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PunkinDev

S05E04 : Journal d'un dev .NET dans un monde Java(partie 1)

S05E04 : Journal d'un dev .NET dans un monde Java(partie 1)

08min |21/10/2024
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Description

Première partie de ce récit dans lequel je vais raconter cette grande aventure de changement de stack.

Aujourd'hui on commence par les pourquoi et comment j'en suis arrivé là.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cher journal, j'ai décidé de prendre la plume. Enfin, le clavier, pour te raconter ce qui m'est arrivé dernièrement. Au début, je me disais que ce n'était pas vraiment si important, si pertinent à raconter. Mais vu la tête des gens dès que j'en parle, je pense qu'il y a un sujet qu'il est important de coucher sur papier, sur document, pour pouvoir transmettre cette expérience aux générations aussi présentes que futures. Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, l'accablante vérité est pourtant là. J'ai changé de stack technique. Après 15 ans dans un écosystème.NET, me voilà sur un projet Java. J'aimerais te raconter les réactions de mon entourage à ce retournement aussi brusque qu'inattendu, parfois considéré comme de la traîtrise. Mais je pense que je devrais plutôt commencer par te raconter comment j'en suis arrivé là, non ? Alors c'est parti. Revenons un peu dans le passé. 2023. Septembre. Période de rentrée scolaire. Ma précédente mission s'est terminée pendant l'été. Et je me dis qu'il est grand temps de retrouver un peu d'activité. Cette précédente mission ayant duré autour d'un an, j'avais assez mal anticipé les nouvelles tensions et les baisses de TJM sur le marché. Le problème était que je commençais à prendre goût à l'application et à la transmission de toutes les belles pratiques craft que j'ai engrangées ces dernières années, et avec ça un goût certain pour l'argent que peut rapporter une posture tournée vers le coaching ou l'accompagnement d'équipes potentiellement en difficulté. En temps normal, sur mes phases de recherche de mission, je jongle entre les sollicitations que je reçois, celles que j'envoie, les appels de proximité à mon réseau direct, et parmi tout ça, je filtre ce qui me semble le mieux collé à mes aspirations du moment. Et en général, ça marche très très bien et ça va assez vite. Sauf que là... rien. Enfin rien. Quelques sollicitations entrantes pour des tarifs faméliques. Non, non, un dev senior ne prendra pas une mission à 450 balles, et encore moins à 380. Rien du côté des potes, et mes sollicitations directes restent globalement sans réponse. Je me rends compte que j'ai vraiment mal anticipé mon changement de mission, et que la tâche va être ardue. Il me vient alors une petite idée. En même temps qu'une proposition assez étonnante d'une connaissance de la commu-craft locale. Et si j'essayais de mettre vraiment en avant mes compétences sur le craft et ma capacité à pousser de l'amélioration continue, en mettant un peu de côté l'aspect purement technique que j'ai toujours vendu, que j'ai toujours mis en avant ? Sur le papier, ça semble être une bonne idée, mais est-ce que j'en suis vraiment capable ? Est-ce que j'aurai la crédibilité suffisante sur un langage que je pratique pas au quotidien ? Je veux dire, sur un projet.NET, je me pose pas trop de questions sur la syntaxe, l'environnement de dev, les libres de tests par exemple. Tous ces trucs-là, ça constitue pour moi des automatismes hyper ancrés depuis un bon paquet d'années. Ça veut pas dire que je remets pas du tout en question, mais... C'est ancré. Et ça coule globalement assez bien. Comment je ferais pour aider des gens à améliorer leur délivrer si je ne maîtrise même pas leurs fondamentaux