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Vie spirituelle orthodoxe

Le Concile de Nicée – « Pour nous hommes et femmes, et pour notre salut » - Georges El-Hage

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36min |18/06/2025
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Description

Le Concile de Nicée – « Pour nous hommes et femmes, et pour notre salut »

Conférence donnée le 5 avril 2025, dans le cadre d’une catéchèse paroissiale, par Georges El-Hage, théologien (enseigne la théologie à l'Institut catholique de Paris. Il est aussi actuellement président de Syndesmos, fédération mondiale des mouvements de jeunesse orthodoxes.),
Quelle est l’importance du concile de Nicée qui s’est tenu en 325 ? Nestorianisme, docétisme, engendrement, consubstantiel... dans cette passionnante catéchèse, Georges El-Hage nous explique de façon accessible la nécessité du Credo de Nicée-Constantinople et son enjeu pour notre salut. Il nous plonge dans la pensée philosophique et théologique du 4e siècle en nous faisant découvrir les dangers des hérésies qui remettent en question notre foi. Georges organise sa conférence autour de trois thèmes : la convocation du concile de Nicée, la réception du concile par les chrétiens et l’actualité du concile aujourd’hui.
Contexte historique de Nicée, 4e siècle

Plusieurs conciles locaux prirent place avant 325 afin de régler les divisions naissantes dans l’Eglise primitive. Arianisme, subordinatianisme, nicéens, docétisme, gnosticisme, etc. beaucoup de courants et d'hérésies naissantes dans les débuts de l'Église. Le Concile de Nicée s’établit après l’édit de Milan en 313, qui met fin aux persécutions systématiques des chrétiens dans l’Empire romain..
Résultats du concile de Nicée
Dans un contexte philosophique très complexe rempli de disputes théologiques très diverses, les évêques parviennent à établir un consensus résumé par une confession de foi : le Credo Nicée-Constannople que nous récitons chaque dimanche à l’église. Il s’appuie sur une confession baptismale précédemment utilisée en Asie mineure et récitée par les catéchumènes avant leur baptême,


