Speaker #0Bienvenue dans Princesse Montessori, le rendez-vous des parents aspirant au meilleur pour leurs enfants. Je suis Xénia Troubetzkoï, princesse et passionnée par l'éveil, le développement et le bien-être de nos enfants, mais aussi des parents. Ensemble, transformons l'éducation de nos enfants et notre parentalité en un conte de fées modernes. Prêt pour une aventure enchantée ? C'est parti ! Bonjour et bienvenue, aujourd'hui nous allons parler d'autonomie et plus précisément des erreurs que les adultes commettent le plus souvent en essayant de rendre leur enfant autonome. Ce n'est pas un hasard si j'ai utilisé le mot rendre, vous voyez sûrement où je veux déjà en venir. Beaucoup parmi vous savent déjà que je suis éducatrice Montessori, spécialisée dans la tranche 0-12 ans, mais ma tranche préférée c'est la tranche des 3-6 ans. C'est un âge parfois un peu rude mais... tellement merveilleux car c'est une période où les enfants veulent tout faire eux-mêmes. Même s'ils n'ont aucune idée de ce qui se passe exactement, ils veulent essayer là, maintenant, tout de suite. Je vois ce processus année après année avec des enfants différents et pour être honnête, il n'y a rien de plus beau. Vous connaissez cette expression qu'on peut reformuler. On peut éternellement regarder trois choses. Le feu qui brûle, l'eau qui coule. D'ailleurs, chez nous, elle coule souvent dans les endroits les plus inattendus. Et les gens en train de devenir autonomes. Le plus important, c'est la paix. patience et l'acceptation. Et en parlant d'acceptation, il faut savoir quelles vitamines nous conviennent le mieux et penser à les prendre régulièrement. Mais sérieusement, on rêve tous que nos enfants deviennent indépendants, autonomes, confiants, capables de prendre des décisions, de tester, de créer. Et pourtant, bien souvent, sans même s'en rendre compte, ce sont les adultes qui empêchent les enfants d'y arriver. Aujourd'hui, je veux justement parler des erreurs classiques que nous faisons, nous les grands, et surtout comment les éviter en nous appuyant sur la philosophie de Maria Montessori. Elle disait d'ailleurs « aide-moi à faire seul » . Cette courte phrase contient une idée puissante, un fil rouge qui traverse tout son travail. Alors que signifie-t-elle concrètement et surtout que faire pour ne pas entraver nos enfants, mais les soutenir dans leur cheminement ? Pourquoi l'autonomie est-elle si essentielle chez les jeunes enfants ? Ce n'est pas juste une question de savoir nouer ses lacets, se laver les mains ou enfiler un pantalon seul. C'est la base de leur confiance en eux et c'est le socle de tout apprentissage. Quand un enfant verse dolo lui-même ou choisit quoi porter, il ressent « je peux, je suis capable, j'y suis arrivé » . Et ce sentiment, c'est comme un petit bloc qu'on ajoute au fondement de sa sécurité intérieure. Jusqu'à 6 ans, c'est une période magique. Maria Montessori l'appelait l'esprit absorbant, un moment où l'enfant absorbe absolument. tout comme une éponge, sans jugement, sans filtre, comme une éponge marine, pas celle à laquelle vous pensez. Il observe les adultes et se dit inconsciemment, si tu le fais, c'est que c'est important, moi aussi je veux faire pareil. Et il apprend avant tout par l'action autonome, en essayant, en se trompant, en observant, puis en recommençant. Et ainsi, il construit sa propre personnalité et s'adapte au monde dans lequel il est né, sa culture, sa famille, son époque. Maria Montessori insistait beaucoup sur cette phrase. N'aidez jamais un enfant pour une tâche qu'il semble pouvoir accomplir seul. Chaque fois qu'on lui laisse l'occasion d'essayer, on lui permet de grandir en compétence mais aussi en confiance. Et pour que cette autonomie émerge, naturellement, l'environnement c'est la clé. Un espace bien organisé, adapté à l'enfant où il peut trouver tout à sa hauteur, des crochets, des petits pichets, des étagères, des couverts à sa taille, l'encourager à agir de lui-même sans qu'en fait nous ayons besoin d'intervenir. Mais voilà, bien souvent, l'adulte surgit sans le vouloir et met des barrières. Passons donc en revue les erreurs les plus fréquentes que l'on observe dans les familles d'enfants de moins de 6 ans. Et soyons honnêtes, parfois ces erreurs restent même bien après cet âge. La première erreur, c'est vouloir aller trop vite et faire à leur place. On pense que l'enfant doit avoir notre rythme. On lui dit de s'habiller et on attend qu'il le fasse tout de suite. Sauf qu'en pratique, on finit souvent par se dire, « Allez, laisse, je vais le faire, on est en retard, laisse-moi t'habiller. » Et hop, on enfile la veste à sa place alors qu'il voulait la fermer