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Le poison est partout - 6 réflexions pour résister à la modernité

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1h03 |05/09/2025
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Description

🎙️ Épisode 41 — C’est la rentrée du retour au réel : 6 réflexions pour résister à la modernité


Après un été dense entre les universités d’été d’Academia Christiana et quelques jours en famille, Victor Aubert livre dans cet épisode un retour sans filtre sur les grandes questions qui l’ont traversé ces dernières semaines.


🔍 Au programme :

  • Drogue, blanchiment et effondrement silencieux de nos villes.

  • Ravages des écrans et du virtuel sur nos vies et nos enfants.

  • Le paradoxe du choix et la fatigue d’être soi dans la modernité.

  • Sens de la vie : pourquoi transmettre est la clé d’une vie féconde.

  • Vieillir ou grandir : éloge de la maturité contre le culte de la jeunesse.

  • Foi, politique, enracinement : que peut encore l’espérance chrétienne dans une société en chute libre ?

Victor partage aussi ses recommandations de podcasts (Transmission, Baptiste Detombe, Julien Gobin…) et ses réflexions sur la stratégie politique catholique enracinée à venir.


🧠 Un épisode personnel, philosophique et concret, pour ceux qui veulent comprendre le monde et y agir sans céder au désespoir.


Podcast Transmission :

Podcast Thinkerview :

Drogues : Les Camés et les Cramés de la Ripoublik ? Philippe Pujol : https://www.youtube.com/live/XR3FjJrUZrw?si=hrjR8Q4bTlmPiG-U


Documentaire Saje :

