Speaker #0Dans l'épisode du jour, je t'explique sincèrement ce qui se passe dans ta tête et dans ton cœur, sans un jargon compliqué et sans culpabilité. Je t'emmène tout simplement à explorer un petit peu ce qui t'arrive et voir les choses sous un œil différent, t'apporter bien plus de bienveillance et prendre soin de toi, t'encourager face à ce que tu vis, être un soutien pour toi. J'espère que l'épisode t'encouragera. Hey ! Bonjour à tous et bienvenue ! Vous écoutez Raconte-moi ta dépression. C'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche. Moi, c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression, rechute et tout ce qui va avec, j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout. pas à la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voie cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie, t'aider face à ta dépression. Tu es perdu, tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi, tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs, Ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid, ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti ! Dis-moi, est-ce que tu t'es déjà posé les questions suivantes ? Pourquoi est-ce que je ressens du vide ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à ressentir des émotions positives ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me motiver pour des choses que j'arrivais à faire avant ? Pourquoi est-ce que je n'arrive même pas à prendre une douche ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à raconter à mon entourage que je ne vais pas bien ? Pourquoi je réponds avec des sourires quand quelqu'un me demande comment ça va et je dis ça va, alors qu'en fait j'ai envie de pleurer ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que de toute façon, personne ne peut me comprendre ? Et pourquoi est-ce que j'ai l'impression que je n'ai peut-être pas envie de sortir de ma dépression ? Si tu t'es posé peut-être toutes ces questions, et bien sache que c'est normal, j'ai envie de te dire bienvenue au club ! En fait, quand on se retrouve face à la dépression, on est tous un petit peu perdus. C'est une maladie qui n'est pas assez expliquée aujourd'hui, et on ne sait jamais vraiment ce qui va nous arriver. On se pose ces questions parce qu'on vit les symptômes au quotidien qui ne sont pas... pas vraiment évident. Et on peut très vite être perdu et se poser la question Mais pourquoi je ressens les choses comme ça ? Alors c'est vrai qu'intellectuellement, on peut se dire Ouais, c'est la dépression, mais est-ce que mon cœur est dans la capacité de valider, de comprendre pourquoi je suis dans cette situation ? Dans cet épisode 100% encouragement, on va parler de dépression. Je pense que tu le savais, le thème du podcast, c'est Raconte-moi ta dépression Je pense que tu étais au courant, n'est-ce pas ? Mais pas de panique, ici, on ne va pas sortir le discours de Freud, que je je ne suis pas vraiment d'accord, on ne va pas parler de tes parents et du rapport à ta mère, on ne va pas non plus se nourrir dans des termes techniques à rallonge. Ici, on va garder les choses simples, claires, avec un petit peu de fun, parce que c'est mon petit côté Manu, pour en fait tout simplement t'encourager un petit peu. L'épisode du jour est en complément avec l'épisode que tu as eu ce vendredi, le vendredi dernier, ou le numéro 125. L'objectif de l'épisode 125 était de te mettre un petit peu dans la méthode des 5 A, pour comprendre un peu mieux ta dépression. Et pourquoi la comprendre, c'est important. Mais là, aujourd'hui, on est sur un épisode un peu plus particulier. On va s'adresser à ce que tu ressens, à ce que tu vis. Et comment est-ce que toi, tu vis les choses ? Et comment est-ce que tu peux être encouragé par rapport à ce qui se passe ? L'objectif, en fait, c'est qu'une copine ou un ami vient te voir et te partage son expérience, c'est-à-dire la mienne. Donc, je viens t'expliquer un petit peu ce qu'il faut que tu comprennes par rapport à la dépression, ce qu'il faut que tu comprennes pour toi, pour réussir à mettre en place les bonnes