- Speaker #0
Avant d'entendre l'invité du jour, pour l'aider à gagner en visibilité, pensez à mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast et à nous laisser un commentaire. L'émission du jour est consacrée à Victoria Starkey. Bonjour Victoria.
- Speaker #1
Bonjour Katia.
- Speaker #0
Si tu devais te présenter en 3 minutes, qu'est-ce que tu dirais ?
- Speaker #1
Mais tout d'abord, je suis anglaise. parce que je pense que c'est quand même quelque chose d'important pour mon activité. Et ce que je fais, je suis coach dans le bien-être en anglais, parce qu'à force d'avoir vu tant de personnes en difficulté avec ma chère langue maternelle, moi j'ai choisi de partir un peu sur la difficulté que les personnes ont à oser parler l'anglais plutôt que de former pour faire des machines de l'excellence grammaticale et lexique. Ce qui m'intéresse, c'est que les gens se détendent un petit peu et qu'ils osent parler avec le niveau là où ils en sont. Donc, mon approche est plus par rapport à ça, par rapport aux problématiques, les idées reçues et les croyances limitantes que la formation pure et dure. Forcément, la formation n'est pas oubliée, puisque les séances se passent dans un format conversationnel, mais dans lequel j'introduis aussi des questions sur la... la relation que la personne peut avoir vis-à-vis de parler une langue étrangère et d'oser et de se détendre, etc. pour que ça se passe bien et pour qu'on puisse devenir confortable avec l'inconfort de parler une langue étrangère.
- Speaker #0
Merci pour cette présentation. Alors, est-ce que tu peux nous raconter ton histoire ou ton parcours avant que l'on évoque peut-être plus précisément ce que tu fais aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors, moi, je suis arrivée dans les Landes en 1997 pour apprendre le français. Et j'avoue que j'étais venue avec une a priori énorme sur la France et les Français, parce que j'étais venue plusieurs fois dans ma jeunesse en vacances, mais plutôt dans le nord de la France. Et j'avais, à l'époque, je parlais couramment l'espagnol et j'étais parfaitement bilingue. Et mon français, il était plus qu'à la traîne. Et une rencontre... Avec une fille de parentis en borne en Angleterre m'a convaincue de venir dans les Landes et connaître un petit peu le secteur. Et bien forcément je suis tombée amoureuse parce que la vie locale, les traditions, déjà la géographie, les montagnes, la mer, etc. Et j'en suis jamais retournée en Angleterre et je suis restée ici. Alors... Pour mon parcours professionnel, j'étais formée en tant qu'assistante de direction trilingue, mais mon français n'étant pas suffisamment bon à l'époque, je ne pouvais pas faire ce travail-là. Donc du coup, j'étais orientée un petit peu plus vers le service clientèle, des choses comme ça. Et petit à petit, partant des postes purement administratifs, les gens sont venus me chercher pour leur former en anglais. Et de fil en aiguille, je me suis qualifiée aussi en coaching parce que lui-même m'intéresse énormément. Et comme moi-même, mon parcours a été semé d'embûches. De toute sorte. Je sais ce que c'est les blocages et les difficultés. Je sais à quel point c'est difficile de les surmonter. Je suis passée par là. Rien ne me frustre le plus que les gens en face qui ont des rêves autour de l'anglais et qui n'y arrivent pas. Donc petit à petit, le chemin s'est imposé à moi et cette activité est venue un peu tout seul.
- Speaker #0
Alors, tu es coach en anglais et tu as même parlé de bien-être tout à l'heure. Est-ce que tu peux expliciter ?
