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Question de Coach

S1E5: Comment dire non sans culpabilité ni résistance

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31min |21/03/2025
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Description


Avez-vous déjà ressenti cette pression de dire oui alors que votre cœur dit non ? Dans cet épisode de Questions de Coach, j'explore une question cruciale : comment dire non sans culpabilité ni résistance. En tant que coach business, j'ai constaté que beaucoup de mes clients luttent avec cette problématique. Dire non est pourtant essentiel pour préserver son temps et son énergie. Pourtant, les normes culturelles, la peur du rejet et la culpabilité rendent cette tâche ardue.


Je vous invite à découvrir les mécanismes psychologiques derrière cette difficulté et à mettre en pratique des stratégies concrètes pour affirmer votre refus avec assurance. "Dire non n'est pas un acte de rejet, mais un acte d'affirmation de soi."


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour, c'est vendredi, c'est le jour de questions de coach. J'espère que vous avez passé une bonne semaine. Et moi, cette semaine, j'ai fait face à une question qui est assez récurrente chez mes coachés. Je ne pourrais même pas vous dire de qui elle vient tellement c'est une question qui vient souvent. Dans les problématiques qui me sont présentées, c'est comment dire non. Mais comment dire non sans culpabilité et comment dire non sans affronter de la résistance ? Parce que finalement, la plupart des personnes que je côtoie dans mes coachings, ce sont souvent des dirigeants, des managers, des leaders d'équipe, en fait, ils disent oui. Pourquoi ? Parce que s'ils disent non, ils ont peur de faire face à de la résistance. S'ils disent non... ils ont peur de faire face à leur propre sentiment de culpabilité. Donc la vraie question, c'est pas qu'ils ne savent pas dire non, c'est relativement facile, c'est comment assumer en fait ce non après face à de la résistance de la personne qui vous avait demandé de faire quelque chose, ou comment dire non sans avoir après le sentiment de culpabilité qui viendra vous hanter. Alors, dans tous les épisodes, on se pose la question, mais bien évidemment... C'est important de pouvoir dire non et vous savez exactement pourquoi, parce que ça vous aide à préserver votre temps, ça vous aide à préserver votre énergie, ça vous aide à respecter vos priorités, mais on est tous au courant que c'est extrêmement difficile dans certains cas de pouvoir dire non sans chambouler tout son terrain énergétique, mais en même temps on est bien obligé de faire la place à ce que nous demande notre chef. ou le département d'à côté et puis ça peut être aussi quelquefois notre conjoint nos enfants ou d'autres choses donc pourquoi c'est important ça paraît évident pourquoi c'est difficile de dire non c'est la première chose qu'on va explorer la deuxième chose qu'on va regarder ce sont les mécanismes de psychologie qui sont en jeu parce qu'il ya beaucoup de choses en fait qui sont attachés la difficulté de dire non Bien entendu, on va aller un petit peu en surface parce qu'on pourrait écrire des livres et des livres là-dessus, mais on va déjà un petit peu aller explorer les mécanismes psychologiques qui se déroulent quand vous essayez de dire non et que c'est difficile. Et puis surtout, vous me connaissez, après avoir pris notre envol, on va atterrir en douceur sur des stratégies concrètes qui vous aideront à dire non avec assurance, sans culpabilité ni résistance. Alors c'est parti ! Déjà, pourquoi dire non ? C'est difficile. Trois choses. La première chose, c'est le poids de la culture et des normes sociables. Il est évitant que les uns comme les autres, qu'on soit homme ou femme, là je ne vais pas aller dans cette dichotomie-là, mais il est assez évident qu'on a tous été éduqués pour être serviables et éviter de décevoir. Donc culturellement, socialement, dire non déjà. C'est quelque chose qui n'est pas forcément bien vu quand on est enfant. Et vous aussi peut-être que vous avez eu des petits-enfants comme moi à un moment, bon les miennes elles sont grandes maintenant, mais vous savez que chez les enfants il y a la fameuse phase du non. Quoi que vous leur présentiez, ils se mettent à dire non tout le temps, et ça, ça se déroule à peu près quand ils ont deux ans, deux ans et demi, trois ans. Et nous on fait tout en tant que parents. pour les aider finalement à dire oui en leur disant que dire non, ce n'est pas forcément bien. On se rend compte que déjà là, dans notre éducation, la manière dont on éduque nos enfants, finalement, dire non, socialement, on essaye de leur faire éviter. Et bien ça, c'est ce poids culturel, c'est ce poids social, le poids de la norme sociale, à contre-inval, finalement, avec nous, tout le reste de ces années qui font que dire non, c'est difficile. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, qui est peut-être aussi plus ancrée même au cœur de l'humain, c'est la peur du rejet, la peur du conflit. Notre cerveau... Voyez-vous, au sein de notre cerveau, il y a un organe qu'on appelle l'amidale. Et l'amidale, en fait, perçoit le refus comme une menace pour notre appartenance sociale. Et c'est ça qui active, en fait, une réponse émotionnelle forte. L'amidale, c'est une forme de structure cérébrale qui est située, en fait, dans la profondeur de votre cerveau, dans le système qu'on appelle le système limbique. Et cette amidale, elle joue un rôle clé dans la gestion des émotions. Et notamment... dans la gestion de la peur et dans la gestion de l'anxiété. L'amidale, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle détecte en fait une menace et elle déclenche une réaction de stress qui va nous pousser à éviter le conflit et à dire oui par réflexe. Vous vous rappelez cette fight, flight, freeze dont on parlait la semaine dernière ? C'est de ça aussi dont on est en train de parler. C'est cette amidale qui va déclencher la réaction de stress et qui va nous pousser finalement dans l'évitement. ... Et au lieu d'aller au conflit et de dire non, par réflexe, on va préférer dire oui. Cette réaction provient d'un héritage évolutif très très profond où l'exclusion du groupe signifiait un danger pour la survie. Je ne vais pas vous faire un cours d'anthropologie, mais il est évident que par le passé, dire non et s'exclure finalement d'un groupe pouvait véritablement signifier un danger de mort. Donc aujourd'hui, quand on s'exclut, c'est-à-dire quand on dit non à quelque chose, surtout quand c'est un groupe, aujourd'hui encore, notre cerveau limbique, notre amygdale, il interprète ce simple refus comme un risque de rejet, ce risque de rejet qui déclenche un stress et ce stress, en fait, qui nous conduit très rapidement à avoir une sorte de réflexe qui va nous pousser plutôt à dire oui que dire non. Si vous regardez les études en neurosciences sociales, Quelque chose, bon, je vous déconseille la lecture trop prolongée parce qu'effectivement ça peut être un peu sec, mais c'est quand même très intéressant de s'intéresser à ce phénomène de peur et ce phénomène de peur qui peut être atténué en renforçant un sentiment de sécurité interneur en pratiquant une forme d'assertivité. Là, je ne vais pas aller trop vite vers la solution. Ce qui est intéressant de voir là déjà, c'est que pour dire non, c'est difficile, par peur aussi. du rejet et du conflit. La troisième chose qui nous rend la vie difficile quand on veut dire non, en dehors du poids de la culture, des normes sociales, et puis de la peur du rejet et du conflit, c'est la culpabilité, le syndrome du bon élève ou de la bonne élève, qui nous fait que dire non peut activer des croyances limitantes qui nous disent « tu n'es qu'un égoïste, tu n'es qu'une égoïste, quelles sont tes valeurs, tu dois être serviable » . Et donc du coup, ce sentiment de culpabilité aussi vient de ce syndrome du bon élève et c'est quelque chose que je rencontre énormément chez les leaders d'équipe. Il y a un courant de leadership qu'on appelle le servant leadership, donc le leadership serviable, le leader au service de son équipe, qui fait que finalement dire non, c'est aller à l'encontre d'une forme de croyance limitante où le manager, le leader d'équipe, va tout faire pour être au service de son équipe et se mettre ainsi en retrait. Donc ça va être intéressant de voir vous, quel est votre réflexe en fait quand vous dites non, est-ce que vous percevez que c'est plutôt le poids de la culture, les normes sociales, votre éducation en fait, qui vous pousse à éviter de décevoir, est-ce que c'est plutôt la peur du rejet, la peur du conflit, est-ce que c'est plutôt le syndrome du bon élève, de la bonne élève, le syndrome du servant leader qui vous pousse en fait à dire oui et surtout à dire oui plutôt aux membres de votre équipe. Alors des mécanismes psychologiques maintenant qui interviennent au moment où on est en train de dire non et qui nous poussent finalement à dire oui et pas finalement refuser ce qui nous est proposé ou ce qui nous est demandé. J'ai envie d'adresser trois choses ici. Le premier, c'est ce qu'on appelle le faux mot. F-O-M-O, en anglais ça signifie The Fear of Missing Out. Donc c'est la peur de manquer, de manquer une opportunité, ou la peur de ne pas être inclus. Il y a une notion d'effet de rareté. Notre cerveau, il est vraiment câblé pour valoriser ce qui est limité, et notre cerveau va nous dire, attention, tu vas rater une opportunité, soit d'être serviable, soit une opportunité de te faire bien voir, d'être bien noté. Donc la peur de manquer une opportunité va faire que ce mécanisme psychologique va nous pousser à plutôt dire oui pour être sûr de ne pas louper cet effet de rareté. Première chose. Le deuxième, c'est le biais de conformité. D'avoir cette tendance à dire oui pour ne pas nous démarquer. Parce qu'il est vrai que si, par exemple, vous êtes l'un des managers parmi un département, que les autres disent oui et approuvent, et que vous vous trouvez dans une position d'opposition, justement, où vous dites non, votre biais de conformité, finalement, va être vraiment mis à mal parce que nous avons plutôt tendance à dire oui. pour ne pas nous démarquer du reste du groupe. Ça, c'est un deuxième mécanisme psychologique qui peut évidemment jouer au moment où on a besoin de dire non et d'être dans une position de refus. Et puis, forcément, il va y avoir l'impact du stress, c'est-à-dire que quand on dit non, ça génère un stress, et sous cette pression, on a finalement plus de mal à poser des limites, on a plus de mal à raisonner, parce que notre cerveau limbique Comme on le disait avec l'amidale tout à l'heure, il va reprendre le dessus par rapport à notre cortex préfrontal, celui qui réfléchit. Donc finalement, on va atterrir dans un système où raisonner, poser des limites, avoir une argumentation sous stress, c'est de plus en plus difficile. Parce que le stress a un effet réducteur du raisonnement. Du coup, dire non et devoir l'argumenter. C'est encore plus difficile quand le stress est généré. Donc on voit des mécanismes psychologiques, l'effet de rareté, le faux mot, la peur de manquer l'opportunité, le biais de conformité, l'impact du stress, ce sont aussi des mécanismes qui nous empêchent finalement de pouvoir dire non. Et je vous redonne un outil pratique, on l'a vu la semaine dernière, c'est la pause mentale. C'est avant de répondre, de reprendre quelques secondes pour respirer, pour réévaluer. pour descendre l'impact du stress, ce temps de respiration qui est de 3 à 6 secondes, allez, mettez 10 secondes si vous êtes vraiment très stressé, ça en fait, ça coupe l'effet du cortisol, cette hormone du stress qui nous permet, pas forcément en 5 secondes, mais qui nous permet quand même de calmer très fortement l'impact du stress et de remettre en route notre cortex préfrontal qui nous permet d'avoir à nouveau de l'argumentation et de pouvoir adresser ce qui est en train de se passer. Donc quand vous voyez en fait que ce phénomène psychologique du stress vient impacter votre capacité de dire non, prenez un temps pour vous, prenez le temps de régénérer votre énergie mentale pour pouvoir faire face à ce que vous devez faire maintenant, qui est comment dire non. Alors comment dire non, il y a un truc qui est... complètement intuitif dans comment dire non et c'est peut-être un truc que j'ai pris à l'école d'avocats dans le temps il ya très très longtemps mais c'est d'abord dire oui alors on va pas dire oui oui mais en fait c'est d'ouvrir déjà votre esprit à la possibilité de dire oui ok et c'est de dire est ce que j'ai bien compris ce que tu me demandes parce que vous seriez étonné quelquefois surtout quand on est dans un moment de stress comme on l'a expliqué tout à l'heure Quand on est dans un moment de stress, on a tendance à ne plus pouvoir raisonner. Et donc du coup, on va déjà dans l'opposition et des fois on aura mal compris la demande. Donc la première chose en fait, c'est déjà d'ouvrir l'esprit sur qu'est-ce que tu es exactement en train de me demander et de clarifier qu'on a bien compris la demande et qu'a priori, c'est une demande qui est acceptable. Cependant, et là ce sera le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. Mais d'abord avec clarté, ok ? Donc le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. La clarté, c'est il faut dire le mot « non » . Ça paraît un petit peu idiot quand on le dit, dire non, c'est d'abord dire non. Mais c'est important que la personne que vous avez en face de vous, et vous leur devez bien ça, Vous leur devez la clarté de votre refus. Je comprends que c'est important pour toi, donc j'ai compris ta demande, je valide que j'ai bien compris, mais non, je ne suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Non, je suis désolée, je ne peux pas le faire cette semaine. Non, je ne peux pas le faire maintenant. Mais le mot « non » est important parce qu'il permet en fait de clarifier exactement votre position et tout en étant bienveillant, c'est-à-dire je comprends, cependant non. Je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Et là, vous utilisez aussi l'explication. Là, c'est le moment aussi de dire pourquoi. Et là, il y a un phénomène qui est assez intéressant, c'est que pour savoir pourquoi... vous devez le savoir c'est à dire ça paraît que il n'y a que des évidences dans cet épisode d'aujourd'hui mais savoir pourquoi on dit non c'est savoir à quoi on dit oui et ça ça va devenir intéressant parce que ça va contrecarrer aussi tous les phénomènes psychologiques le fameux faux mot ou les autres épisodes psychologique que l'on a dit les épisodes de stress parce que quand on se rappelle intérieurement que quand on dit non à quelqu'un, c'est pour dire oui à quelque chose d'important, ça nous permet aussi de retrouver un mouvement mental qui est positif, et où on n'est plus dans l'opposition. Je vais te dire non sur ce que tu me demandes de