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Raconte-moi ta dépression

[#107 Proche] : Tu fais déjà beaucoup : lâche cette culpabilité !

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30min |12/03/2025
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Raconte-moi ta dépression

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Description

Tu fais de ton mieux pour soutenir ton proche en dépression, mais cette fichue culpabilité te colle à la peau ?

Dans cet épisode, on va voir d’où vient cette culpabilité, pourquoi elle est arrive et surtout comment t’en libérer 💡.

Parce que tu mérites d’être un soutien sans t’épuiser 💙.



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🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je parle de la culpabilité que peut avoir un aidant face à son proche qui souffre de dépression. Peut-être que tu n'as jamais rencontré cette situation ou que tu es en plein dedans aujourd'hui. Eh bien, l'épisode de podcast est pour toi. Il te permettra de savoir comment réussir à mettre une aide plus saine et éviter que la culpabilité vienne saboter tout ce que tu fais pour ton proche qui souffre de dépression. Hey ! Bonjour à tous et bienvenue. Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche. Moi, c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression, rechute et tout ce qui va avec, j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voie cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie, t'aider face à ta dépression. Tu es perdu, tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi. pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs. Ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti ! Hello chers proches, bienvenue à toi dans l'épisode du jour. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler de quelque chose que je vois énormément auprès de mes clients ou des personnes qui échangent avec moi, que ce soit sur les réseaux, après les newsletters, etc. Je vois pas mal de personnes venir avec un poids très très lourd, celui peut-être de ne pas avoir eu au début les bons gestes, les bons mots envers leurs proches en dépression. Certains ont même la sensation qu'ils ont accentué un petit peu la dépression de leurs proches. Pour d'autres, il y a le fait qu'ils ne se trouvent pas forcément à la hauteur en tant qu'aidants et qu'ils ont l'impression qu'ils n'apportent pas ce qu'ils devraient apporter à leurs proches. Et puis il y en a qui sont fatigués parce que la dépression de leurs proches dure depuis très longtemps et qu'ils se rendent compte qu'ils commencent un petit peu à fatiguer, que ça devient difficile, que ça devient agaçant. Et ils se disent qu'ils ne devraient pas penser comme ça, qu'ils devraient être toujours un soutien pour leurs proches. Est-ce que tu sais quel est le point commun face à tous ces aidants ? Ils portent le poids de la culpabilité, la culpabilité d'être un aidant et de ne pas faire de son mieux pour son proche. Alors, c'est une phrase qui est très, très forte de penser qu'on ne fait pas de son mieux pour son proche. C'est pour moi quelque chose que je trouve des fois difficile à entendre parce que je vois... tous les efforts que font l'entourage et quelquefois la culpabilité devient vraiment comme un champignon qui vient ranger les fondations de ta maison ou les fondations de ton toit, de ta charpente, la culpabilité est vraiment l'un des pires ennemis de l'aidant, de l'aidant en général. Quand on est face à son proche qui souffre de dépression, on est là, on est présent, on est attentif, on est à l'écoute, on est patient, on soutient, on propose des solutions. Et en fait, on fait beaucoup de choses. Et quand on se retrouve face à la dépression de son proche, au bout d'un moment, la culpabilité vient un petit peu nous embêter. Ainsi, elle est là avec des phrases un peu dures. J'aurais dû voir les signes depuis le début. J'aurais dû faire plus. J'en ai pas fait assez. J'aurais pas dû faire ça. Et souvent, la culpabilité arrive et ça devient très épuisant, trop épuisant. La culpabilité est un poids qui arrive de base à toute personne dite aidante, quel que soit le problème de son proche. C'est validé par de nombreuses personnes. On sait qu'au bout d'un moment, les aidants peuvent vite se retrouver avec cette culpabilité. Cette sensation de croire que l'état du proche dépend de nous et que si on faisait de notre mieux, notre proche irait mieux. Si on avait commencé depuis le début, on n'en serait pas là. Et la culpabilité, malheureusement... Elle est vraiment insigneuse, comme je le disais tout à l'heure, c'est vraiment quelque chose qui pourrit de l'intérieur et qui en fait amène de nombreux dégâts. Ainsi, cela nous frustre, cela nous empêche d'aider correctement, cela rajoute du poids à ce que l'on fait et du coup on ne sait plus si ce qu'on partage, ce qu'on fait et comment est-ce qu'on aide notre proche est vraiment adapté. L'épisode d'aujourd'hui, il est là pour justement te déculpabiliser. Quelle que soit la place que tu as, que tu aies vue ou pas la dépression de ton proche, ou que tu aies la sensation que tu as été un acteur dans sa dépression, ou que tu aurais dû faire des choses différemment, l'objectif du jour est de lâcher la grappe à ta culpabilité. En fait, c'est une émotion qui est entièrement normale, qui a sa place, qui est légitime, mais elle n'est intéressante que quand elle est constructive. Si la culpabilité, elle est juste là pour te dire à quel point tu es nulle, elle ne sert à rien, parce que ce n'est pas vrai. Tu fais beaucoup de choses pour ton proche. Alors, dans l'épisode du jour, on va prendre le temps de travailler. sur sa culpabilité, de comprendre pourquoi elle est là, pourquoi elle arrive et comment réussir à s'en débarrasser. Peut-être que tu n'as jamais eu de la culpabilité et que tu écoutes l'épisode de podcast. Il peut être aussi intéressant pour toi pour te prévenir et éviter de tomber dans le cercle de la culpabilité. L'épisode du jour est vraiment là pour t'apporter vraiment les bons éléments pour garder une aide saine envers ton proche qui souffre de dépression. Allez, c'est parti pour l'épisode du jour. Alors ? Pourquoi ressent-on de la culpabilité quand on aide quelqu'un, que ce soit notre propre proche ou que ce soit quelqu'un d'autre ? Quand on est un aidant, la culpabilité, elle arrive très vite. Avec la dépression, on se retrouve avec quelqu'un qui est en souffrance, avec de nombreuses difficultés. Quelqu'un qui est dans une espèce de détresse, avec des silences, des replis, du rejet, de la souffrance, de la difficulté. Quelqu'un qui est en fait, et quand même, face à de nombreux problèmes. Et nous, en tant qu'aidants, on est exposés en continu à cette douleur et en fait, on se retrouve très vite avec un sentiment d'impuissance. Ainsi, on essaye de faire de notre mieux pour aider la personne que l'on aime à sortir des griffes de cette maladie. Mais l'une des choses qui arrive et qui est difficile, c'est que la dépression, c'est long. Ça dure vraiment longtemps, c'est très compliqué comme maladie, on ne comprend pas toujours. Et au bout d'un moment, on peut se retrouver à avoir la sensation qu'on ne fait pas assez. ou qu'on aurait dû faire mieux, et qu'on se retrouve peut-être à ne pas apporter l'aide qu'il faut à notre proche qui souffre de dépression. Pourquoi est-ce qu'on peut avoir cette sensation ? Parce que déjà, le dépressif étant négatif, peut avoir tendance à nous le dire. « Tu ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas ce que je t'ai demandé, tu ne me comprends pas, tu n'es pas là. » Ce sont des choses qui, des fois, piquent un peu. Personnellement, je sais que ce sont des choses que j'ai dites à mon partenaire, et que d'une certaine manière, j'avais besoin de lui exprimer ce dont moi j'avais besoin. Mais nous, on a la négativité de la dépression. Alors la douceur et des fois le tact n'existent pas avec la dépression. Ainsi, on peut se retrouver avec des réprimandes de notre proche qui souffre de dépression et la culpabilité peut vite réussir à monter. Ensuite, on a la culpabilité qui peut être là parce qu'on a l'impression qu'on aurait dû comprendre plutôt la dépression. Ce que je vois beaucoup, c'est les personnes qui vont écouter mes podcasts sur la dépression. et qui vont me dire, mais Manu, en fait, tout ce que tu disais sur les réactions, la manière de réagir et ce qu'il ne faut pas faire, c'est exactement ce que j'ai fait. Je me souviens d'une de mes clientes, lors d'une formation que j'ai faite, qui m'expliquait, mais en fait, Manu, tout ce que tu dis qu'il ne faut pas faire, je l'ai fait. Comment je gère ? Et là, on a discuté toutes les deux pour travailler sur la culpabilité. En fait, ce que j'aime beaucoup expliquer, c'est que la dépression est une maladie qui n'est pas assez expliquée aujourd'hui. Ainsi, en tant qu'aidant, on n'est pas préparé à la dépression. C'est pour ça qu'on va avoir des comportements qui ne sont pas appropriés parce qu'il nous manque les codes, les codes sur la maladie. Ainsi, quand on se retrouve du coup à ne pas faire ce qu'il faut, la compétence vient tout simplement frapper à notre porte. Ensuite, on a aussi le fait que, quelquefois, en tant qu'aidant, on peut avoir la sensation que si on a les bons mots, les bons gestes et la bonne manière de réagir, On pourra bien aider notre proche qui souffre de dépression. Ça, c'est quelque chose que j'ai vécu personnellement, mais pas dans le sens que j'ai l'habitude de raconter. Un jour, je me suis retrouvée avec un de mes proches qui vient me voir parce qu'il souffre de dépression. Je suis quand même psychopraticienne spécialisée dans la dépression, je suis coach de vie. Je suis censée aider la personne par rapport à la dépression. Et on a une conversation. Et en fait, à la différence des personnes que j'ai en accompagnement, j'ai pas réussi justement à avoir les bons mots qui d'habitude apaisent mes clients. Sur cette situation-là, ça n'a pas fonctionné. Je me suis ressentie une dose de culpabilité incroyable parce qu'en fait, j'étais capable de le faire avec mes clients, mais pas avec mon proche. Bon, on le dit, c'est toujours comme ça. Avec les proches, on n'a pas forcément toujours les bonnes réactions. Et en fait, c'est resté très longtemps dans ma tête où je me suis dit mais je ne comprends pas pourquoi je n'y arrive pas. C'était aussi le fait que je me mettais la pression sur le fait que parce que j'aidais plein de monde, je devais réussir à avoir le comportement parfait. envers mon proche et du coup je me suis mis la pression. Est-ce qu'il y a un côté perfectionniste de Manu qui est passé par là ? Peut-être, peut-être et le fait que je n'ai pas droit à l'échec aussi. Et des fois c'est aussi ça une partie de nous-mêmes, notre construction où on peut être exigeant envers nous-mêmes peut aussi nous faire apporter un poids très lourd qui fait que d'une certaine manière on va tout simplement se retrouver en difficulté et du coup se mettre une pression monumentale. En fait, la culpabilité, elle peut venir de beaucoup de choses, aussi bien du dépressif que de la manière dont on va aider, que des ratés qu'on peut avoir, que de notre propre perception des choses. La culpabilité, elle vient de partout. L'une des choses qui est quand même importante à savoir, c'est que quand on arrive à comprendre d'où elle vient, on va pouvoir réussir à avoir un certain recul nécessaire pour faire en sorte que cette culpabilité ne prenne pas trop de place. Ainsi, ça va nous permettre de ne pas... est tombée dans le piège de la culpabilité, celle en fait de tout simplement ne plus aider notre proche parce qu'on se trouve trop nul et que ce n'est pas vraiment ce qu'il faut faire. En fait, pour moi, je pense qu'il y a quelque chose d'important qui est important, j'arrête pas de dire important, qui est vraiment nécessaire à comprendre, c'est qu'en fait, en tant qu'aidant, nous sommes limités sur ce que l'on peut faire par rapport à un proche qui souffre de dépression. Je ne sais pas si tu réalises, mais quand tu regardes mes épisodes de podcast... Je parle beaucoup des couples, des difficultés du quotidien, etc. De comment on fonctionne avec un dépressif. Mais quand on parle de l'aide, qu'est-ce qu'on peut faire pour aider un dépressif ? Eh bien, nous sommes toujours très limités. D'ailleurs, l'épisode de podcast numéro 106, « Comment aider un proche qui refuse toute aide ? » montre à quel point notre aide est encore plus limitée. Je t'invite du coup à écouter l'épisode précédent pour les proches, qui est l'épisode 106, qui expliquait vraiment comment on gère quand un proche refuse l'aide. Déjà qu'on ne peut pas faire grand-chose, mais quand un proche refuse l'aide, comment est-ce qu'on peut gérer ? Et en fait, si tu veux, c'est là où c'est assez particulier et on ne se rend pas vraiment compte de ça, c'est que nous sommes limités dans ce que l'on peut faire. Comment ça, on est limité ? Déjà, de base, une personne qui souffre de dépression doit faire son travail seule sur... la capacité à sortir de la maladie. Ce n'est pas à nous, en tant qu'aidant, de faire son job. En fait, par exemple, quand on a quelqu'un qui est aidant de Alzheimer, on va donner les médicaments, on va s'occuper de la maison, on va s'occuper de plein de choses parce que la personne, elle perd en dextérité, elle perd dans sa vie de tous les jours. Un dépressif reste responsable de lui-même, même si c'est vrai, pour l'avoir vécu, des fois on n'est plus capable de cuisiner, de s'occuper de soi, c'est une certaine réalité. Mais à la différence de l'Alzheimer, le dépressif, lui, doit travailler lui-même. Ainsi, on n'a pas forcément toujours un grand boulot à faire. Sauf si on a des proches qui sont en dépression dite sévère. Par exemple, souvent, dans les débuts de la dépression ou dans certaines refutes, on peut avoir un proche en dépression qui est incapable de fonctionner au quotidien. Moi, personnellement, je l'ai été. J'ai aussi des clients qui se sont retrouvés, c'est leur proche qui donne les médicaments, parce qu'il faut faire attention, etc. Ça existe. Mais des fois, on va... appeler la réalité, de manière régulière, le dépressif se prend soin de lui-même. Et du coup, comme il va prendre soin de lui-même, on va souvent avoir cette phrase « je fais pas assez » . Même si tu es là dans le quotidien, tu écoutes, tu rassures, le fait qu'on ait vraiment cette aide qui est surtout une aide, on va dire, psychologique, quelquefois est compliqué. Quand on ne vit pas avec le dépressif, c'est aussi très frustrant, parce que finalement, notre aide, elle est un peu très limitée. Et on peut très vite avoir cette sensation de ne pas faire assez. Quand on a un proche qui par contre prend beaucoup d'énergie, on doit vraiment s'occuper de lui et on est en difficulté. On a l'autre pensée, je ne devrais pas penser à moi. Je connais certains clients qui doivent donner les médicaments à leurs proches car ils ont des idées suicidaires, donc il faut faire attention. Il y en a certains qui sont en burn-out professionnel, en incapacité de gérer leur vie de tous les jours. Et beaucoup des dents s'épuisent en mettant leurs besoins de côté parce que leurs proches en dépression en ont besoin plus qu'eux. Ce qui est assez compréhensible dans certains cas, peut-être que c'est ton cas, ton proche en dépression n'est même pas capable de sortir de son lit. Et ce qui est difficile, c'est qu'on s'oublie dans cette histoire. Parce que là, la personne qui souffre, c'est notre proche. Moi, je vais bien, donc je devrais gérer. Sauf que devoir toujours aider quelqu'un qui ne va pas bien, c'est donner de l'énergie. Mais qui te redonne cette énergie ? Ce n'est pas le dépressif. Ainsi, progressivement, on s'oublie complètement. La fatigue et la frustration prennent le dessus et notre soutien devient plus difficile et la relation risque de se tendre. Moi, j'ai pas mal de clients. Pas mal, le mot est un peu fort. J'ai quelques clients qui se retrouvent dans cette situation où du coup, leur proche en dépression est dans l'invalidité totale. Et du coup, ils sont là en mode, non Manu, t'inquiète pas, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça. Moi, je suis là, hé, reviens, ne pars pas. Parce que si tu pars là-bas, je ne te rattraperai pas et je te rattraperai en mode plutôt complètement démoralisé. Et c'est souvent, on est vite de tomber là-dedans. Et c'est là qu'il est vraiment très compliqué. Après, on a la phrase de « si mon proche ne va pas mieux, c'est de ma faute » . Celle-ci, c'est un peu compliqué, parce que celle-ci, c'est souvent les parents qui vont penser ça. C'est-à-dire que le problème qu'il peut y avoir quand on a un enfant qui est en dépression, qu'il soit adolescent ou un adulte, le rôle de parent vient forcément nous bousculer à l'intérieur. C'est-à-dire