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De retour de festivals

Dominique et Rémi, un tandem hors du commun sur les routes de la Loire

Dominique et Rémi, un tandem hors du commun sur les routes de la Loire

26min |04/02/2025
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Dominique et Rémi, un tandem hors du commun sur les routes de la Loire

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26min |04/02/2025
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Description

  • Un voyage qui dépasse le simple défi sportif


Et si voyager devenait une véritable leçon de vie ? C’est ce que racontent Dominique Jorandon et Rémi Camus dans À deux sur un vélo, film documentaire retraçant leur périple de 650 km à vélo en tandem le long de la Loire. À travers ce défi inédit, ils démontrent qu’aventure et résilience peuvent se conjuguer, même face à la maladie.


Dominique vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie génétique rare qui fragilise les tissus du corps. Loin de se laisser définir par son handicap, elle choisit de le confronter dans le mouvement, le partage et l’effort. Ce projet devient alors un acte de résistance et d’affirmation : la maladie n’abolit pas l’élan de vivre, elle le transforme.


  • Le tandem : symbole de confiance et de solidarité


Le tandem n’est pas qu’un moyen de transport ; il incarne ici une alliance. Dominique et Rémi apprennent à trouver leur rythme commun, à s’écouter et à s’adapter aux limites de chacun. La douleur, la fatigue et les imprévus jalonnent la route, mais jamais ne la stoppent.


Leur relation repose sur la bienveillance, l’entraide et l’écoute. À travers ce duo, le film rappelle que le dépassement de soi n’est pas toujours solitaire : parfois, avancer ensemble est la plus grande victoire.


  • Un film qui émeut, sensibilise et inspire


Présenté dans des festivals de voyage tels que Périples & Cie ou Joyeuse Escale, le documentaire touche un large public. À chaque projection, des personnes atteintes de maladies rares ou en situation de handicap y trouvent une source d’espoir et d’identification. À deux sur un vélo dépasse ainsi le cadre du récit d’aventure : il devient outil de sensibilisation et d’inclusion.


  • Une aventure humaine, écologique et engagée


Rémi poursuit ses expéditions engagées, notamment une descente du Rhône en packraft pour dénoncer la pollution des fleuves. Ensemble, les deux protagonistes incarnent une nouvelle manière de voyager : responsable, humaine et solidaire. Leur histoire nous rappelle que l’aventure peut être un acte citoyen autant qu’un parcours intérieur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allô la planète, vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024. Bonjour à tous, nous sommes sur le Festival Périplétie qui a lieu pour la 15e édition. Cette édition-là a charné les Macons, les autres éditions étaient à Macon, donc un challenge aussi de lancer cette nouvelle édition dans un nouveau lieu, avec de nouveaux intervenants, donc toujours du film, des projections de films, des auteurs, carnétistes, exposants qui sont présents sur tout le week-end. Et puis le studio de la Web Radio Allure la Planète est présent sur le week-end aussi pour pouvoir faire des enregistrements. Des intervenants, donc autour de la table, on a Rémi Camus et Dominique Jorandon qui sont venus présenter leur film à deux sur un vélo. Un sacré périple pour Dominique et pour Rémi également, puisque c'était une nouvelle aventure ce duo. Un film que vous allez présenter donc demain. Non, tout à l'heure, tout à l'heure. Non, voilà. C'était sottise, mais c'est vrai que nous, nous l'avons... Nous avons eu la joie de pouvoir le diffuser justement au Festival Jeuille Zescale. Merci à vous en tout cas de votre présence, ça fait plaisir de vous avoir tous les deux. Donc bienvenue. Le film, depuis qu'il est sorti, comment il est accueilli, comment vous ressentez cet accueil ? Et puis après on va revenir sur votre parcours, sur ce voyage justement que vous avez voulu partager. Dominique.

  • Speaker #0

    Moi, pour ma part, ce qui est extraordinaire, c'est que lorsqu'on fait les restitutions, notamment sous forme de ciné-débat, c'est de voir les réactions des gens, avoir eu aussi des gens qui avaient la même maladie que moi et de voir l'espoir que ça peut donner à certains. En fait, de voir que ce n'est pas parce qu'on a une maladie ou un handicap que tout s'arrête et qu'on peut faire des choses, encore une fois, de manière différente, mais les faire.

  • Speaker #2

    Et puis une maladie qui est peu connue, le syndrome d'Eller-Danlos, si je ne prononce pas très bien.

  • Speaker #0

    Le syndrome d'Eller-Danlos, qui est une maladie génétique rare, qui n'est pas beaucoup connue, qui ne se soigne pas. Donc, comme toutes les maladies rares, la recherche ne se focalise pas dessus. Donc, effectivement, c'est aussi un moyen de pouvoir faire connaître la maladie et de pouvoir montrer aux gens qu'on peut faire les choses, que tout ne s'arrête pas.

  • Speaker #2

    Alors Rémi, toi, une première aussi dans ce type de voyage et puis ce type de film aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, effectivement, c'est différent de ce que je fais habituellement. D'emmener des gens, je l'avais déjà fait lorsque j'étais parti en Australie en 2019 avec des stagiaires pour leur faire rencontrer les aborigènes. Donc je savais ce que c'était d'embarquer une équipe avec moi et de vivre les choses différemment. Là, la vraie différence qu'il y avait sur cette aventure, c'est que... Alors, je l'ai découvert en... un peu sur le tard, c'est qu'un vélo tandem, en fait, les deux plateaux sont ensemble. Celui qui est devant pédale, celui de derrière pédale. Celui de devant décide d'arrêter de pédaler, celui de derrière arrêtera de pédaler. Et bizarrement, quand on se retrouve à deux sur un vélo, il faut apprendre à communiquer sans se voir. Et par la suite, je me souviens, quand on a exposé, on a montré notre film à Joyeuse, Daniel est venu nous voir, celui qui... président du festival, qui nous a demandé si ça nous intéressait de venir pour présenter notre film à deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    À Macron.

  • Speaker #3

    Exactement, à Macron. Et à ce moment-là, il nous a parlé, il y a une personne qui est venue qui nous a parlé d'un nouveau type de vélo avec une autre façon de faire du vélo tandem. Celui qui est derrière et donc assis est beaucoup plus haut, mais celui qui est devant a une façon d'être un peu assise, couché, et a le regard également sur la route. Et je pense que ça, c'est un truc qui a manqué beaucoup à Dominique. Parce que je ne suis pas quelqu'un de géant, mais quand tu es assis sur un vélo avec bien droit, les épaules bien larges, à part voir un dos transpirant, Dominique ne voyait pas grand-chose. Donc il y a une certaine forme de communication à avoir qui n'est pas simple parce qu'elle va avoir sa vue à travers mon regard. Et donc il faut apprendre à donner de l'information. Et je pense que les deux ou trois premiers jours ont été très compliqués. Parce qu'on n'a pas la même cadence en vélo. La maladie... Elle m'en avait expliqué ce que c'était, mais en soi, on ne savait pas. Alors elle, elle connaît plutôt bien la maladie. Moi, je ne la connais pas du tout. Mais la vraie différence, c'est qu'on ne savait pas du tout ce qui allait se passer sur un périple à longue distance. Et Dominique non plus ne savait pas ce qui allait se passer par le fait de la maladie sur de la longue distance, en répétant un geste qui est quand même assez important sur toute une journée. Donc tout ça, en fait, on l'a découvert pendant l'aventure. Et la communication a été très difficile pendant trois jours parce qu'on ne savait pas comment exprimer les choses. Moi, je partais, je pédalais et Dominique avait besoin de ces temps de pause pour se reposer, pour repositionner ses pieds, être bien stable sur ses appuis. Et moi, je n'avais pas cette notion-là. Donc, il nous a fallu quelques temps pour apprendre à s'apprivoiser. Et c'est la vraie difficulté qu'on a lorsqu'on utilise le même engin de locomotion pour se déplacer. tes deux potes en train de marcher, en train de faire une itinérance à la montagne ou sur le GR20 par exemple en Corse, peu importe. Tu es côte à côte, il y en a un qui peut marcher plus vite, moins vite, tu peux prendre du temps. Mais en fait, on a chacun nos chaussures et on avance. Là, on est sur le même vélo et il faut cohabiter ensemble sur ce vélo. Et ce n'est pas juste une heure et on s'arrête, c'est on part le matin et on pédale jusqu'au soir. Donc, ça reste quand même une grosse journée à faire que ça. Il fallait trouver les moyens de communication, ce qui n'était pas tout le temps très simple.

  • Speaker #2

    Oui, et puis effectivement, sur le vélo comme vous aviez vous, soit vous pédalez tous les deux, soit vous ne pédalez pas. En tout cas, ce n'est pas indépendant. Effectivement, sur la forme de vélo tandem dont tu parlais tout à l'heure, même si la personne a besoin aussi peut-être de s'arrêter de pédaler, la personne derrière peut continuer à pédaler et ça va rouler, ça va le faire.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai vu.

  • Speaker #2

    Là, effectivement, ça a été d'autant plus compliqué pour vous.

  • Speaker #0

    Il fallait s'adapter, c'est ça, comprendre l'un et l'autre. Et même moi, à la base, je savais ce que j'étais capable de faire toute seule sur mon vélo. Après, qu'est-ce qui allait se passer en étant à deux sur le vélo ? Est-ce que la difficulté allait être la même ? Est-ce que j'allais avoir les mêmes difficultés ? Finalement, ça, je ne savais pas. Je ne savais pas si le fait d'être avec Rémi allait m'aider ou pas m'aider. Et en fait, quelque part, ça aide, je pense, à tenir sur la distance. Mais sur le coup, en fait, ça n'aide pas parce qu'il faut pédaler de la même manière.

  • Speaker #2

    Et justement, pour toi, tu n'avais pas peut-être de la frustration de te dire, oui, mais lui, il pourrait pédaler plus et puis moi, peut-être pas ? Tu n'avais pas ces idées-là ?

  • Speaker #0

    Pas du tout, parce que mon idée, c'était vraiment de partager, qu'il m'aide, mais ce n'était pas de me laisser emmener par quelqu'un d'autre, c'était vraiment de pouvoir partager les autres forêts. C'est vrai que je pense que l'inverse m'aurait moins convenu, que cela, puisque l'objectif c'était vraiment de dire on va, enfin on donne tout quoi pour y aller et non pas de se laisser emmener et dire je suis le périple mais c'est Rémi qui emmène tout quoi, c'était pas du tout ça mon objectif donc à ce niveau là non c'était pas frustrant, il n'y avait pas de soucis pour moi Par contre ne pas voir ce qui se passait devant, ouais ça c'est compliqué c'est compliqué parce que effectivement j'avais vraiment que le dos de Rémi on voit rien devant, alors on peut... regarder un peu sur les côtés ce qui s'y passe mais finalement on regarde très peu parce que c'est difficile d'avoir toujours la tête tournée dans un sens ou dans l'autre et finalement on arrive à avoir souvent la tête baissée parce qu'en fait on a aucune visibilité et on suit tout ça ça c'est quelque chose qui n'était pas simple en fait enfin moi en tout cas je n'ai pas profité je pense non plus du paysage comme j'aurais pu en profiter si j'avais été seule sur un vélo et sauf que seule sur un vélo je l'aurais pas fait

  • Speaker #2

    Sur ce parcours, le long de la Loire, c'est un parcours que tu connaissais Dominique avant de partir ?

  • Speaker #0

    J'en connaissais une petite partie, une toute petite partie, puisque la Loire à vélo, une partie du circuit de la Loire à vélo n'est pas très très loin de chez moi. Et comme je fais quand même du vp3 toute seule, j'avais déjà fait quelques étapes, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres. On dit vers une étape, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres, donc cette partie-là je connaissais.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc le début était... plus facile entre guillemets parce que je savais où on allait. Après, c'était l'aventure complète parce que je ne connaissais pas du tout le terrain et ce qu'on allait y trouver.

  • Speaker #2

    Au niveau de l'équipement que vous avez emmené, est-ce qu'il y avait quelque chose de particulier pour toi Dominique par exemple ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait rien de particulier. En fait, c'était plus de la vigilance. Faire attention à certaines choses, quoi. Mais parce qu'en fait, moi, je n'ai aucun traitement, je n'ai aucun appareillage, rien du tout, quoi. Donc, en fait, c'était plus avoir de la vigilance et de l'entraide et de partager pour pouvoir avancer.

  • Speaker #3

    Et puis, on ne voulait pas... Enfin, en tout cas... Au début, je m'étais mis en tête de faire un truc en vélo tandem. Je me suis dit, on va embarquer tout le bazar qu'on peut avoir pour faire de l'autonomie complète, d'être en itinérance avec de quoi dormir, de quoi manger, etc. Et on va vivre les choses vraiment intensément. Sauf que je ne connaissais pas vraiment cette maladie. Maintenant, je commence à comprendre vraiment mieux. Et puis, en plus, le dernier ciné-débat, on avait le professeur qui se suivait depuis de nombreuses années. Donc, il nous a encore donné plein d'informations. Donc, je pense que je peux prendre la place du professeur dans pas longtemps. J'ai fait le sens là. Mais ce qui était relativement intéressant, c'est qu'il fallait essayer de comprendre cette maladie. Et au tout début, je me suis dit, si je le fais en totale autonomie, entre guillemets, on emmène tout le bazar. Est-ce que Dominique va être capable ? Parce que le vélo ne va pas être de la même façon et le poids du vélo ne sera pas la même chose. Sur du plat, en descente, c'est cool. On arrive dans la région de la Touraine, etc. Ça monte bien. Je me suis dit que ça va être relativement compliqué d'emmener tout le bazar. Et est-ce qu'il n'y aura pas une autre solution, une alternative pour que l'aventure soit accessible pour Dominique sans que ça soit trop contraignant ? Et donc, c'est là où j'en ai parlé avec Dominique. Je lui ai dit quel est ton objectif final de cette aventure ? Est-ce que tu veux, parce que j'en parle bien assez souvent dans mes expéditions, préparation, réalisation, restitution, c'est quoi la restitution de cette aventure ? Tu veux en faire quoi ? On m'a dit pourquoi pas une petite vidéo, pourquoi pas faire du ciné-débat, etc. Donc c'est là où je lui ai dit je peux te mettre en relation avec William, mon vidéaste, et voir si ça l'intéresse de nous suivre et de pouvoir filmer tout ça. Et ça a été, je pense... Et on n'en parle pas assez, en tout cas on ne le voit pas dans le documentaire. C'est un documentaire qui a vraiment été fait et on est trois personnes, même si William était notre vidéaste, on est quand même trois à avoir fait cette aventure. Parce que William, au-delà de prendre sa caméra et d'en baver à courir à côté de nous pour essayer de tout avoir, des plans sympas, etc. et de nous interviewer, eh bien il avait la voiture d'assistance où il emmenait tout le bazar pour pouvoir faire le bivouac et que ce soit plus simple pour Dominique en termes de... de matériel à emmener, etc. Donc William était partie prenante de l'aventure parce qu'il n'a pas fait que filmer. Il montait le bivouac, on préparait la bouffe, on essayait de trouver les lieux sympas, etc. pour que ça soit vraiment aux petits oignons et que on passe des soirées assez agréables. Donc forcément, il y avait cette problématique-là et donc en faisant en sorte qu'il y ait une voiture d'assistance, on allait optimiser en tout cas le fait de se déplacer avec un vélo tandem.

