“Les fortunes de Guyane, sociologie politique d’un groupe aux privilèges intersectionnels” : c’est le nom de cette thèse dont on va parler ce matin (soutenue il y a quelques mois seulement). Car, et c’est un paradoxe, d’un côté certes en Guyane une personne sur deux vit sous le seuil de pauvreté, mais dans le même temps, la bourgeoisie locale est (en moyenne) la plus riche de France. Alors pas de milliardaires, aucun empire industriel tel qu’on peut en trouver dans d’autres régions de l’hexagone ou même des Antilles. Mais les données fiscales nous apprennent que les contribuables à l’ISF ici en Guyane font partie en moyenne des personnes les plus riches de tout le pays. La donnée foncière (autrement dit les grands propriétaires terriens) étant fondamentale pour expliquer cette accumulation de capital. Alors qui sont-ils ? Comment fonctionne ce milieu ? Y-a-t-il des particularités de cette classe sociale ici en Guyane, dans les rapports de pouvoir qui s’entretiennent ? Pour en parler, Lise Gillot est notre invitée ce matin. 

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