que ce qui va se passer, c'est que dans notre rôle de parent, On sait qu'on doit faire en sorte que notre enfant puisse bien se sentir. Et ce qui est difficile, c'est que quand on voit notre enfant en dépression, première question qu'on va se poser, c'est qu'est-ce que j'ai fait pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai raté dans mon éducation pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Et souvent, on n'a qu'une envie en tant que parent, c'est de récupérer la souffrance de notre enfant et de le surprotéger. Et si, dans l'aide que j'apporte, mon enfant ne va pas mieux, je me retrouve avec ce poids énorme dans les mains de me dire, malheureusement, je ne peux pas aider mon enfant. La réalité, c'est que quel que soit l'âge de ton enfant, sa guérison ne dépend pas uniquement de toi. La dépression est influencée par de nombreux facteurs biologiques, physiologiques, psychologiques, environnementaux. Tu peux aider, mais tu ne peux pas guérir à la place de ton enfant. Et n'importe quel parent voudrait prendre la place de son enfant. C'est entièrement normal. Mais cet enfant a besoin de réussir à sortir les griffes de la maladie. Et si tu le dérobes de cette capacité, tu ne pourras pas aider ton enfant à ce qu'il puisse aller mieux. Alors forcément, il est normal que tu essaies de comprendre ce qui s'est passé. C'est pour ça que moi, j'invite vraiment les parents à des fois faire de la thérapie, pour des fois comprendre ce qui s'est passé, se pardonner et sortir de la culpabilité. Parce que... Vraiment la différence d'un couple ou d'un aidant, etc. Pour toi, cher parent, si tu écoutes ce podcast, je t'invite sincèrement à voir quelqu'un qui t'aide et qui te soutient, même s'il ne venait que quelques séances, pour te permettre de ne pas tomber dans le poids de « c'est ma faute » et que du coup, tu ne prises pas à réussir à être un aidant pour ton enfant. Je sais pertinemment que c'est très compliqué pour un parent de devoir se retrouver face à la dépression de son enfant. J'ai vu mes parents face à ma dépression. Je vois de nombreux parents aussi qui viennent me voir en accompagnement. Je sais que ce n'est pas évident, mais il est important de comprendre que dans ton rôle, tu risques d'être biaisé, même si ton enfant est mineur, car ton enfant doit aussi mettre en place des choses pour sortir de la dépression et dépasser ce processus. Vraiment, tous ces points-là nous rappellent à quel point l'aide que l'on apporte est limitée et cette aide, d'une certaine manière, peut par certains biais, nous apporter de la culpabilité. Et ce qui est aussi frustrant, c'est en fait le fait qu'on est limité dans l'aide au quotidien. En tant qu'aidant, qu'est-ce qu'on doit être ? Une présence bienveillante, une aide positive, quelqu'un qui est souriant, joyeux, positif, et c'est tout. Après, le reste, on ne peut pas être thérapeute, on ne peut pas proposer un traitement, on ne peut pas contrôler l'état émotionnel de notre proche, on ne peut pas porter le poids de sa guérison. Ainsi, pour vraiment accepter et éviter de tomber dans la culpabilité, La première étape est d'accepter ses limites. Ça ne veut pas dire renoncer à l'aide, mais c'est-à-dire que comprendre que ton rôle d'aidant est d'accompagner, pas de sauver. Ça, c'est le job de son psychologue. Et même le psychologue, ce n'est même pas de sauver la personne, c'est de l'aider à ne pas retomber, surtout, en dépression. Comment est-ce qu'on fait pour lâcher la culpabilité et retrouver un rôle plus juste, plus adapté, plus sain ? Alors l'une des premières choses à savoir, c'est qu'on va pouvoir en fait s'asseoir et essayer de faire une introspection. En gros, comment est-ce que je peux continuer à fonctionner au quotidien en tout simplement remettant un cadre dans mon accompagnement, en tant qu'aidant ? Premièrement, quand je me retrouve avec des pensées culpabilisantes. À la différence d'une personne en dépression qui a du mal à réfléchir, toi, d'une certaine manière, chère Aidan, tu peux le faire. Un signe quand tu sens qu'il y a une forte culpabilité qui arrive, c'est le moment de t'asseoir et de t'interroger. Est-ce que ce que je ressens est un fait ou une interprétation ? Est-ce que je demanderais autant à un ami dans la même situation que ce que je me demande de faire ? Qu'est-ce que je conseillerais à quelqu'un qui culpabilise comme moi ? Souvent la culpabilité elle repose sur des injonctions un peu irréalistes. Je dois être parfait, je dois être toujours là, je ne dois jamais montrer que je suis fatiguée. Mais en fait personne ne peut répondre à ces exigences. Alors l'une des choses qui est plus importante c'est de questionner tes pensées culpabilisantes. Premièrement c'est bien de les noter parce que ça permet de vider ton esprit. Souvent on essaie de tout garder un peu en nous et le fait qu'on garde tout en nous ça cultive les fausses croyances et les comportements du tout autodestructeurs. Le fait de sortir nos pensées glipabilisantes nous permet de savoir si elles sont vraies, et peut-être même de les reformuler. Par exemple, la phrase de « je ne fais pas assez » peut ressembler par « je fais de mon mieux » et c'est déjà énorme. Ou la phrase « je devrais tout faire pour l'aider » , « je l'aide sans me sacrifier » . « S'il ne va pas mieux, c'est de ma faute » , « la dépression est une maladie » , « je ne suis pas responsable de sa guérison » . En ayant ce genre de phrases, en étant capable de remettre en question nos pensées, pensées culpabilisantes, on va pouvoir d'une certaine manière essayer de comprendre ce qu'on pense, de voir que c'est faux et de prendre le temps de sortir de la culpabilité. La deuxième étape est de bien définir ton rôle d'aidant. Tu es un sauveur. Non, tu es un soutien. Ton rôle n'est pas de porter la dépression de ton proche sur tes épaules, mais d'être une présence bienveillante. Comment est-ce que je peux me retrouver à devenir un sauveur ? Eh bien, par exemple, à poser beaucoup de questions. Comment ça se passe sa thérapie ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que t'as raconté ta psy ? Est-ce que tu veux bien me raconter ? Est-ce que tu veux bien faire ci ? Est-ce que tu veux bien faire ça ? Tiens, regarde, j'ai vu tel épisode de podcast, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça. À force d'être dans l'injonction, malheureusement, on n'aide pas le dépressif à avancer étape par étape. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas bien de proposer des choses à un dépressif, mais le fait que des fois, on peut être vachement derrière et on peut être assez oppressant. Ainsi, rappelle-toi que ton aide est vraiment d'être là. sans pression. L'objectif, c'est d'encourager, sans forcer, et d'accompagner sans s'oublier. Il peut être intéressant de poser la question à ton proche. Comment est-ce que il voit ton aide ? Comment est-ce que elle voit ton aide ? Ah bah je te trouve intrusive. Ça pique, mais des fois, c'est bien de l'entendre. Parce que moi, je sais que personnellement, il y a du monde à qui j'ai rien dit. Mais ils ont été relous ! Et soulant ! Ah Manu, tu devrais faire ça ! Regarde, mange ça ! Parce que du coup, tu prends du poids. Fais-ci, parce que ton psychiatre, il a pas Il a tort. Et en fait, vous ne vous rendez pas compte que finalement, ce que vous nous apportez ne nous aide pas. Ça peut piquer. Je suis désolée, ça pique. Mais je suis là pour piquer de temps en temps. Et en fait, c'est pour ça qu'il est important d'être sûr, toujours, de communiquer avec son proche pour être sûr que ce qu'on propose est dans les clous. Ainsi, ça va éviter d'être dans un contrôle, de porter seul le rétablissement de l'autre ou même d'être envahissant, tout simplement. Ainsi, c'est intéressant de prendre une feuille et d'écrire, de mettre une espèce de colonne et d'écrire ce qui est sous mon contrôle et ce qui n'est pas sous mon contrôle. Et le fait de voir que, d'une certaine manière, je vais faire une distinction, ça va me permettre de prendre un certain recul. Ce qui est sous mon contrôle, mon attitude, mon bien-être, mes actions bienveillantes, ce qui n'est pas sous mon contrôle, c'est penser, sa volonté d'aller mieux, sa motivation, son traitement. Ça ne m'appartient pas. Et quand la culpabilité revient, c'est bien de regarder la petite liste. La troisième chose à faire, apprends à poser des limites. Ouh, ça, ça pique encore. Aider, oui. S'épuiser, que dalle. Manu n'est pas d'accord. Ainsi, il est important de poser des limites parce que ce n'est pas un manque d'amour. C'est un besoin vital. Par exemple, poser des limites, ça va être de dire à son proche, écoute, tu m'envoies des textos tous les soirs, il y a 20 messages. C'est trop pour moi, je ne peux pas. Le fait de remettre un cadre un petit peu comme ça, ça permet d'une certaine manière, des fois, de n'éviter de tout simplement tomber parce qu'on est fatigué. Donc si tu es fatigué, apporte-toi du temps. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, fais-le. Si ton proche refuse de se faire aider, rappelle-toi que c'est son choix et pas ta responsabilité. C'est important. Le fait de te rappeler qu'il faut mettre un cadre et des limites, c'est non négociable. Notre aide que l'on apporte à notre proche ne doit pas se faire au détriment de notre santé. En numéro 4, prends soin de toi autant que tu prends soin de ton proche. Mange correctement, dors 7 à 8 heures par jour, mange équilibré, fais une activité sportive. Quand tu as du soleil, viens prendre la vitamine D en t'exposant au soleil. Voix du monde, thérapie de groupe, thérapie, on va dire, tout seul. De faire des choses pour toi parce qu'il est important en tant que proche que tu puisses avoir du soutien. D'ailleurs, c'est ce que je fais. Moi, j'accompagne au quotidien l'entourage des personnes qui souffrent de dépression. Et si tu as besoin d'apprendre justement à te déculpabiliser, à retrouver un équilibre, n'hésite jamais à prendre un appel découverte avec moi. Le lien est dans les notes de cet épisode. Ainsi, je pourrai t'aider, des fois on n'est pas obligé de faire énormément de séances, mais pour t'aider à avoir l'aide la plus adaptée envers ton proche qui souffre de dépression. Ainsi, le fait de vraiment prendre soin de toi, de mettre un cadre et de mettre des limites, te permettra vraiment d'éviter de culpabiliser. En cinquième point, accepte que tu fais déjà beaucoup. Il y a un truc que beaucoup de gens ne se rendent pas compte, mais en tant qu'aidant, quand on est déjà présent régulièrement, qu'on encourage notre proche, qu'on envoie des textos, on est là, on est déjà un soutien précieux. Tu n'as pas à porter tout le poids de la dépression de ton proche, tu n'as pas à te prendre la tête. Le plus important aujourd'hui, c'est de faire des choses pour toi et d'avancer pour toi. Ainsi, je répète, je ne suis pas responsable de la guérison de mon proche. Je fais de mon mieux et c'est déjà beaucoup et je mérite aussi du soutien et du repos. Et en gardant ces idées en tête, ça t'évitera de tomber dans la culpabilité. Moi je me rappelle un jour d'une scène qui m'a particulièrement marquée avec mon conjoint. En fait, je faisais une rechute de ma dépression et mon mari gérait beaucoup de choses. La maison, les courses, le repas. J'étais en burn-out professionnel et donc moi j'étais dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Et je me souviendrai un jour toute ma vie de mon proche. de mon conjoint, qui vient vers moi et qui dit, écoute Manu, je crois que je ne peux pas tout faire. Il va falloir qu'on trouve une solution pour les courses et pour le repas. Il dit, je ne peux pas y rentrer, passer une heure avec toi, t'encourager et aller faire les courses. Il me dit, je ne peux plus, en plus en ce moment au boulot, ça ne va pas du tout. Il me dit, il faut qu'on trouve des solutions. C'est quelque chose qui m'a toujours marquée parce que je me suis sentie à ce moment-là importante. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en fait, il est venu me dire, il m'a sorti un truc, vraiment, il m'a sorti ces phrases-là. Mais dans toutes les phrases, il y avait de « Manu, t'es aussi avec moi dans le problème. Qu'est-ce que tu penses ? Est-ce que toi-même t'aurais des idées ? » Et ça, j'ai trouvé ça incroyable d'arriver en fait et que mon proche me dise « Ben voilà, j'ai l'impression que dans mon aide, je ne peux pas faire tout ce que je peux te proposer. Comment on fait ? » Et on était plutôt à chercher des solutions sur comment on allait faire à manger, comment on allait faire les courses, est-ce que... Est-ce que je pouvais prendre quelque chose ? Est-ce qu'on allait demander de l'aide à l'extérieur ? Et c'était vraiment... Je me suis sentie utile. Alors, c'est vrai que ça, c'est mon prisme. Là, c'est un prisme de Manu, mais c'est un prisme qui m'a toujours vraiment marquée. Ça, c'est les... Il y a cinq ou six choses qui m'ont marquée sur mon conjoint en dépression. Ça, ça en fait partie. Et ça m'a permis, en fait, de me rendre compte que lui aussi, il avait besoin que je l'aide. Et ça a été quelque chose de vraiment flatteur, parce que... En tant que dépressif, on a aussi envie d'aider nos aidants. Et du coup, le fait qu'il soit honnête en me disant « là, je ne peux pas » , ça m'a tellement fait du bien. Alors, la culpabilité de la dépression est arrivée, c'est sûr, mais j'étais vraiment inclue. Et je pouvais aussi, d'une certaine manière, lui rendre l'aide qu'il m'avait toujours donnée. Et donc, on a trouvé une solution. On a décidé qu'on allait faire des drives, qu'on allait demander à nos mamans de nous faire des repas. qu'on allait demander des petits conseils à droite à gauche parce qu'il fallait trouver des solutions. Et c'était plutôt cool. Bon, les mamans, elles étaient plutôt loin pour le repas. On a trouvé d'autres solutions, mais on était vraiment contents parce qu'on avait bien discuté tous les deux et qu'on avait trouvé des solutions. Des fois, quelque part, n'oublie pas en fait que dans une relation aidant proche, il y a une alliance et que quand tu te retrouves dans la culpabilité, c'est bien d'en parler avec ton proche. Parce qu'il peut aussi être une source de soutien. Un dépressif n'est pas que centré sur lui, ses fesses et ses problèmes. Des fois, c'est aussi intéressant de voir qu'il peut t'apporter beaucoup. Donc franchement, face à tout ça, ne t'oublie jamais, tu es vraiment très important, cher proche. Tu fais beaucoup de travail et pour cela, tu mérites d'être félicité. Et pour t'aider au mieux à gérer l'équilibre de la culpabilité, vraiment mets en place ces cinq choses et tu verras, tu trouveras une aide plus saine et un rôle plus adapté à ce que tu peux faire pour aider ton proche qui souffre de dépression. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui dans l'épisode du jour, n'est-ce pas ? En effet, on a vu beaucoup de choses. On va commencer par résumer un peu ce qui s'est passé, comment finir avec la culpabilité en tant qu'aidant. Eh bien, je pense qu'une des premières choses qu'il faut faire, c'est se rappeler qu'en tant qu'aidant, forcément, on peut avoir des moments de culpabilité, ça arrive à tout le monde. Il ne faut pas se prendre la tête outre mesure sur ce sujet. Ce qui est vraiment important, c'est de se rendre compte que, quelquefois, on va se mettre une pression pour plein de raisons diverses et variées. Parce que des fois, on ne connaissait pas la dépression, parce que quelques fois, on était un petit peu frustré de ne pas avoir les bons gestes, de ne pas avoir les bons mots. On se retrouve avec la limite d'être dédant, c'est assez frustrant. Mais ce qui est assez important, c'est de se rendre compte que notre objectif est de trouver un équilibre. Et qu'une fois qu'on a l'équilibre, on peut réussir à avancer. Que faire maintenant pour réussir à prendre soin de nous et éviter la culpabilité ? Premièrement, on met en place un raisonnement sur nos pensées culpabilisantes. On définit notre soutien, notre rôle d'aidant. On permet de définir aussi les limites pour ne pas culpabiliser. On prend soin de nous autant qu'on prend soin de notre proche. Et bien sûr, on accepte qu'on fait déjà beaucoup et on prend soin de nous. Vraiment, j'espère que l'épisode d'aujourd'hui aura pu t'encourager et t'aider à avoir une relation plus saine à ton rôle, porte ton rôle d'aidant face à ton proche qui souffre de dépression. Merci à toi d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et je te dis à la semaine prochaine, chers proches. pour un nouvel épisode. Ciao !

Description

Tu fais de ton mieux pour soutenir ton proche en dépression, mais cette fichue culpabilité te colle à la peau ?

Dans cet épisode, on va voir d’où vient cette culpabilité, pourquoi elle est arrive et surtout comment t’en libérer 💡.

Parce que tu mérites d’être un soutien sans t’épuiser 💙.



