- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Punkin'Dev. Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de recevoir Adeline. Bonjour Adeline, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Salut, ça va et toi ?
- Speaker #0
Ça va super bien, merci beaucoup d'avoir répondu présente à l'appel du podcast. Avant de commencer, est-ce que tu voudrais bien te présenter succinctement avant de rentrer dans ton lourd historique ?
- Speaker #1
Je m'appelle Adeline, je suis dev, ça fait un peu plus d'un an maintenant. Et avant ça, j'étais prof des écoles et j'ai fait une reconversion pour me présenter rapidement.
- Speaker #0
Tu étais prof des écoles et tu es devenue développeuse.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Alors j'ai déjà eu des profils qui ont fait des reconversions comme toi, qui venaient d'autres métiers, des gens qui viennent de la fonction publique. J'en ai pas encore eu dans le podcast, donc c'est une nouveauté. Je pense qu'il y a des gens que ça va intéresser. C'est indiscret de te demander combien de temps t'es restée dans l'éducation, avant de partir sur le dev ?
- Speaker #1
J'étais 5 ans. prof des écoles. Donc, en gros, j'ai quand même eu le temps, voilà, de commencer à connaître un peu le métier avant de décider de changer.
- Speaker #0
T'avais fait un peu tous les niveaux ? T'avais fait maternelle, primaire ?
- Speaker #1
J'ai fait maternelle, primaire. En fait, j'ai commencé par des CE1. Ma première année, donc c'était... En fait, quand on arrive au début, on est stagiaire pendant un an. Je sais pas si tu vois, en fait, on est...
- Speaker #0
Oui, oui, je connais là. Donc,
- Speaker #1
prof des écoles, stagiaire, on est avec une personne qui est titulaire de la classe. Et en gros, on est en binôme. Et en fait, j'étais à mi-temps. Et c'est moi qui ai fait la rentrée des classes en plus, direct comme ça. J'avais 23 ans. Donc je suis arrivée à ma première classe, donc des CE1. Ils étaient tout mignons. Moi, c'était le niveau que je voulais, donc c'était bien. Et après, les années qui ont suivi, j'ai fait encore du CE1. Et ensuite, il y a eu une année, j'ai fait carrément des remplacements. J'ai vu tous les niveaux de la maternelle au CM2. Et puis après, je n'ai fait que les maternelles. J'ai pu me spécialiser, on va dire, un peu comme on fait dans le dev. Je me suis spécialisée sur les maternelles.
- Speaker #0
Tu t'es spécialisée sur les petits modèles qui pleurent et qui bavent.
- Speaker #1
Alors que quand je suis arrivée, franchement, moi, ça me faisait flipper. En fait, je n'étais pas du tout à l'aise avec les petits. Je n'en avais pas trop dans mon entourage. Donc moi, je voulais forcément, à partir du CE1, pas en dessous.
- Speaker #0
Alors quand tu racontes ça, ça a l'air de t'avoir plu. Pourquoi t'as cherché à partir ou à faire autre chose du coup ? Parce que 5 ans c'est long et en même temps c'est pas si long, c'est pas non plus une grande carrière dans l'éducation. Pourquoi t'as voulu changer ça ?
- Speaker #1
Déjà un truc c'est que je regrette pas du tout d'avoir fait pour commencer. Et pourquoi j'ai changé en fait ? C'était un peu un choix par défaut l'éducation nationale. En fait quand j'étais à la fac je savais pas trop ce que je voulais faire. et il se trouve que tous mes oncles et tantes globalement étaient profs ou profs des écoles et donc je me suis dit ok je vais faire ça pourquoi pas les enfants ça a l'air cool, j'aime bien apprendre j'aime bien transmettre des choses et en fait j'ai galéré comme une malade les premières années franchement c'était très très dur et du coup j'avais pas le temps de réfléchir, j'étais la tête dedans tu vois et en fait c'est les Deux dernières années, on va dire, où j'ai commencé à avoir moins de charge mentale, ça se passait mieux. Et là, j'ai pu prendre le recul et me dire, mais en fait, je ne sais pas trop pourquoi je fais ça. Et il y a d'autres choses qui me plaisent à côté. En fait, le dev, ça commençait un peu à être un truc qui m'intriguait. Plus j'en discutais avec... J'ai beaucoup de potes qui sont devs, et donc plus j'en discutais avec eux, plus ça m'intéressait et tout. Et je ne sais pas, c'est vraiment ce... Quand j'ai commencé à avoir du temps pour moi pour réfléchir, où je me suis rendue compte que je ne savais pas pourquoi je faisais ça, et que ce n'était pas fait pour moi.
- Speaker #0
Paradoxalement, dans ce que tu racontes, c'est au moment où ça a commencé à être plus simple que tu t'es dit... C'est intéressant comme posture. Tu as parlé de charge mentale. Et avant ça, tu n'avais même pas la charge mentale pour te poser la question de si tu étais bien là-dedans ou pas. C'est ça,
- Speaker #1
j'étais là-dedans et je voyais bien que je galérais, que je n'étais pas forcément bien à ce moment-là. Et en fait, ça a commencé à aller bien parce que j'ai fait plein d'efforts pour réussir à ce que ça se passe bien. Pour autant, je me suis rendue compte que ce n'était pas le métier finalement, que ce n'était pas vraiment un choix éclairé. Quand j'ai choisi ça à la fac, c'était parce que dans les débouchés de ce que je faisais, moi j'avais choisi sciences du langage parce que c'était des sujets qui me passionnaient. Et en fait, dans les débouchés, il y avait prof ou linguiste. Alors linguiste, le truc, c'est que c'est un peu précaire, on va dire, comme métier. Enfin, tout ce qui est dans la recherche, tout ça, moi, j'avais un peu peur de ça. Donc je suis allée vers la facilité parce qu'on ne peut pas trop dire ça, il y a quand même un concours à passer, c'est quand même pas évident d'arriver à être prof des écoles. Et en fait, j'ai eu le concours du premier coup. Et je me suis un peu retrouvée propulsée là-dedans et c'est là où je me suis dit, au bout d'un moment, je me suis dit mais qu'est-ce que je fais là ?
- Speaker #0
Alors c'est intéressant, tu as dit plein de trucs sur lesquels j'aimerais rebondir, je ne pourrais pas rebondir sur tout. Effectivement, j'en ai fait un an de sciences du langage. Ça peut être intéressant, mais professionnellement, en termes de débouchés, c'est compliqué. Le choix stratégique, les métiers de la recherche, c'est encore particulier. On pourra en causer peut-être un prochain épisode de podcast. Je ferai peut-être rentrer une thésarde, tiens, parce que j'ai un sujet qui traîne. Spoilers ! Mais c'est marrant parce qu'il y a beaucoup de gens qui se disent Non, mais l'éducation nationale, prof, vas-y, c'est la planque, il y a plein de vacances et tout. Mais il y en a quand même plein qui partent. donc c'est que c'est peut-être pas si bien et peut-être qu'il y a mieux ailleurs tu disais que toi t'as commencé à te poser la question du dev parce que t'as plein de potes autour de toi c'était tes premiers alors bah vas-y il y a quoi d'autre parce que j'allais dire est-ce que tu bidouillais des ordi dans ta jeunesse ou pas du tout parce qu'il y a le cliché est-ce que t'as un fond de cliché geek qui traîne ou pas tant que ça ?
- Speaker #1
C'était pas moi en fait, c'était plus mon meilleur pote de primaire qui s'appelait William. Si jamais un jour il écoute ça, salut William. En fait, il était tout le temps avec les ordinateurs, il était trop fort et je trouvais ça hyper impressionnant. Et quand j'étais en 6ème ou je sais plus quelle classe, il était venu chez mes parents et il avait réparé je sais pas quoi sur l'ordinateur donc moi je trouvais ça trop bien. Et puis... Et puis après, finalement, au collège, on avait eu des petits projets en techno pour faire des sites Internet. C'était juste du HTML, tu vois, des trucs comme ça. Ça m'avait beaucoup plu. Après, à la fac, en fait, c'est vraiment un espèce de fil conducteur. Parce qu'à la fac, pareil, j'avais une option où on s'est retrouvé à faire un dossier sur un métier. Et il se trouve que moi, c'est tombé sur un développeur web. Je ne sais plus comment... On s'est retrouvés à interviewer un développeur web avec mon groupe avec lequel j'étais. Et je ne sais pas, je me suis dit, mais son métier, il a l'air trop cool parce qu'en fait, il nous racontait un peu de tous les types de projets qu'il avait fait. Je me rendais compte de la variété. En fait, je ne sais plus, lui, il faisait, c'était en e-learning. Et ouais, il y avait des trucs qui étaient liés à la science. Il y avait des trucs qui étaient liés à, je ne sais plus. de la vente. Et je m'étais dit, ouais, ça a l'air vachement cool ce qu'il fait, mais à ce moment-là, c'était pas du tout un moment où je m'étais dit, je veux faire ça. Je m'associais pas à ça, en fait. Je me disais que c'était trop cool. J'en avais une image hyper stylée. Mais voilà, j'avais pas fait le lien.
