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Politistes dans la Cité

#14- Fariba Adelkhah: prisonnière scientifique, par Béatrice Hibou

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1h08 |08/03/2022
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Description

Ce quatorzième épisode de Politistes dans la Cité est un peu particulier, puisqu’il est consacré à une chercheuse qui n’est pas là pour parler d’elle. Cette chercheuse, c’est Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne, connue pour ses travaux sur l’Iran et l’Afghanistan. 


Depuis le 5 juin 2019, soit presque 3 ans, Fariba Adelkhah est privée de liberté en Iran, condamnée à 5 ans de prison, pour des motifs très politiques et arbitraires. Pour parler d'elle, de son travail, et de son positionnement dans la Cité, nous avons reçu Béatrice Hibou, directrice de recherche au CNRS, et membre fondatrice de son comité de soutien, un comité qui réunit aujourd'hui plus d'une centaine de personnes oeuvrant sans relâche pour demander la libération inconditionnelle de Fariba Adelkhah et dénoncer l'arbitraire de son emprisonnement. 

Dans ce long entretien, nous avons d'abord pris le temps de parler du travail de chercheuse de Fariba Adelkhah: en quoi est-elle, plus que jamais, une anthropologue voire une politiste dans la Cité? Pourquoi ses travaux ont-ils pu être jugés "suspects" par le régime, alors même qu'elle prenait garde de ne jamais mélanger le scientifique et le politique? Comment expliquer que des pouvoirs publics ne fassent pas la différence entre recherche et "espionnage"? 

Dans un second temps, nous sommes revenues sur comment s'est organisée la mobilisation, visible et invisible mais toujours durable, du comité de soutien de Fariba: des hashtags "FreeFariba" à la demande de cessation des partenariats avec les institutions iraniennes en passant par de nombreuses manifestations à caractère scientifique. Nous sommes aussi revenues sur le choix d'innover dans les termes, en parlant de Fariba comme d'une prisonnière "scientifique" et non "politique".

Enfin, nous avons clôt la discussion par un échange sur ce que signifie aussi le "risque": Fariba se savait-elle exposée à l'arbitraire? Savait-elle qu'elle "prenait des risques"? Qui définit ce qu'est un terrain à risque et quelles conséquences pour une recherche pionnière et indépendante cette notion de risque peut-elle avoir?


Un grand merci à Béatrice Hibou d'avoir prêté sa voix et livré ses analyses pour sensibiliser, nous l'espérons, un public plus large à un combat qui n'est pas que celui de Fariba Adelkhah, mais bien celui de la recherche et des sciences sociales en général.  


 

Pour aller plus loin

 

Site du comité de soutien : https://faribaroland.hypotheses.org

 

« Écrits d’avant-prison. Pour la libération de Fariba Adelkhah », Critique internationale , n°90, janv-mars 2021


Pour Fariba Adelkhah et Roland Marchal. Chercheurs en péril, Presses de Sciences Po, 2020  

 

Interview de Roland Marchal sur RFI suite  à sa libération, 7 avril 2020


Série d'articles de Sociétés Politiques Comparées dédiés à Fariba et à la liberté scientifique


«Sociologie et anthropologie sociale du politique: penser en pensant à elle et avec elle », Série de séminaires organisés au CERI autour et pour Fariba


Fariba Adelkhah, Les Mille et une frontières de l’Iran. Quand les voyages forment la nation, Karthala, 2012.


Fariba Adelkhah, Être moderne en Iran, Karthala, 2006.


Fariba Adelkhah, La Révolution sous le Voile. Femmes islamiques d’Iran, Karthala, 1991. 

 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Ce quatorzième épisode de Politistes dans la Cité est un peu particulier, puisqu’il est consacré à une chercheuse qui n’est pas là pour parler d’elle. Cette chercheuse, c’est Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne, connue pour ses travaux sur l’Iran et l’Afghanistan. 


Depuis le 5 juin 2019, soit presque 3 ans, Fariba Adelkhah est privée de liberté en Iran, condamnée à 5 ans de prison, pour des motifs très politiques et arbitraires. Pour parler d'elle, de son travail, et de son positionnement dans la Cité, nous avons reçu Béatrice Hibou, directrice de recherche au CNRS, et membre fondatrice de son comité de soutien, un comité qui réunit aujourd'hui plus d'une centaine de personnes oeuvrant sans relâche pour demander la libération inconditionnelle de Fariba Adelkhah et dénoncer l'arbitraire de son emprisonnement. 

