Speaker #0Bienvenue dans "Quoi d’neuf Maître ?", le podcast qui plonge dans les coulisses du métier d’enseignant !
Aujourd’hui, on va s’attaquer à un sujet qui revient souvent dans les discussions, en particulier en dehors du monde de l’éducation : les vacances des profs.
📢 "Encore en vacances ?"
📢 "Les profs, c’est facile, ils ont deux mois l’été et plein de petites pauses dans l’année !"
📢 "Franchement, c’est le métier rêvé !"
Et il y a même ceux qui vont encore plus loin en affirmant que les enseignants sont presque en congé toute l’année.
Mais est-ce vraiment la réalité ? Est-ce que ces semaines de vacances, souvent enviées, sont synonymes de repos total pour les profs ? Ou bien est-ce une vision simplifiée, voire totalement erronée, du métier ?
Dans cet épisode, on va prendre le temps de décortiquer cette question et surtout, de déconstruire les idées reçues.
On va s’intéresser à plusieurs points essentiels :
🔹 Les profs sont-ils réellement en vacances autant qu’on le pense ?
🔹 Comment se comparent ces périodes avec celles des autres métiers ?
🔹 Et surtout, que font réellement les enseignants pendant ces moments où les élèves ne sont pas en classe ?
Parce que derrière l’image des longues vacances se cache une réalité bien différente. Un enseignant ne pose pas son stylo, ni ne ferme son ordinateur dès que la sonnerie de fin d’année retentit. Il y a de la préparation, des corrections, des formations, des réunions, des rattrapages administratifs… Bref, loin d’être un temps de REPOS absolu, ces périodes sont aussi des temps de travail, mais d’un autre genre.
L’objectif de cet épisode, ce n’est pas de se plaindre ou de chercher à justifier quoi que ce soit. C’est d’expliquer, d’informer et, peut-être, de changer le regard que beaucoup portent sur le métier d’enseignant.
Alors, si vous êtes curieux d’en savoir plus et que vous voulez vraiment comprendre ce qui se passe quand les élèves ne sont pas en classe, installez-vous confortablement…
C’est parti ! 🎧🚀
Partie 1 : Une bouffée d’air essentielle pour les enseignants 🌿✨
Ah, les vacances scolaires… Ce moment tant attendu par les élèves, mais aussi, et peut-être encore plus, par les enseignants. Beaucoup de gens imaginent que ces semaines de pause sont une longue période de repos, une parenthèse enchantée loin de toute obligation. Mais qu'en est-il vraiment ? Pourquoi ces vacances sont-elles si importantes pour les professeurs ? Et surtout, sont-elles réellement synonymes de repos total ?
Si vous êtes enseignant, vous le savez mieux que personne : ce métier est un véritable marathon. Chaque journée en classe demande une attention de tous les instants. Il faut capter l'intérêt des élèves, gérer les émotions et les éventuels conflits, tout en veillant à ce que chacun progresse à son rythme.
Ajoutons à cela la correction des cahiers, la préparation des séquences d'apprentissage, l'organisation d'activités, la réflexion sur les meilleures stratégies à adopter pour aider les élèves en difficulté... Sans oublier les réunions, les relations avec les parents et l'administratif qui vient s'ajouter à tout cela.
Autrement dit, une journée d'enseignant ne se termine jamais vraiment quand la cloche sonne. Elle continue bien au-delà des horaires de classe, avec une charge mentale permanente. Il faut sans cesse anticiper, planifier, s'adapter, réfléchir aux prochaines évaluations, ajuster les méthodes d'enseignement... Bref, l’esprit est toujours en ébullition !
C'est là que les vacances scolaires deviennent essentielles. Plus qu'un simple agrément, elles représentent une véritable bouffée d'oxygène pour les enseignants. Elles sont un moment nécessaire pour souffler, pour faire retomber la pression accumulée tout au long de la période.