- Speaker #0
T'as idée de pourquoi ça a été pas... Enfin, à ce moment-là, t'étais... Bon, alors, effectivement, t'étais en sciences du langage. Tu devais avoir des cours de sémiologie, de pragmatique, de trucs comme ça. Tu vois des gens qui font un métier, tu te dis ça a l'air cool. Il n'y a rien qui te dit dans ta tête et pourquoi je n'irai pas ? C'est l'inertie du fait d'être dans une autre formation ? Ou tu as une idée des biais qui ont pu peut-être te bloquer là-dessus ? Je suis curieux.
- Speaker #1
Alors déjà, le biais un peu dont je parlais, c'est les gens de ma famille qui faisaient prof et tout. Et comme mes oncles et tantes, pareil, c'est des gens que je trouve très cool. Du coup, je pense que... Ça m'a peut-être confortée là-dedans. Et puis déjà depuis toute petite, j'arrêtais pas de dire je veux être maîtresse d'école comme ma tante. Donc c'est un truc un peu qui était... C'était un peu ancré, mais à la fois, c'était pas quelque chose de très réfléchi. C'était un peu plus une sorte d'idéal peut-être que j'avais. Et puis peut-être que quand je l'ai été, c'est là où je me suis rendue compte que ce que je m'étais imaginé, c'était pas vraiment... C'était pas vraiment ça, quoi.
- Speaker #0
On appelle ça de la reproduction sociale, quelque part. On finit jamais très loin d'où on vient, ou alors c'est plus dur pour aller plus loin.
- Speaker #1
C'est marrant que tu... Ouais, pardon.
- Speaker #0
Vas-y, vas-y, non, non.
- Speaker #1
C'est marrant que tu dises ça, parce qu'en fait, il se trouve que... Donc, je t'ai parlé de mes oncles et tantes, mais mes parents, du coup, c'est les seuls de la famille, finalement, qui sont pas profs. ou des métiers de ce genre. Et en fait, mon père, lui, il était dans l'électricité. Et donc là, je suis sur une mission en lien avec la production d'électricité. Du coup, je trouve ça rigolo. Je suis finalement revenue aux racines quelque part.
- Speaker #0
Oui, alors après, c'est une mission. Voilà, c'est une mission. Quand tu auras fait plus de temps de dev, tu verras que ça peut bouger. Ou des fois pas. Peut-être que tu y passeras ta vie et si tu es bien, c'est très très cool. Donc tout ça c'est un peu comment t'es arrivé à te poser la question du dev Après moi je suis curieux Comment t'as fait, comment t'es passé de l'un à l'autre En termes de formation Est-ce que t'as fait des formations Comment tu t'es lancé là-dedans
- Speaker #1
Alors Du coup la dernière année Où j'étais prof Dès le début de l'année j'avais pris la décision Que je voulais essayer D'aller vers le dev Donc en fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai posé une année de dispo, c'est comme une année sabbatique, pour essayer un peu. Donc au début, je me suis dit, je vais faire ça en autodidacte. Donc j'ai pris l'année de dispo et les premiers mois, c'est ce que j'ai fait. J'ai vraiment commencé à coder un petit site. Je voulais faire un site de photos parce que j'aime bien faire de la photo. Et donc je faisais en HTML, CSS avec les souvenirs que j'avais de mes cours. Je cherchais un peu des ressources en ligne. Et puis finalement, au bout d'un moment, je me suis rendu compte que ce n'était pas suffisant. Je me disais que je n'allais pas assez loin avec ce projet-là. Donc je me suis dit que je vais vraiment prendre une vraie formation. Donc j'en ai trouvé une. Je ne sais pas si je peux dire les noms des formations comme ça. Oui,
- Speaker #0
oui. Moi, je n'ai pas de contrat.
- Speaker #1
C'était avec Open Classrooms. C'est l'ex-site du zéro. Et en fait, déjà quand je faisais en autodidacte, j'avais des ressources qui étaient avec Open Classrooms. Mais en fait, avec Open Classrooms, t'as à la fois des cours qui sont gratuits et à la fois des formations qui sont payantes. Et quand tu fais une formation, après t'as un mentor. Et donc j'ai commencé une formation avec un mentor qui me suivait, donc on avait des projets à faire. Donc toutes les semaines, je voyais ce mentor qui me guidait un peu sur mes projets. Et puis là, assez rapidement, je me suis dit que je voulais vraiment faire ça. Je voulais vraiment tout lâcher. Je voulais vraiment y aller à fond. Parce que là, maintenant, j'étais sûre que c'était ce que je voulais faire. Et en fait, il y a eu un moment où j'ai vraiment pris un risque de me dire Ok, je décide que je ne fais plus que ça. J'ai démissionné de l'éducation nationale. Alors sur le coup, ça a fait un peu réagir des gens de ma famille qui m'ont dit qu'est-ce que tu fais, tu fais n'importe quoi. Enfin vraiment,
- Speaker #0
mais les gens avaient un peu peur.
- Speaker #1
Et franchement, moi-même, il y a eu des moments où je me suis dit est-ce que vraiment là, ce que j'ai fait, c'est une bonne idée ? Bon, ce qui était fait était fait. De toute façon, j'avais posé ma démission. Et là, du coup, j'ai fait ma formation à fond. Et ce qui s'est passé, c'était pendant le Covid. Donc, avec les confinements, j'étais vraiment très, très studieuse. De toute façon, je n'avais pas trop d'autres choses à faire. Et du coup, c'est comme ça que ça a commencé, le fait de faire la transition entre les deux. Et en fait, Open Classrooms, on peut le faire en un an, normalement, à peu près, la formation. Et moi, j'ai fait ça en deux ans et demi, parce que je voulais creuser tous les sujets. Je voulais tout faire à fond. Donc j'ai pris tout le temps qu'il me fallait pour finir.
- Speaker #0
Donc ça met... En fait, t'as commencé Open Classroom sur l'année, on va dire, scolaire 2019-2020. C'était 2020, ouais. 2020, donc. Et en fait, t'as été en formation jusqu'à 2022-2023, c'est ça à peu près ?
- Speaker #1
Ouais, c'est ça en fait. Donc 2023, ouais, je dirais vers le mois d'avril ou je sais pas, à peu près par là. Et trois mois après... Eh bien, je décroche un emploi dans le dev. Je n'étais pas... Comment dire ? C'est arrivé un peu vite pour moi. C'est super, mais c'est vrai que je ne m'attendais pas à trouver aussi vite un travail juste après ma formation.
- Speaker #0
En sachant que... Alors, peut-être que tu as eu de la chance, peut-être pas que de la chance. On va pouvoir en causer. Donc ouais, en combien de temps t'as dit t'as trouvé ? En quelques mois ? En trois mois environ. En trois mois. Alors oui, effectivement, là, nous enregistrons ce podcast fin 2024. Les gens qui sortent de reconversion trouvent un premier taf en trois mois, c'est de la science-fiction. Le marché n'a pas la même tête, mais c'était déjà pas folichon. En gros, il y a à peu près un an et demi, on va dire. C'était déjà plus compliqué que Grossmaille pré-Covid déjà. Euh... T'as envie de raconter ce premier emploi ? Comment t'as trouvé ça ? Parce que moi je connais l'histoire. Ouais,
- Speaker #1
toi tu connais l'histoire.
- Speaker #0
Mais c'est vrai que... Mais si t'as envie de la raconter, moi je suis preneur.