quotidiens à eux ? Cette question, enfin cet ensemble de questions, ça m'a profondément hanté pendant un bon bout de temps, et même après le début de la mission. J'avais toujours cette crainte de ne pas pouvoir être suffisamment pertinent sans une maîtrise profonde de la stack technique. On appelle ça potentiellement un peu un syndrome de l'imposteur, mais c'est encore léger à ce stade. Avec tout ça, j'ai choisi, entre guillemets, de restreindre cette ouverture de stack à un écosystème théoriquement relativement proche du mien. A savoir Java. Je reste dans un paradigme objet, avec un langage dont la syntaxe est quand même très très proche de celle de ces sharps. Cette marche à gravir, elle me semblait envisageable. Clairement, je ne me serais pas vu attaquer un nouveau projet en ASCAL. Vraiment pas. J'ai rien contre ASCAL, mais à un moment, accompagner, justifier un TJ, il faut pouvoir être opérationnel le plus rapidement possible. Et cet objectif-là est incompatible avec des stacks trop éloignés ou trop peu connus par rapport à mon passif. J'avais fait du Java à l'école, je refaisais à l'occasion sur une mission il y a très longtemps ou des fois en kata. Bon bah allez go, je vais pouvoir dire que je peux tenter l'aventure du craft mais avec une peinture Java. Et en fait c'est exactement la proposition qui m'est arrivée. Prendre un rôle de rolecraft en lien avec un coach ? au sein d'un pôle, de toute une équipe, un ensemble d'équipes, en plein apprentissage de ces pratiques. Le tout pour une future team bien dédiée. Mais avant d'avoir la prétention d'aider qui que ce soit, il allait me falloir convaincre la dite future équipe de me faire confiance. J'allais donc devoir expliquer en quoi, moi, j'étais convaincu. Je l'étais pas du tout. En quoi j'étais convaincu que mes lacunes factuelles, d'un point de vue purement technique, que ce soit sur Java et sur leur écosystème technique plus général, ces lacunes n'allaient à aucun moment être un frein à ce que j'ai de meilleur à apporter et à transmettre, à savoir globalement de la bonne pratique. Il m'a donc fallu prendre mon courage à deux mains, essayer de repousser mon syndrome de l'imposteur. Je sais pas si vraiment c'en est un, mais en tout cas ça peut être ressenti comme ça. Et il fallait donc que je me mette à croire en plusieurs choses. Primo, la qualité de mes compétences côté craft. Et c'est pas gagné. L'inconvénient de connaître des tas de gens hyper bons dans ce domaine, que j'estime meilleurs que moi largement. C'est que parfois j'oublie que même s'il y a des gens qui sont meilleurs que moi, j'ai quand même des trucs à transmettre. La deuxième chose dont je vais devoir me convaincre, c'est que non seulement le passage à Java ne sera pas un problème, mais qu'en plus j'ai la capacité d'apprentissage pour compenser rapidement les manques les plus importants. Et dernière chose, je vais devoir... croire et faire croire et faire comprendre que je suis capable de transmettre. Ça, je ne m'inquiète pas trop, même si pourtant, il y a de quoi s'inquiéter. C'est bien beau, j'écris des podcasts, je fais des conférences. Mais la posture n'est pas du tout la même dans une équipe qu'on accompagne au quotidien. Ça, c'était mes questions à moi. En vrai, je ne sais pas vraiment ce qui pouvait inquiéter le client. ni ce qui les a convaincus au final. Mais quoi qu'il en soit, j'ai dû faire convenablement le taf en entretien, puisque quelques aléas et délais administratifs plus tard, je pouvais enfin commencer cette nouvelle mission dans une stack que je ne connaissais pas vraiment.

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Première partie de ce récit dans lequel je vais raconter cette grande aventure de changement de stack.

