- Speaker #0
Merci
- Speaker #1
Bonjour et bienvenue dans Projetez-vous, abordant la gestion de projet sans complexe, cette série de podcasts dédiée au management de projet. Je suis Mervet Intimette, j'ai plus de 10 ans d'expérience en tant que chef de projet et PMO. Par ailleurs, je suis certifié pour le projet de management professionnel et je suis activement bénévole au sein du Project Management Institute France, l'organisme référence en matière de gestion de projet. Je viens de transmettre mes connaissances et vous accompagner dans la gestion de vos projets. C'est pour cela que je coach et forme à la gestion de projet et à ses métiers. Je suis persuadée que bien connaître les rouages de la gestion de projet permet de réussir tout ce que vous entreprenez, que ce soit dans votre vie professionnelle ou personnelle. Une fois par semaine, nous aborderons ensemble dans ce podcast les différentes facettes et toutes les actualités du management. J'inviterai régulièrement des professionnels qui expliqueront leurs méthodes et leurs expériences sur les thèmes choisis. La gestion de projet permet de structurer et coordonner et contrôler toutes les étapes de la conception à la livraison. Venez découvrir comment et repartez avec quelques astuces. Je vous invite à vous abonner et me suivre pour plus de contenu sur la gestion de projet. Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de Projetez-vous. Je suis Mervet, votre hôte, et aujourd'hui j'accueille Pascal Dumont. J'ai le privilège de l'avoir en entretien. C'est un formateur hors pair, peintre, auteur de BD et surtout en création de formations captivantes. Bonjour Pascal, merci de nous avoir rejoints aujourd'hui. Je tiens à dire que j'ai discuté avec toi sur la gestion de projet, ta vision de la gestion de projet. Je voulais la partager avec nos auditeurs, donc c'est un peu le sujet de notre épisode d'aujourd'hui.
- Speaker #0
Merci Myrvète, avec grand plaisir, merci à toi pour l'invitation
- Speaker #1
Pascal, explique-nous un petit peu ton parcours et où tu en es de ton parcours professionnel aujourd'hui, de toutes tes activités Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de toi ?
- Speaker #0
Oui, c'est toujours un peu compliqué pour moi de me présenter, j'ai pas mal d'activités Cette fois-ci, j'ai essayé de faire par tranches, j'ai une première tranche de vie où moi j'étais... Prof de tennis et préparateur mental, c'est ma formation de base. J'étais directeur sportif d'un club. J'ai été amené aussi à monter des projets comme des animations, des événements, des recherches de sponsors, etc. Je formais aussi des jeunes, donc il y avait déjà la formation qui était présente. Donc ça, c'était 2004, si je ne dis pas de bêtises. Ouais, entre 2000 et 2004. Ensuite, dans ma deuxième tranche de vie, j'ai arrêté le tennis parce qu'au niveau familial, c'était un petit peu plus compliqué à gérer. et je me suis consacré à tout ce qui était création de site internet, référencement naturel, photos de mariage et photos immobilières. Alors, c'est des activités que je faisais déjà en parallèle de mon métier de prof de tennis. Et donc là, j'étais vraiment 100% à mon compte. Donc moi, j'ai connu les débuts de Joomla, de WordPress, etc. Et par la suite, j'ai été responsable dans une entreprise de la stratégie digitale, en fait, que j'ai construit en partant de zéro. Et ça, c'était une super expérience. Et la troisième tranche de vie, elle est actuelle. Donc, c'est la création de mon organisme de formation, parce que je voulais vraiment former, je voulais partager mon savoir. J'avais pas mal quand même d'expérience à partager, donc je me suis dit, c'est vraiment l'occasion de lancer cet organisme de formation. Je trouvais que c'était un bon deal. Donc, aujourd'hui, je suis formateur et gérant de mon entreprise qui s'appelle Calyptus, et dans laquelle se trouve mon organisme de formation et d'autres activités. Et évidemment aussi à côté j'ai mon activité d'artiste peintre et de scénariste de bande dessinée
- Speaker #1
Merci pour cette présentation, elle est claire et complète Et je vois que tu as beaucoup d'art à ton coup Donc on va commencer par un petit peu parler de la formation Donc j'aurais deux petites questions pour commencer Quelles sont les formations que tu as en ce moment Et tu mets en valeur la méthode CAPT pour créer des formations mémorables Est-ce que tu peux m'en dire plus ?