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🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

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Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je parle de la culpabilité que peut avoir un aidant face à son proche qui souffre de dépression. Peut-être que tu n'as jamais rencontré cette situation ou que tu es en plein dedans aujourd'hui. Eh bien, l'épisode de podcast est pour toi. Il te permettra de savoir comment réussir à mettre une aide plus saine et éviter que la culpabilité vienne saboter tout ce que tu fais pour ton proche qui souffre de dépression. Hey ! Bonjour à tous et bienvenue. Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche. Moi, c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression, rechute et tout ce qui va avec, j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voie cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie, t'aider face à ta dépression. Tu es perdu, tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi. pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs. Ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti ! Hello chers proches, bienvenue à toi dans l'épisode du jour. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler de quelque chose que je vois énormément auprès de mes clients ou des personnes qui échangent avec moi, que ce soit sur les réseaux, après les newsletters, etc. Je vois pas mal de personnes venir avec un poids très très lourd, celui peut-être de ne pas avoir eu au début les bons gestes, les bons mots envers leurs proches en dépression. Certains ont même la sensation qu'ils ont accentué un petit peu la dépression de leurs proches. Pour d'autres, il y a le fait qu'ils ne se trouvent pas forcément à la hauteur en tant qu'aidants et qu'ils ont l'impression qu'ils n'apportent pas ce qu'ils devraient apporter à leurs proches. Et puis il y en a qui sont fatigués parce que la dépression de leurs proches dure depuis très longtemps et qu'ils se rendent compte qu'ils commencent un petit peu à fatiguer, que ça devient difficile, que ça devient agaçant. Et ils se disent qu'ils ne devraient pas penser comme ça, qu'ils devraient être toujours un soutien pour leurs proches. Est-ce que tu sais quel est le point commun face à tous ces aidants ? Ils portent le poids de la culpabilité, la culpabilité d'être un aidant et de ne pas faire de son mieux pour son proche. Alors, c'est une phrase qui est très, très forte de penser qu'on ne fait pas de son mieux pour son proche. C'est pour moi quelque chose que je trouve des fois difficile à entendre parce que je vois... tous les efforts que font l'entourage et quelquefois la culpabilité devient vraiment comme un champignon qui vient ranger les fondations de ta maison ou les fondations de ton toit, de ta charpente, la culpabilité est vraiment l'un des pires ennemis de l'aidant, de l'aidant en général. Quand on est face à son proche qui souffre de dépression, on est là, on est présent, on est attentif, on est à l'écoute, on est patient, on soutient, on propose des solutions. Et en fait, on fait beaucoup de choses. Et quand on se retrouve face à la dépression de son proche, au bout d'un moment, la culpabilité vient un petit peu nous embêter. Ainsi, elle est là avec des phrases un peu dures. J'aurais dû voir les signes depuis le début. J'aurais dû faire plus. J'en ai pas fait assez. J'aurais pas dû faire ça. Et souvent, la culpabilité arrive et ça devient très épuisant, trop épuisant. La culpabilité est un poids qui arrive de base à toute personne dite aidante, quel que soit le problème de son proche. C'est validé par de nombreuses personnes. On sait qu'au bout d'un moment, les aidants peuvent vite se retrouver avec cette culpabilité. Cette sensation de croire que l'état du proche dépend de nous et que si on faisait de notre mieux, notre proche irait mieux. Si on avait commencé depuis le début, on n'en serait pas là. Et la culpabilité, malheureusement... Elle est vraiment insigneuse, comme je le disais tout à l'heure, c'est vraiment quelque chose qui pourrit de l'intérieur et qui en fait amène de nombreux dégâts. Ainsi, cela nous frustre, cela nous empêche d'aider correctement, cela rajoute du poids à ce que l'on fait et du coup on ne sait plus si ce qu'on partage, ce qu'on fait et comment est-ce qu'on aide notre proche est vraiment adapté. L'épisode d'aujourd'hui, il est là pour justement te déculpabiliser. Quelle que soit la place que tu as, que tu aies vue ou pas la dépression de ton proche, ou que tu aies la sensation que tu as été un acteur dans sa dépression, ou que tu aurais dû faire des choses différemment, l'objectif du jour est de lâcher la grappe à ta culpabilité. En fait, c'est une émotion qui est entièrement normale, qui a sa place, qui est légitime, mais elle n'est intéressante que quand elle est constructive. Si la culpabilité, elle est juste là pour te dire à quel point tu es nulle, elle ne sert à rien, parce que ce n'est pas vrai. Tu fais beaucoup de choses pour ton proche. Alors, dans l'épisode du jour, on va prendre le temps de travailler. sur sa culpabilité, de comprendre pourquoi elle est là, pourquoi elle arrive et comment réussir à s'en débarrasser. Peut-être que tu n'as jamais eu de la culpabilité et que tu écoutes l'épisode de podcast. Il peut être aussi intéressant pour toi pour te prévenir et éviter de tomber dans le cercle de la culpabilité. L'épisode du jour est vraiment là pour t'apporter vraiment les bons éléments pour garder une aide saine envers ton proche qui souffre de dépression. Allez, c'est parti pour l'épisode du jour. Alors ? Pourquoi ressent-on de la culpabilité quand on aide quelqu'un, que ce soit notre propre proche ou que ce soit quelqu'un d'autre ? Quand on est un aidant, la culpabilité, elle arrive très vite. Avec la dépression, on se retrouve avec quelqu'un qui est en souffrance, avec de nombreuses difficultés. Quelqu'un qui est dans une espèce de détresse, avec des silences, des replis, du rejet, de la souffrance, de la difficulté. Quelqu'un qui est en fait, et quand même, face à de nombreux problèmes. Et nous, en tant qu'aidants, on est exposés en continu à cette douleur et en fait, on se retrouve très vite avec un sentiment d'impuissance. Ainsi, on essaye de faire de notre mieux pour aider la personne que l'on aime à sortir des griffes de cette maladie. Mais l'une des choses qui arrive et qui est difficile, c'est que la dépression, c'est long. Ça dure vraiment longtemps, c'est très compliqué comme maladie, on ne comprend pas toujours. Et au bout d'un moment, on peut se retrouver à avoir la sensation qu'on ne fait pas assez. ou qu'on aurait dû faire mieux, et qu'on se retrouve peut-être à ne pas apporter l'aide qu'il faut à notre proche qui souffre de dépression. Pourquoi est-ce qu'on peut avoir cette sensation ? Parce que déjà, le dépressif étant négatif, peut avoir tendance à nous le dire. « Tu ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas ce que je t'ai demandé, tu ne me comprends pas, tu n'es pas là. » Ce sont des choses qui, des fois, piquent un peu. Personnellement, je sais que ce sont des choses que j'ai dites à mon partenaire, et que d'une certaine manière, j'avais besoin de lui exprimer ce dont moi j'avais besoin. Mais nous, on a la négativité de la dépression. Alors la douceur et des fois le tact n'existent pas avec la dépression. Ainsi, on peut se retrouver avec des réprimandes de notre proche qui souffre de dépression et la culpabilité peut vite réussir à monter. Ensuite, on a la culpabilité qui peut être là parce qu'on a l'impression qu'on aurait dû comprendre plutôt la dépression. Ce que je vois beaucoup, c'est les personnes qui vont écouter mes podcasts sur la dépression. et qui vont me dire, mais Manu, en fait, tout ce que tu disais sur les réactions, la manière de réagir et ce qu'il ne faut pas faire, c'est exactement ce que j'ai fait. Je me souviens d'une de mes clientes, lors d'une formation que j'ai faite, qui m'expliquait, mais en fait, Manu, tout ce que tu dis qu'il ne faut pas faire, je l'ai fait. Comment je gère ? Et là, on a discuté toutes les deux pour travailler sur la culpabilité. En fait, ce que j'aime beaucoup expliquer, c'est que la dépression est une maladie qui n'est pas assez expliquée aujourd'hui. Ainsi, en tant qu'aidant, on n'est pas préparé à la dépression. C'est pour ça qu'on va avoir des comportements qui ne sont pas appropriés parce qu'il nous manque les codes, les codes sur la maladie. Ainsi, quand on se retrouve du coup à ne pas faire ce qu'il faut, la compétence vient tout simplement frapper à notre porte. Ensuite, on a aussi le fait que, quelquefois, en tant qu'aidant, on peut avoir la sensation que si on a les bons mots, les bons gestes et la bonne manière de réagir, On pourra bien aider notre proche qui souffre de dépression. Ça, c'est quelque chose que j'ai vécu personnellement, mais pas dans le sens que j'ai l'habitude de raconter. Un jour, je me suis retrouvée avec un de mes proches qui vient me voir parce qu'il souffre de dépression. Je suis quand même psychopraticienne spécialisée dans la dépression, je suis coach de vie. Je suis censée aider la personne par rapport à la dépression. Et on a une conversation. Et en fait, à la différence des personnes que j'ai en accompagnement, j'ai pas réussi justement à avoir les bons mots qui d'habitude apaisent mes clients. Sur cette situation-là, ça n'a pas fonctionné. Je me suis ressentie une dose de culpabilité incroyable parce qu'en fait, j'étais capable de le faire avec mes clients, mais pas avec mon proche. Bon, on le dit, c'est toujours comme ça. Avec les proches, on n'a pas forcément toujours les bonnes réactions. Et en fait, c'est resté très longtemps dans ma tête où je me suis dit mais je ne comprends pas pourquoi je n'y arrive pas. C'était aussi le fait que je me mettais la pression sur le fait que parce que j'aidais plein de monde, je devais réussir à avoir le comportement parfait. envers mon proche et du coup je me suis mis la pression. Est-ce qu'il y a un côté perfectionniste de Manu qui est passé par là ? Peut-être, peut-être et le fait que je n'ai pas droit à l'échec aussi. Et des fois c'est aussi ça une partie de nous-mêmes, notre construction où on peut être exigeant envers nous-mêmes peut aussi nous faire apporter un poids très lourd qui fait que d'une certaine manière on va tout simplement se retrouver en difficulté et du coup se mettre une pression monumentale. En fait, la culpabilité, elle peut venir de beaucoup de choses, aussi bien du dépressif que de la manière dont on va aider, que des ratés qu'on peut avoir, que de notre propre perception des choses. La culpabilité, elle vient de partout. L'une des choses qui est quand même importante à savoir, c'est que quand on arrive à comprendre d'où elle vient, on va pouvoir réussir à avoir un certain recul nécessaire pour faire en sorte que cette culpabilité ne prenne pas trop de place. Ainsi, ça va nous permettre de ne pas... est tombée dans le piège de la culpabilité, celle en fait de tout simplement ne plus aider notre proche parce qu'on se trouve trop nul et que ce n'est pas vraiment ce qu'il faut faire. En fait, pour moi, je pense qu'il y a quelque chose d'important qui est important, j'arrête pas de dire important, qui est vraiment nécessaire à comprendre, c'est qu'en fait, en tant qu'aidant, nous sommes limités sur ce que l'on peut faire par rapport à un proche qui souffre de dépression. Je ne sais pas si tu réalises, mais quand tu regardes mes épisodes de podcast... Je parle beaucoup des couples, des difficultés du quotidien, etc. De comment on fonctionne avec un dépressif. Mais quand on parle de l'aide, qu'est-ce qu'on peut faire pour aider un dépressif ? Eh bien, nous sommes toujours très limités. D'ailleurs, l'épisode de podcast numéro 106, « Comment aider un proche qui refuse toute aide ? » montre à quel point notre aide est encore plus limitée. Je t'invite du coup à écouter l'épisode précédent pour les proches, qui est l'épisode 106, qui expliquait vraiment comment on gère quand un proche refuse l'aide. Déjà qu'on ne peut pas faire grand-chose, mais quand un proche refuse l'aide, comment est-ce qu'on peut gérer ? Et en fait, si tu veux, c'est là où c'est assez particulier et on ne se rend pas vraiment compte de ça, c'est que nous sommes limités dans ce que l'on peut faire. Comment ça, on est limité ? Déjà, de base, une personne qui souffre de dépression doit faire son travail seule sur... la capacité à sortir de la maladie. Ce n'est pas à nous, en tant qu'aidant, de faire son job. En fait, par exemple, quand on a quelqu'un qui est aidant de Alzheimer, on va donner les médicaments, on va s'occuper de la maison, on va s'occuper de plein de choses parce que la personne, elle perd en dextérité, elle perd dans sa vie de tous les jours. Un dépressif reste responsable de lui-même, même si c'est vrai, pour l'avoir vécu, des fois on n'est plus capable de cuisiner, de s'occuper de soi, c'est une certaine réalité. Mais à la différence de l'Alzheimer, le dépressif, lui, doit travailler lui-même. Ainsi, on n'a pas forcément toujours un grand boulot à faire. Sauf si on a des proches qui sont en dépression dite sévère. Par exemple, souvent, dans les débuts de la dépression ou dans certaines refutes, on peut avoir un proche en dépression qui est incapable de fonctionner au quotidien. Moi, personnellement, je l'ai été. J'ai aussi des clients qui se sont retrouvés, c'est leur proche qui donne les médicaments, parce qu'il faut faire attention, etc. Ça existe. Mais des fois, on va... appeler la réalité, de manière régulière, le dépressif se prend soin de lui-même. Et du coup, comme il va prendre soin de lui-même, on va souvent avoir cette phrase « je fais pas assez » . Même si tu es là dans le quotidien, tu écoutes, tu rassures, le fait qu'on ait vraiment cette aide qui est surtout une aide, on va dire, psychologique, quelquefois est compliqué. Quand on ne vit pas avec le dépressif, c'est aussi très frustrant, parce que finalement, notre aide, elle est un peu très limitée. Et on peut très vite avoir cette sensation de ne pas faire assez. Quand on a un proche qui par contre prend beaucoup d'énergie, on doit vraiment s'occuper de lui et on est en difficulté. On a l'autre pensée, je ne devrais pas penser à moi. Je connais certains clients qui doivent donner les médicaments à leurs proches car ils ont des idées suicidaires, donc il faut faire attention. Il y en a certains qui sont en burn-out professionnel, en incapacité de gérer leur vie de tous les jours. Et beaucoup des dents s'épuisent en mettant leurs besoins de côté parce que leurs proches en dépression en ont besoin plus qu'eux. Ce qui est assez compréhensible dans certains cas, peut-être que c'est ton cas, ton proche en dépression n'est même pas capable de sortir de son lit. Et ce qui est difficile, c'est qu'on s'oublie dans cette histoire. Parce que là, la personne qui souffre, c'est notre proche. Moi, je vais bien, donc je devrais gérer. Sauf que devoir toujours aider quelqu'un qui ne va pas bien, c'est donner de l'énergie. Mais qui te redonne cette énergie ? Ce n'est pas le dépressif. Ainsi, progressivement, on s'oublie complètement. La fatigue et la frustration prennent le dessus et notre soutien devient plus difficile et la relation risque de se tendre. Moi, j'ai pas mal de clients. Pas mal, le mot est un peu fort. J'ai quelques clients qui se retrouvent dans cette situation où du coup, leur proche en dépression est dans l'invalidité totale. Et du coup, ils sont là en mode, non Manu, t'inquiète pas, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça. Moi, je suis là, hé, reviens, ne pars pas. Parce que si tu pars là-bas, je ne te rattraperai pas et je te rattraperai en mode plutôt complètement démoralisé. Et c'est souvent, on est vite de tomber là-dedans. Et c'est là qu'il est vraiment très compliqué. Après, on a la phrase de « si mon proche ne va pas mieux, c'est de ma faute » . Celle-ci, c'est un peu compliqué, parce que celle-ci, c'est souvent les parents qui vont penser ça. C'est-à-dire que le problème qu'il peut y avoir quand on a un enfant qui est en dépression, qu'il soit adolescent ou un adulte, le rôle de parent vient forcément nous bousculer à l'intérieur. C'est-à-dire que ce qui va se passer, c'est que dans notre rôle de parent, On sait qu'on doit faire en sorte que notre enfant puisse