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Rebond-s : la prise de parole au service de l'action

Jade Sarah 3/4 : "Prise de parole en public : conseils et stratégies pour femmes managers d'exception"

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27min |18/10/2024
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Rebond-s : la prise de parole au service de l'action

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27min |18/10/2024
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Description

Dans cet épisode captivant de "Rebond-s : la prise de parole au service de l'action", je reçois Jade Sarah : coach exécutive, conférencière.

La prise de parole est un art essentiel dans notre société moderne. Jade nous guide à travers les éléments clés qui en font une compétence incontournable, tant sur le plan personnel que professionnel.


Au cours de cette conversation enrichissante, elle nous partage son expertise sur l'importance des questions ouvertes, tolérantes et stratégiques en coaching.

Poser la bonne question est fondamental pour libérer le potentiel de chacun et favoriser une communication efficace.

La prise de parole en public repose également sur la capacité à convaincre et à engager son auditoire. Grâce à des conseils pratique, cet épisode s'adresse à tous ceux qui souhaitent améliorer leur rhétorique et leur aisance à l'oral.


Jade aborde également le rôle des émotions dans la communication. Elle nous explique les confortables et inconfortables. Elles influencent nos décisions et façonnent notre manière de nous exprimer. Cette compréhension émotionnelle est cruciale pour toute femme manager désireuse de prendre la parole en public avec assurance.


Le parcours de vie exceptionnel de Jade, ainsi que ses réflexions sur la connaissance de soi et l'authenticité, fait de cet épisode un véritable entretien inspirant. Elle insiste sur le fait que la liberté d'expression commence par une meilleure compréhension de soi-même. Dans ce dialogue entre deux experts, tu découvriras des paroles de leaders qui résonnent et qui incitent à l'action.


Ne manquez pas cette occasion d'être inspiré par une histoire personnelle qui transformera ton approche de la prise de parole en public.


Pour découvrir la première partie, c'est ici.

Pour la seconde, c'est .


Réagi en direct sur l'épisode du podcast ici


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je suis avec Jade Sarah, coach exécutive, conférencière, podcasteuse. Elle accompagne la performance et l'épanouissement des dirigeants et des managers. Cet épisode se fait en quatre parties. Voici la troisième. Tu pourras retrouver les autres épisodes dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Et pour toi, c'est quoi une bonne question en coaching ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui... en amène une autre. C'est une question qui ouvre. C'est jamais une question qui ferme. C'est jamais une question qui culpabilise. C'est jamais une question qui oriente. Voilà, c'est les trois choses que je dirais. Donc c'est une question qui est la plus verte possible, la plus tolérante possible, et puis aussi la plus puissante possible, au sens de stratégique. C'est-à-dire que les questions d'un coach, c'est pas les questions de ta copine qui veut en savoir plus sur ta situation. Non. Il y a ça aussi. Je recevais un message il n'y a pas longtemps de quelqu'un qui me dit Voilà, je me suis lancée à mon compte, je fais un peu de coaching. Moi, j'ai toujours été... qui on se confie du coup voilà j'ai commencé un peu avec mes potes qu'est-ce que t'en penses ? J'en pense rien de bon c'est-à-dire qu'en fait non c'est poser des questions, il y a une vraie déontologie il y a une vraie éthique de travail derrière donc c'est des questions qui sont pas orientées on est pas là pour que le coaché dise quelque chose qui nous fait plaisir, on est là pour que le coaché dise quelque chose qui reflète sa vérité pour que lui-même entende cette vérité il s'agit pas de moi d'ailleurs on dit souvent que en coaching le coach il a une position basse c'est à dire tout l'espace est pour le coacher, on est pas là pour être au centre, ni du propos ni de quoi que ce soit, quand j'ai besoin d'être au centre je vais faire des conférences, mais je suis pas là pour être au centre dans mes...

  • Speaker #0

    parce que quand tu fais des conférences c'est une manière de parler,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut assumer que oui non, quand t'es sur une scène et que tu parles devant mille personnes à ce moment là c'est aussi que t'as besoin tu vois d'être en lumière etc, et moi je pense que c'est important aussi qu'on se le dise et qu'on l'assume par contre quand t'es dans une séance de coaching avec un individu en face de toi, que vous êtes tous les deux dans cette intimité. L'idée, c'est de poser des questions qui lui permettent à lui de toucher du doigt des choses qui sont importantes pour lui. Donc, encore une fois, des questions les plus ouvertes possibles, les plus puissantes possibles d'un point de vue de la stratégie. Donc, l'idée, ce n'est pas de le... Moi, je suis une coach quand même, tu vois, assez confrontante. Alors, très, très douce et bienveillante, mais très confrontante. C'est-à-dire qu'en fait, l'idée, ce n'est pas de maintenir le coaché dans ses détours. Donc, si à un moment donné, en tant que coach, on se rend compte qu'il y a des évitements, etc., c'est aussi de notre responsabilité que de poser des questions qui permettent de mettre le doigt sur ça. Même si émotionnellement, c'est inconfortable, on est formé pour accueillir ces émotions inconfortables, etc. Donc, c'est aussi ça la responsabilité du coach. Et puis enfin, c'est ce que je disais, une question qui soit tolérante, c'est-à-dire qui ouvre vers des prises de conscience aussi inconfortables soient-elles, aussi dérangeantes soient-elles, aussi... Voilà.

  • Speaker #0

    pour moi c'est ça une bonne question de coach il y a une chose qui m'a beaucoup marqué quand j'ai été coaché individuellement et collectivement c'est quand le coach ou la coach pose une question puissante comme tu le dis et moi je trouve en tout cas c'est un regard de le mien, c'est le temps de silence qu'il y a entre la question et la réponse, généralement plus c'est long, plus la puissance de la question est intéressante derrière parce que ça apporte un Un regard qui surprend le coaché.

  • Speaker #1

    Alors, ça peut être le cas. Ou, chose que j'observe aussi, c'est que ce silence, il traduit aussi le mental qui se remet vite, qui essaye de revenir aux commandes. C'est-à-dire que, je l'observe parfois, j'ai des coachés, donc je vais leur poser une question. Ils vont avoir une réaction physique non-verbale, quasi imperceptible, qui va être A. Mais comme la réponse A, soit elle ne leur plaît pas, soit elles n'en sont pas sûres, etc., de l'ordre des ressentis... Ils attendent, ils attendent, ils attendent. Ils font comme ça souvent, d'ailleurs, si tu le vois. Ils commencent à regarder en haut à gauche, le mental, le mental. Et là, ils te répondent, c'est magique. Je pense que... Voilà. Tu vois ? Donc, c'est pour ça que le silence, attention, c'est... Et encore une fois, c'est ce que j'adore, c'est qu'une personne à l'autre, on ne sait pas. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de règle.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de règle. Tu vois, il n'y a pas de règle.

  • Speaker #1

    C'est génial. Il n'y a pas de règle. C'est ça qui est très bien. Parfois, ce silence, il est juste en train de traduire le cocher. Il y a son mental qui se réactive parce que la réponse de son corps ne lui a pas plu. Et puis effectivement, comme tu dis parfois, le silence, il témoigne aussi de... Il y a un truc qui est en train de se révéler et on a besoin d'espace pour l'accueillir. Et puis parfois, c'est le néant. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Tu vois ? Et c'est ce que je te disais aussi. Parfois, une question puissante, ce n'est pas forcément une question qui révèle tout de suite une réponse. C'est une question qui amène une autre question. Et voilà. Donc, c'est un peu ça ma réponse.

  • Speaker #0

    Pour avoir été coachée...... il y a deux ans, il y a des questions qu'on m'a posées sur lesquelles j'ai des réponses que maintenant.

  • Speaker #1

    Ben oui !

  • Speaker #0

    En fait, la question, elle reste, c'est quoi ? Ah ouais, en fait, oui, d'accord, elle est là, d'accord. Mais on ne peut pas... C'est important de se poser les bonnes questions et c'est aussi important en prise de parole de poser les bonnes questions pour bien connaître son public et bien se connaître aussi soi-même. Tu dis souvent que la liberté commence... commence par la connaissance de soi, parce que, en fait, quand on est en situation d'intervention, on se livre au public. Donc, s'il y a une vraie sincérité et une vérité qui est la sienne, forcément, le message va beaucoup mieux passer que si le mental joue. Est-ce que tu pourrais définir ce que c'est une émotion ? Parce que c'est souvent un sujet qui est un peu touchy chez les gens qui veulent prendre la parole, mais même chez beaucoup de gens. C'est quoi une émotion et comment tu fais pour la détecter dans ton corps ? Et comment tu fais pour prendre conscience et prendre en considération dans les décisions ? nous devons ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Pour moi, une émotion, c'est un message qui, par définition, va venir à notre conscience, qu'elle soit corporelle ou psychique, et donc qui a pour conséquence que l'on soit dans un état. Pour moi, une émotion, c'est ça. C'est un message dont on prend conscience de manière corporelle ou psychique et qui a pour conséquence que l'on est dans un état. Donc, par définition, il y a... des messages qui sont plutôt cools, tu vois, parfois on reçoit des textos trop cools, donc que l'on va ressentir de manière corporelle comme de l'adrénaline, de l'énergie, de la chaleur, un sourire, tu vois, corporellement ça va s'imprimer. Donc ensuite, psychiquement, on le traduit par la nomination de cette émotion. Joie, excitation, plaisir. enthousiasme, tu vois, toutes ces émotions-là. Et puis parfois, le message, pas cool. Un peu comme tu vois, hop, on ne reçoit non pas un texto de son chéri, mais on reçoit un texto des impôts. Vous êtes en retard sur votre taxe foncière.

  • Speaker #0

    c'est vrai que... Non mais, il faut dire, l'Ursa fait le meilleur ami des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, donc c'est un message, cette fois, il est un peu moins cool, donc les ressentis corporels, un peu moins confortables. C'est là qu'on parle entre guillemets d'émotions négatives. Moi, je préfère le terme d'émotions confortables ou inconfortables. Et donc, voilà, peur, tristesse, dégoût, colère, ce sont des grandes émotions. Donc, on les nomme. Et puis, ça, c'est psychique. Et puis, corporellement, boule dans la gorge, mal au ventre, dos coincé, migraine, sensation de, je ne sais pas, tu sais, de, on trépigne. On est lourd, on est saoulé. Toutes ces sensations. Donc voilà. Ça nous plonge dans un état qui est plus ou moins durable. Les études montrent, je crois que c'est 7 secondes la durée moyenne d'une émotion. Les études montrent que si on accueille pleinement nos émotions et qu'on les laisse faire ce qu'elles doivent faire, à savoir nous traverser, en fait, l'émotion ne nous contamine pas si longtemps que ça. Il me semble que les études disent que c'est 7 secondes. Ce qui dure plus longtemps, parce que elles se disent n'importe quoi, parce que quand je suis en colère, ça dure 2 jours, ou 2 heures. Et bien en fait, non, ce qui dure, c'est l'état dans lequel ça nous a mis, parce qu'en fait, on est resté figé ou connecté. à ce qu'elle a au contenu du message on rumine on y repense, on y revient exemple on me fait une queue de poisson sur la route en soi, l'émotion elle va durer plus ou moins 7 secondes t'es vénère, mais quel connard celui-là donc là admettons que t'accueilles ton émotion on va être un peu vulgaire, désolé mais bon on s'autorise aussi à vivre nos émotions donc là on est en furie parce qu'il a failli écrabouiller notre voiture ah mais quel connard celui-là il m'a fait une queue de poisson et puis là tu continues tu vois bien qu'elle dure à peu près 5 à 10 secondes ton émotion mais si une fois que t'es arrivé à ton bureau tu rencontres Sylvie ah non mais Sylvie il y a un connard tout à l'heure qui m'a fait une queue de poisson mais je te dis pas en plus je viens d'acheter ma voiture non mais franchement tu vois ça me saoule les gens à Paris de toute façon ça...

  • Speaker #0

    C'est l'ennemi en fait, c'est à Paris.

  • Speaker #1

    Tu te reconnectes à ce truc qui s'est passé, tu réactives ton émotion. Ok, et puis après tu rentres chez toi, tu retrouves ton mari. Ah non mais, je t'ai pas dit chérie, mais un coup d'art de première catégorie, mais tu vois, encore ceux-là avec leur grosse voiture, ils m'offrent une cote-poisson et tu t'es recé en partie pour un tour. Et en fait tu renforces, tu renforces... Tu es des clous. tu rumines, tu renforces ta croyance sur les gens qui conduisent à Paris, sur qui, quoi, où et en fait tu alimentes plein d'émotions et ça devient une espèce de magma et tu en deviens prisonnier et donc tu t'auto-contamines sans arrêt alors que si juste tu laisses passer cette émotion ça y est tu l'as insulté le gars dans ta voiture et t'as même pas entendu, t'es passé à autre chose et puis bah voilà bon bah c'était ce que c'était à savoir une émotion de 7 secondes tu vois donc en fait les émotions c'est fascinant parce que c'est à la fois rien. C'est-à-dire que si on prend le recul, si tu penses à un truc qui t'a mis en colère il y a trois mois, mais ça semble dérisoire et ridicule, et en même temps, on est des êtres émotionnels et donc une très grande majorité de nos décisions sont prises à partir de nos émotions. Et du coup, c'est fascinant, je trouve, d'observer ça, parce que c'est à la fois rien et tout à la fois.

  • Speaker #0

    C'est même pas une très grande majorité, c'est 100%. C'est-à-dire que c'est même... Ça a été dit par les philosophes grecs et prouvé par des... psychologues et des études de neurosciences, c'est l'émotion qui fait l'acte du choix, de décision, que ce soit décider pour acheter quelque chose ou pour aller vers quelqu'un ou autre. Et ensuite, c'est la raison qui confirme. Et en fait, c'est ça qui est pour moi important. Peut-être que tu pourras ajouter des choses, mais qu'en fait, quand on ressent quelque chose, c'est quoi l'information telle que tu le décris ? ça correspond aussi à quels faits précis et qu'est ce que je peux faire de ça si elle est positive ou si elle est si elle est confortable ou inconfortable pour reprendre des termes qui sont beaucoup plus juste qu'est ce que je fais de ça en prêt dans mon quotidien ou pas si si c'est si c'est la perte d'un ami cher va peut-être durer plus longtemps mais qu'est ce que je fais de ça si c'est juste un connard de parisien, ça dure 7 secondes. Voilà, c'est pas...

