- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue dans mon nouvel épisode avec Alena. Je suis le parcours d'Alena depuis 2020, quand elle a lancé un concept de dégustation de vin en ligne en envoyant en avance des boxes de vin soigneusement sélectionnés par ses soins. Aujourd'hui, Alena, onologue d'origine russe, a réalisé un rêve ambitieux. ouvrir son propre bar avant à Paris, Les Amoureuses. Deux ans et demi plus tard, elle inaugure un deuxième établissement, juste à côté du premier. Dans cet épisode, on parle de son parcours d'entrepreneur dans le monde du vent, son expérience dans l'émission Netflix Ultimatum et elle nous partage également son coup de cœur du moment. Aujourd'hui, Alena vit pleinement de sa passion, entourée des gens qu'elle aime, dans une ville qu'elle adore. Mais le chemin de l'entrepreneuriat n'a pas été sans obstacle. Et il nous raconte tout avec sincérité. Je vous laisse découvrir. Allez, c'est parti. Bonjour Alena, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ça va et toi ?
- Speaker #0
Très bien, merci beaucoup d'accepter mon invitation pour participer. à ce podcast. Je pense que ça peut être très intéressant. Ça fait un moment que je suis un peu l'évolution de ton parcours, je crois, depuis Covid. Ouais, et je me souviens qu'à l'époque, bon, je vais te laisser te présenter dans un instant, mais je me souviens qu'à l'époque, tu envoyais des colis avec le vent.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Et voilĂ , je me souviens, j'ai suivi du coup l'ouverture de tes plusieurs aujourd'hui restaurants, bars,
- Speaker #1
pardon. donc voilà je te laisse du coup te présenter alors du coup pour me présenter je m'appelle Alena j'ai bientôt 33 ans et aujourd'hui je suis propriétaire de deux baravans qui s'appellent les amoureuses et les amoureuses bis dans le quatrième arrondissement de Paris donc on est entre la Bastille et la place des Vosges voilà le premier a été ouvert il y a deux ans et demi déjà et le deuxième ça vient d'ouvrir ça fait à peu près de moi. Merci beaucoup. Moi, je suis passionnée par le vin. À la base, je ne suis pas du tout dans le milieu de la restauration ou viticole. Moi, j'ai fait une reconversion professionnelle justement pendant et après le Covid. Moi, j'ai fait à la base un master dans l'événementiel. Donc, c'est quelque chose... À l'époque, ça s'appelait... du tourisme et option Meetings and Events Industry. Voilà . L'université Paris-Est Mar-la-Vallée. Donc, et après mes études, donc, moi, j'ai travaillé dans l'événementiel parce que j'aime beaucoup ce milieu également. Et, comme tout le monde le sait, pendant le Covid, eh bien, il n'y avait plus d'événements. Donc, c'était, c'était, enfin, c'est... Ça a arrêté complètement cette industrie. Et à cette époque-là , j'étais déjà pas mal intéressée par le vin. Et je me suis dit, en fait, est-ce que j'ai vraiment envie de continuer à travailler pour quelqu'un ? J'aime toujours ce milieu. C'est pour ça que je continue quand même à organiser des voyages, des touristiques, des dégustations, des événements au sein de mon bar. Mais à l'époque, je me suis posé la question, c'est comment... Est-ce que je veux vraiment faire ça pour quelqu'un ? Est-ce que je veux juste une mensuelle pure et dure ? Mais je me suis dit, en fait, j'aimerais tellement travailler dans le milieu de vin. Et effectivement, le premier projet, c'était organiser des dégustations en ligne, des dégustations dans des bars de Paris, où j'emmenais des groupes de gens, on dégustait des vins. chez mes amis qui avaient déjà à l'époque des bars et aussi envoyer des colis, c'est ce que tu as dit, des colis un peu partout dans le monde avec des coffrets de vin.
- Speaker #0
Et ça s'est bien marché ? Du coup, le système par abonnement, c'était ça ? Ce n'est pas un système d'abonnement,
- Speaker #1
c'était que j'ai présenté des boxes que moi, je constituais. Oui, qu'on suffit à moi-même. Donc, c'était des box sur les thèmes différents. Ça peut être un box sur les thèmes des bulles ou des rouges de France, des choses comme ça. Et j'envoyais à ceux qui m'envoyaient un message.
- Speaker #0
Et ce modèle, je crois que ça existe encore ?
