Speaker #0Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour à tous et bienvenue dans Question de Coach cette semaine. Ça fait trois ou quatre fois que je réenregistre cette introduction. Je vais vous dire, c'est certainement parce que ce sujet me tient particulièrement à cœur. Pourquoi ? Parce que c'est un sujet qui, moi, m'a touché énormément pendant de nombreuses années et je vois beaucoup de leaders, de managers, de dirigeants qui en souffrent également. Nous allons parler aujourd'hui du fameux, du familier syndrome de l'imposteur. Promis, je ne vais pas vous donner des citations à l'emporte-pièce que vous trouverez très bien sur TikTok, Instagram ou ailleurs. Aujourd'hui, nous allons aller dans l'analyse de... qu'est-ce que c'est que ce fameux syndrome de l'imposteur, d'où ça vient, et qu'est-ce qu'on peut faire pour pouvoir le réparer. Vous êtes dirigeant, vous êtes CEO, vous êtes leader, vous êtes manager, vous êtes censé être le capitaine solide du navire, et pourtant il va y avoir des vagues de doutes qui vont vous assaillir. Vous avez accumulé des preuves de votre compétence, de vos forces, de votre expertise, et pourtant vous avez cette... petite voix qui persiste à l'intérieur qui vous dit et si au fond tu n'étais qu'un imposteur et si au fond tu n'étais qu'un usurpateur quand est-ce qu'ils vont découvrir que tu n'es pas à la hauteur tu as eu de la chance jusqu'à présent jusqu'à temps est ce que ça va durer c'est ça qu'on appelle le syndrome de l'imposteur et c'est de ça dont on va parler aujourd'hui car ma question pour vous aujourd'hui la suivante Et si votre succès n'était pas un malentendu ? Aujourd'hui, on va dévoiler ce que le syndrome de l'imposteur cache vraiment chez les leaders d'exception tels que vous. Oui, vous, ici, qui m'écoutez aujourd'hui. Alors venez avec moi, pendant les 20 prochaines minutes, nous allons décrypter, définir et entamer le syndrome de l'imposteur. Pour vous donner une définition de ce fameux syndrome de l'imposteur d'abord, c'est finalement une incapacité chronique à réconcilier nos réussites avec la perception qu'on en a de nous-mêmes. Donc l'incapacité, pas seulement une fois mais chronique, donc quelque chose qui perdure dans le temps, à pouvoir intégrer nos propres réussites, nos forces, notre expertise et de pouvoir réconcilier ça avec une image forte que l'on a de nous-mêmes. Et donc on se retrouve avec des biais internes qui sont en dissonance entre la réalité de notre compétence et la perception que l'on a de soi-même qui est empreinte de doutes et aussi de narratifs négatifs. Donc vous avez finalement une dissociation. une dissonance entre ce que l'on est et la représentation que l'on a de nous-mêmes. C'est un peu comme quand vous regardez, je ne sais pas si vous avez été artiste ou athlète, vous avez des trophées, des médailles, et finalement vous n'y voyez que la révélation de compétences ou d'excellences qui sont pour vous, qui tombent sous le sens, ou alors vous allez vous dire, finalement j'ai eu de la chance. Ou alors on vous donne un poste dans une entreprise, vous devenez le manager ou le leader d'une équipe, et vous allez vous dire « oui, cette fois-ci, ça a marché, mais ça a été un travail d'équipe, ou j'ai eu de la chance, mais bientôt ils vont voir que je ne suis pas à la hauteur » . C'est cette dissonance, en fait, que l'on appelle le syndrome de l'imposteur. Le syndrome de l'imposteur, il n'y a que les bonnes personnes qui l'ont finalement, puisque si on est nécessairement une personne qui n'a pas de compétences ou très peu de compétences, on ne va pas parler de syndrome de l'imposteur, mais là finalement plutôt du syndrome du débutant, peut-être dans une nouvelle compétence. Ce qui est intéressant, c'est l'historique que l'on fait du syndrome de l'imposteur. Je trouve ça assez intéressant de voir que ce concept a été introduit. Plutôt récemment, puisque c'est la fin des années 70, des études qui avaient