faire, tu me demandes maintenant de terminer le rapport, je suis désolée, je comprends que c'est important pour toi, je ne peux pas m'engager à le faire, parce qu'il sera fait dans des mauvaises conditions, vu que la priorité de maintenant... c'est de terminer telle ou telle autre chose. Parce que nos priorités étaient claires, et là c'est un grand parce que, parce qu'il faut que les priorités soient claires, ça permet d'affirmer qu'est-ce qui est possible ou qu'est-ce qui n'est pas possible de faire. Et là vous voyez que pouvoir dire non, ce n'est pas quelque chose qui se fait seulement dans l'instant, c'est quelque chose que je dois aussi pouvoir préparer. Et comment préparer de... réordonner ou pas ses priorités, c'est déjà d'avoir des priorités. Et ça, je suis sûre qu'on y reviendra dans un épisode ou dans l'autre, parce que dire non, c'est dire oui à autre chose d'important, mais pour cela, il faut savoir qu'est-ce qui est important dans nos priorités et comment les valoriser et comment défendre ce point de vue-là envers quelqu'un qui vient vous adresser ou qui vient essayer de vous donner d'autres priorités que les vôtres. Donc dire non, c'est d'abord... Dire oui à la possibilité, oui je comprends ce que tu es en train de me demander, c'est exprimer son reflux clairement, non, parce que, je le dis avec bienveillance, je le dis avec respect, mais je m'appuie aussi sur les objectifs, sur les valeurs, sur les priorités qui me permettent en fait de dire, ça c'est plus important que ce que tu es en train de me demander pour telle et telle raison. Si vous ne savez pas à ce moment-là... Pourquoi vous dites non ? Il va falloir faire un stop. Soit parce que vous avez besoin de consulter, soit parce que vous avez besoin de réordonner vos idées. Et c'est OK aussi à la personne de lui dire, écoute, laisse-moi un petit peu réordonner mon agenda et mes priorités. Je ne peux pas m'engager réellement, mais je vais voir ce qu'il est possible de faire. Donne-moi cinq minutes, donne-moi dix minutes. Laisse-moi réordonner si possible mon agenda. Si ce n'est pas possible, je te le dirai tout de suite. Ça c'est aussi une possibilité, parce que dans l'instant, quelquefois, on a du mal à réévaluer l'importance de ce qu'on est en train de nous demander par rapport aux priorités qui avaient déjà été fixées. Et on a l'impression qu'il faut répondre dans la seconde, oui ou non, et après avoir dit oui ou non, on se dit, ah mince, j'aurais dû dire autrement, j'aurais dû dire autre chose. Parce qu'on n'a pas eu la présence d'esprit. Parce que sous stress, cette présence d'esprit, vous l'avez compris maintenant, elle s'efface un petit peu devant le stress qu'on peut avoir qui occupe notre espace mental. Donc si vous n'êtes pas prêt à savoir pourquoi vous dites non, mais que vous sentez bien que ça va être quand même difficile, réordonner votre pensée et vos arguments, c'est aussi quelque chose sur lequel vous pouvez vous arrêter. Ce qui avait ensuite intéressant... C'est d'offrir une alternative, si vous pouvez, à la personne. Je ne peux pas cette semaine, mais je peux t'aider à trouver une autre solution. Ça peut être la semaine prochaine. Ou est-ce qu'on peut réduire l'ampleur de ce que tu me demandes ? Est-ce que je peux fournir déjà 20% maintenant, 80% la semaine suivante ? Est-ce que je peux demander à Bernadette de t'aider ? Etc. Offrir des alternatives, vous l'avez compris, c'est quelque chose, si possible, et si vous savez le faire. qui va forcément aider la personne en face et qui va forcément aussi vous, vous aider à vous dédouaner de la demande qui vient de se faire. Enfin, vous savez que votre langage corporel va aussi parler pour vous. C'est-à-dire qu'il va falloir que votre voix soit posée, que votre posture soit ouverte, que votre regard soit assuré. Ce sont des éléments de langage corporel qui vont vous aider à formuler votre refus avec une forme d'assertivité. Et c'est cette assertivité qui va vous aider. à affirmer votre nom et qui va en quelque sorte empêcher la personne que vous avez en face de revenir et de vous opposer de la résistance véritablement. Donc si vous avez une voix qui est posée, si vous avez un regard qui est assuré, si vous restez ouvert et pourquoi pas continuer à sourire, on peut dire non avec le sourire, mais en étant posé, forcément votre impact, l'impact de votre formulation va vous aider. à gagner en assertivité et va vous aider en fait à faire voir à la personne en face de vous que non, c'est non, et que vous êtes solide sur vos fondations et que cette personne ne va pas pouvoir, en opposant un peu de résistance, vous faire changer d'avis. J'ai eu récemment un coaching avec une dirigeante dans un département juridique, dans une très grande société d'assurance. Elle me disait, j'ai un problème, c'est que... les gens viennent toujours me voir avec des problèmes, ce qui est normal, je suis la directrice juridique, donc ça à la rigueur, mais si je leur oppose un refus, ils reviennent et puis ils me demandent tout le temps la même chose et ils finissent par me harceler. Je lui dis, mais à ce moment-là, on va l'appeler Bernadette, à ce moment-là, Bernadette, qu'est-ce que tu fais ? Ils viennent une fois, je les renvoie. Ils viennent deux fois, je les renvoie. Ils viennent trois fois. Au bout d'un moment, elle finit par céder. Et vous voyez ce qui se passe en fait dans ce moment-là. Si finalement Bernadette finit par céder, les collaborateurs de Bernadette ou les personnes qui travaillent avec elle connaissent la méthode. Il suffit d'insister une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, et elle va finir par céder. Et en plus, son affirmation dans son langage corporel est de moins en moins forte. Donc les personnes, ça exactement... où elles en sont un petit peu sur l'échelle du refus, c'est-à-dire qu'au départ, elles opposent un refus assez net, et puis au fur et à mesure que le temps passe, elles finissent par craquer. C'est un petit peu comme les enfants, vous savez, quand ils vous demandent un bonbon à la caisse chez Auchan. Voilà, c'est pareil. On finit des fois par craquer, et bien ils savent très bien la méthode, et ils s'engouffrent dans la brèche. Et là, ce qu'il faut utiliser comme méthodologie à ce moment-là, c'est ce que j'appelle le disque rillé, la méthode du disque rillé. Vous allez avoir l'impression de répéter tout le temps la même chose, mais c'est exactement ce qu'il faut faire. Une fois que vous avez pris votre décision de refus, si la personne ne vient pas avec des contre-arguments ou si la situation n'a pas changé, c'est-à-dire s'il n'y a pas un revirement qui s'est opéré entre le moment où la demande a été faite la première fois, et la personne revient la deuxième troisième ou quatrième fois il va falloir simplement répéter calmement la même réponse même si votre interlocuteur insiste une fois deux fois trois fois quatre fois parce que si vous finissez par céder si vous finissez par craquer cette brèche là la personne va l'ouvrir de plus en plus souvent parce qu'elle va savoir exactement ce qu'il faut faire pour vous faire craquer et pour vous ce sera de plus en plus difficile finalement, d'affirmer votre refus. Donc il va falloir un petit peu vous entraîner, peut-être sur des problématiques qui ne sont pas si importantes, à dire non à voix haute, avec une posture ouverte, avec une voix posée, avec un regard assuré, avec un langage corporel ancré, avec une formulation qui soit appropriée, pour que vous n'invitiez pas votre interlocuteur. à revenir vous challenger en fait sur la question ou sur ce qu'il vous a demandé. Donc, utilisez la méthode du disque rayé. Donc voilà, comment on dit non avec assurance ? Au départ, on a une posture. ouverte on accueille la demande on essaye de la comprendre de la préciser de gagner de la clarté au début et ne pas se laisser embrigader dans un refus trop tôt parce que finalement il faut d'abord comprendre exactement ce que veut la personne lui donner de l'important je comprends que c'est important pour toi ce que tu me demandes sinon les gens viendraient pas vous voir si c'était pas important pour eux je comprends que c'est important pour toi mais non Et là, vous formulez bien le nom. Je suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci parce que... Et là, il va falloir être très clair sur vos priorités, vos valeurs, vos objectifs et avoir une affirmation de vous-même et un langage corporel aligné pour éviter à la personne de revenir. Et si la personne revient, surtout, la méthode du disque rayé, vous répétez calmement toujours la même chose pour être sûr qu'il ne va pas revenir. deuxième, troisième, quatrième fois et vous faire craquer. Bon, il y a l'autre côté maintenant de la question, parce que générer de la résistance, c'est une des problématiques de pourquoi on ne dit pas non. La deuxième problématique, c'est la culpabilité. Et là, je vous invite en fait à transformer la culpabilité en puissance. Il faut comprendre en fait... que le sentiment de culpabilité c'est un signal ok comme toutes les émotions d'ailleurs les émotions étaient étymologiquement une émotion motion mouvement en fait c'est un signal qui vous pousse à prendre un mouvement c'est un signal qui vous invite à bouger à changer quelque chose donc la culpabilité c'est un signal c'est de la data C'est une donnée et ce n'est pas une vérité. Donc la culpabilité c'est un signal et l'importance que vous lui donnez, c'est l'importance du mouvement que vous allez à ce moment-là générer, de ce que vous allez choisir de faire à partir du moment où vous recevez ce signal. Imaginez que la culpabilité c'est une émotion et les émotions c'est un peu comme dans le cockpit d'un avion. Si vous vous imaginez le cockpit d'un avion, il y a... plein de lumière et de petits boutons et bien chaque petite lumière qui clignote c'est une émotion ou une autre et donc dans ce cockpit d'avion vous avez une petite lumière qui s'allume de temps en temps et qui va clignoter plus ou moins fort c'est le signal de la culpabilité et après vous vous choisissez dans le cockpit de votre avion vous choisissez d'atterrir de tourner à droite de tourner à gauche de régler la puissance des moteurs la hauteur etc etc la culpabilité ce n'est pas une vérité c'est juste un signal donc ce qui va être intéressant quand vous recevez ce signal c'est de se dire qu'est ce que j'en fais et c'est en fait de replacer le narratif je me sens coupable ou je fais mal mais de remplacer ce narratif là ce que vous vous dites en fait dans votre tête remplacez le par quelque chose de positif et d'impactant d'inspirant par exemple quelque chose du style Je choisis de respecter mes priorités. On a décidé avec l'équipe de stratégie, de priorité, de valeur, d'objectif. Je respecte les décisions qui ont été prises par l'équipe, collégialement, ou par mon chef, ou les décisions que nous avons prises ensemble. Je respecte les priorités, je respecte les objectifs, je respecte la stratégie, parce que je sais ce qui est bon et important pour nous, et je ne cède pas non à la... faciliter de dire oui à quelque chose qui finalement nous mettrait dans une position moins bonne donc il va falloir en fait pour transformer cette culpabilité en une forme de puissance d'action c'est que cette culpabilité qui est un signal quand vous recevez le signal c'est de remplacer le narratif qui se passe à ce moment là de dire oh non qu'est ce que je me sens mal pourquoi je lui dis non à j'ai envie de céder Ça l'arrangerait quand même ? Est-ce que je suis un bon chef, un bon leader quand je refuse de faire ça pour Bernadette ? C'est quand même dommage, je me sens coupable. Remplacez ce narratif-là, la petite voix qu'il y a dans votre tête par « Rappelle-toi pourquoi on a choisi nos priorités, qui est ce qui est important ? » Je suis moi, en tant que manager, en tant que leader d'équipe, le garant des valeurs et des objectifs de la stratégie de l'équipe et je choisis. de respecter cette stratégie et je choisis de respecter mon rôle de garant de cette stratégie et de ses priorités qui ont été décidées en équipe avec notre chef, etc. Donc il faut transformer le narratif interne que vous avez pour pouvoir sortir petit à petit de la culpabilité. Vous vous rappelez certainement, la semaine dernière, on a parlé de journal émotionnel. Si vous vous rendez compte que la culpabilité, c'est une émotion qui revient souvent, je vous invite à utiliser cette méthode-là pour pouvoir aussi en sortir et de vraiment utiliser votre journal de résilience émotionnelle en notant à chaque fois à quoi vous avez dit non, en notant quel sentiment de culpabilité, par exemple, vous avez... ressenti à ce moment-là, comment vous l'avez ensuite géré et comment vous pourriez la prochaine fois le gérer différemment et de semaine en semaine vous allez voir que votre manière de gérer la culpabilité face au refus que vous pouvez donner à vos équipes, vous allez finir par le changer. Voilà, vous avez compris en quelques mots et en quelques minutes finalement comment mieux dire non. On a parlé de comment, de quelles techniques vous pouvez employer sur comment dire non. On a compris pourquoi c'était si difficile de dire non. Et on a adressé les deux principales barrières qui sont le refus que vous opposez va-t-il rencontrer de la résistance et le refus que vous opposez va-t-il générer de la culpabilité chez vous. Donc je vous encourage à tester l'une ou l'autre des stratégies qu'on a cette semaine. explorez ensemble, partagez avec moi vos expériences, que ce soit sur LinkedIn ou envoyez-moi un petit mot par e-mail, ce sera vraiment avec plaisir. Et puis peut-être que vous aussi, vous avez des questions, des questions de coach que vous vous poseriez et que vous voudriez me voir adresser dans un futur épisode, n'hésitez pas à me les adresser sur LinkedIn ou par e-mail, j'en serai ravie. Et si ces épisodes vous ont aidé, pensez à vous abonner, pensez à me laisser un avis. Ça m'aidera à générer du contenu toujours plus impactant et plus influent de semaine en semaine. Merci à tous et à bientôt.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au thème de l'épisode

    00:01

  • La difficulté de dire non

    00:43

  • Pourquoi dire non est important

    03:19

  • Les mécanismes psychologiques derrière le refus

    04:42

  • Stratégies pour dire non avec assurance

    08:58

  • Comment gérer la résistance et la culpabilité

    12:52

  • Conclusion et conseils pratiques

    23:59

Description


Avez-vous déjà ressenti cette pression de dire oui alors que votre cœur dit non ? Dans cet épisode de Questions de Coach, j'explore une question cruciale : comment dire non sans culpabilité ni résistance. En tant que coach business, j'ai constaté que beaucoup de mes clients luttent avec cette problématique. Dire non est pourtant essentiel pour préserver son temps et son énergie. Pourtant, les normes culturelles, la peur du rejet et la culpabilité rendent cette tâche ardue.