- Speaker #1
Je ne fais plus trop de box. Moi, je peux envoyer aujourd'hui des bouteilles à mes clients qui demandent par exemple, des fois, il y a des touristes qui viennent, ils dégustent des vins et des fois, c'est compliqué de prendre avec eux dans les valises parce qu'il y a limite de poids, etc. Donc, moi, je peux éventuellement envoyer à quelqu'un, mais je… Je ne pousse pas forcément ce concept sur les réseaux globalement. Ce n'est pas ce que je fais aujourd'hui. Ok. L'activité principale.
- Speaker #0
Ok, ok. Et comment le vin est arrivé dans ta vie ?
- Speaker #1
Eh bien, c'était dans un de nos premiers dates avec mon conjoint, qui était déjà à l'époque dans les restaurations. Il était chef barman dans un bar à cocktails à l'époque. Et... on a commencé à se voir et un des premiers dates, c'était dans un restaurant qui s'appelle Clunbar, dans le 11e arrondissement de Paris et donc il m'a fait découvrir une bouteille que lui il aimait beaucoup déjà qui s'appelle c'est une bouteille de la région qui s'appelle Beaujolais, c'était un cru de Beaujolais, un morgon produit par un vénéron légendaire qui s'appelle Jean Foyard ok ... Et donc, en fait, j'ai goûté ce vin et je me suis dit, waouh, c'était vraiment une révélation. Et je me suis dit, s'il existe cette beauté, il doit y avoir d'autres. Parce qu'évidemment, comme n'importe quelle personne qui déménage en France, je me suis dit, en fait, n'importe quel vin français, c'est bon, ce n'est pas forcément vrai. Et donc, la première expérience, elle n'était pas top, top. Je continuais, quand j'ai déménagé, j'étais plus intéressée par les cocktails que par le vin. Donc voilà .
- Speaker #0
Ok, très bien. Ça marche. Et ensuite, du coup, comment l'idée, donc tu as essayé les box, et comment l'idée d'ouverture de bar est arrivée ?
- Speaker #1
En fait, je faisais pas mal de dégustations. Donc j'amenais les gens, c'est ce que je disais, ça s'appelait les tours, les tours des bars, les tours de dégustation. C'était trois, quatre bars en soir, avec six, sept personnes. Et à un moment donné, je me suis dit que ce serait quand même pas mal d'avoir mon lieu à moi. Mais l'idée initiale, c'était plutôt avoir une cave, donc plutôt juste la vente à importer et pas le service sur place. Et j'en ai parlé un peu autour de moi à mes amis. J'ai un ami qui est chef étoilé, qui est mari de ma meilleure copine, qui s'appelle Tatiana, du coup, qui vient aussi. Voreneige, un Russie comme moi. Et à un moment donné, il m'a dit « Mais est-ce que ça te dit peut-être qu'on peut ouvrir un bar à vin ensemble ? » Il y a un local disponible pas très loin de mon restaurant, mais du coup, ça se trouve juste à côté, 10 minutes à pied. Et moi, je me suis dit « En fait, j'aime beaucoup le service aussi. J'aime les gens et j'aime voir la personne, voir une personne découvrir le vin devant toi, c'est tout. C'est quelque part. juste que vendre une beauté importée, c'est vachement plus expressif, tu vois vraiment les réactions en direct, c'est très sympa. Et donc, je me suis dit, on peut essayer, pourquoi pas. C'est complètement un autre concept parce que ce ne sont pas les mêmes horaires de travail, ça n'a rien à voir. Je me suis dit, ça peut être sympa. Donc, on a visité le lieu, c'est celui-ci, et je me suis pas mal projetée. Au final, lui, il s'est retiré du projet pour des raisons personnelles. Mais on reste toujours des amis, donc tout va bien. Et moi, j'ai décidé de continuer quand même.
- Speaker #0
OK. Et c'était en quelle année, ça ?
- Speaker #1
C'était en 2022.
- Speaker #0
OK. Donc, tu as une idée du projet ? Oui,
- Speaker #1
2022, oui.
- Speaker #0
Donc, tu as eu l'idée. Comment, du coup, tu es passée de l'idée à la réalisation, sachant que ton potentiel partenaire s'est retiré ? Donc, quelle a été ta démarche ensuite ?
