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Puzzle Intérieur

L'écriture, une passion

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34min |14/05/2025
Play
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L'écriture, une passion

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34min |14/05/2025
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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans le premier épisode de mon podcast, puzzle intérieur.

Aujourd'hui, je voulais revenir sur une grande passion dans ma vie : l'écriture. Retranscrire des pensées et des émotions pour susciter des réactions chez autrui. S'échapper dans un monde où tout est possible. Extérioriser des ondes négatives et noires. Expulser toutes ces choses que je ne pouvais pas exprimer à voix haute.

J'échange avec vous sur mes débuts, comment j'ai pris goût à l'écriture, comment j'en suis venue à partager ça en ligne, et quelles conséquences cela a pu avoir.

On se retrouve donc la semaine prochaine, pour un nouvel épisode !

En attendant, on peut échanger sur mes réseaux sociaux : @dydy_cm


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elle se regarde, elle a l'impression qu'autour d'elle, personne ne la voit, personne ne s'attarde sur elle, personne ne la comprend. Certains font comme si, et au final, elle a l'impression qu'ils ne font que se moquer d'elle. Elle continue de s'observer, elle voit ses yeux, vide. Elle voit son corps, amaigri. Elle voit ses formes, trop présentes pour elle. Elle voit son sourire, faux. Elle voit tout, tout ce que les autres ne perçoivent pas. Et puis d'un coup, sans prévenir, elle aperçoit ce corps s'écrouler sur le bitume. Alors elle court. Elle court le plus vite qu'elle le peut pour rattraper ce corps dans sa chute. Elle court et elle finit par tomber elle aussi. Elle ne comprend pas. Elle sent des larmes couler sur ses joues. Elle touche, comme pour vérifier que c'est bien elle qui pleure. Mais elle ne comprend toujours pas. Elle tente de se relever, sans y parvenir. Elle se met à ramper. Elle veut se rapprocher de ce corps, le soutenir, l'aider. Cependant, Plus elle essaie de s'en rapprocher, plus le corps semble s'éloigner d'elle. Dans un dernier effort, elle tente de se lever, mais son souffle devient trop court, trop difficile. L'air est comme chaud, elle se sent oppressée. Elle regarda une dernière fois le corps. Une longue trace de sang se balade sur l'un des avant-bras. Elle lance un œil à la volée sur son propre avant-bras. Ses yeux devinrent horrifiés en comprenant. Ce corps, c'était le sien, et son esprit ne lui demandait qu'une seule chose. Pourquoi as-tu fait ça ? Bonjour et bienvenue sur le podcast Puzzle Intérieur. Voilà l'un des textes que j'ai pu écrire en 2014. Ça va faire 11 ans que j'ai écrit ce texte, 11 ans que j'ai partagé sur les réseaux ce vécu-là, ce ressenti, ces émotions. Il faut savoir que j'ai commencé à écrire en 2010. En 2010, ça fait 15 ans que je suis passionnée d'écriture et que j'écris mais une quantité de choses. On va reprendre depuis le début ensemble et je vais vous partager ma passion de l'écriture. J'ai commencé à écrire en 2010, je crois. En tout cas, ce que je sais, c'est que j'étais en seconde, voilà. J'étais au lycée, c'était dans ma classe de français à l'époque. Je sais pas si ça se fait encore aujourd'hui, mais on avait parfois des devoirs de rédaction en cours de français. mais des rédactions inventives. Et c'est là où je me suis pris un petit peu d'amour pour cette expérience-là. Et j'ai donc commencé une première fanfiction. Et oui, ça existait déjà quand j'étais ado. J'ai commencé une première fanfiction, et à l'époque, c'était l'époque Twilight, donc j'ai rédigé là-dessus, j'ai fait ma première fanfiction sur ça. Et puis, ça a pris. Ça a pris à son niveau, c'était ma première, j'écrivais pas très bien. J'ai ensuite été aidée d'une bêta qui était incroyable. Je l'avoue, elle m'a même écrit en fait des chapitres. Enfin pas des chapitres, c'était la moitié d'un chapitre. Si vous voulez, je faisais des chapitres avec une alternance de points de vue. Et je lui fournissais toutes les idées que j'avais du chapitre et elle en faisait une rédaction pour un des points de vue. C'est quelque chose que je crois à l'époque je n'avais jamais dit, je ne l'ai jamais crédité mais parce qu'elle ne me l'avait pas à l'époque je ne savais pas qu'il fallait le faire déjà et puis parce qu'elle ne l'a jamais demandé et je crois que d'une certaine façon ça lui plaisait d'écrire pour quelqu'un d'autre. Et donc ça a été ma première expérience. Ensuite une fois que cette histoire là a été terminée j'en ai rédigé une autre et cette fois-ci je me suis dirigée sur une fanfiction pardon sur les Jonas Brothers. Alors encore une fois c'est quelque chose de mon adolescence dans le sens où j'étais à fond sur Disney Channel avec Anna Montana et les sorciers de Waverly Place. Par contre les Jonas Brothers j'en étais pas spécialement fan. Alors je m'explique, je connaissais Nick Jonas parce que quand il était jeune il a fait un album en solo. Et donc je connaissais cet album là. Et j'ai quand même voulu faire une fanfiction sur les trois frères alors que je ne connaissais ni leur musique ni leur univers. En réalité je ne connaissais pas ça du tout. je crois que ça a été celle qui m'a fait un peu exploser dans l'univers des fanfictions. Attention, je ne parle pas d'exploser au niveau internet, il ne faut pas déconner. Mais par contre, dans l'univers des fanfictions, je sais que celle-ci, elle a été quand même pas mal lue et pas mal connue. J'ai atteint plus de 10 000 commentaires et à l'époque, je vous assure que c'était quelque chose d'extraordinaire d'atteindre ce nombre de commentaires pour une fanfiction. Vraiment. pense que parmi les auditeurs, selon le nombre d'auditeurs évidemment, si ce podcast arrive à percer un jour, et que il atteint des milliers d'écoutes, il est fort probable que sur ces milliers d'écoutes, au moins une ou deux personnes aient lu mon histoire. C'est vraiment pas pour me lancer des fleurs, encore une fois, attention. C'est juste que je sais que dans cet univers-là, cette histoire-là, elle a été énormément lue. Donc ça, ça a été ma deuxième fanfiction. Et je vais refaire un peu par étapes, mais après ça, ces deux histoires-là, je les avais faites à l'époque sur Skyblog. Vraiment, c'était ça à l'époque. Skyblock n'existe plus aujourd'hui, tout le monde le sait, j'ai perdu beaucoup de mes écrits à cause de ça et c'est quelque chose qui m'a détruite parce que j'ai perdu un premier disque dur sur lequel il y avait énormément de mes textes. Et puis après avoir perdu ce disque dur, quelques années après c'est Skyblock qui a fermé et je n'ai pas réagi suffisamment tôt pour pouvoir récupérer ce que j'avais partagé là-dessus. Donc bon en soi c'est rien de grave, tant pis, je fais ma vie avec et puis là en l'occurrence sans. Mais c'est pas très grave en soi, voilà, j'arrive à surmonter ça, c'est pas non plus quelque chose de dramatique au point de ne pas surmonter ça. C'est pas une épreuve, voilà, on va pas se mentir, mais ça m'a fait quelque chose de perdre ça. Et puis ensuite, j'ai découvert le site internet fanfiction.net, si je me trompe pas. Pour ceux qui aiment lire les fanfictions sur Twilight, là-bas il y en a mais des centaines, je sais même pas combien il y en a, mais il y en a vraiment beaucoup. et j'ai continué du coup à partager là-bas celle... pour Twilight, vraiment, j'ai vraiment scindé en deux mon univers d'écriture. Et puis, finalement, je l'ai même scindé en trois. En trois, pourquoi ? Eh bien, parce que, encore une fois, à cette époque-là, il faut vraiment prendre en compte que, dans les années 2010, jusqu'à 2012, allez, 2014 même, il y avait très peu, hein, de tout ce qui était Instagram et tout. Même Instagram n'existait même pas. Et donc, à l'époque, c'était Facebook. Facebook avec les pages Facebook. Facebook. les blogs, et c'était ça. Et après, il y a eu YouTube, et ensuite, il y a eu les réseaux sociaux. Mais donc, à l'époque, c'était Facebook. Et j'ai eu une page avec le nom de mon pseudonyme d'écriture, et j'y ai partagé, mais vraiment beaucoup, beaucoup de mes émotions, de mes ressentis, de tout ce que je traversais dans ma vie, j'ai tout partagé sur cette page. C'est rigolo parce que comme je le faisais sous anonymat, il y avait vraiment une barrière sur comme un peu une double vie à la Anna Montana. Alors je ne chantais pas et je chante très mal donc je ne chante pas. Mais sur l'écriture, il y avait quelque chose. Il y avait quelque chose et tout le monde me l'a toujours dit. Je ferai un autre podcast pour vous en parler peut-être. Mais il y a un an, j'ai perdu mon grand-père. Enfin un de mes grands-pères. Et j'ai rédigé un texte que j'ai lu à l'église. Sincèrement, je ne pensais pas pouvoir être en capacité de le lire, mais je l'ai fait. Et ce que tout le monde dans ma famille m'a dit, c'est que j'avais un don avec les mots, que j'étais capable de partager ce que tout le monde ressentait, mais qu'il n'arrivait pas à dire, et qu'il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Donc, encore une fois, je ne me jette pas des fleurs. Je ne suis pas là pour me vanter, je suis là pour partager vraiment ma passion de l'écriture et tout ce que ça a engendré pour moi. Quand j'ai commencé à écrire en 2010, ça faisait suite à mes quatre années de collège qui ont été difficiles. Ça a été difficile parce qu'il y a eu le harcèlement scolaire et donc ça a été une façon de libérer un peu ce que je ressentais. Ça a été une façon aussi de sortir de ma solitude parce que même si j'étais en seconde et que j'avais un groupe entre guillemets de potes, Et bien je me sentais seule. En fait je me sentais seule parce que même dans ce groupe de potes, de temps en temps il y avait des railleries, il y avait des moqueries, et j'étais pas 100% à l'aise finalement dans ce groupe. Je me sentais pas en confiance. A noter que dans ce groupe il y a une personne avec qui je suis toujours très très très amie, qui fait partie de mon cercle très privé. Mais à part cette personne là, tous les autres, vraiment je me sentais pas en confiance réelle. Et donc l'écriture ça m'a permis de sortir de ça. Ça m'a permis de me mettre dans une bulle dans laquelle j'étais bien, dans laquelle je pouvais exprimer tout ce que je ressentais. Et donc, j'ai continué à écrire. Je l'ai fait d'abord de manière assez légère, donc avec la fanfiction sur Twilight, et puis ensuite, j'ai fait la seconde. Et pourquoi j'ai fait la seconde, et comment je m'y suis impliquée dedans ? Et bien, c'est là qu'il y a eu un premier tournant. Quand j'étais du coup au lycée, j'ai une dépression qui a commencé. qui a fait suite du coup au harcèlement scolaire et à un début de phobie scolaire. Et l'écriture, je m'y suis plongée dedans en faisant un personnage principal. qui me ressemblait beaucoup. En fait, j'ai fait beaucoup de recherches sur internet, j'essayais de comprendre comment j'étais, pourquoi je ressentais ce que je ressentais, et ce que j'avais du mal, c'est que tout le monde me disait que j'avais des réactions disproportionnées aux situations face à moi. Tout le monde me disait que j'avais des émotions trop fortes, et que mes réactions n'étaient pas adéquates. Et en fait, en faisant des recherches, j'ai recherché pourquoi je ressentais ça, pourquoi j'étais comme ça. Pourquoi je me sentais vide à l'intérieur de moi, alors que j'avais des émotions super fortes, visiblement, vu ce qu'on me disait. Et bref, en faisant des recherches, je suis tombée sur le trouble borderline. Alors attention, je ne le suis pas du tout. Mais dans mes recherches, je me suis intéressée parce que j'ai trouvé ça. Et que certains symptômes, je m'y retrouvais beaucoup. Alors non, je ne suis pas une personne avec un trouble de borderline. Je vais y arriver, pardon. Mais... Et à l'époque, je me suis quand même posé la question et j'ai fait une histoire avec un personnage principal féminin qui avait ce trouble. Ça m'a permis de libérer beaucoup de choses, des émotions très négatives, des émotions proches de la dépression. Ça m'a permis aussi d'évoquer la mutilation que je n'évoquais jamais. Moi, je le gardais en moi. C'est quelque chose que je cachais et dont j'avais honte. Mais dans l'écriture, purée, je me suis lâchée. Merde ! Je détaillais ça de manière sincèrement aujourd'hui. Je ne suis pas sûre qu'on pourrait partager ce que j'ai écrit aussi sereinement que je l'ai fait à l'époque. Je ne saurais pas comment vous expliquer mais c'est comme si je n'avais aucun filtre. En fait j'écrivais et je détaillais tout ce qui se passait pendant une mutilation, tout ce qu'on ressentait pendant une mutilation. Aujourd'hui sur internet je pense que ça serait censuré. sincèrement je pense qu'aujourd'hui je ne pourrais pas publier ce que j'ai publié il y a des années. Et donc ça a fait un tournant dans mon écriture, parce que je me suis livrée de manière vraiment personnelle dans cette fanfiction, parce que pour moi, le personnage principal me représentait vraiment beaucoup. Sa vie, non, mais ce qu'elle ressentait à des moments dans ce que j'écrivais, oui. Donc c'est pour ça que ça a fait un tournant. Et juste après cette fanfiction, ou même je dirais pendant, J'ai ouvert ma page Facebook. Ma page Facebook a réuni plus de 1000 personnes. Encore une fois, aujourd'hui, 1000 personnes, c'est rien. Quand on voit d'autres personnes sur Internet, sincèrement, c'est rien. Mais, à l'époque, pour une page Facebook qui ne traitait que d'écriture, qui ne partageait rien sur des célébrités ou quoi, 1000 personnes qui lisent tes textes... Bon, en réalité, il n'y a pas 1000 personnes qui lisent, parce qu'il y a 1000 abonnés, mais... Il n'y a pas mille personnes qui lisent. Mais quand même, ça a beaucoup suscité d'interactions en ligne. Et il y a une partie de moi qui était un peu mitigée. En fait, j'étais entre l'euphorie, vraiment c'était trop cool, c'était chouette et tout, d'avoir autant de personnes qui lisent mes textes, qui aiment ce que j'écrivais. Et en même temps, il y avait un peu une peur. En mode, mais pourquoi ? Pourquoi tout le monde aime ce que j'écris ? Et si quelqu'un sait qui je suis et qui commence à partager ça pour mon entourage proche, si ça se sait, qu'est-ce qui va se passer ? Donc il y a vraiment eu un côté terrifiant. C'est aussi pour ça que j'écrivais sous pseudonyme, c'est pas pour rien. C'est parce que je ne voulais pas que les gens du lycée sachent ce que je faisais. Je ne voulais pas que ma famille sache ce que je faisais. Même si forcément c'était un ordinateur familial, donc tout le monde voyait bien dans ma famille que quand je me posais sur l'ordi, j'écrivais sur la note Windows, s'il vous plaît. Mais il y avait un côté très intime que je ne voulais pas partager et je ne voulais pas que ça se tâche. Et puis un jour, ça s'est su. Alors comment ça a commencé ? Ça a commencé doucement. J'étais à la fac et à la fac, on a le droit d'avoir des ordinateurs. dans les amphithéâtres et dans les cours pour pouvoir prendre des notes. Donc au début, je n'avais pas d'ordinateur, je prenais tout à la main. Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais j'ai eu un ordinateur. J'ai pris un ordinateur pour aller à la fac. Et forcément, sur mon ordinateur, quand je m'emmerdais en cours, j'étais sur ma page Facebook et j'écrivais. Et puis je répondais aux messages, je répondais aux commentaires. J'étais active sur ma page. Et en fait, forcément, ce n'est pas quelque chose auquel j'ai pensé sur le coup, parce que je m'isolais beaucoup, Puis parce que j'étais qu'avec une personne dans mon... Dans l'amphithéâtre, j'avais qu'une de mes meilleures amies que vous entendrez dans d'autres podcasts, mais quelqu'un dans l'amphithéâtre avec qui j'étais juste en connaissance, juste un pote, a vu ma page et puis il a commencé à aller voir de son côté. Donc ça a commencé comme ça, et puis ensuite mes amis de la fac ont fini tous par savoir que j'avais une page Facebook, que j'écrivais, certains interagissaient avec mon contenu, d'autres me laissaient tranquille avec ça, en mode c'est ton univers, c'est ton échappatoire, c'est ton univers à toi, et donc on respecte ça et on n'intervient pas dedans. Après ça, j'ai commencé à parler avec, pas mon copain de l'époque, c'était pas mon copain mais... Bref, c'était quelqu'un avec qui j'étais très proche et j'ai commencé à évoquer des choses de mon passé, de mon enfance, des choses que je n'avais jamais dites, des choses qui me créent beaucoup de crises de spasmophilie, de tétanie et des choses que j'ai écrites. Voilà, j'en ai parlé avec lui puis ensuite je les ai écrites et je les ai partagées sur ma page Facebook et à savoir qu'en même temps j'avais un blog. Un blog dans lequel je partageais des écrits encore plus intimes que sur ma page. En fait, je crois qu'à partir du moment où j'ai su que ma page était entre guillemets découverte par quelques amis, je ne m'y sentais plus autant en sécurité pour certains de mes textes. Il y a des textes qui étaient beaucoup plus sombres et que je ne me voyais pas partager sur ma page Facebook, et donc je l'ai fait sur un blog. Un blog dont le nom évoquait... Je vais pas le donner là. Mais le nom évoquait en gros l'exutoire de mes sentiments. Et donc j'y mettais vraiment tout ce qui était extrêmement sombre, des choses que je voulais partager dans une intimité plus réduite. Et j'ai continué à gérer les deux de manière congruente, jusqu'à ce que ce que j'avais confié à mon ami d'époque, et que j'avais commencé à rédiger, soit découvert par ma famille. Voilà, et ça, ça a été une épreuve qui m'a paru insurmontable. Sincèrement, ça a été tellement difficile. Parce que c'était mon intimité qui était violée. C'était moi qu'on avait exposée sur une place publique pour être caillassée. Je ne sais pas comment expliquer autrement, mais en fait, mon écriture était tellement liée à mon intimité. C'était tellement mon univers, mon journal intime, ce dans quoi je me confiais. Et surtout, je m'y confiais de tout dans les choses qui se passaient dans ma famille. En fait, tout ce que je ressentais... étaient exprimés là-dessus. Et il n'y avait pas de filtre. Donc quand j'ai su que ma famille avait trouvé ça, avait lu mes textes, ceux de mon enfance, ceux de mon actualité, j'allais dire, mais en gros quand j'ai su qu'ils avaient lu les sujets, vraiment tout quoi, parce que j'écrivais sur tout. J'écrivais sur mes chagrins d'amour, j'écrivais sur le harcèlement scolaire, j'écrivais sur certains membres de ma famille un petit peu éloignés. mais aussi sur certains noms de ma famille proche. En fait, ouais, vraiment, ça a été... Mon intimité, elle a été violée. Et