Aujourd'hui on commence par les pourquoi et comment j'en suis arrivé là.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cher journal, j'ai décidé de prendre la plume. Enfin, le clavier, pour te raconter ce qui m'est arrivé dernièrement. Au début, je me disais que ce n'était pas vraiment si important, si pertinent à raconter. Mais vu la tête des gens dès que j'en parle, je pense qu'il y a un sujet qu'il est important de coucher sur papier, sur document, pour pouvoir transmettre cette expérience aux générations aussi présentes que futures. Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, l'accablante vérité est pourtant là. J'ai changé de stack technique. Après 15 ans dans un écosystème.NET, me voilà sur un projet Java. J'aimerais te raconter les réactions de mon entourage à ce retournement aussi brusque qu'inattendu, parfois considéré comme de la traîtrise. Mais je pense que je devrais plutôt commencer par te raconter comment j'en suis arrivé là, non ? Alors c'est parti. Revenons un peu dans le passé. 2023. Septembre. Période de rentrée scolaire. Ma précédente mission s'est terminée pendant l'été. Et je me dis qu'il est grand temps de retrouver un peu d'activité. Cette précédente mission ayant duré autour d'un an, j'avais assez mal anticipé les nouvelles tensions et les baisses de TJM sur le marché. Le problème était que je commençais à prendre goût à l'application et à la transmission de toutes les belles pratiques craft que j'ai engrangées ces dernières années, et avec ça un goût certain pour l'argent que peut rapporter une posture tournée vers le coaching ou l'accompagnement d'équipes potentiellement en difficulté. En temps normal, sur mes phases de recherche de mission, je jongle entre les sollicitations que je reçois, celles que j'envoie, les appels de proximité à mon réseau direct, et parmi tout ça, je filtre ce qui me semble le mieux collé à mes aspirations du moment. Et en général, ça marche très très bien et ça va assez vite. Sauf que là... rien. Enfin rien. Quelques sollicitations entrantes pour des tarifs faméliques. Non, non, un dev senior ne prendra pas une mission à 450 balles, et encore moins à 380. Rien du côté des potes, et mes sollicitations directes restent globalement sans réponse. Je me rends compte que j'ai vraiment mal anticipé mon changement de mission, et que la tâche va être ardue. Il me vient alors une petite idée. En même temps qu'une proposition assez étonnante d'une connaissance de la commu-craft locale. Et si j'essayais de mettre vraiment en avant mes compétences sur le craft et ma capacité à pousser de l'amélioration continue, en mettant un peu de côté l'aspect purement technique que j'ai toujours vendu, que j'ai toujours mis en avant ? Sur le papier, ça semble être une bonne idée, mais est-ce que j'en suis vraiment capable ? Est-ce que j'aurai la crédibilité suffisante sur un langage que je pratique pas au quotidien ? Je veux dire, sur un projet.NET, je me pose pas trop de questions sur la syntaxe, l'environnement de dev, les libres de tests par exemple. Tous ces trucs-là, ça constitue pour moi des automatismes hyper ancrés depuis un bon paquet d'années. Ça veut pas dire que je remets pas du tout en question, mais... C'est ancré. Et ça coule globalement assez bien. Comment je ferais pour aider des gens à améliorer leur délivrer si je ne maîtrise même pas leurs fondamentaux quotidiens à eux ? Cette question, enfin cet ensemble de questions, ça m'a profondément hanté pendant un bon bout de temps, et même après le début de la mission. J'avais toujours cette crainte de ne pas pouvoir être suffisamment pertinent sans une maîtrise profonde de la stack technique. On appelle ça potentiellement un peu un syndrome de l'imposteur, mais c'est encore léger à ce stade. Avec tout ça, j'ai choisi, entre guillemets, de restreindre cette ouverture de stack à un écosystème théoriquement relativement proche du mien. A savoir Java. Je reste dans un paradigme objet, avec un langage dont la syntaxe est quand même très très proche de celle de ces sharps. Cette marche à gravir, elle me semblait envisageable. Clairement, je ne me serais pas vu attaquer un nouveau projet en ASCAL. Vraiment pas. J'ai rien contre ASCAL, mais à un moment, accompagner, justifier un TJ, il faut pouvoir être opérationnel le plus rapidement possible. Et cet objectif-là est incompatible avec des stacks trop éloignés ou trop peu connus par rapport à mon passif. J'avais fait du Java à l'école, je refaisais à l'occasion sur une mission il y a très longtemps ou des fois en kata. Bon bah allez go, je vais pouvoir dire que je peux tenter l'aventure du