Brother - Un film de Arnaud Fournier Montgieux


Recommandations de lecture :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, c'est la rentrée du Retour au Réel, l'été a été une petite pause dans les podcasts, et donc je reviens aujourd'hui avec vous, avec plein de réflexions. Alors ce podcast est un peu hors-série, c'est-à-dire que si vous avez bien suivi... ... On avait commencé une nouvelle saison avec l'école des chefs. Cette saison n'est pas finie, elle va reprendre dès la semaine prochaine avec de nouveaux podcasts sur l'école des chefs. Mais là, j'avais trop de choses, trop de sujets, on va dire trop de bouillonnements intérieurs dont je voulais vous faire part. Et une fois n'est pas coutume, ce podcast sera sans doute un peu décousu. D'habitude, j'aime bien structurer les choses avec des plans, avec des parties, des sous-parties, etc. Là, je vais vous livrer un peu en vrac. dépensées qui m'ont habité durant l'été, ce sera un peu comme un menu, une carte, en fait, un peu de présentation d'idées, et l'objectif, c'est peut-être que vous, en commentaire, en message privé que vous m'envoyez, eh bien, vous puissiez saisir peut-être les intuitions, les idées qui vous auront intéressé, que je vous aurais partagé au cours de ce podcast, et que ça puisse faire l'objet d'un podcast un peu plus long, d'approfondissement, parce qu'évidemment, là, on va être un peu superficiel, je vais juste évoquer un certain nombre de sujets, de thèmes qui reprennent des discussions, des rencontres que j'ai pu faire pendant l'été. Et je vous invite encore une fois, c'est toujours un appel, n'hésitez pas à interagir avec le podcast. J'aime beaucoup faire des émissions aussi à deux. Ça peut se faire facilement en visio, à distance. J'ai eu pendant l'été pas mal de messages de ceux qui ont même rattrapé un peu les podcasts, les épisodes qu'ils n'avaient pas écoutés pendant longtemps et qui m'ont fait part de critiques, de désaccords. aussi de choses positives évidemment, mais je suis très ouvert, j'aime beaucoup recevoir des critiques, j'aime beaucoup justement être un peu remis en question. Donc surtout n'hésitez pas à me faire part de vos pensées, de vos réflexions suite à l'écoute de ces podcasts. Alors comme vous le savez peut-être, je dirige une association, une association qui organise des grands événements l'été, notamment deux universités pour Academia Christiana. Et cet été donc en Provence, dans l'ouest de la France, tout ça a été un grand succès, ça a pris beaucoup de temps. de temps, ce qui fait que finalement j'ai passé assez peu de temps en famille, juste un petit peu de temps entre les deux universités. J'ai pas mal de projets professionnels à côté de ça qui ont pris aussi du temps. Je vous en parlerai peut-être plus en détail dans les différents podcasts, mais donc j'ai eu un été finalement où j'ai beaucoup été en déplacement. Malheureusement, c'était, j'ai pas pu partir à Naples, vous vous souvenez peut-être, pour ceux qui suivent depuis un an, l'année dernière j'avais fait un bel épisode sur la ville de Naples. J'espère pouvoir de nouveau faire d'autres podcasts sur des voyages, sur des destinations qui pour moi me parlent et dont j'ai envie de partager la richesse. Donc voilà, un été où finalement j'ai passé quelques jours en famille, mais fait beaucoup de rencontres au cours de l'été, au sein des universités d'été en particulier. Et puis à travers des dîners le soir dans un jardin avec des amis autour d'une bonne bouteille, où on a pu aborder différents sujets. Et c'est un peu le panorama de tout ça, de tout ce qui m'est resté un peu en tête durant l'été, des réflexions qui m'ont un petit peu habité, que j'ai envie de partager avec vous dans cet épisode. Alors je vais commencer déjà par une première réflexion qui m'est venue à propos de la question de la drogue. Vous allez dire, oula, il a passé un été bizarre, il s'est enfilé des rails de coke tout l'été. Non, non, pas du tout. Non, en fait j'ai constaté cet été, mais en fait c'était un... un peu la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, c'était un constat que je faisais déjà depuis au moins plus d'un an, la présence de plus en plus visible du trafic de drogue en France, et de ses effets dans l'espace public. Et je pense notamment, en fait, à quelque chose, au début, dont je n'avais pas pris conscience, c'est tous ces commerces étranges, qui fleurissent de plus en plus dans des zones, dans lesquelles le commerce est mort. C'est-à-dire qu'en gros, moi j'habite une petite ville, les magasins ferment les uns après les autres, à cause des grandes surfaces qui pompent tout, à cause du fait que les gens... n'habitent plus maintenant que dans des résidences loin. Enfin voilà, les centres-villes sont vidés. Et du coup, néanmoins, malgré le fait que tous ces centres-villes périclident, eh bien on voit apparaître des kebabs, des tacos, des barbershops, des magasins qui vendent du CBD, des magasins de téléphonie, etc. Et contre toute attente, ces trucs-là ne ferment pas, ça tient. Bon, ça tient 2-3 ans, puis après, il change de mode parce qu'il y a une nouvelle mode, etc. Et j'ai pris conscience, ça m'interrogeait, qu'en fait, il ne faut pas trop se voiler la face, 95% de ces types de commerce servent à blanchir l'argent de la drogue. L'argent de la drogue ou l'argent, de manière générale, de trafic illégaux en France. Alors je vous recommande d'ailleurs, parce que en cherchant un peu là-dessus, ça m'intéressait, je voulais approfondir, je voulais voir si c'était juste moi qui me faisais une théorie du complot tout seul dans ma tête. J'ai vu pas mal d'articles dessus, enfin voilà, c'est un phénomène de société, même si évidemment c'est un peu tabou, parce que évidemment tout ça c'est toujours un peu en lien avec l'immigration, donc dénoncer ce type de commerce c'est du racisme, etc. je suis tombé sur un épisode sur le podcast, la chaîne YouTube Sinkerview, avec Philippe Pujol sur le trafic de drogue en France. Philippe Pujol, c'est un journaliste marseillais spécialiste du trafic de drogue, qui a écrit plusieurs bouquins là-dessus, qui a vraiment rencontré beaucoup de barons de la drogue, etc. Et ça dure à peu près deux heures, c'est extrêmement intéressant, on apprend énormément de choses sur vraiment les faits, le détail concrètement, comment ça se passe, etc. Et en fait, ça m'a fait prendre conscience que, d'une part, en France, la drogue devient un phénomène majeur, un phénomène qui est en pleine croissance, c'est-à-dire qu'il y a plus de consommation de drogue qu'avant, en particulier même dans des zones rurales, donc en fait même dans des petites villes de campagne, etc. Il y a une grande consommation de drogue dans toutes les classes sociales. C'est-à-dire qu'il y a même, on apprend justement dans ce reportage sur Sinkerview, enfin cette interview plutôt, qu'il y a des marins-pêcheurs, des convoyeurs, des chauffeurs poilots, en fait, qui, ayant des rythmes de cadence tellement dingues, en fait, prennent de la coque comme on prendrait du Red Bull. Enfin voilà, c'est juste un truc un peu plus fort qui permet de tenir. Donc il y a quelque chose de tout public finalement dans la drogue. J'avoue que je vis dans un entourage, soit je suis très naïf, tout le monde se drogue autour de moi, soit ce que je pense c'est la vérité, c'est qu'en fait personne ne se drogue autour de moi. En tout cas dans mon entourage restreint. Évidemment, j'ai des potes qui sont passés par là, etc. J'ai eu un peu une vie dans les milieux parisiens, où la coke était assez présente, où on fumait, moi pas forcément, mais d'autres dans mon entourage fumaient des joints, etc. Donc c'est un phénomène en pleine croissance, c'est un phénomène qui touche toutes les classes sociales, c'est pas que les casse-roses qui se droguent, c'est tout le monde, même les riches, et même peut-être encore plus les riches. Et puis c'est un phénomène à la fois de santé publique, parce que, évidemment, ça détruit à la fois votre santé physique, mais aussi votre santé mentale. Moi, un des arguments que je trouve le plus contre le cannabis, j'ai déjà discuté avec des gens qui disent « Ouais, non, mais finalement, toi tu bois du vin, moi je fume des joints, je vois pas le problème, etc. » Bah en fait, si, moi je trouve quand même que, grosso modo, en tout cas de ce que j'ai expérimenté, des gens que j'ai connus qui fumaient des joints, ça devient des larves. Ça, petit à petit, ça flingue les gens, en fait, la drogue. parce que C'est toujours un cycle, c'est-à-dire qu'en gros, on ne va pas bien. Donc, en gros, et de la même manière que l'alcool, évidemment. Mais en fait, sauf que l'alcool, elle est davantage rentrée dans les mœurs et on a peut-être davantage de capacité à gérer l'alcool, à ne pas en faire un truc qui nous mine. Mais évidemment, l'alcool, ça peut être une drogue comme les autres. Mais en tout cas, à travers la cocaïne et le cannabis, qui sont un peu les drogues majeures consommées en France, euh euh En fait, ça détruit petit à petit une personne, tant physiquement que mentalement. Et d'autre part, ça a aussi un phénomène de sécurité, parce que la drogue, c'est de l'argent, cet argent, c'est des empires, c'est des empires qui se constituent avec du trafic d'armes, avec petit à petit des zones qui sont contrôlées, et du coup, c'est toute une France qui passe à la mainmise, finalement, d'autres groupes, qui sont des groupes armés, qui sont des groupes qui contrôlent le terrain, qui sont des groupes qui ont leur autonomie financière, etc. Et je me souviens, en gros, tout au long de l'année dernière, être passé dans pas mal de villes, comme Nantes, Le Mans, Avignon, Angers et d'autres. Et à chaque fois, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'en gros, on sort de la gare, il y a des trucs lunaires. Moi, je me souviens, à Gare du Mans, des mecs en quad à 15h en semaine, avec des cache-coups, des face masks, jusqu'à... Enfin, on avait l'impression d'être finalement sur... Enfin, j'avais l'impression de voir les films sur les quartiers nord de Marseille, dans les cités, quoi. Sauf qu'on était à la gare du Mans. Et donc on traverse, on sort de la gare, on traverse des quartiers sinistrés, en gros juste des casse-hausse assis par terre avec leur canette de 8-6, que des commerces fermés, ou sinon les seuls commerces ouverts, des kebabs, des magasins d'alimentation marocaines ou tunisiennes, etc. Et puis voilà, du trafic du deal à ciel ouvert. Nantes, je me souviens d'avoir croisé des gens complètement shootés, défoncés au crac, qui peuvent vous sauter au cou à un moment ou à l'autre, parce qu'à un moment donné, c'est des drogues qui rendent fou. Alors, ce n'est pas les drogues, encore une fois, majoritaires. Ces drogues, justement, le journaliste que j'évoquais tout à l'heure, Philippe Pujol, explique qu'il y a des drogues qui sont des drogues vraiment de la destruction de soi. Ça, c'est des drogues plutôt, finalement, très développées aux Etats-Unis ou dans les pays dans lesquels il y en a. une très forte misère, très forte pauvreté, c'est des rocs de marginaux, contrairement à la cocaïne et au cannabis. Mais... Voilà, petit à petit, la physionomie de nos territoires est refaite, elle aussi, par la drogue, parce que les commerces qui reprennent en main ces quartiers sont ceux, justement, qui bénéficient du blanchiment d'argent. Alors, toute cette critique, comme je vous le dis toujours en introduction, le podcast, j'essaye de faire en sorte que ce soit pas simplement que de la critique, mais qu'on essaie aussi de proposer des solutions. Alors, qu'est-ce qu'on peut faire face à ça ? Déjà, la première chose, je pense, c'est d'ouvrir les yeux sur ce phénomène. Je pense que nombreux d'entre nous sommes trop naïfs. par rapport à ça, parce qu'on vit, comme je disais, dans une petite bulle parallèle où on fréquente des gens qui ne se droguent pas, donc on a l'impression que ça n'existe pas, et ça nous paraît tellement gros, la drogue c'est un truc de film, etc. En tout cas, moi c'est un peu comme ça que je le voyais. Et du coup, on ignore totalement l'ampleur du phénomène. La drogue, elle est partout, comme je disais, dans les milieux pauvres comme dans les milieux riches. Le trafic et le blanchiment d'argent pullulent, parce qu'encore une fois, la drogue, vous ne pouvez pas payer votre drogue en carte bleue. peut-être que vous pouvez la payer en bitcoin, j'en sais rien mais en tout cas la plupart du trafic se fait avec de l'argent liquide Et cet argent liquide, à un moment donné, il faut le blanchir. Donc comment est-ce qu'on le blanchit ? Par des faux commerces, enfin en fait des commerces qui sont des vrais commerces, mais qui vont faire passer un certain nombre d'argent en cash en vue de transformer cet argent en argent légal. Et du coup, je pense que tant qu'on va rester aveugle sur toutes ces sortes de fast-food tacos qui fleurissent partout, etc., en les considérant comme des commerces comme les autres, En fait, le problème ne va pas s'arrêter. Ça va continuer de progresser, de grignoter. Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est déjà ne pas se droguer, évidemment. Même pour rire, même une fois. En fait, il ne faut pas rire avec ça. C'est de la merde, point barre. Zéro tolérance vis-à-vis de la drogue. Même quand on se drogue en votre présence. Moi, je me souviens une fois avoir quitté une pièce parce que les gens s'allumaient un joint. Non, tu ne fais pas ça devant moi. C'est hors de question, je ne cautionne pas cette merde. prévenir nos enfants du danger parce que faut pas oublier que les prochains à se faire démarcher pour acheter un joint basse et vos enfants il n'y a pas besoin d'être très vieux pour ça moi j'ai fumé j'avoue mon premier joint je pense à 12 ans sorti de collège et évidemment c'était un peu pour rire pour faire les grands mais voilà c'était c'était c'était nous les clients qu'on a cherché et puis Je pense qu'il y a une intransigeance totale, férocité. Évidemment, si vous avez dans votre entourage quelqu'un qui se drogue, aidez-le à s'en sortir. Mais à un moment donné, si vous voyez que le gars n'a pas aucune envie de s'en sortir, lâchez-le. Sinon, il va vous faire couler avec vous. Ça peut paraître dur ce que je dis, mais zéro tolérance. Il faut dénoncer le phénomène. Il faut essayer d'en parler, d'alerter les maires. En fait, il y en a marre. Ce n'est pas possible qu'on ne dise rien face à ça. 6 secondes. c'est vraiment une entreprise criminelle dans notre pays, et le silence, c'est une forme de complicité à l'égard de ce phénomène. Donc je pense qu'il faut dénoncer la drogue, et évidemment, dénoncer la drogue, ça implique aussi, on va dire, en arrière-plan de dénoncer l'immigration, parce que, alors la drogue, je dis pas du tout qu'il n'y a pas de Français de souche qui se droguent, il n'y a pas du tout de Français de souche qui dealent, mais néanmoins, aujourd'hui, en fait, la drogue est un phénomène qui accompagne le phénomène de l'immigration. Et donc forcément, c'est d'extrême droite de s'attaquer à ce problème. Donc en fait, rien à foutre. Enfin, je veux dire, à un moment donné, si on ne s'attaque pas à ce problème, les prochaines victimes, ce seront vos enfants, ce seront les enfants de vos voisins. C'est notre peuple qu'on assassine par la drogue. Donc voilà, je pousse un petit peu un coup de gueule, mais c'était vraiment ma prise de conscience de l'été, de ne pas tolérer ce phénomène qui avance de plus en plus. deuxième deuxième réflexion qui m'est venue pendant l'été et c'est toujours pour continuer un peu sur ce registre de la drogue c'est les écrans, parce que les écrans sont une autre forme de drogue, une forme de drogue qui touche encore plus de monde parce que bah elle est moins honteuse, elle est pas illégale et j'ai eu la joie cet été de découvrir un excellent podcast que j'ai dévoré dans mes longs trajets en voiture, mes transports de camions pour les différentes universalités etc ce podcast s'appelle Transmission je vous mettrai des liens dans la description de ce podcast, mais c'est vraiment excellent, je félicite cette production parce que c'est vraiment extrêmement riche. Et donc continuez d'écouter Retour au Réel, mais écoutez aussi Transmission, vous allez voir si vous faites beaucoup de voitures, enfin si vous écoutez beaucoup de podcasts, c'est vraiment hyper intéressant si vous ne connaissez pas. Et donc je vous partage deux, trois podcasts qui m'ont particulièrement marqué. Le premier évoque les ravages justement... du numérique, de la virtualité sur cette nouvelle humanité qui est en cours de production. C'est-à-dire, en fait, en gros, cette génération qui est née avec les écrans, moi, c'est pas mon cas, en fait. J'ai grandi dans une famille où il n'y avait pas la télévision, il n'y avait pas d'ordinateur. Mes parents étaient de l'ancienne génération. Et à l'époque, j'avais l'impression d'être déjà un peu un tort d'ovni. Mais voilà, c'est une grande chance. Mais... Aujourd'hui, nos enfants, et même vous, peut-être, qui m'écoutez, vous êtes nés dans un monde d'écran. Et donc, du coup, dans ce monde dans lequel tous les rapports humains deviennent de plus en plus médiatisés par l'écran. Alors, c'est un peu des lieux communs, évidemment, aujourd'hui, tout le monde... Enfin, petit à petit, il y a une prise de conscience à l'égard des ravages de la virtualité, du numérique, mais bon, le premier constat, c'est l'effondrement des capacités de concentration, parce que pour générer... de l'attention sur un écran, il faut vraiment être capable d'utiliser votre cerveau dans ce qu'il a de plus sensible. Il faut jouer sur des cordes sensibles, et pour jouer sur ces cordes sensibles, ce sont des ingénieurs... qui vont en gros étudier le fonctionnement de vos cerveaux, et c'est un peu comme le sucre, on va essayer de produire des sucreries avec lesquelles vous allez avoir plus de mal de résister, vous allez avoir besoin à chaque fois d'une deuxième dose, et c'est justement tout cet avènement. de contenu de plus en plus court, de plus en plus coloré, avec de plus en plus d'effets qui sont un peu d'effets d'explosion, des faits qui vont vraiment susciter tout de suite votre attention et vous retenir. Et du coup, avec un public de plus en plus consommateur, ces écrans vont tuer votre capacité à vous concentrer, mais aussi la capacité chez l'enfant en particulier, à s'émerveiller. Dans le podcast, Baptiste de Tombe a écrit un ouvrage qui s'appelle L'homme démantelé, qui évoque ce phénomène, parle d'enfants qui sont même plus émerveillés au cirque, même plus émerveillés devant un spectacle, parce que sur leurs écrans ils voient des choses beaucoup plus impressionnantes. Donc ça devient une sorte de drogue cérébrale, et ça produit, et c'est une production qui est en cours, une génération qui va être de plus en plus démunie face au réel. qui risque finalement de vivre de manière assez catastrophique sa rencontre avec le monde réel. Tant qu'elle peut se réfugier dans une forme de monde parallèle, de virtualité, elle peut s'en sortir. C'est exactement comme la drogue. Tant que pour l'instant la drogue ne vous a pas encore totalement détruit, vous vous raccrochez à ça. Mais à partir du moment où vous commencez un petit peu à épuiser ce que cette drogue peut vous apporter, Et bien là... il va falloir augmenter les doses, et ça va être un cercle vicieux. Et je pense qu'on est vraiment dans la même chose vis-à-vis des écrans. Moi, le premier, voilà, alors qu'est-ce qu'on peut faire ? Je pense que déjà, la première chose, comme pour la drogue de manière générale, c'est de prendre conscience du danger, prendre conscience que les réseaux sociaux, que l'IA, que les plateformes vidéo nous rendent non seulement cons, mais aussi qu'elles nous rendent, et c'est tout l'objet du podcast et du livre, conformistes, paresseux, narcissiques, dépendants, etc. Une fois que vous avez pris ce constat, c'est important de prendre des résolutions par rapport à ça, qui soient à la fois réalistes, c'est-à-dire qu'évidemment, si vous dites du jour au lendemain, j'arrête tous les écrans, ça risque d'être un peu compliqué, surtout professionnellement, etc. Mais si on ne prend pas des résolutions qui reviennent à du zéro écran, il faut quand même des résolutions qui soient efficaces. Donc voilà, mettez-vous des horaires d'écran, essayez de vous y tenir. supprimez certaines applications, réseaux sociaux de votre téléphone, mettez votre écran de smartphone en noir et blanc ou que sais-je, mais surtout pensez aussi aux enfants, vos petits frères, vos propres enfants, vos cousins, si vous les aimez, préservez-les des écrans. Alors évidemment je parle pas d'un dessin animé, d'un film de temps en temps, c'est pas ça, mais je parle en fait finalement de toutes ces personnes qui sont des sortes d'assassins un peu inconscients de leurs enfants et qui offrent... aux enfants, des jeux vidéo, des smartphones, et même à un adolescent. Je pense que tant que le jeune n'est pas majeur, c'est un crime que de lui offrir un smartphone. Parce que vous lui offrez de quoi se détruire le cerveau, de quoi se détruire l'âme. En fait, c'est comme si... Ah tiens, pour tes 13 ans, je vais t'offrir ton premier raï de coq. La comparaison peut vous paraître caricaturale, mais je pense qu'on est là. Autre... podcast, toujours chez Transmission, que j'ai trouvé excellent. C'est un podcast qui s'intitule Le paradoxe du choix, avec Julien Gobin. Alors, il évoque finalement, en fait, le paradoxe de notre société contemporaine, où, petit à petit, on a développé, avec la modernité, un individualisme qui va de pair avec la démocratie. C'est finalement l'émancipation de l'homme. qui va pouvoir s'autodéterminer. En gros, il n'a plus besoin d'une tradition, il n'a plus besoin d'un passé, il n'a plus besoin d'un pouvoir qui lui dit ce qu'il est, ce qu'il doit faire, etc. C'est lui qui choisit à la fois la politique, à travers la démocratie, c'est lui qui choisit ce qu'il veut être, ses loisirs, son travail, il n'a plus aucune tutelle, il est un individu libéré. Et cette grande marche de la modernité, Julien Gobin nous dit, elle aboutit finalement dans aujourd'hui le transhumanisme, le transsexualisme contemporain. Et cette société commence à aboutir à des paradoxes. Parce que cette société, c'est la société du choix. C'est la société qui nous ouvre tous les possibles. Et dans la société de consommation, on a le choix entre des milliers de produits. Autre expérience que j'ai faite cet été, je suis rentré à un magasin Leclerc. Moi j'ai pas l'habitude, je vais toujours dans des plus petits supermarchés de... ma petite ville de 4000 habitants. Donc déjà, je trouve qu'on a beaucoup de choix, mais là, en fait, dans un hypermarché Leclerc, en fait, vous avez 400 références de yaourts. J'exagère peut-être, j'en sais rien, mais voilà, vous avez des murs, en gros, de beurre. Enfin, c'est... Il y avait, je sais pas combien de références de beurre différents, etc. etc. Vous avez, donc, si on multiplie ça avec Amazon, avec tout ce que vous pouvez acheter sur Internet, à travers les différentes formules, quand vous prenez un abonnement, etc. avec la possibilité en permanence de se rétracter, parce qu'aujourd'hui, les lois permettent, si le produit ne vous convient pas, et que vous ne l'avez pas entamé, vous pouvez le rendre, le revendre, faire un retour. Et puis dans votre vie, finalement aujourd'hui, on essaie de nous construire un monde dans lequel tous les choix sont possibles, tant les choix professionnels, que les choix affectifs, on peut choisir un partenaire sur une application, et donc jusqu'au phénomène contemporain du transsexualisme, vieux. peut changer, choisir sa sexualité, choisir sa biologie, même dans le transhumanisme. Et Julien Gobin évoque une expression, un phénomène de plus en plus récurrent dans notre société, qui est la fatigue d'être soi. À un certain moment donné, le choix, c'est un acte qui consomme le plus d'énergie dans votre cerveau. En fait, faire un choix, ça nécessite d'anticiper, ça nécessite de comparer. Donc ça requiert finalement une forme d'effort énorme, et c'est fatigant. C'est même angoissant. Et une fois qu'on a fait un choix, en plus, on a toujours l'angoisse de ne pas avoir fait le bon choix. Donc c'est quelque chose de terrible, et le choix peut devenir, surtout dans un système où la modernité nous intime de choisir en permanence avec une multitude de possibilités, même si en soi elles sont peut-être toutes grosso modo égales, mais dans les faits. vous avez la possibilité de choisir par exemple, je vous raconte un truc qui m'avait particulièrement marqué j'invite un couple d'amis à la maison et je sais pas pourquoi, enfin bref on passe dans la cuisine ils voient qu'on a un truc pour pour purifier l'eau les sortes de fontaines, berkeil avec des charbons puis ils me disent ah c'est bien, ouais c'est pas mal etc, et puis on s'assied dans le salon et là il me dit, bah ça y est je l'ai commandé en gros avec son téléphone il avait commandé le truc, ça arrivait deux jours après chez lui, en fait voilà on a cette sorte de de possibilités infinies qui dépassent en fait les capacités normales, cognitives d'un être humain. C'est-à-dire qu'en fait on a une telle puissance, il y a quelque chose de tellement infini et énorme qu'en gros notre cerveau n'est pas prêt à gérer tout ça. C'est trop dur, c'est trop lourd. Et donc du coup l'homme contemporain devient de plus en plus fatigué de devoir choisir, fatigué de devoir être un individu qui s'auto-construit, fatigué d'être... Quand on dit fatigué d'être soi-même, c'est qu'en fait, en gros, être soi-même, c'est conçu dans la modernité comme un effort, en fait. Un effort pour vous auto-construire de manière différente, tout seul, indépendamment de tout ce qu'il pourrait y avoir avant vous. Et donc, c'est fatigant, c'est épuisant. Et en fait, ce que dit justement Julien Gobin dans son podcast, c'est que c'est en cessant de se chercher... qu'on commence petit à petit à se trouver. C'est-à-dire qu'en fait, à travers les traditions, les rites, les habitudes, l'autorité paternelle, l'autorité politique, l'autorité de la tradition, alors tout ça, évidemment, c'est une bride sur nos libertés individuelles, mais c'est aussi un guide qui est rassurant, qui nous permet d'avancer dans la vie. Et si aujourd'hui, par exemple, je ne me demande pas tous les matins si je vais rester avec ma femme, si je ne vais pas en changer, etc., si je ne vais pas changer de vie, eh bien, on peut dire, alors ouais, Tu te contentes d'avancer dans des chemins qui sont tous tracés. Bah oui, ce sont effectivement, je marche sur les pas de mes ancêtres, mais c'est en mettant les pas... de ceux qui me précèdent, de mes anciens, que j'avance, mais j'avance sans me limiter à imiter. J'avance en m'appropriant, j'avance en chemin moi-même, je redécouvre quelque chose, et je réinvente même aussi quelque chose. Donc la tradition, ce n'est pas quelque chose qui nous sclérose, la tradition c'est d'une certaine manière comme un tuteur, qui nous permet petit à petit de nous développer, de grandir sereinement sans avoir cette pression énorme. de l'infinité du choix qui est comme un gouffre abyssal. Voilà, je vous invite à découvrir ce podcast sur transmission qui s'appelle, je crois, le paradoxe du choix, qui permet d'aller beaucoup plus en profondeur que ce que je viens tout simplement d'esquisser. Et je fais une petite transition avec une autre réflexion qui m'est venue dans l'été sur le sens de la vie. C'est drôle parce que cet été, j'ai croisé dans mes vacances des profils... de personnes assez similaires. Je vais décrire le profil, évidemment, sans doute, peut-être certains vont se reconnaître dans ce profil. Ce n'est pas un jugement, ce que je fais, c'est plus un constat, et encore une fois, c'est un constat sur l'extérieur. Je ne sonde pas les reins et les cœurs, je simplement observe extérieurement des personnes qui vivent autour de moi. Et quand je dis vivent, c'est parfois une personne que je vois un peu plus loin et dont j'entends la discussion en cinq minutes, donc ce n'est pas forcément des gens qui sont dans mon cercle intime. Mais, voilà, ce que j'ai vu, beaucoup de trentenaires. qui me semblent constituer d'une certaine manière un peu la norme de leur génération, c'est-à-dire 30 ans, célibataire, sans enfant, qui vit locataire dans un meublé, qui vit en télétravail quasiment perpétuel, ce sont des personnes qui sont sympathiques, attachantes, mais qui donnent l'apparence, et peut-être que je me trompe, c'est peut-être un jugement sévère, d'être vide. Parce que... Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est que ce vide ? C'est pour moi une sorte d'absence d'objectif. C'est-à-dire qu'en gros, il n'y a pas de construction. En fait, encore une fois, je compare ça par rapport à moi. En fait, ce qui m'habitait quand j'avais 23-24 ans, c'était de faire des choses. C'était de réaliser, de marquer un peu le monde de par mon être. C'était de... Je voulais rentrer au séminaire. je voulais changer le monde à travers le sacerdoce. Finalement, je me suis aperçu que ce n'était pas ma vocation, du coup je me suis dit, je vais fonder une famille, je vais me marier, je rêvais même, j'ai eu des pales où je rêvais d'être militaire, de partir, de vivre des aventures incroyables, etc. Bon, j'avais envie de construire, de bâtir. Et là, j'ai l'impression qu'en gros, ces gens-là ne bâtissent rien. C'est-à-dire qu'en gros, toute leur vie, c'est du vide. C'est-à-dire que vivre locataire dans un meublé, ne pas avoir d'enfants, être célibataire, J'ai un peu l'impression que c'est une existence flottante. C'est-à-dire qu'en gros, on survit, mais on ne bâtit pas. Il n'y a pas de but. Alors peut-être que je me trompe, peut-être que derrière, chez ces personnes-là, il y a la volonté de faire, de construire, et en fait, ils n'y arrivent pas. Encore une fois, ce que je dis n'est pas du tout un jugement. C'est plus une réflexion qui naît de par cette absence de construction, de réalisation concrète. à un âge où normalement tout ça est possible. Et du coup je me suis posé, c'est quoi pour toi le but de l'existence ? Et je pense que pour moi le but de l'existence, alors c'est des réflexions qui sont inspirées par ma mère, c'est souvent des choses qu'elle m'a souvent dit, mais c'est d'être fécond, c'est de transmettre. Si on prend notre existence terrestre, notre vie sur Terre, Sur Terre, on sait très bien que nous sommes faits pour la mort, ce que dirait Heidegger, des êtres pour la mort. Évidemment, au ciel, on est des êtres pour la vie, mais il y a cette existence marquée par sa dimension éphémère, nous ne sommes que de passage. Et du coup, à quoi bon vivre ? Parce que la vie peut paraître très absurde si nous ne sommes que de passage pour manger, chier et dormir. Pour moi, la vie terrestre prend son sens dans la tradition, la tradition au sens de passage, la tradition au sens d'une... continuité, la tradition au sens d'une filiation, la tradition au sens de la transmission. En fait, c'est toujours se dire que je suis un maillant, je suis un héritier, je suis la graine qui s'est détachée de la fleur. Et maintenant... Mon rôle dans la vie, c'est de porter du fruit. Et donc porter du fruit, ça peut être éduquer mes enfants, ça peut être le fait que mes gènes vont se déployer et que du coup, je vais essayer d'être à la hauteur de tout ce que mes ancêtres ont construit. Je vais essayer de faire passer cet héritage à ceux qui vont me survivre. Je vais essayer de bâtir, je vais essayer de laisser quelque chose, laisser quelque chose, mais pas pour finalement me gonfler de moi-même. Laisser quelque chose parce que j'ai reçu et ce que j'ai reçu, je dois le faire fructifier. Et évidemment que la perspective surnaturel dépasse la perspective terrestre. Parce qu'au-delà de ce cycle, la vie, la mort, l'hiver, l'été, eh bien, il y a l'appel de l'éternité, il y a l'appel de l'union à Dieu, mais cet appel de l'union à Dieu, qui est finalement le but complet de la vie, mais pas que de la vie terrestre, de la vie qui continue pour l'éternité, de la vie en soi, cet appel, il se vit ici et maintenant, il se vit dans le temps, dans le cycle des saisons, du jour et de la nuit, etc. Tout ça fait appel à une autre réflexion qui était née lors d'une discussion avec la Bérafraie et quelques amis sur le fait de vieillir. On évoquait un peu sur le ton de la boutade le fait qu'on commençait à être des vieux par rapport aux plus jeunes à l'Académie Christiana, etc. Et moi-même, j'ai pris conscience cet été, un peu comme une grosse baffe dans la figure, que je commençais à me sentir vieux. J'ai que 36 ans, quand je vous dis ça, je ne me sens pas vieux au sens... je ne me sens pas un vieillard. Mais j'ai l'impression que je n'ai plus le même âge. que les plus jeunes à Calais-Mercristiana, que mes 20 ans sont un peu derrière moi, que j'ai parfois plus de difficultés à simplement me remettre encore dans cette ambiance. Même cette année, je ne suis plus allé pendant le PNH de Chartres, j'étais chef de chapitre, et j'avais avec moi peut-être 70 jeunes de moins de 17-18 ans, je me sentais un peu seul. je les aime bien évidemment et j'aime bien parler avec eux mais je sentais que j'avais plus le même âge et j'ai pris conscience de ça aussi en voyant mes enfants grandir et c'est vrai qu'on dit toujours c'est un peu un lieu commun, que ça grandit à une vitesse les enfants, mais c'est vrai là je me rends compte que mon fils va bientôt devenir un adolescent bref, tout ça c'est des réflexions sur le temps qui sont un peu terrifiantes parce que moi je trouve qu'on voit pas le temps passer mon année de de terminale, par exemple, elle me semble pas si lointaine. L'époque où je courtisais ma femme sur le pont des Arts à Paris, c'est un souvenir qui est encore frais dans mon esprit, j'ai l'impression que c'était hier. Toujours on se souvient de ces slogans, 17 ans pour la vie, life fast, die young, la jeunesse est un état d'esprit, etc. Dans une certaine mesure, c'est vrai. Parce qu'il y a des gens qui vieillissent mal, il y a beaucoup de gens qui sont bourgeoises dès qu'ils commencent un peu à avancer dans la vie, il y a des gens qui deviennent aigris, il y a des gens qui deviennent frileux, obséquieux, etc. Donc il faut toujours se souvenir de notre enthousiasme de la jeunesse. Il y a quelque chose de bon dans cet enthousiasme de la jeunesse. Parfois c'est même le sens du tatouage, c'est une promesse. Donc on fait parfois des promesses quand on est jeune de ne pas trahir, et ça c'est important. Au-delà de ça, c'est pas parce qu'on s'est fait la promesse de ne pas trahir que notre fidélité, elle ne prend pas une forme différente. Prenons l'exemple du mariage, évidemment qu'un couple n'est plus le même quand il passe la quarantaine, la cinquantaine, que quand ce sont des jeunes mariés, ou même des jeunes fiancés, voire même des jeunes qui commencent à se rencontrer, à se bécoter, etc. Donc c'est normal en soi que cette fidélité... elles s'approfondissent dans le temps. Et c'était justement ce que la Béraphraie nous a remarqué, en disant qu'on vit aujourd'hui dans une période d'idolâtrie de la jeunesse. C'est un phénomène totalement moderne, c'est-à-dire qu'en gros, on a peur de vieillir, on veut toujours rester un peu dans une forme de stade adolescent, immature, et qu'est-ce que c'est que ce stade, comment il se caractérise ? C'est celui dans lequel on ne prend pas d'engagement, en fait, parce qu'on veut rester dans une phase où tout est possible, tout est ouvert. et du coup la périphérique nous faisait un peu l'éloge de la vieillesse on pourrait dire aussi synonyme de vieillesse, la maturité La sagesse, et au point de dire oui, mais là, en gros, t'essayes un peu de te rassurer toi-même, parce qu'en gros, t'as 36 ans, donc, en gros, c'est la seule manière de te rassurer, de te dire qu'en gros, plus tu vis, plus tu mûris, plus tu deviens sage, etc. Alors, c'est vrai en un sens, mais c'est pas complètement vrai, parce que en gros, la seule alternative qu'on a, en fait, c'est le jeunisme, c'est de vouloir rester éternellement jeune, etc. D'une part, c'est ridicule, on pourrait dire, extérieurement. C'est-à-dire qu'en gros, à un moment donné, des gens qui continuent à... Moi, je me souviens d'un film que j'avais vu, je crois que c'était sur le chanteur d'un groupe de rock, et donc j'étais fan. Mais du coup, c'est un film sur toute sa vie, puisqu'il était mort. Et donc, on le voyait à 70 ans. Ça faisait un peu pitié, en fait. C'était presque un peu gênant, en fait. Cette culture rock, elle vieillit parfois mal. Pas toujours, évidemment. Mais voilà, parfois, il faut savoir. Il faut savoir, en gros, quand on a nos vieux tatouages qui commencent à flétrir, etc. C'est pas grave. C'est même une certaine beauté, je trouve. Il faut accepter qu'on a dépassé, à un moment donné, qu'on n'est plus dans cette période de la pure jeunesse. Et du coup, c'est le ridicule, finalement, qui caractérise le jeunisme, au-delà même de l'aspect extérieur. Et c'est surtout la perspective intérieure que je pense intéressante de souligner, c'est qu'avec l'âge, est-ce que, finalement, je m'appauvris ? En gros, je deviens physiquement moins rapide, moins endurant que finalement dans la fleur de l'âge. Est-ce que je perds petit à petit, je ne sais pas, ma tête, enfin j'en suis encore très loin je pense, mais voilà, c'est grosso modo les signes de la sénilité. Ou est-ce qu'au contraire, avec l'âge, je m'enrichis ? Et du coup, ce que disait un peu la Béatrice, c'est que je pense que la vieillesse ne doit pas nous faire peur. Je pense que c'est très moderne d'en avoir peur. La Bérefrène, vous avez l'éloge du vieux sage. J'ai un copain à côté de moi qui me dit dans ce cas-là, nous, on ne sera pas des vieux sages, on sera plutôt des vieux fous. Et ça me faisait penser à un vieux fou. J'ai connu un vieux fou, et je trouve cette expression assez chatoyante. C'était un ancien professeur qui m'invitait à boire du whisky, à fumer des cigares chez lui, et il me disait des vers de corneille, il me montrait des pièces de théâtre. quand je partageais du temps avec lui. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté, parce qu'à l'époque, j'étais jeune professeur de français, et lui était un ancien, un vieux professeur de français, de latin, de lettres, etc., qui avait marqué plein de générations d'élèves, etc. Ça se trouve, certains qui m'écoutent le reconnaîtront. Eh bien, voilà, moi, j'aime ces patriarches, j'aime ces anciens, qui savent nous transmettre un héritage. Pour moi, c'était vraiment la figure de l'ancien. C'était, voilà, c'est des livres. c'était la décoration de son intérieur avec un képi blanc de la Légion étrangère, etc. Tout ça, tout cet univers m'a beaucoup apporté. Et je pense qu'on doit, d'une certaine manière, désirer être des patriarches. La jeunesse, elle a ses charmes. J'aime beaucoup l'idée, c'est brasillac, mais c'est surtout aussi Jésus-Christ, de mourir en martyr à 33 ans. Et donc, je crois que si la vie nous pousse sur une autre voie que celle du martyr à 33 ans, il faut accepter cette perspective de la maturité, c'est-à-dire, pour trouver une jolie image, de devenir un chêne solide et noueux aux racines profondes. Alors, passons à d'autres réflexions. J'en ai une qui m'a marqué, j'ai regardé cet été un documentaire sur la plateforme Sage, Sage Plus, Sage IE, dont je fais la promotion, c'est une plateforme de films catholiques. Le catalogue n'est pas encore... peut-être suffisamment étoffé, je pense, mais il y a pas mal de belles choses, et du coup, j'ai regardé un film, un documentaire sur les franciscains du Renouveau, c'est-à-dire ce sont des franciscains aussi connus sous le nom de franciscains du Bronx, donc des moines qui décident en gros de vivre dans des quartiers pourris, des quartiers pourris aux Etats-Unis, en Angleterre, pourris par la drogue, par l'immigration, par l'insécurité, les gangs, etc. et de s'occuper de gens vraiment d'une misère sordide. Et autant, en fait, tous les discours misérabilismes, souvent, surtout lorsqu'ils ne sont pas accompagnés d'actions, peuvent avoir quelque chose d'extrêmement énervant. Mais là, en l'occurrence, quand on voit des gens donner totalement leur vie pour des pauvres, ça a quelque chose de fascinant. Je vous invite à voir ce reportage, il m'a beaucoup marqué. toucher profondément. Et du coup, je le mets en parallèle un peu avec d'autres découvertes que j'ai faites pendant l'été sur ce qu'on pourrait appeler des catholiques de gauche, des chrétiens de gauche, parce que parfois ils sont souvent un peu... ils aiment pas forcément la rupture entre catholiques et protestants. Et donc je pense au collectif Anastasis, je pense à la nouvelle revue qui est en train de se lancer, Le Cri, alors que j'ai pas lu, donc je peux pas avoir vraiment de jugement dessus. Je pense à... A l'ouvrage Le Pain et le Vin de Sibyl, je pense également à... au Dorothy Café, etc. Donc c'est plein d'initiatives, si vous voulez. C'est l'idée que la vertu première, finalement, dans le christianisme, serait la charité et que si nous n'avons pas la charité, nous n'avons rien. C'est très vrai, c'est très catholique, évidemment. Mais ce qui me gêne un peu dans ces initiatives, c'est ce ton très moralisateur et c'est beaucoup... Enfin, c'est pas que du discours, évidemment, ils font pas rien. et je ne me permettrai jamais de juger des gens, quelle que soit leur couleur politique, qui font des choses. Mais ce que je trouvais beau, finalement, chez Francisquin, c'est qu'il y avait, même si on trouvait dans la figure du pauvre le Christ, si on trouvait finalement dans la figure du plus faible, quelque chose de très profond, et que finalement on va retrouver Dieu dans la fragilité humaine, etc., je trouve quelque chose de beau, il n'y a pas non plus... de... On veut pas pousser les gens à stagner dans leur merde. C'est-à-dire qu'en gros, même si le franciscain, évidemment, pour aborder un gars qui est un dealer, va pas lui faire le serment que j'ai fait au début du podcast sur la drogue, il va essayer d'abord de l'amadouer, de l'accueillir sans le juger, etc. À terme, il va essayer de le sortir de là. En fait, il est là pour ça. Il est là pour élever les gens, en fait. Et c'est vrai que dans ce côté, nous, on est des cathos inclusifs, antifascistes, pro-LGBT, etc. J'ai un peu l'impression, en fait, d'une sorte de confusion des genres, où en fait, à un moment donné, si on considère qu'on va vers la misère, c'est bien que la misère est misérable, et c'est donc à un moment donné, évidemment, on ne peut pas faire de miracle et sortir tout le monde de la misère, mais notre rôle n'est pas de laisser les gens dans leur misère. Notre rôle est d'être indulgent, d'être doux, d'être patient. de s'abstenir dans certains cas de jugement, mais il a aussi d'être là pour aider. Et être là pour aider, ce n'est pas que nourrir le ventre, c'est aussi, à un moment donné, pousser les gens, dans la mesure du possible, à sortir de cycles dans lesquels ils sont. Je veux dire, en fait, si on tolère tout, si tout se vaut, c'était en tout cas une infection que je vous soumettais. Et c'est vrai que souvent, à droite, on a ce côté d'oublier parfois un petit peu la charité au détriment de la vérité. Évidemment, les deux vont de pair. Je pense que, voilà, c'est le fameux texte de Léon Bois, la justice et la miséricorde sont consubstantielles en substance. C'est-à-dire qu'on ne peut pas séparer de sa manière en Dieu la miséricorde, c'est-à-dire en fait l'amour, la charité. de la justice, de la vérité, etc. Donc les deux vont ensemble et ce serait un petit peu ridicule de vouloir finalement une religion qui ne serait que l'un ou que l'autre. Alors ça me fait penser aussi à des réflexions, des discussions que j'ai eues avec des amis païens. Alors quand je dis païens, je parle pas de... c'est pas l'expression païen au sens de quelqu'un qui ne croit pas, qui n'a pas de religion ou quoi que ce soit, ce sont des amis plutôt néo-païens, qui ont une certaine forme de spiritualité. cherchant dans les vestiges des religions préchrétiennes européennes, et une certaine forme d'éthique de la vie, de spiritualité, très influencée par ce qu'on appelle la Nouvelle Droite, Nietzsche, Dominique Vénère, etc. J'ai beaucoup d'amis comme ça, j'ai beaucoup d'amitié pour un grand nombre de païens, et souvent, un peu là où tournent nos discussions, C'est sur nos différences, parce que souvent, en tout cas ceux qui font partie de mes amis, sont des gens souvent très admirables, parfois plus admirables que certains catholiques, qui ont des modèles familiaux vraiment assez semblables à ceux des catholiques, c'est des familles nombreuses, où les enfants sont bien élevés, où les époux sont fidèles, donc voilà, beaucoup de choses très édifiantes. Et c'est vrai que souvent, j'ai un peu l'impression dans ces discussions, et voilà, ce sera un thème, à mon avis, d'un podcast que j'aimerais bien d'ailleurs faire, si parmi mes auditeurs, il y a des néo-païens qui m'écoutent, je vous tends une perche un peu pour des débats, parce que je trouve ça intéressant d'approfondir nos différences. Mais j'ai parfois un peu l'impression qu'il y a, dans les choses qui reviennent souvent, la vision qu'en gros, il y aurait d'un côté, en gros, la sociologie des cathos, et de l'autre côté, le clan des païens. Et qu'en gros, en fait, on débat sur notre appartenance à l'un ou à l'autre. Et en fait, je trouve que ça fausse le débat, parce que moi, honnêtement, la sociologie des cathos... Parfois je la vomis, enfin, je veux dire, parfois il faut aussi ouvrir les yeux, il y a des trucs très moches, c'est pas parce que des gens sont... J'emploie volontairement le mot catho, au sens de montrer le groupe sociologique, je parle pas des catholiques au sens de la foi catholique. Donc évidemment si on réduit les choses à leur dimension, on pourrait dire sociologique, affective, communautaire, etc., je pense qu'on s'en sort pas. Je crois qu'en fait, en gros, la question, souvent, elle tourne beaucoup autour du Christ, elle tourne parfois par rapport à la dimension judaïsante du Christ, en gros, est-ce que cette religion catholique est une religion, finalement, qui viendrait d'un apport extra-européen ? Je trouve un peu que cet argument est ridicule, parce que, bon, d'une part, le catholicisme a totalement... On pourrait dire embrasser l'Europe. Je pense qu'on peut difficilement dissocier la France du catholicisme. Je crois que les deux ne font qu'un. À tel point, c'est un mariage, on pourrait dire heureux, alors qu'il est aujourd'hui virodivorce, évidemment, mais je pense que rien n'est fini. Et puis, je pense qu'en fait, ce qu'on attribue à être... des caractères proprement judaïques qui seraient totalement étrangers à la mentalité européenne, c'est souvent un peu faux, parce que dans la philosophie grecque, dans la sagesse grecque antique, on retrouve un certain nombre de ces éléments qui, en fait, finalement, qu'on va retrouver dans le christianisme. Alors il y a des apports, évidemment, singuliers du christianisme, mais finalement je pense que la grande question, au fond, qui doit être posée, c'est C'est pas en gros est-ce que je suis catho, est-ce que je suis païen, c'est en gros qu'est-ce qu'il y a au-dessus de nous ? Est-ce qu'il y a un divin ? Et si ce divin se révèle à nous, est-ce que le message du christianisme n'est pas finalement l'appel du divin ? Et donc de cette manière, accepter d'écouter ce message sans se braquer, sans rajouter finalement... Tout ce qui parasite le message, et je pense qu'effectivement beaucoup d'éléments humains, historiques, politiques, parasitent ce message et le rendent parfois inaudible. Un des débats qu'on avait eu au cours de l'été sur cette question du paganisme, c'était le débat sur l'euthanasie. Un de mes amis, un ami très cher, un de mes amis païens me disait Moi je comprends pas pourquoi les catholiques vous êtes contre l'euthanasie. Je considère qu'à partir d'un certain moment donné, quand la vie s'en va, il faut la laisser partir. Ce à quoi j'ai répondu, oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Je pense que quand la vie s'en va, il faut la laisser partir, mais en fait l'euthanasie c'est pas ça. Ce que je déplore dans l'euthanasie, c'est pas en gros de laisser partir la vie. Je suis un petit personnel contre l'acharnement thérapeutique. contre le fait qu'on puisse nourrir indéfiniment ou maintenir en vie indéfiniment des personnes qui doivent mourir. Je pense qu'à un moment donné, il faut accepter que la vie nous quitte. C'est tout à fait chrétien. Dans la perspective chrétienne, il y a justement le fait de ne pas avoir peur de la mort. Ce que je pense interdit par l'euthanasie, ce pourquoi l'euthanasie doit être interdite, c'est qu'à un moment donné, euh on décide de la vie ou de la mort là où justement la nature ne se tatuerait pas. C'est-à-dire qu'en fait, à un moment donné, il y a certaines blessures, certaines maladies qui sont des passages, et c'est pas à nous de décider si en gros ça doit s'arrêter là, ou si ça doit continuer ou pas. Et bon, on a évoqué, c'était peut-être une formule un peu provocante de sa part, mais il disait qu'il avait peut-être plus de respect pour la vie. du grand cerf que pour la vie du malade mourant sur son lit d'hôpital. Je ne sais pas si ce parallèle a un sens. Je trouve que la vie et la beauté, même dans la vie animale, a une grande valeur, mais la vie humaine, même si elle se réduit à un moment donné à des phases effectivement très pauvres, je pense que néanmoins, en tant que vie humaine, elle en a une aussi. Bref, tout ça pour dire... Je suis pas sûr finalement qu'en gros, évidemment qu'il y a sociologiquement... des types humains alors ça pareil la question des types humains ça a été l'affaire d'une soirée, d'un long débat et je pense qu'un jour j'y consacrerai un podcast mais c'est pas encore assez mûr dans mon esprit mais je pense qu'il y a des types humains qui réagissent par rapport à la vie de manière différente, c'est à dire que certains sont un peu des hommes du ressentiment des hommes qui sont un peu finalement dans une certaine forme de de... jalousie à l'égard de la vie, un peu toujours dans la critique du fait de, voilà, tout ce qui m'arrive, c'est pas de ma faute, le monde est dur avec moi, ou des gens qui décident d'embrasser la vie, de l'aimer, de l'accepter, d'en accepter ses limites, de guérir finalement la beauté dans le monde, et ça, il peut y en avoir qui peuvent être néo-païens ou chrétiens, mais je dirais que c'est pas là-dedans que se joue pour moi le rapport christianisme-paganisme. Bref. Autre, j'attaque un autre sujet aussi de l'été, c'est une lecture. Lecture de l'excellent Rod Dreher, qui est l'auteur du Paris Bénédictin, et qui a écrit un livre sur le désenchantement du monde, sur le fait que notre monde aujourd'hui, alors ça s'appelle Retrouver le sens de Dieu, mais il évoque le fait que tous les chrétiens, conservateur, qu'il soit protestant, catholique ou orthodoxe, croit dans les anges, dans les démons, dans le monde surnaturel, etc. Mais que, ça c'est la théorie, dans la pratique on vit comme si ça n'existait pas. Et donc, à travers un certain nombre d'exemples, à travers des témoignages, etc., il nous rappelle à cette existence d'un monde invisible, qui, finalement, fait partie de la réalité, et que ce monde invisible, on peut tout à fait choisir un peu délibérément, par mentalité, de ne pas le voir. mais pourtant ça n'empêche pas qu'il est là et qu'il nous entoure. Et donc c'est un livre que j'ai trouvé très intéressant parce que ça remettait un petit peu en avant peut-être une dimension médiévale du christianisme qu'on a perdu, d'un monde habité, d'un monde habité par le divin, d'un monde dans lequel aussi certaines choses qui nous semblent purement être mauvaises sur le plan naturel le sont aussi d'un point de vue surnaturel. il y a tout un passage justement, et ça fait la boucle avec la drogue que j'évoquais au début, où justement, dans un témoignage, une personne qui s'est lancée un petit peu dans l'ésotérisme, etc., est passée par la drogue, et en fait, son constat sur l'expérience hallucinogène de la drogue, c'est que cette expérience hallucinogène éveillait de sa manière peut-être des capacités de notre cerveau de voir des choses que, dans un état de conscience normal, on ne verrait pas, mais de voir des choses qui sont. Parce que, beaucoup d'expériences finalement étaient similaires. et Fedeiko finalement a des visions assez traditionnelles en quelque sorte dans la représentation sous forme de dragons, de bêtes, des démons, etc. Donc un livre assez intéressant que je vous invite à lire parce qu'effectivement on a perdu cette vision un petit peu de la dimension surnaturelle. Dernière réflexion avant de vous quitter et de vous faire part euh... faire une petite part de publicité, je voudrais parler politique. Alors, j'ai eu cet été un peu une petite déception. Je reçois un mail d'une personne qui avait participé à notre universalité à Calais-Mercé en Provence, et qui était partie en me disant qu'elle avait un entretien d'embauche urgent, etc., que c'était important. Je dis, bon, ok, très bien, bon courage. Et puis finalement, la personne n'avait pas trop assumé de me dire qu'en fait, elle ne se sentait pas très bien. parce qu'elle trouvait que l'ambiance était trop politisée, que ça parlait trop de politique, etc. Et c'est drôle parce que l'année d'avant, j'ai un type qui était parti, alors qu'il m'avait dit en face, qui partait parce qu'il trouvait que l'ambiance était trop catholique et pas assez politique. Bon, finalement, on voit que les gens ne sont jamais pleinement satisfaits, finalement, de ce qu'ils cherchent, etc. Au-delà du fait que je trouve que c'est un peu une attitude de consommateur, mais je ne vais pas juger. plus les personnes. Ça m'a fait poser la question finalement de politique et religion, et donc j'ai lu un excellent bouquin au début de l'été, qui s'appelle L'extrême droite et l'église. C'est écrit par Jean Madiran en 1998 et c'est une réponse à un livre du même nom qui était paru par la Conférence des élecs de France à l'époque en vue d'essayer de faire une sorte de condamnation un peu du Front National en 98. Et Madiran a une très belle formule, donc Jean Madiran, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un écrivain journaliste catholique, plutôt on pourrait dire traditionnaliste, qui est passé par l'Action Française dans sa jeunesse, etc., et qui a développé plusieurs revues, notamment le Journal Présent, la Revue Itinéraire, etc. Et Madiran a une très belle expression, je ne l'ai pas sous les yeux, donc je vais essayer de vous la restituer de mémoire, peut-être en déformant un peu. Mais il dit « quel ange immatériel êtes-vous pour croire que la politique ne sert à rien ? » Parce que la politique peut déterminer du sort de la vie et de la mort, de l'État, de votre liberté, etc. Donc, c'est toujours cette idée, en fait, et qui, je pense, vraiment m'habite et que j'ai envie un peu de vous communiquer dans ce podcast, c'est que parfois, on peut avoir tendance, dans une période où tout va mal, à se réfugier purement. dans le religieux, purement dans le développement personnel, purement dans le fait de chercher soi-même à se sortir du chaos, mais en oubliant qu'en fait, la politique, c'est le réel. Le réel est politique, le réel, c'est la vie en société, le réel, c'est la cité, et c'est les lois, c'est le devenir, finalement, de notre société qui conditionne la possibilité de la religion. Et donc, politique et religion, d'Imad Hiram, C'est l'affaire du siècle. Les deux vont de pair. On ne peut pas séparer l'un de l'autre. Parce que si on enlève la religion, finalement le politique devient totalitaire, devient une fin en soi, une idéologie, c'est le communisme, etc. Si on ne met que la religion, finalement le politique va dévorer la religion, et du coup il n'y aura plus de place pour la religion. Donc la religion nécessite le politique, on pourrait dire comme dit Don Gérard, cette croix qui est plantée dans la terre depuis de nombreux siècles, qui est en fait une terre chrétienne, et bien il faut qu'il y ait justement toutes les institutions, les écoles, etc. qui puissent permettre de défendre cette croix. Sinon à un moment donné elle va disparaître. Ça me faisait penser, quand on élevait un calvaire à l'Académie de la Christiane l'année dernière, me dire au gros le jour, imaginons... où notre pays serait envahi, si jamais on vivait de nouvelles invasions musulmanes qui cherchaient à détruire la trace chrétienne sur notre sol, eh bien il faudrait enlever toutes ces croix qu'on a plantées. Il faudrait les arracher du sol. Pour ça, c'est bien d'en construire, d'en élever plein, pour rappeler que la France est une terre chrétienne. Mais je dirais, au-delà de ça, ce qui permet la spiritualité, ce qui permet la foi, ce qui permet la sainteté, à C... qu'il y ait un combat politique, qu'il y ait une cité temporelle où on se bat pour essayer de défendre un bien commun, une civilisation humaine qui rend possible l'Église. Alors, effectivement, ça pose beaucoup de questions sur le plan politique. Mon ami Raphaël Hema qui m'avait... fait part d'un texte sur la réflexion autour de la politique, c'est évidemment qu'il faut... Aujourd'hui, on a un Rassemblement National assez puissant qui a adopté le logiciel de la dédiabolisation, donc qui cherche en permanence toujours à se désolidariser de tout ce qui pourrait y avoir un poil plus à droite que lui, etc. Donc de cette manière, on peut espérer évidemment que ce Rassemblement National fasse des scores importants, c'est toujours mieux que rien. Mais il faut bâtir en quelque sorte autre chose à côté. C'est pas une France internationale, c'est pas finalement... Notre mouvance s'en est un peu écartée. Et donc du coup, ce qu'évoquait Raphaël Hémat, c'était de se dire, en gros, essayer de reconstituer une mouvance autour d'un socle qui se distingue du Rassemblement national par une défense de nos racines, par une exigence morale dans la vie publique, par la volonté de véritablement décentraliser. la politique par le fait d'assumer un style un peu populaire et puis autour de ça rajouter une écologie enracinée, la primauté du spirituel, la défense de la loi naturelle, etc. La défense des petits, des indépendants, de la classe moyenne. Donc voilà, de créer de sa manière, c'était aussi ce que disait Julien Djela dans son livre « Refaire un peuple pour un populisme radical » , etc. Je pense qu'il y a la possibilité de recréer, finalement, à la droite du Rassemblement National, un mouvement qui ne soit pas caricatural, qui soit un mouvement qui parle aux gens, et qui soit un mouvement qui puisse relever la civilisation. Dernière réflexion un peu politique, j'ai eu l'occasion, c'était le thème de notre université dans l'Ouest, c'était « Nous ne sommes pas seuls » , et donc on invitait énormément d'intervenants étrangers, et je trouvais que ce thème a été vraiment très ravigorant, parce que parfois on se dit « Quel pays de merde, la France, l'État nous... » nous piquent tout au niveau des impôts, il faut remplir 46 formulaires pour acheter une bagnole, enfin, tout est... Enfin voilà, puis à côté de ça, en gros, on construit des kebabs qui blanchissent l'argent de la drogue et personne dit rien, nos frontières sont des passoires, des gamins se prennent des coups de couteau tous les jours dans la rue, enfin, bon bref, ça fait péter des câbles. Et... Et en fait, c'est vrai que quand on regarde un peu les autres pays, on s'aperçoit que quand même l'humanité est confrontée à de la merde un peu partout. Alors je fais part d'une rencontre que j'ai eue avec un Irlandais, un type impressionnant, particulièrement physiquement et moralement, je dirais, rayonnant, et qui nous parlait de l'Irlande. Et l'Irlande, c'est vrai que, quand on en prend conscience, c'est dix ans de guerre civile, dix ans d'un pays qui est paralysé par... par ces guerres, par ces conflits internes. Et il évoquait qu'en ce moment, il y a des manifestations contre l'immigration où la classe ouvrière anglaise, pardon, irlandaise, excusez-moi, va brûler carrément les hôtels destinés à accueillir les migrants. Un truc inimaginable en France. Et je lui disais, mais en fait, nous, en France, on n'a plus de classe ouvrière, on n'a plus de peuple. On n'a finalement que des individus. Et c'est tout ce que dit Jérôme Fourquet sur l'archipel français, etc. Et c'est vrai que la réflexion qu'on faisait après, c'est que des lieux comme l'Académie de la Christianité, comme le Pénage du Chartres, ils n'en existent qu'en France. Et peut-être que la force de notre pays, c'est d'avoir un catholicisme, évidemment qui est fragile, mais qui est encore solide dans sa dimension traditionnelle, parce que c'est tout un réseau de familles, tout un réseau de communautés, etc. Et que ce catholicisme encore solide en France, il est peut-être ce qui crée la particularité française et qui peut être, on peut espérer. un des outils de son sursaut et de son renouveau spirituel, politique. Voilà, je conclue le podcast là-dessus. C'était plein de réflexions, un peu en vrac. Surtout, je vous demande, écrivez-moi, commentez, mettez des messages et partagez le podcast, mais surtout, dites-moi ce que vous attendez d'approfondir. Si vous voulez réagir à un thème et qu'on fasse une émission ensemble, je serais vraiment partant. Et je voudrais faire un peu de publicité pour, j'évoquais justement cette France catholique comme capacité de sursaut, donc quelques publicités sur les périnages locaux, les périnages régionaux qui se lancent partout en France. Et donc là, il y en a trois cette année, il y a le périnage Nostophée, donc en Provence, il y a le périnage Fays-et-Bresse en Bretagne que j'ai déjà fait plusieurs fois et que je trouve extraordinaire. et puis nous, Normand, on lance notre propre PNL qui s'appelle DexEye où on va aller de Saint-James au Mont-Saint-Michel, et qui veut être un périnage justement pour la Normandie, un périnage dans lequel justement l'identité normande sera vraiment mise en valeur. Donc voilà, je pense que ces nouveaux périnages locaux sont des occasions justement de repalper, d'aller aussi à la conquête, d'évangéliser, de renouer avec finalement une France catholique enracinée et décentralisée. Voilà chers amis, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de l'École des Chefs, et surtout, n'oubliez pas et bien... de m'écrire, de me faire part de vos attentes. A très bientôt dans le Retour au Réel. Générique

Description

🎙️ Épisode 41 — C’est la rentrée du retour au réel : 6 réflexions pour résister à la modernité


Après un été dense entre les universités d’été d’Academia Christiana et quelques jours en famille, Victor Aubert livre dans cet épisode un retour sans filtre sur les grandes questions qui l’ont traversé ces dernières semaines.