c'est pas concevable. Ça a fait une fracture dans ma famille. Ça a fait une fracture avec mes parents. Ça a fait une fracture aussi, dans une certaine façon, avec mon grand frère, avec ma grande sœur. Ça a fait une fracture. Ça a cassé quelque chose. Et surtout, ça a cassé ma plume. Ça a cassé mon écriture. Ça a été si violent. que j'ai voulu supprimer ma page Facebook. Ça a été si violent que j'ai voulu effacer tout ce que j'avais construit, j'ai voulu supprimer tout ce que j'avais écrit, j'ai voulu effacer qui j'étais. C'est dur de le dire comme ça et de le dire à voix haute, et je sais que certains membres de ma famille vont écouter ce podcast, et c'est pas pour leur faire du mal, c'est quelque chose que j'ai jamais exprimé auprès d'eux en vrai. C'est un truc que je leur ai jamais dit. Je leur ai jamais dit que pour moi, ils avaient été trop loin. Parce qu'en fait, ils sont pas tombés dessus en mode de manière inopportune. Ils sont pas tombés dessus par hasard sur une page Facebook, enfin une publication qui serait intervenue dans leur feed. Non. Ils ont cherché à trouver ma page Facebook et ils l'ont trouvée. Et c'est ça qui a été violent aussi pour moi. Mais je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé cette part de moi. Je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé mon écriture. qu'ils ont brisé ma passion, qu'ils ont brisé ma confiance en ça. En fait, ça a eu une réaction ultra violente pour moi. Et pendant des mois, peut-être même des années, j'ai plus écrit. En fait, j'ai voulu supprimer cette page. Je sais pas pourquoi, ça n'a pas fonctionné. Mais on en s'en sent mieux, puisqu'aujourd'hui, j'ai pu vous lire en entrée de podcast un texte que j'ai écrit il y a des années. Et j'ai quand même encore ces textes-là, même si je ne les ai pas tous, même si j'ai perdu un disque dur, même si j'ai perdu mon blog. J'ai encore cette page Facebook et donc je peux encore trouver mes textes. Mais ce qu'il en ressort, c'est que c'est une passion qui m'a brûlé les ailes d'une certaine façon. En tout cas à ce moment-là. Donc ma page Facebook n'est plus avec mon pseudonyme d'époque. Maintenant c'est mon prénom, avec la première lettre de mon nom de famille. Et vraiment ce qu'ils ont pu à l'époque... Encore une fois, si jamais quelqu'un a été sur cette page et écoute ce podcast, mais sincèrement, ça me toucherait beaucoup, je serais curieuse de savoir. Mais bon voilà, c'est une passion qui m'a... Elle m'a apporté tellement de choses à une époque où j'en avais besoin, et ensuite elle m'a brisée. C'est pas l'écriture qui m'a brisée, c'est le fait d'avoir été découverte. C'est le fait d'avoir été découverte parce que mon anonymat me donnait une confiance et une puissance que je n'avais pas ailleurs, et qui me faisait beaucoup de bien dans mon quotidien. Et donc de perdre ça, ça a été violent. Encore une fois, ça a été très violent. Et puis, ensuite, je me suis mis avec mon conjoint actuel. Et il y a des choses que je n'étais pas prête à lui dire sur ma vie, sur mon passé. sur des choses que j'ai pu ressentir au cours de mes jeunes années. Et plutôt que d'essayer de lui en parler, je lui ai donné les textes. En fait je suis allée sur ma page Facebook, et je lui ai donné certains de mes textes, et je lui ai fait lire. Je lui ai demandé de ne pas chercher ma page, et de ne pas aller lire les textes que je n'étais pas prête à lui faire lire, et il a toujours respecté ça. Je pense qu'il y a une part de lui qui n'était pas non plus spécialement curieux pour aller voir l'étendue. de mon passé et de ce que j'ai pu ressentir. Il était plus dans le « j'attends que tu m'en parles » et le jour où tu m'en parleras, j'écouterai. Donc voilà, une passion pour l'écriture, ça a été quelque chose qui m'a apporté autant de positifs que de négatifs, même si quand même ça m'apportait beaucoup plus de bienfaits. J'ai pu écrire pour des amis, j'ai pu écrire pour moi-même, pour ma famille, à des moments clés de nos vies. J'ai une certaine fierté dans les textes quand même que j'ai pu écrire. Ça m'arrive d'aller en relire et de me dire putain merde c'est moi qui ai écrit ça. Mais pas dans le sens, toi j'ai écrit de la merde. Non, bien au contraire. Des fois je relis des trucs que j'ai écrits et je me dis mais waouh comment je faisais pour écrire des trucs aussi beaux. Et encore une fois c'est pas pour me jeter des fleurs. Et puis je pense qu'on est tous sensibles à l'écriture d'une façon différente. Il y a des gens qui vont lire un de mes textes et qui se sentiront ni proches ni touchés par ce que j'écris. Et puis d'autres qui comme moi quand ils vont relire un de mes textes vont se dire putain mais c'était incroyable en fait ce qu'elle écrivait. Et en fait c'est pas me vanter, c'est pas chercher à me mettre en avant, c'est juste reconnaître que ce que j'ai pu écrire dans le passé, aujourd'hui quand je le relis j'aime ça toujours autant. Et surtout je sais reconnaître quand même la force de l'écriture que j'avais à cette époque là. Il y a des gens qui décrivent comme ils ressentent et comme ils parlent. Et je crois que moi dans mon écriture c'est pas exactement ça, j'écris pas comme je parle. Moi j'ai tendance à beaucoup utiliser l'anaphore, j'aime beaucoup utiliser les répétitions pour appuyer un sujet, pour appuyer une émotion, pour appuyer un souvenir, pour appuyer un fait. Si jamais je viens à vous lire un jour le texte que j'ai fait pour mon grand-père, et pour vous parler de tout ce que j'ai ressenti suite à son décès, parce que ça a été quand même une grosse épreuve dans ma vie, peut-être que vous vous rendrez compte de ce que je veux dire par là. C'est quelque chose qui... Je trouve dans mon écriture ressort beaucoup, vraiment je pourrais vous en lire des tas de mes écrits, et vous vous rendriez compte que l'anaphore est ultra présente. Parce que mes émotions étaient tellement fortes et négatives à l'époque, que j'avais besoin je pense de ça pour appuyer et pour rendre tout ça beaucoup plus concret. Pour que les gens se rendent compte de ce que je traversais, et pour qu'ils se rendent compte de la douleur que j'avais en moi. A l'époque, il ne faut pas oublier que, encore une fois, je sortais du harcèlement scolaire, et même au départ j'y étais encore. En vrai quand j'ai commencé à écrire j'étais encore dedans. J'avais tellement besoin d'extérioriser tout ce que je ressentais lié à ça, lié aux conséquences que ça avait sur moi. Bah ouais je pense que l'anaphore ça a été une façon d'appuyer et de violenter les gens qui lisaient. Je voulais pas les violenter en mode j'ai pas envie de frapper les gens ou quoi. Mais les violenter dans leurs propres émotions. En fait j'avais besoin d'ancrer ma douleur chez les autres. Et je pense que cette utilisation de répétition ça servait à ça. Un peu comme un coup de marteau dans un clou. Un clou, on n'enfonce pas du premier coup. On a besoin de taper plusieurs fois sur le clou pour l'enfoncer complètement. Et je pense que cette utilisation, l'air de rien, c'est un peu ça. C'est un peu, je vais asséner et répéter jusqu'à ce que tu souffres autant que moi. Jusqu'à ce que tu comprennes ma douleur, que tu l'intègres et que tu interagisses avec elle. Et en vrai, l'écriture, elle m'a sauvée. L'écriture m'a sauvée dans une période de vie où j'étais tellement détruite. Et la preuve en est que j'ai beaucoup écrit quand j'étais mal, quand j'étais malheureuse, quand j'étais pas bien. Et à partir du moment où j'ai trouvé mon conjoint actuel, à partir du moment où j'ai commencé à être bien dans ma vie et à être heureuse. L'écriture, elle s'est un peu évaporée. Alors il y a eu plusieurs facteurs. Il y a eu, comme je vous l'ai dit, le fait que ma page Facebook, elle a été découverte par ma famille proche, mes parents, mon frère, ma soeur, voilà. Tout le monde y avait accès à ce que j'écrivais. Et ça, ça a détruit ma confiance. Donc je n'étais plus aussi disponible et libre pour écrire. Je ne pouvais pas partager ce que j'écrivais comme je le faisais avant. Je n'avais plus l'insouciance de partager ce que j'écrivais. Donc déjà, il y a eu une première rupture à ce moment-là qui m'a un peu éloignée de l'écriture, non pas que je n'en avais plus envie, Mais je n'étais plus en confiance. Et ensuite, le fait d'être heureuse. Le fait d'être heureuse, ça m'a retiré un besoin de partager quelque chose. Je ne sais pas comment l'exprimer. J'écrivais vraiment pour... Alors je sais que c'est beaucoup utilisé ce terme-là et je déteste ça, mais là pour le coup, je ne vois que ça pour vous expliquer, mais mettre des mots sur des mots. Mon écriture servait à ça. Et à partir du moment où je n'ai plus de mots, donc M-A-U-X, et bien mes mots, M-O-T-S, n'ont plus eu de sens. Enfin, c'est pas qu'ils n'avaient plus de sens, mais en vrai, c'est qu'ils n'avaient plus d'utilité, voilà, c'est plutôt ça. Ils n'avaient plus d'utilité puisque je n'en avais pas besoin pour exprimer des douleurs. Et je sais qu'aujourd'hui, quand je veux me lancer dans l'écriture, j'arrive toujours à écrire, évidemment, c'est une passion, et c'est quelque chose qui coule de source pour moi, et c'est une évidence. Donc quand je me mets dans l'écriture, j'y vais à 100%, j'y vais à 100%, et je délaisse tout. mais je sais que c'est plus aussi évident, c'est plus pareil. Je ne sais pas comment décrire ça, mais c'est plus pareil. J'ai l'impression que quand j'écris aujourd'hui, en étant heureuse, il y a beaucoup moins d'émotions qui vont traverser et atteindre et toucher les autres, en touchant les lecteurs. C'est très difficile de se dire j'écris en étant heureuse et du coup je touche moins de monde. Il y a une part de moi qui est frustrée de ça et du coup je ne me sens pas capable de continuer d'écrire à cause de ça. Il y a une part de moi qui se dit, c'est pas maintenant qu'il faut que j'écrive puisque je ne vais pas toucher les gens. Et pour moi, écrire c'est faire une résonance en l'autre, faire une résonance dans celui qui va lire. J'ai besoin que mon texte soit écouté plus que lu. Je sais pas comment expliquer ça. En fait j'ai besoin qu'il soit lu mais que les gens ils aient des émotions à travers lui. J'ai besoin que les gens ils écoutent mes émotions en lisant mon texte. J'ai besoin qu'ils s'approprient ça. J'ai besoin que les gens ils ressentent ce que j'ai pu ressentir. Et en tout cas, ça a été ça pendant des années. Et donc aujourd'hui, en étant heureuse, en écrivant des textes beaucoup plus joyeux, j'ai l'impression que c'est plus difficile de partager ces émotions-là. J'ai l'impression que les gens, ils vont pas ressentir ce que je ressens quand j'écris. Et c'est difficile, vraiment, pour moi ça a perdu du sens. Et je pense que c'est aussi pour ça que j'écris plus, au-delà du fait que je suis plus en confiance, que je ne suis plus aussi sereine qu'avant, parce que mes écrits ont toujours été couverts d'anonymat et... Et non pas pour que ma famille les lise, etc. Mais aujourd'hui, même si j'écris aujourd'hui, je pense que ma famille, ils le sauraient et ils le liraient. Et du coup, vraiment, il y a un truc, un blocage à ce niveau-là, de mon côté. Et c'est stupide, parce qu'en soi, ça y est, j'ai 30 ans. Pourquoi est-ce que je devrais m'empêcher de faire ce que j'aime avec des peurs stupides ? Parce que c'est ridicule d'avoir juste peur de ça. Mais c'est en disant que j'en prends conscience aussi, c'est que j'ai perdu... En fait, ce n'est pas que j'ai perdu ma passion. C'est pas que j'ai perdu le goût de l'écriture, c'est que j'ai perdu la confiance que j'avais à une époque et puis mes émotions ont changé entre temps. Déjà à l'époque quand j'écrivais c'était un besoin, je pense qu'aujourd'hui c'est pas un besoin, c'est juste la passion, c'est juste que j'aime ça, c'est pas un besoin d'écrire quelque chose comme à l'époque. A l'époque j'avais besoin d'écrire pour sortir mes émotions, aujourd'hui j'ai pas besoin d'écrire, j'aime écrire, j'en ai envie, des fois j'ai le temps, des fois j'ai pas le temps et je vais jongler en fonction de tout ça. Mais c'est très différent de ce que je faisais à l'époque. Et je pense qu'il n'y a pas la même fierté. À l'époque, quand j'écrivais, j'étais quand même suffisamment fière de mes textes, j'aimais ça, j'aimais partager, j'étais fière d'avoir des retours des gens. Je pense qu'aujourd'hui, si je venais à écrire, ça ne serait pas pour avoir un retour. Je pense que je n'aurais même pas l'attente d'avoir un retour, une validation ou quoi que ce soit. Mais il y a une part de moi qui aurait quand même toujours envie de toucher la personne en face, celle qui lit. Et puis de toute façon, encore une fois, il faut avoir le temps pour se plonger dans l'écriture, et c'est plus quelque chose que j'ai. En tout cas, je ne l'ai pas autant qu'avant, et je pense que je n'ai plus autant envie non plus qu'avant. J'aime toujours écrire, j'ai toujours des idées de romans. J'en ai parlé à mes meilleurs amis il n'y a pas longtemps, je leur ai expliqué, en fait il y a une trilogie que j'aimerais écrire, j'ai déjà tout, dans le sens où j'ai toutes les idées. Je suis marquée partout, j'ai un plan détaillé de tout le premier tome que je voudrais écrire. J'ai tout, mais j'ai tout depuis au moins dix ans. Ça fait 10 ans que j'ai tout. mais que je ne me lance pas. Ça fait dix ans que j'ai tout ce que je veux pour écrire mon roman, mais que je ne me lance pas. Et quand je leur en ai parlé, elles ont eu des réactions très... Mais Cindy, ça a l'air grave intéressant ton idée, je serai la première à lire, ça me chauffe trop. Alors ce n'était pas exactement les mots qu'elles ont eu, je ne me souviens plus, mais c'est vraiment en mode, ton idée elle est géniale, pourquoi tu ne le fais pas ? Et pourquoi je ne le fais pas ? Bah je ne sais pas, je ne sais pas. Mis à part que je n'ai pas le temps, enfin je pourrais le prendre le temps, en vrai. Mais je ne le prends pas parce que j'ai trop de choses à côté. J'ai mon activité salariée, j'ai mon activité d'auto-entreprise, j'ai ma vie avec mon conjoint, j'ai mes passions. En fait, j'ai tellement de passions aussi, il y a tellement de choses que j'aime faire que je ne prends plus assez de temps pour l'écriture. Donc voilà, tout ça pour parler de l'écriture et de mon expérience avec l'écriture et de ma passion qui a tourné autour de l'écriture. Je pense en vrai que je n'ai même pas détaillé toute ma passion, mais j'en ai fait un gros morceau quand même là. Il y a des choses, je suis sûre, que j'ai oublié de dire. Et en soi, j'en suis désolée. Mais c'est dur de se rappeler de tout et de réussir à faire le tour de tout ce que j'ai pu faire, de tout ce que j'ai pu écrire. Parce qu'en vrai, je parle des émotions négatives quand j'écris, etc. Mais j'avais écrit un texte pour une de mes meilleures amies à l'époque, et il n'est pas du tout négatif. J'en ai même fait plusieurs pour mes meilleures amies, mais ils ne sont pas négatifs ces textes-là, c'est des textes qui sont remplis d'amour. mais c'est dans notre intimité à toutes les trois c'est pas dans l'intimité publique encore que il y en a que j'ai publié sur ma page Facebook mais il y en a d'autres que je n'ai gardé que pour elle il y a un truc qui s'est rompu le jour où mes parents ont vu ma page Facebook et je pense que c'est ce qu'il y a de plus gros à retenir malheureusement ça a mis un peu un point final sur ma passion d'écriture je suis toujours passionnée encore une fois mais il y a quelque chose qui a été brisé voilà je ne sais même pas comment terminer ce podcast en vrai si ce n'est peut-être en vous lisant forcément un truc un peu plus joyeux que j'ai pu écrire à l'époque Ou même peut-être pas celui d'époque. Ouais, je vais vous lire un que je n'ai jamais partagé. Allez, c'est parti. C'est un texte qui a été dédié pour une personne. Je sais qu'elle va se reconnaître. Je ne sais même plus si je l'ai lu. Je crois que je lui avais envoyé. Et c'est un texte qui est resté du coup dans l'intimité d'elle et moi. C'était un texte pour une de mes meilleures amies. Et je suis à peu près sûre que je lui ai envoyé. Donc c'est juste qu'il sort de notre intimité. Pour vous. Voilà, je vous le livre. Comme quoi il y a des textes qui sont plus positifs que j'écris. J'écris encore, mais pas en ligne. Bah écoutez, je vous l'offre, et on verra ce que vous en direz. On verra ce que vous en direz, ce que vous en aurez ressenti. Et j'attends vos retours de toute façon, autant pour le podcast que pour le texte. Pour vous aussi, est-ce que vous êtes passionnés d'écriture ou non ? Qu'est-ce qui vous passionne dans la vie ? Encore une fois, il y en a d'autres de passion et j'en partagerai d'autres. Mais allez, c'est parti, on clôture avec ça. Lorsque je t'ai rencontrée, je n'étais plus réellement ouverte aux nouvelles rencontres. Je m'étais renfermée. Je ne me sentais plus capable de faire face aux déceptions. Ce que je finissais toujours par ressentir à cause des autres. Trop souvent persécutée, je n'avais plus confiance en l'être humain. Tu dis toujours que tu as vu quelque chose, que tu as misé sur moi. Ce que tu ne sais pas, c'est que j'ai misé sur toi également ce jour-là. Tu étais mon dernier espoir. Tu as bluffé alors que je faisais tapis. Le coup de la dernière chance. Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais lâchés la main. Tu as été présente lorsque j'ai été au plus mal, mais aussi dans mes meilleurs moments. Les rires, les larmes, les sourires, les crises. Tu as tout vécu à mes côtés. Merci. J'ai tout vécu à vos côtés, à Manon et à toi. Tu as toujours été farouchement déterminée à me sauver, à me vouloir heureuse et épanouie. Tu t'es accrochée, tu t'es battue contre moi pour moi, tu as agi comme une véritable amie. Une âme pure, pleine d'amour et de bonté, de bienveillance et de gentillesse. Tu m'as offert ce dont j'avais le plus besoin, ce que je me désirais le plus à ce moment-là, sans même le savoir, de l'acceptation et de l'amour. Tu m'as aimée et acceptée tout de suite telle que j'étais. Alors comment ne pas t'aimer en retour ? Quand on me pose des questions à ton sujet, ce que je réponds la plupart du temps c'est que Manon et toi vous êtes mes coups de foudre amicaux. J'explique combien tu es belle, pétillante, patiente, un peu brutasse sur les bords, mais d'une gentillesse indescriptible. Tu es ce petit bout de femme qui m'impressionne et m'inspire. J'aspire à être aussi forte et courageuse que toi. J'admire ton parcours de vie, ton envie de te battre pour être heureuse. Je te l'ai dit un jour, je serai toujours là pour t'aimer, les jours où tu n'es pas capable de t'aimer toi-même. Je serai toujours présente. pour croire en toi les jours où tu n'y parviens pas. Cependant, je serai toujours là pour te voir t'épanouir, te voir rire et être heureuse.