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Transcription

  • Speaker #0

    Les rendez-vous du Vicariat Sainte-Marie de Paris et Sainte-Alexie du Gine, nos podcasts vie spirituelle orthodoxe. Le Concile de Nicée pour nous hommes et femmes et pour notre salut, conférence donnée par Georges Elhadj dans le cadre d'une catéchèse paroissiale le 5 avril 2025. Vous pourrez parler avec vous de Nicée pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Une des questions se pose, c'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Quelle est la confession de foi des Juifs ? J'aime Israël, écoute Israël, Dieu est ton seul Dieu, il n'y aura pas d'autre Dieu, n'est-ce pas ? Quelle est la confession de foi pour devenir musulman ? Les deux témoignages, la ilaha illallah, le lien de Dieu que Dieu, et Mohamed est le prophète de Dieu. Quelle est la confession de foi ? des chrétiens. C'est le credo de Nice et Constantinople. Et pourquoi tout ce bavardage alors ? C'est beaucoup plus simple d'exprimer la foi juive ou musulmane. Pourquoi on a besoin de réciter toutes ces lignes pour définir notre foi ou pour parler de notre foi ? C'est très simple. Parce que ce credo a commencé à être rédigé à Nice en 325 et complété à Constantinople en 381 et la résultante est la réception de beaucoup de disputes théologiques. et d'un contexte philosophique qui était très compliqué et complexe. La première chose, quelle est la difficulté majeure pour arriver à Nice ? La difficulté, c'est de réserver ou de respecter l'unité de Dieu. Dieu est un, on est monothéiste, n'est-ce pas ? Et puis, à la fois, Jésus-Christ, il est le Messie, il est Dieu. Et là, une des questions se pose. C'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Et c'est un casse-tête. Il y a eu plusieurs solutions. En fait, les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. Une des solutions, c'était... ce qu'on appelle le sabélianisme ou le monalisme. C'est une solution très simple qui dit, il y a un seul Dieu qui porte plusieurs visages. Le visage du Père ou le visage du Fils ou le visage du Saint-Esprit. c'est une seule personne. Il y a une autre solution qui dit, Dieu, c'est Dieu le Père, qui est éternel et qui a créé le Fils avant toutes les autres créatures. Et ça vient d'une pensée grecque où il y a Dieu et le démiurge, donc le Logos, qui est inférieur à Dieu et qui a créé le monde. Je vous rappelle que cette question est d'autant plus difficile. difficile que nous avons les mêmes textes et les mêmes psaumes et le même premier testament avec les juifs. Et venir confondre un homme avec Dieu, c'est confondre créature et créateur. Et c'est un tabou, même philosophique. C'est la mythologie grecque qui fait des dieux les époux des femmes, et puis on a des créatures moches, immondes, et les chrétiens se sont moqués de cette culture mythologique. Le Coran refuse que Dieu épouse une femme et qu'il engendre. Tout ça c'est très difficile, engendrer, inengendrer, principe, tout ça. Pour l'histoire du Concile de Nice, il y a toute la bibliographie que je peux vous proposer. Mais aujourd'hui, avec un temps limité, j'aimerais parler de deux ou trois points. Le premier, la convocation de ce Concile. Pourquoi ce concile a été convoqué à l'ICI ? Après, je parlerai de la réception de ce concile et en troisième temps, on parlera de l'actualité de ce concile. Pourquoi le concile ? En 2016, l'Église orthodoxe a convoqué... Un synode, le grand synode de Crète. Vous vous souvenez ? Il y avait tout un débat, est-ce qu'il faut aller au synode, est-ce qu'il ne faut pas aller au synode ? Est-ce qu'on a besoin de synode ou pas ? C'est le synode sensible, c'est la même chose ? Très bien, très bonne question. Synodos, synode vient du... terme « synodos » , faire chemin ensemble. Et « concilio » , dans le monde grec, veut dire tout à fait la même chose. Mais, de la même racine de synode, il y a un autre terme. connaissez synode et synagogue en arabe knis knissé donc église et synagogue c'est le même terme le gneisset aujourd'hui c'est quoi c'est le parlement israélien ne soyez pas perdus dans les termes synagogue synode gneisset knissé ecclésia pour parler de la même chose d'où vient le terme C'est l'assemblée. C'est le rassemblement de l'État grec, l'État dans une cité grecque. Ecclesia veut dire l'assemblée appelée, convoquée de loin. C'est un terme politique à la base. politique, de la police, de la ville, de la cité. Tous les hommes libres étaient convoqués pour qu'ensemble, tous ensemble, ils exprimaient la volonté de l'État. Et souvent c'était, est-ce qu'on va en guerre ou pas ? Saint Paul et l'Église ont emprunté cette terminologie pour parler de l'Eucharistie, de l'Église. L'Église est convoquée, nous sommes tous appelés pour devenir... église autour du corps du sang du christ et puis tous ensemble pas seulement les hommes pas seulement les livres parce que je vous rappelle il y avait les libraires et les esclaves les hommes et les femmes les vieux et les jeunes, les blonds et les bruns. La catholicité de l'Église, ce terme, ne veut pas dire seulement son universalité au niveau géographique, mais sa diversité au niveau local. C'est... L'appel de tous et de toutes. Donc l'église catholique, katholu en grec, l'église selon tous, c'est le rassemblement de tous et de toutes pour exprimer la volonté de Dieu qui est souvent la paix. Et à la fin de la liturgie, le prêtre nous demande, sortons en paix. Et on sort en paix au nom du Seigneur pour aller continuer le travail. La liturgie ne s'arrête pas et le vicariat actuellement continue une catéchèse autour de la liturgie après la liturgie parce que le travail ne s'arrête pas. Et je vous rappelle que ces deux mouvements, centrifuge et centripète, ressemblent au mouvement du cœur. Boum boum, boum boum, boum boum. L'épître à Diognète, qui est un des documents les plus anciens de notre culture chrétienne, dit que les chrétiens... chrétiens sont l'âme du monde. Donc nous sommes dans le monde, mais le monde ne connaît pas son âme. Le monde ne connaît pas son cœur. Et vous, si vous entendez votre cœur battre, c'est que vous êtes malade. Donc l'Église, c'est le cœur du monde, sans faire beaucoup de bruit. Pourquoi tout ce taboulet-là ? Je parle de la convocation, du synode. Donc, parler de la synodalité, de la conciliarité, c'est parler de la nature même de l'Église. Personne ne règle les problèmes de l'Église d'une manière individuelle. Personne ne sort et dit « moi j'ai une vision, je pense qu'il faut que vous croyez en ça ou ça » . C'est l'Église toute entière qui exprime la volonté. de Dieu. On a parlé de la volonté de l'État qui était souvent allé faire la guerre, la volonté de l'Église qui était souvent allé en paix, annoncer le nom du Seigneur, et le Concile était une manière de régler les problèmes. J'ajoute une chose, aujourd'hui nous sommes dans un contexte très difficile. La semaine dernière, je t'ai invité, je me suis fait piéger, je t'ai invité à un colloque comme théologien libanais. En fait, ce n'était pas un colloque, c'était une tentative de réconciliation entre théologiens russes et théologiens ukrainiens. Du côté russe, il y avait des orthodoxes, du côté ukrainien, il y avait des... des orthodoxes et des gréco-catholiques. Nous n'avons pas réussi à convaincre les théologiens, prêtres, docteurs en théologie, des deux côtés, de se saluer, de se dire bonjour. Je n'ai même pas réussi... Est-ce que tout le monde accepte qu'on ne tue pas les hérétiques ? Vous voyez, je n'étais pas ambitieux. Je ne voulais pas qu'ils disent qu'ils n'étaient pas hérétiques. Je voulais qu'ils disent qu'il ne faut pas tuer les hérétiques. Donc aujourd'hui, en tant que chrétien, lorsqu'on récite le créneau de Nicée, Il faut qu'on se souvienne que ce n'était pas seulement la paix de Constantin qui était nécessaire, c'est la paix de Jésus-Christ, aujourd'hui, qu'on actualise, de tout cela. est fait pour notre salut. Dieu, sa nature, on ne peut pas la saisir. C'est saint Grégoire Palamas qui nous explique la différence entre l'essence et l'énergie, entre le soleil et les rayons. Personne ne peut toucher le soleil. mais tout le monde peut recevoir les rayons. Aujourd'hui, recevoir la grâce de Dieu, c'est accepter que tous les hommes et toutes les femmes sont à l'image de Dieu et que nous, chrétiens, nous ne pouvons pas ni tuer nos frères, ni nos cousins, ni les hérétiques. Au nom de Dieu, on ne peut qu'être des artisans de paix. A chaque fois que vous êtes déprimé, vraiment, un des remèdes c'est d'aller lire l'histoire de l'église parce que vous allez trouver deux choses soit vous allez trouver que c'était souvent pire et donc ça va aujourd'hui soit vous allez trouver qu'il y avait des exemples lumineux donc c'était possible que la sainteté le témoignage le martyr le courage était possible pourquoi on parle de Ce n'est pas le premier concile. Il y a une grande partie des chrétiens qui appellent. Le rassemblement de Jérusalem décrit dans Actes 15, les Actes des Apôtres, chapitre 15, comme étant le premier concile, où il était question d'intégrer les non-juifs dans le christianisme. Et comment ? Et en fait, pour tout vous dire, si vous lisez la version des Actes des Apôtres et la version de Corinthiens, il y a beaucoup de différences. On parle d'une réconciliation entre Pierre et Paul, mais à partir du chapitre 15 des actes des apôtres, on ne parle plus de Pierre. Ça veut dire que la réconciliation était un peu souhaitée, mais pas effective. Donc, un, il ne faut pas avoir peur des problèmes dans l'Église. Ça a toujours été le cas. Deux, avant le concile de Nice, il y a eu d'autres conciles locaux qui ont rassemblé 16 évêques, 20 évêques, ça dépendait. Le concile de Nice vient en 325 après la liberté religieuse, après 313 et l'édit de Milan. Parce que jusqu'au l'édit de Milan, être chrétien était très dangereux. C'était une source de persécution. Et Constantin accepte la liberté religieuse, ce que certains chrétiens aujourd'hui n'acceptent pas. Je ne plaisante pas, je suis très sérieux. Tout le débat sur la liberté religieuse. déjà entre En 313, il accepte la liberté religieuse, donc il n'a pas imposé le christianisme comme religion d'Etat. Ça va venir après avec Théodose en 380. Et ces chrétiens qui sont libres se disputent toujours sur la nature du Christ, la nature du Fils de Dieu. Et je vous ai dit, ils ont employé et déployé toute leur intelligence pour trouver des solutions. Le Fils, il est inférieur au Père et le Saint-Esprit est inférieur au Fils. puis C'est le même Dieu qui a plusieurs visages, donc le modalisme, le subordinationnisme, c'était des solutions. Toutes ces solutions étaient pour dire que Dieu est un et que Jésus est le fils de Dieu. Le problème, c'est comment Dieu est un et quel est le degré de divinité à la fois du fils et du Saint-Esprit. Retenez ça, le degré de divinité, c'est très important. Nous sommes tous à l'impré... image de Dieu n'est ce pas ? Donc il y a en nous l'image de Dieu qui est souvent assimilée à la liberté. Donc on a en nous l'image du divin mais on n'est pas divin de nature. Donc il y a un problème de degré de divinité. Un prêtre très intelligent, très actif du nord de l'Afrique Un Libyen qui s'appelait Arius disait que la lecture de la Sagesse, Sagesse 8.22, nous expliquait que Dieu m'a créé avant tout. Donc la Sagesse qui est le Logos, qui est Jésus-Christ, il a été créé avant tout le monde. C'était une solution pour lui. Donc il y a Dieu le Père, il y a Jésus-Christ qui n'est pas... de la même nature de Dieu, mais il n'est pas de la même nature que nous, il est créé avant nous. Et cette manière de subordonner le Fils au Père était une manière acceptée chez d'autres Pères de l'Église. Beaucoup des Pères jusqu'au IVe siècle, jusqu'au Concile de Nicée, beaucoup de Pères de l'Église étaient subordinatianistes. C'est du simple. Oui, c'est beaucoup. Et ils sont Pères de l'Église, on n'a pas dit qu'ils étaient hérétiques. Et je vous explique pourquoi. Parce que le dogme, c'est quoi ? Le dogme, c'est la découverte de l'expression de notre foi. Dieu est éternel, mais c'est nous qui découvrons comment on parle de son amour envers nous. Bref, donc, c'est plus simple de dire, le Fils, il est inférieur au Père, et le Saint-Esprit inférieur au Fils. Arius dit, ils ne sont pas de la même nature, il y a un seul Dieu. Il faut donc garder ce monothéisme dur qui vient aussi de l'Ancien Testament, n'est-ce pas ? En tant qu'historien, je vous le dis, tous les pères de l'Église n'avaient pas compris de la même manière le terme homoousios, consubstantiel au père. La solution, c'était théologiquement de dire que le fils, il est de la même nature que le père. mais Cette histoire de homoousios, consubstantiel, de la même nature, peut être comprise de plusieurs façons. Une des façons, c'est le rapport entre l'artiste et le produit. C'est une des compréhensions. Mais ce n'est pas la compréhension que l'Église a retenue. Il y a eu tous ceux qui disent que Jésus, le Fils, il est lumière d'une lumière. Il est Dieu d'un Dieu, ou... Autrement dit, il est une lumière de la lumière, il est un Dieu parmi les dieux. Ça pose toute la question pastorale aujourd'hui chez nos frères et sœurs catholiques, chez qui on a remis le terme consubstantiel dans le créneau, et eux ils ne comprennent pas. Avant c'était de la même nature du Père. De la même nature, est-ce une nature ressemblante ? Est-ce que le Père et le Fils sont tous les deux des dieux qui ont chacun sa divinité ? Est-ce que le Fils est le produit ? Lui du père, le président français, il est français, n'est-ce pas ? Et le Rafale, c'est une âme française, n'est-ce pas ? Ils sont de la même nature ? Non. Le père et le fils, finalement, sont de la même nature. Il est lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. Vous comprenez la nuance ? Ce n'est pas un vrai Dieu d'un Dieu. Il n'est pas une lumière de la lumière. Il est lui-même Vrai Dieu de vrai Dieu. Après, Nicée ne se termine pas à Nicée. Nicée est un concile qui commence par vouloir régler le problème de la nature du fils, mais qui n'a pas terminé d'être reçu jusqu'aujourd'hui. Constantin lui-même, trois ans après Nicée en 328, n'était plus d'accord avec le concile de Nicée Et puis il y a eu des conciles entre 325 et 380 Un an plus finir, une quinzaine, une vingtaine de conciles Sur ces nuances, est-ce qu'il est d'une nature ressemblante, de la même nature ? Que veut dire de la même nature ? C'était ça toute la question Et jusqu'aujourd'hui, il y a des gens qui n'ont pas accepté. que le fils soit de la même nature du père. Après, avec les Cappadociens, Saint Basile le Grand, il a encore expliqué le rapport entre le père et le fils. Et Saint Basile le Grand nous rappelle, il dit, père ou fils, ce n'est pas un nom propre, ce n'est pas comme Georges ou Alexis. Père et fils, c'est un nom commun. Je suis fils et nous sommes tous fils et fille de quelqu'un. dire Père et fils, c'est pour expliquer la relation entre l'inengendré et l'engendré. La source est la parole de cette source. C'est un langage très... très très philosophique aujourd'hui on parle pas comme ça à l'époque tout le monde parlait de logos de murges de processions d'engendrement aujourd'hui ce n'est pas notre bagage philosophique la convocation alors de ce concile est était pour la paix, pour essayer de faire la paix entre les chrétiens, qui n'étaient pas encore majoritaires dans l'Empire et qui n'étaient pas encore la religion de l'État. Mais il fallait les... calmé parce qu'il se divisait. D'où ce qu'on vient de dire de Trump qui veut être l'artisan de paix. En fait, lui, il vise le prix Nobel de paix. Constantin, à l'époque, il visait la Pax Romana, il voulait calmer les jeux. Je ne sais pas si c'était pour le business ou pas, mais quel était son titre à l'époque, l'empereur romain ? Il est César, mais il est aussi Pontifex Maximus. C'est quoi le Pontifex Maximus ? C'est le grand constructeur des ponts. C'est le plus grand constructeur de ponts. Pourquoi ? Dans son empire, il y a plein de fleuves. Et sans les ponts, il n'y a pas de commerce, il n'y a pas d'unité, et il n'y a pas de déplacement de l'armée. Il n'a pas seulement construit des ponts pour le transport et pour l'armée, il a essayé aussi de construire des ponts entre les chrétiens. Aujourd'hui qui porte ce... ce titre pontifex maximus le pape il a gardé ce titre romain qui est à la base un titre impérial j'ouvre une parenthèse pour tous ceux qui sont orthodoxes ou chrétiens et qui refusent la technologie parce que la technologie c'est la fin du monde et l'apocalypse et je sais pas quoi Je vous rappelle que Saint Paul a utilisé la technologie. Lui, en tant que juif ayant le passeport romain, il a utilisé les routes romaines pour accélérer la diffusion de l'évangile, alors que les autres étaient coincés chez eux. Ah non, nous sommes juifs, on ne prend pas les routes romaines. C'est la technologie, ça, c'est la technologie de l'ennemi. Paul a utilisé les routes, a utilisé les navires, et il a été Il a utilisé aussi les lettres, il a utilisé la technologie. Rien n'est impur dans cette histoire. Je ferme la parenthèse. Et les pères conciliaires à l'issée, ils ont utilisé la technologie parce que sans la poste impériale, il n'aurait pas pu être convoqué. Constantin qui n'était ni baptisé ni chrétien, ni rien du tout en 325. Il a été baptisé en 336 ou 337 sur son lit de mort. Il a mis... à disposition des évêques, la poste impériale, et les a convoqués à Nice. Pourquoi Nice ? Parce que Byzance, ou Constantinople, était en construction à l'époque. Elle a été inaugurée en 330, en 325, elle était encore en construction. Deux, quel était le nombre des évêques, des pères conciliaires ? La tradition dit qu'ils étaient 318. L'histoire, la vérité historique... parle d'un chiffre entre 200 et 250. Quelle est la valeur symbolique à ces chiffres ? 318. Vous allez lire le livre de la Genèse, Genèse 14-14, et c'est le nombre des serviteurs d'Abraham. On a fait de la catholicité, donc de l'universalité du monde chrétien à l'époque, le nombre des serviteurs d'Abraham. En fait, à l'époque, tous les évêques de l'œcuméné de la terre habitée n'étaient pas là. Les évêques de la Perse n'étaient pas là. Ils étaient à l'extérieur de l'Empire. Tout le monde n'était pas représenté. L'évêque de Rome n'était pas là. Il y avait quelques prêtres occidentaux qui représentaient le patriarche de Rome ou l'évêque de Rome, mais tout le monde n'était pas là. Pourquoi toute cette importance du Concile ? de Nice, l'importance du concile de Nice c'est qu'il a pris une confession de foi qui était utilisée en Asie mineure avant le baptême. Jusqu'aujourd'hui on fait, on confesse notre foi avant le baptême. le baptême et il a ajouté un terme homoousios, consubstantiel, qui ne vient pas de la Bible. Vous ne le trouvez nulle part, ni dans l'Ancien, ni dans le Nouveau Testament, pour parler de la relation entre le Fils et le Père. Très bien. Mais, la première partie du credo qu'on récite tous les dimanches, C'est une confession de foi qui dit, je crois en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles, et en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, il est... consubstantielle au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu des cieux, et en l'Esprit Saint. Point. Comment il se termine ce credo, cette confession de foi ? Il y a des anathèmes à la fin. On dit que le Fils est consubstantiel au Père et que si quelqu'un pense qu'il y a eu un temps où le Fils n'a pas existé, qu'il soit anathème, qu'il soit maudit. Chacun qui annonce qu'il y a eu un temps où le Fils ne fut pas. Donc que soit maudit chacun qui croit que le Fils est créé. Il n'est pas coéternel au Père. ne les récite jamais, plus jamais ces anathènes, heureusement. La seule église qui les récite aujourd'hui, c'est l'église arménienne. La réception de ce concile de Nice en 325, et en vérité, le concile de Constantinople en 381, qui a parlé de la divinité du Saint-Esprit. C'est une question de degré de divinité. C'est très important que le Fils soit de la même nature du Père, qu'il soit Dieu comme le Père, de la même manière, de la même nature. Et il est aussi important que l'Esprit Saint soit de la même nature du Fils et du Père. Pourquoi ? Tout ça est fait pour nous. Hommes et femmes. Parce que le scandale... de la rencontre entre le divin et l'humain est un scandale pour les grecs, pour la pensée grecque, pour la pensée juive. La pensée juive, pour régler le problème, elle passe par l'angélologie. Dieu envoie un ange. On peut parler avec l'ange de Dieu, on peut parler avec les prophètes de Dieu, n'est-ce pas ? Mais avec Dieu, directement, ça ne marche pas. Le Messie, il est fils de Dieu, mais comment il est fils de Dieu ? Il est le choisi. de Dieu. Et c'est pour cela que nous, dans notre créneau, qu'est-ce qu'on dit ? « Et dont le règne n'aura pas de fin » . Chaque mot est pesé. « Dont le règne n'aura pas de fin » . Pourquoi on dit « dont le règne n'aura pas de fin » ? C'est contre le messianisme millénariste qui dit « le Messie va régner mille ans » . Il est élu pendant le baptême. « Ceci est mon fils bien-aimé » . La voix qui a dit « Ceci est mon fils bien-aimé » , Donc il a été élu. Et puis... Il l'a laissé sur la croix. Pourquoi tu m'as abandonné ? Ça, c'était une hérésie qui s'appelle l'adoptionnisme. Les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. L'adoptionnisme dit, il est fils de Joseph, ce Jésus. fils de Marie et de Joseph, il a été élu le jour de son baptême et il a été laissé sur la croix. D'où « dont le règne n'aura pas de fin » . C'était une confession de foi ou une affirmation contre l'adoption. C'est clair ? En tout cas, tout ce credo, chaque mot est pesé. Toute cette complicité, toute cette difficulté à développer la théologie, pourquoi elle est faite ? Elle est faite pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Je voudrais parler des pères conciliaires et des pères de l'Église avant le Concile. Déjà avec Ignace d'Antioche, dont la tradition dit qu'il était évêque à Antioche. Et lui, il s'est battu avec les docètes, avec le docétisme. Là, je vais vous apprendre une méthode. On ne devient pas bon théologien s'il n'y a pas de bons hérédiques en face de nous. En fait, la théologie s'est forgée contre les idées d'autres. Et ces hérétiques, ils étaient chrétiens. Eux, ils se considéraient chrétiens. Donc l'hérésie était à l'intérieur. Et ces gens-là, ils voulaient expliquer les choses d'une manière très cartésienne, si je me permets l'anachronisme, donc d'une manière très logique et très simple. Le docétisme, c'est un mouvement qui vient du verbe grec « dokeo » , qui veut dire ressembler. Pour eux, l'humanité de Jésus n'était pas vraie, c'était une ressemblance. Donc il n'est pas un vrai homme. Il est vrai Dieu, mais il n'est pas un vrai homme. S'il est vrai Dieu mais pas un vrai homme, il n'a pas notre même nature. Notre nature reste corruptible et mortelle. Ignace d'Antioche affirme que l'Eucharistie... est le remède de l'immortalité, il est le médicament de l'immortalité, c'est l'ixyr de l'immortalité. Pourquoi ? Parce que c'est le vrai corps du Christ qui a un vrai corps humain. Vous comprenez ? S'il n'a pas pris un vrai corps, il ne peut pas sauver par sa divinité notre corps. Donc l'Eucharistie n'est pas le corps fictif ou virtuel du Christ, c'est un vrai corps. Ceci est mon vrai corps. Ça c'est Ignace d'Antioche. Après, Irénée de Lyon, qui est venue d'Ismir, donc de Smyrne à l'époque, ses adversaires étaient les Gnostiques. Les Gnostiques, pour eux, la matière, l'incarnation est mauvaise. Donc il n'y a pas de rencontre entre le divin et l'humain. Et Irénée de Lyon, sa formule très connue, Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. Il y a une formule d'échange, vous pouvez retenir ça. Dieu est devenu homme pour que l'homme devienne Dieu. Cette formule d'échange a été reprise par le champion dogmatique de Nicée en 325, qui est Athanas d'Alexandrie, qui était... le secrétaire ou le diacre ou l'assistant de l'évêque d'Alexandrie à l'époque, Alexandre d'Alexandrie. Athanase, donc, qui se battait contre les Ariens, là on a parlé des docettes au début, des gnostiques, et là des Ariens, Athanase dit, le Christ est complètement Dieu, il nous a rendus fils de Dieu par son incarnation. Nous, nous, fils de Dieu. Ce n'est plus la question si lui, il est fils de Dieu. La question c'est... Est-ce que nous, nous sommes fils de Dieu ? On s'appuie sur quoi ? Sur plein de versets bibliques. Je vous rappelle, la Genèse dit, « Hommes et femmes, il les a créés, à son image, il les a créés. » C'est vrai ou pas ? Aujourd'hui, il y a plein de mouvements anti-LGBTQ+, je ne sais pas quoi, qui affirment que ça, c'est hommes et femmes. En fait, ce n'était pas ça, les lectures de ceux qui ont mis ce texte. Ceux qui ont écrit ce texte, j'arrête la provocation, Merci. Ils ont affirmé que tout homme et toute femme sont à l'image de Dieu. Pourquoi ? Parce que dans le contexte d'écriture de la Genèse, leurs voisins, les Égyptiens et les Assyriens, chez eux, seul le roi était à l'image de Dieu. Le Pharaon et Nabucodonosor étaient seuls à l'image de Dieu. Et nous, qui ne sommes pas des rois, nous ne sommes pas à l'imprimé. Donc nous ne sommes pas invités à la liberté de Dieu ni à la divinisation. Ça c'est la première partie. La deuxième partie c'est Jésus sur la croix qui dit à Marie, ceci est ton fils. N'est-ce pas ? Il dit, Odissite, ceci est ta mère. Comment il s'appelle le disciple ? Le disciple que Jésus aimait. Parce qu'historiquement parlant, tous les hommes étaient lâches à l'époque. Aucun homme a suivi Jésus. C'est la vérité historique. Et celui qui a écrit... le texte, il nous rappelle chaque homme et chaque femme que Jésus aime deviennent fils de Marie, donc des petits Christs. C'est la théologie des Pères de l'Église, ce n'est pas ma théologie, ce n'est pas mon invention, c'est Rodrigo qui cite Origen. Donc chacun de nous, toute cette formulation je crois en Dieu Tout-Puissant, Père Tout-Puissant, tout ça est consubstantiel, engendré, non engendré, créé, non créé, pour dire C'est un Dieu qui nous aime, pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Donc, il est devenu homme. Lui qui est consubstantiel au Père. Donc, il est à la fois homoousios, tout patrie, à son Père. Il est de la même nature de son Père. Mais n'oubliez pas qu'il y a un concile à Calcédoine en 451 qui dit qu'il est homoousios à nous aussi. Il est complètement homme. Donc, la rencontre du divin et de l'humain se fait en Jésus-Christ. Sans cette rencontre en Jésus-Christ, l'Eucharistie n'a pas de sens, notre résurrection n'a pas de sens et notre sainteté n'a pas de sens. Parce que les Pères de l'Église, donc, je cite Grégoire de Naziance qui est l'ami de Saint Basile, votre Saint Patron, Il dit, tout ce qui n'est pas assumé n'est pas sauvé. Si le Christ n'a pas pris notre nature, la même, notre nature ne sera pas sauvée, ou n'était pas sauvée. C'est cette rencontre en Jésus qui rend notre divinisation, notre sanctification, notre déification possible. Ce n'est plus ni la mythologie grecque où Dieu couche avec les femmes, Ni le Coran où Dieu refuse de coucher avec les femmes ou les humains ou les hommes. C'est la communion, c'est la nature divine qui aime la nature humaine, qui l'assume complètement et qui la sauve complètement. Retrouvez tous nos podcasts audio et vidéo sur notre site internet vicariathorthodoxe.fr

