- Speaker #0
j'ai dit ça je me suis propre à un journaliste et sa petite caméra que cette étude nette à bravo à vous une de papillon jeter à l'oeil non mais il faut se dire que la comédie c'est aussi un moyen de raconter des choses pas grave en fait imaginer un monde
- Speaker #1
où chaque histoire trouve sa voie, où chaque talent éclaire notre époque. Raconte est un média digital natif à l'écoute de notre temps. Les interviews grand format sont le premier chapitre de l'univers Raconte. Écoutez-les en podcast, visionnez-les en vidéo, et préservez-les grâce à nos publications imprimées collector. Notre passion pour l'image est infinie. Raconte, c'est le fond avec la forme. Préparez-vous à voyager au-delà des horizons connus, aux côtés de celles et ceux qui les redéfinissent. Bienvenue dans l'Odyssée Raconte. Raconte, la rencontre.
- Speaker #2
Bonjour Olivier Legrin.
- Speaker #0
Bonjour Anthony.
- Speaker #2
Bienvenue sur Raconte.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #2
Et comment vas-tu ?
- Speaker #0
Chaudement.
- Speaker #2
C'est l'été ?
- Speaker #0
C'est l'été, enfin ça y est. Ça fait neuf mois qu'on attend, il est là, c'est bon.
- Speaker #2
Est-ce que je pourrais te demander de te présenter brièvement ? Qui es-tu ? Que fais-tu ?
- Speaker #0
Alors, je suis Bruxellois, je suis Belge Bruxellois et je suis illustrateur de formation et j'aime beaucoup écrire des scénarios, scénarii, je ne sais pas comment, c'est comme ça qu'on dit.
- Speaker #2
Je pense scénario c'est… Tout à fait, je pense.
- Speaker #0
D'accord. Et essentiellement des dialogues de film. J'aime bien jouer avec les mots et créer des échanges entre des personnages. C'est quelque chose qui me plaît depuis très longtemps. Mais je suis essentiellement dessinateur. Et j'aime beaucoup la peinture également. Donc voilà, je reste dans une spirale un peu artistique on va dire, depuis toujours d'ailleurs.
- Speaker #2
D'ailleurs pour contextualiser, où nous trouvons ici actuellement ?
- Speaker #0
Dans mon salon.
- Speaker #2
Un peu transformé pour l'occasion.
- Speaker #0
Merci d'avoir déplacé le meuble, ça m'a évité une hernie discale donc c'est bien merci. Nous on est dans mon appart à Bruxelles, à Uc, je ne sais pas si ça se dit. Je suis ravi de vous recevoir en tout cas dans mon antre comme on dit. Et donc, voilà, c'est pas courant que je parle à une caméra, mais c'est une chouette expérience. Et d'autant que le courant passe bien entre nous, donc je pense que ça va être sympa.
- Speaker #2
On va continuer. Dont on entre, comme tu le dis, tu fais quoi ? C'est ici que tu travailles ? Tu ne travailles pas en atelier, tu travailles principalement chez toi ?
- Speaker #0
Oui, essentiellement, je travaille chez moi, mais c'est parfois un peu un problème, parce qu'effectivement, comme j'aime bien me nourrir du monde et de la vie, c'est-à-dire qu'on écrit des scénarios. On dessine mais on peut pas rester cloîtré chez soi et ou alors uniquement regarder par la fenêtre donc souvent je pars de chez moi je vais dans des endroits sur des terrasses dans des bars ou dans les parcs ou alors je vais à la mer ou je vois là où je joue j'en bien bouger de chez moi tout de même c'est pas un endroit définitif c'est pas mon bureau étant donné que ma chambre est à 6 mètres de ce bureau-ci donc c'est très tentant de faire la sieste d'une part mais en même temps c'est bien aussi de voir du monde et de créer des interactions pour être dans la vie quoi parce que vivre seul et travailler seul dans un endroit avec voilà ça c'est parfois c'est un peu compliqué des fois pour nourrir la créativité
- Speaker #2
on a besoin de moteur on a besoin de d'interaction avec le monde quoi et ces interactions tu les trouves un peu sous une forme d'errance tu disais dans les bars à la mer ouais ouais il y a des bars à la mer aussi donc je fais ceux d'ici et ceux là-bas non
- Speaker #0
mais j'aime bien me balader enfin voilà c'est un truc c'est vraiment parce qu'il peut se passer des choses juste visuellement enfin voilà il y a des choses qu'on croise des gens on les croise pas enfin et puis j'aime bien comment dire je suis pas très méditation transcendantale et tout ça mais le fait de de marcher de r et comme tu dis ben ça fait du bien à l'esprit et ça ouvre des portes ça ouvre des portes dans la créativité je trouve voilà mais J'ai besoin des gens, en tout cas. Je ne suis pas un solitaire à tout prix. Même si je vis seul et que j'aime ça, je ne recherche pas absolument une forme d'isolement. J'ai besoin vraiment d'interaction, d'interagir, de rencontrer des personnes. Et si le courant passe, évidemment, tant mieux. Mais comme on rencontre de tout, ça fait partie du package de la vie sociale.
- Speaker #2
Il y a un type de personne que tu cherches en particulier ou c'est tout le monde ?
- Speaker #0
Une grande blonde avec un 85D, par exemple. Pourquoi pas ? Mais... Non, ça, je la refais.
- Speaker #2
Non, on peut la laisser, il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
J'assume complètement. Non, non, mais ça peut être une rousse, c'est ça que je veux dire. Non, non, mais type de personne, non, pas du tout. Non, parce que j'ai toujours, quand j'étais plus jeune, j'aimais bien fréquenter des personnes plus âgées. J'allais justement dans des vieux bars, comme il n'y en a plus tellement à Bruxelles, des vieux bars authentiques bruxellois. Donc maintenant, c'est des endroits un petit peu... Asseptisé. Pardon ?
- Speaker #2
Asseptisé.
- Speaker #0
Ouais c'est ça, il manque un petit peu cette espèce de truc, cette touch bruxelloise que tout le monde adore et en même temps qui fout le camp dans tous les sens. Tout est un petit peu fait comme tu dis, voilà, maintenant tout le monde fabrique sa propre bière. Il manque un peu des bêtes barres avec des bêtes bières en fait. C'est ça que je veux dire avec... Voilà, maintenant quand tu payes une bière 8 euros parce qu'elle était... C'est un peu saoulant si j'ose dire dans ce sens-là quoi. Et donc, c'est même plus très funky de sortir à Bruxelles parce que ça devient tout est un peu pareil, les publics sont pareils. Et puis bon, après, il n'y a rien à faire. Le public ne sait plus même que voilà. Moi, j'ai l'âge que j'ai, donc quand je vais dans un bar, c'est souvent des mecs qui ont 20 ans de moins que moi. Et ça devient, voilà, créer des contacts. Moi, je ne sais pas, je fais plus penser au père de famille qui vient chercher sa fille ou son fils. Bon, demain, tu as examen. Donc voilà. Je suis assez seul ou alors je vais avec un pote ou quelques personnes. On va s'encarner dans un endroit. C'est plutôt des restos à ce moment-là. J'adore aller au resto, au restaurant.
- Speaker #2
Ce que tu cherches dans les bars, c'est une forme d'authenticité ? Dans les bars ?
- Speaker #0
Je ne sais pas si c'est le fait que oui, parce qu'en fait, ça a toujours été des endroits. qui sont des emplois importants pour toi pas important mais qui sont quelque part un moyen de rencontre mais de toute façon le bistrot a toujours eu cette règle sociale c'est un cercle social et c'est en fait j'ai envie d'exceller le plus simple le plus accessible au coin de ta rue il ya moyen bien que là où j'habite c'est pas grand chose mais c'est un endroit où tu peux rencontrer effectivement des personnages ou en couleurs ou alors c'est souvent souvent les mêmes ou alors c'est des gens voilà Je ne sais pas voir de tout là-dedans. J'ai écrit pas mal de scénarios, de dialogues, de dessins. Je me suis beaucoup nourri de cet endroit qui est un endroit de passage. Il y en a qui restent de 9h à 9h, mais il y en a qui restent 5 minutes. Ça brasse pas mal de monde, de mentalité, d'esprit et de tronche aussi. C'est ce qui est intéressant dans le dessin, c'est de dessiner des gueules. J'en ai vu quand même pas mal. Et voilà. Mais ce n'est pas un lieu où je me dis, je vais là-bas tous les jours déjà. D'une part, je n'y vais pas, pour moi, pour mon foie. Et ça n'empêche pas, en tout cas, quand j'y vais, d'y passer du temps. Parce qu'on peut rencontrer effectivement des chouettes personnes. Et puis bon, parfois, l'alcool est dans, ça dérape ou pas. Mais bon, voilà. À ce moment-là, voilà. Maintenant, j'essaie depuis longtemps de mettre le holà, comme on dit, à ce niveau-là.
- Speaker #2
Avant le dérapage. Pardon ? Avant le dérapage.
- Speaker #0
Oui, avant le dérapage, oui. J'en ai connu quand même pas mal avant. Et là, pour le coup, je laisse les autres déraper et je prends des notes. Et voilà, chacun a son rôle aujourd'hui. Ça s'est un peu inversé.
- Speaker #2
Il y a plusieurs écrivains comme ça qui ont fait toutes des carrières dans les bars, même en étant fortement localisés. Je n'ai pas d'exemple en tête, mais il y a quand même des gens très notoires qui ont fait ce genre de pratiques. Autrefois, souvent.