🔍 Au programme :

  • Drogue, blanchiment et effondrement silencieux de nos villes.

  • Ravages des écrans et du virtuel sur nos vies et nos enfants.

  • Le paradoxe du choix et la fatigue d’être soi dans la modernité.

  • Sens de la vie : pourquoi transmettre est la clé d’une vie féconde.

  • Vieillir ou grandir : éloge de la maturité contre le culte de la jeunesse.

  • Foi, politique, enracinement : que peut encore l’espérance chrétienne dans une société en chute libre ?

Victor partage aussi ses recommandations de podcasts (Transmission, Baptiste Detombe, Julien Gobin…) et ses réflexions sur la stratégie politique catholique enracinée à venir.


🧠 Un épisode personnel, philosophique et concret, pour ceux qui veulent comprendre le monde et y agir sans céder au désespoir.


Podcast Transmission :

Podcast Thinkerview :

Drogues : Les Camés et les Cramés de la Ripoublik ? Philippe Pujol : https://www.youtube.com/live/XR3FjJrUZrw?si=hrjR8Q4bTlmPiG-U


Documentaire Saje :

Brother - Un film de Arnaud Fournier Montgieux


Recommandations de lecture :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, c'est la rentrée du Retour au Réel, l'été a été une petite pause dans les podcasts, et donc je reviens aujourd'hui avec vous, avec plein de réflexions. Alors ce podcast est un peu hors-série, c'est-à-dire que si vous avez bien suivi... ... On avait commencé une nouvelle saison avec l'école des chefs. Cette saison n'est pas finie, elle va reprendre dès la semaine prochaine avec de nouveaux podcasts sur l'école des chefs. Mais là, j'avais trop de choses, trop de sujets, on va dire trop de bouillonnements intérieurs dont je voulais vous faire part. Et une fois n'est pas coutume, ce podcast sera sans doute un peu décousu. D'habitude, j'aime bien structurer les choses avec des plans, avec des parties, des sous-parties, etc. Là, je vais vous livrer un peu en vrac. dépensées qui m'ont habité durant l'été, ce sera un peu comme un menu, une carte, en fait, un peu de présentation d'idées, et l'objectif, c'est peut-être que vous, en commentaire, en message privé que vous m'envoyez, eh bien, vous puissiez saisir peut-être les intuitions, les idées qui vous auront intéressé, que je vous aurais partagé au cours de ce podcast, et que ça puisse faire l'objet d'un podcast un peu plus long, d'approfondissement, parce qu'évidemment, là, on va être un peu superficiel, je vais juste évoquer un certain nombre de sujets, de thèmes qui reprennent des discussions, des rencontres que j'ai pu faire pendant l'été. Et je vous invite encore une fois, c'est toujours un appel, n'hésitez pas à interagir avec le podcast. J'aime beaucoup faire des émissions aussi à deux. Ça peut se faire facilement en visio, à distance. J'ai eu pendant l'été pas mal de messages de ceux qui ont même rattrapé un peu les podcasts, les épisodes qu'ils n'avaient pas écoutés pendant longtemps et qui m'ont fait part de critiques, de désaccords. aussi de choses positives évidemment, mais je suis très ouvert, j'aime beaucoup recevoir des critiques, j'aime beaucoup justement être un peu remis en question. Donc surtout n'hésitez pas à me faire part de vos pensées, de vos réflexions suite à l'écoute de ces podcasts. Alors comme vous le savez peut-être, je dirige une association, une association qui organise des grands événements l'été, notamment deux universités pour Academia Christiana. Et cet été donc en Provence, dans l'ouest de la France, tout ça a été un grand succès, ça a pris beaucoup de temps. de temps, ce qui fait que finalement j'ai passé assez peu de temps en famille, juste un petit peu de temps entre les deux universités. J'ai pas mal de projets professionnels à côté de ça qui ont pris aussi du temps. Je vous en parlerai peut-être plus en détail dans les différents podcasts, mais donc j'ai eu un été finalement où j'ai beaucoup été en déplacement. Malheureusement, c'était, j'ai pas pu partir à Naples, vous vous souvenez peut-être, pour ceux qui suivent depuis un an, l'année dernière j'avais fait un bel épisode sur la ville de Naples. J'espère pouvoir de nouveau faire d'autres podcasts sur des voyages, sur des destinations qui pour moi me parlent et dont j'ai envie de partager la richesse. Donc voilà, un été où finalement j'ai passé quelques jours en famille, mais fait beaucoup de rencontres au cours de l'été, au sein des universités d'été en particulier. Et puis à travers des dîners le soir dans un jardin avec des amis autour d'une bonne bouteille, où on a pu aborder différents sujets. Et c'est un peu le panorama de tout ça, de tout ce qui m'est resté un peu en tête durant l'été, des réflexions qui m'ont un petit peu habité, que j'ai envie de partager avec vous dans cet épisode. Alors je vais commencer déjà par une première réflexion qui m'est venue à propos de la question de la drogue. Vous allez dire, oula, il a passé un été bizarre, il s'est enfilé des rails de coke tout l'été. Non, non, pas du tout. Non, en fait j'ai constaté cet été, mais en fait c'était un... un peu la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, c'était un constat que je faisais déjà depuis au moins plus d'un an, la présence de plus en plus visible du trafic de drogue en France, et de ses effets dans l'espace public. Et je pense notamment, en fait, à quelque chose, au début, dont je n'avais pas pris conscience, c'est tous ces commerces étranges, qui fleurissent de plus en plus dans des zones, dans lesquelles le commerce est mort. C'est-à-dire qu'en gros, moi j'habite une petite ville, les magasins ferment les uns après les autres, à cause des grandes surfaces qui pompent tout, à cause du fait que les gens... n'habitent plus maintenant que dans des résidences loin. Enfin voilà, les centres-villes sont vidés. Et du coup, néanmoins, malgré le fait que tous ces centres-villes périclident, eh bien on voit apparaître des kebabs, des tacos, des barbershops, des magasins qui vendent du CBD, des magasins de téléphonie, etc. Et contre toute attente, ces trucs-là ne ferment pas, ça tient. Bon, ça tient 2-3 ans, puis après, il change de mode parce qu'il y a une nouvelle mode, etc. Et j'ai pris conscience, ça m'interrogeait, qu'en fait, il ne faut pas trop se voiler la face, 95% de ces types de commerce servent à blanchir l'argent de la drogue. L'argent de la drogue ou l'argent, de manière générale, de trafic illégaux en France. Alors je vous recommande d'ailleurs, parce que en cherchant un peu là-dessus, ça m'intéressait, je voulais approfondir, je voulais voir si c'était juste moi qui me faisais une théorie du complot tout seul dans ma tête. J'ai vu pas mal d'articles dessus, enfin voilà, c'est un phénomène de société, même si évidemment c'est un peu tabou, parce que évidemment tout ça c'est toujours un peu en lien avec l'immigration, donc dénoncer ce type de commerce c'est du racisme, etc. je suis tombé sur un épisode sur le podcast, la chaîne YouTube Sinkerview, avec Philippe Pujol sur le trafic de drogue en France. Philippe Pujol, c'est un journaliste marseillais spécialiste du trafic de drogue, qui a écrit plusieurs bouquins là-dessus, qui a vraiment rencontré beaucoup de barons de la drogue, etc. Et ça dure à peu près deux heures, c'est extrêmement intéressant, on apprend énormément de choses sur vraiment les faits, le détail concrètement, comment ça se passe, etc. Et en fait, ça m'a fait prendre conscience que, d'une part, en France, la drogue devient un phénomène majeur, un phénomène qui est en pleine croissance, c'est-à-dire qu'il y a plus de consommation de drogue qu'avant, en particulier même dans des zones rurales, donc en fait même dans des petites villes de campagne, etc. Il y a une grande consommation de drogue dans toutes les classes sociales. C'est-à-dire qu'il y a même, on apprend justement dans ce reportage sur Sinkerview, enfin cette interview plutôt, qu'il y a des marins-pêcheurs, des convoyeurs, des chauffeurs poilots, en fait, qui, ayant des rythmes de cadence tellement dingues, en fait, prennent de la coque comme on prendrait du Red Bull. Enfin voilà, c'est juste un truc un peu plus fort qui permet de tenir. Donc il y a quelque chose de tout public finalement dans la drogue. J'avoue que je vis dans un entourage, soit je suis très naïf, tout le monde se drogue autour de moi, soit ce que je pense c'est la vérité, c'est qu'en fait personne ne se drogue autour de moi. En tout cas dans mon entourage restreint. Évidemment, j'ai des potes qui sont passés par là, etc. J'ai eu un peu une vie dans les milieux parisiens, où la coke était assez présente, où on fumait, moi pas forcément, mais d'autres dans mon entourage fumaient des joints, etc. Donc c'est un phénomène en pleine croissance, c'est un phénomène qui touche toutes les classes sociales, c'est pas que les casse-roses qui se droguent, c'est tout le monde, même les riches, et même peut-être encore plus les riches. Et puis c'est un phénomène à la fois de santé publique, parce que, évidemment, ça détruit à la fois votre santé physique, mais aussi votre santé mentale. Moi, un des arguments que je trouve le plus contre le cannabis, j'ai déjà discuté avec des gens qui disent « Ouais, non, mais finalement, toi tu bois du vin, moi je fume des joints, je vois pas le problème, etc. » Bah en fait, si, moi je trouve quand même que, grosso modo, en tout cas de ce que j'ai expérimenté, des gens que j'ai connus qui fumaient des joints, ça devient des larves. Ça, petit à petit, ça flingue les gens, en fait, la drogue. parce que C'est toujours un cycle, c'est-à-dire qu'en gros, on ne va pas bien. Donc, en gros, et de la même manière que l'alcool, évidemment. Mais en fait, sauf que l'alcool, elle est davantage rentrée dans les mœurs et on a peut-être davantage de capacité à gérer l'alcool, à ne pas en faire un truc qui nous mine. Mais évidemment, l'alcool, ça peut être une drogue comme les autres. Mais en tout cas, à travers la cocaïne et le cannabis, qui sont un peu les drogues majeures consommées en France, euh euh En fait, ça détruit petit à petit une personne, tant physiquement que mentalement. Et d'autre part, ça a aussi un phénomène de sécurité, parce que la drogue, c'est de l'argent, cet argent, c'est des empires, c'est des empires qui se constituent avec du trafic d'armes, avec petit à petit des zones qui sont contrôlées, et du coup, c'est toute une France qui passe à la mainmise, finalement, d'autres groupes, qui sont des groupes armés, qui sont des groupes qui contrôlent le terrain, qui sont des groupes qui ont leur autonomie financière, etc. Et je me souviens, en gros, tout au long de l'année dernière, être passé dans pas mal de villes, comme Nantes, Le Mans, Avignon, Angers et d'autres. Et à chaque fois, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'en gros, on sort de la gare, il y a des trucs lunaires. Moi, je me souviens, à Gare du Mans, des mecs en quad à 15h en semaine, avec des cache-coups, des face masks, jusqu'à... Enfin, on avait l'impression d'être finalement sur... Enfin, j'avais l'impression de voir les films sur les quartiers nord de Marseille, dans les cités, quoi. Sauf qu'on était à la gare du Mans. Et donc on traverse, on sort de la gare, on traverse des quartiers sinistrés, en gros juste des casse-hausse assis par terre avec leur canette de 8-6, que des commerces fermés, ou sinon les seuls commerces ouverts, des kebabs, des magasins d'alimentation marocaines ou tunisiennes, etc. Et puis voilà, du trafic du deal à ciel ouvert. Nantes, je me souviens d'avoir croisé des gens complètement shootés, défoncés au crac, qui peuvent vous sauter au cou à un moment ou à l'autre, parce qu'à un moment donné, c'est des drogues qui rendent fou. Alors, ce n'est pas les drogues, encore une fois, majoritaires. Ces drogues, justement, le journaliste que j'évoquais tout à l'heure, Philippe Pujol, explique qu'il y a des drogues qui sont des drogues vraiment de la destruction de soi. Ça, c'est des drogues plutôt, finalement, très développées aux Etats-Unis ou dans les pays dans lesquels il y en a. une très forte misère, très forte pauvreté, c'est des rocs de marginaux, contrairement à la cocaïne et au cannabis. Mais... Voilà, petit à petit, la physionomie de nos territoires est refaite, elle aussi, par la drogue, parce que les commerces qui reprennent en main ces quartiers sont ceux, justement, qui bénéficient du blanchiment d'argent. Alors, toute cette critique, comme je vous le dis toujours en introduction, le podcast, j'essaye de faire en sorte que ce soit pas simplement que de la critique, mais qu'on essaie aussi de proposer des solutions. Alors, qu'est-ce qu'on peut faire face à ça ? Déjà, la première chose, je pense, c'est d'ouvrir les yeux sur ce phénomène. Je pense que nombreux d'entre nous sommes trop naïfs. par rapport à ça, parce qu'on vit, comme je disais, dans une petite bulle parallèle où on fréquente des gens qui ne se droguent pas, donc on a l'impression que ça n'existe pas, et ça nous paraît tellement gros, la drogue c'est un truc de film, etc. En tout cas, moi c'est un peu comme ça que je le voyais. Et du coup, on ignore totalement l'ampleur du phénomène. La drogue, elle est partout, comme je disais, dans les milieux pauvres comme dans les milieux riches. Le trafic et le blanchiment d'argent pullulent, parce qu'encore une fois, la drogue, vous ne pouvez pas payer votre drogue en carte bleue. peut-être que vous pouvez la payer en bitcoin, j'en sais rien mais en tout cas la plupart du trafic se fait avec de l'argent liquide Et cet argent liquide, à un moment donné, il faut le blanchir. Donc comment est-ce qu'on le blanchit ? Par des faux commerces, enfin en fait des commerces qui sont des vrais commerces, mais qui vont faire passer un certain nombre d'argent en cash en vue de transformer cet argent en argent légal. Et du coup, je pense que tant qu'on va rester aveugle sur toutes ces sortes de fast-food tacos qui fleurissent partout, etc., en les considérant comme des commerces comme les autres, En fait, le problème ne va pas s'arrêter. Ça va continuer de progresser, de grignoter. Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est déjà ne pas se droguer, évidemment. Même pour rire, même une fois. En fait, il ne faut pas rire avec ça. C'est de la merde, point barre. Zéro tolérance vis-à-vis de la drogue. Même quand on se drogue en votre présence. Moi, je me souviens une fois avoir quitté une pièce parce que les gens s'allumaient un joint. Non, tu ne fais pas ça devant moi. C'est hors de question, je ne cautionne pas cette merde. prévenir nos enfants du danger parce que faut pas oublier que les prochains à se faire démarcher pour acheter un joint basse et vos enfants il n'y a pas besoin d'être très vieux pour ça moi j'ai fumé j'avoue mon premier joint je pense à 12 ans sorti de collège et évidemment c'était un peu pour rire pour faire les grands mais voilà c'était c'était c'était nous les clients qu'on a cherché et puis Je pense qu'il y a une intransigeance totale, férocité. Évidemment, si vous avez dans votre entourage quelqu'un qui se drogue, aidez-le à s'en sortir. Mais à un moment donné, si vous voyez que le gars n'a pas aucune envie de s'en sortir, lâchez-le. Sinon, il va vous faire couler avec vous. Ça peut paraître dur ce que je dis, mais zéro tolérance. Il faut dénoncer le phénomène. Il faut essayer d'en parler, d'alerter les maires. En fait, il y en a marre. Ce n'est pas possible qu'on ne dise rien face à ça. 6 secondes. c'est vraiment une entreprise criminelle dans notre pays, et le silence, c'est une forme de complicité à l'égard de ce phénomène. Donc je pense qu'il faut dénoncer la drogue, et évidemment, dénoncer la drogue, ça implique aussi, on va dire, en arrière-plan de dénoncer l'immigration, parce que, alors la drogue, je dis pas du tout qu'il n'y a pas de Français de souche qui se droguent, il n'y a pas du tout de Français de souche qui dealent, mais néanmoins, aujourd'hui, en fait, la drogue est un phénomène qui accompagne le phénomène de l'immigration. Et donc forcément, c'est d'extrême droite de s'attaquer à ce problème. Donc en fait, rien à foutre. Enfin, je veux dire, à un moment donné, si on ne s'attaque pas à ce problème, les prochaines victimes, ce seront vos enfants, ce seront les enfants de vos voisins. C'est notre peuple qu'on assassine par la drogue. Donc voilà, je pousse un petit peu un coup de gueule, mais c'était vraiment ma prise de conscience de l'été, de ne pas tolérer ce phénomène qui avance de plus en plus. deuxième deuxième réflexion qui m'est venue pendant l'été et c'est toujours pour continuer un peu sur ce registre de la drogue c'est les écrans, parce que les écrans sont une autre forme de drogue, une forme de drogue qui touche encore plus de monde parce que bah elle est moins honteuse, elle est pas illégale et j'ai eu la joie cet été de découvrir un excellent podcast que j'ai dévoré dans mes longs trajets en voiture, mes transports de camions pour les différentes universalités etc ce podcast s'appelle Transmission je vous mettrai des liens dans la description de ce podcast, mais c'est vraiment excellent, je félicite cette production parce que c'est vraiment extrêmement riche. Et donc continuez d'écouter Retour au Réel, mais écoutez aussi Transmission, vous allez voir si vous faites beaucoup de voitures, enfin si vous écoutez beaucoup de podcasts, c'est vraiment hyper intéressant si vous ne connaissez pas. Et donc je vous partage deux, trois podcasts qui m'ont particulièrement marqué. Le premier évoque les ravages justement... du numérique, de la virtualité sur cette nouvelle humanité qui est en cours de production. C'est-à-dire, en fait, en gros, cette génération qui est née avec les écrans, moi, c'est pas mon cas, en fait. J'ai grandi dans une famille où il n'y avait pas la télévision, il n'y avait pas d'ordinateur. Mes parents étaient de l'ancienne génération. Et à l'époque, j'avais l'impression d'être déjà un peu un tort d'ovni. Mais voilà, c'est une grande chance. Mais... Aujourd'hui, nos enfants, et même vous, peut-être, qui m'écoutez, vous êtes nés dans un monde d'écran. Et donc, du coup, dans ce monde dans lequel tous les rapports humains deviennent de plus en plus médiatisés par l'écran. Alors, c'est un peu des lieux communs, évidemment, aujourd'hui, tout le monde... Enfin, petit à petit, il y a une prise de conscience à l'égard des ravages de la virtualité, du numérique, mais bon, le premier constat, c'est l'effondrement des capacités de concentration, parce que pour générer... de l'attention sur un écran, il faut vraiment être capable d'utiliser votre cerveau dans ce qu'il a de plus sensible. Il faut jouer sur des cordes sensibles, et pour jouer sur ces cordes sensibles, ce sont des ingénieurs... qui vont en gros étudier le fonctionnement de vos cerveaux, et c'est un peu comme le sucre, on va essayer de produire des sucreries avec lesquelles vous allez avoir plus de mal de résister, vous allez avoir besoin à chaque fois d'une deuxième dose, et c'est justement tout cet avènement. de contenu de plus en plus court, de plus en plus coloré, avec de plus en plus d'effets qui sont un peu d'effets d'explosion, des faits qui vont vraiment susciter tout de suite votre attention et vous retenir. Et du coup, avec un public de plus en plus consommateur, ces écrans vont tuer votre capacité à vous concentrer, mais aussi la capacité chez l'enfant en particulier, à s'émerveiller. Dans le podcast, Baptiste de Tombe a écrit un ouvrage qui s'appelle L'homme démantelé, qui évoque ce phénomène, parle d'enfants qui sont même plus émerveillés au cirque, même plus émerveillés devant un spectacle, parce que sur leurs écrans ils voient des choses beaucoup plus impressionnantes. Donc ça devient une sorte de drogue cérébrale, et ça produit, et c'est une production qui est en cours, une génération qui va être de plus en plus démunie face au réel. qui risque finalement de vivre de manière assez catastrophique sa rencontre avec le monde réel. Tant qu'elle peut se réfugier dans une forme de monde parallèle, de virtualité, elle peut s'en sortir. C'est exactement comme la drogue. Tant que pour l'instant la drogue ne vous a pas encore totalement détruit, vous vous raccrochez à ça. Mais à partir du moment où vous commencez un petit peu à épuiser ce que cette drogue peut vous apporter, Et bien là... il va falloir augmenter les doses, et ça va être un cercle vicieux. Et je pense qu'on est vraiment dans la même chose vis-à-vis des écrans. Moi, le premier, voilà, alors qu'est-ce qu'on peut faire ? Je pense que déjà, la première chose, comme pour la drogue de manière générale, c'est de prendre conscience du danger, prendre conscience que les réseaux sociaux, que l'IA, que les plateformes vidéo nous rendent non seulement cons, mais aussi qu'elles nous rendent, et c'est tout l'objet du podcast et du livre, conformistes, paresseux, narcissiques, dépendants, etc. Une fois que vous avez pris ce constat, c'est important de prendre des résolutions par rapport à ça, qui soient à la fois réalistes, c'est-à-dire qu'évidemment, si vous dites du jour au lendemain, j'arrête tous les écrans, ça risque d'être un peu compliqué, surtout professionnellement, etc. Mais si on ne prend pas des résolutions qui reviennent à du zéro écran, il faut quand même des résolutions qui soient efficaces. Donc voilà, mettez-vous des horaires d'écran, essayez de vous y tenir. supprimez certaines applications, réseaux sociaux de votre téléphone, mettez votre écran de smartphone en noir et blanc ou que sais-je, mais surtout pensez aussi aux enfants, vos petits frères, vos propres enfants, vos cousins, si vous les aimez, préservez-les des écrans. Alors évidemment je parle pas d'un dessin animé, d'un film de temps en temps, c'est pas ça, mais je parle en fait finalement de toutes ces personnes qui sont des sortes d'assassins un peu inconscients de leurs enfants et qui offrent... aux enfants, des jeux vidéo, des smartphones, et même à un adolescent. Je pense que tant que le jeune n'est pas majeur, c'est un crime que de lui offrir un smartphone. Parce que vous lui offrez de quoi se détruire le cerveau, de quoi se détruire l'âme. En fait, c'est comme si... Ah tiens, pour tes 13 ans, je vais t'offrir ton premier raï de coq. La comparaison peut vous paraître caricaturale, mais je pense qu'on est là. Autre... podcast, toujours chez Transmission, que j'ai trouvé excellent. C'est un podcast qui s'intitule Le paradoxe du choix, avec Julien Gobin. Alors, il évoque finalement, en fait, le paradoxe de notre société contemporaine, où, petit à petit, on a développé, avec la modernité, un individualisme qui va de pair avec la démocratie. C'est finalement l'émancipation de l'homme. qui va pouvoir s'autodéterminer. En gros, il n'a plus besoin d'une tradition, il n'a plus besoin d'un passé, il n'a plus besoin d'un pouvoir qui lui dit ce qu'il est, ce qu'il doit faire, etc. C'est lui qui choisit à la fois la politique, à travers la démocratie, c'est lui qui choisit ce qu'il veut être, ses loisirs, son travail, il n'a plus aucune tutelle, il est un individu libéré. Et cette grande marche de la modernité, Julien Gobin nous dit, elle aboutit finalement dans aujourd'hui le transhumanisme, le transsexualisme contemporain. Et cette société commence à aboutir à des paradoxes. Parce que cette société, c'est la société du choix. C'est la société qui nous ouvre tous les possibles. Et dans la société de consommation, on a le choix entre des milliers de produits. Autre expérience que j'ai faite cet été, je suis rentré à un magasin Leclerc. Moi j'ai pas l'habitude, je vais toujours dans des plus petits supermarchés de... ma petite ville de 4000 habitants. Donc déjà, je trouve qu'on a beaucoup de choix, mais là, en fait, dans un hypermarché Leclerc, en fait, vous avez 400 références de yaourts. J'exagère peut-être, j'en sais rien, mais voilà, vous avez des murs, en gros, de beurre. Enfin, c'est... Il y avait, je sais pas combien de références de beurre différents, etc. etc. Vous avez, donc, si on multiplie ça avec Amazon, avec tout ce que vous pouvez acheter sur Internet, à travers les différentes formules, quand vous prenez un abonnement, etc. avec la possibilité en permanence de se rétracter, parce qu'aujourd'hui, les lois permettent, si le produit ne vous convient pas, et que vous ne l'avez pas entamé, vous pouvez le rendre, le revendre, faire un retour. Et puis dans votre vie, finalement aujourd'hui, on essaie de nous construire un monde dans lequel tous les choix sont possibles, tant les choix professionnels, que les choix affectifs, on peut choisir un partenaire sur une application, et donc jusqu'au phénomène contemporain du transsexualisme, vieux. peut changer, choisir sa sexualité, choisir sa biologie, même dans le transhumanisme. Et Julien Gobin évoque une expression, un phénomène de plus en plus récurrent dans notre société, qui est la fatigue d'être soi. À un certain moment donné, le choix, c'est un acte qui consomme le plus d'énergie dans votre cerveau. En fait, faire un choix, ça nécessite d'anticiper, ça nécessite de comparer. Donc ça requiert finalement une forme d'effort énorme, et c'est fatigant. C'est même angoissant. Et une fois qu'on a fait un choix, en plus, on a toujours l'angoisse de ne pas avoir fait le bon choix. Donc c'est quelque chose de terrible, et le choix peut devenir, surtout dans un système où la modernité nous intime de choisir en permanence avec une multitude de possibilités, même si en soi elles sont peut-être toutes grosso modo égales, mais dans les faits. vous avez la possibilité de choisir par exemple, je vous raconte un truc qui m'avait particulièrement marqué j'invite un couple d'amis à la maison et je sais pas pourquoi, enfin bref on passe dans la cuisine ils voient qu'on a un truc pour pour purifier l'eau les sortes de fontaines, berkeil avec des charbons puis ils me disent ah c'est bien, ouais c'est pas mal etc, et puis on s'assied dans le salon et là il me dit, bah ça y est je l'ai commandé en gros avec son téléphone il avait commandé le truc, ça arrivait deux jours après chez lui, en fait voilà on a cette sorte de de possibilités infinies qui dépassent en fait les capacités normales, cognitives d'un être humain. C'est-à-dire qu'en fait on a une telle puissance, il y a quelque chose de tellement infini et énorme qu'en gros notre cerveau n'est pas prêt à gérer tout ça. C'est trop dur, c'est trop lourd. Et donc du coup l'homme contemporain devient de plus en plus fatigué de devoir choisir, fatigué de devoir être un individu qui s'auto-construit, fatigué d'être... Quand on dit fatigué d'être soi-même, c'est qu'en fait, en gros, être soi-même, c'est conçu dans la modernité comme un effort, en fait. Un effort pour vous auto-construire de manière différente, tout seul, indépendamment de tout ce qu'il pourrait y avoir avant vous. Et donc, c'est fatigant, c'est épuisant. Et en fait, ce que dit justement Julien Gobin dans son podcast, c'est que c'est en cessant de se chercher... qu'on commence petit à petit à se trouver. C'est-à-dire qu'en fait, à travers les traditions, les rites, les habitudes, l'autorité paternelle, l'autorité politique, l'autorité de la tradition, alors tout ça, évidemment, c'est une bride sur nos libertés individuelles, mais c'est aussi un guide qui est rassurant, qui nous permet d'avancer dans la vie. Et si aujourd'hui, par exemple, je ne me demande pas tous les matins si je vais rester avec ma femme, si je ne vais pas en changer, etc., si je ne vais pas changer de vie, eh bien, on peut dire, alors ouais, Tu te contentes d'avancer dans des chemins qui sont tous tracés. Bah oui, ce sont effectivement, je marche sur les pas de mes ancêtres, mais c'est en mettant les pas... de ceux qui me précèdent, de mes anciens, que j'avance, mais j'avance sans me limiter à imiter. J'avance en m'appropriant, j'avance en chemin moi-même, je redécouvre quelque chose, et je réinvente même aussi quelque chose. Donc la tradition, ce n'est pas quelque chose qui nous sclérose, la tradition c'est d'une certaine manière comme un tuteur, qui nous permet petit à petit de nous développer, de grandir sereinement sans avoir cette pression énorme. de l'infinité du choix qui est comme un gouffre abyssal. Voilà, je vous invite à découvrir ce podcast sur transmission qui s'appelle, je crois, le paradoxe du choix, qui permet d'aller beaucoup plus en profondeur que ce que je viens tout simplement d'esquisser. Et je fais une petite transition avec une autre réflexion qui m'est venue dans l'été sur le sens de la vie. C'est drôle parce que cet été, j'ai croisé dans mes vacances des profils... de personnes assez similaires. Je vais décrire le profil, évidemment, sans doute, peut-être certains vont se reconnaître dans ce profil. Ce n'est pas un jugement, ce que je fais, c'est plus un constat, et encore une fois, c'est un constat sur l'extérieur. Je ne sonde pas les reins et les cœurs, je simplement observe extérieurement des personnes qui vivent autour de moi. Et quand je dis vivent, c'est parfois une personne que je vois un peu plus loin et dont j'entends la discussion en cinq minutes, donc ce n'est pas forcément des gens qui sont dans mon cercle intime. Mais, voilà, ce que j'ai vu, beaucoup de trentenaires. qui me semblent constituer d'une certaine manière un peu la norme de leur génération, c'est-à-dire 30 ans, célibataire, sans enfant, qui vit locataire dans un meublé, qui vit en télétravail quasiment perpétuel, ce sont des personnes qui sont sympathiques, attachantes, mais qui donnent l'apparence, et peut-être que je me trompe, c'est peut-être un jugement sévère, d'être vide. Parce que... Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est que ce vide ? C'est pour moi une sorte d'absence d'objectif. C'est-à-dire qu'en gros, il n'y a pas de construction. En fait, encore une fois, je compare ça par rapport à moi. En fait, ce qui m'habitait quand j'avais 23-24 ans, c'était de faire des choses. C'était de réaliser, de marquer un peu le monde de par mon être. C'était de... Je voulais rentrer au séminaire. je voulais changer le monde à travers le sacerdoce. Finalement, je me suis aperçu que ce n'était pas ma vocation, du coup je me suis dit, je vais fonder une famille, je vais me marier, je rêvais même, j'ai eu des pales où je rêvais d'être militaire, de partir, de vivre des aventures incroyables, etc. Bon, j'avais envie de construire, de bâtir. Et là, j'ai l'impression qu'en gros, ces gens-là ne bâtissent rien. C'est-à-dire qu'en gros, toute leur vie, c'est du vide. C'est-à-dire que vivre locataire dans un meublé, ne pas avoir d'enfants, être célibataire, J'ai un peu l'impression que c'est une existence flottante. C'est-à-dire qu'en gros, on survit, mais on ne bâtit pas. Il n'y a pas de but. Alors peut-être que je me trompe, peut-être que derrière, chez ces personnes-là, il y a la volonté de faire, de construire, et en fait, ils n'y arrivent pas. Encore une fois, ce que je dis n'est pas du tout un jugement. C'est plus une réflexion qui naît de par cette absence de construction, de réalisation concrète. à un âge où normalement tout ça est possible. Et du coup je me suis posé, c'est quoi pour toi le but de l'existence ? Et je pense que pour moi le but de l'existence, alors c'est des réflexions qui sont inspirées par ma mère, c'est souvent des choses qu'elle m'a souvent dit, mais c'est d'être fécond, c'est de transmettre. Si on prend notre existence terrestre, notre vie sur Terre, Sur Terre, on sait très bien que nous sommes faits pour la mort, ce que dirait Heidegger, des êtres pour la mort. Évidemment, au ciel, on est des êtres pour la vie, mais il y a cette existence marquée par sa dimension éphémère, nous ne sommes que de passage. Et du coup, à quoi bon vivre ? Parce que la vie peut paraître très absurde si nous ne sommes que de passage pour manger, chier et dormir. Pour moi, la vie terrestre prend son sens dans la tradition, la tradition au sens de passage, la tradition au sens d'une... continuité, la tradition au sens d'une filiation, la tradition au sens de la transmission. En fait, c'est toujours se dire que je suis un maillant, je suis un héritier, je suis la graine qui s'est détachée de la fleur. Et maintenant... Mon rôle dans la vie, c'est de porter du fruit. Et donc porter du fruit, ça peut être éduquer mes enfants, ça peut être le fait que mes gènes vont se déployer et que du coup, je vais essayer d'être à la hauteur de tout ce que mes ancêtres ont construit. Je vais essayer de faire passer cet héritage à ceux qui vont me survivre. Je vais essayer de bâtir, je vais essayer de laisser quelque chose, laisser quelque chose, mais pas pour finalement me gonfler de moi-même. Laisser quelque chose parce que j'ai reçu et ce que j'ai reçu, je dois le faire fructifier. Et évidemment que la perspective surnaturel dépasse la perspective terrestre. Parce qu'au-delà de ce cycle, la vie, la mort, l'hiver, l'été, eh bien, il y a l'appel de l'éternité, il y a l'appel de l'union à Dieu, mais cet appel de l'union à Dieu, qui est finalement le but complet de la vie, mais pas que de la vie terrestre, de la vie qui continue pour l'éternité, de la vie en soi, cet appel, il se vit ici et maintenant, il se vit dans le temps, dans le cycle des saisons, du jour et de la nuit, etc. Tout ça fait appel à une autre réflexion qui était née lors d'une discussion avec la Bérafraie et quelques amis sur le fait de vieillir. On évoquait un peu sur le ton de la boutade le fait qu'on commençait à être des vieux par rapport aux plus jeunes à l'Académie Christiana, etc. Et moi-même, j'ai pris conscience cet été, un peu comme une grosse baffe dans la figure, que je commençais à me sentir vieux. J'ai que 36 ans, quand je vous dis ça, je ne me sens pas vieux au sens... je ne me sens pas un vieillard. Mais j'ai l'impression que je n'ai plus le même âge. que les plus jeunes à Calais-Mercristiana, que mes 20 ans sont un peu derrière moi, que j'ai parfois plus de difficultés à simplement me remettre encore dans cette ambiance. Même cette année, je ne suis plus allé pendant le PNH de Chartres, j'étais chef de chapitre, et j'avais avec moi peut-être 70 jeunes de moins de 17-18 ans, je me sentais un peu seul. je les aime bien évidemment et j'aime bien parler avec eux mais je sentais que j'avais plus le même âge et j'ai pris conscience de ça aussi en voyant mes enfants grandir et c'est vrai qu'on dit toujours c'est un peu un lieu commun, que ça grandit à une vitesse les enfants, mais c'est vrai là je me rends compte que mon fils va bientôt devenir un adolescent bref, tout ça c'est des réflexions sur le temps qui sont un peu terrifiantes parce que moi je trouve qu'on voit pas le temps passer mon année de de terminale, par exemple, elle me semble pas si lointaine. L'époque où je courtisais ma femme sur le pont des Arts à Paris, c'est un souvenir qui est encore frais dans mon esprit, j'ai l'impression que c'était hier. Toujours on se souvient de ces slogans, 17 ans pour la vie, life fast, die young, la jeunesse est un état d'esprit, etc. Dans une certaine mesure, c'est vrai. Parce qu'il y a des gens qui vieillissent mal, il y a beaucoup de gens qui sont bourgeoises dès qu'ils commencent un peu à avancer dans la vie, il y a des gens qui deviennent aigris, il y a des gens qui deviennent frileux, obséquieux, etc. Donc il faut toujours se souvenir de notre enthousiasme de la jeunesse. Il y a quelque chose de bon dans cet enthousiasme de la jeunesse. Parfois c'est même le sens du tatouage, c'est une promesse. Donc on fait parfois des promesses quand on est jeune de ne pas trahir, et ça c'est important. Au-delà de ça, c'est pas parce qu'on s'est fait la promesse de ne pas trahir que notre fidélité, elle ne prend pas une forme différente. Prenons l'exemple du mariage, évidemment qu'un couple n'est plus le même quand il passe la quarantaine, la cinquantaine, que quand ce sont des jeunes mariés, ou même des jeunes fiancés, voire même des jeunes qui commencent à se rencontrer, à se bécoter, etc. Donc c'est normal en soi que cette fidélité... elles s'approfondissent dans le temps. Et c'était justement ce que la Béraphraie nous a remarqué, en disant qu'on vit aujourd'hui dans une période d'idolâtrie de la jeunesse. C'est un phénomène totalement moderne, c'est-à-dire qu'en gros, on a peur de vieillir, on veut toujours rester un peu dans une forme de stade adolescent, immature, et qu'est-ce que c'est que ce stade, comment il se caractérise ? C'est celui dans lequel on ne prend pas d'engagement, en fait, parce qu'on veut rester dans une phase où tout est possible, tout est ouvert. et du coup la périphérique nous faisait un peu l'éloge de la vieillesse on pourrait dire aussi synonyme de vieillesse, la maturité La sagesse, et au point de dire oui, mais là, en gros, t'essayes un peu de te rassurer toi-même, parce qu'en gros, t'as 36 ans, donc, en gros, c'est la seule manière de te rassurer, de te dire qu'en gros, plus tu vis, plus tu mûris, plus tu deviens sage, etc. Alors, c'est vrai en un sens, mais c'est pas complètement vrai, parce que en gros, la seule alternative qu'on a, en fait, c'est le jeunisme, c'est de vouloir rester éternellement jeune, etc. D'une part, c'est ridicule, on pourrait dire, extérieurement. C'est-à-dire qu'en gros, à un moment donné, des gens qui continuent à... Moi, je me souviens d'un film que j'avais vu, je crois que c'était sur le chanteur d'un groupe de rock, et donc j'étais fan. Mais du coup, c'est un film sur toute sa vie, puisqu'il était mort. Et donc, on le voyait à 70 ans. Ça faisait un peu pitié, en fait. C'était presque un peu gênant, en fait. Cette culture rock, elle vieillit parfois mal. Pas toujours, évidemment. Mais voilà, parfois, il faut savoir. Il faut savoir, en gros, quand on a nos vieux tatouages qui commencent à flétrir, etc. C'est pas grave. C'est même une certaine beauté, je trouve. Il faut accepter qu'on a dépassé, à un moment donné, qu'on n'est plus dans cette période de la pure jeunesse. Et du coup, c'est le ridicule, finalement, qui caractérise le jeunisme, au-delà même de l'aspect extérieur. Et c'est surtout la perspective intérieure que je pense intéressante de souligner, c'est qu'avec l'âge, est-ce que, finalement, je m'appauvris ? En gros, je deviens physiquement moins rapide, moins endurant que finalement dans la fleur de l'âge. Est-ce que je perds petit à petit, je ne sais pas, ma tête, enfin j'en suis encore très loin je pense, mais voilà, c'est grosso modo les signes de la sénilité. Ou est-ce qu'au contraire, avec l'âge, je m'enrichis ? Et du coup, ce que disait un peu la Béatrice, c'est que je pense que la vieillesse ne doit pas nous faire peur. Je pense que c'est très moderne d'en avoir peur. La Bérefrène, vous avez l'éloge du vieux sage. J'ai un copain à côté de moi qui me dit dans ce cas-là, nous, on ne sera pas des vieux sages, on sera plutôt des vieux fous. Et ça me faisait penser à un vieux fou. J'ai connu un vieux fou, et je trouve cette expression assez chatoyante. C'était un ancien professeur qui m'invitait à boire du whisky, à fumer des cigares chez lui, et il me disait des vers de corneille, il me montrait des pièces de théâtre. quand je partageais du temps avec lui. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté, parce qu'à l'époque, j'étais jeune professeur de français, et lui était un ancien, un vieux professeur de français, de latin, de lettres, etc., qui avait marqué plein de générations d'élèves, etc. Ça se trouve, certains qui m'écoutent le reconnaîtront. Eh bien, voilà, moi, j'aime ces patriarches, j'aime ces anciens, qui savent nous transmettre un héritage. Pour moi, c'était vraiment la figure de l'ancien. C'était, voilà, c'est des livres. c'était la décoration de son intérieur avec un képi blanc de la Légion étrangère, etc. Tout ça, tout cet univers m'a beaucoup apporté. Et je pense qu'on doit, d'une certaine manière, désirer être des patriarches. La jeunesse, elle a ses charmes. J'aime beaucoup l'idée, c'est brasillac, mais c'est surtout aussi Jésus-Christ, de mourir en martyr à 33 ans. Et donc, je crois que si la vie nous pousse sur une autre voie que celle du martyr à 33 ans, il faut accepter cette perspective de la maturité, c'est-à-dire, pour trouver une jolie image, de devenir un chêne solide et noueux aux racines profondes. Alors, passons à d'autres réflexions. J'en ai une qui m'a marqué, j'ai regardé cet été un documentaire sur la plateforme Sage, Sage Plus, Sage IE, dont je fais la promotion, c'est une plateforme de films catholiques. Le catalogue n'est pas encore... peut-être suffisamment étoffé, je pense, mais il y a pas mal de belles choses, et du coup, j'ai regardé un film, un documentaire sur les franciscains du Renouveau, c'est-à-dire ce sont des franciscains aussi connus sous le nom de franciscains du Bronx, donc des moines qui décident en gros de vivre dans des quartiers pourris, des quartiers pourris aux Etats-Unis, en Angleterre, pourris par la drogue, par l'immigration, par l'insécurité, les gangs, etc. et de s'occuper de gens vraiment d'une misère sordide. Et autant, en fait, tous les discours misérabilismes, souvent, surtout lorsqu'ils ne sont pas accompagnés d'actions, peuvent avoir quelque chose d'extrêmement énervant. Mais là, en l'occurrence, quand on voit des gens donner totalement leur vie pour des pauvres, ça a quelque chose de fascinant. Je vous invite à voir ce reportage, il m'a beaucoup marqué. toucher profondément. Et du coup, je le mets en parallèle un peu avec d'autres découvertes que j'ai faites pendant l'été sur ce qu'on pourrait appeler des catholiques de gauche, des chrétiens de gauche, parce que parfois ils sont souvent un peu... ils aiment pas forcément la rupture entre catholiques et protestants. Et donc je pense au collectif Anastasis, je pense à la nouvelle revue qui est en train de se lancer, Le Cri, alors que j'ai pas lu, donc je peux pas avoir vraiment de jugement dessus. Je pense à... A l'ouvrage Le Pain et le Vin de Sibyl, je pense également à... au Dorothy Café, etc. Donc c'est plein d'initiatives, si vous voulez. C'est l'idée que la vertu première, finalement, dans le christianisme, serait la charité et que si nous n'avons pas la charité, nous n'avons rien. C'est très vrai, c'est très catholique, évidemment. Mais ce qui me gêne un peu dans ces initiatives, c'est ce ton très moralisateur et c'est beaucoup... Enfin, c'est pas que du discours, évidemment, ils font pas rien. et je ne me permettrai jamais de juger des gens, quelle que soit leur couleur politique, qui font des choses. Mais ce que je trouvais beau, finalement, chez Francisquin, c'est qu'il y avait, même si on trouvait dans la figure du pauvre le Christ, si on trouvait finalement dans la figure du plus faible, quelque chose de très profond, et que finalement on va retrouver Dieu dans la fragilité humaine, etc., je trouve quelque chose de beau, il n'y a pas non plus... de... On veut pas pousser les gens à stagner dans leur merde. C'est-à-dire qu'en gros, même si le franciscain, évidemment, pour aborder un gars qui est un dealer, va pas lui faire le serment que j'ai fait au début du podcast sur la drogue, il va essayer d'abord de l'amadouer, de l'accueillir sans le juger, etc. À terme, il va essayer de le sortir de là. En fait, il est là pour ça. Il est là pour élever les gens, en fait. Et c'est vrai que dans ce côté, nous, on est des cathos inclusifs, antifascistes, pro-LGBT, etc. J'ai un peu l'impression, en fait, d'une sorte de confusion des genres, où en fait, à un moment donné, si on considère qu'on va vers la misère, c'est bien que la misère est misérable, et c'est donc à un moment donné, évidemment, on ne peut pas faire de miracle et sortir tout le monde de la misère, mais notre rôle n'est pas de laisser les gens dans leur misère. Notre rôle est d'être indulgent, d'être doux, d'être patient. de s'abstenir dans certains cas de jugement, mais il a aussi d'être là pour aider. Et être là pour aider, ce n'est pas que nourrir le ventre, c'est aussi, à un moment donné, pousser les gens, dans la mesure du possible, à sortir de cycles dans lesquels ils sont. Je veux dire, en fait, si on tolère tout, si tout se vaut, c'était en tout cas une infection que je vous soumettais. Et c'est vrai que souvent, à droite, on a ce côté d'oublier parfois un petit peu la charité au détriment de la vérité. Évidemment, les deux vont de pair. Je pense que, voilà, c'est le fameux texte de Léon Bois, la justice et la miséricorde sont consubstantielles en substance. C'est-à-dire qu'on ne peut pas séparer de sa manière en Dieu la miséricorde, c'est-à-dire en fait l'amour, la charité. de la justice, de la vérité, etc. Donc les deux vont ensemble et ce serait un petit peu ridicule de vouloir finalement une religion qui ne serait que l'un ou que l'autre. Alors ça me fait penser aussi à des réflexions, des discussions que j'ai eues avec des amis païens. Alors quand je dis païens, je parle pas de... c'est pas l'expression païen au sens de quelqu'un qui ne croit pas, qui n'a pas de religion ou quoi que ce soit, ce sont des amis plutôt néo-païens, qui ont une certaine forme de spiritualité. cherchant dans les vestiges des religions préchrétiennes européennes, et une certaine forme d'éthique de la vie, de spiritualité, très influencée par ce qu'on appelle la Nouvelle Droite, Nietzsche, Dominique Vénère, etc. J'ai beaucoup d'amis comme ça, j'ai beaucoup d'amitié pour un grand nombre de païens, et souvent, un peu là où tournent nos discussions, C'est sur nos différences, parce que souvent, en tout cas ceux qui font partie de mes amis, sont des gens souvent très admirables, parfois plus admirables que certains catholiques, qui ont des modèles familiaux vraiment assez semblables à ceux des catholiques, c'est des familles nombreuses, où les enfants sont bien élevés, où les époux sont fidèles, donc voilà, beaucoup de choses très édifiantes. Et c'est vrai que souvent, j'ai un peu l'impression dans ces discussions, et voilà, ce sera un thème, à mon avis, d'un podcast que j'aimerais bien d'ailleurs faire, si parmi mes auditeurs, il y a des néo-païens qui m'écoutent, je vous tends une perche un peu pour des débats, parce que je trouve ça intéressant d'approfondir nos différences. Mais j'ai parfois un peu l'impression qu'il y a, dans les choses qui reviennent souvent, la vision qu'en gros, il y aurait d'un côté, en gros, la sociologie des cathos, et de l'autre côté, le clan des païens. Et qu'en gros, en fait, on débat sur notre appartenance à l'un ou à l'autre. Et en fait, je trouve que ça fausse le débat, parce que moi, honnêtement, la sociologie des cathos... Parfois je la vomis, enfin, je veux dire, parfois il faut aussi ouvrir les yeux, il y a des trucs très moches, c'est pas parce que des gens sont... J'emploie volontairement le mot catho, au sens de montrer le groupe sociologique, je parle pas des catholiques au sens de la foi catholique. Donc évidemment si on réduit les choses à leur dimension, on pourrait dire sociologique, affective, communautaire, etc., je pense qu'on s'en sort pas. Je crois qu'en fait, en gros, la question, souvent, elle tourne beaucoup autour du Christ, elle tourne parfois par rapport à la dimension judaïsante du Christ, en gros, est-ce que cette religion catholique est une religion, finalement, qui viendrait d'un apport extra-européen ? Je trouve un peu que cet argument est ridicule, parce que, bon, d'une part, le catholicisme a totalement... On pourrait dire embrasser l'Europe. Je pense qu'on peut difficilement dissocier la France du catholicisme. Je crois que les deux ne font qu'un. À tel point, c'est un mariage, on pourrait dire heureux, alors qu'il est aujourd'hui virodivorce, évidemment, mais je pense que rien n'est fini. Et puis, je pense qu'en fait, ce qu'on attribue à être... des caractères proprement judaïques qui seraient totalement étrangers à la mentalité européenne, c'est souvent un peu faux, parce que dans la philosophie grecque, dans la sagesse grecque antique, on retrouve un certain nombre de ces éléments qui, en fait, finalement, qu'on va retrouver dans le christianisme. Alors il y a des apports, évidemment, singuliers du christianisme, mais finalement je pense que la grande question, au fond, qui doit être posée, c'est C'est pas en gros est-ce que je suis catho, est-ce que je suis païen, c'est en gros qu'est-ce qu'il y a au-dessus de nous ? Est-ce qu'il y a un divin ? Et si ce divin se révèle à nous, est-ce que le message du christianisme n'est pas finalement l'appel du divin ? Et donc de cette manière, accepter d'écouter ce message sans se braquer, sans rajouter finalement... Tout ce qui parasite le message, et je pense qu'effectivement beaucoup d'éléments humains, historiques, politiques, parasitent ce message et le rendent parfois inaudible. Un des débats qu'on avait eu au cours de l'été sur cette question du paganisme, c'était le débat sur l'euthanasie. Un de mes amis, un ami très cher, un de mes amis païens me disait Moi je comprends pas pourquoi les catholiques vous êtes contre l'euthanasie. Je considère qu'à partir d'un certain moment donné, quand la vie s'en va, il faut la laisser partir. Ce à quoi j'ai répondu, oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Je pense que quand la vie s'en va, il faut la laisser partir, mais en fait l'euthanasie c'est pas ça. Ce que je déplore dans l'euthanasie, c'est pas en gros de laisser partir la vie. Je suis un petit personnel contre l'acharnement thérapeutique. contre le fait qu'on puisse nourrir indéfiniment ou maintenir en vie indéfiniment des personnes qui doivent mourir. Je pense qu'à un moment donné, il faut accepter que la vie nous quitte. C'est tout à fait chrétien. Dans la perspective chrétienne, il y a justement le fait de ne pas avoir peur de la mort. Ce que je pense interdit par l'euthanasie, ce pourquoi l'euthanasie doit être interdite, c'est qu'à un moment donné, euh on décide de la vie ou de la mort là où justement la nature ne se tatuerait pas. C'est-à-dire qu'en fait, à un moment donné, il y a certaines blessures, certaines maladies qui sont des passages, et c'est pas à nous de décider si en gros ça doit s'arrêter là, ou si ça doit continuer ou pas. Et bon, on a évoqué, c'était peut-être une formule un peu provocante de sa part, mais il disait qu'il avait peut-être plus de respect pour la vie. du grand cerf que pour la vie du malade mourant sur son lit d'hôpital. Je ne sais pas si ce parallèle a un sens. Je trouve que la vie et la beauté, même dans la vie animale, a une grande valeur, mais la vie humaine, même si elle se réduit à un moment donné à des phases effectivement très pauvres, je pense que néanmoins, en tant que vie humaine, elle en a une aussi. Bref, tout ça pour dire... Je suis pas sûr finalement qu'en gros, évidemment qu'il y a sociologiquement... des types humains alors ça pareil la question des types humains ça a été l'affaire d'une soirée, d'un long débat et je pense qu'un jour j'y consacrerai un podcast mais c'est pas encore assez mûr dans mon esprit mais je pense qu'il y a des types humains qui réagissent par rapport à la vie de manière différente, c'est à dire que certains sont un peu des hommes du ressentiment des hommes qui sont un peu finalement dans une certaine forme de de... jalousie à l'égard de la vie, un peu toujours dans la critique du fait de, voilà, tout ce qui m'arrive, c'est pas de ma faute, le monde est dur avec moi, ou des gens qui décident d'embrasser la vie, de l'aimer, de l'accepter, d'en accepter ses limites, de guérir finalement la beauté dans le monde, et ça, il peut y en avoir qui peuvent être néo-païens ou chrétiens, mais je dirais que c'est pas là-dedans que se joue pour moi le rapport christianisme-paganisme. Bref. Autre, j'attaque un autre sujet aussi de l'été, c'est une lecture. Lecture de l'excellent Rod Dreher, qui est l'auteur du Paris Bénédictin, et qui a écrit un livre sur le désenchantement du monde, sur le fait que notre monde aujourd'hui, alors ça s'appelle Retrouver le sens de Dieu, mais il évoque le fait que tous les chrétiens, conservateur, qu'il soit protestant, catholique ou orthodoxe, croit dans les anges, dans les démons, dans le monde surnaturel, etc. Mais que, ça c'est la théorie, dans la pratique on vit comme si ça n'existait pas. Et donc, à travers un certain nombre d'exemples, à travers des témoignages, etc., il nous rappelle à cette existence d'un monde invisible, qui, finalement, fait partie de la réalité, et que ce monde invisible, on peut tout à fait choisir un peu délibérément, par mentalité, de ne pas le voir. mais pourtant ça n'empêche pas qu'il est là et qu'il nous entoure. Et donc c'est un livre que j'ai trouvé très intéressant parce que ça remettait un petit peu en avant peut-être une dimension médiévale du christianisme qu'on a perdu, d'un monde habité, d'un monde habité par le divin, d'un monde dans lequel aussi certaines choses qui nous semblent purement être mauvaises sur le plan naturel le sont aussi d'un point de vue surnaturel. il y a tout un passage justement, et ça fait la boucle avec la drogue que j'évoquais au début, où justement, dans un témoignage, une personne qui s'est lancée un petit peu dans l'ésotérisme, etc., est passée par la drogue, et en fait, son constat sur l'expérience hallucinogène de la drogue, c'est que cette expérience hallucinogène éveillait de sa manière peut-être des capacités de notre cerveau de voir des choses que, dans un état de conscience normal, on ne verrait pas, mais de voir des choses qui sont. Parce que, beaucoup d'expériences finalement étaient similaires. et Fedeiko finalement a des visions assez traditionnelles en quelque sorte dans la représentation sous forme de dragons, de bêtes, des démons, etc. Donc un livre assez intéressant que je vous invite à lire parce qu'effectivement on a perdu cette vision un petit peu de la dimension surnaturelle. Dernière réflexion avant de vous quitter et de vous faire part euh... faire une petite part de publicité, je voudrais parler politique. Alors, j'ai eu cet été un peu une petite déception. Je reçois un mail d'une personne qui avait participé à notre universalité à Calais-Mercé en Provence, et qui était partie en me disant qu'elle avait un entretien d'embauche urgent, etc., que c'était important. Je dis, bon, ok, très bien, bon courage. Et puis finalement, la personne n'avait pas trop assumé de me dire qu'en fait, elle ne se sentait pas très bien. parce qu'elle trouvait que l'ambiance était trop politisée, que ça parlait trop de politique, etc. Et c'est drôle parce que l'année d'avant, j'ai un type qui était parti, alors qu'il m'avait dit en face, qui partait parce qu'il trouvait que l'ambiance était trop catholique et pas assez politique. Bon, finalement, on voit que les gens ne sont jamais pleinement satisfaits, finalement, de ce qu'ils cherchent, etc. Au-delà du fait que je trouve que c'est un peu une attitude de consommateur, mais je ne vais pas juger. plus les personnes. Ça m'a fait poser la question finalement de politique et religion, et donc j'ai lu un excellent bouquin au début de l'été, qui s'appelle L'extrême droite et l'église. C'est écrit par Jean Madiran en 1998 et c'est une réponse à un livre du même nom qui était paru par la Conférence des élecs de France à l'époque en vue d'essayer de faire une sorte de condamnation un peu du Front National en 98. Et Madiran a une très belle formule, donc Jean Madiran, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un écrivain journaliste catholique, plutôt on pourrait dire traditionnaliste, qui est passé par l'Action Française dans sa jeunesse, etc., et qui a développé plusieurs revues, notamment le Journal Présent, la Revue Itinéraire, etc. Et Madiran a une très belle expression, je ne l'ai pas sous les yeux, donc je vais essayer de vous la restituer de mémoire, peut-être en déformant un peu. Mais il dit « quel ange immatériel êtes-vous pour croire que la politique ne sert à rien ? » Parce que la politique peut déterminer du sort de la vie et de la mort, de l'État, de votre liberté, etc. Donc, c'est toujours cette idée, en fait, et qui, je pense, vraiment m'habite et que j'ai envie un peu de vous communiquer dans ce podcast, c'est que parfois, on peut avoir tendance, dans une période où tout va mal, à se réfugier purement. dans le religieux, purement dans le développement personnel, purement dans le fait de chercher soi-même à se sortir du chaos, mais en oubliant qu'en fait, la politique, c'est le réel. Le réel est politique, le réel, c'est la vie en société, le réel, c'est la cité, et c'est les lois, c'est le devenir, finalement, de notre société qui conditionne la possibilité de la religion. Et donc, politique et religion, d'Imad Hiram, C'est l'affaire du siècle. Les deux vont de pair. On ne peut pas séparer l'un de l'autre. Parce que si on enlève la religion, finalement le politique devient totalitaire, devient une fin en soi, une idéologie, c'est le communisme, etc. Si on ne met que la religion, finalement le politique va dévorer la religion, et du coup il n'y aura plus de place pour la religion. Donc la religion nécessite le politique, on pourrait dire comme dit Don Gérard, cette croix qui est plantée dans la terre depuis de nombreux siècles, qui est en fait une terre chrétienne, et bien il faut qu'il y ait justement toutes les institutions, les écoles, etc. qui puissent permettre de défendre cette croix. Sinon à un moment donné elle va disparaître. Ça me faisait penser, quand on élevait un calvaire à l'Académie de la Christiane l'année dernière, me dire au gros le jour, imaginons... où notre pays serait envahi, si jamais on vivait de nouvelles invasions musulmanes qui cherchaient à détruire la trace chrétienne sur notre sol, eh bien il faudrait enlever toutes ces croix qu'on a plantées. Il faudrait les arracher du sol. Pour ça, c'est bien d'en construire, d'en élever plein, pour rappeler que la France est une terre chrétienne. Mais je dirais, au-delà de ça, ce qui permet la spiritualité, ce qui permet la foi, ce qui permet la sainteté, à C... qu'il y ait un combat politique, qu'il y ait une cité temporelle où on se bat pour essayer de défendre un bien commun, une civilisation humaine qui rend possible l'Église. Alors, effectivement, ça pose beaucoup de questions sur le plan politique. Mon ami Raphaël Hema qui m'avait... fait part d'un texte sur la réflexion autour de la politique, c'est évidemment qu'il faut... Aujourd'hui, on a un Rassemblement National assez puissant qui a adopté le logiciel de la dédiabolisation, donc qui cherche en permanence toujours à se désolidariser de tout ce qui pourrait y avoir un poil plus à droite que lui, etc. Donc de cette manière, on peut espérer évidemment que ce Rassemblement National fasse des scores importants, c'est toujours mieux que rien. Mais il faut bâtir en quelque sorte autre chose à côté. C'est pas une France internationale, c'est pas finalement... Notre mouvance s'en est un peu écartée. Et donc du coup, ce qu'évoquait Raphaël Hémat, c'était de se dire, en gros, essayer de reconstituer une mouvance autour d'un socle qui se distingue du Rassemblement national par une défense de nos racines, par une exigence morale dans la vie publique, par la volonté de véritablement décentraliser. la politique par le fait d'assumer un style un peu populaire et puis autour de ça rajouter une écologie enracinée, la primauté du spirituel, la défense de la loi naturelle, etc. La défense des petits, des indépendants, de la classe moyenne. Donc voilà, de créer de sa manière, c'était aussi ce que disait Julien Djela dans son livre « Refaire un peuple pour un populisme radical » , etc. Je pense qu'il y a la possibilité de recréer, finalement, à la droite du Rassemblement National, un mouvement qui ne soit pas caricatural, qui soit un mouvement qui parle aux gens, et qui soit un mouvement qui puisse relever la civilisation. Dernière réflexion un peu politique, j'ai eu l'occasion, c'était le thème de notre université dans l'Ouest, c'était « Nous ne sommes pas seuls » , et donc on invitait énormément d'intervenants étrangers, et je trouvais que ce thème a été vraiment très ravigorant, parce que parfois on se dit « Quel pays de merde, la France, l'État nous... » nous piquent tout au niveau des impôts, il faut remplir 46 formulaires pour acheter une bagnole, enfin, tout est... Enfin voilà, puis à côté de ça, en gros, on construit des kebabs qui blanchissent l'argent de la drogue et personne dit rien, nos frontières sont des passoires, des gamins se prennent des coups de couteau tous les jours dans la rue, enfin, bon bref, ça fait péter des câbles. Et... Et en fait, c'est vrai que quand on regarde un peu les autres pays, on s'aperçoit que quand même l'humanité est confrontée à de la merde un peu partout. Alors je fais part d'une rencontre que j'ai eue avec un Irlandais, un type impressionnant, particulièrement physiquement et moralement, je dirais, rayonnant, et qui nous parlait de l'Irlande. Et l'Irlande, c'est vrai que, quand on en prend conscience, c'est dix ans de guerre civile, dix ans d'un pays qui est paralysé par... par ces guerres, par ces conflits internes. Et il évoquait qu'en ce moment, il y a des manifestations contre l'immigration où la classe ouvrière anglaise, pardon, irlandaise, excusez-moi, va brûler carrément les hôtels destinés à accueillir les migrants. Un truc inimaginable en France. Et je lui disais, mais en fait, nous, en France, on n'a plus de classe ouvrière, on n'a plus de peuple. On n'a finalement que des individus. Et c'est tout ce que dit Jérôme Fourquet sur l'archipel français, etc. Et c'est vrai que la réflexion qu'on faisait après, c'est que des lieux comme l'Académie de la Christianité, comme le Pénage du Chartres, ils n'en existent qu'en France. Et peut-être que la force de notre pays, c'est d'avoir un catholicisme, évidemment qui est fragile, mais qui est encore solide dans sa dimension traditionnelle, parce que c'est tout un réseau de familles, tout un réseau de communautés, etc. Et que ce catholicisme encore solide en France, il est peut-être ce qui crée la particularité française et qui peut être, on peut espérer. un des outils de son sursaut et de son renouveau spirituel, politique. Voilà, je conclue le podcast là-dessus. C'était plein de réflexions, un peu en vrac. Surtout, je vous demande, écrivez-moi, commentez, mettez des messages et partagez le podcast, mais surtout, dites-moi ce que vous attendez d'approfondir. Si vous voulez réagir à un thème et qu'on fasse une émission ensemble, je serais vraiment partant. Et je voudrais faire un peu de publicité pour, j'évoquais justement cette France catholique comme capacité de sursaut, donc quelques publicités sur les périnages locaux, les périnages régionaux qui se lancent partout en France. Et donc là, il y en a trois cette année, il y a le périnage Nostophée, donc en Provence, il y a le périnage Fays-et-Bresse en Bretagne que j'ai déjà fait plusieurs fois et que je trouve extraordinaire. et puis nous, Normand, on lance notre propre PNL qui s'appelle DexEye où on va aller de Saint-James au Mont-Saint-Michel, et qui veut être un périnage justement pour la Normandie, un périnage dans lequel justement l'identité normande sera vraiment mise en valeur. Donc voilà, je pense que ces nouveaux périnages locaux sont des occasions justement de repalper, d'aller aussi à la conquête, d'évangéliser, de renouer avec finalement une France catholique enracinée et décentralisée. Voilà chers amis, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de l'École des Chefs, et surtout, n'oubliez pas et bien... de m'écrire, de me faire part de vos attentes. A très bientôt dans le Retour au Réel. Générique

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🎙️ Épisode 41 — C’est la rentrée du retour au réel : 6 réflexions pour résister à la modernité


Après un été dense entre les universités d’été d’Academia Christiana et quelques jours en famille, Victor Aubert livre dans cet épisode un retour sans filtre sur les grandes questions qui l’ont traversé ces dernières semaines.


