- Speaker #0
puis sur le bouton vert silence 3,
- Speaker #1
3, 2, 1,
- Speaker #0
on air podiau une nuit d'orage quelqu'un dit vos mots et quelqu'un, quelque part retient son souffle. Et si l'audio était la clé de votre succès littéraire ? Je suis Maud, de Maud Audio, et avec Podiau, je veux vous aider à faire vibrer vos histoires. Votre plume mérite une voix. Osez maintenant. Chaque semaine, un rendez-vous. Des secrets pour donner vie à vos récits, des réflexions d'auteurs, d'experts, de spécialistes, des extraits qui résonnent. Auteurs indépendants. Lecteur passionné et curieux d'histoire littéraire, Podio est votre podcast. Auteurs, vos voix, vos récits prennent la lumière pour conquérir l'audio et captiver le monde. Alors, prêt à plonger ? Cette semaine dans Podio, cet épisode va se composer en deux parties. Tout d'abord, la lecture d'un passage du guide « Et si l'audio était la clé de votre succès littéraire ? » Puis, une partie de l'entretien que nous avons eu avec un spécialiste de l'IA, David Dutour, avec lequel nous nous poserons des questions existentialistes sur l'avenir et le devenir des auteurs et également des audiolecteurs. Je vous souhaite une belle écoute ! Bonjour, je suis ravie de vous accueillir dans cet épisode 3, qui est la continuité du chapitre 1. Une révolution technologique au service des auteurs. Ce n'est pas une question de gadget. Les avancées technologiques ont démocratisé l'audio, mettant la création sonore à votre portée. Imaginez, un micro à bord d'âme comme l'Audio Technica, l'ATR 2100X, environ 100 euros. avec sa qualité claire et sa connexion USB ou même un simple Rode SmartLav Plus, environ 60 euros, qui se branche directement sur votre smartphone ou votre ordinateur. Imaginez donc que ce micro suffit pour capturer votre voix avec une netteté quasi professionnelle. Ajoutez un logiciel gratuit comme Audacity pour l'enregistrement et l'édition. Peler silence, ajuster le volume, ajouter une musique d'ambiance et une connexion Internet pour uploader vos fichiers sur une plateforme comme Spotify, encore ou YouTube. Et en une après-midi, votre podcast peut être en ligne, prêt à toucher des millions d'auditeurs. Pas besoin de studio coûteux, juste un coin calme de votre maison, un coussin pour amortir les échos et vous êtes opérationnel. Mais qu'en est-il des livres audio de qualité ? Contrairement aux podcasts souvent produits rapidement pour un format épisodique et conversationnel, un livre audio exige une attention particulière, à la constante et à la clarté, sur des heures d'écoute. Un micro comme le Shure SM7B, environ 400 euros, est prisé par les narrateurs professionnels pour sa richesse sonore et sa réduction des bruits ambiants. Devient alors un choix judicieux. L'enregistrement se fait idéalement dans une pièce traitée acoustiquement, avec des panneaux ou des couvertures épaisses, pour éliminer les échos indésirables. Des logiciels comme Adobe Audition, payant environ 20 euros par mois, ou Reaper, 60 euros avec une licence unique, offrent des outils avancés pour polir chaque chapitre, équilibrer les niveaux sonores et supprimer les respirations parasites. Là où un podcast tolère une certaine spontanéité, Un livre audio demande une narration fluide et une production soignée, une diction parfaite, souvent supervisée par un ingénieur du son si vous visez les standards d'audible. C'est légèrement plus con. Pourtant, les deux sont accessibles. Un article de Wise souligne que la barrière d'entrée pour créer un livre audio ou un podcast est presque inexistante en 2025. En 2024, Statista... recensait 54,9 millions d'auditeurs de podcasts dans le monde. Un chiffre projeté pour 2025 à 525 millions avec une croissance annuelle de 4%. En France, une étude de Radio France estimait que 15% des Français écoutaient des podcasts chaque mois en 2024. un taux qui pourrait atteindre jusqu'à 18% en 2025, soit environ 12 millions d'auditeurs. Ces outils simples transforment votre bureau en studio, ou plutôt en home studio, et vos mots en une expérience immersive pour vos lecteurs. Mais pourquoi maintenant ? Le rythme de vie s'accélère et l'audio s'adapte parfaitement à cette réalité. Les lecteurs n'ont plus toujours le temps de s'asseoir avec un livre papier, Mais leurs écouteurs sont devenus des compagnons constants, dans une poche, dans un sac. Ils sont toujours là. Une étude d'Edison Research révèle que 55% des auditeurs de livres audio les consomment en faisant autre chose, en général conduire, faire du sport ou travailler. Prenez la voiture, par exemple. Un trajet devient une plongée dans le roman des jardins d'Alexandre Jardin, lu par lui-même, où son ton drôle et captivant transforme les embouteillages en une balade immersive dans un univers poétique. Ou encore « La vérité sur l'affaire Harry Kéber » de Joel Dicker, dont la narration à temps fait du moindre feu rouge à un suspens insoutenable. Ces expériences expliquent pourquoi les livres audio gagnent du terrain. Ils s'intègrent parfaitement au quotidien, offrant une évasion là où le papier demande une pause. En France, le Centre national du livre, le CNL, note une hausse de 30% de la consommation des livres audio entre 2020 et 2023. Une tendance qui s'accélère en 2024 avec une croissance estimée à 35%, atteignant environ 10 millions d'auditeurs et qui est projetée à 40% en 2025. Les podcasts, eux, captent une audience jeune. 