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Au cœur du deuil animalier

Épisode #11: Le deuil animalier selon les personnes : enfants, adultes, seniors… et même les animaux

Épisode #11: Le deuil animalier selon les personnes : enfants, adultes, seniors… et même les animaux

17min |14/05/2025
Play
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17min |14/05/2025
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Description

Le deuil animalier ne se vit pas de la même manière selon que l’on soit un enfant, un homme, une femme, une personne âgée… ou un autre animal.

Dans cet épisode profondément humain et bienveillant, je te propose un voyage à travers les différentes façons de vivre la perte d’un compagnon à quatre pattes.

Comment les enfants expriment leur chagrin ?

Pourquoi les hommes en parlent si peu ?

Qu’est-ce qui rend le deuil parfois si intense chez les femmes ?

Quelle place prend l’animal dans la vie d’un senior ?

Et surtout… que ressentent les animaux qui restent ?

Je te partage des témoignages, des exemples concrets et des conseils pour mieux comprendre et accompagner chaque sensibilité dans ce moment si particulier.

📌 Que tu sois concerné personnellement, que tu accompagnes un proche, ou que tu souhaites simplement mieux comprendre… cet épisode t’apportera des clés précieuses et un peu de douceur.

💬 À la fin de l’épisode, je te présente aussi un ebook pour aider ton enfant à traverser le deuil de son animal, avec des mots simples, des rituels, et des pages à compléter ensemble.

retrouve dès maintenant le guide sur https://bio.site/anideuil⁠

Abonne-toi pour ne rien rater des prochains épisodes. 🤍 Partage cet épisode à quelqu’un que ça pourrait aider. 💌 Retrouve-moi sur Instagram : ⁠@deuil_animalier⁠