bien se sentir. Et ce qui est difficile, c'est que quand on voit notre enfant en dépression, première question qu'on va se poser, c'est qu'est-ce que j'ai fait pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai raté dans mon éducation pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Et souvent, on n'a qu'une envie en tant que parent, c'est de récupérer la souffrance de notre enfant et de le surprotéger. Et si, dans l'aide que j'apporte, mon enfant ne va pas mieux, je me retrouve avec ce poids énorme dans les mains de me dire, malheureusement, je ne peux pas aider mon enfant. La réalité, c'est que quel que soit l'âge de ton enfant, sa guérison ne dépend pas uniquement de toi. La dépression est influencée par de nombreux facteurs biologiques, physiologiques, psychologiques, environnementaux. Tu peux aider, mais tu ne peux pas guérir à la place de ton enfant. Et n'importe quel parent voudrait prendre la place de son enfant. C'est entièrement normal. Mais cet enfant a besoin de réussir à sortir les griffes de la maladie. Et si tu le dérobes de cette capacité, tu ne pourras pas aider ton enfant à ce qu'il puisse aller mieux. Alors forcément, il est normal que tu essaies de comprendre ce qui s'est passé. C'est pour ça que moi, j'invite vraiment les parents à des fois faire de la thérapie, pour des fois comprendre ce qui s'est passé, se pardonner et sortir de la culpabilité. Parce que... Vraiment la différence d'un couple ou d'un aidant, etc. Pour toi, cher parent, si tu écoutes ce podcast, je t'invite sincèrement à voir quelqu'un qui t'aide et qui te soutient, même s'il ne venait que quelques séances, pour te permettre de ne pas tomber dans le poids de « c'est ma faute » et que du coup, tu ne prises pas à réussir à être un aidant pour ton enfant. Je sais pertinemment que c'est très compliqué pour un parent de devoir se retrouver face à la dépression de son enfant. J'ai vu mes parents face à ma dépression. Je vois de nombreux parents aussi qui viennent me voir en accompagnement. Je sais que ce n'est pas évident, mais il est important de comprendre que dans ton rôle, tu risques d'être biaisé, même si ton enfant est mineur, car ton enfant doit aussi mettre en place des choses pour sortir de la dépression et dépasser ce processus. Vraiment, tous ces points-là nous rappellent à quel point l'aide que l'on apporte est limitée et cette aide, d'une certaine manière, peut par certains biais, nous apporter de la culpabilité. Et ce qui est aussi frustrant, c'est en fait le fait qu'on est limité dans l'aide au quotidien. En tant qu'aidant, qu'est-ce qu'on doit être ? Une présence bienveillante, une aide positive, quelqu'un qui est souriant, joyeux, positif, et c'est tout. Après, le reste, on ne peut pas être thérapeute, on ne peut pas proposer un traitement, on ne peut pas contrôler l'état émotionnel de notre proche, on ne peut pas porter le poids de sa guérison. Ainsi, pour vraiment accepter et éviter de tomber dans la culpabilité, La première étape est d'accepter ses limites. Ça ne veut pas dire renoncer à l'aide, mais c'est-à-dire que comprendre que ton rôle d'aidant est d'accompagner, pas de sauver. Ça, c'est le job de son psychologue. Et même le psychologue, ce n'est même pas de sauver la personne, c'est de l'aider à ne pas retomber, surtout, en dépression. Comment est-ce qu'on fait pour lâcher la culpabilité et retrouver un rôle plus juste, plus adapté, plus sain ? Alors l'une des premières choses à savoir, c'est qu'on va pouvoir en fait s'asseoir et essayer de faire une introspection. En gros, comment est-ce que je peux continuer à fonctionner au quotidien en tout simplement remettant un cadre dans mon accompagnement, en tant qu'aidant ? Premièrement, quand je me retrouve avec des pensées culpabilisantes. À la différence d'une personne en dépression qui a du mal à réfléchir, toi, d'une certaine manière, chère Aidan, tu peux le faire. Un signe quand tu sens qu'il y a une forte culpabilité qui arrive, c'est le moment de t'asseoir et de t'interroger. Est-ce que ce que je ressens est un fait ou une interprétation ? Est-ce que je demanderais autant à un ami dans la même situation que ce que je me demande de faire ? Qu'est-ce que je conseillerais à quelqu'un qui culpabilise comme moi ? Souvent la culpabilité elle repose sur des injonctions un peu irréalistes. Je dois être parfait, je dois être toujours là, je ne dois jamais montrer que je suis fatiguée. Mais en fait personne ne peut répondre à ces exigences. Alors l'une des choses qui est plus importante c'est de questionner tes pensées culpabilisantes. Premièrement c'est bien de les noter parce que ça permet de vider ton esprit. Souvent on essaie de tout garder un peu en nous et le fait qu'on garde tout en nous ça cultive les fausses croyances et les comportements du tout autodestructeurs. Le fait de sortir nos pensées glipabilisantes nous permet de savoir si elles sont vraies, et peut-être même de les reformuler. Par exemple, la phrase de « je ne fais pas assez » peut ressembler par « je fais de mon mieux » et c'est déjà énorme. Ou la phrase « je devrais tout faire pour l'aider » , « je l'aide sans me sacrifier » . « S'il ne va pas mieux, c'est de ma faute » , « la dépression est une maladie » , « je ne suis pas responsable de sa guérison » . En ayant ce genre de phrases, en étant capable de remettre en question nos pensées, pensées culpabilisantes, on va pouvoir d'une certaine manière essayer de comprendre ce qu'on pense, de voir que c'est faux et de prendre le temps de sortir de la culpabilité. La deuxième étape est de bien définir ton rôle d'aidant. Tu es un sauveur. Non, tu es un soutien. Ton rôle n'est pas de porter la dépression de ton proche sur tes épaules, mais d'être une présence bienveillante. Comment est-ce que je peux me retrouver à devenir un sauveur ? Eh bien, par exemple, à poser beaucoup de questions. Comment ça se passe sa thérapie ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que t'as raconté ta psy ? Est-ce que tu veux bien me raconter ? Est-ce que tu veux bien faire ci ? Est-ce que tu veux bien faire ça ? Tiens, regarde, j'ai vu tel épisode de podcast, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça. À force d'être dans l'injonction, malheureusement, on n'aide pas le dépressif à avancer étape par étape. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas bien de proposer des choses à un dépressif, mais le fait que des fois, on peut être vachement derrière et on peut être assez oppressant. Ainsi, rappelle-toi que ton aide est vraiment d'être là. sans pression. L'objectif, c'est d'encourager, sans forcer, et d'accompagner sans s'oublier. Il peut être intéressant de poser la question à ton proche. Comment est-ce que il voit ton aide ? Comment est-ce que elle voit ton aide ? Ah bah je te trouve intrusive. Ça pique, mais des fois, c'est bien de l'entendre. Parce que moi, je sais que personnellement, il y a du monde à qui j'ai rien dit. Mais ils ont été relous ! Et soulant ! Ah Manu, tu devrais faire ça ! Regarde, mange ça ! Parce que du coup, tu prends du poids. Fais-ci, parce que ton psychiatre, il a pas Il a tort. Et en fait, vous ne vous rendez pas compte que finalement, ce que vous nous apportez ne nous aide pas. Ça peut piquer. Je suis désolée, ça pique. Mais je suis là pour piquer de temps en temps. Et en fait, c'est pour ça qu'il est important d'être sûr, toujours, de communiquer avec son proche pour être sûr que ce qu'on propose est dans les clous. Ainsi, ça va éviter d'être dans un contrôle, de porter seul le rétablissement de l'autre ou même d'être envahissant, tout simplement. Ainsi, c'est intéressant de prendre une feuille et d'écrire, de mettre une espèce de colonne et d'écrire ce qui est sous mon contrôle et ce qui n'est pas sous mon contrôle. Et le fait de voir que, d'une certaine manière, je vais faire une distinction, ça va me permettre de prendre un certain recul. Ce qui est sous mon contrôle, mon attitude, mon bien-être, mes actions bienveillantes, ce qui n'est pas sous mon contrôle, c'est penser, sa volonté d'aller mieux, sa motivation, son traitement. Ça ne m'appartient pas. Et quand la culpabilité revient, c'est bien de regarder la petite liste. La troisième chose à faire, apprends à poser des limites. Ouh, ça, ça pique encore. Aider, oui. S'épuiser, que dalle. Manu n'est pas d'accord. Ainsi, il est important de poser des limites parce que ce n'est pas un manque d'amour. C'est un besoin vital. Par exemple, poser des limites, ça va être de dire à son proche, écoute, tu m'envoies des textos tous les soirs, il y a 20 messages. C'est trop pour moi, je ne peux pas. Le fait de remettre un cadre un petit peu comme ça, ça permet d'une certaine manière, des fois, de n'éviter de tout simplement tomber parce qu'on est fatigué. Donc si tu es fatigué, apporte-toi du temps. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, fais-le. Si ton proche refuse de se faire aider, rappelle-toi que c'est son choix et pas ta responsabilité. C'est important. Le fait de te rappeler qu'il faut mettre un cadre et des limites, c'est non négociable. Notre aide que l'on apporte à notre proche ne doit pas se faire au détriment de notre santé. En numéro 4, prends soin de toi autant que tu prends soin de ton proche. Mange correctement, dors 7 à 8 heures par jour, mange équilibré, fais une activité sportive. Quand tu as du soleil, viens prendre la vitamine D en t'exposant au soleil. Voix du monde, thérapie de groupe, thérapie, on va dire, tout seul. De faire des choses pour toi parce qu'il est important en tant que proche que tu puisses avoir du soutien. D'ailleurs, c'est ce que je fais. Moi, j'accompagne au quotidien l'entourage des personnes qui souffrent de dépression. Et si tu as besoin d'apprendre justement à te déculpabiliser, à retrouver un équilibre, n'hésite jamais à prendre un appel découverte avec moi. Le lien est dans les notes de cet épisode. Ainsi, je pourrai t'aider, des fois on n'est pas obligé de faire énormément de séances, mais pour t'aider à avoir l'aide la plus adaptée envers ton proche qui souffre de dépression. Ainsi, le fait de vraiment prendre soin de toi, de mettre un cadre et de mettre des limites, te permettra vraiment d'éviter de culpabiliser. En cinquième point, accepte que tu fais déjà beaucoup. Il y a un truc que beaucoup de gens ne se rendent pas compte, mais en tant qu'aidant, quand on est déjà présent régulièrement, qu'on encourage notre proche, qu'on envoie des textos, on est là, on est déjà un soutien précieux. Tu n'as pas à porter tout le poids de la dépression de ton proche, tu n'as pas à te prendre la tête. Le plus important aujourd'hui, c'est de faire des choses pour toi et d'avancer pour toi. Ainsi, je répète, je ne suis pas responsable de la guérison de mon proche. Je fais de mon mieux et c'est déjà beaucoup et je mérite aussi du soutien et du repos. Et en gardant ces idées en tête, ça t'évitera de tomber dans la culpabilité. Moi je me rappelle un jour d'une scène qui m'a particulièrement marquée avec mon conjoint. En fait, je faisais une rechute de ma dépression et mon mari gérait beaucoup de choses. La maison, les courses, le repas. J'étais en burn-out professionnel et donc moi j'étais dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Et je me souviendrai un jour toute ma vie de mon proche. de mon conjoint, qui vient vers moi et qui dit, écoute Manu, je crois que je ne peux pas tout faire. Il va falloir qu'on trouve une solution pour les courses et pour le repas. Il dit, je ne peux pas y rentrer, passer une heure avec toi, t'encourager et aller faire les courses. Il me dit, je ne peux plus, en plus en ce moment au boulot, ça ne va pas du tout. Il me dit, il faut qu'on trouve des solutions. C'est quelque chose qui m'a toujours marquée parce que je me suis sentie à ce moment-là importante. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en fait, il est venu me dire, il m'a sorti un truc, vraiment, il m'a sorti ces phrases-là. Mais dans toutes les phrases, il y avait de « Manu, t'es aussi avec moi dans le problème. Qu'est-ce que tu penses ? Est-ce que toi-même t'aurais des idées ? » Et ça, j'ai trouvé ça incroyable d'arriver en fait et que mon proche me dise « Ben voilà, j'ai l'impression que dans mon aide, je ne peux pas faire tout ce que je peux te proposer. Comment on fait ? » Et on était plutôt à chercher des solutions sur comment on allait faire à manger, comment on allait faire les courses, est-ce que... Est-ce que je pouvais prendre quelque chose ? Est-ce qu'on allait demander de l'aide à l'extérieur ? Et c'était vraiment... Je me suis sentie utile. Alors, c'est vrai que ça, c'est mon prisme. Là, c'est un prisme de Manu, mais c'est un prisme qui m'a toujours vraiment marquée. Ça, c'est les... Il y a cinq ou six choses qui m'ont marquée sur mon conjoint en dépression. Ça, ça en fait partie. Et ça m'a permis, en fait, de me rendre compte que lui aussi, il avait besoin que je l'aide. Et ça a été quelque chose de vraiment flatteur, parce que... En tant que dépressif, on a aussi envie d'aider nos aidants. Et du coup, le fait qu'il soit honnête en me disant « là, je ne peux pas » , ça m'a tellement fait du bien. Alors, la culpabilité de la dépression est arrivée, c'est sûr, mais j'étais vraiment inclue. Et je pouvais aussi, d'une certaine manière, lui rendre l'aide qu'il m'avait toujours donnée. Et donc, on a trouvé une solution. On a décidé qu'on allait faire des drives, qu'on allait demander à nos mamans de nous faire des repas. qu'on allait demander des petits conseils à droite à gauche parce qu'il fallait trouver des solutions. Et c'était plutôt cool. Bon, les mamans, elles étaient plutôt loin pour le repas. On a trouvé d'autres solutions, mais on était vraiment contents parce qu'on avait bien discuté tous les deux et qu'on avait trouvé des solutions. Des fois, quelque part, n'oublie pas en fait que dans une relation aidant proche, il y a une alliance et que quand tu te retrouves dans la culpabilité, c'est bien d'en parler avec ton proche. Parce qu'il peut aussi être une source de soutien. Un dépressif n'est pas que centré sur lui, ses fesses et ses problèmes. Des fois, c'est aussi intéressant de voir qu'il peut t'apporter beaucoup. Donc franchement, face à tout ça, ne t'oublie jamais, tu es vraiment très important, cher proche. Tu fais beaucoup de travail et pour cela, tu mérites d'être félicité. Et pour t'aider au mieux à gérer l'équilibre de la culpabilité, vraiment mets en place ces cinq choses et tu verras, tu trouveras une aide plus saine et un rôle plus adapté à ce que tu peux faire pour aider ton proche qui souffre de dépression. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui dans l'épisode du jour, n'est-ce pas ? En effet, on a vu beaucoup de choses. On va commencer par résumer un peu ce qui s'est passé, comment finir avec la culpabilité en tant qu'aidant. Eh bien, je pense qu'une des premières choses qu'il faut faire, c'est se rappeler qu'en tant qu'aidant, forcément, on peut avoir des moments de culpabilité, ça arrive à tout le monde. Il ne faut pas se prendre la tête outre mesure sur ce sujet. Ce qui est vraiment important, c'est de se rendre compte que, quelquefois, on va se mettre une pression pour plein de raisons diverses et variées. Parce que des fois, on ne connaissait pas la dépression, parce que quelques fois, on était un petit peu frustré de ne pas avoir les bons gestes, de ne pas avoir les bons mots. On se retrouve avec la limite d'être dédant, c'est assez frustrant. Mais ce qui est assez important, c'est de se rendre compte que notre objectif est de trouver un équilibre. Et qu'une fois qu'on a l'équilibre, on peut réussir à avancer. Que faire maintenant pour réussir à prendre soin de nous et éviter la culpabilité ? Premièrement, on met en place un raisonnement sur nos pensées culpabilisantes. On définit notre soutien, notre rôle d'aidant. On permet de définir aussi les limites pour ne pas culpabiliser. On prend soin de nous autant qu'on prend soin de notre proche. Et bien sûr, on accepte qu'on fait déjà beaucoup et on prend soin de nous. Vraiment, j'espère que l'épisode d'aujourd'hui aura pu t'encourager et t'aider à avoir une relation plus saine à ton rôle, porte ton rôle d'aidant face à ton proche qui souffre de dépression. Merci à toi d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et je te dis à la semaine prochaine, chers proches. pour un nouvel épisode. Ciao !

