu un petit peu on est quoi octobre c'est une fin de l'année tranquille là il ya pas grand chose non batterai le pt chip là quand même et après tu as le pt prague aussi que je vais sûrement faire là je vais prendre un mois tranquille sans live parce que le live c'est quand même fatigant j'en ai un là où je m'en peux plus j'étais à brad là bas pour une max je suis rentré là il ya du jour et du coup je voulais aller au PT Chypre mais je me sens fatigué en ce moment donc je fais un petit break d'un mois et après je verrai en fonction des tournois il y a des beaux tournois en France aussi il y a l'UDS au Paris il y avait WPT Paris aussi que je ne vais pas faire il y a plein de tournois tout le temps de façon maintenant et le PT Prague en fin d'année, début décembre et là c'était mon année test sur le live donc je ferai un gros bilan live à la fois financier, tout ça pour faire un bilan de mon année Et là, je continue beaucoup à travailler, surtout. Vraiment, c'est mon objectif principal. Ma principale aujourd'hui, pour moi, c'est de bosser, de progresser. Parce que je sens que j'ai encore beaucoup à aller chercher. Oui,
- Speaker #1
oui. Et progresser, du coup, ça va être plus pour faire des bons festivals live, finalement. Là où tu prends le plus de plaisir actuellement,
- Speaker #0
on va dire. Je prends beaucoup de plaisir, moi, en live. Je prends beaucoup de plaisir. Je me sens de plus en plus à l'aise au table, tu vois. Je me sens très confortable à table, tu vois. A tort ou à raison, comme tu disais, c'est très dur d'être lucide sur ton réel niveau, tu fais souvent des films, etc. Mais je me sens très très à l'aise à table. J'ai l'impression en tout cas d'avoir beaucoup évolué là-dessus, de mieux comprendre les profils, de prendre des meilleures décisions, etc. Les résultats sont mieux aussi, c'est monté un peu crescendo au fur et à mesure de l'année, donc ça c'est cool. Mais je sens que pour vraiment être performant face à des bons joueurs, j'ai besoin de beaucoup bosser. Et surtout, je pourrais gagner beaucoup, encore une fois, en termes de V, si j'y allais. Et au-delà de le V financier, encore une fois, on en a parlé plusieurs fois, mais le V d'aller vivre des deep runs, tu vois. Le V d'aller revivre des émotions comme j'ai vécu avec le 3 millions d'event. Moi, c'est ce que je cherche aujourd'hui principalement. Et j'ai envie d'aller chercher ça. C'est ce qui me fait vibrer au poker. J'ai envie de le vivre avec les gens qui me suivent, les proches. Et du coup, ça passe par le travail, tu vois. Plus je vais travailler, plus j'aurai de chances d'aller chercher ça. Et c'est ce que je vise aujourd'hui.
- Speaker #1
Est-ce que tu penses, là tu me disais que tu ne l'as pas encore vécu, mais est-ce que tu penses que tu aurais le même type d'émotion si tu avais un deep run sur le WIPT par exemple, que tu as eu en live ? Parce que quand tu es en live devant une communauté, tu es quand même chez toi, dans ton coco on va dire, dans tes repères. Quand tu es en poste, tu vas discuter avec ta femme et dans ton frigo, tu es dans ton quotidien. En live, tu es quand même un peu en milieu un peu plus hostile on va dire. Est-ce que tu penses que tu atteindrais le même niveau d'émotion et de focus tout ça ?
- Speaker #0
Alors je ne stream pas depuis mon frigo mais je veux ce que tu veux dire. Mais oui oui je pense que le live pour moi, une des raisons que j'aime bien le live c'est que pour moi les émotions sont décuplées quand tu les vis en physique tu sais. Tu vois vivre des émotions avec des gens en physique ça n'a rien à voir. Puis les jetons,
- Speaker #1
tu fais un match des jetons, ça c'est ouf.