D'ailleurs, si l'on regarde les chiffres, les enseignants français travaillent en moyenne 1 500 heures par an, selon une étude de l'OCDE de 2019. Ce chiffre est largement au-dessus de la moyenne de nombreux autres pays. Mais ces 1 500 heures ne se limitent pas aux cours donnés en classe : elles incluent tout le travail de préparation, les corrections, les réunions, les formations...
Il est donc logique que ces semaines de pause soient nécessaires pour recharger les batteries. Cependant, cela signifie-t-il que les enseignants coupent complètement avec l'école pendant ces vacances ? Eh bien, pas vraiment...
Contrairement à une idée reçue, la plupart des enseignants continuent de travailler, même en période de vacances. Une étude du Ministère de l’Éducation Nationale en 2018 révèle que près de 30 % des professeurs utilisent une partie de leurs vacances pour préparer leurs cours ou suivre des formations.
Prenons un exemple concret : un enseignant de CP-CE1 qui prépare sa prochaine période. Il va passer du temps à revoir les manuels scolaires, à ajuster ses progressions en fonction des difficultés rencontrées par ses élèves, à imaginer de nouvelles activités pédagogiques plus engageantes...
Il y a aussi ceux qui en profitent pour explorer de nouvelles approches, lire des ouvrages sur la pédagogie, réfléchir à de nouveaux projets, ou encore préparer du matériel pour la classe. Bref, le lien avec l’enseignement ne disparaît jamais vraiment.
Finalement, les vacances des enseignants ressemblent à une période de recharge progressive. Il y a bien sûr des moments de repos, de détente, des instants pour souffler et se recentrer sur soi et sa famille. Mais, en parallèle, il y a toujours cette petite voix qui rappelle que la prochaine période approche et qu'il faudra être prêt.
Alors, la prochaine fois que quelqu'un vous dit : "Les profs sont toujours en vacances !", vous saurez quoi répondre. Oui, les enseignants ont des vacances, et elles sont absolument indispensables. Mais non, elles ne sont pas synonymes de farniente total. Entre récupération, préparation et formation, le métier ne s'arrête jamais vraiment.
En fin de compte, ces pauses sont un élément essentiel pour permettre aux enseignants de continuer à exercer leur métier avec passion, énergie et engagement. Car sans elles, où trouveraient-ils la force de se donner à 100 % pour leurs élèves, jour après jour ?
Partie 2 : Les défis invisibles des vacances scolaires
Quand on parle de vacances scolaires, une image revient souvent : celle des enseignants profitant de longues semaines de repos, sans contraintes, loin des soucis du quotidien. Une période de détente absolue, où l'on peut enfin souffler, profiter du soleil, partir en voyage ou simplement se reposer chez soi.
Mais cette perception est-elle vraiment la réalité ? Si l'on gratte un peu sous la surface, on découvre une toute autre facette des vacances enseignantes. Car en vérité, ces périodes de congé ne sont pas synonymes d'arrêt total du travail. Bien au contraire, elles sont souvent ponctuées de tâches incontournables et d'une charge mentale persistante.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les vacances ne signifient pas une rupture nette avec le travail. D'ailleurs, une étude réalisée en 2020 par la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale a révélé que près de 40 % des enseignants continuent à travailler pendant ces périodes. Mais travailler, qu'est-ce que cela signifie exactement ?
Prenons quelques exemples concrets :
• Certains profitent des vacances pour rattraper le retard accumulé pendant la période scolaire. Cela peut signifier corriger des copies, finaliser des bulletins, ou encore analyser les résultats des élèves pour mieux adapter l'enseignement à la rentrée.
• D'autres sont absorbés par les tâches administratives. Entre les mails à traiter, les dossiers à remplir et les réunions de préparation, il y a toujours quelque chose à faire.
• Et puis, il y a la préparation des cours. Beaucoup d'enseignants utilisent ce temps pour ajuster leurs progressions, revoir leurs séquences pédagogiques et rechercher de nouvelles ressources.
En somme, même si les vacances offrent un rythme plus souple, elles ne marquent pas forcément une coupure nette avec le travail. Elles deviennent plutôt un subtil équilibre entre moments de repos et obligations professionnelles.