  • Speaker #1

    Et en fait, l'idée, c'est vraiment de se dire qu'est-ce que... Effectivement, en fait, pour moi, une émotion, c'est une opportunité. C'est une opportunité, encore une fois, de se rapprocher de sa vérité. C'est une opportunité de mieux se connaître. C'est une opportunité de saisir ce qui est majeur ou secondaire pour nous-mêmes. Et c'est pour ça que je trouve que c'est super important de s'autoriser tous les types d'émotions et pas de refouler certaines émotions au profit d'autres. Et en fait, tu observes que, sociologiquement parlant, les émotions sont assez genrées. Exemple, en tant qu'homme, il y a un peu des émotions interdites. Un homme n'a pas le droit ni d'avoir peur, ni d'être triste dans la construction de ce qu'est la masculinité. A l'inverse, les femmes ont très peu le droit à la colère. dans le danger d'être traité d'hystérique. Donc en fait, c'est ça aussi qui est intéressant, c'est de voir à quel point nos conditionnements sociologiques impactent la manière dont on va accueillir ou non certaines émotions.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un des rares avantages que j'ai dans ma vie d'avoir le seul, je pense. D'avoir, enfin pas subi, mais protégé et avoir subi aussi de l'anesthésie émotionnelle due à des traumatismes graves. Donc syndrome de protection. Mais en fait, comme j'étais en rupture avec mes émotions, je ne sais pas ce qu'est une... Enfin, je le ressens dans ma vie. Tu vois, je n'ai pas cette conscience de l'émotion genrée. En fait, maintenant, je suis en phase où j'apprends plus et je ressens plus. En fait, une émotion, c'est une émotion telle que tu le décris. Pour moi, il faut toutes les accueillir. Et c'est aussi ça pour faire le lien avec la prise de parole. C'est ça qui va faire que tu passes de la conviction à la persuasion. C'est ça qui fait que tu passes de la tête au cœur. Et c'est ça qui fait que les gens vont te dire à la fin Oh, c'est formidable ! mais ils ne vont pas agir à J'ai envie de te suivre. Donc, c'est un des rares avantages d'avoir été coupé de ses émotions pendant plus de 25 ans. Le genre, non. Je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai pas été contaminé par ça, entre guillemets. Quelle est la définition de l'empathie et en quoi c'est en partant dans ton quotidien de coach et de conférencière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'empathie, c'est peut-être... La compétence numéro un à avoir dans le coaching, et la compétence humaine peut-être la plus utile aussi dans les relations sociales, c'est-à-dire que, qu'est-ce que c'est l'empathie ? C'est la capacité de se mettre à la place d'autrui, tout simplement. À la différence de la sympathie, qui est, pour parler de manière plus étymologique, souffrir avec. Donc, c'est la nuance et la frontière d'ailleurs à ne pas franchir dans les métiers d'accompagnement, que tu sois psychologue ou que tu sois coach. C'est qu'on a besoin d'empathie pour comprendre l'autre, pour saisir les enjeux de ce qu'il nous partage. sans tomber dans la sympathie qui ferait qu'on souffrirait avec lui, qu'on serait complètement contaminé par son émotion et qu'on serait donc en incapacité de l'aider. Donc c'est la frontière qu'il faut trouver. Et dans le cadre des conférences, c'est un petit peu la même chose, c'est-à-dire que c'est vraiment de faire suffisamment preuve d'empathie pour entrer en communion avec l'audience, pour être connecté à elle, pour percevoir... aussi des choses plus concrètes. Est-ce que j'ai pas besoin de ralentir un peu ? Est-ce que j'ai pas besoin d'avoir une rupture de rythme ? Est-ce qu'ils sont pas en train de perdre complètement l'attention ? Est-ce que je ferais pas un petit exercice pratique de les mettre en mouvement ? Voilà, tout ça, c'est l'empathie aussi qui permet de le percevoir sans être dans la sympathie, c'est-à-dire en restant bien au centre de son propos. C'est-à-dire, tu es en train de parler, là, t'es pas en train de regarder est-ce que la personne, elle a baillé, est-ce que lui, il a mangé un chewing-gum, etc. T'es bien dans ton propos à toi. mais en full empathie c'est à dire tout simplement en étant ouvert en étant à l'écoute, en étant sensiblement connecté et il y a quelque chose que j'aimerais beaucoup aussi parler avec toi,

  • Speaker #0

    je pense qui peut t'intéresser les gens qui nous écoutent c'est la question de la légitimité parce que Moi, c'est aussi une grande surprise. Enfin, grande surprise. J'avais conscience de ça, mais pas à cette ampleur-là. Je trouvais qu'il y avait beaucoup de femmes qui ne se sentaient pas légitimes quand j'en écoute, quand je discute avec elles, clients, prospects, ou même dans notre relation personnelle, qui ne se sentent pas légitimes à prendre la parole alors qu'elles sont... parfois expertes, ou leurs résultats, ou leurs expériences, le fait qu'elles le sont totalement. En fait, comment toi tu vois, d'où vient l'origine de cette illégitimité ? Et comment, toi, tu fais pour commencer à la faire sauter, cette illimité ? Ok,

  • Speaker #1

    alors comment je fais pour moi ou comment je fais pour les autres ? Pour accompagner cette problématique-là, c'est quoi la question ?

  • Speaker #0

    Tu peux répondre, déjà pour toi, comment tu t'es fait pour acquérir cette légitimité ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la légitimité, c'est un petit peu une entrée à l'élan. Trois têtes. C'est-à-dire qu'il y a un premier point qui est très factuel, c'est-à-dire que par rapport à un sujet donné, que ce soit le coaching, la prise de parole, la mode ou le café, c'est, ok, quelles sont tes compétences ? concrète par rapport à ça et quel est ton niveau d'expertise par rapport à ça. Moi, typiquement, allez, on va prendre un sujet comme ça, je vais vraiment pouvoir illustrer par l'exemple. Prenons donc le cas du coaching, ok ? Je sors de, donc, 7 ans de stratégie de communication en stratégie de marque, donc je suis déjà consultante, je suis déjà à mon compte, etc. Et je sais que je veux vraiment amplifier, aller pleinement vers cette partie coaching. J'aurais pu me dire, j'ai déjà un énorme carnet d'adresses avec tous mes clients. Je suis déjà entre guillemets reconnue parmi mes clients, mes amis, ma communauté sur Instagram à ce moment-là qui devait être de 8, 9, 10 000 personnes, je ne sais plus à peu près dans ces eaux-là. Je me lance. Non, parce qu'en fait, pour moi, la première entrée, c'est OK, quelles sont mes compétences techniques concrètes par rapport à cette discipline-là ? Et pourtant, tu vois, je suis face à ma bibliothèque en enregistrant cet épisode et je vois tous les livres de coaching, de psycho, de pratique narrative, de systémie, de trucs que j'avais déjà lus, mais je me suis dit, je vais aller plus loin parce que dans... dans mon éthique de travail à moi, je sais que j'ai envie de savoir exactement et aller plus loin sur comment on accompagne l'humain. Et donc, je me suis dit, ok, je vais faire la formation la plus longue, élitiste, complète possible. Donc, j'ai fait la formation de coaching exécutif, les fondamentaux du coaching d'HEC. C'était super long pour y rentrer, j'étais la plus jeune qu'ils aient jamais accepté. Donc en fait, tu vois, il y avait plein de barrières. Mais je savais que je voulais faire ça et rien d'autre. Et que c'était une manière pour moi, encore une fois, c'est très singulier, mais de me respecter et d'être à l'aise d'un point de vue première entrée, technique, compétence, dur. Après, il y a la deuxième entrée qui est pour moi. on va dire plutôt les compétences molles mais pas au sens de juste soft skills, pas juste les savoir-faire mais aussi ce qui vient de toi en tant qu'être humain donc on va dire un peu soft et life skills tu vois c'est à dire on parle d'empathie, on parle de personnalité on parle de sensibilité, de background là pour le coup ok est-ce que t'as lu, est-ce que t'as expérimenté c'est quoi ton parcours personnel aussi, tu vois c'est quoi ton parcours de vie, qu'est-ce qui fait que dans ton histoire à toi, à toi, t'es légitime d'accompagner les gens sur un truc comme le coaching. Donc voilà, ça, ça demande quoi ? Ça, c'est pas tu te poses sur un... Tu ouvres ton carnet et tu commences à écrire. Non, ça, il faut que t'ailles vraiment chercher les réponses au fond de toi. Donc je le rappelle, moi, ça fait quand même plus de 8 ans de thérapie. Et pas que. J'ai fait plein d'autres travaux personnels. J'écris, je fais quand même beaucoup de choses. Et puis, troisième entrée... qui est pour moi, ok, maintenant que t'as les hard, les stuff, les life, tout ce que tu veux en termes de compétences, quelle est ta proposition singulière ? C'est-à-dire avec tout ce que tu es, tout ce que tu sais, qu'est-ce que tu veux faire ? Qu'est-ce que tu proposes ? Comment ça va s'incarner ? Et c'est quoi, en gros, pour reprendre un terme marketing que j'aime beaucoup, c'est quoi ton petit monopole personnel à toi ? Qu'est-ce que tu fais ? Rentrer en collision, en croisement ? pour qu'en fait le mix de tout ça fait que c'est toi et seulement toi. Et là pour moi, on est ultra légitime sur ce terrain-là. Parce que ce terrain-là, il est construit à partir de ce qu'on sait, ce qui on est, ce qu'on a vécu, et ce qu'on veut faire, et comment on veut impacter le monde. Et là pour moi, on a quelque chose d'ultra solide, d'ultra béton et d'ultra légitime. Et donc, pour conclure avec ça, même... C'est complètement la manière aussi dont, pour moi, j'accompagne cette question. C'est-à-dire que pour moi, tu vois, quand on dit Ouais, le syndrome de l'imposteur, c'est un truc qu'on en parle à tort et à travers parfois, c'est peut-être parce que t'es un imposteur. C'est peut-être parce qu'effectivement, tu n'as pas suffisamment consolidé tes compétences. Tu vois, c'est peut-être qu'en fait, ouais, tu ne sais pas assez pour pouvoir transmettre, tu ne sais pas assez pour pouvoir être un leader d'opinion ou que sais-je, ce serait le projet des autres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, franchement, si je me regarde dans un miroir et que je suis lucide et que je suis sincère et que j'ai une vraie éthique... et que je m'engage dans ce que je veux proposer au monde, est-ce que je n'aurai pas besoin de me consolider tel point ou tel point ? Est-ce que je n'ai pas des angles morts ? Si oui, c'est ta responsabilité d'aller chercher cette partie-là de ta légitimité.

  • Speaker #0

    Moi, je vais prendre un exemple concret dans ce que je fais. Moi, ça fait cinq ans que je voulais faire... un podcast sur la prise de parole et ça fait 5 ans que je veux être formateur de la prise de parole et en fait parce que bon j'ai 18 ans de pratique et puis j'adore ça j'ai été baigné là-dedans ça fait partie des rares trucs, je sais que je suis très bon mais j'avais vraiment un manque de connaissances sur la partie formation parce que bah ça ne s'improvise pas en fait. Et donc, il y a deux ans, j'ai eu l'opportunité de faire une année de reconversion de licence avec Open Classroom sur l'ingénierie pédagogique. Et en fait, là, ça m'a permis d'avoir une... une assise à la fois de compétences techniques, en disant, OK, maintenant, je sais comment faire, comment construire mes propres formations, que ce soit en présentiel ou en distanciel. Là, j'ai découvert l'importance des activités, l'importance de l'évaluation, l'importance que... quand tu évalues l'importance de ce qu'on appelle des objectifs pédagogiques et des savoirs. Et donc, en fait, moi, avant, si j'avais pas eu ces connaissances-là, j'écris une formation en ligne, je me disais, bon, en fait, en six cours en ligne, la formation de prise de parole, ça va le faire. En fait, non, j'en ai écrit quasiment une quarantaine. C'est juste pour... les bases parce que parce que un objectif pédagogique il ya une compétence précise et en fait c'est ça c'est vraiment sur la partie formation en découvrant et en ayant reçu cette formation avec Opel de la troupe, moi je me suis senti beaucoup plus légitime maintenant sur ma compétence de formateur, pas celle sur la prise de parole mais vraiment sur l'accompagnement d'activité.

  • Speaker #1

    Tu vois ça illustre parfaitement ce que je te disais sur le plat, tu identifies que tu as un angle mort, plutôt que de faire le truche et de faire comme si t'as pas vu, ben non, tu vas chercher les compétences adéquates. Donc pour moi voilà, c'est le premier angle, ensuite effectivement un gros travail de connaissance de soi pour être sûr qu'on est bien à la bonne place, sachant qu'encore une fois ça peut bouger, on n'est pas enfermé, on n'est pas des arbres, on peut bouger. bouger. Et puis, la troisième chose, c'est une fois qu'on sait tout ça et qu'on a bétonné tout ça, comment cette singularité s'exprime et comment on l'incarne concrètement dans un projet. Et pour moi, une fois qu'on a travaillé ces trois axes, on n'a plus de sujet de légitimité. Parce que bien sûr que c'est relié, attention, je ne veux pas avoir une parole simpliste, mais bien sûr qu'il y a l'illégitimité, c'est en fait parfois un problème de confiance en soi. Attention, là c'est un autre sujet. Mais si c'est juste, est-ce que je suis légitime, oui, non sur tel sujet, Pour moi, avec ces trois axes-là, on peut résoudre entre guillemets la problématique.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

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Dans cet épisode captivant de "Rebond-s : la prise de parole au service de l'action", je reçois Jade Sarah : coach exécutive, conférencière.