42% des 18-34 ans en écoutent régulièrement, d'après Annie Elson. Pourquoi cet engouement ? Les jeunes apprécient leur format court et varié. Des discussions intimes aux histoires sérialisées. qui s'accordent à leur consommation nomade sur smartphone. Ils recherchent aussi une connexion authentique, une voix, qui leur parle directement, sans filtre, souvent sur des sujets qui les passionnent, qu'il s'agisse de pop culture, de développement personnel ou de récits fictifs. Cette proximité combinée à la facilité d'accès via les applications comme Spotify fait des podcasts à un média taillé pour leur génération. Mais même le lecteur papier Ces amoureux du toucher d'une page, de l'odeur et de l'encre ne résistent pas à ce phénomène. Ils resteront fidèles à leurs livres, bien sûr, mais les podcasts, faciles, rapides, immersifs, les séduisent aussi. Glissant une histoire ou une réflexion dans leur journée, chargés sans remplacer leur rituel de lecture. Pour vous, auteurs, c'est une opportunité en or. Vos mots ne sont plus limités aux pages, ils s'invitent dans la vie quotidienne de vos lecteurs, jeunes ou non. Leur faire découvrir quelques pages de vos livres, par le biais de votre voix, de votre émotion, vous permettra de vous connecter à eux. Et vous dans tout ça ? L'audio ça n'est pas une tendance, c'est un outil. Autrefois réservé aux grandes maisons d'édition avec leur studio coûteux, il est aujourd'hui entre vos mains. Que vous rêviez d'un contrat avec un éditeur prestigieux ou que vous préfériez l'indépendance de l'auto-édition, l'audio vous donne une voix. Littéralement. Dans les chapitres suivants, nous verrons comment il peut connecter à vos lecteurs, booster votre visibilité et même transformer votre carrière. Mais pour l'instant, retenez ceci. L'audio a évolué pour vous offrir une scène. À vous de la prendre. Dans le prochain épisode, nous attaquons le chapitre 2, pourquoi l'audio connecte avec les lecteurs. Mais je voulais d'abord vous préciser que l'ensemble des outils qui sont donnés à l'intérieur de ce livre et les tarifs qui y sont associés sont encore en vigueur en avril 2025. Donc si vous cherchez sur Amazon ou dans un magasin spécialisé, vous serez en mesure de les trouver. J'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, abonnez-vous et mettez-nous quelques étoiles. On en sera ravis. Je vous dis à la semaine prochaine. En attendant, voici le bonus. Et surtout, ne L aissez plus vos livres seuls sur une etagère. L ibérez-les. Dans cette deuxième partie de l'épisode, nous n'allons pas parler littérature, mais nous allons parler d'un sujet un peu controversé en particulier dans notre domaine au niveau des auteurs et des audiolecteurs. Nous allons parler de l'IA, cette intelligence artificielle. Et pour en parler, nous avons la chance d'accueillir David Dutour. Merci David d'avoir accepté de nous parler d'IA. Tu es un expert en intelligence artificielle qui est reconnu par BPI France avec une formation à EM Lyon, Business School. Tu as fondé Enoaï, une startup française qui est spécialisée dans la diffusion de l'IA auprès des... petites et moyennes entreprises, des ETI et des PME, au travers des solutions de détection d'anomalies de production industrielle et d'IA spécialisées, dont la gestion des connaissances. Mais là, nous allons nous concentrer sur la partie écriture, avec des IA spécifiques, et audio. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours en quelques mots, David ?
- Speaker #1
Bonjour, je m'appelle David Dutour, je suis ingénieur DATA-IA depuis le siècle dernier, j'aime bien dire. L'IA existe depuis très très longtemps, depuis les années 50 même. J'ai aussi un cursus, un master en gestion des entreprises. Et puis je suis e fondateur de la société Enno AI, qui est une société qui est dédiée à diffuser les meilleures technologies d'IA aux entreprises, notamment aux PME, aux entreprises de taille moyenne et les petites entreprises de start-up. Je suis aussi mentor à l'EM Lyon en tant que coach sur des aspects de création de start-up, notamment sur l'intelligence artificielle. J'interviens dans des conférences et je donne des cours aussi. Donc j'ai un bagage assez large parce que j'aime bien faire plein plein de choses.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous dire sur quel type d'IA tu travailles, David ?
- Speaker #1
On est sur des IA prédictives qui vont être capables d'anticiper les anomalies de fabrication avant de fabriquer. Je fais aussi des IA notamment pour une boîte de cybersécurité où on va trafiquer les voix et les images pour faire des deepfakes en temps réel. D 'accord, donc ce n'est pas seulement du texte. Ce n'est pas seulement du texte. Et puis forcément, j'ai le flagship, l'offre phare qui est une OGPT, qui est une solution fondée sur l'IA générative, qui elle va permettre de gérer la connaissance des entreprises.
- Speaker #0
Comment t'es venue l'envie de travailler dans l'IA ?
- Speaker #1
J'avais 14 ans, je me souviens très bien de ce moment-là. Et ma mère m'a offert, le lendemain de mon anniversaire, un livre, Visa Casimov, qui était un recueil de nouvelles qui s'appelle Les Robots.
- Speaker #0
Donc, tout a commencé par la littérature.
- Speaker #1
Voilà, et puis après, j'ai eu un ordinateur, je me suis amusé un petit peu. À 17 ans, quand je m'ennuyais entre la voile et quand je rentrais chez moi, je développais un chatbot pour m'occuper, faire un... Une sorte d'amis virtuels avec des potes aussi. On s'amusait à développer, à comprendre comment fonctionnait une machine. Et puis après, plus tard, c'était une passion. Donc, j'ai fait mes études là-dessus.
- Speaker #0
OK. Donc, tu en as fait tes études. Tu as travaillé quelques années pour un labo pharmaceutique. Et puis ensuite, tu as créé ta startup. Mais quel est le premier message que tu donnes quand tu parles de l'IA ?