🔍 Au programme :

  • Drogue, blanchiment et effondrement silencieux de nos villes.

  • Ravages des écrans et du virtuel sur nos vies et nos enfants.

  • Le paradoxe du choix et la fatigue d’être soi dans la modernité.

  • Sens de la vie : pourquoi transmettre est la clé d’une vie féconde.

  • Vieillir ou grandir : éloge de la maturité contre le culte de la jeunesse.

  • Foi, politique, enracinement : que peut encore l’espérance chrétienne dans une société en chute libre ?

Victor partage aussi ses recommandations de podcasts (Transmission, Baptiste Detombe, Julien Gobin…) et ses réflexions sur la stratégie politique catholique enracinée à venir.


🧠 Un épisode personnel, philosophique et concret, pour ceux qui veulent comprendre le monde et y agir sans céder au désespoir.


Podcast Transmission :

Podcast Thinkerview :

Drogues : Les Camés et les Cramés de la Ripoublik ? Philippe Pujol : https://www.youtube.com/live/XR3FjJrUZrw?si=hrjR8Q4bTlmPiG-U


Documentaire Saje :

Brother - Un film de Arnaud Fournier Montgieux


Recommandations de lecture :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, c'est la rentrée du Retour au Réel, l'été a été une petite pause dans les podcasts, et donc je reviens aujourd'hui avec vous, avec plein de réflexions. Alors ce podcast est un peu hors-série, c'est-à-dire que si vous avez bien suivi... ... On avait commencé une nouvelle saison avec l'école des chefs. Cette saison n'est pas finie, elle va reprendre dès la semaine prochaine avec de nouveaux podcasts sur l'école des chefs. Mais là, j'avais trop de choses, trop de sujets, on va dire trop de bouillonnements intérieurs dont je voulais vous faire part. Et une fois n'est pas coutume, ce podcast sera sans doute un peu décousu. D'habitude, j'aime bien structurer les choses avec des plans, avec des parties, des sous-parties, etc. Là, je vais vous livrer un peu en vrac. dépensées qui m'ont habité durant l'été, ce sera un peu comme un menu, une carte, en fait, un peu de présentation d'idées, et l'objectif, c'est peut-être que vous, en commentaire, en message privé que vous m'envoyez, eh bien, vous puissiez saisir peut-être les intuitions, les idées qui vous auront intéressé, que je vous aurais partagé au cours de ce podcast, et que ça puisse faire l'objet d'un podcast un peu plus long, d'approfondissement, parce qu'évidemment, là, on va être un peu superficiel, je vais juste évoquer un certain nombre de sujets, de thèmes qui reprennent des discussions, des rencontres que j'ai pu faire pendant l'été. Et je vous invite encore une fois, c'est toujours un appel, n'hésitez pas à interagir avec le podcast. J'aime beaucoup faire des émissions aussi à deux. Ça peut se faire facilement en visio, à distance. J'ai eu pendant l'été pas mal de messages de ceux qui ont même rattrapé un peu les podcasts, les épisodes qu'ils n'avaient pas écoutés pendant longtemps et qui m'ont fait part de critiques, de désaccords. aussi de choses positives évidemment, mais je suis très ouvert, j'aime beaucoup recevoir des critiques, j'aime beaucoup justement être un peu remis en question. Donc surtout n'hésitez pas à me faire part de vos pensées, de vos réflexions suite à l'écoute de ces podcasts. Alors comme vous le savez peut-être, je dirige une association, une association qui organise des grands événements l'été, notamment deux universités pour Academia Christiana. Et cet été donc en Provence, dans l'ouest de la France, tout ça a été un grand succès, ça a pris beaucoup de temps. de temps, ce qui fait que finalement j'ai passé assez peu de temps en famille, juste un petit peu de temps entre les deux universités. J'ai pas mal de projets professionnels à côté de ça qui ont pris aussi du temps. Je vous en parlerai peut-être plus en détail dans les différents podcasts, mais donc j'ai eu un été finalement où j'ai beaucoup été en déplacement. Malheureusement, c'était, j'ai pas pu partir à Naples, vous vous souvenez peut-être, pour ceux qui suivent depuis un an, l'année dernière j'avais fait un bel épisode sur la ville de Naples. J'espère pouvoir de nouveau faire d'autres podcasts sur des voyages, sur des destinations qui pour moi me parlent et dont j'ai envie de partager la richesse. Donc voilà, un été où finalement j'ai passé quelques jours en famille, mais fait beaucoup de rencontres au cours de l'été, au sein des universités d'été en particulier. Et puis à travers des dîners le soir dans un jardin avec des amis autour d'une bonne bouteille, où on a pu aborder différents sujets. Et c'est un peu le panorama de tout ça, de tout ce qui m'est resté un peu en tête durant l'été, des réflexions qui m'ont un petit peu habité, que j'ai envie de partager avec vous dans cet épisode. Alors je vais commencer déjà par une première réflexion qui m'est venue à propos de la question de la drogue. Vous allez dire, oula, il a passé un été bizarre, il s'est enfilé des rails de coke tout l'été. Non, non, pas du tout. Non, en fait j'ai constaté cet été, mais en fait c'était un... un peu la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, c'était un constat que je faisais déjà depuis au moins plus d'un an, la présence de plus en plus visible du trafic de drogue en France, et de ses effets dans l'espace public. Et je pense notamment, en fait, à quelque chose, au début, dont je n'avais pas pris conscience, c'est tous ces commerces étranges, qui fleurissent de plus en plus dans des zones, dans lesquelles le commerce est mort. C'est-à-dire qu'en gros, moi j'habite une petite ville, les magasins ferment les uns après les autres, à cause des grandes surfaces qui pompent tout, à cause du fait que les gens... n'habitent plus maintenant que dans des résidences loin. Enfin voilà, les centres-villes sont vidés. Et du coup, néanmoins, malgré le fait que tous ces centres-villes périclident, eh bien on voit apparaître des kebabs, des tacos, des barbershops, des magasins qui vendent du CBD, des magasins de téléphonie, etc. Et contre toute attente, ces trucs-là ne ferment pas, ça tient. Bon, ça tient 2-3 ans, puis après, il change de mode parce qu'il y a une nouvelle mode, etc. Et j'ai pris conscience, ça m'interrogeait, qu'en fait, il ne faut pas trop se voiler la face, 95% de ces types de commerce servent à blanchir l'argent de la drogue. L'argent de la drogue ou l'argent, de manière générale, de trafic illégaux en France. Alors je vous recommande d'ailleurs, parce que en cherchant un peu là-dessus, ça m'intéressait, je voulais approfondir, je voulais voir si c'était juste moi qui me faisais une théorie du complot tout seul dans ma tête. J'ai vu pas mal d'articles dessus, enfin voilà, c'est un phénomène de société, même si évidemment c'est un peu tabou, parce que évidemment tout ça c'est toujours un peu en lien avec l'immigration, donc dénoncer ce type de commerce c'est du racisme, etc. je suis tombé sur un épisode sur le podcast, la chaîne YouTube Sinkerview, avec Philippe Pujol sur le trafic de drogue en France. Philippe Pujol, c'est un journaliste marseillais spécialiste du trafic de drogue, qui a écrit plusieurs bouquins là-dessus, qui a vraiment rencontré beaucoup de barons de la drogue, etc. Et ça dure à peu près deux heures, c'est extrêmement intéressant, on apprend énormément de choses sur vraiment les faits, le détail concrètement, comment ça se passe, etc. Et en fait, ça m'a fait prendre conscience que, d'une part, en France, la drogue devient un phénomène majeur, un phénomène qui est en pleine croissance, c'est-à-dire qu'il y a plus de consommation de drogue qu'avant, en particulier même dans des zones rurales, donc en fait même dans des petites villes de campagne, etc. Il y a une grande consommation de drogue dans toutes les classes sociales. C'est-à-dire qu'il y a même, on apprend justement dans ce reportage sur Sinkerview, enfin cette interview plutôt, qu'il y a des marins-pêcheurs, des convoyeurs, des chauffeurs poilots, en fait, qui, ayant des rythmes de cadence tellement dingues, en fait, prennent de la coque comme on prendrait du Red Bull. Enfin voilà, c'est juste un truc un peu plus fort qui permet de tenir. Donc il y a quelque chose de tout public finalement dans la drogue. J'avoue que je vis dans un entourage, soit je suis très naïf, tout le monde se drogue autour de moi, soit ce que je pense c'est la vérité, c'est qu'en fait personne ne se drogue autour de moi. En tout cas dans mon entourage restreint. Évidemment, j'ai des potes qui sont passés par là, etc. J'ai eu un peu une vie dans les milieux parisiens, où la coke était assez présente, où on fumait, moi pas forcément, mais d'autres dans mon entourage fumaient des joints, etc. Donc c'est un phénomène en pleine croissance, c'est un phénomène qui touche toutes les classes sociales, c'est pas que les casse-roses qui se droguent, c'est tout le monde, même les riches, et même peut-être encore plus les riches. Et puis c'est un phénomène à la fois de santé publique, parce que, évidemment, ça détruit à la fois votre santé physique, mais aussi votre santé mentale. Moi, un des arguments que je trouve le plus contre le cannabis, j'ai déjà discuté avec des gens qui disent « Ouais, non, mais finalement, toi tu bois du vin, moi je fume des joints, je vois pas le problème, etc. » Bah en fait, si, moi je trouve quand même que, grosso modo, en tout cas de ce que j'ai expérimenté, des gens que j'ai connus qui fumaient des joints, ça devient des larves. Ça, petit à petit, ça flingue les gens, en fait, la drogue. parce que C'est toujours un cycle, c'est-à-dire qu'en gros, on ne va pas bien. Donc, en gros, et de la même manière que l'alcool, évidemment. Mais en fait, sauf que l'alcool, elle est davantage rentrée dans les mœurs et on a peut-être davantage de capacité à gérer l'alcool, à ne pas en faire un truc qui nous mine. Mais évidemment, l'alcool, ça peut être une drogue comme les autres. Mais en tout cas, à travers la cocaïne et le cannabis, qui sont un peu les drogues majeures consommées en France, euh euh En fait, ça détruit petit à petit une personne, tant physiquement que mentalement. Et d'autre part, ça a aussi un phénomène de sécurité, parce que la drogue, c'est de l'argent, cet argent, c'est des empires, c'est des empires qui se constituent avec du trafic d'armes, avec petit à petit des zones qui sont contrôlées, et du coup, c'est toute une France qui passe à la mainmise, finalement, d'autres groupes, qui sont des groupes armés, qui sont des groupes qui contrôlent le terrain, qui sont des groupes qui ont leur autonomie financière, etc. Et je me souviens, en gros, tout au long de l'année dernière, être passé dans pas mal de villes, comme Nantes, Le Mans, Avignon, Angers et d'autres. Et à chaque fois, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'en gros, on sort de la gare, il y a des trucs lunaires. Moi, je me souviens, à Gare du Mans, des mecs en quad à 15h en semaine, avec des cache-coups, des face masks, jusqu'à... Enfin, on avait l'impression d'être finalement sur... Enfin, j'avais l'impression de voir les films sur les quartiers nord de Marseille, dans les cités, quoi. Sauf qu'on était à la gare du Mans. Et donc on traverse, on sort de la gare, on traverse des quartiers sinistrés, en gros juste des casse-hausse assis par terre avec leur canette de 8-6, que des commerces fermés, ou sinon les seuls commerces ouverts, des kebabs, des magasins d'alimentation marocaines ou tunisiennes, etc. Et puis voilà, du trafic du deal à ciel ouvert. Nantes, je me souviens d'avoir croisé des gens complètement shootés, défoncés au crac, qui peuvent vous sauter au cou à un moment ou à l'autre, parce qu'à un moment donné, c'est des drogues qui rendent fou. Alors, ce n'est pas les drogues, encore une fois, majoritaires. Ces drogues, justement, le journaliste que j'évoquais tout à l'heure, Philippe Pujol, explique qu'il y a des drogues qui sont des drogues vraiment de la destruction de soi. Ça, c'est des drogues plutôt, finalement, très développées aux Etats-Unis ou dans les pays dans lesquels il y en a. une très forte misère, très forte pauvreté, c'est des rocs de marginaux, contrairement à la cocaïne et au cannabis. Mais... Voilà, petit à petit, la physionomie de nos territoires est refaite, elle aussi, par la drogue, parce que les commerces qui reprennent en main ces quartiers sont ceux, justement, qui bénéficient du blanchiment d'argent. Alors, toute cette critique, comme je vous le dis toujours en introduction, le podcast, j'essaye de faire en sorte que ce soit pas simplement que de la critique, mais qu'on essaie aussi de proposer des solutions. Alors, qu'est-ce qu'on peut faire face à ça ? Déjà, la première chose, je pense, c'est d'ouvrir les yeux sur ce phénomène. Je pense que nombreux d'entre nous sommes trop naïfs. par rapport à ça, parce qu'on vit, comme je disais, dans une petite bulle parallèle où on fréquente des gens qui ne se droguent pas, donc on a l'impression que ça n'existe pas, et ça nous paraît tellement gros, la drogue c'est un truc de film, etc. En tout cas, moi c'est un peu comme ça que je le voyais. Et du coup, on ignore totalement l'ampleur du phénomène. La drogue, elle est partout, comme je disais, dans les milieux pauvres comme dans les milieux riches. Le trafic et le blanchiment d'argent pullulent, parce qu'encore une fois, la drogue, vous ne pouvez pas payer votre drogue en carte bleue. peut-être que vous pouvez la payer en bitcoin, j'en sais rien mais en tout cas la plupart du trafic se fait avec de l'argent liquide Et cet argent liquide, à un moment donné, il faut le blanchir. Donc comment est-ce qu'on le blanchit ? Par des faux commerces, enfin en fait des commerces qui sont des vrais commerces, mais qui vont faire passer un certain nombre d'argent en cash en vue de transformer cet argent en argent légal. Et du coup, je pense que tant qu'on va rester aveugle sur toutes ces sortes de fast-food tacos qui fleurissent partout, etc., en les considérant comme des commerces comme les autres, En fait, le problème ne va pas s'arrêter. Ça va continuer de progresser, de grignoter. Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est déjà ne pas se droguer, évidemment. Même pour rire, même une fois. En fait, il ne faut pas rire avec ça. C'est de la merde, point barre. Zéro tolérance vis-à-vis de la drogue. Même quand on se drogue en votre présence. Moi, je me souviens une fois avoir quitté une pièce parce que les gens s'allumaient un joint. Non, tu ne fais pas ça devant moi. C'est hors de question, je ne cautionne pas cette merde. prévenir nos enfants du danger parce que faut pas oublier que les prochains à se faire démarcher pour acheter un joint basse et vos enfants il n'y a pas besoin d'être très vieux pour ça moi j'ai fumé j'avoue mon premier joint je pense à 12 ans sorti de collège et évidemment c'était un peu pour rire pour faire les grands mais voilà c'était c'était c'était nous les clients qu'on a cherché et puis Je pense qu'il y a une intransigeance totale, férocité. Évidemment, si vous avez dans votre entourage quelqu'un qui se drogue, aidez-le à s'en sortir. Mais à un moment donné, si vous voyez que le gars n'a pas aucune envie de s'en sortir, lâchez-le. Sinon, il va vous faire couler avec vous. Ça peut paraître dur ce que je dis, mais zéro tolérance. Il faut dénoncer le phénomène. Il faut essayer d'en parler, d'alerter les maires. En fait, il y en a marre. Ce n'est pas possible qu'on ne dise rien face à ça. 6 secondes. c'est vraiment une entreprise criminelle dans notre pays, et le silence, c'est une forme de complicité à l'égard de ce phénomène. Donc je pense qu'il faut dénoncer la drogue, et évidemment, dénoncer la drogue, ça implique aussi, on va dire, en arrière-plan de dénoncer l'immigration, parce que, alors la drogue, je dis pas du tout qu'il n'y a pas de Français de souche qui se droguent, il n'y a pas du tout de Français de souche qui dealent, mais néanmoins, aujourd'hui, en fait, la drogue est un phénomène qui accompagne le phénomène de l'immigration. Et donc forcément, c'est d'extrême droite de s'attaquer à ce problème. Donc en fait, rien à foutre. Enfin, je veux dire, à un moment donné, si on ne s'attaque pas à ce problème, les prochaines victimes, ce seront vos enfants, ce seront les enfants de vos voisins. C'est notre peuple qu'on assassine par la drogue. Donc voilà, je pousse un petit peu un coup de gueule, mais c'était vraiment ma prise de conscience de l'été, de ne pas tolérer ce phénomène qui avance de plus en plus. deuxième deuxième réflexion qui m'est venue pendant l'été et c'est toujours pour continuer un peu sur ce registre de la drogue c'est les écrans, parce que les écrans sont une autre forme de drogue, une forme de drogue qui touche encore plus de monde parce que bah elle est moins honteuse, elle est pas illégale et j'ai eu la joie cet été de découvrir un excellent podcast que j'ai dévoré dans mes longs trajets en voiture, mes transports de camions pour les différentes universalités etc ce podcast s'appelle Transmission je vous mettrai des liens dans la description de ce podcast, mais c'est vraiment excellent, je félicite cette production parce que c'est vraiment extrêmement riche. Et donc continuez d'écouter Retour au Réel, mais écoutez aussi Transmission, vous allez voir si vous faites beaucoup de voitures, enfin si vous écoutez beaucoup de podcasts, c'est vraiment hyper intéressant si vous ne connaissez pas. Et donc je vous partage deux, trois podcasts qui m'ont particulièrement marqué. Le premier évoque les ravages justement... du numérique, de la virtualité sur cette nouvelle humanité qui est en cours de production. C'est-à-dire, en fait, en gros, cette génération qui est née avec les écrans, moi, c'est pas mon cas, en fait. J'ai grandi dans une famille où il n'y avait pas la télévision, il n'y avait pas d'ordinateur. Mes parents étaient de l'ancienne génération. Et à l'époque, j'avais l'impression d'être déjà un peu un tort d'ovni. Mais voilà, c'est une grande chance. Mais... Aujourd'hui, nos enfants, et même vous, peut-être, qui m'écoutez, vous êtes nés dans un monde d'écran. Et donc, du coup, dans ce monde dans lequel tous les rapports humains deviennent de plus en plus médiatisés par l'écran. Alors, c'est un peu des lieux communs, évidemment, aujourd'hui, tout le monde... Enfin, petit à petit, il y a une prise de conscience à l'égard des ravages de la virtualité, du numérique, mais bon, le premier constat, c'est l'effondrement des capacités de concentration, parce que pour générer... de l'attention sur un écran, il faut vraiment être capable d'utiliser votre cerveau dans ce qu'il a de plus sensible. Il faut jouer sur des cordes sensibles, et pour jouer sur ces cordes sensibles, ce sont des ingénieurs... qui vont en gros étudier le fonctionnement de vos cerveaux, et c'est un peu comme le sucre, on va essayer de produire des sucreries avec lesquelles vous allez avoir plus de mal de résister, vous allez avoir besoin à chaque fois d'une deuxième dose, et c'est justement tout cet avènement. de contenu de plus en plus court, de plus en plus coloré, avec de plus en plus d'effets qui sont un peu d'effets d'explosion, des faits qui vont vraiment susciter tout de suite votre attention et vous retenir. Et du coup, avec un public de plus en plus consommateur, ces écrans vont tuer votre capacité à vous concentrer, mais aussi la capacité chez l'enfant en particulier, à s'émerveiller. Dans le podcast, Baptiste de Tombe a écrit un ouvrage qui s'appelle L'homme démantelé, qui évoque ce phénomène, parle d'enfants qui sont même plus émerveillés au cirque, même plus émerveillés devant un spectacle, parce que sur leurs écrans ils voient des choses beaucoup plus impressionnantes. Donc ça devient une sorte de drogue cérébrale, et ça produit, et c'est une production qui est en cours, une génération qui va être de plus en plus démunie face au réel. qui risque finalement de vivre de manière assez catastrophique sa rencontre avec le monde réel. Tant qu'elle peut se réfugier dans une forme de monde parallèle, de virtualité, elle peut s'en sortir. C'est exactement comme la drogue. Tant que pour l'instant la drogue ne vous a pas encore totalement détruit, vous vous raccrochez à ça. Mais à partir du moment où vous commencez un petit peu à épuiser ce que cette drogue peut vous apporter, Et bien là... il va falloir augmenter les doses, et ça va être un cercle vicieux. Et je pense qu'on est vraiment dans la même chose vis-à-vis des écrans. Moi, le premier, voilà, alors qu'est-ce qu'on peut faire ? Je pense que déjà, la première chose, comme pour la drogue de manière générale, c'est de prendre conscience du danger, prendre conscience que les réseaux sociaux, que l'IA, que les plateformes vidéo nous rendent non seulement cons, mais aussi qu'elles nous rendent, et c'est tout l'objet du podcast et du livre, conformistes, paresseux, narcissiques, dépendants, etc. Une fois que vous avez pris ce constat, c'est important de prendre des résolutions par rapport à ça, qui soient à la fois réalistes, c'est-à-dire qu'évidemment, si vous dites du jour au lendemain, j'arrête tous les écrans, ça risque d'être un peu compliqué, surtout professionnellement, etc. Mais si on ne prend pas des résolutions qui reviennent à du zéro écran, il faut quand même des résolutions qui soient efficaces. Donc voilà, mettez-vous des horaires d'écran, essayez de vous y tenir. supprimez certaines applications, réseaux sociaux de votre téléphone, mettez votre écran de smartphone en noir et blanc ou que sais-je, mais surtout pensez aussi aux enfants, vos petits frères, vos propres enfants, vos cousins, si vous les aimez, préservez-les des écrans. Alors évidemment je parle pas d'un dessin animé, d'un film de temps en temps, c'est pas ça, mais je parle en fait finalement de toutes ces personnes qui sont des sortes d'assassins un peu inconscients de leurs enfants et qui offrent... aux enfants, des jeux vidéo, des smartphones, et même à un adolescent. Je pense que tant que le jeune n'est pas majeur, c'est un crime que de lui offrir un smartphone. Parce que vous lui offrez de quoi se détruire le cerveau, de quoi se détruire l'âme. En fait, c'est comme si... Ah tiens, pour tes 13 ans, je vais t'offrir ton premier raï de coq. La comparaison peut vous paraître caricaturale, mais je pense qu'on est là. Autre... podcast, toujours chez Transmission, que j'ai trouvé excellent. C'est un podcast qui s'intitule Le paradoxe du choix, avec Julien Gobin. Alors, il évoque finalement, en fait, le paradoxe de notre société contemporaine, où, petit à petit, on a développé, avec la modernité, un individualisme qui va de pair avec la démocratie. C'est finalement l'émancipation de l'homme. qui va pouvoir s'autodéterminer. En gros, il n'a plus besoin d'une tradition, il n'a plus besoin d'un passé, il n'a plus besoin d'un pouvoir qui lui dit ce qu'il est, ce qu'il doit faire, etc. C'est lui qui choisit à la fois la politique, à travers la démocratie, c'est lui qui choisit ce qu'il veut être, ses loisirs, son travail, il n'a plus aucune tutelle, il est un individu libéré. Et cette grande marche de la modernité, Julien Gobin nous dit, elle aboutit finalement dans aujourd'hui le transhumanisme, le transsexualisme contemporain. Et cette société commence à aboutir à des paradoxes. Parce que cette société, c'est la société du choix. C'est la société qui nous ouvre tous les possibles. Et dans la société de consommation, on a le choix entre des milliers de produits. Autre expérience que j'ai faite cet été, je suis rentré à un magasin Leclerc. Moi j'ai pas l'habitude, je vais toujours dans des plus petits supermarchés de... ma petite ville de 4000 habitants. Donc déjà, je trouve qu'on a beaucoup de choix, mais là, en fait, dans un hypermarché Leclerc, en fait, vous avez 400 références de yaourts. J'exagère peut-être, j'en sais rien, mais voilà, vous avez des murs, en gros, de beurre. Enfin, c'est... Il y avait, je sais pas combien de références de beurre différents, etc. etc. Vous avez, donc, si on multiplie ça avec Amazon, avec tout ce que vous pouvez acheter sur Internet, à travers les différentes formules, quand vous prenez un abonnement, etc. avec la possibilité en permanence de se rétracter, parce qu'aujourd'hui, les lois permettent, si le produit ne vous convient pas, et que vous ne l'avez pas entamé, vous pouvez le rendre, le revendre, faire un retour. Et puis dans votre vie, finalement aujourd'hui, on essaie de nous construire un monde dans lequel tous les choix sont possibles, tant les choix professionnels, que les choix affectifs, on peut choisir un partenaire sur une application, et donc jusqu'au phénomène contemporain du transsexualisme, vieux. peut changer, choisir sa sexualité, choisir sa biologie, même dans le transhumanisme. Et Julien Gobin évoque une expression, un phénomène de plus en plus récurrent dans notre société, qui est la fatigue d'être soi. À un certain moment donné, le choix, c'est un acte qui consomme le plus d'énergie dans votre cerveau. En fait, faire un choix, ça nécessite d'anticiper, ça nécessite de comparer. Donc ça requiert finalement une forme d'effort énorme, et c'est fatigant. C'est même angoissant. Et une fois qu'on a fait un choix, en plus, on a toujours l'angoisse de ne pas avoir fait le bon choix. Donc c'est quelque chose de terrible, et le choix peut devenir, surtout dans un système où la modernité nous intime de choisir en permanence avec une multitude de possibilités, même si en soi elles sont peut-être toutes grosso modo égales, mais dans les faits. vous avez la possibilité de choisir par exemple, je vous raconte un truc qui m'avait particulièrement marqué j'invite un couple d'amis à la maison et je sais pas pourquoi, enfin bref on passe dans la cuisine ils voient qu'on a un truc pour pour purifier l'eau les sortes de fontaines, berkeil avec des charbons puis ils me disent ah c'est bien, ouais c'est pas mal etc, et puis on s'assied dans le salon et là il me dit, bah ça y est je l'ai commandé en gros avec son téléphone il avait commandé le truc, ça arrivait deux jours après chez lui, en fait voilà on a cette sorte de de possibilités infinies qui dépassent en fait les capacités normales, cognitives d'un être humain. C'est-à-dire qu'en fait on a une telle puissance, il y a quelque chose de tellement infini et énorme qu'en gros notre cerveau n'est pas prêt à gérer tout ça. C'est trop dur, c'est trop lourd. Et donc du coup l'homme contemporain devient de plus en plus fatigué de devoir choisir, fatigué de devoir être un individu qui s'auto-construit, fatigué d'être... Quand on dit fatigué d'être soi-même, c'est qu'en fait, en gros, être soi-même, c'est conçu dans la modernité comme un effort, en fait. Un effort pour vous auto-construire de manière différente, tout seul, indépendamment de tout ce qu'il pourrait y avoir avant vous. Et donc, c'est fatigant, c'est épuisant. Et en fait, ce que dit justement Julien Gobin dans son podcast, c'est que c'est en cessant de se chercher... qu'on commence petit à petit à se trouver. C'est-à-dire qu'en fait, à travers les traditions, les rites, les habitudes, l'autorité paternelle, l'autorité politique, l'autorité de la tradition, alors tout ça, évidemment, c'est une bride sur nos libertés individuelles, mais c'est aussi un guide qui est rassurant, qui nous permet d'avancer dans la vie. Et si aujourd'hui, par exemple, je ne me demande pas tous les matins si je vais rester avec ma femme, si je ne vais pas en changer, etc., si je ne vais pas changer de vie, eh bien, on peut dire, alors ouais, Tu te contentes d'avancer dans des chemins qui sont tous tracés. Bah oui, ce sont effectivement, je marche sur les pas de mes ancêtres, mais c'est en mettant les pas... de ceux qui me précèdent, de mes anciens, que j'avance, mais j'avance sans me limiter à imiter. J'avance en m'appropriant, j'avance en chemin moi-même, je redécouvre quelque chose, et je réinvente même aussi quelque chose. Donc la tradition, ce n'est pas quelque chose qui nous sclérose, la tradition c'est d'une certaine manière comme un tuteur, qui nous permet petit à petit de nous développer, de grandir sereinement sans avoir cette pression énorme. de l'infinité du choix qui est comme un gouffre abyssal. Voilà, je vous invite à découvrir ce podcast sur transmission qui s'appelle, je crois, le paradoxe du choix, qui permet d'aller beaucoup plus en profondeur que ce que je viens tout simplement d'esquisser. Et je fais une petite transition avec une autre réflexion qui m'est venue dans l'été sur le sens de la vie. C'est drôle parce que cet été, j'ai croisé dans mes vacances des profils... de personnes assez similaires. Je vais décrire le profil, évidemment, sans doute, peut-être certains vont se reconnaître dans ce profil. Ce n'est pas un jugement, ce que je fais, c'est plus un constat, et encore une fois, c'est un constat sur l'extérieur. Je ne sonde pas les reins et les cœurs, je simplement observe extérieurement des personnes qui vivent autour de moi. Et quand je dis vivent, c'est parfois une personne que je vois un peu plus loin et dont j'entends la discussion en cinq minutes, donc ce n'est pas forcément des gens qui sont dans mon cercle intime. Mais, voilà, ce que j'ai vu, beaucoup de trentenaires. qui me semblent constituer d'une certaine manière un peu la norme de leur génération, c'est-à-dire 30 ans, célibataire, sans enfant, qui vit locataire dans un meublé, qui vit en télétravail quasiment perpétuel, ce sont des personnes qui sont sympathiques, attachantes, mais qui donnent l'apparence, et peut-être que je me trompe, c'est peut-être un jugement sévère, d'être vide. Parce que... Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est que ce vide ? C'est pour moi une sorte d'absence d'objectif. C'est-à-dire qu'en gros, il n'y a pas de construction. En fait, encore une fois, je compare ça par rapport à moi. En fait, ce qui m'habitait quand j'avais 23-24 ans, c'était de faire des choses. C'était de réaliser, de marquer un peu le monde de par mon être. C'était de... Je voulais rentrer au séminaire. je voulais changer le monde à travers le sacerdoce. Finalement, je me suis aperçu que ce n'était pas ma vocation, du coup je me suis dit, je vais fonder une famille, je vais me marier, je rêvais même, j'ai eu des pales où je rêvais d'être militaire, de partir, de vivre des aventures incroyables, etc. Bon, j'avais envie de construire, de bâtir. Et là, j'ai l'impression qu'en gros, ces gens-là ne bâtissent rien. C'est-à-dire qu'en gros, toute leur vie, c'est du vide. C'est-à-dire que vivre locataire dans un meublé, ne pas avoir d'enfants, être célibataire, J'ai un peu l'impression que c'est une existence flottante. C'est-à-dire qu'en gros, on survit, mais on ne bâtit pas. Il n'y a pas de but. Alors peut-être que je me trompe, peut-être que derrière, chez ces personnes-là, il y a la volonté de faire, de construire, et en fait, ils n'y arrivent pas. Encore une fois, ce que je dis n'est pas du tout un jugement. C'est plus une réflexion qui naît de par cette absence de construction, de réalisation concrète. à un âge où normalement tout ça est possible. Et du coup je me suis posé, c'est quoi pour toi le but de l'existence ? Et je pense que pour moi le but de l'existence, alors c'est des réflexions qui sont inspirées par ma mère, c'est souvent des choses qu'elle m'a souvent dit, mais c'est d'être fécond, c'est de transmettre. Si on prend notre existence terrestre, notre vie sur Terre, Sur Terre, on sait très bien que nous sommes faits pour la mort, ce que dirait Heidegger, des êtres pour la mort. Évidemment, au ciel, on est des êtres pour la vie, mais il y a cette existence marquée par sa dimension éphémère, nous ne sommes que de passage. Et du coup, à quoi bon vivre ? Parce que la vie peut paraître très absurde si nous ne sommes que de passage pour manger, chier et dormir. Pour moi, la vie terrestre prend son sens dans la tradition, la tradition au sens de passage, la tradition au sens d'une... continuité, la tradition au sens d'une filiation, la tradition au sens de la transmission. En fait, c'est toujours se dire que je suis un maillant, je suis un héritier, je suis la graine qui s'est détachée de la fleur. Et maintenant... Mon rôle dans la vie, c'est de porter du fruit. Et donc porter du fruit, ça peut être éduquer mes enfants, ça peut être le fait que mes gènes vont se déployer et que du coup, je vais essayer d'être à la hauteur de tout ce que mes ancêtres ont construit. Je vais essayer de faire passer cet héritage à ceux qui vont me survivre. Je vais essayer de bâtir, je vais essayer de laisser quelque chose, laisser quelque chose, mais pas pour finalement me gonfler de moi-même. Laisser quelque chose parce que j'ai reçu et ce que j'ai reçu, je dois le faire fructifier. Et évidemment que la perspective surnaturel dépasse la perspective terrestre. Parce qu'au-delà de ce cycle, la vie, la mort, l'hiver, l'été, eh bien, il y a l'appel de l'éternité, il y a l'appel de l'union à Dieu, mais cet appel de l'union à Dieu, qui est finalement le but complet de la vie, mais pas que de la vie terrestre, de la vie qui continue pour l'éternité, de la vie en soi, cet appel, il se vit ici et maintenant, il se vit dans le temps, dans le cycle des saisons, du jour et de la nuit, etc. Tout ça fait appel à une autre réflexion qui était née lors d'une discussion avec la Bérafraie et quelques amis sur le fait de vieillir. On évoquait un peu sur le ton de la boutade le fait qu'on commençait à être des vieux par rapport aux plus jeunes à l'Académie Christiana, etc. Et moi-même, j'ai pris conscience cet été, un peu comme une grosse baffe dans la figure, que je commençais à me sentir vieux. J'ai que 36 ans, quand je vous dis ça, je ne me sens pas vieux au sens... je ne me sens pas un vieillard. Mais j'ai l'impression que je n'ai plus le même âge. que les plus jeunes à Calais-Mercristiana, que mes 20 ans sont un peu derrière moi, que j'ai parfois plus de difficultés à simplement me remettre encore dans cette ambiance. Même cette année, je ne suis plus allé pendant le PNH de Chartres, j'étais chef de chapitre, et j'avais avec moi peut-être 70 jeunes de moins de 17-18 ans, je me sentais un peu seul. je les aime bien évidemment et j'aime bien parler avec eux mais je sentais que j'avais plus le même âge et j'ai pris conscience de ça aussi en voyant mes enfants grandir et c'est vrai qu'on dit toujours c'est un peu un lieu commun, que ça grandit à une vitesse les enfants, mais c'est vrai là je me rends compte que mon fils va bientôt devenir un adolescent bref, tout ça c'est des réflexions sur le temps qui sont un peu terrifiantes parce que moi je trouve qu'on voit pas le temps passer mon année de de terminale, par exemple, elle me semble pas si lointaine. L'époque où je courtisais ma femme sur le pont des Arts à Paris, c'est un souvenir qui est encore frais dans mon esprit, j'ai l'impression que c'était hier. Toujours on se souvient de ces slogans, 17 ans pour la vie, life fast, die young, la jeunesse est un état d'esprit, etc. Dans une certaine mesure, c'est vrai. Parce qu'il y a des gens qui vieillissent mal, il y a beaucoup de gens qui sont bourgeoises dès qu'ils commencent un peu à avancer dans la vie, il y a des gens qui deviennent aigris, il y a des gens qui deviennent frileux, obséquieux, etc. Donc il faut toujours se souvenir de notre enthousiasme de la jeunesse. Il y a quelque chose de bon dans cet enthousiasme de la jeunesse. Parfois c'est même le sens du tatouage, c'est une promesse. Donc on fait parfois des promesses quand on est jeune de ne pas trahir, et ça c'est important. Au-delà de ça, c'est pas parce qu'on s'est fait la promesse de ne pas trahir que notre fidélité, elle ne prend pas une forme différente. Prenons l'exemple du mariage, évidemment qu'un couple n'est plus le même quand il passe la quarantaine, la cinquantaine, que quand ce sont des jeunes mariés, ou même des jeunes fiancés, voire même des jeunes qui commencent à se rencontrer, à se bécoter, etc. Donc c'est normal en soi que cette fidélité... elles s'approfondissent dans le temps. Et c'était justement ce que la Béraphraie nous a remarqué, en disant qu'on vit aujourd'hui dans une période d'idolâtrie de la jeunesse. C'est un phénomène totalement moderne, c'est-à-dire qu'en gros, on a peur de vieillir, on veut toujours rester un peu dans une forme de stade adolescent, immature, et qu'est-ce que c'est que ce stade, comment il se caractérise ? C'est celui dans lequel on ne prend pas d'engagement, en fait, parce qu'on veut rester dans une phase où tout est possible, tout est ouvert. et du coup la périphérique nous faisait un peu l'éloge de la vieillesse on pourrait dire aussi synonyme de vieillesse, la maturité La sagesse, et au point de dire oui, mais là, en gros, t'essayes un peu de te rassurer toi-même, parce qu'en gros, t'as 36 ans, donc, en gros, c'est la seule manière de te rassurer, de te dire qu'en gros, plus tu vis, plus tu mûris, plus tu deviens sage, etc. Alors, c'est vrai en un sens, mais c'est pas complètement vrai, parce que en gros, la seule alternative qu'on a, en fait, c'est le jeunisme, c'est de vouloir rester éternellement jeune, etc. D'une part, c'est ridicule, on pourrait dire, extérieurement. C'est-à-dire qu'en gros, à un moment donné, des gens qui continuent à... Moi, je me souviens d'un film que j'avais vu, je crois que c'était sur le chanteur d'un groupe de rock, et donc j'étais fan. Mais du coup, c'est un film sur toute sa vie, puisqu'il était mort. Et donc, on le voyait à 70 ans. Ça faisait un peu pitié, en fait. C'était presque un peu gênant, en fait. Cette culture rock, elle vieillit parfois mal. Pas toujours, évidemment. Mais voilà, parfois, il faut savoir. Il faut savoir, en gros, quand on a nos vieux tatouages qui commencent à flétrir, etc. C'est pas grave. C'est même une certaine beauté, je trouve. Il faut accepter qu'on a dépassé, à un moment donné, qu'on n'est plus dans cette période de la pure jeunesse. Et du coup, c'est le ridicule, finalement, qui caractérise le jeunisme, au-delà même de l'aspect extérieur. Et c'est surtout la perspective intérieure que je pense intéressante de souligner, c'est qu'avec l'âge, est-ce que, finalement, je m'appauvris ? En gros, je deviens physiquement moins rapide, moins endurant que finalement dans la fleur de l'âge. Est-ce que je perds petit à petit, je ne sais pas, ma tête, enfin j'en suis encore très loin je pense, mais voilà, c'est grosso modo les signes de la sénilité. Ou est-ce qu'au contraire, avec l'âge, je m'enrichis ? Et du coup, ce que disait un peu la Béatrice, c'est que je pense que la vieillesse ne doit pas nous faire peur. Je pense que c'est très moderne d'en avoir peur. La Bérefrène, vous avez l'éloge du vieux sage. J'ai un copain à côté de moi qui me dit dans ce cas-là, nous, on ne sera pas des vieux sages, on sera plutôt des vieux fous. Et ça me faisait penser à un vieux fou. J'ai connu un vieux fou, et je trouve cette expression assez chatoyante. C'était un ancien professeur qui m'invitait à boire du whisky, à fumer des cigares chez lui, et il me disait des vers de corneille, il me montrait des pièces de théâtre. quand je partageais du temps avec lui. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté, parce qu'à l'époque, j'étais jeune professeur de français, et lui était un ancien, un vieux professeur de français, de latin, de lettres, etc., qui avait marqué plein de générations d'élèves, etc. Ça se trouve, certains qui m'écoutent le reconnaîtront. Eh bien, voilà, moi, j'aime ces patriarches, j'aime ces anciens, qui savent nous transmettre un héritage. Pour moi, c'était vraiment la figure de l'ancien. C'était, voilà, c'est des livres. c'était la décoration de son intérieur avec un képi blanc de la Légion étrangère, etc. Tout ça, tout cet univers m'a beaucoup apporté. Et je pense qu'on doit, d'une certaine manière, désirer être des patriarches. La jeunesse, elle a ses charmes. J'aime beaucoup l'idée, c'est brasillac, mais c'est surtout aussi Jésus-Christ, de mourir en martyr à 33 ans. Et donc, je crois que si la vie nous pousse sur une autre voie que celle du martyr à 33 ans, il faut accepter cette perspective de la maturité, c'est-à-dire, pour trouver une jolie image, de devenir un chêne solide et noueux aux racines profondes. Alors, passons à d'autres réflexions. J'en ai une qui m'a marqué, j'ai regardé cet été un documentaire sur la plateforme Sage, Sage Plus, Sage IE, dont je fais la promotion, c'est une plateforme de films catholiques. Le catalogue n'est pas encore... peut-être suffisamment étoffé, je pense, mais il y a pas mal de belles choses, et du coup, j'ai regardé un film, un documentaire sur les franciscains du Renouveau, c'est-à-dire ce sont des franciscains aussi connus sous le nom de franciscains du Bronx, donc des moines qui décident en gros de vivre dans des quartiers pourris, des quartiers pourris aux Etats-Unis, en Angleterre, pourris par la drogue, par l'immigration, par l'insécurité, les gangs, etc. et de s'occuper de gens vraiment d'une misère sordide. Et autant, en fait, tous les discours misérabilismes, souvent, surtout lorsqu'ils ne sont pas accompagnés d'actions, peuvent avoir quelque chose d'extrêmement énervant. Mais là, en l'occurrence, quand on voit des gens donner totalement leur vie pour des pauvres, ça a quelque chose de fascinant. Je vous invite à voir ce reportage, il m'a beaucoup marqué. toucher profondément. Et du coup, je le mets en parallèle un peu avec d'autres découvertes que j'ai faites pendant l'été sur ce qu'on pourrait appeler des catholiques de gauche, des chrétiens de gauche, parce que parfois ils sont souvent un peu... ils aiment pas forcément la rupture entre catholiques et protestants. Et donc je pense au collectif Anastasis, je pense à la nouvelle revue qui est en train de se lancer, Le Cri, alors que j'ai pas lu, donc je peux pas avoir vraiment de jugement dessus. Je pense à... A l'ouvrage Le Pain et le Vin de Sibyl, je pense également à... au Dorothy Café, etc. Donc c'est plein d'initiatives, si vous voulez. C'est l'idée que la vertu première, finalement, dans le christianisme, serait la charité et que si nous n'avons pas la charité, nous n'avons rien. C'est très vrai, c'est très catholique, évidemment. Mais ce qui me gêne un peu dans ces initiatives, c'est ce ton très moralisateur et c'est beaucoup... Enfin, c'est pas que du discours, évidemment, ils font pas rien. et je ne me permettrai jamais de juger des gens, quelle que soit leur couleur politique, qui font des choses. Mais ce que je trouvais beau, finalement, chez Francisquin, c'est qu'il y avait, même si on trouvait dans la figure du pauvre le Christ, si on trouvait finalement dans la figure du plus faible, quelque chose de très profond, et que finalement on va retrouver Dieu dans la fragilité humaine, etc., je trouve quelque chose de beau, il n'y a pas non plus... de... On veut pas pousser les gens à stagner dans leur merde. C'est-à-dire qu'en gros, même si le franciscain, évidemment, pour aborder un gars qui est un dealer, va pas lui faire le serment que j'ai fait au début du podcast sur la drogue, il va essayer d'abord de l'amadouer, de l'accueillir sans le juger, etc. À terme, il va essayer de le sortir de là. En fait, il est là pour ça. Il est là pour élever les gens, en fait. Et c'est vrai que dans ce côté, nous, on est des cathos inclusifs, antifascistes, pro-LGBT, etc. J'ai un peu l'impression, en fait, d'une sorte de confusion des genres, où en fait, à un moment donné, si on considère qu'on va vers la misère, c'est bien que la misère est misérable, et c'est donc à un moment donné, évidemment, on ne peut pas faire de miracle et sortir tout le monde de la misère, mais notre rôle n'est pas de laisser les gens dans leur misère. Notre rôle est d'être indulgent, d'être doux, d'être patient. de s'abstenir dans certains cas de jugement, mais il a aussi d'être là pour aider. Et être là pour aider, ce n'est pas que nourrir le ventre, c'est aussi, à un moment donné, pousser les gens, dans la mesure du possible, à sortir de cycles dans lesquels ils sont. Je veux dire, en fait, si on tolère tout, si tout se vaut, c'était en tout cas une infection que je vous soumettais. Et c'est vrai que souvent, à droite, on a ce côté d'oublier parfois un petit peu la charité au détriment de la vérité. Évidemment, les deux vont de pair. Je pense que, voilà, c'est le fameux texte de Léon Bois, la justice et la miséricorde sont consubstantielles en substance. C'est-à-dire qu'on ne peut pas séparer de sa manière en Dieu la miséricorde, c'est-à-dire en fait l'amour, la charité. de la justice, de la vérité, etc. Donc les deux vont ensemble et ce serait un petit peu ridicule de vouloir finalement une religion qui ne serait que l'un ou que l'autre. Alors ça me fait penser aussi à des réflexions, des discussions que j'ai eues avec des amis païens. Alors quand je dis païens, je parle pas de... c'est pas l'expression païen au sens de quelqu'un qui ne croit pas, qui n'a pas de religion ou quoi que ce soit, ce sont des amis plutôt néo-païens, qui ont une certaine forme de spiritualité. cherchant dans les vestiges des religions préchrétiennes européennes, et une certaine forme d'éthique de la vie, de spiritualité, très influencée par ce qu'on appelle la Nouvelle Droite, Nietzsche, Dominique Vénère, etc. J'ai beaucoup d'amis comme ça, j'ai beaucoup d'amitié pour un grand nombre de païens, et souvent, un peu là où tournent nos discussions, C'est sur nos différences, parce que souvent, en tout cas ceux qui font partie de mes amis, sont des gens souvent très admirables, parfois plus admirables que certains catholiques, qui ont des modèles familiaux vraiment assez semblables à ceux des catholiques, c'est des familles nombreuses, où les enfants sont bien élevés, où les époux sont fidèles, donc voilà, beaucoup de choses très édifiantes. Et c'est vrai que souvent, j'ai un peu l'impression dans ces discussions, et voilà, ce sera un thème, à mon avis, d'un podcast que j'aimerais bien d'ailleurs faire, si parmi mes auditeurs, il y a des néo-païens qui m'écoutent, je vous tends une perche un peu pour des débats, parce que je trouve ça intéressant d'approfondir nos différences. Mais j'ai parfois un peu l'impression qu'il y a, dans les choses qui reviennent souvent, la vision qu'en gros, il y aurait d'un côté, en gros, la sociologie des cathos, et de l'autre côté, le clan des païens. Et qu'en gros, en fait, on débat sur notre appartenance à l'un ou à l'autre. Et en fait, je trouve que ça fausse le débat, parce que moi, honnêtement, la sociologie des cathos... Parfois je la vomis, enfin, je veux dire, parfois il faut aussi ouvrir les yeux, il y a des trucs très moches, c'est pas parce que des gens sont... J'emploie volontairement le mot catho, au sens de montrer le groupe sociologique, je parle pas des catholiques au sens de la foi catholique. Donc évidemment si on réduit les choses à leur dimension, on pourrait dire sociologique, affective, communautaire, etc., je pense qu'on s'en sort pas. Je crois qu'en fait, en gros, la question, souvent, elle tourne beaucoup autour du Christ, elle tourne parfois par rapport à la dimension judaïsante du Christ, en gros, est-ce que cette religion catholique est une religion, finalement, qui viendrait d'un apport extra-européen ? Je trouve un peu que cet argument est ridicule, parce que, bon, d'une part, le catholicisme a totalement... On pourrait dire embrasser l'Europe. Je pense qu'on peut difficilement dissocier la France du catholicisme. Je crois que les deux ne font qu'un. À tel point, c'est un mariage, on pourrait dire heureux, alors qu'il est aujourd'hui virodivorce, évidemment, mais je pense que rien n'est fini. Et puis, je pense qu'en fait, ce qu'on attribue à être... des caractères proprement judaïques qui seraient totalement étrangers à la mentalité européenne, c'est souvent un peu faux, parce que dans la philosophie grecque, dans la sagesse grecque antique, on retrouve un certain nombre de ces éléments qui, en fait, finalement, qu'on va retrouver dans le christianisme. Alors il y a des apports, évidemment, singuliers du christianisme, mais finalement je pense que la grande question, au fond, qui doit être posée, c'est C'est pas en gros est-ce que je suis catho, est-ce que je suis païen, c'est en gros qu'est-ce qu'il y a au-dessus de nous ? Est-ce qu'il y a un divin ? Et si ce divin se révèle à nous, est-ce que le message du christianisme n'est pas finalement l'appel du divin ? Et donc de cette manière, accepter d'écouter ce message sans se braquer, sans rajouter finalement... Tout ce qui parasite le message, et je pense qu'effectivement beaucoup d'éléments humains, historiques, politiques, parasitent ce message et le rendent parfois inaudible. Un des débats qu'on avait eu au cours de l'été sur cette question du paganisme, c'était le débat sur l'euthanasie. Un de mes amis, un ami très cher, un de mes amis païens me disait Moi je comprends pas pourquoi les catholiques vous êtes contre l'euthanasie. Je considère qu'à partir d'un certain moment donné, quand la vie s'en va, il faut la laisser partir. Ce à quoi j'ai répondu, oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Je pense que quand la vie s'en va, il faut la laisser partir, mais en fait l'euthanasie c'est pas ça. Ce que je déplore dans l'euthanasie, c'est pas en gros de laisser partir la vie. Je suis un petit personnel contre l'acharnement thérapeutique. contre le fait qu'on puisse nourrir indéfiniment ou maintenir en vie indéfiniment des personnes qui doivent mourir. Je pense qu'à un moment donné, il faut accepter que la vie nous quitte. C'est tout à fait chrétien. Dans la perspective chrétienne, il y a justement le fait de ne pas avoir peur de la mort. Ce que je pense interdit par l'euthanasie, ce pourquoi l'euthanasie doit être interdite, c'est qu'à un moment donné, euh on décide de la vie ou de la mort là où justement la nature ne se tatuerait pas. C'est-à-dire qu'en fait, à un moment donné, il y a certaines blessures, certaines maladies qui sont des passages, et c'est pas à nous de décider si en gros ça doit s'arrêter là, ou si ça doit continuer ou pas. Et bon, on a évoqué, c'était peut-être une formule un peu provocante de sa part, mais il disait qu'il avait peut-être plus de respect pour la vie. du grand cerf que pour la vie du malade mourant sur son lit d'hôpital. Je ne sais pas si ce parallèle a un sens. Je trouve que la vie et la beauté, même dans la vie animale, a une grande valeur, mais la vie humaine, même si elle se réduit à un moment donné à des phases effectivement très pauvres, je pense que néanmoins, en tant que vie humaine, elle en a une aussi. Bref, tout ça pour dire... Je suis pas sûr finalement qu'en gros, évidemment qu'il y a sociologiquement... des types humains alors ça pareil la question des types humains ça a été l'affaire d'une soirée, d'un long débat et je pense qu'un jour j'y consacrerai un podcast mais c'est pas encore assez mûr dans mon esprit mais je pense qu'il y a des types humains qui réagissent par rapport à la vie de manière différente, c'est à dire que certains sont un peu des hommes du ressentiment des hommes qui sont un peu finalement dans une certaine forme de de... jalousie à l'égard de la vie, un peu toujours dans la critique du fait de, voilà, tout ce qui m'arrive, c'est pas de ma faute, le monde est dur avec moi, ou des gens qui décident d'embrasser la vie, de l'aimer, de l'accepter, d'en accepter ses limites, de guérir finalement la beauté dans le monde, et ça, il peut y en avoir qui peuvent être néo-païens ou chrétiens, mais je dirais que c'est pas là-dedans que se joue pour moi le rapport christianisme-paganisme. Bref. Autre, j'attaque un autre sujet aussi de l'été, c'est une lecture. Lecture de l'excellent Rod Dreher, qui est l'auteur du Paris Bénédictin, et qui a écrit un livre sur le désenchantement du monde, sur le fait que notre monde aujourd'hui, alors ça s'appelle Retrouver le sens de Dieu, mais il évoque le fait que tous les chrétiens, conservateur, qu'il soit protestant, catholique ou orthodoxe, croit dans les anges, dans les démons, dans le monde surnaturel, etc. Mais que, ça c'est la théorie, dans la pratique on vit comme si ça n'existait pas. Et donc, à travers un certain nombre d'exemples, à travers des témoignages, etc., il nous rappelle à cette existence d'un monde invisible, qui, finalement, fait partie de la réalité, et que ce monde invisible, on peut tout à fait choisir un peu délibérément, par mentalité, de ne pas le voir. mais pourtant ça n'empêche pas qu'il est là et qu'il nous entoure. Et donc c'est un livre que j'ai trouvé très intéressant parce que ça remettait un petit peu en avant peut-être une dimension médiévale du christianisme qu'on a perdu, d'un monde habité, d'un monde habité par le divin, d'un monde dans lequel aussi certaines choses qui nous semblent purement être mauvaises sur le plan naturel le sont aussi d'un point de vue surnaturel. il y a tout un passage justement, et ça fait la boucle avec la drogue que j'évoquais au début, où justement, dans un témoignage, une personne qui s'est lancée un petit peu dans l'ésotérisme, etc., est passée par la drogue, et en fait, son constat sur l'expérience hallucinogène de la drogue, c'est que cette expérience hallucinogène éveillait de sa manière peut-être des capacités de notre cerveau de voir des choses que, dans un état de conscience normal, on ne verrait pas, mais de voir des choses qui sont. Parce que, beaucoup d'expériences finalement étaient similaires. et Fedeiko finalement a des visions assez traditionnelles en quelque sorte dans la représentation sous forme de dragons, de bêtes, des démons, etc. Donc un livre assez intéressant que je vous invite à lire parce qu'effectivement on a perdu cette vision un petit peu de la dimension surnaturelle. Dernière réflexion avant de vous quitter et de vous faire part euh... faire une petite part de publicité, je voudrais parler politique. Alors, j'ai eu cet été un peu une petite déception. Je reçois un mail d'une personne qui avait participé à notre universalité à Calais-Mercé en Provence, et qui était partie en me disant qu'elle avait un entretien d'embauche urgent, etc., que c'était important. Je dis, bon, ok, très bien, bon courage. Et puis finalement, la personne n'avait pas trop assumé de me dire qu'en fait, elle ne se sentait pas très bien. parce qu'elle trouvait que l'ambiance était trop politisée, que ça parlait trop de politique, etc. Et c'est drôle parce que l'année d'avant, j'ai un type qui était parti, alors qu'il m'avait dit en face, qui partait parce qu'il trouvait que l'ambiance était trop catholique et pas assez politique. Bon, finalement, on voit que les gens ne sont jamais pleinement satisfaits, finalement, de ce qu'ils cherchent, etc. Au-delà du fait que je trouve que c'est un peu une attitude de consommateur, mais je ne vais pas juger. plus les personnes. Ça m'a fait poser la question finalement de politique et religion, et donc j'ai lu un excellent bouquin au début de l'été, qui s'appelle L'extrême droite et l'église. C'est écrit par Jean Madiran en 1998 et c'est une réponse à un livre du même nom qui était paru par la Conférence des élecs de France à l'époque en vue d'essayer de faire une sorte de condamnation un peu du Front National en 98. Et Madiran a une très belle formule, donc Jean Madiran, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un écrivain journaliste catholique, plutôt on pourrait dire traditionnaliste, qui est passé par l'Action Française dans sa jeunesse, etc., et qui a développé plusieurs revues, notamment le Journal Présent, la Revue Itinéraire, etc. Et Madiran a une très belle expression, je ne l'ai pas sous les yeux, donc je vais essayer de vous la restituer de mémoire, peut-être en déformant un peu. Mais il dit « quel ange immatériel êtes-vous pour croire que la politique ne sert à rien ? » Parce que la politique peut déterminer du sort de la vie et de la mort, de l'État, de votre liberté, etc. Donc, c'est toujours cette idée, en fait, et qui, je pense, vraiment m'habite et que j'ai envie un peu de vous communiquer dans ce podcast, c'est que parfois, on peut avoir tendance, dans une période où tout va mal, à se réfugier purement. dans le religieux, purement dans le développement personnel, purement dans le fait de chercher soi-même à se sortir du chaos, mais en oubliant qu'en fait, la politique, c'est le réel. Le réel est politique, le réel, c'est la vie en société, le réel, c'est la cité, et c'est les lois, c'est le devenir, finalement, de notre société qui conditionne la possibilité de la religion. Et donc, politique et religion, d'Imad Hiram, C'est l'affaire du siècle. Les deux vont de pair. On ne peut pas séparer l'un de l'autre. Parce que si on enlève la religion, finalement le politique devient totalitaire, devient une fin en soi, une idéologie, c'est le communisme, etc. Si on ne met que la religion, finalement le politique va dévorer la religion, et du coup il n'y aura plus de place pour la religion. Donc la religion nécessite le politique, on pourrait dire comme dit Don Gérard, cette croix qui est plantée dans la terre depuis de nombreux siècles, qui est en fait une terre chrétienne, et bien il faut qu'il y ait justement toutes les institutions, les écoles, etc. qui puissent permettre de défendre cette croix. Sinon à un moment donné elle va disparaître. Ça me faisait penser, quand on élevait un calvaire à l'Académie de la Christiane l'année dernière, me dire au gros le jour, imaginons... où notre pays serait envahi, si jamais on vivait de nouvelles invasions musulmanes qui cherchaient à détruire la trace chrétienne sur notre sol, eh bien il faudrait enlever toutes ces croix qu'on a plantées. Il faudrait les arracher du sol. Pour ça, c'est bien d'en construire, d'en élever plein, pour rappeler que la France est une terre chrétienne. Mais je dirais, au-delà de ça, ce qui permet la spiritualité, ce qui permet la foi, ce qui permet la sainteté, à C... qu'il y ait un combat politique, qu'il y ait une cité temporelle où on se bat pour essayer de défendre un bien commun, une civilisation humaine qui rend possible l'Église. Alors, effectivement, ça pose beaucoup de questions sur le plan politique. Mon ami Raphaël Hema qui m'avait... fait part d'un texte sur la réflexion autour de la politique, c'est évidemment qu'il faut... Aujourd'hui, on a un Rassemblement National assez puissant qui a adopté le logiciel de la dédiabolisation, donc qui cherche en permanence toujours à se désolidariser de tout ce qui pourrait y avoir un poil plus à droite que lui, etc. Donc de cette manière, on peut espérer évidemment que ce Rassemblement National fasse des scores importants, c'est toujours mieux que rien. Mais il faut bâtir en quelque sorte autre chose à côté. C'est pas une France internationale, c'est pas finalement... Notre mouvance s'en est un peu écartée. Et donc du coup, ce qu'évoquait Raphaël Hémat, c'était de se dire, en gros, essayer de reconstituer une mouvance autour d'un socle qui se distingue du Rassemblement national par une défense de nos racines, par une exigence morale dans la vie publique, par la volonté de véritablement décentraliser. la politique par le fait d'assumer un style un peu populaire et puis autour de ça rajouter une écologie enracinée, la primauté du spirituel, la défense de la loi naturelle, etc. La défense des petits, des indépendants, de la classe moyenne. Donc voilà, de créer de sa manière, c'était aussi ce que disait Julien Djela dans son livre « Refaire un peuple pour un populisme radical » , etc. Je pense qu'il y a la possibilité de recréer, finalement, à la droite du Rassemblement National, un mouvement qui ne soit pas caricatural, qui soit un mouvement qui parle aux gens, et qui soit un mouvement qui puisse relever la civilisation. Dernière réflexion un peu politique, j'ai eu l'occasion, c'était le thème de notre université dans l'Ouest, c'était « Nous ne sommes pas seuls » , et donc on invitait énormément d'intervenants étrangers, et je trouvais que ce thème a été vraiment très ravigorant, parce que parfois on se dit « Quel pays de merde, la France, l'État nous... » nous piquent tout au niveau des impôts, il faut remplir 46 formulaires pour acheter une bagnole, enfin, tout est... Enfin voilà, puis à côté de ça, en gros, on construit des kebabs qui blanchissent l'argent de la drogue et personne dit rien, nos frontières sont des passoires, des gamins se prennent des coups de couteau tous les jours dans la rue, enfin, bon bref, ça fait péter des câbles. Et... Et en fait, c'est vrai que quand on regarde un peu les autres pays, on s'aperçoit que quand même l'humanité est confrontée à de la merde un peu partout. Alors je fais part d'une rencontre que j'ai eue avec un Irlandais, un type impressionnant, particulièrement physiquement et moralement, je dirais, rayonnant, et qui nous parlait de l'Irlande. Et l'Irlande, c'est vrai que, quand on en prend conscience, c'est dix ans de guerre civile, dix ans d'un pays qui est paralysé par... par ces guerres, par ces conflits internes. Et il évoquait qu'en ce moment, il y a des manifestations contre l'immigration où la classe ouvrière anglaise, pardon, irlandaise, excusez-moi, va brûler carrément les hôtels destinés à accueillir les migrants. Un truc inimaginable en France. Et je lui disais, mais en fait, nous, en France, on n'a plus de classe ouvrière, on n'a plus de peuple. On n'a finalement que des individus. Et c'est tout ce que dit Jérôme Fourquet sur l'archipel français, etc. Et c'est vrai que la réflexion qu'on faisait après, c'est que des lieux comme l'Académie de la Christianité, comme le Pénage du Chartres, ils n'en existent qu'en France. Et peut-être que la force de notre pays, c'est d'avoir un catholicisme, évidemment qui est fragile, mais qui est encore solide dans sa dimension traditionnelle, parce que c'est tout un réseau de familles, tout un réseau de communautés, etc. Et que ce catholicisme encore solide en France, il est peut-être ce qui crée la particularité française et qui peut être, on peut espérer. un des outils de son sursaut et de son renouveau spirituel, politique. Voilà, je conclue le podcast là-dessus. C'était plein de réflexions, un peu en vrac. Surtout, je vous demande, écrivez-moi, commentez, mettez des messages et partagez le podcast, mais surtout, dites-moi ce que vous attendez d'approfondir. Si vous voulez réagir à un thème et qu'on fasse une émission ensemble, je serais vraiment partant. Et je voudrais faire un peu de publicité pour, j'évoquais justement cette France catholique comme capacité de sursaut, donc quelques publicités sur les périnages locaux, les périnages régionaux qui se lancent partout en France. Et donc là, il y en a trois cette année, il y a le périnage Nostophée, donc en Provence, il y a le périnage Fays-et-Bresse en Bretagne que j'ai déjà fait plusieurs fois et que je trouve extraordinaire. et puis nous, Normand, on lance notre propre PNL qui s'appelle DexEye où on va aller de Saint-James au Mont-Saint-Michel, et qui veut être un périnage justement pour la Normandie, un périnage dans lequel justement l'identité normande sera vraiment mise en valeur. Donc voilà, je pense que ces nouveaux périnages locaux sont des occasions justement de repalper, d'aller aussi à la conquête, d'évangéliser, de renouer avec finalement une France catholique enracinée et décentralisée. Voilà chers amis, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de l'École des Chefs, et surtout, n'oubliez pas et bien... de m'écrire, de me faire part de vos attentes. A très bientôt dans le Retour au Réel. Générique

Description

🎙️ Épisode 41 — C’est la rentrée du retour au réel : 6 réflexions pour résister à la modernité


Après un été dense entre les universités d’été d’Academia Christiana et quelques jours en famille, Victor Aubert livre dans cet épisode un retour sans filtre sur les grandes questions qui l’ont traversé ces dernières semaines.