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Le Concile de Nicée – « Pour nous hommes et femmes, et pour notre salut »

Conférence donnée le 5 avril 2025, dans le cadre d’une catéchèse paroissiale, par Georges El-Hage, théologien (enseigne la théologie à l'Institut catholique de Paris. Il est aussi actuellement président de Syndesmos, fédération mondiale des mouvements de jeunesse orthodoxes.),
Quelle est l’importance du concile de Nicée qui s’est tenu en 325 ? Nestorianisme, docétisme, engendrement, consubstantiel... dans cette passionnante catéchèse, Georges El-Hage nous explique de façon accessible la nécessité du Credo de Nicée-Constantinople et son enjeu pour notre salut. Il nous plonge dans la pensée philosophique et théologique du 4e siècle en nous faisant découvrir les dangers des hérésies qui remettent en question notre foi. Georges organise sa conférence autour de trois thèmes : la convocation du concile de Nicée, la réception du concile par les chrétiens et l’actualité du concile aujourd’hui.
Contexte historique de Nicée, 4e siècle

Plusieurs conciles locaux prirent place avant 325 afin de régler les divisions naissantes dans l’Eglise primitive. Arianisme, subordinatianisme, nicéens, docétisme, gnosticisme, etc. beaucoup de courants et d'hérésies naissantes dans les débuts de l'Église. Le Concile de Nicée s’établit après l’édit de Milan en 313, qui met fin aux persécutions systématiques des chrétiens dans l’Empire romain..
Résultats du concile de Nicée
Dans un contexte philosophique très complexe rempli de disputes théologiques très diverses, les évêques parviennent à établir un consensus résumé par une confession de foi : le Credo Nicée-Constannople que nous récitons chaque dimanche à l’église. Il s’appuie sur une confession baptismale précédemment utilisée en Asie mineure et récitée par les catéchumènes avant leur baptême,


