Xénia TroubetzkoïBienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents.
Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue, aujourd'hui nous allons examiner une question qui nous a été envoyée par... Oksana qui travaille en tant que maîtresse d'école à la campagne. Et si je vous disais que Xenia, mon prénom, c'est le diminutif d'Oksana ? Bref, dans la classe d'Oksana, il y a les trois cycles de maternelle dans une seule et même classe. Un peu comme Montessori, mais ce n'est pas Montessori. Et sa question concerne les émotions des enfants. Dans la classe d'Oksana, il y a deux cas. Le premier concerne un garçon qui manifeste une extrême capriciosité. C'est-à-dire que si quelque chose ne se passe pas comme il l'a prévu ou que ce qu'il veut n'arrive pas immédiatement, il entre dans une crise de colère intense. Il est difficile à stopper. Cette crise, elle est bruyante et surtout, elle prend tout l'espace de la classe. Cela met les enfants et les adultes dans un état de tension, ce qui ralentit en fait le travail. Et dans cette même classe, il y a une fille qui... au contraire réagit très calmement, sans jamais montrer de grandes émotions, mais qui manifeste immédiatement de l'agressivité en frappant les enfants si quelque chose ne se passe pas comme elle le souhaite. Alors voyons ce qu'on peut faire dans ces situations. Premièrement, remarquez qu'il y a deux enfants chargés émotionnellement dans cette classe. Il pourrait même y en avoir beaucoup plus. Pour comprendre la situation, nous commencerons par l'observation. Même si vous êtes enseignant dans une classe similaire, vous devez vous accorder du temps pour observer. il serait nécessaire que l'autre enseignant ou les assistants vous aident. Détachez-vous du processus et observez simplement, prenez des notes sur ce qui déclenche ces réactions, à quel moment et à quelle heure de la journée. Par exemple, ces fortes réactions surviennent-elles immédiatement après l'arrivée en classe ou après une heure de travail ? Il est également important de suivre la dynamique du travail en classe. Chaque classe a son propre rythme. Et ce rythme dépend non seulement des adultes et des enfants, mais aussi du stade de formation du groupe. Par exemple, si c'est le début de l'année, les cycles de travail seront plus courts. Si c'est vers le milieu de l'année, les cycles de travail des enfants s'allongent. Il est donc aussi crucial de vérifier si tous les enfants arrivent à peu près au même moment. Dans une classe 3-6 ans, c'est un indicateur important que les enfants commencent à travailler à peu près en même temps, avec une période d'échauffement d'environ 15-20 minutes avant de s'engager dans leur travail. Certains commencent plus vite. d'autres plus lentement en fonction de leur âge, mais ils finissent par entrer dans un rythme de groupe commun. Au début de l'année ou dès la reprise après les vacances scolaires, ce rythme est souvent désordonné. La majorité du temps, les enfants attendent l'aide des adultes, s'orientent sur leur directive et cherchent des présentations. Le temps de travail autonome est donc moindre en fait et les rythmes de chaque enfant ne coïncident pas. Donc nous devons également observer cet aspect. Et ensuite il est important de savoir comment les enfants peuvent se réunir. de regarder l'équilibre des âges dans le groupe. Si un groupe est déséquilibré, par exemple, s'il y a trop d'enfants d'un même âge, notamment s'il y a plus d'enfants âgés, les plus jeunes peuvent se sentir mal à l'aise. Il est donc important de maintenir un équilibre des âges. Idéalement, il pourrait même y avoir plus de jeunes enfants que de plus âgés. L'essentiel, c'est qu'il ne devrait pas y avoir trop de leaders parmi les enfants plus âgés, ceux de 5 ans et plus. Là, il s'agit vraiment d'un idéal qui, je sais, est un peu plus important. et irréalisable dans le contexte de la classe de cette maîtresse, mais je me devais en fait quand même de le mentionner. Alors passons maintenant aux émotions. Après avoir observé comment ces comportements se manifestent, en notant précisément les moments où le garçon fait une crise ou quand la fille manifeste de l'agressivité, on peut identifier des schémas qui n'étaient pas forcément visibles auparavant. Une fois l'observation