Description

Bonjour à tous et bienvenue dans le premier épisode de mon podcast, puzzle intérieur.

Aujourd'hui, je voulais revenir sur une grande passion dans ma vie : l'écriture. Retranscrire des pensées et des émotions pour susciter des réactions chez autrui. S'échapper dans un monde où tout est possible. Extérioriser des ondes négatives et noires. Expulser toutes ces choses que je ne pouvais pas exprimer à voix haute.

J'échange avec vous sur mes débuts, comment j'ai pris goût à l'écriture, comment j'en suis venue à partager ça en ligne, et quelles conséquences cela a pu avoir.

On se retrouve donc la semaine prochaine, pour un nouvel épisode !

En attendant, on peut échanger sur mes réseaux sociaux : @dydy_cm


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elle se regarde, elle a l'impression qu'autour d'elle, personne ne la voit, personne ne s'attarde sur elle, personne ne la comprend. Certains font comme si, et au final, elle a l'impression qu'ils ne font que se moquer d'elle. Elle continue de s'observer, elle voit ses yeux, vide. Elle voit son corps, amaigri. Elle voit ses formes, trop présentes pour elle. Elle voit son sourire, faux. Elle voit tout, tout ce que les autres ne perçoivent pas. Et puis d'un coup, sans prévenir, elle aperçoit ce corps s'écrouler sur le bitume. Alors elle court. Elle court le plus vite qu'elle le peut pour rattraper ce corps dans sa chute. Elle court et elle finit par tomber elle aussi. Elle ne comprend pas. Elle sent des larmes couler sur ses joues. Elle touche, comme pour vérifier que c'est bien elle qui pleure. Mais elle ne comprend toujours pas. Elle tente de se relever, sans y parvenir. Elle se met à ramper. Elle veut se rapprocher de ce corps, le soutenir, l'aider. Cependant, Plus elle essaie de s'en rapprocher, plus le corps semble s'éloigner d'elle. Dans un dernier effort, elle tente de se lever, mais son souffle devient trop court, trop difficile. L'air est comme chaud, elle se sent oppressée. Elle regarda une dernière fois le corps. Une longue trace de sang se balade sur l'un des avant-bras. Elle lance un œil à la volée sur son propre avant-bras. Ses yeux devinrent horrifiés en comprenant. Ce corps, c'était le sien, et son esprit ne lui demandait qu'une seule chose. Pourquoi as-tu fait ça ? Bonjour et bienvenue sur le podcast Puzzle Intérieur. Voilà l'un des textes que j'ai pu écrire en 2014. Ça va faire 11 ans que j'ai écrit ce texte, 11 ans que j'ai partagé sur les réseaux ce vécu-là, ce ressenti, ces émotions. Il faut savoir que j'ai commencé à écrire en 2010. En 2010, ça fait 15 ans que je suis passionnée d'écriture et que j'écris mais une quantité de choses. On va reprendre depuis le début ensemble et je vais vous partager ma passion de l'écriture. J'ai commencé à écrire en 2010, je crois. En tout cas, ce que je sais, c'est que j'étais en seconde, voilà. J'étais au lycée, c'était dans ma classe de français à l'époque. Je sais pas si ça se fait encore aujourd'hui, mais on avait parfois des devoirs de rédaction en cours de français. mais des rédactions inventives. Et c'est là où je me suis pris un petit peu d'amour pour cette expérience-là. Et j'ai donc commencé une première fanfiction. Et oui, ça existait déjà quand j'étais ado. J'ai commencé une première fanfiction, et à l'époque, c'était l'époque Twilight, donc j'ai rédigé là-dessus, j'ai fait ma première fanfiction sur ça. Et puis, ça a pris. Ça a pris à son niveau, c'était ma première, j'écrivais pas très bien. J'ai ensuite été aidée d'une bêta qui était incroyable. Je l'avoue, elle m'a même écrit en fait des chapitres. Enfin pas des chapitres, c'était la moitié d'un chapitre. Si vous voulez, je faisais des chapitres avec une alternance de points de vue. Et je lui fournissais toutes les idées que j'avais du chapitre et elle en faisait une rédaction pour un des points de vue. C'est quelque chose que je crois à l'époque je n'avais jamais dit, je ne l'ai jamais crédité mais parce qu'elle ne me l'avait pas à l'époque je ne savais pas qu'il fallait le faire déjà et puis parce qu'elle ne l'a jamais demandé et je crois que d'une certaine façon ça lui plaisait d'écrire pour quelqu'un d'autre. Et donc ça a été ma première expérience. Ensuite une fois que cette histoire là a été terminée j'en ai rédigé une autre et cette fois-ci je me suis dirigée sur une fanfiction pardon sur les Jonas Brothers. Alors encore une fois c'est quelque chose de mon adolescence dans le sens où j'étais à fond sur Disney Channel avec Anna Montana et les sorciers de Waverly Place. Par contre les Jonas Brothers j'en étais pas spécialement fan. Alors je m'explique, je connaissais Nick Jonas parce que quand il était jeune il a fait un album en solo. Et donc je connaissais cet album là. Et j'ai quand même voulu faire une fanfiction sur les trois frères alors que je ne connaissais ni leur musique ni leur univers. En réalité je ne connaissais pas ça du tout. je crois que ça a été celle qui m'a fait un peu exploser dans l'univers des fanfictions. Attention, je ne parle pas d'exploser au niveau internet, il ne faut pas déconner. Mais par contre, dans l'univers des fanfictions, je sais que celle-ci, elle a été quand même pas mal lue et pas mal connue. J'ai atteint plus de 10 000 commentaires et à l'époque, je vous assure que c'était quelque chose d'extraordinaire d'atteindre ce nombre de commentaires pour une fanfiction. Vraiment. pense que parmi les auditeurs, selon le nombre d'auditeurs évidemment, si ce podcast arrive à percer un jour, et que il atteint des milliers d'écoutes, il est fort probable que sur ces milliers d'écoutes, au moins une ou deux personnes aient lu mon histoire. C'est vraiment pas pour me lancer des fleurs, encore une fois, attention. C'est juste que je sais que dans cet univers-là, cette histoire-là, elle a été énormément lue. Donc ça, ça a été ma deuxième fanfiction. Et je vais refaire un peu par étapes, mais après ça, ces deux histoires-là, je les avais faites à l'époque sur Skyblog. Vraiment, c'était ça à l'époque. Skyblock n'existe plus aujourd'hui, tout le monde le sait, j'ai perdu beaucoup de mes écrits à cause de ça et c'est quelque chose qui m'a détruite parce que j'ai perdu un premier disque dur sur lequel il y avait énormément de mes textes. Et puis après avoir perdu ce disque dur, quelques années après c'est Skyblock qui a fermé et je n'ai pas réagi suffisamment tôt pour pouvoir récupérer ce que j'avais partagé là-dessus. Donc bon en soi c'est rien de grave, tant pis, je fais ma vie avec et puis là en l'occurrence sans. Mais c'est pas très grave en soi, voilà, j'arrive à surmonter ça, c'est pas non plus quelque chose de dramatique au point de ne pas surmonter ça. C'est pas une épreuve, voilà, on va pas se mentir, mais ça m'a fait quelque chose de perdre ça. Et puis ensuite, j'ai découvert le site internet fanfiction.net, si je me trompe pas. Pour ceux qui aiment lire les fanfictions sur Twilight, là-bas il y en a mais des centaines, je sais même pas combien il y en a, mais il y en a vraiment beaucoup. et j'ai continué du coup à partager là-bas celle... pour Twilight, vraiment, j'ai vraiment scindé en deux mon univers d'écriture. Et puis, finalement, je l'ai même scindé en trois. En trois, pourquoi ? Eh bien, parce que, encore une fois, à cette époque-là, il faut vraiment prendre en compte que, dans les années 2010, jusqu'à 2012, allez, 2014 même, il y avait très peu, hein, de tout ce qui était Instagram et tout. Même Instagram n'existait même pas. Et donc, à l'époque, c'était Facebook. Facebook avec les pages Facebook. Facebook. les blogs, et c'était ça. Et après, il y a eu YouTube, et ensuite, il y a eu les réseaux sociaux. Mais donc, à l'époque, c'était Facebook. Et j'ai eu une page avec le nom de mon pseudonyme d'écriture, et j'y ai partagé, mais vraiment beaucoup, beaucoup de mes émotions, de mes ressentis, de tout ce que je traversais dans ma vie, j'ai tout partagé sur cette page. C'est rigolo parce que comme je le faisais sous anonymat, il y avait vraiment une barrière sur comme un peu une double vie à la Anna Montana. Alors je ne chantais pas et je chante très mal donc je ne chante pas. Mais sur l'écriture, il y avait quelque chose. Il y avait quelque chose et tout le monde me l'a toujours dit. Je ferai un autre podcast pour vous en parler peut-être. Mais il y a un an, j'ai perdu mon grand-père. Enfin un de mes grands-pères. Et j'ai rédigé un texte que j'ai lu à l'église. Sincèrement, je ne pensais pas pouvoir être en capacité de le lire, mais je l'ai fait. Et ce que tout le monde dans ma famille m'a dit, c'est que j'avais un don avec les mots, que j'étais capable de partager ce que tout le monde ressentait, mais qu'il n'arrivait pas à dire, et qu'il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Donc, encore une fois, je ne me jette pas des fleurs. Je ne suis pas là pour me vanter, je suis là pour partager vraiment ma passion de l'écriture et tout ce que ça a engendré pour moi. Quand j'ai commencé à écrire en 2010, ça faisait suite à mes quatre années de collège qui ont été difficiles. Ça a été difficile parce qu'il y a eu le harcèlement scolaire et donc ça a été une façon de libérer un peu ce que je ressentais. Ça a été une façon aussi de sortir de ma solitude parce que même si j'étais en seconde et que j'avais un groupe entre guillemets de potes, Et bien je me sentais seule. En fait je me sentais seule parce que même dans ce groupe de potes, de temps en temps il y avait des railleries, il y avait des moqueries, et j'étais pas 100% à l'aise finalement dans ce groupe. Je me sentais pas en confiance. A noter que dans ce groupe il y a une personne avec qui je suis toujours très très très amie, qui fait partie de mon cercle très privé. Mais à part cette personne là, tous les autres, vraiment je me sentais pas en confiance réelle. Et donc l'écriture ça m'a permis de sortir de ça. Ça m'a permis de me mettre dans une bulle dans laquelle j'étais bien, dans laquelle je pouvais exprimer tout ce que je ressentais. Et donc, j'ai continué à écrire. Je l'ai fait d'abord de manière assez légère, donc avec la fanfiction sur Twilight, et puis ensuite, j'ai fait la seconde. Et pourquoi j'ai fait la seconde, et comment je m'y suis impliquée dedans ? Et bien, c'est là qu'il y a eu un premier tournant. Quand j'étais du coup au lycée, j'ai une dépression qui a commencé. qui a fait suite du coup au harcèlement scolaire et à un début de phobie scolaire. Et l'écriture, je m'y suis plongée dedans en faisant un personnage principal. qui me ressemblait beaucoup. En fait, j'ai fait beaucoup de recherches sur internet, j'essayais de comprendre comment j'étais, pourquoi je ressentais ce que je ressentais, et ce que j'avais du mal, c'est que tout le monde me disait que j'avais des réactions disproportionnées aux situations face à moi. Tout le monde me disait que j'avais des émotions trop fortes, et que mes réactions n'étaient pas adéquates. Et en fait, en faisant des recherches, j'ai recherché pourquoi je ressentais ça, pourquoi j'étais comme ça. Pourquoi je me sentais vide à l'intérieur de moi, alors que j'avais des émotions super fortes, visiblement, vu ce qu'on me disait. Et bref, en faisant des recherches, je suis tombée sur le trouble borderline. Alors attention, je ne le suis pas du tout. Mais dans mes recherches, je me suis intéressée parce que j'ai trouvé ça. Et que certains symptômes, je m'y retrouvais beaucoup. Alors non, je ne suis pas une personne avec un trouble de borderline. Je vais y arriver, pardon. Mais... Et à l'époque, je me suis quand même posé la question et j'ai fait une histoire avec un personnage principal féminin qui avait ce trouble. Ça m'a permis de libérer beaucoup de choses, des émotions très négatives, des émotions proches de la dépression. Ça m'a permis aussi d'évoquer la mutilation que je n'évoquais jamais. Moi, je le gardais en moi. C'est quelque chose que je cachais et dont j'avais honte. Mais dans l'écriture, purée, je me suis lâchée. Merde ! Je détaillais ça de manière sincèrement aujourd'hui. Je ne suis pas sûre qu'on pourrait partager ce que j'ai écrit aussi sereinement que je l'ai fait à l'époque. Je ne saurais pas comment vous expliquer mais c'est comme si je n'avais aucun filtre. En fait j'écrivais et je détaillais tout ce qui se passait pendant une mutilation, tout ce qu'on ressentait pendant une mutilation. Aujourd'hui sur internet je pense que ça serait censuré. sincèrement je pense qu'aujourd'hui je ne pourrais pas publier ce que j'ai publié il y a des années. Et donc ça a fait un tournant dans mon écriture, parce que je me suis livrée de manière vraiment personnelle dans cette fanfiction, parce que pour moi, le personnage principal me représentait vraiment beaucoup. Sa vie, non, mais ce qu'elle ressentait à des moments dans ce que j'écrivais, oui. Donc c'est pour ça que ça a fait un tournant. Et juste après cette fanfiction, ou même je dirais pendant, J'ai ouvert ma page Facebook. Ma page Facebook a réuni plus de 1000 personnes. Encore une fois, aujourd'hui, 1000 personnes, c'est rien. Quand on voit d'autres personnes sur Internet, sincèrement, c'est rien. Mais, à l'époque, pour une page Facebook qui ne traitait que d'écriture, qui ne partageait rien sur des célébrités ou quoi, 1000 personnes qui lisent tes textes... Bon, en réalité, il n'y a pas 1000 personnes qui lisent, parce qu'il y a 1000 abonnés, mais... Il n'y a pas mille personnes qui lisent. Mais quand même, ça a beaucoup suscité d'interactions en ligne. Et il y a une partie de moi qui était un peu mitigée. En fait, j'étais entre l'euphorie, vraiment c'était trop cool, c'était chouette et tout, d'avoir autant de personnes qui lisent mes textes, qui aiment ce que j'écrivais. Et en même temps, il y avait un peu une peur. En mode, mais pourquoi ? Pourquoi tout le monde aime ce que j'écris ? Et si quelqu'un sait qui je suis et qui commence à partager ça pour mon entourage proche, si ça se sait, qu'est-ce qui va se passer ? Donc il y a vraiment eu un côté terrifiant. C'est aussi pour ça que j'écrivais sous pseudonyme, c'est pas pour rien. C'est parce que je ne voulais pas que les gens du lycée sachent ce que je faisais. Je ne voulais pas que ma famille sache ce que je faisais. Même si forcément c'était un ordinateur familial, donc tout le monde voyait bien dans ma famille que quand je me posais sur l'ordi, j'écrivais sur la note Windows, s'il vous plaît. Mais il y avait un côté très intime que je ne voulais pas partager et je ne voulais pas que ça se tâche. Et puis un jour, ça s'est su. Alors comment ça a commencé ? Ça a commencé doucement. J'étais à la fac et à la fac, on a le droit d'avoir des ordinateurs. dans les amphithéâtres et dans les cours pour pouvoir prendre des notes. Donc au début, je n'avais pas d'ordinateur, je prenais tout à la main. Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais j'ai eu un ordinateur. J'ai pris un ordinateur pour aller à la fac. Et forcément, sur mon ordinateur, quand je m'emmerdais en cours, j'étais sur ma page Facebook et j'écrivais. Et puis je répondais aux messages, je répondais aux commentaires. J'étais active sur ma page. Et en fait, forcément, ce n'est pas quelque chose auquel j'ai pensé sur le coup, parce que je m'isolais beaucoup, Puis parce que j'étais qu'avec une personne dans mon... Dans l'amphithéâtre, j'avais qu'une de mes meilleures amies que vous entendrez dans d'autres podcasts, mais quelqu'un dans l'amphithéâtre avec qui j'étais juste en connaissance, juste un pote, a vu ma page et puis il a commencé à aller voir de son côté. Donc ça a commencé comme ça, et puis ensuite mes amis de la fac ont fini tous par savoir que j'avais une page Facebook, que j'écrivais, certains interagissaient avec mon contenu, d'autres me laissaient tranquille avec ça, en mode c'est ton univers, c'est ton échappatoire, c'est ton univers à toi, et donc on respecte ça et on n'intervient pas dedans. Après ça, j'ai commencé à parler avec, pas mon copain de l'époque, c'était pas mon copain mais... Bref, c'était quelqu'un avec qui j'étais très proche et j'ai commencé à évoquer des choses de mon passé, de mon enfance, des choses que je n'avais jamais dites, des choses qui me créent beaucoup de crises de spasmophilie, de tétanie et des choses que j'ai écrites. Voilà, j'en ai parlé avec lui puis ensuite je les ai écrites et je les ai partagées sur ma page Facebook et à savoir qu'en même temps j'avais un blog. Un blog dans lequel je partageais des écrits encore plus intimes que sur ma page. En fait, je crois qu'à partir du moment où j'ai su que ma page était entre guillemets découverte par quelques amis, je ne m'y sentais plus autant en sécurité pour certains de mes textes. Il y a des textes qui étaient beaucoup plus sombres et que je ne me voyais pas partager sur ma page Facebook, et donc je l'ai fait sur un blog. Un blog dont le nom évoquait... Je vais pas le donner là. Mais le nom évoquait en gros l'exutoire de mes sentiments. Et donc j'y mettais vraiment tout ce qui était extrêmement sombre, des choses que je voulais partager dans une intimité plus réduite. Et j'ai continué à gérer les deux de manière congruente, jusqu'à ce que ce que j'avais confié à mon ami d'époque, et que j'avais commencé à rédiger, soit découvert par ma famille. Voilà, et ça, ça a été une épreuve qui m'a paru insurmontable. Sincèrement, ça a été tellement difficile. Parce que c'était mon intimité qui était violée. C'était moi qu'on avait exposée sur une place publique pour être caillassée. Je ne sais pas comment expliquer autrement, mais en fait, mon écriture était tellement liée à mon intimité. C'était tellement mon univers, mon journal intime, ce dans quoi je me confiais. Et surtout, je m'y confiais de tout dans les choses qui se passaient dans ma famille. En fait, tout ce que je ressentais... étaient exprimés là-dessus. Et il n'y avait pas de filtre. Donc quand j'ai su que ma famille avait trouvé ça, avait lu mes textes, ceux de mon enfance, ceux de mon actualité, j'allais dire, mais en gros quand j'ai su qu'ils avaient lu les sujets, vraiment tout quoi, parce que j'écrivais sur tout. J'écrivais sur mes chagrins d'amour, j'écrivais sur le harcèlement scolaire, j'écrivais sur certains membres de ma famille un petit peu éloignés. mais aussi sur certains noms de ma famille proche. En fait, ouais, vraiment, ça a été... Mon intimité, elle a été violée. Et c'est pas concevable. Ça a fait une fracture dans ma famille. Ça a fait une fracture avec mes parents. Ça a fait une fracture aussi, dans une certaine façon, avec mon grand frère, avec ma grande