- Speaker #1
J'aime bien la raconter parce que je trouve ça tellement improbable en fait et tellement cool. C'est... Donc je sais pas, je sais jamais par quoi commencer parce que généralement je le fais par ordre chronologique. En fait, moi, je postais des trucs sur LinkedIn. Je continuais d'apprendre. Après mon diplôme, je me suis dit, il ne faut pas que je reste à rien faire. Donc, à la fois, je commençais à faire de la recherche d'emploi. Et puis, de l'autre côté, j'essayais d'apprendre des trucs et puis de poster sur LinkedIn ce que j'apprenais. Et dans un de mes posts, j'ai dû dire un truc du genre que j'essayais d'apprendre à passer des entretiens techniques. Et là, un certain Colin Damont me contacte. Et il me dit, écoute, moi, je sais faire passer des entretiens techniques. Si tu veux, je peux t'entraîner à en passer un. Donc moi, sur le coup, déjà, je me suis dit, bon, je ne le connais pas trop. Mais pourquoi pas ? C'est sympa de sa part. Donc je lui dis, pourquoi pas ? Peut-être pas tout de suite, parce qu'à ce moment-là, je faisais une petite formation pour apprendre à passer des entretiens d'embauche. Parce qu'en fait, moi, dans mon parcours, je n'avais jamais passé d'entretien d'embauche. En fait, vu que j'ai passé le concours de prof des écoles, on va dire, il y a eu des oraux, des trucs comme ça, mais ce n'est pas des entretiens d'embauche. Et donc, déjà, cette partie-là, je n'étais pas à l'aise. Donc, il y avait déjà ça que je travaillais. Et puis, une fois cette formation faite, je recontacte Colin, puis je lui dis, écoute, allez, pourquoi pas ? Et donc, on se cale un point, on fait un entretien en visio. Et donc, il me présente tout un projet. Je me dis, ouais, en plus, il a vachement réfléchi. Ça a l'air stylé, son projet. Enfin, tu sais, il me présente la mission sur laquelle je pourrais travailler et tout ça. Donc, je me dis, ouais, il a de l'imagination, le gars. En plus, c'est cool, trop bien.
- Speaker #0
Alors, il faut savoir, Colin fait passer beaucoup d'entretiens. Et il teste beaucoup de façons de faire. Donc, pour lui, c'est aussi faire des fake entretiens. C'est aussi une façon de tester ce que lui peut faire faire. Donc il a effectivement tout un tas d'outils. Donc effectivement, il peut arriver comme ça avec des missions plus ou moins crédibles, des bouts de code plus ou moins crédibles. Mais pardon, vas-y, continue. Tu te présentes ça ?
- Speaker #1
Bien sûr. Après, on commence à faire un kata en TDD. Alors moi, il se trouve que je savais ce que c'était le TDD parce qu'il y a un cours. dans ma formation, qui parlaient de TDD. Et j'avais trouvé ça stylé. J'avais trouvé ça cool. J'avais peut-être pas bien forcément compris exactement ce que c'était le TDD, mais en tout cas, ça m'avait bien plu.
- Speaker #0
C'est déjà pas mal. Il y a pas mal de formations où il n'y a pas. Donc, en soi, bon point. Faudrait qu'ils en fassent plus, mais déjà...
- Speaker #1
Faudrait vraiment qu'ils disent de faire certains projets en TDD. Enfin, bref. Et donc... Il avait préparé, j'ai vu qu'il y avait une classe de test, donc on a fait roman numéral en kata. Il y avait une classe de test qui était prête. Donc je lui ai dit, vas-y, on essaye en TDD. Je me suis dit, vas-y, pourquoi pas, de toute façon, qu'est-ce que j'ai à perdre, c'est pas un vrai entretien, je m'en fiche. Et donc on fait ça. Forcément, il y a plein de choses sur lesquelles je bute encore un peu. Donc il me guide, il me dit, tiens, je te propose ça, qu'est-ce que t'en dis ? du coup c'était vraiment c'était vraiment un échange avec moi qui lui disait bah oui c'est une bonne idée ou alors moi aussi voilà je lui donnais des idées et enfin c'était assez folklorique je sais pas si je peux raconter mais je pense qu'il m'en voudra pas il ya même un moment où il m'a dit bah attends pendant que tu réfléchis je vais étendre ma machine tu vois donc c'était c'était très marrant comme ça s'est déroulé et en fait donc à la fin de l'entretien parce qu'on va arrêter le suspense, il me dit, écoute, en vrai, si jamais t'es intéressé, tout ce que je viens de te dire, c'était vrai. C'était une vraie mission. On cherche vraiment quelqu'un de junior sur cette mission-là. Donc, si t'es intéressé, voilà quoi. L'histoire continue. Et donc, moi, j'étais sur le coup, mais moi qui suis quelqu'un de très stressée, je ne sais pas si ça s'entend quand je parle, mais je suis quelqu'un de très stressée tout le temps dans ma vie. Et donc, là, ça a été un espèce de choc électrique. Et limite, sur le coup, je n'avais pas compris ce qu'il m'avait dit, en fait. Je n'avais pas... J'ai répondu oui, en fait, mais dans ma tête, c'était genre... C'est trop improbable, quoi.
- Speaker #0
Je pense qu'il y a des gens qui écoutent ça qui vont se dire, mais c'est malhonnête, ce qu'il a fait, il n'a pas prévenu. Alors je pense que Colin, premier degré, il me l'a raconté, cette histoire. Premier degré, il était là vraiment pour faire ce qu'il avait proposé, un entraînement à passer, un entretien. Et lui, en même temps, il s'entraînait aussi à faire passer des entretiens pour cette mission-là, pour voir, je pense, si ça lui permettait un peu de... Enfin, le connaissant, je pense qu'il voulait pouvoir jauger aussi un peu les types de profils auxquels il pouvait avoir accès. Qu'est-ce qu'il peut demander à un profil junior ? Parce que Colin a des fois tendance à être très exigeant en entretien. Mais il sait se mettre à niveau. Et je pense vraiment, premier degré, c'était un entraînement qui te faisait faire. Et lui, il s'entraînait aussi. Sauf que je sais que ton profil lui a sincèrement plu. Et à la fin, il s'est dit... Non, en fait, c'est pourquoi rester sur un entraînement. Je pense que ton profil lui allait très bien pour cette mission. Et ça, c'est très cool. Donc effectivement, ça, c'est, j'allais dire, le petit facteur chance, mais que tu as su provoquer quelque part. Tu avais une forme d'activité sur les réseaux. Tu as pris le truc en marche. Tu as cherché à t'entraîner. Tout ce que tu racontes... S'il y a des gens qui suivent régulièrement, qui ont écouté l'épisode que Laure Lai avait fait dans le podcast il y a un peu plus d'un an, il y a beaucoup de choses en commun. Si tu n'as jamais discuté avec elle, va discuter, vous avez le même type de parcours. Dès qu'elle tombe sur un truc technique, il faut qu'elle aille au bout. Elle va chercher à tout apprendre, quitte à se mettre la misère en termes d'énergie et y passer un temps absolument déraisonnable. Mais elle fait partie des profils... très très cool. Elle était cuisinière avant, elle était pas prof des écoles. Mais il y a beaucoup, je vois beaucoup de choses en commun. Et donc, si je reviens à ton histoire, donc toi, ça fait donc un peu plus d'un an que t'es en poste. Donc sur une mission pour un client dont on t'aira le nom, mais qui produit de l'électricité en France. Et donc, depuis, ça se passe bien ?
- Speaker #1
Alors, depuis, ça se passe bien. Mais alors, le début, c'était rude, on va dire.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui est le plus dur quand tu démarres ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui est le plus dur quand on démarre ? C'est la quantité d'informations qu'on se prend en pleine face. J'ai déjà utilisé le terme tsunami pour parler de ça, parce que vraiment, en fait, il y avait plusieurs choses. En fait, il y avait déjà le fait que... J'étais encore un peu sous le choc de comment je suis arrivée là. Franchement, j'ai trop de la chance. J'étais à la fois hyper contente, hyper stressée, tout ce que tu veux. Un mélange d'émotions. Et en plus de ça, il fallait tout de suite commencer à bosser. J'avais tout de suite plein d'informations. Colin me faisait faire des schémas sur des tableaux. C'était un truc de fou. Donc on n'était que deux au début. sur la mission, on n'était que deux, c'était une mission qui démarrait, enfin un projet qui démarrait, et donc j'avais vraiment que Colin comme référence, et Colin il va vite des fois.