- Speaker #1
Eh bien, je ne connaissais rien, en fait. Je n'ai jamais fait de travaux de ma vie. Je ne travaillais jamais dans les restaurations. Mais je ne sais pas, je me suis dit, c'est quand même un super projet. Je suis passionnée, donc pourquoi pas essayer ? Et en fait, je pense que ce qui m'a aidée, c'est justement que je ne connaissais pas. Parce que quand tu connais, c'est vachement plus dur. T'as peur. Et là , franchement, il y a eu pas mal de situations un peu compliquées, surtout avec les travaux. Ça, c'est vraiment parti, je pense, dans la réalisation, c'était une des parties les plus dures. Et, en fait, c'est juste étape par étape. Comme on dit, il ne faut pas manger tout un éléphant en entier d'un coup. Il faut juste diviser un morceau. Voilà , c'est ça, diviser un morceau. Tu commences par ça, après tu fais ça. Moi, j'ai fait un énorme... J'ai aussi mon copain qui m'a aidé quand même pas mal. Lui, il est dans les restaurations depuis très, très longtemps. Il n'a jamais ouvert son propre lieu non plus, mais au moins, il avait quelques connaissances. Il me donnait des indices, qu'est-ce qu'il ne faut pas oublier, qu'est-ce qui est important. En fait, j'avais plein de notes dans mon téléphone avec plein d'étapes. Qu'est-ce qu'il faut vérifier ? La cuisine, comment ça doit être ? Il fallait créer une carte à manger. Après, la carte de vent, je savais déjà . Là , c'était, je pense, la partie la moins dure. parce que moi, je savais déjà avec qui je voulais travailler à l'ouverture. Après, l'erreur que j'ai commise, par exemple, c'est de commander trop de champagne au début parce que champagne, ça représente des grosses factures. Et quand tu commandes à l'ouverture beaucoup de champagne, tu dois payer beaucoup de factures. Et donc, ça, c'était peut-être une des erreurs assez importantes que j'ai malheureusement commises. Mais bon, c'est la vie, c'est comme ça qu'on apprend.
- Speaker #0
Et parce que personnellement, tu préfères le champagne, finalement ?
- Speaker #1
Non, j'aime beaucoup le champagne. Je ne sais pas, c'est juste qu'il y a beaucoup de domaines avec qui j'étais un bon contact. Ils te proposent des choses, mais à l'époque, honnêtement, je ne suis pas super à l'aise avec des chiffres. Aujourd'hui, je prends mieux qu'à l'époque. Mais tu ne comptes pas forcément. Tu as des factures avec des échéances. Et en fait, il fallait bien échelonner pour avoir la trésorerie. Du coup, moi, c'était une des erreurs que, malheureusement, on a survécu.
- Speaker #0
Oui, c'est bien. Et du coup, tu parlais que tu ne connaissais pas forcément toutes les difficultés que peut présenter un tel projet. Et si tu le savais, là , si tu reviens, si tu te dis, OK, si je savais, est-ce que je l'aurais fait quand même ou pas ?
- Speaker #1
J'aurais forcément commandé un champagne, c'est sûr. J'aurais choisi potentiellement un autre ouvrier pour effectuer les travaux. Ça, c'est sûr aussi. Quelques trucs dans la construction peut-être, mais rien de grave. Au final, tout ce qu'on a fait, c'était super. Le design, c'est exactement ce que je voulais. Il y a des choses comme ça. Après, il y a forcément des problèmes. Par exemple, le problème de ventilation qui n'était pas très bien fait. Ça, j'aurais forcément refait. Mais bon, il n'y a rien de vraiment grave au final.
- Speaker #0
Et financièrement, je me souviens, j'ai écouté dans un autre podcast, du coup, où tu as raconté un peu ton parcours. Je sais qu'il y a eu pas mal de difficultés avec le crédit.