- Speaker #1
C'est un peu tout ça, c'est-à-dire que quand j'ai des clients qui sont en face à moi, qui rentrent dans la pièce et qui me disent en anglais, bien évidemment, qu'ils ne savent pas parler anglais, ma première réaction c'est toujours la surprise, parce que bon, ah bon, t'es un peu en train de le faire. Donc si tu veux, je suis souvent face, non pas à un problème technique, on va dire, de pratique, mais c'est souvent lié à la, soit, comment dire ? La confiance en soi, ou ça peut être même, les personnes arrivent avec une forme d'injonction. Il faut que je parle anglais, ou il faut que je sois bilingue, ou il faut ceci, ou il faut cela. Et moi, ça me titille un peu, parce que je vois que derrière, il y a souvent une petite tristesse, ou il y a un poids, ou il y a un stress. Et c'est ça qui va me parler plus que la pratique. Je ne suis pas quelqu'un qui veut, je ne veux pas créer des engins, des machines, on va dire. de guerre en anglais. Je veux que la personne soit à l'aise avec... Déjà, s'ils disent, il faut que je parle anglais, déjà, je vais creuser pourquoi. Qu'est-ce qu'il y a ? Cette injonction vient d'où ? Est-ce que c'est réellement... Toi qui penses que tu as besoin d'apprendre l'anglais, est-ce que c'est peut-être une volonté de tes parents quand tu étais jeune ? Qu'est-ce qu'il y a derrière ? Quelle est ton histoire avec l'anglais au fait ? C'est ça qui m'interpelle dans mon travail. C'est pas que moi j'arrive et que je t'explique les verbes, les temps, je vais le faire. Ça fait partie du truc, mais moi je cherche à aller plus loin que ça. Je cherche à ce que tu comprennes ton histoire avec l'anglais. J'ai travaillé un temps aussi au collège et au lycée et j'ai vu la création de ces blocages chez les jeunes. où ils sont quelque part dressés, c'est peut-être un bien grand mot, mais l'idée, elle est là, c'est-à-dire que depuis très jeune, l'anglais leur est amené un peu comme une nécessité à leur évolution professionnelle ou enfin... Il y a tellement de choses derrière cette relation que les étrangers peuvent avoir avec l'anglais qui est impérie. Et moi, ça me donne de l'urticaire, très sincèrement. Et j'ai envie de creuser un petit peu derrière et d'aider la personne à soit se débarrasser... des idées reçues ou des idées qui ne sont pas les leurs ou des rêves non exprimés, je ne sais pas, de leurs parents ou de leurs professeurs ou que sais-je. Je veux qu'ils puissent se détendre par rapport à ça. Et je trouve que la formation à proprement parlant n'adresse pas suffisamment ce côté bien-être et le stress que parler une langue étrangère peut avoir, peut provoquer. Donc, le coaching, ma formation de coaching m'a bien aidée. Je m'aide tous les jours avec les questions que je peux poser, etc. pour que les personnes prennent conscience un petit peu de leurs freins.
- Speaker #0
C'est en ça que peut-être tu te différencies de quelqu'un qui enseigne ? Ce n'est pas du tout pareil.
- Speaker #1
Et je n'ai aucune critique de la formation à proprement parler. On en a besoin. Moi, ce que je fais, c'est différent. Le public est différent. Il y a une part de formation dans ce que je fais, c'est indéniable. Je reprends aussi les temps, je travaille la prononciation avec la personne. Forcément, il renforce le vocabulaire et le lexique grammatico. Mais pour moi, c'est un deuxième lieu. C'est un petit peu en soutenance, mais c'est plus la personne et son histoire. C'est vraiment du sur-mesure, parce que chacun est différent, même s'il y a des courants. commun entre différentes personnes. Chaque personne est unique et son histoire avec son apprentissage parce que, bon, moi je prends l'anglais puisque je suis anglaise et c'est ce que je connais. Mais c'est un petit peu ce qui se trouve dans l'apprentissage de tout. On peut avoir été bloqué, par exemple, par une relation qui s'est mal passée avec un enseignant dans sa jeunesse, ce qui fait qu'on reste avec une sensation amère par rapport à la matière enseignée, etc. C'est à tous les niveaux. Donc, oui, c'est C'est vraiment par rapport à ça que moi je veux travailler. Ce que j'ai vu, j'ai rencontré ça souvent en entreprise, où les gens n'osent pas tenter les choses par rapport au regard de l'autre. Ou par exemple, ils ont une présentation à faire en anglais, mais ils vont être dans un stress majeur, ils ne vont pas savoir envers qui se tourner pour avoir de l'aide, ou ils n'osent pas forcément parler avec leur père parce que des fois, le regard de l'autre, on peut avoir honte parce qu'on est censé être un as. c'est montrer sa vulnérabilité, c'est délicat, c'est difficile. Donc c'est un petit peu tout ce public-là que moi je cherche à soutenir. Et ce n'est pas avec une formation de 10, 15, 20, 50 heures. C'est regarder chacun là où il en est et voir véritablement quels sont ses besoins, quels sont ses blocages et bâtir un petit projet. Et ça peut être très court, ça peut être en une séance, ça peut être sur une problématique vraiment ciblée. Mais quand je formais autrefois Sur un plan professionnel, chaque fois les séances partaient comme ça et je voyais que ça débloquait beaucoup de situations pour beaucoup de gens. Et j'ai décidé aujourd'hui vraiment d'axer l'activité là-dessus de manière consciente et pousser ça parce que je suis convaincue que c'est là où je peux faire la différence.