  • Speaker #2

    Vous vous imposiez un nombre de kilomètres par jour ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de nombre de kilomètres d'imposés. A la base, au tout début, on parlait de 60 kilomètres par jour. Après, Rémi m'avait parlé d'un peu plus. Donc là, je ne savais pas si on allait être capable de les tenir. Après, ce qu'il fallait bien comprendre, c'est qu'on n'était pas non plus dans une balade touristique. Mon objectif, c'était vraiment d'aller sur du défi médico-sportif, de dire, voilà, on peut faire du sport, on peut faire des choses malgré la maladie, malgré le handicap. Donc, effectivement, on ne savait pas réellement combien de kilomètres on allait faire par jour. Il y avait plein de facteurs qui pouvaient entrer en ligne de compte. Et notamment, ce qui est rentré en ligne de compte a été la blessure et la casse du tandem que l'on a fait le deuxième jour, qui, en fait, nous ont arrêté un tout petit peu. On a perdu à peine une journée, peut-être, mais sauf qu'on avait une deadline avec un rendez-vous symbolique à Tours, avec le professeur qui me suit à l'hôpital. donc Donc la date était fixée, l'heure était fixée, donc on n'avait pas le choix, il fallait y aller. Donc là, effectivement, ça nous a emmené sur quelque chose qui était un peu plus compliqué pour moi, parce qu'il fallait avaler les kilomètres et là, ça a été plus dur sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que jour après jour, quand le corps s'habitue, alors j'allais dire, réapprend à faire de l'exercice ? Je pense plutôt à la marche que le vélo, pour le coup. Est-ce que les plus salés, c'était facile ou il y avait quand même des difficultés de l'ordre physique ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, le côté physique pur, j'allais dire préparation, je n'ai pas vraiment de soucis parce qu'en fait, c'était une préparation physique de plus de deux ans. Je ne suis pas partie comme ça la fleur de l'ousie pour faire l'aventure. Il y a eu une grosse préparation physique pour moi. qui aurait été une préparation très minime pour quelqu'un d'autre, mais pour moi, c'était relativement difficile, oui, quelque part. Donc cette partie-là ne m'a pas vraiment posé de soucis. Par contre, la blessure qui ressort bien, le rejeté de la maladie du syndrome de l'air dans l'eau, ce que j'ai eu dès le deuxième jour, elle, par contre, m'a généré beaucoup de soucis et de souffrances derrière. Donc je ne vais pas dire que plus on avançait et plus on s'habituait. Non, ce n'est pas le cas du tout. C'est vraiment la blessure de la maladie par rapport à la maladie, plus que la préparation physique. S'il n'y avait pas eu cette blessure, peut-être que le physique, je l'aurais beaucoup plus ressenti. Là, je ne le sentais pas non plus, je pense, parce que j'avais tellement mal à la blessure que j'avais. Je pense que le reste passait un petit peu en arrière-plan. Après, la veille que l'on arrive, je dirais, à un moment donné, je trouve... qu'on mouline trop. C'est vrai que je pense que sur cette journée-là, en fait, j'avais possibilité qu'on aille un petit peu plus...

  • Speaker #2

    Je sentais plus... Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. OK. On soit prêts que ça s'est très bien terminé.

  • Speaker #3

    Ouais, parce qu'en fait, elle a fait la maligne parce que ça mouline, et là, j'ai dit, bouge pas, je vais te faire un truc sympa et on s'est vautré. Mais royal ! Mais vraiment, comme des merdes sur une ascension. Et là, je fais, voilà. Alors là, on mouline beaucoup moins. C'était moins cool. Je pense que c'était un point d'honneur. Je lui ai dit qu'on partira faire cette aventure que si tu as une préparation physique. Il est hors de question qu'on parte et que ce soit bancal. Je ne veux pas que tu sois à regretter, quoi que ce soit. Autant batailler en amont. Prépare-toi, va à la salle. Elle me fait, mais je n'ai jamais été à la salle. Justement, va à la salle de sport. Fais de la préparation, travaille sur tes jambes, etc. Il faut qu'il y ait une préparation physique. Pour que tu puisses être sûr que le jour J, tu puisses prendre plaisir et que ça ne soit pas juste une contrainte sur toute l'aventure. Donc, il y a eu une phase de préparation. Et puis ensuite, effectivement, il y a les aléas. L'aventure reste l'aventure et on ne sait jamais ce qui va se passer dans tous les cas. Donc, il y a eu la casse, il y a eu la blessure sur l'entrejambe. On s'est vautré la veille de l'arrivée. Il y a eu plein de... petits détails qui ont fait que ça a été une aventure plus compliquée que ce qu'on voulait principalement. Mais en soi, c'était un mal pour un bien parce que l'objectif c'était d'en faire un documentaire et de sensibiliser sur le handicap. Donc nous, on a parlé de la maladie d'Ehlers-Danlos parce que c'est ce que porte Dominique, mais en soi, on s'en fout. Ça peut être n'importe quel handicap, c'est juste pour montrer que lorsque vous avez une maladie, la vie ne s'arrête pas là et on peut quand même faire différemment. Le fait d'avoir eu cet accident le deuxième jour et que Dominique se blesse, c'était quand même assez important. On a presque réussi à la transformer en schtroumpf. Elle était bleue, d'en haut jusqu'en bas. Donc ça, c'était important. Même si Dominique connaît sa maladie, je pense que ça a été quand même assez important à voir. Nous, avec William... On connaissait parce que Dominique nous en a parlé. Mais tant que tu ne le vois pas, tu dis oui, effectivement. Quand tu es à côté de toi, tu te dis regarde, avec ma peau, je peux faire ça. Je l'ai vu à la télé, il y avait les 4 Fantastiques qui faisaient pareil aussi. Donc, il y avait des trucs qui étaient visibles, mais sans plus. Et là, quand tu vois un hématome qui fait toute la jambe et qui descend, qui descend et qui descend, tu te dis oui, c'est chaud quand même. Tu la vois tomber dans les pommes, vomir de douleur. Il y a effectivement une vraie difficulté. Mais en soi, j'allais te dire, heureusement qu'elle a été là, cette chute, parce que ça a permis de mettre un ad-light, de tout de suite identifier ce que c'était le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tout cas les pathologies qu'a Dominique, parce qu'il y a plusieurs syndromes d'Ehlers-Danlos, mais en tout cas de montrer ce que Dominique pouvait avoir au quotidien, mais que ça n'empêchait pas de pouvoir vivre des projets et des aventures.

  • Speaker #2

    Donc, 650 kilomètres parcourus. C'est ça. Plus ou moins.

  • Speaker #3

    Parce que les allers-retours que William nous faisait faire pour faire ses plans à la conférence. Fais demi-tour parce que je n'ai pas bien pris. Vas-y, on recommence deux fois, trois fois, quatre fois. Il y a des kilomètres en plus.

  • Speaker #0

    En plus,

  • Speaker #1

    les fois où tu nous as perdus.

  • Speaker #3

    Franchement, le bord de la Loire, c'est mal foutu. Il y a des endroits, on ne sait pas où c'est. Je suis désolé. Effectivement, on s'est paumé.

  • Speaker #2

    il n'y a plus de panneau donc les bords de la Loire ce n'est pas si simple des fois donc 650 km c'était le minimum c'était le minimum je passais en bordure de Loire je ne sais pas après combien on a fait des

  • Speaker #1

    projets peut-être sur un vélo couché ou semi-couché

  • Speaker #0

    Alors, les projets, évidemment, moi j'ai envie de refaire quelque chose, ça c'est certain. Après quoi, pour l'instant, il y a des choses qui mûrissent dans ma tête. Refaire la même chose, plusieurs personnes me l'ont dit, j'ai dit mais je ne vois pas l'intérêt en fait pour moi, il n'y aurait pas de sens de refaire la même chose. Refaire quelque chose pour la même cause, oui, ça c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Après, refaire la même chose, non. Donc c'est en train de cogiter et voilà, j'ai quelques idées en tête, mais j'ai déjà parlé à Rémi. c'est pas quelque chose qu'on fait non plus régulièrement non plus pour différentes raisons. D'abord, on va monopoliser Rémi régulièrement. Ensuite, l'organisme, c'est pareil. Je pense qu'il faut aussi laisser se reposer un petit peu. Et puis, si je veux repartir sur autre chose, ça veut dire aussi que la préparation physique ne sera pas forcément la même. Il y a une partie qui sera la même, je vais dire, de renforcement, etc. Après, selon ce que je veux faire, il y aura une partie de préparation qui ne sera pas la même. Il faut aussi... temps de préparation et de se projeter clairement dessus. Comme disait Rémi tout à l'heure, ça se prépare. Et effectivement, je veux dire, c'est en train de cogiter dans ma tête. Mais oui, j'ai envie de refaire plein de choses parce que, toujours pareil, dans cette optique de pouvoir transmettre, de pouvoir partager, de donner de l'espoir et de faire voir qu'avec la maladie, et comme tu le disais tout à l'heure, Rémi, effectivement, on le fait dans le cadre de ma maladie parce que, je veux dire, c'est un support quelque part, mais en même temps c'est vrai. pour n'importe quelle maladie. Alors non pas de faire le périple de la Loire à vélo, mais le fait de faire quelque chose. Je veux dire, chacun avec ses capacités, avec ses facilités, avec ses problématiques, etc. Et à chacun de voir ce qu'il a envie de faire et de pouvoir se donner les moyens de le faire, peut-être différemment, mais de pouvoir le faire.

  • Speaker #2

    Et puis je crois que le message est passé. Lors des projections, tu as eu des personnes qui étaient présentes, qui ont la même maladie que toi et qui se sont dit, elles aussi, qu'elles pouvaient faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Exactement, notamment deux personnes. Une personne qui a le syndrome d'Ehlers-Danlos aussi, mais sur un autre type que le mien, et qui avait un projet aussi médico-sportif, et qui en avait parlé lui au professeur qui le suit, et le professeur qui le suit lui a dit non, non, non, ça c'est pas du tout compatible avec la maladie. Et du coup, en voyant le film, ça a tout fait ressortir chez lui en disant, mais si toi, tu as fait quelque chose, pourquoi moi, je ne pourrais pas faire quelque chose ? D'autant plus que c'est un vrai projet. Je veux dire, ce n'est pas une parole en l'air. Il a un vrai projet derrière. Et lui, ça lui a vraiment remis le pied à l'étrier. Je sais que là, il est dans ses entraînements, etc. pour aboutir sur son projet. On a eu également une jeune fille sur tour qui avait aussi le syndrome d'Ehlers-Danlos.

  • Speaker #3

    Un autre syndrome. Voilà, encore un autre type. compliqué à déceler, c'est ce qu'il explique. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon, le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tant que tel, il est difficile à déceler. Après, quand on décèle le syndrome d'Ehlers-Danlos, il faut voir sur quel type on est exactement. Donc elle, elle n'avait pas le même type que moi, mais le syndrome d'Ehlers-Danlos quand même. Et elle, elle m'a dit en fait, après avoir vu le film, ce soir, j'ai compris que ma vie ne s'arrêtait pas et que je pouvais faire des choses. Donc effectivement, pour moi, c'est... entre guillemets gagné, j'allais dire, parce que c'est le meilleur retour que je puisse avoir, puisque c'est vraiment l'objectif de ce périple. Et également, on avait la maman d'une personne qui était atteinte du syndrome de l'air dans l'os. Et cette maman m'a dit, après le film, jusqu'à aujourd'hui, j'étais dans le déni de la maladie de ma fille. Mais maintenant, j'ai compris qu'il fallait que je vois les choses autrement. Et là encore, c'est tout le message qu'on veut faire passer. Il n'y a pas forcément que les personnes qui sont atteintes de la maladie. Mais il y a aussi l'entourage, comment on peut pratiquer auprès des personnes, etc. Ne pas surprotéger. Protéger, oui, mais pas surprotéger. Donc, en fait, je vois que ce message y passe. C'était vraiment ce dont je rêvais. Donc, pour moi, le message est génial.

  • Speaker #2

    Et pour toi, Rémi, une suite dans les projets ?

  • Speaker #3

    Alors, avec Dominique, effectivement, on n'en sait rien pour le moment. La restitution est encore importante. Les festivals. ciné-débat. On va voir où ça nous mène pour le moment, les ciné-débat. On a fini, on a fait une semaine en bordure de Loire il n'y a pas longtemps. Dominique a une actualité qui arrivera...

  • Speaker #4

    Bientôt.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, on continue sur la restitution par rapport à ça. Et puis, moi, de mon côté, je travaille avec la suite de la traversée que j'ai faite en juin dernier, le Calvi-Monaco, avec les résultats d'analyse. On est en train de mettre en place une descente du Rhône en packraft. En soi, sur la partie expédition, rien de bien compliqué. 800 bornes à faire en packraft. Je ne veux pas dire que c'est une balade de santé, mais ça va être juste sympa à faire.

  • Speaker #2

    C'est quelque chose que tu connais, oui.

  • Speaker #3

    Oui, et puis il n'y a rien de bien compliqué. Mais on le fait en partenariat avec deux laboratoires pour faire du prélèvement et de l'analyse et comprendre comment évolue le Rhône de la source à l'embouchure. sur certains polluants qui, à l'heure actuelle, ne sont pas forcément bien identifiés, mais qu'on entend plutôt bien parler en ce moment sur les médias, qui s'appellent les PFAS principalement, les polluants internels. Et donc, on est en train de travailler là-dessus. Donc, si les gens écoutent, si ça vous intéresse, nous sommes à la recherche de partenaires pour pouvoir... On met en place ce projet et on cherche des partenaires qui soient engagés et qui comprennent la thématique et le pourquoi est-ce qu'il est important de sensibiliser la population sur toutes ces problématiques environnementales et notamment sur l'eau, parce que de voir des déchets à proximité d'une rivière ou d'un fleuve, ça interpelle. Mais quand on voit juste une rivière qui coule avec de l'eau qui peut être turbide parce qu'elle est chargée de terre, etc. Mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Et en fait, loin des yeux, loin du cœur, c'est exactement ça. C'est que tant qu'on n'a pas eu d'analyse qui soit tangible et de dire, regardez ce qu'il y a à l'intérieur de l'eau, et c'est extrêmement dangereux, c'est bien pire que juste quelques bouteilles qui traînent à la surface de l'eau. Eh bien, tout d'un coup, on peut venir sensibiliser des personnes par rapport à ça. Donc, c'est ce qu'on veut faire. On essaye de mettre ça en place et ça sera pour l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Très bien. Eh bien, merci à tous les deux. Merci beaucoup. A deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    Merci à Lola Planète A bientôt Juste vous avez d'autres dates de projection de ce film qu'on peut annoncer ?

  • Speaker #0

    Là non on n'en a pas pour l'instant Ok

  • Speaker #3

    Moi je suis au festival Festival Latitude mais mardi 15 octobre D'accord Mais c'est sûr en tant qu'ambassadeur mais après non il n'y a pas de Pour l'instant non Il n'y a pas d'autres dates Ok

  • Speaker #0

    A venir

  • Speaker #3

    On ne sait jamais

  • Speaker #0

    On sait jamais Merci à vous Merci à tous les deux Merci

  • Speaker #1

    Allô la planète,

  • Speaker #0

    vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024.