Je vous invite à découvrir les mécanismes psychologiques derrière cette difficulté et à mettre en pratique des stratégies concrètes pour affirmer votre refus avec assurance. "Dire non n'est pas un acte de rejet, mais un acte d'affirmation de soi."


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour, c'est vendredi, c'est le jour de questions de coach. J'espère que vous avez passé une bonne semaine. Et moi, cette semaine, j'ai fait face à une question qui est assez récurrente chez mes coachés. Je ne pourrais même pas vous dire de qui elle vient tellement c'est une question qui vient souvent. Dans les problématiques qui me sont présentées, c'est comment dire non. Mais comment dire non sans culpabilité et comment dire non sans affronter de la résistance ? Parce que finalement, la plupart des personnes que je côtoie dans mes coachings, ce sont souvent des dirigeants, des managers, des leaders d'équipe, en fait, ils disent oui. Pourquoi ? Parce que s'ils disent non, ils ont peur de faire face à de la résistance. S'ils disent non... ils ont peur de faire face à leur propre sentiment de culpabilité. Donc la vraie question, c'est pas qu'ils ne savent pas dire non, c'est relativement facile, c'est comment assumer en fait ce non après face à de la résistance de la personne qui vous avait demandé de faire quelque chose, ou comment dire non sans avoir après le sentiment de culpabilité qui viendra vous hanter. Alors, dans tous les épisodes, on se pose la question, mais bien évidemment... C'est important de pouvoir dire non et vous savez exactement pourquoi, parce que ça vous aide à préserver votre temps, ça vous aide à préserver votre énergie, ça vous aide à respecter vos priorités, mais on est tous au courant que c'est extrêmement difficile dans certains cas de pouvoir dire non sans chambouler tout son terrain énergétique, mais en même temps on est bien obligé de faire la place à ce que nous demande notre chef. ou le département d'à côté et puis ça peut être aussi quelquefois notre conjoint nos enfants ou d'autres choses donc pourquoi c'est important ça paraît évident pourquoi c'est difficile de dire non c'est la première chose qu'on va explorer la deuxième chose qu'on va regarder ce sont les mécanismes de psychologie qui sont en jeu parce qu'il ya beaucoup de choses en fait qui sont attachés la difficulté de dire non Bien entendu, on va aller un petit peu en surface parce qu'on pourrait écrire des livres et des livres là-dessus, mais on va déjà un petit peu aller explorer les mécanismes psychologiques qui se déroulent quand vous essayez de dire non et que c'est difficile. Et puis surtout, vous me connaissez, après avoir pris notre envol, on va atterrir en douceur sur des stratégies concrètes qui vous aideront à dire non avec assurance, sans culpabilité ni résistance. Alors c'est parti ! Déjà, pourquoi dire non ? C'est difficile. Trois choses. La première chose, c'est le poids de la culture et des normes sociables. Il est évitant que les uns comme les autres, qu'on soit homme ou femme, là je ne vais pas aller dans cette dichotomie-là, mais il est assez évident qu'on a tous été éduqués pour être serviables et éviter de décevoir. Donc culturellement, socialement, dire non déjà. C'est quelque chose qui n'est pas forcément bien vu quand on est enfant. Et vous aussi peut-être que vous avez eu des petits-enfants comme moi à un moment, bon les miennes elles sont grandes maintenant, mais vous savez que chez les enfants il y a la fameuse phase du non. Quoi que vous leur présentiez, ils se mettent à dire non tout le temps, et ça, ça se déroule à peu près quand ils ont deux ans, deux ans et demi, trois ans. Et nous on fait tout en tant que parents. pour les aider finalement à dire oui en leur disant que dire non, ce n'est pas forcément bien. On se rend compte que déjà là, dans notre éducation, la manière dont on éduque nos enfants, finalement, dire non, socialement, on essaye de leur faire éviter. Et bien ça, c'est ce poids culturel, c'est ce poids social, le poids de la norme sociale, à contre-inval, finalement, avec nous, tout le reste de ces années qui font que dire non, c'est difficile. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, qui est peut-être aussi plus ancrée même au cœur de l'humain, c'est la peur du rejet, la peur du conflit. Notre cerveau... Voyez-vous, au sein de notre cerveau, il y a un organe qu'on appelle l'amidale. Et l'amidale, en fait, perçoit le refus comme une menace pour notre appartenance sociale. Et c'est ça qui active, en fait, une réponse émotionnelle forte. L'amidale, c'est une forme de structure cérébrale qui est située, en fait, dans la profondeur de votre cerveau, dans le système qu'on appelle le système limbique. Et cette amidale, elle joue un rôle clé dans la gestion des émotions. Et notamment... dans la gestion de la peur et dans la gestion de l'anxiété. L'amidale, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle détecte en fait une menace et elle déclenche une réaction de stress qui va nous pousser à éviter le conflit et à dire oui par réflexe. Vous vous rappelez cette fight, flight, freeze dont on parlait la semaine dernière ? C'est de ça aussi dont on est en train de parler. C'est cette amidale qui va déclencher la réaction de stress et qui va nous pousser finalement dans l'évitement. ... Et au lieu d'aller au conflit et de dire non, par réflexe, on va préférer dire oui. Cette réaction provient d'un héritage évolutif très très profond où l'exclusion du groupe signifiait un danger pour la survie. Je ne vais pas vous faire un cours d'anthropologie, mais il est évident que par le passé, dire non et s'exclure finalement d'un groupe pouvait véritablement signifier un danger de mort. Donc aujourd'hui, quand on s'exclut, c'est-à-dire quand on dit non à quelque chose, surtout quand c'est un groupe, aujourd'hui encore, notre cerveau limbique, notre amygdale, il interprète ce simple refus comme un risque de rejet, ce risque de rejet qui déclenche un stress et ce stress, en fait, qui nous conduit très rapidement à avoir une sorte de réflexe qui va nous pousser plutôt à dire oui que dire non. Si vous regardez les études en neurosciences sociales, Quelque chose, bon, je vous déconseille la lecture trop prolongée parce qu'effectivement ça peut être un peu sec, mais c'est quand même très intéressant de s'intéresser à ce phénomène de peur et ce phénomène de peur qui peut être atténué en renforçant un sentiment de sécurité interneur en pratiquant une forme d'assertivité. Là, je ne vais pas aller trop vite vers la solution. Ce qui est intéressant de voir là déjà, c'est que pour dire non, c'est difficile, par peur aussi. du rejet et du conflit. La troisième chose qui nous rend la vie difficile quand on veut dire non, en dehors du poids de la culture, des normes sociales, et puis de la peur du rejet et du conflit, c'est la culpabilité, le syndrome du bon élève ou de la bonne élève, qui nous fait que dire non peut activer des croyances limitantes qui nous disent « tu n'es qu'un égoïste, tu n'es qu'une égoïste, quelles sont tes valeurs, tu dois être serviable » . Et donc du coup, ce sentiment de culpabilité aussi vient de ce syndrome du bon élève et c'est quelque chose que je rencontre énormément chez les leaders d'équipe. Il y a un courant de leadership qu'on appelle le servant leadership, donc le leadership serviable, le leader au service de son équipe, qui fait que finalement dire non, c'est aller à l'encontre d'une forme de croyance limitante où le manager, le leader d'équipe, va tout faire pour être au service de son équipe et se mettre ainsi en retrait. Donc ça va être intéressant de voir vous, quel est votre réflexe en fait quand vous dites non, est-ce que vous percevez que c'est plutôt le poids de la culture, les normes sociales, votre éducation en fait, qui vous pousse à éviter de décevoir, est-ce que c'est plutôt la peur du rejet, la peur du conflit, est-ce que c'est plutôt le syndrome du bon élève, de la bonne élève, le syndrome du servant leader qui vous pousse en fait à dire oui et surtout à dire oui plutôt aux membres de votre équipe. Alors des mécanismes psychologiques maintenant qui interviennent au moment où on est en train de dire non et qui nous poussent finalement à dire oui et pas finalement refuser ce qui nous est proposé ou ce qui nous est demandé. J'ai envie d'adresser trois choses ici. Le premier, c'est ce qu'on appelle le faux mot. F-O-M-O, en anglais ça signifie The Fear of Missing Out. Donc c'est la peur de manquer, de manquer une opportunité, ou la peur de ne pas être inclus. Il y a une notion d'effet de rareté. Notre cerveau, il est vraiment câblé pour valoriser ce qui est limité, et notre cerveau va nous dire, attention, tu vas rater une opportunité, soit d'être serviable, soit une opportunité de te faire bien voir, d'être bien noté. Donc la peur de manquer une opportunité va faire que ce mécanisme psychologique va nous pousser à plutôt dire oui pour être sûr de ne pas louper cet effet de rareté. Première chose. Le deuxième, c'est le biais de conformité. D'avoir cette tendance à dire oui pour ne pas nous démarquer. Parce qu'il est vrai que si, par exemple, vous êtes l'un des managers parmi un département, que les autres disent oui et approuvent, et que vous vous trouvez dans une position d'opposition, justement, où vous dites non, votre biais de conformité, finalement, va être vraiment mis à mal parce que nous avons plutôt tendance à dire oui. pour ne pas nous démarquer du reste du groupe. Ça, c'est un deuxième mécanisme psychologique qui peut évidemment jouer au moment où on a besoin de dire non et d'être dans une position de refus. Et puis, forcément, il va y avoir l'impact du stress, c'est-à-dire que quand on dit non, ça génère un stress, et sous cette pression, on a finalement plus de mal à poser des limites, on a plus de mal à raisonner, parce que notre cerveau limbique Comme on le disait avec l'amidale tout à l'heure, il va reprendre le dessus par rapport à notre cortex préfrontal, celui qui réfléchit. Donc finalement, on va atterrir dans un système où raisonner, poser des limites, avoir une argumentation sous stress, c'est de plus en plus difficile. Parce que le stress a un effet réducteur du raisonnement. Du coup, dire non et devoir l'argumenter. C'est encore plus difficile quand le stress est généré. Donc on voit des mécanismes psychologiques, l'effet de rareté, le faux mot, la peur de manquer l'opportunité, le biais de conformité, l'impact du stress, ce sont aussi des mécanismes qui nous empêchent finalement de pouvoir dire non. Et je vous redonne un outil pratique, on l'a vu la semaine dernière, c'est la pause mentale. C'est avant de répondre, de reprendre quelques secondes pour respirer, pour réévaluer. pour descendre l'impact du stress, ce temps de respiration qui est de 3 à 6 secondes, allez, mettez 10 secondes si vous êtes vraiment très stressé, ça en fait, ça coupe l'effet du cortisol, cette hormone du stress qui nous permet, pas forcément en 5 secondes, mais qui nous permet quand même de calmer très fortement l'impact du stress et de remettre en route notre cortex préfrontal qui nous permet d'avoir à nouveau de l'argumentation et de pouvoir adresser ce qui est en train de se passer. Donc quand vous voyez en fait que ce phénomène psychologique du stress vient impacter votre capacité de dire non, prenez un temps pour vous, prenez le temps de régénérer votre énergie mentale pour pouvoir faire face à ce que vous devez faire maintenant, qui est comment dire non. Alors comment dire non, il y a un truc qui est... complètement intuitif dans comment dire non et c'est peut-être un truc que j'ai pris à l'école d'avocats dans le temps il ya très très longtemps mais c'est d'abord dire oui alors on va pas dire oui oui mais en fait c'est d'ouvrir déjà votre esprit à la possibilité de dire oui ok et c'est de dire est ce que j'ai bien compris ce que tu me demandes parce que vous seriez étonné quelquefois surtout quand on est dans un moment de stress comme on l'a expliqué tout à l'heure Quand on est dans un moment de stress, on a tendance à ne plus pouvoir raisonner. Et donc du coup, on va déjà dans l'opposition et des fois on aura mal compris la demande. Donc la première chose en fait, c'est déjà d'ouvrir l'esprit sur qu'est-ce que tu es exactement en train de me demander et de clarifier qu'on a bien compris la demande et qu'a priori, c'est une demande qui est acceptable. Cependant, et là ce sera le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. Mais d'abord avec clarté, ok ? Donc le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. La clarté, c'est il faut dire le mot « non » . Ça paraît un petit peu idiot quand on le dit, dire non, c'est d'abord dire non. Mais c'est important que la personne que vous avez en face de vous, et vous leur devez bien ça, Vous leur devez la clarté de votre refus. Je comprends que c'est important pour toi, donc j'ai compris ta demande, je valide que j'ai bien compris, mais non, je ne suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Non, je suis désolée, je ne peux pas le faire cette semaine. Non, je ne peux pas le faire maintenant. Mais le mot « non » est important parce qu'il permet en fait de clarifier exactement votre position et tout en étant bienveillant, c'est-à-dire je comprends, cependant non. Je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Et là, vous utilisez aussi l'explication. Là, c'est le moment aussi de dire pourquoi. Et là, il y a un phénomène qui est assez intéressant, c'est que pour savoir pourquoi... vous devez le savoir c'est à dire ça paraît que il n'y a que des évidences dans cet épisode d'aujourd'hui mais savoir pourquoi on dit non c'est savoir à quoi on dit oui et ça ça va devenir intéressant parce que ça va contrecarrer aussi tous les phénomènes psychologiques le fameux faux mot ou les autres épisodes psychologique que l'on a dit les épisodes de stress parce que quand on se rappelle intérieurement que quand on dit non à quelqu'un, c'est pour dire oui à quelque chose d'important, ça nous permet aussi de retrouver un mouvement mental qui est positif, et où on n'est plus dans l'opposition. Je vais te