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  • Speaker #0

    Les rendez-vous du Vicariat Sainte-Marie de Paris et Sainte-Alexie du Gine, nos podcasts vie spirituelle orthodoxe. Le Concile de Nicée pour nous hommes et femmes et pour notre salut, conférence donnée par Georges Elhadj dans le cadre d'une catéchèse paroissiale le 5 avril 2025. Vous pourrez parler avec vous de Nicée pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Une des questions se pose, c'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Quelle est la confession de foi des Juifs ? J'aime Israël, écoute Israël, Dieu est ton seul Dieu, il n'y aura pas d'autre Dieu, n'est-ce pas ? Quelle est la confession de foi pour devenir musulman ? Les deux témoignages, la ilaha illallah, le lien de Dieu que Dieu, et Mohamed est le prophète de Dieu. Quelle est la confession de foi ? des chrétiens. C'est le credo de Nice et Constantinople. Et pourquoi tout ce bavardage alors ? C'est beaucoup plus simple d'exprimer la foi juive ou musulmane. Pourquoi on a besoin de réciter toutes ces lignes pour définir notre foi ou pour parler de notre foi ? C'est très simple. Parce que ce credo a commencé à être rédigé à Nice en 325 et complété à Constantinople en 381 et la résultante est la réception de beaucoup de disputes théologiques. et d'un contexte philosophique qui était très compliqué et complexe. La première chose, quelle est la difficulté majeure pour arriver à Nice ? La difficulté, c'est de réserver ou de respecter l'unité de Dieu. Dieu est un, on est monothéiste, n'est-ce pas ? Et puis, à la fois, Jésus-Christ, il est le Messie, il est Dieu. Et là, une des questions se pose. C'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Et c'est un casse-tête. Il y a eu plusieurs solutions. En fait, les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. Une des solutions, c'était... ce qu'on appelle le sabélianisme ou le monalisme. C'est une solution très simple qui dit, il y a un seul Dieu qui porte plusieurs visages. Le visage du Père ou le visage du Fils ou le visage du Saint-Esprit. c'est une seule personne. Il y a une autre solution qui dit, Dieu, c'est Dieu le Père, qui est éternel et qui a créé le Fils avant toutes les autres créatures. Et ça vient d'une pensée grecque où il y a Dieu et le démiurge, donc le Logos, qui est inférieur à Dieu et qui a créé le monde. Je vous rappelle que cette question est d'autant plus difficile. difficile que nous avons les mêmes textes et les mêmes psaumes et le même premier testament avec les juifs. Et venir confondre un homme avec Dieu, c'est confondre créature et créateur. Et c'est un tabou, même philosophique. C'est la mythologie grecque qui fait des dieux les époux des femmes, et puis on a des créatures moches, immondes, et les chrétiens se sont moqués de cette culture mythologique. Le Coran refuse que Dieu épouse une femme et qu'il engendre. Tout ça c'est très difficile, engendrer, inengendrer, principe, tout ça. Pour l'histoire du Concile de Nice, il y a toute la bibliographie que je peux vous proposer. Mais aujourd'hui, avec un temps limité, j'aimerais parler de deux ou trois points. Le premier, la convocation de ce Concile. Pourquoi ce concile a été convoqué à l'ICI ? Après, je parlerai de la réception de ce concile et en troisième temps, on parlera de l'actualité de ce concile. Pourquoi le concile ? En 2016, l'Église orthodoxe a convoqué... Un synode, le grand synode de Crète. Vous vous souvenez ? Il y avait tout un débat, est-ce qu'il faut aller au synode, est-ce qu'il ne faut pas aller au synode ? Est-ce qu'on a besoin de synode ou pas ? C'est le synode sensible, c'est la même chose ? Très bien, très bonne question. Synodos, synode vient du... terme « synodos » , faire chemin ensemble. Et « concilio » , dans le monde grec, veut dire tout à fait la même chose. Mais, de la même racine de synode, il y a un autre terme. connaissez synode et synagogue en arabe knis knissé donc église et synagogue c'est le même terme le gneisset aujourd'hui c'est quoi c'est le parlement israélien ne soyez pas perdus dans les termes synagogue synode gneisset knissé ecclésia pour parler de la même chose d'où vient le terme C'est l'assemblée. C'est le rassemblement de l'État grec, l'État dans une cité grecque. Ecclesia veut dire l'assemblée appelée, convoquée de loin. C'est un terme politique à la base. politique, de la police, de la ville, de la cité. Tous les hommes libres étaient convoqués pour qu'ensemble, tous ensemble, ils exprimaient la volonté de l'État. Et souvent c'était, est-ce qu'on va en guerre ou pas ? Saint Paul et l'Église ont emprunté cette terminologie pour parler de l'Eucharistie, de l'Église. L'Église est convoquée, nous sommes tous appelés pour devenir... église autour du corps du sang du christ et puis tous ensemble pas seulement les hommes pas seulement les livres parce que je vous rappelle il y avait les libraires et les esclaves les hommes et les femmes les vieux et les jeunes, les blonds et les bruns. La catholicité de l'Église, ce terme, ne veut pas dire seulement son universalité au niveau géographique, mais sa diversité au niveau local. C'est... L'appel de tous et de toutes. Donc l'église catholique, katholu en grec, l'église selon tous, c'est le rassemblement de tous et de toutes pour exprimer la volonté de Dieu qui est souvent la paix. Et à la fin de la liturgie, le prêtre nous demande, sortons en paix. Et on sort en paix au nom du Seigneur pour aller continuer le travail. La liturgie ne s'arrête pas et le vicariat actuellement continue une catéchèse autour de la liturgie après la liturgie parce que le travail ne s'arrête pas. Et je vous rappelle que ces deux mouvements, centrifuge et centripète, ressemblent au mouvement du cœur. Boum boum, boum boum, boum boum. L'épître à Diognète, qui est un des documents les plus anciens de notre culture chrétienne, dit que les chrétiens... chrétiens sont l'âme du monde. Donc nous sommes dans le monde, mais le monde ne connaît pas son âme. Le monde ne connaît pas son cœur. Et vous, si vous entendez votre cœur battre, c'est que vous êtes malade. Donc l'Église, c'est le cœur du monde, sans faire beaucoup de bruit. Pourquoi tout ce taboulet-là ? Je parle de la convocation, du synode. Donc, parler de la synodalité, de la conciliarité, c'est parler de la nature même de l'Église. Personne ne règle les problèmes de l'Église d'une manière individuelle. Personne ne sort et dit « moi j'ai une vision, je pense qu'il faut que vous croyez en ça ou ça » . C'est l'Église toute entière qui exprime la volonté. de Dieu. On a parlé de la volonté de l'État qui était souvent allé faire la guerre, la volonté de l'Église qui était souvent allé en paix, annoncer le nom du Seigneur, et le Concile était une manière de régler les problèmes. J'ajoute une chose, aujourd'hui nous sommes dans un contexte très difficile. La semaine dernière, je t'ai invité, je me suis fait piéger, je t'ai invité à un colloque comme théologien libanais. En fait, ce n'était pas un colloque, c'était une tentative de réconciliation entre théologiens russes et théologiens ukrainiens. Du côté russe, il y avait des orthodoxes, du côté ukrainien, il y avait des... des orthodoxes et des gréco-catholiques. Nous n'avons pas réussi à convaincre les théologiens, prêtres, docteurs en théologie, des deux côtés, de se saluer, de se dire bonjour. Je n'ai même pas réussi... Est-ce que tout le monde accepte qu'on ne tue pas les hérétiques ? Vous voyez, je n'étais pas ambitieux. Je ne voulais pas qu'ils disent qu'ils n'étaient pas hérétiques. Je voulais qu'ils disent qu'il ne faut pas tuer les hérétiques. Donc aujourd'hui, en tant que chrétien, lorsqu'on récite le créneau de Nicée, Il faut qu'on se souvienne que ce n'était pas seulement la paix de Constantin qui était nécessaire, c'est la paix de Jésus-Christ, aujourd'hui, qu'on actualise, de tout cela. est fait pour notre salut. Dieu, sa nature, on ne peut pas la saisir. C'est saint Grégoire Palamas qui nous explique la différence entre l'essence et l'énergie, entre le soleil et les rayons. Personne ne peut toucher le soleil. mais tout le monde peut recevoir les rayons. Aujourd'hui, recevoir la grâce de Dieu, c'est accepter que tous les hommes et toutes les femmes sont à l'image de Dieu et que nous, chrétiens, nous ne pouvons pas ni tuer nos frères, ni nos cousins, ni les hérétiques. Au nom de Dieu, on ne peut qu'être des artisans de paix. A chaque fois que vous êtes déprimé, vraiment, un des remèdes c'est d'aller lire l'histoire de l'église parce que vous allez trouver deux choses soit vous allez trouver que c'était souvent pire et donc ça va aujourd'hui soit vous allez trouver qu'il y avait des exemples lumineux donc c'était possible que la sainteté le témoignage le martyr le courage était possible pourquoi on parle de Ce n'est pas le premier concile. Il y a une grande partie des chrétiens qui appellent. Le rassemblement de Jérusalem décrit dans Actes 15, les Actes des Apôtres, chapitre 15, comme étant le premier concile, où il était question d'intégrer les non-juifs dans le christianisme. Et comment ? Et en fait, pour tout vous dire, si vous lisez la version des Actes des Apôtres et la version de Corinthiens, il y a beaucoup de différences. On parle d'une réconciliation entre Pierre et Paul, mais à partir du chapitre 15 des actes des apôtres, on ne parle plus de Pierre. Ça veut dire que la réconciliation était un peu souhaitée, mais pas effective. Donc, un, il ne faut pas avoir peur des problèmes dans l'Église. Ça a toujours été le cas. Deux, avant le concile de Nice, il y a eu d'autres conciles locaux qui ont rassemblé 16 évêques, 20 évêques, ça dépendait. Le concile de Nice vient en 325 après la liberté religieuse, après 313 et l'édit de Milan. Parce que jusqu'au l'édit de Milan, être chrétien était très dangereux. C'était une source de persécution. Et Constantin accepte la liberté religieuse, ce que certains chrétiens aujourd'hui n'acceptent pas. Je ne plaisante pas, je suis très sérieux. Tout le débat sur la liberté religieuse. déjà entre En 313, il accepte la liberté religieuse, donc il n'a pas imposé le christianisme comme religion d'Etat. Ça va venir après avec Théodose en 380. Et ces chrétiens qui sont libres se disputent toujours sur la nature du Christ, la nature du Fils de Dieu. Et je vous ai dit, ils ont employé et déployé toute leur intelligence pour trouver des solutions. Le Fils, il est inférieur au Père et le Saint-Esprit est inférieur au Fils. puis C'est le même Dieu qui a plusieurs visages, donc le modalisme, le subordinationnisme, c'était des solutions. Toutes ces solutions étaient pour dire que Dieu est un et que Jésus est le fils de Dieu. Le problème, c'est comment Dieu est un et quel est le degré de divinité à la fois du fils et du Saint-Esprit. Retenez ça, le degré de divinité, c'est très important. Nous sommes tous à l'impré... image de Dieu n'est ce pas ? Donc il y a en nous l'image de Dieu qui est souvent assimilée à la liberté. Donc on a en nous l'image du divin mais on n'est pas divin de nature. Donc il y a un problème de degré de divinité. Un prêtre très intelligent, très actif du nord de l'Afrique Un Libyen qui s'appelait Arius disait que la lecture de la Sagesse, Sagesse 8.22, nous expliquait que Dieu m'a créé avant tout. Donc la Sagesse qui est le Logos, qui est Jésus-Christ, il a été créé avant tout le monde. C'était une solution pour lui. Donc il y a Dieu le Père, il y a Jésus-Christ qui n'est pas... de la même nature de Dieu, mais il n'est pas de la même nature que nous, il est créé avant nous. Et cette manière de subordonner le Fils au Père était une manière acceptée chez d'autres Pères de l'Église. Beaucoup des Pères jusqu'au IVe siècle, jusqu'au Concile de Nicée, beaucoup de Pères de l'Église étaient subordinatianistes. C'est du simple. Oui, c'est beaucoup. Et ils sont Pères de l'Église, on n'a pas dit qu'ils étaient hérétiques. Et je vous explique pourquoi. Parce que le dogme, c'est quoi ? Le dogme, c'est la découverte de l'expression de notre foi. Dieu est éternel, mais c'est nous qui découvrons comment on parle de son amour envers nous. Bref, donc, c'est plus simple de dire, le Fils, il est inférieur au Père, et le Saint-Esprit inférieur au Fils. Arius dit, ils ne sont pas de la même nature, il y a un seul Dieu. Il faut donc garder ce monothéisme dur qui vient aussi de l'Ancien Testament, n'est-ce pas ? En tant qu'historien, je vous le dis, tous les pères de l'Église n'avaient pas compris de la même manière le terme homoousios, consubstantiel au père. La solution, c'était théologiquement de dire que le fils, il est de la même nature que le père. mais Cette histoire de homoousios, consubstantiel, de la même nature, peut être comprise de plusieurs façons. Une des façons, c'est le rapport entre l'artiste et le produit. C'est une des compréhensions. Mais ce n'est pas la compréhension que l'Église a retenue. Il y a eu tous ceux qui disent que Jésus, le Fils, il est lumière d'une lumière. Il est Dieu d'un Dieu, ou... Autrement dit, il est une lumière de la lumière, il est un Dieu parmi les dieux. Ça pose toute la question pastorale aujourd'hui chez nos frères et sœurs catholiques, chez qui on a remis le terme consubstantiel dans le créneau, et eux ils ne comprennent pas. Avant c'était de la même nature du Père. De la même nature, est-ce une nature ressemblante ? Est-ce que le Père et le Fils sont tous les deux des dieux qui ont chacun sa divinité ? Est-ce que le Fils est le produit ? Lui du père, le président français, il est français, n'est-ce pas ? Et le Rafale, c'est une âme française, n'est-ce pas ? Ils sont de la même nature ? Non. Le père et le fils, finalement, sont de la même nature. Il est lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. Vous comprenez la nuance ? Ce n'est pas un vrai Dieu d'un Dieu. Il n'est pas une lumière de la lumière. Il est lui-même Vrai Dieu de vrai Dieu. Après, Nicée ne se termine pas à Nicée. Nicée est un concile qui commence par vouloir régler le problème de la nature du fils, mais qui n'a pas terminé d'être reçu jusqu'aujourd'hui. Constantin lui-même, trois ans après Nicée en 328, n'était plus d'accord avec le concile de Nicée Et puis il y a eu des conciles entre 325 et 380 Un an plus finir, une quinzaine, une vingtaine de conciles Sur ces nuances, est-ce qu'il est d'une nature ressemblante, de la même nature ? Que veut dire de la même nature ? C'était ça toute la question Et jusqu'aujourd'hui, il y a des gens qui n'ont pas accepté. que le fils soit de la même nature du père. Après, avec les Cappadociens, Saint Basile le Grand, il a encore expliqué le rapport entre le père et le fils. Et Saint Basile le Grand nous rappelle, il dit, père ou fils, ce n'est pas un nom propre, ce n'est pas comme Georges ou Alexis. Père et fils, c'est un nom commun. Je suis fils et nous sommes tous fils et fille de quelqu'un. dire Père et fils, c'est pour expliquer la relation entre l'inengendré et l'engendré. La source est la parole de cette source. C'est un langage très... très très philosophique aujourd'hui on parle pas comme ça à l'époque tout le monde parlait de logos de murges de processions d'engendrement aujourd'hui ce n'est pas notre bagage philosophique la convocation alors de ce concile est était pour la paix, pour essayer de faire la paix entre les chrétiens, qui n'étaient pas encore majoritaires dans l'Empire et qui n'étaient pas encore la religion de l'État. Mais il fallait les... calmé parce qu'il se divisait. D'où ce qu'on vient de dire de Trump qui veut être l'artisan de paix. En fait, lui, il vise le prix Nobel de paix. Constantin, à l'époque, il visait la Pax Romana, il voulait calmer les jeux. Je ne sais pas si c'était pour le business ou pas, mais quel était son titre à l'époque, l'empereur romain ? Il est César, mais il est aussi Pontifex Maximus. C'est quoi le Pontifex Maximus ? C'est le grand constructeur des ponts. C'est le plus grand constructeur de ponts. Pourquoi ? Dans son empire, il y a plein de fleuves. Et sans les ponts, il n'y a pas de commerce, il n'y a pas d'unité, et il n'y a pas de déplacement de l'armée. Il n'a pas seulement construit des ponts pour le transport et pour l'armée, il a essayé aussi de construire des ponts entre les chrétiens. Aujourd'hui qui porte ce... ce titre pontifex maximus le pape il a gardé ce titre romain qui est à la base un titre impérial j'ouvre une parenthèse pour tous ceux qui sont orthodoxes ou chrétiens et qui refusent la technologie parce que la technologie c'est la fin du monde et l'apocalypse et je sais pas quoi Je vous rappelle que Saint Paul a utilisé la technologie. Lui, en tant que juif ayant le passeport romain, il a utilisé les routes romaines pour accélérer la diffusion de l'évangile, alors que les autres étaient coincés chez eux. Ah non, nous sommes juifs, on ne prend pas les routes romaines. C'est la technologie, ça, c'est la technologie de l'ennemi. Paul a utilisé les routes, a utilisé les navires, et il a été Il a utilisé aussi les lettres, il a utilisé la technologie. Rien n'est impur dans cette histoire. Je ferme la parenthèse. Et les pères conciliaires à l'issée, ils ont utilisé la technologie parce que sans la poste impériale, il n'aurait pas pu être convoqué. Constantin qui n'était ni baptisé ni chrétien, ni rien du tout en 325. Il a été baptisé en 336 ou 337 sur son lit de mort. Il a mis... à disposition des évêques, la poste impériale, et les a convoqués à Nice. Pourquoi Nice ? Parce que Byzance, ou Constantinople, était en construction à l'époque. Elle a été inaugurée en 330, en 325, elle était encore en construction. Deux, quel était le nombre des évêques, des pères conciliaires ? La tradition dit qu'ils étaient 318. L'histoire, la vérité historique... parle d'un chiffre entre 200 et 250. Quelle est la valeur symbolique à ces chiffres ? 318. Vous allez lire le livre de la Genèse, Genèse 14-14, et c'est le nombre des serviteurs d'Abraham. On a fait de la catholicité, donc de l'universalité du monde chrétien à l'époque, le nombre des serviteurs d'Abraham. En fait, à l'époque, tous les évêques de l'œcuméné de la terre habitée n'étaient pas là. Les évêques de la Perse n'étaient pas là. Ils étaient à l'extérieur de l'Empire. Tout le monde n'était pas représenté. L'évêque de Rome n'était pas là. Il y avait quelques prêtres occidentaux qui représentaient le patriarche de Rome ou l'évêque de Rome, mais tout le monde n'était pas là. Pourquoi toute cette importance du Concile ? de Nice, l'importance du concile de Nice c'est qu'il a pris une confession de foi qui était utilisée en Asie mineure avant le baptême. Jusqu'aujourd'hui on fait, on confesse notre foi avant le baptême. le baptême et il a ajouté un terme homoousios, consubstantiel, qui ne vient pas de la Bible. Vous ne le trouvez nulle part, ni dans l'Ancien, ni dans le Nouveau Testament, pour parler de la relation entre le Fils et le Père. Très bien. Mais, la première partie du credo qu'on récite tous les dimanches, C'est une confession de foi qui dit, je crois en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles, et en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, il est... consubstantielle au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu des cieux, et en l'Esprit Saint. Point. Comment il se termine ce credo, cette confession de foi ? Il y a des anathèmes à la fin. On dit que le Fils est consubstantiel au Père et que si quelqu'un pense qu'il y a eu un temps où le Fils n'a pas existé, qu'il soit anathème, qu'il soit maudit. Chacun qui annonce qu'il y a eu un temps où le Fils ne fut pas. Donc que soit maudit chacun qui croit que le Fils est créé. Il n'est pas coéternel au Père. ne les récite jamais, plus jamais ces anathènes, heureusement. La seule église qui les récite aujourd'hui, c'est l'église arménienne. La réception de ce concile de Nice en 325, et en vérité, le concile de Constantinople en 381, qui a parlé de la divinité du Saint-Esprit. C'est une question de degré de divinité. C'est très important que le Fils soit de la même nature du Père, qu'il soit Dieu comme le Père, de la même manière, de la même nature. Et il est aussi important que l'Esprit Saint soit de la même nature du Fils et du Père. Pourquoi ? Tout ça est fait pour nous. Hommes et femmes. Parce que le scandale... de la rencontre entre le divin et l'humain est un scandale pour les grecs, pour la pensée grecque, pour la pensée juive. La pensée juive, pour régler le problème, elle passe par l'angélologie. Dieu envoie un ange. On peut parler avec l'ange de Dieu, on peut parler avec les prophètes de Dieu, n'est-ce pas ? Mais avec Dieu, directement, ça ne marche pas. Le Messie, il est fils de Dieu, mais comment il est fils de Dieu ? Il est le choisi. de Dieu. Et c'est pour cela que nous, dans notre créneau, qu'est-ce qu'on dit ? « Et dont le règne n'aura pas de fin » . Chaque mot est pesé. « Dont le règne n'aura pas de fin » . Pourquoi on dit « dont le règne n'aura pas de fin » ? C'est contre le messianisme millénariste qui dit « le Messie va régner mille ans » . Il est élu pendant le baptême. « Ceci est mon fils bien-aimé » . La voix qui a dit « Ceci est mon fils bien-aimé » , Donc il a été élu. Et puis... Il l'a laissé sur la croix. Pourquoi tu m'as abandonné ? Ça, c'était une hérésie qui s'appelle l'adoptionnisme. Les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. L'adoptionnisme dit, il est fils de Joseph, ce Jésus. fils de Marie et de Joseph, il a été élu le jour de son baptême et il a été laissé sur la croix. D'où « dont le règne n'aura pas de fin » . C'était une confession de foi ou une affirmation contre l'adoption. C'est clair ? En tout cas, tout ce credo, chaque mot est pesé. Toute cette complicité, toute cette difficulté à développer la théologie, pourquoi elle est faite ? Elle est faite pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Je voudrais parler des pères conciliaires et des pères de l'Église avant le Concile. Déjà avec Ignace d'Antioche, dont la tradition dit qu'il était évêque à Antioche. Et lui, il s'est battu avec les docètes, avec le docétisme. Là, je vais vous apprendre une méthode. On ne devient pas bon théologien s'il n'y a pas de bons hérédiques en face de nous. En fait, la théologie s'est forgée contre les idées d'autres. Et ces hérétiques, ils étaient chrétiens. Eux, ils se considéraient chrétiens. Donc l'hérésie était à l'intérieur. Et ces gens-là, ils voulaient expliquer les choses d'une manière très cartésienne, si je me permets l'anachronisme, donc d'une manière très logique et très simple. Le docétisme, c'est un mouvement qui vient du verbe grec « dokeo » , qui veut dire ressembler. Pour eux, l'humanité de Jésus n'était pas vraie, c'était une ressemblance. Donc il n'est pas un vrai homme. Il est vrai Dieu, mais il n'est pas un vrai homme. S'il est vrai Dieu mais pas un vrai homme, il n'a pas notre même nature. Notre nature reste corruptible et mortelle. Ignace d'Antioche affirme que l'Eucharistie... est le remède de l'immortalité, il est le médicament de l'immortalité, c'est l'ixyr de l'immortalité. Pourquoi ? Parce que c'est le vrai corps du Christ qui a un vrai corps humain. Vous comprenez ? S'il n'a pas pris un vrai corps, il ne peut pas sauver par sa divinité notre corps. Donc l'Eucharistie n'est pas le corps fictif ou virtuel du Christ, c'est un vrai corps. Ceci est mon vrai corps. Ça c'est Ignace d'Antioche. Après, Irénée de Lyon, qui est venue d'Ismir, donc de Smyrne à l'époque, ses adversaires étaient les Gnostiques. Les Gnostiques, pour eux, la matière, l'incarnation est mauvaise. Donc il n'y a pas de rencontre entre le divin et l'humain. Et Irénée de Lyon, sa formule très connue, Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. Il y a une formule d'échange, vous pouvez retenir ça. Dieu est devenu homme pour que l'homme devienne Dieu. Cette formule d'échange a été reprise par le champion dogmatique de Nicée en 325, qui est Athanas d'Alexandrie, qui était... le secrétaire ou le diacre ou l'assistant de l'évêque d'Alexandrie à l'époque, Alexandre d'Alexandrie. Athanase, donc, qui se battait contre les Ariens, là on a parlé des docettes au début, des gnostiques, et là des Ariens, Athanase dit, le Christ est complètement Dieu, il nous a rendus fils de Dieu par son incarnation. Nous, nous, fils de Dieu. Ce n'est plus la question si lui, il est fils de Dieu. La question c'est... Est-ce que nous, nous sommes fils de Dieu ? On s'appuie sur quoi ? Sur plein de versets bibliques. Je vous rappelle, la Genèse dit, « Hommes et femmes, il les a créés, à son image, il les a créés. » C'est vrai ou pas ? Aujourd'hui, il y a plein de mouvements anti-LGBTQ+, je ne sais pas quoi, qui affirment que ça, c'est hommes et femmes. En fait, ce n'était pas ça, les lectures de ceux qui ont mis ce texte. Ceux qui ont écrit ce texte, j'arrête la provocation, Merci. Ils ont affirmé que tout homme et toute femme sont à l'image de Dieu. Pourquoi ? Parce que dans le contexte d'écriture de la Genèse, leurs voisins, les Égyptiens et les Assyriens, chez eux, seul le roi était à l'image de Dieu. Le Pharaon et Nabucodonosor étaient seuls à l'image de Dieu. Et nous, qui ne sommes pas des rois, nous ne sommes pas à l'imprimé. Donc nous ne sommes pas invités à la liberté de Dieu ni à la divinisation. Ça c'est la première partie. La deuxième partie c'est Jésus sur la croix qui dit à Marie, ceci est ton fils. N'est-ce pas ? Il dit, Odissite, ceci est ta mère. Comment il s'appelle le disciple ? Le disciple que Jésus aimait. Parce qu'historiquement parlant, tous les hommes étaient lâches à l'époque. Aucun homme a suivi Jésus. C'est la vérité historique. Et celui qui a écrit... le texte, il nous rappelle chaque homme et chaque femme que Jésus aime deviennent fils de Marie, donc des petits Christs. C'est la théologie des Pères de l'Église, ce n'est pas ma théologie, ce n'est pas mon invention, c'est Rodrigo qui cite Origen. Donc chacun de nous, toute cette formulation je crois en Dieu Tout-Puissant, Père Tout-Puissant, tout ça est consubstantiel, engendré, non engendré, créé, non créé, pour dire C'est un Dieu qui nous aime, pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Donc, il est devenu homme. Lui qui est consubstantiel au Père. Donc, il est à la fois homoousios, tout patrie, à son Père. Il est de la même nature de son Père. Mais n'oubliez pas qu'il y a un concile à Calcédoine en 451 qui dit qu'il est homoousios à nous aussi. Il est complètement homme. Donc, la rencontre du divin et de l'humain se fait en Jésus-Christ. Sans cette rencontre en Jésus-Christ, l'Eucharistie n'a pas de sens, notre résurrection n'a pas de sens et notre sainteté n'a pas de sens. Parce que les Pères de l'Église, donc, je cite Grégoire de Naziance qui est l'ami de Saint Basile, votre Saint Patron, Il dit, tout ce qui n'est pas assumé n'est pas sauvé. Si le Christ n'a pas pris notre nature, la même, notre nature ne sera pas sauvée, ou n'était pas sauvée. C'est cette rencontre en Jésus qui rend notre divinisation, notre sanctification, notre déification possible. Ce n'est plus ni la mythologie grecque où Dieu couche avec les femmes, Ni le Coran où Dieu refuse de coucher avec les femmes ou les humains ou les hommes. C'est la communion, c'est la nature divine qui aime la nature humaine, qui l'assume complètement et qui la sauve complètement. Retrouvez tous nos podcasts audio et vidéo sur notre site internet vicariathorthodoxe.fr