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Tu fais de ton mieux pour soutenir ton proche en dépression, mais cette fichue culpabilité te colle à la peau ?

Dans cet épisode, on va voir d’où vient cette culpabilité, pourquoi elle est arrive et surtout comment t’en libérer 💡.

Parce que tu mérites d’être un soutien sans t’épuiser 💙.



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🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



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Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je parle de la culpabilité que peut avoir un aidant face à son proche qui souffre de dépression. Peut-être que tu n'as jamais rencontré cette situation ou que tu es en plein dedans aujourd'hui. Eh bien, l'épisode de podcast est pour toi. Il te permettra de savoir comment réussir à mettre une aide plus saine et éviter que la culpabilité vienne saboter tout ce que tu fais pour ton proche qui souffre de dépression. Hey ! Bonjour à tous et bienvenue. Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche. Moi, c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression, rechute et tout ce qui va avec, j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voie cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie, t'aider face à ta dépression. Tu es perdu, tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi. pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs. Ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti ! Hello chers proches, bienvenue à toi dans l'épisode du jour. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler de quelque chose que je vois énormément auprès de mes clients ou des personnes qui échangent avec moi, que ce soit sur les réseaux, après les newsletters, etc. Je vois pas mal de personnes venir avec un poids très très lourd, celui peut-être de ne pas avoir eu au début les bons gestes, les bons mots envers leurs proches en dépression. Certains ont même la sensation qu'ils ont accentué un petit peu la dépression de leurs proches. Pour d'autres, il y a le fait qu'ils ne se trouvent pas forcément à la hauteur en tant qu'aidants et qu'ils ont l'impression qu'ils n'apportent pas ce qu'ils devraient apporter à leurs proches. Et puis il y en a qui sont fatigués parce que la dépression de leurs proches dure depuis très longtemps et qu'ils se rendent compte qu'ils commencent un petit peu à fatiguer, que ça devient difficile, que ça devient agaçant. Et ils se disent qu'ils ne devraient pas penser comme ça, qu'ils devraient être toujours un soutien pour leurs proches. Est-ce que tu sais quel est le point commun face à tous ces aidants ? Ils portent le poids de la culpabilité, la culpabilité d'être un aidant et de ne pas faire de son mieux pour son proche. Alors, c'est une phrase qui est très, très forte de penser qu'on ne fait pas de son mieux pour son proche. C'est pour moi quelque chose que je trouve des fois difficile à entendre parce que je vois... tous les efforts que font l'entourage et quelquefois la culpabilité devient vraiment comme un champignon qui vient ranger les fondations de ta maison ou les fondations de ton toit, de ta charpente, la culpabilité est vraiment l'un des pires ennemis de l'aidant, de l'aidant en général. Quand on est face à son proche qui souffre de dépression, on est là, on est présent, on est attentif, on est à l'écoute, on est patient, on soutient, on propose des solutions. Et en fait, on fait beaucoup de choses. Et quand on se retrouve face à la dépression de son proche, au bout d'un moment, la culpabilité vient un petit peu nous embêter. Ainsi, elle est là avec des phrases un peu dures. J'aurais dû voir les signes depuis le début. J'aurais dû faire plus. J'en ai pas fait assez. J'aurais pas dû faire ça. Et souvent, la culpabilité arrive et ça devient très épuisant, trop épuisant. La culpabilité est un poids qui arrive de base à toute personne dite aidante, quel que soit le problème de son proche. C'est validé par de nombreuses personnes. On sait qu'au bout d'un moment, les aidants peuvent vite se retrouver avec cette culpabilité. Cette sensation de croire que l'état du proche dépend de nous et que si on faisait de notre mieux, notre proche irait mieux. Si on avait commencé depuis le début, on n'en serait pas là. Et la culpabilité, malheureusement... Elle est vraiment insigneuse, comme je le disais tout à l'heure, c'est vraiment quelque chose qui pourrit de l'intérieur et qui en fait amène de nombreux dégâts. Ainsi, cela nous frustre, cela nous empêche d'aider correctement, cela rajoute du poids à ce que l'on fait et du coup on ne sait plus si ce qu'on partage, ce qu'on fait et comment est-ce qu'on aide notre proche est vraiment adapté. L'épisode d'aujourd'hui, il est là pour justement te déculpabiliser. Quelle que soit la place que tu as, que tu aies vue ou pas la dépression de ton proche, ou que tu aies la sensation que tu as été un acteur dans sa dépression, ou que tu aurais dû faire des choses différemment, l'objectif du jour est de lâcher la grappe à ta culpabilité. En fait, c'est une émotion qui est entièrement normale, qui a sa place, qui est légitime, mais elle n'est intéressante que quand elle est constructive. Si la culpabilité, elle est juste là pour te dire à quel point tu es nulle, elle ne sert à rien, parce que ce n'est pas vrai. Tu fais beaucoup de choses pour ton proche. Alors, dans l'épisode du jour, on va prendre le temps de travailler. sur sa culpabilité, de comprendre pourquoi elle est là, pourquoi elle arrive et comment réussir à s'en débarrasser. Peut-être que tu n'as jamais eu de la culpabilité et que tu écoutes l'épisode de podcast. Il peut être aussi intéressant pour toi pour te prévenir et éviter de tomber dans le cercle de la culpabilité. L'épisode du jour est vraiment là pour t'apporter vraiment les bons éléments pour garder une aide saine envers ton proche qui souffre de dépression. Allez, c'est parti pour l'épisode du jour. Alors ? Pourquoi ressent-on de la culpabilité quand on aide quelqu'un, que ce soit notre propre proche ou que ce soit quelqu'un d'autre ? Quand on est un aidant, la culpabilité, elle arrive très vite. Avec la dépression, on se retrouve avec quelqu'un qui est en souffrance, avec de nombreuses difficultés. Quelqu'un qui est dans une espèce de détresse, avec des silences, des replis, du rejet, de la souffrance, de la difficulté. Quelqu'un qui est en fait, et quand même, face à de nombreux problèmes. Et nous, en tant qu'aidants, on est exposés en continu à cette douleur et en fait, on se retrouve très vite avec un sentiment d'impuissance. Ainsi, on essaye de faire de notre mieux pour aider la personne que l'on aime à sortir des griffes de cette maladie. Mais l'une des choses qui arrive et qui est difficile, c'est que la dépression, c'est long. Ça dure vraiment longtemps, c'est très compliqué comme maladie, on ne comprend pas toujours. Et au bout d'un moment, on peut se retrouver à avoir la sensation qu'on ne fait pas assez. ou qu'on aurait dû faire mieux, et qu'on se retrouve peut-être à ne pas apporter l'aide qu'il faut à notre proche qui souffre de dépression. Pourquoi est-ce qu'on peut avoir cette sensation ? Parce que déjà, le dépressif étant négatif, peut avoir tendance à nous le dire. « Tu ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas ce que je t'ai demandé, tu ne me comprends pas, tu n'es pas là. » Ce sont des choses qui, des fois, piquent un peu. Personnellement, je sais que ce sont des choses que j'ai dites à mon partenaire, et que d'une certaine manière, j'avais besoin de lui exprimer ce dont moi j'avais besoin. Mais nous, on a la négativité de la dépression. Alors la douceur et des fois le tact n'existent pas avec la dépression. Ainsi, on peut se retrouver avec des réprimandes de notre proche qui souffre de dépression et la culpabilité peut vite réussir à monter. Ensuite, on a la culpabilité qui peut être là parce qu'on a l'impression qu'on aurait dû comprendre plutôt la dépression. Ce que je vois beaucoup, c'est les personnes qui vont écouter mes podcasts sur la dépression. et qui vont me dire, mais Manu, en fait, tout ce que tu disais sur les réactions, la manière de réagir et ce qu'il ne faut pas faire, c'est exactement ce que j'ai fait. Je me souviens d'une de mes clientes, lors d'une formation que j'ai faite, qui m'expliquait, mais en fait, Manu, tout ce que tu dis qu'il ne faut pas faire, je l'ai fait. Comment je gère ? Et là, on a discuté toutes les deux pour travailler sur la culpabilité. En fait, ce que j'aime beaucoup expliquer, c'est que la dépression est une maladie qui n'est pas assez expliquée aujourd'hui. Ainsi, en tant qu'aidant, on n'est pas préparé à la dépression. C'est pour ça qu'on va avoir des comportements qui ne sont pas appropriés parce qu'il nous manque les codes, les codes sur la maladie. Ainsi, quand on se retrouve du coup à ne pas faire ce qu'il faut, la compétence vient tout simplement frapper à notre porte. Ensuite, on a aussi le fait que, quelquefois, en tant qu'aidant, on peut avoir la sensation que si on a les bons mots, les bons gestes et la bonne manière de réagir, On pourra bien aider notre proche qui souffre de dépression. Ça, c'est quelque chose que j'ai vécu personnellement, mais pas dans le sens que j'ai l'habitude de raconter. Un jour, je me suis retrouvée avec un de mes proches qui vient me voir parce qu'il souffre de dépression. Je suis quand même psychopraticienne spécialisée dans la dépression, je suis coach de vie. Je suis censée aider la personne par rapport à la dépression. Et on a une conversation. Et en fait, à la différence des personnes que j'ai en accompagnement, j'ai pas réussi justement à avoir les bons mots qui d'habitude apaisent mes clients. Sur cette situation-là, ça n'a pas fonctionné. Je me suis ressentie une dose de culpabilité incroyable parce qu'en fait, j'étais capable de le faire avec mes clients, mais pas avec mon proche. Bon, on le dit, c'est toujours comme ça. Avec les proches, on n'a pas forcément toujours les bonnes réactions. Et en fait, c'est resté très longtemps dans ma tête où je me suis dit mais je ne comprends pas pourquoi je n'y arrive pas. C'était aussi le fait que je me mettais la pression sur le fait que parce que j'aidais plein de monde, je devais réussir à avoir le comportement parfait. envers mon proche et du coup je me suis mis la pression. Est-ce qu'il y a un côté perfectionniste de Manu qui est passé par là ? Peut-être, peut-être et le fait que je n'ai pas droit à l'échec aussi. Et des fois c'est aussi ça une partie de nous-mêmes, notre construction où on peut être exigeant envers nous-mêmes peut aussi nous faire apporter un poids très lourd qui fait que d'une certaine manière on va tout simplement se retrouver en difficulté et du coup se mettre une pression monumentale. En fait, la culpabilité, elle peut venir de beaucoup de choses, aussi bien du dépressif que de la manière dont on va aider, que des ratés qu'on peut avoir, que de notre propre perception des choses. La culpabilité, elle vient de partout. L'une des choses qui est quand même importante à savoir, c'est que quand on arrive à comprendre d'où elle vient, on va pouvoir réussir à avoir un certain recul nécessaire pour faire en sorte que cette culpabilité ne prenne pas trop de place. Ainsi, ça va nous permettre de ne pas... est tombée dans le piège de la culpabilité, celle en fait de tout simplement ne plus aider notre proche parce qu'on se trouve trop nul et que ce n'est pas vraiment ce qu'il faut faire. En fait, pour moi, je pense qu'il y a quelque chose d'important qui est important, j'arrête pas de dire important, qui est vraiment nécessaire à comprendre, c'est qu'en fait, en tant qu'aidant, nous sommes limités sur ce que l'on peut faire par rapport à un proche qui souffre de dépression. Je ne sais pas si tu réalises, mais quand tu regardes mes épisodes de podcast... Je parle beaucoup des couples, des difficultés du quotidien, etc. De comment on fonctionne avec un dépressif. Mais quand on parle de l'aide, qu'est-ce qu'on peut faire pour aider un dépressif ? Eh bien, nous sommes toujours très limités. D'ailleurs, l'épisode de podcast numéro 106, « Comment aider un proche qui refuse toute aide ? » montre à quel point notre aide est encore plus limitée. Je t'invite du coup à écouter l'épisode précédent pour les proches, qui est l'épisode 106, qui expliquait vraiment comment on gère quand un proche refuse l'aide. Déjà qu'on ne peut pas faire grand-chose, mais quand un proche refuse l'aide, comment est-ce qu'on peut gérer ? Et en fait, si tu veux, c'est là où c'est assez particulier et on ne se rend pas vraiment compte de ça, c'est que nous sommes limités dans ce que l'on peut faire. Comment ça, on est limité ? Déjà, de base, une personne qui souffre de dépression doit faire son travail seule sur... la capacité à sortir de la maladie. Ce n'est pas à nous, en tant qu'aidant, de faire son job. En fait, par exemple, quand on a quelqu'un qui est aidant de Alzheimer, on va donner les médicaments, on va s'occuper de la maison, on va s'occuper de plein de choses parce que la personne, elle perd en dextérité, elle perd dans sa vie de tous les jours. Un dépressif reste responsable de lui-même, même si c'est vrai, pour l'avoir vécu, des fois on n'est plus capable de cuisiner, de s'occuper de soi, c'est une certaine réalité. Mais à la différence de l'Alzheimer, le dépressif, lui, doit travailler lui-même. Ainsi, on n'a pas forcément toujours un grand boulot à faire. Sauf si on a des proches qui sont en dépression dite sévère. Par exemple, souvent, dans les débuts de la dépression ou dans certaines refutes, on peut avoir un proche en dépression qui est incapable de fonctionner au quotidien. Moi, personnellement, je l'ai été. J'ai aussi des clients qui se sont retrouvés, c'est leur proche qui donne les médicaments, parce qu'il faut faire attention, etc. Ça existe. Mais des fois, on va... appeler la réalité, de manière régulière, le dépressif se prend soin de lui-même. Et du coup, comme il va prendre soin de lui-même, on va souvent avoir cette phrase « je fais pas assez » . Même si tu es là dans le quotidien, tu écoutes, tu rassures, le fait qu'on ait vraiment cette aide qui est surtout une aide, on va dire, psychologique, quelquefois est compliqué. Quand on ne vit pas avec le dépressif, c'est aussi très frustrant, parce que finalement, notre aide, elle est un peu très limitée. Et on peut très vite avoir cette sensation de ne pas faire assez. Quand on a un proche qui par contre prend beaucoup d'énergie, on doit vraiment s'occuper de lui et on est en difficulté. On a l'autre pensée, je ne devrais pas penser à moi. Je connais certains clients qui doivent donner les médicaments à leurs proches car ils ont des idées suicidaires, donc il faut faire attention. Il y en a certains qui sont en burn-out professionnel, en incapacité de gérer leur vie de tous les jours. Et beaucoup des dents s'épuisent en mettant leurs besoins de côté parce que leurs proches en dépression en ont besoin plus qu'eux. Ce qui est assez compréhensible dans certains cas, peut-être que c'est ton cas, ton proche en dépression n'est même pas capable de sortir de son lit. Et ce qui est difficile, c'est qu'on s'oublie dans cette histoire. Parce que là, la personne qui souffre, c'est notre proche. Moi, je vais bien, donc je devrais gérer. Sauf que devoir toujours aider quelqu'un qui ne va pas bien, c'est donner de l'énergie. Mais qui te redonne cette énergie ? Ce n'est pas le dépressif. Ainsi, progressivement, on s'oublie complètement. La fatigue et la frustration prennent le dessus et notre soutien devient plus difficile et la relation risque de se tendre. Moi, j'ai pas mal de clients. Pas mal, le mot est un peu fort. J'ai quelques clients qui se retrouvent dans cette situation où du coup, leur proche en dépression est dans l'invalidité totale. Et du coup, ils sont là en mode, non Manu, t'inquiète pas, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça. Moi, je suis là, hé, reviens, ne pars pas. Parce que si tu pars là-bas, je ne te rattraperai pas et je te rattraperai en mode plutôt complètement démoralisé. Et c'est souvent, on est vite de tomber là-dedans. Et c'est là qu'il est vraiment très compliqué. Après, on a la phrase de « si mon proche ne va pas mieux, c'est de ma faute » . Celle-ci, c'est un peu compliqué, parce que celle-ci, c'est souvent les parents qui vont penser ça. C'est-à-dire que le problème qu'il peut y avoir quand on a un enfant qui est en dépression, qu'il soit adolescent ou un adulte, le rôle de parent