- Speaker #1
Oui, mais ça, c'était lié à la guerre. À la base, on m'a dit oui pour le crédit. Moi, j'avais un apport financier... après il fallait prendre une certaine somme à la banque et à la base ils ont dit oui et après ils ont rappelé et ils ont dit malheureusement on ne pourrait pas vous donner un crédit puisque vous avez un passeport russe donc voilà c'était un peu j'étais déjà bien avancée dans le projet entendre ça c'était franchement c'était un choc donc je ne savais pas trop quoi faire et donc c'est là aussi que mon copain il m'a soutenu et il m'a dit c'est pas grave moi je prends le critère mon nom va s'associer et donc voilà pas de problème mais c'est aussi ça représente quand même un risque puisque si c'est lui qui prenait le crédit donc moi je versais mon apport sur son compte perso on n'est pas mariés non plus donc en fait ça fait longtemps qu'on est ensemble mais je veux dire c'est quand même ça représente quand même des risques et moi je devenais pas la propriétaire du business mais j'étais pendant deux ans en salarié ce qui, évidemment, pareil, si jamais on n'est plus ensemble ou il y a, je ne sais pas, un truc qui se passe, ça pourrait être compliqué aussi. Mais tout s'est bien passé. Donc là , aujourd'hui, je suis la propriétaire, parce que maintenant, je suis française, et donc la propriétaire du business avec mes parts.
- Speaker #0
Super. Toujours mieux. Non. On ne sait jamais. Et c'est comment d'ouvrir un bar avant ? Le vent qui est ancré dans l'adène, on va dire, des Français, en tant qu'étrangères à l'époque, du coup, c'est comment en fait ?
- Speaker #1
Moi, je ne vois pas de différence, surtout, vraiment, par avant, étant étranger ou français. Parce que, au final, connaître le vent, c'est pas... Enfin, tous les Français connaissent pas le vent. Comme, j'en sais rien, tous les... Enfin, je sais pas, c'est quoi, d'autres clichés, mais, par exemple, j'en sais rien à tous les Mexicains et qu'ils savent pas faire les tacos, tu vois. C'est un peu les clichés où tous les Russes ne boivent pas la vodka. Parce que... je pense que tous les russes on est professionnels de vodka mais pas du tout et quand t'es passionné par quelque chose et tu le fais bien et bah t'as un accent ou t'as pas d'accent moi je pense qu'il y a zéro différence tu fais ça avec avec ton coeur avec plein d'amour et bah ça marche et les français ils vont boire ton vent parce qu'ils vont goûter ils vont voir que c'est bon et ils vont pas se dire ah bah c'est bizarre c'est une russe qui se sert en plus t'as un
- Speaker #0
Franchement, tu as un très bon niveau de français. Tu parlais déjà français avant d'arriver en France ou pas ?
- Speaker #1
Non. Je comprenais, mais je ne parlais pas. Je savais dire « Bonjour, je t'aime » . Voilà , ça, c'était la fin de la conversation.
- Speaker #0
Ok. Une belle conversation.
- Speaker #1
Ok. Ça peut aider à survivre. « Bonjour, je t'aime » , c'est bon.
- Speaker #0
C'est vrai. « Bonjour » , déjà , c'est super important en France.
- Speaker #1
VoilĂ . C'est super important.
- Speaker #0
Ok. Et du coup, j'ai envie de te poser, comment ça s'est fait que tu es arrivée en France ?
- Speaker #1
Moi, à l'époque, j'avais mon ex-copain qui a déménagé en France. Et ça faisait longtemps qu'on était ensemble. Et du coup, il m'a... Vu que j'étais très amoureuse, j'ai trouvé un moyen de venir en France. À l'époque, Boronège, la ville d'où je viens, il y avait un programme de double diplôme. Moi, j'étudiais des langues, donc il y avait anglais. et français. Mais le français, franchement, le niveau n'était pas là . Mais on m'a pris quand même. C'était un programme de cinquième année, je crois. C'est faire moitié, six mois en Russie, puis venir en France, faire six mois ici. Donc, c'était un master 1. Et donc, je fais ça. Et après, je suis revenue par un master 2 pour terminer mes études ici en France. Ok.
- Speaker #0
Très bien. Et du coup, en termes de réussite, je pose. tout le temps cette question, au début, à la fin, au milieu. Est-ce que toi, tu considères que tu as réussi en France ? Quelle note tu te donnerais aujourd'hui ?
- Speaker #1
Moi, en tant qu'Alena ? Oui, je pense que je pourrais donner aujourd'hui une très belle note. Non, bien sûr, parce que je pense que je suis bien intégrée, j'ai mon business. Globalement, si je pourrais parler aujourd'hui à Alena qui vient déménager à Paris, j'aurais dit « T'inquiète pas, tout va bien se passer. » J'habite dans le quartier où je voulais habiter depuis très très longtemps et j'ai le travail qui est ma passion. Donc, ce n'est pas juste un travail que je fais et ça me saoule de le faire tous les jours. Non, je suis passionnée par ce que je fais. J'ai un super sacre d'amis. J'ai rencontré des gens que je n'arrivais jamais rencontrés dans ma vie. Je n'imaginais même pas s'approcher de ces gens-là .