étapes pour t'en sortir. Alors franchement, s'il fait froid, tu prends un plaid et une boisson chaude Et tu te mets confortablement dans ton meilleur canapé Et puis s'il fait chaud, tu te mets en terrasse et tu prends ton meilleur mojito L'objectif ici, c'est qu'on papote ensemble Vraiment quelque chose de light, t'inquiète, pas de pression Pas de faut que tu fasses ci, faut que tu fasses ça Franchement, un épisode 100% encouragement de ta Manu Pour t'aider face à ta dépression Pour comprendre pourquoi je me sens comme ça En fait, la dépression, c'est quoi au juste ? Pour moi, la dépression, c'est comme un colloque envahissant. Tu sais, tu es chez toi et puis tu gères une colloque. Et il y a un ami à toi, que tu connais, qui vient, qui frappe à la porte et qui te dit du jour au lendemain, j'ai besoin que tu m'aides, laisse-moi rester un petit peu chez toi, là tu as une chambre qui est dispo, du coup je paierai la chambre. Ok, bah écoute, tu lui proposes, il n'y a pas de souci, tant que tu paies la chambre, il n'y a pas de problème. Et là, tu te rends compte que ce coloc, il prend tout ce qu'il y a dans le frigo, ne range pas ses affaires, il y a des trucs partout, la salle de bain est dégueulasse quand il sort, et ça commence un peu à te prendre la tête. Et au moment où il faut payer le loyer, la personne te dit, ah mais ce mois-ci, c'est compliqué, j'ai pas la thune, etc. Mais toi, tu peux, t'es riche, tu peux me payer tout ça. Sympa, le coloc. Bon. En fait, plus sérieusement, la dépression, elle est un petit peu comme ça. En fait, la dépression, c'est une maladie qui va prendre toute ton énergie et qui va prendre en fait tout ton fonctionnement. Comme j'en ai parlé, j'en parle souvent dans l'épisode du podcast, la sérotonine, la dopamine sont un petit peu les électriciens de notre vie. Ce sont des hormones très intéressantes qui nous permettent de fonctionner. Elles vont gérer notre humeur, notre motivation, notre sommeil. Et malheureusement, quand elles sont touchées par la dépression, Eh bien, en fait, elles sont en grève. Comme les gilets jaunes, comme on a l'habitude de voir en cette période de fin d'année, la SNCF, eh bien, nos hormones sont en grève. Elles sont en dysfonctionnement biologique. Ce qui fait qu'en fait, tu ne peux pas juste penser positif pour les ramener. Et franchement, si on pouvait tous penser positif pour faire ramener toute cette énergie, je pense qu'on penserait tous positif. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Et ça, c'est la problématique de la dépression. Donc en fait, biologiquement, ton corps... Il n'est plus capable de produire tout ce qu'il est censé produire au quotidien. Et là, toi, tu vas te retrouver avec ce sentiment désagréable de vide. Tu sais, ce fameux vide-là, ce sentiment de ne absolument rien ressentir, même devant des trucs qui te faisaient vibrer avant. Moi, je sais que des fois, il y avait des moments où, en fait, je pouvais me retrouver devant ma série préférée. devant mon paquet de schtroumpfs, j'adore les schtroumpfs, à mon grand désespoir, j'adore les schtroumpfs, eh bien je me rappelle très bien que pendant la dépression, je n'en prenais aucun plaisir. Un paquet de bonbons, les gars, c'est le plaisir de n'importe quelle personne sur cette planète Terre. On a tous quelque chose qui nous fait vibrer. Et quand tu te rends compte que ton paquet de schtroumpfs ne te fait pas vibrer, c'est compliqué. Et en fait, c'est là où on se retrouve avec un grand problème, c'est que ton cerveau, ce grand incompris en fait, a activé un petit peu, on va dire, le mode avion. Et que pour se protéger, il a besoin en fait tout simplement de réussir à traiter pas mal de choses. Comme il n'a plus l'électricité qu'on lui passe, que lui donnaient les hormones telles que la sérotonine, la dopamine, comme il n'y a plus tout ce truc-là, eh bien, il est en sous-régime et un petit peu en sous-dosage. Et donc du coup, il se retrouve avec cette sensation très désagréable, celle d'avoir ce sentiment de vide assez bizarre. