Description

Pour cet épisode... Je ne t'en dis pas plus, je te laisse écouter...

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Transcription

• Speaker #0

  Et si je te racontais comment j'ai eu ma première wig sur Kylie Jenner et en même temps sur Nicki Minaj, dans la foulée en fait. Mais bon, je te raconte et ça se trouve, je te raconterai tout le cheminement. Parce que souvent les gens pensent que c'est un coup de chance, t'as de la chance, il y a eu ceci. En fait, que ça a été simple. que ça a été super simple ou autre. Alors qu'avant, d'avoir ma première week sur Kylie Jenner, j'en ai eu des weeks sur d'autres personnes avant. Et ça a été un cheminement. En fait, ça a été une stratégie sans être une stratégie pour de vrai parce que ce sont des choses qui se sont faites naturellement. Mais que si tu reprends tout depuis le début, tu peux te dire que c'est stratégique. Stratégique comment ? En fait, je me suis rapprochée de sa glam team. Parce que très clairement, Kelly Jenner, tu ne l'approches pas. Sincèrement, Kelly Jenner, tu ne l'approches pas. Tu lui envoies un DM pour dire « au fait, je fais des perruques » . Elle ne va même pas aller voir tes DM, elle ne va même pas te calculer. Et en fait, la chose, c'est qu'avec le temps, j'ai réalisé que... En fait, il faut être proche des personnes qui sont proches des célébrités. Proche comment ? Ça peut être tout simplement, mais vraiment, et là, ça a été le cas pour Kylie Jenner. Ça a été en allant me former avec sa hairstyliste. C'était ça, en fait. C'était suivre, et je n'ai pas suivi qu'une formation, j'en ai suivi deux. Et dis-toi bien que pour être proche... de Tokyo Stylers à l'époque. Mais en fait, je m'étais déplacée jusqu'à New York, de Paris à New York. C'était même pas New York qu'il n'y avait plus de place à la formation de New York. Parce qu'en fait, je me rappelle, j'ai atterri à New York et la formation, je l'ai fait à Chicago. Et figure-toi que quand j'ai suivi cette formation, c'est-à-dire que tu vas à New York toute seule, tu atterris. Le vol de... Paris-New York est arrivé en retard, il me semble. Et après, j'avais raté le vol qui faisait New York-Chicago. J'ai dû payer un autre vol à New York avec une autre compagnie pour aller à Chicago. Dis-toi bien que ce jour-là, tout était contre moi dans le sens où, au moment où on est dans l'avion, l'avion ne décolle pas. Je ne sais pas ce qu'il y a. Tu sais quand il y a un souci dans les airs ailleurs et qu'on ne sait pas. Et l'avion est resté sur le tarmac. Et il y a une limite pour qu'un avion doive rester sur le tarmac. Et après, bam, c'est fini. Le vol, c'est fini pour tous les gens. En fait, le pilote, il venait, il expliquait. Je ne sais pas, il parle en américain. Je dis, oh purée, je vais rater ma formation, bordel. Je vais rater ma formation. C'est-à-dire que j'ai fait un pari. New York, New York, pour aller à Chicago. Et je vais rater la formation qui dure. qui dure juste un jour en fait. Donc, ce qui se passe, c'est que, ok, j'étais en panique dans l'avion, je me disais, oh purée, qu'est-ce qui se passe ? Quelle force ne veut pas que je sois là-bas ? Quelle force ne veut pas que je sois là-bas ? Et, en fait, dernière minute, l'avion décolle. Ok, l'avion décolle. J'avais choisi un hôtel, parce que, en fait... J'étais un peu une peureuse. Je ne sais pas où j'étais, je suis toujours une peureuse. Et l'hôtel, j'ai cherché un hôtel qui était dans une zone, parce que Chicago, on disait, Chicago, fais attention et tout, dans une zone qui était un petit peu, on va dire, tranquille, face à la rivière. Je ne sais pas si c'était une rivière ou autre, ou un lac à Chicago. Je ne sais pas, parce que Chicago, je ne l'ai vu qu'un... J'ai vu Chicago... J'ai atterri le soir, je suis partie à la formation le matin, le soir je suis retournée à l'hôtel, le lendemain j'ai quitté