Autre aspect souvent passé sous silence : la perception de la charge de travail des enseignants. En 2019, une étude a montré que 60 % des enseignants estiment que leur travail est sous-estimé par la société.
On entend souvent des remarques du type : "Mais vous avez beaucoup de vacances !" Pourtant, ce que l'on oublie, c'est que ces périodes sont aussi des moments de travail intense en coulisses.
Prenons un exemple concret : une enseignante de CE1 qui a dans sa classe des élèves aux niveaux très variés. Pendant ses vacances, elle va réfléchir à comment adapter ses cours. Elle va chercher des exercices plus accessibles pour les élèves en difficulté, imaginer des défis pour ceux qui avancent plus vite, ou encore repenser l'organisation de sa classe pour favoriser les apprentissages de chacun. Cela demande du temps, de la réflexion et un investissement personnel qui ne s'arrête pas à la cloche des dernières heures de classe.
Il y a aussi un autre défi, plus insidieux encore : la charge mentale. Ce sentiment de ne jamais pouvoir déconnecter totalement, d’avoir toujours quelque chose à penser, à prévoir, à organiser.
Une étude du CNRS en 2021 a montré que plus de 50 % des enseignants ressentent un stress élevé lié à cette charge mentale. Même en vacances, beaucoup ont du mal à lâcher prise. Dans un coin de leur tête, il y a déjà la rentrée qui approche : les progrès des élèves, les ajustements à faire, la mise en place de nouveaux outils pédagogiques...
Et ce stress ne s’arrête pas toujours à la classe. Il y a aussi la gestion des parents, des attentes institutionnelles, et parfois même la peur de ne pas réussir à tout faire. Ce poids mental, souvent invisible aux yeux des autres, est pourtant bien réel et impacte le bien-être des enseignants.
Alors oui, les vacances scolaires permettent aux enseignants de souffler, de passer du temps en famille, de se ressourcer. Mais elles ne sont pas synonymes d’inactivité totale. Pour beaucoup, elles sont une période de transition entre deux moments intenses de l’année. Un équilibre fragile entre repos et préparation, où la charge mentale reste une présence constante.
Derrière l’image des vacances idylliques se cache une réalité bien plus complexe, faite de travail invisible, de responsabilités persistantes et d’un investissement personnel qui ne faiblit jamais vraiment.
Et toi, que penses-tu de cette idée selon laquelle les enseignants auraient "trop de vacances" ? Est-ce que tu avais conscience de ces réalités ? N’hésite pas à partager ton avis !
Partie 3 : Les vacances scolaires selon le niveau d’enseignement
Ah, les vacances scolaires… Ce moment tant attendu par les élèves, mais aussi, il faut bien l’avouer, par les enseignants ! Après plusieurs semaines bien chargées, la pause semble toujours arriver au bon moment.
Mais si, sur le papier, ces vacances sont les mêmes pour tout le monde, elles ne sont pas forcément vécues de la même manière selon que l’on enseigne en primaire ou en secondaire. Les réalités du métier diffèrent, et le temps des vacances n’a pas toujours la même signification pour un professeur des écoles et un enseignant de collège ou de lycée.
Alors, plongeons ensemble dans cette comparaison et voyons comment les vacances scolaires sont perçues selon le niveau d’enseignement.
Pour un professeur des écoles, les journées sont longues, bien remplies et demandent une énergie constante. En moyenne, un enseignant du primaire passe environ 8 heures par jour en classe, selon l’OCDE. Mais cette durée ne reflète qu’une partie de son travail !
En dehors des heures passées devant les élèves, il y a tout ce qui se fait "dans l’ombre" :
• La préparation des cours, qui doit être à la fois rigoureuse et adaptée à chaque niveau.
• La correction des cahiers, qui prend du temps, surtout en début de cycle où les élèves écrivent encore lentement et maladroitement.
• L’organisation des activités et des projets pédagogiques, qui demande réflexion et anticipation.