vient forcément nous bousculer à l'intérieur. C'est-à-dire que ce qui va se passer, c'est que dans notre rôle de parent, On sait qu'on doit faire en sorte que notre enfant puisse bien se sentir. Et ce qui est difficile, c'est que quand on voit notre enfant en dépression, première question qu'on va se poser, c'est qu'est-ce que j'ai fait pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai raté dans mon éducation pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Et souvent, on n'a qu'une envie en tant que parent, c'est de récupérer la souffrance de notre enfant et de le surprotéger. Et si, dans l'aide que j'apporte, mon enfant ne va pas mieux, je me retrouve avec ce poids énorme dans les mains de me dire, malheureusement, je ne peux pas aider mon enfant. La réalité, c'est que quel que soit l'âge de ton enfant, sa guérison ne dépend pas uniquement de toi. La dépression est influencée par de nombreux facteurs biologiques, physiologiques, psychologiques, environnementaux. Tu peux aider, mais tu ne peux pas guérir à la place de ton enfant. Et n'importe quel parent voudrait prendre la place de son enfant. C'est entièrement normal. Mais cet enfant a besoin de réussir à sortir les griffes de la maladie. Et si tu le dérobes de cette capacité, tu ne pourras pas aider ton enfant à ce qu'il puisse aller mieux. Alors forcément, il est normal que tu essaies de comprendre ce qui s'est passé. C'est pour ça que moi, j'invite vraiment les parents à des fois faire de la thérapie, pour des fois comprendre ce qui s'est passé, se pardonner et sortir de la culpabilité. Parce que... Vraiment la différence d'un couple ou d'un aidant, etc. Pour toi, cher parent, si tu écoutes ce podcast, je t'invite sincèrement à voir quelqu'un qui t'aide et qui te soutient, même s'il ne venait que quelques séances, pour te permettre de ne pas tomber dans le poids de « c'est ma faute » et que du coup, tu ne prises pas à réussir à être un aidant pour ton enfant. Je sais pertinemment que c'est très compliqué pour un parent de devoir se retrouver face à la dépression de son enfant. J'ai vu mes parents face à ma dépression. Je vois de nombreux parents aussi qui viennent me voir en accompagnement. Je sais que ce n'est pas évident, mais il est important de comprendre que dans ton rôle, tu risques d'être biaisé, même si ton enfant est mineur, car ton enfant doit aussi mettre en place des choses pour sortir de la dépression et dépasser ce processus. Vraiment, tous ces points-là nous rappellent à quel point l'aide que l'on apporte est limitée et cette aide, d'une certaine manière, peut par certains biais, nous apporter de la culpabilité. Et ce qui est aussi frustrant, c'est en fait le fait qu'on est limité dans l'aide au quotidien. En tant qu'aidant, qu'est-ce qu'on doit être ? Une présence bienveillante, une aide positive, quelqu'un qui est souriant, joyeux, positif, et c'est tout. Après, le reste, on ne peut pas être thérapeute, on ne peut pas proposer un traitement, on ne peut pas contrôler l'état émotionnel de notre proche, on ne peut pas porter le poids de sa guérison. Ainsi, pour vraiment accepter et éviter de tomber dans la culpabilité, La première étape est d'accepter ses limites. Ça ne veut pas dire renoncer à l'aide, mais c'est-à-dire que comprendre que ton rôle d'aidant est d'accompagner, pas de sauver. Ça, c'est le job de son psychologue. Et même le psychologue, ce n'est même pas de sauver la personne, c'est de l'aider à ne pas retomber, surtout, en dépression. Comment est-ce qu'on fait pour lâcher la culpabilité et retrouver un rôle plus juste, plus adapté, plus sain ? Alors l'une des premières choses à savoir, c'est qu'on va pouvoir en fait s'asseoir et essayer de faire une introspection. En gros, comment est-ce que je peux continuer à fonctionner au quotidien en tout simplement remettant un cadre dans mon accompagnement, en tant qu'aidant ? Premièrement, quand je me retrouve avec des pensées culpabilisantes. À la différence d'une personne en dépression qui a du mal à réfléchir, toi, d'une certaine manière, chère Aidan, tu peux le faire. Un signe quand tu sens qu'il y a une forte culpabilité qui arrive, c'est le moment de t'asseoir et de t'interroger. Est-ce que ce que je ressens est un fait ou une interprétation ? Est-ce que je demanderais autant à un ami dans la même situation que ce que je me demande de faire ? Qu'est-ce que je conseillerais à quelqu'un qui culpabilise comme moi ? Souvent la culpabilité elle repose sur des injonctions un peu irréalistes. Je dois être parfait, je dois être toujours là, je ne dois jamais montrer que je suis fatiguée. Mais en fait personne ne peut répondre à ces exigences. Alors l'une des choses qui est plus importante c'est de questionner tes pensées culpabilisantes. Premièrement c'est bien de les noter parce que ça permet de vider ton esprit. Souvent on essaie de tout garder un peu en nous et le fait qu'on garde tout en nous ça cultive les fausses croyances et les comportements du tout autodestructeurs. Le fait de sortir nos pensées glipabilisantes nous permet de savoir si elles sont vraies, et peut-être même de les reformuler. Par exemple, la phrase de « je ne fais pas assez » peut ressembler par « je fais de mon mieux » et c'est déjà énorme. Ou la phrase « je devrais tout faire pour l'aider » , « je l'aide sans me sacrifier » . « S'il ne va pas mieux, c'est de ma faute » , « la dépression est une maladie » , « je ne suis pas responsable de sa guérison » . En ayant ce genre de phrases, en étant capable de remettre en question nos pensées, pensées culpabilisantes, on va pouvoir d'une certaine manière essayer de comprendre ce qu'on pense, de voir que c'est faux et de prendre le temps de sortir de la culpabilité. La deuxième étape est de bien définir ton rôle d'aidant. Tu es un sauveur. Non, tu es un soutien. Ton rôle n'est pas de porter la dépression de ton proche sur tes épaules, mais d'être une présence bienveillante. Comment est-ce que je peux me retrouver à devenir un sauveur ? Eh bien, par exemple, à poser beaucoup de questions. Comment ça se passe sa thérapie ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que t'as raconté ta psy ? Est-ce que tu veux bien me raconter ? Est-ce que tu veux bien faire ci ? Est-ce que tu veux bien faire ça ? Tiens, regarde, j'ai vu tel épisode de podcast, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça. À force d'être dans l'injonction, malheureusement, on n'aide pas le dépressif à avancer étape par étape. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas bien de proposer des choses à un dépressif, mais le fait que des fois, on peut être vachement derrière et on peut être assez oppressant. Ainsi, rappelle-toi que ton aide est vraiment d'être là. sans pression. L'objectif, c'est d'encourager, sans forcer, et d'accompagner sans s'oublier. Il peut être intéressant de poser la question à ton proche. Comment est-ce que il voit ton aide ? Comment est-ce que elle voit ton aide ? Ah bah je te trouve intrusive. Ça pique, mais des fois, c'est bien de l'entendre. Parce que moi, je sais que personnellement, il y a du monde à qui j'ai rien dit. Mais ils ont été relous ! Et soulant ! Ah Manu, tu devrais faire ça ! Regarde, mange ça ! Parce que du coup, tu prends du poids. Fais-ci, parce que ton psychiatre, il a pas Il a tort. Et en fait, vous ne vous rendez pas compte que finalement, ce que vous nous apportez ne nous aide pas. Ça peut piquer. Je suis désolée, ça pique. Mais je suis là pour piquer de temps en temps. Et en fait, c'est pour ça qu'il est important d'être sûr, toujours, de communiquer avec son proche pour être sûr que ce qu'on propose est dans les clous. Ainsi, ça va éviter d'être dans un contrôle, de porter seul le rétablissement de l'autre ou même d'être envahissant, tout simplement. Ainsi, c'est intéressant de prendre une feuille et d'écrire, de mettre une espèce de colonne et d'écrire ce qui est sous mon contrôle et ce qui n'est pas sous mon contrôle. Et le fait de voir que, d'une certaine manière, je vais faire une distinction, ça va me permettre de prendre un certain recul. Ce qui est sous mon contrôle, mon attitude, mon bien-être, mes actions bienveillantes, ce qui n'est pas sous mon contrôle, c'est penser, sa volonté d'aller mieux, sa motivation, son traitement. Ça ne m'appartient pas. Et quand la culpabilité revient, c'est bien de regarder la petite liste. La troisième chose à faire, apprends à poser des limites. Ouh, ça, ça pique encore. Aider, oui. S'épuiser, que dalle. Manu n'est pas d'accord. Ainsi, il est important de poser des limites parce que ce n'est pas un manque d'amour. C'est un besoin vital. Par exemple, poser des limites, ça va être de dire à son proche, écoute, tu m'envoies des textos tous les soirs, il y a 20 messages. C'est trop pour moi, je ne peux pas. Le fait de remettre un cadre un petit peu comme ça, ça permet d'une certaine manière, des fois, de n'éviter de tout simplement tomber parce qu'on est fatigué. Donc si tu es fatigué, apporte-toi du temps. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, fais-le. Si ton proche refuse de se faire aider, rappelle-toi que c'est son choix et pas ta responsabilité. C'est important. Le fait de te rappeler qu'il faut mettre un cadre et des limites, c'est non négociable. Notre aide que l'on apporte à notre proche ne doit pas se faire au détriment de notre santé. En numéro 4, prends soin de toi autant que tu prends soin de ton proche. Mange correctement, dors 7 à 8 heures par jour, mange équilibré, fais une activité sportive. Quand tu as du soleil, viens prendre la vitamine D en t'exposant au soleil. Voix du monde, thérapie de groupe, thérapie, on va dire, tout seul. De faire des choses pour toi parce qu'il est important en tant que proche que tu puisses avoir du soutien. D'ailleurs, c'est ce que je fais. Moi, j'accompagne au quotidien l'entourage des personnes qui souffrent de dépression. Et si tu as besoin d'apprendre justement à te déculpabiliser, à retrouver un équilibre, n'hésite jamais à prendre un appel découverte avec moi. Le lien est dans les notes de cet épisode. Ainsi, je pourrai t'aider, des fois on n'est pas obligé de faire énormément de séances, mais pour t'aider à avoir l'aide la plus adaptée envers ton proche qui souffre de dépression. Ainsi, le fait de vraiment prendre soin de toi, de mettre un cadre et de mettre des limites, te permettra vraiment d'éviter de culpabiliser. En cinquième point, accepte que tu fais déjà beaucoup. Il y a un truc que beaucoup de gens ne se rendent pas compte, mais en tant qu'aidant, quand on est déjà présent régulièrement, qu'on encourage notre proche, qu'on envoie des textos, on est là, on est déjà un soutien précieux. Tu n'as pas à porter tout le poids de la dépression de ton proche, tu n'as pas à te prendre la tête. Le plus important aujourd'hui, c'est de faire des choses pour toi et d'avancer pour toi. Ainsi, je répète, je ne suis pas responsable de la guérison de mon proche. Je fais de mon mieux et c'est déjà beaucoup et je mérite aussi du soutien et du repos. Et en gardant ces idées en tête, ça t'évitera de tomber dans la culpabilité. Moi je me rappelle un jour d'une scène qui m'a particulièrement marquée avec mon conjoint. En fait, je faisais une rechute de ma dépression et mon mari gérait beaucoup de choses. La maison, les courses, le repas. J'étais en burn-out professionnel et donc moi j'étais dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Et je me souviendrai un jour toute ma vie de mon proche. de mon conjoint, qui vient vers moi et qui dit, écoute Manu, je crois que je ne peux pas tout faire. Il va falloir qu'on trouve une solution pour les courses et pour le repas. Il dit, je ne peux pas y rentrer, passer une heure avec toi, t'encourager et aller faire les courses. Il me dit, je ne peux plus, en plus en ce moment au boulot, ça ne va pas du tout. Il me dit, il faut qu'on trouve des solutions. C'est quelque chose qui m'a toujours marquée parce que je me suis sentie à ce moment-là importante. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en fait, il est venu me dire, il m'a sorti un truc, vraiment, il m'a sorti ces phrases-là. Mais dans toutes les phrases, il y avait de « Manu, t'es aussi avec moi dans le problème. Qu'est-ce que tu penses ? Est-ce que toi-même t'aurais des idées ? » Et ça, j'ai trouvé ça incroyable d'arriver en fait et que mon proche me dise « Ben voilà, j'ai l'impression que dans mon aide, je ne peux pas faire tout ce que je peux te proposer. Comment on fait ? » Et on était plutôt à chercher des solutions sur comment on allait faire à manger, comment on allait faire les courses, est-ce que... Est-ce que je pouvais prendre quelque chose ? Est-ce qu'on allait demander de l'aide à l'extérieur ? Et c'était vraiment... Je me suis sentie utile. Alors, c'est vrai que ça, c'est mon prisme. Là, c'est un prisme de Manu, mais c'est un prisme qui m'a toujours vraiment marquée. Ça, c'est les... Il y a cinq ou six choses qui m'ont marquée sur mon conjoint en dépression. Ça, ça en fait partie. Et ça m'a permis, en fait, de me rendre compte que lui aussi, il avait besoin que je l'aide. Et ça a été quelque chose de vraiment flatteur, parce que... En tant que dépressif, on a aussi envie d'aider nos aidants. Et du coup, le fait qu'il soit honnête en me disant « là, je ne peux pas » , ça m'a tellement fait du bien. Alors, la culpabilité de la dépression est arrivée, c'est sûr, mais j'étais vraiment inclue. Et je pouvais aussi, d'une certaine manière, lui rendre l'aide qu'il m'avait toujours donnée. Et donc, on a trouvé une solution. On a décidé qu'on allait faire des drives, qu'on allait demander à nos mamans de nous faire des repas. qu'on allait demander des petits conseils à droite à gauche parce qu'il fallait trouver des solutions. Et c'était plutôt cool. Bon, les mamans, elles étaient plutôt loin pour le repas. On a trouvé d'autres solutions, mais on était vraiment contents parce qu'on avait bien discuté tous les deux et qu'on avait trouvé des solutions. Des fois, quelque part, n'oublie pas en fait que dans une relation aidant proche, il y a une alliance et que quand tu te retrouves dans la culpabilité, c'est bien d'en parler avec ton proche. Parce qu'il peut aussi être une source de soutien. Un dépressif n'est pas que centré sur lui, ses fesses et ses problèmes. Des fois, c'est aussi intéressant de voir qu'il peut t'apporter beaucoup. Donc franchement, face à tout ça, ne t'oublie jamais, tu es vraiment très important, cher proche. Tu fais beaucoup de travail et pour cela, tu mérites d'être félicité. Et pour t'aider au mieux à gérer l'équilibre de la culpabilité, vraiment mets en place ces cinq choses et tu verras, tu trouveras une aide plus saine et un rôle plus adapté à ce que tu peux faire pour aider ton proche qui souffre de dépression. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui dans l'épisode du jour, n'est-ce pas ? En effet, on a vu beaucoup de choses. On va commencer par résumer un peu ce qui s'est passé, comment finir avec la culpabilité en tant qu'aidant. Eh bien, je pense qu'une des premières choses qu'il faut faire, c'est se rappeler qu'en tant qu'aidant, forcément, on peut avoir des moments de culpabilité, ça arrive à tout le monde. Il ne faut pas se prendre la tête outre mesure sur ce sujet. Ce qui est vraiment important, c'est de se rendre compte que, quelquefois, on va se mettre une pression pour plein de raisons diverses et variées. Parce que des fois, on ne connaissait pas la dépression, parce que quelques fois, on était un petit peu frustré de ne pas avoir les bons gestes, de ne pas avoir les bons mots. On se retrouve avec la limite d'être dédant, c'est assez frustrant. Mais ce qui est assez important, c'est de se rendre compte que notre objectif est de trouver un équilibre. Et qu'une fois qu'on a l'équilibre, on peut réussir à avancer. Que faire maintenant pour réussir à prendre soin de nous et éviter la culpabilité ? Premièrement, on met en place un raisonnement sur nos pensées culpabilisantes. On définit notre soutien, notre rôle d'aidant. On permet de définir aussi les limites pour ne pas culpabiliser. On prend soin de nous autant qu'on prend soin de notre proche. Et bien sûr, on accepte qu'on fait déjà beaucoup et on prend soin de nous. Vraiment, j'espère que l'épisode d'aujourd'hui aura pu t'encourager et t'aider à avoir une relation plus saine à ton rôle, porte ton rôle d'aidant face à ton proche qui souffre de dépression. Merci à toi d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et je te dis à la semaine prochaine, chers proches. pour un nouvel épisode. Ciao !