seul. Résultat, on lui enlève l'opportunité d'essayer. Maria Montessori disait « Toute aide inutile est un obstacle au développement » . Alors planifions, donnons-lui le temps. Un enfant de 3 ans n'a aucune notion du temps, il vit dans le présent. Laissons-le enfiler ses pantalons à son rythme, avec nos rappels s'il faut, mais qu'il le fasse seul. Chaque réussite, même minuscule, renforce la confiance de l'enfant. La deuxième erreur, c'est viser le résultat au lieu de valoriser le processus. Oui, il va mettre trop de beurre, oui, il va renverser partout, mais ce n'est pas une déclaration d'impôt ou une coupe de cheveux, ce n'est pas grave si ce n'est pas parfait. Ce qui compte, c'est que c'est lui qui l'a fait. Le sandwich est de travers, tant mieux, l'important c'est qu'il ose, qu'il essaye, qu'il apprenne. Et bientôt, il fera le vôtre aussi avec le sandwich. Avec fierté, parce que la joie, ça se partage. Moi, je vous garantis que le matin, je me lève lorsque mon cacao est prêt. Je vous jure que je ne suis pas une mauvaise mère. La troisième erreur, eh bien, c'est manquer de cohérence. Un jour, on dit « tu peux enlever tes bottes seules » et le lendemain, pressé, on les enlève à sa place. Un jour, on propose un choix « tu veux ta veste verte ? » puis on a un change d'avis « ah non, non, non, mais la bleue, elle est beaucoup plus chaude » . Et cela détruit la confiance. Il apprend que ses décisions ne comptent pas. Alors, pourquoi les prendre ? Offrez toujours des choix que vous pouvez respecter et restez constant même si ce n'est pas parfait. La quatrième erreur, c'est un environnement pas adapté. Pas de crochet à sa hauteur, pas de marche-pied pour se laver les mains, tout en haut des placards. Il est dépendant en fait par défaut et c'est frustrant. Maria Montessori le disait, un bon environnement fait tout le travail pour vous. Un petit pichet, des habits accessibles, une étagère à sa taille et il agira seul naturellement. La cinquième erreur, c'est d'empiéter sur ses limites pour le protéger. Bien sûr qu'on veut le protéger, mais on finit par l'empêcher d'apprendre. Ne touche pas au couteau, tu vas te couper. Mets un couteau en bois, une banane molle, un adulte à côté et hop, il peut apprendre en toute sécurité. En agissant ainsi, on dit, j'ai confiance en toi, tu es capable. Et ce message-là, il construit toute une vie. La sixième erreur, c'est ne pas lui laisser le droit à l'erreur. On l'interrompt trop vite. Non, non, cette pièce du puzzle ne va pas là. Mais peut-être qu'il voulait en être surpris. par lui-même. L'erreur, elle fait partie intégrante de l'apprentissage. C'est les débuts du raisonnement, essais, erreurs, analyses, stratégies, etc. Et au bout d'un moment, c'est la victoire. Il finit par y arriver. Et la septième erreur, eh bien, c'est trop d'instructions, trop vite. On veut tout expliquer en détail. Mets ta main ici, puis soulève-la, puis tourne comme ça. Attention ! Mais un jeune enfant ne peut pas écouter, plus regarder, plus comprendre tout en même temps. Alors que... quelle est la bonne méthode ? Eh bien, la bonne méthode, c'est de dire ce qu'on va faire, le montrer en silence et le laisser essayer. S'il renverse, on a une éponge. On montre, on nettoie ensemble. Alors, pour conclure cet épisode, eh bien, j'avais envie de vous dire comment encourager l'autonomie au quotidien. Je vais le faire en trois points. Le point numéro un, c'est un environnement adapté à sa taille, ses besoins, son autonomie. Le deuxième point, c'est du temps. Ne pas le presser. En fait, ne pas presser ni l'enfant, ni soi-même. Donc, pas vous non plus. Le troisième point, du respect, le respect de ses choix, de son rythme, de ses erreurs. Et le quatrième point, c'est de la confiance, car seul l'enfant peut devenir autonome. Personne ne peut le rendre autonome. Et rappelez-vous, la vraie mission de l'éducation, c'est aider l'enfant à devenir autonome, à devenir indépendant. Merci d'avoir été avec moi aujourd'hui. Si vous êtes reconnu dans certains exemples, n'hésitez pas à partager comment je vous gère ça chez vous. Vous pouvez d'ailleurs me retrouver sur mon compte Instagram, ce sera beaucoup plus facile. Vous m'envoyez AMP et on pourra en discuter. Si vous aimez le podcast Princesse Montessori, si vous voulez me soutenir dans ma démarche, vous avez deux choses à faire. La première, c'est de laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. Et la deuxième, c'est tout simplement de vous abonner au podcast. Ça vous permettra d'être notifié à la sortie d'un nouvel épisode. Sur ce, je vous souhaite une excellente semaine et à lundi prochain pour un tout nouvel épisode Princesse Montessori.