Description

  • Un voyage qui dépasse le simple défi sportif


Et si voyager devenait une véritable leçon de vie ? C’est ce que racontent Dominique Jorandon et Rémi Camus dans À deux sur un vélo, film documentaire retraçant leur périple de 650 km à vélo en tandem le long de la Loire. À travers ce défi inédit, ils démontrent qu’aventure et résilience peuvent se conjuguer, même face à la maladie.


Dominique vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie génétique rare qui fragilise les tissus du corps. Loin de se laisser définir par son handicap, elle choisit de le confronter dans le mouvement, le partage et l’effort. Ce projet devient alors un acte de résistance et d’affirmation : la maladie n’abolit pas l’élan de vivre, elle le transforme.


  • Le tandem : symbole de confiance et de solidarité


Le tandem n’est pas qu’un moyen de transport ; il incarne ici une alliance. Dominique et Rémi apprennent à trouver leur rythme commun, à s’écouter et à s’adapter aux limites de chacun. La douleur, la fatigue et les imprévus jalonnent la route, mais jamais ne la stoppent.


Leur relation repose sur la bienveillance, l’entraide et l’écoute. À travers ce duo, le film rappelle que le dépassement de soi n’est pas toujours solitaire : parfois, avancer ensemble est la plus grande victoire.


  • Un film qui émeut, sensibilise et inspire


Présenté dans des festivals de voyage tels que Périples & Cie ou Joyeuse Escale, le documentaire touche un large public. À chaque projection, des personnes atteintes de maladies rares ou en situation de handicap y trouvent une source d’espoir et d’identification. À deux sur un vélo dépasse ainsi le cadre du récit d’aventure : il devient outil de sensibilisation et d’inclusion.


  • Une aventure humaine, écologique et engagée


Rémi poursuit ses expéditions engagées, notamment une descente du Rhône en packraft pour dénoncer la pollution des fleuves. Ensemble, les deux protagonistes incarnent une nouvelle manière de voyager : responsable, humaine et solidaire. Leur histoire nous rappelle que l’aventure peut être un acte citoyen autant qu’un parcours intérieur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allô la planète, vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024. Bonjour à tous, nous sommes sur le Festival Périplétie qui a lieu pour la 15e édition. Cette édition-là a charné les Macons, les autres éditions étaient à Macon, donc un challenge aussi de lancer cette nouvelle édition dans un nouveau lieu, avec de nouveaux intervenants, donc toujours du film, des projections de films, des auteurs, carnétistes, exposants qui sont présents sur tout le week-end. Et puis le studio de la Web Radio Allure la Planète est présent sur le week-end aussi pour pouvoir faire des enregistrements. Des intervenants, donc autour de la table, on a Rémi Camus et Dominique Jorandon qui sont venus présenter leur film à deux sur un vélo. Un sacré périple pour Dominique et pour Rémi également, puisque c'était une nouvelle aventure ce duo. Un film que vous allez présenter donc demain. Non, tout à l'heure, tout à l'heure. Non, voilà. C'était sottise, mais c'est vrai que nous, nous l'avons... Nous avons eu la joie de pouvoir le diffuser justement au Festival Jeuille Zescale. Merci à vous en tout cas de votre présence, ça fait plaisir de vous avoir tous les deux. Donc bienvenue. Le film, depuis qu'il est sorti, comment il est accueilli, comment vous ressentez cet accueil ? Et puis après on va revenir sur votre parcours, sur ce voyage justement que vous avez voulu partager. Dominique.

  • Speaker #0

    Moi, pour ma part, ce qui est extraordinaire, c'est que lorsqu'on fait les restitutions, notamment sous forme de ciné-débat, c'est de voir les réactions des gens, avoir eu aussi des gens qui avaient la même maladie que moi et de voir l'espoir que ça peut donner à certains. En fait, de voir que ce n'est pas parce qu'on a une maladie ou un handicap que tout s'arrête et qu'on peut faire des choses, encore une fois, de manière différente, mais les faire.

  • Speaker #2

    Et puis une maladie qui est peu connue, le syndrome d'Eller-Danlos, si je ne prononce pas très bien.

  • Speaker #0

    Le syndrome d'Eller-Danlos, qui est une maladie génétique rare, qui n'est pas beaucoup connue, qui ne se soigne pas. Donc, comme toutes les maladies rares, la recherche ne se focalise pas dessus. Donc, effectivement, c'est aussi un moyen de pouvoir faire connaître la maladie et de pouvoir montrer aux gens qu'on peut faire les choses, que tout ne s'arrête pas.

  • Speaker #2

    Alors Rémi, toi, une première aussi dans ce type de voyage et puis ce type de film aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, effectivement, c'est différent de ce que je fais habituellement. D'emmener des gens, je l'avais déjà fait lorsque j'étais parti en Australie en 2019 avec des stagiaires pour leur faire rencontrer les aborigènes. Donc je savais ce que c'était d'embarquer une équipe avec moi et de vivre les choses différemment. Là, la vraie différence qu'il y avait sur cette aventure, c'est que... Alors, je l'ai découvert en... un peu sur le tard, c'est qu'un vélo tandem, en fait, les deux plateaux sont ensemble. Celui qui est devant pédale, celui de derrière pédale. Celui de devant décide d'arrêter de pédaler, celui de derrière arrêtera de pédaler. Et bizarrement, quand on se retrouve à deux sur un vélo, il faut apprendre à communiquer sans se voir. Et par la suite, je me souviens, quand on a exposé, on a montré notre film à Joyeuse, Daniel est venu nous voir, celui qui... président du festival, qui nous a demandé si ça nous intéressait de venir pour présenter notre film à deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    À Macron.

  • Speaker #3

    Exactement, à Macron. Et à ce moment-là, il nous a parlé, il y a une personne qui est venue qui nous a parlé d'un nouveau type de vélo avec une autre façon de faire du vélo tandem. Celui qui est derrière et donc assis est beaucoup plus haut, mais celui qui est devant a une façon d'être un peu assise, couché, et a le regard également sur la route. Et je pense que ça, c'est un truc qui a manqué beaucoup à Dominique. Parce que je ne suis pas quelqu'un de géant, mais quand tu es assis sur un vélo avec bien droit, les épaules bien larges, à part voir un dos transpirant, Dominique ne voyait pas grand-chose. Donc il y a une certaine forme de communication à avoir qui n'est pas simple parce qu'elle va avoir sa vue à travers mon regard. Et donc il faut apprendre à donner de l'information. Et je pense que les deux ou trois premiers jours ont été très compliqués. Parce qu'on n'a pas la même cadence en vélo. La maladie... Elle m'en avait expliqué ce que c'était, mais en soi, on ne savait pas. Alors elle, elle connaît plutôt bien la maladie. Moi, je ne la connais pas du tout. Mais la vraie différence, c'est qu'on ne savait pas du tout ce qui allait se passer sur un périple à longue distance. Et Dominique non plus ne savait pas ce qui allait se passer par le fait de la maladie sur de la longue distance, en répétant un geste qui est quand même assez important sur toute une journée. Donc tout ça, en fait, on l'a découvert pendant l'aventure. Et la communication a été très difficile pendant trois jours parce qu'on ne savait pas comment exprimer les choses. Moi, je partais, je pédalais et Dominique avait besoin de ces temps de pause pour se reposer, pour repositionner ses pieds, être bien stable sur ses appuis. Et moi, je n'avais pas cette notion-là. Donc, il nous a fallu quelques temps pour apprendre à s'apprivoiser. Et c'est la vraie difficulté qu'on a lorsqu'on utilise le même engin de locomotion pour se déplacer. tes deux potes en train de marcher, en train de faire une itinérance à la montagne ou sur le GR20 par exemple en Corse, peu importe. Tu es côte à côte, il y en a un qui peut marcher plus vite, moins vite, tu peux prendre du temps. Mais en fait, on a chacun nos chaussures et on avance. Là, on est sur le même vélo et il faut cohabiter ensemble sur ce vélo. Et ce n'est pas juste une heure et on s'arrête, c'est on part le matin et on pédale jusqu'au soir. Donc, ça reste quand même une grosse journée à faire que ça. Il fallait trouver les moyens de communication, ce qui n'était pas tout le temps très simple.

  • Speaker #2

    Oui, et puis effectivement, sur le vélo comme vous aviez vous, soit vous pédalez tous les deux, soit vous ne pédalez pas. En tout cas, ce n'est pas indépendant. Effectivement, sur la forme de vélo tandem dont tu parlais tout à l'heure, même si la personne a besoin aussi peut-être de s'arrêter de pédaler, la personne derrière peut continuer à pédaler et ça va rouler, ça va le faire.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai vu.

  • Speaker #2

    Là, effectivement, ça a été d'autant plus compliqué pour vous.

  • Speaker #0

    Il fallait s'adapter, c'est ça, comprendre l'un et l'autre. Et même moi, à la base, je savais ce que j'étais capable de faire toute seule sur mon vélo. Après, qu'est-ce qui allait se passer en étant à deux sur le vélo ? Est-ce que la difficulté allait être la même ? Est-ce que j'allais avoir les mêmes difficultés ? Finalement, ça, je ne savais pas. Je ne savais pas si le fait d'être avec Rémi allait m'aider ou pas m'aider. Et en fait, quelque part, ça aide, je pense, à tenir sur la distance. Mais sur le coup, en fait, ça n'aide pas parce qu'il faut pédaler de la même manière.

  • Speaker #2

    Et justement, pour toi, tu n'avais pas peut-être de la frustration de te dire, oui, mais lui, il pourrait pédaler plus et puis moi, peut-être pas ? Tu n'avais pas ces idées-là ?

  • Speaker #0

    Pas du tout, parce que mon idée, c'était vraiment de partager, qu'il m'aide, mais ce n'était pas de me laisser emmener par quelqu'un d'autre, c'était vraiment de pouvoir partager les autres forêts. C'est vrai que je pense que l'inverse m'aurait moins convenu, que cela, puisque l'objectif c'était vraiment de dire on va, enfin on donne tout quoi pour y aller et non pas de se laisser emmener et dire je suis le périple mais c'est Rémi qui emmène tout quoi, c'était pas du tout ça mon objectif donc à ce niveau là non c'était pas frustrant, il n'y avait pas de soucis pour moi Par contre ne pas voir ce qui se passait devant, ouais ça c'est compliqué c'est compliqué parce que effectivement j'avais vraiment que le dos de Rémi on voit rien devant, alors on peut... regarder un peu sur les côtés ce qui s'y passe mais finalement on regarde très peu parce que c'est difficile d'avoir toujours la tête tournée dans un sens ou dans l'autre et finalement on arrive à avoir souvent la tête baissée parce qu'en fait on a aucune visibilité et on suit tout ça ça c'est quelque chose qui n'était pas simple en fait enfin moi en tout cas je n'ai pas profité je pense non plus du paysage comme j'aurais pu en profiter si j'avais été seule sur un vélo et sauf que seule sur un vélo je l'aurais pas fait

  • Speaker #2

    Sur ce parcours, le long de la Loire, c'est un parcours que tu connaissais Dominique avant de partir ?

  • Speaker #0

    J'en connaissais une petite partie, une toute petite partie, puisque la Loire à vélo, une partie du circuit de la Loire à vélo n'est pas très très loin de chez moi. Et comme je fais quand même du vp3 toute seule, j'avais déjà fait quelques étapes, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres. On dit vers une étape, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres, donc cette partie-là je connaissais.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc le début était... plus facile entre guillemets parce que je savais où on allait. Après, c'était l'aventure complète parce que je ne connaissais pas du tout le terrain et ce qu'on allait y trouver.

  • Speaker #2

    Au niveau de l'équipement que vous avez emmené, est-ce qu'il y avait quelque chose de particulier pour toi Dominique par exemple ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait rien de particulier. En fait, c'était plus de la vigilance. Faire attention à certaines choses, quoi. Mais parce qu'en fait, moi, je n'ai aucun traitement, je n'ai aucun appareillage, rien du tout, quoi. Donc, en fait, c'était plus avoir de la vigilance et de l'entraide et de partager pour pouvoir avancer.

  • Speaker #3

    Et puis, on ne voulait pas... Enfin, en tout cas... Au début, je m'étais mis en tête de faire un truc en vélo tandem. Je me suis dit, on va embarquer tout le bazar qu'on peut avoir pour faire de l'autonomie complète, d'être en itinérance avec de quoi dormir, de quoi manger, etc. Et on va vivre les choses vraiment intensément. Sauf que je ne connaissais pas vraiment cette maladie. Maintenant, je commence à comprendre vraiment mieux. Et puis, en plus, le dernier ciné-débat, on avait le professeur qui se suivait depuis de nombreuses années. Donc, il nous a encore donné plein d'informations. Donc, je pense que je peux prendre la place du professeur dans pas longtemps. J'ai fait le sens là. Mais ce qui était relativement intéressant, c'est qu'il fallait essayer de comprendre cette maladie. Et au tout début, je me suis dit, si je le fais en totale autonomie, entre guillemets, on emmène tout le bazar. Est-ce que Dominique va être capable ? Parce que le vélo ne va pas être de la même façon et le poids du vélo ne sera pas la même chose. Sur du plat, en descente, c'est cool. On arrive dans la région de la Touraine, etc. Ça monte bien. Je me suis dit que ça va être relativement compliqué d'emmener tout le bazar. Et est-ce qu'il n'y aura pas une autre solution, une alternative pour que l'aventure soit accessible pour Dominique sans que ça soit trop contraignant ? Et donc, c'est là où j'en ai parlé avec Dominique. Je lui ai dit quel est ton objectif final de cette aventure ? Est-ce que tu veux, parce que j'en parle bien assez souvent dans mes expéditions, préparation, réalisation, restitution, c'est quoi la restitution de cette aventure ? Tu veux en faire quoi ? On m'a dit pourquoi pas une petite vidéo, pourquoi pas faire du ciné-débat, etc. Donc c'est là où je lui ai dit je peux te mettre en relation avec William, mon vidéaste, et voir si ça l'intéresse de nous suivre et de pouvoir filmer tout ça. Et ça a été, je pense... Et on n'en parle pas assez, en tout cas on ne le voit pas dans le documentaire. C'est un documentaire qui a vraiment été fait et on est trois personnes, même si William était notre vidéaste, on est quand même trois à avoir fait cette aventure. Parce que William, au-delà de prendre sa caméra et d'en baver à courir à côté de nous pour essayer de tout avoir, des plans sympas, etc. et de nous interviewer, eh bien il avait la voiture d'assistance où il emmenait tout le bazar pour pouvoir faire le bivouac et que ce soit plus simple pour Dominique en termes de... de matériel à emmener, etc. Donc William était partie prenante de l'aventure parce qu'il n'a pas fait que filmer. Il montait le bivouac, on préparait la bouffe, on essayait de trouver les lieux sympas, etc. pour que ça soit vraiment aux petits oignons et que on passe des soirées assez agréables. Donc forcément, il y avait cette problématique-là et donc en faisant en sorte qu'il y ait une voiture d'assistance, on allait optimiser en tout cas le fait de se déplacer avec un vélo tandem.