- Speaker #0
Oui. C'est son cheval de bataille, et c'est un peu son argument aussi marketing, commercial, il a une vélocité qui est assez importante, il peut être difficile à suivre.
- Speaker #1
Et donc moi, ouais, j'étais perdue au début.
- Speaker #0
T'étais seule avec Colin sur Sprojo au démarrage ?
- Speaker #1
J'étais seule avec Colin, ouais, en dev. Après, il y avait d'autres personnes.
- Speaker #0
Tu disais donc que ça t'a fait un espèce de tsunami de trucs à apprendre, à intégrer. Est-ce qu'à un moment, t'as eu la crainte de je vais pas y arriver, c'est trop pour moi Ou est-ce que t'as réussi à prendre les trucs dans l'ordre ? Parce que tu dis que t'as un profil stressé, donc j'essaie de t'imaginer là-dedans.
- Speaker #1
Je... Ben, exactement ce que t'as dit, en fait, il y a eu plein de moments où je me disais, mais franchement, il s'est trompé sur moi, c'est pas possible, en fait, pourquoi il m'a pris ce mois ? Je vais jamais y arriver, je me rendais pas compte à quel point c'était difficile, est-ce que je vais y arriver ? Enfin, il y avait à la fois, je vais jamais y arriver, et est-ce que je vais y arriver ? Parce que quand même, quand j'étais prof, donc je reviens à ça, j'ai vachement galéré pour y arriver, et j'ai réussi, enfin... Je m'en sortais mieux les dernières années. Donc je me suis dit, ça peut se passer pareil, pourquoi pas. Mais il y avait quand même cette pensée de me dire, franchement, combien de temps ça va me prendre à me sortir la tête de l'eau, parce que j'étais en mode survie tout le temps. Je me sentais en galère tout le temps.
- Speaker #0
Est-ce que ça... Après, je vais glisser. Si ça glisse trop vers le perso, tu m'envoies dans les cordes. Est-ce que cet impact du stress au quotidien, ça avait un impact hors hard-travail ? Est-ce que tu te retrouvais à faire peut-être plus d'heures pour compenser ? Est-ce que tu te retrouvais à y penser le soir, le week-end ? Ou est-ce que, malgré ça, t'arrivais encore à cloisonner ? Je fais ce parallèle parce que tu fais le parallèle avec l'éducation nationale. Le problème, c'est que l'éducation nationale, quand tu es prof, j'ai épousé une professeure des écoles, je sais comment ça marche. C'est que pour gérer ces premières années-là, il faut passer des heures et c'est des heures que tu passes chez toi. En plus, là, est-ce que tu as géré de la même manière ou comment ça s'est passé, ta gestion du stress, on va dire ?
- Speaker #1
Eh bien... Justement, en fait, c'est exactement ce que tu disais. En fait, quand j'étais prof des écoles, c'était quelque chose que je subissais, le fait que je doive travailler en dehors, etc. C'était vraiment quelque chose qui me pesait par moments. Alors que là, en fait, je me suis retrouvée dans un espèce de tourbillon de... J'avais l'impression que je... Enfin, en fait, à la fois, j'avais l'impression que j'en faisais jamais assez, et à la fois, je me disais Ah, c'est trop passionnant, ce que j'apprends Enfin... Et en fait, je n'arrivais pas à faire la balance entre là, je suis en train d'apprendre des choses parce que ça me passionne et là, je suis en train d'apprendre des choses parce que je me mets la pression, une pression de malade. Et c'est encore une balance que je n'ai pas toujours très bien. Là, en ce moment, je sais que je travaille énormément en dehors du boulot et j'ai l'impression de ne faire plus que ça. Mais là, je suis dans une période où ça me va. J'ai l'impression que je le fais vraiment parce que c'est par plaisir. Mais je pense qu'effectivement, les premiers mois... Vraiment au début, il y avait beaucoup de moments où juste je faisais ça parce que j'avais l'impression que ça allait m'aider à sortir la tête de l'eau, à sortir de cet état de survie permanent. Et en fait, je me sentais crevée, je me sentais très fatiguée. Et là, au niveau fatigue, ça va beaucoup mieux maintenant. Je pense qu'il y avait vraiment ça.
- Speaker #0
Factuellement, est-ce que ça t'a aidé ou est-ce que justement l'état de fatigue n'a pas pu te mettre... plus de frein qu'autre chose. J'ai pas envie qu'on dise, que les gens qui écoutent le podcast se disent Vas-y, faut se mettre la misère pendant 6 mois Je pense pas que ce soit forcément la meilleure idée du monde. Mais parfois, après, on est dans un métier où il faut taffer hors des heures si on veut rester, si on veut avoir une bonne progression, à moins d'avoir la chance d'être avec un employeur qui te finance ta formation sur des heures facturées et payées. J'ai eu ce passage aussi, cette période où je faisais un meet-up par semaine. Je recodais régulièrement des trucs le soir parce que des fois, c'est mes missions qui ne m'amusaient pas forcément et j'avais besoin de compenser. Ou j'avais des lacunes et il fallait que je compense. J'ai eu des périodes comme ça, j'ai moins besoin et moins envie maintenant. Mais c'est ok de prendre du temps et je pense que si aujourd'hui, tu ne fais plus la différence entre le je dois le faire et j'ai envie de le faire c'est plutôt bon signe. Mais ouais, du coup, ça t'a vraiment mis... Ça t'a vraiment crevé les premiers mois comme ça ?
- Speaker #1
Ça m'a fatiguée. En fait, déjà, une première chose, donc pour les personnes justement qui se disent Ouais, faut que j'y aille à fond, machin la première chose, c'est déjà de réussir à se rendre compte du fait qu'on n'arrive pas à faire la balance entre Là, je suis en train de faire ça par plaisir et Là, je suis en train de faire ça par... pour gérer cette espèce de tsunami que je me prends. En fait, il y a eu déjà cette prise de conscience qui a été importante. Et ensuite, quand je me suis rendue compte que je n'arrivais pas par moi-même à trouver comment m'en sortir, c'est là où je me suis dit, c'est un truc dont je parle assez librement, ça ne me pose pas de problème, je suis allée consulter une psychologue parce que je me suis rendue compte que je n'arrivais pas à me sortir de cet état d'esprit Déjà, il y avait le fait que je me rabaissais constamment, j'arrêtais pas de me dire, voilà, j'y arriverais pas, etc. En fait, ça m'a fait prendre conscience que, pour m'en sortir, il allait falloir que j'aie vraiment des outils, parce que toute seule, c'était trop compliqué. Donc, moi, je suis passée par là, je suis passée par aller voir une psy, et franchement, c'est un truc que je recommande à tout le monde, même les gens qui se sentent bien, franchement, c'est... Je pense que j'aurais dû le faire depuis vachement plus longtemps. Parce que finalement, là maintenant, je n'ai plus trop besoin. Mais franchement, les premiers mois où j'ai commencé à bosser et que j'étais la tête sous l'eau, ça m'a fait un bien fou. Et c'est après ça où ça s'est un peu apaisé.
- Speaker #0
Ma manière d'aborder les choses s'est un peu apaisée. J'ai su commencer à m'organiser et à apprendre sans me mettre complètement la misère, comme tu dis.
- Speaker #1
Donc du coup, toi, t'en as parlé à une psy ? Ça, je ne savais pas, je ne m'y attendais pas. Est-ce que t'en as parlé à ton entourage professionnel direct, que ce soit à Colin ou à ta hiérarchie de ta boîte ? T'en avais parlé ? On va sortir les gros mots. Ce que tu avais, c'est ce qu'on appelle un syndrome de l'imposteur. Je ne vais pas y arriver. Les gens se sont trompés sur moi. Ils m'ont surestimé. Tu t'enlèves toi-même tout ce qui pourrait y avoir de positif que les autres t'ont renvoyé. C'est clairement un syndrome de l'imposteur. Après, ce n'est pas grave, mais c'est mieux d'en avoir conscience et de travailler dessus. Donc tu en as parlé MC qui t'a aidé et au niveau pro, est-ce que t'as eu de l'accompagnement ? On t'a rassuré ?