- Speaker #0
Parce que de travailler sur les blocages, les croyances limitantes, les idées reçues. permettre peut-être une accélération dans l'apprentissage de la langue ? Une fois qu'on a levé les verrous, on apprend plus facilement ? Est-ce que c'est ça aussi l'hypothèse que tu fais ?
- Speaker #1
Est-ce qu'on apprend plus facilement ? Ce n'est pas forcément qu'on apprend plus facilement, c'est qu'on ose. Et quand on ose et qu'on se détend, parce que déjà, il faut passer par là aussi, il faut se détendre, il faut oser et quand on ose, on pratique. Et quand on pratique, forcément, on renforce et on gagne, etc. C'est-à-dire suivre une formation. classiques et renforcer ses connaissances mais ne jamais oser les mettre en pratique et ça reste au stade théorique il faut vite passer à la pratique oui c'est plus
- Speaker #0
Sur la confiance, la notion de confiance. C'est vraiment l'axe de travail.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Quelle est ta méthodologie de travail ? Comment est-ce que tu fais ?
- Speaker #1
Comment je fais ?
- Speaker #0
Oui, concrètement.
- Speaker #1
Alors, si tu veux, j'ai découvert un truc qui était étonnant, qui a réveillé chez moi mon syndrome de l'imposteur, c'est que les gens sont très à l'aise avec moi. Ils se libèrent, ils se livrent assez facilement en fait. Donc, ma manière de faire, c'est... Apparemment, spontanément, je crée un climat de confiance et après je me laisse guider par la personne. Je n'ai pas de méthodologie autre que je suis le canal. J'amène mes connaissances, mes connaissances en entreprise, mes connaissances en coaching, mes connaissances des difficultés parce que je suis passée par là, aussi bien en espagnol qu'en français. Je peux m'identifier à la personne et ce qu'il traverse. Alors au niveau, comme j'ai eu autrefois une école et j'ai enseigné aussi au lycée et au collège, je peux aussi me renforcer par rapport à cette pédagogie, aller chercher les mots techniques s'il y a un besoin technique spécifique. Mais quand il s'agit des blocages, chacun arrive comme il est et on avance ensemble comme en coaching. C'est-à-dire que c'est une conversation à deux. La personne arrive devant moi et à travers la conversation, on identifie les blocages qu'il peut avoir. Aussi bien managérial, il peut parler de son travail, de son capacité de comprendre parce que j'ai 20 ans d'expérience en entreprise. Donc on peut décortiquer aussi de manière très rationnelle sa situation au travail. On peut aborder les vacances. Enfin, ça part de lui. Moi, je suis juste le canal. J'ai 27 ans de connaissances de culture française. Donc, à la fois, je capte et je comprends qui sont les personnes en face de moi par rapport à leur culture, à leur héritage, etc. Et après, voilà, je suis née en Angleterre, j'ai grandi en Angleterre, j'ai été éduquée en Angleterre et j'ai travaillé dans des entreprises internationales. Et je coach aussi avec, je facilite des groupes à l'international. Donc, je comprends aussi les enjeux dans le cadre du business. Et je suis maman de quatre enfants, donc je sais ce que je fais. que c'est d'avoir des difficultés de toutes sortes. Et je me mets en lien avec mes clients et ça se passe comme ça. Voilà, je n'ai pas de méthodologie que j'arrive, je m'adapte.
- Speaker #0
En tout cas, tu es sur un mode conversationnel, qui est une manière peut-être douce, l'air de rien, d'échanger ensemble sur peut-être des banalités ou le quotidien.
- Speaker #1
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Sur le langage, le vocabulaire peut-être le plus courant, le plus usuel.