été menées par deux professeurs qui s'appellent Pauline Clance et Suzanne Himes, et qui en 78 ont fait le lien entre le syndrome de l'imposteur et les leaders féminins. Donc les femmes dans des positions de leadership qui souffraient de cette dissonance, de cette différente perception et de la réalité de leurs compétences. et si tu... directement lié à l'état féminin dans le leadership. On a découvert depuis, et je vous rassure tout de suite, que le syndrome de l'imposteur n'est pas propre au leader féminin ou n'est pas propre aux femmes de manière générale. Il y a autant d'hommes que de femmes qui peuvent souffrir du syndrome de l'imposteur. Mais en fait, dans les premières années, disons même les 20 premières années, comme beaucoup de freins de santé mentale, On a cru que c'était encore un concept réservé aux femmes. Et bien ce n'est pas du tout le cas, je vous rassure messieurs, vous pouvez totalement en bénéficier comme nous tous. Peut-être par contre, les femmes ont une proportion plus facile, ou une facilité d'accession à leurs émotions qui fait qu'elles vont l'exprimer plus favorablement, alors que les hommes vont avoir tendance peut-être à plus l'enterrer. Ce qui fait que finalement ce syndrome de l'imposteur, peut-être pendant longtemps, il a été plus symptomatique ou en tout cas plus visible chez les femmes que chez les hommes. Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il faut associer le syndrome de l'imposteur au succès. Parce que plus vous avancez, plus vous avez du succès, plus vous êtes performant, plus vous êtes visible en tant que gagnant, plus la peur d'être exposée en tant qu'imposteur, en tant qu'usurpateur va augmenter. Donc finalement, le syndrome de l'imposteur, il est directement lié au succès que l'on peut avoir et donc à cette dissonance que l'on a entre le succès, l'exposition, la visibilité augmentée que l'on peut acquérir, surtout quand on devient leader ou dirigeant, par rapport à l'image dégradée qu'on peut avoir de soi-même. Ce qui est aussi intéressant, et on l'observe beaucoup chez les leaders, c'est qu'il y a beaucoup de silence autour du syndrome de l'imposteur. Parce que le leader, par essence, voulant être fort et voulant être certain de mener sa mission de leadership et de dirigeant, va complètement passer sur silence ce syndrome et cet état de mal-être. Donc finalement, on peut observer que le syndrome de l'imposteur, que l'on connaît maintenant depuis surtout les 20 dernières années, il a été beaucoup plus illustré dans les 20 dernières années, on le retrouve autant chez les hommes que chez les femmes, et c'est vraiment un syndrome que l'on va trouver de plus en plus fréquemment au fur et à mesure que le succès des personnes augmente, puisqu'il est directement lié à la différenciation qu'il y a entre le succès que l'on peut expérimenter et l'image dégradée qu'on peut avoir de soi à l'intérieur. Et c'est cette dissonance en fait qui génère le syndrome de l'imposteur. Et plus le syndrome est fort, plus le silence devient également la norme. Et c'est comme ça que je me retrouve avec des leaders, hommes et femmes, en tant que coachés, qui viennent me voir avec ces doutes, avec ce silence, avec ces attentes, avec ces symptômes en fait de syndrome de l'imposteur. qu'ils n'ont jamais échangé avec personne d'autre. Et je dois dire qu'au cœur de mon coaching, il y a très souvent, peut-être pas en autonomie, mais en tout cas, c'est un syndrome qui va accompagner d'autres problématiques, et je le retrouve pratiquement dans tous les cas de coaching que je vais rencontrer chez les leaders, chez les managers, chez les dirigeants. Donc le sein... Drôme de l'imposteur, si vous le ressentez aujourd'hui, j'allais dire n'en faites pas une affaire personnelle, parce que véritablement... On va le reconnaître chez de très nombreux leaders. Et plus vous avez du succès, plus potentiellement vous pouvez en souffrir. Alors ceci étant dit, il y a