Description

Tu fais de ton mieux pour soutenir ton proche en dépression, mais cette fichue culpabilité te colle à la peau ?

Dans cet épisode, on va voir d’où vient cette culpabilité, pourquoi elle est arrive et surtout comment t’en libérer 💡.

Parce que tu mérites d’être un soutien sans t’épuiser 💙.



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🎧Raconte-moi ta dépression est un podcast dédié aux personnes en dépression et leurs proche.

😌Je suis Manuella et je suis votre hôte.

Le but ? Donner de la motivation aux dépressifs et du réconfort. Il est possible d'avoir une vie pleine de sens avec la dépression ! Les proches de dépressifs sont aussi concernés et peuvent eux aussi recevoir des encouragements.

✨Pour retrouver mes contenus c'est par ici :

https://www.mydelipression.com  



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Dans l'épisode d'aujourd'hui, je parle de la culpabilité que peut avoir un aidant face à son proche qui souffre de dépression. Peut-être que tu n'as jamais rencontré cette situation ou que tu es en plein dedans aujourd'hui. Eh bien, l'épisode de podcast est pour toi. Il te permettra de savoir comment réussir à mettre une aide plus saine et éviter que la culpabilité vienne saboter tout ce que tu fais pour ton proche qui souffre de dépression. Hey ! Bonjour à tous et bienvenue. Vous écoutez Raconte-moi ta dépression, c'est le podcast dont vous avez besoin pour gérer au mieux la vôtre et celle de votre proche. Moi, c'est Manuela et je suis coach pour dépressifs et pour proches de dépressifs. Après dépression, rechute et tout ce qui va avec, j'ai décidé de faire en sorte de pouvoir apporter aux personnes qui en souffrent directement ou indirectement tous, je dis bien tous les conseils que j'aurais aimé avoir pour mieux gérer la mienne. D'ailleurs, n'écoute surtout pas la voix de la dépression et ne pense même pas un seul instant que tu ne puisses pas t'en sortir. Voie cet épisode comme une conversation chaleureuse avec une amie qui n'a qu'une seule envie, t'aider face à ta dépression. Tu es perdu, tu ne sais plus comment faire, la dépression de ton proche commence à te dépasser, et bien toi aussi tu es au bon endroit. Je te proposerai, chers proches, des conseils concrets pour l'entourage des dépressifs afin d'être une aide réelle et non une aide destructrice. Chaque mercredi. pour les proches des dépressifs et chaque vendredi pour les dépressifs. Ici, je te partage tous les conseils dont tu as besoin pour retrouver joie, motivation et savoir-faire. Alors, tu t'installes confortablement, tu prends une petite boisson chaude et un plaid ou alors tu augmentes le son dans ta voiture et c'est parti ! Hello chers proches, bienvenue à toi dans l'épisode du jour. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler de quelque chose que je vois énormément auprès de mes clients ou des personnes qui échangent avec moi, que ce soit sur les réseaux, après les newsletters, etc. Je vois pas mal de personnes venir avec un poids très très lourd, celui peut-être de ne pas avoir eu au début les bons gestes, les bons mots envers leurs proches en dépression. Certains ont même la sensation qu'ils ont accentué un petit peu la dépression de leurs proches. Pour d'autres, il y a le fait qu'ils ne se trouvent pas forcément à la hauteur en tant qu'aidants et qu'ils ont l'impression qu'ils n'apportent pas ce qu'ils devraient apporter à leurs proches. Et puis il y en a qui sont fatigués parce que la dépression de leurs proches dure depuis très longtemps et qu'ils se rendent compte qu'ils commencent un petit peu à fatiguer, que ça devient difficile, que ça devient agaçant. Et ils se disent qu'ils ne devraient pas penser comme ça, qu'ils devraient être toujours un soutien pour leurs proches. Est-ce que tu sais quel est le point commun face à tous ces aidants ? Ils portent le poids de la culpabilité, la culpabilité d'être un aidant et de ne pas faire de son mieux pour son proche. Alors, c'est une phrase qui est très, très forte de penser qu'on ne fait pas de son mieux pour son proche. C'est pour moi quelque chose que je trouve des fois difficile à entendre parce que je vois... tous les efforts que font l'entourage et quelquefois la culpabilité devient vraiment comme un champignon qui vient ranger les fondations de ta maison ou les fondations de ton toit, de ta charpente, la culpabilité est vraiment l'un des pires ennemis de l'aidant, de l'aidant en général. Quand on est face à son proche qui souffre de dépression, on est là, on est présent, on est attentif, on est à l'écoute, on est patient, on soutient, on propose des solutions. Et en fait, on fait beaucoup de choses. Et quand on se retrouve face à la dépression de son proche, au bout d'un moment, la culpabilité vient un petit peu nous embêter. Ainsi, elle est là avec des phrases un peu dures. J'aurais dû voir les signes depuis le début. J'aurais dû faire plus. J'en ai pas fait assez. J'aurais pas dû faire ça. Et souvent, la culpabilité arrive et ça devient très épuisant, trop épuisant. La culpabilité est un poids qui arrive de base à toute personne dite aidante, quel que soit le problème de son proche. C'est validé par de nombreuses personnes. On sait qu'au bout d'un moment, les aidants peuvent vite se retrouver avec cette culpabilité. Cette sensation de croire que l'état du proche dépend de nous et que si on faisait de notre mieux, notre proche irait mieux. Si on avait commencé depuis le début, on n'en serait pas là. Et la culpabilité, malheureusement... Elle est vraiment insigneuse, comme je le disais tout à l'heure, c'est vraiment quelque chose qui pourrit de l'intérieur et qui en fait amène de nombreux dégâts. Ainsi, cela nous frustre, cela nous empêche d'aider correctement, cela rajoute du poids à ce que l'on fait et du coup on ne sait plus si ce qu'on partage, ce qu'on fait et comment est-ce qu'on aide notre proche est vraiment adapté. L'épisode d'aujourd'hui, il est là pour justement te déculpabiliser. Quelle que soit la place que tu as, que tu aies vue ou pas la dépression de ton proche, ou que tu aies la sensation que tu as été un acteur dans sa dépression, ou que tu aurais dû faire des choses différemment, l'objectif du jour est de lâcher la grappe à ta culpabilité. En fait, c'est une émotion qui est entièrement normale, qui a sa place, qui est légitime, mais elle n'est intéressante que quand elle est constructive. Si la culpabilité, elle est juste là pour te dire à quel point tu es nulle, elle ne sert à rien, parce que ce n'est pas vrai. Tu fais beaucoup de choses pour ton proche. Alors, dans l'épisode du jour, on va prendre le temps de travailler. sur sa culpabilité, de comprendre pourquoi elle est là, pourquoi elle arrive et comment réussir à s'en débarrasser. Peut-être que tu n'as jamais eu de la culpabilité et que tu écoutes l'épisode de podcast. Il peut être aussi intéressant pour toi pour te prévenir et éviter de tomber dans le cercle de la culpabilité. L'épisode du jour est vraiment là pour t'apporter vraiment les bons éléments pour garder une aide saine envers ton proche qui souffre de dépression. Allez, c'est parti pour l'épisode du jour. Alors ? Pourquoi ressent-on de la culpabilité quand on aide quelqu'un, que ce soit notre propre proche ou que ce soit quelqu'un d'autre ? Quand on est un aidant, la culpabilité, elle arrive très vite. Avec la dépression, on se retrouve avec quelqu'un qui est en souffrance, avec de nombreuses difficultés. Quelqu'un qui est dans une espèce de détresse, avec des silences, des replis, du rejet, de la souffrance, de la difficulté. Quelqu'un qui est en fait, et quand même, face à de nombreux problèmes. Et nous, en tant qu'aidants, on est exposés en continu à cette douleur et en fait, on se retrouve très vite avec un sentiment d'impuissance. Ainsi, on essaye de faire de notre mieux pour aider la personne que l'on aime à sortir des griffes de cette maladie. Mais l'une des choses qui arrive et qui est difficile, c'est que la dépression, c'est long. Ça dure vraiment longtemps, c'est très compliqué comme maladie, on ne comprend pas toujours. Et au bout d'un moment, on peut se retrouver à avoir la sensation qu'on ne fait pas assez. ou qu'on aurait dû faire mieux, et qu'on se retrouve peut-être à ne pas apporter l'aide qu'il faut à notre proche qui souffre de dépression. Pourquoi est-ce qu'on peut avoir cette sensation ? Parce que déjà, le dépressif étant négatif, peut avoir tendance à nous le dire. « Tu ne fais pas ce qu'il faut, ce n'est pas ce que je t'ai demandé, tu ne me comprends pas, tu n'es pas là. » Ce sont des choses qui, des fois, piquent un peu. Personnellement, je sais que ce sont des choses que j'ai dites à mon partenaire, et que d'une certaine manière, j'avais besoin de lui exprimer ce dont moi j'avais besoin. Mais nous, on a la négativité de la dépression. Alors la douceur et des fois le tact n'existent pas avec la dépression. Ainsi, on peut se retrouver avec des réprimandes de notre proche qui souffre de dépression et la culpabilité peut vite réussir à monter. Ensuite, on a la culpabilité qui peut être là parce qu'on a l'impression qu'on aurait dû comprendre plutôt la dépression. Ce que je vois beaucoup, c'est les personnes qui vont écouter mes podcasts sur la dépression. et qui vont me dire, mais Manu, en fait, tout ce que tu disais sur les réactions, la manière de réagir et ce qu'il ne faut pas faire, c'est exactement ce que j'ai fait. Je me souviens d'une de mes clientes, lors d'une formation que j'ai faite, qui m'expliquait, mais en fait, Manu, tout ce que tu dis qu'il ne faut pas faire, je l'ai fait. Comment je gère ? Et là, on a discuté toutes les deux pour travailler sur la culpabilité. En fait, ce que j'aime beaucoup expliquer, c'est que la dépression est une maladie qui n'est pas assez expliquée aujourd'hui. Ainsi, en tant qu'aidant, on n'est pas préparé à la dépression. C'est pour ça qu'on va avoir des comportements qui ne sont pas appropriés parce qu'il nous manque les codes, les codes sur la maladie. Ainsi, quand on se retrouve du coup à ne pas faire ce qu'il faut, la compétence vient tout simplement frapper à notre porte. Ensuite, on a aussi le fait que, quelquefois, en tant qu'aidant, on peut avoir la sensation que si on a les bons mots, les bons gestes et la bonne manière de réagir, On pourra bien aider notre proche qui souffre de dépression. Ça, c'est quelque chose que j'ai vécu personnellement, mais pas dans le sens que j'ai l'habitude de raconter. Un jour, je me suis retrouvée avec un de mes proches qui vient me voir parce qu'il souffre de dépression. Je suis quand même psychopraticienne spécialisée dans la dépression, je suis coach de vie. Je suis censée aider la personne par rapport à la dépression. Et on a une conversation. Et en fait, à la différence des personnes que j'ai en accompagnement, j'ai pas réussi justement à avoir les bons mots qui d'habitude apaisent mes clients. Sur cette situation-là, ça n'a pas fonctionné. Je me suis ressentie une dose de culpabilité incroyable parce qu'en fait, j'étais capable de le faire avec mes clients, mais pas avec mon proche. Bon, on le dit, c'est toujours comme ça. Avec les proches, on n'a pas forcément toujours les bonnes réactions. Et en fait, c'est resté très longtemps dans ma tête où je me suis dit mais je ne comprends pas pourquoi je n'y arrive pas. C'était aussi le fait que je me mettais la pression sur le fait que parce que j'aidais plein de monde, je devais réussir à avoir le comportement parfait. envers mon proche et du coup je me suis mis la pression. Est-ce qu'il y a un côté perfectionniste de Manu qui est passé par là ? Peut-être, peut-être et le fait que je n'ai pas droit à l'échec aussi. Et des fois c'est aussi ça une partie de nous-mêmes, notre construction où on peut être exigeant envers nous-mêmes peut aussi nous faire apporter un poids très lourd qui fait que d'une certaine manière on va tout simplement se retrouver en difficulté et du coup se mettre une pression monumentale. En fait, la culpabilité, elle peut venir de beaucoup de choses, aussi bien du dépressif que de la manière dont on va aider, que des ratés qu'on peut avoir, que de notre propre perception des choses. La culpabilité, elle vient de partout. L'une des choses qui est quand même importante à savoir, c'est que quand on arrive à comprendre d'où elle vient, on va pouvoir réussir à avoir un certain recul nécessaire pour faire en sorte que cette culpabilité ne prenne pas trop de place. Ainsi, ça va nous permettre de ne pas... est tombée dans le piège de la culpabilité, celle en fait de tout simplement ne plus aider notre proche parce qu'on se trouve trop nul et que ce n'est pas vraiment ce qu'il faut faire. En fait, pour moi, je pense qu'il y a quelque chose d'important qui est important, j'arrête pas de dire important, qui est vraiment nécessaire à comprendre, c'est qu'en fait, en tant qu'aidant, nous sommes limités sur ce que l'on peut faire par rapport à un proche qui souffre de dépression. Je ne sais pas si tu réalises, mais quand tu regardes mes épisodes de podcast... Je parle beaucoup des couples, des difficultés du quotidien, etc. De comment on fonctionne avec un dépressif. Mais quand on parle de l'aide, qu'est-ce qu'on peut faire pour aider un dépressif ? Eh bien, nous sommes toujours très limités. D'ailleurs, l'épisode de podcast numéro 106, « Comment aider un proche qui refuse toute aide ? » montre à quel point notre aide est encore plus limitée. Je t'invite du coup à écouter l'épisode précédent pour les proches, qui est l'épisode 106, qui expliquait vraiment comment on gère quand un proche refuse l'aide. Déjà qu'on ne peut pas faire grand-chose, mais quand un proche refuse l'aide, comment est-ce qu'on peut gérer ? Et en fait, si tu veux, c'est là où c'est assez particulier et on ne se rend pas vraiment compte de ça, c'est que nous sommes limités dans ce que l'on peut faire. Comment ça, on est limité ? Déjà, de base, une personne qui souffre de dépression doit faire son travail seule sur... la capacité à sortir de la maladie. Ce n'est pas à nous, en tant qu'aidant, de faire son job. En fait, par exemple, quand on a quelqu'un qui est aidant de Alzheimer, on va donner les médicaments, on va s'occuper de la maison, on va s'occuper de plein de choses parce que la personne, elle perd en dextérité, elle perd dans sa vie de tous les jours. Un dépressif reste responsable de lui-même, même si c'est vrai, pour l'avoir vécu, des fois on n'est plus capable de cuisiner, de s'occuper de soi, c'est une certaine réalité. Mais à la différence de l'Alzheimer, le dépressif, lui, doit travailler lui-même. Ainsi, on n'a pas forcément toujours un grand boulot à faire. Sauf si on a des proches qui sont en dépression dite sévère. Par exemple, souvent, dans les débuts de la dépression ou dans certaines refutes, on peut avoir un proche en dépression qui est incapable de fonctionner au quotidien. Moi, personnellement, je l'ai été. J'ai aussi des clients qui se sont retrouvés, c'est leur proche qui donne les médicaments, parce qu'il faut faire attention, etc. Ça existe. Mais des fois, on va... appeler la réalité, de manière régulière, le dépressif se prend soin de lui-même. Et du coup, comme il va prendre soin de lui-même, on va souvent avoir cette phrase « je fais pas assez » . Même si tu es là dans le quotidien, tu écoutes, tu rassures, le fait qu'on ait vraiment cette aide qui est surtout une aide, on va dire, psychologique, quelquefois est compliqué. Quand on ne vit pas avec le dépressif, c'est aussi très frustrant, parce que finalement, notre aide, elle est un peu très limitée. Et on peut très vite avoir cette sensation de ne pas faire assez. Quand on a un proche qui par contre prend beaucoup d'énergie, on doit vraiment s'occuper de lui et on est en difficulté. On a l'autre pensée, je ne devrais pas penser à moi. Je connais certains clients qui doivent donner les médicaments à leurs proches car ils ont des idées suicidaires, donc il faut faire attention. Il y en a certains qui sont en burn-out professionnel, en incapacité de gérer leur vie de tous les jours. Et beaucoup des dents s'épuisent en mettant leurs besoins de côté parce que leurs proches en dépression en ont besoin plus qu'eux. Ce qui est assez compréhensible dans certains cas, peut-être que c'est ton cas, ton proche en dépression n'est même pas capable de sortir de son lit. Et ce qui est difficile, c'est qu'on s'oublie dans cette histoire. Parce que là, la personne qui souffre, c'est notre proche. Moi, je vais bien, donc je devrais gérer. Sauf que devoir toujours aider quelqu'un qui ne va pas bien, c'est donner de l'énergie. Mais qui te redonne cette énergie ? Ce n'est pas le dépressif. Ainsi, progressivement, on s'oublie complètement. La fatigue et la frustration prennent le dessus et notre soutien devient plus difficile et la relation risque de se tendre. Moi, j'ai pas mal de clients. Pas mal, le mot est un peu fort. J'ai quelques clients qui se retrouvent dans cette situation où du coup, leur proche en dépression est dans l'invalidité totale. Et du coup, ils sont là en mode, non Manu, t'inquiète pas, je vais faire ça, je vais faire ça, je vais faire ça. Moi, je suis