- Speaker #0
Ouais les jetons, de partager la joie, d'avoir un rail. Ouais pour moi je sais que ça sera plus intense tu vois. Même si je gagne... sans dénigré que ce soit, un petit tournoi, je ne citerai pas de nom, peu importe, le buy-in ou quoi, je suis sûr que je peux atteindre le même niveau de kiff que j'ai eu pour le 3 millions d'event sur un tournoi à 500 balles. Je sais que pour moi, ça serait plus intense.
- Speaker #1
Intéressant. Ça fait vraiment le lien avec ce qu'on disait depuis le début. Ce n'est pas du tout une question de gain, c'est une question de jeu et de ce qui se passe autour du jeu. Oui,
- Speaker #0
clairement.
- Speaker #1
si tu aimes les gens et que tu as cette sensibilité-là, qu'il y ait un rail et de pouvoir vivre et discuter aussi avec des gens à table parce que il y a peu de gens qui vont jouer au poker et qui n'aiment pas le jeu et qui ne sont pas passionnés. C'est vraiment des passionnés, la plupart du temps. Même les joueurs pros, s'ils n'avaient pas la passion, c'est très dur de tenir et ceux pour qui la passion s'éteint, ils arrêtent et se dirigent vers autre chose parce que tu passes trop de temps à table.
- Speaker #0
que ce soit derrière les écrans ou dans une salle de santé, à vivre poker, à manger poker.
- Speaker #1
Tu passes 10 heures de ton temps dans une salle, c'est beaucoup. Une vie de famille,
- Speaker #0
même pour quelqu'un qui a un taf à côté, demain aller poser une semaine pour aller faire un festival à droite à gauche, ça te prend quasiment toutes tes vacances.
- Speaker #1
Les vacances, quand tu as ton taf à côté, c'est les vacances, tu as la bankroll, mais c'est quand même un budget à prévoir si ça se passe mal. c'est des frais annexes et effectivement même pour les tournois réguliers tu vois moi je suis sur cannes quand il y a des tournois qui viennent à côté les WSOP circuit ou les UDSO ou des choses comme ça si tu veux jouer le main et que tu veux pas de jouer en turbo ben faudrait que tu ailles le jouer le jeudi mais jeudi moi je travaille donc je fais comment j'ai mon boss écoute je vais mettre deux boulettes dans le dans le 500 et puis si je bosse pas lundi je serai peut-être pas là
- Speaker #0
Tu vois, ce que tu disais, tu vois, en intro, avant qu'on lance l'interview et pendant l'interview, tu en as parlé aussi, mais c'est la notion de sacrifice. Et je pense qu'aujourd'hui, tous les jours de poker, quel que soit ton niveau, quel que soit ta vie, il y a beaucoup de sacrifices quand même, de choix de vie, de ne pas partir avec tes potes, de peut-être partir un week-end de temps en temps sans ta famille. Et je pense que c'est ce qui est beau, tu vois, quand tu réussis à gagner, c'est que tu as l'impression d'avoir acheté un truc pour toi et solide. Et je pense que chacun à notre niveau, on vit ça et c'est pour ça que les émotions sont si fortes au poker, je pense.