- Speaker #1
Le premier message, c'est que… Alors maintenant, c'est un peu moins simple. Je ne peux plus se diffuser dans la lecture aujourd'hui, mais… Mais au tout début, c'était vraiment « l'IA n'est pas dangereuse » . Pour donner une image, en fait, c'est un outil. Imaginez qu'il y ait une solution révolutionnaire qui fait 1,3 millions de morts par an. Personne ne la voudrait. Cette solution s'appelle la voiture. C'est un outil. Et on peut faire des choses extraordinaires comme des choses catastrophiques. Ce n'est pas le... problème n'est pas l'outil. Donc c'est ce que j'essaye à expliquer, c'est utiliser l'outil de manière intelligente, de manière utile, pas quelque chose qui va nous détruire. Et ce que je dis surtout, c'est que la décision finale doit toujours rester à l'être humain, qui a une capacité de discernement qui va bien au-delà que l'intelligence artificielle, parce que l'intelligence artificielle n'a pas tous les sens qu'un être humain peut posséder. Aujourd'hui, il arrive à avoir deux, trois sens maximum.
- Speaker #0
Justement, on va rentrer dans un sujet qui me paraît important. On est en pleine effervescence aujourd'hui sur l'utilisation de l'IA. Je le vois avec mes enfants. Quelles sont les barrières et les limites ? Est-ce que tu crois qu'il faut que ce soit enseigné à l'école, comme on apprend à décrypter un texte ?
- Speaker #1
Alors, on va parler là, on parle plutôt de l'IA génératif, qui a vraiment fait une révolution à partir du 30 novembre 2022. C'est la sortie de chaque GPT officiellement. Donc ça, tout le monde s'en est emparé. Effectivement, comme un permis de conduire, c'est vrai que ça serait utile. Le problème, c'est que ça évolue tellement vite. Et en fait, je pense que le nouveau langage de programmation des IA, ce ne sera pas les maths, ce ne sera pas l'anglais. Ça ne sera pas la logique, ça sera la philosophie. Futurer sa pensée de l'écrire ou de la dicter à une IA sera le meilleur moyen pour pouvoir obtenir les meilleurs résultats.
- Speaker #0
Lorsqu'on utilise l'IA, chat GPT, grog, perplexity, et qu'on envoie la même demande d'une IA à une autre, on n'a pas forcément les mêmes résultats. Tu crois que c'est lié simplement à la programmation en fonction du pays ou qu'il y a quelque chose derrière ?
- Speaker #1
déjà chat gpt et grog sont deux ias américaine la seule il ya française à l'israël les ias à fonctionne en fait je donnais l'image d'un génie stupide donc elles ont une capacité de mémorisation qui est hors norme juste pour donner une idée chat gpt quand il est sorti la version 3.5 il avait lu des livres si on mettait tout ça côte à côte faire une petite bibliothèque l'étagère de bibliothèque à l'irée de la terre à la lune il a eu tout ça il s'en fout bien les dernières versions de ChatGPT, la bibliothèque, à l'irée du soleil jusqu'à Jupiter. Il a lu tout ce qui était disponible. Donc, en fait, c'est comme ça qu'on les éduque, c'est en leur donnant des exemples. Le problème, c'est que ça se passe sur Internet, et sur Internet, ce n'est pas la vraie vie.
- Speaker #0
Donc là, on parle langage, de vocabulaire, de réflexion par rapport à des idées et des écrits. Quand tu poses la question, donne-moi des articles et des recherches sur, par exemple, au hasard, la bioéthique. Complètement au hasard, hein, mes choix. Parce que pour ma part, j'ai pris le temps de lire beaucoup d'articles, des revues sur le sujet, et je me retrouvais avec des réponses qui ne correspondaient pas du tout à la réalité. Est-ce que ce n'est pas un particularisme des Américains de toujours ramener ça à eux, et en particulier dans l'Inde ?
- Speaker #1
C'est normal, dans le sens où je ne critique pas les Américains, mais c'est ceux qui construisent les modèles, c'est eux qui investissent l'argent. Donc ils vont prendre... C'est normal que les IA soient biaisés parce que c'est ta création comme vos enfants, vous allez les éduquer en fonction de vos valeurs. Parce qu'en fait l'IA n'est pas intelligente. Je n'aime pas ce terme d'intelligence artificielle, on devrait plutôt dire intelligence simulée. L'IA en fait ne va pas jamais sortir d'une modèle qu'on va lui donner, elle va puiser ses sources dans ses connaissances. Une IA ne crée pas, elle ne crée pas, elle puise dans ce qu'on lui a donné accès. Et en fait, pour nous, on a l'impression que c'est extraordinaire parce que, oui, elle, elle a lu tout ce qui était disponible. Alors qu'un être humain, s'il a lu 250 livres dans sa vie, et plus pour certains, on va dire, la question c'est, est-ce que l'acte de création, qu'un être humain est capable de faire, est-ce qu'il crée du X-Nego, ou est-ce qu'il s'inspire à travers tous ses sens et sa sensibilité ? On peut aller voir une couleur mélangée à une odeur, et ça va lui évoquer quelque chose, et là il va créer. L'IA, elle, elle a vu des textes.
- Speaker #0
Donc, d'après ce que tu nous dis, l'IA ne fait que de l'analyse littéraire, et en plus, sans les souvenirs et la sensibilité humaine, qui peut faire en sorte qu'on ressente quelque chose différemment de l'un à l'autre. On croit que c'est de l'intelligence, mais en fait, c'est une grosse désillusion, parce que ça ne met pas la vie réelle, et c'est une innovation qui nous donne cette sensation.