- Speaker #0
Par exemple, qui ?
- Speaker #1
Par exemple, en ce moment, je fais un buffet pour le théâtre où il y a le spectacle de Rinata Litvinova. C'est assez proche, je veux dire. On n'est pas des amis, évidemment, mais je ne pourrais jamais même imaginer que je serais là , si proche d'elle. L'année dernière, je fournis Le Vent pour le concert de Jim Fira. Pareil, j'ai eu des moments et moi, j'étais toujours une très grande admiratrice d'elle. Donc voilà , c'est quelque chose qui est incroyable. Après, pareil, il y a des gens qui viennent dans ce bar ou sont des gens connus aussi, avec qui... J'ai la possibilité d'échanger. Ça, c'est... Ouais. Je n'aurais jamais imaginé ça non plus.
- Speaker #0
Génial. Et je sais que le bar a été coté dans des magazines de référence, etc. Comment c'est arrivé tout ça, à ton avis ?
- Speaker #1
Alors, on était primés pour notre carte des vins, déjà . Ça, c'est un concours qui... qui se déroulent tous les ans organisés par Starmanlist. Donc Starmanlist, c'est un organisme qui récompense les plus belles cartes d'évent du monde. Donc là , cette année, on a une deuxième fois ce qu'on appelle Silver Star. Donc c'est la deuxième place globalement. On est primés par ça. Après, il y a des... On est dans le guide Louis Vuitton, par exemple, aussi. Mais ça, c'était, je ne sais pas. En fait, ça s'est fait naturellement avec le premier bar, puisque franchement, on n'a rien fait pour ça. On a juste fait notre travail bien, je pense. Et quand tu fais ton travail bien, des fois, tu te fais remarquer. Après, pour le deuxième, on a fait un petit coup de boost parce qu'on a pris une agence de presse avec qui on travaille depuis l'ouverture. Donc, ça fait depuis le mois de décembre. Donc, eux, ils invitent à leur tour les journalistes. Mais après, ces journalistes, ils ont le droit aussi de dire qu'on n'a pas envie d'écrire quoi que ce soit parce qu'on n'a pas aimé. Jusque-là , tout se passe bien. Donc là , dernièrement, il y avait un mal d'articles dans Grady, dans Gala, dans Actu. Il y a d'autres sûrement que j'ai oubliés. Oui, on était à Paris Zigzag. Sortir à Paris, ils ont fait un joli article aussi.
- Speaker #0
Ok, super. Donc, ça s'est arrivé un peu nativement parce que comme tu... Voilà .
- Speaker #1
Parce que les gens aiment bien ce qu'on fait, j'imagine.
- Speaker #0
Et comment l'idée du coup du deuxième bar ? Parce que j'imagine que le premier fonctionne déjà bien. Pourquoi tu t'es dit deuxième ?
- Speaker #1
Alors, c'est un lieu, le deuxième bar, c'est la même adresse. Il faut savoir que c'est la porte à côté. Le premier, c'est trois rues de tournelle. Et le deuxième, c'est trois rues de tournelle également. En fait, c'est deux portes côte à côte. Avant, il y avait un autre bar, mais un autre style. Rien à voir avec ce qu'on fait aujourd'hui. Et donc, à l'arrivée, il y a deux ans et demi, on s'est dit que ce serait quand même cool d'avoir ce lieu aussi un jour. Mais on s'est dit, un jour, un jour, ce n'est pas tout de suite. Et il se trouve que le monsieur qui était locataire de ce deuxième local, il était assez vieux, donc il a décidé de partir. Et le propriétaire des murs, chez nous et là -bas, c'est le même monsieur. Donc, nous, on était prioritaire pour la location de ce deuxième local. Un peu plus tôt que nous avons prévu. Donc voilà , mais ça, tu ne peux pas prévoir. Donc on a fait un… Enfin, on s'est dit que c'est vraiment une bonne idée maintenant, mais on s'est dit qu'on va regretter si on ne va pas le prendre. Sauf qu'ici, dans le premier bar, on est ouvert 7 sur 7, on ne prend jamais de réservation. Il y en a quand même pas mal de demandes pour les anniversaires, pour les grands groupes. Et donc, on s'est dit que c'est un deuxième lieu qui, justement, c'est une opportunité de créer quelque chose pour pouvoir proposer, justement, cette offre de… réservations, privatisations, soirées vénérons, un peu différent par rapport à ce qu'on fait ici. Après, on reste sur le même style de bar à tapas, donc c'est des petites assiettes à partager, ce ne sont pas les mêmes cartes. Deuxième, on est pas mal axé sur les gros formats, donc des magnums, des gyros, etc. Ok.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que la restauration, c'était dès le début dans ton projet du bar ou pas du tout ? Comment c'est arrivé ?