dire non sur ce que tu me demandes de faire, tu me demandes maintenant de terminer le rapport, je suis désolée, je comprends que c'est important pour toi, je ne peux pas m'engager à le faire, parce qu'il sera fait dans des mauvaises conditions, vu que la priorité de maintenant... c'est de terminer telle ou telle autre chose. Parce que nos priorités étaient claires, et là c'est un grand parce que, parce qu'il faut que les priorités soient claires, ça permet d'affirmer qu'est-ce qui est possible ou qu'est-ce qui n'est pas possible de faire. Et là vous voyez que pouvoir dire non, ce n'est pas quelque chose qui se fait seulement dans l'instant, c'est quelque chose que je dois aussi pouvoir préparer. Et comment préparer de... réordonner ou pas ses priorités, c'est déjà d'avoir des priorités. Et ça, je suis sûre qu'on y reviendra dans un épisode ou dans l'autre, parce que dire non, c'est dire oui à autre chose d'important, mais pour cela, il faut savoir qu'est-ce qui est important dans nos priorités et comment les valoriser et comment défendre ce point de vue-là envers quelqu'un qui vient vous adresser ou qui vient essayer de vous donner d'autres priorités que les vôtres. Donc dire non, c'est d'abord... Dire oui à la possibilité, oui je comprends ce que tu es en train de me demander, c'est exprimer son reflux clairement, non, parce que, je le dis avec bienveillance, je le dis avec respect, mais je m'appuie aussi sur les objectifs, sur les valeurs, sur les priorités qui me permettent en fait de dire, ça c'est plus important que ce que tu es en train de me demander pour telle et telle raison. Si vous ne savez pas à ce moment-là... Pourquoi vous dites non ? Il va falloir faire un stop. Soit parce que vous avez besoin de consulter, soit parce que vous avez besoin de réordonner vos idées. Et c'est OK aussi à la personne de lui dire, écoute, laisse-moi un petit peu réordonner mon agenda et mes priorités. Je ne peux pas m'engager réellement, mais je vais voir ce qu'il est possible de faire. Donne-moi cinq minutes, donne-moi dix minutes. Laisse-moi réordonner si possible mon agenda. Si ce n'est pas possible, je te le dirai tout de suite. Ça c'est aussi une possibilité, parce que dans l'instant, quelquefois, on a du mal à réévaluer l'importance de ce qu'on est en train de nous demander par rapport aux priorités qui avaient déjà été fixées. Et on a l'impression qu'il faut répondre dans la seconde, oui ou non, et après avoir dit oui ou non, on se dit, ah mince, j'aurais dû dire autrement, j'aurais dû dire autre chose. Parce qu'on n'a pas eu la présence d'esprit. Parce que sous stress, cette présence d'esprit, vous l'avez compris maintenant, elle s'efface un petit peu devant le stress qu'on peut avoir qui occupe notre espace mental. Donc si vous n'êtes pas prêt à savoir pourquoi vous dites non, mais que vous sentez bien que ça va être quand même difficile, réordonner votre pensée et vos arguments, c'est aussi quelque chose sur lequel vous pouvez vous arrêter. Ce qui avait ensuite intéressant... C'est d'offrir une alternative, si vous pouvez, à la personne. Je ne peux pas cette semaine, mais je peux t'aider à trouver une autre solution. Ça peut être la semaine prochaine. Ou est-ce qu'on peut réduire l'ampleur de ce que tu me demandes ? Est-ce que je peux fournir déjà 20% maintenant, 80% la semaine suivante ? Est-ce que je peux demander à Bernadette de t'aider ? Etc. Offrir des alternatives, vous l'avez compris, c'est quelque chose, si possible, et si vous savez le faire. qui va forcément aider la personne en face et qui va forcément aussi vous, vous aider à vous dédouaner de la demande qui vient de se faire. Enfin, vous savez que votre langage corporel va aussi parler pour vous. C'est-à-dire qu'il va falloir que votre voix soit posée, que votre posture soit ouverte, que votre regard soit assuré. Ce sont des éléments de langage corporel qui vont vous aider à formuler votre refus avec une forme d'assertivité. Et c'est cette assertivité qui va vous aider. à affirmer votre nom et qui va en quelque sorte empêcher la personne que vous avez en face de revenir et de vous opposer de la résistance véritablement. Donc si vous avez une voix qui est posée, si vous avez un regard qui est assuré, si vous restez ouvert et pourquoi pas continuer à sourire, on peut dire non avec le sourire, mais en étant posé, forcément votre impact, l'impact de votre formulation va vous aider. à gagner en assertivité et va vous aider en fait à faire voir à la personne en face de vous que non, c'est non, et que vous êtes solide sur vos fondations et que cette personne ne va pas pouvoir, en opposant un peu de résistance, vous faire changer d'avis. J'ai eu récemment un coaching avec une dirigeante dans un département juridique, dans une très grande société d'assurance. Elle me disait, j'ai un problème, c'est que... les gens viennent toujours me voir avec des problèmes, ce qui est normal, je suis la directrice juridique, donc ça à la rigueur, mais si je leur oppose un refus, ils reviennent et puis ils me demandent tout le temps la même chose et ils finissent par me harceler. Je lui dis, mais à ce moment-là, on va l'appeler Bernadette, à ce moment-là, Bernadette, qu'est-ce que tu fais ? Ils viennent une fois, je les renvoie. Ils viennent deux fois, je les renvoie. Ils viennent trois fois. Au bout d'un moment, elle finit par céder. Et vous voyez ce qui se passe en fait dans ce moment-là. Si finalement Bernadette finit par céder, les collaborateurs de Bernadette ou les personnes qui travaillent avec elle connaissent la méthode. Il suffit d'insister une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, et elle va finir par céder. Et en plus, son affirmation dans son langage corporel est de moins en moins forte. Donc les personnes, ça exactement... où elles en sont un petit peu sur l'échelle du refus, c'est-à-dire qu'au départ, elles opposent un refus assez net, et puis au fur et à mesure que le temps passe, elles finissent par craquer. C'est un petit peu comme les enfants, vous savez, quand ils vous demandent un bonbon à la caisse chez Auchan. Voilà, c'est pareil. On finit des fois par craquer, et bien ils savent très bien la méthode, et ils s'engouffrent dans la brèche. Et là, ce qu'il faut utiliser comme méthodologie à ce moment-là, c'est ce que j'appelle le disque rillé, la méthode du disque rillé. Vous allez avoir l'impression de répéter tout le temps la même chose, mais c'est exactement ce qu'il faut faire. Une fois que vous avez pris votre décision de refus, si la personne ne vient pas avec des contre-arguments ou si la situation n'a pas changé, c'est-à-dire s'il n'y a pas un revirement qui s'est opéré entre le moment où la demande a été faite la première fois, et la personne revient la deuxième troisième ou quatrième fois il va falloir simplement répéter calmement la même réponse même si votre interlocuteur insiste une fois deux fois trois fois quatre fois parce que si vous finissez par céder si vous finissez par craquer cette brèche là la personne va l'ouvrir de plus en plus souvent parce qu'elle va savoir exactement ce qu'il faut faire pour vous faire craquer et pour vous ce sera de plus en plus difficile finalement, d'affirmer votre refus. Donc il va falloir un petit peu vous entraîner, peut-être sur des problématiques qui ne sont pas si importantes, à dire non à voix haute, avec une posture ouverte, avec une voix posée, avec un regard assuré, avec un langage corporel ancré, avec une formulation qui soit appropriée, pour que vous n'invitiez pas votre interlocuteur. à revenir vous challenger en fait sur la question ou sur ce qu'il vous a demandé. Donc, utilisez la méthode du disque rayé. Donc voilà, comment on dit non avec assurance ? Au départ, on a une posture. ouverte on accueille la demande on essaye de la comprendre de la préciser de gagner de la clarté au début et ne pas se laisser embrigader dans un refus trop tôt parce que finalement il faut d'abord comprendre exactement ce que veut la personne lui donner de l'important je comprends que c'est important pour toi ce que tu me demandes sinon les gens viendraient pas vous voir si c'était pas important pour eux je comprends que c'est important pour toi mais non Et là, vous formulez bien le nom. Je suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci parce que... Et là, il va falloir être très clair sur vos priorités, vos valeurs, vos objectifs et avoir une affirmation de vous-même et un langage corporel aligné pour éviter à la personne de revenir. Et si la personne revient, surtout, la méthode du disque rayé, vous répétez calmement toujours la même chose pour être sûr qu'il ne va pas revenir. deuxième, troisième, quatrième fois et vous faire craquer. Bon, il y a l'autre côté maintenant de la question, parce que générer de la résistance, c'est une des problématiques de pourquoi on ne dit pas non. La deuxième problématique, c'est la culpabilité. Et là, je vous invite en fait à transformer la culpabilité en puissance. Il faut comprendre en fait... que le sentiment de culpabilité c'est un signal ok comme toutes les émotions d'ailleurs les émotions étaient étymologiquement une émotion motion mouvement en fait c'est un signal qui vous pousse à prendre un mouvement c'est un signal qui vous invite à bouger à changer quelque chose donc la culpabilité c'est un signal c'est de la data C'est une donnée et ce n'est pas une vérité. Donc la culpabilité c'est un signal et l'importance que vous lui donnez, c'est l'importance du mouvement que vous allez à ce moment-là générer, de ce que vous allez choisir de faire à partir du moment où vous recevez ce signal. Imaginez que la culpabilité c'est une émotion et les émotions c'est un peu comme dans le cockpit d'un avion. Si vous vous imaginez le cockpit d'un avion, il y a... plein de lumière et de petits boutons et bien chaque petite lumière qui clignote c'est une émotion ou une autre et donc dans ce cockpit d'avion vous avez une petite lumière qui s'allume de temps en temps et qui va clignoter plus ou moins fort c'est le signal de la culpabilité et après vous vous choisissez dans le cockpit de votre avion vous choisissez d'atterrir de tourner à droite de tourner à gauche de régler la puissance des moteurs la hauteur etc etc la culpabilité ce n'est pas une vérité c'est juste un signal donc ce qui va être intéressant quand vous recevez ce signal c'est de se dire qu'est ce que j'en fais et c'est en fait de replacer le narratif je me sens coupable ou je fais mal mais de remplacer ce narratif là ce que vous vous dites en fait dans votre tête remplacez le par quelque chose de positif et d'impactant d'inspirant par exemple quelque chose du style Je choisis de respecter mes priorités. On a décidé avec l'équipe de stratégie, de priorité, de valeur, d'objectif. Je respecte les décisions qui ont été prises par l'équipe, collégialement, ou par mon chef, ou les décisions que nous avons prises ensemble. Je respecte les priorités, je respecte les objectifs, je respecte la stratégie, parce que je sais ce qui est bon et important pour nous, et je ne cède pas non à la... faciliter de dire oui à quelque chose qui finalement nous mettrait dans une position moins bonne donc il va falloir en fait pour transformer cette culpabilité en une forme de puissance d'action c'est que cette culpabilité qui est un signal quand vous recevez le signal c'est de remplacer le narratif qui se passe à ce moment là de dire oh non qu'est ce que je me sens mal pourquoi je lui dis non à j'ai envie de céder Ça l'arrangerait quand même ? Est-ce que je suis un bon chef, un bon leader quand je refuse de faire ça pour Bernadette ? C'est quand même dommage, je me sens coupable. Remplacez ce narratif-là, la petite voix qu'il y a dans votre tête par « Rappelle-toi pourquoi on a choisi nos priorités, qui est ce qui est important ? » Je suis moi, en tant que manager, en tant que leader d'équipe, le garant des valeurs et des objectifs de la stratégie de l'équipe et je choisis. de respecter cette stratégie et je choisis de respecter mon rôle de garant de cette stratégie et de ses priorités qui ont été décidées en équipe avec notre chef, etc. Donc il faut transformer le narratif interne que vous avez pour pouvoir sortir petit à petit de la culpabilité. Vous vous rappelez certainement, la semaine dernière, on a parlé de journal émotionnel. Si vous vous rendez compte que la culpabilité, c'est une émotion qui revient souvent, je vous invite à utiliser cette méthode-là pour pouvoir aussi en sortir et de vraiment utiliser votre journal de résilience émotionnelle en notant à chaque fois à quoi vous avez dit non, en notant quel sentiment de culpabilité, par exemple, vous avez... ressenti à ce moment-là, comment vous l'avez ensuite géré et comment vous pourriez la prochaine fois le gérer différemment et de semaine en semaine vous allez voir que votre manière de gérer la culpabilité face au refus que vous pouvez donner à vos équipes, vous allez finir par le changer. Voilà, vous avez compris en quelques mots et en quelques minutes finalement comment mieux dire non. On a parlé de comment, de quelles techniques vous pouvez employer sur comment dire non. On a compris pourquoi c'était si difficile de dire non. Et on a adressé les deux principales barrières qui sont le refus que vous opposez va-t-il rencontrer de la résistance et le refus que vous opposez va-t-il générer de la culpabilité chez vous. Donc je vous encourage à tester l'une ou l'autre des stratégies qu'on a cette semaine. explorez ensemble, partagez avec moi vos expériences, que ce soit sur LinkedIn ou envoyez-moi un petit mot par e-mail, ce sera vraiment avec plaisir. Et puis peut-être que vous aussi, vous avez des questions, des questions de coach que vous vous poseriez et que vous voudriez me voir adresser dans un futur épisode, n'hésitez pas à me les adresser sur LinkedIn ou par e-mail, j'en serai ravie. Et si ces épisodes vous ont aidé, pensez à vous abonner, pensez à me laisser un avis. Ça m'aidera à générer du contenu toujours plus impactant et plus influent de semaine en semaine. Merci à tous et à bientôt.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au thème de l'épisode

