Description
Les Outre-mer sont-ils les grands absents du monde académique français ? Entre le manque d’enquêtes, de données fiables et de programmes de recherche, les territoires ultramarins peinent à trouver leur place dans les grandes institutions de recherche. Bien sûr, des travaux sérieux existent. Mais ils sont souvent dispersés, peu coordonnés, et portés par des chercheurs isolés. Car dans les cursus des grandes écoles et des universités, l’Outre-mer est trop souvent une parenthèse, rarement un point de départ. Un rapport de la Cour des comptes l’an dernier l’écrivait noir sur blanc : la recherche dans les Outre-mer souffre d’un manque de structuration et de stratégie globale. Or sans données fiables, sans études rigoureuses, les politiques publiques sont souvent mal adaptées, incomplètes ou déconnectées du terrain. Une meilleure recherche, c’est donc des décisions plus efficaces. Et puis c’est aussi une manière de sortir du regard hexagonal : valoriser les savoirs locaux, les langues, les pratiques sociales. C’est tout l’enjeu de la Chaire “Outre-mer et changements globaux” de Sciences Po à Paris. Après avoir été mise entre parenthèses, la chaire a été relancée la semaine dernière. Alors pour quoi faire ? Avec quels projets et quels objectifs ? Pour en parler, nous sommes ce matin avec sa nouvelle directrice, Camille Mazé-Lambrechts.
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