craft mais avec une peinture Java. Et en fait c'est exactement la proposition qui m'est arrivée. Prendre un rôle de rolecraft en lien avec un coach ? au sein d'un pôle, de toute une équipe, un ensemble d'équipes, en plein apprentissage de ces pratiques. Le tout pour une future team bien dédiée. Mais avant d'avoir la prétention d'aider qui que ce soit, il allait me falloir convaincre la dite future équipe de me faire confiance. J'allais donc devoir expliquer en quoi, moi, j'étais convaincu. Je l'étais pas du tout. En quoi j'étais convaincu que mes lacunes factuelles, d'un point de vue purement technique, que ce soit sur Java et sur leur écosystème technique plus général, ces lacunes n'allaient à aucun moment être un frein à ce que j'ai de meilleur à apporter et à transmettre, à savoir globalement de la bonne pratique. Il m'a donc fallu prendre mon courage à deux mains, essayer de repousser mon syndrome de l'imposteur. Je sais pas si vraiment c'en est un, mais en tout cas ça peut être ressenti comme ça. Et il fallait donc que je me mette à croire en plusieurs choses. Primo, la qualité de mes compétences côté craft. Et c'est pas gagné. L'inconvénient de connaître des tas de gens hyper bons dans ce domaine, que j'estime meilleurs que moi largement. C'est que parfois j'oublie que même s'il y a des gens qui sont meilleurs que moi, j'ai quand même des trucs à transmettre. La deuxième chose dont je vais devoir me convaincre, c'est que non seulement le passage à Java ne sera pas un problème, mais qu'en plus j'ai la capacité d'apprentissage pour compenser rapidement les manques les plus importants. Et dernière chose, je vais devoir... croire et faire croire et faire comprendre que je suis capable de transmettre. Ça, je ne m'inquiète pas trop, même si pourtant, il y a de quoi s'inquiéter. C'est bien beau, j'écris des podcasts, je fais des conférences. Mais la posture n'est pas du tout la même dans une équipe qu'on accompagne au quotidien. Ça, c'était mes questions à moi. En vrai, je ne sais pas vraiment ce qui pouvait inquiéter le client. ni ce qui les a convaincus au final. Mais quoi qu'il en soit, j'ai dû faire convenablement le taf en entretien, puisque quelques aléas et délais administratifs plus tard, je pouvais enfin commencer cette nouvelle mission dans une stack que je ne connaissais pas vraiment.

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  • Speaker #0

    Cher journal, j'ai décidé de prendre la plume. Enfin, le clavier, pour te raconter ce qui m'est arrivé dernièrement. Au début, je me disais que ce n'était pas vraiment si important, si pertinent à raconter. Mais vu la tête des gens dès que j'en parle, je pense qu'il y a un sujet qu'il est important de coucher sur papier, sur document, pour pouvoir transmettre cette expérience aux générations aussi présentes que futures. Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, l'accablante vérité est pourtant là. J'ai changé de stack technique. Après 15 ans dans un écosystème.NET, me voilà sur un projet Java. J'aimerais te raconter les réactions de mon entourage à ce retournement aussi brusque qu'inattendu, parfois considéré comme de la traîtrise. Mais je pense que je devrais plutôt commencer par te raconter comment j'en suis arrivé là, non ? Alors c'est parti. Revenons un peu dans le passé. 2023. Septembre. Période de rentrée scolaire. Ma précédente mission s'est terminée pendant l'été. Et je me dis qu'il est grand temps de retrouver un peu d'activité. Cette précédente mission ayant duré autour d'un an, j'avais assez mal anticipé les nouvelles tensions et les baisses de TJM sur le marché. Le problème était que je commençais à prendre goût à l'application et à la transmission de toutes les belles pratiques craft que j'ai engrangées ces dernières années, et avec ça un goût certain pour l'argent que peut rapporter une posture tournée vers le coaching ou l'accompagnement d'équipes potentiellement en difficulté. En temps normal, sur mes phases de recherche de mission, je jongle entre les sollicitations que je reçois, celles que j'envoie, les appels de proximité à mon réseau direct, et parmi tout ça, je filtre ce qui me semble le mieux collé à mes aspirations du moment. Et en général, ça marche très très bien et ça va assez vite. Sauf que là... rien. Enfin rien. Quelques sollicitations entrantes pour des tarifs faméliques. Non, non, un dev senior ne prendra pas une mission à 450 balles, et encore moins à 380. Rien du côté des potes, et mes sollicitations directes restent globalement sans réponse. Je me rends compte que j'ai vraiment mal anticipé mon changement de mission, et que la