- Speaker #0
Le fait d'en parler déjà autour de moi au niveau pro, le fait que mes collègues soient au courant et tout, franchement je trouve que je suis très bien tombée. Je suis avec des personnes qui parlent de ça ouvertement aussi. Je pense que j'ai aussi de la chance sur ce point. Je trouve que j'ai beaucoup de chance ces derniers temps.
- Speaker #1
C'est cool.
- Speaker #0
C'est vraiment chouette.
- Speaker #1
Ouais. Et sur la charge, du coup, enfin, sur la charge de choses à apprendre, est-ce qu'à un moment, je sais pas, on va parler de Colin, parce que c'était lui qui t'accompagnait, est-ce qu'à un moment, il t'a rassuré sur le fait que c'est OK, prends ton temps, il n'y a pas de mal, ou est-ce que, il te disait, enfin, est-ce qu'il t'a aiguillé un peu sur le comment travailler, peut-être comment prendre plus de temps ? Je sais pas. En termes d'accompagnement ?
- Speaker #0
Eh ben... Oui, ben Colin, il m'a un peu accompagnée là-dessus. Après, ce qui s'est fait aussi, c'est que moi, j'ai un mentor. Donc c'est Nolwenn. Tu connais aussi. Et du coup, entre, voilà, les conseils de Nolwenn, les conseils de Colin... En fait, j'ai l'impression d'avoir plein de mentors. C'est trop bien. Et la somme de tous ces mentors fait que j'arrive à faire la part des choses et à m'organiser. Je sais plus ce que c'était ta question de départ, mais...
- Speaker #1
Non, mais est-ce que ton entourage pro t'a permis de gérer un petit peu cette première phase ? En plus, le fond de la question, c'est qu'il n'y a jamais une façon de gérer un problème et tu en as utilisé plusieurs. Ce qui ressort, c'est que pour ne pas sombrer, parce que c'est un risque, ça c'est de sombrer dans j'y arrive pas, il faut que je travaille plus, je travaille plus, je suis crevé J'ai plus de mal à apprendre, je galère plus, donc il faut que je travaille plus. Et tu peux rentrer dans une espèce de cycle un peu infernal. Il faut toujours mesurer ça à la vision de ce qu'on est capable de gérer comme quantité de travail. Mais le truc le plus important, c'est qu'en gros, juste t'en as parlé, t'es pas resté trop longtemps dans le non-dit de c'est difficile Si vous écoutez ça, que ça vous arrive. parlez-en, que ce soit à des collègues, à des amis, à votre hiérarchie, à votre client. On n'a pas toujours la chance d'avoir des gens qui nous écoutent, qui sont prêts à l'entendre. Il faut trouver les personnes qui vont pouvoir entendre ça. Juste écouter, même pas forcément donner des conseils, mais juste écouter. Et si vraiment votre client, votre hiérarchie ne veut pas vous écouter, je sais que le marché est tendu, mais il va peut-être falloir chercher un contexte où vous serez plus écoutés.
- Speaker #0
Ça me fait penser à un truc qui est très très bien qu'on fait, je trouve. Avec Colin, on fait des one-one. Ouais. Et donc, pour ceux qui ne savent pas ce que c'est un one-one, c'est en gros une discussion justement sur... Enfin, on fait ça chaque semaine. On fait un point chaque semaine de une heure environ. Et voilà, sur comment je me sens, où j'en suis, qu'est-ce que j'ai... C'est assez libre, en fait. On va dire que c'est de plus en plus libre, là, maintenant. Au début, peut-être qu'il me posait plus des questions. Je me rappelle plus trop, en fait, comment c'était orienté au début. Des fois, c'était déstabilisant, parce que, justement, Colin, c'est quelqu'un qui est très fort pour écouter, mais moi, des fois, je suis pas forcément très forte pour savoir quoi raconter. Alors, ça, ça se voit pas, parce que là, justement, je suis en train de raconter ma vie dans un podcast, mais il y avait des moments où j'avais l'impression de... Et justement, des fois, je faisais l'inverse. J'étais un moulin à paroles et je racontais tout et n'importe quoi parce que j'avais l'impression qu'il attendait de moi, que je lui raconte plein de trucs. Et en fait, j'étais juste stressée. J'étais tellement submergée que je savais même pas de quel sujet lui parler au début. Et puis petit à petit, ça s'est plus... J'ai su petit à petit aussi sélectionner les points d'attention.
- Speaker #1
C'est le rôle de ce type de rituel, j'allais dire. C'est one-one, c'est déjà de mettre en place du lien et de laisser un espace d'expression. S'il y a un truc qui ne va pas, à un moment, il va falloir que ça sorte. Le fait que ce point-là existe, ça permet d'avoir une soupape et de créer un espace de... discussions pour soulever des trucs et c'est normal au départ de pas savoir quoi raconter dedans parce que c'est pas forcément simple, on sait pas ce qui est pertinent à l'instant T mais y'a rien qui n'est pas pertinent après même si je vais dire si tu parles de complètement autre chose, c'est qu'il y a rien à dire sur le boulot et sur les sujets courants et puis faut pas que ça dure une heure mais ça peut être cool des fois de partager un moment mais ouais ça c'est des bons trucs Et donc depuis, si je reprends ton parcours, ça fait un an et demi. Tu me corriges si je dis des grosses bêtises. Bientôt deux ans.
- Speaker #0
Oui, c'est ça à peu près. Non, pas encore deux ans. J'ai commencé en août 2023.
- Speaker #1
Ça fait à peine plus d'un an, même pas un an et demi.
- Speaker #0
Voilà, ça fait à peine plus d'un an.
- Speaker #1
Alors déjà, tu as parlé rapidement de TDD. Ça, c'est cool. Moi, j'aime bien remettre ça en perspective. De façon très égocentrique, mais moi j'ai dû attendre, j'allais dire, peut-être 7 ans de carrière pour entendre parler de DDD. 5, 7 ans, je ne sais plus. Je n'avais jamais entendu parler de trucs en DDD. J'avais essayé de faire des tests unitaires tout seul dans mon coin, c'était une catastrophe. Mais ça, j'en ai parlé dans un épisode récent. Aujourd'hui, comment tu gères un peu ton apprentissage ? Parce que, alors, en tant que dev, de base, on est toujours en apprentissage, on n'arrête jamais. À plus forte raison, quand on est encore un peu plus junior, tu passes par quel levier pour continuer à apprendre ? Parce que je sais que tu le fais.
- Speaker #0
Attends, tu me prends au dépourvu là.
- Speaker #1
Comment tu bosses ? J'allais dire, tu apprends au quotidien dans le taf. Oui. Est-ce que tu continues à faire de l'auto-formation à côté, de faire des tutos à droite à gauche, aller squatter des communautés ? Qu'est-ce que tu utilises comme levier ? Parce que tu dis que tu codes pour le plaisir aussi.
- Speaker #0
Oui. En fait, je fais tellement énormément de choses différentes que du coup... C'est pour ça, ça m'a pris au dépourvu. Je me suis dit, par quoi je commence ? Alors, je lis des livres, déjà. Je lis des livres. Là, celui que je suis en train de lire en ce moment, c'est Agile Technical Practices Distilled.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Je ne vais pas te dire les auteurs, parce qu'il y en a plusieurs. Vous chercherez. Après, je fais des katas quand j'ai le temps. J'écris des talks, je fais du mentorat moi aussi. Qu'est-ce que je fais d'autre ?
- Speaker #1
Je fais plein de trucs en fait. Je vais revenir sur tous ces trucs-là. Tu fais du mentorat ? Tu fais du mentorat comment ? Je suis curieux.