- Speaker #0
Alors, effectivement, j'ai plusieurs formations dans mon catalogue. On va dire aujourd'hui les deux formations phares, c'est mon programme de gestion du temps et mon programme, effectivement, l'art de créer une formation mémorable, donc avec cette fameuse méthode CAPT. Alors, je n'ai pas forcément inventé grand-chose, mais en fait, c'est comme j'ai une approche un peu, moi, radicale de la pédagogie, il y a des fois, je vois des façons d'enseigner, des façons de former qui me rendent ouf, en fait. Et ça, quelle que soit l'activité, que ce soit dans le domaine du sport, dans le domaine de l'enseignement, dans le domaine de l'expertise, dans des réunions, dans des assemblées générales. Bref, je trouve que le fait de transmettre ou de partager l'info, elle n'est pas forcément adaptée tout le temps, elle n'est pas forcément captivante. Et on s'ennuie assez pour ne pas utiliser de mots vulgaires. Et c'est pour ça que j'ai créé cette méthode CAPT. Donc, elle est structurée en cinq parties. La première partie, le C, c'est la collecte de toutes les infos sur le sujet qu'on va traiter. Alors, il faut définir évidemment un temps donné. Sinon, j'en connais, ça fait six mois qu'ils collectent toujours des infos, ils ne passeront jamais à l'action pour créer leur formation. Et ensuite, on a besoin, la deuxième étape, c'est qu'on a besoin d'analyser les besoins, de filtrer toutes les informations qu'on vient de collecter pour garder uniquement l'essentiel, pour éviter tout ce qui est surcharge de contenu. Ensuite, il y a la troisième étape, c'est le plan d'action. C'est là où on va commencer à structurer la formation. Ensuite, il y a la transmission. Donc ça, c'est la façon dont on va enseigner toute l'information. comment on va la dispenser, sur quel support on va faire, quel rythme, la posture du formateur, etc. Et ensuite, il y a l'engagement, c'est-à-dire comment inciter les stagiaires à passer l'action. Et finalement, quand on parle là de formation, ça peut être une réunion, ça peut être une conférence, au final, c'est pareil, c'est dans le même bateau. Et l'idée vraiment de cette méthode-là, c'est de respecter ces cinq étapes. pour créer une formation qui soit le nectar des connaissances et pas un empilement d'informations qui ne serviront pas forcément aux stagiaires ou à l'apprenant.
- Speaker #1
Merci pour vraiment cette formation. Moi, je fais aussi des formations en gestion de projet et je veux vraiment appliquer cette méthode CAP. S'il y en a dans l'auditoire qui veulent créer des formations, je sais que des fois, j'ai des chefs de projet, des PMP et tout ça, je mettrai le lien dans la description de l'épisode. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Effectivement, l'idée de la certification me traverse l'esprit, pour la simple et bonne raison, c'est que j'ai été refoulé plusieurs fois pour faire des interventions dans des lycées ou dans des classes qui préparaient le BTS. Et comme il faut ce bout de papier, voilà. Bon, c'est dommage. Donc du coup, c'est vrai que la certification m'intéresse. Je ne sais pas si je la passerai, parce que ça demande du temps. Et sinon, comment je l'intègre dans mon quotidien, même dans mon travail de formateur ? Je dirais qu'en fait... La vie, finalement, c'est une succession de gestion de projet. Alors déjà, le métier de formateur, c'est une succession de projet. Parce que chaque formation qu'on prépare et qu'on finit par dispenser, on passe par les étapes d'une gestion de projet. Et comme je dis, la vie, c'est la même chose. Parce que quand on parle de gestion de projet, souvent, on imagine tout de suite un projet de fou, le truc sur un an, etc. Alors qu'en fait, si je prends juste mon exemple, moi, juste faire à manger le soir, c'est une gestion de projet. Parce qu'il faut l'idée... de ce qu'on va faire à manger, donc c'est l'élément déclencheur. Après, tu vas regarder ce que tu as dans ton frigo, tu vas prendre les infos, tu vas regarder l'heure qu'il est, les ingrédients, etc. Est-ce que tu peux le faire ? Est-ce que c'est réalisable ? Et là, on