  • Speaker #2

    Vous vous imposiez un nombre de kilomètres par jour ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de nombre de kilomètres d'imposés. A la base, au tout début, on parlait de 60 kilomètres par jour. Après, Rémi m'avait parlé d'un peu plus. Donc là, je ne savais pas si on allait être capable de les tenir. Après, ce qu'il fallait bien comprendre, c'est qu'on n'était pas non plus dans une balade touristique. Mon objectif, c'était vraiment d'aller sur du défi médico-sportif, de dire, voilà, on peut faire du sport, on peut faire des choses malgré la maladie, malgré le handicap. Donc, effectivement, on ne savait pas réellement combien de kilomètres on allait faire par jour. Il y avait plein de facteurs qui pouvaient entrer en ligne de compte. Et notamment, ce qui est rentré en ligne de compte a été la blessure et la casse du tandem que l'on a fait le deuxième jour, qui, en fait, nous ont arrêté un tout petit peu. On a perdu à peine une journée, peut-être, mais sauf qu'on avait une deadline avec un rendez-vous symbolique à Tours, avec le professeur qui me suit à l'hôpital. donc Donc la date était fixée, l'heure était fixée, donc on n'avait pas le choix, il fallait y aller. Donc là, effectivement, ça nous a emmené sur quelque chose qui était un peu plus compliqué pour moi, parce qu'il fallait avaler les kilomètres et là, ça a été plus dur sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que jour après jour, quand le corps s'habitue, alors j'allais dire, réapprend à faire de l'exercice ? Je pense plutôt à la marche que le vélo, pour le coup. Est-ce que les plus salés, c'était facile ou il y avait quand même des difficultés de l'ordre physique ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, le côté physique pur, j'allais dire préparation, je n'ai pas vraiment de soucis parce qu'en fait, c'était une préparation physique de plus de deux ans. Je ne suis pas partie comme ça la fleur de l'ousie pour faire l'aventure. Il y a eu une grosse préparation physique pour moi. qui aurait été une préparation très minime pour quelqu'un d'autre, mais pour moi, c'était relativement difficile, oui, quelque part. Donc cette partie-là ne m'a pas vraiment posé de soucis. Par contre, la blessure qui ressort bien, le rejeté de la maladie du syndrome de l'air dans l'eau, ce que j'ai eu dès le deuxième jour, elle, par contre, m'a généré beaucoup de soucis et de souffrances derrière. Donc je ne vais pas dire que plus on avançait et plus on s'habituait. Non, ce n'est pas le cas du tout. C'est vraiment la blessure de la maladie par rapport à la maladie, plus que la préparation physique. S'il n'y avait pas eu cette blessure, peut-être que le physique, je l'aurais beaucoup plus ressenti. Là, je ne le sentais pas non plus, je pense, parce que j'avais tellement mal à la blessure que j'avais. Je pense que le reste passait un petit peu en arrière-plan. Après, la veille que l'on arrive, je dirais, à un moment donné, je trouve... qu'on mouline trop. C'est vrai que je pense que sur cette journée-là, en fait, j'avais possibilité qu'on aille un petit peu plus...

  • Speaker #2

    Je sentais plus... Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. OK. On soit prêts que ça s'est très bien terminé.

  • Speaker #3

    Ouais, parce qu'en fait, elle a fait la maligne parce que ça mouline, et là, j'ai dit, bouge pas, je vais te faire un truc sympa et on s'est vautré. Mais royal ! Mais vraiment, comme des merdes sur une ascension. Et là, je fais, voilà. Alors là, on mouline beaucoup moins. C'était moins cool. Je pense que c'était un point d'honneur. Je lui ai dit qu'on partira faire cette aventure que si tu as une préparation physique. Il est hors de question qu'on parte et que ce soit bancal. Je ne veux pas que tu sois à regretter, quoi que ce soit. Autant batailler en amont. Prépare-toi, va à la salle. Elle me fait, mais je n'ai jamais été à la salle. Justement, va à la salle de sport. Fais de la préparation, travaille sur tes jambes, etc. Il faut qu'il y ait une préparation physique. Pour que tu puisses être sûr que le jour J, tu puisses prendre plaisir et que ça ne soit pas juste une contrainte sur toute l'aventure. Donc, il y a eu une phase de préparation. Et puis ensuite, effectivement, il y a les aléas. L'aventure reste l'aventure et on ne sait jamais ce qui va se passer dans tous les cas. Donc, il y a eu la casse, il y a eu la blessure sur l'entrejambe. On s'est vautré la veille de l'arrivée. Il y a eu plein de... petits détails qui ont fait que ça a été une aventure plus compliquée que ce qu'on voulait principalement. Mais en soi, c'était un mal pour un bien parce que l'objectif c'était d'en faire un documentaire et de sensibiliser sur le handicap. Donc nous, on a parlé de la maladie d'Ehlers-Danlos parce que c'est ce que porte Dominique, mais en soi, on s'en fout. Ça peut être n'importe quel handicap, c'est juste pour montrer que lorsque vous avez une maladie, la vie ne s'arrête pas là et on peut quand même faire différemment. Le fait d'avoir eu cet accident le deuxième jour et que Dominique se blesse, c'était quand même assez important. On a presque réussi à la transformer en schtroumpf. Elle était bleue, d'en haut jusqu'en bas. Donc ça, c'était important. Même si Dominique connaît sa maladie, je pense que ça a été quand même assez important à voir. Nous, avec William... On connaissait parce que Dominique nous en a parlé. Mais tant que tu ne le vois pas, tu dis oui, effectivement. Quand tu es à côté de toi, tu te dis regarde, avec ma peau, je peux faire ça. Je l'ai vu à la télé, il y avait les 4 Fantastiques qui faisaient pareil aussi. Donc, il y avait des trucs qui étaient visibles, mais sans plus. Et là, quand tu vois un hématome qui fait toute la jambe et qui descend, qui descend et qui descend, tu te dis oui, c'est chaud quand même. Tu la vois tomber dans les pommes, vomir de douleur. Il y a effectivement une vraie difficulté. Mais en soi, j'allais te dire, heureusement qu'elle a été là, cette chute, parce que ça a permis de mettre un ad-light, de tout de suite identifier ce que c'était le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tout cas les pathologies qu'a Dominique, parce qu'il y a plusieurs syndromes d'Ehlers-Danlos, mais en tout cas de montrer ce que Dominique pouvait avoir au quotidien, mais que ça n'empêchait pas de pouvoir vivre des projets et des aventures.

  • Speaker #2

    Donc, 650 kilomètres parcourus. C'est ça. Plus ou moins.

  • Speaker #3

    Parce que les allers-retours que William nous faisait faire pour faire ses plans à la conférence. Fais demi-tour parce que je n'ai pas bien pris. Vas-y, on recommence deux fois, trois fois, quatre fois. Il y a des kilomètres en plus.

  • Speaker #0

    En plus,

  • Speaker #1

    les fois où tu nous as perdus.

  • Speaker #3

    Franchement, le bord de la Loire, c'est mal foutu. Il y a des endroits, on ne sait pas où c'est. Je suis désolé. Effectivement, on s'est paumé.

  • Speaker #2

    il n'y a plus de panneau donc les bords de la Loire ce n'est pas si simple des fois donc 650 km c'était le minimum c'était le minimum je passais en bordure de Loire je ne sais pas après combien on a fait des

  • Speaker #1

    projets peut-être sur un vélo couché ou semi-couché

  • Speaker #0

    Alors, les projets, évidemment, moi j'ai envie de refaire quelque chose, ça c'est certain. Après quoi, pour l'instant, il y a des choses qui mûrissent dans ma tête. Refaire la même chose, plusieurs personnes me l'ont dit, j'ai dit mais je ne vois pas l'intérêt en fait pour moi, il n'y aurait pas de sens de refaire la même chose. Refaire quelque chose pour la même cause, oui, ça c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Après, refaire la même chose, non. Donc c'est en train de cogiter et voilà, j'ai quelques idées en tête, mais j'ai déjà parlé à Rémi. c'est pas quelque chose qu'on fait non plus régulièrement non plus pour différentes raisons. D'abord, on va monopoliser Rémi régulièrement. Ensuite, l'organisme, c'est pareil. Je pense qu'il faut aussi laisser se reposer un petit peu. Et puis, si je veux repartir sur autre chose, ça veut dire aussi que la préparation physique ne sera pas forcément la même. Il y a une partie qui sera la même, je vais dire, de renforcement, etc. Après, selon ce que je veux faire, il y aura une partie de préparation qui ne sera pas la même. Il faut aussi... temps de préparation et de se projeter clairement dessus. Comme disait Rémi tout à l'heure, ça se prépare. Et effectivement, je veux dire, c'est en train de cogiter dans ma tête. Mais oui, j'ai envie de refaire plein de choses parce que, toujours pareil, dans cette optique de pouvoir transmettre, de pouvoir partager, de donner de l'espoir et de faire voir qu'avec la maladie, et comme tu le disais tout à l'heure, Rémi, effectivement, on le fait dans le cadre de ma maladie parce que, je veux dire, c'est un support quelque part, mais en même temps c'est vrai. pour n'importe quelle maladie. Alors non pas de faire le périple de la Loire à vélo, mais le fait de faire quelque chose. Je veux dire, chacun avec ses capacités, avec ses facilités, avec ses problématiques, etc. Et à chacun de voir ce qu'il a envie de faire et de pouvoir se donner les moyens de le faire, peut-être différemment, mais de pouvoir le faire.

  • Speaker #2

    Et puis je crois que le message est passé. Lors des projections, tu as eu des personnes qui étaient présentes, qui ont la même maladie que toi et qui se sont dit, elles aussi, qu'elles pouvaient faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Exactement, notamment deux personnes. Une personne qui a le syndrome d'Ehlers-Danlos aussi, mais sur un autre type que le mien, et qui avait un projet aussi médico-sportif, et qui en avait parlé lui au professeur qui le suit, et le professeur qui le suit lui a dit non, non, non, ça c'est pas du tout compatible avec la maladie. Et du coup, en voyant le film, ça a tout fait ressortir chez lui en disant, mais si toi, tu as fait quelque chose, pourquoi moi, je ne pourrais pas faire quelque chose ? D'autant plus que c'est un vrai projet. Je veux dire, ce n'est pas une parole en l'air. Il a un vrai projet derrière. Et lui, ça lui a vraiment remis le pied à l'étrier. Je sais que là, il est dans ses entraînements, etc. pour aboutir sur son projet. On a eu également une jeune fille sur tour qui avait aussi le syndrome d'Ehlers-Danlos.

  • Speaker #3

    Un autre syndrome. Voilà, encore un autre type. compliqué à déceler, c'est ce qu'il explique. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon, le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tant que tel, il est difficile à déceler. Après, quand on décèle le syndrome d'Ehlers-Danlos, il faut voir sur quel type on est exactement. Donc elle, elle n'avait pas le même type que moi, mais le syndrome d'Ehlers-Danlos quand même. Et elle, elle m'a dit en fait, après avoir vu le film, ce soir, j'ai compris que ma vie ne s'arrêtait pas et que je pouvais faire des choses. Donc effectivement, pour moi, c'est... entre guillemets gagné, j'allais dire, parce que c'est le meilleur retour que je puisse avoir, puisque c'est vraiment l'objectif de ce périple. Et également, on avait la maman d'une personne qui était atteinte du syndrome de l'air dans l'os. Et cette maman m'a dit, après le film, jusqu'à aujourd'hui, j'étais dans le déni de la maladie de ma fille. Mais maintenant, j'ai compris qu'il fallait que je vois les choses autrement. Et là encore, c'est tout le message qu'on veut faire passer. Il n'y a pas forcément que les personnes qui sont atteintes de la maladie. Mais il y a aussi l'entourage, comment on peut pratiquer auprès des personnes, etc. Ne pas surprotéger. Protéger, oui, mais pas surprotéger. Donc, en fait, je vois que ce message y passe. C'était vraiment ce dont je rêvais. Donc, pour moi, le message est génial.

  • Speaker #2

    Et pour toi, Rémi, une suite dans les projets ?

  • Speaker #3

    Alors, avec Dominique, effectivement, on n'en sait rien pour le moment. La restitution est encore importante. Les festivals. ciné-débat. On va voir où ça nous mène pour le moment, les ciné-débat. On a fini, on a fait une semaine en bordure de Loire il n'y a pas longtemps. Dominique a une actualité qui arrivera...

  • Speaker #4

    Bientôt.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, on continue sur la restitution par rapport à ça. Et puis, moi, de mon côté, je travaille avec la suite de la traversée que j'ai faite en juin dernier, le Calvi-Monaco, avec les résultats d'analyse. On est en train de mettre en place une descente du Rhône en packraft. En soi, sur la partie expédition, rien de bien compliqué. 800 bornes à faire en packraft. Je ne veux pas dire que c'est une balade de santé, mais ça va être juste sympa à faire.

  • Speaker #2

    C'est quelque chose que tu connais, oui.

  • Speaker #3

    Oui, et puis il n'y a rien de bien compliqué. Mais on le fait en partenariat avec deux laboratoires pour faire du prélèvement et de l'analyse et comprendre comment évolue le Rhône de la source à l'embouchure. sur certains polluants qui, à l'heure actuelle, ne sont pas forcément bien identifiés, mais qu'on entend plutôt bien parler en ce moment sur les médias, qui s'appellent les PFAS principalement, les polluants internels. Et donc, on est en train de travailler là-dessus. Donc, si les gens écoutent, si ça vous intéresse, nous sommes à la recherche de partenaires pour pouvoir... On met en place ce projet et on cherche des partenaires qui soient engagés et qui comprennent la thématique et le pourquoi est-ce qu'il est important de sensibiliser la population sur toutes ces problématiques environnementales et notamment sur l'eau, parce que de voir des déchets à proximité d'une rivière ou d'un fleuve, ça interpelle. Mais quand on voit juste une rivière qui coule avec de l'eau qui peut être turbide parce qu'elle est chargée de terre, etc. Mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Et en fait, loin des yeux, loin du cœur, c'est exactement ça. C'est que tant qu'on n'a pas eu d'analyse qui soit tangible et de dire, regardez ce qu'il y a à l'intérieur de l'eau, et c'est extrêmement dangereux, c'est bien pire que juste quelques bouteilles qui traînent à la surface de l'eau. Eh bien, tout d'un coup, on peut venir sensibiliser des personnes par rapport à ça. Donc, c'est ce qu'on veut faire. On essaye de mettre ça en place et ça sera pour l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Très bien. Eh bien, merci à tous les deux. Merci beaucoup. A deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    Merci à Lola Planète A bientôt Juste vous avez d'autres dates de projection de ce film qu'on peut annoncer ?

  • Speaker #0

    Là non on n'en a pas pour l'instant Ok

  • Speaker #3

    Moi je suis au festival Festival Latitude mais mardi 15 octobre D'accord Mais c'est sûr en tant qu'ambassadeur mais après non il n'y a pas de Pour l'instant non Il n'y a pas d'autres dates Ok

  • Speaker #0

    A venir

  • Speaker #3

    On ne sait jamais

  • Speaker #0

    On sait jamais Merci à vous Merci à tous les deux Merci

  • Speaker #1

    Allô la planète,

  • Speaker #0

    vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024.

