Description
A propos de l'épisode :
Dans le contexte de développement des réseaux sociaux numériques, il ne vous aura pas échappé que certaines mouvances élaborent de nouvelles stratégies politiques dématérialisées. Le cyberharcèlement en fait partie. Une expression a même émergé pour définir cette nébuleuse : la fachosphère. Mais qu’ont en commun ces internautes animés par la haine de l’autre ? Dans cet épisode, on a décidé de se pencher sur l’utilisation politique des réseaux sociaux numériques par l’extrême droite. Que se cache-t-il derrière le terme de fachosphère ? Quelle utilisation fait-elle des réseaux sociaux numériques ? Finalement, comment la fachosphère utilise-t-elle le cyberharcèlement comme un nouvel outil, ou mode opératoire politique? L’idée au travers de cette question est de comprendre le déplacement de la pratique du cyberharcèlement de l’entreprise individuelle à l’action collective, coordonnée et bien plus réfléchie et conscientisée que ce que l’on pourrait penser. Pour éclairer nos échanges nous avons rencontré Samuel Bouron, maître de conférences à l’université Paris-Dauphine et auteur de travaux sur les militants d’extrême droite en ligne; Stéphane François, politologue spécialiste des stratégies des droites radicales sur Internet; et enfin Renaud Maes, enseignant-chercheur et membre du MRAX (Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie) ayant lui-même été victime de cyberharcèlement par la fachosphère.
Bonne écoute 😉
Réalisation :
Marine Caron, Marina Giraud, Astrid Nobre et Arthur Bauchet sont quatre étudiant.e.s de Sciences Po Aix soucieux de la montée de l’extrême droite en France et dans le monde. La thématique choisie pour la saison 3 de “Révolutions Numériques”, le cyberharcèlement, les a fait se pencher sur la “fachosphère” qui a développé, depuis quelques années, de nouveaux outils politiques virtuels.
Sources et programmation musicale :
Pour réaliser au mieux ce podcast, ce groupe d’étudiant.e.s s’est appuyé sur les travaux des universitaires qui ont eu la gentillesse d’y participer :
- Renaud Maes : “De la droite à l’extrême droite : la radicalisation des troles” dans “La Revue Nouvelle” 2018/7 (N° 7), pages 61 à 73
- Stéphane François : “Les sites de «réinformation», la stratégie payante de l'extrême droite sur internet” 10 avril 2018 à 11h05
- Samuel Bourron : (2017), “Des « fachos » dans les rues aux « héros » sur le web”, Réseaux, vol. 202-203, n°2, p. 187
Pour approfondir vous pouvez également vous référez aux nouveaux ouvrages de ces- derniers :
- Samuel Bouron : “Les Guerriers de la race - Enquête en immersion chez les Identitaires”
aux éditions Le Seuil (à paraître)
- Stéphane François : “Géopolitique des extrêmes droites – Logiques identitaires
et monde multipolaire” aux éditions Le Cavalier Bleu (2022)
Concernant les musiques utilisées, il s’agit d’un extrait du titre “Le Grand Remplacement” du rappeur Younès sorti en 2019 et d’un extrait du titre “Voltaire” du rappeur Médine sorti en 2020.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.