- Speaker #0
Ah oui, bien sûr, mais quelque part, de toute façon, livrer, c'est quelque chose qui est quand même... Voilà, on dit que c'est pas bien, tout ça. Enfin bref, il y a tout ça, mais il y a le dictat du voilà. Mais quand on est désinhibié, effectivement, on se livre plus facilement. Et puis les échanges se créent comme ça. Moi, j'ai rarement rencontré une femme à jeun. Je suis désolé de le dire, mais même autour de moi, je connais peu de gens qui ont eu une plus. contre amoureuse ou quoi en buvant du thé vert ça n'existe pas enfin moi je n'ai pas de souvenir quelqu'un qui m'a raconté ça je suis allé avec béatrice au parc nous avons bu un thé vert il ya nous sommes embrassés fougueusement je pense que ça peut se trouver mais on va en voir l'on va enquêter je sais pas on va enquêter je serai quand même tu vas la ponte mais en fait et timide Oui, mais ça dépend en fait. Ça dépend, parce que le fait d'accepter de venir, pour moi, je me dis, ça va, il faut le faire. Ce n'est pas une timidité maladive, je n'ai pas du genre à allonger les murs, mais je me livre, je mets un petit peu de temps. Et c'est curieusement, avec le temps... que je mets plus de temps en fait je sais pas si c'est une expression que je suis clair mais je me livrerai beaucoup plus j'étais plus vite spontané on est en plus jeune quand j'étais plus jeune et beaucoup plus dans la danse temps dans l'instant puis dans la provoque aussi dans le rendre aller pour les chercher exactement qui est alors qui est acquis et devant moi il fallait que je teste quelque part plus vite pour avoir un peu tiens qu'est-ce qu'il a dit ce qu'il a dit ce qu'il a qu'est-ce qu'il y a derrière cette personne ? D'ailleurs, à l'époque, quand on est jeune, on a beaucoup plus de liens, de connaissances, d'amis, de copains, de copines. Je me souviens, à l'époque, il n'y avait pas le GSM. Quand je sortais, on avait des carnets avec nous, on s'amusait à prendre des numéros de téléphone, on allait dans les bars, on donnait rendez-vous là, à tel endroit, on allait boire, voilà. Tel endroit, à 8h, on était là. Si les autres étaient là, tant mieux, s'ils n'étaient pas là, tant pis. Quoi qu'il arrive, on ne se stressait pas avec ça, on nous baladait. dans le centre-ville essentiellement. Et finalement, on se recroisait. Il n'y avait pas non plus un milliard de bars, c'était toujours le centre de Bruxelles. Il y avait une sorte de deal avec une dizaine de bars, mais les soirées étaient... Voilà, on ne regardait pas l'heure. C'était l'insouciance. Et ça, c'est les plus belles années de ma vie, même si je passe encore de belles années, évidemment. Mais c'est tout à fait autre chose. Aujourd'hui, quand tu te bourre la gueule, la facture, elle est très, très lourde. Donc tout ça, c'est des trucs. Voilà parce que ton corps change, ton esprit change. Puis de tout faire des hormones, ton sommeil, ton travail, tout. Donc à un moment donné, tu te retrouves à un peu de maîtriser un peu plus et ça n'empêche pas la fantaisie. ni les rencontres un peu tu vois les soirs et mais il ya des moments où je me dis tiens voilà il est temps de rentrer par exemple j'y avais avant pas avant il fallait que je rentre dix heures du mat mais tout ça sans prendre de drogue c'était vraiment un truc c'est de l'amusement pur et dur j'avais une bande de potes on était très liés et puis et puis voilà il y avait fallait qu'on sorte tout le temps partout qu'on aille à tous les vernissages et voilà et on dansait on rigolait on va mais on mangeait des frites en plein jour parce que la soirée voilà été fini mais il commençait à faire jour donc ça ça c'est ouais ouais c'est ça mais jamais à toi ce substance et tout ça jamais jamais jamais c'est pas l'occasion qui manquait mais ça m'intéresse pas moi j'aime bien c'était déconner quand il ya des mecs quand je leur dis ça il ne croit pas mais bon voilà Moi, j'ai toujours aimé boire des verres et rigoler. Et voilà, pas besoin de plus. Quand l'énergie était bien, voilà. L'amitié, quand l'amitié était vraiment là. Finalement, c'est ça, le bonheur, tu vois. Quand t'es avec des gens chouettes et que tu te marres, voilà.
- Speaker #2
On en a parlé en préparant cette interview, je crois que dans ta famille, quelqu'un avait un bar d'ailleurs.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #2
Tes grands-parents, on ne sait pas ça ?
- Speaker #0
Oui, mon grand-père maternel avait un bistrot de village.
- Speaker #2
Où ça ?
- Speaker #0
C'est un bled qui s'appelle Thérimont. Alors ça, pour te dire exactement où c'est, c'est pas très loin de la frontière française, mais c'est vraiment au-dessus de Charleroi. Enfin vraiment, je ne connais pas la route.
- Speaker #2
Loin d'un grand centre urbain.
- Speaker #0
pardon loin d'un grand sens oui oui oui absolument c'est vraiment le village il n'y a pas plus car enfin comme on peut dire c'est une image un peu d'épinal d'épinal complète le bar l'église l'épicerie et des champs enfin vraiment le truc il y a rien de s'emmerder ferme là-bas évidemment pas du coup comme un bistrot bon voilà avec un jukebox voilà moi quand j'allais là-bas c'était ça mais bon à l'époque j'étais plutôt un garçon c'est plutôt branché le fanta donc mais j'aime bien mais avec ses âges à l'époque j'avais 5 6 ans ah oui donc tu étais enfant en fait c'était vraiment enfin oui oui oui mon grand-père étant décédé quand j'avais 10 ans voilà quoi c'était fini quoi donc on n'a pas profité du vice avec mon frère on s'arrêtait pas mal mais on aurait voilà On aurait bien ri je pense avec mon grand-père, mais c'était il y a longtemps. Ouais donc...
- Speaker #2
Et après ça, tu as eu un cursus scolaire particulier ? Comment ça s'est passé ?
- Speaker #0
Comme je suis né à Berkheim, ici à Bruxelles, mon père avait une société, il vendait des volets électriques, des stores, qu'on vend dans les magasins, les tentes, le solaire.
- Speaker #2
Oui, tout à fait, des bannes solaires.
- Speaker #0
Des bannes, oui, c'est ça, des volets, des persiennes, tout ça. Donc, c'est une entreprise qui... qui date de son cas de son arrière-grand-père donc non oui son grand-père le grand-père de mon père mon arrière-grand-père avait ouvert cette entreprise donc fin 19e quoi et puis c'est mon grand-père il a pris puis mon père puis mon cousin et c'est un acteur avant sa réunion entreprise familiale qui date déjà depuis d'un siècle maintenant donc voilà il ya juste moi et mon frère on a fait un peu faux pas sur la sur le voilà on a eu envie de faire autre chose quoi
- Speaker #2
C'était pas ton truc de reprendre l'affaire familiale ?
- Speaker #0
Non, j'avais pas envie de ça. J'avais envie de dessiner, ça a toujours été mon truc. Très très jeune, j'avais envie de faire du dessin.
- Speaker #2
Ça a commencé comment ? Ton amour du dessin, ton intérêt pour le dessin ?
- Speaker #0
En fait, je sais pas. C'est quelque chose que j'ai commencé très vite, parce que voilà, certainement que... il y avait ma mère était institutrice donc elle avait du matériel de dessin enfin voilà donc voilà mon père aimait bien peindre aussi mes parents avaient quand même une fibre artistique qui l'air de rien ils n'ont pas vraiment n'ont pas vraiment développé c'était un hobby c'était plus un hobby où ils avaient chacun leur métier c'est ça qui sont nés juste après la guerre donc il fallait voilà le travail était une valeur qui est quitte très importante qui était fondatrice quand tu voulais créer une famille il fallait avoir des revenus il fallait avoir une fin c'est ça en fait à l'époque cette mentalité était très répandue il fallait subvenir aux besoins enfin comme on dit aujourd'hui c'est toujours le cas j'ai pas c'est donc voilà il avait des hobbies et on mais c'était plus difficile d'en faire de tapation de t'en faire une vocation il y avait pas c'était pas forcément quelque chose qui était comment dire encouragé il fallait il fallait mousser quoi Donc, ça impliquait aussi faire un boulot qui ne te plaît pas forcément. C'était le plus important.
- Speaker #2
Un boulot alimentaire.
- Speaker #0
Un boulot alimentaire. Et en même temps, comme c'était un petit peu une entreprise familiale, il y avait quelque chose qu'il ne fallait pas non plus faire fou bon avec ça. Il fallait rester dans l'esprit de famille. Je pense qu'il y avait beaucoup ça à l'époque. Moi, j'ai eu la chance parce que j'aimais toujours le dessin. C'est quelque chose que mes parents ont eu. Le comment dire ? Ils m'ont, ils m'ont autorisé à autoriser de faire de ce que j'aimais. Un métier en fait.
- Speaker #2
Ils ont accepté tout de suite ou comment ça s'est passé ?
- Speaker #0
Alors je ne sais pas. Ça a dû. Ça a certainement dû faire. Se faire en plusieurs phases chez eux, peut-être, j'en sais rien, mais quoi qu'il en soit, j'ai très vite voulu aller dans une école de dessin comme à Saint-Luc ici à Bruxelles et à 15 ans, effectivement, j'y étais. Donc comme je faisais du latin, latin, latin-mat, mais comme j'étais une brelle en mat et en latin et que je passais mon temps à dessiner, à un moment je me suis dit bon bah autant en faire un métier, autant en faire quelque chose où j'ai eu le moins de mat possible et encore moins de latin. bien qu'aujourd'hui ça m'intéresse le latin mais bon bref comme j'étais busé tout le temps il fallait que je fasse quelque chose que je tâche faire à savoir du dessin effectivement une fois je me suis retrouvé à saint luc et bien mes parents étaient ok pour ça et il était même encouragé vraiment dans cette voie là en fait mais bon après voilà on fait ça luc puis on fait ses études supérieures On réussit ses études et puis il faut se lancer dans la vie professionnelle.
- Speaker #3
Mais voilà,
- Speaker #0
j'ai toujours travaillé beaucoup pour réussir, on va dire, même si je passais toujours tout juste.
- Speaker #2
Tu gardes quoi de tes études ?
- Speaker #0
De mes études ?
- Speaker #2
Comme ressenti, comme souvenir ?