- Speaker #1
Oui complètement et en plus de ça, moi ce que je disais c'est le côté émotion, ça me touche aussi parce qu'encore plus dans le poker, tu as le côté dopamine, donc c'est chimique quoi, donc du coup quand tu as cette émotion et ce swing là, effectivement après c'est aussi un truc que tu as envie de regoutter, alors là c'est encore un autre débat mais entre passion et addiction, la limite elle est souvent fine quand même, mais il n'empêche que ce côté dopamine, c'est juste kiffant. Moi, je l'ai connu dans le sport avant et dans le poker, l'émotion est différente, mais c'est quand même très semblable. Et ça reste comme de la compétition parce que en MTT, c'est du tournoi. Même quand tu finis deuxième, tu peux être déçu et le reste du temps, tu es éliminé. Il n'y a qu'un seul mec qui est très content, celui qui a gagné,
- Speaker #0
donc c'est assez rare. Je pense que tout est lié aux émotions et à ce que tu vis. Moi, j'adore les jeux d'argent et en fait, ça n'a jamais été pour l'argent. en fait je suis accro à l'émotion que ça peut procurer quand tu vibres avec tes potes à la table de bladjac au casino tu vois t'es tous contre la banque, la banque buste t'es tous content, moi c'est ça que j'aime tu vois c'est et je pense que tu peux le vivre autrement qu'à travers les jeux d'argent bien entendu mais moi c'est toujours ça que j'ai aimé dans les jeux d'argent et au poker il y a en partie ça qui te rend accro à l'émotion que tu peux vivre quand tu fais un deep run et je pense que pour la plupart des gens c'est pas financier personnellement je pense que les passionnés c'est c'est C'est assez peu financier, c'est vraiment l'émotion qui les tient et qui est mentionnée par ce jeu. Et en plus, contrairement au casino par exemple, le poker c'est un jeu où tu travailles. Le casino, tu es perdant, tu ne peux rien faire pour gagner, c'est mathématique.
- Speaker #1
Tu joues contre la banque, tu es obligé de perdre en machine à sous et tu n'as aucune expérience de gain.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Tu peux travailler un peu ta stratégie au blackjack, mais tu restes perdant. Et il ne faut pas sortir de l'ENA pour faire une stratégie blackjack optimale. C'est solvé depuis très longtemps, tu apprends ton tableau, c'est réglé. Au poker, c'est un jeu qui est tellement deep, tellement dur. tellement profond que quand tu travailles autant que tu t'investis autant,
- Speaker #1
c'est décuplé c'est complètement fou c'est là où c'est difficile aussi parce que le jeu n'est pas résolu et par moments on sait qu'il y a des spots qui on a quand même la solution à chaque fois et ils se répètent souvent donc c'est assez simple de savoir ce qu'il faut faire mais malheureusement t'as quand même de la variance, il peut se passer des choses différentes il faut s'adapter sans cesse et ça c'est difficile mais c'est Pour reprendre aussi un petit peu...
- Speaker #0
Le jeu ne sera jamais résolu au poker, pour compléter ce que tu dis. Je pense que le jeu ne sera jamais résolu parce qu'il y a une part d'humain. Et en fait, l'humain ne sera jamais GTO. Et du coup, il y aura toujours une variante exploitante à aller chercher si tu veux être le plus devé possible sur le poker. Et en fait, les populations vont bouger, le niveau va bouger. Et toi, tu vas te réadapter en permanence. Et la vie de joueur de poker, tu regardes... Enfin, ça ne sera jamais sur un plafond, je pense. En tout cas, c'est ma vision. Je pense que ça ne va faire qu'évoluer. Les populations vont évoluer, donc tu vas devoir t'adapter aux populations. tes standards vont évoluer et pour moi ça ne sera jamais solve clairement je pense De toute façon après sur les gros tournois,
- Speaker #1
les joueurs qui font le plus de V et qui font des gros résultats tu le vois, ils connaissent par coeur ou très bien la GTO mais surtout ils veulent trouver le meilleur exploit au meilleur moment pour en dévier et faire des choses où tu ne peux pas percevoir Quand tu es en face et que tu vois... Bien sûr, on est en stream, on voit les cartes, on dit Ah ouais, gros, mais là, je ne comprends pas. Mais quand tu es en face et que tu ne vois pas les cartes du gars, tu es en PLS. Donc, c'est très compliqué. Donc oui, derrière les écrans, c'est sûr, c'est facile, on voit les pourcentages d'équité. Il ne comprend pas certains moves, mais quand tu es en face de lui et que le gars, il laisse rien percevoir, c'est très difficile. Il y a des notions comme ça, c'est dur.