- Speaker #1
Après, le problème de ça, je pense que c'est des mots qu'on applique à toute innovation. Quand l'imprimerie est arrivée, la problématique s'est posée pareil, en disant mais on va donner accès à la connaissance à plein de gens, ainsi de suite.
- Speaker #0
Je posais la question à un mode en arrivant en disant mais comment on va distinguer une voix IA d'une voix normale au bout d'un moment ?
- Speaker #1
Alors, les techniques de détection, ça marche un certain temps, et puis après les technologies, c'est une course à l'échalote.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on doit enseigner alors ?
- Speaker #1
Je ne peux pas l'enseigner, mais prendre conscience et avoir un esprit critique, avoir du bon sens. Quand on te fournit une information, est-ce que ça choque tes valeurs ou pas ? Si ça choque tes valeurs, il faut peut-être aller chercher au-delà. Et ça, on ne peut pas l'enseigner, on ne peut que donner des exemples, que encourager les débats, mais c'est la seule chose qui nous fera permettre de décerner du vrai et du faux.
- Speaker #0
Donc concrètement, comment tu fais pour leur enseigner l'utilisation de l'IA ?
- Speaker #1
On va prendre les gens et pendant une heure, on va leur donner des exemples de ce qui se passe, comment ça se passe aujourd'hui. et un peu dans le futur, essayer de les projeter. Parce qu'en fait, l'IA, c'est un super outil, il a un gros potentiel, mais la difficulté, c'est de leur dire ce que vous pouvez faire dans votre quotidien, c'est ça. Chaque personne est différente, chaque métier est différent.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on parle de l'effervescence de l'IA qui est en évolution permanente en ce moment, et toi, tu es en plein dedans, parce que tu développes toi-même des IA. À ton avis, on en est où ? Est-ce qu'on est loin d'avoir atteint la limite ? C'est quoi encore le potentiel de l'IA ?
- Speaker #1
Le problème, c'est qu'est-ce que tu définis ? On est toujours loin par rapport à plein de choses. Si on parle de ce qu'on appelle l'AGI... la fameuse intelligence suprême qui serait sur un autre plan. Je pense qu'on en est encore un peu loin. Peut-être qu'on le verra de notre vivant, je ne sais pas. Mais en fait, le problème, c'est que c'est un exemple que je donne, c'est que les études de marché en 2026, il n'y aura plus un seul humain qui les prend.
- Speaker #0
Oui, ça me paraît évident. Mais la décision de dire on fait ou on ne fait pas, elle restera humaine. Il y a des métiers qui vont disparaître et d'autres qui vont se créer.
- Speaker #1
Déjà, on voit... Il y a un métier qui, en six mois, a perdu 50% de son chiffre d'affaires à la sortie de ChatGPT. C'est le métier de la traduction. 50% du business a été détruit. Sachant que les innovations, c'est normal qu'il y a toujours des ruptures. Le truc, c'est que ces innovations mettaient du temps à faire une rupture. Il y a une barre symbolique qui est vachement intéressante, c'est les 100 millions d'utilisateurs. On va prendre sur Facebook, ça a mis une dizaine d'années. ChatGPT, deux mois.
- Speaker #0
Parlons d'éthique. Quand on voit les limites qu'on devrait donner à l'IA, les limites que l'IA peut avoir, notamment en termes d'éthique, d'impact sur les métiers, comment tu vois les choses toi ?
- Speaker #1
Alors, moi, je suis quelqu'un de libéral au sens propre. C'est-à-dire que, par les principes, les gens doivent être libres, libres de penser, tant que ça ne nuit pas à autre chose. C'est la base. Le fait de vouloir contrôler les modèles, ça me gêne parce qu'on les biaise. Les cuillers des IA, en 5 ans, ils ont gagné... Les meilleurs IA ont un cube supérieur à 98% de la population. Ça ne veut pas dire qu'elles sont intelligentes, attention. Ça veut dire qu'elles sont capables de résoudre des problèmes que seulement 2% de la population sont capables de résoudre. Et ce qui est encore plus grave que ça, c'est qu'avec toutes les sollicitations et les algorithmes qui ont été faits pour prendre les gens accros, c'est que... Les gens n'ont plus de temps de cerveau disponible à buler et à s'emmerder. Et à réfléchir. Je pense que c'est même presque pire. Ça se fait clair.
- Speaker #0
Donc tu dis que tu travailles sur la réflexion des IA. Sur quoi tu travailles exactement à ce moment-là ?
- Speaker #1
L'IA agentique, je n'aime pas du tout ce terme-là, c'est de dire faire des processus. On va faire des étapes de collaboration. On parlait de système de réflexion tout à l'heure. On va dire, tiens, première étape, tu réfléchiras à ça. Puis après... tu dois réfléchir à ce sujet-là, puis après tu vas aller chercher sur Internet, puis après tu dois faire un... Et tout ça enchaîné de manière fluide, tous ces raisonnements pour pouvoir proposer des solutions pour améliorer, accélérer en fait des compétences d'une entreprise où on va pouvoir simuler certains éléments. L'objectif, c'est réellement de réduire la charge mentale dans...
- Speaker #0
D'accord. Alors, ça tombe bien parce que moi, ça me ramène à une question de podio, mais... passe sur Podio Vocal, sur les textes des écrivains, il existe des IA, d'analyse de texte, qui trouvent les incohérences ou les répétitions de mots, ou les problèmes de syntaxe, et je pense que c'est une aide importante pour les éditeurs aujourd'hui, puisqu'ils s'en servent beaucoup au niveau de l'analyse des textes qui leur sont envoyés, des manuscrits qui leur sont envoyés, mais est-ce que tu penses que les auteurs devraient se servir de ces outils, ou que ça va dénaturer leur travail. Est-ce que tu en connais des outils comme ça ? Des outils UA comme ça ?