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'on parle beaucoup de la tristesse, de la dépression. Mais en général, quand tu discutes avec presque tous les dépressifs, tous vont avoir un peu soit la tristesse, soit le vide, soit que le vide, ou soit que la tristesse. Mais c'est un petit peu pareil, c'est cette déconnexion de notre cerveau, puisqu'il se met en mode économie. Et c'est un peu comme s'il était tout simplement à la ramasse. Comme si ton ordinateur ramait derrière le dernier jeu à la mode. Et en fait, on est dans cette situation où on a souvent l'impression que c'est nous le problème. En fait, on est capable d'accepter qu'on peut avoir une maladie liée à un dysfonctionnement de notre corps. Là, je ne vais pas parler de maladie comme un virus qui peut s'attraper, mais un dysfonctionnement de notre corps. Par exemple, il y a certaines personnes qui vont souffrir de leucémie, cette espèce de production de globules blancs qui ne vont pas réussir à bien gérer la gestion de notre sang dans notre corps. On parle aussi du cancer du sang. On va parler aussi du fait d'avoir, par exemple, comme moi, d'être myope et donc d'avoir les yeux qui clairement ne fonctionnent pas. Il nous faut donc des lunettes pour fonctionner. Par rapport à chacun de ces problèmes, c'est vraiment un dysfonctionnement biologique de notre corps. Ce n'est pas un truc qu'on a chopé, comme une grippe ou comme un virus. Et en fait, on est capable de comprendre que notre corps peut dysfonctionner dans plein d'aspects de notre vie. Et la question que j'ai envie de te poser, est-ce que tu es d'accord d'accepter que ton cerveau... dysfonctionne. Et là, attention, on parle d'un cerveau qui dysfonctionne, est-ce qu'on parle de folie ? Alors, on va utiliser des termes assez intéressants pour parler de folie. Aujourd'hui, quand on parle de folie, ce n'est plus les mots que l'on utilise souvent en psychologie. On va plutôt utiliser le terme de psychose. Et qu'en fait, à ce moment-là, la psychose, c'est vraiment quand la personne a un comportement où elle n'est pas du tout consciente d'avoir ce comportement. Est-ce que tu n'es pas consciente de ta dépression ? Est-ce qu'aujourd'hui tu n'es pas en galère à écouter les petites podcasts pour être encouragé parce que tu ne sais pas que tu as une dépression ? Je pense que tu es conscient que tu as soit un sentiment de vide, soit de la tristesse, soit que tu pleures de manière conséquente ou que tu n'arrives plus à avoir des émotions. Tu te rends peut-être bien compte que tu n'es plus intéressé autant qu'avant sur certaines activités ou relations que tu avais au travail, que tu as peut-être une sensation de vide ou d'ennui constant, que tu te retrouves avec une fatigue persistante même si tu te reposes. et tu n'as aucune motivation pour des tâches les plus simples. Tu as vraiment un sentiment de dévalorisation et de culpabilité extrême. Souvent, tu peux avoir aussi du mal à te concentrer et du mal à prendre des décisions. Tu te sens un petit peu embrumé, comme une espèce de purée de poids. Et peut-être que tu te rends compte que tu mets un peu plus de temps à réagir, à interagir avec les autres. Et bien sûr, tu souffres de ces fameuses idées négatives constantes qui sont présentes. Et tu peux avoir pour certaines situations des symptômes physiques inexpliqués, des douleurs, mal au corps, mal au ventre, des problèmes au niveau du trouble digestif, ou alors tu peux te retrouver avec des troubles du sommeil. Ça c'est les symptômes d'une dépression, et c'est entièrement normal de ressentir tout ça. Alors pourquoi est-ce qu'on a l'impression du coup que tout est insurmontable, et qu'on n'est même pas capable de s'en sortir ? Parce qu'à cause des symptômes de la dépression, comme tu peux les voir, à cause de ce petit manque de production de cette électricité, notre corps n'est plus en capacité de produire de la motivation. Ces hormones sont là pour nous motiver, mais on n'y arrive plus. Alors du coup, c'est pour ça que tout devient un espèce de marathon et qu'on a l'impression qu'on est incapable de gérer notre quotidien. Moi je me rappelle un truc qui m'a toujours rendu dingue, c'est