terminée, nous développons des stratégies de comportement. Bien sûr, il est important de rappeler tout ce que nous savons sur l'intelligence émotionnelle et d'intégrer des méthodes comme la gestion des conflits. Et d'ailleurs, je recommande vivement la méthode de Daniel Ausha qui est bien se disputer. Moi, je l'appelle les bonnes disputes. D'ailleurs, j'en avais fait une conférence. L'enseignant peut réfléchir à la manière d'introduire cette méthode en classe en montrant aux enfants comment l'utiliser. Nous pouvons aussi intégrer des exercices de développement de l'intelligence émotionnelle en organisant des jeux de groupe pour permettre aux enfants de mieux ressentir et accepter les émotions des autres. Et ensuite, nous observons ce que font les adultes en classe. Oksana écrit qu'il faut beaucoup de patience pour rester dans le processus et calmer chaque situation. Et pendant l'observation, regardez donc comment les adultes réagissent. Est-ce que c'est vraiment comme ça ? Quelles sont les conditions favorables à la sérénité ? Existe-t-il ? Il y a des endroits dans la classe où les enfants peuvent exprimer leurs émotions fortes de manière autonome ou bien sont-ils immédiatement entourés de nombreuses personnes qui vont chercher à stopper ce comportement. Il est donc important de voir si la classe est vraiment confortable, tant pour les adultes que pour les enfants. En plus des méthodes de développement de l'intelligence émotionnelle, il est également nécessaire de réfléchir à la manière de soutenir les adultes pour qu'ils puissent faire preuve de patience. Et enfin, un autre aspect important du travail avec ces enfants, c'est de collaborer avec leur famille. Parfois, il est même nécessaire de rendre visite à la famille, de demander à observer l'enfant à domicile. Alors bon, je sais que ce n'est pas très courant en France. Dans certaines écoles d'ailleurs, en Russie, c'est facturé. Et dans d'autres, les enseignants incluent ces visites dans leur temps de travail global. Dans la classe 3-6 ans Montessori, dans laquelle j'ai effectué mon stage, nous accordions généralement beaucoup plus d'attention aux relations avec les parents et nous travaillons avec eux sur ce qu'ils remarquent chez leur enfant ou dans leur interaction avec lui. Il peut être utile de proposer aux parents des réunions plus fréquentes. Par exemple, j'ai une mère avec qui nous nous rencontrions chaque semaine pour résoudre des difficultés émotionnelles de son enfant qui fréquentait notre classe. Parfois, il est également utile d'inviter les parents à observer la classe pour qu'ils voient les progrès de leur enfant. Je ne sais pas si c'est possible dans la classe d'Oksana, en tout cas chez moi c'était comme ça, là où j'effectue mon stage. Très sincèrement, j'en garde une très très bonne expérience. Pour des enfants qui envahissent beaucoup l'espace des autres, il peut être nécessaire d'établir des règles claires et strictes. Cela les stabilise car ils savent que l'adulte est responsable et veille à ce que tout se passe bien. Lorsque vous constatez que les règles fonctionnent et que l'enfant progresse, vous pouvez inviter les parents à observer et à apprendre comment appliquer ces règles à la maison. Parfois, il est nécessaire d'encourager les parents à être plus fermes ou au contraire plus doux avec leur enfant dans certaines situations. Concernant les cas mentionnés par Oksana, je ne peux pas donner de recommandations ultra précises sans observation, mais j'espère que mes conseils vous aideront à organiser une ambiance favorable en classe pour le développement des enfants et leur gestion des émotions. Ce sera tout pour cet épisode, en tout cas si vous l'avez aimé et que ce n'est pas déjà fait, pensez à vous abonner au podcast sur la plateforme que vous écoutez, ça vous permettra d'être notifié à la sortie d'un nouvel épisode. Et encore mieux, je vous invite à rejoindre les plus de 4000 personnes qui reçoivent déjà ma newsletter. Vous aurez un avant-goût de l'épisode de la semaine, mais aussi toutes mes astuces et mes réflexions. Pour nous rejoindre, il vous suffit d'aller sur le lien membres.organisation.sory.newsletter. Je vous mets le lien, bien sûr, dans la légende de ce podcast. Je vous souhaite une excellente journée ou soirée. A très bientôt.