- Speaker #0
Il y a plein de paramètres que tu ne maîtrises pas et qui sont difficiles à faire, notamment en live. Peut-être qu'à Internet, tu vois, avec, je ne sais pas, l'IA, tu pourrais avoir des... Tu pourrais imaginer qu'il y ait des bots qui jouent et qu'ils soient complètement trop forts.
- Speaker #1
Du coup, sur le long terme,
- Speaker #0
je ne sais pas comment ça va évoluer, etc. Moi, c'est un peu ma crainte pour le online.
- Speaker #1
Du coup, j'avais cette question, on y est direct. C'était comment tu vois le poker live dans cinq ans ? Mais si tu veux commencer par le online.
- Speaker #0
Non, après, je ne sais pas. Si je n'ai pas de boule de cristal, je ne sais pas du tout. Je pense que ça peut évoluer tellement vite aujourd'hui avec les technologies, avec ce qu'on peut faire. Je pense quand même que la technologie, pour ceux qui veulent tricher, auront toujours un temps d'avance sur le boom pour empêcher ça. Et c'est ça dans tous les domaines. Et je pense que l'online va forcément, pour moi, créer de plus en plus de défiance vis-à-vis des profils amateurs. Et du coup, j'ai l'impression que le poker va de plus en plus aller vers le live. Mais après, voilà, encore une fois, c'est qu'un ressenti à l'instant T. je n'ai pas de boule de cristal quoi.
- Speaker #1
Ben disons que si les joueurs vraiment amateurs et récréatifs et passionnés se font dépouiller à chaque fois parce qu'ils ont besoin de jouer contre des robots et que c'est réellement des bottes et des robots dans X années, ils ne viendront plus mettre leur argent sur les roues, mais c'est sûr. Ils préféreront aller jouer en blague.
- Speaker #0
Tu vois, on est dans un monde qui est très digital. Moi, dans mon métier, on ne faisait plus de réunions en physique, on avait des vidéoconférences, tu vois, on était toujours derrière un écran. Tu vois, là, on fait un podcast. Il y a quelques années, je serais venu à Cannes, On aurait bu une bière, on aurait fait le podcast. Là, on le fait sur Zoom interposé.
- Speaker #1
On le fera quand j'aurai plus de budget.
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Mais non, mais c'est pour te dire que je pense que les gens aussi ont un vrai retour. Et après le Covid, je pense que ça s'est beaucoup ressenti à retourner sur des émotions physiques, avec du contact aux gens, à rencontrer des gens en physique. Et je pense que c'est pour ça que le live marche très, très bien en ce moment. C'est qu'il y a aussi beaucoup de cette dimension pour moi.
- Speaker #1
Oui, ça prend le pas même sur le financier, parce que jouer en live au-delà des frais annexes, même si c'est les casinos à côté de chez toi, C'est comme des tournois qui sont beaucoup plus chers forcément qu'une petite session online. J'en parlais avec Brian Benhamou, c'est un podcast qui sortira bientôt. Il faut aussi réfléchir aux joueurs, notamment de ta région. Les organisateurs de tournois réfléchissent en ce sens. Tu ne peux pas proposer non plus chaque mois des festivals avec des buy-in très élevés dans la même région parce que ce n'est pas possible. Il n'y aurait que les joueurs du circuit qui les feraient et ce n'est pas le but parce qu'il faut que tu aies salles soient remplies. Donc il faut réfléchir en ce sens et mettre des programmes pour que les main events soient aussi accessibles à des joueurs qui veulent même venir jouer le vendredi ou peut-être même des fois le jeudi. Mais il ne faut pas que tes main events aient tous leurs jours le lundi, mardi, mercredi. Sinon, il n'y a que des joueurs pros qui vont venir. C'est très rare que des mecs posent des vacances pour venir jouer au poker. C'est qu'il y a quelque chose derrière qui est une motivation supplémentaire. C'est assez rare.