une chose qui est importante à savoir, c'est que le syndrome de l'imposteur n'est pas uniforme. J'entends par là qu'il peut s'immiscer dans votre vie, malheureusement, par des symptômes qui peuvent être différents d'une personne à l'autre. En gros, il y a cinq grandes familles du syndrome de l'imposteur qui ont été mis en exergue dans une publication d'une docteure Valérie Young qui date d'il y a à peu près une quinzaine d'années. Donc vous voyez, c'est tout à fait récent. Je crois que c'était publié en 2010-2011. Des années de recherche du docteur Young lui ont démontré que ce syndrome de l'imposteur, chez les hommes comme chez les femmes d'ailleurs, ne se manifestait pas d'une simple... et seule manière. Vous avez cinq grandes familles. La première de ces familles du syndrome de l'imposteur, c'est le perfectionniste. Le perfectionniste, c'est quelqu'un qui va se concentrer sur la qualité de son travail et vraiment au point d'exiger la perfection en toutes circonstances. Et ce sont des personnes d'ailleurs qui, par peur de l'échec, même d'un échec très partiel, vont éviter la nouveauté, vont éviter d'explorer. Ce sont des personnes que l'on dit en anglais très... Risques adverses, qui n'aiment pas prendre des risques. Donc ça c'est la première famille, ce sont les perfectionnistes. Je peux vous dire que dans ma clientèle, il y en a beaucoup puisque les leaders sont souvent aussi des êtres perfectionnistes. C'est comme ça qu'ils sont arrivés dans leur position de management, bien souvent. La deuxième famille dans le syndrome de l'imposteur, ce sont les super-héros. Les super héros Ce sont les personnes qui cumulent les rôles avec lesquels ils essayent de jongler et qui vont les pousser à la limite du burn-out et de l'épuisement. Vous allez trouver le super-héros dans ces femmes, par exemple, qui veulent être la femme parfaite, la mère parfaite, l'épouse parfaite, la chef parfaite et qui accumulent comme ça des rôles dans leur vie qui font que... finalement elles vont s'épuiser à assumer tous ces rôles les uns accompagnés des autres ça c'est la deuxième famille c'est la famille des super héros la troisième famille c'est celle que je vais appeler les génies naturels alors les génies naturels pour vous expliquer ce sont ces gens qui quand ils n'ont pas de la facilité d'exécution Quand ils vont rencontrer une difficulté, ils vont le prendre directement comme un échec. Ce sont des personnes qui croient que quand les choses ne viennent pas facilement à eux, et qu'ils ne peuvent pas faire face à tout ce qui leur arrive, sont dans une situation d'échec, et donc ne vont pas aller au-delà de ce challenge. Et vont du coup décider d'arrêter, ou vont décider de se dire, je ne suis pas douée pour ça, par exemple, je n'ai pas la bosse des maths. Donc, je ne suis pas doué en maths, je ne serai jamais doué en maths. Et donc, ils vont s'arrêter en fait sur le chemin de la progression ou du développement. Ça, ce sont les syndromes de l'imposteur du génie naturel. C'était le troisième. Le quatrième, c'est le syndrome de l'imposteur des experts. Ce sont ces personnes qui essayent d'avoir toujours en préoccupation première de tout savoir et d'avoir... Toutes les réponses. Et ça aussi, de même que les perfectionnistes, ce sont des gens qu'on rencontre beaucoup dans des positions de leadership, dans des positions de management, parce que ce sont des personnes qui s'imaginent en étant manager, leader ou créateur de leur entreprise, qu'ils doivent avoir réponse à tout. Et inévitablement, on ne peut pas avoir toutes les réponses. Et quand ces personnes n'ont pas toutes les réponses, le syndrome de l'imposteur va se réveiller en elle. C'est le syndrome de l'imposteur de l'expert. Et le dernier, le syndrome de l'imposteur du soliste. Ces personnes qui travaillent beaucoup en solo et qui s'imaginent qu'ils doivent être capables de gérer tout, tout seuls et qu'avoir besoin d'aide, c'est le signe d'un