• Le lien avec les familles, qui peut impliquer des échanges fréquents avec les parents, notamment lorsqu’un enfant rencontre des difficultés.
Ajoutons à cela un élément fondamental : les élèves du primaire sont jeunes, souvent âgés de 6 à 11 ans. À cet âge, ils ont un énorme besoin de repères, de bienveillance et d’un cadre sécurisant. C’est particulièrement vrai en CP, où l’apprentissage de la lecture et de l’écriture est une étape clé du développement de l’enfant. Chaque élève progresse à son rythme, et l’enseignant doit être attentif en permanence pour l’accompagner sans le brusquer ni le laisser décrocher.
Autrement dit, être professeur des écoles, c’est un travail de tous les instants, une vigilance constante, une énergie qui ne faiblit pas… et une fatigue qui s’accumule rapidement !
Alors, lorsque les vacances arrivent, elles sont souvent accueillies comme une vraie bouffée d’oxygène. C’est le moment où l’on peut enfin :
• Souffler un peu, récupérer après des semaines d’investissement total.
• Prendre du recul, repenser certaines pratiques pédagogiques et ajuster ses méthodes.
• Préparer la suite, car même en vacances, beaucoup de professeurs des écoles profitent de cette période pour anticiper le retour en classe.
Mais surtout, ces vacances sont essentielles pour recharger les batteries, se ressourcer et revenir avec l’énergie nécessaire pour accompagner les élèves jusqu’à la prochaine coupure.
Du côté des enseignants du collège et du lycée, la réalité est un peu différente.
D’un point de vue strictement horaire, leur emploi du temps peut sembler plus "souple" que celui des professeurs des écoles : ils passent moins d’heures devant les élèves, mais en contrepartie, ils gèrent souvent plusieurs classes, avec des niveaux différents et un programme plus dense.
Mais cette apparente flexibilité ne signifie pas qu’ils travaillent moins. Car en dehors des heures de cours, il y a tout le reste :
• Les corrections de copies, qui peuvent représenter des dizaines d’heures par semaine, notamment en périodes de devoirs surveillés et d’examens.
• La préparation des cours, qui demande une veille pédagogique constante pour adapter les contenus, suivre les évolutions des programmes et proposer des séquences intéressantes aux élèves.
• L’organisation des évaluations et des conseils de classe, surtout en fin de trimestre, avec tout ce que cela implique en termes de suivi des élèves.
Et contrairement aux idées reçues, ces tâches ne s’arrêtent pas forcément pendant les vacances. Une étude de l’Institut Français de l’Éducation estime qu’un enseignant du secondaire consacre entre 12 et 15 heures par semaine à son travail en dehors des heures de classe.
Alors, quand les vacances arrivent, la réalité est souvent un mélange entre :
✅ Du travail : corriger les copies en retard, préparer les prochaines séquences, organiser les évaluations à venir…
✅ Du repos : certains enseignants profitent de cette pause pour vraiment couper et souffler un peu.
La grande différence avec le primaire, c’est que les enseignants du secondaire ont souvent plus de liberté pour organiser leur travail. Là où un professeur des écoles doit gérer une seule classe sur l’ensemble des matières, l’enseignant du secondaire peut choisir quand et comment avancer sur ses préparations et corrections.
Alors, qui profite vraiment des vacances ?
En réalité, tout dépend du point de vue !
📌 Les professeurs des écoles vivent ces périodes comme une pause essentielle pour récupérer après des journées extrêmement intenses et fatigantes, où ils doivent gérer une classe entière de jeunes élèves, les accompagner, les encourager et les guider dans leurs apprentissages.
📌 Les enseignants du secondaire, eux, voient souvent les vacances comme une période de transition : certes, ils ont un peu plus de liberté dans l’organisation de leur temps, mais ils doivent toujours avancer sur leur travail, que ce soit pour corriger des copies ou anticiper les semaines à venir.