sœur. Ça a fait une fracture. Ça a cassé quelque chose. Et surtout, ça a cassé ma plume. Ça a cassé mon écriture. Ça a été si violent. que j'ai voulu supprimer ma page Facebook. Ça a été si violent que j'ai voulu effacer tout ce que j'avais construit, j'ai voulu supprimer tout ce que j'avais écrit, j'ai voulu effacer qui j'étais. C'est dur de le dire comme ça et de le dire à voix haute, et je sais que certains membres de ma famille vont écouter ce podcast, et c'est pas pour leur faire du mal, c'est quelque chose que j'ai jamais exprimé auprès d'eux en vrai. C'est un truc que je leur ai jamais dit. Je leur ai jamais dit que pour moi, ils avaient été trop loin. Parce qu'en fait, ils sont pas tombés dessus en mode de manière inopportune. Ils sont pas tombés dessus par hasard sur une page Facebook, enfin une publication qui serait intervenue dans leur feed. Non. Ils ont cherché à trouver ma page Facebook et ils l'ont trouvée. Et c'est ça qui a été violent aussi pour moi. Mais je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé cette part de moi. Je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé mon écriture. qu'ils ont brisé ma passion, qu'ils ont brisé ma confiance en ça. En fait, ça a eu une réaction ultra violente pour moi. Et pendant des mois, peut-être même des années, j'ai plus écrit. En fait, j'ai voulu supprimer cette page. Je sais pas pourquoi, ça n'a pas fonctionné. Mais on en s'en sent mieux, puisqu'aujourd'hui, j'ai pu vous lire en entrée de podcast un texte que j'ai écrit il y a des années. Et j'ai quand même encore ces textes-là, même si je ne les ai pas tous, même si j'ai perdu un disque dur, même si j'ai perdu mon blog. J'ai encore cette page Facebook et donc je peux encore trouver mes textes. Mais ce qu'il en ressort, c'est que c'est une passion qui m'a brûlé les ailes d'une certaine façon. En tout cas à ce moment-là. Donc ma page Facebook n'est plus avec mon pseudonyme d'époque. Maintenant c'est mon prénom, avec la première lettre de mon nom de famille. Et vraiment ce qu'ils ont pu à l'époque... Encore une fois, si jamais quelqu'un a été sur cette page et écoute ce podcast, mais sincèrement, ça me toucherait beaucoup, je serais curieuse de savoir. Mais bon voilà, c'est une passion qui m'a... Elle m'a apporté tellement de choses à une époque où j'en avais besoin, et ensuite elle m'a brisée. C'est pas l'écriture qui m'a brisée, c'est le fait d'avoir été découverte. C'est le fait d'avoir été découverte parce que mon anonymat me donnait une confiance et une puissance que je n'avais pas ailleurs, et qui me faisait beaucoup de bien dans mon quotidien. Et donc de perdre ça, ça a été violent. Encore une fois, ça a été très violent. Et puis, ensuite, je me suis mis avec mon conjoint actuel. Et il y a des choses que je n'étais pas prête à lui dire sur ma vie, sur mon passé. sur des choses que j'ai pu ressentir au cours de mes jeunes années. Et plutôt que d'essayer de lui en parler, je lui ai donné les textes. En fait je suis allée sur ma page Facebook, et je lui ai donné certains de mes textes, et je lui ai fait lire. Je lui ai demandé de ne pas chercher ma page, et de ne pas aller lire les textes que je n'étais pas prête à lui faire lire, et il a toujours respecté ça. Je pense qu'il y a une part de lui qui n'était pas non plus spécialement curieux pour aller voir l'étendue. de mon passé et de ce que j'ai pu ressentir. Il était plus dans le « j'attends que tu m'en parles » et le jour où tu m'en parleras, j'écouterai. Donc voilà, une passion pour l'écriture, ça a été quelque chose qui m'a apporté autant de positifs que de négatifs, même si quand même ça m'apportait beaucoup plus de bienfaits. J'ai pu écrire pour des amis, j'ai pu écrire pour moi-même, pour ma famille, à des moments clés de nos vies. J'ai une certaine fierté dans les textes quand même que j'ai pu écrire. Ça m'arrive d'aller en relire et de me dire putain merde c'est moi qui ai écrit ça. Mais pas dans le sens, toi j'ai écrit de la merde. Non, bien au contraire. Des fois je relis des trucs que j'ai écrits et je me dis mais waouh comment je faisais pour écrire des trucs aussi beaux. Et encore une fois c'est pas pour me jeter des fleurs. Et puis je pense qu'on est tous sensibles à l'écriture d'une façon différente. Il y a des gens qui vont lire un de mes textes et qui se sentiront ni proches ni touchés par ce que j'écris. Et puis d'autres qui comme moi quand ils vont relire un de mes textes vont se dire putain mais c'était incroyable en fait ce qu'elle écrivait. Et en fait c'est pas me vanter, c'est pas chercher à me mettre en avant, c'est juste reconnaître que ce que j'ai pu écrire dans le passé, aujourd'hui quand je le relis j'aime ça toujours autant. Et surtout je sais reconnaître quand même la force de l'écriture que j'avais à cette époque là. Il y a des gens qui décrivent comme ils ressentent et comme ils parlent. Et je crois que moi dans mon écriture c'est pas exactement ça, j'écris pas comme je parle. Moi j'ai tendance à beaucoup utiliser l'anaphore, j'aime beaucoup utiliser les répétitions pour appuyer un sujet, pour appuyer une émotion, pour appuyer un souvenir, pour appuyer un fait. Si jamais je viens à vous lire un jour le texte que j'ai fait pour mon grand-père, et pour vous parler de tout ce que j'ai ressenti suite à son décès, parce que ça a été quand même une grosse épreuve dans ma vie, peut-être que vous vous rendrez compte de ce que je veux dire par là. C'est quelque chose qui... Je trouve dans mon écriture ressort beaucoup, vraiment je pourrais vous en lire des tas de mes écrits, et vous vous rendriez compte que l'anaphore est ultra présente. Parce que mes émotions étaient tellement fortes et négatives à l'époque, que j'avais besoin je pense de ça pour appuyer et pour rendre tout ça beaucoup plus concret. Pour que les gens se rendent compte de ce que je traversais, et pour qu'ils se rendent compte de la douleur que j'avais en moi. A l'époque, il ne faut pas oublier que, encore une fois, je sortais du harcèlement scolaire, et même au départ j'y étais encore. En vrai quand j'ai commencé à écrire j'étais encore dedans. J'avais tellement besoin d'extérioriser tout ce que je ressentais lié à ça, lié aux conséquences que ça avait sur moi. Bah ouais je pense que l'anaphore ça a été une façon d'appuyer et de violenter les gens qui lisaient. Je voulais pas les violenter en mode j'ai pas envie de frapper les gens ou quoi. Mais les violenter dans leurs propres émotions. En fait j'avais besoin d'ancrer ma douleur chez les autres. Et je pense que cette utilisation de répétition ça servait à ça. Un peu comme un coup de marteau dans un clou. Un clou, on n'enfonce pas du premier coup. On a besoin de taper plusieurs fois sur le clou pour l'enfoncer complètement. Et je pense que cette utilisation, l'air de rien, c'est un peu ça. C'est un peu, je vais asséner et répéter jusqu'à ce que tu souffres autant que moi. Jusqu'à ce que tu comprennes ma douleur, que tu l'intègres et que tu interagisses avec elle. Et en vrai, l'écriture, elle m'a sauvée. L'écriture m'a sauvée dans une période de vie où j'étais tellement détruite. Et la preuve en est que j'ai beaucoup écrit quand j'étais mal, quand j'étais malheureuse, quand j'étais pas bien. Et à partir du moment où j'ai trouvé mon conjoint actuel, à partir du moment où j'ai commencé à être bien dans ma vie et à être heureuse. L'écriture, elle s'est un peu évaporée. Alors il y a eu plusieurs facteurs. Il y a eu, comme je vous l'ai dit, le fait que ma page Facebook, elle a été découverte par ma famille proche, mes parents, mon frère, ma soeur, voilà. Tout le monde y avait accès à ce que j'écrivais. Et ça, ça a détruit ma confiance. Donc je n'étais plus aussi disponible et libre pour écrire. Je ne pouvais pas partager ce que j'écrivais comme je le faisais avant. Je n'avais plus l'insouciance de partager ce que j'écrivais. Donc déjà, il y a eu une première rupture à ce moment-là qui m'a un peu éloignée de l'écriture, non pas que je n'en avais plus envie, Mais je n'étais plus en confiance. Et ensuite, le fait d'être heureuse. Le fait d'être heureuse, ça m'a retiré un besoin de partager quelque chose. Je ne sais pas comment l'exprimer. J'écrivais vraiment pour... Alors je sais que c'est beaucoup utilisé ce terme-là et je déteste ça, mais là pour le coup, je ne vois que ça pour vous expliquer, mais mettre des mots sur des mots. Mon écriture servait à ça. Et à partir du moment où je n'ai plus de mots, donc M-A-U-X, et bien mes mots, M-O-T-S, n'ont plus eu de sens. Enfin, c'est pas qu'ils n'avaient plus de sens, mais en vrai, c'est qu'ils n'avaient plus d'utilité, voilà, c'est plutôt ça. Ils n'avaient plus d'utilité puisque je n'en avais pas besoin pour exprimer des douleurs. Et je sais qu'aujourd'hui, quand je veux me lancer dans l'écriture, j'arrive toujours à écrire, évidemment, c'est une passion, et c'est quelque chose qui coule de source pour moi, et c'est une évidence. Donc quand je me mets dans l'écriture, j'y vais à 100%, j'y vais à 100%, et je délaisse tout. mais je sais que c'est plus aussi évident, c'est plus pareil. Je ne sais pas comment décrire ça, mais c'est plus pareil. J'ai l'impression que quand j'écris aujourd'hui, en étant heureuse, il y a beaucoup moins d'émotions qui vont traverser et atteindre et toucher les autres, en touchant les lecteurs. C'est très difficile de se dire j'écris en étant heureuse et du coup je touche moins de monde. Il y a une part de moi qui est frustrée de ça et du coup je ne me sens pas capable de continuer d'écrire à cause de ça. Il y a une part de moi qui se dit, c'est pas maintenant qu'il faut que j'écrive puisque je ne vais pas toucher les gens. Et pour moi, écrire c'est faire une résonance en l'autre, faire une résonance dans celui qui va lire. J'ai besoin que mon texte soit écouté plus que lu. Je sais pas comment expliquer ça. En fait j'ai besoin qu'il soit lu mais que les gens ils aient des émotions à travers lui. J'ai besoin que les gens ils écoutent mes émotions en lisant mon texte. J'ai besoin qu'ils s'approprient ça. J'ai besoin que les gens ils ressentent ce que j'ai pu ressentir. Et en tout cas, ça a été ça pendant des années. Et donc aujourd'hui, en étant heureuse, en écrivant des textes beaucoup plus joyeux, j'ai l'impression que c'est plus difficile de partager ces émotions-là. J'ai l'impression que les gens, ils vont pas ressentir ce que je ressens quand j'écris. Et c'est difficile, vraiment, pour moi ça a perdu du sens. Et je pense que c'est aussi pour ça que j'écris plus, au-delà du fait que je suis plus en confiance, que je ne suis plus aussi sereine qu'avant, parce que mes écrits ont toujours été couverts d'anonymat et... Et non pas pour que ma famille les lise, etc. Mais aujourd'hui, même si j'écris aujourd'hui, je pense que ma famille, ils le sauraient et ils le liraient. Et du coup, vraiment, il y a un truc, un blocage à ce niveau-là, de mon côté. Et c'est stupide, parce qu'en soi, ça y est, j'ai 30 ans. Pourquoi est-ce que je devrais m'empêcher de faire ce que j'aime avec des peurs stupides ? Parce que c'est ridicule d'avoir juste peur de ça. Mais c'est en disant que j'en prends conscience aussi, c'est que j'ai perdu... En fait, ce n'est pas que j'ai perdu ma passion. C'est pas que j'ai perdu le goût de l'écriture, c'est que j'ai perdu la confiance que j'avais à une époque et puis mes émotions ont changé entre temps. Déjà à l'époque quand j'écrivais c'était un besoin, je pense qu'aujourd'hui c'est pas un besoin, c'est juste la passion, c'est juste que j'aime ça, c'est pas un besoin d'écrire quelque chose comme à l'époque. A l'époque j'avais besoin d'écrire pour sortir mes émotions, aujourd'hui j'ai pas besoin d'écrire, j'aime écrire, j'en ai envie, des fois j'ai le temps, des fois j'ai pas le temps et je vais jongler en fonction de tout ça. Mais c'est très différent de ce que je faisais à l'époque. Et je pense qu'il n'y a pas la même fierté. À l'époque, quand j'écrivais, j'étais quand même suffisamment fière de mes textes, j'aimais ça, j'aimais partager, j'étais fière d'avoir des retours des gens. Je pense qu'aujourd'hui, si je venais à écrire, ça ne serait pas pour avoir un retour. Je pense que je n'aurais même pas l'attente d'avoir un retour, une validation ou quoi que ce soit. Mais il y a une part de moi qui aurait quand même toujours envie de toucher la personne en face, celle qui lit. Et puis de toute façon, encore une fois, il faut avoir le temps pour se plonger dans l'écriture, et c'est plus quelque chose que j'ai. En tout cas, je ne l'ai pas autant qu'avant, et je pense que je n'ai plus autant envie non plus qu'avant. J'aime toujours écrire, j'ai toujours des idées de romans. J'en ai parlé à mes meilleurs amis il n'y a pas longtemps, je leur ai expliqué, en fait il y a une trilogie que j'aimerais écrire, j'ai déjà tout, dans le sens où j'ai toutes les idées. Je suis marquée partout, j'ai un plan détaillé de tout le premier tome que je voudrais écrire. J'ai tout, mais j'ai tout depuis au moins dix ans. Ça fait 10 ans que j'ai tout. mais que je ne me lance pas. Ça fait dix ans que j'ai tout ce que je veux pour écrire mon roman, mais que je ne me lance pas. Et quand je leur en ai parlé, elles ont eu des réactions très... Mais Cindy, ça a l'air grave intéressant ton idée, je serai la première à lire, ça me chauffe trop. Alors ce n'était pas exactement les mots qu'elles ont eu, je ne me souviens plus, mais c'est vraiment en mode, ton idée elle est géniale, pourquoi tu ne le fais pas ? Et pourquoi je ne le fais pas ? Bah je ne sais pas, je ne sais pas. Mis à part que je n'ai pas le temps, enfin je pourrais le prendre le temps, en vrai. Mais je ne le prends pas parce que j'ai trop de choses à côté. J'ai mon activité salariée, j'ai mon activité d'auto-entreprise, j'ai ma vie avec mon conjoint, j'ai mes passions. En fait, j'ai tellement de passions aussi, il y a tellement de choses que j'aime faire que je ne prends plus assez de temps pour l'écriture. Donc voilà, tout ça pour parler de l'écriture et de mon expérience avec l'écriture et de ma passion qui a tourné autour de l'écriture. Je pense en vrai que je n'ai même pas détaillé toute ma passion, mais j'en ai fait un gros morceau quand même là. Il y a des choses, je suis sûre, que j'ai oublié de dire. Et en soi, j'en suis désolée. Mais c'est dur de se rappeler de tout et de réussir à faire le tour de tout ce que j'ai pu faire, de tout ce que j'ai pu écrire. Parce qu'en vrai, je parle des émotions négatives quand j'écris, etc. Mais j'avais écrit un texte pour une de mes meilleures amies à l'époque, et il n'est pas du tout négatif. J'en ai même fait plusieurs pour mes meilleures amies, mais ils ne sont pas négatifs ces textes-là, c'est des textes qui sont remplis d'amour. mais c'est dans notre intimité à toutes les trois c'est pas dans l'intimité publique encore que il y en a que j'ai publié sur ma page Facebook mais il y en a d'autres que je n'ai gardé que pour elle il y a un truc qui s'est rompu le jour où mes parents ont vu ma page Facebook et je pense que c'est ce qu'il y a de plus gros à retenir malheureusement ça a mis un peu un point final sur ma passion d'écriture je suis toujours passionnée encore une fois mais il y a quelque chose qui a été brisé voilà je ne sais même pas comment terminer ce podcast en vrai si ce n'est peut-être en vous lisant forcément un truc un peu plus joyeux que j'ai pu écrire à l'époque Ou même peut-être pas celui d'époque. Ouais, je vais vous lire un que je n'ai jamais partagé. Allez, c'est parti. C'est un texte qui a été dédié pour une personne. Je sais qu'elle va se reconnaître. Je ne sais même plus si je l'ai lu. Je crois que je lui avais envoyé. Et c'est un texte qui est resté du coup dans l'intimité d'elle et moi. C'était un texte pour une de mes meilleures amies. Et je suis à peu près sûre que je lui ai envoyé. Donc c'est juste qu'il sort de notre intimité. Pour vous. Voilà, je vous le livre. Comme quoi il y a des textes qui sont plus positifs que j'écris. J'écris encore, mais pas en ligne. Bah écoutez, je vous l'offre, et on verra ce que vous en direz. On verra ce que vous en direz, ce que vous en aurez ressenti. Et j'attends vos retours de toute façon, autant pour le podcast que pour le texte. Pour vous aussi, est-ce que vous êtes passionnés d'écriture ou non ? Qu'est-ce qui vous passionne dans la vie ? Encore une fois, il y en a d'autres de passion et j'en partagerai d'autres. Mais allez, c'est parti, on clôture avec ça. Lorsque je t'ai rencontrée, je n'étais plus réellement ouverte aux nouvelles rencontres. Je m'étais renfermée. Je ne me sentais plus capable de faire face aux déceptions. Ce que je finissais toujours par ressentir à cause des autres. Trop souvent persécutée, je n'avais plus confiance en l'être humain. Tu dis toujours que tu as vu quelque chose, que tu as misé sur moi. Ce que tu ne sais pas, c'est que j'ai misé sur toi également ce jour-là. Tu étais mon dernier espoir. Tu as bluffé alors que je faisais tapis. Le coup de la dernière chance. Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais lâchés la main. Tu as été présente lorsque j'ai été au plus mal, mais aussi dans mes meilleurs moments. Les rires, les larmes, les sourires, les crises. Tu as tout vécu à mes côtés. Merci. J'ai tout vécu à vos côtés, à Manon et à toi. Tu as toujours été farouchement déterminée à me sauver, à me vouloir heureuse et épanouie. Tu t'es accrochée, tu t'es battue contre moi pour moi, tu as agi comme une véritable amie. Une âme pure, pleine d'amour et de bonté, de bienveillance et de gentillesse. Tu m'as offert ce dont j'avais le plus besoin, ce que je me désirais le plus à ce moment-là, sans même le savoir, de l'acceptation et de l'amour. Tu m'as aimée et acceptée tout de suite telle que j'étais. Alors comment ne pas t'aimer en retour ? Quand on me pose des questions à ton sujet, ce que je réponds la plupart du temps c'est que Manon et toi vous êtes mes coups de foudre amicaux. J'explique combien tu es belle, pétillante, patiente, un peu brutasse sur les bords, mais d'une gentillesse indescriptible. Tu es ce petit bout de femme qui m'impressionne et m'inspire. J'aspire à être aussi forte et courageuse que toi. J'admire ton parcours de vie, ton envie de te battre pour être heureuse. Je te l'ai dit un jour, je serai toujours là pour t'aimer, les jours où tu n'es pas capable de t'aimer toi-même. Je serai toujours présente. pour croire en toi les jours où tu n'y parviens pas. Cependant, je serai toujours là pour te voir t'épanouir, te voir rire et être heureuse.