    00:01

  • La difficulté de dire non

    00:43

  • Pourquoi dire non est important

    03:19

  • Les mécanismes psychologiques derrière le refus

    04:42

  • Stratégies pour dire non avec assurance

    08:58

  • Comment gérer la résistance et la culpabilité

    12:52

  • Conclusion et conseils pratiques

    23:59

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Description


Avez-vous déjà ressenti cette pression de dire oui alors que votre cœur dit non ? Dans cet épisode de Questions de Coach, j'explore une question cruciale : comment dire non sans culpabilité ni résistance. En tant que coach business, j'ai constaté que beaucoup de mes clients luttent avec cette problématique. Dire non est pourtant essentiel pour préserver son temps et son énergie. Pourtant, les normes culturelles, la peur du rejet et la culpabilité rendent cette tâche ardue.


Je vous invite à découvrir les mécanismes psychologiques derrière cette difficulté et à mettre en pratique des stratégies concrètes pour affirmer votre refus avec assurance. "Dire non n'est pas un acte de rejet, mais un acte d'affirmation de soi."


Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour, c'est vendredi, c'est le jour de questions de coach. J'espère que vous avez passé une bonne semaine. Et moi, cette semaine, j'ai fait face à une question qui est assez récurrente chez mes coachés. Je ne pourrais même pas vous dire de qui elle vient tellement c'est une question qui vient souvent. Dans les problématiques qui me sont présentées, c'est comment dire non. Mais comment dire non sans culpabilité et comment dire non sans affronter de la résistance ? Parce que finalement, la plupart des personnes que je côtoie dans mes coachings, ce sont souvent des dirigeants, des managers, des leaders d'équipe, en fait, ils disent oui. Pourquoi ? Parce que s'ils disent non, ils ont peur de faire face à de la résistance. S'ils disent non... ils ont peur de faire face à leur propre sentiment de culpabilité. Donc la vraie question, c'est pas qu'ils ne savent pas dire non, c'est relativement facile, c'est comment assumer en fait ce non après face à de la résistance de la personne qui vous avait demandé de faire quelque chose, ou comment dire non sans avoir après le sentiment de culpabilité qui viendra vous hanter. Alors, dans tous les épisodes, on se pose la question, mais bien évidemment... C'est important de pouvoir dire non et vous savez exactement pourquoi, parce que ça vous aide à préserver votre temps, ça vous aide à préserver votre énergie, ça vous aide à respecter vos priorités, mais on est tous au courant que c'est extrêmement difficile dans certains cas de pouvoir dire non sans chambouler tout son terrain énergétique, mais en même temps on est bien obligé de faire la place à ce que nous demande notre chef. ou le département d'à côté et puis ça peut être aussi quelquefois notre conjoint nos enfants ou d'autres choses donc pourquoi c'est important ça paraît évident pourquoi c'est difficile de dire non c'est la première chose qu'on va explorer la deuxième chose qu'on va regarder ce sont les mécanismes de psychologie qui sont en jeu parce qu'il ya beaucoup de choses en fait qui sont attachés la difficulté de dire non Bien entendu, on va aller un petit peu en surface parce qu'on pourrait écrire des livres et des livres là-dessus, mais on va déjà un petit peu aller explorer les mécanismes psychologiques qui se déroulent quand vous essayez de dire non et que c'est difficile. Et puis surtout, vous me connaissez, après avoir pris notre envol, on va atterrir en douceur sur des stratégies concrètes qui vous aideront à dire non avec assurance, sans culpabilité ni résistance. Alors c'est parti ! Déjà, pourquoi dire non ? C'est difficile. Trois choses. La première chose, c'est le poids de la culture et des normes sociables. Il est évitant que les uns comme les autres, qu'on soit homme ou femme, là je ne vais pas aller dans cette dichotomie-là, mais il est assez évident qu'on a tous été éduqués pour être serviables et éviter de décevoir. Donc culturellement, socialement, dire non déjà. C'est quelque chose qui n'est pas forcément bien vu quand on est enfant. Et vous aussi peut-être que vous avez eu des petits-enfants comme moi à un moment, bon les miennes elles sont grandes maintenant, mais vous savez que chez les enfants il y a la fameuse phase du non. Quoi que vous leur présentiez, ils se mettent à dire non tout le temps, et ça, ça se déroule à peu près quand ils ont deux ans, deux ans et demi, trois ans. Et nous on fait tout en tant que parents. pour les aider finalement à dire oui en leur disant que dire non, ce n'est pas forcément bien. On se rend compte que déjà là, dans notre éducation, la manière dont on éduque nos enfants, finalement, dire non, socialement, on essaye de leur faire éviter. Et bien ça, c'est ce poids culturel, c'est ce poids social, le poids de la norme sociale, à contre-inval, finalement, avec nous, tout le reste de ces années qui font que dire non, c'est difficile. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, qui est peut-être aussi plus ancrée même au cœur de l'humain, c'est la peur du rejet, la peur du conflit. Notre cerveau... Voyez-vous, au sein de notre cerveau, il y a un organe qu'on appelle l'amidale. Et l'amidale, en fait, perçoit le refus comme une menace pour notre appartenance sociale. Et c'est ça qui active, en fait, une réponse émotionnelle forte. L'amidale, c'est une forme de structure cérébrale qui est située, en fait, dans la profondeur de votre cerveau, dans le système qu'on appelle le système limbique. Et cette amidale, elle joue un rôle clé dans la gestion des émotions. Et notamment... dans la gestion de la peur et dans la gestion de l'anxiété. L'amidale, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle détecte en fait une menace et elle déclenche une réaction de stress qui va nous pousser à éviter le conflit et à dire oui par réflexe. Vous vous rappelez cette fight, flight, freeze dont on parlait la semaine dernière ? C'est de ça aussi dont on est en train de parler. C'est cette amidale qui va déclencher la réaction de stress et qui va nous pousser finalement dans l'évitement. ... Et au lieu d'aller au conflit et de dire non, par réflexe, on va préférer dire oui. Cette réaction provient d'un héritage évolutif très très profond où l'exclusion du groupe signifiait un danger pour la survie. Je ne vais pas vous faire un cours d'anthropologie, mais il est évident que par le passé, dire non et s'exclure finalement d'un groupe pouvait véritablement signifier un danger de mort. Donc aujourd'hui, quand on s'exclut, c'est-à-dire quand on dit non à quelque chose, surtout quand c'est un groupe, aujourd'hui encore, notre cerveau limbique, notre amygdale, il interprète ce simple refus comme un risque de rejet, ce risque de rejet qui déclenche un stress et ce stress, en fait, qui nous conduit très rapidement à avoir une sorte de réflexe qui va nous pousser plutôt à dire oui que dire non. Si vous regardez les études en neurosciences sociales, Quelque chose, bon, je vous déconseille la lecture trop prolongée parce qu'effectivement ça peut être un peu sec, mais c'est quand même très intéressant de s'intéresser à ce phénomène de peur et ce phénomène de peur qui peut être atténué en renforçant un sentiment de sécurité interneur en pratiquant une forme d'assertivité. Là, je ne vais pas aller trop vite vers la solution. Ce qui est intéressant de voir là déjà, c'est que pour dire non, c'est difficile, par peur aussi. du rejet et du conflit. La troisième chose qui nous rend la vie difficile quand on veut dire non, en dehors du poids de la culture, des normes sociales, et puis de la peur du rejet et du conflit, c'est la culpabilité, le syndrome du bon élève ou de la bonne élève, qui nous fait que dire non peut activer des croyances limitantes qui nous disent « tu n'es qu'un égoïste, tu n'es qu'une égoïste, quelles sont tes valeurs, tu dois être serviable » . Et donc du coup, ce sentiment de culpabilité aussi vient de ce syndrome du bon élève et c'est quelque chose que je rencontre énormément chez les leaders d'équipe. Il y a un courant de leadership qu'on appelle le servant leadership, donc le leadership serviable, le leader au service de son équipe, qui fait que finalement dire non, c'est aller à l'encontre d'une forme de croyance limitante où le manager, le leader d'équipe, va tout faire pour être au service de son équipe et se mettre ainsi en retrait. Donc ça va être intéressant de voir vous, quel est votre réflexe en fait quand vous dites non, est-ce que vous percevez que c'est plutôt le poids de la culture, les normes sociales, votre éducation en fait, qui vous pousse à éviter de décevoir, est-ce que c'est plutôt la peur du rejet, la peur du conflit, est-ce que c'est plutôt le syndrome du bon élève, de la bonne élève, le syndrome du servant leader qui vous pousse en fait à dire oui et surtout à dire oui plutôt aux membres de votre équipe. Alors des mécanismes psychologiques maintenant qui interviennent au moment où on est en train de dire non et qui nous poussent finalement à dire oui et pas finalement refuser ce qui nous est proposé ou ce qui nous est demandé. J'ai envie d'adresser trois choses ici. Le premier, c'est ce qu'on appelle le faux mot. F-O-M-O, en anglais ça signifie The Fear of Missing Out. Donc c'est la peur de manquer, de manquer une opportunité, ou la peur de ne pas être inclus. Il y a une notion d'effet de rareté. Notre cerveau, il est vraiment câblé pour valoriser ce qui est limité, et notre cerveau va nous dire, attention, tu vas rater une opportunité, soit d'être serviable, soit une opportunité de te faire bien voir, d'être bien noté. Donc la peur de manquer une opportunité va faire que ce mécanisme psychologique va nous pousser à plutôt dire oui pour être sûr de ne pas louper cet effet de rareté. Première chose. Le deuxième, c'est le biais de conformité. D'avoir cette tendance à dire oui pour ne pas nous démarquer. Parce qu'il est vrai que si, par exemple, vous êtes l'un des managers parmi un département, que les autres disent oui et approuvent, et que vous vous trouvez dans une position d'opposition, justement, où vous dites non, votre biais de conformité, finalement, va être vraiment mis à mal parce que nous avons plutôt tendance à dire oui. pour ne pas nous démarquer du reste du groupe. Ça, c'est un deuxième mécanisme psychologique qui peut évidemment jouer au moment où on a besoin de dire non et d'être dans une position de refus. Et puis, forcément, il va y avoir l'impact du stress, c'est-à-dire que quand on dit non, ça génère un stress, et sous cette pression, on a finalement plus de mal à poser des limites, on a plus de mal à raisonner, parce que notre cerveau limbique Comme on le disait avec l'amidale tout à l'heure, il va reprendre le dessus par rapport à notre cortex préfrontal, celui qui réfléchit. Donc finalement, on va atterrir dans un système où raisonner, poser des limites, avoir une argumentation sous stress, c'est de plus en plus difficile. Parce que le stress a un effet réducteur du raisonnement. Du coup, dire non et devoir l'argumenter. C'est encore plus difficile quand le stress est généré. Donc on voit des mécanismes psychologiques, l'effet de rareté, le faux mot, la peur de manquer l'opportunité, le biais de conformité, l'impact du stress, ce sont aussi des mécanismes qui nous empêchent finalement de pouvoir dire non. Et je vous redonne un outil pratique, on l'a vu la semaine dernière, c'est la pause mentale. C'est avant de répondre, de reprendre quelques secondes pour respirer, pour réévaluer. pour descendre l'impact du stress, ce temps de respiration qui est de 3 à 6 secondes, allez, mettez 10 secondes si vous êtes vraiment très stressé, ça en fait, ça coupe l'effet du cortisol, cette hormone du stress qui nous permet, pas forcément en 5 secondes, mais qui nous permet quand même de calmer très fortement l'impact du stress et de remettre en route notre cortex préfrontal qui nous permet d'avoir à nouveau de l'argumentation et de pouvoir adresser ce qui est en train de se passer. Donc quand vous voyez en fait que ce phénomène psychologique du stress vient impacter votre capacité de dire non, prenez un temps pour vous, prenez le temps de régénérer votre énergie mentale pour pouvoir faire face à ce que vous devez faire maintenant, qui est comment dire non. Alors comment dire non, il y a un truc qui est... complètement intuitif dans comment dire non et c'est peut-être un truc que j'ai pris à l'école d'avocats dans le temps il ya très très longtemps mais c'est d'abord dire oui alors on va pas dire oui oui mais en fait c'est d'ouvrir déjà votre esprit à la possibilité de dire oui ok et c'est de dire est ce que j'ai bien compris ce que tu me demandes parce que vous seriez étonné quelquefois surtout quand on est dans un moment de stress comme on l'a expliqué tout à l'heure Quand on est dans un moment de stress, on a tendance à ne plus pouvoir raisonner. Et donc du coup, on va déjà dans l'opposition et des fois on aura mal compris la demande. Donc la première chose en fait, c'est déjà d'ouvrir l'esprit sur qu'est-ce que tu es exactement en train de me demander et de clarifier qu'on a bien compris la demande et qu'a priori, c'est une demande qui est acceptable. Cependant, et là ce sera le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. Mais d'abord avec clarté, ok ? Donc le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. La clarté, c'est il faut dire le mot « non » . Ça paraît un petit peu idiot quand on le dit, dire non, c'est d'abord dire non. Mais c'est important que la personne que vous avez en face de vous, et vous leur devez bien ça, Vous leur devez la clarté de votre refus. Je comprends que c'est important pour toi, donc j'ai compris ta demande, je valide que j'ai bien compris, mais non, je ne suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Non, je suis désolée, je ne peux pas le faire cette semaine. Non, je ne peux pas le faire maintenant. Mais le mot « non » est important parce qu'il permet en fait de clarifier exactement votre position et tout en étant bienveillant, c'est-à-dire je comprends, cependant non. Je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Et là, vous utilisez aussi l'explication. Là, c'est le moment aussi de dire pourquoi. Et là, il y a un phénomène qui est assez intéressant, c'est que pour savoir pourquoi... vous devez le savoir c'est à dire ça paraît que il n'y a que des évidences dans cet épisode d'aujourd'hui mais savoir pourquoi on dit non c'est savoir à quoi on dit oui et ça