rentre dans le truc smart. Si oui, tu te lances, tu vas rencontrer des obstacles, des péripéties. Tu as, je ne sais pas moi, le truc qui va brûler, la crème qui est périmée, tu n'avais pas fait gaffe, le chat qui va renverser les oeufs, etc. Donc, tu vas devoir gérer ces problèmes-là. Tu vas finir ton plat. Donc là, tu as fini ton projet et après, tu vas le manger. et c'est le feedback finalement que tu as sur ton projet. Donc même là-dessus, on a de la gestion de projet, entre guillemets. La gestion de projet, je dirais que c'est un grand mot, mais tout le monde, in fine, fait de la gestion de projet. Et ce qui est marrant... c'est qu'on voit aussi ceux qui sont mauvais dans la gestion de projet, dans le sens où tu invites tes potes à manger, tu leur dis on va faire une tartiflette, et en fait tu as juste un demi-robloche, trois patates et deux lardons, et du coup ça fait des mini-parts pour tout le monde. Donc là par exemple, à la fin de la soirée, ils vont tous finir par manger au McDo parce qu'ils ont la dalle. Et bien là par exemple, on voit très bien que sur une gestion de projet comme ça, en restant sur un truc très très simple, c'est mal géré, que ce soit au niveau du temps, au niveau des quantités, au niveau de la réalisation, etc. Et puis après, le pire, c'est quand tu as une grande idée, tu dis là, trop bien, j'ai une super idée, on va se faire une tartiflette, puis le mec, en fait, il n'a rien dans son frigo. Et ça finit par un plat de lentilles. Alors, je n'ai rien contre les lentilles, mais du coup, là, par exemple, il n'avait pas les ressources nécessaires. Et tout est lié, en fait, que ce soit dans la vie de tous les jours, dans la formation, dans le boulot. au final, tu es obligé de passer par des étapes de gestion de projet. Il n'y a pas besoin que ce soit un truc à un an ou à deux ans en construction.
- Speaker #1
Tu prêches tout à fait une convaincue. C'est un peu la vision que j'ai, mais toi, tu l'expliques beaucoup mieux parce que moi, je pense que j'ai trop le blabla, le vocabulaire. Tu l'as mis, tu as mis un petit peu de gestion des ressources, donc je pense que tu es totalement qualifié pour passer une certification PMP et pour enseigner la gestion de projet. Tu sais, moi, je suis... vraiment dans la vie de tous les jours, dans notre vie d'entrepreneur, dans notre vie de parent, dans toutes les vies, on a besoin de cette gestion de projet. Et plus on est structuré, mieux ça va se passer. Et moins on aura de déceptions. Moi, c'est ce que je dis, j'ai mis dans un des premiers épisodes de l'organisation d'un voyage. Et puis là, on pense aussi à des activités avec les enfants. Et puis la gestion des risques, c'est totalement... Imagine, j'ai prévu roller ce week-end et il pleut. un plan B pour pas que ma fille soit déçue et tout ça donc pour moi quelque chose qui m'a facilité la vie d'utiliser la gestion de projet, j'arrive à être plus productive j'arrive à passer plus de temps en famille avec mes enfants et c'est pour ça que j'essaye de donner les clés comme toi t'as dit dans ces épisodes de podcast et souvent j'ai des personnes qui ont 10-15 ans d'expérience dans la gestion de projet mais ils arrivent pas à le restituer comme tu l'as fait maintenant donc merci beaucoup
- Speaker #0
Mais c'est vrai qu'on se fait tout un monde de la gestion de projet. Alors moi, c'est vrai, je n'ai pas forcément tous les termes, parce que là-dessus, je ne suis pas très académique. Mais comme tu le dis, au final, dès qu'il y a un imprévu, il faut essayer de gérer l'imprévu, l'évaluation des risques. Tiens, il pleut, je ne vais pas faire faire du roller, parce qu'il peut se passer ça, ça, ça. Qu'est-ce que je peux faire pour améliorer le truc ? Et en fait, il n'y a pas besoin d'être, j'allais dire, de sortir de Saint-Cyr pour faire la gestion de projet. mais il y a juste besoin d'être organisé, de savoir comment s'y prendre et la gestion du temps aussi aide là-dessus au niveau de l'organisation. Ça, c'est très important et comme tu dis, on est vachement plus productif derrière. Ça, c'est indéniable.