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Cœur du deuil animalier. Je suis ravie de te retrouver aujourd'hui dans un épisode qui me tient particulièrement à cœur, parce que si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être... que tu vis ou que tu as vécu la paire d'un animal que tu aimes profondément et tu l'as sûrement déjà remarqué on ne vit pas ce deuil de la même façon selon qui on est selon notre âge notre sensibilité notre rôle dans la famille ou notre vécu Aujourd'hui, j'avais envie de te proposer un voyage tout en douceur, tout en écoute, pour explorer comment le douceur de la vie est-il. d'ailes animaliers se manifestent chez différentes personnes. Tu te demandes, quelles différentes personnes ? Eh bien, nous allons voir chez les enfants, chez les hommes, les femmes, les personnes âgées et même les animaux qui restent. On va parler de leurs réactions, de leurs besoins, des émotions qui les traversent, avec des témoignages, des chiffres et toujours ce regard bienveillant. sans jugement. D'ailleurs, si tu accompagnes un enfant dans ce moment difficile, je te parlerai aussi en fin d'épisode d'un petit guide que j'écris pour mettre des mots sur ce que tu vis avec lui, pour l'accompagner dans ce passage souvent tabou et souvent minimisé, mais tellement important. Prends le temps, respire, ce moment, il est pour toi. Nous allons déjà voir le deuil chez les enfants. Quand un enfant perd un animal, il perd au final bien plus qu'un compagnon de jeu. Il perd un confident, un repère, un pilier silencieux de son quotidien. Et pourtant, on sous-estime très souvent ce qu'ils vivent. On croit qu'ils ne réalisent pas, qu'ils s'oublieront vite. Et c'est totalement faux. Il faut savoir qu'une étude a montré que 7 enfants sur 10 vivent la perte d'un animal de compagnie avant l'adolescence. Pour eux, c'est souvent le premier vrai deuil, leur première confrontation à la mort. Et comme leur cerveau n'a pas encore totalement intégré la permanence de la mort, leur réaction peut surprendre. Ils peuvent jouer juste après avoir pleuré, ou poser des questions du type quand est-ce qu'il revient ils peuvent aussi régresser un peu du style recommencer à faire pipi au lit avoir peur de dormir seul faire des cauchemars devenir plus collant ou plus anxieux mais tout cela c'est normal chez les enfants le deuil chez eux se vit en vagues il revient différemment à mesure qu'il grandit je pense d'ailleurs à chloé une petite fille de neuf ans qui a perdu son lapin tout doux sa maman m'a confié qu'elle avait arrêté de parler pendant deux jours et puis un soir elle a écrit une lettre pour lui dire merci merci d'avoir été là elle l'a enterré dans le jardin sous sa cabane les rituels les objets symboliques les mots simples sont précieux pour les enfants leur permettent de dessiner ce qu'ils ressentent de fabriquer une boîte à souvenirs ou même d'écrire une histoire les aident à traverser cette perte en douceur, à adapter bien évidemment selon l'âge de l'enfant, mais il est important de les inclure dans tout ce qu'il se passe et de savoir quelles émotions les traversent et de mettre des mots simples dessus. On évite également de leur dire « il est parti en vacances » ou « il s'est endormi » . Ça peut rajouter une charge pour eux très anxiogène. La peur de l'endormissement d'ailleurs, la peur que papa, maman, papi, mamie s'endorment et fassent pareil, ne se réveillent plus. Tout ça, ça peut jouer. On évite aussi le « il est parti dans le ciel » pour les enfants. Alors après chacun fait comme il le souhaite. Mais lors de ma formation de conseillère funéraire, la psychologue qui nous formait sur le deuil, nous a confié qu'elle avait accompagné une famille, et cette famille-là avait expliqué à leur petit garçon de 5 ans que Papy était parti au ciel. Et un jour, cette maman, rentrant chez elle, a retrouvé son petit garçon de 5 ans sur le toit de la maison. Paniqué, elle est allée le récupérer très vite. Et quand ils lui ont demandé qu'est-ce qu'il faisait sur le toit, il leur a répondu qu'il voulait aller faire un bisou à son papy. Les enfants débordent d'imaginaire. Et les moindres petites phrases ou petits mots peuvent prendre des proportions assez conséquentes. Après, chacun sent et fait comme il peut avec son enfant, mais voilà quelques petites pistes éventuellement qui peuvent faire réfléchir. Si tu ne sais pas vraiment comment t'y prendre, j'écris un guide tout doux à destination des parents et des enfants. Tu trouveras des phrases simples, des astuces si je puis dire, ou même des idées, des pages à compléter, des rituels adaptés, et surtout... une façon d'ouvrir la parole, sans forcer et sans minimiser. Le second deuil, c'est le deuil chez les hommes. Et oui messieurs, vous êtes quelques-uns à me suivre à travers ce podcast, et j'ai une pensée toute particulière pour vous, car vous aussi vous souffrez, mais différemment. Le deuil chez les hommes est plus souvent silencieux, non pas qu'ils le ressentent non, mais... parce que la société les a souvent conditionnés à ne pas craquer, à ne pas montrer ses émotions, à ne pas pleurer, à rester l'homme fort. Et pourtant, l'attachement à un animal peut être extrêmement fort, parfois même plus qu'avec certains humains. Jean, 52 ans, m'a confié qu'il n'avait jamais pleuré autant que pour son chien Balou. Et pourtant... Il n'a jamais parlé de cette douleur à son entourage. Il m'a dit « Je n'ai pas osé, c'est un chien. J'avais peur qu'on me prenne pour un faible. Alors, que fait-on ? » C'est vrai, les hommes expriment souvent leur chagrin à travers des actions. Ils creusent la tombe, par exemple, ils organisent l'incinération, ils rangent toutes les affaires et après, ils restent seuls avec leurs pensées. Ils ne parlent pas et leur vie continue. Ou du moins, ils font comme si tout était normal et comme si tout allait. Mais parfois, il suffit de les observer et de leur tendre un espace sans jugement et de leur dire « tu veux en parler ? » ou « juste qu'on soit là ensemble » . Il y a ceux qui n'osent pas dire qu'ils vivent un deuil parce qu'ils n'ont pas les mots. Alors soyons doux avec eux aussi, proposons sans forcer, écoutons sans commenter, et laissons-les vivre leur douleur à leur rythme. Alors messieurs, si vous m'écoutez, sachez que cet espace est aussi fait pour vous, et que si vous en ressentez le besoin, vous pouvez m'envoyer un message, il n'y a pas de honte à ça. Je suis là aussi pour vous. Et qu'en est-il du deuil chez les femmes ? Les femmes, elles, expriment plus facilement leurs émotions. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'on souffre moins, ni qu'elles s'en sortent mieux d'ailleurs. Ce que je remarque souvent chez les femmes que j'accompagne, c'est une culpabilité immense. Surtout si elles ont dû prendre la décision de l'euthanasie. Elles rejouent sans cesse la scène. se demandent si elles ont attendu trop ou pas assez elles s'en veulent d'avoir peut-être raté un signe de ne pas avoir été là à l'instant final sophie par exemple a perdu sa petite minette noisette après dix-huit ans de vie commune elle m'a dit je vis ce deuil comme si j'avais perdu un bout de moi c'était ma confidente ma gardienne chez beaucoup de femmes l'attachement à l'animal est fusionnel l'animal devient un refuge émotionnel, un ancrage. Alors, quand il meurt, c'est tout un équilibre qui s'effondre. Les femmes ont souvent besoin de commémorer, de créer du sens. Elles réalisent des albums photos, font graver un bijou avec son nom, écrivent des lettres d'adieu, ou allument une bougie chaque soir pendant une semaine, un mois, le temps nécessaire. Tout cela est très sain. C'est ce qui les aide à traverser, c'est ce qui leur permet d'honorer ce lien si fusionnel et si exceptionnel qu'elles ont vécu avec. Un deuil également qu'on ne parle pas souvent et pourtant qui est bien présent et peut-être pas forcément plus douloureux, mais plus, si je puis dire, plus intense parce qu'il ramène beaucoup de souvenirs, beaucoup de choses. C'est le deuil chez les seniors. Les personnes âgées vivent souvent la perte d'un animal de compagnie comme une double peine. Parce qu'il y a la perte de leur compagnon. et le retour brutal également à la solitude quatre-vingt-quinze pour cent des seniors déclarent que leur animal représente leur principale compagnie quotidienne un être qui ne les juge pas qui les écoute qui les occupe et qui leur donne un rythme au quotidien j'échangeai un jour avec andré qui à l'époque avait quatre-vingt-un ans il m'a dit quand poupette est morte j'ai eu l'impression qu'on m'avait coupé du monde elle a été ma dernière conversation du jour et en fait en créant cet épisode j'ai pensé à andré et à cette phrase qu'il m'a dite parce que le deuil chez les seigneurs pourra vivre d'anciens deuils celui d'un conjoint d'un enfant ou d'un autre animal et parfois il provoque un isolement encore plus fort certains n'osent pas en parler à leurs proches de peur d'être jugé ou d'ennuyer. D'autres refusent catégoriquement de reprendre un animal. Je suis trop vieux, je ne veux pas qu'il me survive. Et c'est d'ailleurs ce que le deuil animalier rappelle à ces personnes. C'est que le départ de cet animal, c'était le départ de leur dernier animal de compagnie dans leur vie. Et dans ces cas-là, on peut proposer des choses toutes simples. Appeler régulièrement la personne, créer un petit album souvenir ensemble, proposer d'allumer une bougie en sa mémoire, ou tout simplement écouter et être là, présent. D'ailleurs, j'ai vu il y a quelques semaines de ça, un poste disant que certains EHPAD maintenant acceptaient l'animal de compagnie, qu'il vienne en même temps que le résident. Et je trouve cette démarche tellement importante. tellement bienveillante car ce qu'il faut savoir c'est que certains seniors ont dû se séparer de leur animal de compagnie parce qu'ils entraient dans un EHPAD. Alors ils perdaient déjà leur repère, leur maison, leur quotidien. Ils avaient un animal près d'eux et ils devaient tout simplement trouver une solution pour cet animal parce qu'ils ne pouvaient pas l'emmener avec eux. Et c'est tout. tellement dure pour ces personnes-là. Je pense à toutes ces personnes qui ont dû trouver une solution de placement, de faire réadopter leur animal. Et je pense même à l'animal qui lui perdait aussi son meilleur ami. Donc le fait que les EHPAD acceptent, du moins certains acceptent que l'animal vienne en tant que résident également, je trouve magnifique comme geste. Après, il faudra quand même les accompagner parce que le jour où leur animal part, c'est un déchirement. Et parce que leur chagrin est réel, immense, et souvent il est très silencieux. D'ailleurs, en parlant d'animaux de compagnie, il y a aussi ceux qu'on oublie, parfois. C'est les animaux qui restent. Un chien qui perd son compagnon chat, Un chat qui perd sa sœur de portée, un cheval qui ne partage plus son box avec son binôme, oui, eux aussi ressentent le manque. À leur manière, ils peuvent devenir abattus, anxieux, perdre l'appétit, pleurer, ou chercher leur compagnon à la maison. Je me souviens d'ailleurs de Ausha, une minette qui était âgée, et s'est mise à vocaliser tous les soirs après la mort de son frère. Pendant trois semaines, trois semaines c'est long, elle allait dans tous les coins, le cerfait, miaulait, puis se couchait, épuisait. Dans ces moments-là, le mieux qu'on puisse faire, c'est maintenir les routines, parler doucement, éviter tous les changements brutaux et ne pas introduire un nouvel animal trop vite. D'ailleurs, si vous avez le moindre doute, il y a votre vétérinaire qui est présent, à qui vous pouvez demander conseil, si vous voyez que votre animal de compagnie vit mal également. ce deuil. Et surtout, il faut rester attentif à leur comportement, parce que même un changement léger peut vous mettre un petit peu sur la piste. Parce que eux aussi ont besoin d'être accompagnés. Alors tu vois, ce qu'on peut retenir de tout ça, c'est qu'il n'y a pas une façon unique de vivre le deuil animalier. Et aussi, on peut voir que le deuil animalier est universel. Il y a autant de façons de faire son deuil qu'il y a d'individus. Chacun le traverse avec sa sensibilité, ses blessures, son histoire, son âge et ses repères. Et le rôle qu'on peut jouer, toi, moi, c'est de respecter ça, d'écouter, d'accompagner et surtout de ne pas minimiser. Si tu es parent d'ailleurs et que tu veux aider ton enfant à traverser cette épreuve, N'hésite pas à découvrir mon petit guide, comment accompagner son enfant à traverser le deuil animalier. Il est pensé pour vous guider ensemble, pour vous offrir des mots simples, de la douceur et des jolis moments de partage malgré la tristesse, de créer une connexion avec son enfant à travers des activités. D'ailleurs, si tu souhaites le découvrir, je te laisse le lien dans cette description. Je te remercie d'avoir pris le temps. d'écouter cet épisode. J'espère qu'il t'aura apporté un peu de clarté, de réconfort ou d'inspiration. Et si tu veux soutenir le podcast, pense à t'abonner, à le partager ou à me laisser même un petit avis. Ça compte énormément pour moi. Et surtout, ça fait rayonner un sujet encore trop tabou aujourd'hui. Je t'envoie plein de douceur et je te dis très vite dans un prochain épisode.