- Speaker #0
Après je pense que c'est un métier très difficile, l'organisateur de tournois de poker. Je trouve qu'il y en a beaucoup qui pop en ce moment, il y a beaucoup de boîtes qui font ça, il y a beaucoup de tournois. J'ai un peu l'impression que c'est l'abus d'internet quoi. Il y a plein de trucs qui se créent, c'est l'émulation, tout le monde sent que le live il y a un truc, les tournois sont full partout. Il y a peut-être un moment où tu vois, il y a quelques organisateurs qui vont vraiment se détacher et qui vont absorber les petits peut-être tu vois. Je pense que ça peut être une chose qui se passe dans le milieu du live quoi.
- Speaker #1
Ouais, complètement. Après, il faut définir aussi qu'est-ce que les gens veulent venir se procurer comme émotions. Le 6Mix, c'est une expérience, c'est une émotion. Les WSOPC, c'est autre chose. Les EPT, c'est beaucoup plus cher. Donc, il faut définir aussi à qui tu prends la part de marché et à quel joueur tu veux faire tes offres. Mais effectivement, il y a beaucoup d'offres de poker en France. C'est bien, un texte à poker quand même. Je ne sais pas si tu joues un peu des textes à poker ? comme t'es plus en France ?
- Speaker #0
Pas trop, mais c'est vrai que j'ai un petit peu... Je fais beaucoup de tournois. Moi, j'avais peu de temps, donc en fait, j'ai vraiment focus un peu les tournois qui me faisaient vraiment rêver. J'ai fait le circuit EPT, j'ai fait Vegas. Mais de plus en plus, je me rends compte que j'aurais peut-être plus de plaisir à jouer un UDSO ou un Texas.
- Speaker #1
Un Apo.
- Speaker #0
Parce que ça parle français, parce que l'ambiance au tableau est différente. Mais sur un EPT à 5K, l'ambiance à table c'est pas le 6Mix ou les tournois d'Apo tu vois et ça c'est une dimension qui commence à me manquer aussi dans les tournois que je fais et j'ai commencé à regarder tu vois là depuis la rentrée de septembre tous les tournois qui existent en France en fait putain mais il y en a plein que j'ai envie de jouer là je suis en train de regarder l'UDSO à Paris fin novembre je crois il y a plein de trucs qui me tentent tu vois je regrette un peu de ne pas avoir fait ces tournois plus tôt tu vois
- Speaker #1
Ouais je vois plus jeune tu veux dire Plus jeune. Oui, plus jeune.
- Speaker #0
Je ne sais plus qui m'en parlait. Non, c'est quand j'avais vu Baptiste, tu sais, celui qui fait les vlogs. Oui. Je l'avais croisé.
- Speaker #1
Bonjour Baptiste,
- Speaker #0
sur YouTube. Oui. Non, c'était, j'avais croisé, comment il s'appelle ? celle qui fait les vlogs avec lui, c'est Pornic, là.
- Speaker #1
Aurélia.
- Speaker #0
Elle est super sympa. Aurélia. Aurélia qui est super sympa. On avait parlé un petit peu sur Insta et elle m'avait parlé du monde associatif. Elle m'a dit, mais va voir, Baptiste, il a fait un vlog sur le truc associatif et tout. En fait, quand j'ai vu son vlog, je me suis dit, mais putain, moi j'étais à Paris pendant des années, je n'ai pas fait ça. Et en fait, j'aurais kiffé de fou, tu vois. J'aurais vraiment kiffé. Là, le soir, aller boire tes coups, voir des potes qui ont les mêmes passions que toi, j'aurais adoré faire ça.
- Speaker #1
Surtout que c'est un club, donc c'est... tu souscris un abonnement et tu as le droit de venir jouer à l'année avec tes potes. C'est tous au même lieu, à un endroit, et tu as des gens qui sont passionnés. C'est vrai que c'est assez cool.