- Speaker #1
Oui, c'est important de proposer des choses à manger, je pense. On ne fait pas juste l'offre classique de bar comme charcuterie et fromage. On fait d'autres trucs un peu plus élaborés. Là , par exemple, dans ce premier bar, c'est la saison d'asperges et petits pois. Donc, au partir d'hier, on a une carte avec tartelette d'asperges décomposée. On a un gazpacho de petits pois. Donc, c'est quelque chose qui est un peu plus élaboré, on va dire.
- Speaker #0
Oui, ok, super. Ça donne envie. Ok, et par rapport au chef, je sais que parfois les restaurants rencontrent ce problème d'avoir un bon chef, malgré qu'il y a quand même pas mal de chefs en France. Est-ce que c'était facile de trouver le bon ?
- Speaker #1
On n'a pas de chef, parce que c'est très compliqué. Nous ici, on a mon ami qui est chef, qui fait un peu de consulting, donc il nous aide à élaborer les plats. Et après, j'ai une équipe de garçons. Il y a surtout un qui est plus doué en cuisine que les autres. On l'appelle chef Eric aujourd'hui, mais elle a fait une reconversion professionnelle. À la base, il est psychologue. OK. Oui. Et lui, on l'exécute tous globalement plus ou moins. Mais il n'y a pas de chef proprement dit. C'est une exécution. Après, aujourd'hui, j'essaie aussi d'écouter leurs idées. Donc, s'ils veulent proposer quelque chose, pourquoi pas le faire. Par exemple, Gaspaccio, c'était de petits pois, c'était l'idée d'Éric et Alban, mes deux garçons.
- Speaker #0
Super. Ok, je sais aussi, je ne sais pas si tu as envie d'en parler, mais je trouve que c'est assez intéressant que tu aies participé avec ton copain dans l'émission de Netflix. Est-ce que tu veux en parler ? Est-ce que c'était une bonne expérience ?
- Speaker #1
C'était marrant. de le faire en soi parce que c'est une expérience voilà mais je le referai pas c'est vrai donc pour rappel comment ça s'appelle Ça s'appelle l'ultimatum.
- Speaker #0
L'ultimatum, oui. Donc, c'est quoi le concept ? Est-ce que tu peux rappeler ?
- Speaker #1
C'est qu'il y avait des couples qui participaient et chaque couple, il y avait une problématique. On n'était pas forcément d'accord sur quelque chose. Et donc, il fallait trouver une solution. Globalement, il y avait un ultimatum. Soit on fait ça, soit on se sépare. À la base, chaque couple... couple avait normalement son propre problématique sauf que final on nous a dit qu'il fallait qu'on soit tous sur les problématiques de mariage nous on n'est pas resté on est parti parce que ça ne correspondait pas forcément et voilà donc on est on est parti après une semaine de tournage normalement c'était le long donc on est dans deux premiers épisodes et comment c'est arrivé le cette aventure on nous a contacté par Instagram. OK. Par avant, et moi et Benjamin, on était compactés. OK. On a fait un testing. Ouais.
- Speaker #0
OK. Super. Oui, c'est... C'est une expérience, comme tu dis.
- Speaker #1
C'est marrant de voir comment ça se fait de l'intérieur, comment ça se fait de l'intérieur, quoi, mais...