- Speaker #1
Tout à fait. J'aime bien démarrer souvent avec le rugby. C'est super comme moyen parce que voilà, moi j'aime bien titiller. Donc le rugby, là il y a l'Euro qui va commencer, donc évidemment les Anglais vont gagner, ça sera à nous. Donc c'est tout ça, j'aime bien, j'ai beaucoup d'humour aussi, mais j'aime bien titiller les gens sur les sujets qui vont les faire parler. Parce que justement, comme je disais avant, une personne qui va rentrer en me disant je ne sais pas parler anglais il suffit juste de trouver le sujet qui va le faire démarrer et ça part de là. Et ça part de là et on rigole et on dédramatise et puis petit à petit, je leur montre si, tu sais, mais tu n'es peut-être pas bilingue, tu ne seras peut-être jamais un jour bilingue, mais tu n'as pas besoin d'être bilingue pour me parler parce que moi, je te comprends. Tu veux me dire que le rugby en français, les Français, c'est le meilleur ? Moi, je veux te dire que les Anglais, c'est le meilleur. Donc, on trouve toujours un point d'accompagnement. On s'accroche et partant de là, on creuse.
- Speaker #0
Est-ce que ton offre est adaptée à tout le monde ou est-ce que tu t'adresses à un public en particulier ?
- Speaker #1
Non, il ne s'adresse pas à tout le monde. Hélas, il s'adresse aux vastes majorités de personnes parce que c'est les intermédiaires. C'est-à-dire qu'en langue étrangère, on reste au niveau intermédiaire très longtemps. très très longtemps. C'est les fameuses plusieurs milliers d'heures de pratique pour devenir expert. Et ce peuple-là, c'est les gens qui restent un peu bloqués, qui n'arrivent pas à avancer. Et ce n'est pas avec 60 heures de pratique qu'on deviendrait bilingue, et ce n'est pas avec une heure par semaine non plus. Mais il faut pouvoir tenir une conversation, même si elle est basique, il faut pouvoir tenir une conversation. Parce que malheureusement, si on part de zéro, ou proche de zéro, il faut revenir à l'apprentissage. La formation classique, c'est pour ça que j'ai dit qu'il y a une place pour tout, tout est bon. Moi, je ne renie pas, ni crache pas dessus sur la formation classique. Je trouve juste que pour un certain public, ce n'est pas suffisant, parce que le problème est peut-être ailleurs. Donc non, il faut pouvoir tenir une petite conversation. Après, on évolue très vite en conversation. Tout le monde sait, quand on est dans un bar à Ibiza, au bout de deux bières, ça y est, c'est bon, on parle tous espagnol. Mais c'est un peu ça que je cherche, c'est cette détente-là pour que les gens osent, même s'ils disent un peu n'importe quoi au départ, c'est pas grave, on le dit, on recadre, on retente, on fait autre chose. Donc non, c'est vraiment un public qui a une petite base quand même, mais qui vit avec un stress autour de ça. ou un manque ou une envie non exprimée. Et c'est là où on va creuser.
- Speaker #0
Tu parlais du monde de l'entreprise tout à l'heure. Est-ce que tu t'adresses uniquement aux entreprises ou aussi aux particuliers ? Le seul critère d'inclusion, on va dire, dans ton coaching, c'est d'avoir un niveau intermédiaire. Oui,
- Speaker #1
c'est un peu le seul critère. Mais dans les entreprises, Le message que j'ai envie de passer aux entreprises, c'est que moi je vais chercher les gens qui ne sont pas forcément facilement identifiables et qui ne lèvent pas la main. Parce que souvent en entreprise, ça va être ceux qui ne parlent pas qui vont demander des formations. Et moi, les gens que je cherche, c'est ceux qui ne vont pas oser dire au RH j'aurais besoin d'une heure ou deux heures ou trois heures d'accompagnement ou là, par exemple, j'ai une présentation hyper importante, est-ce que vous pouvez me trouver quelqu'un pour la validation ? C'est souvent les personnes qui ont de l'anglais, qui travaillent en anglais. mais qu'ils n'ont pas trouvé ce niveau d'aisance ou sérénité, qu'ils ont peut-être besoin juste d'avoir un allié ponctuel sur lequel ils peuvent se faire aider. Donc, comme ils ne savent pas que j'existe ou que je fonctionne comme ça, voilà, je vous dis coucou, je suis là. Et aux RH aussi, puisque je pense que c'est un public qui n'ose pas dire j'aurais... ponctuellement besoin d'un coup de main ou qui n'ont pas trouvé dans des formules de formation classiques le soutien dont ils ont besoin. Donc ça, c'est mon message à faire passer. Mais sinon, je peux travailler. Je travaille même avec les jeunes, même avec les lycéens. Je travaille un peu avec tout le monde.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui te plaît ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui me plaît ?