Partie 4 : Solutions possibles pour améliorer la situation 🎓💡
Alors, comment peut-on aider les enseignants à mieux profiter de leurs vacances, tout en maintenant un enseignement de qualité pour les élèves ? C’est une vraie question, et elle mérite qu’on s’y attarde, car il ne s’agit pas seulement de donner un peu plus de repos aux enseignants, mais bien d’améliorer leur bien-être général, leur motivation et, par conséquent, l’efficacité du système éducatif dans son ensemble.
Il existe plusieurs pistes pour soulager leur charge de travail et leur permettre de retrouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Voyons ensemble quelques solutions qui pourraient faire une réelle différence.
1. Mieux répartir le travail sur l’année
L’un des premiers leviers d’action serait d’étaler et d’organiser différemment les tâches tout au long de l’année scolaire. Aujourd’hui, beaucoup d’enseignants se retrouvent avec une accumulation de corrections, de réunions et de préparations à gérer juste avant les vacances. Résultat : au lieu d’aborder cette pause comme un vrai moment de repos, ils doivent encore boucler des dossiers, préparer la période suivante ou rattraper ce qu’ils n’ont pas eu le temps de finaliser.
D’ailleurs, une étude du Ministère de l’Éducation menée en 2021 montre que 70 % des enseignants estiment qu’une meilleure répartition des tâches sur l’année leur permettrait de réduire leur charge mentale et de mieux récupérer pendant les vacances.
Mais concrètement, comment faire ?
On pourrait imaginer, par exemple, un système qui encourage une planification plus souple et anticipée des corrections, ou encore un aménagement des périodes de conseils de classe et de bilans pour éviter ces fameux « rushs » de fin de trimestre. Certaines écoles expérimentent déjà des solutions comme des semaines allégées en fin de période pour permettre aux enseignants de finaliser leur travail dans de meilleures conditions, sans avoir à le reporter sur leurs congés.
2. Valoriser le travail invisible des enseignants
Un autre point crucial concerne la reconnaissance du travail effectué en dehors des heures de cours. Parce que oui, être enseignant, ce n’est pas seulement être devant ses élèves. C’est aussi préparer des leçons, corriger des copies, organiser des projets pédagogiques, remplir des dossiers administratifs et même suivre des formations pour se perfectionner.
Ce travail est souvent invisible aux yeux du grand public, et pourtant, il représente une part énorme de la charge professionnelle des enseignants. C’est pourquoi il est essentiel de mieux le reconnaître et de lui accorder la place qu’il mérite.
Comment faire ? Plusieurs solutions pourraient être envisagées :
• Une compensation financière pour le temps passé en préparation et en correction, à l’image de ce qui existe dans d’autres professions où le travail supplémentaire est rémunéré.
• Une revalorisation symbolique, en mettant en avant ces heures de travail dans les discussions sur les conditions d’exercice du métier.
• Des aménagements de temps de travail, avec par exemple des journées dédiées à la correction et à la planification, intégrées directement dans l’emploi du temps des enseignants.
Cette reconnaissance, qu’elle soit financière ou morale, jouerait un rôle clé dans la motivation des enseignants et leur bien-être général. Car se sentir reconnu et soutenu dans son métier, c’est aussi se sentir plus légitime et plus serein dans son quotidien professionnel.
3. Renforcer la solidarité entre enseignants
Enfin, il est fondamental de renforcer les liens et l’entraide entre enseignants. Trop souvent, la charge de travail et la pression font que chacun reste dans son coin, sans oser demander de l’aide ou partager ses difficultés. Pourtant, lorsqu’on échange avec ses collègues, on se rend compte qu’on n’est pas seul à vivre certaines situations et que des solutions existent.
Dans certaines académies, des initiatives commencent à voir le jour pour encourager ces échanges :
• Des groupes de travail collaboratifs, où les enseignants peuvent partager des ressources pédagogiques et s’entraider dans la préparation des cours.
• Des espaces de discussion et de soutien, sous forme de forums ou de réunions informelles, où chacun peut exprimer ses difficultés et recevoir des conseils.