- Speaker #1
Je ne suis pas forcément au fait de dire s'il y a des outils qui sont mieux ou moins bien. Par contre, je pense que les auteurs, si ça leur sert, doivent les utiliser. Ce serait dommage de passer à côté d'un outil qui peut leur faciliter la tâche et leur laisser plus de temps à la créativité. Parce que je pense que chercher des synonymes, ce n'est pas forcément le truc le plus... fun pour un auteur créateur, lui, ça va être de raconter une histoire. Si ça lui sert, ça serait une bêtise de ne pas l'utiliser. Si ça ne lui sert pas, ben...
- Speaker #0
Parce que la problématique, enfin, ce qui me fait peur, moi, c'est que quand j'explore un arc narratif, j'ai toujours peur, si j'utilise l'IA, qu'elle me le transforme. Que l'IA se permette de transformer l'ordre de séquençage de l'histoire dans laquelle je l'ai installée. Parce que je pense que c'est très important. dans le ressenti de l'ouvrage. Je n'ai pas trouvé aujourd'hui une IA qui m'assure ça. Moi, je n'en connais pas.
- Speaker #1
Ça existe. Je ne peux pas dire des noms parce que c'est très confidentiel parmi les éditeurs américains ou les éditeurs de séries. Je crois que même un producteur, une société de production française utilise à développer ses propres IA là-dessus pour respecter ces choses-là. En soi, ce n'est pas très compliqué. Il suffit de lui faire lire des millions de scénarios et les IA sont... des mécanismes qui sont faits pour généraliser parce que quand elle généralise elle va pouvoir compresser l'information donc en leur donnant plein de scénarios de dire voilà ça c'est ce type de narratif, voilà un scénario elle va être capable de extrapoler ces choses-là et maîtriser.
- Speaker #0
Alors ça je sais, il existe des gars qui analysent les livres et qui les transforment en scénarios, ça j'en ai vu, oui. Mais la question est, le scénario est-ce qu'il est le reflet narratif du livre ? C'est surtout ça que je me pose comme question.
- Speaker #1
Oui, ça je ne suis pas auteur pour te dire, mais sur ce principe-là, en lui renforçant les exemples, parce que très certainement les scénarios, j'en ai déjà lu, mais là tu vas renforcer en disant voilà, Voilà, moi je vais essayer sur un scénario. Et voilà, je lui ai donné plein de scénarios en t'expliquant, en décrivant comment il est construit, et ainsi de suite. Et tout ça va se générer.
- Speaker #0
Donc ça veut dire que le métier de scénariste va être de plus en plus compliqué.
- Speaker #1
D'où la grève, c'est pour ça qu'il y a eu plein de films français qui ont eu plein de récompenses internationales l'année dernière. C'est que les scénaristes américains, ce sont leurs vrais rêves, parce que vous voyez que leur métier était en train de disparaître. Pareil pour les acteurs aussi, où maintenant on est capable de faire le même acteur. Regarde le dernier Indiana Jones, il y a des scènes entières où on a pris Harrison Ford, on lui a enlevé 20 ans, il a fait des scènes où il a 40 ans, et c'est une miracle de la tête. Justement,
- Speaker #0
moi je rebondis sur ce que vous dites, par rapport à tout ce qui est généré aujourd'hui, finalement, comment on peut aussi trouver cet équilibre entre l'innovation et la préservation des métiers humains ?
- Speaker #1
Si tu poses la question, c'est que tu as déjà la réponse en toi. Je pense qu'il n'y a pas un équilibre parce que c'est que des évolutions. Donc les métiers changent tous les jours et de plus en plus rapidement. Ce qu'on voit bien, c'est que la relation humaine n'est pas remplaçable. Le métier d'humain a tout son rôle. Et justement, je pense qu'avec ces technologies, on va plus se rapprocher sur ce que c'est une lettre humaine. quelle est la caractéristique de l'humanité et ça pose des problèmes philosophiques c'est pour ça que les grandes entreprises notamment chat gpt travaille sur des notions de revenus universels parce que en fait on le sait il suffit juste de lire la littérature de zazimov qui a écrit en 1950 presque 80 ans en fait les gens n'ont plus quasiment besoin de travailler parce que pour vivre pour aller dans les champs pour se nourrir des robots des ias sont capables de le faire donc Donc comment on fait en sorte que l'être humain... existe toujours.
- Speaker #0
Mais chaque humain va réagir différemment. Il y a des gens qui vont réfléchir et d'autres qui ne vont pas réfléchir. Il y a des gens qui vont utiliser leur temps et pas d'autres, non ?
- Speaker #1
Moi, aujourd'hui, je défends vraiment un truc essentiel, c'est que le temps est la seule ressource non renouvelable. C'est chaque minute qui est perdue, elle est perdue définitivement.
- Speaker #0
Pourtant, il existe une IA dont le slogan est « Les 28 heures que tu as perdues, je peux t'en faire récupérer la moitié. » Alors, on ne récupère jamais du temps.
- Speaker #1
Donc voilà, pour moi, l'automatisation, quand on va parler de l'IA, permet et a toujours permis de gagner du temps. Et après ce temps-là, on en fait autre chose. Soit on le prend pour soi, soit on travaille plus ou autre chose.
- Speaker #0
On va aborder l'IA vocale. Les premiers qui sont connus, c'est Siri ou Alexa. C'est les premiers qui ont été mis en place réels sur le marché. Il y en a sûrement d'autres pour diffuser de l'information. Mais aujourd'hui, tu penses qu'on en est où sur l'évolution du dialogue ?