- Speaker #0
De nouveau, c'était en fait, c'était très amusant. J'ai des bons souvenirs. Parce que j'ai commencé à coter, j'ai eu aussi la chance de pouvoir coter, habiter avec un dessinateur de BD qui s'appelle Pierre Bailly d'ailleurs, qui aujourd'hui est quand même assez connu, je le salue d'ailleurs, c'est lui qui a créé le petit poilu chez Dupuis. Et c'était mon, on appelle ça un cocoteur, donc c'était vraiment le mec à qui j'habitais. Et on habitait dans un... chacun avait sa pièce et on avait un poste de radio entre les deux les deux chambres et on écoutait les ramones slayer enfin tous des groupes de rock metal ça à longueur de journée en dessinant tu vois on avait chacun notre petite chambre et on allait au cours quoi on a parfois on avait des cours en commun etc mais j'avais pas c'était resté un peu mou en fait je pourrais le coup le cours d'illustration jamais pas tellement enfin bon bref voilà c'était trop scolaire un peu pas très pas très inventif et puis voilà je sais pas moi je me j'allais bosser parce que il y avait beaucoup de nanas dans la classe en illustration aussi donc voilà moi j'étais très motivé à partir du moment où il y a eu des filles dans la classe dans l'école oui parce que quand j'étais en primaire tout ça y avait pas pas une seule nana et rien à faire à un moment donné c'est quand même chaud d'avoir des copines quoi Même si j'étais ultra timide, comme tu dis, mais c'est vrai. Et je me suis dit... Et donc, c'était des études, ça me paraît un peu lointain. C'est-à-dire que c'était très technique. On a appris beaucoup de choses. C'était assez dur, ça, Luc. Maintenant, je ne sais pas ce que... que ça vaut en tant que cours, mais en tout cas, en humanité, je pensais que j'étais le roi du monde, mais pas du tout. J'ai dû recommencer un milliard de fois les mêmes dessins. C'était très technique, technique, refaire, refaire, refaire. Bon, et à la fin, tu sais le faire. C'est sûr que tes aplats à la gouache, au début, tu les fais mal, mais je peux dire que quand tu as recommencé 50 fois... tu tenais le voilà donc techniquement c'est pas mal j'ai appris effectivement la gauche la corée l'huile la vie l'encre de chine le road trip fin c'est ça assez ouvert au niveau de la technique quoi bon après après voilà c'est pas tout de réussir l'école qu'est-ce qu'il faut réussir d'autres qu'est ce qu'il faut réussir bon bon bon mais je pense qu'à pas grand chose à réussir je pense je pense que la vie c'est pas un truc qu'on doit réussir c'est quelque chose qu'on doit juste vivre honnêtement ça veut pas dire je pense que c'est un truc quand on te dit Quand on te dit, par exemple, que tu as du talent, on m'a souvent dit, c'est bien, tu dessines bien, tu es un peu l'artiste de la famille. Effectivement, c'est vrai. Ça fait plaisir, on va dire. Mais c'est un peu à double tranchant, dans le sens où il y a une sorte de pression qu'on te met, dans le sens où si tu as du talent et que tu as tout pour réussir, tu as plutôt, quelque part, en fond de toi, intérêt à réussir. Je sais pas si je me fais comprendre, il y a quand même une injonction qui fait que tu peux pas te permettre d'échouer. Parce que tu as tout pour réussir, étant donné que tu as réussi tes études et que tu as du talent. Or, et c'est comme ça pour plein de choses, que ce soit en amitié, dans les relations, à partir de quel moment on peut se dire on réussit quelque chose, je sais pas. Moi, je pense que c'est toujours les deux faces d'une même pièce. Moi, je me dis, réussir pour dire j'ai réussi, ça veut pas dire grand chose. Moi, je connais des tas de gens. ils ont se disant réussi mais on peut le voir on peut le lire ils ont de l'argent j'ai une famille et ils finissent quand même au bout d'une corde donc ça a pas tellement de sens de réussir je pense en tout cas j'ai appris à me détacher de ces trucs-là parce que c'est parce qu'en fait ça sert à rien c'est c'est quoi on dit moi me lever le matin me dire que je suis en bonne santé j'ai encore j'ai la chance d'avoir des amis j'ai plus manger un toit enfin toi pour moi c'est déjà pas mal quoi je fais partie des privilégiés hein faut pas oublier quand même qu'on est enfin quand on voit ce qui se passe bon bordel quoi de quoi on se plaint quoi parce que mon iphone marche pas quoi faut arrêter de déconner
- Speaker #1
Raconte la forme avec le fond.
- Speaker #0
Mais bien voilà après ce côté études, tu as dit assez rigoureux, assez scolaire, etc. C'était quoi ton premier job ?
- Speaker #1
Alors mon premier job, j'ai vendu des animaux en peluche pour gagner pour une association contre les animaux abandonnés. J'ai fait très, très fort et en flamand.
- Speaker #0
Tant qu'à faire.
- Speaker #1
Donc je peux te redire la phrase, je sonnais à une porte et je disais Hello, dach meneer, what do you think about the people who leave their vacancies ? Je me souviens de cette phrase parce que je lui ai dit Amiens, le foch !
- Speaker #0
Je pense, oui.
- Speaker #1
Et je crois que c'est la seule phrase que je connais bien en irlandais.
- Speaker #0
Ça a marché ?
- Speaker #1
Tu en as vendu beaucoup ? Le problème, non, j'en ai vendu deux. Deux girafes. Une bleue, une verte. J'ai arrêté directement ce métier. Et vu qu'on ne les c'était pas vraiment les ports de la gloire. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
La référence est claire.
- Speaker #1
Voilà, j'aurais peut être mieux fait de voir des encyclophétimes sur des girafes. Non, non, mais non, non, que dalle, c'était horrible. Je l'ai fait ça une journée, j'étais parti à Gant avec un groupe. Voilà, c'est bien foutu de ma gueule. Quand on m'avait dû dire qu'alors, où va le girafe ? Ben tu es. Ah ok, c'était vite. Donc j'ai arrêté, j'ai remis ma démission le soir même. Et après ? Et après ? Non mais ça c'était... voilà. Il fut tout un temps donc après mes études, j'avais pas envie de travailler en fait vraiment. Ce que je voulais faire vraiment, c'était des pochettes de disques pour des groupes de métal. Ça c'était vraiment le truc.
- Speaker #0
T'adorais le métal à l'époque si j'ai bien compris.
- Speaker #1
Ouais, j'aimais bien.
- Speaker #0
C'était ton truc, on était quoi dans les années 80 ?
- Speaker #1
Plus simple. On était au même nombre de trois on va dire.
- Speaker #0
Donc il y a une bonne scène métal à l'époque.
- Speaker #1
Oui, c'était l'époque de Judgment Night, Biohazard, Elmet, toute la scène new-yorkaise. Il y avait vraiment toute une effervescence du quicksand, tous des groupes un peu... Il y avait déjà plein de groupes de métal. Avant, mais c'est à ce moment là, quand j'habitais avec Pierre dans cet appartement, on a décidé de faire un groupe de punk et moi, j'étais batteur, donc et batteur chanteur et Pierre chantait. Et on a eu un ami qui s'appelle Fabrice, qui est toujours mon ami et un autre mec qui est toujours mon pote aussi. Enfin, on est resté amis maintenant, même si on ne se voit pas tous les jours. Mais on a fait quand même un groupe qui a duré quelques années.
- Speaker #0
Tu as fait une crête ?
- Speaker #1
Oh oui, non, j'étais blond, oui, oui, enfin, rasé, pas style Kajagougou, mais plutôt, plutôt boué, tu vois, tu vois Christophe Lambert dans le film de Bruce.
- Speaker #0
Oui, tout à fait.
- Speaker #1
J'étais un gros fan de ce personnage et je voulais ressembler à ce mec là, donc voilà. Et c'était très l'époque, très Dutch Hill Peppers aussi, tu vois, Blood Sugar Sex Magic, l'album, donc c'était un peu, c'est du funk metal et moi j'aimais bien le côté funk. des connades et donc voilà on faisait que ça et en fait j'avais pas envie de travailler moi ce que je voulais c'était faire du rock'n'roll boire de la bière sortir draguer baiser rencontrer des gens c'était vraiment simple le truc une fois quand tu as 23 ans tu dis ça y est j'ai bien fait mon boulot j'ai réussi mes études le diplôme il est sur la table maintenant je vais me marrer quand j'ai des abdominaux je vais en profiter quoi ça va ça ne va pas durer mais je voulais faire mais 68 avec 30 ans de retard en fait et c'est exactement ça et donc voilà je faisais du sport enfin voilà j'étais voilà c'est un truc c'est exactement ce qu'il dit voilà c'est un peu nos années 70 à nous les années 90 il y avait un truc comme ça et sortir beaucoup de concerts entre à pas d'heures enfin c'est vraiment ce moment-là et c'est quand je te parle des années d'insouciance c'était vraiment celle-là quoi vraiment entre la fin des études qui s'adhère 91 jusque 98 voilà mais après on rentre voilà je rentre on a dû vraiment un moment donné J'ai dû commencer à vraiment travailler sérieusement. Mais je faisais quand même des petits boulots. Tu vois, des petits animateurs dans des camps de motocross, enfin, les moniteurs dans des trucs de basket. Enfin, je faisais un peu comme j'étais sportif, je pouvais faire des petits jobs comme ça, mais je n'étais pas fan du boulot. Je n'ai jamais été un gros assidu du travail. Mais bon, je me débrouillais, quoi. Je me débrouillais. J'avais toujours quand même du... j'ai bossé effectivement chez mon père, j'ai travaillé dans son entreprise et puis j'ai commencé à travailler dans des décors de pubs. J'avais des amis, à force de sortir dans le centre-ville, je rencontrais des décorateurs, des photographes, c'était la bonne époque quand même.
- Speaker #0
Une bonne scène artistique.
- Speaker #1
Au niveau de la scène artistique, il y avait quand même, et au niveau de la pub, il y avait quand même pas mal de... il y avait beaucoup de boulot. Et quand on voit, quand tu vois le bouquin d'Egg Bédard, 99 francs, quand tu vois le film, que moi j'adore d'ailleurs, tu voyais bien qu'ils avaient des moyens, il y avait un truc comme ça. J'ai très vite été via via. fait des rencontres nocturnes comme si voilà dans les bars ou des beaucoup de soirées aussi un peu mondaine pour que c'est l'eau pour le soulage branchouille rock'n'roll enfin il y avait vraiment tout un bon pressage ouais c'était vraiment un truc et comme tu étais tout le temps moi j'étais tout en forme j'étais voilà j'étais très ouvert je m'ouvrais à tout en fait le monde était j'étais jeune j'étais conscient d'être jeune je me trouvais pas trop mal bien que j'avais aucune confiance en moi par rapport à la séduction par exemple c'est compliqué enfin mais j'ai par contre j'aime bien être avec des amis des potes des copains des copines voilà il y avait vraiment une chouette effervescence quoi donc là j'ai commencé à me faire des contacts avec mon carnet on se téléphonait enfin moi j'appelle une cabine enfin à l'époque j'avais même pas on n'avait pas de même pas de téléphone fixe quoi tu restes vraiment avec des cartes on faisait la file pour appeler son pote tiens rendez-vous demain alors j'avais fait un bouc tu vois les boucles de dessin dont j'avais fait j'avais fait plein de dessins j'avais mis des dessins que j'avais fait à l'école j'avais fait vraiment constitué un beau bouc de voilà et donc j'ai rien me présenter comme ça à gauche à droite et j'ai finalement atterri dans plusieurs boîtes de pub et pour lesquelles j'ai fait pas mal de layout et de storyboard déjà Donc je bossais pour des boîtes comme TBWA, BBDO, Louis Valguillaume, enfin tu vois.