- Speaker #1
Et là, moi, je pense aussi qu'il y a beaucoup de gens qui ont travaillé sur la question, sur des gros projets comme construire des... des ports construire, des bateaux construire, mais aussi des plus petits. Maintenant, on a besoin de tout, tout de suite. Donc, comme tu dis, des projets comme construire un port, ça prend 5, 10 ans. Faire un médicament, ça prend 30 ans pour vérifier qu'il est bien viable et tout ça. Mais il y a des plus petits projets, là, par exemple, Google et tout ça, ils sont agiles. Donc, ils sortent des nouveautés toutes les deux semaines, trois semaines. Et donc, c'est assez rapide. Et puis, ils vont mieux profiter de l'expérience. de ceux qui sont déjà passés par là pour les appliquer, soit dans notre vie pro, soit dans notre vie personnelle. Et toi, quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui souhaite intégrer les principes de gestion de projet dans son quotidien ?
- Speaker #0
Alors, c'est toujours un petit peu présomptueux de donner des conseils, mais je dirais qu'il faut être conscient que l'énergie pour réaliser une nouvelle idée ou un projet, elle est hyper courte. C'est-à-dire qu'il faut être capable de mobiliser cette énergie de façon durable. Et c'est là qu'intervient la motivation. La motivation, c'est quelque chose de court. J'ai une idée, je suis hyper motivé, j'y vais. Et ensuite, on passe à la persévérance. Parce que la flamme de l'idée, elle va commencer à s'éteindre un petit peu, la motivation. Et il faut quelqu'un qui souffle sur la braise pour garder soit soi-même motivé si on fait son projet tout seul, soit l'équipe. Donc, c'est là où il va y avoir la persévérance. c'est pour ça que c'est très très important je pense en tout cas d'analyser et de planifier au départ, donc ça c'est vraiment mes conseils avoir confiance que l'énergie elle est assez courte et que derrière on analyse, on planifie au départ plutôt que foncer je dirais tête baissée dans l'opérationnel, si par exemple je prends l'exemple du gars, je reprends mon histoire de tartiflette, le gars il va trop bien, je vais me faire une tartiflette le gars il voit qu'il a rien dans son frigo, qu'il va devoir aller faire les courses aux heures de pointe du coup il était hyper motivé pour faire sa tartiflette. Là, il se rend compte qu'il va mettre deux heures dans les bouchons, sa flamme commence à s'éteindre, l'énergie n'en a presque plus. Il faut qu'il y ait une motivation derrière pour que finalement, il se dise, j'y vais quand même, je persévère dans mon idée de faire ma tartiflette pour faire plaisir aux personnes que j'invite. Donc ça, c'est la motivation. Par contre, à cette personne-là, si tu vas lui donner 1000 euros pour qu'il aille faire les courses et faire sa tartiflette, je pense qu'il va y avoir une motivation extrinsèque derrière qui va le faire persévérer. Et je pense que... Le conseil vraiment dans la gestion de projet, c'est que tu es tout le temps en train de trouver un équilibre entre la persévérance qui va permettre de maintenir toujours le feu allumé. Je pense que vraiment le conseil, c'est être conscient qu'il y aura toujours à un moment donné cet équilibre entre la motivation, la baisse de motivation. Il va falloir souffler un peu sur le feu pour raviver les braises et persévérer sur le projet. Ça, je pense vraiment être conscient et du coup, derrière, analyser et planifier plutôt que foncer direct sans réfléchir.