- Speaker #1
Siri, je pense que c'est le pire des outils qui existent. Par contre, aujourd'hui, la reconnaissance vocale est relativement au point. Pas forcément sur des conversations à multi-interrupteurs, ça c'est encore un problème, mais globalement, on s'en sort très très bien. À 98%, ça marche très bien. Et la synthèse vocale, par contre, va révolutionner énormément de choses, notamment dans le cinéma. Parce qu'avoir un film, les dernières missions impossibles, en français, mais avec la vraie voix de l'acteur, c'est triste pour les doubleurs. Mais le jeu d'acteur est quand même ultra intéressant. On voit quand même toutes les subtilités quand on regarde un film en vidéo. Et on voit pourquoi un acteur est si bon que ça. C'est parce qu'il est capable de faire passer des émotions. Et ça, les IA, en reprenant le spectre vocal d'un Tom Cruise, ils vont refaire la même chose.
- Speaker #0
avec la voix de Tom Cruise, mais en français.
- Speaker #1
Ah bah très bien, ça m'amène directement à ce qui m'inquiète et m'interroge, et m'interpelle. Et donc j'aimerais qu'on parle de l'utilisation ou non de l'IA vocale sur les livres audio, ou les podcasts audio. Parce qu'aujourd'hui, il existe des sociétés qui font du clonage de voix, en enregistrant un certain nombre de mots, et son enregistrement de livres audio, alors je trouve l'idée intéressante, mais je ne suis pas encore persuadée qu'on en soit au niveau où l'IA... à les subtilités de l'émotion, le rythme posé et imposé et le ton d'un lecteur.
- Speaker #0
Alors, le rythme entièrement d'accord avec toi, parce que le rythme d'un texte va dépendre des mots et des notions qu'on veut faire. Par contre, l'intonation, ce serait plus subtil, parce que si Pia ne l'a pas vue, elle ne va pas pouvoir la deviner. Par contre, si le texte de référence possède... plus d'intonation et plus d'intonation émotionnelle, il va être capable de le reproduire. Du texte à dire pour éduquer l'IA. Par contre, ralentir, mettre une pause à un certain moment, augmenter l'attention.
- Speaker #1
Oui, mais il va être capable de le faire dans pas longtemps. On va finir par y arriver.
- Speaker #0
Ça, il n'y aura pas encore, mais sur quelles règles tu vas le faire ? Oui, mais encore faut-il avoir le jeu donné qui va permettre d'éduquer l'IA. Le problème, il est là. En fait, quand on se pose une question avec les IA aujourd'hui, c'est est-ce qu'on a la donnée numérique qui permet de reproduire le problématique qu'on veut traiter en quantité suffisante ?
- Speaker #1
Est-ce que tu penses que l'IA sera capable de l'accueillir ?
- Speaker #0
Rien ne m'empêche que le problème, c'est est-ce qu'on a la donnée ?
- Speaker #1
Alors, je pense qu'il n'y a pas encore suffisamment de livres audio avec une lecture de très bonne qualité. Enfin, ça, c'est ma vie, ça m'engage très bien. Quand on fait la comparaison avec le nombre de dictaptés numérisés... qui a permis à Liapche et Desbocquets, en comparaison, le nombre de livres audio, lui, il ne représente qu'une infime partie de la littérature existante. Donc on n'a pas forcément, même dans la quantité de livres qui sont passés en livres audio, on n'a pas forcément une quantité de livres suffisante, faite par des gens dont c'est la passion et le métier.
- Speaker #0
La différence, effectivement, elle est sur le fait de jouer et pas lire. Un jeu d'acteur rajouté... Un trémolo dans un mot parce qu'il y a tout un contexte, ou bien pour le même mot dans un autre contexte, ne pas le mettre, ça c'est un jeu d'acteur. Et ces subtilités, tant qu'on n'arrive pas à les digitaliser, à les numériser, à voir suffisamment, les IA ne vont pas avoir cette subtilité. Parce qu'encore une fois, elles ne sont pas intelligentes. Elles ne recrachent que ce qu'on leur a donné. Juste pour boucler sur le fait de générer du texte vocal par une IA, ça va tout dépendre de l'usage. Si c'est pour avoir la lecture d'une notice électronique, on s'en fout, que ce soit joué ou pas. C'est pas grave. Par contre, si on a un trajet de deux heures en train et qu'on a envie de se couper du monde et vivre une nouvelle aventure, un jeu d'acteur va être important. Pour des personnes, ils s'en foutent, ils veulent juste, typiquement, un rapport scientifique. Moi, je suis plutôt, tu parlais de podcast que j'écoute, podcast audio, moi, ça va être plutôt des événements scientifiques ou des trucs comme ça, que ce soit généré par une IA ou ou... par une personne, ça sera moins dérangeant. Je préfère que ce soit l'auteur de la thèse qui vienne défendre son truc, parce qu'il va mettre de l'émotion de manière complémentaire.
- Speaker #1
Donc tu considères que l'auteur du livre, du livre que tu lis, est la personne la mieux placée pour lire son ouvrage. C'est celle qui te donnera le plus de l'émotion.
- Speaker #0
Sur la meilleure personne à la dictée,
- Speaker #1
c'est évident. On est en plein dans ce qu'on essaie de faire, nous, avec Produit. faire confondre aux auteurs qu'ils sont les mieux placés pour lire leur livre.