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Description

  • Un voyage qui dépasse le simple défi sportif


Et si voyager devenait une véritable leçon de vie ? C’est ce que racontent Dominique Jorandon et Rémi Camus dans À deux sur un vélo, film documentaire retraçant leur périple de 650 km à vélo en tandem le long de la Loire. À travers ce défi inédit, ils démontrent qu’aventure et résilience peuvent se conjuguer, même face à la maladie.


Dominique vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie génétique rare qui fragilise les tissus du corps. Loin de se laisser définir par son handicap, elle choisit de le confronter dans le mouvement, le partage et l’effort. Ce projet devient alors un acte de résistance et d’affirmation : la maladie n’abolit pas l’élan de vivre, elle le transforme.


  • Le tandem : symbole de confiance et de solidarité


Le tandem n’est pas qu’un moyen de transport ; il incarne ici une alliance. Dominique et Rémi apprennent à trouver leur rythme commun, à s’écouter et à s’adapter aux limites de chacun. La douleur, la fatigue et les imprévus jalonnent la route, mais jamais ne la stoppent.


Leur relation repose sur la bienveillance, l’entraide et l’écoute. À travers ce duo, le film rappelle que le dépassement de soi n’est pas toujours solitaire : parfois, avancer ensemble est la plus grande victoire.


  • Un film qui émeut, sensibilise et inspire


Présenté dans des festivals de voyage tels que Périples & Cie ou Joyeuse Escale, le documentaire touche un large public. À chaque projection, des personnes atteintes de maladies rares ou en situation de handicap y trouvent une source d’espoir et d’identification. À deux sur un vélo dépasse ainsi le cadre du récit d’aventure : il devient outil de sensibilisation et d’inclusion.


  • Une aventure humaine, écologique et engagée


Rémi poursuit ses expéditions engagées, notamment une descente du Rhône en packraft pour dénoncer la pollution des fleuves. Ensemble, les deux protagonistes incarnent une nouvelle manière de voyager : responsable, humaine et solidaire. Leur histoire nous rappelle que l’aventure peut être un acte citoyen autant qu’un parcours intérieur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allô la planète, vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024. Bonjour à tous, nous sommes sur le Festival Périplétie qui a lieu pour la 15e édition. Cette édition-là a charné les Macons, les autres éditions étaient à Macon, donc un challenge aussi de lancer cette nouvelle édition dans un nouveau lieu, avec de nouveaux intervenants, donc toujours du film, des projections de films, des auteurs, carnétistes, exposants qui sont présents sur tout le week-end. Et puis le studio de la Web Radio Allure la Planète est présent sur le week-end aussi pour pouvoir faire des enregistrements. Des intervenants, donc autour de la table, on a Rémi Camus et Dominique Jorandon qui sont venus présenter leur film à deux sur un vélo. Un sacré périple pour Dominique et pour Rémi également, puisque c'était une nouvelle aventure ce duo. Un film que vous allez présenter donc demain. Non, tout à l'heure, tout à l'heure. Non, voilà. C'était sottise, mais c'est vrai que nous, nous l'avons... Nous avons eu la joie de pouvoir le diffuser justement au Festival Jeuille Zescale. Merci à vous en tout cas de votre présence, ça fait plaisir de vous avoir tous les deux. Donc bienvenue. Le film, depuis qu'il est sorti, comment il est accueilli, comment vous ressentez cet accueil ? Et puis après on va revenir sur votre parcours, sur ce voyage justement que vous avez voulu partager. Dominique.

  • Speaker #0

    Moi, pour ma part, ce qui est extraordinaire, c'est que lorsqu'on fait les restitutions, notamment sous forme de ciné-débat, c'est de voir les réactions des gens, avoir eu aussi des gens qui avaient la même maladie que moi et de voir l'espoir que ça peut donner à certains. En fait, de voir que ce n'est pas parce qu'on a une maladie ou un handicap que tout s'arrête et qu'on peut faire des choses, encore une fois, de manière différente, mais les faire.

  • Speaker #2

    Et puis une maladie qui est peu connue, le syndrome d'Eller-Danlos, si je ne prononce pas très bien.

  • Speaker #0

    Le syndrome d'Eller-Danlos, qui est une maladie génétique rare, qui n'est pas beaucoup connue, qui ne se soigne pas. Donc, comme toutes les maladies rares, la recherche ne se focalise pas dessus. Donc, effectivement, c'est aussi un moyen de pouvoir faire connaître la maladie et de pouvoir montrer aux gens qu'on peut faire les choses, que tout ne s'arrête pas.

  • Speaker #2

    Alors Rémi, toi, une première aussi dans ce type de voyage et puis ce type de film aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, effectivement, c'est différent de ce que je fais habituellement. D'emmener des gens, je l'avais déjà fait lorsque j'étais parti en Australie en 2019 avec des stagiaires pour leur faire rencontrer les aborigènes. Donc je savais ce que c'était d'embarquer une équipe avec moi et de vivre les choses différemment. Là, la vraie différence qu'il y avait sur cette aventure, c'est que... Alors, je l'ai découvert en... un peu sur le tard, c'est qu'un vélo tandem, en fait, les deux plateaux sont ensemble. Celui qui est devant pédale, celui de derrière pédale. Celui de devant décide d'arrêter de pédaler, celui de derrière arrêtera de pédaler. Et bizarrement, quand on se retrouve à deux sur un vélo, il faut apprendre à communiquer sans se voir. Et par la suite, je me souviens, quand on a exposé, on a montré notre film à Joyeuse, Daniel est venu nous voir, celui qui... président du festival, qui nous a demandé si ça nous intéressait de venir pour présenter notre film à deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    À Macron.

  • Speaker #3

    Exactement, à Macron. Et à ce moment-là, il nous a parlé, il y a une personne qui est venue qui nous a parlé d'un nouveau type de vélo avec une autre façon de faire du vélo tandem. Celui qui est derrière et donc assis est beaucoup plus haut, mais celui qui est devant a une façon d'être un peu assise, couché, et a le regard également sur la route. Et je pense que ça, c'est un truc qui a manqué beaucoup à Dominique. Parce que je ne suis pas quelqu'un de géant, mais quand tu es assis sur un vélo avec bien droit, les épaules bien larges, à part voir un dos transpirant, Dominique ne voyait pas grand-chose. Donc il y a une certaine forme de communication à avoir qui n'est pas simple parce qu'elle va avoir sa vue à travers mon regard. Et donc il faut apprendre à donner de l'information. Et je pense que les deux ou trois premiers jours ont été très compliqués. Parce qu'on n'a pas la même cadence en vélo. La maladie... Elle m'en avait expliqué ce que c'était, mais en soi, on ne savait pas. Alors elle, elle connaît plutôt bien la maladie. Moi, je ne la connais pas du tout. Mais la vraie différence, c'est qu'on ne savait pas du tout ce qui allait se passer sur un périple à longue distance. Et Dominique non plus ne savait pas ce qui allait se passer par le fait de la maladie sur de la longue distance, en répétant un geste qui est quand même assez important sur toute une journée. Donc tout ça, en fait, on l'a découvert pendant l'aventure. Et la communication a été très difficile pendant trois jours parce qu'on ne savait pas comment exprimer les choses. Moi, je partais, je pédalais et Dominique avait besoin de ces temps de pause pour se reposer, pour repositionner ses pieds, être bien stable sur ses appuis. Et moi, je n'avais pas cette notion-là. Donc, il nous a fallu quelques temps pour apprendre à s'apprivoiser. Et c'est la vraie difficulté qu'on a lorsqu'on utilise le même engin de locomotion pour se déplacer. tes deux potes en train de marcher, en train de faire une itinérance à la montagne ou sur le GR20 par exemple en Corse, peu importe. Tu es côte à côte, il y en a un qui peut marcher plus vite, moins vite, tu peux prendre du temps. Mais en fait, on a chacun nos chaussures et on avance. Là, on est sur le même vélo et il faut cohabiter ensemble sur ce vélo. Et ce n'est pas juste une heure et on s'arrête, c'est on part le matin et on pédale jusqu'au soir. Donc, ça reste quand même une grosse journée à faire que ça. Il fallait trouver les moyens de communication, ce qui n'était pas tout le temps très simple.

  • Speaker #2

    Oui, et puis effectivement, sur le vélo comme vous aviez vous, soit vous pédalez tous les deux, soit vous ne pédalez pas. En tout cas, ce n'est pas indépendant. Effectivement, sur la forme de vélo tandem dont tu parlais tout à l'heure, même si la personne a besoin aussi peut-être de s'arrêter de pédaler, la personne derrière peut continuer à pédaler et ça va rouler, ça va le faire.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai vu.

  • Speaker #2

    Là, effectivement, ça a été d'autant plus compliqué pour vous.

  • Speaker #0

    Il fallait s'adapter, c'est ça, comprendre l'un et l'autre. Et même moi, à la base, je savais ce que j'étais capable de faire toute seule sur mon vélo. Après, qu'est-ce qui allait se passer en étant à deux sur le vélo ? Est-ce que la difficulté allait être la même ? Est-ce que j'allais avoir les mêmes difficultés ? Finalement, ça, je ne savais pas. Je ne savais pas si le fait d'être avec Rémi allait m'aider ou pas m'aider. Et en fait, quelque part, ça aide, je pense, à tenir sur la distance. Mais sur le coup, en fait, ça n'aide pas parce qu'il faut pédaler de la même manière.

  • Speaker #2

    Et justement, pour toi, tu n'avais pas peut-être de la frustration de te dire, oui, mais lui, il pourrait pédaler plus et puis moi, peut-être pas ? Tu n'avais pas ces idées-là ?

  • Speaker #0

    Pas du tout, parce que mon idée, c'était vraiment de partager, qu'il m'aide, mais ce n'était pas de me laisser emmener par quelqu'un d'autre, c'était vraiment de pouvoir partager les autres forêts. C'est vrai que je pense que l'inverse m'aurait moins convenu, que cela, puisque l'objectif c'était vraiment de dire on va, enfin on donne tout quoi pour y aller et non pas de se laisser emmener et dire je suis le périple mais c'est Rémi qui emmène tout quoi, c'était pas du tout ça mon objectif donc à ce niveau là non c'était pas frustrant, il n'y avait pas de soucis pour moi Par contre ne pas voir ce qui se passait devant, ouais ça c'est compliqué c'est compliqué parce que effectivement j'avais vraiment que le dos de Rémi on voit rien devant, alors on peut... regarder un peu sur les côtés ce qui s'y passe mais finalement on regarde très peu parce que c'est difficile d'avoir toujours la tête tournée dans un sens ou dans l'autre et finalement on arrive à avoir souvent la tête baissée parce qu'en fait on a aucune visibilité et on suit tout ça ça c'est quelque chose qui n'était pas simple en fait enfin moi en tout cas je n'ai pas profité je pense non plus du paysage comme j'aurais pu en profiter si j'avais été seule sur un vélo et sauf que seule sur un vélo je l'aurais pas fait

  • Speaker #2

    Sur ce parcours, le long de la Loire, c'est un parcours que tu connaissais Dominique avant de partir ?

  • Speaker #0

    J'en connaissais une petite partie, une toute petite partie, puisque la Loire à vélo, une partie du circuit de la Loire à vélo n'est pas très très loin de chez moi. Et comme je fais quand même du vp3 toute seule, j'avais déjà fait quelques étapes, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres. On dit vers une étape, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres, donc cette partie-là je connaissais.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc le début était... plus facile entre guillemets parce que je savais où on allait. Après, c'était l'aventure complète parce que je ne connaissais pas du tout le terrain et ce qu'on allait y trouver.

  • Speaker #2

    Au niveau de l'équipement que vous avez emmené, est-ce qu'il y avait quelque chose de particulier pour toi Dominique par exemple ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait rien de particulier. En fait, c'était plus de la vigilance. Faire attention à certaines choses, quoi. Mais parce qu'en fait, moi, je n'ai aucun traitement, je n'ai aucun appareillage, rien du tout, quoi. Donc, en fait, c'était plus avoir de la vigilance et de l'entraide et de partager pour pouvoir avancer.

  • Speaker #3

    Et puis, on ne voulait pas... Enfin, en tout cas... Au début, je m'étais mis en tête de faire un truc en vélo tandem. Je me suis dit, on va embarquer tout le bazar qu'on peut avoir pour faire de l'autonomie complète, d'être en itinérance avec de quoi dormir, de quoi manger, etc. Et on va vivre les choses vraiment intensément. Sauf que je ne connaissais pas vraiment cette maladie. Maintenant, je commence à comprendre vraiment mieux. Et puis, en plus, le dernier ciné-débat, on avait le professeur qui se suivait depuis de nombreuses années. Donc, il nous a encore donné plein d'informations. Donc, je pense que je peux prendre la place du professeur dans pas longtemps. J'ai fait le sens là. Mais ce qui était relativement intéressant, c'est qu'il fallait essayer de comprendre cette maladie. Et au tout début, je me suis dit, si je le fais en totale autonomie, entre guillemets, on emmène tout le bazar. Est-ce que Dominique va être capable ? Parce que le vélo ne va pas être de la même façon et le poids du vélo ne sera pas la même chose. Sur du plat, en descente, c'est cool. On arrive dans la région de la Touraine, etc. Ça monte bien. Je me suis dit que ça va être relativement compliqué d'emmener tout le bazar. Et est-ce qu'il n'y aura pas une autre solution, une alternative pour que l'aventure soit accessible pour Dominique sans que ça soit trop contraignant ? Et donc, c'est là où j'en ai parlé avec Dominique. Je lui ai dit quel est ton objectif final de cette aventure ? Est-ce que tu veux, parce que j'en parle bien assez souvent dans mes expéditions, préparation, réalisation, restitution, c'est quoi la restitution de cette aventure ? Tu veux en faire quoi ? On m'a dit pourquoi pas une petite vidéo, pourquoi pas faire du ciné-débat, etc. Donc c'est là où je lui ai dit je peux te mettre en relation avec William, mon vidéaste, et voir si ça l'intéresse de nous suivre et de pouvoir filmer tout ça. Et ça a été, je pense... Et on n'en parle pas assez, en tout cas on ne le voit pas dans le documentaire. C'est un documentaire qui a vraiment été fait et on est trois personnes, même si William était notre vidéaste, on est quand même trois à avoir fait cette aventure. Parce que William, au-delà de prendre sa caméra et d'en baver à courir à côté de nous pour essayer de tout avoir, des plans sympas, etc. et de nous interviewer, eh bien il avait la voiture d'assistance où il emmenait tout le bazar pour pouvoir faire le bivouac et que ce soit plus simple pour Dominique en termes de... de matériel à emmener, etc. Donc William était partie prenante de l'aventure parce qu'il n'a pas fait que filmer. Il montait le bivouac, on préparait la bouffe, on essayait de trouver les lieux sympas, etc. pour que ça soit vraiment aux petits oignons et que on passe des soirées assez agréables. Donc forcément, il y avait cette problématique-là et donc en faisant en sorte qu'il y ait une voiture d'assistance, on allait optimiser en tout cas le fait de se déplacer avec un vélo tandem.