La prise de parole est un art essentiel dans notre société moderne. Jade nous guide à travers les éléments clés qui en font une compétence incontournable, tant sur le plan personnel que professionnel.


Au cours de cette conversation enrichissante, elle nous partage son expertise sur l'importance des questions ouvertes, tolérantes et stratégiques en coaching.

Poser la bonne question est fondamental pour libérer le potentiel de chacun et favoriser une communication efficace.

La prise de parole en public repose également sur la capacité à convaincre et à engager son auditoire. Grâce à des conseils pratique, cet épisode s'adresse à tous ceux qui souhaitent améliorer leur rhétorique et leur aisance à l'oral.


Jade aborde également le rôle des émotions dans la communication. Elle nous explique les confortables et inconfortables. Elles influencent nos décisions et façonnent notre manière de nous exprimer. Cette compréhension émotionnelle est cruciale pour toute femme manager désireuse de prendre la parole en public avec assurance.


Le parcours de vie exceptionnel de Jade, ainsi que ses réflexions sur la connaissance de soi et l'authenticité, fait de cet épisode un véritable entretien inspirant. Elle insiste sur le fait que la liberté d'expression commence par une meilleure compréhension de soi-même. Dans ce dialogue entre deux experts, tu découvriras des paroles de leaders qui résonnent et qui incitent à l'action.


Ne manquez pas cette occasion d'être inspiré par une histoire personnelle qui transformera ton approche de la prise de parole en public.


Pour découvrir la première partie, c'est ici.

Pour la seconde, c'est .


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je suis avec Jade Sarah, coach exécutive, conférencière, podcasteuse. Elle accompagne la performance et l'épanouissement des dirigeants et des managers. Cet épisode se fait en quatre parties. Voici la troisième. Tu pourras retrouver les autres épisodes dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Et pour toi, c'est quoi une bonne question en coaching ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui... en amène une autre. C'est une question qui ouvre. C'est jamais une question qui ferme. C'est jamais une question qui culpabilise. C'est jamais une question qui oriente. Voilà, c'est les trois choses que je dirais. Donc c'est une question qui est la plus verte possible, la plus tolérante possible, et puis aussi la plus puissante possible, au sens de stratégique. C'est-à-dire que les questions d'un coach, c'est pas les questions de ta copine qui veut en savoir plus sur ta situation. Non. Il y a ça aussi. Je recevais un message il n'y a pas longtemps de quelqu'un qui me dit Voilà, je me suis lancée à mon compte, je fais un peu de coaching. Moi, j'ai toujours été... qui on se confie du coup voilà j'ai commencé un peu avec mes potes qu'est-ce que t'en penses ? J'en pense rien de bon c'est-à-dire qu'en fait non c'est poser des questions, il y a une vraie déontologie il y a une vraie éthique de travail derrière donc c'est des questions qui sont pas orientées on est pas là pour que le coaché dise quelque chose qui nous fait plaisir, on est là pour que le coaché dise quelque chose qui reflète sa vérité pour que lui-même entende cette vérité il s'agit pas de moi d'ailleurs on dit souvent que en coaching le coach il a une position basse c'est à dire tout l'espace est pour le coacher, on est pas là pour être au centre, ni du propos ni de quoi que ce soit, quand j'ai besoin d'être au centre je vais faire des conférences, mais je suis pas là pour être au centre dans mes...

  • Speaker #0

    parce que quand tu fais des conférences c'est une manière de parler,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut assumer que oui non, quand t'es sur une scène et que tu parles devant mille personnes à ce moment là c'est aussi que t'as besoin tu vois d'être en lumière etc, et moi je pense que c'est important aussi qu'on se le dise et qu'on l'assume par contre quand t'es dans une séance de coaching avec un individu en face de toi, que vous êtes tous les deux dans cette intimité. L'idée, c'est de poser des questions qui lui permettent à lui de toucher du doigt des choses qui sont importantes pour lui. Donc, encore une fois, des questions les plus ouvertes possibles, les plus puissantes possibles d'un point de vue de la stratégie. Donc, l'idée, ce n'est pas de le... Moi, je suis une coach quand même, tu vois, assez confrontante. Alors, très, très douce et bienveillante, mais très confrontante. C'est-à-dire qu'en fait, l'idée, ce n'est pas de maintenir le coaché dans ses détours. Donc, si à un moment donné, en tant que coach, on se rend compte qu'il y a des évitements, etc., c'est aussi de notre responsabilité que de poser des questions qui permettent de mettre le doigt sur ça. Même si émotionnellement, c'est inconfortable, on est formé pour accueillir ces émotions inconfortables, etc. Donc, c'est aussi ça la responsabilité du coach. Et puis enfin, c'est ce que je disais, une question qui soit tolérante, c'est-à-dire qui ouvre vers des prises de conscience aussi inconfortables soient-elles, aussi dérangeantes soient-elles, aussi... Voilà.

  • Speaker #0

    pour moi c'est ça une bonne question de coach il y a une chose qui m'a beaucoup marqué quand j'ai été coaché individuellement et collectivement c'est quand le coach ou la coach pose une question puissante comme tu le dis et moi je trouve en tout cas c'est un regard de le mien, c'est le temps de silence qu'il y a entre la question et la réponse, généralement plus c'est long, plus la puissance de la question est intéressante derrière parce que ça apporte un Un regard qui surprend le coaché.

  • Speaker #1

    Alors, ça peut être le cas. Ou, chose que j'observe aussi, c'est que ce silence, il traduit aussi le mental qui se remet vite, qui essaye de revenir aux commandes. C'est-à-dire que, je l'observe parfois, j'ai des coachés, donc je vais leur poser une question. Ils vont avoir une réaction physique non-verbale, quasi imperceptible, qui va être A. Mais comme la réponse A, soit elle ne leur plaît pas, soit elles n'en sont pas sûres, etc., de l'ordre des ressentis... Ils attendent, ils attendent, ils attendent. Ils font comme ça souvent, d'ailleurs, si tu le vois. Ils commencent à regarder en haut à gauche, le mental, le mental. Et là, ils te répondent, c'est magique. Je pense que... Voilà. Tu vois ? Donc, c'est pour ça que le silence, attention, c'est... Et encore une fois, c'est ce que j'adore, c'est qu'une personne à l'autre, on ne sait pas. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de règle.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de règle. Tu vois, il n'y a pas de règle.

  • Speaker #1

    C'est génial. Il n'y a pas de règle. C'est ça qui est très bien. Parfois, ce silence, il est juste en train de traduire le cocher. Il y a son mental qui se réactive parce que la réponse de son corps ne lui a pas plu. Et puis effectivement, comme tu dis parfois, le silence, il témoigne aussi de... Il y a un truc qui est en train de se révéler et on a besoin d'espace pour l'accueillir. Et puis parfois, c'est le néant. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Tu vois ? Et c'est ce que je te disais aussi. Parfois, une question puissante, ce n'est pas forcément une question qui révèle tout de suite une réponse. C'est une question qui amène une autre question. Et voilà. Donc, c'est un peu ça ma réponse.

  • Speaker #0

    Pour avoir été coachée...... il y a deux ans, il y a des questions qu'on m'a posées sur lesquelles j'ai des réponses que maintenant.

  • Speaker #1

    Ben oui !

  • Speaker #0

    En fait, la question, elle reste, c'est quoi ? Ah ouais, en fait, oui, d'accord, elle est là, d'accord. Mais on ne peut pas... C'est important de se poser les bonnes questions et c'est aussi important en prise de parole de poser les bonnes questions pour bien connaître son public et bien se connaître aussi soi-même. Tu dis souvent que la liberté commence... commence par la connaissance de soi, parce que, en fait, quand on est en situation d'intervention, on se livre au public. Donc, s'il y a une vraie sincérité et une vérité qui est la sienne, forcément, le message va beaucoup mieux passer que si le mental joue. Est-ce que tu pourrais définir ce que c'est une émotion ? Parce que c'est souvent un sujet qui est un peu touchy chez les gens qui veulent prendre la parole, mais même chez beaucoup de gens. C'est quoi une émotion et comment tu fais pour la détecter dans ton corps ? Et comment tu fais pour prendre conscience et prendre en considération dans les décisions ? nous devons ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Pour moi, une émotion, c'est un message qui, par définition, va venir à notre conscience, qu'elle soit corporelle ou psychique, et donc qui a pour conséquence que l'on soit dans un état. Pour moi, une émotion, c'est ça. C'est un message dont on prend conscience de manière corporelle ou psychique et qui a pour conséquence que l'on est dans un état. Donc, par définition, il y a... des messages qui sont plutôt cools, tu vois, parfois on reçoit des textos trop cools, donc que l'on va ressentir de manière corporelle comme de l'adrénaline, de l'énergie, de la chaleur, un sourire, tu vois, corporellement ça va s'imprimer. Donc ensuite, psychiquement, on le traduit par la nomination de cette émotion. Joie, excitation, plaisir. enthousiasme, tu vois, toutes ces émotions-là. Et puis parfois, le message, pas cool. Un peu comme tu vois, hop, on ne reçoit non pas un texto de son chéri, mais on reçoit un texto des impôts. Vous êtes en retard sur votre taxe foncière.

  • Speaker #0

    c'est vrai que... Non mais, il faut dire, l'Ursa fait le meilleur ami des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, donc c'est un message, cette fois, il est un peu moins cool, donc les ressentis corporels, un peu moins confortables. C'est là qu'on parle entre guillemets d'émotions négatives. Moi, je préfère le terme d'émotions confortables ou inconfortables. Et donc, voilà, peur, tristesse, dégoût, colère, ce sont des grandes émotions. Donc, on les nomme. Et puis, ça, c'est psychique. Et puis, corporellement, boule dans la gorge, mal au ventre, dos coincé, migraine, sensation de, je ne sais pas, tu sais, de, on trépigne. On est lourd, on est saoulé. Toutes ces sensations. Donc voilà. Ça nous plonge dans un état qui est plus ou moins durable. Les études montrent, je crois que c'est 7 secondes la durée moyenne d'une émotion. Les études montrent que si on accueille pleinement nos émotions et qu'on les laisse faire ce qu'elles doivent faire, à savoir nous traverser, en fait, l'émotion ne nous contamine pas si longtemps que ça. Il me semble que les études disent que c'est 7 secondes. Ce qui dure plus longtemps, parce que elles se disent n'importe quoi, parce que quand je suis en colère, ça dure 2 jours, ou 2 heures. Et bien en fait, non, ce qui dure, c'est l'état dans lequel ça nous a mis, parce qu'en fait, on est resté figé ou connecté. à ce qu'elle a au contenu du message on rumine on y repense, on y revient exemple on me fait une queue de poisson sur la route en soi, l'émotion elle va durer plus ou moins 7 secondes t'es vénère, mais quel connard celui-là donc là admettons que t'accueilles ton émotion on va être un peu vulgaire, désolé mais bon on s'autorise aussi à vivre nos émotions donc là on est en furie parce qu'il a failli écrabouiller notre voiture ah mais quel connard celui-là il m'a fait une queue de poisson et puis là tu continues tu vois bien qu'elle dure à peu près 5 à 10 secondes ton émotion mais si une fois que t'es arrivé à ton bureau tu rencontres Sylvie ah non mais Sylvie il y a un connard tout à l'heure qui m'a fait une queue de poisson mais je te dis pas en plus je viens d'acheter ma voiture non mais franchement tu vois ça me saoule les gens à Paris de toute façon ça...

  • Speaker #0

    C'est l'ennemi en fait, c'est à Paris.

  • Speaker #1

    Tu te reconnectes à ce truc qui s'est passé, tu réactives ton émotion. Ok, et puis après tu rentres chez toi, tu retrouves ton mari. Ah non mais, je t'ai pas dit chérie, mais un coup d'art de première catégorie, mais tu vois, encore ceux-là avec leur grosse voiture, ils m'offrent une cote-poisson et tu t'es recé en partie pour un tour. Et en fait tu renforces, tu renforces... Tu es des clous. tu rumines, tu renforces ta croyance sur les gens qui conduisent à Paris, sur qui, quoi, où et en fait tu alimentes plein d'émotions et ça devient une espèce de magma et tu en deviens prisonnier et donc tu t'auto-contamines sans arrêt alors que si juste tu laisses passer cette émotion ça y est tu l'as insulté le gars dans ta voiture et t'as même pas entendu, t'es passé à autre chose et puis bah voilà bon bah c'était ce que c'était à savoir une émotion de 7 secondes tu vois donc en fait les émotions c'est fascinant parce que c'est à la fois rien. C'est-à-dire que si on prend le recul, si tu penses à un truc qui t'a mis en colère il y a trois mois, mais ça semble dérisoire et ridicule, et en même temps, on est des êtres émotionnels et donc une très grande majorité de nos décisions sont prises à partir de nos émotions. Et du coup, c'est fascinant, je trouve, d'observer ça, parce que c'est à la fois rien et tout à la fois.

  • Speaker #0

    C'est même pas une très grande majorité, c'est 100%. C'est-à-dire que c'est même... Ça a été dit par les philosophes grecs et prouvé par des... psychologues et des études de neurosciences, c'est l'émotion qui fait l'acte du choix, de décision, que ce soit décider pour acheter quelque chose ou pour aller vers quelqu'un ou autre. Et ensuite, c'est la raison qui confirme. Et en fait, c'est ça qui est pour moi important. Peut-être que tu pourras ajouter des choses, mais qu'en fait, quand on ressent quelque chose, c'est quoi l'information telle que tu le décris ? ça correspond aussi à quels faits précis et qu'est ce que je peux faire de ça si elle est positive ou si elle est si elle est confortable ou inconfortable pour reprendre des termes qui sont beaucoup plus juste qu'est ce que je fais de ça en prêt dans mon quotidien ou pas si si c'est si c'est la perte d'un ami cher va peut-être durer plus longtemps mais qu'est ce que je fais de ça si c'est juste un connard de parisien, ça dure 7 secondes. Voilà, c'est pas...