que j'avais énormément de mal à aller prendre une douche. Moi j'ai fait partie de cette team-là, je sais qu'il y en a qui n'ont pas ce problème-là, mais moi j'ai eu ce problème. Prendre une douche, ranger ma maison, répondre à des textos, répondre à des appels. J'ai eu beaucoup de mal aussi à sortir dehors, à interagir avec les autres. Et quand on me demandait comment ça va, moi j'ai eu la dépression souriante, je disais ça va, avec un grand sourire. Alors que non, ça ne va pas, mais je ne te le dirai pas, parce que tu vas me traiter de folle. ou alors de faible. Et en fait, la dépression, c'est assez particulier, parce que c'est comme si, en fait, on te disait, pour chaque action du quotidien, tu vas dire par exemple, Ah tiens Manu, est-ce que tu peux aller déposer un courrier, tout simplement, à la poste ? Ok, la poste, elle est juste en face de la maison, j'ai qu'à traverser la rue et je mets dans la boîte aux lettres. En fait, c'est comme si on te disait, Non Manu, est-ce que tu peux aller, tout simplement, s'il te plaît, aller poser cette enveloppe à la montagne, au sommet de l'Himalaya ? Tu sais le faire Manu, tu as toujours l'habitude de monter, de marcher, de faire des randonnées, de monter dans la montagne, de faire des kilomètres avec un sac à dos dans le froid, une oxta glaffée, pourquoi tu ne le ferais pas ? En fait, c'est toujours cette situation. Quand on nous demande de faire quelque chose, parce que nous sommes épuisés psychologiquement parlant, ça prend énormément de proportions, ça devient difficile. Alors on va le faire. Pour beaucoup, on va le faire, on n'a pas le choix. Surtout quand on est parent, qu'on a des enfants, qu'il faut s'occuper des enfants. Ou alors quand on a des études, parce qu'il ne faut pas rater les études. Ou alors parce qu'on a un travail, il ne faut pas rater le travail. On va essayer. Mais notre corps, il n'arrive plus vraiment à faire les choses. Lui, il est sincère quand il parle d'aller monter l'Himalaya. Il est sincère d'aller chercher le Mont Everest. Parce que notre corps, c'est la sensation qu'il a, étant donné qu'il n'a plus cette énergie. Lui, c'est pas comme s'il y avait juste 50 mètres à faire. Il y a bien 20 milliards de montées à aller faire pour notre corps. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est difficile. Et que tout ce que tu fais au quotidien est une victoire pour laquelle tu peux dire bravo. Alors je sais, tu vas me dire, quoi Manu ? Prendre une douche, c'est quoi ? Aller travailler, c'est quoi ? Rappelle-toi, la sensation de seulement aller faire 500 mètres. Allez, 500 mètres, j'exagère, 10 mètres. Aller faire 10 mètres, c'est comme si on montait l'Everest. L'Everest, les gars, c'est haut. C'est 8000 mètres, les gars, l'Everest. Donc ça veut dire que moi, mon corps, quand je lui dis je veux faire 10 mètres, il a l'impression que je dois faire 8 kilomètres en montée. En montée ! Et en fait, c'est parce que c'est ce que ressort notre corps et qu'au fond de nous, c'est vrai. Ne pense pas que tu es une personne fainéante, qui n'arrive pas à faire les choses. Parce que quand tu vas travailler, Quand tu réussis à sortir de ton lit, quand tu réussis à te brosser les dents, à prendre une douche, quand tu réussis à répondre à un téléphone, à un texto, quand tu réussis à faire toutes ces choses, et bien chaque jour tu montes ton Everest. Et donc si même aujourd'hui tu écoutes ce podcast, félicitations, parce que d'une certaine manière tu viens de montrer ton Everest en pantoufles. En fait, c'est là où c'est important de se rappeler que tu n'es pas un fainéant, tu n'es pas une fainéante, tu n'es pas quelqu'un qui devrait se bouger les fesses, ça n'existe pas. Et je sais que tu vas me dire, mais Manu, j'ai l'impression d'être dans le confort de ma dépression et que je n'ai pas envie d'en sortir. Quand on dit ça, j'aime bien utiliser cet exemple. Imagine la scène suivante. Tu es chez toi et tu as mis de la lumière tamisée pour une ambiance sexy un peu avec ton conjoint ou ton partenaire. Ou alors parce que tout simplement, tu en as marre de la lumière. Et