- Speaker #0
Oui, dans le coaching.
- Speaker #1
Faire avancer les gens. Qu'est-ce qui me plaît ? C'est d'avoir un impact positif. C'est que j'aide vraiment, que je sers à quelque chose et qu'à la fin de la journée, je me couche sur mes deux oreilles en disant Bon ben là, t'as fait du bon boulot.
- Speaker #0
J'ai fait ma part.
- Speaker #1
Que je rentre le soir satisfaite d'avoir aidé quelqu'un.
- Speaker #0
D'où te vient cette volonté ou cette envie d'aider les autres ?
- Speaker #1
Je ne sais pas trop. Enfin, c'est venu au fil du temps. C'est que oui, au départ, comme tout le monde, oui, j'étais carriériste. J'avais envie d'être en tête d'affiche, etc. Et au fait, à un moment donné, il y a eu un déclic où vraiment l'humain a pris une place énorme dans ma vie. Je me rappelle une fois, une collègue m'avait dit Ouais, mais toi, t'aimes tout le monde Ça m'avait vraiment interpellée parce que je n'avais pas l'impression, j'avais l'impression... Je me suis dit, non mais elle a raison, c'est vrai. Je peux aller n'importe où rencontrer n'importe qui, n'importe quel groupe, n'importe quel... Enfin, ouais, je trouve toujours les gens très chouettes. Je trouve qu'ils ont des histoires personnelles formidables. On est tous sur Terre, on galère tous, la vie est dure. Pour tout le monde, on a tous eu nos difficultés, moi y compris. Mais bon, l'humain est tellement chouette et il y a tellement de positifs. Mais comme la vie est dure, et moi je sais, j'ai eu des épreuves assez importantes, ben ouais, mais il faut se détendre, il faut se faire du bien, il faut s'aider. Et moi j'ai ramé avec le français, ça a été très difficile pour moi pendant des années. Et je sais que pour beaucoup l'anglais, c'est vraiment, c'est un poids, c'est un poids. Et si je peux, si je peux faire quelque chose pour que ça soit un peu moins et qu'on en rigole un peu plus et qu'on se détend un peu. Eh bien, écoute, ouais, it's job well done pour moi. Alors,
- Speaker #0
si tu devais résumer tes valeurs, qu'est-ce que tu dirais ?
- Speaker #1
Aider son prochain dans la mesure du possible, mais jamais sans oublier soi-même. parce que ça j'ai fait pendant des années, c'est pas bien, c'est un travail à deux, soi et l'autre. Sourire, comme je dis, la vie est dure, ne la rendons pas plus dure. Essayer de s'alléger, de se faire du bien. Être responsable, de ne pas penser à l'autre, penser à soi, mais être responsable des choses qu'on fait, des choix qu'on fait. Je ne sais pas quelles sont mes valeurs. Service client. J'adore quand les personnes sont contentes de ce que je fais, de ce que je leur apporte. Pour moi, c'est très important. Et rendre service et arriver à la fin de la journée en me disant, Ouais, t'as fait sourire quelqu'un aujourd'hui ou t'as fait du bien à quelqu'un aujourd'hui. Ça, ça me donne une très grande satisfaction.
- Speaker #0
De quoi est-ce que tu es la plus fière ?
- Speaker #1
Quand les gens me disent Thank you Ça, c'est... Voilà, ça vaut de l'or pour moi.
- Speaker #0
Quel est ton plus beau souvenir de coaching ?