- Speaker #0
Je n'aurais plus le temps dans ma vie, parce qu'il y a les enfants, et je n'ai pas envie de passer toutes mes soirées au poker. Mais du coup, c'est vrai qu'à une époque de ma vie, j'aurais été incroyable d'avoir ça en associatif. Oui,
- Speaker #1
c'est hyper intéressant. Et qu'est-ce qu'on peut souhaiter aux Robins, si j'ai dit aux Robins, c'est vraiment à toi, personne, c'est pas une formulation un peu bizarre. Qu'est-ce qu'on peut souhaiter aux Robins dans 5 ans ? 5 ans, ça c'est court.
- Speaker #0
Tu parles dans la vie générale ?
- Speaker #1
Ouais, vraiment toutes les... Qu'est-ce qu'on peut souhaiter en général, pas que le poker, c'est vraiment...
- Speaker #0
D'être bien dans ma vie, d'être heureux, d'arriver à me détacher de plein de choses qui m'apportent du négatif dans ma vie, et juste d'arriver à être épanoui. Moi je pense que c'est l'objectif de chacun. être à l'aise avec qui tu es, d'être bien dans ta peau d'être heureux dans ta vie c'est ma target absolue c'est pas toi désolé mais c'est un objectif qui est dur à aller chercher qui demande beaucoup d'efforts sur plein d'endroits l'envie de progresser sur des ligues mentaux, sur plein de choses sur ta vie, comment tu designes ta vie quel métier tu fais et moi c'est ma quête de vie d'être heureux, de rendre mes proches heureux c'est vraiment ça bien sûr... c'est encore malade qui disait à partir de combien on est riche ma part j'ai une femme et un enfant donc je pense que c'est un peu ta vision aussi quand tu fais quand tu as des enfants tu sais pas trop pour les enfants dire ça quand quand malade mais il ya un peu de tout à y apprendre à manger quoi c'est sûr qu'elle aurait bien sûr je vois ce qui veut dire en tout cas mais oui mais voilà ouais bon bah d'arriver à peut-être à gagner un tournoi en live d'avoir un achievement tu vois dans un gros là
- Speaker #1
ce serait le cool et puis surtout de me sentir épanoui au top yes je te le souhaite en tout cas je pense qu'on se croisera sur la route nous on sera au WIPT qui sera à Aix cette année je crois que c'est mois de mars c'est mars avril c'est à cheval et du coup on sera là-bas on aura l'application qui sera lancée donc On y sera pour un peu de contenu et tout, et c'est bien, ça change. On en parlait tout à l'heure, mais que Texas arrive à délocaliser un tournoi comme ça, c'est un peu comme toutes les nouveautés. Il y a des gens qui ne sont pas trop chauds parce qu'ils étaient habitués à ce que ça soit à côté. Mais tu vois, il y a plein de gens dans le sud qui devaient monter à Paris chaque année. Et là, cette fois-ci, ça change. C'est bien aussi de partager un petit peu le marché. Donc c'est cool. Maintenant, on sera là-bas en tout cas.
- Speaker #0
Oui, mais j'y serai aussi. On s'y verra. Il y a de grandes chances que j'y sois. Et c'est vrai que pour moi, tu vois, on parle du Winamax Poker Tour, je trouve vraiment que c'est l'événement poker par excellence en France. Moi, c'est un tournoi que j'ai joué très tôt avec mes potes, le King 5. Ces trucs-là, pour moi, c'est incroyable. C'est vraiment un truc, pour moi, c'est l'essence même du poker. Tu permets à des gens amateurs d'aller vers un tournoi qui est énorme, avec plein de finales de qualifs un peu partout en France. C'est assez exceptionnel quand on y pense, tu vois. C'est vraiment incroyable ce format de la show.
- Speaker #1
Tu as du free roll et... sur les étapes, toutes les étapes en free roll, quand tu es qualifié dans ta ville, dans ton casino, tu as un ou deux, voire plus des fois, joueurs pros qui viennent avec qui tu peux échanger et tout. Et quand tu es passionné, avoir un accès comme ça, un peu premium, c'est hyper cool. Et puis, tu peux aller à la finale. Il y a des stands à côté sans jouer. Tu peux te balader entre les stands, pas accéder à l'espace joueur et les tables, mais tu peux accéder à tout plein d'activités et de restauration et tout. Donc, c'est une fête, en fait. C'est la fête du poker et pour tout le monde.