- Speaker #0
Donc j'ai été il n'y a pas longtemps dans une école qui s'appelle Adatex School à Lyon. Et en fait, c'est une école où il y a des promos de...... En gros, c'est des personnes reconverties, globalement, les profils, avec 70% de femmes dans les promos. Je ne sais pas si tu connais. Et en fait, ils faisaient des démos de leurs projets de fin de promo. Et moi, je m'y suis rendue. Et là-bas, j'ai rencontré des étudiants et étudiantes très sympas. Et j'ai discuté avec une étudiante qui fait du Java. Et on a commencé à parler de trucs... Elle a parlé de DDD dans sa présentation. Et puis, je me suis dit, tiens, c'est marrant. Elle parle de DDD, elle est étudiante. Ça me faisait penser un peu à moi qui avais commencé à m'intéresser au TDD. Et puis, du coup, je lui ai dit, écoute, si ce genre de sujet, ça t'intéresse, tu peux aller voir un peu les événements des Software Crafter Lyonnais. Et puis, direct, elle m'a dit, ah ouais, ça a l'air trop bien. Donc, elle y est allée. Et puis après un événement, je crois qu'elle a dû dire à Colin qu'elle aurait bien aimé avoir un ou une mentor. Et puis c'est comme ça que ça s'est fait. Colin s'est dit, tiens, je vais lui balancer le nom d'Adeline parce qu'il aime bien me mettre dans le caca. Et du coup, moi qui aime bien me mettre moi-même dans le caca aussi, j'ai dit oui. Mais en vrai, je dis ça, mais je trouve que c'est une idée trop chouette. Et par rapport au syndrome de l'imposteur, en fait, justement, j'ai envie de lui mettre des coups de pied aux fesses à ce syndrome. Et c'est en faisant un peu des trucs comme ça où je me dis, tiens, vas-y, mais pourquoi pas, en fait ? Ça a l'air absurde, je suis junior, tout ça, machin. En fait, pourquoi pas ? J'ai sans doute des choses à transmettre. Je pense que ce sera un mentorat différent. Et je le faisais déjà quand j'étais en formation, en fait. Quand j'étais sur les derniers projets de formation, je cherchais les étudiants des premiers projets de formation et je les guidais sur les projets pour moi, voir si je les maîtrisais bien. Donc, je retrouve un peu ça. J'aime bien.
- Speaker #1
Mais tu en as parlé du début. Tu aimes bien transmettre. Tu t'es pas retrouvée prof totalement par hasard non plus. Non. Et si tu y as appris quand même un minimum de plaisir, c'est pas pour rien. Mais moi, j'aime beaucoup entendre ça. C'est fanta... En gros, à un an d'XP, tu fais du mentorat. Il y a plein de gens qui diraient Oh mais t'as pas fait d'expérience ? Non, en fait, on a toutes et tous des trucs à raconter, des trucs à apporter, qui changent au fil du temps, qui sont différents de... Il y a des gens qui ont 15 ans d'XP qui vont apporter des choses. Mais quand on a 15 ans d'XP, il y a un truc qu'on ne peut plus apporter, c'est la fraîcheur et une espèce de truc un peu plus naturel. Des fois, on devient plus... On devient un peu plus chiant, un peu plus aigri en vieillissant. Je ne vais pas faire ma thérapie ici, ce n'est pas le moment. Mais non, je trouve ça très très cool, justement, que le côté se mettre dans le caca, je vois ce que tu veux dire. Des fois, j'ai tendance à accepter des trucs, moins dans le boulot, je fais un peu moins ça. Mais j'aime bien accepter des trucs où je sais que, la vache, ça va être compliqué. Mais bah écoute, on y va quand même. Donc ça c'est cool. Donc tu fais du mentorat et...
- Speaker #0
Juste là, on va faire notre première vraie session, on va dire demain soir. On en a déjà fait une, juste pour se présenter un peu. On se connaissait déjà, mais juste pour voir un peu les objectifs qu'on voulait mettre.
- Speaker #1
Non mais ça c'est cool. Et t'as dit, l'autre truc que tu fais, t'écris des talks ? Tu fais des confs ?
- Speaker #0
J'ai dit des talks, j'ai écrit un talk. Faut arrêter. Non, alors j'avais fait un lightning talk, un mini lightning talk au tout début. Pareil, c'était Colin qui m'avait dit tiens, tu veux pas présenter aux collègues ce que c'est un value object en DDD et tout ? Moi, je savais pas encore trop ce que c'était le DDD, mais j'avais compris ce que c'était un value object. Donc j'avais dit vas-y, je fais un truc à fond sur qu'est-ce que c'est un value object. J'avais fait toute une petite présentation de 10 minutes, je crois.
- Speaker #1
Donc t'as fait un talk interne et un talk externe donc tu as le droit de dire des talks ce n'est pas usurpé ce n'est pas de l'imposture tu as le droit de le dire donc t'as fait un talk interne t'as fait un talk externe tu veux en parler un peu ? C'est encore la faute de Colin t'as le droit de le mettre dans la sauce Je suis désolée Colin de citer tout le temps ton prénom De toute façon il ne découpe pas Colin on peut le tacler Donc le talk
- Speaker #0
Donc qui s'intitule ZCDD, Zero Commentary Driven Development, en clin d'œil à toutes ces pratiques-là. En fait, j'avais commencé à l'écrire sans savoir trop. En fait, c'était plus pour justement apprendre des trucs, je me suis dit, pour structurer un peu ma pensée, faire un truc un peu maîtrisé. Comment dire ? Je changeais un peu de format. Je me suis dit, tiens, au lieu de juste prendre des notes, au lieu de juste écrire des trucs comme ça dans des cahiers, je vais faire un talk. Et puis, on verra bien à qui je le présente. Soit je le ferai en interne. Au début, c'était un peu plus ça l'idée, c'était de le faire en interne, un peu comme j'avais fait le premier. Donc, j'avais dû partir en me disant, ouais, je vais faire dix minutes comme le premier. Et puis... sur LinkedIn, je sais plus, j'ai dû en parler, je sais plus comment ça s'est fait, et Colin qui me met un commentaire pour dire bah tiens, ça te dirait de le présenter, je sais plus combien c'était en juin, il me dit, à telle date, je lui dis, bah y'a quoi à cette date-là, moi je sais pas de quoi tu me parles, et puis il me dit, t'inquiète, t'inquiète, ça va bien se passer quoi, en gros. Et après il m'envoie le lien de Take&Wine, en plus je clique dessus, je vois, je sais plus ce que c'était écrit, mais en gros, en gros ça faisait un truc du style euh... C'était des personnes, vraiment les meilleurs speakers, je sais pas quoi. Je me suis dit, mais il est fou, le mec. Pourquoi moi, en fait ? Pourquoi moi ? Et puis après... Je me suis dit, mais en fait, vas-y, je l'ai écrit, le talk. Il est presque fini, il est presque écrit. Je me suis dit, franchement, ce serait un défi trop sympa. Et mon problème dans la vie, c'est que j'aime bien les défis. Alors, je dis mon problème parce que des fois, c'est bien, mais des fois, il faut que je me cadre un peu. Parce que du coup, là, pour le coup, je me suis mis une pression de malade sur ce truc-là. En fait, juste avant de venir présenter le talk, j'étais dans des états pas possibles et tout. Donc je pense qu'avec le recul, je ne regrette pas d'avoir fait. Par contre, je regrette peut-être les états dans lesquels ça m'a mis... Du coup, je ne sais pas si c'est un regret ou pas un regret, parce que je suis trop fière d'avoir fait ça. Mais je pense que des fois, il faut savoir dire non à des choses. peut-être quand on est dans des périodes où on sent qu'on est un peu fragile, parce que là, c'était le cas. Et voilà, bon, c'est un peu... Il y a beaucoup de paradoxes dans tout ce que je te raconte, mais je suis quelqu'un de très paradoxal. C'est ma personnalité, j'aime bien.