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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans le premier épisode de mon podcast, puzzle intérieur.

Aujourd'hui, je voulais revenir sur une grande passion dans ma vie : l'écriture. Retranscrire des pensées et des émotions pour susciter des réactions chez autrui. S'échapper dans un monde où tout est possible. Extérioriser des ondes négatives et noires. Expulser toutes ces choses que je ne pouvais pas exprimer à voix haute.

J'échange avec vous sur mes débuts, comment j'ai pris goût à l'écriture, comment j'en suis venue à partager ça en ligne, et quelles conséquences cela a pu avoir.

On se retrouve donc la semaine prochaine, pour un nouvel épisode !

En attendant, on peut échanger sur mes réseaux sociaux : @dydy_cm


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elle se regarde, elle a l'impression qu'autour d'elle, personne ne la voit, personne ne s'attarde sur elle, personne ne la comprend. Certains font comme si, et au final, elle a l'impression qu'ils ne font que se moquer d'elle. Elle continue de s'observer, elle voit ses yeux, vide. Elle voit son corps, amaigri. Elle voit ses formes, trop présentes pour elle. Elle voit son sourire, faux. Elle voit tout, tout ce que les autres ne perçoivent pas. Et puis d'un coup, sans prévenir, elle aperçoit ce corps s'écrouler sur le bitume. Alors elle court. Elle court le plus vite qu'elle le peut pour rattraper ce corps dans sa chute. Elle court et elle finit par tomber elle aussi. Elle ne comprend pas. Elle sent des larmes couler sur ses joues. Elle touche, comme pour vérifier que c'est bien elle qui pleure. Mais elle ne comprend toujours pas. Elle tente de se relever, sans y parvenir. Elle se met à ramper. Elle veut se rapprocher de ce corps, le soutenir, l'aider. Cependant, Plus elle essaie de s'en rapprocher, plus le corps semble s'éloigner d'elle. Dans un dernier effort, elle tente de se lever, mais son souffle devient trop court, trop difficile. L'air est comme chaud, elle se sent oppressée. Elle regarda une dernière fois le corps. Une longue trace de sang se balade sur l'un des avant-bras. Elle lance un œil à la volée sur son propre avant-bras. Ses yeux devinrent horrifiés en comprenant. Ce corps, c'était le sien, et son esprit ne lui demandait qu'une seule chose. Pourquoi as-tu fait ça ? Bonjour et bienvenue sur le podcast Puzzle Intérieur. Voilà l'un des textes que j'ai pu écrire en 2014. Ça va faire 11 ans que j'ai écrit ce texte, 11 ans que j'ai partagé sur les réseaux ce vécu-là, ce ressenti, ces émotions. Il faut savoir que j'ai commencé à écrire en 2010. En 2010, ça fait 15 ans que je suis passionnée d'écriture et que j'écris mais une quantité de choses. On va reprendre depuis le début ensemble et je vais vous partager ma passion de l'écriture. J'ai commencé à écrire en 2010, je crois. En tout cas, ce que je sais, c'est que j'étais en seconde, voilà. J'étais au lycée, c'était dans ma classe de français à l'époque. Je sais pas si ça se fait encore aujourd'hui, mais on avait parfois des devoirs de rédaction en cours de français. mais des rédactions inventives. Et c'est là où je me suis pris un petit peu d'amour pour cette expérience-là. Et j'ai donc commencé une première fanfiction. Et oui, ça existait déjà quand j'étais ado. J'ai commencé une première fanfiction, et à l'époque, c'était l'époque Twilight, donc j'ai rédigé là-dessus, j'ai fait ma première fanfiction sur ça. Et puis, ça a pris. Ça a pris à son niveau, c'était ma première, j'écrivais pas très bien. J'ai ensuite été aidée d'une bêta qui était incroyable. Je l'avoue, elle m'a même écrit en fait des chapitres. Enfin pas des chapitres, c'était la moitié d'un chapitre. Si vous voulez, je faisais des chapitres avec une alternance de points de vue. Et je lui fournissais toutes les idées que j'avais du chapitre et elle en faisait une rédaction pour un des points de vue. C'est quelque chose que je crois à l'époque je n'avais jamais dit, je ne l'ai jamais crédité mais parce qu'elle ne me l'avait pas à l'époque je ne savais pas qu'il fallait le faire déjà et puis parce qu'elle ne l'a jamais demandé et je crois que d'une certaine façon ça lui plaisait d'écrire pour quelqu'un d'autre. Et donc ça a été ma première expérience. Ensuite une fois que cette histoire là a été terminée j'en ai rédigé une autre et cette fois-ci je me suis dirigée sur une fanfiction pardon sur les Jonas Brothers. Alors encore une fois c'est quelque chose de mon adolescence dans le sens où j'étais à fond sur Disney Channel avec Anna Montana et les sorciers de Waverly Place. Par contre les Jonas Brothers j'en étais pas spécialement fan. Alors je m'explique, je connaissais Nick Jonas parce que quand il était jeune il a fait un album en solo. Et donc je connaissais cet album là. Et j'ai quand même voulu faire une fanfiction sur les trois frères alors que je ne connaissais ni leur musique ni leur univers. En réalité je ne connaissais pas ça du tout. je crois que ça a été celle qui m'a fait un peu exploser dans l'univers des fanfictions. Attention, je ne parle pas d'exploser au niveau internet, il ne faut pas déconner. Mais par contre, dans l'univers des fanfictions, je sais que celle-ci, elle a été quand même pas mal lue et pas mal connue. J'ai atteint plus de 10 000 commentaires et à l'époque, je vous assure que c'était quelque chose d'extraordinaire d'atteindre ce nombre de commentaires pour une fanfiction. Vraiment. pense que parmi les auditeurs, selon le nombre d'auditeurs évidemment, si ce podcast arrive à percer un jour, et que il atteint des milliers d'écoutes, il est fort probable que sur ces milliers d'écoutes, au moins une ou deux personnes aient lu mon histoire. C'est vraiment pas pour me lancer des fleurs, encore une fois, attention. C'est juste que je sais que dans cet univers-là, cette histoire-là, elle a été énormément lue. Donc ça, ça a été ma deuxième fanfiction. Et je vais refaire un peu par étapes, mais après ça, ces deux histoires-là, je les avais faites à l'époque sur Skyblog. Vraiment, c'était ça à l'époque. Skyblock n'existe plus aujourd'hui, tout le monde le sait, j'ai perdu beaucoup de mes écrits à cause de ça et c'est quelque chose qui m'a détruite parce que j'ai perdu un premier disque dur sur lequel il y avait énormément de mes textes. Et puis après avoir perdu ce disque dur, quelques années après c'est Skyblock qui a fermé et je n'ai pas réagi suffisamment tôt pour pouvoir récupérer ce que j'avais partagé là-dessus. Donc bon en soi c'est rien de grave, tant pis, je fais ma vie avec et puis là en l'occurrence sans. Mais c'est pas très grave en soi, voilà, j'arrive à surmonter ça, c'est pas non plus quelque chose de dramatique au point de ne pas surmonter ça. C'est pas une épreuve, voilà, on va pas se mentir, mais ça m'a fait quelque chose de perdre ça. Et puis ensuite, j'ai découvert le site internet fanfiction.net, si je me trompe pas. Pour ceux qui aiment lire les fanfictions sur Twilight, là-bas il y en a mais des centaines, je sais même pas combien il y en a, mais il y en a vraiment beaucoup. et j'ai continué du coup à partager là-bas celle... pour Twilight, vraiment, j'ai vraiment scindé en deux mon univers d'écriture. Et puis, finalement, je l'ai même scindé en trois. En trois, pourquoi ? Eh bien, parce que, encore une fois, à cette époque-là, il faut vraiment prendre en compte que, dans les années 2010, jusqu'à 2012, allez, 2014 même, il y avait très peu, hein, de tout ce qui était Instagram et tout. Même Instagram n'existait même pas. Et donc, à l'époque, c'était Facebook. Facebook avec les pages Facebook. Facebook. les blogs, et c'était ça. Et après, il y a eu YouTube, et ensuite, il y a eu les réseaux sociaux. Mais donc, à l'époque, c'était Facebook. Et j'ai eu une page avec le nom de mon pseudonyme d'écriture, et j'y ai partagé, mais vraiment beaucoup, beaucoup de mes émotions, de mes ressentis, de tout ce que je traversais dans ma vie, j'ai tout partagé sur cette page. C'est rigolo parce que comme je le faisais sous anonymat, il y avait vraiment une barrière sur comme un peu une double vie à la Anna Montana. Alors je ne chantais pas et je chante très mal donc je ne chante pas. Mais sur l'écriture, il y avait quelque chose. Il y avait quelque chose et tout le monde me l'a toujours dit. Je ferai un autre podcast pour vous en parler peut-être. Mais il y a un an, j'ai perdu mon grand-père. Enfin un de mes grands-pères. Et j'ai rédigé un texte que j'ai lu à l'église. Sincèrement, je ne pensais pas pouvoir être en capacité de le lire, mais je l'ai fait. Et ce que tout le monde dans ma famille m'a dit, c'est que j'avais un don avec les mots, que j'étais capable de partager ce que tout le monde ressentait, mais qu'il n'arrivait pas à dire, et qu'il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Donc, encore une fois, je ne me jette pas des fleurs. Je ne suis pas là pour me vanter, je suis là pour partager vraiment ma passion de l'écriture et tout ce que ça a engendré pour moi. Quand j'ai commencé à écrire en 2010, ça faisait suite à mes quatre années de collège qui ont été difficiles. Ça a été difficile parce qu'il y a eu le harcèlement scolaire et donc ça a été une façon de libérer un peu ce que je ressentais. Ça a été une façon aussi de sortir de ma solitude parce que même si j'étais en seconde et que j'avais un groupe entre guillemets de potes, Et bien je me sentais seule. En fait je me sentais seule parce que même dans ce groupe de potes, de temps en temps il y avait des railleries, il y avait des moqueries, et j'étais pas 100% à l'aise finalement dans ce groupe. Je me sentais pas en confiance. A noter que dans ce groupe il y a une personne avec qui je suis toujours très très très amie, qui fait partie de mon cercle très privé. Mais à part cette personne là, tous les autres, vraiment je me sentais pas en confiance réelle. Et donc l'écriture ça m'a permis de sortir de ça. Ça m'a permis de me mettre dans une bulle dans laquelle j'étais bien, dans laquelle je pouvais exprimer tout ce que je ressentais. Et donc, j'ai continué à écrire. Je l'ai fait d'abord de manière assez légère, donc avec la fanfiction sur Twilight, et puis ensuite, j'ai fait la seconde. Et pourquoi j'ai fait la seconde, et comment je m'y suis impliquée dedans ? Et bien, c'est là qu'il y a eu un premier tournant. Quand j'étais du coup au lycée, j'ai une dépression qui a commencé. qui a fait suite du coup au harcèlement scolaire et à un début de phobie scolaire. Et l'écriture, je m'y suis plongée dedans en faisant un personnage principal. qui me ressemblait beaucoup. En fait, j'ai fait beaucoup de recherches sur internet, j'essayais de comprendre comment j'étais, pourquoi je ressentais ce que je ressentais, et ce que j'avais du mal, c'est que tout le monde me disait que j'avais des réactions disproportionnées aux situations face à moi. Tout le monde me disait que j'avais des émotions trop fortes, et que mes réactions n'étaient pas adéquates. Et en fait, en faisant des recherches, j'ai recherché pourquoi je ressentais ça, pourquoi j'étais comme ça. Pourquoi je me sentais vide à l'intérieur de moi, alors que j'avais des émotions super fortes, visiblement, vu ce qu'on me disait. Et bref, en faisant des recherches, je suis tombée sur le trouble borderline. Alors attention, je ne le suis pas du tout. Mais dans mes recherches, je me suis intéressée parce que j'ai trouvé ça. Et que certains symptômes, je m'y retrouvais beaucoup. Alors non, je ne suis pas une personne avec un trouble de borderline. Je vais y arriver, pardon. Mais... Et à l'époque, je me suis quand même posé la question et j'ai fait une histoire avec un personnage principal féminin qui avait ce trouble. Ça m'a permis de libérer beaucoup de choses, des émotions très négatives, des émotions proches de la dépression. Ça m'a permis aussi d'évoquer la mutilation que je n'évoquais jamais. Moi, je le gardais en moi. C'est quelque chose que je cachais et dont j'avais honte. Mais dans l'écriture, purée, je me suis lâchée. Merde ! Je détaillais ça de manière sincèrement aujourd'hui. Je ne suis pas sûre qu'on pourrait partager ce que j'ai écrit aussi sereinement que je l'ai fait à l'époque. Je ne saurais pas comment vous expliquer mais c'est comme si je n'avais aucun filtre. En fait j'écrivais et je détaillais tout ce qui se passait pendant une mutilation, tout ce qu'on ressentait pendant une mutilation. Aujourd'hui sur internet je pense que ça serait censuré. sincèrement je pense qu'aujourd'hui je ne pourrais pas publier ce que j'ai publié il y a des années. Et donc ça a fait un tournant dans mon écriture, parce que je me suis livrée de manière vraiment personnelle dans cette fanfiction, parce que pour moi, le personnage principal me représentait vraiment beaucoup. Sa vie, non, mais ce qu'elle ressentait à des moments dans ce que j'écrivais, oui. Donc c'est pour ça que ça a fait un tournant. Et juste après cette fanfiction, ou même je dirais pendant, J'ai ouvert ma page Facebook. Ma page Facebook a réuni plus de 1000 personnes. Encore une fois, aujourd'hui, 1000 personnes, c'est rien. Quand on voit d'autres personnes sur Internet, sincèrement, c'est rien. Mais, à l'époque, pour une page Facebook qui ne traitait que d'écriture, qui ne partageait rien sur des célébrités ou quoi, 1000 personnes qui lisent tes textes... Bon, en réalité, il n'y a pas 1000 personnes qui lisent, parce qu'il y a 1000 abonnés, mais... Il n'y a pas mille personnes qui lisent. Mais quand même, ça a beaucoup suscité d'interactions en ligne. Et il y a une partie de moi qui était un peu mitigée. En fait, j'étais entre l'euphorie, vraiment c'était trop cool, c'était chouette et tout, d'avoir autant de personnes qui lisent mes textes, qui aiment ce que j'écrivais. Et en même temps, il y avait un peu une peur. En mode, mais pourquoi ? Pourquoi tout le monde aime ce que j'écris ? Et si quelqu'un sait qui je suis et qui commence à partager ça pour mon entourage proche, si ça se sait, qu'est-ce qui va se passer ? Donc il y a vraiment eu un côté terrifiant. C'est aussi pour ça que j'écrivais sous pseudonyme, c'est pas pour rien. C'est parce que je ne voulais pas que les gens du lycée sachent ce que je faisais. Je ne voulais pas que ma famille sache ce que je faisais. Même si forcément c'était un ordinateur familial, donc tout le monde voyait bien dans ma famille que quand je me posais sur l'ordi, j'écrivais sur la note Windows, s'il vous plaît. Mais il y avait un côté très intime que je ne voulais pas partager et je ne voulais pas que ça se tâche. Et puis un jour, ça s'est su. Alors comment ça a commencé ? Ça a commencé doucement. J'étais à la fac et à la fac, on a le droit d'avoir des ordinateurs. dans les amphithéâtres et dans les cours pour pouvoir prendre des notes. Donc au début, je n'avais pas d'ordinateur, je prenais tout à la main. Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais j'ai eu un ordinateur. J'ai pris un ordinateur pour aller à la fac. Et forcément, sur mon ordinateur, quand je m'emmerdais en cours, j'étais sur ma page Facebook et j'écrivais. Et puis je répondais aux messages, je répondais aux commentaires. J'étais active sur ma page. Et en fait, forcément, ce n'est pas quelque chose auquel j'ai pensé sur le coup, parce que je m'isolais beaucoup, Puis parce que j'étais qu'avec une personne dans mon... Dans l'amphithéâtre, j'avais qu'une de mes meilleures amies que vous entendrez dans d'autres podcasts, mais quelqu'un dans l'amphithéâtre avec qui j'étais juste en connaissance, juste un pote, a vu ma page et puis il a commencé à aller voir de son côté. Donc ça a commencé comme ça, et puis ensuite mes amis de la fac ont fini tous par savoir que j'avais une page Facebook, que j'écrivais, certains interagissaient avec mon contenu, d'autres me laissaient tranquille avec ça, en mode c'est ton univers, c'est ton échappatoire, c'est ton univers à toi, et donc on respecte ça et on n'intervient pas dedans. Après ça, j'ai commencé à parler avec, pas mon copain de l'époque, c'était pas mon copain mais... Bref, c'était quelqu'un avec qui j'étais très proche et j'ai commencé à évoquer des choses de mon passé, de mon enfance, des choses que je n'avais jamais dites, des choses qui me créent beaucoup de crises de spasmophilie, de tétanie et des choses que j'ai écrites. Voilà, j'en ai parlé avec lui puis ensuite je les ai écrites et je les ai partagées sur ma page Facebook et à savoir qu'en même temps j'avais un blog. Un blog dans lequel je partageais des écrits encore plus intimes que sur ma page. En fait, je crois qu'à partir du moment où j'ai su que ma page était entre guillemets découverte par quelques amis, je ne m'y sentais plus autant en sécurité pour certains de mes textes. Il y a des textes qui étaient beaucoup plus sombres et que je ne me voyais pas partager sur ma page Facebook, et donc je l'ai fait sur un blog. Un blog dont le nom évoquait... Je vais pas le donner là. Mais le nom évoquait en gros l'exutoire de mes sentiments. Et donc j'y mettais vraiment tout ce qui était extrêmement sombre, des choses que je voulais partager dans une intimité plus réduite. Et j'ai continué à gérer les deux de manière congruente, jusqu'à ce que ce que j'avais confié à mon ami d'époque, et que j'avais commencé à rédiger, soit découvert par ma famille. Voilà, et ça, ça a été une épreuve qui m'a paru insurmontable. Sincèrement, ça a été tellement difficile. Parce que c'était mon intimité qui était violée. C'était moi qu'on avait exposée sur une place publique pour être caillassée. Je ne sais pas comment expliquer autrement, mais en fait, mon écriture était tellement liée à mon intimité. C'était tellement mon univers, mon journal intime, ce dans quoi je me confiais. Et surtout, je m'y confiais de tout dans les choses qui se passaient dans ma famille. En fait, tout ce que je ressentais... étaient exprimés là-dessus. Et il n'y avait pas de filtre. Donc quand j'ai su que ma famille avait trouvé ça, avait lu mes textes, ceux de mon enfance, ceux de mon actualité, j'allais dire, mais en gros quand j'ai su qu'ils avaient lu les sujets, vraiment tout quoi, parce que j'écrivais sur tout. J'écrivais sur mes chagrins d'amour, j'écrivais sur le harcèlement scolaire, j'écrivais sur certains membres de ma famille un petit peu éloignés. mais aussi sur certains noms de ma famille proche. En fait, ouais, vraiment, ça a été... Mon intimité, elle a été violée. Et c'est pas concevable. Ça a fait une fracture dans ma famille. Ça a fait une fracture avec mes parents. Ça a fait une fracture aussi, dans une certaine façon, avec