tâche va être ardue. Il me vient alors une petite idée. En même temps qu'une proposition assez étonnante d'une connaissance de la commu-craft locale. Et si j'essayais de mettre vraiment en avant mes compétences sur le craft et ma capacité à pousser de l'amélioration continue, en mettant un peu de côté l'aspect purement technique que j'ai toujours vendu, que j'ai toujours mis en avant ? Sur le papier, ça semble être une bonne idée, mais est-ce que j'en suis vraiment capable ? Est-ce que j'aurai la crédibilité suffisante sur un langage que je pratique pas au quotidien ? Je veux dire, sur un projet.NET, je me pose pas trop de questions sur la syntaxe, l'environnement de dev, les libres de tests par exemple. Tous ces trucs-là, ça constitue pour moi des automatismes hyper ancrés depuis un bon paquet d'années. Ça veut pas dire que je remets pas du tout en question, mais... C'est ancré. Et ça coule globalement assez bien. Comment je ferais pour aider des gens à améliorer leur délivrer si je ne maîtrise même pas leurs fondamentaux quotidiens à eux ? Cette question, enfin cet ensemble de questions, ça m'a profondément hanté pendant un bon bout de temps, et même après le début de la mission. J'avais toujours cette crainte de ne pas pouvoir être suffisamment pertinent sans une maîtrise profonde de la stack technique. On appelle ça potentiellement un peu un syndrome de l'imposteur, mais c'est encore léger à ce stade. Avec tout ça, j'ai choisi, entre guillemets, de restreindre cette ouverture de stack à un écosystème théoriquement relativement proche du mien. A savoir Java. Je reste dans un paradigme objet, avec un langage dont la syntaxe est quand même très très proche de celle de ces sharps. Cette marche à gravir, elle me semblait envisageable. Clairement, je ne me serais pas vu attaquer un nouveau projet en ASCAL. Vraiment pas. J'ai rien contre ASCAL, mais à un moment, accompagner, justifier un TJ, il faut pouvoir être opérationnel le plus rapidement possible. Et cet objectif-là est incompatible avec des stacks trop éloignés ou trop peu connus par rapport à mon passif. J'avais fait du Java à l'école, je refaisais à l'occasion sur une mission il y a très longtemps ou des fois en kata. Bon bah allez go, je vais pouvoir dire que je peux tenter l'aventure du craft mais avec une peinture Java. Et en fait c'est exactement la proposition qui m'est arrivée. Prendre un rôle de rolecraft en lien avec un coach ? au sein d'un pôle, de toute une équipe, un ensemble d'équipes, en plein apprentissage de ces pratiques. Le tout pour une future team bien dédiée. Mais avant d'avoir la prétention d'aider qui que ce soit, il allait me falloir convaincre la dite future équipe de me faire confiance. J'allais donc devoir expliquer en quoi, moi, j'étais convaincu. Je l'étais pas du tout. En quoi j'étais convaincu que mes lacunes factuelles, d'un point de vue purement technique, que ce soit sur Java et sur leur écosystème technique plus général, ces lacunes n'allaient à aucun moment être un frein à ce que j'ai de meilleur à apporter et à transmettre, à savoir globalement de la bonne pratique. Il m'a donc fallu prendre mon courage à deux mains, essayer de repousser mon syndrome de l'imposteur. Je sais pas si vraiment c'en est un, mais en tout cas ça peut être ressenti comme ça. Et il fallait donc que je me mette à croire en plusieurs choses. Primo, la qualité de mes compétences côté craft. Et c'est pas gagné. L'inconvénient de connaître des tas de gens hyper bons dans ce domaine, que j'estime meilleurs que moi largement. C'est que parfois j'oublie que même s'il y a des gens qui sont meilleurs que moi, j'ai quand même des trucs à transmettre. La deuxième chose dont je vais devoir me convaincre, c'est que non seulement le passage à Java ne sera pas un problème, mais qu'en plus j'ai la capacité d'apprentissage pour compenser rapidement les manques les plus importants. Et dernière chose, je vais devoir... croire et faire croire et faire comprendre que je suis capable de transmettre. Ça, je ne m'inquiète pas trop, même si pourtant, il y a de quoi s'inquiéter. C'est bien beau, j'écris des podcasts, je fais des conférences. Mais la posture n'est pas du tout la même dans une équipe qu'on accompagne au quotidien. Ça, c'était mes questions à moi. En vrai, je ne sais pas vraiment ce qui pouvait inquiéter le client. ni ce qui les a convaincus au final. Mais quoi qu'il en soit, j'ai dû faire convenablement le taf en entretien, puisque quelques aléas et délais administratifs plus tard, je pouvais enfin commencer cette nouvelle mission dans une stack que je ne connaissais pas vraiment.