échec. Donc, vous êtes peut-être reconnus dans un de ces profils. Vous avez le perfectionniste qui veut... systématiquement avoir la perfection à plus de 100% si c'était possible, les super-héros qui cumulent les rôles et la réussite voulue dans chacun de ces rôles, les génies naturels qui s'imaginent que quand tout ne vient pas facilement à eux, c'est qu'ils sont dans une situation d'échec. Les experts qui essayent de tout savoir sur leur domaine d'expertise et d'avoir réponse à tout. Et enfin les solistes qui s'imaginent qu'il va falloir tout gérer tout seul et qu'avoir besoin d'aide est un signe d'échec. Alors vous voyez, on se rend bien compte qu'il n'y a pas un seul type de syndrome de l'imposteur et peut-être que vous-même, l'un ou l'autre, voire peut-être l'un ou plusieurs de ces profils, ont raisonné avec vous et vous vous êtes peut-être reconnus. On se reconnaît aussi dans le syndrome de l'imposteur avec un besoin obsessionnel d'être validé par les autres. Quand on se demande continuellement, est-ce que je suis assez bon ? Quand on a beaucoup besoin de feedback et de feedback réconfortant, c'est aussi un signe comme ça qu'on peut être face au syndrome de l'imposteur. Ou alors vous avez de la procrastination active. C'est-à-dire que vous vous imaginez devoir être prêt à 110% avant d'oser faire quelque chose. C'était un peu moi il y a quelques minutes ici, je l'ai senti mon syndrome de l'imposteur, en me disant mais qui suis-je pour parler à mon audience de ce syndrome, quand moi-même j'en s'ouvre, et comment leur donner les meilleurs conseils, comment leur montrer ce que je sais sur le syndrome de l'imposteur, vous voyez à quel point nous tous on peut être face à ce syndrome de l'imposteur. Je le trouve aussi beaucoup ce symptôme de la minimisation systématique des succès. « Oh non, j'ai juste de la chance » ou « Non, c'est un travail d'équipe » . Quand vous vous entendez dire ça systématiquement, peut-être aussi vous avez du mal à assumer votre succès, votre succès personnel. Et puis il y a un symptôme un peu plus caché qui est le sentiment d'isolement que je retrouve beaucoup chez les leaders parce qu'ils sont de plus en plus isolés quand... On monte en hiérarchie, c'est personne ne comprend vraiment ce que je ressens. Personne ne sait vraiment le poids de ce succès et le poids de devoir toujours assurer d'être toujours le meilleur, d'être toujours prêt, d'être toujours parfait. Donc le sentiment d'isolement est aussi un des symptômes du syndrome de l'imposteur. Bien évidemment, vous avez des niveaux de gravité différents aussi dans le syndrome de l'imposteur. Vous pouvez avoir une gêne passagère, un syndrome léger. Vous pouvez avoir déjà un syndrome modéré, c'est-à-dire qu'il va avoir un impact sur votre prise de décision, mais vous pouvez aussi avoir bien sûr un niveau de gravité beaucoup plus sévère. Des personnes vont aller jusqu'à avoir de l'auto-sabotage, saboter leur carrière ou saboter leur développement. Certaines personnes vont même aller sur l'épuisement professionnel, qu'on appelle le burn-out. Donc vous voyez qu'il peut y avoir des niveaux de récurrence et des niveaux de gravité différentes. Regardez donc que le syndrome de l'imposteur, c'est quand même une bête curieuse à multifacette, puisqu'on a différents symptômes, on le repère de manière différente chez les uns, chez les autres. Vous avez différents profils d'imposteurs ou de syndrome de l'imposteur, on en a vu cinq entre nous, et puis vous avez des niveaux de gravité différents. Ce qui fait qu'il est difficile quelquefois, même quand on est... vraiment très fortement ancré dans le syndrome de l'imposteur, c'est difficile de se rendre compte qu'il est présent à nous. Et c'est ça qui en fait finalement un syndrome difficile à s'en débarrasser. Et la prise de conscience, finalement, ça va être certainement l'un des phénomènes déclencheurs qui va vous permettre de passer au-delà. Alors maintenant que