ça va devenir intéressant parce que ça va contrecarrer aussi tous les phénomènes psychologiques le fameux faux mot ou les autres épisodes psychologique que l'on a dit les épisodes de stress parce que quand on se rappelle intérieurement que quand on dit non à quelqu'un, c'est pour dire oui à quelque chose d'important, ça nous permet aussi de retrouver un mouvement mental qui est positif, et où on n'est plus dans l'opposition. Je vais te dire non sur ce que tu me demandes de faire, tu me demandes maintenant de terminer le rapport, je suis désolée, je comprends que c'est important pour toi, je ne peux pas m'engager à le faire, parce qu'il sera fait dans des mauvaises conditions, vu que la priorité de maintenant... c'est de terminer telle ou telle autre chose. Parce que nos priorités étaient claires, et là c'est un grand parce que, parce qu'il faut que les priorités soient claires, ça permet d'affirmer qu'est-ce qui est possible ou qu'est-ce qui n'est pas possible de faire. Et là vous voyez que pouvoir dire non, ce n'est pas quelque chose qui se fait seulement dans l'instant, c'est quelque chose que je dois aussi pouvoir préparer. Et comment préparer de... réordonner ou pas ses priorités, c'est déjà d'avoir des priorités. Et ça, je suis sûre qu'on y reviendra dans un épisode ou dans l'autre, parce que dire non, c'est dire oui à autre chose d'important, mais pour cela, il faut savoir qu'est-ce qui est important dans nos priorités et comment les valoriser et comment défendre ce point de vue-là envers quelqu'un qui vient vous adresser ou qui vient essayer de vous donner d'autres priorités que les vôtres. Donc dire non, c'est d'abord... Dire oui à la possibilité, oui je comprends ce que tu es en train de me demander, c'est exprimer son reflux clairement, non, parce que, je le dis avec bienveillance, je le dis avec respect, mais je m'appuie aussi sur les objectifs, sur les valeurs, sur les priorités qui me permettent en fait de dire, ça c'est plus important que ce que tu es en train de me demander pour telle et telle raison. Si vous ne savez pas à ce moment-là... Pourquoi vous dites non ? Il va falloir faire un stop. Soit parce que vous avez besoin de consulter, soit parce que vous avez besoin de réordonner vos idées. Et c'est OK aussi à la personne de lui dire, écoute, laisse-moi un petit peu réordonner mon agenda et mes priorités. Je ne peux pas m'engager réellement, mais je vais voir ce qu'il est possible de faire. Donne-moi cinq minutes, donne-moi dix minutes. Laisse-moi réordonner si possible mon agenda. Si ce n'est pas possible, je te le dirai tout de suite. Ça c'est aussi une possibilité, parce que dans l'instant, quelquefois, on a du mal à réévaluer l'importance de ce qu'on est en train de nous demander par rapport aux priorités qui avaient déjà été fixées. Et on a l'impression qu'il faut répondre dans la seconde, oui ou non, et après avoir dit oui ou non, on se dit, ah mince, j'aurais dû dire autrement, j'aurais dû dire autre chose. Parce qu'on n'a pas eu la présence d'esprit. Parce que sous stress, cette présence d'esprit, vous l'avez compris maintenant, elle s'efface un petit peu devant le stress qu'on peut avoir qui occupe notre espace mental. Donc si vous n'êtes pas prêt à savoir pourquoi vous dites non, mais que vous sentez bien que ça va être quand même difficile, réordonner votre pensée et vos arguments, c'est aussi quelque chose sur lequel vous pouvez vous arrêter. Ce qui avait ensuite intéressant... C'est d'offrir une alternative, si vous pouvez, à la personne. Je ne peux pas cette semaine, mais je peux t'aider à trouver une autre solution. Ça peut être la semaine prochaine. Ou est-ce qu'on peut réduire l'ampleur de ce que tu me demandes ? Est-ce que je peux fournir déjà 20% maintenant, 80% la semaine suivante ? Est-ce que je peux demander à Bernadette de t'aider ? Etc. Offrir des alternatives, vous l'avez compris, c'est quelque chose, si possible, et si vous savez le faire. qui va forcément aider la personne en face et qui va forcément aussi vous, vous aider à vous dédouaner de la demande qui vient de se faire. Enfin, vous savez que votre langage corporel va aussi parler pour vous. C'est-à-dire qu'il va falloir que votre voix soit posée, que votre posture soit ouverte, que votre regard soit assuré. Ce sont des éléments de langage corporel qui vont vous aider à formuler votre refus avec une forme d'assertivité. Et c'est cette assertivité qui va vous aider. à affirmer votre nom et qui va en quelque sorte empêcher la personne que vous avez en face de revenir et de vous opposer de la résistance véritablement. Donc si vous avez une voix qui est posée, si vous avez un regard qui est assuré, si vous restez ouvert et pourquoi pas continuer à sourire, on peut dire non avec le sourire, mais en étant posé, forcément votre impact, l'impact de votre formulation va vous aider. à gagner en assertivité et va vous aider en fait à faire voir à la personne en face de vous que non, c'est non, et que vous êtes solide sur vos fondations et que cette personne ne va pas pouvoir, en opposant un peu de résistance, vous faire changer d'avis. J'ai eu récemment un coaching avec une dirigeante dans un département juridique, dans une très grande société d'assurance. Elle me disait, j'ai un problème, c'est que... les gens viennent toujours me voir avec des problèmes, ce qui est normal, je suis la directrice juridique, donc ça à la rigueur, mais si je leur oppose un refus, ils reviennent et puis ils me demandent tout le temps la même chose et ils finissent par me harceler. Je lui dis, mais à ce moment-là, on va l'appeler Bernadette, à ce moment-là, Bernadette, qu'est-ce que tu fais ? Ils viennent une fois, je les renvoie. Ils viennent deux fois, je les renvoie. Ils viennent trois fois. Au bout d'un moment, elle finit par céder. Et vous voyez ce qui se passe en fait dans ce moment-là. Si finalement Bernadette finit par céder, les collaborateurs de Bernadette ou les personnes qui travaillent avec elle connaissent la méthode. Il suffit d'insister une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, et elle va finir par céder. Et en plus, son affirmation dans son langage corporel est de moins en moins forte. Donc les personnes, ça exactement... où elles en sont un petit peu sur l'échelle du refus, c'est-à-dire qu'au départ, elles opposent un refus assez net, et puis au fur et à mesure que le temps passe, elles finissent par craquer. C'est un petit peu comme les enfants, vous savez, quand ils vous demandent un bonbon à la caisse chez Auchan. Voilà, c'est pareil. On finit des fois par craquer, et bien ils savent très bien la méthode, et ils s'engouffrent dans la brèche. Et là, ce qu'il faut utiliser comme méthodologie à ce moment-là, c'est ce que j'appelle le disque rillé, la méthode du disque rillé. Vous allez avoir l'impression de répéter tout le temps la même chose, mais c'est exactement ce qu'il faut faire. Une fois que vous avez pris votre décision de refus, si la personne ne vient pas avec des contre-arguments ou si la situation n'a pas changé, c'est-à-dire s'il n'y a pas un revirement qui s'est opéré entre le moment où la demande a été faite la première fois, et la personne revient la deuxième troisième ou quatrième fois il va falloir simplement répéter calmement la même réponse même si votre interlocuteur insiste une fois deux fois trois fois quatre fois parce que si vous finissez par céder si vous finissez par craquer cette brèche là la personne va l'ouvrir de plus en plus souvent parce qu'elle va savoir exactement ce qu'il faut faire pour vous faire craquer et pour vous ce sera de plus en plus difficile finalement, d'affirmer votre refus. Donc il va falloir un petit peu vous entraîner, peut-être sur des problématiques qui ne sont pas si importantes, à dire non à voix haute, avec une posture ouverte, avec une voix posée, avec un regard assuré, avec un langage corporel ancré, avec une formulation qui soit appropriée, pour que vous n'invitiez pas votre interlocuteur. à revenir vous challenger en fait sur la question ou sur ce qu'il vous a demandé. Donc, utilisez la méthode du disque rayé. Donc voilà, comment on dit non avec assurance ? Au départ, on a une posture. ouverte on accueille la demande on essaye de la comprendre de la préciser de gagner de la clarté au début et ne pas se laisser embrigader dans un refus trop tôt parce que finalement il faut d'abord comprendre exactement ce que veut la personne lui donner de l'important je comprends que c'est important pour toi ce que tu me demandes sinon les gens viendraient pas vous voir si c'était pas important pour eux je comprends que c'est important pour toi mais non Et là, vous formulez bien le nom. Je suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci parce que... Et là, il va falloir être très clair sur vos priorités, vos valeurs, vos objectifs et avoir une affirmation de vous-même et un langage corporel aligné pour éviter à la personne de revenir. Et si la personne revient, surtout, la méthode du disque rayé, vous répétez calmement toujours la même chose pour être sûr qu'il ne va pas revenir. deuxième, troisième, quatrième fois et vous faire craquer. Bon, il y a l'autre côté maintenant de la question, parce que générer de la résistance, c'est une des problématiques de pourquoi on ne dit pas non. La deuxième problématique, c'est la culpabilité. Et là, je vous invite en fait à transformer la culpabilité en puissance. Il faut comprendre en fait... que le sentiment de culpabilité c'est un signal ok comme toutes les émotions d'ailleurs les émotions étaient étymologiquement une émotion motion mouvement en fait c'est un signal qui vous pousse à prendre un mouvement c'est un signal qui vous invite à bouger à changer quelque chose donc la culpabilité c'est un signal c'est de la data C'est une donnée et ce n'est pas une vérité. Donc la culpabilité c'est un signal et l'importance que vous lui donnez, c'est l'importance du mouvement que vous allez à ce moment-là générer, de ce que vous allez choisir de faire à partir du moment où vous recevez ce signal. Imaginez que la culpabilité c'est une émotion et les émotions c'est un peu comme dans le cockpit d'un avion. Si vous vous imaginez le cockpit d'un avion, il y a... plein de lumière et de petits boutons et bien chaque petite lumière qui clignote c'est une émotion ou une autre et donc dans ce cockpit d'avion vous avez une petite lumière qui s'allume de temps en temps et qui va clignoter plus ou moins fort c'est le signal de la culpabilité et après vous vous choisissez dans le cockpit de votre avion vous choisissez d'atterrir de tourner à droite de tourner à gauche de régler la puissance des moteurs la hauteur etc etc la culpabilité ce n'est pas une vérité c'est juste un signal donc ce qui va être intéressant quand vous recevez ce signal c'est de se dire qu'est ce que j'en fais et c'est en fait de replacer le narratif je me sens coupable ou je fais mal mais de remplacer ce narratif là ce que vous vous dites en fait dans votre tête remplacez le par quelque chose de positif et d'impactant d'inspirant par exemple quelque chose du style Je choisis de respecter mes priorités. On a décidé avec l'équipe de stratégie, de priorité, de valeur, d'objectif. Je respecte les décisions qui ont été prises par l'équipe, collégialement, ou par mon chef, ou les décisions que nous avons prises ensemble. Je respecte les priorités, je respecte les objectifs, je respecte la stratégie, parce que je sais ce qui est bon et important pour nous, et je ne cède pas non à la... faciliter de dire oui à quelque chose qui finalement nous mettrait dans une position moins bonne donc il va falloir en fait pour transformer cette culpabilité en une forme de puissance d'action c'est que cette culpabilité qui est un signal quand vous recevez le signal c'est de remplacer le narratif qui se passe à ce moment là de dire oh non qu'est ce que je me sens mal pourquoi je lui dis non à j'ai envie de céder Ça l'arrangerait quand même ? Est-ce que je suis un bon chef, un bon leader quand je refuse de faire ça pour Bernadette ? C'est quand même dommage, je me sens coupable. Remplacez ce narratif-là, la petite voix qu'il y a dans votre tête par « Rappelle-toi pourquoi on a choisi nos priorités, qui est ce qui est important ? » Je suis moi, en tant que manager, en tant que leader d'équipe, le garant des valeurs et des objectifs de la stratégie de l'équipe et je choisis. de respecter cette stratégie et je choisis de respecter mon rôle de garant de cette stratégie et de ses priorités qui ont été décidées en équipe avec notre chef, etc. Donc il faut transformer le narratif interne que vous avez pour pouvoir sortir petit à petit de la culpabilité. Vous vous rappelez certainement, la semaine dernière, on a parlé de journal émotionnel. Si vous vous rendez compte que la culpabilité, c'est une émotion qui revient souvent, je vous invite à utiliser cette méthode-là pour pouvoir aussi en sortir et de vraiment utiliser votre journal de résilience émotionnelle en notant à chaque fois à quoi vous avez dit non, en notant quel sentiment de culpabilité, par exemple, vous avez... ressenti à ce moment-là, comment vous l'avez ensuite géré et comment vous pourriez la prochaine fois le gérer différemment et de semaine en semaine vous allez voir que votre manière de gérer la culpabilité face au refus que vous pouvez donner à vos équipes, vous allez finir par le changer. Voilà, vous avez compris en quelques mots et en quelques minutes finalement comment mieux dire non. On a parlé de comment, de quelles techniques vous pouvez employer sur comment dire non. On a compris pourquoi c'était si difficile de dire non. Et on a adressé les deux principales barrières qui sont le refus que vous opposez va-t-il rencontrer de la résistance et le refus que vous opposez va-t-il générer de la culpabilité chez vous. Donc je vous encourage à tester l'une ou l'autre des stratégies qu'on a cette semaine. explorez ensemble, partagez avec moi vos expériences, que ce soit sur LinkedIn ou envoyez-moi un petit mot par e-mail, ce sera vraiment avec plaisir. Et puis peut-être que vous aussi, vous avez des questions, des questions de coach que vous vous poseriez et que vous voudriez me voir adresser dans un futur épisode, n'hésitez pas à me les adresser sur LinkedIn ou par e-mail, j'en serai ravie. Et si ces épisodes vous ont aidé, pensez à vous abonner, pensez à me laisser un avis. Ça m'aidera à générer du contenu toujours plus impactant et plus influent de semaine en semaine. Merci à tous et à bientôt.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au thème de l'épisode