- Speaker #0
À condition que ça ne soit pas l'IA qui est générale. Parce qu'aujourd'hui, je ne sais pas les stats, mais il y a de plus en plus de livres qui apparaissent, qui sont quasiment entièrement générés. Je ne parle même plus d'assistés par l'IA, parce qu'il faut s'assister, c'est dommage de s'en priver, mais ils sont générés en majorité par l'IA. Et donc là, les auteurs, ils ne connaissent que le résumé du chapitre. Le problème, je vois bien, moi je m'amuse avec des IA, plein d'IA, sur la création, et elles ont chacun un style différent. Et en fait, c'est pas un style humain. On voit que, même s'ils arrivent à raconter une histoire, la magie d'un roman écrit va apporter des sujets qui ne sont pas quantifiables mathématiquement. c'est la distinction pour ça moi ça fait ça fait 30 ans que je fais de l'IA ça fait 30 ans que moi je vois l'être humain il est unique l'humanité est unique et on a des choses extraordinaires bien parablement supérieure aux IA. Un exemple que je donne, c'est que pour arriver au même résultat, IA va consommer au minimum 600 watts pour générer du texte. Un être humain va consommer 60 watts. Et il fait plein de choses.
- Speaker #1
Et quel que soit le fait. Donc, on a parlé de voix générées par IA, qui sont de plus en plus réalistes. Moi, j'ai été frappée par la publicité, la prononciation, surtout en anglais. En français, j'ai l'impression qu'il y a... Encore des progrès à faire ? Peut-être parce que le français est plus difficile ?
- Speaker #0
Non, non, non. C'est surtout vrai en anglais, c'est qu'il y a beaucoup plus de sources d'informations et de données, notamment à travers les podcasts, qui ont alimenté France. On a très, très peu de données. Un temps, je m'interroge, je travaillais sur des projets de reconnaissance vocale, je cherchais des modèles français, et il y en a très, très peu et de très mauvaises qualités.
- Speaker #1
Le reste, c'est pour dire, c'est de la compériorité de la lecture humaine, même sur la littérature. Mais est-ce que toi, C'est comme des diables, comme des rêves.
- Speaker #0
et les vins lab sans saisisse non je ne suis pas dans le domaine la seule via si je donne comme exemple mais fait qu'il va avoir un rébut sur prochaine sur la musique c'est ce mot toutes les 90% de la musique serve sur les radios tout ça ça peut être générée par par paria voilà c'est divertissant c'est des musiques d'ambiance ça t'auras pas des textes comme tu pourrais avoir avec Stromae ou ainsi de suite, ou quand tu commences à t'attacher au texte, et même à la façon de le dire, tu vois qu'il y a des choses. L'avantage des livres, c'est qu'en fait, ce n'est pas redondant. La mélodie, elle n'est pas sur la répétition d'un refrain. Elle est sur toute une histoire, sur un arc narratif, ainsi de suite. Pour voir, parce que c'est des enjeux qui sont énormes, quand on voit qu'une IA est capable de reproduire des styles, on peut se dire, comment tu peux intégrer ça dans ta démarche artistique ? Et je pense que oui, on revient à que ce soit la création, que ce soit la musique, que ce soit la lecture, ça peut aider à l'inspiration, mais ça ne va pas tout faire, parce que la magie, c'est l'homme qui le met, on verra peut-être dans un siècle, mais aujourd'hui, c'est l'homme qui apporte cette touche intangible. Je sais que je crois beaucoup en l'homme, mais avec un grand H, mais je pense que ces technologies vont augmenter les écarts entre deux catégories. des personnes qui sont capables d'utiliser leur cerveau et d'autres qui ne l'ont pas appris à utiliser et être plutôt passifs. Le seul moyen, c'est l'éducation. Je crois beaucoup à l'éducation. On essaye de leur inculquer des notions, mais pas forcément de leur recruter. Les mathématiques, en fait, c'est une des réponses. Et en plus, comment le programme mathématique est enseigné, on ne prend pas suffisamment de recul, alors que tous les grands philosophes étaient des grands mathématiciens. Mais je pense qu'il faudrait réellement commencer à sensibiliser les gens à utiliser la pensée.
- Speaker #1
Oui, la pensée est un outil extraordinaire. La pensée des philosophes est organisée comme une pensée mathématique. Alors, vouloir formater très jeune et dire à quelqu'un, tu as un esprit scientifique ou tu as un esprit littéraire, ce n'est pas la solution. En fait, on ne devrait pas. Les deux sont liés et c'est pour ça que les meilleurs mathématiciens étaient des philosophes. ils se remettaient en question pour avancer. Donc on ne devrait pas.
- Speaker #0
On ne devrait pas, tout à fait. L'important, je pense que c'est de donner l'opportunité et les occasions à ce que les gens utilisent leur cerveau. C'est la base. Mais on s'aperçoit que c'est un outil qui est extraordinaire, qui a mis des milliers d'années à se développer. Il y a un potentiel qui est énorme. On n'a rien à faire avec ça en cumulant l'expérience et la connaissance. On n'a rien à faire des IA, justement. Mais ceux qui ont créé les IA, c'est parce que c'est les gens qui ont utilisé leur cerveau. ceux qui seront utilisés par les IA, ce sera ceux qui n'utilisent pas leur cerveau. Tout le monde a un cerveau, donc tout le monde peut l'utiliser.
- Speaker #1
Alors les contenus audio, les livres audio c'est plutôt pour les personnes âgées, et puis les podcasts c'est pour une population plus jeune. Aujourd'hui quand on regarde le développement, il y a pas mal de... que ce soit en France ou ailleurs, les podcasts ont fait un essor, surtout dans les pays francophones, mais pas au niveau des anglophones et des provinces américaines. On a un nombre... exponentielle des podcasts existants. Le livre audio prend aussi une place en pourcent croissante sur le marché du carrière, avec une évolution de plus de 20% par an sur une décennie. Moi, je suis convaincue que les podcasts devraient amener quelque chose de plus au livre audio, transporter le livre audio en podcast avec des lectures qui peuvent être lues par chapitre, par exemple. Et puisque tu écoutes des podcasts, qu'est-ce qu'à ton avis, tu irais écouter un livre sous cette forme-là, avec ou sans dialogue, bien sûr, mais est-ce que tu irais écouter un podcast comme ça ?