vous et moi... on a bien entamé cette discussion sur le syndrome de l'imposteur et que vous avez une meilleure vue sur à quoi ça ressemble et comment ça se manifeste maintenant qu'est ce qu'on en fait c'est toujours la question et vous savez que moi j'aime beaucoup être pragmatique et vous donner quelques pistes de solutions alors bien évidemment c'est pas on a un podcast de 20 minutes que je vais vous débarrasser du syndrome de l'imposteur si c'était le cas moi même il ne se repondrait pas aussi facilement en au fur et à mesure que je vous parle aujourd'hui. Effectivement, moi-même, je suis en train de lutter actuellement contre ce fameux syndrome de l'imposteur au moment où je vous parle, ce qui est quand même le comble du comble, n'est-ce pas ? Là où je me suis attachée, cette fois-ci, c'est à vous trouver des solutions qui soient adaptées aux cinq types de syndromes dont on a parlé juste avant. On a parlé, par exemple, du perfectionniste. Pour le perfectionniste, et Je trouve que ce qui peut être vraiment intéressant et ce qui va vous aider, c'est de définir des critères réalistes de votre succès et de vous y tenir. Et c'est vraiment d'avoir une fixation d'objectifs que vous pouvez faire seul ou accompagné qui va vous aider à définir à quel moment vous considérez que vous avez de succès et donc de célébrer ce succès et de travailler sur l'acceptation de « c'est suffisamment bien » « it's good enough » au lieu de viser le parfait ou l'excellent ou la perfection, enfin ce sont des choses qui n'existent pas. Donc définir des critères de succès réalistes et utiliser des exercices de recadrage de nos attentes, c'est quelque chose qui aide énormément les personnes qui souffrent de syndrome de l'imposteur du côté perfectionniste. Pour ceux d'entre vous qui développent le syndrome de l'imposteur sous son format super expert, l'idée en fait c'est de développer une posture d'apprenant permanent. En gros, c'est l'idée de se dire que l'expertise absolue n'existe pas et que ce qui est intéressant et ce qui fait de vous un expert, c'est votre légitimité à apprendre. Et se dire que votre légitimité ne vient pas de votre savoir absolu, mais de votre faculté à continuer d'apprendre de manière permanente dans votre domaine d'expertise. Et ça va être de travailler sur La faculté, même l'aisance que vous pourrez avoir à dire, je ne sais pas, mais je suis en train d'apprendre. Je ne sais pas, encore. Peut-être, là vous pouvez faire un aparté et regarder le travail de Carole Dweck, D-W-E-C-K. Carole Dweck, si vous allez regarder son travail, vous faites un petit Google ou un petit YouTube, et vous allez voir ces vidéos. et aussi son excellent livre sur le growth mindset. Et le growth mindset, c'est exactement ce dont on est en train de parler ici. C'est l'idée de se dire que notre savoir n'est pas fini, il n'est pas fixe à notre naissance, mais que nous sommes en train en permanence de le créer. Et plus on est confortable à dire je ne sais pas pour le moment, je ne sais pas encore, mais je suis en train d'apprendre, plus nous sommes à l'aise pour... travailler dans ce format légitime d'apprenant, plus il va être facile d'être à l'aise dans notre expertise. Et donc, vous allez pouvoir structurer un plan de montée en compétences qui va vous permettre, en fait, de lâcher un petit peu cette pression que vous avez sur devoir être l'expert absolu. Donc, ce qui va être intéressant pour les personnes qui sont du syndrome de l'imposteur côté expertise, c'est d'être un expert. apprenant et non pas un expert fini dans une sorte d'expertise figée. Alors par la suite, vous vous rappelez, il y avait le solo, la personne qui aime travailler seule et qui est en autonomie voire en autarcie. Là, ces personnes-là, elles ont besoin évidemment de travailler sur la coopération, sur la délégation stratégique. Et il va falloir à ce moment-là déconstruire des croyances sur l'indépendance absolue, ce qui est forcément