  • Speaker #1

    Et en fait, l'idée, c'est vraiment de se dire qu'est-ce que... Effectivement, en fait, pour moi, une émotion, c'est une opportunité. C'est une opportunité, encore une fois, de se rapprocher de sa vérité. C'est une opportunité de mieux se connaître. C'est une opportunité de saisir ce qui est majeur ou secondaire pour nous-mêmes. Et c'est pour ça que je trouve que c'est super important de s'autoriser tous les types d'émotions et pas de refouler certaines émotions au profit d'autres. Et en fait, tu observes que, sociologiquement parlant, les émotions sont assez genrées. Exemple, en tant qu'homme, il y a un peu des émotions interdites. Un homme n'a pas le droit ni d'avoir peur, ni d'être triste dans la construction de ce qu'est la masculinité. A l'inverse, les femmes ont très peu le droit à la colère. dans le danger d'être traité d'hystérique. Donc en fait, c'est ça aussi qui est intéressant, c'est de voir à quel point nos conditionnements sociologiques impactent la manière dont on va accueillir ou non certaines émotions.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un des rares avantages que j'ai dans ma vie d'avoir le seul, je pense. D'avoir, enfin pas subi, mais protégé et avoir subi aussi de l'anesthésie émotionnelle due à des traumatismes graves. Donc syndrome de protection. Mais en fait, comme j'étais en rupture avec mes émotions, je ne sais pas ce qu'est une... Enfin, je le ressens dans ma vie. Tu vois, je n'ai pas cette conscience de l'émotion genrée. En fait, maintenant, je suis en phase où j'apprends plus et je ressens plus. En fait, une émotion, c'est une émotion telle que tu le décris. Pour moi, il faut toutes les accueillir. Et c'est aussi ça pour faire le lien avec la prise de parole. C'est ça qui va faire que tu passes de la conviction à la persuasion. C'est ça qui fait que tu passes de la tête au cœur. Et c'est ça qui fait que les gens vont te dire à la fin Oh, c'est formidable ! mais ils ne vont pas agir à J'ai envie de te suivre. Donc, c'est un des rares avantages d'avoir été coupé de ses émotions pendant plus de 25 ans. Le genre, non. Je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai pas été contaminé par ça, entre guillemets. Quelle est la définition de l'empathie et en quoi c'est en partant dans ton quotidien de coach et de conférencière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'empathie, c'est peut-être... La compétence numéro un à avoir dans le coaching, et la compétence humaine peut-être la plus utile aussi dans les relations sociales, c'est-à-dire que, qu'est-ce que c'est l'empathie ? C'est la capacité de se mettre à la place d'autrui, tout simplement. À la différence de la sympathie, qui est, pour parler de manière plus étymologique, souffrir avec. Donc, c'est la nuance et la frontière d'ailleurs à ne pas franchir dans les métiers d'accompagnement, que tu sois psychologue ou que tu sois coach. C'est qu'on a besoin d'empathie pour comprendre l'autre, pour saisir les enjeux de ce qu'il nous partage. sans tomber dans la sympathie qui ferait qu'on souffrirait avec lui, qu'on serait complètement contaminé par son émotion et qu'on serait donc en incapacité de l'aider. Donc c'est la frontière qu'il faut trouver. Et dans le cadre des conférences, c'est un petit peu la même chose, c'est-à-dire que c'est vraiment de faire suffisamment preuve d'empathie pour entrer en communion avec l'audience, pour être connecté à elle, pour percevoir... aussi des choses plus concrètes. Est-ce que j'ai pas besoin de ralentir un peu ? Est-ce que j'ai pas besoin d'avoir une rupture de rythme ? Est-ce qu'ils sont pas en train de perdre complètement l'attention ? Est-ce que je ferais pas un petit exercice pratique de les mettre en mouvement ? Voilà, tout ça, c'est l'empathie aussi qui permet de le percevoir sans être dans la sympathie, c'est-à-dire en restant bien au centre de son propos. C'est-à-dire, tu es en train de parler, là, t'es pas en train de regarder est-ce que la personne, elle a baillé, est-ce que lui, il a mangé un chewing-gum, etc. T'es bien dans ton propos à toi. mais en full empathie c'est à dire tout simplement en étant ouvert en étant à l'écoute, en étant sensiblement connecté et il y a quelque chose que j'aimerais beaucoup aussi parler avec toi,

  • Speaker #0

    je pense qui peut t'intéresser les gens qui nous écoutent c'est la question de la légitimité parce que Moi, c'est aussi une grande surprise. Enfin, grande surprise. J'avais conscience de ça, mais pas à cette ampleur-là. Je trouvais qu'il y avait beaucoup de femmes qui ne se sentaient pas légitimes quand j'en écoute, quand je discute avec elles, clients, prospects, ou même dans notre relation personnelle, qui ne se sentent pas légitimes à prendre la parole alors qu'elles sont... parfois expertes, ou leurs résultats, ou leurs expériences, le fait qu'elles le sont totalement. En fait, comment toi tu vois, d'où vient l'origine de cette illégitimité ? Et comment, toi, tu fais pour commencer à la faire sauter, cette illimité ? Ok,

  • Speaker #1

    alors comment je fais pour moi ou comment je fais pour les autres ? Pour accompagner cette problématique-là, c'est quoi la question ?

  • Speaker #0

    Tu peux répondre, déjà pour toi, comment tu t'es fait pour acquérir cette légitimité ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la légitimité, c'est un petit peu une entrée à l'élan. Trois têtes. C'est-à-dire qu'il y a un premier point qui est très factuel, c'est-à-dire que par rapport à un sujet donné, que ce soit le coaching, la prise de parole, la mode ou le café, c'est, ok, quelles sont tes compétences ? concrète par rapport à ça et quel est ton niveau d'expertise par rapport à ça. Moi, typiquement, allez, on va prendre un sujet comme ça, je vais vraiment pouvoir illustrer par l'exemple. Prenons donc le cas du coaching, ok ? Je sors de, donc, 7 ans de stratégie de communication en stratégie de marque, donc je suis déjà consultante, je suis déjà à mon compte, etc. Et je sais que je veux vraiment amplifier, aller pleinement vers cette partie coaching. J'aurais pu me dire, j'ai déjà un énorme carnet d'adresses avec tous mes clients. Je suis déjà entre guillemets reconnue parmi mes clients, mes amis, ma communauté sur Instagram à ce moment-là qui devait être de 8, 9, 10 000 personnes, je ne sais plus à peu près dans ces eaux-là. Je me lance. Non, parce qu'en fait, pour moi, la première entrée, c'est OK, quelles sont mes compétences techniques concrètes par rapport à cette discipline-là ? Et pourtant, tu vois, je suis face à ma bibliothèque en enregistrant cet épisode et je vois tous les livres de coaching, de psycho, de pratique narrative, de systémie, de trucs que j'avais déjà lus, mais je me suis dit, je vais aller plus loin parce que dans... dans mon éthique de travail à moi, je sais que j'ai envie de savoir exactement et aller plus loin sur comment on accompagne l'humain. Et donc, je me suis dit, ok, je vais faire la formation la plus longue, élitiste, complète possible. Donc, j'ai fait la formation de coaching exécutif, les fondamentaux du coaching d'HEC. C'était super long pour y rentrer, j'étais la plus jeune qu'ils aient jamais accepté. Donc en fait, tu vois, il y avait plein de barrières. Mais je savais que je voulais faire ça et rien d'autre. Et que c'était une manière pour moi, encore une fois, c'est très singulier, mais de me respecter et d'être à l'aise d'un point de vue première entrée, technique, compétence, dur. Après, il y a la deuxième entrée qui est pour moi. on va dire plutôt les compétences molles mais pas au sens de juste soft skills, pas juste les savoir-faire mais aussi ce qui vient de toi en tant qu'être humain donc on va dire un peu soft et life skills tu vois c'est à dire on parle d'empathie, on parle de personnalité on parle de sensibilité, de background là pour le coup ok est-ce que t'as lu, est-ce que t'as expérimenté c'est quoi ton parcours personnel aussi, tu vois c'est quoi ton parcours de vie, qu'est-ce qui fait que dans ton histoire à toi, à toi, t'es légitime d'accompagner les gens sur un truc comme le coaching. Donc voilà, ça, ça demande quoi ? Ça, c'est pas tu te poses sur un... Tu ouvres ton carnet et tu commences à écrire. Non, ça, il faut que t'ailles vraiment chercher les réponses au fond de toi. Donc je le rappelle, moi, ça fait quand même plus de 8 ans de thérapie. Et pas que. J'ai fait plein d'autres travaux personnels. J'écris, je fais quand même beaucoup de choses. Et puis, troisième entrée... qui est pour moi, ok, maintenant que t'as les hard, les stuff, les life, tout ce que tu veux en termes de compétences, quelle est ta proposition singulière ? C'est-à-dire avec tout ce que tu es, tout ce que tu sais, qu'est-ce que tu veux faire ? Qu'est-ce que tu proposes ? Comment ça va s'incarner ? Et c'est quoi, en gros, pour reprendre un terme marketing que j'aime beaucoup, c'est quoi ton petit monopole personnel à toi ? Qu'est-ce que tu fais ? Rentrer en collision, en croisement ? pour qu'en fait le mix de tout ça fait que c'est toi et seulement toi. Et là pour moi, on est ultra légitime sur ce terrain-là. Parce que ce terrain-là, il est construit à partir de ce qu'on sait, ce qui on est, ce qu'on a vécu, et ce qu'on veut faire, et comment on veut impacter le monde. Et là pour moi, on a quelque chose d'ultra solide, d'ultra béton et d'ultra légitime. Et donc, pour conclure avec ça, même... C'est complètement la manière aussi dont, pour moi, j'accompagne cette question. C'est-à-dire que pour moi, tu vois, quand on dit Ouais, le syndrome de l'imposteur, c'est un truc qu'on en parle à tort et à travers parfois, c'est peut-être parce que t'es un imposteur. C'est peut-être parce qu'effectivement, tu n'as pas suffisamment consolidé tes compétences. Tu vois, c'est peut-être qu'en fait, ouais, tu ne sais pas assez pour pouvoir transmettre, tu ne sais pas assez pour pouvoir être un leader d'opinion ou que sais-je, ce serait le projet des autres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, franchement, si je me regarde dans un miroir et que je suis lucide et que je suis sincère et que j'ai une vraie éthique... et que je m'engage dans ce que je veux proposer au monde, est-ce que je n'aurai pas besoin de me consolider tel point ou tel point ? Est-ce que je n'ai pas des angles morts ? Si oui, c'est ta responsabilité d'aller chercher cette partie-là de ta légitimité.

  • Speaker #0

    Moi, je vais prendre un exemple concret dans ce que je fais. Moi, ça fait cinq ans que je voulais faire... un podcast sur la prise de parole et ça fait 5 ans que je veux être formateur de la prise de parole et en fait parce que bon j'ai 18 ans de pratique et puis j'adore ça j'ai été baigné là-dedans ça fait partie des rares trucs, je sais que je suis très bon mais j'avais vraiment un manque de connaissances sur la partie formation parce que bah ça ne s'improvise pas en fait. Et donc, il y a deux ans, j'ai eu l'opportunité de faire une année de reconversion de licence avec Open Classroom sur l'ingénierie pédagogique. Et en fait, là, ça m'a permis d'avoir une... une assise à la fois de compétences techniques, en disant, OK, maintenant, je sais comment faire, comment construire mes propres formations, que ce soit en présentiel ou en distanciel. Là, j'ai découvert l'importance des activités, l'importance de l'évaluation, l'importance que... quand tu évalues l'importance de ce qu'on appelle des objectifs pédagogiques et des savoirs. Et donc, en fait, moi, avant, si j'avais pas eu ces connaissances-là, j'écris une formation en ligne, je me disais, bon, en fait, en six cours en ligne, la formation de prise de parole, ça va le faire. En fait, non, j'en ai écrit quasiment une quarantaine. C'est juste pour... les bases parce que parce que un objectif pédagogique il ya une compétence précise et en fait c'est ça c'est vraiment sur la partie formation en découvrant et en ayant reçu cette formation avec Opel de la troupe, moi je me suis senti beaucoup plus légitime maintenant sur ma compétence de formateur, pas celle sur la prise de parole mais vraiment sur l'accompagnement d'activité.

  • Speaker #1

    Tu vois ça illustre parfaitement ce que je te disais sur le plat, tu identifies que tu as un angle mort, plutôt que de faire le truche et de faire comme si t'as pas vu, ben non, tu vas chercher les compétences adéquates. Donc pour moi voilà, c'est le premier angle, ensuite effectivement un gros travail de connaissance de soi pour être sûr qu'on est bien à la bonne place, sachant qu'encore une fois ça peut bouger, on n'est pas enfermé, on n'est pas des arbres, on peut bouger. bouger. Et puis, la troisième chose, c'est une fois qu'on sait tout ça et qu'on a bétonné tout ça, comment cette singularité s'exprime et comment on l'incarne concrètement dans un projet. Et pour moi, une fois qu'on a travaillé ces trois axes, on n'a plus de sujet de légitimité. Parce que bien sûr que c'est relié, attention, je ne veux pas avoir une parole simpliste, mais bien sûr qu'il y a l'illégitimité, c'est en fait parfois un problème de confiance en soi. Attention, là c'est un autre sujet. Mais si c'est juste, est-ce que je suis légitime, oui, non sur tel sujet, Pour moi, avec ces trois axes-là, on peut résoudre entre guillemets la problématique.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

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Dans cet épisode captivant de "Rebond-s : la prise de parole au service de l'action", je reçois Jade Sarah : coach exécutive, conférencière.

La prise de parole est un art essentiel dans notre société moderne. Jade nous guide à travers les éléments clés qui en font une compétence incontournable, tant sur le plan personnel que professionnel.


Au cours de cette conversation enrichissante, elle nous partage son expertise sur l'importance des questions ouvertes, tolérantes et stratégiques en coaching.