Dans ce long entretien, nous avons d'abord pris le temps de parler du travail de chercheuse de Fariba Adelkhah: en quoi est-elle, plus que jamais, une anthropologue voire une politiste dans la Cité? Pourquoi ses travaux ont-ils pu être jugés "suspects" par le régime, alors même qu'elle prenait garde de ne jamais mélanger le scientifique et le politique? Comment expliquer que des pouvoirs publics ne fassent pas la différence entre recherche et "espionnage"? 

Dans un second temps, nous sommes revenues sur comment s'est organisée la mobilisation, visible et invisible mais toujours durable, du comité de soutien de Fariba: des hashtags "FreeFariba" à la demande de cessation des partenariats avec les institutions iraniennes en passant par de nombreuses manifestations à caractère scientifique. Nous sommes aussi revenues sur le choix d'innover dans les termes, en parlant de Fariba comme d'une prisonnière "scientifique" et non "politique".

Enfin, nous avons clôt la discussion par un échange sur ce que signifie aussi le "risque": Fariba se savait-elle exposée à l'arbitraire? Savait-elle qu'elle "prenait des risques"? Qui définit ce qu'est un terrain à risque et quelles conséquences pour une recherche pionnière et indépendante cette notion de risque peut-elle avoir?


Un grand merci à Béatrice Hibou d'avoir prêté sa voix et livré ses analyses pour sensibiliser, nous l'espérons, un public plus large à un combat qui n'est pas que celui de Fariba Adelkhah, mais bien celui de la recherche et des sciences sociales en général.  


 

Pour aller plus loin

 

Site du comité de soutien : https://faribaroland.hypotheses.org

 

« Écrits d’avant-prison. Pour la libération de Fariba Adelkhah », Critique internationale , n°90, janv-mars 2021


Pour Fariba Adelkhah et Roland Marchal. Chercheurs en péril, Presses de Sciences Po, 2020  

 

Interview de Roland Marchal sur RFI suite  à sa libération, 7 avril 2020


Série d'articles de Sociétés Politiques Comparées dédiés à Fariba et à la liberté scientifique


«Sociologie et anthropologie sociale du politique: penser en pensant à elle et avec elle », Série de séminaires organisés au CERI autour et pour Fariba


Fariba Adelkhah, Les Mille et une frontières de l’Iran. Quand les voyages forment la nation, Karthala, 2012.


Fariba Adelkhah, Être moderne en Iran, Karthala, 2006.


Fariba Adelkhah, La Révolution sous le Voile. Femmes islamiques d’Iran, Karthala, 1991. 

 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Ce quatorzième épisode de Politistes dans la Cité est un peu particulier, puisqu’il est consacré à une chercheuse qui n’est pas là pour parler d’elle. Cette chercheuse, c’est Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne, connue pour ses travaux sur l’Iran et l’Afghanistan. 


Depuis le 5 juin 2019, soit presque 3 ans, Fariba Adelkhah est privée de liberté en Iran, condamnée à 5 ans de prison, pour des motifs très politiques et arbitraires. Pour parler d'elle, de son travail, et de son positionnement dans la Cité, nous avons reçu Béatrice Hibou, directrice de recherche au CNRS, et membre fondatrice de son comité de soutien, un comité qui réunit aujourd'hui plus d'une centaine de personnes oeuvrant sans relâche pour demander la libération inconditionnelle de Fariba Adelkhah et dénoncer l'arbitraire de son emprisonnement. 

Dans ce long entretien, nous avons d'abord pris le temps de parler du travail de chercheuse de Fariba Adelkhah: en quoi est-elle, plus que jamais, une anthropologue voire une politiste dans la Cité? Pourquoi ses travaux ont-ils pu être jugés "suspects" par le régime, alors même qu'elle prenait garde de ne jamais mélanger le scientifique et le politique? Comment expliquer que des pouvoirs publics ne fassent pas la différence entre recherche et "espionnage"? 

Dans un second temps, nous sommes revenues sur comment s'est organisée la mobilisation, visible et invisible mais toujours durable, du comité de soutien de Fariba: des hashtags "FreeFariba" à la demande de cessation des partenariats avec les institutions iraniennes en passant par de nombreuses manifestations à caractère scientifique. Nous sommes aussi revenues sur le choix d'innover dans les termes, en parlant de Fariba comme d'une prisonnière "scientifique" et non "politique".