mon grand frère, avec ma grande sœur. Ça a fait une fracture. Ça a cassé quelque chose. Et surtout, ça a cassé ma plume. Ça a cassé mon écriture. Ça a été si violent. que j'ai voulu supprimer ma page Facebook. Ça a été si violent que j'ai voulu effacer tout ce que j'avais construit, j'ai voulu supprimer tout ce que j'avais écrit, j'ai voulu effacer qui j'étais. C'est dur de le dire comme ça et de le dire à voix haute, et je sais que certains membres de ma famille vont écouter ce podcast, et c'est pas pour leur faire du mal, c'est quelque chose que j'ai jamais exprimé auprès d'eux en vrai. C'est un truc que je leur ai jamais dit. Je leur ai jamais dit que pour moi, ils avaient été trop loin. Parce qu'en fait, ils sont pas tombés dessus en mode de manière inopportune. Ils sont pas tombés dessus par hasard sur une page Facebook, enfin une publication qui serait intervenue dans leur feed. Non. Ils ont cherché à trouver ma page Facebook et ils l'ont trouvée. Et c'est ça qui a été violent aussi pour moi. Mais je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé cette part de moi. Je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé mon écriture. qu'ils ont brisé ma passion, qu'ils ont brisé ma confiance en ça. En fait, ça a eu une réaction ultra violente pour moi. Et pendant des mois, peut-être même des années, j'ai plus écrit. En fait, j'ai voulu supprimer cette page. Je sais pas pourquoi, ça n'a pas fonctionné. Mais on en s'en sent mieux, puisqu'aujourd'hui, j'ai pu vous lire en entrée de podcast un texte que j'ai écrit il y a des années. Et j'ai quand même encore ces textes-là, même si je ne les ai pas tous, même si j'ai perdu un disque dur, même si j'ai perdu mon blog. J'ai encore cette page Facebook et donc je peux encore trouver mes textes. Mais ce qu'il en ressort, c'est que c'est une passion qui m'a brûlé les ailes d'une certaine façon. En tout cas à ce moment-là. Donc ma page Facebook n'est plus avec mon pseudonyme d'époque. Maintenant c'est mon prénom, avec la première lettre de mon nom de famille. Et vraiment ce qu'ils ont pu à l'époque... Encore une fois, si jamais quelqu'un a été sur cette page et écoute ce podcast, mais sincèrement, ça me toucherait beaucoup, je serais curieuse de savoir. Mais bon voilà, c'est une passion qui m'a... Elle m'a apporté tellement de choses à une époque où j'en avais besoin, et ensuite elle m'a brisée. C'est pas l'écriture qui m'a brisée, c'est le fait d'avoir été découverte. C'est le fait d'avoir été découverte parce que mon anonymat me donnait une confiance et une puissance que je n'avais pas ailleurs, et qui me faisait beaucoup de bien dans mon quotidien. Et donc de perdre ça, ça a été violent. Encore une fois, ça a été très violent. Et puis, ensuite, je me suis mis avec mon conjoint actuel. Et il y a des choses que je n'étais pas prête à lui dire sur ma vie, sur mon passé. sur des choses que j'ai pu ressentir au cours de mes jeunes années. Et plutôt que d'essayer de lui en parler, je lui ai donné les textes. En fait je suis allée sur ma page Facebook, et je lui ai donné certains de mes textes, et je lui ai fait lire. Je lui ai demandé de ne pas chercher ma page, et de ne pas aller lire les textes que je n'étais pas prête à lui faire lire, et il a toujours respecté ça. Je pense qu'il y a une part de lui qui n'était pas non plus spécialement curieux pour aller voir l'étendue. de mon passé et de ce que j'ai pu ressentir. Il était plus dans le « j'attends que tu m'en parles » et le jour où tu m'en parleras, j'écouterai. Donc voilà, une passion pour l'écriture, ça a été quelque chose qui m'a apporté autant de positifs que de négatifs, même si quand même ça m'apportait beaucoup plus de bienfaits. J'ai pu écrire pour des amis, j'ai pu écrire pour moi-même, pour ma famille, à des moments clés de nos vies. J'ai une certaine fierté dans les textes quand même que j'ai pu écrire. Ça m'arrive d'aller en relire et de me dire putain merde c'est moi qui ai écrit ça. Mais pas dans le sens, toi j'ai écrit de la merde. Non, bien au contraire. Des fois je relis des trucs que j'ai écrits et je me dis mais waouh comment je faisais pour écrire des trucs aussi beaux. Et encore une fois c'est pas pour me jeter des fleurs. Et puis je pense qu'on est tous sensibles à l'écriture d'une façon différente. Il y a des gens qui vont lire un de mes textes et qui se sentiront ni proches ni touchés par ce que j'écris. Et puis d'autres qui comme moi quand ils vont relire un de mes textes vont se dire putain mais c'était incroyable en fait ce qu'elle écrivait. Et en fait c'est pas me vanter, c'est pas chercher à me mettre en avant, c'est juste reconnaître que ce que j'ai pu écrire dans le passé, aujourd'hui quand je le relis j'aime ça toujours autant. Et surtout je sais reconnaître quand même la force de l'écriture que j'avais à cette époque là. Il y a des gens qui décrivent comme ils ressentent et comme ils parlent. Et je crois que moi dans mon écriture c'est pas exactement ça, j'écris pas comme je parle. Moi j'ai tendance à beaucoup utiliser l'anaphore, j'aime beaucoup utiliser les répétitions pour appuyer un sujet, pour appuyer une émotion, pour appuyer un souvenir, pour appuyer un fait. Si jamais je viens à vous lire un jour le texte que j'ai fait pour mon grand-père, et pour vous parler de tout ce que j'ai ressenti suite à son décès, parce que ça a été quand même une grosse épreuve dans ma vie, peut-être que vous vous rendrez compte de ce que je veux dire par là. C'est quelque chose qui... Je trouve dans mon écriture ressort beaucoup, vraiment je pourrais vous en lire des tas de mes écrits, et vous vous rendriez compte que l'anaphore est ultra présente. Parce que mes émotions étaient tellement fortes et négatives à l'époque, que j'avais besoin je pense de ça pour appuyer et pour rendre tout ça beaucoup plus concret. Pour que les gens se rendent compte de ce que je traversais, et pour qu'ils se rendent compte de la douleur que j'avais en moi. A l'époque, il ne faut pas oublier que, encore une fois, je sortais du harcèlement scolaire, et même au départ j'y étais encore. En vrai quand j'ai commencé à écrire j'étais encore dedans. J'avais tellement besoin d'extérioriser tout ce que je ressentais lié à ça, lié aux conséquences que ça avait sur moi. Bah ouais je pense que l'anaphore ça a été une façon d'appuyer et de violenter les gens qui lisaient. Je voulais pas les violenter en mode j'ai pas envie de frapper les gens ou quoi. Mais les violenter dans leurs propres émotions. En fait j'avais besoin d'ancrer ma douleur chez les autres. Et je pense que cette utilisation de répétition ça servait à ça. Un peu comme un coup de marteau dans un clou. Un clou, on n'enfonce pas du premier coup. On a besoin de taper plusieurs fois sur le clou pour l'enfoncer complètement. Et je pense que cette utilisation, l'air de rien, c'est un peu ça. C'est un peu, je vais asséner et répéter jusqu'à ce que tu souffres autant que moi. Jusqu'à ce que tu comprennes ma douleur, que tu l'intègres et que tu interagisses avec elle. Et en vrai, l'écriture, elle m'a sauvée. L'écriture m'a sauvée dans une période de vie où j'étais tellement détruite. Et la preuve en est que j'ai beaucoup écrit quand j'étais mal, quand j'étais malheureuse, quand j'étais pas bien. Et à partir du moment où j'ai trouvé mon conjoint actuel, à partir du moment où j'ai commencé à être bien dans ma vie et à être heureuse. L'écriture, elle s'est un peu évaporée. Alors il y a eu plusieurs facteurs. Il y a eu, comme je vous l'ai dit, le fait que ma page Facebook, elle a été découverte par ma famille proche, mes parents, mon frère, ma soeur, voilà. Tout le monde y avait accès à ce que j'écrivais. Et ça, ça a détruit ma confiance. Donc je n'étais plus aussi disponible et libre pour écrire. Je ne pouvais pas partager ce que j'écrivais comme je le faisais avant. Je n'avais plus l'insouciance de partager ce que j'écrivais. Donc déjà, il y a eu une première rupture à ce moment-là qui m'a un peu éloignée de l'écriture, non pas que je n'en avais plus envie, Mais je n'étais plus en confiance. Et ensuite, le fait d'être heureuse. Le fait d'être heureuse, ça m'a retiré un besoin de partager quelque chose. Je ne sais pas comment l'exprimer. J'écrivais vraiment pour... Alors je sais que c'est beaucoup utilisé ce terme-là et je déteste ça, mais là pour le coup, je ne vois que ça pour vous expliquer, mais mettre des mots sur des mots. Mon écriture servait à ça. Et à partir du moment où je n'ai plus de mots, donc M-A-U-X, et bien mes mots, M-O-T-S, n'ont plus eu de sens. Enfin, c'est pas qu'ils n'avaient plus de sens, mais en vrai, c'est qu'ils n'avaient plus d'utilité, voilà, c'est plutôt ça. Ils n'avaient plus d'utilité puisque je n'en avais pas besoin pour exprimer des douleurs. Et je sais qu'aujourd'hui, quand je veux me lancer dans l'écriture, j'arrive toujours à écrire, évidemment, c'est une passion, et c'est quelque chose qui coule de source pour moi, et c'est une évidence. Donc quand je me mets dans l'écriture, j'y vais à 100%, j'y vais à 100%, et je délaisse tout. mais je sais que c'est plus aussi évident, c'est plus pareil. Je ne sais pas comment décrire ça, mais c'est plus pareil. J'ai l'impression que quand j'écris aujourd'hui, en étant heureuse, il y a beaucoup moins d'émotions qui vont traverser et atteindre et toucher les autres, en touchant les lecteurs. C'est très difficile de se dire j'écris en étant heureuse et du coup je touche moins de monde. Il y a une part de moi qui est frustrée de ça et du coup je ne me sens pas capable de continuer d'écrire à cause de ça. Il y a une part de moi qui se dit, c'est pas maintenant qu'il faut que j'écrive puisque je ne vais pas toucher les gens. Et pour moi, écrire c'est faire une résonance en l'autre, faire une résonance dans celui qui va lire. J'ai besoin que mon texte soit écouté plus que lu. Je sais pas comment expliquer ça. En fait j'ai besoin qu'il soit lu mais que les gens ils aient des émotions à travers lui. J'ai besoin que les gens ils écoutent mes émotions en lisant mon texte. J'ai besoin qu'ils s'approprient ça. J'ai besoin que les gens ils ressentent ce que j'ai pu ressentir. Et en tout cas, ça a été ça pendant des années. Et donc aujourd'hui, en étant heureuse, en écrivant des textes beaucoup plus joyeux, j'ai l'impression que c'est plus difficile de partager ces émotions-là. J'ai l'impression que les gens, ils vont pas ressentir ce que je ressens quand j'écris. Et c'est difficile, vraiment, pour moi ça a perdu du sens. Et je pense que c'est aussi pour ça que j'écris plus, au-delà du fait que je suis plus en confiance, que je ne suis plus aussi sereine qu'avant, parce que mes écrits ont toujours été couverts d'anonymat et... Et non pas pour que ma famille les lise, etc. Mais aujourd'hui, même si j'écris aujourd'hui, je pense que ma famille, ils le sauraient et ils le liraient. Et du coup, vraiment, il y a un truc, un blocage à ce niveau-là, de mon côté. Et c'est stupide, parce qu'en soi, ça y est, j'ai 30 ans. Pourquoi est-ce que je devrais m'empêcher de faire ce que j'aime avec des peurs stupides ? Parce que c'est ridicule d'avoir juste peur de ça. Mais c'est en disant que j'en prends conscience aussi, c'est que j'ai perdu... En fait, ce n'est pas que j'ai perdu ma passion. C'est pas que j'ai perdu le goût de l'écriture, c'est que j'ai perdu la confiance que j'avais à une époque et puis mes émotions ont changé entre temps. Déjà à l'époque quand j'écrivais c'était un besoin, je pense qu'aujourd'hui c'est pas un besoin, c'est juste la passion, c'est juste que j'aime ça, c'est pas un besoin d'écrire quelque chose comme à l'époque. A l'époque j'avais besoin d'écrire pour sortir mes émotions, aujourd'hui j'ai pas besoin d'écrire, j'aime écrire, j'en ai envie, des fois j'ai le temps, des fois j'ai pas le temps et je vais jongler en fonction de tout ça. Mais c'est très différent de ce que je faisais à l'époque. Et je pense qu'il n'y a pas la même fierté. À l'époque, quand j'écrivais, j'étais quand même suffisamment fière de mes textes, j'aimais ça, j'aimais partager, j'étais fière d'avoir des retours des gens. Je pense qu'aujourd'hui, si je venais à écrire, ça ne serait pas pour avoir un retour. Je pense que je n'aurais même pas l'attente d'avoir un retour, une validation ou quoi que ce soit. Mais il y a une part de moi qui aurait quand même toujours envie de toucher la personne en face, celle qui lit. Et puis de toute façon, encore une fois, il faut avoir le temps pour se plonger dans l'écriture, et c'est plus quelque chose que j'ai. En tout cas, je ne l'ai pas autant qu'avant, et je pense que je n'ai plus autant envie non plus qu'avant. J'aime toujours écrire, j'ai toujours des idées de romans. J'en ai parlé à mes meilleurs amis il n'y a pas longtemps, je leur ai expliqué, en fait il y a une trilogie que j'aimerais écrire, j'ai déjà tout, dans le sens où j'ai toutes les idées. Je suis marquée partout, j'ai un plan détaillé de tout le premier tome que je voudrais écrire. J'ai tout, mais j'ai tout depuis au moins dix ans. Ça fait 10 ans que j'ai tout. mais que je ne me lance pas. Ça fait dix ans que j'ai tout ce que je veux pour écrire mon roman, mais que je ne me lance pas. Et quand je leur en ai parlé, elles ont eu des réactions très... Mais Cindy, ça a l'air grave intéressant ton idée, je serai la première à lire, ça me chauffe trop. Alors ce n'était pas exactement les mots qu'elles ont eu, je ne me souviens plus, mais c'est vraiment en mode, ton idée elle est géniale, pourquoi tu ne le fais pas ? Et pourquoi je ne le fais pas ? Bah je ne sais pas, je ne sais pas. Mis à part que je n'ai pas le temps, enfin je pourrais le prendre le temps, en vrai. Mais je ne le prends pas parce que j'ai trop de choses à côté. J'ai mon activité salariée, j'ai mon activité d'auto-entreprise, j'ai ma vie avec mon conjoint, j'ai mes passions. En fait, j'ai tellement de passions aussi, il y a tellement de choses que j'aime faire que je ne prends plus assez de temps pour l'écriture. Donc voilà, tout ça pour parler de l'écriture et de mon expérience avec l'écriture et de ma passion qui a tourné autour de l'écriture. Je pense en vrai que je n'ai même pas détaillé toute ma passion, mais j'en ai fait un gros morceau quand même là. Il y a des choses, je suis sûre, que j'ai oublié de dire. Et en soi, j'en suis désolée. Mais c'est dur de se rappeler de tout et de réussir à faire le tour de tout ce que j'ai pu faire, de tout ce que j'ai pu écrire. Parce qu'en vrai, je parle des émotions négatives quand j'écris, etc. Mais j'avais écrit un texte pour une de mes meilleures amies à l'époque, et il n'est pas du tout négatif. J'en ai même fait plusieurs pour mes meilleures amies, mais ils ne sont pas négatifs ces textes-là, c'est des textes qui sont remplis d'amour. mais c'est dans notre intimité à toutes les trois c'est pas dans l'intimité publique encore que il y en a que j'ai publié sur ma page Facebook mais il y en a d'autres que je n'ai gardé que pour elle il y a un truc qui s'est rompu le jour où mes parents ont vu ma page Facebook et je pense que c'est ce qu'il y a de plus gros à retenir malheureusement ça a mis un peu un point final sur ma passion d'écriture je suis toujours passionnée encore une fois mais il y a quelque chose qui a été brisé voilà je ne sais même pas comment terminer ce podcast en vrai si ce n'est peut-être en vous lisant forcément un truc un peu plus joyeux que j'ai pu écrire à l'époque Ou même peut-être pas celui d'époque. Ouais, je vais vous lire un que je n'ai jamais partagé. Allez, c'est parti. C'est un texte qui a été dédié pour une personne. Je sais qu'elle va se reconnaître. Je ne sais même plus si je l'ai lu. Je crois que je lui avais envoyé. Et c'est un texte qui est resté du coup dans l'intimité d'elle et moi. C'était un texte pour une de mes meilleures amies. Et je suis à peu près sûre que je lui ai envoyé. Donc c'est juste qu'il sort de notre intimité. Pour vous. Voilà, je vous le livre. Comme quoi il y a des textes qui sont plus positifs que j'écris. J'écris encore, mais pas en ligne. Bah écoutez, je vous l'offre, et on verra ce que vous en direz. On verra ce que vous en direz, ce que vous en aurez ressenti. Et j'attends vos retours de toute façon, autant pour le podcast que pour le texte. Pour vous aussi, est-ce que vous êtes passionnés d'écriture ou non ? Qu'est-ce qui vous passionne dans la vie ? Encore une fois, il y en a d'autres de passion et j'en partagerai d'autres. Mais allez, c'est parti, on clôture avec ça. Lorsque je t'ai rencontrée, je n'étais plus réellement ouverte aux nouvelles rencontres. Je m'étais renfermée. Je ne me sentais plus capable de faire face aux déceptions. Ce que je finissais toujours par ressentir à cause des autres. Trop souvent persécutée, je n'avais plus confiance en l'être humain. Tu dis toujours que tu as vu quelque chose, que tu as misé sur moi. Ce que tu ne sais pas, c'est que j'ai misé sur toi également ce jour-là. Tu étais mon dernier espoir. Tu as bluffé alors que je faisais tapis. Le coup de la dernière chance. Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais lâchés la main. Tu as été présente lorsque j'ai été au plus mal, mais aussi dans mes meilleurs moments. Les rires, les larmes, les sourires, les crises. Tu as tout vécu à mes côtés. Merci. J'ai tout vécu à vos côtés, à Manon et à toi. Tu as toujours été farouchement déterminée à me sauver, à me vouloir heureuse et épanouie. Tu t'es accrochée, tu t'es battue contre moi pour moi, tu as agi comme une véritable amie. Une âme pure, pleine d'amour et de bonté, de bienveillance et de gentillesse. Tu m'as offert ce dont j'avais le plus besoin, ce que je me désirais le plus à ce moment-là, sans même le savoir, de l'acceptation et de l'amour. Tu m'as aimée et acceptée tout de suite telle que j'étais. Alors comment ne pas t'aimer en retour ? Quand on me pose des questions à ton sujet, ce que je réponds la plupart du temps c'est que Manon et toi vous êtes mes coups de foudre amicaux. J'explique combien tu es belle, pétillante, patiente, un peu brutasse sur les bords, mais d'une gentillesse indescriptible. Tu es ce petit bout de femme qui m'impressionne et m'inspire. J'aspire à être aussi forte et courageuse que toi. J'admire ton parcours de vie, ton envie de te battre pour être heureuse. Je te l'ai dit un jour, je serai toujours là pour t'aimer, les jours où tu n'es pas capable de t'aimer toi-même. Je serai toujours présente. pour croire en toi les jours où tu n'y parviens pas. Cependant, je serai toujours là pour te voir t'épanouir, te voir rire et être heureuse.