- Speaker #0
Les grands acteurs, oui.
- Speaker #1
Les gros, voilà. Je ne sais pas si on peut le dire, mais c'était quand même des fameuses boîtes. Garbarski, McCann-Rickson. à l'époque donc il y avait du boulot et c'était un truc vraiment que j'aimais bien parce que voilà après tu rentrais dans ce mood là et aussi au moment du tournage alors ce qui m'intéressait c'est les tournages de pub parce que moi j'aime bien l'ambiance des studios ça a toujours été un truc lumière caméra lumière caméra oui décor surtout c'était vraiment un truc qui m'a toujours fasciné parce que comme j'ai toujours aimé le cinéma fatalement il y a des films enfin Quand tu vois la déco, le design, etc., tu te dis que c'est quand même fabuleux. Aujourd'hui, on est dans l'intelligence artificielle, les effets 3D, ça fait longtemps. Mais à l'époque, on faisait les patines, on faisait les trompe-l'œil, etc. Donc moi, j'ai appris à faire ça.
- Speaker #0
Un côté très théâtral encore.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Il y avait vraiment la texture des matières. Tu travaillais vraiment l'atmosphère, tu savais que tu allais mettre comme vous ici. Vous avez mis des lampes, on a un peu modifié, mais c'est pour vraiment créer un truc. Et j'aime bien créer des atmosphères. Et ça a toujours été comme ça, mon truc dans mes dessins. J'ai toujours voulu créer une sorte de profondeur, de créer une âme vraiment. Et alors, après, on travaillait avec des gens comme ça, dans des décors avec les constructeurs. des mecs qui faisaient les panneaux, des fausses briques, des fausses tuiles, de la fausse pluie, peindre, ramèler de la lumière. Enfin, tu étais vraiment dans des rues. On avait fait des pubs pour une boîte anglaise. Je crois que Rémi Bellevaume a été travaillé à l'époque. Je crois, je ne suis plus sûr, mais en tout cas, c'était vraiment un délire avec une une tous des freaks. Tu vois, tous des personnages,
- Speaker #0
c'était une page de cirque entre guillemets du 19ème. Des gens un peu amochés, si je puis dire. Oui,
- Speaker #1
c'était voilà, c'était. C'était une parade de personnages super étrange comme Carnival. Il y avait une série à quelques années. Et il y avait comme le film des années 30, je crois. flix je crois que plusieurs versions mais à vérifier à vérifier donc voilà je veux pas m'avancer là dessus mais c'est en noir et blanc et c est là c'est plutôt en couleur on va dire mais il y avait tous ces personnes alors il ya eu le maquillage enfin tout de suite alors je dis moi le cinéma quand même parce que tout de suite il y avait pour une pub Tu ne parles pas d'une pub pour des chips, ici, tournée à l'arrache, ou pour une bière, tu vois, mal foutue. Non,
- Speaker #0
on parle d'une véritable direction artistique.
- Speaker #1
Une véritable direction artistique. Bon, c'était en anglais, tout ça, mais peu importe. Il y avait un côté quand même créatif que j'adorais, quoi. Parce qu'on est dans un studio, tu vois, donc, une espèce de... C'est pas un chez Monneuf, tu vois, c'est à Bruxelles, tu pouvais louer des surfaces délirantes, genre quatre terrains de tennis. Enfin, tu as des studios qui sont énormes. dans lesquels tu peux vraiment reconstituer tout un univers et là il y avait de la paille sur le sol c'était dans un chambre on avait peint derrière les les bois et on avait mis les roulottes à l'avant-plan enfin et tout ça avec une espèce de brume C'était féerique, moi j'ai adoré franchement. Et ça, à ce moment-là, j'ai commencé à travailler avec un mec qui s'appelait Philippe Lambrecq et honnêtement, avec lui, on a fait plein de pubs magnifiques.
- Speaker #0
C'était un instant décisif en fait.
- Speaker #1
Ouais, parce que tu sais, à ce moment-là, moi j'étais jeune encore, l'air de rien.
- Speaker #0
T'avais quel âge ?
- Speaker #1
Ouais, j'avais 24 ans. ouais quand j'avais fini à 21 ans ben je dis bon et je vais amuser pendant deux trois ans effectivement je faisais du rock machin quand tu disais voilà je mens voilà t'es pas fini à quand tu as stage là un peu enfin des jeunes mais encore un peu con quoi donc il faut il faut un peu créer de l'épaisseur avec de l'expérience Et j'avais vraiment besoin de ça et j'avais envie de ça surtout. Donc c'est en faisant que tu apprends. Ça, c'est pas nouveau. Et donc j'ai eu la chance, l'opportunité de rencontrer des gens comme ça qui m'ont amené dans ce monde là, en fait, qui était quand même un monde qui est à la fois créatif, où l'imaginaire était... tout de même, même si c'est pas moi qui crée le spot, je n'étais pas encore dans le centre de création. En proprement parler, j'étais vraiment une petite main en train de. Voilà, mais j'étais là, j'étais en fait là et ça le fréquentier et puis de voir les acteurs, de voir les machines. Enfin, tu vois, c'était des autres caméras que maintenant aussi. Il y avait déjà tout un truc que ça remonte à 30 ans. En fait, quand tu réfléchis, tu vois, maintenant quatre. Ça va, c'est une vie. Et puis, en aiguille, j'en ai fait plein des pubs comme ça. Et puis après, j'ai commencé à faire du storyboard pour des courts métrages, etc. Et puis, je me dis tiens, ça me plaisait. Il n'y a rien à faire. Puis après, j'ai fait de la peinture parce que quelque part, créer des décors, c'est créer de l'atmosphère. Comme j'aimais bien les expositions, aller voir de la peinture en général. tu vois ce que je veux dire c'est très très lié il ya vraiment enfin c'est pas dissociable c'est pas tiens je vais faire tout d'un coup la gastro entérologie fin de vie c'est pas voilà et tout de même il ya un fil rouge très un fil rouge quoi soit avec la musique donc le visuel la musique dont il y avait les clips qui m'intéressait puis j'avais envie de faire ça puis voilà tout ça ça me plaisait bien et j'avais une tendance tout de même avoir à aimer tout ce qui est bien qui était un peu horrifique j'ai toujours eu un fond un peu névrosé ça de toute façon ça je vais toujours d'ailleurs tant mieux parce que finalement c'est grâce à ça que tu peux faire de l'humour aussi hein Quand on comprend bien que finalement la comédie, c'est issu du drame. Voilà, donc ça reste tout de même une source d'inspiration que la névrose. Mais bon, il n'y a pas. Ce n'est pas que marrant, on va dire. Mais du coup, je n'aime pas cette expression. Du coup, on entend beaucoup. C'est horrible, horrible.
- Speaker #0
Une déformation du langage.
- Speaker #1
Un coup d'électricité.
- Speaker #0
Non, non, on est soft.
- Speaker #1
c'est épouvantable je suis dans un qui lui va un café mais si je n'ai pas entendu 300 fois en une heure il y avait deux deux nanas qui parlait c'était parfois tu as deux parts conséquentes qui est un peu mieux à mon sens mais ça j'ai pas entendu c'est pas la même région je sais pas on verra et donc du coup bah du coup Qu'est-ce que je disais ? Le film en aiguille, je me suis retrouvé à faire du storyboard pour des courts-métrages, à rencontrer des réalisateurs, et puis voilà, ça se fait comme ça.
- Speaker #0
De manière assez organique, en fait. C'est naturel. Oui,
- Speaker #1
parce qu'en fait, c'est toujours un peu les mêmes. endroits finalement tu fréquentes à bruxelles du dimanche et palau jeudi vert où il faut porter des mocassins enfin tu vois j'ai jamais été dans un avance un mood tu vois un peu et cbg c'est magique et il va la carte rose et orange même si j'habite à hulk j'ai jamais porté gens du truc ou alors vraiment si c'est une soirée déguisée oui mais sinon je n'en sors je fais pas c'est pas que j'aime pas enfin non j'aime pas en fait on ne peut pas je ne sais pas ton style tout ça c'est ça surtout un pull quand il fait 30 degrés mais donc je sortais pas voilà c'était quand même des endroits un peu rock un peu rock'n'roll machin un peu un peu interlome un peu tu vois voilà les bars un peu chelou j'aimais bien aussi ça faisait un peu Scorsese beaucoup de fumée beaucoup de tronche bizarre jamais bien cette ambiance des habitués mais oui puis
- Speaker #0
pendant une bagarre ou toi il y avait des endroits simples au fur et à mesure qu'on fait cette interview on commence à comprendre toute sa nourriture de certains scénarios et de choses que tu as fait depuis tard on voit un peu toutes ces références qui commencent à se dessiner c'est le cas de le dire dans tes storyboard dans tes scénarios
- Speaker #1
Oui, parce que de toute façon, on part toujours de soi pour écrire. Donc, je ne ferai jamais un roman historique. Quoique, je n'en sais rien, mais ce serait une histoire contemporaine dans ce cas. Mais pour le coup, tu as vu, pour le coup.
- Speaker #0
Pour le coup, il y a une émulation.
- Speaker #1
Tu vois ? C'est pire à faire. Oui.
- Speaker #0
Mais ne nous perdons pas.
- Speaker #1
Qu'est-ce que je voulais dire ?
- Speaker #0
que tu ne ferais pas un roman historique.
- Speaker #1
Oui, ça pour dire qu'effectivement, quand on écrit, que ce soit une comédie ou un drame, essentiellement la comédie, comme tu disais, comme c'est d'une part dramatique, on part toujours de soi. Moi, je me dis que c'est intéressant, ce n'est pas pour faire une autobiographie, c'est-à-dire que ce sont des situations, des ressentis ou alors des moments de vie que tu vis et que tu retranscris. Avec de l'humour, avec un autre regard, avec une distance. Parce que parfois je raconte des choses qui sont graves, mais en même temps il y a moyen d'en rire. C'est un petit peu parfois ce que je trouve qui me manque, parfois aujourd'hui, cette espèce d'auto-dérision. Moi je vois ça un peu sur les réseaux. Ou même les sites de rencontres, des trucs comme ça. Quand j'allais dessus, le manque d'autodérision. Qu'est-ce que les gens peuvent se prendre au sérieux aujourd'hui ? C'est un peu désorçonnant.
- Speaker #0
Au premier degré ?