Chicago pour aller à New York, donc je n'ai rien vu de Chicago. Donc bref, j'avais pris, c'était le W, donc j'avais pris cet Ausha et je suis arrivée à cet hôtel et je suis arrivée le soir, donc je me suis couchée et tout. Et le lendemain matin... Je suis là, j'ai mon café à la main et tout, et je suis là devant et j'attends avec mon café mon Uber. J'ai commandé un Uber. Et il y a deux petits mecs qui viennent et tout, trop marrants, ils disent « Ouais, tu vas ? » Ils ont dit « Ouais » . Est-ce que tu vas à la formation de Tokyo Stylist ? J'ai dit oui. Et après, ils m'ont dit, t'es de leur team ? J'ai dit non. Parce qu'en fait, j'étais trop bien coiffée. Ah non, je m'étais bien coiffée et tout. Et ils me disent, on peut prendre le Uber avec toi. Donc, on prend le Uber ensemble. Mais franchement, tu connais pas les gens, tu rentres et figurez-vous, figure-toi parce que je te parle à toi, qu'un des coiffeurs qui était élève comme moi est devenu coiffeur de Lil' Kim, Queen B. C'est-à-dire que même demain, je vais une week sur Lil' Kim, même plusieurs fois, je dis oui. Bon bref, on en discutait, lui et moi et tout. Mais est-ce que tu réalises que même lui, à cette époque, on était arrivés en tant que petits élèves. Et on est là, cette formation et tout. Et voilà, en fait, je venais de Paris. Et à l'époque, quand tu viens d'ailleurs que les États-Unis, les gens étaient là, waouh ! Oh, you're from France, et nanana, et patati patata, et tout. Ils avaient toujours son petit lot de... You're from France ! Et je t'assure que... Là, maintenant, ça veut rien... Là, maintenant, c'est... Vas-y, il faut que tu viennes d'une autre planète, pour que les gens disent... Ah ouais ! Mais voilà, c'était ça. You're from France, et tout. Et en fait, je me souviens, ce jour-là, il y a eu la formation, qui s'était bien passée. En fait, Tokyo Style is très professionnel ou autre, mais à la fin de la formation, il s'est avéré que c'était le moment de partir parce que je pense que l'équipe devait partir. C'était Manager et Tokyo Style qui devaient partir parce que je crois que Kylie Jenner avait un shooting ou un tournage ou un truc dans un autre pays. Il fallait partir prendre l'avion, prendre un jet et tout. Il y a juste eu le temps de prendre des photos, des photos que tu prends en fin de formation et basta. Donc ok, je me dis, je l'ai approchée, sans vraiment l'approcher, j'ai eu ma photo, je vais mettre sur internet, me la péter et tout. Et en fait, je retourne à l'hôtel et tout. Et en fait, il s'avère qu'à l'hôtel, il y avait son bodyguard. C'est-à-dire que dans tous les hôtels qu'il y a à Chicago. tous les hôtels. Il y a combien d'hôtels à Chicago ? Combien d'hôtels ? Et bien dans cet Ausha, il y avait son bodyguard et son assistante qui n'étaient pas partis. Et en fait, j'ai sympathisé avec son assistante et son bodyguard. On était là, on a parlé, on a discuté. C'était le soir où tu es là, où tu prends un truc à manger, où tu prends un truc à boire, tu restes dans le lobby. Moi, pour ma part, j'étais... Je suis en mode prudente, je ne sors pas trop, je suis toute seule, je truque et tout. Et en fait, on a échangé. Tu sais, quand tu fais quoi ? Tu échanges les Instagram. En fait, tu échanges les Instagram, tu échanges les coordonnées. Et franchement, l'assistante, elle était hyper, hyper, hyper gentille de fou. Mais hyper gentille de fou. Donc voilà, après, tu es sur Instagram, vous vous likez, vous vous truquez et tout. Je lui dis merci pour ta gentillesse et tout. Je suis comme ça, j'ai envie de te faire plaisir et tout. Dis-moi à peu près c'est quoi ta taille en wig et envoie-moi ton adresse et tout. Et je lui ai envoyé une wig à l'assistante. Et je n'aime pas dire pourquoi l'assistante, elle s'appelle Mariam. Je lui ai envoyé une wig et tout. Et elle m'a dit c'est la meilleure wig qu'elle ait eue. Et