  • Speaker #2

    Vous vous imposiez un nombre de kilomètres par jour ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de nombre de kilomètres d'imposés. A la base, au tout début, on parlait de 60 kilomètres par jour. Après, Rémi m'avait parlé d'un peu plus. Donc là, je ne savais pas si on allait être capable de les tenir. Après, ce qu'il fallait bien comprendre, c'est qu'on n'était pas non plus dans une balade touristique. Mon objectif, c'était vraiment d'aller sur du défi médico-sportif, de dire, voilà, on peut faire du sport, on peut faire des choses malgré la maladie, malgré le handicap. Donc, effectivement, on ne savait pas réellement combien de kilomètres on allait faire par jour. Il y avait plein de facteurs qui pouvaient entrer en ligne de compte. Et notamment, ce qui est rentré en ligne de compte a été la blessure et la casse du tandem que l'on a fait le deuxième jour, qui, en fait, nous ont arrêté un tout petit peu. On a perdu à peine une journée, peut-être, mais sauf qu'on avait une deadline avec un rendez-vous symbolique à Tours, avec le professeur qui me suit à l'hôpital. donc Donc la date était fixée, l'heure était fixée, donc on n'avait pas le choix, il fallait y aller. Donc là, effectivement, ça nous a emmené sur quelque chose qui était un peu plus compliqué pour moi, parce qu'il fallait avaler les kilomètres et là, ça a été plus dur sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que jour après jour, quand le corps s'habitue, alors j'allais dire, réapprend à faire de l'exercice ? Je pense plutôt à la marche que le vélo, pour le coup. Est-ce que les plus salés, c'était facile ou il y avait quand même des difficultés de l'ordre physique ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, le côté physique pur, j'allais dire préparation, je n'ai pas vraiment de soucis parce qu'en fait, c'était une préparation physique de plus de deux ans. Je ne suis pas partie comme ça la fleur de l'ousie pour faire l'aventure. Il y a eu une grosse préparation physique pour moi. qui aurait été une préparation très minime pour quelqu'un d'autre, mais pour moi, c'était relativement difficile, oui, quelque part. Donc cette partie-là ne m'a pas vraiment posé de soucis. Par contre, la blessure qui ressort bien, le rejeté de la maladie du syndrome de l'air dans l'eau, ce que j'ai eu dès le deuxième jour, elle, par contre, m'a généré beaucoup de soucis et de souffrances derrière. Donc je ne vais pas dire que plus on avançait et plus on s'habituait. Non, ce n'est pas le cas du tout. C'est vraiment la blessure de la maladie par rapport à la maladie, plus que la préparation physique. S'il n'y avait pas eu cette blessure, peut-être que le physique, je l'aurais beaucoup plus ressenti. Là, je ne le sentais pas non plus, je pense, parce que j'avais tellement mal à la blessure que j'avais. Je pense que le reste passait un petit peu en arrière-plan. Après, la veille que l'on arrive, je dirais, à un moment donné, je trouve... qu'on mouline trop. C'est vrai que je pense que sur cette journée-là, en fait, j'avais possibilité qu'on aille un petit peu plus...

  • Speaker #2

    Je sentais plus... Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. OK. On soit prêts que ça s'est très bien terminé.

  • Speaker #3

    Ouais, parce qu'en fait, elle a fait la maligne parce que ça mouline, et là, j'ai dit, bouge pas, je vais te faire un truc sympa et on s'est vautré. Mais royal ! Mais vraiment, comme des merdes sur une ascension. Et là, je fais, voilà. Alors là, on mouline beaucoup moins. C'était moins cool. Je pense que c'était un point d'honneur. Je lui ai dit qu'on partira faire cette aventure que si tu as une préparation physique. Il est hors de question qu'on parte et que ce soit bancal. Je ne veux pas que tu sois à regretter, quoi que ce soit. Autant batailler en amont. Prépare-toi, va à la salle. Elle me fait, mais je n'ai jamais été à la salle. Justement, va à la salle de sport. Fais de la préparation, travaille sur tes jambes, etc. Il faut qu'il y ait une préparation physique. Pour que tu puisses être sûr que le jour J, tu puisses prendre plaisir et que ça ne soit pas juste une contrainte sur toute l'aventure. Donc, il y a eu une phase de préparation. Et puis ensuite, effectivement, il y a les aléas. L'aventure reste l'aventure et on ne sait jamais ce qui va se passer dans tous les cas. Donc, il y a eu la casse, il y a eu la blessure sur l'entrejambe. On s'est vautré la veille de l'arrivée. Il y a eu plein de... petits détails qui ont fait que ça a été une aventure plus compliquée que ce qu'on voulait principalement. Mais en soi, c'était un mal pour un bien parce que l'objectif c'était d'en faire un documentaire et de sensibiliser sur le handicap. Donc nous, on a parlé de la maladie d'Ehlers-Danlos parce que c'est ce que porte Dominique, mais en soi, on s'en fout. Ça peut être n'importe quel handicap, c'est juste pour montrer que lorsque vous avez une maladie, la vie ne s'arrête pas là et on peut quand même faire différemment. Le fait d'avoir eu cet accident le deuxième jour et que Dominique se blesse, c'était quand même assez important. On a presque réussi à la transformer en schtroumpf. Elle était bleue, d'en haut jusqu'en bas. Donc ça, c'était important. Même si Dominique connaît sa maladie, je pense que ça a été quand même assez important à voir. Nous, avec William... On connaissait parce que Dominique nous en a parlé. Mais tant que tu ne le vois pas, tu dis oui, effectivement. Quand tu es à côté de toi, tu te dis regarde, avec ma peau, je peux faire ça. Je l'ai vu à la télé, il y avait les 4 Fantastiques qui faisaient pareil aussi. Donc, il y avait des trucs qui étaient visibles, mais sans plus. Et là, quand tu vois un hématome qui fait toute la jambe et qui descend, qui descend et qui descend, tu te dis oui, c'est chaud quand même. Tu la vois tomber dans les pommes, vomir de douleur. Il y a effectivement une vraie difficulté. Mais en soi, j'allais te dire, heureusement qu'elle a été là, cette chute, parce que ça a permis de mettre un ad-light, de tout de suite identifier ce que c'était le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tout cas les pathologies qu'a Dominique, parce qu'il y a plusieurs syndromes d'Ehlers-Danlos, mais en tout cas de montrer ce que Dominique pouvait avoir au quotidien, mais que ça n'empêchait pas de pouvoir vivre des projets et des aventures.

  • Speaker #2

    Donc, 650 kilomètres parcourus. C'est ça. Plus ou moins.

  • Speaker #3

    Parce que les allers-retours que William nous faisait faire pour faire ses plans à la conférence. Fais demi-tour parce que je n'ai pas bien pris. Vas-y, on recommence deux fois, trois fois, quatre fois. Il y a des kilomètres en plus.

  • Speaker #0

    En plus,

  • Speaker #1

    les fois où tu nous as perdus.

  • Speaker #3

    Franchement, le bord de la Loire, c'est mal foutu. Il y a des endroits, on ne sait pas où c'est. Je suis désolé. Effectivement, on s'est paumé.

  • Speaker #2

    il n'y a plus de panneau donc les bords de la Loire ce n'est pas si simple des fois donc 650 km c'était le minimum c'était le minimum je passais en bordure de Loire je ne sais pas après combien on a fait des

  • Speaker #1

    projets peut-être sur un vélo couché ou semi-couché

  • Speaker #0

    Alors, les projets, évidemment, moi j'ai envie de refaire quelque chose, ça c'est certain. Après quoi, pour l'instant, il y a des choses qui mûrissent dans ma tête. Refaire la même chose, plusieurs personnes me l'ont dit, j'ai dit mais je ne vois pas l'intérêt en fait pour moi, il n'y aurait pas de sens de refaire la même chose. Refaire quelque chose pour la même cause, oui, ça c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Après, refaire la même chose, non. Donc c'est en train de cogiter et voilà, j'ai quelques idées en tête, mais j'ai déjà parlé à Rémi. c'est pas quelque chose qu'on fait non plus régulièrement non plus pour différentes raisons. D'abord, on va monopoliser Rémi régulièrement. Ensuite, l'organisme, c'est pareil. Je pense qu'il faut aussi laisser se reposer un petit peu. Et puis, si je veux repartir sur autre chose, ça veut dire aussi que la préparation physique ne sera pas forcément la même. Il y a une partie qui sera la même, je vais dire, de renforcement, etc. Après, selon ce que je veux faire, il y aura une partie de préparation qui ne sera pas la même. Il faut aussi... temps de préparation et de se projeter clairement dessus. Comme disait Rémi tout à l'heure, ça se prépare. Et effectivement, je veux dire, c'est en train de cogiter dans ma tête. Mais oui, j'ai envie de refaire plein de choses parce que, toujours pareil, dans cette optique de pouvoir transmettre, de pouvoir partager, de donner de l'espoir et de faire voir qu'avec la maladie, et comme tu le disais tout à l'heure, Rémi, effectivement, on le fait dans le cadre de ma maladie parce que, je veux dire, c'est un support quelque part, mais en même temps c'est vrai. pour n'importe quelle maladie. Alors non pas de faire le périple de la Loire à vélo, mais le fait de faire quelque chose. Je veux dire, chacun avec ses capacités, avec ses facilités, avec ses problématiques, etc. Et à chacun de voir ce qu'il a envie de faire et de pouvoir se donner les moyens de le faire, peut-être différemment, mais de pouvoir le faire.

  • Speaker #2

    Et puis je crois que le message est passé. Lors des projections, tu as eu des personnes qui étaient présentes, qui ont la même maladie que toi et qui se sont dit, elles aussi, qu'elles pouvaient faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Exactement, notamment deux personnes. Une personne qui a le syndrome d'Ehlers-Danlos aussi, mais sur un autre type que le mien, et qui avait un projet aussi médico-sportif, et qui en avait parlé lui au professeur qui le suit, et le professeur qui le suit lui a dit non, non, non, ça c'est pas du tout compatible avec la maladie. Et du coup, en voyant le film, ça a tout fait ressortir chez lui en disant, mais si toi, tu as fait quelque chose, pourquoi moi, je ne pourrais pas faire quelque chose ? D'autant plus que c'est un vrai projet. Je veux dire, ce n'est pas une parole en l'air. Il a un vrai projet derrière. Et lui, ça lui a vraiment remis le pied à l'étrier. Je sais que là, il est dans ses entraînements, etc. pour aboutir sur son projet. On a eu également une jeune fille sur tour qui avait aussi le syndrome d'Ehlers-Danlos.

  • Speaker #3

    Un autre syndrome. Voilà, encore un autre type. compliqué à déceler, c'est ce qu'il explique. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon, le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tant que tel, il est difficile à déceler. Après, quand on décèle le syndrome d'Ehlers-Danlos, il faut voir sur quel type on est exactement. Donc elle, elle n'avait pas le même type que moi, mais le syndrome d'Ehlers-Danlos quand même. Et elle, elle m'a dit en fait, après avoir vu le film, ce soir, j'ai compris que ma vie ne s'arrêtait pas et que je pouvais faire des choses. Donc effectivement, pour moi, c'est... entre guillemets gagné, j'allais dire, parce que c'est le meilleur retour que je puisse avoir, puisque c'est vraiment l'objectif de ce périple. Et également, on avait la maman d'une personne qui était atteinte du syndrome de l'air dans l'os. Et cette maman m'a dit, après le film, jusqu'à aujourd'hui, j'étais dans le déni de la maladie de ma fille. Mais maintenant, j'ai compris qu'il fallait que je vois les choses autrement. Et là encore, c'est tout le message qu'on veut faire passer. Il n'y a pas forcément que les personnes qui sont atteintes de la maladie. Mais il y a aussi l'entourage, comment on peut pratiquer auprès des personnes, etc. Ne pas surprotéger. Protéger, oui, mais pas surprotéger. Donc, en fait, je vois que ce message y passe. C'était vraiment ce dont je rêvais. Donc, pour moi, le message est génial.

  • Speaker #2

    Et pour toi, Rémi, une suite dans les projets ?

  • Speaker #3

    Alors, avec Dominique, effectivement, on n'en sait rien pour le moment. La restitution est encore importante. Les festivals. ciné-débat. On va voir où ça nous mène pour le moment, les ciné-débat. On a fini, on a fait une semaine en bordure de Loire il n'y a pas longtemps. Dominique a une actualité qui arrivera...

  • Speaker #4

    Bientôt.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, on continue sur la restitution par rapport à ça. Et puis, moi, de mon côté, je travaille avec la suite de la traversée que j'ai faite en juin dernier, le Calvi-Monaco, avec les résultats d'analyse. On est en train de mettre en place une descente du Rhône en packraft. En soi, sur la partie expédition, rien de bien compliqué. 800 bornes à faire en packraft. Je ne veux pas dire que c'est une balade de santé, mais ça va être juste sympa à faire.

  • Speaker #2

    C'est quelque chose que tu connais, oui.

  • Speaker #3

    Oui, et puis il n'y a rien de bien compliqué. Mais on le fait en partenariat avec deux laboratoires pour faire du prélèvement et de l'analyse et comprendre comment évolue le Rhône de la source à l'embouchure. sur certains polluants qui, à l'heure actuelle, ne sont pas forcément bien identifiés, mais qu'on entend plutôt bien parler en ce moment sur les médias, qui s'appellent les PFAS principalement, les polluants internels. Et donc, on est en train de travailler là-dessus. Donc, si les gens écoutent, si ça vous intéresse, nous sommes à la recherche de partenaires pour pouvoir... On met en place ce projet et on cherche des partenaires qui soient engagés et qui comprennent la thématique et le pourquoi est-ce qu'il est important de sensibiliser la population sur toutes ces problématiques environnementales et notamment sur l'eau, parce que de voir des déchets à proximité d'une rivière ou d'un fleuve, ça interpelle. Mais quand on voit juste une rivière qui coule avec de l'eau qui peut être turbide parce qu'elle est chargée de terre, etc. Mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Et en fait, loin des yeux, loin du cœur, c'est exactement ça. C'est que tant qu'on n'a pas eu d'analyse qui soit tangible et de dire, regardez ce qu'il y a à l'intérieur de l'eau, et c'est extrêmement dangereux, c'est bien pire que juste quelques bouteilles qui traînent à la surface de l'eau. Eh bien, tout d'un coup, on peut venir sensibiliser des personnes par rapport à ça. Donc, c'est ce qu'on veut faire. On essaye de mettre ça en place et ça sera pour l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Très bien. Eh bien, merci à tous les deux. Merci beaucoup. A deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    Merci à Lola Planète A bientôt Juste vous avez d'autres dates de projection de ce film qu'on peut annoncer ?

  • Speaker #0

    Là non on n'en a pas pour l'instant Ok

  • Speaker #3

    Moi je suis au festival Festival Latitude mais mardi 15 octobre D'accord Mais c'est sûr en tant qu'ambassadeur mais après non il n'y a pas de Pour l'instant non Il n'y a pas d'autres dates Ok

  • Speaker #0

    A venir

  • Speaker #3

    On ne sait jamais

  • Speaker #0

    On sait jamais Merci à vous Merci à tous les deux Merci

  • Speaker #1

    Allô la planète,

  • Speaker #0

    vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024.

Description

  • Un voyage qui dépasse le simple défi sportif


Et si voyager devenait une véritable leçon de vie ? C’est ce que racontent Dominique Jorandon et Rémi Camus dans À deux sur un vélo, film documentaire retraçant leur périple de 650 km à vélo en tandem le long de la Loire. À travers ce défi inédit, ils démontrent qu’aventure et résilience peuvent se conjuguer, même face à la maladie.