- Speaker #1
Oui, moi je trouve ça dangereux, de devoir se retrouver tout le temps. va se justifier oui si c'est justifié bah non moi je trouve pas je trouve qu'à partir du moment où on prend tout premier degré c'est difficile d'être dur quoi ça doit être dur et j'ai l'impression que c'est une tendance comme ça j'espère que ça va s'arrêter parce que c'est moi je trouve ça assez épouvantable ben on en parlait par rapport à l'humour tout ça mais pour en venir un petit peu à ça mais je pense que l'auto dérision je pense que c'est quelque chose qui peut quand même te sauver de la névrose justement en tout cas de prendre une forme de distance par rapport aux événements qui peuvent être pas toujours drôle quoi je veux dire on est en la vie c'est pas un truc drôle on est bien d'accord quoi c'est pas la vie c'est la vie il y a les deux mais c'est je crois que les gens en chie en majorité tout de même pas aller très loin pour le voir mais donc parfois un peu de aller ça alléger le truc je le fais pour moi aussi on est bien d'accord c'est pas toujours simple de le faire quoi de prendre du recul par rapport à ce qui nous arrive mais ça amène peut-être un fameuse question est ce qu'on peut rire de tout bonne question moi j'ai envie de te dire oui mais les autres mais voilà mais je sais que je suis pas le seul mais je sais que je vais pas les créer sur tous les toits parce qu'on va me dire oui mais non mais enfin c'est pas c'est devenu comme ça maintenant on peut rire de tout mais peut-être pas de la même manière qu'avant c'est ce que je pense que les codes ont changé en fait tout simplement par rapport à quelle époque par les années 80 même l'humour quand tu vois les films d'audiard et c'était pas les mêmes la même façon la même goye la même façon de s'exprimer le langage a beaucoup évolué Des fois, franchement, je n'ai pas d'enfants, je ne crois pas, mais parfois quand je les entends parler, je ne capte rien en fait.
- Speaker #0
Les ados ?
- Speaker #1
De temps en temps, pardon ?
- Speaker #0
Les ados ?
- Speaker #1
Les ados, ouais. Des fois,
- Speaker #0
je suis... La génération Z.
- Speaker #1
Ouais, complètement. Des fois, je suis complètement... Je chope de temps en temps des bribes. Tu vois, il y a un moment où il y a la phrase, moi je cale. Effectivement, tu as un nouveau langage, mais certainement comme nous on avait aussi.
- Speaker #0
Oui, j'ai envie de te dire ça. Sans doute que des gens qui avaient ton âge à l'époque, quand toi tu étais ado, ils avaient sans doute ça même.
- Speaker #1
Ah oui, oui.
- Speaker #0
C'est mon ressenti, mais c'est un langage que moi.
- Speaker #1
Oui, mais ça, j'en suis persuadé. C'est juste que moi, je m'en souviens pas. C'était quelque chose qu'on vivait comme eux, d'ailleurs, le vivent. Moi, quand je les entends parler, ils ont un peu de débit. Moi, je suis tombé avec deux d'un œil. C'était très drôle, mais je dis mais ça n'arrêtait pas de parler.
- Speaker #0
nous la com c'était un truc mais elle ne t'inspirait pas pour le coup pour un scénario par rapport à tes rencontres de bar non non non non non non d'ailleurs j'ai changé de table je te jure c'est carrément oui mais je vais pas demander aux gens de la ferme et mais
- Speaker #1
un moment où je me tiens j'ai pensé une image d'un saut d'eau froide mais bon j'en ai rien fait j'ai eu Mais j'étais là, mais c'était dingue. Elle parlait fort et je lui dis 200 fois le mot du coup. Donc, bon, il ne faut pas faire une fixée sur ce truc-là, mais ça m'a quand même fait bizarre. Et c'était des phrases bizarres. Sans doute que je deviens un vieux con. Mais en tout cas... c'est difficile n'ayant pas enfin j'ai vécu entre guillemets avec des ados pendant quelques années moment c'était pas les miens mais voilà je comprenais certains certains modes de langage Mais si je devais écrire pour des jeunes, je serais un peu emmerdé aujourd'hui. Donc c'est pour ça que quand j'écris un scénario, je le fais plus pour des gens de ma génération ou un peu plus jeunes.
- Speaker #0
Tu penses qu'il faut que tu sois zoné ?
- Speaker #1
Je ne sais pas en fait, parce que je n'en sais rien en fait. C'est une bonne question. Est-ce qu'il faut cloisonner, tu veux dire ?
- Speaker #0
Pour une tranche d'âge, pour un team de personnes au niveau socioculturel ?
- Speaker #1
Je ne sais pas, j'ai parfois l'impression que les jeunes aujourd'hui ont moins d'humour que nous. Vraiment, c'est un truc, ça va faire visuriac et tout, mais des fois j'ai l'impression qu'ils ne rigolent pas les mêmes choses. Je ne sais pas. C'est logique en même temps, c'est le temps qui passe, c'est le monde qui change, c'est la communication qui change. Il faut vraiment... Mais euh... Je sais pas, c'est curieux. Donc moi, je crois que j'aurais du mal à écrire si je devais me dire, tiens, je fais un projet pour des jeunes, la tranche 15-25. Je crois que je serais obligé de m'associer vraiment à quelqu'un, quoi, d'office.
- Speaker #0
Pour la traduction ?
- Speaker #1
Oui. Pour moi, c'est un peu, parfois, c'est crypté, quoi. Et en tout cas, ils ont l'air de bien se comprendre. Donc, c'est déjà ça de pris. Mais ouais, c'est fou, c'est fou.
- Speaker #0
ça se fait voilà c'est presque un coup presque inconscient le langage c'est un truc voilà ça change comme tout d'ailleurs et pourtant tu as fait un scénario qu'on pourrait qualifier d'universel en belgique qui fait on va dire référence si on a si on voit demain je sais pas moi un français un suisse on y parle de la belgique est forte chance que pour un des personnages on soit la référence parce qu'on prend peut en parler bien sûr on peut en parler tu vois de quoi je veux parler de qui de qui oui tu ne vois pas le françois ouais ouais françois d'amiens qui représente on va dire la belgique à l'étranger pour beaucoup de gens ouais
- Speaker #1
ouais parce qu'il a fait françois a fait sa carrière d'une part en belgique puis après voilà effectivement il a bien fait partie sans doute en france mais bien sûr
- Speaker #0
mais par rapport à ça tu es on peut dire de co auteurs de dix connect je sais pas comment on peut dire d'ailleurs comment tu qualifies oui c'est marqué comme ça en tout cas sous le générique du
- Speaker #1
du film, oui, pour auteur, oui. Oui, j'ai travaillé avec Olivier à l'époque, Olivier Neufstad, et on a écrit ça.
- Speaker #0
Comment la rencontre s'est faite, d'ailleurs ? Parce que comment on écrit un film comme ça, qui est devenu un peu une référence de l'humour en Belgique et bien au-delà, d'ailleurs ? C'est quoi la jeunesse du projet ?
- Speaker #1
La jeunesse du projet, elle est très simple. Elle est un peu particulière, c'est-à-dire que mon frère fêtait son anniversaire, il avait eu 30 ans. en 2002 et il avait décidé de fêter ça dans une buvette de football donc au sud de bruxelles au sud de bruxelles Et donc, mon père était un excellent footballeur. Donc, un jour, il devint le président du club et on avait donc, mon frère et moi, accès à cette buvette pour pouvoir faire...
- Speaker #0
On en revient au bar, tout doucement.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu as à dire ?
- Speaker #0
Pas forcément.
- Speaker #1
Non, mais non, c'est parce que, encore une fois, c'est un lieu social. Je ne suis pas... Il faut me faire passer pour un peu le trompe.
- Speaker #0
Pas du tout, mais... Enfin, peut-être, je ne sais pas. Tu m'as...
- Speaker #1
non non mais on se retrouve là bas à faire une fête dans cette buvette de football il ya une centaine de personnes qui débarquent on va faire un truc surprise et il y avait olivier vanhoenstatt qui était là avec un ami de mon frère avec s'appelle didier et La soirée se passe, tu peux imaginer, on a tous 30 ans, plus ou moins, on boit des verres, on rigole, on fait un barbecue, il y a des filles, il y a de la musique, on fait un concert, grosse fête, grosse fête. Arrive le moment où des discours, parce qu'il y avait le gâteau, moi j'arrive avec un discours que j'avais écrit, j'avais fait une tartine comme ça sur la vie et l'enfance de moi et mon frère depuis qu'on est petit. Quand j'étais les 30 ans de Nicolas, je me suis dit, je vais raconter. toute notre vie mais bon j'avais prévu le coup j'avais amené des personnages des big jim des trucs j'avais habillé ses petits nounours vraiment et donc j'ai fait j'ai fait un sketch d'une heure en racontant tout voilà les gens étaient morts de rire et dans la salle il y avait le réalisateur de 10 knack qui ne foutait rien depuis un petit temps et il avait juste envie d'écrire une comédie Moi, j'étais en train de faire de la peinture, mais je n'arrivais pas à percer. Je travaillais beaucoup en atelier et il me dit ça te dirait des crimes. Tu m'as fait trop rire avec ton speech. Est ce que ça te dit qu'on commence à écrire ensemble une histoire ? Délire, j'ai une vague idée d'un personnage qui serait une grande gueule, qui ressemblerait à Big B dans Transplotting. donc je dis bah moi j'ai jamais écrit en même temps j'aime bien raconter des histoires je voyais bien que le public n'était pas enfin réagissez à mes vannes donc j'ai mis un potentiel mais c'est quelque chose que j'ai découvert que j'avais déjà si tu veux j'avais déjà eu j'étais mon père était comme ça aussi on avait toujours un peu les amuseurs on a un peu les bouts en train On a toujours été comme ça. Donc il y avait quand même un potentiel, mais qui était là. Comme voilà, il y a des gens qui font... Tu vois, il y a des mecs marrants et des mecs pas marrants. Il y a des mecs... Voilà. Moi, j'avais ce côté, j'avais... J'aimais bien, j'aimais bien ça, quoi. Donc jouer avec les mots, les métaphores et tout ça, donc. Et imager les trucs. Et voilà. Et donc ce mec me propose de travailler sur un scénario. Là on était un samedi soir, et lundi on a commencé à travailler, à écrire, à écrire, à écrire... Avec ce réalisateur, j'avais déjà fait des storyboards pour ses courts-métrages, avec José Garcia, l'acteur de Nulle part ailleurs. Et sur ses courts-métrages, j'avais travaillé en déco. voilà j'avais joué dedans avec josé garcia vraiment c'est des courts métrages donc c'était kéo et parra bellum ces deux films qu'il avait fait dans les années 96 97 donc voilà on était encore jeune et nous on écrit bon ça c'est des trucs qui voilà ça fait un an déjà un petit temps c'est passé donc il ya cinq ans qui se passe moi le jeu le voit plus vite pendant tout un temps et donc on commence à réussir à écrire et qui récré des blagues des blagues des blagues des blagues on va boire des verres on va au restaurant on prend des notes non-stop on n'arrête pas on n'a pas jusqu'au moment où la boîte de luc besson nous appelle il vous plaît mais comment ça se fait ben je vais te l'expliquer c'est parce qu'en fait si je me souviens bien la femme de josé garcia luc besson avait vu les courts métrages de l'Evian Astad. Et il faut dire qu'il avait un peu le style Besson. Il filmait en scope avec du gros son, des gros travelling.