Enfin, nous avons clôt la discussion par un échange sur ce que signifie aussi le "risque": Fariba se savait-elle exposée à l'arbitraire? Savait-elle qu'elle "prenait des risques"? Qui définit ce qu'est un terrain à risque et quelles conséquences pour une recherche pionnière et indépendante cette notion de risque peut-elle avoir?


Un grand merci à Béatrice Hibou d'avoir prêté sa voix et livré ses analyses pour sensibiliser, nous l'espérons, un public plus large à un combat qui n'est pas que celui de Fariba Adelkhah, mais bien celui de la recherche et des sciences sociales en général.  


 

Pour aller plus loin

 

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Pour Fariba Adelkhah et Roland Marchal. Chercheurs en péril, Presses de Sciences Po, 2020  

 

Interview de Roland Marchal sur RFI suite  à sa libération, 7 avril 2020


Série d'articles de Sociétés Politiques Comparées dédiés à Fariba et à la liberté scientifique


«Sociologie et anthropologie sociale du politique: penser en pensant à elle et avec elle », Série de séminaires organisés au CERI autour et pour Fariba


Fariba Adelkhah, Les Mille et une frontières de l’Iran. Quand les voyages forment la nation, Karthala, 2012.


Fariba Adelkhah, Être moderne en Iran, Karthala, 2006.


Fariba Adelkhah, La Révolution sous le Voile. Femmes islamiques d’Iran, Karthala, 1991. 

 


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Ce quatorzième épisode de Politistes dans la Cité est un peu particulier, puisqu’il est consacré à une chercheuse qui n’est pas là pour parler d’elle. Cette chercheuse, c’est Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne, connue pour ses travaux sur l’Iran et l’Afghanistan. 


Depuis le 5 juin 2019, soit presque 3 ans, Fariba Adelkhah est privée de liberté en Iran, condamnée à 5 ans de prison, pour des motifs très politiques et arbitraires. Pour parler d'elle, de son travail, et de son positionnement dans la Cité, nous avons reçu Béatrice Hibou, directrice de recherche au CNRS, et membre fondatrice de son comité de soutien, un comité qui réunit aujourd'hui plus d'une centaine de personnes oeuvrant sans relâche pour demander la libération inconditionnelle de Fariba Adelkhah et dénoncer l'arbitraire de son emprisonnement. 

Dans ce long entretien, nous avons d'abord pris le temps de parler du travail de chercheuse de Fariba Adelkhah: en quoi est-elle, plus que jamais, une anthropologue voire une politiste dans la Cité? Pourquoi ses travaux ont-ils pu être jugés "suspects" par le régime, alors même qu'elle prenait garde de ne jamais mélanger le scientifique et le politique? Comment expliquer que des pouvoirs publics ne fassent pas la différence entre recherche et "espionnage"? 

Dans un second temps, nous sommes revenues sur comment s'est organisée la mobilisation, visible et invisible mais toujours durable, du comité de soutien de Fariba: des hashtags "FreeFariba" à la demande de cessation des partenariats avec les institutions iraniennes en passant par de nombreuses manifestations à caractère scientifique. Nous sommes aussi revenues sur le choix d'innover dans les termes, en parlant de Fariba comme d'une prisonnière "scientifique" et non "politique".

Enfin, nous avons clôt la discussion par un échange sur ce que signifie aussi le "risque": Fariba se savait-elle exposée à l'arbitraire? Savait-elle qu'elle "prenait des risques"? Qui définit ce qu'est un terrain à risque et quelles conséquences pour une recherche pionnière et indépendante cette notion de risque peut-elle avoir?


Un grand merci à Béatrice Hibou d'avoir prêté sa voix et livré ses analyses pour sensibiliser, nous l'espérons, un public plus large à un combat qui n'est pas que celui de Fariba Adelkhah, mais bien celui de la recherche et des sciences sociales en général.  


 

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« Écrits d’avant-prison. Pour la libération de Fariba Adelkhah », Critique internationale , n°90, janv-mars 2021


Pour Fariba Adelkhah et Roland Marchal. Chercheurs en péril, Presses de Sciences Po, 2020  

 

Interview de Roland Marchal sur RFI suite  à sa libération, 7 avril 2020


Série d'articles de Sociétés Politiques Comparées dédiés à Fariba et à la liberté scientifique


«Sociologie et anthropologie sociale du politique: penser en pensant à elle et avec elle », Série de séminaires organisés au CERI autour et pour Fariba


Fariba Adelkhah, Les Mille et une frontières de l’Iran. Quand les voyages forment la nation, Karthala, 2012.


Fariba Adelkhah, Être moderne en Iran, Karthala, 2006.


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