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Première partie de ce récit dans lequel je vais raconter cette grande aventure de changement de stack.

Aujourd'hui on commence par les pourquoi et comment j'en suis arrivé là.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Cher journal, j'ai décidé de prendre la plume. Enfin, le clavier, pour te raconter ce qui m'est arrivé dernièrement. Au début, je me disais que ce n'était pas vraiment si important, si pertinent à raconter. Mais vu la tête des gens dès que j'en parle, je pense qu'il y a un sujet qu'il est important de coucher sur papier, sur document, pour pouvoir transmettre cette expérience aux générations aussi présentes que futures. Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps, l'accablante vérité est pourtant là. J'ai changé de stack technique. Après 15 ans dans un écosystème.NET, me voilà sur un projet Java. J'aimerais te raconter les réactions de mon entourage à ce retournement aussi brusque qu'inattendu, parfois considéré comme de la traîtrise. Mais je pense que je devrais plutôt commencer par te raconter comment j'en suis arrivé là, non ? Alors c'est parti. Revenons un peu dans le passé. 2023. Septembre. Période de rentrée scolaire. Ma précédente mission s'est terminée pendant l'été. Et je me dis qu'il est grand temps de retrouver un peu d'activité. Cette précédente mission ayant duré autour d'un an, j'avais assez mal anticipé les nouvelles tensions et les baisses de TJM sur le marché. Le problème était que je commençais à prendre goût à l'application et à la transmission de toutes les belles pratiques craft que j'ai engrangées ces dernières années, et avec ça un goût certain pour l'argent que peut rapporter une posture tournée vers le coaching ou l'accompagnement d'équipes potentiellement en difficulté. En temps normal, sur mes phases de recherche de mission, je jongle entre les sollicitations que je reçois, celles que j'envoie, les appels de proximité à mon réseau direct, et parmi tout ça, je filtre ce qui me semble le mieux collé à mes aspirations du moment. Et en général, ça marche très très bien et ça va assez vite. Sauf que là... rien. Enfin rien. Quelques sollicitations entrantes pour des tarifs faméliques. Non, non, un dev senior ne prendra pas une mission à 450 balles, et encore moins à 380. Rien du côté des potes, et mes sollicitations directes restent globalement sans réponse. Je me rends compte que j'ai vraiment mal anticipé mon changement de mission, et que la tâche va être ardue. Il me vient alors une petite idée. En même temps qu'une proposition assez étonnante d'une connaissance de la commu-craft locale. Et si j'essayais de mettre vraiment en avant mes compétences sur le craft et ma capacité à pousser de l'amélioration continue, en mettant un peu de côté l'aspect purement technique que j'ai toujours vendu, que j'ai toujours mis en avant ? Sur le papier, ça semble être une bonne idée, mais est-ce que j'en suis vraiment capable ? Est-ce que j'aurai la crédibilité suffisante sur un langage que je pratique pas au quotidien ? Je veux dire, sur un projet.NET, je me pose pas trop de questions sur la syntaxe, l'environnement de dev, les libres de tests par exemple. Tous ces trucs-là, ça constitue pour moi des automatismes hyper ancrés depuis un bon paquet d'années. Ça veut pas dire que je remets pas du tout en question, mais... C'est ancré. Et ça coule globalement assez bien. Comment je ferais pour aider des gens à améliorer leur délivrer si je ne maîtrise même pas leurs fondamentaux quotidiens à eux ? Cette question, enfin cet ensemble