- Speaker #0
Vous pourriez dire à l'américaine pour des années 90,
- Speaker #1
2000. Voilà, c'était vraiment un peu. Il y avait un. Et comme Besson, c'était quand même moi, je me souviens, Nikita. Quand j'avais vu ça en 88, j'avais pris une grosse claque en me disant c'est un film français. Moi, j'étais fan de Besson. C'était un truc que je voulais travailler avec ce mec. J'étais un fan de ce boulet parce que j'avais ce film. J'ai vu 20 fois, voire plus. J'adore quand je te parle de Christophe Lambert avec ses cheveux, pour moi, c'était un truc. Je dis pas ce mec, il était une meuf. Je deviens un peu un peu. J'étais vraiment je le trouvais magnifique. Il avait un charisme, il avait une de ses tronches. Ce film était décalé comme comme comme jamais bien. Et quand on a vu Nikita, puis bon, après, il y a eu Léon et tout ça. Mais et puis voilà, donc José. était avec une fois je suis je sais pas je veux pas dire de conneries la femme de josé garcia l'époque afin un film qui s'appelait elle avait écrit un film qui s'appelait rire et châtiment qui était aussi et qui était produit par besson entre temps je sais pas et ça on ne le saura jamais il est arrivé que bar que josé par les films du court métrage belge qu'il avait fait avec nous à Bruxelles et de fil en aiguille ben Josy explique à Besson ben oui les deux belges sont en train d'écrire une comédie complètement déjantée ça a l'air super marrant il dit Josy et alors gros Besson ça m'intéresse de savoir ce que c'est parce que voilà il avait sans doute apprécié effectivement le travail qu'on avait effectué des années auparavant et de fil en aiguille on se retrouve à envoyer notre scénar à Europa mais son lui notre délire parce que c'est un délire on avait pris le parti pris de pas écrire d'histoire parce qu'on était incapable de le faire c'est un film à sketch comment on en finit une bonne fois avec cette histoire-là parce que effectivement tout le monde s'il y a une vraie faiblesse dans le scénar c'est ça c'est qu'il y a pas d'histoire il y a pas de pas de réel empathie pour les personnels c'est juste une bande de cons qui rencontre une autre bande de cons et ils font les cons et on avance et c'est des voilà c'était des trucs de situation c'était des trucs les plus débiles les plus improbables moi pendant tout le temps de l'écriture et après etc j'ai passé mon temps à dessiner les scènes c'est-à-dire que je me dis tiens rien de tel qu'un visuel voilà une image vaut le mot tu vois ce qu'on fût sur ce qu'ils disaient ça je sais plus non mais tu vois donc du coup j'avais fait des centaines de dessins donc on avait un bout comme ça moi je voulais absolument lui via des photos donc on avait du gros matos donc non seulement il y avait le scénario 120 pages qui traque T'imagines un scénario de 120 pages, voire plus, même 150, c'est un délire, mais ça partait dans tous les sens. C'était vanne sur vanne, le personnage, n'importe quoi, tout le monde, enfin voilà. Je me suis dit, non, c'est pas à écrire, on n'en a rien à foutre, le parti pris, on déconne, on s'en fout, on s'en fout, on s'en fout. Au début, j'étais là, ouais, t'es sûr ? Donc j'ai commencé, moi, je me suis attelé à lire les bouquins de Robert McKee, Dave Snyder, et tout, donc de structurer. tout de même mais en fait je me suis rendu compte que c'était trop compliqué c'est un truc la structure et que les arches humatifs pour une comédie c'est super compliqué c'est un vrai travail moi je suis plus plus calé pour le comique de situation et faire parler des personnages au niveau dialogue par exemple donc pour ainsi dire j'ai fait tous les dialogues du film mais c'est parce que comme je disais j'ai noté des trucs en fait j'ai noté tout le temps tout quand j'allais dans un endroit, que ce soit dans un vernisseur, dans un resto, dans un bar, dans une réunion de famille. Tu avais pas un carnet ? Si oui, j'avais un dictaphone en fait. Avec des cassettes, je l'ai toujours d'ailleurs.
- Speaker #0
Tu devais avoir une collection de cassettes formidables.
- Speaker #1
Oui, c'est ça oui, exactement. Le truc c'est que ça coûtait quand même cher toutes ces cassettes, donc j'en avais cinq et je repassais chaque fois dessus. Mais entre temps je notais. voilà mais je n'étais pas encore d'ordi à l'époque donc je faisais tout à la main quoi mais une machine à écrire j'avais en fait tu te trahis comme un réalisateur de documentaire plutôt cette façon de faire oui c'est ça ben oui parce qu'il ya un côté un peu investigation dans le monde tu veux tu fais ton tour tu vas sonder la température dans un endroit sociologique ouais parce qu'en fait c'est ça en fait ce film quelque part on dit toujours c'est une comédie en même temps pour moi c'est un peu la sociologie c'est un peu de ça ouais ouais parce que c'est pas fondamentalement à mourir de rire enfin il ya un fond quand même bien d'or derrière je trouve tant mieux si c'est catégorisé comme ça parce que les gens aiment les comédies mais il y a un fond quand même c'est pas si si marrant que ça peut dompter de faire rire de faire rire mais aussi qu'il y a un fond un peu plus d'art que comme tu dis mais je pense qu'il est il est un peu en filigrane c'est pas un truc qui est ça saute pas aux yeux comme ça parce qu'il y a pas mal de comme les dialogues et machin je te dis c'est le décor est quand même assez soigné Je pense que derrière, même en l'écrivant, je me souviens qu'on écrivait ça, il y avait quand même une forme de... On écrivait de manière assez sérieuse, l'air de rien. Parce qu'il y a quand même des personnages qui sont très pathétiques dans ce film. J'ai envie de dire tous. Après, ce n'est pas un film pour faire de la psychologie de comptoir. C'est juste pour dire que ces personnages, pour moi, sont fondamentalement malheureux et cons et incomplets. Tu vois bien qu'ils sont... Sauf qu'on n'a pas développé le côté empathique des personnages. ils sont ils sont ils sont ils sont bêtes quoi et voilà parce que ça aussi j'en ai rencontré des gens bêtes mais voilà heureusement il n'y avait pas que ça mais mais c'est toujours intéressant de prendre des personnages un peu c'est bon banco bancal je
- Speaker #0
ne suis pas linguiste plus comment on dit bancaire je dirais michel pas en calme
- Speaker #1
bon je vais encore dire on vérifiera des personnages de vérification sur le personnage sont pas tout juste quoi je dis c'est un peu les problèmes pendant ce set quoi bon ça prend d'une pointe d'accent très intéressante d'un coup il
- Speaker #0
fait un peu penser à des personnages tu commences à prendre une pointe d'accent un peu sympa qui fait penser à des personnages attention si tu dis ce qu'à un moment donné c'est saisissant
- Speaker #1
J'ai dit ça. Le monsieur se prend pour un journaliste. Avec sa petite caméra, avec ses petites lunettes. Ah bravo, hein. Bravo. Une petite papillon, j'étais à l'œil. Non mais, allez, on se dit que la comédie... c'est aussi un moyen de raconter des choses pas grave en fait tu vois quand on voit j'ai revu il ya pas longtemps un air de famille tu vois un film génial de batterie jaoui tu vois le cédric clapiche qui a fait ça il ya déjà aussi trop ce que parce que 30 ans ben tu te marres mais qu'elle le sont quand même c'est un peu pathétique quoi il ya quelque chose de j'ai pas eu du sang qui manque vraiment une pièce sont des gens ils sont sont morcelés ils sont un peu perdus honnêtement tout le plus des personnages de ce film quand on regarde bien c'est ça ce qui est intéressant c'est ça c'est d'exploiter les failles chez les personnages tu vas pas faire un film sur des gens parfaits ou sur des gens heureux enfin je vois pas l'intérêt tu vois il faut il faut aller chercher là où c'est un peu raflé moi je pense que c'est ça qui est intéressant et en revanche et c'est vrai que dans l'antique ça manque d'empathie pour les personnages Parce que voilà, on ne s'est pas attardé sur ce point de vue-là. Ce sera à faire, je ne le serai pas du tout, par exemple.
- Speaker #0
Il n'y a jamais eu un projet de suite ?
- Speaker #1
Ah oui, il y a eu presque 5-6 scénars qui ont été écrits depuis, oui.
- Speaker #0
La rencontre ne s'est pas faite ? Qu'est-ce qui n'a pas été ?
- Speaker #1
Quand le film sort, de toute façon, il sort au mois de juin 2006. Il sort en pleine canicule, en pleine mondiale, en pleine Jeux Olympiques, il y a 150 000 trucs, début des vacances, etc. Donc, un connu bataillon.
- Speaker #0
Ça n'a pas marché en salle ?
- Speaker #1
Ça n'a absolument pas marché en salle, non. Il y a eu 400 000 en tout, je pense. Voilà. Et donc... il est pas resté longtemps vu que c'était vraiment plein enfin début juin donc t'imagines les jeunes sont en blocus les gens sont dehors aux terrasses ouais en terrasse ils vont ou alors ils étudient ou alors enfin tu vois donc il y a et puis qui va aller voir un film avec qui s'appelle comme ça enfin François il était pas il était pas connu non plus Marion elle était un peu connue mais bon C'était pas dingue non plus.
- Speaker #0
On peut dire que la plupart des acteurs étaient un peu en période ascensionnelle rapide, mais c'est comme tu dis, pas encore les superstars que certains sont devenus par la suite.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Et ça, ça... importance sur le plateau comme comment ça s'est fait comment ils avaient trouvé comme pour vous les avez convaincu de venir sur un projet pareil ben parce que c'était là c'était l'enthousiasmé en fait vraiment c'est là cette carte là était vraiment la carte pour qui a fait que pour
- Speaker #1
tous et pour redessiner des centaines de dessins comme ça juste pour se dire je veux on veut faire ce film qui avait cette conviction Donc voilà, tu ne peux que te motiver à le faire et sans te poser de questions.