Dominique vit avec le syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie génétique rare qui fragilise les tissus du corps. Loin de se laisser définir par son handicap, elle choisit de le confronter dans le mouvement, le partage et l’effort. Ce projet devient alors un acte de résistance et d’affirmation : la maladie n’abolit pas l’élan de vivre, elle le transforme.


  • Le tandem : symbole de confiance et de solidarité


Le tandem n’est pas qu’un moyen de transport ; il incarne ici une alliance. Dominique et Rémi apprennent à trouver leur rythme commun, à s’écouter et à s’adapter aux limites de chacun. La douleur, la fatigue et les imprévus jalonnent la route, mais jamais ne la stoppent.


Leur relation repose sur la bienveillance, l’entraide et l’écoute. À travers ce duo, le film rappelle que le dépassement de soi n’est pas toujours solitaire : parfois, avancer ensemble est la plus grande victoire.


  • Un film qui émeut, sensibilise et inspire


Présenté dans des festivals de voyage tels que Périples & Cie ou Joyeuse Escale, le documentaire touche un large public. À chaque projection, des personnes atteintes de maladies rares ou en situation de handicap y trouvent une source d’espoir et d’identification. À deux sur un vélo dépasse ainsi le cadre du récit d’aventure : il devient outil de sensibilisation et d’inclusion.


  • Une aventure humaine, écologique et engagée


Rémi poursuit ses expéditions engagées, notamment une descente du Rhône en packraft pour dénoncer la pollution des fleuves. Ensemble, les deux protagonistes incarnent une nouvelle manière de voyager : responsable, humaine et solidaire. Leur histoire nous rappelle que l’aventure peut être un acte citoyen autant qu’un parcours intérieur.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allô la planète, vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024. Bonjour à tous, nous sommes sur le Festival Périplétie qui a lieu pour la 15e édition. Cette édition-là a charné les Macons, les autres éditions étaient à Macon, donc un challenge aussi de lancer cette nouvelle édition dans un nouveau lieu, avec de nouveaux intervenants, donc toujours du film, des projections de films, des auteurs, carnétistes, exposants qui sont présents sur tout le week-end. Et puis le studio de la Web Radio Allure la Planète est présent sur le week-end aussi pour pouvoir faire des enregistrements. Des intervenants, donc autour de la table, on a Rémi Camus et Dominique Jorandon qui sont venus présenter leur film à deux sur un vélo. Un sacré périple pour Dominique et pour Rémi également, puisque c'était une nouvelle aventure ce duo. Un film que vous allez présenter donc demain. Non, tout à l'heure, tout à l'heure. Non, voilà. C'était sottise, mais c'est vrai que nous, nous l'avons... Nous avons eu la joie de pouvoir le diffuser justement au Festival Jeuille Zescale. Merci à vous en tout cas de votre présence, ça fait plaisir de vous avoir tous les deux. Donc bienvenue. Le film, depuis qu'il est sorti, comment il est accueilli, comment vous ressentez cet accueil ? Et puis après on va revenir sur votre parcours, sur ce voyage justement que vous avez voulu partager. Dominique.

  • Speaker #0

    Moi, pour ma part, ce qui est extraordinaire, c'est que lorsqu'on fait les restitutions, notamment sous forme de ciné-débat, c'est de voir les réactions des gens, avoir eu aussi des gens qui avaient la même maladie que moi et de voir l'espoir que ça peut donner à certains. En fait, de voir que ce n'est pas parce qu'on a une maladie ou un handicap que tout s'arrête et qu'on peut faire des choses, encore une fois, de manière différente, mais les faire.

  • Speaker #2

    Et puis une maladie qui est peu connue, le syndrome d'Eller-Danlos, si je ne prononce pas très bien.

  • Speaker #0

    Le syndrome d'Eller-Danlos, qui est une maladie génétique rare, qui n'est pas beaucoup connue, qui ne se soigne pas. Donc, comme toutes les maladies rares, la recherche ne se focalise pas dessus. Donc, effectivement, c'est aussi un moyen de pouvoir faire connaître la maladie et de pouvoir montrer aux gens qu'on peut faire les choses, que tout ne s'arrête pas.

  • Speaker #2

    Alors Rémi, toi, une première aussi dans ce type de voyage et puis ce type de film aussi ?

  • Speaker #3

    Oui, effectivement, c'est différent de ce que je fais habituellement. D'emmener des gens, je l'avais déjà fait lorsque j'étais parti en Australie en 2019 avec des stagiaires pour leur faire rencontrer les aborigènes. Donc je savais ce que c'était d'embarquer une équipe avec moi et de vivre les choses différemment. Là, la vraie différence qu'il y avait sur cette aventure, c'est que... Alors, je l'ai découvert en... un peu sur le tard, c'est qu'un vélo tandem, en fait, les deux plateaux sont ensemble. Celui qui est devant pédale, celui de derrière pédale. Celui de devant décide d'arrêter de pédaler, celui de derrière arrêtera de pédaler. Et bizarrement, quand on se retrouve à deux sur un vélo, il faut apprendre à communiquer sans se voir. Et par la suite, je me souviens, quand on a exposé, on a montré notre film à Joyeuse, Daniel est venu nous voir, celui qui... président du festival, qui nous a demandé si ça nous intéressait de venir pour présenter notre film à deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    À Macron.

  • Speaker #3

    Exactement, à Macron. Et à ce moment-là, il nous a parlé, il y a une personne qui est venue qui nous a parlé d'un nouveau type de vélo avec une autre façon de faire du vélo tandem. Celui qui est derrière et donc assis est beaucoup plus haut, mais celui qui est devant a une façon d'être un peu assise, couché, et a le regard également sur la route. Et je pense que ça, c'est un truc qui a manqué beaucoup à Dominique. Parce que je ne suis pas quelqu'un de géant, mais quand tu es assis sur un vélo avec bien droit, les épaules bien larges, à part voir un dos transpirant, Dominique ne voyait pas grand-chose. Donc il y a une certaine forme de communication à avoir qui n'est pas simple parce qu'elle va avoir sa vue à travers mon regard. Et donc il faut apprendre à donner de l'information. Et je pense que les deux ou trois premiers jours ont été très compliqués. Parce qu'on n'a pas la même cadence en vélo. La maladie... Elle m'en avait expliqué ce que c'était, mais en soi, on ne savait pas. Alors elle, elle connaît plutôt bien la maladie. Moi, je ne la connais pas du tout. Mais la vraie différence, c'est qu'on ne savait pas du tout ce qui allait se passer sur un périple à longue distance. Et Dominique non plus ne savait pas ce qui allait se passer par le fait de la maladie sur de la longue distance, en répétant un geste qui est quand même assez important sur toute une journée. Donc tout ça, en fait, on l'a découvert pendant l'aventure. Et la communication a été très difficile pendant trois jours parce qu'on ne savait pas comment exprimer les choses. Moi, je partais, je pédalais et Dominique avait besoin de ces temps de pause pour se reposer, pour repositionner ses pieds, être bien stable sur ses appuis. Et moi, je n'avais pas cette notion-là. Donc, il nous a fallu quelques temps pour apprendre à s'apprivoiser. Et c'est la vraie difficulté qu'on a lorsqu'on utilise le même engin de locomotion pour se déplacer. tes deux potes en train de marcher, en train de faire une itinérance à la montagne ou sur le GR20 par exemple en Corse, peu importe. Tu es côte à côte, il y en a un qui peut marcher plus vite, moins vite, tu peux prendre du temps. Mais en fait, on a chacun nos chaussures et on avance. Là, on est sur le même vélo et il faut cohabiter ensemble sur ce vélo. Et ce n'est pas juste une heure et on s'arrête, c'est on part le matin et on pédale jusqu'au soir. Donc, ça reste quand même une grosse journée à faire que ça. Il fallait trouver les moyens de communication, ce qui n'était pas tout le temps très simple.

  • Speaker #2

    Oui, et puis effectivement, sur le vélo comme vous aviez vous, soit vous pédalez tous les deux, soit vous ne pédalez pas. En tout cas, ce n'est pas indépendant. Effectivement, sur la forme de vélo tandem dont tu parlais tout à l'heure, même si la personne a besoin aussi peut-être de s'arrêter de pédaler, la personne derrière peut continuer à pédaler et ça va rouler, ça va le faire.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai vu.

  • Speaker #2

    Là, effectivement, ça a été d'autant plus compliqué pour vous.

  • Speaker #0

    Il fallait s'adapter, c'est ça, comprendre l'un et l'autre. Et même moi, à la base, je savais ce que j'étais capable de faire toute seule sur mon vélo. Après, qu'est-ce qui allait se passer en étant à deux sur le vélo ? Est-ce que la difficulté allait être la même ? Est-ce que j'allais avoir les mêmes difficultés ? Finalement, ça, je ne savais pas. Je ne savais pas si le fait d'être avec Rémi allait m'aider ou pas m'aider. Et en fait, quelque part, ça aide, je pense, à tenir sur la distance. Mais sur le coup, en fait, ça n'aide pas parce qu'il faut pédaler de la même manière.

  • Speaker #2

    Et justement, pour toi, tu n'avais pas peut-être de la frustration de te dire, oui, mais lui, il pourrait pédaler plus et puis moi, peut-être pas ? Tu n'avais pas ces idées-là ?

  • Speaker #0

    Pas du tout, parce que mon idée, c'était vraiment de partager, qu'il m'aide, mais ce n'était pas de me laisser emmener par quelqu'un d'autre, c'était vraiment de pouvoir partager les autres forêts. C'est vrai que je pense que l'inverse m'aurait moins convenu, que cela, puisque l'objectif c'était vraiment de dire on va, enfin on donne tout quoi pour y aller et non pas de se laisser emmener et dire je suis le périple mais c'est Rémi qui emmène tout quoi, c'était pas du tout ça mon objectif donc à ce niveau là non c'était pas frustrant, il n'y avait pas de soucis pour moi Par contre ne pas voir ce qui se passait devant, ouais ça c'est compliqué c'est compliqué parce que effectivement j'avais vraiment que le dos de Rémi on voit rien devant, alors on peut... regarder un peu sur les côtés ce qui s'y passe mais finalement on regarde très peu parce que c'est difficile d'avoir toujours la tête tournée dans un sens ou dans l'autre et finalement on arrive à avoir souvent la tête baissée parce qu'en fait on a aucune visibilité et on suit tout ça ça c'est quelque chose qui n'était pas simple en fait enfin moi en tout cas je n'ai pas profité je pense non plus du paysage comme j'aurais pu en profiter si j'avais été seule sur un vélo et sauf que seule sur un vélo je l'aurais pas fait

  • Speaker #2

    Sur ce parcours, le long de la Loire, c'est un parcours que tu connaissais Dominique avant de partir ?

  • Speaker #0

    J'en connaissais une petite partie, une toute petite partie, puisque la Loire à vélo, une partie du circuit de la Loire à vélo n'est pas très très loin de chez moi. Et comme je fais quand même du vp3 toute seule, j'avais déjà fait quelques étapes, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres. On dit vers une étape, j'avais fait à peu près les 60 premiers kilomètres, donc cette partie-là je connaissais.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc le début était... plus facile entre guillemets parce que je savais où on allait. Après, c'était l'aventure complète parce que je ne connaissais pas du tout le terrain et ce qu'on allait y trouver.

  • Speaker #2

    Au niveau de l'équipement que vous avez emmené, est-ce qu'il y avait quelque chose de particulier pour toi Dominique par exemple ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait rien de particulier. En fait, c'était plus de la vigilance. Faire attention à certaines choses, quoi. Mais parce qu'en fait, moi, je n'ai aucun traitement, je n'ai aucun appareillage, rien du tout, quoi. Donc, en fait, c'était plus avoir de la vigilance et de l'entraide et de partager pour pouvoir avancer.

  • Speaker #3

    Et puis, on ne voulait pas... Enfin, en tout cas... Au début, je m'étais mis en tête de faire un truc en vélo tandem. Je me suis dit, on va embarquer tout le bazar qu'on peut avoir pour faire de l'autonomie complète, d'être en itinérance avec de quoi dormir, de quoi manger, etc. Et on va vivre les choses vraiment intensément. Sauf que je ne connaissais pas vraiment cette maladie. Maintenant, je commence à comprendre vraiment mieux. Et puis, en plus, le dernier ciné-débat, on avait le professeur qui se suivait depuis de nombreuses années. Donc, il nous a encore donné plein d'informations. Donc, je pense que je peux prendre la place du professeur dans pas longtemps. J'ai fait le sens là. Mais ce qui était relativement intéressant, c'est qu'il fallait essayer de comprendre cette maladie. Et au tout début, je me suis dit, si je le fais en totale autonomie, entre guillemets, on emmène tout le bazar. Est-ce que Dominique va être capable ? Parce que le vélo ne va pas être de la même façon et le poids du vélo ne sera pas la même chose. Sur du plat, en descente, c'est cool. On arrive dans la région de la Touraine, etc. Ça monte bien. Je me suis dit que ça va être relativement compliqué d'emmener tout le bazar. Et est-ce qu'il n'y aura pas une autre solution, une alternative pour que l'aventure soit accessible pour Dominique sans que ça soit trop contraignant ? Et donc, c'est là où j'en ai parlé avec Dominique. Je lui ai dit quel est ton objectif final de cette aventure ? Est-ce que tu veux, parce que j'en parle bien assez souvent dans mes expéditions, préparation, réalisation, restitution, c'est quoi la restitution de cette aventure ? Tu veux en faire quoi ? On m'a dit pourquoi pas une petite vidéo, pourquoi pas faire du ciné-débat, etc. Donc c'est là où je lui ai dit je peux te mettre en relation avec William, mon vidéaste, et voir si ça l'intéresse de nous suivre et de pouvoir filmer tout ça. Et ça a été, je pense... Et on n'en parle pas assez, en tout cas on ne le voit pas dans le documentaire. C'est un documentaire qui a vraiment été fait et on est trois personnes, même si William était notre vidéaste, on est quand même trois à avoir fait cette aventure. Parce que William, au-delà de prendre sa caméra et d'en baver à courir à côté de nous pour essayer de tout avoir, des plans sympas, etc. et de nous interviewer, eh bien il avait la voiture d'assistance où il emmenait tout le bazar pour pouvoir faire le bivouac et que ce soit plus simple pour Dominique en termes de... de matériel à emmener, etc. Donc William était partie prenante de l'aventure parce qu'il n'a pas fait que filmer. Il montait le bivouac, on préparait la bouffe, on essayait de trouver les lieux sympas, etc. pour que ça soit vraiment aux petits oignons et que on passe des soirées assez agréables. Donc forcément, il y avait cette problématique-là et donc en faisant en sorte qu'il y ait une voiture d'assistance, on allait optimiser en tout cas le fait de se déplacer avec un vélo tandem.