🔍 Au programme :

  • Drogue, blanchiment et effondrement silencieux de nos villes.

  • Ravages des écrans et du virtuel sur nos vies et nos enfants.

  • Le paradoxe du choix et la fatigue d’être soi dans la modernité.

  • Sens de la vie : pourquoi transmettre est la clé d’une vie féconde.

  • Vieillir ou grandir : éloge de la maturité contre le culte de la jeunesse.

  • Foi, politique, enracinement : que peut encore l’espérance chrétienne dans une société en chute libre ?

Victor partage aussi ses recommandations de podcasts (Transmission, Baptiste Detombe, Julien Gobin…) et ses réflexions sur la stratégie politique catholique enracinée à venir.


🧠 Un épisode personnel, philosophique et concret, pour ceux qui veulent comprendre le monde et y agir sans céder au désespoir.


Podcast Transmission :

Podcast Thinkerview :

Drogues : Les Camés et les Cramés de la Ripoublik ? Philippe Pujol : https://www.youtube.com/live/XR3FjJrUZrw?si=hrjR8Q4bTlmPiG-U


Documentaire Saje :

Brother - Un film de Arnaud Fournier Montgieux


Recommandations de lecture :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le Retour au Réel, le podcast de ceux qui ne veulent pas seulement critiquer, mais aussi créer. Chers amis, c'est la rentrée du Retour au Réel, l'été a été une petite pause dans les podcasts, et donc je reviens aujourd'hui avec vous, avec plein de réflexions. Alors ce podcast est un peu hors-série, c'est-à-dire que si vous avez bien suivi... ... On avait commencé une nouvelle saison avec l'école des chefs. Cette saison n'est pas finie, elle va reprendre dès la semaine prochaine avec de nouveaux podcasts sur l'école des chefs. Mais là, j'avais trop de choses, trop de sujets, on va dire trop de bouillonnements intérieurs dont je voulais vous faire part. Et une fois n'est pas coutume, ce podcast sera sans doute un peu décousu. D'habitude, j'aime bien structurer les choses avec des plans, avec des parties, des sous-parties, etc. Là, je vais vous livrer un peu en vrac. dépensées qui m'ont habité durant l'été, ce sera un peu comme un menu, une carte, en fait, un peu de présentation d'idées, et l'objectif, c'est peut-être que vous, en commentaire, en message privé que vous m'envoyez, eh bien, vous puissiez saisir peut-être les intuitions, les idées qui vous auront intéressé, que je vous aurais partagé au cours de ce podcast, et que ça puisse faire l'objet d'un podcast un peu plus long, d'approfondissement, parce qu'évidemment, là, on va être un peu superficiel, je vais juste évoquer un certain nombre de sujets, de thèmes qui reprennent des discussions, des rencontres que j'ai pu faire pendant l'été. Et je vous invite encore une fois, c'est toujours un appel, n'hésitez pas à interagir avec le podcast. J'aime beaucoup faire des émissions aussi à deux. Ça peut se faire facilement en visio, à distance. J'ai eu pendant l'été pas mal de messages de ceux qui ont même rattrapé un peu les podcasts, les épisodes qu'ils n'avaient pas écoutés pendant longtemps et qui m'ont fait part de critiques, de désaccords. aussi de choses positives évidemment, mais je suis très ouvert, j'aime beaucoup recevoir des critiques, j'aime beaucoup justement être un peu remis en question. Donc surtout n'hésitez pas à me faire part de vos pensées, de vos réflexions suite à l'écoute de ces podcasts. Alors comme vous le savez peut-être, je dirige une association, une association qui organise des grands événements l'été, notamment deux universités pour Academia Christiana. Et cet été donc en Provence, dans l'ouest de la France, tout ça a été un grand succès, ça a pris beaucoup de temps. de temps, ce qui fait que finalement j'ai passé assez peu de temps en famille, juste un petit peu de temps entre les deux universités. J'ai pas mal de projets professionnels à côté de ça qui ont pris aussi du temps. Je vous en parlerai peut-être plus en détail dans les différents podcasts, mais donc j'ai eu un été finalement où j'ai beaucoup été en déplacement. Malheureusement, c'était, j'ai pas pu partir à Naples, vous vous souvenez peut-être, pour ceux qui suivent depuis un an, l'année dernière j'avais fait un bel épisode sur la ville de Naples. J'espère pouvoir de nouveau faire d'autres podcasts sur des voyages, sur des destinations qui pour moi me parlent et dont j'ai envie de partager la richesse. Donc voilà, un été où finalement j'ai passé quelques jours en famille, mais fait beaucoup de rencontres au cours de l'été, au sein des universités d'été en particulier. Et puis à travers des dîners le soir dans un jardin avec des amis autour d'une bonne bouteille, où on a pu aborder différents sujets. Et c'est un peu le panorama de tout ça, de tout ce qui m'est resté un peu en tête durant l'été, des réflexions qui m'ont un petit peu habité, que j'ai envie de partager avec vous dans cet épisode. Alors je vais commencer déjà par une première réflexion qui m'est venue à propos de la question de la drogue. Vous allez dire, oula, il a passé un été bizarre, il s'est enfilé des rails de coke tout l'été. Non, non, pas du tout. Non, en fait j'ai constaté cet été, mais en fait c'était un... un peu la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, c'était un constat que je faisais déjà depuis au moins plus d'un an, la présence de plus en plus visible du trafic de drogue en France, et de ses effets dans l'espace public. Et je pense notamment, en fait, à quelque chose, au début, dont je n'avais pas pris conscience, c'est tous ces commerces étranges, qui fleurissent de plus en plus dans des zones, dans lesquelles le commerce est mort. C'est-à-dire qu'en gros, moi j'habite une petite ville, les magasins ferment les uns après les autres, à cause des grandes surfaces qui pompent tout, à cause du fait que les gens... n'habitent plus maintenant que dans des résidences loin. Enfin voilà, les centres-villes sont vidés. Et du coup, néanmoins, malgré le fait que tous ces centres-villes périclident, eh bien on voit apparaître des kebabs, des tacos, des barbershops, des magasins qui vendent du CBD, des magasins de téléphonie, etc. Et contre toute attente, ces trucs-là ne ferment pas, ça tient. Bon, ça tient 2-3 ans, puis après, il change de mode parce qu'il y a une nouvelle mode, etc. Et j'ai pris conscience, ça m'interrogeait, qu'en fait, il ne faut pas trop se voiler la face, 95% de ces types de commerce servent à blanchir l'argent de la drogue. L'argent de la drogue ou l'argent, de manière générale, de trafic illégaux en France. Alors je vous recommande d'ailleurs, parce que en cherchant un peu là-dessus, ça m'intéressait, je voulais approfondir, je voulais voir si c'était juste moi qui me faisais une théorie du complot tout seul dans ma tête. J'ai vu pas mal d'articles dessus, enfin voilà, c'est un phénomène de société, même si évidemment c'est un peu tabou, parce que évidemment tout ça c'est toujours un peu en lien avec l'immigration, donc dénoncer ce type de commerce c'est du racisme, etc. je suis tombé sur un épisode sur le podcast, la chaîne YouTube Sinkerview, avec Philippe Pujol sur le trafic de drogue en France. Philippe Pujol, c'est un journaliste marseillais spécialiste du trafic de drogue, qui a écrit plusieurs bouquins là-dessus, qui a vraiment rencontré beaucoup de barons de la drogue, etc. Et ça dure à peu près deux heures, c'est extrêmement intéressant, on apprend énormément de choses sur vraiment les faits, le détail concrètement, comment ça se passe, etc. Et en fait, ça m'a fait prendre conscience que, d'une part, en France, la drogue devient un phénomène majeur, un phénomène qui est en pleine croissance, c'est-à-dire qu'il y a plus de consommation de drogue qu'avant, en particulier même dans des zones rurales, donc en fait même dans des petites villes de campagne, etc. Il y a une grande consommation de drogue dans toutes les classes sociales. C'est-à-dire qu'il y a même, on apprend justement dans ce reportage sur Sinkerview, enfin cette interview plutôt, qu'il y a des marins-pêcheurs, des convoyeurs, des chauffeurs poilots, en fait, qui, ayant des rythmes de cadence tellement dingues, en fait, prennent de la coque comme on prendrait du Red Bull. Enfin voilà, c'est juste un truc un peu plus fort qui permet de tenir. Donc il y a quelque chose de tout public finalement dans la drogue. J'avoue que je vis dans un entourage, soit je suis très naïf, tout le monde se drogue autour de moi, soit ce que je pense c'est la vérité, c'est qu'en fait personne ne se drogue autour de moi. En tout cas dans mon entourage restreint. Évidemment, j'ai des potes qui sont passés par là, etc. J'ai eu un peu une vie dans les milieux parisiens, où la coke était assez présente, où on fumait, moi pas forcément, mais d'autres dans mon entourage fumaient des joints, etc. Donc c'est un phénomène en pleine croissance, c'est un phénomène qui touche toutes les classes sociales, c'est pas que les casse-roses qui se droguent, c'est tout le monde, même les riches, et même peut-être encore plus les riches. Et puis c'est un phénomène à la fois de santé publique, parce que, évidemment, ça détruit à la fois votre santé physique, mais aussi votre santé mentale. Moi, un des arguments que je trouve le plus contre le cannabis, j'ai déjà discuté avec des gens qui disent « Ouais, non, mais finalement, toi tu bois du vin, moi je fume des joints, je vois pas le problème, etc. » Bah en fait, si, moi je trouve quand même que, grosso modo, en tout cas de ce que j'ai expérimenté, des gens que j'ai connus qui fumaient des joints, ça devient des larves. Ça, petit à petit, ça flingue les gens, en fait, la drogue. parce que C'est toujours un cycle, c'est-à-dire qu'en gros, on ne va pas bien. Donc, en gros, et de la même manière que l'alcool, évidemment. Mais en fait, sauf que l'alcool, elle est davantage rentrée dans les mœurs et on a peut-être davantage de capacité à gérer l'alcool, à ne pas en faire un truc qui nous mine. Mais évidemment, l'alcool, ça peut être une drogue comme les autres. Mais en tout cas, à travers la cocaïne et le cannabis, qui sont un peu les drogues majeures consommées en France, euh euh En fait, ça détruit petit à petit une personne, tant physiquement que mentalement. Et d'autre part, ça a aussi un phénomène de sécurité, parce que la drogue, c'est de l'argent, cet argent, c'est des empires, c'est des empires qui se constituent avec du trafic d'armes, avec petit à petit des zones qui sont contrôlées, et du coup, c'est toute une France qui passe à la mainmise, finalement, d'autres groupes, qui sont des groupes armés, qui sont des groupes qui contrôlent le terrain, qui sont des groupes qui ont leur autonomie financière, etc. Et je me souviens, en gros, tout au long de l'année dernière, être passé dans pas mal de villes, comme Nantes, Le Mans, Avignon, Angers et d'autres. Et à chaque fois, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'en gros, on sort de la gare, il y a des trucs lunaires. Moi, je me souviens, à Gare du Mans, des mecs en quad à 15h en semaine, avec des cache-coups, des face masks, jusqu'à... Enfin, on avait l'impression d'être finalement sur... Enfin, j'avais l'impression de voir les films sur les quartiers nord de Marseille, dans les cités, quoi. Sauf qu'on était à la gare du Mans. Et donc on traverse, on sort de la gare, on traverse des quartiers sinistrés, en gros juste des casse-hausse assis par terre avec leur canette de 8-6, que des commerces fermés, ou sinon les seuls commerces ouverts, des kebabs, des magasins d'alimentation marocaines ou tunisiennes, etc. Et puis voilà, du trafic du deal à ciel ouvert. Nantes, je me souviens d'avoir croisé des gens complètement shootés, défoncés au crac, qui peuvent vous sauter au cou à un moment ou à l'autre, parce qu'à un moment donné, c'est des drogues qui rendent fou. Alors, ce n'est pas les drogues, encore une fois, majoritaires. Ces drogues, justement, le journaliste que j'évoquais tout à l'heure, Philippe Pujol, explique qu'il y a des drogues qui sont des drogues vraiment de la destruction de soi. Ça, c'est des drogues plutôt, finalement, très développées aux Etats-Unis ou dans les pays dans lesquels il y en a. une très forte misère, très forte pauvreté, c'est des rocs de marginaux, contrairement à la cocaïne et au cannabis. Mais... Voilà, petit à petit, la physionomie de nos territoires est refaite, elle aussi, par la drogue, parce que les commerces qui reprennent en main ces quartiers sont ceux, justement, qui bénéficient du blanchiment d'argent. Alors, toute cette critique, comme je vous le dis toujours en introduction, le podcast, j'essaye de faire en sorte que ce soit pas simplement que de la critique, mais qu'on essaie aussi de proposer des solutions. Alors, qu'est-ce qu'on peut faire face à ça ? Déjà, la première chose, je pense, c'est d'ouvrir les yeux sur ce phénomène. Je pense que nombreux d'entre nous sommes trop naïfs. par rapport à ça, parce qu'on vit, comme je disais, dans une petite bulle parallèle où on fréquente des gens qui ne se droguent pas, donc on a l'impression que ça n'existe pas, et ça nous paraît tellement gros, la drogue c'est un truc de film, etc. En tout cas, moi c'est un peu comme ça que je le voyais. Et du coup, on ignore totalement l'ampleur du phénomène. La drogue, elle est partout, comme je disais, dans les milieux pauvres comme dans les milieux riches. Le trafic et le blanchiment d'argent pullulent, parce qu'encore une fois, la drogue, vous ne pouvez pas payer votre drogue en carte bleue. peut-être que vous pouvez la payer en bitcoin, j'en sais rien mais en tout cas la plupart du trafic se fait avec de l'argent liquide Et cet argent liquide, à un moment donné, il faut le blanchir. Donc comment est-ce qu'on le blanchit ? Par des faux commerces, enfin en fait des commerces qui sont des vrais commerces, mais qui vont faire passer un certain nombre d'argent en cash en vue de transformer cet argent en argent légal. Et du coup, je pense que tant qu'on va rester aveugle sur toutes ces sortes de fast-food tacos qui fleurissent partout, etc., en les considérant comme des commerces comme les autres, En fait, le problème ne va pas s'arrêter. Ça va continuer de progresser, de grignoter. Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ? C'est déjà ne pas se droguer, évidemment. Même pour rire, même une fois. En fait, il ne faut pas rire avec ça. C'est de la merde, point barre. Zéro tolérance vis-à-vis de la drogue. Même quand on se drogue en votre présence. Moi, je me souviens une fois avoir quitté une pièce parce que les gens s'allumaient un joint. Non, tu ne fais pas ça devant moi. C'est hors de question, je ne cautionne pas cette merde. prévenir nos enfants du danger parce que faut pas oublier que les prochains à se faire démarcher pour acheter un joint basse et vos enfants il n'y a pas besoin d'être très vieux pour ça moi j'ai fumé j'avoue mon premier joint je pense à 12 ans sorti de collège et évidemment c'était un peu pour rire pour faire les grands mais voilà c'était c'était c'était nous les clients qu'on a cherché et puis Je pense qu'il y a une intransigeance totale, férocité. Évidemment, si vous avez dans votre entourage quelqu'un qui se drogue, aidez-le à s'en sortir. Mais à un moment donné, si vous voyez que le gars n'a pas aucune envie de s'en sortir, lâchez-le. Sinon, il va vous faire couler avec vous. Ça peut paraître dur ce que je dis, mais zéro tolérance. Il faut dénoncer le phénomène. Il faut essayer d'en parler, d'alerter les maires. En fait, il y en a marre. Ce n'est pas possible qu'on ne dise rien face à ça. 6 secondes. c'est vraiment une entreprise criminelle dans notre pays, et le silence, c'est une forme de complicité à l'égard de ce phénomène. Donc je pense qu'il faut dénoncer la drogue, et évidemment, dénoncer la drogue, ça implique aussi, on va dire, en arrière-plan de dénoncer l'immigration, parce que, alors la drogue, je dis pas du tout qu'il n'y a pas de Français de souche qui se droguent, il n'y a pas du tout de Français de souche qui dealent, mais néanmoins, aujourd'hui, en fait, la drogue est un phénomène qui accompagne le phénomène de l'immigration. Et donc forcément, c'est d'extrême droite de s'attaquer à ce problème. Donc en fait, rien à foutre. Enfin, je veux dire, à un moment donné, si on ne s'attaque pas à ce problème, les prochaines victimes, ce seront vos enfants, ce seront les enfants de vos voisins. C'est notre peuple qu'on assassine par la drogue. Donc voilà, je pousse un petit peu un coup de gueule, mais c'était vraiment ma prise de conscience de l'été, de ne pas tolérer ce phénomène qui avance de plus en plus. deuxième deuxième réflexion qui m'est venue pendant l'été et c'est toujours pour continuer un peu sur ce registre de la drogue c'est les écrans, parce que les écrans sont une autre forme de drogue, une forme de drogue qui touche encore plus de monde parce que bah elle est moins honteuse, elle est pas illégale et j'ai eu la joie cet été de découvrir un excellent podcast que j'ai dévoré dans mes longs trajets en voiture, mes transports de camions pour les différentes universalités etc ce podcast s'appelle Transmission je vous mettrai des liens dans la description de ce podcast, mais c'est vraiment excellent, je félicite cette production parce que c'est vraiment extrêmement riche. Et donc continuez d'écouter Retour au Réel, mais écoutez aussi Transmission, vous allez voir si vous faites beaucoup de voitures, enfin si vous écoutez beaucoup de podcasts, c'est vraiment hyper intéressant si vous ne connaissez pas. Et donc je vous partage deux, trois podcasts qui m'ont particulièrement marqué. Le premier évoque les ravages justement... du numérique, de la virtualité sur cette nouvelle humanité qui est en cours de production. C'est-à-dire, en fait, en gros, cette génération qui est née avec les écrans, moi, c'est pas mon cas, en fait. J'ai grandi dans une famille où il n'y avait pas la télévision, il n'y avait pas d'ordinateur. Mes parents étaient de l'ancienne génération. Et à l'époque, j'avais l'impression d'être déjà un peu un tort d'ovni. Mais voilà, c'est une grande chance. Mais... Aujourd'hui, nos enfants, et même vous, peut-être, qui m'écoutez, vous êtes nés dans un monde d'écran. Et donc, du coup, dans ce monde dans lequel tous les rapports humains deviennent de plus en plus médiatisés par l'écran. Alors, c'est un peu des lieux communs, évidemment, aujourd'hui, tout le monde... Enfin, petit à petit, il y a une prise de conscience à l'égard des ravages de la virtualité, du numérique, mais bon, le premier constat, c'est l'effondrement des capacités de concentration, parce que pour générer... de l'attention sur un écran, il faut vraiment être capable d'utiliser votre cerveau dans ce qu'il a de plus sensible. Il faut jouer sur des cordes sensibles, et pour jouer sur ces cordes sensibles, ce sont des ingénieurs... qui vont en gros étudier le fonctionnement de vos cerveaux, et c'est un peu comme le sucre, on va essayer de produire des sucreries avec lesquelles vous allez avoir plus de mal de résister, vous allez avoir besoin à chaque fois d'une deuxième dose, et c'est justement tout cet avènement. de contenu de plus en plus court, de plus en plus coloré, avec de plus en plus d'effets qui sont un peu d'effets d'explosion, des faits qui vont vraiment susciter tout de suite votre attention et vous retenir. Et du coup, avec un public de plus en plus consommateur, ces écrans vont tuer votre capacité à vous concentrer, mais aussi la capacité chez l'enfant en particulier, à s'émerveiller. Dans le podcast, Baptiste de Tombe a écrit un ouvrage qui s'appelle L'homme démantelé, qui évoque ce phénomène, parle d'enfants qui sont même plus émerveillés au cirque, même plus émerveillés devant un spectacle, parce que sur leurs écrans ils voient des choses beaucoup plus impressionnantes. Donc ça devient une sorte de drogue cérébrale, et ça produit, et c'est une production qui est en cours, une génération qui va être de plus en plus démunie face au réel. qui risque finalement de vivre de manière assez catastrophique sa rencontre avec le monde réel. Tant qu'elle peut se réfugier dans une forme de monde parallèle, de virtualité, elle peut s'en sortir. C'est exactement comme la drogue. Tant que pour l'instant la drogue ne vous a pas encore totalement détruit, vous vous raccrochez à ça. Mais à partir du moment où vous commencez un petit peu à épuiser ce que cette drogue peut vous apporter, Et bien là... il va falloir augmenter les doses, et ça va être un cercle vicieux. Et je pense qu'on est vraiment dans la même chose vis-à-vis des écrans. Moi, le premier, voilà, alors qu'est-ce qu'on peut faire ? Je pense que déjà, la première chose, comme pour la drogue de manière générale, c'est de prendre conscience du danger, prendre conscience que les réseaux sociaux, que l'IA, que les plateformes vidéo nous rendent non seulement cons, mais aussi qu'elles nous rendent, et c'est tout l'objet du podcast et du livre, conformistes, paresseux, narcissiques, dépendants, etc. Une fois que vous avez pris ce constat, c'est important de prendre des résolutions par rapport à ça, qui soient à la fois réalistes, c'est-à-dire qu'évidemment, si vous dites du jour au lendemain, j'arrête tous les écrans, ça risque d'être un peu compliqué, surtout professionnellement, etc. Mais si on ne prend pas des résolutions qui reviennent à du zéro écran, il faut quand même des résolutions qui soient efficaces. Donc voilà, mettez-vous des horaires d'écran, essayez de vous y tenir. supprimez certaines applications, réseaux sociaux de votre téléphone, mettez votre écran de smartphone en noir et blanc ou que sais-je, mais surtout pensez aussi aux enfants, vos petits frères, vos propres enfants, vos cousins, si vous les aimez, préservez-les des écrans. Alors évidemment je parle pas d'un dessin animé, d'un film de temps en temps, c'est pas ça, mais je parle en fait finalement de toutes ces personnes qui sont des sortes d'assassins un peu inconscients de leurs enfants et qui offrent... aux enfants, des jeux vidéo, des smartphones, et même à un adolescent. Je pense que tant que le jeune n'est pas majeur, c'est un crime que de lui offrir un smartphone. Parce que vous lui offrez de quoi se détruire le cerveau, de quoi se détruire l'âme. En fait, c'est comme si... Ah tiens, pour tes 13 ans, je vais t'offrir ton premier raï de coq. La comparaison peut vous paraître caricaturale, mais je pense qu'on est là. Autre... podcast, toujours chez Transmission, que j'ai trouvé excellent. C'est un podcast qui s'intitule Le paradoxe du choix, avec Julien Gobin. Alors, il évoque finalement, en fait, le paradoxe de notre société contemporaine, où, petit à petit, on a développé, avec la modernité, un individualisme qui va de pair avec la démocratie. C'est finalement l'émancipation de l'homme. qui va pouvoir s'autodéterminer. En gros, il n'a plus besoin d'une tradition, il n'a plus besoin d'un passé, il n'a plus besoin d'un pouvoir qui lui dit ce qu'il est, ce qu'il doit faire, etc. C'est lui qui choisit à la fois la politique, à travers la démocratie, c'est lui qui choisit ce qu'il veut être, ses loisirs, son travail, il n'a plus aucune tutelle, il est un individu libéré. Et cette grande marche de la modernité, Julien Gobin nous dit, elle aboutit finalement dans aujourd'hui le transhumanisme, le transsexualisme contemporain. Et cette société commence à aboutir à des paradoxes. Parce que cette société, c'est la société du choix. C'est la société qui nous ouvre tous les possibles. Et dans la société de consommation, on a le choix entre des milliers de produits. Autre expérience que j'ai faite cet été, je suis rentré à un magasin Leclerc. Moi j'ai pas l'habitude, je vais toujours dans des plus petits supermarchés de... ma petite ville de 4000 habitants. Donc déjà, je trouve qu'on a beaucoup de choix, mais là, en fait, dans un hypermarché Leclerc, en fait, vous avez 400 références de yaourts. J'exagère peut-être, j'en sais rien, mais voilà, vous avez des murs, en gros, de beurre. Enfin, c'est... Il y avait, je sais pas combien de références de beurre différents, etc. etc. Vous avez, donc, si on multiplie ça avec Amazon, avec tout ce que vous pouvez acheter sur Internet, à travers les différentes formules, quand vous prenez un abonnement, etc. avec la possibilité en permanence de se rétracter, parce qu'aujourd'hui, les lois permettent, si le produit ne vous convient pas, et que vous ne l'avez pas entamé, vous pouvez le rendre, le revendre, faire un retour. Et puis dans votre vie, finalement aujourd'hui, on essaie de nous construire un monde dans lequel tous les choix sont possibles, tant les choix professionnels, que les choix affectifs, on peut choisir un partenaire sur une application, et donc jusqu'au phénomène contemporain du transsexualisme, vieux. peut changer, choisir sa sexualité, choisir sa biologie, même dans le transhumanisme. Et Julien Gobin évoque une expression, un phénomène de plus en plus récurrent dans notre société, qui est la fatigue d'être soi. À un certain moment donné, le choix, c'est un acte qui consomme le plus d'énergie dans votre cerveau. En fait, faire un choix, ça nécessite d'anticiper, ça nécessite de comparer. Donc ça requiert finalement une forme d'effort énorme, et c'est fatigant. C'est même angoissant. Et une fois qu'on a fait un choix, en plus, on a toujours l'angoisse de ne pas avoir fait le bon choix. Donc c'est quelque chose de terrible, et le choix peut devenir, surtout dans un système où la modernité nous intime de choisir en permanence avec une multitude de possibilités, même si en soi elles sont peut-être toutes grosso modo égales, mais dans les faits. vous avez la possibilité de choisir par exemple, je vous raconte un truc qui m'avait particulièrement marqué j'invite un couple d'amis à la maison et je sais pas pourquoi, enfin bref on passe dans la cuisine ils voient qu'on a un truc pour pour purifier l'eau les sortes de fontaines, berkeil avec des charbons puis ils me disent ah c'est bien, ouais c'est pas mal etc, et puis on s'assied dans le salon et là il me dit, bah ça y est je l'ai commandé en gros avec son téléphone il avait commandé le truc, ça arrivait deux jours après chez lui, en fait voilà on a cette sorte de de possibilités infinies qui dépassent en fait les capacités normales, cognitives d'un être humain. C'est-à-dire qu'en fait on a une telle puissance, il y a quelque chose de tellement infini et énorme qu'en gros notre cerveau n'est pas prêt à gérer tout ça. C'est trop dur, c'est trop lourd. Et donc du coup l'homme contemporain devient de plus en plus fatigué de devoir choisir, fatigué de devoir être un individu qui s'auto-construit, fatigué d'être... Quand on dit fatigué d'être soi-même, c'est qu'en fait, en gros, être soi-même, c'est conçu dans la modernité comme un effort, en fait. Un effort pour vous auto-construire de manière différente, tout seul, indépendamment de tout ce qu'il pourrait y avoir avant vous. Et donc, c'est fatigant, c'est épuisant. Et en fait, ce que dit justement Julien Gobin dans son podcast, c'est que c'est en cessant de se chercher... qu'on commence petit à petit à se trouver. C'est-à-dire qu'en fait, à travers les traditions, les rites, les habitudes, l'autorité paternelle, l'autorité politique, l'autorité de la tradition, alors tout ça, évidemment, c'est une bride sur nos libertés individuelles, mais c'est aussi un guide qui est rassurant, qui nous permet d'avancer dans la vie. Et si aujourd'hui, par exemple, je ne me demande pas tous les matins si je vais rester avec ma femme, si je ne vais pas en changer, etc., si je ne vais pas changer de vie, eh bien, on peut dire, alors ouais, Tu te contentes d'avancer dans des chemins qui sont tous tracés. Bah oui, ce sont effectivement, je marche sur les pas de mes ancêtres, mais c'est en mettant les pas... de ceux qui me précèdent, de mes anciens, que j'avance, mais j'avance sans me limiter à imiter. J'avance en m'appropriant, j'avance en chemin moi-même, je redécouvre quelque chose, et je réinvente même aussi quelque chose. Donc la tradition, ce n'est pas quelque chose qui nous sclérose, la tradition c'est d'une certaine manière comme un tuteur, qui nous permet petit à petit de nous développer, de grandir sereinement sans avoir cette pression énorme. de l'infinité du choix qui est comme un gouffre abyssal. Voilà, je vous invite à découvrir ce podcast sur transmission qui s'appelle, je crois, le paradoxe du choix, qui permet d'aller beaucoup plus en profondeur que ce que je viens tout simplement d'esquisser. Et je fais une petite transition avec une autre réflexion qui m'est venue dans l'été sur le sens de la vie. C'est drôle parce que cet été, j'ai croisé dans mes vacances des profils... de personnes assez similaires. Je vais décrire le profil, évidemment, sans doute, peut-être certains vont se reconnaître dans ce profil. Ce n'est pas un jugement, ce que je fais, c'est plus un constat, et encore une fois, c'est un constat sur l'extérieur. Je ne sonde pas les reins et les cœurs, je simplement observe extérieurement des personnes qui vivent autour de moi. Et quand je dis vivent, c'est parfois une personne que je vois un peu plus loin et dont j'entends la discussion en cinq minutes, donc ce n'est pas forcément des gens qui sont dans mon cercle intime. Mais, voilà, ce que j'ai vu, beaucoup de trentenaires. qui me semblent constituer d'une certaine manière un peu la norme de leur génération, c'est-à-dire 30 ans, célibataire, sans enfant, qui vit locataire dans un meublé, qui vit en télétravail quasiment perpétuel, ce sont des personnes qui sont sympathiques, attachantes, mais qui donnent l'apparence, et peut-être que je me trompe, c'est peut-être un jugement sévère, d'être vide. Parce que... Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est que ce vide ? C'est pour moi une sorte d'absence d'objectif. C'est-à-dire qu'en gros, il n'y a pas de construction. En fait, encore une fois, je compare ça par rapport à moi. En fait, ce qui m'habitait quand j'avais 23-24 ans, c'était de faire des choses. C'était de réaliser, de marquer un peu le monde de par mon être. C'était de... Je voulais rentrer au séminaire. je voulais changer le monde à travers le sacerdoce. Finalement, je me suis aperçu que ce n'était pas ma vocation, du coup je me suis dit, je vais fonder une famille, je vais me marier, je rêvais même, j'ai eu des pales où je rêvais d'être militaire, de partir, de vivre des aventures incroyables, etc. Bon, j'avais envie de construire, de bâtir. Et là, j'ai l'impression qu'en gros, ces gens-là ne bâtissent rien. C'est-à-dire qu'en gros, toute leur vie, c'est du vide. C'est-à-dire que vivre locataire dans un meublé, ne pas avoir d'enfants, être célibataire, J'ai un peu l'impression que c'est une existence flottante. C'est-à-dire qu'en gros, on survit, mais on ne bâtit pas. Il n'y a pas de but. Alors peut-être que je me trompe, peut-être que derrière, chez ces personnes-là, il y a la volonté de faire, de construire, et en fait, ils n'y arrivent pas. Encore une fois, ce que je dis n'est pas du tout un jugement. C'est plus une réflexion qui naît de par cette absence de construction, de réalisation concrète. à un âge où normalement tout ça est possible. Et du coup je me suis posé, c'est quoi pour toi le but de l'existence ? Et je pense que pour moi le but de l'existence, alors c'est des réflexions qui sont inspirées par ma mère, c'est souvent des choses qu'elle m'a souvent dit, mais c'est d'être fécond, c'est de transmettre. Si on prend notre existence terrestre, notre vie sur Terre, Sur Terre, on sait très bien que nous sommes faits pour la mort, ce que dirait Heidegger, des êtres pour la mort. Évidemment, au ciel, on est des êtres pour la vie, mais il y a cette existence marquée par sa dimension éphémère, nous ne sommes que de passage. Et du coup, à quoi bon vivre ? Parce que la vie peut paraître très absurde si nous ne sommes que de passage pour manger, chier et dormir. Pour moi, la vie terrestre prend son sens dans la tradition, la tradition au sens de passage, la tradition au sens d'une... continuité, la tradition au sens d'une filiation, la tradition au sens de la transmission. En fait, c'est toujours se dire que je suis un maillant, je suis un héritier, je suis la graine qui s'est détachée de la fleur. Et maintenant... Mon rôle dans la vie, c'est de porter du fruit. Et donc porter du fruit, ça peut être éduquer mes enfants, ça peut être le fait que mes gènes vont se déployer et que du coup, je vais essayer d'être à la hauteur de tout ce que mes ancêtres ont construit. Je vais essayer de faire passer cet héritage à ceux qui vont me survivre. Je vais essayer de bâtir, je vais essayer de laisser quelque chose, laisser quelque chose, mais pas pour finalement me gonfler de moi-même. Laisser quelque chose parce que j'ai reçu et ce que j'ai reçu, je dois le faire fructifier. Et évidemment que la perspective surnaturel dépasse la perspective terrestre. Parce qu'au-delà de ce cycle, la vie, la mort, l'hiver, l'été, eh bien, il y a l'appel de l'éternité, il y a l'appel de l'union à Dieu, mais cet appel de l'union à Dieu, qui est finalement le but complet de la vie, mais pas que de la vie terrestre, de la vie qui continue pour l'éternité, de la vie en soi, cet appel, il se vit ici et maintenant, il se vit dans le temps, dans le cycle des saisons, du jour et de la nuit, etc. Tout ça fait appel à une autre réflexion qui était née lors d'une discussion avec la Bérafraie et quelques amis sur le fait de vieillir. On évoquait un peu sur le ton de la boutade le fait qu'on commençait à être des vieux par rapport aux plus jeunes à l'Académie Christiana, etc. Et moi-même, j'ai pris conscience cet été, un peu comme une grosse baffe dans la figure, que je commençais à me sentir vieux. J'ai que 36 ans, quand je vous dis ça, je ne me sens pas vieux au sens... je ne me sens pas un vieillard. Mais j'ai l'impression que je n'ai plus le même âge. que les plus jeunes à Calais-Mercristiana, que mes 20 ans sont un peu derrière moi, que j'ai parfois plus de difficultés à simplement me remettre encore dans cette ambiance. Même cette année, je ne suis plus allé pendant le PNH de Chartres, j'étais chef de chapitre, et j'avais avec moi peut-être 70 jeunes de moins de 17-18 ans, je me sentais un peu seul. je les aime bien évidemment et j'aime bien parler avec eux mais je sentais que j'avais plus le même âge et j'ai pris conscience de ça aussi en voyant mes enfants grandir et c'est vrai qu'on dit toujours c'est un peu un lieu commun, que ça grandit à une vitesse les enfants, mais c'est vrai là je me rends compte que mon fils va bientôt devenir un adolescent bref, tout ça c'est des réflexions sur le temps qui sont un peu terrifiantes parce que moi je trouve qu'on voit pas le temps passer mon année de de terminale, par exemple, elle me semble pas si lointaine. L'époque où je courtisais ma femme sur le pont des Arts à Paris, c'est un souvenir qui est encore frais dans mon esprit, j'ai l'impression que c'était hier. Toujours on se souvient de ces slogans, 17 ans pour la vie, life fast, die young, la jeunesse est un état d'esprit, etc. Dans une certaine mesure, c'est vrai. Parce qu'il y a des gens qui vieillissent mal, il y a beaucoup de gens qui sont bourgeoises dès qu'ils commencent un peu à avancer dans la vie, il y a des gens qui deviennent aigris, il y a des gens qui deviennent frileux, obséquieux, etc. Donc il faut toujours se souvenir de notre enthousiasme de la jeunesse. Il y a quelque chose de bon dans cet enthousiasme de la jeunesse. Parfois c'est même le sens du tatouage, c'est une promesse. Donc on fait parfois des promesses quand on est jeune de ne pas trahir, et ça c'est important. Au-delà de ça, c'est pas parce qu'on s'est fait la promesse de ne pas trahir que notre fidélité, elle ne prend pas une forme différente. Prenons l'exemple du mariage, évidemment qu'un couple n'est plus le même quand il passe la quarantaine, la cinquantaine, que quand ce sont des jeunes mariés, ou même des jeunes fiancés, voire même des jeunes qui commencent à se rencontrer, à se bécoter, etc. Donc c'est normal en soi que cette fidélité... elles s'approfondissent dans le temps. Et c'était justement ce que la Béraphraie nous a remarqué, en disant qu'on vit aujourd'hui dans une période d'idolâtrie de la jeunesse. C'est un phénomène totalement moderne, c'est-à-dire qu'en gros, on a peur de vieillir, on veut toujours rester un peu dans une forme de stade adolescent, immature, et qu'est-ce que c'est que ce stade, comment il se caractérise ? C'est celui dans lequel on ne prend pas d'engagement, en fait, parce qu'on veut rester dans une phase où tout est possible, tout est ouvert. et du coup la périphérique nous faisait un peu l'éloge de la vieillesse on pourrait dire aussi synonyme de vieillesse, la maturité La sagesse, et au point de dire oui, mais là, en gros, t'essayes un peu de te rassurer toi-même, parce qu'en gros, t'as 36 ans, donc, en gros, c'est la seule manière de te rassurer, de te dire qu'en gros, plus tu vis, plus tu mûris, plus tu deviens sage, etc. Alors, c'est vrai en un sens, mais c'est pas complètement vrai, parce que en gros, la seule alternative qu'on a, en fait, c'est le jeunisme, c'est de vouloir rester éternellement jeune, etc. D'une part, c'est ridicule, on pourrait dire, extérieurement. C'est-à-dire qu'en gros, à un moment donné, des gens qui continuent à... Moi, je me souviens d'un film que j'avais vu, je crois que c'était sur le chanteur d'un groupe de rock, et donc j'étais fan. Mais du coup, c'est un film sur toute sa vie, puisqu'il était mort. Et donc, on le voyait à 70 ans. Ça faisait un peu pitié, en fait. C'était presque un peu gênant, en fait. Cette culture rock, elle vieillit parfois mal. Pas toujours, évidemment. Mais voilà, parfois, il faut savoir. Il faut savoir, en gros, quand on a nos vieux tatouages qui commencent à flétrir, etc. C'est pas grave. C'est même une certaine beauté, je trouve. Il faut accepter qu'on a dépassé, à un moment donné, qu'on n'est plus dans cette période de la pure jeunesse. Et du coup, c'est le ridicule, finalement, qui caractérise le jeunisme, au-delà même de l'aspect extérieur. Et c'est surtout la perspective intérieure que je pense intéressante de souligner, c'est qu'avec l'âge, est-ce que, finalement, je m'appauvris ? En gros, je deviens physiquement moins rapide, moins endurant que finalement dans la fleur de l'âge. Est-ce que je perds petit à petit, je ne sais pas, ma tête, enfin j'en suis encore très loin je pense, mais voilà, c'est grosso modo les signes de la sénilité. Ou est-ce qu'au contraire, avec l'âge, je m'enrichis ? Et du coup, ce que disait un peu la Béatrice, c'est que je pense que la vieillesse ne doit pas nous faire peur. Je pense que c'est très moderne d'en avoir peur. La Bérefrène, vous avez l'éloge du vieux sage. J'ai un copain à côté de moi qui me dit dans ce cas-là, nous, on ne sera pas des vieux sages, on sera plutôt des vieux fous. Et ça me faisait penser à un vieux fou. J'ai connu un vieux fou, et je trouve cette expression assez chatoyante. C'était un ancien professeur qui m'invitait à boire du whisky, à fumer des cigares chez lui, et il me disait des vers de corneille, il me montrait des pièces de théâtre. quand je partageais du temps avec lui. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté, parce qu'à l'époque, j'étais jeune professeur de français, et lui était un ancien, un vieux professeur de français, de latin, de lettres, etc., qui avait marqué plein de générations d'élèves, etc. Ça se trouve, certains qui m'écoutent le reconnaîtront. Eh bien, voilà, moi, j'aime ces patriarches, j'aime ces anciens, qui savent nous transmettre un héritage. Pour moi, c'était vraiment la figure de l'ancien. C'était, voilà, c'est des livres. c'était la décoration de son intérieur avec un képi blanc de la Légion étrangère, etc. Tout ça, tout cet univers m'a beaucoup apporté. Et je pense qu'on doit, d'une certaine manière, désirer être des patriarches. La jeunesse, elle a ses charmes. J'aime beaucoup l'idée, c'est brasillac, mais c'est surtout aussi Jésus-Christ, de mourir en martyr à 33 ans. Et donc, je crois que si la vie nous pousse sur une autre voie que celle du martyr à 33 ans, il faut accepter cette perspective de la maturité, c'est-à-dire, pour trouver une jolie image, de devenir un chêne solide et noueux aux racines profondes. Alors, passons à d'autres réflexions. J'en ai une qui m'a marqué, j'ai regardé cet été un documentaire sur la plateforme Sage, Sage Plus, Sage IE, dont je fais la promotion, c'est une plateforme de films catholiques. Le catalogue n'est pas encore... peut-être suffisamment étoffé, je pense, mais il y a pas mal de belles choses, et du coup, j'ai regardé un film, un documentaire sur les franciscains du Renouveau, c'est-à-dire ce sont des franciscains aussi connus sous le nom de franciscains du Bronx, donc des moines qui décident en gros de vivre dans des quartiers pourris, des quartiers pourris aux Etats-Unis, en Angleterre, pourris par la drogue, par l'immigration, par l'insécurité, les gangs, etc. et de s'occuper de gens vraiment d'une misère sordide. Et autant, en fait, tous les discours misérabilismes, souvent, surtout lorsqu'ils ne sont pas accompagnés d'actions, peuvent avoir quelque chose d'extrêmement énervant. Mais là, en l'occurrence, quand on voit des gens donner totalement leur vie pour des pauvres, ça a quelque chose de fascinant. Je vous invite à voir ce reportage, il m'a beaucoup marqué. toucher profondément. Et du coup, je le mets en parallèle un peu avec d'autres découvertes que j'ai faites pendant l'été sur ce qu'on pourrait appeler des catholiques de gauche, des chrétiens de gauche, parce que parfois ils sont souvent un peu... ils aiment pas forcément la rupture entre catholiques et protestants. Et donc je pense au collectif Anastasis, je pense à la nouvelle revue qui est en train de se lancer, Le Cri, alors que j'ai pas lu, donc je peux pas avoir vraiment de jugement dessus. Je pense à... A l'ouvrage Le Pain et le Vin de Sibyl, je pense également à... au Dorothy Café, etc. Donc c'est plein d'initiatives, si vous voulez. C'est l'idée que la vertu première, finalement, dans le christianisme, serait la charité et que si nous n'avons pas la charité, nous n'avons rien. C'est très vrai, c'est très catholique, évidemment. Mais ce qui me gêne un peu dans ces initiatives, c'est ce ton très moralisateur et c'est beaucoup... Enfin, c'est pas que du discours, évidemment, ils font pas rien. et je ne me permettrai jamais de juger des gens, quelle que soit leur couleur politique, qui font des choses. Mais ce que je trouvais beau, finalement, chez Francisquin, c'est qu'il y avait, même si on trouvait dans la figure du pauvre le Christ, si on trouvait finalement dans la figure du plus faible, quelque chose de très profond, et que finalement on va retrouver Dieu dans la fragilité humaine, etc., je trouve quelque chose de beau, il n'y a pas non plus... de... On veut pas pousser les gens à stagner dans leur merde. C'est-à-dire qu'en gros, même si le franciscain, évidemment, pour aborder un gars qui est un dealer, va pas lui faire le serment que j'ai fait au début du podcast sur la drogue, il va essayer d'abord de l'amadouer, de l'accueillir sans le juger, etc. À terme, il va essayer de le sortir de là. En fait, il est là pour ça. Il est là pour élever les gens, en fait. Et c'est vrai que dans ce côté, nous, on est des cathos inclusifs, antifascistes, pro-LGBT, etc. J'ai un peu l'impression, en fait, d'une sorte de confusion des genres, où en fait, à un moment donné, si on considère qu'on va vers la misère, c'est bien que la misère est misérable, et c'est donc à un moment donné, évidemment, on ne peut pas faire de miracle et sortir tout le monde de la misère, mais notre rôle n'est pas de laisser les gens dans leur misère. Notre rôle est d'être indulgent, d'être doux, d'être patient. de s'abstenir dans certains cas de jugement, mais il a aussi d'être là pour aider. Et être là pour aider, ce n'est pas que nourrir le ventre, c'est aussi, à un moment donné, pousser les gens, dans la mesure du possible, à sortir de cycles dans lesquels ils sont. Je veux dire, en fait, si on tolère tout, si tout se vaut, c'était en tout cas une infection que je vous soumettais. Et c'est vrai que souvent, à droite, on a ce côté d'oublier parfois un petit peu la charité au détriment de la vérité. Évidemment, les deux vont de pair. Je pense que, voilà, c'est le fameux texte de Léon Bois, la justice et la miséricorde sont consubstantielles en substance. C'est-à-dire qu'on ne peut pas séparer de sa manière en Dieu la miséricorde, c'est-à-dire en fait l'amour, la charité. de la justice, de la vérité, etc. Donc les deux vont ensemble et ce serait un petit peu ridicule de vouloir finalement une religion qui ne serait que l'un ou que l'autre. Alors ça me fait penser aussi à des réflexions, des discussions que j'ai eues avec des amis païens. Alors quand je dis païens, je parle pas de... c'est pas l'expression païen au sens de quelqu'un qui ne croit pas, qui n'a pas de religion ou quoi que ce soit, ce sont des amis plutôt néo-païens, qui ont une certaine forme de spiritualité. cherchant dans les vestiges des religions préchrétiennes européennes, et une certaine forme d'éthique de la vie, de spiritualité, très influencée par ce qu'on appelle la Nouvelle Droite, Nietzsche, Dominique Vénère, etc. J'ai beaucoup d'amis comme ça, j'ai beaucoup d'amitié pour un grand nombre de païens, et souvent, un peu là où tournent nos discussions, C'est sur nos différences, parce que souvent, en tout cas ceux qui font partie de mes amis, sont des gens souvent très admirables, parfois plus admirables que certains catholiques, qui ont des modèles familiaux vraiment assez semblables à ceux des catholiques, c'est des familles nombreuses, où les enfants sont bien élevés, où les époux sont fidèles, donc voilà, beaucoup de choses très édifiantes. Et c'est vrai que souvent, j'ai un peu l'impression dans ces discussions, et voilà, ce sera un thème, à mon avis, d'un podcast que j'aimerais bien d'ailleurs faire, si parmi mes auditeurs, il y a des néo-païens qui m'écoutent, je vous tends une perche un peu pour des débats, parce que je trouve ça intéressant d'approfondir nos différences. Mais j'ai parfois un peu l'impression qu'il y a, dans les choses qui reviennent souvent, la vision qu'en gros, il y aurait d'un côté, en gros, la sociologie des cathos, et de l'autre côté, le clan des païens. Et qu'en gros, en fait, on débat sur notre appartenance à l'un ou à l'autre. Et en fait, je trouve que ça fausse le débat, parce que moi, honnêtement, la sociologie des cathos... Parfois je la vomis, enfin, je veux dire, parfois il faut aussi ouvrir les yeux, il y a des trucs très moches, c'est pas parce que des gens sont... J'emploie volontairement le mot catho, au sens de montrer le groupe sociologique, je parle pas des catholiques au sens de la foi catholique. Donc évidemment si on réduit les choses à leur dimension, on pourrait dire sociologique, affective, communautaire, etc., je pense qu'on s'en sort pas. Je crois qu'en fait, en gros, la question, souvent, elle tourne beaucoup autour du Christ, elle tourne parfois par rapport à la dimension judaïsante du Christ, en gros, est-ce que cette religion catholique est une religion, finalement, qui viendrait d'un apport extra-européen ? Je trouve un peu que cet argument est ridicule, parce que, bon, d'une part, le catholicisme a totalement... On pourrait dire embrasser l'Europe. Je pense qu'on peut difficilement dissocier la France du catholicisme. Je crois que les deux ne font qu'un. À tel point, c'est un mariage, on pourrait dire heureux, alors qu'il est aujourd'hui virodivorce, évidemment, mais je pense que rien n'est fini. Et puis, je pense qu'en fait, ce qu'on attribue à être... des caractères proprement judaïques qui seraient totalement étrangers à la mentalité européenne, c'est souvent un peu faux, parce que dans la philosophie grecque, dans la sagesse grecque antique, on retrouve un certain nombre de ces éléments qui, en fait, finalement, qu'on va retrouver dans le christianisme. Alors il y a des apports, évidemment, singuliers du christianisme, mais finalement je pense que la grande question, au fond, qui doit être posée, c'est C'est pas en gros est-ce que je suis catho, est-ce que je suis païen, c'est en gros qu'est-ce qu'il y a au-dessus de nous ? Est-ce qu'il y a un divin ? Et si ce divin se révèle à nous, est-ce que le message du christianisme n'est pas finalement l'appel du divin ? Et donc de cette manière, accepter d'écouter ce message sans se braquer, sans rajouter finalement... Tout ce qui parasite le message, et je pense qu'effectivement beaucoup d'éléments humains, historiques, politiques, parasitent ce message et le rendent parfois inaudible. Un des débats qu'on avait eu au cours de l'été sur cette question du paganisme, c'était le débat sur l'euthanasie. Un de mes amis, un ami très cher, un de mes amis païens me disait Moi je comprends pas pourquoi les catholiques vous êtes contre l'euthanasie. Je considère qu'à partir d'un certain moment donné, quand la vie s'en va, il faut la laisser partir. Ce à quoi j'ai répondu, oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Je pense que quand la vie s'en va, il faut la laisser partir, mais en fait l'euthanasie c'est pas ça. Ce que je déplore dans l'euthanasie, c'est pas en gros de laisser partir la vie. Je suis un petit personnel contre l'acharnement thérapeutique. contre le fait qu'on puisse nourrir indéfiniment ou maintenir en vie indéfiniment des personnes qui doivent mourir. Je pense qu'à un moment donné, il faut accepter que la vie nous quitte. C'est tout à fait chrétien. Dans la perspective chrétienne, il y a justement le fait de ne pas avoir peur de la mort. Ce que je pense interdit par l'euthanasie, ce pourquoi l'euthanasie doit être interdite, c'est qu'à un moment donné, euh on décide de la vie ou de la mort là où justement la nature ne se tatuerait pas. C'est-à-dire qu'en fait, à un moment donné, il y a certaines blessures, certaines maladies qui sont des passages, et c'est pas à nous de décider si en gros ça doit s'arrêter là, ou si ça doit continuer ou pas. Et bon, on a évoqué, c'était peut-être une formule un peu provocante de sa part, mais il disait qu'il avait peut-être plus de respect pour la vie. du grand cerf que pour la vie du malade mourant sur son lit d'hôpital. Je ne sais pas si ce parallèle a un sens. Je trouve que la vie et la beauté, même dans la vie animale, a une grande valeur, mais la vie humaine, même si elle se réduit à un moment donné à des phases effectivement très pauvres, je pense que néanmoins, en tant que vie humaine, elle en a une aussi. Bref, tout ça pour dire... Je suis pas sûr finalement qu'en gros, évidemment qu'il y a sociologiquement... des types humains alors ça pareil la question des types humains ça a été l'affaire d'une soirée, d'un long débat et je pense qu'un jour j'y consacrerai un podcast mais c'est pas encore assez mûr dans mon esprit mais je pense qu'il y a des types humains qui réagissent par rapport à la vie de manière différente, c'est à dire que certains sont un peu des hommes du ressentiment des hommes qui sont un peu finalement dans une certaine forme de de... jalousie à l'égard de la vie, un peu toujours dans la critique du fait de, voilà, tout ce qui m'arrive, c'est pas de ma faute, le monde est dur avec moi, ou des gens qui décident d'embrasser la vie, de l'aimer, de l'accepter, d'en accepter ses limites, de guérir finalement la beauté dans le monde, et ça, il peut y en avoir qui peuvent être néo-païens ou chrétiens, mais je dirais que c'est pas là-dedans que se joue pour moi le rapport christianisme-paganisme. Bref. Autre, j'attaque un autre sujet aussi de l'été, c'est une lecture. Lecture de l'excellent Rod Dreher, qui est l'auteur du Paris Bénédictin, et qui a écrit un livre sur le désenchantement du monde, sur le fait que notre monde aujourd'hui, alors ça s'appelle Retrouver le sens de Dieu, mais il évoque le fait que tous les chrétiens, conservateur, qu'il soit protestant, catholique ou orthodoxe, croit dans les anges, dans les démons, dans le monde surnaturel, etc. Mais que, ça c'est la théorie, dans la pratique on vit comme si ça n'existait pas. Et donc, à travers un certain nombre d'exemples, à travers des témoignages, etc., il nous rappelle à cette existence d'un monde invisible, qui, finalement, fait partie de la réalité, et que ce monde invisible, on peut tout à fait choisir un peu délibérément, par mentalité, de ne pas le voir. mais pourtant ça n'empêche pas qu'il est là et qu'il nous entoure. Et donc c'est un livre que j'ai trouvé très intéressant parce que ça remettait un petit peu en avant peut-être une dimension médiévale du christianisme qu'on a perdu, d'un monde habité, d'un monde habité par le divin, d'un monde dans lequel aussi certaines choses qui nous semblent purement être mauvaises sur le plan naturel le sont aussi d'un point de vue surnaturel. il y a tout un passage justement, et ça fait la boucle avec la drogue que j'évoquais au début, où justement, dans un témoignage, une personne qui s'est lancée un petit peu dans l'ésotérisme, etc., est passée par la drogue, et en fait, son constat sur l'expérience hallucinogène de la drogue, c'est que cette expérience hallucinogène éveillait de sa manière peut-être des capacités de notre cerveau de voir des choses que, dans un état de conscience normal, on ne verrait pas, mais de voir des choses qui sont. Parce que, beaucoup d'expériences finalement étaient similaires. et Fedeiko finalement a des visions assez traditionnelles en quelque sorte dans la représentation sous forme de dragons, de bêtes, des démons, etc. Donc un livre assez intéressant que je vous invite à lire parce qu'effectivement on a perdu cette vision un petit peu de la dimension surnaturelle. Dernière réflexion avant de vous quitter et de vous faire part euh... faire une petite part de publicité, je voudrais parler politique. Alors, j'ai eu cet été un peu une petite déception. Je reçois un mail d'une personne qui avait participé à notre universalité à Calais-Mercé en Provence, et qui était partie en me disant qu'elle avait un entretien d'embauche urgent, etc., que c'était important. Je dis, bon, ok, très bien, bon courage. Et puis finalement, la personne n'avait pas trop assumé de me dire qu'en fait, elle ne se sentait pas très bien. parce qu'elle trouvait que l'ambiance était trop politisée, que ça parlait trop de politique, etc. Et c'est drôle parce que l'année d'avant, j'ai un type qui était parti, alors qu'il m'avait dit en face, qui partait parce qu'il trouvait que l'ambiance était trop catholique et pas assez politique. Bon, finalement, on voit que les gens ne sont jamais pleinement satisfaits, finalement, de ce qu'ils cherchent, etc. Au-delà du fait que je trouve que c'est un peu une attitude de consommateur, mais je ne vais pas juger. plus les personnes. Ça m'a fait poser la question finalement de politique et religion, et donc j'ai lu un excellent bouquin au début de l'été, qui s'appelle L'extrême droite et l'église. C'est écrit par Jean Madiran en 1998 et c'est une réponse à un livre du même nom qui était paru par la Conférence des élecs de France à l'époque en vue d'essayer de faire une sorte de condamnation un peu du Front National en 98. Et Madiran a une très belle formule, donc Jean Madiran, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un écrivain journaliste catholique, plutôt on pourrait dire traditionnaliste, qui est passé par l'Action Française dans sa jeunesse, etc., et qui a développé plusieurs revues, notamment le Journal Présent, la Revue Itinéraire, etc. Et Madiran a une très belle expression, je ne l'ai pas sous les yeux, donc je vais essayer de vous la restituer de mémoire, peut-être en déformant un peu. Mais il dit « quel ange immatériel êtes-vous pour croire que la politique ne sert à rien ? » Parce que la politique peut déterminer du sort de la vie et de la mort, de l'État, de votre liberté, etc. Donc, c'est toujours cette idée, en fait, et qui, je pense, vraiment m'habite et que j'ai envie un peu de vous communiquer dans ce podcast, c'est que parfois, on peut avoir tendance, dans une période où tout va mal, à se réfugier purement. dans le religieux, purement dans le développement personnel, purement dans le fait de chercher soi-même à se sortir du chaos, mais en oubliant qu'en fait, la politique, c'est le réel. Le réel est politique, le réel, c'est la vie en société, le réel, c'est la cité, et c'est les lois, c'est le devenir, finalement, de notre société qui conditionne la possibilité de la religion. Et donc, politique et religion, d'Imad Hiram, C'est l'affaire du siècle. Les deux vont de pair. On ne peut pas séparer l'un de l'autre. Parce que si on enlève la religion, finalement le politique devient totalitaire, devient une fin en soi, une idéologie, c'est le communisme, etc. Si on ne met que la religion, finalement le politique va dévorer la religion, et du coup il n'y aura plus de place pour la religion. Donc la religion nécessite le politique, on pourrait dire comme dit Don Gérard, cette croix qui est plantée dans la terre depuis de nombreux siècles, qui est en fait une terre chrétienne, et bien il faut qu'il y ait justement toutes les institutions, les écoles, etc. qui puissent permettre de défendre cette croix. Sinon à un moment donné elle va disparaître. Ça me faisait penser, quand on élevait un calvaire à l'Académie de la Christiane l'année dernière, me dire au gros le jour, imaginons... où notre pays serait envahi, si jamais on vivait de nouvelles invasions musulmanes qui cherchaient à détruire la trace chrétienne sur notre sol, eh bien il faudrait enlever toutes ces croix qu'on a plantées. Il faudrait les arracher du sol. Pour ça, c'est bien d'en construire, d'en élever plein, pour rappeler que la France est une terre chrétienne. Mais je dirais, au-delà de ça, ce qui permet la spiritualité, ce qui permet la foi, ce qui permet la sainteté, à C... qu'il y ait un combat politique, qu'il y ait une cité temporelle où on se bat pour essayer de défendre un bien commun, une civilisation humaine qui rend possible l'Église. Alors, effectivement, ça pose beaucoup de questions sur le plan politique. Mon ami Raphaël Hema qui m'avait... fait part d'un texte sur la réflexion autour de la politique, c'est évidemment qu'il faut... Aujourd'hui, on a un Rassemblement National assez puissant qui a adopté le logiciel de la dédiabolisation, donc qui cherche en permanence toujours à se désolidariser de tout ce qui pourrait y avoir un poil plus à droite que lui, etc. Donc de cette manière, on peut espérer évidemment que ce Rassemblement National fasse des scores importants, c'est toujours mieux que rien. Mais il faut bâtir en quelque sorte autre chose à côté. C'est pas une France internationale, c'est pas finalement... Notre mouvance s'en est un peu écartée. Et donc du coup, ce qu'évoquait Raphaël Hémat, c'était de se dire, en gros, essayer de reconstituer une mouvance autour d'un socle qui se distingue du Rassemblement national par une défense de nos racines, par une exigence morale dans la vie publique, par la volonté de véritablement décentraliser. la politique par le fait d'assumer un style un peu populaire et puis autour de ça rajouter une écologie enracinée, la primauté du spirituel, la défense de la loi naturelle, etc. La défense des petits, des indépendants, de la classe moyenne. Donc voilà, de créer de sa manière, c'était aussi ce que disait Julien Djela dans son livre « Refaire un peuple pour un populisme radical » , etc. Je pense qu'il y a la possibilité de recréer, finalement, à la droite du Rassemblement National, un mouvement qui ne soit pas caricatural, qui soit un mouvement qui parle aux gens, et qui soit un mouvement qui puisse relever la civilisation. Dernière réflexion un peu politique, j'ai eu l'occasion, c'était le thème de notre université dans l'Ouest, c'était « Nous ne sommes pas seuls » , et donc on invitait énormément d'intervenants étrangers, et je trouvais que ce thème a été vraiment très ravigorant, parce que parfois on se dit « Quel pays de merde, la France, l'État nous... » nous piquent tout au niveau des impôts, il faut remplir 46 formulaires pour acheter une bagnole, enfin, tout est... Enfin voilà, puis à côté de ça, en gros, on construit des kebabs qui blanchissent l'argent de la drogue et personne dit rien, nos frontières sont des passoires, des gamins se prennent des coups de couteau tous les jours dans la rue, enfin, bon bref, ça fait péter des câbles. Et... Et en fait, c'est vrai que quand on regarde un peu les autres pays, on s'aperçoit que quand même l'humanité est confrontée à de la merde un peu partout. Alors je fais part d'une rencontre que j'ai eue avec un Irlandais, un type impressionnant, particulièrement physiquement et moralement, je dirais, rayonnant, et qui nous parlait de l'Irlande. Et l'Irlande, c'est vrai que, quand on en prend conscience, c'est dix ans de guerre civile, dix ans d'un pays qui est paralysé par... par ces guerres, par ces conflits internes. Et il évoquait qu'en ce moment, il y a des manifestations contre l'immigration où la classe ouvrière anglaise, pardon, irlandaise, excusez-moi, va brûler carrément les hôtels destinés à accueillir les migrants. Un truc inimaginable en France. Et je lui disais, mais en fait, nous, en France, on n'a plus de classe ouvrière, on n'a plus de peuple. On n'a finalement que des individus. Et c'est tout ce que dit Jérôme Fourquet sur l'archipel français, etc. Et c'est vrai que la réflexion qu'on faisait après, c'est que des lieux comme l'Académie de la Christianité, comme le Pénage du Chartres, ils n'en existent qu'en France. Et peut-être que la force de notre pays, c'est d'avoir un catholicisme, évidemment qui est fragile, mais qui est encore solide dans sa dimension traditionnelle, parce que c'est tout un réseau de familles, tout un réseau de communautés, etc. Et que ce catholicisme encore solide en France, il est peut-être ce qui crée la particularité française et qui peut être, on peut espérer. un des outils de son sursaut et de son renouveau spirituel, politique. Voilà, je conclue le podcast là-dessus. C'était plein de réflexions, un peu en vrac. Surtout, je vous demande, écrivez-moi, commentez, mettez des messages et partagez le podcast, mais surtout, dites-moi ce que vous attendez d'approfondir. Si vous voulez réagir à un thème et qu'on fasse une émission ensemble, je serais vraiment partant. Et je voudrais faire un peu de publicité pour, j'évoquais justement cette France catholique comme capacité de sursaut, donc quelques publicités sur les périnages locaux, les périnages régionaux qui se lancent partout en France. Et donc là, il y en a trois cette année, il y a le périnage Nostophée, donc en Provence, il y a le périnage Fays-et-Bresse en Bretagne que j'ai déjà fait plusieurs fois et que je trouve extraordinaire. et puis nous, Normand, on lance notre propre PNL qui s'appelle DexEye où on va aller de Saint-James au Mont-Saint-Michel, et qui veut être un périnage justement pour la Normandie, un périnage dans lequel justement l'identité normande sera vraiment mise en valeur. Donc voilà, je pense que ces nouveaux périnages locaux sont des occasions justement de repalper, d'aller aussi à la conquête, d'évangéliser, de renouer avec finalement une France catholique enracinée et décentralisée. Voilà chers amis, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de l'École des Chefs, et surtout, n'oubliez pas et bien... de m'écrire, de me faire part de vos attentes. A très bientôt dans le Retour au Réel. Générique

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