- Speaker #0
Ta conviction à toi est assez du réalisateur.
- Speaker #1
Oui, mais le choix de faire des dessins, c'était pour donner de l'épaisseur au dossier, en disant on va arriver vers des gens, on va les bluffer, on va leur montrer un truc délirant. Mais il se fait qu'entre temps, Besson avait déjà...
- Speaker #0
Parce que Lugneson à l'époque c'est quand même le réalisateur, le producteur, le grand monsieur cinéma français.
- Speaker #1
il a fait plein de trucs donc c'était vraiment presque inaccessible comme personne mais ouais mais ça s'est fait parce que moi je me souviens on est allé dans son bureau avec les dessins et tout donc on il a regardé ça comme ça il était il était sur le cul quand même je veux dire et puis on avait on fantasmé un casting tu vois parce qu'effectivement on se dit tiens ce serait bien Catherine Jacob tu vois merveilleuse nana m'avait toujours fait rire enfin toutes ces films etc enfin tu vois je me dis alors via via José via enfin c'était de la débrouille quand même et Olivier était un gars qui se débrouillait pas mal au téléphone et c'était quelqu'un voilà on avait peur de rien en fait vous y avez été franco ouais mon téléphone elle a un agent ou pas on connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui la connaît ok tac tac tac tac voilà on faisait vraiment du mail voilà ça chauffait le téléphone il y avait un point qu'on les iPhone on entendait ça marchait comment les gens étaient quand tu es une marion coutillard au bout du fil parce que marion la connaissait parce qu'on avait déjà fait un court métrage avec elle mais elle avait à 15 ans enfin 15 16 ans mais elle connaissait déjà un peu elle avait un copain je pense en belgique à ce moment là où je sais pas le venez régulièrement voilà le ville avait rencontré à un moment donné il avait fait un film avec elle et puis ça c'est paris c'est des petits milieux l'air de rien tu vois et puis c'est pas encore des stars donc bon c'est plus on te donne plus facilement un numéro tu vas que maintenant que maintenant quoi tu vois voilà après pareil avec florence tu vois jouer au point ou point virgule à paris dans le théâtre on se dit tiens elle est quand même marrante nana moi j'ai pas de télé mais depuis depuis toujours mais je voyais quand même voilà je de temps à autre je voyais quand même qui étaient les humoristes de demain enfin en tout cas ceux en devenir tu vois parce qu'il y avait eu voilà la bande la big air enfin toi tu sais quoi c'était déjà la génération derrière puis forestier est arrivé on est allé la voir deux fois au point virgule la petite salle tu vois là où blanche gardin tout ça enfin ils sont tous passés la main jérôme commander on avait été la voir effectivement il y avait 100 personnes dans la salle puis tout de suite tu vas boire un verre avec au bar quoi puis tu lui donnes le scénar puis elle se marre et puis il dit oui puis tu lui montres les dessins elle dit encore plus oui parce que j'avais carrément dessiné en fait donc ces gens là quand tu leur montre leur tronche dans le projet ben leur ego est déjà ils sont contents et en plus ils se voient dans la scène donc tu vois c'est tu marques deux fois des points et ben à part dire oui mais il savait pas quoi dire donc et on a fait ça avec tout le monde et autant Dominique Pinon autant de jérémy Régnier autant Jean-Luc Couchard et en fait au départ on voulait moi j'avais pensé pour faire claudie faucon c'était olivier gourmet donc on est allé voir olivier qui le savent deux ans bien si je puis dire pardon de salle deux ambiances mais en fait il voulait olivier gourmet on moi je l'avais pensé pour faire claudie faucon en fait parce que claudie faucon voilà c'est ça un nom que j'avais écrit un jour sur un bout de papier ce qui existe vraiment tout il faut pas qu'au disque au camp non en fait je peux dire d'où ça vient pour la petite histoire c'est que comme je vivais à geneval il y avait un japonais j'avais un voisin qui s'appelait claudie c'est un gars il y avait du vélo c'était un énorme et il avait toujours une veste de métal eux donc il avait tous des balles je te vois à l'europe mais donne tu vois tu sépultures à paris mais des criblés de bâti avec des clous tout mais j'étais fasciné par cette veste il me la fallait absolument elle trouvait bien que c'était la sienne et il roulait toujours en vélo et il passait Mais moi, j'étais n'était trop petit. Mon frère et moi, on s'intéresse. Enfin, on n'intéressait pas ce mec. Il était plus vieux que nous. Tu vois, c'est un ado. Mais pour moi, il m'a impressionné et s'appelait Claudie. Je vois pourquoi je trouve. Je n'ai jamais oublié ce mec. Et Faucan, parce que c'était déjà, je regardais une émission qui s'appelait Coup de film à l'époque et c'était présenté par une nana que je que j'adorais d'ailleurs, qui s'appelait Terry Faucan. terrifoquant c'était une journaliste rtb je sais pas si tu connais j'avoue non c'est peut-être un peu ancien c'est un peu ancien effectivement et cette nana elle était délirante je le trouvais super sympa elle avait l'air complètement lunaire comme ça mais elle présentait elle faisait un peu Madame cinéma quoi toi c'était la Céline Sasson mais des années 80 et je la trouvais super jolie et Faucon Thierry Faucon je trouve ça tellement sexy et donc j'ai fait je sais pas pourquoi Claudie Faucon je disais il y a une portion de métalleux et une portion de cinéma ça fait Claudie Faucon c'est ton héros et ton héroïne réunie Ben oui, mais t'as vu comment c'est con comme histoire ? C'est pour dire que ça vient de là en fait, vraiment. C'est un truc... Quant au personnage en lui-même, c'est François qui l'a un peu... Comme c'est un génie de l'impro et de...
- Speaker #0
Il y avait beaucoup d'impro sur le tournage ? Ou tout était écrit ?
- Speaker #1
Tout était écrit. Ouais, parce que j'ai soigné, c'était quand même très, très... Le dialogue, j'aimais bien faire ça au cordeau, quoi, tout de même. Voilà. En revanche, comme c'était mon premier tournage, c'est clair que c'est important de pouvoir laisser la liberté aux acteurs. Si toutefois ils peuvent faire de l'impro, parce que c'est pas donné à tout le monde de faire de l'improvisation. Par exemple Jean-Luc il est moins fort dans l'impro, mais par contre c'est une bête de texte. Donc il va réciter tout vraiment à la perfection. En revanche Damien, François... était un peu moins et moins calé sur le texte un peu comme forestier aussi j'ai envie d'y aller pas bien étudié mais parfois il arrivait connaissait pas leur texte mais comme françois est une route en impro ce qui comptait ce qui était important c'est qu'ils disent quand même le contenu de la scène voir il fallait que tout de même pas trop partir il fallait rester dans le contexte dans l'intention de la scène tu vois il fallait qu'ils disent telle chose faire quand même passer telle information pour que ça tienne un peu la route mais ouais il y a des moments comme ça bon il se calait au texte puis brodé quoi mais parfois tu pouvais le laisser partir il partait en roue libre il est très fort ça je sais pas j'ai honnêtement moi je n'ai pas revu un mec qui faisait ça comme ça je trouve ça c'est génial quoi quand même en bobine et gens et tout ça donc voilà mais On a quand même bien ri sur ce tournage. Même si on était... Pour moi, l'humour, c'est quand même un truc sérieux. Parce qu'il faut doser. Aujourd'hui, c'est clair que c'est encore pire. Il faut vraiment faire gaffe à tout. C'est pénible.
- Speaker #0
Tu le ferais ici et maintenant, en 2024 ?
- Speaker #1
Un film comme ça ? Oui, moi, je le ferais, évidemment.
- Speaker #0
Tu crois que ça passerait ou pas du tout ?