Description

Le deuil animalier ne se vit pas de la même manière selon que l’on soit un enfant, un homme, une femme, une personne âgée… ou un autre animal.

Dans cet épisode profondément humain et bienveillant, je te propose un voyage à travers les différentes façons de vivre la perte d’un compagnon à quatre pattes.

Comment les enfants expriment leur chagrin ?

Pourquoi les hommes en parlent si peu ?

Qu’est-ce qui rend le deuil parfois si intense chez les femmes ?

Quelle place prend l’animal dans la vie d’un senior ?

Et surtout… que ressentent les animaux qui restent ?

Je te partage des témoignages, des exemples concrets et des conseils pour mieux comprendre et accompagner chaque sensibilité dans ce moment si particulier.

📌 Que tu sois concerné personnellement, que tu accompagnes un proche, ou que tu souhaites simplement mieux comprendre… cet épisode t’apportera des clés précieuses et un peu de douceur.

💬 À la fin de l’épisode, je te présente aussi un ebook pour aider ton enfant à traverser le deuil de son animal, avec des mots simples, des rituels, et des pages à compléter ensemble.

retrouve dès maintenant le guide sur https://bio.site/anideuil⁠

Abonne-toi pour ne rien rater des prochains épisodes. 🤍 Partage cet épisode à quelqu’un que ça pourrait aider. 💌 Retrouve-moi sur Instagram : ⁠@deuil_animalier⁠