  • Speaker #2

    Vous vous imposiez un nombre de kilomètres par jour ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de nombre de kilomètres d'imposés. A la base, au tout début, on parlait de 60 kilomètres par jour. Après, Rémi m'avait parlé d'un peu plus. Donc là, je ne savais pas si on allait être capable de les tenir. Après, ce qu'il fallait bien comprendre, c'est qu'on n'était pas non plus dans une balade touristique. Mon objectif, c'était vraiment d'aller sur du défi médico-sportif, de dire, voilà, on peut faire du sport, on peut faire des choses malgré la maladie, malgré le handicap. Donc, effectivement, on ne savait pas réellement combien de kilomètres on allait faire par jour. Il y avait plein de facteurs qui pouvaient entrer en ligne de compte. Et notamment, ce qui est rentré en ligne de compte a été la blessure et la casse du tandem que l'on a fait le deuxième jour, qui, en fait, nous ont arrêté un tout petit peu. On a perdu à peine une journée, peut-être, mais sauf qu'on avait une deadline avec un rendez-vous symbolique à Tours, avec le professeur qui me suit à l'hôpital. donc Donc la date était fixée, l'heure était fixée, donc on n'avait pas le choix, il fallait y aller. Donc là, effectivement, ça nous a emmené sur quelque chose qui était un peu plus compliqué pour moi, parce qu'il fallait avaler les kilomètres et là, ça a été plus dur sur cette partie-là.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que jour après jour, quand le corps s'habitue, alors j'allais dire, réapprend à faire de l'exercice ? Je pense plutôt à la marche que le vélo, pour le coup. Est-ce que les plus salés, c'était facile ou il y avait quand même des difficultés de l'ordre physique ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, le côté physique pur, j'allais dire préparation, je n'ai pas vraiment de soucis parce qu'en fait, c'était une préparation physique de plus de deux ans. Je ne suis pas partie comme ça la fleur de l'ousie pour faire l'aventure. Il y a eu une grosse préparation physique pour moi. qui aurait été une préparation très minime pour quelqu'un d'autre, mais pour moi, c'était relativement difficile, oui, quelque part. Donc cette partie-là ne m'a pas vraiment posé de soucis. Par contre, la blessure qui ressort bien, le rejeté de la maladie du syndrome de l'air dans l'eau, ce que j'ai eu dès le deuxième jour, elle, par contre, m'a généré beaucoup de soucis et de souffrances derrière. Donc je ne vais pas dire que plus on avançait et plus on s'habituait. Non, ce n'est pas le cas du tout. C'est vraiment la blessure de la maladie par rapport à la maladie, plus que la préparation physique. S'il n'y avait pas eu cette blessure, peut-être que le physique, je l'aurais beaucoup plus ressenti. Là, je ne le sentais pas non plus, je pense, parce que j'avais tellement mal à la blessure que j'avais. Je pense que le reste passait un petit peu en arrière-plan. Après, la veille que l'on arrive, je dirais, à un moment donné, je trouve... qu'on mouline trop. C'est vrai que je pense que sur cette journée-là, en fait, j'avais possibilité qu'on aille un petit peu plus...

  • Speaker #2

    Je sentais plus... Ouais,

  • Speaker #0

    ouais. OK. On soit prêts que ça s'est très bien terminé.

  • Speaker #3

    Ouais, parce qu'en fait, elle a fait la maligne parce que ça mouline, et là, j'ai dit, bouge pas, je vais te faire un truc sympa et on s'est vautré. Mais royal ! Mais vraiment, comme des merdes sur une ascension. Et là, je fais, voilà. Alors là, on mouline beaucoup moins. C'était moins cool. Je pense que c'était un point d'honneur. Je lui ai dit qu'on partira faire cette aventure que si tu as une préparation physique. Il est hors de question qu'on parte et que ce soit bancal. Je ne veux pas que tu sois à regretter, quoi que ce soit. Autant batailler en amont. Prépare-toi, va à la salle. Elle me fait, mais je n'ai jamais été à la salle. Justement, va à la salle de sport. Fais de la préparation, travaille sur tes jambes, etc. Il faut qu'il y ait une préparation physique. Pour que tu puisses être sûr que le jour J, tu puisses prendre plaisir et que ça ne soit pas juste une contrainte sur toute l'aventure. Donc, il y a eu une phase de préparation. Et puis ensuite, effectivement, il y a les aléas. L'aventure reste l'aventure et on ne sait jamais ce qui va se passer dans tous les cas. Donc, il y a eu la casse, il y a eu la blessure sur l'entrejambe. On s'est vautré la veille de l'arrivée. Il y a eu plein de... petits détails qui ont fait que ça a été une aventure plus compliquée que ce qu'on voulait principalement. Mais en soi, c'était un mal pour un bien parce que l'objectif c'était d'en faire un documentaire et de sensibiliser sur le handicap. Donc nous, on a parlé de la maladie d'Ehlers-Danlos parce que c'est ce que porte Dominique, mais en soi, on s'en fout. Ça peut être n'importe quel handicap, c'est juste pour montrer que lorsque vous avez une maladie, la vie ne s'arrête pas là et on peut quand même faire différemment. Le fait d'avoir eu cet accident le deuxième jour et que Dominique se blesse, c'était quand même assez important. On a presque réussi à la transformer en schtroumpf. Elle était bleue, d'en haut jusqu'en bas. Donc ça, c'était important. Même si Dominique connaît sa maladie, je pense que ça a été quand même assez important à voir. Nous, avec William... On connaissait parce que Dominique nous en a parlé. Mais tant que tu ne le vois pas, tu dis oui, effectivement. Quand tu es à côté de toi, tu te dis regarde, avec ma peau, je peux faire ça. Je l'ai vu à la télé, il y avait les 4 Fantastiques qui faisaient pareil aussi. Donc, il y avait des trucs qui étaient visibles, mais sans plus. Et là, quand tu vois un hématome qui fait toute la jambe et qui descend, qui descend et qui descend, tu te dis oui, c'est chaud quand même. Tu la vois tomber dans les pommes, vomir de douleur. Il y a effectivement une vraie difficulté. Mais en soi, j'allais te dire, heureusement qu'elle a été là, cette chute, parce que ça a permis de mettre un ad-light, de tout de suite identifier ce que c'était le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tout cas les pathologies qu'a Dominique, parce qu'il y a plusieurs syndromes d'Ehlers-Danlos, mais en tout cas de montrer ce que Dominique pouvait avoir au quotidien, mais que ça n'empêchait pas de pouvoir vivre des projets et des aventures.

  • Speaker #2

    Donc, 650 kilomètres parcourus. C'est ça. Plus ou moins.

  • Speaker #3

    Parce que les allers-retours que William nous faisait faire pour faire ses plans à la conférence. Fais demi-tour parce que je n'ai pas bien pris. Vas-y, on recommence deux fois, trois fois, quatre fois. Il y a des kilomètres en plus.

  • Speaker #0

    En plus,

  • Speaker #1

    les fois où tu nous as perdus.

  • Speaker #3

    Franchement, le bord de la Loire, c'est mal foutu. Il y a des endroits, on ne sait pas où c'est. Je suis désolé. Effectivement, on s'est paumé.

  • Speaker #2

    il n'y a plus de panneau donc les bords de la Loire ce n'est pas si simple des fois donc 650 km c'était le minimum c'était le minimum je passais en bordure de Loire je ne sais pas après combien on a fait des

  • Speaker #1

    projets peut-être sur un vélo couché ou semi-couché

  • Speaker #0

    Alors, les projets, évidemment, moi j'ai envie de refaire quelque chose, ça c'est certain. Après quoi, pour l'instant, il y a des choses qui mûrissent dans ma tête. Refaire la même chose, plusieurs personnes me l'ont dit, j'ai dit mais je ne vois pas l'intérêt en fait pour moi, il n'y aurait pas de sens de refaire la même chose. Refaire quelque chose pour la même cause, oui, ça c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Après, refaire la même chose, non. Donc c'est en train de cogiter et voilà, j'ai quelques idées en tête, mais j'ai déjà parlé à Rémi. c'est pas quelque chose qu'on fait non plus régulièrement non plus pour différentes raisons. D'abord, on va monopoliser Rémi régulièrement. Ensuite, l'organisme, c'est pareil. Je pense qu'il faut aussi laisser se reposer un petit peu. Et puis, si je veux repartir sur autre chose, ça veut dire aussi que la préparation physique ne sera pas forcément la même. Il y a une partie qui sera la même, je vais dire, de renforcement, etc. Après, selon ce que je veux faire, il y aura une partie de préparation qui ne sera pas la même. Il faut aussi... temps de préparation et de se projeter clairement dessus. Comme disait Rémi tout à l'heure, ça se prépare. Et effectivement, je veux dire, c'est en train de cogiter dans ma tête. Mais oui, j'ai envie de refaire plein de choses parce que, toujours pareil, dans cette optique de pouvoir transmettre, de pouvoir partager, de donner de l'espoir et de faire voir qu'avec la maladie, et comme tu le disais tout à l'heure, Rémi, effectivement, on le fait dans le cadre de ma maladie parce que, je veux dire, c'est un support quelque part, mais en même temps c'est vrai. pour n'importe quelle maladie. Alors non pas de faire le périple de la Loire à vélo, mais le fait de faire quelque chose. Je veux dire, chacun avec ses capacités, avec ses facilités, avec ses problématiques, etc. Et à chacun de voir ce qu'il a envie de faire et de pouvoir se donner les moyens de le faire, peut-être différemment, mais de pouvoir le faire.

  • Speaker #2

    Et puis je crois que le message est passé. Lors des projections, tu as eu des personnes qui étaient présentes, qui ont la même maladie que toi et qui se sont dit, elles aussi, qu'elles pouvaient faire quelque chose.

  • Speaker #0

    Exactement, notamment deux personnes. Une personne qui a le syndrome d'Ehlers-Danlos aussi, mais sur un autre type que le mien, et qui avait un projet aussi médico-sportif, et qui en avait parlé lui au professeur qui le suit, et le professeur qui le suit lui a dit non, non, non, ça c'est pas du tout compatible avec la maladie. Et du coup, en voyant le film, ça a tout fait ressortir chez lui en disant, mais si toi, tu as fait quelque chose, pourquoi moi, je ne pourrais pas faire quelque chose ? D'autant plus que c'est un vrai projet. Je veux dire, ce n'est pas une parole en l'air. Il a un vrai projet derrière. Et lui, ça lui a vraiment remis le pied à l'étrier. Je sais que là, il est dans ses entraînements, etc. pour aboutir sur son projet. On a eu également une jeune fille sur tour qui avait aussi le syndrome d'Ehlers-Danlos.

  • Speaker #3

    Un autre syndrome. Voilà, encore un autre type. compliqué à déceler, c'est ce qu'il explique. Oui,

  • Speaker #0

    de toute façon, le syndrome d'Ehlers-Danlos, en tant que tel, il est difficile à déceler. Après, quand on décèle le syndrome d'Ehlers-Danlos, il faut voir sur quel type on est exactement. Donc elle, elle n'avait pas le même type que moi, mais le syndrome d'Ehlers-Danlos quand même. Et elle, elle m'a dit en fait, après avoir vu le film, ce soir, j'ai compris que ma vie ne s'arrêtait pas et que je pouvais faire des choses. Donc effectivement, pour moi, c'est... entre guillemets gagné, j'allais dire, parce que c'est le meilleur retour que je puisse avoir, puisque c'est vraiment l'objectif de ce périple. Et également, on avait la maman d'une personne qui était atteinte du syndrome de l'air dans l'os. Et cette maman m'a dit, après le film, jusqu'à aujourd'hui, j'étais dans le déni de la maladie de ma fille. Mais maintenant, j'ai compris qu'il fallait que je vois les choses autrement. Et là encore, c'est tout le message qu'on veut faire passer. Il n'y a pas forcément que les personnes qui sont atteintes de la maladie. Mais il y a aussi l'entourage, comment on peut pratiquer auprès des personnes, etc. Ne pas surprotéger. Protéger, oui, mais pas surprotéger. Donc, en fait, je vois que ce message y passe. C'était vraiment ce dont je rêvais. Donc, pour moi, le message est génial.

  • Speaker #2

    Et pour toi, Rémi, une suite dans les projets ?

  • Speaker #3

    Alors, avec Dominique, effectivement, on n'en sait rien pour le moment. La restitution est encore importante. Les festivals. ciné-débat. On va voir où ça nous mène pour le moment, les ciné-débat. On a fini, on a fait une semaine en bordure de Loire il n'y a pas longtemps. Dominique a une actualité qui arrivera...

  • Speaker #4

    Bientôt.

  • Speaker #3

    Voilà. Donc, on continue sur la restitution par rapport à ça. Et puis, moi, de mon côté, je travaille avec la suite de la traversée que j'ai faite en juin dernier, le Calvi-Monaco, avec les résultats d'analyse. On est en train de mettre en place une descente du Rhône en packraft. En soi, sur la partie expédition, rien de bien compliqué. 800 bornes à faire en packraft. Je ne veux pas dire que c'est une balade de santé, mais ça va être juste sympa à faire.

  • Speaker #2

    C'est quelque chose que tu connais, oui.

  • Speaker #3

    Oui, et puis il n'y a rien de bien compliqué. Mais on le fait en partenariat avec deux laboratoires pour faire du prélèvement et de l'analyse et comprendre comment évolue le Rhône de la source à l'embouchure. sur certains polluants qui, à l'heure actuelle, ne sont pas forcément bien identifiés, mais qu'on entend plutôt bien parler en ce moment sur les médias, qui s'appellent les PFAS principalement, les polluants internels. Et donc, on est en train de travailler là-dessus. Donc, si les gens écoutent, si ça vous intéresse, nous sommes à la recherche de partenaires pour pouvoir... On met en place ce projet et on cherche des partenaires qui soient engagés et qui comprennent la thématique et le pourquoi est-ce qu'il est important de sensibiliser la population sur toutes ces problématiques environnementales et notamment sur l'eau, parce que de voir des déchets à proximité d'une rivière ou d'un fleuve, ça interpelle. Mais quand on voit juste une rivière qui coule avec de l'eau qui peut être turbide parce qu'elle est chargée de terre, etc. Mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Et en fait, loin des yeux, loin du cœur, c'est exactement ça. C'est que tant qu'on n'a pas eu d'analyse qui soit tangible et de dire, regardez ce qu'il y a à l'intérieur de l'eau, et c'est extrêmement dangereux, c'est bien pire que juste quelques bouteilles qui traînent à la surface de l'eau. Eh bien, tout d'un coup, on peut venir sensibiliser des personnes par rapport à ça. Donc, c'est ce qu'on veut faire. On essaye de mettre ça en place et ça sera pour l'année prochaine.

  • Speaker #2

    Très bien. Eh bien, merci à tous les deux. Merci beaucoup. A deux sur un vélo.

  • Speaker #1

    Merci à Lola Planète A bientôt Juste vous avez d'autres dates de projection de ce film qu'on peut annoncer ?

  • Speaker #0

    Là non on n'en a pas pour l'instant Ok

  • Speaker #3

    Moi je suis au festival Festival Latitude mais mardi 15 octobre D'accord Mais c'est sûr en tant qu'ambassadeur mais après non il n'y a pas de Pour l'instant non Il n'y a pas d'autres dates Ok

  • Speaker #0

    A venir

  • Speaker #3

    On ne sait jamais

  • Speaker #0

    On sait jamais Merci à vous Merci à tous les deux Merci

  • Speaker #1

    Allô la planète,

  • Speaker #0

    vous embarquez ?

  • Speaker #1

    Allô la planète !

  • Speaker #2

    Allô la planète, de retour du Festival Péry-Plessis, édition 2024.

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