- Speaker #1
pardon tu vas pas passer au panier non plus non mais non non c'est bien ça ce qui est c'est bien ça le problème c'est ça qui est dangereux aujourd'hui c'est qu'aujourd'hui on peut plus faire ça on peut plus et en même temps il ya des tas de gens qui font l'humour encore irrévérencieux moi je suis pour enfin je veux dire on va rire de quoi après enfin tu vois c'est si on peut plus rire des jeux pas loin c'est quoi se délire c'est juste que vous il faut changer il ya moyen de rire encore de tout comme on disait tout à l'heure mais voilà il faut Il faut remodeler le truc. Tu ne peux plus faire du Michel Leib. Heureusement. Mais tout est... Quand Walt Disney interdit... Quand les néo-féministes engueulent Walt Disney parce que, soi-disant, le baiser du prince charmant, la princesse n'est pas consentante dans le film, il faut arrêter de péter un plomb. Moi, à un moment donné, à un niveau, ça me saoule, vraiment. Parce que ça, c'est vraiment interdire pour interdire. C'est vraiment, je ne sais pas, c'est des combats. Moi, je ne crois pas à ça. Il y a des trucs, je suis bien d'accord qu'il faut un peu arrêter les conneries. Il y a des dossiers, il ne faut pas non plus jouer avec le feu, mais rire de certains trucs, parce que ce n'est pas les conneries qui manquent, honnêtement. Si on peut pas rire de tout ce qui se passe, franchement, on est quand même bien servi en ce moment. C'est aussi parce qu'on est submergé par l'information, parce qu'on voit beaucoup de choses sur lesquelles on peut taper. Mais il y a de la matière. Mais quand on te dit tu peux pas rire de ça parce que… parce que c'est là que j'ai sorti ma banderole, etc. Fuck off, quoi. Honnêtement. non non c'est ça et quand je dis quand il y a un manque de d'autodérision pour moi ça implique aussi un manque d'humilité quoi qui es-tu toi enfin on est qui on est on est que des humains quoi on est des truffés de défauts on fait des conneries tous de a à z de de la naissance à la mort enfin faut un peu osé se le dire ça à un moment donné quoi personne n'est parfait On est tous là pour faire aussi des conneries. Parce que c'est grâce aussi à ça qu'un jour, t'en feras peut-être plus, ou un peu moins, et tu pourras t'améliorer. Voilà. C'est pas forcément réussir à, mais c'est en tout cas, peut-être évoluer un peu, en tout cas, faire un peu plus de bien pour toi, pour les autres, etc. Moi, je pense qu'il y a un peu de ça. Mais de quel droit ? Le côté bienveillant, tout au réel. La bienveillance, c'est quoi ce truc ? ... moi je trouve ça super violent de voir toujours être bienveillant comme si on n'avait plus droit à la colère comme si les mecs voulaient toujours mais il y a quand même quelque chose là dedans qui me chiffonne un peu quoi bon après voilà c'est des débats on peut en parler en rigolant mais je trouve ça extrêmement hypocrite quoi de toujours devoir être dans la bienveillance or que la colère ça fait partie d'une partie intrinsèque du coup de l'esprit humain enfin je veux dire parfois ça permet une construction aussi si tu veux que tu veux détruire on refuse de détruire en fait c'est ça le truc c'est quand je te parle bienveillant ça veut dire veillez bien parfois comme tu dis Parfois, c'est bien de tout péter pour reconstruire. Quand tu veux faire un nouveau bâtiment, tu ne vas pas t'amuser à recoller des trucs qui, de toute façon, vont se casser la gueule. À un moment donné, c'est bien de tout raser. Et parfois, ça implique de la violence. Mais elle est anti-violente. Comment tu veux faire, alors ? C'est un peu des pétards mouillés. Moi, je n'y crois pas. Ça m'emmerde. Et à un moment donné, je trouve que un plomb, un chat, un chat, la colère, elle a le droit d'exister. C'est tout. est-ce que tu aimes dans mon colère oui sûrement oui mais je rigole les pannes que ça pardon c'est ton passé punk ouais mais à partir de t noël mais c'est parce que j'ai sûrement derrière ça une peur de vieillir quoi on avait appartenant cité plus plein que si tu fais plus poésie tu fais plus un peu de trucs artistiques pour moi tu vieillis moi je crois que oui j'ai toujours été un peu en colère bien sûr oui plutôt rebelles envie de dire c'est une forme de colère oui oui complètement Mais je la canalise, tu vois, pas non plus, voilà, mais il y a des moments, oui. mais je ne la refous plus en fait parce que je sais que c'est mal vu en fait le problème c'est le problème c'est que c'est ça c'est que socialement tu peux pas être encore les vins alors que t'es juste là pour déconstruire quelque chose pour pouvoir redémarrer tu vois reconstruire quelque chose parfois c'est bien la collègue elle peut être très saine c'est ça le truc mais les gens ont peur de ça et des colères pour des causes aussi Et bien sûr, évidemment, on le voit bien. Après, moi, je ne défends pas toutes les causes. Il y a des trucs, je m'en tape complètement, mais il y a des choses qui en valent la peine. Enfin, voilà, mais je... Voilà, on a le droit de ne pas être en colère aussi sur des choses qui en valent peut-être la peine, d'être en colère. Tu vois, ça, c'est une question de personnalité, une question d'intérêt aussi par rapport à... moi ce qui m'intéresse dans mon travail c'est de faire rire les gens et rire de choses qu'ils connaissent pour leur apprendre montrer à quel point parfois ils peuvent être bêtes mais c'est pas dans un but de se moquer de c'est pour leur dire à quel point des fois ben ça serait pas mal c'est surtout même intéressant de voir pouvoir se projeter dans quelque chose dans des situations oui ça me tient ça me parle parce que tu t'en un peu un miroir oui c'est ça mais parce que je suis une première faire parce que quand je crée sa main je te dis je parle de moi dans chaque personnage dit qu'il n'est qu'il ya du moins je suis dans enfin tu vois je te demander dans le bilbao allemand
- Speaker #0
Et ce poney ?
- Speaker #1
Il arrive à son raccord, t'inquiète, il dort.
- Speaker #0
Je suis photographié le nombre de fois à cause de toi, à cause de ton scénario. On m'a proposé de m'amener un poney. Je pense que je peux faire une ferme de poney demain, un élevage de poney. J'ai des milliers de poneys qui m'attendent. Donc, je veux savoir ce poney.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Il vient d'où ?
- Speaker #1
Nulle part, c'était dans un pro.
- Speaker #0
C'est vrai ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Il n'y avait pas de poney ce retournage.
- Speaker #1
Non, non, mais non, ça aurait été bien. Un faux poney. Non, non, effectivement, non, je lui dis tiens, qu'est-ce que tu peux dire, va chercher le poney. Va chercher le poney. Ouais, je ne sais plus ce qu'on aurait dit ça. On avait improvisé. C'est vraiment un truc... Plein de déconnades.
- Speaker #0
Tu vois, ce qu'on... Je disais ici en riant, mais il y a beaucoup de gens, tu vois, un peu partout, qui sont... de citer des répliques de ce film. C'est quand même fou ça. Tu es un peu n'importe où, dans n'importe quel milieu social, dans n'importe quelle tranche d'âge, je suis sûr on arrête quelqu'un ici dans la rue, il sera capable de nous sortir une réplique de ton film, du film que tu as co-réalisé, et au même titre par exemple que c'est arrivé près de chez vous de Bonaparte. C'est un peu des icônes contemporaines vos films en fait.
- Speaker #1
ouais c'est ça les sacraliser un peu ce qui est saisissant c'est que ça a traversé le temps en fait ça ça a déjà 20 ans presque ah oui c'est ça il est sorti il ya 18 ans déjà et ouais il était écrit à 22 ans enfin tu vois c'est que les jeunes générations aussi tu vois parce que c'est les quêtes tu vois ça ils étaient pas nés en fait et tu les vois des t-shirts un magasin de chez moi et les t-shirts avec des répliques du film et comme c'est délirant quand même pas le faire le pareil comme quand toi tu as vu les deux funès ou des choses comme ça quoi bah oui il n'a pas vu leur sortie mais tu les as vu aussi en diffusion ces
- Speaker #0
trucs intemporel quoi ouais c'est ça et mais peut-être juste pour faire un contexte
- Speaker #1
tu as dit ça n'a pas marché en salle après parce que tout un tas de raisons que tu viens de citer qu'est ce qui a fait que ça est devenu un phénomène après c'est à dire qu'on souhaite en avant quelle année à ce moment là 2006 machin 2007 pas curieusement en fait il est passé je crois qu'il est passé sur canal et puis parallèlement à ça je crois que chacun quand tu dis les comédiens qui n'étaient pas encore des stars par exemple tu vois Marion je crois qu'elle a été sur la môme quoi à ce moment-là tu vois énorme succès énorme succès donc je pense qu'à un moment donné il y a une forme de ben de renvoi d'ascenseur au niveau de du CV des comédiens tu vois François il a continué ses caméras cachées et puis il a comment il a joué dans dans le film que tu disais tout à l'heure cow-boy enfin voilà il y a eu un petit peu Dominique Pinon enfin il avait quand même déjà un sacré CV lui enfin voilà super comédien d'ailleurs et je sais pas oui ça ça ça pris bien après quoi on devait délicat ça passait quelques fois la télé peut-être en prime time donc du coup les gens ont pris connaissance de ce truc et puis c'est devenu une forme de phénomène auquel finalement c'est bien populaire Ouais, c'est resté un truc, ouais. Et puis t'as des mecs qui ont fait des bières, des sauces, des trucs, des t-shirts. Enfin voilà, c'est resté dans une sorte de... Des noms de bistrots à Lyon. Il y a un bar qui s'appelle le D-Connect, imagine, à Lyon. Mais voilà, quoi. T'as des... Ça me fait marrer, quoi. Parce que D-Connect, c'est un mot que je connais depuis que je suis petit.
- Speaker #0
Oui, c'est du patro-bruxellesois.
- Speaker #1
Ouais, c'est du flamand. C'est du bruxellois, quoi.
- Speaker #0
Qui veut dire, pour rappel...
- Speaker #1
dit que c'est gros gros et coupant coup c'est nec comme en anglais en fait c'est pas né non nec oragne un mec de ça en texan et on va curieusement il y a des similitudes avec l'anglais tu vois et dit que c'est bon dit qu'un anglais tu vois mais en flamand c'est gros donc gros coup grande gueule et c'est un truc que entendent Molenbeek quoi de souche ouais qu'on disait quand on joue au foot et tout ça quand personnel quand tu passais pas là bas l'autre bâté tardy connecte du château sur la latte a quand tu vas être un mot passe partout que le dit y en aix et pays fut en plus choc comme une clé de carré c'est bon tu vois tu jures on s'est quand même très on prend un peu comme ça chez moi mon grand-père mon père aussi va très savoureux d'ailleurs honnêtement Mes parents étaient quand même des gens très marrants. Donc voilà, névrosés mais marrants. Mais ça marche très bien ensemble. Donc voilà.
- Speaker #0
ben écoute je crois qu'on arrive tout doucement la fin de cette interview il me reste à te poser la question qui est la même pour tout le monde qui aimerais tu entendre dire voir dans raconte
- Speaker #1
Un belge ?
- Speaker #0
N'importe qui.
- Speaker #1
Oh, n'importe qui.
- Speaker #0
C'est une personne sur laquelle tu voudrais en connaître plus. Un peu comme ce qu'on vient de faire avec toi. Le ou la décortiquer.
- Speaker #1
Qui que ce soit. J'ai pas pensé à cette question, c'est dingue.
- Speaker #0
Oh,
- Speaker #1
ben je sais pas.
- Speaker #0
Tu vas avoir un bonus, tu peux en mettre plusieurs si tu veux.
- Speaker #1
Oh, ben écoute... Ah, dit comme ça, c'est bizarre. Ben, je suis un fan de David Lynch, ça, c'est sûr. Mais est ce qu'il viendrait ? Je vais acheter le sweat.
- Speaker #0
T'as son numéro ?
- Speaker #1
Non, il a changé parce qu'en fait, il était chez Orange et il est reparti chez Proxy. Ben, je lui ai dit David, tu es con. non mais écoute qui je vais pas encore bien voilà c'est quelqu'un de col quoi j'ai pas pensé à ça et fab caro c'est un dessinateur de bd voilà je suis fan total pour moi c'est l'humour 5.0 made in 2024 c'est énorme ce mec qui vit bon il a dit ça à tous mais je suis sûr qu'il viendrait en plus si j'ai discuté avec lui il aime beaucoup dit que n'est que d'ailleurs donc ça nous a éclairé moi je suis fan de ces bouquins enfin voilà et tout acheter J'ai tout donné aussi d'ailleurs. Donc voilà, je ne sais plus où ils sont, tous ces livres, mais tellement c'est dément.
- Speaker #0
Eh bien, invitation à danser. Merci beaucoup, Olivier Degrin.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Anthony. C'était un plaisir. J'espère que je n'ai pas dit trop de conneries, mais ça, tu verras au montage.
- Speaker #0
Merci pour votre écoute.
- Speaker #1
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