- Speaker #0
C'est un peu sur le mode de volontariat, je me souviens. On en a parlé vite fait, tu dois toi-même te libérer de ton travail et après ce n'est pas forcément rémunéré. C'est rémunéré,
- Speaker #1
mais il faut vraiment, lĂ pour une semaine, il fallait ĂŞtre absent.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu peux nous faire, peut-être tu nous recommandais un très bon vin, rapport qualité-prix, de ce que tu aimes ? Ah,
- Speaker #1
d'accord. il y en a beaucoup moi j'ai une carte des vents de plus que 200 références donc recommander un seul vent c'est pas facile mais là derrière on j'arrive le dernier gros coup de coeur c'est pour les vents de Migaudard c'est une vigneronne à Beaujolais d'origine coréenne et elle fait des super vins des rouges et des blancs donc Beaujolais blanc, ce qui est assez rare. Et puis de rouge, cépage, à partir de cépage qui s'appelle gamay. Donc très juteux, très fin, très élégant. Et après, en Bourgogne, j'adore le domaine de dents de lion. C'est un domaine qui produit des vendatures, mais pareil, très élégant, très fin. C'est ce que j'adore comme style.
- Speaker #0
Super, merci beaucoup. Est-ce que tu peux partager aussi quelques anecdotes par rapport à ton intégration en France, peut-être les débuts ou peut-être les anecdotes récentes, des situations un peu curieuses ?
- Speaker #1
Je continue quand même à découvrir des expressions françaises. Par exemple, il n'y a pas très longtemps, Benjamin aime bien utiliser une expression qui est… En fait, c'est une expression « ça perd les popettes » , et il dit ça assez souvent. et on est je lui dis mais c'est quoi les popettes et je dis bah tu dis ça perd les pépites pour moi c'est ça perd les popettes et donc c'est quoi les popettes et pourquoi on les perd tout le temps et apparemment ça s'écrit tout ensemble donc ça perd les popettes c'est une expression de assez ancienne mais c'est pas on perd pas les popettes mais du coup on découvre toujours c'est vrai c'est vrai il ya des il ya des mots aussi je pense que c'est peut-être pareil pour toi par quoi tu les apprends
- Speaker #0
à l'oral et tu n'as aucune idée comment ça s'écrit. Et après, quand tu découvres, c'est « waouh » . Un peu comme dans ton exemple.
- Speaker #1
Ça perd le pop-up.
- Speaker #0
Moi, j'ai découvert celle-ci dans les livres pour enfants.
- Speaker #1
Ah !
- Speaker #0
Oui, mais je ne l'ai pas réécrite, du coup.
- Speaker #1
Apparemment, c'était pas mal utilisé dans
- Speaker #0
Tintin. Oui.
- Speaker #1
Voilà . Mais ça, je ne connaissais pas. Donc, voilà , pour moi, c'était les pauvres pop-ups qui sont tout le temps perdus. Un peu.
- Speaker #0
C'est drôle, oui. Est-ce que... Tu as déjà eu un moment où tu t'es dit, mais qu'est-ce que je fais en France ?
- Speaker #1
Non, je ne pense pas.
- Speaker #0
Je ne pense pas que c'était l'amour d'un premier regard. Je ne dirais pas ça. Tout simplement parce que quand j'ai déménagé, ce n'était pas pour la France que j'ai déménagé. C'était plutôt pour mon ex-copain. Première année, je n'étais pas du tout concentrée sur la France. J'étais concentrée sur autre chose. Mais après, dès que je commençais à découvrir un peu, je ne me suis jamais demandé ce que je fais ici. Je me sens très bien ici. C'était toujours le pays. qui était très proche de mes valeurs, je pense, personnelles. Paris, j'adore, c'est très beau, mais pas toute la France où j'ai pu voyager. J'ai toujours été impressionnée par les paysages, par les richesses culturelles, partout. C'est bon. Aujourd'hui, c'est bon.
- Speaker #1
Super. Je te propose de finir par un blitz, où tu réponds oui ou non. C'est des questions un peu amusantes, on va dire.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Est-ce qu'on t'a déjà demandé si tu préférais le vin ou le fromage ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu t'es déjà fait reprendre sur ta prononciation en français ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Tu trouves que l'administration française est un sport extrême ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
En français, tu as déjà expliqué comment il faut manger un croissant ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Avant d'arriver en France, tu pensais que tout le monde portait un beurré ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Est-ce que tu utilises encore Google Traduction ou ChatGPT pour certains mots ?
- Speaker #0
ChatGPT, oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu t'es déjà sentie fière de comprendre une blague 100% en français ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que ça t'arrive de rêver en français ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Si tu devais recommencer ton installation en France, tu referais tout pareil ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Super. C'était un petit blitz. finir. Et oui, pour finir aussi, je demande à chaque personne, comme ça je continue mes interviews, est-ce que tu peux penser, me recommander plutôt, deux personnes d'origine étrangère qui, à ton avis, ont réussi en France. Et pourquoi ?