là, hé, reviens, ne pars pas. Parce que si tu pars là-bas, je ne te rattraperai pas et je te rattraperai en mode plutôt complètement démoralisé. Et c'est souvent, on est vite de tomber là-dedans. Et c'est là qu'il est vraiment très compliqué. Après, on a la phrase de « si mon proche ne va pas mieux, c'est de ma faute » . Celle-ci, c'est un peu compliqué, parce que celle-ci, c'est souvent les parents qui vont penser ça. C'est-à-dire que le problème qu'il peut y avoir quand on a un enfant qui est en dépression, qu'il soit adolescent ou un adulte, le rôle de parent vient forcément nous bousculer à l'intérieur. C'est-à-dire que ce qui va se passer, c'est que dans notre rôle de parent, On sait qu'on doit faire en sorte que notre enfant puisse bien se sentir. Et ce qui est difficile, c'est que quand on voit notre enfant en dépression, première question qu'on va se poser, c'est qu'est-ce que j'ai fait pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que j'ai raté dans mon éducation pour que mon enfant soit dans cette souffrance ? Et souvent, on n'a qu'une envie en tant que parent, c'est de récupérer la souffrance de notre enfant et de le surprotéger. Et si, dans l'aide que j'apporte, mon enfant ne va pas mieux, je me retrouve avec ce poids énorme dans les mains de me dire, malheureusement, je ne peux pas aider mon enfant. La réalité, c'est que quel que soit l'âge de ton enfant, sa guérison ne dépend pas uniquement de toi. La dépression est influencée par de nombreux facteurs biologiques, physiologiques, psychologiques, environnementaux. Tu peux aider, mais tu ne peux pas guérir à la place de ton enfant. Et n'importe quel parent voudrait prendre la place de son enfant. C'est entièrement normal. Mais cet enfant a besoin de réussir à sortir les griffes de la maladie. Et si tu le dérobes de cette capacité, tu ne pourras pas aider ton enfant à ce qu'il puisse aller mieux. Alors forcément, il est normal que tu essaies de comprendre ce qui s'est passé. C'est pour ça que moi, j'invite vraiment les parents à des fois faire de la thérapie, pour des fois comprendre ce qui s'est passé, se pardonner et sortir de la culpabilité. Parce que... Vraiment la différence d'un couple ou d'un aidant, etc. Pour toi, cher parent, si tu écoutes ce podcast, je t'invite sincèrement à voir quelqu'un qui t'aide et qui te soutient, même s'il ne venait que quelques séances, pour te permettre de ne pas tomber dans le poids de « c'est ma faute » et que du coup, tu ne prises pas à réussir à être un aidant pour ton enfant. Je sais pertinemment que c'est très compliqué pour un parent de devoir se retrouver face à la dépression de son enfant. J'ai vu mes parents face à ma dépression. Je vois de nombreux parents aussi qui viennent me voir en accompagnement. Je sais que ce n'est pas évident, mais il est important de comprendre que dans ton rôle, tu risques d'être biaisé, même si ton enfant est mineur, car ton enfant doit aussi mettre en place des choses pour sortir de la dépression et dépasser ce processus. Vraiment, tous ces points-là nous rappellent à quel point l'aide que l'on apporte est limitée et cette aide, d'une certaine manière, peut par certains biais, nous apporter de la culpabilité. Et ce qui est aussi frustrant, c'est en fait le fait qu'on est limité dans l'aide au quotidien. En tant qu'aidant, qu'est-ce qu'on doit être ? Une présence bienveillante, une aide positive, quelqu'un qui est souriant, joyeux, positif, et c'est tout. Après, le reste, on ne peut pas être thérapeute, on ne peut pas proposer un traitement, on ne peut pas contrôler l'état émotionnel de notre proche, on ne peut pas porter le poids de sa guérison. Ainsi, pour vraiment accepter et éviter de tomber dans la culpabilité, La première étape est d'accepter ses limites. Ça ne veut pas dire renoncer à l'aide, mais c'est-à-dire que comprendre que ton rôle d'aidant est d'accompagner, pas de sauver. Ça, c'est le job de son psychologue. Et même le psychologue, ce n'est même pas de sauver la personne, c'est de l'aider à ne pas retomber, surtout, en dépression. Comment est-ce qu'on fait pour lâcher la culpabilité et retrouver un rôle plus juste, plus adapté, plus sain ? Alors l'une des premières choses à savoir, c'est qu'on va pouvoir en fait s'asseoir et essayer de faire une introspection. En gros, comment est-ce que je peux continuer à fonctionner au quotidien en tout simplement remettant un cadre dans mon accompagnement, en tant qu'aidant ? Premièrement, quand je me retrouve avec des pensées culpabilisantes. À la différence d'une personne en dépression qui a du mal à réfléchir, toi, d'une certaine manière, chère Aidan, tu peux le faire. Un signe quand tu sens qu'il y a une forte culpabilité qui arrive, c'est le moment de t'asseoir et de t'interroger. Est-ce que ce que je ressens est un fait ou une interprétation ? Est-ce que je demanderais autant à un ami dans la même situation que ce que je me demande de faire ? Qu'est-ce que je conseillerais à quelqu'un qui culpabilise comme moi ? Souvent la culpabilité elle repose sur des injonctions un peu irréalistes. Je dois être parfait, je dois être toujours là, je ne dois jamais montrer que je suis fatiguée. Mais en fait personne ne peut répondre à ces exigences. Alors l'une des choses qui est plus importante c'est de questionner tes pensées culpabilisantes. Premièrement c'est bien de les noter parce que ça permet de vider ton esprit. Souvent on essaie de tout garder un peu en nous et le fait qu'on garde tout en nous ça cultive les fausses croyances et les comportements du tout autodestructeurs. Le fait de sortir nos pensées glipabilisantes nous permet de savoir si elles sont vraies, et peut-être même de les reformuler. Par exemple, la phrase de « je ne fais pas assez » peut ressembler par « je fais de mon mieux » et c'est déjà énorme. Ou la phrase « je devrais tout faire pour l'aider » , « je l'aide sans me sacrifier » . « S'il ne va pas mieux, c'est de ma faute » , « la dépression est une maladie » , « je ne suis pas responsable de sa guérison » . En ayant ce genre de phrases, en étant capable de remettre en question nos pensées, pensées culpabilisantes, on va pouvoir d'une certaine manière essayer de comprendre ce qu'on pense, de voir que c'est faux et de prendre le temps de sortir de la culpabilité. La deuxième étape est de bien définir ton rôle d'aidant. Tu es un sauveur. Non, tu es un soutien. Ton rôle n'est pas de porter la dépression de ton proche sur tes épaules, mais d'être une présence bienveillante. Comment est-ce que je peux me retrouver à devenir un sauveur ? Eh bien, par exemple, à poser beaucoup de questions. Comment ça se passe sa thérapie ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que t'as raconté ta psy ? Est-ce que tu veux bien me raconter ? Est-ce que tu veux bien faire ci ? Est-ce que tu veux bien faire ça ? Tiens, regarde, j'ai vu tel épisode de podcast, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça. À force d'être dans l'injonction, malheureusement, on n'aide pas le dépressif à avancer étape par étape. Je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas bien de proposer des choses à un dépressif, mais le fait que des fois, on peut être vachement derrière et on peut être assez oppressant. Ainsi, rappelle-toi que ton aide est vraiment d'être là. sans pression. L'objectif, c'est d'encourager, sans forcer, et d'accompagner sans s'oublier. Il peut être intéressant de poser la question à ton proche. Comment est-ce que il voit ton aide ? Comment est-ce que elle voit ton aide ? Ah bah je te trouve intrusive. Ça pique, mais des fois, c'est bien de l'entendre. Parce que moi, je sais que personnellement, il y a du monde à qui j'ai rien dit. Mais ils ont été relous ! Et soulant ! Ah Manu, tu devrais faire ça ! Regarde, mange ça ! Parce que du coup, tu prends du poids. Fais-ci, parce que ton psychiatre, il a pas Il a tort. Et en fait, vous ne vous rendez pas compte que finalement, ce que vous nous apportez ne nous aide pas. Ça peut piquer. Je suis désolée, ça pique. Mais je suis là pour piquer de temps en temps. Et en fait, c'est pour ça qu'il est important d'être sûr, toujours, de communiquer avec son proche pour être sûr que ce qu'on propose est dans les clous. Ainsi, ça va éviter d'être dans un contrôle, de porter seul le rétablissement de l'autre ou même d'être envahissant, tout simplement. Ainsi, c'est intéressant de prendre une feuille et d'écrire, de mettre une espèce de colonne et d'écrire ce qui est sous mon contrôle et ce qui n'est pas sous mon contrôle. Et le fait de voir que, d'une certaine manière, je vais faire une distinction, ça va me permettre de prendre un certain recul. Ce qui est sous mon contrôle, mon attitude, mon bien-être, mes actions bienveillantes, ce qui n'est pas sous mon contrôle, c'est penser, sa volonté d'aller mieux, sa motivation, son traitement. Ça ne m'appartient pas. Et quand la culpabilité revient, c'est bien de regarder la petite liste. La troisième chose à faire, apprends à poser des limites. Ouh, ça, ça pique encore. Aider, oui. S'épuiser, que dalle. Manu n'est pas d'accord. Ainsi, il est important de poser des limites parce que ce n'est pas un manque d'amour. C'est un besoin vital. Par exemple, poser des limites, ça va être de dire à son proche, écoute, tu m'envoies des textos tous les soirs, il y a 20 messages. C'est trop pour moi, je ne peux pas. Le fait de remettre un cadre un petit peu comme ça, ça permet d'une certaine manière, des fois, de n'éviter de tout simplement tomber parce qu'on est fatigué. Donc si tu es fatigué, apporte-toi du temps. Si tu as besoin de parler à quelqu'un, fais-le. Si ton proche refuse de se faire aider, rappelle-toi que c'est son choix et pas ta responsabilité. C'est important. Le fait de te rappeler qu'il faut mettre un cadre et des limites, c'est non négociable. Notre aide que l'on apporte à notre proche ne doit pas se faire au détriment de notre santé. En numéro 4, prends soin de toi autant que tu prends soin de ton proche. Mange correctement, dors 7 à 8 heures par jour, mange équilibré, fais une activité sportive. Quand tu as du soleil, viens prendre la vitamine D en t'exposant au soleil. Voix du monde, thérapie de groupe, thérapie, on va dire, tout seul. De faire des choses pour toi parce qu'il est important en tant que proche que tu puisses avoir du soutien. D'ailleurs, c'est ce que je fais. Moi, j'accompagne au quotidien l'entourage des personnes qui souffrent de dépression. Et si tu as besoin d'apprendre justement à te déculpabiliser, à retrouver un équilibre, n'hésite jamais à prendre un appel découverte avec moi. Le lien est dans les notes de cet épisode. Ainsi, je pourrai t'aider, des fois on n'est pas obligé de faire énormément de séances, mais pour t'aider à avoir l'aide la plus adaptée envers ton proche qui souffre de dépression. Ainsi, le fait de vraiment prendre soin de toi, de mettre un cadre et de mettre des limites, te permettra vraiment d'éviter de culpabiliser. En cinquième point, accepte que tu fais déjà beaucoup. Il y a un truc que beaucoup de gens ne se rendent pas compte, mais en tant qu'aidant, quand on est déjà présent régulièrement, qu'on encourage notre proche, qu'on envoie des textos, on est là, on est déjà un soutien précieux. Tu n'as pas à porter tout le poids de la dépression de ton proche, tu n'as pas à te prendre la tête. Le plus important aujourd'hui, c'est de faire des choses pour toi et d'avancer pour toi. Ainsi, je répète, je ne suis pas responsable de la guérison de mon proche. Je fais de mon mieux et c'est déjà beaucoup et je mérite aussi du soutien et du repos. Et en gardant ces idées en tête, ça t'évitera de tomber dans la culpabilité. Moi je me rappelle un jour d'une scène qui m'a particulièrement marquée avec mon conjoint. En fait, je faisais une rechute de ma dépression et mon mari gérait beaucoup de choses. La maison, les courses, le repas. J'étais en burn-out professionnel et donc moi j'étais dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Et je me souviendrai un jour toute ma vie de mon proche. de mon conjoint, qui vient vers moi et qui dit, écoute Manu, je crois que je ne peux pas tout faire. Il va falloir qu'on trouve une solution pour les courses et pour le repas. Il dit, je ne peux pas y rentrer, passer une heure avec toi, t'encourager et aller faire les courses. Il me dit, je ne peux plus, en plus en ce moment au boulot, ça ne va pas du tout. Il me dit, il faut qu'on trouve des solutions. C'est quelque chose qui m'a toujours marquée parce que je me suis sentie à ce moment-là importante. Tu sais pourquoi ? Parce qu'en fait, il est venu me dire, il m'a sorti un truc, vraiment, il m'a sorti ces phrases-là. Mais dans toutes les phrases, il y avait de « Manu, t'es aussi avec moi dans le problème. Qu'est-ce que tu penses ? Est-ce que toi-même t'aurais des idées ? » Et ça, j'ai trouvé ça incroyable d'arriver en fait et que mon proche me dise « Ben voilà, j'ai l'impression que dans mon aide, je ne peux pas faire tout ce que je peux te proposer. Comment on fait ? » Et on était plutôt à chercher des solutions sur comment on allait faire à manger, comment on allait faire les courses, est-ce que... Est-ce que je pouvais prendre quelque chose ? Est-ce qu'on allait demander de l'aide à l'extérieur ? Et c'était vraiment... Je me suis sentie utile. Alors, c'est vrai que ça, c'est mon prisme. Là, c'est un prisme de Manu, mais c'est un prisme qui m'a toujours vraiment marquée. Ça, c'est les... Il y a cinq ou six choses qui m'ont marquée sur mon conjoint en dépression. Ça, ça en fait partie. Et ça m'a permis, en fait, de me rendre compte que lui aussi, il avait besoin que je l'aide. Et ça a été quelque chose de vraiment flatteur, parce que... En tant que dépressif, on a aussi envie d'aider nos aidants. Et du coup, le fait qu'il soit honnête en me disant « là, je ne peux pas » , ça m'a tellement fait du bien. Alors, la culpabilité de la dépression est arrivée, c'est sûr, mais j'étais vraiment inclue. Et je pouvais aussi, d'une certaine manière, lui rendre l'aide qu'il m'avait toujours donnée. Et donc, on a trouvé une solution. On a décidé qu'on allait faire des drives, qu'on allait demander à nos mamans de nous faire des repas. qu'on allait demander des petits conseils à droite à gauche parce qu'il fallait trouver des solutions. Et c'était plutôt cool. Bon, les mamans, elles étaient plutôt loin pour le repas. On a trouvé d'autres solutions, mais on était vraiment contents parce qu'on avait bien discuté tous les deux et qu'on avait trouvé des solutions. Des fois, quelque part, n'oublie pas en fait que dans une relation aidant proche, il y a une alliance et que quand tu te retrouves dans la culpabilité, c'est bien d'en parler avec ton proche. Parce qu'il peut aussi être une source de soutien. Un dépressif n'est pas que centré sur lui, ses fesses et ses problèmes. Des fois, c'est aussi intéressant de voir qu'il peut t'apporter beaucoup. Donc franchement, face à tout ça, ne t'oublie jamais, tu es vraiment très important, cher proche. Tu fais beaucoup de travail et pour cela, tu mérites d'être félicité. Et pour t'aider au mieux à gérer l'équilibre de la culpabilité, vraiment mets en place ces cinq choses et tu verras, tu trouveras une aide plus saine et un rôle plus adapté à ce que tu peux faire pour aider ton proche qui souffre de dépression. On a vu beaucoup de choses aujourd'hui dans l'épisode du jour, n'est-ce pas ? En effet, on a vu beaucoup de choses. On va commencer par résumer un peu ce qui s'est passé, comment finir avec la culpabilité en tant qu'aidant. Eh bien, je pense qu'une des premières choses qu'il faut faire, c'est se rappeler qu'en tant qu'aidant, forcément, on peut avoir des moments de culpabilité, ça arrive à tout le monde. Il ne faut pas se prendre la tête outre mesure sur ce sujet. Ce qui est vraiment important, c'est de se rendre compte que, quelquefois, on va se mettre une pression pour plein de raisons diverses et variées. Parce que des fois, on ne connaissait pas la dépression, parce que quelques fois, on était un petit peu frustré de ne pas avoir les bons gestes, de ne pas avoir les bons mots. On se retrouve avec la limite d'être dédant, c'est assez frustrant. Mais ce qui est assez important, c'est de se rendre compte que notre objectif est de trouver un équilibre. Et qu'une fois qu'on a l'équilibre, on peut réussir à avancer. Que faire maintenant pour réussir à prendre soin de nous et éviter la culpabilité ? Premièrement, on met en place un raisonnement sur nos pensées culpabilisantes. On définit notre soutien, notre rôle d'aidant. On permet de définir aussi les limites pour ne pas culpabiliser. On prend soin de nous autant qu'on prend soin de notre proche. Et bien sûr, on accepte qu'on fait déjà beaucoup et on prend soin de nous. Vraiment, j'espère que l'épisode d'aujourd'hui aura pu t'encourager et t'aider à avoir une relation plus saine à ton rôle, porte ton rôle d'aidant face à ton proche qui souffre de dépression. Merci à toi d'avoir écouté l'épisode de podcast jusqu'au bout. J'espère qu'il t'a plu et je te dis à la semaine prochaine, chers proches. pour un nouvel épisode. Ciao !

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