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Quelle est l’importance du concile de Nicée qui s’est tenu en 325 ? Nestorianisme, docétisme, engendrement, consubstantiel... dans cette passionnante catéchèse, Georges El-Hage nous explique de façon accessible la nécessité du Credo de Nicée-Constantinople et son enjeu pour notre salut. Il nous plonge dans la pensée philosophique et théologique du 4e siècle en nous faisant découvrir les dangers des hérésies qui remettent en question notre foi. Georges organise sa conférence autour de trois thèmes : la convocation du concile de Nicée, la réception du concile par les chrétiens et l’actualité du concile aujourd’hui.
Contexte historique de Nicée, 4e siècle

Plusieurs conciles locaux prirent place avant 325 afin de régler les divisions naissantes dans l’Eglise primitive. Arianisme, subordinatianisme, nicéens, docétisme, gnosticisme, etc. beaucoup de courants et d'hérésies naissantes dans les débuts de l'Église. Le Concile de Nicée s’établit après l’édit de Milan en 313, qui met fin aux persécutions systématiques des chrétiens dans l’Empire romain..
Résultats du concile de Nicée
Dans un contexte philosophique très complexe rempli de disputes théologiques très diverses, les évêques parviennent à établir un consensus résumé par une confession de foi : le Credo Nicée-Constannople que nous récitons chaque dimanche à l’église. Il s’appuie sur une confession baptismale précédemment utilisée en Asie mineure et récitée par les catéchumènes avant leur baptême,