- Speaker #0
moi je pense tout parce qu'en fait alors les podcasts c'est vrai qu'aujourd'hui on est après les livres audio c'est chiant parce que souvent ben c'est pas forcément vivant et puis effectivement on n'y a pas accès facilement alors que les podcasts on l'a surtout pas fort On va dans sa voiture, on est là. Donc, avoir un découpage par chapitre, je pense que, moi, je crois de toute façon à l'audio parce qu'en France, on est très, très en retard sur ce sujet-là. Donc, ça ne peut que croître. L'être humain est flémar par définition. Ça s'appelle la radierie cognitive. Donc, un mécanisme qui utilise notre cortex, consomme énormément d'énergie pour le cerveau. avoir des mécanismes de raccourci, de radinerie, qui vont permettre de squeezer son cortex, c'est une économie de survie. Et l'audio est beaucoup plus simple, et d'autant plus que lire, les gens ont de moins en moins de temps, de moins en moins d'envie, surtout les jeunes. On parle de la génération arrivante, parce que nous, on est obsolètes. Ils sont dans le transport en commun, d'avoir son casque et d'écouter un livre. que de lire, en fait, ce qu'on faisait avant.
- Speaker #1
Dans la nouvelle génération, il y a quand même une part de lecture importante. Quand on regarde le monde de l'édition, il ne s'est jamais aussi bien porté. Mais le temps de lecture qui passe est faible, bien sûr, en comparaison au même âge où on lisait beaucoup plus. Mais je reste convaincue que pour les ramener à la littérature, il faut passer par l'audio. Et en particulier par les podcasts parce que c'est leur mode de consommation. Comme ça, ça évitera qu'ils ne lisent que les résumés. ils pourront s'évaluer. Et si tu écoutais des livres podcast, ça serait quel type de livre ?
- Speaker #0
Des livres de sensation. Parce que, Thérère, je pense, moi, je reste quand même attaché au film. À la liseuse, tous les soirs, je lis mon petit roman. On est tous différents. Oui, oui. Mais les podcasts, je vais plutôt les écouter dans les trajets longs. Avoir une histoire en voiture, avoir une histoire qui va m'accompagner sur tout le long, oui, ça, c'est...
- Speaker #1
C'est le but de ce podcast, c'est d'inciter les auteurs à faire des livres audio, des podcasts audio, pour qu'il y ait plus de gens qui lisent de l'audio.
- Speaker #0
Je pense que ce qui va être essentiel, ça va être surtout de faire un spectacle vivant. C'est ça qui est le plus important. L'été, sur France Inter, quand j'étais petit, tu avais une pièce qui passait à la radio.
- Speaker #1
C'est ça, ça a commencé à la radio comme ça a commencé dans les journaux, avec les livres comme Le Comte de Montecristo qui était publié. comme un feuilleton dans le journal des débats, en première page, entre 1844 et jusqu'en 1846. Et c'est en partie ce qu'on veut faire, cette volonté de possibilité d'histoire du soir, ou de moment de lecture dans les transports, ou en cuisinant, ou en travaillant, comme un feuilleton radiophonique. Par le biais du podcast, on veut que ça soit un peu moins figé qu'un audio, que ça soit plus vivant à écouter. Quels conseils avez-vous à donner aux auteurs ? ou utiliser l'IA ?
- Speaker #0
Utiliser les IA disponibles pour trouver un peu l'inspiration, la reformulation, ainsi de suite. C'est un outil qui est pratique. Par contre, ne faites pas générer un chapitre ou un paragraphe entier. Ça perdrait la valeur humaine, mais donc ça perdrait de la consistance.
- Speaker #1
Est-ce que tu vas être prêt à écouter des histoires de polio, alors, en podcast ?
- Speaker #0
C'est des choses qui sont intéressantes. Parce que c'est vrai que lire, en fait, ça nécessite... avec une tablette ou un livre, ça nécessite de se poser. Une heure de pilier tous les soirs, ça sera le moment idéal.
- Speaker #1
Et j'ai une dernière question, qui est probablement une question difficile. Si tu dois résumer en une phrase l'impact du potentiel de l'IA sur toute la création littéraire audio de la société d'aujourd'hui, qu'est-ce que tu dirais ?
- Speaker #0
Oui. Et l'IA, c'est une révolution pour l'humanité. Ça va augmenter le temps disponible. C'est la quatrième vraie révolution. C'est la vraie révolution. C'est que ça va changer rapidement plein de métiers. Ça a déjà changé plein de métiers. Ça va permettre de faire plus de choses.
- Speaker #1
Donc, si je devais faire un petit résumé de tout ce que tu viens de nous dire, je dirais, faites de la philosophie. Continuez à réfléchir, essayez d'enseigner autour de vous les bienfaits de l'utilisation de l'IA. Réfléchis et raisonnez, aidez-vous pour gagner du temps. Et votre métier ne disparaîtra pas. C'est chouette. Oui. Merci David de nous avoir accueillis et de nous avoir parlé de ton univers de l'IA.
- Speaker #0
A bientôt. Merci à vous et je vous souhaite une bonne journée. Au revoir à tous.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Ce que vous écoutez en ce moment est juste un extrait de l'entretien que nous avons eu avec lui. Si vous voulez l'entendre en entier, vous l'aurez à disposition la semaine prochaine. En attendant, je vous remercie de nous avoir écoutés jusqu'au bout. Si vous avez aimé l'épisode, n'hésitez pas à nous suivre et à mettre 5 étoiles. A bientôt ! Et surtout, laissez plus vos livres seuls sur une étagère. Libérez-les !