- Speaker #1
Merci pour ce conseil, moi ça me parle beaucoup et puis surtout on voit toujours, et puis je suis en train de le dire depuis plusieurs épisodes et puis même avec mes invités, c'est que l'important, c'est le chef de projet, c'est ça, il doit avoir toujours cette motivation, il doit soit se motiver lui, soit motiver ses équipes et souvent on pense que la gestion de projet c'est beaucoup de techniques, oui il y a une base de techniques mais c'est surtout des soft skills, power skills, maintenant ils les appellent au PMI, donc c'est tout ce qui est. des compétences humaines c'est tout ce qui nous permet d'avancer là tu le mets en avant par rapport à ça c'est vrai que oui il y a l'analyse des risques on a les ressources nécessaires mais si tu n'as pas la motivation si tu n'as pas la persévérance si tu n'as pas les bonnes qualités que tu peux travailler d'ailleurs ton projet peut aller directement à la poubelle mais tu as raison et je rebondis sur ce que tu dis par rapport au...
- Speaker #0
aux qualités humaines. Quand tu lances un projet, souvent, tu vas devoir construire une équipe. Il va falloir être conscient que tout le monde n'est pas d'accord. Certains vont vouloir freiner. Et puis, si toi, tu es le chef de projet, il va falloir que tu aies une posture quelque part de coach ou de manager coach, je ne sais pas comment on peut appeler ça. Il va falloir gérer les égaux des uns des autres. Il va falloir mettre un cadre tout de suite. Et c'est vrai que ça demande d'autres qualités que juste appliquer un process étape par étape, en fait. C'est qu'après, on rentre vraiment dans la gestion humaine. Et c'est là, comme tu dis, les soft skills, les power skills qui interviennent, ça c'est hyper important.
- Speaker #1
Je pense que ton PMP, tu le peux faire assez rapidement, puisque depuis deux ans, ils ont changé l'esprit de l'examen. Ce n'est plus tout ce qu'on a dit, la technique, c'est vraiment ça. Le chef de projet qui est coach, ses relations humaines, et puis il a parlé là, c'est team leader, l'équipe et les parties prenantes, c'est-à-dire gérer les parties prenantes. Et ça, le chef de projet n'est plus un technicien de la gestion de projet. Bien sûr, il a besoin des bases, mais il est sur... un chef d'orchestre, un facilitateur, on appelle ça. Tout ça, c'est ce qui est enseigné par toutes les grandes institutions de la gestion de projet. Donc, tu vois, ça va être facile, finger in the nose, si tu passes la PMC. Merci pour cet insight sur la gestion de projet. Je pense que ça donne beaucoup d'idées à ceux qui sont chefs de projet, gestionnaires de projet et ceux qui ne se disaient pas que la gestion de projet pouvait interférer dans leur vie. Je pense que si... Pour cette dernière partie du podcast, moi je voulais parler aussi de ton art. Tu fais de l'art, tu as beaucoup de créativité. La première question que je pose, c'est plutôt l'intersection entre les formations, la gestion de projet et l'art. Est-ce que tu vois une intersection ou est-ce que c'est quelque chose de tout à fait différent ?