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    Les rendez-vous du Vicariat Sainte-Marie de Paris et Sainte-Alexie du Gine, nos podcasts vie spirituelle orthodoxe. Le Concile de Nicée pour nous hommes et femmes et pour notre salut, conférence donnée par Georges Elhadj dans le cadre d'une catéchèse paroissiale le 5 avril 2025. Vous pourrez parler avec vous de Nicée pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Une des questions se pose, c'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Quelle est la confession de foi des Juifs ? J'aime Israël, écoute Israël, Dieu est ton seul Dieu, il n'y aura pas d'autre Dieu, n'est-ce pas ? Quelle est la confession de foi pour devenir musulman ? Les deux témoignages, la ilaha illallah, le lien de Dieu que Dieu, et Mohamed est le prophète de Dieu. Quelle est la confession de foi ? des chrétiens. C'est le credo de Nice et Constantinople. Et pourquoi tout ce bavardage alors ? C'est beaucoup plus simple d'exprimer la foi juive ou musulmane. Pourquoi on a besoin de réciter toutes ces lignes pour définir notre foi ou pour parler de notre foi ? C'est très simple. Parce que ce credo a commencé à être rédigé à Nice en 325 et complété à Constantinople en 381 et la résultante est la réception de beaucoup de disputes théologiques. et d'un contexte philosophique qui était très compliqué et complexe. La première chose, quelle est la difficulté majeure pour arriver à Nice ? La difficulté, c'est de réserver ou de respecter l'unité de Dieu. Dieu est un, on est monothéiste, n'est-ce pas ? Et puis, à la fois, Jésus-Christ, il est le Messie, il est Dieu. Et là, une des questions se pose. C'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Et c'est un casse-tête. Il y a eu plusieurs solutions. En fait, les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. Une des solutions, c'était... ce qu'on appelle le sabélianisme ou le monalisme. C'est une solution très simple qui dit, il y a un seul Dieu qui porte plusieurs visages. Le visage du Père ou le visage du Fils ou le visage du Saint-Esprit. c'est une seule personne. Il y a une autre solution qui dit, Dieu, c'est Dieu le Père, qui est éternel et qui a créé le Fils avant toutes les autres créatures. Et ça vient d'une pensée grecque où il y a Dieu et le démiurge, donc le Logos, qui est inférieur à Dieu et qui a créé le monde. Je vous rappelle que cette question est d'autant plus difficile. difficile que nous avons les mêmes textes et les mêmes psaumes et le même premier testament avec les juifs. Et venir confondre un homme avec Dieu, c'est confondre créature et créateur. Et c'est un tabou, même philosophique. C'est la mythologie grecque qui fait des dieux les époux des femmes, et puis on a des créatures moches, immondes, et les chrétiens se sont moqués de cette culture mythologique. Le Coran refuse que Dieu épouse une femme et qu'il engendre. Tout ça c'est très difficile, engendrer, inengendrer, principe, tout ça. Pour l'histoire du Concile de Nice, il y a toute la bibliographie que je peux vous proposer. Mais aujourd'hui, avec un temps limité, j'aimerais parler de deux ou trois points. Le premier, la convocation de ce Concile. Pourquoi ce concile a été convoqué à l'ICI ? Après, je parlerai de la réception de ce concile et en troisième temps, on parlera de l'actualité de ce concile. Pourquoi le concile ? En 2016, l'Église orthodoxe a convoqué... Un synode, le grand synode de Crète. Vous vous souvenez ? Il y avait tout un débat, est-ce qu'il faut aller au synode, est-ce qu'il ne faut pas aller au synode ? Est-ce qu'on a besoin de synode ou pas ? C'est le synode sensible, c'est la même chose ? Très bien, très bonne question. Synodos, synode vient du... terme « synodos » , faire chemin ensemble. Et « concilio » , dans le monde grec, veut dire tout à fait la même chose. Mais, de la même racine de synode, il y a un autre terme. connaissez synode et synagogue en arabe knis knissé donc église et synagogue c'est le même terme le gneisset aujourd'hui c'est quoi c'est le parlement israélien ne soyez pas perdus dans les termes synagogue synode gneisset knissé ecclésia pour parler de la même chose d'où vient le terme C'est l'assemblée. C'est le rassemblement de l'État grec, l'État dans une cité grecque. Ecclesia veut dire l'assemblée appelée, convoquée de loin. C'est un terme politique à la base. politique, de la police, de la ville, de la cité. Tous les hommes libres étaient convoqués pour qu'ensemble, tous ensemble, ils exprimaient la volonté de l'État. Et souvent c'était, est-ce qu'on va en guerre ou pas ? Saint Paul et l'Église ont emprunté cette terminologie pour parler de l'Eucharistie, de l'Église. L'Église est convoquée, nous sommes tous appelés pour devenir... église autour du corps du sang du christ et puis tous ensemble pas seulement les hommes pas seulement les livres parce que je vous rappelle il y avait les libraires et les esclaves les hommes et les femmes les vieux et les jeunes, les blonds et les bruns. La catholicité de l'Église, ce terme, ne veut pas dire seulement son universalité au niveau géographique, mais sa diversité au niveau local. C'est... L'appel de tous et de toutes. Donc l'église catholique, katholu en grec, l'église selon tous, c'est le rassemblement de tous et de toutes pour exprimer la volonté de Dieu qui est souvent la paix. Et à la fin de la liturgie, le prêtre nous demande, sortons en paix. Et on sort en paix au nom du Seigneur pour aller continuer le travail. La liturgie ne s'arrête pas et le vicariat actuellement continue une catéchèse autour de la liturgie après la liturgie parce que le travail ne s'arrête pas. Et je vous rappelle que ces deux mouvements, centrifuge et centripète, ressemblent au mouvement du cœur. Boum boum, boum boum, boum boum. L'épître à Diognète, qui est un des documents les plus anciens de notre culture chrétienne, dit que les chrétiens... chrétiens sont l'âme du monde. Donc nous sommes dans le monde, mais le monde ne connaît pas son âme. Le monde ne connaît pas son cœur. Et vous, si vous entendez votre cœur battre, c'est que vous êtes malade. Donc l'Église, c'est le cœur du monde, sans faire beaucoup de bruit. Pourquoi tout ce taboulet-là ? Je parle de la convocation, du synode. Donc, parler de la synodalité, de la conciliarité, c'est parler de la nature même de l'Église. Personne ne règle les problèmes de l'Église d'une manière individuelle. Personne ne sort et dit « moi j'ai une vision, je pense qu'il faut que vous croyez en ça ou ça » . C'est l'Église toute entière qui exprime la volonté. de Dieu. On a parlé de la volonté de l'État qui était souvent allé faire la guerre, la volonté de l'Église qui était souvent allé en paix, annoncer le nom du Seigneur, et le Concile était une manière de régler les problèmes. J'ajoute une chose, aujourd'hui nous sommes dans un contexte très difficile. La semaine dernière, je t'ai invité, je me suis fait piéger, je t'ai invité à un colloque comme théologien libanais. En fait, ce n'était pas un colloque, c'était une tentative de réconciliation entre théologiens russes et théologiens ukrainiens. Du côté russe, il y avait des orthodoxes, du côté ukrainien, il y avait des... des orthodoxes et des gréco-catholiques. Nous n'avons pas réussi à convaincre les théologiens, prêtres, docteurs en théologie, des deux côtés, de se saluer, de se dire bonjour. Je n'ai même pas réussi... Est-ce que tout le monde accepte qu'on ne tue pas les hérétiques ? Vous voyez, je n'étais pas ambitieux. Je ne voulais pas qu'ils disent qu'ils n'étaient pas hérétiques. Je voulais qu'ils disent qu'il ne faut pas tuer les hérétiques. Donc aujourd'hui, en tant que chrétien, lorsqu'on récite le créneau de Nicée, Il faut qu'on se souvienne que ce n'était pas seulement la paix de Constantin qui était nécessaire, c'est la paix de Jésus-Christ, aujourd'hui, qu'on actualise, de tout cela. est fait pour notre salut. Dieu, sa nature, on ne peut pas la saisir. C'est saint Grégoire Palamas qui nous explique la différence entre l'essence et l'énergie, entre le soleil et les rayons. Personne ne peut toucher le soleil. mais tout le monde peut recevoir les rayons. Aujourd'hui, recevoir la grâce de Dieu, c'est accepter que tous les hommes et toutes les femmes sont à l'image de Dieu et que nous, chrétiens, nous ne pouvons pas ni tuer nos frères, ni nos cousins, ni les hérétiques. Au nom de Dieu, on ne peut qu'être des artisans de paix. A chaque fois que vous êtes déprimé, vraiment, un des remèdes c'est d'aller lire l'histoire de l'église parce que vous allez trouver deux choses soit vous allez trouver que c'était souvent pire et donc ça va aujourd'hui soit vous allez trouver qu'il y avait des exemples lumineux donc c'était possible que la sainteté le témoignage le martyr le courage était possible pourquoi on parle de Ce n'est pas le premier concile. Il y a une grande partie des chrétiens qui appellent. Le rassemblement de Jérusalem décrit dans Actes 15, les Actes des Apôtres, chapitre 15, comme étant le premier concile, où il était question d'intégrer les non-juifs dans le christianisme. Et comment ? Et en fait, pour tout vous dire, si vous lisez la version des Actes des Apôtres et la version de Corinthiens, il y a beaucoup de différences. On parle d'une réconciliation entre Pierre et Paul, mais à partir du chapitre 15 des actes des apôtres, on ne parle plus de Pierre. Ça veut dire que la réconciliation était un peu souhaitée, mais pas effective. Donc, un, il ne faut pas avoir peur des problèmes dans l'Église. Ça a toujours été le cas. Deux, avant le concile de Nice, il y a eu d'autres conciles locaux qui ont rassemblé 16 évêques, 20 évêques, ça dépendait. Le concile de Nice vient en 325 après la liberté religieuse, après 313 et l'édit de Milan. Parce que jusqu'au l'édit de Milan, être chrétien était très dangereux. C'était une source de persécution. Et Constantin accepte la liberté religieuse, ce que certains chrétiens aujourd'hui n'acceptent pas. Je ne plaisante pas, je suis très sérieux. Tout le débat sur la liberté religieuse. déjà entre En 313, il accepte la liberté religieuse, donc il n'a pas imposé le christianisme comme religion d'Etat. Ça va venir après avec Théodose en 380. Et ces chrétiens qui sont libres se disputent toujours sur la nature du Christ, la nature du Fils de Dieu. Et je vous ai dit, ils ont employé et déployé toute leur intelligence pour trouver des solutions. Le Fils, il est inférieur au Père et le Saint-Esprit est inférieur au Fils. puis C'est le même Dieu qui a plusieurs visages, donc le modalisme, le subordinationnisme, c'était des solutions. Toutes ces solutions étaient pour dire que Dieu est un et que Jésus est le fils de Dieu. Le problème, c'est comment Dieu est un et quel est le degré de divinité à la fois du fils et du Saint-Esprit. Retenez ça, le degré de divinité, c'est très important. Nous sommes tous à l'impré... image de Dieu n'est ce pas ? Donc il y a en nous l'image de Dieu qui est souvent assimilée à la liberté. Donc on a en nous l'image du divin mais on n'est pas divin de nature. Donc il y a un problème de degré de divinité. Un prêtre très intelligent, très actif du nord de l'Afrique Un Libyen qui s'appelait Arius disait que la lecture de la Sagesse, Sagesse 8.22, nous expliquait que Dieu m'a créé avant tout. Donc la Sagesse qui est le Logos, qui est Jésus-Christ, il a été créé avant tout le monde. C'était une solution pour lui. Donc il y a Dieu le Père, il y a Jésus-Christ qui n'est pas... de la même nature de Dieu, mais il n'est pas de la même nature que nous, il est créé avant nous. Et cette manière de subordonner le Fils au Père était une manière acceptée chez d'autres Pères de l'Église. Beaucoup des Pères jusqu'au IVe siècle, jusqu'au Concile de Nicée, beaucoup de Pères de l'Église étaient subordinatianistes. C'est du simple. Oui, c'est beaucoup. Et ils sont Pères de l'Église, on n'a pas dit qu'ils étaient hérétiques. Et je vous explique pourquoi. Parce que le dogme, c'est quoi ? Le dogme, c'est la découverte de l'expression de notre foi. Dieu est éternel, mais c'est nous qui découvrons comment on parle de son amour envers nous. Bref, donc, c'est plus simple de dire, le Fils, il est inférieur au Père, et le Saint-Esprit inférieur au Fils. Arius dit, ils ne sont pas de la même nature, il y a un seul Dieu. Il faut donc garder ce monothéisme dur qui vient aussi de l'Ancien Testament, n'est-ce pas ? En tant qu'historien, je vous le dis, tous les pères de l'Église n'avaient pas compris de la même manière le terme homoousios, consubstantiel au père. La solution, c'était théologiquement de dire que le fils, il est de la même nature que le père. mais Cette histoire de homoousios, consubstantiel, de la même nature, peut être comprise de plusieurs façons. Une des façons, c'est le rapport entre l'artiste et le produit. C'est une des compréhensions. Mais ce n'est pas la compréhension que l'Église a retenue. Il y a eu tous ceux qui disent que Jésus, le Fils, il est lumière d'une lumière. Il est Dieu d'un Dieu, ou... Autrement dit, il est une lumière de la lumière, il est un Dieu parmi les dieux. Ça pose toute la question pastorale aujourd'hui chez nos frères et sœurs catholiques, chez qui on a remis le terme consubstantiel dans le créneau, et eux ils ne comprennent pas. Avant c'était de la même nature du Père. De la même nature, est-ce une nature ressemblante ? Est-ce que le Père et le Fils sont tous les deux des dieux qui ont chacun sa divinité ? Est-ce que le Fils est le produit ? Lui du père, le président français, il est français, n'est-ce pas ? Et le Rafale, c'est une âme française, n'est-ce pas ? Ils sont de la même nature ? Non. Le père et le fils, finalement, sont de la même nature. Il est lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. Vous comprenez la nuance ? Ce n'est pas un vrai Dieu d'un Dieu. Il n'est pas une lumière de la lumière. Il est lui-même Vrai Dieu de vrai Dieu. Après, Nicée ne se termine pas à Nicée. Nicée est un concile qui commence par vouloir régler le problème de la nature du fils, mais qui n'a pas terminé d'être reçu jusqu'aujourd'hui. Constantin lui-même, trois ans après Nicée en 328, n'était plus d'accord avec le concile de Nicée Et puis il y a eu des conciles entre 325 et 380 Un an plus finir, une quinzaine, une vingtaine de conciles Sur ces nuances, est-ce qu'il est d'une nature ressemblante, de la même nature ? Que veut dire de la même nature ? C'était ça toute la question Et jusqu'aujourd'hui, il y a des gens qui n'ont pas accepté. que le fils soit de la même nature du père. Après, avec les Cappadociens, Saint Basile le Grand, il a encore expliqué le rapport entre le père et le fils. Et Saint Basile le Grand nous rappelle, il dit, père ou fils, ce n'est pas un nom propre, ce n'est pas comme Georges ou Alexis. Père et fils, c'est un nom commun. Je suis fils et nous sommes tous fils et fille de quelqu'un. dire Père et fils, c'est pour expliquer la relation entre l'inengendré et l'engendré. La source est la parole de cette source. C'est un langage très... très très philosophique aujourd'hui on parle pas comme ça à l'époque tout le monde parlait de logos de murges de processions d'engendrement aujourd'hui ce n'est pas notre bagage philosophique la convocation alors de ce concile est était pour la paix, pour essayer de faire la paix entre les chrétiens, qui n'étaient pas encore majoritaires dans l'Empire et qui n'étaient pas encore la religion de l'État. Mais il fallait les... calmé parce qu'il se divisait. D'où ce qu'on vient de dire de Trump qui veut être l'artisan de paix. En fait, lui, il vise le prix Nobel de paix. Constantin, à l'époque, il visait la Pax Romana, il voulait calmer les jeux. Je ne sais pas si c'était pour le business ou pas, mais quel était son titre à l'époque, l'empereur romain ? Il est César, mais il est aussi Pontifex Maximus. C'est quoi le Pontifex Maximus ? C'est le grand constructeur des ponts. C'est le plus grand constructeur de ponts. Pourquoi ? Dans son empire, il y a plein de fleuves. Et sans les ponts, il n'y a pas de commerce, il n'y a pas d'unité, et il n'y a pas de déplacement de l'armée. Il n'a pas seulement construit des ponts pour le transport et pour l'armée, il a essayé aussi de construire des ponts entre les chrétiens. Aujourd'hui qui porte ce... ce titre pontifex maximus le pape il a gardé ce titre romain qui est à la base un titre impérial j'ouvre une parenthèse pour tous ceux qui sont orthodoxes ou chrétiens et qui refusent la technologie parce que la technologie c'est la fin du monde et l'apocalypse et je sais pas quoi Je vous rappelle que Saint Paul a utilisé la technologie. Lui, en tant que juif ayant le passeport romain, il a utilisé les routes romaines pour accélérer la diffusion de l'évangile, alors que les autres étaient coincés chez eux. Ah non, nous sommes juifs, on ne prend pas les routes romaines. C'est la technologie, ça, c'est la technologie de l'ennemi. Paul a utilisé les routes, a utilisé les navires, et il a été Il a utilisé aussi les lettres, il a utilisé la technologie. Rien n'est impur dans cette histoire. Je ferme la parenthèse. Et les pères conciliaires à l'issée, ils ont utilisé la technologie parce que sans la poste impériale, il n'aurait pas pu être convoqué. Constantin qui n'était ni baptisé ni chrétien, ni rien du tout en 325. Il a été baptisé en 336 ou 337 sur son lit de mort. Il a mis... à disposition des évêques, la poste impériale, et les a convoqués à Nice. Pourquoi Nice ? Parce que Byzance, ou Constantinople, était en construction à l'époque. Elle a été inaugurée en 330, en 325, elle était encore en construction. Deux, quel était le nombre des évêques, des pères conciliaires ? La tradition dit qu'ils étaient 318. L'histoire, la vérité historique... parle d'un chiffre entre 200 et 250. Quelle est la valeur symbolique à ces chiffres ? 318. Vous allez lire le livre de la Genèse, Genèse 14-14, et c'est le nombre des serviteurs d'Abraham. On a fait de la catholicité, donc de l'universalité du monde chrétien à l'époque, le nombre des serviteurs d'Abraham. En fait, à l'époque, tous les évêques de l'œcuméné de la terre habitée n'étaient pas là. Les évêques de la Perse n'étaient pas là. Ils étaient à l'extérieur de l'Empire. Tout le monde n'était pas représenté. L'évêque de Rome n'était pas là. Il y avait quelques prêtres occidentaux qui représentaient le patriarche de Rome ou l'évêque de Rome, mais tout le monde n'était pas là. Pourquoi toute cette importance du Concile ? de Nice, l'importance du concile de Nice c'est qu'il a pris une confession de foi qui était utilisée en Asie mineure avant le baptême. Jusqu'aujourd'hui on fait, on confesse notre foi avant le baptême. le baptême et il a ajouté un terme homoousios, consubstantiel, qui ne vient pas de la Bible. Vous ne le trouvez nulle part, ni dans l'Ancien, ni dans le Nouveau Testament, pour parler de la relation entre le Fils et le Père. Très bien. Mais, la première partie du credo qu'on récite tous les dimanches, C'est une confession de foi qui dit, je crois en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles, et en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, il est... consubstantielle au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu des cieux, et en l'Esprit Saint. Point. Comment il se termine ce credo, cette confession de foi ? Il y a des anathèmes à la fin. On dit que le Fils est consubstantiel au Père et que si quelqu'un pense qu'il y a eu un temps où le Fils n'a pas existé, qu'il soit anathème, qu'il soit maudit. Chacun qui annonce qu'il y a eu un temps où le Fils ne fut pas. Donc que soit maudit chacun qui croit que le Fils est créé. Il n'est pas coéternel au Père. ne les récite jamais, plus jamais ces anathènes, heureusement. La seule église qui les récite aujourd'hui, c'est l'église arménienne. La réception de ce concile de Nice en 325, et en vérité, le concile de Constantinople en 381, qui a parlé de la divinité du Saint-Esprit. C'est une question de degré de divinité. C'est très important que le Fils soit de la même nature du Père, qu'il soit Dieu comme le Père, de la même manière, de la même nature. Et il est aussi important que l'Esprit Saint soit de la même nature du Fils et du Père. Pourquoi ? Tout ça est fait pour nous. Hommes et femmes. Parce que le scandale... de la rencontre entre le divin et l'humain est un scandale pour les grecs, pour la pensée grecque, pour la pensée juive. La pensée juive, pour régler le problème, elle passe par l'angélologie. Dieu envoie un ange. On peut parler avec l'ange de Dieu, on peut parler avec les prophètes de Dieu, n'est-ce pas ? Mais avec Dieu, directement, ça ne marche pas. Le Messie, il est fils de Dieu, mais comment il est fils de Dieu ? Il est le choisi. de Dieu. Et c'est pour cela que nous, dans notre créneau, qu'est-ce qu'on dit ? « Et dont le règne n'aura pas de fin » . Chaque mot est pesé. « Dont le règne n'aura pas de fin » . Pourquoi on dit « dont le règne n'aura pas de fin » ? C'est contre le messianisme millénariste qui dit « le Messie va régner mille ans » . Il est élu pendant le baptême. « Ceci est mon fils bien-aimé » . La voix qui a dit « Ceci est mon fils bien-aimé » , Donc il a été élu. Et puis... Il l'a laissé sur la croix. Pourquoi tu m'as abandonné ? Ça, c'était une hérésie qui s'appelle l'adoptionnisme. Les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. L'adoptionnisme dit, il est fils de Joseph, ce Jésus. fils de Marie et de Joseph, il a été élu le jour de son baptême et il a été laissé sur la croix. D'où « dont le règne n'aura pas de fin » . C'était une confession de foi ou une affirmation contre l'adoption. C'est clair ? En tout cas, tout ce credo, chaque mot est pesé. Toute cette complicité, toute cette difficulté à développer la théologie, pourquoi elle est faite ? Elle est faite pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Je voudrais parler des pères conciliaires et des pères de l'Église avant le Concile. Déjà avec Ignace d'Antioche, dont la tradition dit qu'il était évêque à Antioche. Et lui, il s'est battu avec les docètes, avec le docétisme. Là, je vais vous apprendre une méthode. On ne devient pas bon théologien s'il n'y a pas de bons hérédiques en face de nous. En fait, la théologie s'est forgée contre les idées d'autres. Et ces hérétiques, ils étaient chrétiens. Eux, ils se considéraient chrétiens. Donc l'hérésie était à l'intérieur. Et ces gens-là, ils voulaient expliquer les choses d'une manière très cartésienne, si je me permets l'anachronisme, donc d'une manière très logique et très simple. Le docétisme, c'est un mouvement qui vient du verbe grec « dokeo » , qui veut dire ressembler. Pour eux, l'humanité de Jésus n'était pas vraie, c'était une ressemblance. Donc il n'est pas un vrai homme. Il est vrai Dieu, mais il n'est pas un vrai homme. S'il est vrai Dieu mais pas un vrai homme, il n'a pas notre même nature. Notre nature reste corruptible et mortelle. Ignace d'Antioche affirme que l'Eucharistie... est le remède de l'immortalité, il est le médicament de l'immortalité, c'est l'ixyr de l'immortalité. Pourquoi ? Parce que c'est le vrai corps du Christ qui a un vrai corps humain. Vous comprenez ? S'il n'a pas pris un vrai corps, il ne peut pas sauver par sa divinité notre corps. Donc l'Eucharistie n'est pas le corps fictif ou virtuel du Christ, c'est un vrai corps. Ceci est mon vrai corps. Ça c'est Ignace d'Antioche. Après, Irénée de Lyon, qui est venue d'Ismir, donc de Smyrne à l'époque, ses adversaires étaient les Gnostiques. Les Gnostiques, pour eux, la matière, l'incarnation est mauvaise. Donc il n'y a pas de rencontre entre le divin et l'humain. Et Irénée de Lyon, sa formule très connue, Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. Il y a une formule d'échange, vous pouvez retenir ça. Dieu est devenu homme pour que l'homme devienne Dieu. Cette formule d'échange a été reprise par le champion dogmatique de Nicée en 325, qui est Athanas d'Alexandrie, qui était... le secrétaire ou le diacre ou l'assistant de l'évêque d'Alexandrie à l'époque, Alexandre d'Alexandrie. Athanase, donc, qui se battait contre les Ariens, là on a parlé des docettes au début, des gnostiques, et là des Ariens, Athanase dit, le Christ est complètement Dieu, il nous a rendus fils de Dieu par son incarnation. Nous, nous, fils de Dieu. Ce n'est plus la question si lui, il est fils de Dieu. La question c'est... Est-ce que nous, nous sommes fils de Dieu ? On s'appuie sur quoi ? Sur plein de versets bibliques. Je vous rappelle, la Genèse dit, « Hommes et femmes, il les a créés, à son image, il les a créés. » C'est vrai ou pas ? Aujourd'hui, il y a plein de mouvements anti-LGBTQ+, je ne sais pas quoi, qui affirment que ça, c'est hommes et femmes. En fait, ce n'était pas ça, les lectures de ceux qui ont mis ce texte. Ceux qui ont écrit ce texte, j'arrête la provocation, Merci. Ils ont affirmé que tout homme et toute femme sont à l'image de Dieu. Pourquoi ? Parce que dans le contexte d'écriture de la Genèse, leurs voisins, les Égyptiens et les Assyriens, chez eux, seul le roi était à l'image de Dieu. Le Pharaon et Nabucodonosor étaient seuls à l'image de Dieu. Et nous, qui ne sommes pas des rois, nous ne sommes pas à l'imprimé. Donc nous ne sommes pas invités à la liberté de Dieu ni à la divinisation. Ça c'est la première partie. La deuxième partie c'est Jésus sur la croix qui dit à Marie, ceci est ton fils. N'est-ce pas ? Il dit, Odissite, ceci est ta mère. Comment il s'appelle le disciple ? Le disciple que Jésus aimait. Parce qu'historiquement parlant, tous les hommes étaient lâches à l'époque. Aucun homme a suivi Jésus. C'est la vérité historique. Et celui qui a écrit... le texte, il nous rappelle chaque homme et chaque femme que Jésus aime deviennent fils de Marie, donc des petits Christs. C'est la théologie des Pères de l'Église, ce n'est pas ma théologie, ce n'est pas mon invention, c'est Rodrigo qui cite Origen. Donc chacun de nous, toute cette formulation je crois en Dieu Tout-Puissant, Père Tout-Puissant, tout ça est consubstantiel, engendré, non engendré, créé, non créé, pour dire C'est un Dieu qui nous aime, pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Donc, il est devenu homme. Lui qui est consubstantiel au Père. Donc, il est à la fois homoousios, tout patrie, à son Père. Il est de la même nature de son Père. Mais n'oubliez pas qu'il y a un concile à Calcédoine en 451 qui dit qu'il est homoousios à nous aussi. Il est complètement homme. Donc, la rencontre du divin et de l'humain se fait en Jésus-Christ. Sans cette rencontre en Jésus-Christ, l'Eucharistie n'a pas de sens, notre résurrection n'a pas de sens et notre sainteté n'a pas de sens. Parce que les Pères de l'Église, donc, je cite Grégoire de Naziance qui est l'ami de Saint Basile, votre Saint Patron, Il dit, tout ce qui n'est pas assumé n'est pas sauvé. Si le Christ n'a pas pris notre nature, la même, notre nature ne sera pas sauvée, ou n'était pas sauvée. C'est cette rencontre en Jésus qui rend notre divinisation, notre sanctification, notre déification possible. Ce n'est plus ni la mythologie grecque où Dieu couche avec les femmes, Ni le Coran où Dieu refuse de coucher avec les femmes ou les humains ou les hommes. C'est la communion, c'est la nature divine qui aime la nature humaine, qui l'assume complètement et qui la sauve complètement. Retrouvez tous nos podcasts audio et vidéo sur notre site internet vicariathorthodoxe.fr

Description

Le Concile de Nicée – « Pour nous hommes et femmes, et pour notre salut »