très difficile à faire tout seul. Et là, il va falloir demander une forme de soutien, que ce soit du peer coaching, de la co-vision, du feedback aussi est important, et aussi de donner du feedback et avoir vraiment une coopération structurée avec les personnes avec lesquelles on travaille autour de soi. Cette coopération... trouver ou retrouver, c'est ce qui va vraiment permettre de redéconstruire des croyances d'indépendance absolue, ce qui permet à ces personnes qui souhaitent toujours tout exercer de manière indépendante et en autonomie absolue, de pouvoir travailler en mode coopératif, avec du consensus, avec de la délégation, avec du feedback. Donc tous ces ressorts de management sont très importants à ce moment-là. Je vous cache pas que... Le faire tout seul par vous-même, c'est quelque chose qui est là, à ce moment-là, encore plus compliqué. Et là, si vous avez un mentor, un coach, quelqu'un de votre équipe ou un collègue qui va vous aider à mettre ça en place, c'est quelque chose qui va être extrêmement bénéfique aux personnes qui souffrent de ce fameux syndrome de l'imposteur en mode solo. Alors, vous aviez les autres qui étaient les super-héros, ceux qui accumulent les différents rôles et qui essayent d'exceller dans tous ces rôles. Là, il va falloir prioriser, remettre les priorités, remettre des priorités en face des valeurs ou des activités à haute valeur ajoutée, mais la valeur ajoutée par rapport aux valeurs intrinsèques que vous considérez être les vôtres. Par exemple, si l'une de vos valeurs est... Avoir du succès dans vos présentations, on va mettre l'accent sur des activités où vous allez avoir des interactions, de présentations, de prise de parole en public, etc. Et ça va être le rôle pour le moment que vous allez vous octroyer de manière prioritaire afin de le conforter. Si une très forte valeur pour le moment sur lequel vous voulez mettre l'accent, ça va être la vie de famille. On va dégager ensemble, par exemple, des priorités. dans votre calendrier pour être sûr que vous ayez des activités de haute valeur ajoutée dans votre vie de famille etc etc en gros quand vous avez un syndrome de l'imposteur qui est le cumul de tous ces rôles en mode super héros l'idée ça va être de remettre des priorités d'identifier et surtout de traiter des signes de surmenage de redéfinir surtout aussi le lien entre la performance et c'est l'action et l'activité. d'un côté et la valeur personnelle que l'on leur accorde de l'autre. Donc il y a ce lien entre eux, est-ce que ce que je suis en train de faire a une réelle valeur pour moi, ou pour l'équipe, à la rigueur aussi, ou est-ce que finalement je ne suis simplement qu'en train d'accumuler des rôles pour satisfaire un besoin d'activité sans aucune valeur personnelle réelle. Ça ce sont des activités que l'on peut faire en tant que... super héros et puis le dernier dont je vous ai parlé c'était le génie naturel alors pour le génie naturel là aussi on va faire référence à carol dweck et le groupe mindset où on va beaucoup retrouver les mêmes ressorts l'idée c'est de vraiment développer ce groupe mindset donc là l'état la mentalité de croissance plutôt que de performance va falloir réinstaurer un lien entre l'effort et la persévérance qui sont des signes de maîtrise plutôt que le résultat brut en tant que tel. Il va falloir plutôt célébrer les progrès et pas seulement les objectifs atteints. Donc l'idée, ce n'est pas seulement de manière abstraite de se dire c'est bien ou c'est pas bien, mais c'est de regarder les progrès, les efforts, la persévérance, la croissance qui a été réalisée afin de pouvoir juger finalement d'une réelle maîtrise ou pas et d'une réelle expertise ou pas. Je vais vous donner un exemple tout bête. On a tous eu des notes quand on était dans notre enfance. Si vous avez un jour ramené un 12 sur 20 et que la note précédente, c'était un 3 sur 20, forcément vous avez célébré le 12 sur 20 parce que vous célébrez le