- Speaker #1
Non, mais c'est... Je vais te dire, c'est hyper cohérent. Enfin, tout est logique. T'as envie de tester des nouveaux trucs. Je vais revenir sur... T'as encore dit plein de choses hyper intéressantes. Mais du coup, c'est une forme de sortie de zone de confort. Et quand tu as un profil stressé, les sorties de zone de confort, ça a un coût en termes d'énergie, d'état mentaux, de charge mentale qu'on va devoir gérer. Donc, ça a forcément un coût. Mais des fois, ça vaut le coup. Et il faut savoir dire oui, non, stop. Mais je trouve ça très cool de l'avoir fait. Surtout, d'autant plus quand... Tu as un profil qui est quand même plus junior parce que tu l'as fait en juin dernier. Donc, tu avais littéralement 8 mois, même moi aussi, à peu près 8 mois d'expert au doigt mouillé. Donc, moi, je trouve ça très cool. Et je ne peux qu'appuyer très fortement ta démarche. Bon, j'ai un truc, j'ai envie de creuser ce truc-là. Plutôt que de prendre des notes et de faire des trucs, je vais faire un talk. Je le raconte souvent, cette démarche-là, c'est la raison d'être du podcast dans lequel tu es aujourd'hui. période post-covid quand les meet-up ont eu du mal à redémarrer moi j'avais plus rien pour faire ma veille tech un moment je me suis dit bah il faut que je fasse de la veille techno j'aime pas les meet-up en ligne parce que j'ai l'impression d'être en réunion j'arrive pas à écouter comment je fais et ben je vais prendre un sujet je vais le potasser puis si j'arrive à l'expliquer c'est qu'a priori je l'ai compris donc je suis parti là dessus et plutôt que de faire de la veille dans mon coin au début j'ai pris des sujets avec laquelle j'étais Avec lesquels j'étais globalement un peu à l'aise, histoire de ne pas me mettre en danger dès le départ. Et puis petit à petit, j'ai commencé à gratter sur des sujets. Des fois, devoir retourner chercher des sources, devoir rouvrir des bouquins. Donc ça c'est cool. Donc la démarche, mes félicitations pour la démarche, c'est excellent. Et ça peut envoyer un signal à plein de gens. On n'est jamais trop junior pour présenter des trucs dès l'instant qu'on vit un truc au boulot. On a de la matière à raconter et ça peut intéresser des gens. Parce que ce qui nous paraît évident ne l'est pas pour tout le monde. Il y a des gens qui sont meilleurs que nous, mais qui vont découvrir des trucs qu'on a testés parce que le monde est vaste, on n'a jamais tout vu. Donc c'est toujours intéressant. Donc tu as bien fait de le faire. C'est quoi ton prochain sujet de talk alors ?
- Speaker #0
Mon prochain sujet de talk, je ne sais pas.
- Speaker #1
C'était une question piège, mais non.
- Speaker #0
Je sais. En vrai, pour l'instant, ce que j'aimerais, c'est réussir à augmenter ce talk, à en faire une version... Parce que là, c'était un lightning, on va dire. C'était combien ? C'était 25 minutes ?
- Speaker #1
C'était du format short. C'était du 15-20, je crois.
- Speaker #0
Je crois que c'était 25-80, comme ça. Et là, j'aimerais en faire un... Alors, du coup, j'ai répondu au call for paper de Snowcamp. à Grenoble, mais je n'ai pas été sélectionnée, mais je voulais faire un format 45 minutes, donc ce sera sans doute fait, je pense que je vais le travailler, puis je verrai où je... Tu vois, c'est pareil, je me dis, pour l'instant, je ne sais pas si je vais le présenter quelque part ou pas, mais si ça se présente,
- Speaker #1
why not ? Faisons une parenthèse sur les call for paper des conférences, quand tu as un sujet, surtout s'il est un peu... déjà un peu travaillé comme ça, il faut le proposer partout. Ça ne coûte littéralement... Rien, ça coûte le temps de le saisir dans les différents outils. Il y a plein de confs qui sont sur Conference Hall. En plus, on n'a le saisir qu'une seule fois. Et après, on peut postuler à tous les défaites de France et voir plus loin si tu as une grande motive de le faire en anglais. il faudra le dupliquer pour postuler à Devox et à MixIT tu peux éventuellement adresser les confs agiles aussi qui des fois prennent des sujets tech, des fois pas je ne citerai pas sur les confs agiles mais en fait c'est cool, tu postules t'es pas prise, bah c'est pas grave, de toute façon c'est qu'une, enfin je veux dire c'était juste quelques clics et deux minutes de clavier d'investissement, bah quand t'es pas pris, bah Ce n'est pas très grave. Et si tu es prise, tu as encore le droit de dire oui ou non à ce moment-là. Parce que des fois, ça peut tomber à des moments où tu fais le CFP, tu remplis. Ce n'était pas pris. Moi, des fois, il y a des CFP, je n'étais pas pris. C'était ouf parce qu'en fait, j'ai postulé. Mais entre le temps où je postule et le moment où ils épluchent les sujets et le moment où ils rendent les résultats, j'ai un emploi du temps qui s'est rempli. En fait, je ne peux plus. Ça m'est arrivé une fois de devoir refuser une conf à laquelle j'étais pris. En vrai, c'est cool. Moi, j'incite tout le monde à le faire. Ça a plein d'avantages. On ne voit pas les confs pareil quand on est speaker. Déjà, la plupart des confs nous bichonnent un peu. C'est bon pour l'ego. Ça fait plaisir et c'est quand même des super expériences. J'invite tout le temps à le faire. Ton sujet, il est prêt. Balance-le sur tous les CFP qui traînent. Il y a des sites qui recensent ça.
- Speaker #0
En vrai, Je pense que je le ferai sans doute peut-être, tu vois, genre l'année prochaine. Mais en fait, là, c'était pas pour rien que j'avais choisi Snowcamp à Grenoble. C'est parce que tu vois, donc à Tech & Wine, il y a un truc qui m'a permis de gérer mon stress, c'est le fait d'être avec des visages connus déjà dans la salle. Et là, je me suis dit, bon, je peux peut-être aller plus loin, même s'il n'y a pas de visage connu, au moins je serai à Grenoble. En fait, Grenoble, c'est là où j'ai grandi, tu vois, je me suis dit, je serai à la maison. Et en fait, il y a vraiment ce truc de me dire... Je me sens peut-être pas d'aller faire un talk qui a en plus un peu un traquenard sur le TDD, je spoil un peu, dans des endroits avec des gens que je connais pas forcément, loin de chez moi. Je me suis dit, là, c'est un trop gros gap pour moi, je vais peut-être faire que celui-là. Tu vois, c'était un peu ça.
- Speaker #1
Alors, ça peut. Je comprends ton point de vue. Si jamais tu te retrouves à... postuler, et c'est pareil, si vous écoutez ça, que vous postulez à des confs, que vous vous retrouvez être accepté sur une conf où c'est pas une communauté que vous connaissez. N'hésitez pas à contacter les autres speakers, speakeuses que vous pourriez connaître, parce que des fois, quand les programmes sont annoncés, allez pinger des gens. Pas se retrouver seul. Moi, la première conf que j'ai fait, où j'étais loin de chez moi, je suis arrivé, je connaissais personnes, ni dans les speakers, ni dans les participants. Je connaissais des têtes de loin, mais c'est les premières confs qu'on fait, on voit des gens qui sont speakers depuis longtemps, on les regarde de loin, on fait Ah, vas-y, c'est lui ! Comme les youtubeurs, c'est les stars locales. En fait, au-delà du fait que c'est un peu con et que c'est des gens, il n'y a pas d'excès de respect et de timidité à avoir. Après, moi, j'ai pu être onboardé par des gens qui ont vu que je rongeais mon stress dans les travées de la conf quelques heures avant mon passage et il y a un gars et une nana qui m'ont vu ils m'ont fait mais viens te poser viens boire un coup il y a des jus de fruits, prends du jus de fruits, pose-toi et du coup ça détend vachement de pouvoir discuter, échanger avec des gens et effectivement Gros Nobre tu peux avoir ce côté comme à la maison, il y a forcément des têtes qui reviennent que t'auras déjà vu ça se comprend... Mais il y a d'autres confs qui vont être à Lyon. Je fais une parenthèse. Si les orgades d'Alpcraft, ils écoutent, là, il y a un sujet qui peut peut-être être intéressant. Je crois qu'il y en a qui écoutent de temps en temps le podcast. Non, mais ça, c'est cool. C'est bien de gérer son effort, tout ça. Je regarde, ça fait plus de 50 minutes qu'on cause. Tu m'avais prévenu de toute façon avant qu'on n'appuie sur le bouton record. Tu es bavarde. Moi aussi. c'est un plaisir j'aimerais bien qu'on s'approche d'une conclusion quand même est-ce que toi t'aurais des trucs à dire à des personnes qui hésitent sur leur reconversion ou qui sont peut-être qui essayent mais qui sont en difficulté parce que toi tu dis que t'as eu de la chance le marché est pas fun pour les profils qui sortent de formation en ce moment... Est-ce que toi t'as des... Est-ce que t'es arrivé à avoir des tips ? Est-ce que t'as vu d'autres profils où tu peux donner des trucs ?