Conférence donnée le 5 avril 2025, dans le cadre d’une catéchèse paroissiale, par Georges El-Hage, théologien (enseigne la théologie à l'Institut catholique de Paris. Il est aussi actuellement président de Syndesmos, fédération mondiale des mouvements de jeunesse orthodoxes.),
Quelle est l’importance du concile de Nicée qui s’est tenu en 325 ? Nestorianisme, docétisme, engendrement, consubstantiel... dans cette passionnante catéchèse, Georges El-Hage nous explique de façon accessible la nécessité du Credo de Nicée-Constantinople et son enjeu pour notre salut. Il nous plonge dans la pensée philosophique et théologique du 4e siècle en nous faisant découvrir les dangers des hérésies qui remettent en question notre foi. Georges organise sa conférence autour de trois thèmes : la convocation du concile de Nicée, la réception du concile par les chrétiens et l’actualité du concile aujourd’hui.
Contexte historique de Nicée, 4e siècle

Plusieurs conciles locaux prirent place avant 325 afin de régler les divisions naissantes dans l’Eglise primitive. Arianisme, subordinatianisme, nicéens, docétisme, gnosticisme, etc. beaucoup de courants et d'hérésies naissantes dans les débuts de l'Église. Le Concile de Nicée s’établit après l’édit de Milan en 313, qui met fin aux persécutions systématiques des chrétiens dans l’Empire romain..
Résultats du concile de Nicée
Dans un contexte philosophique très complexe rempli de disputes théologiques très diverses, les évêques parviennent à établir un consensus résumé par une confession de foi : le Credo Nicée-Constannople que nous récitons chaque dimanche à l’église. Il s’appuie sur une confession baptismale précédemment utilisée en Asie mineure et récitée par les catéchumènes avant leur baptême,