- Speaker #1
J'en ai deux. Je vais parler d'une en particulière où la personne a pris conscience. Au fait... Il y a plusieurs études, il y a même des articles qui parlent de l'éthique, les mœurs d'une personne qui sont étroitement liées avec la langue maternelle et les expériences vécues dans sa jeunesse. Et moi, ce que j'ai remarqué quand je travaille parfois avec des managers en anglais, il y a une espèce de sas qui se crée, qui fait que quand la personne est en langue étrangère, en l'occurrence en anglais, on peut aborder parfois... des thèmes et des sujets personnels un petit peu douloureux, mais sans qu'il y ait l'activation d'une émotion forte. Ce qui permet, en PNL, je pense qu'ils appellent ça la dissociation, et donc dans cette espèce de sas, on peut... regarder d'un point de vue dissocié soi-même et comment on agit. Et ça s'est passé pour une de mes élèves à un moment donné sur comment elle communiquait en tant que manager en anglais et sa mode de communication et les idées qu'elle avait de son équipe. parce qu'elle était un petit peu dans une mouvance de jugement, on va dire. Et avec certaines questions posées, à un moment donné, elle a pu se rendre compte qu'en fait, elle n'aimait pas trop sa manière d'être et communiquer au travail. Elle jouait un rôle, en quelque sorte, qui n'était pas la sienne. Et grâce aux séances qu'on a faites ensemble, bon, déjà, elle a pu... sans être traumatisée par la situation, elle a pu se voir sous cet angle-là. Donc, elle savait qu'il y avait, sous ce prisme-là, elle savait qu'elle pourrait intervenir là-dessus. Et elle a engagé, par ailleurs, un travail sur elle-même. Et on est resté en contact pendant très, très longtemps, où elle m'a dit, vraiment, ça m'a fait beaucoup, beaucoup de bien, parce que, du coup, ça m'a permis de travailler sur moi-même et de gagner en sérénité sur certaines situations que j'ai vécues dans ma jeunesse. Et elle a aussi, donc, gagné en... en confort dans son travail et en proximité avec son équipe. Et c'est dans ces moments-là que tu vois vraiment que la personne avance de manière significative, autant dans son rôle de leader, de manager, et autant sur le plan personnel. Parce qu'au fait, quand tu parles, tu peux avoir quelqu'un, par exemple, en plus tu peux avoir un manager qui est très aligné avec ses valeurs et ses principes dans sa langue maternelle, et dès qu'il va parler anglais, soit par manque de confiance, Il y a peut-être quelque chose qui bouge, les lignes bougent un petit peu. Ça peut basculer dans une forme d'agressivité, parce que la personne, du coup, veut se montrer puissant quelque part, donc du coup, hausse un peu le ton, ou a un approche un peu plus agressive, ou au contraire, s'efface, et on ne l'entend plus. Du coup, ça peut changer aussi la posture du manager. Je prends conscience aussi de tout ça et j'essaye, si la personne est disponible et prête, parce que je suis très respectueuse, je ne pousse personne au-delà de leurs limites. Ma formation de coaching m'a bien enseigné là-dessus. Mais je sais aussi amener le cas échéant, la personne a certaines prises de conscience aussi là-dessus. Donc c'est vraiment impactant par moment et ça c'est chouette, ça c'est vraiment chouette.
- Speaker #0
Oui, dans l'exemple que tu nous donnes, on se rend bien compte que ce n'est pas juste apprendre à parler anglais, mais...
- Speaker #1
Ah non, ça va beaucoup...
- Speaker #0
Il faut le savoir aussi, voilà, que dans ton accompagnement, c'est un réel accompagnement. Tout à l'heure, la notion d'accompagnement prend tout son sens.
- Speaker #1
Ça peut aller beaucoup plus loin que ça.
- Speaker #0
Quel est le plus gros défi auquel tu as été confrontée et comment est-ce que tu y as fait face ?
- Speaker #1
Dans ce travail-là, le plus gros défi pour moi, c'était Caliope, pour être franche. parce qu'avec Datadoc, avec CPF, avant, nous, centres de formation, on avait encore la capacité de créer des formations et de les adapter à notre public. Calliope est arrivée et je comprends tout à fait les raisons de Calliope parce qu'il y avait beaucoup de fraude, il y avait beaucoup de tricherie à l'époque, donc je comprends pourquoi ils ont voulu verrouiller un petit peu le truc. sauf que pour moi, je ne pouvais plus exercer mon métier de la même manière parce que Calliope, dans les formations en langue, a ramené, de par le besoin du contrôle et de la qualité de formation, pour ce qui est de la formation en ligne, pardon, la formation en langue, ça a ramené un petit peu un format scolaire. Donc moi, j'ai eu un réel questionnement pendant très longtemps par rapport à ça. Et j'avais dit justement aux personnes qui venaient me voir à l'époque, je disais non, j'arrête. J'arrête parce qu'il n'y a plus de prise en charge. Donc financièrement, mes tarifs vont être trop chers. Je pensais en plus, on est encore dans les idées reçues. Moi, je m'étais raconté l'histoire que plus personne ne me paierait le tarif de mes prestations s'il ne pouvait pas passer par le cas de CPF. Donc j'avais dit non, non, non, non, non, moi j'arrête, j'arrête, j'arrête. Je ne peux plus faire. Donc allez, vous pouvez passer par là, non, non, non. Fini, nanana. Et au fait, au fil du temps, j'ai été contactée par plusieurs de mes anciens contacts. Oui, mais bon, ça serait bien que... Et je me suis dit, bon, coûte que coûte, j'y vais. Je tente. Je pense qu'il y a un réel besoin. Je pense que je réponds à un réel besoin. Et c'est un petit peu ma démarche aujourd'hui de dire, je suis là, faites appel à moi, mais qu'allé au pied est quand même un frein. Parce qu'il faut changer aussi les mentalités. Il faut que les gens se rendent compte que... Des fois, il faut oser aussi mettre la main à la poche, aussi bien les entreprises que les privés, parce qu'on ne peut pas toujours passer par le financement public et avoir une réponse adaptée aux problématiques. Mais pour moi, c'est un potentiel problème que je ne prends pas à la légère.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui est le plus important pour toi aujourd'hui ?