progrès de 9 points que vous réalisez en le 3 et le 12. Par contre, si la note d'avant, c'était 18 et que vous vous retrouvez avec un 12, vous voyez bien que vous n'avez pas la même appréhension de ce qui peut se passer. Donc quand on a affaire à un syndrome de l'imposteur, avec des personnes qui ont du mal à être dans la persévérance, parce qu'ils s'imaginent que si tout ne vient pas à eux naturellement, c'est qu'ils sont en position d'échec, on va revaloriser l'effort qui est fait pour passer de 3 à 4, de 4 à 5, de 5 à 6 et ainsi de suite. Jusqu'à 12 et puis peut-être un jour jusqu'à 16, 20 et encore plus. C'est ça en fait l'idée de normaliser la relation entre l'effort et la persévérance comme étant des signes de succès. Vous voyez quand on parle du syndrome de l'imposteur finalement, on ne parle pas que d'un seul type. de mécontentement mental, moi j'aime bien dire le mécontentement mental, parce que ce n'est pas vraiment une maladie mentale le syndrome de l'imposteur, d'ailleurs ce n'est pas classifié comme tel en psychologie, mais ce mécontentement mental, ce syndrome que l'on a là, il est tellement multifacette qu'il n'y a pas une seule solution pour satisfaire toute cette possibilité. Suivant ce que... Vous pouvez éprouver, si vous êtes plus dans une tendance perfectionniste, expert, solo, super-héros ou génie naturel, vous allez avoir des solutions ou des pistes de solutions qui vont être différentes. Peut-être une chose que j'ai envie de vous suggérer, quel que soit le type finalement de syndrome de l'imposteur que vous pouvez expérimenter, et surtout si le syndrome est assez léger, c'est de tenir un journal, un journal de preuve de vos compétences. Un journal c'est quoi ? C'est simplement, vous prenez un petit calepin d'un petit format, C'est intéressant de l'écrire à la main plutôt que sur un ordinateur parce que ça ancre plus facilement dans notre esprit quand on écrit à la main. Bref, vous prenez un petit calepin et tous les jours, vous tenez un journal des preuves de votre compétence. Et ça, c'est quelque chose de très intéressant parce que finalement, vous allez exercer votre cerveau à se rendre compte de vos succès. Et là que vous soyez perfectionniste, expert, super héros, génie naturel ou travailler en solo, c'est une solution finalement qui va vous aider dans tous ces cas de figure. Donc simplement tenir un petit journal de preuves de vos compétences et ça va vous aider à exercer votre œil, votre cerveau, à repérer ces preuves de compétences tout au long de votre journée. Ma recommandation ce serait que vous apportiez tous les jours Trois preuves de votre compétence. Alors on n'a pas besoin que ce soit non plus tous les jours un achèvement royal d'un projet, mais vous pouvez très bien avoir simplement aujourd'hui, tiens j'ai rédigé ce petit email à Christophe, je l'ai bien formulé, d'ailleurs il m'a répondu de manière tout à fait favorable, qui montre que j'avais bien tourné ma manière de poser ma question. Ça peut être par exemple une preuve de compétence. peut-être une autre preuve de compétence ça va être du feedback que vous avez reçu d'un client ou d'un de vos collègues ou tout simplement vous rentrez en voiture le soir et puis vous sentez un bon sentiment d'avoir achevé quelque chose d'intéressant et vous êtes content de vous cet auto coaching à travers le journal c'est quelque chose de très intéressant quand on a quand on est face au syndrome de l'imposteur par soi même parce que ça va exercer votre votre œil à voir des preuves de compétence tout au long de vos journées. Et puis je vous invite de temps en temps à retourner dans votre journal pour prendre conscience jour après jour des preuves de votre compétence. Bien évidemment, je ne saurais que trop vous recommander d'avoir un mentor, un collègue et encore mieux un coach à vos côtés pour pouvoir vous permettre de faire face. à ce manque de confiance et à ce syndrome de l'imposteur. Et puis si