Poser la bonne question est fondamental pour libérer le potentiel de chacun et favoriser une communication efficace.

La prise de parole en public repose également sur la capacité à convaincre et à engager son auditoire. Grâce à des conseils pratique, cet épisode s'adresse à tous ceux qui souhaitent améliorer leur rhétorique et leur aisance à l'oral.


Jade aborde également le rôle des émotions dans la communication. Elle nous explique les confortables et inconfortables. Elles influencent nos décisions et façonnent notre manière de nous exprimer. Cette compréhension émotionnelle est cruciale pour toute femme manager désireuse de prendre la parole en public avec assurance.


Le parcours de vie exceptionnel de Jade, ainsi que ses réflexions sur la connaissance de soi et l'authenticité, fait de cet épisode un véritable entretien inspirant. Elle insiste sur le fait que la liberté d'expression commence par une meilleure compréhension de soi-même. Dans ce dialogue entre deux experts, tu découvriras des paroles de leaders qui résonnent et qui incitent à l'action.


Ne manquez pas cette occasion d'être inspiré par une histoire personnelle qui transformera ton approche de la prise de parole en public.


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Pour la seconde, c'est .


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je suis avec Jade Sarah, coach exécutive, conférencière, podcasteuse. Elle accompagne la performance et l'épanouissement des dirigeants et des managers. Cet épisode se fait en quatre parties. Voici la troisième. Tu pourras retrouver les autres épisodes dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Et pour toi, c'est quoi une bonne question en coaching ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui... en amène une autre. C'est une question qui ouvre. C'est jamais une question qui ferme. C'est jamais une question qui culpabilise. C'est jamais une question qui oriente. Voilà, c'est les trois choses que je dirais. Donc c'est une question qui est la plus verte possible, la plus tolérante possible, et puis aussi la plus puissante possible, au sens de stratégique. C'est-à-dire que les questions d'un coach, c'est pas les questions de ta copine qui veut en savoir plus sur ta situation. Non. Il y a ça aussi. Je recevais un message il n'y a pas longtemps de quelqu'un qui me dit Voilà, je me suis lancée à mon compte, je fais un peu de coaching. Moi, j'ai toujours été... qui on se confie du coup voilà j'ai commencé un peu avec mes potes qu'est-ce que t'en penses ? J'en pense rien de bon c'est-à-dire qu'en fait non c'est poser des questions, il y a une vraie déontologie il y a une vraie éthique de travail derrière donc c'est des questions qui sont pas orientées on est pas là pour que le coaché dise quelque chose qui nous fait plaisir, on est là pour que le coaché dise quelque chose qui reflète sa vérité pour que lui-même entende cette vérité il s'agit pas de moi d'ailleurs on dit souvent que en coaching le coach il a une position basse c'est à dire tout l'espace est pour le coacher, on est pas là pour être au centre, ni du propos ni de quoi que ce soit, quand j'ai besoin d'être au centre je vais faire des conférences, mais je suis pas là pour être au centre dans mes...

  • Speaker #0

    parce que quand tu fais des conférences c'est une manière de parler,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut assumer que oui non, quand t'es sur une scène et que tu parles devant mille personnes à ce moment là c'est aussi que t'as besoin tu vois d'être en lumière etc, et moi je pense que c'est important aussi qu'on se le dise et qu'on l'assume par contre quand t'es dans une séance de coaching avec un individu en face de toi, que vous êtes tous les deux dans cette intimité. L'idée, c'est de poser des questions qui lui permettent à lui de toucher du doigt des choses qui sont importantes pour lui. Donc, encore une fois, des questions les plus ouvertes possibles, les plus puissantes possibles d'un point de vue de la stratégie. Donc, l'idée, ce n'est pas de le... Moi, je suis une coach quand même, tu vois, assez confrontante. Alors, très, très douce et bienveillante, mais très confrontante. C'est-à-dire qu'en fait, l'idée, ce n'est pas de maintenir le coaché dans ses détours. Donc, si à un moment donné, en tant que coach, on se rend compte qu'il y a des évitements, etc., c'est aussi de notre responsabilité que de poser des questions qui permettent de mettre le doigt sur ça. Même si émotionnellement, c'est inconfortable, on est formé pour accueillir ces émotions inconfortables, etc. Donc, c'est aussi ça la responsabilité du coach. Et puis enfin, c'est ce que je disais, une question qui soit tolérante, c'est-à-dire qui ouvre vers des prises de conscience aussi inconfortables soient-elles, aussi dérangeantes soient-elles, aussi... Voilà.

  • Speaker #0

    pour moi c'est ça une bonne question de coach il y a une chose qui m'a beaucoup marqué quand j'ai été coaché individuellement et collectivement c'est quand le coach ou la coach pose une question puissante comme tu le dis et moi je trouve en tout cas c'est un regard de le mien, c'est le temps de silence qu'il y a entre la question et la réponse, généralement plus c'est long, plus la puissance de la question est intéressante derrière parce que ça apporte un Un regard qui surprend le coaché.

  • Speaker #1

    Alors, ça peut être le cas. Ou, chose que j'observe aussi, c'est que ce silence, il traduit aussi le mental qui se remet vite, qui essaye de revenir aux commandes. C'est-à-dire que, je l'observe parfois, j'ai des coachés, donc je vais leur poser une question. Ils vont avoir une réaction physique non-verbale, quasi imperceptible, qui va être A. Mais comme la réponse A, soit elle ne leur plaît pas, soit elles n'en sont pas sûres, etc., de l'ordre des ressentis... Ils attendent, ils attendent, ils attendent. Ils font comme ça souvent, d'ailleurs, si tu le vois. Ils commencent à regarder en haut à gauche, le mental, le mental. Et là, ils te répondent, c'est magique. Je pense que... Voilà. Tu vois ? Donc, c'est pour ça que le silence, attention, c'est... Et encore une fois, c'est ce que j'adore, c'est qu'une personne à l'autre, on ne sait pas. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de règle.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de règle. Tu vois, il n'y a pas de règle.

  • Speaker #1

    C'est génial. Il n'y a pas de règle. C'est ça qui est très bien. Parfois, ce silence, il est juste en train de traduire le cocher. Il y a son mental qui se réactive parce que la réponse de son corps ne lui a pas plu. Et puis effectivement, comme tu dis parfois, le silence, il témoigne aussi de... Il y a un truc qui est en train de se révéler et on a besoin d'espace pour l'accueillir. Et puis parfois, c'est le néant. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Tu vois ? Et c'est ce que je te disais aussi. Parfois, une question puissante, ce n'est pas forcément une question qui révèle tout de suite une réponse. C'est une question qui amène une autre question. Et voilà. Donc, c'est un peu ça ma réponse.

  • Speaker #0

    Pour avoir été coachée...... il y a deux ans, il y a des questions qu'on m'a posées sur lesquelles j'ai des réponses que maintenant.

  • Speaker #1

    Ben oui !

  • Speaker #0

    En fait, la question, elle reste, c'est quoi ? Ah ouais, en fait, oui, d'accord, elle est là, d'accord. Mais on ne peut pas... C'est important de se poser les bonnes questions et c'est aussi important en prise de parole de poser les bonnes questions pour bien connaître son public et bien se connaître aussi soi-même. Tu dis souvent que la liberté commence... commence par la connaissance de soi, parce que, en fait, quand on est en situation d'intervention, on se livre au public. Donc, s'il y a une vraie sincérité et une vérité qui est la sienne, forcément, le message va beaucoup mieux passer que si le mental joue. Est-ce que tu pourrais définir ce que c'est une émotion ? Parce que c'est souvent un sujet qui est un peu touchy chez les gens qui veulent prendre la parole, mais même chez beaucoup de gens. C'est quoi une émotion et comment tu fais pour la détecter dans ton corps ? Et comment tu fais pour prendre conscience et prendre en considération dans les décisions ? nous devons ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Pour moi, une émotion, c'est un message qui, par définition, va venir à notre conscience, qu'elle soit corporelle ou psychique, et donc qui a pour conséquence que l'on soit dans un état. Pour moi, une émotion, c'est ça. C'est un message dont on prend conscience de manière corporelle ou psychique et qui a pour conséquence que l'on est dans un état. Donc, par définition, il y a... des messages qui sont plutôt cools, tu vois, parfois on reçoit des textos trop cools, donc que l'on va ressentir de manière corporelle comme de l'adrénaline, de l'énergie, de la chaleur, un sourire, tu vois, corporellement ça va s'imprimer. Donc ensuite, psychiquement, on le traduit par la nomination de cette émotion. Joie, excitation, plaisir. enthousiasme, tu vois, toutes ces émotions-là. Et puis parfois, le message, pas cool. Un peu comme tu vois, hop, on ne reçoit non pas un texto de son chéri, mais on reçoit un texto des impôts. Vous êtes en retard sur votre taxe foncière.

  • Speaker #0

    c'est vrai que... Non mais, il faut dire, l'Ursa fait le meilleur ami des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, donc c'est un message, cette fois, il est un peu moins cool, donc les ressentis corporels, un peu moins confortables. C'est là qu'on parle entre guillemets d'émotions négatives. Moi, je préfère le terme d'émotions confortables ou inconfortables. Et donc, voilà, peur, tristesse, dégoût, colère, ce sont des grandes émotions. Donc, on les nomme. Et puis, ça, c'est psychique. Et puis, corporellement, boule dans la gorge, mal au ventre, dos coincé, migraine, sensation de, je ne sais pas, tu sais, de, on trépigne. On est lourd, on est saoulé. Toutes ces sensations. Donc voilà. Ça nous plonge dans un état qui est plus ou moins durable. Les études montrent, je crois que c'est 7 secondes la durée moyenne d'une émotion. Les études montrent que si on accueille pleinement nos émotions et qu'on les laisse faire ce qu'elles doivent faire, à savoir nous traverser, en fait, l'émotion ne nous contamine pas si longtemps que ça. Il me semble que les études disent que c'est 7 secondes. Ce qui dure plus longtemps, parce que elles se disent n'importe quoi, parce que quand je suis en colère, ça dure 2 jours, ou 2 heures. Et bien en fait, non, ce qui dure, c'est l'état dans lequel ça nous a mis, parce qu'en fait, on est resté figé ou connecté. à ce qu'elle a au contenu du message on rumine on y repense, on y revient exemple on me fait une queue de poisson sur la route en soi, l'émotion elle va durer plus ou moins 7 secondes t'es vénère, mais quel connard celui-là donc là admettons que t'accueilles ton émotion on va être un peu vulgaire, désolé mais bon on s'autorise aussi à vivre nos émotions donc là on est en furie parce qu'il a failli écrabouiller notre voiture ah mais quel connard celui-là il m'a fait une queue de poisson et puis là tu continues tu vois bien qu'elle dure à peu près 5 à 10 secondes ton émotion mais si une fois que t'es arrivé à ton bureau tu rencontres Sylvie ah non mais Sylvie il y a un connard tout à l'heure qui m'a fait une queue de poisson mais je te dis pas en plus je viens d'acheter ma voiture non mais franchement tu vois ça me saoule les gens à Paris de toute façon ça...

  • Speaker #0

    C'est l'ennemi en fait, c'est à Paris.

  • Speaker #1

    Tu te reconnectes à ce truc qui s'est passé, tu réactives ton émotion. Ok, et puis après tu rentres chez toi, tu retrouves ton mari. Ah non mais, je t'ai pas dit chérie, mais un coup d'art de première catégorie, mais tu vois, encore ceux-là avec leur grosse voiture, ils m'offrent une cote-poisson et tu t'es recé en partie pour un tour. Et en fait tu renforces, tu renforces... Tu es des clous. tu rumines, tu renforces ta croyance sur les gens qui conduisent à Paris, sur qui, quoi, où et en fait tu alimentes plein d'émotions et ça devient une espèce de magma et tu en deviens prisonnier et donc tu t'auto-contamines sans arrêt alors que si juste tu laisses passer cette émotion ça y est tu l'as insulté le gars dans ta voiture et t'as même pas entendu, t'es passé à autre chose et puis bah voilà bon bah c'était ce que c'était à savoir une émotion de 7 secondes tu vois donc en fait les émotions c'est fascinant parce que c'est à la fois rien. C'est-à-dire que si on prend le recul, si tu penses à un truc qui t'a mis en colère il y a trois mois, mais ça semble dérisoire et ridicule, et en même temps, on est des êtres émotionnels et donc une très grande majorité de nos décisions sont prises à partir de nos émotions. Et du coup, c'est fascinant, je trouve, d'observer ça, parce que c'est à la fois rien et tout à la fois.

  • Speaker #0

    C'est même pas une très grande majorité, c'est 100%. C'est-à-dire que c'est même... Ça a été dit par les philosophes grecs et prouvé par des... psychologues et des études de neurosciences, c'est l'émotion qui fait l'acte du choix, de décision, que ce soit décider pour acheter quelque chose ou pour aller vers quelqu'un ou autre. Et ensuite, c'est la raison qui confirme. Et en fait, c'est ça qui est pour moi important. Peut-être que tu pourras ajouter des choses, mais qu'en fait, quand on ressent quelque chose, c'est quoi l'information telle que tu le décris ? ça correspond aussi à quels faits précis et qu'est ce que je peux faire de ça si elle est positive ou si elle est si elle est confortable ou inconfortable pour reprendre des termes qui sont beaucoup plus juste qu'est ce que je fais de ça en prêt dans mon quotidien ou pas si si c'est si c'est la perte d'un ami cher va peut-être durer plus longtemps mais qu'est ce que je fais de ça si c'est juste un connard de parisien, ça dure 7 secondes. Voilà, c'est pas...