- Speaker #0
Non, alors, ce n'est pas différent. Je dirais le point commun entre tout ça, c'est la créativité. Pour moi, la créativité, c'est nécessaire. Si tu veux être un formateur, un enseignant, un prof, un éducateur, quelqu'un qui va gérer un projet, une équipe, etc., tu dois être créatif, à mon sens. C'est quelque chose, moi, que j'ai compris assez vite quand je donnais mes premiers cours de tennis avant même de passer mon diplôme d'État. Si un gamin... il frappe toujours à côté de la balle pendant l'exercice, tu dois être capable de créer ce qu'on appelle un éducatif pour qu'il touche cette balle, pour qu'à un moment donné, il l'arrive. Et donc, tu vas devoir inventer des jeux, des situations qui sortent de l'ordinaire, qui sortent un peu du cadre. Je ne sais pas, moi, prendre une balle plus grosse, prendre un ballon, le faire jouer contre le grillage, etc. Mais faire un truc pour qu'il soit en réussite et qu'il puisse ensuite passer au niveau suivant. Et ça, si tu n'as pas cette capacité créative, tu vas galérer, tu vas répéter les mêmes choses et le gamin ne comprendra pas plus, il n'y arrivera pas plus. et en formation c'est exactement la même chose comment tu vas faire pour expliquer un concept ou pour illustrer un concept si personne n'a compris il va falloir créer une histoire ou un exercice ou une situation qui va permettre de faire comprendre à tout le monde la chose on peut aussi utiliser ce qu'on appelle la méthode Feynman ça permet d'expliquer ou d'illustrer un concept une notion assez complexe comme si tu parlais à un enfant de 5 ou 10 ans Mais l'idée, c'est vraiment ça. L'idée, c'est cette créativité. On la retrouve dans la peinture aussi. D'ailleurs, comme dans la gestion de projet, c'est comme une histoire. Il y a un contexte, un élément déclencheur. Il y a des obstacles, le climax ou la livraison du projet. Et puis, il y a la fin. C'est là où la créativité, pour moi, c'est vraiment l'intersection entre ces trois choses. Et même, je dirais, entre tout le temps, en fait. Alors, par contre, il y en a tout le monde qui vont dire, moi, je ne suis pas créatif, je n'y arrive pas, etc. Arrêtez de vous plaindre. La créativité, ça se travaille. d'ailleurs j'ai fait une formation là-dessus mais ça se travaille être créatif ça se travaille sans problème et je pense vraiment que c'est le maître mot la créativité quand on est dans la gestion de projet parce qu'il va falloir aussi gérer des soucis,
- Speaker #1
des problèmes il va falloir être créatif et réactif en tout cas c'est mon point de vue ma perception de la chose je suis tout à fait d'accord avec toi même si moi pendant longtemps j'ai été très intellectuelle et pas assez créative mais là je travaille beaucoup ma créativité en ce moment et je trouve que oui ça facilite des situations ça permet d'obtenir des solutions. Moi, j'ai travaillé ma créativité pendant toutes ces années seulement dans les présentations PowerPoint. Comment faire tenir tout un concept sur une petite slide avec le minimum de mots ? Donc ça, c'est souvent la problématique des chefs de projet et des PMO, mais je suis tout à fait d'accord avec ça, même si pendant longtemps, moi, j'ai pensé que c'était un travail de logique et tout ceci. Mais non, il faut être créatif pour rebondir, pour trouver une solution. et tout ceci donc ouais merci beaucoup pour cet insight et maintenant passons à l'art l'art l'art est-ce que tu peux nous parler de ton parcours d'artiste et puis si t'as rencontré des difficultés pendant ce parcours et puis bien sûr je mettrai en lien dans la description de cet épisode où on peut trouver tes oeuvres d'art et voilà
- Speaker #0
Merci. Alors l'art, il y a tout le temps des difficultés parce qu'on a tendance à jamais être satisfait de ce qu'on fait. Par exemple, si moi je fais des tableaux abstraits, c'est quand est-ce que tu décides d'arrêter de faire ta toile en fait ? À quel moment tu dis ok c'est bon là j'ai terminé ? Ça c'est un des plus gros obstacles. Tu dis est-ce que j'en ai mis assez ? Est-ce que j'en ai pas mis assez ? Est-ce que ça représente quelque chose ? Et après selon dans le mood où tu es. En général, quand c'est comme ça, je m'en vais, je laisse reposer 24-48 heures et je reviens après. Mais ça, c'est un des gros obstacles, savoir être satisfait de ce que tu as fait. ça c'est un gros obstacle après il y a la vente évidemment c'est toujours compliqué de vivre de l'artistique alors moi je ne vis pas à 100% de mon activité d'artiste parce que je ne suis pas focus non plus à 100% et puis ce n'est pas facile aussi de faire son trou donc les obstacles c'est ça c'est faire son je dirais faire son trou se faire une petite notoriété etc. même si j'ai fait des expos même si j'ai fait une expo à Paris la grosse difficulté elle est là-dedans et c'est là où on revient au final à ce que tu retrouves aussi dans la gestion de projet c'est ça il y a toujours des liens de toute façon, c'est la persévérance. Ce n'est pas abandonner dès qu'on me dit non, ce n'est pas abandonner dès que moi, mes BD, avant qu'elles soient éditées, je ne sais pas, j'ai dû avoir 50 refus. Puis ça avait pourtant déjà tout gamin, j'envoyais déjà aux éditeurs, j'avais des refus, puis je continuais, je continuais, je continuais. À un moment donné, ça finit par payer, mais voilà, les obstacles, c'est vraiment ça, c'est rester motivé et gérer un petit peu tout. tous les aléas artistiques, que ce soit au niveau de la rentrée d'argent, qu'au niveau motivation.