- Speaker #0
Puis t'as des team pros qui sont super accessibles, mais que ça soit Winamax ou Dometrain, franchement, quand tu vas sur les tables, que ce soit tous les team pros que je connais, à chaque fois, tu veux parler avec eux, tu veux discuter. Moi, je trouve ça, c'est un truc qui est fort aussi dans le monde du poker, notamment en France, c'est que les gens sont super accessibles. Et j'ai pas l'impression qu'il y a trop de gens qui se prennent pour des oufs et qui t'adressent pas la parole quand tu vas leur parler, qu'ils veulent pas prendre des photos ou que t'as l'impression que ça les saoule, tu vois.
- Speaker #1
Ouais, complètement. Et ça,
- Speaker #0
c'est incroyable,
- Speaker #1
tu vois. Si tu compares ça à d'autres disciplines sportives... c'est vrai que ça n'a rien à voir alors que des fois t'as des joueurs de poker qui ont des gains et des chiffres d'affaires annuels bien plus supérieurs justement à des sportifs qui se prennent un peu plus la tête ou voilà mais c'est sûr que c'est les personnes ça on en a parlé beaucoup avec Caroline et même avec d'autres personnes du podcast, la communauté française du poker elle est elle est quand même réelle, tu vois, réelle et honnête sur les événements, surtout à l'étranger et un peu partout, quoi.
- Speaker #0
La commu française poker, franchement, elle est folle. Tu vois, moi, je fais du live de voir les mêmes têtes un peu tout le temps et je trouve qu'il y a un sentiment d'entraide. Tu vois, les gens vont rail. Un Français en TF, si les mecs sont dispo, ils vont rail. Je trouve que les gens s'entraident, les gens sont vraiment sympas entre eux. Tu ne sens pas de jalousie, de comparaison ? Moi, je n'ai pas du tout ressenti ça à quel que soit le niveau. Et je trouve vraiment qu'il y a un écosystème français qui se stimule. Je ne m'estime pas là-dedans, parce que quand je parle de ça, je parle vraiment des top FR qui changent beaucoup. En tout cas, c'est l'impression que j'ai quand je les croise un peu de loin. Et j'ai l'impression qu'en France, on a vraiment un truc où je pense qu'on va avoir une génération de joueurs qui vont faire des trucs de fou, vraiment.
- Speaker #1
C'est vrai qu'on a des joueurs assez jeunes qui sont hyper performants. donc ouais c'est clair que l'avenir l'avenir est beau et en tout cas ça va dans le bon sens donc c'est cool pour le poker français qui a gagné le main event en ces cas ce serait cool que c'est clair qu'on était pas loin cette année mais ouais c'était pas loin dommage il faut tellement de paramètres premier français serait donné mais ouais bon bah écoute je te remercie robin c'était super sympa de t'avoir mais puis on se croisera sur la route
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Bon courage à toi, bon courage pour l'avancement et puis c'est le cas de ceux qui regarderont ce podcast et qui seront arrivés au bout de tout ça.
- Speaker #1
Yes, merci beaucoup à tout le monde de suivre. Pensez à vous abonner, à mettre un petit like et vous abonner. Là, c'est vrai qu'on va avancer, nous, dans l'application et ça va sortir bientôt. Vraiment, pour me donner la force, c'est très, très important. Robin le sait, sur YouTube, c'est le référencement et l'algorithme qui... qui propose aux gens le contenu, si c'est liké, si c'est aimé. Donc voilà, c'est pour nous, peut-être pas grand-chose pour vous, mais pour nous, c'est beaucoup pour ce soutien-là. Et voilà, de belles choses arrivent. On tiendra au courant, en tout cas, tout ça sur nos réseaux. Donc voilà, à bientôt. Salut, Robin. Salut, tout le monde. Ciao, ciao.