- Speaker #0
Oui, alors... Dima, un de mes meilleurs amis, c'est Dima Isiart, qui dĂ©mĂ©nageait encore plus tard, ça fait un montant qu'il est dĂ©jĂ en France que moi, qui a toujours Ă©tĂ© passionnĂ© par l'art, et aujourd'hui, ce qu'il fait, c'est exactement ce qu'il aime, il est passionnĂ© par ça, et... Et tous les jours, il est dans le musĂ©e, c'est incroyable. Il m'a fait dĂ©couvrir ça aux touristes, mais aussi aux gens qui sont de Paris. Donc, il n'y a pas très longtemps, j'ai entendu une conversation, il parlait avec un acteur français assez connu. Et c'Ă©tait un Ă©change incroyable, puisque ça se voyait que lui, l'acteur, il Ă©tait impressionnĂ© par les connaissances que Dimitri a. je pense que lui et puis ma copine Elena pareil qui a dĂ©mĂ©nagĂ© ici mais ça fait un petit moment mais elle je pense que pareil elle est très très bien intĂ©grĂ©e elle a beaucoup d'amis français elle travaille dans une dans une sociĂ©tĂ© elle s'occupe de marketing c'est ce qu'elle aimait toujours faire voilĂ et elle a achetĂ© un appartement dans le 18ème en mars et je pense que pareil c'est une personne un très bon exemple comment rĂ©ussir en France après je peux je peux parler d'autres gens mais voilĂ
- Speaker #1
c'est les deux premiers qui sont venus ok super super et du coup si je comprends bien dans ta dans ta description, si tu devais donner vraiment une description de la réussite, c'est quelqu'un qui vit finalement de sa passion, un peu.
- Speaker #0
Je pense oui, je pense il arrive à gagner de l'argent avec et si on parle de la France, c'est quelqu'un qui est intégré et qui est intégré je veux dire, qui aime la France, qui est reconnaissant pour ce que le pays lui donne donc voilà , tous ces critères moi je trouve
- Speaker #1
Moi aussi, je suis complètement d'accord avec toi parce que moi, c'est un peu aussi ma réussite parce que ce n'est pas facile. Ce n'est pas toujours facile en fonction de notre passion, pouvoir vivre. Et comme tu citais, par exemple, Dima qui vit de quelque chose qui est, j'imagine qu'il est à son compte, qui vit de sa passion pour l'art. C'est vrai que ce n'est pas évident et tout guide qui est à Paris ne peut pas, je pense. comment dire, inventer parce que parfois c'est un peu difficile aussi de trouver les clients, etc. Donc, il faut même avoir une certaine persévérance aussi pour y arriver, y croire et c'est vrai que c'est beau quand tu y arrives, c'est vraiment beau. Ouais, à voir.
- Speaker #0
Je suis d'accord.
- Speaker #1
Super. Est-ce que...
- Speaker #0
Oui ?
- Speaker #1
Est-ce que tu veux dire quelque chose pour la fin de cet épisode ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que je veux dire ? C'est très important de trouver sa passion. Et quand on trouve, il faut foncer. Et rester en France seulement si on aime ce pays. Parce que si on n'aime pas où on est, c'est un peu compliqué. Je pense que même au niveau d'intégration, au niveau de juste sortir de chez toi tous les jours et ne pas aimer la ville où on vit, ce n'est pas ça. Mais... Trouver comment on peut aimer là où on est, soit changer.
- Speaker #1
Oui, je suis complètement d'accord. Super. Merci beaucoup pour ta participation.
- Speaker #0
Merci Ă toi.
- Speaker #1
Ă€ bientĂ´t chez les amoureuses.
- Speaker #0
Yes, chez les amoureuses, chez les amoureuses bis. À bientôt.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Ciao.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté cet épisode. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à me laisser un 5 étoiles et un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez me suivre sur Instagram, Korea Consulting France, ou sur LinkedIn, Yulia Bonnet, où je partage mon quotidien, les coulisses du coaching, ainsi que mes conseils et astuces pour réussir sa carrière en France. N'hésitez pas à me faire part dans les commentaires des pays, des métiers qui vous intéressent le plus pour orienter mes prochains épisodes. Si vous avez des personnes que vous aimeriez voir interviewées, faites-le moi savoir. A bientôt pour un nouvel épisode.
- Speaker #1
Merci.