- Speaker #1
De m'amuser, de travailler. D'apporter un peu de bonheur, de faire un travail qui me comble, dans lequel je me sens utile, mais dans lequel je suis proche des gens parce que j'aime ça. J'aime mon métier profondément, j'aime ce que je fais. Voilà, c'est un peu tout ce qu'on a dit, je pense. C'est un peu tout ça, quoi.
- Speaker #0
On l'entend.
- Speaker #1
Ah mais, désolée.
- Speaker #0
On entend ton enthousiasme, ton engagement, ta motivation et le plaisir que ça va faire ce que tu fais.
- Speaker #1
Ben oui, c'est vrai.
- Speaker #0
Et ta conviction aussi.
- Speaker #1
C'est vrai. Je l'ai vécu, je l'ai vu et je le vois toujours. Et donc, c'est vrai que pendant, pour toutes ces raisons, Caléopée, etc. et tout ça, et aussi ma situation personnelle qui a pas mal changé ces dernières années, Je m'avais aussi plongé dans une réflexion, mais le résultat, c'est un peu comme une machine à laver. Une fois sorti le dessorage, tu ressors éclatant neuf en disant bon, c'est ça quoi, donc tu y vas, il faut y aller, tu y vas, et donc j'y vais Et j'aime ça, et je sais que ça apporte quelque chose dont certaines personnes ont besoin. Donc je suis là, n'hésitez pas, c'est pas pour tout le monde, mais pour ceux qui sentent l'appel, appelez-moi et on en discute ensemble et on voit ce qu'on peut faire.
- Speaker #0
Alors comment est-ce qu'on peut prendre contact avec toi, on te trouve où ?
- Speaker #1
Alors, j'ai un site, mais qui est en construction. Donc, ça serait www.victoriastarkey.fr. Sinon, je suis très active sur LinkedIn. Donc, on me trouvera, si on tape Victoria Starkey sur Google, il va t'envoyer sur ma page LinkedIn. Je ne suis pas trop sur Facebook et Insta, parce que je ne suis pas hyper réseau quand même, donc je me concentre sur LinkedIn. Et sinon, c'est contact.victoriastarkey.fr.
- Speaker #0
On mettra toutes tes coordonnées, de toute façon, dans la description. Si tu... Je devais te décrire en trois mots, tu dirais quoi ?
- Speaker #1
Trois S. Souriant. Souriante, pardon. C'est pour que vous sachiez que je suis vraiment anglaise. Donc souriante, solaire et sincère.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a un message que tu aimerais transmettre ou que tu voulais transmettre aujourd'hui en prenant la parole pour te présenter ?
- Speaker #1
Pas plus que ce que j'ai fait. Non, je pense que j'ai couvert ce que je voulais couvrir. Non, pas plus.
- Speaker #0
Un dernier mot pour terminer ?
- Speaker #1
Merci Katia.
- Speaker #0
Merci Victoria. Vous avez aimé ce portrait sonore ? Likez, partagez et commentez, on vous répondra. Si vous voulez vous aussi vous raconter à mon micro et faire découvrir votre association, collectivité ou entreprise, contactez-moi. Toutes les coordonnées sont dans la description de cet épisode. Merci d'avoir pris la parole sur le podcast de RedactSilv. Je vous retrouve bientôt pour de nouveaux portraits sonores.
- Speaker #1
Merci.