Description

Bonjour à tous et bienvenue dans le premier épisode de mon podcast, puzzle intérieur.

Aujourd'hui, je voulais revenir sur une grande passion dans ma vie : l'écriture. Retranscrire des pensées et des émotions pour susciter des réactions chez autrui. S'échapper dans un monde où tout est possible. Extérioriser des ondes négatives et noires. Expulser toutes ces choses que je ne pouvais pas exprimer à voix haute.

J'échange avec vous sur mes débuts, comment j'ai pris goût à l'écriture, comment j'en suis venue à partager ça en ligne, et quelles conséquences cela a pu avoir.

On se retrouve donc la semaine prochaine, pour un nouvel épisode !

En attendant, on peut échanger sur mes réseaux sociaux : @dydy_cm


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Elle se regarde, elle a l'impression qu'autour d'elle, personne ne la voit, personne ne s'attarde sur elle, personne ne la comprend. Certains font comme si, et au final, elle a l'impression qu'ils ne font que se moquer d'elle. Elle continue de s'observer, elle voit ses yeux, vide. Elle voit son corps, amaigri. Elle voit ses formes, trop présentes pour elle. Elle voit son sourire, faux. Elle voit tout, tout ce que les autres ne perçoivent pas. Et puis d'un coup, sans prévenir, elle aperçoit ce corps s'écrouler sur le bitume. Alors elle court. Elle court le plus vite qu'elle le peut pour rattraper ce corps dans sa chute. Elle court et elle finit par tomber elle aussi. Elle ne comprend pas. Elle sent des larmes couler sur ses joues. Elle touche, comme pour vérifier que c'est bien elle qui pleure. Mais elle ne comprend toujours pas. Elle tente de se relever, sans y parvenir. Elle se met à ramper. Elle veut se rapprocher de ce corps, le soutenir, l'aider. Cependant, Plus elle essaie de s'en rapprocher, plus le corps semble s'éloigner d'elle. Dans un dernier effort, elle tente de se lever, mais son souffle devient trop court, trop difficile. L'air est comme chaud, elle se sent oppressée. Elle regarda une dernière fois le corps. Une longue trace de sang se balade sur l'un des avant-bras. Elle lance un œil à la volée sur son propre avant-bras. Ses yeux devinrent horrifiés en comprenant. Ce corps, c'était le sien, et son esprit ne lui demandait qu'une seule chose. Pourquoi as-tu fait ça ? Bonjour et bienvenue sur le podcast Puzzle Intérieur. Voilà l'un des textes que j'ai pu écrire en 2014. Ça va faire 11 ans que j'ai écrit ce texte, 11 ans que j'ai partagé sur les réseaux ce vécu-là, ce ressenti, ces émotions. Il faut savoir que j'ai commencé à écrire en 2010. En 2010, ça fait 15 ans que je suis passionnée d'écriture et que j'écris mais une quantité de choses. On va reprendre depuis le début ensemble et je vais vous partager ma passion de l'écriture. J'ai commencé à écrire en 2010, je crois. En tout cas, ce que je sais, c'est que j'étais en seconde, voilà. J'étais au lycée, c'était dans ma classe de français à l'époque. Je sais pas si ça se fait encore aujourd'hui, mais on avait parfois des devoirs de rédaction en cours de français. mais des rédactions inventives. Et c'est là où je me suis pris un petit peu d'amour pour cette expérience-là. Et j'ai donc commencé une première fanfiction. Et oui, ça existait déjà quand j'étais ado. J'ai commencé une première fanfiction, et à l'époque, c'était l'époque Twilight, donc j'ai rédigé là-dessus, j'ai fait ma première fanfiction sur ça. Et puis, ça a pris. Ça a pris à son niveau, c'était ma première, j'écrivais pas très bien. J'ai ensuite été aidée d'une bêta qui était incroyable. Je l'avoue, elle m'a même écrit en fait des chapitres. Enfin pas des chapitres, c'était la moitié d'un chapitre. Si vous voulez, je faisais des chapitres avec une alternance de points de vue. Et je lui fournissais toutes les idées que j'avais du chapitre et elle en faisait une rédaction pour un des points de vue. C'est quelque chose que je crois à l'époque je n'avais jamais dit, je ne l'ai jamais crédité mais parce qu'elle ne me l'avait pas à l'époque je ne savais pas qu'il fallait le faire déjà et puis parce qu'elle ne l'a jamais demandé et je crois que d'une certaine façon ça lui plaisait d'écrire pour quelqu'un d'autre. Et donc ça a été ma première expérience. Ensuite une fois que cette histoire là a été terminée j'en ai rédigé une autre et cette fois-ci je me suis dirigée sur une fanfiction pardon sur les Jonas Brothers. Alors encore une fois c'est quelque chose de mon adolescence dans le sens où j'étais à fond sur Disney Channel avec Anna Montana et les sorciers de Waverly Place. Par contre les Jonas Brothers j'en étais pas spécialement fan. Alors je m'explique, je connaissais Nick Jonas parce que quand il était jeune il a fait un album en solo. Et donc je connaissais cet album là. Et j'ai quand même voulu faire une fanfiction sur les trois frères alors que je ne connaissais ni leur musique ni leur univers. En réalité je ne connaissais pas ça du tout. je crois que ça a été celle qui m'a fait un peu exploser dans l'univers des fanfictions. Attention, je ne parle pas d'exploser au niveau internet, il ne faut pas déconner. Mais par contre, dans l'univers des fanfictions, je sais que celle-ci, elle a été quand même pas mal lue et pas mal connue. J'ai atteint plus de 10 000 commentaires et à l'époque, je vous assure que c'était quelque chose d'extraordinaire d'atteindre ce nombre de commentaires pour une fanfiction. Vraiment. pense que parmi les auditeurs, selon le nombre d'auditeurs évidemment, si ce podcast arrive à percer un jour, et que il atteint des milliers d'écoutes, il est fort probable que sur ces milliers d'écoutes, au moins une ou deux personnes aient lu mon histoire. C'est vraiment pas pour me lancer des fleurs, encore une fois, attention. C'est juste que je sais que dans cet univers-là, cette histoire-là, elle a été énormément lue. Donc ça, ça a été ma deuxième fanfiction. Et je vais refaire un peu par étapes, mais après ça, ces deux histoires-là, je les avais faites à l'époque sur Skyblog. Vraiment, c'était ça à l'époque. Skyblock n'existe plus aujourd'hui, tout le monde le sait, j'ai perdu beaucoup de mes écrits à cause de ça et c'est quelque chose qui m'a détruite parce que j'ai perdu un premier disque dur sur lequel il y avait énormément de mes textes. Et puis après avoir perdu ce disque dur, quelques années après c'est Skyblock qui a fermé et je n'ai pas réagi suffisamment tôt pour pouvoir récupérer ce que j'avais partagé là-dessus. Donc bon en soi c'est rien de grave, tant pis, je fais ma vie avec et puis là en l'occurrence sans. Mais c'est pas très grave en soi, voilà, j'arrive à surmonter ça, c'est pas non plus quelque chose de dramatique au point de ne pas surmonter ça. C'est pas une épreuve, voilà, on va pas se mentir, mais ça m'a fait quelque chose de perdre ça. Et puis ensuite, j'ai découvert le site internet fanfiction.net, si je me trompe pas. Pour ceux qui aiment lire les fanfictions sur Twilight, là-bas il y en a mais des centaines, je sais même pas combien il y en a, mais il y en a vraiment beaucoup. et j'ai continué du coup à partager là-bas celle... pour Twilight, vraiment, j'ai vraiment scindé en deux mon univers d'écriture. Et puis, finalement, je l'ai même scindé en trois. En trois, pourquoi ? Eh bien, parce que, encore une fois, à cette époque-là, il faut vraiment prendre en compte que, dans les années 2010, jusqu'à 2012, allez, 2014 même, il y avait très peu, hein, de tout ce qui était Instagram et tout. Même Instagram n'existait même pas. Et donc, à l'époque, c'était Facebook. Facebook avec les pages Facebook. Facebook. les blogs, et c'était ça. Et après, il y a eu YouTube, et ensuite, il y a eu les réseaux sociaux. Mais donc, à l'époque, c'était Facebook. Et j'ai eu une page avec le nom de mon pseudonyme d'écriture, et j'y ai partagé, mais vraiment beaucoup, beaucoup de mes émotions, de mes ressentis, de tout ce que je traversais dans ma vie, j'ai tout partagé sur cette page. C'est rigolo parce que comme je le faisais sous anonymat, il y avait vraiment une barrière sur comme un peu une double vie à la Anna Montana. Alors je ne chantais pas et je chante très mal donc je ne chante pas. Mais sur l'écriture, il y avait quelque chose. Il y avait quelque chose et tout le monde me l'a toujours dit. Je ferai un autre podcast pour vous en parler peut-être. Mais il y a un an, j'ai perdu mon grand-père. Enfin un de mes grands-pères. Et j'ai rédigé un texte que j'ai lu à l'église. Sincèrement, je ne pensais pas pouvoir être en capacité de le lire, mais je l'ai fait. Et ce que tout le monde dans ma famille m'a dit, c'est que j'avais un don avec les mots, que j'étais capable de partager ce que tout le monde ressentait, mais qu'il n'arrivait pas à dire, et qu'il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Donc, encore une fois, je ne me jette pas des fleurs. Je ne suis pas là pour me vanter, je suis là pour partager vraiment ma passion de l'écriture et tout ce que ça a engendré pour moi. Quand j'ai commencé à écrire en 2010, ça faisait suite à mes quatre années de collège qui ont été difficiles. Ça a été difficile parce qu'il y a eu le harcèlement scolaire et donc ça a été une façon de libérer un peu ce que je ressentais. Ça a été une façon aussi de sortir de ma solitude parce que même si j'étais en seconde et que j'avais un groupe entre guillemets de potes, Et bien je me sentais seule. En fait je me sentais seule parce que même dans ce groupe de potes, de temps en temps il y avait des railleries, il y avait des moqueries, et j'étais pas 100% à l'aise finalement dans ce groupe. Je me sentais pas en confiance. A noter que dans ce groupe il y a une personne avec qui je suis toujours très très très amie, qui fait partie de mon cercle très privé. Mais à part cette personne là, tous les autres, vraiment je me sentais pas en confiance réelle. Et donc l'écriture ça m'a permis de sortir de ça. Ça m'a permis de me mettre dans une bulle dans laquelle j'étais bien, dans laquelle je pouvais exprimer tout ce que je ressentais. Et donc, j'ai continué à écrire. Je l'ai fait d'abord de manière assez légère, donc avec la fanfiction sur Twilight, et puis ensuite, j'ai fait la seconde. Et pourquoi j'ai fait la seconde, et comment je m'y suis impliquée dedans ? Et bien, c'est là qu'il y a eu un premier tournant. Quand j'étais du coup au lycée, j'ai une dépression qui a commencé. qui a fait suite du coup au harcèlement scolaire et à un début de phobie scolaire. Et l'écriture, je m'y suis plongée dedans en faisant un personnage principal. qui me ressemblait beaucoup. En fait, j'ai fait beaucoup de recherches sur internet, j'essayais de comprendre comment j'étais, pourquoi je ressentais ce que je ressentais, et ce que j'avais du mal, c'est que tout le monde me disait que j'avais des réactions disproportionnées aux situations face à moi. Tout le monde me disait que j'avais des émotions trop fortes, et que mes réactions n'étaient pas adéquates. Et en fait, en faisant des recherches, j'ai recherché pourquoi je ressentais ça, pourquoi j'étais comme ça. Pourquoi je me sentais vide à l'intérieur de moi, alors que j'avais des émotions super fortes, visiblement, vu ce qu'on me disait. Et bref, en faisant des recherches, je suis tombée sur le trouble borderline. Alors attention, je ne le suis pas du tout. Mais dans mes recherches, je me suis intéressée parce que j'ai trouvé ça. Et que certains symptômes, je m'y retrouvais beaucoup. Alors non, je ne suis pas une personne avec un trouble de borderline. Je vais y arriver, pardon. Mais... Et à l'époque, je me suis quand même posé la question et j'ai fait une histoire avec un personnage principal féminin qui avait ce trouble. Ça m'a permis de libérer beaucoup de choses, des émotions très négatives, des émotions proches de la dépression. Ça m'a permis aussi d'évoquer la mutilation que je n'évoquais jamais. Moi, je le gardais en moi. C'est quelque chose que je cachais et dont j'avais honte. Mais dans l'écriture, purée, je me suis lâchée. Merde ! Je détaillais ça de manière sincèrement aujourd'hui. Je ne suis pas sûre qu'on pourrait partager ce que j'ai écrit aussi sereinement que je l'ai fait à l'époque. Je ne saurais pas comment vous expliquer mais c'est comme si je n'avais aucun filtre. En fait j'écrivais et je détaillais tout ce qui se passait pendant une mutilation, tout ce qu'on ressentait pendant une mutilation. Aujourd'hui sur internet je pense que ça serait censuré. sincèrement je pense qu'aujourd'hui je ne pourrais pas publier ce que j'ai publié il y a des années. Et donc ça a fait un tournant dans mon écriture, parce que je me suis livrée de manière vraiment personnelle dans cette fanfiction, parce que pour moi, le personnage principal me représentait vraiment beaucoup. Sa vie, non, mais ce qu'elle ressentait à des moments dans ce que j'écrivais, oui. Donc c'est pour ça que ça a fait un tournant. Et juste après cette fanfiction, ou même je dirais pendant, J'ai ouvert ma page Facebook. Ma page Facebook a réuni plus de 1000 personnes. Encore une fois, aujourd'hui, 1000 personnes, c'est rien. Quand on voit d'autres personnes sur Internet, sincèrement, c'est rien. Mais, à l'époque, pour une page Facebook qui ne traitait que d'écriture, qui ne partageait rien sur des célébrités ou quoi, 1000 personnes qui lisent tes textes... Bon, en réalité, il n'y a pas 1000 personnes qui lisent, parce qu'il y a 1000 abonnés, mais... Il n'y a pas mille personnes qui lisent. Mais quand même, ça a beaucoup suscité d'interactions en ligne. Et il y a une partie de moi qui était un peu mitigée. En fait, j'étais entre l'euphorie, vraiment c'était trop cool, c'était chouette et tout, d'avoir autant de personnes qui lisent mes textes, qui aiment ce que j'écrivais. Et en même temps, il y avait un peu une peur. En mode, mais pourquoi ? Pourquoi tout le monde aime ce que j'écris ? Et si quelqu'un sait qui je suis et qui commence à partager ça pour mon entourage proche, si ça se sait, qu'est-ce qui va se passer ? Donc il y a vraiment eu un côté terrifiant. C'est aussi pour ça que j'écrivais sous pseudonyme, c'est pas pour rien. C'est parce que je ne voulais pas que les gens du lycée sachent ce que je faisais. Je ne voulais pas que ma famille sache ce que je faisais. Même si forcément c'était un ordinateur familial, donc tout le monde voyait bien dans ma famille que quand je me posais sur l'ordi, j'écrivais sur la note Windows, s'il vous plaît. Mais il y avait un côté très intime que je ne voulais pas partager et je ne voulais pas que ça se tâche. Et puis un jour, ça s'est su. Alors comment ça a commencé ? Ça a commencé doucement. J'étais à la fac et à la fac, on a le droit d'avoir des ordinateurs. dans les amphithéâtres et dans les cours pour pouvoir prendre des notes. Donc au début, je n'avais pas d'ordinateur, je prenais tout à la main. Je ne sais plus comment ça s'est passé, mais j'ai eu un ordinateur. J'ai pris un ordinateur pour aller à la fac. Et forcément, sur mon ordinateur, quand je m'emmerdais en cours, j'étais sur ma page Facebook et j'écrivais. Et puis je répondais aux messages, je répondais aux commentaires. J'étais active sur ma page. Et en fait, forcément, ce n'est pas quelque chose auquel j'ai pensé sur le coup, parce que je m'isolais beaucoup, Puis parce que j'étais qu'avec une personne dans mon... Dans l'amphithéâtre, j'avais qu'une de mes meilleures amies que vous entendrez dans d'autres podcasts, mais quelqu'un dans l'amphithéâtre avec qui j'étais juste en connaissance, juste un pote, a vu ma page et puis il a commencé à aller voir de son côté. Donc ça a commencé comme ça, et puis ensuite mes amis de la fac ont fini tous par savoir que j'avais une page Facebook, que j'écrivais, certains interagissaient avec mon contenu, d'autres me laissaient tranquille avec ça, en mode c'est ton univers, c'est ton échappatoire, c'est ton univers à toi, et donc on respecte ça et on n'intervient pas dedans. Après ça, j'ai commencé à parler avec, pas mon copain de l'époque, c'était pas mon copain mais... Bref, c'était quelqu'un avec qui j'étais très proche et j'ai commencé à évoquer des choses de mon passé, de mon enfance, des choses que je n'avais jamais dites, des choses qui me créent beaucoup de crises de spasmophilie, de tétanie et des choses que j'ai écrites. Voilà, j'en ai parlé avec lui puis ensuite je les ai écrites et je les ai partagées sur ma page Facebook et à savoir qu'en même temps j'avais un blog. Un blog dans lequel je partageais des écrits encore plus intimes que sur ma page. En fait, je crois qu'à partir du moment où j'ai su que ma page était entre guillemets découverte par quelques amis, je ne m'y sentais plus autant en sécurité pour certains de mes textes. Il y a des textes qui étaient beaucoup plus sombres et que je ne me voyais pas partager sur ma page Facebook, et donc je l'ai fait sur un blog. Un blog dont le nom évoquait... Je vais pas le donner là. Mais le nom évoquait en gros l'exutoire de mes sentiments. Et donc j'y mettais vraiment tout ce qui était extrêmement sombre, des choses que je voulais partager dans une intimité plus réduite. Et j'ai continué à gérer les deux de manière congruente, jusqu'à ce que ce que j'avais confié à mon ami d'époque, et que j'avais commencé à rédiger, soit découvert par ma famille. Voilà, et ça, ça a été une épreuve qui m'a paru insurmontable. Sincèrement, ça a été tellement difficile. Parce que c'était mon intimité qui était violée. C'était moi qu'on avait exposée sur une place publique pour être caillassée. Je ne sais pas comment expliquer autrement, mais en fait, mon écriture était tellement liée à mon intimité. C'était tellement mon univers, mon journal intime, ce dans quoi je me confiais. Et surtout, je m'y confiais de tout dans les choses qui se passaient dans ma famille. En fait, tout ce que je ressentais... étaient exprimés là-dessus. Et il n'y avait pas de filtre. Donc quand j'ai su que ma famille avait trouvé ça, avait lu mes textes, ceux de mon enfance, ceux de mon actualité, j'allais dire, mais en gros quand j'ai su qu'ils avaient lu les sujets, vraiment tout quoi, parce que j'écrivais sur tout. J'écrivais sur mes chagrins d'amour, j'écrivais sur le harcèlement scolaire, j'écrivais sur certains membres de ma famille un petit peu éloignés. mais aussi sur certains noms de ma famille proche. En fait, ouais, vraiment, ça a été... Mon intimité, elle a été violée. Et c'est pas concevable. Ça a fait une fracture dans ma famille. Ça a fait une fracture avec mes parents. Ça a fait une fracture aussi, dans une certaine façon, avec mon grand frère, avec ma grande sœur. Ça a fait une