cette wig lui a duré deux ans. Elle m'a dit que c'était la meilleure week que j'ai eue, et ceci et cela, et tout ça, tout ça. Bref, on est restés en contact. Et figure-toi que Tokyo Stylist avait une autre formation à Londres, mais plusieurs mois après, je ne sais pas combien de temps après. Et elle me fait un message, elle me dit, tu sais quoi, on est à Londres, on va venir à Londres et tout. Si tu veux réassister encore à la formation, te perfectionner, tu sais quoi, on te réserve une place et tout. J'étais là, je me dis, j'y vais, j'y vais pas. J'ai été. J'ai été. Et voilà. Même, bon, j'ai pris mon... Comment on appelle ça, là ? Le train, là, qui passe sous la manche. Ça s'appelle l'Eurostar. Et même, je suis arrivée en retard. Il m'avait gardé une petite place devant et tout, franchement. Et non, très sympathique. Et j'avais rencontré une coiffeuse... Une... une gérante de salon de coiffure française qui était hyper sympa on a ouais on avait on avait sympathisé mais voilà et Et bon, bref, et tout. Et après, tu vois, moi, je suis d'un naturel timide. On peut croire que je ne suis pas timide, mais je suis d'un naturel timide. Donc, en fait, le soir, je crois qu'il y a des gens qui étaient sortis. Et moi, je suis restée à l'hôtel. Et ce que j'ai fait, c'est que je suis descendue pour aller manger à l'hôtel. C'est le truc. Et là, c'est là que tu as Tokyo Style Ace et toute l'équipe qui est là. Et tu as... Parce que bon... J'étais un peu impressionnée par Tokyo Stylist parce que c'était le phénomène coiffure international autour de la perruque less wig. Alors que je crois que j'ai 10 ou 15 ans de plus, tu es là, tu es impressionnée alors que tu es une mama à côté. Comme on dit, je suis un peu la mama de la perruque en France. Et je suis là et j'étais assise à côté, il y avait l'assistante et il y avait le bodyguard. Et en fait, je dis mais comment, je kifferais pouvoir bosser ensemble et tout. Et puis le bodyguard me dit mais vas-y, vas-y, va parler, va. Je dis non. Après, il me dit t'as ramené des wigs là avec toi ? Je dis ouais. Il fait ben. ramène montre les lattes à ton occasion la tâton occasion on est là on va repartir vas-y vas-y et voilà comment l'aventuré a commencé tu as vu je laisse je laisse des des suspects voilà comment l'aventuré a commencé et ferait ça me fait réaliser qu'il ya toujours besoin de quelqu'un pour me dire bah vas-y vas-y vas-y fait le pour plein de choses même pour La fois où il a fallu que j'aille à Londres pour pouvoir délivrer la première Wigs qu'elle ait sur la tête de Kylie Jenner. Aussi quand il a fallu aussi que j'aille à Londres pour... D'ores c'était au même moment, pour la Wigs, pour la pub H&M, pour Nicki Minaj. En fait c'est... On m'a poussée et en fait ça m'énerve, j'aimerais pouvoir me pousser moi-même en fait, me dire vas-y Nana, vas-y, vas-y, pousse ton dos là, fonce. Et pareil, quand j'ai fait incroyable transformation pour la première fois, je crois que ma première réponse c'était je vais réfléchir. Et on m'a poussée, je sais pas, en fait c'est, tu vois parfois, tu penses que ton ennemi... C'est les autres, mais ton ennemi, c'est toi. C'est toi, cette petite voix qui dit non, non, non, je ne peux pas, je ne pourrais pas le faire, je ne suis pas assez forte. Non, et si ça se passe mal ? En fait, c'est cette voix qui m'a fait louper. Non, je ne vais pas dire que ça m'a fait louper des opportunités, parce que je pars du principe que quand une chose se fait, c'est qu'elle devait se faire. Parce que regarde, l'histoire de l'avion que j'ai loupé, que j'ai ceci, que j'ai cela, ça devait se faire. Et figure-toi, il s'est passé quoi la veille ? De la veille où j'ai pris l'avion pour aller à... Tu vois, regarde, je me mélange, mais là, on revient à Chicago. La veille où j'ai pris l'avion de faire le Paris-New York. Tu as vu le Paris-New York et après