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Cœur du deuil animalier. Je suis ravie de te retrouver aujourd'hui dans un épisode qui me tient particulièrement à cœur, parce que si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être... que tu vis ou que tu as vécu la paire d'un animal que tu aimes profondément et tu l'as sûrement déjà remarqué on ne vit pas ce deuil de la même façon selon qui on est selon notre âge notre sensibilité notre rôle dans la famille ou notre vécu Aujourd'hui, j'avais envie de te proposer un voyage tout en douceur, tout en écoute, pour explorer comment le douceur de la vie est-il. d'ailes animaliers se manifestent chez différentes personnes. Tu te demandes, quelles différentes personnes ? Eh bien, nous allons voir chez les enfants, chez les hommes, les femmes, les personnes âgées et même les animaux qui restent. On va parler de leurs réactions, de leurs besoins, des émotions qui les traversent, avec des témoignages, des chiffres et toujours ce regard bienveillant. sans jugement. D'ailleurs, si tu accompagnes un enfant dans ce moment difficile, je te parlerai aussi en fin d'épisode d'un petit guide que j'écris pour mettre des mots sur ce que tu vis avec lui, pour l'accompagner dans ce passage souvent tabou et souvent minimisé, mais tellement important. Prends le temps, respire, ce moment, il est pour toi. Nous allons déjà voir le deuil chez les enfants. Quand un enfant perd un animal, il perd au final bien plus qu'un compagnon de jeu. Il perd un confident, un repère, un pilier silencieux de son quotidien. Et pourtant, on sous-estime très souvent ce qu'ils vivent. On croit qu'ils ne réalisent pas, qu'ils s'oublieront vite. Et c'est totalement faux. Il faut savoir qu'une étude a montré que 7 enfants sur 10 vivent la perte d'un animal de compagnie avant l'adolescence. Pour eux, c'est souvent le premier vrai deuil, leur première confrontation à la mort. Et comme leur cerveau n'a pas encore totalement intégré la permanence de la mort, leur réaction peut surprendre. Ils peuvent jouer juste après avoir pleuré, ou poser des questions du type quand est-ce qu'il revient ils peuvent aussi régresser un peu du style recommencer à faire pipi au lit avoir peur de dormir seul faire des cauchemars devenir plus collant ou plus anxieux mais tout cela c'est normal chez les enfants le deuil chez eux se vit en vagues il revient différemment à mesure qu'il grandit je pense d'ailleurs à chloé une petite fille de neuf ans qui a perdu son lapin tout doux sa maman m'a confié qu'elle avait arrêté de parler pendant deux jours et puis un soir elle a écrit une lettre pour lui dire merci merci d'avoir été là elle l'a enterré dans le jardin sous sa cabane les rituels les objets symboliques les mots simples sont précieux pour les enfants leur permettent de dessiner ce qu'ils ressentent de fabriquer une boîte à souvenirs ou même d'écrire une histoire les aident à traverser cette perte en douceur, à adapter bien évidemment selon l'âge de l'enfant, mais il est important de les inclure dans tout ce qu'il se passe et de savoir quelles émotions les traversent et de mettre des mots simples dessus. On évite également de leur dire « il est parti en vacances » ou « il s'est endormi » . Ça peut rajouter une charge pour eux très anxiogène. La peur de l'endormissement d'ailleurs, la peur que papa, maman, papi, mamie s'endorment et fassent pareil, ne se réveillent plus. Tout ça, ça peut jouer. On évite aussi le « il est parti dans le ciel » pour les enfants. Alors après chacun fait comme il le souhaite. Mais lors de ma formation de conseillère funéraire, la psychologue qui nous formait sur le deuil, nous a confié qu'elle avait accompagné une famille, et cette famille-là avait expliqué à leur petit garçon de 5 ans que Papy était parti au ciel. Et un jour, cette maman, rentrant chez elle, a retrouvé son petit garçon de 5 ans sur le toit de la maison. Paniqué, elle est allée le récupérer très vite. Et quand ils lui ont demandé qu'est-ce qu'il faisait sur le toit, il leur a répondu qu'il voulait aller faire un bisou à son papy. Les enfants débordent d'imaginaire. Et les moindres petites phrases ou petits mots peuvent prendre des proportions assez conséquentes. Après, chacun sent et fait comme il peut avec son enfant, mais voilà quelques petites pistes éventuellement qui peuvent faire réfléchir. Si tu ne sais pas vraiment comment t'y prendre, j'écris un guide tout doux à destination des parents et des enfants. Tu trouveras des phrases simples, des astuces si je puis dire, ou même des idées, des pages à compléter, des rituels adaptés, et surtout... une façon d'ouvrir la parole, sans forcer et sans minimiser. Le second deuil, c'est le deuil chez les hommes. Et oui messieurs, vous êtes quelques-uns à me suivre à travers ce podcast, et j'ai une pensée toute particulière pour vous, car vous aussi vous souffrez, mais différemment. Le deuil chez les hommes est plus souvent silencieux, non pas qu'ils le ressentent non, mais... parce que la société les a souvent conditionnés à ne pas craquer, à ne pas montrer ses émotions, à ne pas pleurer, à rester l'homme fort. Et pourtant, l'attachement à un animal peut être extrêmement fort, parfois même plus qu'avec certains humains. Jean, 52 ans, m'a confié qu'il n'avait jamais pleuré autant que pour son chien Balou. Et pourtant... Il n'a jamais parlé de cette douleur à son entourage. Il m'a dit « Je n'ai pas osé, c'est un chien. J'avais peur qu'on me prenne pour un faible. Alors, que fait-on ? » C'est vrai, les hommes expriment souvent leur chagrin à travers des actions. Ils creusent la tombe, par exemple, ils organisent l'incinération, ils rangent toutes les affaires et après, ils restent seuls avec leurs pensées. Ils ne parlent pas et leur vie continue. Ou du moins, ils font comme si tout était normal et comme si tout allait. Mais parfois, il suffit de les observer et de leur tendre un espace sans jugement et de leur dire « tu veux en parler ? » ou « juste qu'on soit là ensemble » . Il y a ceux qui n'osent pas dire qu'ils vivent un deuil parce qu'ils n'ont pas les mots. Alors soyons doux avec eux aussi, proposons sans forcer, écoutons sans commenter, et laissons-les vivre leur douleur à leur rythme. Alors messieurs, si vous m'écoutez, sachez que cet espace est aussi fait pour vous, et que si vous en ressentez le besoin, vous pouvez m'envoyer un message, il n'y a pas de honte à ça. Je suis là aussi pour vous. Et qu'en est-il du deuil chez les femmes ? Les femmes, elles, expriment plus facilement leurs émotions. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'on souffre moins, ni qu'elles s'en sortent mieux d'ailleurs. Ce que je remarque souvent chez les femmes que j'accompagne, c'est une culpabilité immense. Surtout si elles ont dû prendre la décision de l'euthanasie. Elles rejouent sans cesse la scène. se demandent si elles ont attendu trop ou pas assez elles s'en veulent d'avoir peut-être raté un signe de ne pas avoir été là à l'instant final sophie par exemple a perdu sa petite minette noisette après dix-huit ans de vie commune elle m'a dit je vis ce deuil comme si j'avais perdu un bout de moi c'était ma confidente ma gardienne chez beaucoup de femmes l'attachement à l'animal est fusionnel l'animal devient un refuge émotionnel, un ancrage. Alors, quand il meurt, c'est tout un équilibre qui s'effondre. Les femmes ont souvent besoin de commémorer, de créer du sens. Elles réalisent des albums photos, font graver un bijou avec son nom, écrivent des lettres d'adieu, ou allument une bougie chaque soir pendant une semaine, un mois, le temps nécessaire. Tout cela est très sain. C'est ce qui les aide à traverser, c'est ce qui leur permet d'honorer ce lien si fusionnel et si exceptionnel qu'elles ont vécu avec. Un deuil également qu'on ne parle pas souvent et pourtant qui est bien présent et peut-être pas forcément plus douloureux, mais plus, si je puis dire, plus intense parce qu'il ramène beaucoup de souvenirs, beaucoup de choses. C'est le deuil chez les seniors. Les personnes âgées vivent souvent la perte d'un animal de compagnie comme une double peine. Parce qu'il y a la perte de leur compagnon. et le retour brutal également à la solitude quatre-vingt-quinze pour cent des seniors déclarent que leur animal représente leur principale compagnie quotidienne un être qui ne les juge pas qui les écoute qui les occupe et qui leur donne un rythme au quotidien j'échangeai un jour avec andré qui à l'époque avait quatre-vingt-un ans il m'a dit quand poupette est morte j'ai eu l'impression qu'on m'avait coupé du monde elle a été ma dernière conversation du jour et en fait en créant cet épisode j'ai pensé à andré et à cette phrase qu'il m'a dite parce que le deuil chez les seigneurs pourra vivre d'anciens deuils celui d'un conjoint d'un enfant ou d'un autre animal et parfois il provoque un isolement encore plus fort certains n'osent pas en parler à leurs proches de peur d'être jugé ou d'ennuyer. D'autres refusent catégoriquement de reprendre un animal. Je suis trop vieux, je ne veux pas qu'il me survive. Et c'est d'ailleurs ce que le deuil animalier rappelle à ces personnes. C'est que le départ de cet animal, c'était le départ de leur dernier animal de compagnie dans leur vie. Et dans ces cas-là, on peut proposer des choses toutes simples. Appeler régulièrement la personne, créer un petit album souvenir ensemble, proposer d'allumer une bougie en sa mémoire, ou tout simplement écouter et être là, présent. D'ailleurs, j'ai vu il y a quelques semaines de ça, un poste disant que certains EHPAD maintenant acceptaient l'animal de compagnie, qu'il vienne en même temps que le résident. Et je trouve cette démarche tellement importante. tellement bienveillante car ce qu'il faut savoir c'est que certains seniors ont dû se séparer de leur animal de compagnie parce qu'ils entraient dans un EHPAD. Alors ils perdaient déjà leur repère, leur maison, leur quotidien. Ils avaient un animal près d'eux et ils devaient tout simplement trouver une solution pour cet animal parce qu'ils ne pouvaient pas l'emmener avec eux. Et c'est tout. tellement dure pour ces personnes-là. Je pense à toutes ces personnes qui ont dû trouver une solution de placement, de faire réadopter leur animal. Et je pense même à l'animal qui lui perdait aussi son meilleur ami. Donc le fait que les EHPAD acceptent, du moins certains acceptent que l'animal vienne en tant que résident également, je trouve magnifique comme geste. Après, il faudra quand même les accompagner parce que le jour où leur animal part, c'est un déchirement. Et parce que leur chagrin est réel, immense, et souvent il est très silencieux. D'ailleurs, en parlant d'animaux de compagnie, il y a aussi ceux qu'on oublie, parfois. C'est les animaux qui restent. Un chien qui perd son compagnon chat, Un chat qui perd sa sœur de portée, un cheval qui ne partage plus son box avec son binôme, oui, eux aussi ressentent le manque. À leur manière, ils peuvent devenir abattus, anxieux, perdre l'appétit, pleurer, ou chercher leur compagnon à la maison. Je me souviens d'ailleurs de Ausha, une minette qui était âgée, et s'est mise à vocaliser tous les soirs après la mort de son frère. Pendant trois semaines, trois semaines c'est long, elle allait dans tous les coins, le cerfait, miaulait, puis se couchait, épuisait. Dans ces moments-là, le mieux qu'on puisse faire, c'est maintenir les routines, parler doucement, éviter tous les changements brutaux et ne pas introduire un nouvel animal trop vite. D'ailleurs, si vous avez le moindre doute, il y a votre vétérinaire qui est présent, à qui vous pouvez demander conseil, si vous voyez que votre animal de compagnie vit mal également. ce deuil. Et surtout, il faut rester attentif à leur comportement, parce que même un changement léger peut vous mettre un petit peu sur la piste. Parce que eux aussi ont besoin d'être accompagnés. Alors tu vois, ce qu'on peut retenir de tout ça, c'est qu'il n'y a pas une façon unique de vivre le deuil animalier. Et aussi, on peut voir que le deuil animalier est universel. Il y a autant de façons de faire son deuil qu'il y a d'individus. Chacun le traverse avec sa sensibilité, ses blessures, son histoire, son âge et ses repères. Et le rôle qu'on peut jouer, toi, moi, c'est de respecter ça, d'écouter, d'accompagner et surtout de ne pas minimiser. Si tu es parent d'ailleurs et que tu veux aider ton enfant à traverser cette épreuve, N'hésite pas à découvrir mon petit guide, comment accompagner son enfant à traverser le deuil animalier. Il est pensé pour vous guider ensemble, pour vous offrir des mots simples, de la douceur et des jolis moments de partage malgré la tristesse, de créer une connexion avec son enfant à travers des activités. D'ailleurs, si tu souhaites le découvrir, je te laisse le lien dans cette description. Je te remercie d'avoir pris le temps. d'écouter cet épisode. J'espère qu'il t'aura apporté un peu de clarté, de réconfort ou d'inspiration. Et si tu veux soutenir le podcast, pense à t'abonner, à le partager ou à me laisser même un petit avis. Ça compte énormément pour moi. Et surtout, ça fait rayonner un sujet encore trop tabou aujourd'hui. Je t'envoie plein de douceur et je te dis très vite dans un prochain épisode.