du coup, tu t'es mis dans cette petite Ausha où il y a une faible lumière. Et au bout d'un moment, tu te retrouves dans la pièce et ça va. Et là, à un moment donné, on allume la lumière à 100%. Qu'est-ce que vont faire tes yeux ? Ils vont avoir du mal. Ils vont avoir du mal. Et c'est exactement le même processus qu'ensuite tu te lèves le matin et que quelqu'un vient ouvrir les volets pour te réveiller. Ou que les volets se réveillent toi-même pour te dire Allez, il est 7h, il faut aller bosser, il faut aller payer les impôts. On a cette sensation de Non, je ne veux pas de la lumière. Notre corps, il a du mal à s'adapter à cette nouvelle situation. Parce qu'on a réussi à s'adapter à être dans la pénombre. Nombreux sommes-nous, dans la nuit, à pouvoir traverser la maison sans aucune lumière. L'appart, le petit studio, on sait où est tout, où est quoi à peu près. Parce que voilà, on ne veut pas allumer la lumière, on ne veut pas se réveiller. Zone de confort. On a créé dans l'obscurité une zone de confort. Et quand on met de la lumière, il va y avoir quelque chose que tout le monde dit mais c'est bien pour nous, mais on a quand même une sensation de gêne. On va tous plus ou moins fermer les yeux parce que c'est un peu brutal. Mais en fait, c'est un peu cette peur qui est là, cette peur du brutal. Parce qu'on a l'habitude d'être dans le noir. d'être dans le dark. Et donc du coup, c'est normal qu'on ait un peu peur d'aller allumer cette lumière. Parce qu'on ne sait pas ce que ça va signifier. On ne sait pas comment ça va être. On ne sait pas comment on va réagir. Et notre corps fonctionne en zone de confort. Notre corps a toujours été comme ça. Il fonctionne en habitude. On fonctionne tous en habitude. Et quand on a créé une habitude avec la dépression, c'est normal. Et ça, c'est quelque chose que seuls les gens qui ont vécu une dépression peuvent comprendre. Je sais que l'entourage ne comprend pas trop cette partie-là. Quoi ? souffles, tu es dans ta zone de confort de la dépression et bouge-toi les fesses. Hé frère, hé, relax, ce n'est pas évident. Ce n'est vraiment pas évident. Donc là aujourd'hui, si tu as cette sensation-là, rappelle-toi de cette phrase, que c'est normal que tu sois dans ta zone de confort. Et qu'en fait, le plus important, c'est d'être conscient de cette zone de confort, tout simplement. Maintenant que tu vois un petit peu, vraiment... toute cette partie-là. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Pour moi, il n'y a pas de recette miracle par rapport à la dépression. Et je ne suis pas ici pour te proposer de faire des choses incroyables. Mais je vais te proposer trois petites missions que tu peux te fixer pour les prochains jours. Attention, ne sois pas trop dur envers toi en te disant Manu, elle a dit qu'il fallait que je fasse ça, je vais faire ça, parce que si je n'ai pas réussi, je suis nulle. Non, pas du tout. Par exemple, tu peux premièrement essayer d'être indulgent avec toi-même. Pas besoin de te flageller ou de faire une to-do liste. Incroyable pour aujourd'hui. Spoiler, elle peut attendre demain ou après-demain ou la fin de la semaine ou la fin du mois ou la fin de l'année puisque nous sommes en décembre au moment où j'enregistre cet épisode 100% encouragement. Quand j'étais en dépression, j'avais tendance à me foutre une pression avec une liste d'actions à faire comme si j'étais déter et que j'étais à 100% de mes capacités. Ben nu, là c'était pas un Himalaya que je voulais monter, c'était quatre et j'étais... irraisonnable. Sois un peu plus indulgent avec toi-même. C'est vrai qu'on a l'impression de se dire, oui, mais je m'aide pas un peu à sortir de là. Pour le moment, indulgent. Point final. Ne te flagelle pas et ne te crée pas une liste d'actions à faire insurmontable par rapport à ta situation. Deuxième point. commence par des mini-actions. Moi, il y a un truc que je trouve super intéressant et que je partage souvent à mes personnes que j'accompagne, à mes clients. C'est tout simplement de se fixer l'objectif, par exemple, de boire un verre d'eau. Je sais, ça paraît nul. Mais moi, en