que j'allais faire le New York... Le New York à Chicago. Eh bien, en fait, c'était... La veille, c'était le 13 novembre. quand il y avait eu l'attentat au Bataclan. Et ce jour-là, la veille, c'est-à-dire le 13, très exactement, j'étais dans mon salon. J'étais dans mon salon, dans mon ancien salon qui était situé dans la rue Saint-Onge. Et j'étais avec une amie. Et en fait, je ne sais même pas, je bossais, je terminais des choses parce que... Je savais que je voyageais le lendemain le 14. Tu vois, en fait, la date, souvent on te demande où est-ce que tu étais à tel endroit. Et bien, ce jour-là, j'étais dans mon salon et c'était la nuit. Tu sais, la fille qui travaille H24. H24, la fille, elle travaille. Et bien, figure-toi. que ce jour-là, je ne sais pas pourquoi on a travaillé aussi tard, mais j'étais là, et j'étais avec une... Mais si je travaillais aussi tard, oui, je devais préparer des choses avant de partir. Et en fait, mon salon n'est pas proche du Bataclan, mais il n'était pas très loin. Et à côté, tu as des pubs, tu as des restos ou autre. Et en fait, je n'ai pas... Parfois, dans ta vie, il y a des souvenirs que tu essaies d'oublier. Mais je sais qu'on entendait des gens courir, crier et tout dans la rue, alors qu'on n'était pas vraiment à côté. Mais en fait, je pense que ça avait créé un vent de panique dans tout le quartier, en fait, dans tout le quartier de République, de proche République. Parce qu'à l'époque, j'étais entre République et Oberkampf, mais ce n'est qu'un détail. Et en fait... Et on a les gens qui nous appellent. Vous êtes où ? Tu fais quoi ? Je suis encore au salon. En fait, il faut rentrer chez toi. Il faut rentrer chez toi, ce qui est en train de se passer. Et en fait, avec ma copine, ça nous a grave rapprochés. Parce qu'on était vraiment... C'est quoi, panique, pleurer, avoir peur ? Parce qu'on entendait... Le rideau de fer était baissé. On ne savait pas ce qui se passait dehors. Alors que c'était juste des gens qui... qui était peut-être paniqué, qui revenait d'un autre endroit, qui a reçu un appel et qui courait. Je me rappelle, ce jour-là, on a pris ça. On s'est dit, on ne va pas rester là, ici. On ne sait pas ce qui se passe dans le quartier. Parce que ce jour-là, il s'est passé et le Bataclan, et il y avait eu le Stade de France, et il y avait aussi des... En fait, il s'était passé différentes choses. Donc, on est là, on est dans sa voiture, on est en panique et tout, donc on est là. Déjà bon, pour sortir du salon, tu sais quand tu montes un rideau de fer, c'est lent, c'est lent. Tu montes le rideau de fer, tu sors du salon, tu rabaisse le rideau de fer, tu pars, tu cours, tu trucs. Et voilà. Et en fait, le lendemain, je prenais l'avion pour aller faire ma formation. Et c'est maintenant que je me rappelle aussi pourquoi, dès que je disais je viens de France, les gens étaient là. Ce n'était pas aussi parce que je venais de France, France, Paris, la baguette, c'était ce qui s'était passé. C'est ce qui s'était passé juste un temps avant, parce que oui, j'ai décollé. Alors en fait, oui, ça s'est passé un vendredi, on se souvient que c'était un vendredi 13. C'est pour ça que le 13 m'est revenu comme ça. Ça s'est passé un vendredi, j'ai décollé le samedi 14, la formation était le dimanche. Parce que le temps, ouais, la formation était le dimanche quoi. Donc voilà. Tu vois, mes histoires, ça part d'un point, on ne sait pas où ça finit. Regarde, on finit sur une note très, très, très douloureuse pour notre pays. On a tous une personne qui connaît une personne qui était ou qui... Enfin bref, j'étais partie là pour être joyeuse dans cet épisode. J'étais partie pour vous raconter de l'anecdote et tout. Mais bon... Hein ? Mais promis, mon prochain épisode, j'aurai un script. Moi, allez, bisous. Et be careful what you wish for, cause you just might get it. D'accord ?