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Description

Le deuil animalier ne se vit pas de la même manière selon que l’on soit un enfant, un homme, une femme, une personne âgée… ou un autre animal.

Dans cet épisode profondément humain et bienveillant, je te propose un voyage à travers les différentes façons de vivre la perte d’un compagnon à quatre pattes.

Comment les enfants expriment leur chagrin ?

Pourquoi les hommes en parlent si peu ?

Qu’est-ce qui rend le deuil parfois si intense chez les femmes ?

Quelle place prend l’animal dans la vie d’un senior ?

Et surtout… que ressentent les animaux qui restent ?

Je te partage des témoignages, des exemples concrets et des conseils pour mieux comprendre et accompagner chaque sensibilité dans ce moment si particulier.

📌 Que tu sois concerné personnellement, que tu accompagnes un proche, ou que tu souhaites simplement mieux comprendre… cet épisode t’apportera des clés précieuses et un peu de douceur.

💬 À la fin de l’épisode, je te présente aussi un ebook pour aider ton enfant à traverser le deuil de son animal, avec des mots simples, des rituels, et des pages à compléter ensemble.

retrouve dès maintenant le guide sur https://bio.site/anideuil⁠

Abonne-toi pour ne rien rater des prochains épisodes. 🤍 Partage cet épisode à quelqu’un que ça pourrait aider. 💌 Retrouve-moi sur Instagram : ⁠@deuil_animalier⁠