fracture. Ça a cassé quelque chose. Et surtout, ça a cassé ma plume. Ça a cassé mon écriture. Ça a été si violent. que j'ai voulu supprimer ma page Facebook. Ça a été si violent que j'ai voulu effacer tout ce que j'avais construit, j'ai voulu supprimer tout ce que j'avais écrit, j'ai voulu effacer qui j'étais. C'est dur de le dire comme ça et de le dire à voix haute, et je sais que certains membres de ma famille vont écouter ce podcast, et c'est pas pour leur faire du mal, c'est quelque chose que j'ai jamais exprimé auprès d'eux en vrai. C'est un truc que je leur ai jamais dit. Je leur ai jamais dit que pour moi, ils avaient été trop loin. Parce qu'en fait, ils sont pas tombés dessus en mode de manière inopportune. Ils sont pas tombés dessus par hasard sur une page Facebook, enfin une publication qui serait intervenue dans leur feed. Non. Ils ont cherché à trouver ma page Facebook et ils l'ont trouvée. Et c'est ça qui a été violent aussi pour moi. Mais je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé cette part de moi. Je leur ai jamais dit qu'ils ont brisé mon écriture. qu'ils ont brisé ma passion, qu'ils ont brisé ma confiance en ça. En fait, ça a eu une réaction ultra violente pour moi. Et pendant des mois, peut-être même des années, j'ai plus écrit. En fait, j'ai voulu supprimer cette page. Je sais pas pourquoi, ça n'a pas fonctionné. Mais on en s'en sent mieux, puisqu'aujourd'hui, j'ai pu vous lire en entrée de podcast un texte que j'ai écrit il y a des années. Et j'ai quand même encore ces textes-là, même si je ne les ai pas tous, même si j'ai perdu un disque dur, même si j'ai perdu mon blog. J'ai encore cette page Facebook et donc je peux encore trouver mes textes. Mais ce qu'il en ressort, c'est que c'est une passion qui m'a brûlé les ailes d'une certaine façon. En tout cas à ce moment-là. Donc ma page Facebook n'est plus avec mon pseudonyme d'époque. Maintenant c'est mon prénom, avec la première lettre de mon nom de famille. Et vraiment ce qu'ils ont pu à l'époque... Encore une fois, si jamais quelqu'un a été sur cette page et écoute ce podcast, mais sincèrement, ça me toucherait beaucoup, je serais curieuse de savoir. Mais bon voilà, c'est une passion qui m'a... Elle m'a apporté tellement de choses à une époque où j'en avais besoin, et ensuite elle m'a brisée. C'est pas l'écriture qui m'a brisée, c'est le fait d'avoir été découverte. C'est le fait d'avoir été découverte parce que mon anonymat me donnait une confiance et une puissance que je n'avais pas ailleurs, et qui me faisait beaucoup de bien dans mon quotidien. Et donc de perdre ça, ça a été violent. Encore une fois, ça a été très violent. Et puis, ensuite, je me suis mis avec mon conjoint actuel. Et il y a des choses que je n'étais pas prête à lui dire sur ma vie, sur mon passé. sur des choses que j'ai pu ressentir au cours de mes jeunes années. Et plutôt que d'essayer de lui en parler, je lui ai donné les textes. En fait je suis allée sur ma page Facebook, et je lui ai donné certains de mes textes, et je lui ai fait lire. Je lui ai demandé de ne pas chercher ma page, et de ne pas aller lire les textes que je n'étais pas prête à lui faire lire, et il a toujours respecté ça. Je pense qu'il y a une part de lui qui n'était pas non plus spécialement curieux pour aller voir l'étendue. de mon passé et de ce que j'ai pu ressentir. Il était plus dans le « j'attends que tu m'en parles » et le jour où tu m'en parleras, j'écouterai. Donc voilà, une passion pour l'écriture, ça a été quelque chose qui m'a apporté autant de positifs que de négatifs, même si quand même ça m'apportait beaucoup plus de bienfaits. J'ai pu écrire pour des amis, j'ai pu écrire pour moi-même, pour ma famille, à des moments clés de nos vies. J'ai une certaine fierté dans les textes quand même que j'ai pu écrire. Ça m'arrive d'aller en relire et de me dire putain merde c'est moi qui ai écrit ça. Mais pas dans le sens, toi j'ai écrit de la merde. Non, bien au contraire. Des fois je relis des trucs que j'ai écrits et je me dis mais waouh comment je faisais pour écrire des trucs aussi beaux. Et encore une fois c'est pas pour me jeter des fleurs. Et puis je pense qu'on est tous sensibles à l'écriture d'une façon différente. Il y a des gens qui vont lire un de mes textes et qui se sentiront ni proches ni touchés par ce que j'écris. Et puis d'autres qui comme moi quand ils vont relire un de mes textes vont se dire putain mais c'était incroyable en fait ce qu'elle écrivait. Et en fait c'est pas me vanter, c'est pas chercher à me mettre en avant, c'est juste reconnaître que ce que j'ai pu écrire dans le passé, aujourd'hui quand je le relis j'aime ça toujours autant. Et surtout je sais reconnaître quand même la force de l'écriture que j'avais à cette époque là. Il y a des gens qui décrivent comme ils ressentent et comme ils parlent. Et je crois que moi dans mon écriture c'est pas exactement ça, j'écris pas comme je parle. Moi j'ai tendance à beaucoup utiliser l'anaphore, j'aime beaucoup utiliser les répétitions pour appuyer un sujet, pour appuyer une émotion, pour appuyer un souvenir, pour appuyer un fait. Si jamais je viens à vous lire un jour le texte que j'ai fait pour mon grand-père, et pour vous parler de tout ce que j'ai ressenti suite à son décès, parce que ça a été quand même une grosse épreuve dans ma vie, peut-être que vous vous rendrez compte de ce que je veux dire par là. C'est quelque chose qui... Je trouve dans mon écriture ressort beaucoup, vraiment je pourrais vous en lire des tas de mes écrits, et vous vous rendriez compte que l'anaphore est ultra présente. Parce que mes émotions étaient tellement fortes et négatives à l'époque, que j'avais besoin je pense de ça pour appuyer et pour rendre tout ça beaucoup plus concret. Pour que les gens se rendent compte de ce que je traversais, et pour qu'ils se rendent compte de la douleur que j'avais en moi. A l'époque, il ne faut pas oublier que, encore une fois, je sortais du harcèlement scolaire, et même au départ j'y étais encore. En vrai quand j'ai commencé à écrire j'étais encore dedans. J'avais tellement besoin d'extérioriser tout ce que je ressentais lié à ça, lié aux conséquences que ça avait sur moi. Bah ouais je pense que l'anaphore ça a été une façon d'appuyer et de violenter les gens qui lisaient. Je voulais pas les violenter en mode j'ai pas envie de frapper les gens ou quoi. Mais les violenter dans leurs propres émotions. En fait j'avais besoin d'ancrer ma douleur chez les autres. Et je pense que cette utilisation de répétition ça servait à ça. Un peu comme un coup de marteau dans un clou. Un clou, on n'enfonce pas du premier coup. On a besoin de taper plusieurs fois sur le clou pour l'enfoncer complètement. Et je pense que cette utilisation, l'air de rien, c'est un peu ça. C'est un peu, je vais asséner et répéter jusqu'à ce que tu souffres autant que moi. Jusqu'à ce que tu comprennes ma douleur, que tu l'intègres et que tu interagisses avec elle. Et en vrai, l'écriture, elle m'a sauvée. L'écriture m'a sauvée dans une période de vie où j'étais tellement détruite. Et la preuve en est que j'ai beaucoup écrit quand j'étais mal, quand j'étais malheureuse, quand j'étais pas bien. Et à partir du moment où j'ai trouvé mon conjoint actuel, à partir du moment où j'ai commencé à être bien dans ma vie et à être heureuse. L'écriture, elle s'est un peu évaporée. Alors il y a eu plusieurs facteurs. Il y a eu, comme je vous l'ai dit, le fait que ma page Facebook, elle a été découverte par ma famille proche, mes parents, mon frère, ma soeur, voilà. Tout le monde y avait accès à ce que j'écrivais. Et ça, ça a détruit ma confiance. Donc je n'étais plus aussi disponible et libre pour écrire. Je ne pouvais pas partager ce que j'écrivais comme je le faisais avant. Je n'avais plus l'insouciance de partager ce que j'écrivais. Donc déjà, il y a eu une première rupture à ce moment-là qui m'a un peu éloignée de l'écriture, non pas que je n'en avais plus envie, Mais je n'étais plus en confiance. Et ensuite, le fait d'être heureuse. Le fait d'être heureuse, ça m'a retiré un besoin de partager quelque chose. Je ne sais pas comment l'exprimer. J'écrivais vraiment pour... Alors je sais que c'est beaucoup utilisé ce terme-là et je déteste ça, mais là pour le coup, je ne vois que ça pour vous expliquer, mais mettre des mots sur des mots. Mon écriture servait à ça. Et à partir du moment où je n'ai plus de mots, donc M-A-U-X, et bien mes mots, M-O-T-S, n'ont plus eu de sens. Enfin, c'est pas qu'ils n'avaient plus de sens, mais en vrai, c'est qu'ils n'avaient plus d'utilité, voilà, c'est plutôt ça. Ils n'avaient plus d'utilité puisque je n'en avais pas besoin pour exprimer des douleurs. Et je sais qu'aujourd'hui, quand je veux me lancer dans l'écriture, j'arrive toujours à écrire, évidemment, c'est une passion, et c'est quelque chose qui coule de source pour moi, et c'est une évidence. Donc quand je me mets dans l'écriture, j'y vais à 100%, j'y vais à 100%, et je délaisse tout. mais je sais que c'est plus aussi évident, c'est plus pareil. Je ne sais pas comment décrire ça, mais c'est plus pareil. J'ai l'impression que quand j'écris aujourd'hui, en étant heureuse, il y a beaucoup moins d'émotions qui vont traverser et atteindre et toucher les autres, en touchant les lecteurs. C'est très difficile de se dire j'écris en étant heureuse et du coup je touche moins de monde. Il y a une part de moi qui est frustrée de ça et du coup je ne me sens pas capable de continuer d'écrire à cause de ça. Il y a une part de moi qui se dit, c'est pas maintenant qu'il faut que j'écrive puisque je ne vais pas toucher les gens. Et pour moi, écrire c'est faire une résonance en l'autre, faire une résonance dans celui qui va lire. J'ai besoin que mon texte soit écouté plus que lu. Je sais pas comment expliquer ça. En fait j'ai besoin qu'il soit lu mais que les gens ils aient des émotions à travers lui. J'ai besoin que les gens ils écoutent mes émotions en lisant mon texte. J'ai besoin qu'ils s'approprient ça. J'ai besoin que les gens ils ressentent ce que j'ai pu ressentir. Et en tout cas, ça a été ça pendant des années. Et donc aujourd'hui, en étant heureuse, en écrivant des textes beaucoup plus joyeux, j'ai l'impression que c'est plus difficile de partager ces émotions-là. J'ai l'impression que les gens, ils vont pas ressentir ce que je ressens quand j'écris. Et c'est difficile, vraiment, pour moi ça a perdu du sens. Et je pense que c'est aussi pour ça que j'écris plus, au-delà du fait que je suis plus en confiance, que je ne suis plus aussi sereine qu'avant, parce que mes écrits ont toujours été couverts d'anonymat et... Et non pas pour que ma famille les lise, etc. Mais aujourd'hui, même si j'écris aujourd'hui, je pense que ma famille, ils le sauraient et ils le liraient. Et du coup, vraiment, il y a un truc, un blocage à ce niveau-là, de mon côté. Et c'est stupide, parce qu'en soi, ça y est, j'ai 30 ans. Pourquoi est-ce que je devrais m'empêcher de faire ce que j'aime avec des peurs stupides ? Parce que c'est ridicule d'avoir juste peur de ça. Mais c'est en disant que j'en prends conscience aussi, c'est que j'ai perdu... En fait, ce n'est pas que j'ai perdu ma passion. C'est pas que j'ai perdu le goût de l'écriture, c'est que j'ai perdu la confiance que j'avais à une époque et puis mes émotions ont changé entre temps. Déjà à l'époque quand j'écrivais c'était un besoin, je pense qu'aujourd'hui c'est pas un besoin, c'est juste la passion, c'est juste que j'aime ça, c'est pas un besoin d'écrire quelque chose comme à l'époque. A l'époque j'avais besoin d'écrire pour sortir mes émotions, aujourd'hui j'ai pas besoin d'écrire, j'aime écrire, j'en ai envie, des fois j'ai le temps, des fois j'ai pas le temps et je vais jongler en fonction de tout ça. Mais c'est très différent de ce que je faisais à l'époque. Et je pense qu'il n'y a pas la même fierté. À l'époque, quand j'écrivais, j'étais quand même suffisamment fière de mes textes, j'aimais ça, j'aimais partager, j'étais fière d'avoir des retours des gens. Je pense qu'aujourd'hui, si je venais à écrire, ça ne serait pas pour avoir un retour. Je pense que je n'aurais même pas l'attente d'avoir un retour, une validation ou quoi que ce soit. Mais il y a une part de moi qui aurait quand même toujours envie de toucher la personne en face, celle qui lit. Et puis de toute façon, encore une fois, il faut avoir le temps pour se plonger dans l'écriture, et c'est plus quelque chose que j'ai. En tout cas, je ne l'ai pas autant qu'avant, et je pense que je n'ai plus autant envie non plus qu'avant. J'aime toujours écrire, j'ai toujours des idées de romans. J'en ai parlé à mes meilleurs amis il n'y a pas longtemps, je leur ai expliqué, en fait il y a une trilogie que j'aimerais écrire, j'ai déjà tout, dans le sens où j'ai toutes les idées. Je suis marquée partout, j'ai un plan détaillé de tout le premier tome que je voudrais écrire. J'ai tout, mais j'ai tout depuis au moins dix ans. Ça fait 10 ans que j'ai tout. mais que je ne me lance pas. Ça fait dix ans que j'ai tout ce que je veux pour écrire mon roman, mais que je ne me lance pas. Et quand je leur en ai parlé, elles ont eu des réactions très... Mais Cindy, ça a l'air grave intéressant ton idée, je serai la première à lire, ça me chauffe trop. Alors ce n'était pas exactement les mots qu'elles ont eu, je ne me souviens plus, mais c'est vraiment en mode, ton idée elle est géniale, pourquoi tu ne le fais pas ? Et pourquoi je ne le fais pas ? Bah je ne sais pas, je ne sais pas. Mis à part que je n'ai pas le temps, enfin je pourrais le prendre le temps, en vrai. Mais je ne le prends pas parce que j'ai trop de choses à côté. J'ai mon activité salariée, j'ai mon activité d'auto-entreprise, j'ai ma vie avec mon conjoint, j'ai mes passions. En fait, j'ai tellement de passions aussi, il y a tellement de choses que j'aime faire que je ne prends plus assez de temps pour l'écriture. Donc voilà, tout ça pour parler de l'écriture et de mon expérience avec l'écriture et de ma passion qui a tourné autour de l'écriture. Je pense en vrai que je n'ai même pas détaillé toute ma passion, mais j'en ai fait un gros morceau quand même là. Il y a des choses, je suis sûre, que j'ai oublié de dire. Et en soi, j'en suis désolée. Mais c'est dur de se rappeler de tout et de réussir à faire le tour de tout ce que j'ai pu faire, de tout ce que j'ai pu écrire. Parce qu'en vrai, je parle des émotions négatives quand j'écris, etc. Mais j'avais écrit un texte pour une de mes meilleures amies à l'époque, et il n'est pas du tout négatif. J'en ai même fait plusieurs pour mes meilleures amies, mais ils ne sont pas négatifs ces textes-là, c'est des textes qui sont remplis d'amour. mais c'est dans notre intimité à toutes les trois c'est pas dans l'intimité publique encore que il y en a que j'ai publié sur ma page Facebook mais il y en a d'autres que je n'ai gardé que pour elle il y a un truc qui s'est rompu le jour où mes parents ont vu ma page Facebook et je pense que c'est ce qu'il y a de plus gros à retenir malheureusement ça a mis un peu un point final sur ma passion d'écriture je suis toujours passionnée encore une fois mais il y a quelque chose qui a été brisé voilà je ne sais même pas comment terminer ce podcast en vrai si ce n'est peut-être en vous lisant forcément un truc un peu plus joyeux que j'ai pu écrire à l'époque Ou même peut-être pas celui d'époque. Ouais, je vais vous lire un que je n'ai jamais partagé. Allez, c'est parti. C'est un texte qui a été dédié pour une personne. Je sais qu'elle va se reconnaître. Je ne sais même plus si je l'ai lu. Je crois que je lui avais envoyé. Et c'est un texte qui est resté du coup dans l'intimité d'elle et moi. C'était un texte pour une de mes meilleures amies. Et je suis à peu près sûre que je lui ai envoyé. Donc c'est juste qu'il sort de notre intimité. Pour vous. Voilà, je vous le livre. Comme quoi il y a des textes qui sont plus positifs que j'écris. J'écris encore, mais pas en ligne. Bah écoutez, je vous l'offre, et on verra ce que vous en direz. On verra ce que vous en direz, ce que vous en aurez ressenti. Et j'attends vos retours de toute façon, autant pour le podcast que pour le texte. Pour vous aussi, est-ce que vous êtes passionnés d'écriture ou non ? Qu'est-ce qui vous passionne dans la vie ? Encore une fois, il y en a d'autres de passion et j'en partagerai d'autres. Mais allez, c'est parti, on clôture avec ça. Lorsque je t'ai rencontrée, je n'étais plus réellement ouverte aux nouvelles rencontres. Je m'étais renfermée. Je ne me sentais plus capable de faire face aux déceptions. Ce que je finissais toujours par ressentir à cause des autres. Trop souvent persécutée, je n'avais plus confiance en l'être humain. Tu dis toujours que tu as vu quelque chose, que tu as misé sur moi. Ce que tu ne sais pas, c'est que j'ai misé sur toi également ce jour-là. Tu étais mon dernier espoir. Tu as bluffé alors que je faisais tapis. Le coup de la dernière chance. Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais lâchés la main. Tu as été présente lorsque j'ai été au plus mal, mais aussi dans mes meilleurs moments. Les rires, les larmes, les sourires, les crises. Tu as tout vécu à mes côtés. Merci. J'ai tout vécu à vos côtés, à Manon et à toi. Tu as toujours été farouchement déterminée à me sauver, à me vouloir heureuse et épanouie. Tu t'es accrochée, tu t'es battue contre moi pour moi, tu as agi comme une véritable amie. Une âme pure, pleine d'amour et de bonté, de bienveillance et de gentillesse. Tu m'as offert ce dont j'avais le plus besoin, ce que je me désirais le plus à ce moment-là, sans même le savoir, de l'acceptation et de l'amour. Tu m'as aimée et acceptée tout de suite telle que j'étais. Alors comment ne pas t'aimer en retour ? Quand on me pose des questions à ton sujet, ce que je réponds la plupart du temps c'est que Manon et toi vous êtes mes coups de foudre amicaux. J'explique combien tu es belle, pétillante, patiente, un peu brutasse sur les bords, mais d'une gentillesse indescriptible. Tu es ce petit bout de femme qui m'impressionne et m'inspire. J'aspire à être aussi forte et courageuse que toi. J'admire ton parcours de vie, ton envie de te battre pour être heureuse. Je te l'ai dit un jour, je serai toujours là pour t'aimer, les jours où tu n'es pas capable de t'aimer toi-même. Je serai toujours présente. pour croire en toi les jours où tu n'y parviens pas. Cependant, je serai toujours là pour te voir t'épanouir, te voir rire et être heureuse.

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