  • Speaker #1

    Et en fait, l'idée, c'est vraiment de se dire qu'est-ce que... Effectivement, en fait, pour moi, une émotion, c'est une opportunité. C'est une opportunité, encore une fois, de se rapprocher de sa vérité. C'est une opportunité de mieux se connaître. C'est une opportunité de saisir ce qui est majeur ou secondaire pour nous-mêmes. Et c'est pour ça que je trouve que c'est super important de s'autoriser tous les types d'émotions et pas de refouler certaines émotions au profit d'autres. Et en fait, tu observes que, sociologiquement parlant, les émotions sont assez genrées. Exemple, en tant qu'homme, il y a un peu des émotions interdites. Un homme n'a pas le droit ni d'avoir peur, ni d'être triste dans la construction de ce qu'est la masculinité. A l'inverse, les femmes ont très peu le droit à la colère. dans le danger d'être traité d'hystérique. Donc en fait, c'est ça aussi qui est intéressant, c'est de voir à quel point nos conditionnements sociologiques impactent la manière dont on va accueillir ou non certaines émotions.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un des rares avantages que j'ai dans ma vie d'avoir le seul, je pense. D'avoir, enfin pas subi, mais protégé et avoir subi aussi de l'anesthésie émotionnelle due à des traumatismes graves. Donc syndrome de protection. Mais en fait, comme j'étais en rupture avec mes émotions, je ne sais pas ce qu'est une... Enfin, je le ressens dans ma vie. Tu vois, je n'ai pas cette conscience de l'émotion genrée. En fait, maintenant, je suis en phase où j'apprends plus et je ressens plus. En fait, une émotion, c'est une émotion telle que tu le décris. Pour moi, il faut toutes les accueillir. Et c'est aussi ça pour faire le lien avec la prise de parole. C'est ça qui va faire que tu passes de la conviction à la persuasion. C'est ça qui fait que tu passes de la tête au cœur. Et c'est ça qui fait que les gens vont te dire à la fin Oh, c'est formidable ! mais ils ne vont pas agir à J'ai envie de te suivre. Donc, c'est un des rares avantages d'avoir été coupé de ses émotions pendant plus de 25 ans. Le genre, non. Je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai pas été contaminé par ça, entre guillemets. Quelle est la définition de l'empathie et en quoi c'est en partant dans ton quotidien de coach et de conférencière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'empathie, c'est peut-être... La compétence numéro un à avoir dans le coaching, et la compétence humaine peut-être la plus utile aussi dans les relations sociales, c'est-à-dire que, qu'est-ce que c'est l'empathie ? C'est la capacité de se mettre à la place d'autrui, tout simplement. À la différence de la sympathie, qui est, pour parler de manière plus étymologique, souffrir avec. Donc, c'est la nuance et la frontière d'ailleurs à ne pas franchir dans les métiers d'accompagnement, que tu sois psychologue ou que tu sois coach. C'est qu'on a besoin d'empathie pour comprendre l'autre, pour saisir les enjeux de ce qu'il nous partage. sans tomber dans la sympathie qui ferait qu'on souffrirait avec lui, qu'on serait complètement contaminé par son émotion et qu'on serait donc en incapacité de l'aider. Donc c'est la frontière qu'il faut trouver. Et dans le cadre des conférences, c'est un petit peu la même chose, c'est-à-dire que c'est vraiment de faire suffisamment preuve d'empathie pour entrer en communion avec l'audience, pour être connecté à elle, pour percevoir... aussi des choses plus concrètes. Est-ce que j'ai pas besoin de ralentir un peu ? Est-ce que j'ai pas besoin d'avoir une rupture de rythme ? Est-ce qu'ils sont pas en train de perdre complètement l'attention ? Est-ce que je ferais pas un petit exercice pratique de les mettre en mouvement ? Voilà, tout ça, c'est l'empathie aussi qui permet de le percevoir sans être dans la sympathie, c'est-à-dire en restant bien au centre de son propos. C'est-à-dire, tu es en train de parler, là, t'es pas en train de regarder est-ce que la personne, elle a baillé, est-ce que lui, il a mangé un chewing-gum, etc. T'es bien dans ton propos à toi. mais en full empathie c'est à dire tout simplement en étant ouvert en étant à l'écoute, en étant sensiblement connecté et il y a quelque chose que j'aimerais beaucoup aussi parler avec toi,

  • Speaker #0

    je pense qui peut t'intéresser les gens qui nous écoutent c'est la question de la légitimité parce que Moi, c'est aussi une grande surprise. Enfin, grande surprise. J'avais conscience de ça, mais pas à cette ampleur-là. Je trouvais qu'il y avait beaucoup de femmes qui ne se sentaient pas légitimes quand j'en écoute, quand je discute avec elles, clients, prospects, ou même dans notre relation personnelle, qui ne se sentent pas légitimes à prendre la parole alors qu'elles sont... parfois expertes, ou leurs résultats, ou leurs expériences, le fait qu'elles le sont totalement. En fait, comment toi tu vois, d'où vient l'origine de cette illégitimité ? Et comment, toi, tu fais pour commencer à la faire sauter, cette illimité ? Ok,

  • Speaker #1

    alors comment je fais pour moi ou comment je fais pour les autres ? Pour accompagner cette problématique-là, c'est quoi la question ?

  • Speaker #0

    Tu peux répondre, déjà pour toi, comment tu t'es fait pour acquérir cette légitimité ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la légitimité, c'est un petit peu une entrée à l'élan. Trois têtes. C'est-à-dire qu'il y a un premier point qui est très factuel, c'est-à-dire que par rapport à un sujet donné, que ce soit le coaching, la prise de parole, la mode ou le café, c'est, ok, quelles sont tes compétences ? concrète par rapport à ça et quel est ton niveau d'expertise par rapport à ça. Moi, typiquement, allez, on va prendre un sujet comme ça, je vais vraiment pouvoir illustrer par l'exemple. Prenons donc le cas du coaching, ok ? Je sors de, donc, 7 ans de stratégie de communication en stratégie de marque, donc je suis déjà consultante, je suis déjà à mon compte, etc. Et je sais que je veux vraiment amplifier, aller pleinement vers cette partie coaching. J'aurais pu me dire, j'ai déjà un énorme carnet d'adresses avec tous mes clients. Je suis déjà entre guillemets reconnue parmi mes clients, mes amis, ma communauté sur Instagram à ce moment-là qui devait être de 8, 9, 10 000 personnes, je ne sais plus à peu près dans ces eaux-là. Je me lance. Non, parce qu'en fait, pour moi, la première entrée, c'est OK, quelles sont mes compétences techniques concrètes par rapport à cette discipline-là ? Et pourtant, tu vois, je suis face à ma bibliothèque en enregistrant cet épisode et je vois tous les livres de coaching, de psycho, de pratique narrative, de systémie, de trucs que j'avais déjà lus, mais je me suis dit, je vais aller plus loin parce que dans... dans mon éthique de travail à moi, je sais que j'ai envie de savoir exactement et aller plus loin sur comment on accompagne l'humain. Et donc, je me suis dit, ok, je vais faire la formation la plus longue, élitiste, complète possible. Donc, j'ai fait la formation de coaching exécutif, les fondamentaux du coaching d'HEC. C'était super long pour y rentrer, j'étais la plus jeune qu'ils aient jamais accepté. Donc en fait, tu vois, il y avait plein de barrières. Mais je savais que je voulais faire ça et rien d'autre. Et que c'était une manière pour moi, encore une fois, c'est très singulier, mais de me respecter et d'être à l'aise d'un point de vue première entrée, technique, compétence, dur. Après, il y a la deuxième entrée qui est pour moi. on va dire plutôt les compétences molles mais pas au sens de juste soft skills, pas juste les savoir-faire mais aussi ce qui vient de toi en tant qu'être humain donc on va dire un peu soft et life skills tu vois c'est à dire on parle d'empathie, on parle de personnalité on parle de sensibilité, de background là pour le coup ok est-ce que t'as lu, est-ce que t'as expérimenté c'est quoi ton parcours personnel aussi, tu vois c'est quoi ton parcours de vie, qu'est-ce qui fait que dans ton histoire à toi, à toi, t'es légitime d'accompagner les gens sur un truc comme le coaching. Donc voilà, ça, ça demande quoi ? Ça, c'est pas tu te poses sur un... Tu ouvres ton carnet et tu commences à écrire. Non, ça, il faut que t'ailles vraiment chercher les réponses au fond de toi. Donc je le rappelle, moi, ça fait quand même plus de 8 ans de thérapie. Et pas que. J'ai fait plein d'autres travaux personnels. J'écris, je fais quand même beaucoup de choses. Et puis, troisième entrée... qui est pour moi, ok, maintenant que t'as les hard, les stuff, les life, tout ce que tu veux en termes de compétences, quelle est ta proposition singulière ? C'est-à-dire avec tout ce que tu es, tout ce que tu sais, qu'est-ce que tu veux faire ? Qu'est-ce que tu proposes ? Comment ça va s'incarner ? Et c'est quoi, en gros, pour reprendre un terme marketing que j'aime beaucoup, c'est quoi ton petit monopole personnel à toi ? Qu'est-ce que tu fais ? Rentrer en collision, en croisement ? pour qu'en fait le mix de tout ça fait que c'est toi et seulement toi. Et là pour moi, on est ultra légitime sur ce terrain-là. Parce que ce terrain-là, il est construit à partir de ce qu'on sait, ce qui on est, ce qu'on a vécu, et ce qu'on veut faire, et comment on veut impacter le monde. Et là pour moi, on a quelque chose d'ultra solide, d'ultra béton et d'ultra légitime. Et donc, pour conclure avec ça, même... C'est complètement la manière aussi dont, pour moi, j'accompagne cette question. C'est-à-dire que pour moi, tu vois, quand on dit Ouais, le syndrome de l'imposteur, c'est un truc qu'on en parle à tort et à travers parfois, c'est peut-être parce que t'es un imposteur. C'est peut-être parce qu'effectivement, tu n'as pas suffisamment consolidé tes compétences. Tu vois, c'est peut-être qu'en fait, ouais, tu ne sais pas assez pour pouvoir transmettre, tu ne sais pas assez pour pouvoir être un leader d'opinion ou que sais-je, ce serait le projet des autres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, franchement, si je me regarde dans un miroir et que je suis lucide et que je suis sincère et que j'ai une vraie éthique... et que je m'engage dans ce que je veux proposer au monde, est-ce que je n'aurai pas besoin de me consolider tel point ou tel point ? Est-ce que je n'ai pas des angles morts ? Si oui, c'est ta responsabilité d'aller chercher cette partie-là de ta légitimité.

  • Speaker #0

    Moi, je vais prendre un exemple concret dans ce que je fais. Moi, ça fait cinq ans que je voulais faire... un podcast sur la prise de parole et ça fait 5 ans que je veux être formateur de la prise de parole et en fait parce que bon j'ai 18 ans de pratique et puis j'adore ça j'ai été baigné là-dedans ça fait partie des rares trucs, je sais que je suis très bon mais j'avais vraiment un manque de connaissances sur la partie formation parce que bah ça ne s'improvise pas en fait. Et donc, il y a deux ans, j'ai eu l'opportunité de faire une année de reconversion de licence avec Open Classroom sur l'ingénierie pédagogique. Et en fait, là, ça m'a permis d'avoir une... une assise à la fois de compétences techniques, en disant, OK, maintenant, je sais comment faire, comment construire mes propres formations, que ce soit en présentiel ou en distanciel. Là, j'ai découvert l'importance des activités, l'importance de l'évaluation, l'importance que... quand tu évalues l'importance de ce qu'on appelle des objectifs pédagogiques et des savoirs. Et donc, en fait, moi, avant, si j'avais pas eu ces connaissances-là, j'écris une formation en ligne, je me disais, bon, en fait, en six cours en ligne, la formation de prise de parole, ça va le faire. En fait, non, j'en ai écrit quasiment une quarantaine. C'est juste pour... les bases parce que parce que un objectif pédagogique il ya une compétence précise et en fait c'est ça c'est vraiment sur la partie formation en découvrant et en ayant reçu cette formation avec Opel de la troupe, moi je me suis senti beaucoup plus légitime maintenant sur ma compétence de formateur, pas celle sur la prise de parole mais vraiment sur l'accompagnement d'activité.

  • Speaker #1

    Tu vois ça illustre parfaitement ce que je te disais sur le plat, tu identifies que tu as un angle mort, plutôt que de faire le truche et de faire comme si t'as pas vu, ben non, tu vas chercher les compétences adéquates. Donc pour moi voilà, c'est le premier angle, ensuite effectivement un gros travail de connaissance de soi pour être sûr qu'on est bien à la bonne place, sachant qu'encore une fois ça peut bouger, on n'est pas enfermé, on n'est pas des arbres, on peut bouger. bouger. Et puis, la troisième chose, c'est une fois qu'on sait tout ça et qu'on a bétonné tout ça, comment cette singularité s'exprime et comment on l'incarne concrètement dans un projet. Et pour moi, une fois qu'on a travaillé ces trois axes, on n'a plus de sujet de légitimité. Parce que bien sûr que c'est relié, attention, je ne veux pas avoir une parole simpliste, mais bien sûr qu'il y a l'illégitimité, c'est en fait parfois un problème de confiance en soi. Attention, là c'est un autre sujet. Mais si c'est juste, est-ce que je suis légitime, oui, non sur tel sujet, Pour moi, avec ces trois axes-là, on peut résoudre entre guillemets la problématique.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

Description

Dans cet épisode captivant de "Rebond-s : la prise de parole au service de l'action", je reçois Jade Sarah : coach exécutive, conférencière.

La prise de parole est un art essentiel dans notre société moderne. Jade nous guide à travers les éléments clés qui en font une compétence incontournable, tant sur le plan personnel que professionnel.


Au cours de cette conversation enrichissante, elle nous partage son expertise sur l'importance des questions ouvertes, tolérantes et stratégiques en coaching.

Poser la bonne question est fondamental pour libérer le potentiel de chacun et favoriser une communication efficace.

La prise de parole en public repose également sur la capacité à convaincre et à engager son auditoire. Grâce à des conseils pratique, cet épisode s'adresse à tous ceux qui souhaitent améliorer leur rhétorique et leur aisance à l'oral.