de questions, ça m'a profondément hanté pendant un bon bout de temps, et même après le début de la mission. J'avais toujours cette crainte de ne pas pouvoir être suffisamment pertinent sans une maîtrise profonde de la stack technique. On appelle ça potentiellement un peu un syndrome de l'imposteur, mais c'est encore léger à ce stade. Avec tout ça, j'ai choisi, entre guillemets, de restreindre cette ouverture de stack à un écosystème théoriquement relativement proche du mien. A savoir Java. Je reste dans un paradigme objet, avec un langage dont la syntaxe est quand même très très proche de celle de ces sharps. Cette marche à gravir, elle me semblait envisageable. Clairement, je ne me serais pas vu attaquer un nouveau projet en ASCAL. Vraiment pas. J'ai rien contre ASCAL, mais à un moment, accompagner, justifier un TJ, il faut pouvoir être opérationnel le plus rapidement possible. Et cet objectif-là est incompatible avec des stacks trop éloignés ou trop peu connus par rapport à mon passif. J'avais fait du Java à l'école, je refaisais à l'occasion sur une mission il y a très longtemps ou des fois en kata. Bon bah allez go, je vais pouvoir dire que je peux tenter l'aventure du craft mais avec une peinture Java. Et en fait c'est exactement la proposition qui m'est arrivée. Prendre un rôle de rolecraft en lien avec un coach ? au sein d'un pôle, de toute une équipe, un ensemble d'équipes, en plein apprentissage de ces pratiques. Le tout pour une future team bien dédiée. Mais avant d'avoir la prétention d'aider qui que ce soit, il allait me falloir convaincre la dite future équipe de me faire confiance. J'allais donc devoir expliquer en quoi, moi, j'étais convaincu. Je l'étais pas du tout. En quoi j'étais convaincu que mes lacunes factuelles, d'un point de vue purement technique, que ce soit sur Java et sur leur écosystème technique plus général, ces lacunes n'allaient à aucun moment être un frein à ce que j'ai de meilleur à apporter et à transmettre, à savoir globalement de la bonne pratique. Il m'a donc fallu prendre mon courage à deux mains, essayer de repousser mon syndrome de l'imposteur. Je sais pas si vraiment c'en est un, mais en tout cas ça peut être ressenti comme ça. Et il fallait donc que je me mette à croire en plusieurs choses. Primo, la qualité de mes compétences côté craft. Et c'est pas gagné. L'inconvénient de connaître des tas de gens hyper bons dans ce domaine, que j'estime meilleurs que moi largement. C'est que parfois j'oublie que même s'il y a des gens qui sont meilleurs que moi, j'ai quand même des trucs à transmettre. La deuxième chose dont je vais devoir me convaincre, c'est que non seulement le passage à Java ne sera pas un problème, mais qu'en plus j'ai la capacité d'apprentissage pour compenser rapidement les manques les plus importants. Et dernière chose, je vais devoir... croire et faire croire et faire comprendre que je suis capable de transmettre. Ça, je ne m'inquiète pas trop, même si pourtant, il y a de quoi s'inquiéter. C'est bien beau, j'écris des podcasts, je fais des conférences. Mais la posture n'est pas du tout la même dans une équipe qu'on accompagne au quotidien. Ça, c'était mes questions à moi. En vrai, je ne sais pas vraiment ce qui pouvait inquiéter le client. ni ce qui les a convaincus au final. Mais quoi qu'il en soit, j'ai dû faire convenablement le taf en entretien, puisque quelques aléas et délais administratifs plus tard, je pouvais enfin commencer cette nouvelle mission dans une stack que je ne connaissais pas vraiment.

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