tant que thérapeute dépression, je sais qu'à un moment donné, je dois amener mon patient à ce qu'il puisse avoir une alimentation équilibrée. Et donc, de manière détournée, l'objectif du jour, c'est boire un verre d'eau. On va me trouver, mais Manuela, c'est complètement nul. Pas vraiment. Quand je commence à reprendre une petite habitude, écouter quelqu'un qui me l'a dit de le faire, ah j'ai envie, puis c'est un petit verre d'eau, ça va, ça m'a porté. Et en fait, il y a plein de gens qui oublient de boire des verres d'eau. On ne boit pas assez. Et ça ne peut être qu'une mini action. Ou une autre petite mini action que tu peux faire, eh bien c'est peut-être d'écouter des podcasts jusqu'au bout. Ou alors peut-être de lancer une petite musique. Mini. Action ! On vise le mode tortue les gars, on ne vise pas le mode lapin et surtout lapin sous, j'en sais rien moi, amphetamine, caféine, tout ce qui finit par in pour booster le lapin. On est vraiment dans la, vraiment, on avance tout doucement en fait. L'objectif, ce n'est pas de se mettre des pressions outre mesure. On rappelle qu'on doit être bienveillant envers nous-mêmes. Et le troisième point, fais une pause dans ton jugement. Si ton cerveau te balance, t'es nul, tu ne sers à rien, eh bien en fait, mets-le en silencieux, ton cerveau, et utilise la pensée automatique. Non, je ne suis pas nul. En fait, c'est intéressant parce que c'est un truc que j'aime beaucoup utiliser. Moi, j'ai souvent cette phrase et je me travaille toujours dessus aujourd'hui, de cette phrase un petit peu oh, Manu, t'es bête Et en fait, c'est mignon. Manu, t'es bête, t'aurais dû voir les choses différemment Non, ce n'est pas mignon, ce n'est pas gentil. Tu n'as pas le droit de t'insulter, tu n'as pas le droit de t'insulter, tu as le droit de prendre soin de toi Donc, quand tu as ce genre de phrase, c'est vrai qu'au début, on ne va pas forcément toujours avoir le réflexe. Mais on peut avoir ce réflexe automatique. Non, je ne suis pas nue. Non, je ne suis pas bête. Non, je ne suis pas stupide. Et juste ce petit non dans ma tête. Et c'est à moi que je parle. Eh bien, ça va peut-être un petit peu t'aider. Alors, c'était quoi ces trois actions que tu dois faire ? Des actions toutes simples. Sois rendu agent vers toi-même. Donc, pas de toute liste de la mort. commence par des mini actions, oui, boire de l'eau, c'est très bien, et fais des pauses dans ton propre jugement. Franchement, si tu commences là-dessus, ça va vraiment sincèrement t'aider. Franchement, moi aujourd'hui, je me rappelle que quand j'étais en dépression, mon objectif à moi, c'était de prendre une douche, de me laver bien les cheveux et de me brosser les dents tous les jours. Je sais que c'est un peu la honte de raconter ça, mais moi, c'était ce qui était difficile dans le creux le plus négatif de la dépression. Après, ce qui a été aussi difficile, au-delà quand j'ai repris ma vie active, parce que ça, c'était quand je n'avais pas ma vie active. Ce qui a été aussi difficile, c'est d'être un petit peu de lâcher prise avec tout ce que je devais faire. Je me forçais trop à faire beaucoup trop d'actions. Eh bien, j'ai appris à lâcher prise là-dessus. À toi de voir dans les actions dans lesquelles tu peux te positionner. Mais le plus important, eh bien, c'est pas de te foutre de la pression. Et d'ailleurs, de te rappeler un truc. Tu n'es pas seul. On va terminer avec ce point-là. Tu sais, la dépression a un talent, je crois, incroyable de te faire croire que tu es dans une espèce d'île déserte, entourée de personnes, que tu as beau crier à l'aide et que personne ne peut te comprendre et que personne ne peut te voir, que personne ne pourra venir t'aider et que personne ne pourra venir te sauver. Mais en fait, ce n'est pas vrai. En fait, tu te retrouves dans cette situation où la dépression te ment et elle te fait croire que tu es seule. Mais en vrai, tu es entourée. Moi, à travers ce podcast, s'il est là chaque semaine pour t'encourager, c'est pour te montrer que tu n'es pas seule. En fait, comme je l'ai toujours dit, ce podcast, c'est comme si je