    00:01

  • La difficulté de dire non

    00:43

  • Pourquoi dire non est important

    03:19

  • Les mécanismes psychologiques derrière le refus

    04:42

  • Stratégies pour dire non avec assurance

    08:58

  • Comment gérer la résistance et la culpabilité

    12:52

  • Conclusion et conseils pratiques

    23:59

Description


Avez-vous déjà ressenti cette pression de dire oui alors que votre cœur dit non ? Dans cet épisode de Questions de Coach, j'explore une question cruciale : comment dire non sans culpabilité ni résistance. En tant que coach business, j'ai constaté que beaucoup de mes clients luttent avec cette problématique. Dire non est pourtant essentiel pour préserver son temps et son énergie. Pourtant, les normes culturelles, la peur du rejet et la culpabilité rendent cette tâche ardue.


Je vous invite à découvrir les mécanismes psychologiques derrière cette difficulté et à mettre en pratique des stratégies concrètes pour affirmer votre refus avec assurance. "Dire non n'est pas un acte de rejet, mais un acte d'affirmation de soi."


Retrouvez-moi sur www.bebest.lu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Questions de coach, le podcast qui réveille votre leadership. Dans chaque épisode, je décortique une question clé qui m'a été posée lors de mes sessions de coaching avec des leaders à travers le monde. Je suis Audrey Jeanron, business coach et formatrice en leadership. Depuis plus de dix ans, j'accompagne des managers et des dirigeants au Luxembourg, en Europe et au-delà, dans leur cheminement vers un leadership performant, authentique et responsable. Chaque semaine, En seulement quelques minutes, vous repartirez avec des réponses concrètes, des outils pratiques et une dose d'inspiration. Et c'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour, c'est vendredi, c'est le jour de questions de coach. J'espère que vous avez passé une bonne semaine. Et moi, cette semaine, j'ai fait face à une question qui est assez récurrente chez mes coachés. Je ne pourrais même pas vous dire de qui elle vient tellement c'est une question qui vient souvent. Dans les problématiques qui me sont présentées, c'est comment dire non. Mais comment dire non sans culpabilité et comment dire non sans affronter de la résistance ? Parce que finalement, la plupart des personnes que je côtoie dans mes coachings, ce sont souvent des dirigeants, des managers, des leaders d'équipe, en fait, ils disent oui. Pourquoi ? Parce que s'ils disent non, ils ont peur de faire face à de la résistance. S'ils disent non... ils ont peur de faire face à leur propre sentiment de culpabilité. Donc la vraie question, c'est pas qu'ils ne savent pas dire non, c'est relativement facile, c'est comment assumer en fait ce non après face à de la résistance de la personne qui vous avait demandé de faire quelque chose, ou comment dire non sans avoir après le sentiment de culpabilité qui viendra vous hanter. Alors, dans tous les épisodes, on se pose la question, mais bien évidemment... C'est important de pouvoir dire non et vous savez exactement pourquoi, parce que ça vous aide à préserver votre temps, ça vous aide à préserver votre énergie, ça vous aide à respecter vos priorités, mais on est tous au courant que c'est extrêmement difficile dans certains cas de pouvoir dire non sans chambouler tout son terrain énergétique, mais en même temps on est bien obligé de faire la place à ce que nous demande notre chef. ou le département d'à côté et puis ça peut être aussi quelquefois notre conjoint nos enfants ou d'autres choses donc pourquoi c'est important ça paraît évident pourquoi c'est difficile de dire non c'est la première chose qu'on va explorer la deuxième chose qu'on va regarder ce sont les mécanismes de psychologie qui sont en jeu parce qu'il ya beaucoup de choses en fait qui sont attachés la difficulté de dire non Bien entendu, on va aller un petit peu en surface parce qu'on pourrait écrire des livres et des livres là-dessus, mais on va déjà un petit peu aller explorer les mécanismes psychologiques qui se déroulent quand vous essayez de dire non et que c'est difficile. Et puis surtout, vous me connaissez, après avoir pris notre envol, on va atterrir en douceur sur des stratégies concrètes qui vous aideront à dire non avec assurance, sans culpabilité ni résistance. Alors c'est parti ! Déjà, pourquoi dire non ? C'est difficile. Trois choses. La première chose, c'est le poids de la culture et des normes sociables. Il est évitant que les uns comme les autres, qu'on soit homme ou femme, là je ne vais pas aller dans cette dichotomie-là, mais il est assez évident qu'on a tous été éduqués pour être serviables et éviter de décevoir. Donc culturellement, socialement, dire non déjà. C'est quelque chose qui n'est pas forcément bien vu quand on est enfant. Et vous aussi peut-être que vous avez eu des petits-enfants comme moi à un moment, bon les miennes elles sont grandes maintenant, mais vous savez que chez les enfants il y a la fameuse phase du non. Quoi que vous leur présentiez, ils se mettent à dire non tout le temps, et ça, ça se déroule à peu près quand ils ont deux ans, deux ans et demi, trois ans. Et nous on fait tout en tant que parents. pour les aider finalement à dire oui en leur disant que dire non, ce n'est pas forcément bien. On se rend compte que déjà là, dans notre éducation, la manière dont on éduque nos enfants, finalement, dire non, socialement, on essaye de leur faire éviter. Et bien ça, c'est ce poids culturel, c'est ce poids social, le poids de la norme sociale, à contre-inval, finalement, avec nous, tout le reste de ces années qui font que dire non, c'est difficile. Ça, c'est la première chose. La deuxième chose, qui est peut-être aussi plus ancrée même au cœur de l'humain, c'est la peur du rejet, la peur du conflit. Notre cerveau... Voyez-vous, au sein de notre cerveau, il y a un organe qu'on appelle l'amidale. Et l'amidale, en fait, perçoit le refus comme une menace pour notre appartenance sociale. Et c'est ça qui active, en fait, une réponse émotionnelle forte. L'amidale, c'est une forme de structure cérébrale qui est située, en fait, dans la profondeur de votre cerveau, dans le système qu'on appelle le système limbique. Et cette amidale, elle joue un rôle clé dans la gestion des émotions. Et notamment... dans la gestion de la peur et dans la gestion de l'anxiété. L'amidale, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle détecte en fait une menace et elle déclenche une réaction de stress qui va nous pousser à éviter le conflit et à dire oui par réflexe. Vous vous rappelez cette fight, flight, freeze dont on parlait la semaine dernière ? C'est de ça aussi dont on est en train de parler. C'est cette amidale qui va déclencher la réaction de stress et qui va nous pousser finalement dans l'évitement. ... Et au lieu d'aller au conflit et de dire non, par réflexe, on va préférer dire oui. Cette réaction provient d'un héritage évolutif très très profond où l'exclusion du groupe signifiait un danger pour la survie. Je ne vais pas vous faire un cours d'anthropologie, mais il est évident que par le passé, dire non et s'exclure finalement d'un groupe pouvait véritablement signifier un danger de mort. Donc aujourd'hui, quand on s'exclut, c'est-à-dire quand on dit non à quelque chose, surtout quand c'est un groupe, aujourd'hui encore, notre cerveau limbique, notre amygdale, il interprète ce simple refus comme un risque de rejet, ce risque de rejet qui déclenche un stress et ce stress, en fait, qui nous conduit très rapidement à avoir une sorte de réflexe qui va nous pousser plutôt à dire oui que dire non. Si vous regardez les études en neurosciences sociales, Quelque chose, bon, je vous déconseille la lecture trop prolongée parce qu'effectivement ça peut être un peu sec, mais c'est quand même très intéressant de s'intéresser à ce phénomène de peur et ce phénomène de peur qui peut être atténué en renforçant un sentiment de sécurité interneur en pratiquant une forme d'assertivité. Là, je ne vais pas aller trop vite vers la solution. Ce qui est intéressant de voir là déjà, c'est que pour dire non, c'est difficile, par peur aussi. du rejet et du conflit. La troisième chose qui nous rend la vie difficile quand on veut dire non, en dehors du poids de la culture, des normes sociales, et puis de la peur du rejet et du conflit, c'est la culpabilité, le syndrome du bon élève ou de la bonne élève, qui nous fait que dire non peut activer des croyances limitantes qui nous disent « tu n'es qu'un égoïste, tu n'es qu'une égoïste, quelles sont tes valeurs, tu dois être serviable » . Et donc du coup, ce sentiment de culpabilité aussi vient de ce syndrome du bon élève et c'est quelque chose que je rencontre énormément chez les leaders d'équipe. Il y a un courant de leadership qu'on appelle le servant leadership, donc le leadership serviable, le leader au service de son équipe, qui fait que finalement dire non, c'est aller à l'encontre d'une forme de croyance limitante où le manager, le leader d'équipe, va tout faire pour être au service de son équipe et se mettre ainsi en retrait. Donc ça va être intéressant de voir vous, quel est votre réflexe en fait quand vous dites non, est-ce que vous percevez que c'est plutôt le poids de la culture, les normes sociales, votre éducation en fait, qui vous pousse à éviter de décevoir, est-ce que c'est plutôt la peur du rejet, la peur du conflit, est-ce que c'est plutôt le syndrome du bon élève, de la bonne élève, le syndrome du servant leader qui vous pousse en fait à dire oui et surtout à dire oui plutôt aux membres de votre équipe. Alors des mécanismes psychologiques maintenant qui interviennent au moment où on est en train de dire non et qui nous poussent finalement à dire oui et pas finalement refuser ce qui nous est proposé ou ce qui nous est demandé. J'ai envie d'adresser trois choses ici. Le premier, c'est ce qu'on appelle le faux mot. F-O-M-O, en anglais ça signifie The Fear of Missing Out. Donc c'est la peur de manquer, de manquer une opportunité, ou la peur de ne pas être inclus. Il y a une notion d'effet de rareté. Notre cerveau, il est vraiment câblé pour valoriser ce qui est limité, et notre cerveau va nous dire, attention, tu vas rater une opportunité, soit d'être serviable, soit une opportunité de te faire bien voir, d'être bien noté. Donc la peur de manquer une opportunité va faire que ce mécanisme psychologique va nous pousser à plutôt dire oui pour être sûr de ne pas louper cet effet de rareté. Première chose. Le deuxième, c'est le biais de conformité. D'avoir cette tendance à dire oui pour ne pas nous démarquer. Parce qu'il est vrai que si, par exemple, vous êtes l'un des managers parmi un département, que les autres disent oui et approuvent, et que vous vous trouvez dans une position d'opposition, justement, où vous dites non, votre biais de conformité, finalement, va être vraiment mis à mal parce que nous avons plutôt tendance à dire oui. pour ne pas nous démarquer du reste du groupe. Ça, c'est un deuxième mécanisme psychologique qui peut évidemment jouer au moment où on a besoin de dire non et d'être dans une position de refus. Et puis, forcément, il va y avoir l'impact du stress, c'est-à-dire que quand on dit non, ça génère un stress, et sous cette pression, on a finalement plus de mal à poser des limites, on a plus de mal à raisonner, parce que notre cerveau limbique Comme on le disait avec l'amidale tout à l'heure, il va reprendre le dessus par rapport à notre cortex préfrontal, celui qui réfléchit. Donc finalement, on va atterrir dans un système où raisonner, poser des limites, avoir une argumentation sous stress, c'est de plus en plus difficile. Parce que le stress a un effet réducteur du raisonnement. Du coup, dire non et devoir l'argumenter. C'est encore plus difficile quand le stress est généré. Donc on voit des mécanismes psychologiques, l'effet de rareté, le faux mot, la peur de manquer l'opportunité, le biais de conformité, l'impact du stress, ce sont aussi des mécanismes qui nous empêchent finalement de pouvoir dire non. Et je vous redonne un outil pratique, on l'a vu la semaine dernière, c'est la pause mentale. C'est avant de répondre, de reprendre quelques secondes pour respirer, pour réévaluer. pour descendre l'impact du stress, ce temps de respiration qui est de 3 à 6 secondes, allez, mettez 10 secondes si vous êtes vraiment très stressé, ça en fait, ça coupe l'effet du cortisol, cette hormone du stress qui nous permet, pas forcément en 5 secondes, mais qui nous permet quand même de calmer très fortement l'impact du stress et de remettre en route notre cortex préfrontal qui nous permet d'avoir à nouveau de l'argumentation et de pouvoir adresser ce qui est en train de se passer. Donc quand vous voyez en fait que ce phénomène psychologique du stress vient impacter votre capacité de dire non, prenez un temps pour vous, prenez le temps de régénérer votre énergie mentale pour pouvoir faire face à ce que vous devez faire maintenant, qui est comment dire non. Alors comment dire non, il y a un truc qui est... complètement intuitif dans comment dire non et c'est peut-être un truc que j'ai pris à l'école d'avocats dans le temps il ya très très longtemps mais c'est d'abord dire oui alors on va pas dire oui oui mais en fait c'est d'ouvrir déjà votre esprit à la possibilité de dire oui ok et c'est de dire est ce que j'ai bien compris ce que tu me demandes parce que vous seriez étonné quelquefois surtout quand on est dans un moment de stress comme on l'a expliqué tout à l'heure Quand on est dans un moment de stress, on a tendance à ne plus pouvoir raisonner. Et donc du coup, on va déjà dans l'opposition et des fois on aura mal compris la demande. Donc la première chose en fait, c'est déjà d'ouvrir l'esprit sur qu'est-ce que tu es exactement en train de me demander et de clarifier qu'on a bien compris la demande et qu'a priori, c'est une demande qui est acceptable. Cependant, et là ce sera le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. Mais d'abord avec clarté, ok ? Donc le deuxième pas, c'est d'exprimer le refus avec clarté et bienveillance. La clarté, c'est il faut dire le mot « non » . Ça paraît un petit peu idiot quand on le dit, dire non, c'est d'abord dire non. Mais c'est important que la personne que vous avez en face de vous, et vous leur devez bien ça, Vous leur devez la clarté de votre refus. Je comprends que c'est important pour toi, donc j'ai compris ta demande, je valide que j'ai bien compris, mais non, je ne suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Non, je suis désolée, je ne peux pas le faire cette semaine. Non, je ne peux pas le faire maintenant. Mais le mot « non » est important parce qu'il permet en fait de clarifier exactement votre position et tout en étant bienveillant, c'est-à-dire je comprends, cependant non. Je ne peux pas m'engager cette fois-ci. Et là, vous utilisez aussi l'explication. Là, c'est le moment aussi de dire pourquoi. Et là, il y a un phénomène qui est assez intéressant, c'est que pour savoir pourquoi... vous devez le savoir c'est à dire ça paraît que il n'y a que des évidences dans cet épisode d'aujourd'hui mais savoir pourquoi on dit non c'est