- Speaker #1
Merci, je voulais te dire quel est le projet artistique dont tu es le plus fier et puis aussi je voulais rebondir pour boucler la boucle mais je rebondirais par rapport à ton mental et ta persévérance et on revient au prof de tennis et au préparateur mental finalement
- Speaker #0
Le projet dont je suis le plus fier je sais pas, j'ai pas forcément de fierté mais c'est vrai, c'est vraiment vrai moi j'ai pas l'impression que je fais des trucs de dingue alors tout le monde me dit mais tu te rends compte de tout ce que tu fais, machin, moi j'ai pas l'impression c'est juste que moi j'ai toujours cru en moi là dessus, je dirais quand même si quand même la première BD que j'ai sortie, éditée etc il y a quand même une fierté parce que c'était vraiment un rêve de gosse, depuis que j'avais 14 ans je voulais sortir je m'étais promis de sortir une bande dessinée alors moi je dessine pas, je fais le scénario j'ai abandonné le dessin j'étais pas assez bon si c'était quand même une fierté de sortir ma BD mais je crois que mes parents étaient encore plus fiers que moi je l'étais donc ouais je pense que ma première BD c'est une fierté quand même c'est super,
- Speaker #1
j'aime beaucoup tes BD tes scénarios c'est très bien et puis je trouve justement c'est ce que ton fil directeur c'est que tu croyais en toi et que tu as persévéré donc tu as pu aboutir à ce projet d'être créateur de bande dessinée scénariste et de sortir tes BD donc et puis je vais un petit peu dire ça reflète ton parcours donc ça te reflète les projets tu peux aussi être fier des expositions que tu as fait c'est aussi des gros projets, beaucoup d'organisations et puis sortir les projets exactement, on retrouve les mêmes bien les placer pour avoir le maximum d'impact et tout ceci et puis je retiens pour les chefs de projet c'est toujours cette histoire de soft skills d'empowerment, c'est de croire en soi et puis c'est ça qui va faire avancer le projet et si tu crois en toi, tu crois en tes équipes et ça fait aussi avancer le projet donc merci beaucoup Pascal pour toutes ces insights, franchement que ce soit dans ton travail de formateur, dans ton travail d'artiste et puis ton lien à la gestion de projet je pense que c'était une source très inspirante pour tous ceux qui nous écoutent et pour moi-même la première parce que tu as vraiment parlé de choses que moi j'ai envie de faire transmettre via ce podcast et puis tu l'as fait parfaitement donc merci beaucoup Avant de conclure, as-tu un conseil pour les auditeurs par rapport à tout ce qu'on vient de se dire, quel que soit le domaine ?