Jade aborde également le rôle des émotions dans la communication. Elle nous explique les confortables et inconfortables. Elles influencent nos décisions et façonnent notre manière de nous exprimer. Cette compréhension émotionnelle est cruciale pour toute femme manager désireuse de prendre la parole en public avec assurance.


Le parcours de vie exceptionnel de Jade, ainsi que ses réflexions sur la connaissance de soi et l'authenticité, fait de cet épisode un véritable entretien inspirant. Elle insiste sur le fait que la liberté d'expression commence par une meilleure compréhension de soi-même. Dans ce dialogue entre deux experts, tu découvriras des paroles de leaders qui résonnent et qui incitent à l'action.


Ne manquez pas cette occasion d'être inspiré par une histoire personnelle qui transformera ton approche de la prise de parole en public.


Pour découvrir la première partie, c'est ici.

Pour la seconde, c'est .


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Rebouche, le rendez-vous de la prise de parole en public. Fendre la parole, c'est faire passer tes idées, influencer ton auditoire, le faire passer à l'action. C'est aussi le dépassement de soi pour affirmer ton leadership. Mes invités sont entrepreneurs, managers, leaders inspirants. Ils vont te donner leurs liens, leur histoire, leur impact avec la prise de parole. Pour avoir leur meilleur conseil, abonne-toi. Tu veux avoir confiance en ta parole pour engager ton public ? Je te propose un accompagnement. individués et adaptés à tes enjeux et objectifs. Avec moi, tu découvriras les secrets de l'art oratoire. Tu pourras les appliquer instantanément au service de ta performance. Ton auditoire deviendra tes alliés et acteurs de tes interventions. Bonjour à tous et à toutes. Aujourd'hui, je suis avec Jade Sarah, coach exécutive, conférencière, podcasteuse. Elle accompagne la performance et l'épanouissement des dirigeants et des managers. Cet épisode se fait en quatre parties. Voici la troisième. Tu pourras retrouver les autres épisodes dans la description du podcast. Partons maintenant ensemble à sa rencontre. Et pour toi, c'est quoi une bonne question en coaching ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui... en amène une autre. C'est une question qui ouvre. C'est jamais une question qui ferme. C'est jamais une question qui culpabilise. C'est jamais une question qui oriente. Voilà, c'est les trois choses que je dirais. Donc c'est une question qui est la plus verte possible, la plus tolérante possible, et puis aussi la plus puissante possible, au sens de stratégique. C'est-à-dire que les questions d'un coach, c'est pas les questions de ta copine qui veut en savoir plus sur ta situation. Non. Il y a ça aussi. Je recevais un message il n'y a pas longtemps de quelqu'un qui me dit Voilà, je me suis lancée à mon compte, je fais un peu de coaching. Moi, j'ai toujours été... qui on se confie du coup voilà j'ai commencé un peu avec mes potes qu'est-ce que t'en penses ? J'en pense rien de bon c'est-à-dire qu'en fait non c'est poser des questions, il y a une vraie déontologie il y a une vraie éthique de travail derrière donc c'est des questions qui sont pas orientées on est pas là pour que le coaché dise quelque chose qui nous fait plaisir, on est là pour que le coaché dise quelque chose qui reflète sa vérité pour que lui-même entende cette vérité il s'agit pas de moi d'ailleurs on dit souvent que en coaching le coach il a une position basse c'est à dire tout l'espace est pour le coacher, on est pas là pour être au centre, ni du propos ni de quoi que ce soit, quand j'ai besoin d'être au centre je vais faire des conférences, mais je suis pas là pour être au centre dans mes...

  • Speaker #0

    parce que quand tu fais des conférences c'est une manière de parler,

  • Speaker #1

    mais je pense qu'il faut assumer que oui non, quand t'es sur une scène et que tu parles devant mille personnes à ce moment là c'est aussi que t'as besoin tu vois d'être en lumière etc, et moi je pense que c'est important aussi qu'on se le dise et qu'on l'assume par contre quand t'es dans une séance de coaching avec un individu en face de toi, que vous êtes tous les deux dans cette intimité. L'idée, c'est de poser des questions qui lui permettent à lui de toucher du doigt des choses qui sont importantes pour lui. Donc, encore une fois, des questions les plus ouvertes possibles, les plus puissantes possibles d'un point de vue de la stratégie. Donc, l'idée, ce n'est pas de le... Moi, je suis une coach quand même, tu vois, assez confrontante. Alors, très, très douce et bienveillante, mais très confrontante. C'est-à-dire qu'en fait, l'idée, ce n'est pas de maintenir le coaché dans ses détours. Donc, si à un moment donné, en tant que coach, on se rend compte qu'il y a des évitements, etc., c'est aussi de notre responsabilité que de poser des questions qui permettent de mettre le doigt sur ça. Même si émotionnellement, c'est inconfortable, on est formé pour accueillir ces émotions inconfortables, etc. Donc, c'est aussi ça la responsabilité du coach. Et puis enfin, c'est ce que je disais, une question qui soit tolérante, c'est-à-dire qui ouvre vers des prises de conscience aussi inconfortables soient-elles, aussi dérangeantes soient-elles, aussi... Voilà.

  • Speaker #0

    pour moi c'est ça une bonne question de coach il y a une chose qui m'a beaucoup marqué quand j'ai été coaché individuellement et collectivement c'est quand le coach ou la coach pose une question puissante comme tu le dis et moi je trouve en tout cas c'est un regard de le mien, c'est le temps de silence qu'il y a entre la question et la réponse, généralement plus c'est long, plus la puissance de la question est intéressante derrière parce que ça apporte un Un regard qui surprend le coaché.

  • Speaker #1

    Alors, ça peut être le cas. Ou, chose que j'observe aussi, c'est que ce silence, il traduit aussi le mental qui se remet vite, qui essaye de revenir aux commandes. C'est-à-dire que, je l'observe parfois, j'ai des coachés, donc je vais leur poser une question. Ils vont avoir une réaction physique non-verbale, quasi imperceptible, qui va être A. Mais comme la réponse A, soit elle ne leur plaît pas, soit elles n'en sont pas sûres, etc., de l'ordre des ressentis... Ils attendent, ils attendent, ils attendent. Ils font comme ça souvent, d'ailleurs, si tu le vois. Ils commencent à regarder en haut à gauche, le mental, le mental. Et là, ils te répondent, c'est magique. Je pense que... Voilà. Tu vois ? Donc, c'est pour ça que le silence, attention, c'est... Et encore une fois, c'est ce que j'adore, c'est qu'une personne à l'autre, on ne sait pas. Il n'y a pas de... Il n'y a pas de règle.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de règle. Tu vois, il n'y a pas de règle.

  • Speaker #1

    C'est génial. Il n'y a pas de règle. C'est ça qui est très bien. Parfois, ce silence, il est juste en train de traduire le cocher. Il y a son mental qui se réactive parce que la réponse de son corps ne lui a pas plu. Et puis effectivement, comme tu dis parfois, le silence, il témoigne aussi de... Il y a un truc qui est en train de se révéler et on a besoin d'espace pour l'accueillir. Et puis parfois, c'est le néant. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Tu vois ? Et c'est ce que je te disais aussi. Parfois, une question puissante, ce n'est pas forcément une question qui révèle tout de suite une réponse. C'est une question qui amène une autre question. Et voilà. Donc, c'est un peu ça ma réponse.

  • Speaker #0

    Pour avoir été coachée...... il y a deux ans, il y a des questions qu'on m'a posées sur lesquelles j'ai des réponses que maintenant.

  • Speaker #1

    Ben oui !

  • Speaker #0

    En fait, la question, elle reste, c'est quoi ? Ah ouais, en fait, oui, d'accord, elle est là, d'accord. Mais on ne peut pas... C'est important de se poser les bonnes questions et c'est aussi important en prise de parole de poser les bonnes questions pour bien connaître son public et bien se connaître aussi soi-même. Tu dis souvent que la liberté commence... commence par la connaissance de soi, parce que, en fait, quand on est en situation d'intervention, on se livre au public. Donc, s'il y a une vraie sincérité et une vérité qui est la sienne, forcément, le message va beaucoup mieux passer que si le mental joue. Est-ce que tu pourrais définir ce que c'est une émotion ? Parce que c'est souvent un sujet qui est un peu touchy chez les gens qui veulent prendre la parole, mais même chez beaucoup de gens. C'est quoi une émotion et comment tu fais pour la détecter dans ton corps ? Et comment tu fais pour prendre conscience et prendre en considération dans les décisions ? nous devons ce qu'on fait ?

  • Speaker #1

    Pour moi, une émotion, c'est un message qui, par définition, va venir à notre conscience, qu'elle soit corporelle ou psychique, et donc qui a pour conséquence que l'on soit dans un état. Pour moi, une émotion, c'est ça. C'est un message dont on prend conscience de manière corporelle ou psychique et qui a pour conséquence que l'on est dans un état. Donc, par définition, il y a... des messages qui sont plutôt cools, tu vois, parfois on reçoit des textos trop cools, donc que l'on va ressentir de manière corporelle comme de l'adrénaline, de l'énergie, de la chaleur, un sourire, tu vois, corporellement ça va s'imprimer. Donc ensuite, psychiquement, on le traduit par la nomination de cette émotion. Joie, excitation, plaisir. enthousiasme, tu vois, toutes ces émotions-là. Et puis parfois, le message, pas cool. Un peu comme tu vois, hop, on ne reçoit non pas un texto de son chéri, mais on reçoit un texto des impôts. Vous êtes en retard sur votre taxe foncière.

  • Speaker #0

    c'est vrai que... Non mais, il faut dire, l'Ursa fait le meilleur ami des entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Mais tu vois, donc c'est un message, cette fois, il est un peu moins cool, donc les ressentis corporels, un peu moins confortables. C'est là qu'on parle entre guillemets d'émotions négatives. Moi, je préfère le terme d'émotions confortables ou inconfortables. Et donc, voilà, peur, tristesse, dégoût, colère, ce sont des grandes émotions. Donc, on les nomme. Et puis, ça, c'est psychique. Et puis, corporellement, boule dans la gorge, mal au ventre, dos coincé, migraine, sensation de, je ne sais pas, tu sais, de, on trépigne. On est lourd, on est saoulé. Toutes ces sensations. Donc voilà. Ça nous plonge dans un état qui est plus ou moins durable. Les études montrent, je crois que c'est 7 secondes la durée moyenne d'une émotion. Les études montrent que si on accueille pleinement nos émotions et qu'on les laisse faire ce qu'elles doivent faire, à savoir nous traverser, en fait, l'émotion ne nous contamine pas si longtemps que ça. Il me semble que les études disent que c'est 7 secondes. Ce qui dure plus longtemps, parce que elles se disent n'importe quoi, parce que quand je suis en colère, ça dure 2 jours, ou 2 heures. Et bien en fait, non, ce qui dure, c'est l'état dans lequel ça nous a mis, parce qu'en fait, on est resté figé ou connecté. à ce qu'elle a au contenu du message on rumine on y repense, on y revient exemple on me fait une queue de poisson sur la route en soi, l'émotion elle va durer plus ou moins 7 secondes t'es vénère, mais quel connard celui-là donc là admettons que t'accueilles ton émotion on va être un peu vulgaire, désolé mais bon on s'autorise aussi à vivre nos émotions donc là on est en furie parce qu'il a failli écrabouiller notre voiture ah mais quel connard celui-là il m'a fait une queue de poisson et puis là tu continues tu vois bien qu'elle dure à peu près 5 à 10 secondes ton émotion mais si une fois que t'es arrivé à ton bureau tu rencontres Sylvie ah non mais Sylvie il y a un connard tout à l'heure qui m'a fait une queue de poisson mais je te dis pas en plus je viens d'acheter ma voiture non mais franchement tu vois ça me saoule les gens à Paris de toute façon ça...

  • Speaker #0

    C'est l'ennemi en fait, c'est à Paris.

  • Speaker #1

    Tu te reconnectes à ce truc qui s'est passé, tu réactives ton émotion. Ok, et puis après tu rentres chez toi, tu retrouves ton mari. Ah non mais, je t'ai pas dit chérie, mais un coup d'art de première catégorie, mais tu vois, encore ceux-là avec leur grosse voiture, ils m'offrent une cote-poisson et tu t'es recé en partie pour un tour. Et en fait tu renforces, tu renforces... Tu es des clous. tu rumines, tu renforces ta croyance sur les gens qui conduisent à Paris, sur qui, quoi, où et en fait tu alimentes plein d'émotions et ça devient une espèce de magma et tu en deviens prisonnier et donc tu t'auto-contamines sans arrêt alors que si juste tu laisses passer cette émotion ça y est tu l'as insulté le gars dans ta voiture et t'as même pas entendu, t'es passé à autre chose et puis bah voilà bon bah c'était ce que c'était à savoir une émotion de 7 secondes tu vois donc en fait les émotions c'est fascinant parce que c'est à la fois rien. C'est-à-dire que si on prend le recul, si tu penses à un truc qui t'a mis en colère il y a trois mois, mais ça semble dérisoire et ridicule, et en même temps, on est des êtres émotionnels et donc une très grande majorité de nos décisions sont prises à partir de nos émotions. Et du coup, c'est fascinant, je trouve, d'observer ça, parce que c'est à la fois rien et tout à la fois.

  • Speaker #0

    C'est même pas une très grande majorité, c'est 100%. C'est-à-dire que c'est même... Ça a été dit par les philosophes grecs et prouvé par des... psychologues et des études de neurosciences, c'est l'émotion qui fait l'acte du choix, de décision, que ce soit décider pour acheter quelque chose ou pour aller vers quelqu'un ou autre. Et ensuite, c'est la raison qui confirme. Et en fait, c'est ça qui est pour moi important. Peut-être que tu pourras ajouter des choses, mais qu'en fait, quand on ressent quelque chose, c'est quoi l'information telle que tu le décris ? ça correspond aussi à quels faits précis et qu'est ce que je peux faire de ça si elle est positive ou si elle est si elle est confortable ou inconfortable pour reprendre des termes qui sont beaucoup plus juste qu'est ce que je fais de ça en prêt dans mon quotidien ou pas si si c'est si c'est la perte d'un ami cher va peut-être durer plus longtemps mais qu'est ce que je fais de ça si c'est juste un connard de parisien, ça dure 7 secondes. Voilà, c'est pas...