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Transcription

  • Speaker #0

    Les rendez-vous du Vicariat Sainte-Marie de Paris et Sainte-Alexie du Gine, nos podcasts vie spirituelle orthodoxe. Le Concile de Nicée pour nous hommes et femmes et pour notre salut, conférence donnée par Georges Elhadj dans le cadre d'une catéchèse paroissiale le 5 avril 2025. Vous pourrez parler avec vous de Nicée pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Une des questions se pose, c'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Quelle est la confession de foi des Juifs ? J'aime Israël, écoute Israël, Dieu est ton seul Dieu, il n'y aura pas d'autre Dieu, n'est-ce pas ? Quelle est la confession de foi pour devenir musulman ? Les deux témoignages, la ilaha illallah, le lien de Dieu que Dieu, et Mohamed est le prophète de Dieu. Quelle est la confession de foi ? des chrétiens. C'est le credo de Nice et Constantinople. Et pourquoi tout ce bavardage alors ? C'est beaucoup plus simple d'exprimer la foi juive ou musulmane. Pourquoi on a besoin de réciter toutes ces lignes pour définir notre foi ou pour parler de notre foi ? C'est très simple. Parce que ce credo a commencé à être rédigé à Nice en 325 et complété à Constantinople en 381 et la résultante est la réception de beaucoup de disputes théologiques. et d'un contexte philosophique qui était très compliqué et complexe. La première chose, quelle est la difficulté majeure pour arriver à Nice ? La difficulté, c'est de réserver ou de respecter l'unité de Dieu. Dieu est un, on est monothéiste, n'est-ce pas ? Et puis, à la fois, Jésus-Christ, il est le Messie, il est Dieu. Et là, une des questions se pose. C'est l'unité en Dieu et la diversité en Dieu. Et c'est un casse-tête. Il y a eu plusieurs solutions. En fait, les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. Une des solutions, c'était... ce qu'on appelle le sabélianisme ou le monalisme. C'est une solution très simple qui dit, il y a un seul Dieu qui porte plusieurs visages. Le visage du Père ou le visage du Fils ou le visage du Saint-Esprit. c'est une seule personne. Il y a une autre solution qui dit, Dieu, c'est Dieu le Père, qui est éternel et qui a créé le Fils avant toutes les autres créatures. Et ça vient d'une pensée grecque où il y a Dieu et le démiurge, donc le Logos, qui est inférieur à Dieu et qui a créé le monde. Je vous rappelle que cette question est d'autant plus difficile. difficile que nous avons les mêmes textes et les mêmes psaumes et le même premier testament avec les juifs. Et venir confondre un homme avec Dieu, c'est confondre créature et créateur. Et c'est un tabou, même philosophique. C'est la mythologie grecque qui fait des dieux les époux des femmes, et puis on a des créatures moches, immondes, et les chrétiens se sont moqués de cette culture mythologique. Le Coran refuse que Dieu épouse une femme et qu'il engendre. Tout ça c'est très difficile, engendrer, inengendrer, principe, tout ça. Pour l'histoire du Concile de Nice, il y a toute la bibliographie que je peux vous proposer. Mais aujourd'hui, avec un temps limité, j'aimerais parler de deux ou trois points. Le premier, la convocation de ce Concile. Pourquoi ce concile a été convoqué à l'ICI ? Après, je parlerai de la réception de ce concile et en troisième temps, on parlera de l'actualité de ce concile. Pourquoi le concile ? En 2016, l'Église orthodoxe a convoqué... Un synode, le grand synode de Crète. Vous vous souvenez ? Il y avait tout un débat, est-ce qu'il faut aller au synode, est-ce qu'il ne faut pas aller au synode ? Est-ce qu'on a besoin de synode ou pas ? C'est le synode sensible, c'est la même chose ? Très bien, très bonne question. Synodos, synode vient du... terme « synodos » , faire chemin ensemble. Et « concilio » , dans le monde grec, veut dire tout à fait la même chose. Mais, de la même racine de synode, il y a un autre terme. connaissez synode et synagogue en arabe knis knissé donc église et synagogue c'est le même terme le gneisset aujourd'hui c'est quoi c'est le parlement israélien ne soyez pas perdus dans les termes synagogue synode gneisset knissé ecclésia pour parler de la même chose d'où vient le terme C'est l'assemblée. C'est le rassemblement de l'État grec, l'État dans une cité grecque. Ecclesia veut dire l'assemblée appelée, convoquée de loin. C'est un terme politique à la base. politique, de la police, de la ville, de la cité. Tous les hommes libres étaient convoqués pour qu'ensemble, tous ensemble, ils exprimaient la volonté de l'État. Et souvent c'était, est-ce qu'on va en guerre ou pas ? Saint Paul et l'Église ont emprunté cette terminologie pour parler de l'Eucharistie, de l'Église. L'Église est convoquée, nous sommes tous appelés pour devenir... église autour du corps du sang du christ et puis tous ensemble pas seulement les hommes pas seulement les livres parce que je vous rappelle il y avait les libraires et les esclaves les hommes et les femmes les vieux et les jeunes, les blonds et les bruns. La catholicité de l'Église, ce terme, ne veut pas dire seulement son universalité au niveau géographique, mais sa diversité au niveau local. C'est... L'appel de tous et de toutes. Donc l'église catholique, katholu en grec, l'église selon tous, c'est le rassemblement de tous et de toutes pour exprimer la volonté de Dieu qui est souvent la paix. Et à la fin de la liturgie, le prêtre nous demande, sortons en paix. Et on sort en paix au nom du Seigneur pour aller continuer le travail. La liturgie ne s'arrête pas et le vicariat actuellement continue une catéchèse autour de la liturgie après la liturgie parce que le travail ne s'arrête pas. Et je vous rappelle que ces deux mouvements, centrifuge et centripète, ressemblent au mouvement du cœur. Boum boum, boum boum, boum boum. L'épître à Diognète, qui est un des documents les plus anciens de notre culture chrétienne, dit que les chrétiens... chrétiens sont l'âme du monde. Donc nous sommes dans le monde, mais le monde ne connaît pas son âme. Le monde ne connaît pas son cœur. Et vous, si vous entendez votre cœur battre, c'est que vous êtes malade. Donc l'Église, c'est le cœur du monde, sans faire beaucoup de bruit. Pourquoi tout ce taboulet-là ? Je parle de la convocation, du synode. Donc, parler de la synodalité, de la conciliarité, c'est parler de la nature même de l'Église. Personne ne règle les problèmes de l'Église d'une manière individuelle. Personne ne sort et dit « moi j'ai une vision, je pense qu'il faut que vous croyez en ça ou ça » . C'est l'Église toute entière qui exprime la volonté. de Dieu. On a parlé de la volonté de l'État qui était souvent allé faire la guerre, la volonté de l'Église qui était souvent allé en paix, annoncer le nom du Seigneur, et le Concile était une manière de régler les problèmes. J'ajoute une chose, aujourd'hui nous sommes dans un contexte très difficile. La semaine dernière, je t'ai invité, je me suis fait piéger, je t'ai invité à un colloque comme théologien libanais. En fait, ce n'était pas un colloque, c'était une tentative de réconciliation entre théologiens russes et théologiens ukrainiens. Du côté russe, il y avait des orthodoxes, du côté ukrainien, il y avait des... des orthodoxes et des gréco-catholiques. Nous n'avons pas réussi à convaincre les théologiens, prêtres, docteurs en théologie, des deux côtés, de se saluer, de se dire bonjour. Je n'ai même pas réussi... Est-ce que tout le monde accepte qu'on ne tue pas les hérétiques ? Vous voyez, je n'étais pas ambitieux. Je ne voulais pas qu'ils disent qu'ils n'étaient pas hérétiques. Je voulais qu'ils disent qu'il ne faut pas tuer les hérétiques. Donc aujourd'hui, en tant que chrétien, lorsqu'on récite le créneau de Nicée, Il faut qu'on se souvienne que ce n'était pas seulement la paix de Constantin qui était nécessaire, c'est la paix de Jésus-Christ, aujourd'hui, qu'on actualise, de tout cela. est fait pour notre salut. Dieu, sa nature, on ne peut pas la saisir. C'est saint Grégoire Palamas qui nous explique la différence entre l'essence et l'énergie, entre le soleil et les rayons. Personne ne peut toucher le soleil. mais tout le monde peut recevoir les rayons. Aujourd'hui, recevoir la grâce de Dieu, c'est accepter que tous les hommes et toutes les femmes sont à l'image de Dieu et que nous, chrétiens, nous ne pouvons pas ni tuer nos frères, ni nos cousins, ni les hérétiques. Au nom de Dieu, on ne peut qu'être des artisans de paix. A chaque fois que vous êtes déprimé, vraiment, un des remèdes c'est d'aller lire l'histoire de l'église parce que vous allez trouver deux choses soit vous allez trouver que c'était souvent pire et donc ça va aujourd'hui soit vous allez trouver qu'il y avait des exemples lumineux donc c'était possible que la sainteté le témoignage le martyr le courage était possible pourquoi on parle de Ce n'est pas le premier concile. Il y a une grande partie des chrétiens qui appellent. Le rassemblement de Jérusalem décrit dans Actes 15, les Actes des Apôtres, chapitre 15, comme étant le premier concile, où il était question d'intégrer les non-juifs dans le christianisme. Et comment ? Et en fait, pour tout vous dire, si vous lisez la version des Actes des Apôtres et la version de Corinthiens, il y a beaucoup de différences. On parle d'une réconciliation entre Pierre et Paul, mais à partir du chapitre 15 des actes des apôtres, on ne parle plus de Pierre. Ça veut dire que la réconciliation était un peu souhaitée, mais pas effective. Donc, un, il ne faut pas avoir peur des problèmes dans l'Église. Ça a toujours été le cas. Deux, avant le concile de Nice, il y a eu d'autres conciles locaux qui ont rassemblé 16 évêques, 20 évêques, ça dépendait. Le concile de Nice vient en 325 après la liberté religieuse, après 313 et l'édit de Milan. Parce que jusqu'au l'édit de Milan, être chrétien était très dangereux. C'était une source de persécution. Et Constantin accepte la liberté religieuse, ce que certains chrétiens aujourd'hui n'acceptent pas. Je ne plaisante pas, je suis très sérieux. Tout le débat sur la liberté religieuse. déjà entre En 313, il accepte la liberté religieuse, donc il n'a pas imposé le christianisme comme religion d'Etat. Ça va venir après avec Théodose en 380. Et ces chrétiens qui sont libres se disputent toujours sur la nature du Christ, la nature du Fils de Dieu. Et je vous ai dit, ils ont employé et déployé toute leur intelligence pour trouver des solutions. Le Fils, il est inférieur au Père et le Saint-Esprit est inférieur au Fils. puis C'est le même Dieu qui a plusieurs visages, donc le modalisme, le subordinationnisme, c'était des solutions. Toutes ces solutions étaient pour dire que Dieu est un et que Jésus est le fils de Dieu. Le problème, c'est comment Dieu est un et quel est le degré de divinité à la fois du fils et du Saint-Esprit. Retenez ça, le degré de divinité, c'est très important. Nous sommes tous à l'impré... image de Dieu n'est ce pas ? Donc il y a en nous l'image de Dieu qui est souvent assimilée à la liberté. Donc on a en nous l'image du divin mais on n'est pas divin de nature. Donc il y a un problème de degré de divinité. Un prêtre très intelligent, très actif du nord de l'Afrique Un Libyen qui s'appelait Arius disait que la lecture de la Sagesse, Sagesse 8.22, nous expliquait que Dieu m'a créé avant tout. Donc la Sagesse qui est le Logos, qui est Jésus-Christ, il a été créé avant tout le monde. C'était une solution pour lui. Donc il y a Dieu le Père, il y a Jésus-Christ qui n'est pas... de la même nature de Dieu, mais il n'est pas de la même nature que nous, il est créé avant nous. Et cette manière de subordonner le Fils au Père était une manière acceptée chez d'autres Pères de l'Église. Beaucoup des Pères jusqu'au IVe siècle, jusqu'au Concile de Nicée, beaucoup de Pères de l'Église étaient subordinatianistes. C'est du simple. Oui, c'est beaucoup. Et ils sont Pères de l'Église, on n'a pas dit qu'ils étaient hérétiques. Et je vous explique pourquoi. Parce que le dogme, c'est quoi ? Le dogme, c'est la découverte de l'expression de notre foi. Dieu est éternel, mais c'est nous qui découvrons comment on parle de son amour envers nous. Bref, donc, c'est plus simple de dire, le Fils, il est inférieur au Père, et le Saint-Esprit inférieur au Fils. Arius dit, ils ne sont pas de la même nature, il y a un seul Dieu. Il faut donc garder ce monothéisme dur qui vient aussi de l'Ancien Testament, n'est-ce pas ? En tant qu'historien, je vous le dis, tous les pères de l'Église n'avaient pas compris de la même manière le terme homoousios, consubstantiel au père. La solution, c'était théologiquement de dire que le fils, il est de la même nature que le père. mais Cette histoire de homoousios, consubstantiel, de la même nature, peut être comprise de plusieurs façons. Une des façons, c'est le rapport entre l'artiste et le produit. C'est une des compréhensions. Mais ce n'est pas la compréhension que l'Église a retenue. Il y a eu tous ceux qui disent que Jésus, le Fils, il est lumière d'une lumière. Il est Dieu d'un Dieu, ou... Autrement dit, il est une lumière de la lumière, il est un Dieu parmi les dieux. Ça pose toute la question pastorale aujourd'hui chez nos frères et sœurs catholiques, chez qui on a remis le terme consubstantiel dans le créneau, et eux ils ne comprennent pas. Avant c'était de la même nature du Père. De la même nature, est-ce une nature ressemblante ? Est-ce que le Père et le Fils sont tous les deux des dieux qui ont chacun sa divinité ? Est-ce que le Fils est le produit ? Lui du père, le président français, il est français, n'est-ce pas ? Et le Rafale, c'est une âme française, n'est-ce pas ? Ils sont de la même nature ? Non. Le père et le fils, finalement, sont de la même nature. Il est lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu. Vous comprenez la nuance ? Ce n'est pas un vrai Dieu d'un Dieu. Il n'est pas une lumière de la lumière. Il est lui-même Vrai Dieu de vrai Dieu. Après, Nicée ne se termine pas à Nicée. Nicée est un concile qui commence par vouloir régler le problème de la nature du fils, mais qui n'a pas terminé d'être reçu jusqu'aujourd'hui. Constantin lui-même, trois ans après Nicée en 328, n'était plus d'accord avec le concile de Nicée Et puis il y a eu des conciles entre 325 et 380 Un an plus finir, une quinzaine, une vingtaine de conciles Sur ces nuances, est-ce qu'il est d'une nature ressemblante, de la même nature ? Que veut dire de la même nature ? C'était ça toute la question Et jusqu'aujourd'hui, il y a des gens qui n'ont pas accepté. que le fils soit de la même nature du père. Après, avec les Cappadociens, Saint Basile le Grand, il a encore expliqué le rapport entre le père et le fils. Et Saint Basile le Grand nous rappelle, il dit, père ou fils, ce n'est pas un nom propre, ce n'est pas comme Georges ou Alexis. Père et fils, c'est un nom commun. Je suis fils et nous sommes tous fils et fille de quelqu'un. dire Père et fils, c'est pour expliquer la relation entre l'inengendré et l'engendré. La source est la parole de cette source. C'est un langage très... très très philosophique aujourd'hui on parle pas comme ça à l'époque tout le monde parlait de logos de murges de processions d'engendrement aujourd'hui ce n'est pas notre bagage philosophique la convocation alors de ce concile est était pour la paix, pour essayer de faire la paix entre les chrétiens, qui n'étaient pas encore majoritaires dans l'Empire et qui n'étaient pas encore la religion de l'État. Mais il fallait les... calmé parce qu'il se divisait. D'où ce qu'on vient de dire de Trump qui veut être l'artisan de paix. En fait, lui, il vise le prix Nobel de paix. Constantin, à l'époque, il visait la Pax Romana, il voulait calmer les jeux. Je ne sais pas si c'était pour le business ou pas, mais quel était son titre à l'époque, l'empereur romain ? Il est César, mais il est aussi Pontifex Maximus. C'est quoi le Pontifex Maximus ? C'est le grand constructeur des ponts. C'est le plus grand constructeur de ponts. Pourquoi ? Dans son empire, il y a plein de fleuves. Et sans les ponts, il n'y a pas de commerce, il n'y a pas d'unité, et il n'y a pas de déplacement de l'armée. Il n'a pas seulement construit des ponts pour le transport et pour l'armée, il a essayé aussi de construire des ponts entre les chrétiens. Aujourd'hui qui porte ce... ce titre pontifex maximus le pape il a gardé ce titre romain qui est à la base un titre impérial j'ouvre une parenthèse pour tous ceux qui sont orthodoxes ou chrétiens et qui refusent la technologie parce que la technologie c'est la fin du monde et l'apocalypse et je sais pas quoi Je vous rappelle que Saint Paul a utilisé la technologie. Lui, en tant que juif ayant le passeport romain, il a utilisé les routes romaines pour accélérer la diffusion de l'évangile, alors que les autres étaient coincés chez eux. Ah non, nous sommes juifs, on ne prend pas les routes romaines. C'est la technologie, ça, c'est la technologie de l'ennemi. Paul a utilisé les routes, a utilisé les navires, et il a été Il a utilisé aussi les lettres, il a utilisé la technologie. Rien n'est impur dans cette histoire. Je ferme la parenthèse. Et les pères conciliaires à l'issée, ils ont utilisé la technologie parce que sans la poste impériale, il n'aurait pas pu être convoqué. Constantin qui n'était ni baptisé ni chrétien, ni rien du tout en 325. Il a été baptisé en 336 ou 337 sur son lit de mort. Il a mis... à disposition des évêques, la poste impériale, et les a convoqués à Nice. Pourquoi Nice ? Parce que Byzance, ou Constantinople, était en construction à l'époque. Elle a été inaugurée en 330, en 325, elle était encore en construction. Deux, quel était le nombre des évêques, des pères conciliaires ? La tradition dit qu'ils étaient 318. L'histoire, la vérité historique... parle d'un chiffre entre 200 et 250. Quelle est la valeur symbolique à ces chiffres ? 318. Vous allez lire le livre de la Genèse, Genèse 14-14, et c'est le nombre des serviteurs d'Abraham. On a fait de la catholicité, donc de l'universalité du monde chrétien à l'époque, le nombre des serviteurs d'Abraham. En fait, à l'époque, tous les évêques de l'œcuméné de la terre habitée n'étaient pas là. Les évêques de la Perse n'étaient pas là. Ils étaient à l'extérieur de l'Empire. Tout le monde n'était pas représenté. L'évêque de Rome n'était pas là. Il y avait quelques prêtres occidentaux qui représentaient le patriarche de Rome ou l'évêque de Rome, mais tout le monde n'était pas là. Pourquoi toute cette importance du Concile ? de Nice, l'importance du concile de Nice c'est qu'il a pris une confession de foi qui était utilisée en Asie mineure avant le baptême. Jusqu'aujourd'hui on fait, on confesse notre foi avant le baptême. le baptême et il a ajouté un terme homoousios, consubstantiel, qui ne vient pas de la Bible. Vous ne le trouvez nulle part, ni dans l'Ancien, ni dans le Nouveau Testament, pour parler de la relation entre le Fils et le Père. Très bien. Mais, la première partie du credo qu'on récite tous les dimanches, C'est une confession de foi qui dit, je crois en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles, et en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, il est... consubstantielle au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu des cieux, et en l'Esprit Saint. Point. Comment il se termine ce credo, cette confession de foi ? Il y a des anathèmes à la fin. On dit que le Fils est consubstantiel au Père et que si quelqu'un pense qu'il y a eu un temps où le Fils n'a pas existé, qu'il soit anathème, qu'il soit maudit. Chacun qui annonce qu'il y a eu un temps où le Fils ne fut pas. Donc que soit maudit chacun qui croit que le Fils est créé. Il n'est pas coéternel au Père. ne les récite jamais, plus jamais ces anathènes, heureusement. La seule église qui les récite aujourd'hui, c'est l'église arménienne. La réception de ce concile de Nice en 325, et en vérité, le concile de Constantinople en 381, qui a parlé de la divinité du Saint-Esprit. C'est une question de degré de divinité. C'est très important que le Fils soit de la même nature du Père, qu'il soit Dieu comme le Père, de la même manière, de la même nature. Et il est aussi important que l'Esprit Saint soit de la même nature du Fils et du Père. Pourquoi ? Tout ça est fait pour nous. Hommes et femmes. Parce que le scandale... de la rencontre entre le divin et l'humain est un scandale pour les grecs, pour la pensée grecque, pour la pensée juive. La pensée juive, pour régler le problème, elle passe par l'angélologie. Dieu envoie un ange. On peut parler avec l'ange de Dieu, on peut parler avec les prophètes de Dieu, n'est-ce pas ? Mais avec Dieu, directement, ça ne marche pas. Le Messie, il est fils de Dieu, mais comment il est fils de Dieu ? Il est le choisi. de Dieu. Et c'est pour cela que nous, dans notre créneau, qu'est-ce qu'on dit ? « Et dont le règne n'aura pas de fin » . Chaque mot est pesé. « Dont le règne n'aura pas de fin » . Pourquoi on dit « dont le règne n'aura pas de fin » ? C'est contre le messianisme millénariste qui dit « le Messie va régner mille ans » . Il est élu pendant le baptême. « Ceci est mon fils bien-aimé » . La voix qui a dit « Ceci est mon fils bien-aimé » , Donc il a été élu. Et puis... Il l'a laissé sur la croix. Pourquoi tu m'as abandonné ? Ça, c'était une hérésie qui s'appelle l'adoptionnisme. Les médecins étudient les maladies et les théologiens étudient les hérésies. L'adoptionnisme dit, il est fils de Joseph, ce Jésus. fils de Marie et de Joseph, il a été élu le jour de son baptême et il a été laissé sur la croix. D'où « dont le règne n'aura pas de fin » . C'était une confession de foi ou une affirmation contre l'adoption. C'est clair ? En tout cas, tout ce credo, chaque mot est pesé. Toute cette complicité, toute cette difficulté à développer la théologie, pourquoi elle est faite ? Elle est faite pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Je voudrais parler des pères conciliaires et des pères de l'Église avant le Concile. Déjà avec Ignace d'Antioche, dont la tradition dit qu'il était évêque à Antioche. Et lui, il s'est battu avec les docètes, avec le docétisme. Là, je vais vous apprendre une méthode. On ne devient pas bon théologien s'il n'y a pas de bons hérédiques en face de nous. En fait, la théologie s'est forgée contre les idées d'autres. Et ces hérétiques, ils étaient chrétiens. Eux, ils se considéraient chrétiens. Donc l'hérésie était à l'intérieur. Et ces gens-là, ils voulaient expliquer les choses d'une manière très cartésienne, si je me permets l'anachronisme, donc d'une manière très logique et très simple. Le docétisme, c'est un mouvement qui vient du verbe grec « dokeo » , qui veut dire ressembler. Pour eux, l'humanité de Jésus n'était pas vraie, c'était une ressemblance. Donc il n'est pas un vrai homme. Il est vrai Dieu, mais il n'est pas un vrai homme. S'il est vrai Dieu mais pas un vrai homme, il n'a pas notre même nature. Notre nature reste corruptible et mortelle. Ignace d'Antioche affirme que l'Eucharistie... est le remède de l'immortalité, il est le médicament de l'immortalité, c'est l'ixyr de l'immortalité. Pourquoi ? Parce que c'est le vrai corps du Christ qui a un vrai corps humain. Vous comprenez ? S'il n'a pas pris un vrai corps, il ne peut pas sauver par sa divinité notre corps. Donc l'Eucharistie n'est pas le corps fictif ou virtuel du Christ, c'est un vrai corps. Ceci est mon vrai corps. Ça c'est Ignace d'Antioche. Après, Irénée de Lyon, qui est venue d'Ismir, donc de Smyrne à l'époque, ses adversaires étaient les Gnostiques. Les Gnostiques, pour eux, la matière, l'incarnation est mauvaise. Donc il n'y a pas de rencontre entre le divin et l'humain. Et Irénée de Lyon, sa formule très connue, Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. Il y a une formule d'échange, vous pouvez retenir ça. Dieu est devenu homme pour que l'homme devienne Dieu. Cette formule d'échange a été reprise par le champion dogmatique de Nicée en 325, qui est Athanas d'Alexandrie, qui était... le secrétaire ou le diacre ou l'assistant de l'évêque d'Alexandrie à l'époque, Alexandre d'Alexandrie. Athanase, donc, qui se battait contre les Ariens, là on a parlé des docettes au début, des gnostiques, et là des Ariens, Athanase dit, le Christ est complètement Dieu, il nous a rendus fils de Dieu par son incarnation. Nous, nous, fils de Dieu. Ce n'est plus la question si lui, il est fils de Dieu. La question c'est... Est-ce que nous, nous sommes fils de Dieu ? On s'appuie sur quoi ? Sur plein de versets bibliques. Je vous rappelle, la Genèse dit, « Hommes et femmes, il les a créés, à son image, il les a créés. » C'est vrai ou pas ? Aujourd'hui, il y a plein de mouvements anti-LGBTQ+, je ne sais pas quoi, qui affirment que ça, c'est hommes et femmes. En fait, ce n'était pas ça, les lectures de ceux qui ont mis ce texte. Ceux qui ont écrit ce texte, j'arrête la provocation, Merci. Ils ont affirmé que tout homme et toute femme sont à l'image de Dieu. Pourquoi ? Parce que dans le contexte d'écriture de la Genèse, leurs voisins, les Égyptiens et les Assyriens, chez eux, seul le roi était à l'image de Dieu. Le Pharaon et Nabucodonosor étaient seuls à l'image de Dieu. Et nous, qui ne sommes pas des rois, nous ne sommes pas à l'imprimé. Donc nous ne sommes pas invités à la liberté de Dieu ni à la divinisation. Ça c'est la première partie. La deuxième partie c'est Jésus sur la croix qui dit à Marie, ceci est ton fils. N'est-ce pas ? Il dit, Odissite, ceci est ta mère. Comment il s'appelle le disciple ? Le disciple que Jésus aimait. Parce qu'historiquement parlant, tous les hommes étaient lâches à l'époque. Aucun homme a suivi Jésus. C'est la vérité historique. Et celui qui a écrit... le texte, il nous rappelle chaque homme et chaque femme que Jésus aime deviennent fils de Marie, donc des petits Christs. C'est la théologie des Pères de l'Église, ce n'est pas ma théologie, ce n'est pas mon invention, c'est Rodrigo qui cite Origen. Donc chacun de nous, toute cette formulation je crois en Dieu Tout-Puissant, Père Tout-Puissant, tout ça est consubstantiel, engendré, non engendré, créé, non créé, pour dire C'est un Dieu qui nous aime, pour nous, hommes et femmes, et pour notre salut. Donc, il est devenu homme. Lui qui est consubstantiel au Père. Donc, il est à la fois homoousios, tout patrie, à son Père. Il est de la même nature de son Père. Mais n'oubliez pas qu'il y a un concile à Calcédoine en 451 qui dit qu'il est homoousios à nous aussi. Il est complètement homme. Donc, la rencontre du divin et de l'humain se fait en Jésus-Christ. Sans cette rencontre en Jésus-Christ, l'Eucharistie n'a pas de sens, notre résurrection n'a pas de sens et notre sainteté n'a pas de sens. Parce que les Pères de l'Église, donc, je cite Grégoire de Naziance qui est l'ami de Saint Basile, votre Saint Patron, Il dit, tout ce qui n'est pas assumé n'est pas sauvé. Si le Christ n'a pas pris notre nature, la même, notre nature ne sera pas sauvée, ou n'était pas sauvée. C'est cette rencontre en Jésus qui rend notre divinisation, notre sanctification, notre déification possible. Ce n'est plus ni la mythologie grecque où Dieu couche avec les femmes, Ni le Coran où Dieu refuse de coucher avec les femmes ou les humains ou les hommes. C'est la communion, c'est la nature divine qui aime la nature humaine, qui l'assume complètement et qui la sauve complètement. Retrouvez tous nos podcasts audio et vidéo sur notre site internet vicariathorthodoxe.fr

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