vous sentez véritablement que le syndrome de l'imposteur peut être véritablement sévère et serait accompagné d'une forme de dépression ou d'anxiété chronique, vraiment faites appel à un professionnel spécialisé, que ce soit un thérapeute ou un coach. Ils sauront vous orienter pour vraiment vous aider à repenser votre rapport à la réussite. Redéfinir vos critères internes de succès, redévelopper de la compassion envers vous-même et puis passer au-delà de ce syndrome de l'imposteur pour vous permettre de pleinement savourer vos succès. Alors voilà, on arrive déjà au bout de l'épisode d'aujourd'hui et vous voyez bien que ce syndrome de l'imposteur chez les leaders, chez les managers, chez les dirigeants, ce n'est pas un défaut de compétence. Au contraire, c'est souvent la conséquence de l'excellence, c'est souvent la conséquence de votre compétence qui est combinée à une très grande exigence personnelle qui va induire ce syndrome de l'imposteur. Se taire, se blâmer, se cacher, il est évident que ce ne sera pas la solution, mais au contraire, reconnaître cette part de doute en vous, lui donner un espace d'expression qui soit cadré, qui soit structuré. C'est souvent ce qui va ouvrir la voie à une nouvelle forme de leadership pour vous, un leadership qui sera plus aligné, plus authentique et aussi plus puissant. Si cet épisode vous a parlé, si vous vous êtes reconnu dans ma description du syndrome de l'imposteur multifacette, souvenez-vous, vous n'êtes pas seul. Déjà, moi aussi je suis passé par là, beaucoup de gens autour de vous, même si vous ne le savez pas, sont aussi passés par là. Vous n'êtes pas seul et surtout vous n'avez pas besoin d'attendre d'être parfait. pour être un leader légitime. Déjà la perfection, vous le savez, n'existe pas, donc n'attendez pas ça de vous non plus. N'attendez pas d'être parfait pour être le leader que vous êtes déjà. Votre vulnérabilité n'est pas une faiblesse. C'est ça qui va donner de la profondeur, de l'authenticité à votre leadership. C'est ça qui va vous permettre... de connecter avec les personnes autour de vous. Donc je vous encourage à en parler, à explorer, à faire aussi votre chemin. Et puis si vous souhaitez être accompagné sur ce chemin, n'oubliez pas que moi je suis là, comme tant d'autres coachs très compétents aussi autour de vous, qui pourront vous accompagner sur le chemin du syndrome de l'imposteur, qui va vous aider finalement à acquérir cette profondeur et cette authenticité dans votre leadership. En attendant, je vous souhaite simplement de prendre soin de vous et puis je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode de questions de coach. Et merci de m'avoir accompagné aujourd'hui avec bienveillance. J'ai beaucoup lutté pour faire cet épisode. Je l'ai enregistré un nombre de fois. J'ose même pas vous le dire. Vous voyez que finalement, le syndrome de l'imposteur, même les coachs, nous aussi, on l'a de temps en temps et c'est intéressant dans ces moments-là de pouvoir échanger. Donc vous savez quoi ? Eh bien aujourd'hui, je vous partage. Moi aussi, ça peut m'atteindre. Et maintenant que j'arrive au bout de cet épisode, finalement, je me sens mieux et je me sens mieux aussi d'avoir partagé ce moment avec vous. Merci de m'accompagner semaine après semaine. Si vous appréciez mes épisodes, surtout n'hésitez pas, mettez-moi des petits pouces en l'air ou des petits cœurs ou des petites étoiles suivant dans quelle plateforme vous vous situez. N'hésitez pas non plus à m'envoyer d'autres questions. Je me ferai... vraiment une joie d'y répondre semaine après semaine. La liste est longue encore, j'ai beaucoup de gens qui m'ont envoyé beaucoup de questions, donc j'en ai encore pour quelques épisodes à répondre à tout cela, mais n'hésitez pas, je serai toujours ravie de pouvoir être avec côté sur votre chemin d'un leadership plus authentique et plus profond. À très bientôt ! Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.