  • Speaker #1

    Et en fait, l'idée, c'est vraiment de se dire qu'est-ce que... Effectivement, en fait, pour moi, une émotion, c'est une opportunité. C'est une opportunité, encore une fois, de se rapprocher de sa vérité. C'est une opportunité de mieux se connaître. C'est une opportunité de saisir ce qui est majeur ou secondaire pour nous-mêmes. Et c'est pour ça que je trouve que c'est super important de s'autoriser tous les types d'émotions et pas de refouler certaines émotions au profit d'autres. Et en fait, tu observes que, sociologiquement parlant, les émotions sont assez genrées. Exemple, en tant qu'homme, il y a un peu des émotions interdites. Un homme n'a pas le droit ni d'avoir peur, ni d'être triste dans la construction de ce qu'est la masculinité. A l'inverse, les femmes ont très peu le droit à la colère. dans le danger d'être traité d'hystérique. Donc en fait, c'est ça aussi qui est intéressant, c'est de voir à quel point nos conditionnements sociologiques impactent la manière dont on va accueillir ou non certaines émotions.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est un des rares avantages que j'ai dans ma vie d'avoir le seul, je pense. D'avoir, enfin pas subi, mais protégé et avoir subi aussi de l'anesthésie émotionnelle due à des traumatismes graves. Donc syndrome de protection. Mais en fait, comme j'étais en rupture avec mes émotions, je ne sais pas ce qu'est une... Enfin, je le ressens dans ma vie. Tu vois, je n'ai pas cette conscience de l'émotion genrée. En fait, maintenant, je suis en phase où j'apprends plus et je ressens plus. En fait, une émotion, c'est une émotion telle que tu le décris. Pour moi, il faut toutes les accueillir. Et c'est aussi ça pour faire le lien avec la prise de parole. C'est ça qui va faire que tu passes de la conviction à la persuasion. C'est ça qui fait que tu passes de la tête au cœur. Et c'est ça qui fait que les gens vont te dire à la fin Oh, c'est formidable ! mais ils ne vont pas agir à J'ai envie de te suivre. Donc, c'est un des rares avantages d'avoir été coupé de ses émotions pendant plus de 25 ans. Le genre, non. Je ne sais pas ce que c'est. Je n'ai pas été contaminé par ça, entre guillemets. Quelle est la définition de l'empathie et en quoi c'est en partant dans ton quotidien de coach et de conférencière ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'empathie, c'est peut-être... La compétence numéro un à avoir dans le coaching, et la compétence humaine peut-être la plus utile aussi dans les relations sociales, c'est-à-dire que, qu'est-ce que c'est l'empathie ? C'est la capacité de se mettre à la place d'autrui, tout simplement. À la différence de la sympathie, qui est, pour parler de manière plus étymologique, souffrir avec. Donc, c'est la nuance et la frontière d'ailleurs à ne pas franchir dans les métiers d'accompagnement, que tu sois psychologue ou que tu sois coach. C'est qu'on a besoin d'empathie pour comprendre l'autre, pour saisir les enjeux de ce qu'il nous partage. sans tomber dans la sympathie qui ferait qu'on souffrirait avec lui, qu'on serait complètement contaminé par son émotion et qu'on serait donc en incapacité de l'aider. Donc c'est la frontière qu'il faut trouver. Et dans le cadre des conférences, c'est un petit peu la même chose, c'est-à-dire que c'est vraiment de faire suffisamment preuve d'empathie pour entrer en communion avec l'audience, pour être connecté à elle, pour percevoir... aussi des choses plus concrètes. Est-ce que j'ai pas besoin de ralentir un peu ? Est-ce que j'ai pas besoin d'avoir une rupture de rythme ? Est-ce qu'ils sont pas en train de perdre complètement l'attention ? Est-ce que je ferais pas un petit exercice pratique de les mettre en mouvement ? Voilà, tout ça, c'est l'empathie aussi qui permet de le percevoir sans être dans la sympathie, c'est-à-dire en restant bien au centre de son propos. C'est-à-dire, tu es en train de parler, là, t'es pas en train de regarder est-ce que la personne, elle a baillé, est-ce que lui, il a mangé un chewing-gum, etc. T'es bien dans ton propos à toi. mais en full empathie c'est à dire tout simplement en étant ouvert en étant à l'écoute, en étant sensiblement connecté et il y a quelque chose que j'aimerais beaucoup aussi parler avec toi,

  • Speaker #0

    je pense qui peut t'intéresser les gens qui nous écoutent c'est la question de la légitimité parce que Moi, c'est aussi une grande surprise. Enfin, grande surprise. J'avais conscience de ça, mais pas à cette ampleur-là. Je trouvais qu'il y avait beaucoup de femmes qui ne se sentaient pas légitimes quand j'en écoute, quand je discute avec elles, clients, prospects, ou même dans notre relation personnelle, qui ne se sentent pas légitimes à prendre la parole alors qu'elles sont... parfois expertes, ou leurs résultats, ou leurs expériences, le fait qu'elles le sont totalement. En fait, comment toi tu vois, d'où vient l'origine de cette illégitimité ? Et comment, toi, tu fais pour commencer à la faire sauter, cette illimité ? Ok,

  • Speaker #1

    alors comment je fais pour moi ou comment je fais pour les autres ? Pour accompagner cette problématique-là, c'est quoi la question ?

  • Speaker #0

    Tu peux répondre, déjà pour toi, comment tu t'es fait pour acquérir cette légitimité ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la légitimité, c'est un petit peu une entrée à l'élan. Trois têtes. C'est-à-dire qu'il y a un premier point qui est très factuel, c'est-à-dire que par rapport à un sujet donné, que ce soit le coaching, la prise de parole, la mode ou le café, c'est, ok, quelles sont tes compétences ? concrète par rapport à ça et quel est ton niveau d'expertise par rapport à ça. Moi, typiquement, allez, on va prendre un sujet comme ça, je vais vraiment pouvoir illustrer par l'exemple. Prenons donc le cas du coaching, ok ? Je sors de, donc, 7 ans de stratégie de communication en stratégie de marque, donc je suis déjà consultante, je suis déjà à mon compte, etc. Et je sais que je veux vraiment amplifier, aller pleinement vers cette partie coaching. J'aurais pu me dire, j'ai déjà un énorme carnet d'adresses avec tous mes clients. Je suis déjà entre guillemets reconnue parmi mes clients, mes amis, ma communauté sur Instagram à ce moment-là qui devait être de 8, 9, 10 000 personnes, je ne sais plus à peu près dans ces eaux-là. Je me lance. Non, parce qu'en fait, pour moi, la première entrée, c'est OK, quelles sont mes compétences techniques concrètes par rapport à cette discipline-là ? Et pourtant, tu vois, je suis face à ma bibliothèque en enregistrant cet épisode et je vois tous les livres de coaching, de psycho, de pratique narrative, de systémie, de trucs que j'avais déjà lus, mais je me suis dit, je vais aller plus loin parce que dans... dans mon éthique de travail à moi, je sais que j'ai envie de savoir exactement et aller plus loin sur comment on accompagne l'humain. Et donc, je me suis dit, ok, je vais faire la formation la plus longue, élitiste, complète possible. Donc, j'ai fait la formation de coaching exécutif, les fondamentaux du coaching d'HEC. C'était super long pour y rentrer, j'étais la plus jeune qu'ils aient jamais accepté. Donc en fait, tu vois, il y avait plein de barrières. Mais je savais que je voulais faire ça et rien d'autre. Et que c'était une manière pour moi, encore une fois, c'est très singulier, mais de me respecter et d'être à l'aise d'un point de vue première entrée, technique, compétence, dur. Après, il y a la deuxième entrée qui est pour moi. on va dire plutôt les compétences molles mais pas au sens de juste soft skills, pas juste les savoir-faire mais aussi ce qui vient de toi en tant qu'être humain donc on va dire un peu soft et life skills tu vois c'est à dire on parle d'empathie, on parle de personnalité on parle de sensibilité, de background là pour le coup ok est-ce que t'as lu, est-ce que t'as expérimenté c'est quoi ton parcours personnel aussi, tu vois c'est quoi ton parcours de vie, qu'est-ce qui fait que dans ton histoire à toi, à toi, t'es légitime d'accompagner les gens sur un truc comme le coaching. Donc voilà, ça, ça demande quoi ? Ça, c'est pas tu te poses sur un... Tu ouvres ton carnet et tu commences à écrire. Non, ça, il faut que t'ailles vraiment chercher les réponses au fond de toi. Donc je le rappelle, moi, ça fait quand même plus de 8 ans de thérapie. Et pas que. J'ai fait plein d'autres travaux personnels. J'écris, je fais quand même beaucoup de choses. Et puis, troisième entrée... qui est pour moi, ok, maintenant que t'as les hard, les stuff, les life, tout ce que tu veux en termes de compétences, quelle est ta proposition singulière ? C'est-à-dire avec tout ce que tu es, tout ce que tu sais, qu'est-ce que tu veux faire ? Qu'est-ce que tu proposes ? Comment ça va s'incarner ? Et c'est quoi, en gros, pour reprendre un terme marketing que j'aime beaucoup, c'est quoi ton petit monopole personnel à toi ? Qu'est-ce que tu fais ? Rentrer en collision, en croisement ? pour qu'en fait le mix de tout ça fait que c'est toi et seulement toi. Et là pour moi, on est ultra légitime sur ce terrain-là. Parce que ce terrain-là, il est construit à partir de ce qu'on sait, ce qui on est, ce qu'on a vécu, et ce qu'on veut faire, et comment on veut impacter le monde. Et là pour moi, on a quelque chose d'ultra solide, d'ultra béton et d'ultra légitime. Et donc, pour conclure avec ça, même... C'est complètement la manière aussi dont, pour moi, j'accompagne cette question. C'est-à-dire que pour moi, tu vois, quand on dit Ouais, le syndrome de l'imposteur, c'est un truc qu'on en parle à tort et à travers parfois, c'est peut-être parce que t'es un imposteur. C'est peut-être parce qu'effectivement, tu n'as pas suffisamment consolidé tes compétences. Tu vois, c'est peut-être qu'en fait, ouais, tu ne sais pas assez pour pouvoir transmettre, tu ne sais pas assez pour pouvoir être un leader d'opinion ou que sais-je, ce serait le projet des autres. Et donc, l'idée, c'est de se dire, franchement, si je me regarde dans un miroir et que je suis lucide et que je suis sincère et que j'ai une vraie éthique... et que je m'engage dans ce que je veux proposer au monde, est-ce que je n'aurai pas besoin de me consolider tel point ou tel point ? Est-ce que je n'ai pas des angles morts ? Si oui, c'est ta responsabilité d'aller chercher cette partie-là de ta légitimité.

  • Speaker #0

    Moi, je vais prendre un exemple concret dans ce que je fais. Moi, ça fait cinq ans que je voulais faire... un podcast sur la prise de parole et ça fait 5 ans que je veux être formateur de la prise de parole et en fait parce que bon j'ai 18 ans de pratique et puis j'adore ça j'ai été baigné là-dedans ça fait partie des rares trucs, je sais que je suis très bon mais j'avais vraiment un manque de connaissances sur la partie formation parce que bah ça ne s'improvise pas en fait. Et donc, il y a deux ans, j'ai eu l'opportunité de faire une année de reconversion de licence avec Open Classroom sur l'ingénierie pédagogique. Et en fait, là, ça m'a permis d'avoir une... une assise à la fois de compétences techniques, en disant, OK, maintenant, je sais comment faire, comment construire mes propres formations, que ce soit en présentiel ou en distanciel. Là, j'ai découvert l'importance des activités, l'importance de l'évaluation, l'importance que... quand tu évalues l'importance de ce qu'on appelle des objectifs pédagogiques et des savoirs. Et donc, en fait, moi, avant, si j'avais pas eu ces connaissances-là, j'écris une formation en ligne, je me disais, bon, en fait, en six cours en ligne, la formation de prise de parole, ça va le faire. En fait, non, j'en ai écrit quasiment une quarantaine. C'est juste pour... les bases parce que parce que un objectif pédagogique il ya une compétence précise et en fait c'est ça c'est vraiment sur la partie formation en découvrant et en ayant reçu cette formation avec Opel de la troupe, moi je me suis senti beaucoup plus légitime maintenant sur ma compétence de formateur, pas celle sur la prise de parole mais vraiment sur l'accompagnement d'activité.

  • Speaker #1

    Tu vois ça illustre parfaitement ce que je te disais sur le plat, tu identifies que tu as un angle mort, plutôt que de faire le truche et de faire comme si t'as pas vu, ben non, tu vas chercher les compétences adéquates. Donc pour moi voilà, c'est le premier angle, ensuite effectivement un gros travail de connaissance de soi pour être sûr qu'on est bien à la bonne place, sachant qu'encore une fois ça peut bouger, on n'est pas enfermé, on n'est pas des arbres, on peut bouger. bouger. Et puis, la troisième chose, c'est une fois qu'on sait tout ça et qu'on a bétonné tout ça, comment cette singularité s'exprime et comment on l'incarne concrètement dans un projet. Et pour moi, une fois qu'on a travaillé ces trois axes, on n'a plus de sujet de légitimité. Parce que bien sûr que c'est relié, attention, je ne veux pas avoir une parole simpliste, mais bien sûr qu'il y a l'illégitimité, c'est en fait parfois un problème de confiance en soi. Attention, là c'est un autre sujet. Mais si c'est juste, est-ce que je suis légitime, oui, non sur tel sujet, Pour moi, avec ces trois axes-là, on peut résoudre entre guillemets la problématique.

  • Speaker #0

    Un grand merci pour ton écoute. Si cet épisode t'a plu, tu peux le partager et mettre 5 étoiles plus un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. A bientôt pour une nouvelle rencontre.

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