• Des binômes ou tutorats entre enseignants, notamment pour accompagner ceux qui débutent dans la profession et leur éviter de se sentir dépassés dès les premières années.
Au-delà de l’aspect purement professionnel, ces moments de partage sont aussi précieux sur le plan humain. Ils permettent de rompre l’isolement, de se sentir soutenu et d’alléger la pression qui pèse parfois lourd sur les épaules des enseignants.
En résumé : vers un équilibre plus sain pour les enseignants
Si l’on veut que les enseignants puissent véritablement profiter de leurs vacances et exercer leur métier avec plus de sérénité, il faut agir sur plusieurs fronts.
• D’abord, mieux organiser la répartition du travail sur l’année pour éviter les périodes de surcharge juste avant les congés.
• Ensuite, valoriser le travail effectué en dehors des heures de classe, car il fait partie intégrante du métier d’enseignant et mérite d’être reconnu.
• Enfin, favoriser la solidarité et l’entraide entre collègues, car le partage d’expérience et le soutien mutuel sont essentiels pour alléger la charge mentale.
Ces actions ne sont pas de simples ajustements : elles sont nécessaires pour préserver l’équilibre de ceux qui forment les générations de demain. Car un enseignant qui va bien, c’est un enseignant qui peut donner le meilleur de lui-même à ses élèves, et au final, c’est tout le système éducatif qui en bénéficie.
Partie 5 : Conclusion et remerciements
Les vacances scolaires… Quand on n’est pas enseignant, on imagine souvent que c’est une pause totale, un moment de détente bien mérité après des semaines intenses en classe. Et c’est vrai, ces périodes permettent de souffler, de prendre du recul et de se reposer. Mais dans la réalité, elles ne se résument pas seulement à ça.
Pour beaucoup d’enseignants, les vacances sont aussi l’occasion de rattraper tout ce qui n’a pas pu être fait pendant la période de classe. Il y a des copies à corriger, des préparations à avancer, des projets à peaufiner, sans oublier les formations, les réunions ou encore l’organisation des prochaines semaines. Ce qui devrait être un moment de pause devient parfois un mélange entre repos et travail, avec une charge mentale qui ne disparaît pas totalement.
D’ailleurs, c’est un équilibre parfois difficile à trouver. On a envie – et besoin – de se détendre, de passer du temps en famille, de sortir, de faire autre chose que penser à l’école… Mais en même temps, on sait que si on ne profite pas de ce temps pour avancer, la reprise risque d’être encore plus stressante. Il y a cette petite voix dans la tête qui rappelle que les élèves attendent un cadre structuré, des cours bien préparés, des projets motivants… et que tout ça ne se fait pas en un claquement de doigts !
Et pourtant, ces périodes de congé sont essentielles. Elles permettent de recharger les batteries, de retrouver de l’énergie pour continuer à proposer un enseignement de qualité. Un enseignant fatigué, c’est un enseignant moins disponible pour ses élèves, moins patient, moins créatif. Alors, même si ces vacances ne sont pas toujours synonymes de repos total, elles restent indispensables pour conserver un bon équilibre et tenir sur la durée.
Si vous êtes enseignant, vous vous reconnaissez sûrement dans tout ça. Et si vous ne l’êtes pas, peut-être que cela vous permet de mieux comprendre ce qui se cache derrière ces fameuses « longues vacances » dont on entend souvent parler !
Voilà, c’est la fin de cet épisode de Quoi d’neuf Maître ?. J’espère qu’il vous a apporté un nouvel éclairage sur la réalité des vacances scolaires du côté des enseignants. Si vous avez envie de partager votre expérience ou de réagir à ce sujet, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Vous pouvez me suivre sur mes réseaux sociaux, tout est dans la bio, pour partager vos idées ou poser vos questions. N’hésitez pas à écouter les autres épisodes du podcast si vous en avez envie.
Le prochain épisode parlera d’un outil qui a profondément transformé ma façon de suivre les progrès de mes élèves : le livret de réussites.
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C’était Quoi d’neuf Maître. Prenez soin de vous et à la semaine prochaine !