savoir à quoi on dit oui et ça ça va devenir intéressant parce que ça va contrecarrer aussi tous les phénomènes psychologiques le fameux faux mot ou les autres épisodes psychologique que l'on a dit les épisodes de stress parce que quand on se rappelle intérieurement que quand on dit non à quelqu'un, c'est pour dire oui à quelque chose d'important, ça nous permet aussi de retrouver un mouvement mental qui est positif, et où on n'est plus dans l'opposition. Je vais te dire non sur ce que tu me demandes de faire, tu me demandes maintenant de terminer le rapport, je suis désolée, je comprends que c'est important pour toi, je ne peux pas m'engager à le faire, parce qu'il sera fait dans des mauvaises conditions, vu que la priorité de maintenant... c'est de terminer telle ou telle autre chose. Parce que nos priorités étaient claires, et là c'est un grand parce que, parce qu'il faut que les priorités soient claires, ça permet d'affirmer qu'est-ce qui est possible ou qu'est-ce qui n'est pas possible de faire. Et là vous voyez que pouvoir dire non, ce n'est pas quelque chose qui se fait seulement dans l'instant, c'est quelque chose que je dois aussi pouvoir préparer. Et comment préparer de... réordonner ou pas ses priorités, c'est déjà d'avoir des priorités. Et ça, je suis sûre qu'on y reviendra dans un épisode ou dans l'autre, parce que dire non, c'est dire oui à autre chose d'important, mais pour cela, il faut savoir qu'est-ce qui est important dans nos priorités et comment les valoriser et comment défendre ce point de vue-là envers quelqu'un qui vient vous adresser ou qui vient essayer de vous donner d'autres priorités que les vôtres. Donc dire non, c'est d'abord... Dire oui à la possibilité, oui je comprends ce que tu es en train de me demander, c'est exprimer son reflux clairement, non, parce que, je le dis avec bienveillance, je le dis avec respect, mais je m'appuie aussi sur les objectifs, sur les valeurs, sur les priorités qui me permettent en fait de dire, ça c'est plus important que ce que tu es en train de me demander pour telle et telle raison. Si vous ne savez pas à ce moment-là... Pourquoi vous dites non ? Il va falloir faire un stop. Soit parce que vous avez besoin de consulter, soit parce que vous avez besoin de réordonner vos idées. Et c'est OK aussi à la personne de lui dire, écoute, laisse-moi un petit peu réordonner mon agenda et mes priorités. Je ne peux pas m'engager réellement, mais je vais voir ce qu'il est possible de faire. Donne-moi cinq minutes, donne-moi dix minutes. Laisse-moi réordonner si possible mon agenda. Si ce n'est pas possible, je te le dirai tout de suite. Ça c'est aussi une possibilité, parce que dans l'instant, quelquefois, on a du mal à réévaluer l'importance de ce qu'on est en train de nous demander par rapport aux priorités qui avaient déjà été fixées. Et on a l'impression qu'il faut répondre dans la seconde, oui ou non, et après avoir dit oui ou non, on se dit, ah mince, j'aurais dû dire autrement, j'aurais dû dire autre chose. Parce qu'on n'a pas eu la présence d'esprit. Parce que sous stress, cette présence d'esprit, vous l'avez compris maintenant, elle s'efface un petit peu devant le stress qu'on peut avoir qui occupe notre espace mental. Donc si vous n'êtes pas prêt à savoir pourquoi vous dites non, mais que vous sentez bien que ça va être quand même difficile, réordonner votre pensée et vos arguments, c'est aussi quelque chose sur lequel vous pouvez vous arrêter. Ce qui avait ensuite intéressant... C'est d'offrir une alternative, si vous pouvez, à la personne. Je ne peux pas cette semaine, mais je peux t'aider à trouver une autre solution. Ça peut être la semaine prochaine. Ou est-ce qu'on peut réduire l'ampleur de ce que tu me demandes ? Est-ce que je peux fournir déjà 20% maintenant, 80% la semaine suivante ? Est-ce que je peux demander à Bernadette de t'aider ? Etc. Offrir des alternatives, vous l'avez compris, c'est quelque chose, si possible, et si vous savez le faire. qui va forcément aider la personne en face et qui va forcément aussi vous, vous aider à vous dédouaner de la demande qui vient de se faire. Enfin, vous savez que votre langage corporel va aussi parler pour vous. C'est-à-dire qu'il va falloir que votre voix soit posée, que votre posture soit ouverte, que votre regard soit assuré. Ce sont des éléments de langage corporel qui vont vous aider à formuler votre refus avec une forme d'assertivité. Et c'est cette assertivité qui va vous aider. à affirmer votre nom et qui va en quelque sorte empêcher la personne que vous avez en face de revenir et de vous opposer de la résistance véritablement. Donc si vous avez une voix qui est posée, si vous avez un regard qui est assuré, si vous restez ouvert et pourquoi pas continuer à sourire, on peut dire non avec le sourire, mais en étant posé, forcément votre impact, l'impact de votre formulation va vous aider. à gagner en assertivité et va vous aider en fait à faire voir à la personne en face de vous que non, c'est non, et que vous êtes solide sur vos fondations et que cette personne ne va pas pouvoir, en opposant un peu de résistance, vous faire changer d'avis. J'ai eu récemment un coaching avec une dirigeante dans un département juridique, dans une très grande société d'assurance. Elle me disait, j'ai un problème, c'est que... les gens viennent toujours me voir avec des problèmes, ce qui est normal, je suis la directrice juridique, donc ça à la rigueur, mais si je leur oppose un refus, ils reviennent et puis ils me demandent tout le temps la même chose et ils finissent par me harceler. Je lui dis, mais à ce moment-là, on va l'appeler Bernadette, à ce moment-là, Bernadette, qu'est-ce que tu fais ? Ils viennent une fois, je les renvoie. Ils viennent deux fois, je les renvoie. Ils viennent trois fois. Au bout d'un moment, elle finit par céder. Et vous voyez ce qui se passe en fait dans ce moment-là. Si finalement Bernadette finit par céder, les collaborateurs de Bernadette ou les personnes qui travaillent avec elle connaissent la méthode. Il suffit d'insister une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, et elle va finir par céder. Et en plus, son affirmation dans son langage corporel est de moins en moins forte. Donc les personnes, ça exactement... où elles en sont un petit peu sur l'échelle du refus, c'est-à-dire qu'au départ, elles opposent un refus assez net, et puis au fur et à mesure que le temps passe, elles finissent par craquer. C'est un petit peu comme les enfants, vous savez, quand ils vous demandent un bonbon à la caisse chez Auchan. Voilà, c'est pareil. On finit des fois par craquer, et bien ils savent très bien la méthode, et ils s'engouffrent dans la brèche. Et là, ce qu'il faut utiliser comme méthodologie à ce moment-là, c'est ce que j'appelle le disque rillé, la méthode du disque rillé. Vous allez avoir l'impression de répéter tout le temps la même chose, mais c'est exactement ce qu'il faut faire. Une fois que vous avez pris votre décision de refus, si la personne ne vient pas avec des contre-arguments ou si la situation n'a pas changé, c'est-à-dire s'il n'y a pas un revirement qui s'est opéré entre le moment où la demande a été faite la première fois, et la personne revient la deuxième troisième ou quatrième fois il va falloir simplement répéter calmement la même réponse même si votre interlocuteur insiste une fois deux fois trois fois quatre fois parce que si vous finissez par céder si vous finissez par craquer cette brèche là la personne va l'ouvrir de plus en plus souvent parce qu'elle va savoir exactement ce qu'il faut faire pour vous faire craquer et pour vous ce sera de plus en plus difficile finalement, d'affirmer votre refus. Donc il va falloir un petit peu vous entraîner, peut-être sur des problématiques qui ne sont pas si importantes, à dire non à voix haute, avec une posture ouverte, avec une voix posée, avec un regard assuré, avec un langage corporel ancré, avec une formulation qui soit appropriée, pour que vous n'invitiez pas votre interlocuteur. à revenir vous challenger en fait sur la question ou sur ce qu'il vous a demandé. Donc, utilisez la méthode du disque rayé. Donc voilà, comment on dit non avec assurance ? Au départ, on a une posture. ouverte on accueille la demande on essaye de la comprendre de la préciser de gagner de la clarté au début et ne pas se laisser embrigader dans un refus trop tôt parce que finalement il faut d'abord comprendre exactement ce que veut la personne lui donner de l'important je comprends que c'est important pour toi ce que tu me demandes sinon les gens viendraient pas vous voir si c'était pas important pour eux je comprends que c'est important pour toi mais non Et là, vous formulez bien le nom. Je suis désolée, je ne peux pas m'engager cette fois-ci parce que... Et là, il va falloir être très clair sur vos priorités, vos valeurs, vos objectifs et avoir une affirmation de vous-même et un langage corporel aligné pour éviter à la personne de revenir. Et si la personne revient, surtout, la méthode du disque rayé, vous répétez calmement toujours la même chose pour être sûr qu'il ne va pas revenir. deuxième, troisième, quatrième fois et vous faire craquer. Bon, il y a l'autre côté maintenant de la question, parce que générer de la résistance, c'est une des problématiques de pourquoi on ne dit pas non. La deuxième problématique, c'est la culpabilité. Et là, je vous invite en fait à transformer la culpabilité en puissance. Il faut comprendre en fait... que le sentiment de culpabilité c'est un signal ok comme toutes les émotions d'ailleurs les émotions étaient étymologiquement une émotion motion mouvement en fait c'est un signal qui vous pousse à prendre un mouvement c'est un signal qui vous invite à bouger à changer quelque chose donc la culpabilité c'est un signal c'est de la data C'est une donnée et ce n'est pas une vérité. Donc la culpabilité c'est un signal et l'importance que vous lui donnez, c'est l'importance du mouvement que vous allez à ce moment-là générer, de ce que vous allez choisir de faire à partir du moment où vous recevez ce signal. Imaginez que la culpabilité c'est une émotion et les émotions c'est un peu comme dans le cockpit d'un avion. Si vous vous imaginez le cockpit d'un avion, il y a... plein de lumière et de petits boutons et bien chaque petite lumière qui clignote c'est une émotion ou une autre et donc dans ce cockpit d'avion vous avez une petite lumière qui s'allume de temps en temps et qui va clignoter plus ou moins fort c'est le signal de la culpabilité et après vous vous choisissez dans le cockpit de votre avion vous choisissez d'atterrir de tourner à droite de tourner à gauche de régler la puissance des moteurs la hauteur etc etc la culpabilité ce n'est pas une vérité c'est juste un signal donc ce qui va être intéressant quand vous recevez ce signal c'est de se dire qu'est ce que j'en fais et c'est en fait de replacer le narratif je me sens coupable ou je fais mal mais de remplacer ce narratif là ce que vous vous dites en fait dans votre tête remplacez le par quelque chose de positif et d'impactant d'inspirant par exemple quelque chose du style Je choisis de respecter mes priorités. On a décidé avec l'équipe de stratégie, de priorité, de valeur, d'objectif. Je respecte les décisions qui ont été prises par l'équipe, collégialement, ou par mon chef, ou les décisions que nous avons prises ensemble. Je respecte les priorités, je respecte les objectifs, je respecte la stratégie, parce que je sais ce qui est bon et important pour nous, et je ne cède pas non à la... faciliter de dire oui à quelque chose qui finalement nous mettrait dans une position moins bonne donc il va falloir en fait pour transformer cette culpabilité en une forme de puissance d'action c'est que cette culpabilité qui est un signal quand vous recevez le signal c'est de remplacer le narratif qui se passe à ce moment là de dire oh non qu'est ce que je me sens mal pourquoi je lui dis non à j'ai envie de céder Ça l'arrangerait quand même ? Est-ce que je suis un bon chef, un bon leader quand je refuse de faire ça pour Bernadette ? C'est quand même dommage, je me sens coupable. Remplacez ce narratif-là, la petite voix qu'il y a dans votre tête par « Rappelle-toi pourquoi on a choisi nos priorités, qui est ce qui est important ? » Je suis moi, en tant que manager, en tant que leader d'équipe, le garant des valeurs et des objectifs de la stratégie de l'équipe et je choisis. de respecter cette stratégie et je choisis de respecter mon rôle de garant de cette stratégie et de ses priorités qui ont été décidées en équipe avec notre chef, etc. Donc il faut transformer le narratif interne que vous avez pour pouvoir sortir petit à petit de la culpabilité. Vous vous rappelez certainement, la semaine dernière, on a parlé de journal émotionnel. Si vous vous rendez compte que la culpabilité, c'est une émotion qui revient souvent, je vous invite à utiliser cette méthode-là pour pouvoir aussi en sortir et de vraiment utiliser votre journal de résilience émotionnelle en notant à chaque fois à quoi vous avez dit non, en notant quel sentiment de culpabilité, par exemple, vous avez... ressenti à ce moment-là, comment vous l'avez ensuite géré et comment vous pourriez la prochaine fois le gérer différemment et de semaine en semaine vous allez voir que votre manière de gérer la culpabilité face au refus que vous pouvez donner à vos équipes, vous allez finir par le changer. Voilà, vous avez compris en quelques mots et en quelques minutes finalement comment mieux dire non. On a parlé de comment, de quelles techniques vous pouvez employer sur comment dire non. On a compris pourquoi c'était si difficile de dire non. Et on a adressé les deux principales barrières qui sont le refus que vous opposez va-t-il rencontrer de la résistance et le refus que vous opposez va-t-il générer de la culpabilité chez vous. Donc je vous encourage à tester l'une ou l'autre des stratégies qu'on a cette semaine. explorez ensemble, partagez avec moi vos expériences, que ce soit sur LinkedIn ou envoyez-moi un petit mot par e-mail, ce sera vraiment avec plaisir. Et puis peut-être que vous aussi, vous avez des questions, des questions de coach que vous vous poseriez et que vous voudriez me voir adresser dans un futur épisode, n'hésitez pas à me les adresser sur LinkedIn ou par e-mail, j'en serai ravie. Et si ces épisodes vous ont aidé, pensez à vous abonner, pensez à me laisser un avis. Ça m'aidera à générer du contenu toujours plus impactant et plus influent de semaine en semaine. Merci à tous et à bientôt.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est fini pour l'épisode d'aujourd'hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Questions de Coach. D'ici là, prenez soin de vous et ne lâchez rien.

Chapters

  • Introduction au thème de l'épisode

    00:01

  • La difficulté de dire non

    00:43

  • Pourquoi dire non est important

    03:19

  • Les mécanismes psychologiques derrière le refus

    04:42

  • Stratégies pour dire non avec assurance

    08:58

  • Comment gérer la résistance et la culpabilité

    12:52

  • Conclusion et conseils pratiques

    23:59

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