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Cœur du deuil animalier. Je suis ravie de te retrouver aujourd'hui dans un épisode qui me tient particulièrement à cœur, parce que si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être... que tu vis ou que tu as vécu la paire d'un animal que tu aimes profondément et tu l'as sûrement déjà remarqué on ne vit pas ce deuil de la même façon selon qui on est selon notre âge notre sensibilité notre rôle dans la famille ou notre vécu Aujourd'hui, j'avais envie de te proposer un voyage tout en douceur, tout en écoute, pour explorer comment le douceur de la vie est-il. d'ailes animaliers se manifestent chez différentes personnes. Tu te demandes, quelles différentes personnes ? Eh bien, nous allons voir chez les enfants, chez les hommes, les femmes, les personnes âgées et même les animaux qui restent. On va parler de leurs réactions, de leurs besoins, des émotions qui les traversent, avec des témoignages, des chiffres et toujours ce regard bienveillant. sans jugement. D'ailleurs, si tu accompagnes un enfant dans ce moment difficile, je te parlerai aussi en fin d'épisode d'un petit guide que j'écris pour mettre des mots sur ce que tu vis avec lui, pour l'accompagner dans ce passage souvent tabou et souvent minimisé, mais tellement important. Prends le temps, respire, ce moment, il est pour toi. Nous allons déjà voir le deuil chez les enfants. Quand un enfant perd un animal, il perd au final bien plus qu'un compagnon de jeu. Il perd un confident, un repère, un pilier silencieux de son quotidien. Et pourtant, on sous-estime très souvent ce qu'ils vivent. On croit qu'ils ne réalisent pas, qu'ils s'oublieront vite. Et c'est totalement faux. Il faut savoir qu'une étude a montré que 7 enfants sur 10 vivent la perte d'un animal de compagnie avant l'adolescence. Pour eux, c'est souvent le premier vrai deuil, leur première confrontation à la mort. Et comme leur cerveau n'a pas encore totalement intégré la permanence de la mort, leur réaction peut surprendre. Ils peuvent jouer juste après avoir pleuré, ou poser des questions du type quand est-ce qu'il revient ils peuvent aussi régresser un peu du style recommencer à faire pipi au lit avoir peur de dormir seul faire des cauchemars devenir plus collant ou plus anxieux mais tout cela c'est normal chez les enfants le deuil chez eux se vit en vagues il revient différemment à mesure qu'il grandit je pense d'ailleurs à chloé une petite fille de neuf ans qui a perdu son lapin tout doux sa maman m'a confié qu'elle avait arrêté de parler pendant deux jours et puis un soir elle a écrit une lettre pour lui dire merci merci d'avoir été là elle l'a enterré dans le jardin sous sa cabane les rituels les objets symboliques les mots simples sont précieux pour les enfants leur permettent de dessiner ce qu'ils ressentent de fabriquer une boîte à souvenirs ou même d'écrire une histoire les aident à traverser cette perte en douceur, à adapter bien évidemment selon l'âge de l'enfant, mais il est important de les inclure dans tout ce qu'il se passe et de savoir quelles émotions les traversent et de mettre des mots simples dessus. On évite également de leur dire « il est parti en vacances » ou « il s'est endormi » . Ça peut rajouter une charge pour eux très anxiogène. La peur de l'endormissement d'ailleurs, la peur que papa, maman, papi, mamie s'endorment et fassent pareil, ne se réveillent plus. Tout ça, ça peut jouer. On évite aussi le « il est parti dans le ciel » pour les enfants. Alors après chacun fait comme il le souhaite. Mais lors de ma formation de conseillère funéraire, la psychologue qui nous formait sur le deuil, nous a confié qu'elle avait accompagné une famille, et cette famille-là avait expliqué à leur petit garçon de 5 ans que Papy était parti au ciel. Et un jour, cette maman, rentrant chez elle, a retrouvé son petit garçon de 5 ans sur le toit de la maison. Paniqué, elle est allée le récupérer très vite. Et quand ils lui ont demandé qu'est-ce qu'il faisait sur le toit, il leur a répondu qu'il voulait aller faire un bisou à son papy. Les enfants débordent d'imaginaire. Et les moindres petites phrases ou petits mots peuvent prendre des proportions assez conséquentes. Après, chacun sent et fait comme il peut avec son enfant, mais voilà quelques petites pistes éventuellement qui peuvent faire réfléchir. Si tu ne sais pas vraiment comment t'y prendre, j'écris un guide tout doux à destination des parents et des enfants. Tu trouveras des phrases simples, des astuces si je puis dire, ou même des idées, des pages à compléter, des rituels adaptés, et surtout... une façon d'ouvrir la parole, sans forcer et sans minimiser. Le second deuil, c'est le deuil chez les hommes. Et oui messieurs, vous êtes quelques-uns à me suivre à travers ce podcast, et j'ai une pensée toute particulière pour vous, car vous aussi vous souffrez, mais différemment. Le deuil chez les hommes est plus souvent silencieux, non pas qu'ils le ressentent non, mais... parce que la société les a souvent conditionnés à ne pas craquer, à ne pas montrer ses émotions, à ne pas pleurer, à rester l'homme fort. Et pourtant, l'attachement à un animal peut être extrêmement fort, parfois même plus qu'avec certains humains. Jean, 52 ans, m'a confié qu'il n'avait jamais pleuré autant que pour son chien Balou. Et pourtant... Il n'a jamais parlé de cette douleur à son entourage. Il m'a dit « Je n'ai pas osé, c'est un chien. J'avais peur qu'on me prenne pour un faible. Alors, que fait-on ? » C'est vrai, les hommes expriment souvent leur chagrin à travers des actions. Ils creusent la tombe, par exemple, ils organisent l'incinération, ils rangent toutes les affaires et après, ils restent seuls avec leurs pensées. Ils ne parlent pas et leur vie continue. Ou du moins, ils font comme si tout était normal et comme si tout allait. Mais parfois, il suffit de les observer et de leur tendre un espace sans jugement et de leur dire « tu veux en parler ? » ou « juste qu'on soit là ensemble » . Il y a ceux qui n'osent pas dire qu'ils vivent un deuil parce qu'ils n'ont pas les mots. Alors soyons doux avec eux aussi, proposons sans forcer, écoutons sans commenter, et laissons-les vivre leur douleur à leur rythme. Alors messieurs, si vous m'écoutez, sachez que cet espace est aussi fait pour vous, et que si vous en ressentez le besoin, vous pouvez m'envoyer un message, il n'y a pas de honte à ça. Je suis là aussi pour vous. Et qu'en est-il du deuil chez les femmes ? Les femmes, elles, expriment plus facilement leurs émotions. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'on souffre moins, ni qu'elles s'en sortent mieux d'ailleurs. Ce que je remarque souvent chez les femmes que j'accompagne, c'est une culpabilité immense. Surtout si elles ont dû prendre la décision de l'euthanasie. Elles rejouent sans cesse la scène. se demandent si elles ont attendu trop ou pas assez elles s'en veulent d'avoir peut-être raté un signe de ne pas avoir été là à l'instant final sophie par exemple a perdu sa petite minette noisette après dix-huit ans de vie commune elle m'a dit je vis ce deuil comme si j'avais perdu un bout de moi c'était ma confidente ma gardienne chez beaucoup de femmes l'attachement à l'animal est fusionnel l'animal devient un refuge émotionnel, un ancrage. Alors, quand il meurt, c'est tout un équilibre qui s'effondre. Les femmes ont souvent besoin de commémorer, de créer du sens. Elles réalisent des albums photos, font graver un bijou avec son nom, écrivent des lettres d'adieu, ou allument une bougie chaque soir pendant une semaine, un mois, le temps nécessaire. Tout cela est très sain. C'est ce qui les aide à traverser, c'est ce qui leur permet d'honorer ce lien si fusionnel et si exceptionnel qu'elles ont vécu avec. Un deuil également qu'on ne parle pas souvent et pourtant qui est bien présent et peut-être pas forcément plus douloureux, mais plus, si je puis dire, plus intense parce qu'il ramène beaucoup de souvenirs, beaucoup de choses. C'est le deuil chez les seniors. Les personnes âgées vivent souvent la perte d'un animal de compagnie comme une double peine. Parce qu'il y a la perte de leur compagnon. et le retour brutal également à la solitude quatre-vingt-quinze pour cent des seniors déclarent que leur animal représente leur principale compagnie quotidienne un être qui ne les juge pas qui les écoute qui les occupe et qui leur donne un rythme au quotidien j'échangeai un jour avec andré qui à l'époque avait quatre-vingt-un ans il m'a dit quand poupette est morte j'ai eu l'impression qu'on m'avait coupé du monde elle a été ma dernière conversation du jour et en fait en créant cet épisode j'ai pensé à andré et à cette phrase qu'il m'a dite parce que le deuil chez les seigneurs pourra vivre d'anciens deuils celui d'un conjoint d'un enfant ou d'un autre animal et parfois il provoque un isolement encore plus fort certains n'osent pas en parler à leurs proches de peur d'être jugé ou d'ennuyer. D'autres refusent catégoriquement de reprendre un animal. Je suis trop vieux, je ne veux pas qu'il me survive. Et c'est d'ailleurs ce que le deuil animalier rappelle à ces personnes. C'est que le départ de cet animal, c'était le départ de leur dernier animal de compagnie dans leur vie. Et dans ces cas-là, on peut proposer des choses toutes simples. Appeler régulièrement la personne, créer un petit album souvenir ensemble, proposer d'allumer une bougie en sa mémoire, ou tout simplement écouter et être là, présent. D'ailleurs, j'ai vu il y a quelques semaines de ça, un poste disant que certains EHPAD maintenant acceptaient l'animal de compagnie, qu'il vienne en même temps que le résident. Et je trouve cette démarche tellement importante. tellement bienveillante car ce qu'il faut savoir c'est que certains seniors ont dû se séparer de leur animal de compagnie parce qu'ils entraient dans un EHPAD. Alors ils perdaient déjà leur repère, leur maison, leur quotidien. Ils avaient un animal près d'eux et ils devaient tout simplement trouver une solution pour cet animal parce qu'ils ne pouvaient pas l'emmener avec eux. Et c'est tout. tellement dure pour ces personnes-là. Je pense à toutes ces personnes qui ont dû trouver une solution de placement, de faire réadopter leur animal. Et je pense même à l'animal qui lui perdait aussi son meilleur ami. Donc le fait que les EHPAD acceptent, du moins certains acceptent que l'animal vienne en tant que résident également, je trouve magnifique comme geste. Après, il faudra quand même les accompagner parce que le jour où leur animal part, c'est un déchirement. Et parce que leur chagrin est réel, immense, et souvent il est très silencieux. D'ailleurs, en parlant d'animaux de compagnie, il y a aussi ceux qu'on oublie, parfois. C'est les animaux qui restent. Un chien qui perd son compagnon chat, Un chat qui perd sa sœur de portée, un cheval qui ne partage plus son box avec son binôme, oui, eux aussi ressentent le manque. À leur manière, ils peuvent devenir abattus, anxieux, perdre l'appétit, pleurer, ou chercher leur compagnon à la maison. Je me souviens d'ailleurs de Ausha, une minette qui était âgée, et s'est mise à vocaliser tous les soirs après la mort de son frère. Pendant trois semaines, trois semaines c'est long, elle allait dans tous les coins, le cerfait, miaulait, puis se couchait, épuisait. Dans ces moments-là, le mieux qu'on puisse faire, c'est maintenir les routines, parler doucement, éviter tous les changements brutaux et ne pas introduire un nouvel animal trop vite. D'ailleurs, si vous avez le moindre doute, il y a votre vétérinaire qui est présent, à qui vous pouvez demander conseil, si vous voyez que votre animal de compagnie vit mal également. ce deuil. Et surtout, il faut rester attentif à leur comportement, parce que même un changement léger peut vous mettre un petit peu sur la piste. Parce que eux aussi ont besoin d'être accompagnés. Alors tu vois, ce qu'on peut retenir de tout ça, c'est qu'il n'y a pas une façon unique de vivre le deuil animalier. Et aussi, on peut voir que le deuil animalier est universel. Il y a autant de façons de faire son deuil qu'il y a d'individus. Chacun le traverse avec sa sensibilité, ses blessures, son histoire, son âge et ses repères. Et le rôle qu'on peut jouer, toi, moi, c'est de respecter ça, d'écouter, d'accompagner et surtout de ne pas minimiser. Si tu es parent d'ailleurs et que tu veux aider ton enfant à traverser cette épreuve, N'hésite pas à découvrir mon petit guide, comment accompagner son enfant à traverser le deuil animalier. Il est pensé pour vous guider ensemble, pour vous offrir des mots simples, de la douceur et des jolis moments de partage malgré la tristesse, de créer une connexion avec son enfant à travers des activités. D'ailleurs, si tu souhaites le découvrir, je te laisse le lien dans cette description. Je te remercie d'avoir pris le temps. d'écouter cet épisode. J'espère qu'il t'aura apporté un peu de clarté, de réconfort ou d'inspiration. Et si tu veux soutenir le podcast, pense à t'abonner, à le partager ou à me laisser même un petit avis. Ça compte énormément pour moi. Et surtout, ça fait rayonner un sujet encore trop tabou aujourd'hui. Je t'envoie plein de douceur et je te dis très vite dans un prochain épisode.