me parlais à la Manu qui était en dépression et qu'il y avait l'impression que personne ne pouvait la comprendre. Et aujourd'hui, je pense que c'est pour ça que je fais ça chaque semaine. Tu sais, le plus important, c'est de te rendre compte que non, tu n'es pas seul. Il y a plein d'autres personnes qui traversent cette situation et qui comprennent ce que tu vis. Alors quand tu as la sensation d'être sur cette île complètement désertée, eh bien... Écoute un épisode de podcast, envoie-moi un email et viens m'envoyer un message sur Instagram. Ça ne me dérangera jamais de venir tout simplement pas poser avec toi. Tu sais, on a vraiment cette sensation d'être seule et je veux vraiment à travers ce podcast te montr er que je suis là, que je te soutiens comme une amie et que je suis toujours ta super copine Manu. Et ça, ça ne changera rien du tout. Franchement, demander de l'aide, ce n'est pas forcément toujours facile et ce n'est pas forcément toujours évident. C'est un acte de courage. Mais demander de l'aide, ça peut être juste écouter les podcasts du jour, demander un peu de l'aide auprès de ton thérapeute, auprès de proches, mais le plus important, c'est de le faire étape par étape. C'est ton premier pas et d'écouter les petites podcasts du jour, alors félicitations, tu as atteint l'objectif de ta journée et tu peux être méga fière de toi, tel que moi je suis de toi, vraiment bravo. Tu sais, le plus important, c'est que tu te rendes compte que toi tu fais tous ces actes de courage et que tu peux être vraiment fière de toi-même. La situation dans laquelle tu es est loin d'être évidente, mais... Je pense que tu pourras réussir à t'en sortir. Donne-toi le temps et mets-toi dans les bonnes actions pour réussir à le faire. Et comme je t'ai dit aujourd'hui, les actions du jour ne sont pas compliquées. Je les rappelle, on est indulgent envers soi-même, pas to-do list. Et on commence par des mini-actions, oui, boire un verre d'eau. Et on ne se met pas de jugement, et on se dit non, si on se trouve qu'on est nul. Qu'est-ce qui se passe si tu n'y arrives pas ? Ben, ce n'est pas grave, tu vas prendre le temps d'y arriver, étape par étape. Et si tu trouves que ces actions-là sont encore plus difficiles, eh bien donne-toi le temps aussi de les faire. Moi, tu sais, ces trois points-là, je continue encore aujourd'hui à me les poser, parce que je suis un peu indulgente avec moi-même. Manu, est-ce que tu n'exagères pas en travaillant un peu trop ? Est-ce que tu prends un peu de temps de repos ? Est-ce que tu dis que tu te retrouves nul quand tu trouves que ton épisode de podcast, tu le refais 25 fois parce que tu ne trouves pas qu'il est bien ? Eh, on a tous travaillé sur la valorisation de ce qu'on fait et on a tous ce boulot-là à faire. Donc ne te mets pas de pression, on bosse tous ensemble pour réussir à sortir de la dépression. En tout cas, l'épisode de podcast un petit peu surprise du jour était vraiment un moment simple entre toi et moi. Et merci d'avoir passé ce moment. avec moi. Si l'épisode t'a apporté un petit peu de clarté et t'a permis un petit peu de comprendre certaines choses que tu vis au quotidien, et bien si tu vas avoir aussi la phrase je me sens plus seule c'est que j'ai fait mon taf et tu peux pas savoir à quel point je suis contente. N'oublie pas, chaque étape compte. Même si tout ce que tu fais aujourd'hui, c'est t'asseoir sur ton canapé et boire un verre d'eau ou écouter l'épisode des podcasts du jour, et bien sache que wow, moi je suis super fière de toi parce que je sais à quel point c'est difficile. Franchement, l'objectif ici n'est pas de te foutre la pression, mais de prendre soin de toi et de t'aider à y aller étape par étape. Alors, le prochain épisode de podcast sort ce vendredi. D'ici là, prends bien soin de toi, chouchoute-toi un peu, et rappelle-toi que tu vaux bien plus que ce que la dépression essaye de te faire croire. Franchement, aujourd'hui, merci à toi d'avoir écouté l'épisode de Prescast jusqu'au bout. J'espère que t'as sincèrement encouragé. Et moi, je te dis à très vite pour l'épisode du podcast.