- Speaker #0
Là, tu parles plus d'une fois qu'on a fini une formation ?
- Speaker #1
Peu importe. Alors en vrai, plus aux personnes qui auront fini les formations. Je ne sais pas s'il y a des gens qui écoutent, qui hésitent, qui écoutent du contenu de dev et qui ne le sont pas encore. Si c'est votre cas, écrivez-moi. Vraiment, je suis curieux de savoir comment vous êtes arrivé là. Je ne pense plus soit à des gens qui seraient en cours ou qui... qui seraient à la limite d'eux ou qui sont en fin de formation et qui hésitent à repasser sur leur ancien circuit parce que le marché est tendu. Je ne sais pas si toi, tu as des...
- Speaker #0
Moi, du coup, mon conseil, c'est d'essayer d'être visible, d'essayer de rendre ces apprentissages visibles. Moi, c'était vraiment quelque chose que je... Quand on dit j'ai eu de la chance de trouver cet emploi, etc., il y a eu quand même cette volonté que j'avais de tout ce que j'apprenais, j'essayais de le partager, etc. Et donc, plus vous serez visible, plus vous montrerez comme ça. Enfin, je sais que c'est... Ouais, en vrai, c'est pas facile. Il y en a qui font ça, puis qui trouvent pas non plus. Alors, ça fait un peu prétentieux, ce que je dis, je trouve. Mais c'est vraiment le conseil que je donne. Moi, LinkedIn, franchement, c'est une plateforme que je trouve... Alors, des fois, ça peut être assez néfaste, LinkedIn. Il y a des choses dessus, des fois, qui découragent un peu. Des propos, des personnes qui sont un peu toxiques, j'ai envie de dire. Mais en vrai... Si on fait un peu... Si on ignore un peu ces personnes-là, on va dire, et qu'on arrive à trouver des personnes qui ont des centres d'intérêt qui sont en commun avec nous, etc. Puis petit à petit, on les ajoute dans notre réseau. Puis après, on commence à poster des trucs. En fait, moi, c'est comme ça que ça s'est fait. J'ai trouvé des personnes qui parlaient de TDD, de tout ce qui m'intéressait, moi. Hop, je les ai ajoutées. Et puis moi, j'ai continué de poster là-dessus des trucs qui m'intéressaient aussi. C'est un peu flou tout ce que je viens de dire,
- Speaker #1
peut-être. Non, non, en fait, c'est très concret. Je pense qu'en un sens, tu as tout dit. Toi, ça t'a aidé, manifestement. Potentiellement, ça peut aider, mais c'est pas... C'est ce qu'on aime bien dans le DDD. Il y a Zerizno, Silver Bullet. Et puis, on peut appeler ça le cargo culte. C'est pas parce que ça a marché pour toi que ça marche pour d'autres.
- Speaker #0
C'est ça, c'est ça.
- Speaker #1
Mais j'ai envie de dire, quand toi, tu as fait ça à un moment où tu avais le temps de le faire, donc c'est vrai que quand tu es en formation, ça peut être un investissement assez cool de partager, de créer du contenu sur ce qu'on est en train de faire. Je vais reparler de leur live parce qu'elle est passée dans le podcast. C'est comme ça que je l'ai connue. Ce n'était pas sur LinkedIn, elle a été plus active sur Twitter. Elle partageait tout. enfin tout peut-être pas tout mais elle partageait beaucoup de choses sur ce qu'elle apprenait et je sais qu'à priori elle va écouter ça et ça va peut-être la gêner mais en fait moi j'adore voir son parcours j'ai commencé à la suivre il ya peut-être deux ans où elle a le même parcours toi les passer par open classroom elle savait faire trois lignes d'html Et puis petit à petit, elle montre tout ce qu'elle apprend, tout ce qu'elle découvre. Elle découvre des langages, des technos, des pratiques. Et puis deux ans plus tard, je la vois sur scène à Tech & Wine parler d'apprentissage. Elle a monté un truc qui digère toute une base de connaissances. Et puis tu peux interroger en langage naturel pour retrouver des infos. Meuf, t'as fait ça en deux ans, je suis pas capable de le faire. Et en fait, c'est cool parce que ça inspire des gens. Ça fait des... J'allais dire des rôles modèles, mais ça inspire. Ça sert clairement. Ça permet de changer la vision que les gens vont avoir de votre profil si vous publiez des trucs. Et ça servira à tellement de gens. Moi, on me l'avait dit il y a longtemps, créer du contenu. que ce soit alors les réseaux ont l'avantage d'avoir un héroï plus rapide que de créer du blog ou du contenu peut-être plus asynchrone plus lent comme du podcast ou du blog c'est plus long et c'est plus c'est plus coûteux mais des posts sur des réseaux LinkedIn ou je vais pas inciter les gens à aller sur Twitter parce que cette plateforme est au bout du monde Mais il y a d'autres plateformes, il y a des serveurs mastodons, il y a du Blue Sky, il y a LinkedIn, malgré... Enfin, moi, je n'aime pas LinkedIn, mais je constate les effets que ça a pour plein de gens. Donc, ouais. Je pense que c'est un conseil qui est quand même bon à prendre. Et puis, trouvez-vous des menteurs.
- Speaker #0
Oui, ça aussi. Franchement,
- Speaker #1
moi, j'ai eu beaucoup de choses. Contactez Adeline, c'est une super mentor.
- Speaker #0
De quoi ? T'as dit quoi ?
- Speaker #1
Contactez Adeline, c'est une super mentor. Elle pourra vous accompagner.
- Speaker #0
Une personne à la fois.
- Speaker #1
Non, tu as raison. Prenez un ticket pour contacter Adeline et on va gérer... Non, en vrai, blague à part. trouvez-vous des mentors, des personnes à suivre qui vous inspirent, qui vous apprennent des trucs qui vous accompagnent, qui ne vous jugent pas qui ne vont pas se moquer quand vous êtes à la ramasse parce que vous savez pas ah tu connais pas ça ? bah écoute, effectivement c'est fondamental il y a besoin d'apprendre, on va se poser et on va en discuter, on va progresser là-dessus donc donc voilà t'as dit du coup que tu publiais sur LinkedIn est-ce que pour terminer tout ça t'as envie de donner euh tes réseaux, comment on peut te retrouver ?
- Speaker #0
Du coup, à l'oral, comme ça ?
- Speaker #1
À l'oral, je mettrai, oui, à l'oral, et je mettrai le lien dans la description, t'inquiète.
- Speaker #0
Eh ben oui, on peut me retrouver sur LinkedIn, sur LinkedIn, principalement.
- Speaker #1
Il faut donner ton nom et ton prénom.
- Speaker #0
Il faut que je donne mon nom et mon prénom. Alors...
- Speaker #1
Sinon, on te retrouve pas comme ça.
- Speaker #0
Adeline Morel. En fait, je suis obligée de chercher sur LinkedIn pour voir si j'ai pas mis mon deuxième prénom, parce que je...
- Speaker #1
Non, je crois que t'es en Adeline Morel.
- Speaker #0
À une époque, j'avais mon deuxième prénom parce qu'il y a tellement d'Adeline Morel qu'au bout d'un moment, sur les réseaux, quand on me cherche, on trouve d'autres personnes.
- Speaker #1
Ça arrive. Mais bientôt, tu seras tellement référencée, c'est toi qui remonteras en premier. Non, mais de toute façon, je mettrai le lien dans la description de l'épisode. Adeline, merci beaucoup pour cet échange. Si tu as d'autres sujets, on pourra refaire un autre épisode parce que je suis sûr qu'on a encore plein de trucs à raconter puisque dans les questions que j'avais listées, il y en a que je n'ai pas posées, tu vois. Mais on a parlé presque une heure. Merci beaucoup et à bientôt, j'espère.
- Speaker #0
C'était un plaisir pour moi, merci. À bientôt.
- Speaker #1
Et quant à vous qui nous avez écoutés jusqu'ici, il me reste à vous souhaiter une excellente fin de semaine. A la prochaine pour un nouvel épisode. Et d'ici là, geekez bien et codez bien.