- Speaker #0
J'ai envie de vous dire, soyez authentique. Soyez authentique. Après, si je parle de mon domaine en termes de formateur, formateur, c'est un métier de scène quelque part. Donc, il faut exagérer. C'est une sorte de one man show, one woman show comme on veut. Il faut faire passer les émotions parce que l'émotion… c'est la colle de la mémorisation. Sans émotions, il n'y a pas d'apprentissage. Et en fait, il y a ce qu'on appelle le cortex préfrontal qui va récolter toutes les infos. Et dans ces informations, il y a des émotions qui sont filtrées par l'amidale. Et l'amidale, elle, elle va s'allumer dès qu'il y a une émotion. Et c'est ce qui va permettre de consolider la mémorisation. Et ensuite, sans faire... Je schématise très grossièrement. Et ensuite, elle va être encodée par l'hippocampe qui lui assure du coup un succès de mémorisation à long terme. Si toutes les infos, elles sont neutres, et c'est le cas souvent, ce qui se passe quand on passe des slides, etc., avec plein de mots, plein de trucs, où tout le monde s'endort, du coup, les informations, il n'y aura pas d'émotion, l'émotion, elle sera neutre, et l'encodage, il ne va pas pouvoir se faire de façon durable. C'est pour ça que c'est hyper important, quand on fait des présentations, et même dans la gestion de projet, d'exagérer, entre guillemets, son enthousiasme, parce que c'est ce qui va permettre, et tu l'as dit tout à l'heure, de booster ses équipes, de motiver ses équipes. Et c'est pareil pour les stagiaires, c'est pareil pour les personnes que tu as en face quand tu fais une réunion, etc. Donc, c'est pour ça que je vais te dire, jetez à la poubelle tous vos slides qui comportent plus de 6 mots, des bullet points, etc. Et soyez authentique, soyez dynamique. quand vous présentez ou quand vous parlez à vos équipes de projet, etc., pour montrer que vous êtes le leader un petit peu et vous les inspirez dans votre motivation. Je pense que c'est un petit conseil que je pourrais donner. Je ne sais pas si ça répond à ta question.
- Speaker #1
Si, si, ça répond très, très bien à ma question. Et puis, qu'on soit formateur comme moi ou bien gestionnaire de projet, chef de projet. PMO, je pense que ça répond vraiment. Merci beaucoup. Pour nos auditeurs qui aimeraient en savoir plus de toi, où peut-on te trouver et quelles sont tes dernières actualités ou tes prochaines actualités ?
- Speaker #0
Sur LinkedIn, je suis très actif sur LinkedIn. C'est Pascal Dumont. Je ne sais pas, ça doit être formateur ou quelque chose comme ça. Et puis sinon, j'ai mon site Internet qui s'appelle Calyptus, donc calyptus.com. et à partir de là ça dispatche sur l'ensemble de mes activités notamment mon organisme de formation voilà mais sinon LinkedIn je suis assez présent merci beaucoup
- Speaker #1
Pascal merci d'avoir participé avec nous et merci d'avoir fait part de ton expérience et de ton expertise tu m'as dit oui je ne sais pas si c'est présentieux de donner des conseils mais je pense que quand on arrive à certaines expériences et nos expériences peuvent aider des personnes qui sont moins expérimentées dans le tel au tel domaine, ça ne veut pas dire qu'on est meilleur qu'eux ou des choses comme ça. C'est bien de leur donner des conseils, ça peut les aider à s'améliorer ou améliorer leur vie.
- Speaker #0
Et puis, je rajoute, j'ai oublié de le rajouter, mais vous pouvez me trouver sur aucoin-de-l'art.fr pour tout ce qui est mes activités artistiques. Voilà.
- Speaker #1
Je mettrai tous les liens dans l'épisode. Merci beaucoup. Merci d'avoir été mon invité aujourd'hui.
- Speaker #0
Merci à toi pour l'invitation, c'est très sympa.
- Speaker #1
Merci à tous nos auditeurs. N'oubliez pas de vous abonner à Projetez-vous pour plus de contenu passionnant avec des invités inspirants comme Pascal Dumont. Et puis à la prochaine pour un nouvel épisode de Projetez-vous. La gestion de projet est un domaine passionnant et stimulant et j'espère que le podcast Projetez-vous vous apportera des connaissances précieuses et des conseils pratiques pour améliorer vos compétences en gestion de projet. Que vous soyez un chef de projet expérimenté ou que vous débutiez dans ce domaine, vous trouverez ici des informations pertinentes et des exemples concrets pour vous guider avec le succès de vos projets. Je vous remercie de vous joindre à moi dans cette aventure passionnante et je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode de Projetez-vous abordant la gestion de projet sans complexe. Vous trouverez dans les notes de cet épisode quelques liens intéressants, notamment si vous voulez aller plus loin. N'hésitez pas à me contacter, vous trouverez toutes mes informations sur ce podcast ou sur mon site internet mirvette-timet.com. Je suis également présente sur les réseaux sociaux et j'aime bien échanger sur les sujets liés à la gestion de projets.