Description

Le deuil animalier ne se vit pas de la même manière selon que l’on soit un enfant, un homme, une femme, une personne âgée… ou un autre animal.

Dans cet épisode profondément humain et bienveillant, je te propose un voyage à travers les différentes façons de vivre la perte d’un compagnon à quatre pattes.

Comment les enfants expriment leur chagrin ?

Pourquoi les hommes en parlent si peu ?

Qu’est-ce qui rend le deuil parfois si intense chez les femmes ?

Quelle place prend l’animal dans la vie d’un senior ?

Et surtout… que ressentent les animaux qui restent ?

Je te partage des témoignages, des exemples concrets et des conseils pour mieux comprendre et accompagner chaque sensibilité dans ce moment si particulier.

📌 Que tu sois concerné personnellement, que tu accompagnes un proche, ou que tu souhaites simplement mieux comprendre… cet épisode t’apportera des clés précieuses et un peu de douceur.

💬 À la fin de l’épisode, je te présente aussi un ebook pour aider ton enfant à traverser le deuil de son animal, avec des mots simples, des rituels, et des pages à compléter ensemble.

retrouve dès maintenant le guide sur https://bio.site/anideuil⁠

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toi, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Cœur du deuil animalier. Je suis ravie de te retrouver aujourd'hui dans un épisode qui me tient particulièrement à cœur, parce que si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être... que tu vis ou que tu as vécu la paire d'un animal que tu aimes profondément et tu l'as sûrement déjà remarqué on ne vit pas ce deuil de la même façon selon qui on est selon notre âge notre sensibilité notre rôle dans la famille ou notre vécu Aujourd'hui, j'avais envie de te proposer un voyage tout en douceur, tout en écoute, pour explorer comment le douceur de la vie est-il. d'ailes animaliers se manifestent chez différentes personnes. Tu te demandes, quelles différentes personnes ? Eh bien, nous allons voir chez les enfants, chez les hommes, les femmes, les personnes âgées et même les animaux qui restent. On va parler de leurs réactions, de leurs besoins, des émotions qui les traversent, avec des témoignages, des chiffres et toujours ce regard bienveillant. sans jugement. D'ailleurs, si tu accompagnes un enfant dans ce moment difficile, je te parlerai aussi en fin d'épisode d'un petit guide que j'écris pour mettre des mots sur ce que tu vis avec lui, pour l'accompagner dans ce passage souvent tabou et souvent minimisé, mais tellement important. Prends le temps, respire, ce moment, il est pour toi. Nous allons déjà voir le deuil chez les enfants. Quand un enfant perd un animal, il perd au final bien plus qu'un compagnon de jeu. Il perd un confident, un repère, un pilier silencieux de son quotidien. Et pourtant, on sous-estime très souvent ce qu'ils vivent. On croit qu'ils ne réalisent pas, qu'ils s'oublieront vite. Et c'est totalement faux. Il faut savoir qu'une étude a montré que 7 enfants sur 10 vivent la perte d'un animal de compagnie avant l'adolescence. Pour eux, c'est souvent le premier vrai deuil, leur première confrontation à la mort. Et comme leur cerveau n'a pas encore totalement intégré la permanence de la mort, leur réaction peut surprendre. Ils peuvent jouer juste après avoir pleuré, ou poser des questions du type quand est-ce qu'il revient ils peuvent aussi régresser un peu du style recommencer à faire pipi au lit avoir peur de dormir seul faire des cauchemars devenir plus collant ou plus anxieux mais tout cela c'est normal chez les enfants le deuil chez eux se vit en vagues il revient différemment à mesure qu'il grandit je pense d'ailleurs à chloé une petite fille de neuf ans qui a perdu son lapin tout doux sa maman m'a confié qu'elle avait arrêté de parler pendant deux jours et puis un soir elle a écrit une lettre pour lui dire merci merci d'avoir été là elle l'a enterré dans le jardin sous sa cabane les rituels les objets symboliques les mots simples sont précieux pour les enfants leur permettent de dessiner ce qu'ils ressentent de fabriquer une boîte à souvenirs ou même d'écrire une histoire les aident à traverser cette perte en douceur, à adapter bien évidemment selon l'âge de l'enfant, mais il est important de les inclure dans tout ce qu'il se passe et de savoir quelles émotions les traversent et de mettre des mots simples dessus. On évite également de leur dire « il est parti en vacances » ou « il s'est endormi » . Ça peut rajouter une charge pour eux très anxiogène. La peur de l'endormissement d'ailleurs, la peur que papa, maman, papi, mamie s'endorment et fassent pareil, ne se réveillent plus. Tout ça, ça peut jouer. On évite aussi le « il est parti dans le ciel » pour les enfants. Alors après chacun fait comme il le souhaite. Mais lors de ma formation de conseillère funéraire, la psychologue qui nous formait sur le deuil, nous a confié qu'elle avait accompagné une famille, et cette famille-là avait expliqué à leur petit garçon de 5 ans que Papy était parti au ciel. Et un jour, cette maman, rentrant chez elle, a retrouvé son petit garçon de 5 ans sur le toit de la maison. Paniqué, elle est allée le récupérer très vite. Et quand ils lui ont demandé qu'est-ce qu'il faisait sur le toit, il leur a répondu qu'il voulait aller faire un bisou à son papy. Les enfants débordent d'imaginaire. Et les moindres petites phrases ou petits mots peuvent prendre des proportions assez conséquentes. Après, chacun sent et fait comme il peut avec son enfant, mais voilà quelques petites pistes éventuellement qui peuvent faire réfléchir. Si tu ne sais pas vraiment comment t'y prendre, j'écris un guide tout doux à destination des parents et des enfants. Tu trouveras des phrases simples, des astuces si je puis dire, ou même des idées, des pages à compléter, des rituels adaptés, et surtout... une façon d'ouvrir la parole, sans forcer et sans minimiser. Le second deuil, c'est le deuil chez les hommes. Et oui messieurs, vous êtes quelques-uns à me suivre à travers ce podcast, et j'ai une pensée toute particulière pour vous, car vous aussi vous souffrez, mais différemment. Le deuil chez les hommes est plus souvent silencieux, non pas qu'ils le ressentent non, mais... parce que la société les a souvent conditionnés à ne pas craquer, à ne pas montrer ses émotions, à ne pas pleurer, à rester l'homme fort. Et pourtant, l'attachement à un animal peut être extrêmement fort, parfois même plus qu'avec certains humains. Jean, 52 ans, m'a confié qu'il n'avait jamais pleuré autant que pour son chien Balou. Et pourtant... Il n'a jamais parlé de cette douleur à son entourage. Il m'a dit « Je n'ai pas osé, c'est un chien. J'avais peur qu'on me prenne pour un faible. Alors, que fait-on ? » C'est vrai, les hommes expriment souvent leur chagrin à travers des actions. Ils creusent la tombe, par exemple, ils organisent l'incinération, ils rangent toutes les affaires et après, ils restent seuls avec leurs pensées. Ils ne parlent pas et leur vie continue. Ou du moins, ils font comme si tout était normal et comme si tout allait. Mais parfois, il suffit de les observer et de leur tendre un espace sans jugement et de leur dire « tu veux en parler ? » ou « juste qu'on soit là ensemble » . Il y a ceux qui n'osent pas dire qu'ils vivent un deuil parce qu'ils n'ont pas les mots. Alors soyons doux avec eux aussi, proposons sans forcer, écoutons sans commenter, et laissons-les vivre leur douleur à leur rythme. Alors messieurs, si vous m'écoutez, sachez que cet espace est aussi fait pour vous, et que si vous en ressentez le besoin, vous pouvez m'envoyer un message, il n'y a pas de honte à ça. Je suis là aussi pour vous. Et qu'en est-il du deuil chez les femmes ? Les femmes, elles, expriment plus facilement leurs émotions. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'on souffre moins, ni qu'elles s'en sortent mieux d'ailleurs. Ce que je remarque souvent chez les femmes que j'accompagne, c'est une culpabilité immense. Surtout si elles ont dû prendre la décision de l'euthanasie. Elles rejouent sans cesse la scène. se demandent si elles ont attendu trop ou pas assez elles s'en veulent d'avoir peut-être raté un signe de ne pas avoir été là à l'instant final sophie par exemple a perdu sa petite minette noisette après dix-huit ans de vie commune elle m'a dit je vis ce deuil comme si j'avais perdu un bout de moi c'était ma confidente ma gardienne chez beaucoup de femmes l'attachement à l'animal est fusionnel l'animal devient un refuge émotionnel, un ancrage. Alors, quand il meurt, c'est tout un équilibre qui s'effondre. Les femmes ont souvent besoin de commémorer, de créer du sens. Elles réalisent des albums photos, font graver un bijou avec son nom, écrivent des lettres d'adieu, ou allument une bougie chaque soir pendant une semaine, un mois, le temps nécessaire. Tout cela est très sain. C'est ce qui les aide à traverser, c'est ce qui leur permet d'honorer ce lien si fusionnel et si exceptionnel qu'elles ont vécu avec. Un deuil également qu'on ne parle pas souvent et pourtant qui est bien présent et peut-être pas forcément plus douloureux, mais plus, si je puis dire, plus intense parce qu'il ramène beaucoup de souvenirs, beaucoup de choses. C'est le deuil chez les seniors. Les personnes âgées vivent souvent la perte d'un animal de compagnie comme une double peine. Parce qu'il y a la perte de leur compagnon. et le retour brutal également à la solitude quatre-vingt-quinze pour cent des seniors déclarent que leur animal représente leur principale compagnie quotidienne un être qui ne les juge pas qui les écoute qui les occupe et qui leur donne un rythme au quotidien j'échangeai un jour avec andré qui à l'époque avait quatre-vingt-un ans il m'a dit quand poupette est morte j'ai eu l'impression qu'on m'avait coupé du monde elle a été ma dernière conversation du jour et en fait en créant cet épisode j'ai pensé à andré et à cette phrase qu'il m'a dite parce que le deuil chez les seigneurs pourra vivre d'anciens deuils celui d'un conjoint d'un enfant ou d'un autre animal et parfois il provoque un isolement encore plus fort certains n'osent pas en parler à leurs proches de peur d'être jugé ou d'ennuyer. D'autres refusent catégoriquement de reprendre un animal. Je suis trop vieux, je ne veux pas qu'il me survive. Et c'est d'ailleurs ce que le deuil animalier rappelle à ces personnes. C'est que le départ de cet animal, c'était le départ de leur dernier animal de compagnie dans leur vie. Et dans ces cas-là, on peut proposer des choses toutes simples. Appeler régulièrement la personne, créer un petit album souvenir ensemble, proposer d'allumer une bougie en sa mémoire, ou tout simplement écouter et être là, présent. D'ailleurs, j'ai vu il y a quelques semaines de ça, un poste disant que certains EHPAD maintenant acceptaient l'animal de compagnie, qu'il vienne en même temps que le résident. Et je trouve cette démarche tellement importante. tellement bienveillante car ce qu'il faut savoir c'est que certains seniors ont dû se séparer de leur animal de compagnie parce qu'ils entraient dans un EHPAD. Alors ils perdaient déjà leur repère, leur maison, leur quotidien. Ils avaient un animal près d'eux et ils devaient tout simplement trouver une solution pour cet animal parce qu'ils ne pouvaient pas l'emmener avec eux. Et c'est tout. tellement dure pour ces personnes-là. Je pense à toutes ces personnes qui ont dû trouver une solution de placement, de faire réadopter leur animal. Et je pense même à l'animal qui lui perdait aussi son meilleur ami. Donc le fait que les EHPAD acceptent, du moins certains acceptent que l'animal vienne en tant que résident également, je trouve magnifique comme geste. Après, il faudra quand même les accompagner parce que le jour où leur animal part, c'est un déchirement. Et parce que leur chagrin est réel, immense, et souvent il est très silencieux. D'ailleurs, en parlant d'animaux de compagnie, il y a aussi ceux qu'on oublie, parfois. C'est les animaux qui restent. Un chien qui perd son compagnon chat, Un chat qui perd sa sœur de portée, un cheval qui ne partage plus son box avec son binôme, oui, eux aussi ressentent le manque. À leur manière, ils peuvent devenir abattus, anxieux, perdre l'appétit, pleurer, ou chercher leur compagnon à la maison. Je me souviens d'ailleurs de Ausha, une minette qui était âgée, et s'est mise à vocaliser tous les soirs après la mort de son frère. Pendant trois semaines, trois semaines c'est long, elle allait dans tous les coins, le cerfait, miaulait, puis se couchait, épuisait. Dans ces moments-là, le mieux qu'on puisse faire, c'est maintenir les routines, parler doucement, éviter tous les changements brutaux et ne pas introduire un nouvel animal trop vite. D'ailleurs, si vous avez le moindre doute, il y a votre vétérinaire qui est présent, à qui vous pouvez demander conseil, si vous voyez que votre animal de compagnie vit mal également. ce deuil. Et surtout, il faut rester attentif à leur comportement, parce que même un changement léger peut vous mettre un petit peu sur la piste. Parce que eux aussi ont besoin d'être accompagnés. Alors tu vois, ce qu'on peut retenir de tout ça, c'est qu'il n'y a pas une façon unique de vivre le deuil animalier. Et aussi, on peut voir que le deuil animalier est universel. Il y a autant de façons de faire son deuil qu'il y a d'individus. Chacun le traverse avec sa sensibilité, ses blessures, son histoire, son âge et ses repères. Et le rôle qu'on peut jouer, toi, moi, c'est de respecter ça, d'écouter, d'accompagner et surtout de ne pas minimiser. Si tu es parent d'ailleurs et que tu veux aider ton enfant à traverser cette épreuve, N'hésite pas à découvrir mon petit guide, comment accompagner son enfant à traverser le deuil animalier. Il est pensé pour vous guider ensemble, pour vous offrir des mots simples, de la douceur et des jolis moments de partage malgré la tristesse, de créer une connexion avec son enfant à travers des activités. D'ailleurs, si tu souhaites le découvrir, je te laisse le lien dans cette description. Je te remercie d'avoir pris le temps. d'écouter cet épisode. J'espère qu'il t'aura apporté un peu de clarté, de réconfort ou d'inspiration. Et si tu veux soutenir le podcast, pense à t'abonner, à le partager ou à me laisser même un petit avis. Ça compte énormément pour moi. Et surtout, ça fait rayonner un sujet encore trop tabou aujourd'hui. Je t'envoie plein de douceur et je te dis très vite dans un prochain épisode.

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